Maquis Surcouf

4 SOMMAIRE

1) Chronologie du maquis La avant 1942 p3

2) Le maquis Surcouf Présentation historique du maquis p5 Frise chronologique p6 Présentation géographique du maquis p7 Photographies des lieux et monuments p9

3) Les membres importants du maquis Présentation des personnages p10 Leurs actes de résistance p14

4) Son rôle dans la libération de la résistance Pendant la libération p16 Dans les villes libérées p17

5) Lexique p20

6) Bibliographie p21

7) Les élèves de la classe de3E p22

4 La France avant 1942

Pourquoi la guerre ?

L’idéologie nazie considère que la race allemande est supérieure et doit donc dominer les autres peuples. Les nazis veulent construire le IIIème Reich qui s’étendrait sur ces pays. La politique allemande est donc expansionniste. En septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Rapidement, l’armée allemande (appelée Wehrmacht) envahit ses autres voisins grâce à la stratégie militaire de la Blitzkrieg (guerre éclair). La France, en un peu plus d’un mois, est envahie. C’est l’humiliation.

La France, gouvernée par le Maréchal Pétain, signe l’armistice le 25 juin 1940 avec l’Allemagne. Le territoire est alors séparé en deux : la France occupée par l’armée allemande et la zone libre dirigée par le régime de Pétain qui collabore avec les Allemands (le gouvernement est installé à Vichy). Seul le Royaume-Uni n’est pas envahi. L’appel lancé par le général de Gaulle depuis la radio BBC de Londres, le 18 juin 1940, est un appel à la résistance, pour les Français résistants dont Robert Leblanc, mais cet appel est très peu entendu car les personnes son sur les routes (éxode), les services sont désorganisés il n'y a pas d'électricité de plus la radio (BBC) ne couvre pas l'ensemble du territoire français. Dans l' il y a seulement 35 résistants pour 10 000 habitants, les ultras collaborateurs sont également 35 pour 10 000 habitants.

4 Carte de l'occupation allemande en 1942

4 Histoire de la fondation du maquis Surcouf

La fondation du maquis Surcouf commence quand Robert Leblanc voit des jeunes hommes qui doivent prendre le train à Elbeuf pour rejoindre l’Allemagne dans le cadre du STO (service de travail obligatoire) alors qu’ils ne le veulent pas. Il décide alors de les emmener avec lui pour les cacher.

Le maquis Surcouf est créé en 1942, par les réfractaires, sous le commandement de Robert Leblanc, épicier à Saint Étienne l’Allier.

Le maquis Surcouf compte 300 hommes au moment du débarquement en Normandie et 2000 hommes au plus fort de l’été 44. Des actions de guérilla et de sabotages sont organisées dès le 5 juin 1944 (la veille du débarquement en Normandie). Avant que les Allemands, du 8 au 18 juin, s’emploient à le démanteler. Jusqu’au 14 juillet, le maquis Surcouf multiplie les sabotages pour perturber les communications allemandes. Mais les arrestations et les rafles opérées entre le 14 juillet et le 8 août ralentissent son fonctionnement jusqu’à la mi-août 1944.

Le 4 octobre 1944, les maquisards intègrent le bataillon de marche de l’Eure au sein des forces alliées et participent ainsi à la libération de l’Est de la France.

4 FRISE CHRONOLOQIQUE

1940 17 juin : Pétain 1942 1944 1939 demande -Création du 1943 14 mars : Fusion des l’armistice Septembre Février : STO maquis Bayard, 18 juin : Appel du maquis Printemps : Le Félicité, Harthur sous Invasion de la général de Gaulle -Aide aux maquis est l’autorité de Robert 1941 Pologne, jeunes reconnu par les Leblanc 1ers actes de début de la réquisitionnés autorités de la 6 juin : résistance de France libre débarquement guerre Robert Leblanc pour travailler Septembre : 2-20 juin : sabotages pour les organisation du Allemands maquis en armée

Décembre : Sabotage du Août réservoir par les Dissolution du maquisards maquis

4 Carte générale du Maquis Surcouf Lieu d’entraînement au maniement des armes et aux techniques militaires Destruction du chemin de fer et des lignes électriques

Destruction du Mirador du Mont Rôti

4 Le maquis dans le canton de Saint Georges du Vièvre

N 2 1 Source : Géoportail, IGN

3

4

5

Légende :

