The Green Horn News

N° 66 Avril 2007

l SWEARENGEN est l’abominable pro- Dan DOROTY et Johnny BURNS gèrent le Les amateurs de la série TV, maintenant dans sa Apriétaire du “Gem Theater », un lupanar saloon du « Gem » et s’efforcent de garder les troisième saison, pourraient avoir peine à croire où boissons, sexe et jeux sont servis à satiété, de filles de SWEARENGEN « dans le droit che- que les biographies de ces hommes rivalisent manière ininterrompue. est un min ». avec celles du petit écran. Pourtant, leur histoire, quincaillier canadien qui a décidé de partir dans Vous aurez sans doute tous reconnu les per- parsemée d’audace, de détermination, de cupi- l’Ouest et qui devient sheriff de ce camp de sonnages de la passionnante série télévisée « dité et de tricherie, les surpasse. mineurs sans foi ni loi. Solomon ( « Sol » ) STAR, DEADWOOD ». La distribution de la deuxième le partenaire inséparable de BULLOCK, est saison comprend Ian McSHANE Ci dessus : Deadwood en 1876 était un la voix de la raison quand les ennuis surgissent. ( Swearengen ), Timothy OLYPHANT camp de mineurs en plein essor, comme Charlie UTTER, un homme des Plaines, scout ( Bullock ), John HAWKER ( Star ), Dayton illustré sur cette photographie de Stanley J. et marchand, est le comparse du légendaire « CALLIE ( Utter ), William SANDERSON ( MORROW, prise peu de temps après que Wild Bill » HICOCK. E.B. FARNUM, proprié- Farnum ), W. W.B. HICKOK ait été abattu dans le « N° taire du « Grand Central Hotel », n’est jamais à Earl BROWN ( Doroty ) et Sean BRIDGES 10 Saloon », le 02 août. A droite, derrière les l’écart d’une combine, légale ou non, qui pourrait ( Burns ). Ces personnages sont tous des gens branches d’un arbre, on peut voir un saloon lui rapporter facilement de l’argent. Le révérend de chair et de sang ayant vécu dans la ville du appelé « General CUSTER », en souvenir de Henry Weston SMITH prend soin des malades Territoire du Dakota ( aujourd’hui, Etat du celui qui avait tenu son « Last Stand » à et officie aux enterrements, et il sombre dans la Dakota du Sud ) appelée DEADWOOD, durant Little Big Horn, le 25 juin précédent folie à cause d’une tumeur cérébrale. la ruée vers l’or des BLACK HILLS. Avril 2007 The Green Horn News Page 2 LES VRAIS HOMMES DE DEADWOOD

La ville minière de l’Ouest, dans les années 1870, était remplie de personnages turbulents dont nombre d’entre eux, tels « Wild Bill » HICKOK et réapparaissent en avant-plan de la série TV. Ils font partie de la légende de l’Ouest et celle-ci est ancrée dans l’histoire de DEADWOOD. Par Mary Franz Traduction assurée par Dingus.

A gauche : Seth BULLOCK est arrivé à Deadwood moins d’un jour après l’assassinat de HICKOK et il est rapidement devenu « de facto » le sheriff du camp. A droite : Solomon ( « Sol » ) STAR, ami et associé de BULLOCK, devint plus tard le maire populaire de Deadwood.

