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Articles Droit québécois 1

Textes fondamentaux 18 Proclamation royale de 1763 18 Acte de Québec 21 Loi constitutionnelle de 1867 23 Loi constitutionnelle de 1982 27 Charte des droits et libertés de la personne 30 Charte canadienne des droits et libertés 32

Codes 44 Code civil du Québec 44 Code de procédure civile (Québec) 47 Code criminel (Canada) 50 Code de procédure pénale (Québec) 52 Code de la sécurité routière (Québec) 53 Code du travail (Québec) 54

Lois importantes 56 Charte de la langue française 56 Loi sur la protection de la jeunesse (Québec) 60 Loi électorale (Québec) 65 Loi sur la protection du consommateur 68

Le système judiciaire 72 Système judiciaire du Québec 72 Cour suprême du Canada 78 Cour d'appel du Québec 86 Cour supérieure du Québec 88 Cour du Québec 90 Tribunal des droits de la personne 92 Tribunal administratif du Québec 93

Professions juridiques 96 Barreau du Québec 96 Chambre des notaires du Québec 98

Jurisconsultes importants 99 René-Édouard Caron 99 Augustin-Norbert Morin 100 Charles Dewey Day 102 Pierre-Basile Mignault 105 Paul-André Crépeau 106 Jean-Louis Baudouin 108

Histoire du droit 109 Chronologie du droit au Québec (17e siècle) 109 Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 113 Chronologie du droit au Québec (19e siècle) 122 Chronologie du droit au Québec (20e siècle) 126 Chronologie du droit au Québec (21e siècle) 130 Coutume de Paris 131 Code civil du Bas-Canada 133 Références

Sources et contributeurs de l’article 135 Source des images, licences et contributeurs 137 Licence des articles Licence 139 Droit québécois 1 Droit québécois

Le droit au Québec est l’ensemble des règles de droit qui s’appliquent sur le territoire du Québec. L'une de ses caractéristiques importantes est qu'il tombe sous la responsabilité partagée du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial. De par la Constitution du Canada, chacun des gouvernements est responsable du droit relativement à ses sphères de compétences. Le gouvernement fédéral est responsable notamment du droit criminel, des affaires étrangères, des lois relativement à la régulation du commerce canadien et aux télécommunications[1]. De son côté, le gouvernement québécois est responsable du droit privé en général, de l'administration de la justice et de plusieurs domaines sociaux (santé, éducation, etc.)[2]. Cet article traite principalement du droit qui est spécifique au Québec (voir Droit du Canada pour le droit fédéral). Le droit au Québec est influencé par deux traditions juridiques : la tradition civiliste et la common . De façon générale, on peut dire que le droit privé répond à la tradition civiliste, tandis que le droit public est davantage influencé par la common law. Toutefois, les nombreuses influences que les deux traditions ont eues les unes à travers les autres amènent le Québec à avoir un système juridique mixte. La présence de la tradition civiliste remonte à la Nouvelle-France où le roi Louis XIV avait imposé dans sa colonie l'utilisation de la Coutume de Paris[3]. Lors de la cession de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne suite à la Guerre de Sept Ans (1756-1763), celle-ci a d'abord imposé le droit anglais, avant de se raviser et de permettre, par l'Acte de Québec (1774), l'utilisation du droit civil pour les relations privés entre individus dans toute la province de Québec[4]. Le droit québécois provient des quatre sources classiques en droit : la loi, la jurisprudence, la doctrine et la coutume[5]. La loi est la principale source du droit québécois. Elle comprend la Constitution, les lois du Parlement du Québec et les règlements associés aux lois[6]. En droit privé, le Québec étant de tradition civiliste, la jurisprudence y occupe une place théorique mitigé, mais en pratique importante[7],[8].

Histoire Le droit québécois est issu des droits coutumier et seigneurial de la Nouvelle-France, eux-mêmes issus des droits coutumier et féodal du Nord de la France en vigueur au XVIe siècle. Ils reprennent les principes des systèmes de droit romain et canonique ainsi que de ceux du droit des peuples germaniques et du Saint-Empire romain germanique. Alors que ces principes sont adoptés par la France, celle-ci élabore en outre le concept de la codification des lois via le Code Napoléon. L'Assemblée législative du Canada-Uni reprend ce concept en 1866 lorsqu'elle développe le Code civil du Bas-Canada pour le compte du Canada-Est(1866-67) et du Québec de 1867 à 1994. En 1760, durant la Guerre de Sept ans, la colonie est conquise par l'Angleterre. Par le Traité de Paris de 1763, la colonie devient définitivement anglaise. Le droit s'appliquant sur le territoire, nommé Province of de 1763 à 1791, est alors remplacé par le droit anglais en vertu de la Proclamation royale. En 1774 cependant, en raison des problèmes liés à l'introduction d'un droit étranger et à la suite de représentations faites par la population canadienne, la Coutume de Paris en vigueur en Nouvelle-France est rétabli par l'Acte de Québec. Le droit public, c'est-à-dire le droit criminel ainsi qu'une part significative du droit administratif demeure cependant un droit d'inspiration anglaise. En 1791, la Province of Quebec est divisée en deux colonies, à l'Ouest le Haut-Canada (qui deviendra la province de l'Ontario lors de la création de la Confédération) et à l'Est, le Bas-Canada (qui deviendra le Québec). En 1840, le Haut-Canada et le Bas Canada sont réunis en une seule colonie, la province du Canada ou Canada-Uni, mais le Bas-Canada conserve son droit coutumier issu de la Nouvelle-France dans les affaires civiles et commerciales. En 1867, la confédération canadienne est créée par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique (aujourd'hui appelé la Loi constitutionnelle de 1867) et le Québec devient une province canadienne. L’Acte de l'Amérique du Nord britannique prévoit le partage des pouvoirs entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Alors que le préambule de la loi constitutionnelle de 1867 indique que la constitution reposera sur les mêmes principes que celle du Royaume-Uni, donc de la common law, le Québec conserve cependant sa juridiction (sauf certaines exceptions) Droit québécois 2

en matière de droit privé grâce à l'article 94 de cette même loi. Le manifeste Commentaries on the of England du jurisconsulte britannique, William Blackstone, est par ailleurs la principale analyse servant à la compréhension des normes juridiques de la common law. Par conséquent, lorsque des lacunes interprétatives ou jurisprudentielles se présentent, les jugements des tribunaux des autres pays de common law peuvent aider à l'élaboration des précédents québécois. Alors que l'expression common law est intraduisible en français[9], elle se réfère historiquement et littéralement au « droit égalitaire des gens et collectivités du bas-peuple » par lequel ceux-ci s'auto-gouvernent, de façon coutumière, individuellement ou par l'intermédiaire de groupes auxquels ils adhérent librement et volontairement. Ce droit a préséance sur l'autorité de la Couronne et de la noblesse anglaise. C'est un système juridique à part entière qui s'est développé depuis plus d'un millénaire avec des principes dont l'origine remonte aux peuples germaniques, tels la procédure accusatoire devant les tribunaux, ainsi que des textes constitutionnels d'origine anglaise, tels la Grande Charte de la Liberté (Magna Carta Libertatum) de 1215 et les Dispositions d'Oxford (Provisions of Oxford) de 1258 qui introduisent, entre autres, le principe de la sécurité juridique contre l'État et établissent le contrôle parlementaire et la responsabilité ministérielle telles que connues, aujourd'hui, dans le droit public québécois.

Bijuridisme québécois

Hiérarchie des normes en droit québécois

Inspiration : Normativisme

Bloc de constitutionnalité

Bloc de conventionnalité

Bloc de légalité

Principes généraux du droit

Règlement

Actes administratifs

[10] modifier

Le bijuridisme québécois désigne le concept selon lequel coexistent deux systèmes juridiques au Québec, soit les systèmes de droit anglais et de droit romano-germanique; la principale différence entre les deux systèmes étant la source de la loi. La doctrine juridique du Québec retient l'État — particulièrement le Parlement — comme seule source valide de la loi au Québec, se conformant ainsi au système de droit romano-germanique qui traduit et conçoit les règles de droit suivant une hiérarchie des normes. Par conséquent, afin d'assurer leur validité constitutionnelle, les lois et autres règles du Québec sont habituellement formulées de manière à ce qu'elles soient en harmonie avec les principes fondamentaux du système de droit anglais. Car, fondant la constitution de l'État québécois, ces principes soutiennent l'autonomie individuelle, donc l'égalité des normes et la notion selon laquelle la loi peut avoir de multiples sources, telles que : • l'État (statute law), correspondant, en contexte québécois, à la seule source valide de la loi; • les organismes d'administration publique (administrative law), correspondant aux sources d'arrêtés, de décrets et de règlements permises par les lois du Québec; • les tribunaux judiciaires (case law), correspondant à la jurisprudence et aux sources d'arrêts, de jugements et d'ordonnances permises par les lois du Québec; • l'équité (equity law), correspondant aux principes de justice fondamentale et à la procédure judiciaire prévue dans les lois du Québec; Droit québécois 3

• la coutume (customary law), correspondant aux pratiques sociales, principes généraux du droit et usages prévus dans les lois du Québec; • le peuple (common law), correspondant aux libertés et droits accordés par les lois du Québec; • l'Église catholique (canon law), correspondant aux libertés et droits accordés par les lois du Québec; • les collectivités autochtones (aboriginal law), correspondant aux libertés et droits accordés par les lois du Québec; • les communautés internationales (international law), correspondant aux conventions et traités ratifiés et mis en œuvre par l'État. Outre la hiérarchie des normes, d'autres éléments propres uniquement au système de droit romano-germanique sont, en tant qu'ils sont conciliables, employés dans les branches du droit public et privé et adaptés aux principes du système de droit anglais, tels que : • la codification des lois, par exemple, le Code civil du Québec, le Code de la sécurité routière, le Code de procédure pénale et le Code municipal du Québec; • la distinction entre les notions d'impôts et de taxes; • le droit des hypothèques, en remplacement de la notion de « mortgage law »; • le droit des obligations, en remplacement des notions de « contract law » et de « tort law »; • le droit d'expropriation, en remplacement de la notion de « eminent domain »; • les fonctions de commissaire à l'assermentation et les professions de huissier de justice et de notaire, en remplacement, par exemple, des notions de « notary public », « sheriff » et « solicitor », et; • le mode de classification et la fréquence régulière de mise à jour des lois de nature générale et permanente. L'harmonisation des deux systèmes l'un avec l'autre forme donc l'essence du modèle juridique québécois. Ainsi, l'on concluera que le principe de primauté du droit — dont la prééminence au Québec est garantie par la constitution de l'État —, équivaut au principe d'autorité de la loi (rule of law) lorsque ce dernier est entendu au sens de la doctrine juridique anglaise.

Sources formelles du droit La constitution du Québec est régie par un ensemble de documents épars. Néanmoins, à l'intérieur du constitutionnalisme canadien, le droit québécois sous-tend un régime légal qui privilégie la primauté du droit et donc, la suprématie de la loi. Par conséquent, le droit québécois est régi selon l'ordre hiérarchique suivant des normes juridiques : •• Lois à valeur quasi-constitutionnelles 1. Loi sur l'Assemblée nationale 2. Charte des droits et libertés de la personne 3. Charte de la langue française •• Codes 1. Code civil du Québec (CCQ) 2. Code d'éthique et de déontologie des membres de l'Assemblée nationale (L.R.Q., chapitre C-23.1) 3. Code de la sécurité routière (L.R.Q., chapitre C-24.2) 4. Code de procédure civile (L.R.Q., chapitre C-25) 5. Code de procédure pénale (L.R.Q., chapitre C-25.1) 6. Code des professions (L.R.Q., chapitre C-26) 7. Code du travail (L.R.Q., chapitre C-27) 8. Code municipal du Québec (L.R.Q., chapitre C-27.1) Droit québécois 4

•• Autres lois du Québec •• Règlements - Arrêtés ministériels - Décrets en conseil •• Coutume •• Jurisprudence Dans ce cadre juridique, l'Assemblée nationale du Québec est chargée de représenter la majorité, selon le principe de la démocratie représentative, et d'exprimer seul la volonté populaire du Québec.

Branches du droit

Bien qu'il existe plusieurs manières de diviser les branches du droit québécois, celles-ci se regroupent généralement en deux sphères : le droit privé et le droit public. Le droit privé touche les relations entre les personnes, alors que le droit public traite des règles qui régissent le gouvernement[12].

Certaines portions du droit québécois sont considérées comme mixtes. C'est le cas par exemple des droits et libertés de la personne et du droit du travail. Finalement, le droit judiciaire regroupe l'ensemble des règles touchant

l'administration de la justice et la [11] Schéma des différentes branches du droit québécois procédure. Le droit québécois est influencé par deux traditions juridiques (voir Bijuridisme québécois ci-dessus). De façon générale, on peut dire que le droit privé répond à la tradition civiliste, tandis que le droit public et le droit judiciaire sont davantage influencés par la common law. Toutefois, l'évolution historique amène chacun des domaines du droit à être influencé par l'une et l'autre des traditions[13].

Droit privé Le droit privé au Québec touche l’ensemble des relations entre les individus (personnes physiques ou morales). Il est en grande partie sous la juridiction du Parlement du Québec. En effet, la Constitution donne aux gouvernements provinciaux l'autorité de légiférer sur « [l]a propriété et les droits civils dans la province[14]; » Toutefois, le Parlement du Canada influence aussi le droit privé québécois, notamment de par son pouvoir sur les banques, la faillite, le mariage, le divorce et le droit maritime[15]. Cette section ne traite que du droit privé qui est sous l'autorité du Québec. Article connexe : Droit privé du Canada. Le droit privé est principalement codifié au sein du Code civil du Québec, code adopté en 1991. Son prédécesseur, le Code civil du Bas-Canada, avait été adopté en 1866 en s'inspirant largement de l'exemple français, le Code Napoléon[16]. Le Code civil du Québec comprend ainsi les principes règles de droit régissant la personnalité juridique, le droit des biens, la famille, les obligations, le droit international privé, etc. Il constitue ainsi le principal texte régissant le droit commun du Québec. Cela n'empêche pas le droit privé québécois d'être régi par un grand nombre d'autres lois spécifiques. Droit québécois 5

Pour des raisons historiques, le droit privé québécois a été grandement influencé par le droit privé français[16]. Le droit privé se compose de trois grands domaines : le droit civil[17], le droit commercial et le droit international privé[18].

Droit civil Article détaillé : Droit civil du Québec. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [19] est la bienvenue ! Le droit civil du Québec comprend l'ensemble des règles qui régissent les rapports entres individus. En matière de droit des obligations, le droit civil québécois est très semblable au droit français. On retrouve, dans le Code civil du Québec, deux sources principales des obligations : les contrats et la loi. Lorsqu'une personne contrevient à une obligation qui émane d'un contrat ou de la loi, elle peut-être être sujette à la responsabilité civile[20]. Le droit des biens au Québec s'est inspirée, de manière générale, de deux grandes sources historiques : le droit romain et le droit coutumier en France[21]. Les règles touchant le droit des biens sont contenues au Code civil du Québec. Le droit des biens québécois adopte une vision très libéral. Le droit de propriété est fortement reconnu[22] et les personnes sont généralement libre de prévoir la manière dont il utilise, dispose ou transfère leurs biens[23]. Mais le droit des biens comprend aussi plusieurs règles pour faciliter le bon voisinage entre propriétaires[24].

Droit commercial Le droit privé québécois comprenait jadis une deuxième branche, le droit commercial. Le Code civil du Bas-Canada (de 1866 à 1993) prévoyait des règles distinctes pour ce type de relations. Toutefois, depuis l'entrée en vigueur du Code civil du Québec en 1994, le droit commercial s'est en grande partie fondu avec le droit civil[25]. En effet, les règles applicables aux individus s'appliquent maintenant en grande partie aux relations entre les entreprises commerciales. Toutefois, le droit commercial persiste à être un domaine de pratique distinct. Il existe un grand nombre de lois québécoise particulières aux entreprises afin notamment de réagir les sociétés par actions ou le transige de valeurs mobilières.

Droit international privé Le droit international privé québécois comprend l'ensemble des règles qui permettent de résoudre les problèmes de conflits entre les lois et les lois étrangères. Il détermine aussi la reconnaissance du droit étranger au Québec. Les règles qui touchent le droit international privé québécois sont contenus en majeures parties au Code civil du Québec[26]. Lors de l'adoption du Code civil, le Québec s'est grandement inspiré du droit international privé en Suisse[réf. nécessaire].

Droit public À l'inverse du droit privé, le droit public québécois est grandement issu de la tradition de la common law[27]. Il peut être composé du droit constitutionnel, le droit administratif, le droit pénal, le droit fiscal et du droit international public. Droit québécois 6

Droit constitutionnel

Le droit constitutionnel québécois est le domaine du droit qui réagit les règles entourant le gouvernement québécois, le Parlement du Québec et les différents tribunaux. Le Québec ne dispose pas de constitution unique rassemblée dans un même document. Ainsi, le droit constitutionnel québécois est régi en grande partie par la Constitution du Canada, notamment par la Loi constitutionnelle de 1867, mais aussi par diverses lois du Parlement du Québec[28].

L'Assemblée nationale possède néanmoins le pouvoir de modifier [29] la « constitution de [la] province » . Ainsi, le Québec peut La salle de l'Assemblée nationale du Québec (2010). modifier ce qui « porte essentiellement sur l'organisation et le fonctionnement des institutions de la province[30]. » Cela peut porter par exemple, sur les circonscriptions électorales, sur le fonctionnement de l'Assemblée nationale, etc. De plus, considérant que le droit constitutionnel québécois appartient à la tradition de common law (plutôt qu’à la tradition civiliste, comme pour le droit privé), les précédents judiciaires et la tradition constitutionnelle britannique y ont une place importante[31].

Droit administratif Le droit administratif québécois est le domaine de droit qui régit les relations entre les individus et l'administration publique québécoise. De la même manière que le droit constitutionnel, le droit administratif québécois est grandement influencé par les principes de la common law. Toutefois, le Québec a adopté plusieurs lois spécifiques qui définissent les relations entre l'administration et les citoyens. La plus importante d'entre elles est la mise sur pied d'un tribunal responsable d'entendre la majorité des litiges entre l'administration publique québécoise et les citoyens : le Tribunal administratif du Québec.

Droit pénal Article détaillé : Droit pénal du Québec. Le Québec a aussi juridiction sur le droit pénal, mais de façon restreinte, puisque que le Parlement du Canada est responsable du droit criminel[32]. Le Parlement fédéral peut adopter toute mesure visant à interdire un comportement pour des raisons purement morales ou d'ordres publiques[33]. À l'opposé, le Québec peut créer des peines pour faire appliquer ses propres lois[34]. Le droit pénal québécois se rattache donc aux autres sphères de compétences du Québec[35]. Le droit pénal québécois comprend donc un vaste éventail d'infractions. Par exemple, le Québec a un Code de la sécurité routière qui concerne l'utilisation de véhicules et la circulation des piétons sur les chemins publics. En matière de droit du travail, plusieurs lois prévoient des peines à ceux qui enfreignent ces dispositions (Code du travail, Loi sur les normes du travail). Le Québec a ainsi des infractions pénales dans un grand nombre d'autres domaines, comme le droit de la consommation (Loi sur la protection du consommateur), la protection de la jeunesse, la santé, etc.[36]. De plus, le Québec est responsable de l'administration de prisons (voir « Système carcéral » ci-dessous), de même que l'administration des tribunaux qui ont un pouvoir sur les questions pénales et criminelles (Cour d'appel du Québec, Cour supérieure du Québec, Cour du Québec, etc.)[37]. Droit québécois 7

Droit fiscal Le Québec, tout comme le gouvernement fédéral, possède un pouvoir de droit fiscal. Il l'utilise en prélevant entre autres un impôt sur le revenu, la taxe de vente du Québec et des impôts fonciers[38].

Droit international public Le Québec est responsable de la mise en oeuvre des engagements internationaux du Canada qui tombe dans son champ de compétence[39]. Ainsi, les traités internationaux touchant par exemple, le droit de la famille, la reconnaissance des jugements étrangers ou la culture doivent être adopté par une loi québécoise (le Canada fonctionnant avec un système dualiste en droit international, les traités doivent être adoptés par les parlements pour avoir force légale[40]). L'existence d'un droit international public québécois est l'objet de quelques débats en droit canadien. Malgré que la conclusion des traités internationaux relèvent normalement du gouvernement fédéral[41], le Québec a conclu par le passé plusieurs centaines d'ententes internationales avec des pays ou des états fédérés[42]. De plus, le Québec assure sa propre représentation au sein des organisations de la Francophonie[43].

Droit mixte Articles connexes : Droits et libertés au Québec et Droit du travail au Québec. Certaines portions du droit québécois sont difficilement classables parmi le droit privé ou le droit public[réf. nécessaire]. C'est le cas notamment des droits et libertés de la personne et du droit du travail. Les droits et libertés au Québec sont en grande partie définis dans la Charte des droits et libertés de la personne. Cette Charte, adoptée en 1975, édicte plusieurs droits et libertés fondamentaux. Elle s'applique à tous les citoyens entre eux et dans leur relation avec le gouvernement du Québec[44],[45]. La Charte interdit notamment la discrimination, elle protège les libertés fondamentales (liberté l'expression, liberté de conscience, liberté de religion, etc.) et confère des droits économiques et sociaux[46]. La Charte créée aussi la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, responsable d'enquêter et de défendre les citoyens relativement aux droits et libertés, et le Tribunal des droits de la personne, chargé de trancher les litiges dans ce domaine. Ainsi, une personne qui croit être discriminée par une loi québécoise ou par le comportement d'un individu peut se plaindre à la Commission qui portera la plainte devant le Tribunal[47]. Contrairement à la Charte canadienne, la Charte québécois reconnaît des droits économiques et sociaux. Le droit du travail est aussi considéré un domaine mixte du droit québécois[48]. Dans les domaines de compétences fédéraux, le droit du travail fédéral s'applique, tandis que dans les domaines provinciaux, il s'agit du droit québécois. Environ 90 % des travailleurs québécois sont soumis aux lois provinciales[49]. Le droit du travail est souvent divisé en deux domaines : les rapports individuels de travail et les rapports collectifs. Les rapports individuels de travail comprennent les règles qui touchent générales qui touchent les employés non syndiqués (et parfois les employés syndiqués), alors que les rapports collectifs sont concernés par les employés syndiqués. Au niveau individuel, le Québec s'est doté de la Loi sur les normes du travail qui fixe les conditions minimales du travail sur Québec (salaire minimum, durée de la semaine de travail, vacances obligatoires, etc.). Il existe aussi un régime de cotisation obligatoire pour indemniser tous les accidents du travail. Le régime est géré par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST). Au niveau collectif, les relations entre employeurs et employés sont prévues au Code du travail. Les syndicats québécois fonctionnent de façon générale selon la formule Rand, c'est-à-dire qu'il n'existe qu'un seul syndicat par groupe de travailleurs effectuant des tâches semblables et que tous ces travailleurs sont obligés de cotiser à l'unique syndicat[50]. De plus, le syndicat et l'employeur ne peuvent effectuer de grève ou de lock-out que lorsque la convention collective est échue[51],[52]. Finalement, le droit applicable aux ordres professionnels est aussi une sphère de droit mixte (voir Code des professions)[53]. Droit québécois 8

Droit judiciaire Articles connexes : Code de procédure civile et Preuve en droit civil québécois. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [19] est la bienvenue ! Le droit judiciaire désigne les règles de procédures et de preuve applicables à un litige. Beaucoup plus que les domaines de droit substantiel, le droit judiciaire québécois est issue d'une influence de la tradition civiliste et de la common law. La procédure québécoise est de type accusatoire, c'est-à-dire que les parties sont responsables elles-mêmes de présenter au juge les faits au soutien de leurs prétentions[54]. Les règles de preuve sont basé sur un système de preuve légale[55], c'est-à-dire que la preuve pouvant être présenté devant un tribunal est très encadrée de façon à garantir l'égalité entre les parties. Toutefois, depuis plusieurs décennies, les tribunaux n'ont pas hésité à restreindre la liberté des plaideurs et à limiter les restrictions à l'administration de la preuve[56]. Le principe de la procédure accusatoire et de la preuve légale s'appliquent autant en matière civile, qu'en matière pénale, même si les règles diffèrent. En matière civile, la procédure applicable est contenu au Code de procédure civile. Bien que le système de procédure ait été grandement influencée par la common law, la procédure civile est codifiée au sein du Code de procédure civile et c'est le rôle du Parlement du Québec de la faire évoluer et non pas des tribunaux[57]. Les fondements de la procédure civile québécoise sont de laisser les parties maîtres de leur dossier[58]. De plus, la procédure ne vise pas à ajouter, ni à combler le droit substantiel, mais plutôt à faire « apparaître le droit »[59]. Les règles de preuve, quant à elles, sont contenues principalement au Code civil du Québec. Elles s'inspirent des règle de preuve en droit civil français, mais ont été grandement influencé par les règles de preuve anglaise en vigueur en matière commerciale avant 1866[60]. En matière de droit pénal québécois, les règles de procédures sont codifiées au Code de procédure pénale. Toutefois, en matière de preuve pénale, il existe très peu de règles propres au droit pénal québécois et il s'agit donc de la common law canadienne qui s'applique[61] Droit québécois 9

Tribunaux Article détaillé : Système judiciaire du Québec.

Les tribunaux qui ont un pouvoir sur le droit québécois sont organisés en une pyramide dont le sommet est comblé par la Cour suprême du Canada. Il est important de savoir qu'au Canada, il n'existe pas de division du système judiciaire comme dans plusieurs autres pays. À quelques exceptions près, les tribunaux peuvent entendre autant des recours basés sur le droit provincial que sur le droit fédéral, de même des recours de droit civil, pénal ou constitutionnel[62],[63]. Malgré le caractère fédératif du Canada, les tribunaux sont organisés de façon assez unitaire[64]. Le Parlement du Québec est responsable de l’administration des tribunaux québécois (Cour d'appel du Québec, Cour supérieure du Québec, Cour du Québec, etc.). Le Parlement du Canada a autorité sur les tribunaux qu’il a lui-même créés (Cour suprême du Canada, Cour fédérale, etc.). Toutefois, malgré que le Québec en ait la gestion, le gouvernement fédéral nomme et rémunère les juges à la Cour supérieure et à la Cour d'appel[65]. Les recours au Québec doivent donc premièrement être déposés devant un tribunal de « première instance ». Selon le montant en litige et le type de recours, le tribunal de première instance peut être la Cour supérieure, la Cour du Québec, une Cour municipale, un tribunal administratif, etc. Ensuite, la décision pourrait être porté en appel, selon le cas, à la Cour d'appel du Québec et finalement, si la cause est d’une grande importance, à la Cour suprême du Canada. Droit québécois 10

Tribunaux fédéraux Articles détaillés : Cour suprême du Canada et Cour fédérale. Le seul tribunal fédéral ayant directement autorité sur le droit québécois est la Cour suprême du Canada. Toutes les décisions de la Cour d'appel du Québec peuvent être portés en appel devant ce tribunal. Toutefois, la Cour suprême n'accepte d'entendre qu'une douzaine de causes provenant du Québec chaque année[66]. Les autres tribunaux fédéraux (Cour fédérale, Cour d'appel fédérale et tribunaux militaires) n'ont pas d'impact direct sur le droit québécois, c'est-à-dire sur les lois et le fonctionnement du système juridique québécois. Ils jugent des causes touchant des lois fédérales. Toutefois, puisque les lois fédérales s'appliquent elles aussi au Québec, les décisions de ces tribunaux ont tout de même un impact au Québec.

Tribunaux mixtes Articles détaillés : Cour d'appel du Québec et Cour supérieure du Québec. Nous désignons par tribunaux « mixtes », les deux tribunaux dont le Québec est responsable de la gestion, mais dont les juges sont nommés par le gouvernement fédéral. Il s'agit de la Cour supérieure et de la Cour d'appel. La Cour supérieure du Québec possède le pouvoir inhérent de statuer sur toutes causes autres que celles dont les compétences sont assignées à une autre instance[67]. De par cette compétence, la Cour supérieure possède le pouvoir notamment de trancher tout litige de plus de 70 000 $, prononcer les divorces, surveiller la légitimité des décisions des tribunaux administratifs, prononcer des injonctions, entendre des recours collectifs, etc.[68]. Édifice Ernest-Cormier, siège de la Cour d'appel du Québec à Montréal. La Cour d'appel a deux mandats. Elle est d'abord le tribunal général d'appel sur tous les jugements de première instance au Québec[69]. C'est-à-dire qu'elle entend des appels provenant de la Cour supérieure, de la Cour du Québec et de plusieurs tribunaux administratifs. De plus, la Cour d'appel possède le pouvoir de répondre à des renvois formulés par le gouvernement du Québec. La Cour d'appel rend plus de 1 500 jugements par année[70].

Tribunaux provinciaux Articles détaillés : Cour du Québec et Tribunaux administratifs au Québec. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [19] est la bienvenue ! En plus des tribunaux ci-dessus, le Québec a créée plusieurs tribunaux provinciaux. Dans tous les cas, il s'agit de tribunaux dont leurs pouvoirs sont limités à ce que la loi prévoit. La Cour du Québec est le tribunal de première instance pour un grand nombre de recours civils et criminels. Elle est responsable d'entendre les recours civils dont le montant en litige est de moins de 70 000 $[71]. Au niveau criminel, elle entend la majorité des causes lorsqu'elles ne nécessitent pas la présence d'un jury. La Cour du Québec est constituée de trois chambres : la Chambre de la jeunesse, la Chambre criminelle et pénale ainsi que la Chambre civile. Cette dernière chambre comprend la division des petites créances (pour les litiges de moins de 7 000 $[72]). Il existe aussi quelques autres tribunaux de première instance. Les cours municipales entendent certaines causes criminelles et les litiges sur le droit municipal. Le Tribunal des droits de la personne juge des poursuites pour discrimination selon la Charte des droits et libertés de la personne[73]. Finalement, le Québec compte un grand de tribunaux administratifs chargés de voir à l'application d'une ou plusieurs lois. Le plus important d'entre eux est le Tribunal administratif du Québec qui entend les contestations des citoyens Droit québécois 11

sur les décisions administratives du gouvernement (délivrance de permis, admissibilité à un programme social, etc.). Il existe aussi un Tribunal des professions chargé d'entendre les appels des décisions disciplinaires des ordres professionnels[74].

Sécurité publique et système pénal

Corps policiers Articles détaillés : Sûreté du Québec, Service de police de la ville de Montréal et Service de police de la Ville de Québec. Il existe quatre types de corps policiers ayant le pouvoir de maintenir la paix et de prévenir le crime au Québec[75]. De façon générale, la Sûreté du Québec est responsable de l’application de la loi sur l’ensemble du territoire québécois[76],[77]. Elle agit aussi dans les municipalités qui Auto-patrouilles de la Sûreté du Québec. n’ont pas de corps policiers municipaux[78],[75]. Elle possède aussi un rôle de soutien et de coordination auprès d’autres corps policiers. Les corps de police municipaux, tels le Service de police de la ville de Montréal et le Service de police de la Ville de Québec, sont, quant à eux, les premiers responsables de l’application de la loi dans leur municipalité. Toutefois, dans 1 038 municipalités[79], ce rôle est confié directement à la Sûreté du Québec, vu la difficulté de maintenir un corps policier dans des municipalités de plus petite taille.

Pour l’application de certaines lois fédérales, la Gendarmerie royale du Canada conserve un pouvoir sur le territoire du Québec[80]. Toutefois, vu l'existence de la Sûreté du Québec, son rôle est plus restreint que dans les autres provinces[80]. Finalement, il existe des corps policiers sur les territoires des communautés autochtones[81].

Procureurs de la Couronne Lors d’infractions aux lois provinciales ou fédérales (dont le Code criminel), le ministère de la Justice du Québec est responsable, par le biais des procureurs de la Couronne, d’engager des poursuites devant les tribunaux. Lors d’infractions à certaines lois fédérales spécifiques (par exemple dans les affaires de stupéfiants), le ministère de la Justice du Canada conserve le pouvoir de poursuivre les contrevenants.

Système carcéral

Article détaillé : Prison au Québec. Le Québec est responsable de la tenue de prisons, c'est-à-dire des établissements de détentions pour des personnes ayant à purger une peine de moins de deux ans. Ces prisons sont gérées par le Ministère de la Sécurité publique[82]. Il y a présentement 18 prisons au Québec[83]. Les prisons du Québec se distinguent des pénitenciers qui eux, sont gérés par le gouvernement fédéral[84]. Il s'agit du Code criminel qui détermine que les La prison de Bordeaux, plus grande prison au Québec. personnes ayant moins de deux ans à purger doivent le faire dans une prison provinciale[85]. En 2010-2011, il y avait 4 819 places d'emprisonnement dans les prisons québécoises. Il y a eu 40 777 admissions dans les prisons pour une moyenne d'occupation quotidienne de 2 062 personnes[86]. Droit québécois 12

Compétences législatives La Loi constitutionnelle de 1867 est une convention conclut en 1867 afin d'entériner les juridictions dont le Québec a pleinement autorité. Par conséquent, elle pourvoit à la distribution de pouvoirs législatifs dont la compétence relève exclusivement du Parlement du Québec et dont les points suivants en relèvent les principaux aspects : 1. La taxation directe dans les limites du Québec, dans le but de prélever un revenu pour des objets québécois; 2. Les emprunts de deniers sur le seul crédit du Québec; 3. La création et la tenure des charges québécoises, et la nomination et le paiement des officiers de l'État québécois; 4. L'administration et la vente des terres publiques appartenant à l'État québécois, et des bois et forêts qui s'y trouvent; 5. L'établissement, l'entretien et l'administration des prisons publiques et des maisons de réforme au Québec; 6. L'établissement, l'entretien et l'administration des hôpitaux, asiles, institutions et hospices de charité au Québec, autres que les hôpitaux de marine; 7. Les institutions municipales au Québec; 8. Les licences de boutiques, de cabarets, d'auberges, d'encanteurs et autres licences, dans le but de prélever un revenu pour des objets de l'État québécois, locaux, ou municipaux; 9. Les travaux et entreprises d'une nature locale, autres que ceux énumérés dans les catégories suivantes: (a) Lignes de bateaux à vapeur ou autres bâtiments, chemins de fer, canaux, télégraphes et autres travaux et entreprises reliant le Québec à une ou des parties du Canada n'appartenant pas au Québec, ou s'étendant au-delà des limites du Québec; (b) Lignes de bateaux à vapeur entre le Québec et tout pays dépendant de l'empire britannique ou tout pays étranger; (c) Les travaux qui, bien qu'entièrement situés au Québec, seront avant ou après leur exécution déclarés par le parlement du Canada être pour l'avantage général du Canada, ou pour l'avantage du Québec et de parties du Canada n'appartenant pas au Québec; 10. L'incorporation des compagnies pour des objets québécois; 11. La célébration du mariage au Québec; 12. La propriété et les droits civils au Québec; 13. L'administration de la justice au Québec, y compris la création, le maintien et l'organisation de tribunaux de justice pour le Québec, ayant juridiction civile et criminelle, y compris la procédure en matières civiles dans ces tribunaux; 14. L'infliction de punitions par voie d'amende, pénalité, ou emprisonnement, dans le but de faire exécuter toute loi du Québec décrétée au sujet des matières tombant dans aucune des catégories de sujets énumérés dans le présent article; 15. Généralement toutes les matières d'une nature purement locale ou privée au Québec. 16. Lois relatives aux ressources naturelles non renouvelables, aux ressources forestières et à l'énergie électrique; 17. Lois relatives à l'éducation; 18. Lois relatives à la propriété et au droit civil; 19. Lois relatives aux pensions de vieillesse. L'article 95 de la convention de 1867 énonce les pouvoirs législatifs qui se divise entre les Parlements du Québec et du Canada. Ceux-ci comprennent essentiellement les matières touchant à l'agriculture et à l'immigration. Droit québécois 13

Professions et éducation juridiques

Professions juridiques Articles connexes : Avocat et Notaire. On retrouve au Québec, comme plusieurs autres juridictions de tradition civiliste, deux grandes professions juridiques : les avocats et les notaires. Le Barreau du Québec et la Chambre des notaires sont les deux ordres professionnels responsables de l'accès à ces professions. Personne ne peut s'identifier comme avocat, ni comme notaire sans entre membres de l'ordre professionnel correspondant. De plus, chacune des professions a le droit exclusif de poser certains actes (comme celui de fournir des conseils juridiques). Il y a environ 23 000 avocats au Québec[87]. Plus de la moitié d'entre eux travaillent en pratique privée (pour une firme d'avocat ou à leur propre compte), 21 % travaillent pour la fonction publique et 10 % travaillent au sein d'une entreprise privée (autre qu'un bureau d'avocat)[87]. Les avocats sont les seuls personnes autorisés à agir pour quelqu'un d'autre devant les tribunaux (sauf si la personne se représente seule)[88]. L'accès à la profession d'avocat se fait généralement par des études au baccalauréat en droit, suivi d'une formation professionnelle de 4 ou 8 mois à l'École du Barreau[]. Le candidat à la profession doit par la suite suivre un stage de 6 mois auprès d'un avocat[]. En 2008, le salaire médian d'un avocat au Québec était de 82 500 $ canadiens[87]. Les notaires quant à eux sont responsables des dossiers juridiques non-litigeux. Ils donnent des conseils juridiques et préparent des documents à valeur officielle (testaments, contrat de mariage, etc.). Ils ne peuvent toutefois pas représenter leurs clients devant les tribunaux. Il y a environ 3 600 notaires au Québec[89]. De plus, il y a au Québec environ 400 juges nommés par le gouvernement du Québec (la Cour du Québec, le Tribunal des droits de la personne, etc.) et 225 par le gouvernement fédéral (la Cour d'appel et la Cour supérieure)[90],[91]. Ils siègent dans l'un ou l'autre des tribunaux québécois.

Éducation juridique Au niveau universitaire, le droit québécois s'enseigne dans six universités[92]. Celles-ci offrent un baccalauréat de 3 ans, à l'exception de l' Université McGill où le programme est de 3 ans et demi. Les universités de Montréal et d'Ottawa offrent toutefois un programme d'un an supplémentaire pour permettre de suivre une formation en common law pour compléter celle en droit civil québécois. L'Université McGill enseigne d'emblée, au sein du programme de droit, la common law canadienne et le droit civil québécois. Le baccalauréat en droit permet d'accéder à l'École du Barreau afin de devenir avocat. Au niveau des études supérieures, toutes les universités offrant le baccalauréat en droit offrent aussi des programmes de maîtrise et de doctorat en droit. Les universités de Montréal, l'Sherbrooke, d'Ottawa et Laval offrent aussi le programme de maîtrise en droit notarial permettant l'accès à la Chambre des notaires du Québec. Il n'existe pas de formation universitaire pour devenir juge au Québec. Les juges sont nommés par le gouvernement du Québec et par le gouvernement fédéral parmi des avocats exerçant leur métier depuis au moins 10 ans[réf. nécessaire].

Diagramme sur la formation pour devenir notaire, avocat ou juge au Québec. Droit québécois 14

Au niveau collégial, le droit s'enseigne dans plusieurs programmes techniques, notamment les programmes de techniques policières, techniques juridiques ou techniques d'intervention en délinquance.

Organismes Le ministère de la Justice est le ministère québécois responsable de l'administration de la justice au Québec. Créé en 1965[93], le ministère remplit plusieurs mandats dont « (1°) la représentation en matière pénale (assurée par les substituts du Procureur général), (2°) la représentation en matière civile, (3°) le conseil juridique et (4°) la rédaction législative et réglementaire[94]. » Les poursuites en matières pénales s'effectuent par le biais du Directeur des poursuites criminelles et pénales. Cet organisme, créé en 2007, regroupe les 500 procureurs québécois responsable des poursuites pénales et criminelles[95]. Il bénéficient d'une certaine indépendance et autonomie par rapport au ministre de la Justice afin de limiter les possibilités d'ingérence du gouvernement dans les poursuites[96]. L'aide juridique au Québec est gérée par la Commission des services juridiques et par plusieurs centres régionaux[97]. En 2012, pour avoir accès à l'aide juridique, une personne habitant seule sans enfant devait avoir un revenu annuel maximal de 13 573 $ CAD[98]. Les Publications du Québec est une maison d'édition créé par le gouvernement du Québec. Elle publie, à titre d'éditeur officiel, la Gazette officielle du Québec et les lois et règlements du Québec, mais aussi un grand nombre de publications gouvernementales[99]. Elle publie notamment les lois refondues du Québec (L.R.Q.). La Société québécoise d'information juridique (SOQUIJ) est un autre organisme public qui vise à faciliter l'accès à la justice. Il est responsable de faciliter l'accès aux décisions des tribunaux québécois, notamment en les rendant disponible en ligne et les indexant afin de favoriser la recherche[100],[101]. Finalement, il existe des ordres professionnels responsables d'encadrer les professions juridiques, c'est-à-dire le Barreau du Québec, pour les avocats, et la Chambre des notaires du Québec, pour les notaires. Ces deux ordres professionnels ont pour mission de protéger le public en s'assurant de la formation de leur membre, de l'inspection professionnelle et si nécessaire, de la discipline. En cas de besoin, les conseils de disciplines des ordres peuvent imposer des sanctions aux membres pouvant aller jusqu'à la radiation[102].

Notes et références

Notes [1] Loi constitutionnelle de 1867, 91. [2] Loi constitutionnelle de 1867, 92. [3][3]. [4][4]. [5][5]. [6][6]La Constitution a évidemment préséance sur les lois, qui elles ont préséance sur les règlements . [7][7]. [8][8].

[9] http:/ / www. granddictionnaire. qc. ca/ btml/ fra/ r_motclef/ index1024_1. asp Traduction de l'expression common law

[10] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Droit_qu%C3%A9b%C3%A9cois& action=edit& section=0 [11][11]Il existe de multiples façons de représenter les différentes branches du droit québécois. Le diagramme est inspiré de la classification de celle de André Émond et Lucie Lauzière de même que de celle de Guy Tremblay et Denis Le May . [12][12]. [13][13]. [14] Loi constitutionnelle de 1867, 92, 13. [15] Voir à ce sujet : . Voir aussi, l'article Partage des compétences au Canada. [16][16]. [17] Attention, au Québec, l’appellation « droit civil » peut avoir deux significations. Elle peut désigner la branche du droit privé, ce que nous étudions dans cette section, mais elle peut aussi référer à la grande tradition juridique à laquelle adhère le droit privé québécois (voir : Droits Droit québécois 15

de tradition civiliste). [18][18].

[19] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Droit_qu%C3%A9b%C3%A9cois& action=edit [20] Code civil du Québec, 1457-1458. [21][21]. [22] Code civil du Québec, 947. [23][23]. [24][24]. [25][25]. [26][26]. [27][27]. [28][28]. [29] Loi constitutionnelle de 1982, 45 . [30][30]. [31][31]. [32] Au Canada, le terme « droit criminel » est réservé aux infractions plus graves qui sont contenues dans le Code criminel et dans certaines autres lois fédérales. Le « droit pénal » touche toutefois à toutes peines issues d'une loi provinciale ou fédérale. Les pouvoirs du Parlement du Québec se limite au droit pénal en lien avec des lois provinciales (. Voir aussi : .). [33] Le gouvernement fédéral a la compétence pour édicter des lois visant à interdire un comportement en lien, notamment, avec (Reference re Validity of Section 5 (a) Dairy Industry Act, [1949] R.C.S. 1 à la 50 ). [34] Loi constitutionnelle de 1867, 92(15). [35][35]Voir . [36][36]. [37][37]. [38][38]. [39] Décision du Comité judiciaire du Conseil privé : Attorney General for Ontario v. Attorney General for Canada, (1937) A.C. 377. [40][40]. [41][41]. [42][42]. [43][43]. [44][44]. [45][45]. [46] Charte des droits et libertés de la personne, 1-48 . [47][47]. [48][48]. [49][49]. [52] Code du travail, 106, 109 . [53][53]. [54][54]. [55][55]. [56][56]. [57] Cour suprême du Canada. Lac d'Amiante du Québec Ltée c. 2858-0702 Québec Inc., 2001 CSC 51, aux 35-40. [58] Code de procédure civile, 4.1. [60][60]. [61][61]. [62][62]. [63] Il existe toutefois quelques tribunaux spécialisés en droit fédéral : la Cour fédérale et la Cour canadienne de l'impôt. De plus, il ne faut pas oublier que les tribunaux administratifs sont limités par le mandat qui leur a été confié dans leur loi constitutive. [64][64]. [65] Loi constitutionnelle de 1867, 96. [66][66]. [67] Code de procédure civile, 31 . [68][68]. [69] Code de procédure civile, 25 . [70][70]. [71] Code de procédure civile, 34. [72] Code de procédure civile, 953. [73][73]. [74][74]. Droit québécois 16

[75][75]. [76][76]Loi sur la police, L.R.Q., chapitre P-13.1, 48, 50 . [77][77]. [78][78]Loi sur la police, L.R.Q., chapitre P-13.1, 48 . [79][79]. [80][80]. [81][81]. [82][82]. [83][83]. [84][84]. [85][85]. [86][86]. [87][87]. [88][88]Loi sur le Barreau, 128 . [89][89]. [90][90]. [91][91]. [92] L'Université de Montréal, l'Université de Sherbrooke, l'Université du Québec à Montréal, l'Université d'Ottawa, l'Université Laval et l'Université McGill. [93][93]. [94][94]. [95][95]. [96][96]. [97][97]. [98][98]. [99][99]. [100] . [101] Loi sur la Société québécoise d'information juridique, L.R.Q., S-20 . [102] .

Lois citées

Références

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Textes fondamentaux

Proclamation royale de 1763

La proclamation royale de 1763 fut délivrée le 7 octobre 1763 par le roi d'Angleterre George III à la suite de l'acquisition par la Grande-Bretagne de territoire français et après la fin de la Guerre de Sept Ans. La proclamation avait pour but d'organiser les vastes et nouvelles terres britanniques de l'Amérique du Nord, et de stabiliser les relations avec les Amérindiens en règlementant la traite des fourrures, la colonisation et l'achat des terres à la frontière occidentale. La proclamation royale de 1763 avait aussi pour but d'assimiler les « Canadiens », comme on dénommait à l'époque la population française. Son but premier était de faire du Canada, une vraie colonie britannique. Elle est également connue sous les appellations anglaises « Indian Bill of Rights » ou « Magna Carta for Indian affairs »[1].

