Mémoires de Jadowski Z ygfrid

Jadowski Zygfrid : (22 ans en 1944) Professio n : mineur – Organisation : POWN ( Polska Organizacja Walki o Niepodległość) , FFI Maquis « LENOIR » et 4214 Cie – M . O . I Domicile : Cité d es Homps F - 43, Cagnac - les - Mines () Il est né le 24 septembre 1922 à Zagorze région de Katowice (Pologne). Est arrivé en en 1924.

A Tr a vaillé en qualité d’ouvrier mineur ; du 03 - 02 - 1937 au 05 - 11 - 1 941 à la SMA, ( Société s des M ines d’Al bi) et du 04 - 05 - 1945 au 30 - 11 - 1975 au HBCM Houillères du Bassin du C entre et du Midi . N uméro matricule : 24452.

L ’ attestation de la SMA, indique qu ’ il a quitté la mine le 06 - 11 - 194 1 , i l a dé c l aré : qu’i l était ob l igé de quitter la min e à l a suite d’une grave a l tercation avec un maitre - mineur, De l mas, qui l ’ a menacé de l’envoyer en Allemagne , (en ré a lité de le dé n oncer aux allemands comme sabot eur) . S i l es houi llères ont mentionné qu’il était sorti vo lon taire ment, c’ est que les cadre s de l a mine à Cagna c n’avaient pas vou l u é crire la vé rité : l a p l u pa rt d’ entre eux é taient pro - a l lemands. Le maitre mineur D e l mas dé testait ouvertement l es polonais, il a été ré voqué à l a libé ration pour collaboration. Ceci confirme les dire s de Jadowski Z ygf rid et se sent ant en danger Jadowski a quitt é son poste à la mine sans prévenir les bureaux et sans ré clamer son sa l aire .

Fin 1941 , Jadowski est dirigé avec son ami Mari an Kwocz, sur Lourdes (Hautes - Py ré nées), pour u n pè lerinage. Ils se retrouvent t ous en fait , avec une soixantaine de jeunes po l onais. E n ré alité ils sont guidé s , hé be rgé s, encadrés, pour ensuite ê tre « passé s » en Espagne , pour rejoindre l’ A ngleterre . Hélas l a surveillance des frontières est renforcé e et l’hiver approche, ils sont obli gés de renter chacun dans leur ré gion . Ainsi leur combat pour la libé ration du pays va se poursuivre à l’ intérieur du territoire , dans le si l ence, au lieu de servir dans une armée réguliè re. Jadowski va ren ter alors, dans un ré seau de ré sistance sur Cag na c dans le réseau POWN - Nurmi ( Polska Organiz acja Walki o Niepodległość) , c omme agent de liais on tout en travaillant et prenant de gros risques, pour lui et les siens. Il particip a à de nombreux sabotages, à des grèves , mais lorsque le danger se précisa par de nombreuses arrestations , lui et ses amis rejoign ir ent le maquis en mars 1944 , d’où seront dirigées de nombreuses actions. Il est à l’h eure actuelle un des rares survivants de ces périodes de co mbat s , de troubles et de dé voueme nts.

« En juin 1941, le lieutenant Dzierzgowski de la Section Polonais e du S.O.E, fut parachuté dans le sud - ouest, de la France avec l'objectif de créer un réseau identifié sous le nom de code « Nurmi ». Pour cela, il d ut recruter des combattants parmi la population polonaise de la zone sud et les militaires polonais canton nés dans des Groupements de Travaille urs Et rangers, dont la plupart furent embauché s aux mines de et d’ »

