MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE REPUBLIQUE DU Un Peuple – Un But – Une Foi

DIRECTION NATIONALE DES PRODUCTIONS ET INDUSTRIES ANIMALES ______PROJET DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU ET DE GESTION DURABLE DES

Public Disclosure Authorized ECOSYSTEMES DU BASSIN DU FLEUVE NIGER

Etudes d’Impact Environnemental et Social du projet d'aménagement et de gestion participative de mares à bourgou et de construction d’installations de conservatoires plus adaptées (hangars)

Site de Yalo Commune rurale de Nèma Badenya Kafo Cercle de Djenné

Public Disclosure Authorized RAPPORT FINAL Public Disclosure Authorized

SEPTEMBRE 2010

Public Disclosure Authorized PRESENTE PAR

Ingénierie pour le Développement au Sahel, Baco-Djicoroni- ACI, Immeuble AFRIBONE Bamako/ Mali, Tél. 228 92 08 ; 637 91 75, Email : [email protected] , [email protected] N°.RCCM du siège : Ma. Bko. 2004 – B -3876 ; NIF : 085104507W ; Capital : 2000000 ; N° compte BOA et B NDA

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SOMMAIRE

SIGLES ET ABREVIATIONS ...... 4 RESUME NON TECHNIQUE ...... 6 I. INTRODUCTION ...... 8 1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET ET DE L’ETUDE ...... 8 1.2. OBJECTIFS DE L ’ETUDE ...... 10 1.3. RESULTATS ATTENDUS ...... 10 1.4. METHODOLOGIE ...... 10 1.5. METHODOLOGIE ...... 11 II- DESCRIPTION DU PROJET ...... 12 2.1. OBJECTIF DU PROJET ...... 12 2.2. ACTIVITES DU PROJET ...... 12 2.3. PRINCIPA LES ACTIVITES LIEES AU BOURGOU ...... 12 III. ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET SOCIO – ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE ...... 14 IV. CADRE POLITIQUE, LEGAL ET INSTITUTIONNEL DE L’EIES ...... 25 4.1. CADRE POLITIQUE ...... 25 4.1.1. La Politique nationale de la protection de l’environnement ...... 25 4.1.2. La politique de décentralisation ...... 25 4.1.3. La politique environnementale de la Banque mondiale ...... 26 4.2. CADRE LEGAL ...... 27 4.2.1. Les textes législatifs et réglementaires ...... 27 4.2.2. Les conventions internationales environnementales ...... 31 4.3. CADRE INSTITUTIONNEL ...... 32 4.3.1. Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement ...... 33 4.3.2. Le Ministère de l’Elevage et de la Pêche ...... 36 4.3.3. Les Collectivités locales et autres structures décentralisées ...... 37 4.3.4. ONG nationales et internationales ...... 38 V. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS DU PROJET ...... 39 5.1. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX PO SITIF S POUVANT DECOULER DES ACTIVITES DU PROJET ...... 39 5.2. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX NEGATIF S POUVANT DECOULER DES ACTIVITES DU PROJET ...... 40 VI. ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX IDENTIFIES DU PROJET ...... 40 VII. MESURES D’ATTENUATION OU DE RENFORCEMENT ...... 49 VIII. PROPOSITION D’UN PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) ...... 52 IX. PROGRAMME DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU PROJET ...... 58 X. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...... 61 BIBLIOGRAPHIE ...... 62 ANNEXES ...... 63 ANNEXE 1 : PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE ...... 64 ANNEXE 2: PRESENTATION DU BUREAU ET LES LISTES DE PRESENCE ...... 70 ANNEXE 2: TERMES DE REFERENCE ...... 74

Liste des Tableaux Tableau 1 : Données pluviométriques ...... 16 Tableau 2 : Spéculations agricoles ...... 17 Tableau 3: Population de Mougna ...... 19 Tableau 4 : Productions – Campagne 2009-2010 ...... 22 Tableau 5 : Coordonnées du site de Yalo ...... 23 Tableau 6 : Grille de détermination de l’importance de l’impact ...... 41 2

Tableau 7 : Matrice d'interrelation des activités du projet les éléments du milieu ...... 43 Tableau 8: Analyse et évaluation des impacts environnementaux et sociaux ...... 44 Tableau 9 : Mesures d’atténuation ou de renforcement ...... 49 Tableau 10: Plan de gestion environnementale et sociale ...... 53 Tableau 11: Programme de suivi environnemental ...... 59

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SIGLES ET ABREVIATIONS

ABFN : Agence du Bassin du Fleuve Niger ABN : Autorité du Bassin du Niger ACDS : Appui aux Communautés pour le Développement au Sahel AG : Assemblée Générale APSLD : Appui pour la Sauvegarde du Lac Debo CED : Centre d’Education pour le Développement CSCOM : Centre de Santé Communautaire CCC : Campagne pour le Changement de Comportement DNH : Direction Nationale de l’Hydraulique DNSI : Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat DED : Service Allemand pour le Développement DNACPN : Direction Nationale de l’Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances DRA : Direction Régionale de l’Agriculture DRACPN : Direction Régionale de l’Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances DNPIA : Direction Nationale des Productions et des Industries Animales DRPIA : Direction Régionale des Productions et des Industries Animales DRPSIAP : Direction Régionale de la Planification et de la Statistique, de l’Information, de l’Aménagement du territoire et de la Population DRS/CES (Défense Restauration des Sols/ Conservation des Eaux et Sols) DRS : Direction Régionale de la Santé DRPC : Direction Régionale de la Protection Civile EPI : Equipement à port individuel FED : Fonds Européen pour le Développement FODESA : Programme Fond de Développement en zone Sahélienne GE : Groupe Electrogène GPS : Global Positioning System HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre ID Sahel : Ingénierie pour le Développement au Sahel IEC : Information Education Communication IOV : Indicateurs Objectivement Vérifiables IST/ SIDA : Infections Sexuellement Transmissibles / Syndrome Immuno –Déficience Acquise MS : Matière Sèche NEF : Near East Foundation ONG : Organisation Non Gouvernemental OPM : Opération Pêche Mopti OPV : Office de Protection des Végétaux PACY : Projet d’Appui aux Communes de ) PADD : Programme d’Action pour le Développement Durable PDR : Programme de Développement Rural PDREGDE : Projet de Développement des Ressources en Eau et de Gestion durable des Ecosystèmes du bassin du fleuve Niger PGES : Plan de Gestion Environnemental et Social PIV : Périmètre Irrigué Villageois PRODEC : Programme de Développement Economique et Culturel PRODESS : Programme de Développement Socio- Sanitaire PTF : Partenaires Techniques et Financiers PPCB : Projet de Préservation et de Conservation de la Biodiversité RAT : Réseau Administratif de Transmission

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SA : Secteur d’Agriculture SACPN : Service de l’Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances SCF : Save Children Found SLPIA : Service Local des Productions et des Industries Animales SSH : Service Sub régional de l’Hydraulique UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature VRES : Valorisation des Ressources en Eau de Surface

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RESUME NON TECHNIQUE

Le potentiel de sols irrigables au Mali est estimé à environ 2,2 millions d’hectares dont seulement près de 300 000 hectares sont actuellement aménagés. Ainsi, pour assurer la sécurité alimentaire du pays, les autorités du Mali ne cessent de mettre en œuvre les politiques possibles pour tirer profit de cette disponibilité en eau en privilégiant au maximum la culture irriguée.

Ainsi le Mali est membre de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) Créée en 1980, qui est une institution internationale sous-régionale comprenant 9 Etats (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad). . Dans le cadre de l’aménagement, la restauration et la gestion locale de cinq bourgoutières de 100ha en moyenne dans chacune des cinq cercles que sont : Mopti, , Youwarou, Tenenkou et Djenné. Le PDRE/GDE envisage de sélectionner un partenaire prestataire expérimenté capable de conduire les travaux ainsi définis sur l’un ou tous les sites identifiés.

La présence et l’exploitation des bourgoutières en zone inondée rythment toutes les activités économiques dans le Delta Intérieur du Niger, faisant de ce milieu la principale zone d'attraction des troupeaux, des pêcheurs et des riziculteurs de la sous région et plus d’un million de personnes tirent leurs subsistances et revenus du delta grâce au Bourgou.

Les aménagements de bourgoutière et les constructions de hangars qui seront étudiés s’insèrent dans le schéma général du système d’appui agropastoral basé sur une maîtrise de la culture des aliments bétail. Suite à une analyse de la situation, la Banque a demandé que soit effectuée des études environnementales et sociales ceci en conformité avec la réglementation en vigueur (Décret n° 08-346/P-RM du 26 juin 2008) et la présentation du quitus environnemental parce que le projet est classé dans la catégorie A (Aménagements pastoraux).

L’étude environnementale de ces aménagements respectera les normes en vigueur au niveau de l’ABN. Elle sera participative et itérative. Ses principes de base reposent sur l’implication effective des usagers potentiels, des autorités locales, des cadres de la DNPIA et de la DNACPN. L’étude accorde une place importante au rôle des femmes dans la mise en valeur des futures bourgoutières.

L’analyse et le suivi des impacts des travaux sur l’environnement dans des conditions écologiquement précaires et socialement marquées par la pauvreté sont essentiels pour l’atteinte des objectifs du projet d’aménagement des bourgoutières des cinq cercles de la Région de Mopti et de la construction des hangars.

Toutefois, au regard des enjeux environnementaux et sociaux de l’aménagement, la réalisation d'une Etude d’Impact environnemental et social (EIES) constitue une étape incontournable afin de bien orienter les études futures à effectuer et d'identifier les outils à mettre en place pour permettre un développement durable dans les secteurs concernés et afin d'en assurer le suivi environnemental.

La démarche méthodologique pour la conduite de la présente étude a consisté en l’exploitation de la documentation existante, l’administration d’un questionnaire d’EIES en vue de la collecte d’information sur les impacts du projet depuis la base, les observations et investigations de terrain et la consultation publique.

L’objectif du projet est l’amélioration de la gestion intégrée des ressources du delta intérieur à travers le développement de la culture du bourgou (Echinochloa stagnina) dont la présence est l’élément fondamental régulateur de l’écologie du delta.

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Malgré les efforts de réduction des impacts à l’étape de la planification, la mise en œuvre et le suivi des aménagements occasionneront certes des impacts sur l’environnement physique et social ; des mesures de renforcement des impacts positifs ou d’atténuation des impacts négatifs ont été proposées dans ce rapport. Avant les travaux d’aménagement, les principaux impacts positifs cites ont été : l’adhésion de la population au projet, la cohésion sociale, la responsabilisation des acteurs et le renforcement des capacités des exploitants. Les mesures de renforcements portent entre autres sur l’usage des media pour sensibiliser la population, la tenue d’assemblée générale d’information et de sensibilisation, l’élaboration de règlement intérieur, le renouvellement du bureau du comité de gestion conformément au statut et règlement intérieur, l’implication de tous les villages à la gestion, le renforcement des capacités, l’élaboration d’une convention locale de gestion des sites. Les principaux impacts négatifs identifiés se résument aux risques de conflits et d’accident, à la destruction de l’habitat de certaines espèces, à l’augmentation du taux de paludisme et d’autres maladies liées à l’eau, aux r isques de prolifération de l’IST/SIDA, à l a prolifération de Nénuphar et d’autres plantes envahissantes, à la multiplication de la faune aviaire nuisible aux cultures, aux risques de noyade et d’arrachage du bourgou. Les mesures de renforcement de ces impacts négatifs citées sont : l’é laboration d’un règlement intérieur, l’implication de tous les villages à la gestion, l’élaboration de convention locale, la délimitation et matérialisation des limites des sites, la prise en compte des mesures de sécurité, l’utilisation des outils et techniques adaptées aux IEC/CCC au niveau des groupes cibles, la mise en place d’un programme de suivi sanitaire, et la sensibilisation pour diminuer les dégâts causés par les oiseaux. Parmi les activités citées dans le PGS nous retenons : l’information et la sensibilisation, la mise en place du comité de gestion, la formation, le choix et délimitation du site et du hangar, l’élaboration de la convention, le surcreusement du chenal, les travaux d’irrigation, la préparation du sol (labour, ratissage, hersage, nivellement, mise à boue), le repiquage (mobilisation des manœuvres en tenant compte du genre, l’entretien/faucardage, la surveillance, la mise en défens, la récolte des graines, le fauchage du bourgou. Les responsables impliqués aux suivi de ces activités sont : le c omité de gestion, les prestataires, les élus communaux, l’administration de tutelle, le conseil de village, les services techniques, les PTF, les bénéficiaires (groupes socio professionnels et vulnérables). Enfin d’études, l’analyse des impacts a montré que les activités du projet n’ont pas assez d’impacts négatifs sur l’environnement physique ou social pouvant entrainer l’arrêt du projet. Les impacts positifs du projet sont nettement dominants et cela est à la base de la motivation de la population pour recevoir ce projet. Un plan de gestion environnemental et un programme de suivi environnemental et social ont été établis pour une durée de cinq (5) ans. Le coût du PGES 17 360 000 FCFA et celui du plan de suivi environnemental est de 3 170 000 FCFA. Le projet est réalisable du point de vue environnemental et un rapport d’évaluation sociale a été préparé séparément.

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I. INTRODUCTION :

Le bureau d’études ID SAHEL, suite à un appel à candidature a été commis par le PDRE/GDE en partenariat avec la DNPIA pour réaliser l’étude d’impact environnemental et social du projet d’aménagement et de gestion participative des mares de bourgou et la construction d’équipements de conservation de foins (hangars), sur cinq sites retenus dans les 5 cercles (Mopti, Djenné, Tenenkou, Douentza et Youwarou). Il s’agit pour le bureau de déterminer tous les risques environnementaux et sociaux du projet sur la zone, de prendre en compte les préoccupations des bénéficiaires de la zone, d’élaborer un plan de gestion environnemental prenant en charges toutes les parties prenantes, de veiller à ce que les projets soit solide et durable sur le plan environnemental et social, d’élaborer un plan d’action détaillé de réinstallation (PAR) et de compensation des populations pouvant être affectées par la mise en œuvre du projet, de faire une estimation financière des coûts du PAR des populations affectées, d’élaborer un mécanisme institutionnel de mise en œuvre du PAR et de suivi des conditions de vie des populations affectées pendant les phases d’installation et opérationnelles du projet. L’étude doit contribuer au processus d’acquisition du Permis environnemental du projet délivré par le Ministère chargé de l’environnement.

1.1. CONTEXTEET JUSTIFICATION DU PROJET ET DE L’ETUDE

Le Mali est membre de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) Créée en 1980, qui est une institution internationale sous-régionale comprenant 9 Etats (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad).

Les 6 ème et 7 ème sommets des chefs d’états et de gouvernement ont exigé qu’une vision claire et partagée de l’ABN soit développée avec l’appui des partenaires au développement dont la Banque Mondiale comme tête de fil.

La République du Mali est un pays enclavé de l’Afrique de l’ouest, couvrant une superficie de 1,24 million de km² dont 60% de terres sont dégradées inadaptées à l’agriculture ; Pourtant, le Mali compte de grandes disponibilités hydrauliques parmi lesquelles le fleuve Niger et ses affluents, ainsi que de vastes zones inondables.

Le potentiel de sols irrigables au Mali est estimé à environ 2,2 millions d’hectares dont seulement près de 300 000 hectares sont actuellement aménagés. Ainsi, pour assurer la sécurité alimentaire du pays, les autorités du Mali ne cessent de mettre en œuvre les politiques possibles pour tirer profit de cette disponibilité en eau en privilégiant au maximum les cultures irriguées.

L’objectif visé étant de créer un «environnement propice » à la coopération entre Etats membres et les partenaires au développement et d’élaborer un Programme d’action pour le développement durable (PADD) accepté par tous les acteurs du bassin.

La vision partagée, lancée en atelier à Abidjan en 2002 à défini 4 axes stratégiques dont l’amélioration de la gestion de l’information et la préparation d’études sectorielles et analyses stratégiques, le renforcement des capacités et le développement institutionnel.

Pour mettre en œuvre ce processus plusieurs partenaires dont la Banque Mondiale soutiennent le programme de l’ABN. Forte de ces expériences et tête de fil des partenaires la Banque Mondiale a décidé de financer le « Projet de Développement des Ressources en Eau et de Préservation des Ecosystèmes du Bassin du Niger ». 8

Dans le cadre de l’aménagement, la restauration et la gestion locale de cinq bourgoutières de 100ha en moyenne dans chacune des quatre cercles que sont Mopti, Douentza, Youwarou, Tenenkou et Djenné. Le PDRE/GDE envisage de sélectionner un partenaire prestataire expérimenté capable de conduire les travaux ainsi définis sur l’un ou tous les sites identifiés.

Ce chapitre contient les principaux éléments qui décrivent le contexte climatique et les conséquences socio économiques justifiant la réalisation de l’aménagement des bourgoutières dans les cinq cercles inondés de la Région de Mopti. Ces éléments justificatifs sont pour l’essentiel tirés ou adaptés aux termes de références de l’étude.

La présence et l’exploitation des bourgoutières en zone inondée rythment avec toutes les activités économiques dans le Delta Intérieur du Niger, faisant de ce milieu la principale zone d'attraction des troupeaux, des pêcheurs et des riziculteurs de la sous région (Delta intérieur du Niger) et plus d’un million de personnes tirent leurs subsistances et revenus du delta grâce au Bourgou.

En effet, la valeur exceptionnelle du bourgou ne réside pas seulement dans sa qualité nutritive en tant que fourrage mais aussi et surtout par le rôle déterminant qu’il joue dans la régulation de l’écologie deltaïque en termes de nidation et d’alimentation des poissons, dans la fixation du limon et du sol.

