Laurent RÉMUSAT CONSEIL GENERAL Commissaire Enquêteur Pôle Routes, Transports et Bâtiments
ENQUÊTE PUBLIQUE UNIQUE
PARCELLAIRE, PREALABLE A LA DECLARATION D’UTILITE PUBLIQUE ET A LA MISE EN COMPATIBILITE DU P.O.S., RELATIVE AU PROJET DE CREATION, SUR LA COMMUNE DE ROBION, D’UN GIRATOIRE A L’INTERSECTION DES RD 900 – RD 15 – RD 147 – ET DE RECALIBRAGE DE LA SECTION COURANTE ENTRE CE GIRATOIRE ET LE CARREFOUR ENTRE LES RD 900 ET RD 901 RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR
Le carrefour actuel entre la RD 900 et la RD 15 - 1 -
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a RD 900 suit en partie le tronçon Vauclusien de l’ancienne RN 100 qui reliait Remoulins, sur la rive droite du Rhône, à l’Italie par le Col de Larche –ou Col de la LMadeleine-, via Avignon, l’Isle-sur-la-Sorgue (aujourd’hui RD 901), Goult et Apt et en partie l’ancienne RD 22, de Caumont-sur-Durance à Apt (aujourd’hui RD 900) . C’est à une dizaine de kilomètres au Sud-Est de l’Isle-sur-la Sorgue que son tracé traverse sur moins de deux kilomètres l’extrémité Nord de la commune de Robion. C’est également sur ces deux kilomètres que RD 901 et RD 900 se rejoignent sur l’ancien tracé de la RN 100 et qu’elle est coupée successivement par la RD 15, de Cavaillon à Gordes, et la RD 147 de Robion à Cabrières-d’Avignon. Il s’agit donc d’axes majeurs, toute l’année en ce qui concerne les RD 900 et 901 et pendant la saison touristique en ce qui concerne également les deux chemins secondaires. Par ailleurs, dès la sortie de la commune de Robion, la RD 900 traverse le hameau de Coustellet, autre carrefour important et lieu d’embouteillages célèbres. Dès les années 1990, le tronçon entre L’Isle ou Cavaillon d’une part et Goult d’autre part, a donné lieu à des études de mise en sécurité incluant successivement l’aménagement en giratoire du « confluent » RD900 / RD 901, dit « carrefour du Four à Chaux », opération déjà réalisée, ainsi que le contournement sud de Coustellet par une voie nouvelle se raccrochant au tracé actuel par le carrefour RD 900 / RD 15, sur la commune de Robion et sur un carrefour avec une voie secondaire légèrement à l’Est de Coustellet entre les communes de Cabrières et Oppède. Si ce dernier projet n’en est qu’à la phase de concertation avec la population, le premier ouvrage, celui d’un nouveau giratoire qui desservirait à la fois la RD 900, la RD 15, la RD 147 et l’amorce occidentale du contournement Sud de Coustellet, fait l’objet de l’enquête publique unique à laquelle est consacré le présent rapport.
C’est dans ce cadre que, successivement : Par requête enregistrée au greffe du tribunal administratif de Nîmes le 14 août 2013, monsieur le Préfet de Vaucluse demandait la désignation d’un commissaire enquêteur. Par arrêté N° E13000162 / 84 en date du 21 août 2013 (en P.J.), monsieur le Vice- président délégué du Tribunal administratif de Nîmes désignait Monsieur Philippe Bourget en qualité de commissaire enquêteur titulaire et Monsieur Laurent Rémusat comme commissaire enquêteur suppléant, pour conduire l’enquête publique unique, préalable à la déclaration d’utilité publique, à la mise en conformité du plan d’occupation des sols (P.O.S.) de la commune de Robion et enquête parcellaire, en vue de la création d’un giratoire sur le territoire de cette communes aux intersections des RD 900, RD 15 et RD 147 ainsi que le recalibrage de la section courante de la RD 900 à l’ouest du futur giratoire. Par arrêté préfectoral N° 2013-255-0012 en date du 12 septembre 2013 monsieur le Préfet de Vaucluse, prescrivait l’ouverture de l’enquête publique qui devait initialement se dérouler du lundi 21 octobre au vendredi 22 novembre 2013 inclus, le siège de l’enquête étant fixé en mairie de Robion. A la suite de la demande, en date du 18 septembre 2013, de Monsieur Bourget, d’être dessaisi de l’enquête publique, monsieur le préfet de Vaucluse publiait un nouvel arrêté, N° 2013-266-0026 en date du 23 septembre 2013 désignant monsieur Laurent Rémusat, rédacteur du présent rapport, pour conduire l’enquête publique. Toutefois, au cours d’une réunion préparatoire organisée à la préfecture de Vaucluse le 11 octobre 2013, les représentants du maître d’ouvrage, à savoir le Pôle routes, transports et bâtiments du Conseil Général de Vaucluse, faisaient observer que le changement de commissaire enquêteur n’avait pas permis de respecter les
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délais légaux d’information des propriétaires impactés par le projet. Il convenait donc d’ajourner l’enquête publique à une date permettant de respecter la législation en vigueur. Enfin, par arrêté N°2013-289-010, en date du 16 octobre 2013, assorti d’un avis d’enquête (documents en P.J.) conformément aux termes de l’article R123-11 du code de l’environnement et de l’arrêté du 24 avril 2012, monsieur le préfet de Vaucluse ordonnait l’ouverture de l’enquête publique qui devait finalement se dérouler du mardi 19 novembre au vendredi 20 décembre 2013 inclus.
