La Feuille et la Plume n°73 Mai 2015 Rapport d’activités 2014 Le CEN édito Edito p. 2 Hasard des chiffres et climatiques (PAEC) a quant à elle et du calendrier, cet témoigné de l’importance stratégique Les Missions exemplaire de La que nous accordons à la gestion agricole Feuille et la Plume, des milieux naturels remarquables. Connaître p. 4 consacré à notre Par ailleurs, plusieurs enjeux émergent Protéger p. 6 rapport d’activité, progressivement. Il s’agit notamment Gérer p. 8 porte le numéro 73. de renforcer l’appropriation locale de Sensibiliser p. 10 Je saisis cette occasion pour rappeler à notre action. De nombreux échanges Animer p. 12 quel point la nature est indissociable de ou sorties ont eu lieu en 2014, faisant l’identité de notre département, mais tous apparaitre un intérêt marqué pour aussi pour souhaiter la bienvenue aux être associé à nos activités. Sites et Territoires nouveaux conseillers départementaux La gestion de nos sites doit progresser en 2014 qui ont rejoint notre structure il y a vers plus d’exemplarité. Cela passe quelques jours. entre autres par une plus grande Avant-pays savoyard p. 14 Avec la réforme des collectivités, la concertation, par une meilleure Lac du Bourget création des grandes régions, la loi- articulation entre nos différentes et ses montagnes p. 16 cadre pour la biodiversité et la création compétences, ainsi que par une Chambéry p. 18 d’une Agence aux contours encore évaluation accrue de nos actions de Cœur de Savoie p. 20 flous et dont l’utilité reste à prouver, gestion. Maurienne p. 22 le contexte institutionnel dans lequel Enfin, dans un contexte de Tarentaise - Vanoise p. 24 s’inscrit notre action est extrêmement marchandisation croissante de la nature mouvant. Dès lors, il convient de rester par le truchement de la compensation, - p. 26 stable sur nos appuis, mais aussi à le Conservatoire doit être le garant l’écoute de nos partenaires… et des d’une certaine éthique. Sans prétendre opportunités ! détenir les clés de la Vérité ou le La vie du CEN Savoie En 2014, plusieurs initiatives ont monopole de la Vertu, notre structure Les chiffres p.28 démontré la vitalité de notre doit prendre de la hauteur et surtout conservatoire. convaincre que les questionnements Eléments financiers p.29 D’un point de vue stratégique et éthiques ne sauraient être passés par Statutaire p.30 partenarial, la création avec nos pertes et profits. L’équipe p.31 amis et collègues du Conservatoire Je souhaiterais, au nom de l’équipe d’espaces naturels de la Haute Savoie salariée comme des administrateurs, d’une plateforme commune, baptisée saluer le travail de mon prédécesseur, Savoie Mont-Blanc Biodiversité, Philippe Gamen, et remercier marque la volonté de s’engager sur la l’ensemble des partenaires techniques voix de la mutualisation mais aussi de et financiers du Conservatoire qui nous l’innovation. renouvellent leur confiance dans un D’un point de vue opérationnel, la contexte économique difficile. conduite du chantier de restauration Toutes les énergies doivent être du ruisseau de Nécuidet a démontré mobilisées pour une Savoie vivante, la capacité du Conservatoire à naturelle et diversifiée ! conduire des actions d’ampleur. Notre mobilisation pour appuyer les Michel Delmas territoires dans la construction de leurs Président, Programmes Agro-environnementaux CEN Savoie 2 Rapport d’activités 2014 ! lbertville Lac du Bourget TAarentaise Tearent sest aisemontagnes Ugine

le Rhône Haute-Savoie ! ! ! ! ! ! ! ! !! l'Arly Ain !!! ! ! ! ! ! Tarentaise ! ! Tarentaise ! ! ! Lac de Vanoise ! ! ! Le Chéran Albertville Lac du TCarenhamtberyaise " Roselend ! Bourget ! Bourg-Saint- !! ! Maurice ! " ! ! ! La Leysse ! l'Isère ! ITALIE ! ! ! ! ! ! Chambéry ! ! " ! ! ! Lac ! ! ! ! !!! ! ! ! d'Aiguebelette ! ! ! Lac du ! !!! ! ! ! ! ! Chevril Avant-pays !! !! Tarentaise ! ! ! savoyard !

! ! Cœur de Savoie ! ! l'Arc Isère ! TMarenauriennetaise ! ! ! Saint-Jean- " de-Maurienne ! Lac du Mont Cenis ! ! ! ±N

05 10 20 Hautes- km Alpes ! Sites Conservatoire au 31/12/2014

Sources : Sites Conservatoire - Cen Savoie ; BD Alti, BD Carto & BD Topo - IGN/ RGD 73-74 ; BD Carthage - Agence de l'Eau Réalisation : SIG/ Cen Savoie, mars 2015

Nombre de communes sur le département : 305 Nombre de sites Conservatoire : 93 Nombre de territoires en Savoie : 7 Nombre de territoires avec sites CEN : 6 Superficie du département : 6 260 km2 Superficie totale des sites avec maîtrise foncière CEN : 1035,05 ha

Rapport d’activités 2014 3 Nos missions connaître

a qualité des données, L’Observatoire de la Chiffres clés : leur organisation biodiversité de Savoie élar- 5 218 espèces recensées 712 202 observations dans un système git son partenariat et se L 23 000 visites sur le site web en 2014 d’information robuste et consacre à Montaimont en performant ainsi que leur Maurienne Première année de déploie- diffusion à travers des ment des indicateurs de la supports accessibles sont boite à outils RhoMéO désormais des conditions indispensables pour travailler efficacement En 2014 et à l’aide des indicateurs à la préservation des calculés en 2013, l’Observatoire milieux naturels. En de la biodiversité de Savoie a encouragé les associations 2014, le CEN Savoie a naturalistes à découvrir la Après cinq années de recherche-ac- poursuivi son engagement commune de Montaimont : en tion pour le développement d’indi- cateurs de suivi de l’état des zones dans la coordination début d’année, celle-ci présentait peu d’observations par rapport aux humides, la boîte à outils RhoMéO de l’Observatoire de la potentialités écologiques. (Observatoire sur le bassin RHÔne biodiversité de Savoie, L’opération a été initiée lors d’un MÉditerrané et Corse) a été mise à disposition de l’ensemble des ges- réorganisé sa base foncière week-end naturaliste (17-18 mai 2014) et s’est poursuivie tout au tionnaires sur le site internet (http:// et finalisé un premier long de l’année par des sorties rhomeo-bao.fr/). Alors que la dé- inventaire départemental organisées sur la commune. Le marche s’étend à d’autres bassins (http://www.seino-zh.org/), les pre- des pelouses sèches. 20 février 2015, à l’occasion d’une conférence grand public, les mières campagnes de terrain pour Autant de connaissances partenaires de l’Observatoire ont le déploiement des indicateurs ont pour agir aujourd’hui et dressé un premier bilan très positif eu lieu en Rhône-Alpes en 2014 à éclairer les choix de demain. des connaissances naturalistes l’initiative des CEN. Pour la Savoie, acquises dans ce cadre. treize sites, gérés par le Conser- L’Observatoire et ses partenaires re- vatoire et/ou inscrits dans le plan mercient à nouveau la commune de d’action en faveur des zones hu- Montaimont pour cette année riche mides du contrat de bassin versant en découvertes. du lac du Bourget, ont fait l’objet de En fin d’année, le Groupe ces campagnes qui permettront le malacologique des Pays de Savoie, calcul d’un ou plusieurs indicateurs. association spécialisée dans les mollusques, et La Dauphinelle, ont rejoint les 19 autres partenaires de l’Observatoire. www.biodiversite-savoie.org Visite sur site dans le cadre du déploie- ment de la BAO dans le Beaufortain 4 Rapport d’activités 2014 connaître

Le Système d’Information Mise à jour et mise en ligne Alpes et n’est donc pas pris en du Conservatoire de l’inventaire des zones compte sur le portail régional Car- De l’acquisition de la donnée humides men. Toutefois, en accord avec la DDT Savoie et la DREAL, le CEN Sa- jusqu’à sa communication (carto- Le premier inventaire des zones hu- voie fournit ces données sur son site graphie, analyses, consultation sur mides a été officialisé le 22 février Internet : Internet), des processus et des outils 2010. Depuis ce porté à connais- www.cen-savoie.org/en-savoir-plus/ informatiques permettent d’organi- sance, le CEN Savoie continue de cartes-et-donnees-thematiques-de- ser, de gérer et de consolider cette mettre à jour cet inventaire : nou- savoie connaissance dans des bases de velles zones humides non pros- Dans les prochains mois, un nou- données. Toutes les étapes doivent pectées en 2010, modification de veau porté à connaissance devrait être prises en compte et optimisées contours existants, prise en compte permettre de valider officiellement par le Système d’Information : saisie, du critère pédologique. la mise à jour de cet inventaire. suivi, validation, valorisation. Le suivi de cet inventaire n’est pas Depuis sa création en 2001, le Sys- encore validé par la DREAL Rhône tème d’Information du Conserva- toire est en perpétuelle évolution : aujourd’hui, il accompagne chaque action, chaque salarié dans ses mis- sions et améliore les prises de déci- sion sur la plupart des projets. Récemment, les géomaticiens des CEN de Rhône-Alpes ont dé- cidé conjointement de faire évoluer leurs Systèmes d’Information en se basant sur des solutions libres et plus performantes. Cette évolution est en cours et se réalisera brique REDOXISOL REDUCTISOL HISTOSOL par brique : en 2014, nous avons mis IV V VI H l’accent sur nos données foncières. b cdcbadc d 0 Finalisation des principaux inventaires départementaux 25 Après l’inventaire des zones hu- mides, le CEN a finalisé et mis en 50 ligne ceux des corridors biologiques et des pelouses sèches. Ce dernier 80 a été également mis en ligne par l’Etat sur le portail des territoires, et fera l’objet d’un plan d’action départemental sur lequel les terri- 120 toires pourront s’appuyer dans le montage de nouvelles contractuali- Carottage et types de sols de zones humides identifiés dans l’arrêté de délimitation sations environnementales. des zones humides du 1er octobre 2009 (classes d’hydromorphie - GEPPA)

Rapport d’activités 2014 5 Nos missions protéger

es particuliers, Bilan de l’action foncière Contrairement à l’année dernière, les collectivités Comme chaque année, le CEN Sa- le résultat des animations foncières s’est principalement soldé par du ou les entreprises voie poursuit son action foncière, L avec désormais des moyens renfor- conventionnement : 70 % des actes qui cèdent leur terrain cés en faveur des zones humides : signés représentant 80 % des sur- au CEN Savoie, ou qui en l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerra- faces. transfèrent la jouissance née-Corse, qui finance les acquisi- À noter que certaines superficies tions dans ces milieux, soutient dé- ne sont pas négligeables au re- à travers des conventions sormais l’animation foncière par le gard du morcellement foncier dans d’usage, réalisent un financement de postes techniques notre département : acquisition de acte important : celui- à hauteur d’un équivalent temps 2,5 ha à et de près de 2 ha plein. à . Six conventions sur treize ci permet d’engager des En 2014, 4,5 ha de zones humides dépassent l’hectare, avec une ex- actions concrètes de gestion. ont été acquis et un peu plus d’1 tension de près de 12 ha sur les al- Ce choix est porteur de sens ha conventionné. Plusieurs acquisi- pages de Le Châtel. tions issues de contacts et négocia- Enfin, la valeur des acquisitions, car il marque un engagement tions menées cette année se tradui- proche de 20 000 €, est plus éle- en faveur de la préservation ront par des actes qui seront signés vée que l’année dernière pour une des milieux naturels, qui courant 2015. superficie moindre : 0,32 2 €/m en moyenne contre 0,18 € en 2013. s’inscrit dans la durée. Au delà des zones humides, l’ani- mation foncière a porté sur les pe- En 2014, ce sont 17 actes, louses sèches de Yenne et de St- acquisitions ou conventions, Pierre-d’Entremont. qui ont renforcé l’action foncière du Conservatoire et contribué à la préservation, sur le long terme, du patrimoine naturel de la Savoie.

