MINISTERE DE L'AGRICULTURE

Circonscription d'Action Régionale

Provence - Côte d'Azur - Corse

SERVICE REGIONAL DE L'AMENAGEMENT DES EAUX

5, boulevard de la République

13- AIX- EN -PROVENCE

Tél. : 26-19-78 et 26-41-28

ETUDE DES RESSOURCES HYDROLOGIQUES ET HYDROGÉOLOGIQUES

DU SUD - EST DE LA

Fascicule 15

BASSIN DE L'ARGENS

BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES

D,S,G,N.

Boite postale 818 45-Orléans-La Source - Tel, 87-06-60 à 64

Service géologique régional Provence - Corse

16, boulevard Pèbre - IS-Marseille-Sème

Tél. 76-00-40

70 SGN 194 PRC Marseille, mai 1970 - 2 -

Le présent ouvrage a été réalisé par le Service régional de l'aménagement des eaux de la circonscription d'action régionale

Provence - Côte-d'Azur - Corse.

La rédaction en a été assurée par R. AQUAVIVA, avec la collaboration technique de Ch, OLIVO et sous la direction de F. PELISSIER, ingénieur en chef du Génie rural des eaux et des forets. - 3 -

RES U M E

L'Argens est la rivière principale du département du

Var dont il constitue l 'axe géographique essentiel, axe orienté

d'Ouest en Est. Le bassin versant s 'inserre entre les grands plateaux

calcaires montagneux du bassin du Verdón au Nord, le massif cStier des

Maures au Sud, le massif montagneux de au S.W.

L'altitude moyenne est de l'ordre de 300 m, mais les

crêtes limitant au Nord le bassin avoisinent 1,000 m.

Les grandes étendues de collines calcaires boisées en

pins dominent, et la densité de population est très faible.

Les principales villes sont , centre adminis¬

tratif, Fréjus, ville portuaire et centre de l'exploitation

de la bauxite.

Le climat est méditerranéen, tempéré par l'altitude sur

la limite nord du bassin. Les précipitations sont relativement faibles

(entre 700 et 8nO mm) ; un peu plus importantes sur les reliefs sud et

surtout nord.

Géologiquement deux domaines se différencient : au Sud

le massif cristallin (aux plis hercyniens orientés N.S) et sa couverture

permienne, au Nord les chaînes provençales affectées par deux systèmes

de plissements, l'un E.W. hérité de la phase orogénique provençale

(disloqué souvent par d'ultimes plissements transversaux) et dominant

à l'Ouest, l'autre NW-SE, résultat de l'orogenèse alpine et dominant - 4 -

au N.E. Les deux directions interfèrent dans la zone centrale.

Les roches métamorphiques et le Permien, imperméables,

recouvrent la partie sud du bassin. Le Trias supérieur gypso-salin

recouvre d'importantes superficies et les évaporites qu'il renferme

sont à l'origine de la salure de nombreuses sources ou rivières. Les

calcaires du Muschelkalk et les calcaires liasiques et jurassiques,

très perméables, constituent d'importants réservoirs, et sont à l'ori¬

gine des principales sources, souvent de débits très importants.

Les affluents principaux sont : en rive droite le

Caramy et 1 'Issole dont les eaux, retenues au confluent par le barrage

de Carees, servent à l'alimentation de Toulon, et l'Aille descendant

des massifs cristallins ; en rive gauche, l'Eau Salée, la Bresque,

1 'Endre et surtout la Nartuby.

Les alluvions de la basse vallée renferment des nappes

importantes utilisées pour l'alimentation de la zone littorale. - 5

TABLE DES MATIERES

Résumé

Introduction 10

Chapitre I - SITUATION ET LIMITES 11

Chapitre II - REGIONS NATURELLES 13

Chapitre III - CLIMATOLOGIE 16

31 - Généralités 16

32 - Vents 17

33 - Précipitations 17

34 - Températures 20

35 - Insolation 22

36 - Evapotranspiration 22

37 - Enneigement 36

38 - Couverture végétale 36

Chapitre IV - HYDROLOGIE 38

41 - Hydrographie 38 411 - Rivières drainantes 38 412 - Régime de l'Argens et barrage

de Carees 51 413 - Bassins et sous-bassins 54 - 6 -

Chapitre V - GEOLOGIE 62

51 - Cadre géologique 62 511 - La basse Provence calcaire 62 512 - La Provence cristalline 64

52 - Tectonique 65

53 - Lithostratigraphie 67

Chapitre VI - HYDROGEOLOGIE 76

61 - Unité de Saint Tropez 76

62 - Unité du Plan de la Tour 77

63 - Unité de la Garde Freinet 78

64 - Unité de et du Bas Argens 79

641 - Sous unité du Luc 79 642 - Sous unité du Bas Argens 81

65 - Unité de l'Estérel 85

66 - Unité du 86

67 - Unité de Draguignan 87

68 - Unité de Flassans 91

69 - Unité de 93

70 - Unité de Nêoules 93

71 - Unité de 94

72 - Unité du massif d'Agnis 95

73 - Unité de la Sainte Baume la Loube 97

74 - Unité du Val et de Vins 99

75 - Unité de - Saint Maximin 102

76 - Unité de Saint Zacharie 103

77 - Unité de Fourrières 103

78 - Unité de Rians Esparron 103

79 - Unité de - 104

80 - Unité de - Pontevês 106

81 - Unité de Gréoux 106

82 - Unité de Fox Amphoux 107

83 - Unité de Canjuers 107 Chapitre VII - EMPLOI ACTUEL 111

Conclusion 1 13

Bibliographie 114 - 8 -

TABLE DES FIGURES

Figure 1 - Hauteur moyenne des précipitations 1931-1960 23

Figure 2 - Bassin de l'Argens. Hauteur moyenne des précipitations 24

Figure 3 - Les Arcs. Hauteurs des précipitations mensuelles 1962-1966 25

Figure 4 - . Hauteurs des précipitations mensuelles 1962-1966 26

Figure 5 - Brignoles. Hauteurs des précipitations mensuelles 1962-1966 27

Figure 6 - . Hauteurs des précipitations mensuelles 1962-1966 28

Figure 7 - Le Cannet des Maures. Hauteurs des précipitations mensuelles 1962-1966 29

Figure 8 - Draguignan, Hauteurs des précipitations mensuelles 1962-1966 30

Figure 9 - Fréjus. Hauteurs des précipitations mensuelles 1962-1966 31

Figure 10 - Lorgnes. Hauteurs des précipitations mensuelles 1962-1966 32 - 9 -

Figure 11 - Gonfaron. Hauteurs des précipitations mensuelles

1962-1966 33

Figure 12 - Evapotranspiration. Le Cannet des Maures 1949-1968 34

Figure 13 - Evapotranspiration. Saint Raphaël 1949-1968 35

Figure 14 - Le Caramy. 39

Figure 15 - L'issole 42

Figure 16 - L'Aille 44

Figure 17 - La Nartuby 47

Figure 18 - L'Argens 49

ANNEXES

Planche l - Carte hydrologique au 1/100.000

Planche II - Carte des classifications hydrogéologiques au 1/100.000 - 10 -

INTRODUCTION

Le présent opuscule constitue la suite et la partie 15

(fascicule 15) de l'Etude hydrologique et hydrogéologique du Sud-Est de la France

(l) Voir fascicule 1 - Introduction - Rapport B.R.CM. 68SGL 107 PRC. - 11 -

Chapitre T

SITUATION ET LIMITES

Le bassin de l'Argens est limité :

- Au Nord par le bassin du Verdón (inclus dans le bassin de la moyenne

Durance rive gauche) ; limite passant par le Grand Blé, ,

Moissac, Vérignon, Montagne de Barjaude.

- Au N.E. par les bassins côtiers de Cannes au (Siagne et Loup) ;

limite passant par , Bois de l'Ermite, Bois de ,

Mont Vinaigre, Fréjus.

- Au Sud par la bordure septentrionale du bassin du Gapeau (Col de la

Fourche, Gonfaron, Thèmes, Rocharon, Pilon St-Clément, Méounes,

Plaine d'Agnis, crête de la Ste-Baume).

- Au S.W. par les bassins de l'Arc et de 1 'Huveaune (Nans-les-Pins,

Crète des Adrets, Mont-Aurélien, Montagne d 'Artigues).

- A l'W par le bassin de basse Durance (rive gauche) (Esparron, le

Grand Blé).

Ce bassin a une superficie d'environ 2805 km2. Géogra¬ phiquement il est situé en pleine Basse Provence et confine au Nord - 12 -

à la Haute-Provence.

Administrativeraent il n'intéresse que le département du Var dont il recouvre la plus grande surface.

Différentes cartes intéressent ce bassin, en voici la liste :

1 - Feuilles topographiques IGN au 1/50 00-0 : Draguignan, ,

Salernes, Fré jus-Cannes, Collobrières, St-Tropez, , Brignoles.

2 - Feuilles topographiques IGN au l/lo 000 : Toulon, Cannes,

St-Tropez, Draguignan.

3 - Feuilles topographiques IGN au 1/20 noo : Marseille, Antibes.

4 - Cartes géologiques au 1/80.000 : Draguignan, Toulon, Aix, Antibes.

5 - Cartes géologiques au 1/50.000 : Draguignan, Salernes, ,

Fré jus-Cannes. - 13 -.

Chapitre II

PIEGIONS NATURELLES

La physionomie du bassin est liée à la nature du sol.

C'est ainsi que d'Est en Ouest on distinguera d'abord la zone du

Tanneron et de l'Estérel séparés par la vallée de l'Argens, puis la dépression permotriasique du bassin de l'Aille et du bas Argens ; enfin les chaînons provençaux, d'orientation S.E-N.W, qui se succèdent du Nord au Sud en une série de plis (chevauchement vers N.W.) jusqu'à leur rencontre avec les éléments externes de l'arc sub-alpin de

Castellanne qui occupe la bordure septentrionale du bassin. Tl faut souligner le rôle de transition, tant du point de vue climatique que géographique, que joue le bassin de l'Argens, entre le bassin côtier des Maures proprement dit et le bassin de la moyenne Durance rive gauche.

On retrouve dans la partie cristalline du bassin les paysages du massif des Maures avec de belles châtaigneraies et des essences essentiellement silicoles.

Le sol est imperméable sauf dans la partie arenacée du granite du plan de la Tour.

L'habitat paraît se concentrer de plus en plus dans

la dépression permotriasique empruntée par la ligne de chemin de fer. - 14 -

Plus à l'Ouest et au N.W. du bassin, la population

s'est repliée sur les villages ; nous sommes là dans la partie cal¬

caire du bassin. L'économie est actuellement tournée vers la monocul¬

ture de la vigne, surtout dans la partie méridionale, tandis qu'au

Nord nous retrouvons le relief et le climat rigoureux de la haute-

Provence ; l'élevage du mouton est prédominant sur l'agriculture et,

au-dessus de 600 m, la culture du lavandin.

Au point de vue des ressources minérales, la bauxite

est l'objet d'une exploitation intensive, de plus en plus concurrencée

par l'arrivée des bauxites australiennes ; les gisements son concentrés

actuellement à et dans le synclinal du Val jusqu'au Tholonet.

Dans le massif des Maures, on trouve quelques petits

gisements de barytine, fluorine, et plomb argentifère (St-Daumas,

Vallauris et Valcros),

Les gypses du Keuper extraits près de Montferrat et

Bargemon sont très purs.

On trouve près de Brignoles des carrières de calcaires

marmoréens, (marbre de Brignoles) ; tandis qu'à Puget-sur-Argcns les

marnes pliocenes sont exploitées pour la fabrication des briques et

des tuiles.

Du point de vue touristique, c'est une région essen¬

tiellement de passage. - 15

D'après le deíni.er recensement de 1958, les agg o- mérations les pîus importantes sont les suivantes :

Fréjus 26.735 habitants

Draguignan 19.465 II

II Brignoles 9.477

II 4.266

II 3.820

II R^oquebrune 3 730

II Lorgnes 3.658

II Les Arcs 3.430

II S t-Maximin-la -Ste-Baume 3.209

II Puget/Argens 3.050

Vidauban 2 757 II

II Salernes 2.416

M Barjols 2.150

II Gonfaron 2.133

II Carees 2.026

II 1.648

II Le Cannet des Maures 1 636

II Trans-en-Provence 1 535

II Aups 1 488

II Fayosc 1.457

tl Cotignac l 398

II La Garde Freinet 1 332 - 16 -

Chapitre IV.

CLIMATOLOGIE

31 - GENERALITES

Le climat du bassin de l'Argens est essentiellement

méditerranéen ; la température est assez élevée dans l'ensemble, ce

qui cependant n'empêche pas des écarts importants, surtout lorsque

l'on considère les périodes estivale et hivernale.

Les hivers sont froids avec des périodes pluvieuses

(novembre-février) ; les étés secs et chauds.

Les précipitations sont en général faibles sur le

bassin, mais une variation brusque de ces précipitations est à noter

d'une année à l'autre (en 1967, année extrêmement sèche, on a consta¬

té en Provence un déficit moyen de 350 mm) .

Vers le Nord le relief s'accentue ; les précipitations

deviennent plus abondantes, les températures plus rigoureuses mais

il y a toujours prédominance méditerranéenne. A l'Est, un climat de

transition marque le début du climat humide de type niçois.

Dans l'ensemble les saisons de transition sont de

courte durée. - 17 -

32 - VENTS

Facteurs de la dégradation de la végétation en

période estivale, des vents violents favorisent le développement

des nombreux incendies de forêts.

- Le Mistral se manifeste en moyenne une centaine de jours par an

avec des pointes au mois de novembre et janvier (pendant ces pé¬

riodes il souffle en moyenne de 5 à 10 jours par mois). C'est le

vent dominant par excellence.

- Les vents d'Est et du Sud-Est (Régali ou Levan) soufflent 80 jours

par an.

- Le vent d'Est de printemps, humide, annonce la pluie ; il souffle

moins fort surtout à cette période de l'année, mais c'est un vent

froid.

La région est également intéressée par les vents

classiques (Largade et Labé), mais ils sont de moindre importance.

- Vent du Sud, appelé aussi Marin.

33 - PRECIPITATIONS

De type essentiellement méditerranéen, la pluviosité

dépend d'un certain nombre de facteurs fondamentaux : la latitude,

l'altitude, la proximité de la mer, les vents et l'orientation du

relief qui tendent à perturber le régime normal des pluies et lui

confèrent un caractère très variable. - 18

Les zones de faibles précipitations se situent soit dans l'intérieur, soit sur la côte Régusse, un des endroits les moins favorisés, reçoit encore 650 mm, tandis qu'à l'Ouest les pré¬ cipitations vont décroissant.

Ainsi, le secteur bien arrosé de Callas, avec plus de 1 , loo mm, se détache d'une zone proche des plans de Canjuers plus à l'Ouest aux précipitations décroissant rapidement malgré une altitude relativement élevée.

Certains massifs calcaires, à condition que leur altitude soit assez importante, reçoivent des précipitations consi¬ dérables. Le massif de la Ste-Baume à la limite du bassin, bien situé par rapport à la zone d'humidité, est soumis à ces influences.

Enfin, les chaînes les plus élevées et le rebord préalpin sont relativement bien arrosés. Si Draguignan ne reçoit

que 924 mm. Callas par contre, exposé aux vents du Sud-Est, atteint

1108 mm.

Cette grande diversité dans l'abondance des précipi¬

tations s'explique par cette turbulence que crée la circulation

atmosphérique méditerranéenne proche de la zone de minimum baromé¬

trique ligurien ; la diversité de l'exposition du relief multiplie

les centres barométriques et les courants atmosphériques.

Il est un point qu'il faut souligner c'est le dé¬

placement rapide du front froid NE-SW qui est la cause de violentes

averses et de crues brutales (la Nartuby a submergé la vallée à - 19 -

Draguignan en 1827, sous cinq à s i.x pieds d'eau).

La dernière décade de juin voit s'installer le régime

d'été sec, avec toutefois quelques nuances. On peut cependant distinguer

des stations où l'été est plus sec (Brignoles moins de 10 % au total des

pluies) et des stations à tendance continentale (juin arrose autant que

janvier ou février à Draguignan et en général sur les plateaux varois j

exemple Régusse).

Les pluies irrégulières et torrentielles font leur appa¬

rition à l'automne et au printemps ; elles constituent un trait classique

du climat méditerranéen aux violentes averses, mais cette variabilité

des précipitations est très sensible d'une année à l'autre ; elle inter¬

vient aussi dans la répartition des minima pluviométriques.

Cependant, quels que soient les endroits, juillet et

août restent secs ; mais l'on peut noter d'une année à l'autre de brus¬

ques variations. Certains étés sont soumis au régime méditerranéen ca¬

ractéristique très aride (c'est le cas de l'été 1967 avec des mois de

juillet et août sans pluie). Par contre, lorsque la situation météoro¬

logique est instable, on note des précipitations importantes au mois de

juin (été 1963).

Grâce au vent d'Est, les plateaux varois sont mieux

arrosés que le littoral aride (Fréjus - St-Rapha"ôl).

- Brignoles 888 mm

- St-Maximin 843 mm

- Cotignac 884 mm. - 20

La dissymétrie d'une même chaîne peut influencer le

total pluviométrique. Ainsi sur le rebord piéalpin, Aups reçoit beaucoup

moins de pluies que Draguignan et Cotignac.

34 - TEI-IPEFATURES

Les moyennes annuelles établies sur 30 ans (1931-1960)

présentent peu de variété.

intérieur 13 à 15°

côte 15 à 15,7°

zone préalpine 10° aux environs de lOOO m.

Les températures estivales sont assez uniformes :

intérieur : 21 à 25° en juillet

côte : 21 à 24° en juillet.

Trois facteurs contribuent à cette uniformité :

la durée de l'insolation qui est supérieure à 1000 h pour les mois de

juin, juillet, août.

l'énergie de radiation maximale en juin et juillet

l'invasion de l'air continental tropical à prédominance saharienne char¬

gé d'humidité au contact de la mer, qui rend les nuits plus fraîches,

mais par contre charge le ciel de cette atmosphère lourde et nuageuse

durant certaines journées, ce qui donne les températures moyennes sui¬

vantes pour les stations de Brigiioles et Draguignan. - 21 -

Températures moyennes estivales

Juin Juillet Août

Brignoles 19,8° 22.8° 22°

Draguignan 2">,1° 22,7° 22,4°

A ces températures estivales clémentes, succèdent des périodes automnales qui se prolongent parfois au coeur de l'hiver mais l'apparition de la saison froide voit des différences plus marquées.

