Un Outil D'ingénierie Pour Agir Sur La Vulnérabilité Des Espaces Métapolitains
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Le territoire-´etag´e: un outil d'ing´enieriepour agir sur la vuln´erabilit´edes espaces m´etapolitains Bernard Gu´ezo To cite this version: Bernard Gu´ezo. Le territoire-´etag´e : un outil d'ing´enierie pour agir sur la vuln´erabilit´e des espaces m´etapolitains. G´eographie. Universit´ede Grenoble, 2012. Fran¸cais. <NNT : 2012GRENA041>. <tel-00806092> HAL Id: tel-00806092 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00806092 Submitted on 29 Mar 2013 HAL is a multi-disciplinary open access L'archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destin´eeau d´ep^otet `ala diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publi´esou non, lished or not. The documents may come from ´emanant des ´etablissements d'enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche fran¸caisou ´etrangers,des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou priv´es. THÈSE Pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ DE GRENOBLE Spécialité : Géographie Arrêté ministériel : 7 août 2006 Présentée par « Bernard GUÉZO » Thèse dirigée par « Patrick PIGEON» préparée au sein du Laboratoire EDYTEM dans l'École Doctorale Sciences et Ingénierie des Systèmes, de l'Environnement et des Organisations (SISEO) Le territoire-étagé : un outil d'ingénierie pour agir sur la vulnérabilité des espaces métapolitains Thèse soutenue publiquement le « 19 décembre 2012 », devant le jury composé de : Monsieur Daniel Le COUÉDIC (Président du jury et rapporteur) Directeur de l'Institut de Géo-architecture Université de Bretagne Occidentale (Brest) Monsieur André GUILLERME (Rapporteur) Professeur titulaire de la chaire d'histoire des techniques CNAM-Laboratoire CDHTE (Paris) Monsieur Marcel MIRAMOND Directeur des études, Ecole Nationale des Travaux Publics de l'Etat Université de Lyon (Vaulx-en-Velin) Monsieur Patrick PIGEON Professeur de géographie Laboratoire EDYTEM Université de Savoie (Le Bourget-du-Lac) MonsieurJuergen WEICHSELGARTNER Professeur de géographie Département de géographie Université de Kiel (Allemagne) Université Joseph Fourier / Université Pierre Mendès France / Université Stendhal / Université de Savoie / Grenoble INP La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres. Parce qu'elle nous résiste. L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle. Mais pour l'atteindre, il lui faut un outil. Antoine de Saint-Exupéry. Terre des hommes ABCDEAFCE FAEC Au moment de terminer ce travail, j'adresse mes remerciements les plus sincères ; - à mon directeur de thèse, le Professeur Patrick Pigeon, pour l'appui qu'il m'a apporté, sa disponibilité, ses conseils éclairés afin que je puisse mener à bien ce projet qui me tenait à cœur. - aux membres du jury pour le temps qu'ils auront consacré à l'étude de mon travail : Daniel Le Couédic et André Guillerme pour avoir consenti à en être les rapporteurs, Marcel Miramond et Juergen Weichselgartner pour avoir également accepté de l'analyser et de le critiquer. - à Paul Martin, directeur du Certu, qui m'a permis de mener ce projet tout en exerçant mes responsabilités professionnelles ; à Jean-Claude Gallety, délégué aux collectivités locales, qui m'a donné de nombreux éclairages et m'a fait partagé sa passion de l'urbanisme ; à Clara Villar et Michel Guicherd qui ont été mes soutiens au quotidien. - à Michel Auroy et Marc Rodriguez (Neuville-sur-Saône), Pierre Petiot (Thoissey) et Jean- Paul Truffy (Givors) qui m'ont donné le point de vue des collectivités territoriales et apporté leur soutien sans faille, à ce titre, pour que ma démarche aboutisse. - à Bruno Defrance, Direction Départementale des Territoires du Rhône, qui m'a enrichi par ses analyses. - à Jean-François Sorro, responsable de la Cellule centrale interministérielle du plan séisme Antilles (MEDDE/DGPR) et Vincent Courtray, responsable du Bureau des Risques Naturels Terrestres (MEDDE/DGPR), qui m'ont appuyé et permis de développer certains principes de ce travail au service de la prévention du risque sismique aux Antilles Françaises. D'autres appuis m'ont été précieux : Martine Gastinel, Sébastien Ruz, Blandine ma fille, étudiante à Rouen Business School, par ses avis pertinents et sa constante disponibilité. Mon dernier remerciement - et non le moindre - sera pour mon épouse Marie-Christine qui m'a accompagné, a attendu avec patience et sérénité que cette période studieuse se termine. Enfin, j'ai une pensée particulièrement reconnaissante pour le regretté Georges-Yves Kervern, qui m'a incité à m'engager dans cette recherche consacrée aux risques urbains. Présentation générale de la démarche 1 Première partie De l'espace urbanisé à l'espace métapolitain : une redéfinition de l'ingénierie à l'aune de la complexité 27 1. 1982-2002 : l'urbanisation bouleverse les certitudes techniques 31 2. 