1. Epicerie de Robert Leblanc : Lieu de naissance du maquis et de réunion des maquisards. 2. Monument des Maquisards à proximité de la scierie Rouland : représailles contre des résistants, deux morts parmi les proches des résistants dont le propriétaire de la scierie. 3. Assassinat des cinq officiers allemands dans la Mercedes. 4. Ancienne gendarmerie : Maurice Bédart, Jean Darrieutort, Jean Demaison, Charles Grivillers, chef de la brigade, arrêtés le 08 juin 1944 et morts en déportation. 5. Ferme Lecoq et la Pilvidière : Postes de commandements successifs des maquisards jusqu’à la découverte par la Gestapo. Reliez les photos à leur légende.

Le mémorial de la croix A Saint-Etienne de Lorraine à Saint- l’allier, l’épicerie Etienne l’Allier a été   servait de repère pour érigé en hommage aux accueillir les résistants du maquis nouvelles recrues du décédés. maquis.

Champs prévus pour le parachutage d’armements fournis par les Anglais, à la Pilvidière (St Georges   du Vièvre ).

C’est au manoir du Buisson de Saint- Christophe sur Condé que l’on soignait les   résistants.

Ancienne fromagerie de Saint-Christophe sur Condé qui servait à   cacher des résistants (réfractaires du STO).

L’ancienne gendarmerie de Saint- Georges du Vièvre.  

Au presbytère de Saint- Etienne l’Allier, l’abbé Meulan cache et protège des résistants.   L’épicerie de Robert Leblanc : point de ralliement et lieu de naissance du maquis. Questionnaire sur les personnages importants du maquis Surcouf

I-Robert Leblanc

1. Quel a été le rôle de Robert Leblanc dans le Maquis Surcouf ?

2. Quel commerce tenait-il et où se trouvait ce commerce ?

3. Pourquoi n’est-il pas soldat pendant la guerre ?

4. Par qui est-il recherché et pourquoi ?

5. Quel était son pseudonyme dans le Maquis Surcouf ? II-Les autres résistants du Maquis

6) Qui est le co-fondateur du Maquis Surcouf ?

7) Robert Leblanc était aidé d’un personnage important dans le village de St Etienne l’Allier. Qui était-il ?

8) Combien de résistants en tout comptait le réseau du Maquis Surcouf ?

9) Les résistants étaient aidés par des gendarmes de la brigade de St Georges. Explique en quoi cela était un atout pour les résistants.

10) Pourquoi ont-ils été arrêtés et déportés ? Quand ?

11) Cite un ou deux surnoms (pseudonymes) des membres du Maquis Surcouf.

12) Que se passe t il en septembre 1943 au Mont rôti à saint georges du Vièvre? 12) Finis de remplir le tableau avec le nombre de résistants étrangers :

Nationalité Nombre 9 Nord-Africains 2 Espagnols Hollandais 3 3 Américains ayant refusés de combattre Luxembourgeois 2 Autrichiens Allemands déserteurs

Petit texte explicatif : Le maquis ne comportait pas seulement des français ou des normands. Parmi ces 300 membres on compte 42 étrangers venus de différents pays : - 9 Russes : -3 Nord-africains : -2 Belges - 2 Espagnols : -3 Hollandais : - 3 Polonais : -4 Américains ayant refusé de combattre - 2 Luxembourgeois -2 Autrichiens -2 Allemands déserteurs Les femmes du maquis Surcouf

Simone Sauteur est née le 19 juin 1921 et décédée le 26 mai 2012. Robert Leblanc l’appelait « le secrétaire ».Avant d’être résistante, elle était institutrice.

Pierrette Greffier est née le 23 mai 1921. Elle est encore en vie. Robert Leblanc l’appelait « Lucette ». Avant d’être résistante, elle était institutrice. Elle est titulaire de la croix de guerre et citation, elle a reçu la médaille militaire et la légion d’honneur. Quels actes de résistance ?

