La Comparaison Du Roman Français Contemporain Et De Son Adaptation Cinématographique Éponyme : Frédéric Beigbeder - Jan Kounen
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Masarykova univezita Filozofická fakulta Ústav románských jazyků a literatur Francouzský jazyk a literatura Hanna Mykytyn La comparaison du roman français contemporain et de son adaptation cinématographique éponyme : Frédéric Beigbeder - Jan Kounen Magisterská diplomová práce Vedoucí práce: PhDr. Petr Dytrt, Ph.D. Brno 2016 Prohlašuji, že jsem magisterskou diplomovou práci vypracovala samostatně pouze s využitím uvedených pramenů a že se tištěná verze práce shoduje s její elektronickou podobou uloženou v archivu Informačního systému Masarykovy univerzity. V Brně dne 30. 4. 2016 Podpis Chtěla bych zde poděkovat vedoucímu své práce, panu PhDr. Petru Dytrtovi, Ph.D., za jeho ochotu a cennou pomoc. Contenu Introduction ............................................................................................................................................. 1 1 L’Esquisse de la problématique ....................................................................................................... 3 1.1 La transposition des procédés romanesques à l’écran ............................................................. 3 1.2 Les termes du récit dans la littérature et dans la cinématographie .......................................... 5 1.3 La communication narrative : l’auteur, le lecteur, le narrateur ............................................... 7 1.4 Les personnages de la narration romanesque et cinématographique ..................................... 10 1.5 Le temps et l’espace de la narration romanesque et cinématographique ............................... 16 1.6 Le langage de la narration romanesque et cinématographique .............................................. 22 2 L’analyse du roman par rapport à son adaptation cinématographique .......................................... 29 2.1 L’auteur du roman et le réalisateur du film ........................................................................... 29 2.2 L’histoire dans le roman versus l’histoire dans le film ......................................................... 32 2.3 L’auteur, le lecteur, le narrateur ............................................................................................ 37 2.4 Les personnages du roman et du film .................................................................................... 42 2.5 Le temps et l’espace dans le roman et dans le film ............................................................... 50 2.6 Le langage du roman versus le langage du film .................................................................... 54 3 L’analyse des écarts entre la version du roman et celle de l’adaptation cinématographique ........ 59 Conclusion ............................................................................................................................................. 65 Bibliographie ......................................................................................................................................... 67 Introduction Les films fondés sur les romans créent une catégorie spécifique de l’art. Ceux-ci sont toujours comparés avec leurs romans-sources. Ils sont souvent critiqués, rejetés et soupçonnés par le public. Néanmoins, les adaptations cinématographiques sont devenues un phénomène important. Le nombre de réalisateurs qui font des adaptations de romans, augmente.1 Les adaptations cinématographiques peuvent attirer l’attention du public vers un livre récent ou rendre actuel un livre oublié par les lecteurs. Dans le présent travail, nous examinerons un roman français contemporain, 99 francs de Frédéric Beigbeder, et son adaptation cinématographique éponyme de Jan Kounen. Frédéric Beigbeder est écrivain français contemporain. Son œuvre peut être divisée en trois grandes catégories : romans autobiographiques, roman satiriques et roman non-fictionnels. Le roman que nous focaliserons dans ce mémoire, tient à la catégorie des romans satiriques, car une critique, une caricature de la société de consommation sont mises en œuvre dans ce texte. L’adaptation cinématographique de ce roman est classée comme comédie satirique. Nous les avons choisis, puisque le réalisateur du film, Jan Kounen, a collaboré avec Fréderic Beigbeder, en créant le scénario. De cette manière, nous serons capable de voir s’il y a des écarts significatifs, même si le film est tellement proche du roman. Le présent travail sera divisé en trois chapitres. D’abord, nous allons porter notre attention aux aspects théoriques, qui seront abordés dans le premier chapitre de notre mémoire: la notion de transposition des procédés romanesques à l’écran, proposée par Jeanne- Marie Clerc2, les notions de narration et de discours, de temps et d’espace de la