Emplacement, Accessibilité Et Fonction Des Signes Géométriques Dans L’Art Pariétal Magdalénien, L’Exemple De Niaux Et Bédeilhac
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Année universitaire 2018-2019 EMPLACEMENT, ACCESSIBILITÉ ET FONCTION DES SIGNES GÉOMÉTRIQUES DANS L’ART PARIÉTAL MAGDALÉNIEN, L’EXEMPLE DE NIAUX ET BÉDEILHAC Présenté par RECHT Floriane Sous la direction de Camille BOURDIER Mémoire présenté le 04/09/2019, devant un jury composé de Clément BIROUSTE, Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche en Préhistoire à l’Université Jean Jaurès de Toulouse Camille BOURDIER, Maîtresse de Conférences en arts préhistoriques, Membre Junior de l’Institut Universitaire de France Carole DUDOGNON, Membre associé, Université Jean Jaurès de Toulouse Mémoire de Master 1, mention Archéologie, Sciences pour l’Archéologie Parcours Arts, Sociétés et Environnements de la Préhistoire et de la Protohistoire : Europe, Afrique Page de couverture : « Panneau indicateur droit », Niaux (cliché E. D'Abbadie d'Arrast et E. Robert, dans Robert, 2006, fig. 182). EMPLACEMENT, ACCESSIBILITÉ ET FONCTION DES SIGNES GÉOMÉTRIQUES DANS L’ART PARIÉTAL MAGDALÉNIEN, L’EXEMPLE DE NIAUX ET BÉDEILHAC REMERCIEMENTS Je souhaite en premier lieu remercier Camille BOURDIER d’avoir accepté de m’encadrer. Son expérience et sa pédagogie m’ont en effet guidé tout au long de cette année. Ses conseils avisés m’ont également permis de développer mes connaissances à la fois théoriques et méthodologiques dans ce vaste domaine qu’est l’art pariétal. Je profite également de ces quelques lignes pour remercier l’ensemble de l’équipe pédagogique pour la qualité des cours dispensés. Cette étude souffrirait par ailleurs de nombreuses lacunes sans un indispensable travail de terrain. Je remercie donc Jacques AZEMA et Myriam de m’avoir patiemment accompagné au sein des deux cavités, ainsi que Camille BOURDIER, Carole DUDOGNON, Clément BIROUSTE et Juliette BOUDIER-BLET pour leur aide précieuse durant ces deux journées. Je tiens également à exprimer ma reconnaissance à Bruno BOSSELIN pour le temps passé à la réalisation des traitements statistiques multivariés. L’intérêt de ce mémoire lui revient. J’adresse enfin mes remerciements à Ghislaine, Vincent, Maman et Papa pour leur fine relecture de ce manuscrit. SOMMAIRE INTRODUCTION.....................................................................................................................5 I - ÉTUDIER LES SIGNES GÉOMÉTRIQUES DANS L’ART PARIÉTAL PALÉOLITHIQUE...................................................................................................................7 Introduction...................................................................................................................8 1. André Leroi-Gourhan et le dualisme sexuel............................................................8 2. Georges Sauvet et l’approche sémiologique..........................................................11 3. Denis Vialou : les signes géométriques dans les dispositifs pariétaux..................12 4. Eric Robert : signes géométriques, compositions et topographie..........................14 5. Iegor Reznikoff : signes géométriques et balisage souterrain...............................17 II - CADRE DE L’ÉTUDE.....................................................................................................18 Introduction.................................................................................................................19 1. Cadre climatique et environnemental.....................................................................19 2. L’équipement..........................................................................................................21 3. Les productions graphiques....................................................................................22 4. L’organisation socio-économique..........................................................................25 III - MÉTHODOLOGIE........................................................................................................27 Introduction.................................................................................................................28 1. Problématique : usages et accessibilité..................................................................28 2. Objectifs de l’étude.................................................................................................32 3. Le corpus.................................................................................................................32 4. Grille analytique.....................................................................................................45 5. Acquisition des données.........................................................................................51 6. Traitement des