I Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de Unité –Progrès - Justice l’Innovation …………… Université Ouaga I Pr. Joseph Ki- Zerbo …………… Institut des Sciences du Sport et du Développement Humain ………… Département des Sciences et Techniques des Activités Socio-Educatives

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION

En vue de l’obtention du diplôme de

Conseiller de Jeunesse et d’Education Permanente

Sujet: Les facteurs limitant l’insertion

professionnelle des sortants du Centre de

Formation Professionnelle Non Formelle

de Koutoura (Commune de )

Présenté et soutenu par: Sous la direction: Monsieur BA Boubakar KINANE Didier Oscar Amos Conseiller en Emploi et en Formation Professionnelle Elève Conseiller de Jeunesse et d’Education Permanente

Juillet 2017

I

RESUME

Les sortants du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura, à l’instar de ceux des autres centres de formation professionnelle non formelle, ont des difficultés à s’insérer sur le marché de l’emploi; d’où le choix de notre sujet « Les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura (Commune de Niangoloko) ».

Pour mener notre étude, nous avons émis une hypothèse principale et trois (3) hypothèses secondaires à partir de la question principale de recherche suivante:« quels sont les facteurs qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura?»

Afin de vérifier nos hypothèses, nous avons eu recours à deux (2) instruments de collecte de données à savoir le questionnaire et le guide d’entretien. Les données recueillies ont été dépouillées et traitées d’une part avec l’aide du logiciel «Sphinx Plus²», «Sphinx V5», et Excel pour le questionnaire. D’autre part à travers l’analyse qualitative des renseignements obtenus des guides d’entretien.

L’analyse et l’interprétation des données ont révélées que dispositif de mise en œuvre des parcours de formation du CFPNF/Koutoura a des limites qui entravent l’acquisition de compétences professionnelles dans le domaine agro-sylvo-pastorale. De même, il ressort de cette analyse que 73,20% des sortants ne sont pas auto-employés eu égard à la difficulté d’accéder à la terre. En outre 100% des enquêtés admettent que le dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura a des insuffisances qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura.

Au regard de tout ce qui précède, nous avons formulé des suggestions à l’endroit des autorités du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), du Ministère de la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles (MJFIP) et des responsables du CFPNF de koutoura en vue de faciliter l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura.

II

DEDICACE

Affectueusement, je dédie ce mémoire à :

 mon épouse madame KINANE/PARE Diane Kodé  mes enfants (Jacquet, Chrislène Déogracias, Marie Douceline Adora).

III

REMERCIEMENTS

Nous ne saurions rendre compte des résultats de notre étude sans remercier ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à sa réalisation. Ainsi notre reconnaissance va en l’endroit :

 de notre Directeur de mémoire Monsieur BA Boubakar, Conseiller en Emploi et en Formation Professionnelle qui, malgré ses multiples occupations n’a ménagé aucun effort pour diriger ce travail avec abnégation ;  de mes parents pour leur soutien affectueux, moral et matériel;  du Directeur du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura et ces collaborateurs pour leurs disponibilités ;  de Monsieur OUBDA Michel, Inspecteur de Jeunesse et des Sports pour son accompagnement technique pendant la rédaction du mémoire;  des enseignants de l’Institut des Sciences, du Sport et du Développement Humain (ISSDH), pour leurs conseils prodigués pendant la formation;  de l’ensemble des étudiants de l’ISSDH pour leur collaboration ;  de toutes les personnes dont les noms n’ont pu être cités pour leurs soutiens multiformes.

IV

SOMMAIRE

RESUME ...... I

DEDICACE...... II

REMERCIEMENTS ...... III

SOMMAIRE ...... IV

SIGLES ET ABREVIATIONS ...... V

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES ...... VII

INTRODUCTION GENERALE ...... 1

PREMIERE PARTIE :...... 3

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE ...... 3

CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE ...... 4

CHAPITRE II: METHODOLOGIE ...... 32

DEUXIEME PARTIE: PRESENTATTION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ...... 43

CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESULTATS ...... 44

CHAPITRE.IV: ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ...... 66

CONCLUSION GENERALE ...... 85

BIBLIOGRAPHIE ...... 87

ANNEXES ...... LXXXVIII

V

SIGLES ET ABREVIATIONS

AGRE : Agence Générale de Recrutement de l’Etat ANPE : Agence Nationale pour l’Emploi CEBNF : Centre d’Education de Base Non Formelle CFPNF/K : Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura CPR : Centre de Promotion Rurale CQP : Certificat de Qualification Professionnelle EFORD : Education et Formation pour un Développement Endogène EICVM : Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages EMC : Enquêtes Multisectorielles Continues ES/CEBNEF : Ecoles Satellites/ Centre d’Education de Base Non Formelle ETP : Enseignement Technique et Professionnel FAIJ : Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes FAO : Food Agricult Organisation FAPE : Fonds d’Appui à la Promotion de l’Emploi FASI : Fonds d’Appui au Secteur Informel FPT : Formation Professionnelle et Technique ISSDH : Institut des Sciences du Sport et du Développement Humain MENA : Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation MJFIP : Ministère de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion Professionnelles

VI

ONEF : Observatoire Nationale de l’Emploi et de la Formation PAPS/EFTP : Programme d’Appui à la Politique Sectorielle/ d’Enseignement de Formation Technique et Professionnels PEJDEC : Programme Emploi Jeunes et Développement des Compétences PISJ : Programme d’Insertion Socioprofessionnelle des Jeunes PN/EFTP : Politique Nationale d’Enseignement et de la Formation Techniques et Professionnelles PNDES : Plan National de Développement Economique et Social PNE : Politique Nationale de l’Emploi PRFP : Programme de Renforcement de la Formation Professionnelle SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable SGFP : Stratégie de Généralisation de la Formation Professionnelle U A : Union Africaine

VII

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

TABLEAUX Pages Tableau n°1: Effectif des trois (3) promotions sortants du CFPNF de 36 koutoura Tableau n°2: Présentation des variables et les indicateurs en fonction des 40 hypothèses de la recherche Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon le sexe et l’âge 45 Tableau n°4: Répartition des enquêtés selon le niveau d’étude 46 Tableau n°5: Répartition des enquêtés selon la promotion et les diplômes 46 obtenus. Tableau n°6: Répartition des enquêtés selon la filière de formation 46 Tableau n°7: Répartition des enquêtés selon leur avis sur l’insuffisance des 47 compétences professionnelles dans la production agro-sylvo-pastorale Tableau n°8: Répartition des enquêtés selon les effets de l’insuffisance de 48 compétences professionnelles dans la production agro-pastorale Tableau n°9: Répartition des enquêtés selon leur avis sur le dispositif de 49 mise en œuvre des parcours de formation Tableau n°10:Répartition des enquêtés selon leur appréciation de la 50 formation dispensée dans le CFPNF/koutoura Tableau n°11: Répartition des enquêtés selon la voie d’accès à la terre pour 50 l’exploitation agro-pastorale Tableau n°12: Répartition des enquêtés selon les parents propriétaires d’un 51 terrain d’exploitation Tableau n°13: Répartition des enquêtés selon les entraves liées à l’accès des 51 sortants à la terre Tableau n°14: Répartition des enquêtés selon la possession d’un terrain 52 d’exploitation Tableau n°15: Répartition des enquêtés selon leur statut professionnel 52 actuel Tableau n°16: Répartition des enquêtés selon leur avis sur l’accès difficile 53 à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral

VIII

Tableau n°17: Répartition des enquêtés selon les conséquences de l’accès 53 difficile à la terre Tableau n°18: Répartition des enquêtés selon l’existence d’un dispositif 53 d’accompagnement à l’insertion professionnelle au CFPNF/Koutoura Tableau n°19: Répartition des enquêtés selon le temps mis pour bénéficier 54 de l’accompagnement du CFPNF/Koutoura Tableau n°20: Répartition des enquêtés selon le nombre de suivi sur le 55 terrain Tableau n°21: Répartition des enquêtés selon leur appréciation du dispositif 55 d’accompagnement du CFPNF/Koutoura

GRAPHIQUES Pages Graphique n°1: Opérations culturales non maîtrisées. 47 Graphique n°2: Productions pastorales non maitrisées 48 Graphique n°3: Insuffisances du dispositif de mise en œuvre des parcours 49 de formation du CFPNF/koutoura Graphique n°4: Avis des sortants du CFPNF/Koutoura sur l’accès à la terre 51 Graphique n°5: Types d’accompagnement dont bénéficient les sortants du 54 CFPNF/Koutoura pour leur insertion professionnelle Graphique n°6: Limites du dispositif d’accompagnement 56

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INTRODUCTION GENERALE

Le Burkina Faso, à l’instar des pays de l’Afrique subsaharienne a une économie à la fois rurale et informelle. Et selon l’annuaire statistique agricole de 2012, la part du secteur agricole dans notre économie est de 45% du Produit Intérieur Brut1. Il occupe environ 83% des actifs et restera encore le premier pourvoyeur d’emploi avec plus de 80% d’actifs à l’horizon 2025.

Paradoxalement, il ressort de l’étude sur l’Etat des lieux et la problématique de l’emploi des jeunes au Burkina Faso2 que seulement 0,2% de la population active totale est formée dans les métiers agro-sylvo- pastoraux et ce taux est de 0,1% pour les jeunes de 16 à 35 ans.

De ce fait, l’importance de renforcer les capacités humaines dans l’agriculture est de plus en plus reconnue par tous les acteurs soucieux d’un développement durable. En effet, les sommets des chefs d’Etat et de Gouvernements de l’Union Africaine (UA) qui se sont tenus à Malabo en Guinée Equatoriale (juin 2014) et à Addis-Abeba en Ethiopie (janvier 2015) ont tous reconnu, la nécessité de « renforcer l’éducation agricole, le développement des compétences et l’appui aux connaissances»3.

Les déclarations de Malabo et d’Addis-Abeba viennent conforter les autorités burkinabés qui avaient déjà entrepris la réforme de leur système éducatif. Et c’est en ce sens que furent adoptées en juillet 2008, la Politique Nationale d’Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels (PN/EFTP) et la Politique Nationale d’Emploi (PNE) en septembre 2008.

1 www.cns.bf/IMG/pdf/annuaire_statistique_agricoles_2012.pdf 2 Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG): l’Etat des lieux et la problématique de l’emploi des jeunes au Burkina Faso, février 2014, p 6 3NEPAD, Cadre Stratégique pour la Formation Agricole et le Renforcement des Compétences (AESIF) 2015-2025: Page 9

2

Dans l’optique d’opérationnaliser ces politiques de formation et d’insertion, le gouvernement burkinabé a mis en place un guichet unique des fonds de financements qui sont sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles (MJFIP) et des projets et programmes d’insertion professionnelle.

Malgré les efforts consentis par les autorités burkinabés et leurs partenaires technique et financier, les sortants de ces centres, à l’instar de ceux du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle (CFPNF) de

Koutoura (CFPNF/ koutoura) rencontrent des difficultés pour s’insérer sur le marché de l’emploi.

C’est fort de cela qu’il nous est paru opportun de mener la présente étude sur le sujet intitulé : « les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura (Commune de Niangoloko) ».

Il s’agira pour nous d’analyser les facteurs qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura en vue de formuler des suggestions qui faciliteront l’employabilité de ces sortants.

Notre travail s’articule autour de deux (2) grandes parties subdivisée chacune en deux (2) chapitres. La première partie présente le cadre théorique de l’étude (chapitre I) et la méthodologie (chapitre II). La seconde partie comprend également deux chapitres dans lesquels nous présentons d’une part, les résultats de l’étude de terrain et d’autre part, l’analyse et l’interprétation des résultats.

3

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE

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CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE

I.1 PROBLEMATIQUE

Le rapport de la cartographie et du diagnostic de l’emploi des jeunes au Burkina Faso4 relève que 61% de la population active burkinabé ont 16 à 35 ans ; 32% de cette population en âge de travailler ont un âge compris entre 16 et 24 ans.

En outre, les Enquêtes Multisectorielles Continues (EMC) réalisée en 2014 sur la démographie, l’emploi et le chômage indiquent que la population du Burkina Faso est estimée à 17 880 836 habitants. La moitié de cette population a moins de 17 ans et près de 80% a moins de 35 ans.

Par ailleurs, les données de l’Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages (EICVM) 2009/2010 font état de 8,5% de taux de chômage en milieu urbain, contre 2,2% au niveau national et 82% des chômeurs sont des jeunes. 5

Au regard de ces chiffres, la question centrale qui taraude l’esprit est: pourquoi les jeunes représentent-ils la principale cible du chômage?

En réponse, les études de l’Observatoire Nationale de l’Emploi et de la Formation (ONEF) de 1998 à 2002 attestent qu’à peu près 69% des jeunes demandeurs d’emploi sur lesquels repose le développement futur du pays sont soit illettrés, soit d’un niveau d’instruction bas (CEP), soit sans qualification professionnelle. Les données de l’EICVM 2009/2010 corroborent cela, en ce sens qu’elles précisent qu’environ 58 % des jeunes de 16 à 24 ans et 71 % de ceux de 25 à 35 ans ne sont ni instruits ni alphabétisés. Seulement 12,1 % des jeunes de 25 à 35 ans et 20,4 % des

4 Cartographie et du diagnostic de l’emploi des jeunes au Burkina Faso, octobre 2014, p 10 5 MJFPE. (2015), Politique Nationale de la Jeunesse, 2015-2025, p.13

5 jeunes de 16 à 24 ans ont un niveau secondaire au moins. Un peu moins de 2 % des jeunes de 25 à 35 ans ont un niveau supérieur.

Ainsi, pour apporter des solutions à ces préoccupations, les autorités burkinabés ont adoptés en 2008 deux politiques nationales et leurs Plans d’Actions. Il s’agit d’une part de la Politique Nationale de l’Emploi (PNE) qui dicte et oriente les actions du gouvernement en matière de promotion de l’emploi dans une perspective de réduire le chômage des jeunes. D’autre part, la Politique Nationale de l’Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels (PN/EFTP) qui vise à doter le pays d’une expertise qualifiée, suffisante et disponible dans tous les corps de métiers et susceptible de valoriser son potentiel économique. En 2014, l’adoption de la Stratégie de Généralisation de la Formation Professionnelle, achevait de convaincre de la volonté manifeste des autorités politiques burkinabè, de faire de la formation professionnelle, un pilier du développement du pays.

Dans la même lancée, depuis l’adoption de ces instruments, on a assisté à la création et à la mise en œuvre de multiples projets et programmes d’appui à la politique de la formation professionnelle. Il s’agit notamment des projets et programmes suivants:

- Le Programme d’Appui à la Politique Sectorielle d’Enseignement et de Formation Technique et Professionnels (PAPS/EFTP), outil de mise en œuvre du Plan d’Action Opérationnel de la PN/EFTP; - Le Programme de Renforcement de la Formation Professionnelle (PRFP); - Le Programme de Formation aux Métiers; - Le projet Ecoles Satellites -CEBNF; - Le Programme Emploi Jeunes et Développement des Compétences (PEJDEC).

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Parallèlement on a assisté à l’éclosion des centres de formations professionnelles formelles et non formelles érigés par l’Etat et/ou des opérateurs privés dans les différentes filières telles que la menuiserie, la coiffure, l’agro-sylvo-pastoral. Ces centres de formation apparaissent dès lors comme un tremplin qui facilite une entrée sur le marché de travail aussi bien pour les jeunes exclus du système classique que pour tous ceux qui n’ont jamais été à l’école, et les néo alphabétisés.

Les jeunes, étant persuadés que l’apprentissage d’un métier est une exigence pour accéder au marché de l’emploi, bon nombre d’entre eux se sont orientés vers ce type de formation dans l’espoir d’acquérir des compétences techniques et professionnelles. Et selon l’Observatoire National de l’Emploi et de Formation Professionnelle (ONEF), cité par S. SANDWIDI (2016)6, le taux de formation dans les centres de formation professionnelle est passé de 17 % en 2008 à 37 % en 2009. Cette augmentation de 20 % en un an témoigne de l’intérêt que ces jeunes accordent à cette formation.

La formation dispensée dans ces centres est soit diplômante, soit qualifiante. Et les compétences des apprenants sont reconnues par l’obtention des attestations de fin de formation et/ou du Certificat de Qualification Professionnel (CQP) reconnu par l’Etat7.

Le développement de la formation professionnelle a touché tous les secteurs de la vie économique du pays. Le secteur agro-sylvo pastoral n’est pas en reste. En effet, après la création des Centres de Promotion Rurale (CPR), plusieurs centres de formation professionnelle visant la qualification des ressources humaines dans ce secteur ont vu le jour. Sont

6 S. SANDWIDI (2016), Analyse des difficultés d’insertion des jeunes issus des Centres de Formation Professionnelle de Ouagadougou: cas du C.E.F.P.O, Mémoire de fin de formation, ISSDH, p 8 7 Décret n°2012-643/PRES/PM/MJFPE/MESS/MENA/MFPTSS/MASSN/MEF, du 24 Juillet 2012, portant création de titre de qualification professionnelle non formelle et informelle

7 de ceux-là le Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura dans la commune de Niangoloko qui a été créé en 2009 par le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation.

De même, ces dernières années, l’entrepreneuriat agro-sylvo-pastoral a été pris en compte dans les politiques et stratégies de promotion de l’insertion professionnelle des jeunes promoteurs, et des structures de financements existent pour financer les promoteurs dans ce domaine. Pour le cas spécifique des jeunes, l’Etat Burkinabé a mis en place un dispositif de financement au sein du MJFIP pour les accompagner. Ce dispositif est composé des structures suivantes:

- le Fonds d’Appui au Secteur Informel (FASI);

- le Fonds d’Appui à la Promotion de l’Emploi (FAPE);

- le Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ).

Nonobstant tous ces efforts déployés, les sortants des CFP peinent à s’insérer professionnellement. Cela est d’autant plus vrai que, selon l’étude de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF)8, 26% des sortants (soit 13% des femmes et 87% d’hommes) sont sans emploi.

Les sortants du CFPNF de Koutoura n’échappent pas à ces difficultés d’insertion professionnelle, toute chose qui nous amène à nous poser la question suivante:

Quels sont les facteurs qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de koutoura?

8 ONEF, Rapport sur l’insertion des groupes cibles sortants des centres de l’ANPE et titulaires du CQP, Avril 2011, p.26

8

De façon spécifique, cela revient à se poser les questions suivantes:

- l’insuffisance de compétence professionnelle limite-t-elle l’insertion professionnelle de sortants du CFPNF de koutoura?

- les difficultés d’accès à la terre constituent-elles un handicap à l’auto-emploi des sortants du CFPNF de Koutoura ?

- le dispositif d’accompagnement du CFPNF de Koutoura a-t-il des insuffisances qui entravent l’insertion professionnelle de ces sortants?

I.2 HYPOTHESES DE RECHERCHE

Pour apporter des réponses appropriées aux questions précédemment posées, nous avons émis une hypothèse principale et trois hypothèses secondaires.

I.2.1 L’hypothèse principale

L’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de koutoura est entravée par des facteurs techniques et socio-économiques

I.2.2 Les hypothèses secondaires

- l’insuffisance de compétence professionnelle est un facteur limitant l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de koutoura;

- les difficultés d’accès à la terre constituent un handicap à l’auto- emploi des sortants du CFPNF de Koutoura;

- le dispositif d’accompagnement du CFPNF de Koutoura a des insuffisances qui entravent l’insertion professionnelle de ces sortants.

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I.3 Objectifs de la recherche

Pour vérifier nos hypothèses, un objectif général et trois (03) objectifs spécifiques ont été fixés.

I.3.1 Objectif général

L’objectif général de notre recherche vise à analyser les facteurs qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de Koutoura en vue de proposer des pistes de solutions .

I.3.2 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de notre recherche sont:

- analyser les insuffisances relatives à la compétence professionnelle qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de koutoura;

- montrer que des sortants du CFPNF de Koutoura ont des difficultés d’accès à la terre qui handicapent leur auto-emploi;

- analyser les insuffisances du dispositif d’accompagnement du CFPNF de Koutoura qui entravent l’insertion professionnelle de ces sortants.

