Atlas des enjeux pour la planification dans le département du ?

Direction Départementale des Territoires du Lot Novembre 2011 Étude réalisée par la Direction Départementale des Territoires du Lot

Directeur : Alain Toullec

Chef du Service Prospective et Politiques de développement Durable : Patrick Mori

L'équipe chargée de l'étude : Patrick Dupuy Sébastien Truquet Sommaire

Introduction...... 4 1 – Réorganiser et articuler les fonctions résidentielles, économiques et de services autour des pôles, en cohérence avec l'offre de transport...... 5 1.1 - Population, une hiérarchie stable mais une croissance diffuse...... 6 1.2 - Emploi, un renforcement de la concentration...... 7 1.3 - Services, une forte concentration dans les villes et bourgs principaux...... 8 1.4 - Déplacements, la voiture comme mode de transport privilégié...... 9 1.5 - Le poids des ensembles urbains en question...... 13 1.6 – Synthèse...... 16 2 – Renforcer la densité d'occupation des espaces autour des pôles, en adaptant l'offre d'habitat dans les centres et les bourgs, et en maîtrisant la diffusion résidentielle...... 19 2.1 – Mettre fin à la diffusion résidentielle...... 21 2.2 – L'offre d'habitat...... 24 3 – Conforter la mixité sociale des espaces et favoriser la solidarité intergénérationnelle...... 29 3.1 – L'équilibre intergénérationnel...... 30 3.2 – La mixité sociale...... 33 4 – Réduire la dépendance énergétique du département...... 35 5 – Mettre en place les conditions d'un développement économique pérenne et responsable...... 39 6 – Recentrer la fonction résidentielle autour des centres et valoriser les fonctions productives, récréatives et de biodiversité des espaces...... 42 6.1 - La fonction productive agricole...... 43 6.2 - La fonction récréative...... 46 6.3 - La fonction de biodiversité des espaces...... 49 7 – Préserver et valoriser le capital paysager, culturel et touristique du département du Lot dans son ensemble...... 51 8 – Assurer un développement de l'habitat et des activités compatible avec la préservation de la qualité et de la disponibilité de la ressource en eau...... 54 9 – Synthèse générale...... 56 Annexes...... 57 Annexe 1 : des unités urbaines aux ensembles urbains...... 58 Annexe 2 : les bus du Lot...... 59 Annexe 3 : les périmètres de protection des captages...... 60 Annexe 4 : tableau synoptique...... 61

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 3 Introduction

Le paysage actuel de forte évolution des politiques publiques se traduit notamment par une diversité accrue des attentes en matière d'aménagement et de développement des territoires qui entraîne corrélativement une complexification des documents d'urbanisme. Simultanément, le contexte est prégnant en matière de moyens. De cet environnement global, il ressort de manière quasi inéluctable que l'exercice de planification nécessite tout d'abord l'identification territoriale des enjeux actuels et futurs pour le département du Lot. De celle-ci, émanera la définition d'une stratégie locale permettant la recherche de l'efficience des capacités d'intervention du service. L'objet de la présente étude, réalisée en régie, consiste à dresser une typologie appliquée de territoires selon leurs dynamiques de développement et leurs enjeux multidisciplinaires susceptibles de s'interpréter dans un document de planification. Cette étude se veut être un outil d'aide à la décision, la Direction Départementale des Territoires définissant, dans un processus ultérieur, sa politique d'investissements, plus ou moins importants, vis à vis de l'élaboration des plans locaux d'urbanisme et des cartes communales (les schémas de cohérence territoriale nécessitant un investissement conséquent incontournable). Le département du Lot est constitué d'espaces qui, si on n'y prend pas garde ou si la démarche n'est pas suffisamment discriminante, peuvent être tous considérés comme uniformément prioritaires. Les paysages, les ressources en eau, la biodiversité, les milieux urbains, l'agriculture, … sont autant de thématiques qui peuvent rendre tous les territoires stratégiques. Le périmètre donné à l'étude invite à retenir une méthode faisant appel aux connaissances disponibles et aux démarches déjà entreprises. C'est ainsi qu'il est considéré que les enjeux prioritaires de l’État pour le département du Lot ont été définis dans le cadre du diagnostic prospectif de 20081. L'étude est donc structurée autour de ces enjeux et, en particulier, des orientations qui trouvent un écho dans la planification : – réorganiser et articuler les fonctions résidentielles, économiques et de services autour des pôles, en cohérence avec l'offre de transport ; – renforcer la densité d'occupation des espaces autour des pôles, en adaptant l'offre d'habitat dans les centres et les bourgs, et en maîtrisant la diffusion résidentielle ; – conforter la mixité sociale des espaces et favoriser la solidarité intergénérationnelle ; – réduire la dépendance énergétique du département ; – mettre en place les conditions d'un développement économique pérenne et responsable ; – recentrer la fonction résidentielle autour des centres et valoriser les fonctions productives, récréatives et de biodiversité des espaces ; – préserver et valoriser le capital paysager, culturel et touristique du département du Lot dans son ensemble ; – assurer un développement de l'habitat et des activités compatible avec la préservation de la qualité et de la disponibilité de la ressource en eau. A partir de chacun de ces objectifs, une explicitation est proposée avec une référence au code de l'urbanisme, un argumentaire issu du diagnostic prospectif du Lot et une approche paradigmatique. De ces éléments introductifs découlent la formulation de ou des enjeux à caractériser et l'identification des indicateurs idoines. Pour répondre à l'objectif de discrimination des territoires les uns par rapport aux autres, la forme de l'atlas a été retenue. Chaque partie se présente donc comme une succession de cartes commentées des indicateurs retenus et se conclut par une proposition cartographique de hiérarchisation du ou des enjeux.

1 Diagnostic prospectif du département du Lot – RCT – juillet 2008

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 4 1 – Réorganiser et articuler les fonctions résidentielles, économiques et de services autour des pôles, en cohérence avec l'offre de transport Le code de l'urbanisme, et notamment l'article L 121-1, prévoit que les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, la diversité des fonctions urbaines et rurales, la diminution des obligations de déplacements et le développement des transports collectifs.

Cet enjeu est fondé sur le constat d'un département du Lot marqué avant tout par son caractère rural : faible niveau de population, faible densité, prédominance des espaces agricoles et naturels, concentration urbaine réduite à quelques petites villes et des bourgs... A ces caractéristiques, il faut ajouter que le Lot est suffisamment éloigné des métropoles pour n'en connaître les effets que de façon marginale et non massive (autrement dit, le Lot n'est pas concerné par les dynamiques de la métropole toulousaine comme peut l'être le Tarn-et-Garonne). En conséquence, on ne doit guère s'attendre à des bouleversements démographiques majeurs et les projections de l'INSEE parues récemment sont vraisemblablement à considérer des plus optimistes (accroissement de la population du Lot de près de 34 000 personnes entre 2007 et 20402).

Il n'est donc guère envisageable de voir émerger de nouveaux pôles d'emplois et de services dans un territoire comme celui-ci. Les gains démographiques sont à mettre au service d'un renforcement des centralités existantes, fragilisées par leur petite taille, menacées par le fractionnement et la concurrence, et qui restent les seuls lieux où le développement d'une offre de transport alternative à la voiture peut apparaître viable. L'étude « bassins d'habitat »3 a conduit à identifier 7 pôles principaux pour le département du Lot : , , Gourdon, Saint-Céré/Biars, , Souillac, /Puy-L'Evêque. Il existe des polarités secondaires constituées des bourgs ruraux de taille plus réduite souvent identifiés comme pôles de services intermédiaires ou de proximité par l'INSEE : Castelnau-Montratier (1 873 habitants en 2007), (1 770 habitants), Bagnac-sur-Célé (1 567 habitants), Martel (1 538 habitants), … Saint-Germain-du-Bel-Air (512 habitants), Saint-Sozy (506 habitants), Sauzet (484 habitants), Saint-Géry (445 habitants).

2 Source : INSEE – projection de population à l'horizon 2040 – Omphale 2010 3 Les bassins d'habitat du département du Lot – DDEA46 – mai 2008

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 5 1.1 - Population, une hiérarchie stable mais une croissance diffuse L'INSEE estime la population du Lot en 2007 à 171 174 habitants. Les 340 communes peuvent se répartir par niveaux démographiques de la manière suivante : – 9 communes de plus de 2 000 habitants (3 %

Géofla®©IGN2008 des communes 31 % de la population) ; DDT du Lot Janvier 2011 – 66 ont entre 500 et 2 000 habitants (19 % des communes 33 % de la population ; – 265 ont moins de 500 habitants (78 % des communes 36 % de la population. Cette répartition géographique a peu évolué en 40 ans malgré une croissance continue de la population (le Lot comptait 151 000 habitants en 1968). Cette croissance a notamment permis à certaines communes de franchir les seuils symboliques des 500 habitants voire des 2 000 habitants (Prayssac). Certaines évolutions apparaissent spectaculaires, de véritables révolutions pour certaines communes : en particulier les communes les plus proches des villes connaissent les plus fortes croissances passant de la strate démographique du village à celle du bourg sans nécessairement en acquérir les attributs ( de 236 à 967 habitants, Trespoux-Rassiels de 135 à 734 habitants, …), pendant que d'autres communes rurales s'inscrivent dans une dynamique de déclin démographique résultant des mutations successives des espaces ruraux les plus isolés et de l'économie agricole (Saint-Cirgues 595 à 385 habitants, 650 à 342 habitants, …). Concernant l'évolution démographique récente, la tendance générale est plutôt à une croissance diffuse marquée principalement dans les communes rurales. Les augmentations les plus fortes sont localisées en périurbain de Cahors, Figeac, et aux échangeurs autoroutiers de l'A20 (Souillac et Gignac, Montfaucon et Cahors sud). Les diminutions de population sont cantonnées au Ségala et à un secteur entre Bouriane et Causse central. Les rythmes de croissance les plus forts concernent les communes de 500 à 2 000 habitants (moyenne pour la catégorie : + 1,21 %), puis les communes de moins de 500 habitants (+ 1,12 %), alors que les communes de plus de 2 000 habitants

Géofla®©IGN2008 s'inscrivent plutôt dans la DDT du Lot Janvier 2011 stabilité (+ 0,18 %).

Répartition des communes par strates Répartition de la population par strates Répartition des communes par strates Répartition de la population par strates démographiques en 1968 de communes fonction de la démographie en 1968 démographiques en 2007 de communes fonction de la démographie en 2007

> 2000 > 2000 2% 3%

500-2000 > 2000 > 2000 13% 31% 500-2000 31% 19% < 500 < 500 39% 43%

< 500 < 500 500-2000 78% 500-2000 85% 26% 31%

DDT du Lot DDT du Lot DDT du Lot DDT du Lot Janvier 2011 Janvier 2011 Janvier 2011 Janvier 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 6 1.2 - Emploi, un renforcement de la concentration En 2007, l'INSEE estime l'emploi au lieu de travail dans le Lot à 65 643 emplois : – 7 communes offrent plus de 2 000 emplois (50 % des emplois du département) ; Géofla®©IGN2008 DDT du Lot – 13 communes offrent entre 500 et 2 000 Janvier 2011 emplois (16 % des emplois du département) ; – 263 communes offrent moins de 100 emplois (21 % des emplois du département). Contrairement à la population, la répartition de l'emploi dans le territoire a considérablement changé en 40 ans. En 1968, près de 60 % des emplois se répartissent au sein de 96 % des communes qui comptent chacune moins de 500 emplois ; Cahors et Figeac, les plus gros pôles d'emplois (seules communes supérieures à 2 000 emplois), regroupent alors 23 % des emplois. En 2007, changement de visage, les communes disposant de plus de 500 emplois couvrent 66 % des emplois du département. En particulier on compte 5 nouveaux pôles de plus de 2 000 emplois. Désormais, les communes de moins de 100 emplois sont largement majoritaires en nombres (77 %) et ultra minoritaires part des emplois (21 %). Ces évolutions sont la résultante de mutations économiques des territoires avec la diminution du nombre d'actifs agricoles et le développement des emplois de service plus concentrés dans les principales agglomérations. La croissance des emplois entre 1999 et 2007, en moyenne annuelle, apparaît relativement diffuse et chaotique à l'échelle communale. L'emploi semble en augmentation autour des principaux pôles (Cahors, Figeac, Gramat, Gourdon, Saint- Céré/Biars) mais aussi autour de pôles secondaires (Castelnau-Montratier, Montcuq, Puy l'Evêque, Martel, Lacapelle-Marival). Les diminutions sont plus marquées le long de l'axe de l'A20 entre Cales et Francoules, dans le Ségala, le Quercy blanc et de façon éparse dans le Causse central et le Causse de Limogne. Les rythmes de croissance les plus forts concernent les communes de 500 à 2 000 emplois (moyenne pour la catégorie : + 2,15 %), puis les communes de plus de 2 000 emplois (+ 1,01 %), alors que les communes de moins de 100 emplois présentent une légère hausse globale masquant de fortes Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Janvier 2011 disparités (+ 0,36 %).

Répartition des communes par strates Répartition des emplois par strates Répartition des communes par strates Répartition des emplois par strates du nombre d'emplois en 1968 de communes fonction du nombre d'emplois en 1968 du nombre d'emplois en 2007 de communes fonction du nombre d'emplois en 2007

500-2000 500-2000 3% 4%

> 2000 > 2000 1% < 100 2% > 2000 < 100 19% 23% 100-500 21% 17%

100-500 40% > 2000 100-500 < 100 50% 13% 57% 500-2000 < 100 100-500 18% 41% 77%

500-2000 16% DDT du Lot DDT du Lot DDT du Lot DDT du Lot Janvier 2011 Janvier 2011 Janvier 2011 Janvier 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 7 1.3 - Services, une forte concentration dans les villes et bourgs principaux Dans le département du Lot, l'INSEE recense 7 155 services en 2009 répartis de la façon suivante : – 7 communes avec plus de 150 services (2 % des communes représentant 38 % des services) ; – 20 communes avec entre 50 et 150 services (6 % des communes représentant 22 % des Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Janvier 2011 services) ; – 32 communes avec entre 20 et 50 services (9 % des communes représentant 14 % des services) ; – 80 communes avec entre 10 et 20 services (24 % des communes représentant 15 % des services) ; – 201 communes avec moins de 10 services (59 % des communes représentant 12 % des services). La concentration des services dans les principales agglomérations permet de constituer ce que l'INSEE appelle des « pôles de services ». La carte présentée en page 5 et celles ci-contre montrent la répartition équilibrée de ces pôles dans le département. Seul le secteur de causse central autour des vallées du Lot et du Célé apparaît moins bien doté et par conséquent, les temps d'accès aux services sont plus longs.

Répartition des communes par strates Répartition des services par strates du nombre de services en 2009 de communes fonction du nombre de services en 2009

50 à 150 6%

>150 <10 2% 20 à 50 12% 9% 10 à 20 >150 15% 38%

<10 10 à 20 24% 59% 20 à 50 14%

50 à 150 22%

DDT du Lot DDT du Lot Janvier 2011 Janvier 2011

Extrait du 6 pages INSEE n° 127 - juin 2010

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 8 1.4 - Déplacements, la voiture comme mode de transport privilégié Le recensement de la population, au travers des navettes domicile-travail et domicile-étude, est la principale source de connaissance des déplacements dans le Lot. C'est donc une connaissance imparfaite pour un territoire au sein duquel on compte 36% d'inactifs et de chômeurs (dont 12% d'élèves et étudiants) et des pratiques de déplacements non inféodées au travail (services, loisirs). Pour autant les déplacements domicile-travail restent un indicateur pertinent pour caractériser le fonctionnement du territoire. En effet, dans le Lot, les pôles d'emplois sont systématiquement des pôles de services et sont autant de centres d'attraction autour desquels gravitent des communes rurales dont la vocation résidentielle tend à prendre de l'essor.

