Lompret : le transporteur Depaeuw a 50 ans, et toujours l’esprit de famille

Publié le 15/06/2015

PAR ANNE-GAËLLE BESSE

Quel Nordiste n’a jamais croisé sur la route un camion Depaeuw ? L’entreprise de transport, répartie sur trois sites (Lompret, Salomé et Dunkerque), a été fondée par Gylbert Depaeuw en 1965. Elle emploie aujourd’hui 340 personnes et est dirigée par le fils, la fille et le petit-fils du fondateur.

Vendredi, sur le site de Lompret, plus de 1000 personnes ont fêté l’anniversaire de l’entreprise fondée par Gilbert Depaeuw. La direction avait invité une fête foraine pour l’occasion.

Pour ses 50 ans, le transporteur a voulu envoyer un message clair : Depaeuw est, demeure et veut rester une entreprise familiale. « Mes grands-parents étaient présents, vendredi, à la fête d’anniversaire que nous avons organisée à Lompret pour les salariés, leurs familles, nos partenaires et nos clients », explique Julien Depaeuw, directeur général. La collection de camions de son père, Patrice (dont un car podium La Voix du !) était exposée en marge d’une fête foraine. « Nous avons aussi des familles où le père et le fils ont conduit des camions

Depaeuw, et où le petit-fils pousse notre porte. » Il y a deux semaines, les conducteurs qui n’ont pas eu d’accident responsable depuis longtemps ont été mis à l’honneur : certains ont trente ans de maison.

Le site de Lompret : Depaeuw y occupe 3,5 hectares.

Gylbert Depaeuw, le fondateur, était marchand de bestiaux lorsqu’il a épousé De nise, dont la famille travaillait dans le transport. Il a travaillé avec son fils Patrice dès 1975. Aujourd’hui, Julien Depaeuw, 39 ans, est directeur général, sa tante Dorothée, directeur administrative et financière .

Gilbert Depauew, le fondateur, qui va fêter ses 90 ans cet été, était présent avec son épouse.

«On aura toujours besoin des camions»

– L’entreprise est installée à Lompret depuis 1974 : vous vous y plaisez, vous n’êtes pas à l’étroit ? « Lorsqu’il a fallu s’agrandir, nous avons ouvert les sites de Dunkerque et Salomé. Bien sûr, ici, on prend de la place (3,5 hectares), mais nous sommes attachés au fait d’être dans un village. Nos conducteurs vivent dans la région, nous transportons ce dont la région a besoin. »

– Votre profession est confrontée à la concurrence de chauffeurs étrangers : comment tenir le coup ?

« Le conducteur, c’est 35 % du prix de revient. Avec le low cost, nous avons dû nous retirer des flux longue distance. Nous devons apporter plus de valeur ajoutée à notre prestation, pour que le client n’ait à s’occuper de rien, entre le moment où on va chercher le produit à l’entrepôt et la livraison, à l’heure voulue par le client. »

– Quel est le trajet type ?

« L’après-midi, nos camions vont dans les entrepôts chercher les produits. On les ramène puis, à 3 heures du matin, nous les acheminons dans les grands magasins de la région (il cite plusieurs marques de la galaxie Mulliez) avant l’arrivée des clients. Notre premier client est une autre marque de la grande distribution : on va chez ses fournisseurs chercher les Bêtises de , la bière brassée à … e t on livre les supermarchés dans toute la . »

– Comment expliquer la longévité de Depaeuw ?

« Nous croyons encore que c’est important d’avoir sa propre flotte, de bien former les conducteurs, en termes de sécurité bien sûr, mais aussi d’éco-conduite. Notre premier client ne représente que 13 % de notre chiffre d’affaires : nous ne voulons être dépendants ni d’un secteur, ni d’un client. Un autre de nos slogans : diversifier sans disperser. Nous ne transportons ni produits frais, ni voitures, ni benne s. »

– Et la suite ?

« Il faut avoir une vision et être réactif. Mais tant que les gens n’auront pas tous les produits qu’ils veulent dans leur jardin, on aura toujours besoin des camions. »

La collection d’anciens camions de Patrice Depaeuw, son fils, était exposée.

Elle comporte notamment un ancien car podium de La Voix du Nord.

Depaeuw en chiffres

1965.

À , Gilbert Depauew fonde la société qui déménage en 1974 à Lompret.

100.

On compte 100 employés en 2000. Aujourd’hui, ils sont

340 salariés répartis sur les sites de Lompret (220), Salomé et Dunkerque (60 chacun).

220 véhicules composent la flotte ; le plus petit fait moins de 3,5 tonnes, le plus gros, 44.

550 cartes grises au total, car les remorques aussi en ont une.

25 à 30 véhicules achetés par an pour maintenir la flotte

800 000 km parcourus en moyenne par chaque véhicule en 4 à 5 ans