C ’est alors qu ’au début de l’année 1942 , Jadowski vécut chez le boulanger de Taix , Mr Perz Stanislas, résida nt au C arrefoul , parce que le trav ail de nuit au fournil le mettait à l’abri, provisoirement des recherches. Cela lui permettait aus si de continuer son action de ré sistant , sous la direc tion de deux officiers de l’armée polonaise, sous dé nomination d’ emprunt , alors qu’i l s fai sai ent partie d e l’armée secrè te polonaise cré e en France, pour reconstituer des forces armées polonaise s . Le premier officier , est Mr Palmbach Henri , haut fonctionnaire à l’ambassad e de P ologne, un des che f s de l’ AS Polonaise de la ré gion toulousaine : il avait pour cou verture, des fonctions d’éducateur de jeunes polonais, cré ateur de « YMCA » à Cagna c - les - Mines. Il fut arrêté sur dénonciation le 9 mars 1944 , envoyé en Allemagne après avoir été tortur é à Albi (Tarn), il est mort en camp de concentration, ai n si que l’un d e ses deux fils, le second a disparu, durant les combats de la libération, seule a survécu son é pouse. Celle - ci n’avait aucune lé galité et légitimité pour donner une attestation de services de Mr Jadowski :

- 1 er ma n que d’attestation donc de preuve tangible .

Le second officier, Roman Kowaliczko, officier de l’armée polonai se, un des responsables de la ré gion toulousaine , des commu nauté s polonaises particuliè rement nombreuses dans les bassins du Tarn et A veyron, caché à Cagnac , sous le titre d’ éd ucateur de sc out, pour les jeunes polonais. P oète , organisant des festivités permises , par exemp l e la fêt e des mineurs « Sainte B arbe ». H abitant d’ abor d à C agnac - les - mines au côté de Mme Kedzierska Sophie , é pouse d’un capitaine en mission de l’ ASP - (POWN) , résida nt en suite à T a ix , petite commune voisine de C agnac, d’où il pouvait agir et être pré venu sans trop se faire remarquer, il fut dé noncer ar rêté le 24 aout 1942 et p lacé en camp d’ internement du V erne t (A riège) , survivra peu de temps à la dé portation.

Il a été le chef d irect de J ad owski, celui - ci fu t son agent de liaison entre Cagnac et T oulouse , trait d’ union aussi auprè s d e ses compagn on s au point de vu recrutement . Jadowski habitait durant cette pé riode à Carrefoul Taix (T arn). Sa chambre don n ait sur la route princi pale menant de Cagnac à T aix. C’ est ainsi qu’un jour, étant aux aguets, pré venu par son chef qu ’ il se passera it que l que chose sans savoir quand, i l vit passer une voiture avec des passag er s suspects. Prenant son vé lo passant par les sentiers et les champ s bien connus de l ui , Jadowski arrivera à temps pour prévenir son chef Kowal iczko Roman , qui rapidement l ui passa par une fenê tre un sac de documents, avec ordre de le donner à une personne prévu dans c e cas. Beaucoup de vies furent sauvée s grâ ce à cet acte . J adowski ne connaissait pas l ‘aboutissement ré el de ces documents, leur systè me fonctionnait se l on des triang l es. A près cette 1 ère perquisition il ne fut pas encore arrêté faute de preuves . M ais son logement fut saccagé, la seconde visite fut to talement imprév isib l e. I l fut arrêté, le 24 aout 1942, interné et dé porté.

- C omment ai - je connu personnellement Kowaliczko Roman, un des chefs de Jadowski ?

Un hasard, to ut simplement, la sœur d’un ami de classe était cheftaine des guides polonais , c’e st ainsi que j’obtins de mes parents l’autorisation d’entrer dans ce groupe. Nous avions des réunions, nous faisons des feux de camps et c’est Roman Kowaliczko qui était notre commandant. J’ai beaucoup aimé ce temps de loisirs jusque - là inconnu pour moi. N ous apprenions une certaine discipline et tout ce qui découlait d’une bonne éducation familiale chrétienne et patriotique à la fois. C’est à Ax - les - Thermes dans l’Ariège, que j’ai vécu mes premières vacances, organisé es par Mr Kowaliczko et Mme Kedzierska, qu i couvraient les frais grâce à la croix rouge américaine et polonaise. Ces deux personnes nous entouraient d’un grand dévouement. Ce fut un mois inoubliable pour toutes ces filles et garçons tous originaires de Cagnac, Carmaux, Blaye et ses environs.

