2018 20:00 07.12.Grand Auditorium Vendredi / Freitag / Friday Grands orchestres

Sydney Symphony Orchestra David Robertson direction Renaud Capuçon violon Brett Dean (1961) Engelsflügel for winds, brass and percussion (2013) 6’

Erich Wolfgang Korngold (1897–1957) Konzert für Violine und Orchester op. 35 (1947) Moderato nobile Romance: Andante Allegro assai vivace 24’

Sergueï Prokofiev (1891–1953) Symphonie N° 5 en si bémol majeur (B-Dur) op. 100 (1944) Andante Allegro marcato Adagio Finale: Allegro giocoso 43’ De Kamelleknécheler

Le célèbre caricaturiste allemand Der renommierte deutsche Karika- Martin Fengel (connu notamment turist Martin Fengel (bekannt u. a. pour ses contributions dans le aus dem Zeit-Magazin) begleitet Zeit-Magazin) ponctue les pro- die Abendprogramme der Saison grammes du soir de la saison 2018/19 mit Momentaufnahmen 2018/19 d’instantanés sur le thème zum Thema geräuschvollen Stö- des nuisances sonores dans les rens im Konzertsaal. Lassen Sie salles de concert. Laissez-vous sich durch die vergnügliche Dar- inspirer par cette présentation stellung zu rücksichtsvollem Musik- ludique, pour savourer la musique genuss inspirieren. en toute tranquillité. Aspects de la modernité Trois compositeurs entre tradition et désir de renouveau, saisis à des moments-clés de leur parcours créateur Jean-Jacques Groleau

Né à Brisbane en 1961, Brett Dean est un véritable météore du monde musical de ces dernières années. Entré comme violoniste en 1985 au sein des prestigieux Berliner Philharmoniker, il y res- tera quatorze ans, jusqu’en 1999, date à laquelle il décide de rependre « sa liberté » et retourne en Australie pour s’occuper de divers festivals et institutions, ayant particulièrement à cœur l’enseignement et la transmission de son art. À partir de 1988, se lançant dans le domaine nouveau pour lui de la composition, il commence à mener de front sa carrière de musicien d’orchestre et de compositeur, créant des œuvres à l’univers musical extrêmement personnel. De la musique de chambre jusqu’à l’opéra en passant par la symphonie et la musique chorale, Brett Dean se fait également remarquer pour son engagement politique et environnemental – sa musique ne se veut pas émotion abstraite, mais acte citoyen engagé dans son temps et dans sa société. Son Engelsflügel, pour vents, cuivres et percussions, a commencé à germer dans son esprit lors d’une visite à l’Université de Louisville, en 2009. Il y découvre la qualité exceptionnelle de l’ensemble de vents – une tradition dans les universités américaines, ici portée à un niveau transcendant. Alors qu’il vantait la précision de leur jeu, leur fluidité et les couleurs qu’ils avaient su créer à cette occasion, l’université en vint tout naturellement à lui demander s’il accepterait de composer une œuvre qui leur soit spécifiquement dédiée. Devant les incroyables potentialités de cet ensemble, Brett Dean ne se fait pas prier et écrit une pièce étonnante, mêlant légèreté et puissance, force d’affirmation et inquiétude…

5 En six minutes de musique à peine, le compositeur australien parvient à susciter une palette émotionnelle d’une diversité que son sens aigu de la structure unifie en une cohérence narrative remarquable. Ces « Ailes de l’ange » explorent les textures si par- ticulières, les couleurs et les effets kaléidoscopiques des instruments à vent, bois et cuivres confondus, pour créer un paysage sonore de murmures et d’éclats, où chaque pupitre peut aller au plus profond de ses ressources expressives. Quand on pense que le compositeur avouait avoir puisé l’inspiration dans la musique vocale de Johannes Brahms, on ne peut que rester saisi par la capacité d’assimilation et de recréation de ce musicien hors normes. L’œuvre fut créée par le University of Louisville Wind Ensemble le 15 novembre 2013.

Quelques années à peine avant la naissance de Brett Dean, le 15 février 1947 précisément, et par un orchestre américain également (en l’occurrence le Saint Louis Symphony), était créé l’un des derniers grands concertos « romantiques » du 20e siècle : le Concerto pour violon et orchestre d’Erich Wolfgang Korngold (1897–1957). Ce compositeur d’origine morave fut l’un des génies les plus prometteurs de la musique viennoise du début du siècle, remarqué très tôt par Gustav Mahler qui voyait en lui rien de moins qu’un nouveau Mozart. Trop souvent limité à son opéra Die tote Stadt (La Ville morte, 1920), réussite prodigieuse il est vrai, portée par le texte non moins remarquable de l’écrivain belge Georges Rodenbach (Bruges-la-morte), Korngold fut pourtant un compositeur extrême- ment prolixe et ouvert à tous les genres, composant des lieder, de la musique instrumentale, chorale, symphonique, et de la musique de chambre d’une beauté à couper le souffle, d’une richesse har- monique et d’une inventivité mélodique digne d’un Puccini ou d’un Richard Strauss par exemple. L’Anschluss l’obligera à émigrer aux États-Unis, à Hollywood plus précisément, où, à l’invitation du célèbre metteur en scène et réalisateur Max Reinhardt, il s’est dès le début des années 1930 rendu à plusieurs reprises pour composer de la musique pour le cinéma. Une seconde carrière s’ouvre alors à lui, sans doute moins prestigieuse, mais non moins importante. Durant deux décennies, il compose la musique d’une douzaine de films, dont un bon nombre avec Errol Flynn et

6 Olivia de Havilland, recevant un Oscar pour sa musique sur Anthony Adverse de Mervyn LeRoy (1936) et Les Aventures de Robin des Bois (Curtiz et Weighley, 1938). Après la guerre, il tentera un retour à la musique classique pure, dont ce Concerto pour violon et orchestre est le grand manifeste. Pour ce faire, il n’hésite pas à puiser des thèmes dans certaines des musiques qu’il a écrites pour le Septième art. C’est d’ailleurs pré- cisément ce qu’il fait ici avec son concerto, pour lequel il va puiser dans Another Dawn (1937) pour le thème principal du premier mouvement et dans Juarez (1939) pour le second thème ; c’est du côté de la musique d’Anthony Adverse qu’il se tourne en revanche pour le deuxième mouvement, et vers celle du Prince et le pauvre (1937) pour le dernier mouvement. Preuve, s’il en était besoin, que pour lui, il n’y avait pas de frontière entre musique de film et musique dite « savante » : il a toujours mis tout son savoir-faire dans ses œuvres, quelle qu’en ait été la destination, quel qu’en ait été le public.

