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Local films présente Anaïs Demoustier Pascal Greggory Ludmila Mikaël

l’Enfance du Mal un film de Olivier Coussemacq LOCAL FILMS présente l’Enfance du Mal un film de Olivier COUSSEMACQ

avec Anaïs DEMOUSTIER Pascal GREGGORY Ludmila MIKAËL

Durée : 90 minutes

Dossier de presse et photos téléchargeables sur www.lenfancedumal-lefilm.com

RELATIONS PRESSE DISTRIBUTION Etienne Lerbret / Anaïs Lelong ZELIG FILMS 36, rue de Ponthieu 75008 Paris 33, av Philippe Auguste 75011 Paris Tél : 01 53 75 17 07 Tél : 01 53 20 99 68 [email protected] /[email protected] [email protected] /www.zeligfilms.fr Entretien avec Olivier COUSSEMACQ Réalisateur/Scénariste

Après avoir passé près d’une douzaine d’années à as- sister différents cinéastes, Olivier Coussemacq passe à son tour derrière la caméra et commence par tourner des magazines, des séries, quelques œuvres de com- mande pour TF1, 3, M6, ainsi qu’un documen- taire plus personnel, Paroles en Libertés surveillées, présenté au Centre Georges Pompidou dans le cadre du Festival du Réel. Il réalise ensuite 3 trois courts mé- trages, Pas perdus, qui valut à Jacques Penot un prix d’interprétation au Festival de Clermont Ferrand, Le larbin et La concierge est dans l’ascenseur avec Cathe- rine Jacob. Olivier se penche ensuite sur l’écriture d’un thriller, Traquée réalisé par Steve Suissa pour M6 et se consacre dès lors pleinement à cet exercice. Il obtient la mention spéciale du Jury dans le cadre du Grand Prix du meilleur scénariste pour Le désert de la mémoire, puis l’université internationale d’été du cinéma Emergence le sélectionne pour Corps Etrangers. Il se plonge parallèlement dans l’écriture de son premier long-métrage, L’Enfance du Mal, et vient d’achever le SYNOPSIS scénario de son deuxième long-métrage, Nomades. Céline, une gamine de quinze ans, a fui de chez ses tuteurs. Elle a élu domicile L’histoire, dans la dépendance d’une maison bourgeoise, à l’insu de ses propriétaires, le l’explosion d’une rage intérieure juge Van Eyck et sa femme. Découverte un soir, elle parvient à se faire accepter, C’est un récit qui est né dans la colère, dans et jour après jour, s’évertue à séduire ses nouveaux hôtes. Jusqu’à ce qu’une série la rage. Une rage générique, assez loin du su- de révélations les amènent à douter que sa présence ne tienne qu’au hasard… jet final en définitive. Mais une rage face aux mensonges réitérés d’une pensée contempo- raine dangereusement médiatisée, morale, dogmatique, religieuse, manichéenne. Atro- cement manichéenne, dans une société où la bête, la monstrueuse machine judiciaire, nous suspecte jusqu’au tréfonds de notre face aux travers humains, c’est la seule façon face aux faux-semblants, aux mensonges et sa mère. Mais son code de valeurs est per- humanité. de grandir, de s’affranchir. L’homme est un ag- aux fausses pistes, livré aussi au brouillage de sonnel, immature et amputé, parce qu’elle se J’ai souhaité, au travers de cette histoire, ren- glomérât de contradictions permanentes. Je ne son affect face au charme irrésistible de Cé- l’est construit seule, avec les rares repères qui dre visible un peu de la part d’ombre qui est crois pas aux bons très bons et aux méchants line, ou encore livré au confort de cette certitu- étaient à sa portée, dans l’adversité. en chacun de nous, l’apprivoiser avec raison, très méchants, c’est une représentation dans de qu’après tout, le juge a été piégé. Le thriller Il émanait d’Anaïs cette même sorte de force. plutôt que la stigmatiser. Et en ce sens, j’ai laquelle je ne me reconnais pas. Je pense pour une pensée captivée, mais non captive. Je l’ai rencontrée via notre directrice de cas- voulu accompagner les personnages jusqu’à d’ailleurs que c’est aussi une manière de res- ting et lorsque j’ai vu les différents essais, l’extrémité de leurs désirs, et suggérer aussi pecter le spectateur que de lui proposer des Les angoisses d’un premier j’ai été immédiatement saisi par les siens. Il que les rapports entre les êtres ne sont jamais personnages qui génèrent un questionnement long-métrage y a eu une évidence, elle était le personnage, simples. Et de la même façon que parfois la permanent. Je n’ai pas envie de mener le spec- Je savais en abordant ce projet que si je fai- pas exactement tel que je l’avais imaginé folie nous éclaire sur la raison, j’ai souhaité tateur vers une direction précise, de lui dire ce sais la moindre erreur sur le choix des acteurs, (au diable la toute puissance) mais tel qu’il inverser ou brouiller certaines propositions, qu’il doit penser, où il doit aller ; il