CHAPITRE I ETUDE D’IMPACT

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1. ETAT INITIAL

1.1. PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE ET DU SITE

Afin de donner une vue aussi exhaustive que possible de l'état initial, l'exploitation sera située dans le contexte communal, et il sera élargi aux communes voisines suivant les besoins de l’étude. Les informations fournies dans ce document sont issues de rapports rédigés par la Chambre d'Agriculture, des inventaires de ZNIEFF disponibles à la DREAL ainsi que de diverses brochures détaillant les richesses de cette commune.

Ces données permettront de préciser :  le milieu physique ;  le patrimoine naturel et culturel ;  le milieu socio-économique.

Sur le plan de situation (page suivante), apparaît à l’Est de Saint-Cyr-le-Gravelais, le lieu-dit "La Mazure Malnoë". Situé dans en limite Ouest du département de la , Saint-Cyr-le-Gravelais est traversé du Nord au Sud par la route départementale D 120 et d’Est en Ouest par la route départementale D 252.

Le territoire de Saint-Cyr-le-Gravelais est délimité au Nord par , à l’Ouest par Le Pertre (35), au Sud par Beaulieu-sur- et à l’Est par Montjean et Ruillé-le-Gravelais.

Principales données du site "La Mazure Malnoë" Distance de l’agglomération : La Mazure Malnoë est situé environ 2,2 km environ à l’est du bourg Lieux-dits les plus proches : A l’Ouest: "Le Grand Gast" à 400 m environ au Nord : "Touchebrou" à 300 m environ A l’Est : « La Baillée » à plus de 500 m Au Sud : « Le Haut Fret » à plus de 400 m. Distances / Bâtiments Habitation Tiers Forage, puits, source Cours d’eau, étang

Bâtiment avicole existant + 350 m 100 m 164 m

Bâtiment avicole projet 300 m 135 m 144 m

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1.2. LE MILIEU PHYSIQUE

Topographie et hydrographie

Le site d’implantation du projet est localisé sur le territoire de St-Cyr-le-Gravelais.

Concernant SAINT CYR-LE-GRAVELAIS :

SAINT-CYR-LE-GRAVELAIS est située à l’Ouest du département, son relief est perturbé par la présence d’un réseau hydrographique dense composé notamment par de nombreux cours d’eau qui draine le territoire communal du Nord-Ouest vers le Sud-Est. Les altitudes moyennes oscillent entre 100 et 120 m NGF. Toutefois, on relève les altitudes les plus élevées en limite Nord-Ouest du territoire avec un maximum de 175 m NGF relevé à proximité du lieu-dit de "Les Barres", et les altitudes les plus faibles sont relevées au niveau du lit du ruisseau de Housseau, le minimum recensé est de 85 m NGF.

Le territoire communal est marqué par un réseau hydrographique assez dense. En effet, la commune est drainée par de nombreux affluents de la rivière l’Oudon.

On distingue :  le Ruisseau de "Housseau" : la partie Amont de ce ruisseau se compose de nombreux étangs. Principal axe hydrographique de la commune, le ruisseau de Housseau rejoint la rivière l’Oudon sur la commune voisine de Beaulieu-sur-Oudon ;  le Ruisseau de « La Papinière » : Ce cours d’eau draine la partie Nord-Est du territoire communale, puis se jette dans l’Oudon au niveau de la commune de Montjean.

Ainsi, la commune de St-Cyr-le-Gravelais est incluse dans le bassin versant de L’Oudon.

Concernant la qualité des eaux de ce réseau hydrographique, les principaux résultats de mesure sont obtenus par la Mission inter-services de l’Eau. Ainsi, il apparaît pour l’Oudon possède une qualité mauvaise en nitrates et en moyenne à bonne en phosphore (voir ci-après données Qualité).

Néanmoins, Madame DESNOE et Monsieur PATIN sont conscients de la nécessité de préserver la qualité des eaux. Par conséquent, l’extension de l’élevage avicole va s’effectuer en respectant les prescriptions réglementaires auxquelles sont soumis les élevages avicoles de plus de 40 000 emplacements et notamment l'arrêté modifié du 27 décembre 2013, et en mettant tout en œuvre pour supprimer les risques par rapport au milieu extérieur.

Ainsi, les éleveurs ont fait le choix de mieux gérer les effluents de l’élevage avicole en valorisant une partie des fumiers vers une exploitation voisine de manière à effectuer des apports en fonction des besoins des cultures sans surfertilisation. Pour rappel, les eaux de lavage sont mélangées avec la litière (ou peuvent faire l’objet d’un stockage dans la fosse existante située à proximité de l’habitation des demandeurs).

De plus, la création d’un bâtiment de type BEBC va permettre de limiter les consommations d’énergie. Et, les meilleures techniques seront mises en place avec notamment : un éclairage avec des Led (ou ampoules basse consommation), une alimentation réalisée avec des pipettes et la mise en place d’une brumisation.

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Position du site d'élevage

Le site d'élevage "La Mazure Malnoë" et notamment le bâtiment avicole existant est situé à une altitude de 110 m dans une zone dont les pentes s’inclinent légèrement d’Est en Ouest en direction de la vallée du ruisseau du Housseau. On notera que le bâtiment avicole existant et le projet seront distants de plus de 100 mètres du cours d’eau le plus proche.

Il faut indiquer que les deux bâtiments avicoles (existant et projet) longent la route communale permettant l’accès à « La Mazure Malnoë ». Cette voie communale constitue une barrière physique par rapport au réseau hydrographique.

Afin de maîtriser l’ensemble des effluents issus de l’élevage avicoles, les éleveurs réaliseront un stockage des fumiers de volailles sur une surface épandable en étant éloigné du réseau hydrographique. On rappellera que le fumier de volailles est un fumier non susceptible d’écoulement avec un taux élevé de matière sèche. Et, les eaux de lavage induit par le lavage du sol bétonné du futur bâtiment, seront mélangées avec la litière ou stockées dans la fosse existante de 300 m3 utiles puis valorisées par épandage.

Conscients des risques de contamination du réseau hydrographique, les éleveurs mettront tout en œuvre pour supprimer les écoulements : stockage éloigné du réseau hydrographique et récupération des eaux de lavage. Les fumiers de volailles seront entreposés sur une surface épandable en étant éloigné du réseau hydrographique. Le dépôt au champ s’effectuera sur un lit de paille et le tas sera couvert de manière à protéger le tas des intempéries et à empêcher tout écoulement latéral de jus.

De plus, on recense sur le site d’élevage un local pour l’entreposage de produits phytosanitaires. De plus, un groupe électrogène sera mise en place avec le projet. Dans tous les cas, la cuve à fioul du groupe électrogène dispose d’une double peau et le local phytosanitaire dispose d’une rétention : ceci permet de supprimer tout risque de déversement vers le milieu naturel.

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EXTRAIT DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Localisation schématique des bâtiments d’élevage.

Site d’élevage

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Position des parcelles d'épandage

Le plan d’épandage global comptera une surface d’environ 175 ha.

Ces parcelles sont principalement localisées sur les communes voisines : voir plan de localisation ci-joint.

Madame DESNOE et Monsieur PATIN apportent une forte importance aux épandages en : + ajustant les apports en fonction des besoins des cultures sans surfertilisation ; + réalisant un enfouissement aussitôt après épandage ; + effectuant aucun épandage pendant les week-ends, ni les jours fériés ;

De plus, avant les périodes d’épandage, et dans la mesure du possible, les exploitants concernés par les épandages indiquent qu’ils avertissent les principaux voisins et qu’ils tiennent compte des conditions météorologiques de manière à limiter les éventuelles nuisances olfactives.

La gestion des déjections animales issues de l’élevage avicole réalisée par valorisation agronomique, devra respecter les préconisations du SDAGE -Bretagne. Aussi, les pages suivantes vont détaillées les différents objectifs du SDAGE et identifier les mesures mises en place par les éleveurs pour respecter ces objectifs.

De plus, les parcelles d’épandages ainsi que le site d’élevage sont situés dans le bassin versant de l’OUDON qui est concerné par le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) de l’OUDON, approuvé par arrêté préfectoral le 8 Janvier 2014 et le SAGE MAYENNE révisé et approuvé le 10 décembre 2014.

Les paragraphes suivants vont détailler les mesures mises en place par les éleveurs pour respecter le SDAGE LOIRE-BRETAGNE et le SAGE DE L’OUDON.

Les 14 objectifs du SDAGE Loire-Bretagne :

1- Repenser les aménagements de cours d’eau 2- Réduire la pollution par les nitrates 3- Réduire la pollution organique 4- Maîtriser la pollution par les pesticides 5- Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses 6- Protéger la santé en protégeant l’environnement 7- Maîtriser les prélèvements d’eau 8- Préserver les zones humides 9- Préserver la biodiversité aquatique 10- Préserver le littoral 11- Préserver les têtes de bassin versant 12- Facilité la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques 13- Mettre en place des outils réglementaires et financiers 14- Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

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Concernant le SDAGE LOIRE-BRETAGNE, les mesures mises en place par Madame DESNOE et Monsieur PATIN sont les suivantes :

Actions menées par Madame DESNOE et Objectifs du SDAGE LOIRE BRETAGNE Monsieur PATIN

Il n’y aura pas d’intervention sur les aménagements de 1- Repenser les aménagements de cours d’eau cours d’eau.

Le présent dossier a permis d’établir le plan d’épandage qui est largement surdimensionné. Dans tous les cas, les apports s’effectueront en respect de 2- Réduire la pollution par les nitrates la Directive Nitrates. Les haies, talus et bandes enherbées seront conservés, et limiteront donc les risques de transferts vers le réseau hydrographique. Le plan d’épandage a été largement dimensionné de 3- Réduire la pollution organique manière à réaliser des apports sans surfertilisation en respect des besoins des cultures. Le projet ne va pas modifier les pratiques : Monsieur 4- Maîtriser la pollution par les pesticides PATIN limite l’utilisation de pesticides et enregistre toute utilisation. Les produits phytosanitaires sont disposés dans un 5- Maîtriser les pollutions dues aux substances local et mis sous rétention. De même la cuve à fioul dangereuses existante dispose d’une double paroi, supprimant tout risque de rejet vers le milieu extérieur. Les épandages seront réalisés de manière à éviter tout risque pour l’environnement et la santé. Ainsi, les apports seront réalisés sans risques de surfertilisation. Les épandages auront lieu hors des périodes pluvieuses et de grands vents. Et les épandages

seront réalisés avec des épandeurs équipés d’une 6- Protéger la santé en protégeant l’environnement table d’épandage, de manière à mieux doser les apports en fonction des besoins. Afin d’éviter toute perte vers le milieu naturel, les épandages seront suivis d’un enfouissement rapide sous 4 heures (ou 12 heures suivant les moyens techniques et humains) lors d’implantation de cultures. L’alimentation en eau de l’élevage est assurée par un puits et le réseau public en cas d’incident. Un relevé quotidien permet le suivi de la consommation. 7- Maîtriser les prélèvements d’eau L’utilisation de pipettes pour l’abreuvement et d’un matériel haute pression pour le lavage permet de limiter les consommation en eau. Les zones humides seront préservées. Le site d’élevage (y compris le site d’implantation du projet) 8- Préserver les zones humides. n’est pas situé en zone humide et les zones humides ont été exclues du plan d’épandage suite aux résultats de l’étude pédologique. 9- Préserver la biodiversité aquatique 10- Préserver le littoral Tout est mis en œuvre avec le projet pour protéger l’environnement et notamment la qualité de eaux. Les 11- Préserver les têtes de bassin versant apports s’effectueront en fonction des besoins des 12 – Faciliter la gouvernance et la cohérence des cultures sans surfertilisation. territoires 13- Mettre en place des outils réglementaires et financiers Madame DESNOE et Monsieur PATIN resteront continuellement informés des nouvelles techniques et 14- Informer, sensibiliser, favoriser les échanges réglementations.

GAEC PATIN-DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 44 Concernant le SAGE OUDON :

Les principaux objectifs du SAGE OUDON et les dispositions mises en place par Madame DESNOE et Monsieur PATIN sont détaillées ci-après :

Principaux objectifs du SAGE OUDON Dispositions prises par les éleveurs 1-Le site d’élevage est éloigné du réseau hydrographique. De plus, dans le cadre du plan d’épandage, les zones humides ont été préservées et 1- Stabiliser le taux d’auto-approvisionnement en le réseau hydrographique a été pris en compte. eau potable et la qualité des ressources locales

(nitrates, phytosanitaires,…)

2- Les déjections animales seront valorisées par

épandage avec des apports équilibrés par rapports aux

besoins des cultures. Aucun rejet direct, ne sera réalisé

dans le milieu naturel.

2- Restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques 3- Le projet n’aura pas d’impact direct sur les périodes

d’étiage. Les exploitants ne réalisent pas d’irrigation.

On notera que l’élevage de volailles est alimenté par un

forage. La quantité d’eau est quotidiennement contrôlée

de manière à éviter toute surconsommation et 3- Gérer quantitativement les périodes d’étiage intervenir rapidement en cas de fuite.

4-Le plan d’épandage a été dimensionné de manière à 4-Amélioration de la qualité des eaux (pesticides, réaliser des apports en fonction des besoins des nitrates et phosphore) cultures sans surfertilisation. Concernant les pesticides,

Monsieur PATIN limite leur utilisation et réalise un

enregistrement de ses pratiques.

5-Afin de connaître et maîtriser les quantités d’eau

consommées, les exploitants disposeront de compteur 5- Promotion d’une utilisation efficace, économe à chaque bâtiment permettant de suivre et durable de la ressource en eau quotidiennement la consommation en eau. De plus, Valorisation de la ressource économique- l’abreuvement des animaux s’effectue avec des répartition de cette ressource pipettes limitant les pertes d’eau en comparaison à un

abreuvement standard. Le nettoyage s’effectue avec un

matériel haute pression pour limiter les consommations

en eau.

6-Les exploitants se tiennent informés par le biais de

revues techniques, des techniciens d’élevages et de 6- Mieux communiquer sur la préservation de formation sur les évolutions techniques et l’eau réglementaires auxquelles est soumise l’activité d’élevage.

Face à ces différentes dispositions, les éleveurs mettent en place les mesures suivantes : +Ils ne réalisent pas d’épandage à l’intérieur de périmètre de captage ; +En adéquation avec les dispositions des SAGE et du SDAGE, Madame DESNOE et Monsieur PATIN et les exploitations mettant leurs terres à disposition limiteront fortement les intrants en réduisant les apports minéraux et même supprimant les apports en phosphore minéral qui seront compenser par les apports organiques (fumiers de volailles) ; +Il utilise les produits phytosanitaires avec parcimonie en sous-dosant lors des traitements. Ces produits phytosanitaires sont entreposés dans un local phyto ;

GAEC PATIN-DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 45 +Pour limiter les consommations en eau, les éleveurs utilisent pour le lavage un matériel haute pression de type karscher. De plus, les bâtiments volailles (existants et projet) sont équipés de pipettes permettant de limiter de 30% la consommation en eau par rapport à une alimentation standard. + les exploitations concernées par le plan d’épandage ont mis en place des bandes enherbées le long des cours d’eau pour limiter les transferts vers le réseau hydrographique ; +Le projet d’extension d’élevage n’aura pas d’incidence sur les haies et talus existants, ils seront conservés et entretenus ; +Le plan d’épandage a été établi en prenant en compte les zones humides et en les excluant de l’épandage. Dans tous les cas, les apports organiques seront valorisés en respect des besoins des cultures et en respect du nouveau programme d’actions en zone vulnérable.

Concernant le SAGE MAYENNE

Le SAGE Mayenne a été approuvé une première fois le 28 juin 2007. La Commission Locale de l'Eau a décidé d'engager un travail de révision du SAGE afin de le rendre conforme au SDAGE Loire-Bretagne adopté en 2009 et à la loi sur l'eau et les milieux aquatiques de 2006. L'examen du projet de SAGE révisé Mayenne par le Comité de Bassin a lieu le 12 décembre 2013.

Suite à la consultation des collectivités en 2013 et à l'enquête publique en 2014, la délibération finale de la CLE a eu lieu le 25 septembre 2014. Le SAGE Mayenne révisé a été approuvé par arrêté inter-préfectoral le 10 décembre 2014.

Afin de répondre aux 3 enjeux du SAGE, la CLE a défini 68 dispositions qui visent : + Enjeu I - Restauration de l’équilibre écologique des cours d’eau et des milieux aquatiques - Objectif général 1 - Améliorer la qualité morphologique des cours d’eau - Objectif général 2 - Préserver et restaurer les zones humides - Objectif général 3 - Limiter l’impact négatif des plans d’eau + Enjeu II - Optimisation de la gestion quantitative de la ressource - Objectif général 4 - Economiser l’eau - Objectif général 5 - Maîtriser et diversifier les prélèvements - Objectif général 6 - Réduire le risque inondation + Enjeu III - Amélioration de la qualité des ressources superficielles et souterraines - Objectif général 7 - Limiter les rejets ponctuels - Objectif général 8 - Maîtriser les rejets diffus et les transferts vers les cours d’eau - Objectif général 9 - Réduire l’utilisation des pesticides

Ces dispositions sont contenues dans le plan d’aménagement et de gestion durable (PAGD) et le règlement. Elles concernent l’ensemble des acteurs du bassin : collectivités, industriels, agriculteurs, particuliers et services de l’Etat. Le périmètre du SAGE MAYENNE est détaillé sur la carte de la page suivante.

Le site concerné par le projet n’est pas situé au sein du SAGE MAYENNE, toutefois, les parcelles d’épandage localisées sur les communes de AHUILLE, et BEAULIEU-SUR-OUDON sont situées au sein du SAGE MAYENNE.

Les dispositions mises en place par le GAEC PATIN DESNOE pour respecter les enjeux du SAGE sont détaillées ci-après :

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Principaux objectifs du SAGE MAYENNE Dispositions prises par les éleveurs Le site d’élevage est éloigné du réseau hydrographique. De plus, dans le cadre du plan d’épandage, les zones humides ont été préservées et le réseau hydrographique a été pris en compte. Aucune zone humide ne sera supprimée avec le projet.

+ Enjeu I - Restauration de l’équilibre Il n’est pas prévu de travaux sur les cours d’eau. Les écologique des cours d’eau et des milieux bandes enherbées le long des cours d’eau seront aquatiques conservées. Et le GAEC PATIN DESNOE ne dispose - Objectif général 1 - Améliorer la qualité pas de plan d’eau. morphologique des cours d’eau - Objectif général 2 - Préserver et restaurer les zones humides Afin de connaître et maîtriser les quantités d’eau - Objectif général 3 - Limiter l’impact négatif des consommées, les exploitants disposeront de compteur plans d’eau à chaque bâtiment permettant de suivre quotidiennement la consommation en eau. De plus, l’abreuvement des animaux s’effectue avec des + Enjeu II - Optimisation de la gestion pipettes limitant les pertes d’eau en comparaison à un quantitative de la ressource abreuvement standard. Le nettoyage s’effectue avec un - Objectif général 4 - Economiser l’eau matériel haute pression pour limiter les consommations - Objectif général 5 - Maîtriser et diversifier les en eau. prélèvements - Objectif général 6 - Réduire le risque inondation L’élevage est alimenté en eau par un forage. La consommation annuelle après projet sera de 2200 m3. En cas d’incident, l’alimentation peut s'effectuer par le réseau public. + Enjeu III - Amélioration de la qualité des Le site d’élevage n’est pas soumis au risque ressources superficielles et souterraines inondation. - Objectif général 7 - Limiter les rejets ponctuels Toutefois, pour avoir une bonne gestion des eaux - Objectif général 8 - Maîtriser les rejets diffus et pluviales issues du site d’élevage, il sera mise en place les transferts vers les cours d’eau un bassin temporaire permettant de réguler le débit de - Objectif général 9 - Réduire l’utilisation des aval et supprimant tout risque d’inondation en aval. pesticides

Les déjections animales seront valorisées par épandage avec des apports équilibrés par rapports aux besoins des cultures. Aucun rejet direct, ne sera réalisé dans le milieu naturel.

Le plan d’épandage a été dimensionné de manière à réaliser des apports en fonction des besoins des cultures sans surfertilisation. Concernant les pesticides, Monsieur PATIN limite leur utilisation et réalise un enregistrement de ses pratiques. Afin de préserve les milieux aquatiques, les bandes enherbées le long des cours d’eau seront

Le projet de Monsieur PATIN et Madame DESNOE est en accord avec les objectifs des SAGE. En effet, le plan d’épandage est suffisamment dimensionné pour répondre aux exigences du SAGE et éviter toute surfertilisation. Par ailleurs, la construction d’un bâtiment BEBC va permettre de limiter les consommations d’énergie et ainsi de limiter la production de gaz à effet de serre. La mise en place d’un bâtiment neuf va permettre d’avoir un matériel performant (éclairage, ventilation, chauffage…) et ainsi de mieux prendre en compte le bien-être animal.