Le présent rapport d’enquête publique s’articulera selon le plan figurant sur la page suivante. Conformément aux textes en vigueur, les conclusions du commissaire enquêteur feront l’objet d’un document séparé pour chacun des volets de l’enquête unique : D.UP., parcellaire et mise en conformité du P.O.S. de Robion
Lorsque le Commissaire enquêteur a été sollicité pour remplacer le titulaire défaillant, il était en charge d’une autre enquête publique qui s’est révélée particulièrement délicate, induisant un retard dans sa charge de travail, retard qui s’est répercuté sur la présente enquête et la publication du présent rapport, ce dont ont été informés le pétitionnaire et la préfecture de Vaucluse.
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I. CADRE JURIDIQUE ET OBJET DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
1.1 Le Code de l’environnement 1.2 Le Code de l’Expropriation 1.3 Le code de l’urbanisme 1.4 Objet de l’enquête publique
II. LE PETITIONNAIRE
III. LE DOSSIER D’ENQUÊTE
3.1 Le contenu 3.1.1 Dossier D.U.P 3.1.2 Dossier M.E.C.-P.O.S. 3.1.3 Dossier E.P 3.2 Le Fond
IV. DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
4.1 Réunion préliminaire 4.2 Visites des lieux 4.3 Avis officiels 4.3.1 Préfecture de Vaucluse, Unité affaires générales et foncières 4.3.2 Services de l’Etat, Direction Départementale de la Protection des Populations 4.3.3 Direction Régionale des Affaires Culturelles 4.3.4 DDT-SURN 4.3.5 DDT-SEMN 4.3.6 Chambre d’agriculture de Vaucluse 4.4 Réception du public et traitement des observations 4.5 Etude parcellaire
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ANNEXES : I. Mémoire en réponse du maître d’ouvrage
PIECES JOINTES : Arrêté N°E13000162 / 84 du 21 août 2013 du T.A. de Nîmes. Arrêté N°2013-289-010, 16 octobre 2013 du Préfet de Vaucluse. Avis d’enquête publique. Annonces dans la presse locale Liste des propriétaires. Certificat d’affichage du maire Robion
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I. CADRE JURIDIQUE ET OBJET DE L’ENQUÊTE
L’arrêté d’ouverture de l’enquête publique s’appuie principalement sur le code de l’environnement, le code de l’expropriation pour cause d’utilité publique, et le code de l’urbanisme.
1.1. Le Code de l’environnement
Les articles L 123-1 et suivants du code de l’environnement définissent les modalités générales de toutes les enquêtes publiques. Lorsqu’un autre code traite d’enquêtes publiques particulières à son domaine de compétence, il fait systématiquement référence à ces articles.
1.2. Le code de l’expropriation
Les articles du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique définissent notamment : Art. R 11-3 : La composition du dossier d’enquête. (Cf. infra § 3.1) Art. R 11-4 : Les rubriques de l’arrêté prescrivant l’enquête publique et de l’avis d’enquête, les modalités de désignation du commissaire ou de la commission d’enquête ainsi que les mesures de publicité et d’information du public.