Population active de 15 ans ou plus ayant un emploi par lieu de travail et moyen de transport (source : INSEE – RP2007 – exploitation complémentaire)

DDT du Lot pas de transport marche à pied deux roues voiture... TC ensemble Janvier 2011 réside dans une commune rurale et travaille dans la même commune 23% 18% 2% 56% 1% 15 239 23%

réside dans une commune rurale et travaille dans une autre commune 0% 1% 2% 96% 1% 28 646 43%

réside dans une commune urbaine et travaille dans la même commune 6% 23% 4% 64% 3% 14 986 23%

réside dans une commune urbaine et travaille dans une autre commune de l'UU 0% 1% 4% 93% 1% 1 941 3%

réside dans une commune urbaine et travaille en dehors de l'UU 0% 1% 2% 92% 4% 5 587 8%

ensemble 7% 10% 3% 79% 2% 66 398 46 % des actifs travaillent dans leur commune de résidence Ce pourcentage peut être porté à 49 % si on y agrège les déplacements au sein des unités urbaines. Ces populations constituent les cibles privilégiées pour des politiques de déplacements favorisant les alternatives à la voiture individuelle. D'ors et déjà, au sein des communes urbaines, la marche à pied prend une part modale significative (23 %), par contre les deux roues et les TC restent peu utilisés (respectivement 4 % et 3 % de part modale). Les communes rurales ne sont pas en reste, car avec une part modale de la voiture réduite à 56 %, elles affichent le taux le plus faible pour ce mode de transport ; l'absence de mode de transport (lieu de travail confondu avec le domicile pour certains agriculteurs, artisans, commerçants...) et la marche à pied sont représentées à hauteur de 23 % et 18 %. Les principaux pôles urbains constituent les plus importants réservoirs d'actifs travaillant dans leur commune de résidence (6 500 à Cahors, 3 000 à Figeac, 1 300 à Gourdon, 1 100 à Souillac, 1 000 à Gramat, 800 à Saint-Céré). Castelnau-Montratier ressort aussi parmi cette catégorie de communes avec 500 actifs travaillant et résidant sur la commune ; le nombre d'emplois dans l'agriculture et les services, la taille étendue de la commune, sont les principaux facteurs expliquant cet état de fait. Pour ces communes, des modes de transport alternatifs à la voiture existent et peuvent être développés (transports collectifs pour Cahors et Figeac, circulation douce, …). C'est également le cas pour les 31 communes qui comptent entre 100 et 500 actifs résidant et travaillant au sein de la même commune. Elles représentent un total de 5 300 actifs non migrants, dont 60 % utilisent la voiture, 19 % ont recours à la marche à pied, et 3 % à un deux roues. Il semble qu'il existe des marges de développement de ces deux derniers modes de Géofla®©IGN2008 DDT du Lot déplacement. Janvier 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 9 Des flux fractionnés Les actifs se déplaçant en dehors de leur commune de résidence pour aller travailler sont majoritaires (54 %) et représente une masse de plus de 36 000 personnes. Mais cette masse a peu de réalité dans les pratiques tant les flux de déplacements apparaissent atomisés. Le flux le plus important est mesuré au sein de l'unité urbaine de Cahors avec 850 résidents de Pradines qui vont travailler à Cahors. La liaison Le Montat – Cahors se place en deuxième place avec un effectif réduit à 270 personnes. Seuls 109 flux de commune à commune sont supérieurs à 50 actifs (ils concernent près de 11 700 personnes) dont 36 flux de commune à commune supérieurs à 100 (représentant plus de 6 800 personnes).

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Janvier 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 10 Répartition des flux potentiels d'actifs par axes routiers autour de Cahors Cahors est le pôle d'emplois qui génère le plus de Source : INSEE RP2006 mobilités. Le graphique ci-contre modélise les flux

RD820Nord domicile-travail potentiels maximaux des communes de résidence vers le pôle d'emplois de

1500 Cahors en faisant une hypothèse de rabattement sur RD811Ouest les axes principaux de circulation. Les flux les plus importants concernent les RD820 sud, le RD811 ouest et le RD8 (avec pour ce dernier le poids 1000 prépondérant de Pradines). Sur les autres axes, les flux sont nettement en retrait. A noter que certains déplacements affectés à l'axe nord-sud peuvent être RD8 RD653 500 réalisés en train (Gourdon-Cahors 77 personnes, Caussade-Cahors 24 personnes et Montauban- Cahors 76 personnes). La voie ferrée double 0 également la RD811 ouest jusqu'à Mercues-Espère mais, à ce jour, la desserte TER ne prévoit pas d'arrêt dans cette gare.

RD27 RD811Est

RD6

DDT du Lot RD820Sud Janvier 2011

Pour Figeac, les flux les plus importants sont orientés vers : – -Gare (250 actifs, mais aussi Capdenac 190, Lunan 82, Saint-Félix 70, Decazeville 60, …) ; – le nord ( 125, 90, 88, …) ; – l'ouest (Lissac et Mouret 209, Béduer 138, 126, …) ; – l'est (Bagnac-sur-Célé 104, …). Pour les autres pôles urbains, les flux potentiels sont restreints : – Le Vigan – Gourdon : 200 actifs concernés ; – Gourdon (140 actifs) ; – Saint-Laurent-les-Tours – Saint-Céré : près de 200 actifs concernés ; – Lachapelle-Auzac – Souillac : 180 actifs concernés ; – Souillac (140 actifs) ; - Souillac (130) ; – – Biars : 130 actifs ; Gagnac-Biars (125) ; – – Gramat (120) ; – Prayssac – Puy-L'Evêque (52 dans chaque sens, c'est à dire moins que de chaque commune vers Cahors).

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 11 Les scolaires, même constat que pour les actifs Les établissements scolaires sont des équipements qui illustrent concrètement les notions de pôles de services. Ainsi, 4 communes seulement sont dotées d'un lycée d'enseignement général (Cahors, Figeac, Gourdon, Saint-Céré, dont on remarque au passage que ce sont les seuls pôles de services Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Janvier 2011 supérieurs du Lot), les bourgs principaux bénéficient de collèges. Quant aux écoles primaires, elles se répartissent selon différentes configurations : groupes scolaires, regroupements pédagogiques intercommunaux, ou classes uniques. L'évolution de ces structures, qui concerne essentiellement les écoles primaires, a des conséquences directes sur les déplacements des élèves. Scolarisation des enfants de 2 à 17 ans Source : INSEE RP 2007

3% Dans la commune 3% de résidence Dans une autre com- mune du 45% département 48% Dans un autre dépar- tement de la région Hors région en métropoli-

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot taine DDT du Lot Janvier 2011 Janvier 2011 En 2007, l'INSEE estime à près de 32 000 le nombre d'élèves résidents dans le Lot, dont près de 27 000 de moins de 18 ans. Parmi ces derniers, 45,5 % sont scolarisés dans leur commune de résidence (scolaires « sédentaires »). Entre 1999 et 2007, la part des scolaires « migrants » passe de 52 % à 54,5 %. Les scolaires sédentaires sont naturellement les plus nombreux dans les communes les plus peuplées. Cependant, l'effet de concentration est accentué : 42 % de ceux-ci habitent une des quatre villes dotées des trois niveaux d'établissements scolaires (Cahors, Figeac, Gourdon, Saint-Céré). C'est pour ces publics que peuvent se développer des politiques de déplacements urbains. Les populations d'élèves « migrants » (c'est à dire scolarisés en dehors de leur commune de résidence) sont beaucoup plus éparpillées sur le territoire. Les flux d'élèves de commune à commune sont faibles : 3 seulement sont supérieurs à 100 et concernent, comme les déplacements domicile-travail, des communes limitrophes de Cahors (Pradines-Cahors 302, Le Montat-Cahors 131 et Labastide-Marnhac-Cahors 101). Pour une grande partie, on peut spéculer que les déplacements domicile-travail et domicile-étude sont confondus. Par ailleurs, l'éparpillement des populations et la configuration du département ont pour conséquence un allongement des itinéraires des transports scolaires afin de garantir un remplissage optimal.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 12 1.5 - Le poids des ensembles urbains4 en question La population, une croissance de plus en plus localisée hors des ensembles urbains Avec près de 66 000 habitants en 2007, les 7 principaux ensembles urbains du département concentrent 38 % de la population du Lot. Pour la période récente (1999-2007), la tendance est à la croissance sauf pour Gourdon (baisse) et Gramat (stabilité). En considérant les évolutions sur une période plus longue (1968-2007), les analyses sont plus contrastées : – Cahors/Pradines est le seul ensemble urbain dont la croissance est continue, même si celle-ci s'affaiblit progressivement ; Cette croissance est globalement plus élevée que celle du département ; – Saint-Céré/Biars/Bretenoux et Gramat ont un profil relativement semblable sauf pour la période la plus récente ; avec une évolution chaotique Saint-Céré atteint une croissance globale relative aussi importante que celle de Cahors/Pradines ; – Prayssac/Puy-L'Evêque et Souillac ont une croissance globale modérée, d'ampleur équivalente à la croissance globale des ensembles urbains, même si Souillac a connu une forte baisse entre 1975 et 1990 ; – Figeac/Capdenac et Gourdon sont les seuls à présenter une petite baisse globale, mais là aussi selon des évolutions bien différentes (rebond récent pour Figeac compensant en partie la baisse des années 70 et 80, alors que la baisse pour Gourdon intervient sur la période récente) ; Surtout, ce qui est à constater, c'est la dynamique des territoires hors des ensembles urbains : la période de déprise démographique rurale prend fin en 1975, qui marque également la fin de la tendance à la concentration urbaine. Depuis lors, le rythme de croissance est plus fort hors Population des ensembles urbains DDT du Lot Janvier 2011 Source : INSEE RGP2007 des ensembles urbains. Sur la période 24000 1968-2007, ces territoires progressent Population 1999 22000 Population 2007 plus que les ensembles urbains. Il en

20000 résulte un affaiblissement démographique relatif de ces derniers : 18000 de 41 % en 1975, leur poids 16000 démographique passe à 38 % en 2007.

14000

12000 Part des EU dans la population en 1975 10000 source : INSEE - RGP1975

8000

6000

4000

2000 Total des EU 41% 0 Figeac-Capdenac Prayssac/Puy l'Evêque Souillac Lot hors EU Cahors Biars/Bretenoux/St Céré Gourdon Gramat 59%

Evolution de la population - base 100 en 1968

Source : INSEE Recensements population DDT du Lot Janvier 2011 130

125

120 Part des EU dans la population en 2007 Lot+Capdenac-gare source : INSEE - RP2007 115 Lot hors EU Total des EU 110 Gramat Souillac

105 Cahors Biars/Bretenoux/St Céré Figeac-Capdenac 100 Total des EU Gourdon Prayssac/Puy l'Evêque 38% 95 Lot hors EU 90 62%

85

DDT du Lot 80 DDT du Lot Janvier 2011 Janvier 2011 1968 1973 1978 1983 1988 1993 1998 2003 2008

4 Cf annexe 1

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 13 L'emploi, de plus en plus concentré dans les ensembles urbains Les ensembles urbains concentrent DDT du Lot Nombre d'emplois des ensembles urbains Janvier 2011 environ 41 000 emplois en 2007, soit Source : INSEE RGP2007 16000 60 % des emplois du département. Emplois 1999 Depuis 1968, la hausse est constante Emplois 2007 14000 pour tous, mis à part une baisse sensible pour Souillac dans la période récente 12000 (perte de 150 emplois environ). Malgré tout Souillac fait partie des ensembles 10000 urbains qui ont connu la plus forte progression entre 1968 et 2007 avec 8000 Cahors, Saint-Céré/Biars et Gramat, ces deux derniers affichant des croissances 6000 records pour la période récente. La tendance générale est au 4000 renforcement de la concentration des emplois dans les ensembles urbains : 2000 leur part est passée de 43 % en 1968 à 60 % en 2007. Cependant, les années 0 Figeac-Capdenac Gourdon Gramat 2000 semblent marquer la fin de ce Cahors Biars/Bretenoux/St Céré Souillac Prayssac/Puy l'Evêque phénomène. En effet, si l'ensemble des autres communes (hors EU) perd Nombre d'emplois pour 100 habitants DDT du Lot Janvier 2011 environ 7 000 emplois entre 1968 et Source : INSEE RGP2007 80 2007, la dynamique s'inverse à partir de 1999 1999 avec une croissance relative plus 75 2007 forte que celle des ensembles urbains 70 (+ 1,3 % de croissance moyenne annuelle contre + 1,1 % pour les EU). 65 Tous les ensembles urbains sont 60 caractérisés par leur poids économique

55 majeur (plus de 60 emplois pour 100 habitants), sauf Prayssac/Puy l'Evêque. 50 Part des EU dans le marché du travail en 1968 45 source : INSEE - RGP1968

40

35

30 Souillac Biars/Bretenoux/St Céré Gourdon Total des EU Gramat Cahors Figeac-Capdenac Prayssac/Puy l'Evêque 43% Lot hors EU 57% Evolution de l'emploi au lieu de travail - base 100 en 1968

Source : INSEE Recensements population

180

DDT du Lot Janvier 2011

160 Part des EU dans le marché du travail en 2007 Lot+Capdenac-gare Lot hors EU source : INSEE - RP2007 140 Total des EU Gramat Souillac

120 Cahors Biars/Bretenoux/St Céré Figeac-Capdenac Gourdon Lot hors EU 100 Prayssac/Puy l'Evêque 40% Total des EU 60% 80

60 DDT du Lot 1968 1973 1978 1983 1988 1993 1998 2003 2008 DDT du Lot Janvier 2011 Janvier 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 14 La mixité des fonctions urbaines, un idéal réduit à quelques quartiers L'approche de la mixité des fonctions urbaines à l'échelle communale n'a pas beaucoup de sens, car elle ne peut rendre compte de la réelle proximité entre activités, services et habitat. Une analyse infra-communale s'impose, à l'échelle de l’îlot ou du quartier. Nous proposons ici une localisation à la section cadastrale du nombre de locaux d'activité pour 100 locaux d'habitat5, selon la segmentation suivante : – plus de 50 locaux d'activité pour 100 locaux d'habitat = dominante activité ; – entre 10 et 50 locaux d'activité pour 100 locaux d'habitat = mixte ; – moins de 10 locaux d'activité pour 100 locaux d'habitat = dominante habitat. Les faibles densités et la diffusion de l'urbanisation qui caractérisent les communes lotoises font que bon nombre de valeurs sont faibles et, par conséquent, le ratio non représentatif. Sur les cartes ci-contres, seules sont représentées, les valeurs supérieures à 50 locaux

Géofla®©IGN2008 (activité + habitat). DDT du Lot Janvier 2011 D'une manière générale, et les exemples de Cahors et Figeac l'illustrent bien, les sections à dominante activité sont peu nombreuses (on identifie ici la zone des Grands Camps de Mercues-Espère, la zone industrielle de Regourd à Cahors, la zone commerciale de la Beyne sur la commune de Labastide-Marnhac, et Quercypole à Cambes). Ailleurs, les zones d'activité sont situées dans des sections cadastrales qui s'étendent également à des zones d'habitat ; ces sections apparaissent alors mixtes (exemple entrée sud de Cahors ou zone commerciale du Couquet à Capdenac). Par contre, on retrouve assez logiquement les centres urbains parmi ces sections mixtes. Les sections à dominante habitat sont les plus nombreuses. On les retrouve aux périphéries immédiates et éloignées des centres urbains marquant la tendance à une spécialisation des territoires (quartiers résidentiels sous des formes plus ou moins denses).

Entrée sud de Cahors

5 Source : DGFiP - fichiers fonciers 2009

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 15 1.6 – Synthèse Population, emploi, des dynamiques contrastées Les cartes ci-dessous figurent une typologie des communes en fonction de leurs dynamiques d'évolution démographique et économique. Elles combinent des tendances lourdes (évolution 1968-2007) et des tendances récentes (1999-2007). La population et l'emploi étant en augmentation globale dans le département, on a considéré trois rythmes d'évolution : les croissances fortes supérieures aux moyennes départementales, les croissances modérées inférieures aux croissances départementales, et les déclins correspondant à des pertes de population ou des pertes d'emplois. Population Le déclin démographique du Ségala et, à l'opposé, les croissances fortes autour des pôles urbains apparaissent les deux dynamiques de fond les plus prégnantes. Les dynamiques des pôles urbains sont diverses : croissance modérée pour Figeac, Cahors, Souillac, Martel, déclin continue pour Gourdon, regain récent pour Saint-Céré, Puy l'Evêque. Des inflexions de tendances sont également intéressantes à considérer : accélération de la croissance dans le nord du Lot, regain démographique récent dans les périphéries éloignées des pôles urbains. La carte des dynamiques d'évolution de l'emploi présente moins de nuances. Les territoires en déclin durable sont plus nombreux et concernent largement les espaces ruraux. Les croissances continues sont cantonnées aux pôles urbains et à leur couronne (la dynamique des couronnes étant parfois plus forte que celle des pôles). Les espaces en

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot mutation sont à considérer avec Janvier 2011 précaution car le nombre d'emplois dans les communes rurales sont faibles et Emploi donc les fluctuations peuvent être importantes. Par contre, des phénomènes comme le déclin économique récent à Labastide-Murat, l'accélération de croissance d' ou le regain récent fort de sont à considérer avec plus d'attention.

