Trois moisplustard,enfévriernousétions150. catastrophique deladistributionnosfilmssurlesécrans. « Résister» pourtenteruneinitiativecollectivefaceàladégradation nous étions6réalisateursàrédigerunepremièreversionduManifeste Novembre 1991, 20 ansdecinéma acid indépendant

1992-2012 ALEXANDRE ADABACHIAN PAUL ALLIO RENÉ ALLIO RICHARD ANDRY FRANCK APPREDERIS BERTRAND ARTHUYS JEAN-JACQUES AUBLANC GABRIEL AUER MAROUN BAGDADI PATRICIA BARDON XAVIER BEAUVOIS JEAN-JACQUES BEINEIX YANNICK BELLON LAURENT BÉNÉGUI JEAN-LOUIS BENOÎT GEORGES BENSOUSSAN LUC BÉRAUD PIERRE-FRANÇOIS BERTRAND PIERRE BEUCHOT JEAN-CLAUDE BIETTE CATHERINE BINET CHARLES BITSCH GÉRARD BLAIN ALAIN BONNOT CLAUDINE BORIES SIMONE BORUCHOWICZ PATRICK BOUCHITEY OLIVIER BOURBEILLON CHARLOTTE BRANDSTROM PATRICK BRUNIE JOYCE BUNUEL PIERRE CARDINAL PAUL CARPITA JEAN-YVES CARRE LEBESQUE FRANK CASSENTI GISÈLE CAVALI JACQUES CHAMPREUX MEHDI CHAREF FRANÇOIS CHENAY LAURENT CHEVALLIER CAROLINE CHOMIENNE MAGALI CLÉMENT BERNARD COHN FRANCESCA COMENCINI JEAN-LOUIS COMOLLI CLAUDE CONFORTES CATHERINE CORSINI CARLO COTTI JEAN COUTURIER DOMINIQUE CRÈVECOEUR EDOUARDO DE GREGORIO BERNARD DARTIGUES MALGOSIA DEBOWSKA PAULA DELSOL STÉPHANIE DE MAREUIL RICHARD DINDO PAUL DOPFF JACQUES DORFMANN ROBERT DRAY JEAN DREVILLE STÉPHANE DROUOT DANIELLE DUBROUX MAURICE DUGOWSON GEORGES DUMOULIN FRANÇOISE EBRARD ROBERT ENRICO PHILOMÈNE ESPOSITO ANNE-MARIE ÉTIENNE MAURICE FAILEVIC JOËL FARGES BERNARD FAVRE KATLEEN FONMARTY SERGE FRIEDMAN SAMUEL FULLER CLAUDE-TIMON GAIGNAIRE JEAN-PIERRE GALLÈPE JEAN- FRANÇOIS GALLOTTE TONY GATLIF GUY GILLES RENÉ GILSON BERNARD GIRAUDEAU PIERRE WILLIAM GLENN MICHKA GORKI DENYS GRANIER-DEFERRE ROBERT GUÉDIGUIAN FRANCIS DE GUELTZL JEAN-CLAUDE GUIGUET CLAUDINE GUILMAIN HENRI HERRÉ MED HONDO JEAN-LOUP HUBERT ÉRIC LE HUNG PIERRE JALLAUD PATRICK JAMAIN SÉBASTIEN JAPRISOT CÉDRIC KAHN DANIEL KAMWA PASCAL KANÉ JACQUES KÉBADIAN MAMA KEITA MARIA KOLEVA ROBERT KRAMER GÉRARD KRAWCZYK JEANNE LABRUNE DANIEL LACAMBRE JEAN-PATRICK LEBEL JEAN-LOUIS LECONTE GENEVIÈVE LEFEBVRE CHRISTIAN LE HEMONET GILLES LEKVERN MARYSE LÉON GARCIA SERGE LE PÉRON SERGE LEROY HERVÉ LIÈVRE JEAN-HUGUES LIME MARCELINE LORIDAN ÉDOUARD LUNTZ SYLVAIN MADIGAN JEAN MARBŒUF MICHEL MARDORE BERNARD MARTINO ALAIN MAZARS POMME MEFFRE MICHEL MITRANI JOSEPH MORDER GÉRARD MORDILLAT LUC MOULLET PASCAL ORTEGA JEAN-FRANÇOIS OSSANG CLAUDE OTHNIN-GIRARD EMILIO PACULL EMMANUEL PARRAUD MONIQUE PEREZ MICHAËL PERROTA NICOLAS PHILIBERT MARCO PICO JOSÉ PINHEIRO MANUEL POIRIER GÉRARD POITOU JEAN-DANIEL POLLET CATHERINE POZZO DI BORGO PIERRE PRADINAS SABINE PRENCZINA BERNARD QUEYSANNE FRANÇOIS RAOUL DUVAL ALAIN RAOUST JEAN-MICHEL RIBES JACQUES RICHARD PIERRE RIVAL ALAIN ROBACK MICHÈLE ROLLIN BRIGITTE ROÜAN JEAN-PIERRE ROUETTE SERGE ROULLET PHILIPPE ROUSSEL JACQUES ROZIER ERNEST RUSSEL JOCELYNE SAAB MANUEL SANCHEZ JEAN SCHMIDT EDMOND SÉCHAN ABRAHAM SEGAL JEAN-PIERRE SENTIER JOËL SÉRIA CHARLOTTE SILVERA JEAN-DANIEL SIMON SACHA STANOJEVIK JEAN-CHARLES TACCHELLA ALAIN TANNER JEAN- PIERRE THORN MARIE-CLAUDE TREILHOU JEAN VALÈRE BERTRAND VAN EFFENTERRE DANIEL VIGNE JACQUES VIGOUREUX FRANÇOIS VILLIERS CLAUDE WEISZ ERIC WORETH LUC WOUTTERS MASSOUD ZELLI CHRISTIAN ZERBID PIERRE ZUCCA RESISTER 04 parce quelecinémaestunart. pleurons-nous ? Laréponsesembleévidente: échappent ? Pourquoi ? Pourquoi rions-nous sommes-nous si sensibles à ces vies qui nous paroles, nousmêleràleursactes ?Pourquoi vivent, sansquenouspuissionsrépondreàleurs assis dans l’obscurité, de fixer l’écran où d’autres de tantd’images ?Pourquoi cedésird’être Pourquoi avons-nousbesoindetantd’histoires, Gérard MORDILLAT, Jean-PierreTHORN Jean-Pierre GALLEPE, SergeLePÉRON, Jean-Pierre GALLEPE, Luc BERAUD, ClaudineBORIES, Luc BERAUD, refusant à programmer les tographie française, se bue àsinistrerlacinéma ses contri et critères propres cinéma, tendàluiappliquer économique déterminant du vision, devenueunopérateur rencontrer leur public. de fait, de interdisant, leur économique et graphique géo- périphérie une dans repoussés sont - français films les chef - et premier au films autres les tous surface commerciale que une partie siimportantedela d’occuper financière, capables, par leurpuissance films de (pour laplupartaméricains) moins en moins recettes se concentre sur de Aujourd’hui, l’essentieldes du cinéma. niée parl’économie actuelle illusions, voiredesutopies, grenier poussiéreuxdes combattue, renvoyéeau est aujourd’huiviolemment Aujourd’hui, latélé Pourtant cetteévidence

- - - 1991 MANIFESTE d’exclusion, d’argent. de classement, dehiérarchie, qui nepensequ’entermes qui n’estpaslaleur :unemorale se laisserimposer une morale cinéastes derésister, denepas jamais. de sortir, parfois nesortiront temps danslesboîtesavant qui, parfoisdormiront long- films de production la dans des sommesimportantes investir à prêt système, d’un cette incohérence majeure nous résigner à accepter cassette vidéo ?Devons- de latélévisionou d’autre économie que celle résigner à ce que le film n’ait du « ciné-chiffres »? mat », du«prime-time à l’autocensure - de « l’audi cette double censure - et pire la liberté du créateur face à l’au- insuffisante. salles juge en dience elle dont films Il s’agit donc pour les Il s’agitdoncpourles nous Devons-nous Où est aujourd’hui » et - hésitent à mobiliser des distributions indépendantes aux autres.Eneffet les que le maillon liant les uns films existent encore, ne manque des encore, existent amour du cinéma. Ces salles ont faitlapreuvedeleur les sallesindépendantes qui tionnel, qui s’appuierait sur circuit souple, nonconven- distribution velles politiques d’aide à la d’être vus. une vraie chance à tous les films donnant en résister. Résister de cinéastes les d’autre quivaille. égaux « que l’idée sur morale sa fondé l’un, c’estatteindrel’autre. indissociables. Toucherliés, et lecentresontintimement le cinéma français la marge netr e nou- de Inventer pour donc s’agit Il Henri Langlois avait Depuis toujoursdans . l ’n s pas est n’en Il ». tous les films sont films les tous : encréant un iéahqe u cinéma du cinémathèque salle besoin, aideetconseil. trouver, lorsqu’ilsenont retrouver, auteurs brisant ainsileurisolement et se les où pourraient lieu un fragile, plus diffusion le cinéma du la à soutien de moyens des rassemblerait par ceprocessus. locales doivent être concernés publics etlescollectivités audiovisuelle, les pouvoirs l’ensemble de l’industrie seraient prisencharge : dont unepartie des risques contemporain français cinéma le privilégient qui frais desortie. mesure avec la réalité des inadéquat et sans commune à ladiffusion » duCNest l’actuel mécanisme d’« marché à sihautrisque,et sommes conséquentessurun qui serait à la foisune urr Prs une Paris à Ouvrir qui lieu un Créer salles les Aider Aide

Novembre 1991. défendre leur art. de premier en appartient qu’il cinéastes aux résister,c’est carOui délicats, excentriques. apparemment difficiles, vrir denombreuxauteurs poche de en leurtemps,« leslivres un public inattenducomme, excentriques, trouveraient délicats, difficiles, réputés « en compteounondes que soient l’horaire,laprise espace où-quels un vision s’expliquer. découvrir, se à matière ettrouveraient cinéastes de documentation oùpublic d’accueil, de rencontreet vitrine dececinéma,unlieu français contemporain, une quotas éevr l télé la à Réserver » firent décou- firent » - e films des - » - 05 19 91 06 mois plustard,enfévrier, nousétions150. distribution denosfilmssurlesécrans. Trois face àladégradationcatastrophiquede Résister pourtenteruneinitiativecollective rédiger unepremièreversionduManifeste nousétions6réalisateursà Novembre 1991, DE GÉNÉRAL L’ACID ETDÉLÉGUÉ PRÉSIDENT etSAÏDSMIHI THORN JEAN-PIERRE Films (SRF) afin de formuler diverses propositions d’amélio mis ànotredispositionparlaSociétédesRéalisateurs de Nous avonsalorstenuplusieursassemblées dans leslocaux sans distributeur. L’attribution éventuelle du principe d’une producteur,le ou réalisateur le par directement présenté être d’y Recettes sur sans Avance produit film un à permettant budget petit à films les pour diffusion la à sélective d’aide commission la à d’accès procédure nouvelle Une à l’Avance sur Recettes. liée distribution la à automatique aide d’une création La Ces propositionsconcernaientprincipalement : mécanismes desoutienautomatiqueàladistribution. sur ration desréglementations actuelles portant principalement a éest ipres d rnocr e divers les renforcer de impérieuse nécessité la 1992 DU MANIFESTE À

- L’ACID deux composantes fortesducinéma français : vivant, entre les maillon un cœur consistait à créer un pont, baguette magique mais àtravers uneaction prolongée dont le savions quelasituation n’évolueraitpasd’uncoupde terme, carnous long le pour outil un créant en Agir cinéma français »... constituer cinéma quenousvenionsde jeune du parole de et pensée concrètement renforcer pour Agir positivement : Nous nepouvionsnouscontenter de Résister,ilfallait agir Nous étionsalors180réalisateurssignataires. du 25juin92« Pourque Vive leCinéma Français »). positions défenduesparle manifeste le CA delaSociétédesRéalisateurs deFilmsadoptaitles Dans uncommuniqué consacré à la crise de la distribution, enseignants, ciné-clubs,jeunepublicetc... programmateurs desallesindépendantes,journalistes, la vie d’un film par eux, afin de partenariat, sous laresponsabilité des réalisateurs et animé culturelle indépendantes quiagissentselonleprincipe de l’action réseau souple, non conventionnel, s’appuyant sur lessalles CINEMADU DIFFUSION INDEPENDANT, maillon d’un réflexion pourlacréationd’une AGENCE POURLA d’une jalons premiers les poser à commencions nous Enfin, s’expliquer. et découvrir se à matière trouveraient cinéastes et public où premières, un lieu d’accueil, de rencontre et de documentation et unrôlededécouvreurnouveauxtalents,d’avant- d’exclusivité carrière leur après films des permanence une une cinémathèque du cinéma français contemporain assurant multi-écrans quiserait à la fois salle une Paris à Ouvrir classés artetessai. quota « créneau un télévision de chaînes les surRéserver aux filmsfrançaiseteuropéens. temps de programmation consacrés à unminimum de 50% tion conditionné à l’existence d’unvéritable pluralisme des l’exploita pourL’accès automatique soutien de fonds au correspondant à10%dubudgetglobalfilm. discriminatoire soutien automatique en abolissant le seuil d’éligibilité de fonds au indépendants distributeurs des L’accès aide sélectiveserviraitd’incitationpourundistributeur. » après 22h30 pour 52 films par an indépendants an par films 52 pour 22h30 après (560sallespotentielles en France).Unoutil de : pour paraphraser Truffaut, « favoriser la rencontre de tous ceux qui font : auteurs,maisaussiproducteurs,distributeurs, fixant unminimumdefraisd’édition ce pôle d’autonomie de d’autonomie pôle ce

(communiqué de la SRF une certaine idée du hors- - - - Deux premiers filmssontchoisispour unsoutien : Un Conseild’administrationde 14cinéastesestélu. qu’ils dès actifs membres s’acquittent d’unecotisationannuelle. les constitue en Résister L’ensemble des180réalisateurssignatairesduManifeste Michael Perrotta, Sabine Prenczina, Jean-Pierre Thorn. Le Serge Labrune, Péron, Alain Mazars,PommeMeffre, GérardMordillat, Jeanne Guédiguian, Robert Gallèpe, Fonmarty,Kathleen Dopff, Jean-PierrePaul Crèvecoeur, Dominique Benoît, Luc Béraud, Claudine Bories, Membres fondateurs Novembre 1992 :l’ACIDestcréée. proposons pourles6moisàvenir(d’octobre92mars93). nous que PREFIGURATION DE ACTIONS premières les : laSACD,puisleCNCdécident de soutenir Septembre92 Indépendant enFrance ». d’une agence pour la promotion et la diffusion du Cinéma général duCNC,unrapportintitulé« directeur Wallon, Dominique de auprès déposons Nous politique d’actionculturelle. passion véritableducinémaetmettentenœuvreune indépendantesquifonctionnent à partird’une salles des mécanismes d’aideàlaproductionenFrance;d’autrepart films D’une partdes Parfois trop d’amourdeLucasBelvaux La Petiteamied’Antonio souvent originauxréalisésgrâceaux : Laurent Bénégui, Jean-Louis deManuelPoirier Mission de Préfiguration Préfiguration de Mission 07 19 92 08 /PAGES 1992 96-99 -AVRIL PREMIÈRE MAGAZINE BONVOISIN SAMRA DE CIRCUIT PANNE DE tasque. (...) tasque. longiligne dufacteurfan- d’apprécier lasilhouette bientôt àlaFranceentière nal remportéalorspermet Lesuccèsphénomé- salle. première dansuneseule de leprésenterenavant- cependant l’heureuseidée les distributeurs.Ilsont font éconduirepartous producteur FredOrainse Le cinéasteetson mois, esttoujoursinvisible. film, terminédepuisdes Jour defête,sonpremier fait lacruelleexpérience : JacquesTatiDès 1948, en (...) (...) Extraits manœuvre estréduite.(…) producteurs, leur marge de etles entre lesexploitants position délicate :pris indépendants dansune place lesdistributeurs Gaumont-Pathé...) (UGC, en quelquesgroscircuits tion desprogrammateurs françaises ! Laconcentra- détriment desproductions s’opèretrès vite. » Au tant par un,lechoix del’exploi- qui leurvendentfilmun emmerdeurs l’année et150 200 filmsaméricainspour Entre untypequileurvend dessalles. de remplissage souligne-t-il, àunelogique obéissent, « Les exploitants surnotreterritoire. tation distribution etdel’exploi- dela efficacité redoutable, tirerparti,avecune savent Arcandiers), lesAméricains sans pitié,LaDiscrète,Les risque-tout (Unmonde producteurtalentueux le souligneAlainRocca, tique. Simplement,comme du cinémad’outre-Atlan- nier laqualitéartistique Il n’estpasquestionde (…) long métrage d’Eric Rohmer… Petites filles modèles,premier Ainsi, vousne verrezjamaisLes ont l’existence laplusaléatoire. grande assisefinancière, qui par desproducteurs sans premiers films,prisen charge de touttemps,cesont les : des classiques.Uneconstante aujourd’hui, considérés comme ne jamaisvoirlejourquisont, jalonnée defilmsmenacés l’histoire du 7ème art est à (...) DeL’Atalante deJeanVigo, cinéastes françaisdumanifeste. Un defait querefusentles état attendre detroisàcinqans. en particulier, peuventparfois œuvres dejeunesréalisateurs, écrans tendàs’allonger. Les fabrication etlasortiesurles (…) Ledélaientrelafinde Diva deJean-Jacques Beineix,

09 19 92 10 LUC LECLERCDUSABLONLUCASBELVAUX PAUL VERSTRATEN… JEAN-PAULDEKISS BUCHET JEAN-MARIE FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES PROTÈGE DE JOSEPHMORDERSAUVEET DE CLAIRESIMONROMAMOR TRAVAUX DESTÉPHANIEMAREUILRÉCRÉATIONS TRANQUILLES BARBOSA DE LAURENCE D’EXCEPTIONNEL FERREIRA- N’ONTRIEN NORMAUX LES ENFANTSDUDIABLE GUÉDIGUIAN ROBERT DE FAIT LEBONHEUR LE ROUXL´ARGENT DE FEMMES BIETTE D’AMOUR LA PETITE AMIE D’ANTONIO DELA PETITEAMIE MANUEL POIRIER GALÈRES DE FORCEAVECD´AUTRESSIMONREGGIANIGALÈRES CÉDRIC KAHN DANIÈLEDUBROUX KAHN CÉDRIC DESROSIÈRES ANTOINE DE LUCASBELVAUX TRAHIR D’ALEXANDRE SOKOUROVTRAHIR LES ROMANTIQUESDECHRISTIANZARIFIANPETITS

DE JEAN-MICHEL CARRÉ GRANDBONHEUR CARRÉ JEAN-MICHEL DE DE CLAUDE-TIMON DE JEAN-CLAUDE JEAN-CLAUDE DE GARDÉE CHASSE GAIGNAIRE LES GENS DE RADUMIHAILEANU THORN JEAN-PIERRE

PARFOIS TROP PARFOIS D’HERVÉ 1993

LES FILMS

EN RÉGIONS EN DÉPLACEMENTS PREMIERS « même (…) d’événements devient l’événement théâtre Nô,l’absenceapparente silencieuse. Commedansle se transforme ensensation normalité » de la viequotidienne jusqu’au moindredétail,« la ethnographique, élaborée de cinéma. Grâceàlaprécision nos habitudes« américanisées» ainsi aupassage,toutenrusant, dramaturgie habituelleetdévoile détourne enpermanenced’une bien particulièrederaconternous stylistique etartistique.Safaçon pauvreté comme moyen nomique, Poirier se sert de la affectueuse. Defaçonéco- très conséquente,réfléchie et tend l’œuvre,meparaîtàlafois conception filmiquequisous- vient sans doutedufaitquela d’Antonio deManuelPoirier, chez moi,devantLaPetiteamie je mesentais si bien, comme

(…) La raisonpourlaquelle MANUEL POIRIER La Petite amied’Antonio Fredi M.Murer » 11 19 93 MARS 1993 PREMIER BILAN 3 mois d’actions de préfiguration…

2 films soutenus : - La Petite Amie d’Antonio de MANUEL POIRIER LA PREMIÈRE FOIS À - Parfois trop d’amour de LUCAS BELVAUX

M. Saïd Smihi est embauché pour une mission CANNES... d’organisation et de coordination de l’ACID

Constitution d’un lieu d’accueil - Conseils, aide et circulation de l’information au service de l’ensemble des adhérents - Soutien juridique aux réalisateurs - Aide à la recherche de distributeurs : mise en relation, lieu de projection

Travail dans les régions : - Organisation de 13 prévisionnages pour les exploitants - 90 salles concernées - Lien avec l’ADRC pour le tirage de copies supplémentaires

Lien avec les salles parisiennes

Réflexion collective des cinéastes et tables rondes sur la distribution et l’exploitation avec ADDOC, AFCAE, ARP, DGSE, EFDO, EUROPA CINEMA, GNCR, PROCIREP, SACD, toutes les associations de salles, les festivals

Éducation à l’image en milieu scolaire 19 93

12 13 Lucas BELVAUX LE DÉBUT DE LA CHAÎNE SUR PARFOIS TROP D’AMOUR DES INDÉPENDANTS À PARIS LE BONHEUR SOUS ACID

ANGE-DOMINQUE BOUZET LIBÉRATION 22 NOVEMBRE 1993

Le Grand Bonheur d’Hervé Le Roux inaugure au Reflet explique Saïd Smihi, le délégué général. Un film indépendant Républic la vitrine parisienne de l’Agence du Cinéma dispose en général de peu de moyens de production : Indépendant pour sa Diffusion. il sera donc considéré comme un film «difficile». Le producteur a du mal à trouver un distributeur. Et le C’est un film qui enchaîne les scènes, les complicités, les distributeur a du mal à trouver des salles… Le maillon le détours, les pirouettes et même les opérettes… Un joli film plus hermétique dans ce cercle vicieux (qui autorise pour lancer la chaîne de programmation fonctionnant sur le quelques sorties sur Paris) c’est la province. C’est là que principe du marabout-d’-ficelle ! L’avant-première du Grand nous avons voulu agir. » Bonheur d’Hervé Le Roux, ce soir au Reflet Républic ouvre un Partie des milieux de la réalisation, l’Agence se veut une rendez-vous hebdomadaire qui servira à la fois de vitrine et de « passerelle », un catalyseur entre les partenaires de la lieu de rencontre aux réalisateurs et aux cinéphiles : Hervé Le diffusion, sans pour autant se substituer à eux. La mission de Roux, invité du jour (son film sort commercialement mercredi préfiguration mise en place de novembre 1992 à mars 1993 prochain) est aussi l’invitant du film qui « fera » le prochain (avec le concours du CNC et de la SACD) mobilisera ainsi lundi : L’Enfant de l’hiver d’Olivier Assayas, qui invitera lui ses efforts autour de deux films : Parfois trop d’amour de même pour le lundi suivant Le Bar des rails de Cédric Kahn, Lucas Belvaux et La Petite amie d’Antonio de Manuel qui … etc. Poirier. « Le premier, explique Saïd Smihi, était terminé depuis plus Occasion de revoir ou de voir des films trop vite éclipsés des d’un an et sans l’Agence, il ne serait pas arrivé à sortir : son écrans par plus mastodontes qu’eux, l’initiative est lancée par producteur a fondé les Films du Bief pour le distribuer et l’ACID (Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) avec notre appui il a pu toucher une cinquantaine de salles. » qui dote ainsi ses membres d’un nouveau trait d’union parisien Quant au film de Manuel Poirier, il était sorti lui fin 1991 : sur complément de ses actions en province. Il ne lui aura guère une seule salle, avec un très bon accueil critique et un très bon fallu plus de trois ans pour en arriver là. À l’origine du bouche-à-oreille, mais il avait été « débarqué en troisième mouvement pourtant, une initiative apparemment floue. En semaine pour donner une treizième salle à 1492 Christophe novembre 1991, devant les difficultés de programmation que Colomb ! L’agence a réussi à le faire ressortir avec le même l’évolution du marché oppose aux réalisateurs indépendants, un distributeur, MKL : il a ainsi pu trouver soixante-dix salles « (...) C’est plutôt d’un territory movie dont il faudrait parler, d’un film territoire, mouvement de solidarité s’ébauche autour du manifeste intitulé et atteindre 20-25 000 entrées… » On est loin, bien sûr, des tant il est vrai que son propos se confond avec la portion de terre humaine Résister : 180 réalisateurs unissent leur signature à ce mot scores des vedettes du box-office ! Mais pour des «petits» (le Nord) traversée par les personnages du récit. Etangs, Canaux, Cafés, d’ordre à la mode qui, pour passer à toutes les sauces, ne films indépendants de tels résultats qui témoignent d’une Passé, Présent... et même Présent-Parfait : le temps qu’il manque en français mange pas de pain. Mais cette fois, les intéressés vont essayer réelle viabilité publique sont déterminants. pour exprimer l’idée d’une action en train de se faire, d’un drame en train de de se doter d’un véritable outil d’intervention : ce sera l’ACID se nouer, et que ce film conjugue de si élégante manière... (...) » dont le sigle évoque à la fois l’euphorie utopique des âges Déterminants aussi pour prouver l’efficacité de l’ACID psychédéliques et la volonté de mordre dans la plaque. auprès des pouvoirs publics : l’agence signe en août 1992 une convention avec le CNC, doublée à l’automne d’un Serge Le Péron « Un réalisateur ne peut plus se permettre de considérer que accord avec l’ADRC ( Agence du Développement Régional

Parfois trop d’amour 19 93 LUCAS BELVAUX son film est terminé tant qu’il n’a pas rencontré son public, pour le Cinéma), qui lui financera des copies pour la

14 15 16 a éesie éeto ds irs ’pr su garant sous s’opère « titres des sélection nécessaire La Chibane… Le Roux,Trahir Gardée deJean-Claude Biette, Quelque part vers Conakry de Françoise Ebrard, et l’ADAMI) des concoursdel’ACID(soutenueparlaProcirep,SACD bénéficier à appelés été ainsi ont supplémentaires films Six comédiens (enconcertationbiensûravecledistributeur). « promotion également lesuividel’événementparune ainsi réussi à susciter des réseaux desortie,elleassure véritables projections de prévisionnement. de organiser et exploitants les personnellement contacter cassettes, l’ACIDfaitun travail de démarchage assidu pour salles autrement que par des envois de documents ou de En région,oùlespetitsdistributeursontdumalàtoucher à quatre copies, àraisond’unecopiepourdixsallesobtenues. s’occuper de quatre films, pour chacun desquels elle diffusion enprovince.Basesdel’accord :l’ACIDdevra néedn façi a Kncne d Mso d 24 novembre au1erdécembre. du Moscou de Kinocenter au français indépendant parisienne à République, lance une semaine du cinéma vitrine nouvelle sa de l’ouverture de parallèle en L’ACID, l’intermédiaire de laFédération internationale des ciné-clubs. frontières des au-delà lance se l’association Mieux, l’ACRIF… Dunkerque, Amiens, montrerontles qui associations des ou festivals des vers moyens pour une sortie nous pouvons leur servir de relais développement de et d’intervention modes d’autres même là par trouve aussi devenue uncarrefourd’informations et decontacts. Et des distributeurs quedesproducteursetréalisateurs)est de demandes qu’ellenepeutensatisfaire(delaparttant des plus à soumise l’ACID, succès, le et l’expérience avec Mais et discussions des teneur avis… » la d’après ensuite décide d’administration conseil le et personnes 30 à 25 général nos adhérentssontinvités :ellesregroupentainsien internes à raison de trois ou quatre films par mois auxquelles « Nous organisons, déclareSaïdSmihi,desprojections

différente collectif » » (l’ACID estune association de la loi 1901) : : DeForce avecd’autres deSimonReggiani, qui mobilise sur place auteurs, réalisateurs et qui mobilisesurplaceauteurs,réalisateurset Quand les films n’ont pas assez de assez pas n’ont films les : « Quand de RaduMihaileanu, Le GrandBonheurd’Hervé cmet Si Smihi. Said commente » Hexagone Quand ellea aura droit de Malik : grâce à grâce : Chasse : « parce que pas exactement commelasociétélevoudrait… (...) tous ceuxquipourraientpenserqu’ilssontfousousimplement anormaux, hôpital psychiatrique elle se trouve, une sorte de réhabilitation pour même delamarginalité,jusqu’àneplussavoirquelcôtédumurd’un énergie d’unsujetdramatiqueetplusétonnantencore,àdéplacerl’idée cinéma français échoue si souvent, à traiter avec humour, force et (...) Les Gensnormauxn’ontriend’exceptionnelréussitlàoùle de LAURENCE FERREIRA BARBOSA BARBOSA FERREIRA de LAURENCE Les Gensnormauxn’ontriend’exceptionnel Cédric Kahn De gauche à droite : Henri HERRE, Françoise ROMAND, Alain RAOUST, Françoise ROMAND, De gauche àdroite: HenriHERRE, Dominique BLÜHER, Serge LE PÉRON, JeanPierreTHORN SergeLEPÉRON, Dominique BLÜHER, , Jean-HenriROGER, Paul VERSTRATEN Saïd SMIHI, » 17 19 93 18 TRAVOLTA PATRICIA DE ET MOI MAZUY SIÈCLE XXÈME DU ENFANTS LES CHINOISED’ALAINMAZARSNOUS SŒUR CORSINI LES DIMANCHES DE PERMISSION MA NAECARANFIL DE BONHEUR FAUTPASRIREDU ARTAUD MORDILLAT D´ANTONIN GÉRARD DE DÉJÀ S´ENVOLELAFLEURMAIGREDEPAULMEYEREN COMPAGNIE ALLOUACHE MERZAK CITYDE D’ALAIN RAOUSTBAB EL-OUED ATTENDRELENAVIRE D’ANTOINE DESROSIÈRES ÉTOILE À LABELLE MANGEUR DE LUNE LA VIE ET LAMORTDEPETERTOSH PRIEUR D’ARTAUD ETJÉRÔME MORDILLAT GÉRARD DE LEMOMO JUST FRIENDSDEMARC-HENRIWAJNBERGLAVÉRITABLE HISTOIRE DE VITALIDE POINTDEDÉPART KANEVSKI DE MALIK CHIBANE CHIBANE MALIK DE DE GUILLAUMENICLOUXHEXAGONE DAI SIJIE DE LES AMOUREUX DE NICHOLASCAMPBELLLE DE ROBERTKRAMER DE CATHERINE

1994 LES FILMS Photo : Manuel POIRIER etNicolas PHILIBERT Photo :ManuelPOIRIER gouaille : ilssontl’âmed’Hexagone(...) de Gabin,ilssontbeursethabitentlabanlieue,maisontmême populaires ducinémafrançais.Aujourd’huiilsn’ontpluslacasquette clinique d’une certaine existence petite bourgeoise (...) clinique d’unecertaineexistence petitebourgeoise defrontlaréalitéquil’entoure,àtraversunevisionconciseet d’aborder revendique aucune paternité ni même fraternité, ce qui lui permet ainsi « Hexagone « (...) (...) Venez voirHexagoneetfêtonsensembleleretourdeshéros Nicloux maîtriseparfaitementsonespace,etcinémane GUILLAUME NICLOUX Faut pasriredubonheur Gaspar Noé CHIBANE MALIK Claudine Bories » » 19 19 94 L’ACI D COMMENCE À PASSER LES FRONTIÈRES LE FILM FRANÇAIS - 17 DÉCEMBRE