1.3. Le code de l’urbanisme
Le code de l’urbanisme traite de toutes les enquêtes publiques ayant pour objet un document d’urbanisme. L’article L 123-14 traite particulièrement de la mise en conformité des documents d’urbanisme existants dans le cas d’une enquête concernant « la réalisation d’un projet public ou privé de travaux, de construction ou d’opération d’aménagement, présentant un caractère d’utilité publique »
1.4. Objets de l’enquête publique :
L’enquête publique se rapporte à la construction d’un giratoire sur la RD 900 dans la traversée de l’extrémité Nord de la commune de Robion. Ce rond-point remplacerait simultanément l’intersection actuelle avec la RD 15, et le carrefour actuellement situé 150 m plus à l’ouest avec la RD 147. L’ensemble inclut le déplacement des tracés des deux sécantes au nord afin de les raccorder au giratoire selon un angle optimal ainsi que l’aménagement –ou recalibrage- de la voie principale sur environ 600 m à l’ouest du carrefour et la réalisation du raccordement de la future déviation sud de Coustellet sur le quart Sud-Est du futur rond-point. S’appuyant sur les textes cités ci-dessus, l’enquête publique unique comportait trois volets : La déclaration d’utilité publique (D.U.P.) : l’ouvrage projeté représente-t-il réellement un intérêt général et son utilité publique est-elle avérée ? La réponse affirmative à la question permettra au préfet de prendre l’arrêté d’utilité publique permettant les expropriations et par conséquent les travaux. L’enquête parcellaire : elle a pour but de déterminer les parcelles cadastrales impactées par le projet et par conséquent susceptible d’expropriation totale ou partielle et la recherche de leurs propriétaires ayant droit à indemnités. Dans le cas de l’enquête faisant l’objet du présent rapport, tous les propriétaires étant connus et identifiés, conformément à l’article R11-30 du code de l’expropriation : « Lorsque dans une commune tous les propriétaires - 5 -
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sont connus dès le début de la procédure, […] un extrait du plan parcellaire est joint à la notification prévue à l’article R. 11-22 et les intéressés sont invités à faire connaître directement leurs observations au commissaire enquêteur ou à la commission d’enquête ». La mise en compatibilité du P.O.S. : la commune de Robion dispose d’un P.O.S. selon lequel les parcelles concernées par le projet soumis à l’enquête sont situées en zone NC. Le règlement de zone ne permettant pas de réaliser le projet, il convient, conformément aux termes de l’article L123-14 du code de l’urbanisme d’adapter le règlement du P.O.S. en conséquence.
II. LE PETITIONNAIRE
Le Département de Vaucluse1 est le maître d’ouvrage de l’opération projetée. La loi du 13 août 20042 relative aux libertés et responsabilités locales, a amorcé le transfert de nombreuses routes anciennement nationales vers les départements. En ce qui concerne la RN 100, son déclassement en RD 900 et 901 est intervenu en 2007. La direction des grands projets routiers, Pôle routes, transports et bâtiments du Conseil général est chargé de la mise en œuvre de la politique de gestion et d’entretien de la voirie.
III. LE DOSSIER D’ENQUÊTE
3.1 Le contenu
Dans sa forme, on pourrait reprocher au dossier déposé en mairie de Robion et mis à la disposition du public pour la durée de l’enquête un format particulièrement malcommode : l’ensemble des documents est présenté en format A3, orientation « paysage », ce qui en rend la lecture et la manipulation assez malaisée. Le dossier comprenait, conformément aux termes de l’article R 11-3 du code de l’expropriation cité supra : Une Note de présentation non technique pour l’ensemble de l’enquête unique. Il s’agit d’un document de quatre pages présentant succinctement les coordonnées du maître d’ouvrage, l’objet de l’enquête, le résumé des raisons qui ont fait adopter le projet tel qu’il est proposé à l’enquête publique, une présentation du projet, le phasage des travaux et la date estimée de mise en service. Un sous dossier propre à chaque volet de l’enquête publique, décrits ci-dessous.
3.1.1 Dossier d’enquête préalable à la D.U.P Un préambule, assorti d’informations juridiques et administratives Des plans de situation.
