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Festival et colloque historique international Tɱà ECCG

Deuxième colloque international de ;Tɱà ECCG< `ÉÇàt|ÄÄÉâ? Å°ÅÉ|Üx ÑçÜ°Ç°xÇÇx

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Réservation, renseignements : Point accueil de Montaillou tél 04 68 20 31 91 courriel : [email protected]

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Au début du XIVè siècle, malgré un siècle ou presque de répression (croisade, Inquisition), le catharisme était encore bien vivant en comté de . Il connut même une étonnante résurgence à partir du foyer du haut Sabartès, deux générations après le bûcher de Montségur. Autour de Pèire Autier, ancien notaire d’Ax, de son frère Guilhem et de son fils Jaume, une dizaine de bons hommes cathares intrépides défièrent ainsi l’Inquisition durant près de dix ans. Ils furent reçus, honorés et protégés par une population de fidèles, toutes origines sociales confondues, des villageois de Montaillou aux bourgeois d’Ax et de Tarascon ou aux damoiseaux de et Junac. Mais de 1308 à 1309, les enquêtes inquisitoriales aboutirent à une véritable traque policière, qui traîna devant le tribunal de Carcassonne la population de Montaillou et d’ailleurs. Les bons hommes clandestins furent tous capturés et brûlés, les villageois compromis se partagèrent entre la prison, la misère ou la fuite outre Pyrénées.

De 1318 à 1325, Jacques Fournier, évêque et inquisiteur de , cita à comparaître les survivants, afin d’éradiquer ce qu’il avait pu subsister d’hérésie dans son diocèse. C’est par son registre d’Inquisition - édité et traduit par J.Duvernoy (1965), défriché par E. Le Roy Ladurie (1975), aujourd’hui universellement étudié - qu’on connaît le détail de cette page d’histoire émouvante et dramatique. Tant de noms, presque de visages, des anciens habitants des vallées et des montagnes; des gestes de peur, des traits de courage, des paroles de foi ou de colère. Parfois de sagesse.

C’est cette mine documentaire exceptionnelle qui, depuis une dizaine d’années, offre le matériau de spectacles historiques de qualité, spécialement créés et interprétés chaque été à Montaillou, lieu emblématique de la dernière résistance cathare. Mais les témoignages devant l’inquisiteur, malgré leurs lacunes, rendent vie à bien d’autres lieux. d’un bout à l’autre de la haute vallée de l’Ariège, de Tarascon aux villages du Rebenty, du Vicdessos et des corniches de Larnat aux corniches de Caussou, de et de , à travers tout le pays de Comus et Camurac jusqu’aux estives de la Coume Frede, les croyants des villages se faisaient passeurs des bons hommes clandestins, au secret des chemins de nuit. Des ports d’Orlu à la Cerdagne, vers la soulane d’Andorre et le haut Pallars, les bergers de Montaillou, d’Ax ou d’ ouvraient la voie aux fugitifs pour hérésie qui cherchaient refuge outre Pyrénées. Elargir la scène au théâtre vrai de l’histoire, suivre de Caussou, d’Orlu, de Comus jusqu’à Montaillou, les pas des bons hommes et de leurs amis, est donc une belle, noble et logique entreprise.

Coussou : Au début du XIV¡ siècle, la famille aristocratique des Planissoles détenait la plus grande partie des droits seigneuriaux sur Caussou; comme bon nombre de lignages nobles du comté de Foix, ils étaient traditionnellement de bons croyants cathares: en 1242, déjà, Félip de Planissoles était signalé à Montségur en compagnie de Bernat d’Aillou et de son frère Arnaut d’Usson. Sa petite fille Béatris de Planissoles est, au tournant des années 1300, l’épouse de Bérenger de Roquefort, châtelain de Montaillou pour le comte de Foix. Trois fois veuve, retirée à puis cachée en Lauragais, elle est arrêtée et interrogée par J. Fournier en 1321-22 dans le cadre de son enquête sur Pèire Clergue, curé de Montaillou. Sa déposition devant l’inquisiteur est bien connue. Révélatrice d’une personnalité féminine débordante de vie, elle ne doit pas cependant oblitérer le contexte villageois de Caussou, qui comptait un certain nombre de familles fidèles au catharisme - ainsi les Bec et les Bourret, dont les procès d’Inquisition (1322) révèlent de riches épisodes vécus.

