Lieu-dit "Les Huguets"

Commune de CHANTECOQ (45)

Demande d'autorisation TEMPORAIRE d'une centrale d'enrobage à chaud (rubrique ICPE 2521)

Document n°2 Etude d'incidence environnementale

Mai 2018 Version modifiée Juillet 2018

 – Parc d’Activités du Moulin – 44880 SAUTRON 02.40.63.63.51 - http://www.geoscop.com - [email protected]

Un glossaire présentant le lexique de certains termes et abréviations utilisés dans l'étude d'incidence est présent en annexes, document n°4.

En cas de difficulté de compréhension sur certains éléments techniques, le lecteur pourra se référer aux auteurs de l'étude, dont les coordonnées sont fournies en partie VIII.

Mai 2018 Version modifiée Juillet 2018

 – Parc d’Activités du Moulin – 44880 SAUTRON 02.40.63.63.51 - http://www.geoscop.com - [email protected] "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Sommaire

Le résumé non technique de la présente étude d'incidence environnementale est présenté au sein du document n°3.

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Sommaire

P. PREAMBULE ...... 12 P.1 SITUATION ET ACCES ...... 13 P.1.1 Localisation ...... 13 P.1.2 Emplacement prévu de l'installation ...... 14 P.1.3 Accès ...... 15 P.2 TRAVAUX PREPARATOIRES AUX ACTIVITES ...... 15 P.3 DECHETS, EMISSIONS ET REJETS ISSUS DE L'EXPLOITATION ...... 17 P.3.1 Déchets – volume et caractère polluant ...... 17 P.3.2 Les émissions et rejets de la centrale...... 18 I. ANALYSE DE L'ETAT ACTUEL DU SITE ET DES MILIEUX SUSCEPTIBLES D'ETRE AFFECTES PAR LE PROJET ...... 19 I.A L'HOMME ET SES ACTIVITES ...... 20 I.A.1 Situation géographique ...... 20 I.A.1.1 Situation régionale ...... 20 I.A.1.2 Accès ...... 20 I.A.2 Démographie ...... 20 I.A.3 L'habitat et les établissements recevant du public ...... 21 I.A.3.1 Répartition de l'habitat ...... 21 I.A.3.2 Eloignement du site aux secteurs habités les plus proches .. 22 I.A.3.3 Les établissements recevant du public ...... 23 I.A.4 Voies de communication - Trafics ...... 24 I.A.4.1 Les voies de communication ...... 24 I.A.4.2 Trafic des voies ...... 25 I.A.4.3 Impacts actuels des transports routiers induits par la plateforme ...... 26 I.A.5 La vie économique ...... 26 I.A.5.1 Le commerce, l'industrie et les entreprises ...... 26 I.A.5.2 L'emploi ...... 27 I.A.5.3 Le tourisme ...... 27 I.A.5.4 Impacts actuels de la plateforme existante ...... 28 I.A.6 L'agriculture ...... 29 I.A.6.1 Patrimoine agricole ...... 29 I.A.6.2 Tendances départementales ...... 29 I.A.6.3 Les activités agricoles communales ...... 29 I.A.7 Réseaux et aménagements urbains ...... 30 I.A.8 Environnement sonore ...... 30 I.A.8.1 Environnement sonore actuel ...... 30 I.A.8.2 Quantification du niveau de bruit résiduel (sans activité sur la plateforme)...... 31

