Syndicat de QUEND
Recherche de nouvelles ressources en eau
et à COLLINE-BEAUMONT (Pas-de-Calais) Syndicat de QUEND
BRGM
Recherche de nouvelles ressources en eau
à VILLERS-SUR-AUTHIE (Somme)
et à COLLINE-BEAUMONT (Pas-de-Calais)
juillet 1987
H. GARCIA
87 SGN 464 PIC
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL Service Géologique Régional Picardie 12, rue Lescouvé - 80000 AMIENS - Tél.: 22.89.49.52 Syndicat de QUEND
Recherche de nouvelles ressources en eau à VILLERS - SUR - AUTHIE (Somme) et à COLLINE - BEAUMONT (Pas-de-Calais)
RESUME
Le Syndicat de QUEND recherchant de nouvelles ressources en eau potable, des prospections hydrogéologigues par forage en petit diamètre ont été effectuées :
- sur le territoire de la commune de VILLERS-SUR-AUTHIE, à 250 m du captage actuel, afin de créer un forage d'appoint susceptible de faire face aux besoins de pointe en saison d'été,
- sur celui de la commune de COLLINE-BEAUMONT pour envisager la réalisation d'un nouveau champ captant.
Les essais et prélèvements réalisés sur ces deux forages ont mon- tré que si du point de vue quantitatif des débits correspondant aux besoins du Syndicat pouvaient être prélevés, la concentration en nitrates, comprise entre 55 et 60 mg/1, était incompatible avec une distribution destinée à 1'alimentation en eau potable.
Des prélèvements ultérieurs effectués sur des ouvrages existant à proximité de la Vallée de l'Authie semblent confirmer la possibilité de trouver des ressources en eau de bonne qualité en rive gauche. Des sites à prospecter, choisis en fonction du contexte hydrogéologique et de 1'organisation du réseau du Syndicat, ont donc été proposés pour des recherches ultérieures.
87 SGN 464 PIC SOMMAIRE
Pages
RESUME
INTRODUCTION 1
1 - SITUATION GENERALE 2
2 - GEOLOGIE 2
3 - HYDROGEOLOGIE 3
4 - TRAVAUX DE SONDAGES 4
4«1- - Généralités 4
4-2. - Résultats - coupes géologiques et techniques 4
4-3- - Développement 5
5 - TESTS HYDRODYNAMIQUES SUR LES FORAGES D'ESSAIS 6
5-1- - Test au micromoulinet de forage 6
5-2. - Pompage continu 6
6 - POMPAGE D'ESSAI DE 24 HEURES SUR LE CAPTAGE ACTUEL 7
6.1. - Généralités 7
6.2. - Interprétation 8
6.3- - Caractéristiques hydrodynamiques du site 8
7 - QUALITE DES EAUX 11
8 - RECHERCHE CHIMIQUE COMPLEMENTAIRE 11
CONCLUSIONS LISTE DES FIGURES
Fig. 1 : Situation géographique - Echelle 1/25-000 éme
Fig. 2 : Résultats du test au micromoulinet de forage sur le site n° 1
Fig. 3 • Résultats du test au micromoulinet de forage sur le site n° 2
Fig. 4 : Courbe de descente au captage actuel
Fig. 5 : Courbe de descente au piézomètre (site n° 1)
Fig. 6 : Résultats des analyses chimiques du site n° 1
Fig. 7 : Résultats des analyses chimiques du site n° 2
Fig. 8 : Carte au l/25-OOO éme des emplacements proposés pour une nouvelle recherche et points de prélèvements
Fig. 9 : Résultats de la deuxième campagne de prélèvements. Syndicat de QÜEND
Recherche de nouvelles ressources en eau à VILLERS - SUR - AUTHIE (Somme) et à COLLINE - BEAUMONT (Pas-de-Calais)
INTRODUCTION
Afin d'accroître les ressources en eau du Syndicat de QUEND (80) et à l'initiative de la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt de la Somme, des travaux de reconnaissance ont été réalisés sur deux sites présentant à priori des caractéristiques hydrogéologiques favorables.
