SIDACTION SUR TOUS LES FRONTS

Sommaire

La tête et le cœur de p2

Les valeurs de Sidaction p4

15 ans de Sidaction, en images p6

Rappelons-nous... p9

La recherche, une priorité depuis toujours p10

Sidaction, une association pour les autres p13 01 La solidarité internationale, une urgence p16

Les campagnes Sidaction p19

Le Sidaction et les médias p20

Des règles de gestion rigoureuses… p23

Des donateurs à nos côtés depuis le début... p25

Sidaction, pour quoi faire ? p26

Toutes les forces de la lutte contre le sida ! p27 Pierre Bergé et Line Renaud La tête et le cœur de Sidaction

02

« Sidaction a été créée dans « Le lendemain du premier Sidaction, l’urgence pour répondre à en 1994 toute la savait ce l’urgence. L’urgence dure. » qu’était le sida. » Pierre Bergé Line Renaud

Vous souvenez-vous des premiers pas de Sidaction ? épidémie prendrait une telle ampleur, que le virus Pierre Bergé : Le réseau associatif a été un élément serait intelligent et mutant… et que 25 ans après, je déterminant pour lutter contre l’épidémie. En 1994, serais encore en train d’appeler à la mobilisation. le constat est alarmant : les chercheurs et les asso- Qu’est-ce que Sidaction a apporté à la lutte ciations manquent cruellement d’argent, et nous contre le sida ? vivons une période meurtrière. Il faut réagir : l’union fait la force ! Ensemble Contre le Sida, premier nom Line Renaud : De l’argent ! Des fonds complé- de Sidaction, naît, à la fois pour sensibiliser l’opi- mentaires à ceux de l’Etat, pour agir plus rapide- nion publique et pour collecter des fonds. Nous ne ment et répondre à l’urgence. Les associations nous doutions pas que l’urgence allait durer… et la recherche ont pu développer des centaines de programmes grâce à la générosité du public. Line Renaud : Le premier Sidaction est le souvenir La création de Sidaction a également permis d’un premier grand élan de solidarité ! Sept heures une vraie collaboration entre toutes les grandes de direct, sur toutes les chaînes de télévision, simul- associations de lutte contre le sida, qui militaient tanément, ont mobilisé la France et les français, séparément et éprouvaient de grandes difficultés informé et sensibilisé à cette nouvelle maladie. à se faire entendre. Nous avons aussi permis la Le lendemain, tout le monde savait ce qu’était le rencontre de la recherche et du milieu associatif, sida, comment et où se faire dépister. Nous avons qui travaillaient trop souvent sans se concerter. Ils vu dans les yeux des personnes touchées l’impor- ont appris à s’écouter et à échanger ! tance de notre enjeu. C’était une belle victoire ! Moi qui, en 1985, pensais juste mettre ce fléau sur les Pierre Bergé : Sidaction a toujours eu vocation à rails de la lutte, je n’aurais jamais pensé que cette rassembler, à agir sur tous les fronts et à répondre aux besoins urgents du terrain, pour améliorer la qualité Line Renaud : On a fait de gros progrès, mais les de vie des personnes séropositives. Tout en restant un discriminations continuent, on ne parle pas assez opérateur de collecte important, nous sommes aussi du sida dans les familles, dans les écoles… Deux devenus un acteur central de la lutte contre le sida dates dans l’année pour informer, le 1er décembre sur les plans éthique, social et politique. et le Sidaction, ne suffisent pas ! Pourtant ce sont des moments clefs pour faire passer les messages Quels sont les programmes où le rôle de de prévention et alerter le public sur la réalité du Sidaction a été, est toujours, primordial ? sida, chez nous et dans le monde. Dés l’âge de Line Renaud : Nous avons toujours respecté notre 12 ans, il faudrait avertir les jeunes. Notre journal engagement premier : financer à parts égales les « Transversal » joue aussi ce rôle, tous les deux mois, associations d’aide aux malades et la recherche. donnant la parole aux chercheurs, aux militants Je crois aussi que grâce aux médias, partenaires associatifs ou aux malades eux-mêmes. indéfectibles qu’il faut vivement remercier, nous avons pu rendre visible une maladie taboue, Sidaction a eu 15 ans… Que cela représente-t-il informer et créer une chaîne de solidarité unique pour vous ? au monde ! Aujourd’hui, plus de 450 000 fidèles Line Renaud : Un drôle d’anniversaire... Les années donateurs nous aident chaque année à donner passent, le sida reste. Aujourd’hui, la vie des aux acteurs de terrain les moyens d’agir. personnes séropositives est prolongée grâce aux Pierre Bergé : Dès le départ, Sidaction s’est posi- trithérapies. Même si le combat n’est pas gagné, tionnée comme levier de la lutte, et a veillé à ne les associations, les chercheurs peuvent être fiers pas se substituer à l’Etat. Par exemple, pour combler du travail accompli, et le public récompensé de le manque d’établissements de soins palliatifs, sa générosité en voyant que la lutte contre le sida Sidaction s’est bagarrée pendant six ans pour lancer avance. Nous avons connu de belles victoires et la « Maison sur Seine » à Paris, programme repris nous continuerons à nous battre pour les prochaines. depuis par SOS Habitat et Soins. Même chose pour Ce combat est un des plus importants de ma vie. les appartements thérapeutiques, qui aujourd’hui J’espère connaître un jour le dernier Sidaction. Alors, sont intégralement financés par les pouvoirs publics. oui, je pourrai fêter son anniversaire ! Sidaction a soutenu la recherche liée aux problèmes Pierre Bergé : Cet anniversaire, c’est de la colère, de toxicité, d’observance ou de résistance aux traite- de la fierté, le souvenir d’amis perdus, l’espoir face ments. En dix ans, les fonds destinés aux programmes au chemin parcouru, la volonté de poursuivre internationaux sont passés de 150 000 euros à près le combat… Sidaction est une belle aventure ! 03 de 4 millions d’euros par an. Récemment, Sidaction Pensez que nous sommes la seule association à a milité pour que la France rattrape son retard sur réunir tous les grands médias pour lutter ensemble l’expérimentation des tests rapides de dépistage, contre une cause si peu « populaire », et qui pour- qui permettent de connaître son statut sérologique tant concerne chacun d’entre nous. Nous sommes en quinze à trente minutes seulement. Enfin, grande aussi heureux qu’en 2008, ce combat ait été première, une charte de qualité a été signée avec reconnu par un Prix Nobel de Médecine, décerné l’administration pénitentiaire, qui s’engage à faciliter notamment à Françoise Barré-Sinoussi, administra- l’accès des prisons aux associations partenaires de trice de Sidaction. Mais ne crions pas pour autant Sidaction. Partout où est le sida, nous y sommes ! victoire. 15 ans plus tard, on a toujours besoin de la solidarité du public. Ce n’est donc pas un anniver- Quels sont aujourd’hui les besoins ? saire, mais une action plus que jamais nécessaire. Pierre Bergé : Pour soutenir les quelques 250 asso- Je le dis souvent, la lutte contre le sida est d’abord ciations, laboratoires et jeunes chercheurs avec une volonté politique. lesquels nous travaillons, répondre aux nouvelles exigences de l’épidémie et contribuer à la préven- Qu’aimeriez-vous dire aux personnes séropositives ? tion, nous avons besoin de collecter près de 20 Line Renaud : Croyez en demain, le combat n’a pas millions d’euros de dons par an. Au-delà, nous été vain. De nombreux autres progrès médicaux pouvons développer de nouveaux programmes nous attendent. Vous êtes des combattants, dont pour répondre aux besoins émergeants, ceux liés les souffrances serviront les futures générations. Ne à la prévention, à la formation et à l’information baissons pas les bras ! La route est longue, l’espoir par exemple. Ce ne sont pas les champs d’ac- en chemin… Votre combat est aussi le mien, j’en ai tion qui manquent. Nous souhaitons développer fait un point d’honneur. nos capacités d’accompagnement technique, Pierre Bergé : La résignation ne doit pas faire partie logistique, aussi politique des structures avec qui de notre vocabulaire. Face au sida, nous marchons nous travaillons, favoriser les échanges inter asso- sur un fil. Sidaction a la force et la détermination ciatifs entre les différents Départements Français d’un équilibriste… N’oublions jamais que cette d’Amérique, former des soignants dans les pays maladie que personne ne mérite est injuste. Or la en développement, œuvrer pour l’accès aux soins justice gagne toujours. en prison, lutter contre les discriminations à l’em- bauche et bien sûr, aider la recherche. Les valeurs

Vivantes, les valeurs de Sidaction sont sans cesse questionnées pour mieux répondre aux besoins des personnes vivant avec le VIH et à l’évolution de l’épidémie.

Efficacité La proximité avec le terrain, le partage des compétences grâce à l’échange d’expériences, le renforcement de l’expertise, sont des exigences permanentes.

Priorité aux malades Les actions doivent pouvoir bénéficier à tous les malades, sans distinction aucune. La défense de leurs droits fait partie intégrante de la lutte contre le sida. Sidaction s’engage à mener des actions de lobbying lorsqu’ils ne sont pas respectés.

Fidélité Le Conseil d’administration de Sidaction accueille, dans un équilibre et une diversité qui sont le reflet de la multiplicité de ses terrains d’action, des militants de la première heure, garants de son histoire et de son engagement.

Indépendance 04 Son indépendance politique et financière, garantie par ses centaines de milliers de donateurs fidèles, permet à Sidaction d’être libre de ses orientations et de ses décisions.

Ethique L’éthique est au cœur de la démarche de Sidaction : respect des personnes, des droits humains, des règles morales de la recherche, absence de discrimination, sont autant de valeurs que Sidaction veut défendre dans toutes ses actions.

Transparence Devoir moral vis-à-vis des malades, des chercheurs et des donateurs, la transpa- rence est garantie par la publication annuelle du rapport d’activité et du rapport financier de l’association, mis à la disposition de tous. Les structures soutenues par Sidaction ont l’obligation de justifier l’emploi des sommes allouées, en nous adressant annuellement leurs comptes ainsi qu’un bilan détaillé de l’état de leurs programmes. Chaque année, Sidaction mandate également un cabinet d’audit indépendant, pour contrôler sur place en moyenne vingt associa- tions et structures de recherche. Le 15 octobre 2008, l’Inspection Générale des Affaires Sociales a publié son rapport relatif au contrôle des modalités de collecte de Sidaction, de la qualité de sa gestion, de l’information financière transmise aux tutelles et aux donateurs ainsi que la bonne utilisation des fonds. L’IGAS, souligne que Sidaction donne des «garan- ties excédant les exigences légales requises en matière de protec- tion des donateurs et de transparence». La cour des comptes, dans son rapport publié le 17 juin 2009, souligne elle aussi la transparence de l’associa- tion. La cour souligne également l’indépendance des comités d’experts et la bonne qualité des dispositifs de contrôle mis en place.