C’es t là que j’ai découvert que nos chefs avaient un but commun, mais que je ne comp ris que plus tard ! Eux - mêmes avaient un supérieur, c ’ était le commandant Baharycz. C’était un responsable de groupe de l’armée secrète polonaise (POWN ) et leur but était de faire passer par l‘Espagne toutes les personnes volontaires et les diriger vers leurs filières.

Mon dernier souvenir de guide, c’était la cérémonie officielle de nos promesses faites en l’église du Bois - R edon (4km de Cagnac) où nous sommes partis avec nos chefs à pied, portant fièrement nos fanions ; c’est le père Miczko Piotr , qui reçut nos prom esses au cours de la messe. Aprè s une petite fête, tout rentra dans le silence. Peu après l’arrestation et la déportation de Roman Kowaliczko nous arrêtâmes les ac tivités des scouts. Le danger rodait partout.

Et toutes les familles s’ingéniaient à survivre. On avait souvent faim, les quelques légumes du jardin ne suffisaient pas pour les jeunes en pleine croissance. Alors il fallait allez au ravitaillement, pour tro uver quelques kilo s de pommes de terre, de farines, des œufs. Ils allaient oublier leur peur, prendre l e vieu x vélo, qu’ on réparait plusieurs fois en route et on partait vers Valence d’Albi, Réquista, Naucelle, Mirandol, … heureux encore de trouver quelques cho ses à acheter !

Henry Iskra des Bruyères (Blaye - Les - Mi nes) se rappelle de cette période et ces recherches permanentes de nourriture : « A douze ans je partais des B ruyères à vé lo pour prendre un bus, à Carmaux . Ce bus était plein à craquer , soute s et galerie s comprises, pour aller à Mirandol. P our mon ter les côtes , il nous fallai t descendre et poussez le bus dans la grande montée d’. Un jour j’ai ré ussi à ramener 12 œufs sans les casser, pour moi c’était un exploit. »

Déclaration de Jadowski : « J’affirme sur l’honneur, qu’avant d’être combattan t sous le commandement du capitaine Roman Pietrowski ali a s « Maurice » dans la 4214 cie, j ’ai combattu dans l’armée secrète polonaise, POWN , mes chefs directs étaient Roman Kowaliczko officier poète , dont la couverture était le scoutisme décédé après la guerre et Palmbach attaché d’ambassade, officier, dont la couverture sociale était « YMCA » est mort en déportation. Seul chefs connu s à ce moment - là. Il ne reste aucune trace écrite de cette longue période, en foi de quoi je signe. »

2è me impossibilité d’avoir une attestation de cette période de service dans l’AS polonaise.

Mr Jadowski Zygfrid a toutefois une attestation de cette période , en foi de quoi , il a était logé et employé à la bou langerie au Carrefoul de Taix - chez Mr Perz S tanislas du 06 - 11 - 19 41 au 23 - 08 - 1944 at testation confirmée par l a mairie de T aix.

Quelques dates, faute d’annotation s faites au jour le jour en 1943 :

Fin d’année 1943

18 - 11 - 1943 sabotage à la mine de C agnac (tout est fait pour ralentir la production de charbon pour l’Allemag ne).

D yna mitage du transformateur entre Cagnac et C armaux.

10 et 11 janvier 1944 .

Sabotage de deux pont s à la mine de C agnac.

- E n Mars , regroupement du maquis.

- En mars 1944, le fils de Mr Palmbach, pu t préveni r Jadowski et ses amis de la ré sistance de l’ imminence d’une rafle. C’est là que tous rejoignirent le maquis. Bon nombre d’arrestation s et de déportations eurent lieu à cette période. Personne n’a plus jamais revu Mr Palmbach. Jadowski est entré dans le groupe Lenoir F.F.I et a participé à divers act e s avec ce groupe. Puis il quitta ce groupe en juillet 1944, p our se retrouver avec son frère Wladislaw Jadowski , n é le 14 - 05 - 1924 à Cagna c - les - Mines et ses amis polonais, non par quelconque s conviction s politique s , mais pour se retrouver avec des amis parlant la même langue natal e, mineurs de fond pour la pl u par t comme lui, formant une communauté bien unie, avec le même désir patriotique, et vivant en bon termes avec d’autre s étrangers espagnols ….ils n’avaient pas de carte de parti, suivant seulement leur désir de combattre pour la liberté.