L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à terme à l’allégement de la pauvreté par un renforcement de la sécurité alimentaire.

Les aménagements de bourgoutière et les constructions de hangars qui seront étudiés s’insèrent dans le schéma général du système d’appui agropastoral basé sur une maîtrise de la culture des aliments bétail. Suite à une analyse de la situation, la Banque Mondiale a demandé que soit effectuée des études environnementales et sociales ceci en conformité avec la réglementation en vigueur (Décret n° 08-346/P- RM du 26 juin 2008) et la présentation du quitus environnemental.

L’étude environnementale de ces aménagements respectera les normes en vigueur au niveau de l’ABN. Elle sera participative et itérative. Ses principes de base reposent sur l’implication effective des usagers potentiels, des autorités locales et des cadres de La DNPIA et de la DNACPN. L’étude accorde une place importante au rôle des femmes dans la mise en valeur des futurs bourgoutières.

L’analyse et le suivi des impacts des travaux d’aménagement des bourgoutières sur l’environnement dans des conditions écologiquement précaires et socialement marquées par la pauvreté sont essentiels pour l’atteinte des objectifs du projet dans les cinq cercles de la Région de Mopti et de la construction des hangars.

Aussi, dans la perspective de pouvoir sécuriser les investissements du projet certaines pièces justificatives octroyant la gestion des sites aux comités de gestion ont été obtenues.

Toutefois, au regard des enjeux environnementaux et sociaux de l’aménagement, la réalisation d'une Etude Impact environnemental et social (EIES) constitue une étape incontournable afin de bien orienter les études futures à effectuer et d'identifier les outils à mettre en place pour permettre un développement durable dans les secteurs concernés et afin d'en assurer le suivi environnemental.

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1.2. OBJECTIFS DE L’ETUDE

Objectif global

La présente étude a pour objectif global :

• Déterminer et évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités entrant dans le cadre de l’aménagement et la restauration des bourgoutières et la construction d’équipements de conservation de foins (hangars, silos ou fosses à ensilage) sur chaque site retenu dans les 5 cercles (Mopti, Djenné, Tenenkou, Douentza et Youwarou) ; • Définir les mesures d’atténuation et de bonification, les mesures institutionnelles et de suivi à prendre durant la mise en œuvre du projet pour éliminer les impacts environnementaux et sociaux négatifs ou les porter à des niveaux acceptables ; • Traiter les besoins de renforcement des capacités afin d’améliorer les capacités en matière environnementale et sociale de l’ensemble des acteurs chargés de la mise en œuvre du projet.

Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de la présente étude sont :

• Déterminer tous les risques environnementaux et sociaux du projet sur la zone, • Prendre en compte les préoccupations des bénéficiaires de la zone, • Elaborer un plan de gestion environnemental prenant en charges toutes les parties prenantes, • Elaborer un plan d’action détaillé de réinstallation (PAR) et de compensation des populations pouvant être affectées par la mise en œuvre du projet; • Faire une estimation financière des coûts du PAR des populations affectées ; • Elaborer un mécanisme institutionnel de mise en œuvre du PAR et de suivi des conditions de vie des populations affectées pendant les phases d’installation et opérationnelles du projet. • Permettre l’obtention du Permis environnemental du projet délivré par le Ministère en charge de l’Environnement et de l’Assainissement.

1.3. Résultats attendus

Les résultats attendus sont : Les impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités entrant dans le cadre de l’aménagement des bourgoutières sont identifiés et évalués ; un Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES) décrivant (a) les mesures d’atténuation et de bonification; (b) les responsabilités institutionnelles pour l’exécution des mesures d’atténuation ; (c) les indicateurs de suivi ; (d) les responsabilités institutionnelles pour le suivi de l’application des mesures d’atténuation ; (e) les besoins en renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs chargés de la mise en œuvre de ces mesures, (f) l’estimation des coûts pour toutes ces activités ; et (g) le calendrier pour l’exécution du Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) est disponible ;

1.4. Méthodologie

Les résultats attendus sont : • le plan de gestion environnementale et sociale du projet est disponible ; • les décideurs savent les risques environnementaux encourus du projet • Les critères d’éligibilité des bénéficiaires au Projet d’exploitation des sites à Bourgou sont définis 10

• le nombre de personnes possibles affectés et éligibles au déplacement (les familles affectées et leurs effectifs) suite aux aménagements des sites et construction des hangars est connu. • Le plan de réinstallation des personnes affectées par le projet s’il ya lieu est élaboré • Un plan de site des populations affectées est élaboré • Le plan de gestion environnemental et social (PGES) du projet est élaboré  Les mesures d’atténuation bien définies  Les responsabilités des acteurs à tous les niveaux connues  Les activités de suivi évaluation définies  Le budget et programme de gestion environnemental connus

• Les Mesures de renforcement de capacités institutionnel sont élaborées

Le Permis Environnemental est délivré par le Ministère Chargé de l’Environnement

1.5. Méthodologie

La démarche méthodologique pour la conduite de la présente étude a consisté en l’exploitation de la documentation existante, l’administration d’un questionnaire d’EIES en vue de la collecte d’information sur les impacts du projet depuis la base, la consultation publique et l’élaboration du rapport EIES.

• Phase de Documentation C’est l’exploitation de la documentation existante aussi bien à Bamako, Mopti qu’au niveau du site visité. Elle a permis de collecter les données secondaires sur le milieu biophysique et socio-économique, les impacts potentiels du projet et les mesures d’atténuation et d’amélioration au niveau des services techniques de l’Etat et des Collectivités Territoriales. • Observations et investigations de terrain Les observations et investigations ont porté sur l’observation pratique du milieu biophysique et socio économique et l’écoute des populations de la localité : cela a permis : - d’identifier " in situ " et évaluer les impacts positifs et négatifs sur le paysage, les eaux, le sol, la flore, la faune, la qualité de l’air, l’emploi, la santé et la cohésion sociale; - d’identifier et d’évaluer les éventuels problèmes auxquels les populations sont confrontées par rapport à la gestion des ressources naturelles ; - de réfléchir aux solutions ou mesures d’atténuation des impacts négatifs.

• Administration d’un questionnaire d’EIES Pour mener à bien ces investigations, des outils ont été élaborés et utilisés sur le terrain : il s’agit du guide d’entretien administré auprès du conseil du village, le Comité de gestion, les organisations socioprofessionnelles par focus group. La mission de terrain a été l’occasion d’échanger avec les services techniques, administratifs, politiques et les personnes ressources. Ces informations collectées ont servi de base à la consultation publique.

• La consultation publique Tous les villages concernés ont pris part à la consultation publique organisée sous l’égide des autorités administratives. Les informations recueillies ont été utilisées pour une meilleure prise en compte des préoccupations, inquiétudes, souhaits, suggestions et recommandations des populations. La collecte des informations a été facilitée par les autorités techniques et politiques. • Elaboration du rapport d’EIES La dernière étape a été l’élaboration du rapport d’EIES par une équipe pluridisciplinaire qui a participé à toutes les phases du processus. Par ailleurs une grille a été utilisée pour évaluer les impacts. .

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Photo N° 1: Consultation publique à Kora

II- DESCRIPTION DU PROJET

2.1. OBJECTIF DU PROJET

L’objectif du projet est l’amélioration de la gestion intégrée des ressources du delta intérieur à travers le développement de la culture du bourgou (Echinochloa stagnina) dont la présence est l’élément fondamental régulateur de l’écologie du delta toutes activités confondues.

2.2. ACTIVITES DU PROJET

Les principales activités concernent : (i) l’étude état des lieux et l’identification des sites d’interventions (ii) la mise en place des organes de gestion des bourgoutières et le renforcement des capacités, (iii) le renforcement des capacités de collecte et de traitement des informations statistiques, (iv) le renforcement des capacités des femmes , (v) l’appui à l’équipement des femmes, (vi) l’appui à la construction d’installations de conservation, de stockage, de commercialisation et de transformation plus adaptées (silos, hangars, fosses, magasins de stockage) et (vii) le renforcement des capacités des services de l’élevage.

Les activités liées au bourgou sont :

- Activité 1 : Renforcement des capacités des acteurs - Activité 2 : Aménagement des bourgoutières et pêcheries - Activités 3 : Organisation de l’exploitation et la gestion des bourgoutières - Activité 4 : Micro crédit et équipement des femmes - Activités 5 : Gestion du projet - Activité 6 : Communication et suivi évaluation.

2.3. PRINCIPALES ACTIVITES LIEES AU BOURGOU

Les principales activités sont :

Activités avant l’aménagement Information et sensibilisation Elaboration de la convention Mise en place du comité de gestion Formation Choix et délimitation du site Achat d’équipements (pirogue équipée de moteur hors bord, motopompe, charrue, petits matériels) 12

Choix du site du hangar

Activités prévues pendant la phase aménagement Information et Sensibilisation Parcellement du site Surcreusement du chenal Mise à eau Préparation du sol (labour, ratissage, hersage, nivellement, mise à boue)

Activités après aménagement Information et Sensibilisation Approvisionnement en bourgou (recherche de bouture) Repiquage (mobilisation des manœuvres en tenant compte du genre) Entretien/faucardage Surveillance, Mise en défens Récolte des graines Fauchage Transport du bourgou Pêche Détermination de la capacité de charge Mise en pâture des animaux Achat des matériaux de construction Construction du hangar Mise à l’air libre des fauches Achat de botteleuse Confection des bottes Approvisionnement du hangar Gestion des stocks Recrutement d’un gérant Commercialisation / Microcrédit Assemblée générale (présentation du bilan et perspectives) Suivi environnemental Suivi des mesures de renforcement et d’atténuation, Suivi des indicateurs

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III. ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET SOCIO – ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Situation géographique de la commune de Nema badenya Kafo (site de Djenné)

Créée par la loi n° 0096-059 du 04-11-96 la commune de Néma Badenya Kafo est limitée à l’Est par la commune de et , à l’Ouest par la commune de Matomo, au Sud par la commune de Sy (San), et Wolo, au Sud-est par la commune de Niansamary, au Nord par la commune de Sana et Diafarabé. Le chef - lieu de la commune se trouve à Mougna.

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Carte de localisation du site de Yalo

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Caractéristiques démographiques

La population totale de la commune de Néma Badenya est estimée en 2007 à 43 332 habitants dont

21 288 hommes et 22 044 femmes répartis entre 29 villages et 54 campements et hameaux. Le nombre de ménages de la commune est de 9629 ( source : DRPSIAP DNSI et perspectives ). Elle est essentiellement composée de Peulh, de Bambara, de Bozo. Les hommes constituent 62% de la population active, et les femmes 38%.

Caractéristiques physiques

Le climat est de type soudano sahélien. Les précipitations peuvent atteindre 843.2 mm de pluie. L’année se subdivise en trois (03) saisons : la saison sèche (45°C à l’ombre), la saison des pluies de juin en octobre et la saison froide de Novembre en Mars.

Tableau 1 : Données pluviométriques Années Jours mm Normale en mm 1998 34 507.9 479.1 1999 49 579.2 479.1 2000 44 545.0 479.1 2001 45 557.7 479.1 2002 37 370.3 479.1 2003 45 843.2 479.1 2004 41 583.4 479.1 2005 36 374.5 479.1 2006 34 508.6 479.1

Source : Station météorologique de Ténenkou

Le relief ne présente aucun massif montagneux préjudiciable au développement de la commune. Il existe de grandes mares ainsi que des dépressions et des cuvettes profondes favorables aux cultures pluviales notamment le mil et le riz.

La végétation était auparavant abondante mais, elle est actuellement réduite en savane arbustive. Par ailleurs la croissance démographique et l’extension des parcelles de cultures sèches ont engendré la disparition de plusieurs espèces. Les espèces végétales dominantes dans la commune sont : Acacia albida et Balanites Egyptiaca. Il existe aussi des herbacées sollicitées par les animaux telles que le bourgou et le didéré. Ces potentialités ajoutées à celles des peuplements de karité, néré et baobab sont exploitées traditionnellement et profitent à la population.

Les sols sont de type sablonneux dans la zone sèche présentant des ouvertures latéritiques et argilo- limoneuses dans la partie inondable propice à la riziculture.

Le régime hydrique de la commune est assuré par les crues du Bani et du fleuve Niger. On note également, l’existence des nombreuses mares, des cuvettes et des dépressions qui retiennent l’eau de pluie longtemps, inondant une grande partie de la commune dans l’année après une bonne saison pluvieuse. La période de grandes crues se situe entre Août et Septembre pendant laquelle la plupart des pistes rurales sont impraticables. 16

La commune rurale de Néma Badenya Kafo est traversée par la piste rurale Djenné –Mougna - Saye. Ce qui rend accessible le chef lieu de la commune à toutes saisons.

En période de crue les moyens de transport les plus utilisés sont les charrettes et les pirogues. La commune n’a que des pistes et le Bani et le fleuve Niger. Excepté l’axe Djenné - Mougna et Saye, la plupart des pistes est impraticable pendant l’hivernage. Pendant ces périodes difficiles les villages proches utilisent des pirogues et pinasses pour se rendre dans les différents marchés.

Les moyens de communication sont assurés par le réseau mobile Orange et RAT. Il existe des radios locales qui émettent en onde moyenne à partir de Djenné.

La commune dispose de treize (13) écoles du premier cycle et une école du second cycle.

Elle possède deux (02) centres de santé communautaire et une maternité. A cela, il faut ajouter :

- Une école publique,

- Une maternité,

- Une pharmacie,

- 24 forages,

- 33 puits à grand diamètre,

- une Adduction d’Eau Sommaire,

- Un marché hebdomadaire,

- Deux (02) marchés à bétail.

Education : 15 premiers cycles, 2 seconds cycles, 15 centres d’alphabétisation dont 3 fonctionnels.

Activités économiques de la commune:

L’économie de la commune repose principalement sur l’agriculture ; l’élevage ; la pêche, le commerce et l’artisanat…

- Agriculture :

Elle est de loin la principale activité même si elle ne bénéficie pas d’infrastructures conséquentes. L’agriculture se pratique sur les terres sèches (mil, niébé, et sorgho) et dans les zones inondées c'est-à- dire les mares et plaines ; les principales spéculations sont : mil, riz, sorgho, wandzou, fonio, arachide, niébé, sésame, oseille de Guinée.

Tableau 2 : Spéculations agricoles Spéculations Superficies (ha) Productions (Tonnes) Riz 16680 9950 Autres spéculations (mil, 7867 4487 niébé, et sorgho)

Les principales contraintes liées à ce sous secteur demeurent :

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- Le sous - équipement des producteurs, - Les aléas climatiques, - L’insuffisance des partenaires d’appui, - Le comblement des chenaux, - Le manque de crédit agricole.

- Elevage :

L’élevage constitue la deuxième activité économique de la commune. Il existe deux (02) modes à savoir :

- La transhumance : Elle Concerne essentiellement les gros bétails qui quittent les plaines inondées au début de l’hivernage pour permettre aux populations d’entretenir leurs champs. Ils passent un long séjour (6 à 7 mois) sur les terres sèches et retournent sur les plaines à la décrue pour consommer les immenses pâturages légués par la crue.

- Il y’a aussi la pratique d’élevage sédentaire. Elle concerne des bœufs de labour, les laitières et les petits ruminants. Ces animaux vivent le long des villages et se nourrissent dans les pâturages villageois et aux tourteaux.

- Pêche :

Elle est pratiquée par des professionnels qui se déplacent avec le retrait des eaux et les sédentaires agriculteurs. Les sédentaires se consacrent à la pêche de subsistance tout au tour des mares et cuvettes. Les mares rizicoles ainsi que les ramifications du fleuve Niger et du Bani constituent des atouts pour le développement de la pêche mais la surexploitation pourrait être une contrainte.

- Commerce :

Le commerce est beaucoup axé sur les produits agricoles et le bétail en direction des grands centres urbains comme Djenné, Mopti, San, Saye… Ce commerce est très florissant en saison sèche où la commune est facilement accessible.

- Artisanat :

Très peu développée, cette activité occupe principalement les femmes et quelques hommes de castes (forgerons, cordonniers, Tisserands). Les femmes s’occupent du tissage des nattes, des vannes, des éventails et de la poterie. L’épanouissement de ce secteur est limité par le faible niveau d’équipement des artisans, le manque d’organisation, le manque de financement et la faible qualification professionnelle des acteurs.

- Structures d’appui :

Il existe plusieurs structures d’appui dans la commune qui interviennent dans divers domaines :

PROTOS : intervient dans l’assainissement et adduction d’eaux,

PACPEA : intervient dans l’assainissement,

APROFEM : service intermédiaire,

FODESA : intervient dans l’agriculture, l’élevage, la santé, le renforcement des capacités,

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OMAES: intervient dans l’éducation.

Potentialités de la commune:

- Disponibilité de terres sèches agricoles,

- Existence de mares et plaines,

- Existence de pêcheries,

- Existence de foires hebdomadaires,

- Existence de pâturages.

Contraintes liés au développement de la commune:

Les problèmes identifiés peuvent être regroupés comme suit.

- Insécurité alimentaire à cause des aléas climatiques, - La persistance des épizooties (PPCB) due à la permanence du bétail dans la zone, - la divagation des animaux engendrant les conflits entre les différents utilisateurs, - la dégradation des bourgoutières due à la mauvaise gestion entraînant ainsi l’insuffisance des pâturages, - la non matérialisation des pistes de pâturage non matérialisées, - la dégradation du couvert végétal entraînant la formation de glacis en certains endroits. - Le comblement et l’assèchement des mares se traduisant par la diminution des ressources halieutiques.

