Montfort

(JAM, 06 / 06 / 2021)

1. Localisation (Aquitaine, 64 - Pyrénées Atlantiques)

Montfort (D 936) (166 habitants, altitude 132 m) est un village situé à 10 km au Nord Ouest de et 10 km au Sud Est de Sauveterre de Béarn, non loin du gave d'Oloron Ste Marie qu'il surplombe. Le village se situe, côté rive gauche, dans la basse vallée du gave.

Montfort est peu éloigné (38 km au Sud) de Montfort en Chalosse (40 - Landes).

2. Description

Situé en hauteur relative, à flanc de montagne, le village comporte quelques vestiges apparents de murs (anciennes murailles d'enceinte ?), le long de la route qui y conduit. Il n’existe pas de traces de château ni de ruines connues des habitants.

* accès par une rue ascendante bordée de murets ;

* église gothique (MH) du XVème (portail du XIVème) (photographies des années 1980) ;

* carte postale ancienne (quartier de l’église).

3. Histoire

Le lieu fut occupé très anciennement, puisqu'un un tumulus important a été découvert au lieu-dit « la Touroun de Claverie ».

Au Moyen Age, Montfort était une place forte (Monsfort, 1385). Localement, on dispose de peu d'informations à son sujet, un incendie ancien ayant détruit les archives du village. La seigneurie de Montfort fut longtemps une dépendance de la baronnie de Jasses.

Des recherches documentaires (histoire locale, etc) et archéologiques sont en cours. Ainsi, on sait que Simon V de Montfort l'Amaury avait été gouverneur de Gascogne, fief de Henri III d’Angleterre : durant son séjour, il eut des relations avec Bordeaux, ainsi que de nombreuses villes de la région, dont certaines situées aux pieds des Pyrénées, comme Morlaàs (Bémont, pages 80-81), où se trouve d'ailleurs une maison homonyme ayant appartenu à Jeanne d'Albret.

Autrefois, le village était renommé pour ses nombreux artisans : potiers, tisserands, sandaliers, sabotiers, forgeron, charpentier, etc.

1 4. Héraldique et généalogie

4.1. En-tête (dessin) du papier à lettres communal.

4.2. Jougla de Morena cite une famille de La Bordère de Montfort, n° 5739 (Béarn, anobli en 1780), qui portait « parti, à dextre coupé de gueules et d'azur, le premier chargé de 3 trèfles d'or, posés 2 et 1, la queue de celui en pointe brochant sur l'azur, le second chargé d'une épée d'argent garnie d'or, posée en bande; à senestre, de gueules au sautoir d'or ».

8. Toponymie

Selon Raymond, Montfort, canton de Sauveterre, s'appelait (1385) Momfort (censier de Béarn, manuscrit de 1385, f° 88), puis (1603) Monhort (1603, ch. de , E. 361). En 1385, Montfort ressortissait du baillage de Navarrenx et comprenait 24 feux. Cette seigneurie dépendait de la baronnie de Jasses.

Jasses, canton de Navarrenx : Jaces (XIème), Iaçes (1193, ch. de , d’après Marca, Histoire de Béarn, pp 272 et 504), Sent Bertomiu de Iasses (1388, not. de Navarrenx). En 1385, Iasses comptait 22 feux et ressortissait du baillage de Navarrenx. La baronnie de Jasses, créée en 1644, relevait de la vicomté de Béarn, et comprenait , , Jasses, Montfort et Viellenave (canton de Navarrenx).

Un autre Jasses était un fief, situé sur la commune de , mentionné en 1538 (réformation de Béarn, B.839). Ce fief était vassal de la vicomté de Béarn.

9. Bibliographie

Bémont Charles, « Simon de Montfort, comte de Leicester, sa vie, son rôle politique en et en Angleterre », Paris, 1884 (reprint chez Slatkine, 1976).

Raymond Paul (1833-1878), « Dictionnaire topographique du département des Basses- Pyrénées », Paris, Imprimerie impériale, 1863

Torre Michel (de la -), « Guide de l'art et de la nature, 64 - Pyrénées », Nathan, 1985

Sites Internet http://www.lebearn.net/liste.pagem2.html

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