The Green Horn News
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The Green Horn News N° 66 Avril 2007 l SWEARENGEN est l’abominable pro- Dan DOROTY et Johnny BURNS gèrent le Les amateurs de la série TV, maintenant dans sa Apriétaire du “Gem Theater », un lupanar saloon du « Gem » et s’efforcent de garder les troisième saison, pourraient avoir peine à croire où boissons, sexe et jeux sont servis à satiété, de filles de SWEARENGEN « dans le droit che- que les biographies de ces hommes rivalisent manière ininterrompue. Seth BULLOCK est un min ». avec celles du petit écran. Pourtant, leur histoire, quincaillier canadien qui a décidé de partir dans Vous aurez sans doute tous reconnu les per- parsemée d’audace, de détermination, de cupi- l’Ouest et qui devient sheriff de ce camp de sonnages de la passionnante série télévisée « dité et de tricherie, les surpasse. mineurs sans foi ni loi. Solomon ( « Sol » ) STAR, DEADWOOD ». La distribution de la deuxième le partenaire inséparable de BULLOCK, est saison comprend Ian McSHANE Ci dessus : Deadwood en 1876 était un la voix de la raison quand les ennuis surgissent. ( Swearengen ), Timothy OLYPHANT camp de mineurs en plein essor, comme Charlie UTTER, un homme des Plaines, scout ( Bullock ), John HAWKER ( Star ), Dayton illustré sur cette photographie de Stanley J. et marchand, est le comparse du légendaire « CALLIE ( Utter ), William SANDERSON ( MORROW, prise peu de temps après que Wild Bill » HICOCK. E.B. FARNUM, proprié- Farnum ), W. W.B. HICKOK ait été abattu dans le « N° taire du « Grand Central Hotel », n’est jamais à Earl BROWN ( Doroty ) et Sean BRIDGES 10 Saloon », le 02 août. A droite, derrière les l’écart d’une combine, légale ou non, qui pourrait ( Burns ). Ces personnages sont tous des gens branches d’un arbre, on peut voir un saloon lui rapporter facilement de l’argent. Le révérend de chair et de sang ayant vécu dans la ville du appelé « General CUSTER », en souvenir de Henry Weston SMITH prend soin des malades Territoire du Dakota ( aujourd’hui, Etat du celui qui avait tenu son « Last Stand » à et officie aux enterrements, et il sombre dans la Dakota du Sud ) appelée DEADWOOD, durant Little Big Horn, le 25 juin précédent folie à cause d’une tumeur cérébrale. la ruée vers l’or des BLACK HILLS. Avril 2007 The Green Horn News Page 2 LES VRAIS HOMMES DE DEADWOOD La ville minière de l’Ouest, dans les années 1870, était remplie de personnages turbulents dont nombre d’entre eux, tels « Wild Bill » HICKOK et Al SWEARENGEN réapparaissent en avant-plan de la série TV. Ils font partie de la légende de l’Ouest et celle-ci est ancrée dans l’histoire de DEADWOOD. Par Mary Franz Traduction assurée par Dingus. A gauche : Seth BULLOCK est arrivé à Deadwood moins d’un jour après l’assassinat de HICKOK et il est rapidement devenu « de facto » le sheriff du camp. A droite : Solomon ( « Sol » ) STAR, ami et associé de BULLOCK, devint plus tard le maire populaire de Deadwood. ni loi n’existaient pour tenir la ville sous comme prostituée dans divers bordels de eadwood s’est développée sur des contrôle. La plupart des résidents de la Deadwood. Bien que ses relations avec spéculations de richesse. D ville fréquentait les saloons et les bordels HICKOK aient été fortement exagérées, Durant l’été 1874, une expédition de ca- qui fleurissaient quasiment à chaque coin elle posait face à sa tombe, au cimetière valerie, menée par le Lieutenant Général de rue, passaient leur temps à boire, jouer du Mont Moriah de Deadwood, environ Georges Amstrong CUSTER, découvrit et s’enivrer. La violence y était monnaie un mois avant sa mort, en 1903, à l’âge de des traces d’or dans les BLACK HILLS. courante, donnant crédit aux ragots selon 47 ans, et elle exigea d’être enterrée à ses CUSTER en encouragea l’exploration et lesquels Deadwood engendrait un meurtre côtés. ce, bien que les Black Hills étaient un terri- par jour. Néanmoins, avec le temps, la ville « Wild Bill » HICKOK était l’un des vé- toire réservé aux Sioux et qu’il devait rester acquit une certaine respectabilité alors que ritables tireurs « dandy » de l’Ouest, per- hors limite de la colonisation. Les officiels des commerçants et autres gens de métier sonnage pouvant à la fois se montrer dur du Gouvernement avaient peu de moyens s’y installaient, y faisaient des affaires et et tendre. Il était supposé avoir abattu 36 pour empêcher les « chercheurs de fortune posaient les jalons d’un début de gouver- hommes, plus vraisemblablement, son » de déferler et, dans les faits, ils ne tentè- nement. « score » était de 10. rent pas de les arrêter. A la fin de 1876, Deadwood comptait plus Dans tous les cas, il