- intérieur : 5,5° à 6,5° en janvier

- cote : 7,5° à 9°.

En bordure des Préalpes la moyenne pour le mois de janvier peut atteindre 1,5° à 1000 m.

Aussi, le nombre de jours de gelée est relat '.vement

élevé à l'intérieur du bassin, alors que le littoral est soumis à beaucoup plus d'égard.

Nombre de gelées Min Lma

1952 1953 1962 1953

Fréjus 6 20 - 3° - 5,5°

Draguignan 70 54 - 8,3° - 10,5°

Cotignac 81 77 - 10° - 13,5°

Les Béguines 105 79 - 12,3° - 16,1° (pian d'Aups)

Rappelons d'autre part que la température est fonction

de l'altitude, de l'éloignement de la mer, et de la situation par rapport

à la masse montagneuse. 22 -

35 - "SOÎJVT ON

La valeur noyenne dc 1 ' in.-îol.at ion pour le bassin de

l'Argens est de 3. "On heures par an (Paris 175o h/an).

35 - EVAPOÏPANSPIRATION

L'étude de l'évapotranspiration potentielle permet

d'avoir un aperçu plus complet de l'aridité dans les régions pourvues

d'un couvert végétal.

La formule de Turc permet d'évaluer cette évapotranspi¬

ration ET . Elle donne les valeurs suivantes (en mm) : P-

Juin Juillet Août

St-Rapha"ôl 150 153 141

Le Cannet des Maures 155,5 157,5 147

Brignoles 140 155 120

Elle permet d'établir le déficit hydraulique au cours

des mois de sécheresse (en mm) :

Déficit (ET - P) P

Brignoles Juin Juillet Août

ET 140 155 120 P

P 50 20 15

Déficit 90 135 105 - 23 -

HAUTEUR MOYENNE DES PRECIPITATIONS

1931-1960

Rg.1

J F M A M J J A 5 O N D Année

Aups 61 A^ 64 7Z 88 52 25 A^ 80 104 124 100 862

Brignoles 89 63 66 65 77 AA 16 35 89 135 150 130 979

Draguignan 90 60 80 70 85 40 20 35 85 120 140 120 945

FREJU5 74 60 68 57 63 33 12 26 84 103 125 112 816

SrMAXiMiN 77 51 7^ 62 70 42 20 36 76 119 131 113 871

LE LUC 80 65 75 70 75 50 20 35 85 120 140 125 940 Fig.2

HAUTEUR MOYENNE DES PRECÍPÍTATÍONS

1962-1966 ( en 1/10 mm )

BASSIN DE L'ARGENS

Efablie d'après les relcvfes mensuels fournis par la Météorologie Nahorrale

19 62 1963 1964 196 5 1966

J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D Moyenne

LES ARCS 411 1012 52 7 3 01 320 269 31 00 278 1012 1664 510 602 677 44 4 1374 144 92 0 41 522 1367 824 1415 712 369 1446 825 668 33 5 266 24 19 543 971 422 79 5 807 366 97 41 107 327 520 887 1143 460 673 1096 392 1566 58 836 159 576 170 248 1098 1753 2236 395 66^0

AUPS Í86 643 460 375 511 737 37 35 7Ô0 611 1296 57 a 551 9 61 577 1606 476 1635 436 76 5 14 54 48 3 1855 661 291 665 844 620 228 301 as 141 516 608 28 0 575 484 216 916 207 214 563 390 1141 14 55 325 636 811 449 1092 25 1154 641 407 126 313 395 1154 1254 3S7 6861

BRIGNOLES 715 1170 740 290 295 320 2 5 00 565 550 2390 715 635 934 245 1655 595 710 16 0 33 5 1725 1150 2063 1095 69 0 1505 665 755 215 605 20 95 63 0 70 0 24 5 670 715 395 1165 1SS 235 500 330 665 1610 910 86 0 560 465 2120 10 910 100 595 229 24 0 1265 1889 1290 33 0 7^00

CALLAS 437 967 775 416 525 507 162 05 436 1119 204 0 62 0 1162 944 407 2207 157 1640 316 515 1982 733 2263 653 295 2301 1303 696 174 677 23 71 394 658 447 96 5 630 307 1218 39 210 392 313 99 0 X 59 2 801 1079 426 1777 76 1352 261 319 298 603 1207 2534 1820 417

LE CANNET DES MAURES ¿oa 1033 666 437 376 402 1 1 0 0 449 1300 1753 621 ^so 769 461 1168 54 72 8 37 430 1632 94 7 1465 86 3 448 157a 1147 621 95 410 21 94 596 1622 556 624 677 383 1155 209 135 391 667 1212 1378 603 521 1083 455 1764 37 793 256 458 189 176 1072 617 2S30 35 3 7Z^1

COTÍGN AC 510 W1 460 307 140 44 4 244 20 435 361 851 522 699 709 430 1347 392 1039 494 793 1492 633 1649 90 6 608 94% 772 669 39 7 556 51 9 5 356 739 252 749 474 56 928 424 217 364 356 1229 1586 586 65 0 701 421 2641 10 1121 695 49 0 254 55 5 581 1332 1217 333 69SZ

DR AGUIGNAN IC9 962 667 415 427 356 47 13 309 926 1551 571 849 1009 439 1340 100 1094 160 45 5 1522 536 1699 797 412 1569 99 4 675 183 62 79 56 417 72 6 336 465 842 282 1001 76 130 404 296 874 1195 434 535 64 2 376 1512 76 792 210 368 96 87 42 6 2 066 1654 36 2 6760

freJus 49 ft 94 2 727 2 69 343 576 0 4 00 327 1162 1917 539 776 1092 371 1076 146 1642 41 316 1227 746 1743 66 0 195 1904. 864 366 64 73 2 190 105 341 911 232 909 905 302 763 06 a2 584 196 79 7 117 7 355 757 528 262 1830 142 569 130 21 4 130 734 1440 264S 1790 30 4 7109

GO N FA R ON 365 1191 635 276 431 500 0 4 02 696 1121 2793 577 745 1092 294 2320 36 614 222 326 1556 960 1134 1031 573 2007 975 601 237 341 28 105 433 952 393 736 687 544 1079 246 160 148 696 1142 6 76 875 495 920 580 1979 39 638 363 262 179 266 1106 1672 1206 324 7339

LORGUES C61 Q2 0 57 0 259 399 546 63 06 406 791 1501 4.7 2 74 6 74 5 446 12 92 93 6 93 172 419 1699 726 1973 671 637 1231 667 76 2 265 561 36 53 356 670 457 651 599 169 1040 33 9 157 565 428 104 5 1137 1999 692 972 6 09 2035 40 92 3 19 0 977 205 22 5 12201000 176 5 26 0 7239

REGUSSE (Quinson) 3144 525 69 0 796 515 1266 1186 1152 784 925 1260 416 991 737 359 771 752 496 154 238 21 522 355 381 297 50 5 202 56 71 5 40 147 40 8 296 613 1692(37 550 589 439 999 04 912 X 361 212 278 430 aio 1035 295

St maxímín 552 1130 556 399 353 430 33 0 05 265 90S 2013 643 X X 461 1380 57î> 799 706 813 1675 524 1699 972 49 0 1515 666 45 3 482 611 4 6 274 157 79 4 313 640 713 364 1241 159 294 410 296 996 1306 888 604 566 49 0 1912 63 920 497 471 282 300 699 958 1749 324 - 25 -

LES.ARC5

2O

IS

10

i FMANUJASONpJFMAMJJASONCUFMAMJJASONDJFMAMJJASONDüFMAMJJASOND tv.rj-;:: 62 64 m; I ; : : 9 fiS Stifiifi î ili ru:: îïï lit I ÎH- ::;:Í:t : lit;;

H:: II! Ml! :fiJt Üili Mi ÎÎUÎ 10 IS - 26 - 25

¡HAUTEURS :DÊS PREClPiTATlONS; MENSÜB

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10

J FMAMJJASONDJFMA^JASONtXJFMAMJJASONDJFMAMJJASONDJFMAMJJASONp :ÏÏTÎ 1962 iüiüi

Hili. ürl Üii tUí igt -I"- IIIHÜ iíiiiiiljüi jjílüüi mrî

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-'•'•** BRIGNOLES m - 28 -

.C_O.IU3.NÄG

HAUTEURS DES PRECIPITATIONS - 29 - 25

:*îi:I Hü» ŒiCANNETlDES MAURES

RE01HUATIO 4SJ4EN&U ELLES i 196Z ao

15

10

15 - 30 -

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ÎHÀUTËURS-IDES: PRECIPITATION SLMEHSUEJJiES

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HAUTEURS ÍDE5 PRECIPITATIO. N S iMENSU LLLÊSAA 96 2-1966

15

10

JFMAMJJASONDJF>^MJJASONDJFMAMJJA5ONDüFMAMs;jASONIWFMAM^JASOND SMS. J;*J6J6J

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1O 15 - 33 -

ÎR£G1RLTAT1ONS^M£N5JU

10

FMAMJJÁSONOJFMAMJJASQND :¿:JÜií 19 6 6

ts - 34 -

EVAPOTRANSPIRATION : LE C ANNET DES MAURES

1949-1968

Rg.12

Î9A H h h/H \ EJ.p.

J 316 29 0 1 4 8 0.51 0 6.7 25

F 446 29 5 1 6 2 0.549 7,5 35,1

M 636 5 7 0 222 0.60 0 9.9 6 3

A 606 4 0 3 260 0.64 5 13,0 9 6,5

M 9 3 5 4 56 3 09 0,6 7 7 16,8 1 2 8

J 9 85 4 6 0 33 4 0.7 26 2 0;6 15 5,5

J 9 5 0 46 6 3 3 8 0.7 2 5 23,5 1 5 7,5

A 65 8 ^32 3 4 1 0.7 8 9 2 2,9 14 7

S à 71, 177 2 6 8 0.71 0 2 0,0 107

O 49 2 3 4 3 2 0 9 0.6 0 9 15.1 6 S

N 3 4 2 2 9 2 1 4 8 0.507 10 .5 37

D 2 74 2 79 1 3 5 0,4 8 4 7,7 26 35 -

EVAPOTRANSPIRATION; Sr RAPHAEL

1949-1968

Fig. 15

I9A H h h/H \ E.Tp

J 315 290 148 0,51 0 7J 2 Z

F 448 29 5 16 2 0,54 9 8.3 3 7

M 63 5 3 70 222 0,600 10.1 6 4,5

A 6 08 40 4 260 0,644 12,7 9 3,5

M 935 456 3 09 0,6 77 15,9 124

d 98 5 4 60 3 34 0,726 19,4 150

J 95 0 466 3 38 0,72 5 22.1 153

A 838 4 3 3 34 1 0.78 7 21,6 141

5 674 3 7 7 268 0.71 0 19,4 1 05

O 491 342 209 0,611 15.7 65

N 340 29 2 1 48 0,507 11,6 40

D 273 278 1 35 0,4 8 6 8,8 27 - 36 -

37 - ENNETa^EMENT

^l est relativement faible, à .'exception de la boidure

práalplne et d'une anomalie due à la zonalitd climatique plus humide

de la Provence occidentale.

C'est aLn.si qu'à Gonfaron en janvier 1953, la neige s'est

maintenue au sol pendant treize jours (10 cm seulement), mais cette lo¬

calité est particulièrement favorisée en matière de précipitations so¬

lides. Cependant, en année normale il se produit quelques chutes de

neige en hiver, et la fonte s'effectue dans Les 48 h qui suivent, ^n

ne peut donc attribuer à la neige aucun rôle hydrologique.

38 - COUVERTURE VE-;ETALE

Soumis à de rudes influences qui l'ont en grande partie

dégradée (conditions climatiques, ancienneté de l'occupation humaine

etc..) la couverture végétale naturelle persiste encore en de rares

étendues.

- la zone cristalline est en majeure partie occupée par le chêne-liège

avec une faible proportion de chêne vert. Mais l'espèce la plus carac¬

téristique est le pin (pin maritime, pin pinier, pin d'Alep) ; la

répartition de ces espèces se faisant remarquablement bien en fonction

de la pluviosité.

Dans le cadre du climat type on ne saurait oublier le châ-

taigner bien que son évolution ne soit pas spontanée. - 37 -

- la zone calcaire. La dif Eé ïenciation du relief, et de la pluviosité,

fait apparaître une végétation très variée r\ base de :

- feuillus : le sorbier, le prunellier, le chêne blanc (Draguignan,

Carees) .

- les résineux : pin d'Alep (limité par l'altitude), pin maritime

(au Nord de Mazaugues).

Ajoutons à cet ensemble la végétation classique méditerra¬ néenne (garrigue). - 38

Chapitre 'V

HYDROLOGIE

41 - HYDROGRAPHIE

411 - Rivières drainantes

Les cours d'eau principaux, affluents de l'Argens, sont :

- Rive droite : le Caramy, l'issole et l'Aille.

- Rive gauche : la Bresque, la Nartuby et 1 'Endre.

- Le Caramy

Le Caramy prend sa source au S.E. du village de Mazaugues,

sur les premières pentes du versant nord du massif d'Agnis à l'altitude

de 470 m.

Son cours a 25 km de longueur jusqu'à sa confluence avec

l'Argens à l'altitude de 118 m.

Son profil accuse donc une dénivellation de 358 m qui est

acquise pour l'essentiel entre la source et le barrage du Moulin de

Caramy (274 m) 6,5 km en aval. On peut considérer que le reste du cours

a une pente moyenne de 4 ra/km. Mozouâu«&

/loom - _ LE CARAMY

Co^CI4l OOOm . . Coree»

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SoOi « C

C_,E C 01 0 -3 O

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^OÛtn

O Km ^K» 20Km ào*'^ AOKr - 40 -

Le Caïamy résurgcant à la base d'une série ¡uiassique chevauchant un synclinal de Ciétacé supérieu , s'écoule vers e

N.E. ct, peu après le v. Liage de Mazaugues, sa pente s'adoucit .^ui les sables de la dépression de l'Epine.

leu aptes, en aval de son confluent avec le ruisseau temporaire du Gaudin rive gauche, et celui de l'Epine rive dro te, il s'encaisse brutalement dans les calcaires fissurés du Crétacé supérieur en un supei'be canyon qui entaille ensuite toute la série jurassique pendant vers le Sud.

Cette percée subséquente recoupe plusieurs réseaux kars¬ tiques orientés E.W Ce sont, en rive droite : l'exsurgence temporaire de la ;;rotte rouge, la source Lieutaud, la source des Lecques (3000 1/ra); en rive gauche, l'exsurgence de la rivière souterraine du "Sabre" re¬ coupée vers l'Ouest souterrainement par la galerie de la S. CF. et la source de la Figuière.

A l'aval, le canyon s'ouvre sur le pittoresque village de Tourves à partir duquel le Caramy oriente son lit vers ' 'Est dans la plaine de Brignoles.

Au niveau de la CLiautarde, il reçoit en rive droite le ruisseau d'ingarden et plus en aval, mais en rive gauche, le ruisseau des Censies (cote 226). Le Caramy quitte ensuite la commune de la

Celle pour entrer dans celle de Brignoles, et peu avant Le pont de la R N. 7, il reçoit, en rive gauche, le ruisseau du Val St-Martin

(cote 211 m).

Le Caramy contourne ensuite au N.W. la ville de Brignoles et, après un passage en chicane devant la bastide de Carbonel, reçoit en rive gauche le ruisseau du vallon de Fontlade (195 m). - 41 -

Puis le Caramy quitte la commune de Brignoles pour entrer dans celle de Vins par la due de St-Christophe entaillée dans les calcaires du Jurassique supérieur dolomitique. Cette percée conséquen¬ te permet au Caramy de pénétrer dans le synclinal de Vins dont il va suivre l'axe d'ouest en Est jusqu'à son arrivée dans la retenue de

Carees.

- L'issole

L'issole prend sa source en bordure de la départementale

124 joignant la Roquebrussanne à Mazaugues à 436 m d'altitude.

Son cours a 45 km de longueur jusqu'à sa confluence avec

le Caramy au niveau du barrage de Carees, à l'altitude de 165 m. En amont de Besse son profil accuse une dénivellation de 19"» m pour 24 km,

tandis qu'en aval elle n'est plus que de 82 m pour 21 km.

La part des précipitations qui s'infiltrent dans les dolo¬ mies karstifiées du massif d'Agnis est à l'origine de l'issole.

Le cours d'abord E.W. jusqu'au village de la Roquebrussanne

s'oriente ensuite vers le S.E. pour traverser la cuvette triasique du même nom.

Peu après son passage sous la route nationale d'Hyères à

Manosque, l'issole reçoit sur sa rive droite successivement les ruisseaux

de la Foux et du Regaî de Néoules, puis elle contourne par le Sud le

village de Garéoult et peu avant reçoit, toujours sur sa

rive droite, les ruisseaux de la source de Trian et de la Verrerie ;

au-delà son cours suit vers l'Est l'axe de la bande anticlinale de r*1o'zauau ed fig. 15 Lo RoQuebruftfton ne

L ISSOLE. AfflucxA^ r.d du Caramy loreooIt

«n oval ée. Ë>esde.

^SO

^oo _.

350 ._

ÔOÛ _.

250

200

450 do Km 40VCw« 10 K«, 20VCm - 43 -

St-Anastasia jusqu'au village de Besse où il change de diiection.

La rivière coule maintenant N.S. et traverse le massif triasique de Flassans en une succession de méandres : elle reçoit en rive gauche le ruisseau de Canduiny (2>!^ ait.) puis, un peu en amont de Cabasse, celui de la Couyonne (ait. 193) en rive droite ; en aval de Cabasse, et toujours en rive droite, elle reçoit le Grenou^llet avant de pénétrer dans l'axe du synclinal de Cabasse en une percée conséquente à travers les bancs du Dogger.

Au-delà 1 ' ssole suit l'axe du synclinal vers l''">uest et se jette dans la retenue de Carees.