Ces travaux, réalisés par le Service Géologique Régional Picardie avaient deux objectifs complémentaires :
le premier, à VILLERS-SUR-AUTHIE, devait permettre la réali- sation d'un ouvrage, proche du captage actuel, fournissant au minimum 60 m3/h et susceptible de faire face aux augmentations saisonnières de consommation,
le second, à COLLINE-BEAUMONT, avait pour but de créer un champ captant d'une productivité d'environ 400 m3/h, placé approxi- mativement au centre du réseau de distribution du Syndicat.
Le présent rapport constitue un compte-rendu des travaux de recon- naissance réalisés sur les deux sites. - 2 -
1 - SITUATION GENERALE (Fig. 1)
Site n" 1 :
L'emplacement du forage de reconnaissance a été choisi à proximité du captage actuel, à environ 250 m au sud-ouest de celui-ci, sur la commune de VILLERS-SUR-AUTHIE.
Il se trouve en bordure d'un thalweg de direction est-ouest et sa cote N.G.F. est de + 13 m.
Site n" 2 :
Implanté sur la commune de COLLINE-BEAUMONT, il est situé dans un thalweg de direction ouest-est, au nord de l'agglomération.
Sa cote N.G.F.' est de + 10 m.
2 - GEOLOGIE
La géologie du secteur est caractérisée par un accident tectonique mettant en cause deux régions naturelles :
Le plateau crayeux picard s'arrête brusquement contre le Marquen- terre, le long d'une ligne brisée sud-est - nord-ouest, classiquement appelée " Falaise morte " passant par VILLERS-SUR-AUTHIE, COLLINE-BEAUMONT, CONCHIL-LE-TEMPLE... elle 1/25.OOOê - 3 -
Les études géologiques entreprises dans ce secteur associent cette ligne brisée à une faille, le compartiment du Marquenterre s'étant affaissé de 20 à 25 mètres.
Le sous-sol de ce secteur est donc constitué :
à l'est de la faille, du plateau crayeux picard, entaillé d'est en ouest par la vallée de l'Authie, elle-même comblée par des alluvions quaternaires,
à l'ouest, par une accumulation de sédiments marins d'épaisseur variable (20 à 25 m) à dominance tourbeux.
La zone d'étude a été limitée à l'est de la faille afin d'éviter les problèmes de présence de fer, liée aux horizons tourbeux ou de chlorures dans la mesure où les forts débits d'exploitation envisagés pouvaient attirer de l'eau salée.
3 - HYDROGEOLOGIE
Le principal réservoir exploitable est celui de la craie auquel vient s'associer, en vallée d'Authie, les alluvions constituant les marais du Marquenterre.
La perméabilité de la craie est simultanément une perméabilité d'interstices et de fissures, ces dernières étant plus développées dans les vallées et à mesure que l'on se rapproche de la surface du sol. Au niveau des deux sites étudiés, et vers 60 m de profondeur, la craie devient très marneuse ( " Dièves " ), ce niveau constituant la limite inférieure de la .zone exploitable de la nappe. - 4 -
Le régime de la nappe de la craie est libre, sauf dans la vallée de l'Authie et dans la plaine du Marquenterre où elle devient semi-captive et donc légèrement en charge sous les alluvions et remplissages marins.
Au droit des deux sites considérés, elle accuse un gradient hydraulique de direction est-ouest faible, de l'ordre de 3°/00> lui donnant une surface piézométrique relativement plate. Son niveau d'équilibre est à environ 9>5O m sous le sol.
4 - TRAVAUX DE SONDAGES (Fig. 1)
4-1• - Généralités
Réalisés par la Société PICARDIE FORAGES, entre le 19 et le 25 mai, les travaux ont consisté en la réalisation de deux petits forages de diamètre 125 nun à la tarière mécanique, permettant de descendre une pompe immergée de 10 m3/h de débit.
4*2. - Résultats - coupes géologiques et techniques
* Site n" 1 :
Géologie
. 0,00 m - 0,50 m : Terre végétale . 0,50 m - 3,20 m : limons argileux avec quelques silex . 3,20 m - 4>50 m : craie altérée marneuse . 4,50 m - 24,00 m : craie blanche fissurée - 5 -
Technique
0,00 m - 10,00 m : tubage plein diamètre 125 mm en P V C . 10,00 m - 24,00 m : tubage crépine diamètre 125 mm en P V C
Cimentation de 0 à 8 m afin d'éviter la contamination de la nappe par les eaux superficielles.
