Syndicat Mixte d'Aménagement de la Vingeanne Communauté de Commune du Mirebellois 8, place Général Viard F‐21310 MIREBEAU‐SUR‐BÈZE

Restauration de la Vingeanne à Cheuge et Talmay

VERSION CORRIGEE DU 23 JUILLET 2019 DOSSIER D’ENQUETE PUBLIQUE PREALABLE A LA DECLARATION D’INTERET GENERAL & Teleos sàrl DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE (IOTA) Les Rangiers 11e AU TITRE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT L214‐1 ET SUIVANTS (LOI SUR L’EAU) CH‐2883 MONTMELON www.teleos.info Restauration de la Vingeanne à Cheuge ‐ Talmay

TABLE DES MATIERES

1 NOTE NON TECHNIQUE DE PRESENTATION : ...... 4

1.1 PRESENTATION DU CONTEXTE ...... 4 1.2 CHOIX DU PROJET PARMI LES ALTERNATIVES ...... 4 1.3 PRESENTATION DES OPERATIONS ...... 5 1.4 ETUDE D’IMPACT ...... 5 1.5 ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT NATUREL ET SOCIO‐ÉCONOMIQUE ...... 5 1.6 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT NATUREL ET SOCIOÉCONOMIQUE ...... 6 1.7 MESURES CORRECTIVES ENVISAGÉES ...... 6 1.8 MÉTHODE D’ÉVALUATION DU PROJET ...... 7 1.9 CONCERTATION ...... 7 2 DOSSIER DE DECLARATION D’INTERET GENERAL : ...... 8

2.1 JUSTIFICATIF DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL : ...... 8 2.2 ESTIMATION DES INVESTISSEMENTS ET MODALITÉS D’ENTRETIEN : ...... 11 2.3 CALENDRIER PRÉVISIONNEL DE RÉALISATION DES TRAVAUX : ...... 12 2.4 DROIT DE PÊCHE ET OBLIGATIONS DES PROPRIÉTAIRES : ...... 12 2.5 PART DE FONDS PUBLICS ...... 12 2.6 EMPRISE DU PROJET ...... 13 3 PROCEDURE ADMINISTRATIVE : ...... 16

3.1 DIRECTIVE CADRE EUROPÉENNE SUR L’EAU (DCE) 22/12/2000 : ...... 16 3.2 TEXTES RELATIFS AU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT : ...... 17 3.3 CODE L’ENVIRONNEMENT : ...... 17 3.4 CODE FORESTIER : ...... 23 4 NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR : ...... 24 5 LOCALISATION DU PROJET : ...... 25

5.1 EMPLACEMENT DES TRAVAUX ...... 25 6 MAITRISE FONCIERE : ...... 26

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6.1 SITUATION CADASTRALE ...... 26 6.2 ATTESTATION DE PROPRIÉTÉ OU CONVENTION ...... 28 7 NATURE DU PROJET : ...... 29

7.1 ENJEUX ET OBJECTIFS DE L’INTERVENTION ...... 29 7.2 PRINCIPE ET SCENARII POTENTIELS D’AMÉNAGEMENT ...... 29 7.3 PRINCIPE D’AMÉNAGEMENT RETENU & DIMENSIONNEMENT DES TRAVAUX : ...... 33 8 VOLUME DES ACTIVITES ...... 46 9 SYNTHESE CHRONOLOGIQUE DES OPERATIONS & PERIODE D’INTERVENTION ...... 47 10 DETAIL DES OPERATIONS ET MODALITE D’EXECUTION ...... 47

10.1 CIRCULATION DES ENGINS ET PLACES DE DÉPÔTS ...... 47 10.2 TRAVAUX D’OUVERTURE DE LA VÉGÉTATION ...... 48 10.3 TRAVAUX DE TERRASSEMENT ...... 48 11 RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE « EAU » CONCERNÉE : ...... 50 12 MOYEN DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE : ...... 51 13 MOYEN D’INTERVENTIONS EN CAS D’INCIDENT OU ACCIDENT : ...... 52 14 CONDITIONS DE REMISE EN ÉTAT DU SITE APRÈS EXPLOITATION ...... 52 15 EAUX UTILISÉES OU AFFECTÉES : ...... 52 16 DOSSIER D’INCIDENCE SUR L’EAU ET LES MILIEUX AQUATIQUES ...... 53

16.1 RÉSUME DU DOSSIER D’INCIDENCES : ...... 53 16.2 ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL DU MILIEU ...... 54 16.2.1 Usages : ...... 54 16.2.2 Hydrologie : ...... 54 16.2.3 Hydraulique : ...... 56 16.2.4 Géomorphologie : ...... 59 16.2.5 Phytosociologie : ...... 61 16.2.6 Faune aquatique : ...... 64 16.2.7 Espèces protégées ...... 65 16.3 ANALYSE D’INCIDENCE ...... 66 16.3.1 Exploitation agricole et usages futurs souhaités : ...... 66 www.teleos.info 2

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16.3.2 Etat morphologique projeté : ...... 66 16.3.3 Hydraulique future : ...... 66 16.3.4 Etat phytosociologique espéré : ...... 70 16.3.5 Qualité de la faune aquatique escomptée : ...... 71 16.3.6 Espèces protégées et demandes de dérogation : ...... 71 17 COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS CADRE...... 71 17.1 SDAGE ...... 71 17.2 PGRI : ...... 72 17.3 11ÈME PROGRAMME D’INTERVENTION DE L’AGENCE DE L’EAU RHÔNE MÉDITERRANÉE CORSE 2019 – 2024 ...... 73 17.4 CONTRAT DE RIVIÈRE VINGEANNE : ...... 73 18 EVITER, RÉDUIRE ET COMPENSER LES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL : ...... 74

18.1 EVITER : ...... 74 18.2 RÉDUIRE : ...... 74 18.3 COMPENSER : ...... 75 19 METHODE D’EVALUATION DE L’EFFICACITE DES TRAVAUX ...... 76

19.1 OBJECTIF ...... 76 19.2 MÉTHODES ...... 76 20 BUDGET ET PLAN DE FINANCEMENT ...... 78

20.1 DÉPENSES PRÉVISIONNELLES ...... 78 20.2 PLAN DE FINANCEMENT ...... 79 21 ELEMENTS GRAPHIQUES : PLANS ET CARTES ...... 80 22 ANNEXES ...... 87

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1 Note non technique de présentation :

1.1 PRESENTATION DU CONTEXTE

La Vingeanne entre Cheuge et sa confluence avec la Saône sur la commune de Talmay est en mauvais état écologique. Sa morphologie a de tout temps été corrigée et la qualité des habitats d'eau courante est dégradée. En outre, l'un des deux biefs présents, la Vingeanne, s'assèche au profit du Vingeannot dès que les basses eaux sont atteintes. En plus des déficits écologiques que cela provoque, un problème d'usage pour l'exploitation du moulin de Jancigny et l'alimentation en eau des douves du château de Talmay est présent. Dans le cadre du contrat rivière Vingeanne, le Syndicat interdépartemental chargé de la gestion des milieux aquatiques a décidé d'améliorer la situation en lançant un programme ambitieux de restauration.

1.2 CHOIX DU PROJET PARMI LES ALTERNATIVES

Confronté à des problèmes d'assecs réguliers du bief de la Vingeanne et à des cours d'eau à morphologie dégradée, le Syndicat a cherché la solution la plus pragmatique pour restaurer durablement une portion de son réseau hydrographique en fonction du budget à disposition. Dans l'idéal, la restauration complète de la zone d'étude (24km) nécessitait un montant de travaux estimé à 10'000'000‐ Euros. Ce projet ambitieux au budget largement trop important pour les moyens du Syndicat a dû être revu à la baisse. En définitive, la restauration de 800 m de Vingeanne et la mise en place d'un dispositif permettant de conserver en eau d'une manière pérenne même à l'étiage l'ensemble des biefs a été choisie. Cette intervention se répartit sur deux sites : un ouvrage en amont à la diffluence des biefs Vingeanne et Vingeannot et un reméandrement en aval avant la confluence avec la Saône. Pour l'intervention en aval, l’enlèvement partielle de la digue existante pour combler le chenal rectiligne permet en outre de diminuer les hauteurs de débordement en amont. La chênaie‐charmaie remarquable présente sera laissée en l’état. Les seuls déboisements interviendront en haut de digue et sur une bande étroite des berges ourlant la Vingeanne. Une replantation avec des essences locales et alluviales est prévue. Le bilan écologique de l'alternative retenue est optimal : près de 200 m de linéaire méandriforme de Vingeanne seront gagnés et tous les biefs seront en permanence alimentés en eau.

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1.3 PRESENTATION DES OPERATIONS

En amont, les travaux d'aménagement consisteront à mettre en place un ouvrage répartiteur constitué de blocs rustiques ajustés de manière à assurer un partage des débits d'étiage de 60% pour le bief de la Vingeanne et 40% pour le Vingeannot. Cet aménagement n'aura aucune influence sur les débordements de crue (Q2 à Q100).

En aval, les travaux proposés comprendront la remise en eau des anciens méandres de la Vingeanne en rive gauche et le comblement du lit rectifié actuel. Au total près de 200 m de linéaire de cours d'eau seront gagnés. En rive droite, la digue sera arasée jusqu’à concurrence du volume de matériaux nécessaires au comblement du chenal rectiligne incisé. Toute zone déboisée pour les besoins des travaux sera replantée avec des essences locales et alluviales. A terme, la Vingeanne méandriforme et ses berges retrouveront une dynamique alluviale fonctionnelle qui lui permettront d’arborer des habitats fluviaux riches et diversifiés.

1.4 ETUDE D’IMPACT

Les travaux envisagés ont pour objectifs de restaurer la fonctionnalité naturelle de la Vingeanne en aval et à conserver en eau d'une manière pérenne les deux biefs en amont. Il s’agit donc en aval, d’une remise en état après divers travaux de curage et de rectification intervenus et en amont, d'une adaptation afin d'éviter des assecs réguliers. Les seuls impacts pour la faune et la flore interviendront lors de la mise en œuvre du chantier. Ils seront limités au maximum et leur réalisation permettra de retrouver des habitats d’eau courante parfaitement et durablement fonctionnels. Toute zone déboisée pour les besoins des aménagements sera replantée avec des essences locales et alluviales. Aucune artificialisation du milieu n’est prévue. Le projet n’est ainsi pas soumis à la rubrique n°10 du tableau annexé à l’article R122‐2 du code de l’environnement et ne nécessite donc ni étude d’impact, ni formulaire cas par cas.

1.5 ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT NATUREL ET SOCIO‐ÉCONOMIQUE

Le site amont n'a aucun intérêt phytosociologique particulier. Au niveau aquatique, les peuplements en place sont dégradés mais possèdent un potentiel restauratoire certain. En aval, une forêt chênaie‐charmaie ancienne et remarquable demeure présente sur la zone qui sera aménagée. Elle sera conservée en l’état. En revanche, l’écotone alluvial typique d’aulnaie‐frênaie est en mauvais état de conservation ou inexistant. L'intérêt environnemental à restaurer des habitats d'eau courante est donc réel. Actuellement, aucune espèce végétale protégée n'a été observée sur les deux sites. www.teleos.info 5

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En matière d’usage, les problèmes d'exploitation du moulin de Jancigny et d'alimentation en eau des douves du Château seraient résolus par l'aménagement amont. En aval, l'exploitation forestière devrait à l'avenir être extensive. En outre, un suivi du développement des espèces végétales invasives devra obligatoirement être mené.