Buts

Après la Guerre de Sept Ans, la La ligne définie par la proclamation de 1763 délimite le territoire indien (en Grande-Bretagne acquiert les colonies rose) des Treize colonies (en rouge). françaises d'Amérique du Nord. La Proclamation royale de 1763 a pour objectif d'établir et d'organiser l’empire colonial britannique dans cette région du monde. Elle résulte d'une proposition du Board of Trade datée du 8 juin 1763 et approuvée pour rédaction définitive par Georges III le 14 juillet 1763[2] .L'un des objectifs de la Couronne est de pacifier les relations avec les Amérindiens : en effet, un grand nombre de tribus avaient soutenu les Français pendant la guerre. La Proclamation est destinée à apaiser les craintes indiennes d’une arrivée massive de paysans blancs sur leurs terres. En effet, les Treize colonies étaient bien plus peuplées que la Nouvelle-France et les migrants européens, arrivés en nombre important, réclamaient de nouvelles terres pour vivre. « La Frontière » attirait les immigrants comme les Écossais suivis par les Allemands[3]. L'épuisement des sols à l'est des Appalaches et la pression démographique accentuèrent la faim de terre des colons. Proclamation royale de 1763 19

Dispositions

Arrêt de la colonisation La Proclamation interdisait aux habitants des Treize colonies de s’installer et d’acheter des terres à l’ouest de la ligne de partage des eaux qui court le long des Appalaches[4]. La vallée de l'Ohio réputée pour sa fertilité, échappait à la colonisation. La Couronne se réservait par ailleurs le monopole dans l’acquisition des terres indiennes et le roi garantissait la protection des peuples indiens[4],[1]. L'Angleterre se réservait également une partie du bois américain[5]. La Proclamation royale était le prélude à de nouveaux accords de colonisation, de commerce et de peuplement.

Organisation et défense des nouveaux territoires anglais Le texte de 1763 assurait en outre l'organisation de nouvelles colonies appelées Québec, East Florida et West Florida[4]. Londres avait prévu la construction de forts britanniques le long de la limite de colonisation ; ce dispositif devait permettre le respect de la Proclamation mais aussi favoriser le commerce des fourrures avec les Indiens[4]. Le gouvernement britannique estimait que ces avant-postes assuraient la défense des Treize colonies et que leur financement revenait donc aux colons[4].

Conséquences et réactions

Au Canada

Par la proclamation royale, la Grande-Bretagne donne une première constitution au territoire récemment conquis (le Canada et ses dépendances, de même que l'Île Royale). Le but est de donner un visage britannique le plus rapidement possible à cette nouvelle colonie peuplée essentiellement de Canadiens francophones. On commence d’abord par délimiter précisément le territoire qui correspond à peu près à la vallée du fleuve Saint-Laurent et on lui donne un nom : « Province of Quebec ».

On voudra donc introduire les lois anglaises aussi bien civiles que criminelles. Les lois civiles anglaises, en particulier, mettent en péril le régime seigneurial puisqu’on en fait aucunement mention dans ce code. Cela crée beaucoup d’inquiétude chez les seigneurs qui doivent arrêter de percevoir les redevances auprès de leurs censitaires. On tolère la pratique de la religion catholique mais elle n’a pas d’existence légale ce qui veut dire que les curés ne sont pas autorisés de percevoir la dîme auprès de leurs paroissiens. George III du Royaume-Uni De plus, le nouveau gouverneur Murray reçoit l’instruction de n’admettre aucune ingérence de l’Église de Rome dans la province. La raison est bien simple. Puisque les catholiques d’ici n’ont plus d’évêque (il est mort en 1760), on ne peut donc plus procéder à l’ordination de nouveaux prêtres. Cela signifie qu’avec le temps, le clergé catholique s’éteindra de lui-même. Toujours sur le plan religieux, on avise le gouverneur qu’il devra exiger le serment du test à tous ceux qui voudraient obtenir une charge civile. Cela visait à exclure les Canadiens en pratiquant, à leur endroit, une politique discriminatoire. Proclamation royale de 1763 20

Enfin, pour attirer le plus vite possible et en grand nombre une immigration britannique dans la province, on incite le gouverneur à fonder des écoles anglicanes et à créer des cantons qui sont la manière anglaise de découper les terres.

Le mécontentement des colons américains Dans un premier temps, la victoire britannique suscita l’enthousiasme chez les colons américains, car elle signifiait la fin de la guerre et des attaques indiennes[4]. La cession des colonies françaises à l’est du Mississippi leur offrait de nouvelles terres à mettre en valeur. Mais la Proclamation royale de 1763 souleva le mécontentement des colons américains qui s’étaient déjà implantés dans ces territoires indiens. Ils devaient rendre la terre et revenir dans les Treize colonies. Certains étaient persuadés que le roi souhaitait cantonner les colons américains sur la bande littorale afin de mieux les contrôler[4]. Les colons refusaient de financer la construction et l’entretien des avant-postes royaux sur la ligne définie par la Proclamation. En fermant la colonisation américaine vers l'ouest, la Grande-Bretagne soulève le mécontentement des fermiers et des propriétaires fonciers, dans un contexte de croissance démographique des 13 colonies. L'éviction des Français du Canada en 1763 assurait la sécurité des Treize colonies qui estimaient ne plus avoir besoin de la protection militaire anglaise[6]. Les Américains supportaient difficilement les armées permanentes anglaises dans les colonies, alors que la paix était revenue ; la présence des troupes était perçue comme un instrument de la tyrannie[7]. Avec la Proclamation Royale de 1763, la population francophone du Canada a dû être relocalisée dans de nouvelles frontières.

Postérité Il existe aujourd'hui cinq exemplaires originaux de la Proclamation royale dans le monde[1],[8] : ils sont conservés aux Massachusetts Archives (Boston), à l'Université Brown (Providence), à la salle Lande de l’Université McGill (Montréal), à la Society of Antiquarians d’Angleterre et à la Privy Council Library (Londres). La Proclamation royale de 1763 a servi de modèle à la conclusion de nombreux traités avec les Indiens[8]. L’article 25a de la Charte canadienne des droits et libertés mentionne la Proclamation de 1763, en indiquant que la Charte garantit les droits et libertés reconnus par la Proclamation[8].

Références [2] Francis D. Cogliano, Revolutionary America 1763 - 1815, A Policital , second Edition, New York, Routledge, Kindle Edition, Chapitre 1, section "Pontiac's Uprising and Aftermath", paragraphe 5 [3] Maurice Crouzet, Histoire générale des civilisations, tome V, 1953, p.320 [5] B. Cottret, La Révolution américaine..., 2003, p.46 [6] F. Braudel, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, tome 3, 1993, p.513 [7] B. Cottret, La Révolution américaine..., 2003, p.40 Acte de Québec 21 Acte de Québec

L'Acte de Québec fut le deuxième acte constitutionnel de l'administration britannique au Canada après la Proclamation royale de 1763. Il a reçu la sanction royale le 22 juin 1774. Il a été promulgué par le gouvernement britannique désireux d'éviter que le mouvement d'agitation en cours dans les Treize colonies ne se répandît chez les descendants des Français de la Nouvelle-France occupée.

Il agrandit le territoire de la province de Québec, désormais un vaste territoire qui longe la vallée du fleuve Saint-Laurent de Terre-Neuve aux Grands Lacs, le pourtour de ceux-ci ainsi que la vallée de l'Ohio. Il donna l'impression d'attribuer un large territoire aux Amérindiens afin de stopper La Province de Quebec en 1774 une éventuelle rébellion de leur part. Il restaura les droits des propriétaires des seigneuries, abolit le serment du test, un serment de fidélité au roi et au chef de l'Église anglicane qui excluait les catholiques de la fonction publique, ramena l'usage du droit civil français, mais conserva le droit criminel anglais, moins sévère. Par la nomination politique des juges le gouverneur et son exécutif avait la mainmise sur l'administration de la justice. Le gouverneur garde ses pouvoirs discrétionnaires et est assisté par un conseil législatif composé de 17 à 23 membres. On n'accordera pas la chambre d'assemblée que Constitution de la province de Québec suite à l'entrée en vigueur de l'acte constitutionnel de demandaient les marchands anglais, 1774 l'Angleterre ayant peur que les mêmes troubles que dans les 13 colonies se développent. Toutes décisions prises par le conseil doivent être soumises à l'approbation royale avant d'être valide[1].

Cet acte du parlement britannique récompensa les deux groupes qui avaient permis aux Britanniques (en collaborant avec l'occupant) de contrôler la population : clergé et seigneurs afin qu'ils poussent les descendants des Français à soutenir les Britanniques contre les Américains. Comme capitaine de milice il recevait une rémunération de l'occupant britannique. L'Acte de Québec eut l'effet escompté dans la province. L'Acte de Québec a été abrogé en grande partie en 1791, pour être remplacé par l'Acte constitutionnel. Acte de Québec 22

Réactions

En Angleterre Les réactions en Angleterre sont mitigées à l'Acte de Québec. En général, les anglicans et antipapistes voient d'un très mauvais œil la légalisation de la religion catholique au sein de l'Empire et plusieurs se questionnent sur les motifs ayant conduit à une telle décision[2] . Toutefois, plusieurs hommes de lois étaient conscients que le Canada était une vieille colonie peuplée principalement de français et que la poignée d'anglais présents dans la province de Québec devrait se soumettre à leurs lois. Les marchands anglais étaient totalement opposés à cette vision des choses. Ceux-ci militaient même pour l'établissement d'une chambre d'assemblée qui pourrait servir à promouvoir leurs intérêts. Le gouverneur Carleton préférait un Conseil élargi où pourrait siéger quelques canadiens[3]. Lorsque la nouvelle constitution est adoptée, plusieurs anglais sont choqués de s'être fait refuser une chambre d'assemblée en plus de se voir imposer les lois civiles françaises. Cependant, ceux qui désiraient conserver les treize colonies y voyaient l'occasion d'utiliser le Québec comme frein aux demandes américaines en fomentant les querelles entre eux : Extrait du London Evening Post, de Londres, 28 juin 1774 « Le ministère a pensé qu'il était de bonne politique d'implanter de force les principes serviles du papisme et de l'arbitraire sur un immense espace des possessions anglaises en Amériques, en guise de frein pour réprimer le libre esprit et les agitations constitutionnelles de toutes nos autres colonies en cette contrée[4]. » Extrait du The Gazettier and New Daily Advertiser, de Londres, 29 juin 1774 « Mes amis, cette loi ne fut pas rédigée pour rappeler ici le "pretender", ni pour faire croire aux catholiques qu'ils seront traités par nous selon les principes d'une générosité sans pareil; notre ministère n'a pas songé, non plus, à se débarrasser du Canada; ce sont là des idées qu'il est bien inutile d'entretenir. La vérité c'est que les ministres veulent cajoler Louis XVI (par amour ou par crainte, je vous le laisse à décider) et par ce moyen, posséder en Amérique, entièrement à leur dévotion, un sûr refuge pour leurs soldats, afin de surveiller les agissements des colonistes protestants et de les écorcher s'ils hésitent à plier le cou sous le joug britannique[5]. »

Dans les Treize colonies L'Acte accentua le mécontentement et l'indignation dans les Treize colonies et fut donc une cause indirecte de la Révolution américaine. Les colons considérèrent cet acte (loi) comme une « loi intolérable ». Plus inique, était qu'on les taxait, eux aussi, sans qu'ils n'aient de représentation politique. D'où le slogan en anglais : « No taxation without representation » ou « Aucune imposition sans représentation » (au Parlement britannique).

Références [1][1]LACOURSIÈRE, J., PROVENCHER,J. ET VAUGEOIS D., Canada-Québec,Synthès historique, édition du renouveau pédagogique, Montréal, Canada, p.222, 1976 [2][2]Lionel-Groulx, notre maître le passé, page 66-67, Éditions 10-10, 1977 [3][3]LACOURSIÈRE, J., PROVENCHER,J. ET VAUGEOIS D., Canada-Québec,Synthès historique, édition du renouveau pédagogique, Montréal, Canada, p.218 [4][4]cité dans : Lionel-Groulx, notre maître le passé, page 65, Éditions 10-10, 1977 [5][5]cité dans : Lionel-Groulx, notre maître le passé, page 64, Éditions 10-10, 1977 Loi constitutionnelle de 1867 23 Loi constitutionnelle de 1867

Loi constitutionnelle de 1867

Présentation

Titre Loi constitutionnelle de 1867, 30 & 31 Victoria, ch. 3 (R.U.)

Pays Canada

Type Loi du Royaume-Uni

Branche Droit constitutionnel

Adoption et entrée en vigueur

Promulgation 29 mars 1867

Entrée en vigueur 1er juillet 1867

Lire en ligne Lire sur le site du ministère de la Justice [1] La Loi constitutionnelle de 1867 (avant 1982, l’Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867) est l'une des lois majeures de la Constitution du Canada. Cette loi constitutionnelle définit en grande partie le fonctionnement du Canada, notamment le fédéralisme canadien, la Chambre des communes, le Sénat, le système judiciaire et le système de taxation. Elle fait suite aux négociations entrepris au XIXe siècle entre les quatre provinces fondatrices du Canada : le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Ontario et le Québec. Un tableau dépeignant les négociations qui menèrent à l'adoption de l'Acte de l'Amérique du Adoptée sous le nom d'Acte de l'Amérique du Nord britannique de Nord britannique de 1867 1867 par le Parlement du Royaume-Uni, on lui donne son nom actuel en 1982 lors du rapatriement de la Constitution. Des amendements y furent également portés en même temps, notamment, l'ajout de l'article 92A, donnant aux provinces un plus grand contrôle sur leurs ressources naturelles non renouvelables. Seule la version anglaise de cette loi est officielle.

Création du Dominion Article détaillé : Confédération canadienne. L'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867 fut originalement promulgué par le Parlement du Royaume-Uni, et établit le Dominion du Canada. Il joignit les colonies britanniques nord-américaines (soit la Province du Canada, la Province du Nouveau-Brunswick, et la Province de la Nouvelle-Écosse). Les noms des anciennes sous-divisions du Canada furent changés, de Haut-Canada et Bas-Canada à Ontario et Québec respectivement. Le Québec et l'Ontario furent mis sur un même pied d'égalité que le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse au Parlement du Canada ; la représentation par population fut acceptée pour la Chambre des communes du Canada, ainsi qu'une notion d'égalité régionale au Sénat du Canada, avec l'Ontario, le Québec et les "régions" maritimes ayant un nombre égal de sénateurs. Cette création (ou Confédération) fut accomplie afin de contrer les revendications du Destinée manifeste des États-Unis d'Amérique, pour la défense des territoires britanniques. La menace américaine avait été manifestée lors des invasions des Canadas durant la Guerre de 1812 et la Guerre révolutionnaire américaine. Loi constitutionnelle de 1867 24

Avant l'AANB, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard avaient discuté de la possibilité de fusionner afin de contrer la menace d'annexion par les États-Unis, et pour réduire les coûts d'administration des colonies. La Province du Canada se joignit à ces négociations à la demande du gouvernement britannique, ce qui mena à l'hésitation de l'Île-du-Prince-Édouard, qui ne se joindrait pas à la confédération avant sept autres années. Comble d'ironie, la conférence constitutionnelle fut tenue sur l'Île-du-Prince-Édouard, à Charlottetown.

Distribution des pouvoirs Article détaillé : Fédéralisme canadien. Les pouvoirs gouvernementaux sont divisés entre les provinces et le gouvernement fédéral et sont décrites aux sections 91 à 95 de la Loi. Les sections 91 et 92 sont d'une importance particulière, étant donné qu'elles énumèrent les sujets sur lesquels chaque juridiction peut voter des lois ; la section 91 énumère les compétences fédérales et la section 92 les compétences provinciales. Les sections 92A et 93 concernent les ressources naturelles non renouvelables et l'éducation, respectivement (les deux sont des responsabilités surtout provinciales). La section 94 laisse la porte entrouverte à des changements sur les lois concernant les droits de propriété et les droits civiques, qui ne se sont toutefois pas réalisés à ce jour. Les sections 94A et 95, quant à elles, traitent des compétences partagées, à savoir les pensions de vieillesse (section 94A), l'agriculture et l'immigration (section 95).

Paix, ordre et bon gouvernement Article détaillé : Paix, ordre et bon gouvernement. L'article 91 autorise le Parlement du Canada à « faire des lois [...] relativement à toutes les matières ne tombant pas dans les catégories de sujets par la présente loi exclusivement assignés aux législatures des provinces. » Ceci accorde effectivement au parlement les pouvoirs résiduaires pour voter des lois dans toutes les catégories qui n'ont pas été allouées aux gouvernements des provinces. Donc, en analysant une dispute sur une question de champs de compétence, s'il n'est pas énuméré, il s'agit automatiquement d'une compétence fédérale à moins que ce ne soit pas une question d'ordre locale. En effet, les provinces ont également une clause résiduaire. L'article 92 au paragraphe 16 prévoit qu'est de compétence provinciale « toutes les matières d'une nature purement locale ou privée dans la province ».

Droit criminel La section 91(27) donne au parlement le pouvoir de faire des lois relativement à "la loi criminelle, sauf la constitution des tribunaux de juridiction criminelle, mais y compris la procédure en matière criminelle." Ce fut sur cette autorité que le parlement créa le code criminel, et sur cette même autorité que le parlement peut modifier ce code. Toutefois, la section 92(14) délègue aux provinces le pouvoir d'administrer la justice, "y compris la création, le maintien et l'organisation de tribunaux de justice pour la province, ayant juridiction civile et criminelle, y compris la procédure en matières civiles dans ces tribunaux." Ceci permet aux provinces d'engager des poursuites contre des délits commis sous le code criminel et de créer une force policière provinciale, telle que la Sûreté du Québec. La section 91(28) donne au parlement le pouvoir exclusif sur les "pénitenciers" alors que la section 92(6) donne aux provinces l'autorité sur les "prisons". En pratique, ceci veut dire que les personnes condamnées à deux ans ou plus vont aux pénitenciers fédéraux alors que ceux avec des sentences moins graves se retrouvent dans les prisons provinciales. Loi constitutionnelle de 1867 25

Trafic et commerce La section 91(2) accorde au parlement le pouvoir de faire des lois relatives à la "réglementation du trafic et du commerce." Comparativement à l'approche de la constitution des États-Unis au trafic et au commerce, le pouvoir accordé au parlement du Canada est énoncé de manière plus large. Toutefois, au Canada, on a traditionnellement interprété ce pouvoir de façon plus stricte, certains juges étant de l'avis qu'il chevauche l'autorité provinciale sur la propriété et les droits civils.

Propriété et droits civils La section 92(13) donne aux provinces l'autorité exclusive de légiférer sur "la propriété et les droits civils dans la province." En pratique, ce pouvoir est interprété de façon large, donnant autorité aux provinces sur de nombreux sujets comme le secteur ouvrier, les relations syndicales, et la protection des consommateurs.

Transport et communications Comme bien des champs de compétences, le transport et la communication est un sujet où les pouvoirs provinciaux et fédéraux se chevauchent. La section 92(10) donne aux provinces le pouvoir sur "les travaux et entreprises d'une nature locale." Toutefois, cette même section exclut les provinces d'entreprises relatives aux "lignes de bateaux à vapeur ou autres bâtiments, chemins de fer, canaux, télégraphes et autres travaux et entreprises reliant la province à une autre ou à d'autres provinces, ou s'étendant au-delà des limites de la province", ainsi que les travaux qui, "bien qu'entièrement situés dans la province, seront avant ou après leur exécution déclarés par le parlement du Canada être pour l'avantage général du Canada, ou pour l'avantage de deux ou d'un plus grand nombre des provinces."

Mariage La section 91(26) donne au gouvernement fédéral le pouvoir sur le divorce et le mariage. D'après cela, le parlement peut légiférer sur le mariage et le divorce. Toutefois, les provinces retiennent le pouvoir sur la célébration du mariage (section 92(12)). Il y a également plusieurs instances de chevauchement dans la loi relativement au divorce et au mariage, qui est habituellement résolu en faisant appel à l'immunité interjuridictionnelle. Par exemple, la Loi sur le divorce, au niveau fédéral, est une loi valide, même si la Loi a une incidence sur la garde d'enfants, qui est habituellement considérée comme un champ de compétence provincial sous les "droits civils" (section 92(13)) et les "matières d'une nature privée" (section 92(16)).

Système judiciaire Les sections 96 à 101 donnent le pouvoir de créer un système judiciaire pour le Canada. Le pouvoir du gouvernement fédéral de créer des cours d'appel se trouve à la section 101. Ceci comprend les cours fédérales ainsi que la Cour suprême sous la Loi sur la Cour suprême [2]. La section 92(14), toutefois, donne aux provinces le pouvoir de créer des tribunaux provinciaux. Ceci comprend les cours des petites créances et de nombreux tribunaux administratifs. Les cours supérieures sont appelées "cours de compétence inhérente", étant donné qu'elles tiennent leur autorité constitutionnelle des conventions historiques héritées du Royaume-Uni. La section 96 prévoit que le gouvernement fédéral nomme les juges de certaines cours provinciales : les "cours supérieures, de district et de comté dans chaque province." Aucune province n'a de cour de district ou de comté aujourd'hui, mais toutes les provinces ont des cours supérieures. Bien que ce soient les provinces qui financent ces cours et déterminent leurs compétences et règles de procédure, c'est le gouvernement fédéral qui nomme et verse le salaire des juges. Loi constitutionnelle de 1867 26

Langue La version anglaise de la Loi constitutionnelle de 1867 est la seule bénéficiant d'un statut officiel, la version française n'étant qu'officieuse. La version anglaise est donc la seule qui a force de loi et qui peut être invoquée devant les tribunaux. L'article 55 de la Loi constitutionnelle de 1982 prévoyait la rédaction et le dépôt pour adoption d'une version française officielle. Une version française fut rédigée, mais elle n'a jamais été adoptée. (Inversement, la Loi de 1982 sur le Canada, qui contient la Loi constitutionnelle de 1982, est la seule loi du Parlement britannique à avoir été adoptée à la fois en anglais et en français.)

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Liens externes • Lois constitutionnelles de 1867 à 1982 [4] • Loi de 1867 sur l'Amérique du Nord britannique (version française rédigée en application de l'article 55 de la Loi constitutionnelle de 1982) [5]

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Références

[1] http:/ / laws-lois. justice. gc. ca/ fra/ Const/ page-1. html

[2] http:/ / lois. justice. gc. ca/ fr/ S-26/ texte. html

[3] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Loi_constitutionnelle_de_1867& action=edit

[4] http:/ / lois. justice. gc. ca/ fr/ const/

[5] http:/ / canada. justice. gc. ca/ fra/ pi/ const/ loireg-lawreg/ p1t11. html Loi constitutionnelle de 1982 27 Loi constitutionnelle de 1982

Loi constitutionnelle de 1982

Présentation

Titre Loi constitutionnelle de 1982, 1982, ch. 11 (R.U.), Annexe B

Pays Canada

Type Loi du Royaume-Uni

Branche Droit constitutionnel

Adoption et entrée en vigueur

Promulgation 17 avril 1982

Version en vigueur 12 mars 1993

Lire en ligne Lire sur le site du ministère de la Justice [1] La Loi constitutionnelle de 1982 est, avec la Loi de 1982 sur le Canada, le texte fondamental de la Constitution canadienne du 17 avril 1982. Elle comprend, entre autres choses : la Charte canadienne des droits et libertés et la procédure de modification de la Constitution du Canada. Certains textes législatifs et décrets y sont annexés, dont la Loi constitutionnelle de 1867 et le Statut de Westminster de 1931.

Circonstances Le premier ministre du Québec de l'époque, René Lévesque, fut écarté des négociations qui se déroulèrent dans la nuit du 4 au 5 novembre 1981. L'Assemblée nationale du Québec n'a donc jamais approuvé cette loi de manière formelle.

Charte des droits et libertés Article détaillé : Charte canadienne des droits et libertés.

Droits autochtones L'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982 « reconnaît et confirme » les « droits existants — ancestraux ou issus de traités — des peuples autochtones du Canada. » Ceci inclut les « Indiens, les Inuit et les Métis du Canada[2] » Le mot « existants » à l'article 35(1) obligea la Cour suprême à définir quels droits autochtones existent. La Cour suprême a dit qu'avant 1982, les droits autochtones existaient en vertu du droit coutumier. Le droit coutumier pouvait être changé par une simple loi. Donc, avant 1982, le parlement fédéral pouvait éliminer des droits autochtones, tandis qu'il ne pouvait plus éliminer de droits qui existaient en 1982. D'autres sections traitant des droits autochtones sont l'article 25 de la Charte et l'article 35.1, qui établissent les attentes pour une participation autochtone à la modification des clauses constitutionnelles pertinentes. Loi constitutionnelle de 1982 28

Péréquation et égalité des chances L'article 36 enchâsse dans la Constitution l'égalité des chances pour la population canadienne, le développement économique pour soutenir cette égalité, et des services publics disponibles à la population. La sous-section 3 va plus loin en reconnaissant le "principe" voulant que le gouvernement fédéral doive assurer des paiements de péréquation. En 1982, le professeur Peter Hogg exprima son scepticisme face à la possibilité pour les tribunaux d'interpréter et d'appliquer cette provision, notant son caractère « politique et moral, plutôt que légal[3]. »

Modification de la Constitution Article connexe : Amendements à la Constitution du Canada. L'article 52(3) de la Loi constitutionnelle de 1982 affirme que la constitution peut seulement être modifiée conformément aux règles établies à l'intérieur même de la constitution. Le but de cette section était d'enchâsser la suprématie constitutionnelle et d'enlever aux législateurs le pouvoir d'amender la constitution par une simple loi. Les règles pour amender la constitution canadienne sont extrêmement denses. Elles sont décrites à la Partie V de la Loi constitutionnelle de 1982. Il existe cinq formules de modification différentes, applicables à différents types d'amendements. Les cinq formules sont les suivantes : 1. La formule générale (la procédure 7/50), section 38 : L'amendement doit être approuvé par la Chambre des communes, le Sénat, et « au moins deux tiers des provinces dont la population confondue représente, selon le recensement général le plus récent à l'époque, au moins cinquante pour cent de la population de toutes les provinces ». Ceci s'applique à toute procédure de modification qui n'est pas couverte plus spécifiquement aux sections 41, 43, 44 ou 45. La formule générale doit être utilisée pour chacune des six situations identifiées à l'article 42. 2. La procédure unanime, section 41 : L'amendement doit être voté par la Chambre des communes, le Sénat, et toutes les législatures provinciales. 3.3.La procédure bilatérale, section 43 : L'amendement doit être voté par la Chambre des communes, le Sénat, et les assemblées législatives des provinces affectées par l'amendement. 4.4.Procédure unilatérale fédérale, section 44 : L'amendement ne doit être approuvé que par la Chambre des communes et le Sénat. 5.5.Procédure unilatérale provinciale, section 45 : L'amendement ne doit être approuvé que par la législature provinciale. D'autres sections de la Partie V décrivent des choses comme l’opting out, où et comment une province peut se soustraire à un amendement constitutionnel, et les temps limites pour arriver à un amendement constitutionnel.

Suprématie Selon l'article 52 de la Loi constitutionnelle de 1982, « la Constitution du Canada est la loi suprême du Canada », et toute loi qui la contredit est rendue inopérante. Ceci donne aux tribunaux canadiens le pouvoir d'annuler des lois. Bien que les lois demeurent par écrit jusqu'à ce qu'elles soient modifiées, après avoir été annulées, elles ne peuvent être appliquées. Avant cette provision, l'Acte de l'Amérique du Nord britannique était la loi suprême du Canada en vertu de l'article 5 de la Colonial Laws Validity Act, un statut impérial britannique déclarant qu'aucune loi coloniale violant un statut impérial n'était valide. Étant donné que l'Acte de l'Amérique du Nord britannique était un statut impérial, toute loi canadienne violant l'AANB était inopérante. Il n'y avait aucune disposition prévue exprès pour donner aux tribunaux le pouvoir de juger qu'une loi canadienne violait l'AANB et était donc inopérante ; jusqu'en 1982, ce pouvoir de la cour faisait partie de la constitution non écrite du Canada. Loi constitutionnelle de 1982 29

Définition de la Constitution L'article 52(2) de la Loi constitutionnelle de 1982 définit la Constitution du Canada. La Constitution du Canada comprend : a) la Loi de 1982 sur le Canada (qui comprend la Loi constitutionnelle de 1982 en Annexe B) ; (b) 30 textes législatifs et décrets figurant à l'annexe de la Loi constitutionnelle de 1982 ; c) toute modification des textes législatifs et des décrets mentionnés aux alinéas a) ou b). L'article 52(2), en plus de comprendre plusieurs statuts impériaux, contient huit statuts canadiens, dont trois créant des provinces, et cinq qui sont des modifications de la Loi constitutionnelle de 1867. Les tribunaux canadiens se sont réservé le droit d'ajouter et d'enchâsser des principes et des conventions dans la Constitution de façon unilatérale. Bien que le droit des tribunaux de reconnaître des droits de l'homme qui ne sont pas énoncés de façon explicite dans une constitution n'est pas particulièrement anormale, la situation canadienne est unique du fait que ce droit s'étend aux questions de procédures qui ne sont pas liées aux droits de l'homme. En particulier, la Cour suprême du Canada a dit que l'article 52(2) ne constitue pas une liste exhaustive de tout ce que comprend la Constitution. La Cour se réserve le droit d'ajouter des principes non-écrits à la Constitution, et de ce fait les enchâsser en leur accordant la suprématie constitutionnelle (par exemple, ils ajoutèrent le privilège parlementaire à la Constitution). La Cour nota, par contre, que la liste de documents écrits était stagnante et ne pouvait être modifiée qu'à travers les formules d'amendement.

Notes et références

[1] http:/ / laws-lois. justice. gc. ca/ fra/ Const/ page-15. html#h-38 [2][2]. [3] Hogg, Peter W. Canada Act 1982 Annotated. Toronto: The Carswell Company Limited, 1982.

Source

• Bâtir une société juste: Regard sur les droits et libertés au Canada (http:/ / www. collectionscanada. ca/

rights-and-freedoms/ ) à Bibliothèque et Archives Canada

• Portail du droit • Portail du Canada • Portail de l’Empire britannique Charte des droits et libertés de la personne 30 Charte des droits et libertés de la personne

Politique au Québec

•• Lieutenant-gouverneur Pouvoir exécutif Gouvernement Conseil exécutif Premier ministre Ministères Pouvoir législatif Parlement du Québec Assemblée nationale Président Chef de l'opposition Pouvoir judiciaire Cour d'appel Cour supérieure Cour du Québec Législation Charte des droits et libertés Charte de la langue française Code civil Code de procédure civile Débat constitutionnel Autonomisme Fédéralisme Souverainisme Élections Partis politiques

[1] modifier

La Charte des droits et libertés de la personne est une loi dite « quasi constitutionnelle » adoptée le 27 juin 1975 par l'Assemblée nationale du Québec. Elle est entrée en vigueur le 28 juin 1976[2]. Charte des droits et libertés de la personne 31

Description La Charte des droits et libertés de la personne est le résultat d'un important travail préparatoire amorcé sous le gouvernement unioniste de Daniel Johnson. La première version de la loi sera présentée en chambre par le ministre libéral de la Justice, Jérôme Choquette. Des modifications y seront apportées sous les gouvernements subséquents. • La partie I énonce les droits des personnes. Ses six chapitres proclament les libertés et droits et fondamentaux, le droit à l'égalité, les droits politiques, les droits judiciaires et les droits économiques et sociaux, en plus d'énoncer certaines dispositions spéciales et interprétatives (dont celle qui établit la primauté de la Charte par rapport au reste de la législation). • La partie II institue la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. •• La partie III encadre la mise en place de programmes d'accès à l'égalité. •• La partie IV garantit certains droits à la confidentialité. •• La partie V donne au gouvernement certains pouvoirs de réglementation. • La partie VI institue le Tribunal des droits de la personne. La Charte québécoise a été décrite comme "un document unique dans l'histoire législative canadienne" (A. Morel). Elle a été rédigée sur la base des principes d'indivisibilité, d'interdépendance et d'indissociabilité des droits de la personne. La Charte s'inspire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Elle se distingue de la Charte canadienne des droits et libertés par un certain nombre d'éléments, dont : •• l'inclusion de certains droits économiques et sociaux; •• l'application de la Charte non seulement aux rapports entre les citoyens et l'État, mais aussi dans les rapports privés; •• enfin, l'existence d'un mécanisme de recours particulier en cas de discrimination fondée sur un motif interdit, mécanisme consistant en une plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, suivie d'un recours éventuel devant le Tribunal des droits de la personne.

Notes

[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Charte_des_droits_et_libert%C3%A9s_de_la_personne& action=edit& section=0

[2] La Charte québécoise : origine, enjeux et perspectives (http:/ / www. barreau. qc. ca/ publications/ revue/ 2006/ index. html)

Bibliographie • André Morel, « La Charte québécoise des droits et libertés : un document unique dans l'histoire législative canadienne », Revue juridique Thémis, vol. 21, 1987, p. 1-23.

Voir également •• Charte de la langue française •• Charte canadienne des droits et libertés •• Politique du Québec Charte des droits et libertés de la personne 32

Liens externes

• Charte des droits et libertés de la personne (http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ er telecharge. php?type=2& file=/ C_12/ C12. html), Publications du Québec, 1 novembre 2011. Consulté le 9 novembre 2011.

• Site Web de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (http:/ / www. cdpdj. qc. ca)

• Bilan des 35 ans d'application de la Charte des droits et libertés de la personne (http:/ / www. cdpdj. qc. ca/ 35ans/

Pages/ Default. aspx)

• Portail de la politique québécoise • Portail du droit Charte canadienne des droits et libertés

Charte canadienne des droits et libertés

Présentation

Titre Charte canadienne des droits et libertés

Pays Canada

Type 1re partie de la Loi constitutionnelle de 1982

Branche Droit constitutionnel

Adoption et entrée en vigueur

Promulgation 17 avril 1982

Version en vigueur 12 mars 1993

Lire en ligne Lire sur le site du ministère de la Justice [1] La Charte canadienne des droits et libertés est la première partie de la Loi constitutionnelle de 1982, texte fondamental de la Constitution canadienne du 17 avril 1982. Son but est de protéger les droits des citoyens canadiens contre les actions, les politiques et les lois des gouvernements fédéraux et provinciaux, et d'unifier les Canadiens autour d'un ensemble de valeurs qui incarnent ces droits. La Charte fut précédée par la Déclaration canadienne des droits, introduite par le gouvernement John Diefenbaker en 1960. Toutefois, la Déclaration des droits n'était qu'une loi fédérale plutôt qu'un document constitutionnel, et avait donc une portée beaucoup plus limitée et était facilement amendable. De plus, en tant que loi fédérale, elle ne pouvait s'appliquer aux institutions et lois provinciales. Ces défauts motivent certains au sein du gouvernement à vouloir améliorer la protection des droits, à l'instar du mouvement international pour les droits et libertés de la personne qui émergea après la Seconde Guerre mondiale avec la Déclaration universelle des droits de l'homme[2]. La Charte est mise en vigueur par la Loi de 1982 sur le Canada du Parlement britannique sous le règne du Premier ministre Pierre Elliott Trudeau en 1982. Un des effets les plus notables de l'adoption de la Charte fut d'accroître de manière importante la portée de l'examen judiciaire, parce qu'elle est plus explicite sur la garantie des droits et le rôle des juges dans leur application que ne l'était la Déclaration des droits. Les tribunaux, confrontés à des violations des droits de la Charte, ont invalidé certaines lois fédérales et provinciales ou des parties de certaines lois. Toutefois, la Charte leur accorde de nouveaux pouvoirs d'introduire de manière créative des réparations et d'exclure davantage d'éléments de preuves lors des procès. Ces pouvoirs sont plus grands que ceux qu'on rencontrait auparavant dans un régime de common law et sous Charte canadienne des droits et libertés 33

un système de gouvernement qui, sous l'influence du Royaume-Uni, était construit sur le principe de la souveraineté parlementaire. En conséquence, la Charte, bien appuyée par la majorité des Canadiens, est critiquée par ceux qui s'opposent à l'expansion du pouvoir judiciaire. La Charte s'applique exclusivement à l'action des pouvoirs publics (parlement et gouvernement fédéral, provinciaux et municipaux, ainsi que les commissions scolaires publiques) mais non aux rapports privés des citoyens entre eux.

Dispositions En vertu de la Charte, les personnes physiquement présentes au Canada jouissent de nombreux droits civiques et politiques. La plupart des droits peuvent être exercés par toute personne juridique, y compris les entreprises (personnes morales)[3], mais certains droits s'appliquent exclusivement aux personnes physiques, c'est-à-dire aux citoyens canadiens. Les droits sont appliqués par les tribunaux en vertu de l'article 24 de la Charte, qui permet aux tribunaux d'accorder des réparations à ceux dont les droits ont été violés. Cet article permet également aux tribunaux d'exclure les éléments de preuve obtenus d'une façon contraire à la Charte et qui pourrait remettre en cause la réputation du système judiciaire. L'article 32 confirme que la Charte s'applique au gouvernement fédéral, aux territoires sous son autorité, et aux gouvernements des provinces. La Charte consacre les droits et libertés suivants : libertés fondamentales (article 2) : liberté de conscience, liberté de religion, liberté de pensée, liberté de croyance, liberté d'opinion, liberté d'expression et liberté de la presse, liberté de réunion pacifique, et liberté d'association. droits démocratiques : de façon générale, le droit de participer à des activités politiques et le droit à la démocratie : Article 3 : le droit de vote et d'être éligible aux élections. Article 4 : la durée maximale des législatures est fixée à cinq ans. Article 5 : les législatures doivent tenir au moins une séance par année. droits de circulation et d'établissement (article 6) : le droit d'entrer et de quitter le Canada, et d'établir sa résidence dans toute province, ou de résider hors du Canada. garanties juridiques : le droit des personnes dans leurs relations avec le système judiciaire et les forces de l'ordre, dont : Article 7 : vie, liberté et sécurité de la personne. Article 8 : protection contre les fouilles, les perquisitions ou les saisies abusives. Article 9 : protection contre la détention arbitraire. Article 10 : droits en cas d'arrestation ou de détention, notamment le droit à un avocat et le droit d'être informé de ce droit. Article 11 : droits en matières criminelles et pénales, tels que la présomption d'innocence Article 12 : protection contre les traitements ou peines cruels et inhabituels. Article 13 : droit de ne pas s'accuser soi-même. Article 14 : droit à l'assistance d'un interprète lors d'un procès. droits à l'égalité (article 15) : droit au traitement égal devant la loi, indépendamment de toute discrimination. droits linguistiques : De façon générale, le droit d'utiliser soit l'anglais ou le français dans les communications avec le gouvernement fédéral canadien et certains gouvernements provinciaux. De façon spécifique, les droits linguistiques consacrés dans la Charte comprennent : Article 16 : l'anglais et le français sont les langues officielles du Canada et du Nouveau-Brunswick. Charte canadienne des droits et libertés 34

Article 16.1 : les communautés francophones et anglophones du Nouveau-Brunswick ont des droits égaux, notamment le droit à des institutions d'enseignement et à des institutions culturelles. Article 17 : droit d'utiliser l'une ou l'autre des langues officielles au Parlement du Canada et à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Article 18 : les lois et les comptes rendus du Parlement et de l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick sont imprimés dans les deux langues officielles. Article 19 : les deux langues officielles peuvent être utilisées dans les tribunaux fédéraux et du Nouveau-Brunswick. Article 20 : droit de communiquer avec les gouvernements fédéral et du Nouveau-Brunswick et de recevoir des services dans l'une ou l'autre des langues officielles. Article 21 : maintien des droits linguistiques existants hors de la Charte. Article 22 : les droits linguistiques existants relatifs aux langues autres que l'anglais ou le français se sont pas affectés par le fait que seul les droits à l'anglais et au français se trouvent dans la Charte (par exemple, les droits à l'utilisation des langues autochtones sont maintenues même si elles ne sont pas spécifiquement mentionnées dans la Charte). droits à l'instruction dans la langue de la minorité (article 23) : droit de certains citoyens canadiens des communautés linguistiques minoritaires (francophones ou anglophones) à l'éducation dans leur propre langue)[4]. Ces droits sont en général soumis à la clause des limites raisonnables (article 1) et à la disposition dérogatoire (article 33). La clause des limites raisonnables permet aux gouvernements de justifier certaines violations aux droits de la Charte. Chaque affaire dans laquelle une juridiction découvre une violation de la Charte nécessiterait donc une analyse de l'article 1 pour déterminer si le droit peut être maintenu. Les violations sont maintenues si le but de l'action gouvernementale est d'atteindre un objectif qui serait reconnu comme urgent ou important dans le cadre d'une société libre et démocratique, si la justification de la violation peut se démontrer. Ainsi, l'article 1 a été utilisé pour maintenir les lois interdisant certains comportements tels que les propos haineux et l'obscénité, qui pourraient en effet se trouver garantis par la Charte comme participant à la liberté d'expression. L'article 1 confirme également que tous les droits présents dans la Charte sont garantis. La disposition dérogatoire autorise les gouvernements à passer outre les droits et libertés inscrites à l'article 2 et aux articles 7 à 15, de façon temporaire pour une durée maximale de cinq ans ; passé ce délai, le recours à la disposition doit être renouvelé ou la loi qui l'incorpore devient caduque. Le gouvernement fédéral ne l'a jamais invoquée, et on considère que son utilisation pourrait avoir de sérieuses conséquences politiques. Dans le passé, la disposition dérogatoire a été utilisée de façon systématique par le gouvernement du Québec (qui s'est opposé à l'introduction de la Charte mais qui y est néanmoins soumis). Les provinces de la Saskatchewan et de l' ont également eu recours à la disposition dérogatoire, respectivement pour mettre fin à une grève et pour protéger la définition traditionnelle (hétérosexuelle) du mariage[5]. Le territoire du Yukon a également adopté une loi qui invoquait la disposition dérogatoire, mais elle n'est jamais entrée en vigueur[6]. Les autres articles contribuent à clarifier la mise en pratique de la Charte. Article 25 : la Charte ne porte pas atteinte aux droits et libertés existants des peuples autochtones. Les droits des autochtones, incluant les droits reconnus par les traités, jouissent de protections additionnelles à l'article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. Article 26 : la Charte ne constitue pas une négation des autres droits ou libertés au Canada. Article 27 : la Charte doit être interprétée avec l'objectif de promouvoir le multiculturalisme. Article 28 : les droits et libertés de la Charte sont garantis également pour les personnes des deux sexes. Article 29 : les droits et privilèges des écoles confessionnelles sont maintenus. Charte canadienne des droits et libertés 35

Article 30 : la Charte s'applique également aux territoires. Article 31 : la Charte n'élargit pas les compétences des législatures. Finalement, l'article 34 déclare que les 34 premiers articles de la Loi constitutionnelle de 1982 doivent être connus ensemble sous le titre de Charte canadienne des droits et libertés.