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Janvier 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 16 Pôles structurants, émergents, spécialisés, …, différentes figures

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Janvier 2011

Cette carte présente une typologie des communes en fonction du nombre d'habitants, du nombre d'emplois et du nombre de services. Les communes sont qualifiées de pôle dès lors qu'un de ces indicateurs est supérieur à la moyenne départementale ; les pôles majeurs sont caractérisés par au moins un indicateur très supérieur à la moyenne, les autres sont pôles secondaires. Six communes présentent des valeurs élevées pour les trois indicateurs, elles sont qualifiées de pôles majeurs équilibrés. Sans surprise, il s'agit des agglomérations structurantes du département. Prayssac, Puy l'Evêque et Castelnau-Montratier n'entrent pas dans cette première catégorie du fait d'une sous représentation du nombre d'emplois (il s'agit avant tout de communes d'un niveau de population relativement élevé et bien dotées en équipements et services). Biars-sur-Cère présente un déficit en équipements et services (pôle d'emploi et résidentiel). Enfin parmi les pôles majeurs, deux figures atypiques apparaissent : Pradines (dominante résidentielle en tant qu'extension de l'agglomération de Cahors) et Martel (sur représentation en équipements et services dans un bourg moins peuplé que les autres pôles majeurs). Parmi les 25 pôles secondaires équilibrés, on retrouve essentiellement les bourgs de l'espace rural, mais aussi quelques figures émergentes : pôles secondaires de périphérie des agglomérations (Mercuès, Le Montat, Capdenac, Le Vigan, Saint-Laurent-les- Tours), pôle touristique (). Certains bourgs ruraux traditionnels présentent des faiblesses (carences en emplois pour et Saint-Germain-du-bel-air). On retrouve l'émergence de pôles secondaires grâce au développement résidentiel, notamment en périphérie des agglomérations mais aussi à l'extrémité nord du Lot. Notons enfin que Saint-Cirq-Lapopie ressort comme un pôle secondaire à dominante équipements et services du fait de son attrait touristique.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 17 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « réorganiser et articuler les fonctions résidentielles, économiques et de services autour des pôles, en cohérence avec l'offre de transport »

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Janvier 2011

Cette carte a été obtenue en croisant la typologie des pôles et leurs dynamiques démographiques et économiques. Parmi les pôles majeurs, seuls Gourdon et Saint-Céré présentent un niveau d'enjeu fort lié à une évasion de la croissance démographique au profit de communes périphériques, et ce malgré une croissance de l'emploi. A l'opposé, Prayssac, Pradines et Figeac apparaissent avec un niveau d'enjeu faible compte tenu de leurs dynamiques favorables en emploi et population. Neuf pôles secondaires ressortent avec un enjeu fort. Parmi ceux-ci, des bourgs structurants de l'espace rural attirent l'attention : Labastide-Murat, , Sousceyrac et Bagnac-sur-Célé. Il en est de même, à un degré moindre (enjeu moyen), de , Saint-Géry, Saint-Germain-du-bel-air, Salviac, , Latronquière et Leyme. Beaucoup de pôles apparaissent avec un niveau d'enjeu moyen du fait d'une tendance à une spécialisation résidentielle (croissance démographique, déclin économique). Les bourgs en « bonne santé » sont malgré tout très nombreux (Cazals, Catus, Luzech, Montcuq, , Limogne, , Livernon, Bretenoux, Alvignac, ). Parmi les autres pôles à enjeu faible, nombres d'entre eux se trouvent dans les périphéries des agglomérations et semblent bénéficier du desserrement des activités économiques et surtout du développement résidentiel (Le Vigan, Trespoux-Rassiels, Le Montat, Flaujac-Poujols, , , Saint-Laurent-les-Tours, Béduer, Capdenac). A noter, au cœur du causse central, la cohabitation des deux pôles secondaires de Labastide-Murat et Montfaucon, avec vraisemblablement un enjeu d'équilibre à rechercher. Enfin, les deux pôles touristiques (Rocamadour et Saint-Cirq-Lapopie) présentent un niveau d'enjeu faible grâce à leurs bonnes dynamiques démographiques et surtout économiques.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 18 2 – Renforcer la densité d'occupation des espaces autour des pôles, en adaptant l'offre d'habitat dans les centres et les bourgs, et en maîtrisant la diffusion résidentielle Le code de l'urbanisme, et notamment l'article L 121-1, prévoit que les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux.

Cet enjeu est explicité dans le diagnostic prospectif de la façon suivante : «l'enjeu ici visé est de limiter le desserrement urbain qui favorise la consommation foncière et détériore la qualité paysagère et environnementale, principaux atouts du département. Le renforcement de la densité d’occupation des espaces doit s’effectuer selon deux axes : d’une part, la maîtrise de la diffusion résidentielle ; d’autre part, l’adaptation de l’offre d’habitat dans les centres .» Un département de faible densité Le département du Lot est un département rural de faible densité (32,8 habitants/km² – INSEE RP 2007). Seules 15 communes ont une densité supérieure à 100 habitants/km² dont 12 supérieure à la moyenne de la France métropolitaine (112,9). Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Février 2011 La commune la plus densément peuplée est Biars- sur-Cère avec 544 habitants/km². Viennent ensuite Saint-Céré (314), Cahors (310) et Figeac (284). Ce sont principalement les communes les plus urbaines. A contrario, les communes les moins densément peuplées sont Calès, Labastide-du- Haut-Mont, et Sauliac-sur-Célé avec 4 habitants/km². Les communes les moins denses sont plutôt des communes du Causse, du Ségala et du Quercy Blanc. Pour reprendre le propos de l'introduction du premier chapitre, les gains démographiques attendus dans les prochaines décennies ne sont pas à la mesure d'un renforcement significatif de cet état de fait. Autrement dit, si le département du Lot venait à gagner 34 000 habitants entre 2007 et 2040, la densité moyenne passerait de 32,8 à 39,3 Géofla®©IGN2008 DDT du Lot habitants/km². Pas de quoi sortir le Lot de son Janvier 2011 statut de département de faible densité. Si la densité moyenne restera durablement faible, un enjeu majeur de la planification est de favoriser la densification en priorité dans les villes, puis dans les bourgs principaux et enfin dans les villages, ainsi que dans leurs extensions, à l'inverse de la propension actuelle à la diffusion résidentielle. De cet objectif découle 2 niveaux d'enjeu : – mettre fin au processus de diffusion résidentielle ; – construire la ville sur la ville (mobilisation du logement vacant, densification, renouvellement urbain) et en continuité (dessiner les extensions de la trame urbaine, créer de nouveaux quartiers).

Revenons un instant sur la notion de densité. La carte ci-dessus représente des densités moyennes par commune. Il s'agit d'une densité théorique. Les densités réelles au sein d'une même commune fluctuent fortement d'un secteur à un autre.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 19 La carte ci-contre représente la densité de bâti par section cadastrale. Cet indicateur permet de mettre en évidence les gradients de densité à l'échelle

Géofla®©IGN2008 infra-communale. De plus, il intègre l'ensemble du DDT du Lot Janvier 2011 bâti, et de ce fait, reflète mieux l'occupation de l'espace que la densité d'habitants. Cet indicateur tend à montrer un desserrement urbain et une diffusion résidentielle autour des pôles mais aussi autour des bourgs structurants du département. On retrouve les densités de bâti les plus faibles dans le Causse, le Ségala et le Quercy Blanc, mais aussi dans le sud Bouriane. De ce constat qui peut paraître évident, on retiendra surtout que les enjeux de diffusion résidentielle et de densification se posent aussi à l'échelle infra-communale.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 20 2.1 – Mettre fin à la diffusion résidentielle La diffusion résidentielle est naturellement caractérisée par le nombre de constructions récentes. Dans le Lot, la maison individuelle sur grand terrain est l'archétype du développement Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Mars 2011 urbain diffus, à l'opposé de la majorité des lotissements perçus plutôt comme des formes denses. Il est évident que dans d'autres contextes territoriaux, les lotissements pavillonnaires, même denses, s'imposent comme mode principal de l'étalement urbain. La carte ci-contre montre l'impact de la construction neuve, c'est à dire la part des maisons construites récemment (après 2000) sur le parc total des maisons (indicateurs issus des fichiers fonciers de la DGFiP). Cet impact s'avère fort à la périphérie des pôles urbains y compris dans les périphéries éloignées, et plutôt faible dans le Ségala, le Causse central, le Quercy blanc, ainsi que dans les pôles urbains sauf Figeac.

Afin d'apporter un regard discriminant sur ce phénomène de diffusion résidentielle dans le Lot, la carte ci-contre représente le nombre de maisons individuelles construites entre 1980 et 2009 sur des terrains de plus de 2 000 m². Les pôles urbains, à l'exception de Saint-Céré et Souillac, les couronnes péri-urbaines, certains bourgs, sont manifestement les communes où l'essor de maisons individuelles sur grand terrain est le plus marqué. D'une manière plus globale, se dessinent le bassin de vie de Cahors, la Bouriane, le nord du Lot et un « petit » Figeacois. A contrario, le Ségala, le Causse central, le sud Bouriane, le Quercy blanc, sont moins concernés par le phénomène.

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Février 2011

La diffusion résidentielle reste largement alimentée par une déconnexion de plus en plus forte entre lieu de résidence et lieu de travail. De ce fait, le nombre et la part des actifs migrants (c'est à dire travaillant hors de leurs communes de résidence) dans les communes sont des indicateurs qui peuvent caractériser la diffusion résidentielle.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 21 Les actifs migrants plus nombreux autour des pôles Sur les 66 401 actifs que compte le département du Lot en 2007, 54 % sont considérés comme des migrants. Les taux les plus forts dessinent les couronnes péri-urbaines de Cahors, Figeac, Gourdon, Saint-Céré, mais aussi des axes Figeac/Saint-Céré/Brive, Figeac/Gramat/Souillac,

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot RN20. Les taux sont faibles dans les pôles urbains Février 2011 et les bourgs pourvoyeurs d'emplois ainsi que dans les communes rurales qui maintiennent un nombre d'emplois agricoles significatif.

L'indicateur du nombre d'actifs migrants fait ressortir les territoires les plus peuplés, c'est-à-dire ceux où le nombre d'actifs est le plus fort. Deux systèmes se dessinent : – des mobilités fortes concernent les communes de la première couronne de Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Avril 2011 Cahors. Une deuxième couronne émerge et tend à gagner les bourgs de l'espace rural (Luzech, Lalbenque, Castelnau- Montratier). Le tout forme un système territorial considérablement étendu ; – pour le nord du Lot les mobilités s'organisent aussi autour des pôles d'emplois, mais leur multiplication et leur répartition dans cette moitié septentrionale du département a pour effet une diffusion généralisée des lieux de résidences des actifs.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 22 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « mettre fin au processus de diffusion résidentielle»

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Avril 2011

Pour caractériser l'enjeu de diffusion résidentielle nous avons retenu 2 indicateurs : la part des actifs migrants et le nombre de maisons construites depuis 1980 sur des terrains supérieurs à 2 000 m². 49 communes sont classées en enjeu fort. Il s'agit de communes inscrites dans des dynamiques de périurbanisation. Le phénomène est remarquable autour de Cahors et présent dans une moindre mesure autour des autres pôles urbains (Figeac, Gourdon, Saint-Céré, Gramat, Souillac). 200 communes sont classées en enjeu moyen. Il peut s'agir indifféremment de communes dont la part d'actifs migrants est élevée ou dont le nombre de maisons construites récemment sur grands terrains est important. Mais il peut s'agir aussi de communes pour lesquelles les valeurs de ces deux indicateurs sont moyennes. On retrouve donc dans cette classe une diversité de type de communes : les pôles urbains (à l'exception de Saint-Céré), des communes périurbaines à la dynamique récente ou faible, des communes rurales à la dimension résidentielle émergente. Reste 91 communes classées en enjeu faible. Il s'agit pour l'essentiel de communes rurales les plus éloignées des pôles d'emplois : Ségala, Causse Central et Lot/Célé, Quercy Blanc et Sud Bouriane.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 23 2.2 – L'offre d'habitat La vacance des logements plus importante dans le nord du département D'après les fichiers fonciers, 10,2 % des logements sont vacants sur l'ensemble du département en 2009. Le taux de vacance le plus important se trouve dans la commune de Labastide-du-Haut- Mont avec plus de 29 %. La commune d'Alvignac arrive en second avec plus de 27 % de logements vacants. 25 communes comptent plus de 15 % de logements vacants et la majorité d'entre-elles sont des communes du nord du Lot. A l'inverse, la commune de compte moins de 1 % de logements vacants. Bon nombre de communes limitrophes des pôles de Cahors et Figeac comptent également peu de logements vacants (Flaujac-Poujols, , Labastide-Marnhac, Le Montat, toutes avec un taux de vacance inférieur à 2,5 %). Ainsi, pour certains territoires, le parc de logements vacants peut constituer un potentiel à valoriser avant de recourir à la construction neuve.

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Janvier 2011 Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Avril 2011

DDT du Lot Parc de logements en 1968 Evolution du parc de logements Mars 2011 Source : INSEE RP 1968 Source : INSEE RP 1968 à 2007

90 000 Résidences principales Résidences Résidences secondaires et principales 12% 80 000 logements occasionnels Résidences Logements vacants secondaires 13% Logements 70 000 vacants 75%

60 000

DDT du Lot Mars 2011 50 000 Parc de logements en 2007 40 000 Source : INSEE RP 2007

30 000 Résidences principales 8% Résidences 20 000 secondaires 20% Logements vacants 10 000 72%

0 1968 1975 1982 1990 1999 2007 DDT du Lot Mars 2011

Ceci étant, si l'on regarde l'évolution du parc de logements dans le Lot ces quatre dernières décennies, il faut relativiser le potentiel de la vacance. En effet, sur cette période, le nombre de résidences principales est passé de 46 002 à 77 451 et le nombre de résidences secondaires de 8 005 à 21 094. Le nombre de logements vacants quant à lui est relativement stable et toujours inférieur à 10 000 logements. De ce constat, nous en tirons plusieurs enseignements : – le nombre de logements vacants est hors de proportion des besoins en logements nouveaux (8 000 pour 44 500) ; – l'état de vacance correspond à une période du cycle de vie du logement (rotation dans le parc locatif, successions, travaux, …). La vacance a donc un seuil minimum incompressible ; – La part des logements vacants sur l'ensemble du parc s'est contracté de 12 % à 8 % entre 1968 et 2007.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 24 L'offre de logements dominée par les logements individuels En considérant les logements autorisés dans le département du Lot, on constate une domination très nette des logements individuels purs. Ils représentaient 84 % en 1999 et après une diminution au milieu des années 2000, cette part est de nouveau en augmentation pour représenter 76 % en 2009. Cette diminution entre 2003 et 2006 s'est opérée au bénéfice des logements collectifs (11 % avant et après, environ 20 % pendant cette période), effet des politiques publiques et notamment de la loi De Robien. Il semblerait que nombre de ces logements s’avèrent peu adaptés à la demande locale (vacance et rotation importantes). Par la qualité de son cadre de vie, le Lot attire des populations qui aspirent à habiter à la campagne. La maison individuelle et la disposition d'un terrain d'agrément sont les moyens d'atteindre cet idéal. Naturellement la maison individuelle est le produit « logement » le plus convoité que ce soit pour la location ou l'accession. Le faible coût des terrains à bâtir (plus faible de Midi- Pyrénées) est également moteur pour favoriser l'initiative individuelle. L'effet sur la consommation des espaces est important, mais des alternatives peu consommatrices et adaptées à la demande existent-elles ? L'évolution de la part des logements individuels groupés, en constante augmentation passant de 4 % en 1999 à 14 % en 2009 peut constituer un début de réponse.

DDT du Lot Logements autorisés dans le LOT Mars 2011 Source : SITADEL 2500 Logements collectifs Logements individuels groupés Logements individuels purs 2000

1500

1000

500

0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Logements autorisés en 1999 Logements autorisés en 2003 Logements autorisés en 2006 Logements autorisés en 2009 Source : SITADEL Source : SITADEL Source : SITADEL Source : SITADEL

11% 20% 19% 11% indiv purs 4% indiv purs indiv purs indiv purs Indiv groupés Indiv groupés Indiv groupés Indiv groupés 14% Collectif s Collectif s 6% Collectif s 12% Collectif s

74% 69% 76% 84%

DDT du Lot DDT du Lot DDT du Lot DDT du Lot Mars 2011 Mars 2011 Mars 2011 Mars 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 25 Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Mars 2011

La carte ci-dessus représente le nombre moyen de logements autorisés par commune sur la période 2000-2009 et la répartition par type de logement. Les principaux pôles urbains détiennent les plus fortes valeurs en nombre de logements autorisés (Cahors-Pradines, Figeac, Gourdon, Gramat, Saint-Céré, Souillac). Ces pôles urbains ont également la particularité de concentrer l'essentiel de la construction de logements collectifs. La part de logements collectifs est majoritaire dans trois communes (Cahors, Figeac, Souillac). On y retrouve également une bonne part des logements individuels groupés. Arrivent ensuite en nombre de logements autorisés des bourgs de l'espace rural ainsi que des communes bénéficiant du desserrement résidentiel des pôles urbains. Généralement la forme des logements de type individuel pur est partout majoritaire voire exclusive (Lalbenque, Le Vigan, …). On retrouve toutefois dans quelques communes une part significative de logements collectifs (Cajarc, Puy l'Evêque) ou de logements individuels groupés (Mercuès, Espère, Lachapelle-Auzac, Lanzac).

