PPRN mouvements de terrain de la reculée de Conliège-Revigny Note de présentation

S OMMAIRE :

PRÉAMBULE ...... 3 1) PPR : RÔLE – ELABORATION – CONTENU ...... 4

1.1) 1.1) RÔLE DU PPR ...... 4 1.2) 1.2) ELABORATION DU PPR ...... 5 1.3) 1.3) CONTENU DU PPR ...... 6 1.4) 1.4) POURQUOI RÉVISER LE PPR DE LA RECULÉE DE C ONLIÈGE - R EVIGNY ? ...... 7 2) PRÉSENTATION DU SECTEUR D’ÉTUDE ...... 8

2.1) 2.1) URBANISATION ET GÉOGRAPHIE ...... 8 2.2) 2.2) GÉOLOGIE ET GÉOMORPHOLOGIE ...... 9 3) DESCRIPTION DES PHÉNOMÈNES SUR LES CINQ COMMUNES ...... 11

3.1) 3.1) DÉFINITIONS ...... 11 3.2) 3.2) RECENSEMENT DES PHÉNOMÈNES ...... 13 4) CARTES ...... 26

4.1) 4.1) CARTE DES ALÉAS ...... 26 4.2) 4.2) CARTE DES ENJEUX ...... 29 4.3) 4.3) CARTE DU ZONAGE RÉGLEMENTAIRE ...... 29 4.4) 4.4) RÈGLEMENT ...... 30 BIBLIOGRAPHIE ...... 32

Direction Départementale des Territoires du 2/34 février 2017 PPRN mouvements de terrain de la reculée de Conliège-Revigny Note de présentation

P RÉAMBULE

Depuis toujours, l’Homme n’a cessé d’étendre son espace vital, pour se loger, se nourrir ou exploiter les ressources naturelles.

Cette expansion s’est traduite par la colonisation de territoires toujours plus vastes au sein desquels la prise en compte des aléas naturels est indispensable pour garantir un développement durable.

En , les aléas naturels sont à l’origine de nombreux préjudices humains et matériels. Leur coût fiancier pour le secteur assurantiel s’élève en moyenne à 150 millions d’euros par an. Cependant, ce montant a été largement dépassé certaines années comme en 2012 (800 millions d’euros) ou en 2003 (2 milliards d’euros).

Grâce aux progrès de la science et à la connaissance des événements passés, l’Homme est plus en plus capable d’identifier ces aléas naturels avant qu’ils ne se (re)produisent.

Il appartient à l’Etat de mettre en œuvre une politique globale visant à garantir la sécurité des personnes et des biens. L’un des axes de son travail est la prévention des risques par la maîtrise de l’urbanisation des zones exposées. C’est justement l’objet de la révision du PPR « mouvement de terrain » des communes de Conliège, Montaigu, Pannessières, Perrigny, Revigny dont la version actuelle était devenue obsolète aussi bien du point de vue de la connaissance des aléas que de la gestion de l’urbanisme.

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1)PPR : R ÔLE – E LABORATION – C ONTENU

Le Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles a été institué par la loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement et à la protection de l’environnement, et la procédure de mise en place est définie par le décret n° 95-1089 du 5 octobre 1995 modifié.

Il correspond à la refonte des procédures spécifiques aux risques déjà existantes :

° Plan d’Exposition aux Risques (PER)

° Plan de Surfaces Submersibles (PSS)

° Délimitation d’un périmètre de risque au sens de l’article R. 111-3 du Code de l’urbanisme

° Plan de Zones Sensibles aux Incendies de Forêt (PSZIF)

C’est dorénavant le seul document réglementaire spécifique aux risques. Il est annexé au plan local d’urbanisme (PLU) et il a valeur de servitude d’utilité publique.

1.1) Rôle du PPR

Le Plan de Prévention des Risques vise à limiter, dans une perspective de développement durable, les conséquences humaines et économiques des catastrophes.

Pour cela, ce plan a pour objet (article L562-1 du code de l’environnement) :

1- De délimiter les zones exposées aux risques, dites "zones de danger", d'y interdire tout type de construction ou d'aménagement ou, dans le cas où des constructions ou aménagements pourraient y être autorisés, prescrire les conditions dans lesquelles ils doivent être réalisés, utilisés ou exploités ;

2- De délimiter les zones, dites "zones de précaution", qui ne sont pas directement exposées aux risques mais où des constructions et ouvrages pourraient aggraver des risques ou en provoquer de nouveaux et y prévoir des mesures d'interdiction ou des prescriptions ;

3- De définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent être prises soit par les collectivités publiques dans le cadre de leurs compétences, soit par les particuliers ;

4- De définir les mesures relatives aux ouvrages existants à la date de l'approbation du plan qui doivent être prises par les propriétaires, exploitants ou utilisateurs.

