Les Liaisons T NS Théâtre National de Strasbourg dangereuses Coproduction

D’après Pierre Choderlos de Saison 15-16 Laclos Dossier de presse Adaptation et mise en scène Christine Letailleur*

* Artiste associée au projet du TNS Dates Du mercredi 6 au samedi 16 janvier Horaires Tous les jours à 20h Dimanche 10 à 16h Relâche Lundi 11 Séances spéciales Surtitrage français | 15 jan Surtitrage allemand | 16 jan Salle Koltès

Tournée 15-16 Sète | 20 au 22 jan | Théâtre de Sète Le Mans | 27 au 29 jan | Quinconces | 2 au 4 fév | Maison de la Culture d’Amiens Saint-Quentin-en-Yvelines | 11 au 13 fév | Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines Contacts Cergy-Pontoise | 17 au 19 fév | L’Apostrophe TNS | Suzy Boulmedais Modène (Italie) | 25 et 26 fév | Emilia Romagna Teatro Fondazione | 2 au 18 mars | Théâtre de la Ville 03 88 24 88 69 | 07 89 62 59 98 | [email protected] Nice | 24 au 26 mars | Théâtre national de Nice #lesLiaisonsDangereuses | photos en HD j.mp/LiaisonsHD Quimper | 29 au 31 mars | Théâtre de Cornouaille - Scène nationale T NS Théâtre National de Strasbourg 1 avenue de la Marseillaise 67000 Strasbourg | 03 88 24 88 00 | Tarifs de 6 € à 28 € | Accueil-Billetterie 03 88 24 88 24 | www.tns.fr circletwitterbird @TNS_TheatrStras | circlefacebook TNS.Theatre.National.Strasbourg | circleyoutube TNStrasbourg | circlestar TNS Les Liaisons dangereuses est l’unique roman de Choderlos de Laclos. Rédigé entre 1778 et 1779, il est composé de 175 lettres dont la colonne vertébrale est constituée des échanges entre la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont, deux complices et anciens amants. Libertins, ils s’admirent et se réjouissent des défis qu’ils se lancent, des conquêtes amoureuses auxquelles ils « travaillent » ensemble. Cette complicité se trans- formera en rivalité et désir de destruction…

Christine Letailleur est metteure en scène et adaptatrice. Passionnée des écritures ex- trêmes et singulières, elle a mis en scène des auteurs célèbres tels que Sade, Duras, We- dekind, Houellebecq ou Platon, et a participé à faire connaître ou redécouvrir Hans Henny Jahnn, Sacher-Masoch, Yannis Ritsos, Ernst Toller… Elle est artiste associée au Théâtre National de Strasbourg.

2 Générique

D’après Assistanat à la mise en scène Pierre Choderlos de Laclos Stéphanie Cosserat

Adaptation, mise en scène Avec Christine Letailleur* Dominique Blanc La Marquise de Merteuil Cécile de Volanges Scénographie Fanny Blondeau Emmanuel Clolus Stéphanie Cosserat Émilie la Courtisane Christine Letailleur Julie Duchaussoy Madame de Tourvel Manuel Garcie-Kilian Le Chevalier Danceny Lumière Vincent Perez Le Vicomte de Valmont Philippe Berthomé Guy Prévost Le curé en collaboration avec Karen Rencurel Madame de Rosemonde Séphane Colin Richard Sammut Azolan le chasseur Costumes Véronique Willemaers Madame de Volanges Thibaut Welchlin * Artiste associée au projet du TNS Son Manu Léonard

Dates Du mercredi 6 au samedi 16 jan 2016

Horaires Tous les jours à 20h, dimanche 10 à 16h

Relâche Lundi 11 Salle Koltès Durée 2h40 Séances spéciales Surtitrage français | 15 jan Surtitrage allemand | 16 jan

Le texte est publié aux Éditions Les Solitaires intempestifs. Le décor et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS. Spectacle créé au TNB-Rennes du 3 au 14 novembre 2015.