ni loi n’existaient pour tenir la ville sous comme prostituée dans divers bordels de eadwood s’est développée sur des contrôle. La plupart des résidents de la Deadwood. Bien que ses relations avec spéculations de richesse. D ville fréquentait les saloons et les bordels HICKOK aient été fortement exagérées, Durant l’été 1874, une expédition de ca- qui fleurissaient quasiment à chaque coin elle posait face à sa tombe, au cimetière valerie, menée par le Lieutenant Général de rue, passaient leur temps à boire, jouer du Mont Moriah de Deadwood, environ Georges Amstrong CUSTER, découvrit et s’enivrer. La violence y était monnaie un mois avant sa mort, en 1903, à l’âge de des traces d’or dans les BLACK HILLS. courante, donnant crédit aux ragots selon 47 ans, et elle exigea d’être enterrée à ses CUSTER en encouragea l’exploration et lesquels Deadwood engendrait un meurtre côtés. ce, bien que les Black Hills étaient un terri- par jour. Néanmoins, avec le temps, la ville « Wild Bill » HICKOK était l’un des vé- toire réservé aux Sioux et qu’il devait rester acquit une certaine respectabilité alors que ritables tireurs « dandy » de l’Ouest, per- hors limite de la colonisation. Les officiels des commerçants et autres gens de métier sonnage pouvant à la fois se montrer dur du Gouvernement avaient peu de moyens s’y installaient, y faisaient des affaires et et tendre. Il était supposé avoir abattu 36 pour empêcher les « chercheurs de fortune posaient les jalons d’un début de gouver- hommes, plus vraisemblablement, son » de déferler et, dans les faits, ils ne tentè- nement. « score » était de 10. rent pas de les arrêter. A la fin de 1876, Deadwood comptait plus Dans tous les cas, il devint légendaire de Entre 1874 et 1877, quelques 20.000 pros- de 3.000 habitants et presque 200 com- son temps, principalement à cause de ses pecteurs prirent la piste de la vallée de merces. exploits en tant que policier, même si il Deadwood. En 1875, la ville naissante de Deux des plus célèbres personnages de était généralement plus intéressé par le Deadwood devint le centre commercial de Deadwood, pour ne pas dire des plus illus- jeu que par le maintien de l’ordre. Sa place la vallée et son nom officiel lui fut donné tres citoyens, étaient Martha « Calamity Jane dans l’histoire de Deadwood provient, bien quand une vaste forêt de pins qui entourait » CANARY et « Wild Bill » HICKOK. le site, fut détruite par un incendie. Dead- sûr, du fait qu’il fut aperçu pour la der- Naturellement, ils apparaissent dans la sé- wood n’eut pas de gouvernement organisé nière fois vivant dans un établissement rie TV. HICKOK, tout comme dans la réa- avant octobre 1876. de la ville, le « Lewis & Mann N° 10 lité, meurt durant la première saison. Il est Dans les premiers temps, Deadwood n’était Saloon », le 02 août 1876. HICKOK interprété par Keith CARRADINE. Bien rien d’autre qu’un petit camp turbulent de ie de poker que « Calamity Jane » était connue, dans la était plongé dans une part mineurs où hommes, bétail et éléments lorsqu’un moins que rien nommé Jack Mc vie réelle, pour s’habiller en homme et jurer coexistaient, dans un enchevêtrement de CALL lui tira une balle dans la tête par der- comme un muletier ( interprétée par Robin baraques branlantes, de tentes, de boue rière. Le nom de « Wild Bill » et sa dernière WEIGERT ), elle ne ressemblait que de jusqu’au genoux, main de poker ( « La main du mort » -« temps en temps à un homme. C’était une Dead Man’s Hand » - as de trèfle, as de pi- femme de contraste qui soigna réellement de rats et d’ordures. que, huit de trèfle, huit de pique, valet de les malades durant une épidémie de variole, Du fait que la ville était illégalement située carreau ) sont entrés dans las annales de buvait la plupart du temps et travaillait en territoire Indien, aucun gouvernement l’Ouest. HICKOK fut tout d’abord enterré Avril 2007 The Green Horn News Page 3 au cimetière d’Ingleside et, en 1879, ses res- BULLOCK et la vue d’un bandit Mexicain voisins miteux, ou des « badlands » contrô- tes furent déplacés au cimetière du Mont galopant dans la rue en brandissant une lés par SWEARENGEN. Moriah. Qu’un homme de la réputation de tête d’Indien coupée, quelques heures seu- BULLOCK qui servit comme sheriff jus- HICKOK ait été abattu à Deadwood ne lement après le meurtre de HICKOK, suf- qu’en 1878 et qui continua à maintenir fit qu’accentuer la réputation d’anarchie de fit pour convaincre BULLOCK de prendre l’ordre en tant que Deputy US Marshal la ville. Cependant, tout comme la plupart en main le besoin crucial de la ville vis-à- pendant quelques temps, était peu tolérant des communautés de l’Ouest qui ont sur- vis-à-vis du trouble de l’ordre public et il vécu, Deadwood fut finalement conquis. est arrivé qu’il brise une grève de mineurs en jetant des cartouches de gaz sulfureux Beaucoup d’hommes furent responsables dans la « Keets Mine », où les mineurs en de la transformation de Deadwood, d’une grève s’étaient retranchés. Pas un seul coup ville anarchique de la frontière en une de feu ne fut tiré lorsque