Cependant, le PPR :

° n’apporte pas de solutions à tous les problèmes posés par les risques naturels

° n’est pas un plan d’organisation des secours

° n’est pas un document de programmation de travaux de protection

Des sanctions pénales sont prévues en cas de non-respect des interdictions et prescriptions du PPR. Elles sont décrites à l’article L. 480-4 du Code de l’Urbanisme.

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1.2) Elaboration du PPR

La procédure d’élaboration d’un PPR est la suivante :

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1.3) Contenu du PPR

Conformément à l’article 3 du décret du 5 octobre 1995 modifié, le dossier devra obligatoirement comprendre les pièces suivantes :

° une note de présentation

° un ou plusieurs documents graphiques

° un règlement

(1) Note de présentation

La note de présentation doit être rédigée de manière claire et pédagogique afin d’être parfaitement compréhensible par les élus et les citoyens.

Elle expose les raisons de la prescription d’un PPR sur le secteur géographique concerné, détaille la nature des phénomènes naturels pris en compte et leurs conséquences possibles compte tenu de l’état des connaissances. Elle explique le choix du zonage et des mesures réglementaires correspondantes.

(2) Document(s) graphique(s)

La carte de zonage réglementaire constitue la partie essentielle des documents graphiques. Elle permet de délimiter des zones de danger et les zones de précaution.

Ce zonage s’appuiera essentiellement sur :

° la prise en compte des aléas les plus forts pour des raisons évidentes de sécurité des personnes et des biens.

° la préservation des espaces non urbanisés soumis à des risques.

D’autres cartes peuvent être ajoutées à la note de présentation, telles que la carte de localisation des phénomènes, la carte des aléas et la carte des enjeux.

(3) Règlement

Le règlement est indissociable de la carte de zonage. Il précise en tant que de besoin :

° les mesures d’interdiction et les prescriptions applicables aux projets nouveaux dans les zones délimitées par le plan.

° les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde et les mesures relatives à l’aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des constructions, des ouvrages, des espaces mis en culture ou plantés existants à la date de l’approbation du plan.

Le règlement mentionne, le cas échéant, celles de ces mesures dont la mise en œuvre est obligatoire et le délai fixé pour leur mise en œuvre.

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1.4) Pourquoi réviser le PPR de la reculée de Conliège - Revigny ?

Les communes de Conliège , Montaigu , Pannessières , Perrigny et Revigny sont situées dans le département du Jura, en bordure Est de l’agglomération de Lons-le-Saunier.

La morphologie de ce territoire et son environnement géologique sont à l’origine de mouvements de terrain en particulier des glissements de terrains et des coulées de boue.

Le plan de prévention actuel des risques de mouvement de terrain (PPR) de la reculée de Conliège-Revigny a été approuvé le 22 octobre 1992. Ce document, élaboré à partir d’une étude réalisée en 1990 par le bureau de recherche sur le développement agricole (BRDA), ne correspond plus à la doctrine nationale de maîtrise de l’urbanisation sur les secteurs à risques. En effet, le zonage réglementaire et le règlement ont été pris en application de l’article R111-3 du code de l’urbanisme abrogé depuis. De plus, l’actuel PPR ne dispose pas de note de présentation et ne permet pas vu sa conception, d’ouvrir droits aux subventions du fonds Barnier pour les travaux ou études de réduction de la vulnérabilité.

En outre, de nouvelles connaissances et évènements sont apparus depuis 1992, révélant ainsi la nécessité de revoir la carte des aléas et le plan de prévention des risques naturels de mouvements de terrain. Ainsi une coulée de boue particulièrement spectaculaire est intervenue le 24 novembre 2002 en proximité du hameau de Vatagna , menaçant certaines habitations. Le risque de coulée n’était pas pris en compte dans l’ancien PPR, faute d’évènement de référence suffisamment documenté.

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2)P RÉSENTATION DU SECTEUR D’ÉTUDE

Le périmètre d’études concerné par le PPR correspond aux territoires communaux de Conliège, Montaigu, Pannessières, Perrigny et Revigny.

2.1) Urbanisation et géographie

La reculée de Conliège-Revigny est située dans le Jura à l’Est de l’agglomération de Lons-le-Saunier et s’étend sur cinq communes :

° Conliège : 696 habitants, 605 ha ;

° Montaigu : 494 habitants, 710 ha ;

° Pannessières : 446 habitants, 535 ha ;

° Perrigny : 1 535 habitants, 889 ha ;

° Revigny : 259 habitants, 651 ha.

Soit au total 3 430 habitants pour une superficie de 3390 ha.

Les principaux axes routiers traversant les communes étudiées sont les routes départementales RD678 (Saint-Laurent-en-Grandvaux à Lons-le-Saunier), RD52 ( à Lons-le-Saunier) et RD471 (Pannessières).