Présentation du village

Mougna est composé de deux villages : Mougna peulh et Mougna Bambara . Il est limité :

- Au Nord par Djirima (7 km) et Ngonou (8 km)

- Au Sud par Tenda (9 km) et Kaona (9 km)

- A l’Est par Debena (5 km) et Konola (5 km)

- A l’Ouest par Tabato (7 km) et Kimbé (7 km).

Les ethnies présentes dans le village sont les Bambaras et les Peulhs ; à ces deux ethnies majoritaires, il faut ajouter les mossis, Sarakolés, les Bozos, les Tamasheqs. La répartition de la population se présente comme suit :

Tableau 3: Population de Mougna Population Mougna Peulh Mougna Bambara Total homme femme homme femme Population Totale 419 421 2223 1927 4990 Population Active 188 202 1444 674 2508

Source : RGPH 1998

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Le village dispose d’une foire hebdomadaire d’importance locale qui se tient tous les mardis. Il existe un marché à bétail de grands et petits ruminants.

La transhumance est pratiquée par les éleveurs qui migrent des zones inondées pendant l’hivernage vers les zones exondées (dans le sahel) et retournent après les récoltes et la décrue (période favorable à l’accès au bourgou). Le flux migratoire est beaucoup plus important en interne qu’en externe.

La transhumance est effectuée par les bergers de juin à Décembre à la recherche des pâturages (espèces de substitution) pour l’alimentation du bétail. Ils redescendent dans les bourgoutières vers le mois de février- Mars jusqu’à l’arrivée des pluies.

- Cohésion sociale :

Les habitants du village sont unis. L’unicité de la religion et l’usage d’une même langue de communication confortent le ciment social. Ils effectuent ensemble les travaux d’intérêt collectif. Il n’existe dans le village aucun conflit pouvant entraver le développement du village. Les deux villages vivent en parfaite entente. Les cas isolés de mésententes sont résolus par le conseil du village.

- Vie associative:

Les organisations sociales présentes dans le village sont :

- Association Nema créée en 1999 a trente cinq (35) membres et dispose d’un document juridique ; elle intervient dans le maraîchage, l’élevage, le crédit, et le reboisement. Cette association a comme partenaires la CMDT, et PDR ;

- Ton villageois est un association composée des actifs du village et évolue dans les activités agricoles .

- Association des jeunes : composée de tous les jeunes du village. Elle intervient dans le domaine de l’élevage, l’agriculture et la formation à travers l’appui - conseil.

- Gestion foncière :

La terre appartient à tout le village mais la gérance est assurée par le chef du village. L’accès à la terre est libre sans distinction de sexe, de race, d’ethnie, aussi bien pour les autochtones que les allogènes. La terre est acquise sur demande adressée au chef du village et ses conseillers avec une avance soit en nature (colas) ou en espèce.

Les droits d’usages du foncier sont d’appartenance familiale pour les autochtones.

Structures d’encadrement : En plus des services techniques et de l’Administration générale, l’encadrement est assuré par les ONG dont les plus importantes sont :

- PROTOS : Intervient dans le domaine de l’hydraulique.

- PACTEA : Intervient également dans le domaine de l’hydraulique ainsi que ANTEA.

- VOIX DU MALI : (paludisme)

- OMAES : (Education)

- CRS : (Education)

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- AMPROD Sahel : (Nutrition).

Infrastructures et équipements : Le village dispose de :

- 1parc de vaccination,

- 1 puits pastoral,

-1 pharmacie vétérinaire,

- 1 Adduction d’Eau Sommaire,

- 2 écoles : 1 premier cycle, 1 second cycle et 1 jardin d’enfant,

- 2 medersas,

-1 école coranique,

- 2 centres alphabétisation,

- 1 CED.

Infrastructures de santé:

-1 CSCOM

- 1 maternité

- Infrastructures administratives :

- 1 sous-préfecture

- 1 mairie

Infrastructures culturelles : Néant

Infrastructures économiques :

-1 marché hebdomadaire,

- 1 Caisse villageoise (Wassa),

- 1 banque de céréales,

- 1 poste de soudure,

- 1 puits à grand diamètre,

- 5 forages,

- 1 adduction d’eau,

- 10 panneaux solaires,

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- 10 groupes électrogènes.

Activités économiques du village  Agriculture

L’agriculture est la principale activité du village. Elle se pratique de façon extensive. Les spéculations cultivées sont : riz, petit mil, sorgho, wandzou, arachide et fonio. Ce secteur souffre encore des aléas climatiques, manque d’intrants agricoles et non maîtrise de l’eau.

Tableau 4 : Productions – Campagne 2009-2010 Spéculations Productions (T) mil 100 riz 1000 arachide 2000 fonio 2 haricot 2

Source : Service de l’Agriculture

 Elevage

L’élevage constitue la deuxième activité économique après l’agriculture. Il présente les mêmes caractéristiques que l’ensemble de la commune en termes de mouvements des cheptels. Le village possède 2050 Bovins, 3600 Ovins, 3050 Caprins, 100 Asins et 11 Equins (source : Service vétérinaire). Le nombre d’animaux en transhumance dans le village avoisinerait des dizaines de milliers. Ces animaux viennent d’horizon divers pour l’exploitation du bourgou (Mopti, Djenné, Ségou). On note également l’existence de quelques gîtes d’étapes qui sont d’un apport non négligeable.

Le village dispose de deux (02) parcs de vaccination.

Les contraintes liées à l’élevage sont :

- Insuffisance de pâturage, - Insuffisance de couloir de passage, - Manque de puits pastoraux, - Faible couverture sanitaire (Epizooties).

 Pêche

Elle est pratiquée de façon traditionnelle par les sédentaires et aussi les transhumants. Cette activité prend de l’ampleur lors de la progression de la décrue dans les mares et cuvettes.

 Faune

La faune terrestre est pauvre ; on note la présence de quelques oiseaux, perdreaux et lapins.

Quant à la faune avicole , elle est constituée d’espèces venant de l’Europe et d’Afrique (oie), des canards, des hérons et des gardes bœufs…

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 Commerce : Peu développé, il se limite à la transformation et l’évacuation des produits agricoles et d’élevage sur les marchés environnants. On note également la présence de quelques boutiques où sont vendus les produits de première nécessité.  Artisanat : Il demeure traditionnel et porte sur des activités de vannerie, de maroquinerie et de poterie. Le tableau suivant récapitule les principales contraintes :

Contraintes Solutions Insuffisance de matériels adéquats Subvention du sous secteur Mévente des produits Elaboration d’une politique de marketing Manque de structuration de l’activité Organisation des acteurs du sous secteur

Présentation du site Yalo

Le site de Yalo est situé au Sud- Ouest de Mougna à 11 km du village.

L’analyse in situ a permis de relever les aspects suivants : - Un sol argileux ; - Une crue lente et progressive ; - Une lame d’eau estimée à 1 à 2 mètres avec une durée d’inondation de 3 à 5 mois ; - Un site communautaire et accessible.

Tableau 5 : Coordonnées du site de Yalo N ° du point Longitudes en degré décimal Latitudes en degré décimal 1. Point du Village -4,81119 13,97692 DJIRIMA -4,7953 13,93371 GMP -4,78236 13,98814 KODO DAGA -4,80089 13,92649 KOMINI DAG -4,79115 13,98004 M2 -4,78587 13,98714 M3 -4,79259 13,98345 M5 -4,81082 13,97956 M6 -4,80971 13,9797 M7 -4,81038 13,9802 M8 -4,80986 13,98151 M9 -4,80845 13,9837 MFIN -4,83163 13,97842 MFIN2 -4,83193 13,9791 MGOUNOU -4,79254 13,96148 MOUGNAN CA -4,82008 13,88017 S-DJIRIMA -4,7953 13,93371 S-KOMINIDA -4,79115 13,98004 S-KQRQDODA -4,80089 13,92649 S-NGOUMA -4,79254 13,96148 SLADJI DGA -4,78451 13,98423 TETE DAGA -4,82865 13,97826 TETE DAGA1 -4,82915 13,97949 23

CARTE DE DELIMITATION DU SITE YALO

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IV. CADRE POLITIQUE, LEGAL ET INSTITUTIONNEL DE L’EIES

Le Mali est affecté depuis plusieurs années par des sécheresses successives, la zone du projet n’a pas échappé à ces aspects, et connaît une croissance démographique et une urbanisation qui créent d’importantes pressions sur les ressources naturelles. Dans cette perspective, l’environnement devient un enjeu de plus en plus important au Mali et sa protection revêt un caractère primordial. Au cours des dernières décennies, le Mali s’est donc doté de nombreux textes légaux et de politiques afin d’encadrer la protection de l’environnement naturel et de préserver le cadre de vie des populations.

4.1. Cadre politique

4.1.1. La Politique nationale de la protection de l’environnement

La politique Nationale de protection de l’environnement élaborée en 1998 s’appuie sur ce principe ainsi que sur celui de la décentralisation qui doit permettre de mieux responsabiliser les acteurs à la base. Le but visé par cette politique nationale est de garantir un environnement sain et un développement durable par la prise en compte de la dimension environnementale dans toute décision qui touche la conception, la planification et la mise en œuvre des politiques, programmes et activités de développement par la responsabilité et l’engagement de tous les acteurs. Cette politique nationale s’appuie sur des textes législatifs, accords et traités internationaux visant à favoriser le développement économique et social durable du pays.

La démarche adoptée en matière de politique environnementale présente la particularité de définir les orientations dans ce domaine, non pas comme un ensemble de mesures sectorielles déconnectées des autres secteurs d'activités, mais plutôt comme des lignes d'actions transversales porteuses de synergie, qui permettent d'inscrire les différentes politiques et programmes nationaux dans un cadre global et cohérent d'intervention, en vue d'un développement durable.

4.1.2. La politique de décentralisation Le processus général de décentralisation, a commencé depuis l’indépendance mais de manière timide, en 1991, a conduit à la création de plus de 703 communes sur l’ensemble du pays. La Commune rurale sert d’interface entre les communautés voulant gérer une forêt et les services techniques à mobiliser. Cette prérogative lui est donnée par le décret n° 96-0484/P-RM déterminant les conditions et les modalités de mise à disposition des Collectivités Territoriales des services déconcentrés de l’Etat.

Les orientations sur la décentralisation sont données dans la loi n 93-008 du 11 Février 1993. Cette loi définit les conditions de la libre administration des collectivités territoriales, c'est le transfert d'un certain nombre de compétences et de moyens de l'Etat à des collectivités locales en les rendant plus autonomes et plus comptables de leurs actions face à elles mêmes.

Le code des collectivités territoriales

La loi N°95-034 du 12 avril 1995 portant code des collectivités territoriales au Mali définit l’organisation administrative du Mali. Celle-ci est basée sur les régions administratives qui

25 sont divisées en cercles, eux-mêmes subdivisés en communes. Ce type de structure territoriale locale a été instauré avec la décentralisation qui a ainsi donné naissance aux communes. Du point de vue administratif, la commune est dotée d’une grande autonomie, car elle est devenue l’unité territoriale de base pour recevoir, organiser mettre en œuvre des actions de développement. Cependant, du point de vue de la gestion foncière, la commune doit composer avec les autorités traditionnelles (chefs de villages) puisque les droits d’usage et d’occupation acquis dans le cadre coutumier ont été confirmés par la loi N°95-034 du 12 avril 1995.

De plus, la loi N° 96-50 du 16/10/96 portant principe de constitution et de gestion du domaine des collectivités territoriales identifie les conditions dans lesquelles ces collectivités peuvent s’approprier et gérer des parties des domaines fonciers nationaux et fixe les responsabilités et droits en la matière. Le domaine des collectivités comprend les domaines forestiers, agricoles, pastoraux, fauniques, piscicoles et les habitats. En vertu de la loi 96-50, la commune peut se doter de conseils spécialisés pour gérer ses ressources naturelles. Cette responsabilité n’est cependant pas généralisée, car la plupart des ressources naturelles (forêts, eaux, sols) font partie du domaine de l’Etat qui en assure la gestion.

4.1.3. La politique environnementale de la Banque mondiale

La Banque mondiale s'est préoccupée de la santé de l'environnement. En 1970 déjà, elle a institué un conseiller pour l'environnement et un bureau sur la santé et l’environnement.

C'est en 1987 que des changements s'opérèrent, incluant des politiques restrictives et des procédures précises. L'objectif à atteindre consistait à développer des stratégies pour intégrer les préoccupations environnementales dans les crédits bancaires de façon systématique, pour éviter que les projets réalisés grâce aux prêts octroyés aux pays en développement aient des conséquences nuisibles sur l'environnement. En octobre 1989, la Banque mondiale établit une véritable procédure d'EIES sous la forme de directives. La Directive Opérationnelle 4.00 fut remaniée et améliorée par la Directive 4.01 de 1991 (OP 4.01) qui instaure un nouveau système de classification selon la nature et l'étendue de l'impact sur l'environnement.

La Banque mondiale n'a pas seulement institué le système de l'EIES La Politique Opérationnelle OP 4.01 précise que l'EIES est un instrument de protection de l'environnement parmi d'autres, comme l'évaluation environnementale régionale ou sectorielle, l'audit environnemental, l'étude des dangers et des risques liés aux projets et le plan de gestion environnemental. Ces différents instruments sont utilisés en fonction des circonstances et de la nature du projet.

L'EIES doit se faire au début du cycle du projet. C'est le pays emprunteur qui doit se charger de la réalisation de l'EIES, aidé par les services compétents de la Banque mondiale ; elle lui donne des recommandations relatives au contenu de l'EIES, puis examine si ses exigences ont été respectées et répondent aux conditions d'octroi d'un prêt. Les activités envisagées y sont classées en quatre catégories qui dépendent du type, du milieu concerné, de l'ampleur du projet ainsi que de la nature et l'étendue de ses impacts potentiels.

La catégorie A comprend les projets susceptibles de créer des effets néfastes, multiples et irréversibles, les défrichements, par exemple.

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La catégorie B inclut les projets dont les impacts potentiels préjudiciables sur l'environnement ou les populations sont moins importants. Comme dans la catégorie A, il s'agit d'examiner les impacts négatifs et positifs d'un projet et de prendre les mesures adéquates pour les réduire ou les prévenir.

La Politique Opérationnelle 4.01 ne détermine pas le type d'analyse et la méthode précise qui doivent être employés. Elle laisse une marge de manœuvre importante, dans la mesure où cette flexibilité est nécessaire au vu du nombre important de projets susceptibles de rentrer dans cette catégorie. La démarche à adopter doit se faire au cas par cas. Elle dépendra, entre autres, de la demande spécifique du pays emprunteur, des conséquences environnementales et sociales et des leçons du passé des projets similaires

Un projet rentre dans le champ d'application de la catégorie C s'il a des impacts minimes et non préjudiciables. Dans ce cas, aucune évaluation n'est requise.

Enfin, un projet rentre dans la catégorie FI s'il comprend des investissements de fonds bancaires à travers des intermédiaires financiers.

Il faut souligner que la participation d'autres acteurs, comme le public et les ONG locales, est fortement prise en considération. Dans sa Politique Opérationnelle, la Banque mondiale requiert que tous les groupes concernés puissent avoir un accès aux informations qui portent sur le projet et faire des recommandations, en tout cas pour les catégories A et B. Le pays emprunteur doit les consulter le plus tôt possible

La Banque mondiale a été la première institution internationale à avoir établi de façon si précise et méthodique une procédure d'EIES. Elle est appliquée de façon rigoureuse et systématique.

4.2. Cadre légal

4.2.1. Les textes législatifs et réglementaires Plusieurs textes législatifs et réglementaires sont opérationnels dans le cadre de la gestion de l’environnement. On peut citer notamment :

La Constitution Elle affirme dans son préambule l’engagement du peuple Malien à « assurer l’amélioration de la qualité de la vie, la protection de l’environnement et du patrimoine culturel et reconnaît à tous « le droit à un environnement sain ». Elle stipule en son article 15 que « la protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat ».

Textes législatifs et réglementaires en matière d’étude d’impact environnemental et social

L’obligation de réaliser l’évaluation environnementale est réglementée par les dispositions du Décret N°08-346/P-RM du 26 juin 2008 relatif aux études d’impact environnemental et social. Ce décret sur les EIES apporte une avancée significative et constitue un instrument législatif important de protection de l’environnement applicable aux différents secteurs

27 d’activités touchant l’environnement : ressources naturelles et environnement urbain, activités industrielles et artisanales, activités minières et agricoles, transport électrique etc.

Le décret insiste sur l’obligation de réaliser l’étude d’impact sur l’environnement et le respect de la procédure pour tous les projets, qu’ils soient publics ou privés dont la réalisation est susceptible de porter atteinte aux milieux biophysique et humain. En outre, les dispositions d’application de la législation sur les études d’impacts environnemental et social s’appuient sur les principes suivants : • l’évaluation environnementale fait partie intégrante des projets et programmes et les résultats de l’étude d’impacts sont présentés dans le dossier d’agrément pour l’obtention de l’autorisation administrative ; • le promoteur est responsable de la réalisation de l’étude, de la constitution du dossier d’EIES et en assure les coûts ; • le promoteur assure également la réalisation des mesures de correction, de réduction et/ou de compensation des impacts négatifs du projet ainsi que le suivi/contrôle interne selon les normes requises.

Le Décret précise les éléments importants concernant la portée des études d’impacts, l’obligation de la procédure pour certains types de projet, le contenu des rapports, l’obligation de la consultation publique, l’élaboration du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), incluant les coûts des mesures d’atténuation et de renforcement, le rôle des acteurs et les échéanciers de mise en œuvre. Pour tous les projets soumis à l’EIES, l’exécution des travaux est subordonnée à l’obtention d’un permis environnemental délivré par le Ministre chargé de l’environnement. Le décret 09 -318 / PRM du 26 Juin 2009 portant modification du décret relatif à l’EIES dans son article 1 remplace le cinquième alinéa de l’article 12 du décret du 26 Juin 2008 : « le montant de ces frais est un pourcentage du coût total des investissements corporels du projet fixé par Arrêté conjoint des ministres chargés de l’Environnements, des Investissements et des Finances. Ce même arrêté détermine les modalités de payement et de gestion des sommes perçues.»