Production déléguée Théâtre National de Bretagne – Rennes Coproduction Fabrik Théâtre / compagnie Christine Letailleur ; Théâtre de la Ville – Paris ; Théâtre National de Strasbourg ; Prospero (Théâtre National de Bretagne - Rennes, Théâtre de Liège, Emilia Romagna Teatro Fondazione, Schaubühne am Lehniner Platz, Göteborgs Stadsteater, Théâtre National de Croatie/Word Theatre Festival Zagreb, Festival d’Athènes et d’Épidaure)

2 3 «Il y a, dans la langue de cette époque, une telle intelligence, un tel raffinement » « J’ai une attirance particulière pour les écrivains du XVIIIe siècle. J’avais déjà adapté et mis en scène La Philosophie dans le boudoir de Sade présenté au TNS. Il y a, dans la langue de cette époque, une telle intelligence, un tel raffinement. J’ai choisi de faire une adaptation des Liaisons dangereuses en restant au plus près de la fable, de l’intrigue et de la langue − véritable divertissement de l’esprit. J’aime me plonger dans la construction labyrinthique du roman, me pencher sur ses phrases, ses mots, sa ponctuation même. Ce roman, je l’avais lu à vingt ans, il m’accompagne depuis des années. J’avais en tête de l’adapter pour le théâtre mais je n’avais pas commencé concrètement. Je rêvais de travailler un jour avec Dominique Blanc. Quand j’ai su qu’elle interprèterait le rôle de Merteuil, j’ai commencé à écrire, à bâtir la pièce ; je pouvais imaginer Merteuil avec la voix de Dominique, son phrasé, sa sensibilité, sa vivacité d’esprit et commencer à rêver au couple Valmont / Merteuil. Dominique m’avait marquée comme comédienne, dans Le Mariage de Figaro mis en scène par Jean-Pierre Vincent. J’avais été enchantée par ce spectacle et par sa présence, son intelligence du texte. Vincent Perez que j’avais vu, dans Hamlet monté par Chéreau, au cinéma dans divers films et notamment dans Ceux qui m’aiment prendront le train du même metteur en scène, m’a inspirée pour le rôle de Valmont ; il a la stature du personnage, un pouvoir de séduction et un charisme certain. Avec ces deux interprètes, je voulais aussi raconter une histoire de théâtre, celle des années Chéreau ; c’était un artiste que j’admirais, il a marqué plusieurs générations de metteurs en scène et notamment la mienne. Il y aura neuf acteurs. Principalement des actrices. Ce qui fait en partie la singularité du roman, c’est que Laclos convoque plusieurs générations de femmes, âgées de quinze à soixante-dix ans. Féministe avant l’heure, il donne la parole aux femmes, et à travers elles, il critique leur éducation, l’arrangement du mariage… Il nous donne à réfléchir sur la condition de la femme et les rapports amoureux. Laclos a écrit un roman qui met en scène deux aristocrates libertins et manipulateurs, deux héros lucifériens, un roman qu’on a qualifié de sulfureux, de scandaleux, d’immoral ; or Laclos n’était pas un libertin. C’était un militaire de carrière qui rêvait de conquêtes et de gloire, il a écrit un roman fort et brillant qui fait de la séduction et de l’amour un champ de bataille. »

Christine Letailleur, juillet 2015 Propos recueillis par Fanny Mentré, TNS.

4 Scandaleuses Liaisons

Pierre Choderlos de Laclos commence à rédiger vers 1778/79, son roman épistolaire qu’il inti- tule Le Danger des liaisons, et le publie en 1782 sous le titre Les Liaisons dangereuses. Le roman fait scandale ; la Marquise de Conflans aurait confié « avoir fermé sa porte à Laclos », avouant « qu’elle aurait eu peur de se trouver avec lui ! » Restif de la Bretonne note, avec ironie, que « des jeunes filles se prostituèrent pour obtenir une copie du roman, après que leurs mères leur avaient interdit de lire le livre. » Il se dit même que la Reine Marie-Antoinette en gardait un exemplaire dans une reliure le rendant discrètement anonyme... Laclos décrit la mentalité de la noblesse à l’époque de la Régence ; Philippe d’Orléans, grand libertin lui-même, s’empare du pouvoir, laisse libre court au libertinage et à la débauche. Religion et vertu sont moquées, remplacées par la débauche, l’abus de luxe, l’égoïsme, le cynisme, la corruption...

L’ouvrage relate les manipulations et les perfidies de deux aristocrates libertins ; Valmont et Merteuil se plaisent à se mettre en scène dans leurs récits, à se raconter leurs exploits, à s’écou- ter. Mises à part quelques scènes libertines, l’œuvre fait montre d’un érotisme cérébral. Laclos fait de la séduction et de l’amour un champ de bataille.