D’un point de vue topographique, le secteur d’étude se caractérise par un relief en reculées et plateaux, dont les bordures autrefois occupées par la vigne, sont aujourd’hui principalement recouvertes par la forêt. A l’exception de Montaigu, l’urbanisation se concentre en majorité dans le fond des reculées et sur les piémonts.

Figure 1 : Localisation des communes de la reculée de Conliège-Revigny.

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2.2) Géologie et géomorphologie

Le secteur concerné par le PPR s’inscrit dans un contexte géologique particulier comme le témoignent les différentes natures de roches rencontrées : calcaires, marnes, grès, alluvions, etc.

La zone étudiée se trouve à l’interface entre le fossé bressan à l’Ouest et la chaîne Jurassienne à l’Est, en bordure orientale de ce que l’on appelle le faisceau Lédonien.

A l’Ouest, le fossé bressan correspond à un ancien bassin d’âge tertiaire qui a été rempli horizontalement par des couches sédimentaires successives.

Le faisceau Lédonien est une étroite bande caractérisée par des plissements kilométriques et des failles d’orientation Nord – Sud. Cette morphologie est due au charriage à la fin du Miocène de plusieurs centaines de mètres d’épaisseur de sédiments qui ont été poussés tectoniquement par-dessus le socle sous-jacent en direction de l’Ouest (vers le fossé bressan).

Enfin, plus à l’Est, à partir de Lons-le-Saunier, on rencontre les plateaux calcaires du Jura dont la structure subhorizontale est parfois très érodée par les cours d’eau. Il se forme ainsi les « reculées » caractéristiques, vallées profondes et bordées de falaises calcaires verticales.

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Figure 2 : Extrait de la carte géologique à 1/50 000 e de Lons-le-Saunier (BRGM, 1993)

Légende

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3)D ESCRIPTION DES PHÉNOMÈNES SUR LES CINQ COMMUNES

Les mouvements de terrain étudiés sur les territoires communaux de la reculée Conliège- Revigny appartiennent aux catégories suivantes :

° glissements de terrain et coulée de boues,

° affaissements et effondrements,

° éboulements, chutes de blocs et de pierres.

Les phénomènes de retrait-gonflement des argiles ou les phénomènes de tassement dus à la compressibilité des sols ne sont pas pris en compte dans ce PPR.

3.1) Définitions

Le guide méthodologique « Plan de Prévention des Risques naturels – Risques de mouvements de terrain », décrit les mouvements de terrain comme étant « les manifestations du déplacement gravitaire de masses de terrain déstabilisées sous l’effet de sollicitations naturelles (fonte des neiges, pluviométrie anormalement forte, séisme, etc.) ou anthropiques (terrassement, vibration, déboisement, exploitation de matériaux ou de nappes aquifères, etc.). »

Les mouvements de terrains adoptent diverses formes en raison de la configuration morphologique et géologique du secteur, du comportement géotechnique des matériaux et des mécanismes déclencheurs. On distingue deux classes de mouvement basées sur la vitesse de déplacement : lente ou rapide.

(1) Glissement de terrain et coulée de boue

Le glissement est un déplacement généralement lent (quelques millimètres par an à quelques mètres par jour) sur une pente, le long d’une surface de rupture (surface de cisaillement) identifiable, d’une masse de terrain cohérente, de volume et épaisseur variables.

Cette surface est généralement courbe (glissement circulaire), mais elle peut aussi se développer à la faveur d’une discontinuité préexistante telle qu’un joint de stratification (glissement plan).

La profondeur des surfaces de glissement est très variable : de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres voire la centaine de mètres pour certains glissements de versant.

Des indices caractéristiques peuvent être observés dans les glissements de terrain actifs : niches d’arrachement, fissures, bourrelets, arbres basculés, zone de rétention d’eau, …

La coulée de boue est un mouvement rapide d’une masse de matériaux remaniés, à forte teneur en eau et de consistance plus ou moins visqueuse. Elle prend fréquemment naissance dans la partie aval d’un glissement de terrain.

Un bel exemple de coulée s’est produit à proximité du hameau de Vatagna en Novembre 2002. Sa genèse est due à la reprise de produits de glissement par de l’eau s’écoulant dans un vallon.

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(2) Affaissement et effondrement

Les affaissements sont des dépressions topographiques en formes de cuvette à grand rayon de courbure dues au fléchissement lent et progressif des terrains de couverture avec ou sans fractures ouvertes.

La composante verticale du mouvement est prépondérante. Des efforts de flexion, de traction et de cisaillement et les tassements différentiels préjudiciables peuvent se manifester dans les zones de bordure.

Dans certains cas, les affaissements peuvent être le signe annonciateur d’effondrements.

Les effondrements sont des mouvements gravitaires à composante essentiellement verticale, qui se produisent de façon plus ou moins brutale. Ils résultent de la rupture des appuis ou du toit d’une cavité souterraine préexistante.

