Notice justifiant de

1 l’intérêt général

du projet

1 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - direction@casac-.fr –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU

Commune de JALOGNY

Mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme suite à une déclaration de projet

Notice justifiant de l’intérêt général du projet (Pièce n°1 du dossier de mise en compatibilité du P.L.U. de la Commune de JALOGNY)

Plan Local d’Urbanisme approuvé le 28 mars 2006

2 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU SOMMAIRE

1. La commune de JALOGNY p3 2. Le choix de la procédure de déclaration de projet emportant la mise en compatibilité du PLU p5 3. Le contexte supracommunal p6 4. Le contexte communal p7 5. Les orientations de la commune en matière d’urbanisme p15 6. Le projet p21 6.1 La définition du projet p21 6.2 Le programme de construction p22 6.3 Les dessertes du projet p24 6.4 La justification du projet p25 6.5 L’analyse des incidences du projet sur l’environnement p26 6.5.1 Les incidences sur les communes voisines p26 6.5.2 Les incidences en terme de circulation p26 6.5.3 Les impacts en terme d’aménagement p26 6.5.4 Les incidences sur les risques naturels p26 6.5.5 Les incidences sur l’activité agricole p33 6.5.6 Les incidences sur l’environnement p33 6.6 l’indispensable mise en compatibilité du Plan Local d’urbanisme p35

CONCLUSION p38

3 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU

1 La commune de JALOGNY D'une superficie de 1015 hectares, JALOGNY est situé au sud du département de la Saône et Loire et de la région Bourgogne. Commune de 260 habitants au recensement de 1999, JALOGNY connaît une évolution significative de sa population depuis 1999 ( + 101 habitants). Précédemment, au cours de la décennie 90, la Commune avait vu sa démographie marquer un certain ralentissement.

La dynamique démographique est devenue négative sur la dernière période, alors que globalement sur le périmètre de la Communauté de Communes, les chiffres sont positifs. Evolution de la population communale 1975 - 2014

400 350 300 250 200 150 100 50 0 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014

Elle comptait 361 habitants au 1 er janvier 2014. D’un point de vue administratif, la Commune appartient au Canton de et, est bordée par les Communes de : - CLUNY, au Nord et à l’Est ; CHATEAU, au Nord et à l’Ouest ; , au Sud-Ouest ; SAINTE CECILE, au sud

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JALOGNY est situé à 5km au Sud-Est de CLUNY, à 25 km de MACON. Elle appartient à un secteur de transition, le clunysois, entre les paysages du Charolais et du Mâconnais. Sa position à proximité de CLUNY, centre urbain de 4376 habitants, place JALOGNY dans l’aire d’influence de ce pôle aussi bien en terme d’attractivité des services et des équipements que du bassin d’emplois. JALOGNY bénéficie également de la renommée patrimoniale et culturelle du site clunisien dans lequel elle s’inscrit également en termes d’architecture et de passé religieux. JALOGNY est relié au centre urbain de CLUNY par un réseau d’infrastructure secondaire et notamment par la RD 465. La Commune est également reliée à la RN 79 (axe MACON, ) par l’intermédiaire de la RD 165. Par conséquent, JALOGNY se situe à proximité d’un réseau d’infrastructure structurant lui assurant un accès aisé et une proximité aux différents services et équipements.

La commune dispose d’un Plan Local d’Urbanisme approuvé depuis le 28 mars 2006. Il n’a pas fait l’objet, depuis son approbation, de modification. Par ailleurs, la commune est comprise dans le Pays Sud Bourgogne qui s’est engagé dans la préfiguration d’un Schéma de COhérence Territoriale.

2 Le choix de la procédure de déclaration de projet emportant la mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme

La Commune de JALOGNY accueille le site expérimental de la Chambre d’Agriculture de Saône et Loire. Le site est le siège de l’exploitation agricole dénommée « la ferme expérimentale de Jalogny ». La Chambre d’Agriculture exploite cette ferme sur le territoire communal de Jalogny depuis son acquisition en 1968. Elle accueille plusieurs troupeaux de vaches de race charolaise faisant l’objet d’expérimentations. Elles consistent notamment à apprécier les résultats des conduites d’élevage associant périodes de vêlage et régime alimentaires. Elles permettent également de promouvoir les techniques d’élevage valorisant l’hygiène, les conditions de travail et le respect du bien-être animal. De renommée nationale, elle accueille des éleveurs et des techniciens tant pour la promotion de la race charolaise que dans le cadre de ses programmes de recherches. Le programme d’investissements projetés par la Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire et le projet d’aménagement associé est dans l’état actuel incompatible avec le Plan Local d’Urbanisme approuvé. En effet, bien que située dans un secteur – La Prairie – classé en zone A, la superficie de la zone est insuffisante au regard des besoins. De plus, une composante du projet prévoit la réhabilitation d’un bâtiment en vue de créer un Etablissement Recevant du Public (ERP. Or, puisque un ERP ne peut être crée en zone A, il est indispensable de créer une nouvelle zone UD.

5 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU Il est donc nécessaire de mettre en compatibilité le PLU afin de permettre la réalisation de ce projet sur le site de la ferme expérimentale de JALOGNY.

Au titre de l’article R 123-23-2 du code de l’urbanisme, la déclaration de projet emportant mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme peut être initiée par la commune :

- Lorsque l’opération est réalisée par l’autorité compétente en matière de PLU et qu’elle est rendue nécessaire par une enquête publique en application de l’article L. 126-1 du code de l’environnement Ù cet alinéa ne s’applique qu’en cas de projet public de travaux, d’aménagement ou d’ouvrages. La mise en compatibilité du PLU de la commune de JALOGNY ne s’inscrit pas dans le cadre de ce premier aliéna.

- Lorsque l’autorité compétente a décidé de se prononcer, par une déclaration de projet, sur l’intérêt général d’une action ou d’une opération d’aménagement ou de la réalisation d’un programme de construction, en application de l’article L.300-6 du code de l’urbanisme Ù au titre de l’article L.300-1 du code de l’urbanisme, les actions ou opérations d’aménagement ont pour objet de mettre en œuvre un projet urbain, une politique locale de l’habitat, d’organiser le maintien, l’extension ou l’accueil des activités économiques, de favoriser le développement des loisirs et du tourisme , de réaliser des équipements collectifs ou des locaux de recherche ou d’enseignement supérieur, de lutter contre l’insalubrité, de permettre le renouvellement urbain, de sauvegarder ou de mettre en valeur le patrimoine bâti ou non bâti et les espaces naturels.