I.4. INTERET DE L’ETUDE

Notre étude révèle trois centres d’intérêt à savoir académique, professionnel et scientifique

I.4.1 Intérêt académique

Dans le cadre de la formation des Conseillers de Jeunesse et d’Education Permanente, l’élaboration d’un mémoire de fin de formation est une exigence pour les étudiants de deuxième année en vue d’obtenir le diplôme de Conseiller de Jeunesse et d’Education Permanente. En effet,

10 notre étude s’inscrit dans cette dynamique de l’Institut des Sciences du Sport et du Développement Humaine (ISSDH) (ex INJEPS).

I.4.2 Intérêt professionnelle

Selon le décret n°2005- 390 /PRES/PM/MFPRE/MFB/ MTEJ du 19 juillet 2005 portant organisation des emplois spécifiques du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse, l’emploi de Conseiller de Jeunesse et d’Education Permanente comprend les attributions suivantes:

 contribuer à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation des programmes en matière de jeunesse;

 apporter un appui-conseil aux institutions socio-éducatives de jeunes et aux organisations de jeunesse;

 encadrer et former les Instructeurs de Jeunesse et d’Education Permanente;

 mener des études sur les besoins et aspirations des jeunes;

 former les encadreurs de jeunes promoteurs et les encadreurs d’éducation civique;

 apporter un appui-conseil aux institutions d’insertion socio- économique de jeunes.

Au regard de ces attributions, il ressort que le Conseiller de Jeunesse et d’Education Permanente est un agent de conception qui doit élaborer, suivre et évaluer des programmes en matière de jeunesse. En effet cette étude nous permet de mieux cerner les facteurs qui limitent l’insertion professionnelle des sortants des Centres de Formation Professionnelle Non Formelle dans la filière agro-sylvo-pastorale. Egalement, elle est une aubaine pour nous d’apporter un appui conseil aux institutions d’insertion socio-économique de jeunes en attirant leur attention sur les facteurs qui

11 limitent l’insertion professionnelle des sortants de la formation qualifiante, et en leur formulant les suggestions qui contribueront à faciliter insertion professionnelle de ces jeunes sortants des centres .

1.4.3 Intérêt scientifique

Les recherches sur l’insertion professionnelle des sortants des Centres de Formation Professionnelle Non Formelle dans la filière agro-sylvo- pastorale ont été souvent omises au Burkina Faso au détriment des autres filières telles que la menuiserie, la soudure, l’électricité et la coiffure. De ce fait il existe peu d’écrits sur ce sujet eu égard à sa spécificité. Notre étude apportera de nouveaux éléments susceptibles d’enrichir le champ de connaissances sur les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants des Centres de Formation Professionnelle Non Formelle, formés dans le medium local (dioula et cerma) dans la filière agro-sylvo- pastorale. Elle servira de ce fait de référence scientifique pour toute recherche ultérieure sur la problématique de l’emploi des jeunes dans le domaine agro-sylvo-pastoral.

I.5 DEFINITION DES CONCEPTS

«Si j’étais empereur de Chine, la première chose que je ferais, c’est de définir les mots», nous a enseigné le sage Chinois CONFICIUS. En effet, cette assertion met en exergue la nécessité de définir certains concepts de notre étude afin de faciliter leur compréhension.

I.5.1 L’insertion professionnelle

D'après le dictionnaire encyclopédique de l'éducation et de la formation (1994), l'insertion professionnelle est «le processus d'accès à l'emploi, qui renvoie donc à la capacité d'effectuer avec succès la transition entre l'école et le marché de travail».

12

Selon la Politique Nationale d’Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels (PN/EFTP, 2008)9 l’insertion professionnelle est la capacité ou la possibilité pour le jeune apprenant en fin de formation d’intégrer plus ou moins aisément le marché de l’emploi, et d’entrer ainsi dans la vie active. De ce fait, il se soustrait du chômage et se trouve en mesure de se prendre en charge. Ce marché de l’emploi peut être une embauche ou un auto-emploi.

A notre entendement, l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF est le processus par lequel un jeune en fin de formation intègre le marché de l’emploi en relation avec la formation reçue.

I.5.2 Facteur

Selon le dictionnaire français Larousse, un facteur10 est un agent, un élément qui concourt à un résultat; une cause.

En effet, nous retenons dans le cadre de notre étude qu’un facteur est un élément qui influence sur un processus ou un résultat.

I.5.3 Centre de Formation Professionnelle Non Formelle

Avant de clarifier le concept de Centre de Formation Professionnelle Non Formelle, nous définirons le concept de Centre de Formation Professionnelle et celui de l’Education Non Formelle.

Selon la définition de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), citée par le Lexique de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi11, le Centre de Formation Professionnelle est un établissement organisé, équipé, et doté du personnel

9 MJE, 2008, Politique Nationale d’enseignement et de Formation Techniques et Professionnels, p31 10 http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/facteur/32600#pSgdXhwodc0GecXv.99 consulté le 31/03/2017 à 11h28 11 MJFPE, (2014), Le Lexique de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’Emploi, p22

13 nécessaire pour assurer une fonction de formation en destination d’apprenants et de stagiaires et dans la perspective d’acquisition de compétences et d’exercice immédiats de métier. Quant à l’éducation non formelle12, elle est définie dans le Lexique de la

Jeunesse, la formation professionnelle et de l’Emploi comme des activités d’éducation et de formation, structurées et organisées dans un cadre non scolaire. Elle comprend notamment l’alphabétisation, les formations et le développement de l’environnement lettré. A l’issu de ces deux définitions, nous pouvons retenir dans le cadre de notre étude que le Centre de Formation Professionnelle Non Formelle est un établissement public ou privé, organisé, équipé et doté d’un personnel qui mène dans un cadre non scolaire, des activités d’alphabétisation, de formations, à l’endroit des apprenants et des stagiaires en vue de leur transmettre des compétences dans un métier donné et/ou d’assurer le perfectionnement et le développement professionnel des professionnels en activité.

I.5.4 Compétence professionnelle

Selon le programme de formation à la méthode DACUM Developing A CurriculuM de l’Association Canadienne de la Formation Professionnelle, la compétence professionnelle13 se définit comme suit : « démonstration par un individu qu’il possède la capacité, c’est-à-dire les connaissances, les habiletés et les attitudes d’accomplir un acte professionnel, une activité ou une tâche conformément à une norme et/ou à toute autre exigence prédéterminée ».

12 MJFPE, (2014), Le Lexique de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’Emploi, p39 13Ordre des CRHA et CRIA du Québec Guide, (2007): Guide des compétences professionnelles, p 80

14

Henri Boudreault (2009)14 définit le concept comme la conséquence d’un rapport simultané entre le savoir-être, le savoir et le savoir-faire où chacun de ces éléments est relié aux autres et exerce une influence sur les autres en rapport avec le contexte lié aux groupes sociaux vers lesquels la formation oriente l’individu.

Relativement à notre étude, nous retenons que la compétence professionnelle est la combinaison des connaissances, des habilités et des attitudes dont dispose une personne en vue d’accomplir un acte professionnel.

I.5.5 L’auto-emploi

Le lexique de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi définit l’auto-emploi comme le fait de travailler à son propre compte : C’est l’emploi indépendant. C'est-à-dire que l’individu s’emploie lui- même, crée sa propre entreprise et ne travaille pas sous la hiérarchie d’une tierce personne. L’exercice de l’auto emploi permet également d’employer d’autres personnes, en l’occurrence les jeunes.

I.5.6 Sortant d’un centre de formation

Nous comprenons par sortant d’un centre de formation, tout individu sorti d’un centre de formation professionnel après avoir acquis une compétence professionnelle sanctionnée soit par une attestation de fin de formation et/ou un certificat de qualification professionnelle.

I.5.7 Le dispositif d’accompagnement

Avant de définir le concept dispositif d’accompagnement, nous allons d’une part clarifier la notion de dispositif, et d’autre part celle de l’accompagnement.

14 https://didapro.me/2009/07/06/la-competence-professionnelle/ consulté le 31/03/2017

15

Selon le dictionnaire Encarta 2009, le dispositif est l’ensemble de pièces constituant un mécanisme, un appareil, une machine quelconque.

Quant au concept accompagnement, Paul M. (2004), cité par O.SAWADOGO (2016)15 le définit comme une relation à autrui d’un genre particulier, qui consiste à amener l’autre à trouver son propre chemin.

Et selon le lexique de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi (2014),16l’accompagnement en formation désigne une activité réalisée tout au long du parcours de formation, en direction d’un individu apprenant, par un formateur, un tuteur ou un autre professionnel de l’organisme de formation. L’accompagnement s’appuie sur une analyse partagée des situations vécues et permet à l’apprenant d’exercer sa responsabilité dans la réalisation de son parcours. Il peut se traduire par des ajustements concertés en matière de parcours, de méthodes de travail, de contenus.

Ainsi, nous retenons que le dispositif d’accompagnement est un ensemble de mesures mises en place pour faciliter l’insertion professionnelle des sortants.

I.6 LA REVUE DE LA LITTERATURE

Cités par O. SAWADOGO, (2016)17, QUIVY R. et CAMPENHOUDT L.V (1995) (Quivy Raymond et Campenhoudt Luc Van (1995), Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod, P.89) estiment que « tout travail de recherche s’inscrit dans un continuum et peut être situé dans ou par rapport à des courants de pensée qui le précèdent et l’influent ». Selon

15 O. SAWADOGO.(2016), Analyse des facteurs limitant l’insertion professionnelle des jeunes sortants des centres privées de formation à Ouagadougou, Mémoire de fin de formation, ISSDH, p.11 16 MJFPE. (2014). Le Lexique de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’Emploi, p7 17 O. SAWADOGO.(2016),Analyse des facteurs limitant l’insertion professionnelle des jeunes sortants des centres privées de formation à Ouagadougou, Mémoire de fin de formation, ISSDH, p.18

16 les mêmes auteurs, « il serait à la fois absurde et présomptueux de croire que nous pouvons nous passer purement et simplement de ces apports comme si nous étions en mesure de tout réinventer par nous-même».

C’est dans cette logique que des ouvrages, des articles, des mémoires, des rapports, et des sites WEB traitant des problèmes similaires à notre sujet de recherche ont été consultés. Les thématiques qui ont attiré notre attention dans cette prospection documentaire sont les suivantes:

 politiques en matière de l’emploi et de la formation professionnelle au Burkina Faso;

 contraintes liées à la formation professionnelle non formelle de qualité;

 acquisition de compétences professionnelles des jeunes et insertion professionnelle;

 difficultés d’accès à la terre et l’auto emploi agro-sylvo-pastoral;

 dispositif d’accompagnement des sortants à l’insertion professionnelle.

I.6.1 Politiques en matière d’emploi et de la formation professionnelle au Burkina Faso

Le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) est le référentiel national des interventions de l'État et de ses partenaires sur la période 2016-2020. Ce plan a remplacé la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) qui a pris fin en 2015. Le PNDES vise une croissance cumulative du revenu par habitant à même de réduire la pauvreté, de renforcer les capacités humaines et de satisfaire les besoins fondamentaux, dans un cadre social équitable et durable.

17

En effet, la promotion de la formation professionnelle et de l’emploi sont inscrites dans le PNDES18 à travers les objectifs stratégiques 2.2 « accroître l'offre et améliorer la qualité de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation en adéquation avec les besoins de l'économie», et 2.4 : «promouvoir l'emploi décent et la protection sociale pour tous, particulièrement pour les jeunes et les femmes» de l’axe 2 qui est: «développer le capital humain».

Nous avons aussi les cadres de référence sectoriels spécifiques tels que la Politique Nationale de l’Emploi (PNE), et celle de l’Enseignement, de Formation techniques et Professionnels (PN-EFTP).

Pour ce qui concerne la PNE, le rapport de la Cartographie et Diagnostic de l’Emploi des Jeunes au Burkina Faso, (2014)19 révèle que l’État burkinabé l’a adopté en 2008 et le document est devenu le cadre de référence des interventions en matière de promotion de l’emploi. Cette politique se veut le cadre conceptuel et pratique de toutes les interventions nationales dans le domaine de l’emploi. La PNE vise à répondre au besoin d’amélioration de la qualité des emplois sans oublier le défi de création d’emplois pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail, à savoir les jeunes diplômés et non diplômés.

S’appuyant notamment sur les orientations de la PNE en matière d’amélioration de l’employabilité, la Politique Nationale d’Enseignement et de Formation Technique et Professionnels (PN-EFTP), adoptée le 23 Juillet 2008, a pour objectif la promotion de l’emploi décent. Elle a pour finalité d’élever le niveau de connaissances et de compétences de la population active et, plus particulièrement des jeunes, pour favoriser leur insertion dans les emplois et les métiers porteurs afin de stimuler la

18 Burkina Faso. (2015), Le Plan National de Développement Economique et Social (2016-2020), p39 19 Cartographie et Diagnostic de l’Emploi des Jeunes au Burkina Faso. (2014), p34-35

18 croissance économique et de réduire la pauvreté. Ainsi, la PN-EFTP couvre toutes les voies de qualification permettant aux jeunes et adultes scolarisés, déscolarisés, non scolarisés, formés ou non, d’être compétitifs sur le marché du travail dans tous les secteurs d’activités socio- économiques.

Le même rapport20 souligne que le dispositif d’EFTP se caractérise par l’existence de deux sous-dispositifs pilotés en parallèle sans une passerelle formelle entre eux. D’une part, on a le dispositif d’enseignement technique et professionnel (ETP) qui fait partie du système éducatif formel et qui est sous la tutelle des Ministères en charge de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, et aussi des enseignements secondaires et supérieurs. Les programmes d’enseignements de ce premier dispositif sont homologués et les diplômes délivrés sont des diplômes de l’éducation nationale. D’autre part, on a le dispositif de formation technique et professionnel (FTP) qui ne fait pas partie du système éducatif formel. Il se compose de plusieurs centres ou établissement privés et publics qui relèvent de plusieurs départements ministériels. Les programmes et les titres de formation ne sont pas homologués et ne sont officiellement reconnus ni dans le système éducatif formel en général, ni dans le dispositif d’enseignement technique et professionnel en particulier. De ce fait, il n’existe pas de passerelle formelle entre les deux sous dispositifs de l’EFTP pouvant permettre aux apprenants, en fonction de leurs besoins, de passer d’un dispositif à l’autre au cours de cursus de formation.

Notre étude porte sur l’un des centres de formation professionnelle non formelle placé sous la tutelle du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation. Ouvert en 2009 dans la commune urbaine de Niangoloko précisément dans le village de koutoura, ce centre dispense

20 Cartographie et Diagnostic de l’Emploi des Jeunes au Burkina Faso, (2014), p51

19 une formation qualifiante dans la filière agro-sylvo-pastorale qui était considérée par la SCADD comme le premier secteur prioritaire pour le développement des piliers de la croissance économique au Burkina Faso.

I.6.2 Les contraintes liées à la formation professionnelle non formelle de qualité

Le document préparatoire pour le triennale de l’éducation et formation en Afrique tenu à Ouagadougou (Burkina Faso) du 12-17 février 201221 fait ressortir que les principales contraintes et difficultés auxquelles les Centres d’Education de Base Non Formelle (CEBNF) sont confrontés dans le cadre de leurs fonctionnements et formation sont:

 insuffisance de financement du domaine avec l’arrêt de l’appui financier extérieur. Selon les animateurs des CEBNF rencontrés, les autorités communales devraient faire plus d’efforts pour assurer le minimum de fonctionnement de ces structures (entretien des bâtiments, prise en charge des factures d’électricité et d’eau…) et les bénéficiaires plus d’efforts pour le paiement des cotisations (5000 FCFA pour la menuiserie et 10 000 FCFA pour la mécanique);  durée du cycle de base jugée longue par les apprenants et celle des métiers jugée courte;  insuffisance d’ateliers techniques et de machines mises à la disposition des apprenants ;  faiblesse du dispositif d’insertion socioprofessionnelle consistant à négocier des stages avec les entreprises locales sans garanties

21 Triennale de l’éducation et formation en Afrique-ADEA. (2012), Les pratiques d’éducation et de formation non-formelle des jeunes et adolescents au Burkina Faso : leçons apprises du développement des compétences essentielles et de la préparation à la formation professionnelle, p 24

20

d’acceptation et de durée en l’absence d’un désintéressement pour ces entreprises ;  faiblesse du dispositif d’insertion socioprofessionnelle consistant à négocier des stages avec les entreprises locales sans garanties d’acceptation et de durée en l’absence d’un désintéressement pour ces entreprises ;  précarité du statut des formateurs, liée à la vie du projet et à l’impossibilité d’avoir des activités génératrices de revenus en rapport avec leurs spécialités profils techniques.

Ces différentes contraintes et difficultés énumérées ci-dessus ne sont pas seulement propres aux CEBNF. La majorité des CFPNF en connaissent aussi. Le faible nombre des ateliers de production et d’équipements dans ces centres ne permet pas d’organiser de manière satisfaisante les cours pratiques et de produire en grande quantité dans les espaces de production. En ce concerne la dépendance des partenaires extérieurs, Le CFPNF de koutoura ne déroge pas à cette règle dans la mesure où son fonctionnement est en grande parti soutenu par l’appui financier des partenaires étrangers (coopérations Danoise, Suisse, Autrichienne)22.

En outre les centres de formation professionnelle publics ou privés ont des difficultés pour acquérir des équipements spécialisés qui coûtent chers. Ceux qui en ont, n’arrivent pas à assurer convenablement leur entretien. En cas de panne, les pièces de recharges de ces équipements ne sont pas souvent disponibles sur le marché national. Même si elles le sont, la lenteur et la lourdeur administratives font que ces centres de formations publics peinent à les renouveler. Alors, ils sont contraints à mettre l’accent souvent sur la formation théorique au détriment de celle pratique qui est

22 MENA, (2012), Document de projet Education et Formation Pour un Développement Endogène (EFORD) Phase III: Axé sur la consolidation des acquis dans les Centres de Formation Professionnelle Non Formelle, page 24

21 un élément indispensable dans l’acquisition des compétences. Cette situation ne facilite pas l’insertion professionnelle.

I.6.3 Acquisition de compétence professionnelle des jeunes et insertion professionnelle

Le rapport général des assises sur l’enseignement et la formation techniques professionnels23 indique que la mise en place et le fonctionnement d’un système de la Formation Professionnelle et Technique nécessitent des ressources financières importantes. Une FPT de qualité repose sur le développement des compétences, ce qui signifie l’intégration d’un fort pourcentage de formation pratique. Cette orientation vers le développement des savoir-faire signifie que la réalisation de la formation nécessite l’accès à des équipements spécialisés et à de la matière d’œuvre. La réalisation de ces activités pratiques occasionne également des coûts afférents liés à l’entretien du parc d’équipements et au renouvellement de certains outillages.

Les conclusions de l’enquête terrain au Burkina Faso sur les coûts de formation et d’insertion professionnelles24 ont fait ressortir un certain nombre de constats très sévères relevés par la Politique Nationale de l’EFTP sur le contenu et la qualité de l’offre en matière de la formation technique et professionnelle. Ces constats peuvent être énumérés comme suit:

 le caractère obsolète et limité des curricula existants: la plupart datent des débuts des centres techniques et professionnels et sont

23 CONFEMEN et OIF. (2012), Assises sur l’enseignement et la formation techniques professionnels (EFTP) Ouagadougou, 4-7 septembre 2012, Quelles compétences professionnelles et techniques pour une meilleurs insertion socioéconomique des jeunes?, page 55 24 Agence Française de Développement (AFD). (2010), Document de travail n°98, Les coûts de formation et d’insertions professionnelles, p 21

22

devenus inadaptés tout en ne couvrant pas l’ensemble des spécialités enseignées et notamment les spécialités industrielles;  le monde professionnel est peu ou pas impliqué dans l’élaboration des contenus de formation et il n’existe pas de cadre fonctionnel de concertation pour l’impliquer valablement dans le devenir de l’EFTP;  il n’y a pas d’approche cohérente et unifiée d’élaboration et de validation des programmes, des acquis, et de ce fait, il existe une multiplication et une dispersion des contenus et outils de formation.

Pour ce qui concerne la formation professionnelle agricole, le problème est cependant plus qualitatif que quantitatif. Les caractéristiques de la formation agricole et rurale, telles qu’elles sont décrites dans plusieurs études transnationales relèvent des faiblesses qui sont25:

 peu d’intégration entre les systèmes de formation technique et professionnelle;

 absence de référentiels et de profil de compétences;

 pédagogie dépassée;

 faibles compétences des personnels;

 faible réactivité à l’émergence de nouveaux besoins;

 la méconnaissance du marché de l’emploi;

 absence d’esprit d’entreprise pour développer des réseaux et programmes nouveaux.