Tous se sont retrouvé s sous le commandement de Roman Pietrowsk i, dont le pseudonyme dans la ré sistance était « Maurice », en jonction avec divers groupe dans le maquis.

- D iverse s action s : - 15 au 19 juill et 1944 premiers combats de libé ration de C armaux. Le maquis dirigé par Danton B lanquet vi nt renforcer les combattants.

En juillet 1944, Jadowski se souvient « c e soir - là, j’ étais de garde avec un camarade, suivant la consigne il r egardait avec attention, scrutant la nuit, le bruit .. . Quand brusquement , il vit des petite lumiè res bougées et s e disposées avec un certain mouvement , sur un très vaste champ. Il appela son compagnon et lui dit : « on dirait qu’on prépare un pa rachutage ou un atterrissage » à la relève de la garde , on a rendu compte de ses observations à notre capitai ne. Toutes les précautions furent prises pour la nu it suivante. Effective ment les observateurs virent arriver des avions qui parachutaient au - dessus du champ. Et c’était un maquis voisin qui recevait toutes les armes. Alors Roman Pietrowski le capitaine d e la 4214 cie, força les gars de ce maquis à leur laisser des armes (nos hommes avaient très peu d’armes, c’étaient des armes récupérées sur des opérations de désarmement des gendarmeries – alors que ce maquis voisin était sur armé ! C’est ainsi que grâc e à Jadowski le groupe fut mieux a rmé et p u t entreprendre des actions bien conduites. Leur capitaine, laissa à son maquis uniquement le parachute avec l’argent. »

- Dimanche 6 aoû t 1944 , bataille de J ouqueviel.

Le capitaine P ietrowski ave c la 4214 cie (dont faisa it partie Jadowski , son frè re et ses amis) fut ble ssé griè v ement et fut brulé vif dans l’hôtel, où de la fenê tre il mitrail l ait les allemands pour donner à ses hommes le temps de se disperser.

11 Partisans fur ent tué s - 3 disparus et 7 brulés vifs. Certains arrosés d’es sence par les al lemands, alors qu’ils é taient blessés . Une sté le commémorative est é rigé e sur ces lieux tragique s avec les noms de tous ces hé ros, connus ou inconnus.

Aprè s cette dispersion, vint la difficulté du regr oupement.

Fait vé cu par Jadowski. :

Aprè s les combats de Jouqueviel caché dans la vallée du Via ur, pas très loin du village, Jadowski se retrouva nez à nez avec une soixantaine de G eorgiens que lui et se s camarades avaient fait déserté de la caserne d e Carmaux et qui avaient fait parti e de la bataille de Jouqueviel avec leur c ompagn ie. Etant c onnu comme interprè te Jadowski est accueilli com me un sauveur par l es hommes affamés et en danger plus que q ui conque , du fait d’être dé s e rteurs de l’armé e allemand e. I l s n’avaient pas d’autre s uniformes que ce ux qu’ils avaient en désertant , leur chef leur avait don né simp l ement un bé ret pour signe de reconnaissa n ce. J adowski resta avec eux, le s disséminant dans les bocages et les haie s pour passer la nuit. Au ma tin, la sentinelle qui était posté e s’apprê ta à tirer sur un homme , qui s’approchait , de l’aut r e côté de la riviè re , quand Jadowski l’arrêta brusquement, il venait de recon naitre un des chef s du groupe, lui sauva nt ainsi la vie.

Ce matin – là , Jadowski prit quelques homme s enjoignant au x autre s de rester cachés et ils partirent cherch er du ravitaillement. Il mena ses hommes à la premiè re ferme la plus proche, il exp l iqua la position de ce grou pe, affamé et en danger. Coïncidence , qu’ il connut par la suite, c e fermier était le ma ire de la petite commune de B ars (Aveyron) et i l étai t lui - m ê me ré sistant , pend ant qu’on leur pré parait des sacs de pain, d es œuf s et d’autres a l iments, le maire eu la gentillesse de prêter son rasoir à Jadowski et de le faire dé jeuner avec ses hommes . Il s reparti r ent vers le groupe qui les attendait caché . Peu à peu le reg r oupement des maquisar ds se fit et les actions de libé ration reprirent.