L’aménagement, au sens du présent livre, désigne l’ensemble des actes des collectivités locales ou des établissements publics de coopération intercommunale qui visent, dans le cadre de leurs compétences, d’une part, à conduire ou à autoriser des actions ou des opérations définies dans l’alinéa précédent et, d’autre part, à assurer l’harmonisation de ces actions ou de ces opérations.

La mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme de la Commune de JALOGNY approuvé le 28 mars 2006 s’inscrit dans le cadre de cette disposition.

3 Le contexte supra communal Concernant la coopération intercommunale, elle est incluse la Communauté de Communes du Clunysois qui regroupe 36 Communes depuis le 1 er janvier 2014. Elle a compétence en matière de : - Développement économique, - Aménagement de l’espace, - Politique du logement et du cadre de vie, - Environnement dont la gestion des ordures ménagères, - Equipements sportifs d’intérêt communautaire, - Education et formation, - Jeunesse, - Sécurité incendie

Elle regroupe 13790 habitants (part de la population communale de JALOGNY dans le regroupement : 2.61%). La Communauté de Communes du Clunysois fait partie du pays Sud Bourgogne.

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4 Le contexte communal Jalogny est une commune rurale où l'activité agricole, reposant sur l’élevage bovin, très dynamique, a façonné l'identité territoriale de la commune. Tel qu’indiqué précédemment, la commune voit sa population augmenter depuis les années 2000.

Cette dynamique est la résultante d’un cadre de vie préservé et d’une position géographique favorable aux migrations domicile – travail vers le chef-lieu de canton et vers l’agglomération mâconnaise.

Lieu de travail des actifs de plus de 15 ans ou plus ayant un emploi résidant à Jalogny

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L’évolution de la population est positive et le solde naturel également.

La dynamique est également perceptible dans la répartition de la population par classe d’âges. Bien que les personnes seules de plus de 80 ans augmentent, on observe également une part croissante des tranches d’âges plus jeunes.

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Le nombre de couples et notamment dans les tranches d’âges 20 à 39 ans atteste d’un attrait pour la commune.

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Cependant, on peut observer une relative stagnation de la taille des ménages. L’absence d’école sur le territoire communal ne permet pas d’accompagner la dynamique d’installation.

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Avec près de 70% de résidences principales pour 87.2% de ménages propriétaires, JALOGNY est une commune qui voit un nombre important de son parc concerné par la vacance (résidences secondaires) au détriment des logements locatifs.

Le dynamisme des 15 dernières années est parfaitement traduit par un nombre important d’emménagement.

JALOGNY est une commune qui n’est pas concernée par la paupérisation.

Avec une médiane de 19941€ en 2013, il s’approche de la moyenne française qui était de 20000€.

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En matière d’emploi, la commune voit les ¾ des emplois occupés par ses habitants être occupés en dehors de son territoire.

A vocation essentiellement agricole, la commune accueille quelques établissements notamment artisanaux. L’essentiel des emplois sont occupés à l’extérieur.

Il est à noter que la part des diplômés de l’enseignement supérieur dépasse les 35%.

Enfin, le taux de chômage depuis la crise de 2008 a fortement augmenté.

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Parmi les jeunes et les plus âgés, ce sont les femmes qui ont le taux de chômage le plus élevé.

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La vocation agricole de la commune est réaffirmée par le nombre réduit d’entreprises notamment dans le secteur de la construction et de l’industrie.

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Nombre d’entreprises par secteur d’activité au 1/01/2015

Source : SIRENE, 2015.

5 Les orientations de la commune en matière d’urbanisme Les orientations générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durables de la commune de JALOGNY ont été affirmé lors de l’élaboration PLU approuvé en mars 2006. L’enjeu principal pour la Commune de JALOGNY était l’équilibre entre les différentes fonctions de son espace par la mise en place d’une politique cohérente d’urbanisation et de gestion économe à l’échelle du territoire communal en terme :

• d’accueil de population, • de maintien du tissu économique et commercial, • de gestion des déplacements engendrés par l’ouverture à l’urbanisation • d’insertion dans le site et dans la morphologie urbaine des greffes urbaines • de respect des milieux agricoles et naturels.

A compter de son approbation et au cours des dix dernières années, la Commune a pu organiser son développement autour des orientations générales suivantes :

• VOLET URBANISME-HABITAT Favoriser une croissance démographique maîtrisée en adaptant l’offre de logements, notamment par l’accueil de jeunes ménages actifs pour éviter tout déséquilibre démographique par l’échelonnement de l’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones constructibles. • VOLET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE Encourager les actions en faveur du développement économique et du tourisme vert afin de maintenir l’économie rurale et artisanale. • VOLET CADRE DE VIE Garantir aux habitants, un cadre de vie de qualité et répondre à leurs besoins en terme d’équipements publics, d’aménagement et de sécurité dans les déplacements. • VOLET AGRICOLE et VITICOLE Protéger les secteurs agricoles et préserver l'outil de travail des agriculteurs. • VOLET ENVIRONNEMENT ET PATRIMOINE Protéger les milieux naturels, les éléments remarquables bâtis et végétaux et les paysages caractéristiques de la Commune.

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La commune a choisis un projet conciliant développement urbain et préservation du cadre de vie, de l’environnement et des activités traditionnelles.

Pour le volet urbanisme – habitat, le PADD visait à favoriser une croissance démographique maitrisée par la mise en place d’une politique de l’habitat cohérence à l’échelle de son territoire.

JALOGNY a su garder l’authenticité et le caractère ancien de son urbanisation. Les possibilités d’urbanisation sont aujourd’hui très limitées ou non adaptées (caractère paysager, non desserte par les réseaux). La Commune souhaite pouvoir accueillir de nouveaux résidents de manière à assurer un renouvellement des générations et enrayer le phénomène de vieillissement démographique. Pour cela la Commune entend poursuivre un développement urbain cohérent et maîtrisé permettant de répondre aux besoins présents et futurs en matière d’habitat, dans un souci de mixité sociale, de diversité de l’offre de l’habitat et de limitation de l’étalement urbain.

Le développement urbain s’est appuyé sur les orientations suivantes :

F Densifier le centre-bourg et ses extensions grâce au remplissage d’îlots offrant des disponibilités foncières dans le tissu urbain.