15 ans de Sidaction, en images

17 février 1994 téléspectateurs, 45 millions d’euros de téléspectateurs. Sidaction pour- Des associations pionnières, l’Asso- collectés et 1,4 million de donateurs. suit néanmoins sans relâche ses ciation des Artistes contre le Sida Images rares, des personnes séro- ambitions. Elle soutient notamment créée par Line Renaud, Act Up-Paris, positives osent braver le regard des la mise en place d’appartements Aides, Arcat Sida fondent Ensemble autres pour évoquer leur parcours de coordination thérapeutique Contre le Sida (E.C.S.) pour du combattant devant les caméras. (repris par la CNAM en 2002), diver- répondre à une épidémie qui ne Des personnalités du monde du sifie ses outils de collecte, développe cesse de contaminer de nouvelles spectacle, des journalistes, des le partenariat avec des entreprises, personnes et d’en tuer d’autres chercheurs, des militants associatifs crée de nouveaux événements de dans l’indifférence générale et l’im- se mobilisent, ensemble, afin que collecte. Elle pourra, dès l’année passe thérapeutique. Il y a urgence la séropositivité ne soit plus une suivante, compter sur le soutien de pour rassembler les forces vives de fatalité, mais un combat collectif. donateurs de plus en plus fidèles. la lutte contre le VIH et sensibiliser Sidaction devient la seule associa- l’opinion publique. tion française de lutte contre le sida 10 mars 1998 à financer pour moitié la recherche Dans sa mise en œuvre, elle est scientifique et médicale et pour Sidaction est reconnue comme aidée par la Fondation de France l’autre les associations de préven- «établissement d’utilité publique» et la Fondation pour la Recherche tion et d’aide aux malades. Avec Pierre Bergé à la présidence, médicale. l’association fait face à une Février 1995 épidémie de moins en moins visible, Avril 1994 choisit de poursuivre ses combats et En 1995, les chaînes de télévision de consacrer tous ses efforts à une et les radios acceptent d’offrir des politique de développement. De écrans publicitaires afin de diffuser nouveaux statuts sont publiés, pour des messages d’incitation aux permettre à Sidaction de s’ouvrir 05 dons durant une semaine. 6 millions aux subventions publiques et d’être d’euros sont ainsi collectés. conforme à la demande de recon- naissance d’utilité publique qui 25 janvier 1996 vient d’être déposée. Celle-ci sera Pierre Bergé, vice-président dès obtenue en mars 1998. la première heure, devient prési- Pr. JF Delfraissy dent de Sidaction. Line Renaud est Novembre 1998 Création du premier Comité scienti- vice-présidente. Artisans du succès fique et médical : le professeur Jean médiatique de la première émission François Delfraissy est nommé prési- de télévision, ils permettent qu’une dent de ce comité. Pour assurer deuxième voie le jour le 6 juin 1996. sa mission, E.C.S. s’appuie sur la Fondation de France, qui prend en 6 Juin 1996 charge la gestion financière, et sur la Fondation pour la Recherche médi- Sidaction 96, un rendez-vous cale qui organise les réunions du manqué comité scientifique et médical. E.C.S. organise intégralement en propre le soutien aux programmes de préven- Sidaction renoue avec la télévision tion et d’aide aux malades. en lançant une émission qui court, tout au long de la soirée, d’une 7 avril 1994 chaîne à l’autre : France Télévisions, 1er Sidaction multichaines TF1, Canal + et M6 participent à Pour la première fois dans l’histoire l’opération. Le CD de cette émission, de la télévision, le 7 avril, les grandes baptisé Ensemble, conçu et porté chaînes françaises font front par , rapportera 6,8 commun et offrent un programme Une seconde émission est orga- millions d’euros. Autre changement unique autour du slogan «une seule nisée. Mais à l’heure de l’arrivée des stratégique : Sidaction ne bouleverse chaîne, celle de la vie.» Le Sidaction trithérapies en France, l’évènement plus les programmes des chaînes, est né. Mais E.C.S. n’adoptera l’ap- ne rencontre pas la même popula- mais s’y adapte, touchant ainsi tous pellation «Sidaction» que bien plus rité, et collecte 9,9 millions d’euros. les publics. La chanson « Sa raison tard, en 2007… L’opération est un échec relatif : d’être » devient le symbole de la lutte contre le sida. L’impact du Sidaction multi-chaînes repoussée en juin, organisée dans est considérable : 23 millions de un Zénith surchauffé, elle attire moins 1999 2000 7 et 8 février 2002 Lancement de l’appel d’offres Publication du 1er « Transversal » « Sida, nous avons tous quelque «Amélioration de la qualité de vie chose à dire » des malades» La qualité de vie et la qualité des soins : un objectif prioritaire Les personnes vivant avec le VIH sont confrontées à de multiples diffi- cultés. La maladie transforme leur perception de leurs corps, modifie leur statut social et les confronte à de nouvelles formes de relation avec autrui. Par ailleurs, confron- Le journal Transversal, bimestriel, Rencontres înter-associatives à tées à la complexité du système de journal des acteurs de la lutte contre l’hôtel de ville de Paris, qui a réuni santé, elles développent des savoirs le sida, est né. Son comité de rédac- quelque 300 participants. qui entrent en jeu dans les interac- tion est composé de spécialistes de tions soignants - soignés. journalistes professionnels, et d’ex- La création d’outils permettant perts des thématiques qui y sont 2002 d’évaluer la perception des patients, abordées : médical, recherche, juri- Sidaction finance deux nouveaux leurs ressentis, leurs besoins et préfé- dique, social, psychologie. Tiré à domaines pour mieux aider les pays rences, ainsi que la mise en place 10 000 exemplaires en moyenne, en développement : l’accès aux trai- de démarches incluant la prise « Transversal » est diffusé auprès des tements antirétroviraux et la forma- en considération de l’expérience particuliers, de structures qui le distri- tion des soignants. des malades, deviennent une prio- buent auprès du grand public, et de rité dans la lutte contre le sida, à professionnels. « Transversal » marque Janvier 2003 laquelle Sidaction répond très tôt. avec succès la volonté de Sidaction 1er diner de la mode de donner aux acteurs engagés Avril 1999 dans la lutte contre le sida, les infor- La gestion des fonds scientifiques mations et les outils nécessaires à la passe de la FRM au service bonne conduite de leurs actions. scientifique de Sidaction 2001 La création du service des 06 programmes scientifiques et médi- Création du service caux, en avril, permet désormais un programmes internationaux traitement interne des demandes et des suivis de financements. En partenariat avec la Fédération L’expertise de Sidaction, reconnue Française de la Haute Couture et par ses partenaires, lui permet de du Prêt-à-Porter, Sidaction organise s’émanciper et de gagner en indé- le premier dîner de la mode contre pendance et en souplesse. le sida, où les plus grands noms de la couture se retrouvent le jour de la Du 2 au 4 juin 2000 clôture des défilés de haute couture « 48h contre le sida » printemps-été. 230 000 euros sont collectés au cours de ce premier dîner Eric Fleutelot au Pré-Catelan. Ce dîner sera recon- Sidaction, qui a soutenu dès sa créa- duit tous les ans : devenu un véritable tion des programmes dans des pays rendez-vous de la générosité, il est en développement, crée un dépar- rejoint par le milieu de la joaillerie et tement chargé spécifiquement de par la presse. En 2010, la 8éme édition l’appui aux structures luttant contre a battu un record: 721 000 euros le sida dans ces pays. L’objectif est collectés. de mieux répondre aux besoins de nos partenaires, notamment en Juillet 2003 leur apportant une assistance tech- Création du Prix Scientifique nique en complément de notre jeune chercheur Première édition de « 48h contre le soutien financier, toujours central. Lors de la conférence de l’Interna- sida » sur TF1, qui permet de recueillir 4 Eric Fleutelot est nommé directeur tional Aids Society qui a réuni à Paris millions d’euros et marque la création de ce service. d’un rendez-vous annuel avec le public. les experts du VIH/sida, Sidaction a Pendant tout le week-end, reportages, récompensé l’un de ses jeunes cher- interviews et appels aux dons se succè- cheurs qui y présentait ses travaux. dent. Cette émission sera reconduite les Ce premier prix a été décerné au trois années suivantes. Dr Constance Delaugerre, pour son parcours remarquable et ses recherches sur la résistance du virus aux traitements. Du 23 novembre 23, 24 et 25 avril 2004 1er décembre 2004 au 1er décembre 2003. ECS renoue avec le Sidaction Concert exceptionnel au Châtelet Une semaine d’information et de collecte dédiée à la lutte contre le sida en Afrique, sur

Après une baisse importante de la collecte de fonds en 2003, il manquait trois millions d’euros à Sidaction pour Quand il s’agit de soutenir la lutte pouvoir continuer à soutenir tous contre le sida, Pascal Obispo ne fait En 2003, le service public renoue les programmes de lutte contre le jamais les choses à moitié. Outre le avec l’association Sidaction à l’oc- sida déjà engagés, mais aussi pour double album, il a réuni ses amis casion du 1er décembre, journée déployer les nouveaux programmes artistes, Calogero, Florent Pagny, mondiale de lutte contre le sida. Une nécessaires à la progression de la Natasha St Pier et Daniel Lévy, dans semaine avant le 1 er décembre, recherche, au développement de un concert symphonique excep- France 5 organise une série de la prévention et à l’amélioration des tionnel au bénéfice de Sidaction, le programmes consacrés au VIH/sida conditions de vie des malades. A soir du 1 décembre. Le théâtre du en Afrique. La collecte est entière- l’occasion du 10 eme anniversaire Châtelet, partenaire du concert, a ment destinée à l’Afrique. de l’association, cette dernière solli- fait salle comble. cite alors à nouveau ses partenaires 2004 de toujours, les médias, pour mettre 2005 en place un événement média- Sidaction a 10 ans. tique majeur, comme en 1994. De Le Sida est décrété grande cause fait, le succès fut au rendez-vous, nationale. grâce à un formidable Sidaction L’opération «Pour la vie» est lancée multi-chaînes (TF1, France 2, France 3, France 4, Canal +, Arte, M6), qui a permis de recueillir 4,5 millions 07 d’euros, mais aussi grâce à la géné- L’association crée une mission rosité sans faille de centaines de d’appui spécifique pour les jeunes milliers de donateurs tout au long de chercheurs, afin que leurs condi- l’année. Au total, ce sont 13 millions tions de travail s’améliorent. D’autres d’euros qui ont pu être collectés par missions verront également le jour l’association en 2004. dans les mois qui suivent: mission carcérale, mission Département 29 Novembre 2004 Français d’Amérique, mission Emploi, Sortie du double album « 10 ans mission Jeunes, mission COREVIH... ensemble » Grâce au travail de Sidaction aux 11 et 12 mars 2004 côtés des Elus Locaux Contre le Sida, qui déposent ensemble la demande Première Convention nationale auprès des pouvoirs publics, le de la lutte contre le sida sida est déclaré « Grande cause Pour la première fois en France, Nationale » : Sidaction lance l’opé- Sidaction a réuni l’ensemble des ration « Pour la vie » de sensibilisa- acteurs de la lutte contre le sida, tion et d’information sur le VIH/sida associatifs mais aussi chercheurs auprès des jeunes, en collaboration et soignants de toutes disciplines. avec le Ministère de l’Education Partage de connaissances sur la Nationale, la Ligue de l’Enseigne- maladie, partage d’expériences : A l’occasion des 10 ans de Sidaction, ment, l’INPES et France 5. La mission 450 personnes ont participé à la Pascal Obispo nous offre un double « Pour la Vie » développe aussi des Convention. Deux prix ont été remis : album. Il a bénéficié du renfort de 60 outils pédagogiques de prévention le Prix scientifique Jeune chercheur comédiens et comédiennes pour le généraliste et diversifiée à destina- et le Prix scientifique des 10 ans de tournage du clip du titre phare, « Y’a tion des enseignants, en partena- Sidaction remis à Didier Ekouevi pas un homme qui soit né pour ça ». riat avec le Ministère de l’Education « Evaluation d’interventions péri- Nationale. partum dirigées vers l’infection à VIH de la mère et de l’enfant en Afrique ». Ils récompensent l’importance des travaux réalisés. 2 et 3 juin 2005 1er décembre 2006 Médecine et de Physiologie. A l’occasion de la seconde édition Inauguration de l’Artère Directrice de l’Unité de recherche de la Convention nationale, créa- de Régulation des Infections tion du prix international décerné à Rétrovirales à l’Institut Pasteur, elle Mme Penda Touré, coordinatrice du est, depuis juillet 2005, administra- centre SAS - Solidarité Action Social trice de Sidaction. en Côte d’Ivoire, pour son dévoue- ment en faveur des malades du sida 15 octobre 2008 à Bouaké. L’Inspection Générale des Affaires Sociales a publié son rapport relatif Décembre 2005 au contrôle des modalités de Le projet Grandir publie sa collecte de Sidaction, de la qualité de sa gestion, de l’information finan- première lettre d’information. L’Artère est une œuvre de Fabrice cière transmise aux tutelles et aux Hyber, « un lieu en devenir ». C’est donateurs ainsi que la bonne utili- à la fois un lieu de mémoire et de sation des fonds. L’IGAS souligne connaissance du sida, un hommage la modération des frais de collecte à tous ceux qui ont lutté et qui luttent de Sidaction, et constate que les encore contre le virus, mais aussi un sommes consacrées par l’associa- espace d’information, de prévention tion à ses missions sociales sont L’objectif du projet Grandir est et de sensibilisation sur l’épidémie. en constante progression depuis d’amener les soignants et les acteurs En collaboration avec le parc de 2004. L’IGAS souligne aussi que les communautaires, partenaires la Villette, où l’œuvre est accessible donateurs qui souhaitent connaître de Sidaction, et des associations librement au grand public, Sidaction l’utilisation qui est faite de leur don Initiative Développement et Sol En met en place tout l’été des pique- peuvent accéder facilement au Si, en Afrique en particulier, à s’im- niques qui permettent de sensibiliser compte d’emploi des ressources de pliquer dans les soins et l’accompa- les visiteurs du parc à la prévention l’association, et que ce document gnement des enfants séropositifs, au du sida et à la solidarité avec les est de bonne qualité. sein d’unités de prise en charge fami- malades. liale du VIH, afin que les enfants aient Juin 2009 accès à une prise en charge de 2007 qualité à proximité de leur lieu de vie. La cour des comptes, quant à elle, ECS devient Sidaction a effectué en 2008, un contrôle des Juillet 2006 Depuis 1994, le public avait pris pour comptes d’emploi des ressources éme habitude d’utiliser le nom de cet collectées auprès du public au 08 3 Convention nationale événement de collecte national cours des exercices 2001 à 2007, sous Publication du Premier guide pour désigner notre association. l’angle du suivi de ses précédentes Voilà pourquoi le Conseil d’adminis- recommandations. Le rapport publié tration a pris la décision de changer le 17 juin 2009 souligne lui aussi la le nom de notre association, qui transparence de l’association. La porte désormais officiellement le cour souligne également l’indé- nom de Sidaction. pendance des comités d’experts et Sidaction renforce son appui à la la bonne qualité des dispositifs de recherche avec un nouvel outil de contrôle mis en place. financement : elle soutient désor- mais les jeunes chercheurs dès le début de leur thèse. Février 2009 Sidaction a 15 ans La publication du Guide de la 3éme Juin 2008 Convention nationale des acteurs 4éme Convention nationale des de la lutte contre le sida marque acteurs de la lutte contre le sida le lancement de la collection des à la Mairie de Paris. « guides Transversal », en complé- ment de son magazine bimestriel. Octobre 2008 Ces guides sont des synthèses des débats actuels sous forme d’articles Un Prix Nobel récompense la et d’interviews, complétés par une recherche sur le sida partie pratique rédigée sous forme de fiches et d’annuaire.