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 26 Pour l'ensemble du département du Lot, 1 483 logements par an ont été autorisés en moyenne sur la période 2000-2009. La population au recensement de 2008 est de 172 796 habitants. On compte donc un Géofla®©IGN2008 ratio de 8,5 logements autorisés pour 1000 DDT du Lot Mai 2011 habitants. La carte ci-contre permet de visualiser ce ratio pour chaque commune et de la situer par rapport à la moyenne départementale. Les principaux territoires déficitaires sont les espaces ruraux les plus isolés (Ségala, Causse Central). Mais des déficits sont également constatés dans des communes plus peuplées et des territoires dynamiques sur le plan démographique (Vallée du Lot aval, agglomérations de Cahors, Figeac et Saint-Céré, communes de Souillac et Gourdon).

Pour approcher la dynamique de densification ou au contraire de desserrement, nous avons calculé le ratio maison/appartement pour deux périodes (avant 2000 et après), puis constaté son évolution. L'indicateur qui en résulte n'a de sens que pour des communes dont le parc de logements est conséquent et comprend une part non nulle d'appartements. Pour cette raison, nous ne l'avons appliqué qu'aux pôles définis en partie 1. L'augmentation du ratio traduit un phénomène de desserrement (diffusion résidentielle) ; nous avons considéré qu'au delà de + 15 % l'effet de diffusion est fort. Géofla®©IGN2008 DDT du Lot A contrario, la diminution du ratio traduit Mai 2011 un phénomène de densification ; une diminution de supérieure à 15 % est considérée comme forte. 7 pôles ressortent dans la catégorie « diffusion forte » : on y retrouve indifféremment des bourgs ruraux (Latronquière, Assier, Saint-Germain-du- Bel-Air, Cazals, Montcuq), la ville de Saint-Céré et le pôle d'emplois de Biars-sur-Cère. On note, parmi les pôles principaux, que Cahors et Gourdon connaissent un processus de diffusion alors que Figeac, Souillac et Gramat sont plutôt dans une dynamique de densification.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 27 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « renforcer la densification d'occupation des espaces en adaptant l'offre d'habitat dans les centres et les bourgs»

Géofla®©IGN2008 Géofla®©IGN2008DDT du Lot DDTMai du2011 Lot Mai 2011

L'indicateur de synthèse de l'enjeu intègre 3 indicateurs présentés précédemment : la part de logements vacants, le déficit de constructions par rapport au ratio moyen départemental et la tendance au desserrement résidentiel. On retrouve, parmi les communes à fort enjeu celles qui présentaient des valeurs fortes ou moyennes pour les trois critères ou des valeurs fortes pour au moins deux indicateurs. Parmi les communes concernées par l'enjeu fort : – Cahors cumule des valeurs moyennes pour les trois indicateurs (12,6 % de logements vacants, 4,8 logements construits par an pour 1 000 habitants, et un desserrement de 6 %) ; – Souillac et Saint-Céré sont deux petites villes qui présentent un fort taux de logements vacants (respectivement 16,8 et 15,9 %). On note également pour Saint-Céré un taux de desserrement important (+ 16 %) ; – les bourgs du Ségala (Sousceyrac, Latronquière, Bagnac-sur-Célé) présentent des niveaux de construction faibles en rapport avec leur situation démographique de déprise. Malgré ce phénomène, on constate une tendance au desserrement et un parc vacant pouvant être important ; – des bourgs pouvant être perçus comme attractifs figurent également dans cette catégorie (Bretenoux, Luzech, Montcuq). Ils présentent des taux de vacance parfois élevés (18 % pour Montcuq), une tendance marquée au desserrement et un ratio de construction inférieur à la moyenne départementale.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 28 3 – Conforter la mixité sociale des espaces et favoriser la solidarité intergénérationnelle

Le code de l'urbanisme, et notamment l'article L 121-1, prévoit que les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, la diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat.

Cet enjeu est explicité dans le diagnostic prospectif de la façon suivante : « la problématique de l’accès au logement semble cruciale sur le département. En effet, une part de plus en plus importante de la population départementale dispose de revenus modestes, ce qui peut à terme renforcer la spécialisation sociale du territoire et rendre difficile les parcours résidentiels. Les caractéristiques de la localisation de l’habitat sur le territoire posent en outre la question de l’accessibilité aux différentes composantes du territoire en milieu rural pour les publics les moins mobiles (personnes âgées, jeunes, etc.). Cette question se pose avec d’autant plus d’acuité à l’avenir que les publics fragiles vont être de plus en plus nombreux. »

Géofla®©IGN2008 Géofla®©IGN2008 Géofla®©IGN2008 DDT du Lot DDT du Lot DDT du Lot Mai 2011 Mai 2011 Mai 2011 Le Lot fait partie des départements où la part des plus de 75 ans dans la population est la plus forte (13 % en 2007, 4éme département le plus âgé). Selon les projections réalisées par l'INSEE, le vieillissement s'accentuerait dans les décennies à venir : ainsi en 2030, on compterait dans le Lot un rapport de 63 personnes de 65 ans ou plus pour 100 personnes en âge de travailler (personnes âgées de 15 à 64 ans). Cet indicateur, dénommé par la DATAR « taux de dépendance économique » placerait le Lot parmi les plus forts taux après le Cantal et la Creuse. En matière d’aménagement du territoire, il pose la question de l’implantation de structures d’accueil et de services de santé accessibles sur tout le territoire ainsi que du développement des services à la personne dans un contexte de resserrement de la population en âge de travailler et d'interrogation sur la prise en charge du coût de la dépendance. Le Lot se classe approximativement au 20ème rang des départements dont la population a les revenus les plus modestes (taux de pauvreté de 15,5 %, part des ménages non imposables 51,8 %). Parallèlement, le taux de logements sociaux est parmi les plus faibles : avec 26,5 logements sociaux pour 1 000 habitants, le Lot se classe parmi les 7 départements les moins bien dotés. A partir de ces constats, l'enjeu en matière de planification porte sur le développement d'une offre d'habitat adaptée aux besoins des populations notamment des personnes âgées et des personnes à faibles revenus. En principe, des schémas sectoriels définissent des objectifs en la matière qui doivent être pris en compte dans les documents d'urbanisme (schéma gérontologique, plan départemental de l'habitat, Programmes Locaux de l'Habitat ). Notre étude ne saurait se substituer à ces démarches plus expertes. Actuellement l'absence de PDH dans le Lot montre qu'il est difficile de territorialiser les enjeux de ce domaine. Nous prenons le parti de focaliser les enjeux sur les questions de l'équilibre intergénérationnel et de la mixité sociale. Les territoires à enjeu, c'est à dire ceux qui nécessitent une attention plus particulière dans le cadre de l'exercice de planification, sont ceux qui présentent des écarts significatifs rapport aux valeurs moyennes départementales.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 29 3.1 – L'équilibre intergénérationnel Les plus de 75 ans : une sur-représentation dans les communes rurales mais une concentration dans les principales agglomérations Les plus forts taux de population de plus de 75 ans sont observés dans des communes rurales ainsi que dans quelques bourgs (Prayssac, Cazals, Sousceyrac, Montfaucon, Saint-Germain-du-Bel- Air). A contrario, cette proportion est des plus faibles à la périphérie des pôles urbains. Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Mai 2011 Pour autant, la carte suivante montre une concentration des plus de 75 ans dans les villes : 7 communes concentrent 32 % des plus de 75 ans du Lot. La répartition sur le territoire des personnes âgées est en partie liée à la localisation des établissements d'accueil. Dans certaines communes, les capacités d'hébergement en structures d'accueil représentent une part importante comparée à la population des plus de 75 ans : – à Gramat, on compte 265 lits en structure6 et une population des 75 ans ou plus de 617 ; – à Lacapelle-Marival, 168 lits et 257 personnes de 75 ans ou plus ; – à Sousceyrac, 115 lits et 190 personnes de 75 ans ou plus. Par contre, dans les principaux pôles urbains, mais également dans certains bourgs ruraux, cette proportion est faible : – à Cahors, 307 lits et 2 500 personnes de 75 ans ou plus ; – à Cajarc, 33 lits et 207 personnes de 75 ans ou plus ; Cela dit, l'adéquation entre l'offre et les besoins potentiels est à apprécier à d'autres échelles. Pour le Lot, on recense 2 983 lits ; la population des 75 ans ou plus s'établit à 22 256 personnes. Ce rapport doit également être relativisé au regard de la priorité qui peut être donnée à des politiques alternatives (aides au maintien à domicile).

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Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Mai 2011

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6 Source : FINESS (Fichier National des Établissements Sanitaires et Sociaux, ministère de la Santé)

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 30 Équilibre intergénérationnel : de fortes disparités territoriales

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L'indice de jeunesse est le rapport entre le moins de 20 ans et les plus de 60 ans. Pour la France, cet indice est de 1,16, c'est à dire que pour 100 personnes de plus de 60 ans, on dénombre 116 personnes de moins de 20 ans. Dans le Lot, on ne compte que 23 communes dont l'indice de jeunesse est supérieur à 1,16. Il s'agit principalement de communes proches des pôles urbains, 13 d'entre elles dessinent une couronne autour de Cahors. On est là sur le modèle de territoires à la forte attractivité résidentielle pour les ménages actifs avec enfants (modèle de l'accession à la propriété en maison individuelle). La région Midi-Pyrénées, avec un indice de jeunesse de 0,93, a un vieillissement plus marqué que la moyenne française. 26 communes lotoise appartiennent à cette classe (0,93-1,16). Il s'agit là aussi essentiellement de communes proches des pôles urbains. Dans le Lot, on compte 2 personnes de moins de 20 ans pour 3 personnes de plus de 60 ans (indice de jeunesse 0,66). Moins d'un tiers des communes ont un indice de jeunesse supérieur à cette moyenne. Cahors est le seul pôle urbain qui fait partie de cette catégorie, de même que les bourgs de Lalbenque, Livernon et Catus. 135 communes affichent un indice de jeunesse inférieur à la moyenne départementale dont 26 plus de 2 fois plus faible. Il s'agit des communes rurales les plus éloignées des pôles urbains, en particulier une grande couronne se dessine autour de l'aire urbaine de Cahors. Ce phénomène est également perceptible autour de Figeac. On retrouve aussi dans ces catégories les communes du haut Ségala. Enfin, trois petites villes du nord du Lot (Gourdon, Gramat, Saint-Céré) présentent une sur-représentation des personnes de plus de 60 ans et/ou une sous- représentation des personnes de moins de 20 ans. Il en est de même pour de nombreux bourgs : Prayssac, Puy l'Evêque, Castelnau-Montratier, Montcuq, Limogne en Quercy, Cazals, Martel, Vayrac, Sousceyrac, Latronquière, Aynac, Leyme, Cajarc, Lacapelle-Marival, Saint-Germain-du-Bel-Air.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 31 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « équilibre intergénérationnel »

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Cette carte met en exergue des communes présumées présenter un déséquilibre intergénérationnel, c'est à dire des sur- représentations ou sous-représentations des populations des moins de 20 ans et des plus de 60 ans. De fait, on y retrouve indifféremment des communes au profil jeune (communes périurbaines par exemples) et des communes au profil vieillissant (communes rurales éloignées). Il est évident que les enjeux ne sont pas du même ordre. Néanmoins, la même attention doit être portée par le document d'urbanisme aux causes et aux conséquences de ces situations7.

7 Pour identifier les communes au profil jeune ou vieillissant se référer à la carte page précédente.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 32 3.2 – La mixité sociale Mixité sociale : clivage entre le rural périurbain et le rural traditionnel La carte des revenus fiscaux médians des ménages donne une représentation presque caricaturale des territoires entre, d'une part, les communes bénéficiant des dynamiques urbaines et, d'autre part, les communes qui en sont écartées du fait de leur moins bonne accessibilité (éloignement ou contraintes géographiques). Elle est donc assez proche de la carte de l'indice de jeunesse. Ainsi le dessin des couronnes périurbaines de Cahors et Figeac frôle la perfection ; l'ampleur du phénomène dans le bassin de Cahors est tout à fait remarquable. Les autres pôles du département semblent moins générateurs de telles dynamiques, sauf peut être entre Saint-Céré et Biars-sur-Cère. Les revenus fiscaux médians sont plutôt supérieurs à la valeur moyenne départementale pour les principaux pôles urbains, à l'exception de Saint- Céré et Souillac. A l'inverse, ils sont très inférieurs à la valeur moyenne du Lot pour les communes du Ségala.

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Les logements sociaux sont concentrés dans les principaux pôles urbains. Ainsi, l'agglomération Cahors-Pradines regroupe 40 % du parc social. Trois communes présentent un ratio de logements sociaux pour 1 000 habitants supérieur à la moyenne nationale (Cahors, Pradines et Biars sur Cère) ; pour neuf communes, ce ratio est supérieur à la moyenne régionale. A contrario, on mesure des ratios excessivement faibles dans certains bourgs ruraux (Castelnau- Montratier, Lalbenque, Salviac, Vayrac, Sousceyrac, Cajarc) ainsi que dans des communes périurbaines (Le Montat, , Béduer, Camburat, Lunan, Capdenac le Haut, Payrignac, Lanzac, …).

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DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 33 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « convergence avec l'objectif de mixité sociale »

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Cette carte est construite à partir des indicateurs revenus médians, nombre de logements sociaux pour 1 000 habitants, et nombre de ménages. Plus le revenu médian d'une commune s'écarte des moyennes des territoires de référence (Lot et France), plus le nombre de logements sociaux est faible et plus le nombre de ménages est élevé, plus le niveau d'enjeu apparaît fort. Ainsi, 11 communes ressortent en enjeu fort : – 8 communes périurbaines caractérisées par un revenu médian supérieur à la moyenne nationale, un faible nombre de logements sociaux (voire inexistence) et un nombre de ménages significatif (par exemple la commune du Montat avec un revenu médian supérieur à 20 000 euros, 5 logements sociaux pour 1 000 habitants et 367 ménages) ; – 3 bourgs caractérisés par un revenu médian faible, un faible nombre de logements sociaux, et un nombre de ménages significatif (par exemple la commune de Salviac avec un revenu médian de l'ordre de 14 000 euros, 10 logements sociaux pour 1 000 habitants et 538 ménages). De nombreuses communes présentent un niveau d'enjeu qualifié de moyen. Cette catégorie regroupe une diversité de cas : – revenus supérieurs et parc locatif social important (Pradines, Leyme, Lamagdelaine) ; – revenus excessivement faibles et absence de logements sociaux (Ségala, mais aussi autres communes à dominante agricole du Causse, de Bouriane, du Quercy Blanc) ; – revenus moyens et parc social faible, notamment au regard du nombre de ménages (on y retrouve pas mal de bourgs). A noter que les deux villes de Cahors et Figeac semblent se rapprocher de l'objectif de mixité sociale (enjeu faible).

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 34 4 – Réduire la dépendance énergétique du département Le code de l'urbanisme, et notamment l'article L 121-1, prévoit que les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.