Orlu : Les vallées d’Ascou et d’Orlu comptaient elles aussi leurs familles croyantes cathares et recevaient les visites nocturnes des bons hommes prédicateurs. Le registre de Jacques Fournier recèle ainsi le souvenir de telle veillée autour du feu, vers 1305, à Ascou, où les croyants vantaient le fromage des estives d’Orlu et de Mérens, tandis que les bons hommes célébraient la qualité du pain que faisaient les femmes de la montagne et celle du poisson des vallées d’Orlu et d’Ascou. La vaste zone pastorale des ports d’Orlu et de Mérens (ports de Gaudur, de Rieucaut), sous le Carlit, ouvrait sur les pâturages du Donnezan et les hivernages du Razès et du Fenouillédès : c’étaient autant de voies pour la clandestinité hérétique des bergers d’Ax ou de Montaillou - comme le fidèle croyant Pèire Maury et ses frères.

Comus : Au rebord nord du plateau d’Aillou, Comus ouvrait la voie de passage la plus directe vers les vallées du Plantaurel, par les gorges de La Frau. C’était la voie qu’empruntaient les éleveurs de la montagne pour se rendre aux foires de juin de Laroque d’Olmes, pour vendre agneaux et toisons et acheter des béliers. Les bons hommes clandestins et leurs passeurs suivaient le même chemin. A Comus et à Camurac, l’Inquisition inquiéta des familles paysannes, alliées aux familles croyantes de Montaillou - et en particulier celle des Clergue.

Montaillou : Les chemins des bons hommes - ceux de la traque comme ceux de la résistance, convergent sur Montaillou, et en rayonnent. Epicentre de l’hérésie, devenu son lieu de mémoire, le village offrira cette année encore (6-8 août) le point culminant du spectacle itinérant - en conclusion aussi à une campagne de fouilles archéologiques (juin) et à un colloque scientifique (4-6 août) consacré au double thème des passages pyrénéens et de l’actualité de la recherche historique à partir du registre d’Inquisition de Jacques Fournier. A. B. COMUS

Comus est un petit village de montagne situé à l’extrémité du plateau de Sault, à 1200 m d’altitude.

Son emplacement au départ des gorges de la Frau, lui vaut d’inoubliables excursions.

PHOTO DU VILLAGE DE COMUS

Eté comme hiver, les randonneurs sont de plus en plus nombreux à suivre le chemin des bonshommes à la rencontre de l’histoire Cathares.

A Comus ils peuvent apprécier l’accueil des gîtes d’étapes. Et si ils ont de la chance, ils pourront apprécier l’une des nombreuses fêtes organiser par le comité des fêtes souvent autour de repas très conviviaux, qui nous rappelle que Comus est frère de Bacchus, les Dieux de la table et du vin. CAUSSOU -

Les villages de Caussou et Bestiac sont situés au cœur de la haute Ariège, à six kilomètres de et à 900 mètres d’altitude, sur la route des corniches.

Ils comptent à eux deux une centaine d’habitants alors qu’ils en avaient six fois plus il y a un peu plus d’un siècle. Malgré le fort exode rural qui a marqué le vingtième siècle, ces villages ont du leur survie en grande partie à la présence à proximité de la carrière et de l’usine de talc de Luzenac qui ont permis aux hommes de trouver au pays une activité complémentaire à celle des champs.

Toutefois, aujourd’hui, comme tous les villages de haute Ariège, Caussou et Bestiac voient leur population doubler en saison estivale avec un nombre de résidences secondaires en croissance régulière et cet afflux de vacanciers contribue à redonner vie à ces petites communes où ils s’intègrent et prennent des responsabilités.