narration romanesque et cinématographique, de personnage et de langage. Ensuite, dans le chapitre deux, nous confronterons le roman et le film choisis selon les niveaux de comparaisons esquissés dans le chapitre un. Ensuite, dans le chapitre trois, nous expliquerons les changements qui sont survenus durant l’adaptation filmique. À part le roman et son adaptation cinématographique, nous allons nous appuyer sur l’œuvre théorique, surtout sur les ouvrages Littérature et cinéma de Jeanne-Marie Clerc, Le récit dans le roman et dans le film: une introduction 3 de Jakob Lothe, L’histoire et le 1 LEŠKOVÁ, Anna, From fiction to film: adaptations of E. L. Doctorow, Magisterská diplomová práce pod vedením pana PhDr. Tomáše Pospíšila, Ph.D., Brno, Masarykova univerzita, Filozofická fakulta, 2000, p. 3. 2 CLERC, Jeanne-Marie, Littérature et cinéma, Paris, Nathan, 1993, p. 50. 3 « Narrative in fiction and film: an introduction ». LOTHE, Jakob, Narrative in Fiction and Film: an introduction, Oxford, Oxford University Press, 2000. Nous traduisons. 1 discours: la structure narrative dans la littérature et dans le film4 de Seymour Chatman et Comment lire un film 5 de James Monaco, puisque, selon nous, les ouvrages mentionnés offrent une introduction complète et accessible à la théorie de narration textuelle et filmique, ce qui est la base de ce mémoire. 4 « Příběh a diskurs: narativní struktura v literatuře a filmu ». CHATMAN, Seymour Benjamin, Příběh a diskurs: narativní struktura v literatuře a filmu, Brno, Host, 2008. Nous traduisons. 5 « How to read a film ». MONACO, James, How to Read a Film. The Art, Technology, Language, History and Theory of Film and Media. New York, Oxford: Oxford University Press, 1981. Nous traduisons. 2 1 L’Esquisse de la problématique 1.1 La transposition des procédés romanesques à l’écran L’un des auteurs que nous avons consulté pour notre recherche, Jeanne-Marie Clerc, une théoricienne contemporaine et professeur de littérature comparée, a commencé son ouvrage Littérature et cinéma par les mots suivants : La question des interactions entre les deux systèmes d’expression et de communication que constituent de nos jours le langage des mots et celui des images, dans une société qui se reconnait elle-même comme une « civilisation de l’image » implique, pour être posée convenablement, que l’on refuse toute idée de hiérarchie entre les objets culturels6. Cette relation entre les deux systèmes, ou langages, celui des mots et celui des images, évoquée par l’auteur, constituera la problématique principale de la partie théorique du présent travail. Quels moyens utilise-t-on pour traduire un langage dans l’autre ? Afin d’être capable de répondre à la question posée, nous avons emprunté la formule « transposition des procédés romanesques à l’écran », qui est le titre de l’un des chapitres du livre cité. De cette façon, en analysant les pistes et moyens différents de transposition ou, disons aussi, transformation des éléments d’un langage à l’autre, nous espérons pouvoir observer les éléments caractéristiques de chaque système et la relation (ou les relations) entre eux. Avant tout, il faudra spécifier que les critiques comparent la littérature avec deux types du cinéma : le cinéma muet et le cinéma « parlant ». Nous suivrons la même piste. Lors de l’apparence du cinéma muet, des critiques littéraires ont commencé à parler largement de « l’enrichissement du monde visuel » qui ont pris place dans cet art neuf. L’image filmique a fourni une nouvelle mode de présenter le temps et l’espace. J.-M. Clerc cite un autre théoricien littéraire, André Beucler, qui commente cette transformation de la façon suivante : La littérature et la poésie n’apportent rien d’absolument concret et donnent par analyse une forme durable à la mobilité des états de choses, au lieu que le cinéma, quelle que soit, pour lui, la fatalité technique, donne une forme fugace à la mobilité absolue […]. Entre l’adhésion du lecteur et les mots du texte, il y a une forme qui manque. Dans un film, le monde se réalise au contraire selon cette absence de logique qui caractérise la vie imaginative…7 Selon A. Beucler, le cinéma donne aux mots la forme manquante et aussi la mobilité. En lisant un livre, un lecteur a besoin d’utiliser sa propre imagination afin de mettre les images abstraites décrites par les mots aux images « réelles » du monde entier, les faire vivantes. 6 CLERC, J.-M., op. cit., p. 3. 7 CLERC, J.-M., op. cit., p. 22. 3 Jeanne-Marie Clerc continue sur ce sujet en disant que l’écran matérialise les choses qui ont été toujours considérées abstraites, comme les émotions ressenties par les personnages des livres ou les états de leur âme. Ensuite, elle cite nombreux critiques littéraires et cinématographiques qui, en comparant le cinéma et le théâtre en cet aspect de réalité des choses abstraites, constatent que le théâtre dispose de