Le maquis Surcouf est le plus actif de Haute-Normandie il tient sa réputation d’actes particuliers qui soulagent la population de la terreur. Robert LEBLANC et ses hommes multiplièrent les coups de main et les sabotages : ils libèrent les patriotes emprisonnés à Pont-Audemer, attaquent la caserne des Feldgendarmes, et incendient le dépôt d’essence d’une division SS le 24 décembre 1943. Ils recueillent aussi les aviateurs anglais, américains, et alliés tombés sur leur territoire en janvier 1944 à Saint-Martin Saint-Firmin. Ils commettent des actes de guérilla ( Guerre opposant des petits groupes de partisans et utilisant le harcèlement, les embuscades et autres coups de main.) qui sont très efficaces grâce à leur connaissance du terrain et au soutien de la population.

Les deux principales victimes et ennemis sont Violette MORRIS, collaboratrice et espionne de la Gestapo et Louis ALIE, inspecteur de la brigade de police de Rouen (Gestapo). Ces deux personnes cherchaient à démanteler le réseau.

Violette Morris, agent de la gestapo, exécutée par le maquis Surcouf en 1944 sur une route aux alentours de .(source wikipedia) Le Maquis Surcouf pendant le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944

Le Maquis Surcouf a joué rôle important lors du débarquement.

Les alliés ont diffusé des messages à la radio (B.B.C.).Lors du Débarquement ces ordres transmis par la radio sont très importants pour les maquisards.

L’opération "Overlord" est le nom de code pour le débarquement.

A 21H15, le 5 juin 1944 la B.B.C. diffuse le 1er message "Les dés sont sur le tapis. " qui signifie que les maquisards doivent couper les communications ferroviaires.

A 22H15 la B.B.C. diffuse à nouveau un message d’ordre "Il fait chaud à Suez" qui indique que les actions de guérilla doivent commencer.

Il y a différents plans prévus dans les ordres donnés aux maquisards normands pendant suite au débarquement :

Le plan vert : signifie que l'opération guérilla commence à outrance, le plan signifie aussi que les communications ferroviaires doivent être sabotées.

Le plan violet : signifie que le Maquis doit couper les lignes téléphoniques, en particulier les lignes souterraines à grande distance.

Le plan bleu : signifie que la distribution d'électricité doit être perturbée par le sabotage des lignes et centrales électriques. Que fait le maquis dans les villes libérées (d’après le journal de Robert Leblanc)

A Pont-Audemer Les hommes font des patrouilles avec les alliés. Environ 60 prisonniers sont ramenés. Suite aux bombardements, quatre tués et quatre blessés parmi les maquisards. Pont-Audemer est en feu. On réquisitionne les pompiers de , Saint Georges, Epaignes et les pompes de Pont-Audemer sont actionnées par les F.F.I, le feu est maîtrisé, après 2 jours et une nuit sous les bombardements. Le matériel et les marchandises sauvées par les hommes sont remis à leurs propriétaires.

Dans le canton du Vièvre-Lieuvin *Le 25 au soir, après avoir rencontré les premiers éléments anglais. Les hommes servent de guide aux patrouilles anglaises dans les attaques effectuées à Saint-Georges. *Dans le secteur de Lieurey, Epreville, Heudreville, Morainville, routes d’Asnières, action continuelle de plan vert. *Enlèvement des affiches en bois donnant la direction à suivre aux troupes. Bornes brouillées. *Le 24 Août, reconnaissance au devant des Alliés, à la limite du . Nous les menions jusqu’à la route Bernay-Lieurey ; à partir de ce moment, le groupe est mis à la disposition des Alliés.

A Cormeilles * Sur la route 834, attaque d’un camion pour récupérer : 2 grenades, 234 cartouches. *Sur la route 810, attaque d’un blindé pour récupérer des armes.

A Beuzeville : *Robert Leblanc détache le commandant de Gaston Lebraz pour assister les hommes des groupes de Camille Renoult. *Sauvetage de 2 parachutistes alliés pour récupérer 250 cartouches utilisables pour les fusils anglais. *En patrouille, attaque de deux estafettes pour récupérer : 2 mausers et 2 grenades *Attaque de deux camions de Beuzeville – Pont-Audemer 4 soldats tués. Attaque d’une moto sur la route de Berville :1 capitaine et 2 Lieutenants allemand tués. *Le 24 Août, vers 5h, un commando anglais monte vers Beuzeville avec cette partie de section. Un soldat allié est tué par un ennemi isolé. Dès l’entrée dans la ville, une permanence de 6 gardes est installée à l’ancienne Kommandatur. Des patrouilles sont ensuite envoyées pour neutraliser les Allemands isolés qui restent encore.