Historique La plupart des droits et libertés protégés par la Charte, dont le droit à la liberté d'expression, l'habeas corpus et la présomption d'innocence[7] ont leurs origines dans un ensemble de lois canadiennes et de précédents juridiques souvent appelés « charte des droits implicite ». Bon nombre de ces droits furent également inclus dans la Déclaration canadienne des droits, adoptée par le Parlement du Canada en 1960. Toutefois, la Déclaration des droits avait plusieurs failles. Contrairement à la Charte, il ne s'agissait que d'une loi ordinaire, qui pouvait être amendée par une majorité simple au Parlement et ne s'appliquait qu'au gouvernement fédéral. Les tribunaux choisissaient également d'interpréter la Déclaration de façon conservatrice ; ils ne s'en servaient que très rarement pour invalider une loi contraire. La Déclaration des droits ne contenait pas tous les droits qui se trouvent aujourd'hui dans la Charte, omettant par exemple le droit de vote et la liberté de circuler à l'intérieur du Canada. Elle n'instaurait pas non plus le bilinguisme officiel, qui fut d'abord introduite au niveau fédéral par la Loi sur les langues officielles en 1969 (le Nouveau-Brunswick, qui comprend également une minorité francophone importante, a également adopté une loi sur le bilinguisme officiel la même année, et a ensuite renforcée cette politique en la consacrant dans la Charte). Les cent ans de la confédération canadienne en 1967 provoque un intérêt accru pour la réforme constitutionnelle au sein du gouvernement. Les réformes envisagées incluaient l'amélioration de la protection des droits et le rapatriement[8] de la constitution, ce qui signifierait que le Parlement du Royaume-Uni n'aurait plus à donner son accord aux amendements constitutionnels. Le procureur-général de l'époque, Pierre Trudeau, donne au professeur de droit Barry Strayer le mandat d'enquêter sur la possibilité d'une éventuelle charte des droits. Dans la rédaction de son rapport, Strayer consulte un certain nombre d'experts en droit, incluant Walter Tarnopolsky. Le rapport de Strayer recommande plusieurs idées qui sont ensuite incluses dans la Charte, notamment la protection des droits linguistiques. Strayer recommande également d'exclure les droits économiques. Finalement, il recommande de permettre certaines limites à l'exercice des droits. Ces limites sont incluses dans les clauses des limites raisonnables et de dérogation de la Charte[9]. En 1968, Strayer est nommé Directeur de la Division de droit constitutionnel du Bureau du Conseil privé et en 1974 il devient sous-ministre adjoint de la Justice. Au cours de ces années, Strayer joue un rôle dans la rédaction de la Charte qui fut finalement adopté. Pendant ce temps, Trudeau, devenu chef du Parti libéral et Premier ministre du Canada en 1968, désire toujours une charte des droits constitutionnelle. Le gouvernement fédéral et les provinces discutent de la création d'une telle charte lors d'une des négociations sur le rapatriement, qui a donné naissance à la Charte de Victoria en 1971. Cette charte ne fut toutefois jamais adoptée. Trudeau persiste néanmoins dans ses efforts de rapatriement de la constitution ; au cours du référendum de 1980 au Québec, il promet du changement si le « NON » l'emporte. En 1982, la Loi constitutionnelle de 1982 entre en vigueur par l'adoption de la Loi de 1982 sur le Canada. L'inclusion d'une charte des droits dans la Loi constitutionnelle fait l'objet de nombreux débats. Le 2 octobre 1980, Trudeau s'adresse aux Canadiens à la télévision et annonce son intention de rapatrier la constitution de façon unilatérale en y incluant une charte des droits qui garantirait les libertés fondamentales, les droits démocratiques, le droit de circulation, des garanties juridiques, d'égalité, et linguistiques[10]. Il ne veut pas d'une disposition de dérogation. Sa proposition jouit d'un certain appui populaire, mais les dirigeants des provinces s'opposent à la limitation potentielle de leurs pouvoirs. L'opposition progressiste-conservatrice craint un biais libéral des juges lorsque les tribunaux seront appelés à faire respecter les droits. De plus, le Parlement britannique rappelle son droit de maintenir l'ancienne forme de gouvernement du Canada. À la suggestion des conservateurs, le gouvernement de Trudeau accepte donc de former un comité de sénateurs et de députés pour examiner plus en profondeur la charte proposée ainsi que le plan de rapatriement. Au cours de cet examen, 90 heures sont passées à la seule étude de la Charte canadienne des droits et libertés 36

charte des droits, toutes filmées pour la télévision, tandis que des experts de droits civiques et divers groupes d'intérêts font part de leurs perceptions des lacunes et faiblesses de la charte et leurs propositions pour y remédier. Comme le Canada avait un système de gouvernement parlementaire, et comme les juges n'étaient pas perçus comme ayant protégé les droits de façon suffisamment efficace par le passé, on remettait en doute la volonté de Trudeau de les nommer en tant que gardiens de la Charte. Le Parti progressiste-conservateur affirme que les élus du peuple seraient plus dignes de confiance. Il est éventuellement décidé d'accorder ce pouvoir aux tribunaux. Sous la pression des groupes libertaires, les juges acquièrent même le pouvoir d'exclure des éléments de preuve présentés lors de procès si ces éléments avaient été obtenus d'une manière contraire à la Charte, une disposition que la Charte ne devait pas contenir à l'origine. À mesure que le processus avance, de plus en plus de dispositions sont ajoutées à la Charte, dont le droit à l'égalité pour les personnes handicapées, davantage de garanties pour l'égalité des sexes et la reconnaissance du multiculturalisme canadien. La disposition des limites raisonnables est également modifiée pour mettre moins l'accent sur l'importance du système parlementaire et davantage sur la justification de telles limites dans le cadre d'une société libre ; cette logique était plus en phase avec le développement du mouvement des droits de la personne autour du monde suite à la Seconde Guerre mondiale[11]. Dans sa décision dans le Renvoi sur la modification de la Constitution (1981), la Cour suprême du Canada avait tranché qu'il existait une tradition qu'un certain consentement des provinces devait être recherché pour la réforme constitutionnelle[12]. Comme les provinces avaient des réticences sur les mérites de la Charte, Trudeau est forcé d'accepter l'idée d'une disposition permettant aux gouvernements de déroger à certaines de leurs obligations. La disposition dérogatoire est acceptée dans un accord survenu au cours de la Nuit des longs couteaux après les négociations du procureur général Jean Chrétien, le ministre ontarien de la Justice Roy McMurtry et le ministre saskatchewanais de la Justice Roy Romanow. Les pressions des gouvernements provinciaux et de la gauche politique, surtout le Nouveau Parti démocratique, empêchent également l'inclusion des droits protégeant la propriété privée[13]. Toutefois, le Québec n'appuie ni la Charte, ni la Loi de 1982 sur le Canada. Certains affirment que le gouvernement péquiste de l'époque était tout simplement peu enclin à la coopération, étant plus intéressé par l'accession à la souveraineté du Québec. René Lévesque, le Premier ministre du Québec, s'oppose à la vision qu'il trouve trop centraliste de Trudeau ; il n'est pas informé des négociations et de l'accord survenu durant la nuit, et c'est lui qui lui donnera le nom de « Nuit des longs couteaux ». Le Québec s'oppose également aux droits de circulation et aux droits à l'instruction dans la langue de la minorité[14]. La Charte s'applique quand même au Québec parce que toutes les provinces sont soumises à la Constitution. Toutefois, l'opposition du Québec au rapatriement de 1982 a mené à deux tentatives d'amender la Constitution (l'accord du lac Meech et l'accord de Charlottetown) qui visaient principalement à obtenir l'accord du Québec à l'ordre constitutionnel canadien ; ces tentatives se sont toutes deux soldées par l'échec. Bien que la Charte canadienne des droits et libertés ait été adoptée en 1982, ce n'est qu'en 1985 que les principales dispositions concernant les droits à l'égalité (article 15) entrent en vigueur. Ce délai servait à donner aux gouvernements fédéral et provinciaux le temps d'examiner leurs lois existantes pour abroger les inégalités potentiellement inconstitutionnelles. La Charte a été modifiée depuis son adoption. L'article 25 a été amendée en 1983 afin de reconnaitre explicitement des droits supplémentaires quant aux revendications territoriales autochtones, et l'article 16.1 fut ajoutée en 1993. Une proposition d'amendement garantissant les droits des enfants non-nés, présentée en 1986-1986, a été défaite au Parlement. D'autres projets de modification de la constitution, dont l'accord de Charlottetown en 1992, ne furent jamais adoptés. Ces amendements auraient spécifié que la Charte devait être interprétée de manière à respecter la « société distincte » du Québec, et auraient ajouté plusieurs dispositions à la Loi constitutionnelle de 1867 concernant l'égalité des sexes et l'égalité des races, ainsi que les droits collectifs et les droits des communautés linguistiques minoritaires. L'accord avait été négocié par divers groupes d'intérêts ; toutefois, Trudeau (alors à la retraite) trouvait les nouvelles dispositions si vagues qu'il craignaient qu'elles entreraient en conflit avec les droits individuels de la Charte. Il trouvait que les droits seraient minés si les tribunaux devaient favoriser les politiques des gouvernements Charte canadienne des droits et libertés 37

provinciaux, puisque les gouvernements recevraient la responsabilité des minorités linguistiques. Trudeau a joué un rôle de premier plan dans le mouvement d'opposition à l'accord de Charlottetown[15].

Interprétation et mise en application La tâche d'interpréter et mettre en application la Charte des droits et libertés revient aux tribunaux, la Cour suprême du Canada étant l'autorité finale en la matière. Avec la confirmation de la suprématie de la Charte par l'article 52 de la Loi constitutionnelle de 1982, les tribunaux continuent leur pratique d'invalider les lois ou les parties de lois jugés inconstitutionnelles, comme ils l'avaient fait auparavant dans les cas concernant le fédéralisme. Toutefois, par l'article 24 de la Charte, les tribunaux ont acquis des pouvoirs accrus pour forcer l'application de réparations et exclure davantage d'éléments de preuve lors de procès. Les tribunaux ont depuis rendu plusieurs jugements importants, incluant R. c. Morgentaler (1988)[16], qui a invalidé la loi interdisant l'avortement au Canada, et Vriend c. Alberta (1998)[17], dans laquelle la Cour suprême a tranché que l'exclusion des homosexuels par la province de la protection contre la discrimination violait l'article 15. Dans ce dernier cas, la Cour a ensuite jugé que cette protection était sous-entendue dans la loi. Les tribunaux peuvent être saisis de questions relatives à la Charte de plusieurs façon. Certains demandeurs peuvent être poursuivis en vertu d'une loi qu'ils affirment être inconstitutionnelle. D'autres peuvent considérer que les services et politiques du gouvernement ne sont pas appliqués en conformité avec la Charte, et demandent une injonction contre le gouvernement aux cours de première instance (comme ce fut le cas lors de l'affaire Doucet-Boudreau c. Nouvelle-Écosse (Ministre de l'Éducation)[18]). Un gouvernement peut également soulever une question de droit en soumettant une question de référence aux tribunaux plus élevés ; par exemple, le gouvernement du Premier ministre Paul Martin avec une question sur la Charte dans le cas du Renvoi relatif au mariage entre personnes du même sexe (2004)[19]. Les gouvernements provinciaux peuvent également faire de même avec leurs tribunaux supérieurs. Le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a agi de cette façon en posant une question à sa Cour suprême provinciale sur le sujet de l'indépendance judiciaire sous l'article 11[20]. Lors de certaines affaires importantes, les juges ont développé divers tests et précédents pour aider à l'interprétation de dispositions spéficiques de la Charte, dont le « test Oakes » pour l'article 1, présenté dans l'affaire R c. Oakes (1986)[21] et le « test de Law » pour l'article 15, développé dans le jugement Law c. Canada (1999)[22] Depuis le Renvoi sur la Motor Vehicle Act (C.-B.) en 1985[23], différentes approches pour la définition et l'expansion de la portée de la justice fondamentale sous l'article 7 ont été adoptées.

En général, les cours ont adopté une L'édifice de la Cour suprême du Canada à Ottawa, l'autorité suprême en matière interprétation avantageuse des droits d'interprétation de la Charte reconnus de la Charte. Depuis les premières affaires, comme Hunter c. Southam (1984)[24] et R. c. Big M Drug Mart (1985)[25], le pouvoir judiciaire ne s'est pas focalisé sur le sens traditionnel et limité de chaque droit, tels qu'ils avaient été conçus au moment où la Charte a été adoptée en 1982, mais a changé la portée de ces droits pour leur donner un contenu plus large. On présume habituellement que l'objectif des dispositions de la Charte est d'accroître les droits et libertés des individus en une Charte canadienne des droits et libertés 38

variété de circonstances, aux dépens des pouvoirs du gouvernement. L'expert constitutionnel Peter Hogg approuve cette approche généreuse dans certains cas, bien que pour d'autres il affirme que l'objectif des dispositions n'était pas d'en arriver à un ensemble de droits aussi large que les tribunaux ont imaginé[26]. En effet, cette approche ne manque pas de critiques. L'homme politique albertain Ted Morton et le professeur en science politique Rainer Knopff sont très critiques de ce phénomène. Bien qu'ils estiment que la doctrine de « l'arbre vivant » (le nom qu'on donne aux interprétations généreuses de la Constitution du Canada) sur laquelle se fonde cette approche est saine, ils affirment que la jurisprudence relative à la Charte a été plus radicale. Lorsque la doctrine de l'arbre vivant est appliquée correctement, selon les deux auteurs, « l'orme demeure un orme ; de nouvelles branches lui poussent mais il ne se transforme pas en chêne ou en saule[27]». La doctrine peut être utilisée, par exemple, pour qu'un droit soit maintenu même lorsqu'un gouvernement menace de le violer avec une nouvelle technologie, en autant que l'essence même du droit reste la même ; les auteurs affirment toutefois que les tribunaux ont utilisé la doctrine pour « créer de nouveaux droits ». À titre d'exemple, les auteurs notent que la protection de la Charte contre l'incrimination de soi-même a été étendu jusqu'à couvrir des scénarios dans le système judiciaire qui n'avait pas précédemment été réglementés par les droits contre l'auto-incrimination dans les autres lois canadiennes[28]. Une autre approche générale à l'interprétation des droits de la Charte est de prendre en compte des précédents établis aux États-Unis sous leur Déclaration des droits, qui a influence le texte de la Charte et a donné naissance à beaucoup de discussion sur la portée des droits dans un système démocratique basé sur la common law et la façon dont les charte de droits doivent être appliqués par les tribunaux. Toutefois, la jurisprudence américaine n'est pas considérée infaillible. La Cour suprême du Canada a dit des lois canadiennes et américaines qu'elles furent « établies dans des pays différents à des époques différentes et dans des circonstances très différentes »[29] Des organismes juridiques ont également été formés et interviennent fréquemment dans les affaires pour prêter main-forte aux tribunaux dans le processus d'interprétation de la Charte. À titre d'exemple, citons la Canadian Civil Liberties Association, la Congrès du travail du Canada et le Fonds d'action et d'éducation juridique des femmes (FAEJ). Une autre approche à la Charte, adoptée par les tribunaux, est le principe de dialogue, qui implique une plus grande participation des gouvernements élus. Cette approche comprend l'adoption par les gouvernements de nouvelles législations en réponse aux décisions de la cour et la reconnaissance par la cour de ces efforts si les nouvelles législations sont attaqués en vertu de la Charte.

Comparaison avec d'autres déclarations de droits Certains députés au Parlement du Canada estimaient que la volonté de consacrer une charte était contraire au modèle britannique de souveraineté parlementaire. D'autres affirment que la Convention européenne des droits de l'homme limite aujourd'hui le pouvoir du Parlement britannique de façon beaucoup plus grande que ne l'a fait la Charte pour le Parlement canadien et les législatures provinciales. Le constitutionnaliste Peter Hogg a avancé l'hypothèse que les britanniques ont adopté la Convention européenne en partie parce qu'ils étaient inspirés par l'exemple semblable de la Charte canadienne[30]. La Charte canadienne est semblable en de nombreux points à la Convention européenne, particulièrement par les clauses de limitations contenues dans le document européen. La principale raison de ces similitudes est que la Charte canadienne et la Convention européenne sont toutes deux inspirées de la Déclaration universelle des droits de l'homme. À cause de ces similitudes, la Cour suprême du Canada s'inspire non seulement des cas de jurisprudence relatives à la Constitution des États-Unis d'Amérique en interprétant la Charte, mais aussi des jurisprudences de la Cour européenne des droits de l'homme. La principale différence entre la Déclaration des droits des États-Unis et la Charte canadienne est l'existence des dispositions de limitation et de dérogation. Par conséquent, les tribunaux canadiens tendent à interpréter chaque droit de façon plus généreuse ; toutefois, à cause de la disposition de limitation, là où il y a violation d'un droit, la loi ne garantit pas nécessairement la protection de ce droit. Par comparaison, les droits dans la Déclaration américaine sont absolus ; ainsi, une violation ne sera pas trouvée à moins qu'il y ait eu une enfreinte importante de ce droit. L'effet Charte canadienne des droits et libertés 39

net est que les deux constitutions offrent une protection comparable de la plupart des droits. La justice fondamentale (à l'article 7 de la Charte canadienne) est interprétée de manière à inclure davantage de protections juridiques que le due process, l'équivalent américain. La liberté d'expression à l'article 2 a également une portée plus grande que le droit à la liberté de parole dans le premier amendement de la constitution américaine. À titre d'exemple, dans le jugement SDGMR c. Dolphin Delivery (1986)[31], la Cour suprême du Canada était appelée à se prononcer sur un type de piquet de grève interdit en vertu du Premier amendement américain, puisqu'il s'agissait de comportements perturbateurs (même si le piquet de grève incluait certaines formes d'expression qui seraient habituellement protégées par le premier amendement). La Cour suprême a toutefois jugé que le piquet de grève, incluant les comportements perturbateurs, étaient pleinement protégés sous l'article 2 de la Charte. La Cour s'est ensuite fondée sur l'article 1 pour juger que l'injonction contre le piquet de grève était juste[32]. La clause des limites raisonnables a également permis aux gouvernements canadiens d'adopter des lois qui seraient inconstitutionnelles aux États-Unis. À titre d'exemple, la Cour suprême du Canada a maintenu certaines des restrictions à l'utilisation de l'anglais dans l'affichage au Québec et a maintenu des interdits de publication qui empêchent les médias de mentionner les noms des délinquants juvéniles. L'article 28 de la Charte remplit une fonction semblable à la Equal Rights Amendment aux États-Unis. Toutefois, l'amendement américain sur l'égalité des droits n'a pas été ratifié à l'heure actuelle. Cette situation est possiblement le résultat de la mauvaise réaction que l'amendement a suscité chez la droite religieuse aux États-Unis ; il n'y eut aucun mouvement d'opposition de ce type à l'article 28 de la Charte[33]. Néanmoins, les organisations féministes ont tout de même organisé de grandes manifestations pour exprimer leur appui à l'inclusion de cette section. Il existe plusieurs parallèles entre la Charte canadienne et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, mais dans certains cas le texte du Pacte va plus loin que celui de la Charte. Par exemple, un droit à l'assistance juridique a été déduit de l'article 10 de la Charte, mais le Pacte garanti explicitement qu'une personne a droit à un avocat sans frais « si elle n'a pas les moyens de le rémunérer[34]»[35]. La Charte canadienne ne dit pas grand-chose, du moins explicitement, sur les droits économiques et sociaux. Sur ce point, elle est très différente de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Certains croient que des droits économiques devraient être déduit de l'article 7, qui garantit le droit à la sécurité de la personne, et de l'article 15 qui garantit le droit à l'égalité, pour rendre la Charte plus semblable au Pacte. L'argument est que les droits économiques sont liés à un niveau de vie acceptable et peuvent contribuer à ce que les droits civiques fleurissent dans un environnement vivable. Les cours canadiennes sont toutefois hésitantes dans ce domaine, affirmant que les droits économiques sont une question de nature politique ; elles ajoutent qu'en tant que droits positifs, la légitimité des droits économiques peut être remise en question[36]. La Charte a influencé la Déclaration des droits dans la Constitution de l'Afrique du Sud[36].

La Charte et les valeurs nationales L'intention derrière l'adoption de la Charte était qu'elle puisse être une source de valeurs nationales et d'unité nationale. Selon le professeur Alan Cairns, « l'objectif initial du gouvernement fédéral était le développement d'une identité pan-canadienne »[37] Trudeau lui-même a écrit dans ses Mémoires que le Canada pouvait désormais se définir comme une société où tous sont égaux et partagent certaines valeurs fondamentales fondées sur la liberté, et que tous les Canadiens pouvaient s'identifier aux valeurs de la liberté et de l'égalité[38]. L'objectif unificateur de la Charte était particulièrement important pour les droits de circulation et les droits linguistiques. L'auteur Rand Dyck affirme que selon certains experts, l'article 23, qui garantit le droit à l'instruction dans la langue de la minorité, était « la seule partie de la Charte dont Pierre Trudeau se préoccupait réellement. »[39],[40] Grâce aux droits linguistiques et aux droits de circulation, les Canadiens francophones, qui se retrouvent au centre des débats sur l'unité nationale, peuvent circuler dans tout le Canada et recevoir des services gouvernementaux et des services d'éducation dans leur propre langue. Ainsi, ils ne sont plus confinés au Québec (la Charte canadienne des droits et libertés 40

seule province où les francophones sont majoritaires et où résident la majorité des francophones du Canada) ce qui aurait davantage polarisé le pays sur des lignes régionales. La Charte devait également standardiser les lois précédemment différentes à travers le pays et les fonder sur un même principe de liberté[41]. L'ancien Premier ministre de l'Ontario, Bob Rae, a affirmé que la Charte est un symbole pour tous les Canadiens parce qu'elle représente la valeur fondamentale qu'est la liberté. Le professeur Peter H. Russell se montre plus sceptique sur la valeur de la Charte dans ce domaine. Cairn, qui considère que la Charte est le document constitutionnel le plus important aux yeux de la plupart des Canadiens et que la Charte devait servir d'outil pour façonner l'identité canadienne, a également exprimé des craintes selon lesquelles des groupes au sein de la société voient certaines dispositions comme leur appartenant en propre plutôt qu'à tous les Canadiens[30]. De plus, certaines questions soulevées par la Charte, comme l'avortement et la pornographie, demeurent controversées[41].Nonobstant ces faits, des sondages en 2002 tendaient à démontrer que les Canadiens considèrent généralement que la Charte représente bien le Canada, et ce malgré le fait que plusieurs n'en connaissent pas le contenu[42]. Les seules valeurs mentionnés par le préambule de la Charte sont la reconnaissance de la suprématie de Dieu et la primauté du droit, mais elles sont contestées par certains et n'ont que peu de conséquences légales. En 1999, le député Svend Robinson a déposé une proposition à la Chambre des communes du Canada pour amender la Charte afin d'en retirer toute mention de Dieu, affirmant qu'il n'y voyait pas un reflet de la diversité canadienne (cette proposition fut toutefois défaite). L'article 27 reconnaît également le multiculturalisme, ce que le Département du Patrimoine canadien affirme être une valeur chère aux Canadiens[43].

Critiques La Charte des droits et libertés jouit d'une très grande popularité au Canada ; des sondages effectués en 1987 et 1999 trouvèrent que 82 % des Canadiens estiment que la Charte est une bonne chose (la proportion était plus basse au Québec, à 64 % en 1987, augmentant à 70 % en 1999)[30].Toutefois, le document est également critiqué des deux côtés de l'échiquier politique. Le professeur Michael Mandel est une des critiques de la gauche ; il a écrit que contrairement aux politiciens élus, les juges n'ont pas à être sensibles à la volonté de l'électorat, et ils n'ont pas non plus besoin de s'assurer que leurs décisions peuvent être facilement comprises par le citoyen canadien moyen. Selon Mandel, ceci impose une limite à la démocratie. Mandel affirme également que la Charte a rendu le Canada plus semblable aux États-Unis en favorisant les droits des entreprises et les droits individuels plutôt que les droits collectifs et les droits sociaux. Il déplore que plusieurs droits qui devraient selon lui être inclus dans la Charte en sont absents, tels le droit à des soins de santé et le droit fondamental à l'instruction gratuite[44]. Ainsi, l'américanisation de la politique canadienne est perçue comme étant aux dépens de valeurs plus importantes aux yeux des Canadiens. Le mouvement syndical est notamment déçu de la réticence des tribunaux à utiliser la Charte pour appuyer différentes formes d'activités syndicales, comme un « droit de grève ». À droite, les critiques Morton et Knopff ont soulevé plusieurs inquiétudes concernant la Charte, notamment en affirmant que le gouvernement fédéral l'utilise pour circonscrire les pouvoirs des provinces en s'alliant à divers demandeurs et groupes d'intérêts. Dans leur livre The Charter Revolution & the Court Party[45], Morton et Knopff exposent en détail leurs soupçons de l'existence de cette alliance, accusant les gouvernements de Trudeau et Chrétien de subventionner différents groupes litigieux. Par exemple, ces gouvernements ont utilisé le Programme de contestation judiciaire pour appuyer des réclamations en vertu du droit à l'instruction dans la langue de la minorité. Morton et Knopff affirment également que les procureurs de la Couronne ont intentionnellement perdu des causes dans lesquelles le gouvernement était poursuivi pour la violation alléguée de droits, notamment en ce qui concerne les droits des homosexuels et les droits des femmes[46]. Le politicologue Rand Dyck, en commentant ces critiques, note que si la portée de la revue judiciaire des juges a été élargie, ils ont tous de même maintenu la plupart des lois qui faisaient l'objet de contestations en vertu de la Charte. En ce qui concerne les groupes d'intérêts litigieux, Dyck fait valoir que « le bilan n'est pas aussi clair que ne le sous-entendent Morton et Knopff. Tous ces groupes ont fait l'expérience de victoires mais aussi de défaites[47]»[48]. Charte canadienne des droits et libertés 41

Charles Blattberg, professeur de science politique à l'Université de Montréal, critique la Charte pour avoir contribué à la fragmentation du pays, autant au niveau individuel que collectif. En encourageant un discours centré sur les droits, la Charte crée selon lui un climat de confrontation en politique canadienne, rendant difficile la réalisation du bien commun. Blattberg affirme également que la Charte mine la communauté politique canadienne puisqu'il s'agit ultimement d'un document cosmopolite. Enfin, il affirme que les gens seraient plus motivés à soutenir les libertés individuelles si elles étaient exprimées en des termes moins abstraits que ceux des droits[49].

Notes et références

[1] http:/ / laws-lois. justice. gc. ca/ fra/ Charte/ page-1. html [2] Hogg, Peter W. Constitutional Law of Canada. 2003 Student Ed. Scarborough, Ontario: Thomson Canada Limited, 2003, page 689. [3][3]Hogg, pages 741-742 [4] Pour un dénombrement des écoliers visés, voir : Michel Paillé, Les écoliers du Canada admissibles à recevoir leur instruction en français ou

en anglais (http:/ / www. cslf. gouv. qc. ca/ publications/ Messagepub. html), Québec, Conseil de la langue française, 1991, xv-114 p. ; idem., «Portrait des minorités francophones et acadiennes au Canada : un bilan démographique», dans : Réal Allard (dir.), La recherche en éducation en milieu francophone minoritaire : Bilan et prospectives, Association canadienne d’éducation de langue française et Centre de recherche et de développement en éducation, Faculté des sciences de l’éducation, Université de Moncton, 2003, p. 21-29. [5][5]À noter que l'utilisation de la disposition dérogatoire par l'Alberta n'a eu aucun effet, puisque la définition du mariage est de compétence fédérale et non provinciale.

[6] Bibliothèque du Parlement, Service d'information et de recherche parlementaires, La disposition dérogatoire de la Charte (http:/ / www. parl.

gc. ca/ information/ library/ PRBpubs/ bp194-f. htm#lerecourstxt), rédigé par David Johansen en février 1989, révisé en mai 2005.

[7] Les sources du droit canadien (http:/ / canada. justice. gc. ca/ fr/ dept/ pub/ just/ CSJ_page7. html) — Ministère de la Justice Canada [8] Le rapatriement est le nom qu'on donne au processus qui a permis à ce que la Constitution du Canada puisse être modifiée sans nécessiter l'intervention du Parlement du Royaume-Uni, comme c'était le cas auparavant.

[9] Barry L. Strayer, Réflexions sur la Charte : L'été constitutionnel de 1967 (http:/ / www. justice. gc. ca/ fr/ dept/ pub/ jc/ vol2/ no2/ page4. html), Ministère de la Justice Canada

[10] Trudeau dévoile son plan (http:/ / archives. radio-canada. ca/ IDC-0-17-982-5727/ politique_economie/ rapatriement_constitution/ clip4) — Les Archives de Radio-Canada [11] Weinrib, Lorraine Eisenstat. "Trudeau and the Canadian Charter of Rights and Freedoms: A Question of Constitutional Maturation." In Trudeau's Shadow: The Life and Legacy of Pierre Elliott Trudeau. Edited by Andrew Cohen and JL Granatstein. Vintage Canada, 1998, pages 269-272

[12] Renvoi : Résolution pour modifier la Constitution, UNIQ-nowiki-0-3d620dff3904144e-QINU 1 R.C.S. 753 (http:/ / canlii. org/ ca/ jug/ csc/

1981/ 1981csc10015. html) — Institut canadien d'information juridique (IIJCan [13][13]La défense de la propriété est une compétence provinciale.

[14] Le Québec isolé (http:/ / archives. radio-canada. ca/ IDC-0-17-982-5730/ politique_economie/ rapatriement_constitution/ clip8) — Les Archives de Radio-Canada [15][15]Behiels, Michael D. "Who Speaks for Canada? Trudeau and the Constitutional Crisis." In Trudeau's Shadow: The Life and Legacy of Pierre Elliott Trudeau, page 346.

[16] Référence: R. c. Morgentaler, UNIQ-nowiki-1-3d620dff3904144e-QINU 1 R.C.S. 30 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1988/

1988rcs1-30/ 1988rcs1-30. html) — LexUM (Université de Montréal)

[17] Vriend c. Alberta, UNIQ-nowiki-2-3d620dff3904144e-QINU 1 R.C.S. 493 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1998/ 1998rcs1-493/

1998rcs1-493. html) [18] Doucet-Boudreau c. Nouvelle-Écosse (Ministre de l'Éducation), 2003 CSC 62, UNIQ-nowiki-3-3d620dff3904144e-QINU 3 R.C.S. 3 (http:/

/ scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 2003/ 2003csc62/ 2003csc62. html)

[19] Renvoi relatif au mariage entre personnes du même sexe, 2004 CSC 79, UNIQ-nowiki-4-3d620dff3904144e-QINU 3 R.C.S. 698 (http:/ /

scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 2004/ 2004csc79/ 2004csc79. html) [20] Renvoi relatif à la rémunération des juges de la Cour provinciale de I.P.E.; Renvoi relatif à l'indépendance et à l'impartialité des juges de la

Cour provinciale de I.P.E., UNIQ-nowiki-5-3d620dff3904144e-QINU 3 R.C.S. 3 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1997/ 1997rcs3-3/

1997rcs3-3. html)

[21] R. c. Oakes, UNIQ-nowiki-6-3d620dff3904144e-QINU 1 R.C.S. 103 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1986/ 1986rcs1-103/

1986rcs1-103. html)

[22] Law c. Canada (Ministre de l'Emploi et de l'Immigration), UNIQ-nowiki-7-3d620dff3904144e-QINU 1 R.C.S. 497 (http:/ / scc. lexum.

umontreal. ca/ fr/ 1999/ 1999rcs1-497/ 1999rcs1-497. html)

[23] Renvoi sur la Motor Vehicle Act (C.-B.), UNIQ-nowiki-8-3d620dff3904144e-QINU 2 R.C.S. 486 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/

1985/ 1985rcs2-486/ 1985rcs2-486. html)

[24] Hunter c. Southam Inc., UNIQ-nowiki-9-3d620dff3904144e-QINU 2 R.C.S. 145 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1984/ 1984rcs2-145/

1984rcs2-145. html) Charte canadienne des droits et libertés 42

[25] R. c. Big M Drug Mart Ltd., UNIQ-nowiki-10-3d620dff3904144e-QINU 1 R.C.S. 295 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1985/

1985rcs1-295/ 1985rcs1-295. html) [26][26]Hogg, pages 722 et 724-725. [27][27]"The elm remained an elm; it grew new branches but did not transform itself into an oak or a willow." [28] Morton, F. L. et Ranier Knopff. The Charter Revolution & the Court Party. Toronto: Broadview Press, 2000, pages 46-47.

[29] R. c. Rahey, UNIQ-nowiki-11-3d620dff3904144e-QINU 1 R.C.S. 588 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1987/ 1987rcs1-588/

1987rcs1-588. html), par. 108.

[30] Saunders, Philip. "The Charter at 20" (http:/ / www. cbc. ca/ news/ features/ constitution/ ), CBC News Online, avril 2002.

[31] SDGMR c. Dolphin Delivery Ltd., UNIQ-nowiki-12-3d620dff3904144e-QINU 2 R.C.S. 573 (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1986/

1986rcs2-573/ 1986rcs2-573. html) [32] Manfredi, Christopher P. "The Canadian Supreme Court and American Judicial Review: United States Constitutional Jurisprudence and the Canadian Charter of Rights and Freedoms." The American Journal of Comparative Law, vol. 40, no. 1. (Winter, 1992), pages 12-13. [33][33]Women's International Network News, "Women on the Move in Canada." Été 1993, Vol. 19 Numéro 3, page 71.

[34] Pacte international relatif aux droits civils et politiques, Article 14.3.d) (http:/ / www. unhchr. ch/ french/ html/ menu3/ b/ a_ccpr_fr. htm) [35][35]Hogg, pages 733-734. [36] Lugtig, Sarah et Debra Parkes, "Where do we go from here?" Herizons, printemps 2002, Vol. 15 numéro 4, page 14 [37][37]"The initial federal government premise was on developing a pan-Canadian identity." Cité par Saunders. [38] Trudeau, Pierre Elliott. Memoirs, Toronto: McClelland & Stewart, 1993, pages 322-323. [39][39]"...the only part of the Charter with which Pierre Trudeau was truly concerned." [40] Dyck, Rand. Canadian Politics: Critical Approaches. Third ed. Scarborough, Ontario: Nelson Thomson Learning, 2000, page 442. [41][41]Hogg, pages 704-705. [42] Byfield, Joanne. "The right to be ignorant." Report/Newsmagazine (National Edition); 16 décembre, 2002, vol. 29, numéro 24, page 56.

[43] Guide de la Charte canadienne des droits et libertés (http:/ / www. pch. gc. ca/ progs/ pdp-hrp/ canada/ guide/ general_f. cfm#27) — Programme des droits de la personne, Patrimoine canadien [44] Dyck, page 446, résumant Mandel, Michael, The Charter of Rights and the Legalization of Politics in Canada (Toronto: Wall and Thompson, 1989; revised edition, 1994) [45] Traduction : La Révolution de la Charte & le Parti de la cour [46][46]Morton et Knopff, page 95. Ils expriment leur mécontentement sur les procureurs de la Couronne à la page 117. [47][47]"...the record is not as clear as Morton and Knopff imply. All such groups have experienced wins and losses." [48][48]Dyck, page 448. [49] Blattberg, Charles. Et si nous dansions? Pour une politique du bien commun au Canada. Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal, 2004, surtout les pages 121 à 127 • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Canadian Charter

of Rights and Freedoms (http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/

Canadian_Charter_of_Rights_and_Freedoms?oldid=98727980) » ( voir la liste des auteurs (http:/ / en. wikipedia. org/

wiki/ Canadian_Charter_of_Rights_and_Freedoms?action=history))

Bibliographie • G.-A Beaudoin and E. Ratushny, The Canadian Charter of Rights and Freedoms 2nd ed., Carswell, Toronto, 1989. • P.W. Hogg, Constitutional law of Canada, 4th ed., Carswell: Scarborough with Supplement to Constitutional Law of Canada (2002-) • J.P. Humphrey, Human Rights and the United Nations: A Great Adventure, New York: Transnational Publishers, 1984. • J.E. Magnet, Constitutional Law, 8th ed. (2001). • Les 25 ans de la charte canadienne des droits et libertés, Barreau du Québec, Service de la formation continue, éd. Yvon Blais, 2007, vol. 268 Charte canadienne des droits et libertés 43

Liens externes

• Texte de la Charte canadienne des droits et libertés (http:/ / laws. justice. gc. ca/ fr/ charte) — Ministère de la Justice Canada

• Texte de la Déclaration canadienne des droits (1960) (http:/ / lois. justice. gc. ca/ fr/ ShowDoc/ cs/ C-12. 3/ / / fr?page=1)

• Bâtir une société juste: Regard sur les droits et libertés au Canada (http:/ / www. collectionscanada. ca/

rights-and-freedoms/ ) à Bibliothèque et Archives Canada

• Jugements de la Cour Suprême du Canada (http:/ / www. lexum. umontreal. ca/ csc-scc/ ) — LexUM (Université de Montréal)

• Recueil de décisions relatives à la Charte canadienne des droits et libertés (http:/ / www. canlii. org/ ca/ doc/

chart/ index. html) — Institut canadien d'information juridique

• Libertés fondamentales : la Charte canadienne des droits et libertés (http:/ / www. charterofrights. ca/ fr/ 02_00_01)

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Codes

Code civil du Québec

Code civil du Québec

Présentation

Abréviation C.c.Q.

[1] Référence C.c.Q.

Pays Canada

Province Québec

Langue(s) officielle(s) Français et anglais

Type Loi publique du gouvernement

Branche Droit privé

Adoption et entrée en vigueur

Législature 34e législature

Gouvernement Gouvernement Robert Bourassa

Adoption 18 décembre 1991

Entrée en vigueur 1er janvier 1994

Modifications (multiples)

Lire en ligne texte officiel [2] Code civil du Bas-Canada Code civil de 1980 Le Code civil du Québec (C.c.Q.) est le principal texte législatif régissant le droit civil du Québec. Adopté en 1991, il est entré en vigueur le 1er janvier 1994. Il a alors remplacé le Code civil du Bas-Canada et le Code civil de 1980. Étant donné sa place centrale au sein du système juridique de droit civil, le code civil fait régulièrement l'objet d'amendements, reflétant ainsi l'évolution de la société.

Définition Le Code civil du Québec est le principal texte législatif qui régit le droit privé au Québec. Il regroupe un ensemble de règles qui constitue la structure du droit privé. Le code civil se décrit lui-même de la manière suivante dans sa disposition préliminaire : « Le Code civil du Québec régit, en harmonie avec la Charte des droits et libertés de la personne et les principes généraux du droit, les personnes, les rapports entre les personnes, ainsi que les biens. Le code est constitué d'un ensemble de règles qui, en toutes matières auxquelles se rapportent la lettre, l'esprit ou l'objet de ses dispositions, établit, en termes exprès ou de façon implicite, le droit commun. En ces matières, il constitue le fondement des autres lois qui peuvent elles-mêmes ajouter au code ou y déroger. » Code civil du Québec 45

Histoire

À l'époque de la Nouvelle-France, le Canada était régi selon le droit français, en particulier la Coutume de Paris. Après la Conquête britannique, la Proclamation royale de 1763 abolissait le droit français et imposait le droit anglais. Toutefois, en 1774, par l'Acte de Québec, le Parlement britannique restaurait le droit civil français, tout en maintenant le droit criminel britannique, créant ainsi au Québec le double système juridique qui existe encore aujourd'hui.

Code civil du Bas-Canada Commission ayant pour mandat de codifier les lois du Bas-Canada relatives aux affaires civiles, Article détaillé : Code civil du Bas-Canada. Québec, vers 1865. De gauche à droite : le secrétaire de langue française de la commission, En 1857, l'Assemblée législative de la province du Canada adopta une Joseph Ubald Beaudry, les trois commissaires, les loi prévoyant la nomination de trois commissaires chargés de codifier juges Charles Dewey Day, René-Édouard Caron les lois en matière civile et de préparer un code de procédure civile. À et Augustin-Norbert Morin et le secrétaire de langue anglaise de la commission, Thomas l'occasion de leur deuxième rapport à la législature, les commissaires McCord. rappellent que « Par l'acte qui a ordonné la confection de ce code, il est enjoint aux commissaires d'y insérer les lois civiles d'un caractère général et permanent actuellement en force, d'en exclure celles qui ne le sont plus et de ne proposer que sous forme d'amendements, à part et distinctement du reste, les changements qu'ils croiront désirables (...) »[3] Le gouvernement nomma comme commissaires les juges Charles Dewey Day, René-Édouard Caron et Augustin-Norbert Morin. Ceux-ci commencèrent en 1859 leur travaux, qui durèrent cinq ans. Ils présentèrent en tout huit rapports à la législature. En 1865, l'Assemblée législative de la province du Canada adoptait[4] le Code civil du Bas-Canada, qui entra en vigueur le 1er août 1866. Les dispositions de cette codification s'inspirèrent notamment des interprétations judiciaires du droit qui avaient été en vigueur au Bas-Canada ainsi que du Code civil français, dit le Code Napoléon. Le Code codifiait et remplaçait ainsi l'essentiel du droit hérité de la Coutume de Paris et intégrait quelques éléments de droit anglais qui avaient été appliqués au Bas-Canada.

Code civil du Québec En 1955, le gouvernement du Québec entreprit une réforme du code civil, en adoptant la Loi sur la révision du code civil et en créant l'Office de révision du Code civil. Un rapport final fut soumis à l'Assemblée nationale du Québec en 1978. Suite au rapport, le gouvernement décide d'adopter la partie le plus urgente du nouveau code civil, c'est-à-dire celle sur le droit de la famille. C'est ainsi qu'est adopté le Code civil du Québec (1980). Le gouvernement ajoute par la suite au Code civil de 1980 les livres touchant au droit des personnes et au droit des successions. Ces deux livres n'entreront toutefois jamais en vigueur. L'Assemblée nationale, décide, en 1991 de réadopter l'ensemble du Code civil. Ainsi, l'actuel Code civil du Québec a été adopté le 18 décembre 1991 et il est entré en vigueur le 1er janvier 1994[5]. Les règles de droit régissant la transition entre le Code civil du Bas-Canada et le Code civil du Québec se trouvent essentiellement dans la Loi sur l'application de la réforme du Code civil[6]. Code civil du Québec 46

Contenu Le Code civil du Québec contient plus de 3 000 articles et est organisé en divisions et subdivisions appelées livres, titres, chapitres et sections. Il comprend dix livres : 1.1.Des personnes ; 2.2.De la famille ; 3.3.Des successions ; 4.4.Des biens ; 5.5.Des obligations ; 6.6.Des priorités et des hypothèques ; 7.7.De la preuve ; 8.8.De la prescription ; 9.9.De la publicité des droits ; 10.10.Du droit international privé.

Notes et références [1] La référence officielle, rarement utilisée, est toutefois « L.R.Q., CCQ-1991 ».

[2] http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ telecharge. php?type=2& file=/ CCQ_1991/ CCQ1991. html [3] Deuxième rapport des commissaires, 28 mai 1862. Cité dans P.B. Mignault, Le Droit civil canadien, volume 1, Whiteford & Théoret, éditeurs, Montréal, 1895, à la page 49. [4][4]29 Victoria, c. 41. La loi reçut la sanction royale le 8 septembre 1865.

[5] Ministère de la Justice, Bref historique de la réforme du Code civil (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ francais/ ministere/ dossiers/ code/

code. htm) [6] Loi sur l'application de la réforme du Code civil, L.R.Q., CCQ-1992.

Annexes

Articles connexes • Code civil, codes civils de différentes juridictions •• Code de procédure civile du Québec •• Code civil du Bas-Canada •• Code civil du Québec (1980)

Liens externes

• Justice Québec (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca)

• Code civil du Québec (http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ telecharge.

php?type=2& file=/ CCQ_1991/ CCQ1991. html)

• Règlements du CCQ (http:/ / www. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ fre/ products/ 978-2-551-24475-1)

• Code civil du Québec annoté (http:/ / ccq. lexum. org) - Lexum

• Portail du Québec • Portail du droit Code de procédure civile (Québec) 47 Code de procédure civile (Québec)

Pour les articles homonymes, voir Code de procédure civile.

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Politique au Québec

•• Lieutenant-gouverneur Pouvoir exécutif Gouvernement Conseil exécutif Premier ministre Ministères Pouvoir législatif Parlement du Québec Assemblée nationale Président Chef de l'opposition Pouvoir judiciaire Cour d'appel Cour supérieure Cour du Québec Législation Charte des droits et libertés Charte de la langue française Code civil Code de procédure civile Débat constitutionnel Autonomisme Fédéralisme Souverainisme Élections Partis politiques

[1] modifier Code de procédure civile (Québec) 48

Le Code de procédure civile du Québec (CPC) est un code de procédure qui renferme l’ensemble des règles qui déterminent le déroulement d’une instance devant les tribunaux judiciaires, c'est-à-dire non administratifs. Le Québec a entrepris depuis 2002 une vaste réforme de son Code de procédure civile.

Histoire Le premier Code de procédure civile est entré en vigueur le 28 juin 1867 - à savoir, Acte concernant le Code de procédure civile du Bas-Canada[2]. En 1897, la première révision fut accomplie par un rapport des codificateurs[3]. Ultérieurement, la deuxième révision du Code de procédure civile fut finalisée en 1966. Une modification importante fut celle du premier article, qui annule l'emprisonnement en tout matière civile, sauf en cas de l'outrage au tribunal (voir article 1 du CPC). En 2008, la troisième révision débutée en 2002 est en sa première phase. Son objectif est de rendre la justice plus accessible et moins coûteuse pour la population québécoise et le système judiciaire au Québec[4].

Articles Le Code de procédure civile (CPC) contient plus de 1 000 articles qui encadrent les droits et obligations des demandeurs, des défendeurs et des tribunaux. Le CPC est divisé en dix livres, chacun concernant des obligations et des règles. Par exemple, la procédure ordinaire en première instance au livre II, l' exécution des jugements au livre IV, les procédures spéciales au livre V et les recours collectifs au livre IX. Chaque livre est divisé en catégorie de titre et ces derniers sont subdivisés en chapitres. Les articles du CPC peuvent être subdivisés soit par alinéa soit par paragraphe. Les alinéas sont identifiés par un nouveau paragraphe sous le même article. Exemple : 36.1. La Cour du Québec connaît, à l'exclusion de la Cour supérieure, des matières relatives à l'adoption. Dans les autres matières relatives à la jeunesse, la compétence de la cour et la procédure qui doit être suivie devant elle sont déterminées par des lois particulières. 1978, c. 19, a. 48; 1982, c. 17, a. 6; 1988, c. 21, a. 80. Le deuxième alinéa commence par : « Dans les autres matières... ». En général, les alinéas continuent l'idée ou la notion de l'alinéa précédent. S'il y a lieu de citer le deuxième alinéa de l'article 37 du CPC, voici une façon : « Art.36.1, alinéa 2 du C.p.c. » (il est possible de citer l'alinéa comme ceci : al.) Quant à la subdivision des paragraphes des articles, ils sont identifiés par des chiffres : 1., 2., 3.; ensuite par des sous-paragraphes énumérés par des lettres : a), b), c). Par exemple, pour le 483, nous avons : De même, le jugement contre lequel n'est ouvert aucun autre recours utile peut être rétracté par le tribunal qui l'a rendu, à la demande d'une partie, dans les cas suivants: 7. Lorsque, depuis le jugement, il a été découvert une preuve, et qu'il appert: a) que si elle avait été apportée à temps, la décision eût probablement été différente; b) qu'elle n'était connue ni de la partie, ni de son procureur ou agent et c) qu'elle ne pouvait pas, avec toute la diligence raisonnable, être découverte en temps utile. 1965 (1 re sess.), c. 80, a. 483; 1979, c. 37, a. 15; 1989, c. 54, a. 134 S'il faut citer le sous-paragraphe b), inscrire : « Art.483, al.1, par.7 b) du C.p.c. » Il faut connaitre et identifier l'information de la dernière ligne de chaque article. Sous ce dernier, il y a des dates et numéros qui indiquent (du côté gauche à droite) l'année, le chapitre et l’alinéa de l’entrée en vigueur de l'article. Code de procédure civile (Québec) 49

Pour l'article 37 du CPC : La compétence des cours municipales de même que les pouvoirs des juges de paix, sont déterminés par des lois particulières. 1965 (1re sess.), c. 80, a. 37; 1989, c. 52, a. 123. À l'égard de cet article, il y a deux sections d’informations à la dernière ligne - séparées par « ; ». La première indique que l’article 37 est entré en vigueur en 1966 (la 1re année suivant la réforme de 1965) à l’alinéa 37 du chapitre 80 des Lois refondues du Québec (LRQ). La deuxième section indique qu’en 1989 au chapitre 52 alinéa 123, il y a une modification ou un amendement à l’article original. Pour des raisons de syntaxe, l’article le plus récent est seul présent. Un article ne peut être changé depuis la dernière révision de 1966, mais il est possible qu’un article soit modifié plusieurs fois. Voir ci-dessous pour une liste non-exhaustive des articles du CPC.