les mineurs hu- prospère ville minière, mais nul ne par- miliés émergèrent de la mine, choqués et ticipa davantage à sa conquête que Seth aveuglés. BULLOCK. Estelline BENNETT, fille du BULLOCK participa à la création du ser- Juge Fédéral, Granville G. BENNETT, et vice de santé de Deadwood et des com- auteur d’un livre de mémoires sur le vieux missaires de quartier, qui permirent la Deadwood, a rapporté les propos d’un construction d’une « Pest House » pour agent du chemin de fer local : « Ce furent soigner les victimes de la variole ; il promul- les BENNETT et les BULLOCK qui ap- gua des normes sanitaires et incendie mit portèrent la loi et l’ordre dans les Black sur pied la police et le département du feu Hills ». et fonda le premier cimetière de la ville.Il ne limita pas sa formidable volonté et son eth BULLOCK était né dans l’Ontario, vis de la loi et de l’ordre. A la fin d’août, il intelligence intelligence au maintien de la Sau Canada, en 1847, fils d’un officier était devenu, de facto, le sheriff du camp. loi et aux matières civiles. C’était un ardent Anglais. En désaccord avec un père trop Quand le comté de Lawrence fut fondé en conservateur qui comprit la nécessité de strict, BULLOCK quitta la maison fami- avril 1877, BULLOCK en devint le pre- préserver la nature sauvage. En 1872, alors liale à l’âge de 18 ans pour le Territoire mier sheriff nommé par le Gouverneur du qu’il était sénateur dans le territoire du du Montana où il s’engagea dans la poli- territoire, John L. PENNINGTON. Montana, il rédigea le « Yellowstone Act » tique et fut élu sénateur de l’Etat en 1871. BULLOCK s’établit une réputation d’hom- qui ouvrit la voie pour la création du futur A l’été 1876, BULLOCK et son ami de me de loi rude mais juste. Par contraste « Yellowstone National Park ». longue date, Sol STAR, s’en allèrent cher- avec les excités de la gâchette qu’il avait à BULLOCK est crédité d’avoir introduit cher fortune. A l’issue d’un mois de piste gérer, BULLOCK faisait rarement usage dans la région la culture de l’Alfalfa ( plan- harassante ( durant laquelle leurs chevaux d’une arme. Imposant et charismatique, te herbacée pour la fabriquation s’emballèrent, les plongeant, eux et leurs le sheriff était capable de maintenir l’or- du papier végétal ), nouveau support de effets personnels, dans un torrent ), la paire dre grâce à de bons réflexes et à la force l’agriculture du Sud Dakota. Il éleva du bé- arriva à Deadwood, le 1er août 1876 où ils subtile de sa personnalité. Le petit-fils de tail et des chevaux de course, il expérimen- ne perdirent pas de temps pour apprécier BULLOCK dit un jour de lui : « Il pouvait ta l’irrigation et établit la première ferme les besoins de ce camp en pleine expan- défier un cobra enragé ou un éléphant so- d’élevage de poissons. sion. Très vite, ils fournirent outils, vaissel- litaire ». L’introduction du chemin de fer dans les le, équipements pour mineurs, cigares, thé Au cours de son mandat de sheriff, BUL- Black Hills en 1890, fit de la région un des et vases de nuit aux habitants de la ville, LOCK dut régler des querelles à propos centres de distribution les plus prospères à partir d’un bâtiment que les partenaires de concessions minières ; poursuivre des du pays, et son arrivée est attribuée aux avaient construit au coin des Main et Wall voleurs de chevaux, des bandits de grand interminables négociations entre BUL- Streets. chemin et des pilleurs de diligence ; enquê- LOCK et la Compagnie « Fremont Elk- ter sur des meurtres ; présider des procès horn & Missouri Valley Railroad ». Moins d’un jour après l’arrivée de BUL- ; superviser le transport et le logement de En 1894, BULLOCK investit $ 40.000 LOCK et STAR dans le camp minier, prisonniers ; organiser des milices pour pour la construction du « Bullock Hotel », Mc CALL abattit « Wild Bill » HICOCK combattre les attaques indiennes ; et faire un logement à trois étages et 64 chambres dans le « N° 10 Saloon ». Le matin sui- cesser un nombre incalculable de bagarres. avec chauffage à la vapeur et plomberie vant, une cours improvisée de mineurs BULLOCK était impliqué dans la réputa- intérieure. L’hôtel, qui fonctionne encore acquitta Mc CALL, une décision visant tion de Deadwood et il était donc diligent de nos jours, et est l’une des attractions apparemment à maintenir Deadwood dans dans ses efforts pour réguler les jeux et la touristiques les plus populaires de Dead- l’anarchie. Au même moment, les Indiens prostitution. Il eut de nombreux accrocha- wood, était connu pour ses aménagements se rassemblaient dans les Black Hills, se ges avec Al SWEARENGEN, propriétaire luxueux et sa fine cuisine. préparant pour une attaque sur la colonie. du célèbre « Gem Theater », et il avait fait BULLOCK devint un intime de Theodore Cette escalade de violence se seyait pas très tracer une ligne en travers de Main Street ROOSEVELT, qu’il rencontra alors qu’il bien avec la sensibilité bienséante de Seth pour séparer la zone respectable de leurs parcourait la région, en 1884. ROOSE- Avril 2007 The Green Horn News Page 4