La délimitation d’une zone UA sur le secteur aggloméré du centre-bourg, et du hameau de Vaux et d’une zone UC sur les secteurs d’extension pavillonnaire permet d’assurer des opérations de renouvellement urbain ainsi qu’une densification du tissu urbain existant par le comblement des espaces interstitiels.

Le potentiel d’urbanisation de la zone agglomérée du Bourg et du Hameau de Vaux est aujourd’hui réduit, la zone UA offre encore des opportunités au niveau des « dents creuses ».

F Définir un potentiel d’urbanisation par l’échelonnement dans le temps de l’accueil de nouveaux habitants et par la maîtrise des espaces constructibles, dans le but de favoriser le renouvellement de population et de combattre les effets du vieillissement démographique.

Les zones 1AU délimitées en continuité de l’urbanisation du bourg, du hameau de Vaux et de la ville de CLUNY (Busseret, les Prés de Moitié) sont opérationnelles, c’est à dire que la desserte en réseaux en périphérie de la zone est assurée. L’urbanisation s’effectue au fur et à mesure de l’équipement interne de la zone (desserte, adduction d’eau potable, assainissement) par le biais d’opération d’aménagement. La vocation des zones est à destination résidentielle et permettra d’accueillir de nouveaux résidents sur la Commune.

La Commune a choisi de définir les conditions d’aménagement de la zone au travers d’orientations d’aménagement fixées dans le PLU qui s’imposent aux opérations de constructions ou d’aménagement en terme de compatibilité. Compte tenu de la superficie les zones du Bourg , Busseret, de Prés de Moitié et de manière à respecter le principe de gestion économe de l’espace, elles s’urbanisent par le biais d’opérations d’aménagement comportant plusieurs constructions.

La définition de deux zones 2AU délimitées en continuité des zones urbaines du bourg (La Charme, Les Bousseaux) sur des secteurs où les réseaux ne sont pas suffisants pour permettre l’ouverture à l’urbanisation, constitue une réserve à long terme. Ces zones permettent

16 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU d’assurer un échelonnement dans le temps de l’urbanisation et de l’accueil de nouveaux résidents. L’ouverture à l’urbanisation de ces zones sera conditionnée par une procédure de modification ou de révision du PLU. La vocation des zones est principalement à vocation d’habitat réalisée dans la continuité des zones 1AU.

F Permettre l’extension de l’urbanisation des hameaux, limitée aux franges du bâti actuel et aux dents creuses, en s’appuyant sur la logique propre de chaque site, sur les possibilités d’assainissement, et sur la prise en compte des exploitations agricoles existantes et de leurs projets d'extension par la définition de secteurs constructibles NH de taille et de capacité d’accueil limités.

F Encourager la diversité de l’offre d’habitat.

Afin de maintenir un bon rapport locatif/accession garant de la mixité sociale, la Commune apportera dans la mesure du possible une attention particulière à la diversification de l’offre de logements, notamment par la réhabilitation de logements en centre-bourg (OPAH).

Pour le volet développement économique , le PADD recherchait à encourager les actions en faveur de l’économie locale et du tourisme vert.

JALOGNY, commune rurale située dans l’aire d’emploi de CLUNY, dispose d’un pôle économique limité à quelques activités commerciales et artisanales. La Commune entend soutenir les activités économiques existantes et permettre les nouvelles implantations de manière à diversifier ses fonctions.

L’axe économie du PLU s’est appuyé sur :

F Encourager la mixité des fonctions urbaines des zones denses du bourg et du hameau de Vaux par le soutien aux activités économiques et en permettant de nouvelles implantations et extensions artisanales et commerciales dans le règlement de la zone UA et UC. Les nouvelles implantations devront s’accompagner d’un aménagement paysager.

F Encourager et développer l’offre de produits touristiques, en permettant les initiatives privées de camping à la ferme, de gîtes ruraux, de chambres d’hôtes… et par la valorisation des points de panorama et des sentiers pédestres

La mixité des fonctions urbaines permettra de conforter le pôle d’emplois de la Commune, d’assurer l’équilibre Habitat/Emplois et de renforcer le pôle économique local. L’insertion paysagère et la qualité environnementale des bâtiments d’activités constitueront une priorité de la Commune.

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Le volet cadre de vie recherchait à offrir aux habitants une qualité et à répondre à leurs besoins notamment en terme d’équipements publics, d’aménagement et de sécurité dans leurs déplacements.

JALOGNY, forte de ses caractéristiques architecturales et de son cadre de vie préservé souhaite au travers de son document d’urbanisme pouvoir assurer cette continuité. Les actions en faveur du cadre de vie s’appuieront sur les orientations suivantes :

F Apporter une attention particulière à la qualité et au traitement paysager des espaces publics, de la desserte communale et des entrées de ville, ainsi qu’à la mise en sécurisation des circulations en centre-bourg. Sur les secteurs agglomérés, un certain nombre d’emplacements réservés ont été définis sur des secteurs définis comme dangereux en terme de sécurité routière.

F Permettre l’élargissement et la sécurisation des voies de desserte, notamment pour pallier quelques insuffisances du réseau, notamment par le biais des cessions gratuites de terrains.

F Intégrer les greffes urbaines ainsi que les nouvelles voiries de desserte dans le paysage urbain par la prise en compte de la morphologie du bâti et des caractéristiques architecturales de la Commune.

F Prendre en compte de l’intégration et de la qualité architecturale et paysagère des projets d’aménagement par la mise en place d’une réglementation appropriée aux caractéristiques locales (aspect extérieur des constructions, pente et couverture des toitures, clôture, végétation d’essences locales).

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Le volet agricole poursuivait deux objectifs majeurs : la protection des secteurs agricoles et la préservation de leurs outils de travail.

L’orientation agricole de JALOGNY reste prédominante. L’activité agricole assure l’entretien du paysage et l’activité d’élevage est favorable au maintien du bocage. Les actions en faveur de l’agriculture s’appuieront sur les orientations suivantes :

F Préserver les espaces agricoles les plus fertiles présentant un intérêt pour le maintien de l’activité agricole (passage pour animaux, voie d’accès, valeur agronomique…) ainsi que les secteurs classés en AOC et assurer la pérennité des exploitations existantes par leur maintien dans la zone agricole du PLU. Dans les zones destinées à l'agriculture, seules les constructions nécessaires à l’activité agricole ou à destination du tourisme vert et du développement rural seront autorisées.