- L'Aille

L'Aille prend sa source au S.O. de ;^onfaron au lieu dit

"Font d'Aillé" à 190 m d'altitude. La source est aménagée sous la

RN 97 de Toulon à Fréjus par le Luc.

Son cours a un développement de 29 km jusqu'à sa confluence avec l'Argens à l'altitude de 21 m. Son profil a donc une pente moyenne de 8 m/km.

Le lit de l'Aille est installé dans la dépression permien¬ ne sauf en aval, à la traversée de la forêt communale des Arcs où il entaille des micaschistes et des gneiss jusqu'à sa confluence avec

l'Argens. Les principaux affluents sont d'amont en aval : fig. 16

L'AILLE affluent Rp de l'Arqens Gonfaron

200M. en ûmont de lo boôse \rerrfirte.

L.L UC

-430m Le Canned d«ft Maures

Vidauban

Rnc»

400m

¿6m .

20 K. - 45

en rive gauche : l'EstagnoL, le Titoit, :c ruis.seau de Peissonnel,

celui des Davids .

en rive droite : le Real d'Or, le ruisseau de Mourrofrey, celui des

Neuf Rioux et celui du Vallat de irimaud.

- La Bresgue

La Bresque prend sa source au N.W. de Fox-Amphoux à

448 m d'altitude. De sa source jusqu'en amont du hameau de Caboin où elle se jette dans l'Argens (lo2 m), la Bresque a une longueur de 33,700 km , ce qui lui confère une pente moyenne de 10 m/km.

De sa source jusqu'au château de Bresc le cours de la rivière est orienté E.W. dans l'axe du synclinal crétacé supérieur de Fox-Amphoux.

En aval du château de Bresc elle recoupe le contact du chevauchement de Fox-Amphoux et son lit s'encaisse alors dans les bancs du Jurassique supérieur dolomitique.

En aval de cette clue elle atteint le village de Sillans la Cascade où elle chute de 40 m avant de s'encaisser dans des gorges dont la sortie se fait en amont de Salernes.

A partir de Salernes le cours de la Bresque s 'oriente vers le Sud et recoupe successivement le contact du chevauchement de

Salernes, l'anticlinal faille d'Entrecastaux et la bordure nord de l'arc triasique de Carees dans l'axe duquel elle rejoint l'Argens. - 46 -

Les principau.v: atf uents sont :

- en live droite : le Vay de Probas

- en rive gauche : ie ruisseau de Prerimond.

- La Nartuby

La Nartuby prend sa source au Nord de Montferrat à

l'ancien moulin de la Madeleine (579 m).

Son cours, accidenté de barrages, a une ¡ongueur de

33 km pour une dénivellation de 565 m soit une pente moyenne de

17 m/km.

peu après sa source la Nartuby contourne par l'Est le massif du bois de 1 'Eouvière et sa pente est forte jusqu'à Montferrat

où elle reçoit en rive gauche le ruisseau du Beaudron ; puis celle-ci

s'amortit, au contact du Trias, de Montferrat à Châteaudouble,

Très en aval de Châteaudouble, la pente de la Nartuby

s'accentue brusquement dans les calcaires dolomitiques du Jurassique

supérieur ; le cours est alors orienté NE-SW.

A son arrivée dans le Trias de la bordure N.W. de la

dépression permienne, la Nartuby fait un coude vers le S.E. Elle

passe au Sud de Draguignan et sa pente est faible jusqu'à Trans.

De Trans à la Motte, la rivière chute de 100 m en 6 km ;

cette dénivellation, obtenue principalement à Trans et surtout en amont

de la Motte au lieu dit "Saut deu Capelan", est aménagé : barrage et MONTFERRAT fig. 17

Soon» PROFIL DU NARTUBY

CHATEAU DOUSLE

4*0**

TRANS-EN-PROVENCE

450 m

OK* 20 «U jotu. - 48 -

usine électrique de Tians et de la Motte l et II.

En aval, la pente de la Nartuby redevient normale

jusqu'à sa confluence avec l'Argens (16 m 17).

Les principaux affluents de la Nartuby sont :

- en rive gauche : le ruisseau de Beaudron.

- L^Endre

L'Endre prend sa source dans la comraune de St-Paul-en-

Forêt ; la rivière ne commence à couler qu'au Sud du lieu dit :

"Collet de St-André" à l'altitude de 220 m.

Coulant N E-S W la rivière entaille le granit du massif

du Tanneron et en aval de sa confluence avec le Riou de Meaulx, en

rive droite à la côte 170 dessine deux grandes boucles puis reçoit,

toujours en rive droite, le Riou des (131 m).

A partir du Bois de Prigonet, 1 'Endre coule vers le

Sud en entaillant l'extrémité ouest du massif du Rouet ; il reçoit en

rive droite le ruisseau de Pennafort (ait. 79 m) passe à l'aplomb du

Pic Rebequier et atteint, au hameau des Pradinaux, la bordure nord

de la dépression permienne qu'il va traverser jusqu'à sa confluence

avec l'Argens (cote 15 m).

- L'Argens

L'Argens prend sa source dans la commune de Seillans en

bordure de la départementale 500 à l'altitude de 268,91 m. Son cours .orten« MooTror aso. 18 Corec«.*% fíg- ?

PROFIL DE L'ARGENS Entre ca*VcoftFeou< x

200m .ot-g ues 1

VÍdauban

\5ûm 1 CViaYeauuerV Bario\s Rrca Torodeou .S 1 L« Muy r

loom FREJUS PU G ET ROOUEBRUNE

50m

0*A lO

a un développement de 114 km, ce qui confère à son profi une pente moyenne de 2,35 m/km. En fait, cette pente est très inégale et l'on constate sur l'Argens, entre le confluent du Cauron ct celui de

l'Eau Salée, un très grand nombre de seuils et même en aval au lieu dit "Source des Avens" la rivière entaille brusquement une plate-fomie

de tufs .

Suivant les terrains traversés, on observe des variations de la pente ; 0,30 % pour la partie amont en terrain calcaire, 0,19 % dans la première traversée de la dépression permienne, î^,? 7o à partir de l'entrée dans le massif cristallin jusqu'à proximité de l'ancien golfe comblé de Fréjus.

La partie située tout-à-fait en amont est un des secteurs où la pente est la plus faible : 0,14 % depuis un point situé à 300 m

de la source jusqu'à La Bouisse. L'Argens coule alors dans l'axe de

l'arc triasique de Barjols et sa direction est N.E. -S.W. mais à partir

du ruisseau de Brue-Auriac qui vient l'alimenter en rive gauche, le

cours s'oriente à l'Est. En aval de Montaud l'Argens s'encaisse puis

reçoit en amont de Châteauvert la rivière de l'Eau Salée.

(l) A partir de Châteauvert, l'Argens quitte l'arc triasique

en une gorge étroite : le Vallon Soum.

(2) Pour Nicod le passage de l'Argens par le Vallon Soum

est dû à l'affaissement de la partie centrale du synclinal de Correns,

affaissement qui aurait persista après le Miocène (observation de Nicod

sur le pendage des placages miocènes des Baumelles).

Au-delà de Correns, on entre dans le domaine du moyen

Argens. La vallée suit, d'Ouest en Est, l'axe de l'arc triasique de

(1) de Barjols pour pénétrer dans la cuvette de Correns.

(2) voir bibliogr. - 51 -

Carees ; elie est encaissée, en aval de la p'aine de Montfort, de

8'^. à i ^0 m en contrebas de la surface des plateaux triasiques ; suivant

la nature des affleurements ses versants ont une pente variable.

A Carees, même, l'Argens grossi de la Casso-.e, s'enfonce

rapidement sous le pont de la ¡\N 562, défonçant une terrasse de tufs

bien conservée au Sud du confluent avec le Caramy.

En aval, et presque au débouché dans la dépression per¬ mienne se situe la rupture de pente d'Entraigues ; l'Argens se divise

ici en plusieurs bras dont l'un est souterrain, percé d'un regard.

La rivière a entaillé là une puissante masse de tuf. Une station de

jaugeage fonctionne près de l'usine d'Entraigues (seuil de la source

des Avens, au point où le fleuve va quitter la Provence calcaire).

L'Argens traverse la dépression permienne de Vidauban

jusqu'au Sud des Arcs et à l'entrée de la traversée en gorge du massif

des Maures reçoit l'Aille, puis, au sortir de ces gorges, la Nartuby,

aussi importante que le Bresque et 1 'Endre.

A partir de la confluence du Blavet, les cours d'eau qui

joignent leurs eaux à celles de l'Argens débouchent sur une plaine al¬

luviale dont le niveau ne dépasse pas 10 m au-dessus du niveau marin et

qui leur fournit un niveau de base. Les derniers, le Rouflon et le

Reyran qui réunissent leurs eaux avant d'atteindre l'Argens, sont des

affluents artificiels. Ils avaient autrefois des embouchures indépen¬

dantes.

412 - Régime de l'Argens et barrage de Carees

Le régime de l'Argens n'est pas très bien connu ; une

station de jaugeage fonctionne près de l'usine d'Entraigues (seuil de - 52

la source des Avens) nais c'est un jaugeage d'usine qui est effectué par calcul du débit turbiné et lecture journalière de l'échelle du réservoir du barrage.

En interpolant pour la période 1953-1956 avec la Siagne, on trouve des valeurs comparables à celles des cours d'eau orientaux.

En rapprochant les valeurs trouvées des graphiques de précipitations pour les stations de Pontèves et du Cannet, on remarque

le maintien du maximum de mars, mais très affaibli par rapport aux mois hivernaux, le faible débit des mois chauds de mai et juin, le passage du maximum pluviométrique automnal assez indécis entre octobre

et décembre à un très fort maximum hydrologique.de décembre. Le débit minimum tend à se déplacer d'août à septembre malgré les averses de

la fin de ce mois. Les crues sont brusques et courtes, mais la corres¬ pondance avec les pluies n'est pas rigoureuse ; le décalage entre les

pointes de crue et les précipitations maximales est d'environ 1 jour

2/3. L'histogramme des taux d'écoulement calculé sur trois années hy¬

drographiques du 1er septembre 1957 au 31 août 1960 est assez semblable

à celui du Biançon. Le déficit est considérable pour presque tous les mois et il est particulièrement excessif pour les mois qui suivent la

sécheresse estivale : septembre, octobre et novembre ; par contre,

le mois de janvier est excédentaire car il bénéficie du stock accumulé

durant les mois pluvieux précédents et pour la même raison, février est

faiblement excédentaire.

Le taux d'écoulement pour l'ensemble est de 28,3 %,

cependant il varie très sensiblement et cette variabilité du déficit

d'écoulement de l'Argens est remarquable. Elle est sans doute due à

une évacuation plus lente des eaux et même à un écoulement imparfait - 53

dans certaines parties du bassin, entraînant des différences de valeurs d'évapotranspiration. En outre, certaines possibilités de perte par infiltration ne sont pas complètement utilisées en année sèche et jouent largement en année pluvieuse.

Les influences karstiques affectent particulièrement certaines parties du bassin, notamment les parties supérieures où l'infiltration l'emporte de beaucoup sur le ruissellement : plateaux

à l'Ouest de Seillans, bassin du Caramy en amont de Tourves, bassin du Lauron en amont de Nans-les-Pins, bassin de la Bresque au Nord de

Salernes, haute Nartuby.

L'existence de la retenue de Carees perturbe quelque peu l'écoulement des eaux. Si durant la période estivale le débit réservé aux avaliers (600 1/s) correspond en année moyenne sensiblement aux apports, il n'en est pas de même à l'automne car la réserve largement utilisé pour l'alimentation de Toulon (1,100 m3/s), est vide.

L'effet du remplissage de la retenue se répercute alors sur les débits du Caramy et de l'issole ; dès que la cote 157 est at¬ teinte on peut estimer qu'il n'existe plus guère de perturbations.

Durant les périodes hivernales de crue, le barrage ne

joue qu'un faible r31e écréteur.

Moyenne de référence 1931 - 1956 (36 années)

Débits naturels et lames d'eau équivalentes.

Station d'Entraigues n" C 711.

Altitude du zéro de l'échelle : 53 m NGF

Type de station : contrôle artificiel.

Equipement : usine. - 54 -

Annu¬ J p M A M J J A S 0 N D el I fif m3 16,6 17,4 15,5 14,6 13,3 7,45 4,48 3,27 3,73 5,84 14,2 18.2 1 1 , 4

l/s!

Le débit moyen annuel de l'Argens à Entraigues pour la

3 3 période plus restreinte (1957 - I960' a été de 15,1 m /s soit 15,6m /s

avec adjonction du prélèvement toulonnals sur le Caramy. "il faut cepen¬

dant noter que l'usage de l'eau pour les irrigations qui vont au long

du cours de l'Argens incitent à n'utiliser des valeurs qu'avec prudence.

3 2 La plus forte crue journalière a été de 183 m /s soit I2'"i 1/s/km le

11 décembre 1959 ; par contre le fleuve était au plus bas en août et

3 septembre 1958 évacuant pendant 56 jours entre 2 et 1,750 ra /s soit

2 de 1,3 à 1,15 1/s/km . Le débit des cours d'eau qui débouchent dans le

3 lac de Carcas ayant été durant cette période de 0,6 m /s environ alors

3 relâche théoriquement 0,6 m /s, on peut considérer que le plus bas

étiage n'est pas altéré par la retenue, f^n peut estimer que dans les

conditions tout-à-fait naturelles le débit ne tomberait jamais au-dessous de 1,5 1/s/kra^.

413 - Bassins et sous-bassins

I - Bassin de l'Argens

Le bassin de l'Argens a une superficie de 2 804,17 km , et

comme nous l'avons vu précédemment, il est limité au N.E. par le bassin

côtier de la Siagne et du Loup, au Nord et au N W. par les bassins de - 55

la moyenne Durance v .ve ga-jche, et celui de la bassp Durance ; h

1' '.U par les bassins de l'Arc et de l 'Huveaune ; au Sud pai le

bassin du apeau, et au S.E. par le bassin côtier des Maures.

1 - Limite méridionale

Partant du point côté 1147 à l'extrémité orientale du massif de la Ste-Baume, elle suit la crête du massif vers l'Est et

les sommets des croupes au Sud des Glacières.

Le trajet se décompose ensuite comme suit :

Traversée du massif du Mourre d'Agnis dans sa partie médiane jusqu'à l'aplomb de la ferme de Vigne ^roussière ; bordure méridionale de La cuvette de la Roquebrussanne en passant par le

pilon St-Clément (ait. 705) et les pitons qui dominent Rocharon ;

traversée du massif des Thèmes et des reliefs confus au Nord de

Pignans jusqu'à Gonfaron.

De Gonfaron, la limite rejoint celle du bassin côtier

des Maures par le piton de Notre-Dame-des-Anges , le col de Fourche

(535 m), la Sauvette (779 m) et la Bastide de Va; escure . Au-delà

les points suivants jalonnent la limite avec le bassin côtier des

Maures, d'W en E : Bastide de Valescure, cotes : 673, 625, r324, 636,

La Garde Freinet, Col de Vignon (352 m), Camp Long (538 m), Col de

Gratteloup (225 m), Cabasse (352 m), Col de Bougnon. - 56 -

2 - L.mite septentrionale

a - Limite avec le bassin de a moyenne Durance rive gauche d''"Hiost

en Est

Le .irand Blé (684 m), cote 609, Château de 1 'Eouvière

(608 m) cote 550, Régusse, Moissac-Bellevue, cote 984, Les Cugulons,

Ferme du Cucurer, cote 10l9, Montagne de Barjaude, cote 1037,

Pétorgues, cote 951, Pierrion (1086) cote l")32, Sommet de Miéraure

(1195 m).

b - Limite pvec le bassin de la Siagne et du Loup

Miéraure, Bastide du Bois de Bourdon (;122 m) cote loi'),

Chapelle St-Loup, i 'Etang, cote 512, Le Bois de 1 'Ermite, cote 348,

le Planestal, cote 316, le Mont Vinaigre (618 m). Col de l'Aire de

l'olivier. Maison Forestière des Cantonniers, Fréjus.

3 - Limite occidentale

a - Limite avec le bassin de l 'Huveaune (du Sud au Nord)

Cote 1147 (crête de la Ste-Baume), cote 682, crête des

Adrechs (624 à 614) crête du Mont Aurélien.

b - Limite avec le bassin de l'Arc

Crète du Mont Aurélien (88n, 875, 864 m), le Défends

(618 m) St-Hilaire (446 m), crête du Planet (600 m). - 57 -

3 - Liraite occidentale

a - limite avec le bassin de 1 'Ruveaune (du Sud au Nord)

Cote 1147 (crête de la Ste Bnume), cote 6o2, crête des Adrechs

(624 à 614) crête du Mont Aurélien.

b - LimiËe avec le bassin de l'Arc

Crête du Mont Aurélien (880, 875, 864 m), le Défends (618 m)

St Hilaire (446 m), crête du Planet (600 m).

c - Limite avec le bassin de basse Durance

Crête du Planet (600 m), les Vernes (598 m). Montagne d 'Ar¬ tigues (547 m), Montagne de 1 'Eouvière (601m), Esparron, cote 401, 490, l'Américaine, le Plan d 'Auron.

II - Sous-bassins

1 - Sous bassin du Cauron

Sa superficie est de 132,92 km ; son aspect est celui d'une corne dont la pointe serait tournée vers le Nord ; sa limite occidentale correspond à celle du bassin de l'Arc; décrit précédemment.

La bordure septentrionale paxt du Défends (618 m), passe par St Maximin la Ste Baume, la Gardinière (374 m)^ les Terres blanches

(375 m) et atteint l'Argens. - 58 -

La bordure méridionale débute à la cote 1100 à l'extrémité

est du massif de la Ste-Baume, passe au Nord des mines de bauxite de

Mazaugues, remonte au niveau de la Chapelle St-Probace (ait. 507 m) puis traverse la plaine de St-Maximin dans sa partie orientale.

Après avoir contourné l'amont du ruisseau de Vaubelle dans le

bois d'Ânadeau, la limite passe à l'aplomb du village de Bras au point

coté 578, puis redescend en aval du Moulin de la Bouisse, au niveau de

1 'Argens.

2 - Sous bassin de l'Eau Salée

Superficie : 165,43 km2.

Le bassin a la forme d'un triangle dont la pointe est tournée

vers le Sud au confluent de l'Eau Salée et de l'Argens.