Types de milieux Marais alcalins Milieux lacustres N Milieux alluviaux Tourbières ± Pelouses sèches 0 10 205 Boisements km

Sources : Sites Conservatoire - Cen Savoie ; BD Alti & BD Topo - IGN/ RGD 73-74 Réalisation : SIG/ Cen Savoie, mars 2015 Photo haut de page : mouche scorpion 6 Rapport d’activités 2014 protéger

En 2014, quatre nouveaux sites partenariat entre parties, en affir- création en 1991, ce sont des s’ajoutent à la gestion du Conserva- mant leur volonté de poursuivre les centaines de propriétaires qui ont toire : mêmes objectifs de préservation ainsi accompagné le Conservatoire • la zone humide du col de la Cru- des milieux naturels. Cette modalité dans sa mission. En 2014, ce sont sille à Novalaise ; d’acquisition a été initiée dès 1992 35 nouveaux propriétaires qui ont • la pelouse sèche de la Fracette à avec la commune de St-Pierre-d’Al- confié la gestion de leur terrain St-Pierre-d’Entremont ; bigny, puis s’est poursuivie avec les au CEN Savoie via une vente ou • la pelouse sèche des Grandes communes d’Albens, d’Épersy et de une convention. Enfin, les temps Vignes à ; Mognard, la Communauté de com- d’échanges qui précèdent la • La zone humide des Marais au munes du lac d’Aiguebelette et la signature d’un compromis de Noyer. commune des Marches. vente ou d’une convention d’usage Des collectivités peuvent égale- sont souvent des moments riches Le partenariat avec les collec- ment contribuer au financement durant lesquels peut s’installer une tivités et les achats de foncier d’acquisitions réalisées par le relation de confiance. Charge au CEN : c’est le cas du Syndicat Mixte Conservatoire, par son engagement en indivision de l’Avant-Pays Savoyard (SMAPS) et son action au quotidien, de s’en et du Syndicat du Haut-Rhône (SHR) montrer digne ! pour la pelouse sèche des Côtes Vieilles à Yenne, dans le cadre du Plan d’Actions en faveur de la biodi- versité du Haut-Rhône.

Les propriétaires privés s’en- gagent pour la biodiversité Confier sa ou ses propriétés au Pose de filets afin de faciliter le passage Conservatoire, que cela soit à tra- des amphibiens au col de la Crusille Lors de la vente en indivision d’un vers une vente ou une convention terrain au col de la Crusille avec Michel d’usage, ne constitue pas un acte Thuilier (ex propriétaire), la Fapla et le Le partenariat foncier avec les col- anodin. CEN Savoie lectivités est toujours actif. Des D’un point de vue purement conventions ont été signées avec technique, il s’agit certes d’une les communes de Le Châtel, St- « perte de jouissance au profit Pierre-d’Entremont et Challes-les- d’un tiers, avec ou sans transaction Eaux. Les acquisitions en indivision financière ». Derrière ces froides se poursuivent en 2014 avec la com- précisions techniques, se cache mune de Novalaise. souvent un vrai choix éthique qui Si l’acquisition en indivision entre marque la volonté de participer des Collectivités et le Conservatoire activement à la préservation permet de réduire les coûts pour de la nature et de transmettre chacun, son intérêt réside surtout un patrimoine préservé aux en ce qu’elle permet d’afficher un générations futures. Depuis sa

Rapport d’activités 2014 7 Nos missions gérer

ette année a marqué Bilan des actions de gestion Fin de l’accompagnement des le retour des travaux en 2014 MAET et mise en place des d’envergure au Hors mesures agroenvironnemen- PAEC C tales territorialisées (MAET), le CEN Conservatoire avec la Le Conservatoire s’est toujours as- conduite du chantier de a confié la restauration ou l’entre- socié avec des agriculteurs (lorsque tien de certains sites à des exploi- restauration du ruisseau de c’est possible techniquement) pour tants ou des particuliers. En 2014 : la gestion des sites. Depuis 2007, Nécuidet (commune de La • 6,7 ha ont fait l’objet de contrats cette action s’inscrit généralement Thuile). 2014 a également de prestation rémunérés ; dans le cadre de mesures agroen- été une année charnière • 38,5 ha ont été mis à disposi- vironnementales territorialisées, un dans le partenariat avec les tion à titre gratuit par le biais outil de la Politique Agricole Com- de contrats de gestion ou d’ac- agriculteurs, à travers le mune qui permet de financer une cords oraux. adaptation des pratiques agricoles montage des Programmes En termes de travaux de « génie aux enjeux de préservation de l’en- Agroenvironnementaux et écologique » l’année 2014 a vu se vironnement. Climatiques (PAEC). Ceux- réaliser un chantier innovant pour 2014 est la dernière année de ce ci permettront dès 2015 de le Conservatoire sur un de ses sites. programme quinquennal. Un relais Il s’agissait de restaurer le ruisseau nouvelles contractualisations sera pris par les nouvelles mesures de La Prairie (dit « de Nécuidet ») qui agroenvironnementales et clima- en faveur de pratiques borde le marais du même nom sur tiques. Le challenge de cette année favorables à la biodiversité. environ 700 m, sur la commune de a donc été, parallèlement au suivi Enfin, soucieux de La Thuile (cf. page 19). habituel des contrats en cours, de perfectionner ses méthodes En ce qui concerne les fauches, les monter les nouveaux programmes conditions météorologiques très de gestion, le CEN Savoie a qui prendront effet sur la campagne humides n’ont pas permis de toutes 2015. Avec une nouveauté : le por- également lancé quelques les réaliser, avec seulement 35 ha tage de ces programmes relève chantiers expérimentaux… de surface traitée sur 15 sites. Ces désormais des collectivités sur leur pour mieux préparer et fauches ont produit environ 500 territoire d’action. explorer l’avenir ! balles quasiment toutes récupérées Le Conservatoire s’est fortement in- par des agriculteurs ou particuliers vesti afin de permettre aux agricul- locaux en guise de litière principale- teurs de continuer à percevoir une ment. Viennent ensuite les débrous- indemnisation pour service rendu saillages, bucheronnages, fauches à la gestion des sites remarquables manuelles ou broyages mécaniques du département. sur une trentaine de sites. Il a également collaboré avec les collectivités et d’Agri- culture Savoie-Mont-Blanc pour ap- porter son expertise sur les milieux naturels du département et a fourni aux territoires qui l’ont sollicité des cartographies des espaces naturels remarquables, comme les zones hu- Coupe d’arbres le long de la piste mides ou les pelouses sèches, avec cyclable du sud du Lac du Bourget

8 Rapport d’activités 2014 gérer une hiérarchisation des enjeux et L’expérimentation dans la des préconisations de gestion. gestion des sites naturels Les contributions du CEN, à diverses Parallèlement à l’utilisation de échelles, ont porté sur les territoires modes de gestion classique (fauche, suivants : broyage, pâturage agricole…), le • Maurienne ; Conservatoire expérimente de nou- • Tarentaise-Vanoise ; veaux modes de gestion. • Espace Belledonne ; Des expérimentations de nouvelles • PNR du Massif des Bauges ; techniques, comme par exemple • PNR de Chartreuse ; l’éradication de la renouée du Ja- • Métropole Savoie. pon sur les rives du Lac du Bourget, a été conduite par décapage des rhizomes et enfouissement sous le niveau de la nappe d’eau, ceux-ci étant censés pourrir pendant l’hi- ver. En Chautagne, une autre expé- rimentation a été menée à travers Essai d’arrachage d’un jeune bouleau l’arrachage mécanique des ligneux à l’aide de pinces spécialement adaptées et montées sur une pelle mécanique, de manière à éviter les phénomènes de rejets de souche après bucheronnage ou broyage. Le Conservatoire teste aussi le re- cours à un prestataire de service pour le pâturage des pelouses sèches que n’exploitent pas les éle- veurs traditionnels pour des raisons Pâturage sur le site de la Générale d’accessibilité, d’absence de point d’eau, etc.

Renouée du Japon (à gauche) et opération d’enfouissement de cette dernière (à droite)

Rapport d’activités 2014 9 Nos missions sensibiliser

a biodiversité n’est Les relais des sites Conserva- Des lycéens, enseignants, pas qu’une affaire toire se sont retrouvés… professionnels du tourisme, de spécialistes ! … lors de trois moments d’échange. gestionnaires d’espaces natu- L Le 28 mars à Montmélian, une Tout un chacun, élève, rels se sont formés aux zones citoyen, élu… dispose dizaine de participants se sont appropriés la notion de zonages humides d’une marge de manœuvre environnementaux. Un zoom sur pour la préserver, ou le zonage « Sites Conservatoire » a a minima la ménager. permis de découvrir les méthodes Les actions de sensibilisation déployées pour améliorer leur conduites par le CEN connaissance et de soulever la question de la place des Relais vis- Savoie, en lien avec son à-vis de cette connaissance. Le 4 réseau particulièrement juillet, au sud du lac du Bourget , actif de relais locaux, cinq associations relais ont participé visent à partager le goût au test d’un outil pédagogique sur Classe de seconde découvrant le pour la nature et à diffuser la gestion ; ce test a été l’ultime territoire de Chautagne étape avant la fabrication d’un des connaissances en prototype qui verra le jour en 2015 perpétuelle évolution. et sera utilisé sur quatre sites du A trois reprises, les scientifiques du En 2014, le CEN s’est Conservatoire. Enfin le 7 novembre, CEN sont intervenus auprès de dif- au cours d’une journée consacrée férents publics pour informer, sen- associé à de nombreuses sibiliser, former à la richesse et aux manifestations organisées à la méthode de l’interprétation, la commune de La Thuile a accueilli enjeux des zones humides. Le CEN par ses partenaires, a enrichi 14 personnes qui ont bénéficié de a ainsi répondu à la demande de sa palette d’outils et s’est l’intervention de Benoît Tiberghien la commune de St Martin de Belle- mobilisé pour organiser de du PNR du massif des Bauges. ville (voir article p.25), puis à celle Ce temps de formation a été du Lycée agricole de Reinach : le 25 nouvelles formations sur le novembre, une vingtaine de jeunes thème des zones humides. naturellement ouvert au réseau d’éducation à l’environnement du ont découvert le marais de Chau- PNR des Bauges (RePERE). Toutes tagne, ainsi que toute la complexité ces rencontres ont été organisées que peut receler un tel milieu. en partenariat avec le CPIE Savoie Ces interventions qui valorisent Vivante. l’expertise du CEN sur les zones hu- mides, le positionnent aussi dans le vaste champ de la transmission des savoirs. Au delà de la réponse à ces sollicitations, quelle doit être la place du CEN Savoie dans la forma- tion des acteurs ? La question reste ouverte et sera débattue en 2015 lors d’un séminaire. Participation des relais à l’occasion du test de l’outil pédagogique sur la gestion