Le professeur Françoise Barré- Sinoussi, co-découvreuse du VIH en 1983, reçoit le Prix Nobel de Rappelons-nous...

Depuis 15 ans, trop nombreux sont les acteurs de la lutte contre le VIH/sida qui nous ont quittés. Leur présence et leur engagement à nos côtés nous manquent toujours aujourd’hui. Nous souhaitons rendre hommage à 5 d’entre eux, parmi tous ceux qui ont largement contribué à la création de Sidaction et à la force de la lutte contre le sida, en France et dans le monde. Chaque mort est un mort de trop, chaque mort nous manque.

Pierre Kneip (1944-1995) Ecoutant puis responsable béné- vole de la permanence télé- phonique de l’association Aides dès 1985, Pierre Kneip est à l’ori- gine de la création de Sida info service. Membre du Conseil national du sida, Pierre Kneip fut aussi l’un des artisans du projet Sidaction au printemps 1994. Il sera membre du comité asso- ciatif sida de notre association jusqu’à sa disparition. Cleews Vellay (1964-1994) Arnaud Marty-Lavauzelle Militant historique d’Act Up-Paris (décédé en 2007) qu’il présida de 1992 à 1994, Arnaud faisait partie des fonda- il est l’un des promoteurs du teurs de Sidaction. Il en était premier Sidaction. Il représentera administrateur, depuis la création Act Up-Paris au Conseil d’Admi- de l’association en 1994 jusqu’à 09 nistration de Sidaction dans les son départ de la présidence de premiers mois de son existence. Aides en 1998, puis à nouveau, depuis 2004, en tant que person- nalité qualifiée. Arnaud s’était Nathalie Dagron (décédée en consacré à plusieurs dossiers. 1995) Citons l’ouverture de Maisons A la fois militante et experte, Alain Danand (1960-1999) d’Accueil Spécialisées pouvant Nathalie Dagron participa avec recevoir des malades souffrant Volontaire et membre du bureau énergie au travail du groupe- de pathologies lourdes et inva- de Aides Provence, Alain s’est ment inter-associatif TRT-5 sur lidantes, la prévention gay, ou engagé dans le soutien aux la problématique des femmes l’accès aux traitements dans les enfants malades du sida et a dans les essais thérapeutiques. pays en développement. participé activement à la créa- Elle a représenté le monde asso- tion de Solidarité Enfant Sida. Il a ciatif au sein du comité scienti- été membre du comité associatif fique et médical de Sidaction. sida en 1994 et 1995, avant d’en devenir son président jusqu’en 1999. La recherche, une priorité depuis toujours

« 15 ans après sa création, Sidaction est, aujourd’hui encore, le seul exemple dans le secteur privé, de la volonté de transversalité et de multidisciplinarité qu’ont, depuis le début, les chercheurs et les soignants de la lutte contre le sida » Pr Yves Levy, lors du discours de clôture de la Convention nationale des acteurs de la lutte contre le sida en juin 2008.

Quelle a été l’implication des chercheurs et des Etait-on conscient, à l’époque, du défi que le VIH soignants dans la création de Sidaction ? représentait pour la recherche ? En 1994, nous avons eu une démarche conjointe, Bien sûr, nous souhaitions que cela aille plus vite, chercheurs, soignants et associations. Cela a été et en particulier dans le domaine des traitements. possible, car nous étions dans une situation d’ur- Nous avons fait des avancées considérables gence. Urgence d’information, de prévention, de depuis 1994, mais avec le VIH nous faisons face traitements et de recherche de financements. Il y à une infection très complexe au niveau molé- avait ce désespoir de la part de patients atteints culaire, et à une épidémie majeure, avec plus de d’une maladie contre laquelle on ne pouvait rien. 33 millions de personnes infectées, en particulier Nous devions être soudés pour trouver au plus vite dans les pays en voie de développement. des solutions.

10 Qu’a représenté cette collaboration pour le secteur biomédical ? Pour les soignants, la collaboration avec le monde associatif a réellement fait bouger les choses. Les équipes hospitalières ont redéfini leur vision du patient. Les chercheurs ont pu financer des projets novateurs et rassembler davantage les scientifiques autour de la recherche sur le VIH. Si nous sommes devenus une communauté forte au niveau interna- tional, la deuxième après les Etats-Unis, on le doit à la complémentarité entre l’ANRS et Sidaction.

Où en était-on de notre connaissance de l’infec- tion par le VIH en 1994 ? Pr. Jean-François Delfraissy, chef du Service de Médecine Interne à l’hôpital Bicêtre (Le Kremlin-Bicêtre), Président Si le virus était déjà connu depuis 11 ans, nous du Comité scientifique et médical de Sidaction de 1994 n’avions pas de traitement efficace. A l’époque, à 1999, administrateur de l’association depuis 1994 il n’y avait que l’AZT. Ce n’est qu’en 1996 que les et actuellement directeur de l’Agence Nationale de premières multi-thérapies ont été disponibles. Recherches sur le Sida et les hépatites virales ou ANRS. Depuis, nous avons appris beaucoup sur les méca- nismes moléculaires de réplication du virus, et nous avons mis au point des traitements qui ont forte- ment réduit la mortalité. Les engagements l’immunologie, de la virologie et des innovations technologiques permettant de mieux comprendre d’aujourd’hui les interactions d’un organisme infecté avec le « Aujourd’hui les chercheurs français peinent à virus VIH. trouver des fonds pour mener leurs recherches, Cette recherche est de plus en plus coûteuse, car particulièrement dans le domaine du VIH. Ainsi, la elle nous oblige à développer plusieurs candi- recherche contre le sida est avant tout un domaine dats vaccins en même temps, et à explorer de de militants. nombreuses pistes de recherche avec des techno- Après 26 ans de lutte contre l’épidémie, nous logies nouvelles. » avons besoin de renouveler le vivier de chercheurs « Sidaction joue un rôle majeur en soutenant les labo- et d’encourager les jeunes à s’orienter vers cette ratoires de recherche fondamentale et en aidant les thématique de recherche passionnante, qui néces- jeunes chercheurs à rejoindre ce domaine difficile, site une approche multidisciplinaire. mais qui est vraisemblablement l’aventure scienti- Sidaction s’est particulièrement engagée ces fique la plus excitante de notre génération. » dernières années auprès des jeunes chercheurs. Nous nous sommes donnés pour mission de leur permettre d’acquérir davantage de reconnaissance. Rappelons aussi qu’aucune thérapie ne permet à l’heure actuelle d’éradiquer le virus, que de nouvelles contaminations ont lieu tous les jours, que partout dans le monde et on meurt toujours du sida ! Alors la lutte n’est pas finie, et le combat face à l’infection par le VIH doit continuer. »

Les enjeux de demain « Avancer sur la mise au point d’un vaccin est le 11 défi des prochaines années. Cet enjeu est associé à une recherche fondamentale qui doit intégrer les Pr. Yves Lévy, clinicien dans le service d’Immunologie nouvelles connaissances dans les domaines de clinique de l’hôpital Henri Mondor à Créteil, président du Comité scientifique et médical de Sidaction depuis 2004.

Un prix unique pour une équipe engagée dans la lutte contre le sida L’équipe du Dr Fernando Arenzana-Seisdedos, Unité de Pathogénèse Virale de l’Institut Pasteur et jusqu’en 2005 Unité d’Immunologie Virale dirigée par le Pr Jean-Louis Virelizier, a reçu depuis 1997 plusieurs financements de Sidaction. Elle s’est vue attribuer en 2004 le prix scientifique des 10 ans de l’association, d’une valeur de 12 500 €. « Sans les financements de Sidaction, qui ont eu un impact décisif sur les recherches que nous effectuons, nous aurions dû abandonner certaines de nos thématiques », explique le Dr Arenzana-Seisdesos. « Malheureusement, ce sont souvent les idées les plus innovantes qui manquent de financements. Pourtant le VIH, par les stratégies qu’il met en place et parce qu’il infecte notre système immunitaire, n’est pas un virus comme les autres, et il nous impose de nouvelles approches de recherche. Aujourd’hui encore, le soutien de Sidaction est essentiel pour que nous puissions pour- suivre nos travaux, à la frontière entre la recherche fondamentale et les applications thérapeutiques».

La recherche dans les pays en développe- La recherche en sciences sociales est essentielle pour ment (PED), qui sont les plus durement frappés analyser les différents facteurs sociaux, culturels et écono- par l’épidémie, est un autre engagement fort miques qui permettent d’adopter les meilleures straté- de Sidaction. En témoigne la proportion signi- gies de prévention et de prise en charge thérapeutique. ficative de programmes soutenus menés dans Sidaction s’efforce de favoriser le développement de ce ces pays, en particulier en Afrique subsaha- type de recherches (5 à 10 % des programmes soutenus). rienne (10 %). Notamment, depuis 2006, avec une mission spécifique qui Depuis 2006, un suivi spécifique des programmes assure une meilleure diffusion de l’appel d’offres scienti- de recherche dans les PED a été mis en place. fique et médical auprès des équipes en sciences sociales, Ce soutien rapproche Sidaction des chercheurs ainsi qu’un soutien aux chercheurs voulant déposer un de terrain. projet dans ce domaine. 5 parcours exemplaires de Renaud Becquet sont destinées à réduire la trans- mission par l’allaitement maternel, qui représente un Le prix scientifique « Jeune Chercheur », d’une valeur risque majeur dans des régions où la pratique de l’al- € de 2 500 , distingue régulièrement depuis 2003 les laitement est très fréquente et souvent pratiquée de travaux innovants d’un jeune chercheur au profil manière prolongée. remarquable. Sidaction souligne ainsi sa volonté de soutenir l’engagement des jeunes chercheurs dans la lutte contre le virus.

En 2005, le prix a récompensé la chercheuse bio- mathématicienne Isabelle Kousignian. Soutenue par l’association pour son travail de post-doctorat sur En 2003, c’est la chercheuse Constance Delaugerre, l’évolution des marqueurs virologiques et immunolo- pour son travail sur la résistance du VIH aux médica- giques de l’infection par le VIH, ses recherches visent ments antirétroviraux, qui reçoit le premier prix. Jeune à optimiser le suivi des patients. diplômée de pharmacie, le soutien de Sidaction lui a permis de mener des recherches « sans difficulté budgétaire » pour faire une thèse en sciences. Du 12 fondamental à l’appliqué, les travaux sur la résistance permettent d’orienter au mieux la prise en charge thérapeutique des patients.