Les dispositions générales

Article 4 L'article 4 fournit les définitions des termes et expressions qui sont souvent utilisés dans le CPC. Par exemple, il y a l'affidavit, le juge, le greffier et le tribunal.

Article 5 Cet article est la disposition qui explique le principe de l'audi alteram partem. Ce dernier est une règle d'ordre public qui prévoit qu'aucune décision juridique peut être rendue contre une partie sans que celle-ci soit entendue ou appelée.

Les tribunaux

La Cour d'appel Article 25 La Cour d'appel du Québec est le tribunal général d'appel. Elle reçoit l'appel de tous les jugements (à moins d'une exception expresse). Article 26 Al. 1 Les objets d'appel (de plein droit; appel automatique) sont: 1) les jugements finals de la Cour du Québec et la Cour supérieure (sauf aux cas où la valeur de l'objet en appel est moins de 50 000 CAD).

Quant à la procédure écrite Article 78 Cet article prévoit que toute acte de procédure (sauf exception) d'une partie doit être signifié (porté à la connaissance par un huissier ou shérif) à l'autre partie. De plus, l'acte doit, s'il y a une demande qui doit être présentée au juge, être accompagné par un avis de cette date de présentation. Quant à cette dernière, la signification doit être faite au moins un jour juridique franc avant (sauf en cas d'urgence). Code de procédure civile (Québec) 50

Références

[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Code_de_proc%C3%A9dure_civile_(Qu%C3%A9bec)& action=edit& section=0 [2] Jean-Maurice Brisson, La Formation d'un droit mixte: l'évolution de la procédure civile de 1774 à 1867, Montréal, Les Éditions Thémis, 1986. [3][3]Rapport de la Commission chargée de la révision du Code de procédure civile du Bas-Canada (1897), Québec, imprimé par Léger Brousseau, 1896. [4] opinion du Ministre de la Justice Serge Ménard en juin 1998.

Articles connexes •• Code civil du Québec •• Droit civil •• Organisation juridictionnelle (Québec) •• Droit québécois

Liens externes • (fr) Version intégrale du Code de procédure civile du Québec sur le site officiel des Publications du Québec

(http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ telecharge. php?type=2& file=/ C_25/ C25. HTM)

• Portail du Québec • Portail du droit Code criminel (Canada)

Pour les articles homonymes, voir Code criminel.

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Code criminel

Présentation

Titre Loi concernant le droit criminel

Langue(s) officielle(s) anglais, français

Adoption et entrée en vigueur

Adoption juillet 1892

Version en vigueur 27 juin 2012

Modifications 1906 1955

Lire en ligne http:/ / laws-lois. justice. gc. ca/ fra/ lois/ C-46/ index. html Le Code criminel ou la Loi concernant le droit criminel est une loi canadienne qui contient les crimes pouvant faire l'objet d'une poursuite criminelle au Canada. En effet, en vertu de l'art. 91 par. 27 de la Loi constitutionnelle de 1867[1], le droit criminel est une compétence du Parlement du Canada. Seul lui peut légiférer sur le droit criminel et décider ce qui constitue un crime. Code criminel (Canada) 51

Outre le Code criminel, d'autres lois fédérales canadiennes prévoient des infractions criminelles comme la Loi sur les armes à feu[2], la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents[3] et la Loi réglementant certaines drogues et autres substances[4]. Le premier Code criminel canadien a vu le jour en 1892[5]. Il a ensuite subi une révision générale en 1906 et en 1955[6].

Table des matières •• partie i : dispositions générales • partie ii : infractions contre l’ordre public •• partie ii.1 : terrorisme •• partie iii : armes à feu et autres armes • partie iv : infractions contre l’application de la loi et l’administration de la justice • partie v : infractions d’ordre sexuel, actes contraires aux bonnes mœurs, inconduite •• partie vi : atteintes à la vie privée •• partie vii : maisons de désordre, jeux et paris •• partie viii : infractions contre la personne et la réputation •• partie ix : infractions contre les droits de propriété •• partie xii : infractions relatives à la monnaie • partie xii.1 : documentation et instruments pour l’utilisation de drogues illicites •• partie xii.2 : produits de la criminalité • partie xiii : tentatives — complots — complices •• partie xiv : juridiction •• partie xv : procédure et pouvoirs spéciaux • partie xvi : mesures concernant la comparution d’un prévenu devant un juge de paix et la mise en liberté provisoire • partie xvii : langue de l’accusé • partie xviii : procédure à l’enquête préliminaire • partie xix : actes criminels — procès sans jury •• partie xix.1 : cour de justice du nunavut • partie xx : procédure lors d’un procès devant jury et dispositions générales •• partie xx.1 : troubles mentaux • partie xxi.1 : demandes de révision auprès du ministre — erreurs judiciaires •• partie xxii : assignation •• partie xxiv : délinquants dangereux et délinquants à contrôler •• partie xxv : effet et mise à exécution des engagements •• partie xxvi : recours extraordinaires •• partie xxvii : déclarations de culpabilité par procédure sommaire •• partie xxviii : dispositions diverses Code criminel (Canada) 52

Notes et références [1] Loi constitutionnelle de 1867, art. 91 par. 27.

[2] Loi sur les armes à feu, L.C. 1995, c. 39. http:/ / lois. justice. gc. ca/ fr/ showtdm/ cs/ F-11. 6

[3] Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents, L.C. 2002, c. 1. http:/ / lois. justice. gc. ca/ fr/ showtdm/ cs/ Y-1. 5

[4] Loi réglementant certaines drogues et autres substances, L.C. 1996, c. 19. http:/ / lois. justice. gc. ca/ fr/ showtdm/ cs/ C-38. 8 [5] Code criminel, S.C. 1892, c. 29

[6] R. c. McIntosh, [1995] 1 R.C.S. 686. http:/ / csc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1995/ 1995rcs1-686/ 1995rcs1-686. html

Lien externe

• Code criminel (http:/ / laws. justice. gc. ca/ fra/ C-46/ index. html), texte intégral en ligne

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Pour les articles homonymes, voir Code de procédure pénale. Code de procédure pénale

Présentation

Référence L.R.Q., chapitre C-25.1

Pays Canada

Province Québec

Type Loi publique

Branche Droit pénal

Adoption et entrée en vigueur

Législature 33e législature

Gouvernement Gouvernement Bourassa

Entrée en vigueur 1er octobre 1990 (sauf certaines dispositions)

Lire en ligne version officielle [1] Le Code de procédure pénale est une loi du Québec qui réagit la procédure pour les différentes infractions faites en vertu du droit pénal du Québec. Code de procédure pénale (Québec) 53

Bibliographie • Michel Lebel et Jocelyne Roy, « Le Code de procédure pénale », dans Droit pénal: preuve et procédure, Éditions Yvon Blais, coll. « Collection de droit », 2011.

Références

[1] http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ telecharge. php?type=2& file=/ C_25_1/ C25_1. html

Code de la sécurité routière (Québec)

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L'actuel Code de la sécurité routière du Québec (L.R.Q., chapitre C-24.2) a remplacé et abrogé l'ancienne version de ce code (L.R.Q., chapitre C-24.1) le 22 juin 1993. Il fait partie des Lois refondues du Québec qui constituent une codification du droit québécois. L'article 1 de cette loi précise que: « Le présent code régit l'utilisation des véhicules sur les chemins publics et, dans les cas mentionnés, sur certains chemins et terrains privés ainsi que la circulation des piétons sur les chemins publics. Il établit les règles relatives à la sécurité routière, à l'immatriculation des véhicules routiers et aux permis et licences dont l'administration relève de la Société de l'assurance automobile du Québec ainsi qu'au contrôle du transport routier des personnes et des marchandises. Sauf disposition contraire, il ne s'applique aux véhicules hors route qu'aux fins de l'immatriculation du véhicule et de son identification au moyen d'un numéro apposé sur celui-ci. » Il comporte plus de 675 articles. Une version officielle peut être consultée sur le site des publications du Québec, éditeur officiel du gouvernement du Québec.

Bicyclettes

Routes autorisées Les bicyclettes ont le droit d'emprunter les mêmes routes que les véhicules motorisés, à moins d'indication contraire, comme c'est le cas pour les autoroutes, où la vitesse permise est de 100km/h. Le cycliste désirant circuler sur une route où la vitesse maximale est de plus de 50 km/h doivent être âgés de 12 ans ou plus. Depuis décembre 2010, les cyclistes n'ont plus l'obligation de circuler sur les pistes cyclables lorsque la route utilisée en comporte une. Code de la sécurité routière (Québec) 54

Règles de circulation Le cycliste doit respecter les mêmes règles que les automobilistes, mais doit circuler à l'extrême droite de la chaussée, sauf s'il s'apprête à effectuer un virage à gauche.

Signalisation des intentions Le conducteur d'une bicyclette doit signaler son intention comme suit: •• pour arrêter ou diminuer sa vitesse, placer l'avant-bras gauche verticalement vers le bas; •• pour tourner à droite, placer l'avant-bras gauche verticalement vers le haut ou placer le bras droit horizontalement; •• pour tourner à gauche, placer le bras gauche horizontalement. En pratique cependant, plusieurs cyclistes ne signalent leurs intentions qu'en plaçant le bras horizontalement dans la direction du virage, sans signaler leur diminution de vitesse.

Restrictions particulières Le conducteur d'une bicyclette doit circuler à califourchon et tenir constamment le guidon. Le code interdit de circuler entre deux rangées de véhicules circulant sur des voies contiguës. Il ne peut transporter aucun passager à moins que celle-ci ne soit munie d'un siège fixe à cette fin. Le code requiert que les bicyclettes soient munies en tout temps d'un frein arrière et de réflecteurs. La nuit, elles doivent être munies de phares.

Code du travail (Québec)

Pour les articles homonymes, voir Code du travail.

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Code du travail

Présentation

Référence L.R.Q., chapitre C-27

Pays Canada

Province Québec

Langue(s) officielle(s) français, anglais

Type Loi publique du gouvernement

Branche Droit du travail Code du travail (Québec) 55

Adoption et entrée en vigueur

Gouvernement Gouvernement Jean Lesage

Adoption 1964

Lire en ligne texte officiel [1] Loi sur les relations ouvrières Le Code du travail du Québec est un code juridique qui réglemente les relations de travail entre les syndicats accrédités et les employeurs. Il gère notamment le processus de syndicalisation, de négociation et le droit de grève.

Historique Adopté en 1964, le Code du travail remplaçait la Loi sur les relations ouvrières.

Annexes

Lien externe • Code du travail [1], Publications du Québec, 1er novembre 2011. Consulté le 28 novembre 2011.

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Références

[1] http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ telecharge. php?type=2& file=/ C_27/ C27. html 56

Lois importantes

Charte de la langue française

Politique au Québec

•• Lieutenant-gouverneur Pouvoir exécutif Gouvernement Conseil exécutif Premier ministre Ministères Pouvoir législatif Parlement du Québec Assemblée nationale Président Chef de l'opposition Pouvoir judiciaire Cour d'appel Cour supérieure Cour du Québec Législation Charte des droits et libertés Charte de la langue française Code civil Code de procédure civile Débat constitutionnel Autonomisme Fédéralisme Souverainisme Élections Partis politiques

[1] modifier Charte de la langue française 57

La Charte de la langue française (communément appelée la loi 101[2]) est une loi définissant les droits linguistiques de tous les citoyens du Québec et faisant du français la langue officielle de la province québécoise. Proposée par le ministre du développement culturel Dr Camille Laurin, la loi est adoptée à l'Assemblée nationale du Québec le 26 août 1977 par le premier gouvernement péquiste de René Lévesque. La loi survient trois ans après la loi sur la langue officielle (la loi 22), votée par le gouvernement Bourassa en juillet 1974. Avant cette date, le Québec était de facto la seule province du Canada à pratiquer le bilinguisme anglais-français au niveau institutionnel.

Historique Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [3] est la bienvenue ! En 1984, la Cour supérieure du Québec invalide les dispositions de la Charte qui obligent l'affichage unilingue français dans les commerces. Ce jugement sera confirmé en 1988 par la Cour suprême du Canada. Le gouvernement de Bourassa se voit donc obligé de déposer en urgence le projet de loi 178, modifiant la Charte de la langue française. Ce projet de loi utilise la clause nonobstant de la Charte canadienne des droits et libertés afin de confirmer l'obligation d'affichage unilingue français à l'extérieur, mais permet un affichage dans plusieurs langues à l'intérieur, si le français prédomine[4]. Ce projet de loi laissera insatisfaits autant les nationalistes québécois qui y voient un recul, que les anglophones et allophones du Québec qui constatent que le gouvernement réussit à déroger à la décision de la Cour suprême[5]. Trois ministres du gouvernement démissionneront quelques jours plus tard[6]. Le 5 décembre 2012, le gouvernement a déposé à l'Assemblée nationale un projet de loi visant à renforcer l’usage du français dans l’espace public et à assurer une intégration réussie, en français, des personnes immigrantes. Les modifications proposées, notamment à la Charte de la langue française, consacrent le droit de vivre et de travailler en français. Sachant que l’immigration contribue à la vitalité du français, ce projet de loi piloté par la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Charte de la langue française, Mme Diane De Courcy, est accompagné de propositions de modifications à la Loi sur l’immigration au Québec et à la Loi sur le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles. Dans le cadre d’une consultation générale sur ce projet de loi, la Commission de la culture et de l’éducation tiendra des audiences publiques à compter du 12 mars 2013. La date limite pour le dépôt de mémoires est le 11 février. Les organismes et les citoyens intéressés à exprimer leur opinion pourront également compléter le questionnaire en ligne à partir du 12 février 2013. Les réponses au questionnaire seront transmises aux membres de la Commission pour alimenter leur réflexion.

Objectifs La Charte dispose que l'Assemblée nationale est « résolue à faire du français la langue de l'État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l'enseignement, des communications, du commerce et des affaires ». Le préambule dispose aussi que l'Assemblée nationale entend poursuivre cet objectif « dans un esprit de justice et d'ouverture, dans le respect des institutions de la communauté québécoise d'expression anglaise et celui des minorités ethniques, dont elle reconnaît l'apport précieux au développement du Québec ». Finalement, le préambule dispose que l'Assemblée nationale « reconnaît aux Amérindiens et aux Inuit du Québec, descendants des premiers habitants du pays, le droit qu'ils ont de maintenir et de développer leur langue et culture d'origine. » Comme la commission Larose, le Bloc québécois recommande que le statut juridique de cette charte soit « rehaussé, dans le but d’attribuer à ses principales composantes un caractère quasi constitutionnel »[7]. Charte de la langue française 58

Titres Le titre I de la loi, qui contient neuf chapitres, déclare le français langue officielle de la législation, de la justice, de l'administration, des organismes parapublics, du travail, du commerce et des affaires et de l'enseignement. Le chapitre II définit cinq droits linguistiques fondamentaux des Québécois : 1.1.Le droit de chaque personne que toutes les branches du gouvernement, les ordres professionnels, les associations d'employés et les entreprises établis au Québec communiquent avec elle en français; 2.2.Le droit de chaque personne de parler français dans les assemblées délibérantes; 3.3.Le droit des travailleurs d'exercer leurs activités en français; 4.4.Le droit des consommateurs d'être informés et servis en français; 5.5.Le droit des personnes admissibles à l'enseignement au Québec de recevoir leur enseignement en français. Le Titre II traite de l'officialisation linguistique, de la toponymie et de la francisation de l'administration civile et des entreprises. Le Titre III établit l'Office québécois de la langue française, définit sa mission, ses pouvoirs et son organisation. Le Titre IV établit le Conseil supérieur de la langue française. Les Titres V et VI définissent les dispositions et les sanctions pénales de même que diverses dispositions transitoires.

Dispositions Afin de réaliser l'objectif de faire du français la langue normale et habituelle du Québec, la Charte contient certaines dispositions centrales tout en prévoyant les pouvoirs de réglementation afférents. L'Office québécois de la langue française est l'organisme gouvernemental responsable de voir à l'application de la Charte. Par la loi, la Charte fait du français la seule langue de communication officielle de l'État québécois et des entreprises qui font des affaires au Québec. Ce faisant, la loi oblige le Gouvernement du Québec, toutes les organisations parapubliques et toutes les entreprises à communiquer principalement en français avec les citoyens du Québec. À ce jour, la langue française est effectivement la langue du gouvernement et de l'administration publique; cependant, il ne peut en être dit autant de tout le secteur privé. Malgré le succès des programmes de francisation imposés aux entreprises de plus de 50 employés dans les années 1980, l'anglais prend encore une place énorme dans la vie de nombreux travailleurs québécois. Les années 1990 ont vu réapparaître le bilinguisme au travail et même l'usage exclusif de l'anglais dans plusieurs nouveaux secteurs économiques qui n'existaient pas auparavant au Québec, comme par exemple l'industrie de la haute technologie. Charte de la langue française 59

Minorités anglophone et autochtones

Au moment de l'élaboration de la Charte, le législateur québécois devait tenir compte de garanties constitutionnelles et des droits historiques déjà reconnus à la minorité anglophone de même qu'aux peuples autochtones. Conformément à cet encadrement constitutionnel, la Charte inclut plusieurs garanties quant à l'utilisation de langues autres que le français par les Québécois. Par exemple, la loi dispose que : •• Les lois sont publiées en version anglaise en plus de la version française, les deux textes étant reconnus officiels; •• Les personnes peuvent s'adresser aux tribunaux en anglais ; •• Les jugements rendus par les tribunaux sont disponibles dans la langue officielle ou en anglais sur demande d'une des parties ; •• La Charte de la langue française ne s'applique pas aux réserves indiennes.

Contestations judiciaires L'affichage bilingue dérange certains La première version de la loi 101 fut l'objet d'une controverse quant à la Québécois francophones, comme en réglementation de l'affichage commercial, qui imposait alors témoigne le vandalisme sur ce panneau l'unilinguisme français sur les enseignes extérieures. À la suite d'un bilingue ARRÊT-STOP, à Québec. jugement de la Cour suprême du Canada, cette réglementation fut modifiée par les libéraux en 1988 (voir section Historique). Les enseignes peuvent aujourd'hui être en n'importe quelle langue, à condition que le français soit prédominant (dans la pratique ceci veut dire que le texte en français doit être sensiblement plus grand que le texte dans une autre langue).

La réglementation de l'affichage publicitaire détourne parfois l'attention du public des autres parties tout aussi importantes de la loi, notamment celles qui régissent la langue de l'enseignement. Ces dernières dispositions ont eu un grand impact social en faisant en sorte que la très grande majorité des immigrants, jusqu'alors acculturés dans la langue anglaise, sont aujourd'hui scolarisés en français.

Notes et références

[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Charte_de_la_langue_fran%C3%A7aise& action=edit& section=0 [2] Le terme « loi 101 » signifie qu'il s'agit de la 101 loi déposée par le gouvernement lors de la session parlementaire (la 2 session de la 31 législature). Il existe donc plusieurs « loi 101 » dans l'histoire du Québec, puisqu'à chaque session parlementaire le décompte recommence à 1.

[3] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Charte_de_la_langue_fran%C3%A7aise& action=edit [4] Trésor de la langue française au Québec, , Université Laval, 2007. [5] R. Hudon, , L'encyclopédie canadienne. [6] Il s'agit de Herbert Marx, Richard French et Clifford Lincoln. [7] Bâtir le Québec ensemble. Mémoire du Bloc Québécois — novembre 2007 Charte de la langue française 60

Liens externes

• La Charte en ligne (http:/ / www. oqlf. gouv. qc. ca/ charte/ charte/ index. html#statut)

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Pour les articles homonymes, voir Loi sur la protection de la jeunesse. La Loi sur la protection de la jeunesse a été adoptée par l’Assemblée nationale du Québec le 24 décembre 1977. Le début de son application, le 15 janvier 1979 a donné lieu à la création de la Direction de la protection de la jeunesse maintenant intégrée dans les Centres jeunesse du Québec. La Loi sur la protection de la jeunesse établit les droits des enfants et des parents et les principes directeurs des interventions sociales et judiciaires en matière de protection de la jeunesse au Québec. Elle confie l’application des mesures qu’elle met de l’avant à un Directeur de la protection de la jeunesse. Le Directeur de la protection de la jeunesse s’acquitte de son mandat par des autorisations. La Loi définit les pouvoirs, rôles et fonctions des personnes autorisées. C’est la structure administrative des équipes et services constitués de personnes travaillant sous l’autorité du Directeur de la protection de la jeunesse que l’on appelle communément la Direction de la protection de la jeunesse.

Historique

Lois antérieures Avant 1800, on considère généralement la famille comme seule responsable des enfants et la charité comme une affaire privée ne devant pas faire l’objet d’une intervention de l’État. Avec le développement industriel et urbain, l’État québécois est amené à s’impliquer davantage. Il pose d’autres actes législatifs précurseurs du système actuel de protection de la jeunesse. En 1869, la « Loi concernant les écoles industrielles » est considérée comme la première à édicter des mesures dans l’intérêt de l’enfant. En 1921, les initiatives privées étant croissantes, la « Loi de l’assistance publique » pose l’État comme un partenaire qui soutient financièrement par des subventions les établissements souvent gérés par les communautés religieuses. En 1944, une première « Loi de la protection de l’enfance » est votée mais n’entre pas en vigueur, entre autres à cause des résistances à l’intrusion de l’État dans le domaine de la protection de l’enfance. Lui succède en 1951, la « Loi sur la protection de la jeunesse » qui instaure un système judiciaire de protection. Cette loi concerne les enfants « exposés à des dangers moraux ou physiques » (art. 15) («Manuel de référence sur la protection de la jeunesse », p. 108), soit les enfants dont les parents sont jugés indignes, les orphelins, les enfants illégitimes ou adultérins, les enfants exposés à la délinquance ou ceux qui sont incontrôlables et qui présentent des troubles caractériels sérieux. Toute personne en autorité peut conduire l’enfant devant un juge de la Cour du bien-être social, qui enquête et qui rend une décision dans l’intérêt de l’enfant, sans droit d’appel. Ce système a encadré les interventions en matière de protection de l’enfance jusqu’à leur révision avec l’adoption de la loi actuelle. Loi sur la protection de la jeunesse (Québec) 61

Amendements Depuis son adoption en 1977, la « Loi sur la protection de la jeunesse » a été amendée en 1984 et en 1994 et en 2006. De 1979 à 1984, en vertu des articles 38 et 40, la Loi concerne respectivement les enfants mineurs dont la sécurité ou le développement semblait ou était compromis et les mineurs de 14 ans tenus responsables d’une infraction à une loi ou à un règlement en vigueur au Québec. Sa révision est forcée par l’adoption, en 1982 de la « Loi sur les jeunes contrevenants » par le gouvernement canadien. L’entrée en vigueur de l’amendement, en avril 1984, se fait en même temps que le début d’application de la « Loi sur les jeunes contrevenants ». Le Directeur provincial prévu à cette dernière est, au Québec, le Directeur de la protection de la jeunesse qui cumule les deux fonctions. Entre 1984 et 1994, plusieurs événements législatifs, entre autres la réforme des tribunaux judiciaires, des modifications au « Code criminel », un nouveau « Code de procédure pénale », une nouvelle « Loi sur les services de santé et les services sociaux », un nouveau Code civil du Québec ainsi que plusieurs rapports de groupes d’étude sur les services aux enfants et aux parents commandent les amendements de 1994. Ceux-ci visent à apporter des précisions, à insister sur l’importance de l’engagement des parents et à harmoniser la « Loi sur la protection de la jeunesse » avec ces autres lois. Les amendements adoptés le 14 juin 2006 ne remettent pas en question les grands principes de la « Loi sur la protection de la jeunesse ». Ils introduisent des durées maximales de placement, de façon à assurer à l’enfant, en tenant compte de son âge, si ses parents ne peuvent rétablir leurs rôles, un projet de vie stable et une continuité de ses liens d’attachement. Ils favorisent les approches volontaires plutôt que judiciaires. Ils allègent les procédures judiciaires pour réduire les délais. Ils insistent sur des conduites respectueuses des droits des jeunes, à tenir lorsque des mesures leurs sont imposées.

Principes généraux Avertissement : Ce qui suit s'appuie sur le texte de loi à jour au 6 novembre 2006 mais le texte définitif reste à publier et il s'accompagnera de règlements. L'article sera revu en conséquence.

Une Loi pour des situations exceptionnelles 1.La « Loi sur la protection de la jeunesse » s’applique dans des situations exceptionnelles. Ce caractère d’exception découle de ses principes généraux, notamment et en abrégé : 2.La primauté de la responsabilité des parents d’assumer le soin, l’entretien et l’éducation de leur enfant. 3.La participation des parents et l’implication de la communauté aux mesures prises pour mettre fin à la situation de compromission. 4.La prise de décisions dans l’intérêt de l’enfant et le respect de ses droits. 5.Le maintien de l’enfant dans son milieu familial ou, quand c’est impossible, la continuité des soins et la stabilité des conditions de vie appropriées à ses besoins et à son âge. 6.Le traitement de l’enfant et de ses parents avec courtoisie, équité et compréhension ; l’assurance qu’ils sont bien informés et comprennent bien ; la diligence ; le choix de la ressource à proximité, la prise en compte de leurs points de vue et des caractéristiques culturelles de leur communauté. 7.Le droit aux services d’un avocat, le droit de refus, le droit à des services adéquats, le droit à la confidentialité et à des communications confidentielles. Loi sur la protection de la jeunesse (Québec) 62

Motifs de compromission La « Loi sur la protection de la jeunesse » mandate le Directeur de la protection de la jeunesse pour intervenir lorsqu’on lui signale une situation où il pourrait y avoir compromission de la sécurité ou du développement d’un enfant. Selon l’article 38 de la Loi, « Pour l'application de la présente loi, la sécurité ou le développement d'un enfant est considéré comme compromis lorsqu'il se retrouve dans une situation d'abandon, de négligence, de mauvais traitements psychologiques, d'abus sexuels ou d'abus physiques ou lorsqu'il présente des troubles de comportement sérieux. » On entend par :

a) abandon : lorsque les parents d'un enfant sont décédés ou n'en n'assument pas de fait le soin, l'entretien ou l'éducation et que, dans ces deux situations, ces responsabilités ne sont pas assumées, compte tenu des besoins de l'enfant, par une autre personne ;

b) négligence :

1° lorsque les parents d'un enfant ou la personne qui en a la garde ne répondent pas à ses besoins fondamentaux : i. soit sur le plan physique, en ne lui assurant pas l'essentiel de ses besoins d'ordre alimentaire, vestimentaire, d'hygiène ou de logement compte tenu de leurs ressources ; ii. soit sur le plan de la santé, en ne lui assurant pas ou en ne lui permettant pas de recevoir les soins que requiert sa santé physique ou mentale ; iii. soit sur le plan éducatif, en ne lui fournissant pas une surveillance ou un encadrement appropriés ou en ne prenant pas les moyens nécessaires pour assurer sa scolarisation ; 2° lorsqu'il y a un risque sérieux que les parents d'un enfant ou la personne qui en a la garde ne répondent pas à ses besoins fondamentaux de la manière prévue au sous-paragraphe 1° ;

c) mauvais traitements psychologiques : lorsque l'enfant subit, de façon grave ou continue, des comportements de nature à lui causer un préjudice de la part de ses parents ou d'une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation. Ces comportements se traduisent notamment par de l'indifférence, du dénigrement, du rejet affectif, de l'isolement, des menaces, de l'exploitation, entre autres si l'enfant est forcé à faire un travail disproportionné par rapport à ses capacités, ou par l'exposition à la violence conjugale ou familiale ;

d) abus sexuels :

1° lorsque l'enfant subit des gestes à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, de la part de ses parents ou d'une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation ; 2° lorsque l'enfant court un risque sérieux de subir des gestes à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, de la part de ses parents ou d'une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation ;

e) abus physiques :

1° lorsque l'enfant subit des sévices corporels ou est soumis à des méthodes éducatives déraisonnables de la part de ses parents ou de la part d'une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre Loi sur la protection de la jeunesse (Québec) 63

fin à la situation ; 2° lorsque l'enfant court un risque sérieux de subir des sévices corporels ou d'être soumis à des méthodes éducatives déraisonnables de la part de ses parents ou d'une autre personne et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation ;

f) troubles de comportement sérieux : lorsque l'enfant, de façon grave ou continue, se comporte de manière à porter atteinte à son intégrité physique ou psychologique ou à celle d'autrui et que ses parents ne prennent pas les moyens nécessaires pour mettre fin à la situation ou que l'enfant de 14 ans et plus s'y oppose.

Selon l’article 38.1 « ...la sécurité ou le développement d’un enfant peut être considéré comme compromis : • a) s’il quitte sans autorisation son propre foyer, une famille d’accueil ou une installation maintenue par un établissement qui exploite un centre de réadaptation ou un centre hospitalier alors que sa situation n’est pas prise en charge par le directeur de la protection de la jeunesse ; • b) s’il est d’âge scolaire et ne fréquente pas l’école ou s’en absente fréquemment sans raison ; • c) si ses parents ne s’acquittent pas des obligations de soin, d’entretien et d’éducation qu’ils ont à l’égard de leur enfant ou ne s’en occupent pas d’une façon stable, alors qu’il est confié à un établissement ou à une famille d’accueil depuis un an. » (Gouvernement du Québec, La Loi sur la protection de la jeunesse, 2006)

Application de la Loi

Le signalement Selon l’article 39, tout professionnel, ou tout employé d’un établissement, enseignant, policier, qui a « un motif raisonnable de croire que la sécurité ou le développement d’un enfant est ou peut être considéré comme compromis (...) est tenu de signaler sans délai la situation au directeur. Toute autre personne qui a des motifs raisonnables de croire qu’un enfant est « victime d’abus sexuels ou est soumis à des mauvais traitements physiques » (art. 38 g) est aussi tenue de signaler sans délai, alors que pour tous les autres motifs de l’article 38, elle peut signaler la situation au directeur. Suite à la réception d’un signalement, le Directeur de la protection de la jeunesse décide si ce signalement est recevable et si des mesures d’urgences s’imposent. Si le signalement est recevable, une évaluation de la situation signalée est à mener.

Mesures d’urgence, évaluation et orientation Si des mesures d’urgence s’imposent, (art 45) le Directeur peut retirer immédiatement l’enfant du milieu, pour une période de 24 heures. Si les parents ou l’enfant s’opposent à ces mesures, le directeur doit soumettre le cas au tribunal dans les meilleurs délais. Avec ou sans mesures d’urgence, un signalement retenu est évalué. Dans tous les cas, l’enfant et les parents doivent être informés des conclusions de l’évaluation. Si elle conclut que les faits ne sont pas fondés, ou qu’ils existent mais que la sécurité ou le développement de l’enfant n’est pas compromis, le dossier est fermé. Si elle conclut qu’il y a compromission, le directeur prend la situation en charge. Il favorise l’adhésion des parents et de l’enfant de plus de 14 ans, à l’entente sur mesures volontaires écrite qu’il propose. (art. 51) Dans cette entente le directeur peut proposer une ou plusieurs des mesures définies à l’article 54. Si dans les 10 jours, aucune entente n’intervient avec les parents et l’enfant de plus de 14 ans, ou s’ils refusent toute mesure pour corriger la situation, le directeur doit saisir le tribunal. Loi sur la protection de la jeunesse (Québec) 64

Chambre de la jeunesse Outre les décisions sur les mesures d’urgence ou les mesures intérimaires qu’un juge de la Chambre de la jeunesse peut rendre dans une situation, lorsqu’une requête en protection lui est soumise, l’article 91 de la loi définit les différentes mesures qu’il peut ordonner. Dans une comparution en Chambre de la jeunesse, les parents et l’enfant ont le droit d’être représentés par avocat. Lorsqu’un juge émet une ordonnance, c’est le Directeur de la protection de la jeunesse qui est mandaté pour offrir les services et s’assurer du respect de l’ordonnance. Il existe des recours en appel d’une décision de la Chambre de la jeunesse en Cour supérieure.

Révision Un réviseur, sous l’autorité immédiate du Directeur de la protection de la jeunesse, s’informe périodiquement de l’évolution de la situation de tout enfant pris en charge. (art. 57) Il doit alors décider si la sécurité ou le développement de cet enfant est encore compromis et des mesures à prendre. (art. 38 ou 38.)

Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (art.23) a un pouvoir d’enquête, des moyens légaux et de recommandations si elle a des raisons de croire que les droits d’un enfant ou d’un groupe d’enfants ont été lésés.

Références • Loi sur la protection de la jeunesse, Gouvernement du Québec, 1994 • Loi sur la protection de la jeunesse, Gouvernement du Québec, 2006 • Manuel de référence sur la protection de la jeunesse, Gouvernement du Québec, 1998

Liens externes • Association des Centres jeunesse du Québec [1] • Ministère de la santé et des services sociaux du Québec [2] • Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse [3]

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Références

[1] http:/ / www. acjq. qc. ca/

[2] http:/ / www. msss. gouv. qc. ca/

[3] http:/ / www. cdpdj. qc. ca/ fr/ accueil. asp?noeud1=0& noeud2=0& cle=0 Loi électorale (Québec) 65 Loi électorale (Québec)

Politique au Québec

•• Lieutenant-gouverneur Pouvoir exécutif Gouvernement Conseil exécutif Premier ministre Ministères Pouvoir législatif Parlement du Québec Assemblée nationale Président Chef de l'opposition Pouvoir judiciaire Cour d'appel Cour supérieure Cour du Québec Législation Charte des droits et libertés Charte de la langue française Code civil Code de procédure civile Débat constitutionnel Autonomisme Fédéralisme Souverainisme Élections Partis politiques

[1] modifier

La Loi électorale du Québec est une loi qui régit le processus électoral au Québec. La loi actuelle a reçu la sanction royale le 22 mars 1989 et est entrée en vigueur le 24 avril 1989[2]. De nombreux amendements y ont depuis été apportés. Loi électorale (Québec) 66

Description Cette loi crée différents postes et organismes. Le directeur général des élections du Québec (le DGEQ) est un fonctionnaire indépendant et impartial nommé par l'Assemblée nationale du Québec pour administrer les opérations électorales et superviser l'application du régime de financement applicable aux candidats et aux partis politiques. Les 125 directeurs du scrutin sont nommés par le DGEQ pour un mandat renouvelable de dix ans; ils administrent chacun les opérations électorales à l'échelle d'une circonscription. Le comité consultatif est un comité formé du DGEQ et de représentants des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale du Québec; il a pour mandat de donner son avis sur les questions relatives à la Loi électorale. Enfin, la commission de la représentation électorale (la CRE) s'assure de diviser la province en circonscriptions respectant le critère de représentation effective. La CRE, composée du DGEQ et de deux autres membres nommés par l'Assemblée nationale du Québec, doit procéder à une nouvelle délimitation des circonscriptions à toutes les deux élections générales.

Historique Historiquement, (XIXe et demi XXe siècle) les pouvoirs électoraux relevaient de l’Exécutif, soit du gouverneur, du premier ministre et du greffier de la Couronne en chancellerie. Le greffier de la Couronne en chancellerie avait toutefois, très peu de pouvoir. En 1868, on lui donne le mandat de rédiger un rapport d'élection détaillé. Ce n'est qu'avec la réforme de la loi électorale en 1875 que ses pouvoirs prennent de plus en plus d'importance. Une autre réforme survient en 1963, la loi électorale règlemente le droit de dépenser des candidats pour les élections. En 1965, il y a une réforme de la carte électorale [3]. En effet, la circonscription de Laval comptait 135 000 électeurs pour 5300 aux Îles-de-la-Madeleine. Le nombre de circonscription passa de 95 à 108.

Contenu Électeur Pour avoir la qualité d'électeur, une personne doit remplir cinq conditions : avoir dix-huit ans accomplis, être de citoyenneté canadienne, être domiciliée au Québec depuis six mois ou plus, ne pas être en curatelle, et ne pas être privée, en vertu de la Loi électorale ou de la Loi sur la consultation populaire [4], de ses droits électoraux. Les circonscriptions Article détaillé : Circonscription électorale (Québec). Financement des partis politiques Au Québec seul les particuliers ont le droit de contribuer à la caisse des partis. Le total des contributions au parti politique est limité ainsi que le total des dépenses électorales. Un parti politique peut dépenser au maximum 0.60$ (can.) par électeur. Pour un candidat la limite à ne pas dépasser est de 1.00$ (can.) Il existe des exceptions dans les circonscriptions de Duplessis, Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Saguenay et Ungava, le maximum augmente de 0,25 $(can.) par électeur et dans la circonscription des îles-de-la-Madeleine, le maximum augmente de 0,70 $(can.) par électeur. Lors d'une élection partielle, la limite des dépenses électorales d'un candidat est augmentée de 0,60 $. Le jour d'Élection Il a lieu le cinquième lundi après l'annonce de la tenue d'élection. Si le D.G.E.Q. reçoit le décret un lundi, mardi, mercredi, le scrutin aura lieu le sixième lundi. Si le lundi en question est un jour férié l'élection aura lieu la journée suivante. Toute publicité déployée dans le cadre de la campagne électorale le jour du scrutin est illégale, qu'elle soit radiodiffusée, télédiffusée ou publiée dans un journal. Contestation Tout électeur ayant le droit de voter a le droit de contester les résultats électoraux en s'adressant à la Cour du Québec. L'élection d'un député est alors nulle jusqu'à ce que les trois juges ayant examiné le dossier remettent leur verdict. Loi électorale (Québec) 67

Élection partielle Il doit y avoir élection partielle six mois après l'annonce de la vacance d'un siège. Toutefois, si la dernière élection générale a eu lieu il y a plus de quatre ans, le gouvernement n'est pas tenu de déclencher une élection partielle. À l'annonce d'élection générale, la tenue d'élection partielle est annulée. Remboursement des dépenses électorales Le D.G.E.Q. rembourse 50 % des dépenses électorales des candidats élus ou ayant eu au moins 15 % des voix et il rembourse 50 % au parti ayant reçu au moins 1 % des votes valides. Dispositions de la loi jugées pertinentes

Articles connexes •• Directeur général des élections du Québec •• Liste des candidats à l'élection générale québécoise de 2007 •• Circonscription électorale (Québec) •• Liste des circonscriptions électorales provinciales du Québec

Sources [5] • DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ÉLECTIONSDU QUÉBEC. DGEQ - Lois et règlements,. [ lire en ligne ] [6] • DIRECTEUR GÉNÉRAL DES ÉLECTIONSDU QUÉBEC. [ lire en ligne ] [7] • PUBLICATION QUÉBEC. [ lire en ligne ]

Références

[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Loi_%C3%A9lectorale_(Qu%C3%A9bec)& action=edit& section=0

[2] Loi électorale (http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ telecharge. php?type=2& file=/ E_3_3/ E3_3. html)

[3] http:/ / www. quebecgeographique. gouv. qc. ca/ approfondir/ information/ elections-cartes. asp

[4] http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ telecharge. php?type=2& file=/ C_64_1/ C64_1. html

[5] http:/ / www. electionsquebec. qc. ca/ francais/ lois/ provincial. php

[6] http:/ / www. monvote. qc. ca

[7] http:/ / www. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ accueil. fr. html

• Portail du droit • Portail de la politique québécoise Loi sur la protection du consommateur 68 Loi sur la protection du consommateur

Loi sur la protection du consommateur

Présentation

Titre Loi sur la protection du consommateur

Référence L.R.Q., chapitre P-40.1

Pays Canada (Québec)

Territoire d'application Québec

Type Loi publique québécoise

Branche Droit de la consommation

Adoption et entrée en vigueur

Législature 29e législature

Gouvernement Gouvernement Bourassa

Adoption 1971

Modifications Plusieurs, dont d'importantes en 1978

Lire en ligne version officielle [1] La Loi sur la protection du consommateur (LPC) est une loi québécoise visant à donner des droits aux consommateurs dans leur relation avec les commerçants. Elle oblige les commerçants à plusieurs normes en matière de publicité, de mise par écrit des contrats, etc.

Champ d'application et objectifs poursuivis La Loi sur la protection du consommateur s’applique à tout contrat conclu au Québec entre un consommateur et un commerçant dans le cadre des activités de son commerce. Ce contrat peut porter sur un service ou un bien mobilier, ce qui exclut notamment le secteur immobilier. L’objectif premier de cette loi est de pallier les inégalités entre le consommateur et le commerçant[2]. Comme il s’agit d’une loi d’ordre public, il est interdit aux parties à un contrat de consommation de se soustraire aux obligations que la LPC impose.

Historique et contexte d'adoption

L'émergence du consumérisme Au cours des années 1960 , le mouvement consumériste a pris naissance aux États-Unis à la suite de du développement de l’industrialisation, de la croissance de l'économie de marché et de la multiplication des contrats entre consommateurs et entreprises . Le mouvement consumériste s’est répandu en Europe et au Canada; il dénonçait la vulnérabilité du consommateur à l’égard de pratiques commerciales discutables qu'exerçaient certaines entreprises au détriment des consommateurs[3]. Loi sur la protection du consommateur 69

Le consumérisme au Québec Au Québec, l'émergence d'un mouvement consumériste a mis en lumière l’absence de cadre juridique régissant le domaine de la consommation, notamment l’inexistence de devoirs et/ou d'obligations légales imposées aux commerçants. Dans un souci de protection du consommateur, afin de pallier les insuffisances légales et en réponse aux demandes émergeant des mouvements consuméristes, la première Loi sur la protection du consommateur a été adoptée en 1971, avec la contribution de Claude Masse, auquel on attribue la paternité de la loi[4].

L'évolution de la Loi

Les modifications apportées depuis son adoption La LPC a subi d’importantes modifications en 1978, soit 7 ans après son adoption; ces modifications visaient notamment la publicité et les garanties. Depuis cette première réforme majeure, plusieurs autres amendements lui ont été apportés afin d'adapter le droit de la consommation aux nouvelles pratiques en matière de commerce.

Le projet de loi numéro 24 (2011) Illustration du caractère évolutif de la loi, le gouvernement du Québec a présenté, le 8 juin 2011, le projet de loi 24[5], portant le titre Loi visant principalement à lutter contre le surendettement des consommateurs et à moderniser les règles relatives au crédit à la consommation [6] . Ce projet de loi, qui réforme les dispositions de la LPC entourant les contrats de crédit et de louage à long terme, impose de nouvelles obligations aux commerçants œuvrant dans ces secteurs dans le but de prévenir le surendettement des ménages québécois. Projet de loi à suivre...

Contenu

Formalités écrites et garanties Certains contrats, tels les contrats de crédit, de vente et les contrats qui interviennent entre un studio de santé et un consommateur, doivent prendre la forme d’un écrit . La loi exige également qu’ils soient lisibles, rédigés en français, signés par les parties et remis au consommateur. Par ailleurs, de multiples garanties minimales sont données au consommateur dans le cadre d’un contrat touché par la LPC . Elle prévoit, par exemple, une garantie contre les vices cachés et une garantie de bon fonctionnement[7].

Contrats conclus à distance, ceux conclus avec un commerçant itinérant et la vente à tempérament Le commerçant qui conclut contrat à distance, c’est-à-dire celui qui fait une offre au consommateur sans être en présence de ce dernier, est tenu de lui divulguer certains renseignements essentiels . Il lui est par ailleurs interdit de percevoir tout paiement avant de fournir ce qui est prévu au contrat. En cas de manquement du commerçant, le consommateur peut, dans un délai de sept jours, exiger l'annulation du contrat. La LPC autorise le commerce itinérant mais en fixe des balises. Des règles encadrent notamment la manière dont le consentement du consommateur doit être obtenu et énoncent les nombreux éléments devant figurer au contrat. Dans les dix jours où il en obtient copie, le consommateur peut mettre un terme au contrat. Ce délai est prolongé à un an dans certaines situations de manquement. La vente à tempérament, contrat par lequel le commerçant demeure propriétaire du bien vendu, fait l’objet de dispositions limitant le pouvoir du vendeur sur le bien. En outre, la LPC prévoit que le commerçant assume les risques relatifs au bien tant que la propriété de ce dernier n'a pas été transférée. Loi sur la protection du consommateur 70

Contrats de crédit, contrats d’assurance et contrats relatifs à une automobile Tous les contrats de crédit sont couverts par la LPC, qui les encadre étroitement. Le crédit est le droit donné par un commerçant au consommateur de payer dans un certain délai. L’émission et l’utilisation de la carte de crédit sont aussi visés. La LPC oblige le commerçant à informer des frais de crédit. Bien que dans le cadre d’un tel contrat, il soit possible de payer une prime d’assurance, il importe de noter que les contrats d’assurance sont eux-mêmes exclus du champ d’application de la LPC. La loi prévoit également des modalités entourant la vente, le louage, les garanties ainsi que les réparations d’un contrat relatif à une automobile et une motocyclette. Il est entre autres prévu qu'une évaluation est requise avant d’effectuer toute réparation et qu'une facture détaillée doit être remise au consommateur.

Pratiques de commerce interdites et les permis Il est défendu aux commerçants, fabricants ou publicitaires de faire une représentation fausse ou trompeuse à un consommateur. Par exemple, en matière de crédit, cela s’observe par une série de mesures relatives à la publicité[8]. Sauf exception, les commerçants doivent également indiquer clairement le prix de vente sur chaque bien, et ce prix doit être celui facturé. Certaines données relatives à la garantie doivent aussi être divulgués ainsi que tout élément important concernant le bien. De façon générale, la publicité à but commercial destinée aux enfants de moins de treize ans est interdite. Certains commerçants, notamment le commerçant itinérant, doivent, pour pouvoir exercer leurs activités, détenir un permis émis par l’Office de la protection du consommateur [9]. Hormis les cas de faillite et de décès, le permis est généralement renouvelable aux deux ans. La loi permet au président de l’OPC, dans certaines situations prescrites, de suspendre d’annuler ou encore de refuser la délivrance d'un permis.

Recours civils et dispositions pénales Divers recours civils s'offrent au consommateur en cas de manquements de la part d'un commerçant. Le consommateur peut demander la nullité d’un contrat qui ne respecte pas une exigence de forme indiquée dans la loi, sans avoir à prouver qu’il subit un réel dommage. En plus des recours prévus par les règles ordinaires du Code civil du Québec, la LPC prévoit la possibilité d'obtenir des dommages-intérêts punitifs distincts des dommages réellement subis. Cette règle, d’application relativement rare, vise à prévenir les comportements répréhensibles du commerçant ou du fabricant . Le délai pour intenter un de ces recours est de deux ans. Enfin, la loi prévoit aussi l’imposition de sanctions pénales telles l'imposition d'une amende, l'émission d'une ordonnance visant à rectifier certains éléments et l'émission d'une injonction, qui consiste généralement en une interdiction de poser tel acte.