10 Rapport d’activités 2014 sensibiliser

Journée mondiale des zones La cistude est sur la toile chés jusqu’à 150 mètres d’altitude. humides, Fréquence Gre- Le Plan national d’action animé Le CEN Savoie prévoit également la nouille, Fête de la Nature par le CEN Savoie a désormais son réalisation d’une vidéo sur le marais site, où une carte interactive per- évoquant l’opération de restaura- met d’identifier et connaître la plu- tion en utilisant la superposition part des acteurs de la cistude en d’images « avant-après chantier ». ; avec prochainement un Les nouvelles technologies peuvent web-documentaire qui présentera aujourd’hui mettre en avant des aussi bien l’ espèce (sa biologie, ses actions qui étaient jusqu’alors es- problèmes)… que les acteurs de sentiellement visibles sur le terrain. Cela permet au grand public usager Le CEN a participé à deux évène- sa préservation partout en France du territoire de s’approprier le site ments organisés par l’Office de tou- (gestionnaires, chercheurs, associa- et de mieux comprendre les travaux risme du Bourget-du-Lac, anima- tions). engagés. teur de l’espace muséographique Vous pouvez retrouver l’info Cistude « Le château de Thomas II et son sur le site du Plan National d’Actions. marais » : la Journée mondiale des zones humides, le 2 février et la Fête de la nature, le 24 mai. Du 28 février au 1er mai, le CEN a coordon- né l’opération nationale Fréquence Grenouille en partenariat avec la LPO Savoie, la FRAPNA Savoie, Pa- trimoine Sauvage, la FAPLA, la Com- www.pna-cistude.fr munauté de communes Cœur de Savoie, Bien Vivre en Val Gelon et la Galerie Euréka. Plus de 500 per- Valorisation d’un chantier de sonnes ont été sensibilisées aux restauration de zone humide enjeux des zones humides au cours Afin de sensibiliser chacun aux zones des quinze animations : journée de humides et de communiquer sur sa lancement, sorties, conférences ou mission de gestionnaire de site, le Prise de photos grace au drône sur le chantiers de mise en place de filets Conservatoire d’espaces naturels de marais de la Prairie de protection. Savoie a créé un « blog » permettant le suivi du chantier exemplaire de renaturation du marais de La Prairie (commune de La Thuile - cf. page 19). Le blog, créé lors du lancement du chantier, permet de visualiser l’évo- lution du milieu grâce notamment à la prise de photos aériennes via Journée mondiale des zones humides au un drône pouvant prendre des cli- château de Thomas II

Rapport d’activités 2014 11 Nos missions animer

e printemps 2014 Bilan de l’animation territo- Le CEN Savoie à la rencontre a été marqué riale 2014 des territoires par les élections Accompagner les collectivités dans Les collectivités locales, de ma- L la préservation de leurs milieux na- nière volontariste ou contraintes municipales qui ont parfois donné lieu à un important turels implique d’être à la fois réac- par la règlementation, renforcent tif lors de demandes ponctuelles progressivement leur intervention renouvellement des élus. et présent dans le cadre des procé- dans la gestion des milieux naturels. Le CEN Savoie est allé à dures contractuelles : contrats de Les élections du début de l’année la rencontre de plus d’une bassin versant, contrats de biodi- ont engendré le renouvellement de trentaine de communes versité, mesures compensatoires… nombreux conseillers municipaux et intercommunalités Quelques illustrations de notre ou communautaires. Le CEN Savoie « animation territoriale » en 2014 : a donc décidé d’aller à leur ren- pour échanger autour de le partenariat renforcé avec la Com- contre, en commençant par diffé- l’intégration du patrimoine munauté de communes « Porte de rentes structures intercommunales : naturel dans les projets Maurienne » qui anime aujourd’hui Chambéry métropole, Communau- de développement local. le site Natura 2000 S40, l’appui à té de communes Cœur de Savoie, Il a par ailleurs, au côté l’émergence de la RNR d’Aiguebe- Communauté de communes du lette, la rencontre de nouveaux élus Beaufortain, APTV, CALB… Ces de la DDT de Savoie, de la et de nouveaux territoires comme la rencontres ont permis de faire le Région Rhône-Alpes, du Communauté de communes Cœur point sur les enjeux de chacun des Département, poursuivi son de Savoie, l’accompagnement du territoires et de présenter le nouvel implication dans l’animation CISALB et de l’APTV pour leurs outil contractuel mis en place par du réseau Natura 2000, « Plans d’actions zones humides », la Région dans le cadre du Schéma l’accompagnement d’EDF pour va- Régional de Cohérence Ecologique : des contrats de biodiversité loriser son patrimoine naturel dans le contrat « vert et bleu ». Ce contrat et des contrats de bassins le Beaufortain, l’appui aux territoires remplacera progressivement les versants. 2014 a également porteurs de Programmes agri-envi- contrats de rivières ou de corridors. été l’année de lancement du ronnementaux et climatiques… Par ailleurs, le CEN Savoie a initié « réseau départemental en en 2014 une action de concertation avec les acteurs locaux sur des sites faveur des zones humides », de zones humides. Prenant la forme qui regroupe des structures de rendez-vous de travail, cette mobilisées autour de cette action permet de faire le point sur thématique. la gestion menée, d’identifier cer- tains points de blocage éventuels et d’initier des actions permettant de renforcer l’appropriation locale Sortie sur le terrain avec les acteurs du de l’action Conservatoire. Parmi plan d’actions zones humides de Taren- les communes visitées en 2014 : Le taise-Vanoise Pontet, Les Marches, St-François- de-Sales, Méry, St Jean de Chevelu, La Thuile, ou encore St-Of- fenge. Fort de l’accueil positif systé-

12 Rapport d’activités 2014 animer matiquement reçu et des prolonge- Dynamique autour des zones ments fructueux qui en découlent, humides de Savoie l’action est reconduite en 2015. Depuis 2013, les principaux ac- teurs des zones humides de Savoie Natura 2000 en Savoie se réunissent régulièrement pour échanger sur cette thématique. Les deux rencontres organisées et ani- mées par la DDT et le CEN Savoie en 2014, ont été l’occasion pour les participants des 24 structures invitées de prendre connaissance des actualités réglementaires, des outils développés comme la boîte à outils RhoMéO, de la mise à jour du SDAGE, d’échanger sur l’inven- taire des zones humides et sa mise La politique Natura 2000 constitue à jour… La rencontre organisée le un outil privilégié d’animation, de 18 décembre en Tarentaise, avec concertation et d’actions (via les l’appui de l’APTV, a traité principale- contrats Natura 2000) en faveur des ment de « zones humides et d’agri- milieux naturels remarquables. culture ». Le CEN a également pré- En 2014, le CEN Savoie a poursuivi senté l’espace web collaboratif qu’il son appui technique auprès de dif- a créé, pour donner une première férentes collectivités animatrices suite concrète à la mise en réseau de sites Natura 2000 (SHR, SIGEA, des acteurs des zones humides en CCPM, SMAPS) et a également été Savoie. Livret d’accompagnement pour l’exposition sur les zones humides et en charge, pour le compte de l’Etat, exemple de panneaux de conduire l’animation pour les sites suivants : lac du Bourget et Chautagne, réseau de zones hu- mides dans la Combe de Savoie et la moyenne vallée de l’Isère, réseau de vallons de tourbières à Caricion bicolore. Cette animation a notam- ment été l’occasion de renforcer les liens avec différents usagers et acteurs de la gestion des milieux naturels (agriculteurs, chasseurs, pêcheurs, sports de loisir…), en vue d’une meilleure préservation. Ci-contre : les rencontres du réseau « zones humides de Savoie » ; Ci-dessus : le site web collaboratif « Les acteurs des zones humides en Savoie »

Rapport d’activités 2014 13 les territoires Avant-pays savoyard

Travaux de restauration sur 4 promesses de vente (16 parcelles, le marais du Marquaire à 7.3 ha). Cette animation foncière a Aiguebelette-le-lac été programmée dans le cadre du Des travaux de réouverture de mi- plan d’actions biodiversité du Haut- lieux ont été réalisés en début d’hi- Rhône. Malgré l’appui financier du ver au marais du Marquaire, dans SMAPS et de la Région Rhône-Alpes, le cadre d’un contrat Natura 2000 le budget disponible a conduit le porté par la CCLA. Le Conservatoire Conservatoire à prioriser ses acqui- en assurait la maîtrise d’œuvre et sitions. Au final, celui-ci a pu ac- le suivi des travaux. Il s’agissait de quérir 4 parcelles pour une surface la dernière tranche de travaux de cumulée de 2.8 ha. Ces nouvelles broyage et d’arrachage de ligneux, surfaces seront gérées conformé- en complément de ceux réalisés ment aux orientations du nouveau en 2013. Une fauche avec exporta- plan de gestion. Le CEN remercie Réouverture des marais de St Jean de tion a également été réalisée en été Chevelu Maxime Charles, stagiaire en 2014, dans les secteurs restaurés en 2013. pour sa contribution à la rédaction de ce document. … Et sur les marais de St Jean Côtes Vieilles : acquisition de de Chevelu pelouses sèches et nouveau Le même type de travaux a été plan de gestion conduit sur le secteur dit « de L’animation foncière par la SAFER L’Etang » aux marais de St Jean de sur ce site a porté ses fruits : sur près Chevelu, cette fois dans le cadre de 12.5 ha, 29 parcelles et 9 proprié- d’un contrat Natura 2000 porté taires, celle-ci a obtenu la signature Carte du site et résultats cartographiés par le Conservatoire. Ces travaux d’1 convention (2 parcelles, 1.7 ha) et après l’animation foncière menée par la SAFER de restauration ont été réalisés durant l’hiver. Deux petites mares ont également été creusées, et les mares existantes débroussaillées. Ces milieux réouverts devraient être entretenus par fauche mécanique, ou broyage pluriannuel selon la portance des sols, dès l’été prochain.

Etangs de St Jean de Chevelu

Photo haut de page : abeille à longues antennes 14 Rapport d’activités 2014 Avant-pays savoyard

« Les coteaux calcaires Focus naturaliste Deux découvertes ont été enre- riverains du fleuve et gistrées à l’occasion de la mise à orphelins de gestion ont jour du plan de gestion des Côtes trouvé acquéreur ! Vieilles à Yenne : la filipendule commune, plante en liste rouge Une gestion et une et l’azuré du serpolet, qui devrait valorisation sera donc bénéficier du retour du pâturage préconisé comme mesure de ges- possible. Le Syndicat du tion pour ce site. Redécouverte Haut-Rhône s’en réjouit Vue depuis le site des Côtes Vieilles d’une plante aquatique disparue et soutiendra le CEN de Savoie : l’hottonie des marais (Hottonia palustris) dans le cadre Savoie pour poursuivre L’essentiel du foncier... du plan de gestion des zones hu- ces acquisitions ! » 2 nouveaux sites : la zone humide du mides de St-Genix-sur-Guiers et col de la Crusille à Novalaise, acquis en . indivision avec la commune et la pe- Emilie Wichroff louse sèche de la Fracette à St-Pierre- Directrice d’Entremont. Syndicat du Haut-Rhône Fin de l’animation foncière à Yenne sur la pelouse sèche des Côtes Vieilles.