Textes législatifs et réglementaires à caractère transversal

• Loi N°85-40/AN-RM du 26 juillet 1985, relative à la protection et à la promotion du patrimoine culturel national; • Loi N° 92 - 013/AN-RM du 17 Septembre 1991, instituant un système national de normalisation et du contrôle de qualité qui vise à assurer : la préservation de la santé et la protection de la vie ; la sauvegarde de la sécurité des hommes et des biens ; l’amélioration de la qualité des biens et des services ; la protection de l’environnement ; l’élimination des entraves techniques aux échanges ; • Loi N o 01-020 du 30 Mai 2001, relative aux pollutions et aux nuisances institue l’application du principe Pollueur- Payeur qui a pour objet d’inciter les promoteurs à mettre en œuvre de bonnes pratiques environnementales, et à effectuer des investissements de dépollution nécessaires ou à recourir à des technologies plus propres ; • Loi n°1-079 du 20 août 2001 portant code pénal ; • Décret N°07-135/P.RM du 16 avril 2007 fixant la liste des déchets dangereux ; • Décret N° 01-397 /P-RM du 06 septembre 2001 qui définit l’objet de la gestion des polluants de l’atmosphère et les concepts liés à cette forme de pollution;

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• Décret N° 01-394 /P-RM du 06 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des déchets solides ; • Décret N° 01-395 /P-RM du 06 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des eaux usées et gadoues ; • Décret N° 01-396 /P-RM du 06 septembre 2001 qui définit l’objet de la gestion des nuisances sonores, les concepts liés à cette forme de nuisance; • Décret N° 90-355/P-RM du 08 Août 1990, portant fixation de la liste des déchets toxiques et des modalités d’application de la loi N°89-61/ AN-RM ; • le Décret N°01-394 /P-RM du 06 septembre 2001 qui définit l’objet de la gestion des déchets solides et les concepts liés à cette forme de pollution; • Décret N° 06-258 /P-RM du 22 juin 2006 fixant les conditions d’exécution de l’Audit Environnemental.

Textes législatifs et réglementaires en matière de gestion foncière

Le Code Domanial et Foncier détermine les différents types de domaines ainsi que les conditions et le régime de l’expropriation. Ces dispositions sont complétées par la loi N° 95- 034 du 12 Avril 1995, portant code des Collectivités Territoriales au Mali. Les textes essentiels se rapportant au foncier sont donnés ci-dessous:

• Loi n°93-008/AN-RM du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales, modifiée par la loi n° 96 056 du 16 octobre 1996 et modifiée par la loi n° 99037 du 10 août 1999 ;

• Loi n°95-034/AN-RM du 12 avril 1995 portant code des collectivités territoriales, modifiée par la loi n° 98 010 du 19 juin1998 et modifiée par la loi n° 98 066 du 30 décembre 1998 ;

• Loi n° 96/050 du 16 octobre 1996 portant principe de constitution et de gestion du domaine des collectivités territoriales ;

• Loi n° 96-059 du 04 novembre 1996 portant création de communes ;

• Loi n° 035 du 10 août 1999 portant création des collectivités territoriales des cercles et des régions ;

• Loi N°95-034 du 12 avril 1995, portant code des collectivités territoriales en République du Mali, modifiée par la loi N°98-010 du 19 juin 1998 et modifiée par la loi N°98-066 du 30 décembre 1998;

• Loi n° 02-006/AN-RM du 31/01/2006 portant code de l’eau ;

• Loi n° 96-050 du 16 octobre 1996 portant principes de constitution et de gestion du domaine des collectivités territoriales; • Loi N°02-016/AN-RM du 03 juin 2002, fixant les règles générales de l’urbanisme ; • Loi N°01-077/AN-RM du 18 juillet 2001, fixant les règles générales de la construction ;

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• Ordonnance N°00-027/P-RM du 22 Mars 2000 portant Code Domanial et Foncier, modifié et ratifié par la loi N°02-008 du 12 Février 2002 ; • Décret N°01-040/P-RM du 02 Février 2001 déterminant les formes et les conditions d’attribution des terrains du domaine privé immobilier de l’Etat ; • Décret N°02-111/P-RM du 06 Mars 2002 déterminant les formes et les conditions de gestion des terrains des domaines publics immobiliers de l’Etat et des Collectivités territoriales ;

• Décret N°02-112/P-RM du 06 mars 2002 déterminant les formes et conditions d’attributions des terrains du domaine privé immobilier des collectivités territoriales ;

• Décret N°02-113/P-RM du 06 Mars 2002 fixant les modalités d’organisation et de confection du cadastre ; • Décret N°02-114/P-RM du 06 Mars 2002 portant fixation des prix de cession et des redevances de terrains urbains et ruraux du domaine privé de l’Etat, à usage commercial, industriel, artisanal, de bureau, d’habitation ou autre ; • Décret N°02-115/P-RM du 06 Mars 2002 portant fixation des barèmes généraux de base des prix de cession, des redevances des terrains ruraux appartenant à l’Etat et détermination de la procédure d’estimation des barèmes spécifiques.

Textes législatifs et réglementaires en matière de gestion des ressources naturelles

• Loi N° 95-004/AN-RM du 18 Janvier 1995, fixant les conditions de gestion des ressources forestières; cette loi fixe les conditions générales de conservation, de protection, de mise en valeur et d’exploitation des ressources forestières du domaine forestier national ; • Loi N° 95-003/AN-RM du 18 Janvier 1995 portant organisation de l’exploitation, du transport et du commerce du bois; • Loi n° 95-031/AN-RM du 20/03/1995 fixant les conditions de gestion de la faune sauvage et de son habitat, qui fixe les conditions générales de conservation, de protection de mise en valeur et d’exploitation de la faune sauvage et de son habitat dans le domaine faunique national ; • Loi n°04-005 du 14 janvier 2004 portant création du fonds d’aménagement et de protection des forêts et du fonds d’aménagement et de la protection de la faune dans les domaines de l’état ; • Loi n°95-032 / AN-RM du 20 Mars 1995 fixant les conditions de gestion de la pêche et de la pisciculture ; • Décret N° 97-053/ P-RM du 3& Janvier 1997 fixant les taux de redevances de défrichement dans le domaine forestier de l’Etat et définissant la limite sud officielle de la zone officielle ;

• Décret N° 99-0321/ P-RM du 04 Octobre 1999, fixant les modalités de classement et de déclassement des réserves de faune, des sanctuaires et des zones d’intérêt cynégétiques. Le déclassement d’une partie quelconque du domaine classé de l’Etat nécessite un classement compensatoire de terrains de superficie équivalente à celle déclassée ; • Décret N° 00-022/ P-RM du 19 Janvier 2000, fixant les modalités de classement et de déclassement des forêts, des périmètres de reboisement et des périmètres de protection dans le domaine forestier de l’Etat.

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Préservation de l’hygiène et de la santé publique et normes de qualité

La loi N°92-013/AN-RM du 17 Septembre 1991 , instituant un système national de normalisation et du contrôle de qualité qui vise à assurer: - la préservation de la santé et la protection de la vie; - la sauvegarde de la sécurité des hommes et des biens; - l’amélioration de la qualité des biens et des services; - la protection de l’environnement; - l’élimination des entraves techniques aux échanges.

L’ordonnance N° 01-020 P-RM du 20 Mars 2001 portant création de la Direction Nationale de la Santé.

Le décret 01-219 P-RM du 24 Mai 2001 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction Nationale de la Santé.

Le Code du travail

Le travail est protégé, au plan national, par le code du même nom qui définit la nature du contrat de travail (articles 18 et 19) et les conditions requises pour le conclure (articles 14 à 17), l'exécuter (article 20), le suspendre (articles 34 à 38) et le résilier (39 à 56). En plus des règles relatives au contrat de travail, il réglemente les institutions professionnelles et la liberté syndicale (articles 232 à 279).

4.2.2. Les conventions internationales environnementales

Les conventions internationales auxquelles le Mali a souscrit et qui pourraient être concernées par les activités du projet sont les suivantes : • La Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause pour certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet du commerce international (adoption 1998 ; ratification 2002) • La Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (adoption 1992 ; ratification 1995) ; • La Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (adoption 1992 ; ratification 1994) • La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (adoption 1994 ; ratification 1995); • La Convention Africaine sur la Conservation de la Nature et des ressources naturelles (dit d’Alger) (adoption 1968 ; ratification 1974) ; • La Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (adoption 1979 ; ratification 1987) ; • La Convention pour la protection du patrimoine culturel mondial et national (adoption 1972 ; non ratifiée) ; • La Convention de RAMSAR sur les zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau (adoption 1971 ; ratification 1987) ;

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• La Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) (adoption 1973 ; ratification 1994); • La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination (adoption 1989 ; ratification 2000); • La convention de Bamako, entrée en vigueur le 20 Mars 1996, adoptée sous l’égide de l’Unité Africaine interdit l’importation en Afrique des déchets dangereux et radioactifs en provenance des parties non contractuelles, elle soumet les mouvements au sein du continent africain à un système proche des procédures de la convention de Bâle ; • La Convention de Vienne pour la protection de la couche d’Ozone (adoption 1985 à Vienne; signature et ratification par le Mali en 1994) ; • La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (adoption 2001 ; ratification 2003) ; • La convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (adoption le 23 /06/1979, ratification 1/10/1979).

4.3. Cadre institutionnel

Il est caractérisé par un nombre élevé d’institutions et structures nationales, régionales et locales, politiques ou techniques. Ces structures peuvent jouer différents rôles en matière de gestion des ressources naturelles et de protection de l’environnement. Les principaux départements impliqués dans les aspects environnementaux et sociaux liés au projet sont les suivantes:

• Ministère de l’environnement et de l’assainissement; • Ministère de l’énergie et de l’eau ; • Ministère de l’agriculture ; • Ministère de l’élevage et de la pêche ; • Ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales ; • Ministère de la santé; • Ministère de l’intérieur et de la protection civile; • Ministère des logements, des affaires foncières et de l’urbanisme;

Les services techniques concernés relèvent de :

• Direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances ; • Direction nationale des eaux et forêts ; • Secrétariat technique permanent chargé de l’information et de la gestion des questions environnementales ; • Direction nationale de l’énergie et de l’eau ; • Direction nationale de l’hydraulique ; • Direction nationale de l’agriculture; • Direction nationale du génie rural ; • Direction Nationale des Productions et des Industries Animales; • Direction Nationale de la Pêche ; • Direction nationale des domaines de l’Etat et du cadastre ; • Direction nationale de l’aménagement du territoire ; • Direction nationale des collectivités territoriales ;

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• Direction nationale de la santé ; • Direction générale de la protection civile.

Les autorités régionales et locales sont : les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets, les maires, les chefs traditionnels et les chefs religieux.

Les acteurs non gouvernementaux sont : les ONG, les projets ; les groupements socioprofessionnels, les associations de producteurs, les associations de la société civile, etc.

4.3.1. Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement

Le ministère de l'Environnement et de l'Assainissement élabore et met en œuvre la politique nationale dans les domaines de l'environnement et de l'assainissement. A ce titre, il exerce notamment les attributions ci-après :

• l'amélioration du cadre de vie des populations ; • la conduite des actions de protection de la nature et de la biodiversité ; • la lutte contre la désertification et l'avancée du désert ; • l'élaboration et la mise en œuvre des mesures destinées à prévenir ou à réduire les risques écologiques ; • la prévention, la réduction ou la suppression des pollutions et nuisances ; • la préparation et le contrôle de la mise en œuvre des mesures d'assainissement du milieu ; • la police et la gestion de la chasse ; • l'information et la formation des citoyens dans le domaine de la protection de l'environnement.

Les structures techniques rattachées au Ministère : - Direction Administrative et Financière. - Secrétariat Technique Permanent du Cadre Institutionnel de la Gestion des Questions Environnementales ; - Direction Nationale des Eaux et Forêts; - Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances; - Agence du Bassin du Fleuve Niger ; - Agence Nationale de Gestion des Stations d'Epuration du Mali. - Cellule de Planification et de Statistique du Secteur Eau, Environnement, Urbanisme et Domaines de l’Etat

a) Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances

La DNACPN a été créée par l’ordonnance N°98-27/P-RM du 25 août 1998 et exerce les attributions suivantes :

• suit et veille à la prise en compte des questions environnementales dans les politiques sectorielles, plans et programmes de développement ; • supervise et contrôle les procédures d’EIES

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• élabore et veille au respect des normes en matière d’assainissement, de pollution et de nuisance ; • contrôle le respect des prescriptions de la législation et des normes et appuie les collectivités territoriales en matière d’assainissement, de lutte contre la pollution et les nuisances ; La DNACPN dispose de services déconcentrés au niveau régional, cercles et communes, qui appuient les collectivités territoriales au niveau opérationnel. b) Direction Nationale des Eaux et Forêts

La Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) a été créée par loi n°09 – 028 du 27 juillet 2009 qui abroge l’ordonnance N°98-025/P-RM du 25 août 1998 portant création de la Direction Nationale de la Conservation de la Nature ratifiée par la Loi N°98-056 du 17 décembre 1998.

Elle a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière de conservation des eaux et des sols, de lutte contre la désertification , de gestion durable des forêts , des zones humides , de la faune sauvage et de son habitat ,de préservation de la diversité biologique des espèces de faune et de flore sauvages , de promotion de valorisation des produits de la forêt et de la faune sauvage et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre . A ce titre, elle est chargée de : - concevoir et veiller à la mise en œuvre des études d’inventaires et de cartographies relatives aux forêts à la faune sauvage et son habitat ; - concevoir, suivre la mise en œuvre et évaluer les stratégies et programmes nationaux de lutte contre la désertification ; - concevoir, suivre la mise en œuvre et évaluer les stratégies et programmes nationaux d’aménagement des forêts, des zones humides ,de la faune sauvage et de son habitat ,de promotion et de valorisation des filières du bois , des produits de cueillette et des produits de la faune sauvage et de son habitat ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des programmes de conservation des eaux, des sols et de restauration des zones forestières, des abords des cours d’eau et de leurs bassins versants ; - élaborer la réglementation relative à la conservation et à l’utilisation durable des forêts, de la faune sauvage et de son habitat et en assurer l’application ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des programmes et projets de classement et de déclassement des forêts et d’aires de conservation de la faune sauvage ; - contribuer à l’élaboration et la mise en œuvre des normes nationales en matière d’aménagement et d’exploitation des forêts et de la faune sauvage ,de conditionnement du bois , des produits de cueillette et des produits de la faune sauvage ; - participer aux négociations des Conventions, Accords et Traités Internationaux relatifs à la conservation et l’utilisation durable de la flore et de la faune sauvages et veiller à leur mise en œuvre ; - centraliser, traiter et diffuser les informations et données statistiques relatives aux ressources forestières et à la faune sauvage et son habitat.

c) Secrétariat Technique Permanent du Cadre Institutionnel de la Gestion des Questions Environnementales (STP-CIGQE) Le Cadre Institutionnel de la gestion des questions Environnementales a été institué par le Décret N°. 98-415/PM-RM du 4 décembre 1998 et est composé des organes suivants :

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• Un Comité interministériel, qui fait le point de la situation environnementale au Mali et propose des mesures au Gouvernement ;

• Un Comité consultatif, qui est essentiellement chargé de favoriser la participation des acteurs nationaux et de donner un avis sur toute question relative à l’Environnement (sur demande du ministère de l’environnement) ;

• Un Secrétariat Technique Permanent, qui est essentiellement chargé d’assurer un suivi pour les décisions du Comité interministériel et consultatif et de veiller à la cohérence des mesures à prendre pour la sauvegarde de l’environnement.

Missions du STP :

Le secrétariat technique permanent est responsable du suivi de la mise en œuvre des programmes du plan national d’action environnementale (PNAE). Ses missions prioritaires sont :

 De veiller à la cohérence des mesures relatifs à la sauvegarde de l’environnement ;

 De mobiliser des financements pour la protection de l’environnement et la lutte contre la désertification ;

 D’initier et évaluer les actions de recherche, de formation et de communication relative à l’environnement et la lutte contre la désertification.

d) Agence du Bassin du fleuve Niger : Devant les menaces persistantes de dégradation des ressources de bassin du fleuve Niger, le Gouvernement a crée au sein du Ministère de l’environnement l’Agence pour l’Aménagement du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) à travers l’ordonnance N°. 02-049/P- RM du 29 mars 2002. Elle a pour mission la sauvegarde du fleuve Niger, de ses affluents et de leurs bassins versants, sur le territoire de la République du Mali et la gestion Intégrée de ses ressources. A cet titre, elle est chargée de : • Promouvoir et veiller à la préservation du fleuve en tant qu’entité du pays, protéger les écosystèmes terrestres et aquatiques ;

• Protéger les berges et les versants contre l’érosion et l’ensablement ;

• Renforcer les capacités de gestion des ressources du fleuve, de ses affluents et de leurs bassins versants ;

• Promouvoir l’amélioration et la gestion des ressources en eau pour les différents usages ;

• Contribution à la prévention des risques naturels (inondation, érosion, sécheresse), à la lutte contre les pollutions et nuisances et au maintien de la navigation du fleuve ;

• Entretenir des relations de coopération avec les organismes techniques similaires des pays riverains concernés ; et

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• Concevoir et gérer un mécanisme financier de perception de redevances auprès des organismes préleveurs et pollueurs d’eau et d’utilisation de ces redevances.