doit rester le film ne s’en relèverait pas. A l’opposé, je sa- naissait pour de bon sous mes yeux, pour me et par exemple, que Céline l’adolescente soit actif et ne pas subir, ne pas se déplacer sur des vais que quels que puissent être les risques surprendre. Il s’incarnait. Anaïs a été surpre- aussi bien victime que prédatrice. chemins tracés artificiellement. Il m’apparaît d’un premier film, il me serait beaucoup par- nante pour ce rôle. Céline était toujours là, en ce sens primordial de ne porter aucun ju- donné si mon trio infernal emportait la mise. dès la première prise. La dimension humaine gement sur mes personnages, c’est une façon, Mais je redoutais la relation avec les comé- et ses contradictions pour le coup, de leur rendre justice. La justice diens, ce décalage entre leur expérience et la Le juge et l’audace de Pascal Greggory des hommes d’ailleurs, on l’aura compris, me C’est le personnage de Céline qui s’est mienne, comment leur notoriété pourrait avoir Henri, en sa qualité de juge, est garant des terrifie. Son histoire est marquée par de terri- présenté en premier, il m’a fallu ensuite lui le dernier mot sur mes exigences tatillonnes, valeurs de ce monde. Les lois au respect des- bles abominations. Alors pour en revenir aux trouver un répondant placé dans une situa- ou plus simplement, comment je parviendrais quelles il veille, et dont il n’a pas vocation à personnages, il me semble important de lais- tion extrême, ce fut le personnage du juge. à me faire comprendre ou à les guider, s’ils n’en réfléchir l’équité ou l’iniquité, définissent clai- ser à chacun ses échappatoires, de nuancer Je trouvais pertinent que ce soit celui qui juge, trouvaient pas le chemin, vers le rendu d’émo- leur personnalité. Et aussi noirs soient-ils, il rement le champ du possible. C’est un person- celui donc qui se trouve être le défenseur de tions qui parfois n’étaient d’abord évidentes doit rester un point de vue possible par lequel nage donné au commencement comme carré, l’infranchissable limite des possibles, qui soit que pour moi. Je craignais de ne pouvoir leur pouvoir les aimer. ancré dans ses certitudes, comme celle de interpellé. J’ai toujours pensé que se terrent arracher certains sentiments que j’imaginais penser que dans la vie, on a toujours le choix. au cœur de ce type de profession certaines essentiels. Finalement, je me suis rendu Pour une pensée captivée, Il n’a aucune lecture sociale du monde. Il est personnes ayant peur de ce qui sommeille en compte que je n’avais pas besoin de les leur mais non captive plongé dans son code pénal, jusqu’à ce que elles, et qui se placent du coup du côté de la arracher, ils me le proposaient spontanément, celui-ci lui explose au visage parce qu’une ga- loi, où ne s’en accomplit pas moins, autrement, Je voulais imposer une atmosphère qui inter- m’en proposaient d’autres plus étonnants, ou mine a eu l’intuition d’en exploiter les limites. leur destin de monstruosité. Ce juge, mon per- pelle dès la première image. La lumière, je comprenaient parfaitement mes attentes. Piégé, il pense alors à sauver sa peau, au prix sonnage, est dans le désir, la pulsion, et cela ne la voulais surtout pas étale, mais contrastée, Chacun différemment. Et l’intimité nécessaire de toutes les bassesses. Mais celles-ci révè- m’intéressait de le coincer, tout en lui préser- en zones d’ombres et de lumières, sans crain- qu’exigeaient ces échanges compta souvent lent enfin son humanité, et sa tragédie ne vant une réelle humanité. J’ai l’impression dre de plonger parfois un visage quasiment parmi mes moments de bonheur. sera peut-être pas tant d’avoir franchi la li- de rendre aux êtres leur dimension humaine dans l’obscurité, le rendre à peine perceptible, mite du possible, que de regretter, rongé par en les traitant de cette manière, autrement différemment expressif. Je voulais maintenir Céline et la force d’Anaïs Demoustier sa conscience et sa morale, de ne pouvoir y on se retrouve face à des postures morales tout au long du film certaines incertitudes. Le A quatorze ans, pour y avoir déjà été intime- retourner. Car enfin, il aime cette gamine. qui s’éloignent de l’humanité, qui deviennent sujet se prêtait pour moi à un traitement proche ment confrontée, Céline a compris la violence Pascal est un acteur qui assume sublimement des vues de l’esprit, des alignements sur des du thriller, qui est une forme intéressante pour du monde. Elle ne fait confiance qu’à elle- l’ambiguïté, et donc à mon sens son humanité. dogmes et cela me paraît incompatible avec captiver et retenir l’attention. Je tenais à ce que même, à sa