1 Conseil général de Vaucluse, Hôtel du Département. Rue Viala – 84909 AVIGNON Cedex 9 2 Loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, Titre II – Art. 18 - 6 -
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Une note de présentation, reprenant de manière détaillée la note de présentation non technique et abordant, de surcroît, la circulation routière, l’accidentologie, les nuisances sonores, l’évacuation des eaux pluviales et le risque inondation, les aspects environnementaux, archéologiques, fonciers et urbanistiques du projet. Un plan général des travaux Le descriptif des caractéristiques principales des ouvrages les plus importants, incluant les aménagements hydrauliques et paysagers. Une appréciation sommaire des dépenses. Les avis réglementaires émis sur le projet et collectés par le Sous-préfet d’Apt ainsi que la réponse du maître d’ouvrage à ces avis formulés par : o Préfecture de Vaucluse : Unité des affaires générales et des affaires foncières o Services de l’Etat en Vaucluse : DDPP, DRAC, DDT-SURN, DDT-SEMN. o Chambre d’agriculture de Vaucluse Un glossaire Quelques annexes graphiques et administratives (courriers divers).
3.1.2 Dossier d’enquête préalable à la mise en conformité du P.OS. Une note de présentation reprenant substantiellement les termes de la note de présentation du dossier de D.U.P., avec un chapitre particulier sur la commune de Robion et son P.O.S. Un plan de situation. Les pièces du P.O.S à modifier telles qu’elles sont rédigées actuellement, à savoir : o Un extrait des dispositions générales o Un extrait du règlement de la zone NC concernée par le projet. o La liste des emplacements réservés. o Un extrait –réduit- du plan de zonage. Les mêmes pièces corrigées en fonction de la modification souhaitée pour mettre le P.O.S. en conformité avec le projet, et notamment : o L’extrait de règlement auquel a été ajouté comme construction autorisée en zone NC « tous les travaux et ouvrages nécessaires à la réalisation de l’élargissement de la RD 900 et à la création d’un giratoire à l’intersection des RD 900 / RD 15 / RD 147 […] compris à l’emplacement réservé N° 32 » o La liste des emplacements réservés à laquelle a été ajouté un trente-deuxième E.R. en vue de la réalisation des ouvrages projetés (élargissement de la chaussée et giratoire). o Un agrandissement du plan de zonage sur la modification proposée. o Des annexes représentant les mêmes documents extraits directement du P.O.S AVANT et APRES mise en compatibilité
3.1.3 Dossier d’enquête parcellaire Une notice de présentation sensiblement similaire aux précédentes. Un plan de situation également similaire aux précédents. Un état parcellaire, recensant pour chaque parcelle concernée par le projet, les références cadastrales et géographiques, la nature et/ou l’utilisation du terrain, la superficie totale, la superficie à acquérir par le maître d’ouvrage en vue de réaliser son projet et l’identification des propriétaires. Un plan parcellaire reprenant les mêmes informations sous forme graphique.
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3.2 Le Fond
Le dossier est remarquable, totalement conforme à la législation en vigueur. Par ailleurs, il est parfaitement clair et tout à fait à la portée d’un large public ce qui est plutôt rare, tout en étant très complet. Les aspects environnementaux, hydrauliques ou même archéologiques sont pris en compte et clairement exposés.
IV. DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
L’enquête publique s’est déroulée entre le 19 novembre et le 20 décembre 2013 inclus selon le calendrier ci-dessous :
11 octobre : réunion préparatoire à la préfecture de Vaucluse 16 octobre : publication de l’arrêté préfectoral définitif. 15 novembre : Visite sur site, signature du dossier et du registre d’enquête en mairie de Robion. Vérification de l’affichage. 19 novembre : ouverture de l’enquête publique. 20 décembre : clôture de l’enquête publique. 23 décembre : nouvelle visite sur site pour vérifier et constater certaines informations recueillies auprès du public. 6 janvier 2014 réunion au siège du pétitionnaire pour évoquer les points soulevés par le public au cours de l’enquête et l’engager à produire un mémoire en réponse. 21 janvier (cachet de la poste) : envoi par le maître d’ouvrage de son « mémoire en réponse ».
4.1 Réunion préliminaire :
Elle a eu lieu dans les locaux de la préfecture de Vaucluse, le 11 octobre, initiée par Madame Marie-Pierre Gondran de la Direction des relations avec les usagers et les collectivités territoriales, Unité affaires générales et foncières, à la préfecture. Outre le commissaire enquêteur, étaient également présents, pour le Conseil général de Vaucluse, maître d’ouvrage et pétitionnaire, Monsieur Jean-Louis Grapin, chef du service études et hydraulique et Madame Sabine Gérin, chargée d’étude du projet.