Dans son travail de thèse, Mickaël Ploquin, lauréat du prix en 2006, a travaillé sur les mécanismes associés à la résistance au sida chez le singe vert d’Afrique, infecté naturellement par le SIV, un virus parent du VIH. C’est un modèle d’étude essentiel pour mieux connaître les mécanismes associés à la progression Après la virologie, ce sont des travaux en recherche lente vers le sida chez l’Homme. clinique épidémiologique sur la transmission du VIH de la mère à l’enfant qui ont permis aux Dr Didier Koumavi Ekouevi, en 2004 et plus récemment, à Retour sur investissement Renaud Becquet, en 2008, d’être lauréats. Cet axe de Les 5 lauréats du prix scientifique « Jeune Chercheur » recherche est majeur, avec 1600 enfants nés de mères sont tous aujourd’hui des chercheurs confirmés qui infectées par le VIH qui contractent le virus chaque continuent à travailler sur la thématique VIH/sida. Le jour, dont 1500 africains, dont la moitié mourra avant Dr Mickaël Ploquin, qui a travaillé dans l’équipe du Pr. l’âge de deux ans*. Clinicien, Didier Koumavi Ekouevi Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de Médecine et a mené des études visant à évaluer différents régimes de Physiologie 2008, se souvient de ses encourage- d’antirétroviraux en Côte d’Ivoire, pour réduire la trans- ments : « Accrochez-vous ! Quand on veut, on peut !!» mission pendant la grossesse et l’accouchement. Avec une approche complémentaire, les recherches *données de l’OMS Sidaction, une association pour les autres

S’adapter à l’épidémie Depuis 15 ans, Sidaction offre aux associations les moyens de lutter quotidiennement contre le virus du sida. Elle accompagne les structures en adap- tant à leurs côtés ses réponses à l’évolution de l’épidémie, mais aussi en finançant des actions nouvelles et très diverses. Chaque année, une centaine de programmes associatifs, de la prévention à l’aide aux malades, sont soutenus par Sidaction dans toute la France. Ils permettent de proposer différentes aides aux personnes séropositives ou malades du sida dans tous les domaines concernés : « Beaucoup d’associations ne • Accueil, hébergement, suivi social, portage de survivraient pas sans Sidaction ! » repas à domicile

Bastien Noël, président du Comité associatif Sida • Groupes de parole, ateliers bien-être, nutrition ou « mieux vivre avec ses traitements » Dès le milieu des années 80, l’épidémie • Accès aux soins et aux droits, aide à la réinsertion de sida en France se distingue de celles professionnelle de patients en grande précarité 13 des autres pays européens. Elle réunit sur • Prévention et réduction des risques auprès de son sol des populations bien différentes : travailleus du sexe, des usagers de drogue, des les usagers de drogues, plus nombreux jeunes gays, ateliers santé en maisons d’arrêt, campagnes de sensibilisation au VIH auprès de en Europe du Sud, et les homosexuels, populations immigrées… plus ancrés en Europe du Nord. Le • Soutien et amélioration de la prise en charge profil de l’épidémie d’infection à VIH a des adolescents, des femmes enceintes ou des changé depuis. Puisque le virus concerne femmes avec des enfants vivant avec le VIH. aujourd’hui l’ensemble de la population, la Sidaction n’oublie pas de soutenir des actions France demeure un des pays développés destinées à améliorer l’information des personnes les plus touchés par le VIH/sida. Environ séronégatives sur les modes de contamination et 150 000 personnes vivent avec le VIH, la les outils de prévention. population d’une ville comme Brest, Dijon Des aides ont pu être accordées à d’importantes ou Grenoble, 40 000 seraient séropositives structures comme Aides pour ses actions en milieu sans le savoir, et plus de 6 790 découvrent carcéral, Emmaüs pour ses kits santé ou Médecins chaque année leur séropositivité, soit du monde pour un bus de réduction des risques, mais des financements sont aussi dévolus à des l’équivalent de près de 20 personnes associations locales en fonction de l’urgence, chaque jour, dont beaucoup de femmes et assurant ainsi un maillage territorial le plus serré de jeunes de moins de 25 ans. Néanmoins, possible. le sida concerne aussi de plus en plus de personnes plus âgées. Un diagnostic qui ne doit pas en faire oublier un autre : les personnes qui ne font pas un test de dépistage risquent de découvrir leur séropositivité tardivement, comme dans environ 40 % des cas, réduisant le bénéfice thérapeutique de la mise sous traitement. Sidaction, force de proposition Cabiria, autonome grâce à Sidaction Sidaction agit en fonction des besoins de l’épidémie Depuis 1993, l’association lyonnaise Cabiria déve- et des carences des pouvoirs publics. Pendant long- loppe une action de santé communautaire auprès temps, l’association a ainsi soutenu les programmes des travailleuses du sexe : prévention des infections de réduction des risques chez les usagers de drogues. sexuellement transmissibles, réduction des risques L’engagement financier de l’Etat dans ce domaine, et lutte contre les exclusions. Elle a été une des conséquence entre autres du plaidoyer de Sidaction premières à bénéficier d’une aide de Sidaction. en ce sens, a ensuite permis à Sidaction de réorienter Une aubaine pour la structure qui était d’abord un ses financements en direction de cette population programme associatif avant d’être une association pour mieux l’accompagner dans la vie quotidienne. autonome et en nom propre. Elle accompagne Aujourd’hui, des orientations prioritaires bénéficient aujourd’hui 600 personnes dont une proportion d’enveloppes spécifiques, comme les actions pour importante est séropositive. « En nous donnant les l’emploi, le milieu carcéral, la prévention gay et les moyens d’agir, Sidaction nous a aidés à mettre Départements Français d’Amérique. en place une politique de réduction des risques en partenariat avec les prostituées, dont l’expé- Enfin, pour mieux accompagner les associations rience de la sexualité est précieuse. Contrairement dans leurs relations avec les bailleurs publics, et aux pouvoirs publics, Sidaction a compris que la renforcer leurs capacités de réponse, Sidaction a prévention est plus efficace que la répression pour mis en place depuis deux ans un soutien métho- lutter contre le sida » indique Florence Garcia, direc- dologique renforcé. Les associations sont accom- trice de Cabiria. L’association effectue des tour- pagnées dans la diversification de leurs sources de nées en bus le jour et la nuit, réalise des entretiens financement et dans la définition de leurs priorités. individuels au local, suit les femmes dans l’accès Le réseau associatif dans lequel Sidaction s’investit à leurs droits médicaux, sociaux et juridiques. rappelle sans cesse que l’un des défis de la lutte Cabiria les incite aussi au dépistage, les accom- contre le sida dans notre société est la place que pagne lors de leur résultat de test, les sensibilise à celle-ci fait aux personnes vivant avec le VIH. Les trai- l’éducation thérapeutique. 15 ans après, Cabiria tements avancent, et les mentalités ? reçoit toujours un financement de Sidaction. Une aide déterminante car Cabiria rencontre toujours 14 beaucoup de difficultés à faire financer ses projets, Sur le terrain de toutes les luttes faisant les frais du jugement social... Grâce à Sidaction se déploie en France pour financer des la relation de confiance avec Sidaction, elle a centaines de programmes associatifs : accès aux pu mettre en place des postes d’animatrices de soins et aux droits des étrangers vivant avec le prévention et de médiatrices culturelles, épaulées VIH (Comède), adolescents séropositifs (Tague le par des infirmières, assurant le lien avec les prosti- mouton), lobbying thérapeutique (TRT-5), réunions tuées étrangères. Elle peut proposer aux femmes publiques d’information (Act Up-Paris), préven- qui souhaitent un autre projet de vie l’université tion gay (Le Kiosque infos sida et toxicomanie), solidaire, citoyenne et multiculturelle : cours de fran- soutien des volontaires (Sol En Si), accompagne- çais, d’anglais, d’informatique, de danse, de chant, ment diététique (Tempo), soutien aux femmes et etc. Elle s’est adaptée au terrain de l’épidémie : ces à leurs familles (Réduire les risques), etc. Voici trois deux dernières années, un programme de sensibi- exemples d’actions à Lyon, à Paris et en banlieue lisation au VIH a vu le jour en direction des routiers parisienne. fréquentant des prostituées sur les aires d’auto- route. Une mission nécessaire pour faire reculer le nombre de contaminations dans des lieux désertés par les pouvoirs publics. Basiliade, lieu de vie et d’envie Depuis 1993, Basiliade apporte une aide matérielle, spirituelle et médicale à près de 400 personnes vivant avec le VIH/sida dans ses trois structures d’accueil. Elle assure la gestion de vingt-six apparte- ments relais, de dix chambres en résidence sociale à Paris ainsi que de six appartements relais à Lyon. Depuis sa création, Sidaction soutient Basiliade, qui outre ses capacités de logement, dispose d’un pôle d’insertion professionnelle et d’un atelier de création artistique. Chaque structure assure à la personne séropositive un suivi psychologique et social dans la durée. 80 bénévoles et 11 salariés sont dévolus à cette mission. Deux lieux d’accueil sont ouverts le soir, à Paris et à Lyon : une volonté 15 de s’adapter à la vie urbaine et de toucher le public le plus fragilisé face à la maladie. Les fonds de Sidaction contribuent à financer du personnel qualifié, subventionne les frais d’alimentation ou des ateliers de création. L’argent investi est aussi déterminant pour développer de nouveaux projets en réponse à l’évolution de l’épidémie.

Marie-Madeleine, pour toucher au plus près Depuis 2008, Sidaction soutient une jeune asso- ciation versaillaise, Marie-Madeleine, destinée à accueillir des femmes africaines touchées par le VIH/sida. Elle accueille également leurs proches qui ressentent le besoin de parler. Elle délivre un message sur la prévention et la réduction des risques concernant les infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH/sida et les hépa- tites. Une parole utile face à une sexualité qui peut être très taboue dans le cercle familial. Marie- Madeleine travaille en lien avec des services sociaux. Elle a reçu le soutien de Sidaction pour mettre en place ses programmes d’entraide et de rupture de l’isolement des personnes séropositives. Sidaction Ailleurs La solidarité internationale, une urgence !

« Notre défi permanent, à Sidaction, est de toujours répondre à l’évolution des besoins de la lutte contre le sida dans les pays en développement, aussi bien pour l’accès à la prévention, aux soins et aux traitements que pour le plaidoyer politique ou la mobilisation financière. » Eric Fleutelot

Dans le monde, plus de 33 millions de assistance technique. 2002 : en un an, les fonds personnes sont séropositives dont 22,5 distribués par Sidaction aux pays en développe- millions vivent en Afrique. Une personne ment doublent, passant à 1,5 million d’euros, et font vivre 91 projets. Une convention avec le minis- est contaminée par le VIH toutes les dix tère des Affaires Etrangères permet de financer un secondes et une autre meurt du sida nouveau programme, « ECS communautés », qui toutes les seize secondes. En 2008, un tiers deviendra « Sidaction Communautés » en 2004. 16 des Africains nécessitant un traitement Dix ans après sa création et l’établissement des antirétroviral y ont accès. Encourageant, premières relations privilégiées avec les pays en mais insuffisant : pour chaque personne développement, la philosophie de l’association mise sous traitement dans le monde, n’a pas changé : « Sidaction ne fait jamais « à la quatre nouvelles s’infectent… place de », mais agit en partenariat » précise Eric Fleutelot, directeur général adjoint à l’international. En revanche, son champ d’investigation s’élargit. Face à l’ampleur de la pandémie, Sidaction jette Sidaction souhaite de plus en plus innover et dès 1994 des ponts solidaires avec l’Afrique, s’adresser à des populations trop souvent délais- le continent le plus meurtri. Plus que bailleur sées dans ces pays, comme par exemple les prison- de fonds, l’association milite pour l’accès à la niers, les prostituées ou les usagers de drogues. prévention, aux soins et aux traitements, et aide les associations locales à accompagner le plus La mission de Sidaction est de répondre le plus rapi- grand nombre de malades. Sa mission consiste à dement possible aux demandes de financement épauler et à favoriser le développement de struc- de ses partenaires locaux, en favorisant toujours tures dont la rigueur, l’efficacité et l’engagement l’innovation et le professionnalisme. L’équipe des sont indiscutables. programmes internationaux y travaille constam- ment avec le Comité international, qui apporte un 1994 : Sidaction apporte son premier financement regard d’experts venant de pays industrialisés et à une association d’un pays en développement, d’autres en développement. l’Association de lutte contre le sida ou ALCS, au Maroc. 1997 : un appel à projets en direction d’as- sociations de lutte contre le sida dans les pays en développement est lancé, permettant de soutenir une trentaine de structures locales, principale- ment en Afrique subsaharienne. 1998 : Sidaction permet à quelques malades africains d’obtenir une trithérapie. 2001 : Sidaction créé un dépar- tement chargé de l’appui aux structures luttant contre le sida dans les pays en développement. L’objectif est de mieux répondre aux besoins de nos partenaires, notamment en leur apportant une Merci Sidaction ! provisionnement et de la gestion de médicaments, du soutien aux populations exclues ou encore de Présente dans 31 pays en développement, finançant l’éthique dans la recherche. Grâce à la générosité des 75 structures et plus de 150 programmes par an sur donateurs français, Sidaction a par exemple pu rendre 4 continents, Sidaction représente un mouvement possible la mise sous trithérapie des 25 premières unique de solidarité, le plus important des associa- personnes séropositives au Népal, la création et le tions françaises de lutte contre le sida. Si les trois quarts développement du premier centre de prise en charge de son appui se concentrent sur le continent africain, du Burundi, la formation, chaque année, de plus de de plus en plus d’actions sont soutenues dans des 400 professionnels de santé et de paramédicaux afri- pays où l’épidémie se développe aussi rapidement : cains, l’intervention, pour la première fois, auprès de en Europe de l’Est et en Asie. Sidaction apporte, en personnes séropositives incarcérées dans les prisons complément de financements d’actions, une assis- de Saint Petersbourg ou bien encore la création de tance technique dans les domaines de la formation groupes de parole d’adolescents séropositifs dans de professionnels de santé, de la pédiatrie, de l’ap- plusieurs villes d’Afrique.

