Série J : Notice Descriptive Des Sous-Séries 36 J
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Série J : Notice descriptive des sous-séries 36 J Lieu de conservation Archives départementales - Pas-de-Calais Cotes extrêmes 36 J 1-619 Niveau de description Fonds Intitulé Fonds Léon Saxer Producteur Léon Saxer (1886-1970), architecte à Amiens puis au Touquet Présentation du contenu Dossiers d’architecte Date début 1923 Date fin 1970 Répertoire numérique, par G. Bellart et P. Wintrebert, 1980, 62 p. , Instrument de recherche dactylographié Modalités d'entrée Don Modalités d'accès Accès libre Modalités de Reproduction libre sauf droit d’auteur reproduction Importance matérielle 10 ml plus 16 tiroirs de plans Indexation lieux Le Touquet (Pas-de-Calais), Pas-de-Calais Indexation personnes Saxer (Léon) physiques ou morales Indexation matières Architecture, Guerre 1939-1945, reconstruction ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU PAS-DE-CALAIS FONDS LEON SAXER 36 J 1-619 Répertoire numérique par Ghislaine Bellart et Patrick Wintrebert 1980 INTRODUCTION Léon Saxer est né le 15 décembre 1886 à Versailles où son père, Lucien Saxer, était entrepreneur de plomberie (1). Il fit ses études d'architecte à Paris, à l'Ecole des arts décoratifs (2). Après sa démobilisation, il s'installa en 1919 à Amiens, 14 rue Louis-Thuillier et c'est seulement en 1926, semble-t-il, que, tout en conservant son cabinet d'Amiens, il s'établit au Touquet-Paris-Plage (3). Logé d'abord rue de Lens, à l'angle de la rue de Moscou, il se fixa peu après au 70 de la rue Saint-Jean, où sa femme, née Odette Rivière, tint pendant quelques années un commerce de confiserie (4) ; leur villa s'appelait "Les Abeilles". Vers 1932 il céda son cabinet d'Amiens à un de ses confrères amiénois, André Genet (5). L'invasion allemande de 1940 et l'évacuation de la zone côtière au printemps 1944 (6) l'obligèrent à abandonner temporairement Le Touquet. Il y travailla cependant durant presque toute la guerre, dans des conditions difficiles. Sa villa dut subir de graves dommages car une importante partie de ses archives fut perdue. Après la Libération, il transféra son cabinet 70, rue de Moscou (7), dans un immeuble qu'il baptisa "Les Projets" et où il exerça jusqu'à l'année de sa mort (8). Décédé le 13 octobre 1970, il fut inhumé à Amiens (9). Il ne laissait pas d'héritier direct ; sa fille unique avait été tuée le 10 mai 1940 au cours du bombardement de la gare de Creil. Le cabinet de Léon Saxer n'ayant pas été repris, son neveu par alliance, Me Jean Maillard, avoué à Amiens, nous confia le 24 mai 1972 l'ensemble des archives trouvées au 70 de la rue de Moscou. La perte d'archives par faits de guerre à laquelle Léon Saxer lui-même fait allusion dans quelques lettres se vérifia très vite au cours du classement. Sur les 619 articles constitués, moins de cinquante contiennent des documents antérieurs à 1940 (10) ; qui plus est, ces documents sont, à quelques exceptions près, des pièces "rapportées" après la guerre par les clients pour les besoins de la reconstruction. Il en est ainsi, par exemple, pour le dossier n° 81 où se trouvent des lettres originales de L. Saxer de 1926 qui ne peuvent provenir que des papiers de leur destinataire, le propriétaire de l'époque. On ne trouvera donc dans le fonds Saxer que très peu de traces de ses réalisations antérieures à la guerre. En revanche, en dépit de lacunes manifestes (11), on peut considérer que le fonds sauvegardé reflète assez fidèlement l'activité du cabinet de 1940 à 1970. Les stations balnéaires du Pas-de-Calais entre l'Authie, au sud, et Boulogne, au nord, ont été le secteur privilégié de l'activité de Léon Saxer. Le Touquet vient en tête (367 articles), suivi d'Etaples (100 articles). Viennent ensuite, en ordre décroissant, Stella-Plage, Trépied, Camiers, Berck, Merlimont, Hardelot-Plage, Montreuil. Dans les limites chronologiques et géographiques ainsi définies, les papiers Saxer sont précieux à plus d'un titre. Hormis le caractère exceptionnel que présente l'entrée aux Archives départementales d'un fonds relatif à l'architecture privée (12), ils constituent une source non négligeable pour l'étude du patrimoine ancien du Touquet. Un nombre relativement important de dossiers, une cinquantaine environ (13), comportent en effet des constats de dommages de cantonnement et de guerre établis au cours de la Seconde guerre mondiale qui offrent au chercheur une documentation complète sur des villas dont la plupart ont disparu au cours de la guerre ou ont été transformées à la suite de celle-ci. Saxer entreprit de dresser ces constats dès 1941. Devant les dommages considérables causés au patrimoine immobilier et mobilier