F Permettre le changement de destination de bâtiments agricoles dont la reprise à vocation agricole est incertaine et présentant un intérêt architectural et patrimonial de manière à éviter les dégradations du patrimoine dans la zone rurale.

F Limiter les possibilités de développement urbain à proximité des sièges et bâtiments d’exploitation répertoriés comme viables, en privilégiant une densification du centre bourg et de ses extensions, ainsi que des secteurs que la Commune aura choisi de conforter.

F Limiter l’impact paysager des bâtiments agricoles ainsi que des aires de stockage par une délimitation et une réglementation appropriées des zones agricoles constructibles.

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Enfin, le volet environnement et patrimoine associait la protection des milieux naturels et les éléments remarquables bâtis ou végétaux avec celle des paysages.

JALOGNY, commune en pays Clunysois, présente un certain nombre d’atouts paysagers et environnementaux, garants de son cadre de vie et de la qualité de son environnement naturel. La Commune soucieuse de son environnement pour les générations futures a appuyé sa politique de développement durable et de gestion des espaces naturels sur les orientations suivantes :

F Préserver les milieux sensibles en raison de leurs qualités environnementales, ou de la particularité de leurs écosystèmes par la délimitation d’une zone naturelle N où les constructions nouvelles sont interdites sauf les extensions des constructions existantes. Il s’agit principalement des secteurs forestiers ou de la plaine de la .

F Préserver les milieux sensibles en raison de leurs qualités paysagères par la délimitation d’une zone naturelle N où les constructions nouvelles sont interdites sauf les extensions des constructions existantes. Il s’agit des abords du Bourg ainsi que du site inscrit du hameau de Vaux.

F Limiter le mitage à l’origine d’une dégradation du paysage naturel grâce à la définition d’un développement urbain recentré sur le bourg et les hameaux respectueux de la silhouette urbaine.

F Préserver les atouts patrimoniaux, architecturaux ou végétaux identifiés comme éléments remarquables du paysage (bâtiments remarquables, murets en pierre sèche) au titre de l’article L123.1.7° du Code de l’urbanisme.

F Maintenir les points de vue remarquables sur des paysages bâtis ou naturels. Ces points de vue seront préservés grâce au maintien de la vocation agricole ou naturelle de ces espaces qui présentent un réel intérêt paysager et par l’inscription au plan de zonage des cônes de vue qui permettront de limiter les plantations et les constructions.

F Prendre en compte les risques d'inondations de la Grosne et des secteurs humides dans la délimitation des secteurs constructibles et préserver la richesse de l’écosystème des secteurs identifiés.

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6 Le projet

6.1 La définition du projet La Chambre d’Agriculture de Saône et Loire possède une surface foncière sur le territoire communal de Jalogny. En son sein, elle y exploite une ferme vouée à l’élevage bovin allaitant.

215 hectares dont 15 consacrés à la production autoconsommée de céréales composent sa surface. 150 vaches allaitantes de race pure charolaise sont présentes ainsi que 90 jeunes reproducteurs.

La ferme expérimentale mène des travaux d’expérimentation sur la conduite des troupeaux (3 troupeaux), sur l’organisation du travail, sur la production des fourrages et la gestion pastorale, sur l’alimentation des animaux, leur confort et leur bien-être, sur la gestion des effluents dans le respect de l’environnement, sur les milieux naturels de sa propriété foncière.

En complément de son activité quotidienne, la ferme de Jalogny possède des missions : - d’expérimentation pour doter les éleveurs de références techniques, - d’accueil de groupes et d’organisation de portes ouvertes pour la promotion de la filière bovine allaitante et de l’agriculture tant auprès des publics professionnels qu’auprès du grand public, - de formation professionnelle.

La ferme est également une station d’évaluation. Depuis 25 ans, c’est un lieu de testage pour des jeunes reproducteurs de la race charolaise. Elle est une station reconnue dont les ventes annuelles de reproducteurs et leurs fréquentations participent à la renommée du lieu.

Dans le cadre de la promotion de la diversification des exploitations agricoles, la ferme de Jalogny accueille des activités complémentaires. Ainsi, la filière équine est présente au travers d’un centre de saillie pour juments. La filière apicole dispose d’espaces dans le tènement pour ses ruchers et bénéficie des locaux de la ferme pour ses activités (extractions, formations).

De plus, acteur du développement local clunysois, la ferme participe au projet dénommé « Territoire à Energie POSitive ». Pour cela, elle s’est dotée d’une unité de production d’électricité avec l’installation de panneaux photovoltaïques.

Enfin, la ferme, lieu d’accueil et d’échanges, est un relais de distribution de l’association terroirs de Saône et Loire. Elle promeut les productions fermières et permet à ses adhérents de disposer, chaque semaine, de produits frais et de qualité.

Pour lui permettre de poursuivre ses activités dans un cadre rassemblant fonctionnalité et sécurité, la Chambre d’agriculture a élaboré un projet de modernisation de ses infrastructures. Le programme envisagé ne peut être réalisé sans l’agrandissement des surfaces ouvertes à ces aménagements.

21 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU 6.2 Le programme de construction

Le programme de constructions : un plan d’aménagement nécessitant une expansion de la zone constructible.

Source : Groupe de travail, Chambre d’agriculture de Saône et Loire, 11/2015.

22 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU

Le programme immobilier neuf (légende bleue sur le plan de masse) est constitué des bâtiments suivants :

- Les vaches allaitantes (2370 m²) - Les génisses (2210 m²). Il serait implanté à l’extrémité de la cour actuelle. - Le bâtiment accueillant l’activité équine (la salle de saillie, boxes pour les juments) 575 m², - Le bâtiment destiné à la station d’évaluation des jeunes reproducteurs (1530 m²), - Les bâtiments de stockage des fourrages et des concentrés (3 unités pour une S² de 1635 m²), - Le bâtiment pour la contention, pesée et tri des animaux (emprise 600 m² de plateforme et couverture partielle) - Le bâtiment affecté à l’atelier de volaille de chair type poulet label (400 m²), - Deux fumières (plateforme de 430 m²), - Les silos destinés aux fourrages ensilés, herbe & maïs.