force intérieure qui lui permet de Je savais que ce trait de son tempérament se- ce qu’est la vie dans toute sa puissance, ce les repères moraux du spectateur soient mis à dépasser ses blessures, de se focaliser sur ce rait gage de réussite pour le personnage. Mais qu’elle permet, tous ses pièges, ses combats mal, que ce spectateur soit souvent en proie projet qui aussi l’aide à survivre : faire libérer encore y fallait-il de l’audace, du courage au travers desquels on se construit. Il faut faire au doute, à l’incertitude et au questionnement même, pour accepter d’incarner cette figu- Une expérience humaine Entretien avec re moderne et tellement consensuelle de d’une grande intensité l’abjection. Anaïs DEMOUSTIER Je suis sorti laminé par l’intensité de cette ex- Le rôle de CELINE périence. C’est donc moi aussi que le montage L’épouse reconstruisit. Et avec le recul, je peux dire que et la précision de Ludmila Mikaël Actrice audacieuse et troublante, Anaïs fait ses pre- c’est des comédiens que j’aurai le plus appris. miers pas sous la direction de Michael Haneke dans Le Nathalie attendait inconsciemment Céline. J’ai appris à leur faire confiance, faire confian- temps du loup en 2003. Elle croise ensuite, après avoir ce à ce qu’ils apportent, ce qu’ils donnent rencontré Raphaël Jacoulot, Marc Fitoussi, Isabelle Elle porte en elle de nombreuses années Szajka, Alexandra Leclère et James Huth, le chemin d’attente, de frustration, le désir d’une d’eux-mêmes, à leur incarnation. J’avais, par de Christophe Honoré, avec lequel elle tourne La belle maternité qu’Henri son mari n’a pu assou- exemple, précisé certains sentiments, insisté personne en 2008, et celui d’Anna Novion qui la révèle vir. Il en est résulté une grande solitude, sur certains aspects dans l’écriture du scéna- véritablement en la choisissant pour Les grandes per- rio, pensant que le spectateur aurait besoin sonnes, un film qui lui vaudra de nombreuses nomina- une érosion lente du désir, du plaisir d’être de certains éléments pour comprendre une tions, dont celle du Meilleur Espoir Féminin aux César. ensemble, du bonheur et de l’espérance. Elle enchaîne avec Les murs porteurs de Cyril Gelblat, situation, une réaction, mieux cerner les per- Elle s’est résignée, engagée dans une cau- Partir de Frédéric Pelle et Donne-moi la main de Pas- sonnages, des précisions qui se sont avérées se, pour donner de soi certes, mais pour se cal-Alex Vincent. Actuellement en tournée pour la pièce inutiles, les acteurs véhiculant spontanément de Victor Hugo mise en scène par Christophe Honoré, persuader aussi qu’elle n’est pas venue au au travers de leur incarnation du personnage Angelo, tyran de Padoue, on la retrouvera prochaine- monde pour rien ni personne. ces réalités. Du coup, dans l’écriture de mon ment aux côtés de Léa Seydoux pour Belle épine, de Ludmila mène autour du rôle et sur le texte un prochain film, dont je viens d’achever le scéna- Juliette Binoche pour le deuxième long-métrage de Malgorzata Szumowska, et devant la caméra d’Isabelle travail, une réflexion très en amont. Et parfois, rio, l’expérience n’aura pas été anodine. Les Czajka pour D’amour et d’eau fraîche. avant le tournage, elle me posait quelque sim- acteurs ont fait progresser mon écriture. ple question, le plus souvent dans un souci de Qu’est-ce qui vous a donné envie précision, du détail ténu, de la nuance. Quel Un prochain film de vous lancer dans cette aventure ? plaisir, quel bonheur, à la fin d’une prise, d’al- Oui. Mais d’abord, parce que j’ai vivement Le personnage de Céline, sa complexité. C’est ler vers elle, et dans un échange de regard, souhaité que se prolonge ma relation de tra- une manipulatrice et c’est toujours très amu- deux mots à peine, savoir que non seulement vail avec Nicolas Brevière, mon producteur, ce sant d’avoir à endosser ce type de rôle, un rôle nous nous comprenons, mais qu’aussi bien, qu’il a accepté. Sur L’Enfance du Mal, notre générant un jeu à l’intérieur du jeu. Elle est à la Ludmila avait anticipé, savait déjà, ce pour collaboration m’a été infiniment précieuse, fois victime et bourreau, innocente et manipu- dès l’écriture, et jusqu’au montage. quoi je venais me pencher à son oreille. Je latrice. Il y a une grande ampleur en elle, c’est Alors oui, un prochain film. J’ai proposé plu- n’imagine pas qu’elle sorte jamais indemne sa détresse qui la tient, sa révolte qui l’anime. sieurs histoires à Nicolas, et son choix s’est d’un rôle, tant elle peut s’en laisser posséder, C’était la première fois que j’interprétais un porté sur une histoire marocaine, tournée par passion, par