D’une sensualité exceptionnelle, ce concerto affiche une musique aux antipodes des courants radicalement modernistes qui avaient alors la faveur des spécialistes – à défaut de celle du public. Dès les premières mesures du premier mouvement, noté Moderato nobile, Korngold laisse le violon solo chanter son thème principal, noble et majestueux, tendre et sensuel aussi – l’âme slave toute entière résumée en quelques mesures !

L’orchestre, très large, y est traité sans aucune lourdeur, chaque pupitre offrant tour à tour à un dialogue avec le soliste. La vir- tuosité, réelle, ne se fait jamais ostentatoire et c’est toujours l’émotion qui se fait jour, dans chaque phrase, dans la moindre ornementation… La coda elle-même semble refuser l’habituel jeu du numéro de prestidigitation pour faire chanter l’instrument au plus profond du cœur de l’auditeur. Le deuxième mouvement, noté Romance: Andante, semble être un prolongement du premier, comme sa remémoration rêvée, son écho élégiaque… Korngold maintient le violon dans le haut du registre, créant des effets assez surnaturels, l’envol de l’archet suscitant immanquablement celui de l’âme. Le troisième et dernier mouvement, de manière

9 Jascha Heifetz

très classique, se veut plus énergique. Cet Allegro assai vivace va en effet conclure l’œuvre sur une musique en total contraste avec les deux mouvements précédents : après la légèreté et le rêve, place ici à la danse, au folklore, au souvenir ému de sa terre natale assurément aussi. D’une redoutable difficulté, ce mouvement fait alterner les ambiances, comme autant d’épisodes d’une fête villageoise où se donnent à entendre bonne humeur et confiance en l’avenir. Dédiée à Alma Mahler, la première épouse de son mentor, l’œuvre sera créée le 15 février 1947 par le plus grand virtuose du violon du 20e siècle, Jascha Heifetz – lui aussi un émigré de la Vieille Europe devenu citoyen américain en 1925. D’abord boudé par la critique, qui le juge anachronique, perdu dans un siècle qui n’est pas le sien, ce concerto connaît en revanche un succès public immédiat – et bien justifié. Il ne s’est jamais démenti depuis.

10 Sergueï Prokofiev :Symphonie N° 5 en si bémol majeur op. 100 Une « Symphonie Bogatyr » des temps nouveaux – c’est ainsi que, sans se concerter, les gens parlèrent de cette Symphonie N° 5 de Prokofiev à sa création. Chevaliers errants légendaires personna- lisant chacun une vertu, les Bogatyrs avaient en effet suscité par le passé quelques œuvres aussi mémorables par leurs qualités artistiques que par leurs dimensions, systématiquement immenses : la Symphonie N° 2 de Borodine (1876, révisée en 1879) dite « Héroïque » ou, plus fréquemment « Bogatyr », une peinture célèbre de Viktor Vasnetsov en 1881, qui elle-même inspira le compositeur Reinhold Glière pour sa Symphonie N° 3 en 1912 (d’une durée de 80 minutes)… L’œuvre de Prokofiev, il est vrai, est elle-même fort imposante : c’est la plus longue des sept sym- phonies qu’il composa ; c’est aussi l’une de ses plus majestueuses. Il y consacra ses mois d’été 1944, travaillant en parallèle à son autre immense fresque, l’opéra Guerre et paix – grandiose épopée opératique d’après le roman de Léon Tolstoï. Le 13 janvier 1945, la Symphonie N° 5 voyait le jour à Moscou lors d’un concert entièrement consacré à sa musique.

Dans ses quatre premiers opus symphoniques, Prokofiev avait tenté différentes approches : néo-classique avec la toute première, moderniste et « motoriste » pour la deuxième, qu’il qualifiait lui- même de « musique de fer et d’acier », lyrique pour la troisième (de fait, elle reprenait du matériau de son opéra jamais joué L’Ange de feu), tandis que la Symphonie N° 4 reprendra une bonne part des thèmes centraux du ballet Le Fils prodigue… Avec ce nouvel opus, Prokofiev change radicalement de langage musical, et de ton. L’homme et le compositeur sont entrés dans une nouvelle maturité. « Pour moi, la Symphonie N° 5 marque la fin d’une longue période de ma vie créatrice », fit-il alors remarquer.« Je l’ai conçue comme une symphonie à la gloire de l’esprit humain. » Le pays saluait alors sa victoire après des années d’une guerre terrible, difficile et meurtrière.

En juin 1945, la symphonie était jouée par l’Orchestre philhar- monique de Leningrad sous la direction de Ievgueni Mravinski. La même année, elle fut donnée à Paris lors d’un concert dirigé

11 Sergueï Prokofiev travaillant surGuerre et paix, portrait d’Igor Emmanouïlovitch Grabar (1941)

par Roger Désormière et à New York par l’Orchestre symphonique de Boston sous la baguette de Serge Koussevitsky. « Cette symphonie tant attendue de Prokofiev », écrivit le magazine Musical America, « fit l’effet d’une bombe qui aurait explosé sur la ligne d’horizon de New York ». Automatiquement, on compara cette Symphonie N° 5 de Prokofiev avec laSymphonie N° 7 de Chostakovitch – « symphonies de lutte et de victoire imminente », ou encore « symphonies de célébration de victoire ». Mais la nouvelle œuvre allait frapper les esprits autant par la puissance de son discours musical que par ses dimensions mêmes.