De l’éducation des femmes, 1783 extrait

« Ô femmes, approchez et venez m’entendre. Que votre curiosité, dirigée une fois sur des objets utiles, contemple les avantages que vous avait donnés la nature et que la société vous a ravis. Venez apprendre comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave [...] Apprenez qu’on ne sort de l’esclavage que par une grande révolution. Cette révolution est-elle possible ? C’est à vous seules à le dire, puisqu’elle dépend de votre courage. Tant que les hommes règleront votre sort, je serai autorisé à dire, et il me sera facile de prouver qu’il n’est aucun moyen de perfectionner l’éducation des femmes. Partout où il y a esclavage, il ne peut y avoir éducation, dans toute société, les femmes sont esclaves ; donc la femme sociale n’est pas susceptible d’éducation. »

Pierre Choderlos de Laclos

4 5 Le travail d’adaptation

« Le roman est construit sur un modèle géométrique, sobre, classique, concis, épous- touflant par son rythme narratif qui ne laisse aucun espace vide. Certains l’ont comparé à une forteresse, à un iceberg, à une machine de guerre. » Biancamaria Fontana, auteure et historienne

Je souhaite, par le travail d’adaptation et de mise en scène, faire ressortir la théâtralité inhérente à l’œuvre. Bien que Les Liaisons dangereuses soient un roman épistolaire, composé en 175 lettres, l’œuvre est contaminée par le théâtre. Dès le début, les protagonistes nous sont présentés ainsi que les différents enjeux ; le cours des événements suit une réelle progression digne d’une pièce de théâtre et avance à un rythme haletant, créant un suspens qui nous maintient en haleine jusqu’au bout. L’œuvre se clôt de manière forte, inattendue, faite de rebonds et aboutit à une réelle fin dramatique.

L’intrigue est astucieuse et très bien agencée. Construite en contrepoint, avec des parallélismes de situations, elle comprend, également, les récits des aventures libertines de Valmont et Merteuil mais aussi le récit de leur combat – combat qui nous apparaît d’abord sous la norme d’un jeu de séduction et qui, peu à peu, se révèle être celui d’une rivalité destructrice.

Quant aux personnages, loin d’être des figures froides et désincarnées, ils endossent la carrure de personnages dramatiques : chacun a son caractère, son propre langage et son propre style. Ainsi, les libertins ont un style qui varie en fonction de leurs interlocuteurs. On remarquera que Valmont ne s’adresse pas de la même manière à Cécile, à Mme de Tourvel ou à la marquise de Merteuil. Lorsqu’il s’adresse à son chasseur, personnage populaire chargé d’épier Mme de Tourvel, il sait adopter un langage familier... On pourrait classer les personnages comme suit : les roués et libertins, incarnés par Valmont et Merteuil ; les manipulés et victimes représentés par Cécile, Mme de Tourvel et Danceny ; les témoins directs de l’histoire étant Mme de Volanges et Mme de Rosemonde.

Pour l’adaptation, j’ai choisi de suivre la fable en sa totalité, dans sa chronologie. Je travaillerai sur ses quatre parties en prenant en compte, les mouvements, les parallélismes de situations, les accélérations, les ressorts dramaturgiques et tout ce qui contribue à l’élaboration de l’action. Je garderai, bien évidemment, les deux acteurs principaux du drame : le couple Merteuil-Valmont, ainsi que les personnages

6 indispensables au récit : Cécile, Tourvel, Danceny, et des figures secondaires comme Mme de Volanges et Mme de Rosemonde qui apportent leur touche et nous révèlent le dénouement de l’histoire. Le chasseur est également un personnage secondaire que je garderai car il nous éclaire sur la mentalité de Valmont. Par ailleurs, il est assez drôle de voir dialoguer Valmont dans un langage familier avec lui.

Les personnages secondaires, les petites scènes courtes et enlevées, comme la scène de Valmont et de la courtisane, les promenades de Tourvel et Rosemonde etc. créent du rythme, apportent des respirations et redynamisent l’action afin de mieux nous replonger, ensuite, dans la cérébralité du texte. Je travaillerai bien évidemment sur la langue du XVIIIème siècle. La langue est, ici, la sève même de l’œuvre. Les jeux de mots, les sous-entendus, les métaphores, les exagérations du langage, les points d’exclamations, etc. sont un réel plaisir, un divertissement de l’esprit. Je souhaite, en restant au plus proche de l’œuvre, en restaurer l’âme, tout en créant des scènes, des dialogues, des monologues et des tirades. Je souhaite, dans la mise en scène, garder trace des lettres. Elles sont le véritable matériau dramaturgique, elles stimulent l’action, l’engendrent. Elles sont, à la fois, une arme mais aussi celles qui dévoilent, nous renseignent sur la psychologie des personnages, leurs tactiques etc.