Photo : Jean-Pierre THORN et Denis GHEERBRANT

(...) 19 94

20 21 VIVE LA FLIBUSTE ! LES CINÉASTES SOUTIENNENT, ÉCRIVENT, ACCOMPAGNENT LA STRATÉGIE DU FLUX TENDU LES FILMS… ALAIN RAOUST CLAUDINE BORIES GASPARD NOÉ LUCAS BELVAUX GÉRARD MORDILLAT JUDITH CAHEN TONY GATLIF HENRI HERRÉ Le cinéma indépendant vivra malgré façon, c’est « d’industrie JEAN-PIERRE THORN LES COMPOSITEURS JEAN-CLAUDE PETIT tout, envers et contre tout, parce culturelle » qu’il faudrait parler car c’est de cela que RACHID BAHRI LES COMÉDIENS ANNE-GISÈLE GLASS CÉCILE que toujours il y aura des voleurs de l’on discute au GATT (accord ZERVOUDAKI CHARLOTTE LEO CHARLOTTE pellicule, des détourneurs de caméra, général sur les tarifs douaniers VALANDREY CHICK ORTEGA ELISA GERMAIN EVA HOUSSON FAIZA des salles non rentables squattées par et le commerce), les fron- des associations de réfractaires. tières entre l’industrie et la KADOUR HAKIM SAHRAOUI ION MIHAILEANU JALIL NACIRI marge étant imperméables et JOHAN LEYSEN JULIE JEZEKEL KARIM CHAKIR LUCAS BELVAUX « Le cinéma est un art, c’est films les mêmes méthodes, non géographiques, elles ne MARC BARBET MARILYNE CANTO MESSAOUD HATTOU MIREILLE aussi une industrie » les mêmes techniques font l’état d’aucun traité. de vente qu’aux autres Dans les négociations, le PERRIER MOHAMED CAMARA MOHAMED OURDACHE NADIA Même si aujourd’hui produits. cinéma indépendant, marginal KACI NADIA SAMIR NATHALIE RICHARD PIERRE BERRIAU PIERRE puisqu’il faut l’appeler l’axiome s’est inversé, je GERARD SAMI FREY SELIMA SYLVIE MILHAUD ZINA EL’MBARKI... pense qu’il y avait, déjà à On programme la sortie par son nom, n’est jamais l’époque où elle a été émise, du film bien avant le représenté, on se contente de beaucoup d’hypocrisie dans premier jour de tournage, l’évoquer, et encore, pas en la proposition. on crée artificiellement la tant que tel, juste en citant le les hérauts de l’exception Le cinéma a d’abord et demande en envahissant nom de quelques cinéastes culturelle ? toujours été une industrie, il tous les espaces publici- internationalement reconnus, ne fut art qu’exceptionnelle- taires et médiatiques, puis c’est l’alibi culturel au service La lutte continue, et le ment, accidentellement. on court-circuite le bouche de l’industriel. cinéma indépendant vivra. à oreille en débarquant Je ne me sens pas plus proche Il vivra pour la bonne et Comment parler d’art quand sur un maximum d’écrans d’un industriel français que simple raison qu’il n’est pas l’audace, la singularité, (ce qui incidemment prive d’un industriel américain, déjà mort. Il vivra malgré l’indépendance sont sans de salles la concurrence je me sens plus proche d’un tout, envers et contre tout, cesse remises en question, éventuelle) ; le film doit indépendant américain que parce que toujours il y aura négociées ? Un peintre être rentabilisé le plus vite d’un industriel français. des voleurs de pellicule, des mal aimé peut continuer à possible et dans le meilleur détourneurs de caméra, des peindre, chercher, suivre une des cas avant qu’on sache Il y a quelques jours, Jack salles non rentables squat- piste, l’abandonner, montrer, s’il est bon ou pas. Lang parlait de guerre, la tées par des associations de ou pas, son travail, travailler Pas de stock, pas d’argent Nation devait faire front, la réfractaires. tous les jours, ou quand bon qui dort, c’est la stratégie du belle affaire… Le cinéma indépendant vivra lui semble… flux tendu. Nous qui menons une guerilla parce qu’il est l’expression Combien de cinéastes n’ont Quelle est la place réservée au pour chacun de nos projets, d’une liberté, celle de regarder fait qu’un seul film ? goût, à l’envie, à la curiosité, il y a longtemps que nous le monde et de le dire tel À quelle cadence tournent à la singularité ? Où est la savons que l’ennemi n’est qu’on le voit. les autres ? Tous les trois, place de l’indépendance ? pas qu’outre-Atlantique. quatre, dix, vingt ans « Le cinéma est un art, c’est Oui, c’est la guerre, la Vive la flibuste ! parfois… aussi une industrie » ?!?!?! guerre de l’indépendance Le temps joue contre les ci- contre l’industrie, quartier néastes, le film, « l’œuvre », Normalement, il faudrait par quartier à Paris, ville doit être immédiatement maintenant écrire un par ville en province, des négociable, rentable. paragraphe sur l’exception salles résistent, d’autres L’industrie cinématogra- culturelle, mais j’ai l’im- tombent, cette guerre- là est commencée depuis phique l’a compris, elle, et pression que c’est déjà 19 94 l’assume, appliquant aux trop tard et que de toute longtemps, où étaient-ils

22 23 24 CONAKRY DEFRANÇOISEEBRARD DE PÉCHÉMORTEL POMME MEFFREVÉNIEL... FILMS… FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES SOUVIENS-TOI DEMOIZAÏDAGHORAB-VOLTA BOTELHO JOAO LES APPRENTIS EST IMMENSE ET PLEINE DE DANGERS DE DENIS GHEERBRANT BURIDAN GÉRARD MORDILLAT... PÉRON GÉRARD SERGELE MEFFRE NICOLAS PHILIBERTPAUL POMME VERSTRATEN ROGER CHIBANE MALIK DE FRANCE COÛTE QUEDECLAIRESIMONDOUCE CUAU CAROLE D’EMMANUELLE ROBERT GUÉDIGUIANCIRCUIT DEÀ LACAMPAGNE MANUEL POIRIER ÀLAVIE,MORTDE JEAN-PIERRETHORN JEAN-PAUL DEKISS ALAIN RAOUSTHENRI HERRÉ HERVÉ LEROUX EMMÈNE-MOI LA VIE LAROUEDEMORSHEDULISLAMVIE CAHEN JUDITH DE

PAGES CACHÉESD’ALEXANDRESOKOUROV DE PIERRE SALVADORI LA CROISADE D´ANNE D´ANNE DE MICHELSPINOSALACROISADE ROSINE PALMIERS TROIS LES DE CHRISTINE CARRIÈRE

QUELQUE PARTVERS CAHEN JUDITH JEAN HENRI PÉCHÉ DE DE 1995 LES FILMS 25 19 95 QUESTION D’INDÉPENDANCE Depuis la création de l’Agence du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion, partout où elle est présente, se pose la question du « i » de ACID.

En quoi sommes nous «indépendants», de qui, de LUCAS BELVAUX quoi, qu’est-ce que le cinéma indépendant ? Un peu EDITO POUR LES RENCONTRES lâchement, je dirais que la réponse est dans la liste des films défendus par la susdite agence, un peu démago, j’ajouterais CINÉMATOGRAPHIQUES DE DUNKERQUE que la programmation dunkerquoise complète judicieuse- ment la définition. Mais comme l’indépendance revendiquée demande un minimum de courage, je suis bien obligé de me jeter à l’eau.

PREMIÈRE DÉFINITION TROISIÈME DÉFINITION

À l’origine, c’est d’abord un problème de coût (de Car nul ne peut dire si un film plaira ou pas, on le fait sous). Le cinéma coûte cher, de plus en plus, cher à faire, comme on croit devoir le faire et on le revendique. Celui qui cher à montrer. Avant toute chose, le cinéaste doit donc fait des concessions pour plaire est au mieux un faiseur, au réunir la somme nécessaire à son expression, en général pire un escroc, pas un créateur. On peut manquer de talent ou plusieurs millions. Les mécènes se faisant rares, c’est vers les d’inspiration, et même ne pas en avoir du tout, ce n’est pas financiers qu’il faut se tourner. L’intérêt de ces derniers un crime. C’en est un de renoncer à ce qu’on croit. On rêve n’étant pas le cinéma mais la finance, ils veulent être rassurés, un film avant de le tourner, de quoi rêvent-ils ceux qui ils demandent des gages, des garanties. parlent «d’usines à rêves» ? De rêves manufacturés ? L’indépendance, c’est la singularité du rêve, l’unicité du Le cinéaste indépendant n’en donne pas. Celui qui point de vue. C’est préférer l’acteur que demande le rôle à en donne n’est pas indépendant, on peut légitimement se celui qu’attend le public. C’est choisir de s’adresser à des demander s’il est cinéaste. On peut même répondre que non. spectateurs plutôt qu’à une foule hypothétique. S’il n’y a pas de cinéaste où il n’y a pas d’indépendance, le cinéma indépendant est le cinéma, nous l’appellerons donc ET L’ACID DANS TOUT ÇA ? le cinéma. L’autre, n’étant que la branche «image et son» de l’industrie, sera appelé cinéma industriel. Face à une industrie qui ne jure plus que par le star system, enfermant les festivals dans des blokhaus d’où tout ce DEUXIÈME DÉFINITION qui ne fait pas partie de «la profession» est exclu, l’ACID se veut passerelle entre films et salles indépendantes (indépendantes de Il y avait «l’Institut Des Hautes Études Cinématogra- qui, de quoi ? Voir plus haut, «cinéma indépendant»). phiques» (IDHEC), on l’a changé en «Fondation Européenne Outil au service de ceux qui font, montrent ou voient des Métiers de l’Image et du Son» (FEMIS). Le cinéma a des films, elle essaie d’être partout où une curiosité, un désir « (...) Je crois que « le cinéma c’est la vie » est un slogan aussi débile disparu, ne restent que l’image et le son, l’audio et le visuel, de différence se manifestent, partout où les cinémas n’ont pas et dangereux que les autres, mais je vois des films avec les mêmes une technique. Or, le cinéma est un art et l’industrie est son l’air de supermarchés, où les films ressemblent à ceux qui les enjeux que la vie. En touchant d’un même geste fort l’art du cinéma et ont faits. contraire. Et quand l’art perd du terrain, l’industrie en gagne. l’art de vivre, ils nourrissent la grandeur du spectateur (...) » Multisalles, mégacomplexes, groupes multimédias, produits, parts de marché, box-office, GATT (accord général sur les Henri Herré tarifs douaniers et le commerce). Pas de place là-dedans Rosine pour l’art, fût-ce le septième. Le cinéaste est un artiste, et s’il CHRISTINE CARRIÈRE refuse de donner des garanties, c’est à ce titre. 19 95

26 27 28 PÉLICANS PÉLICANS BIETTE JEAN-CLAUDE DE TOULON DE DE PASCALEFERRANLECOMPLEXE POLLET L´ÂGEDESPOSSIBLES JEAN-DANIEL DE SAITQUOI DIEU LE PÉRON ZAÏDAGHORAB-VOLTA... LE PÉRON CAHEN LUCAS BELVAUX PAULVERSTRATEN JEAN-HENRI ROGER FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES VEYSSET SANDRINE ?DE NOËL WALK THE DE ÉTÉÀLAGOULETTE FÉRIDNICOLAS PHILIBERTUN BOUGHEDIR ALLOUACHE UNANIMAL,DESANIMAUX MERZAK !DE COUSIN SALEGOSSE DIEUTRE VINCENT DE DÉSESPOIR DESESPARENTS TONY GATLIF DE MURIELFAITLE DE BOJENAHORACKOVAMONDO DUBROUX L’ÉDUCATRICE LE CRIDETARZANTHOMASBARDINET DERNIER DES CLAIRE SIMON HERVÉLEROUX SIMON CLAIRE DE MARCO PICO LEJOURNALDUSÉDUCTEUR DEDANIÈLE Y AURA-T-IL DE LA NEIGE À DE ROBERTKRAMERYAURA-T-IL LANEIGE DE JUDITH MORDER JOSEPH THORN JEAN-PIERRE DE PASCALDE KANÉ DE PHILIPPEFAUCON DE CLAUDEMOURIÉRASSALUT POMME MEFFRE MIREK N’EST PAS PARTI JEAN CHARRUYER JEAN ROME DÉSOLÉE DÉSOLÉE ROME SERGE DE 1996 LES FILMS QUI FILMENT QUI LES LENDEMAINS FRANÇAIS LE CINÉMA leur ai parlé de moi, ils m’ont parlé d’eux; je crois que nous leur aiparlé de moi,ilsm’ontparlé d’eux; jecroisquenous en chair et en os, des femmes, des hommes et des enfants. Je villes grandesetmoyennes, dansdesvillagesaussi,dupublic les raisonsquimepoussaient àécrire.J’airencontré,dansdes une centainedefois.J’ai hasardéquelquesexplicationssur En France (en Belgique et au Canada), j’ai accompagné le film économique. mis ànouveaurespirernormalement.Voilàpour l’efficacité me Je sollicitèrent. me Namur de et Montréal de festivals les soutien, son signifia me recherche de salles des groupement le services; leurs proposèrent me distributeurs quatre sortie, la À publique. projection première la pour fois) cette belle (très soutenir etdeleprésenteràCannes.J’arrivaiavec macopie film, dernier mon de travail nonmixée,surunevidéocassetteauxcouleursglauques, de copie une le regardèrent l’ACID, dans de projections cinéastes, des cadre des 1995, août En Guédiguian. Robert decette singularité. témoignent parl’ACID soutenus été ont films les « réputés films de défense l’occasion duFestivaldeCannes,nedésemparepasdansla d’une disparition possible association qui, tant en province qu’à Paris, et notamment à d’une s’inquiète indépendant cinéma le laSACEM), notamment (et financiers partenaires une solution salvatrice. Mais en attendant l’avis des autres Tessier, nouveaupatronduCNC,sembleplutôtfavorableà Marc financier. principal son (CNC), Cinématographique en 1996 contre 2,4 l’an passé) à la demande du Centre National cause de révision budgétaire à la baisse (1,9 millions de francs carabinéepour quelques semainessouslefeud’unecrise Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID) est depuis la monopolisationcroissantededistribution,l’Agencedu contre pestaient qui réalisateurs de l’initiative à 1992 en Créée LIBÉRATION 18MAI1996 LEFORT GÉRARD Trois cinéastesexpliquentl’importancedecetteAgence duCinémaIndépendant. En faveurd’uneremontéedel’ACID. . Ils décidèrent de le le de décidèrent Ils À lavieàmort. difficiles ». Trois cinéastesdont dans le même univers. Alors les espaces s’agrandissent, les s’agrandissent, espaces les Alors univers. même le dans la possibilitéderencontrer etd’aiderquelqu’unquin’estpas se où lieu un regroupe ungrandnombre d’individualitésdifférentes. D’où est L’ACID diversité. la c’est deuxième, La bien, tout. Et ? ensemble faire peut l’on que Qu’est-ce ? quoi d’arriver à faire ce que l’on souhaite, de s’exprimer... on d’aimer,besoin vibrer,tous de a aimé, d’être d’exister, compétitivité. Caraufond,c’estpourtoutlemonde pareil: d’altruisme, éloignantainsil’égoïsme,lereplisur soietla pour letravaildel’autre,commeunecertaine forme un film qui ne soit pas le sien. Idée qui engendre un vif intérêt l’ACID, Ghorab-Volta.Zaïda publique. par descinéastescitoyensresponsablesetcaetera.D’utilité interprofessionnelle, transversale, à but non lucratif, animée sa naissance. Assurons ensemblelapérennitéd’uneorganisation droits etlespouvoirspublicsquisoutiennentl’agencedepuis doivent prendrelesresponsablesdessociétésdeperception strict etleplusnobleduterme,unedécisionpolitiqueque que l’ACID disparaisse. Par conséquent,c’est,au sens le plus protège l’intérêt général, il serait à proprement parler absurde doit dominer l’économique car c’est la seule instance qui consensuels. d’être donc menacée, aussiétrangequecelapuisseparaître.Essayons Aujourd’hui l’Agence,quiobtientdetelsrésultats,est l’efficacité culturelle. a cité Pasolini,Baldwin,etBrechtd’autres.Voilàpour On ça... tout et théâtre le et littérature, la cinéma, le sur du film, autour film, le sur idées des échangé avons nous Partout nous sommesaidés.Voilà pour l’efficacitésociale. c’est l’idée qu’un réalisateur défende et soutienne soutienne et défende réalisateur qu’un l’idée c’est La première chose qui m’ait touchée à à touchée m’ait qui chose première La Si l’on considère que le politique politique le que considère l’on Si Alors Alors 29 19 96 possibilités se multiplient. Ce qu’il faut garder, c’est la curiosité... de soutenir les films, d’affirmer une idée du cinéma...et de eux Aussi: on n’a pas toujours envie d’être «contre», ou passif, à nous, les «jeunes» de l’ACID, autour des films, quelque de laisser les choses se faire, comme ça, par mollesse, parce chose de crucial se transmet. C’est important, cette idée de que c’est plus facile de ne pas prendre position, de rester transmission aujourd’hui où tout va si vite. extérieur, de ne pas se mouiller, d’être frileux. On a aussi envie À l’ACID, grâce à ces cinéastes, on retrace l’espace commun d’être «pour». Il y a un outil, et c’est aussi à nous de ne pas le qui relie la pensée de Bazin à celle de Daney, on pense le laisser, et c’est aussi à chacun d’y apporter son plus... Si on cinéma depuis ce point de rupture qui a pour nom Nouvelle n’est pas là pour défendre ses idées, alors on applique les Vague. «Le cinéma est redevable au réel», dit souvent Jean- idées des autres et après on n’a plus qu’à se taire. C’est bien Henri Roger quand il parle des films. J’aime l’idée qu’on « (...) Coûte que coûte est une d’être là et d’essayer de changer les choses. De participer à une ne puisse pas oublier cette simple et forte idée-là. Que la merveille de sensibilité et de drô- évolution. De chercher, de trouver, d’inventer d’autres façons Nouvelle Vague et le cinéma engagé des années 70 (Godard- lerie. Quand vous l’aurez vu, vous de faire, d’autres solutions. Autour de l’ACID, il y a « tout le Gorin-Miéville, le groupe Dziga-Vertov...) ne soient pas ne direz plus jamais : le documen- monde », des réalisateurs, des producteurs, des distributeurs, renvoyés aux oubliettes (ou, ce qui revient au même, au rang taire, c’est pas du cinéma (...) » des exploitants... de mythe), cela me plaît bien ! Ça se passe à l’ACID, tout Ce regroupement est aussi créatif, optimiste, stimulant. Je n’ai simplement parce que les discussions sur les films y ont un pas choisi de m’approcher de l’ACID par faiblesse, à un enjeu concret: les décisions de soutenir tel ou tel film doivent Nicolas Philibert Coûte que coûte moment délicat, recherchant un soutien... Bien au contraire: être prises, et ce, dans le cadre d’un projet singulier et CLAIRE SIMON enfin après tout ce par quoi j’étais passée, j’avais fini mon film, ambitieux. L’ACID est le lieu où le cinéma peut rester trouvé un distributeur, je travaillais déjà sur d’autres choses, connecté à son triple impératif éthique, esthétique et avec et pour d’autres... Et c’est parce que tout allait bien que politique. j’ai eu envie de donner, profitant de ma pêche, voulant la Qu’il y ait encore des lieux comme l’ACID où le cinéma puisse partager et la transformer en une aide concrète. être rappelé à son exigence politique, et défendu dans sa Je suis contente que Marie soit mon assistante et qu’à mon singularité, je trouve ça beau et essentiel. L’ACID est une tour je travaille à la production de son film, de discuter avec association de cinéastes, de réalisateurs... S’il s’agit de « metteurs Caroline de ses problèmes et d’échanger des solutions, de en scène », c’est à eux essentiellement qu’incombe la charge présenter le film de Dominik parce que j’aime son travail, de «mettre en scène» (= mettre à large contribution) ceux qui qu’Edwin devienne le parrain de mon prochain film long... collaborent à leurs films (scénaristes, producteurs, techniciens, Non, c’est vrai, comme quoi on peut se retrouver pour des comédiens...) afin d’inventer et réinventer sans discontinuer actions précises et que les individualités peuvent broder les formes qui permettent aux films qui font le cinéma autour, à chacun son désir. Malgré et grâce à toutes d’être toujours mieux regardés. nos différences, nous continuons, à plus encore, À Cannes, aujourd’hui samedi, l’ACID présente le nouveau à encore plus forts, et à encore plus diversifiés... film de Robert Kramer, Walk the walk (salle Miralmar à 11h) Voilà, c’est ça l’ACID pour moi. Ce n’est pas très spirituel, et organise également un débat sur l’indépendance à 17h au c’est simple et même très terre à terre, mais c’est ma vérité. Car Forum Cannes-Festival, dans le Palais des Festivals. à part ceux dont le désir est d’avoir du pouvoir sur les autres, moi, si je peux aider quelqu’un je le fais. Point.

Judith Cahen. À quelles conditions peut-on être plus intelligent à plusieurs? (... plus lucide, plus inventif et plus joyeux aussi...) C’est pour moi la question du cinéma, la question que je pose depuis La Croisade d’Anne Buridan. Les groupes ont leur bêtise propre: on se rassemble pour se tenir chaud et on oublie de travailler à ce pour quoi on était là... Le collectif doit tenir bon, entre le danger de l’inertie et une formidable capacité d’énergie qui, « à trop vouloir embrasser, parfois mal étreint »... Délicat équilibre! Comme beaucoup d’autres, nous avons traversé les années 80, les manifs et les études, en espérant tordre le cou au découragement et au cynisme ambiant. Je suis la première à croire que les excès de dogmatisme et l’hystérisation politique que l’on a coutume d’associer à la «génération 68» ne sont pas à renouveler, ce n’est pas une raison pour se réfugier dans un individualisme frileux ! Sans nostalgie, nous souhaitons ardemment renouer avec un enthousiasme collectif. L’ACID, ce sont d’abord des cinéastes qui ont su faire des films à plusieurs, qui se sont engagés corps et âme dans une 19 96 exigence politique. Je les retrouve dans une manière singulière

30 31 32 DE DOMINIQUE CABRERA DEMAIN ETENCORE COUR INTERDITEDEDJAMELOUAHABDEMAIN CHARLOTTE DE SILVERA PRÉFÈRE JE QUE LATANGENTE C´EST DE NICOLASPHILIBERT LAMOINDREDES CHOSES CARRÉ JEAN-MICHEL DE AIME VOUS JE IMBERT OUI POUR RIRE!DELUCASBELVAUX SEPT ANS VACLAV LOIZILLON CIEL KENNETH ANGER CÔTÉ DELAMER ALAIN RAOUSTL’ARCHE DE MOHAMEDL’AUTRE CHOUIKH DÉSERT DU NAJMAN LA MÉMOIREEST-ELLESOLUBLEDANSL’EAU...? VOUS HAISDEBRUNOBONTZOLAKISKAÏRAT THORN JEAN-PIERRE DE ANGES LES KIFFER FAIRE DE CLAIRESIMON DE BENOÎT JACQUOT LESILENCEDERAKCHRISTOPHE BENOÎT DE

ETJEANNETTE MARIUS TRANSATLANTIQUE DE BRUNO DUMONT DELAVIESAUVE BRUNO JÉSUS DE LA VIE DE PHILIPPEFAUCON DE ZÉKA LAPLAINE MARIANDEPETR ZÉKALAPLAINE DE MACADAM TRIBU

LE DESTIN DE DOMINIQUECABRERA DE HENRI-FRANÇOIS HENRI-FRANÇOIS DE BELFAST DE LAPLAGE SUR

DRANCY AVENIRD’ARNAUDDESPALLIÈRES DE CHRISTINELAURENT DE YOUSSEF CHAHINE ETBONI NÉNETTE REPRISE DE ROBERT GUÉDIGUIAN MESDIX- GUÉDIGUIAN ROBERT DE LE ROUX D’HERVÉ DE DAREJAN OMIRBAEV DAREJAN DE L’HOMME-MAGE DENIS CLAIRE DE VISIBLEMENT LE SEPTIÈME LE SEPTIÈME DE CHARLES FAMILLES, JE SINON, DE 1997 LES FILMS Jean-Claude BietteàproposdeTRANSATLANTIQUE deChristineLAURENT 33 19 97 DES CHIFFRES... ENCORE DES CHIFFRES...

JEAN-HENRI ROGER LA LETTRE ALÉATOIRE DE L’ACID N°13 - FÉVRIER 1997

La lecture du « Film Fran- films. Pour la clarté de mon la moyenne des distribu- ment National des Cinémas çais » n’est pas l’activité raisonnement, il faut que je teurs : Eurozoom moyenne : de Recherche), et quand il y la plus gaie que l’on puisse fasse un petit détour par le 2,22 - Mondo 6,46 meilleur a l’ACID et une des deux trouver. Non seulement cela haut du tableau, vous savez, score ; Losange moyenne : associations qui se mobilisent n’est pas très ludique, mais là où il y a écrit plus de 5, 2,91 - Les Apprentis 4,08 ; ensemble, comme pour cela peut être déprimant. 4 et 2 millions d’entrées (12 MKL moyenne : 2,41 – Un Visiblement je vous aime Pourtant il est souvent films), si jamais vous regardez Animal des animaux 4,42 ; (AFCAE) ou Un animal instructif de le faire, je m’y là, vous constaterez que la Pierre Grise moyenne : 2,53 des animaux (GNCR) cela suis collé, surtout que la une dernière colonne « coef- - Souviens toi de moi 3,15 renforce cette tendance. de ce numéro sonnait comme ficient pénétration Paris- et le champion toute caté- Conclusion, il est toujours un cri de ralliement « 1996 : Province » est toujours gorie : À la vie à la mort : rassurant de se dire que ce la riposte des indépen- supérieur à 4,5 et se balade 13,83 ; Pyramide moyenne que l’on fait porte ses fruits, dants » . Je me plonge sous plutôt entre 5 et 6. De plus : 3,16 - Visiblement je vous il y a un public qui est prêt la rubrique «le classement 300 000 à plus 1 million aime 5,24. Même quand on à recevoir et voir ce cinéma, des distributeurs 96 » et d’entrées cela se balade soutient un film sorti par mais cela ne peut se faire évidemment regarde en prio- de 3 à 5. Et plus le nombre AMLF, Sale Gosse, le score qu’avec un travail des distri- rité les résultats de ceux qui d’entrées baisse plus le est de 4,66 meilleur coeffi- buteurs, des salles et la prise travaillent régulièrement coefficient baisse aussi. cient des 48 films à plus de de conscience des cinéastes avec l’ACID, d’abord j’y Cela n’est que l’illustration 10 000 entrées. Ce qu’il y que cela est aussi leur vois ce que tout le monde de la réalité catastrophique a de plus troublant c’est si problème. L’ACID a été sait : Rezo a sorti 9 films que nous connaissons. Toute que on prend le tableau des le lieu de cette prise de français sur 9 alors que la « carrière » d’un film entrées, on constate le même conscience, et reste un GBVI 7 sur 30 films, Pierre se joue des résultats « Paris phénomène dans chaque instrument indispensable de Grise 8 sur 9 le neuvième première semaine » quand classement. Les films sou- cette reconquête du public. La étant La Comédie de Dieu ce n’est pas « premier tenus par l’ACID ont les deuxième conclusion, elle, alors que UFD c’est 4 films jour ». Une analyse plus meilleurs coefficients de n’est pas très réjouissante, français sur 36. Quand on précise ou plus egocentrée pénétration en province. c’est qu’il y a un déficit sait qui sont les fourgueurs sur le travail d’ACID Ce phénomène n’est pas terrible sur Paris, les des multiplexes cela devient montre que cette « fata- uniquement vrai pour indépendants sont très pédagogique. Mais ce n’est lité » n’en n’est pas une. l’ACID, on le constate aussi fragilisés et la construction pas ces faits qui ont attiré On constate que pour les pour les films soutenus par du multiplexe Gaumont mon regard, c’est la lecture des films qui ont été soutenus l’AFCAE (Association Fran- Aquatique ne peut qu’accen- tableaux des distributeurs par l’ACID, le coefficient çaise des Cinémas d’Art et tuer la noyade. dont nous avons soutenu les est toujours supérieur à Essai) et le GNCR (Groupe- 19 97

34 35 36

DES RENCONTRES

AVEC LE PUBLIC

LES PRÉVISIONNAGES EN

RÉGIONS Catherine BREILLAT et Claire DENIS Claire et BREILLAT Catherine 37 19 97 CACAHUÈTE ET TRANSPORT EN COMMUN

CHRISTOPHE LOIZILLON LA LETTRE ALÉATOIRE DE L’ACID N°15 DÉCEMBRE 1997

(...) L’ACID a donc cinq ans ; américaines » appelées nou- huètes et nous sommes tout choses, À la vie à la mort, l’avenir peut être joyeux. vellement « multiplexes ». émerveillés qu’on ait pensé à Pour rire ! , Walk the walk Mais face à cette nais- La mort de notre petit com- nous. Les grandes surfaces nous oblige à la vie. L’émo- sance incroyable de l’ACID merce annoncée par Jean- viennent piocher dans nos tion des dizaines de milliers (unique au monde), face à Luc est triomphale. Chaque trésors et nous empruntent de spectateurs nouveaux l’émotion de ces dizaines de jour, nous gagnons fièrement nos « Manuel » et « Ro- nous oblige à faire des milliers de spectateurs que et artisanalement quelques bert » sans contrepartie. films. nous avons rapidement dizaines de spectateurs dans Peut-être faudrait-il leur gagnés, face au désir gran- des salles municipales. faire payer plus chèrement Jean-Luc a dit un jour que le dissant de ces spectateurs de Chaque jour, « ils » mettent ces trésors ; nous les aimons cinéma, c’était du « transport voir nos nouveaux films ; ne en place industriellement des trop pour les brader. L’avenir en commun ». Je suis très fier nous y trompons pas : nous dizaines de salles alimentées peut être sombre. de faire partie de ces petits sommes assurément l’alibi par des bassins de popula- « transporteurs ». d’une politique cinémato- tions calibrées, détruisant Que faire, alors ? Un suicide J’espère pouvoir proposer graphique ambitieuse. Les alentour tous les cinémas collectif serait sans doute donc un suicide collectif à dynamiques et sympathiques existants. À nous, les villes préférable mais à 5 ans, ce notre majorité. 18 ans en « réanimateurs culturels » de 5000 habitants ; à eux les n’est pas raisonnable. 2010, ce serait plus raison- que nous sommes, ne font pas bassins de 200 000 habitants. nable. Jusque là « résistons trop de mal à l’avance irrémé- Chaque jour, « on » nous L’émotion à la vue de à la tentation » et faisons des diable des « ambassades jette une poignée de caca- Reprise, La Moindre des films. (...)