La réunion avait pour objet : De présenter le projet et le dossier au C.E. De redéfinir le calendrier complet de l’enquête et, partant, les termes de l’arrêté et de l’avis d’enquête. Evoquer la publicité de l’enquête dans les journaux locaux, à savoir La Provence et Vaucluse-Matin (Cf. P.J.)
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4.2 Visites des lieux
Par deux fois, le C.E. s’est rendu sur site.
Une première fois le 15 novembre, pour repérer le carrefour, vérifier l’affichage réglementaire de l’avis d’enquête : en tout, six panneaux de couleur jaune et au format réglementaire ont été apposés, un sur le carrefour même, un au rond-point du four à chaux, à 1 km à l’Ouest, deux dans un rayon de 200 à 300 mètres en amont et en aval sur la RD 900, un sur la RD 15 et un sur la RD 147 à environ 200 à 300 mètres au Nord du carrefour. Pour avoir mis presque 10 minutes pour réussir à traverser la RD 900 entre les poids lourds, le C.E. a pu parfaitement appréhender le bien-fondé de la mise en sécurité du carrefour. A cette occasion, le C.E. s’est également rendu en mairie de Robion pour prendre contact, donner les consignes (accueil du public, affichage sur le panneau de la mairie, accès handicapés…) et coter et parapher toutes les pages du registre d’enquête et du dossier.
Le C.E. s’est rendu une deuxième fois sur place, le 23 décembre, pour visiter les parcelles ayant fait l’objet de remarques de la part de leurs propriétaires au cours de l’enquête, à savoir celle de Monsieur et Madame Marrou, celle de Monsieur et Madame Maldès et celle de Monsieur Chabran.
4.3 Avis officiels
Une réunion d’examen conjoint concernant la mise en compatibilité du P.O.S. de Robion a été organisée sous l’égide de Monsieur le Sous-Préfet d’Apt le 11 septembre 2013. Par ailleurs, le même Sous-Préfet d’Apt avait transmis le 26 juin 2013 au maître d’ouvrage un courrier lui faisant part des réactions des services de l’état et de la chambre d’agriculture vis-à-vis du projet. Ces deux documents permettent de dresser une liste des avis officiels
4.3.1 Préfecture de Vaucluse, Unité affaires générales et foncières
La préfecture propose des aménagements au dossier pour l’adapter à la législation en vigueur concernant les enquêtes publiques uniques. Ces recommandations ont été prises en compte dans la rédaction du dossier définitif.
4.3.2 Services de l’Etat, Direction Départementale de la Protection des Populations
La DDPP alerte le maître d’ouvrage sur la présence d’un gazoduc sur le territoire de la commune et l’invite à prendre contact avec l’exploitant de cette conduite pour prendre en compte le risque. Le C.G. 84 fait savoir que le projet n’est pas concerné par le tracé de cette conduite de gaz.
4.3.3 Direction Régionale des Affaires Culturelles
La DRAC informe le pétitionnaire de son intention d’établir « un diagnostic archéologique portant sur la totalité de l’emprise du projet qui concerne un secteur très sensible du point de vue archéologique… ». Le pétitionnaire avait anticipé cette demande et pris en compte l’aspect archéologique qui fait l’objet d’un paragraphe du dossier d’enquête.
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4.3.4 Direction départementale des Territoires – Urbanisme et Risques Naturels
La DDT-SURN émet un avis favorable parce que le projet ne modifie pas le tracé actuel de la voie mais demande que le risque inondation (PPRIn du Coulon-Calavon) soit mentionné au dossier. Remarque prise en compte dans le dossier définitif.
4.3.5 Direction départementale des Territoires – Eaux et Milieux Naturels
Le SEMN « indique que les éléments figurant au dossier ne permettent pas de déterminer si le projet est soumis à déclaration au titre du code l’environnement concernant les rejets d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ». Le C.G. 84 répond que ce point a déjà fait l’objet d’une étude de la part du SEMN, étude qui figure au dossier.
4.3.6 Chambre d’agriculture de Vaucluse
La chambre d’agriculture et l’INAO émettent un avis favorable tout en souhaitant que « l’emprise du giratoire soit étudiée de façon plus précise et adaptée au besoin réel, afin que les parcelles cultivées soient impactées de façon plus limitée que prévu. » Le diamètre du giratoire a déjà été étudié au plus juste ainsi que le raccordement des voies qui y convergeront de manière à assurer au mieux la sécurité des usagers.