4.3.2. Le Ministère de l’Elevage et de la Pêche Les attributions suivantes :

• le développement durable des ressources animales, halieutiques et aquacoles dans le cadre de la réalisation des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires ; la participation à la promotion du monde rural par la mise en œuvre de mesures tendant à améliorer les conditions de vie des éleveurs et des pêcheurs ; • la conduite des actions de lutte contre les maladies animales ; • la modernisation des techniques et des méthodes et l'amélioration de la qualité des produits de l'élevage et de la pêche ; • la recherche vétérinaire ; • la police et la gestion de la pêche.

Les services centraux sont :

• Direction Nationale des Services Vétérinaires ; • Direction Nationale de la Pêche ; • Direction Nationale des Productions et des Industries Animales ; • Direction Administrative et Financière.

Les services rattachés sont :

• Projet de Développement de l'Elevage au Sahel Occidental (II) (PRODESO) ; • Projet de Développement Intégré pour la Réduction de la Pauvreté en zone ONDY; • Projet de Développement de l'Aviculture au Mali (PDAM) ; • Centre de Formation Pratique en Elevage (CFPE) ; • Projet d'Appui à la Sélection et à la Multiplication des Zébus AZAWAK de Menaka ; • Projet d'Appui au Développement de l'Elevage au Nord-est du Mali Phase II ; • Projet de Développement des Ressources Halieutiques de Sélingué ; • Projet d'Appui à l'Amélioration des conditions de vie des couches vulnérables en Zone Tonka.

Les organismes personnalisés sont :

• Laboratoire Central Vétérinaire ; • Ordre National de la Profession Vétérinaire.

La Direction Nationale des Productions et des Industries Animales La DNPIA a été crée par la loi n°05-008/ AN -RM du 11 Février 2005. Elle a pour mission d'élaborer les éléments de la politique nationale dans les domaines des productions animales et de la valorisation des produits et sous produits animaux et d'assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre. A cet effet, elle est chargée notamment de : - concevoir, suivre la mise en œuvre et évaluer les politiques et stratégies visant à promouvoir la production et les industries animales ;

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- élaborer et suivre la mise en œuvre des mesures destinées à améliorer l'alimentation et l'exploitation du cheptel ; - concevoir et suivre la mise en œuvre des actions d'aménagement, de protection et de gestion durable des ressources pastorales ; - développer et moderniser les filières de production animale et participer à la conception et à la mise en œuvre des mesures tendant à améliorer les conditions de commercialisation et de transformation des produits d'origine animale ; - concevoir et suivre la mise en œuvre de programmes et d'actions en matière d'appui conseil, de vulgarisation, de formation, d'information et de communication dans le domaine des productions et des industries animales ; - élaborer la réglementation relative aux productions et aux industries animales et veiller à en assurer l'application ; - centraliser, traiter et diffuser les informations et données statistiques en matière de productions et d'industrie animales. - concevoir, suivre la mise en œuvre et évaluer les stratégies et programmes nationaux d’aménagement des forêts, des zones humides ,de la faune sauvage et de son habitat ,de promotion et de valorisation des filières du bois , des produits de cueillette et des produits de la faune sauvage et de son habitat ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des programmes de conservation des eaux, des sols et de restauration des zones forestières, des abords des cours d’eau et de leurs bassins versants ; - élaborer la réglementation relative à la conservation et à l’utilisation durable des forêts, de la faune sauvage et de son habitat et en assurer l’application ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des programmes et projets de classement et de déclassement des forêts et d’aires de conservation de la faune sauvage ; - contribuer à l’élaboration et la mise en œuvre des normes nationales en matière d’aménagement et d’exploitation des forêts et de la faune sauvage ,de conditionnement du bois , des produits de cueillette et des produits de la faune sauvage ; - participer aux négociations des Conventions, Accords et Traités Internationaux relatifs à la conservation et l’utilisation durable de la flore et de la faune sauvages et veiller à leur mise en œuvre ; - centraliser, traiter et diffuser les informations et données statistiques relatives aux ressources forestières et à la faune sauvage et son habitat.

4.3.3. Les Collectivités locales et autres structures décentralisées

La loi 95- 034 AN-RM a responsabilisé les organes des collectivités territoriales décentralisée en matière de gestion de l’environnement, des plans d’occupation et aménagement, de gestion domaniale et foncière, politique de création et de gestion des équipements collectifs, d’organisation des activités rurales et des productions agro - sylvo- pastorales et de réglementation en matière de police administrative, etc. Le niveau régional et le niveau local sont dotés de structures de gestion des problèmes de l’environnement qui comprennent les institutions de l’Etat, les collectivités décentralisées ainsi que les structures privées. Il est à noter que certaines directions ne sont pas décentralisées. Les fonctions de protection de l’environnement au niveau local sont exercées par les services régionaux ou en l’absence de ceux –ci par les services nationaux.

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4.3.4. ONG nationales et internationales

Depuis certaines années, le pays a vu s'accroître de façon significative le nombre d'ONG. Celles-ci jouent désormais un rôle de plus en plus important dans la mise en œuvre des programmes de développement appuyés par la communauté internationale et les bailleurs de fonds, grâce à la participation de plus en plus grande de la société civile. Les ONG ont comme la société civile un rôle très important à jouer. Selon leurs domaines d'intervention, elles permettront d'appuyer les initiatives locales ou la mise en œuvre de certains aspects des programmes élaborés pour la lutte contre la pauvreté ou la protection de l'environnement et que les individus et mouvements associatifs ne peuvent assumer seuls. Elles ont en effet pour vocation de participer à l'appui du monde rural et urbain. Certaines ONG ont une grande expérience dans divers domaines liées, à la sensibilisation, à la formation, au suivi/évaluation et pourront être très utiles lors de la mise en œuvre des activités.

Toutefois, une attention particulière devra être accordée au choix des ONG dans le cadre du partenariat, et ce choix devra être basé en priorité sur les structures ayant une présence effective et durable sur le terrain, disposant d’une expérience avérée dans le domaine avec une ambition de développement local durable.

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V. Identification des impacts environnementaux et sociaux potentiels du projet

L’étude d’impact permet en effet de démontrer que le projet tel que planifié constitue la variante optimale au plan environnemental et socio-économique, notamment la préservation des écosystèmes, la gestion durable des ressources naturelles. Malgré les efforts de réduction des impacts à l’étape de la planification, la mise en œuvre et le suivi des aménagements occasionneront certains impacts sur l’environnement.

5.1. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POSITIFS POUVANT DECOULER DES ACTIVITES DU PROJET

Impacts positifs Adhésion de la population ; Amélioration de la gestion des pâturages ; Responsabilisation des acteurs ; Renforcement des capacités ; Sécurisation du site a toute tentative d’occupation ; Utilisation rationnelle des ressources ; Augmentation de rendement ; Meilleure gestion des bourgoutières ; Submersion poussée et durable du site ; Alimentation des mares ; Création d’emploi ; Humidification du sol et germination des adventices en vue de leur destruction pendant le labour ; Ameublissement du sol ; Elimination des adventices ; Diminution des conflits entre pêcheurs et éleveurs ; Restauration du vrai bourgou ; Fixation du sol ; Amélioration des conditions de vie les poissons ; Création de zone de frayeur pour les poissons ; Multiplication de la faune aviaire très souhaité parles écologistes ; Augmentation de la faune aquatique Elimination du Dideré et d’autres adventices ; Augmentation de la production du bourgou ; Protection du bourgou ; Production d’aliments pour les populations ; Obtention d’aliment de valeur fourragère élevée pour le bétail ; Production de jus ; Augmentation des revenus; Respect de la charge des pâturages ; Pérennisation de l’exploitation ; Amélioration de la production animale ; Renforcement de la cohésion sociale ; Meilleure conservation du bourgou ; Sécurisation des éleveurs par rapport à l’alimentation du bétail ; Sécurisation du bourgou contre les feux, les vols et le bétail ; Réduction de l’exode.

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5.2. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX NEGATIFS POUVANT DECOULER DES ACTIVITES DU PROJET

Risque de conflits ; Empiétement des pêcheries et des exploitations de patates; Risque d’érosion ; Risque d’accident ; Dégradation de la texture du sol ; Destruction de l’habitat de certaines espèces (les rongeurs et les microorganismes) ; Augmentation du taux de paludisme, de MST et d’autres maladies liées à l’eau ; Prolifération du Nénuphar et d’autres plantes envahissantes ; Multiplication de la faune aviaire destructive des cultures qui est négative pour les riziculteurs ; Risque de blessures ; Risque de noyade.

VI. Analyse et évaluation des impacts environnementaux et sociaux identifiés du projet

L’analyse des impacts permet d’identifier les incidences éventuelles des diverses actions du projet sur le plan environnemental et social. Les sources d’impacts potentiels se définissent comme étant l’ensemble des activités prévues avant, pendant et après les travaux d’aménagement.

Photo N° 2: Environnement du site

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Tableau 6 : Grille de détermination de l’importance de l’impact

Importance de l'impact Valeur de la Intensité de la Etendue de Durée de For Mo Fai composante perturbation l'impact l'impact te yenne ble Long terme x Régionale Court terme x Long terme x forte Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x forte Moyenne Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Faible Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x forte Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Moyenne Moyenne Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Faible Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Faible forte Régionale Court terme x Locale Long terme x

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Importance de l'impact Valeur de la Intensité de la Etendue de Durée de For Mo Fai composante perturbation l'impact l'impact te yenne ble Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Moyenne Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Faible Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Adapté à partir du format Hydro-Quebec, 1995

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Tableau 7 : Matrice d'interrelation des activités du projet les éléments du milieu

Éléments du milieu Milieu Biophysique Milieu Socioéconomique Animaux Végé- Domes- Popu- Santé Activités Activités Empl Activités du projet Air Eau Sols tation Faune tiques lation humaine agricoles économiques oi Activités du projet Activités avant l'aménagement Information et sensibilisation X Elaboration de la convention X X X Mise en place du comité de gestion X Formation X Choix et délimitation du site X Choix du site du hangar X X Activités prévues pendant la phase aménagement Parcellement du site X X Surcreusement du chenal X X Mise à eau X X X X X X X X X Préparation du sol X X Activités après aménagement Production du bourgou X X X Surveillance et Mise en défens X Réalisation des étangs piscicoles X Mise en pâture des animaux X X Construction du hangar X X Conservation du bourgou X X Commercialisation / Microcrédit X X X Légende: X = affecté (positivement ou négativement)

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Tableau 8: Analyse et évaluation des impacts environnementaux et sociaux

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact 1. Activités avant l’aménagement

Sensibilisation et Adhésion de la Population Moyenne Local Long Moyenne information population terme Mise en place du comité Amélioration de la Population Forte Local Long Forte de gestion gestion Terme Cohésion sociale Responsabilisation des acteurs

Risque de conflits Population Faible Local Cout terme Faible

Formation Renforcement des Population Forte Local Court terme Forte capacités Choix et délimitation du Sécurisation du site a Population Forte Local Long terme Forte site toute tentative d’occupation Utilisation rationnelle des ressources

Risque de conflits Population Faible Local Court terme Faible Empiétement des pêcheries et des zones agricoles Choix du site du hangar Cohésion sociale Population Forte Local Long terme Forte

Risque de conflits Population Faible Local Court terme Faible 44

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact Elaboration de la Meilleure gestion des Population Forte Local Long terme Forte convention bourgoutières 2. Activités prévues pendant la phase aménagement

Surcreusement du chenal Submersion du site Sol Moyenne Local Court terme Forte Alimentation des Population mares Création d’emploi

Risque d’érosion, Population Faible Local Moyen Faible Risque d’accident terme Mise à eau Humidification du Sol Moyenne Local Court terme Faible sol germination des adventices avant le labour Préparation du sol Ameublissement du Sol Moyenne Local Court terme Faible (labour, ratissage, sol hersage, nivellement, Destruction des mise à boue) adventices

Erosion, Sol Faible Local Moyen Faible Dégradation de la terme texture du sol Destruction de Faune Faible Local Moyen Faible l’habitat de terme certaines espèces Parcellement du site Diminution des Population Faible Local Court terme Faible conflits entre pêcheurs et éleveurs

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Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact 3. Activités après aménagement

Repiquage (mobilisation Restauration du vrai Sol Forte Local Long terme Forte des manœuvres en tenant bourgou, fixation du compte du genre) sol Amélioration des conditions de vie Faune Moyenne Local Moyen Moyenne pour les poissons terme Multiplication de la faune aviaire très souhaité parles écologistes Augmentation du Population Moyenne Local Long terme Forte taux de paludisme et d’autres maladies liées à l’eau Prolifération de la Nénuphar et Sol Moyenne Local Long terme Forte d’autres plantes envahissantes

La multiplication de la faune aviaire Faune Moyenne Local Long terme Forte est négative pour les riziculteurs

Entretien/faucardage Elimination du Sol Forte Local Long terme Forte Dideré et d’autres adventices Augmentation de la 46

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact production du bourgou Surveillance, Protection du Population Forte Local Long terme Forte Mise en défens bourgou

Risque de conflits Population Faible Local Court terme Faible Récolte des graines Production Population Forte Local Long terme Forte d’aliments Obtention d’aliment Population Moyenne Local Long terme Forte Fauchage de valeur fourragère élevée, Production de jus

Risque de blessure Population Faible Local Court terme Forte Risque de noyade Transport du bourgou Création d’emploi Population Moyenne Local Long terme Forte Pêche Augmentation des Population Moyenne Local Long terme Forte revenus de la communauté Arrachage du Population Faible Local Court terme Faible bourgou Prise incontrôlée des poissons Mise en pâture des Amélioration de la Population Forte Local Long terme Forte animaux production animale Augmentation des revenus (Perception de redevance) Multiplication des Population Faible Local Court terme Faible maladies Dégradation de la texture du sol Construction du hangar Meilleure Population Forte Local Long terme Forte

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Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact conservation du bourgou Sécurise la production fourragère Mise à l’air libre des Conservation en Animaux Faible Local Court terme Faible fauches évitant la multiplication des microorganismes Confection des bottes Meilleure Animaux Forte Local Long terme Forte conservation du fourrage Risques de Population Faible Local Court terme Faible blessures Surveillance Sécurisation contre Population Forte Local Long terme Forte les feux, le vol et le bétail Commercialisation Augmentation des Population Moyenne Local Long terme Moyenne revenus Réduction de l’exode Assemblée générale Renforcement de la Population Moyenne Local Long terme Forte (présentation du bilan et cohésion sociale perspectives)

Suivi Amélioration de la Population Forte Local Long Forte gestion du projet Terme Cohésion sociale Responsabilisation des acteurs

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VII. Mesures d’atténuation ou de renforcement

Il est important de rappeler que les mesures d'atténuation sont des actions qui visent à prévenir ou à diminuer l'importance d'un impact négatif appréhendé sur l'environnement et le social. Les mesures de renforcement, ont quant à elles comme objectif d'augmenter les effets positifs d'un impact ou compenser l'effet d'un impact qui ne peut être atténué.

Tableau 9 : Mesures d’atténuation ou de renforcement

Activités Impacts positifs Mesures de Impacts négatifs Mesures renforcement d’atténuation

1. Activités avant l’aménagement Information et Adhésion de la Assemblée générale, sensibilisation population Usage des media Mise en place Amélioration de la Tenue des AG Risque de conflits Choix judicieux des du comité de gestion Renouvellement du membres gestion Cohésion sociale bureau Respect des règles Responsabilisation conformément au des acteurs règlement intérieur Respect de la convention

Formation Renforcement des Recyclage - - capacités Choix et Sécurisation du site à Implication des Risque de conflits Implication de tous délimitation toute tentative acteurs à tous les Empiétement des les acteurs du site d’occupation niveaux pêcheries et des Utilisation zones agricoles rationnelle des ressources

Choix du site Cohésion sociale Implication des - du hangar acteurs à tous les - niveaux Choix consensuel

Elaboration de Meilleure gestion des Forte implication des - - la convention bourgoutières acteurs 2. Activités prévues pendant la phase aménagement Surcreusement Submersion du site Entretien annuel du Risque d’érosion, Fixation des berges du chenal Alimentation des chenal Risque d’accident Prise en compte des mares mesures de sécurité Création d’emploi Approche HIMO Réduction de l’exode

Mise à eau Humidification du Respect des quantités - - sol germination des d’eau et de la période adventices avant le Achat de labour motopompes Augmentation de la Respect de la faune aquatique convention

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Activités Impacts positifs Mesures de Impacts négatifs Mesures renforcement d’atténuation

Préparation du Ameublissement du Utilisation des outils Erosion, sol (labour, sol (charrues et petits Dégradation de la Prise en compte de ratissage, Destruction des matériels) et texture du sol la pente hersage, adventices technique adaptés, Destruction de Utilisation des nivellement, respect de la pente l’habitat de certaines techniques adaptées mise à boue) Création d’emploi Approche HIMO espèces Réduction de l’exode

Parcellement Diminution des Entretien annuel des - - du site conflits entre parcelles pêcheurs et éleveurs Sensibilisation des utilisateurs 3. Activités après aménagement Repiquage Restauration du vrai Meilleure sélection Augmentation du Mise en place d’un (mobilisation bourgou, fixation du des boutures taux de paludisme et programme de suivi des manœuvres sol Respect de la d’autres maladies sanitaire en tenant Amélioration des convention liées à l’eau compte du conditions de vie Prolifération du genre) pour les poissons Nénuphar et d’autres Arrachage, Multiplication de la plantes envahissantes Faucardage faune aviaire très souhaité parles La multiplication de Lutte contre les écologistes la faune aviaire est oiseaux destructeurs négative pour les des cultures Création d’emploi Approche HIMO riziculteurs Réduction de l’exode

Entretien / Elimination du Multiplication des - - faucardage Dideré et d’autres actions adventices Augmentation de la production du bourgou Surveillance, Protection du Motivation des Risque de conflits Meilleur choix des Mise en bourgou surveillants surveillants défens Sensibilisation des Sensibilisation des utilisateurs du site utilisateurs Respect de la convention

Récolte des Production Utilisation de bonne - - graines d’aliments technique de récolte

Obtention d’aliment Améliorer la Risque de blessure Formation en Fauchage de valeur fourragère technique de Risque de noyade technique de élevée, fauchage Risque d’arrachage fauchage Production de jus Utilisation de manœuvre qualifié

Transport Création d’emploi Utilisation de moyen - - du bourgou Réduction de l’exode de transport adéquat (pirogue équipé de moteur hors bord,

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Activités Impacts positifs Mesures de Impacts négatifs Mesures renforcement d’atténuation

charrettes) Pêche Augmentation des Utilisation d’engins Arrachage du Respect de la revenus de la de pèches adaptés bourgou convention communauté Prise incontrôlée des poissons

Mise en pâture Amélioration de la Respect de la Multiplication des Déparasitage et des animaux production animale capacité de charge, maladies vaccination des des dates d’entrée et animaux Augmentation des de sortie et la durée La distribution de revenus (Perception de pâture Dégradation de la moustiquaires de redevance) texture du sol imprégnées Sensibilisation des éleveurs Respect de la capacité de charge Construction Meilleure Respect des normes - - du hangar conservation du techniques et de type APEX bourgou sécurité Sécurisation de la Approche HIMO production fourragère Mise à l’air Conservation en Suivi régulier - - libre des évitant la fauches multiplication des microorganismes Confection Meilleure Achat de botteleuse Risques de blessures Formation et des bottes conservation du Maitrise de la fourrage technique Surveillance Sécurisation contre Motivation - - les feux, le vol et le Information et bétail sensibilisation des autres Rotation des surveillants Commercia- Augmentation des Recrutement d’un - - lisation revenus gestionnaire Recherche de clients Information Renforcement de la Assemblée générale - - cohésion sociale (présentation du bilan et perspectives) Suivi bonne mise en œuvre Motivation des des activités du acteurs projet

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VIII. Proposition d’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES)

L’objectif principal du PGES est de présenter les prescriptions environnementales dont il faut tenir compte dans la mise en œuvre du projet. Le PGES est établi sur une période de 5 ans.