Au final, le projet va induire une augmentation des éléments organiques qui seront valorisés par épandage pour répondre aux besoins des cultures en substitution des engrais minéraux. GAEC PATIN-DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 48

Les zones humides

Les zones humides ont été prises en compte avec la réalisation d’une étude pédologique sur l’ensemble du parcellaire d’épandage y compris sur le site d’implantation du futur bâtiment.

Les investigations de terrain ont permis de confirmer ou non la prélocalisation des zones humides et de les délimiter précisément (si zone humide il y a). Cette délimitation s’est effectuée en tenant compte de la végétation et de la flore spécifiques aux zones humides et par l’examen du sol à la tarière afin de définir l’hydromorphie du sol, conformément à l'arrêté ministériel du 24 juin 2008 (modifié par l'arrêté du 1er octobre 2009).

Définition de l’hydromorphie

L'hydromorphie est la sensibilité ou tendance à l'engorgement en eau qui accroît les risques d'écoulements superficiels et d'asphyxie des sols (appauvrissement en oxygène) et par voie de conséquence qui empêche le développement des micro-organismes épurateurs aérobies.

Cette privation influe fortement sur deux grands facteurs de la pédogenèse :  le fer, oxydé en milieu aéré, réduit en milieu asphyxiant ;  la matière organique, dont la vitesse de décomposition et d’humification est d’autant plus réduite par l’asphyxie que celle-ci est plus prolongée ou même permanente.

On distingue généralement deux grands types d’hydromorphisme :  l’hydromorphie temporaire de surface, formant des pseudogley où les épandages sont possibles en dehors de la période d'excès hydrique ;  l’hydromorphie profonde permanente, formant des gley (où par exemple les épandages sont notamment interdits).

Par ailleurs, il a été tenu compte de la circulaire du 18 janvier 2010, relative à la délimitation des zones humides. Ainsi, la caractérisation de l’hydromorphie des sols, et donc de la caractérisation d’une zone humide (apparition d’horizons histiques et de traits rédoxiques ou réductiques), s’appuie sur le classement d’hydromorphie du GEPPA de 1981 comme indiqué ci-après. Figure 1 Tableau GEPPA

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L’ensemble des zones humides inventoriées dans le plan d’épandage a été exclu de la surface épandable. On notera que le futur bâtiment sera implanté sur un sol profond sain ne présentant aucune trace d’hydromorphie. En conséquence, le projet n’impactera aucune zone humide.

Disposition 7B3 Du SDAGE

L'alimentation en eau de l'élevage avicole se fait par un forage. La consommation en eau actuelle pour les volailles est de 1 400 m3/an. Après projet, la consommation pour le nouveau bâtiment sera de 2200 m3.

Toutefois, on rappellera que sur le site, était présent un élevage de bovins de laitiers avec notamment l’élevage de génisses. La consommation d’eau de ce troupeau sur le site était de 2500 m3.

Aussi, l’arrêt de l’élevage de bovins sur le site et la mise en place du projet avicole vont conduire à une quasi-stagnation du prélèvement de la ressource en eau.

Directives Nitrates

L’ensemble du département de la Mayenne est concerné par le programme d’action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole. Ce 6e programme a été adopté en février 2017.

La commune de St-Cyr-le-Gravelais est concernée et classée en zone vulnérable et en zone d’action renforcée (ZAR) sur l’ensemble de son territoire. Les ZAR sont des zones où il existe des enjeux nécessitant des mesures complémentaires (voir calendrier d’épandage en ZAR).

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Extrait de la carte des zones vulnérables en (source : chambre d’agriculture Pays de Loire)

GAEC PATIN-DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 51 Géologie

Le sous-sol représente un milieu dont l'investigation, fine et totalement exhaustive, est difficile sans la mise en œuvre de moyens de reconnaissance lourds et coûteux disproportionnés pour ce type d'étude d'Environnement appliqué aux exploitations agricoles. La rédaction de ce volet a donc été réalisée à l'aide de l'examen des cartes géologiques de : COSSE LE VIVIEN (éditions du BRGM au 1/50 000ème), d'informations récoltées auprès des exploitants et d'observations de terrains ; méthodes simples qui permettent de façon fiable, de déterminer les caractéristiques hydrauliques et pétrographiques du sous- sol.

Le secteur d'étude appartient au massif armoricain et s'étend sur les territoires de MONTJEAN, SAINT- CYR-LE-GRAVELAIS, COURBEVEILLE, MONTIGNE-LE-BRILLANT.

La description des formations géologiques constituant le substrat des parcelles potentiellement épandables figure ci-après :

LP – Quaternaire – formations éoliennes – limons de plateaux :

Les limons sont assez largement répandus sur cette carte, en particulier surles terrains briovériens, en dépression par rapport au massif du Pertre et aux reliefs du Paléozoïque. Leur distribution reste ainsi que cela a déjà été signalé sur cette région (cartes 1/50 000 Domfront, , Mayenne ; Vernhet et al.,1995, 1997 ; 2009) étroitement conditionnée par la morphologie du paysage, les dépôts les plus importants étant majoritairement localisés sur les plateaux etles versants est des collines, ainsi qu’au niveau des zones en dépression. Ces zones de dépôts correspondent à des secteurs à l’abri des vents d’Ouest et du Nord-Ouest, au niveau desquels de fines particules argilo-sableuses transportées au cours du Weichsélien ont pu se déposer et s’accumuler. Ces dépôts sont homogènes, bruns à brun-jaune en profondeur, brun-rouge à l’état altéré, parfois finement lités, très doux au toucher (appelés « terre douce » parles agriculteurs).

C – Quaternaire – Epandages continentaux – colluvions de versants indifférenciées :

Les colluvions sont représentées par des dépôts à granulométrie dominante fine, accumulés dans le fond des vallons, les petites dépressions et surtout en bas de versant. Ces niveaux, bruns à beiges, sont le résultat du remaniement sur les pentes des différents substratums présents (sédiments briovériens ou paléozoïques, socle cristallin, ou sédiments plus récents), en particulier de leurs altérites, mais également, lorsqu’elles sont présentes des formations superficielles environnantes notamment des limons. Ils sont constitués d’une matrice fine dominante, argilo-sableuse ou sablo-argileuse, englobant des fragments lithiques de nature variée selon le substratum. Ces formations de versants sont de puissance très variable, évoluant très rapidement sur quelques mètres d’extension, pouvant passer de quelques décimètres à plusieurs mètres en l’espace d’une centaine de mètres. Elles apparaissent dans les zones très humides (bas-fonds) sous la forme d’argiles compactes et plus ou moins plastiques grises à blanchâtres (pseudogley).Selon le contexte lithologique, quatre principaux types de colluvions peuvent être distingués :– des colluvions sablo-argileuses issues du remaniement d’altérites granitiques ou volcaniques ou d’altérites gréseuses du Briovérien ou du Paléozoïque, plus ou moins limoneuses selon le contexte ;– des colluvions argileuses provenant du remaniement des altérites silteuses, ampéliteuses, schisteuses du Briovérien ou du Paléozoïque, pouvant être également mélangées à des limons, eux- mêmes colluvionnés, en bas de pente ;– des colluvions argileuses à graviers, galets, dans l’environnement des sédiments fluviatiles anciens à sables et galets, ou des sables à graviers et galets « tertiaires » ;– des colluvions limoneuses issues du remaniement des limons et lœss de plateaux, mais également des altérites silteuses. Ces colluvions qui se sont mises en place en partie au cours de l’Holocène(« érosion des sols ») continuent encore aujourd’hui à se déposer sous les effets du ruissellement. Les nombreuses modifications effectuées par l’homme sur son environnement, en particulier sur le paysage (remembrement) et la nature de la couverture végétale n’ont fait que faciliter et accélérer les phénomènes d’altération, de colluvionnement, de solifluxion, et de ruissellement, et par conséquent intensifier la formation actuelle de ces horizons sur les pentes et fonds de vallons.

Fz – Quaternaire – formations alluviales :

Les alluvions récentes sont à dominante fine, argilo-limoneuses à argilo-sableuses, de puissance métrique (jusqu’à 2 m), et d’extension n’excédant pas en moyenne 250 m de large. Quelques grandes

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 52 plaines alluviales actuelles de plus de 500 m de large sont cependant observables notamment au niveau du Vicoin entre Nuillé-le-Vicoin et Montigné-le-Brillant, sur l’Oudon au Sud de Cossé-le-Vivien, ou au niveau de l’étang de la Géhardière. Ces alluvions fines occupent topographiquement le fond plat des vallées et délimitent la plaine inondable du lit majeur du cours d’eau. Cette zone plane est inondée lors des fortes crues mais également lorsque le sol est saturé d’eau, après une longue période pluvieuse.

C1 psg – Tertiaire – formations à sables, graviers ou galets :

Ces niveaux sablo-graveleux sont de loin les mieux représentés et principalement localisés sur toute la bordure est de la carte. Ils forment une série de dépôts alignés N170° à N180°E, atteignant pour les plus importants jusqu’à7 km de long pour 4 km de large, avec des puissances très variables évoluant très rapidement sur un même site et pouvant atteindre au moins une quinzaine de mètres. Les principaux gisements se situent :– au Sud de Nuillé-sur-Vicoin où l’on observe une bande N-S d’environ4 km de long pour 300 m de large ;– sur Origné même et à 2 km au Sud-Ouest de cette localité avec une bande de 250 à 300 m de large pour 2,5 km de long ;– tout le long de la N 162 depuis Laval jusqu’à la limite de la carte où le gisement atteint 8 km de long et jusqu’à 2 km de large ;– enfin au Sud sur les communes de Saint- Gault (Quelaines – Saint-Gault)et de Houssay où ces accumulations s’étalent sur 4 km de large d’Est en Ouest, sur une longueur partielle de 4 km de long (limite de carte). Cette bande orientée N-S se prolonge sur la feuille 1/50 000 de Craon, sur une distance totale d’environ 18 km de long.Outre ces concentrations majeures, de nombreux petits placages résiduels ont pu être distingués sous forme de graviers dispersés dans les labours, ou d’accumulations de puissance réduite mais suffisante pour avoir été autrefois exploitées artisanalement (la Rimbaudière à l’Est de Courbeveille ; l’Ouche au Sud-Est de Ahuillé). Ces placages sont présents sur pratiquement l’ensemble de la carte, reposant aussi bien sur les terrains paléozoïques que sur ceux du Briovérien. Contrairement aux sables de Ballots situés dans le fond d’une dépression (cf.paragraphe suivant), ils occupent une position haute dans le paysage, à la surface des plateaux, à une altitude généralement comprise entre95 et 105 m (en moyenne 100 m). Au-delà de l’altitude 105 m, ces sables et graviers sont fréquemment (Saint-Gault) recouverts par des limons très fins et très purs, à caractère lœssique. Cette corrélation altimétrie-sables présente des exceptions qui s’expliquent en grande partie par le démantèlement et le colluvionnement de ces formations sur le substratum. Cette observation permet d’envisager l’existence à l’échelle de la carte voire à l’échelle régionale d’une ancienne surface structurale située à la côte moyenne de100 m et sur laquelle se sont mises en place (à quelle époque ?) ces formations à sables, graviers et galets. Du point de vue affleurement, toutes les petitescarrières exploitant autrefois ces niveaux sont maintenant comblées. Ces faciès sont essentiellement observables actuellement dans les labours, à l’état d’épandages de sables mélangés aux altérites sous-jacentes ou aux limons, caractérisés par l’abondance de graviers et galets, et ponctuellement au niveaudes talus ou fossés de route. La taille des galets est en moyenne de 3 à 4 cm, avec une composition à dominante quartzeuse. Les sables associés sont fins à grossiers, en apparence assez mal triés, plus ou moins argileux, verdâtres à blanchâtres, à tendance rougeâtre à ocre dans la partie supérieure (pédogenèse de surface). Ce matériel évolue cependant à l’approche des terrains paléozoïques, notamment à proximité de Laval au niveau de l’aéroport, avec la présence d’éléments plus frustres, nettement moins roulés pouvant atteindre jusqu’à 15 cm de long et issus du démantèlement des terrains paléozoïques environnants. À l’inverse, si l’on se réfère aux nombreux petits placages identifiés à l’Ouest de la masse principale, plus l’on s’éloigne des reliefs paléozoïques, plus la composition devient essentiellement quartzeuse et plus la taille des galets diminue.

Ab – Néoprotérozoïque supérieur à cambrien –Briovérien supérieur –Siltites et argilites et grès :

Les terrains briovériens ont longtemps été considérés comme constituant un ensemble monotone à l’échelle régionale figurés sur les cartes sous une couleur unique, verte, avec la dénomination de « schistes précambriens X » ou de« flysch briovérien ». Les études réalisées depuis les années 1990 dans le cadre du programme de lever de la carte géologique de la au 1/50 000, tant sur cette région (feuilles La Guerche-de-Bretagne, Janzé, Rennes, Meslay-du-, Évron, Château-Gontier, Châteaubriant, Mayenne et Ernée etc..) qu’au Nord dans le domaine normand (feuilles Coutance, Saint- Lô, Torigni-sur-Vire,Balleroy, Villers-Bocage, Domfront, Landivy, etc..) ont montré que cet empilement sédimentaire était dans le détail nettement plus complexe et constitué de différentes couches sédimentaires (siltites, grès, phtanites,conglomérats, calcaires) différenciables cartographiquement. Sur la feuille Cossé-le-Vivien, l’étude de ces terrains a nécessité la réalisation d’une cartographie détaillée avec une maille d’observation très serrée, en contexte de labours, afin d’avoir une représentation la plus réalisteet la plus logique possible des différents niveaux lithologiques constituant cet ensemble. Cependant, vu les difficultés d’observation, mais également le contexte structural (notamment des chevauchements probables non identifiables), les limites de terrains présentées sur ce document ne doivent en aucun cas être considérées comme strictes. Les terrains briovériens figurant sur cette carte

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 53 sont essentiellement représentés par des alternances centimétriques à pluridécamétriques de bancs de siltites, localement à tendance ardoisière, d’argilites (peu), degrès-grauwackes et de grès-quartzites. Ces terrains sont, à l’exception de quelques traces de vers signalées localement dans la littérature, azoïques.

Fcs – Quaternaire – Epandages continentaux – épandages fluviatiles :

Ces dépôts sont localisés dans le quart nord-ouest de la zone d’étude dans la portion de terrains comprise entre la D 32, reliant Montjean à Laval, la bordure est du massif du Pertre jusqu’à Beaulieu-sur- Oudon, et la limite ouest des terrains paléozoïques (Loiron ; ruisseau des Rochettes jusqu’à la D 32). Ces terrains présentent la particularité d’être concentrés sur cette zone mais également d’être localisés en bordure des différents cours d’eau présents et, très majoritairement, sur les versants situés en rive droite. C’est par exemple le cas pour les ruisseaux de Housseau, du Grand Moulin, de la Papinière, de Ruillé-le- Gravelais, des Rochettes et de la rivière Oudon. Ils présentent la particularité d’être constitués de galets massifs, plus ou moins bien roulés, de taille moyenne comprise entre 10 et 15 cm mais pouvant atteindre jusqu’à 30 cm, essentiellement composés de quartz filonien blanc, jaune à grisâtre, de grès altérés et de quartzites grisâtres à patine brune. De rares éléments d’originegranitique y ont également été distingués. Ces formations à galets bordent les ruisseaux cités précédemment sur plusieurs kilomètres de long et s’observent majoritairement étalées sur les versants ouest, à pente relativement douce, à des côtes allant jusqu’à +15 voire +20 m par rapport aux lits actuels des cours d’eau. Elles sont par contre absentes en sommet de collines ou de plateaux, occupés ici par endroits par des placages de sables et graviers pliocènes. Ces galets sont mélangés avec des sables, des argiles d’altération, très abondantes, des graviers et petits galets du Pliocène, des éléments lithiques plus ou moins altérés silteux et gréseux du Briovérien et du Paléozoïque (sédimentaire et plutonique). Les terrains en résultant sont en général très argileux, lourds, plus ou moins imbibés d’eau et difficiles à cultiver étant donné la proportion et la taille des galets. On y retrouve également des éléments de bétain, ramenés en surface par les socs de charrues ou les travaux de drainage. L’épaisseur de cette formation à gros galets n’est pas connue avec précision mais semblerait pouvoir atteindre plusieurs mètres dans les fonds des vallées. Concernant son origine, la taille des galets etleur position à plus de 20 m au dessus du niveau actuel des cours d’eau apparaît difficilement compatible avec la dynamique de ces derniers, en dehors éventuellement de l’Oudon. Tous ces ruisseaux s’écoulent du Nord-Ouest vers le Sud-Est dans une étendue globalement en dépression délimitée à l’Ouest parles reliefs granitiques du Pertre et à l’Est par ceux du Paléozoïque. Étant donné la distribution et la nature de ces galets, on peut logiquement envisager à une période plus reculée (début du Quaternaire ?) l’existence d’un vaste cône de déjection NW-SE alimenté en régime torrentiel par les reliefs situés de part et d’autre du ou des bassins. Ces alluvions grossières, à l’état de head à l’origine, ont été ensuite reprises, remaniées, solifluées, et colluvionnées le long des pentes. L’absence de dépôts sur les versants est peut s’expliquer par la pente plus accentuée de ceux-ci ayant favorisé sous les effets des phénomènes gravitaires le décapage et le démantèlement de ces horizons à galets.

On notera que le futur bâtiment disposera d’un sol bétonné supprimant toute interférence avec le sous-sol. Les eaux de lavage du sol bétonné seront dirigées et stockées dans la fosse existante sur le site avant une valorisation agronomique par épandage.

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GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 55 CARTE GEOLOGIQUE (Source BRGM)

ST CYR LE GRAVELAIS

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COURBEVEILLE

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Légende de la carte géologique

Localisation schématique des parcelles d’épandage :

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Pédologie

Dans le cadre de ce dossier, environ 60 sondages à la tarière (type Edelman de diamètre 70 mm) ont été effectués, sur l'ensemble des parcelles incluses au plan d’épandage du GAEC PATIN DESNOE.

La densité des sondages sur un même îlot a été fonction de la variété pédologique apparente du milieu, les talwegs et zones en cuvette susceptibles de présenter des signes d'hydromorphisme dès la surface ayant été investiguées préférentiellement.

Pour chaque sondage réalisé, les paramètres suivants ont été pris en compte : profondeur d'apparition du substrat, type de substrat, type de sol, profondeur d'apparition de l'hydromorphisme. Pour chaque horizon, une estimation notamment de la texture, perméabilité, signes de lessivage, activité biologique, a été effectuée. Les études pédologiques montrent des sols de caractères distincts.

La description des types de sols observés lors de l'étude pédologique est détaillée au chapitre agropédologie. Elle permet de regrouper des types de sols à comportement similaire vis-à-vis de l'épandage, et est accompagnée de cartes de sols et d'aptitude à l'épandage.

Par conséquent, le plan d'épandage final a été réalisé en tenant compte des prescriptions réglementaires, notamment les distances minimales d'épandage par rapport aux cours d'eau, puits et tiers ; mais il tient compte également des résultats de l'étude pédologique (sondages à la tarière, de type Edelman), intégrant le pouvoir épurateur des sols par rapport à l'épandage de fertilisants organiques.

Hydrogéologie

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE-2000/60/CE) introduit la notion de « masses d’eaux souterraines » qu’elle définit comme « un volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères ».

Au niveau du site d’élevage, on rencontre une masse d’eau souterraine FRGG201 - Oudon. Il s’agit d’une masse d’eau de socle à nappe libre dans un milieu fissuré.

Les ressources en eaux souterraines du bassin d’Oudon sont très dépendantes des précipitations, les réserves étant limitées et donc facilement épuisables dans le cas d’une insuffisance prolongée de la recharge.

Les objectifs sont les suivants pour ces masses d’eau d’après le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 :

Etat chimique Objectif quantitatif Paramètre de Masse d’eau Délai Objectif non atteinte de Objectif Délai d’atteinte d’atteinte l’objectif FRGG201 – Oudon Bon état 2027 - Bon état 2015

Dans ces roches dures et sans porosité d'interstices, les eaux souterraines circulent à la faveur de cassures et de fractures. Pour permettre l'exploitation de l'eau souterraine la fracturation doit être suffisamment importante et ne pas être le siège de développement intense d'altérites argileuses colma-tant ces fractures.

Au niveau du secteur étudié, d'après les informations fournies par l’ARS, le captage le plus proche est celui des Fauvières qui a fait l’objet de définition de périmètre de protection (voir carte de localisation des parcelles d’épandage).

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 60 Cependant, aucune parcelle destinée à l’épandage des effluents du GAEC PATIN DESNOE ne se situe à l’intérieur d’un périmètre de protection du captage d’eau potable. Les parcelles d’épandage les plus proches de ce captage, sont situées en aval de ce captage.