2002-2011 : l'urbanisation défie la gestion des risques 81 3. Les espaces métapolitains : complexes et vulnérables 118 4. Conclusion : du bien-fondé du territoire-étagé, outil de monitorage de l'espace métapolitain 173 Deuxième partie Du territoire-étagé au monitorage : l'apprentissage de l'espace métapolitain et de sa vulnérabilité 179 1. La métapole lyonnaise : étude des cas de Givors et de Neuville-sur-Saône 181 2. L'imprévu, élément marquant de l'espace givordin 195 3. L'apprentissage collectif de l'espace neuvillois 265 4. Les enseignements des expérimentations 306 Conclusion générale 313 Cahier des représentations ou modèles proposés 325 Bibliographie 337 Table des matières 353 Présentation générale de la démarche Présentation générale de la démarche De longue date, l'ingénieur contribue à l'urbanisation des territoires et se préoccupe de protéger les lieux habités contre les aléas. Sa technicité croissante, les nombreux outils qu'il peut mobiliser, n'empêchent cependant pas des dommages de se produire, en relation ou non avec ces aléas. Les connaissances dont on dispose aujourd'hui montrent qu'une ingénierie des risques est plus que jamais nécessaire mais qu'elle ne peut agir comme un bouclier, à l'abri duquel l'urbanisation se développerait en toute sécurité. Les catastrophes posent en effet la question de la complexité. Elles mettent en relation des processus de différentes natures, qui n'ont pas été rapprochés préalablement, surprennent par leur survenue et leurs effets, déjouent les dispositifs mis en place pour les prévenir et révèlent ceux qui peuvent manquer. Si l'ingénieur s'efforce de coordonner les deux facettes de son activité : d'un côté la gestion des fonctions urbaines, de l'autre celle des risques, il hésite à s'en démarquer comme il le devrait, pour affronter la complexité spatiale, alors que celle- ci se manifeste à lui dans la réalisation des projets. En concevant un outil d'analyse spatiale : le FCF, en le dotant d'une fonction - le monitorage - nous proposons une voie qui lui permette d'anticiper du plus possible le développement de processus dommageables. En permettant une plus grande compréhension des mécanismes à l’œuvre au sein des espaces métapolitains [Ascher, 1995], l'ingénierie du FCF offre la possibilité d'agir en retour sur les pratiques de gestion pour espérer réduire, par la résilience, les perturbations ou leurs effets de différentes natures et intensités. 1 Présentation générale de la démarche ABCDACEFBAFCD La croissance urbaine qui s'est intensifiée à l'échelle mondiale depuis les cinquante dernières années [Paulet, 2000, pp.66-69] accentue la question de l'exposition des populations aux catastrophes naturelles. Il en est ainsi dès lors que l'urbanisation favorise la concentration des hommes et des activités, sans assurer un niveau de prise en compte adapté des risques dits naturels [Pigeon, 2005] - séismes, inondations ou mouvements de terrain - voire des risques directement produits par l'activité anthropique. Bien que des actions de prévention soient mises en œuvre, le fait est d'une augmentation régulière depuis trente ans à travers le monde, tant du nombre de catastrophes naturelles que de leurs coûts, humain et financier [NATCAST, 2010]. Si de grandes disparités peuvent être observées selon les continents et les pays, les Etats européens ne sont pas exempts de la problématique des relations à assurer entre le développement de l'urbanisation et la prévention des risques. De fait, en lien avec la survenue répétée d'événements dommageables, l'évolution des trois dernières décennies marque en France une tendance à l'augmentation de la sinistralité, que la politique de contrôle de l'urbanisation se donne pour objectif d'enrayer par une extension de la couverture géographique des plans de prévention des risques naturels prévisibles (PPRN). ECEACFDCCFDCACD !" 2 Présentation générale de la démarche En France, des missions d'audit sont diligentées par les autorités administratives pour progresser dans la compréhension des catastrophes. Elles ont porté ces dernières années sur des épisodes dramatiques aussi différents que les crues rapides qui se sont succédées de 1987 (Le Grand-Bornand) à 2010 (Draguignan), l'avalanche de Montroc à Chamonix en 1999, les inondations en Bretagne en 2001, les crues du Sud-Est en 2003, les incendies de forêts également en 2003, la rupture de digues dans le delta du Rhône en 2004, les tempêtes en 2009, la submersion marine sur le littoral Atlantique en 2010 (tempête Xynthia). Bien que traitant d'événements localisés, ces audits produisent de la connaissance pour améliorer l'action publique de prévention sur des espaces étendus du territoire national. Ainsi, les constats et préconisations concernent les vallées fluviales pour les inondations, les vallées alpines pour les avalanches, le sud de la France pour les incendies de forêts, une partie du littoral pour la submersion marine et l'essentiel de la France pour le ruissellement urbain. De façon récurrente, les analyses effectuées mettent en évidence une prise en compte insuffisante des processus anthropiques dans la production des risques, alors que les trois quarts de la population française vivent maintenant en milieu urbanisé [Y. Fijalkow, 2004].