Jean-Claude Guiguet à propos de La Vie de Jésus « (...) Je n’ai jamais vraiment su ce qu’est un documentaire : Drancy de BRUNO DUMONT Avenir n’a fait que brouiller les cartes un peu plus. Arnaud des Pallières y prend tous les risques dont celui majeur de tourner autour du sujet, de dire Drancy en repoussé, sans le contredire ou le dédire : un cours LES CINÉASTES SOUTIENNENT, ÉCRIVENT, ACCOMPAGNENT LES FILMS… ALAIN d’Histoire inquiet. Les petites histoires de ce coin de banlieue RAOUST CAROLINE CHOMIENNE CATHERINE CORSINI CÉDRIC KLAPISCH CLAIRE SIMON désormais sans histoire (…) »

DOMINIQUE CREVECOEUR GÉRARD LEBLANC JACQUES KÉBADIAN JEAN-CLAUDE BIETTE Vincent Dieutre JEAN-CLAUDE GUIGUET JEAN-HENRI ROGER JEAN-PIERRE THORN JOSEPH MORDER Drancy Avenir JUDITH CAHEN PASCAL KANÉ PHILIPPE FAUCON SERGE LE PÉRON VINCENT DIEUTRE ARNAUD DES PALLIÈRES ZAÏDA GHORAB-VOLTA... 19 97

38 39 40 CYCLE DU SERPENTDETHIERRY MICHEL TARD TROP EST QU’IL PENDANT BOUZIDUNSOIRAPRÈSLA GUERREDERITHYPANH NOURI DOMMERC DOMMERC DELABRUNE JEANNE KÉBADIAN KÉBADIAN JACQUES ÀDE L´AUTRE BROUSSE DE BRUNO BONTZOLAKIS D´UNE GUÉDIGUIAN ROBERT DE CŒUR À LAPLACE DU DE RUE ! PLUS QU´HIER, MOINS QUE DEMAIN PÉRAY D’OLIVIER AMOUREUX PIERRE CARLESPETITSDÉSORDRES DE YAMINABENGUIGUIMOSSANE DUBROUX DANIÈLE CORPS OUVERTSDESÉBASTIENLIFSHITZL’EXAMEN DE MINUIT SAUVE DES ANGESD’ERICKZONCALAVIE CASTELLALA VIERÊVÉE CHARLES DE AUSSI NOUS DURE, EST VIE L´AMITIÉ GARÇON FORMIDABLE JEANNEETLE KAHANE ROGER DE VIVANTE AIME VOUS ETJE SUIS TONY GATLIF DILO FANTÔMES DETANGERD’EDGARDOCOZARINSKYGADJO DE BOZON SERGE L’ARRIÈREPAYS D’ENRIQUE GABRIEL DEVARIM TOURBILLON GRANDS COMMELEMONDE MÉMOIRES D’IMMIGRÉS:L’HÉRITAGE MAGHRÉBIN DOCTEUR CHANCE CHANCE D’AMOS GITAIDOCTEUR DE JACQUESMARTINEAUETOLIVIERDUCASTEL D’ANNE BENHAÏEM ETARNAUD BENHAÏEM TUD’ANNE SOLO DE S. PIERRE YAMÉOGO

SI JET’AIMEPRENDSGARDEÀTOI DE SAFI FAYE SAFI DE DE SANDRINE VEYSSET SANDRINE DE DE LAURENT ACHARD DE DENISGHEERBRANT DE JACQUESNOLOTLA D’ALAIN LES RAOUST PAS VU,PRISDE CHACUN POURSOI TUNISIENNES DE F.JDE OSSANG ZAÏRE, LE VICTOR... PUTAIN DE DE DE DE DE DE JE JE 19 98 LES FILMS POMME VINCENTDIEUTRE... LE PÉRON MEFFRE SERGE PASCAL DUCASTEL KANÉ OLIVIER BONGRAND LUC LUC BÉRAUD CLAUDE GUIGUET CHAMPREUX MORDILLAT SIMON AUBERT FILMS… LES MUKENDI CHARLES CASTELLA ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES DUBROUX DANIÈLE HENRI-FRANÇOIS IMBERT JEAN-CLAUDE BIETTE, JEAN- BIETTE, JEAN-CLAUDE KÉBADIAN JACQUES

JEAN-HENRI ROGER Jean-Claude GuiguetàproposdeL’Amitié BOZON deSERGE GÉRARD GÉRARD CRÈVECOEUR DOMINIQUE LE ROUX HERVÉ THORN JEAN-PIERRE JACQUES JACQUES CLAIRE CLAIRE les sentimentsplussecrets. » regards quirendrontpalpables des corps,gesteset du réel,avantdes’incarnerdans longtemps possible l’ambiguïté et lecuit,quisaitrestituerplus qui mêlecourageusementlecru belle etdrue,grandetriviale, tout cela,inventerunelangue, film qued’avoirsu,pour raconter « (...) C’estlagranderéussitedu

JACQUES NOLOT L’Arrière pays Danièle Dubroux 41 19 98 « (...) Un film, pour moi, comme DOSSIER : un exemple, lavant notre regard de tout l’audiovisuel ambiant qui nous gave de sens. Là, tout le contraire : rien... Et dans ce rien le MULTIPLEXES mystère même du cinéma, avec une comédienne qui crève l’écran Arnaud Dommerc de l’épaisseur de son silence et LA LETTRE ALÉATOIRE DE L’ACID N°17 de l’acuité de son regard sur DÉCEMBRE 1998 la solitude de nos villes, jusqu’à cet éclat de rire final avant de Qu’importe le flacon projection, le spectateur d’intérêt qui seraient induits s’envoler - sans regret - pour sa pourvu qu’on ait l’ivresse ? devant être impressionné par par le fait même d’aller voir un spectacle unique, se sentir un film, mais par la démons- Bosnie natale. » « Un multiplexe est un com- privilégié dans son rapport tration chaque jour renouve- plexe de plus de 10 salles, immédiat au cinéma. Champ lée de l’attention que porte le Jean-Pierre Thorn disposant d’une capacité technique, espace géogra- multiplexe à sa clientèle : « La La Vie sauve d’accueil d’au moins 1500 phique aussi, pensé par la sortie cinéma d’un spectateur d’ALAIN RAOUST fauteuils et dont l’équipement même nécessité : « ... Dans les est donc considérée dans son technique (écrans géants, multiplexes, l’utilisation de ensemble : la réception du matériels de projection et l’espace à des fins commer- client est soignée à l’entrée de reproduction sonore haut ciales est latente et à ce titre comme au point de vente et de gamme) et la conception la gestion des flux de spec- surtout à la sortie pour qu’il architecturale (vastes halls tateurs a dû être totalement garde un souvenir agréable de d’accueil, salles gradinées) repensée. Le hall centralise sa séance. La fidélisation est à offrent aux spectateurs un désormais les entrées et les ce prix. » ( Ecran Total n°240 confort optimal. En outre, un sorties de salles ce qui permet sept 98 p.12) multiplexe est conçu pour d’accueillir la file d’attente de offrir aux spectateurs des spectateurs dans un endroit Au fond que s’agit-il de services annexes tels que abrité. À la fin des séances, le vendre ? Plus que des images, parking, restauration et loisirs public converge vers le hall au le multiplexe vend une divers (boutiques, jeux inte- lieu d’être propulsé à l’exté- abstraction collective ractifs...) » CNC Info n°266 rieur. Ces flux entrants et sor- appelée cinéma. Ainsi, le but tants maintiennent donc une ultime de cette technique À l’aune de cette définition, présence permanente dans de commercialisation, une qu’est-ce qu’un multiplexe ? le hall du cinéma d’autant fois le lieu stratégique créé, Il s’agit d’une technique de que selon des études, dans est l’identification espace/ commercialisation systé- certains sites, sur quatre per- objet : vous ne verrez du matique et pensée dans ses sonnes pénétrant à l’intérieur cinéma que dans les multi- moindres détails. Au niveau de l’enceinte du multiplexe, plexes, ou plus sémantique- de la forme, on retrouve des une seule assiste effective- ment le cinéma est le multi- constantes, dont le fonde- ment à une séance. Les jeux plexe. ment est la mise en œuvre vidéos et les espaces de res- (CNC info n°266 – les specta- d’une captation définitive tauration sont donc des points teurs des multiplexes tendent du consommateur. Les supplémentaires de fixation à devenir des inconditionnels moyens mis en œuvre sont du public et permettent de de ce type de salles). maintenant bien connus. Au vendre des produits annexes Les films, devenus des acces- niveau technique : très grands lors de l’avant séance et de soires, doivent correspondre écrans, son très puissant, bref, l’après séance... » (Ecran To- aux exigences techniques inflation des moyens sonores tal n°240 sept 98 p.12) citées plus haut nécessaires et visuels (que la télévision Par ce dispositif, le multi- au sentiment du tout. Aussi, n’est pas censée pouvoir plexe soucieux de créer un un minimum en termes de reproduire) afin de donner un lieu stratégique, fidélise une format et de technicité so- caractère exceptionnel voire clientèle non pas sur un nore - arbitraire puisque ne événementiel à chaque principe de convivialité ou reposant que sur une tech- 19 98

42 43 nique de vente et non sur une collectivement... » (Nicolas nécessité artistique - est obli- Seydoux PDG de Gaumont in gatoire. Par la création d’une Le Monde daté du mercredi 9 nouvelle norme commerciale décembre 1998) et l’asservissement de la création à cette norme, il Faut-il en rire ? Car pen- s’agit de créer un nouveau ser le multiplexe comme un comportement et donc de nouveau cinématographe créer un nouveau regard. de masse est une impossi- De là surgit un problème bilité ; il est au contraire un politique. espace de fragmentation (des cibles, des désirs des clients, Par sa conception même le d’où l’obligation pour un multiplexe fait exploser le multiplexe de l’illusion du lien cinéma/peuple. L’ontolo- «choix») et donc un puissant gie de l’image cinématogra- destructeur du lien social et phique, sa fonction citoyenne culturel puisqu’il nie l’indi- en tant qu’art, disparaît. En vidu et ne reconnaît que le effet, ne s’agissant plus de consommateur. spectateurs mais de consom- mateurs d’images - concept essentiel de cette nouvelle révolution capitaliste - il n’est plus fait appel à l’émotion en ce sens qu’il n’y a pas d’émo- tion sans connaissance mais à la pulsion d’exister comme un achat dans une grande surface ne répond plus au besoin basique de se nourrir mais à celui de ne pas être à côté, «out» de la société de consommation. Le rapport au cinéma change de nature de manière définitive : il n’est plus question d’altérité, d’aller voir l’Autre, il n’est plus demandé au cinémato- graphe de montrer cet Autre, de par sa capacité intrinsèque à réfléchir ; il s’agit de donner l’illusion du comportement collectif d’une référence en commun. Pour caricaturer, le cinéma devient cette sortie, aller voir un film sur grand écran avec son Dolby en man- geant des confiseries, pos- sible du bonheur et du plaisir faciles qu’organise sans cesse le capitalisme pour ses chers clients « ... Grâce à elles (les nouvelles installations que sont les multiplexes) les Fran- çais ont redécouvert le plai- sir d’éprouver des émotions 19 98

44 45 46 CASTELLA CASTELLA CATHERINECORSINICHARLES CHOMIENNE DOMMERC CAROLINE DIEUTRE... MARIE VERMILLARD THORN JEANNELABRUNE ROGER GUIGUET JEAN-HENRI JEAN-CLAUDE BIETTE HENRI-FRANÇOIS IMBERTJEAN-CLAUDE ALAIN MAZARS ALAINRAOUST MAZARS ALAIN FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES

LUC BONGRAND CHRISTOPHE LOIZILLON PIERRE SALVADORI SERGELEPÉRON PIERRE LUC MOULLET CLAIRE SIMON ANNE BENHAÏEM LUCAS BELVAUX “ ce regarddeClaudineBories,à c’est précieux, sibouleversant, « êtres, àleurfoliesiproche (...) » fixes, d’attentionpassionnéeaux pudique, faitedelongsplans

juste distance (...) Cequirendcefilmsi

DJAMEL OUAHAB CLAUDINE BORIES Monsieur contreMadame Jean-Pierre Thorn JEAN-PIERRE JEAN-PIERRE ” : uneécriture

VINCENT ARNAUD 19 99 LES FILMS Romance apparence plusrassurants,m’inquiètent(...) » C’est pourquoicefilminquiétantmerassuretandisque d’autres,en le consensus,c’est-à-direl’occultationdecequiestproblématique. champ pourpenser, c’est-à-direpourréfléchir alorsquel’époqueveut problématique etinquiétantelaréalité,c’estdoncnousredonnerdu aujourd’hui avecforceetcouragecetarchaïsme, c’estrendre confondus serait celle de la trêve ou de la réconciliation. Filmer fabrique aucinémalecliché ducouplepourquil’imagededeuxcorps on nepeutignorercetarchaïque combat,quel’occultationdecelui-ci rappelle avecforcequerienn’estévident,quandonparled’amour, d’unpropos qui nevise ni à séduireni rassurer maisqui bout « HAUTLESCOEURS LARRIEU JEAN-MARIE D’ÉTÉ DE FÉLIXD’OLIVIERDUCASTELETJACQUESMARTINEAUFIN DRÔLE IMBERT HENRI-FRANÇOIS DE PLUIES DES SAISON KARAKOULOV DOULAYE, UNE DE MOUMEN MAROCAINES SMIHI CHRONIQUES SALHABCALINO MANEIGEDEJEAN-PATRICKLEBEL GHASSAN FANTÔME DE BEYROUTH MARIE VERMILLARD N’A PAS LIEU EU SEXUELLE MONDE CIGOGNE PASSAGERS CACHETONNEURS MADAME ADOPTIF LE FILS SISSAKO PLEINE LUNE (VOLLMOND) MORDILLAT GÉRARD NICOLAS PHILIBERT GUERDJOU VOYAGES MODERNE CRIMINEL D’UN PORTRAIT STRAUB ET JEAN-MARIE (...) D’oùlabeautédecefilmoùBreillatvaavecsesacteursjusqu’au CATHERINE BREILLAT Jeanne Labrune

D’YVES CAUMON L’ARBRE AUX CERISES DE CLAUDINE BORIES DE TONY GATLIFDE L´ARCHEDENOÉ

DE JEAN-CLAUDE GUIGUET L’HUMANITÉ GUIGUET JEAN-CLAUDE DE DE AKTANDE ABDYKALYKOV LEMYSTÈREPAULD’ABRAHAMSEGAL ROMANCE L’ÎLE DUBOUTMONDE DE DERCOURTLESÉTRANGERS DENIS D’EMMANUEL FINKIEL LA NOUVELLEÈVE SUPERLOVE CAHEN JUDITH DE DE CATHERINEBREILLAT

OS MUTANTES RECHA MARC DE D’EYAL SIVAN DE JEAN-CLAUDE JANER ! DESOLVEIGANSPACH LA RÉVOLUTION DE CATHERINECORSINILARÉVOLUTION DE PHILIPPERAMOS D’HENRI HERRÉ LA VIESURTERRE DE FREDI M. MURER DE TERESAVILLAVERDE LE CONVOI

DERNIÈRES VACANCES VIVRE AUPARADIS DE BRUNODUMONT SICILIA ! SICILIA DE PHILIPPEFAUCON DE PATRICECHAGNARD DE DANIÈLE HUILLLET DANIÈLE DE MONSIEUR CONTRE CONTRE MONSIEUR JE SUIS NÉ D’UNE NÉD’UNE SUIS JE UN SPÉCIALISTE, UN D’ABDERRAHMANE LA BEAUTÉ DU DU LA BEAUTÉ QUI SAIT ? QUI DE BOURLEM D’ARNAUD ET LILI LILA PADDY DE AMIR LES LES LES

DE DE DE DE 47 19 99 « (...) Peut-être que finalement La Nouvelle Ève est un film de guerre immoral et injuste, un champ de bataille douloureux et drôle où Camille blesse, manipule, s’approprie ce qui ne lui appartient pas mais aussi lutte pour sa survie. Si par sa forme, sa rapidité, ses rebondissements, la comédie est l’apologie de la vitalité, alors le film de Catherine Cor- sini est une magnifique comédie où apparaît une magnifique comé- dienne (...) » LA CHAÎNE DES Pierre Salvadori La Nouvelle Ève INDÉPENDANTS CATHERINE CORSINI

Du 22 novembre 1993 au 28 octobre 1997, les LES INDÉPENDANTS AU RÉPUBLIQUE : HERVÉ LE ROUX BELVAUX PARFOIS TROP D’AMOUR ALAIN BERGALA PENSE MÉDIATHÈQUE PIERRE ZUCCA ALOUETTE JE TE PLUMERAI cinéastes indépendants ont fait la chaîne chaque lundi GRAND BONHEUR OLIVIER ASSAYAS L’ENFANT DE L’HIVER À MOI CHRISTINE LAURENT EDEN MISERIA JEAN-CLAUDE BERTRAND VAN EFFENTERRE POISSON-LUNE LUC au République. Du 15 janvier 1998 au 25 juin 1998, CÉDRIC KAHN BAR DES RAILS LAURENCE FERREIRA-BARBOSA BIETTE LE CHAMPIGNON DES CARPATHES PAUL VECCHIALI BERAUD LA TORTUE SUR LE DOS DENYS GRANIER- LES GENS NORMAUX N’ONT RIEN D’EXCEPTIONNEL PATRICIA LA MACHINE NICOLAS BOUKHRIEF VA MOURIRE PATRICK DEFERRE QUE LES GROS SALAIRES LÈVENT LE DOIGT la chaîne a repris à la Vidéothèque de Paris*, un jeudi MAZUY PEAUX DE VACHES FREDI M.MURER L’ÂME BOKANWSKI L’ANGE GEORGES SCHWIZGEBEL PETITS EDOUARD NIERMANS POUSSIÈRE D’ANGE JACQUES sur deux. Le 11 janvier 1999, la chaîne est repartie à SŒUR MANUEL POIRIER LA PETITE AMIE D’ANTONIO FILMS DESSINÉS PATRICIA PLATTNER LE HIBOU ET LA AUDIARD REGARDE LES HOMMES TOMBER LUCILLE l’Espace Saint Michel, le deuxième lundi de chaque NICOLAS PHILIBERT LE PAYS DES SOURDS RICHARD BALEINE PASCALE FERRAN PETITS ARRANGEMENTS AVEC HADZIHALILOVIC LA BOUCHE DE JEAN-PIERRE MARINA DE mois. Le principe de ce rendez-vous mensuel : un DINDO UN WEEK-END SUR DEUX BRIGITTE ROÜAN LES MORTS PHILIPPE FAUCON SABINE JACQUES MAILLOT VAN BIEN SOUS TOUS RAPPORTS RAOUL RUIZ LA VILLE DES cinéaste choisit de nous montrer un film réalisé par OUTREMER DANIÈLE DUBROUX BORDERLINE JEAN-FRANÇOIS CORPS INFLAMMABLES CHRISTOPHE BLANC FAUTE DE PIRATES LAM LE POUSSIÈRE D’EMPIRE ERIC HEUMANN un autre cinéaste. Un film qui l’a ému, qui l’a marqué. STÉVENIN DOUBLE MESSIEURS PATRICK GRANDPERRET SOLEIL TONIE MARSHALL PAS TRÈS CATHOLIQUE MARION PORT DJEMA LAETITIA MASSON EN AVOIR (OU PAS) JEAN- MONA ET MOI EDWIN BAILY FAUT-IL AIMER MATHILDE ? VERNOUX PERSONNE NE M’AIME ROBERT GUÉDIGUIAN FRANÇOIS STÉVENIN PASSE-MONTAGNE ERIC ROCHANT Un film qu’il trouve étrange ou proche ou nouveau. Un PATRICK BOUCHITEY LUNE FROIDE ARNOLD BARKUS À LA VIE, À LA MORT HENRI HERRÉ AOÛT MARIE-CLAUDE LES PATRIOTES MALIK CHIBANE DOUCE FRANCE CLAIRE film qui fait résonner en lui cette chose curieuse qu’on WADECK’S MOTHER’S FRIEND’S SON GASPARD NOÉ CARNE TREILHOU L’ÂNE QUI A BU LA LUNE FRANÇOISE ROMAND DENIS NÉNETTE ET BONI CATHERINE BREILLAT SALE appelle faute de mieux le désir de cinéma… Chaque GUILLAUME NICLOUX FAUT PAS RIRE DU BONHEUR APPELEZ-MOI MADAME JEAN-PIERRE BEKOLO QUARTIER COMME UN ANGE JEANNE LABRUNE SANS UN CRI CLAIRE deuxième lundi du mois est l’occasion de rencontrer RAPHAËLE BILLETDOUX LA FEMME-ENFANT FRANÇOIS MOZART FRANÇOIS WOUKOACHE ASIENTOS SAMBA DEVERS NOIR ET BLANC au moins deux cinéastes : celui qui présente, et celui DUPEYRON DRÔLE D’ENDROIT POUR UNE RENCONTRE FÉLIX N’DIAYE N’GOR, L’ESPRIT DES LIEUX EYAL SIVAN qui est choisi. La projection est généralement précédée ALAIN ROBAK BABY BLOOD JEAN-FRANÇOIS GALLOTTE LE AQABAT-JABER CANTIQUES DES PIERRES LES INDÉPENDANTS À LA VIDÉOTHÈQUE : BRUNO DU- CHIEN CLAUDINE BORIES LA FILLE DU MAGICIEN MALIK MARY JIMENEZ DU VERBE AIMER ZAÏDA GHORAB-VOLTA MONT LA VIE DE JÉSUS SYLVIE VERHEYDE UN FRÈRE JEAN- d’un court-métrage et est suivie systématiquement d’un CHIBANE HEXAGONE SERGE LE PÉRON LAISSE BÉTON SOUVIENS-TOI DE MOI INTIMITÉS FRANÇOISE FRANÇOIS RICHET MA 6-T VA CRACK-ER MATHIEU KAS- débat avec les personnes venues présenter le film. Plus JULIET BERTO ET JEAN-HENRI ROGER NEIGE DENIS BERNHARD, JUDITH CAHEN, ARIANE DOUBLET, MANUELA SOVITZ ASSASSIN(S) LUC ET JEAN-PIERRE DARDENNE LA d’une centaine de réalisateurs ont fait la chaîne. GHEERBRANT LA VIE EST IMMENSE ET PLEINE DE DANGERS FRESIL ET PASCAL GOBLET TERRE-NEUVAS JACQUES PROMESSE SANDRINE VEYSSET Y’AURA-T-IL DE LA NEIGE À JEAN-PIERRE THORN JE T’AI DANS LA PEAU ADEMIR KENOVIC ROZIER MAINE OCÉAN TILLY LOIN DU BRÉSIL EMMANUELLE NOËL ? CLAIRE DENIS J’AI PAS SOMMEIL LEOS CARAX MAU- *Actuel Forum des Images UN SUPPLÉMENT D’ÂME ROMAIN GOUPIL LETTRE POUR L… CUAU CIRCUIT CAROLE JACQUES RIVETTE HAUT BAS VAIS SANG ROBERT KRAMER THE EDGE ARNAUD DES PAL- PORTRAIT D’UNE JEUNE FILLE DE LA FRAGILE JEAN ROUCH BABATU, LES TROIS CONSEILS JEAN LIÈRES DRANCY AVENIR FIN DES ANNÉES 60, À BRUXELLES SAMY SZLINGERBAUM DOUCHET PARIS VU PAR… LA BRUXELLES-TRANSIT BORIS LEHMAN BABEL / LETTRE À SENTINELLE IDRISSA OUEDRAOGO SAMBA TRAORÉ LES INDÉPENDANTS À L’ESPACE SAINT-MICHEL : CHAN- MES AMIS RESTÉS EN BELGIQUE JEAN-MARIE BUCHET LA LA DIAGONALE DU FOU CÉDRIC KLAPISH TAL AKERMAN D’EST JEAN-MARIE STRAUB ET DANIÈLE FUGUE DE SUZANNE JOSEPH MORDER ROMAMOR LUC RIENS DU TOUT CHRISTOPHE LOIZILLON LE SILENCE DE HUILLET AMERIKA/RAPPORTS DE CLASSES LUC MOULLET MOULLET LES SIÈGES DE L’ALCAZAR CATHERINE BREILLAT RAK DOMINIQUE BOCCAROSSA STABAT MATER MARIE UNE AVENTURE DE BILLY LE KID RAOUL RUIZ LA CHOUETTE TAPAGE NOCTURNE CLAIRE DENIS S’EN FOUT LA MORT VERMILLARD EAU DOUCE PHILIPPE FAUCON MURIEL FAIT LE AVEUGLE BENOÎT JACQUOT L’ASSASSIN MUSICIEN PIERRE MEHDI CHAREF LE THÉ AU HAREM D’ARCHIMÈDE JEAN DÉSESPOIR DE SES PARENTS JEAN-FRANÇOIS RICHET ÉTAT ZUCCA VINCENT MIT L’ÂNE DANS UN PRÉ (ET S’EN VINT DANS MARBOEUF VAUDEVILLE CLAUDE FARALDO BOF, ANATOMIE DES LIEUX KARIM DRIDI BYE, BYE OLIVIER DAHAN FRÈRES UN AUTRE) ÉRIC ROHMER PERCEVAL LE GALLOIS PHILIPPE D’UN LIVREUR TONY GATLIF LATCHO DROM CATHERINE BERTRAND TAVERNIER LA GUERRE SANS NOM CHRISTINE FAUCON L’AMOUR PATRICK GRANDPERRET COURT CIR- CORSINI LES AMOUREUX XAVIER BEAUVOIS NORD SOPHIE PASCAL FÉLICITÉ CLAUDE MILLER LA MEILLEURE FAÇON CUITS CHARLES NAJMAN LA MÉMOIRE EST-ELLE SOLUBLE FILLIÈRES GRANDE PETITE NOÉMIE LVOVSKY OUBLIE- DE MARCHER JEAN-CLAUDE BRISSEAU CÉLINE MICHEL DANS L’EAU ? JEAN-PAUL CIVEYRAC NI D’ÈVE NI D’ADAM MOI YOLANDE ZAUBERMAN CLASSIFIED PEOPLE ROBERT DEVILLE À CAUSE, À CAUSE D’UNE FEMME TRAN ANH HUNG ALAIN RAOUST LA VIE SAUVE FREDI M.MURER PLEINE LUNE KRAMER ICE CLAIRE SIMON COÛTE QUE COÛTE RÉMY CYCLO LEOS CARAX LES AMANTS DU PONT NEUF AIVARS BELVAUX C’EST ARRIVÉ PRÈS DE CHEZ VOUS LUCAS FREIMANIS LE NID ERIC ROHMER L’ARBRE, LE MAIRE ET LA

« (...) L’opposé du film clean et poli coutumier à notre époque (...) »

Luc Moullet Fin d’été ARNAUD et JEAN-MARIE LARRIEU 19 99

48 49 50 DRIEU LUCBONGRAND CAHEN JUDITH VINCENT DIEUTRE… LE PÉRONVINCENT CLAUDE GUIGUET DOMINIQUE BOCCAROSSA CASTELLA FILMS… FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES PHILIPPE FAUCON ALAIN RAOUST ALIAKIKA RAOUST ALAIN CHRISTOPHE LOIZILLON CLAIRE SIMON LOIZILLON CHRISTOPHE JEAN-HENRI ROGER JOËL BRISSE ROGER JEAN-HENRI JACQUES KÉBADIAN JEAN- KÉBADIAN HENRI HERRÉJACQUES POMME MEFFRE MICHEL AN- MARIE VERMILLARDMICHEL ARNAUD DOMMERC SERGE BOZON SERGE BOZON SERGE

DJAMEL OUAHAB

JON CARNOY CHARLES CHARLES 2000 LES FILMS JOHAN VANDERKEUKEN NADJARI RAPHAËL DE SHADE D’ALEXANDRA ROJOTHE LAPIOWER RESSOURCES CANTET HUMAINES SOINSETBEAUTÉ LAURENT DE CHÉRIE CORPS ESTBIENLASDECEGRANDMONDE PARIS,MONPETIT AZIZA ETMYRIAM TRACES SILENCIEUSES BREDIER SOPHIE DE HIPPOPOTAMES OTHER BRISSEAU FERMÉES PORTES LARRIEU CHEVRIER D’AGNÈS ETJEAN-JULIEN OBADIA ROSES LES SOUS POIL JEAN-LOUIS COMOLLIDU LATOUR DE D’ELIANE BRONX-BARBÈS JEAN ODOUTAN BARBECUE-PEJO D’ANTOINE DESROSIÈRES ROBERT GUÉDIGUIANBANQUEROUTE DE LAURENT MADELEINE BOUHNIK1999 ÀL’ATTAQUE!UNCONTEDEL’ESTAQUE JON CARNOY CARNOY JON JEAN-CLAUDE ROUSSEAU ROUSSEAU JEAN-CLAUDE LEÇONSDETÉNÈBRES MEAUX DE

DE NOBUHIRO SUWADE NOBUHIRO MICHELINE

L’AFFAIRE MARCORELLE VILLACÈQUE D’ANNE LES LISEETANDRÉDEDENISDERCOURTM/ TERRIENS DOUBLET D’ARIANE EUREKA MR ZWILLING ET MME ZUCKERMANN BEAU BEAU TRAVAIL DE DOMINIQUE CABRERA D’AOYAMA SHINJI D’ATEF HETATA LESSAVATESDUBONDIEU LES CENDRES DUPARADIS DE CLAIRE DENIS DENIS CLAIRE DE DE SERGELEPÉRON PETITES CONVERSATIONSFAMILIALES DE DE ROME DE ANTIQUITÉS DE VINCENTDIEUTRELES ROLAND DE LA BRÈCHE DE DE QUEEN DE LUCLECLERCDUSABLONMOB BUENAVENTURA DURRUTI,ANARCHISTEDE NATIONALE7 BLEU LE CIEL NADIA ET LES ET LES DE VOLKER KOEPP NADIA DE FRANSSOUPRENANTPETITE TRIEUR DU LE PONT DE DOMINIQUE CRÈVECOEUR VACANCES PROLONGÉESDE NOS DE JEAN-PIERRESINAPINOS DE DOMINIQUE BOCCAROSSA D’ARNAUD ET JEAN-MARIE D’ARNAUD ETJEAN-MARIE DE JEAN-CLAUDE DE CHARLES CHARLES DE D’HÉLÈNE LES LES DE 51 2000 QUE FAIRE ? MARS 2000 (...) Extraits de textes de cinéastes ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ACID - JANVIER 2000 MISE EN CIRCULATION Les tendances à la concentration se sont confirmées, l’exploitation s’est «multiplexifiée », c’est à dire violemment DE LA CARTE ILLIMITÉE standardisée. Nos idées, nos pratiques, nos alliances, notre efficacité s’en trouvent évidemment affectées. La défense PAR UGC du cinéma indépendant n’est plus pour certains un acte BIENTÔT REJOINT PAR GAUMONT ET PATHÉ politique, elle est devenue à son tour un argument commercial. Les pleins tarifs augmentent afin de mieux vendre Faut-il radicaliser nos actions sur un nombre restreint de la carte. films qui nous sembleraient symboliques ? Faut-il mettre en Le prix de référence (base de recette pour les ayants place un dispositif d’aide plus performant qui permettrait un droit) est fixé à 5,03 euros ; ce qui correspond au « (...) Cette histoire est racontée autre rapport de force au sein de la diffusion commerciale ? prix moyen de la place de cinéma en 1991 (dix ans « (...) Le plaisir de l’œuvre c’est par un amoureux du cinéma avec plus tard, en 2011, cette base de recettes n’a pas aussi la captation et le cadrage une hardiesse et une fraîcheur Faut-il créer un véritable réseau avec un nombre limité de augmenté, contrairement au prix de la carte…) de l’espace triste et sans relief adolescentes. On en sort réjoui (...) » salles plus impliquées ? mais ô combien parlant, c’est « le Le spectateur est incité à aller dans un seul type de mystère », ses fragiles personnages, salles. Il faut du « produit frais » chaque semaine, Jacques Kébadian les circuits mettent en avant la proposition publicitaire la puissance de leurs sentiments et Banqueroute QUE FAIRE ? de « 600 films par an avec votre carte » enfin cette tentative (désespérée ANTOINE DESROSIÈRES Penser des moyens d’action nouveaux et concrets : et pathétique) de notre tirage automatique d’une copie pour tout film soutenu, L’accélération et le turn over mortifère des films en sympathique météore qui, en salles s’accentuent… fuyant un monde, se retrouve dérogation CNC pour tirage même si négatif à l’étranger, projeté dans un autre et finit programmation itinérante de films qui au bout de leur Extraits de communiqués de presse de l’ACID par buter (se faire buter) contre le mur de la sécheresse de la exploitation nous sembleraient avoir été maltraités etc. « La multiplication des cartes illimitées, malheureusement vie (...) » prévisible n’a pas connu de répit cet été. L’ACID n’a pas manqué de réagir par communiqués de presse et réaffirme QUE FAIRE ? son opposition totale à une pratique qui fragilise toujours Ali Akika The Shade plus le cinéma indépendant. Expression d’une concurrence RAPHAËL NADJARI C’est une affaire de conscience. Il appartiendra à acharnée entre les grands groupes intégrés, ces cartes chacun de se déterminer, de dire et au-delà de faire. Dire représentent la dénaturation du rapport fondamental qui lie s’il est encore important qu’un film indépendant soit projeté le public aux ayants droit (…) » dans une salle d’une ville de 4 000 habitants dans le Lot-et- « Pour l’ACID, l’enjeu de cette concertation est de trouver le moyen de préserver la vitalité et la diversité de l’exploitation Garonne. Faire par sa prise de parole, par son engagement et de la distribution indépendantes, éléments indispensables physique, par ses films mêmes que le cinématographe reste à la pluralité de la création. » affaire de projection. 2000

52 53 54 2001 Sainte-Victoire.plus demondequelamontagne difformes, sachant quelafemmeàbarbeatoujours intéressé sa grandegénérosité, elleaideaussilesenfants laidset outil deluttedesclasses,etqu’ilmefallaitaccepterquedans droits, l’ACID cecorrecteur, était du mal-né, cet ce samaritain jour oùjecomprisque,touslesfilmsdevantnaître égauxen j’abhorre. Larésolutiondececonflitintérieurm’est venuele à voirsoutenirunfilmquim’éblouissaitcôtéd’unque schizophrénique quim’amenaitauseind’unemême association Pour mapart,j’aimislongtempsàacceptercette position Arnaud Dommerc

2001 LES FILMS DES BÊTES DE BÊTES RENAUDDES FELY PATRICIO GUZMAN GUÉDIGUIAN ROBERT DERVAUX BENOÎT D’ALAIN GOMIS DE YAMINALAH DIMANCHE BENGUIGUI DE BERTRAND TAVERNIER IMAGO(JOURSDEFOLIE)MARIEVERMILLARD CAROLINE CHOMIENNE D’ALAIN GUIRAUDIE ROBERT KRAMER BOURDIEU CANDIDATURE D’YVESCAUMON D’ENFANCE MARKU LEHMUSKALLIOAMOUR 7CHANTSDELATOUNDRAD’ANASTASIALAPSUIET LAPLAINE ZEKA :XY) DE (PARIS 208 208 DE SOPHIE BREDIER ET MYRIAM AZIZA ETMYRIAM BREDIER SOPHIE SÉPARÉES DE SAMIA VINCENT LINDON,PHILIPPELIORET,FANTARÉGINANACRO,CHRISTOPHEOTZENBERGER DE NICOLAS KLOTZ MONDIAL DUMONT BERNARD DE DE FAUCON PHILIPPE DE PHILIPPE DIAZ ONAPPELLEÇA...LEPRINTEMPS D’HERVÉ LEROUXPARIA DIAZ PHILIPPE DE D’ALAIN GUIRAUDIE CITÉSDELAPLAINE D’ALAIN GUIRAUDIE BOUGE RÊVEQUI CE VIEUX LA CHAMBREDESMAGICIENNESDECLAUDEMILLER DE L’HISTOIRE ANCIENNE MIRET D’ORSO LA TRAVERSÉEDESÉBASTIENLIFSHITZ LE FILSDEJEAN-CLAUDEVIDEAUFRÉDERIC

PAS D’HISTOIRES!12REGARDSSURLERACISMEAUQUOTIDIENDE ÉTATS JEAN-PAUL ANDRIEU DE SERVICE DE L’AUTRE MONDEDEMERZAKALLOUACHE HISTOIRES DE VIES BRISÉES : LES «DOUBLE PEINE» DE DE PEINE» «DOUBLE :LES BRISÉES VIES DE HISTOIRES LITTLE SENEGALDERACHIDBOUCHAREB

SAUDADE DUFUTURDEMARIE-CLÉMENCEETCÉSARPAES

LE RATDECHRISTOPHEALIETNICOLASBONILAURI

L´ADOLESCENT DEPIERRELÉON DE DE TRANQUILLE EST LA VILLE DU SOLEIL POUR LES GUEUX DE DE LE CAS PINOCHET DE DE LA DEVINIÈRE NOUVEL ORDRE ORDRE NOUVEL FREESTYLE LE PASSAGE D’EMMANUEL D’EMMANUEL L´AFRANCE L´AFRANCE