A Routot La brigade de gendarmerie fait 18 prisonniers, après de patrouilles en direction de montfort. Le chef de cette brigade oblige le maquis à participer à la prise de Corneville. Trouvez les réponses aux questions dans les textes précédents. Justifiez votre réponse lorsque c’est faux.

L’incendie de Pont-Audemer, après les bombardements alliés d’août 1944, est maîtrisé au bout de 2 jours et une nuit.

Vrai /Faux …………………………………………………………………..

Ils réquisitionnent les pompiers de Beuzeville, Saint-Georges, Epaignes et avec les pompes de Pont-Audemer actionnées par les F.F.I.

Vrai /Faux …………………………………………………………………...

Les hommes servent de guide aux patrouilles anglaises dans les attaques effectuées autour Saint-Georges.

Vrai /Faux

…………………………………………………………………. Sur les routes 810 et 846, les maquisards lancent des attaques.

Vrai /Faux

……………………………………………………………………

Sauvetage de 4 parachutistes alliés pour récupérer 241 cartouches utilisables pour les fusils anglais.

Vrai /Faux

......

La brigade de gendarmerie de Routot fait 18 prisonniers.

Vrai /Faux

…………………………………………………………………… Lexique

Feldgendarme : Gendarmerie contrôlée par les autorités allemandes.

Gestapo (Geheime Staatspolizei) : Police politique nazie chargée de traquer les opposants et résistants.

Guérilla : forme de guerre caractérisée par des actions harcèlement, d’embuscades en vue de déstabiliser le régime.

Maquis : Groupe de résistants installé dans une zone retirée (montagne, forêt)) qui mène des actions de guérilla contre l’armée allemande et la milice.

Milice : Organisation fondée par Darnand en 1943,qui pourchasse les résistants, les Juifs et les opposants en collaboration avec le régime de vichy (nom du gouvernement français dirigé par le maréchal Pétain pendant l’occupation allemande de la France entre 11940 et 1944)

STO (service du travail obligatoire) : A partir de 1943, les jeunes Français doivent aller travailler en Allemagne Pour ces 650.000 Français livrés à l’ennemi par le gouvernement de Vichy, pour l’Honneur des 40.000 qui y périrent (dont prés de 15.000 furent fusillés, pendus ou décapités), et auxquels la République a attribué la mention « Mort pour la France ».

Régime de Vichy : nom du gouvernement français dirigé par le maréchal Pétain pendant l’occupation allemande de la France entre 1940 et 1944. Bibliographie

Ouvrages généraux LEBLANC, Robert, Le journal du Maquis, du débarquement à la libération, rédigée par Robert Leblanc, chef du Maquis Surcouf, présenté et commenté par Alain Corblin, Société historique de Lisieux, 2014.

RUFFIN, Raymond, Résistance normande, Presses de la cité 1999

RUFFIN, Raymond, Normandie 1939-1944, le temps des épreuves, Presses de la cité, 1999

HUCHER, Roger, La résistance normande sous l’occupation nazie. Histoire du réseau Harthur par son fondateur

Témoignages de résistants par les membres de l’amicale de la résistance FFI et CVR de l’Eure, 2006

Brochure Sur les pas des maquisards, office du tourisme de Saint Georges du Vièvre

DVD Quand l’espoir naît de l’ombre Auteurs de ce livret Classe de 3E

Couverture, sommaire, lexique Jérémy HOUIS et Nicolas LETELLIER

La France avant 1942 Lucie CARDOSO, Chloé ROBERT et Léonore LOUIS

Histoire de la fondation du maquis et cartes Célina CHATEL et Sarah LENORMAND

Frise Chronologique Lena TSOPGNI, Loïze COURTILLER et Océane POMARES

Photographies des lieux et monuments importants du maquis Bryan PRUGNEAUX et Corentin JACHIMSKI

Questionnaire sur les personnages importants du maquis, dont les femmes Simon DUBUSSE et Shawn LEBLOND

Les actes de résistance Loïse DYJAK et Mathilde WALIGORA

Mots croisés Emma LECOQ

Le maquis Surcouf pendant le débarquement Steven SOULARD

Que fait le maquis dans les villes libérées Gabriel SAMSON et Nicolas PARQUIER