Voici 2 exemples de soutien à l’international L’ANSS et Sidaction, main dans la main Depuis 1998, Sidaction travaille en lien étroit avec l’ANSS, l’Association nationale de soutien aux séro- positifs et sidéens du Burundi qui, avec ses trois antennes provinciales, est la principale structure du pays dans la prise en charge de l’épidémie. Grâce à ce partenariat, 2 500 personnes ont déjà bénéficié d’un traitement antirétroviral, soit près de « L’aide de Sidaction aux pays en 17 20 % des personnes traitées au Burundi. Au fil des développement n’a pas de prix. » années, le partenariat de l’ANSS avec Sidaction évolue. L’association burundaise a besoin de fonds Jeanne Gapiya à la fois pour maintenir ses activités d’aide aux présidente de l’ANSS et membre du Conseil d’administration de Sidaction depuis 2008. malades, pour consolider sa structure en renfor- « Je vis avec le VIH depuis vingt deux ans. 59 % des çant les outils comptables et financiers, mais aussi Africains vivant avec le VIH sont des femmes. Nous pour développer de nouveaux projets : la création devons faire face rapidement aux nouveaux défis, d’un centre de formation pour partager son savoir- et de manière appropriée aux besoins, si nous ne faire, des actions de prévention et d’accès aux voulons pas mettre en danger les fragiles progrès soins en direction des homosexuels dont la sexua- que nous avons déjà faits » rappelait Jeanne Gapiya lité reste très taboue en Afrique, ou une meilleure à Dakar, lors de la 15e Conférence Internationale sur accessibilité de ses services aux personnes handi- le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles capées. L’achat de médicaments constitue aussi en Afrique, en décembre 2008. Ancienne cham- une lourde charge étant donné le nombre de pionne de basket et du lancer de disque, Jeanne personnes vivant avec le VIH suivies, qu’il convient Gapiya a été aussi la première personne séropo- de sécuriser face à un contexte national de pénu- sitive du Burundi à avoir révélé sa séropositivité. ries trop fréquentes. Des aides sociales, alimentaires « J’étais la preuve vivante que le sida n’était pas et matérielles sont également délivrées en fonction une maladie de blancs ou d’étrangers. » Libérée par des difficultés socio-économiques. cette annonce, en révolte, Jeanne, avec une petite équipe, commence à sensibiliser les enfants dans les écoles et à témoigner à la télévision nationale. Très rapidement, elle décide de créer l’Association nationale de soutien aux séropositifs et sidéens, pour répondre aux besoins d’une population de plus en plus infectée par le VIH. 70 % des lits d’hôpitaux sont alors occupés par les malades du sida… « J’ai fonctionné seule pendant cinq ans avec mes propres fonds. Je n’arrivais pas à obtenir des aides car les gens pensaient que mes projets ne pouvaient être viables : étant séropositive, j’allais soi- communautaires dans la lutte contre le sida. Onze disant mourir bientôt ! » Malgré les bâtons dans les ans plus tard, nous sommes toujours là ! roues, la mise sous embargo du Burundi en guerre, Jeanne arrive à convaincre des médecins et des Qu’est-ce que Sidaction vous a permis de infirmières de venir travailler bénévolement dans réaliser ? son association. La rencontre avec Sidaction va Sidaction a été déterminante à la fois pour conso- être décisive. « Nous avions la même philosophie : lider nos projets, mais aussi pour assurer leur devenir. le malade était au centre de toutes nos actions. » Année après année, nous avons pu former nos Très vite, l’ANSS bénéficie d’une aide importante de équipes, mettre en place une comptabilité, profes- Sidaction. « Cela nous a permis de nous structurer sionnaliser notre activité, ce qui nous a permis de et de ne pas être à la merci de la générosité des développer aussi des actions d’information et de uns et des autres. Sidaction nous a offert un cadre, sensibilisation au VIH/sida. Le projet Secours a aussi un fonctionnement et la pérennité de nos projets. pu voir le jour, pour prendre en charge les malades Cela a été un grand soulagement. » Ensemble, elles du sida et leur famille. Sidaction a toujours eu des défendent dès 1997 le plaidoyer pour l’accès aux idées novatrices. Déjà, il y a dix ans, alors que les trithérapies. Avant même la mise en place du Fonds autorités s’occupaient davantage de prévention de solidarité thérapeutique par le Burundi, Sidaction que des malades du sida, elle a voulu soutenir en finance les premiers traitements. Aujourd’hui, la priorité leur prise en charge médicale. Je suis bien convention est tri-annuelle, ce qui permet à l’ANSS placé pour apprécier la contribution essentielle de d’avoir une vraie vision sur une longue durée et en Sidaction car c’était une époque effroyable : tous toute sécurité. « Sidaction n’est pas un bailleur, mais les jours des gens mouraient dans mon service. un vrai partenaire, qui partage nos soucis et nos L’approche de Sidaction a été une révolution qui a peurs, et ça n’a pas de prix.» permis de sauver beaucoup de vies.

Quelle est la spécificité de Sidaction ? Sidaction n’est pas un simple bailleur de fonds, c’est un véritable partenaire pour l’action. C’est d’ailleurs le seul qui ait compris que financer le fonctionne- ment d’une structure est aussi important que de 18 financer ses activités. Si vous n’avez pas de direc- teur, de chef de projet, de comptable, l’association ne peut pas assurer ses actions ! L’investissement de Sidaction ne se limite pas aux seuls billets de banque, elle nous accompagne tout au long de l’année, structurant les projets soutenus pour, ainsi, « Les choix de financement de grandir ensemble. Si un jour Sidaction changeait Sidaction ont permis de sauver des ses choix d’appui, alors serait remis en cause le devenir d’un grand nombre d’associations en vies » Afrique. Mais ce n’est pas du tout d’actualité ! Joseph Essombo Membre du Comité international de Sidaction depuis 2001, Joseph Quelle est votre mission au sein du Comité inter- Essombo est médecin et dirige depuis 2007 l’antenne ivoirienne de national de Sidaction ? l’association américaine de lutte contre le sida Elizabeth Glaser. Je participe aux délibérations collectives au sujet Comment avez-vous connu Sidaction ? des demandes de financement d’associations En 1996, j’étais médecin au CHU de Bouaké, enCôte de pays en développement. Je suis optimiste d’Ivoire. L’occupation des lits de personnes séropo- pour l’avenir. Notre soutien financier leur permet sitives était de plus en plus importante et inquié- aussi d’obtenir d’autres subventions : d’autres tante. En plus de la réponse médicale, il fallait aussi bailleurs ont suivi grâce à la confiance inspirée apporter une réponse préventive auprès des diffé- par Sidaction. Néanmoins, sur le terrain, au Burkina rentes communautés. Nous avons donc décidé Faso, au Togo ou en Côte d’Ivoire, nous avons à de créer une association, Renaissance Santé faire face de plus en plus aux problèmes des pères Bouaké, dans laquelle je travaillais bénévolement fondateurs des structures qui ont du mal à passer en plus de ma mission à l’hôpital. La rencontre le relais… Le rôle de Sidaction est d’être à leurs avec Sidaction a été un déclic. Convaincue très côtés pour les accompagner dans cette évolution. vite de l’importance du travail mené, Sidaction Aujourd’hui, les associations locales s’occupent a voulu nous apporter les moyens de pérenniser davantage des populations les plus vulnérables, et de développer nos actions. Ainsi, en 1998, elle comme les hommes ayant des relations sexuelles a été la première à financer nos soins à domicile. avec d’autres hommes, les détenus, etc. Sidaction C’est aussi la première ONG à nous avoir parlé ne déroge pas à son éthique : elle continue de de la nécessaire professionnalisation des acteurs faire le choix de se battre pour la vie. Les campagnes Sidaction

19 Le Sidaction et les médias Les visages marquants « Sortez couvert ! » : C’est la première fois qu’une émission ose s’adresser aux jeunes, aux adoles- cents pour leur parler de sexualité. Il y a 15 ans, à l’occasion du premier Aux côtés de Pierre Bergé et Line Renaud, Christophe Sidaction, les sept chaînes hertziennes a joué un rôle primordial dans l’organisation du françaises d’alors s’unissent afin de réaliser Sidaction 1994, en convaincant Etienne Mougeotte, une émission de collecte et d’information alors vice-président de TF1, de la nécessité d’une sur le sida. Au fil du temps, les relations émission unique, toutes chaînes confondues. Tout entre Sidaction et les partenaires médias naturellement, il anime ce premier Sidaction en compagnie de Fréderic Mitterrand pour France 2. se sont transformées, mais elles ne se sont jamais interrompues. Depuis, la télévision Le Sidaction a 15 ans cette année. Que vous est restée un moyen privilégié de collecte inspire cet événement ? et permet de rassembler un tiers de « Avoir présenté le premier Sidaction en 1994 est nos ressources. Depuis 2006, ce sont 14 l’une de mes grandes fiertés. Ce premier Sidaction partenaires médias qui en un week-end est un moment historique qui a marqué un tournant dans l’épidémie : le regard porté sur les personnes relayent les messages de sensibilisation séropositives ne sera plus jamais le même. et d’appel aux dons. 14 partenaires qui acceptent de mettre de côté leur esprit Je suis très heureux, 15 ans après, d’être toujours aux côtés de Sidaction. Vingt six ans après le début de concurrence et leur course à l’audimat de ce fléau, le seul vaccin contre le sida reste la pour créer la chaîne des chaînes. capote. Il faut continuer à se battre. Je raccro- cherai quand on aura trouvé ce putain de vaccin « Sans la télévision, Sidaction n’aurait jamais et un traitement qui nous assure la guérison ». 20 existé ». Sans les artistes non plus. Chanteurs, comédiens, musiciens et animateurs ont toujours répondu présent pour lutter contre ce fléau, et ont su apporter un soutien sans faille dès le premier Sidaction.

Clémentine Célarié, le fameux baiser, lutter contre les discriminations

Christophe Dechavanne, un militant Lors du premier Sidaction, Clémentine va oser faire un geste incroyable en direct pour faire tomber les de la première heure discriminations : embrasser son voisin séropositif Ce geste spontané restera à jamais marqué dans Christophe Dechavanne est un militant de la l’esprit du grand public. A l’occasion des 10 ans, un première heure. Bien avant le premier Sidaction, clip de ce baiser mythique a été tourné par Patrice amoureux de la vie, Christophe décide de mettre Leconte, sur l’idée de Clémentine Célarié. sa notoriété au service de la cause. Son émission Engagée discrètement dans la lutte contre le « Ciel mon mardi » devient une véritable tribune sida, Clémentine répond toujours présente quand pour la prévention. De là, sortira le fameux gimmick Sidaction la sollicite. Clémentine milite plus parti- culièrement pour faire sortir de l’oubli les malades Le Sidaction, c’est aussi en Afrique subsaharienne, une partie du monde à laquelle elle est très attachée. l’occasion de donner la parole Merci Clémentine pour cette spontanéité et cette aux personnes séropositives fraîcheur ! «Le Sidaction, c’est un moment unique pour crier au monde qu’on est vivant !» Pascal Barbarin : 46 ans, séropositif depuis 22 ans. En 1994, alors que la plupart des Français découvrent pendant le premier Sidaction l’ampleur de l’épidémie à la télévision, dans les coulisses du Zénith, Pascal a l’envie irrépressible d’annoncer en direct qu’il est séro- positif. « J’étais venu avec des copains volontaires à Aides comme moi. J’avais la rage de garder le silence, je voulais contribuer à faire changer le regard des autres, mais je n’étais pas prévu au programme… » S’approchant de Christophe Dechavanne, il convainc l’animateur de pouvoir dire quelques mots devant des millions de téléspectateurs. « C’était super Thomas Hugues, l’animateur de émouvant de voir la France ensemble, les artistes, les « 48h contre le sida » chercheurs, les malades, réunis pour défendre la vie. » Aujourd’hui, il est fier d’avoir été le seul témoignage imprévu du Sidaction ! « Pendant un an, on m’en a En 2000, TF1 se mobilise à nouveau aux côtés de parlé, des gens me félicitaient dans la rue, on m’em- Sidaction avec une émission annuelle, « 48h contre brassait en boîte, à l’hôtel Plazza où je travaillais et le sida ». Chaque édition rapporte en moyenne 2 où personne ne savait, mon patron m’a fait passer millions d’euros. un mot de soutien. On a même organisé plus tard 21 Le Sidaction a 15 ans cette année. Que vous une collecte au profit de Sidaction. » Pascal a depuis inspire cet événement ? réitéré l’aventure puisqu’il a participé aux Sidactions 1996, 1998 et en 2008, il a tourné un programme court J’étais dans le public de la première émission qui passait en boucle sur les chaînes pour évoquer animée par Christophe et Frédéric. J’étais impres- son vécu avec le VIH. « C’est toujours important de sionné de voir comment les médias pouvaient agir rappeler aux autres qu’on est là. Il ne faut pas bana- sur la mentalité des téléspectateurs, faire bouger liser l’épidémie car le virus, lui, il ne nous oublie pas ! » des mentalités, faire tomber des tabous. C’était Aujourd’hui, Pascal est salarié de Aides. Sous trithé- osé mais indispensable face à cette épidémie rapie depuis 1996, il souffre de lipo-dystrophies, des qui tuait autour de nous chaque jour. J’ai immé- mauvaises répartitions des graisses dans les joues, le diatement su que je devais moi aussi mettre mes ventre, les fesses, de troubles gastriques et d’une vie compétences au service de la cause…C’est pour- affective trop « calme plat »… « Mais j’ai la chance quoi j’étais très fier de me voir confier l’animation de vieillir, je ne pensais pas que je serais là en l’an de « 48h contre le sida ». TF1 a toujours été aux 2000, j’essaie de vivre encore mieux ! Je témoignerai côtés de Sidaction, encore aujourd’hui. Cette émis- toujours pour dire qu’il ne faut pas avoir peur des sion mêlait reportages, interviews et appels à don. séropositifs, mais de la séropositivité. » Pendant 4 ans, nous étions la seule véritable émis- sion à oser parler du sida à des heures de grande écoute… Pour moi, les 15 ans de Sidaction, ce n’est pas un anniversaire mais le rappel que le sida tue toujours. Il faut donc poursuivre le combat, et c’est tous ensemble que nous gagnerons. Je suis heureux que Sidaction ait à nouveau réussi le pari fou de réunir 14 partenaires médias pendant 3 jours pour en parler et pour collecter, car l’argent est le nerf de la guerre. » Paroles de bénévoles

