n°38 Le journal pour les habitants du Sud-Niortais Septembre 2017

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U Pages 2 et 3 U Page 4 U Pages 6 à 8 Catholiques, Parents, avez- À la rentrée, protestants, vous pensé au sortons ! 2017 - 2018 le diocèse frères encore catéchisme pour de Poitiers en synode séparés vos enfants ?

LA RÉFORME PROTESTANTE ÉDITORIAL

Réforme À la rencontre de la religion

Madeleine

Que de fois ce mot est revenu protestante, née il y a 500 ans cette année dans notre langage politique, durant cette longue période qui a précédé l’avènement Avec une amie protestante de Beauvoir, nous abordons le sujet de sa de notre nouveau gouvernement. foi, à l’occasion des 500 ans de la publication des thèses de Luther, qui Que de fois intervient-il encore ont donné naissance au protestantisme. Le dialogue s’installe et elle est dans nos entreprises lors de ravie de partager son chemin de vie. passation de service ou de bilan annuel. Les techniques progressent, les mentalités et dans l’échelle sociale (sépulture les autres sacrements. Après le caté, les modes de vie aussi, il faut semblable pour tous les défunts, les jeunes font leur communion le réformer. Mais remontons le pas de places réservées aux offi ces, jour de la Pentecôte sous forme de temps jusqu’au XVIe siècle pour etc.) vrai pain et de vrai vin (ce qu’on appelle la communion sous les évoquer cet événement majeur Et aujourd’hui, comment deux espèces ; également pratiquée dans le domaine religieux que fut vivez-vous votre religion ? au temple le dimanche). La confi r- “la Réforme” - avec un grand R - Très bien, malgré notre nombre mation fait partie du même engage- protestante. Cette réforme à la fois restreint dans le secteur de Beau- ment où ils reçoivent l’Esprit saint. particulière et fondamentale a pris voir. Je ne me sens pas différente. Le mariage et la consécration du naissance en Allemagne, puis a Les rapports sont très bons avec pasteur sont aussi des sacrements. gagné l’Europe et s’est étendue au les membres de la communauté monde entier. Très controversée Bénédiction par deux prêtres et trois pasteurs catholique. Des cérémonies œcu- La fête la plus importante méniques sont organisées, où nous par l’Église offi cielle, elle a entraîné à l’occasion de la semaine de l’unité des chrétiens, dans l’année ? au temple de Niort le jeudi 19 janvier 2017. vivons tous ensemble un temps de Pâques, évidemment, comme vous. des oppositions violentes, des prière très fort. Maintenant, c’est Nous ne marquons pas le début guerres et même de lamentables plus diffi cile de m’y rendre car je du carême par la cérémonie des massacres. Heureusement toutes suis âgée. Cependant pour la veillée Cendres mais nous le vivons. Les les réformes ne sont pas aussi Comment vous a été de Noël, fête importante, je vais à jours de l’Ascension, la Pentecôte exceptionnelles. Menées par des transmise votre foi l’église. et l’Assomption (15 août) sont des personnalités bienveillantes et protestante ? fêtes importantes. compétentes, elles peuvent être Je suis née dans une famille ven- Etes-vous inquiète d’un nécessaires, ce qui n’empêche pas déenne qui pratique cette reli- vieillissement des fi dèles ? Nous terminons notre entretien par gion depuis des générations. Mon Pas du tout, nous avons beaucoup de une prière commune qui donne une de fréquentes contestations. Les mari, lui, était catholique. Jeune, jeunes. Le catéchisme commence espérance en demain. “Vis le jour réformes, c’est comme la mode, il travaillait dans une ferme où les à 7-8 ans jusqu’à 12-15 ans. Deux d’aujourd’hui, Dieu te le donne, elles accompagnent l’évolution membres de la famille étaient pro- aumôneries fonctionnent bien. il est à toi. Vis le en lui. Le jour de des mœurs : de nouvelles testants. D’abord surpris, il était en- L’une pour les jeunes et l’autre pour demain est à Dieu, il ne t’appartient manières de vivre et de penser. suite admiratif de leur façon d’agir ! les malades (visiteurs à l’hôpital). pas, remets le lui…” Puis elle me re- Dans bien des cas, sachons nous Lecture tous les soirs d’un texte de mercie pour cet après-midi. Elle est adapter aux innovations… même la Bible avant le diner, la bonté, Comment vivez-vous vos émue. Pour elle, c’était un moment si “c’est dans les vieux pots qu’on l’attention et l’ouverture aux autres. sacrements et y a-t-il des de bonheur et pour moi aussi. Leur foi se ressentait au quotidien. différences avec la religion fait la meilleure soupe !” Il n’a pas été long à les rejoindre. catholique ? Propos recueillis Pour moi, ce qui nous confortait Avec beaucoup de joie et de foi. Il par Françoise F. dans cette voie, c’est que nous y a peu de différences, le baptême n’avions pas de niveau de classe est donné par le pasteur ainsi que 2 Parvis LA RÉFORME PROTESTANTE

Catholiques, protestants, frères encore séparés

Un coup de téléphone vient d’arriver. Une famille protestante demande s’il est possible de célébrer la sépulture de l’un de ses membres dans une église de la paroisse catholique.