Cette rupture initiale se propage verticalement jusqu’en surface en y déterminant l’ouverture d’une excavation grossièrement cylindrique, dont les dimensions dépendent du volume du vide, de sa profondeur, de la nature géologique du sol et du mode de rupture.

Selon ce mode, l’effondrement de surface peut être ponctuel ou généralisé s’il concerne des surfaces importantes (plusieurs hectares). Dans le premier cas, il s’agit du phénomène de fontis dont le diamètre est généralement inférieur à 50 m, et qui s’élargit avec le temps par éboulements successifs des parois.

(3) Eboulements, chutes de blocs et de pierres

Les chutes de masses rocheuses sont des mouvements rapides, discontinus et brutaux résultant de l’action de la pesanteur et affectant des matériaux rigides et fracturés tels que calcaires, grès, roches cristallines, etc.

Ces chutes se produisent par basculement, rupture de pied, glissement banc sur banc, à partir de falaises, escarpements rocheux, formations meubles à blocs (moraines par exemple), blocs provisoirement immobilisés sur une pente.

Les blocs peuvent rouler et rebondir puis se stabiliser dans une zone dite d’épandage.

La trajectoire la plus fréquente suit en général la ligne de plus grande pente, mais on peut observer des trajectoires très obliques résultant notamment de la forme géométrique de certains blocs (plaque roulant sur la tranche) et de petites irrégularités du versant. Les distances parcourues sont fonction de la taille, de la forme et du volume de blocs éboulés, de la pente du versant, de la nature du sol, de la densité et de la nature de la végétation.

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3.2) Recensement des phénomènes

Le recensement a consisté dans un premier temps à rechercher des documents d’archives. Pour cela, le bureau d’études chargé de la révision du PPR a rencontré les représentants des cinq communes concernées afin de répertorier tous les phénomènes naturels connus ou archivés par les services communaux. Par ailleurs, une étude bibliographique a été menée sur la base des documents du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) et du Bureau de Recherche et de Développement Agricole (BRDA).

Dans un second temps, des reconnaissances de terrain ont permis d’actualiser les données d’archives avec de nouveaux phénomènes non répertoriés, et de confirmer ceux évoqués par les documents existants.

L’ensemble des phénomènes recensés est représenté sur la carte des aléas jointe dans les documents de consultation.

(1) Commune de Conliège

On recense plusieurs phénomènes de glissement de terrain sur le territoire communal de Conliège.

Glissements de terrain et coulées de boue

° Un glissement déclenché en 2012 à proximité de l’ancienne gare de la commune en bordure de la voie verte (phénomène G3)

° Sur le chemin carrossable de la gare à deux cents mètres en aval, un deuxième glissement de terrain intéresse depuis une dizaine d’années l’accotement aval sur une largeur de 15 à 20 m (phénomène G4).

° On observe par ailleurs une zone instable au niveau de la rue de Chonay et de la rue des Prés. Il s’agit probablement d’un glissement lent et ancien, qui affecte depuis de nombreuses années le mur aval du cimetière (présence de contreforts) et les maisons du lotissement en contrebas qui pré- sentent des fissures millimétriques, et la bordure Ouest du chemin de Chonay (phénomène D2).

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Figure 3 : Conliège - Mouvement de terrain près de l’ancienne gare (phénomène G3)

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Figure 4 : Conliège - Mouvement de terrain de la rue de Chonay et de la rue des prés (phénomène D2)

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(2) Commune de Montaigu

Plusieurs désordres et phénomènes de mouvements de terrain sont répertoriés sur le territoire de Montaigu.

Glissements de terrain et coulées de boue

° Un évènement majeur de coulée de boue de plusieurs milliers de m 3 est survenu le 24 novembre 2002 au dessus du lieu-dit Vatagna . Cette coulée qui a nécessité à l’époque une forte mobilisation des pouvoirs publics, semble due à la rupture d’un bouchon marneux sous l’effet combiné de fortes précipitations et de la résurgence probable du réseau karstique sous-jacent (phénomène G6)

° Une vaste zone instable existe à l’Est du vallon de Vatagna , caractérisée par une topographie moutonnée (phénomène D5), des fissures sur la route de Vatagna et la présence d’un fontis (« enfoncement localisé ») dans le secteur (phénomène K24). Aucun document n’atteste du phénomène.

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Figure 5 : Montaigu - Coulée de Vatagna, Novembre 2002 (phénomène G6) (photos BRGM)

Figure 6 : Montaigu – tracé de la coulée de boue de Vatagna le 24 novembre 2002 (schéma BRGM)

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Figure 7 : Montaigu – merlon de protection de Vatagna

Affaissements et effondrements

° Effondrement d’un talus et affaissement de la chaussée sus-jacente dans le secteur de « la Chaille » dans les années 1980 (phénomène D7).

° Effondrement de la RD52 sur une longueur de 30 m au lieu dit « les Abreuvoirs » dans les années 1970 (phénomène D6).