générosité, parce qu’il ne personnage de cette carrure. entièrement au Maroc. Une histoire d’amour saurait y avoir d’à peu près… parce que si je entre une mère et son dernier fils. Un fils dé- Ce fut en ce sens un personnage dis «moteur», à l’instant, il faut que Ludmila chiré entre son désir de s’émanciper et son difficile à appréhender ? se soit anéantie en Nathalie. J’ai souvent de attachement filial à une mère sublime. Il y est grands doutes sur le sens du mot perfection. question de désir, de frustration, et des vio- Non, car j’étais aidée par l’écriture. J’essaie Avec Ludmila, je n’en ai pas. Tout son travail lences que les générations nouvelles ont dû souvent d’avoir une approche simple, limpide, tend vers ce but, et elle l’atteint. consentir à se voire infliger pour survivre. un personnage se construit surtout autour d’une situation, je m’attache à ce que raconte Que vous ont apporté vos partenaires, Anaïs DEMOUSTIER la scène et je m’efforce ensuite de l’aborder au vous vous êtes sentie portée par leur présent, je me laisse envahir par ce qui est ra- expérience ? Filmographie conté. Céline ne nécessitait aucune transfor- Je me suis très bien entendue avec eux, ce 2010 D’AMOUR ET D’EAU FRAICHE - Isabelle Czajka mation personnelle et je me suis laissée porter sont des personnalités bienveillantes, d’une par son énergie. Le seul souvenir douloureux BELLE EPINE - Rebecca Zlotowski rare gentillesse, ce qui a facilité les rapports 2009 L’ENFANCE DU MAL - Olivier Coussemacq reste peut-être la scène de l’attouchement immédiatement. Ils ont une grande écoute l’un pour moi, je la redoutais, ce ne sont pas des DONNE-MOI LA MAIN - Pascal-Alex Vincent et l’autre, ce qui est formidable pour celui qui SOIS SAGE - Juliette Garcias gestes évidents. se retrouve en face. 2008 LA BELLE PERSONNE - Christophe Honoré LES GRANDES PERSONNES de Anna Novion Que vous inspirait le regard d’Olivier Le travail avec Olivier, Nomination pour le César du Meilleur Espoir Féminin sur les contradictions humaines ? une rencontre qui vous a permis Festival de Cabourg – Swann d’or de la révélation féminine Lorsque je découvre un rôle, la première ques- de mûrir professionnellement ? Festival de la Réunion – Prix de la meilleure interprétation féminine LES MURS PORTEURS - Cyril Gelblat tion que je me pose c’est de savoir si j’arrive à Olivier est un cinéaste assez directif, très pré- PARTIR - Frédéric Pelle comprendre le personnage, à comprendre ses cis, véritablement engagé dans son histoire, 2007 L’ANNEE SUIVANTE - Isabelle Czajka actes. Ce que j’apprécie dans le regard d’Oli- son projet, qui savait nous en faire ressentir LE PRIX A PAYER - Alexandra Leclere vier c’est cette totale absence de jugement. l’importance pour lui. C’est excitant de jouer HELLPHONE - James Huth Chacun mène sa vie comme il le peut, fait face dans le premier film d’un réalisateur, de par- 2006 LA VIE D’ARTISTE - Marc Fitoussi à son histoire avec ses propres armes. Il ressort tager cette première aventure avec lui, de se 2004 BARRAGE - Raphaël Jacoulot de son écriture une réelle empathie pour l’être 2003 LE TEMPS DU LOUP - Michael Haneke laisser porter par toute une équipe jeune et humain. En même temps, tout en restant très enthousiaste. J’avais déjà eu l’occasion de fin, centré sur une forme de non dit, il a un style travailler avec le producteur, Nicolas, et c’est assez brut, assez sec, presque brutal parfois et également son engagement qui m’a donné en- ne s’excuse jamais, reste très franc avec ses vie d’accepter ce rôle. personnages, ce qui me plaisait énormément. Il les a dotés de personnalités fascinantes. Au- Que reste t-il aujourd’hui delà de celui de Céline, Nathalie évolue de ma- de cette aventure ? nière intéressante, se libère en se retrouvant confrontée à des sentiments qu’elle ne maitrise Le souvenir d’une expérience humaine in- pas. Elle ne peut pas comprendre ce qui man- téressante, d’un véritable échange avec que à Céline, sa douceur ne suffit pas, mais toute une équipe technique très soudée au travers de sa présence, elle va finalement et la rencontre avec un personnage qui renaître, d’une certaine façon. Le juge jongle m’a amenée vers des terrains inconnus, comme il le peut entre sa solitude, ses codes et dangereux, un personnage qui m’a donné ses désirs qu’il refoule. C’est un être complexe l’occasion de m’amuser. qui va progressivement s’ouvrir, devenir plus humain, plus faible, plus fragile. Ce sont des personnages vraiment touchants. Entretien avec L’écriture de Olivier vous a-t-elle porté ? me tentait de pénétrer ce monde. Je me suis Ce fut un tournage enrichissant ?