Père Claude Baratange Rechercher l’unité comme un appel venant tout droit de l’Évangile, mais pourquoi ?

a réponse est claire. La célé- D’où venons-nous ? Deux prêtres et un pasteur bration aura lieu dans l’église à l’occasion de la semaine demandée. Au nom de quoi re- 2017, une année qui nous plonge dans une de l’unité en 2007. L fuser ? longue histoire, notre histoire entre chré- Les protestants, ce sont nos frères. Depuis tiens et toutes les divisions qui s’ensuivent. proques, de persécutions, de sang versé ! mettent en commun ce qui les unit plus que de nombreuses années des étapes favorisent Il y a 500 ans, alors que dans l’Église un Dans notre Poitou, les traces de ces hosti- ce qui les divise. et construisent cette fraternité encore fra- profond besoin de réforme se faisait sen- lités sont encore visibles. Prahecq en garde Une parole datée du 17 janvier 2017 donne gile. Il faut bien en convenir, au fi l de l’his- tir, un moine augustin, Martin Luther, réa- le souvenir sur une plaque gravée dans le ton à l’actualité œcuménique. Elle vient toire, il n’en a pas toujours été ainsi. git avec conviction. Le 31 octobre 1517, l’église près de la sacristie. du Primat de la Communion Anglicane : Un même baptême nous fait chrétiens. Un il affi che les 95 thèses qui remettent en Voilà des pages d’histoire fort regrettables, “Nous appelons tous les chrétiens à se même Je crois en Dieu est proclamé par cause, en particulier, la pratique de l’Église alors qu’initialement Luther voulait surtout repentir pour les divisions issues de la tous, ainsi que le Notre Père. Dès lors, si concernant les indulgences. rappeler et souligner la fraîcheur de l’Évan- Réforme. La Réforme a été un processus à nous sommes de la même famille, fondée Finalement ses réfl exions vont avoir un gile, comme source d’un renouveau néces- la fois de renouveau et de divisions parmi sur le même Évangile, pourquoi vivre en retentissement considérable, au plan ecclé- saire pour l’Église dont il était membre. les chrétiens en Europe. Ils sont nombreux frères séparés ? sial, social et politique, bien au-delà du à avoir souffert de la persécution et de la Chaque année, la semaine de prière pour projet initial de Luther qui désirait seule- Vers quel lendemain ? mort de la main de ceux qui proclamaient l’unité des chrétiens (18 au 25 janvier) ment une réforme de l’Église pour une plus connaître le même Seigneur. Commémorer rassemble les diverses communautés pro- grande fi délité à la Parole de Dieu. Cinq siècles : héritiers de cette histoire, la Réforme devrait mener à ce que les réfor- testantes, anglicanes, orthodoxes et catho- La Réforme protestante, comme on la nom- nous le savons, des murs se sont dressés mateurs désiraient : mettre au centre de la liques pour un temps de rencontre, de mera, est désormais engagée. Les consé- entre nos communautés. Mais de grands vie la confi ance dans le Christ seul.” prière. Cet événement nous rappelle que quences iront bien au-delà du souhait de témoins courageux et prophétiques ont Ouvrir nos églises, ouvrir la Bible à la l’unité entre chrétiens est en marche, mais Luther. Elles vont se répandre dans de cherché “à construire des ponts”. Le mou- bonne page, ouvrir nos cœurs, ouvrir nos pas encore totale. nombreux pays. En France, la Réforme sera vement œcuménique est en marche. Des mains pour s’accueillir : si c’était ça aussi, Du chemin reste à parcourir en toute vérité relayée et diffusée par Jean Calvin. chrétiens de diverses communautés se ren- une vraie réforme pour tous. et lucidité. Que de drames, d’incompréhensions réci- contrent, prient, approfondissent la Bible et

Martin Luther, initiateur de la Réforme protestante

artin Luther est né en 1483 Cette lecture approfondie de l’Ancien et Dans toute cette affaire, il y a beaucoup dans une famille de paysans du Nouveau Testaments l’amène à changer d’incompréhension et de maladresse. de l’est de l’Allemagne. Il sa conception de Dieu : non plus le Justi- Luther est amené à vivre caché. Il traduit M devient moine au couvent cier, qu’on apaise en multipliant les bonnes la Bible en allemand. L’imprimerie récem- des Augustins d’Erfurt, près de chez lui, œuvres, mais le Père aimant qui pardonne ment inventée favorise la diffusion de ses où il est ordonné prêtre. Ses supérieurs le sans exiger de contrepartie. Un Dieu qui écrits. poussent à poursuivre des études de théolo- demande à l’homme de lui accorder sa Ses idées se répandent en Allemagne, dans gie et de philosophie. confi ance. les pays scandinaves, en France également Moine pieux et scrupuleux, vers 1515- Cette redécouverte du Dieu “qui fait grâce” et dans toute l’Europe. 1516, il traverse une crise spirituelle qui in- et cette familiarité avec la Bible amène le Le 31 octobre 1517, il affi che ses “95 quiète ses supérieurs. Le vicaire général des jeune professeur à critiquer l’Église de son thèses” sur la porte de l’église du château Augustins cherche à le réconforter. Pour se temps. de Wuttenberg. Cette audace marque le dé- rassurer, Martin Luther, déjà professeur, se Ces critiques incomprises par l’Église offi - but de “la Réforme”. lance dans une lecture intensive de la Bible, cielle parviennent à Rome qui demande à C’est ce 500e anniversaire qui est célébré en lien avec son cours sur les Psaumes. Luther de se rétracter, ce que Luther refuse. cette année.