1.6 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT NATUREL ET SOCIOÉCONOMIQUE

La réhabilitation de la Vingeanne à Cheuge et Talmay vise à améliorer ses conditions habitationnelles et à rétablir, autant que faire se peut, les conditions écologiques originelles connues. Les seuls impacts négatifs sur la faune et la flore interviendront donc lors de l’accomplissement des travaux. Bien que passagers, ils devront tout de même être réduits au maximum.

En matière d’usages, les problèmes d'exploitation du moulin de Jancigny et d'alimentation en eau des douves du Château seraient résolus par l'aménagement amont.

Ces travaux auront donc pour effet de restaurer le fonctionnement hydrodynamique de la Vingeanne en aval, d'assurer la pérennité d'écoulement dans les biefs en amont et de régler les problèmes d'usages du moulin de Jancigny et du château de Talmay. Le bilan écologique et socioéconomique du projet proposé est donc optimal.

1.7 MESURES CORRECTIVES ENVISAGÉES

Des pêches électriques exhaustives de sauvetage seront à réaliser avant travaux. Les plantes et espèces remarquables seront à signaler afin d’éviter leur mise en péril, le cas échéant elles pourront être transplantées.

Concernant la préservation de la ressource en eau des mesures particulières seront appliquées :

 Les engins et personnels ne devront pas s'éloigner de l'emprise strictement nécessaire aux travaux. A la fin de chaque journée de chantier, les engins devront être stationnés sur des aires préalablement définies.  Une grande attention sera portée à la qualité et la propreté des engins : flexibles en bon état, réservoir parfaitement hermétique, absence de traces d'huiles ou de carburant.  Des kits anti‐pollution (absorbant à huiles et hydrocarbures) seront mis à disposition en permanence dans les engins de chantiers. Tout engin présentant des fuites sera systématiquement écarté du chantier par le maître d’œuvre. Le remplissage des engins et machines devra se faire sur un tapis absorbant. Il est demandé que les machines fonctionnent avec de l'huile hydraulique biodégradable non classée dangereuse pour l'environnement.

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1.8 MÉTHODE D’ÉVALUATION DU PROJET

L’objectif du suivi sera de vérifier si l’état de conservation des édifices biologiques s’est améliorée grâce aux travaux d’aménagement réalisés. La faune et la flore aquatiques, benthiques, amphibies et terrestres ainsi que la qualité des habitats présents se devront d’être suivies d’une manière objective jusqu’à 5 ans après les travaux.

Des protocoles standards et reproductibles ont été ou seront mis en œuvre lors de l’établissement de l’état initial. Un suivi d’efficacité post travaux, à réaliser à 1, 3 et 5 ans après la fin des opérations (= temps nécessaire au renouvellement des peuplements aquatiques), pourra être effectué.

D’un point de vue habitationnel, phytosociologique, entomologique et ichtyologique, les mêmes protocoles pourront être appliqués et comparés aux mesures réalisées avant travaux. Les gains environnementaux pourront ainsi être évalués d’une manière objective et scientifique.

1.9 CONCERTATION

Aucune procédure de concertation au titre du code de l’environnement (articles relatifs aux enquêtes publiques notamment) n’a été mise en œuvre au préalable.

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2 Dossier de déclaration d’intérêt général :

2.1 JUSTIFICATIF DE L’INTÉRÊT GÉNÉRAL :

La Vingeanne prend sa source en Haute‐Marne et représente la frontière entre les départements de la Haute‐Saône et de la Côte d’or avant de rejoindre la Saône en aval de Talmay (21) après un parcours de près de 100 km. La partie aval du bassin versant est gérée par un Syndicat interdépartemental qui regroupe toutes les communes et collectivité concernées. En effet, sur ce secteur le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vingeanne se substitue aux devoirs d’entretien régulier du cours d’eau par les propriétaires (L 215‐14 du Code de l’Environnement). Un contrat de bassin versant a émergé en 2010. Il a défini un programme de mesures qui vise à faire respecter les exigences de la directives cadre sur l’eau, soit que la Vingeanne atteigne le « bon état » de conservation dès 2015 (cf. page 347 du SDAGE RMC 2016‐2021).

Or, à l’aval de Cheuge, il apparaît que le bras de la Vingeanne qui rejoint Jancigny et Talmay est régulièrement mis à sec au profit du bras du Vingeannot qui s’écoule en direction de St‐Sauveur et que sur l’ensemble des deux bras la qualité écologique du peuplement de poissons est largement déficitaire (Données Fédération de pêche de Côte d’or). En outre en basses eaux, le détenteur du droit d’eau fondé en titre de Jancigny est lésé et la commune de Talmay rencontre des problèmes d’alimentation en eau de surface (Figure 2.1).

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Figure 2.1 : Situation géographique et hydrologique du site concerné (source géorportail)

Les différents aménagements et rectifications menées sur le cours d’eau au fil du temps sont responsables de cette situation. La Vingeanne n’est pas en bon état écologique et les usagers encore actifs rencontrent des problèmes.

Pourtant ce milieu a un rôle majeur à jouer tant de maintien de l’équilibre écologique local (rôle de corridor écologique, habitat faune flore, etc.) qu’en matière sanitaire et de sécurité publique (rôle de filtre des pollutions diffuses, stockage des crues, frein

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hydraulique) ou d’usage pour la production d’énergie renouvelable. Il s’agit également d’un élément structurant du paysage et d’un espace de loisirs permettant un accès facilité à la nature.

La restauration de ce milieu et sa diversification envisagées par le biais des actions du présent programme entraîneront à court terme une pérennité d’écoulement dans chacun des biefs et surtout une amélioration significative à moyen/long terme de la qualité écologique du cours d’eau et de ses milieux associés répondant ainsi aux objectifs des différentes règlementations et documents cadres présentés dans le présent document.

L’article 1 de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques, déclarant d’intérêt général « la protection de l’eau, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels », le Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vingeanne présente par le biais de ce mémoire une demande de déclaration d’intérêt général, établie au titre de l’article L211.7 du Code de l’Environnement, en vue de l’autoriser à engager la dépense pour les travaux de restauration morphologique de la Vingeanne sur les communes de Cheuge et de Talmay.

Il convient de préciser que cette opération ne fait pas l’objet d’une demande de DUP plus lourde et plus pénalisante pour les propriétaires. En effet, une démarche de conventionnement et/ou d’acquisition a pu être menée à terme sur les parcelles concernées par l’emprise des travaux.

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2.2 ESTIMATION DES INVESTISSEMENTS ET MODALITÉS D’ENTRETIEN :

Le montant des travaux retenus à ce jour se décompose comme suit :

Tableau 2.1 : Estimation des investissements

Nature des interventions nb Volume /surface selon UnIté Matériel Coût Total [euros HT] topographie disponible unitair PARTIE AMONT : PERENNITE ECOULEMENT VINGEANNE e

Déboisement, replantation et 2 ensemencement 1000.0 m Enlèvement ligneux et dessouchage 3.0 3 000.00 € Longueur: 20m Profil moy : Aménagement confluence Vingeannot 10 m2 Vingeannot 390.0 m 3 Blocs non gélifs calés précisément 100.0 39 000.00 € Aménagement confluence Vingeanne 520.0 m3 Blocs non gélifs calés précisément 100.0 52 000.00 € PARTIE AVAL : REMEANDREMENT VINGEANNE

Déboisement, replantation et ensemencement au dessus des digues et dans le futur lit de la 2 Vingeanne 35000.0 m Enlèvement ligneux et dessouchage 3.0 105 000.00 € Longueur: 630m Profil moy Recharge Vingeanne corrigée : Vingeanne 45 m2 actuelle 26000.0 m 3 Matériel alluvial meuble en place 2.0 52 000.00 € Arasement des digues latérales 26000.0 m3 Matériel alluvial meuble en place 2.0 52 000.00 € Longueur: 800m Profil moy Aménagement nouveau lit de la : Vingeanne 10 m2 Vingeanne 4000.0 m 3 Matériel alluvial meuble en place 15.0 60 000.00 € Radiers et blocs 4880.0m3 Bloc , galet gravier alluvial 80.0 70 400.00 €

Chantier divers 50 000.00 € Maîtrise d'œuvre 12% 58 008.00 € Suivi biologique Etat initial N‐1 25 000.00 € Arrondi 6% 33 592.00 €

Total (HT) 600 000.00 € Longueur future [m] 800 Prix par mètre linéaire 750.00 €

La nécessité d’entretien de chaque zone demeure inchangée par rapport à la situation actuelle non aménagée. Les coûts annuels d’enlèvements des embâcles et de gestion de la végétation seront faibles et pris en charge par chaque commune respective par l’intermédiaire du Syndicat.

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2.3 CALENDRIER PRÉVISIONNEL DE RÉALISATION DES TRAVAUX :

Projet octobre 2018‐ août 2019 août 2019 – printemps 2020 Dès 2021 Aménagement amont : Pérennité écoulements Instruction dossier Vingeanne d’autorisation Loi sur l’eau Mise en œuvre des travaux Suivi biologique N+1, N+3 et N+5 Aménagement aval : Animation foncière Reméandrement Etat initial N‐1 Vingeanne

2.4 DROIT DE PÊCHE ET OBLIGATIONS DES PROPRIÉTAIRES :

Les droits de pêche de la Vingeanne et du Vingeannot sont gérés par l’AAPPMA de la Chate de Saint‐Sauveur, membre de la Fédération de pêche de côte d’or. Il s’agit d’un parcours de pêche privé dit de 2ème catégorie. Ces organismes ont participé activement à l’établissement de l’état initial piscicole et seront associés aux suivis biologiques post travaux.

2.5 PART DE FONDS PUBLICS

Le coût des travaux est 100% publique (20% Syndicat (Maître d'ouvrage) et 80 % Agence de l’eau + Région).

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2.6 EMPRISE DU PROJET

Figure 2.2 : Emprise projet amont

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Figure 2.3 : Emprise projet aval

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Tableau 2.2 : Emprise cadastrale, nature et durée du projet

Commune Numéro Propriétaire Travaux prévus Surface Nature et Voie d'accès concernée parcelle concernée durée [m2] occupation Cheuge 57 Madame Déboisement et pose 1000 Génie‐civil Chemin halage et Annie BOUSSAGEON de blocs rustiques 3 mois D112 a épouse BELIN 1, Grande Rue 21270 SAINT‐SAUVEUR Cheuge 58 Commune de Cheuge Déboisement et pose 1000 Génie‐civil Chemin halage et 12, rue de Saint‐Sauveur de blocs rustiques 3 mois D112 a 21300 Cheuge Cheuge Canal et VNF Voie d'accès et pose 1000 Génie‐civil Chemin halage et chemin de blocs 3 mois D112 a de halage Talmay 376 Groupement forestier Déboisement 50000 Terrassement Route forestière du grand Allier terrassement, 6 mois et D30 comblement Talmay 377 Groupement forestier Déboisement 50000 Terrassement Route forestière du grand Allier terrassement, 6 mois et D30 comblement Talmay 213 Commune de Talmay Déboisement 50000 Terrassement Route forestière terrassement, 6 mois et D30 comblement

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3 Procédure administrative :

3.1 DIRECTIVE CADRE EUROPÉENNE SUR L’EAU (DCE) 22/12/2000 :

Dans la perspective qu’en 2027, nos milieux aquatiques atteignent le bon état écologique, la DCE fixe les enjeux suivants : ‐ La restauration des fonctionnalités naturelles des zones humides, des plans d’eau et des rivières, ‐ La préservation des milieux aquatiques et de la biodiversité des habitats et des espèces.

Ces objectifs ont été traduits localement de la manière suivante :

Figure 3.1 : Programme de mesures Rhône Méditerranée.