Lors du Sidaction, plus de 4 500 bénévoles se relaient pour collecter les dons. Mais c’est tout au long de l’année que Sidaction peut compter sur cette force vive pour mettre en place ses actions. En voici deux exemples…

« A Sidaction, je milite pour que les enfants d’Afrique aient accès aux soins » Valérie, 42 ans Adjointe administrative pour le ministère de la Justice « Je suis bénévole à Sidaction depuis 2007. Après le décès de mon fils Vincent, en 2006, mort du sida à l’âge de 13 ans, j’ai très rapidement souhaité me réengager dans la lutte. Je voulais travailler avec « Avec Sidaction, je défends un d’autres parents qui avaient besoin d’aide, ne pas « jeter aux oubliettes » mon expérience de maman combat de santé publique » confrontée à la maladie de son enfant. Séropositive Samuel, 28 ans, en couple depuis vingt ans, je voulais aussi donner un sens à 22 Gestionnaire d’usines de production d’eau potable tout ce vécu partagé avec lui. Je me suis investie « Je me suis engagé à Sidaction il y a deux ans. pour l’amélioration de la prise en charge des Je réponds au téléphone pendant la collecte de enfants vivant avec le VIH/sida dans les pays du dons, je fais des mailings, je mets à jour la base Sud, notamment en Afrique. Sidaction était la seule des adhérents… Depuis juillet, je suis devenu béné- association française de lutte contre le sida propo- vole référent. J’ai participé notamment au Salon sant un projet pédiatrique en lien avec des associa- de l’éducation pour expliquer aux participants la tions africaines. A raison d’une demie journée par réalité de la maladie, parler de prévention… C’est semaine et quelques heures chaque week-end, je un réel épanouissement que de se sentir utile pour veille notamment à la cohérence des actions mises une cause qui touche ma génération. Elle n’a pour- en place dans le cadre du programme Grandir, créé tant pas assez conscience du danger… Je suis moi- pour soutenir les associations du sud qui s’impliquent même sorti avec une personne séropositive sans le activement dans la prise en charge des enfants savoir. J’ai envie de dire aux autres de faire atten- infectés et/ou affectés par le VIH. Je mène aussi tion à eux. Sidaction me permet d’être en contact une enquête annuelle sur la disponibilité des traite- avec les gens, de militer pour défendre un combat ments antirétroviraux pédiatriques, la constitution et de santé publique. Quoi de plus important que de la gestion par les associations partenaires d’un stock reverser de l’argent à ceux qui ont besoin de se pharmaceutique de sécurité. Il nous a aussi semblé battre contre le VIH/sida et à ceux qui cherchent un utile d’élaborer un outil didactique sur l’observance vaccin pour demain ? » thérapeutique à l’adresse des enfants, des parents, tuteurs et des professionnels en pédiatrie. Lutter avec les autres, c’est aussi se battre pour soi-même. »

Des règles de gestion rigoureuses…

« Nous limitons nos frais de gestion pour financer le plus possible de projets.»

Edmond-Luc Henry, trésorier de Sidaction Membre du Conseil d’administration de Sidaction depuis la première heure, Edmond-Luc Henry s’occupe de la gestion des fonds depuis 2003.

Sidaction est-elle uniquement un bailleur de fonds ? Non. Sa particularité essentielle est certes de collecter des fonds pour les reverser à parts égales des visites sur le terrain. Si les fonds ne sont pas pour la recherche et pour les associations, mais de bien utilisés, ils doivent être remboursés à Sidaction, plus en plus, Sidaction, de par ses choix de finan- ce qui est déjà arrivé ! Notre souci premier est de cement, a un poids politique. Des thématiques limiter nos frais de gestion pour laisser la part belle deviennent prioritaires, avec des missions sur l’em- au financement d’un maximum d’initiatives. C’est ploi, la prévention jeunes (« Pour la Vie »), en milieu un dilemme… La cour des comptes et l’Inspection carcéral, les Coordinations régionales de lutte Générale des Affaires Sociales nous ont félicité tout contre le VIH ou COREVIH, dans les Départements 23 en nous conseillant de muscler nos équipes ! Français d’Amérique, les pays en développement avec le programme Grandir de prise en charge Comment voyez-vous l’avenir de la collecte des des enfants séropositifs, ou encore l’appui à la dons ? professionnalisation des pharmacies communau- Je reste optimiste. Les dons ont progressé de plus taires et l’éthique dans la recherche. de 20% en 3 ans. Le Sidaction permet de collecter Comment Sidaction procède-t-elle pour soutenir environ 6 millions d’euros sur un total de 18 millions un projet ? collectés l’an dernier. Depuis 4 ans, il y a une nette consolidation des recettes grâce à un noyau fidèle Nos comités d’experts sont indépendants. Ils propo- de donateurs qui, en dépit des aléas du pouvoir sent au Conseil d’administration , qui se réunit en d’achat, connaissent l’importance de la solida- moyenne tous les deux mois, de financer des projets rité … Mais soyons vigilants, tout est fragile. Pour que celui-ci vote, ou non, in fine. Chaque année, atteindre ses objectifs, Sidaction doit renouveler grâce à la générosité du public et à la mise en sans cesse sa confiance auprès de ses partenaires, place d’un marketing direct efficace, nous finan- bénévoles et donateurs. çons des programmes dans des délais plus courts qu’auparavant. Les aides ne sont pas pérennes, Quelle est votre plus grande fierté à Sidaction ? mais renouvelables. Certains programmes de Il y en a de multiples… Je crois que notre force recherche et dorénavant associatifs bénéficient est cette capacité à avoir une prise de parole d’un soutien pluriannuel, qui permet de les financer ensemble, quels que soient notre origine, notre sur deux ans, leur laissant ainsi le temps nécessaire parcours, notre statut sérologique. Je suis hémo- pour se développer et mieux faire la preuve de leur phile et séropositif. La lutte contre le sida montre efficacité, sans soucis de trésorerie trop prégnants. que la solidarité n’est ni une question de morale, ni Quelle est la garantie pour les donateurs que la d’appartenance, mais de volonté. gestion soit transparente ? Sidaction fait appel à un cabinet d’audit afin de vérifier si les fonds versés sont bien employés. A ces contrôles s’ajoutent un travail rigoureux de l’équipe en interne, qui analyse les bilans d’activité et financiers des projets soutenus, et qui effectue Répartition des fonds collectés depuis 1994

Chemin du don à Sidaction

24 CONSEIL D’ADMINISTRATION SIDACTION Définit la politique générale de Sidaction : Financement des programmes associatifs, recherche et internationaux Collecte de fonds et communication Contrôle des fonds

SERVICE DES PROGRAMMES SERVICE DES PROGRAMMES SERVICE DES PROGRAMMES SCIENTIFIQUES ASSOCIATIFS INTERNATIONAUX

Définition et lancement de l’appel d’offre Définition et lancement de l’appel d’offre Définition et lancement de l’appel d’offre Réception des demandes de subventions Réception des demandes de subventions des Réception des demandes de subventions de recherche associations nationales des associations internationales Analyse des demandes Analyse des demandes Analyse des demandes Préparation des dossiers d’instruction Préparation des dossiers d’instruction Préparation des dossiers d’instruction pour le comité pour le comité pour le comité Contrôle de l’utilisation des fonds alloués aux Contrôle de l’utilisation des fonds alloués Contrôle de l’utilisation des fonds alloués programmes de recherches/ jeunes chercheurs aux associations aux associations

Comité scientifique et médical Comité international Comité associatif sida Comité qualité de vie Comité grandir/ formation

INSTRUCTION DES DEMANDES DE FINANCEMENT PROPOSITION OU REFUS DE FINANCEMENT

CONSEIL D’ADMINISTRATION Décision finale d’accord ou de refus de financement Les dons, un cadeau militant

Environ 450 000 personnes font régulièrement un don à Sidaction. Qui sont ces donateurs anonymes et généreux qui permettent à l’association d’aider ceux qui luttent sans relâche contre le VIH/sida ? Six d’entre eux ont accepté de livrer les motivations intimes qui les poussent à faire un geste solidaire et citoyen. « J’espère être utile » « Pour un avenir Dominique, 58 ans, Clichy meilleur » Collaboratrice Diversité dans un groupe Sophie, 42 ans, Remilly cosmétique, sans enfant. Fonctionnaire, divorcée, 2 enfants de 20 et 12 ans. « Depuis plus de dix ans, je soutiens Sidaction. Face à une « Quand on a des enfants, on ne épidémie grave, l’argent peut peut pas se dire que le sida peut contribuer à trouver un vaccin, arriver demain et rester les bras améliorer les traitements et « Mon don ajouté aux croisés. Je soutiens la prévention et la recherche car c’est impor- soutenir un continent très touché autres est précieux » que j’aime particulièrement, tant d’agir en amont et en aval. l’Afrique. J’ai également dans Huguette, 74 ans, Paris J’avais été sensibilisée dès le mon entourage une personne Retraitée, 2 enfants, des petits enfants. premier Sidaction, en 1994, notam- séropositive qui me permet de « J’ai toujours été bénévole pour des ment par le baiser de Clémentine me tenir informée. Je donne causes humanitaires. La mission Célarié à un séropositif… C’est à Sidaction parce que je sais de Sidaction me touche profondé- vrai qu’on est très sollicité par exactement où vont les dons. J’ai ment car le sida est une maladie beaucoup d’associations, mais je participé à une rencontre notam- d’amour qui frappe les jeunes. sais que Sidaction est dynamique ment avec des chercheurs et j’ai Depuis cinq ans, je donne 20 et sérieuse. On donne utile, pour un avenir meilleur. » répondu au téléphone pendant euros chaque mois. C’est mon don 25 l’opération Sidaction. J’espère ajouté à celui des autres qui peut être utile à mon échelle. » faire bouger les choses. N’oublions pas que le sida concerne tout le monde. En septembre dernier, j’ai appris qu’un membre de ma famille venait de découvrir sa séropositivité… J’espère vraiment qu’on va y arriver. » « J’ai envie d’y croire » « Donner, c’est être en action » Gioacchino, 35 ans, Etretat « Je sais qu’on avance » Scénariste, en couple, sans enfant. Philippe, 46 ans, La Queue en Brie Jean-Nicolas, 47 ans, Paris « Dès que j’ai pu gagner ma vie, Fonctionnaire, marié, sans enfant. Cadre supérieur dans l’immobilier, en couple, j’ai toujours fait un chèque au sans enfant. « Depuis 5 ans, je donne 15 euros moment du Sidaction. Depuis « Je suis séropositif depuis 1996. par mois à Sidaction. Cette année, un an, un montant est prélevé Cette annonce m’a mis en posi- j’ai décidé de passer à 20 euros ! chaque trimestre sur mon tion de combat. J’ai été volon- Avec la déduction fiscale, cela ne compte pour l’association. Je taire à Aides, puis j’ai commencé me coûte pas beaucoup plus. La veux soutenir une recherche aux à faire de temps en temps un recherche avance, les malades abois parce qu’on lui coupe les don à Sidaction. Aujourd’hui, un vont mieux, mais ce n’est pas crédits. Le sida est une lutte « mal prélèvement est effectué chaque gagné… Je suis moi-même séro- aimée » dont on ne parle pas mois. N’ayant plus d’activités mili- positif depuis 1992. Je mesure assez. Les gens donnent plus faci- tantes, donner à Sidaction est le chemin parcouru, mais aussi lement aux autres causes. Cette ma façon d’être toujours dans celui à venir. Il y a encore beau- « injustice » dans la générosité l’action, de garder un lien affectif coup à faire pour les séropositifs, me pousse encore plus à aider avec la lutte contre le sida. Moi, je notamment au niveau de l’inser- la lutte contre le sida. Je ne sais vais bien, mais ce n’est pas le cas tion professionnelle ou de l’accès pas si donner suffira à éradiquer de tout le monde. Un don permet aux médicaments en Afrique. le virus, mais j’ai envie d’y croire. » de contribuer à la recherche Sidaction contribue à faire évoluer vaccinale et à l’amélioration des le combat dans le bon sens.» traitements existants. » Sidaction, pour quoi faire ?

personnes séropositives ou la prévention dans les départements français d’Amérique. Ce sont plus de 60 structures de formation, d’accès aux soins et aux traitements dans plus de 30 pays en déve- loppement, pour tous – madame et monsieur tout le monde, mais aussi ceux qui sont le plus en butte aux discriminations et au rejet : les homosexuels, les détenus, les femmes, les travailleurs du sexe, les enfants séropositifs. Ce sont des programmes d’in- formation et de prévention pour tous, en France et ailleurs, pour que chacun comprenne, comme le montre le public reçu dans les associations, que personne n’est à l’abri du VIH.