25 http://www.reseaufar.com/fileadmin/user_upload/synthese_sur_la_far_en_Afrique_Francophone.pdf consulté le 20 février 2007 à 10h21

23

Relativement à absence de référentiels et de profil de compétences, le MJFIP de concert avec les professionnels du monde agricole ont élaboré en 2011, des référentiels des activités professionnelles en agriculture. Cet outil est déterminant pour le développement des projets de formation dans la mesure où il décrit les compétences professionnelles qui doivent être maîtrisées par les titulaires des Certificats de Qualification Professionnelle dans l’option agriculture. En effet ce n’est qu’en 2016 que le CFPNF du koutoura a mis à la disposition de ces formateurs ce référentiel dont ils doivent se référer pour la conception de leurs modules de formation. Pour cette étude, il sera question de relever les insuffisances de compétences professionnelles des sortants de ce centre en nous référant aux compétences professionnelles escomptés mentionnées dans ce référentiel.

Pour accroitre la compétitivité de ces apprenants, MAALEJ A. (2014)26, met en valeur l’importance du stage sous toutes ses formes. Selon lui, le stage constitue une étape sine qua non pour intégrer la sphère économique. Ainsi, les nouveaux diplômés devraient envisager le stage comme un accroissement de leurs connaissances, de leurs savoirs spécifiques, de leurs aptitudes et de leurs connaissances. Ainsi, le stage consolide et diversifie leurs réseaux et leur permet la construction d’une démarche et d’un projet d’insertion professionnelle.

Cependant, les résultats de l’étude de la Société Africaine d’Etudes et Conseil (SAEC 2012-2013)27 relève que le dispositif burkinabé ne s’y prête pas aux exigences de cette formation professionnelle de qualité dans la mesure où il est caractérisé par:

26MAALEJ A. (2014): L’insertion professionnelle des jeunes diplômés Tunisiens, Revue de Management et de Stratégie, (1:12), pp.1-10 27 Rapport SAEC. (2012-2013), Etude sur la formation professionnelle duale au Burkina Faso: Etat des lieux difficultés et perspectives, p 21

24

. les recrutements d’apprenants à la demande et non en fonction du besoin du milieu professionnel;

. des activités de formation en dehors des réalités du marché de l’emploi ou de production en entreprise;

. des ateliers de formation mal équipés ou peu équipés en matériel et en matière d’œuvre;

. des référentiels de formation non adaptés pour l’acquisition des compétences attendues et soit dit en passant dépassés par l’évolution technologique;

. l’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières en quantité et en qualité.

En résumé, il ressort des écrits que la formation dispensée dans les conditions décrites ci-dessus a des insuffisances pour inculquer les capacités professionnelles recherchées et le potentiel d’adaptation de la main d’œuvre formés aux besoins des employeurs. Notre thème étant relatif à la formation professionnelle qualifiante dans le domaine agro- sylvo-pastoral, il s’agira pour nous de relever les faiblesses du dispositif de mise en œuvre des parcours de formation au niveau du CFPNF/Koutoura qui entravent l’acquisition de compétences professionnelles des sortants. Aussi, nous identifierons les insuffisances de compétences professionnelles qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura.

25

I.6.4 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral

Dans la publication de la FAO, en collaboration avec le CTA et le FIDA28, Charlotte GOEMANS affirme que l’accès à la terre est un enjeu majeur pour les jeunes qui désirent vivre d’une activité agricole ou travailler en milieu rural. En plus d’être le premier critère de lancement d’une exploitation agricole, l’accès à la terre contribue également à la sécurité alimentaire de toute la famille et permet de créer des emplois et des revenus. Tous les jeunes de par le monde considèrent qu’un accès sécurisé à la terre est absolument essentiel au démarrage d’une activité agricole, et pourtant ils rencontrent bien plus de difficultés que les adultes pour y accéder, difficultés souvent démultipliées pour les jeunes femmes.

Bien que les enjeux rencontrés par les jeunes soient peu documentés et varient d’une région ou d’un pays à l’autre, voire même au sein d’un même pays, certains problèmes récurrents peuvent être identifiés. Les jeunes ont rapporté que le principal moyen d’accéder à la terre est d’en hériter. Considérant que l’expérience de vie augmente partout dans le monde, la transmission du patrimoine foncier se fait plus tard et les jeunes hommes doivent souvent attendre de nombreuses années avant de pouvoir hériter de la part des terres familiales qui leur revient. Et pendant qu’ils attendent leur héritage, beaucoup de jeunes jouissent de droits fonciers accessoires et travaillent dans l’exploitation familiale pour une rémunération de misère voire sans aucune rémunération.

La même publication souligne qu’il est totalement irréaliste d’espérer que les jeunes puissent acheter des terres grâce à leurs économies. Et c’est encore plus difficile pour les jeunes femmes des pays en voie de

28 Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) en collaboration avec le Centre Technique de Coopération agricole et rurale (CTA) et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), (2014) : Les jeunes et l’agriculture: principaux enjeux et solutions concrètes,p 20-21

26 développement qui bien souvent se chargent des tâches ménagères non rémunérées ou gagnent des revenus très faibles (FAO, 2011). Il est par ailleurs très souvent difficile pour les jeunes ruraux d’obtenir un prêt pour financer l’achat de terres. De même, les droits des jeunes concernant les terres ne sont que peu souvent inscrits dans les politiques et les textes législatifs, et lorsqu’ils apparaissent, peu de mécanismes sont mis en place pour faire appliquer la loi. Les jeunes s’impliquent peu dans l’élaboration des politiques et des lois relatives à la terre et trouvent que le cadre législatif ne répond pas à leurs besoins. En réponse à cet enjeu, les directives volontaires de la FAO sur la propriété foncière affirment qu’«il faut promouvoir une participation efficace de tous les membres, hommes, femmes et jeunes, dans les décisions qui concernent leurs systèmes fonciers, et ce grâce aux institutions locales ou traditionnelles» (FAO, 2012).

Pour Blandine MAFEUGUEMDJO. (2013)29 , la rareté de la ressource terre se fait de plus en plus ressentir, et le manque de terre pose plus de problème dans les pays de Sud que du Nord. Selon elle, le manque de terre en Afrique a été à l’origine de l’exode rural énorme, de la famine et pire encore de l’instabilité politique. D’où la nécessité de renforcer la sécurisation du foncier en Afrique.

F.B.YODA. (2009)30 affirme que malgré l’adoption au Burkina Faso des politiques et lois visant à sécuriser les droits fonciers des citoyens, force est de reconnaître que certains groupes de personnes notamment les femmes, les jeunes, les pasteurs, les migrants sont défavorisés dans le processus d’accès à la terre. La question foncière est toujours gérée selon les traditions dans une relation sociale précaire et négociée, très

29 Blandine MAFEUGUEMDJO. (2013):Approche nord-sud de la problématique de l’accès à la terre Bla, page 17 30 F.B .YODA (2009):La sécurité Foncière en Milieu Rural au Burkina Faso, page 2-3

27 défavorable à la femme, aux jeunes, aux pasteurs, et aux migrants. De ce fait, elle a énumérée les pratiques d’accès au foncier rural au Burkina Faso. Comme pratiques nous retenons:

 l’héritage: c’est le principal mode d’accès à la terre, notamment au sein des communautés locales; transfert successoral de père à fils;  les prêts de terres en général c’est un mode d’accès au foncier utilisé par les migrants s’installant dans un terroir. Ceux-ci sont assujettis au respect des us et coutumes locales de la région. Dans le passé, le prêt de terres n’avait pas de contrepartie monétaire, il était surtout considéré comme un moyen de régulation des rapports sociaux locaux et d’organisation d’alliances familiales et inter villageoises;  la location et la vente de terre: ce sont des modes émergents de transactions foncières aujourd’hui observables dans de nombreuses régions du pays et représentent des formes déguisées de prêt à court terme pratiqué surtout vis-à-vis des migrants agricoles.

Aussi a-t-elle soutenu qu’en zone rurale non aménagée, qu’il existe de fait un pluralisme juridique (droit coutumier, droit moderne) avec une prépondérance des coutumes qui sont défavorables à des groupes comme les femmes et les jeunes. Et qu’en zone rurale aménagée, les cahiers de charges ne prévoient pas pour l’essentiel la représentation des femmes et des jeunes dans les Comités Villageois de Gestion des Terroirs. Cette situation fait que peu de femmes sont attributaires de parcelles aménagées. En plus des femmes, d’autres groupes tels que les jeunes, les pasteurs, les migrants ont des difficultés pour accéder à la terre et l’exploiter convenablement.

28

En vue de faciliter un accès équitable des acteurs ruraux à la terre, la Politique Nationale de Sécurisation Foncière en milieu rural31 qui est le document cadre en matière de sécurisation foncière au Burkina Faso, l’Etat accordera une attention particulière à la situation actuelle des petits producteurs installés, ainsi qu’à l’installation des femmes en leur affectant un quota au cas par cas selon la spécificité des périmètres. Mais le cas spécifique des jeunes producteurs n’est pas pris en compte.

Egalement, dans cette même politique, l’Etat a prévue de combattre la spéculation foncière, notamment à travers les mesures ci-après :

- la limitation des superficies de terres rurales pouvant être détenues par une seule personne dans une même localité ;

- l’obligation de mise en valeur effective et en totalité des terres concédées dans un délai maximum à définir ;

- le respect effectif des dispositions environnementales, en particulier celles relatives aux défrichements et au reboisement ;

- l’engagement à créer des emplois locaux y compris en dehors de la saison pluvieuse et à contribuer au développement local etc.

En somme, nous retenons que les différents écrits sur la problématique de l’accès à la terre ont énumérés certaines difficultés d’accès à la terre des jeunes producteurs de façon générale. Bien qu’une Politique Nationale de Sécurisation Foncière en milieu rural ait été adoptée en 2007 au Burkina Faso, le constat est que les jeunes peinent à avoir des terres pour mener leurs activités agro-sylvo-pastorales. Dans le cadre de cette étude, il s’agira pour nous d’identifier d’une part les facteurs qui limitent l’accès à

31 MAHRH (2007), Politique Nationale de Sécurisation Foncière en milieu rural, p 25-27

29 la terre des sortants du CFPNF de koutoura et d’autre part de montrer que cet accès difficile à la terre handicape leur auto-emploi.

I.6.5 Dispositif d’accompagnement des sortants à l’insertion professionnelle

Le profil des sortants du CFPNF/Koutoura n’est pas régulièrement demandé sur le marché de l’emploi. Ces sortants sont généralement exclus du dispositif intermédiation de recherche d’emploi qui se compose de trois types d’institutions à savoir, l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE), l’Agence Générale de Recrutement de l’Etat (AGRE) et les cabinets privés de courtage de l’emploi. C’est plutôt le centre de formation avec le soutien de leurs partenaires (techniques et financiers) et certains fonds de financements qui les aident à s’insérer professionnellement à travers le financement de leurs plans d’affaire et le suivi de leur projet.

Afin d’accompagner les jeunes promoteurs dans la mise en œuvre de leurs projet le Ministère de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion Professionnelles a mis en place un dispositif de financement composé des structures suivantes32:

- le Fonds d’Appui au Secteur Informel (FASI), créé en 1998. Son objectif est d’appuyer et de financer les activités du secteur informel à hauteur de 1500 000 francs CFA.

- le Fonds d’Appui à la Promotion de l’Emploi (FAPE) crée également en 1998. Il est chargé d’appuyer les jeunes sans emplois dans la conception et la mise en œuvre de leurs projets. Cette

32 L. C .DARANKOUM (2014): Rapport-Pays Emploi des jeunes au Burkina Faso: Etats des lieux et perspectives, p 24-26

30

structure octroie des crédits dont les montants sont compris entre 1500 000 et 10 000 000 de francs CFA.

- le Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes (FAIJ). Crée en 2007. Ce fonds destiné spécialement au financement des projets de jeunes formés en entreprenariat, vient renforcer le dispositif d’appui à la création d’emploi (FASI, FAPE). Il constitue une innovation du MJFIP visant à améliorer l’accès des jeunes au financement des micro-projets et renforcer leur insertion socio-professionnelle.

Selon le même rapport, ces structures de financement créées dans le but de promouvoir l’emploi, notamment celui des jeunes à travers l’initiative privée, se démarquent nettement des structures bancaires par leurs conditions d’accès plus souples. Les taux d’intérêt se situent entre 5% et 13% selon les secteurs d’activités. Le FASI et le FAPE accordent un taux préférentiel de 4% aux personnes handicapées. Le FAIJ accorde un taux de préférentiel de 2% pour les jeunes handicapés et 3,5% pour les filles.

Le faible taux de financement des projets des jeunes promoteurs et le manque d’accompagnement des jeunes dans leurs initiatives sont indexés par les représentants de jeunes comme des causes du chômage et de la précarité de l’emploi des jeunes. Pour eux les jeunes n’accèdent pas au crédit des institutions bancaires et de micro-finance. En outre, le taux de projets des jeunes financés par les fonds nationaux reste faible surtout dans les régions autres que la région du centre33.

De même les résultats de l’étude de la Société Africaine d’Etudes et Conseil (SAEC 2012-2013)34 relèvent qu’il n’existe pas au Burkina Faso de mesures spéciales ni pour les formés du public ni pour ceux du privé

33 Cartographie et Diagnostic de l’Emploi des Jeunes au Burkina Faso, octobre 2014, p 23 34 Société Africaine d’Etudes et Conseil (SAEC 2012-2013): Etude sur la formation Professionnelle duale au Burkina Faso, p 32

31 en dehors des dispositions du FAIJ, du FASI et le FAPE. Ces derniers connaissent des délais de 15 à 36 mois pour leurs financements.

Mais avec l’accompagnement de la phase III du projet de l’Education et Formation pour un Développement Endogène (EFORD) à travers la Coordination du Projet ES-CEBNF, le CFPNF/Koutoura arrive à subventionner les projets de leurs sortants à hauteur de 50% du montant sollicité. Malgré cet effort, ces derniers peinent à s’insérer professionnellement. Notre étude consistera à analyser le dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura tout en mettant en exergue ces insuffisances qui entravent l’insertion professionnelle de ces sortants.

.

32

CHAPITRE II: METHODOLOGIE

La réussite d’une étude aussi importante que celle que nous envisageons est tributaire du choix et de la maîtrise de la méthodologie.

Ainsi, ce chapitre nous permettra de tenter de répondre à cette préoccupation. Plus concrètement, il consistera successivement à présenter la zone d’étude, l’échantillonnage, les variables et indicateurs, les instruments de collecte des données, les difficultés rencontrés et les limites de l’étude.

II.1. ZONE D’ETUDE

II.1.1. Présentation de la Province de la Comoé

Avec une superficie de 15 597 km2, la province de la Comoé est l’une des deux provinces de la région des Cascades. Son territoire administratif compte six (6) communes rurales (Bérégadougou, Soubakaniédougou, , , , Sidéradougou) et deux communes urbaines ( et Niangoloko)35.

Cette province a été choisie comme le cadre de notre étude dans la mesure où le CFPNF de Koutoura est implanté dans une de ces communes (Niangoloko), et une partie des sortants de ce centre y résident. De même, ce choix se justifie par le fait que l’impétrant a une certaine connaissance de la zone pour y avoir exercé pendant cinq ans dans la Direction Régionale de la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles des Cascades.

En outre, le cadre naturel de la province de la Comoé se prête à notre étude qui est relative aux facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants des CFPNF/K dans le domaine agro-sylvo-pastoral. En effet, la province est l’un des «greniers du Burkina Faso», et sa vocation première est l’agriculture avec environ 52% des terres cultivables, soit 916129 ha. L’abondance de la

35DR-INSD/HAUTS-BASSINS. (2010), Annuaire statistique 2009 de la région des Cascades, p 7

33 biomasse, des plans, et cours d’eau permanentes attirent un important cheptel.36

Aussi, de par sa position géographique et climatique dans la zone sud- soudanienne, elle bénéficie de conditions pédoclimatiques favorables à l’intensification et à la diversification des productions agro-sylvo-pastorales. Sa proximité avec la Côte d’ivoire est une opportunité pour faciliter l’écoulement des productions agro-pastorales.

II.1.2 Présentation du Centre de Formation Professionnelle Non formelle de Koutoura

Le Centre de Formation Professionnelle Non formelle de koutoura est un établissement de formation à caractère non lucratif qui a ouvert ses portes en 2009 dans la commune de Niangoloko avec la contribution du Projet ES- CEBNF.

Sa vision est l’«avènement d’un (e) Burkinabé conscient (e) de soi, de ses origines et de ses valeurs, enraciné (e) dans son milieu, techniquement compétent (e), ouvert (e) sur le monde, et capable de s’insérer dans le marché».

La mission du CFPNF de koutoura est de fournir des services de formation professionnelle aux jeunes sortants des CEBNEF et tout autre structure d’animation et d’éducation non formelle dont l’âge est compris entre 13 et 20 ans, afin de leur permettre de «créer et de gérer une entreprise économiquement viable, financièrement rentable et écologiquement positive»

36http/www.inforoute-communale.gov.bf/prov-new/comoe/MONO-COMOE.htm, Monographie de la province de la Comoé2010, p 21, consulté le 10 janvier 2017 à 9h17 mn

34

II.1.2.2 Les principes de formation et les stratégies d’intervention

Comme principes de formation; nous notons que le medium de l’enseignement dans ce centre est le jula et le cerma. L’approche pédagogique mis en œuvre est l’approche par compétence et le cycle de formation est de type modulaire de 3 mois à 2 ans.

Le CFPNF de koutoura a bâti ses interventions autour des stratégies suivantes:

 développer la formation technique dans les filières porteuses (agriculture, élevage et agroforesterie, plantes médicinales et médecine traditionnelle);  faire de la dimension culturelle de l’apprenant, le socle de l’appropriation des compétences;  développer les compétences entrepreneuriales des apprenants;  responsabiliser les communautés et les collectivités territoriales dans la région de la formation.

II.1.2.2 L’organisation du CFPNF de koutoura

Le dispositif organisationnel du CFPNF de koutoura comprend:

- un (1) conseil de gestion, chargé de donner les orientations à la direction du centre; - une (1) structure d’exécution composée d’un directeur, d’un responsable des études et de la programmation, d’un gestionnaire, des surveillants, des formateurs et un personnel d’appui.

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II.1.2.3. L’effectif des trois (3) promotions sortants du CFPNF de koutoura

- Tableau n°1: Effectif des trois (3) promotions sortants du CFPNF de koutoura. Régions Provinces Filières de formation 1ere Promotion 2eme Promotion 3eme Promotion Total (2010-2013) (2011-2014) (2014-2016) général Filles hommes Filles hommes Filles hommes Cascades Banfora -Agriculture 10 45 9 23 5 7 99 -Médecine traditionnelle 2 3 5 3 2 2 17 et plantes médicinales Sous total (1) 12 48 14 26 7 9 116 Leraba -Agriculture 4 2 5 3 2 1 17 -Médecine traditionnelle 14 3 6 5 0 0 28 et plantes médicinales Sous total (2) 18 5 11 8 2 1 45 Hauts Houet -Agriculture 1 3 0 5 4 9 22 bassins -Médecine traditionnelle 4 5 5 4 0 2 20 et plantes médicinales Sous-total (3) 5 8 5 9 4 11 42 kénédoudougo -Agriculture 0 0 0 0 8 12 20 u -Médecine traditionnelle 0 0 0 0 0 0 0 et plantes médicinales Sous total (4) 0 0 0 0 8 12 20 Boucle de Kossi -Agriculture 0 0 0 0 0 6 6 Mouhoun -Médecine traditionnelle 0 0 0 0 0 0 0 et plantes médicinales Sous-total (5) 0 0 0 0 0 6 6 Total général 96 73 60 229

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NB: Selon le tableau, nous avons dénombré deux cent vingt-neuf (229) sortants du CFPNF de Koutoura dans la filière agriculture et médecine traditionnelle et plantes médicinales. Ces sortants se répartissent au niveau des provinces suivantes:

 comoé: 116 sortants (soit 99 sortants en agriculture et 17 en médecine traditionnelle);  leraba: 45 sortants (soit 17 sortants en agriculture et 28 en médecine traditionnelle);  houet: 42 sortants (soit 20 sortants en agriculture et 22 en médecine traditionnelle);  kénédougou: (20) sortants (soit 20 sortants en agriculture);  kossi: 6 sortants, et tous en agriculture.