Aprè s Jouqueviel, deux filles polonaises, secrétaires et agents de liaison de Roman Pietrowski fure nt grièvement brulées, mais survivantes, ont été soignées à l’hôpital d’Albi, qui en parlera un jour ? Moi j e me rappelle de la plus brulée , elle avait trois mois de plus que moi, son nom, Podlejska Henriette .

16 aoû t , libératio n de Carmaux .

22 ao û t , batail le de Villeneuve - sur - vère et C astanet. Lors de la bataille de Villene uve - Castanet le 22 aoû t 1944, toute la compagnie était déployée des deux côtés de la route venant d’Al bi. E n faction sur une colline Jadowski aperçu une longue file de camions et de vé hicules blindés se diri geant vers Villeneuve. Déjà un maquisard fut tué , sa moto n’ayant pu démar rer. Les allemands tiraient sur tout s e qui bougeait , sans sortir de leurs véhicules blindés. Jadowski alerta son chef qui ordonna le repli, Jadowski passa rapidement la consigne de repli ; ceux qui l’écoutèrent, qui arrivèrent à s’éloigner et à se cacher furent sauvés. Mon voisin avec son fusil mitrailleur essayait de tenir sur l a crête et fut fauché avec son servant. D’autres dans ce combat inégal perdirent leur vie , alors que les allemands passèrent dans Albi dans l’espoir de trouver une autre solution pour leur fuite. Les jours suivants d’autres combats eurent lieu à Albi, qui finit par être libérée.

Je me rappelle à Cagnac, l ’angoisse terrible qui tenaillait toutes les familles d ans la cité, lorsque nous entendions les bruits des armes de Villeneuve et de Castanet, deux avions survolaient ces lieux pour protéger cette colonne en déroute. Quel chagrin et quelles larmes, lorsque le fils de nos plus proches voisins fut ramené chez ses parent s la poitrine traversé e de balles, combien de familles dans la douleur ce jour - là , dans l’une d’entre elles , un père et son fils furent ramené s morts de ce combat inégal , la f amille Zyskowski . Oui j’ai vécu ces événements, la sépulture de tous ces jeunes hommes de chez nous, la cé rémonie qui pour la premières fois abattit les frontières raciale s , réuni ssant toute une population qui écouta le recu eillement du prêtre ; ce dernier rappelant à tous leur comportement jusque - là xénophobe envers une population q ui a toujours donné le meilleur d’elle - même, malgré le mépris.

Libé ration d’A lbi (attestation de deux officiers du groupe - station né à Albi avec sa compagnie . Jadowski remp l i t son service de soldat, ensuite il e st envoyé pour aider à la libé ration de Toulouse et plus tard, il défila devan t le général De G aulle .)

- E nsuite cantonné à Montauban, officiellement engagé volontaire d ans l’armée franco - polonaise , jusqu’à sa démobilisat ion dans cette ré gion.

- C arte de dé mobilisation des forces franç aises de l’ intérieur .

- Guerre de libération et de l a France et de la P ologne .

- Engagé vo lontaire , 17 è me région militaire, n°43234 , ré giment du T arn. 2è me bataillon 4214 cie , 2è me classe a combattu dans les rangs des FTPF ou MPP, depuis le 31 - 05 - 1944 engage ment régularisé le 20 - 10 - 1944 . Démobili sé le 31 - 03 - 1945. F iche de dé mobi lisation n° 109 . 1 7 è me région militaire , subdivisio n de Montauban , 17 ème Ré giment du G é nie .

Attestation de Andre Calvayrac ex capitaine Privat, e x re sponsable FTPF Tarn - Aveyron, né le 16 avril 1913 à Albi et demeurant H L M n° 11/1 2 ru e plaine Saint Martin , Albi (Tarn) .