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Jean Migault, instituteur protestant, pourchassé à Mauzé

u XVIIe siècle, c’est dans les champs ou leur propre maison que les A instituteurs protestants font école. Instituteurs à Mougon, Jean Migault est un de ces huguenots poursuivis par l’Église catholique. En dépit des brimades, il refuse de se convertir. En 1682, le consistoire protestant le demande à Mauzé. Ainsi s’installe-t- il avec sa famille au “Breuil Barabin”. Accueillant des enfants des bourgs environnants, sa maison devient une école et un pensionnat. En 1683, in- terdiction est faite à tout instituteur de loger des élèves. Jean Migault détourne cet interdit en répartissant ses pensionnaires dans trois maisons amies. septembre 1685. Les dragons pé- nètrent à Mauzé. Jean Migault, qui a perdu sa femme, met ses enfants en lieu sûr, avant de prendre la fuite. Arrêté en février 1686, il est empri- sonné à La Rochelle. Sa fi lle aînée, seule avec dix frères et sœurs, le Au début du XIXe siècle, le Breuil supplie d’adjurer. Il accepte à contre- Barabin, déjà signalé en l’an 1361, cœur mais, dès sa libération, devenant est redevenu une école. Jean-Louis “relaps”, il continue à pratiquer son Mirambeau, instituteur et futur maire, culte. compte parmi ses élèves un certain… avril 1688. Après trois ans de clan- René Caillé, jeune garçon déjà avide destinité et plusieurs tentatives avor- de lecture de voyages. tées pour émigrer, il gagne enfi n la Hollande, où il réussira à rassembler sa famille. Jean Migault laissera à ses enfants le journal de sa vie, témoignage fi dèle Pour les hommes et femmes conquis et émouvant des persécutions subies par le protestantisme, la lecture de par les calvinistes sous le règne de la Bible, traduite en français, est un Louis XIV. devoir. De ce principe fondamental va naître, dès le XVIIe siècle, une grande Source : transcription des textes idée : l’école pour tous. Garçon ou du panneau visible au 26 rue fi lle, riche ou pauvre, chaque enfant Maison de Jean Migault de Doué à Mauzé sur la Mignon doit savoir lire pour se rapprocher de (domaine privé). apposé par le Pays du Marais Dieu. poitevin des Deux-Sèvres.

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Maman, c’est quoi ça ?

évin et sa maman se promènent dans rendez-vous est important, car ils veulent - Tu as raison. Le jour de ton baptême, alors K le bourg… Soudain Kévin s’arrête et répondre à l’invitation de Jésus. que tu avais 1 an, nous tes parents avons interroge : - Moi Jésus, je ne le connais pas. Des co- écrit et dit que ton baptême avait beaucoup - Maman c’est quoi cette grande maison ? pains m’ont dit qu’au catéchisme ils parlent d’importance pour nous et plus encore pour - Kévin ce n’est pas une maison comme les de lui, ils cherchent à comprendre l’Évan- toi. Notre désir était bien que tu apprennes autres, c’est une église. gile. C’est ce qu’ils m’ont dit. Parfois ils à vivre en chrétien. - A quoi ça sert ? parlent à Jésus, ils appellent ça la prière, ils - Si tu es d’accord, à la maison, je vais de- - Beaucoup de personnes y viennent pour la lui parlent comme à un ami. mander à papa si lui aussi veut bien que je Ciric / Corinne Mercier visiter. D’autres aiment prendre un moment - Si je comprends bien, tu aimerais toi aussi participe au caté avec les copains. de silence et de prière personnelle. Et puis les rejoindre ? - S’il dit oui nous irons nous renseigner à la - Moi j’en serai très content. Rentrons vite le dimanche, les chrétiens, baptisés, parti- - Ah oui alors ! Je suis baptisé, c’est même paroisse pour savoir comment répondre à ton à la maison… cipent à la messe. Beaucoup disent que ce vous qui l’avez décidé pour moi. désir d’aller plus loin sur le chemin de la foi. Propos recueillis par Claude B.

Parents, avez-vous pensé au catéchisme pour vos enfants ?