La limite part du village d 'Esparron et passe à la ferme des

Fallieres puis celle de Gigeri, recoupe la départementale n" 560 à l'Ouest de Barjols, et par le point coté 344 atteint l'Argens.

L'Eau Salée qui, en amont de Barjols, devient le ruisseau de

Varages, rejoint le ruisseau du Grand Vallat et celui de Pontèves qui

draine la plaine du même nom.

3 - Sous bassin du Caramy et de l'issole

2 Superficie : 470,80 km .

Il est limité au Sud par le bassin du Gapeau, à l'Ouest par le

bassin de Cauron jusqu'au bois d'Anadeau, puis la limite suit vers l'Est

la bordure méridionale du massif de Bras (sommet du Juge 453 m, le Gros

Clapier 436 m, les Adrechs 352 m). - 59 -

Au niveau du Plan de Vins, elle oblique légèrement vers le

Nord pour rejoindre la crête de Varlussières, la Chapelle St-Vincent

(395 m) les Plaines à l'aplomb du barrage de Carees et enfin l'Argens.

A l'Est, la limite suit la bordure septentrionale de la dépres¬

sion permienne de Gonfaron jusqu'au Luc, puis oblique au N.W. suivant

l'axe du pli du Cannet, la forêt de la Darboussière et de l'Argens.

4 - Sous bassin de 1 'Aille

Le bassin de l'Aille a une superficie de 291,5 kra2 et les ter¬

rains qu'il englobe appartiennent en majorité à la dépression permienne.

Les affluents de rive droite sont tous issus du massif cristallin des

Maures .

Les limites du bassin sont les suivantes :

au Sud : limite commune, de Gonfaron jusqu'à la bastide de Valescure,

avec le bassin du Gapeau et, de Valescure à Camp Long (ait.

537 m), avec le bassin côtier des Maures.

»

au Nord : la limite part du pli du Cannet, passe au Nord de St-Maine

(ait. 219), â Chateauneuf (ait. 206), au sommet de l'Escarayol

(ait. 222) au sommet des Caillandres (ait. 200) et enfin re¬

joint l'Argens à l'entrée des gorges entaillées dans le massif

cristallin des Maures.

à l'Est : la limite est N.S ; elle part de Camp Long, traverse la fo¬

rêt domaniale des Arcs en passant par les sommets suivants :

cote 333 m, ferme de Tourtin, cote 336 m, et atteint l'Argens. - 60 -

-' ~ --ous -; 'F.'".:

Le brssin ¿e le. Br.j.Ç' ue a uno Guperficie de 2;. 9,55 k:V ; il est liLiiil r.u I^orù p,ar lo br.Rsiu eu Verdón (li^ne allivnt du Cl'ir'cc-r^M de l 'Eouvière (ait. Vi") .i Ir. cot.2 1l77, en passant par RS^^usse, Iloissac

3cllevue ¿t IJD do Liesse.

A l'CuGst, la linite suit le rebord méridionnl de la ¿gouttière de ?o:c-Ai:ipboux puis s'infléchit vers le Sud jusqu'à l'Argens,

A l'Est, cette limite est plus contournée ; elle suit le re¬ bord oriental de la cuvette de Salernes qui collecte, avec la Bresque, les ruisseaux issus des sources de et rejoint l'Argens au Sud d 'Entrecasteaux.

6 - Sous bassin de l 'Endre

Superficie : 133,37 lû-n^.

Le bassin de 1 'Endre est limité au Nord par une ligne de col¬ lines orientée WE allant de la butte de Pierrelon (alt.lC35 ) à la monta¬ gne de Miéraure (ait, 1196 ). Au NE cette limite s'abaisse graduellement jusqu'à la plaine de Fayence (ait. 2C0 m) puis remonte vers le "Bois de l'Ermite".

Au SE, la limite est commune avec le bassin du Reyran ; elle passe au Sud de St Paul en Forêt, traverse le massif rhyolitique de la

Colle du Rouet (ait. 501) et rejoint le confluent de 1 'Endre et de l'Argens

Au I\W et au Sud la limite est commune avec le bassin de la

Narbuby (voir l^artuby). - 61 -

7 - Sous bas2in die la y,-rtub-;

o Superficie : 259,61 krn^

Ca bassin a une forme allongée I"W-SE.

La limite septentrionale, commune avec le bassin du Verdón suit la ligne de crête de Vérignon jus'.^u'à la butte de Pierrelon (1CC5 m) en passant par la moncagne de Barjaude (117S m). Cette limite inclue, dans ce secteur, une série de petits bassins fermée (Plan de Cluaye, plaine de l'Avelan, plan d'Hiesse).

La limite occidentale forme une ligne parallèle au cours de la Nartuby d', puis de la Nartuby en aval de leur confluence.

A l'Est, la limite est commune avec le bassin de 1 'Endre qui, de la butte de Pierrelon jusqu'au Collet Pelade (633 m) dessine un mouve¬ ment identique au cours amont de la Nartuby.

A partir du Collet Pelade, cette liraite s'oriente au SE parral- lèlement à la rivière jusqu'à l'Argens.

8 - Sous bassin du Reyran

Superficie : 93,12 km^

9 - Sous bassin du Foumel

Superficie : 33,97 km^ - 62 -

Chapitre V

GEOLOGIE

51 - CADRE GEOLOGIQUE

Le bassin de l'Argens englobe d'E en W une grande variété de

terrains inclus dans ce qu'il convient d'appeler :

- à l'W et au NW : La basse Provence calcaire

, - à l'E et au SE : La basse Provence cristalline.

511 - La basse Provence calcaire

La basse Provence calcaire constitue la zone la plus complexe

du front des plis majeurs de la chaîne provençale aussi le morcellement

structural de la région est-il particulièrement intense, découpant l'en¬

semble en une multitude de petits bassins.

Les terrains sédimentaires du Secondaire sont largement re¬

présentés ; depuis le Trias moyen ou Muschelkalk jusqu'au Crétacé supérieur,

tandis que le Tertiaire n'est présent que dans le fond des bassins (argiles

éooènes) ou sur les versants (placages miocènes).

Les terrains du Trias moyen et supérieur recouvrent une très

grande superficie et ils sont disposés soit en bandes transversales Ew : - 63 -

- Arc de Carees depuis Châteauvert jusru'à Vidauban,

soit en bandes longitudinales NS :

- Arc de Barjols et zone de Mont Meyan à l'Cuest.

- Arc du Villard à l'Est,

soit enfin en un ensemble bien individualisa :

- Massif triasique de Flassans

- Cuvette de la F>.oquebrussanne.

Au dessus de cet ensemble triasique fortement plissé qui cons¬ titue le soubassement de la région, les terrains du Lias, Jurassique moyen et supérieur se succèdent régulièrement en altitude formant une multitude de plateaux disséqués par l'érosion et bousculés par la tectonique.

On distinguera : a - au Nord de l'Arc de Carees : la zone de Salernes qui comprend :

- le plateau de Tavernes et Fox-Amphoux

- le massif des Bcssillons

- la cuvette de Correns

- lee plateau de Cotignac, Entrecastaux et .

b - au Sud de l'Arc de Carees :

- le massif de Bras

- la région de Brignoles.

La dépression permienne

Elle occupe la partie méridionale du bassin et est

constituée par un large couloir ceinturant le massif hercynien des

Maures. Cette étude ne concerne que la partie de la dépression allant de

Gonfaron jusqu'à St Rapha'él. Les terrains y sont essentiellement détriti¬

ques avec, à la base, des conglomérats et des grès, et à la partie supé- - 64 -

rieure des argiles colorées. L 'enserable est très épais, ISO^'^ à 2C0 m, avec intercalations de coulées de rhyolite.

5l2 - La Provence cristalline

1 - Le Massif des Maures

La linite sud du bassin de l'Argens englobe la partie septen¬ trionale du massif des Maures.

Le trait principal du massif est la disposition en bandes

longitudinales NS des terrains cristallins, disposition héritée de la structure antéstéphanienne.

* On rencontre ainsi d'W en E :

- les phyllades des Mayons

- la bande de micaschistes supérieurs et araphibolites de Collobrières

- la bande des gneiss migmatittques et gneiss de la Verne

- la bande des micaschistes et amphibolites intercalés de gneiss à biotite

et serpentine de la zone comprise entre l'accident de la Garde Freinet à l'Ouest et ce¬ lui de Grimaud à l'Est.

Ce dernier sápare deux compartiments qui diffèrent par l'in¬

tensité du métamorphisme: à l'Ouest des micaschistes, à l'Est les migmati- tes.

- le granite du. Plan de la Tour dont la mise en place tarditectonique est

en rapport avec la faille de Grimaud.

- les gneiss migmatitiques de St Tropez. - 65 -

2 - Le n-nssif cu Tsnneron

On retrouve l'accident de Grimaud avec celui de "Joyeuse"

qui pince le Rouiller du petit bassin de Pennafort.

- A l'Ouest on trouve les micaschistes de la zone de Gardanne,

- A l 'Est, successivement en bandesNS, quoique moins nettement cme dans le

massif des Maures :

- la diorite du Prigonet

- le granite du Rouet

- les gneiss de Bagnols.

En outre, vers l'Est, le petit bassin houiller du Reyran est

limité dans sa partie orientale par une zone de failles.

52 - TECTONIQUE

Les plissements hercyniens majeurs ont affecté une série an¬

cienne (primaire, inférieure) et peu épaisse (2 à 3 000 m) comptant un épi¬

sode éruptif qui a donné naissance aux amphibolites.

Le fait essentiel est la croissance du métamorphisme d'Ouest

en Est.

Le grand accident de Grimaud est en rapport avec la mise m

place du granite du Plan de la Tour.

Le Stéphanien du Plan de la Tour efet plissé avec les micas¬

chistes culll recouvre. - 66 -

Au Stéphanien supérieur appardît une tectonique d'effondre¬ ment caractérisé par de [jrrndes failles E-W, Ainsi s'élabore la gouttière

pei-mienne , constamment rei.iblayée par une sédimentation détritit;u3 impor¬

tante. Simultanément, ces failles donnent naissance à un volcfinisme im¬

portant : rhyolites et dolérites {massif de l'Estérel),

La mise en place de la chaîne provençale se fait ensuite

progressivement ; elle est commandée essentiellement par le décollement

de la couverture secondaire à la base du Muschelkalk (Anhydritgruppe) .

Ce n'est pas le seul niveau incompétent de la couverture et il en existe

un second très important au niveau du Keuper argilogypseux, La tectoni¬

que est donc du type étagée, le Muschelkalk faisant véritablement office

de tapis roulant.

Au Crétacé supérieur, l'isthme durancien se fragmente en une

série de bassins (formation de la gouttière dano-éocène de Rians).

Au début de l 'Eocène, le socle se fragmente en voussoirs qui

se répercutent dans la couverture sous la forme de flexures. A la li¬ mite Lutétien-Bartonien prend place la pliase tangentielle. Le Muschelkalk

se plisse en une série d'anticlinaux très serrés formant les arcs décrits

précédemment ; tandis que le Jurassique rompu par extension au-dessus

de ces arcs, s'empile en une série de chevauchements facilités par le

décollement au niveau du Keuper.

Ces chevauchements se font vers le N sur les bassins crétacés.

Ultérieurement, les plis E-W seront disloqués par des plissements trans¬

versaux.

L'orogenèse alpine ne se fait sentir qu'au Nord du bassin où

elle interfère avecles plis provençaux (Arc d'Aups). - 67

Durent le ? Lio-"unternr.ire, il y a rejou des ;".nciennes failles,

nota;n;-aent de part et d'autre de la vallée du bas-Ar.^ens .

53 - LITnOSTRx\TIGR.\PKIE

Gr.-nnite du Plan de la Tour

Granite porphyroïde formant une longue bande NS suivant les

lignes tectoniques fondamentales et bordant l'accident de G^^iriiaud.

Dans le massif du Tanneron, son faciès est plus clair, non

porphyroïde, avec débit en dalles.

Il est recouvert sur sa plus grande superficie d'une couche

de 20 m à 10 cm d'arène alluviale provenant de la décomposition des felds¬

paths.

Pennéable en zone d'altération.

Gneiss migmatitirue de St Tropez

Ensemble monotone de gneiss oeillés.

Imperméable dans la masse mais fracturation superficielle

locale (sources sur filons de quartz.).

Dans le Tanneron, il sont moins migmatitiques et dcssirient une

série de plis parallèles. - 68 -

ne

A In base des micaschistes .

Ce sont des gneiss fins en bines réguliers.

Imperméable dans la masse; perraéabilité en zone d'altération,

Amphibolites

Alternance de lits d 'amphibolites et de lits de leptynites

souvent interstratif iés dans des micaschistes.

Imperméable mais fracturation superficielle des araphibolites.

Micaschistes

Ils affleurent largement dans la zone comprise entre l'acci¬ dent de la Garde Freinet et celui de Grimaud.

On les retrouve à l'extrémité occidentale du massif de Tanne¬

ron .

Imperméable dans la masse ; perméabilité en zone d'altération.

Phyllades ct guartzo-phyllades

Elles forment un petit affleurement dans la région des Mayons,

Perméabilité en zone d'altération.

Houiller

Il est localisé dans des petits bassins de direction NS.

- celui du Plan de la Tour dans le masiif des Maures,

- celui de Pennafort et du Reyran dans le massif du Tanneron.

Imperméable. - 69 -

r'crraien

Il est essnntielleinent détritique et son épaisseur est inomie dans la cuvette du Luc j 1500 à 2C0O m.

Cn trouve à la base des con3lonárats et des gr'is, et à la partie supérieure, des argiles rouges et vertes.

Imperméable sauf dans la frange d'altération et à la faveur de lentilles gréseuses.

Dans ces terrains sont intercalées de puissantes coulées rhyolitiques qui dominent le bord nord de la dépression du bas Argens.

On distingue 3 niveaux :

- Bérie inférieure : grès et pélites à intercalations de rhyolite et

basalte.

- série principale : rhyolite amarante (Colle du Rouet)

- série terminale : pélites rouges à intercalations de basalte surmon

tées de grès rose à lits de galets et intercalation

d'une autre coulée de basalte.

Perméable en zone d'altération.

Groupe des Evaporites (Trias à faciès germanique)

a - Grès bigarré

Série arkosiquebigarree, présentant un faciès plus grossier par rapport au sommet du Permien ; cette série peu épaisse est directement surmontée par des cargneules et gypses tràs laminés (niveau de décollement] - 70 -

Ce niveau qui est concordnnt sur le Permien le long de In

dépression devient directemnùt transgressif sur le Cristallin de l.i bor¬

dure nord du Tanneron.

Peu perméable.

b - Muschelkalk

Brèches et cargneules, calcaires compacts noirs, dolomies et marnes, calcaires clairs fossilifères, dolomies et marnes. L'épaisseur

varie de 50 à 120 m.

La plupart des bancs sont redressés à la verticale par la dis¬

position en anticlinaux serrés dont la charnière aurait été dégagée par

érosion.

Perméable en grand, le Muschelkalk est, et a été, l'objet d'une

karstification intense.

Les formes karstiques classiques sont fréquentes (dolines

d'effondrement telles que le lac de Besse , les lacs du Petit et Grand

Loucien à la Roquebrussanne.

Il y a à ce niveau un karst noyé important, véritable nappe

coincée entre le Keuper et le Permien.

Nous reviendrons sur cette question dans la description des

unités.

Keuper

Il est extrêment développé au Nord de l'Argens où sa puissance

dépasse 800 m. - 71 -

Formé d'argile, de gypse, de couches de dolomies en alter¬ nance avec des lits de marnes et parfois des blocs de dolomies forte¬ ment cargneulisées emballées dans des marnes irrisées, il a été très malmené par la tectonique (principal niveau de décollement).

Les phénomènes d'érosion et de dissolution au niveau du

gypse sont intenses et donnent au Keuper un aspect chaotique.

Au Sud de l'Argens, la puissance du Keuper est réduite

(100 m) ; seuls subsistent les termes supérieurs (marnes lie de vin,

et bancs dolomitiques).

Imperméable dans son ensemble, mais la dissolution intense

dont il est le siège peut provoquer des communications entre le karst

jurassique et le karst du Muschelkalk à la faveur de laminages tectoniques

(alimentation du karst triasique). Localement les assises dolomitiques

alimentent quelques émergences.

Formation des carbonates et dolomies de 1 'Infralias

Cette formation comprend le Rhétlen et 1 'Hettangien ; elle

est essentiellement calcaire et dolomitique à intercalations de marnes

vertes, assez épaisse dans le Sud du bassin où 1 'Hettangien atteint une

puissance de 200 m. Cette formation se réduit vers le Nord où 1 'Hettangien manque totalement.

Perméable. - 72 -

Formation marno-calcaire du Lias et du Dogger

Cettij foiTaation très importante englobe les calcaires à silex domériens et bajociens, les marno-calcaires du Dogger, les calcaires callo- viens et les marno-calcaires argoviens et oxfordiens. L'Argovien est très réduit (moins d'un mètre entre Montmeyan et ). L'Argovien, épais de 60 ra à Varages, se réduit énormément vers l'Est.

L'épaisseur totale de la formation est donc due essentiellement aux calcaires du Lias, 50 à 100 m, et aux marno-calcaires du Dogger, 5

à 600 m.

La formation est peu perméable, néanmoins la fissuration des bancs calcaires permet le passage de l'eau.

Formation des carbonates de Canjuers

Elle comprend en totalité les calcaires beiges sublithographi¬

ques séquano-kimméridgiens et les calcaires marmoréens du Portlandien, dont l'épaisseur totale atteint 600 m. Il faut ajouter le "faciès dolomi¬

tique" représenté par des dolomies grises, mal stratifiées et ruinif ormes.

Ce faciès envahit tout ou partie du Jurassique moyen et supé¬

rieur.

La formation est perméable en grand et karstifiée.

Formation argilo-carbonatée de Gréoux

Elle n'est représentée que dans l'angle nord-ouest du bassin.

Le Néocomien se présente sous son faciès de marno-calcaires jaunes.

Imperméable. - 73 -

Formation carbonatée de 1 'Urgonien

Elle n'est que très localement représentée dans l'angle sud-ouest du bassin où elle forme la crête de la terminaison orientale du massif de la Ste-Baume.