* Site n" 2 :
Géologie
0,00 m - 0,30 m Terre végétale 0,30 m - 4,50 m limon argileux à silex 4,50 m 6,10 m sable ocre représentant des colluvions thanétiennes résiduelles 6,10 m - 7,00 m craie altérée 7,00 m - 21,50 m craie blanche fissurée
Technique
0,00 m - 10,00 m : tubage plein diamètre 125 mm en P V C . 10,00 m - 21,50 m : tubage crépine diamètre 125 mm en P V C
Cimentation de 0 à 5 mètres.
4-3- - Développement
Un pompage de nettoyage de 4 heures par site a permis de décol- mater le terrain en éliminant les sédiments " pâteux " formés lors de la foration. - 6 -
Aucun produit de dilution tel que l'HCL n'a été utilisé af^n d'obtenir un échantillon représentatif de la nappe aquifère.
5 - TESTS HYDRODYNAMIQUES SUR LES FORAGES D'ESSAIS
Deux types de tests ont été exécutés après la réalisation des forages :
- Test au micromoulinet de forage - Pompage à un débit constant.
5-1- - Test au micromoulinet de forage (Fig. 2 et 3)
Ce test a été exécuté sur chaque forage afin d'évaluer la productivité de 1'aquifère.
Les profils obtenus ont une pente régulière entre 10 et 20 m de profondeur sous le sol, avec une venue d'eau principale entre 15 et 26 m. Au delà de 20 m, la productivité de 1'aquifère apparaît très faible.
5-2. - Pompage continu
II a duré 6 heures pour le site n° 1 et 8 heures pour le site n° 2. Il a permis d'obtenir un niveau dynamique stabilisé pour un débit moyen de 11,5 m3/h.
Les niveaux statiques après développement étaient de 9>38 m pour le site n° 1 et de 9,31 m pour le site n° 2. Fig. 2
Site n° 1 de VILLERS-SUR-AUTBIE
Résultats du test au micromoulinet de forage
20 mai 1987
Q en m3/h
,34 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 N.S. m i 10 • / 11 . ( " 12 . /
13 • m r 14 • •* m i t 15 . i. 16 . r\ 17 • 0 10 IS • m .
a r\ 19 • i 20 . J - -* 21 . •r' -•
22 •
23 •
24 -
25 .
26 - --
27 • 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 % pourcentage cumulé du débit Fig. 3
Site n" 2 de COLLINE-BEAUMONT
Résultats du test au micromoulinet de forage
19 mai 1987
Q en m3/h
4 N.S. 9, 31m-
10 --
22 --
12 •-
13
14 •-
15 •-
16 •- i l 17
8 18 ..
29 •-
20 --
22
23 ._
24 --
25 4-
26
27 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
pourcentage cumulé du débit — 7 —
Le rabattement maximum pour le site n° 1 a été de 0,64 m et de 0,40 m pour le site n° 2, ce qui nous donne un débit spécifique d'environ 18 m3/h/m pour le site n° 1 et de 28 m3/h/m pour le site n° 2.
Le test au micromoulinet de forage ayant montré une productivité de l'aquifère diminuant très rapidement au-delà de 16 m, la nappe ne devrait pas être rabattue au-delà de ces niveaux. En conséquence, pour des ouvrages définitifs des débits théoriques de 70 m3/h pour le site n° 1 et de 100 m3/h pour le site n° 2 pourraient être espérés.
6 - POMPAGE D'ESSAI DE 24 HEURES SUR LE CAPTAGE ACTUEL (Fig. 4 et 5)
6.1. - Généralités
Un pompage de 24 heures a été exécuté le 25 mai 1987 sur le capta- ge actuellement en service afin de mesurer l'influence de l'exploitation actuelle sur le nouveau forage qui pourrait être exécuté sur le site n° 1.
Au cours de cet essai, une pompe d'un débit moyen de 130 m3/h a tourné en permanence et une autre, d'un débit moyen de 80 m3/h, par intermittence.
Cet essai a servi à calculer les paramètres hydrodynamiques de la nappe, tels que la transmissivité (débit d'eau s'écoulant dans le sol par unité de surface), et le coefficient d'emmagasinement (pourcentage de volume d'eau par unité de volume de terrain).