Office de la protection du consommateur Article détaillé : Office de la protection du consommateur. L'Office de la protection du consommateur est constitué en vertu de la Loi sur la protection du consommateur. L'Office remplit divers mandats dont la surveillance de l’application de la LPC. Cette surveillance s’effectue principalement sur deux plans : une surveillance proactive de l’exécution de la loi, par la tenue d’enquêtes, d’inspections et de vérifications ainsi que la réception de plaintes de consommateurs[10]. L’Office veille également à ce que le consommateur soit renseigné sur ses droits. Ce rôle se traduit par des recherches, des publications diverses et des interventions médiatiques. L'Office assure principalement la défense des intérêts des consommateurs. Bien que l'Office ne puisse pas les représenter en cour dans le cadre d’un litige[11], l’organisme effectue des représentations auprès des instances gouvernementales. Loi sur la protection du consommateur 71

Notes et références

[1] http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/ telecharge. php?type=2& file=/ P_40_1/ P40_1. html [2][2]Anne-Marie Beaudoin et al., Pour une réforme du droit de la consommation au Québec, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais, 2005.

[3] Historique de la Loi sur la protection du consommateur, Myriam Jézéquel: http:/ / www. barreau. qc. ca/ publications/ journal/ vol35/ no21/

historique. html [4] Nicole L’Heureux et Marc Lacoursière, Droit de la consommation, 6 éd, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais, 2011 [5][5]Loi visant principalement à lutter contre le surendettement des consommateurs et à moderniser les règles relatives au crédit à la consommation, projet de loi no. 60 (adopté - 2 décembre 2009), 1 sess., 39 légis. (Qc).

[6] http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ travaux-parlementaires/ projets-loi/ projet-loi-24-39-2. html [7][7]Claude Masse, Loi sur la protection du consommateur : analyse et commentaire, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais, 1999. [8][8]Règlement d'application de la Loi sur la protection du consommateur, RQ. c. P-40.1, r.1.

[9] http:/ / www. opc. gouv. qc. ca/ Index. aspx [10] Nicole L’Heureux et Marc Lacoursière, Droit de la consommation, 6 éd, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais, 2011. [11][11]Claude Masse, Loi sur la protection du consommateur : analyse et commentaires, Cowansville, Les Éditions Yvon Blais, 1999. 72

Le système judiciaire

Système judiciaire du Québec

Le système judiciaire du Québec est l'organisation des tribunaux au Québec. Il est structuré comme un pyramide où trône au sommet, la Cour d'appel du Québec puis la Cour suprême du Canada. Le système judiciaire est composé de tribunaux de droit commun, de tribunaux spécialisés et d'autres organismes judiciaires ou quasi judiciaires. Le plus haut tribunal ayant une compétence d'attribution en droit québécois est la Cour suprême du Canada. Il ne s'agit cependant pas d'un tribunal québécois, mais bien d'un tribunal établi par une loi fédérale du Parlement du Canada en vertu de la Constitution du Canada.

Principes généraux Les tribunaux qui ont un pouvoir sur le droit québécois sont organisés en une pyramide dont le sommet est comblé par la Cour suprême du Canada. Il est important de savoir qu'au Canada, il n'existe pas de division du système judiciaire comme dans plusieurs autres pays. À quelques exceptions près, les tribunaux peuvent entendre autant des recours basés sur le droit provincial que sur le droit fédéral, de même des recours de droit civil, pénal ou constitutionnel[1],[2]. Malgré le caractère fédératif du Canada, les tribunaux sont organisés de façon assez unitaire[3]. Le Parlement du Québec est responsable de l’administration des tribunaux québécois (Cour d'appel du Québec, Cour supérieure du Québec, Cour du Québec, etc.). Le Parlement du Canada a autorité sur les tribunaux qu’il a lui-même créés (Cour suprême du Canada, Cour fédérale, etc.). Toutefois, bien que le Québec en ait la gestion, le gouvernement fédéral nomme et rémunère les juges à la Cour supérieure et à la Cour d'appel[4]. Cette répartition Système judiciaire du Québec 73

plutôt unique en matière de gestion des tribunaux provient du fait que la Cour supérieure et la Cour d'appel du Québec furent créés avant l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867. Dans cet acte est stipulé que les tribunaux datant d'avant le 1er Juillet 1867 (les tribunaux pré-confédératifs), appartiennent au gouvernement Fédéral. Cependant, en vertu de l'article 91, les province administrent la justice sur leur territoire.[réf. nécessaire] Les recours au Québec doivent donc premièrement être déposés devant un tribunal de « première instance ». Selon le montant en litige et le type de recours, le tribunal de première instance peut être la Cour supérieure, la Cour du Québec, une Cour municipale, un tribunal administratif, etc. Ensuite, la décision pourrait être porté en appel, selon le cas, à la Cour d'appel du Québec et finalement, si la cause est d’une grande importance, à la Cour suprême du Canada.

Par tribunal Le partage des compétences au Canada donne certaines responsabilités du système judiciaire soit au Parlement du Canada, soit au Parlement du Québec. Ainsi, le gouvernement fédéral peut créer des tribunaux touchant les lois fédérales. De plus, il nomme les juges de la Cour d'appel du Québec et de la Cour supérieure du Québec. Le gouvernement du Québec peut lui aussi créer des tribunaux, par exemple, la Cour du Québec et le Tribunal des droits de la personne. Il est aussi responsable de l'administration et de la gestion de la Cour d'appel du Québec et de la Cour supérieure du Québec, même s'il ne nomme pas les juges.

Tribunaux fédéraux Articles détaillés : Cour suprême du Canada et Cour fédérale. Le seul tribunal fédéral ayant directement autorité sur le droit québécois est la Cour suprême du Canada. Toutes les décisions de la Cour d'appel du Québec peuvent être portés en appel devant ce tribunal. Toutefois, la Cour suprême n'accepte d'entendre qu'une douzaine de causes provenant du Québec chaque année[5].

Les autres tribunaux fédéraux (Cour fédérale, Cour d'appel fédérale et tribunaux militaires) n'ont pas d'impact direct sur le droit québécois, c'est-à-dire sur les lois et le fonctionnement du système juridique québécois. Ils jugent des causes touchant des lois fédérales. Toutefois, puisque les lois fédérales s'appliquent elles aussi au Québec, les décisions de ces tribunaux ont tout de même un impact au Québec. Système judiciaire du Québec 74

Tribunaux mixtes Articles détaillés : Cour d'appel du Québec et Cour supérieure du Québec. Nous désignons par tribunaux « mixtes », les deux tribunaux dont le Québec est responsable de la gestion, mais dont les juges sont nommés par le gouvernement fédéral. Il s'agit de la Cour supérieure et de la Cour d'appel. La Cour supérieure du Québec possède le pouvoir inhérent de statuer sur toutes causes autres que celles dont les compétences sont assignées à une autre instance[6]. De par cette compétence, la Cour supérieure possède le pouvoir notamment de trancher tout litige de plus de 70 000 $, prononcer les divorces, surveiller la légitimité des décisions des tribunaux administratifs, prononcer des injonctions, entendre des recours collectifs, etc.[7]. Édifice Ernest-Cormier, siège de la Cour d'appel du Québec à Montréal. La Cour d'appel a deux mandats. Elle est d'abord le tribunal général d'appel sur tous les jugements de première instance au Québec[8]. C'est-à-dire qu'elle entend des appels provenant de la Cour supérieure, de la Cour du Québec et de plusieurs tribunaux administratifs. De plus, la Cour d'appel possède le pouvoir de répondre à des renvois formulés par le gouvernement du Québec. La Cour d'appel rend plus de 1 500 jugements par année[9].

Tribunaux provinciaux Articles détaillés : Cour du Québec et Tribunaux administratifs au Québec. En plus des tribunaux ci-dessus, le Québec a créée plusieurs tribunaux provinciaux. Dans tous les cas, il s'agit de tribunaux dont leurs pouvoirs sont limités à ce que la loi prévoit. Système judiciaire du Québec 75

La Cour du Québec est le tribunal de première instance pour un grand nombre de recours civils et criminels. Elle est responsable d'entendre les recours civils dont le montant en litige est de moins de 70 000 $[10]. Au niveau criminel, elle entend la majorité des causes lorsqu'elles ne nécessitent pas la présence d'un jury. La Cour du Québec est constituée de trois chambres : la Chambre de la jeunesse, la Chambre criminelle et pénale ainsi que la Chambre civile. Cette dernière chambre comprend la division des petites créances (pour les litiges de moins de 7 000 $[11]).

Il existe aussi quelques autres tribunaux de première instance. Les cours municipales entendent certaines causes criminelles et les litige sur le droit municipal. Le Tribunal des droits de la personne juge des poursuites pour discrimination selon la Charte des droits et libertés de la personne[12]. Finalement, le Québec compte un grand de tribunaux administratifs chargés de voir à l'application d'une ou plusieurs lois. Le plus important d'entre eux est le Tribunal administratif du Québec qui entend les contestations des citoyens sur les décisions administratives du gouvernement (délivrance de permis, admissibilité à un programme social, etc.). Il existe aussi un Tribunal des professions chargé d'entendre les appels des décisions disciplinaires des ordres professionnels[13].

Par domaine Les sections ci-dessous expliquent le fonctionnement des tribunaux par domaine de droit.

Droit civil Article connexe : Droit civil du Québec.

Première instance en matière civile

En matière civile, la règle générale veut que le tribunal compétent en première instance pour entendre la cause dépende du montant en litige. Pour les litiges de de 70 000 $ et plus, le seul tribunal compétent est la Cour supérieure. La Cour supérieur est aussi compétent sur toute question pour laquelle la loi ne prévoit pas de tribunal spécifique. Pour les litiges de moins de 70 000 $, la Cour du Québec est le tribunal compétent. Finalement, lorsque le litige est de 7 000 $ ou moins, la division des petites créances de la Cour du Québec est le seul tribunal compétent. Les règles qui touchent la division des petites créances sont particulières. Elles visent à assouplir la procédure. Ainsi, il n'est pas possible de se faire représenter par avocat devant la division des petites créances.

Il existe toutefois plusieurs exceptions à la règle générale énoncés ci-dessus. Ainsi, en matière de recours collectifs, peu importe le montant en jeu, le tribunal compétent sera la Cour supérieure[14]. En matière de droit du logement (explusion, litige sur le prix du loyer, etc.), le tribunal compétent est la Régie du logement lorsque la demande ne dépasse pas 70 000 $[15]. Si le montant en litige excède ce montant, il s'agit de la Système judiciaire du Québec 76

Cour supérieure.

Appels en matière civile Les appels en matière civile sont aussi régis par le montant en litige. Lorsque la somme en litige est de 50 000 $ et plus, le tribunal d'appel est la Cour d'appel du Québec[16]. La Cour d'appel est aussi compétente pour les litiges de moins de 50 000 $, toutefois, dans ces cas, la personne souhaitant faire appel doit demander la permission à un juge de la Cour d'appel avant de pouvoir présenter sa cause à la Cour[17]. La permission n'est accordé que s'il s'agit d'une question importante, nouvelle ou qui fait l'objet de jugements contradictoires[18]. Lorsque le tribunal de première instance était la division des petites créances de la Cour du Québec, il n'existe aucune possibilité d'appel. Le jugement est donc final[19].

Droit criminel et pénal Articles connexes : Droit criminel du Canada et Droit pénal du Québec. Le Code criminel du Canada et certaines autres lois, dont le Code de procédure pénale, accordent compétence en matière criminelle et pénale aux mêmes tribunaux : • La Cour d'appel du Québec entend les appels (de plein droit ou sur permission) des condamnations prononcées et des peines imposés par les tribunaux inférieurs. • La Cour supérieure du Québec se compose généralement, en matière criminelle, d'un juge et de 12 jurés. Certaines infractions comme le meurtre, la trahison et la piraterie sont du ressort exclusif de la Cour supérieure. La Cour supérieure siège aussi en appel des décisions rendues par la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale et des Cours municipales pour des infractions punissables sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire. • La Cour du Québec, chambre criminelle et pénale, est le tribunal où sont généralement jugés les personnes accusés d'infractions commises en vertu de certaines lois fédérales et de toutes les lois pénales québécoises (les Cours municipales peuvent avoir une juridiction concurrente en certaines matières). • Les Cours municipales jugent de certaines infractions du Code criminel et du Code de la sécurité routière. Elles ont aussi compétence pour juger les infractions aux règlements municipaux survenu sur leur territoire.

Droit de la famille Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [20] est la bienvenue !

Droit constitutionnel Au Québec et au Canada, il n'existe pas de tribunaux spécialisés en droit constitutionnel. Par défaut, la Cour supérieure du Québec est donc le tribunal de première instance en matière constitutionnelle. Toutefois, la Cour suprême a décidé qu'il était possible pour les tribunaux administratifs d'interpréter et d'appliquer la Constitution dans les litiges dont ils sont saisis. Ainsi, par exemple, en matière de droit du travail, la Commission des relations du travail (CRT) pourrait appliquer la Charte canadienne des droits et libertés. Néanmoins, l'interprétation des tribunaux administratifs est souvent de faible importance. Les décisions de la Cour supérieure sont les seules à être erga omnes, c'est-à-dire qu'elle s'applique à toutes les personnes et non pas simplement aux parties devant le juge. La Cour d'appel du Québec, puis la Cour suprême du Canada, sont les tribunaux d'appel en matière constitutionnelle. En cette matière, la Cour suprême rend un grand nombre de décisions, il s'agit donc bien souvent du tribunal où aboutissent un grand nombre de litiges constitutionnels d'importances. Système judiciaire du Québec 77

Droit administratif Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [20] est la bienvenue !

Droit du travail Article connexe : Droit du travail au Québec. Le droit du travail québécois est régi par différents tribunaux selon si le travailleur est syndiqué ou non. En matière d'emplois syndiqués, les conventions collectives prévoient le recours à l'arbitrage pour les litiges qui sont issus de l'application de la convention. Ainsi, pour toute question touchant les conditions de travail d'un syndiqué, ce dernier ne peut s'adresser aux tribunaux, mais doit plutôt recourir à son syndicat qui va déposer une plainte en son nom devant un arbitre. Pour les questions touchant les pratiques interdites (pratique anti-syndicale, utilisation de briseurs de grève, etc.), la Commission des relations du travail (CRT) est le tribunal compétent. En matière d'emplois non-syndiqués, le tribunal compétent est le même qui est applicable en matière civile, c'est-à-dire qu'il varie selon le montant en jeu (voir « Droit civil ci-dessus). Toutefois, dans le cas d'un salarié qui réclame un montant pécuniaire à son employeur ou qui se plaint d'un congédiement injustifié, la Commission des normes du travail (CNT) peut déposer une plainte au nom du travailleur devant la Commission des relations du travail (CRT). Normalement, les décisions de la Commission des relations du travail sont finale et sans appel. Il est toutefois possible de demander une révision judiciaire par la Cour supérieure. Celle-ci ne modifiera la décision que si elle révèle une erreur manifeste et déterminante. Comme toutes autres décisions de la Cour supérieure, celle-ci peut être porter en appel à la Cour d'appel, puis à la Cour suprême.

Droits de la personne Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [20] est la bienvenue !

Droit disciplinaire Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [20] est la bienvenue !

Palais de justice Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [20] est la bienvenue !

Notes et références

Notes [1][1]. [2] Il existe toutefois quelques tribunaux spécialisés en droit fédéral : la Cour fédérale et la Cour canadienne de l'impôt. De plus, il ne faut pas oublier que les tribunaux administratifs sont limités par le mandat qui leur a été confié dans leur loi constitutive. [3][3]. [4] Loi constitutionnelle de 1867, 96. [5][5]. [6] Code de procédure civile, 31 . [7][7]. [8] Code de procédure civile, 25 . [9][9]. [10] Code de procédure civile, 34. [11] Code de procédure civile, 953. [12][12]. [13][13]. Système judiciaire du Québec 78

[14] Code de procédure civile, 1000. [15] Loi sur la Régie du logement, L.R.Q., R-8.1, 28 . [16] Code de procédure civile, 26, 1(1). [17] Code de procédure civile, 26, 2(1). [18] Code de procédure civile, 26, 2. [19] Code de procédure civile, 984, 1.

[20] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Syst%C3%A8me_judiciaire_du_Qu%C3%A9bec& action=edit

Lois citées

Références

Bibliographie e • Nicole Duplé, Droit constitutionnel : principes fondamentaux, Wilson & Lafleur, 2011, 5 éd., 772 p. (OCLC

726556952 (http:/ / worldcat. org/ oclc/ 726556952& lang=fr)) [ lire en ligne (http:/ / caij. qc. ca/ doctrine/

wilson_et_lafleur/ 4/ index. html) (page consultée le 16 janvier 2012)]. • Éliane Gauvin, « La procédure disciplinaire du Barreau du Québec », dans Éthique, déontologie et pratique professionnelle, vol. 1, Cowansville (Québec), Éditions Yvon Blais, coll. « Collection de droit », 2011, 403 p.

(OCLC 744978624 (http:/ / worldcat. org/ oclc/ 744978624& lang=fr)) [ lire en ligne (http:/ / caij. qc. ca/ doctrine/

collection_de_droit/ 2011/ 1/ i/ 2142/ index. html) (page consultée le 21 octobre 2012)]. • (en) William Tetley, « Mixed jurisdictions: common law vs. civil law (codified and uncodified) », Louisiana Law

Review, vol. 60, 2000, p. 677-738 [ texte intégral (http:/ / www. mcgill. ca/ files/ maritimelaw/ mixedjur. pdf) (page consultée le 19 janvier 2012)].

Cour suprême du Canada

Pour les autres articles nationaux, voir Cour suprême.

Cour suprême du Canada

Édifice de la Cour suprême du Canada à Ottawa Juridiction Canada

Type Cour générale d'appel

Langue Français et anglais

Création 1875

Siège Ottawa

Coordonnées 45° 25′ 19″ N 75° 42′ 20″ W45.42195, -75.705682 [1] 45° 25′ 19″ Nord [1] 75° 42′ 20″ Ouest45.42195, -75.705682 Cour suprême du Canada 79

Géolocalisation sur la carte : Ontario

Composition 9 juges

Nommé par Gouverneur général sur recommandation du premier ministre

Autorisé par Loi constitutionnelle de 1867, art. 101 et Loi sur la Cour suprême

Juge en chef du Canada

Nom Beverley McLachlin

Depuis 7 janvier 2000

Voir aussi

[2] Site officiel site officiel

[3] modifier

Politique au Canada Cour suprême du Canada 80

Pouvoir exécutif La Couronne (Reine Élisabeth II) Gouverneur général (David Lloyd Johnston) Conseil privé de la Reine pour le Canada Bureau du Conseil privé Premier ministre (Stephen Harper) Cabinet (28e conseil) Ministères Pouvoir législatif Parlement du Canada Sénat Président du Sénat Leader du gouvernement au Sénat Leader de l'Opposition au Sénat Chambre des communes Président de la Chambre Leader du gouvernement en Chambre Opposition officielle Chef de l'Opposition Pouvoir judiciaire Cour suprême Juge en chef Constitution Charte des droits et libertés

Élections Dernière (2011) Résultats depuis 1867 Législatures Circonscriptions (Liste) Partis politiques canadiens Provinces et territoires Lieutenants-gouverneurs Premiers ministres Assemblées législatives Politique : CB · AB · SK · MB · ON · QC · NB · NÉ · ÎPE · TNL · YK · TNO · NU

[3] modifier

La Cour suprême du Canada est le plus haut tribunal du Canada. Elle constitue l'ultime recours juridique pour toutes les décisions judiciaires en matière civile, criminelle ou administrative. Les décisions de la Cour se prennent à la majorité des voix. En droit privé, sa juridiction embrasse le droit du Québec, de tradition civiliste et, le droit des autres provinces, provenant de la tradition de common law. La Cour se compose de neuf juges, désignés par le gouverneur général, suivant les recommandations du premier ministre du Canada. La Cour rend entre 40 et 75 décisions annuellement en appel de décisions des cours provinciales, territoriales et fédérales. Elle siège à Ottawa dans un immeuble massif d’inspiration art déco conçu par l’architecte Ernest Cormier. Cour suprême du Canada 81

Histoire La création de la Cour fut autorisée par la Loi constitutionnelle de 1867 (autrefois appelée l'acte de 1867 de l'Amérique du Nord britannique). Les premiers projets de loi rattachés à sa création furent présentés au Parlement du Canada en 1869 et furent rejetés en 1870. Cependant, le 8 avril 1875, un nouveau projet de loi fut finalement accepté. Les hommes d’État les plus favorables à la création de la Cour suprême étaient Sir John A. Macdonald, Télesphore Fournier, Alexander Mackenzie, et Edward Blake. La première session de la cour fut très courte puisqu'il n'y eut pas de cause à entendre. À ses débuts, la Cour suprême n'était pas encore le tribunal de dernier recours pour tous les citoyens du Canada et ne traitait pas les appels qui étaient du ressort du Comité judiciaire du Conseil privé à Londres. Des dossiers furent donc passés d'une cour d'appel provinciale au comité judiciaire à Londres. Au fil du temps, le Conseil privé devint de plus en plus impopulaire chez une certaine partie des élites fédérales. Les juges anglais avaient tendance à interpréter la Constitution en faveur des provinces aux dépens du gouvernement fédéral. Pendant la Grande Dépression, les juges anglais décidèrent de considérer comme inconstitutionnelles de nombreuses propositions de réformes sociales du gouvernement libéral fédéral, en dépit du soutien populaire dont il jouissait au Canada. La plupart des gouvernements provinciaux demandèrent au gouvernement fédéral qu'il fasse pression sur le Royaume-Uni afin d'obtenir l'indépendance juridique. La Cour suprême du Canada devint officiellement la Cour de l'ultime recours pour des appels dans des affaires criminelles en 1933 et pour tous autres appels en 1949. La Cour suprême du Canada est membre de l'Association des hautes juridictions de cassation des pays ayant en partage l'usage du français (AHJUCAF).

Désignation des juges En vertu de la loi canadienne, le Gouverneur général nomme tous les juges de la Cour sur les recommandations du Cabinet. Le processus de nomination a été la source d'une certaine polémique ces dernières années, car ces désignations se déroulent rarement sous le regard du parlement ou des partis politiques d'opposition. Les partisans de ce système ont argumenté que ces désignations « à l’abri des regards », résultant de la consultation du premier ministre avec des experts, avaient comme conséquence un bien meilleur choix des juges, que celui qui serait réalisé en présence de politiciens d'opposition ayant le pouvoir de débattre ouvertement ou de mettre leur veto. À partir de 2004, avant qu'une nouvelle procédure de nomination ne commence, une commission parlementaire spéciale fut formée pour examiner les nouvelles candidatures et rédiger un rapport destiné au Parlement, sans que ce comité n'ait le pouvoir d'empêcher le processus des désignations en cas de désaccord. En 2004, alors que ce comité devait exercer son pouvoir pour la première fois, les membres du comité qui appartenaient au parti conservateur du Canada refusèrent de signer le rapport final, qualifiant le processus entier d'« insuffisant ». Le 24 août 2004, le ministre de la justice Irwin Cotler annonça la mise en place d'un nouveau processus qui permettra à une commission parlementaire d'examiner les désignations de la Cour suprême, bien que ce comité n'aurait pas le pouvoir de veto sur les désignations. Le 30 août, après une semaine de délibération du comité, le premier ministre du Canada Paul Martin recommanda officiellement Abella et Charron pour les désignations à la Cour. Deux membres conservateurs du comité, Peter MacKay et Vic Toews, refusèrent de signer l'approbation du comité sur les désignations, déclarant que le nouveau processus n'avait pas fourni au comité les informations suffisantes concernant les candidats. Cependant, Martin et Cotler avisèrent qu'ils avaient eu l'impression que le processus avait été suffisamment transparent. La Loi sur la Cour suprême limite la recevabilité des candidatures aux personnes qui étaient juges dans une Cour supérieure, ou aux membres du barreau qui ont exercé pendant au moins dix ans. Les membres du barreau ou de Cour suprême du Canada 82

l'ordre judiciaire supérieur du Québec, selon la loi, doivent occuper trois des neuf postes de la Cour suprême du Canada. Par convention, les six postes restants sont répartis de la façon suivante: trois pour l'Ontario, deux pour les provinces occidentales (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie-Britannique) et un pour les provinces atlantiques (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador). Les juges de la Cour suprême sont nommés jusqu'à l'âge de 75 ans, ou jusqu'à ce qu'ils se retirent.

Rôle dans le système juridique canadien

Le système judiciaire canadien peut être vu comme une pyramide, avec une large base constituée par les diverses Cours provinciales et territoriales dont les juges sont nommés par les gouvernements provinciaux ou territoriaux. Au niveau suivant siègent les Cours supérieures des territoires et des provinces dont les juges sont nommés par le gouvernement fédéral. Des appels de jugements de ces Cours supérieures peuvent être examinés par les instances du niveau supérieur, les Cours d'appel provinciales ou territoriales. Il y a Vue panoramique de la salle d’audience également des Cours fédérales: la Cour canadienne de l'impôt, la Cour fédérale, la Cour d'appel fédérale et la Cour d'appel de la Cour martiale du Canada. À la différence des Cours supérieures provinciales, qui exercent une juridiction générale, la juridiction des Cours fédérales est limitée par un statut.

La Cour suprême du Canada entend des appels provenant des Cours provinciales de dernier recours, habituellement des Cours d'appel provinciales ou territoriales, et de la Cour d'appel fédérale. Dans la plupart des affaires, la permission de faire appel doit d'abord être accordée par un panel formé de trois juges de la Cour. Par convention, ce panel n'explique jamais pourquoi il accepte ou rejette une demande de pourvoi. Les cas pour lesquels la demande d'autorisation d'appel n'est pas exigée sont principalement les affaires criminelles et les appels provenant des provinces. Enfin, il reste la possibilité de soumettre une affaire au pouvoir de renvoi du gouvernement fédéral. Dans de tels cas, la Cour suprême est sollicitée par le Gouverneur en Conseil (cabinet), pour donner un avis sur des questions qui se rapportent à l'affaire. Ainsi, la Cour suprême remplit une fonction unique. Elle peut être sollicitée par le « gouverneur en conseil » pour examiner des renvois ou se pencher sur des lois importantes. Les lois soumises à l'attention de la Cour peuvent concerner la constitutionnalité ou l'interprétation de la législation fédérale ou provinciale, ou encore le partage des pouvoirs entre les instances fédérales et provinciales du gouvernement. Toute loi peut être discutée de cette manière. Cependant, la Cour n'est pas souvent invitée à examiner des renvois. Quand elle l'est, la portée de la question évoquée est souvent d'ordre national; un exemple courant concerne le mariage entre personnes du même sexe. Des questions constitutionnelles peuvent également être soulevées dans le cadre normal d'appels impliquant différents plaideurs, gouvernements, organismes gouvernementaux ou sociétés de la Couronne. Dans ces cas-ci, les gouvernements fédéraux et provinciaux doivent être avisés de toutes les questions constitutionnelles, et peuvent intervenir pour soumettre un dossier et assister à la plaidoirie. Cour suprême du Canada 83

Les sessions de la Cour La Cour siège à Ottawa, bien que les plaideurs puissent présenter leur plaidoirie à partir de sites éloignés au moyen d'un système de vidéoconférence. Les auditions de la Cour sont ouvertes au public. La plupart des auditions sont enregistrées sur bandes magnétiques pour la télédiffusion retardée dans les deux langues officielles du Canada (l’anglais et le français). Durant la session, la Cour officie du lundi au vendredi, entendant deux appels par jour. Le quorum s’élève à cinq membres pour les appels. Un panel de sept ou neuf juges entend la plupart des cas. Sur le banc, le Juge en chef du Canada, ou en son absence, le doyen des juges puînés, préside sur la chaise centrale avec les autres Juges assis à ses côtés, sur sa droite et sur sa gauche par ordre d'ancienneté de leur désignation. Aux séances de la Cour, les Juges apparaissent habituellement dans des robes longues en soie noires mais ils portent leurs longues toges de cérémonie, écarlates et lumineuses ornées du vison blanc canadien au tribunal pour les grandes occasions et au sénat à l'ouverture de chaque nouvelle session du Parlement. La décision de la cour est parfois rendue à la fin de l'audition. Le plus souvent, le jugement est différé pour permettre aux Juges d'écrire les motivations de leur décision. Les décisions de la Cour n'ont pas besoin d'être unanimes; une majorité peut décider, malgré des discordances signalées par la minorité. Chaque Juge peut dans tous les cas se justifier par écrit s’il décide de le faire. La Cour suprême a l'ultime pouvoir du contrôle judiciaire sur la validité constitutionnelle des lois fédérales et provinciales canadiennes. Cependant, le Parlement fédéral ou les législatures provinciales peuvent abroger temporairement une loi particulière en appliquant le contrôle judiciaire à l'encontre (ou en vertu ?) de certaines sections de la Charte canadienne des droits et libertés. Pour cela, la clause nonobstant est apposée à la loi, également connue sous le nom du « pouvoir de réserve ». Dans une affaire, l'Assemblée nationale du Québec a invoqué ce pouvoir de passer outre une décision de la Cour suprême (Ford v. Québec (P.g.)), qui soutenait que l'une des lois sur la langue du Québec, interdisant l'affichage des sigles commerciaux anglais, était contradictoire avec la charte. Un Juge puîné de la Cour suprême du Canada doit être appelé « Honorable Monsieur (resp. Madame) le Juge », et le Juge en Chef « Très Honorable Monsieur (resp. Madame) le Juge en Chef du Canada ».

Controverse sur l'activisme judiciaire Les militants réformistes, l'Institut de recherche sur les politiques publiques, l'Institut Fraser et divers journalistes de la presse écrite ont allégué que la cour faisait preuve d'activisme judiciaire. Selon ce point de vue, les juges nommés par le premier ministre seraient en l'état de contrevenir les élus du parlement et d'imposer leurs valeurs sur la société. Beverley McLachlin, juge en chef de la cour, a rétorqué que la cour avait pris une orientation libertarienne et non pas libérale. Elle a tenté de réfuter les allégations selon lesquels les « droits des criminels » sont mieux protégés que les droits des victimes[4].

Composition actuelle Cour suprême du Canada 84

Nom Date de Province d'origine Nommé Date de Date de retraite Faculté Occupation avant la naissance par nomination obligatoire de droit nomination d'origine

Beverley 7 septembre 1943 Colombie-Britannique Mulroney 30 mars 1989 7 septembre 2018 Université Cour d'appel de la McLachlin (comme 7 janvier 2000 de Colombie-Britannique (Juge en juge l'Alberta chef) puîné) Chrétien (comme juge en chef)

Louis LeBel 30 novembre 1939 Québec Chrétien 7 janvier 2000 30 novembre 2014 Université Cour d'appel du Laval Québec

Morris Fish 16 novembre 1938 Québec Chrétien 8 mai 2003 16 novembre 2013 Université Cour d'appel du McGill Québec

Rosalie 1er juillet 1946 Ontario Martin 10 avril 2004 1er juillet 2021 Université Cour d'appel de Abella de l'Ontario Toronto

Marshall 25 décembre 1940 Manitoba Harper 1er mars 2006 25 décembre 2015 Université Cour d'appel fédérale Rothstein du Manitoba

Thomas 5 mai 1952 Nouvelle-Écosse Harper 22 décembre 2008 5 mai 2027 Université Cour d'appel de la Cromwell Queen's Nouvelle-Écosse Université d'Oxford

Michael 23 décembre 1947 Ontario Harper 27 octobre 2011 23 décembre 2022 Université Cour d'appel de Moldaver de l'Ontario Toronto

Andromache 3 octobre 1955 Ontario Harper 27 octobre 2011 3 octobre 2030 Osgoode Cour d'appel de Karakatsanis Hall Law l'Ontario School

Richard 2 avril 1957 Québec Harper 5 octobre 2012 2 avril 2032 Université Cour d'appel du Wagner d'Ottawa Québec

Autres fonctions Si le gouverneur général meurt ou quitte le pays pour plus d'un mois, le Juge en chef du Canada (ou, si ce poste est vacant, le doyen des Juges puînés) exerce la fonction d'administrateur du Canada, et exerce tous les pouvoirs du Gouverneur général. Les seules personnes à avoir servi en tant qu’administrateur, et ce, pour cause de décès du gouverneur général furent Monsieur le Juge en chef Lyman Poore Duff (en 1940) et le Juge en chef Robert Taschereau (en 1967). L’actuel Juge en chef, Beverley McLachlin, a commencé à servir comme administrateur le 8 juillet 2005, quand la gouverneure générale Adrienne Clarkson fut hospitalisée pour l’implantation d’un stimulateur cardiaque, mais renonça à son pouvoir lorsque la santé de la gouverneure générale s’améliora. Cour suprême du Canada 85

Décisions notables • R. c. Morgentaler (1988) sur le droit à l'avortement • Egan c. Canada sur le droit des homosexuels • R. c. Sault Ste-Marie (Ville) qui définit les trois catégories d'infractions criminelles • En décembre 2011, la Cour suprême du Canada (CSC) entend cinq causes en même temps — une première dans l'histoire du droit au Canada — sur la propriété intellectuelle. Elle a rendu ses jugements au début de juillet 2012. Elle établit qu'une nouvelle façon de distribuer un bien (par exemple, la distribution de chansons via Internet à partir des années 1990) ne donne pas le droit d'exiger un tarif supplémentaire. La CSC affirme que l'utilisation équitable « est un droit de l'utilisateur qui doit être interprété de façon large et libérale[5] ». Dans un troisième jugement, elle établit que pour déterminer si le droit d'auteur est respecté, il faut s'appuyer sur la proportion extraite de l'oeuvre, et non pas sur la quantité absolue[6],[7]. • En octobre 2012, la CSC « juge qu'une personne séropositive ne commet pas un acte criminel en n'informant pas son partenaire sexuel de son état » si elle respecte deux conditions : « qu'un condom soit utilisé et que sa charge virale soit faible ou non détectable »[8]. • En novembre 2012, la CSC rend invalide le brevet sur le Viagra détenu par Pfizer[9]. • En décembre 2012, la CSC a rendu un jugement partagé sur le port du niqab dans une cour de justice. « Devant les tribunaux, une femme pourra témoigner en conservant son niqab, mais seulement dans certaines situations »[10]. D'autres jugements ont été prononcés par la Cour Suprême du Canada, consulter la catégorie « Jugement de la Cour suprême du Canada »

Anecdotes •• Les deux statues qui ornent la façade de l'édifice de la cour, « Veritas » et « Justitia » (Vérité et Justice), étaient à l'origine destinées à un monument qui ne fut jamais construit. Le sculpteur avait alors enfoui ses deux statues. Elles ne furent découvertes que plus tard, lorsque l'on voulut construire des lots de stationnements.

Notes et références

Citations originales

[1] http:/ / toolserver. org/ ~geohack/ geohack. php?pagename=Cour_supr%C3%AAme_du_Canada& language=fr& params=45. 42195_N_-75. 705682_E_type:landmark

[2] http:/ / www. scc-csc. gc. ca/

[3] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cour_supr%C3%AAme_du_Canada& action=edit& section=0 [5] (en) « is a user's right that must be interpreted in a broad and liberal manner »

Références

Source

• (fr+en) Site de la Cour suprême de Canada (http:/ / www. scc-csc. gc. ca) Cour d'appel du Québec 86 Cour d'appel du Québec

Cour d'appel du Québec

Édifice Ernest-Cormier, siège de la Cour d'appel à Montréal. Juridiction Québec ( Canada)

Type Cour générale d'appel

Langue Français et anglais

Création 1974

Siège Québec et Montréal

Composition 20 juges, en plus de surnuméraires

Nommé par Gouverneur-général sur recommandation du premier ministre

Autorisé par Loi constitutionnelle de 1867, art. 92(14) Code de procédure civile (Québec) Loi sur les tribunaux judiciaires

Juge en chef du Québec

Nom Nicole Duval Hesler

Depuis 7 octobre 2011

Voir aussi

[1] Site officiel site officiel

[2] modifier

La Cour d'appel du Québec est le plus haut tribunal du Québec, province du Canada. Les appels de ses décisions sont entendus devant la Cour suprême du Canada. La Cour siège à Québec (au Palais de Justice de Québec) et à Montréal (Édifice Ernest-Cormier). Bien que les juges aient leur bureau dans l'une ou l'autre de ces villes, l'ensemble des juges sont amenés à siéger à Québec ou à Montréal. Cour d'appel du Québec 87

Histoire La Cour d'appel du Québec a été créée en 1849 sous le nom de la Cour du banc de la Reine. En 1974, la Cour du banc de la Reine change de nom pour prendre celui de Cour d'appel.

Composition La Cour est composée du juge en chef du Québec, de 19 autres juges puînés, de quelques juges surnuméraires et de certains juges ad hoc (qui proviennent, lorsque requis et pour un temps limité, de la Cour supérieure du Québec).

Juridiction Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide [3] est la bienvenue !

Fonctionnement La Cour d'appel du Québec siège généralement en formation de trois juges. Sur certaines questions, cependant, un juge seul peut autoriser certains recours (par exemple, dans le cas d'une requête pour permission d'en appeler). Il arrive aussi, peu fréquemment, que la Cour siège en formation de cinq juges sur des questions considérées importantes.

Liens externes • Site officiel [4]

• Portail du Québec • Portail du droit

Références

[1] http:/ / www. tribunaux. qc. ca/ c-appel/ index. html

[2] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cour_d%27appel_du_Qu%C3%A9bec& action=edit& section=0

[3] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cour_d%27appel_du_Qu%C3%A9bec& action=edit

[4] http:/ / www. tribunaux. qc. ca Cour supérieure du Québec 88 Cour supérieure du Québec

Politique au Québec

•• Lieutenant-gouverneur Pouvoir exécutif Gouvernement Conseil exécutif Premier ministre Ministères Pouvoir législatif Parlement du Québec Assemblée nationale Président Chef de l'opposition Pouvoir judiciaire Cour d'appel Cour supérieure Cour du Québec Législation Charte des droits et libertés Charte de la langue française Code civil Code de procédure civile Débat constitutionnel Autonomisme Fédéralisme Souverainisme Élections Partis politiques

[1] modifier

La Cour supérieure du Québec, tribunal de droit commun, exerce une compétence générale issue de la common law. Elle entend en première instance toute demande qui n'est pas exclusivement attribuée à un autre tribunal. Cour supérieure du Québec 89

Elle est une cour supérieure et, comme telle, elle possède une large compétence inhérente. Ces cours supérieures de compétence générale sont les héritières des cours royales de justice et occupent une place prépondérante dans le régime constitutionnel du Canada. Elle est compétente en toute matière non dévolue à un autre tribunal. Elle compte 144 juges dont un juge en chef, un juge en chef associé et un juge en chef adjoint. Chaque membre de la cour est nommé par le gouvernement fédéral du Canada.

En matière civile Elle est compétente en matière générale sur les litiges dont l'objet atteint une somme d'au moins 70 000$ et également sur les questions familiales (divorce, pension alimentaire, garde des enfants). Elle entend aussi les demandes de recours collectifs. Elle émet des injonctions pour faire cesser une activité préjudiciable.

En matière criminelle et pénale Elle est seule compétente pour entendre en première instance les actes criminels (par opposition aux infractions poursuivies par voie de procédure sommaire). Tous les procès qui ont lieu devant la Cour supérieure du Québec se font devant un juge et, dans certains cas, un jury. Elle entend également les recours extraordinaires comme le recours contre la détention illégale d'une personne (habeas corpus) ou pour contester la légalité d’un mandat de perquisition.

Pouvoir de surveillance et de contrôle La Cour supérieure, de par son pouvoir de surveillance et de contrôle juridictionnel, effectue la révision judiciaire des décisions des tribunaux inférieurs et des organismes administratifs du Québec.

Sources • Barreau du Québec [2] • Ministère québécois de la justice [3]

• Portail du Québec • Portail du Canada • Portail du droit

Références

[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cour_sup%C3%A9rieure_du_Qu%C3%A9bec& action=edit& section=0

[2] http:/ / www. barreau. qc. ca/

[3] http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ francais/ accueil. asp Cour du Québec 90 Cour du Québec

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Politique au Québec

•• Lieutenant-gouverneur Pouvoir exécutif Gouvernement Conseil exécutif Premier ministre Ministères Pouvoir législatif Parlement du Québec Assemblée nationale Président Chef de l'opposition Pouvoir judiciaire Cour d'appel Cour supérieure Cour du Québec Législation Charte des droits et libertés Charte de la langue française Code civil Code de procédure civile Débat constitutionnel Autonomisme Fédéralisme Souverainisme Élections Partis politiques Cour du Québec 91

[1] modifier

La Cour du Québec est une Cour de justice de première instance et d'appel québécoise. Elle entend en première instance le plus grand volume d'affaires judiciaires au Québec. Elle est compétente en matières civile, criminelle et pénale ainsi qu'en matière de jeunesse. Elle siège également en matière administrative ou en appel dans les cas prévus par la loi. La Cour est aussi une cour d'archives.

Compétences

Chambre criminelle et pénale La chambre criminelle et pénale s'occupe des dossiers relatifs aux accusations criminelles fondées sur le Code criminel ou sur la Lois sur les drogues et autres substances, notamment. elle s'occupe aussi des dossiers relatifs aux constats d'infractions (contraventions) émis par les différents corps policiers du Québec. La Chambre criminelle et pénale partage une partie de sa compétence avec les cours municipales.

Chambre de la jeunesse

Division des petites créances

Article détaillé : Division des petites créances de la Cour du Québec.

Références

[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Cour_du_Qu%C3%A9bec&

action=edit& section=0

Liens externes Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, à Montréal • (fr) Site officiel de la Cour du Québec (http:/ / www. tribunaux. qc.

ca/ c-quebec/ index-cq. html)

• (fr) Côtécour sur Éducaloi: Explication vulgarisée de la compétence, des procédures et illustration de la salle

d'audience. (http:/ / www. educaloi. com/ cotecour/ cour_quebec/ chambre_criminelle_penale/ )

• Portail du Québec • Portail du droit Tribunal des droits de la personne 92 Tribunal des droits de la personne

Le Tribunal des droits de la personne est un tribunal spécialisé du Québec. Il a été institué en 1990 « pour disposer de litiges relatifs à la discrimination et au harcèlement illicites fondés sur différents motifs interdits par la Charte des droits et libertés de la personne »[1] du Québec. Son autorité concerne également les personnes âgées et les handicapés. Il peut aussi se pencher sur des questions liées aux programmes d'accès à l'égalité. Ce tribunal est composé de sept personnes, voire plus, nommées par le gouvernement. Son président doit être choisi parmi les juges de la Cour du Québec. Les autres membres sont des assesseurs. Toute plainte doit d'abord être déposée devant la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Si la plainte est jugée admissible par la Commission, elle en saisit une cour de justice compétente, dont le Tribunal des droits de la personne.

Histoire La Charte des droits et libertés de la personne du Québec, entrée en vigueur en 1976, instituait la Commission des droits de la personne, laquelle avait le mandat de faire enquête sur des plaintes de discrimination, et au besoin de soumettre le litige à un tribunal[2]. En 1988, un rapport de la Commission des institutions de l'Assemblée nationale du Québec recommande, devant la lourdeur et la lenteur du traitement des plaintes, d'instituer un tribunal spécialisé qui aurait le pouvoir de remédier aux violations des droits protégés par la charte au moyen d'ordonnances exécutoires. D'importants amendements apportés à la Charte entrent en vigueur le 10 décembre 1990, en particulier celui qui permet de constituer le Tribunal des droits de la personne.

Siège Le Tribunal siège dans tous les districts judiciaires du Québec.

Compétences Le Tribunal a compétence pour disposer de litiges relatifs: •• à la discrimination et le harcèlement relatifs aux motifs interdits par la Charte, •• à l'exploitation de personnes âgées ou handicapées, •• aux programmes d'accès à l'égalité. La compétence du Tribunal s'applique aussi à l'État québécois. Le Tribunal peut ordonner toute mesure nécessaire à la cessation de l'atteinte et à la réparation du préjudice causé[3]. Il peut aussi ordonner toute mesure plus systémique qui déborde du cas individuel et permet d'éviter la répétition de l'atteinte identifiée. En cas d'atteinte à caractère intentionnel, il peut octroyer des dommages-intérêts punitifs. Tribunal des droits de la personne 93

Juges Mme Michèle Pauzé, juge de la Cour du Québec, est Présidente du Tribunal. Le Tribunal est actuellement composé de quatre juges de la Cour du Québec, dont la Présidente, et de sept assesseurs[4].

Notes et références

[1] Tribunal des droits de la personne (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ FRANCAIS/ tribunaux/ trib-droi. htm)

[2] Historique du Tribunal des droits de la personne (http:/ / www. tribunaux. qc. ca/ TDP/ AproposTribunal/ Apropos_Historique. html)

[3] Compétences du Tribunal des droits de la personne (http:/ / www. tribunaux. qc. ca/ TDP/ AproposTribunal/ Apropos_Competence. html)

[4] Membres du Tribunal (http:/ / www. tribunaux. qc. ca/ TDP/ AproposTribunal/ Apropos_Membre. html)

• Portail du droit • Portail du Québec Tribunal administratif du Québec

Le Tribunal administratif du Québec (TAQ) est un tribunal juridictionnel indépendant spécialisé dans les litiges concernant le Droit administratif québécois.

Histoire Le Tribunal administratif du Québec est créé par la Loi sur la justice administrative[1] adopté le en 1996 (1996 c. 54) et mise en vigueur le 1er avril 1998. Il remplace alors plusieurs autres organismes et tribunaux administratifs judiciaires et quasi-judiciaire.

