Histoire D'authie De Son Prieure Conventuel
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Digitized by the Internet Archive in 2011 witii funding from University of Toronto littp://www.arcliive.org/details/liistoiredautliiedOOdani HISTOIRE D'AUTHIE DE SON PRIEURE CONVENTUEL ET DE SON CHATEAU FEODAL Suivie d'une Notice sur SAINT -LÉGER- LES -AUTHIE Ornée de cinq planches. « Cherchez et vous trouverez. » HAM Typographie de Léon Carpentier, 9, rue de Chauny. 1885 i^f^^ 'Gz*-^ ^(j^ (^ f>-^ *^^^t-^»-^£_ et ^^^^^ ^«-'2'»-t.A<4b' HISTOIRE D'AUTHIE cour / IDa^^i ^ t-rne5T HISTOIRE D'AUTHIE DE SON PRIEURÉ CONVENTUEL ET DE SON CHATEAU FÉODAL Suivie d'une Notice sur SAINT -LÉGER -LES- AU THIE Ornée de cinq planches. « Cherchez et vous trouverez. » HAM Typographie de Léon Carpentier, 9, rue de Chauny. 1885 Univers! tas BIBLIOTHECA DC NORD PLAN D'AUTHiE EST 1 ig//« 2 Presbytère 3 Ancien Prieuré t Cimetière actuel 5 Château actuel 6 Ecole des forçons I Ecole des filles 8 Manufacture » Maison natale de HSDanicourt 10 Moulin II Moulin U Chapelle du Mont 13 Ancien vivier V, Périmètre de l'ancien chàtenu 15 /b/i( construit en 1863 16 ft)/if construit en 1873 PREFACE Il y a trois ans nous ignorions absolument que le village d'Authie pût avoir son histoire par suite de l'absence complète de documents. Mais par un hasard providentiel, ayant appris que les chartes de son ancien Prieuré se trouvaient dans le fonds de Molêmes à Dijon, en Bourgogne, nous eûmes la curiosité de nous y rendre pour en prendre connaissance. Les archives de Molêmes s'arrètant , en ce qui concerne Authie, au commencement du xvii- siècle, époque de la réunion du Prieuré au Couvent de Limours, nous dûmes aller à la recherche des titres de ce dernier ; après bien des démarches inutiles, à Paris et ailleurs, nous les trouvâmes enfm à Versailles. Dans l'intervalle nous avions consulté les personnes d'Authie les plus compétentes pour nous renseigner, mais elles ne nous apprirent rien ou presque rien : ainsi relativement au Prieuré, aucune n'a dire par quels religieux il avait été pu nous occupé ; relativement au château, quelques-unes ont su tout au plus nous donner le nom de la dernière châtelaine. Dès lors nous avons lieu de croire que notre travail sera toute une révélation pour les habitants d'Authie et pour les personnes qui s'intéressent à ce pays. Les principales sources auxquelles nous avons puisé sont : le fonds de Molêmes, dans les archives de la Côte-d'Or ; le fonds de Limours, à Versailles, dans lequel se trouvent presque toutes les chartes de Molémes, et les dossiers des deux célèbres procès qui contiennent une foule de renseignements sur le Prieuré et le Château ; les Registres des Insinuations aux archives de la Somme; l'aveu de la châtellenie d'Authie de 1773 qui suffit à lui seul pour faire l'histoire du village au siècle dernier ; enfin les archives municipales d'Authie. Mis en possession de nombreux documents et persuadé, d'après le jugement de du Gange et de Dom Grenier, deux grands maîtres en cette matière, que la meilleure manière d'écrire l'histoire est de l'appuyer sur des chartes, des titres, etc., nous pûmes poser en conséquence les bases de notre travail : bulles des Papes, chartes de fondations et de donations, dénombrements; mémoires, dossiers, rapports, minutes de quinze procès; lettres, contrats, telles sont les pièces sur lesquelles il repose. Nous nous sommes efforcé d'en tirer le meilleur parti possible, soit en les insérant dans le texte, soit en les reportant à l'Appendice. Guidé par l'amour de l'histoire et l'honneur de la Religion nous voulions tout d'abord ne faire que l'histoire du Prieuré, de la paroisse d'Authie et des ecclésiastiques marquants qui sont les vraies gloires de la localité ; mais Dieu a béni notre travail au-delà de nos espérances, car nous avons été plus heureux dans nos découvertes que d'autres, plus expérimentés que nous en fait de questions historiques , dont les recherches avaient été infructueuses. Aussi bien nous avons réuni les matériaux suffisants pour faire également l'histoire du Château. De sorte qu'il nous est permis d'appliquer ici la parole de l'Evangile que nous avons prise pour devise : « Cherchez et vous trouverez. » Préparé de longue date par l'étude de certaines questions du droit féodal, du droit coutumier, et principalement du droit canon telles que les bénéfices, les commendes, les paroisses, les cures, les ordres religieux, les prieurés, etc., nous avons pu les traiter sommairement dans cet ouvrage de manière à instruire le lecteur sur une foule de choses qui ne sont pas familières au commun des hommes. Nous avons pris soin de donner beaucoup d'étymologies, sans toutefois oublier qu'il n'y a rien