Cet enjeu est explicité dans le diagnostic prospectif de la façon suivante : « De part son caractère rural, le département du Lot subit de plein de fouet la hausse du coût de l’énergie (déplacements en voiture, parc de logement ancien, etc.). A l’avenir, les charges des ménages et des collectivités risquent de s’accroitre encore davantage si un effort n’est pas entrepris en matière de réduction des consommations. Par ailleurs, le département offre un potentiel d’exploitation de ressources énergétiques renouvelables aujourd’hui sous- valorisé. Seulement le tiers des ressources forestières sont aujourd’hui exploitées. »

Les déplacements, enjeu énergétique prépondérant pour la planification communale Le domaine de l'énergie est vaste, il regroupe de nombreuses problématiques (la gestion du bouquet énergétique, les économies d'énergie, le développement des énergies dites « renouvelables ») et concerne différents secteurs (transport, industrie, résidentiel, agriculture, activités tertiaires). La planification communale n'est qu'un levier limité : – elle ne peut pas agir sur les choix énergétiques des collectivités et encore moins sur ceux des individus (la rationalisation du développement urbain en fonction de l'existence de réseaux de chaleur, de gaz de ville, ou plus simplement en fonction des capacités du réseau électrique semble relever du principe de bonne gestion, c'est à dire en favorisant l'urbanisation et la densité dans des secteurs bien desservis par ces réseaux) ; – elle ne peut pas agir sur les dispositifs constructifs et notamment la qualité thermique des bâtiments (au mieux peut elle, par le choix de secteurs bien exposés et des règles adaptées à cet enjeu, favoriser la conception de bâtiments selon les principes du bio-climatisme) ; – en matière d'énergies renouvelables, elle ne peut qu'appliquer les orientations des schémas régionaux ou locaux ; – par contre elle peut limiter le développement de l'urbanisation générateur de déplacements et favoriser l'urbanisation des secteurs desservis par des modes de transports alternatifs à la voiture individuelle. Le graphique ci-contre nous montre que 45 % des émissions de CO2 du Lot en 1999 sont causées par le transport. Ce secteur, ainsi que l'agriculture et le résidentiel est plus impactant dans le Lot que dans la région Midi-Pyrénées. « Les produits pétroliers (carburants, fiouls et GPL) sont à l'origine de 80 % des émissions de CO2 du département. Leur poids et leur croissance dans le bilan énergétique impliquent de fortes contraintes en termes de dépendance et d'effet de serre. Un quart des émissions départementales proviennent de la combustion du fioul domestique en tant qu'énergie de chauffage du résidentiel mais également dans l'agriculture. »8

8 Source texte et graphiques : OREMIP (Observatoire Régional de l’Énergie de Midi-Pyrénées)

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 35 « Le secteur résidentiel représente plus d'un quart des émissions de CO2 du département. Cependant, au regard des consommations énergétiques, ce secteur est peu émetteur. Un tiers des consommations énergétiques de l'habitat Lotois reposent sur le bois dont le bilan carbone est nul (ce qui est émis lors de la combustion du bois est réabsorbé par les arbres replantés selon le principe de la photosynthèse). »9

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Géofla®©IGN2008 33 % des résidences principales dans le département du Lot DDT du Lot utilisent le fioul comme combustible principal pour le Août 2011 chauffage et 26 % l'électricité. Le gaz de ville ne représente que 14 % (21 % si l'on y ajoute le gaz en citerne ou bouteille). A noter que par rapport aux données de l'OREMIP, le mode de chauffage « bois » n'apparaît pas en temps que tel dans les données INSEE. 20 communes du Lot sont desservies par le réseau GrDF de Gaz de France (source : GrDF – liste des communes desservies en gaz naturel à la date du 01 avril 2008, figurées en bleu sur la carte ci-contre). 14 possèdent un réseau de chaleur bois (sources : Conseil Général du Lot - SYDED, communes figurées en rouge sur la carte ci-contre). Le nombre de communes desservies par ces réseaux est donc faible, même si les projets de chaudières collectives bois associées à des réseaux de chaleur se multiplient. L'existence de tels projets ou de réseaux existants est un facteur de priorisation de l'urbanisation et de la densification pour les quartiers concernés. L'enjeu se joue à l'échelle infra-communale.

9 Source : OREMIP (Observatoire Régional de l’Énergie de Midi-Pyrénées)

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 36 Forte augmentation des déplacements domicile-travail Sur la période 1999-2006, le nombre d'actifs migrants a crû de 4 % par an dans le Lot, et les distances parcourues10 de 7 % par an. Ainsi, en 7 ans, le nombre d'actifs migrants est passé de 25 000 à 34 000 soit une augmentation de 33 %. Cette propension à une dissociation de plus en plus forte entre lieux de résidence et lieux de travail s'accompagne également d'un accroissement des distances moyennes parcourues (24,5 km en 1999 pour un aller-retour domicile-travail et 28,6 km en 2006). En faisant l'hypothèse d'un jour théorique de travail au cours duquel tous les actifs migrants iraient travailler et feraient un seul aller- retour domicile-travail, la distance parcourue par l'ensemble de ces actifs serait de 620 000 km en 1999 (soit 15 tours et demi de la Terre) et de 970 000 km en 2006 (24 tours un quart de la Terre) soit une augmentation de 56 %. Selon ce même principe nous avons cartographié les distances cumulées par commune (année 2006 carte ci-contre) et l'évolution de ces distances entre 1999 et 2006 (carte ci-dessous). Logiquement les communes comptant le plus

Géofla®©IGN2008 grand nombre d'habitants génèrent les plus DDT du Lot Juin 2011 grandes distances parcourues. On retrouve également sur cette carte le dessin des couronnes périurbaines : un grand Cahors très étalé, un figeacois s'étendant vers l'ouest, le gourdonnais, les bassins entremêlés de Gramat, Souillac, Saint- Céré, Biars sur Cère, Brive. Une grande majorité de communes (84 %) connaissent une augmentation des distances parcourues. Les évolutions les plus fortes concernent généralement des communes faiblement peuplées sans autre logique apparente. Malgré tout, on constate des rythmes d'évolution supérieurs à la moyenne départementale dans une couronne éloignée de Cahors (Lalbenque, Montcuq, Luzech, Saint-Géry), de même qu'autour de Figeac, ainsi qu'autour des pôles d'emplois du nord du Lot.

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10 Les distances parcourues sont obtenues en cumulant les distances domicile-travail-domicile effectuées pour chaque individu pour un jour de travail. La distance calculée à « vol d'oiseau » du centre de la commune de résidence au centre de la commune de travail. Les migrations de plus de 100 kilomètres aller ont été supprimées.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 37 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « maîtrise des déplacements »

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Juin 2011

Pour obtenir cette carte de synthèse, les deux indicateurs décrits page précédente ont été combinés. Il s'agit donc d'une appréciation des enjeux de déplacements au seul regard des migrations domicile-travail. Figurent en enjeu fort les communes les plus peuplées et dont les distances parcourues augmentent (exemple Figeac 26 000 km par jour et + 2 % par an), mais également, des communes moyennement peuplées et dont les distances parcourues augmentent plus vite que la moyenne départementale (Montcuq avec 10 000 km par jour et + 17 % par an). On y retrouve tous les pôles urbains, la majorité des bourgs et de nombreuses communes sous influence urbaine. Figurent en enjeu moyen des communes moyennement peuplées et dont l'augmentation des distances parcourues est plutôt faible (exemple Cajarc avec 4 000 km par jour et + 4 % par an), mais aussi des communes faiblement peuplées et dont l'augmentation des distances parcourues est fort (exemple Ségala : Lamativie 300 km par jour et + 37 % par an). Les communes pour lesquelles aucun enjeu n'a été identifié présentent des distances parcourues faibles (cumul inférieur à 100 kilomètres) et qui tendent à diminuer.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 38 5 – Mettre en place les conditions d'un développement économique pérenne et responsable

Le code de l'urbanisme, et notamment l'article L 121-1, prévoit que les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, la diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général.

Cet enjeu est explicité dans le diagnostic prospectif de la façon suivante : « L’économie lotoise a tendance à se spécialiser vers des activités tertiaires, notamment les services à la population. Cette tertiarisation de l’économie crée bien souvent des emplois peu qualifiés contribuant à accroitre la part de la population ayant un revenu moyen ou faible. A terme, le tissu économique risque de se tourner vers des activités à faible valeur ajoutée alors même que des opportunités de reprises ou de créations de filières de qualité semblent présentes sur le département. Il importe également, dans un souci d’assurer une compétitivité durable des entreprises lotoises, qu’elles prennent en compte la montée des préoccupations environnementales (risques, nuisances, etc.) dans leur activité. » L'aménagement de zones d'activité dans des communes non dotées de document d'urbanisme semble être une spécificité locale, au mieux l'élaboration tardive d'un document d'urbanisme entérine le projet (parc d'activité de Cahors Sud, Séniergues- Montfaucon, Cambes, Cressensac, Bétaille, …). On peut alors se poser la question du levier que représente la planification communale sur les politiques de développement économique. D'autre part, les politiques foncières dans le domaine semblent se réduire à l'acquisition et l'aménagement de terrains ; les politiques publiques œuvrent rarement à la reconversion des friches industrielles (il est vrai peu nombreuses dans le département) et à la mobilisation de foncier d'immobilier notamment en milieu urbain (renouvellement urbain, densification, mixité des fonctions urbaines, …). Or, il est acquis que la majorité des activités économiques se localisent en dehors des zones d'activité dédiées. D'une part le développement économique créé des zones commerciales et industrielles de fait (zones commerciales d'entrée de ville, implantation de grosses entreprises leaders telles que MAEC, RATIER, SERMATI, …), d'autre part, de nombreuses activités, notamment tertiaires, sont intégrées au tissu urbain. Le nombre de locaux d'activité apparaît proportionnel au poids démographique des communes (cf carte ci-dessous). Enfin, on peut se demander si les politiques publiques foncières sont en adéquation avec les aspirations des investisseurs lorsqu'on contemple toutes les zones d'activité désespérément vides. Il ressort de ce préambule que nous pouvons éclairer les enjeux de planification en matière de développement économique en montrant la localisation du foncier occupé par des activités, et en faisant l'état des surfaces dédiées à une telle occupation et de leur taux de remplissage.

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DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 39 Le foncier dédié aux activités

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Juin 2011 Naturellement les pôles urbains disposent des plus grandes superficies de foncier dédié aux activités (Cahors 208 ha, Gramat 146 ha, Figeac 133 ha). On retrouve également dans la classe supérieure des communes plus rurales qui accueillent des structures particulières telles que résidences de tourisme (Saint-Jean-de-Laur), aérodromes (Le Montat), activités agro-touristiques (, Lanzac ?), lycées agricoles (Le Montat). Avec cet indicateur les communes touristiques ressortent du fait des activités commerciales mais surtout résidentielles (gîtes, chambres d'hôtes, campings, résidences de tourisme, …) dont les terrains d'assiette sont parfois de très grande étendue.

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Les zones dédiées à l'activité économique dans les documents d'urbanisme représentent une superficie totale de 1 700 hectares dont 650 hectares de parcelles comportant au moins un bâti. Ainsi, 1 050 hectares concernent du foncier non bâti ; ce qui n'implique pas nécessairement que ce foncier soit inoccupé ou disponible (voirie, espaces de stationnement, de stockage, …). D'une manière générale, les zones d'activité sont faiblement bâties (60 % à Cahors et Figeac par exemple). Se pose la question de l'enjeu de densification de ces zones. Par ailleurs de grandes disponibilités foncières existent au Sud de Cahors et, dans une moindre mesure à Gramat, Souillac et Saint-Céré.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 40 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « développement économique »

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Août 2011

L'indicateur de l'enjeu de développement économique prend en compte le nombre de locaux d'activité et le ratio de foncier non bâti dédié aux activités par rapport au foncier bâti occupé par des activités. Ainsi, les communes à fort enjeu sont celles qui ont le plus de locaux d'activité et donc, les besoins les plus importants en développement et en desserrement, et une faible proportion d'espace dédié non bâti. On retrouve logiquement les communes urbaines (Cahors, Figeac, Gourdon, Gramat), certains bourgs (Castelnau-Montratier, Montcuq, Bagnac-sur-Célé, Prayssac, Lacapelle-Marival, Labastide-Murat, Martel, Vayrac, …), mais aussi des communes au profil particulier telles que Rocamadour (nombre important d'activités liées au tourisme et cumulé à de faibles espaces dédiés dans son PLU). Au total 24 communes ressortent en enjeu fort. 46 communes figurent en enjeu moyen ; ce sont pour l'essentiel des bourgs, des communes périurbaines, et des petits pôles d'emplois de l'espace rural. Enfin, 174 communes sont classées en enjeu faible ; il s'agit généralement de communes rurales comptant entre 10 et 30 locaux d'activité. 96 communes sont considérées non concernées par l'enjeu du fait du faible nombre de locaux existants (moins de 10) et de l'absence ou rareté des espaces dédiés (moins de 1 hectare). La qualification de l'enjeu n'implique pas que la problématique soit identique d'une commune à l'autre au sein d'une même catégorie. Par exemple, Puy l'Evêque et Fontanes sont classées en enjeu moyen, la première n'a pas de zone dédiée aux activités malgré un nombre de locaux importants (178), la seconde dispose de grandes surfaces dévolues aux activités (parc d'activité Cahors-Sud) et un nombre de locaux moyen (65). Par conséquent, l'enjeu de planification pour Puy l'Evêque est de permettre le développement économique local ; pour Fontanes, il s'agira plutôt de veiller à l'utilisation rationnelle de d'espace, puis de répondre aux objectifs de cohérence territoriale (équilibre emplois-habitat-services et politique de déplacements).

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 41 6 – Recentrer la fonction résidentielle autour des centres et valoriser les fonctions productives, récréatives et de biodiversité des espaces Le code de l'urbanisme, et notamment l'article L 121-1, prévoit que les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, la diversité des fonctions urbaines et rurales tout en préservant la biodiversité.

Cet enjeu est explicité dans le diagnostic prospectif de la façon suivante : « Le Lot est un département rural, dont une grande partie de l’activité économique, est fondé sur la valorisation des ressources locales. Ces ressources, et notamment les espaces destinés à l’agriculture, sont aujourd’hui mises à mal par la diffusion résidentielle qui touche l’ensemble du territoire. La pression urbaine génère ainsi des conflits d’utilisation des sols risquant à terme de remettre en cause la diversité de fonctions et la qualité des espaces ruraux. » Cet enjeu est le complément des enjeux 1 et 2 visant un renforcement des fonctions de centralité et notamment de la fonction résidentielle des pôles urbains et des bourgs comme alternative à la diffusion résidentielle. Il ne sera donc traité ici que des fonctions productives, récréatives et de biodiversité des espaces. Parmi les fonctions productives, les activités économiques autres que l'agriculture ont été considérées dans l'enjeu 5, nous n'y reviendrons pas. Reste la fonction productive agricole. L'enjeu en matière de planification porte sur la protection des espaces agricoles contre la pression résidentielle. Les territoires à enjeu sont ceux où la transformation des espaces agricoles en lieux habités est la plus forte. La fonction récréative est difficile à évaluer, à territorialiser du fait de la diversité des pratiques de loisirs et de leur diffusion sur le territoire. Le recensement de ces activités et des sites ou infrastructures supports nous paraît hors de portée. Nous proposons d'analyser la capacité d'hébergement (permanent+saisonnier) des communes pour évaluer le potentiel des pratiquants de loisirs de pleine nature. Un recueil des zones identifiées au titre de la Directive Habitats, de l'inventaire ZNIEFF ou de tout autre inventaire (zones humides, ENS, zones d'intérêt écologique du PNRCQ) a-t-il un intérêt pour évaluer l'enjeu de prise en compte de la biodiversité dans les documents d'urbanisme ? En effet, ce sont ces zones qui concentrent la connaissance, l'expertise ; ce sont donc souvent les seules qui sont prises en compte dans les études de PLU. De plus, les sites NATURA2000 font l'objet de documents d'objectifs (DOCOB) définissant précisément (à l'échelle parcellaire) les modalités de gestion des milieux. Par conséquent, nous faisons le choix de considérer que l'enjeu porte davantage sur les espaces où aucune zone d'intérêt n'a été pour l'instant identifiée. Il s'agit donc d'un enjeu de connaissance de la biodiversité et de prise en considération de la nature dite « ordinaire ». Ce parti pris est conforté par la publication récente des travaux de l'IPAMAC (Association des Parcs Naturels du Massif Central) à propos de l'identification de la trame écologique. Le rapport de synthèse du mois de janvier 2011 montre les difficultés auxquelles le comité d'experts a été confronté. En particulier, les données actuelles de connaissance de l'occupation du sol sont insuffisantes, tant du point de vue descriptif, que de leur précision géographique. Seule une approche expérimentale et méthodologique à l'échelle du massif a permis d'aboutir à des cartes de potentialités de réservoirs de biodiversité et de connectivités. On est encore loin d'une approche d'enjeux de biodiversité localisés à la commune.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 42 6.1 - La fonction productive agricole La concurrence foncière entre l'agriculture et le résidentiel constitue l'enjeu majeur lié au domaine de l'urbanisme. Le choix d'un indicateur d'occupation du sol apparaît le plus adapté ; la SAU (Surface Agricole Utilisée) s'impose naturellement comme un premier choix. Cependant il apparaît que les surfaces de l'exploitation sont localisées dans la commune du siège. Or, celle-ci peut être différente de la commune d'appartenance des terres (la tendance à l'augmentation des tailles d'exploitation et l'évolution vers des formes entrepreneuriales accentuent ce phénomène). L'analyse communale est donc faussée. Un autre indicateur tiré des fichiers fonciers de la DGFiP peut être utilisé : le pourcentage de sol considéré agricole par rapport à la surface cadastrée de la commune. Les fichiers fonciers ont l'avantage d'être rattachés à la parcelle. Cela dit, Géofla®©IGN2008 DDT du Lot l'usage agricole des parcelles n'est pas toujours Février 2011 avéré. Les cartes ci-contres représentent la part des espaces agricoles par commune, celle d'en haut à partir de la SAU, celle d'en bas à partir des fichiers fonciers. Il en ressort de fortes similitudes : des terres agricoles plus nombreuses dans les Limargues, le Ségala ou le Quercy Blanc. A contrario, entre vallée du Lot et vallée du Célé, l'emprise de l'agriculture est moindre.