A ce programme s’ajoutent les bâtiments préexistants (légende noire sur le plan de masse) pour lesquels des travaux ont été et seront conduits :

- Le bâtiment accueillant les essais d’engraissement et le bâtiment affectant à l’élevage des broutards, - Le bâtiment affecté au stockage du matériel agricole et à l’atelier. - Le bâtiment principal de la ferme accueillant les locaux tertiaires de l’exploitation (mise aux normes).

Enfin des bâtiments seront détruits (ancienne étable entravée et équipements connexes).

S’ajoutant à ces constructions, des travaux de VRD sont également compris dans le programme afin notamment d’apporter à la gestion des effluents, à leur traitement et à leur rejet les réponses à l’enjeu environnemental fort de la modernisation.

Le programme affirme l’intention générale de la Chambre d’Agriculture de relever les enjeux économiques, techniques, sociaux, environnementaux mais aussi culturels propres à son territoire.

Les réflexions abouties, issues des groupes de travail associant tous les acteurs réunis autour du projet, ont donné lieu à des contenus, dans chacun de ses compartiments, privilégiant la promotion des meilleures démarches. Le projet promeut ainsi la qualité des prises en compte de toutes les composantes humaines et naturelles concernées par le projet. Il promeut également la qualité du service rendu aux utilisateurs professionnels en privilégiant l’organisation et la gestion sécurisés des flux.

Les aménagements poursuivent l’objectif du respect de la qualité du cadre bâti avec notamment la qualité de traitement des espaces extérieurs et leurs impacts sur l’environnement (gestion des rejets dans le milieu naturel).

Enfin, dans la formulation du projet, les bâtiments qu’ils soient liés aux animaux ou aux publics respectent :

23 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU - les dispositions prévues par le Code du travail et les recommandations de la MSA en matière de sécurité des personnels, le Code de l’urbanisme, le code de la construction, - leur insertion dans la parcelle et leur insertion dans le site, - le traitement des circulations internes à la parcelle et leur lien avec les accès externes, - l’ambiance optimale (la maîtrise de la circulation/ventilation), - les conditions de travail, - les conditions de sécurité des biens et des personnes, - les contraintes de fonctionnement du site (publics différents), - les perspectives d’extension sur la parcelle compte tenu des évolutions probables en terme de cheptel, - les volontés et les exigences du maître d’ouvrage en terme de développement durable, - les notions de respect de la qualité du cadre bâti, architecturale et du paysage. - Les règles s’appliquant aux bâtiments d’élevage avec le recul de 50 ml (car aire paillée) par rapport aux habitations voisines.

6.3 Les dessertes du projet

La desserte routière du projet est assurée par la RD 980. Le Conseil départemental de Saône et Loire, sollicité par la Chambre d’agriculture lors de l’étude de son projet, a engagé des propres ressources techniques en vue de créer un aménagement de l’accès au site expérimental par le déplacement de l’actuel accès (1)

En effet, l’actuel tourne à gauche ne présente pas les caractéristiques permettant aux véhicules d’être en sécurité lorsqu’ils souhaitent accéder à la ferme depuis le rondpoint RD 980 / RD22.

1

Aussi, profitant du projet et de la demande de la Chambre d’agriculture, cet aménagement s’inscrira dans le plan d’aménagement global du site.

La desserte en transport collectif est assurée par le réseau de transport interurbain départemental.

Sur le site, il est prévu l’aménagement d’une aire de covoiturage / transport partagé dans le cadre des travaux sur la mobilité engagés par la Communauté de Commuens du Clunysois.

24 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU La desserte en mode doux (cycles et pédestres) n’est pas facilité par le gabarit de la RD 980 et son trafic.

La desserte pour l’adduction en eau potable était assurée depuis les installations de la commune de JALOGNY. En effet, depuis le dernier semestre 2016, la desserte s’effectue par un réseau longeant la RD 980 et en provenance de CLUNY. Ainsi, le réseau est désormais adapté à l’ensemble des besoins et plus particulièrement à la défense incendie des équipements et plus particulièrement à la sécurité des personnes du futur ERP.

La défense incendie a fait l’objet d’un travail conjoint Chambre d’agriculture / Service Départemental d’Incendie et de Secours de Saône et Loire. Les préconisations ont ainsi pu être intégrées en amont de la conception du projet.

Le site de la ferme expérimental de JALOGNY n’est pas desservi par le réseau collectif d’assainissement. Il est actuellement équipé d’un assainissement non collectif qui, dans le cadre des travaux, sera entièrement rénové.

Concernant la gestion des eaux pluviales, les aménagements en rapport avec la création des aires de stationnement des véhicules ont prévus les dispositifs adaptés à la récupération et au prétraitement des eaux. Les eaux des parkings seront collectées et dirigés vers un séparateur d’hydrocarbures.

Les eaux pluviales en provenance des toitures seront collectées en vue de leur réemploi dans une fosse de 250 m3. Leur rejet dans le milieu naturel sera assorti d’une maîtrise du débit de fuite (20 l/seconde).

Les eaux vertes, brunes issues des activités présentes sur la ferme seront collectées et dirigés vers la fosse à lisier conformément à la règlementation.

Enfin, la desserte en énergie électrique n’a pas vocation à évoluer car elle a bénéficié des travaux en rapport avec les installations photovoltaïques mises en œuvre sur les bâtiments d’élevage et qu’aucun besoin supplémentaire n’est occasionné par le projet.

6.4 La justification du projet

Ce projet s’inscrit dans le PADD du PLU à deux niveaux : d’une part, il permet de conforter l’activité agricole présente sur la commune ; d’autre part, il permet de promouvoir la préservation de l’environnement par les démarches engagées autour du projet par la Chambre d’agriculture.

De plus, par la consommation restreinte de l’espace naturel (9900 m²) permise par une réflexion aboutie dans le parti pris d’aménagement, le projet s’inscrit dans l’orientation du PADD de limiter la suppression des espaces naturels. La recherche d’une insertion dans l’environnement et plus particulièrement dans le paysage de la Grosne participe également au respect des objectifs du PADD.

25 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU 6.5 L’analyse des incidences du projet sur l’environnement

Le projet de modernisation de la ferme expérimentale de JALOGNY consiste en l’agrandissement d’une zone A par la réduction à due proportion d’une zone N et, par la création d’une zone UD par la partition d’une zone A.