inspiré de certaines rencontres pour l’incarner. C’est un vrai scénariste ayant une écriture J’avais tourné avec Olivier un premier court- Pascal GREGGORY Il me semblait important d’insister sur la face puissante. Il sait très bien raconter une his- métrage et cette nouvelle collaboration s’est Le rôle du juge Van Eyck cachée de cet homme, sa blessure. J’ai le sen- toire, très bien décrire, construire un per- représentée naturellement. Ce fut un échange timent que lorsque quelqu’un se trouve dans sonnage. Il y a peu d’auteurs aujourd’hui de très simple, agréable, nous avions envie de S’il apparaît dés 1976 dans deux premiers films, une vie aussi rangée, il y a toujours une faille. c’est en 1979 que Pascal Greggory se fait remar- cette carrure, beaucoup de scénaristes sont faire le même film. Les comédiens arrivent quer aux côtés d’Isabelle Huppert et Isabelle Adjani trop paresseux. La grande force du cinéma Ce n’est pas impunément que l’on se fabrique toujours avec leurs bagages, et plus leur ex- dans Les sœurs Brontë d’André Téchiné. Il rencon- américain ce sont les scénarios, ils sont so- une vie aussi classique, c’est souvent parce périence est importante, plus ce bagage est tre en 1980 Eric Rohmer qui le fait monter sur scène lides, ce qui est de plus en plus rare pour les que l’on a peur de quelque chose, quelque lourd. J’essaie toujours de me tourner vers des pour Catherine de Heilbronn. Eric Rohmer qu’il croi- chose que l’on cherche à fuir, à enrayer. L’inter- sera régulièrement, en 1982 pour Le beau mariage, films français, les producteurs se contentent réalisateurs qui vous élèvent, d ‘éviter ceux qui en 1983 pour Pauline à la plage puis en 1993 pour trop souvent de peu. dit de la justice fait qu’il rentre dans cette vie nous rabaissent, c’est destructeur et pour ac- l’arbre, le maire et la médiathèque. Mais c’est quel- dissidente, puis il se retrouve ensuite pris dans cepter un tournage j’ai besoin de sentir que je ques années plus tard Patrice Chéreau qui offrira Olivier évoquait le fait que vous étiez un engrenage et prend conscience qu’il s’est vais y prendre du plaisir. Je tenais absolument à ce comédien d’une gravité troublante ses plus l’un des rares comédiens français à enfoncé avec sa femme dans une relation mo- que ce soit Ludmila qui endosse ce rôle, j’avais beaux rôles, que ce soit sur les planches, Hamlet pouvoir endosser un tel rôle… en 1889, Dans la solitude des champs de coton en notone, sans saveur, ce n’est plus la vie dont envie de la retrouver, je savais qu’elle collerait 1995, Phèdre en 2003 où il incarne un puissant Peut-être pas le seul, il exagère. Je suis il rêvait. La rencontre avec cette jeune fille le au personnage et que le courant passerait Thésée, ou devant sa caméra dans La reine Margot quelqu’un qui ose, mais pour moi l’essence transporte d’une certaine façon ailleurs, même entre nous. C’est une actrice qui devrait avoir en 1994, Ceux qui m’aiment prendront le train en s’il recule lorsqu’il apprend qu’elle est mineu- 1998 ou Gabrielle en 2005. De nombreux autres même de l’acteur c’est d’oser. J’aime aller vers plus de grands rôles au cinéma, elle pourrait cinéastes le sollicitent eux aussi, Jacques Doillon, des personnages dans lesquels on ne m’ima- re. Il ne le savait pas, c’est un réel choc. Il est y avoir vraiment une place à part. Anaïs, ce Florent Emilio-Siri, Raoul Ruiz, Laurent Bouhnik, ginera pas forcément, ce n’est pas prendre un une victime en ce sens. Il pourrait se rebeller, fut un véritable rayon de soleil, elle était natu- … pour des compositions très éclec- risque puisque le fait même de jouer ou d’in- mais il tombe amoureux, c’est ce qui est beau, relle, désinhibée, spontanée, elle n’a absolu- tiques. Et il retrouvera prochainement Patrice Ché- terpréter un personnage s’en révèle un qu’il ce qui le rend humain. J’adore les personna- ment pas peur de la caméra et c’était vraiment reau pour une pièce de Fosse, Je suis sur le vent. nous faut prendre. Alors il vaut mieux que ce ges qui sont transportés par l’amour, qui sont délicieux de se retrouver face à elle. Olivier a risque devienne un défi dés l’instant ou l’on des victimes de l’amour. C’est un personnage Qu’est-ce qui vous a touché su croiser des personnes très différentes et la doit s’y confronter. de tragédie, à l’image des héros raciniens, il personnellement lorsque vous avez symbiose a marché. Lorsque l’on atteint une été confronté au scénario ? est conscient de son destin. telle harmonie c’est merveilleux. Quel est celui que vous aviez envie Le chaos, cette explosion psychologique ve- de relever avec