Toutefois, soucieux de préserver au mieux la qualité des eaux souterraines et de surface et afin de limiter les risques de lessivage, notamment du phosphore, les exploitants respecteront strictement les règles d'épandage présentées dans le présent dossier, notamment par rapport aux cours d'eau et aux puits : les prescriptions réglementaires en matière d’épandage et de fertilisation seront respectées.

Le GAEC PATIN DESNOE tiendra compte des résultats de l'étude pédologique et effectuera des apports de fertilisants, fractionnés et adaptés aux besoins des cultures (sans surfertilisation), et réalisera des analyses chimiques de sol régulières de manière à suivre l'évolution des teneurs en éléments fertilisants.

Quelques puits ou forages utilisés pour l’alimentation des habitations ont été localisés durant l’étude pédologique, une exclusion de 50 mètres a été effectuée autour de chaque point d’eau (cf. plan d’épandage).

L'apport d'azote organique sur l'ensemble des parcelles incluses au plan d'épandage sera inférieur à 170 kg par hectare et par an. Et, les apports organiques et minéraux s’effectueront sans surfetilisation.

1.3. CLIMATOLOGIE

Le territoire de St-Cyr-le-Gravelais et plus largement les communes voisines sont situés à l’Ouest du département du Mayenne. D'un point de vue climatologique, les influences atlantiques sont prépondérantes. Il en résulte des températures peu excessives (températures annuelles moyennes de l'ordre de 11° C) avec un ensoleillement modéré.

Les données climatiques présentées ci-dessous sont celle de la station de Laval pour la période 1988 à 2008 (source Météo France). Elles sont jugées globalement représentatives du climat du secteur de Craon.

Normales climatiques à Laval (source météo France – période 1998 – 2008)  Température minimale moyenne : 7,4°C  Température moyenne : 11,7 °C  Température maximale moyenne : 15,9°C  Hauteur de précipitations : 726,4 mm  Les vents dominants sont de secteur Sud-Ouest. Les vents de Nord sont également fréquents.

Températures 30 maximales (°C) 100 Précipitations moyennes (mm) Températures 90 25 moyennes (°C) 80 20 Températures 70 minimales (°C) 60 15 50 40 10 30 5 20 10 0 0 i r r il a in t e e re re ie ie r u û r r v r v M J o b b b b n v A A m o m m Mai é Mars Juillet t Juin a e e e Avril

c Août

t Mars J F p O v c Juillet e o é Février Février S N D Janvier Octobre Octobre Novembre Novembre Décembre Septembre Moyennes mensuelles des précipitations (Station de Laval – Période 1988 à 2008 – Source Météo-France)

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Rose des vents (Station de Laval – Période 1988 à 2008 – Source Météo-France)

Aucun épandage ne sera réalisé en période pluvieuse ou de grand vent. De plus, il n'y aura pas d'épandage les jours fériés, ni le week-end ; et les exploitants respecteront le calendrier d’épandage suivant le programme d’action en zone vulnérable (et ZAR) et notamment les périodes d'interdiction d'épandage correspondant à l'hiver pendant la période d'excédent hydrique.

Les fumiers de volailles (poulets, dindes) seront stockés au champ sur une surface épandable en étant éloigné du réseau hydrographique.

Le site d’élevage est éloigné des centres urbains et le type d’effluent produit par l’élevage avicole (fumier sec) limite fortement le risque lié aux nuisances olfactives. On rappellera que le tiers le plus proche est éloigné de plus de 300 mètres des bâtiments d’élevage. Le fumier issu des bâtiments d’élevage correspond à une litière sèche faiblement odorante en comparaison à un lisier.

Lors des épandages afin de limiter les éventuelles nuisances olfactives, Monsieur PATIN prévient autant que possible les tiers les plus proches des épandages et ; un enfouissement est réalisé aussitôt après épandage (et sous 12 heures en cas de moyens techniques et humains limités). Aucun épandage n’est réalisé les week-ends, ni les jours fériés.

Globalement, les surfaces agricoles concernées par les épandages sont relativement éloignées des centres urbains les plus proches. Afin de limiter les risques de nuisances olfactives, les exploitants utiliseront un matériel adapté (épandeur avec table d’épandage pour les fumiers de volailles) et effectueront un enfouissement aussitôt après épandage.

Pour les associés du GAEC PATIN DESNOE et les exploitants concernés par le plan d’épandage, une bonne gestion des effluents d’élevage s’opère notamment par un enfouissement rapide après épandage de manière à limiter les risques de nuisances olfactives. Il s’agit aussi de réaliser les épandages en dehors des périodes de grands vents et hors journées pluvieuses. Pour ce faire, les exploitants programment leurs interventions en fonction des conditions et des prévisions météorologiques.

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1.4. PATRIMOINE NATUREL ET CULTUREL

[Source DREAL Pays de la Loire]

Les principales richesses écologiques du territoire de Saint-Cyr-le-Gravelais et des environs sont constituées par :  les différents affluents et leurs vallées qui façonnent le paysage ;  Les boisements et le bocage qui créent des trames vertes favorables au développement de la biodiversité ;  Et par les différents topographiques (mares, talus, arbres…) qui renforcent cette biodiversité.

Au regard de cette richesse environnementale sur le secteur, une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Florisitique a été repérée sur la commune de Saint-Cyr-le-Gravelais. Aussi, nous allons développer ci-après les différentes ZNIEFF présentes sur les communes concernées par le plan d’épandage du futur GAEC PATIN-DESNOE.

Sur la commune de ST-CYR-LE-GRAVELAIS :

Aussi, suivant le répertoire des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de la DREAL, on note la présence d’une ZNIEFF sur la commune de ST-CYR-LE-GRAVELAIS :

La ZNIEFF de type 1 : ZNIEFF n°520030127 : ETANGS DE SAINT CYR LE GRAVELAIS

Le site proposé s'étend sur un linéaire d'environ 1,5 km le long d'un talweg situé en tête d'un écoulement affluent du ruisseau de Housseau, sur lequel une succession d'étangs à vocation de pêche ont été aménagés. Plusieurs plantes des zones humides à fort enjeu patrimonial y ont été inventoriées, et notamment la pilulaire (protégée), ainsi que Callitriche palustris découverte en 2010 par plusieurs observateurs de Mayenne nature environnement lors de la vidange de certains étangs, ce taxon étant présumé disparu jusque-là en Pays de la Loire. Plusieurs taxons remarquables de flore vasculaire ont été inventoriés sur le site depuis 1990. 5 figurent sur la liste rouge régionale (Lacroix et al., 2008), dont un est protégé, Pilularia globulifera, et un autre était présumé disparu de la région, Callitriche palustris . Ces taxons ont été recensés au niveau des étangs de Beausoleil et de Trémezeau. Les inventaires seraient à poursuivre si possible sur d'autres étangs (dans les limites des propriétés closes) et le long de tronçons du talweg qui n'ont pas encore été prospectés. Inventaires à effectuer pour la faune. Potentialités sans doutes limitées pour les invertébrés aquatiques et ripicoles ; à prospecter pour les invertébrés hygrophiles. (extrait de la fiche descriptive).

Sur la commune de BEAULIEAU-SUR-OUDON :

De même, suivant le répertoire des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de la DREAL, on note la présence d’une ZNIEFF sur la commune de Beaulieu-sur-Oudon :

La ZNIEFF de type 1 : ZNIEFF n°520005859 : ETANG DE LA GUEHARDIERE

Largement fréquenté pour la pêche, ce plan d'eau aux abords boisés, se révèle être pour l'avifaune un site remarquable pour le stationnement migratoire et hivernal. Par la diversité de sa végétation, la zone constitue un lieu de reproduction pour de nombreuses espèces d'oiseaux d'eau rares pour notre département. Intérêt ornithologique : Site d'étape migratoire et de reproduction occasionnelle de trois espèces d'anatidés et reproduction d'une espèce de sylvidées aquatiques inscrits sur la liste déterminante des Pays de la Loire. Site utilisé par les limicoles et anatidés alternativement avec les étangs voisins. Intérêt botanique : présence d'une espèce rare au niveau départemental (le Perce- neige).

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Sur la commune de MONTJEAN :

La ZNIEFF de type 2 : ZNIEFF n°520005857 : ETANG DE MONTJEAN

Le plan d'eau de Montjean constitue un important lieu d'accueil pour le stationnement hivernal et migratoire des oiseaux d'eau. Il abrite à la belle saison une espèce nicheuse exigeante et sensible. Intérêt orniyhologique : hivernage de quatre espèces d'anatidés figurant sur la liste déterminante des Pays de la Loire. Nidification d'une espèce d'anatidés discrète et sensible, inscrite sur la liste rouge régionale. Avec les autres étangs du secteur, l'étang de Montjean sert de lieu d'hivernage pour les limicoles, dont un figurant sur la liste déterminante des Pays de la Loire (Courlis cendré). Intérêt entomologique : présence de libellules peu communes dans notre département. Intérêt botanique : présence d'une espèce figurant sur la liste rouge du massif Armoricain.

Une ZNIEFF n'est ni un zonage de type documentaire d'urbanisme, ni un projet d'intérêt général, ni une servitude d'utilité publique. C'est une information directe destinée à éveiller l'attention des responsables de l'aménagement du territoire sur certaines zones particulièrement intéressantes sur le plan de l'écologie.

A noter que le site d’élevage n’est pas concerné par une ZNIEFF ; de même les parcelles d’épandage sont éloignées de plus de 500 mètres des zones naturelles inventoriées ci-avant (voir carte de localisation du parcellaire d’épandage).

Conscients des enjeux et des différentes zones naturelles détaillées ci-dessus, les exploitants (y compris ceux qui mettent à disposition leurs terres) mettent en place les pratiques suivantes :

Les parcelles d’épandages incluses dans ces ZNIEFF et exploitées par le GAEC PATIN DESNOE et/ou les mises à disposition du GAEC PATIN DESNOE disposent de haies. Le projet d’extension de l’élevage avicole ne pas va avoir d’incidence sur les haies et talus situés autour du parcellaire : ils seront conservés. Dans le cadre de la PAC, les exploitations doivent désormais conserver les haies et talus de manière à maintenir une surface d’intérêt écologique satisfaisante.

De plus, dans le cadre du plan d’épandage détaillé dans ce dossier, les zones humides ont été préservées et sont exclues de l’épandage. Le projet ne modifie en rien le réseau hydrographique. Les cours d’eau sont préservés et ne sont pas concernés par des travaux.

En conséquence ; les haies, talus, mares, zones humides seront conservées. Au regard du projet d’implantation de ce nouveau bâtiment et du dimensionnement du plan d’épandage pour respecter l’équilibre de la fertilisation : le projet du GAEC PATIN DESNOE n’aura pas d’impact sur les ZNIEFF précitées.

Conclusion par rapport aux ZNIEFF : Au regard du projet et des pratiques agricoles qui ne seront pas modifiées (préservation des zones humides, des haies, des boisements…) et sachant que le plan d’épandage a été suffisamment dimensionné : on peut conclure que le projet ne va pas interférer avec les ZIEFF précitées.

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Evaluation des incidences du projet sur les zones Natura 2000

L’évaluation des incidences Natura 2000 est instaurée par le droit de l’Union Européenne (Article 6, paragraphe 3 de la directive « habitats, faune et flore ») pour prévenir les atteintes aux objectifs de conservation des sites Natura 2000 qu’ils soient rattachés à la directive « oiseaux » comme à la directive « habitats, faune et flore ».

Le document d’évaluation des incidences s’intéresse exclusivement à l’ensemble des incidences de l’activité sur les objectifs de conservation du site décrits dans le document d’objectifs (DOCOB).

La directive Habitats institue ce mécanisme obligatoire d’évaluation des plans, programmes, manifestations et projets non liés à la gestion du site mais susceptibles de l’affecter de façon significative, qu’ils soient situés dans ou hors d’un site Natura 2000.

Le Code de l’environnement stipule que « les programmes ou projets de travaux, d’ouvrage ou d’aménagement soumis à un régime d’autorisation ou d’approbation administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, font l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site ». Par conséquent, les paragraphes suivants ont pour objectif l’évaluation de l’impact de l’élevage avicole du GAEC PATIN DESNOE sur les zones Natura 2000, dans le cadre de ce dossier de demande d’autorisation d’exploiter.

a) Localisation des zones Natura 2000 en Mayenne :

On recense 21 sites Natura 2000 sur le département dont voici la liste : N° du site Nom du site Type*

FR2502015 VALLÉE DU SARTHON ET AFFLUENTS SIC/pSIC

FR5200630 BASSES VALLÉES ANGEVINES, AVAL DE LA RIVIÈRE MAYENNE ET SIC/pSIC PRAIRIES DE LA BAUMETTE

FR5200639 VALLÉE DE L'ERVE EN AVAL DE SAINT-PIERRE-SUR-ERVE SIC/pSIC

FR5200640 FORÊT DE MULTONNE, CORNICHE DE PAIL SIC/pSIC

FR5200646 ALPES MANCELLES SIC/pSIC

FR5202006 BOCAGE DE LA FORÊT DE LA MONNAIE À JAVRON-LES-CHAPELLES SIC/pSIC

FR5202007 BOCAGE DE MONTSÛRS À LA FORÊT DE SILLÉ-LE-GUILLAME SIC/pSIC

FR5212012 CORNICHE DE PAIL, FORÊT DE MULTONNE ZPS ZPS : Zone de Protection Spéciale ; SIC/pSIC : site ou proposition de Site d'Importance Communautaire Source : Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable

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Plan de localisation des sites Natura 2000 en Mayenne

+

Source : DREAL Pays de la Loire

+ Localisation du site d’élevage

Suivant l’analyse de l’inventaire des zones NATURA 2000, la zone NATURA 2000 la plus proche est constituée par la zone NATURA 2000 (FR 5202007) du bocage de Montsûrs à la Forêt de Sillé-le- Guillaume, à environ 30 km au Nord-Est du site d’élevage.

Les paragraphes suivants détaillent les caractéristiques de cette zone.

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Evaluation de l’impact du GAEC PATIN DESNOE sur les zones Natura 2000 :

La zone Natura 2000 la plus proche du site d’exploitation correspond au bocage de Montsûrs à la Forêt de Sillé-le-Guillaume.

Ces bocages résiduels sont d'une qualité et d'une densité assez exceptionnelles, ce qui paraît déterminant quant à la représentativité des périmètres de la Mayenne, dont celui-ci, par rapport à la situation actuelle de l'espèce dans le domaine biogéographique français. Le soutien à un élevage extensif dans des systèmes d'exploitation traditionnels, constitue une des mesures de conservation de ces insectes. Analyse de la densité de haires à partir de la BDOrtho© de 2006 : 117 mètres linéaires par hectare.

Aussi, de par l’éloignement du site par rapport aux zones NATURA 2000 précitées (à 30 kilomères), le site d’élevage « La Mazure Malnoë » et les travaux prévus (nouveau bâtiment sur paille) n’auront aucune incidence sur ces zones environnementales Natura 2000.

Cette absence d’impact est notamment garantie par le respect des prescriptions réglementaires et par l’ensemble des mesures de précaution détaillé ci-avant : le projet du GAEC PATIN DESNOE ne portera pas atteinte aux habitats, ni aux espèces des zones NATURA 2000 de la région. Ceci est renforcé par l’absence d’épandage de fumier de volailles sur cette zone NATURA 2000.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 67 DIAGNOSTIC FAUNE/FLORE SUR LA PARCELLE D’IMPLANTATION

Le nouveau bâtiment d’élevage sera construit à proximité du bâtiment existant sur une parcelle exploitée en céréales. Suivant les passages d’inventaires faune et flore réalisés sur cette parcelle, les principales espèces inventoriées sont détaillées ci-après. Les relevés floristiques ont mis en évidence la présence d’une flore commune. Les peuplements floristiques recensés sont typiques de milieux agricoles bocagers. Une liste non exhaustive des espèces floristiques met en évidence une cinquantaine d’espèces différentes au sein des parcelles en périphérie du site.

Les haies existantes en bordure et au sud du - Benoite (Geum urbanum) site représentent une part importante de la - Germandré scorodoine (Teucrium scorodonia) diversité floristique. - Charme (Carpinus betulus) - Gaillet blanc (Gallium mollugo) - Genêt à balai (Cytisus scoparius) Voici une liste de quelques espèces - Aubépine (Crataegus monogyna) inventoriées: - Chêne pédonculé (Quercus - Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) robur) - Lotier corniculé (Lotus corniculatus) - Prunellier (Prunus spinosa) - Églantier (Rosa canina) - Noisetier (Corylus avellana) - Fusain d’europe (Euonymus europaeus) - Ronce - Achillée millefeuilles (Achillea millefolium) - Brome mou (Bromus hordeaceus) - Bryone dioîque (Bryonia dioica) - Petite centaurée (Centaurium erythraea) - Euphorbe des bois (Euphorbia amygdaloides) - Millepertuis perforé (Hypericum perforatum) - Linaire commune (Linaria vulgaris)

La présence de ces haies permet donc l’accueil d’une flore diversifiée. Les autres milieux comme les accotements de chemin et bords de champs sont également intéressants, principalement pour la flore. En conclusion, le cortège floristique observé reste principalement composé d’espèces communes, et aucune espèce rare ou protégée n’a été inventoriée.

Amphibiens – Reptiles : Le site du projet s’avère uniquement composé d’une parcelle de culture céréalière. Les enjeux amphibiens s’avèrent donc très limités, voire inexistants au sein de ce périmètre. Toutefois, il faut noter la présence de plusieurs étangs à environ 350 mètres qui bordent le ruisseau du Housseau. On notera cependant que la route communale qui permet l’accès au site d’élevage constitue une barrière physique, limitant très fortement le passage d’amphibiens vers le site en projet. Le réseau de haies présent aux abords du projet s’avère également être un élément favorable à la présence d’amphibiens. En effet, les haies constituent des zones de transit pour les amphibiens durant les phases déplacement vers leur site de reproduction. Ces milieux sont également utilisés comme zone d’alimentation, d’abris et d’hibernation durant la phase terrestre du cycle biologique des amphibiens. Le site du projet ne constitue pas non plus un milieu favorable à l’hibernation ou au transit des amphibiens. En ce qui concerne l’herpétofaune (reptiles), seul le lézard des murailles (Podarcis muralis) a été observé en bordure de haie au sein du linéaire de haie présent à proximité de la zone projet. Toutefois, on note que le réseau de haies est aujourd’hui assez dégradé limite les habitats à enjeux pour les reptiles.

Avifaune : Les prospections ornithologiques menées au sein de la parcelle projet ont mises en évidence la présence d’un cortège d’oiseaux caractéristiques des milieux bocagers (Pouillot véloce, Pinson des arbres, Troglodyte mignon, Geai des chênes, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Fauvette à tête noire…) et d’autres espèces plus ubiquistes (Pie bavarde, Pigeon ramier, Corneille noire, Tourterelle turque, Étourneau sansonnet, Buse variable…). Les Hirondelles fréquentent également les abords de la zone d’emprise comme zone d’alimentation.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 68 Au niveau de la parcelle projet, les enjeux avifaunistiques restent limités du fait de son exploitation en culture céréalière. Aux abords immédiats le réseau de haies est également s’avère quant à lui nettement plus favorable à l’avifaune et abrite la majeure partie des espèces observées. Ainsi, bien que la zone d’étude présente un intérêt limité pour l’avifaune, ses abords s’avèrent nettement plus favorables à l’accueil d’une diversité avifaunistique qui semble principalement composée de passereaux communs, mais protégés. Ainsi, la zone projet présente un enjeu limité pour l’avifaune, mais les habitats présents en périphérie permettent quant à eux l’accueil de cortège d’oiseaux communs, mais protégés. La préservation de ces habitats périphériques (haies bocagères permettra le maintien de cette diversité ornithologique.

Entomofaune : Le périmètre du projet ne présente que peu d’intérêt pour l’entomofaune, du fait de l’exploitation en culture céréalière de la zone. Le peuplement quasi-monospécifique de cet habitat limite l’attrait de cette zone pour les insectes. Les haies bocagères présentes en périphérie de la zone semblent plus favorables à l’accueil d’une diversité entomologique. En effet, la diversité floristique présente au sein de ce milieu permet l’accueil de nombreuses espèces d’insectes. Le passage terrain a permis de mettre en évidence la présence de quelques espèces. Parmi ces espèces, on retrouve principalement des rhopalocères à savoir : le Tircis (Pararge aegeria), la Pieride du chou (Pieris brassicae), le Soucis (Colias crocea), la Pieride de la rave (Pieris rapae), le Procris (Coenonympha pamphilus), le Cuivré commun (Lycanea phlaeas) la Mégère (Lasiommata megera), le Vulcain (Vanessa atalanta) ou encore le Paon du jour (Inachis io). Ces espèces ont pratiquement toute été observée en bordure de haies et aux abords des accotements routiers. Ces habitats sont source d’alimentation et servent de corridors écologiques pour l’entomofaune. Aucune observation d’odonate n’a été réalisée. L’enjeu entomologique s’avère donc fortement limité au sein de la parcelle projet. Néanmoins, les haies périphériques, s’avèrent favorables à l’accueil d’une diversité entomologique.