II.2 ECHANTILLONNAGE

L’échantillonnage est la sélection d’un certain nombre d’unités faisant partie de la population d’étude ou encore appelée échantillon. Dans la rédaction de la recherche cette partie va préciser la méthode, la technique et la taille de l’échantillon.

II.2.1 Population cible

La population cible de notre recherche concerne l’ensemble des jeunes des Centres de Formation Professionnelle Non Formelle, titulaires d’une attestation de fin de formation et/ou d’un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) dans le domaine agro-sylvo-pastoral. Et ces jeunes sont à la recherche de l’emploi.

II.2.2 Population accessible

En raison des contraintes matérielles, financières et de temps, il eut fallu circonscrire notre étude. De ce fait, notre population accessible est constituée des sortants des deux (2) sexes des trois (3) promotions du CFPNF/Koutoura de la filière agriculture et de la médecine traditionnelle et plantes

37 médicinales, résidentes dans la province de la Comoé, titulaires d’une attestation de fin de formation et/ou d’un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) dans le domaine agro-pastoral ,et dont l’âge est compris entre 17 et 30 ans.

II.2.3 Echantillon

L’échantillon est un quota que détermine le chercheur comme représentatif des populations cible et accessible. Ce quota est fixé pour être quantitativement et qualitativement représentatif mais aussi au regard des capacités objectives de mener une enquête de qualité.

Selon les statistiques, nous avons dénombré dans la province de la Comoé:

-quatre-vingt-dix-neuf (99) sortants de la filière agriculture;

-dix-sept (17) sortants de la filière médecine traditionnelle et plantes médicinales.

Dans le cadre de notre étude, nous avons opté pour la méthode non probabiliste et notre échantillon est constitué de cinquante un (51) personnes. Pour y parvenir nous avons opéré un choix raisonné du fait de la limite de nos moyens et des questions temporelles. En effet, nous avons retenu:

- trente-cinq (35) sortants des deux (2) sexes de la filière agriculture; - six (6) sortants des deux (2) sexes de la filière médecine traditionnelle et plantes médicinales - et cinq (5) personnes ressources: le directeur du CFPNF/koutoura ou son représentant, le directeur régional de la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles des Cascades ou son représentant, le directeur provincial de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques de la Comoé ou son représentant, deux (2) formateurs du CFPNF/koutoura.

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II.3 VARIABLES ET INDICATEURS

Les variables constituent un ensemble de facteurs qui influencent d’une manière ou d’une autre les réponses des individus interrogés.

Il s’agit là de traiter de l’opérationnalisation des variables dépendantes et indépendants.

II.3 1. Les variables dépendantes ou variables à expliquer

Pour les besoins de notre étude, les variables dépendantes sont liées aux facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura.

II.3.2 Les variables indépendantes ou variables explicatives

Les variables indépendantes sont décrites aussi bien par les caractéristiques individuelles des sortants que par les hypothèses de l’étude.

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Tableau 2: Présentation des variables et les indicateurs en fonction des hypothèses de la recherche

VARIABLES VARIABLES INDICATEURS HYPOTHESES SPECIFIQUES DEPENDANTES INDEPENDANTES 1-L’insuffisance de compétence Facteur limitant L’insuffisance de -disponibilité des infrastructures pastorales; professionnelle est un facteur insertion professionnelle compétence professionnelle. -disponibilité des intrants agro-sylvo-pastoraux limitant l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF pendant la pratique; des sortants du CFPNF de koutoura. de koutoura. -compétences dans la production agricole; -compétences dans la production pastorale; -pratique du stage pendant la formation. 2-Les difficultés d’accès à la terre L’auto-emploi des Les difficultés d’accès à la -disponibilité des terres pour l’exploitation agro- constituent un handicap à l’auto- sortants du CFPNF de terre sylvo-pastorale; emploi des sortants du CFPNF de Koutoura; -modalités d’accès à la terre; Koutoura. -entraves à l’accès à la terre; -statut actuel des sortants. 3-Le dispositif d’accompagnement L’insuffisance Le dispositif -connaissance du dispositif d’accompagnement; du CFPNF de Koutoura a des d’insertion d’accompagnement du -type d’accompagnement à l’insertion insuffisances qui entravent professionnelle des CFPNF de Koutoura a des professionnelle; l’insertion professionnelle de ces sortants du CFPNF de insuffisances -limites du dispositif d’accompagnement. sortants Koutoura

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II.4 INSTRUMENTS ET METHODES DE COLLECTE DES DONNEES

II.4.1 Instruments de collecte des données

Dans le cadre de notre étude, nous avons eu recours à deux (2) techniques de collecte de données à savoir l’enquête, et l’entretien. Chaque technique requiert l’utilisation d’un instrument spécifique de collecte de données. Ainsi, les instruments utilisés sont le questionnaire pour l’enquête, et le guide d’entretien pour les entretiens.

II.4.1.1 Questionnaire

Le questionnaire est adressé aux sortants des trois (3) promotions du CFPNF/Koutoura dans la filière agriculture et production des plantes médicinales.

Pour ce faire, nous avons formulé des questions à réponses fermées et ouvertes, des questions à choix multiples et des échelles d’attitudes, à l’aide du logiciel «SPHINX PLUS». Les points suivants ont été abordés dans le questionnaire:

- la compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura; - les difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastorale; - le dispositif d’accompagnement des sortants du CFPNF/koutoura à l’insertion professionnelle; - les suggestions pour une meilleure insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura.

II.4.1.2. Guide d’entretien

Le guide d’entretien est adressé aux personnes ressources que sont le directeur du CFPNF/koutoura ou son représentant, le Directeur Régional de

41 la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles des Cascades ou son représentant, le Directeur Provincial de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques de la Comoé ou son représentant, le formateur en agriculture, et en élevage, en vue de recueillir des informations relatives à notre sujet.

II.4.2 Méthode de collecte de données

Pour la collecte des données, deux (2) méthodes à savoir un pré-test et un test ont été utilisées auprès de notre population accessible. Ainsi, après l’élaboration de notre questionnaire avec l’aide du logiciel «SPHINX PLUS», nous l’avons soumis à un pré-test auprès de dix (10) sortants du CFPNF/koutoura. Cette méthode avait pour objectif d’évaluer la compréhension du questionnaire soumis à ces derniers afin de reformuler certaines questions qui portent à confusion. Et c’est à l’issue des amendements apportés au questionnaire du pré-test que nous avons effectué le test qui a consisté à administrer le questionnaire à notre échantillon. Cela a consisté à effectuer des appels téléphoniques et des rendez-vous afin de pouvoir administrer le questionnaire auprès de chaque sortant.

Quant aux entretiens, nous avons privilégié les entretiens semi-directifs avec les personnes ressources. Les entretiens ont consisté à partager nos préoccupations avec ces personnes afin de recueillir des informations utiles et complémentaires à notre questionnaire dans le but de vérifier les hypothèses de recherche.

II.4.3. Mode de traitement des données

Les données recueillies ont été dépouillées et traitées d’une part avec l’aide du logiciel «Sphinx Plus²» et «Sphinx V5», et Excel pour le questionnaire, et d’autre part à travers l’analyse qualitative des renseignements obtenus des guides d’entretien. Pour les données quantitatives, nous avons généré des

42 tableaux et des graphiques correspondants aux différentes variables de nos hypothèses pour la présentation des résultats. De plus, l’analyse qualitative nous a permis d’aboutir aux conclusions autour des questions contenues dans le guide d’entretien.

II.5. DIFFICULTES DE LIMITES DE L’ETUDE

II.5.1 Difficultés

La collecte des données dans le cadre de notre étude s’est déroulée avec quelques difficultés. Bien que l’administration du CFPNF/Koutoura nous ait remis la liste des sortants avec leurs contacts, nous avons peiné pour joindre certains sortants qui n’avaient plus d’appareil téléphonique ou qui avaient changé de contact sans informer le centre. Dès lors, il fallait alors passer par les sortants disponibles pour rentrer en contact avec ces derniers.

Quant aux entretiens avec les personnes ressources nous avons eu des contraintes jalonnées soit par des réunions de service, soit des formations qui ont occasionné des reports de notre interview.

II.5.2 Limites

Notre population accessible concernait les sortants du CFPNF/koutoura résidants dans la province de la Comoé qui compte huit communes. Seulement, notre étude n’a concerné que deux (2) communes de la province de la Comoé (Banfora, Niangoloko) ou résident une partie des sortants de la province. Ainsi, l’extrapolation des résultats au niveau provincial peut être une limite car les réalités de l’accès à la terre diffèrent d’un département à un autre.

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DEUXIEME PARTIE: PRESENTATTION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

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CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESULTATS

La présentation des résultats constitue une partie essentielle de toute recherche.

Pour notre part, nous l’aborderons en deux volets. Le premier portera sur les résultats du questionnaire présentés sous forme de tableaux et de graphiques, et le second présentera les résultats des entretiens avec les personnes ressources.

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX SORTANTS DU CFPNF/KOUTOURA

Pour un échantillon de départ de 45 sortants à enquêter, nous n’avons pu toucher que 41 sortants soit 91,11% de l’effectif total à enquêter.

III.1.1 Identification de l’enquêté

Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon le sexe et l’âge

Age 17-20 ans21-24 ans25-28 ans28-30 ans TOTAL Sexe Homme 2 9 14 3 28 Femme 3 7 3 0 13 TOTAL 5 16 17 3 41

Source: Enquête terrain Mars 2017 Il ressort de ce tableau que 28 des enquêtés sur 41 sont des hommes soit 68,30% du total, et 13 sont des femmes, soit 31,70%. Ce tableau nous renseigne aussi que 5 des enquêtés ont un âge compris entre 17 et 20 ans, 16 ont un âge compris entre 21 et 24, 17 ont un âge compris entre 25 et 28 ans; et enfin 3 ont un âge compris entre 28 et 30.

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Tableau n°4: Répartition des enquêtés selon le niveau d’étude

Nb. cit. Fréq. Le niveau d'etude

Alphabétise (dioula) 41 100% Primaire 8 19,5% Post-primaire 0 0,0% TOTAL OBS. 41

Source: Enquête terrain Mars 2017 Le tableau ci-dessus indique que 100% des enquêtés sont alphabétisés dans la langue dioula; et 19,50% ont un niveau primaire.

Tableau n°5: Répartition des enquêtés selon la promotion et les diplômes obtenus.

Promotion de sortants (2010- (2011- (2014- TOTAL Diplome obtenu 2013) 2014) 2016) Attestation de fin de formation 18 17 6 41 CQP option agriculture 16 17 6 39 TOTAL 34 34 12 80 Source: Enquête terrain Mars 2017 Le tableau ci-dessus nous informe que 41 enquêtés, soit 100% des trois promotions ont tous une attestation de fin de formation en agriculture, et 39 soit 95,10% ont le CQP en agriculture.

III.1.2 Compétence professionnelle et insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura

Tableau n°6: Répartition des enquêtés selon la filière de formation

Nb. cit. Fréq. Filière de formation

Agriculture 35 85,4% Plantes médecinales et médecine traditionnelle 6 14,6% TOTAL OBS. 41 100% Source: Enquête terrain Mars 2017 Il ressort de ce tableau que 85,40% des enquêtes ont fait la filière agriculture et 14,60% la filière plantes médicinales et médecine traditionnelle.

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Tableau n°7: Répartition des enquêtés selon leur avis sur l’insuffisance de compétences professionnelles dans la production agro-sylvo- pastorale

Insuffisances de compétences professionnelles Nb. cit Fréquence Oui 41 100% Non 0 0,00% Total Observation 41 100% Source: Enquête terrain Mars 2017

A travers ce tableau, 100% des enquêtés reconnaissent qu’ils n’ont pas suffisamment acquis de compétences professionnelles dans la production agro-sylvo-pastorale.

Graphique n°1: Opérations culturales non maîtrisées.

Opérations culturales non maitrisées

Assurer le suivi phytosanitaire des plants agricoles 38 Gérer l'irrigation 37 Assurer la production maraichère 20 Assurer la conservation et stockage des produits agricoles 3 Source: Enquête terrain Mars 2017 Les données du graphique n°1 nous indiquent que 38 soit 92,70% des enquêtés affirment ne pas maitriser le suivi phytosanitaire des plants agricoles, 37 soit 90,20% ne peuvent pas gérer l’irrigation, 20 soit 48,80% des enquêtés ont des insuffisances dans la production maraichère, 3 soit 7,30% ont des difficultés pour assurer la conservation et le stockage des produits agricoles.

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Graphique n°2:Productions pastorales non maitrisées

Productions pastorales non maitrisées

Conduire les activités d'embouche bovine, ovine et porcine 41 38 Assurer la reproduction avicole Assurer le suivi sanitaires des animaux (ovins, poules)

38

Source: Enquête terrain Mars 2017

Le graphique nous informe que 41 des enquêtés soit 100% ne maitrisent pas le suivi sanitaire des animaux (ovins, poules), 38 soit 92,70% ont des difficultés à conduire les activités d’embouche bovine, ovine, porcine et la reproduction avicole.

Tableau n°8: Répartition des enquêtés selon les effets de l’insuffisance de compétences professionnelles dans la production agro-pastorale

Nb. cit. Fréq. Effets de l'insuffisance de compétences

Limitent l'insertion professionnelle des sortants 41 100% N'influencent pas l'insertion professionnelle des sortants 0 0,0% TOTAL OBS. 41 100%

Source: Enquête terrain Mars 2017

100% des enquêtés reconnaissent à travers le tableau ci-dessus que l’insuffisance de compétences professionnelles dans le domaine agro-sylvo- pastoral limitent leur insertion professionnelle.

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Tableau n°9: Répartition des enquêtés selon leur avis sur le dispositif de mise en œuvre des parcours de formation.

Dispositif de mise en œuvre des parcours de formation Nb,cit Fréquence Inefficace 41 100% Efficace 0 0,00% TOTAL OBS 41

Source: Enquête terrain Mars 2017 Au regard de ce tableau, 100% des enquêtés témoignent que le dispositif de mise en œuvre des parcours de formation du CFPNF/koutoura a des insuffisances.

Graphique n°3:Insuffisances du dispositif de mise en œuvre des parcours de formation du CFPNF/koutoura

Insuffisance du dispositif de formation

20 Superficies cultivables insuffisances pour la pratique agronomique 41 Intrants agro-sylvo-pastoraux insuffisants pendant la pratique Manque d'ateliers dans la filière élevage (fenil, étable, poulailler) Manque de stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastorales

37

41

Source: Enquête terrain Mars 2017 Ce graphique nous renseigne que le dispositif de mise en œuvre des parcours de formation au CFPNF/koutoura a des insuffisances. 20 enquêtés soit 48,80% affirment que les superficies cultivables du CFPNF/koutoura sont insuffisantes pour la pratique agronomique, 37soit 90,20% témoignent que la quantité requise d’intrants agro-sylvo-pastoraux n’étaient pas mise à leur disposition pendant la pratique; 41 soit 100% reconnaissent qu’il y a un manque d’ateliers (fenil, étable, poulailler) pour mener les activités de productions pastorales dans la filière élevage et aussi un manque de stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastorales.

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Tableau n°10:Répartition des enquêtés selon leur appréciation de la formation dispensée dans le CFPNF/koutoura

Nb. cit. Fréq. Appréciation de la formation

Trés bien 0 0,0% Bien 16 39,0% Moyenne 25 61,0% Insuffisante 0 0,0% TOTAL OBS. 41 100%

Source: Enquête terrain Mars 2017 De ce tableau, il ressort que 39% des enquêtés ont bien apprécié la formation dispensée par le CFPNF/Koutoura et 61% la jugent moyenne.

III.1.3 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral des sortants du CFPNF/Koutoura

Tableau n°11:Répartition des enquêtés selon la voie d’accès à la terre pour l’exploitation agro-pastorale

Nb. cit. Fréq. Voie accès à la terre pour exploitation

Achat 25 61,0% Don des parents 13 31,7% Prêt 22 53,7% TOTAL OBS. 41

Source: Enquête terrain Mars 2017 A la lumière de ce tableau, 61% des enquêtés avouent que la voie pour accéder à la terre est l’achat, 31,70% trouvent que c’est par le don des parents que l’on y accède, et 53, 70% pensent que c’est par le prêt qu’on peut accéder à la terre pour l’exploitation agro-sylvo-pastorale.

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Tableau n°12: Répartition des enquêtés selon les parents propriétaires d’un terrain d’exploitation.

Nb. cit. Fréq. Parents propriètaires terriens

oui 22 53,7% non 19 46,3% TOTAL OBS. 41 100% Source: Enquête terrain Mars 2017 Ce tableau nous informe que 53,70% des enquêtés ont leurs parents qui sont des propriétaires terriens et 42,90% affirment que leurs parents ne le sont pas.

Graphique n°4:Avis des sortants du CFPNF/Koutoura sur l’accès à la terre

L'accès à la terre des sortants

Facile 2 Difficile 39 Source: Enquête terrain Mars 2017 Ce graphique nous renseigne que 2 soit 4,90% des enquêtés pensent que l’accès à la terre est facile et 39 soit 94,30% affirment qu’elle est difficile.

Tableau n°13: Répartition des enquêtés selon les entraves liées à l’accès des sortants à la terre

Nb. cit. Fréq. Entraves liées à l'accès à la terre

Non réponse 1 2,4% Coût élevé des terres 25 61,0% Rareté de l'offre des terres à vendre 20 48,8% Pesanteurs socio-culturels 11 26,8% Accaparement des terres 22 53,7% TOTAL OBS. 41 Source: Enquête terrain Mars 2017

A travers ce tableau, il ressort que 61% des répondants attestent que le coût élevé des terres est une entrave à l’accès à la terre, 48,80% des voix

51 reconnaissent que la rareté de l’offre des terres à vendre est aussi un obstacle à l’accès à la terre, 23,80% assertent que ce sont les pesanteurs socio- culturels qui limitent l’accès à la terre des sortants et enfin 53,70% des opinions soutiennent que l’accaparement des terres par les grands investisseurs (agro-business) est aussi une entrave à leur accès à la terre.

Tableau n°14: Répartition des enquêtés selon la possession d’un terrain d’exploitation

Nb. cit. Fréq. Propriètaire d'un terrain

Oui 11 26,8% Non 30 73,2% TOTAL OBS. 41 100%

Source: Enquête terrain Mars 2017

Il ressort de ce tableau que 26,80% des enquêtés possèdent un terrain pour l’exploitation agro-sylvo-pastoral, et 73,20% n’en possèdent pas.

Tableau n°15: Répartition des enquêtés selon leur statut professionnel actuel

Nb. cit. Fréq. Statut professionnel actuel

Auto-emploi dans la production agro-sylvo-pastorale 11 26,8% Travail avec les parents dans le champ collectif 21 51,2% Ne mène plus les activités agro-sylvo-pastorales 9 22,0% TOTAL OBS. 41 100%

Source: Enquête terrain Mars 2017

Selon le tableau ci-dessus, 26,80% des enquêtés sont auto-employés, 51,20% travaillent avec leurs parents dans le champ collectif et 22% ne mènent plus les activités agro-sylvo-pastorales.

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Tableau n°16:Répartition des enquêtés selon leur avis sur la relation entre l’accès difficile à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral

Nb. cit. Fréq. Accès difficile à la terre

Limite l'auto-emploi agro-sylvo-pastoral des sortants 41 100% Ne limite pas l'auto-emploi agro-sylvo-pastoral des sortants 0 0,0% TOTAL OBS. 41 100% Source: Enquête terrain Mars 2017 A la lumière de ce tableau, 100% des répondants affirment que l’accès difficile à la terre limite l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral.

Tableau n°17: Répartition des enquêtés selon les conséquences de l’accès difficile à la terre.