° Phénomène karstique d’effondrement brutal sur 5 m de diamètre et 20 m de profondeur au niveau de la « Combe Gelée » dans les années 1970 (phénomène K29).

Figure 8 : Montaigu – « enfonçure » (phénomène K24)

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Figure 9 : Montaigu – pierres plantées affaissées en amont du phénomène D5

Figure 10 : Montaigu - Fissuration route de Vatagna (phénomène D5)

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(3) Commune de Pannessières

Peu de phénomènes de mouvement de terrains sont recensés sur la commune de Pannessières. On remarque toutefois quelques phénomènes karstiques.

Affaissements et effondrements

° Trois phénomènes karstiques dans le vallum de Liesme, allant jusqu’à 10 m de diamètre pour le plus important, survenus ces vingt-cinq dernières années (phénomènes K1, K3, K4)

° Petits phénomènes d’effondrements signalés par la commune à proximité du lieu-dit les Bassardes , affectant des terrains marneux (phénomènes K8 et K9).

Figure 11 : Pannessières (phénomène K4)

(4) Commune de Perrigny

La commune de Perrigny est le siège de divers phénomènes et désordres.

Glissements de terrain et coulées de boue

° Un glissement de grande ampleur est apparu en 1983 secteur du Chemin de Chonay et du chemin du Mont Neuf. Ce glissement d’une surface de 15 Ha a causé des fissurations et des ruptures de dallage sur les bâtiments compris dans son emprise. D’après les études du BRGM, le phénomène avait un caractère superficiel et n’intéressait que les terrains marneux de sous-jacents (phénomène G11).

° Mouvement de terrain ancien en bordure de la commune de Pannessières (phénomène G1)

° Une masse glissée ancienne importante sous le lieu-dit Les Percenettes , apparemment stabilisée (phénomène G2)

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Figure 12 : Perrigny – emprise du glissement du Chemin de Chonay (phénomène G11)

Affaissements et effondrements

Quelques désordres sont recensés sur des ouvrages de la commune paraissent rattachés à des phénomènes d’affaissement.

° Route de la Vierge, présence de déformations sensibles au niveau de la chaussée ; le mur du mémorial de la Vierge est par ailleurs ouvert de plusieurs centimètres (phénomène D13).

° Au-dessus de l’église du village, présence d’une fissure de 5 cm d’ouverture sur le piédroit d’un passage inférieur sous l’ancienne voire ferrée, actuellement transformée en voie verte. L’ouvrage étant ancien (# 120 ans), ce désordre témoigne probablement d’un phénomène de reptation lent du terrain d’assise (phénomène D14).

° Au niveau du lieu-dit Les Teppes , observation de quelques fissures sur la chaussée (phénomène D1).

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Figure 13 : Perrigny – route de la Vierge – traces de reptation (phénomène D13)

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Figure 14 : Perrigny – ouverture de 5 cm sur un ouvrage d’art ancien (phénomène D14)

Figure 15 : Perrigny – fissures sur la route en direction de Conliège (phénomène D1)

(5) Commune de Revigny

On recense plusieurs désordres sur le territoire de la commune de Revigny.

Glissements de terrain et coulées de boue

° Présence d’une vaste zone de glissement ancienne, encore partiellement active dans une zone comprise entre la source de la et le lieu-dit le Reverdu (phénomène G8).

° Présence d’une zone de glissement d’ampleur toujours active au lieu-dit les Fourneaux (phénomène G10).

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° Un rapport d’expertise de l’année 1900 fait état d’un glissement de matériaux à l’aplomb de la voie ferrée à proximité de l’ancienne gare. L’examen visuel de la zone ne permet par de déceler actuellement les traces du phénomène (phénomène G9).

° Des notes de Monsieur le Maire font état de deux glissements non localisés sur marnes il y a un siècle.

Affaissements et effondrements

° En rive droite du ruisseau de la Valière, on recense une instabilité de talus lors de la construction d’une maison. Dans le même secteur, une petite instabilité de chaussée est observable (phénomènes D8 et D10).

° Apparition d’un trou de 1,5 m de diamètre en bordure de la falaise du Belvédère de la Guillotine (phénomène K33).

Figure 16 : Revigny – fissure sur chemin d’accès privé (phénomène D8)

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Figure 17 : Revigny – Eboulement près de l’ancienne gare en 1900 (phénomène G9)

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4)C ARTES

L’objectif de la révision du PPR des communes de Conliège, Montaigu, Pannessières, Perrigny et Revigny est de fournir un ou plusieurs documents graphiques représentant le nouveau zonage réglementaire des risques de mouvements de terrain.

Ces cartes de zonage réglementaire doivent tenir compte à la fois des phénomènes naturels, de leur probabilité d’occurrence et des enjeux matériels et humains. Ce travail a été fait en plusieurs étapes :

° Recensement des phénomènes naturels (cf. chapitre précédent),

° Etablissement de la carte des aléas,

° Etablissement de la carte des enjeux,

° Etablissement des cartes de zonage réglementaire.