La puissance de l’introduction, effectivement très proche du style de la « Bogatyr » de Borodine, la majesté et le lyrisme lumineux du premier mouvement créent l’image d’une puissance invincible.

12 En contraste, l’atmosphère changeante du scherzo du deuxième mouvement : un humour espiègle et initialement insouciant se transforme tantôt en danse infernale, tantôt en quelque chose de grotesque. La ronde du carnaval coloré est brièvement obscurcie par l’idylle pastorale du passage central du scherzo. On peut entendre un clair-obscur à la manière de Rembrandt dans l’Adagio, avec la narration lugubre et noble des sections extérieures, et le côté triste de la section centrale, nuancée d’un soupçon de tragique amer. Le Finale est festif et exalté, respirant pleinement la réjouis- sance populaire, et couronne l’une des œuvres de Prokofiev les plus parfaites en termes de forme et de richesse mélodique. Comme le disait Prokofiev lui-même :« Elle couronne en quelque sorte toute une période de mon travail ; je l’ai pensée comme une œuvre glorifiant l’âme humaine. Dans la Cinquième Symphonie, j’ai voulu chanter l’homme libre et heureux, sa force, sa générosité et la pureté de son âme. Je ne peux pas dire que j’ai choisi ce thème : il est né en moi et devait s’ex- primer. » Le jeune pianiste Sviatoslav Richter, à qui Prokofiev dédiera quelques années plus tard son ultime Sonate pour piano seul (Sonate N° 9, composée entre 1946 et 1947, mais créée en 1951 seulement), rejoint le compositeur en déclarant qu’il a trouvé là un nouveau point d’équilibre, et qu’il s’agit sans doute de la musique la plus parfaite qu’il ait écrite jusque-là. Le succès public, jamais démenti depuis, de cette Symphonie N °5, assurément la plus régulièrement jouée des sept qu’il composa, leur donnera raison.

Agrégé de lettres classiques, Jean-Jacques Groleau est l‘auteur de deux monographie : Rachmaninov (Actes Sud, 2011) et Horowitz (Actes Sud, 2017). Collaborateur à Diapason puis à Classica, il a également participé à de nombreux ouvrages col- lectifs. Un dictionnaire du piano à paraître chez Bouquins est actuellement en préparation. Ancien Directeur de l’Administration artistique à l’Opéra national du Rhin puis à l’Opéra-Orchestre national de Montpellier, il est aujourd’hui dramaturge au Théâtre du Capitole de Toulouse.

13 Happy th Überirdisches und ein Appell 10 an die Menschlichkeit Tatjana Mehner Birthday Dinge, die etwas völlig anderes sind, als sie auf den ersten Blick Fondation scheinen: derbe Gewalten, die zu filigranen Höhenflügen anset- zen und fragil durch den Konzertsaal schweben, die den Zuhörer in sich hinein ziehen und ihn dazu zwingen, den Atem anzuhal- ten; unerwartet im Wechselspiel von Form und Struktur, von EME Rückwärtsgewandtheit und Innovationsanspruch – das sich an der traditionellen Konzertform reibende Werk eines Altmeisters der Filmkomposition und schließlich ein vermeintliches politi- sches Bekenntnis, die paradoxe Auseinandersetzung mit dem Musikalischen an sich in Kriegszeiten innerhalb einer Diktatur, bitter, aber nicht verbittert. Die Suche nach der Einheit des scheinbar Unvereinbaren ist ein großes Thema in der Musikge- schichte, insbesondere des 20. Jahrhunderts. Die Werke dieses Konzertes verbindet nicht zuletzt die Tatsache, dass sich in ihnen in ganz unterschiedlicher Art und Weise Schwebezustände 20:00 Concert de bienfaisance manifestieren, mal im bildlichen Sinne und dann zweimal im GERSHWIN Concerto in F 08.02. übertragenen der Gleichzeitigkeit eines Noch-Nicht und eines DVOŘÁK Symphonie N° 9 «Du Nouveau Monde» Nicht-Mehr.

Fragile Dekonstruktion: Brett Deans Engelsflügel Aushängeschild der australischen Komponistenszene, ist Brett À partir de / Ab 14:00 Dean ein Tonsetzer, der es gemeinhin nicht verleugnen kann, von einem Streichinstrument herzukommen – nicht nur sein 09.02.EME Family Day Entrée libre / Freier Eintritt Journée portes ouvertes / Tag der offenen Tür unverwechselbares melodisches Gespür, das wohl hauptsächlich verantwortlich ist für die nicht immer nur im Positiven hervorge- hobene Eingängigkeit seiner Musik und die Charakteristik der von ihm oft verwendeten Cluster-Technik legen hier beredtes Zeugnis ab. Engelsflügel bildet da keine Ausnahme, dennoch www.fondation-eme.lu 15 speist sich das Werk – mehr noch als andere des nicht selten durch sehr gegenständliche außermusikalische Impulse inspirier- ten Musikers – aus dem Reiz des Widerspruchs, des Gegensatzes an sich. Der natürlich kein tatsächlicher, sondern vielmehr ein klischeehafter ist. Es ist die Auseinandersetzung des Australiers mit der US-amerikanischen Tradition des symphonischen Blas- orchesters. Dass dieses für viele der Inbegriff von Kraft und Klangopulenz ist, darf als Prämisse verstanden werden. Dean positioniert sich dazu in dem Sinne, dass er zeigt, dass Kraft – dass Stärke – nicht automatisch Gewalt sein muss. Kraftvoll und filigran zugleich, auf jeden Fall tragfähig sind die Engelsflü- gel, mit denen Dean zu einem minutiös ausgearbeiteten Höhen- flug anhebt. Im Wesentlichen lassen sich Form und Charakter dieses Werkes am besten mit dem Begriff der Klangstudie beschreiben, der sinnlichen Erkundung der Möglichkeiten dieser speziellen Besetzung.