Mammifères Les prospections menées au sein de la zone d’étude ont permis de mettre en évidence la présence du Lapin de Garenne (Oryctolagus cuniculus. On peut également noter la présence probable de la Taupe d’Europe (Talpa europaea) et du Renard roux (Canis vulpes) à proximité. Ces espèces restent relativement communes à l’échelle locale et ne font pas l’objet de statut de protection. Concernant les chiroptères, aucune écoute acoustique spécifique n’a été réalisée compte tenu de la nature du projet. Aucun gîte favorable n’a été détecté sur la zone d’emprise. Enfin, concernant les micro-mammifères et les mustélidés, aucun inventaire spécifique n’a été réalisé. Les zones d’enjeux concernant ces deux groupes s’avèrent similaires aux autres espèces et sont donc principalement représentées par les haies bocagères. L’impact du projet sur les mammifères est caractérisé de faible. Le maintien et la préservation des éléments favorables du paysage au aux abords du projet, tel que les haies, est cependant intéressant afin de limiter tout impact ou rupture de corridors écologiques pour les chiroptères ainsi que les autres mammifères. On rappellera que le projet n’induira aucun arrachage de haie et que des plantations sont prévues pour à la fois améliorer l’intégration paysagère du site et favoriser l’augmentation de la biodiversité.

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Patrimoine historique :

Concernant le patrimoine historique, architectural et culturel du territoire de SAINT CYR LE GRAVELAIS, celui-ci est marqué par la présence de nombreuses fermes, maisons de maîtres et chapelles dispersées sur le territoire.

Toutefois, le site d’élevage est éloigné de tout monument historique inscrit ou classé ; et n’interfère pas avec le patrimoine architectural des environs. On notera que le nouveau bâtiment sera construit à proximité du bâtiment d’élevage avicole existant, renforçant la cohésion du site d’élevage et en évitant l’émiettement des terres agricoles.

Il faut rappeler qu’afin d’intégrer au mieux les bâtiments d’élevage, le GAEC PATIN DESNOE a déjà mis en place et conservé sur le site de nombreuses haies, favorisant au mieux l’intégration paysagère des bâtiments. Toutefois, pour parfaire l’intégration paysagère des bâtiments d’élevage, il est prévu : +la plantation d’un bosquet au nord de la nouvelle construction ; + et la plantation d’arbres alignés le long de la départementale n°120.

Ces haies existantes à l’entrée et autour du site seront préservées (voir partie Intégration paysagère).

Il n’y aura pas de co-visibilité entre les tiers le plus proche et le futur bâtiment d’élevage de volailles.

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1.5. LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE

1.5.1. Situation démographique

Suivant le dernier recensement de la population (en 2015), SAINT CYR LE GRAVELAIS comptait 538 habitants.

Si l’on compare les recensements précédents, on peut remarquer une légère augmentation du nombre d’habitant entre 1990 et 2012. Cette augmentation s’explique par un accroissement du taux de natalité ainsi qu’à l’arrivée de nouveaux habitants dans la commune.

Les pôles attracteurs les plus proches sont Vitré à l’Ouest et Laval à l’Est localisés à une quinzaine de kilomètres.

1.5.2. Equipements – Service de la commune

Le territoire de Saint-Cyr-le-Gravelais possède un Plan Local d’Urbanisme. Le site d’élevage est localisé en zone A : zone vouée au développement de l’activité agricole. Le nouveau bâtiment d’élevage sera implanté à plus de 100 mètres des tiers conformément aux prescriptions d’urbanisme (voir extrait du PLU en annexe).

Concernant l'alimentation en eau potable, le captage d’eau potable le plus proche est situé au niveau des Fauvières. Et, comme nous l'avons précédemment signalé, de par l'éloignement, le site d’élevage (y compris le futur bâtiment) et les parcelles d’épandage ne sont pas situés à l’intérieur d’un périmètre de protection et n'interfère pas avec les captages présents sur les environs.

Les services de secours et de lutte incendie sont assurés par la caserne des pompiers du Pertre (commune jouxtant St-Cyr-le-Gravelais).

Et, en matière de collecte des déchets, un ramassage des ordures ménagères est réalisé une fois par semaine. De plus, afin de déposer les déchets encombrants, ferrailles et autres déchets, les habitants disposent de la déchetterie intercommunale.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 71 1.5.3. Activités économiques de la commune

SAINT CYR LE GRAVELAIS est un territoire rural dont l'activité économique est basée principalement sur le secteur agricole. Toutefois, suivant le dernier recensement agricole, Saint-Cyr-le-Gravelais a connu une forte diminution du nombre d’exploitation passant de 48 exploitations en 2000 (source AGRESTE) à 26 exploitations en 2010. Parallèlement à cette diminution, la surface moyenne utilisée par exploitation a augmenté de 29 ha entre 2000 et 2010.

Les statistiques de l’INSEE montrent une disparition des petites exploitations au profit de structures plus importantes, qu’ils s’agissent d’exploitations orientées bovins ou volailles.

Aussi, le projet du GAEC PATIN DESNOE s'inscrit dans la volonté de maintenir l'emploi et un tissu agricole sur la commune avec l’installation de Madame DESNOE au sein du GAEC. Il s'agit aussi pour Monsieur PATIN de pérenniser l’exploitation en augmentant la rentabilité de l’atelier volailles existant.

Par ce projet d’extension de l’élevage avicole, il s’agit aussi, de développer la structure viable, répondant aux demandes du marché avec en parallèle, le respect des prescriptions réglementaires et la prise en compte des contraintes environnementales.

1.5.4. Appellations d’Origines

SAINT CYR LE GRAVELAIS est comprise dans l’aire géographique des appellations suivantes :  Bœuf du Maine (IG/37/94) IGP  Cidre de Bretagne ou Cidre breton (IG/04/96) IGP  Maine-AnjouAOC - AOP  Pommeau du MaineAOC – IG  Volailles de Bretagne (IG/08/94)IGP  Volailles de Janzé (IG/19/94)IGP  Volailles de Loué (IG/25/94)IGP  Volailles du Maine (IG/26/94)IGP  Œufs de Loué (IG/19/97)IGP

Le projet d’extension de l’élevage avicole du GAEC PATIN DESNOE n’interférera pas avec les éléments ci-dessus. De plus, on notera que l’élevage avicole du GAEC PATIN DESNOE s’effectue en totale claustration supprimant les risques de contamination avec les oiseaux sauvages extérieurs.

1.5.5. Effets cumulés

Après consultation du site internet de la préfecture et à la lecture des différents avis de l’autorité environnementale et des différentes enquêtes publiques en cours, le projet du GAEC PATIN DESNOE n’interfère pas avec les projets en cours qui sont pour la plupart éloigné.

Le projet du GAEC PATIN DESNOE va induire une optimisation de la valorisation des effluents d’élevage et la mise en place d’un bâtiment « Basse énergie – Basse consommation » limitant les besoins en énergie fossile et ainsi réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

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2. PRESENTATION DE L'EXPLOITATION

2.1. SITUATION ACTUELLE ET PRESENTATION DES PRODUCTIONS

2.1.1. Historique et situation administrative

Monsieur Jérémy PATIN s’est installé en 2005 au sein du GAEC DE L’AVENIR qui réalise l’élevage de bovins laitiers. A son installation, Monsieur PATIN a mis en place un atelier avicole sur le site La Mazure Malnoë » avec la construction d’un bâtiment 1200 m² permettant l’élevage de volailles de chair (poulets ou dindes).

Ce bâtiment avicole existant dispose d’une ventilation dynamique, un sol en terre battue et a fait l’objet d’un récépissé au titre des installations classées pour la présence d’un maximum de 27 825 animaux- équivalents. Récemment, Monsieur PATIN a quitté le GAEC DE L’AVENIR et s’est installé en GAEC avec Madame DESNOE Claire pour poursuivre et développer l’élevage avicole. Un transfert de l’atelier avicole a été réalisé au nom du GAEC PATIN-DESNOE.

Aujourd’hui, les fumiers de volailles issus de ce bâtiment d’élevage sont valorisés sur les terres exploitées par le GAEC PATIN-DESNOE, soit une surface agricole de 100 ha environ.

Le travail sur l’exploitation est réalisé par Monsieur PATIN seul. Le projet consiste à créer un nouveau bâtiment avicole pour augmenter la production et la rentabilité de l’exploitation et faciliter l’installation de Madame DESNOE (jeune installée).

2.1.2. Présentation des productions actuelles

2.1.2.1. Productions animales

Elevage de volailles

Comme nous l'avons développé précédemment, l'élevage avicole comprend un bâtiment d’une surface totale de 1 200 m², permettant l’élevage de poulets sur litière paillée.

Le tableau ci-dessous détaille la production existante aujourd’hui dans ce bâtiment :

GAEC PATIN-DESNOE Capacité de Surface Effectif Animaux Bâtiment Types d’animaux production utile (m2) par lot présents annuelle Poulets 1 1200 26 550 185 850 26 250 (7 lots) Total 26 550 185 850 26 250

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L’élevage de poulets est réalisé sur litière paillée et conduit uniquement à la production d’un fumier sec sans écoulement de jus. Ce bâtiment avicole possède une ventilation dynamique et le sol est en terre battue.

On notera que ce bâtiment a fait l’objet d’une rénovation en 2017 au niveau de l’isolation, de la ventilation et des abreuvoirs (mise en place de pipettes).

L'alimentation en eau de l'élevage est assurée et par un puits d’une faible profondeur inférieur à 10 mètres. En cas de disfonctionnement, l’élevage peut être relié au réseau public. Les deux réseaux sont complétement déconnectés. Dans le cas où l’éleveur souhaite utiliser le réseau, il doit nécessairement débranché l’arrivée du puits : il n’y a pas possibilité d’interconnexion entre le puits et le réseau public. Et, des clapets anti-retours ont été installés.

L’alimentation en eau de l’élevage est assurée à l’intérieur des bâtiments par des pipettes, ce qui permet de réduire le gaspillage de l’eau et ainsi, réduire la consommation en eau. Au regard du compteur d’eau : la consommation en eau évolue entre 180 et 250 m3 par lot de poulets.

Concernant les aliments distribués aux volailles, il s’agit d’aliment enrichi en phytases qui permet de limiter les rejets en phosphore. Par ailleurs, afin de limiter les rejets organiques, l’alimentation est adaptée en fonction de chaque stade physiologique avec un aliment démarrage, un aliment croissance et un aliment finition.

2.1.2.2. Productions végétales

Comme nous l’avons précédemment indiqué, le GAEC PATIN DESNOE exploite une surface agricole de 100 ha. L’assolement après projet réalisé par le GAEC PATIN DESNOE va s’établir comme il suit :

Blé (céréales) = 45 ha ; Colza = 24 ha ; Maïs ensilage (vendu à l’extérieur) = 30 ha

2.1.3. Gestion actuelle des déjections animales

Stockage des déjections animales

Comme nous l’avons indiqué dans les paragraphes précédents, le fumier sec non susceptible d’écoulement est curé en fin de bande et est mise en tas au champ sur une surface épandable.

Epandage de déjections animales

Aujourd’hui, les fumiers de volailles sont valorisés principalement au printemps avant l’implantation des cultures de maïs et en fin d’été avant l’implantation des colzas.

Avec le projet, les épandages respecteront le calendrier d’épandage en zone vulnérable avec l’interdiction de réaliser des épandages de fumiers de volailles avant l’implantation des céréales à l’automne. Les épandages ne sont pas réalisés les jours fériés, ni les week-ends. Un enfouissement est effectué sur sols nus, aussitôt après épandage et dans tous les cas, sous 12 heures après l’épandage.

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PHOTOS DE L'EXPLOITATION

Vue extérieure du bâtiment avicole existant

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 75 Vue aérienne des installations

Habitation du demandeur

Bâtiment avicole existant

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2.2. PROJET ET JUSTIFICATION

Le GAEC PATIN DESNOE a fait le choix d’augmenter la rentabilité de l’élevage avicole en créant un nouveau bâtiment avicole pour l’élevage de poulets (sur litière paillée), d’une surface de 2000 m². Ce projet va permettre de faciliter l’installation récente de Madame DESNOE au sein du GAEC PATIN DESNOE. Il s’agira aussi de mieux répondre au marché et de rester ainsi compétitif.

Le tableau suivant détaille la production avicole maximale, après projet, sur le site "La Mazure Malnoë" sur le territoire de SAINT CYR LE GRAVELAIS :

GAEC PATIN-DESNOE PATIN Jérémy et DESNOE Claire Capacité de Animaux Surface Effectif Bâtiment Types d’animaux production presents utile (m2) par lot annuelle maxi Poulets 27 000 135 000 (5 lots) Poulets poulets 1 Et 1200 ou 27 000 Et Dindes 9400 9 400 dindes (1 lot) Dindes

Poulets 45 000 328 500 PROJET 2000 45 000 (7,3 lots) poulets poulets

Total 463 500 72 000 poulets Et 9 400 dindes

Ainsi, après projet, un maximum de 72 000 emplacements seront présents sur le site «La Mazure Malnoë» sur SAINT CYR LE GRAVELAIS, dans le cas notamment de la présence de lots de poulets. Dans le cas de la présence de lots de dindes dans le bâtiment existant et de poulets dans le nouveau bâtiment, on comptera un maximum de 54 400 emplacements.

Le futur bâtiment possédera un sol bétonné et isolé. L’alimentation en eau sera assurée comme pour les bâtiments existants par le puits existant. Et, des pipettes permettront de limiter les consommations en eau. Par ailleurs, la ventilation de ce nouveau bâtiment sera dynamique. Et, pour limiter les consommations en gaz pour le chauffage, ce nouveau bâtiment répondra aux caractéristiques d’un bâtiment BEBC (Basse Energie-Basse Consommation) = avec notamment la mise en place d’éclairage basse consommation et une isolation répondant aux normes BEBC.

Le futur bâtiment disposera d’un sol bétonné et une brumisation sera mise en place.

Au titre de la protection de l'environnement, l'élevage doit satisfaire la loi des installations classées. Aussi, en l'application de l'arrêté modifié de décembre 2013, l'élevage avicole est soumis à la procédure autorisation des installations classées.

Les caractéristiques et emplacements des bâtiments avicoles sont présentés dans les plans joints et aux pages suivantes (plan cadastral et plan de masse).

Monsieur PATIN insiste sur sa volonté de :  prendre en compte les contraintes administratives ;  et de mieux gérer les déjections animales et respecter les règles environnementales.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 77

Ainsi, conscient du contexte local, où les exploitations sont en forte diminution ; il s’agit par ce projet d’augmenter la rentabilité de l’exploitation pour faciliter sa pérennité. Il s’agit aussi d’augmenter la capacité de l’élevage en poulets pour être capable de répondre aux besoins du marché.

Comme nous l’avons déjà indiqué, le projet va permettre d’améliorer la gestion des déjections animales : +afin de respecter le programme d’actions en zone vulnérable, une partie des fumiers de volailles sera exportée et valorisé sur les terres d’une exploitation voisine ; +le plan d’épandage sera suffisamment dimensionné et l’équilibre de la fertilisation (y compris en phosphore) sera respecté.

Les plans des pages suivantes (ainsi que les plans joints) détaillent la position des bâtiments (existant et celui en projet).

Etat initial de la parcelle d’implantation : La parcelle où sera implanté le futur bâtiment avicole est aujourd’hui exploitée et valorisée en culture. Cette parcelle est régulièrement labourée. Suivant les sondages pédologiques réalisés sur cette parcelle, il n’apparait pas de traces d’oxydations avant 40 centimètres : aucune zone humide n’est présente sur le secteur d’implantation du futur bâtiment.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 78 PLANS BATIMENTS en cours de réalisation par BEA

Puits

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CADASTRE par BEA

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 80 Le nouveau bâtiment d’élevage va être implanté à plus de 300 mètres des tiers les plus proches. Ainsi, l’implantation de ce bâtiment respectera les prescriptions réglementaires, comme détaillées dans le tableau ci-dessous. Le choix d’implantation s’est effectué de manière à avoir des bâtiments proches et facilement accessibles à partir des chemins existants.

Règles de distances d'implantation de bâtiments Distances à respecter Par rapport aux éléments suivants :

Habitations de tiers 100 m terrains de camping agréé (hors camping à la ferme) 100 m stades 100 m puits et forages 35 m sources et cours d'eau 35 m lieux de baignade et plages 200 m piscicultures et zones conchylicoles 500 m

Conscient de l'impact paysager des bâtiments, le GAEC PATIN DESNOE a déjà implanté et su conserver des haies à l’entrée et autour du site d’élevage (voir partie "intégration paysagère"). Toutefois, pour compléter l’intégration paysagère du site d’élevage, les exploitants prévoient la plantation d’un bosquet au Nord du futur bâtiment et la plantation d’arbres le long de la RD 120.

De plus, afin de satisfaire aux règles techniques sur la protection de l'environnement, l'élevage doit minimiser les nuisances éventuelles induites par l'exploitation. La poursuite de l'élevage doit s'accompagner d'une bonne gestion des effluents avec le maintien réduit de pollution par :  le respect des règles de stockage ;  la maîtrise des eaux pluviales ;  la réalisation d’un cahier d’épandage avec le suivi d’un cahier d’épandage ;  une bonne gestion des déjections animales.

L'ensemble des impacts et les mesures de réduction des nuisances sont développés dans le chapitre suivant.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 81 GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 82

3. IMPACTS ET MESURES DE REDUCTION DES NUISANCES Afin de mieux comprendre la partie sur les réductions de nuisances, les impacts et les mesures prises pour limiter les atteintes à l'environnement seront regroupés pour chaque aspect.

3.1. DEJECTIONS ANIMALES ET POLLUTION DE L'EAU

Le principal risque induit par l'élevage avicole sur le site «Le La Mazure Malnoë» à ST-CYR-LE- GRAVELAIS, correspond à une pollution des eaux en éléments minéraux, particulièrement en azote, due à un apport excédentaire au sol ou à un ruissellement d'effluents. Pour limiter ce risque, il y a nécessité de bien raisonner à la fois le stockage et l'épandage des déjections animales.

Nous allons vérifier que les aménagements seront fonctionnels et conformes à la législation. A ce titre, les capacités de stockage des déjections de l'exploitation doivent être suffisantes pour ne pas risquer de débordement de fosse ou des épandages d'urgence à des périodes inadéquates. De plus, il s’agit de prendre en compte le nouveau programme d’action en zone vulnérable en respectant les durées minimales de stockage et le calendrier d’épandage.

3.1.1. Adéquation volume de déjection produit et capacité de stockage

Gestion et stockage des fumiers et lisiers de volailles :

L'élevage de dindes et poulets est réalisé sur litière paillée. Cette dernière est curée une fois en fin de bande. Ainsi, après projet, le fumier issu des bâtiments (existant et futur) sera stocké au champ conformément à la réglementation, sur une surface épandable en étant éloigné du réseau hydrographique. Le dépôt au champ s’effectuera sur un lit de paille et le tas sera couvert avec une couverture du tas (type paille) de manière à protéger le tas des intempéries et à empêcher tout écoulement latéral de jus. Le retour du stockage à un même endroit ne pourra s’effectuer qu’après trois ans.

Concernant les eaux de lavage, elles seront mélangées à la litière sans risque d’écoulement au regard du fort taux de matière sèche des fumiers de volailles. Dans le cas de l’élevage sur litière paillée, le lavage des bâtiments s’effectue en présence de litière qui absorbe ces eaux. Après curage, un simple balayage finalise le nettoyage des bâtiments. Pour le futur bâtiment, il disposera d’un sol bétonné. Un lavage final du sol pourra être réalisé entraînant la production d’eaux de lavage qui seront récupérées par le biais d’un regard et pompées pour être envoyées vers la fosse existante de 300 m3. La production de ces eaux de lavage pour ce futur bâtiment est d’environ 20 m3 par lot.

La fosse existante de 300 m3 utiles va donc permettre une durée de stockage de plus d’un an, en adéquation avec le calendrier d’épandage en zone vulnérable.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 83

3.1.2. Adéquation déjections animales et plan d’épandage

L’ensemble des normes qui vont être utilisées, ainsi que la méthodologie suivie sont élaborés par le CORPEN (Comité d’Orientation Pour des Pratiques Agricoles Respectueuses de l'Environnement). L’objectif de ce chapitre est de montrer qu’il y a bien adéquation entre les éléments fertilisants apportés aux cultures et les besoins des cultures. Parmi les éléments fertilisants, l’apport des déjections animales devra représenter moins de 170 unités d’Azote organique par hectare de surface épandable, de manière à s’inscrire dans la logique initiée par la directive “ Nitrates ” du 12 Décembre 1991.

De plus, les apports devront s’effectuer à l’équilibre en fonction des exportations des cultures.