Voici les lieux et le nom mille le samedi 15 octobre à 18 h. Mauzé-sur-le-Mignon, Prin, Saint-Hilaire-la-Palud Coordonnées des prêtres des personnes où vous Inscription pour l’éveil à la foi Le Bourdet, Brigitte Buraud, tél. 05 49 35 44 51 Père Auguste Sambou pourrez inscrire votre au 07 62 07 24 50. Pour Prahecq, Saint-Pierre-d’Amilly [email protected] curé responsable de la paroisse enfant. Pour les enfants Saint-Martin-de-Bernegoue, Bru- Véronique De Lafforest Dany Izambart, tél. 05 49 24 62 91 Presbytère : 2 rue Gain Denier lain, Saint-Romans-des-Champs, Tél. 05 49 26 76 16 [email protected] 79 270 Frontenay-Rohan-Rohan nés en 2009 et/ou entrant Fors, Juscorps et Marigny. [email protected] Tél. 09 60 43 47 55, en CE2, qu’ils soient Saint-Georges-de-Rex, Arçais, 05 49 04 50 46 ou 06 74 98 69 16 baptisés (indiquer la date Brulain, Usseau, Priaire, La Rochénard Amuré, le Vanneau-Irleau, [email protected] et le lieu du baptême) ou Saint-Romans-des-Champs Chantal Noël, tél. 05 49 04 92 40 Coulon, Sansais Père Claude Baratange non (il sera possible de Bernadette Pougnard [email protected] Père Auguste Sambou Prêtre coopérateur préparer le baptême). Tél. 05 49 26 45 66 Contacter le père Auguste Sam- Presbytère : 29 bis, place de [email protected] bou aux coordonnées ci-contre. l’Église - 79 230 Prahecq Mauzé-sur-le-Mignon, Prin, Tél. 05 49 33 30 68 / 06 47 19 79 34 Prahecq, Fors, Juscorps Le Bourdet, Saint-Pierre- Frontenay-Rohan-Rohan, [email protected] Saint-Martin-de-Bernegoue Josette Buffeteau d’Amilly et Usseau, Priaire, Saint-Symphorien, Epannes, Inscription pour le catéchisme Tél. 05 49 32 65 69 La Rochénard. Beauvoir-sur-Niort, Belleville, aux permanences du presbytère de [email protected] Réunion des parents des 3 Granzay-Gript, Vallan, Prahecq les mercredis 6 et13 sep- Danielle Aubert, tél. 05 49 05 44 38 premières années de caté La-Foye-Monjault, Boisserolles, tembre. Tél. 05 49 33 30 68. En cas [email protected] de ces deux communautés Prissé-la-Charrière, d’impossibilité, contacter le père locales pour les inscrip- Saint-Etienne-la-Cigogne, Auguste Sambou aux coordon- tions et les réinscriptions, Thorigny-sur-le-Mignon nées ci-contre. Prahecq, Saint-Martin-de- au presbytère de Mauzé, Inscriptions, réinscriptions, à la Bernegoue, Brulain, Saint- dans la salle Espérance, réunion des parents pour toutes Marigny Romans-des-Champs, le mardi 12 septembre les tranches d’âges le mercredi Marie-Françoise Fortin Fors, Juscorps et Marigny. à 20 h. Pour les futures 4e 13 septembre à 20 h à la salle Tél. 09 72 31 85 19 Rencontre de tous les année, se rendre à la réu- paroissiale de Frontenay-Rohan- [email protected] parents pour toutes les nion de Frontenay-R.R. le Rohan. En cas d’indisponibilité, Françoise Rabault années de caté au presby- mercredi 13 septembre contacter Tél. 05 49 09 72 22 tère de Prahecq le mardi à 20 h à la salle parois- Joëlle Moreau (hors des heures de [email protected] 19 septembre à 20 h 30. siale. bureaux), tél. 05 49 04 92 27

Messe de rentrée de caté en fa- [email protected] Ciric / Corinne Mercier

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Soutenez le journal Parvis Nos joies, nos peines