Nb. cit. Fréq. Effets de l'accès difficile à la terre

Incite les sortants à l'exode rural 27 65,9% Renforce la production agro-sylvo-pastorale familiale des sortants 26 63,4% Détourne les sortants de leurs projets d'activité agro-sylvo-pastoral 30 73,2% TOTAL OBS. 41 Source: Enquête terrain Mars 2017 A travers ce tableau, 65,90% des enquêtés affirment que l’accès difficile à la terre incite les sortants à l’exode rural, 63,40% pensent qu’il renforce la production agro-sylvo-pastorale familiale et 73,20% jugent qu’il détourne les sortants de leurs projets d’activité agro-sylvo-pastorale.

III.1.4 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura

Tableau n°18:Répartition des enquêtés selon l’existence d’un dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle au CFPNF/Koutoura

Existence d'un dispositif d'accompagnement Nb. Cit. Fréquence Oui 41 100% Non 0 0,00% TOTAL .OBS 41 100% Source: Enquête terrain Mars 2017

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De ce tableau, nous remarquons que 100% des enquêtés ont affirmé que le centre a un dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle de leurs sortants.

Graphique n°5:Types d’accompagnement dont bénéficient les sortants du CFPNF/Koutoura pour leur insertion professionnelle.

Type d'accompagnement

Octroi de kit d'installation 22 Appui-conseil Appui à la recherche de stage Appui financier(subvention) 41 Opération permis de conduire

41

Source: Enquête terrain Mars 2017 De ce graphique, nous percevons que 41 soit 100% des enquêtés ont bénéficié de l’appui-conseil, et du financement (subvention) de leur projet agro-sylvo-pastoral et 22 soit 53,70% ont bénéficié de l’opération permis de conduire du centre.

Tableau n°19: Répartition des enquêtés selon le temps mis pour bénéficier de l’accompagnement du CFPNF/Koutoura

Nb. cit. Fréq. Temps mis pour l'accompagnement

1-6 mois 0 0,0% 6-12 mois 6 14,6% 12-18 mois 18 43,9% 18-24 mois 0 0,0% 24 mois et plus 17 41,5% TOTAL OBS. 41 100%

Source: Enquête terrain Mars 2017

Le tableau ci-dessus nous renseigne que 14,60% des enquêtés ont mis 6 à 12 mois avant de bénéficier de l’accompagnement du CFPNF/Koutoura;

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43,90% ont attendu entre 12 et 18 mois et 41,50% ont patienté au-delà de 24 mois afin de bénéficier de l’accompagnement du centre.

Tableau n°20: Répartition des enquêtés selon le nombre de suivi sur le terrain.

Nb. cit. Fréq. Nombre de suivi sur le terrain

a-0 fois 3 7,3% b-1fois 26 63,4% c-2fois 12 29,3% d-3fois 0 0,0% TOTAL OBS. 41 100% Source: Enquête terrain Mars 2017 Il ressort de ce tableau que 7,30% des enquêtés n’ont pas encore été suivis sur le terrain, 63,40% ont été suivis une fois sur le terrain et 29,30% ont été suivi deux (2) fois après leur sortie du centre.

Tableau n°21: Répartition des enquêtés selon leur appréciation du dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura

Insuffisances du dispositif d'accompagnement NB Cit Frequence Oui 41 100% Non 0 0% TOTAL OBS 41 100%

Source: Enquête terrain Mars 2017 Ce tableau nous indique que 100% des enquêtés reconnaissent que le dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura a des insuffisances.

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Graphique n°6: Limites du dispositif d’accompagnement

Limites du dispositif d'accompagnement_

Non dotation en kits d'installation 41 Absence de formation continue 39 Irrégularité dans le suivi terrain 22 Lenteur dans la mise en place de la subvention. 41 Le taux de la subvention (50%) du montant du projet 38

Source: Enquête terrain Mars 2017

A travers ce graphique, 41 soit 100% des enquêtés avouent que la non dotation en kit d’installation et la lenteur dans la mise en place de la subvention sont des limites du dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura, 39 soit 95,10% reconnaissent que l’absence de formation continue est insuffisante, 22 soit 53,70% des enquêtés jugent que l’irrégularité dans le suivi terrain est aussi l’une des limites de ce dispositif et 38 soit 92,70% pensent que le taux de la subvention (50%) du montant du projet est une insuffisance du dispositif d’accompagnement.

III.1.5 Synthèse des suggestions formulées par les enquêtés

A la suite des échanges avec les enquêtés à travers le questionnaire, ces derniers ont formulés des suggestions.

A l’endroit des responsables du C F P N F/ Koutoura.

 effectuer des plaidoyers auprès des propriétaires terriens et les autorités publiques (administratives et politiques) afin de faciliter l’accès à la terre pour les sortants CFPNF/Koutoura;  insérer le stage pratique dans le dispositif de mise en formation au sein du CFPNF/Koutoura en nouant des partenariats avec les entreprises agro-sylvo-pastorales;  organiser fréquemment des formations continues au profit des sortants sur les Bonnes Pratiques Agricoles de nouvelles variétés de

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spéculations, et aussi sur les outils de gestions d’une micro-entreprise agro-sylvo-pastorales;  accompagner techniquement les sortants qui veulent solliciter des fonds auprès des structures de financements publiques et privés en nouant des partenariats avec ces structures.

III. 2 SYNTHESE DES ENTRETIENS AVEC LES PERSONNES

RESSOURCES.

Le guide d’entretien a été effectivement adressé au nombre de personnes ressources indiquées dans l’échantillon. Comme personnes consultées, nous avons le responsable des études et de la programmation du CFPNF/koutoura qui a remplacé le directeur du centre, les formateurs en agriculture et en élevage CFPNF/koutoura, le chef de service de la promotion de formation professionnelle de la Direction Régionale de la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles des Cascades et le chef de la Zone d’Animation Technique de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques de la Comoé.

III.2.1 Synthèse de l’entretien avec le responsable des études et de la programmation du CFPNF/koutoura

III.2.1.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants

Il ressort de cet entretien avec le responsable des études et de la programmation du CFPNF/koutoura qu’il existait deux (2) filières de formation dans le centre, à savoir la filière agriculture et celle de la médecine traditionnelle et plantes médicinales. Mais pour le manque de référentiel de compétences, la filière médecine traditionnelle et plantes médicinales a été transformée en module de formation depuis l’année scolaire 2016.

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Pour la question relative aux conditions dans lesquelles la formation est effectuée dans le CFPNF/koutoura, ce dernier affirme que le centre dispose au sein de son domaine 7 ha de superficie cultivable, et 5 ha sur le site aménagé du village de Dangouindougou (15 km de koutoura) qui n’est pas encore mis en valeur par le centre. De même, il soutient que le centre s’est doté en 2017 de certains équipements agricoles (tracteur, égraineuse, charrue, tricycle…), et des infrastructures dans la filière élevage (poulailler semi-moderne et moderne).

Selon lui, le dispositif de mise en formation du centre se prête aux exigences d’une formation de qualité bien qu’il reconnait que les apprenants ne font pas un stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastorales.

En outre, il affirme que l’insuffisance de compétences professionnelle limite l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura.

III.2.1.2 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo- pastoral

En ce qui concerne l’accès à la terre, le responsable des études atteste que les sortants du CFPNF/Koutoura rencontrent des difficultés pour y accéder dans le cadre de la mise en place de leur exploitation agro-sylvo-pastorale. Selon lui, l’inaccessibilité à la terre est un facteur qui limite l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura et ne facilite pas leur auto- emploi agro-sylvo-pastoral.

III.2.1.3 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura

Il ressort de notre entretien avec le responsable des études et de la programmation, l’existence d’un dispositif d’accompagnement au CFPNF/Koutoura. Le représentant du Directeur de CFPNF/Koutoura reconnait que ce dispositif a des limites qui sont entre autres l’insuffisance

58 de moyen matériel et financier pour suivre les sortants sur le terrain, l’insuffisance du taux de financement des projets des sortants. Par ailleurs, il admet que les insuffisances liées à ce dispositif d’accompagnement limitent l’insertion professionnelle des sortants.

III.2.1.4 Suggestions du responsable des études et de la programmation du CFPNF/koutoura

A l’issue de notre entretien avec le responsable des études et de la programmation du CFPNF/koutoura, des suggestions ont été formulées par ce dernier en vue de faciliter l’insertion professionnelle des sortants de ce centre de formation.

A l’endroit des autorités du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, il s’agit de:

 renforcer la capacité financière du CFPNF/koutoura afin qu’il puisse organiser permanemment des sorties de suivi des sortants sur le terrain;  augmenter le taux de la subvention des projets des sortants de 50% à 75% du montant total du projet. Egalement, il suggère aux responsables du CFPNF/koutoura, d’impliquer les responsables coutumiers et administratifs des communes dont les sortants sont ressortissants dans la mise à la disposition des terres aux sortants afin qu’ils puissent mener leurs activités agro-sylvo-pastorales.

III.2.2 Synthèse de l’entretien avec le formateur en agriculture du CFPNF/koutoura

L’entretien avec le formateur en agriculture du CFPNF/koutoura a porté sur les compétences professionnelles et l’insertion professionnelle, les difficultés d’accès à la terre des sortants du CFPNF/koutoura, et le dispositif

59 d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura.

III.2.2.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants

Par rapport à ce point, le formateur en agriculture affirme que le CFPNF/Koutoura dispose d’une superficie exploitable suffisante (7 ha dans le domaine du centre et 5ha hors domaine) pour effectuer la pratique dans la filière agro-sylvo-pastorale. Selon lui, le dispositif de formation du centre se prête à une formation de qualité dans la mesure où le centre a opté pour l’approche par compétences au cours de l’année scolaire 2017-2018.

Pour ce qui concerne les insuffisances de compétences professionnelles des sortants, il avoue qu’il ne peut pas se prononcer car ce n’est qu’en 2016 qu’il a commencé sa prestation avec le centre.

Il affirme que la lenteur et la lourdeur administratives dans le déblocage des fonds pour la mise en place des activités agricoles, et l’insuffisance de financement pour mener la culture maraichère sont des limites du centre qui impactent sur l’acquisition des Bonnes Pratiques Agricoles dans la production agricole et surtout dans la culture maraichère. Il souligne aussi que les 5 ha de terrain acquise sur la plaine aménagée de Dangouindougou, situé à15 km de koutoura ne sont pas mis en valeur par le centre.

Il reconnait que les apprenants ne font pas un stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastorales malgré son importance dans la formation professionnelle qualifiante.

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III.2.2.2 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo- pastoral

De l’avis du formateur en agriculture, l’accès à la terre des sortants dépend de leurs parents qui doivent forcement être des propriétaires terriens prêts à céder une partie de leur exploitation agro-sylvo-pastorale à leurs enfants afin qu’ils puissent mener leurs activités.

Pour ce qui est des difficultés d’accès à la terre pour les sortants du CFPNF/Koutoura, il témoigne qu’il n’a encadré que la 3eme promotion et n’a pas encore effectué un suivi terrain pour vérifier si les sortants ont des difficultés pour accéder à la terre.

III.2.2.3 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura

Le formateur en agriculture admet que le CFPNF/Koutoura a un dispositif d’accompagnement qui subventionne les projets des sortants dans le but de leur permettre de s’engager dans la production agricole. Selon lui ce dispositif a des limites car il devrait plutôt mettre l’accent sur l’octroi des kits d’installation en matériel afin d’éviter que les sortants n’utilisent les fonds subventionnés à d’autres fins. Il affirme aussi comme limite de ce dispositif, l’insuffisance de suivi périodique.

III.2.2.4 Suggestions du formateur en agriculture du CFPNF/koutoura

En vue de faciliter l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura, le formateur en agriculture a énoncé les suggestions suivantes à l’endroit des responsables du Centre. Il s’agit de:

 renforcer le suivi périodique des sortants sur le terrain aux moins deux (2) fois par an soit un suivi avant la campagne agricole et un autre après la campagne;

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 impliquer les parents des sortants dans la planification et le suivi des projets des sortants sur le terrain;  planifier l’installation des sortants de concert avec les autorités coutumières, et les parents de ces derniers en trouvant des terrains pour l’exploitation agro-sylvo-pastorale avant même leur sortie.

III.2.3 Synthèse de l’entretien avec le formateur en élevage du CFPNF/koutoura

Les points abordés lors de notre entretien avec le formateur en élevage ont porté sur la compétence professionnelle et l’insertion professionnelle et le dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura.

III.2.3.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants

Relativement à ce point, le formateur en élevage affirme que le centre ne dispose pas de petits matériels en élevage tels que les caissons, les botteleuses. Egalement il témoigne que les sortants n’ont pas effectué un stage pratique pendant leur formation dans les entreprises pastorales.

Pour lui les sortants ne maitrisent pas la conduite des activités d’embouche, ovine et porcine, la production avicole et le suivi sanitaire des animaux (ovins, poulets) parce que la phase pratique de ces activités n’a pas été effectuée pendant leur formation au centre.

De notre entretien, il ressort selon le formateur que le centre dispose au cours de cette année 2017 des infrastructures dans la filière élevage (poulailler semi-moderne et le poulailler moderne). Pour le formateur les sortants des années à venir seront mieux formés que leurs ainées. Ce dernier avoue que le dispositif de formation du centre se prête maintenant à une formation de qualité.

62

III.2.3.2 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura

Le formateur en élevage a indiqué lors de notre entretien que le CFPNF/Koutoura a un dispositif d’accompagnement qui a des limites. Et comme limites de ce dispositif, il a révélé la lenteur dans la subvention des sortants, la non implication des parents dans le suivi de l’exécution des projets de leurs enfants, la non exigence de l’apport des parents (construction des infrastructures) dans le projet de leurs enfants.

III.2.3.3 Suggestions du formateur en élevage du CFPNF/Koutoura

La suggestion formulée par le formateur en élevage du CFPNF/koutoura est de responsabiliser les parents des sortants dans l’accompagnement de leurs enfants en exigeant d’eux un apport matériel (construction du poulailler ou de la bergerie) dans le projet de leurs enfants.

III.2.4 Synthèse de l’entretien avec le représentant du Directeur Provincial de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques de la Comoé

L’entretien avec le représentant du Directeur Provincial de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques de la Comoé a concerné le partenariat entre le CFPNF/koutoura et la Direction provinciale, les difficultés d’accès à la terre des jeunes, et les actions menées par le ministère et particulièrement la direction provinciale de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques de la Comoé pour faciliter l’insertion professionnelle des sortants des centres de formation professionnelle de Banfora.

III.2.4.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants

Concernant l’acquisition de compétence dans les centres de formation en agriculture, le représentant du Directeur Provincial de l’Agriculture et des

63

Aménagements hydrauliques de la Comoé souligne que cela dépend de la motivation de l’apprenant, car les jeunes sont souvent contraints par les parents à suivre ces formations. Et selon lui, les jeunes qui sont déjà issus des familles d’agriculteurs acquièrent plus de compétences que les autres. En outre, il affirme que la volonté d’apprendre des sortants est un des facteurs qui favorise l’acquisition de compétence professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura.

III.2.4.2 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo- pastoral

De l’avis du représentant, l’accès à la terre est difficile pour les sortants qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat agro-sylvo-pastoral car ils doivent louer ou acheter des terres qui sont généralement inaccessibles (rareté de l’offre, coût élevé, l’accaparement des terres par les grands opérateurs agro- sylvo-pastoral).

Il souligne que le problème de terre est minimisé dans la production familiale dans la mesure où les jeunes travaillent avec leurs parents dans le champ collectif. Mais cela ne permet pas l’auto emploi des sortants dans le domaine agro-sylvo pastoral.

III.2.4.3 Actions menées par le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques au profit des sortants des CFPNF/Koutoura

L’entretien avec le représentant du Directeur provincial nous a permis de retenir qu’il n’y a pas de mesures spécifiques pour accompagner les jeunes. Les actions concernent les producteurs dans leur ensemble y compris les jeunes.

64

Du reste il affirme qu’il n’y’a pas un partenariat formel entre le CFPNF/Koutoura et la direction provinciale de l’agriculture et des aménagements hydrauliques de la Comoé.

III.2.5 Synthèse de l’entretien avec le représentant du Directeur Régional de la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles des cascades

III.2.5.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants

Au cours de l’interview avec le chef de service de la promotion de la formation professionnelle, il ressort que les sortants de CFPNF/Koutoura ont des compétences professionnelles pour s’insérer dans le domaine agro- sylvo-pastoral au regard de la formation dispensée dans ce centre. Le représentant du Directeur Régional pense que la formation en elle seule ne permet pas aux sortants de s’insérer. Pour ce dernier, il faut les accompagner avec des moyens (matériel et financier).

III.2.5.2 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo- pastoral

Selon le représentant du Directeur Régional, l’accès à la terre est difficile pour les sortants qui n’ont pas de parents qui sont des propriétaires terriens.

De son avis, il faut sensibiliser les chefs coutumiers et les propriétaires terriens afin qu’ils facilitent l’accès à la terre aux sortants des centres de formation professionnelle agricole car ils peuvent aussi les exploiter comme les adultes, sinon leur formation sera vaine.

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III.2.5.3 Actions menées par le MJFIP au profit des sortants des CFPNF/Koutoura

Selon le chef de service de la promotion de la formation professionnelle de la direction régionale de la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles des cascades, certains sortants du CFPNF/Koutoura ont pu bénéficier des financements des fonds de MJFIP (FAIJ).

Le ministère à travers le Secrétariat Permanent de la Commission Nationale de Certification (SP/CNC) permet aux apprenants de koutoura en fin de formation de postuler chaque année à l’examen du Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) option agriculture.

Les résultats de la recherche étant présentés, il convient de les analyser et de les interpréter afin de vérifier nos différentes hypothèses.

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CHAPITRE.IV: ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, nous allons analyser et interpréter les données de notre recherche sur le terrain. Cette analyse nous conduira à la vérification de nos hypothèses, puis nous formulerons des suggestions susceptibles de faciliter l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de Koutoura.

IV.1 ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX SORTANTS DU CFPNF/KOUTOURA

IV.1.1 Identification de l’enquêté

IV.1.1.1 Répartition des enquêtes selon le sexe et l’âge

Le tableau n°3 de la page 45 montre que 28 enquêtés sur 41 de notre échantillon sont des hommes soit 68,30% du total, et 13/41 sont des femmes, soit 31,70%. Cela témoigne que le domaine agro-sylvo-pastoral n’est pas uniquement réservé aux hommes au regard du taux des filles sortants du CFPNF/Koutoura.

Ce tableau nous renseigne également que 5 des enquêtes ont un âge compris entre 17 et 20 ans, 16 d’entre eux ont un âge compris entre 21 et 24, 17 des répondants ont un âge compris entre 25 et 28 ans, 3 un âge compris entre 28 et 30 et 33 sortants sur 41 ont un âge compris entre 21 à 28 ans. Ces différents taux pourraient s’expliquer par le fait que les jeunes de la tranche d’âge de 21-28 ans prennent conscience de la nécessité d’avoir un emploi afin de subvenir à leurs besoins. Cela nécessite qu’ils renforcent leur employabilité, d’où l’intérêt qu’ils accordent à la formation professionnelle. De ce fait les autorités administrative et politique sont interpellés à développer des initiatives en vue d’accompagner ces sortants qui ont dépassé l’âge de la majorité à s’insérer professionnellement enfin d’inciter les autres jeunes à

67 s’intéresser à la formation professionnelle qualifiante dans le domaine agro- sylvo-pastorale.

IV.1.1.2 Répartition des enquêtes selon le niveau d’étude

Le tableau n°4 de la page 46 indique que 100% des enquêtés sont alphabétisés dans la langue dioula; et 19,50% ont un niveau primaire. Ces différents taux révélés dans ce tableau dénotent que le CFPNF/koutoura est ouvert aussi bien pour les jeunes exclus du système classique que pour tous ceux qui n’ont jamais été à l’école et les néo alphabétisés. Le medium de l’enseignement du centre étant le dioula, les sortants sont tous alphabétisés dans cette langue.

IV.1.1.3 Répartition des enquêtés selon la promotion et les diplômes obtenus.

Le CFPNF/Koutoura délivre aussi des attestations de fin de formation à leurs sortants. Le tableau n°5 de la page 46 illustre que 41 enquêtés soit 100% du total des trois (3) promotions des sortants ont reçu ce document qui attestent qu’ils ont bénéficié d’une formation dans ce centre.