! Lucey !! Ain ! Fleurs de la filipendule commune ! Lac du Yenne ! ! ! ! ! Bourget Saint-Jean- et aussi… ! de-Chevelu - Fauche au marais de la Gare et Bernadieu

La Leysse à Lépin-le-Lac, Saint-Maurice-! - Fauche manuelle au marais des Bruchères de- ! - ! à , ! Novalaise Gresin ! Chambéry - Débroussaillage et aménagement d’un Verel-de- ! " Montbel abreuvoir au marais de Cottin à Traize et St- ! ! !! !Lac Paul sur Yenne, ! d'Aiguebelette La Bridoire - Fauche au marais de Billième, - Fauche au marais de St Jean de Chevelu, - Fauche au marais des Rives à St Maurice de Rotherens, - Débroussaillage de restauration au marais ! du Planchot à Verel de Montbel, Saint-Pierre- - Pâturage aux pelouses sèches des Cotes d'Entremont Isère 02.5 5 10 km Vieilles à Yenne, - Fauche agricole à La Bridoire.

Rapport d’activités 2014 15 les territoiresles terriLac du - toiresBourget et ses montagnes

Le Sud du lac a sa feuille de Sépulture pour la renouée du Savoie, le CISALB, le SIGEA, les route Japon Communautés de communes de Aurélie Charbonnel, stagiaire de Cette plante invasive doit être com- Chautagne et Cœur de Savoie, master 2 au Conservatoire du litto- battue là où elle menace un habitat la Chambre d’Agriculture Savoie ral, co-encadrée par le CEN et le Cdl, et des espèces sensibles, comme Mont-Blanc et le CEN Savoie pour a rédigé le plan de gestion du Sud dans les roselières du Sud du lac. bâtir, en un temps record, un projet du lac. Ce travail a permis de faire Un enfouissement et compactage qui permette aux agriculteurs d’en- le point sur les actions passées (tra- ont été expérimentés sur 800 m², chaîner sur de nouvelles contrac- vaux, suivis, aménagements…), de en vue d’une éradication future sur tualisations dès 2015. mettre en forme la gestion à venir 1 ha environ. Ce léger décapage (pâturage, entretien, valorisation ou « étrépage » permettra de rega- Nouvelle arrivage de cistudes pédagogique) et de redynamiser un gner autant de surfaces en milieux en Chautagne ! comité de suivi rassemblant les ac- semi-aquatiques… Restera à lutter Le 23 mai 2014, 62 cistudes ont pu teurs locaux. contre l’accumulation des déchets être lâchées en Chautagne : une flottants ! moitié en renfort du noyau de Cha- Dialogue sur l’accueil des pu- naz (2009), l’autre en renfort de ce- blics au sud du lac du Bourget De nouvelles mesures agroen- lui de . Ces cistudes sont vironnementales sur le terri- des juvéniles de 4-5 ans issus de toire de Métropole Savoie deux élevages (Zoodyssée dans les Sur les sites du marais de Chau- Deux-Sèvres, la Haute-Touche dans tagne, du Sud du lac du Bourget, l’Indre). Contrairement aux lâchers des zones humides de l’Albanais et précédents, s’agissant de sites déjà de la Combe de Savoie, le CEN a mis colonisés par l’espèce, il n’y a pas eu en place une gestion partenariale de suivi par radiopistage ; une cer- avec les agriculteurs volontaires en taine mortalité a été constatée (6 montant des projets agroenviron- animaux) sans aucun symptôme ce L’observatoire des Aigrettes, qui suggère une sélection naturelle. lieu d’observation de la nature nementaux. Avec le nouveau programme de Dé- Souhaitons que ces deux noyaux se Tenu de préserver un accès ouvert veloppement Rural un nouveau pro- rejoignent bientôt grâce au canal de à tous et suite à plusieurs signale- jet devait voir le jour. De nouvelles Savière et ses deux méandres rena- ments dommageables ou conflits règles mettent les collectivités en turés par le CEN Savoie. d’usages, le CEN a opté pour une so- première ligne, au lieu des seuls lution centrée sur l’écoute et le par- opérateurs agricoles et environne- tage entre acteurs du territoire. Une mentaux. Un « Projet agroenviron- dizaine d’entre eux ont été interro- nemental et climatique » (PAEC) a gés et se sont retrouvés lors de trois donc dû être élaboré, portant sur réunions pour faire part de leurs tout le territoire de Métropole Sa- perceptions, échanger et formuler voie, et regroupant des enjeux mul- leurs solutions pour un meilleur ac- tiples. cueil des publics. Ainsi ont collaboré Métropole Jeune cistude

Photo haut de page : nénuphars blancs 16 Rapport d’activités 2014 Lac du Bourget et ses montagnes

Focus naturaliste Après dix ans d’absence, la nivéole La CALB lance son plan « En pilotant un plan d’été a été redécouverte au Sud du d’action en faveur des zones d’action en faveur des lac. L’orchis de Traunsteiner a été ob- humides ! servée pour la première fois au marais Le territoire de la CALB abrite a mi- zones humides, la CALB de Chevilly. La découverte de l’alyte nima 96 zones humides, pour une renforce son engagement accoucheur et de l’écrevisse à pied surface de 340 ha. Consciente des blancs à la Fontaine des Janon vien- différents services rendus par ces mi- pour la préservation et la nent renforcer l’intérêt biologique de lieux (régulation des écoulements, valorisation de ces milieux ce site. stockage d’eau, biodiversité…), la naturels. L’appui tech- CALB assurera notamment la maîtrise d’ouvrage de la restauration de 22 nique du CEN Savoie sera zones humides « prioritaires », sur la mobilisé pour relever ce L’essentiel du foncier... base de notices de gestion confiées à Une opportunité foncière sur le un bureau d’études. défi » marais de la Marine au Montcel, qui augmente la superficie du site de Eudes Bouvier, près de 50 %. Vice-Président de la CALB délégué aux Rivières et Maire de Méry et aussi… - Fauche précoce du solidage au marais de Champoulet à Albens, - Débroussaillage au marais de La Marine au Zone humide du Triangle de Terre Nue Montcel, - Fauche au marais Vuillerme à Méry, ! - Enlèvement de déchets et débroussaillage Motz à la baie de Portout à Conjux, Ain - Enlèvement de déchets et débroussaillage à la baie de Quissart à Brison-St-Innocent, Haute-Savoie - Pâturage à La Buffaz à Brison-St-Innocent, le Rhône - Fauche de renouée du Japon et nettoyage Chautagne ! ! de la baie de Mémard à Aix-les-Bains, ! Albens - Enlèvement de déchets à la Rive du Poète Conjux ! ! à , ! ! ! - Enlèvement de déchets sur la Rive sud du ! ! Épersy - ! Mognard lac du Bourget au Bourget-du-Lac et Viviers Saint-Pierre- ! ! de-Curtille Brison ! du Lac, Saint-O enge - Fauche et broyage dans les marais de Grésy- ! ! sur-Aix Chautagne à Conjux et Chindrieux, Montcel Le Chéran Lac du - Fauche, broyage, débroussaillage et net- Drumettaz- Le Noyer toyage au Domaine de Buttet au Bourget- Bourget ! Clarafond ! ! du-Lac, Le Bourget- ! ! du-Lac Méry - Fauche conservatoire et agricole sur l’île La Leysse ! de La Malourdie, - Fauche agricole à Albens, La Biolle, Saint- Offenge, Drumettaz-Clarafond et dans les Chambéry 02.5 5 10 km " marais de Chautagne.

Rapport d’activités 2014 17 les territoires Chambéry

Nouveau plan de gestion de get, a été réalisée en partenariat la zone humide des Epinettes étroit avec la Commune et l’en- (la Motte-Servolex) semble des acteurs du territoire. La partie non visée par les amé- Elle a permis de dresser un état des nagements de cette zone humide lieux, de partager les orientations doit être rétrocédée au CEN Savoie de la valorisation des patrimoines qui a été missionné en 2014 pour et de faire émerger un porteur de en rédiger le plan de gestion. Cette projet. pérennité du foncier combinée à Panneau pédagogique sur les rives du lac de La Thuile celle du financement des opéra- tions (gestion, suivi…) qui doit être Communication aux marais apporté pour une période de trente des Chassettes ans par Chambéry Métropole, peut Attentif aux suggestions des asso- paraître importante au regard du ciations relais, le Département, pro- faible nombre d’espèces patrimo- priétaire de ce site a souhaité por- niales (rat des moissons, grenouille ter en 2013 un projet de panneaux agile…) qui y subsistent encore. De d’information visant à sensibiliser petite superficie (2,7 ha) et très for- les riverains à la particularité de cet tement enclavée en milieu urbain, espace naturel sensible, d’abord cette zone humide ne réunit en ef- perçu comme un espace vert. Le fet plus les conditions nécessaires CEN Savoie a accompagné le Dépar- à la viabilité des populations d’es- tement jusqu’à la pose de ces pan- pèces. La prise en gestion de ce site neaux en avril 2014. Parallèlement, par le CEN prend néanmoins sens Lac de la Thuile le CEN a collaboré à la réalisation dans le cadre des autres projets de d’une plaquette d’information qui restauration en cours qui à l’aval de a accompagné une lettre aux rive- ce site, devraient permettre d’amé- rains, signée des deux structures. liorer les connexions écologiques Plaquette du marais des Chassettes

Pour découvrir le marais, UN ESPACE VITAL avec les zones humides de la Leysse. RDV aux panneaux d’information que vous AU COEUR DE trouverez sur le site ! L’URBANISATION Mise en œuvre de la stratégie Le site des Chassettes est aujourd’hui un marais entièrement composé de boisements naturels uniques dans la cluse de Chambéry. d’interprétation du CEN à La Les secteurs les plus humides, au nord, ont fait l’objet de travaux de débroussaillage Thuile permettant de retrouver des prairies d’intérêt européen, milieu de vie d’espèces remarquables, comme l’inule de Suisse. Après avoir validé sa stratégie pour Les fossés et les mares sont des lieux favo- rables à la reproduction des libellules, de la l’accueil et la sensibilisation sur les grenouille rousse et du crapaud commun.

Inule de sites Conservatoire en 2013, le CEN Suisse espèce a souhaité initier une étude de fai- protégée sabilité pour les lacs et marais de La Thuile dès 2014. Cette deuxième

étude de ce type initiée par le CEN, Crapaud commun Périmètre de espèce après celle du Sud du lac du Bour- l’espace naturel protégée Chemins autorisés Panneaux d’information

maquette chassettes ok.indd 2 24/03/14 14:45 18 Rapport d’activités 2014 Chambéry

Restauration du ruisseau de mide, par la création de berges en Focus naturaliste La Prairie dit de Nécuidet. pentes douces permettant à une vé- Encore jamais observée sur ces deux Situé sur la commune de La Thuile, le gétation plus diversifiée de se déve- sites, la vipère aspic a été constatée marais de La Prairie dit de Nécuidet lopper. sur la pelouse sèche des Plantées à est traversé par le ruisseau du même Challes-les-Eaux et, plus étonnant, nom. Ce ruisseau avait été rectifié en « Le chantier fut d’une en pleine roselière sur le marais de 1975 (photo avant travaux, haut de extrême complexité tant ju- la Prairie à La Thuile. Une découverte page ci-contre). qui incite à ne pas s’écarter des sen- Le chantier de réhabilitation du cours ridique et sociologique que tiers afin de ne pas déranger cette es- d’eau et du marais a pu être engagé paysagère. pèce protégée. grâce à la signature de conventions Depuis, cette partie mé- d’usage et à l’acquisition de parcelles en bord de rives. connue de notre commune, Les travaux, réalisés par l’entreprise est devenue un lieu de L’essentiel du foncier... Berlioz avec comme maître d’oeuvre Une belle opportunité foncière sur le bureau d’études CIDEE, ont consis- promenade. le marais du Lavet à St-Sulpice, qui té à reméandrer le ruisseau (reprise Merci au Conservatoire fait plus que doubler la superficie du de l’ancien cours d’eau cadastré ou d’avoir engagé - et réussi - site géré. Une acquisition qui amène création de méandres selon les sec- un nouveau site pour le CEN : Les Marais, sur la commune du Noyer. teurs), et à créer des banquettes al- cet important chantier ! » ternées et des mares. Ces travaux ont ainsi permis de re- Dominique Pommat connecter le ruisseau à la zone hu- Maire de la Thuile

Lac du et aussi… Bourget - Fauche conservatoire au marais de La Les Déserts Prairie et du Lac à La Thuile, ! - Fauche conservatoire, pose de seuils et ! de signalétique au marais des Chassettes La Motte- à Challes Les Eaux, Servolex - Pâturage conservatoire des pelouses La sèches du Mont-St-Michel à , Ley sse - Fauche manuelle au marais du Mas Du- clos à , - Fauche manuelle et débroussaillage Chambéry " au marais de la Fontaine des Janon à La Saint- ! ! Curienne Sulpice ! ! Motte-Servolex, Lac Challes - Arrachage de solidage et débrous- ! ! La Thuile d'Aiguebelette ! saillage au marais du Lavet à St-Sulpice l'Isère Montagnole ! - Fauche conservatoire au marais du Bon- ! Saint-Jeoire-Prieuré deloge à .