Ces deux paramètres permettent d'apprécier le type d'écoulement de la nappe (interstitiel ou fissuré) ainsi que l'étendue du " cône d'appel " et son évolution en fonction d'éventuelles limites dépendantes de l'envi- ronnement géologique et morphologique : - 8 -
- limite étanche due à la présence d'une zone moins perméable,
- limite de réalimentation due à la présence d'une zone plus perméable.
- - Interprétation (Fig. 4 et 5)
Les mesures effectuées sur le terrain ont été saisies sous forme de fichiers et reportées automatiquement sur un graphique de coordonnées arithmétiques à l'aide du logiciel informatique ISAPE (Interprétation Semi Automatique des Pompages d'Essai).
Ce logiciel permet d'augmenter la fiabilité des interprétations en réunissant plusieurs modèles hydrogéologiques et en tenant compte automatiquement des variations de débit.
Il consiste à assurer le calage automatique d'une courbe (temps/rabattements) calculée par le programme sur la courbe expérimentale correspondant aux mesures effectuées sur le terrain.
Ce calage est affiné par les paramètres géométriques dépendants du contexte géologique et morphologique (limites étanches, limites de réali- mentation) et des éléments perturbateurs dus à la conception de l'ouvrage (pertes de charge, effet de capacité).
6.3- - Caractéristiques hydrodynamiques du site (Fig. 4 et 5)
La figure n° 4 représente la courbe obtenue pour l'essai de débit de 24 heures sur le captage actuel. Son allure en " dents de scie " est le résultat du pompage alternatif de la pompe de 80 m3/h. Proqromiíie IS A P E Numero du pompage VILOTIEl Nom du forage Puits Nature du Poraqe PUITS flguiFere Leste CRAIE = 8.50E-02 5= l.iE-03
LIMITE ETANCHE :10m 1.0 LIM. ALIMENTATION : 225 m PERTES DE CHARGE : 1400 0 EFFET DE CAPACITE : 1 150 300 1150 600 750 900 1050 1200 1350 1500
«5 - 9 -
Les temps sont comptés en minutes et les rabattements en mètres. La courbe en tiretés concerne les mesures de débit.
La figure n° 5 représente la courbe enregistrée sur le forage de reconnaissance du site n° 1, situé à 250 m (P Z 1). Les temps sont donnés en heures et les rabattements en mètres.
La station étant en fonctionnement lors du début des essais, les niveaux de référence observés ne représentent pas les niveaux de la nappe au repos.
- La transmissivité T (produit de la perméabilité par l'épaisseur de l'aquifère) correspond au débit s'écoulant dans une section _2 unité de cet aquifère. Les valeurs obtenues sont de 8,5«1O m2/s pour le captage et de 3*10 m2/s pour le piézomètre.
- Le coefficient d'emmagasinement S, nombre sans dimension, correspond au pourcentage de volume d'eau récupérable par unité de volume de terrain. Les valeurs obtenues sont de 1.10 pour _2 le captage et de 1,3-10 pour le piézomètre.
Le rabattement maximum engendré au site n° 1 a été de 7 cm en 24 heures.
Nous remarquons une inversion des valeurs des deux points d'observation :
- Pour le captage, T est élevée et S est petit
- Pour le piézomètre, T est petite et S est élevé. Programme 0.50 IS A P E 0.45 Humero du pompaqe VILOTIE1 0.40 du forage 0.35 PZ1 0.30 Nature du foroqe PIEZOHETRE 0.25 HouiPere teste 0.20 0.15 = 3.ÍE-B3 5= 1.3JE-B2 0.10 0.050 .. LIM. ALIMENTATION : 30 m -0.000000007 2.5 5.0 7.5 10 13 15 18 20 23 25 - 10 -
Ces phénomènes sont liés au type d'écoulement de la nappe dans le terrain.
Pour le captage, une valeur élevée de la transmissivité corres- pond à une circulation plus rapide de l'eau dans le terrain, par l'intermédiaire de fissures. Celles-ci ne sont pas assez impor- tantes par rapport à une unité de volume considérée et impli- quent donc une valeur faible du coefficient d'emmagasinement.