Perméable en grand et karstifiée.

Formation des marno-calcaires à silex de Camps

Cette formation comprend l 'Aptien marneux et l 'Albien infé¬ rieur calcaire ; elle est localisée dans le synclinal de Camps la Source.

Imperméable.

Formation carbonatée du Cénomanien

Elle ne concerne qu'une mince bande de terrainsau Sud de

Rocharon, composés de calcaires zoogènes qui sont bien développés plus au Sud dans le bassin du Beausset.

Perméable.

Formation des calcaires à Rudistes

Ces calcaires sont d'âge santonien et forment des barres en alternance avec des niveaux gréseux ; ils sont localisés surtout dans la région de Mazaugues où ils sont très épais.

Perméable et karstlfié au niveau des barres de calcaires à

Rudistes. -11^-

Formation gréseuse de Camps la Source

Cette formation englobe le Campanien (Valdonnien) et la par¬ tie supérieure du Santonien. Ce sont des sables souvent consolidés en grès.

Peu perméable, mais très poreuse.

Formation argilo-détrttique de Val-Vins

Comprend le Fuvélien et le Bégudien.

L'ensemble est argilo-gréseux à intercalations de calcaires.

Imperméable.

Formation mamo calcaire du Danlen

Elle présente le faciès classique "rognacien" (marno-calcaire blanc rosé) ; localement, elle se présente sous forme de brèches, notam¬ ment dans le défilé de la Buissière.

Très argileuse dans le bassin de Salernes, cette formation n'a pas été séparée de l 'Eocène.

Peu perméable.

Formation argilo-détritique de 1 'Eocène

Localisée surtout au Nord du bassin dans la gouttière danoéo- cène de Rians, le synclinal de Pontèves et à Salernes.

C'est une série argilo-sableuse qui comprend le Sparnacien

et le Montlen.

Imperméable. - 75 -

Formation argilo-détritique de Seillons-Source de l'Argens

C'est le Vindobonien lacustre représenté par des argiles,

sables, conglomérats.

Impe::néabl3.

Formation de l'argile bleue pliocène

Localisée à l'Est du bassin, cette formation colmate des

vallées profondément encaissées.

Les affleurements s'observent entre le Chateau du Rouet et

Puget sur Argens ; ces argiles bleues appartiennent au remblayage du

golfe pliocène du bas Argens.

Imperméable.

Eboulis et Alluvions

Les éboulis sont bien développés le long du glacis triasique

qui va de à Fayence.

Perméables, ils donnent naissance de petites sources.

Les tufs forment des placages isolés autour des sources, et

au débouché des vallées dans la dépression permienne ; on en trouve de

véritables accumulations étagées en terrasse.

Les alluvions se répartissent en terrasses au-dessus des

cours d'eau actuels. - 76

Chapitre V'

HYDROGEOLOGIE

Le cadre géologique servira de support pour étudier les diffé¬

rents bassins hydrogéologiques à savoir :

- le bassin cristallin,

- le bassin calcaire ,

I - UNÎTES DU BASSIN CRISTALLIN

61 - UNITE DE ST-TROPEZ

Constituée d'un ensemble monotone de gneiss oeillés, cette unité

est imperméable dans la marne.

Monsieur GOUVERNET suppose pour sa part que les zones à fracturer

sont perméables et peuvent participer à l'alimentation de la nappe du

Bas Argens, Cependant, les cartes piézométriques ne font nullement appa¬

raître cette suralimentation et d'autre part, des recherches d'eau au

droit de semblables failles ont abouti à des échecs.

(1) Le terme "unité" ne correspond pas ici à l'unité hydrogéologique au

sens strict défini comme un impluvium déterminé avec un exutoire dé¬

terminé, mais à un ensemble régional géographique et géologique pou¬

vant comporter plusieurs formations aquifères et plusieurs exutoires. - 77 -

62 - UNITE DU PLAN DE LA TOUR

La batholite granitique du Plan de la Tour est recouvert d'une

arène épaisse d'une dizaine de mètres ; cette arène peu argileuse consti¬

tue un réservoir important mais superficiel. Le batholite est bordé à

l'Ouest par une zone mylonitisée le long de l'important accident de

Grimaud ; Cette zone perméable doit cellecter en profondeur une certaine

masse d'eau aux dépens du réservoir superficiel.

Le manque de renseignements, notamment en ce qui concerne les

émergences, ne permet pas de préciser le mécanisme de l'infiltration et

de la circulation de l'eau dans ce système.

Le drainage superficiel est assuré par un certain nombre de

ruisseaux qui rejoignent tous l'Argens.

D'Ouest en Est, on trouve ainsi :

- le ruisseau du Mauvais Vallon qui longe l'accident de Grimaud,

- le ruisseau du Couloubier issu du col de Gratteloup, et qui pénètre

dans l'unité au niveau de la Chapelle du Puy,

- le ruisseau de la Maurette, qui collecte les eaux du flanc Nord du

sommet de St-Martin (ait, 510). - 78 -

63 - UNITE DE LA GARDE FREINET

Elle est plus développée que les précédentes et dessine un

croissant dont la concavité est tournée vers le N,W. Cette unité com¬

prend d'Ouest en Est toute la série métamorphique depuis les phyllades

et quartzo-phyllades de la région des Mayons jusqu'aux gneiss et mi¬

caschistes de la Garde Freinet, Elle est donc constituée de terrains

très peu perméables, mis â part le rôle possible joué par la faille de

la Garde Freinet dans un drainage vers une réserve profonde.

La partie occidentale du croissant est drainée en direction

de l'Aille par une série de ruisseaux qui sont d'Ouest en Est :

- le ruisseau du Real d'Or

- le ruisseau du Mourefreye

- le ruisseau du Vallon de Daumas.

La partie septentrionale de l'unité est traversée par l'Aille

jusqu'à son confluent avec l'Argens qui, à son entrée dans le massif

métamorphique, s'encaisse dans une gorge profonde.

La partie orientale de l'unité est drainée en direction de

l'Argens par le ruisseau de Bresqulère.

Les sources sont peu nombreuses et se situent, soit sur le

pourtour de l'unité :

- source de Font Freye dans le haut bassin de 1 'Aille,

- source de la Fouquette (1 1/s) qui jaillit des phyllades

des Mayons au contact du Permien,

soit dans l'unité elle-même où elles sont généralement minéralisées. - 79

Citons aussi les sources ferrugineuses qui jaillissent dans

les micaschistes au Sud du lieu dit "Les Calanques".

64- UNITE DE VIDAUBAN ET DU BAS ARGENS

Cette région doit son unité au fait qu'elle est entièrement

constituée des terrains de la dépression permienne. En fait, le drai¬

nage superficiel qui se fait, soit directement vers l'Aille à l'Ouest,

soit vers l'Argens â l'Est, permet de distinguer deux sous-unités sé¬

parées par le seuil de Vidauban.

641 - Sous unité du Luc

C'est 1 a partie permienne du bassin de l'Aille ; son aspect

est celui d'une zone déprimée en forme de fuseau dont les extrémités

sont dirigées au S.W. vers Gonfaron et au N.E. vers Vidauban.

L'ensemble des terrains est gréseux et pélitique peu ou pas

perméable; les strates permiennes ne présentent que de faibles pendages

de 10 à 20° et il est difficile de discerner dans la masse de ces ter¬

rains la présence de failles. Cependant, dans la partie orientale de

l'unité, on observe toute une série d'accidents de direction W.E. sé¬

parant des compartiments du Permien couronnés de rhyolite D'après

P. Bordet, ces affleurements de rhyolite. constituent l'extrémité d'une

coulée venue de l'Estérel et correspondant au maximum d'activité du

volcan du Cap Roux.

Au Sud de l'Aille et en bordure du massif des Maures, on trou¬

ve une zone de glacis constituée d 'arkoses peu perméables ; ces glacis

sont d'aval en amont : - 80 -

- le bois de Brovis

- le bois d'Escanets, Ginestier, Grande Pinède

- la Plaine

- le bois des Plaines

leur pente est faible mais ils sont incisés par tout un réseau de val¬ lons de plus en plus encaissés à mesure que l'on se rapproche de l'Aille

Ces vallons sont à sec en temps normal mis â part ceux qui possèdent un cours supérieur développé dans le massif des Maures.

Au Nord de l'Aille, et sur le Permien, on trouve de larges dépôts récents, formés d'alternances de tufs et de cailloutis. Ces al¬ luvions s'étendent depuis la station de Ploule les Eaux au S.E. du

Luc jusqu'en aval de Gonfaron. Cette zone reçoit dans sa partie septen¬ trionale les eaux des vallons qui débouchent au Luc et qui sont issues des plateaux karstiques de l'unité voisine de Flassans ; l'Infiltration se fait à travers les calcaires karstlfiés du Trias moyen et l'émergence au contact du Permien. Ainsi prend naissance l'Aille à la source de

Font d 'Aille (ait. 230 m) ; il faut encore citer les sources de Pte-

Lauzade 1,5 1/s, et celle de St-Tiburce (ait. 183 m) à Gonfaron et dont le débit est de 8 1/s. Cet apport est cependant médiocre et le drainage s'effectue par trois voles différentes :

- le ruisseau du Rleutort qui quitte la zone alluviale à l'altitude 149 m pour s'encaisser dans le massif permien du bols de

Palausans ;

- le ruisseau de l'Estagnol qui draine les alluvions autour de Gonfaron ;

- le Real Martin (du Cannet) qui attire une partie des eaux vers l'Est, mais on remarquera qu'entre les aires 11 y a drainage du

Rleutort et du Real Martin au niveau de la plaine du Luc (où jaillit la source de Ploule : 1 1/s) ; la limite est incertaine. 642 - Sous unité du bas Argens

Elle commence par le couloir des Arcs et se poursuit à l'Est

par le vaste synclinal du bas Argens, véritable "graben" d'effondre¬

ment entre le massif des Maures au Sud et l'Estérel au Nord.

6421 - Le couloir des Arcs (Vidauban - Le Muy)

C'est une zone de transition entre la cuvette du Luc et la

basse plaine alluviale de l'Argens.

L'Argens ne draine que la partie occidentale du couloir re¬

couvert d'alluvions récentes formées de cailloutis et tufs ; à par¬

tir du Château de la Cognasse 11 s'encaisse dans les gneiss de l'uni¬

té de la Garde Freinet.

La partie orientale du couloir, du seuil dit "du Boullidou"

jusqu'au Muy, est recouverte d'alluvions anciennes formées de conglo¬

mérats et cailloutis qui atteignent trois mètres d'épaisseur.

Les dépôts de tufs sont très importants et se trouvent en

général au débouché des vallées issues des unités calcaires qui bor¬

dent le couloir au N.W. Ces vallées sont d'W en E, l'Argens , la

Florleye , les ruisseaux de St-Martin et Ste-Cécile, et la Nartuby.

D'après Yves Masurel, on peut distinguer trois niveaux de

dépôts de tufs en tenant compte des analogies d'altitude et des posi¬

tions plus ou moins amont ou aval, tant vis-à-vis de l'axe général de

drainage qui est celui de l'Argens que des vallons affluents. - 82

Secteurs Argens FLorieye Région des Nartuby

Arcs

Vallée de la

Nartuby de Trans Niveau veis 1 'amont. supérieur Petit Vallon au

N de la Motte

Beauvezer, Valboures,

vallons de St- Panillette, La Niveau moyen Martin et de Motte, Nartuby,

Ste-Cécile en amont de

Valboures

Vallée de Plateforme Village des Plateforme du

1 'Argens en au Sud de Arcs. Secteur Muy

amont de la moyen du Vallon

source des Ste-Cécile

Avens Le Boullidou

Bastide Carie

6422 - Plaines alluviales

L 'Argens

A partir du Muy, l'Argens s'oriente à l'Est jusqu'à son

débouché à la mer ; la plaine alluviale, composée de cailloutis, se - 83 .-

développe en aval de ; oouebrune sur Aryens tandis qu'en anont le lit du fleuve est encore resserré entre des coteaux permiens foimés d'arkoses, de grès et de pélites imperméables L'altitude de la basse plaine alluviale est partout inférieure à 6 mètres et L'Argens coule sur l'emplacement d'un ancien golfe marin de comblement récent.

Ces dépôts de comblements sont constitués par des argiles bleues d'âge plaisancien et les travaux de la Compagnie Généra e de géophysique en 1949, relatifs à la recherche de gîtes aquifères ont mis en évidence les faits suivants :

- le substratum est profond, souvent à plus de IQO m sous la plaine,

- on peut délimiter une zone de salure correspondant à 1 'extension en

profondeur d'un biseau salé d'origine marine,

- il n'existe aucune formation susceptible d'assurer de forts débits,

- la puissance des argiles plaisanciennes est telle que les formations

qu'elles recouvrent (cristallin du Permien) ne peuvent être le siège

de circulations notables ; il en résulte que la limite en profondeur

des alluvions aquifères est constituée par le toit de ces argiles.

Le Reyran

La plaine alluviale n'est bien développée qu'à l'aval de la nappe bien alimentée par un fort ruissellement sur les pentes du bassin versant. Malheureusement, peu de puits ont résisté à la catas¬ trophe de Malpasset ; celui de la ferme du Colombier était réputé fournir pendant tout l'été un débit de 80 m3/h pour une profondeur - 84 -

totale de 5 m et un rabattement de 1,60 m ; le niveau piézométrique se serait trouvé situé à 2 m sous le sol en été, et ">,5!'^ m en hiver.

D'autre part, les remblaiements et nivellements opérés après la catastrophe de Malpasset ont modifié le régime d'écoulement des nappes. Des études en cours doivent permettre d'analyser le phéno¬ mène et de définir les travaux à envisager (drainage notamment).

Le Foumel

L'exploitation de la nappe alluviale du Foumel est réa¬ lisée par des puits qui donnent 40 1/s au maximum.

Il faut ajouter à cela depuis 1962 (études de M. Gouvemet) dans le cadre de la recherche de nouveaux magasins décidée par la

CE. SE. les forages d'exploitations réalisés en rive gauche du

Foumel. Ces forages ont révélé un surcreusement des sables marins et leur substitution par des dépôts fluviatils. Le débit des ouvrages est de 60 1/s et ce, au cours de pompages prolongés.

6423 - La bordure septentrionale

Entre le bas Argens et les épanchements rhyolitiques de

la Colle du Rouet au Nord s'étend un vaste glacis de terrains permiens composés de grès grossiers à intercalations de basaltes et recouverts,

surtout au Nord, par des placages d'éboulis. Les puits dans les grès sont nombreux mais donnent des débits insuffisants ; quant aux basal¬

tes et aux éboulis ils peuvent localement donner naissance à des

sources. - 85 -

65 - UNITE DE L'ESTEREL

C'est un ensemble homogène de terrains constitués par la

"rhyolite amarante" ; cet ensemble, désigné sous le nom d'Estérel

occidental, s'étend depuis le massif de la Colle du Rouet à 1 ' ''

jusqu'à la limite orientale du bassin de l'Argens, au-delà de la cou¬

pure du Reyran.

Cette unité est profondément incisée par l'érosion malgré

la protection offerte aux terrains permiens par In rhyolite ; le fait

le plus original est la présence de grands talus d'éboulis composés

de gros blocs ; ce sont les "glaires" ; ils sont à l'origine des

rares sources que l'on trouve sur le pourtour de l'unité et qui

naissent toutes au contact du Permien imperméable. Ainsi, la source

de l'Anguillon au Château du Rouet et plus à l'Est, les sources ; la

Vallière (ait. 370 m) et St- arant (ait. 380 m) sont issues des rhyo¬

lites du Bois de îlalvoisin ; ces trois sources alimentent la rivière

du Blavet qui draine la partie centrale de l'unité en traversant la

masse rhyolitique par une gorge très encaissée. Il faut encore citer

la source St-Martin (ait. 170 m) qui alimente la rivière la Rapha'éle.

La teiTtiinaison occidentale de l'unité est drainée par

1 'Endre qui a utilisé la zone faillée de l'accident de "Joyeuse",

prolongement septentrional de celui de rimaud dans les Maures, pour

contourner l'entablement rhyolitique de la Colle du Rouet.

A l'Est, l'unité est drainée par le Reyran et ses affluents;

plus particulièrement par le ruisseau de Vouloube Buème qui a effectué

un creusement vigoureux grâce à la proximité du synclinal houiller ; - 86 -

ce ruisseau est alimenté par la source St-Antoine (ait. 276 m)

débit 1,5 1/s et l'Ancienne source (ait. 275 m) débit 20 à 25 1/s,

qui sont nourries par Les infiltrations dans le Trias moyen cargneu-

lisé du synclinal perché de "agnols ; les sources naissent au con¬

tact des cargneules du Muschelkalk avec les terrains imperméables

du Trias inférieur et du Permien. Le ruisseau de Vouloube Buème qui

draine donc le synclinal perché de Bagnols menace do conquérir le

plan de Bagnols pair af fouillement du seuil de la Chapelle Notre-Dame,

66 - UNITE DU TANNERON

Cette unité regroupe les terrains cristallins au Nord

du massif de la Colle du Rouet et le synclinal houiller dont l'axe

est emprunté par la rivière du Reyran. Les terrains montrent une

correspondance avec le massif des Maures, car la série métamorphique

va des schistes et micaschistes de la région de Gardanne à 1 'Ouest

jusqu'aux gneiss migmatiques failles et disloqués, l'ensemble est

imperméable sauf en zone d'altération. Les sources sont peu nombreu¬

ses, débit insignifiant et la plupart autour de St-Paul en Forêt

probablement alimentée par les infiltrations dans les calcaires du

Trias moyen qui affleurent au Nord de la commune. Ce sont les sources

de : la Gourgette, le Lauron et le Molière.

Le drainage de l'unité se fait soit vers l'ouest en di¬

rection de 1 'Endre, soit à l'Est vers le Reyran,

II - UNITES DE LA PROVENCE CALCAIRE

En poursuivant du Nord vers le Sud et ensuite dans le

sens des aiguilles d'une montre ; - 87 -

67 - UNITE DE DRA-U" :-KAM

C'est une très vaste unité qui regroupe tous les terrains

triasiques formant l'auréole occidentale de la dépression permienne.