Certifie sur L’honneur :

« « Jadowski Zygfrid né le 14 sep tembre 1924 à Zagorze (Pologne), a effectivement servi dans l’une de nos unités la 4214 Cie. A participé à toutes les opérations de cette unité, en particulier à la bataille de Jouqueviel où ils subirent de lourde s pertes. Il a ensuite participé à la libération de Carmaux le 16 aoû t et avec son unité fut envoyé contre une colonne allemande à Villeneuve et Castanet le 21 août, colonne qui le 22 aoû t 1944 traversa Albi en faisant de nombreuse victimes. Engagé volontaire pour la durée de la guerre il est démobilisé le 31 mars 1945, en foi de quo i la présente attestation est dé livré pour servir à qui de droit.

Fait à A lbi , le 10 septembre 1969 signé Andre Calv ayrac ca rte CVR n° 39582. » .

Attestation d e Danton Blanquet lieutenant de la 4204 Cie FTP :

« Jadowski Zygfrid né le 14 septembre 1924 à Zagorze (Pologne). A effectivement servi dans l’une de nos unités la 4214 Cie. A participé à toutes les opérations de cette u nité, en particulier à l a bataille de Jouqueviel où ils subirent de lourdes pertes. Il a ensuite participe à la libérati on de Carmaux le 16 aoû t et avec son unité fut envoyé contre une colonne allemande à Villeneuve et Castanet le 21 aoû t, colonne qui le 22 aoû t 1944 traversa Albi en faisant de nombreuse victimes. Engagé volontaire pour la durée de la guerre il est démobilisé le 31 mars 1945 ». Attestation de Danton Blanquet Lieutenant de la 4204 cie FTPF né le 16 juin 1902 à Carmaux (Tarn) et demeurant 8 rue de la verrerie à Carmaux (Tarn) carte CVR 039230 . »

Déclaration sous l’honneur de Jadowski Zygfrid :

Si J adowski Z ygfrid a été démobilisé le 31 mars 1945 , c’es t que tous les anciens mineurs étaient ré clamés par les houillères p our aider à relancer l’in dustrie de la France par leur travail , d’ail l eurs, il est avéré que les mineurs donnèrent un dimanche sur 4 de leu r travail gratuitement, pendant de long s m ois par so lidarité et patriotisme.

Note Pers onnelle sur Jadowski Zygfrid :

« B ien que venu en Fr ance en 1924 et ayant combattu dans l’armée franç aise contre les allemands , il n’a été naturalisé français que le 16 septembre 1976 .

Beaucoup d’actions de ré sista nce ne sont pas notées, les inté re ssé s n’aimaient pas e n parler , mais agir. Beaucoup d’actio ns héroïques resteront caché e s oub l i é es de l’histoire. Pourtant des noms de très nombreux ami s camarade s de combat s de Jadowski se retrouvèrent sur les stèles des monuments aux mort s de B laye - le s - Mines C agnac - les - mines , Carmaux (libérée en deux fois). Jouquev iel la tragique , et combien d’autres que je n’ai pas pu visiter. Ces té moignages restent , pour qu’on sache que la jeuness e de la ré gion des mines du Tarn n’a pas été avare de son sang pour lut t er contre l’enn emi. Peu importaient leurs idéologies, ce q ui comptai t pour eux, c’étaient de combattre tous ensemble, franç ais polonais espagno ls et d’autres.., Combattre pour la liberté .

A Cagna c des ré sistants ont été arrêtés et torturé s et déportés , morts dans les camps. A Carmaux de même . Albi garde dans les a rchives, les preuves des chambre s de torture. Comment ne pas tenir compte de c es combats ? Parce qu’ ils n’ont pas été enregistré s officiellement ? Comment peut - on refuser la carte de combattant à des hommes pudiques dans leur honneur, mais jamais reconn u s ? Que de col laborateurs notoires mé dail lé s ! Cette injustice découle d’un mépris total des hommes de l’ombre , surtout qu and ils se regroupaient sous le signe qui ne reflétait pas du tout leur p ensée réelle, leur tort c’était surtout d’être étrangers, hél as et d’ê tre sincères .