Juridiction et compétence d'attribution Le Tribunal administratif du Québec est totalement distinct de l’Administration publique et des tribunaux judiciaires. Il est principalement chargé de décider des recours formés par les citoyens à l'encontre des décisions rendues par l’Administration publique[2]. Depuis 2005, les membres du tribunal sont inamovibles[3]. Auparavant, leur mandat avaient une durée limitée. Généralement, le tribunal siège en formation de deux "membres du tribunal" (aussi nommés "juges administratifs") Le tribunal est divisé en quatre sections qui exercent chacune une compétence d'attribution:

La section des affaires sociales Elle est chargée de statuer sur des recours portant sur des matières de sécurité ou soutien du revenu, d'aide et d'allocations sociales, de protection des personnes dont l'état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui, de services de santé et de services sociaux, de régime de rentes, d'indemnisation et d'immigration. Elle est désignée comme étant une commission d'examen chargée de rendre ou de réviser des décisions concernant les accusés qui font l'objet d'un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux ou qui ont été déclarés inaptes à subir leur procès[4]. Tribunal administratif du Québec 94

La section des affaires immobilières Elle est chargée de statuer sur des recours en matières d'évaluation foncière, la fixation d'indemnités découlant de l'imposition de réserves pour fins publiques ou d'expropriation ou de dommages causés par des travaux publics ou sur la valeur ou le prix d'acquisition de certains biens[5]

la section du territoire et de l'environnement Elle est chargée de statuer sur des recours portant notamment sur des décisions ou ordonnances prises en matière de zonage agricole, à l'émission, au dépôt, au dégagement ou au rejet de contaminants dans l'environnement, à l'exercice d'une activité susceptible de modifier la qualité de l'environnement ou à l'installation de certaines publicités commerciales le long des routes[6]

la section des affaires économiques Elle est chargée de statuer sur des recours portant sur des décisions relatives, notamment, aux permis, certificats, ou autorisations nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'une activité professionnelle, économique, industrielle ou commerciale[7]

Siège Le tribunal possède deux bureaux, l'un à Québec et l'autre à Montréal, où les membres du tribunal siège régulièrement dans des salles d'audience qui lui sont dédiées. La nature et le rôle du tribunal l'amène cependant à siéger dans différentes villes du Québec, selon les recours introduits par les administrés. Les deux greffes sont situés à Québec et Montréal, mais chacun tous les greffes de la Cour du Québec reçoivent valablement les recours introduits (art. 6 des Règles de procédures du Tribunal administratif du Québec).

Juges Le Tribunal est composé de près d'une centaine de juges administratifs, qui peuvent, dans certaines circonstances, agir comme conciliateurs. La juge administrative en chef est actuellement Me Hélène de Kovachich. Chacune des quatre sections du tribunal est dirigée par un vice-président et un vice-président est plus particulièrement chargé de la Commission d'examen des troubles mentaux, incorporée à la Section des affaires sociales.

Références

[1] L.R.Q. c. J-3 (http:/ / www. iijcan. org/ qc/ legis/ loi/ j-3/ 20061117/ tout. html)

[2] « Sa mission et sa fonction », Site officiel du Tribunal administratif du Québec (http:/ / www. taq. gouv. qc. ca/ tribunal-specialise/

mission-fonction. jsp) [3] Voir note 1, art. 51 de la Loi [4][4]Voir note 1, art. 18 et 19 [5][5]Voir note 1, art. 32 [6][6]Voir note 1, art. 34 [7][7]Voir note 1, art. 36

• (fr) Site officiel du Tribunal administratif du Québec (http:/ / www. taq. gouv. qc. ca/ )

• (fr) Règles de procédure du Tribunal administratif du Québec (http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/

dynamicSearch/ telecharge. php?type=3& file=/ J_3/ J3R1_1. HTM)

• (fr) Loi sur la Justice administrative (http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/ dynamicSearch/

telecharge. php?type=2& file=/ J_3/ J3. html) Tribunal administratif du Québec 95

Liens externes

• Portail du Québec • Portail du droit 96

Professions juridiques

Barreau du Québec

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Le Barreau du Québec est l'ordre professionnel qui regroupe les avocats du Québec. Cet ordre professionnel a été fondé le 30 mai 1849 sous le nom de Barreau du Bas-Canada. Il est régie par le Code des professions et la Loi sur le Barreau. Encore aujourd'hui, ses 22 500 membres pratiquent un droit public d'origine britannique et un droit privé d'origine française, une tradition mixte héritée de l'Acte de Québec de 1774.

Description Sa mission est la suivante : afin d'assurer la protection du public, le Barreau du Québec maximise les liens de confiance entre les avocats et les avocates, le public et l'État. Pour ce faire, le Barreau surveille l'exercice de la profession, soutient les membres dans l'exercice du droit, favorise le sentiment d'appartenance et fait la promotion de la primauté du droit. Au début du XXe siècle, les Canadiens français importants était largement concentrés dans trois grandes professions : avocats, médecins et prêtres. Le Barreau a donc joué un rôle de cohésion sociale. Le Barreau permet aux femmes l'admission à la profession en 1941 29 avril 1941 mais n'accueillera l'une d'elle qu'en janvier 1942 (Elizabeth C. Monk). Maintenant, 46 % des membres sont des femmes. Le Barreau intervient fréquemment lors d'événements marquants au Québec (par exemple, la Crise d'Oka et un méga-procès impliquant les Hell's Angels) et de la confédération canadienne. Il est favorable à l'accroissement de l'aide juridique, à la législation sur le mariage homosexuel et à la transparence par rapport au lobbyisme. Dans un communiqué de 2004, il annonce une marche contre la peine de mort. Ce corps professionnel publie un Journal du Barreau, une Revue du Barreau et une cyberbulletin gratuit, Le Bref. Il offre un service de recherche de jurisprudence à ses membres. En 2008, son bâtonnier est Me Gérald R. Tremblay, C.M., O.Q., c.r. Le siège social du Barreau du Québec est situé sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal.

Admission Le Barreau du Québec admet des membres diplômés des facultés de droit de l'Université Laval, de l'Université McGill, de l'Université de Montréal, de l'Université d'Ottawa, de l'Université de Sherbrooke et du département des sciences juridiques de l'Université du Québec à Montréal. Les diplômés complètent leur formation à l'École du Barreau du Québec.

Prix et distinctions • Distinction Avocat émérite, un titre de prestige pour reconnaître l’excellence de membres au parcours exemplaire. • Mérite Christine-Tourigny, attribué chaque année à une avocate pour son engagement social et son apport à l'avancement des femmes dans la profession. Barreau du Québec 97

• Mérite du Barreau du Québec, trois membres du Barreau reçoivent un Mérite pour l'un ou l'autre des motifs suivants : • l’accomplissement d’un haut fait professionnel; •• la réputation professionnelle; •• le dévouement à la cause du Barreau du Québec; • l’engagement dans la défense des intérêts de la justice; • la reconnaissance de l’engagement social; • une contribution particulière à l’avancement du droit et de la justice; •• tout autre motif jugé pertinent. • Médaille du Barreau du Québec, contribution remarquable de juristes québécois à l'avancement du droit et de son exercice

Membres célèbres Cette liste n'est pas exhaustive. • Guy Bertrand, avocat de Québec en causes célèbres • Martin Cauchon, ministre de la Justice • Alan B. Gold, juge à la Cour supérieure du Québec • Jean-Paul L'Allier, maire de Québec • Paul Gérin-Lajoie, ministre de l'Éducation • Bernard Landry, premier ministre du Québec • Louis LeBel, juge à la Cour suprême du Canada • Maurice Duplessis, premier ministre du Québec et bâtonnier • Claude Masse, père de la Loi sur la protection du consommateur • Honoré Mercier, premier ministre du Québec • Pierre Elliott Trudeau, premier ministre du Canada • Franck Julien, président du Groupe TFN Chambre des notaires du Québec 98 Chambre des notaires du Québec

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La Chambre des notaires du Québec est l'ordre professionnel responsable de réguler la profession de notaire au Québec. Elle est régie par le Code des professions et la Loi sur le notariat.

Lien externe • Chambre des notaires du Québec [1]. Consulté le 16 janvier 2012.

• Portail du droit • Portail du Québec

Références

[1] http:/ / www. cdnq. org/ 99

Jurisconsultes importants

René-Édouard Caron

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René-Édouard Caron (Sainte-Anne-de-Beaupré, 21 octobre 1800 - Sillery, 13 décembre 1876) est un juriste et un homme politique québécois du XIXe siècle.

Biographie

Son père, Augustin Caron, prospère cultivateur de Sainte-Anne-de-Beaupré, a été député de Northumberland à la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada de 1808 à 1809 et de 1811 à 1814[1]. René-Édouard Caron effectue ses études au collège de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, puis au Petit séminaire de Québec, de 1813 à 1820. Il étudie ensuite le droit auprès d’André-Rémi Hamel et est admis au Barreau le 7 janvier 1826. Le 16 septembre 1828, il épouse dans la cathédrale de Québec René-Édouard Caron Marie-Vénérande-Joséphine Deblois, de qui il eut, entre autres, Adolphe-Philippe, député à la Chambre des communes et ministre, Corinne, épouse de Charles Fitzpatrick et mère d'Arthur Fitzpatrick, de même que Joséphine, épouse du juriste Jean-Thomas Taschereau et mère du premier ministre Louis-Alexandre Taschereau.

Liste des fonctions occupées

• Maire de Québec (1834-1836 et 1840-1846). • Député de la haute-ville de Québec à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada (1834-1836). Le juge Caron (au centre), membre de la • Juge à la Cour supérieure (1853-1855). Commission ayant pour mandat de codifier les lois du Bas-Canada relatives aux affaires civiles • Juge à la Cour du banc de la reine (1855-1873). • Lieutenant-gouverneur de la province de Québec (1873-1876). • Président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec (1842-1852). René-Édouard Caron 100

Liens externes • Jean-Claude Bonenfant, « René-Édouard Caron » [2], dans Dictionnaire biographique du Canada [en ligne]. • Musée de la Civilisation, Fonds René-Édouard Caron [3]

Notes

[1] Assemblée nationale du Québec, Notice sur Augustin Caron (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fra/ membres/ notices/ c/ caroau. htm), 1992.

[2] http:/ / www. biographi. ca/ 009004-119. 01-f. php?& id_nbr=4878

[3] http:/ / www. mcq. org/ fr/ complexe/ craf_fonds/ craf_fonds. php?idEv=w479

• Portail de la politique québécoise • Portail de la ville de Québec Augustin-Norbert Morin

Pour les articles homonymes, voir Morin. Augustin-Norbert Morin (13 octobre 1803 à Québec - 30 juillet 1865 à Sainte-Adèle de Terrebonne) était un avocat, un journaliste et un homme politique québécois.

Biographie

Augustin-Norbert Morin étudie au Petit Séminaire de Québec et se joint au journal Le Canadien. Fondateur de La Minerve, il devient avocat après avoir suivi des cours avec Denis-Benjamin Viger. À partir de 1830, il est l'un des dirigeants du Parti patriote, alors qu'il est élu député de Bellechasse. Après sa réélection en 1834, il défend les 92 résolutions auprès de la monarchie britannique. À Québec, il mène la rébellion de 1837 jusqu'à ce que la constitution soit suspendue en 1838. L'année suivante, en 1839, il est jeté en prison, car il Augustin-Norbert Morin est recherché pour haute trahison.

Sorti de prison, il s'oppose à l'Acte d'Union et occupe plusieurs fonctions dans les nombreux gouvernements de coalition des années 1840 et 1850. Il est successivement élu député de Nicolet, Bellechasse et Chicoutimi, ayant cependant subi une défaite à Terrebonne. Auguste-Norbert Morin est en outre connu pour avoir fondé les villages de Sainte-Adèle, Morin-Heights et Val-Morin quelques années avant l'arrivée du curé Labelle. Orateur à l'Assemblée législative du Canada-Uni de 1848 à 1851, il dirige la colonie de 1851 à 1853 avec Francis Hincks sous la bannière du Parti réformiste. En 1854 et 1855, il forme un autre gouvernement avec le libéral-conservateur Allan MacNab. Ayant démissionné, il est nommé à la cour supérieure, où il œuvre à parfaire le code civil du Canada-Est. Il est mort à Sainte-Adèle de Terrebonne le 27 juillet 1865 et ses funérailles ont été célébrées à Saint-Hyacinthe. Jean-Marc Paradis, Augustin-Norbert Morin, éd. du Septentrion, 2005, 312 pages. Jean-Marc Paradis, Augustin-Norbert Morin 1803-1865, éd. du Septentrion, Québec, 2005, 312 pages. Augustin-Norbert Morin 101

Lien externe [1] [2] • Notices d’autorité : Bibliothèque nationale de France • WorldCat • Fichier d’autorité international virtuel [3] • • Notice biographique de l'Assemblée nationale du Québec [4] • Jean-Marc Paradis, « Augustin-Norbert Morin » [5], dans Dictionnaire biographique du Canada [en ligne].

Précédé par Augustin-Norbert Morin Suivi par Louis-Hippolyte La Fontaine Étienne-Paschal Taché Premier ministre du Canada-Uni – Canada-Est –

28 octobre 1851 – 11 septembre 1854

• Portail de la politique québécoise • Portail de la politique canadienne

Références

[1] http:/ / catalogue. bnf. fr/ ark:/ 12148/ cb12785193m/ PUBLIC

[2] http:/ / www. worldcat. org/ identities/ lccn-n-2005-73995

[3] http:/ / viaf. org/ viaf/ 9974358/

[4] http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ deputes/ morin-augustin-norbert-4557/ index. html

[5] http:/ / www. biographi. ca/ FR/ ShowBio. asp?BioId=38732 Charles Dewey Day 102 Charles Dewey Day

Charles Dewey Day (6 mai 1806 — 31 janvier 1884) est un avocat, juge, homme politique et éducateur du Québec.

Biographie

Jeunesse

Charles Dewey Day est né à Bennington (Vermont) en 1806, fils aîné du capitaine Ithmar Day, notable de cette ville, et de Laura Dewey. La famille déménage à Montréal en 1812, où Ithamar avait décider d'établir un commerce de détail de produits pharmaceutiques et alimentaires, puis à Hull en 1928, pour y établir une scierie, un moulin à foulon et une forge[1],[2].

En 1830, à Montréal, Charles Day épouse Barbara Lyon. Ils ont trois enfants. Puis en 1853, toujours à Montréal, il épouse Maria Margaret Holmes, fille de Benjamin Holmes (en), homme d'affaires, et d'Élisabeth Arnoldi. Day meurt le 31 janvier 1884 lors d'un voyage en Angleterre. Photographie de Charles Dewey Day, 1865 Charles Day fait l'apprentissage du droit à Montréal pendant cinq ans dans l'étude de Samuel Gale[3] et il est admis au Barreau du Bas-Canada en 1827. Il pratique le droit principalement dans la vallée de l'Outaouais, où il représente les intérêts du renommé homme d'affaires et entrepreneur Philemon Wright.

Le politique, le juge et l'éducateur En 1831, Charles Day est élu à l'Assemblée législative du Bas-Canada comme député du comté d'Ottawa. En 1840, il est nommé solliciteur général au sein du Conseil spécial du Bas-Canada. En 1841, il est réélu député d'Ottawa aux élections générales de l'assemblée législative de la province du Canada et à nouveau nommé solliciteur général, cette fois au Conseil exécutif du nouveau gouvernement du Canada-Uni. Il démissionne de son poste de solliciteur général en 1842 et le gouverneur général Charles Bagot le nomme à la Cour du banc de la reine à Montréal. En 1850, il est promu juge puiné de la Cour supérieure. De 1852 à 1884, il préside l'Institution royale pour l'avancement des sciences, organisme provincial chargé de l'enseignement supérieur. Il est nommé directeur intérimaire du McGill College de 1853 à 1855, puis Chancelier de l'Université McGill de 1864 à 1884. En 1865, il est nommé membre d'une commission (avec William Hume Blake (en), premier Chancelier de la Court of Cancery du Haut-Canada, et Gustavus Wickstead, légiste et conseiller parlementaire de la Chambre des communes), chargée de fixer les prix à payer aux chemins de fer pour le transport des malles de Sa Majesté. En 1865 également, à titre d'avocat, il représente les intérêts de la Compagnie de la Baie d'Hudson dans une cause qui opposa longtemps cette entreprise au gouvernement des États-Unis. En 1868, il est nommé arbitre de la Province de Québec à la Commission chargée d'établir le partage de l'actif et du passif du Haut et du Bas-Canada. En 1873, il président la Charles Dewey Day 103

Commission royale d'enquête concernant la procédure intentée contre John A. MacDonald relativement au Chemin de fer du Pacifique, (voir Scandale du Pacifique).

Le codificateur

En 1859, le gouvernement conservateur de George-Étienne Cartier et John Alexander Macdonald le nomme à la commission chargée de codifier les lois civiles du Bas-Canada et formée de trois juges : Charles Dewey Day, Augustin-Norbert Morin et René-Édouard Caron. La commission comprenait également un secrétaire de langue française, Joseph Ubald Beaudry et un secrétaire de langue anglaise, Thomas McCord. Les travaux de la commission ont duré six ans. L'assemblée législative de la province du Canada adopte le Code civil du Bas-Canada en 1865, qui entre en Commission ayant pour mandat de codifier les lois du Bas-Canada (vers vigueur en 1866. 1865). De gauche à droite : Joseph Ubald Beaudry, Charles Dewey Day, René-Édouard Caron, Augustin-Norbert Morin et Thomas McCord. Georges-Étienne Cartier n'a pas dissimulé l'admiration qu'il portait au juge Day. Dans le discours qu'il fit au Parlement du Canada-Uni lors du dépôt du nouveau code civil, le 4 février 1865, voici ce qu'il disait: « Tout le monde reconnaît le génie philosophique de l'Honorable juge Day, sa puissance d'analyse considérable. Lorsque j'étais encore jeune avocat, j'ai eu occasion de juger de ses connaissances légales, lorsqu'il remplissait le poste de solliciteur général. Il fut nommé juge à un âge encore peu avancé, mais il comprit de suite qu'il y avait, dans son éducation, une lacune à remplir, et il s'appliqua, avec une ardeur et une constance dignes de tous les éloges, à l'étude de la langue française. On a toujours admiré la persévérance avec laquelle il a sans cesse cherché à augmenter ses connaissances légales. Par son esprit philosophique, et par son aptitude à saisir parfaitement la raison des choses, il devait puissamment aider le travail de ses confrères[4]. »

Charles Dewey Day avait passé plus de temps sur le banc que des deux confrères ensemble. Juge à la Cour du banc de la reine en 1842 puis juge à la Cour supérieure jusqu'en 1859. Dix-sept années au cours desquelles il a acquis une connaissance approfondie du droit privé et public du Bas-Canada dans son application quotidienne. Le domaine du droit était particulièrement étendu et complexe durant cette période de l'histoire du Québec. On y retrouvait la Coutume de Paris, les lois statutaires de la législature, les lois impériales, le droit criminel et tous les éléments de la common law en vigueur au Bas-Canada depuis la Proclamation royale de 1763, et l'Acte de Québec. « Il n'est peut-être pas un pays au monde soumis à plus de règles de droit, empruntées à des systèmes divers... Quel esprit assez vaste pourrait embrasser et connaitre cette variété infinie d'édits, de coutumes, de brocarts, d'ordonnances, de statuts, de jurisprudence de tout genre[5]. » À cette extrême diversité des lois en vigueur venait s'ajouter la dualité linguistique. Ainsi, le droit privé était principalement écrit en français tandis que la majorité des lois statutaires était rédigée en anglais[6]. Solliciteur général, juge, avocat de grandes entreprises du bois, et issu d'une famille de commerçants, Charles Dewey Day était le seul des trois codificateurs qui avait acquis une connaissance pratique et vaste des relations d'affaires, et son apport à la rédaction des chapitres du Code civil traitant des obligations et des contrats a été substantiel. « En assumant la responsabilité de la rédaction des articles du code portant sur des questions commerciales, Day apporta au sein de la commission ce qui constitue probablement sa contribution la plus importante au domaine juridique[7]. » Charles Dewey Day 104

Notes et références [1][1].

[2] Charles Dewey Day, Dictionnaire biographique du Canada en ligne (http:/ / www. biographi. ca/ )

[3] Samuel Gale, 1783-1865 (http:/ / www. rootsweb. ancestry. com/ ~qcmtl-w/ GaleSamuel. html) [4] Discours prononcé par George-Étienne Cartier à la législature du Parlement du Canada-Uni le 31 janvier 1865; tel que publié par La Minerve

du 4 février 1865, http:/ / faculty. marianopolis. edu/ c. belanger/ quebecHistory/ Cartierdiscoursdroitcivil. htm) [5][5]Revue de législation et de jurisprudence, mai 1846. Voir la note 24 dans . [6][6]Pour mieux comprendre le contexte politique et juridique de la codification de 1866, lire .

[7] http:/ / www. biographi. ca/ Dictionnaire biographique du Canada en ligne (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Charles Dewey Day

(http:/ / en. wikipedia. org/ wiki/ Charles_Dewey_Day?oldid=42725683) » ( voir la liste des auteurs (http:/ / en.

wikipedia. org/ wiki/ Charles_Dewey_Day?action=history))

Bibliographie et liens externes • (en) J. E. C. Brierley, « Quebec’s civil law codification; viewed and reviewed », McGill Law Journal, Montréal, vol. 14, 1968, p. 521–589.

Liens externes

• Charles Dewey Day, Dictionnaire biographique du Canada en ligne (http:/ / www. biographi. ca/ )

• Charles Dewey Day, Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours (http:/ / www. assnat. qc. ca/

fra/ Membres/ notices/ index. html)

•L’Encyclopédie de l’histoire du Québec / The Quebec History Encyclopedia (http:/ / faculty. marianopolis. edu/ c.

belanger/ quebecHistory/ Cartierdiscoursdroitcivil. htm) • Discours prononcé par George-Étienne Cartier à la Législature du Parlement du Canada-Uni, 1865, publié dans

La Minerve du 4 février 1865 (http:/ / bibnum2. banq. qc. ca/ bna/ minerve/ index. html)

• Samuel Gale, 1783-1865 (http:/ / www. rootsweb. ancestry. com/ ~qcmtl-w/ GaleSamuel. html)

• Parlement du Canada (http:/ / www. parl. gc. ca)

• Portail du Québec • Portail du Canada • Portail de la politique canadienne Pierre-Basile Mignault 105 Pierre-Basile Mignault

Pierre-Basile Mignault

Pierre-Basile Mignault, juge de la Cour suprême du Canada

Données clés

Naissance le 30 septembre 1854 Worcester (Massachusetts)

Décès le 15 octobre 1945 (à 91 ans)

Nationalité canadienne

Profession avocat et juge

Autres activités auteur, professeur

Formation université McGill (droit)

Pierre-Basile Mignault (né le 30 septembre 1854 à Worcester (Massachusetts), mort le 15 octobre 1945) est un avocat et un juge canadien. Il fut juge de la Cour suprême du Canada de 1918 à 1929.

Biographie Pierre-Basile Mignault naît en 1854. Il est le fils de Pierre-Basile Mignault et de Catherine O'Callaghan[1]. Il reçoit un baccalauréat en droit civil de l'université McGill en 1878 et il est admis au Barreau du Québec la même année[1]. Il pratique le droit à Montréal. Il est l'auteur notamment des ouvrages Manuel de droit parlementaire, Droit paroissial et Le Droit civil canadien [2], en neuf volumes publiés de 1895 à 1916. Il enseigne à temps partiel à l'université McGill. Il devient juge de la Cour suprême du Canada le 25 octobre 1918. Il prend sa retraite le 30 septembre 1929[1]. Il meurt en 1945 à l'âge de 91 ans[1]. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Pierre-Basile Mignault 106

Bibliographie • Armand Marin, L'honorable Pierre-Basile Mignault, Fides, Montréal, 1946

Notes et références

[1] Cour suprême du Canada L'honorable Pierre-Basile Mignault (http:/ / www. scc-csc. gc. ca/ court-cour/ ju/ mignault/ index-fra. asp) [2] Le Droit civil canadien basé sur les « Répétitions écrites sur le code civil » de Frederic Mourlon avec revue de la jurisprudence de nos tribunaux par P.B. Mignault, conseil de la reine, Whiteford & Théoret, éditeurs (volume 1, 1895), C. Théoret, éditeur (volumes 2 à 6, 1896 à 1902), Wilson & Lafleur, éditeurs (volumes 7 à 9, 1906 à 1916), Montréal.

• Portail du droit • Portail du Québec • Portail du Canada Paul-André Crépeau

Pour les articles homonymes, voir Crépeau. Paul-André Crépeau, né à Gravelbourg, Saskatchewan en 1926 et décédé à Montréal le 6 juillet 2011[1],[2],[3], est un juriste canadien de renommée internationale, titulaire émérite de la chaire Arnold Wainwright de droit civil de l'Université McGill[4]. Il obtient une licence en philosophie de l’Université d’Ottawa (1947), une licence en droit de l’Université de Montréal (1950). Boursier Rhodes, Oxford (1950-1952), il obtient un Bachelor of Civil Law d’Oxford (1952), puis un doctorat en droit de l’Université de Paris (1955), dont il reçoit le Prix Robert Dennery (1956). Il entreprend ensuite une carrière dans l'enseignement du droit d'abord à l'Université de Montréal (1955-1959) puis à l’Université McGill (1959-1994).

Révision du Code civil En 1965, le gouvernement du Québec le nomme président de l'Office de révision du Code civil du Québec, un travail commencé en 1955[5] avec l'adoption, sous l'impulsion du Premier ministre Maurice Duplessis, de la Loi concernant la révision du Code civil (Statuts de la province de Québec, 1954-1955, chapitre 47). Ce mandat occupe une place considérable dans la carrière du professeur Crépeau. Il l'entreprend en se donnant pour objectif de faire une œuvre « de réflexion collective sur les fondements mêmes des institutions de droit privé[6] », est jalonné de plusieurs consultations et d'avant-projets et de rapports. Un Projet de Code civil avec Commentaires explicatifs est présenté à l'Assemblée nationale en 1978. Cet ouvrage sert de feuille de route du projet gouvernemental et devient le nouveau Code civil du Québec, dont la version complète est adoptée en 1991 et entre en vigueur le 1er janvier 1994.

Droit comparé et droit du commerce international En 1975, Paul-André Crépeau fonde le Centre de recherche en droit privé et comparé du Québec (CRDPCQ) à l'Université McGill[7]. En mars 2012, le CRDPCQ a été renommé Centre Paul-André Crépeau en droit privé et comparé pour commémorer son fondateur. En 1990, le professeur Crépeau est élu président de l'Académie internationale de droit comparé lors du congrès de l'organisation tenu à Montréal, poste qu'il occupe jusqu'en 1998. À la suite de son décès en 2011, l'Académie lui rend un dernier hommage, sous la plume du professeur émérite français Xavier Blanc-Jouvan[8]: « Lors du premier discours qu’il avait prononcé à Montréal, le 24 août 1990, après avoir été porté à la présidence de notre Académie par un vote de ses pairs, Paul-André Crépeau avait évoqué les éminents Paul-André Crépeau 107

juristes qui l’avaient précédé dans cette fonction: Roscoe Pound, Louis Milliot, le Baron Frédéricq, C.J. Hamson, Imre Szabo et John Hazard, en disant l’honneur et la joie qu’il ressentait à se retrouver « en si prestigieuse compagnie ». Deux décennies plus tard, c’est bien dans la lignée de ces «grands anciens» que les membres de l’Académie doivent hélas! inscrire son nom, au moment d’exprimer à la fois leur gratitude envers celui qui, pendant huit ans, a donné tant de lustre à l’institution dont il avait la charge et la peine qu’ils éprouvent à l’annonce brutale de sa disparition[9]. (…) En 2001, l’Association du Barreau canadien crée le prix Paul-André Crépeau, destiné à couronner des travaux de recherche relatifs au droit du commerce international[6]. Les lauréats du prix sont des juristes québécois et canadiens de grand renom : Me Guy Lefebvre (2010), Me L. Yves Fortier (2009), L'honorable Anne-Marie Trahan (2008), Me Louis Payette (2007), Me Armand de Mestral (2006), Me Jeffrey Talpis (2005), Me Gil Rémillard (2004), Me Michel Deschamps (2003), le professeur Ronald Charles Chester Cuming (2002)[10].

Ouvrages et publications Le professeur Crépeau a publié un nombre considérable d'ouvrages et d'articles sur le droit civil, dont La responsabilité civile du médecin et de l’établissement hospitalier (1956), Des régimes contractuel et délictuel de responsabilité civile en droit civil canadien (1962), Le contenu obligationnel d’un contrat (1965), L’intensité de l’obligation juridique, (1989), L’affaire Daigle et la Cour suprême du Canada ou la méconnaissance de la tradition civiliste (1993), La fonction du droit des obligations (1998), La réforme du droit civil canadien: une certaine conception de la recodification, 1965-1977 (2003), Pour un droit commun de la lésion entre majeurs (2007), pour ne nommer que ceux-là. Il a prononcé de nombreuses conférences, au Canada et à l'étranger, dont La liberté de la personne: un des joyaux de notre civilisation : communication à l’occasion de la présentation au Théâtre du Nouveau Monde de la pièce de Brian Clark : Quelle Vie, 22 septembre 1980[11].

Honneurs et distinctions • Membre de la Société Royale du Canada (1980) • Officier, puis compagnon de l’Ordre du Canada (1981, 1992) • Officier de l’Ordre national du Québec (2000) • Chevalier de l’Ordre national du Mérite (France) (1984) • Commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres (France) (2004) • Advocatus emeritus du Barreau du Québec (2007) • Prix du Gouverneur Général du Canada Ramon John Hnatyshyn pour le droit (1993)[12] • Prix Léon-Gérin des Prix du Québec (2002) • Doctorats d’honneur (Université d’Ottawa, Osgoode Hall Law School, Université Robert Schuman (Strasbourg), Dalhousie University, Université Panthéon-Assas (Paris II), Université de Montréal, Université Laval) Paul-André Crépeau 108

Notes et références [1][1]CRÉPEAU, Paul-André (notice nécrologique), [2] Daniel Jutras (Doyen et Titulaire de la Chaire Arnold Wainwright en droit civil, Université McGill), « Paul-André Crépeau (1926-2011) »,

[3] Le professeur Paul-André Crépeau est décédé (http:/ / www. branchez-vous. com/ info/ actualite/ 2011/ 07/

professeur-paul-andre-crepeau-est-decede. html), Branchez-vous.com, 8 juillet 2011 [4][4]. [5][5]. [6][6]. [7][7].

[8] Xavier Blanc-Jouvan '54 (http:/ / www. lawschool. cornell. edu/ international/ alumni. cfm)

[9] Hommage à Paul-André Crépeau (1926-2011) (http:/ / www. iuscomparatum. org/ AIDC) » [10][10]. [11][11]. [12][12].

Lien externe

• Dates importantes de l'histoire du droit civil du Québec (http:/ / www. justice. gc. ca/ fra/ pi/ gci-icg/ hist/ index. html), Justice Canada, 31 juillet 2009. Consulté le 13 mars 2010.

• Portail du Canada • Portail du Québec • Portail de la Saskatchewan • Portail du droit Jean-Louis Baudouin

Jean-Louis Baudouin est un avocat et professeur de droit québécois né en 1938 à Boulogne-Billancourt (France). Il a été juge à la Cour d'appel du Québec entre 1989 et 2008.

Distinctions • 1979 - Membre de la Société royale du Canada • 1988 - Médaille du Barreau de la province de Québec • 1991 - Membre de l'Académie des lettres du Québec

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Histoire du droit

Chronologie du droit au Québec (17e siècle)

Cet article présente une chronologie du droit au Québec de 1600 à 1699. La chronologie comprend un ensemble d'événements relatifs 1) à la constitution et à des lois majeures, 2) au système judiciaire et son administration, 3) à la jurisprudence des tribunaux 4) à la pratique du droit, 5) à des rapports de commissions d'enquête sur la justice et le gouvernement, 6) à l'enseignement et l'étude du droit.

XVIIe siècle ~ XVIIIe siècle ~ XIXe siècle ~ XXe siècle ~ XXIe siècle

Date Événement

1608 Le lieutenant du vice-roi Samuel de Champlain est revêtu par commission du pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sur le territoire de la [1] [2] Nouvelle-France . Les mêmes pouvoirs sont confirmés aux gouverneurs subséquents .

1621 [3] Samuel de Champlain reçoit l'ordre de nommer des assesseurs pour le représenter dans les régions éloignées .

1621 Le 12 septembre, Champlain publie les premières ordonnances de la colonie. Elles n'ont cependant pas été conservées pour la postérité. Il nomme les premiers officiers de justice : Louis Hébert, procureur du roi, Gilbert Coursera, lieutenant du prévôt, un certain Nicolas, greffier [4] de la juridiction de Québec .

1627 Le 29 avril, le cardinal de Richelieu établit la Compagnie de la Nouvelle-France. Dans l'édit d'établissement de la Compagnie, la provision [5] des officiers de la justice souveraine est réservée au roi, qui approuve et nomme les personnes que lui présente la compagnie .

[6] 1629 Le 24 avril, les roi de France Louis XIII et roi d'Angleterre Charles I, mettent fin à la guerre par le Traité de Suse .

1629 Le 29 juillet, Champlain, qui ignore vraisemblablement que la paix vient d'être signée à Suse, capitule et rend Québec aux mains du chevalier David Kirke.

1632 Le 29 mars, le roi d'Angleterre restitue toutes les provinces de la Nouvelle-France au roi de France en signant le Traité de [7] Saint-Germain-en-Laye .

[8] 1639 Formation de tribunaux et nomination des premiers juges .

1644 Le 26 mars, Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve est nommé gouverneur de Montréal avec le pouvoir d'administrer la justice et [9] d'assurer le bon ordre et la police .

[10] 1645 Le 14 janvier, la Compagnie de la Nouvelle-France cède la traite des pelleteries à la Compagnie des habitants .

1647 Le 27 mars, règlement du Conseil du roi « pour établir un bon ordre et police en Canada », qui précise la composition du Conseil de [11] [12] Québec , .

[13] 1648 Le 5 mars, un nouveau règlement du Conseil du roi modifie la composition et le fonctionnement du Conseil de Québec .

[14] 1648 La seigneurie de Montréal se dote d'un tribunal seigneurial .

1651 Le gouverneur Jean de Lauzon, arrivé au Canada le 14 octobre, est chargé de mettre l'administration de la justice sur un pied régulier. Il nomme son fils au poste honorifique de grand sénéchal de la Nouvelle-France. Une première sénéchaussée est fondée à Québec et la même [15] [16] année une deuxième est érigée à Trois-Rivières. , .

1658 Le 22 avril, l'archevêque de Rouen François Harlay de Champvallon nomme M. Gabriel de Thubière de Lévis de Queylus official (juge [17] ecclésiastique) et grand vicaire de la Nouvelle-France .

1658 Le 8 décembre, François de Montmorency-Laval est nommé vicaire apostolique de la Nouvelle-France. Les Parlement de Rouen et de Paris [18] demeurent les plus hautes instances judiciaires sur les questions religieuses . Chronologie du droit au Québec (17e siècle) 110

1663 En mars, le roi Louis XIV de France accepte la démission de la Compagnie de la Nouvelle-France, présentée par celle-ci le 24 février.

[19] 1663 En avril, Louis XIV établit le Conseil souverain de la Nouvelle-France . L'un des motifs est du roi est l'établissement d'une « justice [20] [21] réglée [...] pour y faire fleurir les lois, maintenir et appuyer les bons, châtier les méchants et contenir chacun dans son devoir ... , ».

1663 Le 28 septembre, création d'une sénéchaussée royale pour l'île de Montréal. Ses premiers officiers sont M. Arthur de Sally, juge; Charles [22] Lemoyne, procureur du roi; Bénigne Basset, greffier en chef et notaire. Le Conseil souverain confirme ces nominations le 18 octobre .

1664 Le commissaire Gaudet, envoyé par le roi pour reprendre possession de la Nouvelle-France suite à l'abandon et démission de la Compagnie de la Nouvelle-France, est chargé de mettre sur pied et de voir aux détails de la justice réglée qui fait défaut au Canada et ailleurs en [23] Nouvelle-France .

1664 En mai, Louis XIV établit la Compagnie des Indes occidentales pour l'administration du commerce en Nouvelle-France. L'article 33 de l'édit d'établissement de la Compagnie précise « Seront les Juges établis en tous les dits lieux, tenus de juger suivant les lois et ordonnances du Royaume, et les officiers de suivre et se conformer à la Coutume de la Prévôté et Vicomté de Paris, suivant laquelle les habitants pourront [24] contracter, sans que l'on y puisse introduire aucune Coutume, pour éviter la diversité . »

1665 Le 23 mars, le roi nomme Jean Talon intendant de la justice, police et finances dans la Nouvelle France. Ses pouvoirs en matière de justice [25] sont précisés dans sa commission

[26] 1666 Mai 1666, mise en place de la Prévôté de Québec , sur la base de l'édit de mai 1664.

1666 Le 18 septembre, Jean Talon ordonne le maintien du Séminaire de Montréal, propriétaire de la seigneurie de l'île de Montréal, dans la [27] possession de sa justice, ce qui entraîne la suppression de la justice royale dans le district (donc la sénéchaussée créée en 1663) .

[28] 1667 Le roi Louis XIV rend son Ordonnance sur la réformation de la justice civile qui codifie le droit civil français .

[29] 1667 Fondation de la Prévôté de Québec .

1667 Le 24 janvier, le Conseil souverain ordonne la publication du projet de règlement de la justice et de la police qu'il a adopté. Les habitants seront tenu de tenter de régler leurs différents par l'intermédiaire d'amiables compositeurs ou arbitres avant de recourir à la justice, qui sera [30] rendue gratuitement .

1670 En août, le roi Louis XIV rend son Ordonnance criminelle qui réforme et codifie les lois criminelles françaises. L'ordonnance s'applique [31] uniformément dans le Royaume de France, et constitue la source du droit criminel ou pénal en Nouvelle-France comme ailleurs .

1672 Le 4 juin, le roi rend un arrêt dit l'arrêt de retranchement qui autorise l'intendant Talon à révoquer les concessions de terres non défrichées [32] pour les redistribuer à d'autres qui seront tenus de les défricher dans les quatre ans suivant la concession .

1672 Peu de temps après son entrée en fonction, le gouverneur Frontenac assemble les États généraux du Canada. Dans une lettre du 13 juin 1672, [33] Colbert lui conseille fortement de ne jamais refaire la même chose à l'avenir .

1672 Frontenac promulgue des règlements de polices (31 articles) qui portent entre autres sur l'élection à la pluralité des voix des habitants de Québec, de trois échevins « pour remplir les fonctions de juges de police et veiller à l'exécution des lois ». Le lieutenant-général était également tenu d'assembler les notables de Québec deux fois par ans (le 15 avril et le 15 novembre) « pour aviser surtout aux moyens [34] d'augmenter et d'enrichir la colonie. » .

[35] 1672 Le 26 octobre, l'intendant Talon nomme M. Gilles Boyvinet lieutenant-général des Trois-Rivières .

[36] 1673 En mars, le roi de France rend son Ordonnance sur le commerce. L'ordonnance s'applique uniformément dans le Royaume de France .

1673 Le 13 juin, une ordonnance est rendue pour punir de mort le fait de courir les bois pour chasser et faire le commerce des pelleteries. Le 26 [37] septembre, Frontenac rend une ordonnance sur le même sujet .

1674 Affaires judiciaires contre le gouverneur Perrot et l'abbé Fénélon. Le premier finit enfermé à la Bastille, le second est interdit de revenir au [38] Canada .

1674 Le 1er octobre, Clément X établit l'évêché de Québec par une bulle papale. Mgr de Laval, évêque de Pétrée, devient le premier évêque de [39] Québec, sur nomination du roi. Les bulles sont accordées le 10 octobre et Mgr de Laval prête serment devant le roi le 23 avril 1675 .

1675 Le 5 juin, la Compagnie des Indes occidentales est révoquée. Le jour même, l'édit de création du Conseil supérieur est confirmé et celui-ci [40] passe de cinq à sept conseillers . Chronologie du droit au Québec (17e siècle) 111

1677 En mai, le roi rétablit la Prévôté de Québec, supprimée lors de la révocation de la Compagnie des Indes occidentales. Le 9 mai, l'office de [41] [42] Prévôt de la maréchaussée est également créé , .

1679 Le Conseil souverain adopte une ordonnance interdisant aux gouverneurs particuliers d'emprisonner les personnes, réservant ce droit au [43] gouverneur-en-chef, au lieutenant-général civil et au Conseil souverain . Le 7 mai, le roi défend aux gouverneurs particuliers [44] d'emprisonner les habitants sans l'ordre exprès du gouverneur général ou arrêt du Conseil souverain .

1679 Le 24 mai, le roi émet une ordonnance qui interdit de porter de l'eau-de-vie aux bourgades des sauvages éloignées des habitations françaises, [45] sous peine d'amende et de punition corporelle en cas de récidive .

1679 En juin, par un édit du roi, l'Ordonnance de 1667 (code civil), tel que modifiée par le Conseil souverain à Québec pour les besoins de la [46] Nouvelle-France, est déclarée la loi définitive en Nouvelle-France .

1680 Le 29 mai, le Conseil d'État du roi fait de l'intendant de la Nouvelle-France le premier président des Cours supérieures, corrigeant ainsi une [47] ambiguïté contenue dans la commission de l'intendant Duchesneau .

[48] 1681 En août, le roi rend son Ordonnance sur la Marine, qui s'applique à l'ensemble du royaume de France .

1684 Mise en activité de la Prévôté de Montréal sur la juridiction existante de la Seigneurie de Montréal.

1685 En mars, le roi rend son Ordonnance sur l'état des esclaves, dit Code noir. Bien que son objet soit « la police des îles de l'Amérique », il sera [49] appliqué en Louisiane .

1685 le 10 mars, le roi autorise le transfert du Conseil souverain du Château Saint-Louis vers un nouvel édifice construit par la rénovation d'une [50] ancienne brasserie sur le bord de la rivière Saint-Charles .

1685 Le 18 octobre, le roi Louis XIV signe l'édit de Fontainebleau qui révoque de l'Édit de Nantes sur la tolérance des protestants signé par Henri [51] IV en avril 1598 .

1693 En mars, le roi étend la justice royale à Montréal, en remplacement définitif de la justice seigneuriale qui s'y était maintenue sous l'autorité des seigneurs ecclésiastiques de l'île. Cette juridiction se compose d'un juge royal, d'un procureur du roi, d'un greffier, de quatre huissiers, de [52] quatre notaires royaux, et, une première au Canada, de quatre procureurs postulants .

1697 Le 20 septembre, la paix entre la France et l'Angleterre est signée à Ryswick. Concernant les territoires nord-américains, chaque couronne [53] conserve ses possessions, sauf la Baie d'Hudson qui passe de l'Angleterre à la France. (Voir Traité de Ryswick) .

Notes et références [1][1]Les instructions de sa commission disent : « En paix, repos, tranquillité, commander et gouverner, tant par mer que par terre; ordonner, décider et faire exécuter tout ce que vous jugerez se devoir et pouvoir se faire pour maintenir, garder et conserver les dits lieux sous notre puissance et autorité, par les formes, voies et moyens prescrits par nos ordonnances. Et pour y avoir égard avec nous, commettre établir et constituer tous officiers, tant ès affaires de la guerre que de justice et police pour la première fois et de les en avant nous les nommer et présenter pour en être par nous disposé et donner les lettres, titres et provisions tels qu'ils seront nécessaires. Et selon les occurrences des affaires, vous-même avec l'avis de gens présents et capables, prescrire, sous notre bon plaisir, des lois, statuts et ordonnances, autant qu'il se pourra conformes aux nôtres, notamment ès choses et matières auxquelles n'est pourvu par icelles. » [2][2]de Montigny, p. 1

[3] (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ francais/ ministere/ histori. htm) [4][4]Doutre, p. 15 [5][5]Doutre, p. 37 [6][6]Doutre, p. 25 [7][7]Doutre, p. 25

[8] (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ francais/ ministere/ histori. htm) [9][9]Doutre, p. 34 [10][10]Doutre, p. 34 [11][11]de Montigny, p. 12 [12][12]Doutre, p. 36 [13][13]Doutre, p. 37

[14] (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ Francais/ ministere/ histoire/ structures. htm) [15][15]Doutre, p. 37

[16] (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ Francais/ ministere/ histoire/ structures. htm) Chronologie du droit au Québec (17e siècle) 112

[17][17]Doutre, p. 41 [18][18]Doutre, p. 43 [19] Pierre-Georges Roy, Les conseillers au Conseil souverain de la Nouvelle-France, Ottawa : Royal Society of Canada, 1915, p. 173 [20][20]de Montigny, p. 16 [21][21]Par son édit d'établissement, le Conseil a le pouvoir « [...] de connaître de toutes causes civiles et criminelles pour juger souverainement et en dernier ressort, selon les lois et ordonnances de notre Royaume, et y procéder autant qu'il se pourra en la forme et manière qui se pratique et se garde dans le ressort de notre Cour du Parlement de Paris, nous réservant néanmoins, selon notre pouvoir souverain, de changer, réformer et amplifier les dites lois et ordonnances, d'y déroger, de les abolir, d'en faire de nouvelles, ou tels règlements, statuts, et constitutions que nous verrons être plus utiles à notre service etc. », ,Édits et ord., vol. 1, p. 37 [22][22]Doutre, p. 129 [23][23]Doutre, p. 116 [24][24]Édits et ord., vol. 1, p. 46 [25][25]Doutre, p. 144-145 [26] [http://www.guyperron.com/ptprevote_de_quebec_historique.htm Pierre-Georges Roy, La ville de Québec sous le régime français, p. 417. [27][27]Doutre, p. 154 [28][28]Doutre, p. 151

[29] (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ Francais/ ministere/ histoire/ structures. htm) [30][30]Doutre, p. 155-56 [31][31]Doutre, p. 162 [32][32]Doutre, p. 171 [33][33]Garneau, vol. I, p. 213 [34][34]Garneau, vol. I, p. 215 [35][35]Doutre, p. 172 [36][36]Doutre, p. 173 [37][37]Doutre, p. 173 [38][38]Doutre, p. 174-179 [39][39]Doutre, p. 180 [40][40]Doutre, p. 118 [41][41]Doutre, p. 197

[42] (http:/ / www4. ville. quebec. qc. ca/ toponymie_repertoire/ rues/ marechaussee. shtml) [43][43]Garneau, vol. I, p. 215 [44][44]Doutre, p. 202 [45][45]Doutre, p. 202 [46][46]Doutre, p. 203-204 [47][47]Doutre, p. 205 [48][48]Doutre, p. 205 [49][49]Doutre, p. 217 [50][50]Doutre, p. 218 [51][51]Doutre, p. 219 [52][52]Doutre, p. 227 [53][53]Doutre, p. 229

Bibliographie Article détaillé : Bibliographie de l'histoire du droit au Québec.