Pour le piézomètre (site n° 1) une plus faible transmissivité indique que l'eau dans l'aquifère est freinée dans son écoule- ment par le fait qu'elle est contenue dans les interstices de la roche : ceux-ci, proportionnellement plus nombreux, augmentent la valeur du coefficient d'emmagasinement. Il faut remarquer que des limites, étanche à 10 m pour le captage (faille présumée à l'est) et d'alimentation à 225 m pour le captage et à 30 m pour le piézomètre (plaine du Marquenterre à l'ouest) ont été mises en évidence.
Au vu de ces résultats on peut dire :
que 1'ouvrage d'appoint réalisé à 1'emplacement du P Z 1 fournit sans contrainte particulière un débit instantané compris entre 70 et 100 m3/h, l'influence sur le forage actuel étant marginale,
que la présence d'une limite étanche à environ 30 m à l'est impliquerait, en période de faible hydraulicité, un contrôle des prélèvements, les rabattements ne devant jamais dépasser, dans l'un ou l'autre des forages, 4 à 5 m par rapport au niveau d'équilibre de la nappe au repos. Ce contrôle serait particuliè- rement indispensable si les deux ouvrages étaient exploités simultanément pendant une longue période. - 11 -
7 - QUALITE DES EAUX (Fig. 6 et 7)
Les eaux prélevées au cours des essais ont fait l'objet d'analyses chimiques de type I. On trouvera en figures 6 et 7 les tableaux récapi- tulatifs fournis par l'Institut Pasteur de Lille.
L'eau prélevée sur les deux sites ne présente aucune anomalie chimique, sauf en ce qui concerne les nitrates.
Les concentrations sont supérieures à la norme européenne qui est de 50 mg/1 puisqu'elles sont de 58,9 mg/1 pour le site n° 1 et de 60,8 mg/1 pour le site n° 2.
Cette concentration élevée en nitrates s'explique très probable- ment par l'influence des engrais et des pratiques agricoles, bien que la nappe soit dans deux zones naturellement protégées par plusieurs mètres (2 à 4) de limons argileux.
8 - RECHERCHE CHIMIQUE COMPLEMENTAIRE (Fig. 8 et 9)
Afin de confirmer les valeurs mesurées sur les deux ouvrages d'essai, une nouvelle campagne de mesures a été effectuée le 9 juin 1987 sur les deux sites.
Deux prélèvements ont complété cette campagne, l'un sur le forage d'essai effectué dans la vallée de l'Authie, en janvier 1984, et l'autre, sur une source en amont de celui-ci. Ils ont permis de mesurer les paramè- tres chimiques (fer et nitrates) sensibles dans le secteur et d'orienter les recherches vers de nouveaux sites. ne Fig. 6 INSTITUT PASTEUR LILLE Laboratoire da référença agréa ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE D'EAU pour l'analysa da* aaux Domaine du CERTIA TYPE I - ANALYSE COMPLETE 369, rue Jules Guesde 59650 VILLENEUVE D'ASCO Tél. : 91.11.00. VILLERS SUR AUTHIE Télex : CERTIA-VILDA 166.53 COMMUNE DE : R G M / AMIENS PIËZOMËTRE ' (Bon de' "Cde"'' 16Ö/59949 Origine de l'eau : distribution publique, source, puits ou forage, surface (rivière, lac, barrage), eau de mélange.!*) Eau non traitée — traitée : déferrisation, déminéralisation, adoucissement, chloration, ozonation, u.v.O Echantillon prélevé le 21/05/1987 Arrivé au laboratoire le 22/05/1987
EXAMEN PHYSIQUE EXAMEN CHIMIQUE Dureté totale (DHT) T.A.C. : - 23°3
mg/l
Température Oxydabllité au MnO4K pH 7,65 Résidu sec 105° C -. "449 Turbldlté 0 Résidu sec 500° C 10" Résistivité 1670 ohms - cm CO2 libre equilibran! RN Couleur .Incolore.. mg Pt/I H2S _