0 2.5 5 10 km

Rapport d’activités 2014 19 les territoires Cœur de Savoie

Un nouveau plan de gestion Travaux à Pré Riondet – « La Régie de Terri- pour le site de Corniolo Boucherance – La Lilette à (Les Marches) Bourgneuf et Chamousset. toire du Coeur de Savoie Après l’actualisation des connais- (RTCS), association loi sances naturalistes indispensables 1901, accompagne de- à l’état des lieux, réalisée à partir de 2013, l’année 2014 a été consacrée puis sa création en 2010 à la rédaction et la finalisation du le CEN Savoie dans plan de gestion du site de la plaine la gestion des milieux de Corniolo, dont le précédent do- cument de gestion datait de 2009. naturels de la Combe de Le bilan des actions réalisées et la Savoie, du Val Gelon et redéfinition des enjeux ont permis l’élaboration des objectifs pour la de la Maurienne, per- période 2015-2020. Ce document mettant d’allier préser- est consultable sur le pôle gestion vation de la biodiversité des milieux naturels : et insertion sociale par www.pole-gestion.fr/d/corniolo/ Site de Pré Riondet l’activité économique.»

Présentés lors du comité local de Sur la commune de Bourgneuf, site le 12 janvier 2015, les objectifs 2 ha ont été restaurés par des opé- Rémy Saint-Germain de gestion seront traduits en fiches- rations de broyage et d’arrachage Coordinateur actions courant 2015. de ligneux. La moitié sera ensuite Régie de Territoire du Cœur de entretenue par fauche, le reste par Savoie broyage ou arrachage pluriannuel des ligneux. Rencontre et concertation Sur la commune de Chamousset, locale sur le lac St-André le site de Pré Riondet faisait partie (Les Marches) et le marais du des sites prioritaires de fauche par Pontet (Le Pontet) le Conservatoire en 2014 car non « À l’origine de toute connaissance, réalisée en 2013. 2 ha ont ainsi pu nous rencontrons la curiosité ! Elle est être fauchés, donnant 45 balles de une condition essentielle du progrès » blaches récupérées localement, Alexandra David-Néel auxquels il faut rajouter près de 1,5 ha fauché directement par un ex- C’est cette curiosité, cette envie de ploitant local. mieux se connaître, de mieux com- prendre le lien de chacun avec les

20 Rapport d’activités 2014 Cœur de Savoie

milieux naturels qui a impulsé la ren- Rencontre avec la Commu- Focus naturaliste contre… Sous le regard vigilant du nauté de communes Cœur de Une découverte inattendue a été en- CPIE « Savoie vivante », l’animation Savoie registrée aux Bassin-Mollard, lors du de ces demi-journées visait la même Créée en janvier 2014 par la fusion suivi des bandes refuges : l’euphorbe idée, à chaque fois : Réunir les acteurs de 4 communautés de communes, des marais ; c’est aussi la première d’un même « site », comprendre leur la CCCS est riche d’un patrimoine observation pour ce territoire. Une engagement, leur usage, leur repré- naturel exceptionnel ! Une rencontre incitation à compléter les inventaires sentation du lieu, échanger de l’infor- avec les élus et technicien a eu lieu le de ce site qui n’a pas encore révélé mation sur ce qui s’y fait et construire 26 janvier dernier, en présence de la toutes ses richesses. ensemble un programme de travail Présidente, Mme Béatrice Santais. Cet pour l’année à venir. échange a permis de faire le point sur les actions engagées sur le territoire et d’identifier différentes priorités pour l’avenir.

L’essentiel du foncier... La signature d’une convention avec un propriétaire privé, qui permet la gestion d’une nouvelle Zoom sur les fleurs de l’euphorbe des marais Concertation autour du lac St-André, un pelouse sèche à Chignin. foisonnement d’idées !

La Leysse ère

Saint-Pierre- l'Is et aussi… d'Albigny ! Fréterive - Pâturage conservatoire de la pelouse ! ! sèche de La Générale à Montmélian, Chambéry - Fauche conservatoire à la Grande Size à " ! Aiton, ! Chamousset - Fauche conservatoire à Corniolo aux Cruet Marches, Chignin ! ! ! - Fauche conservatoire au marais du Lac à ! !! Ste-Hélène-du-Lac, Montmélian ! Le Pontet - Entretien de mares au marais du Gelon au ! ! ! ! Les Marches ! Bourget-en-Huile, ! ! Bourget- ! Les Molettes en-Huile - Fauche agricole et/ou pâturage à Aiton, Étable Ste-Hélène-du-Lac, Les Mollettes, Cha- mousset, Cruet.

Isère l'Arc

02.5 5 10 km

Rapport d’activités 2014 21 les territoires Maurienne

Comité de pilotage du site (St-Rémy-de-Maurienne) : entretien Natura 2000 S40 : « Réseau des clôtures, arrachage de plantes de zones humides et alluviales invasives (buddleias), broyage des Hurtières » des rejets ligneux… À Serpolière Pour la deuxième année consécu- (St-Julien-Montdenis) : labour des tive, la Communauté de communes « parcelles à tulipes » par traction « Porte de Maurienne » a animé le animale. Comité de pilotage du site Natura Nouveau panneau et piquets prêts à être 2000 « S40 ». Au programme de posés aux Arcannes à Termignon cette rencontre : visite de la « Plaine du Canada » (St Rémy de Maurienne) Finalisation du plan de ges- avec présentation des enjeux envi- tion pour trois sites à St-Ju- ronnementaux et de la gestion du lien Montdenis site par les acteurs locaux : agricul- 2014 a été l’année de finalisation trice, aérodrome « Les ailes de Mau- des plans de gestion des sites de rienne », centre équestre de l’Arc, Serpolière - Rieu-Sec et du Poutet ONF et CEN Savoie… Ici, « gestion sur le territoire de l’AFP de St-Julien- PAEC Maurienne : un nou- diverse » rime avec « biodiversité ». Montdenis. Ces plans de gestion veau programme agroenvi- prévoient la réouverture de près ronnemental pour le terri- Pose de piquets anti-intru- de 10 ha de lande fermée, l’instau- toire sions et d’un panneau de ration d’un pâturage en complé- Le Syndicat du Pays de Maurienne, sensibilisation aux Arcannes ment de la fauche actuelle et des avec l’aide de la Chambre d’agri- (Termignon) actions spécifiques pour les plantes culture Savoie Mont-Blanc, s’est Afin de ne pas compromettre le messicoles, les tulipes de Savoie, les doté comme d’autres territoires fragile équilibre de cette petite orchidées et un papillon, l’azuré du du département (Tarentaise, Bel- zone humide, recelant une source baguenaudier. ledonne…) d’un nouveau pro- ferrugineuse et des espèces floris- gramme agroenvironnemental. tiques remarquables, des piquets Partenariat SFTRF et dispo- Dans ce cadre, la contribution du de clôtures ont été plantés en bord sitif Natura 2000 pour gérer CEN Savoie a concerné : le porter à de route ; il s’agit d’empêcher la pé- les sites de la plaine de l’Arc connaissance et la localisation des nétration des engins motorisés qui Les financements apportés par la zones humides et pelouses sèches pourrait entraîner une dégradation SFTRF sur ses sites « historiques » pâturées ou fauchées sur le terri- du milieu. Un panneau d’informa- ont permis encore cette année de toire, l’estimation des surfaces sus- tions a également été implanté. Le co-financer les travaux menés dans ceptibles d’être engagées, la partici- CEN a mené ce travail en étroite col- le cadre du dispositif Natura 2000. À pation à la définition et la rédaction laboration avec le secteur de Termi- la Pouille (Aiguebelle) : broyage du des cahiers des charges. gnon du Parc national de la Vanoise. solidage et des ronces par l’exploi- tant en place ; à la plaine du Canada

22 Rapport d’activités 2014 Maurienne

peu d’observations dans les diverses « Montaimont a su bases de données naturalistes. préserver son patrimoine D’où le projet partagé des membres naturel tout en se tournant naturalistes de l’Observatoire (LPO, CBNA, Miramella, GRPLS, vers l’avenir au travers SMBRC, SNHS, GMPS) mais aussi du tourisme doux et d’une les acteurs locaux (commune, ONF, ACCA, AAPPMA) pour renforcer les agriculture respectueuse du connaissances. Et à n’en pas douter « territoire. En mettant en remonter » la commune au palmarès lumière certaines espèces des « points chauds de biodiversité savoyarde » ; le bilan sera établi en présentes sur la commune, Tulipe de Montandré, une des tulipes de 2015… le travail de l’Observatoire la vallée de l’Arc a permis à la population 2014, « année Montaimont » de mieux connaître pour l’Observatoire de la Bio- certaines spécificités de la diversité en Savoie Montaimont développe une forte faune et de la flore locales » amplitude altitudinale et diversité de Claude Pellissier, milieux, deux conditions pour une Inventaire botanique avec le CBNA Maire de Montaimont forte biodiversité avec pourtant très

" L’essentiel du foncier... Bourg-Saint- l'Isère La reprise d’une convention avec la Maurice ITALIE commune de Le Chatel qui permet, Aiguebelle en y associant l‘Association Foncière ! Pastorale, de gérer près de 12 ha ! supplémentaires de pelouse sèche Hurtières sur les alpages.