Depuis 15 ans, des milliers de programmes ont été mis en place, dans une variété et une complémen- tarité impressionnantes. Tout cela grâce à l’équipe de Sidaction, grâce à tous ceux qui ont accepté de travailler bénévolement dans nos comités d’ex- perts, grâce à un Conseil d’Administration d’une Voilà la question que nous entendons quelquefois, très haute exigence, mené par Pierre Bergé et Line et à laquelle nous avons voulu répondre ici. Car Renaud, grâce à nos 4 500 bénévoles, grâce à tous nous le pensons tous, Sidaction, comme toutes les les partenaires qui font toujours gratuitement pour structures et tous les individus qui se sont engagées nous ce qu’ils font habituellement payer à leurs dans la lutte contre le sida, associations grandes clients. Mais tout cela, surtout, grâce à vous, les 26 et reconnues, petites et inconnues, laboratoires de donateurs anonymes, les près de deux millions de recherche, soignants en France et dans le monde, personnes qui nous ont fait un don un jour, les près artistes, médias, tous donc, comme Sidaction, sont de 600 000 qui le font régulièrement, qui représen- utiles à la lutte contre le sida, c’est-à-dire, en premier tent 95% de notre collecte, et qui nous permettent lieu, aux personnes touchées. de garder notre indépendance et notre capacité Car, lorsque nous-mêmes, à Sidaction, nous posons d’innovation. cette question, « Sidaction, pour quoi faire ? », c’est bien la première réponse que nous nous Le combat n’est pas fini. Le vaccin n’est pas là ; les donnons : Sidaction, d’abord, pour les séroposi- traitements sont encore trop lourds et les patholo- tifs, les malades du sida, et leurs proches. Bien sûr, gies associées trop fortes ; les discriminations sont tous n’ont pas besoin de Sidaction, et tant mieux. encore beaucoup trop présentes ; dans les pays en Certains ne voudront pas, n’oseront pas, ne sauront développement, deux personnes sur trois qui ont pas comment avoir recours à nous, ou aux asso- besoin d’un accès urgent aux traitements, n’en ont ciations dont nous sommes partenaires. Mais notre pas ; la prévention a besoin d’un second souffle, objectif est bien que partout où il y en a besoin, celui qui fera comprendre à tous ceux qui se croient et toujours, quelqu’un soit disponible pour soutenir, à l’abri qu’ils se trompent ; l’argent manque. pour répondre aux questions, pour aider, pour accompagner. Pour toutes ces raisons, nous continuerons. Le sida est non seulement un combat pour la vie, c’est Sidaction aujourd’hui, ce sont près de 70 jeunes aussi le combat d’une vie. Grâce à vous, si nous chercheurs sous contrat chaque année, plus de continuons à mériter votre soutien, nous ne baisse- 60 programmes de recherche soutenus, souvent rons pas les bras. Avant que tous nos combats ne en recherche fondamentale, pour préparer les trai- soient gagnés, jamais. tements de demain, et, un jour, le vaccin. Ce sont plus de 130 associations locales de prévention et d’aide aux malades partout en France, parfois sur Bertrand Audoin des thématiques négligées comme l’emploi des Toutes les forces de la lutte contre le sida !