Le projet s’inscrit donc parfaitement dans les objectifs de la DCE et du SDAGE RMC et constitue d’ailleurs la seule manière de les atteindre.

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3.2 TEXTES RELATIFS AU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT :

Loi Grenelle II » du 12 juillet 2010 no 2010‐788 portant engagement national pour l'environnement & Loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle I de l'environnement, 2009‐967 du 03/08/2009.

TITRE II : BIODIVERSITE, ECOSYSTEMES ET MILIEUX NATURELS CHAPITRE I : Stopper la perte de biodiversité sauvage et domestique, restaurer et maintenir ses capacités d'évolution.  Instauration des trames vertes et bleues.

Art. L. 371‐1. – I. « La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural »

La Vingeanne aval est un réservoir biologique intégré dans la trame bleue qu’il conviendra de conserver en bon état écologique ou à défaut de restaurer ainsi que d’interconnecter avec le reste du réseau hydrographique de la Saône.

3.3 CODE L’ENVIRONNEMENT :

Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques, 2006‐1772 du 30/12/2006 (Titre 1er du livre II, articles L 210‐1 et suivants) :

Art. L210‐1 : « L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'intérêt général. »

Le projet de restauration est également soumis à l’Ordonnance n° 2017‐80 du 26 janvier 2017 relative à l’autorisation environnementale et ses différents décrets d’application 2017‐81 et 82.

Certains principes du Code de l’Environnement, et en particulier son Article L 211‐1 relatif à l’eau et au milieu aquatique sont rappelés ci‐dessous :

Article L 211‐1 : « Les dispositions des chapitres Ier à VII du présent titre ont pour objet une gestion équilibrée de la ressource en eau ; cette gestion équilibrée vise à assurer : ‐ la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides […], ‐ la protection des eaux et la lutte contre la pollution […], ‐ la restauration de la qualité de ces eaux et leur régénération, www.teleos.info 17

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‐ le développement et la protection de la ressource en eau, ‐ la valorisation de l’eau comme ressource économique et la répartition de cette ressource. La gestion équilibrée doit permettre de satisfaire ou concilier, lors des différents usages, activités ou travaux, les exigences : ‐ de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et de l’alimentation en eau potable ‐ de la population, ‐ de la vie biologique du milieu récepteur, et spécialement de la faune piscicole, ‐ de la conservation et du libre écoulement des eaux et de la protection contre les inondations, ‐ de l’agriculture, des cultures marines, de la pêche en eau douce, de l’industrie, de la production d’énergie, des transports, du tourisme, de la protection des sites, des loisirs et des sports nautiques ainsi que toutes les autres activités humaines légalement exercées ».

Art R214‐107 : L’autorité administrative établit : « Les listes de cours d'eau prévues par les 1° et 2° du I de l'article L. 214‐17 sont établies en tenant compte des orientations et des objectifs de bon état et de bon potentiel des eaux fixés par le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux et sont compatibles avec les dispositions de celui‐ci. Elles sont, à cet effet et s'il y a lieu, modifiées lors de la mise à jour de ce schéma » Décret n°2007‐1760 du 14 décembre 2007 ‐ art. 5

Figure 3.2 : Classement en liste 1 du réseau hydrographique concerné le 19 juillet 2013.

La Vingeanne est classée liste 1 et est un réservoir biologique. Il s'agit donc « d’une partie de cours d'eau, qui comprend une ou plusieurs zones de reproduction ou d'habitat des espèces de phytoplanctons, de macrophytes et de phytobenthos, de faune benthique invertébrée ou d’ichtyofaune, et permettent leur répartition dans un ou plusieurs cours d’eau du bassin versant ». Selon la circulaire DCE n° 2008/25 du 6 février 2008, « ce tronçon de cours d’eau va jouer en quelque sorte le rôle de pépinière, de fournisseur d'espèces susceptibles de coloniser une zone appauvrie du fait d'aménagement et d'usages divers ».

Textes relatifs aux enquêtes publiques :

Article R123‐1 : « Pour l'application du 1° du I de l'article L. 123‐2, font l'objet d'une enquête publique soumise aux prescriptions du présent chapitre les projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements soumis de façon systématique à la réalisation d'une

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étude d'impact en application des II et III de l'article R. 122‐2 et ceux qui, à l'issue de l'examen au cas par cas prévu au même article, sont soumis à la réalisation d'une telle étude. »

Le projet est soumis à cette règlementation et devra être présenté à l’enquête publique suivant les modalités décrites dans les articles de la section III‐2 du Code de l’environnement « Procédure et déroulement de l'enquête publique ». Cette enquête durera au minimum 30 jours, sans toutefois pouvoir excéder 2 mois.

Article R123‐8 alinéa 5 : « Le bilan de la procédure de débat public organisée dans les conditions définies aux articles L. 121‐8 à L. 121‐15, ou de la concertation définie à l'article L. 121‐16, ou de toute autre procédure prévue par les textes en vigueur permettant au public de participer effectivement au processus de décision. Lorsqu'aucune concertation préalable n'a eu lieu, le dossier le mentionne »

Aucune procédure de concertation n’a été mise en œuvre au préalable.

Etude d’impact :

Art R122‐1 alinéa 1 : « on entend par Projet : la réalisation de travaux de construction, d'installations ou d'ouvrages, ou d'autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage, y compris celles destinées à l'exploitation des ressources du sol »

Art R122‐1 alinéa 2 : « Les projets qui, par leur nature, leur dimension ou leur localisation, sont susceptibles d'avoir des incidences notables sur l'environnement ou la santé humaine font l'objet d'une évaluation environnementale en fonction de critères et de seuils définis par voie réglementaire et, pour certains d'entre eux, après un examen au cas par cas effectué par l'autorité environnementale ».

Article R122‐2 alinéa 1 : « Les projets relevant d'une ou plusieurs rubriques énumérées dans le tableau annexé au présent article font l'objet d'une évaluation environnementale, de façon systématique ou après un examen au cas par cas, en application du II de l'article L. 122‐1, en fonction des critères et des seuils précisés dans ce tableau ».

Le projet consiste à la restauration des fonctionnalités de cours d'eau et d’une zone alluviale sans artificialisation du milieu. Aucune rubrique du tableau de l’annexe à l’article R122‐2 du code de l'environnement n’est ainsi concernée. Il n’est donc pas soumis à examen au cas par cas ou à une évaluation environnementale. Aucune étude d’impact n’est donc nécessaire.

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Restauration de la Vingeanne à Cheuge ‐ Talmay

Textes relatifs à la gestion de l’eau :

Les articles L210‐1 et suivants (L211‐1 relatifs aux principes généraux pour une gestion équilibrée des ressources en eau) et R214‐1 et suivants du code de l’environnement ;

Partie réglementaire : articles R211‐1 et suivants et R214‐1 et suivants du code de l’environnement.

Article L214‐1 : « Sont soumis aux dispositions des articles L. 214‐2 à L. 214‐6 les installations ne figurant pas à la nomenclature des installations classées, les ouvrages, travaux et activités réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou morale, publique ou privée, et entraînant des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, restitués ou non, une modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux, la destruction de frayères, de zones de croissance ou d'alimentation de la faune piscicole ou des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou épisodiques, même non polluants. »

Article L214‐2 : « Les installations, ouvrages, travaux et activités visés à l'article L. 214‐1 sont définis dans une nomenclature, établie par décret en Conseil d'Etat après avis du Comité national de l'eau, et soumis à autorisation ou à déclaration suivant les dangers qu'ils présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques compte tenu notamment de l'existence des zones et périmètres institués pour la protection de l'eau et des milieux aquatiques. »

Le projet est concerné par le régime de l’autorisation « loi sur l’eau ».

Les rubriques de la nomenclature concernées sont :

3. 1. 2. 0. : Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d'un cours d'eau, à l'exclusion de ceux visés à la rubrique 3. 1. 4. 0, ou conduisant à la dérivation d'un cours d'eau : 1° Sur une longueur de cours d'eau supérieure ou égale à 100 m.

3. 1. 5. 0. : Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones d'alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens, ou dans le lit majeur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères de brochet :

1° Destruction de plus de 200 m² de frayères

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Article L214‐3 : (modifié par Ordonnance n°2017‐80 du 26 janvier 2017 ‐ art. 3) « Sont soumis à autorisation de l'autorité administrative les installations, ouvrages, travaux et activités susceptibles de présenter des dangers pour la santé et la sécurité publique, de nuire au libre écoulement des eaux, de réduire la ressource en eau, d'accroître notablement le risque d'inondation, de porter gravement atteinte à la qualité ou à la diversité du milieu aquatique, notamment aux peuplements piscicoles. Cette autorisation est l'autorisation environnementale régie par les dispositions du chapitre unique du titre VIII du livre Ier, sans préjudice de l'application des dispositions du présent titre »

Le projet n’affectera pas la qualité ou la diversité du milieu aquatique. Au contraire, il l’améliorera à termes. Toutefois, les zones d’inondation actuelles seront modifiées sans que l’aléa hydraulique ne soit augmenté.

NATURA 2000 :

Art. L.414‐4 : « I. Lorsqu'ils sont susceptibles d'affecter de manière significative un site Natura 2000, individuellement ou en raison de leurs effets cumulés, doivent faire l'objet d'une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site, dénommée ci‐après "Evaluation des incidences Natura 2000 ” : 1° Les documents de planification qui, sans autoriser par eux‐mêmes la réalisation d'activités, de travaux, d'aménagements, d'ouvrages ou d'installations, sont applicables à leur réalisation ; 2° Les programmes ou projets d'activités, de travaux, d'aménagements, d'ouvrages ou d'installations ; 3° Les manifestations et interventions dans le milieu naturel ou le paysage. II. Les programmes ou projets d'activités, de travaux, d'aménagements, d'ouvrages ou d'installations ainsi que les manifestations et interventions prévus par les contrats Natura 2000 ou pratiqués dans les conditions définies par une charte Natura 2000 sont dispensés de l'évaluation des incidences Natura 2000. III. Les documents de planification, programmes ou projets ainsi que les manifestations ou interventions soumis à un régime administratif d'autorisation, d'approbation ou de déclaration au titre d'une législation ou d'une réglementation distincte de Natura 2000 ne font l'objet d'une évaluation des incidences Natura 2000 que s'ils figurent : 1° Soit sur une liste nationale établie par décret en Conseil d'Etat ; 2° Soit sur une liste locale, complémentaire de la liste nationale, arrêtée par l'autorité administrative compétente. »

Le site n’est pas intégré au réseau Natura 2000. Il est en revanche bordé du site FR2601012 Gîtes et habitats à chauves‐souris en Bourgogne dont la surface ne recoupe pas l’emprise des travaux

Arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APB) www.teleos.info 21

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Articles L411‐1 et 2, R411‐15 à R411‐17 du code de l’environnement et par la circulaire du 27 juillet 1990 : « Afin de prévenir la disparition d'espèces figurant sur la liste prévue à l'article R. 411‐1, le préfet peut fixer, par arrêté, les mesures tendant à favoriser, sur tout ou partie du territoire d'un département à l'exclusion du domaine public maritime où les mesures relèvent du ministre chargé des pêches maritimes, la conservation des biotopes tels que mares, marécages, marais, haies, bosquets, landes, dunes, pelouses ou toutes autres formations naturelles, peu exploitées par l'homme, dans la mesure où ces biotopes ou formations sont nécessaires à l'alimentation, à la reproduction, au repos ou à la survie de ces espèce ».

Le site n’est pas directement concerné par un APB.

Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) :

Le site d’intervention aval Reméandrement de la Vingeanne est situé dans un périmètre ZNIEFF type I. Il s’agit :

 Type I n° 260012268 « Vallée de la Saône »

Les deux sites d’intervention sont situés dans le périmètre du ZNIEFF Type II suivant :

 Type II n° 260015010 « Confluent Saône‐Ognon‐Vingeanne »

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Habitats et espèces protégés :

Lors de l’accomplissement des travaux, des habitats et espèces protégés seraient perturbés. Une dérogation de destruction d’habitat et espèce protégé serait donc nécessaire. Toutefois, il est important de préciser que pour l’heure aucune espèce protégée n’est signalée sur le site et que les interventions ont pour objectifs de restaurer la fonctionnalité originelle du site. De plus à terme, l’état de conservation des habitats et espèces typiques sera donc amélioré. Les impacts du projet se limiteront donc à la période du chantier. La demande d’autorisation environnementale (IOTA unique) porte donc sur la Loi sur l’eau (L.214‐1) et non pas, pour l’instant et en fonction des résultats des états initiaux qui seront réalisés avant travaux, sur une dérogation habitats et espèces protégées (L.411‐2)

3.4 CODE FORESTIER :

Article L341‐3 (Modifié par DÉCRET n°2015‐656 du 10 juin 2015 ‐ art. 1) : « Nul ne peut user du droit de défricher ses bois et forêts sans avoir préalablement obtenu une autorisation. »

La forêt en place sur les rives des biefs concernés est issue d’un développement post correction de la rivière. Il ne s’agit plus d’habitats « eaux courante » soumis à une dynamique alluviale fonctionnelle. Les deux site amont et aval présentent un reliquat d’habitat 91E0 en état moyen à mauvais. De plus, le site aval possède une chênaie‐charmaie subatlantique du Caprinion Betuli en bon état de conservation. C’est un vieux boisement à fortes potentialités faunistiques. Elle sera conservée en l’état. Les seuls déboisements nécessaires se concentreront donc sur le haut des digues qui seront arasées, sur une bande de berge étroite ourlant la Vingeanne et sur les voies d’accès. Au total, 3,6 ha cumulés sur les deux sites seraient au maximum concernés par un déboisement partiel. Toutefois par principe, l’enlèvement de la végétation sera limité au strict nécessaire. Par exemple, les chemins existants seront systématiquement privilégiés. Les surfaces réellement déboisées seront ainsi largement inférieures. En outre, toute zone déboisée sera systématiquement replantée par des essences locales et alluviales. Un regard particulier sera porté sur les espèces végétales envahissantes (EVEE). Les foyers en place seront systématiquement éradiqués et un suivi particulier post travaux sera mis en place.

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4 Nom et adresse du demandeur :

Le Syndicat Mixte interdépartemental d’Aménagement de la Vingeanne regroupe toutes les communes et collectivités concernées par la partie aval du bassin versant de la Vingeanne.

Représenté par son Président : Monsieur Jacques Couturier

Le siège social est situé à :

Syndicat Mixte d'Aménagement de la Vingeanne Communauté de Commune du Mirebellois 8, place Général Viard F‐21310 MIREBEAU‐SUR‐BÈZE Numéro de SIRET : 25210777600020

En outre, le syndicat est secondé par l’EPTB Saône et Doubs

Personne de contact : Pierre Gohard

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5 Localisation du projet :

5.1 EMPLACEMENT DES TRAVAUX

Le projet de restauration se sépare en deux sites : A l’amont sur la commune de Cheuge, il convient d’aménager le fond du lit du bief Vingeannot et du Bief Vingeanne pour que chacun puisse bénificier d’une pérennité des écoulements quelques soit le débit.

A l’aval sur la commune de Talmay, la Vingeanne a subi une correction et les fantomes de méandres sont toujours visibles en rive gauche. Le projet consiste à combler le lit rectifié à l’aide du matériau des digues et merlons présents de part et d’autres des rives et remettre en eau les anciens méandres sans accroître l’aléa d’inondation en amont (Figure 5.1).

Figure 5.1 : Situation géographique et périmètre concerné

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6 Maîtrise foncière :

6.1 SITUATION CADASTRALE

Pour le projet amont, les parcelles 57, 58 de la commune de Cheuge ainsi que le canal de la Marne à la Saone (VNF) sont concernés (Figure 6.1).

Figure 6.1 : Situation cadastrale site amont

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Pour le projet aval, les parcelles 213, 376 et 377 de la commune de Talmay sont concernés (Figure 6.2)

Figure 6.2 : Situation cadastrale site aval

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6.2 ATTESTATION DE PROPRIÉTÉ OU CONVENTION

Le maitrise foncière du périmètre concernée est dans la situation suivante :

Tableau 6.1 : Liste des propriétaires concernés

Parcelle Propriétaire Situation maîtrise foncière 57 (Cheuge) Madame Convention signée Annie BOUSSAGEON (cf. annexes) épouse BELIN 1, Grande Rue 21270 SAINT‐SAUVEUR 58 (Cheuge) Commune de Cheuge Convention signée 12, rue de Saint‐Sauveur (cf. annexes) 21300 Cheuge Canal VNF Convention signée (cf. annexes) 213 (Talmay) Commune de Talmay Convention signée 2, rue du Baron Paul Thenard (cf. annexes) 21270 Talmay 376 (Talmay) Groupement forestier du Grand Hallier Convention signée Château de Talmay (cf. annexes) 21270 Talmay 377 (Talmay) Groupement forestier du Grand Hallier Convention signée Château de Talmay (cf. annexes) 21270 Talmay

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7 Nature du projet :

7.1 ENJEUX ET OBJECTIFS DE L’INTERVENTION

La Vingeanne et le Vingeannot constituent un milieu potentiel de développement pour bon nombre d’espèces patrimoniales aquatiques, amphibies et terrestres. Toutefois, le site n’est pas reconnu pour contenir des populations exceptionnelles et remarquables mis à part un ou deux habitats et/ou espèces. La dégradation ancienne du fonctionnement morphologique du cours d’eau explique cette situation. Cependant, la partie aval possède une forêt Chênaie‐Charmaie qu’il conviendra de préserver en l’état.

L’objectif des travaux de restauration est :

Pour la partie amont, assurer la pérennité des écoulements dans tous les biefs à n’importe quel débit. Pour la partie aval, redonner une dynamique alluviale naturelle à la Vingeanne avant sa confluence avec la Saône en remettant en eau les anciens méandres déconnectés et en comblant le lit rectifié actuel.

Dans les deux cas, la fréquence des inondations devra demeurer inchangée sur les parties amont et aval des projets. Toutefois, la suppression partielle de la digue rive droite sur la partie aval devrait en toute logique réduire la hauteur des débordements en amont.

7.2 PRINCIPE ET SCENARII POTENTIELS D’AMÉNAGEMENT

Sur la partie amont, il conviendra de maintenir un profil en travers stable sur le Vingeannot et la Vingeanne au droit de leur diffluence à une altitude qui permette d’assurer la pérennité des écoulements de part et d’autre et ce, à n’importe quel débit. En outre, les conditions d’exploitations actuelles du Moulin de Cheuge en amont et de celui de Jancigny en aval devront rester inchangées. L’aménagement réalisé ne devra en aucun cas créer un obstacle à la migration des poissons ou constituer un piège à sédiments.

Actuellement et depuis la destruction de l’ouvrage répartiteur en 1963, la plupart des débits d’étiages est soutirée par le Vingeannot. Si la vanne du Moulin de Jancigny est fermée, toute l’eau de basses eaux (QMNA5 = ~1 m3/s) s’écoule dans le Vingeannot et la Vingeanne à Talmay n’est plus alimentée. En vanne ouverte, la répartition est de 60% pour le Vingeannot et 40% pour la Vingeanne.

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Figure 7.1 : Situation actuelle de la répartition des écoulements de basses eaux à la diffluence Vingeanne /Vingeannot

Le principe d’aménagement préconisé consiste à installer un ouvrage répartiteur en parallèle sur la Vingeanne et le Vingeannot. Ainsi, les profils en travers seront stabilisés à une cote qui permet une répartition équitable des débits. Afin de ne pas être dépendant des manipulations de l’exploitation hydroélectrique du seuil de Jancigny en aval, il est indispensable de caler l’ouvrage en vanne ouverte. Enfin, ce dernier devra épouser la forme du lit et le profil en long afin de ne jamais provoquer un problème de continuité écologique. Le choix d’aménagement proposé, qui demeure avec un faible entretien et une intégration dans le paysage optimale, est la mise en place de blocs rustiques ajustés (Figure 7.2)

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Figure 7.2 : Principe d’aménagement de la diffluence Vingeanne Vingeannot pour une répartition équitable des débits.

Plusieurs possibilités dans la proportion de répartition sont possibles. D’un commun accord, le groupe de pilotage a décidé de prévoir 60% Vingeanne et 40% Vingeannot.

Sur la partie aval, le principe d’aménagement préconisé sera celui du reméandrement (type R3) avec réhausse du niveau d’étiage si la marge de manœuvre hydraulique est suffisante pour maintenir inchangé les fréquences d’inondation actuelles.

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Figure 7.3 : Principe d’aménagement préconisé de la Vingeanne sur la partie aval

Pour ce faire, la digue en rive droite se devra d’être partiellement enlevée jusqu’à concurrence que la quantité de matériaux qui la constitue soit suffisante à combler totalement le lit actuel rectifié. Ainsi, les modèles hydrauliques (cf. rapport en annexe) font apparaître que ce type d’aménagement réduit les fréquences d’inondation dans les champs d’exploitation agricole en amont. Aucun déboisement conséquent de la chênaie‐charmaie remarquable présente sur le site à l’heure actuelle ne sera nécessaire. Seuls les hauts de digue et les chemins d’accès nécessiteront déboisement et toute zone déboisée sera replantée. Les conséquences sur les habitats naturels en place seront donc réduites au maximum et les habitats alluviaux retrouveront une dynamique fonctionnelle.

Après plusieurs concertations, notamment avec les propriétaires riverains, c’est la solution qui a été retenue par le groupe de pilotage. Il s’agit de l’alternative la plus optimale en matière de gains écologiques.

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7.3 PRINCIPE D’AMÉNAGEMENT RETENU & DIMENSIONNEMENT DES TRAVAUX :

Afin de prouver l’existence des travaux de corrections présagés par les reconnaissances de terrain et surtout décrire la situation hydrodynamique originelle, des recherches historiques et des mesures topographiques spécifiques de terrain ont été réalisées.

Les archives nous apprennent :

1269 à 1274 : La famille de Champlitte et de Pontailler fait construire la forteresse de Talmay, avec la déviation de la Vingeanne pour alimenter les fossés. Un ouvrage de partage des eaux est construit à Cheuge (Figure 7.4).

Figure 7.4 : Le Vingeannot est créé et Saint‐Sauveur perd une partie de son approvisionnement en eau

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Vers 1860 : Le Moulin de Jancigny est modernisé et un règlement d’eau est accordé à M Charles Bouvet (Figure 7.5).

Figure 7.5 : La Vingeanne est transformée à l’étiage en plan d’eau de Jancigny à Cheuge.

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1863 à 1866 : La construction du canal de Marne‐ Saône est réalisée (Figure 7.6).

Figure 7.6 : Réalisation Canal Marne‐Saone avec tracé du Vingeannot partiellement modifié, prises d’eau et surverses installées

1922 : Plainte de Saint‐Sauveur pour obtenir plus d’eau par le barrage de Cheuge car tout le débit d’étiage est envoyé à Jancigny et Talmay.

 Le Vingeannot souffre d’assecs.