Les communes concernées par le plan d’épandage, sont toutes situées en zone vulnérable et en ZAR (Zone d’Action Renforcée).

3.1.2.1. Bilan de l’exploitation du GAEC PATIN DESNOE

a) Apport des animaux

Atelier avicole :

Afin d'établir le bilan de l'exploitation, nous allons calculer les apports maximums réalisés par l'élevage avicole après projet. La production annuelle maximale après projet sera de 9 400 dindes et 463 500 poulets. Donc, suivant les normes de rejets établis validées par le CORPEN, les apports maximaux de l'élevage avicole sont détaillés dans le tableau ci-dessous.

PATIN Type animal Nombre Apports d'éléments fertilisants (en g) Apports des déjections N P205 K20* Apport par animal 0,028 0,015 0,03 POULETS 463 500 12 978,0 6 952,5 13 905,0 Apport par animal 0,237 0,23 0,242 DINDES 9 400 2 227,8 2 162,0 2 274,8 TOTAL 15 205,8 9 114,5 16 179,8

L'alimentation des volailles est enrichie en phytase, ce qui permet de réduire d'au moins 30 % les rejets en phosphore des volailles par rapport à une alimentation standard.

b) Exportations par les cultures :

En fonction de l’assolement et suivant les exportations des cultures et les rendements réalisés, le tableau ci-après détaillent les exportations des cultures. Nous rappellerons que les rendements indiqués correspondent à des moyennes sur cinq ans.

Export / Unité Total Export Cultures céréalières Surface* Rendement N P2O5 K2O N P2O5 K2O Blé (g+p) 38,0 80 2,5 1,1 1,7 7599,5 3343,8 5167,7 Colza 20,3 40 3,5 1,4 1 2837,1 1134,9 810,6 Cultures fourragères exportées Maïs ensilage 25,3 13 12,5 5,5 12,5 4116,4 1811,2 4116,4 TOTAL 14553,0 6289,9 10094,7 * : la surface des cultures a été calculée à partir de la surface épandable (84,65 ha) et au prorata de la surface initiale étudiée (100,25ha)

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 84 On notera que le GAEC PATIN DESNOE réalise du maïs ensilage qui est revendu au GAEC DE L’AVENIR (ancien associé). c) Bilan de l’exploitation du GAEC PATIN DESNOE . Les exportations correspondent aux besoins totaux des cultures en Kg N, P, K. . Les apports d’éléments fertilisants correspondent aux déjections apportées par l’élevage avicole après projet. . Le solde correspond à l’opération suivante : apport des animaux – exportations des cultures.

Il donne le nombre de Kg d’éléments organiques en excédents ou en déficit après apports de matières organiques. Le tableau ci-dessous présente ce bilan, en sachant que les effectifs volailles ne prennent pas en compte la mortalité d’environ 4%.

Bilan de fertilisation du GAEC PATIN DESNOE (Kg) N P2O5 K2O Apports de l'élevage avicole 15205,8 9114,5 16179,8 Exportations des cultures -14553,0 -6289,9 -10094,7 Solde 652,8 2824,6 6085,1

Au final, le bilan agronomique est excédentaire et les fumiers de volailles vont être exportés pour être valorisés sur des exploitations voisines.

Les pages suivantes vont détailler les bilans agronomiques de l’exploitation receveuse pour déterminer les quantités d’éléments organiques qu’elle va pouvoir recevoir.

3.1.2.2. Bilan de l’exploitation receveuse :

L’exploitation susceptible de valoriser une partie des fumiers de volailles issus de l’élevage du GAEC PATIN DESNOE est celle de Monsieur RAIMBAULT Jérôme « La Raimbaudière » 53 230 COURBEVEILLE.

A – Bilan agronomique de l’exploitation de Monsieur RAIMBAULT :

Monsieur RAIMBAULT exploite une surface de 74 ha et élève 10 vaches allaitantes et la suite en plein air.

Apports des animaux : En fonction du cheptel et des normes de rejets, les apports de ce troupeau sont les suivants :

Apports par unité (kg) et par animal Apports totaux (Kg) Bovins Effectif N P2O5 K2O N P2O5 K2O Vaches allaitantes 10 68 39 113 680 390 1130 Bovins mâles 0-1 an 5 25 7 34 125 35 170 Bovins mâles 1-2 ans 4 40,5 25 46 162 100 184 Génisses 0-1 an 3 25 7 34 75 21 102 Génisses 1-2 ans 3 42,5 18 65 127,5 54 195 Génisses +2 ans 2 54 25 84 108 50 168 TOTAL 1277,5 650,0 1949,0

Exportation des cultures : En fonction de l’assolement et des normes CORPEN, les besoins des cultures sont les suivantes :

Export / Unité Total Export Cultures céréalières Surface* Rendement N P2O5 K2O N P2O5 K2O Blé (g+p) 18,0 80 2,5 1,1 1,7 3605,4 1586,4 2451,7 Colza 22,3 40 3,5 1,4 1 3124,7 1249,9 892,8 Orge (g+p) 11,2 55 2,1 1 1,9 1288,9 613,8 1166,2 Pâture 4 semaines 14,0 5,5 35 8 45 2695,0 616,0 3465,0 TOTAL 10714,0 4066,0 7975,6 * : la surface des cultures a été calculée à partir de la surface épandable (63,73 ha) et au prorata de la surface initiale étudiée (74,24 ha) GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 85

Bilan de l’exploitation : En fonction des apports et des exportations des cultures, le bilan agronomique est le suivant :

Bilan de fertilisation de RAIMBAULT Jérôme (Kg) N P2O5 K2O Apports des bovins 1277,5 650,0 1949,0 Exportations des cultures -10714,0 -4066,0 -7975,6 Solde -9436,5 -3416,0 -6026,6

Le bilan est déficitaire et donc des apports organiques supplémentaires sont possibles.

3.1.2.. Bilan global des exploitations receveuses de fumiers de volailles :

En fonction des différents bilans agronomiques détaillés ci-avant, le tableau suivant récapitule le bilan agronomique global :

Bilan global des exploitations concernées par le plan d'épandage Apport Export Solde Exploitants N P2O5 K2O N P2O5 K2O N P2O5 K2O PATIN Jérémy 15 205,8 9 114,5 16 179,8 -14553,0 -6289,9 -10094,7 652,8 2824,65 6085,1 RAIMBAULT 1 277,5 650,0 1 949,0 -10714,0 -4066,0 -7975,6 -9436,5 -3416,0 -6026,6 Total 16483,3 9764,5 18128,8 -25267,1 -10355,9 -18070,3 -8783,8 -591,4 58,5

Le bilan global est déficitaire en azote et phosphore, et à l’équilibre en potasse.

En effet, si l’on tient compte de la mortalité des volailles (environ 4%), les rejets en potasse sont inférieurs de 650 kg K2O.

Avant de définir la répartition des apports sur chaque exploitation, nous allons détailler ci-après l’élaboration du plan d’épandage avec la réalisation de l’étude pédologique qui prend en compte l’aptitude des sols à l’épandage.

Suivant le bilan global, les ratios sont les suivants : Apports élevage en azote/ Exportation culture azote = 6,9% ; Apports élevage en phosphore/ Exportation culture en phosphore = 82,7% ; Apports élevage en potasse/ Exportation culture en potasse = 100%

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 86 3.1.3. Plan d'épandage

La répartition des déjections animales va s'orienter suivant les besoins des cultures mais aussi suivant la surface épandable. Car toutes les surfaces agricoles ne sont pas autorisées à recevoir des déjections animales.

La définition de la surface épandable et donc la réalisation du plan d'épandage doit prendre en compte : A) Les distances réglementaires à respecter. B) Les caractéristiques et aptitudes des sols résultant de l'étude agro-pédologique. On s'attachera notamment à repérer précisément les sols hydromorphes dès la surface, à exclure de la surface épandable.

La considération des deux éléments ci-dessus conduira au plan d'épandage final présenté dans le document joint. Les caractéristiques et surface épandable de chaque parcelle sont présentées dans les pages qui suivent.

A) PRESCRIPTIONS REGLEMENTAIRES

La réalisation du plan d'épandage doit tenir compte des prescriptions réglementaires de l'arrêté du 27 décembre 2013 auxquelles doivent satisfaire les élevages de plus de 40 000 emplacements Ainsi, l'épandage est interdit :  à moins de 50 mètres des points de prélèvements d'eau destinée à l'alimentation des collectivités humaines ou des particuliers ;  à moins de 35 mètres des berges des cours d'eau ;  sur les terrains de forte pente ;  à moins de 200 mètres des lieux de baignade et des plages ;  à moins de 100 mètres des habitations tiers (et l'interdiction d'épandage est réduit à plus de 50 m du tiers dans le cas où le fumier est enfoui sous 12 heures après épandage) ;

L'ensemble des prescriptions réglementaires a été pris en compte lors de l'élaboration du plan d'épandage (voir tableau ci-après).

L'élaboration du plan d'épandage est complétée en tenant compte de l'étude agro-pédologique détaillée dans le chapitre suivant.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 87 Tableau distances

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 88 B) ETUDE AGRO-PEDOLOGIQUE - METHODOLOGIE

Le principe de l’épandage consiste à faire appel aux propriétés physiques et biochimiques du sol ainsi qu’aux cultures, pour l’épuration d’un effluent et sa restitution au milieu naturel. Le sol a le triple rôle de filtrage, d'absorption et de décomposition de la matière organique ; les cultures, quant à elles, utiliseront les nutriments.

L’épandage ne peut être pratiqué que s’il présente un intérêt pour les sols et pour la nutrition des cultures et des plantations. Les épandages pratiqués devront donc être adaptés aux caractéristiques des sols et aux besoins nutritionnels des plantes.

Une étude de détermination des différents types de sols est donc nécessaire, dans le but de définir les meilleures modalités d’épandage, afin de limiter les atteintes au milieu.

B.2.1. Aptitudes des sols à l'épandage : méthode simplifiée 1

L'aptitude à l'épandage se définit comme la capacité d'un sol à recevoir et fixer l'effluent sans perte de matières polluantes (par écoulement superficiel ou percolation directe dans le sous-sol), à l'épurer (par oxydation des matières organiques et destruction des germes pathogènes) et à maintenir les éléments fertilisants à la disposition des plantes cultivées.

La capacité à l'épandage dépend de plusieurs critères dont les principaux sont :  l'hydromorphie ;  la capacité de rétention (principalement texture et profondeur exploitable par les racines) ;  la sensibilité au ruissellement.

B.2.1.1. Hydromorphie

L'hydromorphie est la sensibilité ou tendance à l'engorgement en eau qui accroît les risques d'écoulements superficiels et d'asphyxie les sols (appauvrissement en oxygène) et par voie de conséquence qui empêche le développement des micro-organismes épurateurs aérobies. Cette privation influe fortement sur deux grands facteurs de la pédogenèse :  le fer, oxydé en milieu aéré, réduit en milieu asphyxiant ;  la matière organique, dont la vitesse de décomposition et d’humification sont d’autant plus réduits par l’asphyxie que celle-ci est plus prolongée ou même permanente.

Classement simplifié des sols hydromorphes :

Sols hydromorphes Sols saturés en eau plus de 6 mois par an. Sols moyennement hydromorphes Sols saturés en eau entre 2 et 6 mois par an. Sols peu hydromorphes Sols saturés en eau moins de 2 mois par an.

On distingue généralement deux grands types d’hydromorphisme :  l’hydromorphie temporaire de surface, formant des pseudogley où les épandages sont possibles en dehors de la période d'excès hydrique ;  l’hydromorphie profonde permanente, formant des gley où les épandages sont interdits.

1 Inspiré de "Analyse de l'étude d'impact d'une installation classée d'élevage" – Annexe 9 – Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable – Janvier 2007. GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 89 B.2.1.2. La capacité de rétention

Elle est fonction de la texture du sol et de sa profondeur. Elle détermine son pouvoir filtrant et sa capacité à maintenir les éléments minéraux à portée des racines.

 La texture d'un sol fourni des indications sur sa perméabilité et donc sa vitesse de ressuyage. Elle détermine les risques d'entraînement de matières fertilisantes par lessivage (nitrates) et ruissellement (phosphore). Ainsi : - les sols argileux ne présentent que peu de risque - les sols limoneux avec peu de structure sont susceptibles d'être battant et donc favorise le ruissellement - les sols sableux possèdent peu de capacité de rétention et sont donc sujets au lessivage

 L'épaisseur du sol renseigne en partie sur les risques de lessivage. Ainsi : - les sols superficiels (- de 20 cm) situés en position de pente en aplomb de cours d'eau et en absence de zone de protection (haie, bande enherbée…) ont été exclus de la surface épandable ; - les sols peu profonds (de 20 à 40 cm) présentent un risque de lessivage non négligeable en condition défavorable ; - les sols moyennement profonds (de 40 cm à 60 cm) et les sols profonds (de plus de 60 cm) à texture équilibrée possèdent une bonne capacité de rétention.

B.2.1.3. La sensibilité au ruissellement ou le risque de transfert du phosphore vers le réseau hydrographique de surface

 Principe

Le phosphore, contenu dans les effluents d'élevage et épandu sur les terres agricoles, est susceptible d'être transféré au réseau hydrographique par les mécanismes de ruissellement et d'érosion des sols. En effet, lors d'évènements pluvieux, le ruissellement des eaux à la surface du sol déclenche le phénomène d'érosion hydrique se caractérisant par un "arrachage" des particules de terre de l'horizon de surface. Le phosphore associé au complexe argilo-humique et contenu dans ces particules de terre sera ainsi transféré vers le réseau hydrographique de surface. De ce fait, le risque de transfert du phosphore des sols agricoles vers le ruisseau hydrographique de surface dépend de deux niveaux de risque que sont : le risque de ruissellement et d'érosion des sols et le risque de connectivité au réseau hydrographique de surface. Ces deux niveaux de risque vont être détaillés par la suite.

 Détermination du risque de ruissellement et d'érosion des sols

Le ruissellement de l'eau sur les sols apparaît dans deux situations différentes. Dans le premier cas, le ruissellement peut provenir du fait que la capacité d'absorption de la surface du sol est inférieure à l'intensité de la pluie. Dans le second cas, le ruissellement se forme du fait que l'imperméabilité de l'horizon de surface du sol est supérieure à l'intensité de la pluie. Ces deux critères sont amplifiés en cas de terrain en pente. La détermination du risque de transfert du phosphore est donc possible grâce à l'étude de quatre paramètres principaux conditionnant les phénomènes de ruissellement et d'érosion : - la battance ; - l'hydromorphie ; - l'occupation des sols ; - la pente. La battance d'un sol se caractérise par un sol durci superficiellement suite aux intempéries régulières sur sol nu. Cette croûte de battance réduit l'infiltration de l'eau à l'intérieur du sol entraînant la formation d'une lame d'eau ruisselante à la surface. GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 90 L'hydromorphie du sol est un bon indicateur de la capacité du sol à absorber l'eau de pluie. En effet, un sol hydromorphe est engorgé en eau de façon temporaire ou permanente. Cet engorgement limite l'infiltration de l'eau à l'intérieure d'un sol et conduit à la formation d'une lame d'eau ruisselante à la surface. L'occupation des sols est un paramètre déterminant dans l'apparition des phénomènes de ruissellement et d'érosion des sols. La présence d'une végétation stable à la surface d'un sol limite l'apparition d'un phénomène de ruissellement à la surface. Ainsi, les prairies naturelles sont peu sensibles au ruissellement et à l'érosion, par contre les sols cultivés peuvent l'être. La pente des terrains est également à considérer. De fait, une zone pentue sera plus sujette au ruissellement qu'un secteur quasi plat et ce pour un même type de sol et de culture. Selon la brochure du ministère chargé de l'environnement de 1984, la pente doit se mesurer si possible sur 100 m, la dénivellation supérieure de 7-8 % est considérée comme forte (circulaire du 12 août 1976).

Grille d'appréciation de la pente (si possible mesurée sur 100 m de terrain) :

Pente Faible Moyenne Forte Très forte % de la pente < 2 % > 5 % > 7 % > 15 %

Pente 10 % 7 m

70 m

Les prairies naturelles et les sols cultivés non battant et non hydromorphe ont un risque nul de ruissellement et d'érosion. Ce sont des sols ou l'infiltration de l'eau de pluie se fait dans de bonne condition. Les sols cultivés battants ainsi que les sols cultivés non battants hydromorphes sont des sols dans lesquels la mauvaise infiltration de l'eau de pluie génère la formation d'une lame d'eau ruisselante à la surface responsable de l'érosion hydrique.

 Détermination du risque de connexion au réseau hydrographique de surface

Les transferts de phosphore vers les eaux de surface dépendent de la présence ou non d'éléments du paysage permettant de stopper ou de ralentir les eaux de ruissellements. Lors de ces ralentissements, les matières en suspension chargées en phosphore sédimentent et ne sont donc pas mis en contact avec le réseau hydrographique. Ces zones tampons se caractérisent par des changements de rugosité ou de perméabilité du sol. Elles peuvent être des parcelles herbeuses (prairie ou bande enherbée), des bosquets, des haies et des talus. A l'inverse, l'absence de tout barrage à l'écoulement des eaux est un facteur très important qui conditionne les flux de phosphore vers le réseau hydrographique.

Ainsi, on distingue les zones agricoles avec un risque de connexion nul pour lesquels les écoulements générés sur celles-ci seront stoppés en aval par un dispositif de rétention ou zone tampon.

Les zones agricoles dont les écoulements rejoignent des fossés enherbés et peu profonds (fossés de routes…) auront un risque de connexion nul de part le rôle tampon joué par ce type de fossé.

A l'inverse, les zones agricoles avec un risque de connexion important seront les zones pour lesquels les écoulements générés sur celles-ci ne rencontreront pas d'obstacle avant de rejoindre le réseau hydrographique (cours d'eau, étang…) de surface.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 91  Risque de pollution au phosphore

La détermination du risque de transfert du phosphore vers le réseau hydrographique de surface est possible grâce à l'étude du risque de ruissellement et d'érosion des sols et du risque de connectivité au réseau hydrographique de surface.

Il n'existe aucune interdiction réglementaire concernant la réalisation d'épandage sur une parcelle où le risque "phosphore" est avéré.

De ce fait, sur les zones où le risque "phosphore" est avéré, il faut veiller à : - limiter les apports en phosphore (organique ou minéral) au besoin des cultures afin de ne pas augmenter les concentrations dans le sol ; - favoriser les épandages d'effluents d'élevage pour les cultures de printemps afin de limiter les risques de ruissellement et d'érosion lié à la période hivernal ; - favoriser les épandages d'effluents d'élevage sur les prairies limitant les risques de ruissellement et d'érosion ; - aménager des dispositifs de rétention permettant de réduire les risques de connectivité au réseau hydrographique de surface (haie, bande enherbée…).

B.2.2. Définition des 3 classes d'aptitudes à l'épandage 2

Classes d'aptitude Caractéristiques du sol Commentaires à l'épandage

Aptitude 0  Sol humides sur au moins 6 mois de Epandage interdit toute l'année Sol inapte à l'épandage l'année (forte saturation en eau – (minéralisation faible et risque de hydromorphie importante). ruissellement).

 Pente trop forte car : accès difficile Les sols sont trop humides ou trop peu des engins agricoles, risque de profonds, ou de texture trop grossière pour ruissellement. "conserver" des déjections qui vont passer rapidement dans le milieu aquatique.  Sols très peu profonds (< 20 cm). Les surfaces drainées depuis moins de 2 ans  Sols de texture très grossière. doivent être mentionnées, et exclues de  Sur roches. l'épandage compte tenu des risques de ruissellement et les risques de colmatage des drains en particulier par le lisier.

Aptitude 1  Sols moyennement profonds (entre Epandage accepté. Aptitude moyenne 30 et 60 cm) et/ou moyennement La période favorable à l'épandage se limite humides (hydromorphie moyenne). généralement pour ces sols à la période  Pente moyenne. proche de l'équilibre de déficit hydrique. Les risques de ruissellement ou de lessivage  Les terrains de pente située entre 7- seront d'autant plus limités si les épandages 15 % liés à un risque de sont correctement réalisés : ruissellement. - épandages sur prairies ;  Les sols riches en cailloux, graviers, - sols très bien ressuyés ; sables grossiers (risque de - risques de pluie peu importants ; percolation rapide de l'effluent en - apports limités ; profondeur). - épandages proches du semis.

Aptitude 2  Sols profonds (> 60 cm). Epandage sous réserve du respect du Bonne aptitude à l'épandage calendrier et des distances réglementaires.  Hydromorphie nulle : peu humides.

 Faible pente.

 Bonne capacité de ressuyage (absorbe facilement l'eau et redevient sec en moins de 2 jours après une pluie importante).