haque trimestre le jour- Les encarts publicitaires sont nal Parvis arrive dans les bienvenus et contribuent au Baptêmes C votre boîte à lettres. fi nancement du journal. Comment ? Grâce à une équipe Toute personne intéressée peut Titouan PEREIRA (Le Bourdet), Loïc PELLICORI-DIAS et Caroline de rédaction et un réseau de nous rejoindre ou donner des Isis CAMUS-CRETER (Usseau), MÉNARD (Coulon), Billy SAUZEAU distribution entièrement béné- idées pour les articles des pages Alyson CANTEAU (La Revétizon), et Caroline BAILLARGUET voles. Dans ce numéro une locales. Héloïse DUFOURCQ (Granzay- (Usseau), Rémi DAGUET et enveloppe est incluse, la même Gript), Lola LEMAITRE (Le Charlotte BONNEAU (Mauzé- pour toute la paroisse Sainte- Parvis continue son chemin et Bourdet), Leslie BIGOT (Brûlain), sur-le-Mignon), Didier MARTIN Sabine. Si la distribution est une surprise vous attend même Timéo BOUCHEREAU (Brûlain), et Christine LACHWA (Prin- gratuite, l’impression et la mise avec le prochain numéro ! Il Nathan DURAND (Brûlain), Thaïs Deyrançon), Florian KONIRSCH en forme ne le sont pas. Dans sera d’un format plus petit mais cette enveloppe votre don, toujours avec le même contenu. FAUCHER-FERREIRA (Brûlain), et Claire TAUTOU (Epannes), même modeste, est utile… Le comité de rédaction Marceau FORTIN (Asnières- Olivier SIMON et Charlène GIRRES en-Poitou), Kaïlye FORGEAU (Coulon), Georges ABIHANNA et (Amuré), Faustine SOULET Mathilde MARIN (Le Vanneau- (Mauzé-sur-le-Mignon), Tom et Irleau), Johannes TROEGER et Melia BRIAND (Brûlain), Bruno Elodie STOSIC (Prahecq), Stéphane et Maxime PIVETEAU (Prahecq), HOAREAU et Punya CHAPAGAIN Sohan BELLIVIER (Epannes), Miya (Coulon), Dimitri COUSSON et GISSON (St-Symphorien), Sohan Lauren ROUILLON (Prahecq), MARIE (Granzay-Gript), Sacha Jean-Christophe GUY et Elodie LEQUEUX (La Foye-Monjault), TROUCHON (La Foye-Monjault). Célia CHABOT (Coulon), Léo-Paul et Jeanne POUGNARD (Niort), Théa COSSON (Niort), Giulia VION Sépultures (Roquebrune), Noémie BAECHLE- TEXIER (St-Maixent-l’École), Ronan Bernadette DAVID née BICHON (Le et Jules PORTEJOIE (Fors), Samuel Vanneau-Irleau), Ginette CANTE GERME (Sansais), Gina PAIRAULT née GIBAUD (Coulon), Wala NOURI- (Granzay-Gript), Lola ROY (Vallans), GEON née FANINA (Prahecq), André Paolo WILLIÈME (St-Hilaire-la- BRILLAUD (Vallans), Claude GUIM- Palud), Garence MARTIN (Niort), BRETIERE (Frontenay-R.R.), André Timoté MARTIN (Le Bourdet), Léo SIMONNEAU (Coulon), Simone MO- LE BAIL (Mauzé-sur-le-Mignon), RISSET née ROBIN (Fors), Nathalie Hélène DOMINEAU-SOUBIROUX GAGNAIRE (Brûlain), Edouard JOUY (Mauzé-sur-le-Mignon), Tinoé (Mauzé-sur-le-Mignon), Gérard FEVRE (Beauvoir-sur-Niort), Marie NOURRIGEON (Prahecq), Nicolle ARNAULD (Carcassonne), Marc BROSSARD née PELLERIN (Pra- FLOUREZ (Draguignan), Mia hecq), Georgette MOUSSEAU (Amu- Agenda THIBAULT (Frontenay-R.R.), Méline ré), Jean-Marie BOURET (Mauzé-sur- FOUGERON (Frontenay-R.R.), Vlad le-Mignon), Jeannette MORIN née • Dimanche 1er octobre, 10 h 30 à Saint-Symphorien, MARTEAU (Vallans), Flavy PUBERT SUIRE (La Foye-Monjault), Josephe renouvellement des équipes d’animation des (Belleville), Louise SAILLANT DRABIK née TAOKARSKA (Pra- communautés locales de la paroisse par le père Bernard (Niort). hecq), André MATHE (St-Hilaire- Châtaigner, vicaire épiscopal. la-Palud), Marcelle CHARRUYER • Pour tous les jeunes de 12 à 30 ans, rassemblement née CAGNOUX (Mauzé-sur-le-Mi- diocésain le dimanche 12 novembre à Poitiers. Mariages gnon), James POUGNARD (Brûlain), Marie-Thérèse GUERIN née MAR- • Deux spectacles sur saint Marc avec Isabelle Parmentier à Louis JOSNIN et Anne GRANIER TIN (Prahecq), René BIGOT (Brû- Saint-Symphorien. (Le Cormenier), Freddy GABORIT lain), Yvonne CAUTEAU née BODIN - Pour les enfants, spectacle de 45mn, et Emilie CHARTIER (Le Vanneau- (Le Cormenier), Jacques ALLARD samedi 25 novembre 2017 à 10 h 30. Irleau), Baptiste BOBIN et Emilie (Beauvoir-sur-Niort), Amand MAIN- - Pour tous, le dimanche 3 décembre 2017 à 15 h. PAIRAULT (Le Vanneau-Irleau), SON (La Foye-Monjault), Madeleine Michaël GIL et Laura BORÉ GENET née TROGER (Mauzé-sur-le- (Beauvoir-sur-Niort), Aurélien Mignon), Marie-Rose ALLETRU née LEMAIRE et Nadège LEVACHER GARCIN (Brûlain), Emile LARCHER (Brûlain), Stéphane BENOIT et (Frontenay-R.R.), Paul BOUCHAND Aurore CHANCELLÉ (Fors), Dany (St-Hilaire-la-Palud), Jean-Pierre AUBRY et Aurélie LE GLEUHER GENDRON (Mauzé-sur-le-Mignon), (St-Symphorien), Aymeric POISSON Marie-Thérèse LAINÉ (Mauzé-sur- et Pauline AVRY (Frontenay- le-Mignon), Doëtte POUGET née R.R.), Gregory MARBOEUF et BROSSET (St-Hilaire-la-Palud), René Séverine JOUTEUX (Prahecq), RAMBAUD (Vallans), Madeleine Baptiste CLUZEAU et Alycia BOURDIN née PREVEREAU (Beau- BABIN (Frontenay-R.R.), Alexandre voir-sur-Niort). BARATEAU et Aurélie GIRARD (Marigny), Antoine LAROCHE et Isabelle Parmentier. Virginie LEMAÎTRE (Le Cormenier), 6 Diocèse À LA RENTRÉE, SORTONS !

À la rentrée, sortons !

Septembre, nouveau départ, temps béni pour de nouvelles rencontres. fraternité qui l’accompagne pour faire advenir, au quotidien, une autre La tentation du repli ne mène à rien ; c’est le moment de s’ouvrir à forme de société. Comme le dit la tradition bénédictine : “Tous les hôtes l’heureuse et imprévisible rencontre des autres ; l’aventure humaine qui se présentent seront reçus comme le Christ”. La dynamique du transforme et fait grandir. Notre modèle, c’est le Christ, homme de synode nous y invite expressément. toutes les rencontres. Avec Lui, choisissons la joie de l’amitié, avec la Isabelle Parmentier

Rencontre sportive, Qui accueille qui ?

rencontre du frère Ce dimanche, à la fi n de la messe, j’aper- çois un jeune inconnu. Je m’approche de Impressions après trois jours de com- lui. Il se présente : “Je m’appelle Des- pétition : d’abord la joie rayonnante des mond, j’ai 17 ans, je suis camerounais.” participants, leur spontanéité. La devise Nous quittons l’église ensemble. Au “L’essentiel est de participer” est ici une Cameroun, on parle français, ça aide bien évidence. Ensuite, l’admiration pour leur pour faire connaissance. “Au revoir Mamy, courage et le respect des règles et des me dit-il en partant. À bientôt !” personnes : ils n’ont cessé de nous remer- Quelques jours plus tard, il m’accueille cier d’assurer nos missions de jury, même / Ciric Alain Pinoges dans la maison qu’il occupe avec cinq