4.4 Réception du public
Le C.E., en accord avec madame Gérin et monsieur Grapin, a tenu trois permanences en mairie de Robion : Le mardi 19 novembre de 9 heures à 12 heures. Le jeudi 5 décembre de 14 heures 30 à 17 heures 30. Le vendredi 20 décembre de 14 heures 30 à 17 heures 30.
Le commissaire enquêteur a reçu quatre visites le 19 novembre, trois le 5 décembre et une seule le 20 décembre mais il s’agissait de personnes s’étant déjà présenté le 5. Sept observations ont été portées sur le registre d’enquête : M. Guillen souligne l’urgence de la construction du giratoire et la mise en double sens du Chemin du Four à Chaux. o Dont acte pour le giratoire, la circulation en sens unique sur le Chemin du Four à Chaux ne concerne pas l’objet de cette enquête M. Eymard fait profiter l’enquête de sa très grande connaissance des lieux (conseiller municipal et ancien technicien de la DDE) en apportant des informations sur les écoulements d’eaux pluviales. o Dont acte. M. & Mme Marou, propriétaires de la parcelle AL 130 craignent les nuisances sonores et souhaitent que toutes les mesures envisageables pour les réduire soient mises en œuvre. Par ailleurs, ils s’inquiètent de la partie « hors emprise 2 » entre les tracés actuels et futurs de la RD 15. o Pour ce qui concerne les nuisances sonores, le projet prend en compte le problème. Pour ce qui concerne le deuxième point il semble légitime que le C.G. 84 rachète les « délaissés » aux riverains au même prix que la surface utile au projet. M. Boromerlo souligne le caractère dangereux du carrefour et, par conséquent, l’urgence des travaux. - 10 -
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o Dont acte. M. & Mme Maldès, propriétaires de la parcelle AL 109, craignent les nuisances sonores et souhaitent que toutes les mesures envisageables pour les réduire soient mises en œuvre. o Le projet a pris en compte les nuisances sonores. M. Lebail, représentant le Comité départemental de cyclotourisme, se félicite qu’une « bande multifonctionnelle » soit prévue, tout en regrettant qu’elle ne soit pas exclusivement réservée aux cyclistes. o La sécurité doit être assurée pour tous et non pour les seuls cyclistes. M. Chabran, propriétaires des parcelles AM 21 et 22 souhaite que la découpe « en dentelle » de la partie à exproprier sur la parcelle AM 22 soit retracée de manière à permettre la poursuite des travaux agricoles. o Le tracé pourra être réexaminé mais cela risque d’être au détriment du propriétaire qui devra négocier très précisément ce qu’il souhaite.
Toutes ces remarques sont traitées dans le « mémoire en réponse » fourni par le maître d’ouvrage et figurant en annexe I.
4.5 Etude parcellaire
Quatorze propriétaires, tous identifiés, se partagent les vingt et une parcelles concernées par le projet. Toutes ces personnes ont été contactées par le maître d’ouvrage et ont reçu chacune un exemplaire du dossier. Seuls (Cf. supra) trois propriétaires, représentant quatre parcelles ont désiré rencontrer le commissaire enquêteur. Tous ont affirmé leur accord de fond sur le projet et n’ont émis que des remarques de détail. Les onze autres n’ayant pas souhaité s’exprimer on peut considérer qu’il s’agit d’un accord tacite.
L’enquête publique relative à la construction d’un giratoire à l’intersection des RD900, RD 15 et RD 147 n’a posé aucune difficulté particulière. Le dossier était clair, les avis sur le besoin pour tous d’un tel ouvrage, unanimes et les propositions des propriétaires raisonnables.
Sans présager des conclusions du commissaire enquêteur, on voit mal comment, sauf vice de forme ou de procédure, quoi que ce soit pourrait motiver le rejet d’une mesure visant à la sécurité routière.
Dressé à Monteux le 3 février 2014 Laurent RÉMUSAT Commissaire Enquêteur
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DESTINATAIRES :
Monsieur le Préfet de Vaucluse (DRUCT – affaires générales et foncières) Monsieur le Présidente du Conseil général de Vaucluse (Pôle routes, transport et bâtiments) Monsieur le Président du Tribunal administratif de Nîmes
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