Photo N°3: Equipe des consultants ID - Sahel

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Tableau 10 : Plan de gestion environnementale et sociale Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier I. Avant aménagement Adhésion de la Usage des media pour Comité de gestion Nombre Diffusions Août 2010 40000 population au projet sensibiliser la population Prestataire, Elus radiophoniques – juillet Préfet/Sous Préfet, 2011 conseil de village Tenue des AG d’information Comité de gestion, Nombre d’AG Février 50000 et de sensibilisation Leaders, SLPIA 2011 Point focal

Amélioration de la Risque de conflits Elaboration d’un règlement Comité de gestion Nombre de conflits Mars – 150000 gestion du projet au intérieur Prestataire, Elus avril 2011 niveau local Mauvaise gestion Renouvellement du bureau Agro éleveurs, conformément au RI pêcheurs, Implication de tous les villages Femmes, jeunes à la gestion Cohésion sociale élaboration d’une convention Prestataire, service Nombre de conflits avril 2011 250000 Responsabilisation locale technique, Comité de des acteurs Respect de la convention gestion Elus, Préfet/Sous Création de la coopérative Préfet, conseil de Février 350000 d’exploitation village Agro éleveurs, 2011 pêcheurs, Femmes, jeunes Renforcement des Recyclage sur l’Approche Prestataire service Nombre de personnes Janvier 1700000 capacités des HIMO, les techniques de technique, formées 2011 exploitants coupe, le repiquage des Agro éleveurs, boutures, pêcheurs, Conservation/stockage du Femmes, jeunes bourgou, gestions administrative et financière, aménagement Sécurisation du site à Risque de conflits Délimitation et matérialisation Prestataire service Nombre de balises Mars 2011 120000

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Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier toute tentative Empiétement des des limites technique, d’occupation pêcheries et des Comité de gestion zones agricoles mairie Réalisation d’étang piscicole Comité de gestion Nombre d’étangs réalisés Avril-juin 7000000 Mairie, pêcheurs 10 II. Pendant l’aménagement Adhésion de la Usage des media pour Comité de gestion Nombre Diffusions Août 2010 200000 population au projet sensibiliser la population Prestataire, Elus, radiophoniques – juillet Préfet/Sous Préfet, 2011 conseil de village Alimentation de la Risque d’érosion, Bassin réception (plate forme) Prestataire, Nombre de bassins 450000 mare en eau Risque d’accidents d’eau de la motopompe Comité de gestion réalisés Mars – Création d’emploi Mairie, conseil de juillet Réalisation d’un canal village, SLPIA, point 2011 focal, ABN 300 m de canal réalisé 3000000 Fixation des berges ml de vétiver réalisé Prise en compte des mesures Nombre d’EPI utilis és 1500000 de sécurité Humidification du 1er arrosage Comité de gestion, Quantité de plantes Avril 2011 - sol élimination des exploitants envahissantes arrachées adventices avant le labour Ameublissement du Erosion, Utilisation des outils et Prestataire, Comité de Nombre d’ha de sol Avril 2011 - sol Dégradation de la techniques adaptées gestion ameublis Destruction des texture du sol adventices Destruction de Utilisation des outils et l’habitat de techniques adaptées certaines espèces Obtention d’un site Lettre d’attribution de la Sous préfet, mairie, 20mx20 m de Parcelle Juin 2010 - pour la construction parcelle Prestataire, conseil de mise en défend du hangar village Construction du hangar Comite de gestion, 20mx20 m construit Août 10– - prestataire, SLPIA mars 11 III. Après aménagement 54

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Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier Adhésion de la Usage des media pour Comité de gestion Nombre Diffusions Août 2010 300000 population au projet sensibiliser la population Prestataire, Elus, radiophoniques – juillet Préfet/Sous Préfet, 2011 conseil de village Création d’emploi Sensibilisation pour la Comité de gestion Nombre de personnes Mars – - mobilisation de la main Mairie, conseil de utilisé dans la localité juillet d’œuvre locale village 2011 Risque de IEC/CCC au niveau de la Agent de santé, Nombre de séances d’IEC 2010- 500000 prolifération de population DRACPN, relais 2011 l’IST/SIDA et des villageois maladies hydriques Restauration du vrai L’augmentation du Meilleure sélection des -Comité de gestion Nombre de moustiquaires bourgou taux de paludisme e t boutures, dotation des Surveillants, 200000 d’autres maladies surveillants de moustiquaires liées à l’eau imprégnées Amélioration des Respect de la convention -Comité de gestion conditions de vie Prolifération du Quantité de plantes 2010- pour les poissons Nénuphar et Mise en place d’un programme envahissantes enlevées 2011 200000 d’autres plantes de suivi sanitaire envahissantes -Chef de poste Disponibilité de l’eau médical, DRACPN dans la mare La multiplication de Lutte contre les oiseaux -Comite de gestion Nombre d’espèces - Multiplication de la la faune aviaire est destructeurs des cultures identifiées sur le site faune aviaire très négative pour les souhaité parles riziculteurs -Protection des écologistes végétaux, Agro- éleveurs pêcheurs Elimination du Faucardage du Didéré Agro-éleveurs Taux de Didéré dans la 2010- - Dideré et d’autres Arrachage du Didéré parcelle 2011 adventices Protection du Risque de conflits Motivation des surveillants Agro-éleveurs Nombre de mois de 2010- 100000 bourgou Veiller à l’intégrité morale des gardiennage (4 à 8) par an 2011 surveillants Niveau d’équipement des Sensibilisation des utilisateurs surveillants

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Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier respect de la convention Risque de blessures Former en technique de Comité de gestion Nombre de personnes Août 2011 Risque de noyade fauchage, Mairie formées, dans bourgoutière Doter le comité en gilet de Conseil de village Nombre Gilets de 100000 sauvetage -Comité de gestion sauvetage Agro-éleveurs Pêcheurs, surveillants Augmentation des Arrachage du Vente du bourgou -prestataire Niveau de vente du 2010- - revenus de la bourgou Utilisation d’engin de pèches Surveillants bourgou et du poisson 2011 communauté Prise incontrôlée adaptés -Comité de gestion des poissons Sensibilisation aux Respects Agro-éleveurs des conventions pêcheurs Amélioration de la Multiplication des Déparasitage et vaccination Comité de gestion, Nombre de suivi sanitaire 2010- - production animale maladies des animaux SLPIA, service pêche des animaux 2011 prestataire Agro-éleveurs Pêcheurs Risque d’accident Formation et Maitrise de la Prestataire Nombre d’accidents 2011 - - de botteleuse technique Comité de gestion constatés 2014 Perception de Sensibiliser sur le respect de la Agro-éleveurs, agent Parcellement, 2010- - redevance capacité de charge vétérinaire, Montant recouvré 2011 mandataire Sécurisation contre Réalisation des pare feux, Comité de gestion, Nombre de Km de pare Juillet 350000 les feux et vols du Motivation SLPIA feux (perimetral et 2011 bougou et du bétail Information et sensibilisation Agro-éleveurs interne) réalisé des autres Rotation des surveillants - - Suivi des mesures de DRACPN / DRS Niveau de vie des 2011 - renforcement ou populations, degré de 2014 d’atténuation motivation des populations nombre d’emplois créés, nombre d’AG tenues, 300 000

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Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier niveau de participation des membres aux travaux et aux réunions, niveau d’amélioration de l’’etat de santé - - Suivi des indicateurs Ministère de Taux de réduction des 2011 - l’élevage et de la maladies hydriques 2014 pêche, Ministère de Nombre d’emplois l’environnement et créés de l’assainissement, Taux de diminution des Ministère de la pollutions dû à la Santé, Ministère du culture du bourgou développement social de la solidarité et des personnes âgées 500 000 Total 15 360 000

NB : Le montant du PGES est un additif des prévisions du Plan d’Aménagement élaboré lors de l’état des lieux. Ce PGES ne prend pas en compte les prévisions du Plan d’Aménagement. Pour la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnemental et Social, le Comité de gestion, la Mairie, la SLPIA, doivent intervenir en partenariat avec d’autres acteurs du développement rural. Dans le tableau ci-dessus, le premier acteur cité dans la colonne *acteurs impliqués* est le responsable de la mesure de renforcement ou d’atténuation ; les autres acteurs impliqués viennent en appui lors de la mise en œuvre du projet.

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IX. Programme de suivi environnemental du projet

Le suivi environnemental a pour but de s’assurer du respect des mesures proposées, mais aussi de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues par l’évaluation environnementale et pour lesquelles subsiste une incertitude. Les connaissances acquises avec le suivi environnemental permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser certaines normes de protection de l’environnement. Par ailleurs pour la pérennité du recouvrement de la redevance, le comité de gestion mettra en place un mécanisme de collecte des fonds. Son dynamisme peut se mesurer à travers le taux de recouvrement des fonds perçus au titre des redevances, de sa capacité de gestion, et de mobilisation des membres dans le cadre de la réalisation des activités.

La périodicité du suivi environnemental et social est trimestrielle.

Photo N°4: Méthode traditionnelle de conservation du bourgou

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Tableau 11 : Programme de suivi environnemental Elément de suivi Méthode/dispositifs Acteurs impliqués Responsables de suivi Indicateurs de suivi Période Coût de suivi de suivi estimatif en millier Implication de tous les Enquêtes / Comité de gestion, DRACPN / DNACPN Niveau d’implication Août 10 – villages à la gestion observations Bureau d’études des acteurs juil. 14 300 000 Délimitation et Visite de terrain Autorités administratives DRACPN / DNACPN Nombre de Km Janvier 2011 matérialisation des et coutumières / Comité matérialisés limites du site de gestion, Bureau d’études 255 000 Réalisation d’étang Visite de terrain Comité de gestion / DRACPN / DNACPN Nombre d’étangs Avril –juin piscicole DRPIA aménagés 2011 1 050 000 Surcreusement chenal Visite de terrain DRPIA / DRGR / DRACPN / DNACPN Nombre de Km sur Mars – juil. d’amené Comité de gestion creusés 11 375 000 Entretien annuel du Visite de terrain DRPIA/DRGR / Comité DRACPN / DNACPN Nombre de Km 2010- 2014 chenal de gestion entretenus 90 000 Fixation des berges Visite de terrain DRPIA / Comité de DRACPN / DNACPN Nombre de 2010- 2014 gestion Mètres linéaires fixés 22 500 Prise en compte des Observations DRPIA/ DRPC DRACPN / DNACPN Respect des normes 2010- 2014 mesures de sécurité de sécurité 15 000 Réalisation de puits Visite de terrain DRPIA/ Comité de DRACPN / DNACPN Nombre de puits 2011 - 2012 citerne gestion réalisés Qualité d’eau 37 500 Dotation des Observations DRPIA / Comité de DRACPN / DNACPN Nombre de 2011 - 2014 surveillants de gestion moustiquaires moustiquaires utilisés imprégnées 15 000 Respect de la Enquêtes DRPIA / Comité de DRACPN / DNACPN Nombre de litiges 2011 - 2014 convention gestion résolus 15 000 Mise en place d’un Visite de terrain DRPIA/ DRS DRACPN / DNACPN Nombre de cas de 2011 - 2014 programme de suivi maladies sanitaire 90 000

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Elément de suivi Méthode/dispositifs Acteurs impliqués Responsables de suivi Indicateurs de suivi Période Coût de suivi de suivi estimatif en millier Sensibilisation à la Visite de terrain DRPIA/ OPV, DRA, DRACPN / DNACPN Nombre de mission 2011 - 2014 protection des cultures Comité de gestion contre les oiseaux 45 000 Doter le comité en gilet Observations DRPIA, DRPC DRACPN / DNACPN Nombre de gilets Août 2011 de sauvetage 15 000 Réalisation des pare Visite de terrain DRPIA/DNEF DRACPN / DNACPN Nombre de pare feu Juillet 2011 feux 45 000 Suivi des mesures de Visite de terrain DRACPN/ DRPIA/DRS DNACPN/DNS Niveau de vie des 2011 - 2014 renforcement ou populations, degré d’atténuation de motivation des populations nombre d’emplois créés, nombre d’AG tenues, niveau de participation des membres aux travaux et aux réunions, niveau d’amélioration de l’’etat de santé 300 000 Suivi des indicateurs Visite de terrain DNACPN/ DNPIA Ministère de l’élevage et Taux de réduction 2011 - 2014 de la pêche, Ministère de des maladies l’environnement et de hydriques l’assainissement, Nombre d’emplois Ministère de la Santé, créés Ministère du Taux de diminution développement social de des pollutions et des la solidarité et des nuisances personnes âgées 500 000 TOTAL 3 170 000

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X. Conclusion et Recommandations

Le projet présente des impacts positifs et négatifs avant, pendant et après les travaux d’aménagement et de construction du hangar.

Les impacts négatifs n’engendreront pas de risques majeurs de nature à compromettre la réalisation du projet. Quant aux impacts positifs ils sont assez nombreux. L’atténuation ou la bonification de l’ensemble de ces impacts contribueront à l’atteinte des objectifs. En termes de recommandations, nous suggérons : - L’accompagnement du comité de gestion et de la collectivité dans la mise en œuvre diligente des mesures d’atténuation et de renforcement en lien avec la gestion rationnelle des ressources et la préservation de la biodiversité ; - Le respect de la convention pour diminuer les conflits; - L’approche HIMO pour la réalisation des activités; - Le renforcement des capacités des membres du comité de gestion; - La mise en œuvre du PGES et du programme de suivi environnemental.

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BIBLIOGRAPHIE

1. Rapport d’état des lieux, indentification des sites et d’aménagement de mare a bourgou du projet de développement des ressources en eau et de gestion durable des écosystèmes du bassin du fleuve Niger, DRPIA / ID –SAHEL, MAI 2009 ; 2. Projet de convention locale, ID –SAHEL 2010 ; 3. Rapport sur guide sectoriel relatif aux études d’impact environnemental et social au Mali : AGETIER-MALI, JUILLET 2010 ; 4. Etude de réhabilitation des casiers pastoraux de -Diabi, d’Ibetemi et de Karbaye, PADER MOPTI 2007 ; 5. Rapport d’aménagement pastoral dans le Pondori du Dialloube : projet de régénération d’Echinochloa stagnina (bourgou) ; 6. Monographie de la région de Mopti (JUILLET 2006) ; 7. Brochures relatives à l’état des lieux des bourgoutières en vue de l’élaboration de la carte pastorale DED la région de Mopti ; 8. Recueil de texte en droit de l’environnement au Mali, Textes nationaux régissant l’environnement et les ressources naturelles, Tome 1; 9. Rapport définitif des études socio– économiques et environnementales relatives au chenal de Mayel dans le site de la plaine de Seri - cercle de Tenenkou, FODESA / ID – Sahel 2010 ; 10. Rapport final, Etude d’impact environnemental du projet d’aménagement hydro agricole de 2500 ha a Molodo nord, Office du Niger ID –sahel 2009 ; 11. Rapport final, Projet d’aménagement hydro agricole de 2500 ha de Molodo nord, Plan de réinstallation des villages, Office du Niger / ID –Sahel 2009. 12. Charte pastorale en République du Mali, 27 Février 2001 ;

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : Procès verbal de la consultation publique

Procès verbal de la consultation Publique relative au Projet d’Aménagement et de Gestion de 100 hectares de Bourgou « Bourgoutière de Yalo » dans la commune rurale de Nema Badengna Kafo (cercle de Djenné) I Introduction : L’an deux mille dix et le premier Juillet s’est tenue à Mougna, la Consultation Publique relative au Projet d’aménagement et de Gestion de 100 hectares de Bourgou « Bourgoutière de Yalo » dans la commune rurale de Nema Badengna Kafo pour le compte de PDRE/GDE.