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Le tracé des cours d’eau de la plaine peut ainsi être reconstitué comme suit :

Figure 7.7 : Situation actuelle : Le Vingeannot capte la plupart des débits d’étiage de la Vingeanne depuis la suppression de l’ouvrage répartiteur en 1963

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Figure 7.8 : Situation vers 1860 : Le Moulin de Jancigny est modernisé. La Vingeanne capte la plupart du débit d’étiage. Les méandres aval sont en eau.

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Figure 7.9 : Situation avant 1269‐74 : Jancigny et Talmay ne semblent pas être alimentés en eau. La Vingeanne méandre à travers la plaine. Le Vingeannot est a priori l’ancien lit de la Vingeanne.

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Afin de vérifier que le Vingeannot est bel et bien le thalweg originel de la vallée, un relevé topographique a été réalisé. Cette analyse révèle que les points bas de la vallée ne sont pas forcément placés sur le lit du Vingeannot.

Figure 7.10 : Situation actuelle : profil en travers T2 de la vallée de la Vingeanne et du Vingeannot..

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Figure 7.11 : Situation actuelle : points bas de la vallée et débit mesurés le 22 janvier 2017.

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En définitive sur le site amont, la morphologie de la Vingeanne a subi de fortes corrections depuis le 13ème siècle. Le tracé originel de la Vingeanne demeure parfaitement inconnu. La Vingeanne actuelle entre Cheuge et Talmay correspond au canal d’amener d’eau des fossés du Château de Talmay. Le Vingeannot actuel n’est pas forcément le lit originel de la Vingeanne. Il a subi de nombreuses corrections et curages au fil du temps. Il capte les trois quarts de l’eau à l’étiage (Figure 7.11). Toutefois, ces deux biefs sont reconnus en tant que cours d’eau selon la police de l’eau. Il est donc justifié de vouloir les maintenir en eau à tout débit. Compte tenu de la topographie du lieu et du modèle hydraulique, le principe d’aménagement suivant est retenu :

Figure 7.12 : Profil den travers d’aménagement du site amont : diffluence Vingeanne et Vingeannot.

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Figure 7.13 : Plan de masse d’aménagement du site amont : diffluence Vingeanne et Vingeannot.

Cet aménagement de la partie amont garantira une répartition des débits pérenne 60% Vingeanne et 40% Vingeannot à l’étiage. Le fonctionnement hydraulique des moulins de Cheuge et de Jancigny demeure inchangé. L’aléa d’inondation, conditionné par le passage sous route en aval, est également non modifié.

Sur le site aval, les méandres de la Vingeanne ont été court‐circuités par des travaux de rectification au début du 20ème siècle. Les déficits écologiques constatés tant à l’amont qu’à l’aval sont donc le résultat d’actions de l’Homme qui ont dégradé au fil du temps la morphologie de la Vingeanne et perturbé sa dynamique alluviale. Actuellement, la situation est stable : les méandres court‐circuités aval ne se remettront pas en eau d’eux‐mêmes à court ou moyen terme.

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Les travaux de reméandrement projetés se justifient donc pleinement et devront tenir compte des contraintes hydrauliques afin de ne pas modifier les fréquences de débordement sur la plaine agricole en amont. En situation actuelle, dès la crue biennale, les terrains en rive droite sont inondés.

Figure 7.14 : Zone d’inondation actuelle à la confluence Vingeanne Saône.

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Pour ce faire, la digue en rive droite est partiellement enlevée en contrepartie du comblement total du lit actuellement rectifié. Les matériaux constituant la digue et issus des curages anciens servent à combler le lit au m3 près. L’analyse de la situation hydraulique (cf rapport en annexe) révèle que ce principe d’aménagement améliore même la situation des inondations en amont.

Figure 7.15 : Zoom sur la zone d’inondation en crue biennale à la confluence Vingeanne Saône montrant l’impact de l’enlèvement de la digue rive droite.

A noter que pour réaliser ces travaux, seul le déboisement du dessus de la digue supprimée et des pistes d’accès sera nécessaire. La forêt Chênaie‐Charmaie remarquable présente sera donc préservée et toute zone déboisée sera replantée.

Au total, plus de 800 m de cours d’eau seront restaurés. Les édifices biologiques d’eau courante de la Vingeanne seront ainsi améliorés.

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Figure 7.16 : Profil en travers d’aménagement du site aval : Confluence Vingeanne Saône.

Figure 7.17 : Plan de masse d’aménagement du site aval en amont de la confluence avec la Soane.

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8 Volume des activités

Sur le site amont, une couche moyenne de 1 m de blocs ajustés sera nécessaire à réaliser un ouvrage durable et intégré dans le paysage.

Sur le site aval, la digue sera décaissée jusqu’à concurrence des matériaux nécessaires à combler totalement le lit rectifié. En effet, un comblement partiel ne paraît pas opportun. Il constituerait des baissières artificielles profondes qui soutireraient l’eau à l’étiage.

Tableau 8.1 : Estimation des volumes nécessaire à l’aménagement

Nature des interventions nb Volume /surface selon UnIté Matériel topographie disponible

PARTIE AMONT : PERENNITE ECOULEMENT VINGEANNE

Déboisement, replantation et 2 ensemencement 1000.0 m Enlèvement ligneux et dessouchage Longueur: 20m Profil moy : Aménagement confluence Vingeannot 10 m2 Vingeannot 390.0 m 3 Blocs non gélifs calés précisément Aménagement confluence Vingeanne 520.0 m3 Blocs non gélifs calés précisément PARTIE AVAL : REMEANDREMENT VINGEANNE

Déboisement, replantation et ensemencement au dessus des digues et dans le futur lit de la 2 Vingeanne 35000.0 m Enlèvement ligneux et dessouchage Longueur: 630m Profil moy Recharge Vingeanne corrigée : Vingeanne 45 m2 actuelle 26000.0 m 3 Matériel alluvial meuble en place Arasement des digues latérales 26000.0 m3 Matériel alluvial meuble en place Longueur: 800m Profil moy Aménagement nouveau lit de la : Vingeanne 10 m2 Vingeanne 4000.0 m 3 Matériel alluvial meuble en place 3 Radiers et blocs 4 880.0 m Bloc , galet gravier alluvial

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9 Synthèse chronologique des opérations & Période d’intervention

En première étape, il conviendra de réaliser le déboisement en période favorable pour l’exploitation du bois et hors période de reproduction de la faune. Les chemins d’accès et place de dépôts pourront être aménagés.

En deuxième étape, des pêches de sauvetage de la faune piscicole seront à mener.

En troisième étape, les dessouchages et les décaissements nécessaires pourront être réalisés.

En quatrième étape, le futur lit méandriforme de la Vingeanne pourra être aménagé et mis en eau.

Enfin, le lit rectifié actuel pourra être comblé et la replantation /ensemencement effectuée en période favorable.

En définitive, la plupart des aménagements se devront d’être réalisés autant que faire se peut hors d’eau, y compris la mise en place de l’ouvrage de fond du secteur amont, afin de limiter au maximum les perturbations en aval en matière de turbidité et de matière en suspension.

10 Détail des opérations et modalité d’exécution

10.1 CIRCULATION DES ENGINS ET PLACES DE DÉPÔTS

Autant que faire se peut, les pistes d’accès au chantier seront limitées au strict nécessaire et priorisées sur les zones aux sols les plus portants. Par principe, les chemins d’accès existants seront utilisés : chemin le long du canal sur site amont, piste forestière sur site aval.

L’ensemble de la végétation à enlever sera extrait et évacué. Il en va de même pour tout autre matériau indésirable. Les éventuelles plantes et espèces remarquables, non observées à l’heure actuelle, seront à signaler afin d’éviter leur mise en péril ou le cas échéant, elles pourront être transplantées hors zone de travaux. Des pêches électriques exhaustives de sauvetage seront à réaliser avant travaux.

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Concernant la préservation de la ressource en eau des mesures particulières seront appliquées :

‐ Les engins et personnels ne devront pas s'éloigner de l'emprise strictement nécessaire aux travaux. A la fin de chaque journée de chantier, les engins devront être stationnés sur des aires préalablement définies. ‐ Une grande attention sera portée à la qualité et la propreté des engins : flexibles en bon état, réservoir parfaitement hermétique, absence de traces d'huiles ou de carburant. ‐ Des kits anti‐pollution (absorbant à huiles et hydrocarbures) seront mis à disposition en permanence dans les engins de chantiers. Tout engin présentant des fuites sera systématiquement écarté du chantier par le maître d’œuvre. Le remplissage des engins et machines devra se faire sur un tapis absorbant. Il est demandé que les machines fonctionnent avec de l'huile hydraulique biodégradable non classée dangereuse pour l'environnement.

Des places de dépôts, temporaires seront également créées pour les matériaux issus de l’abattage et du broyage de la végétation.

Les engins travailleront d’amont en aval de façon à ne pas réintervenir sur une zone déjà restaurée.

10.2 TRAVAUX D’OUVERTURE DE LA VÉGÉTATION

Au maximum de 3,6 hectares de coupe de ligneux sont prévus par le projet (1000 m2 site amont et 35’000 m2 site aval). Toutefois, le déboisement sera limité au strict nécessaire. Il s’agit, pour la plupart, de végétation alluviale en mauvais état de conservation de haute berge et de la partie supérieure des digues. Toutes les souches seront rognées ou retournées mais enlevées que si c’est vraiment nécessaire afin de préserver la nature des sols. Enfin, toute zone déboisée sera replantée avec des essences locales et alluviales.

Des engins spéciaux (pelle et chenillette type marais) seront utilisés afin de limiter au maximum tout risque de compactage des sols.

10.3 TRAVAUX DE TERRASSEMENT

Pour le site amont, une fois déboisé et dessouché, l’emprise des travaux sera préparée pour la mise en place des blocs ajustés. Un décaissement léger permettant de régaler la future forme de l’ouvrage sera réalisé. Il comprend une assise latérale dans les berges, à l’exception du mur du canal en rive droite du Vingeannot qui sera maintenu en l’état. Chaque bief sera aménagé d’une manière successive. Les eaux devront être déviées afin d’assurer autant que faire se peut un travail hors d’eau. Néanmoins, l’alimentation aval du Vingeannot et de la Vingeanne se devra d’être assurée.

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Le travail préparatoire terminé, les blocs pourront être déposés à la pince et ajustés en altitude. Par principe, le travail se déroulera de l’amont vers l’aval et du centre du chenal vers les berges. Au droit du mur du canal, les blocs seront simplement appuyés contre les fondations actuelles. L’ensemble des aménagements une fois terminé sera nappé de terre végétale sur les berges et de galets/graviers dans le lit mineur. La replantation/ensemencement pourra alors être réalisée en période favorable.

Pour le site aval, le futur lit méandriforme de la Vingeanne sera préparé : tout matériel non désirable sera évacué. La jonction avec le tracé actuel de la Vingeanne en amont et en aval sera assurée par la mise place de semelles de fonds qui joueront le rôle de tête de radier. Elles seront constituées de plusieurs couches de pierres plates de petite et moyenne dimension (Figure 10.1). Le cas échéant et en fonction de la nature des matériaux présents au fond du lit des fantômes de méandre, des aménagements similaires pourront être mis en place d’une manière régulière afin de maintenir le profil long et constituer des séquences de faciès récurrentes et cohérentes avec les caractéristiques géomorphologiques de la Vingeanne.