• Benjamin A. Testard de Montigny, Histoire du droit canadien, 1869 ( en ligne (http:/ / books. google. ca/ books?id=cbE0AAAAIAAJ)) • Gonzalve Doutre et Edmond Lareau, Le droit civil canadien suivant l'ordre établi par les codes : précédé d'une

histoire générale du droit canadien, Montréal, 1872 ( en ligne (http:/ / books. google. ca/ books?id=OhgpAAAAYAAJ))

• François-Xavier Garneau, Histoire du Canada, vol. I, 1845 ( en ligne (http:/ / bibnum2. banq. qc. ca/ bna/

numtexte/ 195695-1. pdf))

• Portail de la Nouvelle-France • Portail du Québec • Portail du droit Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 113 Chronologie du droit au Québec (18e siècle)

Cet article présente une chronologie du droit au Québec de 1700 à 1799. La chronologie comprend un ensemble d'événements relatifs 1) à la constitution et à des lois majeures, 2) au système judiciaire et son administration, 3) à la jurisprudence des tribunaux 4) à la pratique du droit, 5) à des rapports de commissions d'enquête sur la justice et le gouvernement, 6) à l'enseignement et l'étude du droit.

XVIIe siècle ~ XVIIIe siècle ~ XIXe siècle ~ XXe siècle ~ XXIe siècle

Date Événement

[1] 1700 Le 15 octobre, établissement de la Compagnie du Canada pour la traite du castor

[2] 1701 Ratification du traité de la Grande paix de Montréal entre la France et 39 peuples amérindiens .

[3] 1703 Le 16 juin, le roi augmente le Conseil supérieur de cinq nouveaux conseillers

1704 Le 18 juin, le roi émet une ordonnance concernant les échanges verbaux et écrits entre le procureur-général d'un côté et le président et les [4] juges de l'autre, dans « les affaires plaidées à l'audience »

1712 Le 14 septembre, le roi rend un édit par lequel le Gouvernement de la Louisiane est établi. Le monopole du commerce avec le pays est [5] accordée à Antoine Crozat .

[6] 1713 Dans la nuit du 5 au 6 janvier, le Palais du Conseil supérieur de Québec est détruit dans un incendie .

[7] 1713 Le 11 avril, par le Traité d'Utrecht, le roi de France cède l'Acadie, Terre-Neuve et la Baie d'Hudson au roi d'Angleterre .

1715 Le 12 septembre, le nouveau roi Louis XV rend un arrêt et une déclaration nommant le duc d'Orléans régent de France durant sa minorité. Le [8] duc de Bourbon est également fait chef du Conseil de la régence sous l'autorité du duc d'Orléans .

1716 Le 2 mai, fondation de la Banque générale de John Law.

1717 Le 12 janvier, le roi fait un règlement visant l'implantation d'amirautés dans les colonies françaises. Le 20 novembre, l'amiral de France accorde une commission de lieutenant-général de l'Amirauté de Québec à M. de Lespinay. (L'Amirauté de Québec ne sera réellement active [9] [10] qu'à compter de 1719) , .

[11] 1717 Le 11 mai, le roi rend un arrêt autorisant la création de bourses à Québec et Montréal .

1717 En août, le roi accorde ses lettres-patentes à la Compagnie d'Occident. Celle-ci se voit accorder le monopole commercial au Canada et en [12] Louisiane pour une période de 25 ans .

[13] 1717 Le 27 septembre, le Pays des Illinois est incorporé au gouvernement de la Louisiane .

1721 Le 27 janvier, le gouverneur et l'intendant rendent une ordonnance par laquelle M. Lanouillier obtient pour une durée de 20 ans le privilège [14] exclusif « de tenir les postes pour lettres, courriers et voitures publiques de Montréal à Québec .

1721 Le 8 juillet, en raison de l'incendie du 19 juin, l'intendant rend une ordonnance qui réglemente la construction des maisons pour limiter la [15] propagation du feu lors d'un sinistre .

[16] 1723 Le 22 février, lors d'un lit de justice, le roi Louis XV déclare avoir atteint la majorité et prend les rênes du pouvoir par la suite .

[17] 1730 Le 25 mars, des lettres-patentes du roi précisent le rang du conseiller-clerc au Conseil supérieur de Québec .

1742 Au mois d'août, le roi autorise le gouverneur et l'intendant à nommer quatre assesseurs au Conseil supérieur, qui exercent la fonction de [18] rapporteurs et lorsqu'ils ne sont pas rapporteurs, de substitut lorsque le nombre de juges est insuffisant pour juger .

1743 Le 25 novembre, le roi Louis XV défend aux communautés religieuses et autres gens de main-morte d'acquérir et posséder des biens immeubles, maisons, habitations ou héritages dans les colonies sans la permission expresse du roi par lettres-patentes enregistrées dans un [19] Conseil supérieur . Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 114

[20] 1747 Le 12 février, la capitulation de Louisbourg est signée .

[21] 1748 Le 18 octobre, signature du Traité d'Aix-la-Chapelle par lequel Louisbourg est restitué à la France .

[22] 1755 Le 17 mai, l'Angleterre publie une déclaration contre la France qui lui répondit le mois suivant .

1759 Le 27 juin, le général James Wolfe placarde sur la porte de diverses églises, une proclamation adressée aux Canadiens qui les menace de [23] représailles s'ils interfèrent dans la guerre entre la France et l'Angleterre .

1759 Le 25 juillet, une deuxième proclamation militaire menace d'exécuter les prisonniers français si les Canadiens ne se soumettent pas aux [24] termes énoncés dans le premier placard d'ici le 10 août .

[25] 1759 Le 17 septembre, signature de la capitulation à Québec. Le district de Québec passe sous l'autorité militaire britannique .

[26] 1759 Le 24 novembre, le Conseil supérieur rend un arrêt sur la tenue des séances du Conseil à Montréal suite à la reddition de Québec .

[27] 1760 Le 8 septembre, signature de la capitulation à Montréal. Le Canada d'alors passe en entier sous la loi martiale de l'armée britannique .

1760 Le 22 septembre, le général Jeffery Amherst, commandant en chef des troupes britanniques en Amérique (et gouverneur de Virginie) placarde une proclamation adressée à la population concernant les gouvernements militaires qu'il vient d'installer dans les districts de [28] Montréal et Trois-Rivières .

[29] 1760 Le 31 octobre, le général James Murray publie une ordonnance établissant des cours militaires dans le district de Québec .

1762 Le 17 avril, un arrêt du Parlement de Paris entraîne la suppression de la Société de Jésus.

1762 Le 13 novembre, l'Espagne accepte de prendre possession temporaire de la partie orientale de la Louisiane, plus la ville de La Nouvelle-Orléans que la France lui offre le 3 novembre par le Traité secret de Fontainebleau.

1763 Le 10 février, le Traité de Paris est signé entre la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne. Au Canada, le traité entre en vigueur le 10 août 1764 en raison du délai de 18 mois accordé aux habitants qui désirent émigrer.

1763 Le 7 octobre, le roi de Grande-Bretagne George III émet une Proclamation royale touchant le gouvernement de Québec.

1764 Le 10 août, le major général James Murray reçoit et publie sa commission royale de capitaine général et gouverneur-en-chef de la Province [30] de Québec. Il avait été nommé à ce poste le 21 novembre 1763 .

1764 Le 24 août, le gouverneur Murray attribue une commission de juge en chef du Québec à William Gregory, une commission de procureur [31] général du Québec à George Suckling et une commission de juge de la Cour de vice-amirauté du Québec à James Potts .

1764 Le 17 septembre, le gouverneur Murray et son Conseil publient une ordonnance qui met sur pied le système judiciaire pour administrer le droit anglais autant en matière criminelle que civile.

1764 Un groupe de 95 nouveaux sujets du roi de Grande-Bretagne adresse une pétition au roi au nom des habitants français concernant l'administration de la justice.

1765 Le x, Mgr Jean-Olivier Briand soumet une requête au roi George III pour qu'il retourne les biens des jésuites au Québec à leur destination [32] primitive, c'est-à-dire au soutien de l'éducation et à l'entretien des missions .

1765 Le 11 février, sur ordonnance du gouverneur Murray, Adam Mabane, Francis Mounier, et John Fraser sont nommés juges de la Cour des plaidoyers communs pour les districts de Québec et Montréal. Pierre Mézière et Jean-Claude Panet sont reçus avocats avec pouvoir de [33] plaider devant cette cour .

1765 Le 14 mars, le gouverneur Murray émet [peut-être] les premières commissions d'avocats à Jean-Baptiste Lebrun de Duplessis, François [34] Lemaître-Lamorille, Jean-Antoine Saillant, et Guillaume Guillemin .

1765 Le 24 mai, John Burke, Arthur Davidson, Louis de Courville, Gerald Fitzgerald, Antoine Foucher, Guillaume Guillemin, Edward William [35] Grant, Thomas Hall, Henry Kneller et Jean-Baptiste Lebrun sont reçus avocats par commission du gouverneur Murray .

1765 Le 6 décembre, durant la nuit, un groupe d'hommes au visage noirci pénètrent dans la demeure du juge de paix Thomas Walker, le tabassent, [36] le mutilent et le laissent pour mort. Il survit et la poursuite des auteurs présumés de l'agression donnera l'Affaire Thomas Walker .

1766 Le 21 janvier, Jean-Olivier Briand reçoit ses bulles d'évêque du pape Clément XIII. Il arrive à Québec le 28 juin et prend possession du siège de l'évêché de Québec le 19 juillet. Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 115

1766 Le 24 février, le gouverneur Murray reçoit des instructions par lesquelles il doit, entre autres, publier une ordonnance à l'effet que les [37] nouveaux sujets catholiques puissent être jurés, avocats, procureurs, etc. .

1766 Le 14 avril, le procureur-général William de Grey et le solliciteur-général Charles York remettent leur rapport sur le gouvernement civil du [38] Canada aux seigneurs du comité du Conseil privé pour les affaires coloniales (Lords du commerce) .

1766 Le 1er juillet, le gouverneur et son Conseil rendent une ordonnance qui modifie l'ordonnance du 17 septembre 1764 conformément aux [39] instructions du 24 février concernant l'éligibilité des catholiques comme jurés, avocats, procureurs, etc. .

1766 Le 25 septembre, William Hey est nommé juge en chef du Québec en remplacement de William Gregory et Francis Maseres est nommé [40] solliciteur-général du Québec en remplacement de George Suckling .

1766 Le 28 novembre, le lieutenant-gouverneur Carleton recompose le Conseil comme suit : le juge-en-chef William Hey, le surintendant-général Charles Stewart, H.-T. Cramahé, John Goldfrap, Thomas Mills, Samuel Holland, Walter Murray, Thomas Dunn, François Mounier, [41] Benjamin Price, James Cuthbert .

1767 Le 2 juin, la Chambre des lords du Parlement britannique adopte une résolution enjoignant le gouvernement à légiférer sur le gouvernement [42] civil et religieux du Québec .

1767 Le 26 juin, le Conseil privé du roi désavoue une ordonnance du 17 juillet 1764 car elle est jugée contraire aux instructions transmises au [43] gouverneur Murray .

1767 Le 28 août, un décret du Conseil privé britannique demande la production d'un rapport sur l'administration de la justice au Québec par le [44] gouverneur et les officiers légaux de cette province .

1768 Le 18 janvier, le procureur général Fletcher Norton et le solliciteur général William de Grey présentent leur rapport final sur le gouvernement [45] civil et religieux au Conseil privé du roi .

1768 En février, des anciens sujets résidant au Québec intentent un procès contre le gouverneur Murray. Il se défend à Londres devant un comité [46] du Conseil privé du roi qui l'acquitte .

[47] 1768 Le 12 avril, Guy Carleton reçoit sa commission de gouverneur .

1769 Le 27 février, sur ordre du Conseil privé, Francis Maseres transmet au gouverneur Carleton son rapport sur l'état des lois et l'administration de la justice. Guy Carleton, qui n'admet pas que l'ensemble des lois britanniques aient été introduites dans la colonie par la proclamation royale d'octobre 1763, ignora le rapport et en fit préparer un autre qui reconnaissait que le droit anglais n'était en force qu'en matière [48] criminelle .

1769 Le 12 juillet, le Conseil de Québec fait parvenir une lettre circulaire à l'ensemble des juges de paix du district de Montréal pour qu'ils mettent [49] fin à certaines pratiques tendant à opprimer les sujets, particulièrement les Canadiens .

1769 Le 29 août, le comité nommé par le Conseil de Québec pour enquêter sur l'administration de la justice de paix remet son rapport. Il expose la pratique de certains juges de paix de mettre en vente les propriétés de personnes pour paiement de dettes infimes. Il est adopté par le Conseil [50] le 11 septembre .

[51] 1770 En février, une ordonnance enlève aux juges de paix la juridiction civile pour le recouvrement des sommes de moins de 3.15 livres . Une [52] autre ordonnance rappelle l'ordonnance du 1764 et réforme l'administration de la Cour des plaidoyers communs .

1772 Le x, François-Joseph Cugnet, secrétaire de langue française du gouverneur Carleton, publie à Londres An Abstract of the several royal edicts and declarations, and provincial regulations and ordinances, that were in force in the province of Quebec in the time of the French [53] government: and of the commissions of the several governours-general and intendants of the said province, during the same period de même que quelques autres compilations de.

[54] 1772 Le 6 décembre, le solliciteur-général Alexander Wedderburn remet son rapport .

[55] [56] 1773 Le x, l'avocat-général James Marriott remet son rapport au roi George III concernant un plan pour un code de lois du Québec , .

[57] 1773 Le 22 janvier, le procureur-général Edward Thurlow remet son rapport au Conseil du roi George III .

[58] 1773 Le 21 juillet, le pape Clément XIV fait paraître un bref annonçant la suppression de la Société de Jésus dans toute la chrétienté . Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 116

1773 Le 1er septembre, dans une lettre à Malcolm Fraser, François-Joseph Cugnet transmet le projet d'une pétition dans laquelle les anciens et nouveaux sujets s'unissent pour demander une réforme constitutionnelle du Québec. La réforme aurait introduit une Assemblée composée des [59] représentants du peuple sans distinction d'origine ou de culte. .

1774 Le 17 mai, un projet de loi sur le gouvernement du Québec (Quebec Government Bill) est déposé à la Chambre des lords.

1774 Le 7 octobre, le Parlement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne adopte l'Acte qui pourvoit plus efficacement pour le gouvernement de la [60] province de Québec dans l'Amérique du Nord. La loi telle qu'adoptée diffère du projet de loi initial en quelques points significatifs .

1774 Le 26 octobre, le Premier Congrès continental réuni à Philadelphie vote la publication d'une Lettre aux habitants de la Province de [61] Québec .

[62] 1774 Le 12 novembre, des pétitions sont signées par un groupe d'anciens sujets pour le rappel de l'Acte de Québec .

[63] 1774 Le 8 décembre, le gouverneur Guy Carleton proclame l'entrée en vigueur de l'Acte de Québec .

1775 Le 20 avril, le gouverneur Guy Carleton désigne six conservateurs de la paix qui doivent entrer en fonction le 1er mai. Trois sont prévus pour [64] le district de Québec et trois autres pour le district de Montréal .

1775 Le 3 janvier, le gouverneur Guy Carleton reçoit de nouvelles instructions privées avec le renouvellement de sa commission. Le refus du [65] gouverneur de communiquer ses instructions aux Conseil législatif sera cause de désordres politiques .

1775 Le 1er mai, en vertu de l'Acte de Québec, toutes les cours de justices sont abolies. Le Conseil législatif laisse la province sans tribunaux jusqu'au 15 octobre. Six conservateurs de la paix sont nommés par Carleton durant l'intervalle : Adam Mabane, Thomas Dunn et Claude [66] Panet pour le district de Québec et John Fraser, John Marteilhe et René Ovide Hertel de Rouville .

[67] 1775 Le 9 juin, le gouverneur Guy Carleton proclame la loi martiale .

[68] 1775 Le 25 octobre, Thomas Walker est arrêté car il est soupçonné de déloyauté .

1775 Le 12 novembre, Montréal capitule sans hostilité devant l'armée d'invasion du Congrès continental américain commandée par le général Richard Montgomery.

1776 Le 6 mai, le général John Burgoyne arrive à Québec avec des renforts de soldats britanniques.

1776 Le 15 juin, l'armée du Congrès commandée par Benedict Arnold évacue la province de Québec après la défaite de ses troupes à Trois-Rivières le 6 juin. Le gouvernement militaire britannique reprend le contrôle du district de Montréal par la suite.

[69] 1776 Le 23 juillet, Adam Mabane, Thomas Dunn et Jean-Claude Panet sont désignés juges civils pour le district de Québec .

1776 Le 8 août, par un décret (order-in-council), le gouverneur Carleton nome un Conseil privé de cinq personnes pour traiter des affaires publiques de la province. Cependant, puisque le gouverneur n'a pas publié ses instructions, cet ordre sera contesté par Peter Livius et d'autres [70] conseillers législatifs comme contraire à l'Acte de Québec .

1777 Le 25 février, le gouverneur Carleton et son Conseil législatif adoptent la première ordonnance adoptée légalement en vertu de l'Acte de [71] Québec. Cette ordonnance établit les Cours civiles de judicatures du Québec (ou tribunaux de justice) . Une autre ordonnance du même [72] jour réforme la procédure dans les cours civiles .

[73] 1777 Le 4 mars, une ordonnance établit les Cours de justice criminelle .

[74] 1777 Le 6 mars, Gabriel Taschereau de même que William Owen sont nommés juges à la Cour des plaidoyers communs .

[75] 1777 Le 31 mai, Peter Livius est nommé Juge en chef du Québec .

1778 Le x, adoption par le Parlement de la Grande-Bretagne du Colonial Tax Repeal Act par lequel la Grande-Bretagne renonce à son pouvoir de taxer les colonies directement.

1778 Le 8 avril, dans une résolution devant le Conseil législatif, le juge en chef Peter Livius demande au gouverneur Carleton qu'il communique [76] les instructions de sa commission au Conseil législatif. La résolution est rejetée .

1778 Le 23 avril, dans une résolution devant le Conseil législatif, le juge en chef Peter Livius déclare le Conseil privé illégal et demande au [77] gouverneur de remédier à la situation. Carleton proroge le Conseil législatif . Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 117

1778 Le 1er mai, le gouverneur Carleton informe Peter Livius qu'il n'exerce plus les fonctions de juge en chef. Carleton ne fournit pas de raison [78] pour son geste et Peter Livius se rendra par la suite en Angleterre pour contester .

1778 Le 18 septembre, Frederick Haldimand est nommé gouverneur en replacement de Guy Carleton, qui avait remis sa démission après que le général Bourgoyne fut nommé commandant en chef de l'Amérique du Nord à sa place. Dans les instructions qui accompagnent sa commission, il lui est ordonné de proclamer l'habeas corpus et il lui est explicitement interdit (même en période de troubles) d'emprisonner [79] des sujets Britanniques sans l'avis et l'approbation du Conseil législatif .

1778 Le 23 septembre, Peter Livius, qui est passé à Londres, soumet une adresse au roi, qui est ensuite transmise aux Seigneurs commissaires pour le commerce et les plantations (Lord Commissaries for Trade and Plantation). En réponse à cette adresse, les Seigneurs demandèrent au [80] gouverneur Carleton de leur communiquer les causes de la révocation de la commission du juge en chef Livius. .

1779 Le 2 mars, un rapport des Seigneurs commissaires conclut que Livius avait été destitué sans motif valable. Le rapport est approuvé par le [81] Conseil privé du roi le 29 mars. Cependant, Livius ne retourna pas au Canada .

[82] 1779 Le 11 mai, naissance de la Communauté des avocats de Québec .

1780 Le 27 septembre, arrestation du commerçant et juge de paix de Montréal, Pierre du Calvet par le capitaine Laws du 84e régiment. Il est incarcéré à bord du navire de guerre le Canceaux en rade à Québec. Le 14 novembre, il est transféré à la prison militaire de Québec et le 13 décembre au couvent des Récollets de Québec (transformé en prison) sous la surveillance du père Félix Berey Des Essarts. Du Calvet n'aura [83] de cesse de réclamer qu'on lui fasse un procès en bonne et due forme et qu'on le libère sous caution. .

1782 Le 30 novembre, signature des préliminaires du traité de paix de Paris par lequel la Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance des [84] États-Unis .

[85] 1783 Le 2 mai, Pierre du Calvet est libéré, au bout de 948 jours de détention, sans avoir subi de procès .

1784 En mars, publication à Londres du mémoire juridique The Case of Peter du Calvet. Pierre du Calvet entend faire le procès du général [86] Frederick Haldimand pour violation de la constitution britannique dans l'exercice de sa fonction de gouverneur du Québec .

1784 Le 29 avril, Haldimand sanctionne une ordonnance (24 Geo. III, ch. 6) pour la sûreté et la liberté du sujet au Québec, qui introduit entre [87] autres l'habeas corpus .

1784 En juin-juillet, publication à Londres du recueil de lettres intitulé Appel à la justice de l'État de Pierre du Calvet. Dans la « Lettre à Messieurs [88] les Canadiens », du Calvet propose une réforme constitutionnelle .

1784 En novembre, le gouverneur Haldimand quitte Québec pour Londres et la direction de la province passe aux mains du lieutenant-gouverneur [89] Henry Hamilton .

[90] 1784 Le 24 novembre, un groupe de quelque 850 anciens sujets et 1450 nouveaux sujets signent à Québec et à Montréal une pétition adressé [91] au roi afin d'obtenir une Chambre d'assemblée dans laquelle seront admis tous les sujets, sans distinction de religion ou d'origine . Les [92] comités de Montréal et de Québec préparent également un court mémoire qui détaille le plan d'une Chambre d'assemblée . Une pétition [93] est également adressée à la Chambre des lords .

1784 Le 29 novembre, Louis-Philippe Mariauchau d'Esgly est reconnu évêque de Québec suite à l'abdication de Jean-Olivier Briand le 20 novembre.

1784 Le 30 décembre, une assemblée publique se tient au couvent des révérends pères Récollets pour y adopter une série d'objections à la pétition [94] [95] du 24 novembre. Quelque 2 400 personnes signent cette contre-pétition , .

[96] 1785 Le x, le Conseil législatif publie une ordonnance qui est à l'origine de la séparation des professions d'avocat et de notaire au Québec .

[97] 1785 Le 21 avril, le procès par jury est introduit dans les affaires commerciales et les poursuites en dommages .

1786 Le 22 avril, le général Carleton, maintenant Lord Dorchester, reçoit une commission de gouverneur général du Québec. Carleton arrive à [98] Québec le 23 octobre .

[99] 1786 Le 1er novembre, William Smith est nommé juge en chef du Québec .

1787 Le x, un groupe de citoyens soumet une mémoire au gouverneur Carleton pour demander que les biens des Jésuites soient rendus à leur [100] destination primitive, soit le soutien de l'éducation et l'entretien de missions . Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 118

1787 Le 27 avril, le Conseil législatif adopte une adresse au gouverneur Carleton pour que le gouvernement enquête sur les accusations portées [101] contre les juges des Cours des plaidoyers communs et l'administration de la justice en général au Québec .

1788 Le x, à Londres, publication anonyme de A Review of the government and grievances of the province of Quebec since the conquest of it by [102] the British arms: to which is added, an appendix containing extracts from authentic papers .

1788 Le 24 juillet, le gouverneur Carleton augmente le nombre de districts judiciaires par lettre patentes. Isaac Ogden est nommé juge de la Cour de vice-amirauté du Québec. Alexander McDonnell, Duperon Baby, John Butler, Richard Duncan, James Clarke, Robert Hamilton, Edward Jessup, Isaac Man jr., Charles Robin, Neal McLean, Alexander McKee, Félix O'Hara, Jesse Pawling, William Robertson, Edward Southouse [103] et John Stuart sont nommés juges à la Cour des plaidoyers communs .

[104] 1788 Le 24 octobre, Nathaniel Petit, Peter Tenbrook et Benjamin Pawling sont nommés juges à la Cour des plaidoyers communs .

1789 Le x, publication d'un pamphlet intitulé State of the present form of government of the province of Quebec, with a large appendix: containing extracts from the minutes of an investigation into the past administration of justice in that province attribué au solliciteur général du Québec [105] James Monk .

[106] 1789 Le 2 février, William Dummer Powell est nommé juge à la Cour des plaidoyers communs .

1789 Le 12 juin, Mgr Jean-François Hubert succède à Louis-Philippe Mariaucheau d'Esglis en tant qu'évêque de Québec. Louis-Philippe [107] Mariaucheau d'Esglis est décédé à Orléans le 4 juin. .

[108] 1789 Le 26 novembre, le président du Comité du Conseil législatif sur l'éducation remet son rapport .

1790 Le x, Mgr Jean-François Hubert présente une requête (ou pétition) au gouverneur Carleton pour que les biens des Jésuites soient rendus à leur [109] destination primitive (le soutien de l'éducation et l'entretien des missions) .

1790 Le x, à Londres, publication anonyme de Introduction to the observations made by the judges of the Court of Common Pleas for the District of Quebec: upon the oral and written testimony adduced upon the investigation into the past administration of justice, ordered in [110] consequence of an address of the Legislative Council. Est attribué à Adam Mabane, Thomas Dunn et Pierre Panet .

1790 Le x, à Londres, publication anonyme de Answer to an Introduction to the observations made by the judges of the Court of Common Pleas, for the district of Quebec, upon the oral and written testimony adduced upon the investigation, into the past administration of justice, ordered in consequence of an address to the Legislative Council, with remarks on the Laws and Government of the Province of Quebec. Est [111] [112] attribué à Francis Maseres , .

1791 Le 25 février, le premier ministre britannique William Pitt le Jeune présente à la Chambre des communes britannique un message provenant [113] [114] du roi concernant le projet de diviser le Québec en deux provinces , .

1791 Le 4 mars, la Chambre des communes prend en considération le message du roi du 25 février. Le premier ministre britannique William Pitt le Jeune esquisse le projet de réforme constitutionnelle qu'il entend présenter à la Chambre. La Chambre accepte d'étudier le projet de loi [115] [116] constitutionnelle pour le Québec , .

1791 Le 8 avril, M. Hussey dépose devant la Chambre des communes une pétition contre le projet de loi de la part de marchands et manufacturiers intéressés dans le commerce avec Québec. En conséquence de la pétition, M. Hussey propose que le projet de loi soit renvoyé au comité qui [117] [118] l'a présenté pour l'amender. La proposition est secondée par Charles James Fox , .

[119] 1791 Le 19 avril, un order-in-council du Conseil privé du roi divise la province de Québec en deux provinces .

[120] [121] 1791 Le 21 avril, débat sur la motion de M. Hussey. Le motion est rejetée et le projet de loi passe en deuxième lecture , .

1791 Le 6 mai, de même que le 11, 12 et 16 du même, débats sur le projet de loi constitutionnelle du Québec. Edmund Burke met fin à son amitié [122] [123] avec Charles James Fox durant les débats , .

[124] 1791 Le 30 mai, débat à la Chambre des lords sur le projet de loi constitutionnelle du Québec .

[125] 1791 Le 10 juin, la Loi constitutionnelle (Constitutional Act, 1790) est adopté par le Parlement britannique. 31 Geo.III, c.31 (G.-B.) .

[126] 1791 Le 13 septembre, Guy Carleton est nommé gouverneur général de l'Amérique du Nord britannique .

1791 Le 18 novembre, l'administrateur Alured Clarke proclame l'entrée en vigueur de la Loi constitutionnelle concernant les Provinces du [127] [128] Bas-Canada et du Haut-Canada , . Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 119

1792 Le 17 décembre, ouverture de la première session du Parlement du Bas-Canada. Bien que les francophones, majoritairement natifs du Bas-Canada, forment la majorité des représentants, un groupe de députés anglophones tentent de faire élire un unilingue anglophone à la présidence de l'Assemblée législative. C'est plutôt le candidat de la majorité Jean-Antoine Panet, député de Québec (Haute-Ville), qui est élu [129] [130] président (orateur) , .

1793 Le 21 janvier, un groupe de députés anglophones mené par le député de Montréal-Est John Richardson tentent de faire déclarer l'anglais langue unique des affaires de l'Assemblée législative. La Chambre adopte plutôt la résolution de tenir son journal dans les deux [131] [132] langues , .

1793 Le 22 janvier, deux motions tentant d'établir la primauté de la langue anglaise dans toute la législation du Bas-Canada sont rejetées par la [133] majorité des députés .

1793 Le 23 janvier, la Chambre d'assemblée adopte une résolution concernant la langue de la législation. Les projets de lois seront présentés dans les deux langues dès la première lecture, mais la langue de la loi sera le français pour le droit civil et l'anglais pour le droit criminel de façon [134] à maintenir l'unité des corpus .

1793 Le 19 février, le gouverneur Guy Carleton, 1er baron Dorchester, propose l'union des provinces du Bas-Canada et du Haut-Canada au [135] gouvernement britannique. Le secrétaire d'État à l'Intérieur Henry Dundas rejette le projet .

Notes et références [1][1]Doutre, p. 231 [2][2]Doutre, p. 231 [3][3]Doutre, p. 118, 232-233 [4][4]Doutre, p. 119, 234 [5][5]Doutre, p. 245 [6][6]Doutre, p. 246 [7][7]Doutre, p. 246 [8][8]Doutre, p. 250

[9] (http:/ / www. justice. gouv. qc. ca/ Francais/ ministere/ histoire/ structures. htm) [10][10]Doutre, p. 252, 256 [11][11]Doutre, p. 253 [12][12]Doutre, p. 256 [13][13]Doutre, p. 256 [14][14]Doutre, p. 258 [15][15]Doutre, p. 259 [16][16]Doutre, p. 262 [17][17]Doutre, p. 282 [18][18]Doutre, p. 119, 294 [19][19]Doutre, p. 295 [20][20]Doutre, p. 297 [21][21]Doutre, p. 297 [22][22]Doutre, p. 300 [23][23]Doutre, p. 302 [24][24]Doutre, p. 302 [25][25]Doutre, p. 302 [26][26]Doutre, p. 303 [27][27]Doutre, p. 306

[28] (http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 9_03422/ 0045)

[29] (http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 9_03422/ 0047) [30][30]Doutre, p. 334 [31][31]Doutre, p. 585 [32][32]Doutre, p. 608 [33][33]Doutre, p. 594

[34] (http:/ / www. barreau. qc. ca/ quebec/ 1/ 6/ 1_6_3. asp) [35][35]Doutre, p. 607 [36][36]Doutre, p. 607 [37][37]Doutre, p. 608 Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 120

[38][38]Doutre, p. 348 [39][39]Doutre, p. 615 [40][40]Doutre, p. 615 [41][41]Doutre, p. 615 [42][42]Doutre, p. 617 [43][43]Doutre, p. 617 [44][44]Doutre, p. 620 [45][45]Doutre, p. 621 [46][46]Doutre, p. 622 [47][47]Doutre, p. 622 [48][48]Doutre, p. 625 [49][49]Doutre, p. 632-34 [50][50]Doutre, p. 634 [51][51]Doutre, p. 638 [52][52]Doutre, p. 642

[53] (http:/ / www. archive. org/ details/ cihm_27867) [54][54]Doutre, p. 348 et 643-50 [55][55]Doutre, p. 658

[56] (http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 9_03424/ 0464) [57][57]Doutre, p. 347 et 650-56 [58][58]Doutre, p. 656-57 [59][59]Doutre, p. 670-72 [60][60]Doutre, p. 684 [61][61]Doutre, p. 699 [62][62]Doutre, p. 699 [63][63]Doutre, p. 702

[64] (http:/ / www. barreau. qc. ca/ quebec/ 1/ 6/ 1_6_4. asp) [65][65]Doutre, p. 704 [66][66]Doutre, p. 707-8 [67][67]Doutre, p. 711 [68][68]Doutre, p. 713

[69] (http:/ / www. barreau. qc. ca/ quebec/ 1/ 6/ 1_6_4. asp) [70][70]Doutre, p. 720 [71][71]Doutre, p. 713

[72] (http:/ / www. barreau. qc. ca/ quebec/ 1/ 6/ 1_6_4. asp) [73][73]Doutre, p. 716 [74][74]Doutre, p. 716 [75][75]Doutre, p. 753 [76][76]Doutre, p. 704 et 720 [77][77]Doutre, p. 704 et 720 [78][78]Doutre, p. 719 [79][79]Doutre, p. 719 [80][80]Doutre, p. 719 [81][81]Doutre, p. 721

[82] (http:/ / www. barreau. qc. ca/ quebec/ 1/ 6/ 1_6_5. asp) [83][83]Doutre, p. 726 [84][84]Doutre, p. 723 [85][85]Doutre, p. 726 [86][86]Doutre, p. 725-26 [87][87]Doutre, p. 723 [88][88]Doutre, p. 725-26 [89][89]Doutre, p. 731

[90] http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ lexique/ a/ 1791a. html

[91] http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 9_03423/ 0173

[92] (http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 9_03423/ 183), p. 743 [93][93]Doutre, p. 729 [94][94]Montreal, 1535-1914, p. 90

[95] (http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 9_03425/ 0176), p. 754

[96] (http:/ / www. barreau. qc. ca/ quebec/ 1/ 6/ 1_6_6. asp) Chronologie du droit au Québec (18e siècle) 121

[97][97]Lemieux, p. 399-400 [98][98]Doutre, p. 735 [99][99]Doutre, p. 735 [100] Doutre, p. 735

[101] (http:/ / www. archive. org/ stream/ cihm_27901#page/ n81/ mode/ 2up)

[102] (http:/ / www. archive. org/ details/ cihm_20696) [103] Doutre, p. 744-45 [104] Doutre, p. 745

[105] (http:/ / books. google. ca/ books?id=9MINAAAAQAAJ) [106] Doutre, p. 745 [107] Doutre, p. 745

[108] (http:/ / www. archive. org/ details/ cihm_20729) [109] Doutre, p. 746 [110] Doutre, p. 746 [111] Doutre, p. 746

[112] (http:/ / www. archive. org/ stream/ cihm_27901) [113] Doutre, p. 747

[114] (http:/ / english. republiquelibre. org/ Debates_on_the_2nd_Quebec_Government_Bill_(1791)#Friday. 2C_February_25) [115] Doutre, p. 748

[116] (http:/ / english. republiquelibre. org/ Debates_on_the_2nd_Quebec_Government_Bill_(1791)#Friday. 2C_February_25) [117] Doutre, p. 750

[118] (http:/ / english. republiquelibre. org/ Debates_on_the_2nd_Quebec_Government_Bill_(1791)#Friday. 2C_February_25) [119] Lareau, vol. II, p. 191 [120] Doutre, p. 752

[121] (http:/ / english. republiquelibre. org/ Debates_on_the_2nd_Quebec_Government_Bill_(1791)#Friday. 2C_February_25) [122] Doutre, p. 750-60

[123] (http:/ / english. republiquelibre. org/ Debates_on_the_2nd_Quebec_Government_Bill_(1791)#Friday. 2C_February_25)

[124] (http:/ / english. republiquelibre. org/ Debates_on_the_2nd_Quebec_Government_Bill_(1791)#Friday. 2C_February_25) [125] Lareau, vol. II, p. 184 [126] Lareau, vol. II, p. 191 [127] Doutre, p. 774

[128] (http:/ / english. republiquelibre. org/ Debates_on_the_2nd_Quebec_Government_Bill_(1791)#Friday. 2C_February_25) [129] Lemieux, p. 409

[130] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono1. html#1792) [131] Lemieux, p. 409

[132] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono1. html#1793)

[133] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono1. html#1793)

[134] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono1. html#1793)

[135] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono1. html#1793)

Bibliographie Article détaillé : Bibliographie de l'histoire du droit au Québec.

• Rodolphe Lemieux, Les origines du droit franco-canadien, 1901 ( en ligne (http:/ / www. archive. org/ details/ cihm_08604)) • Edmond Lareau, Histoire du droit canadien depuis les origines de la colonie jusqu'à nos jours, Montréal : A.

Périard, 1888 ( en ligne (http:/ / www. archive. org/ details/ cihm_12249)) • Gonzalve Doutre et Edmond Lareau, Le droit civil canadien suivant l'ordre établi par les codes: précédé d'une

histoire générale du droit canadien, Montréal, 1872 ( en ligne (http:/ / books. google. ca/ books?id=OhgpAAAAYAAJ))

• Portail du Québec • Portail du droit Chronologie du droit au Québec (19e siècle) 122 Chronologie du droit au Québec (19e siècle)

Cet article présente une chronologie du droit au Québec de 1800 à 1899. La chronologie comprend un ensemble d'événements relatifs 1) à la constitution et à des lois majeures, 2) au système judiciaire et son administration, 3) à la jurisprudence des tribunaux 4) à la pratique du droit, 5) à des rapports de commissions d'enquête sur la justice et le gouvernement, 6) à l'enseignement et l'étude du droit.

XVIIe siècle ~ XVIIIe siècle ~ XIXe siècle ~ XXe siècle ~ XXIe siècle

Date Événement

[1] 1800 Le 18 novembre, décès du père Jean-Joseph Casot, dernier jésuite du Québec. La couronne s'empare des biens des jésuites .

[2] 1825 Le x, adoption par le Parlement du Royaume-Uni du Canada Tenures Act .

1828 Le 2 mai, la Chambre des communes britannique forme un Comité spécial de la Chambre des Communes sur le gouvernement civil du Canada.

[3] 1828 Le 22 juillet, la Comité spécial de la Chambre des Communes sur le gouvernement civil du Canada remet son rapport .

1829 Le x, adoption de la Loi sur les écoles de syndic par la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada qui, à l'initiative du parti patriote, institue un [4] système scolaire laïque fondé sur des principes d'accessibilité universelle et de gratuité de l'éducation de base.

1832 Le x, publication à Montréal du premier tome du Traité sur les lois civiles du Bas-Canada de Henry Des Rivières Beaubien. Le troisième et [5] dernier tome paraît en 1833 .

[6] 1834 Le 21 février, la Chambre d'assemblée du Bas-Canada adopte les 92 résolutions à 6 voix contre 23 .

1834 Le 15 avril, John Arthur Roebuck, député de Bath et agent de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada, dépose une motion à la Chambre des communes britannique pour la nomination d'un Comité spécial d'enquête sur les moyens de remédier aux maux qui existent dans la forme des gouvernements du Haut et du Bas-Canada (Select Committee to inquire into the means of remedying the evils which exist in the form of the [7] Governments now existing in Upper and Lower Canada) .

1835 Le 1er juillet, gouvernement britannique nomme Archibald Acheson, 2e comte de Gosford gouverneur général de l'Amérique du Nord britannique et met sur pied la Commission royale d'enquête sur tous les griefs affectant les sujets de sa majesté dans le Bas-Canada dirigée par le nouveau gouverneur général avec l'assistance de sir Charles Grey et sir George Gipps. Frédérick Elliott est nommé secrétaire de la [8] commission d'enquête .

1836 Le 17 novembre, la commission Gosford rend son 6e et dernier rapport. La Chambre des communes britannique ordonne l'impression des [9] rapports le 20 février 1837 .

[10] 1836 Le 2 mars, les rapports de la commission Gosford sont déposés à la Chambre des communes britannique .

1836 Vers le 1er mai, le Conseil législatif nommé par le Gouverneur refuse de voter les crédits pour financer les écoles de syndic mises sur pied depuis 1829. Le premier mai 1836, les journaux patriotes parraîssent bordés de noir pour marquer le deuil. Certains voient dans cet [11] événement un facteur ayant contribué aux rébellions de 1837 et 1838.

1837 Le 6 mars, le ministre britannique de l'Intérieur John Russell dépose 10 résolutions concernant le Bas-Canada dans la Chambre des communes. La 8e résolution autorise le gouverneur à passer outre la Chambre d'assemblée du Bas-Canada pour payer les arrérages des [12] comptes de dépenses de l'administration de la justice et du gouvernement civil .

[13] 1837 Le 5 décembre, le gouverneur Gosford proclame la loi martiale dans le district de Montréal. La loi est en vigueur jusqu'au 27 avril 1838 .

1838 Le 10 février, le Parlement britannique adopte une loi qui suspend les pouvoirs du Parlement du Bas-Canada jusqu'au 1er novembre 1840 et [14] [15] autorise le gouverneur à nommer un Conseil spécial jouissant temporairement du pouvoir d'adopter des lois et des ordonnances , .

1838 Le 27 mars, l'administrateur John Colborne proclame l'entrée en vigueur de l'Acte pour établir des dispositions temporaires pour le [16] gouvernement du Bas-Canada . Chronologie du droit au Québec (19e siècle) 123

1838 Le 4 novembre, le gouverneur intérimaire John Colborne proclame la loi martiale dans le district de Montréal. La loi est en vigueur jusqu'au [17] 24 août 1839 .

[18] 1840 Le x XXX, le Conseil spécial du Bas-Canada adopte une ordonnance qui met en place un système de gouvernement municipal .

1840 Le 23 juillet, le Parlement du Royaume-Uni adopte la Loi pour réunir les Provinces du Haut et du Bas-Canada et pour le gouvernement du [19] [20] Canada (An Act to reunite the Provinces of Upper and Lower Canada, and for the Government of Canada, 3 & 4 Vict., c. 35) , .

1841 Le 10 février, proclamation de l'entrée en vigueur de la Loi de l'Union.

1842 Le 16 mars, le gouverneur Charles Bagot nomme C. R. Ogden, procureur général, C. D. Day, solliciteur général, Alexander Buchanan, Hugues Heney et Gustavus William Wicksteed commissaires à la révision des statuts et ordonnance du Bas-Canada, conformément à une [21] adresse de l'Assemblée législative présentée le 28 août 1841 .

1843 Le 9 décembre, les projets de loi sur réforme du système judiciaire du Bas-Canada pilotée par Lafontaine (7 Vict, c. 16, 18 et 19) deviennent [22] loi. Le système réformé s'applique à compter du 21 avril 1844 .

1845 Le 1er juillet, publication à Montréal de Les actes et ordonnances révisés du Bas-Canada, traduction française de l'ouvrage de langue anglaise produit par la commission de révision des statuts et ordonnances du Bas-Canada. La commission remettait un premier rapport le 21 [23] mars 1843 et un deuxième le 24 novembre 1843 .

1848 Le x XXX, ouverture de la faculté de droit de l'Université McGill, première faculté de droit au Québec. Des cours informels de droit y sont [24] donnés depuis 1829 .

[25] 1849 Le x XXX, nouvelle réforme du système judiciaire du Bas-Canada (12 Vict., c. 37, 38 et 40) .

[26] 1849 Le 30 mai, sanction de l'Acte pour l'incorporation du Barreau du Bas-Canada .

[27] 1854 Le x septembre, ouverture des premiers cours de la nouvelle faculté de droit de l'Université Laval .

1854 Le 8 novembre, le député J. W. Gamble dépose une motion à l'Assemblée législative du Canada-Uni pour enjoindre le greffier en loi de la Chambre de préparer un index des statuts révisés du Bas-Canada sur le modèle de celui déjà du Haut-Canada. Le travail est effectué par [28] Gustavus William Wicksteed et la traduction française par D. P. Myrand et E. P. Dorion .

1854 Le 18 décembre, l'Acte abolissant les droits et devoirs féodaux dans le Bas-Canada reçoit la sanction royale du gouverneur. C'est l'abolition [29] du système de tenure foncière dite seigneuriale au Bas-Canada .

1856 Le 8 mai 1856, une résolution de l'Assemblée législative du Canada-Uni enjoint le greffier Wicksteed à préparer un tableau chronologique [30] des statuts provinciaux et des ordonnances du Bas-Canada .

1857 Le 18 février, parution à Toronto de l'Index des statuts en force dans le Bas Canada, à la fin de la session de 1856 : comprenant la classification de ces statuts, la révision des actes publics généraux, et un index des statuts qui ne sont pas en force préparé par Gustavus [31] William Wicksteed .

1857 Le 29 mai, l'Assemblée législative du Canada-Uni adopte en troisième lecture un projet de loi intitulée Acte pour pourvoir à la codification des lois du Bas-Canada qui se rapportent aux matières civiles et à la procédure (20 Vict., ch. 43). Par cette loi, trois commissaires et deux secrétaires doivent être nommés pour refondre le droit du Bas-Canada dans un Code civil et un Code de procédure civile modelés sur les codes français. Trois juges de la Cour supérieure du Bas-Canada sont nommés commissaires : René-Édouard Caron, Charles Dewey Day et Augustin-Norbert Morin. Le secrétaire de langue française est Joseph-Ubalde Beaudry[32] et le secrétaire de langue anglaise Thomas McCord [33].

[34] 1857 Le x XXX, réforme du système judiciaire qui a pour effet de décentraliser la justice (20 Vict., c. 44) .

1857 Le 1er novembre, parution à Toronto de la Table des statuts provinciaux et des ordonnances en force ou qui ont été en force dans le [35] Bas-Canada dans leur ordre chronologique préparée par Gustavus William Wicksteed .

[37] 1862 Le 22 mai, les trois commissaires chargés de la refonte de droit du Bas-Canada déposent leur premier rapport[36] .

1864 Le 10 octobre, les délégués des provinces de l'ANB envoyés à la conférence de Québec adoptent une série de 72 résolutions sur un projet [38] d'union fédérale . Chronologie du droit au Québec (19e siècle) 124

1865 Le 31 janvier, les trois commissaires chargés de la refonte de droit du Bas-Canada déposent leur dernier rapport[36] ainsi qu'un projet de loi sur le Code civil du Bas-Canada à l'Assemblée législative du Canada-Uni.