2 Inspiré de "Analyse de l'étude d'impact d'une installation classée d'élevage" – Annexe 9 – Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable – Janvier 2007. GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 92 B.2.3. Travail de terrain – Méthode et résultats

B.2.3.1. Méthode d'investigation

La première phase d’étude consiste en une synthèse d’éléments bibliographiques disponibles, la consultation des cartes géologiques et topographique, afin de repérer les formations sensibles et les points bas. Pour cette étude, les documents suivants ont été synthétisés :  Référentiel agronomique. Les sols des Pays de Loire. Chambre d'Agriculture et ESA. Juin 1989 ;  Cartes géologique au 1/50 000ème du secteur : COSSE LE VIVIEN (Editions du BRGM) ;

Un questionnement précis auprès de l’exploitant concerné par le plan d'épandage est réalisé. Il porte essentiellement sur les pratiques de cultures et les caractéristiques de chaque parcelle (culture, drainage, décompactage, hétérogénéité éventuelle, mode de travail du sol…). Un examen approfondi des photos aériennes PAC permet de repérer les zones pouvant éventuellement poser problème.

On procède ensuite à une reconnaissance de terrain, avec une observation générale de l’ensemble du site étudié (géologie, géomorphologie…), puis à une reconnaissance détaillée avec l’observation d’affleurements et de coupes de terrain le long des routes et des chemins, dans des fouilles en cours…

La deuxième phase d’étude est la reconnaissance des sols sur le terrain. Ainsi, chaque îlot inclus au plan d'épandage est investigué, dans le but :  d'une part de repérer de façon précise, les secteurs les plus à risque vis-à-vis de l'entraînement d'éléments vers le milieu hydraulique (cours d'eau et nappe) par lessivage et/ou ruissellement, c'est-à-dire les zones hydromorphes, présentant des signes de stagnation d'eau dès la surface (bas de pente, cuvettes, talwegs, zones planes sur substrat argileux, lignes de sources, repérage d'ornières…) et les sols superficiels ou battant sur pente. Les surfaces repérées seront exclues de la surface épandable ;  d'autre part à caractériser de façon la plus complète possible les différents types de sols présents sur les terres d'épandage.

Cette étude de terrain s’est appuyée sur les résultats des études de sols déjà réalisées sur St-Cyr-le- Gravelais (voir plan d’épandage joint).

Les limites de zonage de types de sols différents peuvent être affinées à cette occasion.

L’ensemble des résultats d’investigation de terrain des études pédologiques a été mis à jour sur les plans cartographiques joints ci-après.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 93

B.2.3.2. Résultats d'investigation

Terrains hydromorphes

Au cours des investigations de terrain, divers secteurs peuvent être repérés car ils présentent des signes marqués de stagnation d'eau dès la surface. Sols à engorgement presque permanent, où les épandages sont difficiles à réaliser et où la valorisation des éléments fertilisants y est mauvaise du fait d'une faible minéralisation des matières organiques. Pour ces raisons, ils seront retirés de la surface épandable.

Risques phosphores

Sur l’ensemble des parcelles étudiées, il n’a pas été repéré de secteur de pente en amont immédiat de cours d'eau, avec absence de zones tampons. En effet, comme indiqué ci-dessus, les parcelles hydromorphes situées en fond de vallée et bordant les cours d’eau sont en prairies permanentes, avec également la présence de haies. Par conséquent ces zones tampons situées entre les secteurs de pente et les cours d’eau limitent les risques de connectivité au réseau hydrographique de surface.

Afin de pouvoir avoir une vue globale à l'échelle du plan d'épandage, les cartes de synthèse jointes ci-après permettent de repérer rapidement :  les aptitudes à l'épandage (nulle, moyenne, bonne) ;  les risques de transfert du phosphore dans le milieu hydraulique (risque nul, moyen, élevé) ;  les zones drainées ;  les zones irriguées ;  les types de sols.

La majorité des îlots possèdent une aptitude à l’épandage moyenne à bonne et aucun secteur n'a été jugé à risque d’entraînement du phosphore.

Afin de maîtriser au mieux les risques de lessivage, par infiltration dans le sol du nitrate et par ruissellement du phosphore, les épandages seront réalisés :  par apports fragmentés et ajustés aux besoins des cultures ;  en respectant les prescriptions réglementaires d’épandage notamment en appliquant strictement les distances de sécurité par rapport au cours d’eau, puits, sources …  après avoir consulté les prévisions météorologiques et s’être assuré qu’aucun épisode pluvieux n’est prévu entre l’épandage et l’enfouissement des effluents organiques.

Les données relatives à l’irrigation et au drainage, permettent de compléter l’analyse globale du sol, mais en aucun cas ne permettent de rétrograder un sol d’aptitude à l’épandage moyenne vers une aptitude nulle. L’irrigation, si elle est pratiquée correctement, ne doit pas entraîner de ruissellement. Le drainage, permet d’assainir le sol en période d’excès hydrique et donc d’améliorer ses capacités, néanmoins, il peut favoriser le lessivage si les doses de fertilisation sont mal raisonnées. Ainsi, les risques de lessivage et de ruissellement dans le cas de parcelles drainées et/ou irriguées peuvent être maîtrisés par de bonnes pratiques agricoles.

B.2.3.3. Description des principales unités de sols rencontrés

Chaque unité de sol est généralement organisée en couches horizontales au sein desquelles les caractéristiques sont proches (couleur, texture, structure, tâches…).

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 Les sols sur limons argileux profonds à moyennement profonds

Ces sols bruns sont faiblement lessivés, limono-argilo-sableux en surface et peuvent atteindre une profondeur de 80cm (70cm en moyenne). A partir de 70cm, on observe régulièrement une argile de couleur ocre.

Sur la majorité des parcelles, des signes de stagnation d’eau peuvent apparaître (en quantité réduite) au- delà de l’horizon labouré. Dans tous les cas, ces tâches sont peu nombreuses et n’influent en aucun cas sur le passage en classe 0.

Leurs caractéristiques générales sont les suivantes :

. Horizon de surface : 0 à 25/30 cm de profondeur (horizon labourable) Sol brun sain, limono-sablo-argileux à limono-argilo-sableux avec quelques cailloux (schistes (ou quartz), tendre à dur, à délits en plaquettes fines, structure généralement granulaire, en quantité plus ou moins importante selon les ilots).

. Horizon intermédiaire parfois absent - de 25/30 à 30/50 cm de profondeur (S) : brun clair, orangé, texture de limon argileux, parfois légèrement sableux, sain à hydromorphe selon les secteurs, - de 30/50 à 50/60 cm de profondeur : limon d'altération du schiste micacé avec traces d’hydromorphie.

. Horizon profond au-delà de 50/60 cm de profondeur ou dès 30 cm Horizon d'altération du schiste orangé ocre compact, débris importants de schiste dur à tendre à débit en plaquettes avec quelques quartzs millimétriques.

Ces sols constituent la grande majorité des parcelles d'épandages situées autour du projet. Leur texture limono-argileuse de surface conditionne leur comportement physique, la structure est fragile, le sol peut- être sensible à la battance sur certains ilots. En conditions humides, la portance est faible, rendant les risques de tassement et de compactage importants. Cependant, le drainage de ces sols les rend moins sensibles.

Concernant son comportement hydrique, en position plane ou sur pente faible, l'infiltration de l'eau est fortement freinée par la couche d'argile et l'engorgement du profil est fréquent. En revanche, en exposition de versant, l'écoulement latéral est favorisé. Le ressuyage du sol est alors généralement bon, le réchauffement assez rapide au printemps selon les conditions climatiques.

En conclusion, c'est un sol sensible à l'érosion et à pouvoir épurateur moyen. Afin de limiter les phénomènes de battance et donc d'érosion, il est recommandé de conserver un taux de matière organique au moins égal à 2,5 % par des apports réguliers de fumier bien décomposé ou de paille broyée. Il est également souhaitable de conserver un pH entre 6 et 6,5 en effectuant un chaulage d'entretien régulier.

Ce type de sol représente environ 60% du parcellaire d’épandage.

 Les sols sur schistes peu profonds.

En général peu profonds (40 cm de terre végétale), ils peuvent présenter des cailloux dès la surface (de dimensions centimètriques). Leur réserve utile est faible et l’on retrouve des traces d’hydromorphie au- delà du premier horizon dans les parcelles conservées en prairie.

 Sols sur granite et monzo-granite, limono-sablo-argileux

Ces sols possèdent un horizon de surface limono-sablo-argileux relativement caillouteux, reposant sur un niveau plus ou moins profond de granite altéré. Ces sols peuvent être assez profonds et sains sur les 50 premiers centimètres en fonction de leur position topographique.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 95 Concernant le comportement physique de ce type de sol, les phénomènes de tassement et de battance sont moindres, et l'enracinement peut être limité par la présence de cailloux en surface et sur l’ensemble du profil.

Le comportement hydrique de ce sol est caractérisé par son bon ressuyage et une réserve utile moyenne. Un hydromorphisme peut apparaître lorsqu'une couche argileuse est présente, limitant l'infiltration de l'eau, comme c’est le cas de certaines prairies naturelles.

 Sols moyennement profonds, limoneux sur roche peu altérée

Ce sol ne peut pas s'approfondir de manière importante car le processus d'altération de la roche s'oppose à une érosion progressive de la couche superficielle. Les caractéristiques du profil type sur rhyolite sont : un horizon de surface de sol brun, sain, limoneux, argilo-sableux à sablo-argileux avec de nombreux débris de roche (+/- 30 % de la matrice) ; un horizon intermédiaire de sol limoneux, argileux avec une augmentation de la charge en débris de roche et l’apparition de traces d’hydromorphie.

La structure de surface est relativement stable. Sols peu sensibles aux phénomènes de tassements dans la mesure où le teneur en cailloux est relativement élevé. La profondeur exploitable par les racines est limitée par l'apparition du substrat à faible profondeur. Cependant, les racines peuvent suivre les fissures de la roche faiblement altérée.

D'un point de vue hydrique, ces sols peuvent présenter un horizon imperméable au-delà de l’horizon labourable ne permettant pas une bonne infiltration des eaux en période hivernale. Dans le cas où le caractère hydromorphe est fortement prononcé, une exclusion pédologique a été effectuée.

 Sols alluviaux, profonds à moyennement profonds, situés dans les vallées, à proximité de rivières et ruisseaux.

Situés dans des vallées à proximité du réseau hydrographique, ces sols sont moyennement profonds à profonds, limono-argileux dès la surface, présentant sur quelques secteurs localisés des traces d’hydromorphie dès la surface. Quelques cailloux peuvent-être observés en surface ou en profondeur.

Ces sols ont une réserve utile élevée en raison de leur profondeur, toutefois, la proximité avec le réseau hydrographique induit parfois une hydromorphie élevée et un passage en classe 0 humide non épandable.

 Sols jeunes, d’apport d’origine colluviale, profonds à moyennement profonds, hydromorphes dès l’horizon supérieur ou à 30 cm

Situés en position de bas de pente et de talweg. Ce sont des sols dits « jeunes » d’accumulation d’origine colluviale (érosion puis dépôt). Ces sols n’ont peu ou pas de différentiation d’horizon, et le phénomène pédogénétique dominant est l’hydromorphisme. Ce sont des sols profonds limono-argileux à argileux pouvant dans certains cas présenter une nappe permanente profonde.

Ces sols ont une réserve utile élevée en raison de leur profondeur élevée, mais leur position dans le paysage en font des sols humides donc à pouvoir épurateur réduit par des conditions d’hydromorphisme importantes.

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C) CONCLUSION

Les sols destinés à l'épandage des fertilisants organiques issus de l’élevage du GAEC PATIN DESNOE, possèdent un pouvoir épurateur moyen à bon.

Les sols à pouvoir épurateur moyens sont, soit en raison de leur faible profondeur, soit en raison de la présence de signes d'oxydation à faible profondeur, ceci témoignant d'une asphyxie temporaire rendant l'assimilation de la matière organique difficile lorsque le sol présente une nappe temporaire.

Par ailleurs, les risques de lessivage des nitrates ne sont pas négligeables, c'est pour cela qu'aucun épandage ne devra être réalisé en période d'excès hydrique.

Par ailleurs, conscients des caractéristiques physiques et chimiques des sols susceptibles de recevoir des déjections, les exploitants viseront à développer une pratique évitant les problèmes de lessivage avec :  des apports fragmentés et ajustés aux besoins des cultures de façon à diminuer les risques de lessivage ;  des épandages réalisés avec un matériel adapté : épandeur avec table d’épandage pour les fumiers, permettant d’effectuer des apports raisonnés au plus près des besoins des cultures.

De plus, l’exploitant réalisera des analyses régulières de manière à suivre les teneurs en éléments fertilisants des sols et effectuera la correction des carences si nécessaire.

Concernant le risque d'entraînement du phosphore par ruissellement, aucune parcelle à risque élevé, présentant des sols superficiels, en secteur pentu, avec cours d'eau en contrebas et sans zone tampon n'ont été repérée.

La maîtrise du risque passe par :  la maîtrise des apports ;  l’assurance qu’un épisode pluvieux n’est pas prévu entre l’épandage et l’enfouissement des effluents organiques ;  la conservation de zone tampon.

Les caractéristiques et surfaces épandables de chaque parcelle sont présentées dans la liste d’épandage ci-après et sur les listes d’épandage jointes.

Remarque : La liste d’épandage a été complétée avec la qualité des sols pour la distance supplémentaire entre 100 et 50 mètres des tiers. Ainsi, cette surface est en classe 1 sauf pour l’îlot 18 du GAEC PATIN DESNOE qui est en classe 2 (soit 0,7 ha). Les zones humides sont indiquées sur la cartographie du plan d’épandage.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 97 paturée épandable épandable Surface non non Surface 1 épandable Surface suppl. suppl. Surface ul 0 2 nulle moyenne bonne ,3hectares 7,13 hectares 6,84 hectares 6,92 lse1cas ..S.T.H T.L. 2 classe 1 classe 4,7hectares 148,67 hectares 141,54 hectares 148,38 APTITUDEL'EPANDAGE A (classe 0) (classe Exclusion pédologique Sols aptes à l'épandage à aptes Sols pédologique Exclusion Sols non aptes à l'épandage l'épandage à aptes non Sols . S.T.H T.L Surface épandable / nature cult. nature / épandable Surface après exclusions réglementaires exclusions après Surface potentiellement épandable épandable potentiellement Surface 74,24 57,92 5,56 0,69 58,62 4,17 0,94 6,92 6,92 0,94 4,17 58,62 0,69 5,56 57,92 74,24 100,25 84,64 0,55 6,44 66,14 12,61 5,90 0,00 0,00 5,90 12,61 66,14 6,44 0,55 84,64 100,25 RELEVE GLOBAL PAR MISE A DISPOSITION RELEVE GLOBAL PLAN D'EPANDAGE DE DEJECTIONS ANIMALES DE DEJECTIONS PLAN D'EPANDAGE "La Mazure Malnoë" Mazure "La GAEC PATIN DESNOE PATIN GAEC 53320 - SAINT-CYR-LE-GRAVELAIS53320 - Mises à disposition Surface Surface initiale à Mises disposition OA E IE IPSTO 7,9125 ,171 2,61,868 6,92 6,84 16,78 124,76 7,13 6,11 142,56 174,49 GAECPATIN DESNOE Jérôme RAIMBAULT TOTALADISPOSITION MISES DES Surface réglementairement épandable en lisier (épandage et fumier àSurface épandable lisier en plus de réglementairement 100 m habitationsdes tiers) Surface inapte à ou/et du aux suite l'épandage fumier lisier repérages hydromorpheszones des Surface apte à et fumier du l'épandage lisier Surfaceépandable* complémentaire réglementairement (épandage à plus 50de m habitationsdes tiers) Surface totale à l'épandage Surface non épandable paturée

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Après étude de sol et après exclusions réglementaires, la surface épandable totalise 148,38 hectares.

La répartition des apports sur les exploitations va s’effectuer en fonction des bilans agronomiques et des surfaces d’épandage. Au final, la répartition va s’effectuer comme indiqué ci-dessous, en prenant en compte l’équilibre de la fertilisation :

% du total Quantité N % du total mis Quantité P2O5 Exploitants mis à organique (kg) à disposition organique (kg) disposition PATIN Jérémy 9505,8 62,5% 5697,9 62,5%

RAIMBAULT 5700,0 37,5% 3416,6 37,5%

Total 15205,8 100% 9114,5 100%

Après projet, les apports par exploitation seront les suivants :

Ration kg Total kg Total kg N Ration kg N P2O5 1-Surface totale P2O5 Exploitants organique total organique par organique en ha organique apporté ha épandable par ha total apporté épandable PATIN Jérémy 100,25 9505,8 94,8 5697,9 56,8 RAIMBAULT 74,24 6977,5 94,0 4066,6 54,8 Total 174,49 16483,3 94,5 9764,5 56,0

Au final, la quantité d’azote global valorisée sur les surfaces agricoles totales (174,49 ha) correspond à 16483 kg N, soit un apport par hectare de 95 kg N/ha.

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3.1.4. Les conditions d’épandage

La prise en compte optimale de la valeur fertilisante des éléments organiques produits sur le site « La Mazure Malnoë » permettra au GAEC PATIN DESNOE, de réduire les apports d’engrais minéraux. Cette diminution des achats d’engrais a un double intérêt :  amélioration de la rentabilité des exploitations,  limitation des risques de pollution de la nappe phréatique car les apports organiques présentent moins de risques de lessivage que des engrais solubles.

Le type de sol, dont les caractéristiques ont été développées précédemment (sols moyennement profonds, à texture limoneuse à sablo-argileuse) présente une sensibilité moyenne au lessivage. Aucun épandage ne devra être réalisé pendant la période hivernale, en particulier sur sols nus.

Afin de prendre en compte au mieux ce risque de lessivage, la pratique agronomique des éleveurs doit permettre de suivre précisément l’évolution de la fertilité. C’est pourquoi des analyses de terres sont réalisées régulièrement par les exploitants, afin de suivre l’évolution des teneurs en éléments minéraux.

Afin de suivre l’évolution des sols, des analyses devront être réalisées sur les parcelles d’épandage (y compris sur les exploitations mettant leurs terres à disposition).

L’apport d'éléments organiques sur ce type de sol limite plutôt les risques de pollution comparativement à des apports d’engrais minéraux à effet direct nettement plus élevé et donc à risque de lessivage plus important après une forte pluviométrie. Le tableau ci-après met en évidence le mode d’action des déjections de volailles.

Deux catégories de produits

 Effets azote rapides fientes de volailles 70 20 10 fumier de volailles 70 20 10 lisier de porcs 60 20 20 lisier de bovins 40 30 30

 Effets azote lents Composts de fumiers de volailles 30 20 50 fumier de porcs 15 35 50 fumier de bovins 10 20 70 compost de fumier de bovins 20 80

Azote ammoniacal (%), utilisable immédiatement effets directs Azote organique minéralisé dans l'année (%), utilisable dans l'année Azote organique minéralisé les années suivantes (%) : arrière-effets

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 100 Commentaires :

Les fumiers et les lisiers de volailles ont un « effet azote » plus rapide que les fumiers de bovins et devront donc être valorisés aux périodes où les plantes en ont le plus besoins (préférentiellement au printemps) et les apports devront être ajustés aux besoins des cultures.

Pour ce faire, un plan de fumure prévisionnel sera réalisé annuellement. Le matériel d’épandage comprendra des épandeurs avec table d’épandage (en CUMA ou travaux réalisés par une société spécialisée).

De plus, afin de minimiser les risques, les exploitants privilégieront l’épandage de fumiers de volailles avant culture de maïs au printemps. Les épandages respecteront le calendrier d'épandage en vigueur en zone vulnérable et en Zone d’Action Renforcée. Dans tous les cas, l’épandage doit avoir lieu hors période pluvieuse.

Dans les zones d’actions renforcées de Mayenne, les exploitants limitent le solde de la BGA à 50 kg d’azote/ha sur la campagne ou en moyenne sur les trois dernières campagnes ou bien ils respectent un plafond d’azote total fixé à 190 kg/ha de SAU. Ce choix est valable sur la durée du programme.

Les tableaux des pages suivantes détaillent le calendrier d’épandage à respecter en zone vulnérable et en ZAR.

Exemple de calendrier d’épandage :

GAEC PATIN DESNOE (9 505 kg N de fumiers de volailles) Type de culture Surface et exportation Apports (kg N) Période d’épandage (kg N) Colza 20,3 ha – 2837 kg N Fumiers de volailles = Fin d’été 1800 kg N Maïs ensilage 25,3 ha- 4 116 kg N Fumiers de volailles = Mars - avril 4105 kg N CIPAN 38 ha Fumiers de volailles = Juillet (implantation 3600 kg N CIPAN)

Monsieur RAIMBAULT (5 700 kg N de fumiers de volailles) Type de culture Surface et exportation Apports (kg N) Période d’épandage (kg N) Colza 22,3 ha – 3 124 kg N Fumiers de volailles = Fin d’été 1900 kg N Prairies 14 ha- 2 695 kg N Bovins = 1277 kg N + Mars - avril Fumiers de volailles = 1400 kg N CIPAN 29 ha Fumiers de volailles = Juillet (implantation 2400 kg N CIPAN)

On notera que la mise en tas du fumier de volailles permet un compostage naturel conduisant au final à l’utilisation d’un fumier 50% efficace en azote.