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I.A.8.3 Les niveaux de bruit actuels engendrés par l'activité de la plateforme ...... 33 I.A.9 Vibrations ...... 33 I.A.9.1 Environnement vibratoire actuel ...... 33 I.A.9.2 Quantification des phénomènes vibratoires ...... 33 I.A.9.3 Niveaux de Vibrations solidiennes actuelles engendrées par l'activité la plateforme ...... 33 I.A.10 Emissions lumineuses ...... 34 I.A.11 Qualité de l'air ...... 34 I.A.11.1 Qualité générale ...... 34 I.A.11.2 Qualité de l'air dans le secteur de Chantecoq ...... 35 I.B LE MILIEU PHYSIQUE ...... 37 I.B.1 Climatologie ...... 37 I.B.1.1 Tendances climatologiques ...... 37 I.B.1.2 La pluviométrie et l'évapotranspiration potentielle ...... 37 I.B.1.3 Les températures ...... 37 I.B.1.4 Les vents ...... 39 I.B.2 Géologie ...... 40 I.B.3 Pédologie ...... 41 I.B.4 Hydrologie ...... 41 I.B.4.1 Réseau hydrographique ...... 41 I.B.4.2 Hydrologie locale ...... 42 I.B.4.3 SAGE ...... 42 I.B.4.4 Qualité des eaux ...... 43 I.B.4.5 Régimes hydrauliques ...... 44 I.B.4.6 Impact actuel sur la qualité des eaux superficielles ...... 46 I.B.5 Hydrogéologie ...... 46 I.B.5.1 Généralités ...... 46 I.B.5.2 Hydrogéologie locale ...... 47 I.B.5.3 Qualité des eaux souterraines ...... 49 I.B.5.4 Alimentation en eau potable ...... 49 I.B.5.5 Impact actuel de la plateforme sur les eaux souterraines ..... 49 I.C PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL - SITES ET PAYSAGES ...... 50 I.C.1 Patrimoine culturel et naturel ...... 50 I.C.2 Topographie – Paysage ...... 51 I.C.2.1 Topographie – Relief ...... 51 I.C.2.2 Configuration du site ...... 52 I.C.2.3 Paysage ...... 54 I.D FAUNE, FLORE, MILIEUX NATURELS ET EQUILIBRES BIOLOGIQUES ....58 I.D.1 Mesures de gestion ou de protection du milieu naturel et inventaires du patrimoine naturel ...... 58 I.D.2 Continuités écologiques et équilibres biologiques ...... 59 I.D.3 Les résultats du diagnostic écologique ...... 60 I.D.3.1 Les végétations et les habitats...... 60

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I.D.3.2 La flore ...... 64 I.D.3.3 La faune ...... 64 I.D.3.4 Les enjeux écologiques ...... 79 I.D.4 Zones humides ...... 80 I.D.5 Impacts actuels de la plateforme ...... 80 II. ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET ...... 81 II.A EFFETS SUR LA COMMODITE DU VOISINAGE ...... 82 II.A.1 Incidences sur les activités économiques ...... 82 II.A.2 Incidences sur l'agriculture ...... 83 II.A.2.1 Les effets directs ...... 83 II.A.2.2 Les effets indirects ...... 83 II.A.3 Transport des matériaux – trafic ...... 85 II.A.3.1 Trafic et itinéraire des transports ...... 85 II.A.3.2 Salissures des voies publiques ...... 86 II.A.3.3 Sécurité publique ...... 86 II.A.4 Impact sur les réseaux et aménagements urbains ...... 88 II.A.5 Les bruits d'exploitation ...... 88 II.A.5.1 Contexte réglementaire ...... 88 II.A.5.2 Sources de bruits lors de l'exploitation prévue et secteurs habités concernés ...... 89 II.A.5.3 Modélisation CADNAA des niveaux des bruits attendus par le projet ...... 90 II.A.5.4 Conclusion sur l'impact sonore du projet ...... 94 II.A.6 Vibrations ...... 95 II.A.7 Emissions lumineuses ...... 96 II.A.8 Déchets – volume et caractère polluant ...... 96 II.A.9 Emissions atmosphériques ...... 97 II.A.9.1 Emissions de gaz à effet de serre – rejets gazeux ...... 97 II.A.9.2 Hauteur de la cheminée du filtre d'épuration ...... 97 II.A.9.3 Etude des conditions de dispersion des poussières et des gaz par modélisation ...... 98 II.A.9.4 Analyse olfactométrique - émissions de composés organiques volatils (COV) ...... 102 II.A.10 Hygiène – salubrité et sécurite publiques ...... 103 II.A.11 Emissions radiatives et de chaleur ...... 103 II.A.12 Consommation énergétique ...... 103 II.B EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE ...... 105 II.B.1 Incidences en lien avec le climat ...... 105 II.B.1.1 Incidence de la centrale sur le climat ...... 105 II.B.1.2 Vulnérabilité au changement climatique ...... 106 II.B.2 Impact sur les sols et le sous-sol ...... 107 II.B.3 Incidence sur le réseau hydrographique : tracé, débit ...... 107 II.B.3.1 Inventaire des impacts possibles ...... 107