A l’occasion de ses 15 ans, Sidaction souhaite remer- Marcé, formatrice, animatrice du Réseau 34, Montpellier - Jérôme Martin, Act Up-Paris - Etienne Matter, Asud National, Paris - Romain Mbiribindi, cier toutes celles et ceux qui se sont mobilisés à ses Président, Afrique avenir, Paris - Monique Mickaëlis, Directrice de Grisélidis, côtés pour lutter ensemble contre le VIH/sida et faire Toulouse - Françoise Moulard, Coordinatrice de Solensi, Marseille - Marc vivre l’association, certains depuis le début, d’autres Nectar, Act Up Paris - Bastien Noël, Coordinateur, Envie, Montpellier - Pascale Ourbih, Pastt, Paris - Sophie Padilla, Cisih de l’hôpital du Tondu, ponctuellement, certains en laissant la place à - Anne Pagella, Cité Saint Martin - Victoire Patouillard, Act Up, d’autres, mais tous au cœur de nos actions : Paris - Stéphane Pauvert, Act Up, Paris - Patrick Pellèges de Bourges, ITS - Perrine Perillat, Entr’aids, Lyon - Janine Pierret , Cermes - Yannick Prioux, Ils se sont succédés dans les instances de Aides, Maine Anjou - Serge Renan, Arcat Sida - Docteur Geneviève Retornaz, ALS - Hervé Robert, Coordinateur national de Sida Info Service, Sidaction : Paris - Franck Rodenbourg, Action Traitements, Paris - Nicolas Roland, Act Up, Paris - Docteur Thierry Saint Marc, Entraides - Hervé Saouzanet, AACS - Les membres bénévoles du Conseil Pierre Sauvajon, Cité Saint-Martin, - Jacqui Schneider Harris, chargée de direction-ressources humaines, counsellor et formatrice, Accès, Marseille - d’administration Guy Sebbah, Aurores centres sociaux, Paris - José Songa, Président Max Auriol, Françoise Barré-Sinoussi, Rédjem Benzaïd, Pierre Bergé, Pierre Bondeko, Gonesse - Martine Schutz Samson, Cabiria, Lyon - Vincent Berton, Christiane Binot, Jean-Max Blum, Jean-Marc Borello, Claire Tribout, médecin coordinateur du CDAG /CIDDIST, animateur du Réseau Bougaran, François Brunier, Robert-Yves Carrat, Anne Chaigneau, Yves Ville Hôpital, Montpellier - Maïre Tuahiva, Coordinatrice du programme Champey, Hugues Charbonneau, Claire Compagnon, Emmanuelle «Milieu carcéral», PASTT, Paris - Antonio Ugidos, CRIPS - Nathalie Vallet, Cosse, Marie-Christine Courtoison, Claire Dadou-William, Alain Danand, chargée de mission, ARAPEJ 93, Aulnay Sous Bois. Jean-Luc Darlix, Dominique de Guibert, Marjolaine Degremont, Jean- François Delfraissy, Christian Doubrère, Thomas Doustaly, Vanessa Dubus- Les membres bénévoles du Comité Bonnet, Yves Dupont, Frédéric Edelmann, Jean-Marie Faucher, Gwen scientifique Sida Fauchois, Carine Favier, Yves Ferrarini, Hugues Fischer, Jeanne Gapiya- Niyonzima, Jean-Albert Gastaut, Louis Gautier, Marc Gentilini, Christophe Docteur Ali Amara, Institut Pasteur - Département De Virologie Paris - Girard, Edmond-Luc Henry, Hakima Himmich, Emmanuel Hirsch, Pierre Joly, Professeur Jean-Claude Ameisen, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris - Michel Kazatchkine, Denis Lacoste, Gilles Laffon, Yann le Cam, Danielle Docteur Fernando Arenzana-Seisdedos, Institut Pasteur - Département Le Roux, Françoise Lescouret, Yves Lévy, Philippe Mangeot, Christophe Du Sida Et Des Rétrovirus Paris - Docteur Anne-Marie Aubertin, Faculté Martet, Jérôme Martin, Emmanuel Martineau, Arnaud Marty-Lavauzelle, De Médecine - Institut De Virologie Strasbourg - Professeur Brigitte Autran, Yves Ménager, Patrice Meyer, Jean-Paul Moatti, Luc Montagnier, Carole Hôpital De La Pitié-Salpêtrière Paris - Docteur Françoise Bachelerie, Institut Moquin-Pattey, Yves Mouton, Philippe Msellati, Marc Nectar, Bastien Noël, Pasteur Département De Médecine Moléculaire Paris - Franck Barbier, Pascal Obispo, Alain Olympie, Victoire Patouillard, Gilles Pialoux, Eve Association Aides Pantin - Professeur Francis Barin, Hôpital Bretonneau 27 Plenel, Yannick Prioux, Line Renaud, Xavier Rey-Coquais, Valère Rogissart, Tours - Docteur Géneviève Beck-Wirth, Hôpital Emile Muller Mulhouse - Nicolas Roland, Marie-Paule Roudil, Christine Rouzioux, Christian Saout, Docteur Richard Benarous, Institut Cochin De Génétique Moléculaire Hervé Saouzanet, Olivier Ségot, Martine Somda, Yves Souteyrand, Bruno Paris - Docteur Monsef Benkirane, Institut De Génétique Humaine De Spire, Amédée Thévenet, René Thomas, Issoufou Tiendrebeogo, Jean-Louis Montpellier, Igh, Montpellier - Docteur Eric Billaud, Hotel Dieu Nantes - Tourraine, Anne Vanet, Cleews Vellay. Elise Bourgeois-Fisson, Association Aides Pantin - Docteur Michel Bozon, Ur 4 Equipe «Démographie, Genre Et Sociétés» Paris - Docteur Sophie Les membres bénévoles du Comité Caillat-Zucman, Hôpital Necker - Enfants Malades Paris - Docteur Vincent Calvez, Hôpital De La Pitié Salpêtrière Paris - Docteur Bruno Canard, Esil Associatif Sida Case 925 Marseille - Docteur Claude Carbon, Hôpital Bichat-Claude Maria Andréos Diagonale, 91 - Elizabeth Avril, Médecin-coordinatrice du Bernard Paris - Docteur Guislaine Carcelain, Hôpital De La Pitié Salpétrière Bus Méthadone, Médecins du Monde, Paris - Chafia Azouni,Arcat Sida, Paris - Patrizia Carrieri, Institut Paoli - Calmettes Marseille - Docteur Paris - Danièle Authier, Ruptures, Lyon - Roberto Bianco-Levrin, Coordinateur Jean-François, Chambon Association Arcat-Sida Paris - Professeur Jean- de la mission Rave, Médecins du Monde Paris - Geneviève Baraton, Claude Chermann, Luminy - Marseille - Docteur Andrea Cimarelli, Ecole chef de service, MIJAOS, Paris - Eric Barthélémy, directeur financier, AERI, Normale Supérieure De Lyon - Docteur François Clavel, Groupe Hospitalier Montreuil - Fabrice Boudinet, coordinateur, AIDES Délégation de Seine Bichat - Claude Bernard - Imea/Inserm Paris - Professeur François Dabis, et Marne, Torcy - Jean Baptiste Bollens, SOS Habitat et Soins, Saint Denis- Université Victor Segalen Bordeaux 2 - Nathalie Dagron, Act Up Paris / Trt-5 François Berdougo, Act-up, Paris - François Bissuel, médecin au CISIH de Paris - Docteur Fréderic Dardel, Faculté De Pharmacie Paris - Professeur Guadeloupe, Saint-Martin, Président de l’association Blue Moon - Docteur Jean-Luc Darlix, Ens Lyon - Docteur Hugues De Rocquigny, Uer Sciences Alioune Blondin Diop, Alternat’hiv, Paris - Richard Boitel-Stein, Aides Paris/ Pharmaceutiques Et Biologiques, Paris 5, Paris - Professeur Guy De The, Ile de France - Jean-Jacques Bouyer, GAPS, Bordeaux - Nelly Boullenger, Institut Pasteur Paris - Professeur Jean-François Delfraissy, Hôpital De Arcades - Baptiste Cohen, Arcat-Sida - Claire Compagnon, Aides Bicêtre Paris - Professeur Alice Desclaux, Université D’aix-Marseille Aix-En- Fédération Nationale - Jean-François Comte, Epistem - Marie-Christine Provence - Professeur Dominique Emilie, Institut Paris-Sud Sur Les Cytokines, Courtoison, Patchwork des noms - Thierry Corde, Sida info service Ipsc - Centre De Recherche Inserm Clamart - Professeur Jean-Albert, Bordeaux - Stéphane Criedlich, coordinateur associatif, administratif et Gastaut Hôpital Ste-Marguerite De Marseille - Professeur Marc Gentilini, comptable, Actis, St Etienne - Alain Danand, Sol en si - Christophe Danton, Hôpital De La Pitié-Salpêtrière Paris - Professeur Pierre-Marie Girard, Hôpital Arcat-Sida, - Jacky Dubouclez, Responsable de la Commission Traitements Saint-Antoine Paris - Fabien Giraudeau, Act Up-Paris - Docteur Cécile & Recherche d’Act Up-Paris, membre du Collectif Hépatites Virales, Paris - Goujard, Hôpital De Bicêtre Le Kremlin-Bicetre - Docteur Sophie Grabar, Yves Dupont, Directeur du Tipi, Marseille, - Carine Favier, MFPF - Docteur Hôpital Cochin Paris - Professeur Françoise Gray, Hôpital Raymond Didier Febvrel , CRIPS PACA - Yves Ferrarini, Sida Info service, - Séverine Poincaré Garches - Professeur Roger Guedj, Faculté Des Sciences Nice - Fouran, directrice, Actions Traitements, Paris - Florence Garcia, direc- Docteur Jean-Gérard Guillet, Icgm Paris - Docteur Anne-Géneviève Heliot- trice, Cabiria, Lyon - Madeleine Gardarin, Emmaüs Alternatives - Docteur Marcelin, Hôpital De La Pitié Salpétrière Paris - Professeur Roger Henrion, Parick Gelas, Hôtel Dieu, Lyon - Anne-Marie Gosse, Directrice, Basiliade, Hôpital Port-Royal Paris - Professeur Bernard Hirschel, Hôpital Universitaire Paris - Françoise Guillemaut, Cabiria, Lyon - Docteur Henri-Frédéric Guyon, De Genève - Claire Hivroz, Institut Curie Pavillon Pasteur Paris - Professeur Réseau Bastille, Paris - Omar Hallouche, Coordinateur du programme de Bruno Hoen Chu, De Besançon - Docteur Anne Hosmalin, Institut Cochin prévention auprès des migrants, ALS, Lyon - Charles Hambourg, médecin, Département D’immunologie, Paris - Professeur Ara Hovanessian, Institut La Case de Santé, Toulouse - Didier Jayle, CRIPS - Pierre Kneipp, Sida Info Pasteur Paris - Professeur Christine Katlama, Hôpital De La Pitié-Salpêtrière Service - Sylvie Justin, SOS Habitat et Soins, St Denis - Myriam Kokx, Arcat- Paris - Professeur Michel Kazatchkine, Hôpital Broussais Paris - Professeur Sida - Gilles Lafon, Arbor, Carcassonne - Aude Lalande, Act Up, Paris - Jean-Marie Lang Cisih, De Strasbourg - Docteur Serge Le Coz, Actions Docteur Jean-Marc La Piana, La Maison - Docteur Gilles Lazimi, FIRST et Traitements Paris - Docteur Jacques Leibowitch, Hôpital Raymond Poincaré Centre de santé de Romainville - Emmanuelle Lenglet, Directrice, ADIS, Garches - Professeur Yves Levy, Hôpital Mondor Creteil - Docteur Simon CalaisFrance Lert, INSERM - Docteur Jean Pierre Lhomme, Médecins du Litvak, Université Victor Segalen Bordeaux 2 - Docteur Fabrizio Mammano Monde - Professeur Christiane Marty Double, Aides Languedoc - Sylvie Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard - Imea/Inserm Paris - Docteur Sophie Matheron, Hôpital Bichat Claude Bernard Paris - Professeur Jean- Paul Moatti, Institut Paoli Calmettes Marseille - Docteur Maryvonne Molina, Les médias Act Up - Paris - Professeur Luc Montagnier, Institut Pasteur Paris - Docteur Christiane Moog, Universite Louis Pasteur Strasbourg - Docteur Laurence Augure - Altitude FM - A Nous Paris - Aden - Actualités Pharmaceutiques - Morand-Joubert, Hôpital Saint Antoine Paris - Professeur Philippe Morlat, L’Alsace - Alter go - Arte Autoroute FM - BFM - Boomerang - Booster - Groupe Hôpital Saint-André Bordeaux - Docteur Jean-François Mouscadet, Ecole Canal + - W9 - Itélé - La Charente Libre - Cob FM - Club Plus - Classica - Normale Supérieure De Cachan - Docteur Matteo Negroni, Institut De Diapason - Direct 8 - Elle - Europe 1 - Europe 2 - France Bleue - Femme Biologie Moléculaire Et Cellulaire Strasbourg - Docteur Yolande Obadia, Pratique Cuisine - France Soir - Forez FM - Fun Radio - Groupe France Marseille - Janine Pierret, Centre de recherche en médecine, maladies Télévisions - Hors Antenne - La chaîne parlementaire - LCI - La Vie du Rail - et sciences sociales, Cermes, Paris - Docteur Christophe Piketty, Hôpital La dépêche du Midi - Le Courrier Picard - L’Echo du Centre - L’Etudiant - La Européen Georges Pompidou Paris - Professeur Jacques Reynes, Hôpital Nouvelle République des Pyrénées - Le Parisien - L’Yonne Républicaine - Le Gui De Chauliac Montpellier - Franck Rodenbourg, Actions Traitements Point - Politis - La Presse de la Manche - L’Humanité - Le Journal de Saône Paris - Professeur Christine Rouzioux, Hôpital Necker Paris - Professeur et Loire - Le Magazine Littéraire - La Marseillaise - Le Monde - Le Monde Dominique Salmon, Hôpital Cochin-Port Royal Paris - Docteur Quentin de la Musique - Nord Eclair - le groupe M6 - MFM - News FM - Ouï FM - Sattentau Luminy, Marseille - Docteur Olivier Schwartz, Institut Pasteur, Pastel FM - Pink TV - Phosphore - Radio Alpha - Radio Campus - Radio Département De Virologie Paris - Docteur Michel Setbon, Ens Cachan - Chrétienne - Radio Dijon Campus - Radio Espace - Radio FG - Radio Professeur Alain Sobel, Hôpital Mondor Paris - Docteur Pierre Sonigo, France - Radio Galère - Radio Jerico - Radio Pluriel - Radio Rennes - Radio Institut Cochin De Génétique Moléculaire Icgm Paris - Docteur Bruno Trafic - République du Centre - RMC - le groupe RTL - Starcom Screenfun - Spire, Observatoire Régional De La Santé Paca Marseille - Professeur Sélection du Reader’s Digest - SkyRock - Sud Radio - TF1 - Télé Obs - TMC - Marc Tardieu, Hôpital Du Kremlin-Bicêtre - Docteur Bernard Taverne, Ird Télé Poche - Télé Star - La Terrasse - Têtu - Voltage FM - Vibration - Wit FM. Université Paul Cézanne Aix En Provence - Docteur Naomi Taylor, Institut De Génétique Moléculaire De Montpellier - Docteur Rodolphe Thiebaut, Les afficheurs/ Publicitaires Université Victor Segalen Bordeaux 2 - Françoise Thuret, Trt-5 Paris - Professeur Jean-Louis Touraine, Hôpital Edouard Herriot - Lyon - Docteur Avenir Publicité - Eurorscg - France Affiche - L’Union de la Publicité Roland Tubiana, Hôpital De La Pitié Salpêtrière Paris - Docteur Alain Venet, Extérieure - Clearchanel-Dauphin - Decaux - Dynacom - Giraudy - G&B affi- Faculté De Médecine Paris Sud Le Kremlin-Bicetre - Docteur Jean-Paul chages - France Rail - IMD La marmotte - Insert - Léo Burnett - Métrobus - Viard, Hôpital Necker Paris - Docteur Laurent Vidal, Ird/Iea Université De RATP - Viacom - Yolle Publicité,. Provence Marseille - Docteur Robert Vigne, Campus Universitaire De Luminy Marseille - Docteur Jean-Louis Virelizier, Institut Pasteur Paris - Alain Centres d’appels Volny-Anne, Trt-5 / Sol En Si Paris - Professeur Laurence Weiss, Hôpital Broussais Paris. Above contact - Actel - Acticall - Addibell Marketing - Affimext - Affiouest - Aloes Red - Ajilon - American Express - Annuaire inversé - Boostercom - Axa Les membres bénévoles du Comité Atout Coeur - Atoll - Canal+ - Coaxis - Centrappel free - Cesti-Dediservice - D interactive - Direct Assurance - E-sama/PJMS - Free - Macif - Maisoning - international Neuf Cégetel - Paypal - Phone city - Polycontact - Sitel - Vitalicom - Webhelp Docteur Guy Aurégan, retraité du service de santé des armées - Atiqa Chajai Alcs, Casablanca, Maroc - Marie de Cénival, Commission Internet Nord-Sud d’Act Up-Paris - Docteur Joseph Essombo, Elizabeth Glaser Paediatric Aids Foundation, Abidjan,Côte D’ivoire - Jeanne Gapiya, Allociné - Amazone - Cesoirtv.com - Cmescourses. com - Cineinfo. représentante légale de l’ANSS Burundi-Docteur Isaline Greindl Aedes, com - Cityvox - Comfm - Doubleclic MSN - My space - France Televisions Bruxelles, Belgique - Professeur Hakima Himmich, présidente de l’ALCS, interactive - Free - IPFrance Interactive - Je veux aider .com - Meetic - Maroc - Docteur Philippe Malherbe Initiative Développement, Poitiers, Tamaloo.com - Tchatche.com - Tf1.fr - Yahoo 28 France - Erick Maville, chargé des missions internationales à Aides fédé- ration - Docteur Marie-Josée Mbuzenakamwe, Anss Burundi, Bujumbura, Dîner de la mode Burundi - Docteur Eugène Rayess, Actions Traitement, Paris, France - Docteur Françoise Renaud-Thery, Oms, Department Of Hiv And Aids, Brantes et Associés - C Lagence - Le Domaine Barons de Rothschild-Lafite - Genève, Suisse, Observatrice, - Docteur Emmanuel Ricard, médecin de Dom Pérignon - Doré Sécurité - Eliane de la Béraudière - La Fédération santé publique, Institut de Médecine et d’épidémiologie africaines, IMEA, Française de la Couture - La Fédération Française du prêt-à-porter Kénédougou Solidarité, Sikasso, Mali - Docteur Margaret Sanga Swaa des Couturiers - La Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent - Florence Littoral, Douala, Cameroun - Issoufou Tiendrebeogo Association African Doré - JJP Conseil - La Mode en Images - Le Pavillon d’Armenonville - Solidarité, Ouagadougou, Burkina Faso - Florence Thune, chargée de Lomarec - Maître Remy Le Fur - Patricia Goldman Communication - Potel & projet à Handicap International Chabot - Sébastien Mengozzi fleuriste.

Les membres bénévoles Soutiens publics du Comité formation Mairie de Paris-Ministère des Affaires Étrangères - Ministère de l’Agri- dans les PED culture et de la pêche - Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports - Ministère de la Justice - Ministère des Dom-Tom - Orchestre Vincent Bastien Kasabati - Ouagadougou, Burkina Faso - Docteur Alioune Philharmonique de Radio France - ONUSIDA Blondin-Diop Médecins d’Afrique, Paris, France - Marie-Jovite De Courlon Consultante, Malawi - Professeur Alice Desclaux Centre de Recherche … et tous les autres ! Cultures, Santé, Sociétés/LEHA, Aix en Provence, France - Docteur Jean- Baptiste Guiard-Schmid Hôpital Tenon, Paris, France - Adama Kompaore ANRS - Annuaire inversé - AREVA-BNP - Durex - France 5 éducation - IFOP - AAS - Ouagadougou, Burkina Faso - Docteur Emmanuel Ricard Institut de Institut Pasteur - La Comédie Française - La Fédération Française de Médecine et d’Epidémiologie Africaines, IMEA,, Paris, France - Docteur Siake Tennis - La ligue de l’enseignement - les éditions du Cherche midi-Fonda- Toure Aconda-VS - Abidjan, Côte d’Ivoire - Docteur Roland Tubiana Service tion Air France-Fondation de France-France coopération - Fondation Le de Maladies Infectieuses - Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris, France - Mascaret - Fondation Tsadik-Ministère de l’éducation Nationale - Mac Professeur Laurence Weiss Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, Aids fund - Manix - Stage Entertainment - Théâtre du Châtelet - Théâtre France des Variétés - Théâtre des Folies Bergères - UNAIDS

Merci aux artistes, aux personnalités qui se mobilisent à Les partenaires nos côtés depuis toujours, ou depuis moins longtemps. D’année en année leur nombre grandit. Grâce à eux Merci à tous les salariés de Sidaction qui depuis 15 ans Sidaction met en œuvre l’ensemble de ses actions permettent à Sidaction de mener à bien ses missions. de communication et de collecte de fonds à moindre coût. Entreprises ou associations, ils apportent une aide Mille excuses à toutes les personnes ou structures qui matérielle, logistique ou financière indispensable au nous soutiennent et que nous aurions pu oublier. fonctionnement de l’association.

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