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En plus du calendrier d’épandage, l’aptitude des sols doit être prise en compte lors des épandages. En effet, l’étude pédologique conduit à la présence d’une grande majorité de sol en classe 1. Ainsi la période favorable à l’épandage se limite pour ces sols à la période proche de l’équilibre de déficit hydrique. Les risques de ruissellement ou de lessivages seront d’autant plus limités si les épandages sont correctement réalisés, sur des sols très bien ressuyés, avec des apports limités et des épandages réalisés proches du semis.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 103 Culture et épandage

Un bon raisonnement des apports doit permettre de définir l’équivalent-engrais des différentes déjections animales utilisées. Il est la combinaison de l’effet direct de l’apport réalisé dans l’année et des arrières- effets liés aux apports des années précédentes. Le tableau ci-dessous précise l’équivalent-engrais des différentes déjections animales potentielles. Les chiffres donnent de grandes tendances.

Epandage de Printemps Epandage d’Automne Tous les 2 ans Tous les 2 ans

Année Année Tous les Année de Tous les Année de Occasionnel entre Occasionnel entre ans l’apport ans l’apport apports apports Fumier de 0,23 0,83 0,53 0,30 0,20 0,80 0,50 0,30 bovins Lisier de bovins Fumiers de 0,40 0,80 0,60 0,2 0,35 0,75 0,55 0,20 volailles riches en litière Lisier de porcs Fientes de 0,45 0,70 0,58 0,13 Apport d’automne inapproprié volailles Source : IL. ITCF. ITP. IE

Toutes les déjections animales peuvent être épandues sans difficulté en précédant des cultures. Le raisonnement de la fertilisation se fait alors en tenant compte de la démarche présentée ci-dessus.

La richesse et la nature des litières avicoles ainsi que la prise en compte des problèmes sanitaires amènent d'ailleurs à réserver ces déjections en priorité aux cultures, puis à l'implantation des prairies, en dernier lieu aux prairies exploitées mécaniquement.

Les exploitants pourront utiliser les déjections sur prairie à condition de veiller au bon respect des délais d'attente avant exploitation.

Aussi, les épandages de déjections animales sur prairies doivent respecter les délais entre l'épandage et l'exploitation de la prairie pour éviter les risques d'infection par les salmonelles et le botulisme :  2 mois pour un fumier épandu directement après curage ;  3 semaines pour un fumier stocké au moins 2 mois sans apport de produits frais. Les stratégies d'utilisation peuvent se résumer de la façon suivante : Durée de stockage Délai sanitaire d’attente Situation sanitaire du troupeau minimum avant pâturage ou récolte

1- PAS DE PATHOLOGIE Pas de contrainte 3 semaines après épandage

2 mois sans apport de 3 semaines après produit frais dans la fosse épandage ou le tas

2- PATHOLOGIE Epandage sans délai 2 mois après épandage INFECTIEUSE après le dernier apport de produit frais

En lisier de bovins, traiter Pas de délai sanitaire à la cyanamide calcique *

La prairie est consommée La contamination entre animaux du même troupeau par le troupeau qui a peut de toute façon se faire par contact direct, donc produit les déjections agir comme en 1 (pas de pathologie) 3- DOUTE La prairie est consommée Agir comme en 2 (pathologie infectieuse) par un autre troupeau que ou celui qui a produit les Procéder à une analyse bactériologique du lisier déjections

* 3 semaines avant la fin du remplissage de la fosse, y apporter 5 Kg/m3 de cyanamide, ou bien épandre de la cyanamide calcique sur l’aire d’exercice avant le raclage (Institut de l’Elevage –1995).

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 104 3.1.5. Cahier d’épandage et connaissance des produits

Les normes qui ont été utilisées en matière de valeur fertilisante des déjections sont des normes validées au niveau national. Elles permettent d’approcher la situation réelle mais ne peuvent correspondre totalement à la valeur exacte des déjections. Aussi, des analyses de fumier permettront d’approcher au mieux la réalité des apports.

Pour un bon suivi agronomique et afin de respecter totalement les conditions d’épuration par le sol, un cahier d’épandage est actuellement tenu par l'exploitant. Ce cahier doit indiquer :  les dates d’épandage,  le volume des effluents et les quantités d’azote toutes origines confondues,  les parcelles réceptrices,  la nature des cultures,  le délai d’enfouissement,  le traitement mis en œuvre pour atténuer les odeurs (s’il existe).

Loin d’être une pure contrainte administrative, ce cahier présente plusieurs avantages pour les exploitants :  suivi agronomique précis des cultures,  limitation des épandages d’urgence,  mémorisation des apports des années précédentes.

Ce cahier d’épandage pourra être demandé à tout moment par l’inspection des installations classées ou par l’agence de l’eau.

Les apports seront réalisés avec un matériel d’épandage adapté : épandeur à fumier équipé d’une table d’épandage.

Ces apports organiques seront réalisés : + fin août avant l’implantation des colzas : dans la limite de 100 kg N/ha et 50 kg N efficace. + au printemps sur maïs ; + apport possible sur CIPAN en quantité limité à 100 kg N/ha et 50 kg N efficace. + et sur prairies au printemps et/ ou en début d’été.

Ces périodes d’apports respecteront le calendrier d’épandage en zone vulnérable et en ZAR.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 105 3.2. ODEURS

Bâtiment d’élevage et stockage des déjections animales

Les bâtiments d’élevage avicole seront éloignés de plus de 300 mètres des tiers. La ventilation des bâtiments sera dynamique pour le futur bâtiment (y compris pour le bâtiment existant). Cette ventilation permet de supprimer la stagnation d’air vicié et ainsi de supprimer les odeurs à l’intérieur des bâtiments.

Une légère odeur pourra subsister à proximité immédiate des bâtiments. Toutefois, au-delà de quelques mètres, aucune nuisance olfactive n’est à craindre.

Les fumiers de volailles issus de l’élevage avicole, seront curés des bâtiments en fin de chaque lot et seront directement mis en tas au champ sur une surface épandable en étant éloigné des tiers. Ces fumiers secs ne présentant pas d’écoulement de jus sont relativement peu odorants.

Epandage

Lors de l’épandage, les exploitants concernés par l’épandage sont conscients que de bonnes pratiques sont nécessaires. Aussi, les exploitants respecteront la réglementation sachant que l’épandage des fumiers de volailles s’effectuera avec un matériel d’épandage adapté et qu'un enfouissement sera effectué sous 12 heures après épandage.

Aucun épandage n’est réalisé le week-end ni les jours fériés afin de limiter les nuisances. De plus, un enfouissement rapide sera assuré et dans tous les cas sous 12 heures, ce qui diminue fortement les nuisances. De même, sauf contraintes très particulières, aucun épandage ne sera réalisé durant la période estivale du 1er juillet au 15 août.

Les distances minimales fixées par l’arrêté du 27 décembre 2013 ont été prises en compte lors de l'élaboration du plan d'épandage et seront respectées par les exploitants.

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DISTANCE CATÉGORIE D'EFFLUENTS MINIMALE CAS PARTICULIERS d'élevage bruts ou traités d'épandage Composts d'effluents d'élevages élaborés selon les modalités de l'article 29. 10 mètres Fumiers de bovins et porcins compacts non

susceptibles d'écoulement, après un stockage 15 mètres d'au minimum deux mois. Autres fumiers. Lisiers et purins. Fientes à plus de 65 % de matière sèche. En cas d'injection directe Effluents d'élevage après un traitement visé à dans le sol, la distance l'article 28 et/ou atténuant les odeurs à minimale est ramenée à 15 l'efficacité démontrée selon les protocoles mètres. établis dans le cadre de l'étude Sentoref 2012 50 mètres Pour un épandage avec un réalisée par le Laboratoire national de dispositif de buse palette métrologie et d'essais. ou de rampe à palettes ou à Digestats de méthanisation. buses, cette distance est Eaux blanches et vertes non mélangées avec portée à 100 mètres. d'autres effluents.

Autres cas. 100 mètres

Il sera tenu compte des conditions météorologiques avant de procéder à l'épandage afin de limiter au maximum cette nuisance pour le voisinage. Conformément au code des bonnes pratiques agricoles, aucun épandage ne sera réalisé en période pluvieuse ou de grand vent.

3.3. GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DES EAUX DE NETTOYAGE

Les eaux pluviales des bâtiments s'écoulent vers des fossés drainant et rejoignent le milieu extérieur.

L'alimentation en eau de l'élevage avicole se fait par un forage. La consommation en eau actuelle pour les volailles est de 1 400 m3/an. Après projet, la consommation pour le nouveau bâtiment sera de 2200 m3.

Comme nous l'avons précédemment indiqué, les parois des bâtiments sont nettoyées en présence de fumier, lequel réceptionne les eaux de lavage. La quantité d'eau utilisée étant faible par rapport au volume de fumier, le fumier curé ne produit aucun écoulement. Seules les eaux de lavage du sol bétonné du futur bâtiment pourront être récupérées et stockées dans la fosse existante de 300 m3 utiles.

Aussi, après projet, les réseaux eaux pluviales et eaux usées seront bien séparés.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 107

3.4. LE BRUIT INDUIT PAR L'EXPLOITATION

L'arrêté du 20 août 1985 a précisé la méthodologie à mettre en œuvre pour connaître l'évolution des effets sur l'environnement des bruits aériens émis par une installation classée.

L'arrêté de décembre 2013 a précisé l'émergence sonore que les élevages avicoles ne doivent pas dépasser. Celle-ci doit être inférieure à :

 Période de 6 à 22 h (le jour) : Durée cumulée d'apparition Emergence maximale du bruit particulier T en dB(A)

T < 20 mn 10 20 mn  T < 45 mn 9 45 mn  T < 2 heures 7 2 heures  T < 4 heures 6 T  4 heures 5  Période de 22 à 6 h (le nuit) : 3 dB(A) à l'exception de la période de chargement ou de déchargement des animaux.

Le bruit émis par l'élevage avicole du site "La Mazure Malnoë" et les différents matériels utilisés sont peu perceptibles du voisinage. En effet, le type d’élevage n’est pas bruyant comparé aux élevages hors-sol de pintades ou de coqs reproducteurs. De plus, après projet, il n'existera pas de parcs plein air, l'ensemble des volailles sera logé en bâtiment.

Les animaux font peu de bruit en raison de la limitation des situations de stress. De plus, les bruits éventuels sont peu perceptibles, le futur bâtiment sera situé à plus de 300 mètres du tiers le plus proche.

En dehors des animaux et à titre d’illustration, voici les principales sources de bruit présentes sur l’élevage : Estimation du niveau sonore Source de bruit Atténuation à 100 mètres maxi à 10 mètres Tracteur 70-75 dB(A) - 20 Camion de livraison d'aliment (source ponctuelle) 70 dB(A) - 20

Le nombre d'aller-retour de camion de livraison (animaux et aliments) est estimé aujourd'hui à : - Aliments = aujourd’hui, 1 camion toutes les 2 semaines et après projet 1 camion tous les 10 jours ; - Enlèvement des cadavres = 1 à 2 fois par lot (pas de changement avec le projet) ; - Mise en place et retrait des animaux = correspond aujourd’hui à 1 camion de mise en place par lot, pas de changement avec le projet (mutualisation) ; et à augmentation de 10 camions d’enlèvement par lot ; - Livraison du gaz : 1 camion tous les 4 mois.

Concernant le bruit induit par l’exploitation, on constate que les différents appareils et matériels (ventilation, tracteur) présents sur le site d’élevage émettent des bruits avec des niveaux sonores respectant la réglementation. Le trafic de camions de livraison sera légèrement augmenté par le projet avec un à deux camions supplémentaires par semaine en moyenne. Le projet n’induit pas de doublement des livraisons, ces dernières étant mutualisées pour les deux bâtiments après projet L’accès au site s’effectue directement depuis une voie communale. Les animaux sont élevés en total claustration dans des bâtiments isolés (suivant la charte des bâtiments BEBC, Basse Energie Basse Consommation). Les animaux sont alimentés en fonction des besoins ce qui n’induit aucune situation de stress.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 108 La principale source de bruit dans le secteur proche de l’élevage (à moins de 200 mètres) est constituée par le trafic routier présent sur la route départementale D 120. De plus, l’habitation tiers la plus proche est localisée à plus de 300 mètres du site d’élevage en bordure de la RD 120. L’habitation la plus proche située dans les vents dominants est localisée à plus de 500 mètres.

Aussi, au regard de ces éléments et sachant qu’aucune plainte n’a été enregistrée : le site d’élevage n’apparaît pas à risque en terme de nuisances sonores. Toutefois, en cas de plainte, une étude acoustique devra être réalisée et des mesures de réductions adaptées à la situation seront à mettre en place si besoin.

Dans tous les cas de bruit, le niveau sonore à 100 mètres des sources est inférieur aux normes fixées par l’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l’environnement par les installations classées (65 dB(A) le jour, 55 dB(A) la nuit). Ainsi, l'élevage du GAEC PATIN DESNOE respecte les normes d'émergences fixées par l'arrêté du 27 décembre 2013.

3.5. GESTION DES DECHETS ET DES AUTRES IMPACTS INDUITS PAR L'ELEVAGE

Les cadavres d’animaux sont enlevés au maximum dans les 24 heures par la Société d'équarrissage SECANIM. Aucun cadavre d’animal n’est brûlé à l’air libre. Le GAEC PATIN DESNOE dispose d’un bac équarissage et d’un congélateur pour stocker les cadavres avant le passage de la société d’équarissage.

L’activité avicole du GAEC PATIN DESNOE induit très peu de déchets : les aliments sont livrés en vrac dans des silos et les vaccinations ont été préalablement réalisés dans les couvoirs.

Toutefois, afin de gérer au mieux les déchets éventuels, les exploitants utilisent les services de la déchetterie intercommunale pour éliminer les encombrants, plastiques, ferrailles... De plus, les exploitants effectuent un tri sélectif des papiers, cartons, verres qui sont déposés dans les containers adéquats. Et, pour les bidons vides, le GAEC PATIN DESNOE fait appel aux collectes saisonnières ou les dépose en déchetterie.

Aucun déchet ne doit être brûlé à l'air libre.

3.6. GESTION DES EAUX PLUVIALES

Afin de gérer les eaux pluviales après projet, les exploitants vont mettre en place un bassin tampon comme indiqué ci-après.

Le bâtiment et son réseau de collecte des eaux pluviales interceptent un bassin versant amont à vocation agricole. La surface à prendre en charge est de l’ordre de 9200 m².

L’ouvrage de rétention des eaux pluviales et l’ouvrage de franchissement de la voie communale sont dimensionnés uniquement à l’échelle de ce bassin versant incluant le nouveau bâtiment.

Les eaux pluviales de la voie communale conserveront leur mode de collecte actuel, sans transiter par ces nouveaux ouvrages.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 109 Ø300

120 m3

9200 m²

Dans ces conditions, une buse de diamètre 300 et de pente 2,5 % développerait un débit capable de 138 L/s.

Cette capacité permet d’assurer le transit des eaux pluviales collectées à l’échelle du bassin versant de 9200 m² lors d’un évènement pluvieux d’occurrence de l’ordre de 30 ans.

Pour un évènement pluvieux d’occurrence plus exceptionnelle, le réseau monte en charge et peut finir par déborder sur la chaussée.

L’ouvrage de rétention doit disposer d’un volume de 120 m3, pour un débit de fuite de 2,9 L/s environ. Il permet alors de prendre en charge une pluie exceptionnelle d’occurrence décennale, en restituant au milieu naturel uniquement le débit de fuite de 2,9 L/s.

3.7. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

La fermeture d'une installation classée pour la protection de l'Environnement (ICPE) doit respecter une procédure de cessation spécifique.

Ainsi, en cas d'arrêt de l'exploitation, le GAEC PATIN DESNOE notifiera au préfet l'arrêt définitif de son installation d'élevage au moins un mois avant celle-ci.

Les mesures envisagées pour la remise en état du site sont les suivantes :  enlèvement de tous les animaux ;  traitement des effluents de l'élevage ;  traitement des déchets restants selon la filière appropriée ;  vente du matériel d'élevage ;  ferraillage du matériel d'élevage ; GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 110  reclassement de certains bâtiments d'élevage en hangars de stockage ;  démolition de certains bâtiments (avec prise en compte de la présence éventuelle de matériaux amiantifères dans le respect de la réglementation) ;  revente de certains bâtiments démontables.

La remise en état du site ne pourra intervenir que lorsque l'exploitation aura cessée toute l'activité et qu'il n'y aura pas de repreneur. En cas de reprise, le nouvel exploitant devra notifier au Préfet la reprise dans le mois qui suit.

RAPPORT DE BASE –IED

Ce rapport de base IED a pour but de faire un état initial du site, cet état initial devant être retrouvé lors de la remise en état du site.

Périmètre d’étude :

Le périmètre d’étude comprend l’ensemble du site d’élevage avicole présent sur le site « La Mazure Malnoë » sur SAINT CYR LE GRAVELAIS, sur lequel est réalisé l’élevage de volailles soumis à autorisation au titre de la rubrique 3660.a.

Ce site d’élevage comprend les bâtiments d’élevage de volailles.

Présentation des installations existantes :

Sur le site d’élevage avicole, on recense :

+ un bâtiment d’élevage de volailles (existant).

Au regard des installations, il n’y a pas de risque d’altération des sols et des eaux souterraines au sein du site.

En effet, l’exploitant dispose de 3 cuves à fioul qui sont équipées d’une double paroi, supprimant tout risque de perte vers le milieu extérieur.

On notera que le futur bâtiment sera implanté à proximité du bâtiment avicole existant sur une zone qui est aujourd’hui cultivée. Le sol du futur bâtiment sera constitué de béton isolé de manière à supprimer tout transfert vers le sous- sol.

En conclusion, les seuls éléments polluants présents sur le site correspondent aux cuves à fuel. Ces dernières disposent d’une double paroi supprimant toute interférence avec les sols et sous-sol du site d’élevage.

Au regard des installations existantes: il n’y a pas de risque de pollution des sols et sous-sols.

Au regard de ces éléments, il n’apparait pas de risque de pollutions des sols et sous-sols du site d’élevage avicole présent au « La Mazure Malnoë » à SAINT CYR LE GRAVELAIS.

Les sols du site d’élevage correspondent à des sols agricoles qui aujourd’hui ne présentent pas de pollution.

Au regard de cet état initial qui ne présente pas de pollution, la remise en état du site après arrêt de l’élevage devra s’effectuer de manière à restituer des sols sains à vocation agricole indemnes de toute pollution de substance dangereuse.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 111

3.8. DECLARATION ANNUELLE DES EMISSIONS

Suivant l'arrêté du 31 janvier 2008 modifié "relatif à la déclaration annuelle des émissions polluantes", les élevages avicoles de plus de 40 000 emplacements doivent estimés chaque année, les rejets dans l'air.

Chaque année, le GAEC PATIN DESNOE devra sur le site du Ministère « GEREP »; réaliser sa déclaration d’émissions. Les émissions obtenues après avoir réalisé le bilan simplifié réel pour les deux bâtiments sont les suivantes :

SYNTHÈSE DES ÉMISSIONS DE L’ÉLEVAGE POSTE PAR POSTE

Ammoniac Protoxyde d’azote Méthane Particules totales Particules fines (NH3) (N2O) (CH4) (TSP) (PM10)

kg/an kg/an kg/an kg/an kg/an Batiment 2 609 Stockage 2 568 Epandage (sur terres en propre) 876 Epandage (sur autres terres dans le cadre du plan d'épandage) 514 Epandage (exportation d'effluents normalisés) - Parcours - Emissions totales (à l'exclusion des émissions des 6 567 334 1 281 2 651 1 527 effluents normalisés exportés)

Valeur seuil de déclaration des Emissions Polluantes (arrêté du 31 10 000 10 000 100 000 100 000 50 000 janvier 2008)

Pour un élevage standard (voir détail en annexe 6), les émissions seraient les suivantes :

Au final, les émissions avec la mise en place des MTD sont moindres par rapport à un élevage similaire. Ces MTD permettent notamment une réduction de plus de 35% des émissions d’ammoniac.

ÉMISSIONS POUR UN ÉLEVAGE STANDARD ÉQUIVALENT (MTD23)

Ammoniac Protoxyde d’azote Méthane Particules totales Particules fines (NH3) (N2O) (CH4) (TSP) (PM10)

kg/an kg/an kg/an kg/an kg/an 3 328 3 258 1 826

-

8 412 422 1 281 3 258 1 831

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3.9. INTEGRATION PAYSAGERE

Sur place, le paysage rencontré s'insère dans une zone de type semi-bocagère, avec des terrains destinés aux cultures céréalières, et d'autres destinés principalement aux herbages.