CANNES 2001 INCH’AL- LIGNE LIGNE DE 55 2001 « (...) C’est si émouvant un fils qui veut être le père de son père… - C’est toi, c’est moi… c’est nous tous... - Lorsque Narcisse pose son regard sur son reflet c’est le moins égoïste des hommes. - Tu crois que ça intéresse les filles ? - Tu rigoles ! ? Regarde et écoute l’ex-première amante du fils de Jean-Claude. Quel garçon n’a pas rêvé qu’on parle de lui ainsi ? Quelle fille n’a pas

Pierre SCHOELLER et Lucas BELVAUX rêvé d’un héros aussi solitaire, d’un garçon aussi féminin ? Le Fils de Jean-Claude Videau invente LES CINÉASTES SOUTIENNENT, ÉCRIVENT, ACCOMPAGNENT sous nos yeux l’homme, le vrai… LES FILMS… ALI AKIKA ANNE–MARIE MIEVILLE ARNAUD DOMMERC ARNAUD ET JEAN-MARIE LARRIEU CHARLES CASTELLA - Et c’est son père, Jean-Claude… tout fier d’être CLAIRE SIMON DJAMEL OUAHAB JACQUES CHAMPREUX JEAN le père de celui qui l’invente. JEANNERET JEAN-CLAUDE GUIGUET JEAN-HENRI ROGER JEAN- PIERRE LLEDO JEAN-PIERRE THORN LUC LECLERC DU SABLON - C’est un documentaire ou une fiction ? PATRICK ZOCCO SERGE LE PÉRON VINCENT DIEUTRE... - Tu veux une baffe ?! - Et oh ! T’es qui toi ?! (...) »

Arnaud et Jean-Marie Larrieu Le Fils de Jean-Claude Videau FRÉDÉRIC VIDEAU 2001

56 57 58 VITESSE D´UN CHEVAL AU GALOP À LA SIMON CLAIRE DE -ROMANCE DIFFÉRENCE DE KM 800 WESH WESH, QU’ESTCEQUI SEPASSE?DERABAH AMEUR-ZAÏMECHE MARIE-CLAUDE TREILHOU UN PETITCASDE CONSCIENCEDE MEDEIROS DE D’INÈS D´ALBERTO NATAF HÔTEL DE JUSTINE SHAPIRO, B.Z GOLDBERG ET CARLOS BOLADO ROGER LULU FITOUSSI PAS JEAN-CHARLES DE N´EXISTE JE LE VOYAGEEXPRESSAUMANSD´ANETTEDUTERTRE MATHIEU AMALRIC DELIGNY ET FERNAND MANENTI PITTARD D’ALAIN LEBRUIT,L’ODEURETQUELQUESÉTOILESD’ÉRIC RAOUST JOURS TRANQUILLESÀSARAJEVODEFRANÇOISLUNEL JEAN-PAUL CIVEYRACJEUNESSE DORÉE ZAÏDA GHORAB-VOLTA DE PIERRE CARLES YOURS L’EXPLOSION MA CAMÉRA DE ETMOI CHRISTOPHE LOIZILLONPROMESSES DE CHARLES DE MEAUX SIBÉRIE,LADERNIÈRENUITD’OREN MEAUX DE CHARLES DE UN COSTUME TROIS PIÈCES OU À LA RECHERCHE OU ÀLARECHERCHE PIÈCES TROIS COSTUME UN D’APICHATPONG WEERASETHAKUL ENFINPRIS ?DE D’APICHATPONG WEERASETHAKUL DE JEAN-PIERRE DANIEL, JOSÉE DANIEL, JEAN-PIERRE DE GESTE LE MOINDRE D’AVI MOGRABI ASYLA D’AVI MOGRABI ET LA VIE DEET LAVIE DENIS GHEERBRANT FANTÔMES DE LE VOYAGE DE DENIS ÀLAMER GHEERBRANT DE JACQUES KÉBADIAN JACQUES APRÈS DE ANS VINGT DE DARIELLE TILLON DE BÉATRICEKORDAN LE STADE DE WIMBLEDON LES JOURS OÙ JOURS LES DE JEAN-HENRI AOÛT, AVANT BLISSFULLY SHIMKENT LA CAGE DE 2002 LES FILMS VINCENT DIEUTRE... NICOLAS PHILIBERTPATRICE ROBERTGUÉDIGUIAN CHAGNARD LUC LECLERC DU SABLON MARIE SABLON DU VERMILLARD LECLERC LUC héroïnes etfinalementdenous,lesspectateurs (...)» pittoresque dutout,simplementinsoupçonnée,inconnuedesdeux à travers cesdeuxjeunes filles,nousfaitdécouvrirla France. Pas partir. Pas très loin,pas en Amérique, en France. Zaïda Ghorab-Volta, la montagne de leur avoir donné raison. Oui, elles ont eu raison de « (...) ANTOINE DESROSIÈRES ALIAKIKA FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES CLAIRE SIMON

J’ai pleuréenvoyantleshéroïnesdecetrèsbeaufilmremercier ZAÏDA GHORAB-VOLTA Jeunesse dorée Claire Simon

JEAN JEANNERET JUDITHCAHEN JEANNERET JEAN VIDEAU DJAMEL OUAHABFRÉDÉRIC ARNAUD DOMMERC CANNES 2002 CANNES de jeunefemme (...)» vers laliberté.Icilibertén’estpasaffairedejustice.Juste uneaffaire bien sûr, maisaussidanslaforcesecrèteet inflexible quinouspousse « (...)

CHARLES CASTELLA ARNAUD LARRIEUCHARLES

Il y a de la croyance dans ce film. Dans larévélation ducinéma ALAIN RAOUST ALAIN La Cage Luc LeclercduSablon

MYRIAM AZIZA MICHEL ANDRIEUMYRIAM SERGE LE PÉRON SERGE

59 2002 60 LEPÉRON SERGE SCHOELLER PIERRE PETIT-JOUVET FITOUSSI JEANNERET JEAN KÉBADIAN VIDEAU JACQUES LUNEL FRANÇOIS BOCCAROSSA OUAHAB DOMINIQUE CASTELLA DOMMERC FILMS… FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES DUTERTRE ANNETTE RAOUST ALI AKIKA ALAIN JEAN-HENRI BIETTE ROGERJEAN-CLAUDE BÉATRICE CHAMPANIER BERNARD BÉATRICE CHAMPANIER DUMONT LOIZILLON CHRISTOPHE OREN NATAF OREN AZIZA MARIE VERMILLARDMYRIAM DENIS DERCOURT DENIS VINCENT DIEUTRE... VINCENT JEAN-CHARLES JEAN-CHARLES LAURENCE

FRÉDÉRIC FRÉDÉRIC CHARLES CHARLES ARNAUD ARNAUD DJAMEL DJAMEL

2003 LES FILMS SIMON MARTINEAU ETJACQUES DUCASTEL D’OLIVIER ÀROUEN VIE DÉFAUT DE JEAN-PIERRELLEDOZÉRO RÊVEALGÉRIEN UN LARRIEU D’ARNAUD ETJEAN-MARIE D’IDRISSOU MORA KPAI D’ALAIN GUIRAUDIE BRAVES LES POUR REPOS DE ?DE PEDROCOSTA ENFOUI SOURIRE DE JEAN-PIERRETHORNOÙGÎTVOTRE DEUX ARTDEPASCAL NOBLE IMBERT D’HENRI-FRANÇOIS SOUVENIR PASARÀN, ALBUM KAZIM ÖZ ANS SEPT TRIVIDIC ETXAVIERBRILLAT ABDALLAH SAMIR DE SIÈGE D’UN BABAKPAYAMIDE DE FRANCESCACOMENCINI CHRONIQUE RAGAZZO CARLO GIULIANI, ADIEU TER TER ABU-ASSAS HANY DE ÀJÉRUSALEM ORDINAIRE JOUR RANA,UN DE MARIE TENOLEMARIAGE PATRIC JEAN DE FORT PLUS D’AOYAMA NOM DU SANS JOËL BRISSELAFORÊT LA RAISON SHINJI DE BÉLATARRDE ON N´EST PAS DES MARQUES DE VÉLO DE MARQUES PAS EUSTACHE ONN´EST JEAN DES DE ZÉRO NUMÉRO D’ARNAUD DES PALLIÈRES D’ARNAUD DES MODS MODS D’ALIAKIKA SOLEIL DU FORGERON SCHOELLER SENAC, DE JEAN PIERRE OTERO MARIANA DE SECRET D’UN HISTOIRE DE DIDIER NION LE MONDE VIVANT D’EUGÈNEGREEN LE MONDE DE DOMINIQUE BOCCAROSSA DE D’ALEX DOMINIQUE DEJEAN- LE MARIAGE NUE LA VIE DE BOZON SERGE

Oui ilyaencoreduplaisiràunimaginaired’unautretemps (...)» le chien estunlion,ouilelionpeutpleureretarbreêtreunefemme. dans lefilmd’EugèneGreentoutacommencécommeçapourmoi.Oui, les phrasesentrelacéescommedesmusiques,leraffinementduverbe, « (...) Le plaisirdecroire,sefaireled’écouterlesmots, D’ARIANE COLLEVILLE DOUBLET DE SUCRIERS LES

UN HOMME UN VRAI UN HOMME PALMS DEBRUNODUMONTUN TWENTYNINE EUGÈNE GREEN Le Mondevivant Marie Vermillard ELLE EST DES NÔTRES NÔTRES DES EST ELLE DE LAURENT BÉCUE-RENARD DIX- DE GUERRE LASSES BÉCUE-RENARD LAURENT DE ADIEU PAYSADIEU DEPHILIPPERAMOS

MON VOYAGEMON DEVINCENTDIEUTRE D´HIVER DANCING DANCING DE PATRICKMARIOBERNARD,PIERRE nos propressecrets (...)» sous lespaupièresgonfléesde ces larmessisouventétouffées possibilité delaisserenfincouler « (...) MarianaOteronousoffrela DE SIEGRID ALNOY SIEGRID DE LES HARMONIES WERCKMEIS MARIANA OTERO MARIANA Histoire d’unsecret Béatrice Champanier SI-GUERIKI, LA REINE-MÈRE LA FIN DU RÈGNE ANIMAL DE ANIMAL RÈGNE DU LA FIN BULLETIN SECRET SECRET BULLETIN MIMI FOTOGRAF FOTOGRAF DE CLAIRE MA VRAIE MA VRAIE

PAS NO NO DE - 61 2003 PLUS ÉGAL MOINS

Jean-Henri ROGER EN TOUTE INDÉPENDANCE MAUVAIS 4ÈME TRIMESTRE - 2003

À l’ACID, on a un certain ce refus de disparaître ne pou- qu’il y a dix ans. Pourtant sens de la dramaturgie : la vait nous satisfaire. on déprogramme toujours MAUVAIS semaine dernière Assemblée Alors une autre question a avec autant de violence des Générale extraordinaire. surgi comme une évidence : films indépendants alors Première question posée : « Qu’est-ce qui a changé qu’ils font des entrées MAUVAIS « Faut-il mettre fin à en douze ans, pour que la respectables. Pas parce CANNES 2003 l’ACID ? ». On était tous là, question du fonctionnement qu’il y a « plus de films » pas en nombre, mais tout de de l’ACID, de son utilité ritournelle d’auto-justi- mière semaine (456), qui comprendre que vous aidiez Luc Leclerc du Sablon fication des acteurs de la même tous là. Je veux dire, même se pose avec une telle fait le plus d’entrées (1039). les artistes mais quand un EN TOUTE INDÉPENDANCE il y avait les dépressifs, les acuité depuis deux ou trois concentration , le nombre Question : à combien film passe en salles, à la télé, 3ÈME TRIMESTRE 2003 associatifs, les nouveaux ans ? ». de sorties est resté stable d’entrées/semaine se fait c’est du commerce et seule la encore enthousiastes, les La situation a-t-elle empiré depuis dix ans, en revanche décrocher un film indépen- loi du commerce est valide. » Que dire aujourd’hui de la réforme du régime d’assurance- vieux politiques, ceux qui au point que notre action, ce qui a changé, c’est le dant ? Nous connaissons Eh bien non, des cinéastes chômage des intermittents du spectacle, adoptée le 26 juin revendiquent la marge, ceux telle qu’elle est, n’ait plus monde de l’exploitation tous la réponse : pour les défendent des films d’autres dernier par l’UNEDIC ? qui ne veulent pas être d’évidence et de pertinence ? hyper concentrée et le mode grandes villes, autour de 800 cinéastes, écrivent sur les Encore une fois, que ce protocole du 26 juin est mauvais, identifiés au ghetto et La spécificité de l’ACID n’a- de sortie des films. Il n’est entrées. Et voilà, les films films d’autres réalisateurs, mauvais, mauvais. Il est inefficace, injuste, et inadapté aux quelques autres encore. Bien t-elle plus d’objet, tant pas rare de voir dans une qui sortent sur 10 écrans organisent des prévisionnages, personnes à qui il s’adresse et aux métiers qu’elles exercent. évidemment chacun d’entre certaines de ces actions sont même semaine, plusieurs sont moins bien traités que manifestant ainsi leur nous pouvant être alternati- devenues, sans doute en partie films s’étaler sur 600 écrans ceux qui occupent massive- solidarité, et leur engagement (…) vement l’un ou l’autre des grâce à nous, le lot commun : ou plus, alors qu’il y a encore ment l’espace. pour que ces films trouvent On voudrait nous faire croire que dans la vie, le travail c’est personnages. Après un aujourd’hui les distributeurs cinq ans les grosses sorties se Résultat : plus d’écrans leurs publics. Les valeurs comme ça et ce n’est pas autrement. Soit tu travailles, tu es premier acte consacré à cette indépendants, les associations faisaient sur 400 écrans, et égal moins de diversité. En qui commandent à cet payé, alors c’est du plein temps, donc tu existes. Soit tu ne question, tous répondirent de programmation des salles les exceptionnelles sur 600. France, le cinéma est une engagement ne sont pas celles travailles pas, c’est du temps mort. Tu n’existes plus, tu ne non à la question posée, le indépendantes, l’AFCAE La semaine dernière (qui activité encadrée par le du marché. comptes plus non plus. C’est binaire. Une noire une blanche. dépressif comme les autres. font des prévisionnages. n’a rien de remarquable, les CNC pour que la simple loi À nous d’inventer les moda- Une deux. Donc une dramaturgie L’ADRC tire des copies sur monstres de Noël sont encore du marché ne nous fasse pas lités qui correspondent à la complexe où, bien que des films art et essai, et devant nous), 3 films avaient marcher sur la tête, pour situation actuelle, à nous de Nous autres, nous serions plutôt sur un rythme tertiaire, voire chacun semble avoir un rôle beaucoup moins sur les gros respectivement 856, 600 et que plus d’écrans (en par- trouver les revendications quaternaire. Un rythme intermittent, voilà. Intermittent, très caractérisé, on s’unissait films. Dans la majorité des 581 écrans. Les 5 premiers tie financés par le fond de qui nous permettent de résis- aléatoire, à intervalles irréguliers, discontinu, erratique. Ça à la fin du premier acte. Cela cas, le nombre de copies n’est films du box-office totalisent soutien) ne fassent pas ter à la concentration, à nous s’arrête et ça reprend, par accès. Ça s’en va et ça revient. n’est pas rassurant car tout le plus la question centrale pour 2801 écrans soit plus de 50 % moins de diversité, moins de de faire des propositions au C’est comme ça. Un temps on bosse – boum boum – un monde sait que si, dans New la visibilité des films. des écrans disponibles. place à la création, moins de CNC pour que la dialectique temps on ne bosse plus – bim. Parfois c’est l’inverse. C’est York District, tous s’unissent La situation n’a peut-être Celui qui a 581 écrans est place au cinéma indépen- meurtrière du « plus égal très variable. Cela ne veut pas dire qu’on ne fait rien quand à la fin de l’épisode c’est pas empiré, mais les en 5ème semaine et fait une dant. moins » ne tue pas le cinéma on ne travaille pas. C’est autre chose. On se prépare. On uniquement pour qu’il y en problèmes se sont déplacés. moyenne de 347 entrées/copie. La vraie spécificité de l’ACID indépendant. Sinon il n’y essaie. On sépare. On se retrouve. On peut faire des choix ait un suivant, raison pas très La question de la visibilité Celui qui dispose de 856 c’est que des cinéastes dé- aura pas de deuxième acte et aussi, parfois. Faut réfléchir un peu, c’est tout. (…) noble, voire même mercan- des films aujourd’hui c’est écrans est en 3ème semaine et cident de montrer en actes aucun d’entre nous ne peut le tile. celle de la libération des fait 360 entrées/copie. qu’ils n’acceptent pas que désirer. La reproduction du mode de écrans. Tiens, un slogan La plus grosse sortie de la la visibilité des films soit narration et de diffusion des burlesque : « Libérez les semaine 600 écrans fait fatalement soumise à la seule séries américaines n’ayant écrans ! ». Il y a aujourd’hui 672 entrées/copie. Pour loi du marché. Les Américains jamais été dans les buts de 5200 écrans, soit, je crois, l’anecdote, c’est celui qui a disent dans les négociations l’ACID, le simple constat de quelques centaines de plus le moins d’écrans en pre- internationales : « on peut 2003

62 63 64 UZAK DE NURIBILGECEYLAN AMALBEDJAOUI DE FILS PAHN DE RITHY ET GILLESPORTE NATAFMA D’OREN DESANDRINERINALDI PORTRAITS DES DE TRÉSOR MON KEREN YEDAYA D’ MADDER D’EUGÈNE GREEN VOYAGELE GRAND D’ISMAËLFERROUKHI HOCQUENGHEM CABRERA DE DOMINIQUE EMBELLIE LARS VONTRIERETJORGENLETHFOLLE REYNES ETJOSÉ ABDALLAH SAMIR DE MEIER BATAILLE BLONDE ET BRUNE APRÈS

DOO WOP DEDAVIDLANZMANN DOO DE DENIS GHEERBRANT TROPICAL MALADYTROPICAL D’APICHATPONG WEERASETHAKUL

DE DANIELLEARBID LA FRAGILE ARMADA DEJACQUESKÉBADIANETJOANI ARMADA LA FRAGILE limitant àcesdeuxantinomies (...)» s’étonne encoredevoirdesfilmsse la vie. Tout cela est si simple que l’on s’approprie desvéritéspourplagier et les vanitésdelafictionqui souvent laréalitépourunevérité du documentairequiprendtrop d’une fiction.Il éviteainsi lesdérives l’authenticité d’unréelausonge fondateur, celuideconjuguer site decegesteraremaistoujours « (...) L’art dufilmtientaussiàlaréus- ABDELLATIF KECHICHE ABDELLATIF L’Esquive Dominique Boccarossa BRON JEAN-STÉPHANE DE HELVÉTIQUE LE GÉNIE SHARA SHARA

S-21, LA MACHINE DE MORT KHMÈRE ROUGE ROUGE KHMÈRE MORT DE S-21, LAMACHINE DEMARCRECHA VIDES MAINS LES QUAND LA MER MONTE DEYOLANDEMOREAU MONTE LAMER QUAND DE DORY CHRISTINE DE NAOMIKAWASE LOS MUERTOS DELISANDROALONSO LOS MUERTOS D’URSULA D’URSULA ÉPAULES SOLIDES DES

BABOUSSIA BABOUSSIA MYSTIFICATION OU L´HISTOIRE MYSTIFICATION OUL´HISTOIRE ÉCRIVAINS DES FRONTIÈRES FRONTIÈRES DES ÉCRIVAINS - FAITES PAS CINÉ NE DE DE FIVE OBSTRUCTIONS

DANS LES CHAMPS DE DE CHAMPS LES DANS LE PONT DES ARTS DES LE PONT DE RUTH DE STRUGGLE DE LIDIABOBROVA L’ESQUIVE UN UN 2004 LES FILMS l’art (...) » c’est beau,nobleetde il afaitunfilmsurlavie.Etça, boxe, a faitplusqu’unfilmsurla me rendplusfort.Pascal Deux « ALAIN RAOUST ALIAKIKA FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES BRISSE BOCCAROSSA SCHOELLER SCHOELLER KLOTZ ORENNATAF NICOLAS AZIZA MYRIAM DEAK MARINA (...) Tout cequinemetuepas PASCAL DEUX Noble Art Djamel Ouahab

LAURENCE PETIT-JOUVET SIEGRID ALNOY... SIEGRID BERNARD DUMONT THORN JEAN-PIERRE JEANNERET JEAN KÉBADIAN JACQUES

littéralement l’ordonnancedescodesnarratifs. (...)» Brune, une heure à peine, le temps d’une irrévérence absolue, où les ellipses fantastiques éclipsent de Brune ?Refiléeàuneautreblonde.Maisquandças’estpassétoutLe tempsde Blonde et Brune, maiselleacroiséquelquechose enelle,àl’intérieur. deBlonde,etquelquechose abougé Etlarobe comme uneimpressiondedéjà-vu.Etvotreamie,vouslarevoyez ?Oui,elleestencoreplusBruneque c’est d’être Brune. J’ai presque été Brune. Il y a des témoins chandelle. Quimangequi ?JesuisBlonde.J’aiétéenfilélarobedeBrunepourvoircomment « (...) JemeBrune,tuteBlonde,etonsedérobeànosviespourvoirsipeut-êtremonvoyageenvautta CHRISTINE DORYCHRISTINE Blonde etBrune Siegrid Alnoy MARIE-CLAUDE TREILHOU TREILHOU MARIE-CLAUDE VERMILLARD MARIE

CHARLES CASTELLA CHARLES CANNES 2004 CANNES ? Oui, ils vont et viennent, du passé au présent, CLAIRE SIMONDOMINIQUE PASCAL PIERRE DEUX JOËL JOËL 65 2004 LIBÉRONS LES ÉCRANS

EN TOUTE INDÉPENDANCE 1ER TRIMESTRE - 2004

Aujourd’hui, en France, Le Seigneur des Anneaux, exploitation commerciale il y a 5280 écrans, quand 645 pour Scary Movie 3, efficace du cinéma indé- en 1993 il y en avait 4272 : 441 pour Les Ripoux (606 à pendant. soit 1008 écrans de plus en sa sortie). Ces 4 films à eux 10 ans. Cela devrait être seuls occupent 3022 écrans. La marche forcée « du plus une bonne nouvelle pour le L’inflation des copies est d’écrans » est une véritable cinéma. Et bien non ! devenue la règle au détriment bulle spéculative. Elle Ne soyons pas dupes : ces de la vie des films. C’est un accentue la rotation des écrans n’ont pas pour vocation peu comme au poker où pour films, augmente les frais de d’offrir plus de diversité ! entrer à certaines tables, il sortie, et fragilise encore faut pouvoir suivre avec du plus la distribution indépen- L’espace et la durée d’expo- “lourd”. Et ici le “lourd”, dante. Tous y perdent, sauf sition des films indépendants c’est le nombre de copies les propriétaires des multi- sont aujourd’hui de plus en (cela devient en soi un plexes qui ont ainsi du sang plus réduits, et menacés. argument publicitaire). Pour frais pour leurs fauteuils. Pourtant, ces mêmes films, pouvoir exister, des films, qui Quand la bulle explosera, s’ils sont maintenus dans a priori n’auraient pas besoin les circuits seront là pour la durée avec un nombre d’un tirage aussi élevé, sont restructurer et donner le suffisant d’écrans, trouvent contraints à une surenchère dernier coup d’accélérateur un public et une cohérence suicidaire. à la concentration. économique. Ce nombre considérable de Libérons les écrans de cette L’extrême marginalisation copies occupe forcément logique de consommation. d’un pan entier du cinéma un nombre considérable Les films ne sont pas des met en danger l’ensemble de d’écrans. Et souvent les films marchandises comme les la production de films : c’est ont un ratio entrée/copie autres. la création qui est ainsi bien inférieur au chiffre attaquée, c’est-à-dire le fatidique où, sans scrupules Pour que le cinéma vive fondement même du système ni remords, on débarque des dans sa diversité, exigeons qui permet au cinéma français films indépendants. des instances de régulation d’exister. qu’aucun film n’occupe Conséquence : le manque plus de 528 écrans. Cinéastes, producteurs et de place pour l’exposition distributeurs indépendants, des films oblige les distri- Les cinéastes de l’ACID ensemble nous demandons buteurs indépendants à se que dorénavant aucun film livrer à une lutte fratricide ne puisse monopoliser plus pour les quelques écrans de 10 % des écrans. restants. La durée d’expo- sition des films se réduit de Aujourd’hui les distributeurs plus en plus. Un film chasse multiplient les copies jusqu’à l’autre, au manque d’espace des niveaux inégalés. Ven- se juxtapose le manque de dredi 2 janvier 2004 : 938 temps. Cette valse infernale 2004 copies pour Némo, 998 pour tue toute possibilité d’une

66 67 POUR UN CONCENTRÉ Photo : à Moscou D’ACID

« T’AS ESSAYÉ L’ACID ? » Charles CASTELLA EN TOUTE INDÉPENDANCE JUIN - 2004 Gilles PORTE - 2005 Avril 2004, Bruxelles, mixage de « Quand la mer monte… », Dans les années soixante- mer. Enfin, le film de Recy- trouver leur public. Cette je me demande si mon ami est sérieux à l’autre bout du dix, de grands films « scan- cloma a une durée de vie pratique inédite consiste à téléphone… « A.C.I.D : Agence du cinéma indépendant Dans « ACID », il y a le « D » à la fin… daleux » étaient financés et très brève qui lui impose organiser dans ces salles, pour sa diffusion » Sinon, cela devient ACI… vus par un large public, sou- d’être présent partout durant des prévisionnements Si cette position est privilégiée par la plupart des venons-nous de La Grande son exploitation. Soutenu ouverts aux exploitants et bouffe, des Valseuses, de au public, regroupés sur J’appelle… C’est la veille de la clôture de la programmation spectateurs de salles obscures, c’est pourtant bien debout par une cohorte de moyens L’Empire des sens. Il est publicitaires, occupant un deux jours, en présence des … que des cinéastes filment pour tenter de proposer d’autres à peu près certain que de nombre d’écrans toujours réalisateurs soutenant les images et d’autres sons dans un monde où l’uniformité de C’est comme cela que Yolande et moi débarquons sur la tels films ne pourraient pas plus élevé, il impose sa films présentés. Ce dépla- pensée, le formatage et le politiquement correct guettent… Croisette avec nos 5 bobines sous les bras… Sur les bords exister aujourd’hui : trop loi et son rythme. Trop de cement des prévisionnages de la Méditerranée, nous sommes accompagnés. Le « D » comme « DIFFUSION », parce que ce n’est pas vrai libres, pas assez comiques, films sont désormais jugés vers de plus grandes villes principe de l’ACID repose sur le soutien du film par d’autres qu’il y a toujours automaticité de désir du public pour les les héros meurent à la fin. selon les mêmes critères et devrait nous permettre de cinéastes… Nos tuteurs à nous se prénomment Marie et films à gros budgets marketing. Il semble que nous tant pis s’ils n’ont pas les rayonner plus largement. Ils Joël… Un public peut souhaiter aussi voir des films innovants, traversions une période où mêmes moyens. ne seront jamais éloignés des différents, malgré la sous-exposition grandissante du le film de Cinéma serait salles plus excentrées avec remplacé en grande partie Cette année, l’ACID a lesquelles nous travaillons Cannes, dimanche 16 Mai 2004… Cela restera à jamais la cinéma que nous défendons. Les films estampillés ACID le par le film de Recycloma : décidé de tenter une habituellement, et devraient date de la première projection publique de « Quand la mer prouvent aujourd’hui. une nouvelle espèce de film nouvelle expérience en permettre à un public plus monte… »… qui recycle ce qui fait les renforçant son partenariat nombreux d’y accéder. (…) Il est 11h du matin, nous sommes en périphérie cannoise Indépendance ? bonnes audiences de la télé. avec des salles de moyennes Cela commence à Montpellier dans un cinéma qui s’appelle « Le Studio 13 »… Il est amusant de penser qu’au cinéma on ne choisit pas Un nouveau produit qui lui et grandes villes afin de avec le Diagonale, du 20 au C’est bien ici qu’une petite marée commence à monter ! ce statut… fait des clins d’œil, intègre garder plus longtemps 22 Août où seront présentés Comment négliger aujourd’hui l’importance d’une C’est finalement l’absence de « gros décideurs » dans le ses vedettes, ses blagues, son les films à l’affiche. Nous 5 films soutenus (Struggle, projection au milieu de spectateurs, de directeurs de montage financier d’un film qui induit ce constat. bruit, son débit et investit sommes convaincus qu’une Noble Art, Adieu, Quand la salles, et de distributeurs, au sein de ce qui demeure le Plutôt que de le subir, nous avons choisi de le revendiquer. fortement dans la promotion exposition plus longue, allant mer monte et Après) (…) afin de multiplier ordres et plus grand festival de cinéma du monde ? Cela fait déjà 13 ans ! de deux à trois semaines, 13 années jamais dirigées par les tenants d’un discours commandements à consom- permettra à ces films de dominant indexé sur les seules premières lignes du box-office. « (...) Scène après scène, Ursula Meier éclate cette connivence de filles, elle va bien plus loin, comme si elle avait en tête ces écorchées de Fragonard : muscles, tendons, articulations révélés au grand jour. Mais nous, spectateurs, nous voyons autre chose qu’un corps, nous voyons un être, complexe, perdu, seul à se débattre avec une erreur magistrale, inapte à trouver la bonne distance avec l’amour, le désir (...) »

Pierre Schoeller Des Épaules solides URSULA MEIER 2004

68 69 70 D’HUBERT SAUPER L’AMOUR DEGUYGILLES ÀLAMER BLESSURE D’AVI MOGRABI OMAROVA PHIPOP MICHALE BOGANIM !DE ODESSA…ODESSA THEISSEN ETHERMANN LOKMAN SLIM DE MARIE-CLAUDETREILHOU ENDORMI COMENCINI BARKA BARKA JOSEPH MORDER VANDEKEYBUS ALIMENTATION GÉNÉRALEDECHANTALBRIET LE PÉRON SERGE DE D’ALAIN MAZARS KASSARI YASMINE DE J’IRAI CRACHER SUR VOS TONGS VOS TONGS SUR CRACHER J’IRAI DE NICOLASKLOTZ SECTEUR 545 DEPIERRECRETON 545 SECTEUR CODE 68 DEJEAN-HENRIROGER 68 CODE

GRAIN IN EARDEZHANGLU IN GRAIN

OUBLIER CHEYENNE MINETTO VALÉRIE DE LE FILMEUR D’ALAINCAVALIER LE FILMEUR POUR UN SEUL DE MES DEUX YEUX YEUX DEUX MES DE SEUL UN POUR MASSAKER MASSAKER J’AIME TRAVAILLERJ’AIME DEFRANCESCA SAMANI JULIEN LA PEAU DE TROUÉE LES MÉTAMORPHOSES DU CHŒUR CHŒUR DU MÉTAMORPHOSES LES LE CAUCHEMAR DE DARWIN DARWIN DE LE CAUCHEMAR DE MONIKA BORGMANN, BORGMANN, MONIKA DE DE MICHEL TOESCADE MICHEL J’AI VU TUER BEN BEN J’AI VUTUER SHIZO BLUSH BLUSH EL CANTOREL DE L’ENFANT DE GUKA DE DE WIM WIM DE

LA 2005 LES FILMS AKIKA ALI FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES VINCENT DIEUTRE... VINCENT LEPÉRON SERGE BOZON SERGE VERMILLARD DOMINIQUE CABRERA JEANNERET JEAN BEATRICE CHAMPANIER AMALBEDJAOUI MAZARS ALAIN OREN NATAFOREN PIERRESCHOELLER PASCAL DEUX politique. (...) » prise deconsciencepurement ment contemplatif, à partir d’une et poignant,aurythmeétrange- poème d’amour, à la fois pudique pour moiinéditedefairenaîtreun ment danscefilmestcettefaçon « (...) Cequimetouche profondé- NICOLAS KLOTZ La Blessure Alain Mazars CANNES 2005 - Chantal BRIET etPascal DEUX 2005-Chantal BRIET CANNES

Cavalier. Merci.(...) » tendre. » Nous aussi, Monsieur tolérant, plus nostalgique, quand jeparssuisplus j’arrive je suis tendu furieux, « (...) Plus tard,ildira :«Quand ALAIN CAVALIER ALAIN Le Filmeur Dominique Cabrera SABLON DU LUC LECLERC SANDRINE RINALDI CHARLES CASTELLA CHARLES MARIE 71 2005 QUAND LA MER MONTE : 2 CÉSAR L’ESQUIVE : 4 CÉSAR

« (...) Dans le cinéma français, il ne vient pas de disparaître, l’héritage de Jean Rouch. Cet héritage, c’est l’idée de filmer la France comme une tribu : ne filmer que ses rites (...) »