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II.B.3.2 Clarté des eaux ...... 108 II.B.3.3 Fuites d’hydrocarbures ...... 108 II.B.3.4 Approvisionnement et utilisation de l’eau ...... 108 II.B.4 Incidence sur les eaux souterraines - Perturbations hydrodynamiques du projet ...... 109 II.C EFFETS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL, LES SITES ET PAYSAGES ...... 110 II.C.1 Protection des biens et du patrimoine culturel ...... 110 II.C.1.1 Identification des risques ...... 110 II.C.1.2 Evaluation archéologique du site ...... 110 II.C.1.3 Préservation des biens publics ou privés riverains ...... 110 II.C.2 Effets sur les sites et le paysage ...... 110 II.C.2.1 Inventaire des impacts visuels possibles ...... 110 II.C.2.2 Impacts visuels réels du projet ...... 111 II.D INCIDENCES SUR LE MILIEU NATUREL...... 111 II.D.1 Incidences notables du projet sur le milieu biologique ...... 111 II.D.1.1 Impacts sur les habitats ...... 112 II.D.1.2 Impacts sur la flore ...... 112 II.D.1.3 Impacts sur la faune ...... 112 II.D.1.4 Bilan des impacts ...... 114 II.D.2 Incidences notables du projet sur les zones humides ...... 114 II.D.3 Evaluation des incidences Natura 2000 ...... 114 II.D.3.1 Evaluation de l'incidence ...... 115 II.D.3.2 Conclusion ...... 116 III. LES MESURES D'EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES EFFETS NEGATIFS NOTABLES DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT OU LA SANTE HUMAINE . 117 III.A MESURES RELATIVES A LA PRESERVATION DES COMMODITES DU VOISINAGE ET A LA PROTECTION DES ACTIVITES HUMAINES ...... 118 III.A.1 Mesures relatives aux transports ...... 118 III.A.2 Lutte contre le bruit ...... 118 III.A.3 Mesures relatives aux émissions lumineuses ...... 119 III.A.4 Elimination des déchets et résidus d'exploitation ...... 119 III.A.5 Mesures relatives aux émissions atmosphériques ...... 120 III.A.5.1 Lutte contre les poussières ...... 120 III.A.5.2 Mesures relatives aux autres émissions atmosphériques ... 120 III.A.6 Mesures relatives à la sécurité publique ...... 121 III.A.7 Mesures relatives à la consommation énergétique ...... 122 III.B DISPOSITIFS RELATIFS A LA PRESERVATION DU MILIEU PHYSIQUE . 122 III.B.1 Mesures relatives à l'utilisation rationnelle de l'énergie et à la Protection atmosphérique et du climat ...... 122