4.1) Carte des aléas

(1) Qu’est-ce que l’aléa ?

L’aléa est une notion qui permet de caractériser le danger potentiel d’un phénomène naturel à partir de sa probabilité d’occurrence, de sa cinétique et de son intensité .

(2) Méthode de caractérisation de l’aléa

La mise à jour de la cartographie des aléas a été réalisée dans un esprit d’adaptation aux exigences réglementaires du PPR. Deux principes ont été retenus :

° Simplification de la cartographie existante par regroupement des six niveaux de risques définis dans l’ancienne cartographie (BRDA) en quatre niveaux d’aléas dont la traduction réglementaire est plus aisée,

° Adaptation des contours cartographiques aux nouveaux évènements recensés ou aux observations de terrain .

Tableau 1 : Correspondance entre les niveaux d'aléas actualisés et les niveaux de risques du BRDA.

Niveau d’aléa Zone de risque BRDA

Très faible à nul 1 a et 1b

Faible 2a et 2b

Moyen 2b et 3a

Fort 4a

avec 1a/1b : risque nul ; 2a/2b : risque faible ; 3a : risque moyen ; 4a : risque fort.

La méthode utilisée pour caractériser l’aléa se veut conforme aux exigences du guide de référence du Ministère de l’environnement (LCPC 2000) et intègre les éléments suivants :

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° Notion d’intensité des phénomènes,

° Notion d’impact potentiel sur les hommes et les structures,

° Notion de période de retour (même si ce paramètre n’est pas toujours évident à évaluer pour les mouvements de terrain),

° Notion de Demande de Prévention Potentielle (DPP).

Cette méthodologie a permis d’améliorer la carte d’aléa « mouvement de terrain » tout en conservant l’esprit de la cartographie initiale du BRDA qui reposait, semble-t-il, sur une bonne connaissance du territoire Jurassien.

Tableau 2 : Grille d'intensité des phénomènes

Niveau d’intensité Niveau d’importance des parades Exemples de mesures de prévention

Supportables financièrement par un propriétaire Purge de quelques blocs instables en Faible I 1 individuel falaise

Supportables financièrement par un groupe restreint de Moyen I 2 Drainage d’une zone instable propriétaires (immeuble collectif, petit lotissement)

Intéressant une aire géographique débordant largement Stabilisation d’un glissement de terrain Fort I 3 le cadre parcellaire et/ou d’un coût très important et/ou important, confortement d’un pan de techniquement difficile falaise instable

Pas de parade technique ou d’un coût insupportable pour Phénomène de grande ampleur tel que le Majeur I 4 la collectivité glissement de La Clapière

Tableau 3 : Grille de gravité des phénomènes

Gravité Préjudices humains Exemples de phénomènes

Très faible G 1 Pas d’accident Glissement lent (< 1m/h)

Glissement à paroxysme Moyenne G 2 Accident isolé exceptionnellement rapide (> qq dam/h), chutes de pierres

Forte G 3 Quelques victimes Chutes de blocs, lave torrentielle

Majeure G 4 Quelques dizaines de victimes Eboulement, écroulement

Direction Départementale des Territoires du Jura 27/34 février 2017 PPRN mouvements de terrain de la reculée de Conliège-Revigny Note de présentation

Dans le cas du PPR de la reculée de Conliège-Revigny, quatre classes d’aléa ont été retenues :

Tableau 4 : Grille de lecture des aléas « mouvement de terrain »

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(3) Cartographie de l’aléa

La carte des aléas est réalisée sur le fond topographique de l’IGN au 1/25 000 e des communes de Conliège, Montaigu, Pannessières, Perrigny et Revigny. Elle permet de hiérarchiser les zones exposées à des phénomènes naturels selon leur dangerosité.

Les zones d’aléas ont été représentées graphiquement par un code de couleur (dont l’intensité renseigne sur le niveau de l’aléa) et une lettre (traduisant la nature du phénomène potentiel).

Les phénomènes naturels recensés au chapitre précédent figurent également sur la carte des aléas. Ainsi, le lecteur peut identifier les éléments qui ont été décisifs dans le choix des zones d’aléas.

4.2) Carte des enjeux

La carte des enjeux est réalisée sur le fond cadastral des communes de Conliège, Montaigu, Pannessières, Perrigny et Revigny. La base de données BDTopo® de l’IGN a été utilisée pour représenter l’emprise du bâti.

La délimitation des zones à enjeux a été établie suite à la consultation des Plan Locaux d’Urbanisme des communes concernées, et suite aux réunions avec les services communaux pour actualisation des enjeux en fonction des projets municipaux. Elle tient compte de deux critères :

° Zone urbanisée (U)

° Zone à urbaniser (AU)

Les zones ne correspondant pas à l’un de ces deux critères ne sont pas libellées comme « zones à enjeux ».