1865 Le 3 février, commencement des débats sur l'union des provinces de l'ANB dans le Parlement du Canada-Uni sur la base des résolutions de la [39] conférences de Québec. Les parlementaires débattent de cette question jusqu'au 14 mars .

[40] [41] 1866 Le 26 mai, proclamation de l'entrée en vigueur du Code civil du Bas-Canada , .

[42] 1866 Le 4 décembre, les délégués des provinces de l'ANB envoyés à la conférence de Londres adoptent une série de résolutions .

[43] 1867 Le 16, 18 et 19 mars, débats sur l'union des provinces de l'ANB dans la Chambre d'assemblée de la Nouvelle-Écosse .

1867 Le 29 mars, la reine Victoria sanctionne la Loi de l'Amérique du Nord britannique (British North America Act, 1867, 30-31 Vict. c. 3 (U.K.)), loi constitutionnelle qui donne naissance à la Puissance du Canada (Dominion of Canada), c'est-à-dire l'union fédérale de quatre provinces britanniques en Amérique du Nord (Ontario, Québec, Nouvelle-Écosse et Nouveau Brunswick).

1867 Le 1er juillet, proclamation de l'entrée en vigueur de la Loi de l'Amérique du Nord britannique.

[44] 1873 Le x, publication à Montréal, du premier volume du Commentaire sur le Code civil du Bas-Canada de Thomas-Jean-Jacques Loranger . Un deuxième volume paraît en 1879.

1875 Le 8 avril, adoption de la Loi sur la Cour suprême, S.C. 1875, c. 11 qui crée la Cour suprême du Canada, cour générale d’appel pour [45] l'ensemble de la fédération canadienne. Deux projets de loi proposant la création d'une cour suprême avaient été rejetés en 1869 et 1870 .

1875 Le 30 septembre, nomination de William Buell Richards comme juge en chef de la Cour suprême du Canada, et de William Johnstone Ritchie, Samuel Henry Strong, Jean-Thomas Taschereau, Télesphore Fournier, William Alexander Henry comme juges puinés de la dite [46] [47] cour , .

[48] 1876 Le x janvier, la Cour suprême du Canada adopte des règles de procédure .

[49] 1877 Le 16 août, mise sur pied de la Commission de révision et refonte des statuts de la province de Québec présidée par le juge Loranger .

[50] 1879 Le x, fondation par Loranger et d'autres juristes de Montréal de la revue mensuelle de droit Thémis qui paraît jusqu'en décembre 1884 .

[51] 1892 Le x, le Parlement fédéral du Canada adopte le Code criminel, S.C. 1892, c. 29 .

Notes et références

[1] http:/ / www. biographi. ca/ 009004-119. 01-f. php?& id_nbr=1795] [2][2]de Montigny, p. 234

[3] (http:/ / books. google. ca/ books?id=cJYtAAAAYAAJ)

[4] GRAVELINE, P. Une histoire de l'éducation et du syndicalisme enseignant au Québec cité par LABERGE, H. in Cité Laïque, no 3 http:/ /

www. mlq. qc. ca/ cite-laique/ numero-3/ confessionnalite-et-laicite/

[5] (http:/ / books. google. ca/ books?id=BcdCAAAAYAAJ)

[6] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono19. html#1834)

[7] (http:/ / hansard. millbanksystems. com/ commons/ 1834/ apr/ 15/ the-canadas)

[8] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono20. html)

[9] (http:/ / books. google. ca/ books?id=pkoSAAAAYAAJ)

[10] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono21. html)

[11] GRAVELINE, P. Une histoire de l'éducation et du syndicalisme enseignant au Québec cité par LABERGE, H. in Cité Laïque, no 3 http:/ /

www. mlq. qc. ca/ cite-laique/ numero-3/ confessionnalite-et-laicite/ [12][12]s:fr:Résolutions que lord John Russell entend soumettre, à un comité de toute la Chambre, relativement aux affaires du Canada [13] Françoise Dubuc. « La Loi martiale telle qu'imposée au Québec en 1837 et en 1838 », dans Les Patriotes de 1837@1838, 20 mai 2000, consulté le 10 mars 2010

[14] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono21. html) [15] Acte pour établir des dispositions temporaires pour le gouvernement du Bas-Canada (1 Vict. Chap. 9)

[16] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono21. html) [17] Françoise Dubuc. « La Loi martiale telle qu'imposée au Québec en 1837 et en 1838 », dans Les Patriotes de 1837@1838, 20 mai 2000, consulté le 10 mars 2010 [18][18]de Montigny, p. 474 Chronologie du droit au Québec (19e siècle) 125

[19] (http:/ / www. tlfq. ulaval. ca/ axl/ amnord/ cndconst1840. htm)

[20] (http:/ / www. solon. org/ Constitutions/ Canada/ English/ PreConfederation/ ua_1840. html)

[21] (http:/ / books. google. ca/ books?id=EnMvAAAAIAAJ), p. iii [22][22]de Montigny, p. 445

[23] (http:/ / books. google. ca/ books?id=EnMvAAAAIAAJ), p. xiii

[24] (http:/ / francais. mcgill. ca/ law/ about/ history/ ) [25][25]de Montigny, p. 447

[26] (http:/ / www. barreau. qc. ca/ quebec/ 1/ 6/ 1_6_11. asp)

[27] (http:/ / books. google. ca/ books?id=dMIwonRCWbgC), p. 16

[28] (http:/ / books. google. ca/ books?id=Q-8PAAAAYAAJ)

[29] (http:/ / www. ameriquefrancaise. org/ fr/ article-404/ Régime_seigneurial_au_Québec__. html)

[30] (http:/ / books. google. ca/ books?id=QXgvAAAAIAAJ)

[31] (http:/ / books. google. ca/ books?id=Q-8PAAAAYAAJ)

[32] http:/ / www. biographi. ca/ 009004-119. 01-f. php?& id_nbr=4813

[33] http:/ / www. mccord-museum. qc. ca/ scripts/ viewobject. php?section=162& Lang=2& tourID=GE_P1_2_FR& seqNumber=3 [34][34]de Montigny, p. 450

[35] (http:/ / books. google. ca/ books?id=QXgvAAAAIAAJ)

[36] http:/ / books. google. ca/ books?q=editions:HARVARDHL4K01 [37][37]de Montigny, p. 597

[38] (http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 9_01325/ 0001)

[39] (http:/ / books. google. ca/ books?id=WQ4UAAAAYAAJ) [40][40]de Montigny, p. 599

[41] (http:/ / books. google. ca/ books?id=hRQ2AAAAIAAJ)

[42] (http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 9_01325/ 0001)

[43] (http:/ / www. canadiana. org/ afficher/ 67163/ 2)

[44] (http:/ / books. google. ca/ books?id=T1oDAAAAQAAJ)

[45] (http:/ / www. scc-csc. gc. ca/ court-cour/ creation/ index-fra. asp)

[46] (http:/ / www. scc-csc. gc. ca/ court-cour/ ju/ cfcju-jucp/ index-fra. asp)

[47] (http:/ / www. scc-csc. gc. ca/ court-cour/ ju/ cfpju-jupp/ index-fra. asp)

[48] (http:/ / www. scc-csc. gc. ca/ court-cour/ creation/ index-fra. asp)

[49] (http:/ / www. biographi. ca/ 009004-119. 01-f. php?BioId=39785)

[50] (http:/ / www. biographi. ca/ 009004-119. 01-f. php?BioId=39785)

[51] (http:/ / www. thecanadianencyclopedia. com/ index. cfm?PgNm=TCE& Params=F1ARTF0002020)

Bibliographie Article détaillé : Bibliographie de l'histoire du droit au Québec.

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Cet article présente une chronologie du droit au Québec de 1900 à 1999. La chronologie comprend un ensemble d'événements relatifs 1) à la constitution et à des lois majeures, 2) au système judiciaire et son administration, 3) à la jurisprudence des tribunaux 4) à la pratique du droit, 5) à des rapports de commissions d'enquête sur la justice et le gouvernement, 6) à l'enseignement et l'étude du droit.

XVIIe siècle ~ XVIIIe siècle ~ XIXe siècle ~ XXe siècle ~ XXIe siècle

Date Événement

1907 Le 9 août, le Parlement britannique adopte une modification constitutionnelle par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique (AANB) de 1907, 7 Ed. VII, c. 11 (R.-U.), établissant une nouvelle formule de répartition des subsides fédéraux aux provinces. Cet amendement constitutionnel se fait avec l'accord des provinces.

1912 er Le 1 avril, adoption par le Parlement canadien de la Loi sur l’extension des frontières du Québec, S.C. 1912, c. 45 (2 Geo. V, c. 45).

1914 Le x, Annie Macdonald Langstaff devient la première femme diplômée d'une faculté de droit au Québec. Le Barreau du Québec refuse son [1] [2] admission pour l'examen. Elle porte la cause devant les tribunaux. , .

1915 Le 19 mars, le Parlement britannique adopte une modification constitutionnelle par l'AANB de 1915, 5-6 Geo. V, c. 45 (R.-U.).

1916 Le 24 février, dans l'arrêt Bonanza Creek Gold Mining Co. v. The King, (1916) 1 A.C. 566, le comité judiciaire du Conseil privé énonce le principe que la constitution du Canada est le résultat d'un pacte ou traité entre colonies.

1917 Le x, le Parlement canadien adopte une loi qui permet aux femmes de voter à certaines conditions aux élections fédérales (S.C. 1917, c. 39).

1926 Le 15 novembre, Conférence impériale à Londres : par la « déclaration Balfour », reconnaissance de l’autonomie et de l'égalité des dominions britanniques (dont le Canada). Pour la première fois, on parle d'un « Commonwealth » des nations.

[3] 1927 Le 1er mars, Re Labrador Boundary , le comité judiciaire du Conseil privé rend son avis sur la frontière du Labrador entre le dominion du Canada et la colonie de Terre-Neuve, (1927) 2 D.L.R. 401, 43 T.L.R. 289 (P.C.).

1928 Le 24 avril, la Cour suprême du Canada rend jugement dans l'affaire Edwards c. Canada, [1928] S.C.R. 276. Selon les juges, les femmes n'entrent pas dans la définition que le British North America Act donne à l'expression « qualified persons » et ne peuvent donc pas exercer de fonctions politiques sans modifier la loi.

1929 Le 29 octobre, le comité judiciaire du Conseil privé dans l'affaire Edwards c. Canada, [1930] A.C. 124, renverse le jugement de la Cour suprême du Canada.

1931 Le x, le Parlement du Québec adopte la Loi modifiant le Code civil et le Code de procédure civile relativement aux droits civils de la femme (S.Q. 1931, c. 101).

1931 Le 11 décembre, donnant suite aux vœux exprimés lors des conférences impériales de 1926 et de 1930, le Parlement du Royaume-Uni adopte le Statut de Westminster (The Statute of Westminster), 1931, 22-23 Geo. V, c. 4 (R.-U.), par lequel le Royaume-Uni reconnaît l'indépendance politique de ses dominions : le Dominion du Canada, le Commonwealth d'Australie, l'État libre d'Irlande, le Dominion de Terre-Neuve, le Dominion de la Nouvelle-Zélande, et l'Union d'Afrique du Sud.

1935 Le 6 juin, dans l'arrêt British Coal Corporation v. The King, (1935) A.C. 500, le comité judiciaire du Conseil privé reconnaît la validité de la décision du Parlement fédéral d'abolir les appels au Conseil privé en matière criminelle, à la suite de l'abolition, par le Statut de Westminster, du Colonial Laws Validity Act.

[4] 1937 Le 24 mars, le Parlement du Québec adopte la Loi protégeant la province contre la propagande communiste, 1 George VI Ch. 11 .

1937 Le 14 août, le gouvernement fédéral met sur pied la Commission royale d'enquête des relations entre le Dominion et les provinces. L'enquête est mené par N.W. Rowell et Joseph Sirois.

1940 Le 25 avril, la loi accordant aux femmes le droit de vote et d'éligibilité est adoptée par le Conseil législatif du Québec et sanctionnée par le lieutenant-gouverneur.

[5] 1940 Le x mai, la commission royale d'enquête sur les relations fédérales-provinciales remet son rapport, publié en trois volumes . Chronologie du droit au Québec (20e siècle) 127

1940 Le 10 juillet, le Parlement britannique adopte l'AANB de 1940, 3-4 Geo. VI, c. 36 (R.-U.), qui accorde au Parlement fédéral la compétence exclusive de légiférer en matière d'assurance-chômage. Cette modification constitutionnelle fait suite à trois années de négociations entre le fédéral et les provinces. Il s'agit du premier transfert par amendement constitutionnel d'une compétence législative entre les deux ordres de gouvernement.

1942 Le x, le Parlement canadien accorde au Québec la juridiction sur le territoire de l'Ungava.

1949 Le x décembre, le Parlement canadien adopte une loi qui modifie la Loi sur la Cour suprême, abolissant les appels au comité judiciaire du Conseil privé, S.C. 1949 2e session, c. 37, art. 3. (La possibilité d'appel étant maintenue pour les litiges commencés avant le 23 décembre 1949, le comité judiciaire rendra sa dernière décision dans une affaire canadienne en 1960.)

1953 Le 12 février, le gouvernement de Québec, dirigé par Maurice Duplessis, fait adopter la Loi créant la Commission royale d'enquête sur les [6] problèmes constitutionnels, S.Q. 2 El. II, c. 4. La commission est présidée par le juge Thomas Tremblay .

[7] 1955 Le x, le Parlement du Québec adopte la Loi concernant la révision du Code civil (S.Q. 1954-55, c. 47) .

[8] [9] [10] 1956 Le 15 février, la Commission royale d'enquête sur les problèmes constitutionnels remet son rapport en quatre volumes , , .

1957 Le 8 mars, jugement de la Cour suprême du Canada dans l'affaire Switzman v. Elbing and A.G. of Quebec, [1957] S.C.R. 285. La Loi [11] protégeant la province contre la propagande communiste est déclarée inconstitutionnelle

[12] 1960 Le 10 août, le Parlement fédéral du Canada adopte la Déclaration canadienne des droits (1960, ch. 44)

1963 Le 19 juillet, le gouvernement fédéral d'Ottawa, dirigé par Lester B. Pearson, instaure une Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et [13] le biculturalisme au Canada .

1964 Le 14 février, le Parlement du Québec adopte la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée (S.Q. 1963-64, c. 66). La loi entre en [14] vigueur le 1er juillet de la même année.

[15] 1965 Le 25 février, la Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme au Canada rend son rapport préliminaire .

1968 Le 31 décembre, abolition du Conseil législatif.

1969 Le 4 mai, le Parlement fédéral du Canada adopte la Loi modifiant le droit pénal, 1968-69 (Can.), c. 38. La loi décriminalise entre autres la [16] [17] contraception, l'avortement et l'homosexualité , .

[18] 1969 Le x, le Parlement du Québec adopte la Loi concernant le mariage civil (L.Q. 1968, c. 82) qui permet le mariage civil. S.Q. 1969, c. 74 .

1969 Le x, le Parlement du Québec adopte la Loi modifiant le Code civil (S.Q. 1969, c. 74) qui permet la dissolution du mariage par le divorce [18] légalement prononcé .

1971 Le x, le Parlement du Québec adopte la Loi modifiant de nouveau le Code civil et modifiant la Loi abolissant la mort civile (L. Q. 1971, c. [19] 84), qui définit les conditions dans lesquelles s'effectueront dorénavant les prélève d'organes humains .

1972 Le x, le Parlement du Québec adopte la Loi modifiant de nouveau le Code civil (L.Q. 1971, c. 85), qui abaisse l'âge de la majorité de 21 à 18 [19] ans .

[20] 1975 Le 27 juin, l'Assemblée nationale du Québec adopte à l'unanimité la Charte des droits et libertés de la personne (L.R.Q., chapitre C-12) .

[21] 1976 Le 28 juin, la Charte des droits et libertés de la personne entre en vigueur .

[22] 1977 Le 26 août, le Parlement du Québec adopte la Loi régissant le financement des partis politiques et la Charte de la langue française

[23] 1977 Le x octobre, l'Office de révision du Code civil remet son projet de Code civil au ministre de la justice du Québec

1978 Le 20 juin, l'Office de révision du code civil dépose son rapport à l'Assemblée nationale du Québec. Le rapport est publié en deux volumes. Il [24] [25] s'agit d'un projet commenté de code civil , .

[26] 1979 Le x, Loi instituant la Régie du logement et modifiant le Code civil et d'autres dispositions législatives (L.Q. 1979, c. 48)

1980 Le 19 décembre, le Parlement du Québec adopte la Loi instituant un nouveau code civil et portant réforme du droit de la famille (L.Q. 1980, c. 39). C'est en fait le livre deuxième (portant sur le droit de la famille) du nouveau Code civil du Québec qui est adopté. La loi entre en [27] vigueur les 2 avril 1981 et 1er décembre 1982 (sous réserve de certaines dispositions qui posaient problème au plan constitutionnel) . Chronologie du droit au Québec (20e siècle) 128

1981 Le 28 septembre, la Cour suprême du Canada rend publique son opinion sur le Renvoi relatif à une résolution pour modifier la [28] constitution

1982 Le 6 décembre, la Cour suprême du Canada rend publique son opinion sur le Renvoi sur l'opposition du Québec à une résolution pour [29] modifier la Constitution .

1984 Le x décembre, le premier ministre René Lévesque demande à Jacques-Yvan Morin « d'entreprendre la rédaction d'un document destiné à préparer la discussion sur l'opportunité de doter le Québec d'une constitution formelle. » MM. Jean-K. Samson, Jules Brière, David Payne et [30] Jules-Pascal Venne, M. Guy Versailles participent à la rédaction du document .

[31] [32] 1985 Le 21 mai, Jacques-Yvan Morin remet au premier ministre René Lévesque un avant-projet de Constitution du Québec , .

1987 Le 15 avril, l'Assemblée nationale du Québec adopte la Loi portant réforme au Code civil du Québec du droit des personnes, des successions [33] et des biens (L.Q. 1987, c. 18). Il s'agit de l'adoption des livres premier, troisième et quatrième du nouveau Code civil du Québec .

[34] 1990 Le 18 décembre, le ministre de la Justice, Gil Rémillard, dépose un projet de réforme du Code civil (Projet de loi 125) .

1991 Le 18 décembre, le Parlement du Québec adopte un deuxième Code civil du Québec à l'unanimité des membres de son Assemblée nationale. Le code remplace à la fois le Code civil du Bas-Canada et les lois des 1980 et 1987 qui avaient introduit plusieurs livres du premier Code [34] [35] civil du Québec , .

[34] 1992 Le 18 juin, dépôt du projet de loi 38, intitulé Loi sur l'application de la réforme du Code civil .

[36] [37] 1992 Le 23 juin, sanction de la Loi sur l'Institut québécois de réforme du droit (L.Q. 1992, c. 43) , , adoptée par le Parlement du Québec. En [36] [38] [39] 2010, cette loi n'était toujours pas en vigueur , , .

[34] 1992 Le 18 décembre, sanction de Loi sur l'application de la réforme du Code civil .

[34] 1993 Le 2 juin, adoption du décret (décret No 712-93.) qui prévoit l'entrée en vigueur du Code civil du Québec pour le 1er janvier 1994 .

[34] 1994 Le 1er janvier, le Code civil du Québec entre en vigueur .

Notes et références

[1] « Faits saillants de notre histoire (http:/ / francais. mcgill. ca/ law/ about/ history/ timeline/ ) », faculté de droit de l'université McGill

[2] « Annie Macdonald Langstaff (http:/ / pages. infinit. net/ histoire/ langstaff. html) », sur le site Chronologie de l'histoire du Québec [3][3] Re Labrador Boundary: Reference to Judicial Commitee of the Private Council of a question as to the location of the boundary between the Dominion of Canada and the Colony of Newfoundland

[4] « Adoption par l'Assemblée législative de la Loi «du cadenas» (http:/ / bilan. usherbrooke. ca/ bilan/ pages/ evenements/ 585. html) », site Bilan du siècle

[5] Lien vers le site Google livres (http:/ / books. google. ca/ books?q=+ inauthor:"Québec+ (Province). + Commission+ royale+ d'enquête+

sur+ les+ problèmes+ constitutionnels")

[6] Texte de la Loi instituant une commission royale d’enquête sur les problèmes constitutionnels (http:/ / www. saic. gouv. qc. ca/ publications/

Positions/ Partie3/ Document5. pdf), sur le site du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes, Québec

[7] Marcel Guy, « Le code civil du Québec : Un peu d'histoire, beaucoup d'espoir (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/

documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf) », dans Revue de droit de l'Université de Sherbrooke, vol. 23, 1993, (1993) 23 R.D.U.S., pp. 453 à 492, à la page 461

[8] (http:/ / agora. qc. ca/ encyclopedie/ index. nsf/ 3929ade576fc5f9585256b7b0014a3c2/ 85256b2b005b186685256822004fad6a/ $FILE/

Rapport de la Commission royale. . doc)

[9] (http:/ / openlibrary. org/ b/ OL21165127M/ Rapport_de_la_Commission_royale_d'enquête_sur_les_problèmes_constitutionnels. )

[10] (http:/ / id. erudit. org/ iderudit/ 303091ar)

[11] (http:/ / www. canlii. org/ en/ ca/ scc/ doc/ 1957/ 1957canlii2/ 1957canlii2. html)

[12] (http:/ / lois. justice. gc. ca/ fr/ C-12. 3/ )

[13] (http:/ / bilan. usherbrooke. ca/ bilan/ pages/ evenements/ 1597. html) [14][14], à la page 640

[15] (http:/ / bilan. usherbrooke. ca/ bilan/ pages/ evenements/ 1712. html)

[16] (http:/ / sen. parl. gc. ca/ lpepin/ index. asp?PgId=979)

[17] (http:/ / bilan. usherbrooke. ca/ bilan/ pages/ evenements/ 20681. html)

[18] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p. 466 Chronologie du droit au Québec (20e siècle) 129

[19] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p. 468

[20] (http:/ / www. citoyennete. qc. ca/ sensibilisation. htm#charte3)

[21] (http:/ / www. citoyennete. qc. ca/ sensibilisation. htm#charte3)

[22] (http:/ / www. assnat. qc. ca/ fr/ patrimoine/ chronologie/ chrono79. html#1977)

[23] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p. 462

[24] (http:/ / openlibrary. org/ b/ OL3799101M/ Rapport_sur_le_code_civil_du_Québec)

[25] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p. 471

[26] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p. 469

[27] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p 457 et 470-71

[28] (http:/ / www. canlii. org/ fr/ ca/ csc/ doc/ 1981/ 1981canlii25/ 1981canlii25. html)

[29] (http:/ / scc. lexum. umontreal. ca/ fr/ 1982/ 1982rcs2-793/ 1982rcs2-793. html)

[30] (http:/ / www. danielturpqc. org/ upload/ Constitution qu__b__coise- Lettre Morin-L__vesque (1985-05-21) (Version html). doc)

[31] (http:/ / www. danielturpqc. org/ upload/ Constitution qu__b__coise- __bauche d__un projet de Constitution du Qu__bec (1985-05-21)

(Version html). doc)

[32] (http:/ / www. danielturpqc. org/ upload/ Constitution qu__b__coise- Lettre Morin-L__vesque (1985-05-21) (Version html). doc)

[33] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p. 472

[34] Patrice Vachon, « Une vue d'ensemble du nouveau Code civil du Québec (http:/ / www. avocat. qc. ca/ public/ iiccqvachon. htm#Historique du Code civil du Québec) »

[35] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p. 487

[36] Texte de la Loi sur l'Institut québécois de réforme du droit (L.R.Q., chapitre I-13.2.1) (http:/ / www2. publicationsduquebec. gouv. qc. ca/

dynamicSearch/ telecharge. php?type=2& file=/ I_13_2_1/ I13_2_1. html), Publications du Québec

[37] Marcel Guy, op. cit. (http:/ / www. usherbrooke. ca/ droit/ fileadmin/ sites/ droit/ documents/ RDUS/ volume_23/ 23-2-guy. pdf), p. 492

[38] Jacques Lachapelle et autres, « Des solutions pour la justice civile (http:/ / www. ledevoir. com/ non-classe/ 182426/ des-solutions-pour-la-justice-civile) », dans Le Devoir, 28 mars 2008

[39] (http:/ / www. barreau. qc. ca/ publications/ journal/ vol34/ no19/ fondation. html)

Bibliographie Article détaillé : Bibliographie de l'histoire du droit au Québec.

• Portail du Québec • Portail du droit Chronologie du droit au Québec (21e siècle) 130 Chronologie du droit au Québec (21e siècle)

Le XXIe siècle en droit québécois a, pour l'instant, été marquée par le débat de la clarté référendaire et sur quelques décisions de la Cour suprême sur la langue d'enseignement au Québec.

Années 2000 • 15 mars 2000 - la Chambre des communes du Canada adopte la Loi sur la clarté référendaire[1]. • 14 juin 2000 - la loi abrogeant le statut confessionnel des écoles primaires et secondaires publiques est adoptée[2] Article détaillé : Loi 118. • 6 juillet 2000 - Québec et Ottawa signent une entente avec certaines communautés innus, accordant l'autonomie gouvernementale autochtone ainsi que la disparition des réserves sur les territoires[3]. • 7 décembre 2000 - l'Assemblée nationale du Québec adopte la Loi sur l'exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l'État du Québec[4] • 20 décembre 2000 - la loi 170 sur les fusions municipales est adoptée. Article détaillé : Réorganisation des municipalités du Québec. • 12 juin 2002 - l'Assemblée nationale adopte la Loi 104 afin de resserrer les critères d'admissibilité des enfants à l'école anglaise. • 13 décembre 2002 - Adoption de la loi anti-pauvreté[5]. • 17 décembre 2002 - Arrestations importantes suite à l'Opération Scorpion. • décembre 2003 - Adoption de la loi sur les défusions municipales. • 22 octobre 2009 - La Cour suprême du Canada rend la décision Nguyen c. Québec et invalide plusieurs dispositions de la Charte de la langue française sur la langue d'enseignement au primaire et au secondaire. • 1er décembre 2009 - l'Assemblée nationale adopte la Loi sur les sociétés par action afin de remplacer l'ancienne loi sur les compagnies, de plus en plus désuète.

Années 2010 • 13 avril 2010 — La Commission Bastarache chargé d'enquêté sur des allégations d'influence politique dans la nomination des juges dépose son rapport. • 19 octobre 2010 — L'Assemblée nationale adopte, sous bâillon, la loi 115 visant à faire suite à la décision Nguyen c. Québec de la Cour suprême. • 8-21 février 2011 — Grève des juristes de l'État québécois. • 18 mai 2012 — Le gouvernement Charest adopte la loi 78 visant à limiter le droit de manifestation au Québec afin de mettre fin à la grève étudiante de 2012. • 21 septembre 2012 — La loi 78 est abolie par le nouveau gouvernement de Pauline Marois. • 25 janvier 2013 — La Cour suprême rejette la contestation constitutionnelle des dispositions du Code civil qui excluent les conjoints de faits de l'obligation alimentaire et du patrimoine familial[6],[7]. Chronologie du droit au Québec (21e siècle) 131

Notes et références

[1] (http:/ / www. canlii. org/ fr/ ca/ legis/ lois/ lc-2000-c-26/ derniere/ lc-2000-c-26. html) [2][2].

[4] (http:/ / www. saic. gouv. qc. ca/ centre_de_presse/ communiques/ 2000/ saic_com20001207. htm) [6] La décision est connue sous le nom « Éric c. Lola » : Cour suprême du Canada, Québec (Procureur général) c. A, 25 janvier 2013. [7][7].

Articles connexes •• Bibliographie de l'histoire du droit au Québec • XVIIe siècle • XVIIIe siècle • XIXe siècle • XXe siècle

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La Coutume de Paris est le recueil des lois civiles de la vicomté et de la prévôté de Paris, c'est-à-dire de l'Île-de-France et de la ville de Paris, codifiées en 1510. Révisée en 1580 ainsi qu'en 1605, elle comporte 362 articles complétés par de nombreux commentaires de la jurisprudence.

Contenu Comme toutes les coutumes locales, celle de Paris ne dispose ni en droit public, ni en droit criminel, mais uniquement sur les matières civiles. •• I. Des fiefs •• II. Des censives et droits seigneuriaux. •• III. Des biens meubles et immeubles. •• IV. Des complaintes en cas de saisine et nouveauté. •• V. Des actions personnelles et des hypothèques. •• VI. Des prescriptions. •• VII. Du retrait ligniagier. •• VIII. Arrêts, exécutions, gageries. •• IX. Des servitudes et des rapports de jurés. •• X. Des communautés de bien. •• XI. Des douaires. •• XII. Des gardes nobles et bourgeoises. •• XIII. Des donations et dons mutuels. •• XIV. Des testaments et de leur exécution. •• XV. Des successions en ligne directe et collatérale. •• XVI. Des criées. (devenu de droit public, ordonnance d'Henri II) Coutume de Paris 132

Principaux commentaires • François Ragueau (†1605) •• Charles Dumoulin •• Julien Brodeau •• Tronçon • Charondas (†1613) •• Auzannet •• Eusèbe de Laurière •• Claude de Ferrière •• Antoine Desgodets

Postérité La Coutume de Paris est une coutume générale. Elle s'applique dans tout le ressors du Parlement de Paris, et pour suppléer au silence des coutumes locales dans tous les autres pays, sauf ceux de Bordeaux, du Languedoc, de Sole, de Béarn, de Bourgogne et de Flandre qui suivent le Droit-Écrit. Elle s'applique sur les seigneuries linéaires érigées le long des canaux. (1638, Lettres patentes relative au Canal de Briare). La Coutume de Paris est introduite en Nouvelle-France par la Compagnie des Cent-Associés en 1627 puis devient le seul système juridique de la Nouvelle-France en 1664, et ce, jusqu'en 1763. Le Conseil souverain était le gouvernement local. Le Code civil des Français de 1804 reprend un grand nombre de dispositions de la Coutume de Paris, notamment tous les articles sur les droits réels (servitudes, vues, mitoyenneté, clôtures, baux locatifs, réparations,..) et certaines dispositions en matière de droit de la famille (biens en communauté, testaments,..).

Bibliographie •• La Coutume de Paris • Antoine Desgodets, Les Lois des bâtiments suivant la coutume de Paris, • Bourjon, Le Droit commun de la France et la coutume de Paris mise en principes, 1770, 2 in-folio • François-Olivier Martin, Histoire de la coutume de la prévôté de Paris 1 - Introduction, l'état des personnes, la condition des biens 2- La propriété et les droits réels. (1922), 1995, Cujas • François Ragueau, Indice des droits royaux et seigneuriaux, des plus notables dictions, termes, et phrases de l'État, et de la justice, et pratique de France: recueilli des Lois, Coutumes, Ordonnances, Arrêts, Annales, & Histoires du Royaume de France & d'ailleurs, Paris, Chesnau, 1583 Réédition 1620 [1] (il s'agit d'un glossaire des notions de droit donnant des références dans les diverses coutumes locales, dans les ordonnances et chez les différents auteurs)

Références

[1] http:/ / books. google. com/ books?id=l7c8AAAAYAAJ& printsec=frontcover& dq=François+ Ragueau& client=safari& hl=fr#v=onepage&

q=& f=false Code civil du Bas-Canada 133 Code civil du Bas-Canada

Code civil du Bas-Canada

Page couverture d'une édition de 1866 du Code civil du Bas-Canada.

Présentation

Pays Canada

Province Québec

Langue(s) officielle(s) français, anglais

Type Loi publique

Branche Droit privé

Adoption et entrée en vigueur

Rédacteur(s) Joseph Ubald Beaudry Charles Dewey Day René-Édouard Caron Augustin-Norbert Morin Thomas McCord

Adoption 1865

Sanction 8 septembre 1865[réf. nécessaire]

Entrée en vigueur 1er janvier 1866

Modifications (multiples)

Abrogation 31 décembre 1993

Lire en ligne texte partiel sur Wikisource Coutume de Paris Code civil du Québec Code civil de 1980 Code civil du Bas-Canada 134

Le Code civil du Bas-Canada est une ancienne loi québécoise qui régissait le droit privé du Québec. Il a été adopté en 1865 par l'Assemblée législative de la province du Canada. Il a été en vigueur du 1er janvier 1866 au 31 décembre 1993. Depuis le 1er janvier 1994, il a été remplacé par le Code civil du Québec.

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Commission ayant pour mandat de codifier les lois du Bas-Canada (vers 1865). De gauche à droite : Joseph Ubald Beaudry, Charles Dewey Day, René-Édouard Caron, Augustin-Norbert Morin et Thomas McCord. Sources et contributeurs de l’article 135

Sources et contributeurs de l’article

Droit québécois Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90689903 Contributeurs: Ange Gabriel, Badmood, Bouchecl, Charitybernhard, Cortomaltais, Coyau, DG-IRAO, Deaddisco, Dhatier, Eboulement, Ediacara, Erasoft24, Fitzwarin, Frosted168, Gabriel Faure, Gzen92, Hussard noir, Jborme, Jeangagnon, Karl1263, Manu bcn, Nicko, Npmurf, Riba, TaraO, 8 modifications anonymes

Proclamation royale de 1763 Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89814250 Contributeurs: Alphos, Badmood, BeatrixBelibaste, Calcineur, Capbat, CaptainHaddock, Catmas, Chnou, Cortomaltais, Cœur, Digging.holes, Eboulement, ElfeJediBiochimiste, Emirix, FDo64, Fabien1309, Fbriere, Gilles Ouimet, Hiob, JF Lepage, Jeangagnon, Jerome66, K90, Leag, LynnUS, Masterdeis, Mathieugp, Maurilbert, Med, Michel Boutet, Milean Creor, Nakor, Nepas ledire, Oblic, Ocre, PetetheJock, Phe, Playtime, Stéphane33, Urban, Woww, Xavier Combelle, 61 modifications anonymes

Acte de Québec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90072636 Contributeurs: 1gileg, ADM, AF123, Aboumael, Badmood, Biche volante, Boisdur, Bouchecl, CaptainHaddock, Chaoborus, Chnou, Clatourre, Cortomaltais, Coyote du 86, Dhatier, Digging.holes, Eboulement, Fbriere, Frakir, Funnyhat, Fylip22, George la bête, Gonioul, Hemmer, Inso, Leag, Lepsyleon, Linan, Lomita, M.A.D.company, MaThQc, Masterdeis, Mathieugp, Maxhi, Michel Boutet, Pagir, Phe, Poulos, Priper, Rhizome, Riba, Romanc19s, Rémih, Shangomaru, Sixsous, Speculos, Stéphane33, TCY, Urban, Vingtcent, Wart Dark, Woww, Éric Messel, 53 modifications anonymes

Loi constitutionnelle de 1867 Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90000616 Contributeurs: Angeldream, Archeos, Badmood, Bobodu63, Boeb'is, Digging.holes, Eshko Timiou, Francois Ricard, Gene.arboit, Groshuard, Jeangagnon, Joseph B, Laddo, Nicko, Riba, Sherbrooke, Stéphane33, 33 modifications anonymes

Loi constitutionnelle de 1982 Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90001597 Contributeurs: Alessin, Arobic, Badmood, Bouchecl, Cantons-de-l'Est, Digging.holes, DocM, GaMip, Groov3, Korrigan, Laddo, Masterdeis, Nicko, Riba, Smobri, Stéphane33, Voyager, Zetud, 6 modifications anonymes

Charte des droits et libertés de la personne Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89946937 Contributeurs: Badmood, Bbullot, Boeb'is, Colocho, Digging.holes, Eboulement, Erasoft24, Gene.arboit, Hercule, IP 84.5, Jeangagnon, Mathieugp, Pmd, Riba, Schiste, Yanik Crépeau, Zouhair, 18 modifications anonymes

Charte canadienne des droits et libertés Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89949933 Contributeurs: Al1, Ammar Hassan, Badmood, Boeb'is, Cantons-de-l'Est, CommonsDelinker, Confucius17, Coyote du 86, Dhatier, Digging.holes, Erasoft24, Esprit Fugace, Fylip22, Gem, Herr Satz, IP 84.5, Jonathaneo, Jérémie2008, Kilom691, Kyle the hacker, L'Encyclopédie, Laddo, Lomita, Muad, Nicko, Nodulation, Oblic, Ogryx, Pagir, Phil Milalece, Polmars, Pseudomoi, Riba, Smobri, Thewayforward, Wikig, Xic667, 39 modifications anonymes

Code civil du Québec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90026171 Contributeurs: 307sw136, Aeleftherios, Apokrif, Asclepias, Badmood, Boeb'is, Bouchecl, Colocho, Eboulement, Erasoft24, FlashMaska, Isabelle0947, Jeangagnon, Jimmy, Keriluamox, LeGéantVert, Levachier, Manu bcn, Minoumi, Nicko, Nobeit, Nodulation, PO Qc, Padawane, Pagir, Philippe317, Pj44300, Pseudomoi, Riba, Treehill, Trex, 30 modifications anonymes

Code de procédure civile (Québec) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=88414993 Contributeurs: Asclepias, Badmood, Eboulement, Erasoft24, LeGéantVert, Nguyenld, Ollamh, PO Qc, Pseudomoi, Romanc19s, Sherbrooke, Stanlekub, 15 modifications anonymes

Code criminel (Canada) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90392151 Contributeurs: ADM, Apokrif, Asclepias, Badmood, Baronnet, Eboulement, Gzen92, Hercule, LeMorvandiau, Mith, Moez, Nancy004, Phe, Pseudomoi, Riba, Rémih, Tmazhindu, Treehill, 8 modifications anonymes

Code de procédure pénale (Québec) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=84657283 Contributeurs: Eboulement, Riba

Code de la sécurité routière (Québec) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89880369 Contributeurs: ADM, Badmood, Bouchecl, Capbat, Eboulement, Elecnix, FrankyLeRoutier, Nebula38, Pascal Gauthier, Phe, Riba, SamuelFreli, Shawn, Sheedy, 7 modifications anonymes

Code du travail (Québec) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=84657367 Contributeurs: Ahbon?, Badmood, Chaoborus, Eboulement, Grim Reaper, Jeangagnon, Nobeit, Pseudomoi, Riba, SniperMaské, Stanlekub, Treehill, 2 modifications anonymes

Charte de la langue française Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89802343 Contributeurs: Alex Chalifoux, Alphos, Badmood, Beru91, Boeb'is, Bouchecl, Carlotto, Céréales Killer, Digging.holes, Eboulement, Ecclecticus, Edeluce, Fbriere, François Martin, Fu Manchu, Gilbertus, Hercule, Herr Satz, Hégésippe Cormier, Inisheer, Inso, Jastrow, Jeangagnon, Jimmy, Joeldl, Latviyaa, Laurent Nguyen, Liz de Quebec, Lmaltier, Man vyi, Mathieugp, Michel Boutet, Muad, Nebula38, NicoV, Ollamh, Phe, Phi-Gastrein, Phil Milalece, Pierre-Alain Gouanvic, Polmars, Popol0707, Pseudomoi, Q-rieux, QuebecPureLaine, Riba, Saaaaske, SamuelFreli, Shakki, Soig, Vintotal, Visite fortuitement prolongée, Vlaam, Voyager, Woww, Yann, 60 modifications anonymes

Loi sur la protection de la jeunesse (Québec) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=80747607 Contributeurs: Badmood, Baruch, BrightRaven, Dhatier, Digging.holes, Keriluamox, Orthomaniaque, Polmars, RogueLeader, Serge Grenier, 12 modifications anonymes

Loi électorale (Québec) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=82715838 Contributeurs: Badmood, Bossorange, Dhatier, EC2008, Jeangagnon, Litlok, Milec, Pautard, Polmars, Riba

Loi sur la protection du consommateur Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=84666606 Contributeurs: Awesome112358, Eboulement, Fm790, Gzen92, Jeangagnon, Jmccann101, Lomita, Riba, 1 modifications anonymes

Système judiciaire du Québec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90073167 Contributeurs: Apokrif, Asclepias, Badmood, Capbat, Cataphorique, Dabour, Erasoft24, Jef-Infojef, Jerome66, LeGéantVert, Once U, Pagir, Riba, Romanc19s, Vlaam, 3 modifications anonymes

Cour suprême du Canada Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89923931 Contributeurs: ADM, Alessin, Badmood, Bbullot, Boeb'is, Bossorange, Bouchecl, Cantons-de-l'Est, CharlieEchoTango, Chnou, Coyote du 86, Digging.holes, Emdx, Erasoft24, Garfieldairlines, Grecha, Jeanhousen, Jerome66, Johny-le-cowboy, JusticeFrancophone, Koyuki, Laddo, Leag, Mav1611, Mroy2, Orbitale, Orthomaniaque, Pagir, Phe, Pseudomoi, Riba, Ryo, Saforrest, SalomonCeb, Simon29, Staatenloser, Taxiarchos228, Thierry Caro, TigH, Tmazhindu, Vlaam, Yamouna, ~Pyb, 75 modifications anonymes

Cour d'appel du Québec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89923682 Contributeurs: ADM, Apokrif, Asclepias, Badmood, BeatrixBelibaste, BenoitStandre, Boeb'is, Colocho, Eboulement, GwenofGwened, Lomita, Pagir, Pj44300, Riba, SamuelFreli, Shawn de mtl, Thierry Caro, TigH, Zawer, 26 modifications anonymes

Cour supérieure du Québec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90043563 Contributeurs: ADM, Apokrif, Asclepias, Badmood, Boeb'is, Chaoborus, Colocho, Eboulement, Egghead, Erasoft24, Gz260, Michel BUZE, Ollamh, Pagir, Pj44300, Pregent, Proletaire, TaraO, 10 modifications anonymes

Cour du Québec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90214826 Contributeurs: Asclepias, Badmood, Baronnet, Chaoborus, Cinephilippe, Cortomaltais, Eboulement, Jarfe, LeGéantVert, Mnr42, Mourial, Pagir

Tribunal des droits de la personne Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=84657718 Contributeurs: ADM, Apokrif, Asclepias, Cortomaltais, Eboulement, Efbé, Florn88, Hercule, Jerome66, LeGéantVert, Pagir, Phil Milalece, Riba, 4 modifications anonymes

Tribunal administratif du Québec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=84657499 Contributeurs: Asclepias, Bertol, Charitybernhard, Eboulement, Hussard noir, LeGéantVert, Loreleil, Pagir, 3 modifications anonymes

Barreau du Québec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=89971303 Contributeurs: ADM, Ancien et moderne, Badmood, Bouchecl, BygCB, Capbat, Colocho, Eboulement, Erasoft24, Esprit Fugace, Gene.arboit, Jeangagnon, Jimmy, Liberlogos, MaThQc, Pagir, Pseudomoi, QuebecPureLaine, Sherbrooke, Spooky, Stanlekub, Toufik-de-Planoise, Woww, 24 modifications anonymes

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René-Édouard Caron Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90148342 Contributeurs: Asclepias, Badmood, BeatrixBelibaste, Cortomaltais, Digging.holes, Eboulement, Fred097, Fronſère, Hercule, Janseniste, Litlok, Loveless, MaThQc, Marin M., Maurilbert, QuebecPureLaine, Riba, Romary Sources et contributeurs de l’article 136

Augustin-Norbert Morin Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=90067335 Contributeurs: ADM, Badmood, BeatrixBelibaste, Bonjour, Cantons-de-l'Est, Colocho, EoWinn, Harrieta171, Indeed, Jeangagnon, Jules78120, MIRROR, Oxo, P.T. Aufrette, Pok148, Riba, Sebleouf, Spooky, 9 modifications anonymes

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Image:Gtk-dialog-info.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Gtk-dialog-info.svg Licence: GNU Lesser General Public License Contributeurs: David Vignoni Fichier:Branches du droit québécois.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Branches_du_droit_québécois.png Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 3.0 Contributeurs: User:Riba Fichier:Salle Assemblee nationale Quebec.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Salle_Assemblee_nationale_Quebec.jpg Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 3.0 Contributeurs: Assembléetest Fichier:Schéma organisation judiciaire QC.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Schéma_organisation_judiciaire_QC.png Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 3.0,2.5,2.0,1.0 Contributeurs: Riba Fichier:Edifice Ernest-Cormier.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Edifice_Ernest-Cormier.jpg Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 3.0 Contributeurs: Jeangagnon Fichier:Ford Crown Victoria Police Cars (Sûreté du Québec).JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Ford_Crown_Victoria_Police_Cars_(Sûreté_du_Québec).JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Bull-Doser Fichier:Prison Bordeaux Mtl.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Prison_Bordeaux_Mtl.JPG Licence: Creative Commons Attribution 3.0 Contributeurs: Stéphane Batigne Fichier:Formation juridique au Québec.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Formation_juridique_au_Québec.png Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 3.0 Contributeurs: Riba Image:map of territorial growth 1775.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Map_of_territorial_growth_1775.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: see below Image:George III in Coronation Robes.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:George_III_in_Coronation_Robes.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Alexandrin, Andrew0921, Bohème, Boo-Boo Baroo, Carolus, Darwinius, Dcoetzee, Diomede, Docu, DrKiernan, Ecummenic, Gryffindor, Jacklee, Kuerschner, Kürschner, Mach, Mattes, Mutter Erde, Schtolteheim, Shakko, Sir Gawain, 3 modifications anonymes Image:Province_of_Quebec_1774.gif Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Province_of_Quebec_1774.gif Licence: Public Domain Contributeurs: Harfang Fichier:Constitution-du-quebec-1775.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Constitution-du-quebec-1775.png Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: Mathieu Gauthier-Pilote (User:Mathieugp) Fichier:Flag of Canada.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Flag_of_Canada.svg Licence: Public Domain Contributeurs: User:E Pluribus Anthony, User:Mzajac Fichier:Fathers of Confederation LAC c001855.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Fathers_of_Confederation_LAC_c001855.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Photographer: James Ashfield Fichier:P parthenon.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:P_parthenon.svg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: Booyabazooka, Pseudomoi Fichier:Flag of the British East India Company (1801).svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Flag_of_the_British_East_India_Company_(1801).svg Licence: Public Domain Contributeurs: Abjiklam, Cycn, Fry1989, Homo lupus, Mattes, Peeperman, Roland zh, Yaddah, 1 modifications anonymes Fichier:Coat_of_arms_of_Québec.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Coat_of_arms_of_Québec.svg Licence: Public Domain Contributeurs: . 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