Pixabay si nous avons dû parfois les disqualifi er ! autres jeunes Africains. Chacun dit L’exceptionnelle fraternité entre athlètes, quelques mots que j’écoute attentive- accompagnateurs, organisateurs, offi - De la Parole ment. Puis, nous nous retrouvons chez ciels. Pour eux pas de hiérarchie, pas de moi : ils me confi ent leurs projets d’avenir Le jour où catégorie : on est tous ensemble malgré, à nos paroles et repartent avec une pâtisserie. Depuis, ou plutôt à cause, de nos différences. “Un nous nous voyons souvent. Ils me parlent, j’ai rencontré ma fi lle moment de bonheur” me confi ait un par- Observons-nous assez les fi dèles à la entre autres, de leurs rencontres avec ticipant avant de plonger pour sa fi nale ! sortie de la messe ? Que d’attitudes dif- des employeurs potentiels. Pour eux, je Tout s’est passé dans le regard. Lorsqu’El- Ce bonheur il me l’a offert. Merci ! férentes ! Il y a ceux qui s’échappent vite, suis devenue “Mamy”. Dans cette “belle” sa est née, que je l’ai prise dans mes bras, les solitaires qui attendent d’être accueil- histoire je me pose la question : qui a nos regards se sont croisés. L’un comme Christian, juge au championnat lis, d’autres qui cherchent des visages accueilli l’autre, moi ou eux ? À vous de l’autre, nous avions cet air étonné et un de France de natation sport adapté, connus, des amis ! Ces échanges fugaces choisir ! peu hagard. Il y avait, dans notre première diacre sont souvent les prémices de futures ren- rencontre, de la tendresse, de l’amour, de Le sport adapté s’adresse aux personnes contres, on fait connaissance, on échange Nicole Marty la fragilité, de l’incertitude. Et puis, il y a en situation de handicap mental des numéros de portables, de mails. C’est eu cette petite main qui, dans un réfl exe, ou psychologique. comme une espérance : on construira a serré mon doigt. peut-être, dans un futur proche, une Notre histoire pourrait ressembler à amitié naissante ou une nouvelle collabo- n’importe quelle autre et pourtant… ration dans une association. Les commen- parce que c’est elle, parce que c’est moi, taires vont bon train : « il faudrait faire ça nous avons vécu un moment unique, », on rebâtit la liturgie, on refait le monde. inoubliable, un moment magique et ren- Tous ces mots qui s’échangent, ces idées versant. Cette rencontre, c’est pour moi qui circulent, c’est la vie qui jaillit et crée la naissance de l’amour inconditionnel des liens. Par une attention, une écoute, pour ma fi lle. Elle est ma chair, une partie on prend soin les uns des autres, et c’est de moi. Cette histoire unique nous lie à une communauté qui se construit peu à jamais. peu. Fédération française de sport adapté

Julien Marie-Anne Tasei Pixabay

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Les mille visages de nos rencontres

La vie est trop courte pour se croi- Chacun aime être reconnu pour ser sans se rencontrer. Pourtant, ce qu’il est. Pour les enfants et dans certains groupes ou même en les jeunes, la reconnaissance famille, on croit se connaître et on ne s’écoute plus. On se plaint ensuite de est un facteur déterminant de la se heurter à des murs. En fait, on ne croissance et du bonheur. La vie dit pas n’importe quoi, à n’importe sociale et politique elle-même qui, n’importe où. Certains moments est affaire de reconnaissance : il de la journée comme certains lieux faut que tous soient amenés à sont plus propices à l’écoute et à contribuer à la vie commune, sans l’échange. S’agit-il d’une conversation exclusion ni assujettissement. privée ou publique ? On ne parle pas de la même manière à son conjoint à L’Odyssée d’Homère et la Bible table au milieu des enfants, ou le soir, recèlent deux très beaux récits de dans l’intimité de la chambre conju-