Pour valoriser les compétences de ces sortants, le CFPNF/Koutoura présente les apprenants en fin de formation à l’examen du CQP option agriculture. Au regard des résultats du tableau n°5, nous percevons que 39 enquêtés sur 41 ont obtenu le CQP option agriculture. Ce certificat reconnu par l’Etat est une ouverture pour ces sortants de bénéficier des prestations du MJFIP à travers les directions régionales et provinciales, et les fonds de financement (FAIJ, FASI).

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IV.1.2 Compétence professionnelle et insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura

IV.1.2.1 Répartition des enquêtés selon la filière de formation

Deux filières de formation professionnelle sont dispensées dans le CFPNF/Koutoura. Et selon le tableau n°6 de la page 46, 85,40% des enquêtes ont opté pour la filière agriculture et 14,60% pour celle des plantes médicinales et médecine traditionnelle. Cette disparité s’explique par le fait que la profession de l’agriculteur est plus valorisée que celle du tradipraticien qui est souvent assimilé au charlatanisme.

En outre, l’entretien avec le responsable des études et de la programmation nous a permis de constater que la filière médecine traditionnelle et plantes médicinales a été transformée en module de formation depuis l’année scolaire 2016 pour le manque de référentiel de compétences.

IV.1.2.2 Répartition des enquêtés selon leur avis sur l’insuffisance des compétences professionnelles dans la production agro-sylvo-pastorale

La vocation première de tous les Centres de Formation Professionnelle Non Formelle dans le domaine agro-sylvo-pastoral est d’accroitre les compétences professionnelles de leurs apprenants afin qu’ils puissent être compétitifs sur le marché de l’emploi. Pourtant les données du tableau n°7 de la page 47 montrent que 100% des enquêtés n’ont pas acquis suffisamment de compétences professionnelles dans la production agro- sylvo-pastorale. En effet, le graphique n°1 de la page 47 nous indique que 38 soit 92,70% des enquêtés ne maîtrisent pas le suivi phytosanitaire des plants agricoles, 37 soit 90,20% ne peuvent pas gérer l’irrigation, 20 soit 48,80% des enquêtés ont des insuffisances dans la production maraichère, 3 soit 7,30% ont des difficultés pour assurer la conservation et le stockage des produits agricoles.

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La maîtrise du suivi phytosanitaire des plants agricoles est une opération culturale qui permet aussi d’accroitre la productivité dans la production agricole au regard de la multiplicité des ravageurs de cultures. Cette opération culturale est minimisée par le CFPNF/koutoura. Cela est illustrée dans le graphique n°1 de la page 47 qui indique que 38 soit 92,70% des enquêtés ne maitrisent pas cette opération.

Avec les changements climatiques, investir dans l’agriculture pluviale n’est pas toujours sans risque au regard de l’irrégularité des pluies. La gestion de l’eau à travers la maîtrise des techniques d’irrigation est une nécessité pour les sortants qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat agro-sylvo-pastoral. Le centre dispose certes d’un jardin potager, mais le graphique n°1 de la page 47 nous indique que 37 soit 90,20% des enquêtés ont des insuffisances dans la gestion de l’irrigation car ils n’ont pas acquis pendant leur formation les notions sur les différentes techniques d’irrigation, sur le nivellement du terrain, et le traçage des raies d’irrigation.

La production maraichère est une activité de contre-saison qui permet aux agriculteurs de s’occuper pendant la saison sèche qui dure souvent de 6 à 8 mois. Le même graphique n°1 nous renseigne que 20 soit 48,80% des enquêtés ont des insuffisances dans la production maraichère. Cette insuffisance soulignée par ces sortants ne leur permet pas de mener des activités maraîchères autours des points d’eau pendant cette période sèche de l’année.

A ce niveau, le formateur en agriculture pense que cette insuffisance est due au fait que le CFPNF/Koutoura n’alloue pas suffisamment de moyens financiers à la production maraichère, et les intrants en maraicheculture ne sont jamais disponibles à temps. En effet, cette situation ne facilite pas l’acquisition des Bonnes Pratiques Agricole dans la production maraichère.

70

Concernant les opérations pastorales, le graphique n°2 de la page 48 nous informe que 41 des enquêtés soit 100% ne maitrisent pas le suivi sanitaire des animaux (ovins, poules), 38 soit 92,70% ont des difficultés à conduire les activités d’embouche bovine, ovine, porcine et la reproduction avicole. En effet, la non maîtrise de ces opérations s’explique par le fait que la formation en élevage dans le centre est plus théorique que pratique, et cela n’a pas permis aux sortants d’acquérir des compétences professionnelles dans la production pastorale quand on est unanime qu’une bonne formation professionnelle qualifiante est l’intégration d’un fort pourcentage de formation pratique.

Ainsi 100% des enquêtés reconnaissent à travers le tableau 8 de la page 48 que l’insuffisance de compétences professionnelles dans le domaine agro- sylvo-pastoral limitent leur insertion professionnelle. Cela est aussi corroboré par le responsable des études et de la programmation du CFPNF/koutoura pendant notre entretien.

IV.1.2.3 Répartition des enquêtés selon leur avis sur le dispositif de mise en œuvre des parcours de formation.

Au regard du tableau 9 de la page 49, 100% des enquêtés témoignent que le dispositif de mise en œuvre des parcours de formation du CFPNF/Koutoura a des insuffisances qui ont été énumérées dans le graphique n°3 de la page 49. De ce graphique, 20 enquêtés soit 48,80% affirme que les superficies cultivables du CFPNF/Koutoura sont insuffisantes pour la pratique agronomique.

Pour ce qui concerne l’insuffisance des superficies cultivables, le responsable des études et de la programmation du CFPNF/Koutoura ainsi que le formateur en agriculture affirment que le centre dispose au sein de son domaine 7 ha de superficie exploitable, et 5 ha de terrain sur le site aménagé

71 du village de Dangouindougou (15 km de Koutoura) qui n’est encore mis en valeur par le centre. Avec un effectif moyen de 60 apprenants par promotion, les sortants affirment que la superficie exploité du centre est insuffisante au regard de leur nombre pour la pratique agronomique. Par contre le formateur en agriculture atteste que cette superficie est suffisante car la superficie moyenne pour la pratique est de 2 à 5 ha, et pourtant le centre en a 7 ha.

L’orientation vers le développement des savoir-faire signifie que la réalisation de la formation professionnelle en agriculture nécessite l’accès à la matière d’œuvre en quantité et en qualité. Par contre le graphique n°3 de la page 49, nous renseigne que 37 soit 90,20% des enquêtés ne recevaient pas les quantités requises d’intrants agro-sylvo-pastoraux pendant la pratique de leur formation au centre. La lenteur et la lourdeur administratives dans le déblocage des fonds ne permettent pas au centre de mettre à la disposition des apprenants les quantités requises d’intrants agro-sylvo-pastoraux pendant la pratique. Ainsi, Cela ne permet pas aux sortants d’appliquer les recommandations de la théorie à la pratique et aussi de constater les rendements escomptés des spéculations mises en place.

L’absence d’atelier dans la filière élevage (fenil, étable, poulailler) signifié dans le même graphique n°3 par les 100% d’enquêtés, témoigne que les sortants du CFPNF/Koutoura ne pouvaient pas maitriser les opérations pastorales dans la mesure où ces infrastructures servent de cadre par excellence pour effectuer la pratique dans la filière élevage.

Le stage pratique permet aux apprenants de se familiariser avec le marché de l’emploi et d’acquérir des compétences pratiques. Il consolide et diversifie leurs réseaux et permet aux apprenants de construire une démarche et un projet d’insertion professionnelle. Cependant, les informations du graphique n°3 indiquent que 100% des enquêtés n’ont pas effectué de stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastorales pendant leur formation au

72

CFPNF/Koutoura. Cela est reconnu par le responsable des études et de la programmation, le formateur en agriculture et celui de l’élevage lors de nos entretiens.

IV.1.3 Difficultés d’accès à la terre et à l’auto-emploi agro-sylvo- pastoral des sortants du CFPNF/Koutoura

IV.1.3.1 Répartition des enquêtés selon la voie d’accès à la terre pour l’exploitation agro-pastorale

Dans la publication de la FAO, en collaboration avec le CTA et le FIDA, Charlotte GOEMANS affirme que l’accès à la terre, en plus d’être le premier critère de lancement d’une exploitation agricole, contribue également à la sécurité alimentaire de toute la famille et permet de créer des emplois et des revenus. En effet, tous les jeunes le monde considèrent qu’un accès sécurisé à la terre est absolument essentiel au démarrage d’une activité agricole, et pourtant ils rencontrent bien plus de difficultés que les adultes pour y accéder. A la lumière du tableau 11 de la page 50, 61% des enquêtés avouent que la voie pour accéder à la terre est l’achat, 31,70% trouvent que c’est par le don des parents que l’on y accède, et 53, 70% pensent que c’est par le prêt que l’on peut avoir accès à la terre. Cela témoigne qu’en zone rurale non aménagée, c’est le droit coutumier qui règlemente l’accès des sortants à la terre.

IV.1.3.2 Répartition des enquêtés selon les parents propriétaires d’un terrain d’exploitation

Bien que le tableau n°12 de la page 51 illustre que 53,70% des enquêtés ont leurs parents qui sont des propriétaires terriens, contre 42,90% dont les parents ne le sont pas, la majorité des sortants questionnée pensent que l’accès à la terre pour la production agro-sylvo-pastorale est difficile. En effet, le graphique n°4 nous confirme que 2 soit 4,90% des enquêtés pensent

73 que l’accès à la terre est facile, et 39 soit 94,30% affirment qu’elle est difficile. L’accès au foncier est particulièrement difficile pour les jeunes qui souhaitent s’installer en agriculture parce qu’il y a peu de terres disponibles, et les coutumes en vigueur tendent d’ailleurs à donner le contrôle des terres aux hommes plus âgés.

IV.1.3.3 Répartition des enquêtés selon les entraves liées à l’accès des sortants à la terre

L’accès à la terre pour les sortants du CFPNF/Koutoura est un parcours de combattant. En effet, il est difficile pour ces derniers de se procurer des terres pour la mise en place de leurs activités agro-sylvo-pastorales. Les freins à l’accès à la terre pour les sortants ont été énumérés dans le tableau n°13 de la page 51 qui nous renseigne que 61% des enquêtés attestent que le coût élevé des terres est une entrave à leur accès à la terre, 48,80% des voix reconnaissent que la rareté de l’offre des terres à vendre est aussi un obstacle, 23,80% assertent que ce sont les pesanteurs socio-culturelles qui limitent l’accès à la terre des sortants, et enfin 53,70% des opinions soutiennent que l’accaparement des terres par les grands investisseurs entrave leur accès à la terre.

Ces entraves liées à l’accès à la terre pour les sortants du CFPNF/Koutoura s’expliquent par le fait que ces derniers n’ont pas suffisamment de moyens financiers pour se procurer ces terres, car ils sont généralement issus des familles qui ne disposent pas d’assez de ressources financières. Ainsi, les propriétaires terriens préfèrent vendre leurs terres aux grands investisseurs (agrobusiness) qui sont souvent des hommes politiques, des commerçants, des salariés du public et du privé qui ont plus de moyens que ces jeunes sortants.

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IV.1.3.4 Répartition des enquêtés selon la possession d’un terrain d’exploitation

Bien que le tableau n°12 de la page 51, nous informe que la majorité des sortants ont leurs parents qui sont des propriétaires terriens (53,70% des enquêtés), le tableau n°14 de la page 52 indique que seulement 26,80% des enquêtés possèdent un terrain pour l’exploitation agro-sylvo-pastoral, contre 73,20% qui n’en possèdent pas. Cela veut dire que l’accès à la terre est aussi bien difficile pour les sortants dont les parents sont des propriétaires terriens que ceux dont les parents ne le sont pas.

IV.1.3.5 Répartition des enquêtés selon leur statut professionnel actuel

Le tableau n°15 de la page 52 montre que 26,80% des enquêtés se sont auto- employés dans le domaine agro-sylvo-pastoral, 51,20% travaillent avec leurs parents dans le champ collectif, et 22% ne mènent plus les activités agro- sylvo-pastorales. Au regard de ces données nous notons que 73,20% des enquêtés ne sont pas auto-employés. Les sortants qui se sont auto-employés (26,80%) sont ceux-là qui possèdent un terrain d’exploitation agro-sylvo- pastoral. Cela veut dire que l’auto-emploi des sortants du CFPNF/Koutoura dans le domaine agro-sylvo-pastoral est conditionné par la possession sécurisée d’un terrain; et tous les sortants sont unanimes que les difficultés l’accès à la terre limitent leur auto-emploi dans leur domaine de formation. Les données du tableau n°16 de la page 53 confirment cela.

IV.1.3.6 Répartition des enquêtés selon les conséquences de l’accès difficile à la terre

Les sortants du CFPNF/Koutoura vivant généralement dans les zones rurales, le manque de terre pour mener les activités agro-sylvo-pastorales a des impacts sur leur insertion professionnelle. Relativement au tableau n°17 de la page 53, 65,90% des enquêtés affirment que l’accès difficile à la terre

75 les incite à l’exode rural, 63,40% pensent qu’il renforce la production agro- sylvo-pastorale familiale, et 73,20% jugent qu’il les détourne de leurs projets d’activités agro-sylvo-pastorale.

IV.1.4 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura

IV.1.4.1 Répartition des enquêtés selon l’existence d’un dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle au CFPNF/Koutoura

Avec le soutien de la phase III du programme EFORD mise en œuvre par le projet ES/CEBNEF, le CFPNF/Koutoura a mis en place un dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle de ces sortants. A travers les données du tableau n°18 de la page 53, 100% des enquêtés ont reconnu son existence.

IV.1.4.2 Les Types d’accompagnement dont bénéficient les sortants du CFPNF/Koutoura pour leur insertion professionnelle

Avec l’appui technique et financier de leurs partenaires le centre arrive à accompagner ces sortants. En effet, le graphique n°4 de la page 51 indique que 41 soit 100% des enquêtés ont bénéficié de l’appui-conseil et du financement (subvention) de leur projet agro-sylvo-pastoral à hauteur de 50% du montant sollicité, et 22 soit 53,70% ont bénéficié de l’opération permis de conduire du centre. Mais selon les propos du responsable des études et de la programmation CFPNF/Koutoura, la phase III du programme (EFORD) doit s’achever en décembre 2017. Et cela doit interpeller le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation à accroitre l’autonomie, la fonctionnalité et l’autosuffisance financière du CFPNF/Koutoura.

76

IV.1.4.3 Répartition des enquêtés selon le temps mis pour bénéficier de l’accompagnement du CFPNF/Koutoura

Après avoir énumérer les différents types d’accompagnement dont ont bénéficiés les sortants CFPNF/Koutoura pour leur insertion professionnelle, le tableau n°19 de la page 54 nous renseignent que 14,60% des enquêtés ont mis 6 à 12 mois avant de bénéficier de l’accompagnement du CFPNF/Koutoura, 43,90% ont attendu entre 12 et 18 mois, et 41,50% ont patienté au-delà de 24 mois afin de bénéficier de l’accompagnement du centre. Au regard de ces données nous constatons que 85,4% des sortants ont patienté entre 12 et plus de 24 mois avant de bénéficier de l’accompagnement du centre. Cette longue attente est un facteur de démotivation, d’incitation à l’exode rural et de reconversion à d’autres métiers comme la menuiserie, la coupe couture…

IV.1.4.4 Répartition des enquêtés selon le nombre de suivi sur le terrain.

La régularité du suivi des sortants sur le terrain est une action qui permet à l’équipe de suivi, d’assister ces sortants dans l’exécution de leurs projets, et aussi de leurs prodiguer des conseils. Cependant, il ressort du tableau n°20 de la page 55 que 7,30% des enquêtés n’ont pas encore été suivi sur le terrain, 63,40% ont été suivi une fois sur le terrain, et 29,30% ont été suivi deux (2) fois après leur sorti du centre. Cette défaillance constatée dans le suivi terrain conduit à une mauvaise gestion de la subvention mise à la disposition des sortants et aussi à un détournement de l’objet de leur projet initial avec souvent la complicité de leurs parents.

IV.1.4.5 Répartition des enquêtés selon leur appréciation du dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura

Le tableau n°21 de la page 55 nous indique que 100% des enquêtés reconnaissent que le dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura a

77 des insuffisances. A travers ce graphique n°6 nous constatons que 41 soit 100% des enquêtés ont avoué que la non dotation en kits d’installation et la lenteur dans la mise en place de la subvention sont des limites du dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura, 39 soit 95,10% ont révélé que l’absence de formation continue est aussi une insuffisance, 22 soit 53,70% des enquêtés jugent que l’irrégularité dans le suivi terrain est aussi l’une des limites de ce dispositif, et enfin 38 soit 92,70% pensent que le taux de la subvention (50%) du montant du projet est aussi une insuffisance de ce dispositif.

En effet, la dotation en kits d’installation accompagnée par la subvention en espèces nous parait plus opportune. Cette subvention est généralement mise en place au-delà de 12 mois après leur sortie du CFPNF/Koutoura, et elle crée des tensions entre certains sortants et leurs parents quant à la gestion de cet argent. De même la lenteur dans la mise en place de la subvention favorise l’exode rural, et la fuite des sortants vers les sites d’orpaillages de la province.

La formation continue est l’un des créneaux pour renforcer les compétences professionnelles des sortants afin qu’ils soient compétitifs sur le terrain. Cependant la majorité (95,10% des enquêtés) des sortants n’ont jamais bénéficié de formation après leur sortie du centre. En outre, l’insuffisance de dotation des ressources financières au CFPNF/Koutoura fait que le centre n’arrive pas à effectuer régulièrement le suivi des projets de leurs sortants sur le terrain.

Par ailleurs, le montant de la subvention représentant 50% du coût du projet du sortant, il est à craindre que ce taux ne porte en lui même les germes de l’échec de l’entreprise en gestation, étant entendu que dès le départ beaucoup de jeunes se retrouvent dans l’incapacité de trouver les moyens financiers complémentaires.

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IV. 2 VERIFICATION DES HYPOTHESES

A l’issu de l’analyse et l’interprétation des données recueillies à travers le questionnaire, il est convient de vérifier si les informations obtenues infirment ou confirment nos hypothèses de recherche.

IV.2.1. Vérification de la première hypothèse secondaire

Notre première hypothèse est formulée comme suit: « l’insuffisance de compétence professionnelle est un facteur limitant l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de Koutoura»

L’étude nous a révélé que l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de koutoura est entravée par plusieurs facteurs. En ce qui concerne le dispositif de mise en œuvre des parcours de formation du CFPNF/Koutoura, nous constatons à travers le tableau n° 9 que 100% des enquêtés ont identifié des limites dans le graphique n°3 qui entravent l’acquisition de compétences professionnelles dans le domaine agro-sylvo-pastorale.

Relativement aux opérations culturales, les données du graphique n°1 nous indiquent que 38 soit 92,70% des enquêtés ne maîtrisent pas le suivi phytosanitaire des plants agricoles, 37 soit 90,20% ne peuvent pas gérer l’irrigation, 20 soit 48,80% des enquêtés ont des insuffisances dans la production maraichère. Ces insuffisances ne permettent pas aux sortants d’être compétitifs sur le marché de l’emploi.

Pour ce qui concerne la production pastorale, le graphique n°2 nous informe que 41 des enquêtés soit 100% ne maitrisent pas le suivi sanitaire des animaux (ovins, poules), 38 soit 92,70% ont des difficultés à conduire les activités d’embouche bovine, ovine, porcine et la reproduction avicole. Cela veut dire que la formation en élevage a été axée sur la théorie.

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Ainsi 100% des enquêtés reconnaissent à travers le tableau n° 8 que l’insuffisance de compétences professionnelles dans le domaine agro-sylvo- pastoral limitent leur insertion professionnelle. Cela est aussi corroboré par le responsable des études et de la programmation du CFPNF/Koutoura pendant notre entretien.

On peut donc aisément conclure, au regard de ce qui vient d’être dit, que notre hypothèse secondaire n°1 qui stipule que l’insuffisance de compétence professionnelle est un facteur limitant l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de koutoura est confirmée.