Odeur Nulle O2 dissous
Saveur : — Cl2 libre _..._
Pouvoir colmatant : unités Baudrey Silice SiO2 _...._ 8,7
BALANCE IONIQUE
CATIONS mg/l me/l ANIONS mg/l >. me/l 33 ,0, 93 Calcium Ca ++ 120 6,00 Chlorures Cl — Magnésium Mg + + . 3,9 .0,32 Nitrites NO,— . < 0,05 95 Ammonium NH4 + 0,00 Nitrates NO3— 58,9 _o,_
Sodium Na + 13,8 .0,60. Sulfates SO4= 23 ... _o_,.48
Potassium K + 0,8 0,02 Phosphates PO4 - ^,0,1
Fer Fe ++ .. < 0,02_ Carbonates CO3 = 0
Manganèse Mn ++ < 0,05 Bicarbonates HCO3— 284 .__.. 4, 66 Aluminium Al + + + <0,02 - - -- — - 6,94 7, 02 Somme : ' Somme : - - —
mg/l me/l ELEMENTS TOXIQUES ELEMENTS INDESIRABLES mg/l me/ Plomb Pb _ -. < 0,010 Fe r Fe - < 0,02 Arsenic As .< 0,005 .. .._ _ Manganèse Mn . -.... ._< 0,05 Chrome hexavalent Cr .... < 0,005. Cuivre Cu ...._ - A 0,05 CN - . < 0,01 7'mr 7n < 0,05 Fluorures F- -. 0,13 Composés phénolique8 (en phénol) ESSAI AU MARBRE pH Alcalinité au Métttylorange en mg/L CaCO3 CONCLUSIONS : Eau .dure, ..de mineralisation moyenne caractérisée par une teneur élevée de nitrates. Eau gandereuse pour l'alimentation des nourrissons. 3 Juin 1987 Pour cteur, ) Rayer les mentions inutiles. ne Fig. 7 INSTITUT PASTEUR LILLE Laboratoire de référence agréé ANALYSE PHYSICO-CHIMIQUE D'EAU pour l'analyse des eaux Domaine du CERTIA TYPE I - ANALYSE COMPLETE N° 8754 369, rue Jules Guesde 59650 VILLENEUVE D'ASCO Tél. : 91.11.00. C0LLINE BEAUM0NT Télex : CERTIA-VILDA 166.53 COMMUNE DE : . B R G M / AMIENS Forage de reconnaissance (Bon de Cde J60/59949) Origine de l'eau : distribution publique, source, puits ou forage, surface (rivière, lac, barrage), eau de mélange.!*) Eau non traitée — traitée : déferrisation, déminéralisation, adoucissement, chloration, ozonation, u.v.D Echantillon prélevé le 2U05/\987.... Arrivé au laboratoire le 2.2./05/l987 EXAMEN PHYSIQUE EXAMEN CHIMIQUE Dureté totale (DHT) ... 33°7 -f T.A.C • 24°0~ Température -c Oxydabllité au MnO4K pH . 7,70 ___ ;• ' 472 •• -- Résidu sec'105* c". Turbldltó . 0 Résidu sec 500° C 9 Résistivité ; 1590 ohms - cm CO2 libre équilibrant •— — Couleur : .Incolore. mg Pt/I H2S _ :.. RN Odeur : ...Nulle O2 dissous Saveur CI, libre Pouvoir colmatant: _ unités Baudrey Silice SiOj 8 BALANCE IONIQUE CATIONS mg/l me/l ANIONS mg/l •i.me/1 Calcium Ca + + 130 _ 6,50 Chlorures Cl — _34; 96 Magnésium Mg ++ ...... 2,9 _0,24 Nitrites NO,— ... < 0,05 60,8 98 Ammonium NH4 + 0,00 Nitrates NO,— _0_, Sodium Na + 22,7 _0,58. Sulfates SO4= ...27.. 0^ 56 Potassium K + <0,5 .0,00 Phosphates PO4 - <...0,l. . Fer Fe + + C 0,02 Carbonates CO3 - 0 - Manganèse Mn ++ < 0,05 Bicarbonates HCO,— 293 • _. A, 80 Aluminium Al + + + ...<* 0,02. Somme : ' ._ ' ...7,32.. , , ^ 'Somme : - J 7, 30 mg/l me/l mg/l me/l ELEMENTS TOXIQUES ELEMENTS INDESIRABLES Plomb Pb - 4 0,010 Fer Fe < 0,02 Arsenic As < 0,005 Manganèse Mn -... A. .0,05 xavalent Cr 4 0,005 Cuivre Cu < 0,05 CN- ¿-0,01 . Zinc Zn < 0,05 Fluorures F" - 0,12 Composés phénoliques (en phénol) < 0,Q.L_ -— ESSAI AU MARBRE p H , Alcalinité au Méthylorange en mg/L CaCO3 CONCLUSIONS : Eau dure, de minéralisation moyenne caractérisée par une...te.neuir. élevée en nitrates, eau dangereuse pour l'alimentation des nourrissons. le 3 Juin 1987 Pour le eur, *) Rayer les