devint légendaire de Entre 1874 et 1877, quelques 20.000 pros- de 3.000 habitants et presque 200 com- son temps, principalement à cause de ses pecteurs prirent la piste de la vallée de merces. exploits en tant que policier, même si il Deadwood. En 1875, la ville naissante de Deux des plus célèbres personnages de était généralement plus intéressé par le Deadwood devint le centre commercial de Deadwood, pour ne pas dire des plus illus- jeu que par le maintien de l’ordre. Sa place la vallée et son nom officiel lui fut donné tres citoyens, étaient Martha « Calamity Jane dans l’histoire de Deadwood provient, bien quand une vaste forêt de pins qui entourait » CANARY et « Wild Bill » HICKOK. le site, fut détruite par un incendie. Dead- sûr, du fait qu’il fut aperçu pour la der- Naturellement, ils apparaissent dans la sé- wood n’eut pas de gouvernement organisé nière fois vivant dans un établissement rie TV. HICKOK, tout comme dans la réa- avant octobre 1876. de la ville, le « Lewis & Mann N° 10 lité, meurt durant la première saison. Il est Dans les premiers temps, Deadwood n’était Saloon », le 02 août 1876. HICKOK interprété par Keith CARRADINE. Bien rien d’autre qu’un petit camp turbulent de ie de poker que « Calamity Jane » était connue, dans la était plongé dans une part mineurs où hommes, bétail et éléments lorsqu’un moins que rien nommé Jack Mc vie réelle, pour s’habiller en homme et jurer coexistaient, dans un enchevêtrement de CALL lui tira une balle dans la tête par der- comme un muletier ( interprétée par Robin baraques branlantes, de tentes, de boue rière. Le nom de « Wild Bill » et sa dernière WEIGERT ), elle ne ressemblait que de jusqu’au genoux, main de poker ( « La main du mort » -« temps en temps à un homme. C’était une Dead Man’s Hand » - as de trèfle, as de pi- femme de contraste qui soigna réellement de rats et d’ordures. que, huit de trèfle, huit de pique, valet de les malades durant une épidémie de variole, Du fait que la ville était illégalement située carreau ) sont entrés dans las annales de buvait la plupart du temps et travaillait en territoire Indien, aucun gouvernement l’Ouest. HICKOK fut tout d’abord enterré Avril 2007 The Green Horn News Page 3 au cimetière d’Ingleside et, en 1879, ses res- BULLOCK et la vue d’un bandit Mexicain voisins miteux, ou des « badlands » contrô- tes furent déplacés au cimetière du Mont galopant dans la rue en brandissant une lés par SWEARENGEN. Moriah. Qu’un homme de la réputation de tête d’Indien coupée, quelques heures seu- BULLOCK qui servit comme sheriff jus- HICKOK ait été abattu à Deadwood ne lement après le meurtre de HICKOK, suf- qu’en 1878 et qui continua à maintenir fit qu’accentuer la réputation d’anarchie de fit pour convaincre BULLOCK de prendre l’ordre en tant que Deputy US Marshal la ville. Cependant, tout comme la plupart en main le besoin crucial de la ville vis-à- pendant quelques temps, était peu tolérant des communautés de l’Ouest qui ont sur- vis-à-vis du trouble de l’ordre public et il vécu, Deadwood fut finalement conquis. est arrivé qu’il brise une grève de mineurs en jetant des cartouches de gaz sulfureux Beaucoup d’hommes furent responsables dans la « Keets Mine », où les mineurs en de la transformation de Deadwood, d’une grève s’étaient retranchés. Pas un seul coup ville anarchique de la frontière en une de feu ne fut tiré lorsque les mineurs hu- prospère ville minière, mais nul ne par- miliés émergèrent de la mine, choqués et ticipa davantage à sa conquête que Seth aveuglés. BULLOCK. Estelline BENNETT, fille du BULLOCK participa à la création du ser- Juge Fédéral, Granville G. BENNETT, et vice de santé de Deadwood et des com- auteur d’un livre de mémoires sur le vieux missaires de quartier, qui permirent la Deadwood, a rapporté les propos d’un construction d’une « Pest House » pour agent du chemin de fer local : « Ce furent soigner les victimes de la variole ; il promul- les BENNETT et les BULLOCK qui ap- gua des normes sanitaires et incendie mit portèrent la loi et l’ordre dans les Black sur pied la police et le département du feu Hills ». et fonda le premier cimetière de la ville.Il ne limita pas sa formidable volonté et son eth BULLOCK était né dans l’Ontario, vis de la loi et de l’ordre. A la fin d’août, il intelligence intelligence au maintien de la Sau Canada, en 1847, fils d’un officier était devenu, de facto, le sheriff du camp. loi et aux matières civiles. C’était un ardent Anglais. En désaccord avec un père trop Quand le comté de Lawrence fut fondé en conservateur qui comprit la nécessité de strict, BULLOCK quitta la maison fami- avril 1877, BULLOCK en devint le pre- préserver la nature sauvage.