Concernée directement par un zonage NATURA 2000, cette opération vise à consommer 9900 m² de terrains situés en zone Naturelle. Il a donc été réalisée des études environnementales afin d’apprécier les incidences du projet sur son environnement. Leurs contenus sont présents dans le dossier de déclaration de projet.

6.5.1 Les incidences sur les communes voisines : si la commune est limitrophe des communes de CHATEAU, CLUNY, SAINT CECILE et MAZILLE, le projet se situe à proximité de la commune de BERZE LE CHATEL et . Mais il est éloigné de ces communes et, séparé de leurs zones d’habitat aggloméré par des infrastructures majeures que sont la ligne LGV PARIS LYON et par la RCEA.

6.5.2. Les incidences en terme de circulation seront inexistantes puisque le projet n’entrainera pas de flux supplémentaires significatifs .

Cependant, tel qu’indiqué précédemment, une réflexion avec le gestionnaire de la voie RD 980 a été engagée afin d’apporter plus de sécurité lors des accès au site.

6.5.3. Les impacts en terme d’aménagement : une reprise de l’aménagement routier sur la RD 980 sera engagée par le Conseil départemental de Saône-et-Loire afin de résorber un point noir préexistant au projet.

6.5.4. Les incidences sur les risques naturels : le site de la prairie est concerné par les crues de la Grosne.

26 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU

Compte tenu du niveau des plus hautes crues mesuré (côte NGF 246.25), le projet a prévu le remblaiement des zones sur lesquelles les constructions interviendraient. Le projet se soumet aux articles R 214-1 et R 214-6 du Code de l’environnement donnant la nomenclature des installations, ouvrages, travaux et activités soumis à déclaration car la surface concernée par les remblaiements projetés est inférieure à 10000 m² (3.2.2.0). Le projet se soumet l’article R 214-32 du Code de l’environnement relatif aux procédures de déclaration. Les remblais dans le lit majeur (la zone inondable) de la Grosne seront réalisés dans le respect du SDAGE Rhône Méditerranée. Rappel : L’orientation 8 du SDAGE Rhône Méditerranée et sa disposition 8.02 dénommée « contrôler les remblais en zone inondable » indique : qu’en application du décret du 17 juillet 2006 et l’arrêté du 27 juillet 2006, tout projet de remblais en zone inondable nécessitant une étude d’impact au titre de l’article 122-3 doit étudier différentes alternatives limitant les impacts sur l’écoulement des crues, en terme de ligne d’eau et en terme de débit. Tout projet de remblai en lit majeur doit être examiné au regard de ses impacts propres mais également au risque de cumul des impacts de projets successifs même indépendant. La compensation en volume devra correspondre à 100% du volume prélevé sur la zone d’expansion de la crue de la Grosne pour la crue de référence. Cette dernière est fixée à la côte de 246.25 NGF (PHEC).

Elle est conçue pour une compensation côte pour côte, selon un modèle pour un évènement d’occurrence croissante. Les remblais prévus dans le cadre du projet de modernisation, situés en zone inondable, sont soumis à un régime de déclaration. Le projet entrainent des opérations de remblaiement, distincts dans le temps, pour une surface inférieure à 10000 m². Elles sont soumises au régime de déclaration. Une étude d’impact nécessaire a été réalisée. Elle présente l’étude des impacts concernant le niveau de la ligne d’eau et le volume soustrait aux capacités d’expansion des crues. Pour mémoire, puisque le remblai est situé en zone d’expansion de la crue de la Grosne, le SDAGE exige une compensation qui doit être totale par rapport à la ligne d’eau et aux 100% du volume d’expansion soustrait. Le projet a prévu la mise en œuvre de mesures compensatoires. Le décret nomenclature du 29 mars 1993 indique que le document d’incidence doit préciser les mesures compensatoires ou correctrices envisagées et la compatibilité du projet avec le SDAGE.

27 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU Le SDAGE fait référence aux mesures compensatoires en précisant l’objectif à atteindre « rétablir globalement le même niveau d’aléa … que ce soit du point de vue de la côte d’eau atteinte ou du volume stocké ». Aussi, l’identification de la parcelle siège de la compensation permet la compensation des impacts de modification de l’écoulement des crues de la Grosne permise par l’orientation inchangée du sens d’écoulement de l’eau et, une compensation de la réduction de l’expansion de la crue par sa restauration. La parcelle 180 en propriété du pétitionnaire présente les caractéristiques requises pour compenser la surface et les volumes soustraits.

La parcelle 180 est, par sa topographie, capable d’apporter toute la surface et le volume de compensation. Néanmoins, son classement partiel NATURA 2000 nécessitera une analyse des impacts du déblai sur la faune, la flore, le paysage (bas de pente / au chemin de Saint Jacques). Le régime de compensation retenu pour le projet de modernisation de la ferme de Jalogny - La compensation en volume côte pour côte – positionnera un déblai aux mêmes altitudes que le remblai c’est-à-dire que la côte NGF du volume du remblai (246.25 NGF sur la parcelle remblayée) sera égal à la côte NGF du volume de déblai. Les surfaces et les volumes soustraits à la zone d’expansion des crues sont en pleine propriété de la Chambre d’Agriculture de Saône et Loire. Elle est propriétaire des parcelles concernées par le projet de modernisation de la ferme expérimentale de Jalogny.

Le projet de modernisation vise à agrandir la surface bâtie du siège de l’exploitation, sis au lieu dit la Prairie sur la commune de Jalogny. Le projet consiste à répondre aux enjeux et aux défis des programmes d’expérimentation de la race charolaise et, à permettre la diffusion des résultats obtenus tant auprès des professionnels de la filière bovine allaitante que du grand public. Il s’agît aussi de donner au site une meilleure fonctionnalité et d’accroitre sa capacité d’accueil des publics. Enfin, face aux besoins sans cesse croissants de promouvoir les filières agricoles auprès du grand public, la Chambre d’Agriculture de Saône et Loire s’engage pour que le site, rénové et modernisé, constitue la vitrine d’une agriculture proche de ses bénéficiaires et inscrites dans les enjeux liés à son site, son territoire, son marché. Ainsi, pour que le programme de travaux puisse permettre l’atteinte des objectifs et, au plus vite, palier aux conséquences de l’incendie survenu en juillet 2015, la Chambre d’Agriculture, à laquelle s’associe la Commune de Jalogny, a, avec l’aide des services de l’Etat, s’est engagée dans le processus visant à obtenir les autorisations reglementaires au titre de la Loi sur l’eau. La nature des ouvrages consistera à remblayer une partie de la parcelle actuellement paturée afin d’aménager des plateformes destinées à accueillir des bâtiments d’élevages et des infrastructures connexes (silos, fumières, fosse à lisier, voiries). Cette parcelle sera rendue constructible dans le cadre de la procédure de déclaration de projet (naturelle à constructible). La consistance des ouvrages est un remblai concernant la parcelle classée N au Plan Local d’Urbanisme de la Commune de Jalogny concernée par la déclaration de projet.