Ont participé à la cette consultation publique: - l’autorité Administrative (Sous Préfet de la Commune de Nèma Badengna Kafo), - la Mairie de la commune, - les chefs de village de Mougna Bambara et Mougna Peulh, - les services techniques concernés (Agricultures, Eaux et Forêts, Vétérinaire, Service Local du contrôle des Pollutions et des Nuisances, Pêche, SLPIA) - les conseillers des chefs de village, - les conseillers communaux, - les représentants des populations bénéficiaires, - Les membres du comité de gestion.

La liste complète des participants et des villages du site figure en annexe.

Après les salutations d’usage et le mot de bienvenue prononcé par les Chefs de villages (Mougna Peulh et Bambara).

Le Sous/Préfet de Mougna Président de Séances, Monsieur DIAKITE Modibo s’est rejoint de la tenue de la consultation publique dans sa circonscription. Tout en souhaitant plein succès aux travaux, il prononça le discours d’ouverture à 10 heures précises. Dans son intervention, il a remercié le Maire de la commune, le chef de village, les conseillers communaux, les conseillers du village, les services techniques conviés, les représentants du village pour avoir répondu à l’appel. Après avoir souhaité la bienvenue à la délégation qu’il a en même temps présentée à l’auditoire ; il a situé la rencontre dans son contexte à savoir l’information de toutes les parties prenantes sur les impacts environnementaux et sociaux du projet d’Aménagement de 100 hectares de Bourgou de la mare de Yalo en vue de recueillir les préoccupations des uns et des autres et faire adhérer tous les acteurs au dit projet pour leur plus grand bonheur. Ces dispositions sont prévues par la loi et la constitution du Mali dans son article 15 stipule que « toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’Environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat ».

Le Sous Préfet a ensuite passé la parole au Chef de la mission pour qu’il porte à la connaissance des participants l’objet de la réunion en détail.

Mr Sékou S TRAORE , Chef de mission Bureau d’Etude ID-Sahel : Dans son intervention présenta la mission et le programme de la consultation publique. Ensuite ce fut la présentation du projet PDRE/GDE, ses objectifs, sa zone d’intervention, ses activités prévues. Les inquiétudes soulevées par la population au sujet de la possibilité de mener la pêche furent apaisées par les services techniques et les consultants ID- Sahel. En substance, il dit que la consultation est une exigence du décret N°08-346/PRM du 26 Juin 2008 relatif à l’Etude d’Impact Environnementale et Sociale (article 15et 16). 64

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Monsieur le Sous-préfet de Mougna : Il rappelle que la propriété foncière selon les coutumes est reconnue pour les villages.

Mr Sékou S TRAORE , Chef de mission Bureau d’Etude ID-Sahel : Que pensez-vous de la question sur l’existence des champs de riz dans l’emprise du site ?

Monsieur Soriba TANGARA représentant du chef de village de Mougna Bambara : Je pense que la riziculture ne nuit pas à l’exploitation du Bourgou. Les deux activités sont en mon sens compatibles. Je me soumets à la décision de l’assemblée si on devait utiliser mon champ de riz à d’autres fins.

Kourouba TANGARA : il va y avoir une convention pour la gestion de la bourgoutière. Le bourgou et les champs de riz n’arrivent pas à maturité ensemble. J’ai aussi mon à côté, nous nous sommes approché parce qu’il ne pleuvait pas ces dernières années. Si la vocation des champs de riz doit changer c’est aux chefs des villages d’en décider.

Monsieur Ousmane SOW Agriculture: Je pense qu’il faut prévoir les servitudes de passage.

Monsieur Oumar FAMANTHA : Chef SLPIA (Service Local de la Production des Industries Animales) : Le site appartient à l’Etat. Le projet sera réalisé sur 5 ans pour la communauté de Mougna. Il y avait Cinq sites potentiels dans le cercle de Djenné, seul le site de Yalo a été retenu. Les agents des services techniques qui sont partants un jour, mais la population reste. Je pense qu’il faut respecter la loi en la matière en respectant les servitudes de passage pour éviter le comblement de la mare.

Monsieur Soumana DIARRA: Président du comité de gestion de la mare : Je rappelle que l’année dernière la question avait été abordée. Je pense qu’il n’aura aucun problème.

Mr Sékou S TRAORE , Chef de mission Bureau d’Etude ID-Sahel : Que pensez-vous de la participation des populations riveraines et des femmes au projet ?

Monsieur Soumana DIARRA: Président du comité de gestion de la mare : La surveillance du site est confiée aux représentants des villages riverains. Leurs noms figurent sur la liste du comité de gestion, il y a 5 personnes pour la surveillance du site et 4 sont des hameaux autour du site.

Monsieur Sous/ Préfet de Mougna : Je vous demande d’accorder 25 hectares aux femmes. Nous avons eu des instructions dans ce sens par le gouverneur de la région.

Mr Sékou S TRAORE , Chef de mission Bureau d’Etude ID-Sahel : Je me permets de lever l’équivoque sur le rôle du comité de surveillance qui diffère de celui des surveillants qui seront recrutés par le comité de gestion.

Monsieur Soumana DIARRA: Président du comité de gestion de la mare : Je pense que les villages riverains sont de nous et ils bénéficient des mêmes avantages que les autres.

Monsieur Sous/ Préfet de Mougna : Je pense que Djirma et Sanaya ne relèvent pas de Mougna et la précision doit être donné sur se point.

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Monsieur Soumana DIARRA: Président du comité de gestion de la mare : Avant le projet les activités menées sont réalisées dans le cadre de l’entente et du respect des règles internes de gestion par les femmes, le comité de gestion et les exploitants.

Monsieur Oumar FAMANTHA, Chef SLPIA : Tout le Bourgou vendu sur le marché de Mougna ne vient pas de la mare de Yalo. Je précise que le président du comité de gestion a bien expliqué le rôle de tous les acteurs dans la filière. Une partie sera réservée aux femmes, au comité de gestion, aux exploitants dans l’entente totale.

Monsieur Sous/ Préfet de Mougna : Je pense que le schéma institutionnel fait que les hameaux sont des exploitations familiales au sens propre du terme.

Mr Sékou S TRAORE , Chef de mission Bureau d’Etude ID-Sahel : Quels sont les attentes des populations vis-à-vis du projet ?

Monsieur Soumana DIARRA: Président du comité de gestion de la mare : Je pense que le projet doit passer au concret.

Monsieur Aly SOW : je souscris au projet

Madame Alimatou BOUARE : Je sollicite que le projet mette des moyens de transport à la disposition des bénéficiaires. Je veux que le projet démarre vite.

Madame Djènèbou COULIBALY 3ième adjointe au maire : Toutes les organisations féminines sont adhérentes au projet.

Mr Sékou S TRAORE , Chef de mission Bureau d’Etude ID-Sahel : Quels sont vos points de vue des populations sur l’approche HIMO ?

Monsieur Soumana DIARRA: Président du comité de gestion de la mare : Nous sommes d’accord sur l’approche HIMO, les villages sont prêts et acceptent de travailler.

Monsieur Oumar FAMANTHA, Chef SLPIA : Je vous assure que la main d’œuvre ne manquera pas. J’ai été contacté déjà par trois villages qui sont Temba, Kawana, Débéna.

Monsieur Oumar FAMANTHA, Chef SLPIA : Je pense qu’il faut parler de l’emplacement du site.

Monsieur Sous/ Préfet de Mougna : Ce point est déjà pris en compte, il y aura un document qui sera signé dans ce sens.

Monsieur Moussa TOGOLA, Elevage : Nous sommes très contents de l’arrivée du projet qui nous apportera que des avantages positifs. Je ne comprends pas qu’on puisse poser une telle question. Pour la réussite du projet, le surcreusement s’avère nécessaire.

Monsieur Ousmane SOWA, sous Secteur Agriculture: L’appui de nom service ne fera pas défaut, nous souscrivons à ce niveau.

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Monsieur BAGAYOGO secteur Pêche : je pense que nos inquiétudes sont prises en compte. La pêche et la bourgouculture vont ensembles.

Monsieur Lamine KONE, Eaux et forêts : Ce projet favorisera la régénération naturelle et la fixation des berges, la multiplication des espèces forestières. Je souscris aussi à l’idée du projet.

Monsieur Bakary COULIBALY, Assainissement : Je pense que certaines mesures normatives pour garantir la santé des populations et la préservation de l’environnement, autrement dit il faut respecter les mesures d’accompagnements dans la mise en œuvre du projet.

Monsieur Sékou FAMANTHA SLPIA de Mougna : J’exhorte les populations à plus de courage et de persévérance, nous en tant que service technique nous vous appuyons dans ce sens. Je souhaite plein succès et de réussite au projet qui ne vient que pour nous servir.

Mr Sékou S TRAORE , Chef de mission Bureau d’Etude ID-Sahel : la Consultation Publique relative au Projet d’Aménagement et de gestion participative de 100 hectares de Bourgou dans la mare de Nawal Kouma s’est déroulé dans une atmosphère de gaieté et de convivialité. Le consultant a remercié les participants pour la qualité des débats et leur participation responsable lors de cette consultation. Il est à ajouté que : Le rapport d’Etude d’Impact Environnemental et Social qui sanctionnera l’étude prendra en compte les avis et les préoccupations soulevés par la population.

Le Président de séance en clôturant la réunion à remercier les uns et les autres pour leurs propos responsables qui ont meublé cette rencontre. Il faut plus d’efforts dans la sensibilisation. En se qui concerne l’approche HIMO, je pense que le projet doit utiliser les engins dans le cadre de l’aménagement de la mare pour éviter les désagréments. Je rassure l’assistance du soutien de l’administration. Le Bourgou est tout pour la communauté. Le présent projet s’inscrit dans le cadre du cinquantenaire du Mali, aujourd’hui il nous faut une nouvelle génération de Maliens orienté vers l’action. Il est temps d’agir et cesser les querelles dans la région. Il a demandé au comité consultatif dans leur rapport de tenir compte de tout ce que la population a pu exprimer et de prendre tout autre aspect qu’elle n’a pas su exprimer et qui va dans le sens du progrès et du développement de la commune. Le comité consultatif s’est engagé à informer qui de droit de toutes ses préoccupations. A la fin de la consultation publique, le sous Préfet procédera à la clôture à 12heures 02mn précises. Il souhaita bon retour à tous et remercia les participants.

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Annexe 2: Présentation du bureau et les listes de présence

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Présentation du bureau ID – Sahel et la liste des consultants pour l’étude

ID-SAHEL : Ingénierie pour le Développement au Sahel est crée en 2000 et élargi en 2004, Id – Sahel est un bureau d’études et de formation malien. Son siège social est à Bamako. Il est piloté par quatre (4) spécialistes dont une femme qui ont des expériences diverses de plusieurs années dans la consultation nationale et internationale. Id – Sahel dispose d’autres ressources humaines au niveau de l’Université, des grandes écoles du Mali et recrute des consultants qui ont des compétences variées. Domaine d’intervention du bureau d’études : Id – Sahel offre des prestations dans les domaines du développement économique, social et culturel d’une manière générale, et, en particulier, dans les domaines ci-après : environnement, formation professionnelle, réinsertion professionnel, études socio économiques et d’impacts, suivi des projets et programmes…. Liste des consultants pour l’étude

Sékou Souleymane Traore Ingénieur Agronome chef de Mission ; Mamadou Guindo Géographe Aménagiste ; Mountaga Diarra Technicien des Eaux et Forets ; Bakary Seydou Camara Géographe Aménagiste ; Salia Djire Sociolinguiste Brehima Sow Géographe Développement

Services/Administration rencontrés à Mopti

No Noms et Prénoms Services Fonction 1 Kéou Minta DRACPN Agent Div. Aménagement 2 Sali Diarra DRACPN Agent Div. Formation 3 Daouda Traoré DRACPN Agent Contrôle. Assainissement 4 Mamadou Traoré DRACPN Agent Contrôle/Réglementation 5 Mamadou Traoré DRPIA Chargé Suivi-Evaluation 6 Akougnon Komnotougo DRPIA Chef SLPIA 7 Oumar Sankaré DRPIA Chef du personnel 8 Mamadou Koné DRSV Directeur 9 Adama S Sidibé UICN(Mopti) Agent

Liste de présence Focus Group avec Comité de Gestion de Mougna, Djenné

No Noms et Prénoms Fonction 1 Zoumana Diarra Président 2 Moussa Nassé Secrétaire à l’éducation 3 Babourou Bah Membre 4 Fassoum Coulibaly Membre 5 Aly Pléa Commissaire aux conflits 6 Mamadou Tangara Membre 7 Aly Sow Membre 8 Oumou Diallo Représentante des femmes 9 Niamoye Tangara Représentante des femmes 10 Kalifa Bouaré Membre 11 Amadou sow Membre 71

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12 Bintou Bouaré Membre 13 Alimatou Bouaré Membre 14 Assi Konta Secrétaire à l’organisation 15 Sekou Bah Membre 16 Salia Djiré Consultant ID Sahel

Services /Administration rencontrés à Djenné No Noms et Prénoms Services Fonction 1 Hamma Bâh Pêche Chef de service 2 Mery Bagayoko Antenne Pêche Mougna Chef d’antenne 3 Sékou Famenta SLPIA Chef 4 Lamine Koné Eaux et Forêts Mougna Chef d’antenne 5 Amadou Touré Agriculture Chef de Secteur 6 Hama Bâh Pêche Chef d’antenne Central 7 Modibo Diakité Administration(Mougna) Sous-Préfet 8 Bakary Coulibaly Assainissement(Djenné) Chef de service 9 Seydou Coulibaly Commune Maire Nemabadenyakafo 10 Sékou Traoré Commune Segal Nemabadenyakafo 11 Zoumana Diarra Commune Conseiller Nemabadenyakafo communal/Président Comité de Gestion 12 Mama Téméré Commune 1er Adjoint/Maire Nemabadenyakafo

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Liste de présence dans l’entretien avec les autorités villageoises de Mougnan bambara Dramane Diarra chef de village ; Bougou Diarra cultivateur ; Fomo Diarra cultivateur ; Kaka Diarra cultivateur; Adama Diarra cultivateur; Douga Coulibaly cultivateur; Sougalo Plea Conseiller villageois; Kaboro Diarra cultivateur; Kourouba Tangara Conseiller villageois; Danseri Bouaré Conseiller villageois ; Kariba Bouaré cultivateur ; Maro Tangara cultivateur ; Ladji Tenta cultivateur ; Adama Diarra Conseiller villageois ; Solomane Karabeta cultivateur ; Moussa Diarra cultivateur ; Mama Metao pécheur ; Sekou Coulibaly cultivateur ; Adama N’ty Diarra Conseiller villageois.

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Annexe 2: Termes de référence

PROJET DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU ET DE GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES DU BASSIN DU FLEUVE NIGER

TERMES DE REFERENCES

Pour la réalisation de l’Etude d’Impact Environnemental et Social, le Plan de Gestion Environnementale et Sociale et le Plan d’Action de Réinstallation des Populations, du projet (i) d'aménagement et de gestion participative de mares à bourgou;(ii) de construction d’installations de conservation plus adaptées (hangars, silos ou fosses à ensilage ).

MARS 2010

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I. Contexte et Justification

Créée en 1980, l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) est une institution internationale sous-régionale comprenant 9 états (Bénin, Burkina Fasso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad). Le 6eme et 7eme sommets des chefs d’états et de gouvernement ont exigé qu’une vision claire et partagée de l’ABN soit développée avec l’appui des partenaires au développement dont la Banque Mondiale comme tête de fil. L’objectif visé étant de créer un « environnement propice » à la coopération entre états membres et les partenaires au développement et d’élaborer un Programme d’action pour le développement durable (PADD) accepté par tous les acteurs du bassin. La vision partagée, lancée en atelier à Abidjan en 2002 à défini 4 axes stratégiques dont l’amélioration de la gestion de l’information et la préparation d’études sectorielles et analyses stratégiques, le renforcement des capacités et le développement institutionnel Pour mettre en œuvre ce processus plusieurs partenaires dont la Banque Mondiale soutiennent le programme de l’ABN. Forte de ces expériences et tête de fil des partenaires la Banque Mondiale a décidé de financer le « Projet de Développement des Ressources en Eau et de Préservation des Ecosystèmes du Bassin du Niger ». Dans le cadre de l’aménagement, la restauration et la gestion locale de cinq bourgoutières de 100ha en moyenne dans chacune des quatre cercles que sont Mopti, Douentza, Youwarou, Tenenkou et Djenné, le PDRE/GDE envisage de sélectionner un partenaire prestataire expérimenté capable de conduire les travaux ainsi définis sur l’un ou tous les sites identifiés.

La présence et l’exploitation des bourgoutières en zone inondée rythment toutes les activités économique dans le Delta Intérieur du Niger, faisant de ce milieu la principale zone d'attraction des troupeaux, des pêcheurs et des riziculteurs de la sous région et plus d’un million de personnes tirent leurs subsistances et revenus du delta grâce au Bourgou.

En effet, la valeur exceptionnelle du bourgou ne réside pas seulement dans sa qualité nutritive en tant que fourrage mais aussi et surtout par le rôle déterminant qu’il joue dans la régulation de l’écologie deltaïque en termes de nidation et d’alimentation des poissons, dans la fixation du limon et du sol.