Peu de gens savaient que certains jeunes polonais p a rtaient en cachette , rejoindre l’armée polonaise du géné ral ’A nders en Italie ! M on frè re, deux de ses amis et deux pères de fami ll e partirent ainsi. Cette pé riod e m’a marqué à jamais .

Son Frère Jadowski Zygmunt né le 05 - 1 1 - 1919 à Zagorze (Pologne) , s ’ est engagé dans l ’ armée polona ise à Coëtquidant (Morbihan) du 28 - 11 - 1939 au 07 - 07 - 1940, puis engagé v olontaire dans la légion étrangè re du 12 - 10 - 1941 au 22 - 10 - 1946. DLEM , Campagne , Afrique du Nord , Italie , France , Alle ma g n e. Dépô t de la lé gion étrangère à Marseille , dossier N° 9202 . L e 1 er octobre 1946.

Ai - je fait de la ré sistance avec mes jeunes amis ?

Sans doute, sans nous en rendre compte. Chaque fois que nous le pouvions, nous arrivion s en retard à l’ école a prè s le salut aux couleurs et le chant du Maré chal Pétain . Cela nous valait c haque fois un e punition sévère qui se répercutait sur les appré ciations.

Petite notes a u fil des souvenirs :

C ’est fin aoû t 1944 à Albi que Jadowski signa son engagement comme volontaire jusqu’à la fin de la guerre.

Mais pour l’administra tion, tou tes les luttes menées avant cette date ne comptent pas ! On lui refuse sa cart e de combattant ! Alors c’e st quoi toutes ses actions de ré sistance ! Ce mé pris est inadmissible : le sang versé de tous c es hommes , de son chef , de ses ch efs précé dents, c’est pour la mê me liberté, p as pour une idéologie quelconque ! P auvre justice d’un pays qui ne sut pas reconnaitre le don de soi !

Aprè s le canton n ement d’A lbi, la c ompagnie s ’est déplacée sur T oulouse où il y eu t beaucoup à faire pour la libé ration de la ville. Jadowski peut dire qu’ il a vu de ses y eux les miliciens leur tiraient dessus, depuis les toit s des maisons , lors des combats de la libé ration d ’ Albi .

Toute une se c tion de sa c ompagn ie fut ut ilisée comme interprè te auprè s des dé serteurs russes , dé serteurs de l’armée al l emande.

Jadowski fut affecté auprès d’un commandant . ( L a langue polonaise parlée , sa langue natale, q ui a permis de se familiariser très vite avec la langue russe parlée).

En caser ne ment plus tard à M ontauban, c’est là qu’il sera dé mobilisé pour servir à la mine. La plu part des mineurs de fond comme lui , revi nrent au charbon. Quelques uns de ses compagnons continuè rent jusqu’au bout avec le géné ral Leclerc .

Tous devraie n t être respectés de la mê me façon .

Jadowski Zygf rid

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Jad owski Wlad islaw Né le 14 - 05 - 1924 à Cagna c - les - Mines (Tarn) . Profession Bou l an ger a Carrefoul commune de Taix, puis mineur de Fond au puits de Cagna c . Rentre au maquis F . F . I « Len oi r » , en juillet 1944 r ejoint le M aquis polonais de Roman Pietrowski comman dant la 4214 cie .

Jadowski Zygmunt

N é le 05 - 1 1 - 1919 à Zagorze (Pologne) , Profession Mineur de fond à Cagna c - les - Mines. C ’ est engagé dans l ’ armée polona ise en formation à Coëtquidant (Morbihan) du 28 - 11 - 1939 au 07 - 07 - 1940, puis engagé v olontaire dans la légion étrangè re du 12 - 10 - 1941 au 22 - 10 - 1946. DLEM , Campagne , Afrique du Nord , Italie , France , Alle ma g n e. Dépô t de la lé gion étrangère à Marseille , dossier N° 9202 . L e 1 er octobre 1946.