Canada ! Saint-Martin-sur ! la-Chambre - et aussi… Le Chatel ! Termignon - Bûcheronnage, débroussaillage à la ! ! Saint-Julien- Pouille à Aiguebelle, " Montdenis Villarodin- Lac du - Coupe de rejets, arrachage d’invasives et Saint-Jean- ! Bourget entretien d’une clôture à la Plaine des Hur- de-Maurienne ! l'Arc ! Mont Cenis Saint-Michel- ! tières à St-Alban-d’Hurtières, de-Maurienne - - Travail du sol sur le site de Serpolière à St- Fourneaux Julien-Montdenis, - Fauche agricole et pâturage à Aiguebelle, St-Rémy-de-Maurienne, St-Alban-des-Hur- Isère Hautes- tières, St-Julien-Montdenis et Le Châtel. Alpes 05 10 20 km

Rapport d’activités 2014 23 les territoires Tarentaise Vanoise

Travaux de gestion hydrau- Animation foncière et plans Plan d’actions zones humides lique à la tourbière du Plan de gestion sur les marais des du Contrat de bassin versant de l’Eau (St-Martin-de-Bel- Frasses (Macôt la Plagne) et Isère en Tarentaise leville) Praz Véry (Aime) Depuis 2009, le CEN a réalisé en col- L’animation foncière, menée laboration avec l’APTV, sept plans conjointement sur ces deux sites, d’actions concernant 17 communes fait suite à la rédaction des plans et 58 % de la superficie de zones de gestion et de leur version syn- humides de ce territoire. La pro- thétique. Ces deux marais, situés à grammation 2014/2015 du Contrat une altitude comprise entre 1350 et a délibérément choisi de ne pas 1950 m, couvrent au total 35 ha et réaliser de nouveau plan d’actions, comptent une centaine de comptes mais de retourner sur la plupart des Vue générale du site du Plan de l’Eau de propriété, soit près de 200 inter- territoires afin d’aboutir avec les locuteurs... élus et acteurs concernés (essentiel- La tourbière du Plan de l’Eau (com- L’objectif de cette animation est de lement éleveurs) à la mise en œuvre mune de St-Martin-de-Belleville), parvenir à mener des travaux pour concrète d’opérations dès 2015 : protégée par arrêté préfectoral de restaurer et entretenir les zones de • Plus d’une quinzaine de mises protection de biotope depuis 2003, marais encore ouvertes et préser- en défens permanentes ou a fait l’objet de travaux d’entretien ver les espèces inventoriées : or- temporaires, et d’amélioration des aménage- chis de Traunsteiner, swertie vivace, • Neutralisation partielle ou inté- ments de régulation des niveaux chouette chevêchette, grenouille grale de huit drains, d’eau. À 1760 m d’altitude, elle oc- rousse, triton alpestre, cordulie • Pose de buses sur une dizaine cupe une zone de replat où la dissi- arctique (libellule), échiquier (pa- de points de franchissement pation de l’énergie des torrents crée pillon)… par les troupeaux de ruisseaux d’importantes forces érosives. Le Suite à une réunion publique et ou de zones humides, CEN est ainsi intervenu dès 2005 sur l’envoi de questionnaires, différents • Pose de deux abreuvoirs et sys- le réseau de fossés pour ralentir les propriétaires ont manifesté leur ad- tème d’alimentation en retrait écoulements et rehausser le niveau hésion à la démarche : les premières des zones humides, d’eau (installation de batardeaux). conventions ont été signées ; cer- • Restauration de l’alimentation Constatant que certains aménage- tains propriétaires souhaitent éga- hydraulique d’une zone hu- ments étaient devenus obsolètes lement vendre leur bien… mide coupée par une piste, du fait de l’érosion, le déplacement • Réhabilitation de remblais sur et la pose de nouveaux batardeaux un site, ont été réalisés en 2011. En 2014, • Pose de panneau de sensibilisa- le CEN a mis en place, en régie, des tion sur une zone humide. palplanches en PVC pour compléter et optimiser le dispositif de gestion hydraulique.

Triton alpestre

Photo haut de page : fleurs de trèfle d’eau 24 Rapport d’activités 2014 Tarentaise Vanoise

Formation sur les zones « Nous étions ravis d’avoir humides à St-Martin-de-Bel- organisé cette journée qui a leville A la demande de la Commune et en reçu un franc succès auprès partenariat avec l’Assemblée du Pays des accompagnateurs de Tarentaise-Vanoise et le Parc National montagne. Cette formation de la Vanoise, le CEN s’est mobilisé pour co-organiser et co-animer une gratuite a été financée en journée de formation portant sur le partie par l’APTV, la rôle et le fonctionnement des zones humides. Vingt-deux personnes, ac- commune de St-Martin- compagnateurs en montagne, en- de-Belleville et le contrat seignants, guides Eaux vives, ont été Dynalp Nature que la accueillies sur la commune le 4 juin 2014 et ont participé avec intérêt à commune a signé. Nos 22 la découverte des outils présents sur participants ont apprécié la commune, aux observations de faune et de flore et aux nombreux cette journée même si elle a échanges suscités par le sujet. été bien « humide » ! » Céline Giunta Cuvet, Relevé d’un piézomètre ; Responsable Environnement, professionnels de l’enseignement et du tourisme à l’épreuve des zones humides Mairie de St-Martin-de-Belleville sur la tourbière du Plan de l’Eau

Haute- Savoie l'Arly

Albertville Bourg-Saint- Maurice l'Isère ITALIE

Lac du Chevril

Saint-Jean- de-Belleville

l'Arc Saint-Martin- de-Belleville Saint-Jean- de-Maurienne 05 10 20 km

Rapport d’activités 2014 25 les territoires Albertville Ugine

Visite d’alpages et préconisa- privé ou concédé) sur le territoire tive de la commune de Beaufort qui tions techniques pour la pré- du Beaufortain, dans le cadre d’une a souhaité participer à cette nou- servation des zones humides convention de partenariat. Ce pre- velle dynamique engagée sur son mier travail a permis de qualifier territoire. les propriétés EDF en Beaufortain, en termes de richesse potentielle et d’enjeux de connaissance, de « La commune de Beau- conservation ou de restauration fort, attachée à son patri- du patrimoine naturel associé à ce domaine ; la partie forestière a fait moine naturel, souhaite quant à elle l’objet d’une évalua- poursuivre son engage- tion par l’ONF. Le CEN a identifié Alpage du Beaufortain ment de développement deux secteurs prioritaires pour la Dans le cadre d’un projet du Plan réalisation d’un plan de gestion : les durable et valoriser son Pastoral Territorial du « Beaufortain, abords du lac de Roselend en raison territoire en s’appuyant Val d’Arly et Grand Arc », une visite de ses enjeux de biodiversité (zones sur les acteurs locaux de terrain a rassemblé, en juillet humides, alpages), d’usages (agri- 2014, l’ensemble des acteurs, alpa- coles, halieutiques, touristiques) et et en construisant des gistes, SEA, ARS, DDT et CEN Savoie, paysagers, ainsi que les abords du partenariats notamment pour trouver la meilleure solution lac de la Girotte. Ce premier travail à proposer au porteur du projet. a conduit dès novembre 2014, dans avec le CEN Savoie » Autour de la problématique de l’ali- le cadre d’une nouvelle convention Annick Cressens mentation en eau potable d’un cha- de partenariat CEN/EDF, au lance- Maire de Arêche-Beaufort let, diverses solutions techniques ment du projet de plan de gestion ont ainsi pu être proposées pour sur le secteur des abords du lac de concilier les usages avec la préser- Roselend, avec la collaboration ac- vation d’une zone humide. Ainsi, le projet de reprise du captage d’eau « historique » a pu être adapté pour rester dans le cadre réglementaire, permettre l’activité pastorale et assurer la pérennité de la zone hu- mide.

Partenariat EDF / CEN : lancement d’un plan de ges- tion à Roselend Au cours de l’année 2013-14, le CEN Savoie a mené une étude sur l’éva- luation de la valeur écologique du patrimoine foncier d’EDF (domaine Le lac de Roselend et ses abords Photo haut de page : Ichneumon en train de pondre dans un bois mort 26 Rapport d’activités 2014 Albertville Ugine

Mesures compensatoires à vière Arly-Doron-Chaise. Déploiement des indicateurs Notre-Dame-de-Bellecombe L’étude de faisabilité a été présentée de la boîte à outils RhoMéO à Dans le cadre des mesures compen- aux élus en octobre 2014, avec des ré- la RNR des Saisies satoires à la construction du télésiège sultats relativement modestes quant du Mont-Rond (destruction d’une à la participation des propriétaires. surface de 8 262 m2 de milieux hu- Des interrogations se sont posées sur mides), la SEM du Val d’Arly a mission- les éventuels changements de pra- né la Safer Rhône-Alpes pour mener tiques agricoles induits. Aussi, le CEN une étude de faisabilité foncière, puis a accompagné la Safer pour préciser une phase opérationnelle de maîtrise aux exploitants concernés les préco- foncière sur la zone humide des Geor- nisations du plan de gestion. gières aval. Elle concerne une surface Tourbière des Saisies de 8 ha 62 a 23 ca, répartie en 40 par- celles appartenant à 20 comptes de Suite à la réunion du groupe de travail propriété. À terme, la SEM du Val d’Ar- « scientifique » de juillet 2014, prévue ly confiera au CEN la restauration et la dans le cadre de la réalisation du plan gestion de ces parcelles, le CEN ayant de gestion de la réserve naturelle ré- par ailleurs rédigé un plan de gestion gionale, l’Office National des Forêts, sur les sites des Georgières amont et Relevé pédologique, site des Géorgières co-gestionnaire du site, s’est engagé aval dans le cadre du contrat de ri- aval dans une réflexion pour le déploie- ment des indicateurs de la Boîte à Outils des zones humides (RhoMéO). Le CEN savoie, invité à ce groupe de travail, a accompagné la démarche de sélection des indicateurs qui per- mettront le suivi de l’évolution de Haute-Savoie l’état de la tourbière des Saisies.