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III.B.2 Mesures relatives aux eaux superficielles et souterraines – Compatibilité du projet avec les intérêts mentionnés à l'article L211-1 ...... 123 III.B.2.1 Principe des dispositifs de préservation de la qualité des eaux ...... 123 III.B.2.2 Protection contre le risque de pollution par les hydrocarbures (hors stockage) ...... 123 III.B.2.3 Descriptif des dispositifs relatifs aux stockages d'hydrocarbures ...... 125 III.B.2.4 Dispositifs relatifs à la décantation des eaux de ruissellements ...... 128 III.C REDUCTION DES ATTEINTES PAYSAGERES ...... 129 III.D MESURES RELATIVES A LA PRESERVATION DU MILIEU NATUREL ..... 130 III.D.1 Mesure d’évitement ...... 130 III.D.2 Mesure de réduction ...... 131 III.D.3 Impacts résiduels, après application des mesures d'évitement . 132 IV. MESURES DE SUIVIS PROPOSES ...... 133 IV.A.1 Coût des mesures compensatoires ou de réductions d'impact .. 134 IV.A.2 mesures de suivi et coûts associés ...... 134 V. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE APRES EXPLOITATION ...... 135 V.A OBJECTIF DE LA REMISE EN ETAT ...... 136 V.B TRAVAUX DE REMISE EN ETAT ...... 136 VI. EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES ...... 137 VI.A EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES ...... 138 VI.A.1 Modalités d'évaluation des risques sanitaires ...... 138 VI.A.2 Description de l'état actuel – identification des populations ...... 139 VI.A.2.1 Répartition géographique ...... 139 VI.A.2.2 Identification socio-démographique de la population susceptible d’être exposée ...... 140 VI.A.2.3 Présence de population sensible ...... 140 VI.A.2.4 Usages sensibles à proximité de l’installation ...... 140 VI.A.2.5 Activités environnantes ...... 140 VI.A.3 Identification des risques d'atteinte à la santé humaine ...... 141 VI.A.4 Analyse des effets de l'exploitation sur la santé ...... 142 VI.A.4.1 Les rejets gazeux émis par les matériels thermiques et le bruleur de séchage ...... 142 VI.A.4.2 Autres risques associés a l’emploi d’hydrocarbures : contact avec les produits ...... 153 VI.A.4.3 Les poussières et matières en suspension ...... 154 VI.A.4.4 Les bruits ...... 158 VI.A.4.5 Polluants atmosphériques ...... 161

 18/15.03 - Document n°2 8 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Sommaire

VI.B ANALYSE DES METHODES DE PREVISION DE L’EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES (ERS) - CONCLUSION ...... 163 VI.B.1 Analyse des méthodes utilisées pour l'évaluation des risques sanitaires ...... 163 VI.B.2 Conclusion ...... 164 VII. ELEMENTS PERMETTANT D'APPRECIER LA COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D'AMENAGEMENTS ... 165 VII.A SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE AFFECTANT LE SITE ...... 166 VII.A.1 Documents d’urbanisme ...... 166 VII.A.1.1 Document d'urbanisme communal ...... 166 VII.A.1.2 Schéma de cohérence territoriale ...... 167 VII.A.2 Servitudes relatives à la conservation du patrimoine naturel ..... 167 VII.A.3 Servitudes relatives à la conservation du patrimoine culturel .... 167 VII.A.4 Servitudes relatives à l'utilisation de certaines ressources et équipements ...... 168 VII.A.5 Servitudes relatives à la salubrité et à la sécurité publiques ...... 168 VII.A.6 Autres servitudes ...... 168 VII.B COMPATIBILITE AVEC LES AUTRES DOCUMENTS D'AMENAGEMENT . 169 VII.B.1 SDAGE du bassin Seine-Normandie 2016-2021 ...... 169 VII.B.2 Schéma d'aménagement des eaux ...... 169 VII.B.3 Schéma Régional de Cohérence Ecologique ...... 169 VIII. AUTEURS DE L'ETUDE D'INCIDENCE ET DES ETUDES QUI ONT CONTRIBUE A SA REALISATION ...... 170

 18/15.03 - Document n°2 9 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Sommaire