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Juin 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 43 Pour les raisons évoquées précédemment, il n'est pas pertinent d'analyser une évolution de la SAU par commune. L'agrégation de données à l'échelle de petites régions agricoles (PRA) permet d’atténuer le biais.

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Juin 2011 La SAU est globalement en augmentation dans les Causses et la vallée du Lot. Elle est par contre en recul dans les Limargues, la Bouriane, le Quercy Blanc et la vallée de la Dordogne. Ce constat réalisé pour la période 2000-2010 est à mettre en relation avec des tendances observées d'augmentation des surfaces des exploitations (prise en compte des prairies peu productives, déclaration des surfaces en herbe dans les Causses). A contrario, dans la vallée de la Dordogne et les Limargues, l'occupation du territoire par l'agriculture a certainement atteint un optimum qui ne lui laisse plus de marge de progression. La dynamique ne peut être donc qu'à la baisse, notamment sous l'effet de l'urbanisation.

A partir des fichiers fonciers, il est possible de mesurer les surfaces agricoles des parcelles récemment urbanisées11. La consommation d'espaces agricoles par l'urbanisation est davantage marquée dans les communes urbaines ou sous influence urbaine. L'agglomération et la couronne figeacoise sont correctement dessinées. Autour de Cahors le phénomène se propage selon un axe Lalbenque- Crayssac. Dans le Gourdonnais, il se diffuse largement.

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Juin 2011

11 Cf étude « une approche de la consommation foncière à partir des fichiers fonciers » – DDT 46 – novembre 2010.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 44 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « consommation des terres agricoles »

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Juin 2011

L'indicateur retenu pour caractériser l'enjeu de consommation de terres agricoles est issu des fichiers fonciers. Il représente la part des espaces agricoles artificialisés ou annexés par l'urbanisation entre 1999 et 2009 par rapport à la surface agricole totale de la commune en 2009. Selon cet indicateur, l'impact de l'urbanisation sur les espaces agricoles est le plus fort à Crayssac, Cahors, Biars-sur-Cère avec près de 9 %. D'une manière plus générale, les secteurs ressortant en enjeu fort et moyen sont les agglomérations et périphéries des principaux pôles urbains, la frange ouest du département, la vallée du Lot, le bassin de Biars-sur-Cère/Bretenoux. Malgré tout, il s'agit d'un enjeu globalement faible pour le Lot. 206 communes présentent un taux inférieur à 1 % et seulement 23 communes un taux supérieur à 3 % (retenu comme le seuil de l'enjeu fort). Ceci n'exclut pas qu'il puisse y avoir des sensibilités locales particulières. Comme pour les autres thèmes, cette carte est à considérer plutôt comme une carte de vigilance, des diagnostics locaux plus précis étant indispensables pour appréhender le bon niveau d'enjeu.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 45 6.2 - La fonction récréative La part du tourisme En matière de pratique de loisirs, le tourisme n'est pas neutre dans un département comme le Lot. L’Agence de Développement du Tourisme du Lot comptabilise une fréquentation de l'ordre de 10 millions de nuitées par an. A noter que cette Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Août 2011 statistique n'intègre pas les excursionnistes à la journée (c'est à dire les personnes résidant à l'extérieur du département et passant moins d'une journée dans le Lot). Parmi les modes d'hébergement des touristes, seuls les hébergements marchands et les résidences secondaires sont localisables à la commune, ce qui n'est pas le cas des touristes hébergés chez les amis ou la famille. Or ceux-ci représentent une part significative des séjours (23 % d'après l'enquête CDT 2008). Les capacités d'hébergement les plus importantes se localisent dans les villes, dans les vallées, dans les hauts-lieux touristiques. Des territoires homogènes par leurs offres d'hébergements saisonniers ressortent particulièrement : c'est le cas du nord-ouest du Lot autour de la vallée de la Dordogne et en continuité du Périgord noir, c'est également le cas dans une moindre mesure du Parc Naturel Régional. L'impact des fréquentations saisonnières ou temporaires peut s'avérer intense : l'indicateur « taux de fonction touristique » permet d'en rendre compte. La dépendance de certains territoires à la Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Août 2011 fréquentation touristique apparaît nettement : Rocamadour, moyenne vallée du Lot, vallée du Célé. Plus généralement, le territoire du Parc Naturel Régional, la vallée de la Dordogne, la frange ouest à l'exception des pôles urbains, présentent un taux de fonction touristique relativement élevé.

Pour construire la carte ci-dessus, le mode de calcul de la fonction touristique correspond à : (nombre de lits touristiques* + population permanente)/population permanente *nombre de lits = chambres d'hôtels x 2 ; emplacements campings x 3 ; résidences secondaires x 5

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 46 Le potentiel résidentiel La pratique des loisirs de pleine nature n'est pas l'exclusivité des touristes. Il convient de considérer également les pratiques des habitants, résidents permanents. Certes, il peut être convenu que les touristes ont une pratique plus intense des loisirs, Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Août 2011 mais sur des périodes concentrées. A contrario, les résidents permanents peuvent avoir des pratiques de loisirs moins fréquentes mais étalées sur l'année entière. En comparaison des 10 millions de nuitées touristiques, les nuitées des résidents permanents sont de l'ordre de 60 millions. Il n'est donc pas aberrant de considérer que les résidents permanents génèrent autant d'activité de pleine nature que les résidents saisonniers, en moyenne sur une année. La carte ci-contre représente, par commune, le cumul des résidents permanents et des capacités d'hébergements saisonniers sous un indicateur intitulé « potentiel résidentiel ». La prise en considération des résidents permanents permet d'ajouter aux cartes précédentes le poids des agglomérations, viviers de demandes de pratiques de loisirs.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 47 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « pression des loisirs de pleine nature »

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Août 2011

Cette carte est construite sur l'hypothèse, hautement contestable, que les lieux de pratiques des loisirs de pleine nature sont d'autant plus fréquentés qu'ils sont proches de lieux fortement habités : – l'enjeu fort concerne les communes au plus fort potentiel résidentiel (15 communes pouvant accueillir potentiellement plus de 2 500 résidents) ainsi que toutes les communes riveraines ; – l'enjeu moyen concerne les communes dont le potentiel résidentiel est compris entre 1 000 et 2 500 résidents, et leurs communes riveraines ; – les autres communes constituent les territoires d'enjeu faible.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 48 6.3 - La fonction de biodiversité des espaces

Espaces naturels inventoriés ou protégés Le zonage des espaces naturels inventoriés et

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot protégés a été obtenu par cumul des zones Août 2011 naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique, des sites Natura2000, des périmètres des arrêtés préfectoraux de protection des biotopes, des réserves naturelles régionales, des espaces naturels sensibles, des zones d'intérêt écologique majeur et sites d'intérêt écologique exceptionnel identifiés par la charte du Parc Naturel Régional du Causse du Quercy. Ces espaces concentrent les milieux pour lesquels une description ou une expertise de terrain sont mobilisables. Ils sont reconnus pour leur haute valeur patrimoniale et sont généralement pris en considération dans l'aménagement et l'urbanisme. La couverture du département laisse apparaître de fortes disparités reflétant un gradient de richesses patrimoniales (et une connaissance inégale des territoires lotois ?). De fait, il existe de vastes territoires et des communes entières pour lesquels nous ne disposons pas, à priori, de description des milieux naturels.

Géofla®©IGN2008 En construisant un indicateur de la part de surface DDT du Lot Août 2011 communale constituée de milieux naturels protégés ou inventoriés, nous obtenons une représentation plus schématique de l'état de la connaissance dans ce domaine. Les taux de couverture les plus importants concernent le Ségala (inventaire ZNIEFF principalement), le PNRCQ (ZNIEFF, NATURA2000, confortées par les zones spécifiques identifiées dans la charte du Parc), les grandes vallées (ZNIEFF, NATURA2000, APPB Dordogne).

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 49 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « connaissance de la biodiversité »

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Août 2011

En partant du constat que les documents d'urbanisme se contentent généralement de prendre en compte les milieux naturels protégés et inventoriés, nous formons l'hypothèse que l'investissement à fournir est inversement proportionnel à la couverture du territoire par ces espaces. Selon cette hypothèse, les enjeux de connaissance de la biodiversité seraient les plus forts dans les communes ne disposant pas de milieux naturels protégés et inventoriés : il s'agit de la Bouriane, des Limargues, de la partie orientale du Causse central, du Causse de Martel et d'une frange sud du département. A contrario, la somme de connaissances et l'expertise mobilisables sur le territoire du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy en font un espace d'enjeu plutôt faible. Du fait de la forte couverture en ZNIEFF des vallées et vallons du Ségala, celui-ci est également qualifié par des enjeux faibles.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 50 7 – Préserver et valoriser le capital paysager, culturel et touristique du département du Lot dans son ensemble

Le code de l'urbanisme, et notamment l'article L 121-1, prévoit que les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, l'équilibre entre le développement urbain maîtrisé, le développement rural, l'utilisation économe des espaces, la protection des sites, des milieux et paysages naturels, la sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables.

Cet enjeu est explicité dans le diagnostic prospectif de la façon suivante : « Le département du Lot bénéficie d’atouts écologiques et paysagers importants, liés notamment à la présence de causses entaillés de profondes vallées. Des menaces pèsent sur ce patrimoine naturel sur lequel le territoire fonde une partie de son attractivité touristique. Le développement de l’urbanisation a ainsi tendance à réduire les surfaces réservées aux zones naturelles (pour certaines peu protégées). L’agriculture intensive présente également une menace, par l’utilisation de produits phytosanitaires et d’engrais qui engendre un risque de pollution. » Cette orientation, maladroitement explicitée dans le diagnostic prospectif, est issue du constat largement partagé que le capital paysager et culturel du Lot contribue à son attractivité résidentielle et touristique, et donc, à sa croissance démographique et à un pan majeur de l'économie locale. L'urbanisation, sur laquelle la planification a la main, est un facteur conséquent de l'évolution des paysages, et certains estimeront de leur altération. Donc, le capital paysager des territoires est un enjeu de planification évident. Pour autant il est illusoire de pouvoir le caractériser et le hiérarchiser à l'échelon communal. En effet, il n 'existe pas d'indicateur permettant d'estimer la richesse patrimoniale d'un territoire, à moins d'en faire une analyse fine. Les sites et monuments historiques sont des protections trop partielles et trop sectorielles, et donc trop réductrices pour rendre compte de toutes les sensibilités paysagères. Par ailleurs, les analyses paysagères communales sont peu nombreuses ; en outre, si celles-ci permettent d'appréhender des enjeux hiérarchisés au sein de chacune des communes, il paraît peu raisonnable d'en faire ressortir une comparaison de commune à commune. En partant de ces constats, une alternative s'offre à nous : soit on accepte qu'il n'est pas possible de proposer une hiérarchisation communale de cet enjeu, soit on s'en remet à une approche réductrice, et quelque peu caricaturale.

Le patrimoine paysager Une telle approche pourrait consister à considérer et culturel protégé que la politique de l’État en matière de

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot préservation du patrimoine paysager et culturel se Septembre 2011 concrétise par les abords de protection des monuments historiques, les sites classés et inscrits, les ZPPAUP (Aires de mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine – AVAP), les secteurs sauvegardés, les zones d'archéologie préventive et, qu'en dehors de ces zones, les enjeux pour l’État sont moindres (ils seraient alors du ressort d'acteurs locaux tels que le Conseil Général, le PNRCQ, les Pays et Villes d'Art et d'Histoire, …).

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 51 En construisant un indicateur de la part de surface communale constituée de zones protégées, nous

Géofla®©IGN2008 obtenons une représentation schématique du DDT du Lot Septembre 2011 niveau de protection de chaque commune. Les taux de couverture les plus importants concernent les vallées du Célé, de l'Ouysse-Alzou, du Lot, et les abords de la vallée de la Dordogne. Cette représentation lisse les divers niveaux de protection. Ainsi, la commune de disposant d'une ZPPAUP couvrant toute la commune, son taux de protection est de 100 %. Par ailleurs, les sites inscrits, du fait de leurs grandes étendues territoriales ont un impact prépondérant (sites inscrits de la vallée du Célé et de l'Ouysse-Alzou).

Communes riveraines des grandes rivières Que l'on se réfère au bilan des sites (étude DREAL 2010 portant sur un bilan de la politique des sites dans le Lot), à la charte du PNRCQ, aux travaux du CAUE sur les paysages, ou encore aux différentes politiques territoriales (Pays d'Art et d'Histoire de la vallée de la Dordogne, Oenotourisme, programme d'aménagement de la vallée du Lot, sites majeurs Lot-Célé, …), il est évident que les grandes vallées concentrent des enjeux de valorisation du patrimoine paysager et culturel. Non seulement ces corridors possèdent une densité patrimoniale supérieure aux autres territoires, mais ils offrent aussi les paysages les plus spectaculaires, les plus pittoresques, et donc, les plus recherchés. Par conséquent, la question de la prise en considération de ces espaces comme territoires d'enjeux majeurs peut être posée.

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Septembre 2011

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 52 Proposition de hiérarchisation de l'enjeu « préservation du capital paysager et culturel »

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Octobre 2011

Cette proposition résulte du cumul des deux hypothèses formulées précédemment, à savoir que sont retenues comme communes à enjeux forts celles qui sont riveraines des 3 grandes rivières et celles dont la part de surface communale protégée est supérieure à 20 %. Ailleurs, le niveau d'enjeu est indéterminé.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 53 8 – Assurer un développement de l'habitat et des activités compatible avec la préservation de la qualité et de la disponibilité de la ressource en eau

Le code de l'urbanisme, et notamment l'article L 121-1, prévoit que les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable, la préservation de la qualité de l'eau.