28 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU La plateforme projetée vise à accueillir les équipements connexes à l’activité d’élévage avec, notamment les silos pour le stockages des fourrages ensilés, les fumières et la fosse recueillant les effluents ainsi que les bâtiments de stockage des fourrages et des concentrés.

La surface soustraite aux crues de la Grosne est de 7900 m² et le volume de remblais apportés est de 8930 m3.

La rubrique de la nomenclature en rapport avec le projet : Le projet s’inscrit dans la nomenclature 3.2.2.0 de l’arrêté du 13.02.2002.

Les incidences du projet de remblaiement sur la ressource en eau : Les remblais projetés concernent des lieux actuellement paturés ou occupés par des plateformes existantes. Situés dans le lit majeur, siège du champ d’expansion des crues de la Grosne, les remblais recouvriront un couvert végétal (pâture permanente). Aussi, bien que cette occupation du sol participe au fonctionnement de la nappe alluviale par les infiltrations des eaux de ruisselement, la resource en eau n’en sera pas trop affectée.

De plus, l’ensemble des eaux des plateformes seront récupérées avant leur rejet dans le milieu naturel.

29 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU Les incidences du projet de remblaiement sur le milieu aquatique : Les remblais sont distants du lit mineur de la Grosne d’environ 200 m. Aussi, le milieu aquatique ne sera pas impacté par la réalisation des remblais.

Les incidences du projet de remblaiement sur l’écoulement : Les remblais projetés s’inscrivent dans le sens sud – nord d’écoulement de la Grosne.

Sens d’écoulement de la Grosne et localisation du lit mineur au regard du lieu du remblaiement

Sources : IGN, plan topographique, étude compensation, mars 2016. Aussi, les remblais n’inpacteront pas l’écoulement de l’onde de crue.

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L’évaluation des incidences au regard des objectifs de conservation du site Natura 2000 :

Les parcelles concernées par les remblais ne consituent pas un habitat pour le crapaud sonneur à ventre jaune. Cependant, les individus présents dans les habitats adjacents fréquentent les pâtures notamment lors de leur période de reproduction. Aussi, une attention particulière sera portée à la période des travaux pour ne pas affecter leur reproduction. De plus, dans le cadre du projet, un corridor écologique sera créé afin de permettre aux batraciens de disposer d’une zone propice tant à ses déplacements qu’à ses ébats (noue avec des pentes douces, écoulement méandré). Ainsi, bien qu’impactant la surface dévolue à leur zone d’évolution, les remblais limiteront les incidences sur la faune présente. Complétant l’attention aux batraciens, il sera planté des arbres de haut jet pour les chyroptères évoluant dans la rypisylve de la Grosne. Il sera également conservé un maximum de frêne lors des opérations de terrassement.

La compatibilité avec le SDAGE : Tel qu’indiqué précedemment (cf infra), le projet s’inscrit dans les recommandations du SDAGE.

la compensation identifiée : Pour que la compensation « côte pour côte » soit garantie, une parcelle, en propriété de la Chambre d’Agriculture a été recherchée et, identifiée.

Située en bordure de la Grosne, sur sa rive gauche (les remblais étant situés sur la rive droite), elle permet de compenser, en volume et en surface, les soustractions effectuées des trois zones remblayées. Il est important d’indiquer que la surface remblayée dépasse (cf infra) les surfaces sièges des projets d’aménagement. En effet, ce sont tous les espaces concernés par une côte inférieure à celle des PHEC sur lesquels se sont basés les calculs tant de surface que de volume. Ainsi, l’étude permet d’apprécier une compensation entièrement réalisée. Par ailleurs, la parcelle, siège de la compensation est inscrite dans sa totalité dans la zone Natura 2000. Actuellement pâturée, elle fera l’objet d’une étude d’incidence pour identifier les impacts générés par les opérations de déblais sur la faune des batraciens. Il est à noter que les travaux seront exclus des périodes propices aux espèces protégées.

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Située en rive gauche de la Grosne, sur la rive opposée au siège de l’exploitation, elle offre les qualités requises pour assurer en surface et en volume la compensation recherchée.

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6.5.5. les incidences sur l’activité agricole : le projet répond favorablement aux besoins de l’exploitation agricole.

La modernisation du site va apporter à l’activité de la ferme expérimentale les conditions optimales d’exécution.

Au regard des apports considérables constitués par le projet, les incidences sont minimes puisqu’il s’agît d’une surface de 9900 m² soustrait à la surface en herbe.

6.5.6. les incidences sur l’environnement :

Le secteur de la prairie est concerné par un site NATURA 2000 : Le site FR 2601016 « Bocage, forêts et milieux humides du bassin de la Grosne et du Clunisois ». Il occupe une surface de 44208 hectares et couvre 51 communes.

Le site Natura 2000 FR 2601016 Grosne Clunysois

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Source : Geoportail, 12.2016.

Il s’agît d’un Site d’Intérêt Communautaire qui a été désigné en 2007 au titre de la directive européenne « habitat faune flore » de 1992. Sa vocation est d’améliorer ou de maintenir l’état de conservation écologique des espèces et des habitats d’intérêt communautaire. Il bénéficie d’une animation présente au sein de la Communauté de Communes du Clunysois. La principale espèce présente sur le site est le crapaud sonneur à ventre jaune . Le bocage et les forêts présentent un maillage dense de sites favorables à la reproduction de ce batracien ainsi que des habitats favorables à ses phases de vie hivernales ou estivales. Le plan de gestion du site décline des mesures destinées aux acteurs de la gestion des espaces. Elles leur permettent de réaliser des mesures favorables à la biodiversité. C’est dans ce cadre et avec l’appui du chargé de mission NATURA 2000 que furent menées les réflexions qui ont préfiguré le plan d’aménagement du projet de modernisation. C’est ainsi que la prise en compte des incidences du projet sur l’environnement, la recherche de la limitation de ses impacts par l’identification de mesures compensatoires se sont traduites par un projet limitant la consommation d’espace aux seuls besoins strict du programme de construction et par la création d’aménagements favorisant la biodiversité. Ainsi, la création de la noue méandrée succédant à un actuel fossé ainsi que les plantations d’arbres de haut jet constituent autant de mesures compensatoires favorable tant au crapaud sonneur à ventre jaune qu’aux chiroptères nichant à proximité. De plus, elles s’inscrivent dans les mesures agro environnementales territorialisées définies pour le document d’orientation du site NATURA 2000.