Die Komposition steht im Zusammenhang einer Reihe von Werken, die auf Deans Auseinandersetzung mit der Kompositionstechnik von Johannes Brahms – insbesondere in dessen Klaviermusik – zurückgehen. Konkret entstanden ist es unter dem Eindruck und im Auftrag der Wind Symphony der University of Louisville. Erklärtes Ziel des Komponisten ist es, für diese für ihre strahlende Klangkraft bekannte Formation etwas Unerwartetes zu schreiben. Er entwickelt ein disperses und äußerst transparentes Klanggewebe, das eher in sich gekehrt und verhalten wirkt, das still, dennoch aber aufgrund seiner Dichte keinesfalls unscheinbar ist. Wie eine Variation über klingende Ruhepunkte zieht der anheimelnde Gestus den Hörer hinein in ein filigranes musikalisches Geflecht, das durch die Verweigerung der ganz großen Geste permanent überrascht.

Zuhause im Unzeitgemäßen: Erich Wolfgang Korngold und sein Violinkonzert Es ist die Tragik mindestens einer ganzen Auswanderergeneration von Komponisten, der jeder von ihnen anders und mit sehr unterschiedlichem Erfolg zu begegnen versucht: Das Abgeschnitten- Sein von einer Tradition, der man doch zugehörig bleibt, wirkt

16 Brett Dean photo: Mark Coulsen sich ebenso auf das persönliche Schicksal wie auf das künstlerische Schaffen aus, schlägt sich zwangsläufig in jeder ästhetischen Positionierung nieder. Erich Wolfgang Korngold ist in vielerlei Hinsicht ein prominentes Beispiel für diese Tragik.

Längst ist er ein überaus erfolgreicher Filmkomponist, hat in Hollywood einen unstrittigen Namen und kann eine Reihe Kas- senschlager vorweisen, als er für die Schaffung seinesViolinkon - zertes auf Skizzen aus der Zeit vor 1939 zurückgreift, als er in seiner speziellen Situation als Sohn des einflussreichen Kritikers Julius Korngold in Wien vielbeachteter Repräsentant einer spät- romantischen Fin-de-siècle-Ästhetik war. Entsprechend versucht Korngold hier tatsächlich die Klangsprache Hollywoods in ein Werk absoluter Musik zu übertragen. Formal schreibt er ein tra- ditionelles Solokonzert, doch in der Farbe und Diktion seiner subjektiven Gegenwart.

17 Erich Wolfgang Korngold um 1935 «Musik ist Musik, ob sie für die Bühne, das Dirigentenpult oder fürs Kino ist. Die Form mag sich ändern, die Art, sie zu notieren, mag unterschiedlich sein, aber der Komponist darf keinerlei Zugeständnisse machen in Bezug auf das, was er für seine eigene musikalische Überzeugung hält.»

Erich Wolfgang Korngold, 1946

Hatte sich das zum erfolgreichen Opernkomponisten herange- reifte Wunderkind auch im Europa der Vorkriegszeit, also vor seiner Auswanderung in die USA, geistig und damit auch in seinem ästhetischen Denken nie ganz und gar aus dem Schatten des Vaters lösen können, so wird in der Entstehungs- und frühen Aufführungsgeschichte desViolinkonzertes nur zu deutlich, in welchem Maße der in seinen Selbstzeugnissen ohnehin zu einem gewissen Pathos neigende Korngold der Erinnerung an das Wien der Vorkriegsjahre anhing. Vielfach kolportiertes Zeugnis des Komponisten, der den übermächtigen Vater nur geringfügig überlebte, hatte dieser bei der Wiener Uraufführung durch Jascha Heifetz just an diesen Vater und die guten alten Zeiten denken müssen: «Die Aufnahme […] war triumphal. Ein Erfolg wie in meinen schönsten Wiener Zeiten. Ich habe viel an Papa gedacht». Es ist nicht allein der frühe Tod des Komponisten, der das Konzert in gewissem Sinne als eine Art Vermächtnis erscheinen lässt, son- dern der uneingelöste Gegensatz zweier Entwicklungen, denen er beiden zuzurechnen ist, die hier verschränkt werden und die dem Werk bei aller Sinnlichkeit einen deutlich janusköpfigen Charakter verleihen.

Zwischen Fronten und Fronten: Sergej Prokofjews Fünfte Symphonie Wie die Biographie seines Zeitgenossen und Landsmannes Dmitri Schostakowitsch, die für politische Interpretationen immer wieder herangezogen wird, lässt sich auch jene Sergej Prokofjews kaum lesen, ohne die Tragik des zwischen den Fron- ten Lavierenden als eine Art roten Faden darin wahrzunehmen. Zwar finden sich nicht unbedingt jene tragischen Einschnitte, die tiefe Depression, die Schostakowitsch und unserem Wissen um ihn anhaften, dennoch lassen sich Differenzen und Gegensätze zwischen und in den Werken Prokofjews ebenso wie ein gewisser ästhetischer Hintersinn vor allem als Reagieren auf den Zeitgeist erklären, als Anschlusskommunikation an Forderungen der

19 «Niemals vergesse ich die Aufführung seiner Fünften Sympho- nie im Jahr 1945 am Vorabend des Sieges. Plötzlich ertönten Artilleriesalven. Prokofjew wartete und begann nicht eher, als bis die Kanonen schwiegen…»

Swjatoslaw Richter

Umwelt des Komponisten, die in einer Diktatur wie der sowjeti- schen eben auch immer mit politischen Erwartungen verbunden sind.