Cet enjeu est explicité dans le diagnostic prospectif de la façon suivante : « La ressource en eau sur le département du Lot est globalement bien sauvegardée, tant quantitativement que qualitativement, malgré quelques risques d’eutrophisation. Cependant, cette ressource et notamment sa disponibilité doit être surveillée. Le phénomène de périurbanisation, qui voit se multiplier les opérations résidentielles sans réelle réflexion prospective, va accroitre les prélèvements en eau et poser des difficultés en terme d’adduction et de coûts pour la collectivité. Le développement de l’habitat diffus menace en outre la qualité de l’eau potable (réduction des surfaces des zones humides naturelles, assainissement). »

Le lien entre, d'une part la planification urbaine et, d'autre part, les objectifs de préservation de la qualité et de la disponibilité de la ressource en eau tels que définis par le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux), peut se décliner de la manière suivante : – protection des zones humides ; Les PLU représentent un levier pour cet objectif dans la mesure où ils peuvent classer ces milieux en zone N et les identifier pour assurer leur protection. Les communes à enjeu sont celles qui disposent de grandes surfaces de zones humides et qui sont soumises à de fortes pressions de l'urbanisation. La cartographie de cet enjeu nécessite de disposer d'un inventaire des zones humides par commune. Or, à ce jour, cet inventaire n'est pas exhaustif dans le département, seuls quelques travaux de recensement ont été effectués dans le cadre du SAGE (Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Célé pour les zones supérieures à 5 000 m². Des enjeux par secteur peuvent éventuellement se dessiner sans toutefois que l'on puisse les caractériser à la commune. Les zones humides sont, par exemple, moins nombreuses dans le Quercy Blanc que dans le Ségala, mais du fait de leur rareté, l'enjeu semble plus important dans ce territoire. – protection des captages pour l'adduction en eau potable ; Les contraintes liées à l'urbanisation sont différentes selon que l'on se trouve dans un périmètre immédiat, rapproché ou éloigné de ces captages. Dans un périmètre immédiat, l'urbanisation est interdite ; ils sont limités en surface et ne constituent donc pas un enjeu majeur de l'occupation de l'espace. Dans un périmètre rapproché les contraintes sont nombreuses et doivent être respectées, alors que dans un périmètre éloigné il n'y a plus de contrainte. Une cartographie des périmètres rapprochés peut s'avérer un indicateur pertinent pour cet enjeu, cependant seule la moitié des captages dispose d'un périmètre rapproché instauré après enquête publique. – l'assainissement, qu'il soit individuel ou collectif ; L'assainissement individuel n'est pas censé avoir d'impact sur les aquifères karstiques car les techniques existent aujourd'hui sur tous types de sols, seuls les prix de ces équipements diffèrent. Quant à l'assainissement collectif, même si quelques communes (ou secteurs de communes) sont concernées par des difficultés de traitement de part la capacité du réseau ou de l'équipement, ces situations sont très variables dans le temps. L'enjeu est un enjeu de temporalité entre le projet de la commune retranscrit dans son PLU et la mise en conformité de son schéma d'assainissement voire de l'équipement lui-même. – gestion économe de la ressource en eau potable ; Des tensions sur l'alimentation en eau potable peuvent exister dans certaines communes au regard des linéaires de réseaux et de leur efficacité, de la disponibilité de la ressource notamment en période de sécheresse, de l'augmentation de la demande... Cela dit, aucune donnée permettant de conduire une telle analyse n'est disponible à l'échelle communale. La définition d'enjeux communaux s'avère donc impossible pour cette thématique. – limitation de l'érosion des sols ; Les terrains notamment de fortes pentes dans les territoires sous pression de déboisement peuvent occasionner un lessivage important des sols. Les PLU peuvent contribuer à assurer une stabilité des sols en prévoyant des espaces boisés classés judicieusement localisés. L'investissement nécessaire à la construction d'un indicateur adapté semble démesuré par rapport à l'enjeu. – préservation de la qualité de l'eau. La planification ne semble pas être un levier pour cet enjeu, les phénomènes d'eutrophisation étant majoritairement dus aux pratiques agricoles et, même si elle a un impact sur la consommation des terres agricoles, elle n'en a aucun sur lesdites pratiques.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 54 Ce panorama réalisé, il apparaît que la cohérence entre perspectives de développement des communes et intégrations des enjeux liés à l'eau peut être partout assurée par la mise en œuvre de solutions techniques adaptées (modernisation, renforcement et interconnexion des réseaux AEP, performance des systèmes d'assainissement). Il resterait comme enjeux spécifiques les questions relatives à la protection des zones humides et à la protection des boisements de pentes. Ces deux enjeux inciteraient à focaliser l'attention sur la région du Ségala. Mais comme évoqué précédemment, l'enjeu de protection des zones humides peut être très fort dans des territoires où ce type de milieux deviennent rares (Quercy Blanc). Peut-on dire alors que nous avons avec le Ségala un territoire d'enjeu présumé fort et que pour le reste du Lot le niveau d'enjeu reste indéterminé ?

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 55 9 – Synthèse générale

Géofla®©IGN2008 DDT du Lot Novembre 2011

Le niveau d'enjeu de synthèse résulte de la moyenne pondérée des enjeux définis dans les 8 parties de l'étude (un récapitulatif détaillé par commune figure à l'annexe 4). La carte peut être décrite schématiquement de la façon suivante : – les pôles urbains et les bourgs sont, pour l'essentiel, classés en enjeu fort ; – les communes périurbaines sont classées en enjeu fort ou moyen ; – les communes des grandes vallées sont classées en enjeu fort ou moyen ; – les communes rurales éloignées des villes et des bourgs sont classées en enjeu faible.

La carte de synthèse ainsi produite révèle une forte corrélation avec le niveau de population des communes. Autrement dit, plus la commune est peuplée, plus les enjeux en matière de planification seraient forts. En soi, c'est logique et une telle carte aurait pu être produite à priori et non à postériori. Le fait d'aboutir à un tel résultat est plutôt rassurant. Cependant, l'agrégation masque une somme importante d'informations et de nuances territoriales. En fonction des objectifs des politiques que les uns et les autres souhaitent mettre en œuvre, il sera plus pertinent de se référer à la synthèse de la partie idoine qu'à cette synthèse générale. Cette carte ne présente qu'une vision réductrice des enjeux pour la planification.

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 56 Annexes

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 57 Annexe 1 : des unités urbaines aux ensembles urbains

« La notion d'unité urbaine repose sur la continuité de l'habitat : est considérée comme telle un ensemble d'une ou plusieurs communes présentant une continuité du tissu bâti (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. La condition est que chaque commune de l'unité urbaine possède plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. » (définition INSEE). Le département du Lot est concerné par 9 unités urbaines qui sont : – Cahors : Cahors – Pradines – Figeac : Figeac – Planioles – Gourdon : Gourdon – Gramat : Gramat – Souillac : Souillac – Saint-Céré : Saint-Céré – Saint-Laurent-les-Tours – Prayssac : Prayssac – -Juillac – – Biars-sur-Cère : Biars-sur-Cère – Bretenoux – Girac – Gagnac-sur-Cère – Capdenac-Gare (12) : Capdenac-Gare – Capdenac. Dans le cadre de notre étude, nous considérons 7 ensembles (correspondant aux 7 pôles des bassins d'habitat tels que définis dans l'étude de 2007-2008) : – Capdenac est associé à Figeac, – Biars et Saint-Céré constituent un binôme considéré comme une entité à part entière – Puy l'Evêque est associé à Prayssac.

Ce qui donne les ensembles urbains suivants :

Ensembles urbains Nom_commune Cahors Cahors Pradines Figeac Capdenac Figeac Planioles Capdenac-gare Gourdon Gourdon Gramat Gramat Souillac Souillac Biars-sur-Cère Bretenoux Gagnac-sur-Cère Biars-Bretenoux-St Céré Girac Saint-Céré Saint-Laurent-les-Tours Anglars-Juillac Castelfranc Prayssac-Puy l'Evêque Pescadoires Prayssac Puy-l'Évêque

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 58 Annexe 2 : les bus du Lot

Extrait du guide horaire des transports des « Bus du lot » - Conseil Général du Lot

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 59 Annexe 3 : les périmètres de protection des captages

Les périmètres de protection visent à protéger le captage, ses abords immédiats et la zone rendue vulnérable par le pompage de l’eau, en interdisant ou en réglementant les activités qui pourraient nuire à la qualité des eaux captées dans ces zones. La délimitation des périmètres se fait toujours à partir d’une étude destinée à identifier les risques induits par les activités exercées dans cette zone, en vue de définir les modalités à leur appliquer pour préserver la qualité des eaux. L'arrêté préfectoral de déclaration d'utilité publique (DUP), garantit la pérennité des périmètres par les servitudes qu’il instaure (réglementation d’activités, interdictions…) dans la zone concernée par cette protection. Il existe trois différents périmètres (voir schéma ci-contre) : 1. Le périmètre de protection immédiate correspond aux alentours immédiats du captage d'eau (quelques ares). Il a pour fonction d'empêcher la détérioration des ouvrages et le déversement de substances polluantes à proximité du captage. Cette surface doit être acquise et clôturée par le maître d’ouvrage. 2. Le périmètre de protection rapprochée délimite un secteur, de superficie variable selon la vulnérabilité (en général de quelques hectares), calqué sur la zone d'appel du point d'eau ; en général pour un temps de transfert de 50 jours pour les eaux souterraines et de 2 heures pour les eaux superficielles. Il est conçu afin de permettre l'intervention sur la ressource en eau avant qu'une pollution n’atteigne le captage. À l'intérieur de ce périmètre, les activités susceptibles de provoquer une pollution de l’eau captée sont restreintes voire interdites (constructions, rejets, dépôts, épandage). 3. Le périmètre de protection éloignée est créé seulement si certaines activités sont susceptibles d'être à l'origine de pollutions importantes de l’eau. Il peut être substitué par une zone sensible ou de vigilance pouvant couvrir l’ensemble du bassin versant. L’intérêt des périmètres de protection est largement démontré. Cette prévention permet d’éviter des contaminations pouvant entraîner la fermeture des ouvrages12.

12 Source : ARS (Agence Régionale de Santé) de Midi-Pyrénées

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 60 Annexe 4 : tableau synoptique

Numéro de l'enjeu Libellé de l'enjeu 1 Réorganiser les fonctions autour des pôles 2.1 Diffusion résidentielle 2.2 Densification et offre d'habitat 3.1 Équilibre intergénérationnel 3.2 Mixité sociale 4 Maîtrise des déplacements 5 Développement économique 6.1 Consommation des terres agricoles 6.2 Pression des loisirs de pleine nature 6.3 Connaissance de la biodiversité 7 Préservation du capital paysager et culturel 8 Préservation de la qualité et de la ressource en eau

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 61 COMMUNE ENJEUX Code INSEE Nom 1 2_1 2_2 3_1 3_2 4 5 6_1 6_2 6_3 7 8 Synthèse 46001 Albas 3 2 2 1 2 2 1 1 3 2 3 3 46002 Albiac 1 1 2 1 1 3 2 1 46003 Alvignac 1 2 3 1 2 1 3 2 3 1 2 2 46004 Anglars 2 1 1 2 1 2 2 2 1 46005 Anglars-Juillac 2 1 1 1 1 2 3 1 3 2 46006 Anglars-Nozac 3 2 2 3 1 2 3 2 2 2 46007 Arcambal 2 3 1 2 3 3 2 2 3 3 3 3 46008 2 3 1 2 1 1 1 2 2 2 46009 Assier 1 2 2 1 1 3 2 2 2 2 2 2 46010 2 1 2 3 1 1 3 2 2 46011 3 1 1 3 1 2 2 1 3 2 46012 Aynac 3 2 2 2 2 1 1 1 2 2 2 2 46013 Bach 2 2 1 1 1 1 2 2 1 46014 Bagat-en-Quercy 1 1 1 1 1 2 3 2 1 46015 Bagnac-sur-Célé 3 2 3 1 2 3 3 2 2 1 3 3 46016 2 1 1 3 1 2 3 1 2 2 46017 Bannes 1 2 1 2 1 2 3 2 1 46018 Le Bastit 1 1 1 2 1 1 3 3 2 2 46019 Beaumat 2 2 2 1 2 2 2 1 46020 Beauregard 2 1 2 2 1 1 2 2 2 2 46021 Béduer 1 2 1 1 2 3 2 2 3 3 3 3 46022 Bélaye 2 2 2 1 1 1 3 3 3 2 46023 Belfort-du-Quercy 2 2 2 1 2 3 1 1 2 1 2 2 46024 Belmont-Bretenoux 3 1 1 1 1 2 3 3 2 2 46025 Belmontet 1 1 1 1 1 2 2 2 1 46026 Belmont-Sainte-Foi 2 2 1 2 1 2 2 2 1 46027 2 1 1 2 2 1 2 1 46028 Bétaille 2 2 2 1 2 2 2 2 3 2 3 3 46029 Biars-sur-Cère 2 1 3 1 1 3 3 3 2 3 2 3 46030 Bio 3 2 1 1 2 3 2 2 1 46031 2 3 1 2 1 1 3 2 1 46032 Boissières 3 1 1 1 1 2 2 2 2 1 46033 Le Boulvé 1 2 2 1 1 1 1 1 2 1 46034 2 1 1 1 1 1 2 1 2 1 46035 Boussac 1 1 1 1 1 2 3 1 46036 1 2 1 2 1 2 2 1 2 1 46037 Bouziès 1 3 1 2 2 1 3 1 46038 Bretenoux 1 2 3 1 2 3 2 3 2 2 3 3 46039 2 1 2 1 1 1 1 2 3 2 46040 1 1 2 2 1 1 2 1 3 2 46041 2 1 1 2 1 3 2 2 3 2 46042 Cahors 2 2 3 1 1 3 3 3 3 2 3 3 46043 2 1 1 2 1 1 2 2 2 1 46044 1 3 2 1 2 2 2 2 2 1 3 3 46045 Cajarc 2 2 2 2 2 2 2 2 2 1 3 3 46046 3 3 1 2 1 3 3 2 2 2 46047 Calès 1 3 1 2 1 1 3 2 3 2 46048 Calviac 1 2 2 2 1 1 2 3 2 2 46049 1 2 1 1 1 2 2 3 1 46050 2 1 1 2 2 3 3 2 1 46051 Cambes 2 3 1 2 2 2 1 1 2 2 46052 Camboulit 2 1 1 2 1 1 3 2 3 2 46053 Camburat 3 3 2 3 2 3 3 2 2 46054 Caniac-du-Causse 1 1 2 1 1 1 2 1 2 1 46055 Capdenac 1 3 2 1 3 2 2 2 3 1 3 3 46056 2 1 1 1 1 1 2 1 46057 Cardaillac 2 3 2 1 2 2 1 2 2 3 2 3 46058 2 2 1 1 1 1 3 2 3 2 46059 2 1 1 2 1 1 3 3 2 2 46060 Carnac-Rouffiac 2 2 1 2 1 1 3 2 1 46061 Cassagnes 1 1 2 2 1 1 3 1 2 1 46062 Castelfranc 2 1 1 1 2 3 3 3 3 2 46063 Castelnau-Montratier 2 2 2 2 3 2 3 1 3 2 2 3

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 62 COMMUNE ENJEUX Code INSEE Nom 1 2_1 2_2 3_1 3_2 4 5 6_1 6_2 6_3 7 8 Synthèse 46064 Catus 1 2 2 1 2 2 2 2 2 1 2 2 46065 3 2 1 1 3 2 2 2 2 2 46066 Cazals 1 2 2 2 1 3 2 3 2 2 2 3 46067 Cazillac 2 1 1 3 1 1 3 2 2 2 46068 Cénevières 1 2 1 1 1 2 2 3 3 2 46069 Cézac 2 1 1 1 1 1 3 2 1 46070 Cieurac 3 3 2 3 1 2 2 2 2 2 46071 Comiac 1 3 2 2 1 1 2 1 2 2 46072 Concorès 2 2 2 2 1 1 3 1 2 2 46073 2 1 1 3 1 2 2 1 2 2 46074 Condat 2 3 1 3 2 2 1 1 2 2 46075 Corn 2 2 1 1 1 1 1 3 1 46076 Cornac 2 1 1 2 1 1 2 3 2 2 46077 Cours 2 2 2 1 1 2 2 1 2 1 46078 1 1 1 1 3 2 2 1 46079 Cras 2 1 2 1 1 1 3 1 46080 Crayssac 1 3 2 3 2 3 2 3 3 2 3 3 46081 Crégols 1 3 2 1 1 2 2 3 2 46082 3 2 1 2 1 2 2 1 2 2 46083 Cressensac 2 2 2 1 2 3 1 1 2 2 2 2 46084 Creysse 2 2 1 2 1 1 3 3 3 2 46085 2 1 1 2 1 1 1 3 3 2 46086 2 2 2 1 1 1 3 2 2 2 46087 Dégagnac 2 3 2 2 2 1 2 1 3 1 2 2 46088 2 2 1 1 3 2 1 3 3 3 3 3 46089 3 2 2 1 2 2 2 2 3 3 3 3 46090 2 1 1 2 1 1 1 2 2 1 46091 Escamps 2 2 1 2 1 2 1 2 1 46092 3 2 1 1 1 2 2 3 3 2 46093 Espagnac-Sainte-Eulalie 1 2 2 1 2 3 1 46094 Espédaillac 2 2 2 1 1 1 2 2 1 46095 Espère 2 3 2 3 1 3 1 3 2 3 2 3 46096 2 2 2 1 2 3 2 1 46097 1 2 1 1 1 2 3 2 1 46098 2 1 2 1 1 2 1 1 2 1 46099 Fargues 2 2 2 1 1 2 1 2 1 46100 Faycelles 2 2 1 1 2 3 1 2 3 2 3 3 46101 2 2 1 1 1 1 2 2 2 1 46102 Figeac 1 2 2 1 1 3 3 3 3 1 3 3 46103 Flaugnac 2 2 1 3 1 3 1 2 2 46104 Flaujac-Gare 1 2 2 1 1 2 2 1 46105 Flaujac-Poujols 1 3 1 2 3 3 1 2 3 2 2 3 46106 Floirac 2 1 2 1 1 1 3 2 3 2 46107 2 2 1 2 1 1 3 2 2 2 46108 Fons 2 1 2 1 1 2 1 1 2 1 46109 Fontanes 2 1 1 3 2 2 2 3 2 2 46110 Fontanes-du-Causse 1 2 1 2 3 2 1 46111 2 1 1 2 2 2 3 3 2 46112 Francoulès 2 1 1 2 1 1 1 1 2 1 46113 2 1 1 2 1 1 2 1 2 1 46114 Frayssinet-le-Gélat 2 2 2 1 1 1 1 3 2 1 46115 2 3 2 2 1 3 1 2 2 46116 Frontenac 2 1 2 1 1 3 3 1 46117 Gagnac-sur-Cère 2 3 2 1 2 1 2 2 2 3 3 3 46118 Gignac 2 2 1 1 2 3 3 1 3 2 2 3 46119 2 2 1 3 1 2 1 3 2 2 46120 2 1 2 1 1 2 2 1 2 1 46121 1 1 2 1 1 2 2 1 46122 1 2 2 2 2 3 3 2 46123 Girac 2 2 1 2 1 2 2 3 3 2 46124 2 1 1 2 1 2 2 1 2 1 46125 Gorses 1 2 2 2 1 1 1 3 2 2 46126 Goujounac 1 1 1 1 2 1 1 2 3 2

