Évêché De Saint-Brieuc
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Archives départementales des Côtes-d'Armor Évêché de Saint-Brieuc (1344-1799) Sous-série 1 G Répertoire numérique détaillé par Emmanuelle Daniellou, docteur en histoire avec la collaboration de Brigitte Saulais, conservateur du patrimoine sous la direction de Anne Lejeune, directeur Saint-Brieuc, 2008 Introduction Évêché de Saint-Brieuc Répertoire numérique détaillé de la sous-série 1 G Cotes extrêmes 1 G 1-292 Date de l'unité documentaire 1344-1799 Description physique 292 articles Nombre d'éléments Données au 30/09/08 Boîtes : 104 Registres : 73 (60 conditionnés seuls + 13 en boîtes) Cahiers : 2 485 Feuillets simples ou doubles : 12 041 Nombre total de pièces : 14 598 Plans : 5 Sceaux : 19 Timbres et cachets : 565 Métrage linéaire 14,60 ml Support Papier ou parchemin Producteur, nom 1 Le producteur principal est l'évêché Producteur, nom 2 Le chapitre Producteur, nom 3 Le séminaire Producteur, nom 4 Les collégiales (Saint-Guillaume de Saint-Brieuc, Notre-Dame de Quintin, Sainte-Anne d'Uzel) Catégorie du producteur Administration Biographie ou histoire Présentation du producteur Sous l'Ancien Régime, le diocèse de Saint-Brieuc est inclus dans la province ecclésiastique de Tours. Le document le plus ancien présent dans le fonds de cet évêché, - une fondation de prébende dans l'église Saint-Guillaume - est daté de 1344 ; c'est dire combien est lacunaire la documentation relative aux premiers temps du diocèse. Entre le premier évêque connu (Adam, cité en 1032) et Gui de Montfort (1335-1358), aucun document daté de leur épiscopat n'est conservé, pas même la charte de 4 Corps de l'inventaire Guillaume Pinchon (saint Guillaume, 1220-1234), relative aux dîmes de Ruca (1232) qui est conservée dans le fonds de l'abbaye de Saint-Aubin des Bois. Malgré toutes sortes d'hypothèses émises depuis que le sujet est étudié par les historiens – religieux ou laïques –, la formation du diocèse de Saint-Brieuc n'est pas élucidée et reste une des questions les plus délicates soumises à leur sagacité, en raison de l'insuffisance des textes, soit par leur quantité infîme, soit par leur origine étrangère au territoire breton ou postérieure aux époques qu'ils évoquent... Néanmoins, s'il est possible d'affirmer avec Hubert Guillotel que l'existence de l'évêché de Saint-Brieuc n'est pas attestée avant 990, date du premier texte digne de foi (une charte de Conan Le Tort accordant des privilèges au monastère du Mont-Saint-Michel) où sont mentionnés neufs évêques bretons – sans indication du siège épiscopal de quatre d'entre eux dont Saint-Brieuc –, il semble probable que la création d'un siège épiscopal à Saint- Brieuc soit consécutive au départ des Normands, c'est à dire après 940. Sans remonter à l'époque du partage de la Domnonée* en « pays », (« pou » en breton ; « pagi » en latin), la répartition des paroisses entre les deux archidiaconnés (Goëlo et Penthièvre) qui composent le diocèse est calquée sur la distinction entre les anciens « pagus Guoelou » et « pagus Penteur ». L'évêque de Saint-Brieuc est seigneur de ses terres, appelées les régaires, quand il s'agit de l'étendue de sa juridiction. Ce fief épiscopal s'étendait dans la ville de Saint-Brieuc (paroisse Saint-Michel) et aux alentours (Cesson, Langueux, Trégueux, Plérin, Ploufragan) voire un peu plus loin dans le diocèse (Bréhand-Moncontour, Erquy, Hénanbihen, Matignon, Planguenoual, Pléboulle, Plurien, Ruca, Saint-Alban, Saint-Denoual, Saint-Lormel, Trémuson). La juridiction des régaires s'exerçait sur l'ensemble des terres dont l'évêque était le seigneur direct, sauf pour Hénanbihen qui disposait d'une juridiction particulière, avec un personnel distinct de la juridiction principale des régaires. L'évêque de Saint-Brieuc exerce également un droit de police sur la ville épiscopale. L'évêché de Saint-Brieuc n'est pas particulièrement prisé à cause de ses faibles revenus évalués à 18 000 livres à la fin de l'Ancien Régime. * Nom que portait le royaume breton légendaire réunissant le sud de la Bretagne insulaire au littoral nord de la Bretagne continentale et comprenant dans cette zone le Trégor, le Goëlo, le pays de Dol, le Penthièvre et même le Léon. Évêques de Saint-Brieuc Chronologie de leur épiscopat d'après Geslin de Bourgogne Adam, 1032-[1079] † Hamon, 1075-[1088] Guillaume, 1090- Jean, 1109-[1138] Rolland, 1144-1147 Geoffroi, 1149-[1150] Joscius, 1149-1155 Judicaël, [1157]-1161 † Geoffroi, 1166-1202 Josselin [Socrate], 1202-1206 Guillaume, 1206-1208 Pierre, 1208-1212 Sylvestre [Rolland], 1213-1220 Guillaume Pinchon, 1220-1234 Philippe, 1235-1248 André, 1251-1255 Raoul, 1257-1259 Simon, 1260-1270 Pierre de Vannes, 1271-1290 Geoffroy II, 1291-1311 Alain [de Lamballe], 1313-[1319] Jean d'Avaugour, 1320-1329 Mathieu, 1329 Raoul de La Flèche, 1329-1335 Guy de Montfort, 1335-1358 ou 1359 Hugues de Montrelais, 1358 ou 1359-1372 Geoffroy de Rohan, 1372-1375 Laurent de La Faye, 1375-1379 Guillaume Anger, 1381-1404 Jean Ceuret, 1404-1405 Jean de Châteaugiron, 1405-1419 Alain de La Rue, 1419-1424 Guillaume Brillet, 1424-1427 Guillaume Eder, 1428-1430 ou 1431 Hervé Huguet de Boisrobin, 1431-1435 Olivier du Tillet, 1436-1438 Jean L'Épervier, 1439-1450 Jean Prégent, 1450-1471 Pierre de Laval, 1472-1477 Christophe de Penmarc'h, 1478-1505 Ollivier du Chastel, 1506-1525 Jean de Rieux, 1527- 5 Corps de l'inventaire François de Mauny, 1544-1546 Jehan du Tillet, 1553-1570 † Nicolas Langelier, 1565-1595 Melchior de Marconnay, 1601-1618 André Le Porc de La Porte, 1620-1631 Étienne de Vilazel, 1632-1641 Denis de La Barde, 1642-1675 Hardouin Fortin de La Hoguette, 1676-1680 Louis-Marcel de Coëtlogon, 1680-1705 Louis Frétat de Boissieux, 1705-1720 Pierre de La Vieuville, 1721-1727 Louis Vivet de Montclus, 1727-1744 Hervé-Nicolas Thépault du Brignou, 1745-1766 François Bareau de Girac, 1766-1769 Jules de La Ferronnays, 1770-1775 Hugues-François de Regnauld-Bellescize, 1775-1790 † 1796 Historique de la conservation Historique de la conservation Les archives de l'évêché de Saint-Brieuc, celles du séminaire et des collégiales ont intégré les Archives départementales en 1850 sur l'insistance de l'archiviste Mathurin Sicamois. En 1851, les insinuations ecclésiastiques ont rejoint le fonds déjà constitué. Dauphin Tempier, nommé archiviste en 1874, entreprit le classement de la série G, laissée jusque là sans inventaire. La série G bénéficia ensuite d'un simple conditionnement dans des boîtes d'archives ; un relevé très sommaire de leur contenu, fréquemment décrit comme " vrac " !, constituait le seul outil de recherche. ARCHIVES ECCLÉSIASTIQUES¹ L'ordre de l'Église exerçait une influence considérable dans l'ancienne société, au double point de vue spirituel et temporel. Les archives qu'il nous a laissées sont donc bien précieuses à consulter, tant pour l'histoire que pour la propriété. G. Clergé régulier La série G nous présente, au degré le plus élevé de la hiérarchie ecclésiastique dans notre région, les évêchés de Saint-Brieuc, Tréguier, Quimper, Vannes, Saint-Malo et Dol. Chacun d'eux avait la double juridiction dans un certain nombre de paroisses du département actuel des Côtes-du-Nord, mais les deux premiers seulement nous ont transmis des archives qui méritent d'être citées. 