SEVELT, qu’il rencontra alors qu’il par- sa son amour d’enfance, Martha ECCLES, études, STAR partit pour le Territoire du courait la région, en 1884. ROOSEVELT, en 1874. C’était une musicienne accomplie, Montana, où il rencontra et entama une alors deputy sheriff pour la région du Nord présidente de la « Table Ronde », société lit- amitié sans fin avec BULLOCK. BUL- Dakota, venait juste de capturer un voleur téraire de Deadwood. Le couple vécut LOCK et STAR, partenaires astucieux en affaires, investirent dans l’agriculture et l’élevage. En 1880, ils AL SWEARENGEN, connu pour son tempérament exécrable et pour faire tomber les filles en esclavage, est sensé être assis sur le chariot à l’extrême gauche, en face du « Gem Theater ». En dessous, à gauche : vue du « Gem », qui offrait une variété de shows, jeux, danses, boissons et prostitution, le tout sous le même toit., dans un ranch à l’exté- s’associèrent avec l’homme d’affaire Harris rieur de la ville dans « FRANKLIN pour créer le premier moulin Belle Fourche Valley », où à grain de la ville, la compagnie « Dead- ils élevèrent deux filles, Flo- wood Flouring Mill Co. ». STAR fut gérant rence et Margaret et un fils, du moulin, supervisant les opérations d’un Stanley, et prirent également œil perfectionniste. Il entreprit même de soin du neveu orphelin de distinguer les différentes farines qu’il pro- BULLOCK. duisait ; la préférée des clients était BULLOCK publia ses pre- la « SSS », ou « Senator Sol Star », en mières expériences, à propos référence aux aspirations politiques de la création de l’Etat dans de STAR. les Black Hills, en 1896. Ce de chevaux du nom de « Crazy Steve », livre fournit un aperçu fascinant de la vie Entre 1877 et 1917, STAR fut, tour à que BULLOCK poursuivait également. A dans le Deadwood des débuts, de même tour, maire de Deadwood, percepteur des partir de ce moment, les deux hommes de- qu’il plonge dans la détermination, le cou- postes et conseiller ommunal, de même vinrent rapidement des amis. En 1898, lors rage et la vision de son auteur. qu’auditeur pour l’Etat, clerc des cours du de la guerre Hispano-Américaine, ROO- BULLOCK mourut du cancer le comté et président de la première conven- SEVELT nomma BULLOCK leader des 23.09.1919, à l’âge de 70 ans, au « Bullock tion Républicaine de l’Etat. Il conserva le « Black Bulls Rough Riders », acquérant Hotel » et il fut enterré près d’une allée poste de maire pendant 5 mandats, incitant ainsi pour la vie le surnom de « Captain ». qu’il affectionnait au cimetière du Mont un fabricant de tabac local à produire un Quand ROOSEVELT fut réélu Président Moriah. D’après la légende locale, le fan- cigare à son nom. en 1904, BULLOCK et 50 cow-boys, y tôme de Seth BULLOCK hanterait les Malheureusement, un scandale se rappor- compris le légendaire Tom MIX, défilèrent couloirs de l’hôtel. tant au détournement des deniers du Gou- dans la parade inaugurale. vernement, pendant qu’il était percepteur En 1905, ROOSEVELT nomma BUL- ol STAR est connu comme l’associé de des postes, ternit sa réputation et le força LOCK US Marshal pour le Sud Dakota. SBULLOCK et son bras droit. à renoncer. Bien que STAR fût ultérieu- C’était un job sacrément difficile et -pen Toutefois, il apporta ses propres réalisa- rement blanchi de tout comportement dant les 10 années de service de BUL- tions ; un serviteur du public, aimé et res- malhonnête, cet incident le déstabilisa et LOCK, une douzaine d’autres Marshals pecté, politicien et entrepreneur, il aida à il travailla dur pour restaurer son image trouvèrent la mort en service. introduire la civilisation et la prospérité d’honnête serviteur public. ROOSEVELT récompensa le courage et dans le Deadwood des débuts. STAR était aussi officier du Temple Ma- l’intégrité de BULLOCK en rebaptisant « Né en Bavière en 1840, STAR avait 10 ans çonnique, un Chevalier de Pythias ( un Scruton Peak » dans les Black Hills, « Seth lorsqu’il fut envoyé chez son oncle, Abra- groupe dévoué à la paix ) et membre à la BULLOCK Lookout », et en décrivant son ham FRIELANDER, un marchand pros- fois de « The Order of the