Table des illustrations Figure 1 - Situation de la plateforme sur le fond de carte IGN au 1/25000 ...... 13 Figure 2 - Situation parcellaire de la plateforme ...... 14 Figure 3 - Accès actuel à la plateforme depuis la voirie ...... 15 Figure 4 - Clôture et merlon en place autour de la plateforme (ici le long de la VC9) ...... 16 Figure 5 - Population par grandes tranches d'âges sur la commune de Chantecoq (données et graphique INSEE) ...... 20 Figure 6 - Situation des habitats les plus proches ...... 22 Figure 7 - l'A19 (encaissée) au niveau du pont de la voie d'accès au projet ...... 24 Figure 8 - Carte des axes routiers ...... 25 Figure 9 - La Chapelle Saint Denis ...... 28 Figure 10 - Localisation des points de mesure de bruit ...... 31 Figure 11 - Rose des vents de Chantecoq : 2015-2017 ...... 39 Figure 12 - Carte géologique (source : BRGM) ...... 40 Figure 13 - Réseau hydrographique régional : le bassin versant du Loing ...... 42 Figure 14 - Bassin terminal de la plateforme ...... 43 Figure 15 - Cartographie de la Craie du Gâtinais ...... 47 Figure 16 - Situation des puits proches ...... 48 Figure 17 - Le puits des Philippots ...... 49 Figure 18 - Vue topographique tridimensionnelle ...... 51 Figure 19 - Situation de la plateforme sur fond de photo aérienne ...... 52 Figure 20 - Photo 1 :Vue sur la plateforme depuis le Nord ...... 53 Figure 21 - Photo 2 : Vue sur la plateforme depuis l'ouest ...... 53 Figure 22 - Extrait de la cartographie de l'atlas paysager du ...... 54 Figure 23 - Perceptions visuelles ...... 55 Figure 24 - Vue sur le site depuis "Les Maisons Petites" ...... 56 Figure 25 - Vue depuis la RD2060 depuis le giratoire avec la RD37 ...... 57 Figure 26 - Situation des zones naturelles les plus proches ...... 58 Figure 27 - SRCE du Centre – Trame Verte et Bleue – Extrait de la planche n° F7 ...... 59 Figure 28 - Occupation des sols ...... 63 Figure 29 - Oiseaux patrimoniaux ...... 71 Figure 30 - Amphibiens patrimoniaux ...... 74 Figure 31 - Reptiles patrimoniaux ...... 76 Figure 32 - Insectes patrimoniaux ...... 78 Figure 33 - Enjeux écologiques ...... 79 Figure 34 - Itinéraire centrale - chantier A19 ...... 85 Figure 35 - Accès à la RD2060 depuis la voie desservant la plateforme ...... 86 Figure 36 - Accès (retour) par la voie de décélération à la plateforme depuis la RD2060 ..... 87 Figure 37 - Echelle indicative des niveaux de bruits (Source : INRS) ...... 89 Figure 38 - Plan de situation des récepteurs ...... 92 Figure 39 - Résultats de la simulation acoustique de la future exploitation ...... 93 Figure 40 - Résultats de la simulation acoustique ...... 93 Figure 41 - Panache gazeux en sortie de la cheminée de la centrale d'enrobage : NOx ...... 99 Figure 42 - Panache gazeux en sortie de la cheminée de la centrale d'enrobage : PM10 ...... 100 Figure 43 - Evolution des limites d'émissions pour les poids lourds en Europe ...... 106 Figure 44 - Sensibilité de l'A19 au regard de la nature hydrogéologique...... 109 Figure 45 - Bilan des impacts sur la faune et la flore ...... 114 Figure 46 - Site Natura 2000 le plus proche ...... 115 Figure 47 - Évolution des effectifs de Chiroptères entre 1987 et 2005 (source : DOCOB) ...... 116 Figure 48 - Situation du panneau d'avertissement ...... 121 Figure 49 - Principe des systèmes de sécurité contre la pollution par les hydrocarbures ... 127  18/15.03 - Document n°2 10 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Sommaire

Figure 50 - Mesure d'évitement des enjeux biologiques ...... 131 Figure 51 - Situation des habitats les plus proches ...... 139 Figure 52 - Population par grandes tranches d'âges sur la commune de Chantecoq (données et graphique INSEE) ...... 140 Figure 53 - Zonage du PLU ...... 166