Serge Bozon APPEL : Les Métamorphoses du choeur MARIE-CLAUDE TREILHOU CÉSAR « VOLÉS » PAR « PETITS » FILMS EMBUSQUÉS CANNES 2005

Marie VERMILLARD et Charles CASTELLA 2 MARS 2005 - LES CAHIERS DU CINÉMA OUBLIER La qualité d’un film n’a rien à voir avec la taille de tout cet éventail de la création cinématographique. prix se rangent derrière cet avis. son budget ou l’importance de sa diffusion. Il y Nous devons inciter les décideurs (télés, exploitants, Aujourd’hui, les films, dans leur grande majorité, sont a simplement de bons et de mauvais films de cinéma. distributeurs et producteurs…) à défendre cette diversité qui vendus avant même d’être fabriqués. Cela implique que leurs CHEYENNE L’Esquive et Quand la mer monte sont là pour le sera la seule garante d’une résistance à long terme d’un contenus sont influencés par les systèmes de diffusion, Cécile VARGAFTIG et Valérie MINETTO prouver. Il nous paraît étonnant d’assimiler des films cinéma issu de différentes cultures, porteur de toutes les principalement par les impératifs d’audience de la télévision indépendants à petit budget, au nombre de copies formes d’humour, de toutes les émotions, de toutes les et par les objectifs des publicitaires dont les demandes sont Mars 2005. 6 mois que le film est terminé et toujours pas de limitées, à des films intello-chiants ; de promouvoir l’idée philosophies, de tous les paysages, de toutes les langues. Plus particulièrement standardisées. Dans cette même logique, les distributeur. Qu’est-ce qui cloche ? Le film est très bien disent- qu’il existe deux cinémas : un créatif-mais-rébarbatif les formes du cinéma seront variées, mieux chaque spectateur spectateurs sont de plus en plus tenus à l’écart de ce qui se ils, mais invendable. Les acteurs formidables, mais il manque qui serait méprisant pour le public, l’autre généreux qui sera à même de choisir ce qui lui correspond, l’amuse, crée en dehors de ce système majoritaire. une star. Le scénario riche, mais on veut un pitch. La mise en serait vu par des millions de spectateurs. C’est pourtant l’émeut, le différencie des autres, l’individualise. La La question est donc de savoir si, dans ce système, un cinéma scène très inventive, mais dans quelle case ? Réaliste ? ce qu’ont voulu démontrer certains médias ces derniers disparition de la possibilité de choix par le spectateur doit indépendant, plus spontané, libre des contraintes de contenus Onirique ? Drame ? Comédie ? Trop de travail concluent-ils. jours. La désinformation est aussi grande qu’elle est dangereuse être au cœur du débat. La suppression des marges, imposés par les diffuseurs peut continuer à être transmis au Pourtant nous savons que le film plaît. Nous savons qu’il parle de la vie, de ses difficultés et de ses joies, et que beaucoup vont pour l’esprit. Il est essentiel pour nous d’expliquer encore et l’uniformisation ont toujours été à l’origine des public ? s’y retrouver. Nous tentons les sélections cannoises. Il est très La question est de savoir si la distribution de films comme encore que cette opposition est vaine, que le cinéma indépendant totalitarismes, pourtant, comme le disait Godard, « la marge, bien ce film mais pas pour nous, pas assez prestigieux. Naïves, est composé d’une variété infinie qui va d’un cinéma qui c’est ce qui fait tenir ensemble les pages du cahier ! » Faut- Quand la mer monte et L’Esquive, de films ne bénéficiant nous pensions que c’était la sélection qui donnait le prestige, et rencontre le public et qui devient par là même populaire à un il à nouveau rappeler que le cinéma se compose des films pas des mêmes effets d’annonce, non inscrits dans la non l’inverse. cinéma de recherche ou plus artistique qui ouvre des voies hyper populaires de Chaplin, à Autant en emporte le vent, La communication, non-coproduits par les grandes chaînes nouvelles et qui, de toute façon, est viable avec peu de Strada, L’Atalante ou les 400 coups mais aussi de La Règle hertziennes méritent d’être transmis au public. Malgré Il nous reste l’ACID. Peut-être les cinéastes, eux, aiment-ils spectateurs si on lui laisse de la place et du temps (Tropical du Jeu, du Septième Sceau, de Playtime… la reconnaissance des César, certains répondent non à ces encore les films simplement parce qu’ils leur plaisent. C’est le Malady Prix du Jury 2004 à Cannes ou Les Sucriers de Faut-il à nouveau rappeler que le temps a des jugements questions et semblent considérer que le public n’a pas besoin cas. Soulagement. Tout le monde ne marche pas sur la tête. Le Colleville). L’Esquive ou Quand la mer monte pourraient autres que ceux de l’air du temps. L’histoire du cinéma est du cinéma comme art, comme fenêtre sur le monde. Pourtant, 17 mai nous refusons du monde. La projection est un succès. Les exploitants manifestent leur intérêt. Le lendemain, les aussi rencontrer plus de spectateurs s’ils avaient une jalonnée de films ayant été des échecs à leur sortie, de films à l’écart du flux, du tout venant audiovisuel, des films de distributeurs téléphonent, oubliant sans doute qu’ils nous ont cinématographe continuent à exister, c’est-à-dire à être distribution adéquate, à la hauteur de leur potentiel public. qui ont eu besoin de temps pour rencontrer les spectateurs. dit non 3 mois plus tôt. Grâce à cette projection, le film est Le problème aujourd’hui est dû à ce refus de prendre en N’oublions pas que lorsque les premiers tableaux de Cézanne montrés et transmis grâce au travail passionné de certains sélectionné pour plusieurs avant-premières en France. À La compte le cinéma dans toutes ses dimensions et à cette furent montrés, le public se pressait alors pour aller voir ceux producteurs, distributeurs et d’associations telles que l’ACID, Rochelle, guidées par Pascal Deux qui sait parler du film avec malheureuse habitude de pratiquer des oppositions de l’académique Bouguereau parce que c’était «bien fait». mais pour combien de temps ? Certains voudraient voir exigence, nous menons un débat passionnant. À la sortie, on manichéennes et indignes. Aussi les journalistes doivent-ils La majorité n’avait donc pas forcément raison. Aujourd’hui, dans l’attribution de ces César des cas de « discrimination nous propose encore d’autres avant-premières. étudier la question de la production et de la distribution pour Cézanne est populaire et Bouguereau ? De nos jours, ceux positive ». Ces deux films ne mériteraient pas leurs éviter d’être instrumentalisés et pour comprendre que le péril qui opposent le cinéma dit « populaire » au cinéma dit récompenses parce qu’ils sont soi-disant confidentiels, En septembre, nous avons un distributeur. Il s’appelle Les Films n’est pas qu’un cinéma intello-chiant nuise au cinéma « intellectuel », en arguant que c’est le nombre d’entrées qui marginaux. Qui donc alors aurait obligé les votants des du Paradoxe. On le trouve très bien nommé. Une date ? Mars « populaire », le vrai danger c’est que le public ne puisse a raison, ont bien sûr d’importants intérêts économiques à le César à les élire et plus de 500 000 personnes à les aimer ? 2006.

pas juger sur pièces, qu’il ne puisse pas voir, s’il le désire, faire, mais ils ne peuvent exiger que ceux qui décernent les 2005

72 73 Pendant un an, un groupe de réalisateurs de l’ACID et de la SRF se réunit très régulièrement pour étudier attentivement les problèmes de distribution et d’exploitation rencontrés par PROPOSITIONS les films qui sortent sur moins de 40 copies et essayer de trouver des solutions. De cette longue réflexion nait une série de propositions que l’ACID n’aura de cesse de réitérer au A. EXPLOITATION fil des années. La limitation des copies - Par bassin de population : pas plus de 25% des écrans disponibles pour un même film dans un bassin de population déterminé PROPOSITIONS ACID - SRF - Un seul écran pour un même film par multiplexe Soutien automatique aux salles CONCERNANT LA DISTRIBUTION ET L’EXPLOITATION DES FILMS Le soutien automatique aux salles conditionné à leur comportement envers les distributeurs et les spectateurs. Quelques exemples d’engagements : En 2005, la fréquentation des salles est en baisse et on peut constater maintien de la diversité. Comme le disait Godard : « la marge, c’est ce En 2004, l’ACID avait lancé un manifeste « Libérons les écrans ! » - Programmation de films français, européens et des cinématographies que la visibilité des films « art et essai » devient encore plus difficile qui fait tenir la page ». Depuis, la SRF et l’ACID, se sont réunis régulièrement durant l’année du Sud qu’en 2004. La dérive est telle que des films reconnus unanimement 2004/2005 pour essayer de comprendre de manière précise ce qui - Diffusion de matériels promotionnels gratuits par la presse et les festivals sont aujourd’hui presque invisibles. Des L’histoire du cinéma est jalonnée de films ayant été des échecs était en train de se passer au niveau de l’exploitation des films et - Définition contractuelle préalable des conditions d’exploitation commerciale des films sur une période déterminée variable selon les films associations de spectateurs se plaignent de plus en plus de ne pas commerciaux à leurs sorties, de films qui ont eu besoin de temps pour proposer des solutions. - Diffusion des films disposant de combinaisons de copies réduites pouvoir voir les films dont ils connaissent l’existence par la critique. rencontrer les spectateurs. A sa sortie, « La Règle du jeu » de Jean - Exploitation des films dans la durée, par exemple au-delà des 4 Renoir ne rencontra qu’incompréhension et rejet du public et demeura Le CNC, par ses différents mécanismes, soutient remarquablement premières semaines de sortie nationale. Dès 2004, alors que la fréquentation des salles est en augmentation, fort longtemps un film maudit. Faut-il aussi rappeler que les cinéastes la production de films originaux à l’écriture singulière. Il semble les chiffres de l’observatoire de la diffusion du CNC montrent que tout dont les films aujourd’hui sont bien exposés et rencontrent un large qu’au niveau de la distribution et de l’exploitation, ses critères Soutien sélectif un pan de la création cinématographique est mis en danger par ce public, ont débuté avec des oeuvres tirées sur un faible nombre de d’attribution de soutien soient aujourd’hui moins opérants. Seul le CNC Limitation du soutien automatique et renforcement du soutien sélectif manque de visibilité auprès du public. copies et mises en avant par des exploitants indépendants et courageux. peut contrebalancer avec une réglementation et une politique d’aide pour les salles diffusant les œuvres de la diversité Quand « Marius et Jeannette » rencontre le succès public et les adéquate aux salles, les effets souvent dévastateurs du marché. Tout un pan de films indépendants (fictions et documentaires) à « petits récompenses des César, on oublie peut-être un peu vite le parcours Recommandation des films Art et Essai : budgets de sortie » est en passe de disparaître car il n’est plus exposé moins commercial des autres films de Robert Guédiguian, qui lui ont Les films au moment de leur sortie ne sont pas égaux sur le marché, Pondérer le critère Art et Essai par un « coefficient industriel » suffisamment en salles : le public n’a plus le temps, ni la liberté de les permis et de se construire comme cinéaste et de construire peu à peu en termes de copies, de promotion et de « marketing ». Le CNC a donc Ce « coefficient industriel » permettrait de moduler le soutien versé aux voir. D’autres chiffres, d’autres statistiques, confirment sans équivoque son propre public… On pourrait dire la même chose des films de un rôle essentiel à jouer pour rééquilibrer ces inégalités afin que soit salles art et essai, en fonction de l’économie des sorties : nombre de copies, budget de promotion etc. cette dérive alarmante. (cf. chiffres officiels de l’Observatoire de la Nicolas Philibert, de Cédric Klapisch, de Jeanne Labrune ou de préservé le futur d’une cinématographie capable de nourrir l’imaginaire Les salles programmant les films les moins facilement identifiables par Diffusion sur l’année 2004) François Ozon. des spectateurs grâce à son renouvellement et sa diversité. le public seraient ainsi mieux soutenues Cesser de comptabiliser, pour la classification art et essai des salles, En un an, de 2003 à 2004, l’exposition des films classés Art et Essai En défendant un cinéma qui cherche, invente et crée, c’est à dire un Nos propositions, ci-dessous résumées, ne sont en aucun cas des les films dépassant le million d’entrées (en un nombre déterminé de est en baisse de - 8,9% au sein d’une exposition globale en hausse cinéma dont le public est à construire, nous défendons l’existence des recettes définitivement élaborées, mais des pistes pour tenter tous semaines). Les salles bénéficiant déjà des retombées financières des de + 2,9%. films et le travail des cinéastes mais aussi une économie du cinéma ensemble de relancer une réflexion : nous espérons susciter un large entrées, le soutien public n’a pas vocation à apporter une prime supplémentaire indépendante et diversifiée, de la production jusqu’à l’exploitation. débat non seulement dans le rang des réalisateurs mais également En 1996, 48% des films sortis réalisaient moins de 50 000 entrées, ils parmi nos partenaires : producteurs, distributeurs, exploitants, Instituer un « fonds d’initiative culturelle » sont plus de 53% en 2004. La part des films français ayant enregistré En effet, pour reprendre les chiffres de l’année 2004, quand 20% représentants du CNC, politiques, journalistes… Pour aider les salles organisant des rencontres à la prise en charge moins de 50 000 entrées en 2004 est passée à 54,6% soit 125 films des films génèrent 80% des entrées, on peut penser que telle la perche des transports des cinéastes, cachets d’intervention etc. par an ! du Nil du « Cauchemar de Darwin », de grands prédateurs Remettre en avant la notion de « service public » dans les mécanismes cinématographiques sont en train d’asphyxier le cinéma et à terme de de soutien à l’exploitation est le principe qui nous guide. La fonction Cela a des conséquences redoutables pour la production indépendante : détruire tout l’écosystème d’un modèle français qui maintenait un d’une subvention publique n’est pas d’accompagner les tendances B. POUR ACCROÎTRE LE FINANCEMENT pourquoi et comment produire des films qui à l’arrivée n’auront équilibre et une interdépendance fructueuse entre cinéma d’art et lourdes de l’industrie mais d’affronter ses excès et les réguler, pour DU FONDS DE SOUTIEN quasiment pas de visibilité ? Ce découragement des producteurs est cinéma commercial. sauvegarder – tant que faire se peut- la nécessaire diversité de manifeste puisqu’on constate une réduction drastique du nombre de création offerte au public. - Inclure les recettes de publicité et de confiserie dans l’assiette de la films au budget compris entre 1 et 4 millions d’euros : leur part passe Sauver les films, sauver les publics, sauver les salles indépendantes : TSA de 35% à 15% de l’ensemble de la production ! Et cela est encore bien notre combat pour essayer de trouver des solutions à la perte de De même que « l’avance sur recettes » a préservé la création du - Définir de nouvelles règles du jeu pour limiter « la mise en communauté pire pour les films à moins d’un million d’euros dont le nombre a diminué visibilité de certains films est dans l’intérêt de tous et pas seulement seul diktat du marché, de même il nous faut réfléchir et réinventer d’intérêt du fonds de soutien » (au-delà par exemple de 60 écrans de moitié en 2004. Alors, qu’à l’autre extrémité, le nombre de films d’une poignée de réalisateurs qui voudraient sauvegarder leur territoire. aujourd’hui des mécanismes pour ne plus laisser la seule rentabilité à possédés par un même groupe). compris entre 5 et 7 millions d’euros progresse, lui, considérablement : court terme fausser le pluralisme de la diffusion. - Porter la contribution de la vidéo (DVD et VOD) au compte de soutien 33 films en 2004 contre 20 en 2003. Et qu’enfin, un quart des Ce combat n’est pas nouveau. Cette question ronge le cinéma français à 5,5% investissements a été capté par 9 films ! depuis des années et a donné lieu dans le passé à de multiples luttes C’est un enjeu politique. Les réponses que les différents acteurs de des indépendants aboutissant notamment au manifeste « Résister » lancé l’industrie cinématographique apporteront à cette question cruciale Toute une part du cinéma, qu’on l’appelle d’ « auteur », « d’art et d’es- par 250 réalisateurs autour de la SRF au début des années 90, puis à la conditionneront l’avenir du cinéma, et donc de la culture, offert à la C. DISTRIBUTION sai », ou « indépendant » est en passe de disparaître. création de l’agence ACID et aux Assises des indépendants rassemblant société de demain. toutes les composantes de la profession. Cette mobilisation a abouti, au fil - Définir clairement le statut de distributeur indépendant et flécher les aides prioritairement pour eux. Si cette situation perdure, c’est le cinéma dans son ensemble qui des ans, à une meilleure prise en compte de la distribution indépendante - Renforcer l’aide sélective du CNC à la distribution 2005 s’appauvrit : l’industrie du film en France fonctionne en effet, sur le qualifiée alors de « maillon faible » du cinéma français.

74 75 76 SANDRINE RINALDI... SANDRINE SCHOELLER PIERRE CLAUDE TREILHOU MARIE- VERMILLARD MARIE OUAHABOTERO MARIANA DJAMEL FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES LAZAREVSKI GEORGI DE DEGUYMADDIN WORLD THE IN MUSIC VERMILLARD ARARAT GUIGUET GRÂCE LA SUR FRAGMENTS MALANDRIN PASN’ARRIVE GUILLAUME DE (DELIVERY) BARAKAT SAHRAOUI DJAMILA ! DE ET RAINER FRIMMEL BABOOSKA THORN YALLAHALLEZ JEAN-PIERRE ! DE DE VINCENTDIEUTRE ALAIN MAZARS BEATRICECHAMPANIER MAZARS ALAIN PETITES RÉVÉLATIONS DEMARIE PETITES BRIAND D’ERWANN HOREZON HOREZON Babooska de vraiesjeunesfilles(...) » et italien, avec de petits chiens et film. Unfilmdeforains,itinérant comédiens. Ce serait le même dialogues, choisi lesmêmes en scène,écritlesmêmes on auraitsouhaitélamêmemise représenter « THE SADDEST THE APPIGNANESI JOSH DE OFSONGS SONG ÇA M’EST ÉGAL SI DEMAIN DEMAIN ÉGALSI DE LEONARDODICESAREÇAM’EST (...) si l’ons’étaitamuséàse ET RAINER FRIMMEL COVI TIZZA Sandrine Rinaldi OREN NATAF OREN PASCAL BOGANIM MICHALE DEUX enfiction, Babooska DE PASCALEBODET DESULEMANRAMADAN LOVE LETTER ZULU DE JEAN-CLAUDE DE LA VISITEUSE VOYAGE MAJEUR SOL EN LES FEMMES DU MONT DU FEMMES LES VARGAFTIG CÉCILE DE TIZZACOVI BUENA VIDA 2006 LES FILMS films. Soutenirdésormaisceseras’engager. et concretdescinéastesquisoutiennentles doit seconstruiresurunengagementfort cette refondation :l’existence del’association fonder l’ACID. Uneidéesimplepeutrésumer douzaine de cinéastesseregroupent pour re- et declartédanslescombatsàlivrer. Une elle manquedecesserfautecombattants L’association s’essouffle, elleestencrise, Photo :UnejournéedevisionnementauxAteliers VARAN en 2010 On continuemaisautrement…

d’une toiled’EdwardHopper On entredanscefilmcommeonpénétrerait,àpasdeloup, àl’intérieur qui, aufildufilm,finissentparlaisserapparaîtrel’image dansletapis. poètes, petitespiècessensiblesàpremièrevuesanslien entreelleset d’existences, d’instantssaisisaveclagrâcedeceuxquisontdes « ON CONTINUE (...) est composé de fragments de vies, de bouts Petites Révélations estcomposédefragmentsvies,bouts MARIE VERMILLARD Petites Révélations Pascal Deux

(...) » pour lescinéastessoutenusetsoutenants. Une charte descinéastesestécrite :unengagement entrants. associative etdela« formation»desnouveaux aussi lelieudeséchanges, del’information aux Ateliers Varan. Cettejournéeconvivialeest dorénavant unsamediparmois,toutelajournée, Les visionnementsparlescinéastessefont ? ON ARRÊTE OU 77 2006 Certaines des analyses du groupe ACID/SRF sont reprises par Jean-Pierre LECLERC dans son rapport sur les conditions de sortie des films en salles.

CANNES 2006 MAI 2006 EXTRAITS DU RAPPORT DE LA MISSION DE MÉDIATION ET D’EXPERTISE RELATIVE AUX CONDITIONS ACTUELLES DES SORTIES DE FILMS EN SALLES CONFIÉE À JEAN PIERRE LECLERC PAR LA DIRECTRICE GÉNÉRALE DU CNC

« L’inflation du nombre de copies doit être regardée comme l’origine principale de l’encombrement des écrans. » « Développement de la concentration

« Un sentiment paraît depuis quelque temps horizontale et verticale. l’emporter sur tous les autres : c’est le désir ou le On peut dire, sans forcer le trait, que chaque lundi besoin de disposer d’un film dès sa première matin, les deux programmateurs des circuits semaine de sortie en salles. parisiens, dont les qualités ne sont pas contestées, disposent d’un droit de vie ou de mort sur les films en Ce phénomène répond à l’objectif, pour de instance de sortie. » nombreux films, de «ramasser» le maximum de spectateurs dès la première semaine. « 222 films (soit 42% des films sortis) ont enregistré chacun moins de 20 000 entrées. Ils ont attiré au total, Pour une certaine catégorie de films, il s’agit 1,45 million d’entrées, soit moins de 1% de la d’éviter un « bouche à oreille » qui pourrait leur fréquentation totale. être préjudiciable, une couverture très large, étant, dans ce cas, préférée à une durée d’exposition plus longue. Ceci joue au détriment des films plus Ce ne sont pas ces films (qui difficiles, dont au contraire la carrière repose sur une certaine durée d’exposition, permettant au « bouche représentent 40% des titres en à oreille » de produire ses effets. » moyenne depuis 1996 et qui regroupent à peine 4% des copies) qui encombrent les écrans et qui Entre 1996 et 2005 : nuisent à la sortie de leurs Doublement du nombre de copies = concurrents. » abaissement du nombre de spectateurs par copie (40% de moins pour les films « Alourdissement des charges pour les distributeurs à cause de la forte hausse des investissements français) = accélération extrême de la publicitaires, dont l’importance est décisive pour rotation des films, raccourcissement assurer à un film la visibilité nécessaire : +107% spectaculaire de la durée d’exposition depuis 2000. » des films, et donc d’amortissement de ceux-ci. 2006

78 79 80 l’être qu’ilsupporte.(...)» tence qu’il suppose, l’énigme de pour faireapparaîtrel’idéed’exis- elle décharne sonpersonnage cinéaste negardequel’armature : « CUAU MA LIGNE PAULUS ETOLIVER SUR STEFAN !DE HILLEBRAND MYHEART LONG JAYASUNDARA DE VIMUKTHI ABANDONNÉE SÉBASTIEN JAUDEAULATERRE FEINSILBER DEMICHKASAÄL BECKETT DE D’ALAINPLATELNORWAYDE-LÀ DE OFLIFE JENS LIEN LE DERNIER DES ACHARD FOUS LAURENT DE GEORGES KENTI KENTI CAVALLERIA DE D’ALBERTSERRA HONOR MADDIN GUY DE (COMBALIMON) DE JACQUESAVANT NOLOT J’OUBLIE QUE (...) CommeGiacometti,la AURÉLIA GEORGES AURÉLIA L’Homme quimarche et Pascal Deux Béryl Peillard XXY DELUCIAPUENZO L ’HOMME QUI MARCHE MARCHE L’HOMME QUI MARCIE FLORENT DE DEBOZONLA FRANCE SERGE DE RACHIDDJAÏDANI

SO DELAURENTSALGUESSO POUSSIÈRE DE RÊVES

LE BRAHMANE DU KOMINTERN DEVLADIMIRLÉON KOMINTERN DU LE BRAHMANE DES TROUS DANS LATÊTE ! DANS TROUS DE RAPHAËLMATHIÉDES D’ANNE D’ANNE KID BILLY FOR THE REQUIEM D’EMMANUELLE MERCI TRÈS BIEN

LA PART ANIMALE DE LA PART ANIMALE

DERNIÈRE SAISON SAISON DERNIÈRE LES BALLETS LES

PRISONNIERS D’AURÉLIA ITCHKÉRI DE-CI, DE-CI, 2007 LES FILMS BOCCAROSSA BOCCAROSSA DUTY VARGAFTIG CHRISTINEDELORMECLAUDE CÉCILE BÉATRICECHAMPANIER MAZARS ALAIN AKIKA ALI FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES PASCALE SERGEBOZONTIFFANY TAVERNIER... BODET OTERO MARIANA CINÉ-CONCERTS DANS LES SALLES DE CINÉMA DE SALLES LES DANS CINÉ-CONCERTS JOËL BRISSE LAURENT SALGUES BRISSE JOËL PORTE GILLES L’ACID : ETLASACEM MARIE-CHRISTINE QUESTERBERT QUESTERBERT MARIE VERMILLARD MARIE-CHRISTINE horizon (...)» le cinémaavaitencoreun funambule plusquesomnambule, qu’avec cecinéaste,artiste mer cinématographe,j’aicompris Maddin, lesrivesnocturnes de la avec lesyeuxgreffésdel’enfant merveilles, etregardés’éloigner, « (...)Quandj’aiquittécepaysdes

2012 GUY MADDIN GUY Des Trous danslatête ! Daisy Lamothe

2011 cinématographique singulière sujet improbable,uneécriture la création,eninventant pour ce raconte doublementcequ’est documentaire étonnantetnous « 2011 (...) BERTRAND TAVERNIER BÉRYL PEILLARD 2009 Rachid Djaïdani réaliseun RACHID DJAÏDANI RACHID Sur maligne Mariana OTERO 2007 DAISY DOMINIQUE LAMOTHE

2011 (...) » LUC DECASTER LUC 2010 PASCAL DEUX 81 2007 « (...) Il faut donc courir voir ce film. Se LA REPRISE CANNOISE coltiner son talent et son audace, se S’INSTALLE prendre en pleine face l’interrogation qu’il pose. Et en parler (...) » EN ÎLE-DE-FRANCE Bertrand Tavernier PUIS EN RÉGIONS ET et Tiffany Tavernier La Part animale AUX U.S.A SÉBASTIEN JAUDEAU 2007

82 83 84 DE LUCILE CHAUFOUR CHOCOLAT CHAUFOUR LUCILE DU DE DESOUFIANEADEL L’AMERTUME MORT EST PÈRE SON FOIS, SIX LUC GRANJONSKHIZEIN DEPIERRE- BLANC LE LOUP VIEILLEVIE MARIE DE DISTRICT CHAPEL TO WHITE DEJEANPÉRIOTWELCOME ÉTÉCRIMINELLE... ELLE MÉTRAGES JOACHIM TRIER TODAYLONDON DE DELPHINE DELOGET DOUGLAS MICHELANGE QUAYMILESTONES INDIEN TREMBLEMENT DU PAYSAGE ANDALUCIA JEAN-PIERRE LLEDOANDALUCIA AKBARI MANIA 10 +4DE HADJITHOMAS MITVESKA TEONA NAGLOWSKI ETANDRZEJDYBCZAK ZAÏMECHE MARIE-CLAUDE TREILHOU GASSMANN ETCHRISTIANZIÖRJEN D’ALAIN RAOUST

MOSCOW EZRA EZRA DE ANNARITA ZAMBRANO EUT- ANNARITA ZAMBRANO DE FOIS LA TROISIÈME DE FRANÇOISE HUGUIER KOMMUNALKA DE JIN LY JIN TITLEDE COURTS : WORKING TRANS# DE NEWTON I.ADUAKA NEWTON DE JE VEUX VOIR DEKHALILJOREIGEET JOANA VOIR VEUX JE KAMEL S’EST SUICIDÉ SUICIDÉ S’EST KAMEL JÉRÉMYCLAPIN DE ALGÉRIE, HISTOIRES À NE PAS DIRE DE PAS ÀNE DIRE HISTOIRES ALGÉRIE,

DERNIER MAQUIS DERABAHAMEUR MANGE CECI EST MON CORPS DE CORPS MON EST CECI MANGE DECHRISTOPHEVANROMPAEY DEPHILIPPEFERNANDEZL’ÉTÉ D’ALAIN GOMIS DE ROBERT KRAMER ET JOHN ETJOHN KRAMER ROBERT DE DE DE D’ORCHESTRE COULEURS DE DE TITOV VELES DE SUIS JE TALENTS CANNES ADAMI TALENTS CANNES NOUVELLE DONNE DE DONNE NOUVELLE GUGARA GUGARA CHRIGU DE JACEK

DE JAN LÉGER LÉGER NO NO 2008 LES FILMS MAZARS MAZARS ALAIN FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES COHEN ISAAC BAKTIARI ABBAS SALLES... DÉPLACÉS EN SONT SE QUI COMPOSITEURS LES MAGALIWOCHERIKA MITEVSKA KRAMERLABINA LACOTTE N’DIAYE LAURENT MARIAME MAZZONI CLÉMENTINE FATOU TALL DIOP MAKENA SAVA SALLES... LOLOV DÉPLACÉS EN SONT SE QUI COMÉDIENS LES ADEL... RINALDI TREILHOU VERMILLARD MARIE-CLAUDE LUC VERDIER-KORBEL JUSTINE BERTHEAU FALAH JACQUESHICHAM NOLOT BRIAND MONTLIBERT ERWAN DOMINIQUE BOCCAROSSA CABRERA DOMINIQUE LAMOTHE DAISY DUTY ELODIE BÉRYL PEILLARD BÉATRICE CHAMPANIER SYLVAIN RIFFLET SERGE BOZON SOUFIANE BOZON SERGE JAUDEAU SÉBASTIEN AMEUR-ZAÏMECHE RABAH ALI AKIKA LAURENT ROTH LAURENT pas lemondequinousentouremaisqu’ilinventeunàsoi (...)» nouvelledeLéger tremblement du , c’estqu’ilnecopie paysage bonne au cinémanevient-ilpasdedécouvrird’autresmondes ?Lapremière « ANNARITA ZAMBRANO (...) On ne voit bien qu’avec le cœur… Un des plus grands plaisirs BENJAMIN ESDRAFFO LUCILE CHAUFOUR PHILIPPE FERNANDEZ Léger tremblementdupaysage Aurélia Georges HELENE ABRAM HELENE PORTE GEORGI LAZAREVSKIGILLES SAMIR GUESMI

JEREMY CLAPIN JOËL CLAPIN BRISSE JEREMY JEANNERET JEAN LAURENT SALGUES PASCAL DEUX CATI COUTEAU ANNE FEINSILBER

OLIVIER SAMOUILLAN OLIVIER MARTIN NICOLAS DELPHINE ZINGG MARYLINECANTO MARIANA OTERO MARIE OTERO MARC WELSMARIANA RAPHAËL MATHIÉ CHRISTINE DELORME

LUC DECASTER DECASTER LUBA VINKLUC CHRISTIAN MILIA-DARMEZIN

AURÉLIA GEORGES

RICHARD DUVAL RICHARD SANDRINE

CLAUDE CLAUDE 85 2008 CINÉMA ET DROIT

DE LA CONCURRENCE « (...) La facture du film est à la hauteur de sa vision : à la recherche de ce qui renverse l’ordre des choses, annule toute caricature. À la Les circuits attaquent les salles municipales pour concurrence déloyale. recherche aussi de ce qui peut encore et toujours nous sauver : sortir Une mission « Cinéma et droit de la concurrence » est commanditée par le CNC à Jean- du cliché, aller au-delà de ce qui sépare et coupe définitivement, tenter Pierre LECLERC et Anne PERROT. une percée régénératrice. C’est très difficile aujourd’hui d’accomplir ce travail-là, très difficile. Ce film le fait (...) » Un rapport est rendu par L’ACID et la SRF à cette mission (Rapport disponible sur www.lacid.org) Marie-Claude Treilhou Mange ceci est mon corps QUELQUES MOIS PLUS TARD, LA MISSION PRÉCONISE : MICHELANGE QUAY Extraits

* La concurrence entre films pour l’accès aux salles

Ce réexamen montre que, parmi les propositions qui avaient (…) Il paraît préférable d’accorder des L’ACID ET LA CCAS : été faites en 2006, rares sont celles qui se heurtent à des LE PUBLIC DES COMITÉS D’ENTREPRISES obstacles posés par le droit de la concurrence lui-même. incitations financières aux exploitants pour diffuser des films qui ont plus de Au regard des principes de la concur- difficultés à accéder par eux-mêmes aux rence, la saturation de l’espace disponible écrans, les films porteurs n’ayant pas par un seul produit peut constituer une nécessairement besoin d’un tel soutien. pratique anti-concurrentielle, si l’objet de cette stratégie ou son effet est d’exclure Comme l’ont souligné nombre de personnes entendues, le sou- tien financier doit être la contrepartie des risques pris dans la les concurrents du marché. programmation.