Red Men » et du « ami comme « L’Américain Idéal ». père de l’Ohio. Après avoir travaillé dans Ancient Order of United Workmen », orga- Père de famille dévoué, BULLOCK épou- le commerce de son oncle et terminé ses nisation qui épousait les principes d’égalité Avril 2007 The Green Horn News Page 5 et de liberté américaine pour tous les tra- qu’on dit, il ouvrit un saloon et une salle chez le barbier local pour y laver et faire vailleurs. de jeux, et tomba boucler ses longs chevaux blonds, et il Membre éminent de la communauté Juive amoureux d’une belle « dealeuse » de faro, était probablement le seul homme du Co- de Deadwood, STAR était actif dans la nommée Minnie passa son enfance dans la lorado à posséder un miroir et un set de synagogue locale et faisait des dons aux ferme de son père, dans l’Illinois. Aux alen- brosses et de peignes. En contraste avec familles juives nécessiteuses en Russie et tours de 1858, partit dans l’Ouest avec son les vêtements ternes et sales portés par les en Europe. Il fit des efforts pour gagner la frère, Steve, et ils explorèrent ensemble les mineurs, UTTER affectionnait la tenue confiance des résidents chinois de la ville, montagnes de ce qui allait devenir le Colo- flamboyante des trappeurs ; leggings cou- à une époque où les non blancs étaient rado. Séduits par la beauté et l’abondance de sus main, bordés de franges et de fourrure considérés comme des citoyens de secon- la nature sauvage d’une région connue sous de loutre, luxueux mocassins perlés et ves- de classe. Affecté par le sort des péripatéti- l’appellation de « North Park », « Colorado te en peau de cerf avec des griffes d’ours ciennes de la ville, STAR tenta souvent de Charlie » s’y établit, construisant une ca- comme boutons. Ses pistolets étaient in- leur venir en aide. bane sur la rivière « Trouble-Some ». Cette crustés de brillants et d’or et gravés à son région était l’habitat des indiens UTE, avec nom. Quelques années plus tard, UTTER qui UTTER fraternisa. Il était alors le seul troquait volontiers sa tenue de Frontière homme blanc vivant dans cette région et à contre des redingotes bien ajustées, des cette époque. Il porta plusieurs « casquet- chemises de soie et des chapeaux haut-de- tes » durant sa vie active. Quand la fièvre forme, et il portait une montre en or, in- de l’or s’empara de la région, il devint pros- crustée de diamants et de rubis. Il était, de pecteur, déposant plus de 60 concessions. l’aveu d’un admirateur : « Un personnage En 1861 ( quand le Territoire du Colora- très agréable à contempler ». do fut créé ), il fut nommé régisseur des concessions minières dans la région, une UTTER pressentait que les Black Hills se- position qui en faisait le responsable pour raient l’endroit de la prochaine ruée vers l’enregistrement de toutes les concessions l’or et au printemps 1876, lui, sa femme et lui attribuait la collecte et la sauvegarde et son frère, dirigèrent un train de chariots des frais de dépôt. Dans le même temps, il remplis vers Deadwood. Plus de 100 per- fonctionna également comme assistant tra- sonnes firent le voyage, y compris un large ducteur pour l’Office des Affaires Indien- contingent de prostituées. nes et commença à constituer un troupeau Dès son arrivée en ville, UTTER rétablit de chevaux et de mules de bât, avec l’idée son service de fret et lança une entreprise d’établir le premier service de fret dans la équivalente au Pony Express pour déli- région. Vers 1867, « Charlie UTTER Mule vrer le courrier entre Deadwood et Fort Pack Train » était reconnu par les mineurs Laramie, dans le Territoire du Wyoming, du Colorado comme un moyen efficace de en 48 heures, au tarif de 25 cents la lettre. transporter à la fois minerais et personnes A pleine capacité, le service délivrait 5.000 Bien qu’il soit rapporté que STAR retour- à travers les montagnes, offrant un service lettres par voyage. na une fois dans l’Est à la recherche d’une depuis les villes de Georgetown, Central et Bien que considéré comme un citoyen épouse, il ne se maria jamais et vécut seul Brownville. UTTER déploya toute son in- honnête, UTTER