Ainsi, des lettres circuleront, s’échangeront à vue, en cachette ; une lettre sera dérobée, une autre dictée, recopiée ou encore embrassée, jetée, déchirée... Les acteurs seront en costumes d’époque afin de replonger le spectateur dans l’univers historique et social auquel appartiennent Les Liaisons dangereuses : celui de l’aristocratie de la fin du XVIIIème siècle juste avant la Révolution. L’ouvrage de Laclos reflète les habitudes et la mentalité de cette noblesse. Les costumes (couleurs, formes, lignes) seront étudiés et travaillés en fonction des personnages ; ainsi, par exemple, Mme de Tourvel et Cécile porteront des couleurs dans les tons pastels, plus pâles, plus discrets, que ceux des libertins...

Les personnages évolueront dans un décor simple et dépouillé mais conçu selon une certaine géométrie qui permettra de mettre en scène plusieurs espaces (salon, boudoir, jardin...) dans un seul, d’avoir, également, une rapidité de circulation et de disparitions d’acteurs. Le décor sera doté de trois murs (un mur à cour, un à jardin et un au fond) et muni d’un étage, plus exactement, d’un balcon, sorte de corridor, qui permettra un jeu d’acteurs et des circulations sur deux niveaux, des tableaux simultanés...

À cour et jardin, les balcons auront chacun un escalier afin qu’un acteur au premier étage puisse descendre, directement au plateau. Le mur du fond, sur ses deux niveaux, comportera des fenêtres (ouvertures dans les murs) pour créer du hors champs. Il y aura aussi des portes (ouvertures dans les murs) au premier étage et au plateau.

Christine Letailleur, juillet 2015

6 7 © Thierry Depagnet - Photo libre de droit à l’exception d’un usage dans la presse nationale

8 © Brigitte Enguerand - Photo libre de droit à l’exception d’un usage dans la presse nationale

8 9 Pierre Chorderlos de Laclos

Pierre Choderlos de Laclos naît à Amiens en 1741. Deuxième fils d’une famille de robe récente, il s’engage dans l’armée, poussé par son père ; il est admis en 1760 à l’École royale d’artillerie de La Fère, ancêtre de l’École polytechnique. Il est nommé sous-lieutenant (1761), capitaine (à l’ancienneté) en 1771. Il le restera jusqu’à la veille de la Révolution. Ses premières pièces, en vers légers, sont publiées dans l’Almanach des Muses.

En 1777, il est chargé d’installer une nouvelle école d’artillerie à Valence, qui recevra, entre autres élèves, Napoléon Bonaparte. Promu capitaine en second de sapeurs (1778) il écrit plusieurs œuvres dans lesquelles il apparaît comme un fervent admirateur de Jean-Jacques Rousseau et de son roman La nouvelle Héloïse. Il débute la rédaction des Liaisons dangereuses (1779), durant ses séjours à l’Île d’Aix où il assiste le Marquis de Montalembert dans la direction de la construction de fortifications contre les Britanniques, et continue son ouvrage à Besançon et Paris. En 1781 il devient capitaine-commandant de bombardier, obtient une permission de six mois au cours de laquelle il achève son chef- d’oeuvre Durand Neveu et le publie en quatre volumes en 1782. Le succès est immédiat et fulgurant, la première édition comprend deux mille exemplaires qui s’écoulent en un mois : dans les deux années qui suivent une dizaine de rééditions vont suivre.

La publication de l’ouvrage, considéré comme une attaque contre la noblesse, est jugée comme une faute par la hiérarchie militaire. Il est envoyé à La Rochelle rejoindre sa garnison et participe à la construction du nouvel arsenal. Il va participer à un concours académique dont le sujet est : « Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l’éducation des femmes ? » où il développe des idées plutôt féministes sur l’égalité des sexes et l’éducation des jeunes filles.

Le 17 juin, il propose, dans le Journal de Paris, son projet de numérotation des rues de Paris. Il quitte l’armée en 1788, entre au service du duc d’Orléans dont il partage les idées sur l’évolution de la royauté. Durant la Révolution, il s’engage d’abord dans la Ligue des aristocrates, groupuscule interdit par Robespierre, mène des intrigues en faveur de son maître, travaille aux journées versaillaises… Il fait la connaissance de Napoléon Bonaparte et se rallie aux idées bonapartistes. Il est réintégré dans l’armée le 16 janvier 1800, affecté à l’Armée du Rhin.