Figure 10.1 : Illustration des semelles de fonds qui feront la jonction amont et aval lit actuel /lit futur méandriforme de la Vingeanne

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Ensuite, le lit méandriforme pourra être mis en eau et le chenal rectiligne actuel comblé avec les matériaux meubles conformes issus des digues. En outre, des bouchons marneux consolidés de blocs seront régulièrement enfouis afin d’éviter tout sous écoulement parasite et érosion en cas de crue. Comme pour le site amont, l’ensemble des aménagements une fois terminé sera nappé de terre végétale sur les berges et de galets/graviers dans le lit mineur. La replantation/ensemencement pourra alors être réalisée en période favorable.

11 Rubriques de la nomenclature « Eau » concernée :

Les rubriques de la nomenclature concernées sont :

3. 1. 2. 0. : Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d'un cours d'eau, à l'exclusion de ceux visés à la rubrique 3. 1. 4. 0, ou conduisant à la dérivation d'un cours d'eau : 1° Sur une longueur de cours d'eau supérieure ou égale à 100 m.

3. 1. 5. 0. : Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones d'alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens, ou dans le lit majeur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères de brochet : 1° Destruction de plus de 200 m2 de frayères

A noter que la rubrique 3.1.1.0 (Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d’un cours d’eau, constituant : Un obstacle à l’écoulement des crues (A). Un obstacle à la continuité écologique : entraînant une différence de niveau supérieure ou égale à 50 cm, pour le débit moyen annuel de la ligne d’eau entre l’amont et l’aval de l’ouvrage ou de l’installation (A). entraînant une différence de niveau supérieure à 20 cm (D). Au sens de la présente rubrique, la continuité écologique des cours d’eau se définit par la libre circulation des espèces biologiques et par le bon déroulement du transport naturel des sédiments) ne semble pas concernée car l’aménagement amont ne constituera ni un obstacle, ni une différence de niveau supérieur à 20 cm, ni un piège à sédiments. Cet aménagement n’a pour objectif que de caler le fond de la Vingeanne et du Vingeannot afin d’assurer une répartition pérenne des débits à respectivement 60% et 40% .

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12 Moyen de suivi et de surveillance :

Un maître d’œuvre sera désigné pour préparer et suivre le déroulement du chantier. Des réunions hebdomadaires seront organisées tout au long des travaux d’aménagement. Une durée de chantier cumulée de 6 mois est prévue. Les services de la DDT et de l’AFB seront prévenus plus largement en préalable de la phase de réalisation des travaux

Après les travaux, un suivi de l’évolution des aménagements afin de valider l’efficacité des actions engagées est prévu à N+1, N+3 et N+5. En particulier, la surveillance du développement des espèces invasives se devra d’être très scrupuleusement respectée. Un suivi photographique de l’évolution de la zone de restauration sera également mené. D’éventuels correctifs ou opérations d’entretien pourront être décidés en toute connaissance de cause.

Le suivi scientifique de l’effet des travaux est prévu à N‐1, N+1, N+3 et N+5.

Les indicateurs de suivis sont :

‐ Suivi de l’évolution de la morphologie fluviale (Indice d’Attractivité Morphodynamique IAM et CARHYCE) ‐ Suivi thermique continu ; ‐ Suivi des peuplements piscicoles par inventaires exhaustifs à l’électricité en De Lury ; ‐ Suivi macro‐invertébrés selon le protocole RCS DCE ‐ Suivi faunistique lié à Natura 2000 (libellule, papillon, chiroptère, batracien et autre faune terrestre) ‐ Suivi phytosociologique de la zone d’aménagement

L’état initial se déroulera en 2019/2020 avant le début de toutes interventions. L’expertise phytosociologique initiale a été réalisée à fin mai 2018 par Philippe Lévèque.

Les résultats obtenus à l’issue des investigations N+1, N+3 N+5 seront confrontés avec les résultats obtenus lors de l’état initial (N‐1) et permettront de suivre l’évolution de la faune terrestre, des poissons, des macro invertébrés, de la thermie et de la qualité physique du cours d’eau en lien avec les travaux réalisés

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13 Moyen d’interventions en cas d’incident ou accident :

Compte tenu de la pêche sauvetage préalable, du signalement des éventuelles espèces protégées et du travail autant que faire se peut hors d’eau, les risques d’incident entraînant une pollution des eaux seront minimisés. La détention d’un kit de traitement de pollution des eaux de surface sera néanmoins imposée à l’entreprise qui sera chargée des travaux.

14 Conditions de remise en état du site après exploitation

La remise en état des chemins d’accès et des zones de dépôts respecteront les normes en vigueur et les usages des travaux de génie‐civil. Le nettoyage du site et l’enlèvement de toute trace d’espèce invasive sera imposé à l’entreprise chargé des travaux.

15 Eaux utilisées ou affectées :

Un dispositif de limitation de lessivage des fines et de pollution par apport excessif de matière en suspension en aval des aménagements sera imposé aux entreprises choisies pour la réalisation des travaux.

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16 Dossier d’incidence sur l’eau et les milieux aquatiques

16.1 RÉSUME DU DOSSIER D’INCIDENCES :

La Vingeanne et son bief principal le Vingeannot sont en mauvais état de conservation. Aucune espèce végétale protégée n'est présente sur le site d'étude. Pour la faune, les inventaires nécessaires seront lancés avant le début des travaux. La chênaie‐ charmaie remarquable présente sur le site aval sera préservée. Les seuls déboisements interviendront en berge et sur les hauts de digues. Une replantation/ensemencement de toute zone déboisée est prévue. Les chemins d’accès existant seront privilégiés. Le bilan écologique des travaux est donc optimal : la Vingeanne à nouveau méandriforme et hétérogène gagne 200 m de linéaire et les biefs amont sont en permanence alimentés en eau. Ainsi, la situation en mauvais état de conservation de la Vingeanne de Cheuge à Talmay sera sensiblement améliorée par la restauration proposée. De plus, les problèmes d'usages du moulin de Jancigny et du Château de Talmay seront résolus Un suivi écologique d’efficacité des travaux ainsi que du développement des espèces végétales invasives devra être mis en place.

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16.2 ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL DU MILIEU

16.2.1 Usages : Sur la partie amont, les usages encore actuels sont l'exploitation des moulins de Cheuge et de Jancigny, l'alimentation en eau des douves du Chateau de Talmay, la pêche et la randonnée. La capture des eaux d'étiage par le Vingeannot pose un problème pour l'alimentation du bief de la Vingeanne et donc pour le Moulin de Jancigny et la commune de Talmay.

Sur la partie aval, les usages sont l'exploitation forestière de part et d'autre du chenal rectifié, la pêche et la randonnée.

Entre les deux sites, la plaine est exploitée par l'agriculture céréalière notamment.

16.2.2 Hydrologie :

Le bassin versant : Le bassin versant de la Vingeanne (voir la figure ci‐contre) présente une superficie d’environ 690 km2 au droit de la zone d’étude, correspondant à la totalité du bassin versant. Les débits de crue ont été déterminés à partir de la station de jaugeage d’Oisilly (voir la photo ci‐dessous), dont les relevés sont disponibles sur 48 années.

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Figure 16.1 : Illustration bassin versant et station de jaugeage d'Oisilly qui contrôle 609 km2

Sur le site aval, les débits caractéristiques sont estimés comme suit :

‐ Débit d’étiage, assimilé au QMNA5, et module : le débit à Oisilly est multiplié par le rapport des superficies de bassins versants, soit 690/609 = 1.13 ‐ Crues biennale et décennale : le débit à Oisilly est multiplié par le rapport des superficies de bassins versants, élevé à la puissance 0.8, soit (690/609) 0.8 = 1.10 ‐ Crue centennale : le débit est obtenu par une loi de Gumbel, extrapolant les débits de temps de retour inférieurs.

Le tableau ci‐dessous fournit les débits retenus pour la modélisation.

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Tableau 16.1 : Débits caractéristiques

16.2.3 Hydraulique : L’étude des conditions d’écoulement actuelles a été réalisée à l’aide d’un modèle mathématique d’écoulement (HEC RAS) comportant 20 profils en travers. Ceux‐ci ont été construits à partir des levers topographiques réalisés pour cette étude, et complétés à l’aide du fond de plan photogrammétrique ayant servi de fond de plan à l’élaboration du PPRI de la Saône (cf étude hydraulique spécifique à chaque site en annexe).

Sur le site amont, on observe que la différenciation entre les crues Q2, Q10 et Q100 est seulement effective en rive gauche, alors qu’en rive droite le canal constitue, approximativement, une limite commune aux trois crues. Le passage sous la route RD112 constitue un verrou hydraulique.

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Figure 16.2 : Débordement de la Vingeanne sur le site amont Q2, Q10 et Q100.

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Sur le site aval, compte‐tenu de la limitation du débit vers l’aval et de la topographie du site, la zone inondable sur la zone d’étude est identique, quel que soit le temps de retour de la crue. Un débordement privilégié s'effectue rive droite en amont de la zone d’étude et rejoint la Saône.

Figure 16.3 : Débordement de la Vingeanne sur le site aval Q2 à Q100.

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16.2.4 Géomorphologie : La visite du terrain, les cartes et photographies aériennes permettent de vérifier que la capacité d'accueil déficitaire observée est le résultat d'intervention humaine. Sur le site amont, la Vingeanne et le Vingeannot sont nés à la construction du Château de Talmay au 13ème siècle (cf § 7.2). A priori, tous deux sont artificiels et non sur le thalweg de la vallée (Figure 7.11). Pour le site amont, les corrections sont intervenues entre la carte d'état‐major 1822‐1866 et 1950 (Figure 16.4).

L'état de conservation physique de la Vingeanne tant sur le site amont que sur le site aval n'est ainsi pas optimal. Ce qui justifie les travaux de restauration. Toutefois, des mesures de caractérisation précise de la situation actuelle se devront être effectuées avant tout début des travaux, afin de constituer un état initial géomorphologique objectif. Pour ce faire, l'application des protocoles dits de l'indice d'attractivité morphodynamique (IAM) et CARHYCE sur les deux sites ainsi que sur une station témoin proche sera réalisée.

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Figure 16.4 : Comparatif de la situation de la Vingeanne sur le site aval avant 1866 et en 1950 (données IGN).

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16.2.5 Phytosociologie :

L’expertise floristique et habitats a été réalisée les 28 et 29 mai 2018, soit en période favorable notamment pour les habitats forestiers.

Les enjeux floristiques

Aucune espèce réglementairement protégée aux niveaux régional ou national, ni reconnue comme remarquable en Bourgogne (déterminante de ZNIEFF) n’a été contactée sur les deux sites. L’absence d’espèces végétales remarquables n’est pas à interpréter comme signe d’un mauvais état, de nombreux habitats terrestres remarquables étant caractérisés par une combinaison originale d’espèces intrinsèquement peu spécialisées.

Les enjeux habitats

Sur le site amont, l’enjeu habitat est constitué par une forêt alluviale (Habitat d’intérêt communautaire prioritaire 91EO) d’état moyen à mauvais. La renouée du Japon et du robinier sont dominants dans le boisement anthropique.

Figure 16.5 : Carte 2018 des habitats phytosociologiques du site amont

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Sur le site aval, l’enjeu principal est la présence de chênaies‐charmaies subatlantiques du Carpinion betuli rattachées à l’habitat d’intérêt commentaire 9160. Les sols, profonds, à dominante sablo‐limoneuse à l’ouest, plus argilo‐calcaire à l’est, filtrants mais très bien alimentés par la nappe sont tout à fait typiques de l’habitat. La strate arborée est très homogène, le charme, sous forme de taillis ou non, dominant partout. Le toponyme « Bois de Charmois » semble indiquer que cette dominance est ancienne et non le résultat d’un parcours forestier récent. Le chêne pédonculé est présent surtout sous forme de sujets matures, le frêne est régulier mais toujours ponctuel et le hêtre est totalement absent, critère diagnostic fondamental en Bourgogne pour distinguer ces chênaies‐charmaies relevant du Carpinion des chênaies‐charmaies secondaires relevant du Fagion.