IV.2.2. Vérification de la seconde hypothèse secondaire

Note hypothèse secondaire n°2 postule que «les difficultés d’accès à la terre constituent un handicap à l’auto-emploi des sortants du CFPNF de Koutoura»

A ce propos, il faut rappeler que relativement à l’accès à la terre pour mener les activités agro-sylvo-pastorale, le graphique n°4 révèle que 2 soit 4,90% des enquêtés pensent qu’il est facile d’y accéder et 39 soit 94,30% affirment que l’accès à la terre est difficile. En effet, les voies les plus courantes pour y accédées sont selon le tableau n°13 l’achat (61% des enquêtés) et le prêt (53,70% enquêtés). Pourtant il y a peu de terres disponibles, et les coutumes en vigueur tendent d’ailleurs à donner le contrôle des terres aux hommes plus âgés.

De même, la majorité des sortants ont affirmé dans le tableau n°13 que le coût élevé des terres est une entrave pour son accès (61% des enquêtés) et aussi l’accaparement des terres par les grands investisseurs (agrobusiness) limite leur accès à la terre (53,70% des opinions).

Ainsi le tableau n°14 nous renseigne que seulement 26,80% des enquêtés ont un terrain pour l’exploitation agro-sylvo-pastorale, contre 73,20% qui n’en

80 possèdent pas. L’auto-emploi des sortants du CFPNF/Koutoura dans le domaine agro-sylvo-pastoral étant conditionné par l’accès à la terre, l’analyse du tableau n°15 nous indique que 73,20% des enquêtés ne se sont pas auto-employés et les sortants qui se sont auto-employés (26,80%) sont ceux-là qui possèdent un terrain d’exploitation agro-sylvo-pastorale.

Au regard du taux élevé (73,20%) des sortants qui ne sont pas auto-employés eu égard à la difficulté d’accéder à la terre, nous pouvons affirmer que les difficultés d’accès à la terre représentent un handicap à l’auto-emploi des sortants du CFPNF de Koutoura. Par conséquent, notre deuxième hypothèse est confirmée.

IV.I.3. Vérification de notre troisième hypothèse secondaire

Notre troisième hypothèse secondaire est ainsi libellée: «le dispositif d’accompagnement du CFPNF de Koutoura a des insuffisances qui entravent l’insertion professionnelle de ces sortants».

Pour ce faire, il importe de vérifier que bien que 100% des enquêtés aient bénéficiés selon le graphique n°4 de l’appui-conseil et du financement (subvention) de leur projet agro-sylvo-pastoral à hauteur de 50% du montant sollicité, et 22 soit 53,70% de l’opération permis de conduire du centre, le tableau n°21 nous indique que 100% des enquêtés admettent que le dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura a des insuffisances. En effet, ces insuffisances ont été mentionnées dans le graphique n°6 qui renseigne que 41 soit 100% des enquêtés ont avoué que la non dotation en kit d’installation et la lenteur dans la mise en place de la subvention sont des limites du dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura, 39 soit 95,10% ont révélé que l’absence de formation continue est aussi une limite, 22 soit 53,70% des enquêtés jugent que l’irrégularité dans le suivi terrain est aussi l’une des limites de ce dispositif et enfin 38 soit 92,70% pensent que le taux

81 de la subvention (50%) du montant du projet est aussi l’une des insuffisances de ce dispositif.

Pour ce qui est du suivi, le tableau n°19 nous informe que 14,60% des enquêtés ont mis 6 à 12 mois avant de bénéficier de cet accompagnement du CFPNF/Koutoura, et 85,4% des sortants ont patienté entre 12 et plus de 24 mois pour en bénéficier.

Par ailleurs, le montant de la subvention représentant 50% du coût du projet du sortant, il est à craindre que ce taux de subvention ne porte en lui-même les germes de l’échec de l’entreprise en gestation, étant entendu que dès le départ beaucoup de jeunes se retrouvent dans l’incapacité de trouver les moyens financiers complémentaires.

En définitive, ces insuffisances révélées dans le dispositif d’accompagnement du CFPNF de Koutoura sont des facteurs de démotivation, de reconversion de ces sortants à d’autres métiers, de mauvaise gestion de la subvention mise à la disposition des sortants, et aussi de détournement de l’objet de projet pour les sortants

Au regard de ce qui précède nous pouvons confirmer que la troisième hypothèse de notre étude qui stipule que le dispositif d’accompagnement du CFPNF de Koutoura a des insuffisances qui entravent l’insertion professionnelle de ces sortants.

Nos trois (3) hypothèses étant confirmées, subséquemment, nous pouvons affirmer que notre hypothèse principale qui stipule que «l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de koutoura est entravée par des facteurs techniques et socio-économiques est confirmée». est également vérifiée

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Au regard de tous ces développements, il est de bon aloi pour nous de formuler des suggestions en vue de faciliter l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de Koutoura.

IV.3 SUGGESTIONS

Après l’analyse et l’interprétation des informations recueillies auprès de nos enquêtés et des personnes ressources, nous constatons qu’il existe des facteurs techniques et socio-économiques qui limitent l’insertion professionnelle les sortants du CFPNF de Koutoura.

Dans l’optique d’apporter notre contribution en vue de faciliter l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de Koutoura nous formulons des suggestions à l’endroit de l’Etat à travers le MENA et le MJFIP, et les responsables du centre.

IV.3.1 A l’endroit des autorités du MENA, nous suggérons de:

 renforcer la capacité financière du CFPNF/koutoura afin qu’il puisse non seulement doter les sortants de moyens financiers et matériels suffisants pour leur installation, mais aussi les suivre permanemment sur le terrain;  mener un plaidoyer auprès le MJFIP afin que le FAIJ puisse prendre en compte après la fin de la phase III du programme EFORD en 2017, les projets des sortants du CFPNF/koutoura pour le financement;  veiller au respect des référentiels de formation par les formateurs, tout en renforçant permanemment leurs capacités à l’utilisation de ces référentiels et autres outils pédagogiques, toute chose qui améliorera la qualité de la formation , gage de compétence professionnelle des sortants, qui auront par conséquent beaucoup plus de chance de s’insérer dans le milieu professionnel;

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 améliorer la dotation en équipements et en matière d’œuvre du centre, afin de permettre que la formation soit dispensée dans des conditions favorables.

IV.3.2 A l’endroit des autorités du MJFIP

Les suggestions suivantes nous paraissent d’un intérêt particulier pour ce département:

- appuyer davantage le MENA dans l’accompagnement à l’insertion de ces sortants. Des mesures spéciales pourraient être adoptées pour faciliter l’installation de ces jeunes sortants. Il peut s’agir de les prioriser dans le cadre les mesures spéciales de dotations des jeunes sortants des CFP en kits d’installation conduits par le MJFIP. Il peut également s’agir de les prioriser dans les financements du FAIJ. Cela est d’autant plus important que notre économie repose sur le secteur agro -sylvo -pastoral. C’est fort de cela qu’aussi bien le PNDES, la PN/EFTP et la PNE en font une priorité; - doter sa Direction Régionale de moyens matériels et financiers suffisants afin qu’elle puisse appuyer le CFPNF de Koutoura aussi bien dans l’accompagnement à l’insertion que dans le suivi des sortants.

IV.3.2 A l’endroit des responsables du CFPNF de koutoura

 développer les stratégies en vue d’accroitre leur autonomie de fonctionnement et administrative, à travers la production plus accrue de revenus propres et à travers la recherche de financements alternatifs;

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 insérer le stage pratique dans le dispositif de mise en formation au sein du CFPNF/Koutoura en nouant des partenariats avec les entreprises agro-sylvo-pastorales;

 effectuer des plaidoyers auprès des responsables coutumiers, des autorités administrative et politique des communes dont les sortants sont ressortissants pour faciliter leur accès facile de la terre;

 planifier l’installation des sortants de concert avec les autorités coutumières, et leurs parents en trouvant des terrains pour l’exploitation agro-sylvo-pastorale avant même leur sortie ;  renforcer le suivi périodique des sortants sur le terrain aux moins deux (2) fois par an avec notamment un suivi avant la campagne agricole et un autre après la campagne ;

 responsabiliser les parents des sortants du CFPNF/Koutoura dans l’accompagnement de leurs enfants en sollicitant d’eux un apport matériel (construction du poulailler ou de la bergerie…) dans le projet de leurs enfants et une implication dans le suivi de ces projets;  organiser fréquemment des formations continues au profit des sortants sur les Bonnes Pratiques Agricoles de nouvelles variétés de spéculations, et aussi sur les outils de gestions d’une micro-entreprise agro-sylvo-pastorale;

 accompagner techniquement les sortants qui veulent solliciter des fonds auprès des structures de financements publique et privé en nouant des partenariats avec ces structures;

 développer le partenariat école-entreprise en vue de préparer l’insertion professionnelle des apprenants à leur sortie.

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CONCLUSION GENERALE

Il n’est pas toujours aisé de conclure, quoiqu’on fasse, parait, au moins à certains égards, partielle ou partiale. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’on s’attaque à un sujet aussi sensible et passionnant que la lutte contre le chômage et le sous-emploi à travers la mise en œuvre de politiques de formation et d'insertion professionnelle, défi majeur pour les différents gouvernements du monde et en particulier celui du Burkina Faso.

Mais, en dépit de cette délicatesse, il serait inconvenant de se dérober de toute conclusion, car cela serait aux antipodes de l’œuvre de recherche. L’essentiel en effet, est de s’efforcer de répondre clairement à l’initiale question.

Ainsi, en nous attaquant à l’étude sur « les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura (Commune de Niangoloko) », notre souci majeur était de répondre à la question principale de recherche suivante : quels sont les facteurs qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de Koutoura? A cette question principale, nous avons émis une hypothèse principale qui stipule que l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de Koutoura est entravée par des facteurs techniques et socio-économiques.

Afin de mieux cerner l’hypothèse principale, nous avons émis trois (3) hypothèses secondaires qui sont les suivantes :

 l’insuffisance de compétence professionnelle est un facteur limitant l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF de Koutoura;

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 les difficultés d’accès à la terre constituent un handicap à l’auto- emploi des sortants du CFPNF de Koutoura;  le dispositif d’accompagnement du CFPNF de Koutoura a des insuffisances qui entravent l’insertion professionnelle de ces sortants.

Pour vérifier nos hypothèses, nous avons fait recours à la recherche documentaire. Ensuite, nous avons effectué une enquête à l’aide d’un questionnaire administré à quarante un (41) sortants des deux (2) sexes dont l’âge est compris entre 17 et 30 ans, résidents dans la province de la Comoé, et titulaires d’une attestation de fin de formation et/ou d’un Certificat de Qualification Professionnel (CQP) dans le domaine agro-pastoral . Enfin, des entretiens ont été réalisés auprès de cinq (5) personnes ressources.

L’analyse et l’interprétation des résultats obtenus à travers le questionnaire et le guide d’entretien nous a permis de confirmer les hypothèses émises, et de formuler des suggestions à l’endroit des autorités du MENA, du MJFIP, et des responsables du CFPNF/Koutoura en vue de favoriser l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura.

En définitive, il convient de reconnaitre qu’il existe plusieurs facteurs qui limitent l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura. Nous n’avons analysé que trois (3) facteurs à savoir, l’insuffisance de compétence professionnelle, les difficultés d’accès à la terre, et l’insuffisance du dispositif d’accompagnement.

Ainsi, sommes-nous très humblement conscients de n’avoir pas épuisé tous les contours de notre thème. Nous fondons donc espoir que d’autres recherches pourraient être menées sur le thème. Il pourrait, à titre illustratif, s’agir de la non maîtrise des outils de gestion d’une exploitation agro-sylvo- pastorale.

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BIBLIOGRAPHIE

I-OUVRAGES GENERAUX

 Agence Française de Développement (AFD). (2010), Document de travail n°98, Les coûts de formation et d’insertions professionnelles, 87 pages  Burkina Faso. (2015), Le Plan National de Développement Economique et Social (2016-2020), 88 pages.  CONFEMEN et OIF, (2012), Assises sur l’enseignement et la formation techniques professionnels (EFTP) Ouagadougou, 4-7 septembre 2012, Quelles compétences professionnelles et techniques pour une meilleurs insertion socioéconomique des jeunes?, 372 pages.  DR-INSD/HAUTS-BASSINS, 2010, Annuaire statistique 2009 de la région des Cascades, 96 pages.  MENA. (2012), Document de projet Education et Formation Pour un Développement Endogène (EFORD) Phase III, Axé sur la consolidation des acquis dans les Centres de Formation Professionnelle Non Formelle, 86 pages.  Ordre des CRHA et CRIA du Québec Guide, (2007) : Guide des compétences professionnelles, 95 pages.  Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO) en collaboration avec le Centre Technique de Coopération agricole et rurale (CTA) et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). (2014), Les jeunes et l’agriculture: principaux enjeux et solutions concrètes, 105 pages.  Triennale de l’éducation et formation en Afrique-ADEA 2012, Les pratiques d’éducation et de formation non-formelle des jeunes et adolescents au Burkina Faso : Leçons apprises du développement des compétences essentielles et de la préparation à la formation professionnelle 64 pages.

II-OUVRAGES SPECIFIQUES

 Astrid Bouchedor, (2014), Accès à la terre en Belgique et en Europe, Difficultés et opportunités pour une gouvernance foncière responsable, An-Sofie Leenknecht, FIAN Belgium, Rue Van Elewijck, 35, 1050 Bruxelle, 61 pages.  Blandine MAFEUGUEMDJO (2013), Approche nord-sud de la problématique de l’accès à la terre Bla, 36 pages.

88

 F.B .YODA (2009):La sécurité Foncière en Milieu Rural au Burkina Faso, 20 pages.  MAALEZ A. (2014), L’insertion professionnelle des jeunes diplômés, Revue de Management et de Stratégie, 14 pages.  MAHRH (2007), Politique Nationale de Sécurisation Foncière en milieu rural, 49 pages.  MJE. (2008), Politique Nationale d’enseignement et de Formation Techniques et Professionnels, 39 pages.  MJFPE. (2015), Politique Nationale de la Jeunesse, 2015-2025, p.54.  MJFPE. (2014), Le Lexique de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’Emploi, 118 pages.  NEPAD, Cadre Stratégique pour la Formation Agricole et le Renforcement des Compétences (AESIF) 2015-2025, 30 pages.  Rapport SAEC. (2012-2013), Etude sur la formation professionnelle duale au Burkina Faso: Etat des lieux difficultés et perspectives, 79 pages.

III. RAPPORTS

 Cartographie et du diagnostic de l’emploi des jeunes au Burkina Faso, octobre 2014, 82 pages.  L. C .DARANKOUM (2014): Rapport-Pays Emploi des jeunes au Burkina Faso: Etats des lieux et perspectives, 40 pages.  ONEF, Rapport sur l’insertion des groupes cibles sortants des centres de l’ANPE et titulaires du CQP, Avril 2011, 71 pages  Rapport SAEC. (2012-2013), Etude sur la formation professionnelle duale au Burkina Faso: Etat des lieux difficultés et perspectives, 79 pages  Secrétariat Permanent des Organisations Non Gouvernementales (SPONG), Etat des lieux et la problématique de l’emploi des jeunes au Burkina Faso, février 2014, 80 pages

V. MEMOIRES

 A. R. ZIDA (2015), Problématique de l’insertion professionnelle des jeunes diplômés de l’enseignement technique et professionnel à Ouagadougou, Mémoire de fin de formation, INJEPS, 88 pages.

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 P.N. OUEDRAOGO (2016), Difficultés liées à l’accès des jeunes déscolarisés aux centres privés de formation professionnelle (CPFP) dans la commune de Ouagadougou, Mémoire de fin formation, ISSDH, 77 pages  O. SAWADOGO (2016), Analyse des facteurs limitant l’insertion professionnelle des jeunes sortants des centres privées de formation à Ouagadougou, Mémoire de fin de formation, ISSDH, 90 pages  S. SANDWIDI (2016), Analyse des difficultés d’insertion des jeunes issus des Centres de Formation Professionnelle de Ouagadougou: cas du C.E.F.P.O, Mémoire de fin de formation, ISSDH, p 91

VI. WEBOGRAPHIE http//www.cairn.info/revue-éducation-et-sociétés-2001/1-htm. 22/02/2017 à11h52) https://didapro.me/2009/07/06/la-competence-professionnelle/ consulté le 31/03/2017 http://www.reseaufar.com/fileadmin/user_upload/synthese_sur_la_far_en_Afrique_Fran cophone.pdf consulté le 20 février 2007 à 10h21http/www.inforoute- communale.gov.bf/prov-new/comoe/MONO-COMOE.htm, Monographie de la province de la Comoé 2010, p 21, consulté le 10 janvier 2017 à 9h17 mn p 21) http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/facteur/32600#pSgdXhwodc0GecXv.99 consulté le 31/03/2017 à 11h28

VII-TEXTES JURIDIQUES

Décret n°2012-643/PRES/PM/MJFPE/MESS/MENA/MFPTSS/MASSN/MEF, du 24 Juillet 2012, portant création de titre de qualification professionnelle non formelle et informelle

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TABLE DES MATIERES

RESUME ...... I DEDICACE ...... II

REMERCIEMENTS ...... III

SOMMAIRE ...... IV

SIGLES ET ABREVIATIONS ...... V

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES ...... VII INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PREMIERE PARTIE : ...... 3

CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE ...... 3

CHAPITRE I: CADRE THEORIQUE ...... 4 I.1 PROBLEMATIQUE ...... 4 I.2 HYPOTHESES DE RECHERCHE ...... 8 I.2.1 L’hypothèse principale ...... 8 I.2.2 Les hypothèses secondaires ...... 8 I.3 Objectifs de la recherche ...... 9 I.3.1 Objectif général ...... 9 I.3.2 Objectifs spécifiques ...... 9 I.4. INTERET DE L’ETUDE ...... 9 I.4.1 Intérêt académique ...... 9 I.4.2 Intérêt professionnelle ...... 10 1.4.3 Intérêt scientifique ...... 11 I.5 DEFINITION DES CONCEPTS ...... 11 I.5.1 L’insertion professionnelle ...... 11 I.5.2 Facteur ...... 12 I.5.3 Centre de formation professionnelle non formelle...... 12 I.5.4 Compétence professionnelle ...... 13 I.5.5 L’auto-emploi ...... 14 I.5.6 Sortant d’un centre de formation ...... 14 I.5.7 Le dispositif d’accompagnement...... 14 I.6 LA REVUE DE LA LITTERATURE ...... 15 I.6.1 Politiques en matière d’emploi et de la formation professionnelle au Burkina Faso . 16

91

I.6.2 Les contraintes liées à la formation professionnelle non formelle de qualité ...... 19 I.6.3 Acquisition de compétence professionnelle des jeunes et insertion professionnelle 21 I.6.4 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral...... 25 I.6.5 Dispositif d’accompagnement des sortants à l’insertion professionnelle ...... 29 CHAPITRE II: METHODOLOGIE ...... 32

II.1. ZONE D’ETUDE ...... 32 II.1.1. Présentation de la Province de la Comoé ...... 32 II.1.2 Présentation du Centre de Formation Professionnelle Non formelle de Koutoura ... 33 II.1.2.2 Les principes de formation et les stratégies d’intervention ...... 34 II.1.2.2 L’organisation du CFPNF de koutoura...... 34 II.1.2.3. L’effectif des trois (3) promotions sortants du CFPNF de koutoura ...... 35 II.2 ECHANTILLONNAGE ...... 36 II.2.1 Population cible ...... 36 II.2.2 Population accessible ...... 36 II.2.3 Echantillon...... 37 II.3 VARIABLES ET INDICATEURS ...... 38 II.3 1. Les variables dépendantes ou variables à expliquer ...... 38 II.3.2 Les variables indépendantes ou variables explicatives ...... 38 II.4 INSTRUMENTS ET METHODES DE COLLECTE DES DONNEES ...... 40 II.4.1 Instruments de collecte des données ...... 40 II.4.1.1 Questionnaire ...... 40 II.4.1.2. Guide d’entretien ...... 40 II.4.2 Méthode de collecte de données ...... 41 II.4.3. Mode de traitement des données ...... 41 II.5. DIFFICULTES DE LIMITES DE L’ETUDE ...... 42 II.5.1 Difficultés ...... 42 II.5.2 Limites ...... 42 DEUXIEME PARTIE: PRESENTATTION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ...... 43