Cependant, avant de démarrer les travaux d’aménagement des bourgoutières, certains pré-requis sont obligatoires pour le respect des sauvegardes environnementales et sociales à savoir : la réalisation d’une étude d’impact environnemental et social (EIES), d’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) et un plan de réinstallation des populations (PAR).

Les présents termes de référence concernent la réalisation de ces trois études : l’EIES, le PGES et le PAR.

II. REALISATION DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL (EIES) ET ELABORATION DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)

2.1 Objectifs de l’étude : • Déterminer et évaluer les impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités entrant dans le cadre de l’aménagement et la restauration des bourgoutières et la construction d’équipements de conservation de foins (hangars, silos ou fosses à ensilage) sur chaque site retenu dans les 5 cercles (Mopti, Djenné, Tenenkou, Douentza et Youwarou) ;

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• Définir les mesures d’atténuation et de bonification, les mesures institutionnelles et de suivi à prendre durant la mise en œuvre du projet pour éliminer les impacts environnementaux et sociaux négatifs ou les porter à des niveaux acceptables ; • Traiter les besoins de renforcement des capacités afin d’améliorer les capacités en matière environnementale et sociale de l’ensemble des acteurs chargés de la mise en œuvre du projet.

2.2 . Résultats attendus : Les impacts environnementaux et sociaux potentiels des activités entrant dans le cadre de l’aménagement des bourgoutières sont identifiés et évalués ; un Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES) décrivant (a) les mesures d’atténuation et de bonification; (b) les responsabilités institutionnelles pour l’exécution des mesures d’atténuation ; (c) les indicateurs de suivi ; (d) les responsabilités institutionnelles pour le suivi de l’application des mesures d’atténuation ; (e) les besoins en renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs chargés de la mise en œuvre de ces mesures, (f) l’estimation des coûts pour toutes ces activités ; et (g) le calendrier pour l’exécution du Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) est disponible ;

2.3 . Mandat du consultant : Le consultant doit mener les activités suivantes pendant l’étude :

- Réaliser l’Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) - Le consultant devra décrire le cadre institutionnel et légal du projet et de son EIES avec une indication de la législation, du processus de planification clé à appliquer (par ex. en rapport avec l’aménagement du territoire). Il précisera les villages et hameaux situés dans les emprises des bourgoutières et ceux situés en dehors des emprises et indiquera leur communes et arrondissement concernés.

Il doit procéder à l’implication des parties prenantes dans le processus d’EIES. A cet effet, il devrait identifier les parties prenantes importantes (groupes et institutions clés, agences environnementales, ONG, représentants du public et autres, y compris les groupes potentiellement affectés par les impacts environnementaux probables résultant de la mise en œuvre du projet). Ces partenaires sont à impliquer en vue d’identifier leurs préoccupations et jugements de valeur par rapport au projet en question. Ceci servira à identifier les relations clés entre le projet et l’environnement, qui devront être abordées par l’EIES. Un effort devra être consenti pour inclure une large gamme de groupes d’intérêts (y compris autorités locales, les ONG locales et régionales, les femmes, les populations locales) lors de l’identification des questions à étudier dans l’EIES. Des comptes-rendus des consultations et commentaires reçus doivent être tenus et intégrés dans le rapport de l’EIES.

Il devra procéder à une description des aspects clés de l’environnement et des interactions projet- environnement à prendre en compte dans l’EIES. A cet effet, le consultant devra réaliser un inventaire forestier faisant ressortir les espèces végétales présentes sur le site et le volume de bois sur pied. Il donnera une indication de l’intérêt socioéconomique de chaque espèce inventoriée (alimentation, fourrage, bois de feu, bois de service, bois d’œuvre, pharmacopée…). Une attention particulière doit être attachée aux impacts (directs ou indirects) qui seront vraisemblablement les plus significatifs, compte tenu de la sensibilité de l’environnement, des pressions résultant du projet et des attentes des populations concernées. Sur la base de ces considérations, ainsi que de toute information existante sur l’environnement local et d’autres évaluations environnementales (y compris les EES), les consultants devront identifier et évaluer en rapport avec les différents acteurs les questions particulières à approfondir dans les catégories suivantes : 76

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• Environnement physique comprenant le microclimat, les ressources hydriques (de surface et souterraines), la qualité des sols et le risque de catastrophes naturelles ; • Conditions biologiques : biodiversité (notamment les écosystèmes et espèces rares, menacés et endémiques), les ressources biologiques d’importance culturelle, sociale, ou économique ; • Conditions socio-économiques : considérer les aspects qui dépendent des changements de l’environnement (santé publique, vulnérabilité aux catastrophes, accès aux ressources naturelles et conflits associés), ceux qui produisent des impacts environnementaux et, sur un plan plus général, l’ensemble des conditions économiques et sociales qui pourraient être affectées par le projet. Dans ce cas, les impacts sur les personnes sont à différencier par sexe, âge ou tout autre critère social pertinent.

Mesures et recommandations Des mesures doivent être proposées pour améliorer les impacts positifs et éliminer, réduire ou compenser les effets indésirables. Ces mesures (souvent appelées mesures d’atténuation ou de bonification) doivent être techniquement faisables, économiquement appropriées et socialement acceptables (en tenant compte de l’avis des partenaires clés). Les consultants doivent chercher à optimiser ces mesures, de telle sorte qu’aucune mesure ne réduise l’efficacité d’une autre ou, même pire, qu’aucune mesure ne cause elle- même d’autre impact négatif. Les mesures peuvent consister en : • Réduction de l’ampleur, de l’intensité ou de la durée des activités dommageables au profit d’activités aux effets plus favorables. • Changements dans les conséquences d’une activité, sans changer celle-ci (par exemple en plaçant des filtres anti-pollution). • Renforcement de la protection de l’environnement récepteur par rapport aux pressions issues du projet ou par rapport à d’autres impacts. • Réhabilitation ou restauration de ressources endommagées. • Compensation du dommage, par exemple en améliorant - ou fournissant - d’autres ressources que celles endommagées.

Les impacts résiduels (à savoir les impacts restant après mise en œuvre des mesures proposées) doivent être identifiés et évalués.

Les résultats de l’étude d’impact environnemental et social ainsi que les mesures d’atténuations et de bonification proposées seront partagés avec la population, les ONG, l’administration locale et le secteur privé œuvrant dans le milieu où l’activité sera localisée. Le procès verbal de ces consultations devra faire partie intégrante du rapport.

Elaborer le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES )

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) est un document qui identifie les actions requises pour mettre en œuvre les recommandations de l’EIES, y compris le suivi environnemental requis lors de la phase de mise en œuvre du projet. Le PGES devrait clairement traduire les recommandations de l’EIES sous forme de plan opérationnel. Le PGES devrait inclure :

• Un tableau (de type cadre logique) montrant les objectifs, résultats attendus, IOV, activités (correspondant aux mesures d’atténuation/optimisation), et le partage des responsabilités pour la mise en œuvre de ces activités ; • Des accords institutionnels pour cette mise en œuvre et pour le suivi environnemental : responsabilités, rôle des autorités environnementales, participation des partenaires concernés ; • Des suggestions pour les contrats (clauses environnementales : normes à respecter, besoin éventuel de préparer un PGES propre à l’entreprise dès le début des travaux) et modalités contractuelles (telles que des paiements associés aux résultats) ;

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• Un plan de suivi et de contrôle (comprenant des indicateurs appropriés, la fréquence des suivis, les moyens de relevé et de traitement des données, système de rapportage ou de communication) ; • Un plan de réponse en cas d’accidents ou de résultats inattendus qui se présenteraient lors du suivi environnemental ; • Les initiatives complémentaires proposées pour améliorer la performance environnementale et sociale du projet. • Un calendrier des activités (de suivi et de mise en œuvre des mesures d’atténuation / optimisation) ; • Une indication des moyens (y compris en personnel et véhicules) et des coûts de la mise en œuvre du PGE.

2.4 Contenu du rapport EIES et du PGES

1. page de garde 2. table des matières 3. liste des abréviations 4. résumé analytique 5. introduction 6. description des activités du projet proposé dans le cadre de l’aménagement des bourgoutières 7. description de l’environnement de la zone de réalisation du projet 8. description du cadre politique, institutionnel et réglementaire 9. Méthodes et techniques utilisées dans l’évaluation et analyse des impacts du projet proposé 10. Description des impacts environnementaux et sociaux des diverses composantes du projet proposé 11. Plan de Gestion Environnementale et sociale (PGES) : • Description détaillée des mesures réalisables et économiquement efficaces répondant aux impacts précédemment définis, afin d'accroître les bénéfices du projet ou de réduire les impacts environnementaux et sociaux potentiellement négatifs à des niveaux acceptables • Elaboration d’un programme incluant les activités de surveillance et celles du suivi. Définition des indicateurs à utiliser pour assurer le suivi des mesures d’atténuation et de bonification qui ont besoin d’être évaluées pendant l'exécution des activités du projet. • Identification des mesures pour lesquelles des consultations devront être conduites, ainsi que les objectifs et les résultats attendus de ces consultations. Préciser les groupes cibles, les processus appropriés de consultation, la fréquence des consultations, les méthodes de production de rapports et les procédures de diffusion des résultats. • Identification des initiatives complémentaires qui sont proposées pour améliorer la performance environnementale ou sociale du projet. • Définition des responsabilités des différents acteurs impliqués dans l'exécution des activités du projet. • Estimation des coûts relatifs aux différentes mesures proposées (bonification et atténuation), au programme de suivi, aux consultations, aux initiatives complémentaires et aux dispositions institutionnelles. • Proposition d’un échéancier qui prendra en compte l’ensemble des activités relatives aux mesures proposées (bonification et atténuation), au programme de suivi, aux consultations, aux initiatives complémentaires et aux dispositions institutionnelles. • Préciser les délais relatifs à la production des rapports dans l’échéancier de mise en œuvre.

12. Recommandations 13. Références Annexes

III. REALISATION DE L’EVALUATION SOCIALE ET LE PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION DES POPULATIONS (PAR) 78

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3.1 Objectif de l’étude

L’objectif de l’étude est d’identifier clairement les acteurs impliqués dans le projet, d’analyser les impacts sociaux potentiels de la mise en œuvre du projet, d’identifier les personnes potentiellement affectées par les activités, les dispositions prises pour les groupes vulnérables et de réaliser un plan d’action de réinstallation pour les personnes affectées.

3.2 Résultats attendus • Les impacts sociaux de la mise en œuvre du projet sont identifiés et évalués • Un plan d’action de réinstallation des populations est élaboré

3.3 Mandat du Consultant • identifier les villages à déplacer physiquement en dehors des zones d’emprise du périmètre irrigué; • recenser les populations ainsi que tous leurs biens meubles dans l’ensemble des villages et hameaux à déplacer. • Faire l’inventaire, la mensuration et l’évaluation financière des structures physiques privées, publiques et communautaires (y compris les champs de culture et les vergers) au niveau de ces villages. • En collaboration avec les communautés à déplacer et les autorités locales et administratives, identifier les sites d’accueil potentiels et de reconstruction des villages à déplacer. • Concevoir une stratégie de déplacement et de compensation des biens des populations victimes du déplacement. • En fonction de la taille des nouveaux villages/hameaux et des facteurs sociaux économiques faire des propositions par rapport au niveau d’équipement en infrastructures éducatives, socioéconomiques et sanitaires. • Evaluer les coûts des opérations de reconstruction de l’habitat et du transfert des personnes et de leurs biens aux nouveaux sites ainsi que ceux des mesures d’accompagnement et de suivi. • Etablir les plans d’aménagements des nouveaux sites • Concevoir les plans architecturaux types des différents types de structures à construire.

3.4 Contenu du PAR

Sur la base de l’évaluation sociale, du processus de classification des sous projets décrit dans le CPRP, des différentes consultations avec les diverses parties prenantes, et de l’ampleur des impacts, le consultant sélectionnera l’instrument approprié pour minimiser les réinstallations.

Avec un nombre de Personnes Affectées par le Projet (PAP) supérieur à 200 ou un nombre de PAP inférieur à 200 (avec répercussions majeures du type : déplacement physique de groupes vulnérables), un plan d’action de réinstallation (PAR) devra recouvrir les éléments suivants :

• Description du sous-Projet et de ses impacts éventuels sur les terres • Principaux objectifs du programme de recasement • Présentation des résultats des études socio économiques et du recensement des personnes, des biens et des moyens d’existence affectés. • Contexte légal et institutionnel • Eligibilité et droits à indemnisation / recasement. • Evaluation et compensation des pertes. • Mesures de recasement : mesures de réinstallation (en cas de déplacement physique) ; mesures de réhabilitation économique • Procédures de gestion des plaintes et conflits. 79

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• Responsabilités organisationnelles. • Calendrier de mise en œuvre, couvrant toutes les actions depuis la préparation jusqu’à la fin de la mise en œuvre, y compris les dates pour la délivrance aux réinstallés des actions du projet et des diverses formes d’assistance prévues. • Coût et budget. Tableaux des coûts par action pour toutes les activités prévues pour le recasement, y compris les provisions pour inflation, croissance de la population, et autres imprévus. • Suivi et évaluation. Organisation du suivi des actions de recasement par l’organisme chargé de la mise en œuvre, intervention d’agences externes pour le suivi, information collectées, notamment indicateurs de performance et mesure des résultats, ainsi que de la participation des personnes déplacées au processus de recasement.

En cas de répercussions mineures (pas de déplacement physique et perte de moins de 10% des actifs productifs) ou d’un nombre de personnes déplacées inférieur à 200, un plan résumé de réinstallation (PRR) devra recouvrir au minimum les éléments suivants :

• Description sommaire du sous-projet (Besoin en terrains, Justification et minimisation des besoins en terrain) et la réinstallation requise • Recensement des biens et personnes affectés (Méthodologie, résultats) • Biens affectés • Caractéristiques socio-économiques et moyens d’existence de la population affectée • Description des indemnisations proposées et des autres mesures d’assistance au recasement • Consultation avec les personnes affectées par le Projet sur les alternatives acceptables • Procédures de traitement des plaintes et conflits • Suivi et évaluation • Responsabilités institutionnelles et organisation de la mise en œuvre • Calendrier, budget et mécanismes de financement • Signature des parties prenantes.

IV. Méthodologie : Le consultant proposera une méthodologie participative de travail qui impliquera les acteurs concernés dans chacun des 5 cercles choisis par le projet à savoir Mopti, Djenné, Tenenkou, Douentza et Youwarou.

V. Profil du consultant : Le consultant devra avoir une expérience avérée et des références pertinentes dans la préparation des évaluations environnementales et sociales au standard de la Banque mondiale. Il aura une bonne connaissance des projets environnementaux et sociaux. Il devra maîtriser les exigences et les procédures de la Banque mondiale en matière d’études environnementales et sociales et devra avoir réalisé au moins une expérience identique en Afrique sub- saharienne.

L'équipe de consultant doit comprendre :

 Environnementaliste , expert senior en évaluation d’impact environnemental et social ; Chef de mission disposant d’au moins dix (10) ans d’expérience dans le domaine des évaluations environnementales et sociales et les système d’organisation et de production en milieu rural, en particulier dans le domaine de l’aménagement pastoral ;

 Spécialiste en Genre et Développement disposant d’au moins 5 ans d’expérience dans le domaine des études et évaluation des impacts sur l’environnement;

 Ingénieur du Génie rural / Hydrologue ayant 5 ans d’expérience professionnelle dans l’aménagement des bourgoutières, la conception et la réalisation des équipements de conservation et de stockage des foins;

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 Sociologue : Spécialiste en organisations communautaires et sociologie du milieu rural. Expérience d’au moins 5 ans dans la problématique du développement en zones rurales. Aptitude à déceler les conflits d’intérêts et les particularismes locaux. Très bonne connaissance du terroir et de la zone d’étude. Expérience sur l’aménagement et la gestion des zones pastorales, en particulier et dans la réinstallation des populations déplacées ; Familier avec la politique opérationnelle (4.12) de la Banque Mondiale relative au déplacement involontaire et avoir une bonne connaissance des lois et règlements de l’Etat du Mali.

 Ingénieur Agro - économiste: Spécialiste en planification du développement, conception et préparation de projets, ayant des références en analyse économique et financière sur des projets similaires, analyse de sensibilité, évaluation des coûts. Expérience d'au moins 5 ans dans l'exécution de projets et programmes de développement rural et possédant de solides connaissances dans le domaine de l’aménagement et la gestion des zones pastorales ; -  Cartographe ou Ingénieur Topographe : disposant d’au moins 5 ans d’expérience dans le domaine de l’aménagement des zones pastorales.

VI. Durée des études et calendrier de fourniture des rapports : L'étude doit être réalisée en deux mois comme suit : Quarante cinq (45) jours suivants la notification de l’ordre de service, le consultant soumettra en 10 exemplaires et une copie électronique des rapports comprenant : • Le rapport principal d’EIES présentant de façon compréhensible les résultats obtenus et ses annexes : • Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) traduisant clairement les recommandations de l’EIES sous forme de plan opérationnel ; • Plan d’Action de réinstallation des populations déplacées avec ses annexes : - L’évaluation immobilière de l’habitat et des équipements existants. - Les plans architecturaux par types de structures. - Plans d’aménagements des nouveaux sites. - La DNPIA, l’AGETIER et la Banque disposent de quinze (15) jours pour porter leurs commentaires sur lesdits rapports qui seront présentés au cours d’un atelier de restitution et validation. L’organisation de cet atelier est à la charge de la DNPIA. La version finale du rapport sera fournie en dix (10) exemplaires et une copie sur support électronique.

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