Elle est limitée au S.W. par un chaînon rectiligne composé d'une

série synclinale pincée de Jurassique supérieur supportant de la

bauxite, c'est le"pli du Cannet". Ce pli du Cannet se réduit rapide¬

ment vers le S.W. à un seul flanc renversé sur le Trias et le Rhétien

de l'unité et surplombant au Sud la dépression permienne.

Au N.E., l'unité se prolonge au-delà du bassin de l'Argens

par l'unité de Fayence et à l'Ouest sa limite est une limite d'érosion

qui suit les échancrures des plateaux jurassiques.

Le Trias inférieur ou "Grès bigarré" se compose d'une

série arkosique bigarrée peu épaisse, directement surmontée par des

cargneules et des gypses ; c'est une série que l'on peut considérer

comme peu perméable et en tout cas infiniment moins que la série qui

vient au-dessus et qui est celle du Trias moyen ou Muschelkalk ; elle

est composée de brèches et cargneules, calcaires compacts noirs alter¬

nant avec des dolomies. La plupart des bancs du Muschelkalk sont re¬

dressés à la verticale par une disposition en anticlinaux serrés dont

la charnière aurait été dégagée par l'érosion ; mais la particularité

la plus intéressante de ce Trias moyen est qu'il a été l'objet d'une

karstif ication intense ; c'est donc un niveau perméable en grand qui

constitue en fait le seul aquifère de toute l'unité. Le Keuper, ou Trias

supérieur est extrêmement développé dans 1 'unité où sa puissance

dépasse 800 m. Formé d'argile, de gypse, de dolomies en alternance

avec des marnes, il a été très malmené par la tectonique et d'autre

part, les phénomènes d'érosion et de dissolution au niveau du gypse - 88 -

sont intenses et donnent au Keuper un aspect chaotique, 'n peut le considérer comme imperméable dans son ensemble sous réserve des phé¬ nomènes provoqués par la dissolution du gypse.

Les manifestations de cette évolution karstique sont nombreuses dans toute l'unité sous la forme d'entonnoirs ou dolines

d'effondrements qui sont dus à la dissolution du gypse du Keuper avec

approfondissement par effondrements successifs. Mais les entonnoirs

ainsi créés subsistent mal ; envahis par les matériaux soliflués, ils

sont rapidement colmatés et deviennent des "ouvalas". Ceux qui conti¬ nuent à s'effondrer se trouvent aux cotes les plus basses, ce qui

témoigne du rôle' des circulations, facteur de dissolution du gypse

Citons comme exemples d'effondrements :

- la clape de Lendeyzière près de Draguignan,

- la clape du hameau du même nom qui atteignait 40 m de

diamètre et 36 m de profondeur, aujourd'hui remblayée,

- l'ouvala du pré de l'Etang entre Callas et Figanières,

ainsi que d'autres dépressions entre Callas et Claviers,

Ces effondrements témoignent d'une mise en solution des

sulfates dans le gypse du Keuper qui ne peut s'effectuer que par la

circulation de l'eau sous la forme d'une nappe dans le Trias moyen ;

nappe captive entre les argiles du Keuper du toit et les pélites per¬

miennes du mur. Cette nappe alimente la plupart des sources à l'inté¬

rieur de l'unité et celles de la bordure occidentale du couloir des

Arcs (sous unité du bas Argens). 89 -

Dans l'unité elle-même, les sources se répartissent le

long des axes de drainage qui créent des niveaux de base karstiques

régionaux ; ces axes de drainage sont du Sud au Nord, l'Argens, la

Florieye et la Nartuby.

- le long de la vallée de l'Argens

La source des Avens, à 4 km à l'Ouest de Vidauban, a un

débit de 650 1/s et sa température est de 13°. Sur ces 660 1, 13 sont

captés par la ville à 5 km en amont de l'agglomération entre le bar¬

rage et l'usine d'Entraigues.

A Carees même, la source de Fontpetite débite environ

1 1/s et n'est pas encore utilisée.

Plus en amont, dans la commune de Montfort la source

de Fontvielle, qui débite 1 1/s, possède la particularité d'être

tiède ce qui dénote une origine profonde. Toutes ces sources sont

des exutoires plus ou moins directs de la nappe du Trias moyen et

leur alimentation doit être recherchée dans ces terrains. - 90 -

- le long de la vallée de la Nartuby

Les émergences sont toutes issues des calcaires du Trias moyen ; ainsi la source de la Citerne (ait. 140 m) dans la commune de Trans ; le village de Trans lui-même est alimenté par les puits des Incapis situés à 2,500 km au N.W. dans la commune de Draguignan ; il existe trois puits : le puits d'hiver, le puits d'été et le puits de départ. En hiver, au moment où la nappe phréatique est superfi¬ cielle, l'alimentation se fait par gravité mais en été l'eau n'arri¬ vant pas â la conduite de départ, on pompe l'eau du puits d'été pour l'envoyer dans le puits de départ.

L'alimentation se fait directement aux bornes fontaines et aux concessionnaires ; les fontaines continues elles, sont alimentées par l'importante source de la Foux qui est située sur le territoire de Draguignan à 2 km au Nord de Trans et qui débite jusqu'à 800 1/s ; malheureusement l'eau, fortement minéralisée lors de son passage à travers les gypses du Keuper, est Impropre à la consommation. La nappe du Trias moyen a donc pu être mise en évidence dans la région de

Draguignan et dans l'ensemble de ce karst un niveau statique général des eaux s'établit â la cote 165 m.

D'après Cl. Gouvemet, ce niveau d'équilibre est démontré par le niveau de l'eau dans les puits atteignant le calcaire fissuré

(puits Peytral, puits Collomb, forage de l'Eglise et forage du

Cimetière américain), par la cote des émergences de la Foux (160 m)et du quartier des Foumas (165, 170, 168) et par le niveau d'équilibre de la nappe des Incapis.

Il faut également attribuer au déversement de cette nappe la série des sources qui jaillissent en bordure de l'unité à l'Est du contact des terrains imperméables du Grès bigarré et du Permien. Ainsi la source Ste-Cécile (ait. 207 m) dans la commune des Arcs est captée - 91 -

à 5 m de profondeur au contact Trias-Permien ; son débit de 12 1/s

sert à l'alimentation de la commune.

De même les sources de la Motte : Château des Petits

Esclans, rands Clans et los sources de Vallaury, dont le débit d'été

varie entre 5 et 15 1/s. Plus au Nord, dans la région de Callas, les

petits plateaux calcaires et dolomitiques de St-Paul et des P.edoutes

doivent être inclus dans l'unité bien que ces calcaires et dolomies

appartiennent à 1 'Infralias,

En effet les eaux qui s'y infiltrent émergent au contact

deu terrains du Keuper (source St-Eloi, Font-de-Mire et Blandurie)

mais elles circulent ensuite dans les éboulis qui recouvrent les

pentes et les fonds de ravin. C'est ainsi qu'une véritable nappe sou¬

terraine descend dans le ravin des Gardettes pour s'écouler vers les

Ferrages (sources de l'Hubac, Ricoud et des Platrières),

On a pensé à capter le courant aquifère par un barrage

dans le thalweg mais les eaux chargées de sulfates sont impropres à

la consommation. Seule, la source des Sorgues, à l'émergence mieux

localisée et qui débite 1 1/s peut être captée avant son écoulement

dans les éboulis et fournir ainsi une eau moins chargée car elle

circule seulement dans les dolomies hettangiennes et vient au jour à

la faveur d'une faille sous le plateau de St-Paul (rapport Cl.

Gouvemet) .

68 - UNITE DE FLASSANS

C'est une unité mieux délimitée que la précédente dont

elle est séparée par le "pli du Cannet" ; elle a en effet la forme

d'un quadrilatère entouré de trois côtés par des massifs de calcaires

appartenant à des unités jurassiques tandis qu'à l'Est elle domine la - 92 -

dépression permienne Comme dans l 'unité de Draguignan les terrains appartiennent essentiellcnent au Trias moyen qui est fortement kars- tifié ; d'après Y. Masurel le trait piincipal do cette région est d'allure confuse de la topographie elle résulte pour une bonne part d'une évolution karstique qui a désorganisé le réseau hydrographique et crée un très grand nombre de dépressions fermées ou semi-fermées.

Le drainage est précaire et par période de fortes pluies des portions assez importantes de ces cuvettes peuvent être submergées pendant des semaines ou des mois. Dans un autre cas qui est fréquent, d'étroits vallons relient ces dépressions les unes aux autres et à l'extérieur, permettant en période de pluie une évacuation plus sa¬ tisfaisante des eaux, mais cet écoulement demeure souvent insuffisant et un système de drainage est nécessaire pour permettre une exploita¬ tion agricole normale. Ces deux systèmes peuvent coexister avec des

états intermédiaires : c'est ainsi que certaines dépressions, en prin¬ cipe fermées, ne le sont à l'aval que par un seuil très bas. Dans tous les cas le problème de 1 'évacuation des eaux en temps de pluie se pose

à partir du moment où les fissures du calcaire sont gorgées d'eau ; des émergences se produisent alors à la bordure des cuvettes sous forme de bouillidous dont le débit peut être important mais dont la période d'activité ne dépasse que de peu de temps la durée des averses. Toutes

les sources de l'unité ont donc certainement pour origine le karst noyé du Trias moyen et ces sources se déversent soit à l'intérieur de l'unité sous forme de griffons comme la source de Colombier (ait,

230m) dont le débit est important, soit sur le pourtour de l'unité au contact du Permien de l 'unité du Luc comme les sources déjà citées

de Font d'Aillé, Petite Lauzade et St-Tiburce,

Ajoutons pour terminer que le lac de Besse, qui a neuf mètres de profondeur au maximum, est installé dans un effondrement

d'origine karstique ; en fait c'est un regard sur la nappe triasique. - 93 -

69 - UN TE DE CARî;

C'est un synclinal perché de calcaire bathonien reposant

sur les marno-calcaires bajociens-bathoniens. Le calcaire bathonien

est bien karstifié et la magnifique doline des Thèmes en est la

preuve ; l'infiltration en surface est importante et elle alimente

soit le bassin du Gapeau par les sources de Puget-Ville soit les

sources de la bande liasique de l'anticlinal de Ste-Anastasie

(unité de Roquebrussanne). La cuesta bathonienne de la bordure

septentrionale est interrompue par une reculée importante, celle

de la source de Bourbouleau.

70 - UNITE DE NEOULES

Le bassin de l'Argens n'intéresse que la partie septen¬

trionale de cette unité qui forme un ovale de 6 km de grand axe.

Les calcaires bathoniens et l'ensemble dolomitique du Jurassique

supérieur s'y trouvent en position brachysjmclinale ; ces forma¬

tions sont perméables en grand et l'intérieur de cette aire syn¬

clinale est marquée par un dédale de buttes et de dépressions

dont la plus importante est le bassin de Pujmeningond où ont été

signalés de nombreux embuts malheureusement impénétrables. Cette

zone d'absorption généralisée dans les dolomies du Jurassique

supérieur fait que l'unité du Pilon St-Clément apparaît comme un

véritable château d'eau qui se vidange sur ses bordures par de

multiples sources.

La bordure méridionale n'intéresse pas cette étude car

les sources se déversent dans le bassin du Gapeau mais la bordure

septentrionale recèle des sources importantes au contact de 1 'anti-

clinarium triasique de la cuvette de la Roquebrussanne. Ainsi - 94 -

jaillismnt les eaux du Kaga-i de Néoules qui est une exurgence tem¬

poraire avec galerie visitable et rivière souterraine ; 'a Fontaine

de Trians à l'Est émerge sur le tracé d'un accident tectonique

majeur et à proximité d'un affleurement de Muschelkalk

71 - UNITE DE LA ROQUEBRUSSANNE

C'est une cuvette triasique provenant d'une déchirure

dans la couverture jurassique appartenant à la série du bassin du

Beausset qui chevauche au Nord sur le synclinal du Plan d'Aups-

Mazaugues. On distingue d'Ouest en Est la cuvette de Méounes et

celle de Garéoult ; du fait de la tectonique, cette bande triasique

(Méounes, Roquebrussanne, Garéoult) est en contact anormal avec tous

les terrains environnants. Ce contact anormal est dû à des failles

et plus particulièrement la faille du Loau à l'Ouest qui met directe¬

ment en contact le Trias inférieur de l'unité avec les dolomies du

Jurassique supérieur de l'unité voisine d'Agnis,

Cette c'uvette présente les mêmes traces de karstif ication

dans le Trias moyen que les unités précédemment traitées. Il est

notamment possible de mettre en évidence une circulation liée aux

anticlinaux de Muschelkalk ; on trouve en effet alignés d'ouest en

Est : les Pesquiers (ait. 843 m) qui sont deux dolines à 17 km au

S.E. de la Roquebrussanne, celle au N E. d'environ 70 m de diamètre

et 4 m de profondeur, sert de point d'absorption aux eaux de colla-

ture ; celle du S.E. est inondée en hiver. Puis le Grand Laucien,

totalement inclus dans un anticlinal de Muschelkalk qui a la forme

d'un cratère de 120 m sur 150 m et 43,5 m de profondeur et n'es.t 95 -

jamais à sec, son plan d'eau se situant en moyenne à la cote 816 m.

Enfin, Le petit Laucien qui a la forme d'une cuvette ré¬

gulière de 12'! m de diamètre partiellement incluse dans le Muschelkalk

et formant vase communiquant avec le grand Lac ; ce qui situe donc

le niveau de son plan d'eau à l'altitude moyenne de 8.6 m. Mais les

années sèches, quand le plan d'eau s'abaisse dans le grand Laucien,

le petit sèche complètement. L'alimentation se fait par des fissures

au fond du lac, mais malheureusement inexplorables car colmatées

par la vase en fin de vidange Dans la partie sud de la cuvette un

seul affaissement est à signaler : celui de la fontaine de Trians.

Au contact des niveaux triasiques de la cuvette, des

sources importantes marquent l'évacuation des eaux des massifs cal¬

caires environnants ; ces sources seront décrites ultérieurement

dans le paragraphe consacré aux unités bordant la cuvette de la

Roquebrussanne, mais d'ores-et-déjà il semble probable, d'après

Nicod, que la nappe du Trias est alimentée partiellement, grâce

aux accidents tectoniques, par les eaux qui sont particulièrement

agressives vis-à-vis des zones gypseuses du Trias supérieur.

72 - UNITE DU MASSIF D'AGNIS

Le bassin de l'Argens se partage l'unité d'Agnis avec le

bassin du Gapeau suivant une ligne NW-SE.

Le massif d'Agnis est un ensemble monoclinal jurassique,

allant de 1 'Hettangien à la base jusqu'aux dolomies du Jurassique - 96 -

supérieur qui forment la surface du plateau ; ce plateau a la forme d'un vaste triangle rectangle de 8 km de côté dont 1 'hypothénuse prend le relai de la chaîne de la Ste-Baume ; il est un peu plus élevé

à l'Ouest (Mourre d'Agnis ait 915 m) qu'à l'Est où il n'atteint que

662 m d'altitude à l'aplomb du bassin de La Roquebrussanne. Les séries jurassiques ont un pendage général vers le S.E et débutent

à la base par la formation des carbonates et dolomies de 1 'Infralias ;

1 'Hettangien s'y présente avec son faciès caractéristique de dolomies blanches à débit parallèlépipédique dont la puissance peut atteindre

200 m. Au-dessus vient la formation des marno-calcaires du Lias et

du Dogger qui englobe dans le cas présent les calcaires à silex du

Domérien et les mamo-calcaires du Dogger. Puis la formation des

carbonates de Canjuers couronne le tout et elle est représentée par

des dolomies grises, mal stratifiées et ruiniformes,

La formation supérieure est perméable en grand et kars¬

tifiée. En effet, le plateau d'Agnis est un véritable "polje" avec un ponor et des avens importants sur le pourtour du "polje" ; les précipitations sur le massif d'Agnis sont donc rapidement absorbées,

traversant la partie supérieure de la fonnation des mamo-calcaires

du Dogger et se stockent à sa partie inférieure ainsi que dans

l 'Hettangien. Le massif d'Agnis chevauche au Nord les séries gréseu¬

ses du Crétacé supérieur du plateau de Mazaugues et à 1 'Est il est

en contact par faille avec le Trias de la cuvette de la Roquebrussanne;

c'est donc le long de ces accidents que se produisent les émergences

des eaux infiltrées à la surface du plateau.

Sur le premier accident se situent les sources du Caramy

à Mazaugues : - 97

- source du Caramy supérieur (ait. 4^3 m) 5 1/s,

- source du Caramy inférieur (ait 446 m) 1"' l/s,

- source du petit Pré (ait. 430 m) 2,3 1/s.

et sur le second celles de la bordure orientale :

- source des neuf fonts et la Foux (ait. 85 m) 3 l's alignées sur

la faille du Loau.

73 - UNITE DE LA STE -BAUME LA LOUBE

Géographiquement, c'est un vaste ensemble qui comprend

d'Ouest en Est, le plateau de Mazaugues, le massif de la Loube et

la montagne de St-Quinis ; il domine au Nord la plaine de Brignoles,

à l'Est le massif de Flassans et au Sud il est limité par le couloir

de Forcalqueiret Ste-Anastasie, la cuvette de la Roquebrussanne et le

chevauchement du massif d'Agnis dont nous venons de parler.

Géologiquement c'est un ensemble jurassique à allure syn¬

clinale avec couverture de bauxite et Crétacé supérieur. Le massif

de la Loube, en position intermédiaire entre le plateau de Mazaugues

et le synclinal de Comps-les-Brignoles, s'apparente à un pli faille

qui apparaît lié à une importante déformation du socle. Les formations

qui composent l'unité vont des carbonates et dolomies de 1 'Infralias

jusqu'aux dolomies du Jurassique supérieur. Cette série, comme dans

le massif d'Agnis, est perméable en grand avec toujours la même ré¬

serve pour les marno-calcaires du Dogger, Au-dessus se place un dépôt

important de bauxite, particulièrement dans la région de Mazaugues, - 98 -

puis les séries du Crétacé qui comprennent la formation dos mamo-

calcaires à silex de Camps-la-Source, considérés comme imperméables,

la formation des calcaires à Rudistes perméable et karstifiée, enfin

les grès du Valdonnien.