l'Arly Niveau d’humidité du sol - pédologie INTERPRÉTATION / A01 ANALYSE & P 01 I 01 Méthode de calcul (Suite) c’est-à-dire dans les 25 premiers centimètres, FICHES LIÉES sont à multiplier par 2. Pour chaque type d’horizon, défini précédemment, est affectée une valeur La note d’hydromorphie du point de relevé ANALYSE & INTERPRÉTATION correspondant au niveau de saturation en eau est la moyenne des notes des horizons qui A01 du sol nécessaire pour qu’apparaissent les traits composent le sol. d’hydromorphie. Ainsi, un horizon réductique NIVEAU D’HUMIDITÉ DU SOL - PÉDOLOGIE qui nécessite une saturation en eau quasi- La note d’hydromorphie du site, correspond, permanente se voit attribuer une valeur de 2. à la moyenne des notes des différents relevés Un horizon redoxique prend une valeur de 1, les effectués sur le site. horizons non hydromorphes une valeur de 0. Les valeurs des horizons proches de la surface, P01 Clés d’interprétation de la notela indicatrice baisse de la nappe entraînant la disparition des traces d’oxydo-réduction dans l’horizon de PROTOCOLE Plus la note d’hydromorphie est importante, surface et l’apparition plus profonde des traits plus la saturation en eau du sol est importante. réductiques se traduit par une baisse de la note PÉDOLOGIE Une diminution de cette note traduit donc un de 0,84 à 0,76 à l’échelle du site (de 2,33 à 1 à été développés, mais ne doivent pas affranchir assèchement de la zone humide. l’échelle du relevé). De la même manière, pour l’opérateur d’une validation de la cohérence Description et principes Les valeurs s’échelonnent entre 0, pour un sol une petite tourbière de tête de bassin versant Les traits d’hydromorphie sont caractérisés du résultat au regard de la saisie dans la fiche non hydromorphe et 6, pour des horizons (type 7.3) l’évolution de la tourbe fibrique de pour chaque horizon à l’aide des descripteurs de terrain. Les valeurs des différents points de totalement saturés en permanence dans les surface vers une tourbe mésique pour l’un des de la fiche de terrain. L’association des relevé d’un site sont agrégées pour obtenir une 50 premiers centimètres. L’analyse d’un jeu de quatre relevés du site se traduit par une baisse différents horizons hydromorphes permet de note globale. données de 143 sites et 928 points de relevés de la note de 4,93 à 4,79. calculer une note d’hydromorphie. Des outils répartis dans l’ensemble du bassin Rhône- Suivant le type de zone humide, la saturation FICHES LIÉES de requête et calcul automatisés de la note ont Méditerranée montre qu’à l’échelle d’un site, en eau du sol et, par conséquent, les traces les valeurs varient entre 0 et 5,14 ; la valeur d’hydromorphie et la note qui en découle, médiane d’hydromorphie étant de 1,6. varient. Ainsi par exemple, cette note varie de I01 Les notes de l’ensemble des points de 0,8 à 2,7 pour les milieux alluviaux dans nos En effet, un certain nombre d’horizons de Description et principes du protocole Méthode de calcul relevés d’un site étant moyennées, le seuil cas d’étude et de 1 à 5,1 pour les tourbières transition possèdent des caractéristiques qui A de significativité de l’évolution de la valeur alcalines. 01 permettent de les classer dans deux types Principes généraux Une série de requêtes sur les classes des indicatrice est d’autant plus faible que le nombre d’horizons hydromorphes. Ce cas se présente Le sol est décrit après prélèvement à la tarière P01 différents descripteurs permet de définir le de point de relevés est important. Ainsi, sur un par exemple entre les tourbes fibriques et (gouge, Edelman ou canne pédologique) sur type d’horizon hydromorphe, à saturation site alluvial (type 6) avec 18 points de relevé, la partie supérieure du sol (50 à 60 premiers PROTOCOLE / mesiques (27% des horizons classés tourbeux temporaire (Go) ou permanente (Gr, Hf, Hm, Hs, centimètres). Pour des cas spécifiques où le sol K, Organo). Hf, Hm ou Hs). Toutefois ces doubles classements ne peut être prélevé, des fosses pédologiques Lac de ne posent pas de problème pour le calcul de la Exemples d’amplitude des valeurs observées : peuvent être réalisées à la bêche. Chaque Pédologie Il peut arriver qu’un horizon puisse être classé note d’hydromophie. horizon est caractérisé à l’aide des descripteurs dans deux types d’horizons hydromorphes de la fiche terrain. Méthode de mise en place (Suite) proches (environ 15% des horizons observés). les modalités (généralement 4 possibles) de Tarière gouge Type de données collectées 17 descripteurs de texture, de structure et de Les différents horizons sont caractérisés par Albertville couleur. Liste des requêtes définissant les types d’horizons hydromorphes Type d’échantillonnage Méthode de mise en place Les points de relevés sont réalisés à intervalles réguliers le long de transects préalablement positionnés pour être les plus représentatifs Stratégie d’échantillonnage de la diversité du milieu et du gradient Roselend Le plan d’échantillonnage doit être construit Dans le cas contraire, il est recommandé de réaliser d’hydromorphie, généralement de la périphérie plusieurs transects (figure 1). Dans tous les cas, il est pour vers le centre de la zone humide. du traduire intéressant de choisir des transects communs aux versantssite non, des hydromorphes, secteurs de transition vers les avec secteurs les relevés floristiques lorsque ceux-ci sont réalisés (une le les plus humides où la saturationgradient en eau est cartographie d’habitats, lorsqu’elle est disponible, peut être utilisée). Figure 1 : exemple de stratégie d’échantillonnaged’hydromorphie Réalisation des prélévements la plus forte. Pour cela, il s’agit de positionner Pour une meilleure opérationnalité du suivi, il est un ou plusieurs transects qui partent du bord recommandé de en direction du centre de la zone humide. Si la tarière Légende zone humide a une forme quasi-circulaire, ou 89 également possible de réaliser les prélèvements du moins compacte, un seul transect peut être gouge (diamètre 20, 30 ou 60 mm). Il est à la tarière Edelman. Toutefois,réaliser cette méthode Point de relevé réalisé. entraîne une perte de précision importante sur les Axe du profil les profondeurs et les épaisseurs des horizonsprélèvements (voir Zone humide méthode en annexe 2). Scan25 - IGN/ RGD73-74 Cours d'eau Pour parer à toute situation, il est conseillé d’avoir 010 007 les deux types de tarière lors des campagnes de à la 009 terrain. La réalisation de fosses pédologiques, qui reste possible, n’est pas recommandée, compte 008 tenu du temps nécessaire à 004 005 leur réalisation. 003 88 002 006 Délimitation et caractérisation des horizons Bourg-Saint- 46 Une fois le prélèvement réalisé, 001 sol Délimitation des différents horizons de sol est homogènes,divisé pour être décrit dans la fiche de terrain. Concernant les descripteurs de la fiche de terrain, en on peut noter que : horizons, c’est-à-dire en couches • FICHES LIÉES P 01 A 01 INDICATEUR / Niveau d’humidité du sol - Pédologie pour l’échantillon I 01 INDICATEUR que la profondeurla profondeur maximale, il est possible de chaque de nehorizon noter (la profondeur minimale étant soit la surface du de FONDEMENTS SCIENTIFIQUES DE L’INDICATEUR (Suite) sol, soit la profondeur maximale de l’horizon NIVEAU D’HUMIDITÉ DU SOL - PÉDOLOGIE 0 supérieur). Pour les relevés à la tarière Edelman, Maurice L’épaisseur de cet horizon dépend de l’importance0,2 de couleur rouille enrichies en fer (de 1 à plus du couvert végétal qui fournit la matière organique,0,4 de 15 mm occupant 2 à 20 % de la surface de de la durée de l’inondation ou de la saturation et des l’horizon) et de trainées claires appauvries en conditions climatiques. Les traits d’hydromorphie fer.0,8

des sols fonctionnels débutent toujours à moins de • Les sols réductiques1,2 (G) 50 cm de la surface et se prolongent ou s’intensifient Les processus de réduction du fer dominent en Kilomètres en profondeur. Suivant la fréquence de saturation raison de la saturation1,6 en eau permanente ou en eau, on distingue : quasi-permanente du sol. La répartition du fer • Les sols rédoxiques (g) est plutôt homogène, ce qui se traduit par une Ils sont le fruit de l’alternance des processus couleur bleuâtre à verdâtre très uniforme (Gr). de réduction / mobilisation du fer pendant les Si la saturation n’est pas permanente (Go), lors Domaine Fonction / pression Compétences : Coût : périodes de saturation en eau et des processus des périodes de dessèchement la ré-oxydation d’application hydrologique / € € / €€ d’oxydation / immobilisation du fer pendant les provoque l’apparition de taches de rouille qui l'Isère toutes les zones périodes de non-saturation. Ils correspondent disparaissent lorsque le sol est de nouveau hz1 donc à des périodes de saturation temporaire. saturé. 0 humides hz Ils se caractérisent par la présence de taches 2 Description et principes de l’indicateur 127 Figure 1 - Classes hz3 L’indicateur définit un niveau d’humidité du sol les critères de l’arrêté de délimitation des d’hydromorphie er de la zone humide, en attribuant aux horizons zones humides du 1 octobre 2009 (classes des sols d’après supérieurs du sol une note basée sur le type d’hydromorphie - GEPPA -Figure 1). GEPPA 1981 (modifié) hz4 de trait d’hydromorphie observé. Les différents (http://www.developpement-durable.gouv.fr/ AFES 2009 types de sols hydromorphes sont définis par IMG/pdf/Guide_hors-sol_02-05-13_light-1.pdf) 3531 hz5 FONDEMENTS SCIENTIFIQUES DE L’INDICATEUR 50 cm Il ne faut pas confondre l’hydromorphie du sol Les sols organiques limite de la zone d’observation pour le calcul de l’indicateur et son engorgement en eau (BAIZE & JABIOL, L’hydromorphie est totale et permanente 1995). pour l’ensemble du profil du sol (bilan de l’eau En effet, il existe des situations pédologiques excédentaire ou neutre). Ces sols organiques 47 où il y a engorgement sans hydromorphie (eau se rencontrent surtout dans les dépressions très circulante, absence de fer disponible ou humides au dessus d’horizons minéraux peu engorgement éphémère) ou hydromorphie filtrants. sans engorgement (traces d’oxydation fossiles). • Les histosols (H) Toutefois, ces situations qui ne représentent pas Selon la hauteur de l’accumulation de DOMAINE D’APPLICATION DE L’INDICATEUR le cas général mais qu’il faut avoir à l’esprit pour matière organique, ils forment les zones l’analyse de la valeur indicatrice, ne remettent humides para-tourbeuses (< 0,5 m L’indicateur est applicable à tous les types de zones Périodicité pas en cause l’intérêt de la recherche des traits d’épaisseur) et les tourbières (> à 0,5 m). humides qui présentent les critères pédologiques Une campagne de mesures tous les 5 ans est d’hydromorphie. Le processus de formation ou Pour qu’un horizon soit considéré comme de l’arrêté de délimitation de 2009. Ponctuellement, recommandée. Il est possible d’espacer le temps d’évolution d’une classe de sols en présence histique, son taux de matière organique des relevés peuvent ne présenter aucun faciès entre les campagnes de mesures si aucune d’un excès d’eau prolongé indique le niveau de doit dépasser 50%. Suivant leur niveau de hydromorphe dans la partie superficielle du modification des modalités de gestion du site saturation en eau du sol indispensable au bon décomposition (taille des fibres) et leur sol (nappe profonde). Toutefois, la stratégie (végétation et écoulements) n’a eu lieu dans les 5 fonctionnement de la zone humide. faciès (structure et texture), les horizons d’échantillonnage (BAIZE & JABIOL, 1995), qui vise ans. Toutefois, les délais entre deux campagnes ne Le caractère hydromorphe du sol se traduit par qui composent l’histosol peuvent être à traduire le gradient d’hydromorphie de la zone peuvent excéder 10 ans. une accumulation de matières organiques et/ différenciés en horizons fibriques (Hf), humide, et la méthode d’agrégation des points de ou par des phénomènes d’oxydo-réduction du mésiques (Hm), sapriques (Hs), mais relevés à l’échelle du site permettent de calculer 02.5 5 10 km fer (VIZIER 2009). Les conditions d’anaérobiose également labourés (LH) ou asséchés (Ha). l’indicateur dans toutes les situations. empêchent l’oxydation (dégradation) de la matière organique qui s’accumule et forme un Les sols minéraux hydromorphes Bibliographie horizon organique plus ou moins développé Il s’agit de sols où l’eau est présente une partie de à la surface du sol. Cet horizon organique l’année, sans que les conditions de température Arrêté du 1er octobre 2009 - critères de définition et BAIZE D. & JABIOL B., 1995 . Guide pour la description surmonte des horizons minéraux où l’on peut ou de saturation en eau ne permettent la de délimitation des zones humides en application des sols, éd. de l’I.N.RA. observer des phénomènes de redistribution ou turfigenèse. En surface, ils sont surmontés de des articles L. 214-7-1 et R. 211-108 du code de d’accumulation du fer. dépôts de débris végétaux peu décomposés l’environnement : VIZIER J.F., 2009, Éléments pour l’établissement On distingue deux grandes catégories de sols (feuilles, tiges, inflorescences, …) qui forment (http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/ d’un référentiel pour les solums hydromorphes, in : de zones humides (AFES, 2009). un horizon organique de couleur noire (A). pdf/Guide_hors-sol_02-05-13_light-1.pdf) Référentiel pédologique, 2008 - AFES, D. Baize & M. C. Girard cor., éd.Quae, 2009 AFES, 2009 - Référentiel pédologique, Baize D. & Girard M.C. cor. éd.Quae. 20 21 Extraits de la BAO Rapport d’activités 2014 27 la vie du CEN Savoie les chiffres

i l’activité du Conservatoire ne se résume pas en quelques chiffres, ces derniers peuvent néanmoins illustrer des faits marquants ou traduire des évolutions. En 2014, le montant Sdes travaux réalisés s’élève à 371 646 € contre 141 827 € en 2013 (+161%). Le montant de nos subventions de fonctionnement a quant à lui connu une évolution opposée, avec une baisse de près de 8%.