Jadis rattachés à la seigneurie de , Caussou et Bestiac furent profondément marqués par le catharisme et ses conséquences sociales et culturelles. Le village de Caussou avait à l’époque sa propre famille seigneuriale, celle des Planissoles. Dans cette famille, le personnage de Béatris de Planissoles est resté célèbre par ses aventures amoureuses, en particulier avec le curé de Montaillou ! Béatris a inspiré des écrivains, historiens et romanciers, mais aussi le compositeur Charpentier dont l’opéra « Béatris de Planissoles » a été donné à Toulouse en 2002.

C’est ce personnage romanesque que le festival « Sur les pas des Bonshommes » se propose de faire revivre en juillet prochain à Caussou et Bestiac à l’initiative de l’association historique, culturelle et amicale créée en 2003 et qui a précisément choisi comme nom celui de Béatris de Planissoles !

Association Béatris de Planissoles, Mairie de Caussou, 09250 Caussou, Tel : 05 61 01 59 89, e-mail : [email protected] ORLU

Au début du XIVè siècle, alors que la vallée d’Orlu comptait, elle aussi, ses familles croyantes cathares, le village d’Orlu venait d’être, pendant un an, cité aragonaise : en effet, en 1272, Philippe le Hardi s’était emparé du château de Foix tenu par le comte Roger Bernard III. Ce dernier avait appelé à son secours le roi d’Aragon, son voisin, qui en profita pour mettre le Sabartès en vasselage. Il ne garda le haut Comté de Foix qu’un an, car les sénéchaux de Toulouse, Carcassonne et Foix se mirent d’accord pour établir les limites exactes du Sabartès.

Les voies permettant de communiquer avec la Cerdagne proche étaient surtout la Grande porteille d’Orlu, ouvrant sur le Donezan. Nombre de cathares avaient certainement emprunté ces sentiers afin de fuir l’Inquisition.

(LA DENT D’ORLU)

Aujourd’hui les chemins imprégnés d’histoire sont parcourus majoritairement par les randonneurs et les bergers ou éleveurs.

En effet les 4150 ha de la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage abritent une faune typique et diverse, de l’isard ou gypaète.

Si l’ont vient se réfugier au village c’est pour fuir non plus l’évêque Jacques Fournier mais l’environnement bruyant et pollué de villes comme Toulouse. Orlu a opéré sa reconversion en village tourné vers le tourisme, sans oublier ses profondes racines ancestrales : des chèvres, des moutons, des vaches, des chevaux paissent toujours dans la vallée, contribuant ainsi à l’entretien de l’espace.

Ici, on peut se ressourcer dans un cadre grandiose, dominé par l’altière Dent d’Orlu, grâce aux nombreuses possibilités d’hébergement mis à disposition par les particuliers ou la Commune.

M O N T A I L L O U

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Montaillou un village d’Histoire

Ce beau village de montagne des Pyrénées ariégeoises à 1300 mètres d’altitude est situé aux confins de l’Ariège juste avant l’Aude. Groupé autour de l’ancien château, ce site est devenu un haut lieu du catharisme occitan, attirant en été promeneurs et randonneurs et plus de 200 résidents pendant les vacances, mais ne compte plus l’hiver venu, qu’une quinzaine d’habitants. La notoriété de Montaillou a été acquise grâce à l’historien Emmanuel Le Roy Ladurie dont le best seller international « Montaillou, village occitan » est paru en 1975. Demeuré repaire du catharisme au début du XIV° siècle, Montaillou fit en effet l’objet de deux rafles inquisitoriales, en 1308-1309 et en 1318-24. Bien d’autres villages connurent le même sort mais restent dans l’obscurité, faute de document. Dans le cas de Montaillou, une bonne partie des archives de cette répression inquisitoriale a été conservée et publiée par Jean Duvernoy : il s’agit du registre d’inquisition de Jacques Fournier, évêque de Pamiers puis pape sous le nom de Benoît XII. Montaillou est mondialement connu, mais essentiellement en raison de son passé… Afin d’inverser la tendance, son maire Jean Clergue en partenariat avec l’association « Le Castellas » de Montaillou et une équipe de bénévoles multiplient les initiatives pour la redynamisation culturelle et économique du village.