du Touquet par les troupes d'occupation, il s'adressa aux propriétaires, alors absents de leur résidence, afin d'obtenir d'eux l'autorisation d'établir des documents qui leur permettraient de recevoir ultérieurement des indemnités (14). Ceux-ci se composent d'un descriptif qui réunit des informations très précises sur l'ordonnance des locaux, les matériaux employés, le décor et le mobilier, ainsi que de plans et exceptionnellement de photographies. Bien que faisant quelquefois double emploi avec les dossiers de dommages de guerre (15), ces documents sont le plus souvent des témoignages uniques sur une architecture de qualité dont les auteurs ont pour noms Anatole Bienaimé (1848-1911), Paul Ridoux (1867- 1920) ou Louis Cordonnier (l859-1940). * * * Le fonds Saxer a été classé en deux grandes sections correspondant aux deux catégories de documents qu'il comprend : les dossiers, qui ont été rangés dans 101 cartons de 26 sur 36 cm (articles 1-202) ; les plans conservés à plat (calques et tirages), qui occupent aujourd'hui 16 tiroirs de meubles à plans (articles 203-619). Les dossiers contiennent états des lieux, demandes d'indemnités de dommages de guerre, devis, marchés, mémoires, correspondance, etc. ; on y trouve aussi assez souvent des plans pliés. Pour une même construction, on dispose soit d'un dossier et d'un jeu de plans (des renvois sont alors faits d'une section à l'autre du répertoire), soit d'un dossier seul, soit d'un jeu de plans seul. Dans chaque section le classement est topographique : ordre alphabétique des localités et, dans chaque localité, ordre alphabétique des rues. Les noms de rues et les numéros des immeubles sont ceux qui figurent sur les documents ; ils n'ont pas été actualisés (16). Un certain nombre de dossiers concernent plusieurs immeubles (17) ; ils sont classés à l'adresse de l'un d'eux et des renvois sont faits des autres adresses à la première. Une trentaine de plans isolés concernant des mitoyennetés sont groupés sous le n° 614. Le répertoire indique succinctement la localisation de l'immeuble, le nom du propriétaire et les dates extrêmes des pièces. Il est complété par des tables des noms de propriétaires, de villas et d'hôtels. Notes 1) Nous remercions vivement Me Jean Maillard des précisions qu'il a bien voulu nous fournir. 2) Son dossier figure aux Archives nationales sous la cote AJ53 164. Voir Inventaire des archives de l'Ecole nationale supérieure des Beaux- Arts et de l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs, Paris, 1978, p. 124. 3) Une lettre à en-tête imprimé du 27 avril 1926 (dossier 81) donne la double adresse du Touquet (rue de Lens, angle rue de Moscou) et d'Amiens (14 rue Louis-Thuillier). — L. Saxer apparaît en 1926 dans 1'Annuaire de l'arrondissement de Montreuil, à la rubrique des architectes du Touquet. Il n'est pas cité à l'Annuaire Ravet-Anceau de 1926 ; sans doute figure-t-il à celui de 1927 (qui n'a pu être consulté) ; il est à celui de 1928. 4) La confiserie "Aux Abeilles" de Mme Saxer, mentionnée aux annuaires Ravet-Anceau de 1928 à 1932, ne l'est plus à celui de 1936 (les annuaires de 1933-1935 manquent). En revanche, l'Annuaire de l'arrondissement de Montreuil la cite jusqu'en 1939. 5) Léon Saxer, 14 rue Louis-Thuillier, figure à l'Annuaire général du département de la Somme de 1919/1920 à 1932. André Genet figure à cet annuaire depuis 1921 avec une adresse constante : 77 rue des Jacobins ; il est décédé vers 1977 et n'a pas eu de successeur (Renseignements aimablement fournis par M. René Vaillant). 6) En 1944 il dut se réfugier à Nogent-sur-Marne. 7) Plusieurs pièces datées du 1er mars 1945 (dossier 144) portent cette adresse. Le 4 avril 1944, il était encore 70, rue Saint-Jean. 8) Le dossier le plus récent (n° 201) va jusqu'en 1970. 9) Voir l'article nécrologique paru dans Les Echos du Touquet et de la Côte d'Opale, n° 477, 16 octobre 1970, p. 2. 10) 28 articles commencent à des dates qui s'échelonnent de 1927 à 1939, 12 remontent à 1926 (nos 57, 81, 89, 333, 366, 370, 391, 492, 514, 526, 543 et 615), deux à 1925 (nos 431 et 551), un à 1924 (n° 188), un à 1923 (n° 110), un à 1919 (n° 258), un à 1908 (n° 167) et un à 1907 (n° 548). Il faut sans doute y ajouter quelques-uns des plans non datés. — Les dates extrêmes des articles peuvent d'ailleurs tromper : l'article 57, par exemple, ne contient que deux pièces antérieures à 1942. 11) Il est aisé de constater à la lecture du répertoire que, pour de nombreux plans, les dossiers correspondants manquent. 12) Voir à ce sujet P. Piétresson de Saint-Aubin, "Fonds d'architectes lillois aux Archives du Nord" dans Société des sciences de l'agriculture et des arts de Lille, séance du 31 octobre 1941, Lille, Impr.