détournait régulière- dans son ranch jusqu’à sa mort en 1917. géniosité quand il lança l’idée d’utiliser son ment les lois. Ses funérailles, à ce qu’on dit, furent les train de mules pour transporter un câble plus importantes et les plus extravagantes d’acier de 3 miles de long, nécessaire à la En 1879, il ouvrit une salle de danse dans la que Deadwood ait connu. Son corps fut construction d’un tramway aérien, sur une ville proche de Lead. La musique bruyante transporté à Saint-Louis où il repose dans chaîne montagneuse de 15 miles. UTTER et le cancan scandaleux qui sortait de la « le cimetière du Mont Sinaï. eut également une vie bien remplie en tant nuisance dance hall », poussa un juge local que trappeur de fourrures et chasseur. à infliger une de amende de $ 50- àUT « Colorado Charlie » UTTER fut sans En 1866, UTTER épousa Tilly NASH, la TER, pour trouble de l’ordre public. doute l’un des hommes les plus extrava- fille de 15 ans d’un boulanger près d’Em- On ne sait pas comment UTTER rencon- gants de l’histoire de Deadwood. Homme pire. Nul doute que son apparence spec- tra son partenaire, « Wild Bill » HICKOK. rude de la Frontière au regard charmeur, il taculaire joua en sa faveur pour séduire la Il est possible que leurs pistes se soient était tout aussi à l’aise lorsqu’il traquait du belle. croisées au Kansas, en 1854-55, lorsque gibier, seul, dans les territoires sauvages, Bien que petit, UTTER était bien bâti et HICKOK travaillait comme garde du que lorsqu’il misait à une table de poker avait du charisme. Obsédé par la propreté, corps d’un politicien local. UTTER était encombrée. il se plongeait quotidiennement dans un un farouche protecteur de « Wild Bill » et UTTER naquit à New-York en 1838 et il bain, à une époque où l’hygiène person- il tenta sans succès de détourner le célè- Après la séparation de UTTER et de Tilly, nelle était pratiquement inconnue parmi bre pistolero de ses habitudes cavalières de en 1880, il aurait déménagé à Socorro, les gens de la Frontière. boisson et de jeux. Lorsque HICKOK fut Territoire du Nouveau Mexique, où, à ce Chaque matin, UTTER passait une heure abattu, en août 1876, UTTER organisa et Avril 2007 The Green Horn News Page 6 paya ses funérailles et il envoya une mèche femme de 20 ans sa cadette, et déménagea RENGEN, les filles proposaient leurs de ses cheveux à sa veuve, Agnès LAKE. à Yankton, Territoire du Dakota. charmes dans des petits réduits à rideaux Après la séparation de UTTER et de Tilly, Al SWEARENGEN quitta l’Iowa vers entourant l’étage du « Gem », et vivaient en 1880, il aurait déménagé à Socorro, 1870 et s’installa à Deadwood avec sa pre- dans des chambres minuscules au second Territoire du Nouveau Mexique, où, à ce mière femme, Nettie, et son frère Winfield, étage du théâtre. qu’on dit, il ouvrit un saloon et une salle par la suite. Vers 1876, SWEARENGEN Estelline BENNETT se rappelait que, de jeux, et tomba était déjà séparé de Nettie qui l’avait accusé lorsqu’elle était jeune fille, elle demanda à amoureux d’une belle « dealeuse » de faro, de viol. A ce moment, il gérait le « Cricket son aînée si elle pouvait aller au « Gem » nommée Minnie FOWLER. Upton LO- Saloon », où il organisait des paris sur des pour voir le spectacle. La réponse fut nette RENTZ, un ami de UTTER, certifia qu’il combats qui duraient 52 rounds et où il : « Des braves gens comme nous ne vont s’était installé au Panama vers 1888, où il provoquait souvent des bagarres parmi les pas au Gem Theater ». ouvrit une pharmacie, pratiquait la méde- spectateurs. Le mélange de danses, boissons, sexe et cine parmi les Indiens locaux et même, ac- En avril 1877, SWEARENGEN ouvrit jeux du « Gem » s’avéra être une bonne couchait les bébés. LORENTZ raconta au l’infâme « Gem Theater » qui servait aus- affaire pour SWEARENGEN, récoltant « Frontier Times » qu’il vit UTTER pour la si de salle de danse, saloon et davantage. plus de $ 5.000 en une nuit. Il n’est pas SWEAREN- étonnant que ce fût aussi la cause de trou- GEN équipa bles fréquents. SWEARENGEN fut ar- son nouvel rêté de nombreuses fois pour agression et