Liste des tableaux Tableau 1 - Coordonnées du site ...... 14 Tableau 2 - Volume estimatif des déchets produits ...... 17 Tableau 3 - Type et ancienneté des logements sur le secteur ...... 21 Tableau 4 - Distance à la plateforme des constructions parmi les plus proches (en m) ...... 22 Tableau 5 - Données du comptage du trafic routier 2016 (selon données CD45) ...... 26 Tableau 6 - Population active ...... 27 Tableau 7 - Taux de chômage ...... 27 Tableau 8 - Résidences secondaires ...... 27 Tableau 9 - Activités agricoles sur la commune concernée ...... 30 Tableau 10 - Mesures du niveau résiduel (sans activité) de l'environnement acoustique – Période diurne ...... 32 Tableau 11 - Mesures du niveau résiduel (sans activité) de l'environnement acoustique – Période nocturne ...... 32 Tableau 12 - Indicateurs de pollution atmosphérique à Chantecoq (Source : modélisation LigAir) ...... 36 Tableau 13 - Bilan climatologique ...... 38 Tableau 14 - Qualité des eaux superficielles ...... 43 Tableau 15 - Système de gestion des eaux superficielles en place ...... 46 Tableau 16 - Monuments historiques sur la commune ...... 50 Tableau 17 : Valeurs limites pour la protection de la végétation et des écosystèmes...... 84 Tableau 18 - Limites réglementaires des niveaux de bruit en ZER ...... 88 Tableau 19 - Emergences calculées – période diurne ...... 94 Tableau 20 - Emergences calculées – période nocturne ...... 94 Tableau 21 - Emissions mesurées sur la centrale et émissions considérées pour la dispersion atmosphérique ...... 98 Tableau 22 - Qualité de l'air, incidence de la centrale ...... 101 Tableau 23 - Fréquences des suivis environnementaux – Coûts des suivis ...... 134 Tableau 24 - Distance à la plateforme des constructions parmi les plus proches (en m) .... 139 Tableau 25 - Identification des atteintes potentielles à la santé humaine ...... 141 Tableau 26 - Origine des polluants gazeux ...... 142 Tableau 27 - Effets et contributions des principaux polluants atmosphériques aux 3 types de pollution ...... 144 Tableau 28 - Limites relatives à la qualité atmosphérique selon l'article R221-1 du Code de l'Environnement ...... 145 Tableau 29 - Rappel de la classification CIRC/IARC du potentiel cancérogène ...... 146 Tableau 30 - Cumul des excès de risque individuel ...... 152 Tableau 31 - Valeurs limites de la concentration en particules fines dans l'air ...... 156 Tableau 32 - Exemples de niveaux de bruits en dB(A) (INRS, Acoustique générale et industrielle) ...... 159 Tableau 33 - Limites réglementaires des niveaux de bruit en ZER ...... 161 Tableau 34 - Limites relatives à la qualité atmosphérique selon l'article R221-1 du Code de l'Environnement ...... 162 Tableau 35 - Auteurs de l'étude d'incidence ...... 171

 18/15.03 - Document n°2 11 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire P. Préambule

P. PREAMBULE

 18/15.03 - Document n°2 12 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire P. Préambule

P.1 SITUATION ET ACCES

P.1.1 LOCALISATION

La plateforme où il est prévu d'implanter la centrale d'enrobage temporaire se trouve au lieu- dit "Les Huguets" sur la commune de Chantecoq (45).

Figure 1 - Situation de la plateforme sur le fond de carte IGN au 1/25000

 18/15.03 - Document n°2 13 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire P. Préambule

Le projet se situe au lieu-dit "Les Huguets" selon le cadastre. Les coordonnées de l'entrée du site sont les suivantes :

Coordonnées Coordonnées Lambert 93 Lambert 2 X 699 005 648 489 Y 6 770 425 2 337 418 Tableau 1 - Coordonnées du site

P.1.2 EMPLACEMENT PREVU DE L'INSTALLATION

La plateforme se trouve sur une partie de la parcelle YA 22 (cf. plan des abords hors texte et extrait de plan ci-dessous) de la commune de Chantecoq.