1) Le fonds de l'évêché de Saint-Brieuc comprend 88 articles (registres ou liasses), parmi les lesquels on remarque : Dans la partie ecclésiastique : les registres d'insinuation des actes et provisions ecclésiastiques (1555 à 1791), les expéditions du secrétariat de l'évêché, les procès-verbaux de visites épiscopales, les recettes des devoirs de synode et des décimes, les fondations dans les paroisses, les mutations du personnel, les actes de l'officialité. Dans la partie temporelle : les insinuations des actes concernant les biens des gens de mainmorte de tout l'évêché, de 1693 à 1790. (Dans le nombre se trouvent quelques déclarations par les communautés de ville) ; les Régaires ou fief de l'évêché : aveux rendus au Roi par l'évêque ; aveux et hommages rendus à l'évêque pour les seigneuries de Boisboissel, du Tertre-Jouan, de Launay-Couvran, et pour des biens situés dans la ville de Saint-Brieuc, les paroisses de Saint-Michel, Ploufragan, Trégueux, Langueux, Cesson et le fief d'Hénanbihen ; terriers, dont un concernant la ville épiscopale, rentiers et comptes ; droits et privilèges ; police locale, procédures ; catalogue des évêques, correspondance et pièces personnelles. 2) Le fonds de l'Évêché de Tréguier comprend 240 articles, distribués de la manière suivante : Partie ecclésiastique : insinuations ecclésiastiques (1660 à 1791) ; bulles et actes de Rome, mandements des évêques, statuts du diocèse ; visites épiscopales ; bureaux du clergé, décimes ; personnel ; audiences de la juridiction de l'officialité. Partie temporelle : aveux, hommages et autres actes concernant le fief des Régaires, dans plus de 25 paroisses, suivant l'ordre d'un inventaire dressé en 1780, à la prise de possession par Mgr Le Mintier ; aveux rendus au Roi ; baux, fermes et comptes du temporel ; police et procédures ; correspondance. Chapitres épiscopaux Le fonds du Chapitre de la Cathédrale de Saint-Brieuc (32 articles) n'a conservé que quelques débris de ses anciennes archives : un registre des délibérations capitulaires (1780 à 1790), quelques rentiers et comptes, une dizaine de liasses contenant des aveux, hommages et contrats de vente ; quelques autres relatives aux chantres, à la psallette, aux confréries, aux fondations et aux chapellenies de la cathédrale. Le fonds du Chapitre de la Cathédrale de Tréguier (134 articles) est beaucoup plus riche que le précédent. Citons au premier rang : les registres des délibérations capitulaires (1482 à 1790), puis les droits et privilèges du chapitre, l'inventaire des archives et de la bibliothèque, quelques pièces relatives aux archidiaconats de Tréguier et de Plougastel, aux vicariats, aux travaux et au mobilier de la cathédrale, à la psallette ; le temporel de la fondation ducale, constituée par Jean V et comprenant le fief de Plouguiel et de Plougrescant (aveux, hommages, contrats de vente, terriers, rentiers et comptes.