La préemption des écrans par un film peut aussi s’apparenter, (…) Pour confirmer ce recentrage, d’autres mesures peuvent dans certains cas, à un abus de position dominante. être envisagées : par exemple, l’aide accordée aux salles art L’éviction des films concurrents peut résulter de la capacité du et essai pourrait être pondérée en fonction du nombre de distributeur à imposer la présence de son film dans de multiples copies… salles, parce que sa taille, et plus généralement son pouvoir de marché lui permettent d’y inciter les exploitants, et non de la qualité ou de l’attrait du film aux yeux du public

« (...) Avec Yacine - interprété par * Recommandation art et essai un Samir Guesmi époustouflant, nous traversons tous les pans de « En ce qui concerne les aides à l’exploitation, la mission de la société au pas de course (...) » médiation et d’expertise de 2006 avait déjà recommandé un recentrage de la recommandation art et essai (…) » Luc Decaster Andalucia ALAIN GOMIS 2008

86 87 L’ACI D EN FESTIVALS EN FRANCE ET À L’INTERNATIONAL

LES SALLES ADHÈRENT DÉSORMAIS À L’ACID 2008

88 89 90 À PARIS D L’ACI 91 2008 92 FINKIEL SCIALOM MARC DE PAYS DESYLVAINEDAMPIERRE ÀL’ENVERS THOMAS DETINE THOMAS MIIKA SOINI MONE BITTON DE GYEONG-TAE ROH ALMENDRAS DE JANUSZMROZOWSKIHUACHO AVANT-POSTE INTERMÉDIAIRE INTERMÉDIAIRE DERADUJUDE MONDE DU HEUREUSE LAPLUS LA FILLE PERPETUUM MOBILE DE NICOLAS PEREDA MOBILE PERPETUUM

INLAND INLAND SOMBRAS SOMBRAS D’EMMANUEL PARRAUD BAD PARRAUD 425 BOYS CELLULE D’EMMANUEL DE FRANÇOIS ZABALETA FRANÇOIS DE NULLE PART TERRE PROMISE D’EMMANUEL PROMISE PART TERRE NULLE LE CHANT DES OISEAUX OISEAUX LE CHANT DES DE TARIQTEGUIA D’ORIOL CANALS D’ORIOL D’ALEJANDRO FERNANDEZ IRÈNE IRÈNE OFSCARECROWS LAND THEMIS LETTRE À LA PRISON À LA PRISON LETTRE Pierre ETAIX 2009 dessinel’affiche CANNES D’ALBERT SERRA D’ALAIN CAVALIER DE MARCO GAS-

RACHEL RACHEL LA VIE LA VIE DE SI- LE 2009 LES FILMS CLAIRE SIMON ARDITTI SÉGAL FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES PABLOBOUAOUNE NICOMEDES CEDRIC IDO LESGUILLON :CAROLE COMÉDIENS LES KEATON... VERGINE MITEVSKA STRUGAR TEONA TEGUIA Inland résistance (...)» possiblement, lafraternitéet l’épuisement, lamortet, traque, etdeleurscorollaires, du rejet,delarupture, locales autantquemondialisées, les formescontemporaines, le sillagedelaquellesecroisent errance (choisie-contrainte) dans mais letremblementd’une « BOCCAROSSA MICHEL DEGUY... NEYRAT JEAN-MICHELFRODONMICHEL CYRIL MANGELLE : CHRISTOPHE SALLES DÉPLACÉS EN SONT SE QUI CRITIQUES/ÉCRIVAINS LES ZVELLENREUTHER RIFFLET : SYLVAIN SALLES DÉPLACÉS EN SONT SE QUI COMPOSITEURS/MUSICIENS LES ... CHAPAANATOLE CORENTIN VIALARD MIECZYSLAW DANIOKHO FOUSSEYNI BEREZA CISSE MAREKPIOTROWSKISADOU PIERRE SCHOELLER JEANNERET DECASTER JOANA HADJITHOMAS JACKY GOLDBERG JACKY GOLDBERG (...)Ici,pasde« touteévidence», TARIQ TEGUIA Cati Couteau ALAIN GOMIS CHIARA MALTA CATI COUTEAUCHIARA BÉATRICE CHAMPANIER GEORGES AURÉLIA DAVID NERMAN MAXIMEDELPIERRE JEAN-MARC DAVID NERMAN SAMOUILLAN OLIVIER MICHELANGE QUAY MICHELANGE LUC VERDIER-KORBEL

ELSA DIRINGER CLAUDE DUTY DAISYLAMOTHE DUTY CLAUDE PECHARMAN VALE ALEXIS POWER JEAN-LOUIS COMOLLIJOËL BRISSE AMEUR-ZAÏMECHE RABAH MAZARS ALAIN VINK LUBA SALGUES LAURENT GHORBAL KHALED ÉRIC GUIRADO FRANÇOISE HUGUIER GUIRADO ÉRIC OLIVIER ADAM OLIVIER (...) » jeux deBerlin1936 enpleinvillageolympiquedes installé l’ACID desdroits del’homme àunstand « (...)Jemesouviensavoir comparé ANNE FEINSILBER MARIANA OTERO « Je me souviens, Cannes 2009 » « Jemesouviens,Cannes2009 François ZABALETA

MOHAMED MOHAMED ROUTIER MIREILLE PERRIERAIRY FATOU THÉBŒUF TALL-SALGUES MICHEL RAPHAËL MATHIÉ PHILIPPE FERNANDEZ PHILIPPE PASCALE KRIEF

DELPHINE DELOGET MIGLEN MIRTCHEV JOELLE COUSIN... LASSE JOELLE ENERSEN KHALIL JOREIGE MICHKAGORKI JOREIGE KHALIL ANTOINE ANTOINE TOUSSAINT ANNE MARIE VERMILLARD ADEL SOUFIANE LASSEPÖYSTI

GILLES PORTE

DOMINIQUE ABRAHAM ABRAHAM JEAN TARIQ LUC 93 2009 POURQUOI LE RÉSEAU ACID SPECTATEURS ? L’ACI D Tout un pan du cinéma est en train de disparaître, chaque année un peu plus : VRAI ou FAUX ? D’après vous...

• Tous les films sont égaux devant le marché, ce sont les spectateurs qui décident LANCE SON RÉSEAU du succès d’un film. FAUX ! Chaque semaine, la politique d’offre saturante des Majors mène à l’éviction des films indépendants. Ainsi, il n’est pas rare de voir 5 films occuper à eux seuls 70% des DE SPECTATEURS 5400 écrans de France... • La durée de vie moyenne d’un film en salles est passée de 12 mois à 5 semaines. «Aujourd’hui, face à la difficulté toujours grandissante pour un certain cinéma de trouver sa place sur les VRAI ! Désormais, un film réalise plus de 85% de ses entrées dans les 5 semaines qui écrans, nous pensons que les spectateurs ont aussi leur mot à dire. Les films ne sont pas des produits, suivent sa sortie. Le public est le grand perdant de cette vitesse de rotation des films : à les réalisateurs n’en sont pas les fabricants, et vous les spectateurs n’en êtes pas les consommateurs. peine commence-t-il à entendre parler d’un film qu’il n’est plus à l’affiche. Nous pensons qu’il est temps que les spectateurs et les cinéastes soient réunis dans une réflexion et une • Même s’il fait des entrées, un film peut disparaître des écrans pour laisser la résistance communes pour faire vivre un cinéma que vous n’ aurez plus la liberté de voir et que bientôt, place à d’autres qui ont été imposés en « Packages » ... nous n’aurons plus la liberté de faire.» Mariana Otero VRAI ! Certains films porteurs ne sont cédés qu’en échange d’une acceptation par les salles de cinéma d’un package avec d’autres films. Le nombre d’entrées que peut faire un film indépendant n’est donc plus une garantie suffisante pour que celui-ci demeure à l’affiche, s’il se trouve en concurrence avec ces films... LA PAROLE • Les budgets de promotion des films ont été multipliés par 25 en 8 ans. VRAI ! Selon le CNC (Centre National de la Cinématographie), le montant des investissements publicitaires bruts dans les salles est passé de 2,75 millions d’euros en À LA SALLE 1998 à 54 millions d’euros en 2006. Dans un tel contexte, les films ne disposant pas de gros moyens de promotion ont de plus en plus de mal à exister. Faute d’une couverture médiatique suffisante et Deux spectateurs ACID témoignent de leur attachement à un cinéma indépendant et de leur action en d’une exposition en salles assez longue, les spectateurs sont trop fréquemment privés de ces films. Or, ce sont bien souvent ces œuvres, aux budgets plus modestes, faveur de la diversité. qui témoignent de la vitalité de la création cinématographique. Par ailleurs, les premiers relais, tels que les festivals et les réseaux de proximité, sont eux aussi mis à mal par Christophe KANTCHEFF et Ingrid MERKX les baisses de subvention pour l’action culturelle. POLITIS

Bernard Rotteleur pas pour lui. Il préfère la sur- plus de place pour les vrais Chantal Pessiot prise, la singularité. Il a une films d’auteur et l’on subira À 63 ans, retraité des Assedic belle expression pour dési- la seule loi du marché. » Pour (...) C’est comme ça qu’elle a depuis 2007, Bernard Rotte- gner une telle rencontre : c’est l’instant, il fait la promotion découvert l’ACID, et les deux leur peut désormais donner « le film que je n’attendais autour de lui des films ACID. salles art et essai de la Cité in- libre cours à sa passion du ci- pas ». Á Valenciennes, où il Par mails, notamment, envers ternationale de la bande des- néma, venue peu à peu. Même habite, il aimerait pourvoir par- ses camarades d’Attac, dont sinée (Cibdi). Elle va encore si ses goûts sont larges, il a ler de ces films avec ses amis. il est membre aussi. Mais « le au multiplexe : « ça n’empêche une prédilection pour les films (...) D’une certaine manière, le réseau est encore dans ses pas ... », car elle a un bel appé- qui traitent des mouvements réseau des spectateurs ACID fondations », dit-il. D’autres tit de films. Va se faire une toile du cœur, de la passion amou- lui était voué. Il en fait partie actions sont envisageables. « le plus souvent possible », reuse. Comme Mourir comme depuis quelques mois. C’est Il accepterait, par exemple, et entraîne les commerçants un homme, un des films ré- pour lui un véritable engage- de distribuer des brochures de son quartier. Presque un cents soutenus par l’ACID, qui ment. « J’ai ressenti la néces- « spectateur ACID » à l’issue petit club au sein duquel elle l’a touché. sité d’entrer en résistance de projections dans les salles fait tourner les dépliants de Le cinéma, pour Bernard Rot- pour la sauvegarde un cinéma à la programmation exigeante. l’ACID, qu’elle distribue aussi teleur, doit d’abord rester un indépendant, explique-t-il. Si Bernard Rotteleur est un vrai aux clients. « Après la séance, objet d’étonnement. Les films nous, les spectateurs, nous militant. Pour la diversité du on s’installe en terrasse et on ne réagissons pas et ne nous cinéma. discute... » (...)

qui se ressemblent, obéissant 2009 aux mêmes ficelles, ne sont assemblons pas, il n’y aura

94 95 Rencontrer les spectateurs, c’est super CANNES 2009 Le faire tous les jours pendant six mois sans être rémunéré, c’est moins facile… LA SECTION AVANT-GARDISTE ACID DÉVOILE SA SÉLECTION DE L’ACCOMPAGNEMENT

LONGS MÉTRAGES : L’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID) a annoncé la sélection de sa DES FILMS EN SALLES prorammation cannoise 2009. Venus de Rouma- Avant-poste d’ EMMANUEL PARRAUD (France) nie, du Mexique, de Corée ou encore de France, ces films représenteront l’avant-garde du 7ème Art PAR DES CINÉASTES Bad Boys Cellule 425 mondial en marge du 62ème Festival de Cannes de JANUSZ MROZOWSKI (France, Pologne) (Alpes-Maritimes). La Fille la plus heureuse du monde ET DE LEUR NÉCESSAIRE de RADU JUDE (Roumanie, Pays-Bas) La sélection longs métrages se constitue Land of Scarecrows d’un total de neuf films dont cinq premiers longs de GYEONG-TAE ROH (Corée du Sud, France) métrages. L’autoproduction sera à l’honneur avec RÉMUNÉRATION... La Vie intermédiaire quatre représentants de cette mouvance parmi les de FRANÇOIS ZABALETA (France) films sélectionnés. Pascal DEUX et les cinéastes de L’ACID Perpetuum Mobile de NICOLAS PEREDA (Mexique, Canada) L’ACID 2009 s’ouvrira avec un entretien avec À l’ACID, une association machine à rêves et d’amorcer n’ont nul besoin de mots et géniale » nous semble infini- Sombras Pierre Etaix filmé par le coprésident de l’ACID, de cinéastes qui depuis 17 surtout la pompe à entrées. de débats pour être compris ment plus ambitieuse et utile d’ORIOL CANAL (France) Gilles Porte (Quand la mer monte). Les projections ans œuvre à la circulation Et c’est très bien pour eux ! et aimés. Tout au plus, ont- que la simple « défense » Themis auront lieu quotidiennement aux cinémas Studio et à la diffusion en salles Nous parlons nous d’un tout ils besoin d’être aidés à être d’un film, fût-il le sien! de MARCO GASTINE (Grèce) 13 et Les Arcades de Cannes à, respectivement, des films marginalisés par autre genre d’action, d’un vus… Nous le savons tous, les 11 h et 20 h. le marché - contribuant ainsi tout autre type de travail : Non, en participant à des œuvres, par leurs richesses et Thomas à la diversité du cinéma - un accompagnement des débats après les films, nous la multiplicité des points de de MIIKA SOINI (Finlande) nous sommes animés d’une films, souvent sur plusieurs cinéastes, avons le sen- vue qu’elles nous proposent, inoxydable conviction: mois, dans des salles indé- timent d’apporter notre nous permettent d’interroger l’accompagnement des films pendantes réparties sur tout contribution à l’éducation le monde, la société, l’art. COURTS MÉTRAGES : en salles par les cinéastes le territoire, dans des petites à l’image - qui manque La rencontre en salle lors C’est plutôt genre Johnny Walker qui les ont faits ou celles et et moyennes villes et même encore cruellement à l’école de ce que l’on nomme « dé- d’OLIVIER BABINET (France) ceux qui les soutiennent est aussi à présent dans des en dépit de belles initiatives bat » (et peut-être faudrait- Dahomey un bienfait pour les specta- grandes villes où, au regard menées par des structures il plutôt employer le mot de JEAN-BAPTISTE GERMAIN (France) teurs, les réalisateurs et plus des difficultés d’exposition enthousiastes et compétentes « rencontre »), permet de généralement les citoyens du cinéma indépendant, cela que nous connaissons bien prolonger ces question- Colchique que nous sommes tous. devient aussi nécessaire. – au développement de la nements, et de le faire, de CATHERINE BUFFET curiosité du public – souvent cinéastes, exploitants de ET JEAN LUC GRECO (France, Canada) De l’accompagnement des À l’ACID, nous sommes sacrifié sur l’autel de la salles et spectateurs, tous L’enclave films comme un bienfait… convaincus que cet accom- rentabilité - et enfin à un ensemble au même endroit de JACKY GOLDBERG (France) pagnement est non seule- débat sur le monde et ses et au même moment. Ebullition Le terme d’ « accompagne- ment un bienfait, mais qu’il représentations, qui dans de ANNE TOUSSAINT (France) ment » des films ne désigne est aussi une nécessité tout nos démocraties actuelles, Mais avouons-le aussi ici pas pour nous la tournée autant qu’une chance. Cet se fait hélas de plus en plus très clairement : les cinéastes Je criais contre la vie. Ou pour elle qu’effectuent souvent les engagement des cinéastes va rare et s’avère donc de plus qui se déplacent ne le font de VERGINE KEATON (France) réalisateurs et acteurs d’un évidemment bien au-delà de en plus précieux. pas seulement pour dire et Yulia film dans les grandes salles l’idée de la « défense d’un montrer, mais aussi pour de ANTOINE ARDITTI (France) de province, dans les film », drôle d’expression Pour chacune et chacun écouter, voir, recevoir et ap- deux premières semaines souvent utilisée bien que d’entre nous à l’ACID, prendre des autres, de ces d’exclusivité dans les totalement inappropriée. Car osons le dire, accompagner spectateurs obstinément salles ; il s’agit dans ce cas de les films n’ont pas besoin son film ou celui d’un autre, curieux, de ces exploitants promouvoir les films les plus d’être « défendus », ils se revêt un caractère de mission, inlassablement enthou- commerciaux, d’alimenter la suffisent à eux-mêmes, ils et cette mission « modeste et siastes et clairvoyants. 2009

96 97 À travers l’organisation et la la très grande majorité réalisateurs parvenaient les distributeurs, les pro- sont envisageables, sans participation à ces rencontres des cas, le réalisateur ne parfois à s’en sortir à peu ducteurs, et les collectivités provoquer des surcoûts que s’affirme la volonté indéfec- reçoit rien sur les entrées près, et à s’investir encore territoriales se réunissent ne pourraient supporter seuls tible de trouver et d’inventer en salle : Il est très rare que dans ce travail d’accom- pour trouver, inventer une les exploitants, mais en les un espace ainsi qu’une forme les producteurs consentent à pagnement. Mais depuis la manière de rémunérer faisant partager par tous de lien et de dialogue, et de verser un pourcentage sur les réforme du satut des inter- convenablement les réali- ceux qui pourraient y avoir le pérenniser... entrées à leurs réalisateurs et mittents, il est devenu très sateurs, et donc réfléchir de l’intérêt. C’est cela qui est précieux... très peu de réalisateurs sont difficile d’obtenir les heures à une politique culturelle PAROLES Et c’est cela aussi qui est producteurs ou coproduc- de travail nécessaires ambitieuse et volontaire. Vous le savez, il y a des aujourd’hui en danger. teurs de leurs films, ce qui donnant accès à cette alloca- Il ne s’agit pas de mettre en années que l’ACID réfléchit DE SPECTATEURS leur permettrait d’émarger tion chômage. À l’époque, péril les salles qui déjà ont à ces questions. Dans le texte « Esquisse de philosophie sur la théorie du chaos, au fonds de soutien généré nous avions tiré la sonnette du mal à survivre quand elles sur la distribution et la diffu- illustrée par l’évolution d’un microcosme original et La vie véritable des par les entrées salles* (cf. d’alarme, catastrophés par n’obéissent pas aux diktats sion que nous avions remis insaisissable, Léger tremblement du paysage est note en bas de page). la paupérisation prévisible du marché, ni les distribu- en 2006 à Jean-Pierre un film drôle à l’esthétisme remarquable, qui nous réalisateurs des réalisateurs comme de teurs ou les producteurs qui Leclerc pour son rapport Il est par ailleurs intéressant tous les autres profession- font un travail passionné et sur les conditions de sortie prouve une nouvelle fois que le cinéma français est Car cet accompagnement de constater que les « anima- nels concernés. Nos prévi- courageux, mais il s’agit de des films en salles, nous bien vivant, et qu’il n’hésite pas à sortir des sentiers des films par leurs créateurs tions » et donc les débats sions se sont hélas réalisées : réfléchir et de trouver une faisions déjà la proposition battus. Un film tout simplement spatial ! » devient de plus en plus diffi- avec des cinéastes en salles, nombreux sont les artistes manière juste et solidaire, suivante : signifie hélas, cile puisqu’il entrent en ligne de compte et techniciens qui ont dû par la création d’un fonds Jeune lycéen de plus en plus souvent, un pour l’attribution du label abandonner leur profession, ou un accord multi partite « …Instituer un « fonds processus de précarisation Art et Essai aux salles de leur passion. En outre, les qui permette au réalisateur d’action culturelle, auquel voire de paupérisation du cinéma, et de la subvention heures d’enseignement ne de continuer à aller à la pourraient s’adresser les Séance scolaire réalisateur. qui leur est allouée à ce sont plus comptabilisées rencontre du public et au salles organisant régulière- En effet, le réalisateur, lors titre, alors que les cinéastes pour les réalisateurs comme public d’aller à la rencontre ment un accompagnement de ces rencontres n’est pas ne perçoivent rien pour heures ouvrant droit à du réalisateur. des films par les réalisa- rémunéré : s’il est générale- leur intervention… postuler à l’allocation, pas teurs et/ou un membre de ment défrayé (son voyage, la Soulignons aussi par paren- plus que leurs participations Il faudrait également tous l’équipe du film pour une chambre et le dîner sont pris thèse, l’étrange inégalité à la plupart des différentes ensemble réfléchir à com- prise en charge à 50% des en charge, par une sorte de de traitement qui prévaut commissions, ni donc les ment augmenter les trans- frais de transports (pour les mutualisation des frais entre quand un critique de cinéma interventions dans les versalités, comment innover salles les plus éloignées) et l’exploitant, l’ACID, ou se déplaçant pour animer un cinémas qui, elles, ne sont et mettre en place d’autres de « cachets d’intervention » d’autres structures comme débat est, lui, rémunéré par la pas payées. possibilités de rencontres rendus nécessaires par la les associations régionales salle, quand le cinéaste, dans et de découvertes au cours précarité accrue des réalisa- etc.), il ne reçoit la plupart les mêmes circonstances, ne Nos conditions de vie d’un même déplacement. teurs depuis la modification du temps aucun salaire à le sera pas … empirent, la coupe est pleine. Cela existe parfois déjà mais du régime d’assurance-chô- titre d’intervenant. À Dorénavant les cinéastes rarement dans le cadre d’un mage des intermittents du l’exception notable de ce qui Qui plus est, le cinéaste, vont hélas être dans l’obliga- réseau véritablement organi- spectacle. se passe en Ile-de-France, pendant les nombreux mois tion de renoncer à effectuer sé ; c’est souvent du « coup Ce fonds pourrait également où l’ACID a pu obtenir le où il se déplace, n’a plus ni bénévolement ces déplace- par coup ». Loin d’une être sollicité pour améliorer concours du Conseil Régio- le temps ni l’esprit dispo- ments dans les salles ; cela démarche corporatiste, les les bulletins d’information nal et a mis en place un fonds nibles pour s’engager paral- devient impossible matériel- réalisateurs sont prêts à des salles indispensables spécifique pour rémunérer lèlement sur un autre travail, lement parlant. s’engager. Soyez-en sûrs, le pour fidéliser les publics… » * « …Seuls 10% des contrats les réalisateurs participant à dans l’écriture d’un nouveau réalisateur qui fera six cents prévoyaient un intéressement en des rencontres. film : les salaires et droits kilomètres en train pour Les cinéastes de l’ACID sont 1996, et 9% en 2001. On retrouve Partout ailleurs, si l’ex- d’auteur qu’il a pu gagner en Il faut que ce travail de trans- aller présenter un film, sera habités de ces expériences cette pratique dans tous les types de budgets et pour tous les types ploitant, le distributeur et faisant son film ont consti- mission des œuvres, d’action heureux de ne pas se limiter sur lesquelles s’appuient le producteur émargent à d’auteurs. Il s’agit généralement tué une somme générale- culturelle, d’éducation au au débat du soir après le film, leurs convictions qu’ils d’intéressement sur le nombre la billetterie - plus consé- ment modeste, qu’au fil des cinéma, qui a par ailleurs été mais aussi de participer le veulent vous faire partager d’entrées en salles… » quente quand le réalisa- semaines il doit faire durer, annoncé comme une priorité lendemain matin à d’autres avec eux. Il est urgent de teur se déplace et c’est tant avant qu’elle ne s’amenuise gouvernementale en 2008, rencontres : jeunes de « col- nous retrouver pour aborder Étude du DEPS – Ministère de la culture et de la communication mieux ! - le réalisateur, lui pour disparaître totalement. soit rémunéré pour qu’il lèges ou lycées au cinéma », ensemble ces questions. seul, ne perçoit aucune Décembre 2007 - Economies des puisse continuer. étudiants à l’université, droits d’auteur dans le cinéma - rémunération. Sauf peut-être Avant 2003, et les modi- détenus, etc. Joëlle Farchy (dir.), Caroline si le film fait deux millions fications des annexes 8 & Il faut que tous les acteurs À partir de là, des participa- Rainette, Sébastien Poulain d’entrées, encore que… 10 qui avaient massivement culturels, du CNC aux tions au financement de la Analyse faite sur un échantillon de 100 films agréés en 1996 et 2001. 2009 Rappelons ici que dans mobilisé la profession, les exploitants, en passant par rémunération des cinéastes

98 99 100 TALENTS CANNES ADAMI TALENTS CANNES ROAST FRENCH MANIVEL DAMIEN DE AU CHIEN DRIFTER THE SOUVENIRS VERMILLARD ETMARIE ENFOUIS BRISSE JOËL DE D’OLIVIERBABINETETFREDKIHN MORT RODRIGUES ALIDI SHAHRAM DE DEDOMINIQUEMARCHAIS GRÂCES DES LA CHAIR DE LE SENTIMENT LETOURNEUR DEMYRIAMAZIZA SOIR DU ROBE RENATE COSTA ALAMAR DAVID DUSA DE MARIANAOTERO DE PEDROGONZALEZ-RUBIO DE TATJANATURANSKYJ ROBERT MITCHUM EST EST MITCHUM DÉAKROBERT MARINA DE POURSUITE COVI ETTIZZA FRIMMEL RAINER DE LA PIVELLINA LE DERNIER ÉTÉ DE LABOYITA ÉTÉDE DEJULIASOLOMONOFF LE DERNIER DONOMA DONOMA MOURIR COMME UN HOMME DEJOÃOPEDRO HOMME UN COMME MOURIR FLEURS DU MALDE DU FLEURS ANDONI RAED DE ME FIX DE DJINN CARRENARD MAINS NOS ENTRE GARZELLI ROBERTO DE LA DAME LADAME MÉTRAGES COURTS LA VIE AU DE RANCH SOPHIE LA VIE

108, CUCHILLO DE PALO DE DE CUCHILLO 108, LES MURMURES DU VENT SUITE PARLÉE, RÉCITS DE PARLÉE, RÉCITSDE SUITE DE FABRICEO.JOUBERT LE TEMPS LE TEMPS LA 2010 LES FILMS LIBOUTRY FRESSON : FRED SALLES DÉPLACÉS EN SONT SE QUI COMPOSITEURS LES BENJAMINSAUVEGRAIN SIKSOU PABLO BAKARY SANGARÉ NICOMEDES PEREZ ELSAPIERRET VINCENT KPEGLI KPEGLI ANGÈLE FERREUX DESHESDIN PEILLARD PEILLARD CAVALIER AURÉLIAGEORGES MAZARS ALAIN ALAIN FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES CHÂTEAU AGNÈS BOCK BLECHMANS MARIA SALOMÉ BELAÏDI : ALICE SALLES DÉPLACÉS EN SONT SE QUI COMÉDIENS LES MITEVSKA... TÉONA STRUGAR RAPHAËL MATHIÉ GYEONG-TAE PASCAL DEUXPASCALE PHILIPPEFERNANDEZ BODET OTERO LAURENT SALGUESLUC VERDIER-KORBEL AKBARI MANIA MOIREAU JEAN-CLAUDE MROZOWSKI FRANÇOIS ZABALETAFREDJANUSZ PORTE KIHN GILLES LAMOTHE DAISY MARION LARY MICHKAGORKINICOLASMARION PEREDA MATTHIEU LONGATTEMATTHIEU

MARINO VALEPOHER... MARINO GONNET JEAN-LOUIS BRUNO ROLLAND

MELCHIOR DEROUET SEKOUBA DOUCOURÉ DEROUET MELCHIOR DEROU-BERNAL EMILIA OLIVIER GOURMET DAMIEN MANIVEL Donoma à touteexistence (...)» les questionsfondamentales mine derien,entouteliberté,pose destins desespersonnageset inconnu déambuledansles global. (...)Cejeunecinéaste aussi estsatentationderegard inventive, maîtrisée. Remarquable de « (...) La forme cinématographique estenthousiasmante, Donoma DJINN CARRENARD Joël Brisse CATI COUTEAU CHIARAMALTACHRISTINE DELORME LAETITIA LOPEZ RAFAELWALLONRACHID YOUCEF JOËL BRISSE ROH

EULALIE JUSTER JUSTER RAPHAËL HABERBERG EULALIE DELPHINE DELOGET SYLVAINE ARNOUX STÉPHANE DAMPIERRE ne tientqu’àelle-même(...)» personne avantelle,soncinéma sur uneplagelibre,oùiln’yavait « JADE TONGCUONG (...)

Sophie Letourneur atterrit Sophie KHALIL JOREIGE JOREIGE KHALED GHORBALKHALIL MAHAULT MOLLARET SOPHIE LETOURNEUR La Vie auRanch Chiara Malta BERYLBÉATRICE CHAMPANIER ORIOL CANALS ORIOL BABINET OLIVIER RABAH AMEUR-ZAÏMECHE RABAH

MARIANA MARIANA SCIALOM MARC EMMANUEL PARRAUD DELPHINE II MIRA PARTECKE... MIRA SACHA NAIGARD SARAH-JANE SARAH-JANE

RENAUD OLIVIER OLIVIER LAURA LAURA

101 2010 distribution- en faisant payer des prix exorbitants aux Depuis des années, le CNC se montre réticent à la diffusion distributeurs indépendants pour passer les bandes-annonces en salles de cinéma, d’œuvres qui sont du cinéma, sous le L’ARRIVÉE de leurs films et exposer leurs affiches - ; ils réservent des prétexte que ces films n’ont pas de distributeur et qu’il ne espaces de plus en plus considérables à la vente de faut pas encourager le « non commercial ». Les salles confiseries et à la restauration rapide. Cette part de recettes proposant des séances de « non commercial » (festivals, etc) DE LA PROJECTION est devenue tellement primordiale à leurs yeux que des sont de fait pénalisées au moment de l’octroi des subventions exploitants de salles de circuits ont récemment fait appel à art et essai. la police pour expulser les spectateurs porteurs d’autres NUMÉRIQUE nourritures que celles en vente dans l’enceinte de leur Si le CNC n’agit pas aujourd’hui pour interdire ces retrans- cinéma, exactement comme pourrait le faire un restaurateur. missions sportives dans les salles de cinéma, cela signifiera Ces grands groupes ont du reste intégré ces données fort qu’il souhaite encourager le hors film à condition qu’il peu cinématographiques dans leur « charte des specta- soit commercial, plutôt que le cinéma. Ce serait un bien CE QUE L’ON NOMME teurs » - (Article#7 de la charte du spectateur UGC: « - C’est mauvais signal, un nouveau coup porté à l’idée d’exception PUDIQUEMENT LE HORS FILM… notre chef qui fait le menu. La nourriture et les boissons culturelle souvent vantée dans les discours par les pouvoirs vendues dans le cinéma sont les seules autorisées ».) Mais publics, mais bien mise à mal dans la réalité. Pascal Deux cette manne financière, qui, soulignons-le, ne bénéficie pas au fond de soutien, ne s’arrête pas là… Nous demandons donc instamment au CNC de jouer son rôle Malgré d’autres idées (taxe sur les bordereaux, La diffusion ce samedi 20 mars en direct, en en réglementant clairement les usages des salles de cinéma et fonds de mutualisation), c’est le système, basé sur numérique et en 3D d’un match de rugby dans des salles de Il y a encore et par exemple, la location de lunettes spéciales, d’agir pour interdire ces pratiques intolérables. Tout d’abord le modèle US des VPF ou « contributions numé- cinéma, fut-ce France-Angleterre, le fameux « crunch » qui lors de projections de films en 3D comme récemmentAvatar , en cessant d’ attribuer les aides (soutien automatique et riques » versées par les distributeurs aux salles a abouti - et nous nous en réjouissons- à la conquête d’un alors que les cartes illimitées font leur publicité sur l’accès sélectif) dont bénéficient ces salles-là, qui par ailleurs ne sur les premières semaines d’exploitation qui est neuvième Grand Chelem par le Quinze de France, est une justement illimité à toutes les séances et pour tous les films… devront désormais plus relever du Ministère de la culture, mis en place. Des « tiers investisseurs » s’installent très mauvaise nouvelle pour le cinéma. (Des détenteurs de cartes illimitées Gaumont ont d’ailleurs mais du Ministère de la jeunesse et des sports, et du dans le monde du cinéma… saisi la DDCCRF pour violation des conditions générales Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi… Qu’on ne s’y trompe pas, nous n’avons rien contre le rugby, d’abonnement) Comme c’était malheureusement prévisible, la bien au contraire, et nous n’oublions pas qu’un des plus Le cinéma indépendant est suffisamment attaqué et mis en concentration s’accentue, la déprogrammation grands cinéastes français, , excella au centre de Dans ces lieux-là, le cinéma n’est plus considéré depuis péril depuis des années, par l’extrême concentration des sauvage devient à la mode, les distributeurs la troisième ligne du Racing Club de France et qu’il forgea longtemps comme un art, il est purement et simplement une grands groupes pour ne pas accepter aujourd’hui que les indépendants sont paupérisés et d’autres ses premières gestuelles burlesques dans les vestiaires pour industrie, plutôt tendance agro alimentaire en somme… espaces qui lui sont naturels et consubstanciels soient réduits nouveaux arrivants prennent de la place sur les faire rire ses copains. de telle sorte qu’à très court terme il ne lui soit plus possible écrans. Qu’ils en soient conscients, les exploitants s’équipant en d’exister. Il y a quelques années déjà, nous alertions par le Mais dans cette période où l’apparition des techniques numérique qui seraient tentés, si ce n’est déjà fait, de Manifeste « Libérons les écrans ! » les pouvoirs publics sur Et maintenant… de diffusion numérique semble source d’une grande céder à ces tristes sirènes du business, vont ouvrir bien l’explosion du nombre de copies qui visait à étouffer confusion rendant difficile pour certains de raison garder, grand les portes de leurs salles à un véritable Cheval de Troie, inexorablement la diversité qui fit longtemps la richesse du une finale de rugby dans il s’agit de remettre les choses à leur place : ce qui et transformer des salles auparavant habitées d’un esprit, modèle cinématographique français. Aujourd’hui le coup les salles signifie conserver aux Arts, à la culture, et ici au cinéma, animées, en des lieux sans âme, des espaces seulement porté avec la diffusion de ce match dans trente salles, est une les lieux où il revient naturellement de les faire découvrir techniques, où la pensée, l’imaginaire, le geste artistique attaque supplémentaire que nous avions hélas prévue depuis de cinéma ! et partager. et la parole n’auront plus droit de cité. Si ce qu’ils passent longtemps. Nul doute que ce n’est hélas que le début d’un dans leurs salles n’a plus d’importance à leurs yeux, ils se phénomène qui va s’accentuer. Le CNC et le Ministère de la Et allez ! il y a déjà trop de place pour les films. Vive les En clair, aux stades le rugby, aux bars la retransmission, transformeront de fait en simples gestionnaires de coquilles culture doivent agir sans délai. palucheurs de la mêlée fermée, les gros culs tachés par la aux salles de cinéma les films ! vides, espaces purement techniques, sorte de salles pelouse, les oreilles en formes de feuilles de chou fleur, les polyvalentes, en somme des avatars de salles de cinéma ! Les films doivent être montrés là où ils ont vocation à l’être, poignées d’amour sculptées par la créatine, tout ce que vous Remplacer aujourd’hui les films dans les lieux qui sont les dans leur milieu naturel, qui n’est ni internet, ni l’écran d’un ne pouvez pas voir, les coups de ruck sur les cuisses, les leurs par des matches de rugby, prochainement de football ou Or on nous dit un peu partout qu’il y a trop de films ? téléphone portable mais encore et d’abord dans les salles de fourchettes dans les yeux, les torsions de roubignoles, par tout autre « événementiel », plus généralement par ce que C’est pourtant à croire qu’il n’y en sans doute pas cinéma ! morsures, raffuts, enfoncements de la trachée, éclatements de l’on nomme pudiquement « le hors film », relègue clairement encore assez, si des écrans sont à présent disponibles pour côtes, déplacements de vertèbres. Le noble art de la bagarre le cinéma sur le banc des remplaçants -et jusqu’à quand ?- au retransmettre des matches ! Par parenthèse, quels seront Notre expérience quotidienne sur tout le territoire nous de pelouse comme si vous y étiez, en trois dimensions, et profit d’autres spectacles plus générateurs de profits annexes, les films qui vont devoir renoncer aux séances du samedi apprend que les salles qui aujourd’hui résistent le mieux bientôt grâce à l’odorama, le parfum de la graisse, de la sueur, profits on va le voir d’ailleurs, de moins en moins annexes… soir pour pouvoir diffuser un match ? Quel récurrent sont toujours celles qui ont su créer des lieux avec une de l’arnican, du sang. rapport de force va les déterminer ? identité éditoriale forte, une politique d’accompagne- Pour beaucoup d’exploitants de grands groupes, le ment des œuvres cohérente, et un rapport de proximité Remplaçons l’art et essai par l’art de l’essai ; il serait peut-être cinéma n’est déjà plus aujourd’hui qu’un simple produit Alors après tout, on peut considérer que cette dérive regarde au public. temps de ressortir Roller-ball. d’appel, leur chiffre d’affaires ne se limitant pas, loin s’en ceux qui exploitent ces lieux plutôt qu’ils ne les animent. Pour que les salles de cinéma vivent, refusons cette vision faut, aux seules entrées générées par les films. Mais dans ce cas, si des exploitants décident que leurs salles simplement mercantile à court terme et affirmons ensemble Joël Brisse ne sont plus destinées seulement au cinéma et qu’ils préfèrent la nécessité de lieux de cinéma forts, de lieux de pensée, de les utiliser pour des retransmissions sportives, ou de façon parole, de partage, de vie. Ces circuits ont mis en place un système très élaboré, com- 2010 parable aux « marges arrières » en vigueur dans la grande plus générale du hors film, il faut en prendre acte. Et donnons à ces lieux les moyens d’exister.