Le plateau de Mazaugues est drainé par le Caramy qui, au

contact des calcaires du Crétacé supérieur, s'encaisse en un célèbre

canyon qui entaille toute la série jurassique. L'infiltration karsti¬

que est générale à la surface du plateau et les eaux résurgent dans

le canyon du Caramy, soit dans le Jurassique supérieur (Fontaine de

la Figuière), soit au contact avec les marno-calcaires du Jurassique moyen ; ainsi jaillissent les eaux de la source des Lecques (ait.

280 m) qui débite 50 1/s et de la source Lieutaud (ait. 265 ra) 5 1/s,

D'une façon plus générale les eaux jaillissent au niveau de la plaine

de Brignoles (source St-Simon ait. 282 m 11 1/s) et notamment près

du village de La Celle avec les sources de 1 'Eouvière ait. 285 m, de

la Platrière ait. 260 m et de l'Arbois.

La source de la Grande Foux, située beaucoup plus à l'Ouest

près du village de Nans-les-Pins, est liée à une faille qui affecte

les séries dolomitiques appartenant au Jurassique supérieur de la

bordure septentrionale de l'unité. Cette source, qui est à l'origine

du Cauron, se présente comme un gouffre émissif temporaire, penetrable

jusqu'à 50 m de profondeur au niveau du plan d'eau ; ses crues sont

brutales et les débits peuvent être énormes (plusieurs dizaines de

3 m /s). Des essais de pompages réalisés par le Spéléo-Club de Marseille

3 avec une pompe débitant 80 m /h au cours d'un été particulièrement

sec, pendant une période prolongée (3 mois), ont montré qu'il y avait

là un réservoir important et que son exploitation pouvait être réalisée

au profit du village de Nans-les-Pins. Le massif de la Loube extrême¬

ment faille, se vidange vers le Sud au contact du Trias de la cuvette - 99 -

de la Roquebrussanne par les sources de Desorris (2 1/s) et de la

Vierge.

Enfin, le massif de St-Quinis, parcouru par les failles

Est-"uest, se vidange soit vers le Nord au contact des terrains

imperméables appartenant au Crétacé supérieur du synclinal de

Camps-les-Brignoles (Grande source ait. 28 "> m 3,5 1/s, Grand Jardin

ait. 340 m 3,3 1/s, St-Martin 2,5 l/s, St-Marc 1,3 1/s et Mandry

1,3 1/s) soit vers le Sud au contact de la bande anticlinal de

Ste-Anastasie avec les sources de St-Médard, St-Martin et le puits

du Castel Labas (1 1/s) soit enfin vers l'Est au contact du Trias

de l'unité de Flassans.

74 - UNITE DU VAL ET DE VINS

C'est essentiellement le massif de Bras (Bois du Val),

C'est un large synclinal allongé d'Ouest en Est, de Crétacé supérieur

(Valdofuvélien) transgressif sur la bauxite dont le mur est du

Jurassique moyen. Le bord nord du synclinal, composé d'une série

jurassique normale chevauche largement vers le Sud sur l'axe du

synclinal dans la région du Val. Ce chevauchement du Val dirigé

vers le S.W. puis vers le Sud, apparaît comme le prolongement de

la cuvette de Correns que nous traiterons ultérieurement. Plus à

l'Est le chevauchement de Vins relaie celui du Val jusqu'au confluent

du Caramy et de l'issole. Au-delà de ce confluent, ce système de

plis passe à des écailles très serrées de Lias et de Dogger s 'appuyant

sur le flanc, renversé au Sud, du synclinal de Cabasse, - 100 -

Au niveau de la montagne de la Darbousière, ce système

d'écaillés est débordé par la plus septentrionale d'entre elles,

constituée d'une série liasique chevauchant directement le synclinal

crétacé supérieur. Cette série clievauchante disparaît ensuite par

érosion et à partir du Thoronet le massif de Bras, jusqu'alors orien¬

té E.W, se replie vers le S.E. pour constituer un chaînon rectiligne ;

c'est le "pli du Cannet" qui, nous l'avons vu, se réduit rapidement vers le S.E. à un seul flanc renversé sur le Trias et surplombant

au Sud la dépression permienne.

Ainsi, d'une façon générale, on distingue du Sud au Nord :

un soubassement de calcaires jurassiques fortement dolomitisés et karstifiés (lapiaz géants du Bois du Val à l'W. et avens du plateau

des Plaines à l'E) supportant la bauxite et un synclinal crétacé

supérieur de plus en plus pincé vers l'E ; c'est la gouttière du

Val et de Vins.

Enfin, un nouvel ensemble jurassique chevauche vers le

Sud les terrains de cette gouttière.

Ces deux ensembles jurassiques, perméables en grand, vont

alimenter des sources à la périphérie de l'unité ou au contact des

terrains imperméables de la gouttière. Ainsi au Nord, les sources de

Tasseau 3 1/s et de Rians dans la commune de Carees naissent au

contact avec le Trias de l'Arc de Carees (unité de Draguignan) ; à

l'Ouest la source de Fontcouverte dans la commune de Bras est au

contact des dolomies karstifiées du Bois du Val avec le Trias de

l'Arc de Barjols. - 101 -

Au Sud, les sources de Bellefond (ait. 248 m 3 l/s) et

Bonaval (ait. 234 m 8 1/s) dans la commune de Brignoles naissent au contact du Trias de la plaine de Brignoles.

Dans la gouttière du Val et de Vins les sources sont très nombreuses ; ainsi la source Ste-Catherine ou des 13 Rays dans la commune du Val, dont les débits sont très importants, provient probablement des infiltrations dans les dolomies du Bois du Val.

Plus à l'Est, dans la commune de Vins, les sources des Vignons

(ait. 2"'2 m 2 1/s) celle de la Servie (ait 242 m 1,5 1/s) celle des Laurons (180 m 1 1/s) et de la Cressonnière (ait 170 m 1,5 l/s) proviennent soit du contact chevauchant soit du contact normal.

Dans la commune de Cabasse, la source de fontaine d'Ajonc, issue des infiltrations dans le massif des Plaines, a un débit très impor¬ tant et elle a été captée pour l'alimentation de la ville de Toulon.

Enfin, la Fontaine des Meuniers (ait. 201 m 1 1/s) dans la commune de Cabane sourd au niveau de l'issole qui traverse du

Sud au Nord le massif des Plaines avant de rejoindre le Caramy au barrage de Carees,

Il faut ajouter que lors de l'exploitation des bauxites on a enlevé la couche de minerai qui faisait office d'écran protec¬ teur entre le mur jurassique aquifère et le toit de Crétacé supérieur imperméable ; les galeries d'exploitation ont été noyées par la remontée des eaux ; l'extraction n'a pu se poursuivre qu'au prix de pompages intensifs nécessitant la mise en place de portes étan¬ ches. L'exploitation a donc été abandonnée et les mines sont noyées. - 102 -

75 - UNITE DE BARJOLS - S t -MAXIMIN

C'est une très vaste unité triasique qui correspond à la tota¬

lité de l'Arc de Barjols et une partie de l'Arc de Carees à l'Est de

Châteauvert. Cet arc de Barjols commence au Sud par une vaste zone dépri¬

mée par rapport aux plateaux jurassiques environnants ; c'est la plaine

de St-Maximin. L'Arc s'oriente ensuite au N.E. vers Barjols et s'infléchit

ensuite vers le Nord pour disparaître à La Verdière. Il est limité à

1 'Ouest par une faille importante incliné à 60° et passant à une flexure

vers St-Maximin ; comme pour l'Arc de Carees, le Trias moyen s'y trouve

plissé en anticlinaux serrés ce qui donne l'impression générale d'un re¬

lief confus qui se complique encore par une karstificatlon bien marquée

dans la région de Châteauvert.

L'unité est drainée par le Cauron et le Caramy au Sud, l'Argens

dans sa partie médiane et l'Eau salée au Nord ; la plupart des sources

qui jaillissent dans l'unité sont alimentées par les infiltrations dans

les anticlinaux du Trias moyen.

Ainsi, la source de la Mère des Fontaines (ait. 302 m 10 l/s)

issue des calcaires du Muschelkalk dans la commune de Tourves, alimente

le village, de même la source du Baou Mouron au N.E. de Tourves alimente

le Caramy qui coule alors dans la plaine de Brignoles. Plus au Nord, dans

le bassin du Cauron les sources sont nombreuses, notamment autour du

village de Bras : la source de Bonne Fontaine (ait. 256 m) qui possède de

très gros débits, alimente la commune ainsi que la source des Gourts

Bénits (ait. 262 m) inépuisable qui alimente le canal d'arrosage. Enfin,

dans la commune de Barjols 11 faut citer les sources de la Palud 1 et 2

(ait. 320 m 20 l/s) qui alimentent l'agglomération et la source de l'Eau

Salée (ait. 250 m 5 l/s) non captée à cause de sa minéralisation. Les

autres sources qui jaillissent sur le pourtour de l'unité sont issues des

unités jurassiques qui la bordent et seront décrites avec elles. - 103 -

76 - un:te de st-zacharie

C'est un ensemble hétérogène de terrains jurassiques

surtout développé dans ie bassin do l'Arc et 1 'Huveaune ; dans le

bassin de l'Argens il n'est repré.senté que par les pentes méridio¬

nales du Mont-Aurélien et de la barre des Adrets. L'ensemble est

karstifié et le drainage s'effectue principalement en direction de

1 'Huveaune et de l'Arc.

77 - UNITE DE POURRIERES

Cette unité correspond au vaste plateau de Fourrières ;

elle est limitée au Nord par la gouttière éocène de Rians, et à

l'Est par l'Arc triasique de Barjols ; à l'Hiest, elle se prolonge

dans le bassin d'Aix. Sur ce plateau composé presque exclusivement

des calcaires karstifiés du Jurassique supérieur l'infiltration est

générale ; le réseau hydrographique est surimposé et en partie fos¬

sile et les sources vont toutes se situer au contact des séries ju¬

rassiques avec l'arc triasique de Barjols. Ainsi naît l'Argens à

Source d'Argens (ait. 269. m lOO à 3 . "^00 1^«î) ; Brue-Auriac possède

la source de Font Taillade (ait. 27"! m) dont le débit de 1 1/s fai¬

blit beaucoup en été ; plus au Nord dans la commune de Varages la

source de Beauvillars (ait. 336 m 6,5 1/s) paraît être issue du con¬

tact de chevauchement sur la gouttière éocène de Rians.

78 - UNITE DE RIANS-ESPARRON

Elle est surtout développée dans le bassin d'Aix ;

lithologiquement elle est constituée par la formation argilo-

détritique de 1 'Eocène ; série argilo-sableuse qui comprend le

Sparnacien et le Montien. L'unité est limitée à l'Est par l'Arc

de Barjols. 104 -

79 - UNITE DE CORRENS - ENTRECASTEAUX

Cette unité comprend à l'Ouest la cuvette synclinale de

Correns et à l'Est les collines d 'Entrecasteaux. La cuvette de Correns,

au Sud des Bessillons, se présente comme un synclinal jurassique à

base liasique dont les bords sont relevés au Sud et au Nord ; il est

traversé d'Ouest en Est par l'Argens qui y pénètre par le défilé épi-

génique du "Vallon Soum". On trouve sur la bordure orientale deux pla¬

cages de terrains micoènes : celui de la Paillère à 2 km du N.E. de

Correns et plus près encore, celui des Baumelles. D'après Nicod l'accen¬

tuation de leur pendage indique que la tendance à l'affaissement de la

cuvette synclinale a persisté après le Miocène expliquant ainsi le pas¬

sage de l'Argens par le Vallon Soum.

Les plateaux de Cotignac, Entrecasteaux Lorgues constituent

une zone de grande complexité tectonique ; en effet ils sont constitués

par une série normale jurassique à base liasique plus ou moins complète

chevauchant vers le Nord la plaine de Salernes et ayant entraîné des

écailles appartenant soit à la série charriée elle même soit â la

flexure radicale.

Cette série normale chevauchante est limitée au Sud par une

flexure verticale qui constitue la flexure radicale du chevauchement

plus méridional des Bessillons.

Ce dernier chevauchement se développe le long de la flexure

nord du massif des Bessillons et sur la plaine de Pontèves ; son ampli¬

tude atteint 1.200 m au niveau de la ferme de Rognette. Enfin le rebord

méridional des plateaux de Cotignac - Entrecasteaux- Lorgues correspond

partout â un accident tectonique, flexure ou faille, qui adoucit le

contact des couches liasiques avec le Keuper du flanc nord de l'anti-

clinorium du moyen Argens. Ce dernier contact entre les terrains - 105 -

perméables du Lias et imperméables du Trias supérieur-Keuper est jalon¬ né par une série de sources qui sont d'Ouest en Est : les sources de

Montfort, les sources de Cotignac alimentant la rivière de la Cayolle dont les plus importantes sont celles de Gauthier 35 1/s et de

St-Martin 25 1/s, enfin les très nombreuses sources de la commune de

Lorgues : la plus importante étant celle de St-Foy 20 l/s issue comme toutes les autres des affleurements infraliasiques, la source de l'Etang et celle du Canal (8 1/s et 12 1/s) alimentent l'agglomération, les autres la rivière de la Florieye.

Au Nord-Est, l'unité se vidange par les sources de la commune de Flayose qui naissent aussi au contact du Lias et du Keuper ; il faut citer la source de la Haute Vaoure (ait. 480 m 2 l/s) issue des colli¬ nes liasiques au N.W. de Flayose et celle du Font de l'Ormeau (ait. 690 m) située un peu en amont de la précédente sur le cours de la Florieye.

On connaît d'autres petites sources dont les débits sont faibles et qui tarissent l 'été.

Au Nord, on a vu que l'unité chevauchait des bassins éocènes argileux qui sont d'Ouest en Est la plaine de Pontèves et le bassin de

Salernes ; les eaux d'infiltration qui se sont stockées dans les ter¬ rains perméables de l 'Infralias vont donc suivre cette surface de che¬ vauchement et jaillir au contact de l'imperméable argileux : ainsi nais¬ sent la source des Corves (alt. 460 m 5 l/s) dans la commune de Pontèves celles de Roque Bérard et de Garenne dans la comraune de Sillans la

Cascade.

Dans la cuvette synclinale de Correns, les eaux Infiltrées dans les dolomies du Jurassique supérieur ont tendance à suivre le pen¬ dage qui les amène au centre de la cuvette et â sourdre au niveau de

1 'Argens qui constitue le niveau de base karstique régional : source de

Rayol (ait. 200 m 2 l/s), de petite Fontaine (ait. 170 m l l/s) et le 106

Lavoir (alt. 18 "> m 1,5 1/s). Enfin, vers l'ouest ce. synclinal est bordé

par le Trias de l'Arc de Barjols ; sur ce contact sont situées les

sources de Châteauvert :

- source Margui (ait. 270 m l l/s)

- source Peypin (ait. 240 m 1 l/s).

80 - UNITE DE SALERNES - PONTEVES

Cet ensemble, très étiré, regroupe les bassins de Salernes et

celui de Pontèves ; les terrains sont ceux de la formation argilo-

détritique de l 'Eocène qui sont imperméables. Le bassin de Salernes est

drainé d'W en E par la Bresque, tandis que celui de Pontèves est drainé

d'E en W par le ruisseau de Pontèves qui est un affluent de l'Eau Salée.

81 - UNITE DE GREOUX

Cette unité est identique à la précédente au point de vue li¬

thologique et se prolonge au Nord dans le bassin de la moyenne Durance

rive gauche ; ce vaste ensemble jurassique faille est limité à l'Ouest

par l'Arc de Barjols, au Sud par le bassin de Pontèves et à l'Est par le

chevauchement de Fox-Amphoux. A part le placage de miocène du bassin de

Tavernes que l'on peut considérer comme imperméable, les formations do¬

lomitiques de l'unité sont perméables en grand et leur drainage s'effectue

par une série de sources qui jaillissent au contact de l 'Eocène du bassin

de Pontèves comme la source de St-Ferréol (ait. 380 m débit très important)

ou qui émergent le long du chevauchement de Fox-Amphoux comme la source

de la Bresque (alt 378 m 6 1/s) et celle de la Grande Jonquerolles (ait.

404 m 6,6 1/s). Enfin, le contact occidental avec le Trias de l'Arc - 107 -

de Barjols détermine l'émergence de la Foux (ait 318 m 134 1/s) et

celle de la Font de Monein (ait. 372 m 8 1/s), toutes deux dans la

commune de Varages.

82 - UNITE DE FOX-AMPHOUX

Les caractères de cette unité sont comparables à ceux de la

précédente avec au NE la présence des marno-calcaires du Dsnlen. L'en¬

semble est peu perméable.

83 - UNITE DE CANJUERS

Elle regroupe un ensemble de plateaux calcaires qui sont

d'Ouest en Est : le bois de Pélenc, la Montagne des Espiguières, le bois

de Coste Plane, la Montagne de Beau Soleil et le Bois du Déffens. Ces

massifs se rattachent au Nord aux plans de Canjuers qui sont, eux,

drainés par le Verdón et Fontaine l'Evêque.

L'unité est limitée à l'Ouest par le chevauchement de Fox-

Amphoux dont l'amplitude est faible et qui est caractérisé par une dé-

sharmonie au niveau du Dogger calcaréo-marneux sur lequel les dolomies

du Jurassique supérieur se décollent. Au Sud et au SE la limite est cons¬

tituée par le bassin de Salernes et l'unité de Draguignan.

Dans l'ensemble de l'unité les sources sont rares, les rivières

pratiquement inexistantes et toutes les eaux sont absorbées par les for¬

mations jurassiques karstifiées qui caractérisent l'unité.

Toutes ces eaux vont émerger sur le pourtour de l'unité et

notaimnent au contact des formations argileuses du bassin de Salernes : - 108 -

Mais c'est surtout au contact avec le Trias de l'unité de

Draguignan que les sources sont le plus nombreuses et il est plus com¬

mode de les décrire par commune.

Commune de Draguignan

- source du Dragon située à 3,200 km au Nord de la ville et 250 m

d'altitude au contact de 1 'Infralias et du Keuper.

- les sources des Rayollet qui comprennent deux émergences, celle du

Migranier située à 800 m de la ville dans le vallon du Rayollet et à

290 m d'altitude, puis celle du Rayollet proprement dite à 1100 m de

Draguignan et à 340 m d'altitude dans le même vallon que la précédente.