Aus der politischen Konstellation erklären sich weitgehend auch die zentralen Besonderheiten von Prokofjews Fünfter Symphonie – sie ist ein Kriegsstück, entstanden innerhalb eines unmittelbar von diesem Krieg betroffenen Landes und in Kriegszeiten. Dies erklärt sowohl die Sonderstellung des Werkes innerhalb der sieben Symphonien des Komponisten als auch ihren per se – verglichen mit den umgebenden Werken – völlig anderen Gestus. Direkt oder indirekt wird dem Werk eine andere, außer- musikalische Funktion zuteil. Es erscheint wenig sinnvoll, die Symphonie vordergründig als Bekenntnismusik zu verstehen, dennoch gibt sie ein Bekenntnis im Sinne des Systems ab: Sie spiegele den «Triumph des menschlichen Geistes», so der Komponist selbst.

Wie viele seiner Künstlerkollegen war auch Prokofjew im Jahre 1944 durch die Regierung in Sicherheit gebracht worden. Auf dem Lande, in Iwanow, nördlich von Moskau und damit fern sowohl vom eigentlichen Kriegsgeschehen als auch von den all- täglichen Sorgen und Nöten der einfachen Menschen während des Krieges, sollten sie ihre Kunst schaffen können. Inwieweit mit einer solchen Politik eine gewisse Abgehobenheit der Kunst von der Realität als kalkuliert verstanden werden muss, darüber lässt sich nur spekulieren. Gewiss sollte das dem sozialistischen Realismus verpflichtete Werk eher weniger mit den sozialisti- schen Realitäten zu tun haben.

Auf jeden Fall sind die Sorgen des Komponisten in Iwanow sehr viel abstrakterer Natur als jene sehr vieler anderer Sowjetbürger. Unter diesen Bedingungen schreibt er seine opulenteste und effektvollste Symphonie, ein Werk, dem immer wieder eine

21 Sergej Prokofjew mit den ebenfalls in Iwanow untergebrachten Kollegen Dmitri Schostakowitsch und Aram Chatschaturjan.

überaus optimistische Grundhaltung bescheinigt wird, obwohl oder gerade weil diese «Kriegssymphonie» mit Nachhaltigkeit kraftvoll aufzutrumpfen weiß.

Das Werk, das kurz vor Kriegsende am 13. Januar 1945 in Moskau unter der Leitung des Komponisten uraufgeführt wurde, macht – verglichen mit den übrigen Symphonien Prokofjews – eine ganze Reihe Zugeständnisse an offizielle politisch-ästhetische Erwartungen. Dennoch schimmert auch hier in der für Prokofjew typischen virtuosen Beherrschung der klassischen Form – und dem Spiel damit – immer wieder eine Art ironischer Subtext, ein ebenfalls typischer Hintersinn durch. So wird mit einem deutli- chen Selbstzitat des D-Dur-Walzers aus Cinderella der Allegro marcato-Satz zu einer wahrlichen Danse macabre. Dies ist nicht die einzige Anleihe, die der Komponist bei sich selbst tätigt, um schließlich das Werk zu jener Apotheose im Sinne der ebenso klaren wie abstrakten Botschaft zu führen. Ebenso im Sinne eines solchen Subtextes lässt sich die Satzfolge der Symphonie verstehen, die zweimal einen schnellen auf einen langsamen Satz folgen lässt, und so in der Erfüllung der Form gleichzeitig mit dieser aufs Äußerste bricht.

22 Obgleich Prokofjew in seinen folgenden Werken jenes Pathos zurücknahm, das die Fünfte Symphonie ausmacht und ihr auch zu einem gewaltigen Erfolg verhalf, beschrieb er seine Intention noch 1951 wie folgt: «Mit dieser Symphonie wollte ich ein Lied auf den freien und glücklichen Menschen anstimmen, seine schöpferischen Kräfte, seinen Adel, seine innere Reinheit. Ich kann nicht sagen, dass ich dieses Thema ausgesucht hätte – es entstand in mir und verlangte nach Ausdruck.»

Tatjana Mehner arbeitet seit 2015 als Programme Editor an der Philharmonie Luxembourg. Sie studierte Musikwissenschaft und Journalistik, wurde 2003 an der Universität Leipzig promo- viert und war als Publizistin und Forscherin in Deutschland und Frankreich tätig.

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Sydney Symphony Orchestra

First Violins Benjamin Li Andrew Haveron Concertmaster Nicole Masters Vesa Leppanen* Concertmaster Maja Verunica Sun Yi Associate Concertmaster Kirsten Williams Associate Violas Concertmaster Roger Benedict Principal Lerida Delbridge Assistant Tobias Breider Principal Concertmaster Anne-Louise Comerford Associate Fiona Ziegler Assistant Principal Concertmaster Justin Williams Assistant Principal Jenny Booth Sandro Costantino Sophie Cole Rosemary Curtin Wendy Kong Jane Hazelwood Georges Lentz Graham Hennings Nicola Lewis Stuart Johnson Emily Long Justine Marsden Alexandra Mitchell Amanda Verner Alexander Norton Stephen Wright* Anna Skálová Léone Ziegler Cellos Umberto Clerici Principal Secons Violins Catherine Hewgill Principal Kirsty Hilton Principal Andrew Joyce* Associate Marina Marsden Principal Principal Marianne Edwards Associate Leah Lynn Assistant Principal Principal Fenella Gill Emma Jezek Assistant Principal Timothy Nankervis Alice Bartsch Christopher Pidcock Victoria Bihun Adrian Wallis Rebecca Gill David Wickham Emma Hayes Daniel Pini† Shuti Huang Monique Irik Stan W Kornel