102 103 « (...) Le film nous renvoie, avec une grande économie visuelle, à notre imaginaire rural. Pendant un plan de vaches dans la brume, référence explicite à L’Arcadie de Poussin, on se rend compte que cet imaginaire date du passé. Les campagnes aujourd’hui, ce sont des abords de routes, d’autoroutes ou d’aéroports, avec poteaux électriques et lotissements pavillonnaires. Qu’évoquent-elles, sinon quelques films de Godard, qui n’a jamais tellement glorifié l’harmonie entre l’homme et la nature, leur préférant les dieux ? La campagne française est à repeupler, mais c’est avant tout d’un nouvel imaginaire agropastoral. (...) »

Pascale BODET Le Temps des grâces 2010 DOMINIQUE MARCHAIS

104 105 106 histoire d’amour irradiée par le jeune visage d’Alice Belaïdi. qui, sur fond de chaos iranien perçu via Youtube, esquisse une touchant et frêle film d’un tournage le permis tout malgré a métrage signé DavidDusa, était lui aussiquasiinexistant. Il sance. Lebudgetinitial de Fleursdumal,autrepremierlong inventive, l’entreprise participative qui lui a donné nais- souplesse sa dans reflète, et chorales œuvres des ronron le dynamite film le Autoproduit, Carrénard. Djinn de Donoma Cas particulier, plus exemplaire encore, l’enthousiasmant seul estaujourd’huienpannedediffuseur. distributeur avant leur projection au boutdelaCroisette, un tion. Defait,alorsquesepttitressurneufn’avaient pas de del’associa générale déléguée Hanclot, Fabienne affirme égalité, prioritéva à celui qui n’apasdedistributeur. distributeurs enFrance.« Sideuxfilmssontaimésà des trouver à fragiles économiquement films les ainsi aide Kihn (février) ou comme Vie auRanchdeSophieLetourneur nos mainsdeMarianaOtero,FixMeRaed Andoni etLa u ls ef éne cnoss e 00 tos eu films beaux repérés par les Cahiers sortent en salles cet automne trois 2010, de cannoises séances neuf les Sur Apichatpong Weerasethakul, accompagnésàleursdébuts. nante etlesbonnespiochesnombreuses,deSerge Bozonà ans, lalistedescinéastessoutenusestdevenueimpression- des indépendants. fil et Au alliés – spectateurs de même et – films des L’aide apportéeconcerned’abordlapromotion etladistribution Gilles Porte, Aurélia Georges ouClaudeDuty. que diverses aussi figures des eux, Parmi l’association. de chaque annéeparlatrentaine de réalisateursengagésausein cinéastes pour des cinéastes. Vingt à trente films sont cooptés ans surle principe original d’une association fondée par des du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion – repose depuis 18 l’Association – L’existencel’ACID vitrine. de de effets aux programmation audacieuse révèle un travail de fond irréductible fauché du festival de Cannes en sélection parallèle dont la off qu’un – tort à et – beaucoup pour jusqu’ici n’était qui ce L’ACIDa tenutoutessespromesses. Au pointdetransformer Indépendant poursaDiffusionrévèleaujourd’huinombredejeunescinéastes. En proposantunmodèlesolidairefondésurl’idéederencontre,l’Association duCinéma Robert Mitchum estmortd’Olivier Babinet et Fred ; elle s’appuie sur un réseau de salles, de festivals de salles, de réseau un sur s’appuie elle ; Poursuite deMarinaDéak(mars).L’ACID HOUSE ; d’autrestitres à suivre, ACID : Entre » - connaît », rappelleopportunémentladéléguéegénérale. expertise indéniable. « La crise,çafaitquinzeansqu’onla exploitants... Le dispositif en place peut se prévoird’une de textesd’accompagnementtéléchargeables parles habituels, priorité accordée auxvilles moyennes, proposition descircuits hors diffusion Béta-Num, support sur films de cinématographique telle qu’elle se pratique en 2010. Accueil de l’association)unsoutienadaptéàlaréalité de lacréation l’évidence de relève parité la (car réalisatrices et réalisateurs en plusclairement que l’ACIDoffre àdenombreuxjeunes assez travailler semblables », poursuitFabienneHanclot.Ilapparaît de plus de sepose façons des a et oùchacun questions mêmes les génération d’une filmer de témoignent de films l’urgence nos tous mais production, de modes « L’ACID necherche pas spécialement à encourager ces LES CAHIERS DU CINEMA - NOV 2010#661 -NOV CINEMA DU LES CAHIERS Thierry MÉRANGER DE SPECTATEURS PAROLES Texte et illustrations:Lénon gens » (...) ose encorenommerles« gens ordinaires,deceuxquel’on pudeur labeauté,grandeurdes qu’elle filme.(...) Elledévoileavec « (...)» deux bords d’honneur auxextrémistes des merveilleux etsubtilbras intelligence, ilconstitueun guerre. Par sonhumouret ME cheminement de sa pensée, musicalité delabandesonore,le la beautédescadres, la sité, « (...)Par sonrythme,saden- (...) agitcommeunantidoteàla Mariana Oteroaimeceux RAED ANDONI RAED Fix ME et Aurélia Georges Raphaël Mathié OTERO MARIANA Entre nosmains Laurent Salgues petites Fix 107 2010 108 GRAND’TOUR GRAND’TOUR JACQUELINE ZÜND PORTE GILLES TOI... DE DESSINE WISEMAN GYM DE FREDERICK BOXING MIAOYAN DE BLOOD BOVINESBLACK ZHANG FIELD SPARATORE PORTO ETESTER ALESSIA DESTEFANOSAVONA, AQUILE DELLE PALAZZO SAUDER RÉGIS DE ÉPHÉMÈRES DU PAPILLON D’EMMANUELLE /PARABOLES DEMORIS ?/LAMAIN FAIRE /QUE ZA, LECYCLE !/COEUR :OHLANUIT CHATS DEPEDROPEIRANOETSEBASTIÀNSILVA VIEUX TALENTS CANNESADAMI DESEBBAH PANDORE VIRGIL VERNIER DEKATHY ODÉONDANCING MÉTRAGES COURTS ZOUHANI HAKIM

RIVES RIVES D’ARMEL HOSTIOU DE REZASERKANIAN DE JÉRÔME LE MAIRE LA HUE BM DU SEIGNEUR JEAN-CHARLES DE DE CARINE MAY ET CARINE CITÉSDE DES RUE NOUS, PRINCESSE DE CLÈVES CLÈVES DE PRINCESSE NOUS, LÉA DE MATT DE - PORTER PUTTY HILL DE NOBODY GOODNIGHT

CURLING CURLING ROLLAND BRUNO DE D’EMMANUEL GRAS DE DENISCOTÉ - MAFROU

NOCES LES LES LE 2 011 LES FILMS PHILIPPE FERNANDEZ FERNANDEZ PHILIPPE DÉAKMARIONLARY MARINA NÉPLAZ : TAREK SALLES DÉPLACÉS EN SONT SE QUI AGOUNN COMÉDIENS LES VIRGIL ARNOUX VERNIER...LETOURNEUR STÉPHANE VINK LUBA SALGUES LAURENT GONNET ZABALETA FRANÇOIS SPARATORE DESCHAMPS FABIANNY ESTER PERNOO DOMINIQUE MANIVEL DAMIEN COUTEAU LÉVÊQUE AURÉLIEN CAVALIER GEORGES AURÉLIA ALAIN FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES MARCEL VAID... LESSCREAMINGKIDS MARCEL SAMOUILLAN OLIVIER LAMOURI MOHAMMED CAVALIERS : LES SALLES DÉPLACÉS EN SONT SE QUI COMPOSITEURS LES RENAUD QUIRIN LONGATTE BUBAKAR JAMIL SÉKOUBA DOUCOURÉ DENIS BURTON CHÂTEAU AGNÈS ALVES L’ACID SALLES... LES DANS ANNE AZOULAY ANNE

GERMAIN JEAN-BAPTISTE CHANTAL RICHARD LISA MAKHEDJOUF PABLO MAKHEDJOUF LISA LAETITIA LOPEZ NICOMEDES FRED KIHN BAKARI SANGARÉ KPEGLI LAURA DELPHINEDAVID DUSA AGUT PATRICK HUMBLET PATRICK HUMBLET GOURMET OLIVIER HANDOUZ EL KARIM GEORGI LAZAREVSKY JEANCHARLESFITOUSSI LAZAREVSKY GEORGI RAED ANDONI SALOMÉ BLECHMANS MOURADBOUDAOUD SALOMÉ BLECHMANS BARRY MOUSSA CHRISTOPHE COGNET CLAUDEDUTY MALTACHIARA COGNET CHRISTOPHE JASMINA SIJERCIC OTERO LUC VERDIER-KORBELMARIANA MARC-HENRI LAMANDE MATTHIEU LAMANDE CÉSAR LAKITS MARC-HENRI ORIOL CANALS ORIOL BABINET OLIVIER GORKI MICHKA EMILIA DEROU-BERNAL FABRICE DEPLESCHINEMILIA JOËL BRISSE RAPHAËL MATHIÉRAPHAËL DJINN CARRÉNARD VINCENT SOLHEID SOLHEID VINCENT KATHY ALBOU SEBBAH KARIN BÉATRICE CHAMPANIERCATI GARZELLI ROBERTO DOMINIQUE CHOISYDOMINIQUE RACHID YOUCEF... RACHID

VINCENT PEREZ JEAN LOUIS JEAN MARIANNE FANTAZIO

PRESYLIA PRESYLIA SOPHIE

109 2 011 « (...) Un sac plastique qui vole au-dessus des fleurs devient un Alien. Corps étranger, méduse de mauvais augure, s’introduisant par effraction au paradis. Un veau a peur et nous le comprenons. Nous vivons en harmonie avec la nature. Nous croquons des pommes. Nous sommes Adam et Ève. Nous sommes des vaches (...) »

Olivier Babinet et David Dusa Bovines EMMANUEL GRAS

« (...) C’est un film salutaire car dérangeant, aux accents résolument libertaires, loin de toute démagogie et de tout hygiénisme moral. C’est une histoire de passion, un moderne LES COMÉDIENS DANS LES SALLES western (...) » Le Grand’ tour - JÉRÔME LE MAIRE

Fabianny Deschamps et Philippe Fernandez La BM du Seigneur JEAN-CHARLES HUE

« (...)Ce qui compte, c’est le désir de film de Denis Côté, le désir unique de nous proposer un univers inédit, profondément original, sincère et drôle pour fabriquer avec des plans composés, mesurés, brûlants, une œuvre précieuse qui de glissements saugrenus en inflexions poétiques nous emmène au final vers la « maison » la plus diffi- cile à atteindre : l’émotion, et la UNE ÉQUIPE SUR LES ROUTES Donoma - DJINN CARRÉNARD chaleur, humaine, (cela va sans dire), celle qui fait fondre la glace juste devant la pierre, pour avancer, aller un peu plus loin. Il y a une patinoire près de chez vous ?... »

Dominique Choisy 2 011 Curling DENIS CÔTÉ 110 111 112 COMODIN DE NAMIRABDELMESSEEHL’ÉTÉ D’ALESSANDRO GIACOMO DE PREMIÈRE LÀ D’AURÉLIENLÉVÊQUE ÊTRE NATHANDE PUESTO EL NICHOLOVITCH BOCCAROSSA DE DOMINIQUE LACOLÈRE DE AB IRATO, L’EMPIRE SOUS D’HICHAM LASRI D’HICHAM END LIBÉRATION DESTEFANOSAVONATHE ALBERT BAR-ZIV QUERELLES INI AVAN INI D’ASOKAHANDAGAMALATÊTE SAUDER RÉGIS DE KILANI LEILA DE LA PLANCHE SUR SHARQIYA D’AMI LIVNE NOOR NOOR LA VIERGE, LES COPTES ET MOI ETMOI COPTES LES D’AMÉLIE LAVIERGE, VAN ELMBT la fiction (...)» s’inventer une histoire commune:lelienfamilial, c’est unefiction, c’est elle estconstituéeparlacapacitéetvolontédeses membresà qu’il n’y a pas de liens « « BI, N’AIE DEPHANDANGDICASA PASBI, NOSTRA PEUR ROOM 514DESHARON ROOM FARSHBAF MORTEZA DE (...) La forcedeCasaNostra,sonémotion,sapoétique,estmontrer DE ÇAGLAZENCIRCIETGUILLAUMEGIOVANETTI NATHAN NICHOLOVITCH Casa Nostra Christophe Cognet naturels » dans une famille mais qu’au contraire STALINGRAD LOVERS DEFLEUR LOVERS STALINGRAD TAHRIR, PLACE DE LA PLACE DE TAHRIR, 2012 LES FILMS DOILLON DOILLON DIEHL DEROU-BERNAL FERNANDEZ OTERO KIHN LAMOTHE DAISY DAVID D’INGÉO GAUTHERON CORINNE EUGÉNIE CAROLE AZOULAY ANNE FLEURY ALICIA LENCQUESAING WADI ABU : ADNAN SALLES DÉPLACÉS EN SONT SE QUI COMÉDIENS LES LAURA KPEGLI LIONEL CODINO KPEGLI LAURA LAETITIA LOPEZ BÉATRICE CHAMPANIER CATIHOSTIOU BÉATRICE CHAMPANIER COUTEAU ARMEL FILMS… LES ACCOMPAGNENT ÉCRIVENT, SOUTIENNENT, CINÉASTES LES MATTHIEU LONGUATTEMATTHIEU PAUVROS VINCENTSÉGAL... JEAN-FRANÇOIS :ABAJI SALLES DÉPLACÉS EN SONT SE QUI COMPOSITEURS LES PÉREZ... VINCENT SOLHEID VINCENT MARGANNE VINCENT DOUCOURÉ SAM KANATERSÉKOUBA HUMBLET MARIANA MARIANA SALGUES LAURENT GERMAIN JEAN-BAPTISTE RAMADE FRÉDÉRIC KAZAZIAN GILLES LEPLENIER FRANÇOISE

ORIOL CANALS PASCALMÉLANIE LOISELORIOL DEUX JASMINA SIJERCICJEAN-PATRICK JEAN-PAUL EDWIGES KONE RENAUD YOUCEF RACHID FONTAINE QUIRIN PIERRE SALOMÉ BLECHMANS SYLVAINE SERKANIAN REZA DAMPIERRE FERNANDO EBOUANEY EMMANUEL LAWAERIQ SCAERESE CHRISTIAN HENRARD CHENUT CHEN FARMACHI CÉLINE DELPHINE DELOGET PREND DE L’AMPLEUR.... DE PREND SPECTATEURSLE RÉSEAU HÀPHONG NGUYEN NIAZI MEHDI KADRINADIA EMMANUEL GRAS FABIANNYDESCHAMPS GRAS EMMANUEL DAVID MURGIA

MINTE MAMADOU AKHMISS MALEK CARMASSI ARNAUD LIBERT CANDICE CHRISTOPHE COGNET JACQUELINE BERNARD VANINA VIGNAL... VANINA PHILIPPE PASCALINE SIMARPHILIPPE

DENIS BURTON EMILIA politique engestation.(...) »

visages de ce nouveau « ner à l’appréhension même des par sonpeuple,pournousme- de larepriseenmaind’unpays ce purfantasmedémocratique spectateur lointainduquelestné descendre denotrepiédestal « (...)Le cinéastenousfaitainsi NOOR STEFANO SAVONA Tahrir, placedelaLibération Jean-Baptiste Germain CLO MERCIER DAVID DUSA DAVID DUSA JULIEN ROUX JACQUES JACQUES FRANCINE ALICE DE DE ALICE PATRICK FRED corps » 113 2012 114 : PROPOSITIONS DES L’ACID FAIRE DE CONTINUE PAR L’ARRIVÉE NUMÉRIQUE MODIFIÉ LAPROJECTION DE PROFONDÉMENT /EXPLOITATION LADISTRIBUTION DE SECTEUR UN 2012,DANS EN rémunération des rencontres » … delaconfiserie, larégulationdes« marges arrière,La taxation la « non commercial »… Une meilleure évaluationdelavraievie desfilms,quiinclutaussile - diffusentgratuitementlematérielpromotionnel surlesfilms - exposentlesfilmsdansladurée média,premiers filmsetc..) campagne de - programment les films les moins identifiés (peu de copies, pas La majorationdesaidespourlessalles qui : zone dechalandise dunombre d’écransoccupésparun mêmefilmdansune La limitation Et toujours… les périodesplus« creuses » del’année producteurs indépendantsquiprogrammeraient leurssortiespendant Le retour àunsystèmed’aidemajoréepourlesdistributeurset de distributeursplusinfluents indépendants qui« marchent » etsontdéprogrammés auprofit defilms La miseenplaced’unseuilminimumdedécrochage pourlesfilms les séancesplusporteuses du « La limitation à lapetiteexploitation La régulationdu« déprogrammations sauvagespermisesparlaprojection numérique afindemettre untermeaux même filmdansunétablissement (etlecontrôle !)dunombre d’écransoccupésparun La limitation par jour quepourunfilmprogrammé 5séances par semainenepaiepasautant qu’un distributeurdontlefilmestprogrammé surquelquesséances (contributionnumérique)parséanceafin La miseenplacedeVPF hors film plein écran » dans les salles de cinéma, notamment sur » dans les salles de cinéma, notamment » qu’imposentdenombreux distributeurs EN SALLES EN PROJECTIONS LES 115 2012 2012

116 117 FESTIVAL INTERNATIONAL CINÉMA OMNIA RÉPUBLIQUE / Rouen FORUM DES IMAGES / Paris DU PREMIER FILM / Annonay LA CÉLÉBRATION Les 27 et 28 Août 2012 NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2012 DU 27 JANVIER AU 6 FÉVRIER 2012 El puesto d’Aurélien Lévêque « FILMER PARIS » NOVEMBRE 2012 CIRCUIT CAROLE d’Emmanuelle Cuau La Vierge, les Coptes et moi de Namir Abdel Messeeh LE GRAND’ TOUR de Jérôme le Maire ...À LA CAMPAGNE de Manuel Poirier RUE DES CITÉS de Carine May et Hakim Zouhani À LA BELLE ÉTOILE d’Antoine Desrosières DES 20 ANS CINÉMA PATHE / Cinémas d’Aujourd’hui - Belfort AVANT QUE J’OUBLIE de Jacques Nolot SEPTEMBRE 2012 CIRCUIT CAROLE d’Emmanuelle Cuau !F FESTIVAL / Istanbul CYCLE 20 ANS DE SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2012 DOO WOP de David Lanzmann DU 16 AU 26 FÉVRIER 2012 LA PETITE AMIE D’ANTONIO de Manuel Poirier FANTÔMES de Jean-Paul Civeyrac AVANT QUE J’OUBLIE de Jacques Nolot LA VIERGE, LES COPTES ET MOI de Namir Abdel Messeeh GRAND BONHEUR d’Hervé Le Roux BLISSFULLY YOURS d’Apitchatpong Weerasethakul DE L’ACID J’AI VU TUER BEN BARKA de Serge Le Péron CURLING de Denis Côté L’ADOLESCENT de Pierre Léon L’HUMANITÉ de Bruno Dumont DANS LE MONDE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE FEMMES de Salé / Maroc LES GENS NORMAUX N’ONT RIEN D’EXCEPTIONNEL de Laurence Ferreira Barbosa POUR UN SEUL DE MES DEUX YEUX d’Avi Mograbi DU 17 AU 22 SEPTEMBRE 2012 LES JOURS OÙ JE N’EXISTE PAS de Jean-Charles Fitoussi LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE / Paris BARAKAT ! de Djamila Sahraoui LES PASSAGERS de Jean-Claude Guiguet DU 16 AU 27 MAI 2012 COÛTE QUE COÛTE de Claire Simon L’HOMME QUI MARCHE d’Aurélia Georges Mois sous ACID AU CINÉMA l’IRIS / Questembert Premier films... HAUT LES COEURS ! de Solveig Anspach ON N’EST PAS DES MARQUES DE VÉLO de Jean-Pierre Thorn MARS 2012 Attendre le navire d’Alain Raoust LE DERNIER ÉTÉ DE LA BOYITA de Julia Solomonoff OUBLIER CHEYENNE de Valérie Minetto BI N’AIE PAS PEUR de Phan Dang Di Dancing de Patrick Mario Bernard, Pierre Trividic et Xavier Brillat LILA LILI de Marie Vermillard PARIS XY de Zéka Laplaine BOVINES d’Emmanuel Gras Dans les champs de bataille de Danielle Arbid QUAND LA MER MONTE de Gilles Porte et Yolande Moreau POUR RIRE ! de Lucas Belvaux DONOMA de Djinn Carrénard Des Épaules solides d’Ursula Meier RÉCRÉATIONS de Claire Simon LE GRAND’ TOUR de Jérôme le Maire Donoma de Djinn Carrénard WESH WESH, QU’EST CE QUI SE PASSE? de Rabah Ameur-Zaïmeche PUTTY HILL de Matthew Porterfield Du Soleil pour les gueux d’Alain Guiraudie FESTIVAL INTERNATIONAL SUR LA PLANCHE de Leïla Kilani L’Amitié de Serge Bozon DU FILM FRANCOPHONE de Namur / Belgique DÉCEMBRE 2012 DU 28 SEPTEMBRE AU 5 OCTOBRE 2012 TAHRIR, PLACE DE LA LIBÉRATION de Stefano Savona L’Arrière pays de Jacques Nolot DEMAIN ET ENCORE DEMAIN de Dominique Cabrera La BM du seigneur de Jean-Charles Hue LA TÊTE LA PREMIÈRE d’Amélie Van Elmbt DOUCE FRANCE de Malik Chibane La Croisade d’Anne Buridan de Judith Cahen LA VIERGE, LES COPTES ET MOI de Namir Abdel Messeeh DRANCY AVENIR d’Arnaud Des Pallières CINÉMA LE MELIES / Villeneuve d’Ascq La Fin du règne animal de Joël Brisse DU POIL SOUS LES ROSES d’Agnès Obadia et Jean-Julien Chevrier DIMANCHE 18 MARS 2012 La Mémoire est-elle soluble dans l’eau... ? de Charles Najman En compagnie d’Antonin Artaud de Gérard Mordillat UN DIMANCHE SOUS ACID SPÉCIAL « FILMS DE FEMME » FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INDEPENDANT / La Petite amie d’Antonio de Manuel Poirier Grands comme le monde de Denis Gheerbrant DU 2 AU 7 OCTOBRE ELLE EST DES NÔTRES de Siegrid Alnoy La Vie de Jésus de Bruno Dumont Hexagone de Malik Chibane LILA LILI de Marie Vermillard La Vie est dure nous aussi de Charles Castella ÊTRE LÀ de Régis Sauder Jeanne et le garçon formidable de Jacques Martineau et Olivier Ducastel La Vie intermédiaire de François Zabaleta La Véritable histoire d’Artaud le Momo de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur Léger tremblement du paysage de Philippe Fernandez L’Afrance d’Alain Gomis CINEMA DU RÉEL, FESTIVAL INTERNATIONAL CINÉMA PATHE / Cinémas d’Aujourd’hui - Belfort Les Antiquités de Rome de Jean-Claude Rousseau DE FILMS DOCUMENTAIRES / Paris OCTOBRE 2012 Le journal du séducteur de Danièle Dubroux Les Jours où je n’existe pas de Jean-Charles Fitoussi DU 22 MARS AU 3 AVRIL 2012 CYCLE 20 ANS DE SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2012 Le Pont des arts d’Eugène Green Les Terriens d’Ariane Doublet Les Apprentis de Pierre Salvadori 108, CUCHILLO DE PALO de Renate Costa BOVINES d’Emmanuel Gras Lila Lili de Marie Vermillard Mémoires d’immigrés de Yamina Benguigui ALIMENTATION GÉNÉRALE de Chantal Briet LES GENS NORMAUX N’ONT RIEN D’EXCEPTIONNEL de Laurence Ferreira-Barbosa Mystification ou l’histoire des portraits de Sandrine Rinaldi Mirek n’est pas parti de Bojena Horackova BEYROUTH FANTÔME de Ghassan Salhab Noble Art de Pascal Deux Salut cousin ! de Merzak Allouache CARLO GIULIANI, RAGAZZO de Francesca Comencini Parfois trop d’amour de Lucas Belvaux BAM de Brooklyn / New York Un Petit cas de conscience de Marie-Claude Treilhou DE GUERRE LASSES de Laurent Bécue-Renard Plus qu’hier moins que demain de Laurent Achard DEMAIN ET ENCORE DEMAIN, JOURNAL 1995 de Dominique Cabrera DU 17 AU 25 OCTOBRE 2012 Quand la mer monte de Gilles Porte et Yolande Moreau EN PARTENARIAT AVEC LES SERVICES CULTURELS DIEU SAIT QUOI de Jean-Daniel Pollet FESTIVAL INTERNATIONAL Rêves de poussière de Laurent Salgues DE L’AMBASSADE DE FRANCE - « SALUT LES JEUNES ! » DIX-SEPT ANS de Didier Nion Robert Mitchum est mort d’Olivier Babinet et Fred Kihn DES CULTURES FRANCOPHONES / Marennes BOVINES d’Emmanuel Gras ÉTATS DE SERVICE de Jean-Paul Andrieu Y aura-t-il de la neige à Noël ? de Sandrine Veysset 11 novembre 2012 CASA NOSTRA de Nathan Nicholovitch FAIRE KIFFER LES ANGES de Jean-Pierre Thorn Wesh, Wesh, qu’est ce qui se passe ? de Rabah Ameur-Zaïmeche Le Pays à l’envers de Sylvaine Dampierre FLEURS DU MAL de David Dusa FIX ME de Raed Andoni Zéro Défaut de Pierre Schoeller HISTOIRE D’UN SECRET de Mariana Otero LA VIE AU RANCH de Sophie Letourneur IRÈNE d’Alain Cavalier LA VIERGE, LES COPTES ET MOI de Namir Abdel Messeeh FESTIVAL CINEMA & MUSIQUES / Agen LE BRAHMANE DU KOMINTERN de Vladimir Léon RENCONTRES CINEMAGINAIRE / Argelès-sur-mer NOCES EPHÉMÈRES de Reza Serkanian 17 novembre 2012 LES ANTIQUITÉS DE ROME de Jean-Claude Rousseau du 23 au 28 mai 2012 NOUS, PRINCESSES DE CLÈVES de Régis Sauder En partenariat avec la CCAS et les montreurs d’images LETTRE À LA PRISON de Marc Scialom DANCING ODEON (CM) de Kathy Sebbah C’est la Tangente que je préfère de Charlotte Silvera On n’est pas des marques de vélo de Jean-Pierre Thorn NO LONDON TODAY de Delphine Deloget Pandore (CM) de Virgil Vernier Le Grand Tour de Jérôme le Maire NOUS, LES ENFANTS DU XXÈME SIÈCLE de Vitali Kanevski Rives d’Armel Hostiou OÙ GÎT VOTRE SOURIRE ENFOUI ? de Pedro Costa Robert Mitchum est mort d’Olivier Babinet et Fred Kihn FESTIVAL DU FILM FRANÇAIS DE QUITO / Equateur PETITE CONVERSATION FAMILIALE d’Hélène Lapiower Salle LE MELIES / Villeneuve d’Ascq Stalingrad Lovers de Fleur Albert du 28 novembre au 9 décembre 2012 POUR UN SEUL DE MES DEUX YEUX d’Avi Mograbi Dimanche 10 Juin 2012 Programmation Mois du Doc & 20 ans de L’ACID. ROME DÉSOLÉE de Vincent Dieutre UN DIMANCHE SOUS ACID SPÉCIAL « acteurs/actrices » Coûte que coûte de Claire Simon CINÉMATHÈQUE DE TOULOUSE SUR MA LIGNE de Rachid Djaïdani Kommunalka de Françoise Huguier Lulu de Jean-Henri Roger DU 19 AU 28 NOVEMBRE 2012 Petite Chérie d’Anne Villacèque “L’AMOUR À 20 ANS“ Le filmeur d’Alain Cavalier Le temps des grâces de Dominique Marchais BUENOS AIRES FESTIVAL INTERNACIONAL AMOUR D’ENFANCE d’Yves Caumon Les ballets de ci de là d’Alain Platel DE CINE INDEPENDIENTE / Argentine CALINO MANEIGE de Jean-Patrick Lebel FESTIVAL INTERNATIONAL DE CINÉMA / Mimi de Claire Simon DIX-SEPT ANS de Didier Nion DU 11 AU 22 AVRIL 2012 Du 4 au 9 juillet 2012 DU SOLEIL POUR LES GUEUX d’Alain Guiraudie Nous, Princesse de Clèves de Régis Sauder BARAKAT ! de Djamila Sahraoui Le Pont du Trieur de Charles de Meaux FLEURS DU MAL de David Dusa Palazzo delle Aquile de Stefano Savona, Alessia Porto et Ester Sparatore COÛTE QUE COÛTE de Claire Simon LA PETITE AMIE D’ANTONIO de Manuel Poirier Pour un seul de mes deux yeux d’Avi Mograbi DES EPAULES SOLIDES d’Ursula Meier LA VIE DE JÉSUS de Bruno Dumont Rachel de Simone Bitton L’AFRANCE d’Alain Gomis FESTIVAL DE CINEMA de Douarnenez L’ADOLESCENT de Pierre Léon Recréations de Claire Simon LÉA de Bruno Rolland Du 17 au 25 Août 2012 L’AMOUR À LA MER de Guy Gilles Reprise d’Hervé Le Roux LE PONT DES ARTS d’Eugène Green LE PONT DES ARTS d’Eugène Green Un Spécialiste, portrait d’un criminel moderne de Rony Brauman et Eyal Sivan Buenaventura durruti, anarchiste de Jean-Louis Comolli MODS de Serge Bozon LE SENTIMENT DE LA CHAIR de Roberto Garzelli Le Grand’Tour de Jérôme le Maire NOUS, LES ENFANTS DU XXÈME SIÈCLE de Vitali Kanevski L’ESQUIVE d’Abdellatif Kechiche No pasaran, Album souvenir de Henri-François Imbert 2012 POURSUITE de Marina Déak MODS de Serge Bozon À venir : Rome Désolée de Vincent Dieutre TRAVOLTA ET MOI de Patricia Mazuy REPRISE d’Hervé Le Roux UNIVERSITÉS AMÉRICAINES : Programmations thématiques en cours... XXY de Lucia Puenzo 118 119 Afin de ne pas être soumis au rythme effréné imposé par rencontre en salles permet de prolonger ces questionne- le marché aux distributeurs, l’ACID programme directement ments, et de le faire, cinéastes, exploitants et spectateurs, L’ACI D auprès des salles à partir de la 4ème semaine d’exploitation. tous ensemble au même endroit et au même moment. Afin de faciliter ces programmations, elle organise et prend en charge les rencontres avec les cinéastes pendant Face à la diversification de l’offre de films en dehors de COMMENT ÇA MARCHE ? plusieurs mois après la sortie du film. la salle de cinéma, celle-ci se doit d’être aujourd’hui plus qu’un simple lieu de monstration d’images. Lieu de parole, Ces dernières années, l’ACID a également développé des de convivialité, elle devient parfois aussi un lieu de création, partenariats dans des grandes villes afin de faciliter le de résidence, d’ateliers. maintien des films à l’affiche pendant plusieurs semaines. Avec ses 350 rencontres organisées et prises en charge LE SOUTIEN AUX FILMS FONCTIONNEMENT Des programmations thématiques lors de journées ou de lors de débats, ciné-concerts, ateliers… en salles et en week-ends prolongent encore la vie des films du catalogue festivals, l’ACID impulse des moments d’échanges Films avec distributeur Lorsque le soutien d’un film est acquis, les actions de de l’ACID. conviviaux et souvent festifs entre les spectateurs et les promotion, de programmation et d’accompagnement sont différents métiers du cinéma. Cela permet, en outre, la Tout au long de l’année, l’ACID apporte son soutien à la alors mises en place. En Festivals en France et à l’international mobilisation de publics divers et une meilleure circulation sortie en salles de cinéma de longs métrages de fiction ou des films bien après les premières semaines d’exploitation. documentaires sortis par un distributeur indépendant sur Promotion Afin de favoriser l’exposition la plus diverse du cinéma moins de 40 écrans. indépendant, l’ACID collabore avec des festivals et lieux La rémunération des rencontres Dès 1992, les cinéastes de l’ACID ont initié la pratique de culturels à travers le monde. Les films sont proposés à l’association par le réalisateur et la projection « prévisionnement » en régions qui permet aux Un cinéaste qui accompagne un film pendant plusieurs mois distributeur 4 mois avant leur sortie nationale. exploitants de salles de voir les films plusieurs mois avant Les œuvres soutenues par L’ACID sont visionnées tout dans une centaine de salles, aux six coins de l’hexagone, leur sortie. au long de l’année par les programmateurs d’une ne reçoit aucun salaire. Qui plus est, il n’a plus ni le temps Les cinéastes de l’ACID se retrouvent une fois par mois Ce travail d’identification des œuvres par les programmateurs cinquantaine de festivals dans plus de 40 pays (ce qui ni l’esprit disponible pour s’engager parallèlement sur un pour visionner les films proposés et choisir ceux qui seront reste aujourd’hui primordial au vu des nombreuses permet à ces partenaires le repérage et l’accès à des films autre travail, ou dans l’écriture d’un nouveau film. Depuis soutenus. propositions qui leur sont faites. souvent sans distributeur ni vendeur). la réforme du régime de l’intermittence en 2003, ce long Le soutien est acquis si un nombre significatif de cinéastes Toutes les associations régionales de salles organisent travail d’accompagnement signifie hélas, de plus en plus a un coup de cœur et s’engage à soutenir un film par désormais des prévisionnements pour les exploitants ; Une fois ces films programmés, l’ACID organise et prend souvent, un processus de précarisation du réalisateur. l’écriture d’un texte, la présentation du film en salles etc. l’ACID y participe en y projetant les films soutenus, généra- en charge le déplacement des cinéastes, leur donnant ainsi lement en présence de cinéastes. l’occasion d’aller rencontrer le public et les professionnels Depuis des années, l’ACID propose des solutions (fonds Le réalisateur du film, les cinéastes soutenant, les internationaux. d’initiative culturelle etc). Elle a pour sa part établi des permanents de l’association et le distributeur se réunissent L’ACID fait également parvenir aux salles des DVD des partenariats avec la région IDF, l’ADAMI et la SACEM pour ensuite afin d’approfondir la connaissance du film et de films, accompagnés de pistes d’exploitation, de matériel Chaque année, ce sont plus d’une centaine de rencontres la rémunération des rencontres en Ile-de-France et celle mettre au point la collaboration entre le distributeur et pédagogique, d’entretiens entre cinéastes. qui sont initiées par l’ACID à Busan, Montréal, Buenos Aires, des comédiens / interprètes nationalement. l’ACID. Le soutien n’est définitif qu’après cette rencontre. Sofia, New York, Istanbul, Belfort, La Rochelle, Marseille… Programmation L’ACID au Festival de Cannes Alors commence un engagement réciproque pour les Accompagnement cinéastes qui soutiennent, comme pour ceux qui sont En salles L’ACID a sa propre programmation au Festival International soutenus. Ces derniers deviennent d’ailleurs à leur tour Dès la fondation de l’ACID, les cinéastes ont affirmé leur du Film de Cannes depuis 1993. Elle y montre 9 longs membres de l’association. Forte d’un lien privilégié avec les programmateurs, l’ACID, volonté d’aller échanger avec les spectateurs. Ils ont aussi métrages, documentaires et fictions, choisis par une 20 ans après sa création, collabore avec un réseau de plus revendiqué l’inscription du cinéma indépendant dans quinzaine de cinéastes de l’ACID parmi plusieurs centaines Films sans distributeur de 250 salles et est à l’origine de plus de 1 500 séances l’action culturelle de proximité, afin de ne pas soumettre de films en provenance du monde entier. annuelles. son identification par les publics aux seules campagnes L’ACID visionne les films sans distributeur uniquement dans marketing. Le choix des cinéastes repose sur le coup de cœur et la le cadre de sa programmation cannoise (cf paragraphe En étroite collaboration avec le distributeur du film et les volonté de donner de la visibilité à des auteurs pas ou peu Cannes). Quand les films trouvent ensuite un distributeur, différents acteurs de l’exploitation (salles, associations En participant à des rencontres après les projections, les diffusés pour faciliter la sortie de leurs films en salles. l’ACID les soutient selon les modalités décrites plus haut. régionales, ADRC, …), l’ACID a pour objectif l’exposition cinéastes apportent leur contribution à l’éducation à l’image, des films dans la durée, prioritairement dans les petites au développement de la curiosité du public et enfin à un La programmation cannoise de l’ACID est un rendez-vous et moyennes villes, afin que tous les spectateurs puissent précieux débat sur le monde et ses représentations. Les attendu pour les distributeurs, exploitants et programmateurs avoir accès aux œuvres. œuvres, par leur richesse et leur multiplicité de points de internationaux. Elle permet de leur montrer les films et de