Le partenaire de HICKOK, « Colorado Charlie » UTTER, est assis à droite de la première tombe de « Wild Bill », dans le cimetière d’Ingleside à Deadwood. Le personnage aux cheveux longs, debout près de la stèle, a été identifié comme le frère de UTTER, Steve, mais il s’agit plus vraisemblablement d’un homme des Plaines, connu sous le surnom de « Arapaho Joe ».

établissement bagarre ( aussi bien vis-à-vis du personnel dernière fois, aveugle et grisonnant, assis avec un décor délavé et il alla même jus- que des habitués ), trouble de l’ordre et dans un rocking chair, en face de sa phar- qu’à Chicago à la recherche d’attractions amendes impayées. macie, en 1910. exotiques. Au cours de la décade qui suivit, En 1878, le sheriff Seth BULLOCK fit Les détails des derniers jours de UTTER chanteurs, danseurs, comédiens, contor- fermer le « Gem » pour 48 heures, ordon- ne sont pas connus. sionnistes, nant qu’il soit vendu pour récupération de De nos jours, UTTER est surtout connu trapézistes, ainsi que des acteurs enfants dettes ; du fait que personne ne revendi- comme l’ami dévoué qui inscrivit cet épi- divertirent les clients du « Gem ». SWEA- quait contre SWEARENGEN, il récupéra taphe émouvant sur la pierre tombale de « RENGEN monta même des reconsti- la propriété de son théâtre. Wild Bill : « Partenaire, nous nous retrouverons tutions de danses de guerre tribales, exé- En septembre 1879, un gros incendie ra- dans les terrains de chasse éternels » To Part no cutées par des groupes d’Indiens Sioux vagea Deadwood, réduisant le « Gem » en more, Goodbye. Colorado Charlie, C.H. UT- portant peintures et coiffures. Le « Gem », cendres. SWEARENGEN avait récem- TER ». toutefois, devint connu pour des activités ment dépensé une somme considérable l SWEARENGEN était un tout autre d’une nature plus illicite. SWEARENGEN à la rénovation du théâtre ; néanmoins, il Agenre d’homme. Son influence sur la engagea des jeunes femmes pour travailler n’épargna ni temps ni argent à la recons- vie quotidienne de Deadwood fut pro- comme danseuses et chanteuses dans son truction, installant sa propre bouche d’in- fonde. De l’avis général, il était un homme théâtre. Ignorées de ces femmes en quê- cendie pour se protéger d’un feu à venir. Le d’affaires impitoyable, craint et détesté par te de célébrité qui se déplaçaient parfois « Gem » réouvrit moins d’un mois après, la beaucoup. d’aussi loin que la côte Est pour structure du toit non achevée recouverte Ellis Alfred SWEARENGEN et son frère chercher un emploi au « Gem », les vérita- d’une toile de tente. jumeau, Samuel, sont nés en 1845 dans la bles intentions de SWEARENGEN pour Bien que le « Gem » fût un succès gran- ville de Oskaloosa dans le Comté de Ma- ses nouvelles employées, étaient d’un genre dissant, la théâtre de SWEARENGEN lui haska, Iowa. Leur père, Daniel, gagnait sa sinistre. occasionna aussi de nombreux ennemis. vie comme fermier et boucher, tandis que Forcées de se prostituer, les femmes re- En 1892, des membres de l’Eglise Métho- la mère des garçons, Keziah Montgomery crutées par SWEARENGEN étaient éga- diste, offensés par les activités dérangean- SWEARENGEN, élevait la large progéni- lement battues, humiliées et droguées au tes du théâtre, tentèrent vainement de faire ture du couple, comprenant 6 ou 7 autres laudanum. Nombre de ses victimes étaient fermer le « Gem ». Les voisins se plaignaient enfants. Lorsque Keziah mourut en 1879, des filles mineures qui ne parlaient pas sans cesse du bruit, invoquant, en de nombreu- Daniel maria Arienta MORRISON, une l’anglais. Sous la poigne de fer de SWEA- ses circonstances, que le « Gem » « employait des Avril 2007 The Green Horn News Page 7 hommes qui avaient une conception sau- avec sa famille. Je ne peux pas l’oublier ». LOCK invite un colporteur qui propose grenue de la musique ». E.B. FARNUM, le Révérend Henry des tresses provenant d’une chevelure En 1894, SWEARENGEN survécut à un SMITH, Dan DOROTY et Johnny BURNS d’Indien, à rester à l’écart des honnêtes second incendie dans Main Street. sont des personnages moins importants de commerçants. Plus loin, à la forge, Charlie Sa vie privée fut également chaotique. Ma- Deadwood, et on connaît peu de choses à UTTER prépare son cheval pour un pé- rié deux fois de plus, ses deux mariages propos de leurs véritables vies. riple dans les montagnes. Au « Gem », Al finirent en divorce avec des accusations FARNUM était un homme d’affaires et SWEARENGEN se verse une autre tasse d’abus entre époux et infidélité. investisseur prospère de Deadwood, de de café, tout en parcourant la dernière édi- Peut-être, le destin ne pouvait-il pas par- même qu’un juge qui condamna de nom- tion du « Pioneer »…… donner les méfaits de SWEARENGEN. breux voleurs de chevaux et de bétail à la En 1899, le « Gem » fut une nouvelle pendaison. Sans doute, messieurs STAR, BULLOCK, fois détruit par le feu. Noyé de dettes et Dans la série TV, le prêcheur SMITH souf- UTTER, SWEARENGEN et même, « abandonné par beaucoup de ses artistes, fre d’une tumeur au cerveau et il est sou- Wild Bill » HICKOK, seraient-ils intrigués SWEARENGEN fut incapable de recons- lagé par SWEARENGEN ; dans la réalité, de leur nouvelle célébrité et trouveraient- truire son théâtre bien aimé. Déchu et seul, toutefois, il fut probablement tué par les ils l’intérêt porté à leurs vies bien remplies, il fut abattu à Denver, alors qu’il tentait Indiens, alors qu’il visitait un camp voisin intriguant. Dans d’autres circonstances, d’attaquer un train. pour y délivrer un sermon. peut-être, ils ne seraient pas passés à la Toute discussion à propos de la vie de On en connaît moins sur DOROTY et postérité et seraient restés inconnus de SWEARENGEN ne serait pas complète BURNS. De toute évidence, les deux nous, comme bon nombre d’hommes de sans mentionner les ravages qu’il provoqua hommes furent employés comme barmen l’Ouest Sauvage. Un fait est pourtant indé- parmi ses filles. Beaucoup de ces « colom- et gérants par Al SWEARENGEN, durant niable : Deadwood aurait été bien différent bes souillées » moururent prématurément, les beaux jours du « Gem Theater ». sans eux. de pénibles fins dues à l’abus de drogues, D’autres personnages réels apparaissent viol, maladie ou suicide. dans la troisième saison, tel Georges Bibliographie : True Life Histories of Le triste récit d’Estelline BENNETT, à HEARST, un magnat de la mine presque , Calamity Jane, Out- propos d’une prostituée adolescente qui se illettré, père du futur éditeur de presse, law Towns, and other characters of the tira une balle dans la tête dans sa chambre William Randolph HEARST. lawless West by John AMES. du « Gem », atteste de l’héritage infâme de Grâce à la détermination du producteur et “Old Deadwood Days” by Estelline BEN- SWEARENGEN : « Elle était seule- auteur de Deadwood, David MILCH, les NETT. ment un peu plus âgée que moi. Une fille hommes de de Deadwood revivent. Sol Deadwood: The Golden Years by Watson qui aurait dû fréquenter le collège, se pro- STAR contrôle son inventaire et range sa PARKER. menant avec ses meilleures amies à la ré- quincaillerie pour les clients du jour sui- Wild Bill HICKOK: Deadwood - End of création, et se rendant à l’église le dimanche vant. Dehors, dans la rue, le sheriff BUL- the Trail by Thadd TURNER.