4.3) Carte du zonage réglementaire

La carte du zonage réglementaire est fondée sur le croisement du zonage des aléas, et du zonage des enjeux.

Quatre types de zones de danger ont été définis :

Zone Rouge : zone non constructible,

Zone Bleue : zone constructible ; étude géotechnique obligatoire,

Zone Verte : zone constructible ; étude géotechnique recommandée,

Zone Blanche : pas de recommandations particulières sauf zone de doline (avis géotechnique conseillé).

La traduction réglementaire des aléas et des enjeux est résumée dans le tableau suivant :

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Tableau 5 : Grille d'établissement du zonage réglementaire

Aléa très faible à Aléa faible Aléa moyen Aléa fort nul

Constructible avec Constructible sous Zone à enjeux Constructible Inconstructible recommandations conditions

Constructible avec Zone sans enjeux Constructible Inconstructible Inconstructible recommandations

4.4) Règlement

Le règlement comporte les règles applicables aux zones rouges, bleues et vertes, ainsi que les mesures de prévention, protection et sauvegarde.

Les zones rouges sont soumises à interdiction de toute construction ou occupation du sol. Les exceptions concernent notamment les petites extensions, les reconstructions, les bâtiments agricoles et les ouvrages strictement nécessaires au fonctionnement des services publics. Une étude préalable est nécessaire pour ces exceptions.

Dans les zones bleues, la construction et l’occupation du sol est possible sous réserve de la réalisation d’une étude géotechnique obligatoire au préalable.

Dans les zones vertes, toute construction ou occupation du sol est possible mais une étude géotechnique préalable est recommandée.

En dehors de ces trois zones, il appartient au constructeur ou à l’aménageur d’adapter son projet au terrain sous sa propre responsabilité. En particulier, il est recommandé de prendre un avis géologique en cas de construction dans une zone de doline non répertoriée par le PPR. S’il est constaté l’existence d’un désordre ponctuel non répertorié par le PPR et susceptible de porter atteinte à la sécurité, l’autorité compétente pour délivrer les autorisations d’urbanisme pourra imposer à la construction des prescriptions au titre de l’article R111-2 du code de l’urbanisme.

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G LOSSAIRE

Alluvions : formations sédimentaires déposées par un cours d’eau.

Calcaire : roche sédimentaire formée essentiellement de carbonate de calcium.

Doline : petite dépression fermée, dans les régions à relief karstique. Elle est crée par l’affaissement des terrains sous-jacents, suite à leur dissolution par l’eau.

Faille : cassure des couches géologiques accompagnée d'un déplacement latéral ou vertical des blocs séparés.

Fracture : fissure ouverte dans une roche.

Géomorphologie : une des disciplines de la géodynamique externe, qui se propose de décrire et d’expliquer les formes du relief terrestre, aussi appelé morphologie ou géographie physique.

Grès : roche sédimentaire formée par agglomération de fins débris provenant d’autres roches.

Karst : nom donné aux terrains calcaires ayant subi une dissolution par la circulation, le plus souvent souterraine, d’eau. Cette érosion chimique et physique due à l’eau entraîne la formation de galeries, de grottes, d’aven…

Marne : roche sédimentaire argileuse contenant une forte proportion (de 35 à 65 %) de calcaire.

Miocène : époque géologique de l’ère Tertiaire (-23 à – 5 millions d’années).

Strate : couche de terrain, synonyme de banc et de couche.

Tectonique : discipline consacrée à l’étude des structures acquises par les roches après leur formation (plis, dislocations), synonyme de géologie structurale.

Tertiaire : dernière ère géologique qui s’étend environ de -66 millions d’années à nos jours.

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B IBLIOGRAPHIE

° Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement ; Ministère de l’Equipement, des Transport et du Logement - Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles (PPR) - Guide général.

° Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement ; Ministère de l’Equipement, des Transport et du Logement - Plan de Prévention des Risques naturels (PPR) – Risques de mouvements de terrain – Guide méthodologique.

° BRDA (1990) - Carte des risques géologiques – secteur n°1 – Courbouzon, Lons-le-Saunier, Montmorrot, Montaigu, .

° BRDA (1990) - Carte des risques géologiques – secteur n°2 – Pannessières, Reculée de Conliège, Revigny, Perrigny.

° BRGM (décembre 2002) – rapport RP-51984-FR – Glissement-coulée de Vatagna, diagnostic et proposition de mise en sécurité du site.

° BRGM (2013) – Etablissement de scénarios de risques mouvement de terrain dans le département du Jura – phase 2

° ANTEA (mai 2005) – rapport 37802/A – Mairie de Montaigu – travaux de stabilisation du glissement de terrain de Vatagna – Dossier des ouvrages exécutés.