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 63 COMMUNE ENJEUX Code INSEE Nom 1 2_1 2_2 3_1 3_2 4 5 6_1 6_2 6_3 7 8 Synthèse 46127 Gourdon 3 2 2 2 2 3 3 2 3 2 2 3 46128 Gramat 2 2 2 2 2 3 3 2 3 1 2 3 46129 Gréalou 1 1 1 2 1 1 2 3 2 1 46130 Grézels 2 1 1 1 1 1 3 1 3 1 46131 Grèzes 2 1 2 2 1 1 3 2 1 46132 Issendolus 2 3 2 2 2 2 1 1 3 3 2 3 46133 1 1 1 2 2 1 2 1 2 2 46134 2 1 1 1 1 1 3 3 3 2 46135 Labastide-du-Haut-Mont 1 3 1 1 2 1 2 1 46136 Labastide-du-Vert 2 1 1 1 2 3 1 2 1 46137 Labastide-Marnhac 2 3 2 3 3 3 1 2 3 1 2 3 46138 Labastide-Murat 3 2 3 1 2 1 3 1 2 2 2 3 46139 2 1 2 2 1 1 2 1 2 2 46140 3 3 2 2 1 2 2 2 2 2 46141 Lacam-d'Ourcet 1 1 2 2 1 2 1 2 1 46142 Lacapelle-Cabanac 1 2 1 1 1 2 3 2 1 46143 Lacapelle-Marival 1 2 3 2 2 3 3 2 2 1 2 3 46144 Lacave 1 1 1 1 1 1 3 3 3 2 46145 Lachapelle-Auzac 2 3 2 1 2 3 2 2 3 2 2 3 46146 1 2 2 2 1 1 2 2 1 46147 1 2 1 2 1 2 3 1 3 2 46148 Lalbenque 1 3 2 1 2 3 2 2 2 2 2 3 46149 Lamagdelaine 1 2 2 3 2 2 3 2 3 1 3 3 46150 Lamativie 1 3 2 1 1 2 2 1 46151 Lamothe-Cassel 1 3 1 1 1 2 1 2 1 46152 Lamothe-Fénelon 2 2 1 1 1 1 2 1 2 1 46153 Lanzac 2 2 2 1 2 2 2 2 3 3 3 3 46154 Laramière 2 1 2 1 1 1 1 3 2 1 46155 1 2 2 1 1 1 2 2 3 2 46156 Laroque-des-Arcs 2 2 2 1 1 3 3 2 3 2 46157 Larroque-Toirac 2 2 2 1 2 1 3 3 2 46158 Lascabanes 2 2 1 1 1 1 2 3 2 1 46159 Latouille-Lentillac 2 3 2 2 1 1 2 3 2 2 46160 Latronquière 2 1 3 2 1 3 3 1 1 2 2 3 46161 1 2 2 1 1 1 1 1 2 1 46162 Lauzès 1 2 2 2 1 1 1 2 2 2 46163 Laval-de-Cère 1 1 1 2 1 2 2 1 2 1 46164 Lavercantière 2 2 2 1 1 2 1 2 2 1 46165 Lavergne 2 1 1 1 1 2 3 1 2 1 46166 Lebreil 1 2 2 2 1 2 2 2 1 46167 Lentillac-du-Causse 1 3 2 1 1 1 2 1 46168 Lentillac-Saint-Blaise 2 2 2 1 1 1 1 1 2 1 46169 Léobard 1 1 1 2 3 1 2 1 46170 Leyme 2 1 2 2 2 3 2 2 2 3 2 3 46171 Lherm 2 2 2 2 1 1 2 2 1 46172 2 3 2 3 1 3 2 2 1 2 2 3 46173 Limogne-en-Quercy 1 2 2 2 2 2 2 2 2 3 2 3 46174 Linac 1 2 1 1 1 1 2 3 3 2 46175 Lissac-et-Mouret 2 3 1 1 3 3 1 2 3 3 2 3 46176 Livernon 1 2 1 1 1 3 2 2 2 2 2 2 46177 1 2 2 1 2 1 1 1 2 1 2 2 46178 Loupiac 2 2 1 1 1 2 2 1 2 1 46179 1 2 1 1 1 2 3 2 1 46180 Lunan 3 3 2 2 1 3 3 1 3 2 46181 1 3 1 1 1 2 2 1 46182 Luzech 1 2 3 1 2 3 2 2 3 2 3 3 46183 Marcilhac-sur-Célé 2 3 1 1 1 1 1 2 3 2 46184 1 1 1 1 1 1 2 3 2 1 46185 Martel 2 2 2 2 2 2 3 2 3 3 3 3 46186 3 1 2 1 1 1 1 2 2 1 46187 Mauroux 2 2 1 1 1 2 1 2 2 1 3 2 46188 2 2 1 1 2 2 1 2 2 2 46189 Mayrinhac-Lentour 2 1 2 3 1 1 2 3 2 2 46190 2 1 2 1 1 2 2 1

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 64 COMMUNE ENJEUX Code INSEE Nom 1 2_1 2_2 3_1 3_2 4 5 6_1 6_2 6_3 7 8 Synthèse 46191 Mercuès 1 3 2 1 1 3 2 3 3 1 3 3 46192 2 2 1 2 2 3 1 3 2 46193 Miers 2 1 2 3 1 1 2 1 2 2 46194 2 1 1 1 2 1 1 2 1 46195 Molières 2 1 1 1 1 1 2 2 2 1 46196 1 2 2 1 2 3 2 1 46197 Le Montat 1 3 2 3 3 2 2 2 3 2 2 3 46198 Montbrun 1 1 1 2 2 2 1 3 1 46199 Montcabrier 2 2 2 1 1 1 3 2 2 2 46200 Montcléra 1 1 2 1 2 2 2 1 2 1 46201 Montcuq 1 2 3 2 2 3 3 1 2 3 2 3 46202 2 1 1 3 1 1 2 2 2 2 46203 Montet-et-Bouxal 2 1 2 1 1 1 1 2 2 1 46204 Montfaucon 1 1 3 2 1 3 1 1 2 1 2 2 46205 2 2 1 2 1 2 2 1 2 2 46206 2 2 2 2 1 2 3 2 2 46207 2 2 1 1 1 1 2 3 2 1 46208 2 1 2 3 3 1 3 2 3 3 46209 Nadaillac-de-Rouge 2 1 1 2 3 1 1 2 1 46210 2 2 2 1 2 2 1 46211 Nuzéjouls 3 3 1 3 1 3 2 2 2 2 46212 1 2 1 1 1 1 3 3 1 46213 2 1 1 2 1 1 2 3 2 2 46214 Parnac 2 1 2 1 2 1 3 3 3 2 46215 Payrac 2 2 2 2 1 3 1 2 2 2 2 3 46216 Payrignac 2 3 1 1 2 3 1 2 3 1 3 3 46217 Pern 2 1 1 2 1 1 3 3 2 2 46218 Pescadoires 1 1 1 2 1 2 3 1 3 2 46219 2 1 2 1 1 2 1 2 1 46220 Pinsac 3 3 2 1 2 3 1 2 3 2 3 3 46221 Planioles 3 2 2 2 1 3 3 1 2 2 46222 Pomarède 2 3 1 2 2 3 3 2 2 46223 Pontcirq 2 3 1 2 1 1 1 3 2 2 46224 Pradines 1 3 1 1 2 3 2 3 3 1 3 3 46225 Prayssac 1 2 2 2 2 3 3 3 3 2 3 3 46226 2 2 2 2 1 2 2 2 1 46227 2 3 1 2 1 2 3 2 2 46228 3 3 2 2 1 3 1 2 2 2 3 3 46229 2 2 2 2 2 3 2 3 2 1 2 3 46230 2 3 1 2 1 2 1 46231 Puy-l'Évêque 2 2 2 2 2 3 2 2 3 2 3 3 46232 Les Quatre-Routes-du-Lot 2 1 3 1 1 3 2 2 1 3 2 3 46233 Quissac 1 2 1 1 1 1 1 2 1 46234 1 1 2 1 1 1 3 2 1 46235 Reilhac 2 2 1 2 1 3 2 2 2 46236 2 2 1 2 1 2 2 2 2 2 46237 2 2 1 1 3 1 2 2 2 2 46238 Rignac 3 1 1 1 1 1 3 3 2 2 46239 2 2 1 2 1 2 1 2 3 2 46240 Rocamadour 1 2 2 1 1 2 3 1 3 1 3 3 46241 2 2 2 2 2 2 1 2 1 46242 2 1 1 1 1 2 2 1 46243 Rueyres 1 1 1 3 1 2 3 2 1 46244 Sabadel-Latronquière 1 2 2 1 2 1 2 1 46245 Sabadel-Lauzès 2 3 2 1 1 1 2 2 2 46246 Saignes 1 1 2 1 1 2 3 1 46247 Saillac 2 2 1 2 1 1 1 2 1 46248 Sainte-Alauzie 1 2 1 2 1 3 1 2 1 46249 Saint-Bressou 1 1 1 2 2 2 1 46250 Saint-Caprais 2 2 1 1 1 3 2 1 46251 Saint-Céré 3 1 3 2 2 3 2 2 3 2 2 3 46252 Saint-Cernin 1 2 1 2 1 1 1 3 2 1 46253 Saint-Chamarand 2 2 1 2 3 1 2 1 2 2

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 65 COMMUNE ENJEUX Code INSEE Nom 1 2_1 2_2 3_1 3_2 4 5 6_1 6_2 6_3 7 8 Synthèse 46254 Saint-Chels 2 2 1 2 1 2 2 3 2 46255 Saint-Cirgues 2 1 2 1 1 1 1 3 2 1 46256 Saint-Cirq-Lapopie 1 1 1 1 2 1 1 1 2 1 3 2 46257 Saint-Cirq-Madelon 2 3 2 1 2 1 1 3 2 46258 Saint-Cirq-Souillaguet 2 2 1 2 1 3 2 2 1 46259 Saint-Clair 2 2 1 1 2 1 3 1 2 2 46260 Sainte-Colombe 1 3 2 2 1 2 1 2 1 46261 Sainte-Croix 1 2 1 2 3 2 1 46262 Saint-Cyprien 1 1 2 2 1 1 3 1 2 1 46263 Saint-Daunès 2 2 1 2 1 1 2 2 2 2 46264 Saint-Denis-Catus 2 1 1 1 1 1 2 1 2 1 46265 Saint-Denis-lès-Martel 2 1 2 2 1 1 3 2 3 2 46266 Saint-Félix 3 3 1 3 1 2 1 2 2 2 46267 Saint-Germain-du-Bel-Air 2 2 3 2 1 1 2 2 2 3 2 3 46268 Saint-Géry 2 2 2 1 1 3 1 2 2 3 3 3 46269 Saint-Hilaire 1 2 1 1 1 2 1 46270 Saint-Jean-de-Laur 2 2 1 1 1 2 3 3 1 46271 Saint-Jean-Lespinasse 3 2 2 1 1 2 3 2 3 2 46272 Saint-Jean-Mirabel 2 1 1 2 1 1 2 3 3 2 46273 Saint-Laurent-les-Tours 1 2 1 1 3 2 2 2 3 2 2 2 46274 Saint-Laurent-Lolmie 1 2 2 2 1 1 2 3 2 2 46275 Saint-Martin-de-Vers 1 2 1 1 1 1 3 2 1 46276 Saint-Martin-Labouval 2 3 1 1 1 1 1 3 3 2 46277 Saint-Martin-le-Redon 1 1 2 2 1 3 2 3 2 46278 Saint-Matré 2 2 2 2 1 1 1 2 2 2 46279 Saint-Maurice-en-Quercy 1 2 2 1 1 2 2 2 1 46280 Saint-Médard 2 1 1 1 1 1 3 2 2 1 46281 Saint-Médard-de-Presque 2 1 1 1 1 1 1 1 2 1 46282 Saint-Médard-Nicourby 1 1 2 1 1 2 2 1 46283 Saint-Michel-de-Bannières 2 1 1 2 1 1 3 1 2 1 46284 Saint-Michel-Loubéjou 2 1 1 2 1 1 2 2 2 1 46285 Saint-Pantaléon 2 2 1 3 1 2 3 2 2 46286 Saint-Paul-de-Vern 2 1 2 1 1 3 3 2 1 46287 Saint-Paul-de-Loubressac 2 3 2 1 2 2 2 1 3 3 2 3 46288 Saint-Perdoux 2 1 2 2 1 1 2 1 2 2 46289 Saint-Pierre-Toirac 2 2 1 2 1 1 1 3 1 46290 Saint-Projet 2 1 1 2 1 2 1 2 2 1 46291 Saint-Sauveur-la-Vallée 1 3 2 1 2 2 2 1 46292 Saint-Simon 2 2 1 2 1 1 3 2 1 46293 Saint-Sozy 2 2 2 2 2 1 1 2 3 3 3 3 46294 Saint-Sulpice 2 1 1 1 1 1 2 3 1 46295 Saint-Vincent-du-Pendit 2 2 1 2 1 3 2 2 1 46296 Saint-Vincent-Rive-d'Olt 3 1 2 3 1 2 3 3 3 2 46297 Salviac 2 2 2 1 3 3 1 3 2 1 2 3 46298 Sarrazac 2 2 2 2 2 3 1 1 2 1 2 3 46299 Sauliac-sur-Célé 1 3 1 2 1 1 1 1 3 2 46300 Saux 2 2 1 1 1 1 1 2 1 46301 Sauzet 2 1 1 3 2 2 1 3 2 2 46302 Sénaillac-Latronquière 1 2 2 1 1 1 2 2 2 1 46303 Sénaillac-Lauzès 2 3 1 1 1 1 2 2 1 46304 Séniergues 1 2 1 2 1 1 1 1 2 1 46305 Sérignac 3 2 2 2 1 1 2 3 2 2 46306 2 2 1 1 2 3 2 1 46307 3 2 2 1 2 2 1 1 3 3 3 46308 1 3 1 1 1 2 1 46309 Souillac 2 2 3 1 1 3 2 2 3 3 3 46310 Soulomès 2 2 2 2 1 2 2 1 46311 Sousceyrac 3 1 3 2 3 2 1 1 2 2 3 46312 2 1 1 3 1 1 3 2 2 46313 Tauriac 2 1 1 1 1 2 2 3 1 46314 1 2 1 2 1 1 1 2 1 46315 1 3 2 2 1 1 2 2 2 46316 Thédirac 2 1 1 1 1 1 2 2 1

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 66 COMMUNE ENJEUX Code INSEE Nom 1 2_1 2_2 3_1 3_2 4 5 6_1 6_2 6_3 7 8 Synthèse 46317 Thégra 2 1 1 3 1 1 3 2 2 46318 Thémines 2 2 1 1 1 1 1 3 1 46319 Théminettes 1 3 1 1 1 1 2 1 46320 Tour-de-Faure 2 1 1 1 2 2 2 3 2 46321 Touzac 2 1 1 2 1 2 3 3 2 46322 Trespoux-Rassiels 1 3 1 3 2 2 1 2 3 2 2 46323 Ussel 1 3 1 1 1 2 1 46324 1 1 1 1 1 2 2 1 46325 Vaillac 2 3 2 1 2 2 1 46326 Valprionde 1 3 1 2 1 1 2 1 46327 Valroufié 3 3 2 3 2 2 3 2 2 46328 1 2 2 1 1 1 2 2 1 46329 2 2 1 3 1 1 2 2 2 46330 Vayrac 1 2 2 2 2 3 3 2 3 3 3 46331 Vers 2 2 1 1 1 2 1 2 2 3 2 46332 2 1 1 1 1 1 3 3 1 46333 2 2 2 2 1 2 2 1 46334 Le Vigan 1 3 1 1 2 3 3 3 3 2 3 46335 Villesèque 3 2 1 1 1 1 1 2 1 46336 Vire-sur-Lot 2 1 1 2 1 2 3 3 2 46337 2 1 1 2 1 2 3 2 1 46338 1 2 2 1 1 2 1 46339 Saint-Jean-Lagineste 3 1 2 2 1 1 3 2 2 46340 Saint-Pierre-Lafeuille 3 3 1 1 3 3 3 3 2

DDT 46 – Les enjeux pour la planification – novembre 2011 67