28 Double Basses Trumpets Kees Boersma Principal David Elton Principal Alex Henery Principal Paul Goodchild Associate Principal David Campbell Anthony Heinrichs Steven Larson Daniel Henderson# Richard Lynn Jaan Pallandi Trombones Benjamin Ward Ronald Prussing Principal Alanna Jones† Scott Kinmont Associate Principal Nick Byrne Flutes Brett Page* Principal Bass Joshua Batty* Principal Trombone Lisa Osmialowski# Associate Principal Tuba Carolyn Harris Steve Rossé Principal Rosamund Plummer Principal Piccolo Timpani Mark Robinson Acting Principal Oboes Diana Doherty Principal Percussion Shefali Pryor Associate Principal Rebecca Lagos Principal David Papp Timothy Constable Alexandre Oguey Principal Tim Brigden* Ian Cleworth* Clarinets Alison Pratt* Francesco Celata Acting Principal Christopher Tingay Harp Magdalenna Krstevska† Louise Johnson Principal Alexander Morris Principal Bass Clarinet Keyboard Kate Golla* Bassoons Todd Gibson-Cornish Principal Saxophone Matthew Wilkie Principal Christina Leonard* Emeritus Melissa Woodroffe# * = Guest Musician Noriko Shimada Principal # = Contract Musician Contrabassoon † = Sydney Symphony Fellow

Horns Administration Ben Jacks Principal Emma Dunch, Chief Executive Timothy Jones* Principal Officer Geoffrey O’Reilly Principal 3rd Aernout Kerbert, Director of Horn Orchestra Management Euan Harvey Lizzi Nicoll, Director of External Marnie Sebire Relations Aidan Gabriels† Raff Wilson, Director of Artistic Alexander Love* Planning

29 Kerry-Anne Cook, Operations Manager Ilmar Leetberg, Artist Liaison Manager Rachel Whealy, Orchestra Manager

Production Elissa Seed, Production Coordinator Brendon Taylor, Production Coordinator Aeva O’Dea, Production Assistant

Medical Alanna Horadam, General Practitioner David Peterson, Physiotherapist

Hawk Showbiz Logistics Dieter Timmermann

Opus 3 Artists Katharina Ronnefeld, Director, Manager, Artists & Conductors & Touring

Backlight! Concert and Tour Management Martin Wessel, Managing Director, Tour Manager Kristin Finke, Tour Manager

Specialised Travel Kristina Aljinovic, Managing Director

30 Interprètes Biographies

Sydney Symphony Orchestra Fondé en 1932 par l’Australian Broadcasting Commission, le Sydney Symphony Orchestra s’est hissé au rang des formations parmi les plus raffinées, en même temps que Sydney est devenu l’une des villes majeures de la planète. En résidence au célèbre Sydney Opera House, le Sydney Symphony Orchestra se produit dans toute la ville ainsi qu’en Nouvelle-Galles du Sud. Ses tour- nées en Europe, en Asie et aux États-Unis lui ont permis de faire connaître son excellence artistique dans le monde entier. Nommé en 1947, Eugène Goossens a été le premier directeur musical de l’orchestre, suivi par Nicolai Malko, , , , Louis Frémaux, , Zdeněk Mácal, , et . a été chef principal de 2009 à 2013. L’orchestre peut également se targuer d’avoir collaboré avec des figures de légende comme George Szell, Thomas Beecham, Otto Klemperer et Igor Stravinsky. Le Sydney Symphony Orchestra a fait sa première tournée internationale en 1965, se produisant à Manille, , Hong Kong et Londres, et étant ainsi la première formation australienne à jouer au Royaume-Uni et en Asie. La tournée suivante, en Europe, a été entreprise en 1974 par Willem van Otterloo. En 1988, la phalange s’est rendue aux États-Unis aux côtés du chef Stuart Challender. Edo de Waart a mené l’or- chestre en tournée au Japon et à Taïwan en 1996, ainsi qu’aux États-Unis en 1998. Gianluigi Gelmetti a dirigé lors de tournées à Tokyo et Osaka en 2006, et en Italie en 2008. Sous la baguette de Vladimir Ashkenazy, l’orchestre est parti en tournée en Chine en 2009 et 2012, et s’est produit dans plusieurs festivals euro- péens majeurs en 2010. En 2011, il a été invité pour la quatrième 33 fois au Japon et a fait ses débuts en Corée. David Robertson a accompagné l’orchestre pour trois nouvelles invitations en Chine en 2014, 2015 et 2017, ainsi que pour un nouveau déplacement en Corée en 2015. En 2014, le Sydney Symphony Orchestra a remporté les Australian Government’s inaugural Australia-China Achievement Awards et est en passe de devenir la première formation de la région Asie Pacifique. Le Sydney Symphony Orchestra se consacre aussi à un programme d’apprentissage et d’engagement, récompensé de prix, et favorise le travail des compositeurs australiens à travers des concerts, commandes et enregistrements, notamment la musique de Brett Dean sous les labels BIS et SSO Live. Parmi les autres enregistrements sous le label SSO Live figurent des concerts avec Alexander Lazarev, Gianluigi Gelmetti, Charles Mackerras, Vladimir Ashkenazy et David Robertson. L’orchestre a aussi publié des captations avec Vladimir Ashkenazy sous le label Exton/Triton, ainsi que plusieurs autres chez ABC Classics. 2018 marque la cinquième saison de David Robertson en tant que directeur musical et artistique.