Pixabay reconnaissance. gale. À chaque lieu son sujet et son style. De plus, il y a des rencontres ordinaires et d’autres inhabituelles. Telle est planifi ée, une autre est Les marques secrètes fortuite : “Vous ici ? Quelle surprise ! ” En vérité, les occasions de rencontre sont diverses et variées. Pensons aux grandes heures de la vie de famille – baptême, mariage, funérailles. Mais aussi, dans nos villages, aux formi- de la reconnaissance dables occasions de rencontre lors des vide-greniers, des vins d’honneur, des événements sportifs ou culturels. ans le livre de l’Odyssée du relations lentes. Il y faut parfois toute une Que de belles conversations entre grand poète Homère, après vie ! parents à la sortie des classes, entre mille épreuves, Ulysse rentre 3. La lecture des signes. Ils sont nombreux chrétiens à la sortie de l’église ou lors D chez lui, déguisé en mendiant. dans le récit d’Ulysse, signes de chair, de des pique-niques “tirés du sac”, etc. Il est méconnaissable. La reconnaissance vie, de complicité de vie, d’amour. C’est Chacun fait l’effort de sortir de soi s’opère selon une gradation qui charme le par ses entrailles que la nourrice le recon- et cherche la juste distance avec les lecteur. Le premier à le reconnaître est son naît… et le chien ! Seul celui qui aime est autres : ni trop loin, pour apprécier chien : “Il reconnut Ulysse en l’homme qui apte à reconnaître l’identité véritable de leur présence, ni trop près pour ne venait et, remuant la queue, coucha les deux l’“autre”. pas se blesser mutuellement. Des oreilles. La force lui manqua pour s’appro- 4. La joie de la présence. On devine temps, des lieux propices, une juste cher du maître”. L’animal comblé ne tarde une immense joie dans la maisonnée distance… et une juste posture. “Tu pas à mourir : “Argos n’était plus ; les d’Ulysse. “Tu es !” (reconnaissance/ aimeras ton prochain comme toi- ombres de la mort avaient couvert ses yeux identifi cation). Mais aussi et en même Marie-Madeleine et Jésus, dans le jardin même”. Comme toi-même, car alors, qui venaient de revoir Ulysse après vingt temps : “Il est bon qu’il y ait toi” (recon- jouxtant le tombeau. Peint par Fra Angelico. la rencontre échappe à la comparai- ans”. Ensuite la vieille nourrice reconnaît naissance/gratitude). La reconnaissance son et au jugement. Elle se vit joyeu- Ulysse à sa cicatrice, en lavant les pieds de c’est cela : “Que c’est bon qu’il y ait nom qui renvoie évidemment à un vécu sement, à hauteur de visage. Oui, l’hôte. “Ulysse, c’est donc toi ! - Nourrice, toi !” (Josef Pieper) passé bien profond (signe charnel que vraiment, chaque jour, “j’ai besoin de c’est donc toi !” Superbe dialogue ! Le bou- celui de la langue et des expressions toi pour être moi !” vier le reconnaît à son tour grâce à la vue Un autre grand récit particulières !). Elle répondra par le mot de la même cicatrice. Se fait alors la recon- “Rabbouni” ! Maître très cher ! Isabelle Parmentier naissance entre l’époux et l’épouse, la plus C’est le récit dans l’Évangile de Jean où 4. La gratitude immense enclose dans ce puissante. Pénélope a reconnu Ulysse à ses Marie-Madeleine reconnaît son Seigneur simple : “Rabbouni”. Pas d’exaltation, traits. Mais elle fait mine de ne pas savoir : par-delà sa mort. Dans cette magnifi que la ferveur seulement. On peut mettre sur “Si vraiment c’est Ulysse qui rentre en sa scène de reconnaissance, il n’est pas éton- les lèvres de Marie-Madeleine : “Il est maison, nous nous reconnaîtrons, et sans nant de retrouver le même processus que bon que tu sois !” On peut aussi mettre peine, l’un l’autre, car il est entre nous de pour Ulysse. en leurs bouches : “Rabbouni, c’est donc ces marques secrètes qu’ignorent tous les toi ! - Marie, c’est donc toi !”, à l’imita- autres”. La marque en question, c’est le lit 1. Une apparence changée : Jésus n’est tion du dialogue de reconnaissance par la nuptial qu’Ulysse avait taillé jadis lui-même pas tout à fait le même que celui qui était nourrice. Ou plus encore comme le dia- dans la souche d’un olivier. Son vieux père, familier à Marie-Madeleine, puisqu’il est logue avec l’épouse : “Il est entre nous Laërce, le reconnaît à la description exacte dans sa condition de corps ressuscité. Il de ces marques secrètes qu’ignorent tous des arbres du verger. est méconnaissable et Marie-Madeleine les autres”. le prend pour le jardinier. Le parcours de la reconnaissance 2. L’attente douloureuse de Marie, perdue La reconnaissance, c’est une affaire de 1. Pour qu’il y ait un jour reconnaissance, il dans le jardin près du tombeau, pleurant “marques secrètes”, dans la vie comme y faut l’hospitalité. Pour que quelqu’un l’absent à jamais. Attente de l’amante. dans la foi. Et tout l’art consiste à voir et soit reconnu (comme tel), il faut qu’il C’est l’amour qui produira le miracle de interpréter les signes : il y faut des qualités ait été reçu et accueilli. Il faut laver les la reconnaissance. humaines de grand prix. pieds de l’autre pour le reconnaître. Il 3. Le signe de reconnaissance, ici, c’est s’agit donc d’en faire un hôte, avec toute le nom de “Marie” prononcé par Jésus, Père Jacques Bréchoire l’inventivité des marques de l’hospitalité. 2. L’attente, le temps. Certes, l’étranger va être reconnu, mais pas tout de suite : donc, il reste étranger un temps, tout en La reconnaissance, c’est une affaire de “marques étant mon hôte. De l’accueil de l’hospita-

secrètes”, dans la vie comme dans la foi. Et tout l’art Corinne Mercier / Ciric lité à la reconnaissance, il y a du chemin. Les relations de reconnaissance sont des consiste à voir et interpréter les signes. 8 Diocèse À LA RENTRÉE, SORTONS !