mentions inutiles. Site n° 2 PZ 20 m Site n° 1 PZ 15 m - 12 - Sur les deux ouvrages d'essai, les valeurs obtenues confirment celles du 25 mai (Fig. 9). Les prélèvements effectués en vallée présentent de bonnes caracté- ristiques chimiques en ce qui concerne les nitrates ; on note néanmoins une valeur limite en fer à la source, ce qui est probablement un phénomène local lié à la présence de niveaux tourbeux. Fig: 9 LABORATOIRE DEPARTEMENTAL AMIENS, LE 12 Juin 1987 DE LA SOMME B.R.G.M. 16, rue Fernel - AMIENS 12 rue Lescouvé Tél. : 22.91.39.67 B.P. 2719 - 80027 Amiens Cedex 80CC0 AMIENS N' d'enregistrement 1.274-80-8 - N' d'agrément 594 - C.C.P. LILLE 570168 T Vos réf. : 150 - 59967 ANALYSE D'EAU prélèvement effectué à VILLERS Sur. AUTIIIE le S/O6/S7 Z-hantilicnc analysis le 10/OG/G (re-;-;-) en r.i ;ource 0,2-, "-orage Valido ^UTI-IIZ ,ia::c Jollir.e Deaumont CONCLUSIONS Les reconnaissances hydrogéologiques effectuées sur deux sites des territoires des communes de VILLERS-SUR-AUTHIE et de COLLINE-BEAUMONT, pour la mise en évidence de nouvelles ressources destinées à 1'alimentation en eau potable du Syndicat de QUEND n'ont pas donné de résultats positifs pour les raisons suivantes : 1 - A VILLERS-SUR-AUTHIE, le forage d'essai réalisé à 250 m au sud-ouest du captage actuel a confirmé la possibilité de réaliser un forage d'appoint susceptible de fournir entre 70 et 100 m3/h. Mais, la concentration en nitrates de l'eau prélevée (égale ou supérieure à 50 mg/1) interdit l'utili- sation de ce secteur aux fins d'alimentation en eau potable. 2 - A COLLINE-BEAUMONT, le forage d'essai a montré que la produc- tivité du réservoir crayeux était relativement moyenne : un ouvrage définitif devrait avoir un débit voisin de 100 m3/h, ce qui aurait nécessité la réalisation de plusieurs forages si on veut obtenir les 400 m3/h recherchés. De plus, l'eau pré- sente une teneur en nitrates (60 mg/1) largement supérieure aux normes réglementaires pour l'alimentation en eau potable. Dans ces conditions, aucun des deux (2) sites prospectés n'est utilisable pour renforcer les ressources en eau du Syndicat. Des prélèvements réalisés ultérieurement sur deux (2) ouvrages (1 source et l'ancien puits d'essai du lieu-dit " Pont Rouge " ) ont confirmé que les concentrations en nitrates apparaissaient nettement moins élevées en bordure immédiate de la vallée de 1'Authie. C'est pourquoi, nous proposons d'orienter d'éventuelles recherches ultérieures en rive gauche de la vallée, afin de demeurer dans le réservoir crayeux, ce gui' évite, en principe, dans la nappe la présence de fer liée aux alluvions tourbeuses, la proximité de la vallée devant par aidleurs améliorer la productivité et donc la dilution des apports nitrates. Des reconnaissances par forages d'essai en petit diamètre pourraient être menées entre le Hameau de FRESNE et la D 85, ou à proximité du Château d'AVESNES : un certain nombre de sites (Fig.8), présentant des caractéris- tiques hydrogéologiques à priori favorables et des contraintes de raccordement au réseau du Syndicat non prohibitives, ont été proposés, le succès de la prospection sur l'un d'entre eux devant conduire à l'abandon des recherches sur les autres sites. AMIENS, le 8 juillet 1987 H. GARCIA Technicien hydrogéologue au B.R.G.M. 87 SGN ¿164 PIC