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La noue méandrée s’inscrit également dans les orientations fondamentales du SDAGE Rhône Méditerranée 2016-2021 notamment dans les OF 6a et 6b. Elle présentera toutes les caractéristiques d’une rigole de drainage créant les conditions favorables à la reproduction du crapaud sonneur à ventre jaune. Elle recueillera les eaux de surface des parcelles, les eaux pluviales de l’exploitation agricole ainsi que les eaux traitées issues du dispositif d’assainissement non collectif de l’exploitation. La totalité des eaux provenant de l’exploitation agricole bénéficieront d’un traitement avant leur rejet (ANC et décantage/débourbage pour les eaux de ruissèlement issues de la plateforme).

Par ailleurs, il a été réalisé une étude pour que soit pris en compte l’environnement et ses enjeux dans le projet. Cette étude, incluse dans le rapport de présentation, offre à l’autorité environnementale et à l’ensemble des acteurs concernés par le projet la parfaite insertion du projet dans la démarche de préservation des milieux naturels. Inscrit dans la préservation de l’environnement, le projet vise également à compenser ses impacts en restaurant les milieux écologiques. Consciente des enjeux et désireuse d’inscrire son projet de modernisation dans la prise en compte de l’environnement présent autour de la ferme, la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire procédera à la création d’un corridor écologique en remplacement d’un fossé d’écoulement existant. Cet aménagement reposant sur la réalisation d’une noue méandrée recherchera à favoriser l’habitat de la faune présente sur le site et notamment le crapaud sonneur à ventre jaune.

6.6. L’indispensable mise en compatibilité du Plan Local d’urbanisme.

Le projet de modernisation de la ferme expérimentale de JALOGNY n’est pas compatible avec les zonages existants sur le secteur de la prairie.

Il convient donc de réaliser une mise en compatibilité du PLU de la commune de JALOGNY.

En effet, le projet ne peut être réalisé sans le déclassement d’une partie d’une parcelle située en zone N pour la classer en zone A afin de réaliser les constructions en rapport avec les besoins liés à la modernisation et, de déclasser une partie d’une parcelle classée A afin de créer une nouvelle zone UD pour la réalisation du projet de centre d’accueil.

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Le projet relatif à la mise en compatibilité du Plan Local d’urbanisme de la commune de JALOGNY correspond :

- à l’agrandissement de la zone classée A, - à la réduction à due proportion de la zone classée N, - à la création d’une zone UD.

Il s’agira donc de créer une zone UD, zone desservie partiellement par les équipements dans laquelle des constructions ont déjà été édifiées.

La future zone UD correspondra à la parcelle accueillant le futur centre d’accueil de la ferme expérimentale permettant à ce dernier de bénéficier d’un classement en Etablissement Recevant du Public.

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Elle aura une superficie de 5000 m².

Les terrains contenus dans ce secteur UD sont desservis par les réseaux d’eau potable et d’électricité. Non relié au réseau d’assainissement collectif, le secteur UD de la ferme expérimentale de Jalogny sera traité par un assainissement non collectif. Les constructions de la zone UD s’organisent groupées.

La zone UD est caractérisée par une pluralité de fonctions : commerciales, d’activités. Elles demeurent des activités économiques non nuisantes pour l’environnement. Elles présentent un intérêt pour le développement du territoire. Par suite, la zone A sera agrandie par la réduction de la zone N.

La réduction de la zone N, d’une surface de 9900 m² au profit de la zone A existante, permettra la réalisation du projet de modernisation de la ferme expérimentale. En effet, compte tenu des ambitions du projet et, pour la parfaite exploitation du site notamment en terme de protection de l’environnement, de sécurité, de fonctionnalité et de prophylaxie des cheptels, il est obligatoire de recourir à une meilleure répartition des bâtiments dans l’espace.

Ainsi, les zones à urbaniser augmentent de 0.5 hectares, les zones A augmentent de 0.49 hectares et les zones N diminuent de 0.9 hectares.

Au niveau communal et tel que le présente le tableau de l’évolution des superficies, les modifications apportées aux zonages du Plan Local d’Urbanisme entrainent une consommation des espaces naturels au profit de ce projet de -0.25% du total des zones N.

37 CASAC – 2 rue d’Alger – 44100 NANTES - [email protected] –Commune de JALOGNY – Mise en compatibilité du PLU Conclusion

Le projet de modernisation du site expérimental de la ferme de JALOGNY, porté par la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, va permettre à la filière bovine allaitante charolaise de répondre aux enjeux et aux défis de la filière. Les programmes d’expérimentation de la race charolaise bénéficieront d’une plus grande visibilité pour la diffusion des résultats obtenus tant auprès des professionnels de la filière bovine allaitante que du grand public. Il donnera au site une meilleure fonctionnalité et permettra un meilleur accueil des publics. Par son parti pris d’aménagement respectueux de l’environnement et des paysages, il crée une vitrine valorisante pour promouvoir les filières agricoles auprès du grand public. Par ses engagements, la Chambre d’Agriculture de Saône et Loire s’engage pour que le site, rénové et modernisé, constitue le vecteur de la promotion d’une agriculture proche de ses acteurs et inscrite dans les enjeux liés à son site, à son territoire, à ses marchés. Parce que ses composantes confirment l’intérêt général du projet – la démarche scientifique, la dimension agro-écologique, la participation au développement local du territoire et l’accueil de publics - et, compte tenu de la qualité du projet proposé et son inscription dans les orientations d’aménagement et de développement inscrites dans le P.L.U. communal, la commune de JALOGNY, avec l’aide des services de l’Etat et pour que le programme de travaux puisse permettre l’atteinte des objectifs a estimée incontournable d’engager la procédure d’adaptation de son document d’urbanisme au projet de modernisation de la ferme expérimentale de JALOGNY.

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