ce rôle ? Vous avez été touché par le regard Quelles sont vos envies aujourd’hui ? nant rompre la fausse sérénité de ce couple que pose Olivier sur l’être humain ? L’envie de montrer la veulerie, la saloperie hu- ancré au cœur d’une bourgeoisie provinciale, Des rôles forts, je n’ai ni regrets, ni espoirs, maine, montrer comment le vernis peut juste- C’est rare, c’est quelqu’un qui est en réac- se réfugiant derrière des façades, derrière mon seul désir est de vivre vraiment de gran- ment craquer, tout en préservant une forme de une morale « bien pensante ». Cette fêlure me tion contre certains codes. J’adore travailler des aventures menées par des gens intelli- compassion pour ce personnage. plaisait, le fait que tout ne soit pas parfait. avec ce type de cinéastes. On ne se trouve gents avec lesquels je puisse parler, quel que Pour le juge, représentant de la morale, ce pas dans une comédie ou tout est blanc ou soit l’univers dans lequel je vais me retrouver Comment l’avez-vous appréhendé ? qui lui arrive va à l’encontre de son éthique, noir. Ce sont des films difficiles, qui ne font plongé. Le plus important est d’avoir une de son mode de vie, c’est vraiment ce postulat La personnalité du personnage ne m’a pas ef- pas forcément l’unanimité car les gens ont connivence, un échange avec les cinéas- qui m’a intéressé. Comment un homme, qui frayé, en revanche son mode de vie reste pour plus besoin de rêver, mais la vie n’est pas tes. Olivier a su voir que j’allais humaniser s’est construit une vie aussi classique, peut se moi effrayant, classique, ennuyeux. Ce n’est un rêve. Personnellement je préfère ce type ce personnage, c’est fantastique lorsque le retrouver totalement brisé, comment cette vie pas ma conception de l’existence et j’ai plutôt de films, ancrés dans la réalité, véhiculant réalisateur perçoit cela et vous fait confian- édifiée autour de certains codes peut soudai- tendance à fuir, peut-être à tort, ce type d’indi- des propos déstabilisants, portés par des ce en ce sens. nement s’écrouler. vidus. En ce sens, en tant que comédien, cela personnages déroutants. Pascal GREGGORY Entretien avec Qu’avez-vous immédiatement ressenti Filmographie sélective Ludmila MIKAEL pour cette femme ? J’adore les personnages renfermant un secret, Le rôle de Nathalie Van Eyck 2010 LE MARIAGE A TROIS - Jacques Doillon qui ne donnent pas les clés de leur person- nalité et qui se transforment, intérieurement, 2009 L’ENFANCE DU MAL - Olivier Coussemacq Après avoir suivi les cours du Conservatoire National RIEN DE PERSONNEL - Mathias Gokalp d’Art Dramatique dont elle ressort couronnée de prix, sans s’exprimer forcément. C’est une femme NUIT DE CHIEN - Werner Shroeter Ludmila Mikaël intègre la Comédie-Française en 1967. discrète, pleine d’écoutes et de silences, des 2008 CLARA - Helma Sanders Brahms Elle y incarnera jusqu’en 1987 les plus grands rôles du traits de caractère que j’avais envie d’endos- 2007 LA MOME - Olivier Dahan répertoire classique, de Phèdre à Bérénice, de Roxane ser. Je rêve de pouvoir tenir un jour sur scène Nomination pour le César 2008 du Meilleur Acteur dans un second rôle à Marianne. Elle illuminera les planches également un personnage totalement muet. Nathalie a LA FRANCE - Serge Bozon du théâtre de Chaillot en 1987 dans une incroyable son vécu, elle évolue intérieurement, s’ouvre adaptation du Soulier de Satin de Paul Claudel avant 2006 PARDONNEZ-MOI - Maiwenn Le Besco d’obtenir en 1992 le Molière de la Meilleure Comé- progressivement mais sans trop se dévoiler, LA TOURNEUSE DE PAGES - Denis Dercourt dienne pour Célimène et le cardinal. Incontournable il faut deviner, imaginer. Ses blessures qui se 2005 GABRIELLE - Patrice Chéreau comédienne, on la retrouve depuis régulièrement sur sont développées progressivement au travers ARSENE LUPIN - Jean-Paul Salomé les planches des plus grands théâtres, et dernièrement de sa solitude deviennent aussi sa force. C’est 2003 RAJA - Jacques Doillon c’est dans L’amante anglaise de Marguerite Duras ce que j’ai aimé chez cette femme, la façon SON FRERE - Patrice Chéreau qu’elle a remporté un très beau succès. Au cinéma, dont elle transcende sa souffrance et dont elle 24 HEURES DE LA VIE D’UNE FEMME - Laurent Bouhnik de Claude Sautet à Robert Enrico, de Pierre Granier- Deferre à Marc Esposito, elle s’est retrouvée devant la se met à diriger finalement les choses, à dé- 2002 NID DE GUEPES - Florent Emilio Siri caméra de nombreux cinéastes français et poursuit passer cette relation en voix d’extinction avec 2000 LA CONFUSION DES GENRES - Ilan Duran Cohen une belle carrière. son