La strate arbustive est modérément développée, avec une présence notable de l’Aubépine à deux styles (Crataegus laevigata), espèce qui signe les forêts anciennes.

Concernant la strate herbacée, deux formes sont nettement discernables :

‐ A l’ouest, la Laîche fausse‐brize (Carex brizoides) est largement dominante donnant à l’habitat une physionomie très particulière de « forêt‐prairie ». L’habitat correspond ici de manière très typique à la variante à Carex brizoides du sous‐ habitat 9160‐3. ‐ A l’est, la Laîche fausse‐brize est présente uniquement sous forme de taches, le cortège se diversifie avec l’apparition d’espèces plus nettement liées aux sols argilo‐calcaires : Acer campestre, Campanula trachelium, Paris quadrifolia, etc. Des poches d’hygromorphie superficielle se développent notamment là où les sols ont été dégradés par les travaux forestiers avec Eupatorium cannabinum, Angelica sylvestris, Valeriana officinalis, subsp. sambucifolia, etc. Ce type se rapproche plus des sous‐habitats 9160‐1 et 9160‐2, sans que ceux‐ci soient nettement caractérisés.

L’état de conservation de cet habitat peut être globalement considéré comme bon sur le site : il est au moins dans la partie ouest très bien caractérisé et peu de pressions semblent s’exercer. Il s’agit en outre d’un boisement ancien, attesté au nord de la Vingeanne par les cartes des Cassini et d’Etat‐major. Ce type de boisements présente de très fortes potentialités faunistiques : insectes, oiseaux, chiroptères notamment.

L’état de conservation de l’habitat 9160 est évalué en « défavorable inadéquat » au niveau national (bilan Natura 2000 de 2013). Il s’agit d’un habitat très spécifique du nord‐est de la France qui demande des conditions édaphiques particulières, non

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exceptionnelles mais tout de même peu fréquentes. Le Bois de Charmois constitue un noyau important pour un habitat souvent localisé sur de faibles superficies.

D'autres habitats sont également observés sur le site aval : ‐ La Saulaie blanche (habitat d’intérêt communautaire prioritaire 91EO) en rive sud du bras rectifié ‐ L’écotone entre les chênaies‐charmaies et la Vingeanne rectifiée est uniquement constitué d’une friche nitrophile dominée par l’Ortie dioïque qui s’est développée sur les boues de dragage. ‐ Potamogeton nodosus est présent de manière très ponctuelle sur le bras rectifié, mais ne forme pas les « tapis à Potamogeton nodosus » considérés comme d’intérêt régional.

Figure 16.6 : Carte 2018 des habitats phytosociologiques du site aval

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16.2.6 Faune aquatique : Le peuplement pisciaire observé sur le Vingeannot et la Vingeanne en aval de Jancigny entre les deux sites de restauration est systématiquement déficitaire. En effet, les pêches exhaustives réalisées par la Fédération de pêche de Côte d'or en 2017 démontrent que les biomasses en place atteignent péniblement la moitié de ce qui devrait être attendu.

Figure 16.7 : Etat de conservation de l'ichtyofaune de la Vingeanne et du Vingeannot en 2017 (Données FEDE21).

La diversité suivante a été capturée : Chabot (N2000), Vairon, Lamproie de planer(N2000), Loche franche, Bouvière(N2000), Brochet, Ablette, Gardon, Perche, Carpe, Hotu, Silure (invasif), Chevesne, Goujon, Vandoise, Barbeau et Spirlin.

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Ainsi, il est réjouissant de constater que la plupart des espèces typiques sont présentes et que la proportion d'espèces invasives est faible. Un réel potentiel de restauration des édifices biologiques existe.

Néanmoins à l'image des mesures morphologiques qui seront réalisées, avant le commencement des travaux des inventaires seront organisés sur les sites d'aménagement. Ils constitueront des états initiaux indiscutables. Les stations de la Fédération de pêche 2017 pourront servir de témoin. En outre, des mesures thermiques par pose de sondes enregistreuses seront réalisées sur chaque site. Parallèlement, la qualité de la macrofaune benthique sera également évaluée selon la même stratégie d'échantillonnage (1 témoin, 1 station par site). La qualité d'eau sera ainsi appréciée d'une manière intégrative.

16.2.7 Espèces protégées

Aucune espèce végétale protégée n'a été observée dans l'emprise de travaux. Pour la faune terrestre et amphibie, les inventaires nécessaires seront menés avant le lancement des travaux. Les arbres ou biotopes remarquables pourront ainsi être repérés et préservés.

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16.3 ANALYSE D’INCIDENCE

16.3.1 Exploitation agricole et usages futurs souhaités : Les usages amont seront améliorés. L'exploitation du Moulin de Jancigny et l'alimentation des douves du Chateau de Talmay seront facilitées. En aval, l'exploitation forestière de la zone sera à modifier compte tenu du caractère plus humide des berges de la Vingeanne future.

16.3.2 Etat morphologique projeté : Actuellement enfoncé et sur‐élargie, le lit de la Vingeanne retrouvera sur le site aval un linéaire méandriforme, à haute hétérogénéité de largeur et de profondeur ainsi qu’une participation conséquente des berges en termes de complexe habitationnel pour la faune aquatique. Les substrats seront également diversifiés et fonctionnels. La rivière future gagnera un linéaire de près de 200 m (actuel 630 m, futur 800 m). Sur le site amont, aucun changement de qualité morphologique notable ne sera observé. Cependant, la pérennité d'écoulement dans chaque bief contribuera à préserver les peuplements en place durablement.

16.3.3 Hydraulique future : Les aménagements projetés n'auront aucun effet négatif sur l'aléa d’inondation futur de la zone amont et de la zone aval (cf. rapports hydrauliques en annexe).

En aval, les hauteurs de débordement seront même abaissées grâce à l’enlèvement partielle de la digue rive droite.

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En amont, l’aménagement proposé permet la répartition suivante des débits :

Tableau 16.2 : Répartition future des débits sur le site amont après aménagement.

Comme convenu avec le comité de pilotage, la répartition visée à l’étiage est de 60 % sur la Vingeanne, de 65 % pour le module et redescend à 60 % pour le débit de pleins bords.

Pour les crues débordantes, le débit inclut le débordement qui transite par les ouvrages de décharge sous la RD 112 G. Le pourcentage sur la Vingeanne est supérieur à 70 %, et il croît avec le temps de retour. L’incidence de l’aménagement sur la répartition est quasiment négligeable : légère augmentation de débit sur la Vingeanne au détriment du Vingeannot.

En ce qui concerne l’incidence sur les niveaux d’eau, elle est donnée par le tableau ci‐dessous au profil en aval immédiat du moulin de Cheuge, seule construction située dans la zone inondable concernée.

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Tableau 16.3 : Incidence de l’aménagement sur les niveaux des crues débordantes du site amont

L’incidence est maximale à l’étiage (8 cm), elle décroît ensuite jusqu’au débit de pleins bords (2 cm). Elle est quasiment nulle pour les crues débordantes.

En aval, le modèle a été modifié comme suit :

 L’activation de l’ancien lit situé en rive gauche, entre les profils 6 et 11, avec ajustement des distances entre profils ; et le comblement, total ou partiel (bouchons) du lit actuel.  L’arasement de la digue de rive droite, et son remplacement par des sections d’écoulement latérales pour représenter le débordement.

La définition des débits de débordement, entre les profils 6 et 13, constitue le point délicat de cette modélisation projetée. Ces débits ont été définis de manière itérative, le modèle définissant des hauteurs d’eau, et un calcul du débit correspondant, prenant en compte la pente latérale sur le champ d’inondation. La valeur de 0.0008 a été retenue pour cette pente. Un débit de débordement a ainsi été défini spécifiquement entre chacun des profils en travers. Cette opération a été répétée pour chacune des trois crues. Globalement, entre les profils 6 et 13, le débit de débordement est le suivant :

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Tableau 16.4 : Débits de débordement partie aval après aménagement

Crue de temps de retour T 2 10 100 Débit de débordement 12.7 14.4 17.3 m3/s

Ces valeurs importantes expliquent l’abaissement généralisé des niveaux d’eau (Figure 16.8). Il est par exemple encore d’une dizaine de cm (8 à 10) en amont de la zone aménagée (profil 15) et ce, pour les trois crues Q2, Q10 et Q100 (cf. rapport hydraulique en annexes pour détails).

Figure 16.8 : Conséquences hydrauliques pour la crue biennale (Q2) de l’enlèvement partiel des digues du site aval (cf. rapport hydraulique en annexes pour les autres débits)

Cet abaissement n’est cependant pas significatif sur les surfaces des zones inondables, dont l’étendue actuelle demeure pratiquement inchangée. Ainsi, la réalisation de l’aménagement projeté, avec l’arasement des digues, n’aggravera pas le niveau des crues en amont, mais aura plutôt un effet bénéfique sur les niveaux de débordement.

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16.3.4 Etat phytosociologique espéré : Sur le site amont, peu de changements seront observés. Le même type d'habitats perturbés devrait perdurer.

Sur le site aval, l'habitat remarquable et rare (Chênaie‐Charmaie) sera spécifiquement préservé. Les seules interventions de déboisement interviendront en berge du futur lit méandriforme et sur la partie supérieure des digues. A ces endroits, la végétation alluviale est en mauvais état de conservation. La replantation/ ensemencement de toute zone déboisée sera donc bénéfique au rajeunissement du massif forestier. L’impact des travaux sera donc très limité. Les chemins d’accès existants seront systématiquement privilégiés. Au final, la Vingeanne et ses berges retrouveront une dynamique alluviale qui permettra d’espérer un retour d’un cortège d’espèces fluviales typiques.

Sur les deux sites, une attention particulière sera portée aux espèces végétales exotiques envahissantes (EVEE). Malgré la proximité immédiate avec la vallée de la Saône, particulièrement contaminée, les chênaies‐charmaies aval sont exemptes de toute EVEE en 2018. La résilience des écosystèmes forestiers anciens peu perturbés s’illustre parfaitement, et le projet va changer la donne en connectant un site très préservé à un foyer majeur d’EVEE. L’évaluation précise de cette menace très concrète est impossible des éléments peuvent être définis : ‐ Un protocole de suivi + actions de lutte devra être défini avec l’antenne bourguignonne du Conservatoire botanique national du Bassin parisien. ‐ Outre ce suivi, une éradication de l’Erable négundo sur les berges du bras rectifié : une dizaine de semenciers sont disséminés en berge nord. Un plan d’éradication portant sur les deux berges et s’étendant sur au moins 1 km en aval et amont sera nécessaire. Non considéré comme EVEE, le Noyer d’Amérique s’est naturalisé en bord du cours rectifié (1 pied). L’espèce est à surveiller. En conclusion, le contrôle des impacts du projet demande un programme d’accompagnement significatif et durable. L’implication d’un organisme spécialisé comme le Conservatoire des sites naturels bourguignons semble un préalable indispensable.

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16.3.5 Qualité de la faune aquatique escomptée :

En réponse à l’amélioration de l’habitat apportée, les biomasses piscicoles en place ainsi que la diversité des macro‐invertébrés devraient sensiblement s’accroître. Néanmoins, l’efficacité de la restauration dépendra aussi de la qualité de l’eau arrivant de l’amont.

