MINISTÈRE DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L’ENVIRONNEMENT
INSPECTION GÉNÉRALE DE L'ENVIRONNEMENT
le 9 octobre 2000
Affaire n° IGE 00 002
Retour d’expérience sur l’avalanche du 9 février 1999 à Montroc commune de Chamonix après la phase contradictoire
par
Bernard GLASS Philippe HUET ingénieurs généraux du génie rural, des eaux et des forêts membres de l’inspection générale de l’environnement
et
Marcel RAT Raymond TORDJEMAN ingénieurs généraux des ponts et chaussées membres du conseil général des ponts et chaussées
République Française
M I N ISTERE DE L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L'ENVIRONNEMENT Paris, le 09 octobre 2000
INSPECTION GENERALE DE L’ENVIRONNEMENT le chef du service
Note pour Madame la ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement
Objet : retour d’expérience sur l’avalanche du 9 février à Montroc, commune de Chamonix Affaire n° IGE/00/002
Par lettre du 17 août 1999, vous avez bien voulu demander à la mission d’inspection spécialisée de l’environnement (devenue depuis l’inspection générale de l’environnement) de mettre en place une mission de retour d’expérience suite à la « crue avalancheuse » survenue en février 1999 et, en particulier, à l’avalanche de Montroc du 9 février sur la commune de Chamonix.
Le rapport a été réalisé par Bernard Glass et Philippe Huet IGREF membre de l’IGE et Marcel Rat et Raymond Tordjman IG PC membre du CG PC avec l’assistance de G. Brugnot.
La mission a exposé ses premières investigations le 8 décembre 1999 aux services déconcentrés alpins et à la DPPR et a présenté à la DPPR et à votre cabinet son rapport d’étape en février 2000. Elle a ensuite suscité à un séminaire international Alpin de retour d’expérience. C’est en effet tout l’Arc Alpin qui a été concerné par la crise avalancheuse de février 1999. En mai 2000 une réunion avec la DPPR, le CEMAGREF et le délégué RTM a permis un échange de vue sur les mesures proposées par la mission.
J’ai souhaité soumettre leurs conclusions à une démarche contradictoire avec les autorités locales qui a permis à la mission de préciser ses conclusions. Cette démarche qui constituait une première pour l’IGE s’est dans ce cas révélée un peu plus longue que prévue. L’annexe 11 explicite les réactions qui ont été prises en compte et celle que la mission n’a pas jugé possibles d’intégrer. Nous avons décidé qu’a l’avenir nous utiliserions plus largement cette procédure contradictoire et que nous en informerions d’emblée les autorités locales. Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le rapport définitif de la mission.
En France, les dispositifs de prévention, notamment les ouvrages, ont globalement bien fonctionné, mais ont trouvé leurs limites à Montroc. La mission présente en conclusions la synthèse de ses propositions (chapitre V à partir de la page 32). Pour ma part je note quelques points forts de portées nationales : • Les moyens à consacrer aux PPR en zones difficiles (notamment en montagne) doivent êtres nettement supérieurs à la moyenne française et que les objectifs quantitatifs doivent prendre en compte la forte spécificité des milieux et des enjeux. • L’Etat qui a un rôle essentiel en matière de prévention doit veiller, dans le respect des responsabilités communales, à la cohérence de la chaîne de prévention et mettre en place un dispositif de contrôle. • Le service RTM qui est un service de l’ONF mis à disposition des préfets au sein des DDAF doit être plus clairement reconnu y compris dans son pilotage. Le délégué au risques majeur DPPR doit être associé à sa tutelle et ce faisant compléter son financement. • L’actualisation de la mission « Saunier » portant sur la sécurité des stations en montagne et mis en place en 1971 est nécessaire dans le cadre d’un travail commun administration, élus, professionnels.
La mission préconise également des mesures locales comme le réexamen des couloirs sensibles (elle précise la démarche à adopter), la mise en révision du PPR de Chamonix et la mise en œuvre d’un programme progressif de révision des PPR des Alpes du Nord.
Je vous propose qu’après une première diffusion dont le plan figure dans le rapport, celui-ci soit public, notamment par la mise en ligne sur le site du ministère.
J L Laurent
chef du service
Retour d’expérience de l’avalanche de Montroc Proposition de plan de diffusion
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