CHAPITRE III: PRESENTATION DES RESULTATS ...... 44

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX SORTANTS DU CFPNF/KOUTOURA ...... 44 III.1.2 Compétence professionnelle et insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 45

92

III.1.3 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 49 III.1.4 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 52 III.1.5 Synthèse des suggestions formulées par les enquêtés ...... 55 III. 2 SYNTHESE DES ENTRETIENS AVEC LES PERSONNES ...... 56 III.2.1 Synthèse de l’entretien avec le responsable des études et de la programmation du CFPNF/koutoura ...... 56 III.2.1.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants ...... 56 III.2.1.2 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral ...... 57 III.2.1.3 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 57 III.2.1.4 Suggestions du responsable des études et de la programmation du CFPNF/koutoura ...... 58 III.2.2 Synthèse de l’entretien avec le formateur en agriculture du CFPNF/koutoura...... 58 III.2.2.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants ...... 59 III.2.2.2 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral ...... 60 III.2.2.3 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 60 III.2.2.4 Suggestions du formateur en agriculture du CFPNF/koutoura ...... 60 III.2.3 Synthèse de l’entretien avec le formateur en élevage du CFPNF/koutoura ...... 61 III.2.3.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants ...... 61 III.2.3.2 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 62 III.2.3.3 Suggestions du formateur en élevage du CFPNF/koutoura ...... 62 III.2.4 Synthèse de l’entretien avec le représentant du Directeur Provincial de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques de la Comoé ...... 62 III.2.4.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants ...... 62 III.2.4.2 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral ...... 63 III.2.4.3 Actions menées par le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques au profit des sortants des CFPNF/Koutoura ...... 63 III.2.5 Synthèse de l’entretien avec le représentant du Directeur Régional de la Jeunesse de la Formation et de l’Insertion Professionnelles des cascades ...... 64 III.2.5.1 Compétence professionnelle et l’insertion professionnelle des sortants ...... 64 III.2.5.2 Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral ...... 64 III.2.5.3 Actions menées par le MJFIP au profit des sortants des CFPNF/Koutoura ...... 65

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CHAPITRE.IV: ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS ...... 66

IV.1 ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX SORTANTS DU CFPNF/KOUTOURA ...... 66 IV.1.1 Identification de l’enquêté ...... 66 IV.1.1.1 Répartition des enquêtes selon le sexe et l’âge ...... 66 IV.1.1.2 Répartition des enquêtes selon le niveau d’étude ...... 67 IV.1.1.3 Répartition des enquêtés selon la promotion et les diplômes obtenus...... 67 IV.1.2 Compétence professionnelle et insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 68 IV.1.2.1 Répartition des enquêtés selon la filière de formation ...... 68 IV.1.2.2 Répartition des enquêtés selon leur avis sur l’insuffisance des compétences professionnelles dans la production agro-sylvo-pastorale ...... 68 IV.1.2.3 Répartition des enquêtés selon leur avis sur le dispositif de mise en œuvre des parcours de formation...... 70 IV.1.3 Difficultés d’accès à la terre et à l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 72 IV.1.3.1 Répartition des enquêtés selon la voie d’accès à la terre pour l’exploitation agro-pastorale ...... 72 IV.1.3.2 Répartition des enquêtés selon les parents propriétaires d’un terrain d’exploitation ...... 72 IV.1.3.3 Répartition des enquêtés selon les entraves liées à l’accès des sortants à la terre ...... 73 IV.1.3.4 Répartition des enquêtés selon la possession d’un terrain d’exploitation ...... 74 IV.1.3.5 Répartition des enquêtés selon leur statut professionnel actuel ...... 74 IV.1.3.6 Répartition des enquêtés selon les conséquences de l’accès difficile à la terre 74 IV.1.4 Dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ...... 75 IV.1.4.1 Répartition des enquêtés selon l’existence d’un dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle au CFPNF/Koutoura ...... 75 IV.1.4.2 Les Types d’accompagnement dont bénéficient les sortants du CFPNF/Koutoura pour leur insertion professionnelle ...... 75 IV.1.4.3 Répartition des enquêtés selon le temps mis pour bénéficier de l’accompagnement du CFPNF/Koutoura ...... 76 IV.1.4.4 Répartition des enquêtés selon le nombre de suivi sur le terrain...... 76 IV.1.4.5 Répartition des enquêtés selon leur appréciation du dispositif d’accompagnement du CFPNF/Koutoura ...... 76 IV. 2 VERIFICATION DES HYPOTHESES ...... 78

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IV.2.1. Vérification de la première hypothèse secondaire ...... 78 IV.2.2. Vérification de la seconde hypothèse secondaire ...... 79 IV.I.3. Vérification de notre troisième hypothèse secondaire ...... 80 IV.3 SUGGESTIONS ...... 82 IV.3.1 A l’endroit des autorités du MENA, nous suggérons de: ...... 82 IV.3.2 A l’endroit des autorités du MJFIP ...... 83 IV.3.2 A l’endroit des responsables du CFPNF de koutoura ...... 83 CONCLUSION GENERALE ...... 85

BIBLIOGRAPHIE ...... 87

ANNEXES ...... LXXXVIII

IX

ANNEXES

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ANNEXE 1 QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX SORTANTS DU CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE NON FORMELLE DE KOUTOURA. Sujet de recherche : « les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants de CFPNF/ koutoura (commune de Niangoloko)» Ce questionnaire vous est adressé dans le cadre de l’élaboration de notre mémoire de fin de formation en vue de l’obtention du diplôme de Conseiller de Jeunesse et d’Education Permanente. Nous sollicitons votre apport pour la réalisation de notre étude en répondant aux questions contenues dans le présent questionnaire. Mars 2017 I.IDENTIFICATION DE L’ENQUETE 1) Quel est votre sexe? a-Homme |__| b-Femme |__| 2) Quel est votre âge ? a-15-20 |__| b- 20-25 |__| c-25-30 |__| d-30-35|__| 3) Lieu de résidence : Commune…………… ; Village…………………… 4) Quel est votre niveau d’étude ? a-Alphabétisé (langue…) |__| ; b-Primaire|__| c-Post primaire|__| 5) De quelle promotion êtes-vous? a-1ere (2010-2013) |__| b-2eme (2011-2014) |__| c-3eme (2014-2016) |__| 6) Quel diplôme avez-vous obtenu à la fin de votre formation au CFPNF/Koutoura ? a-Attestation de fin de formation|__| b-CQP option agriculture|__| II. Compétence professionnelle et insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura. 1) Quelle est votre filière de formation? a-Agriculture|__| b-Pantes médicinales et médecine traditionnelle |__| 2) Existe-t-il des tâches professionnelles dans la production agricole que vous n’avez pas suffisamment maitrisées pendant la formation au CFPNF/koutoura? a-oui|__|; b-non|__| 3) Si oui, lesquelles? a- Assurer le suivi phytosanitaire des plants agricoles|__| b-Gérer l’irrigation |__| c- Assurer la production maraichère|__| d-Assurer la conservation et stockage des produits agricoles|__|

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4) Existe-t-il des opérations dans la production pastorale que vous n’avez pas maitrisées pendant la formation au CFPNF/koutoura ? a-oui|__|; b-non |__| 5) Si oui lesquelles? a-Conduire les activités d’embouche bovine, ovine et porcine |__| b-Assurer la reproduction avicoles|__| c-Assurer le suivi sanitaires des animaux (ovins, poules) 6) Quel est votre avis sur le dispositif de mise en œuvre des parcours de formation du CFPNF/koutoura? a-Inefficace |__| b-Efficace|__| 7) S’il est inefficace, quelles sont ces faiblesses? a-Superficies cultivables insuffisances pour la pratique agronomiquee|__| b-Intrants agro-sylvo-pastoraux insuffisants pendant la pratique |__| c-Manque d'ateliers dans la filière élevage (fenil, étable, poulailler) |__| d-Manque de stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastorales|__| 8) Les insuffisances relevées au niveau des compétences professionnelles dans le domaine agro-sylvo-pastoral limitent-elles votre insertion professionnelle? a-oui|__| b-non|__| 9) Quel est votre appréciation sur la formation dispensée dans le CFPNF/koutoura? a-Très bien|__| b-bien|__| c-moyen|__| d- insuffisante|__| III. Difficultés d’accès à la terre et l’auto-emploi agro-sylvo-pastoral 1) Par quelle voie d’accédez-vous à la terre pour l’exploitation agro-sylvo-pastorale?

a-Achat|__| b-héritage|__| C- Prêt |__| 2) Vos parents sont-ils propriétaires terriens? a- oui|__| b-non|__| 3) Quelle appréciation faites-vous de l'accès à la terre pour la mise en place d'une exploitation agro-sylvo-pastorale? a-Facile |__| b-Difficile |__| 4) Si difficile quels sont les entraves à l'accès à la terre? a-Coût élevé des terres|__| b-Rareté de l’offre des terres à vendre|__| c-Les pesanteurs socio-culturels|__| d-Accaparement des terres|__|

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5) Avez-vous connaissance des textes qui régissent la sécurisation foncière? a-oui|__| b-.non|__| 6) Avez-vous un terrain personnel pour mener vos activités agro-sylvo-pastorales? a-oui|__| b-non|__| 7) Quel est votre statut actuel? a-Auto-employé dans le domaine agro-sylvo-pastoral|__| b-Travail avec les parents dans le champ collectif |__| c-Ne mène pas l’activité agro-sylvo-pastorale |__| 8) Pensez-vous que l'accès difficile à la terre est un obstacle à l'auto-emploi agro-sylvo- pastoral ? a-Limite l'auto-emploi agro-sylvo-pastoral des sortants b- Ne limite pas l'auto-emploi agro-sylvo-pastoral des sortants|__| 9) Selon vous, Quels peuvent être les conséquences de l'accès difficile à la terre pour les sortants du CFPNF/Koutoura? a-Incite les sortants à l’exode rural |__| b-Renforce la production agro-sylvo-pastorale familiale|__| c-Détourne les sortants de leurs projets d'activité agro-sylvo-pastorale|__| IV. Le mécanisme d’accompagnement des sortants du CFPNF/koutoura 1) Existe-t-il un mécanisme d’accompagnement au sein du CFPNF/Koutoura? a-Oui|__| b- non|__| 2) De quel type d’accompagnement avez-vous bénéficiés du CFPNF/Koutoura après votre formation? a-Octroi de kit d’installation (matériel) |__| b- Appui-conseil |__| c-Appui financier (subvention) |__| d-Appui à la recherche de stage|__| e- Opération permis de conduire) |__| 3) Combien de temps après votre fin de formation, avez-vous bénéficié de cet accompagnement (mois) ? a-1-6|__| b- 6-12|__| c- 12-18|__| d- 18-24|__| e- 24 mois et plus|__| 4) Combien de fois avez-vous été suivi sur le terrain après votre sortie ? a- 1 fois|__| B- 2 fois|__| C-3 fois|__|

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5) Pensez-vous que le mécanisme d’accompagnement du CFPNF/Koutoura a des insuffisances? a-oui|__| b-non|__| 6) Si oui quelles sont les limites de ce dispositif? a-La Non dotation en kits d'installation|__| b- l’absence de formation continue|__| c- l’irrégularité dans le suivi terrain|__| d- Lenteur dans la mise en place de la subvention |__|. e- Le taux de la subvention (50%) du montant du projet V. Suggestions pour une meilleure insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura 1)Quelles suggestions faites-vous à l’adresse des responsables du centre de formation professionnelle non formelle de koutoura en vue d’améliorer les compétences professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura…………………………………………………………….…………… …………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………….. 2) Quelles suggestions faites-vous à l’endroit des autorités publiques en vue de faciliter l’accès facile à la terre aux sortants du CFPNF/Koutoura………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………...... 3)Quelles suggestions faites-vous à l’adresse des responsables du centre de formation professionnelle non formelle de koutoura en vue d’améliorer le mécanisme d’accompagnement……………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………

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ANNEXE 2 GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU DIRECTEUR GENERAL DU CFPNF DE KOUTOURA OU A SON REPRESENTANT. Cet entretien s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’un mémoire de fin de formation à l’ISSDH ex INJEPS en vue de l’obtention du diplôme de Conseillers de jeunesse et d’Education Permanente. Notre étude porte sur le sujet suivant: «les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants de CFPNF/ koutoura (commune de Niangoloko)»

Veuillez accepter Monsieur/ Madame, nos sincères remerciements pour votre collaboration et votre disponibilité. 1-Quels sont les filières de formations dispensées dans le CFPNF/koutoura ? 2- Le CFPNF/koutoura dispose -t-il assez de moyens pour mener à bien la formation de ses sortants ? A-Matériel agro-pastoral………….. B-Les infrastructures agro-pastorales …… C-Les superficies exploitables………………..

3-Pensez-vous que votre dispositif de formation se prête-t-il aux exigences d’une formation de qualité? 4-Vos apprenants font-ils un stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastoral pendant leur formation? 5-Pensez-vous que vos sortants ont des compétences professionnelles requises pour mener à bien les tâches ci-dessus de la production agricole? A-Assurer le suivi phytosanitaire des plants agricoles …… B-Gérer l’irrigation ……………….. C-Assurer la production maraichère…………………… D-Assurer la conservation et stockage des produits agricoles………… 6- Pensez-vous que vos sortants ont des compétences professionnelles requises pour mener à bien les tâches ci-dessous de la production agricole ci-dessous citées? A-Conduire les activités d’embouche bovine, ovine et porcine ……… B-Assurer la reproduction avicole………………… C-Assurer le suivi sanitaires des animaux (ovins, poules)……………… 7-Pensez-vous que les sortants du CFPNF/Koutoura ont des difficultés d’accès à la terre pour la mise en place de leur exploitation agropastoral?......

XV

8-Quels sont les facteurs qui limitent l’accès des sortants à la terre? 9-Avez-vous mis en place un dispositif d’accompagnement des sortants du CFPNF/Koutoura pour leur insertion professionnelle? 10- Si oui; pouvez-vous les citer …………………………………………………….. 11-Selon vous les facteurs ci-dessous citées limitent-ils l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ? A-L’insuffisance de compétences professionnelles B-Les difficultés d’accès à la terre C-Les insuffisances liées au dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle. 12- Quelles suggestions faites-vous en vue de faciliter l’insertion professionnelle de vos sortants?………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………..

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ANNEXE 3 GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU DIRECTEUR REGIONAL DE LA JEUNESSE DE LA FORMATION ET DE L’INSERTION PROFESSIONNELLES OU A SON REPRESENTANT. Cet entretien s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’un mémoire de fin de formation à l’ISSDH ex INJEPS en vue de l’obtention du diplôme de Conseillers de jeunesse et d’Education Permanente. Notre étude porte sur le sujet suivant: «les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants de CFPNF/ koutoura (commune de Niangoloko)» Veuillez accepter Monsieur/ Madame, nos sincères remerciements pour votre collaboration et votre disponibilité. 1-Avez-vous connaissance du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de koutoura

2-Pensez–vous que la formation dispensée dans le CFPNF/koutoura permet aux sortants de s’insérer professionnellement ?

3-Quels est votre avis sur l’accès difficile des jeunes à la terre ?

4-Quels sont les actions menées par le MJFIP et plus particulièrement la direction régionale pour faciliter l’insertion professionnelle des sortants du le CFPNF/koutoura.

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ANNEXE 4 GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU DIRECTEUR PROVINCIAL DE L’AGRICULTURE ET DES AMENAGEMENTS DE LA COMOE OU A SON REPRESENTANT. Cet entretien s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’un mémoire de fin de formation à l’ISSDH ex INJEPS en vue de l’obtention du diplôme de Conseillers de jeunesse et d’Education Permanente. Notre étude porte sur le sujet suivant: «les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants de CFPNF/ koutoura (commune de Niangoloko)» Veuillez accepter Monsieur/ Madame, nos sincères remerciements pour votre collaboration et votre disponibilité. 1-Avez-vous connaissance du Centre de Formation Professionnelle Non Formelle de koutoura

2-Pensez–vous que la formation dispensée dans le CFPNF/koutoura permet aux sortants de s’insérer professionnellement ?

3-Quels est votre avis sur l’accès difficile des jeunes à la terre ?

4-Quels sont les actions menées par votre ministère et particulièrement la direction provincial de l’Agriculture et des Aménagements de la Comoé pour faciliter l’insertion professionnelle des sortants du le CFPNF/koutoura.

XVIII

ANNEXE 5 GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU FORMATEUR EN AGRICULTURE DU CFPNF DE KOUTOURA Cet entretien s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’un mémoire de fin de formation à l’ISSDH ex INJEPS en vue de l’obtention du diplôme de Conseillers de jeunesse et d’Education Permanente. Notre étude porte sur le sujet suivant : « les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants de CFPNF/ koutoura (commune de Niangoloko)»

Veuillez accepter Monsieur/ Madame, nos sincères remerciements pour votre collaboration et votre disponibilité. 1-Le CFPNF/koutoura dispose-t-il assez de moyens pour mener à bien la formation de ses sortants? A-Matériel agro-pastoral………….. B-Les infrastructures agro-pastorales …… C-Les superficies exploitables……………….. 2-Pensez-vous que le dispositif de formation se prête aux exigences d’une formation de qualité dans le domaine de l’agriculture?...... 3-Les apprenants font-ils un stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastorales pendant leur formation ?...... 4-Pensez-vous que les sortants ont des compétences professionnelles requises pour mener à bien les tâches ci-dessus de la production agricole ? A-Assurer le suivi phytosanitaire des plants agricoles …… B-Gérer l’irrigation ……………….. C-Assurer la production maraichère…………………… D-Assurer la conservation et stockage des produits agricoles………… 5- Pensez-vous que les sortants du CFPNF/koutoura rencontrent des difficultés pour accéder à la terre après leur formation? 6-Quels sont les facteurs qui limitent l’accès à la terre des sortants du CFPNF/koutoura? 7-Si oui, quels sont les facteurs qui limitent leur accéder à la terre ? 8-Existe-t-il un dispositif d’accompagnement pour l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura? 9-Ce dispositif d’accompagnement pour l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura a-t-il des limites? 10-Si oui, pouvez-vous les citer ?

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11-Selon vous les facteurs ci-dessous citées limitent-ils l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/Koutoura ? A-L’insuffisance de compétences professionnelles ; B-Les difficultés d’accès à la terre ; C-Les insuffisances liées au dispositif d’accompagnement à l’insertion professionnelle. 12- Quelles suggestions faites-vous en vue de faciliter l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura?………………………………………………………………………… …………………………………

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ANNEXE 6 GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU FORMATEUR EN ELEVAGE DU CFPNF DE KOUTOURA Cet entretien s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’un mémoire de fin de formation à l’ISSDH ex INJEPS en vue de l’obtention du diplôme de Conseillers de jeunesse et d’Education Permanente. Notre étude porte sur le sujet suivant : « les facteurs limitant l’insertion professionnelle des sortants de CFPNF/ koutoura (commune de Niangoloko)»

Veuillez accepter Monsieur/ Madame, nos sincères remerciements pour votre collaboration et votre disponibilité. 1-Le CFPNF/koutoura dispose-t-il assez de moyens pour mener à bien la formation de ses sortants? A-Matériel agro-pastoral………….. B-Les infrastructures agro-pastorales …… C-Les superficies exploitables……………….. 2-Pensez-vous que le dispositif de formation se prête aux exigences d’une formation de qualité dans le domaine de l’agriculture?...... 3-Les apprenants font-ils un stage pratique dans les entreprises agro-sylvo-pastorales pendant leur formation ?...... 4-Pensez-vous que les sortants CFPNF/koutoura ont des compétences professionnelles requises pour mener à bien les tâches ci-dessous citées de la production pastorale ? A-Conduire les activités d’embouche bovine, ovine et porcine ; B-Assurer la reproduction avicoles ; C-Assurer le suivi sanitaires des animaux (ovins, poules). 5-Existe-t-il un dispositif d’accompagnement pour l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura? 6-Ce dispositif d’accompagnement pour l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura a-t-il des limites? 7-Si oui, pouvez-vous les citer ? 6-Quelles suggestions faites-vous en vue de faciliter l’insertion professionnelle des sortants du CFPNF/koutoura?……………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………..