Et les aventures de SWEARENGEN, plus que toutes les LE VERITABLE . En 1880, il fut condamné à une amende de $ 10 pour autres, se sont poursuivies dans la saison 3 de cette série agression sur une employée, Léna BRUCE, qui avait désobéi populaire. Le meurtrier interprété par Ian McSHANE est-il à ses ordres. De nombreuses prostituées à son compte furent AL SWEARENGEN une représentation exacte du réel Al SWEARENGEN ? Bien que la cible d’agressions s a u v a g e s . “Il faut que cela ressemble à un accident”; calmement, L’épisode pilote comme si il commandait un café, Al SWEARENGEN de Deadwood ordonne à son homme de main, Dan DOROTY, d’assassiner met en exergue Brom GARRET, un prospecteur dont SWEARENGEN la misogynie convoite le filon, dans l’épisode 3 de la saison 1 de la série flagrante de TV HBO « DEADWOOD ». A la fin de cet épisode, SWEARENGEN DOROTY balance l’infortuné GARRET du haut d’une lorsqu’il bat falaise. Dans les épisodes suivants, SWEARENGEN injecte TRIXIE, sa une dose d’opium à un de ses employés qui a volé de la m a î t r e s s e drogue et ordonne de trancher la gorge d’un magistrat qui occasionnelle et est venu à Deadwood avec un mandat d’arrêt à charge de prostituée du « SWEARENGEN pour un meurtre commis à Chicago. Gem », pour avoir Dans le dernier épisode de la saison 1, SWEARENGEN tué un client qui abrège les souffrances du Révérend Henry SMITH, affligé d’une tumeur au cerveau, alors qu’il délire sur son lit. l’avait agressée. Dans le drame TV, A l’extrême gauche : dans la série TV HBO, « le comportement Calamity Jane », jouée par Robin WEIGERT, a pathologique de pour habitude de boire et de jurer.A gauche : Seth SWEARENGEN est attribué à l’abandon de sa mère et à des sévices subis BULLOCK ( joué par Timothy OLYPHANT ) la réputation de cruauté et de violence de Al SWEARENGEN ne soit pas contestée, il n’existe aucune preuve historique qu’il à l’orphelinat. Le vrai SWEARENGEN a apparemment transporte un cercueil, et Al SWEARENGEN ( Ian ait été un meurtrier. Dès lors, est-il possible que des crimes grandi dans un ménage intact, bien que les détails de McSHANE ) transporte sa malveillance sur la scène commis par SWEARENGEN n’aient pas été découverts son enfance ne soient pas connus. De plus, aucun de ses de Deadwood. ? Bien qu’il soit peu vraisemblable qu’un meurtre commis frères ou sœurs ne semble avoir fait carrière dans le crime. par une personne aussi éminente que SWEARENGEN SWEARENGEN était-il tourmenté par des démons cachés, Alors que la première saison de ce western bouillonnant ait pu passer inaperçu, cela reste un scénario possible pour ou simplement de mauvais gênes ? Nous ne le saurons touchait à sa fin, l’infâme Al SWEARENGEN avait été les ruelles sans loi de Deadwood.Il n’y a toutefois pas de vraisemblablement jamais.La déformation des faits n’étant impliqué dans plus d’une demi-douzaine de meurtres. Durant contestation à propos de la brutalité de SWEARENGEN pas mise en doute, l’acteur Ian McSHANE dissipe assez la seconde saison de Deadwood, les pulsions meurtrières de envers les femmes. Les rapports historiques confirment habilement tout doute à propos de la malveillance de SWEARENGEN sont détournées par son combat avec une qu’il donnait libre cours à son caractère violent vis-à-vis des SWEARENGEN. Son interprétation inspirée d’une des pierre aux reins. Toutefois, alors que le dernier épisode de femmes de sa vie. crapules les plus infâmes des Black Hills et sans doute, l’un la saison 2 touche à sa fin, SWEARENGEN engage des de ses principaux protagonistes, lui a valu le « Golden Globe tueurs pour méthodiquement assassiner les membres du En 1889, SWEARENGEN fut poursuivi pour avoir menacé » du meilleur acteur d’un drame TV. Ce à quoi le véritable gang Chinois qui a fait mine d’usurper son pouvoir. de mort sa seconde épouse, Odélia TURGEON, la frappant SWEARENGEN lèverait sans doute son verre en criant : si durement qu’elle eut une hémoragie. « Hourrah ! ». Avril 2007 The Green Horn News Page 8

Camp Green Horn Cherokee Strip

e prochain camp aura lieu les 16, n seul participant Allemand L17, 18, 19 & 20 mai; à cette occa- Speedy, en fait les seuls non sion, nous mettrons un plancher dans U les 2 box restants et ferons un trottoir Green Horn étaient Sonia et Jo, devant les anciennes écuries. Je vous ce qui n’a pas empêché une bonne rappelle que vous devez nous ambiance, de bien boire, de bien avertir de la date de votre ve- manger, de bien chanter et de bien nue ou non afin de prévoir les danser. repas ! NB : Nous avons invité comme il était prévu depuis longtemps les paysans qui nous aident lors des RV pour le repas du jeudi soir.

ext camp will take place in May, N16th,17th,18th,19th and 20th. We will build a floor in the 2 stables still available and a walkway in front of the old stables. We remind you that you must let us know if you will come or not and when, so that we can organize the meals ! NB : We have invited the farmers who help us to organize the RV fordiner Thursday evening.

Naissance

im et Gilles sont les heureux Kparents d’un petit Alexandre Lee, nous ferons vraisemblable-

ment sa connaissance au prochain camp si le temps est clément.