Surface en maîtrise foncière ou partenariat de gestion Action foncière Nouveaux sites et nouvelles superficies en 2014 TOTAL Pour en savoir plus sur les milieux naturels gérés, Superficies Nombre de Nombre de sites Surface en nouvelles (ha) nouveaux sites hectares rendez-vous sur notre site, ru- Sites avec maitrise brique « découvrir-Les sites gérés » 31,09 4 93 1035.05 par le CEN Savoie, foncière Marais alcalins et www.cen-savoie.org 4,93 1 56 718,60 milieux lacustres 2014 Milieux alluviaux - - 7 81,23 L’année 2014 a été mar- quée par la forte prédo- Tourbières 0,65 1 4 68,14 minance des pelouses Pelouses sèches 25,51 2 21 160,30 sèches (25,51 ha maîtrisés sur un total de 31,09 ha) Boisements - - 5 6,76 Sites en gestion ainsi que par une majorité - 2* 568,5 de conventions (70% des partenariale actes). * hors sites à maîtrise foncière CEN Savoie

Travaux de gestion Chantiers bénévoles Contractualisation 2014 2013 Depuis 1991 agroenvironnementale Nombre de chantiers 1 3 56 Nombre de personnes 7 56 897 Pour en savoir plus sur les modes de contractualisation et les tra- vaux, rendez-vous sur notre site, Contractualisation agricole rubrique « les missions », où vous pourrez découvrir les types de 2014 convention et le matériel utilisé Nombre de sites 11 pour les travaux. Nombre de contrats agricoles en cours sur sites 30 conservatoire 2014 Le CEN Savoie a contribué Surfaces en hectares 278 (dont 225 en MAET*) à l’élaboration de 6 PAEC sur le territoire de la Sa- Montant des travaux voie, permettant de nou- velles contractualisations 6 851 560 € dès 2015 ! 519 828 €

* Mesures agroenvironnementales territorialisées 208 623 € 339 421 € 141 827 € Photo haut de page gauche : Ambrette commune (Succinea putris), espèce amphibie 2011 2012 2013 2014 1991/2014 Photo haut de page droite : ponte de crapaud 28 Rapport d’activités 2014 les chiffres éléments financiers

Fonctionnement Investissement

Répartition par financeurs des subventions Répartition par financeurs des subventions de fonctionnement comptabilisées en 2014 d’investissement comptabilisées en 2014

8 % 11 % 1 % 45 % 30 % 2 %

16 % 12 %

17 % 19 % 20 % 19 %

MEDDAT CG 73 RRA AERMC PARTENAIRES COLLECTIVITES MEDDAT CG 73 RRA AERMC PARTENAIRES COLLECTIVITES DREAL PRIVES LOCALES DREAL PRIVES LOCALES

2014 2013

Subventions d’investissement 2014 2013 comptabilisées en 2014 325 890 € 174 506 € Subventions de fonctionnement Total subventions d’investissement comptabilisées en 2014 1 172 927 € 1 271 325 € figurant au passif du Bilan 2 319 241 € 2 488 929 € Volume d'opérations restant à Subventions d’investissement réaliser au 31/12/2014 776 946 € 763 508 € non consommées au 31/12/2014 312 950 € 456 815 €

Le montant des subventions de fonctionnement 2014 Les subventions d’investissement enregistrées au titre est en baisse de 8 % par rapport à celui de 2013. de la programmation 2014 s’élèvent à 325 890 €. Le budget de fonctionnement du CEN Savoie s’appuie Le montant des immobilisations réalisé en 2014 s’élève sur quatre lignes budgétaires : à 371 645 € avec la ventilation suivante : • les conventions pluri-annuelles d’objectifs, • 339 421 € pour des travaux de réhabilitation dont • les procédures contractuelles : contrat de bassins, ceux relatifs à la réhabilitation du ruisseau de Nécui- rivières, corridors, espèces et biodiversité, det pour un montant de 149 220 €, • Natura 2000 pour les crédits d’État, • 17 106 € d’acquisition de terrains, • Autres conventions de partenariat, • 15 118 € d’outillage, licences logiciels et équipe- La baisse est imputable principalement aux procédures ments de bureau et informatique. contractuelles car certaines sont achevées. La part des financements en provenance des collectivi- Notons que le CEN Savoie comptabilise les engage- tés locales augmente, passant de 8 % en 2013 à 12 % en ments financiers des différents bailleurs qui apportent 2014. leur soutien sur la base de programme d’actions bien Les achats d’études et de prestations de services liés aux identifiés qu’il réalise ensuite sur une durée de 1 à 3 ans. programmes d’actions s’élèvent à 139 400 € et représen- tent 6 % des charges de fonctionnement.

Rapport d’activités 2014 29 la vie du Cen Savoie statutaire

Collèges Canton

Jean-Paul CLARET Les Echelles Jean-Pierre LESTOILLE DDT René PADERNOZ Yenne puis Albert DARVEY Châtelard Etat Laurence THIVEL DDT Yves HUSSON Michel DELMAS Pers. Qualifiée du CG73 CG73 André VAIRETTO Grésy-sur-Isère Yvette GAME Pers. Qualifiée du CG73 Eric MINORET Bourg Saint Maurice Michel SAVOUREY Pers. Qualifiée des APN et EP Gilbert GUIGUE Pont de Beauvoisin Aurélie LEMEUR Pers. Qualifiée des APN et EP

Claude BARTHELON Pers. Qualifiée de l’Etat Corinne CASANOVA commune d’ Aix-les-Bains

Personnes qualifiées Personnes Emmanuel DE GUILLEBON Pers. Qualifiée de l’Etat Annick CRESSENS commune de Beaufort des maires Fédération Fédération Le Bureau Richard EYNARD-MACHET FRAPNA Président Michel DELMAS Thierry DELAHAYE FRAPNA Hubert TOURNIER

Hubert TOURNIER LPO Vice-présidents Jean-Marc GUIGUE la nature Corinne CASANOVA protection de

Associations de Associations Gilles RAYE LPO Trésorier Aurélie LE MEUR Jean-Marc GUIGUE Chambre d’Agriculture Secrétaire Yves HUSSON Joaquim TORRES Fédération des Pêcheurs Secrétaire-adjoint Annick CRESSENS Membre Jean-Paul CLARET

publics Claude DUC-GONINAZ Fédération des Chasseurs Membre Gilles RAYE Associations et Associations Etablissements Etablissements Emmanuel MICHAU Parc national de la Vanoise

Signature d’une convention-cadre avec le PNR du massif des Bauges Le Conservatoire et le Parc naturel régional du massif des Bauges collaborent depuis de nombreuses années. Ils ont signé le 10 décembre 2014 leur première convention-cadre. Conclue pour une durée de trois ans, elle structure les modalités d’un partenariat entre les deux structures, basé sur la reconnaissance des compétences et des champs d’activités de chacun. Avec cette convention, le CEN et le Parc affirment leurs complémentarités autour de la connaissance des espèces et des milieux, la préservation des sites naturels remarquables par la maîtrise foncière et/ou d’usage, la gestion des milieux naturels, l’animation territoriale ainsi que la communication, la sensibilisation et l’éducation à la nature.

Photo haut de page : fleur de sanguisorbe en contre jour 30 Rapport d’activités 2014 statutaire l’équipe

Etudes, suivis scientifiques Secteur administratif

• André MIQUET : responsable de l’axe animation territoriale • Régis DICK : directeur ; et du service scientifique ; territoires Rhône-Bourget et Cœur • Marianne LA LOGGIA : responsable administrative et finan- de Savoie ; cière ; • Manuel BOURON : chargé de secteur documents d’objectifs • Isabelle BERTHET : secrétaire comptable ; et plans de gestion ; territoires de l’Avant-pays savoyard, Chambéry, Albanais et Tarentaise ; • Philippe FREYDIER : chargé de secteur suivis scientifiques et plans de gestion ; territoires des Bauges, Val Gelon et de Maurienne ; Mouvements dans l’équipe • Jérôme PORTERET : chargé de secteur suivis scientifiques et plans de gestion ; territoire Albertville-Ugine. Un nouveau président au CEN Savoie Depuis le 22 juillet 2014 et suite au vote du conseil Contructualisation foncière et agricole d’administration, Michel Delmas, actuel directeur du Parc naturel régional du massif des Bauges a • Sylvie RIES : responsable du service « contractualisation foncière et agricole » ; succédé à Philippe Gamen à la présidence du CEN • Lisa BIEHLER : chargée de mission contractualisation fon- Savoie. cière et agricole ; Départ de Michaël Aurias et arrivée d’Alban Travaux Culat • Marc PIENNE : responsable de l’axe gestion de sites et du En octobre dernier, Michaël Aurias a rejoint son service « travaux » ; pays natal entre Drôme et Ardèche pour une re- • Alban CULAT : technicien gestion de sites ; conversion professionnelle. Le relais a été pris par • Sophie BERTRAND : technicienne gestion de sites ; Alban Culat depuis le 5 janvier 2015. Communication Stages et service civique 2014 • Christine GARIN : responsable du service « Communication- Sensibilisation » ; Du mois de juillet jusqu’à la fin novembre, Pau- • Frédéric BIAMINO : chargé de communication et de docu- line Leterte a effectué un service civique. À noter mentation ; également les stages réalisés par Lucie Lanet, ainsi que Julie Grammont, Etienne Jobard, Maxime Accompagnement territorial Charles et Aurélie Charbonnel. • Lisa BIEHLER : responsable du service « Animation territo- Nous les remercions pour leur travail et nous leur riale », animatrice des territoires de Maurienne et Cœur de souhaitons bonne chance pour la suite ! Savoie ; • Virginie BOURGOIN : Animatrice territoriale pour les terri- toires de la Tarentaise, Albertville-Ugine, Bauges et Albanais ; Vanoise ; Décès de Raymond Gruffaz et de Mathieu Rayé • Christine GARIN : Animatrice territoriale pour les territoires Cette année 2014 a été marquée par le décès de de l’Avant-pays savoyard, Chambéry, lac du Bourget et ses Raymond Gruffaz. Ce Savoyard né en 1938 a été montagnes ; directeur de l’EID et a participé activement à la vie SIG/ Réseau de nombreuses associations de protection de la • Nicolas MIGNOT : responsable de service « Système d’infor- nature. Nos pensées ont également accompagné mation Géographique/ Réseau » ; la famille Rayé suite au décès de Mathieu. • Alexandre LESCONNEC : chargé de projet Système d’infor- mation Géographique/ Réseau ; Rapport d’activités 2014 31 Rapport d’activités 2014 Mai 2015

Avec le soutien financier de :

Directeur de la publication : Michel Delmas Conception - mise en page : Frédéric Biamino - Gilles Morat (maquette) Rédaction et relectures : En partenariat technique Équipe du Cen Savoie et/ou financier avec : Photos - illustrations : CEN Savoie : Manuel Bouron, Philippe Freydier, Virginie Bourgoin, Lisa Biehler, Frédéric Biamino, Jérôme Porteret, Christine Garin ; Céline Cuvet / SMBV ; Fapla ; Association Hippotese ; Gilles Morat ; Philippe Marcel / DroneI2N. 91E0 Cartographie : Service SIG / CEN Savoie Impression : Gonnet Imprimeur Tél. 04 79 81 07 06

Photos de couverture : araignée crabe (Xysticus sp.) ; vue depuis le mont Peney ; droséra à longues feuilles (Drosera longifolia) Écrit périodique n°73 - ISSN 1639-2183 32