16.3.6 Espèces protégées et demandes de dérogation : Sans objet à l'heure actuelle.

17 Compatibilité avec les documents cadre

17.1 SDAGE

Le SDAGE Rhône Méditerranée Corse a été approuvé le 20 novembre 2015. Il fixe 8 orientations fondamentales déclinées en objectifs puis en actions du Programme De Mesure (PDM). Les orientations fondamentales concernées par le projet sont les suivantes :

‐ Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ‐ Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques ‐ Préserver, restaurer et gérer les zones humides ‐ Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion de l’eau

Pour la Vingeanne le programme de mesure (PDM) définit les mesures suivantes :

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Tableau 17.1 : Liste des mesures prévue par le PDM sur la Vingeannot

17.2 PGRI :

Le projet s’intègre également dans les objectifs du PGRI Rhône‐Méditerranée 2016‐2021 notamment avec l’objectif 2 « augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques » qui contient les sous‐objectifs suivants : ‐ D 2‐1 Préserver les champs d’expansion des crues : l’augmentation de la zone expansion de crue remise en fonction grâce au projet contribuera à réduire les pics de crues.

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‐ D 2‐5 Favoriser la rétention dynamique des écoulements : la renaturation des ruisseaux dans leurs lits initiaux a pour but de ralentir les écoulements et augmenter le pourvoir tampon des nappes de surface. Elle contribue aussi au bon fonctionnement du milieu naturel validé et privilégié par le SDAGE. ‐ D 2‐6 Restaurer les fonctionnalités naturelles des milieux qui permettent de réduire les crues : Les interventions sur le lit des cours d’eau et le rehaussement du fond du lit notamment permettront le retour des fonctionnalités hydrauliques originelles des ruisseaux et du marais.

17.3 11ÈME PROGRAMME D’INTERVENTION DE L’AGENCE DE L’EAU RHÔNE MÉDITERRANÉE CORSE 2019 – 2024

Le 11ème programme « Sauvons l’eau » s’articule autour de 3 priorités :

1) Poursuivre l’amélioration de la qualité des eaux 2) Partager et économiser l’eau 3) Favoriser le retour de la biodiversité.

Le projet de restauration morphologique s’insère dans la priorité 3 du 11ème programme et notamment dans le volet dédié à la « Gestion de la ressource et des milieux aquatiques » qui prévoit de poursuivre les actions du programme précédent visant à préserver et restaurer les milieux aquatiques, conditions clés d’un bon état écologique.

17.4 CONTRAT DE RIVIÈRE VINGEANNE :

Cette action ne figure pas dans le programme d’actions du contrat de bassin « Vingeanne » mais elle remet en cause le lancement de la fiche action V17 proposant des travaux de diversification des écoulements sur la commune de Talmay. Etant donné les problèmes hydriques et morphologiques observés plus en amont, et plus particulièrement au niveau de la zone confluence entre la Vingeanne et le Vingeannot, le lancement de la présente étude est devenu une priorité pour les élus locaux et les délégués du syndicat mixte d’aménagement de la Vingeanne avant toute intervention plus en aval. Ce principe a été validé en bureau de comité de rivière le 11 décembre 2015.

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18 Eviter, réduire et compenser les impacts sur le milieu naturel :

18.1 EVITER :

Contrairement aux travaux classiquement effectués en cours d’eau, il est utile de rappeler que la restauration de la Vingeanne vise à améliorer les conditions habitationnelles et à rétablir, autant que faire se peut, les conditions écologiques originelles connues.

En outre, la forêt de Chênaie‐Charmaie qui représente l'habitat remarquable et rare du site sera conservée en l’état et soigneusement évitée par les travaux. Des pêches électriques de sauvetage seront également menée avant travaux afin de préserver la faune aquatique résidente actuelle.

Les travaux se dérouleront autant que faire se peut hors d’eau afin d’éviter tout apport de matière en suspension dans la Vingeanne et /ou la Soane. Toutefois, afin de limiter la turbidité en aval, lors de la mise en eau des futurs tracés ou lors de phases délicates, un dispositif de bouchon de paille sera installé à l’aval des travaux.

Afin de garantir la protection de l’environnement, un Plan de Respect de l’Environnement (PRE) et un suivi hebdomadaire par un responsable environnement seront imposés à l’entreprise retenue pour réaliser les travaux.

18.2 RÉDUIRE :

Les seuls impacts négatifs sur la faune et la flore résidentes interviendront donc lors de l’accomplissement des travaux. Bien que passagers, ils devront tout de même être réduits au maximum. En particulier, il conviendra de : ‐ Renouveler les pêches de sauvetage si une crue intervient pendant les travaux. ‐ Repérer et signaler toute espèce protégée éventuellement présente dans l’objectif de la préserver, la mettre en exclos ou la transplanter dans une zone favorable. ‐ Eviter toute intervention pendant la période de reproduction de la faune (printemps essentiellement)

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‐ Utiliser de l’huile biodégradable pour les engins de chantier qui devront en outre être garés à l’extérieur de la zone du marais

18.3 COMPENSER :

Les espèces aquatiques, protégées ou non, seront capturées au préalable des interventions et déplacées hors zone d'influence des travaux. Pour les autres groupes, les interventions seront réalisées préférentiellement hors période sensible. De plus, avant travaux une expertise sera à nouveau réalisée afin de préserver toute espèce remarquable de passage ou qui se serait très récemment implantée. Elle sera signalée, mise en exclos ou transplantée dans une zone favorable. Les dégâts sur la faune et la flore seront donc minimes comparativement aux gains biologiques escomptés par la restauration projetée.

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19 Méthode d’évaluation de l’efficacité des travaux

19.1 OBJECTIF

Le but d’un projet de restauration est d’améliorer durablement la qualité de la biocénose typique et originelle de la zone d’intervention. Il est donc essentiel de suivre après les travaux si les objectifs environnementaux sont atteints. Compte tenu des aménagements physiques réalisés, il est de rigueur également de faire un bilan du fonctionnement morpho‐dynamique du milieu en évaluant sa qualité morphologique qu’il convient de comparer à la situation avant travaux. Parallèlement des mesures physico‐chimiques, piézométriques et d’évaluation des usages peuvent être menées.

19.2 MÉTHODES

Les techniques et protocoles à appliquer se doivent d’être robustes et reproductibles. L’objectif est de recueillir des informations objectives et scientifiques sur l’évolution des paramètres du milieu et de la biocénose qui s’y développe. Il est d’usage dans les milieux aquatiques que ces mesures demeurent DCE compatibles. La stratégie pour mettre en place un suivi d’efficacité cohérent devrait répondre aux exigences suivantes :

‐ Choix d’un réseau de stations de suivi représentatives du tronçon de cours d'eau concerné et mise en place a minima d’un site témoin non aménagé en amont et/ou en aval. Les mêmes stations que celles de l’état initial devraient être, en toute logique, utilisées.

‐ Suivre l’évolution des battements de l’eau souterraine. Une chronique de relevés bimensuels permet déjà de caractériser le comportement des nappes en fonction des conditions hydrologiques.

‐ Détermination de l’intérêt physique pour la faune aquatique à deux échelles emboîtées. D’une part, sur l’ensemble du linéaire, l’application du protocole « Tronçon » permet d’apprécier l’évolution de la qualité morphologique du cours d’eau. D’autre part, l’Indice d’Attractivité Morphodynamique (IAM) permet d’évaluer à l’échelle de la station la valeur morphologique du cours d’eau en termes d’habitat pour la faune. Lors de l’état initial, toutes ces mesures ont été menées sur l’ensemble du linéaire et des stations.

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‐ Caractérisation des paramètres physico‐chimiques de chacune des stations par des mesures de qualité d’eau, des sédiments et du métabolisme thermique.

‐ Évaluer l’état de conservation de la biocénose aquatique par application de protocoles robustes et reproductibles. Pour la faune pisciaire, l’inventaire par pêches électriques exhaustives à plusieurs passages successifs (méthode dite « De Lury »), avec une électrode tous les 4 mètres de largeur de cours d’eau et un isolement de l’amont et de l’aval de la station par des filets barrages, est à privilégier. Pour le macrobenthos, les méthodes à dénombrement exhaustif et détermination générique des principaux taxons (DCE‐RCS, Mag20) sont à préférer de celles moins précises utilisées dans les réseaux de suivi (IBGN). En effet, la connaissance des densités de macroinvertébrés se révèle souvent plus pertinente que la simple diversité familiale ou note indiciaire.

‐ Concernant les éventuelles espèces protégées qui seraient découvertes, les différents protocoles de suivis en place sur le site (Rhoméo, IPA, suivi lépidoptères, suivi flore, cartographie de la flore et des habitats etc.) seront aussi réitérés après les travaux pour évaluer l'impact du projet de restauration sur les différents groupes. En particulier, les espèces végétales envahissantes feront l'objet d'une surveillance accrue pendant les années de travaux et les suivantes afin de détecter tous les éventuels nouveaux foyers d'installation. Une intervention par abattage/ arrachage manuel et/ou fauche sera mis en œuvre le cas échéant.

La réalisation 1, 3 ans et 5 ans après la fin des travaux (=durée minimale d’implantation des peuplements) de ces mesures permettra de tester scientifiquement l’efficacité environnementale du projet de restauration.

En définitive, un rapport décrivant les gains écologiques d’une manière objective pourra être rédigé. Ces résultats serviront, le cas échéant, à proposer d’éventuelles corrections ou adaptations des aménagements qui se révèleraient incompatibles à l’usage et/ou au développement harmonieux des biocénoses.

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20 Budget et plan de financement

20.1 DÉPENSES PRÉVISIONNELLES

Nature des interventions nb Volume /surface selon UnIté Matériel Coût Total [euros HT] topographie disponible unitair e PARTIE AMONT : PERENNITE ECOULEMENT VINGEANNE Déboisement, replantation et ensemencement 1000.0 m2 Enlèvement ligneux et dessouchage 3.0 3 000.00 € Longueur: 20m Profil moy : Aménagement confluence Vingeannot 10 m2 Vingeannot 390.0 m3 Blocs non gélifs calés précisément 100.0 39 000.00 € Aménagement confluence Vingeanne 520.0 m3 Blocs non gélifs calés précisément 100.0 52 000.00 € PARTIE AVAL : REMEANDREMENT VINGEANNE Déboisement, replantation et ensemencement au dessus des digues et dans le futur lit de la Vingeanne 35000.0 m2 Enlèvement ligneux et dessouchage 3.0 105 000.00 € Longueur: 630m Profil moy Recharge Vingeanne corrigée : Vingeanne 45 m2 actuelle 26000.0 m3 Matériel alluvial meuble en place 2.0 52 000.00 € Arasement des digues latérales 26000.0 m3 Matériel alluvial meuble en place 2.0 52 000.00 € Longueur: 800m Profil moy Aménagement nouveau lit de la : Vingeanne 10 m2 Vingeanne 4000.0 m3 Matériel alluvial meuble en place 15.0 60 000.00 € Radiers et blocs 4 880.0 m3 Bloc , galet gravier alluvial 80.0 70 400.00 €

Chantier divers 50 000.00 € Maîtrise d'œuvre 12% 58 008.00 € Suivi biologique Etat initial N‐1 25 000.00 € Arrondi 6% 33 592.00 €

Total (HT) 600 000.00 € Longueur future [m] 800 Prix par mètre linéaire 750.00 €

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20.2 PLAN DE FINANCEMENT

20 % Maitre d'ouvrage et 80 % subventions publiques (CR ou AERMC) en attente de validation.

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21 Eléments graphiques : plans et cartes

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Profil type amont actuel

Profil type amont Profil type amont futur actuel et futur

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22 Annexes

Voir rapport hydraulique et phytosociologue à part.

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