DEUXIEME COLLOQUE INTERNATIONAL DE MONTAILLOU

Montaillou, mémoire pyrénéenne

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Chemins et passages des Pyrénées :

archéologie, histoire, représentations

sous la présidence d’Emmanuel Le Roy Ladurie 4, 5 et 6 août 2004

Colloque organisé par l’association le Castellas et le Collectif Scientifique Montaillou mémoire pyrénéenne, avec le concours de la Mairie de Montaillou, de la DRAC Midi-Pyrénées, du Conseil Général de l’Ariège, du Conseil Régional Midi-Pyrénées et de la Communauté de Communes des Vallées d’Ax .

Programme ______

Mercredi 4 août 2004 :

Les chemins

CALASTRENC Carine Le chemin transpyrénéen entre St Bertrand de Comminges (31) et Roda de Isabena (Aragon) : ses utilisations, ses utilisateurs et ses évolutions. Toulouse.

ALVIRA CABRER Martin Les chemins des armées aux XIIIe siècle. Université de Madrid.

DUVERNOY Jean La journée de marche d’un ariégeois vers 1300 Toulouse

SPARBIER Ingrid Les chemins de Montaillou à travers les registres de Jacques Fournier. Guide du pays cathare

BRENON Anne Les chemins de Pèire Maury Archiviste paléographe

PONTIER Marie-Claire L’hôpital d’Ax (Titre provisoire) A. D. du Gard, Nîmes.

CAMIADE Martina Entre échanges et conflits, le rôle des passages entre les vallées d’Andorre et les Pyrénées. Université de Perpignan

TILLET Patrice Chemins et voies de communication dans le pays de Donezan : approche historique et archéologique Archéologue, animateur du Pays de Donezan.

Soir :

SERIS Guy (Colonel) Les chemins de la liberté. Avec exposition.

Jeudi 5 août 2004 :

Les passages : mythe et réalité

PAILHES Claudine De Charlemagne à Henri IV, le mythe du passage outre- monts au Moyen Age et à la Renaissance. A. D. de l’Ariège, Foix.

COMMELONGUE Marc, Le site de la Unarde ; mythe historique BARRERE Michel, DARAUX Jean-Pierre et réalité archéologique Archéologues.

CAZENAVE Annie Les chemins de la clandestinité CNRS, Foix.

Le passage des idées

FRAYSSENGE Jacques L’historiographie du catharisme en Catalogne, notamment à partir des travaux de Jordi Ventura y Subirats A. M. de Millau.

MULLER Daniela Les deux peuples choisis par Dieu, relation cathares et juifs Université d’Utrecht

POUPIN Roland Rencontres islamo-cathares : mythe et histoire relatifs à la similitude de lecture de la crucifixion / élévation du Christ Antibes

RIPARELLI Enrico Au temps de Jacques Fournier : la glose de Dublin comme expression du catharisme languedocien Padoue.

LE ROY LADURIE Emmanuel Les Platters à travers les Pyrénées (Titre provisoire) De l’Institut.

Soir :

CAZES Jean-Paul Actualité des recherches archéologiques sur Montaillou Archéologue.

Vendredi 6 août 2004 :

Montaillou, actualité de la recherche.

SOULASSOL Jean-Claude La pseudo vente de la baronnie de Son, Prades et Montaillou en 1311 Béziers.

LAURENDEAU Danièle (Titre à préciser) Doctorante en Histoire, Paris - Québec.

HANCKE Gwendoline Maladies, médecins et pratiques médicales dans le registre de Jacques Fournier Doctorante en Histoire, Poitiers.

KIENZLE Beverly La prédication des derniers bons hommes d’après les registres de Geoffroy d’Ablis et de Jaxques Fournier. Professeur à la Divinity School, Harvard.

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Renseignements : Point accueil de Montaillou tél 04 68 20 31 91 courriel : [email protected] ______

à partir du 7 Juin 2004, Inscriptions : Service régional de l’Archéologie Midi-Pyrénées 7 rue Chabanon, 31200 Toulouse Contacts pour les inscriptions : - Evelyne Derosier, 05-34-25-28-20, [email protected] - Christine Dieulafait, 05-34-25-64-13, [email protected]