Sydney Symphony Orchestra Im Jahre 1932 durch die Australian Broadcasting Commission gegründet, hat sich das Sydney Symphony Orchestra zeitgleich mit dem Aufstieg der Stadt Sydney zu einer Weltmetropole, zu einem Klangkörper von höchster Qualität entwickelt. Es ist im weltberühmten Sydneyer Opernhaus zuhause und konzertiert sowohl in der Stadt als auch im Bundesstaat New South Wales. Eine umfangreiche Tourneetätigkeit hat das Orchester auch in Europa, Asien und den USA bekannt gemacht. Als erster Chef- dirigent amtierte von 1947 an Eugène Goossens. Ihm folgten Nicolai Malko, Dean Dixon, Moshe Atzmon, Willem van Otterloo, Louis Frémaux, Charles Mackerras, Zdeněk Mácal, Stuart Challender, Edo de Waart, Gianluigi Gelmetti und schließlich Vladimir Ashkenazy, der die Chefdirigentenposition von 2009 bis 2013 innehatte. Das Orchester kann sich zudem rühmen, mit legendären Dirgentenpersönlichkeiten wie George Szell, Thomas Beecham, Otto Klemperer und Igor Strawinsky zusam- mengearbeitet zu haben. Die erste internationale Tournee hatte das Orchester 1965 unternommen und war mit Gastspielen in 34 Loewe bild 5 - OLED. State-of-the Art.

Une télévision de qualité mérite une image de qualité. Sydney Symphony Orchestra photo: Keith Saunders

Manila, Tokyo, Hong Kong und das erste australische Orchester, das jemals in Asien und in Großbritannien auftrat. Unter Willem van Otterloo erfolgte 1974 eine Tournee durch Europa, 1988 bereiste der Klangkörper dann unter der Leitung von Stuart Challender die Vereinigten Staaten. Edo de Waart brachte das Orchester dann 1996 erstmals nach Japan und Taiwan und gestaltete auch die zweite USA-Tournee 1998. Gianluigi Gelmetti dirigierte das Orchester bei Gastauftritten in Tokyo und Osaka im Jahre 2006 sowie bei einer Italientournee 2008. Unter Vladimir Ashkenazy erschloss das Orchester in den Jahren 2009 und 2012 mit China eine weitere Tourneedestination und trat zudem 2010 bei mehreren europäischen festivals in Erscheinung. 2011 wurde das Orchester erstmals nach Korea eingeladen und gastierte zum vierten mal in Japan. Unter David Robertson erfolgten schließlich drei weitere Tourneen durch China, woraufhin das Orchester im Jahre 2014 von der australi- schen Regierung den erstmals verliehenen Australia-China Achievement Award erhielt. Damit hat sich das Orchester klar als wichtigstes Orchester des asiatisch-pazifischen Raumes profiliert. Das Sydney Symphony Orchestra hat auch eine preis- gekrönte Orchesterakademie ins Leben gerufen und arbeitet für Konzerte, Kompositionsaufträge und Aufnahmen eng mit aus- tralischen Komponisten zusammen. Besonders hervorzuheben ist das Engagement für die Musik Brett Deans, die das Orches- ter für BIS sowie sein eigenes Label SSO Live einspielte. Auf letztgenanntem erschienen auch Mitschnitte von Konzerten unter Alexander Lazarev, Gianluigi Gelmetti, Charles Mackerras, Vladimir Ashkenazy und David Robertson. Aufnahmen mit Ashkenazy erschienen zudem auf den Labels Exton/Triton und ABC Classics. Die Saison 2018/19 ist die fünfte, in welcher das Orchester unter der künstlerischen Leitung von David Robertson steht.

39 David Robertson direction Chef, artiste, intellectuel et visionnaire, l’Américain David Robertson est une personnalité particulièrement sollicitée dans le domaine de l’opéra, du répertoire symphonique et des musiques nouvelles. Ardent défenseur des compositeurs d’au- jourd’hui, il a fait ses débuts en Australie à la tête du Sydney Symphony Orchestra en 2003 et a été régulièrement invité à Sydney, les points forts ayant été la création australienne de la Doctor Atomic Symphony de John Adams et des versions concert du Vaisseau fantôme. En 2014, pour sa saison inaugurale en tant que directeur musical et artistique, il a dirigé le Sydney Symphony Orchestra en tournée en Chine. Il a également dirigé Elektra, Tristan et Isolde, la Missa solemnis de Beethoven, Porgy and Bess, la création australienne du concerto pour violon Schehe- razade.2 de John Adams, Des canyons aux étoiles de Messiaen et des ballets de Stravinsky ayant fait l’objet d’une captation dis- cographique. Achevant sa dernière saison de directeur musical du St Louis Symphony Orchestra, David Robertson a servi de nombreuses institutions musicales parmi lesquelles l’Orchestre National de Lyon et – en tant que protégé de Pierre Boulez – l’Ensemble Intercontemporain. Régulièrement appelé par des maisons d’opéra majeures telles le Metropolitan Opera, la Scala de Milan, le Bayerische Staatsoper, le Théâtre du Châtelet ou encore le San Francisco Opera, il est également invité par les plus grands orchestres de New York, Los Angeles, Boston, Chicago, Philadelphie, Cleveland, Amsterdam, Berlin, Dresde, Hong Kong, ainsi que par le BBC Symphony Orchestra où il a officié en tant que principal chef invité. David Robertson est attaché à soutenir les jeunes musiciens et a travaillé auprès d’étudiants dans le cadre de festivals et d’académies. Il a reçu de nombreuses récompenses: en 2011, il a été fait Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français. Son poste de directeur musical et artistique est soutenu par Principal Partner Emirates.