époux. Aucun des personnages de ce récit Nomination pour le César 2001 du Meilleur Acteur n’est conventionnel, ce qui est passionnant. LA FIDELITE - Andrzej Zulawski Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous Même si la thématique centrale pourrait fina- 1999 LE TEMPS RETROUVE - Raoul Ruiz lancer dans cette nouvelle aventure ? lement l’être, la destruction d’un couple par Jeanne d’Arc - une tierce personne, l’approche en reste assez 1998 ZONZON - Laurent Bouhnik J’ai trouvé l’histoire totalement inattendue, unique, très personnelle. CEUX QUI M’AIMENT PRENDRONT LE TRAIN - Patrice Chéreau très originale. Je me suis retrouvée happée par Nomination pour le César 1999 du Meilleur Acteur cet évènement qui arrive subrepticement sans 1997 LUCIE AUBRAC - Claude Berri que l’on s’y attende. Il en émane une réelle an- Ce sont tous des personnages contradic- 1994 LA REINE MARGOT - Patrice Chéreau goisse. L’écriture d’Olivier est excellente, très toires, ayant une réelle dualité en eux… 1993 L’ARBRE, LE MAIRE ET LA MEDIATHEQUE - Eric Rohmer sèche, dégraissée, pure. En lisant le scénario, Absolument et le personnage de Céline est 1983 PAULINE A LA PLAGE - Eric Rohmer en découvrant les dialogues, je n’avais aucu- en ce sens fascinant, un personnage intéres- 1982 LE BEAU MARIAGE - Eric Rohmer nement envie d’en changer les mots. Je viens sant. Elle s’impose dans un premier temps 1979 LES SOEURS BRONTE - André Téchiné du théâtre, de fait, il émane de mon expérien- sans générer aucun sentiment violent, arrive ce un goût particulier pour les grands auteurs, sous la porte, soudainement et, finalement, j’aime les textes dont on ne veut surtout pas derrière sa jeunesse, derrière sa fragilité et sa changer la moindre virgule, ceux qu’il est inu- solitude, se cache un monstre. Pourtant on ne tile de modifier. C’est ce qui m’a plu dans le le juge pas, on peut se sentir proche de cha- style d’Olivier, sa puissance, on sent l’auteur cun des personnages, les comprendre. C’est derrière ses mots, un vrai travail abouti et maî- d’ailleurs peut-être le juge la vraie victime de trisé. Au-delà, il y a eu une rencontre humaine, cette histoire. Ce qui est passionnant c’est de ce n’est pas seulement le récit qui m’a plu, j’ai se retrouver face à des personnages qui évo- été séduit par sa personnalité, par l’urgence luent, se trouvant en mouvements perpétuels. dans laquelle il me plongeait. Je n’ai pas eu Personne ne peut dire jamais. J’ai toujours été besoin de réfléchir, j’étais libre et j’avais envie impressionnée par les individus capables de de me plonger dans cette aventure. tout quitter, d’opérer des virages à 180° dans leur vie sans que l’on s’y attende. C’est ce qui Les échanges avec vos partenaires vous se passe à l’intérieur des êtres humains, ce qui ont-ils nourrie ? ne nous est pas révélé, ce que l’on ne soup- C’était simple, facile. Il y avait une profondeur, çonnait pas qui s’avère le plus captivant. Les une intensité qui nous portait. C’est important acteurs sont là pour incarner les pulsions de de ressentir le regard de son partenaire lors- ces hommes ou de ces femmes, ces compor- que l’on joue. J’étais très heureuse de retrouver tements surprenants, sans pour autant porter Pascal Greggory, nous nous étions déjà croisés des jugements sur ces comportements. Tout il y a plusieurs années sur une adaptation do- être humain a le droit au rachat et la vision cumentaire du Lys dans la vallée de Balzac et d’Olivier est en ce sens des plus pertinentes. nous jouions quelques scènes du livre. Nous Olivier pose presque un regard de philosophe avions une connaissance ancienne l’un de sur la vie, sur l’être humain, sur ce qui fait que l’autre, une réelle estime et c’était très agréa- nous sommes tous uniques. C’est excitant ble de jouer à nouveau face à lui. D’Anaïs, il pour un comédien d’accepter un rôle parce émane une très forte présence, jouer avec elle qu’il sait qu’il va pouvoir le défendre, l’aimer est un délice. C’est quelqu’un d’une telle véri- Ludmila MIKAEL suffisamment, en dépit de la noirceur du per- té, d’une telle simplicité qu’on se retrouve très sonnage, pour l’accompagner. vite plongé dans la scène. Elle vous regarde, Filmographie sélective directement, spontanément, c’est percutant Comment avez-vous appréhendé le de se retrouver confrontée à la vitalité de jeu- 2010 AVANT L’AUBE - Raphaël Jacoulot rôle de Nathalie, c’est un personnage nes acteurs, très motivant. 