Il meurt le 5 septembre à Tarente, affaibli par la dysenterie et la malaria. Enterré sur place, sa tombe sera violée et détruite au retour des Bourbons en 1815.

10 Christine Letailleur

Elle suit les cours du Conservatoire d’Art dramatique d’Amiens ; elle est titulaire d’une licence de philosophie, d’une maîtrise de sociologie et d’un DEA en études théâtrales (sous la direction de Jean Jourdheuil et Robert Abirached). Elle travaille comme comédienne avec le Carquois d’Amiens, dans les mises en scène de Jacques Labarrière : Le Prix Martin d’Eugène Labiche, Le Désir attrapé par la queue de Picasso, Monsieur Bonhomme et les incendiaires de Max Frisch, La Folle envie de Guy de Maupassant.

En 1994, le Festival International de Théâtre universitaire (Théâtre des Amandiers de Nanterre) lui décerne un premier prix pour sa mise en scène de Matériau Müller et son adaptation et sa mise en scène de Poème brûlé d’après Vélibor Colic (aux Amandiers de Nanterre). Permanente artistique au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis (1998 – 2002), elle monte en 2001 Médée de Hans Henny Jahnn, met en espace les Poésies et Forces d’August Stramm, et participe à plusieurs reprises à des spectacles avec Valérie Lang et Stanislas Nordey en tant que comédienne.

Elle adapte et crée la première partie de Pasteur Ephraïm Magnus de Hans Henny Jahnn pour Mettre en Scène à Rennes en 2004, et présente l’intégrale au TNB en 2005. Elle met en scène Le Nouvel ordre socio-affectif selon Houellebecq, et en 2006 Houellebecq ou la souffrance du monde à la Maison de la Poésie à Paris (2005). Elle crée au TNB Phèdre d’après Yannis Ritsos avec Valérie Lang et Laurent Cazanave puis Le Banquet d’après Aristophane dans le cadre de Mettre en Scène 2012 à la Passerelle de Saint- Brieuc. Elle adapte et met en scène La Philosophie dans le boudoir ou Les Instituteurs immoraux d’après le Marquis de Sade (création au TNB, 2007) ; La Vénus à la fourrure ou les confessions d’un suprasensuel d’après Sacher-Masoch (création à Mettre en Scène, 2008) ; Hiroshima mon amour de Marguerite Duras (création au Théâtre Vidy-Lausanne puis à Mettre en Scène, 2009), Le Château de Wetterstein de Wedekind (création au Théâtre Vidy-Lausanne puis à Mettre en Scène, 2010). Elle crée en octobre 2014 au TNB Hinkemann de Ernst Toller, avec Stanislas Nordey dans le rôle-titre (repris à La Colline- théâtre national en mars/avril 2015). Elle dirige un atelier de recherche théâtrale à la prison des femmes à Rennes, où elle présente aux femmes détenues l’Assemblée des femmes d’après Aristophane et Lysistrata dont elle a conçu les adaptations. En décembre 2015, elle dirige des ateliers de pratique avec des associations strasbourgeoises Des Femmes de Talents et SOS Femmes Solidarité.

Christine Letailleur est artiste associée au Théâtre National de Bretagne jusqu’en juin 2016. Elle est également artiste associée au Théâtre National de Strasbourg depuis semptembre 2015.

10 11 PENDANT CE TEMPS, DANS L’AUTRE SAISON... Entrée libre Réservation obligatoire au 03 88 24 88 00 ou sur www.tns.fr (ouverture des réservations 1 mois avant l’événement)

CARTE BLANCHE À CHRISTINE LETAILLEUR* Lecture du roman Les Années d’Annie Ernaux par Dominique Blanc Lundi 11 jan | 20h | Salle Koltès

LES SAMEDIS DU TNS Amour, désir et sexualité avec Claude Habib Samedi 16 jan | 14h | Salle Koltès

SPECTACLES SUIVANTS

SMALL TOWN BOY Spectacle de Falk Richter* 21 | 26 jan

LA PRINCESSE DE CLÈVES Texte Madame de Lafayette Mise en scène Magali Montoya 21 jan | 3 fév

*Artistes associés au projet du TNS

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