° BRGM (Novembre 1987) – rapport 87 SGN 759 - étude du glissement du chemin de Chonay à Perrigny – avant-projet sommaire des solutions de confortement.

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Annexe 1 : Portée du PPR

LE PPR APPROUVE EST UNE SERVITUDE D’UTILITE PUBLIQUE, IL EST OPPOSABLE AUX TIERS.

• A ce titre, il doit être annexé aux Plans Locaux d’Urbanisme (P.L.U). Si cette formalité n’est pas effectuée dans le délai de 3 mois, le Préfet y procède d’office ;

• L’annexion du PPR au P.L.U substitue le PPR au PSS et au PER qui existeraient sur la commune. Un arrêté du Maire prend acte qu’il a été procédé à la mise à jour du Plan Local d’Urbanisme.

• Le PPR n’efface pas les autres servitudes en zone inondable.

• Les P.L.U en révision doivent être mis en cohérence avec cette nouvelle servitude. C’est plus particulièrement le rapport de présentation du P.L.U qui justifiera que les nouvelles dispositions prises respectent la servitude PPR.

• En cas de règles différentes entre PLU, PPR et ZAC (Zone d’Aménagement Concertée) ou PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur), ce sont les règles les plus contraignantes qui s’appliquent.

• Le PPR s’applique directement lors de l’instruction des certificats d’urbanisme et demandes d’autorisation d’occupation ou d’utilisation du sol : permis de construire, déclarations de travaux, lotissements, stationnement de caravanes, campings, installations et travaux divers, clôtures.

• Le non respect des prescriptions du PPR est puni des peines prévues à l’article L 480-4 du Code de l’Urbanisme

• Les règles du PPR autres que celles qui relèvent de l’urbanisme, s’imposent également au maître d’ouvrage qui s’engage à respecter notamment les règles de construction lors du dépôt de permis de construire.

• Le PPR peut définir des mesures de prévention, de protection ou de sauvegarde sur les constructions et ouvrages existants à la date d’approbation du PPR. Ces mesures peuvent être rendues obligatoires dans un délai imparti. Le coût des travaux et aménagements qui en découlent ne peut porter que sur 10% de la valeur vénale du bien, estimée à la date d’approbation du plan.

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CONSEQUENCES EN MATIERE D’ASSURANCES :

• La loi du 13 juillet 1982 impose aux assureurs, pour tout contrat relatif aux biens ou véhicules, d’étendre leur garantie aux effets de catastrophes naturelles, que le secteur concerné soit couvert par un PPR ou non.

• art.L125-1 du Code des Assurances, alinéa 2: la franchise relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles dans les communes non dotées de PPR est modulée en fonction du nombre d’arrêtés pris pour le même risque à compter du 2 février 1995. Ainsi cette franchise double au 3° arrêté, triple au 4°, puis quadruple aux suivants.

• Ces dispositions cessent de s’appliquer à compter de la prescription d’un PPR pour le risque considéré dans l’arrêté qui porte constatation de l’état de catastrophe naturelle dans la commune concernée.

• Elles reprennent leurs effets en l’absence d’approbation du PPR précité passé le délai de 4 ans qui suit l’arrêté de sa prescription

• Lorsqu’un PPR existe, le Code des assurances précise l’obligation de garantie des « biens et activités existant antérieurement à la publication de ce plan ».

• Le propriétaire ou l’exploitant des ces biens et activités dispose d’un délai de 5 ans pour se conformer au règlement du PPR dans la limite de 10% de la valeur vénale estimée de ces biens et activités, à la date de publication du PPR (art.5 du décret du 5 octobre 1995).

• Si le propriétaire, l’exploitant ou l’utilisateur de biens et d’activités antérieurs à l’approbation du PPR ne se conforme pas à cette règle, l’assureur n’est plus obligé de garantir les dits biens et activités.

• Les infractions aux dispositions du PPR constituent une sanction pénale.

• Si des biens immobiliers sont construits et que des activités sont créées ou mises en place en violation des règles du PPR en vigueur, les assureurs ne sont pas tenus de les assurer.

• Cette possibilité est toutefois encadrée par le Code des Assurances. Elle ne peut intervenir qu’à la date normale de renouvellement d’un contrat, ou à la signature d’un nouveau contrat.

• En cas de différend avec l’assureur, l’assuré peut recourir à l’intervention du Bureau Central de Tarification (BCT), compétent en matière de catastrophes naturelles.

• En application de l’art.40.5 de la loi du 22 juillet 1987 modifiée par la loi 95-101 du 2 février 1995, les infractions aux dispositions du PPR sont constatées par des fonctionnaires ou des agents de l’Etat ou des Collectivités Publiques habilités. Le non-respect constaté de ces dispositions est puni des peines prévues à l’art. 480.4 du Code de l’urbanisme.

Direction Départementale des Territoires du Jura 34/34 février 2017