2009 L’ENFANCE DU MAL - Olivier Coussemacq qui a nécessité un travail intérieur de 2007 LE COEUR DES HOMMES 2 - Marc Esposito votre part ? Un premier film, une angoisse, un ECOUTE LE TEMPS - Alanté Alfandari Certains rôles le nécessitent, ici j’ai été enrichissement personnel, comment 2005 AUX ABOIS - Philippe Collin confrontée à une véritable urgence. Ma forma- l’avez-vous vécu ? 2004 POURQUOI (PAS) LE BRESIL - Laetitia Masson tion théâtrale me pousse à construire un per- J’ai eu immédiatement le sentiment de parler 2003 LE COEUR DES HOMMES - Marc Esposito sonnage, j’ai besoin de le travailler, je ne peux la même langue qu’Olivier, ce qui a facilité nos LE TANGO DES RASHEVSKI - Sam Garbaski pas l’aborder spontanément, notamment au relations. C’est agréable lorsqu’un réalisateur 2002 BORD DE MER - Julie Lopes Curval travers du texte. Pour pouvoir me sentir libre n’a pas besoin de finir sa phrase, que ce soit le Caméra d’Or - Festival de Cannes 2002 d’exprimer des sentiments, il m’est nécessaire comédien en face de lui qui la termine, qu’il y 2001 15 AOUT - Patrick Alessandrin de me sentir dégagée totalement du texte, de le ait une réelle complicité. Il faut pour cela se re- L’ART DÉLICAT DE LA SÉDUCTION - Richard Berry maitriser parfaitement. Parfois je me demande trouver en présence d’un cinéaste qui n’ait pas 1995 LE PETIT GARÇON - Pierre Granier Deferre s’il ne serait pas intéressant de me mettre plus peur des comédiens, qui accepte ce qu’ils vont 1993 COUP DE JEUNE - Xavier Gélin en danger et de découvrir la scène au moment pouvoir lui donner. Beaucoup de réalisateurs A CAUSE D’ELLE - Jean-Loup Hubert se méfient et veulent tout expliquer, tout cerner où je la joue. Je rêverais de pouvoir improviser, MAUVAIS GARÇON - Jacques Bral sans laisser d’espaces, dominer, il n’y a alors en même temps cela m’effraie. Il faut toujours 1991 DIEN BIEN PHU - Pierre Schoendoerffer plus de collaboration. Un premier film est sou- 1989 NOCE BLANCHE - Jean-Claude Brisseau rester souple au-delà du travail, sur un tour- vent une expérience lumineuse, on y ressent un nage les choses changent sans arrêt, il faut se Nomination pour le César 1989 réel enthousiasme de la part de l’équipe, une de la Meilleure comédienne dans un second rôle trouver en permanence disponible, ne jamais ferveur unique mêlée à une certaine candeur, 1982 LE BOURGEOIS GENTILHOMME - Roger Coggio se fixer, rester vivant. Vivant, c’est être présent une émotion que le réalisateur communique à 1974 VINCENT, FRANCOIS, PAUL ET LES AUTRES - Claude Sautet à chaque instant, respirer. Il faut préparer et son équipe. C’est palpitant de participer ainsi à 1967 DES GARCONS ET DES FILLES - Etienne Périer lâcher, s’abandonner. l’éclosion d’un nouveau talent. LOCAL FILMS FICHE ARTISTIQUE

Crée en 1997 par Nicolas BREVIERE, local films a produit plus de 50 films (courts et longs- Céline Anaïs DEMOUSTIER métrages, documentaires de création) diffusés dans de nombreux festivals et chaînes télévisées Henry Van Eyck Pascal GREGGORY tant en France qu’à l’étranger. Nathalie Van Eyck Ludmila MIKAEL Romain Sylvain DIEUAIDE Local films s’est fixé pour mission de valoriser le cinéma d’auteur, novateur et exigeant, ainsi La mère de Céline Aurélia PETIT que de révéler de nouveaux talents que nous accompagnons depuis leurs premiers pas, tels, L’avocat Hubert SAINT-MACARY Pascal-Alex VINCENT, Lucia SANCHEZ, Julien DONADA, Paul RAOUX, Alexandre BARRY, Lorenzo La greffière Catherine BENGUIGUI RECIO, Blandine LENOIR ou Jean-Gabriel PERIOT, mais également, des auteurs venus d’autres Le juge pour enfants Jacques NOURDIN horizons ou plus confirmés, tels Olivier COUSSEMACQ, Vikash DHORASOO, Claude DUTY ou L’homme agressé Anna-Margarita ALBELO. Jacky LAMBERT Le médecin Alexis KAVYRCHINE Le serveur du snack Hassan KOUBBA Filmographie récente FICHE TECHNIQUE 2010 CHEZ NOUS C’EST 3 ! - Claude Duty (en projet) 2009 BEAU RIVAGE - Julien Donada (en post-production) Réalisation, Scénario Olivier COUSSEMACQ L’ENFANCE DU MAL - Olivier Coussemacq Production Nicolas BREVIÈRE 2008 DONNE-MOI LA MAIN - Pascal-Alex Vincent Photo 2007 SUBSTITUTE - Vikash Dhorasso et Fred Poulet Alexis KAVYRCHINE Son Julien N’GO TRONG Montage image Stéphanie ARAUD Montage son Benoît ALRIC Mixage Christian FONTAINE Décors Michel CARMONA Costumes Coco BARANDON Maquillage Laetitia RUFFEZ Coiffure Manu MALVILLE Direction de production Véronique LAMARCHE Régie générale Nathalie GUERRIN Assistante réalisation Nathalie COHEN-HADRIA Photographe de plateau Jean-Claude MOIREAU Musique originale Sarah MURCIA Partenaires Région Picardie Région Limousin Région Franche-Comté Fondation GROUPAMA GAN pour le Cinéma COFINOVA CINÉCINÉMA Conception graphique JULES ZINGG

35mm - 1:85 - couleur - DTS DIGITAL - 90 minutes