Chez Philippe et Fabienne

Dans le village de Bouresse, l’auberge reste le lieu privilégié de la rencontre. Certes l’époque est révolue où les anciens s’y retrouvaient chaque matin. Mais les travailleurs de passage – nombreux à choisir cette table pour déjeuner – emplissent toujours l’auberge de Philippe et Fabienne de gaieté et de discussions. Julien Girardin-Stika L’auberge de Bouresse, entre Gençay et Lussac-les- uel souvenir ! Chaque année Bouresse t-il un secret à cela ? Il faut dire que l’accueil est partager un bon moment. Il est de ces parenthèses Châteaux. organise une brocante. Assis derrière ma agréable, le repas excellent et le prix raisonnable. qui font du bien. Aussi, lorsque le soleil est là, que table d’exposant, avec un voisin, j’atten- Mais ce qui explique le succès, c’est cette am- l’on entend cette musique festive, qu’autour de Q dais l’acheteur. En fi n de matinée, le pa- biance : des artisans, des ouvriers, des commerciaux nous avancent les badauds à la recherche de la perle tron de l’auberge, Philippe, qui était juste à côté, de passage… Tous se retrouvent le temps du repas rare, de l’affaire du siècle, il y a quelque chose qui vient et nous apporte, sans que nous ne demandions préparé par Philippe. La rencontre se fait autour suspend le temps dans une joie diffuse, légère mais rien, un verre de sangria. Voilà comment se noue d’un apéritif puis d’un bon repas. Cette convivialité, durable. On oublie la fatigue, on oublie les soucis et un contact. Voilà comment, alors que nous vivons ce mélange des plaisirs gustatifs et des discussions la fête anime joyeusement notre journée et un peu à deux pas sans nous voir, ni nous connaître, nous animées créent cette ambiance si gaie. On parle, plus encore. rencontrons les gens : un verre offert qui ouvre sur on mange, on prend le temps… Rencontrer l’autre, la discussion et la rencontre. Que ce soit mon voisin c’est prendre le temps de l’écouter et de lui parler. Ma première rencontre avec Philippe ou moi, nous étions arrivés peu de temps aupara- Philippe tient ce bar-restaurant de sa mère. Les vant dans le village. Depuis ce jour d’ailleurs, nous souvenirs y sont nombreux. “À l’époque, lors des m’a marqué gardons le même emplacement pour la brocante. grandes célébrations, ou pour les enterrements, Les chasseurs se retrouvent aussi de temps en le bar était rempli. Les hommes venaient après la temps. “Un peu moins qu’avant, à cause des col- Une auberge pleine à midi messe (et même pendant, pour certains). Et puis liers posés sur le gibier : on se vante un peu moins chaque jour, il y avait quelques anciens qui ve- qu’avant et il y a moins d’histoires à raconter” pré- dans un village de 600 habitants naient prendre un verre et restaient refaire le monde cise le patron. Et puis il y a les groupes occasion- L’auberge de Bouresse est toujours pleine de monde toute la matinée.” La rencontre quotidienne, c’est nels. “Il arrive que l’on ouvre spécialement pour à midi. C’est assez étonnant quand on connaît ce ce qui se vivait alors. Philippe regrette quelque des groupes de passage” raconte Fabienne, “des petit village peuplé de quelque 600 personnes. Y a- peu ce temps où les gens s’arrêtaient pour discuter, randonneurs, la plupart du temps.” prendre des nouvelles des uns et des autres. Ce n’est Je ne vais pas plus qu’avant au bar mais nous nous pas de la simple nostalgie, c’est une façon de vivre. croisons de temps en temps, en voisins. Toujours Aujourd’hui, bien souvent à cause des contraintes est-il que cette première rencontre m’a marqué : elle professionnelles et familiales, les gens s’enferment reste un bon souvenir de mon arrivée dans ce vil- chez eux, se posent devant la télévision, fatigués de lage. La rencontre, contrairement aux petits verres Tous se retrouvent le temps du repas préparé leur journée. La vie du village s’en ressent. de sangria, est à déguster sans modération. par Philippe. Cette convivialité, ce mélange Heureusement, il reste des temps qui permettent de vivre la rencontre, comme la fête annuelle d’été, où Julien Girardin-Stika des plaisirs gustatifs et des discussions tout le village se retrouve. Le bar se remplit et le restaurant est complet. Toute la journée, les gens se animées crée cette ambiance si gaie. succèdent aux tables de la terrasse. Pour beaucoup, On parle, on mange, on prend le temps… le bar est le lieu idéal pour discuter, se retrouver et

En bref

U Rassemblement de jeunes velles, vivre l’Évangile”, avant le début d’une nouvelle “Lève-toi et marche !” étape. Que tu sois collégien, lycéen, étudiant, jeune profes- Si tu veux vivre ce temps fort, apporter des proposi- sionnel, prête l’oreille ! Que tu aies 11 ans ou 30 ans, tions concrètes pour faire grandir ton Église, ne rate 15 ou 25 ans, Mgr Wintzer t’invite à un grand rassem- pas l’événement et inscris-toi vite, avec tes amis, blement de jeunes le dimanche 12 novembre prochain, auprès de ton animateur d’aumônerie ou de la pasto- au lycée Saint-Jacques-de-Compostelle à Poitiers. Une rale des jeunes ([email protected] grande journée de réfl exion, d’échange et de fête. ou au 06 72 00 79 93). L’Église se met à votre écoute, vous, les jeunes, alors La journée se terminera par un concert du groupe dites-nous vos espoirs et vos rêves ! Les sujets abordés Hopen (musique pop-louange). seront nombreux : solidarité, accueil de l’autre, faire des Claire Daniel choix, etc. Ce rassemblement marquera la fi n du temps de consultation du Synode “Avec les générations nou- Plus d’informations sur www.poitou-jeunes.com

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