Leur alimentation est assurée par le Lias et le Jurassique.

Commune de Châteaudouble

- la source des Frayères située au confluent de la Nartuby et du ruis¬

seau d'Ampus à 280 m d'altitude. C'est une exurgence provenant des

Infiltrations sur le plateau des Prannes et son débit est de l'ordre

de 100 l/s.

- source du Bagnier (ait. 408 2 1/s),

- source des Fontaines (ait. 255 1 1/s),

- source St-Bartheleray (ait, 364 m 35 l/s),

- source des Vaux (ait. 345 m 5 1/s). - 109 -

Commune de

- source des Mouillières (ait. 675 m 100 1/s)

- source St-Rosaire (ait. 650 m 75 l/s).

- source St-Pierre (ait. 705 ra 50 1/s)

- source Fontereye (ait. 610 ra 30 1/s).

Commune d'Ampus

Au-delà de l'éperon jurassique du château de la Sigue se trouve l'échancrure triasique d'Ampus avec les sources suivantes :

- source Boeuf 1,5 l/s issue du Lias

- source Baou Bouteou de faible débit

- source de Fontigon à l'amont de la dépression et issue du Jurassique

(10 1/s).

Commune de Montferrat

La commune est traversée par deux anticlinaux triasiques à direction W.NW-E.SE ; le premier comprenant un noyau de Keuper gypsi- fère est recouvert par les calcaires et dolomies de l 'Infralias ; ces séries sont surmontées à leur tour par les calcaires dolomitiques du

Jurassique moyen qui forment un synclinal étroit allongé dans la même direction que l'anticlinal et qui constituent les hauteurs de la Colle et de 1 'Eouvière séparées par l'entaille de la Nartuby.

Les eaux souterraines recueillies dans ce synclinal jaillis¬ sent vers le Sud, des barres calcaires du Bajocien à pendage nord au contact des niveaux marneux de 1 'Infralias qui s'opposent à leur écou¬ lement vers le Sud. - no -

Le massif de 1 'Eouvière est ainsi drainé par les sources de

Pierre Pont situées à 200 m au N.E. dans le vallon de Beaudron (10 1/s)

et celles de la Doux près de Bargemon (40 l/s). Le massif de la Colle

est drainé par la source de la Bergerie du Tuf;

Le deuxième anticlinal, à noyau triasique également, se situe

dans la dépression de la Madeleine - Le Colombier où deux sources

jaillissent de 1 'Infralias ; ce sont celles de la Madeleine et du

Plan En amont et au N.W, la Fort de 1 ' Oume est située sur un accident ;

dans ce secteur la ligne de partage des eaux souterraines au Sud du

plan de Canjuers est incertaine (existence des bassins fermés du plan

d'Hiesse et de l'Avelan).

Comraune de Seillans

- source de Baouroux dans le vallon de Malignnn (ait. 590 m 13 1/s)

- source de la Duech (ait. 520 ra 15 1/s) chargée en sulfates

Il faut mettre à part les sources de la commune d'Aups qui jaillissent au niveau d'un chevauchement de la série jurassique sur

1 'Eocène :

- source des Gypières (ait. 610 m 5 1/s)

- sources Vallauris 1 (ait. 325 m 4 1/s)

2 -ait. 570 m 10 1/s)

- source la Charmante (ait. 555 m 5 1/s)

- source le Sault (ait. 540 m 11,6 1/s)

- source des Infirmières (ait. 680 m 10 1/s), - Ill -

Chapitre VI'

EMPLOI ACTUEL

Les ressources en eau du bassin de l'Argens sont largement utilisées pour les adductions d'eau potables des petits villages

disséminés .

Les eaux de l'Argens sont surtout utilisées en irrigation

et il existe de très importantes prises comme celles des syndicats

de Correns qui prélève l.noo l/s, de Montfort 700 1/s, Ste-Croix

800 1/s, canal d'Astros 400 l/s. Moulin de Vidauban 600 1/s, G.rand

Béai 800 1/s. Une partie de ces eaux doit revenir à la rivière, mais

il n'est guère possible d'avancer de chiffres.

indépendamment des besoins pour l'irrigation, le syndicat

intercommunal de Fréjus prélève 180 l/s dans l'Argens pour alimenter

Fréjus .

La création d'un syndicat intercommunal groupant les communes

de Mayons, le Luc, le Cannet-des-Maures, , Taradeau et

Sorgues, a été décidée en vue d'utiliser une partie des eaux (125 1/s)

de la source d'Entraigues dont le débit moyen avoisine 500 l/s. Le

barrage de Carees prévu à l'origine pour emmagasiner six millions de mètres cubes a été rehaussé après la dernière guerre ce qui a porté

3 sa capacité de retenue de 6 à 8 millions de m . L'eau provenant du - 112 -

Lac est traitée et stérilisée dans deux usines principales :

- l'une située à Carnoules (capacité 300 1/s),

- l'autre située à la Valette (capacité 8)0 à looO 1/s).

Mais à la suite de la sécheresse de l'année 1957 qui avait

tari la réserve, on a établi une conduite de 30 km reliant le Verdón

depuis Quinson au Lac de Carees. D'autre part, la compagnie des Eaux

et de l'Ozone, concessionnaire de la ville de Toulon, avait dès le mois de janvier 1968 entrepris la construction d'une canalisation

partant de l'Argens en aval de Carees, afin de réalimenter le lac

par pompage dans cette rivière.

L'ensemble de ces travaux a permis alors d'assurer l'alimen-

tation normale de la ville de Toulon, des communes avoisinnantes et

du syndicat de l'Est.

L'on voit donc que l'aménagement du bassin de l'Argens mérite

une attention particulière de la part des administrations compétentes.

L'Argens lui-même en constitue l'élément principal, tant par la quanti¬

té que par la qualité encore intéressante. - 113

C O N C L il S I O N

La régiort étudiée présente un extrême compartimentage et, au point de vue structural, se présente comme un ensemble de plateaux et de bassins qui possèdent chacun leurs caractères hydrogéologiques propres, ce qui complique singulièrement le problème de leur alimenta¬

tion en eau. D'une manière générale la pluviosité est faible sur

l'ensemble du bassin et l'aridité est de règle, surtout pendant les mois d'été. Jusqu'à présent on s'est surtout préoccupé de l'axe prin¬ cipal de drainage constitué par l'Argens ; c'est le long de cet axe

en effet que le peuplement a tendance à se rassembler délaissant les plateaux dénudés du Haut Var démuni de toutes ressources. On connaît

très peu les régimes des affluents de l'Argens, notamment ceux issus

des régions calcaires qui doivent être influencés par des phénomènes karstiques et si on commence à entrevoir le mode de circulation des

eaux dans les terrains karstifiés du Trias moyen, notamment dans la

région de Draguignan où de nombreux forages ont pu le préciser on ne

sait par contre absolument rien sur la répartition des eaux à travers

les ensembles jurassiques et il faudrait des campagnes de coloration

pour la préciser. En définitive, un énorme travail reste à fairetant

sur la plaine alluviale du bas Argens, que sur les régions du bassin

qui sont nettement moins favorisés. Car, à partir de 1975, la branche

dite "Var IV" du canal de Provence doit arriver jusqu'au Luc et résou¬

dre le problème de l'alimentation en eau des régions du bas Argens, - 114 -

BIBLIOGFvAPHIE

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Livre à la mémoire du Professeur P. Fallot.

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région du Luc (Var). Alimentation en eau de la région Lorgues - Le Luc -

les Arcs.

S.R.A.E. (196G) - L'alimentation en eau de la côte varoise. L'ESTE DES SOURCES

CCWMUNE DESir;NATION BASSIN HYDRO ALT, ASPECT GEOLOGIE DEB^T OBSERVATIONS

Montferrat La Madeleine Nartuby 590 Galerie nat. Infralias 50 1/s captée

II Pierrepont 500 Affleurement Bajocien 60 1/s II

Aups Vallauris Bassin 520 Sourd de la roche lo I/s Alimentation

II II La Charmante 555 5 l's II

II II Le Sault 540 11 1/s Arrosage

II Les Infirmières 680 tarie en 1968 n 1/s Alimentation Les Gypières 610 Dans une galerie 5 1/s II

3 Fréjus See du cloître Argens 25 Puits Permien 15 m /h Eau polluée

Roquebrune/Argení De la Bouverie Blavet 88 Griffon Permien

Le Muy Des anguilles Blavet 140 Affleurement Porphyre faible captée

Mazaugues See supérieure Caramy 448 Faille Lias 5 1/s Alimentation II See inférieure 446 Captage II 10 1/s II

Cotignac Le Terraillon Bas. Arros, 228 Faille et gai. 5 1/s Alimentation

II Source Gauthier 301 Il 55 1/s II

Haute Combe Bassin 280 Faille 10 1/s Droit d'arros

II de Rivauguier Canalisât, 300 lo 1/s II

II II Le Nestuby 225 5 1/s II

II See Marlin Bassin 191 5 1/s II

Mayons (faible)

Flassans Le Reyal Issole 285 Résurgence 8 1/s Arrosage II Le Colombier 230 Griffon très in- "

portan Le Luc (nombreuses mais faibles) COMMUNE DESIGNATION BASSIN HYDRO ALT, ASPECT GEOLOGIE DEBIT OBSERVATIONS

Forcalqueiret (faible)

Fox-Amphoux La Bresque Bresque 378 Jaillissante 6 1/s Alimentation

et arrosage

La Grande Jonque¬ II II 404 Sourd du Rocher 7 !/s rolles

Flayose (trop faible)

Bagnols-en-forêt St-Antoine La Buème 276 Affleurement ;rès bigarré 3l5 1/s Al imentation

II II II Ane. source 275 Galerie 20 1/s

Arcs Ste-Cécile Argens et 207 Captée à 5 m de Contact 12 1/s Alimentation

Aille profondeur Trias Fermier

Du Puits du Du Puits du Sort à 1,5 m de 5,51/ s Captage prévu

Moulin Moulin profondeur

Draguignan Le Dragon Nartuby 250 Contact Infralias Affleurement 15 1/s Risque de pol¬ lution

La Foux Nartuby 158 Cal du Trias Griffon 300 l/s Impropre

La Celle Plarière 260 Jaillissante très in-Captage

portant

II L 'Eouvière 285 Arrosage

II St-Julien 225 Captage

Brignoles St-Simon Caramy 282 Résurgence 11 1/s

II Bonaval 234 Jaillissante 8 l/s

Camps-la-Source > (faible) C(M1UNE DESIGNATION BASSIN HYDRO ALT. ASPECT GEOLOGIE DEB'T OBSERVATIONS

Rougiers Fontfrède Jaillissante 8 1/s hiver. Alim.

Ampus Fontigon Can. de Rocher 8 1/s Arrosage Fontigon

II Beau Bouteau Jaillissante 8 1/s II

Boeuf Nartuby Rocher faible II

Ste Anastasia Fontaine Longue Issole 275 Jaillissante Issu du 20 1/s Lavoir Rhétien

II II II de la Gourre 278 lo 1/s Inutilisée

Pontèves St-Ferréol Favery 380 Jaillissante très in- Alimentation Les Esclavaux II II 382 portaç ^Inutilisée

Gonfaron St-Tiburce Aille 183 Résurgence Muschelkalk 8 1/s Alimentation II Font d'Aillé II 230 Jaillissante Import Arrosage

Cabasse Font, des Meuniers Issole 201 Faille 5 1/s Captage Font, d'Ajonc (v, Toulon) 50 -300 1/ 5

Entrecasteaux (faible)

Salernes St-Barthelemy Bresque 364 Jaillissante 35 l/s Alimentation II II Vaux II 345 5 1/s II II Manserve 295 5 1/s II

Montfort (faible)

Vidauban See des Avens Argens 59 Rocher Muschelkalk 60 1/s Capt. & Alimen.

Le Cannet Le Bouillidou Real Moulin 148 Jaillissante l^'i 1/s Alim. & Arros. II La Sourcette 145 2 m du sol consid Alimentation COMMUNE DESIGNATION BASSIN HYDRO ALT, ASPECT GEOLOG IE DEBIT OBSERVATIONS

Barjols La Palud 1 Riv. des Ecre 520 Jaillissante 20 1/s Alimentation

II 2 risses 320 8 l/s

II Eau Salée Eau Salée 250 5 1/s non captée

salée

Le Thoronet (faible)

Lorgues L'Etang Le Fiorège 250 Sourd du roc Içfralias 8 1/s Alimentation

et Juras,

II II Le Canal 250 Gai. Captante 12 1/s II

à 8 km

II St-Foy 270 Sourd du roc II 2o 1/s II

II Bernes 250 II II 7 1/s II

Sellions See d'Argens Argens 269 Résurgence Jur. sup. entre Alim. Arros.

1500 et 50 1/s (1969) Carees (faible)

Villecroze (faible)

Vérignon (faible)

Le Val Ste-Catherine Rebeyrotte 250 Emerg. de faille Cal. jur. gros Déh. Alimentation

Varages La Foux Canaux 318 Jaillissante 130 l/£ Alim. Arros. Bézaudun Rivière 328 Sourd 7 1/s Il

II La Font de Moulin 272 Sourd 7 l/£ II

II Beauvillars 336 Sourd de gal.sout. 6 1/i II

II Fontclaire 372 Il 5 l/£ "

Trans La Foux Nartuby 156 Jaillissante Trias 900 l/s Irrigation non

1 potable COMMUNE DESIGNATION BASSIN HYDRO ALT. ASPECT GEOLOGIE DEBIT OBSERVATION

Vins /Caramy (faible)

Nans-les-Pins Lorges 480 Semi-vaucl, 20 1/s Alimentation

La Motte Les Val longues 130 Contact ahondan ; Captée

Trias-Permieu

Tourtour St-Rosaire 650 75 1/s Arr. & Alim. Les Mouillères 675 non captée 1)0 l/s Il St-Pierre 705 II 50 l/s II Font freye 610 captée 30 l/s II Burges 415 captée 15 1/s II

Taradeau (faible)

Sillans-la-Cascade (faible)

Callas (faible)

VO

I - 120 -

LISTE DES CAVITES NATURELLES

COORDONNEES

Commune d'Araous

Grotte du Blaireau 924,500 153,950 557

Grotte du Ratton 924,5 153,95 557

Aven du Mouton 928,5 153,95 572

Commune d ' Aup s

Grotte des Fées n° III 914,28 155,14 564

Grotte de l'homme 924,400 151,400 450

Aven de Fabrègues 910,340 151,940 453

Grotte des Fées n" I 914,245 155,22 553

Grotte des Fées n° V 914,310 155,055 550

Aven de Plerimond 915,560 151,100 390

Grotte des Fées n" 11 914,247 155,220 560

Grotte de Plerimond 916,42 150,92 397

Commune de Besse

Grotte des 8 heures 909,22 119,42 404

Grotte de la Baroquine 905,510 120,410 470

Résurgence Rivière des Thèmes 903,600 119,250 412

Commune de Brignoles

Source vauclusienne de Combaret 902,560 125,240 320

Commune de Cabasse

Aven des Pomp les 919,15 134,25 537

Gouffre de Cabasse 913,180 133,225 230

Commune du Cannet des Maures

Grotte St Michel 827,48 132,86 70

Commune de Châteaudouble

Aven du Mouret - 121 -

Comraune de Claviers

Grotte du Lièvre 942.56 153,60 485

Commune de Cotignac

Aven de Cotignac 905.8 142.45 340 Grotte de Cotignac 907,70 143,83 290

Commune de Draguignan

Aven soufflant de la Claye 930,10 147,75 266 Grotte du Vallon de Tunis 150 240

Commune de Flassans sur Issole

Aven de Carberene 915,6 129,25 285 Grotte de Davan 914,23 127,05 280

Commune de Gonfaron

Grotte du Loup 919,95 121,90 295

Commune du Luc

Aven de la Mlraillette 920,7 129,5 40

Commune de Lorgues

Aven du quartier des Pies 925.280 138,780 174

Commune du Muy

Aven du collet Redon 939,320 139,220 74

Commune de Nans-les-Pins

Aven du petit St-Camlen 882,05 122,91 739

Trou des Moulins 827,73 121,95 505 Grotte de la Grande Foux 880,33 123,55 395

Commune de Néoules

Event du Regal 899,0 118,45 345 Baume de Néoules 899,45 118 370 - 122 -

X

Commune de la Pvoruebrussanne

aven de 1 'Eouvière n92,75 119,35 574

Aven de Souquier ^93,24 123,81 625

Aven des Granges 918,44 141,10 135

Commune de

Aven des quatre chênes 832,76 124,3 610

Comraune de Salernes

Grotte de St Barthéléray de 1 à 10 919,48 150,44 374

Comraune de Seillans

Aven du puits de Baume 946,92 159,70 1000

Aven de St Arnoux 944,30 156,38 593

Commune de Sillans la Cascade

Grotte du grand Pin 911,54 149,30 450

Commune do Trans

Aven des Munitioris 934,220 141,950 208

Commune dc Varages

Grotte de l'aire de la Moutte 892,40 150,62 350

Grotte des Tourettes 893,430 150,280 405

Commune de Villexroze

Aven grotte Fouquet 920,380 148,080 375,5

Grotte de Villecroze 918,124 150,415 360

Comraune de Vins /Caramy

Aven grotte du Saroîo - 123 -

LISTE DES PRINCIPAUX SONDAGES

Feuille au C c ordonne e s Numéro Commune 1/20.000 X Y Z inventaire

Fréjus 1024.7. 956.08 137.22 12.50 2 Fréjus

II 952.42 234.96 4.14 10

II 952.27 134.75 4.79 11

II 952.28 135.28 4.30 12

Le Puget 952.04 135.60 5.18 13

Roquebrune 952.49 133.48 4.50 1

II 951.60 135.30 6.00 6 bis

II 951.18 135.19 5.50 14

II 952.39 133.30 4.00 16

II 952.54 133.44 3.93 18

Le Puget 952.40 137.78 4.00 33

II 951.54 136.840 8.00 34

Roquebrune 951.58 135.38 5.40 77

II 951.68 135.59 5.80 78

II 951.39 135.30 5.00 79

II 951.61 135.45 5.50 80

II 951.60 135.65 6.00 81

II 951.65 135.53 5.60 82