Figure 2 - Situation parcellaire de la plateforme

L'emprise du site concerné est de 4,35 ha, toutefois, hors aménagements périphériques existants (merlons, ....) la plateforme d'évolution de l'activité est de 3,11 ha. La maîtrise foncière est acquise pour l'ensemble de cette plate-forme potentielle.

 18/15.03 - Document n°2 14 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire P. Préambule

P.1.3 ACCES

Localement la plateforme est desservie par la voie communale n°9 de Chantecoq à Hatteaux. Cette voie communale est privée (parcelle YA20, cf. plan des abords hors texte) sur une courte section longeant la plateforme jusqu'au débouche sur la RD 2060. Il s'agit d'une emprise appartenant au gestionnaire de l'autoroute lors du passage de la voie communale au-dessus de l'A19.L'accès à la plateforme a lieu à partir de la section privée de cette voie.

RD2060

Entrée du site

Figure 3 - Accès actuel à la plateforme depuis la voirie

P.2 TRAVAUX PREPARATOIRES AUX ACTIVITES

L'accès au site Des travaux de sécurisation de l'accès vont être mis en place : il s'agit d'un feu de signalisation sur la RD2060 pour les véhicules en provenance de (Ouest). Infrastructures Le système de gestion des eaux sera conservé. Une réfection de l'aire étanche est prévue. Outre la centrale d'enrobage et ses éléments associés (cuves bitumes, citernes GPL, etc...), un local social et une bascule seront mis en place sur la plateforme.

Il ne sera pas mis en œuvre d'opération de terrassements pour l'implantation de la centrale. La plateforme industrielle étant déjà viable pour cet usage.  18/15.03 - Document n°2 15 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire P. Préambule

Mesures relatives au milieu naturel Préalablement au développement des activités sur le secteur Ouest, une opération visant à la protection des reptiles contre d'éventuels écrasements sera mis en œuvre. Ces mesures sont développés au chapitre correspondants en partie III.D.1 de la présente étude d'incidence.

Réseau d'alimentation électrique L'énergie électrique sera fournie par groupes électrogènes

Réseau d'alimentation en eau potable La plateforme n'est raccordée au réseau d'alimentation en eau potable. L'eau potable sera embouteillée.

Clôture, merlons La plateforme est et sera limitée par des merlons et/ou une clôture grillagée autour du site.

Figure 4 - Clôture et merlon en place autour de la plateforme (ici le long de la VC9)

Eclairage Sur la plateforme, des éclairages de forte puissance seront mis en place au niveau de la centrale, de la bascule et de l'accès.

 18/15.03 - Document n°2 16 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire P. Préambule

P.3 DECHETS, EMISSIONS ET REJETS ISSUS DE L'EXPLOITATION

P.3.1 DECHETS – VOLUME ET CARACTERE POLLUANT

L'exploitation de la centrale ne produira pas de déchets dangereux (DD1). Par contre le matériel utilisé produira des déchets classés comme dangereux au sens de la réglementation (huiles usagées, …). L’activité d’enrobage ne produit pas de déchets de fabrication. Les opérations dites de blanc au démarrage et à l’arrêt de la centrale produisent des granulats insuffisamment enrobés. Ces matériaux inertes sont réemployés en l'état pour la viabilité ou recyclés. Ils représentent 0,3 à 1% de la production d'enrobés soit 600 t pour la production envisagée.

D’autres types de déchets non dangereux (DND2) seront produits de façon discontinue. Ces DND (bois, cartons, plastiques) seront systématiquement évacués vers le dispositif de gestion des déchets mis en place dans le cadre du chantier avant évacuation et récupération par des sociétés spécialisées agréées.