d'aussi sujet à caution, rien qui soit aussi dangereux que d'assigner l'origine de certaines expressions. Nous n'avons pas craint non plus de citer un grand nombre de lieux-dits : la suite de notre travail fera voir combien ils offrent d'intérêt pour l'histoire d'Authie. Afin de rendre notre travail plus attrayant nous y avons inséré des plans et autres dessins ; ce fut l'une des tâches les plus difficiles de notre entreprise vu l'impossibilité de trouver un dessinateur dans la localité ou dans les environs. Pour ce qui est de la division de l'ouvrage, nous avons adopté un plan très logique : après les Etudes Préliminaires, nous la Ecclèsiastii^ue, traiterons de Partie le Prieuré et la Cure ; puis de la Partie Civile, le Château et le Village ; enfin nous aurons une partie Commune aux deux précédentes : les Epoques Mémorables. Nous donnons la priorité au Couvent attendu que ses archives remontent plus haut que celles du Château. L'imperfection de notre travail et la nécessité où nous sommes de parler de notre famille nous interdisent d'apposer notre nom en tête de cet ouvrage : le lecteur impartial appréciera ces deux motifs et comprendra que nous n'avons eu d'autre but, en écrivant l'histoire d'Authie, que la gloire de ce pays et l'honneur de la religion. PREMIERE PARTIE ÉTUDES ET NOTIONS PRELIMINAIRES PREMIERE PARTIE ETUDES ET NOTIONS PRELIMINAIRES Avant de commencer Thistoire proprement dite d'Authie, il est indispensable que nous donnions des notions préliminaires, sans lesquelles le lecteur serait arrêté à chaque instant par les diffi- cultés que présentent les noms de lieux. D'ailleurs, puisque les deux yeux de l'histoire sont la géographie et la chronologie, notre devoir est de commencer par la première. Ces notions porteront sur les points suivants : l'étymologie et la signification du mot Authie ; lequel des deux a donné son nom à l'autre, ou la rivière au village, ou bien le village à la rivière ; la rivière d'Authie et sa vallée ; le village ; l'ancien et le nouveau ressort ; les hameaux ou localités relevant d'Authie qui n'existent plus ou ont changé de nom. Enfin, bon nombre de lieux-dits dont il importe d'assigner l'origine. CHAPITRE I LE VILLAGE ET LA RIVIÈRE d'aUTHIE AU POINT DE VUE TOPOGRAPHIQUE ARTICLE I SYNONIMIE Un rapprochement curieux consiste à mettre sous les yeux du lecteur un certain nombre d'expressions qui ont servi à désigner le même village dans le cours de douze siècles : cette synonimie a le double avantage de faire connaître l'étymologie des noms et les transformations qu'ils ont subies. Attegia, employé fréquemment par les auteurs païens, racine commune d'Authie et d'Athies. Atteia au 6" siècle \ ' Atheas eh 673 ... A : pour Athies. Atheias en 870 l Atheia en 977 En ce qui concerne spécialement Authie : Attegia, en 814, dénombrement du monastère de St-Riqiier, par Hariulphe. Attegia, diplôme de Louis le Débonnaire, en 851. Alteia en 844 et 856, diplôme de Charles le Chauve. Altheia, en 857, Hariulphe. Altia, en 1087, charte de fondation ou de restitution du Prieuré d'Authie aux Bénédictins de Molêmes. Alteia, cartulaire de Molêmes, 1 140. Altia, idem, i 180. Autia, idem, 1 198. Alteia, dans la plupart des autres chartes du xiii'' siècle. Astcia ou Asteya, nom donné à la rivière d'Authie, dans une cession, faite par Ide, comtesse de Boulogne-sur-Mer, à l'abbaye de St-Josse, des droits qu'elle possédait entre la Canche et l'Authie (Asteiam). Athia est employé pour désigner l'Authie, dans un accord passé entre le comte d'Artois et Philippe de Ponthieu, en 1249. Alteya, pouillé du diocèse d'Amiens, 1501. Alteia, bulle d'Urbain VIII, par laquelle le couvent d'Authie est réuni à celui des Religieux de Saint-François de Limours, j62J. Voici maintenant les diverses variantes en français : Auîie, en 121 1, Guy de Ponthieu. Idem, en 1221 , Philippe Auguste (Dom Grenier). Idem, en 1620, archives de Molêmes. Authie, en 1470, Cueilloir de Fieffés. Authie, en 1492, Jean de la Chapelle. Authie, en 1507 et 1^67, rédaction et révision de la coutume d'Amiens et autres. Authie, en 1618, pouillé général, et en 1727, décret d'Ur- bain VIII. Authie, 1733, G. Delisle. Authie, 1757, Cassini, Authye est l'orthographe la plus usitée dans les archives de Limours de 1630-1790. Authies, procès des habitants de Saint-Léger contre la châte- laine, brochure imprimée en 1778. C'est la seule fois que nous l'ayons trouvé avec cette orthographe ; mais cette plaidoirie ayant été faite par un avocat étranger au pays, l'on comprend qu'il ait pu commettre une erreur. Nous croyons inutile de citer d'autres variantes que nous attribuons à l'ignorance ou à la légèreté des copistes, par exemple, VOthie, dans les mémoires de du Bellay.