vue, permettent d’interroger le monde, la société, l’art. La s’appuyer sur les retours des programmateurs pour 2012

120 121 chercher des distributeurs et préparer les sorties. sensibiliser les publics au cinéma indépendant. LES PARTENAIRES Les projections, en présence des cinéastes de l’ACID et L’éducation à l’image y occupe une place importante, grâce des équipes des films, sont également ouvertes au grand aux partenariats avec de nombreux rectorats, lycées, as- public et aux lycéens de la région PACA. sociations et à l’organisation de projections scolaires, DE L’ACID TOUTE L’ANNEE d’ateliers en centres de vacances, en milieu carcéral etc. Les films programmés à Cannes sont ensuite accom- Des journées de formation des relais en direction du corps pagnés par l’ACID et ses cinéastes dans les différentes enseignant et des comités d’entreprises sont également étapes menant à la diffusion en salles (recherche de distri- organisées. LES SALLES buteur / promotion / programmation / accompagnement / travail sur les publics…) Les documents édités à l’occasion de la sortie des films ACHÈRES LE PANDORA ACIGNÉ LE FOYER AGEN LE CARNOT AGEN LES MONTREURS D’IMAGES AMIENS CINÉ ST LEU AMIENS sont conçus dans ce sens et offrent autant de pistes STUDIO ORSON WELLES ANCENIS L’ETOILE ANGOULÊME LE NÉMO ANNECY LES ECRANS MOBILES ANTONY LE SELECT ARCUEIL ESPACE JEAN VILAR ARGENTEUIL LE FIGUIER BLANC AUBENAS LE NAVIRE AUBERVILLIERS LE STUDIO AVERMES La programmation cannoise de l’ACID est reprise à pédagogiques dont peuvent s’emparer les élèves, leurs ASSOCIATION CINÉ BOCAGE AVIGNON UTOPIA BAYONNE L’AUTRE CINÉMA BEAUNE CAP’CINÉMA BEAUVAIS AGNÈS VARDA l’automne à Paris, dans une trentaine de salles en Ile-de- professeurs, les exploitants, et de façon plus générale tous BEDARIEUX LE STAR BELFORT ASSOCIATION CINÉMA D’AUJOURD’HUI BELLEY ASSOCIATION CINÉPHILES BERRE L’ETANG France, en régions et dans divers pays. les spectateurs qui souhaitent approfondir leur connais- CINÉ 89 BESANÇON ESPACE PLANOISE BESANÇON LE KURSAL BEZONS THÉÂTRE PAUL ELUARD BIARRITZ LE ROYAL BLAGNAC LE REX BLANQUEFORT LES COLONNES BLOIS ASSOCIATION CINÉ’FIL BLOIS LES LOBIS BOBIGNY LE MAGIC sance des films. BORDEAUX UTOPIA ST SIMEON BOUGUENAIS LE BEAULIEU BOURG-EN-BRESSE LE CINÉMATEUR BOURG-EN-BRESSE LA GRENETTE BRETENOUX LE ROBERT DOISNEAU BRIE COMTE ROBERT LES 4 VENTS BRIVE LE REX BRON LES ALIZÉS BRUAY- Actions en direction des publics Par ailleurs, l’ACID s’appuie sur la richesse des réseaux LA-BUISSIERE LES ETOILES BRUZ LE GRAND LOGIS CAEN LE LUX CAHORS L’ABC CALLAC L’ARGOAT CANCALE LE DUGUESCLIN CANNES LES ARCADES CANNES STUDIO 13 CARANTEC L’ETOILE CARCASSONNE LE COLISÉE CARMAUX LE LIDO associatifs sur l’ensemble du territoire afin de relayer les CASTELJALOUX L’ODYSSÉE CESSON-SÉVIGNÉ LE SÉVIGNÉ CHALON-SUR-SAÔNE L’AXEL CHÂTEAU-ARNOUX LE Le réseau de spectateurs ACID informations sur les films et les projections. Elle est CINÉMATOGRAPHE CHÂTEAUBOURG L’ETOILE CHÂTEAUGIRON LE PARADISIO CHÂTEAU-RENARD LE VOX CHÂTEAUROUX évidemment présente sur les réseaux sociaux afin de L’APOLLO CHÂTELLERAULT LES 400 COUPS CHATENAY-MALABRY LE REX CHATILLON CINÉMA DE CHATILLON CHATILLON- EN-VENDELAIS LE VENDELAIS CHAUVIGNY LE REX CHEF BOUTONE CINÉ CHEF CHERBOURG L’ODÉON CHILLY-MAZARIN LE Les cinéastes rencontrent régulièrement dans les salles toucher de nouveaux publics. FRANÇOIS TRUFFAUT CIVRAY CINÉ MALICE CLAMART LE JEANNE MOREAU CLERMONT-FERRAND LE RIO COMBOURG LE des spectateurs conquis par les films et stupéfaits de CHATEAUBRIAND COMPIÈGNE LES DIANES CONCARNEAU ASSOCIATION GRAND ECRAN COSNE-SUR-LOIRE L’EDEN constater à quel point leur diffusion est réduite. Un lieu pour tous les cinéastes COUTANCES LE LONG COURT CRAN GEVRIER LA TURBINE CREIL LA FAÏANCERIE CRÉTEIL LA LUCARNE CRÉTEIL LE PALAIS DECINES LE TOBOGGAN DIE LE PESTEL DIEPPE DSN L’ELDORADO DOUAI L’HIPPODROME DOUARNENEZ LE CLUB Un réseau national est né du désir de ces spectateurs de DOUCHY-LES-MINES LE JEAN RENOIR DUNKERQUE LE STUDIO 43 FOIX L’ESTIVE FONTENAY-SOUS-BOIS LE KOSMOS FOUGÈRES s’investir afin d’aider les films à gagner en visibilité. Ils Les cinéastes de l’Association se retrouvent une fois par LE CLUB FRONTON CINÉ FRONTON GENCAY CINÉMA DE GENCAY GENNEVILLIERS LE JEAN VIGO GONESSE LE JACQUES deviennent de véritables relais actifs dans la vie du cinéma mois aux Ateliers Varan à Paris pour des journées de PRÉVERT GOURIN LE JEANNE D’ARC GRANVILLE ASSOCIATION CINÉ DÉBAT GRASSE LE STUDIO G RAY LE VAL DE GRAY GRENOBLE CINÉDUC GRENOBLE LE MÉLIÈS GUICHEN LE BRETAGNE HÉROUVILLE SAINT CLAIR LE CAFÉ DES IMAGES IBOS LE indépendant. projections qui sont l’occasion de discussions sur des MÉRIDIEN ÎLE DE BATZ BATZ 7ÈME ART ÎLE DE GROIX ASSOCIATION CINÉPHILES INZINZACH LOCHRIST LE VULCAIN ISTRES LE films mais aussi autour de l’exploitation, la distribution, des COLUCHE IVRY-SUR-SCÈNE LE LUXY LA CHARITÉ-SUR-LOIRE LE CRYSTAL PALACE LA COURNEUVE L’ETOILE LA FERTÉ MACÉ LE Les membres du réseau reçoivent tout au long de l’année échanges d’expérience . GÉRARD PHILIPPE LA GARDE LE ROCHER LA GERCHE DE BRETAGNE LE BRETAGNE LA ROCHELLE LA COURSIVE LA ROCHE- SUR-YON LE CONCORDE LA TURBALLE L’ATLANTIQUE LANGRES LE VOX LAVAL CINÉVILLE LE BLANC-MESNIL LE LOUIS DAQUIN les documents de présentation des films soutenus par Les cinéastes non membres, partageant les principes et LE HAVRE LE SIRIUS LE POULIGUEN LE PAX LE THEIL-SUR-HUISNE LE SAINT LOUIS LES ULIS LE JACQUES PRÉVERT LIBOURNE l’ACID et sont avertis en amont de leur programmation en objectifs de l’ACID, y sont les bienvenus pour faire connais- ASSOCIATION CINÉPHILES EN LIBOURNAIS LISIEUX LE MAJESTIC LOUDÉAC QUAI DES IMAGES LYO N CINÉ DUCHÈRE LYO N salle près de chez eux . sance avec l’association. LE COMOEDIA MACON ASSOCIATION L’EMBOBINÉE MALAKOFF LE MARCEL PAGNOL MANOSQUE LE LIDO MARENNES L’E S- TRAN MARIGNANE LE SAINT EXUPÉRY MARMANDE LE PLAZA MARSEILLE L’ALHAMBRA MARTIGUES LE JEAN RENOIR MAURE DE BRETAGNE L’AURORE MAYENNE LE VOX MELLE LE MÉLIES MÉRU LE DOMINO MILLAU LES LUMIÈRES DE LA VILLE En contact avec l’équipe et les cinéastes de l’ACID, ces MONT-SAINT-AIGNAN L’ARIEL MONTAGNE AU PERCHE L’ETOILE MONTARGIS ALTI CINÉ MONTAUBAN LE PARIS MONTAUBAN spectateurs engagés activent le bouche à oreille, DE BRETAGNE CINÉ MONTRAL MONTÉLIMAR LES TEMPLIERS MONFORT-SUR-MEU LA CANE MONTGERON LE CYRANO MONTMORILLON LE MAJESTIC MONTREUIL LE MÉLIÈS MORLAIX LA SALAMANDRE MORNANT LE JEAN CARMET MOUANS mobilisent leur réseau et le public associatif local, font SARTOUX MOULINS CAP’CINÉMA MOURENX LE GABIZOS MULHOUSE LE BEL AIR MURET LE JEAN MERMOZ NANTES circuler l’information et permettent de faire découvrir les LE CINÉMATOGRAPHE NANTUA LE CLUB NEVERS ASSOCIATION ACNE NEVERS LE MAZARIN NIORT LE MOULIN DU ROC films à de nouveaux publics. NOISIEL LA FERME DU BUISSON ORLÉANS LES CARMES PANTIN CINÉ 104 PARIS L’ESCURIAL I L’ESPACE ST MICHEL I LA CLEF I LE CHAPLIN I LE MAJESTIC BASTILLE I LE NOUVEAU LATINA I LE REFLET MEDICIS I LE SAINT ANDRÉ DES ARTS PARTHENAY LE FOYER PAU LE MÉLIÈS PENMARC’H L’ECKMÜHL PÉRIGUEUX CAP’CINÉMA PLOUGASTEL DAOULAS L‘IMAGE PLOUGONVELIN Désormais, ces spectateurs sont aussi directement à LE DAUPHIN POITIERS LE DIETRICH POITIERS LE TAP PONTAULT-COMBAULT L’APOLLO PORT DE BOUC LE MÉLIES QUESTEM- l’origine de programmations dans les salles de leur région. BERT L’IRIS CINÉMA QUIMPER LE STUDIO DU CHAPEAU ROUGE REDON CINÉMANIVEL RETIERS LE RESTÉRIA RICHELIEU LE MAJESTIC RIVE DE GIAY LE CHAPLIN ROMAINVILLE LE TRIANON ROMILLE LE KORRIGAN ROSTRENEN CINE BREIZ ROUEN L’OMNIA RÉPUBLIQUE SAINT AUBIN DU CORMIER LE MAUCLERC SAINT BRIEUC ASSOCIATION LES FONDUS DÉCHAÎNÉS L’ACID informe également son réseau de spectateurs des SAINT CLAUDE LA MAISON DU PEUPLE SAINT DENIS L’ECRAN SAINT FLORENT SUR CHER LE RIO SAINT GERMAIN DE CALBERTE problématiques liées à la diffusion des œuvres et des CINÉCO SAINT GRATIEN LES TOILES SAINT-MARTIN-D’HÈRES MON CINÉ SAINT-MARTIN-EN-HAUT CINÉ PARADISO SAINT MICHEL-SUR-ORGE ESPACE MARCEL CARNÉ SAINT NAZAIRE ASSOCIATION VERSION ORIGINALE SAINT NAZAIRE LE JACQUES combats politiques menés par les cinéastes. TATI SAINT-OUEN-SUR-SEINE ESPACE 1789 SAINT PIERRE D’OLÉRON L’ELDORADO SAINT-QUENTIN CINÉ QUAI 02 SAINT- RENAN LE BRETAGNE SAINTES LE GALLIA SAINT-OUEN-L’AUMÔNE UTOPIA SALIES-DE-BÉARN LE SALEYS SEYNOD L’AUDITORIUM Et aussi STRASBOURG LE STAR TARARE LE CLAP TARARE LE JACQUES PERRIN TARASCON ASSOCIATION CINÉ 9 TONNEINS ECRAN 47 TONNEINS LE REX TOULON LE ROYAL TOULOUSE ABC TOULOUSE LE CRATÈRE TOULOUSE UTOPIA TOURCOING LE STUDIO DU FRESNOY TOURNEFEUILLE UTOPIA TOURS LES STUDIOS TREMBLAY-EN-FRANCE ESPACE JACQUES TATI VALRAS-PLAGE LE En complémentarité de son travail de programmation des PALAIS DE LA MER VAUX-LE-PÉNIL LA FERME DES JEUX VENISSIEUX LE GÉRARD PHILIPPE VERRIÈRES-LE-BUISSON LE COLOMBIER VERSAILLES ASSOCIATION CULTURE ET CINÉMA VESOUL LES AMIS DU CINÉMA VILLEFRANCHE SUR SOANE LES 400 films en salles, l’ACID mène de nombreuses actions afin de 2012 COUPS VILLENEUVE D’ASCQ LE MÉLIES VILLEURBANNE LE ZOLA VIRE LE BASSELIN VITRÉ L’AURORE VITROLLES LES LUMIÈRES

122 123 LES ASSOCIATIONS Remerciements Partenaires 20 ANS DE SALLES Le CNC, la Région Ile-de-France, la CCAS, la SACD, la SACEM, L’Institut Français, UniFrance, L’ENSAD, MIKROS IMAGE, Critikat, le Champagne de ADRC - GNCR AQUITAINE I LIMOUSIN I MIDI PYRÉNÉES ACREAMP AQUITAINE ACPA AUVERGNE PLEIN CHAMP BASSE NORMANDIE Castelnau MACAO 7ÈME ART CENTRE ACC CENTRE CICLIC CHAMPAGNE ARDENNE CENTRE DES RIVES DRÔME I ARDÈCHE LES ECRANS ESSONNE CINÉSSONNE FINISTÈRE CINÉPHARE FRANCHE-COMTÉ LES ECRANS SALAMANDRE ILE-DE-FRANCE ACRIF ILLE- !f Festival, Istanbul (Serra Ciliv, Selen Esin, Mustafa Uzuner) / BAFICI (Gonzalo Bao, Ariana Bouzón, Paloma Dema, Fran Gayo, Sergio Wolf) / BAM de Broo- ET-VILAINE CINÉMA 35 LOIRE ATLANTIQUE SCALA LOT-ET-GARONNE ECRAN 47 MAYENNE ATMOSPHÈRE 53 NORD-PAS-DE-CALAIS klyn (Florence Almozini, Troy Dandro, Nellie Killian, Emmanuel Libet, David McCullouch, Ann Yershov) / Cinéma du Réel (Carine Bernaconi, Philippe Guillaume, DE LA SUITE DANS LES IMAGES OUEST ACOR PARIS CIP POITOU-CHARENTES CLAP POITOU CHARENTES PICARDIE ACAP Anna Charrière, Bianca Mitteregger, Javier Packer-Comyn) / Cinémathèque de Toulouse (Natacha Laurent, Franck Loiret, Martine Offroy, Clarisse Rapp) / Ci- PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR CINÉMAS DU SUD RHÔNE-ALPES ACRIRA RHÔNE-ALPES GRAC SARTHE GRAINES D’IMAGES néphare (Olivier Bitoun, Marc Senant) Festival Cinéma et Musiques d’Agen (Pierre Dupont, Thierry Salvalaio) et CMCAS Agen (Sylvain Langlais, Jean-Claude SEINE-SAINT-DENIS CINÉMAS 93 VAL-DE-MARNE CINÉMA PUBLIC Salmon)/ Festival de Cinéma de Douarnenez (Virgine Pouchard) / Festival du film Français de Quito, Equateur (Claude Castro Gimenez, Antoine Sebire) / Festival International de Cinéma de Marseille (Fabienne Moris, Jean-Pierre Rehm) / Festival International des cultures francophones de Marennes (Cerise Jouinot) / Festival International du Film de Femmes de Salé (Hicham Falah, Hassania Raho) / Festival International du Film Francophone de Namur (Nicole Gillet, Hervé Le Phuez) / Festival International du Film Indépendant de Bordeaux (Johanna Caraire, Pauline Reiffers Nathan Reneaud, Léo Soesanto) / Festival International du Premier Film d’Annonay (Gaëlle Dumortier, Marianne Ferrand, Gaël Labanti) / Festival Visions d’Afrique, Rencontres Cinématographiques du Pays Marennes-Oléron (Philippe Chagnea et la Mairie de Marennes) / Forum des Images (Anne Coulon, Sylvie Devilette, Amina LES FESTIVALS Larade, Jean-Yves de Lépinay, Yseult de Pélichy, Gilles Rousseau) / Jaywalk (Michel De Sousa, Juliette Vincent) / L’Alliance française de Quito (Chrystèle Thézé) / L’Association Cinémas d’Aujourd’hui et le Festival Entrevues de Belfort (Catherine Bizern, Michèle Demange, Gilles Lévy) / L’Iris de Questem- bert (Stéphanie Jourde) / L’Omnia République de Rouen (Jean-Marc Delacruz) / La Cinémathèque Française (Eric Bouchier, Costa Gavras, Laurence FRANCE : ALÈS ITINERANCES ANNONAY FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM ARCUEIL LES ÉCRANS Hagège, Mélanie Haoun, Caroline Maleville, Eva Markovits, Soraya Taous, Serge Toubiana) / Le Méliès de Villeneuve d’Ascq (Antoine Tillard) / Les Services DOCUMENTAIRES ARGELÈS-SUR-MER FESTIVAL CINÉMAGINAIRE AUBAGNE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM BEAUJOLAIS Culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis (Béatrice Arnaud, Muriel Guidoni-Deregnaucourt, David Reilly, Delphine Selles) / MaCaO 7ème Art LES RENCONTRES DU CINÉMA FRANÇAIS BELFORT ENTREVUES - FESTIVAL DU FILM INTERNATIONAL BORDEAUX FESTIVAL (Agathe Fourcin) / Rencontres Cinémaginaire d’Argeles-sur-mer (Jean-Pierre Bellay) / Swiss Films (Hanna Bruhin, Marcel Müller) / Tous les cinéastes, INTERNATIONAL DU FILM INDÉPENDANT BRON DRÔLE D’ENDROIT POUR DES RENCONTRES, LES ALIZÉS DOUARNENEZ sociétés de production, distribution, vente internationale qui ont participé aux programmations ACID 20 ans. FESTIVAL DE CINÉMA ESSONNE FESTIVAL DU CINÉMA EUROPÉEN LA ROCHELLE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM LA ROCHELLE LES ESCALES DOCUMENTAIRES CINÉMONDES, FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INDÉPENDANT Et aussi… LUSSAS ETATS GÉNÉRAUX DU FILM DOCUMENTAIRE MARSEILLE LE FID FESTIVAL INTERNATIONAL DE CINÉMA PARIS CINÉMA DU REEL PARIS FESTIVAL CHÉRIES-CHÉRIS PEZENAS RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES POITIERS FESTIVAL Anne-Charlotte Allart, Samy Archimède, Stéphane Arnoux, Fiore d’Ascoli, Nina Barrois, Georges Bartoli, Lucas Belvaux, Pascale Bodet, Joël Brisse, Olivier O.F.N.I SAINT-PAUL-DES-TROIS CHATEAUX FESTIVAL DU FILM SEINE-SAINT-DENIS LES PÉPITES DU CINÉMA TOULOUSE Bruand, Théophile Bouchet, Mélody Boulissière, Oriol Canals, Béatrice Champanier, Dominique Choisy, Elsa Cohen, Sébastien Colin, Christine Coutaya, Cati FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM GRÖLANDAIS VAL DE MARNE CINÉ JUNIOR VENDÔME FESTIVAL DU FILM VERNON LA Couteau, Anna Defendini, Sophie Denize, Fabianny Deschamps, Antoine Desrosières, Pascal Deux, Florian Du Pasquier, David Dusa, Claude Duty, Jean-Bernard NORMANDIE ET LE MONDE Emery, Marie-Ange Estrada, Valérie-Anne Expert, Philippe Fernandez, Catherine Giraud, Pierrick Greibill, Robert Guédiguian, Georges Halfon, Véronique Hamon, Armel Hostiou, Aline Jelen, Marion Lary, Sébastien Laudenbach, Jean Baptiste Le Bescam, Serge Le Péron, Mathieu Leclercq, Thomas Lelouch, Carole Lhermitte,

Cindy Lo, Rosalie Loncin, Anne-Catherine Louvet, Lucas Malbrun, Chiara Malta, Raphaël Mathié, Carine May, Marie Mérigot, Florence Miailhe, Julien Millet, Valérie INTERNATIONAL : ALLEMAGNE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FRANCOPHONE DE TÜBINGEN ARGENTINE LE BAFICI Minetto, Frédéric Mocellin, Valérie Mouroux, Nathan Nicholovitch, Agnès Nordmann, Vanessa Ode, F.J Ossang, Mariana Otero, Sophie Pastorello, Jean-Baptiste DE BUENOS AIRES AUTRICHE CROSSING EUROPE DE LINZ BELGIQUE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FRANCOPHONE Peltier, Aurore Peuffier, Emilie Pigeard, Èric Pittard, Louis-Charles Pluot, Gilles Porte, Antoine Presles, Philippe Quaillet, Frédéric Ramade, Alain Raoust, Jean- DE NAMUR BULGARIE FESTIVAL DU FILM DE SOFIA CANADA FESTIVAL DU NOUVEAU CINÉMA DE MONTRÉAL CANADA Henri Roger, Gilles Rousseau, Laurent Salgues, Martine Scoupe, Reza Serkanian, Marie-Jeanne Serero, Charlotte Silvera, Michèle Soulignac, Valère Staraselski, RENCONTRES INTERNATIONALES DU DOCUMENTAIRE DE MONTRÉAL CANADA FESTIVAL LES PERCÉIDES Á PERCÉE Jean-Pierre Thorn, Marie Vermillard, Sandrine Veysset, Louise Ylla-Somers, François Zabaleta, Hakim Zouhani. CORÉE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE BUSAN ÉTATS-UNIS LE BAM DE NEW YORK ÉTATS-UNIS EUROPEAN FILM FESTIVAL IN MIAMI GRÈCE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE THESSALONIQUE ITALIE PESARO FILM FESTIVAL Tous les spectateurs du réseau « ACID spectateurs » MAROC LE FIDADOC À AGADIR MAROC FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE FEMMES DE SALÉ PAYS-BAS FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE ROTTERDAM PORTUGAL INDIE LISBOA SUISSE FESTIVAL DU FILM FRANÇAIS D’HELVÉTIE DE BIENNE SLOVAQUIE FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FRANCOPHONE DE BRATISLAVA TURQUIE !F FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM INDÉPENDANT D’ISTANBUL Et l’aimable participation de : ET AUSSI...

40 SÉANCES SCOLAIRES, EN CENTRES DE DÉTENTION... ACCOMPAGNÉES D’UN TRAVAIL PÉDAGOGIQUE SPÉCIFIQUE EN PARTENARIAT AVEC LES CIP, LA LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT, LES RECTORATS DE PARIS, NICE, BORDEAUX, L’ASSOCIATION LES YEUX DE L’OUÏE, LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME, ETC. Les soutiens de l’ACID à l’année 2012

124 125 Crédits Cette plaquette a été élaborée à partir d’archives non exhaustives, dans le but de laisser une trace de cette histoire collective qu’est l’ACID. Que tous les oubliés pardonnent le manque de temps, d’argent, de photos en bon état...

Coordination éditoriale : Fabienne Hanclot, déléguée générale de l’ACID Archives et documentation : Noémie Billet, chargée de mission ACID 20 ans Conception graphique et fabrication : Nathan Nicholovitch

Remerciements particuliers à Marie Vermillard et Jean-Pierre Thorn

Equipe ACID 2012 : Programmation salles / organisation rencontres : Sarah Derny Festivals France et international / événementiel : Séverine Kandelman Chargée des publics / communication : Karin Ramette

Attaché de presse : Jean-Bernard Emery

Impression : Escourbiac l’imprimeur

L’AC I D ASSOCIATION DU CINÉMA INDÉPENDANT POUR SA DIFFUSION 14, Rue Alexandre Parodi 75010 Paris

www.lacid.org

QUELQUES SALARIÉS DE L’ACID AU FIL DU TEMPS

126 127 défendre une alternative

égrener des possibles une autre façon d’exposer les films, d’en parler, de les voir peut-être…

une invitation à venir et à convaincre l’autre de regarder là où il ne veut pas regarder le désir a toujours raison

acid