40 David Robertson photo: Jay Fram David Robertson Leitung Der amerikanische Dirigent prägt das Musikleben gleicherma- ßen als Künstler, Intellektueller und Visionär und setzt sich vor allem für die symphonische Musik, das Musiktheater sowie die zeitgenössische Musik ein. Seit seinem Debüt beim Sydney Symphony Orchestra im Jahre 2003 ist er regelmäßig in der australischen Metropole zu Gast und hat dort unter anderem durch Projekte wie die australische Erstaufführung von John Adams’ Doctor Atomic Symphony oder eine konzertante Auffüh- rung von Richard Wagners Oper Der fliegende Holländer auf sich aufmerksam gemacht. In der Spielzeit 2014/15, zu der er das Amt des Chefdirigenten beim Sydney Symphony Orchestra antrat, konnte er im Rahmen der ersten China-Tournee in der Geschichte des Orchesters große Erfolge feiern. Im Bereich der Oper hat er Werke wie Elektra, Tristan und Isolde sowie Porgy and Bess dirigiert, im Bereich der symphonischen Musik oblag ihm unter anderem die australische Premiere von John Adams’ Violinkonzert Scheherazade.2, außerdem führte er Messiaens monumentales Werk Des canyons aux étoiles auf und realisierte eine Gesamteinspielung der Ballettmusiken Igor Strawinskys. Seit der Spielzeit 2004/05 amtierte David Robertson außerdem als Music Director des St. Louis Symphony Orchestra; er wird dieses Amt noch bis zum Ende der Saison 2018/19 parallel zu seinen Verpflichtungen in Sydney ausüben. Gastdirigate führten ihn zudem zum Orchestre National de Lyon und – unter dem Mentorat von Pierre Boulez – zum Ensemble Intercontemporain in Paris. Weitere Gastverpflichtungen erfolgten durch Orchester in New York, Los Angeles, Boston, Chicago, Philadelphia, Cleve- land, Amsterdam, Berlin, Dresden und Hong Kong sowie durch das BBC Symphony Orchestra, dem er von 2005 bis 2012 als Principal Guest Conductor verbunden war. Robertson ist ein gefragter Operndirigent und stand unter anderem im Metropolitan Opera House, im Teatro alla Scala in Mailand, in der Bayerischen Staatsoper in München, im Théâtre du Châtelet in Paris oder im War Memorial Opera House in San Francisco im Orchestergra- ben. David Robertson widmet sich mit viel Engagement der Ausbildung des musikalischen Nachwuchses und hat im Rahmen zahlreicher Festivals und Akademien mit Studierenden

43 gearbeitet. Unter seinen vielen Auszeichnungen ist die Auf- nahme in den Ordre des Arts et des Lettres herorzuheben, in welchem er den Rang eines Chevalier bekleidet. Robertsons Engagement als musikalischer und künstlerischer Leiter des Sydney Symphony Orchestra wird durch den Principal Partner Emirates ermöglicht.

Renaud Capuçon violon Né à Chambéry en 1976, Renaud Capuçon s’est imposé comme soliste au plus haut niveau international. Il collabore avec les orchestres les plus prestigieux tels que les Berliner Philharmo- niker, les Wiener Symphoniker, le London Symphony Orchestra, le Chamber Orchestra of Europe, l’Orchestre National de France, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Filarmonica della Scala, le Boston Symphony et le New York Philharmonic. Il tra- vaille avec les plus grands chefs tels que Valery Gergiev, Daniel Barenboim, Semyon Bychkov, Stéphane Dénève, Christoph von Dohnányi, Gustavo Dudamel, Christoph Eschenbach, Bernard Haitink, Daniel Harding, Paavo Järvi, Andris Nelsons, Yannick Nézet-Seguin, François-Xavier Roth, Lahav Shani, Robin Ticciati, Jaap van Zweden ou encore Long Yu. Parmi les temps forts de la saison 2018/19, citons des concerts avec les Wiener Sympho- niker, l’Orchestre de Paris, le New York Philharmonic, le National Symphony Orchestra et le New World Symphony aux États-Unis, ainsi qu’une tournée européenne avec le Sydney Symphony Orchestra. Renaud Capuçon joue le Guarneri del Gesù «Panette» (1737) qui a appartenu à Isaac Stern. Il a été promu Chevalier dans l’Ordre National du Mérite en juin 2011 et Chevalier de la Légion d’honneur en mars 2016.

Renaud Capuçon Violine 1976 in Chambery geboren, hat sich Renaud Capuçon als Solist auf höchstem Niveau etabliert. Er spielt Konzerte mit den füh- renden Orchestern wie den Berliner Philharmonikern, Wiener Philharmonikern, London Symphony Orchestra, Chamber Orchestra of Europe, Filarmonica della Scala, Boston Symphony

44 Renaud Capuçon photo: Mat Hennek

Orchestra und New York Philharmonic Orchestra. Darüber hinaus arbeitet er mit Dirigenten wie Gergiev, Barenboim, Bychkov, Dénève, Dohnanyi, Dudamel, Eschenbach, Haitink, Harding, Paavo Järvi, Nelsons, Nézet-Seguin, Roth, Shani, Ticciati, van Zweden und Long Yu zusammen. Höhepunkte der Saison 2018/19 sind Konzerte mit den Wiener Symphonikern, Orchestre de Paris, Rotterdam Philharmonic Orchestra, Camerata Salzburg, Konzerthausorchester Berlin, New York Philharmonic, National Symphony Orchestra, New World Symphony und eine Europa-Tournee mit dem Sydney Symphony Orchestra. Er spielt die Guarneri del Gesù «Panette» (1737), die Isaac Stern gehörte. Im Juni 2011 wurde er zum Chevalier dans l’Ordre National du Mérite und im März 2016 zum Chevalier de la Légion d’honneur der französischen Regierung ernannt.

45 Grands orchestres

Prochain concert du cycle «Grands orchestres» Nächstes Konzert in der Reihe «Grands orchestres» Next concert in the series «Grands orchestres»

2019 20:00 24.01.Grand Auditorium Jeudi / Donnerstag / Thursday

Gewandhausorchester Leipzig Andris Nelsons direction Hélène Grimaud piano Mendelssohn: Meeresstille und glückliche Fahrt Schumann: Klavierkonzert Symphonie N° 3 «Rheinische» / «Rhénane» résonances 19:15 Salle de Musique de Chambre Conférence de Gilles Cantagrel: «Autour de Clara Wieck» (F)

47 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

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© Établissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2018 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Rédaction: Lydia Rilling, Charlotte Brouard-Tartarin, Dr. Christoph Gaiser, Dr. Tatjana Mehner, Anne Payot-Le Nabour Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: WEPRINT Tous droits réservés.

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