données..........................................................................................51 IV - RÉSULTATS...................................................................................................................53 1. Caractérisation des signes.......................................................................................54 2. Localisation des signes...........................................................................................68 3. Accessibilité des signes..........................................................................................83 4. Circulation au sein des deux cavités......................................................................96 V - DISCUSSION..................................................................................................................106 1. Caractérisation des signes....................................................................................107 2. Localisation des signes.........................................................................................108 3. Accessibilité des signes........................................................................................110 CONCLUSION......................................................................................................................117 Bibliographie............................................................................................................119 Introduction INTRODUCTION Les figures animales restent les représentations les plus connues de l’art pariétal. Les signes géométriques y sont pourtant les plus fréquents. Bien que certains d’entre eux furent repérés et même comparés à des objets dès le début du vingtième siècle, André LEROI-GOURHAN est le premier à les intégrer véritablement dans son étude. Dans un but interprétatif, il leur attribue alors un rôle symbolique (symboles mâle/femelle). Plusieurs auteurs ont d’ailleurs ensuite tenté de déterminer la fonction de ces tracés particuliers. Certaines formes complexes, comme les quadrilatères, pourraient avoir servi de marqueurs individuels ou collectifs (Sauvet et al., 2017). Les ponctuations et les traits ont en revanche peut-être participé au balisage du parcours souterrain (Jouteau et al., 2019, Reznikoff, 2006, 2012b). Dans la dynamique des recherches actuelles, nous proposons de contribuer à cette réflexion concernant la fonction des signes géométriques à travers la problématique de leur potentiel public (Villeneuve, 2008, Pastoors et Weniger, 2011, Bourdier et al., 2017). Afin d’aborder ces interrogations, nous avons choisi d’étudier la situation des graphismes au sein des dispositifs pariétaux, en interrogeant plus spécifiquement leur accessibilité physique et visuelle, et ainsi leur éventuel impact dans la mobilité souterraine. Les cavités ont d’ailleurs été explorés jusqu’à leurs plus lointaines extrémités et d’importants efforts ont alors parfois dû être réalisés, notamment lors du franchissement d’obstacles ou de poches d’eau. La question de l’accessibilité reste néanmoins peu étudiée. Elle renvoie pourtant à celle du public qui fréquentait les grottes ornées. La présence de certaines difficultés peut en effet exclure certains membres du groupe (enfants en bas âge, personnes âgées, individus aux capacités ponctuellement ou définitivement restreintes, …). De nombreuses interrogations découlent donc de cette vaste réflexion. Nous chercherons ainsi ici plus précisément à définir si certains types de signes se retrouvent majoritairement au sein d’espace(s) spécifique(s) et si la nature des graphismes et l’accessibilité peuvent être directement corrélées. L’hypothèse du balisage proposée par certains auteurs sera alors testée. Nous avons pour cela choisi d’étudier deux grottes appartenant à un même contexte chronologique et géographique, Bédeilhac et Niaux (Magdalénien moyen et/ou supérieur pyrénéen). Ces deux cavités à la topographie hétérogène possèdent un effet un riche corpus abstrait. Au sein des deux contextes examinés (habitat, « sanctuaire »), la comparaison des analyses statistiques simples et complexes doit ainsi permettre de déterminer si certains types de signes possèdent une (des) fonction(s) similaire(s), que nous tenterons alors de déterminer. 5 Introduction Dans un premier temps, une synthèse des différents travaux déjà menés sur les graphismes sera proposée. Nous présenterons ensuite le contexte chronologique et géographique de notre sujet. Les bases étant posées, nous évoquerons la méthodologie adoptée en décrivant notamment la grille analytique mise en place au cours de ce travail. Les résultats des analyses statistiques seront ensuite exposés puis discutés. Le terme « signe » sera par ailleurs abondamment employé. Il désignera ici l’ensemble des unités graphiques géométriques et abstraites, par opposition aux figures animales et humaines. Les marques involontaires seront néanmoins exclues de