Le paysage reste assez ouvert avec des vues lointaines, mais l’habitat et les bâtiments d’exploitation restent généralement concentrés.

On notera que le bâtiment existant est bordé sur son côté Ouest par une haie permettant de créer un écran visuel par rapport à la voie communale.

Haie existante le long du bâtiment existant

Afin d’améliorer l’intégration paysagère des bâtiments d’élevage, les exploitants ont prévu : +la mise en place d’un bosquet au Nord du futur bâtiment ; +et l’implantation d’arbres alignés le long de la RD 120.

Ces plantations seront réalisées avec des essences locales issues du bocage (noisetier, chêne, sureau..). Le coût de ces plantations est estimé à environ 1500 €.

Les perspectives paysagères sont détaillées dans les pages suivantes.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 113 Perspective paysagère en cours de réalisation par BEA

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GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 115 3.10. ESTIMATION DU COUT DES MESURES MISES EN PLACE POUR PRENDRE EN

COMPTE L'ENVIRONNEMENT (coût après mise en place du projet)

Les principales mesures mises en place sont relatives à l'hygiène du site et existent en fonctionnement normal.

Principales mesures Coût en €.HT.

Dératisation (réalisé par une entreprise spécialisée) 400 € par an

Désinfection des bâtiments entre chaque bande 150 € par bande

Plantations pour l’intégration paysagère du projet 1500 €

Par ailleurs, le GAEC PATIN DESNOE réalise déjà des mesures prenant en compte l’environnement pour lequel le projet ne va rien modifier, parmi lesquelles : +enfouissement rapide après épandage ; +protections individuelles ; +élimination des déchets suivant leur filière appropriée.

3.11. ADDITION ET INTERACTION DES EFFETS ENTRE EUX

Les effets décrits précédemment dans l’étude d’impact ne s’additionnent pas ou n’interagissent pas entre eux. Les différents rejets et émissions de l’installation restent maîtrisés et acceptables vis-à-vis de l’environnement. Ils n’auront pas d’incidences sur le patrimoine naturel et sur les riverains.

En particulier, l’évaluation des risques montre que les différents rejets et émissions de l’installation (rejets dans l’eau, odeurs, bruit) n’auront pas d’effets sur la santé des riverains de manière directe ou indirecte. Nous rappellerons que ces riverains restent très éloignés du site d’élevage (plus de 300 mètre).

3.12. EFFETS INDIRECTS DU PROJET ET SUIVI DES MESURE (ERC)

Le projet de construction d’un nouveau bâtiment conduit à des effets indirects jugés très peu significatifs et acceptables. L’analyse des impacts du site prend en compte ces impacts indirects. Aucun autre réseau qui pourrait impacter le milieu naturel n’est à créer en dehors du site. La construction d’un bâtiment en continuité avec le bâtiment existant limite les travaux (pas de nouveaux accès, utilisation des réseaux existants…). Aucun impact significatif n’est à recenser : pas de destruction de haies d’importance, pas de passage de cours d’eau, …etc.

Le projet d’implantation d’un nouveau bâtiment avicole a été réfléchi de manière à limiter son impact au sol. En effet, le nouveau bâtiment sera implanté dans le prolongement du bâtiment existant bénéficiant ainsi des différents réseaux existants (eaux, électricité, accès). Pour limiter l’impact paysager de cette nouvelle construction, il est prévu la mise en place d’un bosquet au Nord et la plantation d’arbres alignés le long de la RD 120 de manière à créer un écran visuel par rapport à l’axe routier le plus proche. Au regard de l’implantation, les travaux de terrassement seront limités. Il n’y aura pas d’export ou d’import de terre : la gestion des terres s’effectuera par déblai/remblai sur la parcelle d’implantation.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 116 Par ailleurs, lors de la mise en activité de l’élevage tout sera mis en œuvre pour limiter les impacts et nuisances. Les animaux auront une alimentation adaptée en fonction de leurs besoins permettant de prendre en compte le bien être des volailles et de limiter les rejets organiques. La gestion des fumiers de volailles sera réalisée de manière à répondre aux besoins des plantes sans surfertilisation et un enfouissement sera réalisé aussitôt supprimant les risques de nuisances olfactives. Par ailleurs, le nouveau bâtiment répondra à la charte des bâtiments Basse Energie Basse Consommation permettant de réduire les consommations d’énergie.

3.13. SCENARIO DE REFERENCE AVEC ET SANS MISE EN OEUVRE

DU PROJET

Le 3° de l’article R122-5 du Code de l’Environnement est ainsi rédigé : L’étude d’impact comprend « 3° Une description des aspects pertinents de l'état actuel de l'environnement et de leur évolution en cas de mise en oeuvre du projet, dénommée " scénario de référence ", et un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en oeuvre du projet, dans la mesure où les changements naturels par rapport au scénario de référence peuvent être évalués moyennant un effort raisonnable sur la base des informations environnementales et des connaissances scientifiques disponibles ; »

Scénario de référence L’état actuel de l’environnement a été présenté en tête de dossier. L’évolution en cas de mise en oeuvre du projet a été présentée dans l’étude d’impact pour chaque thème environnemental. (Eau, Air, Bruit …etc.) Ce paragraphe constitue le scénario de référence, c’est-à-dire avec mise en oeuvre du projet.

Scénario sans mise en œuvre du projet Si le présent projet ne se faisait pas, l’évolution naturelle de l’environnement serait la suivante : - Poursuite de l’activité avec le nombre d’animaux aujourd’hui autorisé sur le site.

- Le bâtiment de volailles existant permettrait la poursuite de l’élevage de volailles sans pouvoir nécessairement répondre à la demande du marché et n’assurerait pas l’emploi de Madame DESNOE nouvelle associée au sein du GAEC.

-Absence d’amélioration des conditions d’élevage, pas de bâtiment répondant aux normes BEBC.

A moyen terme, c’est la rentabilité de l’exploitation qui serait affectée, avec des outils de production qui ne seraient pas adaptés à la demande et une moindre adaptabilité au marché. A terme, avec deux associés, et un seul bâtiment avicole : l’explotation n’est pas viable.

La gestion des effluents s’effectuerait sur les terres exploitées par le GAEC PATIN DESNOE.

3.14. INCIDENCES NEGATIVES NOTABLES ATTENDUES

La construction d’un nouveau bâtiment d’élevage contribue à impacter l’espace. Toutefois, pour limiter les phénomènes de d’émiettement de l’espace : le projet s’effectuera à proximité immédiate du bâtiment existant limitant le « grignottage » de l’espace.

Le transport des fumiers va s’effectuer par remorques bâchées. Dans le cas où un accident surviendrait sur la route, les fumiers seraient récupérés (par curage) et seraient de nouveau repris par un second camion.

On notera que préalablement à la réalisation de lavage, les exploitants vérifient le bon fonctionnement des installations (étanchéité des bâtiments) pour supprimer toute perte vers le milieu extérieur.

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De même, les eaux de lavage mélangées avec la litière supprimant tout rejet extérieur. En cas d’accident et de perte vers le milieu, un pompage serait mis en place tout en limitant la dispersion de ces eaux dans le milieu (barrage limitant la circulation des eaux dans les fossés).

Outre la gestion des fientes et des eaux de lavage, les bâtiments sont convenablement entretenus pour éviter tout incident (vérification des installations électriques, réparations effectuées suivant les contrôles réalisés). Un sas à l’entrée du site permet d’avoir une interface entre le site et l’extérieur. La sécurité sanitaire du site est maintenu notamment avec l’utilisation d’habits spécifiques pour l’élevage et l’intervention de personne spécialement habilité à rentrer dans l’élevage (éleveurs, techniciens d’élevage) : le site reste interdit au public. En cas de défaillance sanitaire, les éleveurs font appel aux techniciens d’élevage, aux vétérinaires ou aux services administratifs compétents.

Tout est mis en œuvre par les éleveurs pour supprimer les risques d’incidences négatives sur l’environnement.

3.15. DESCRIPTIONS DES SOLUTIONS DE SUBSTITUTIONS ET INDICATIONS DES

RAISONS DU CHOIX EFFECTUE

Le projet consiste à construire un nouvel outil de production performant permettant de répondre aux demandes du marché. Concernant la gestion des fumiers, il a été privilégié d’exporter une partie pour une valorisation agronomique des fumiers sur une exploitation voisine. Cette exportation permet de limiter l’utilisation des engrais minéraux et permet d’enrichir les sols en terme de matière organique, favorisant une meilleure structure des sols.

Dans le cas où un problème sanitaire surviendrait (ou refus du repreneur), le GAEC PATIN DESNOE serait contrainte d’éliminer les fumiers par incinération ou vers un composteur. Cette solution ne serait effectuée qu’après validation par les services administratifs.

3.16. SUIVI DES MESURES ERC (EVITER, REDUIRE, COMPENSER)

Le suivi des mesures ERC correspond principalement au respect des Meilleures Techniques Disponibles. En effet, il s’agit pour le GAEC PATIN DESNOE de mettre en place un système de management environnemental au sein de l’exploitation en intégrant une amélioration continue des performances environnementales de l’exploitation. Cette amélioration passe notamment par l’utilisation de techniques performantes : utilisation de pipettes pour la réduction de la consommation en eau, utilisation d’un éclairage basse consommation, maintien d’une ventilation adaptée en fonction des conditions intérieur du bâtiment, fourniture d’une alimentation adaptée à chaque stade physiologique des animaux…

Afin de vérifier que les performances de l’élevage sont optimales, les éleveurs réaliseront chaque année le calcul des émissions d’ammoniaque par le biais des BSR (Bilan simplifié réel) et le GEREP.

Il s’agit aussi d’effectuer une maintenance et une surveillance optimale de l’installation : à chaque vide sanitaire, un nettoyage et une vérification des matériels sont réalisés (vérification de la ventilation, dépoussiérage, vérification des installations électriques…). Et, de manière continue et journalière, les éleveurs réalisent un suivi quotidien de l’élevage avec la surveillance visuelle des animaux et la vérification des quantités d’eau et d’aliment ingérées. Suivant les besoins, les éleveurs font appel à des techniciens d’élevage. GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 118

Par ailleurs, la gestion des fumiers est effectuée de manière à avoir une traçabilité avec la mise en place de bordereaux d’exportation. Des analyses de fumiers seront réalisées chaque année. De même, les installations électriques, les extincteurs seront vérifiés. L’ensemble des documents est mise à disposition des services administratifs en cas de contrôle.

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3.17. MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES (MTD)

Les élevages de volailles de plus de 40 000 emplacements doivent limiter leur niveau d'émission et leur consommation d'énergie dans des conditions économiquement viables et, doivent mettre en place les meilleures techniques disponibles de manière à réduire les émissions et l'impact sur l'environnement.

Ces meilleures techniques disponibles ont été établies par l'intermédiaire des BREFs (Best available techniques reference documents). Aussi, à partir du BREF concernant les élevages intensifs, il apparaît clairement que le traitement des effluents d’élevage apparaît primordial. Comme nous l'avons détaillé précédemment, GAEC PATIN DESNOE apporte une forte attention sur la gestion des fumiers. Ces derniers seront valorisés de la manière suivante :  les apports respecteront la réglementation en vigueur avec des apports correspondant aux besoins des cultures et les distances d'épandage seront respectées. De même, les MTD détaillées en annexe sont déjà prises en compte par GAEC PATIN DESNOE avec respect des périodes d'épandage, utilisation d’un matériel adapté et enfouissement rapide ;

Par ailleurs, au sens des MTD, le GAEC PATIN DESNOE réalise des enregistrements de la quantité d'aliment utilisée et de l'eau consommée par le biais de compteurs. Le logement des volailles correspond à une MTD qui se compose de bâtiments à ventilation dynamique avec un sol bétonné (ou en terre battue pour le bâtiment existant) entièrement recouvert de litière et équipé de système d'abreuvement qui empêche les fuites.

De plus, les consommations d'énergie sont optimisées : le nouveau bâtiment respectera la charte Basse consommation – Basse énergie avec un éclairage à base d’ampoules basse consommation et une bonne isolation limitant les besoins en chauffage.

Dans tous les cas, le GAEC PATIN DESNOE mettra tout en œuvre pour réduire les nuisances et améliorer les performances de l'élevage :

 entretien des abords avec maintien de l'aménagement paysager du site ;  maintien d'un bon état sanitaire : respect de la charte sanitaire, contrat de dératisation, désinfection, équarrissage ;  utilisation des filières de récupération appropriées (coopérative, déchetterie…) pour le recyclage des déchets (bidons plastiques, verres) ;  amélioration de la gestion des déjections avec : - respect du plan d'épandage et établissement annuel d'un cahier d'épandage et plan de fumure ; - respect de la Directive Nitrates et des périodes d'épandages réglementaires ; - exportation du fumier de volailles vers un composteur ;  existence d'une sécurité incendie : extincteur dans chaque bâtiment, et réserve incendie existante. On notera que cette réserve incendie a fait l’objet récemment d’un curage et d’un nettoyage des abords permettant aux services incendie d’accéder facilement.

En fonction de ces différents éléments, le GAEC PATIN DESNOE souhaite poursuivre son activité d'élevage en respect des prescriptions réglementaires et en mettant tout en œuvre pour limiter les nuisances éventuelles liées à son activité.

De plus, le GAEC PATIN DESNOE informera les services concernés de l'Etat lorsqu'un changement interviendra sur l'installation.

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3.18. VOLET IMPACT SUR LE CLIMAT

L’azote est un élément clé de la production agricole et sa gestion a des conséquences importantes sur l’environnement. En effet, une gestion durable de l’azote en agriculture est primordiale puisque la problématique touche aussi bien les ressources en eau, en air mais aussi la biodiversité. Les gaz azotés comme l’ammoniac (NH3) et le protoxyde d’azote ont des impacts négatifs tant sur la santé humaine et animale que sur le milieu naturel et méritent qu’on leur accorde une grande attention.

On distingue deux échelles d’effets nocifs :

- L’ammoniac a un effet plutôt local, c’est un gaz irritant et toxique pour les éleveurs et les élevages. - Les effets polluants sur l’environnement s’étendent à une zone géographique plus vaste, le protoxyde d’azote est un gaz à effet de serre dont le pouvoir radiatif est 310 fois plus élevé que celui du CO2.

Les émissions d’ammoniac peuvent être réduites en mettant sur pied des mesures techniques au sein des élevages. Il est important d’agir sur tout le processus d’élevage notamment en développant des stratégies alimentaires pour réduire la quantité d’azote contenue dans les déjections animales, il s’agit également de s’intéresser aux bâtiments d’élevage dans leur construction et fonctionnement, et enfin réduire les émissions issues du stockage et de l’épandage des effluents.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 121

Selon le document « L’agriculture et les particules » édité par l’ADEME en mars 2012 :

L’agriculture représenterait 97 % des émissions nationales d’ammoniac, gaz précurseur de particules secondaires. L’élevage, à travers les postes bâtiment, stockage et épandage des déjections, apparaît comme le premier émetteur d’ammoniac. Que ce soit sur les cultures ou l’élevage, l’intensité de la volatilisation de l’azote dépend de plusieurs facteurs : quantité d’azote ammoniacal, température, pH du sol et de l’effluent, surface en contact avec l’atmosphère, renouvellement d’air, vent… Globalement, les déjections animales seraient à l’origine de 75 % des rejets d’ammoniac dans l’air.

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 122 Le tableau suivant décrit les mesures susceptibles de réduire les émissions d’ammoniac en élevage :

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 123 Afin de minimiser les rejets d’ammoniac et de protoxyde d’azote de l’élevage avicole, le GAEC PATIN DESNOE met en place des MTD (voir le paragraphe correspondant) en utilisant un aliment biphasé enrichi en acides aminés. En ce qui concerne l’épandage, l’exploitant tient compte des conditions météorologique, utilise un matériel d’épandage adapté (épandeur avec table d’épandage) et enfouissement rapide, et effectue les apports d’éléments fertilisants en fonction des besoins des plantes afin d’obtenir une fertilisation à l’équilibre.

Le nouveau bâtiment sera de type BEBC et la brumisation sera mise en place : limitant la production de poussière. Les éleveurs mettront tout en œuvre pour minimiser l’impact de l’élevage sur le climat.

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4. ANALYSE DES METHODES UTILISEES

L'élaboration de ce dossier s'appuie sur 4 principales phases d'étude :

1. Recueil d'informations auprès des exploitants, de la commune, des organismes concernés par le projet et consultation des bases de données du bureau d'études.

2. Appréhension fine du projet et des contraintes de la zone d'étude incluant différentes visites de terrain.

3. Synthèse du projet et de l'état initial : définition de l'ensemble des contraintes du secteur.

4. Choix final du projet. Ce choix est sous la responsabilité finale des exploitants qui s'appuient d'une part sur les recommandations des cabinets d'études et d'autre part sur les contraintes techniques et économiques propres à leur exploitation. Pour appuyer ses conseils, Impact et Environnement utilise de nombreuses références bibliographiques, notamment les données suivantes :

a) Ensemble des textes de lois, décrets et arrêtés. Impact et Environnement est notamment abonné au Code Permanent "Environnement et Nuisances" et du Code Permanent "Sécurité et Conditions de Travail". b) Cartes IGN 1/25 000ème. c) Carte géologique du secteur, carte pédologique si elle existe. d) Référentiel agronomique des sols des Pays de la Loire établi par l'ESA. e) Références établies par le CORPEN. f) Normes et documents publiés par les différents instituts techniques g) Nombreux ouvrages dans le domaine "agriculture-environnement".

En parallèle de cette analyse documentaire, Impact et Environnement a pour objectif de continuellement améliorer sa qualité d'expertise grâce à un partenariat avec des établissements de recherche et d'enseignement supérieur. Ce partenariat se traduit par l'accueil de nombreux étudiants.

Les principales missions abordées qui concernent le milieu agricole sont les suivantes :

2003/2004 Agriculture raisonnée : quelles perspectives ? Patron de stage d’un mémoire de fin d’études de la maîtrise environnement de l’université d’Angers.

2003 Dossier ICPE agricole : analyse critique et réflexion sur le dossier communication (patron de stage d'un mémoire de fin d'étude de l'Institut Supérieur Agricole de Lille).

2002 Evaluation des MAE/CTE mis en place en région centre (patron de stage d’un mémoire ingénieur ESAP).

2001 Volet santé des études d'impact agricoles : quelle(s) approche(s) utilisée(s) ? (patron de stage d'un mémoire de la MST "Gestion de l'Environnement" de l'Université d'Angers.

2001 Analyse des dossiers agricoles ICPE dans l'optique d'un développement durable de l'agriculture (patron de stage d'un mémoire de fin d'étude de l'Institut Supérieur Agricole de Lille).

1999 Elaboration d'un code de bonnes conduites environnementales en matière d'élevage canard pour la Société Hens du Groupe CAVAL (patron de stage d'un mémoire de l'Institut d'Ecologie Appliquée).

1998-1999 Réflexion sur les moyens à mettre en place au niveau des exploitations agricoles pour tendre vers un risque 0 pour le milieu environnant et faciliter la

GAEC PATIN DESNOE Dossier de demande d’autorisation d’exploiter Impact et Environnement 53 320 – ST-CYR-LE-GRAVELAIS un élevage avicole 125 compréhension des projets agricoles par les acteurs locaux concernés (patron de stage d'un mémoire Ingénieur ISAB).

1998 Philippe Douillard était membre du Comité Scientifique qui a organisé le colloque européen consacré à l'évaluation des impacts sur l'environnement des plans et programmes. Ce colloque organisé par le pôle universitaire angevin, le CESA de Tours et l'Université de Nantes a eu lieu à Angers les 10 et 11 septembre 1998.

1998 Evaluation juridique du niveau de complexité d'un dossier installation classée (patron de stage d'un mémoire de droit de l'Université Sophia Antipolis).

1998 Accompagnement vers l'ISO 14 001 de la Société Grimaud Frères (première en agriculture-élevage qui s'appuyait sur une démarche pilote de 10 entreprises de la région Pays de la Loire, démarche collective animée par l'ADEME).

1997 Méthodologie de définition de la complexité d'un paysage, précis du paysage dans l'étude d'impact, hiérarchisation des outils de représentation du paysage (patron de stage d'une thèse du Mastère Juturna).

1996-1997 Expertise d'un système innovant d'incinération des fientes sèches avicoles en collaboration avec les étudiants de cinquième année de l'ESA d'Angers (soutien financier par l'ADEME Pays de Loire).

1996 Analyse critique d'une méthodologie innovante d'audit environnemental des projets des acteurs économiques et des collectivités (patron de stage d'une thèse du Mastère Juturna).

Limite des outils disponibles

La principale difficulté tient à la spécificité de chaque exploitation au regard des outils disponibles et méthodes inventoriées. Lorsqu'on analyse en particulier le risque potentiel de pollution des eaux induit par l'exploitation agricole, il est délicat de trouver une méthode totalement transposable au projet.

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