Le petit entretien des véhicules s'effectuera exclusivement au sein de la base chantier, hors emprise de la centrale. Les éventuelles pièces souillées, ou liquides usagés, issus de l’entretien des engins (DD), seront immédiatement intégrés au sein de la filière de gestion des déchets mis en place par l’entreprise. Notamment les huiles noires et les pneumatiques seront récupérés par des sociétés spécialisées agréées. Un déchet éventuellement produit par une centrale est l’eau souillée par des hydrocarbures dans la cuvette de rétention ou le système de traitement des eaux pluviales.

Les volumes estimatifs des déchets produits sont les suivants.

Code Volume estimatif Nature des déchets Nomenclature (1) 13 01 11 Huiles hydrauliques synthétiques 5 m3 Eau mélangée à des hydrocarbures 60 m3 13 05 07 provenant de séparateurs eau/ hydrocarbures 15 01 Emballages et déchets d’emballage 1 t Absorbants, matériaux filtrants, 1 t 15 02 03 chiffons d’essuyage et vêtements de protection. 16 01 17 Métaux ferreux 10 t 16 06 01 Accumulateurs au plomb 0,5 t (1) Annexe II de l'article R541-8 du code de l'environnement relatif à la classification des déchets. Tableau 2 - Volume estimatif des déchets produits

Les déchets seront gérés au sein du circuit de collecte et de recyclage des déchets organisés par l'entreprise en partenariat avec le titulaire du chantier.

1 DD : Déchets Dangereux (comprenant les déchets industriels spéciaux) 2 DND : Déchets Non Dangereux  18/15.03 - Document n°2 17 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire P. Préambule

P.3.2 LES EMISSIONS ET REJETS DE LA CENTRALE

Les émissions liées à une telle exploitation sont principalement :  les polluants atmosphériques liés aux moteurs thermiques et à la combustion d'énergie fossile pour le fonctionnement du sécheur de la centrale mais aussi les poussières du fait du mode de transport et de traitement,  le bruit du fait de l'utilisation d'engins et d'appareils puissants,  les eaux résiduaires, du fait des eaux pluviales lessivant les surfaces en chantier,  Les émissions lumineuses par les systèmes d'éclairages lorsque la luminosité naturelle est insuffisante.

Les matériaux exploités et les produits utilisés ne sont pas susceptibles d'émettre des radiations particulières.

Selon la fiche de sécurité du bitume fluxé utilisé (cf. fiche en annexes, document n°4), il est indiqué au point 10.2 – Stabilité chimique : " Produits stables aux températures usuelles de stockage, de manipulation et d’emploi".

Le point 10.6 de cette même fiche de sécurité indique : "La combustion incomplète et la thermolyse produisent des gaz plus ou moins toxiques tels que CO, CO2, hydrocarbures variés, aldéhydes, etc… et des suies."

Il est à noter que la centrale envisagée est du type continu dans lequel l'injection de bitume chaud se fait dans le tambour sécheur- malaxeur.

Il s'agit d'une machine fonctionnant selon un système à contre-courant (flux des gaz inversé par rapport aux matériaux), ainsi les gaz les plus chauds ne sont pas en contact du bitume contrairement aux centrales à flux parallèle. La zone de malaxage attenante à la zone de séchage permettant un assainissement naturel des éventuels dégagements gazeux issus des recyclés ou du bitume et donc un passage au travers de la flamme qui joue un rôle d’incinérateur.

 18/15.03 - Document n°2 18 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I. ANALYSE DE L'ETAT ACTUEL DU SITE ET DES MILIEUX SUSCEPTIBLES D'ETRE AFFECTES PAR LE PROJET

Chapitre établi selon l'article R.181-14 du Code de l'Environnement, alinéa I-1 : "L'étude d'incidence environnementale décrit l'état actuel du site sur lequel le projet doit être réalisé et de son environnement"

 18/15.03 - Document n°2 19 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Pour l'analyse de l'état actuel, la plateforme industrielle existante a été prise en compte.

I.A L'HOMME ET SES ACTIVITES

I.A.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

I.A.1.1 SITUATION REGIONALE

Se reporter au § P.1 précédent.

I.A.1.2 ACCES

Se reporter au § P.1 précédent.

I.A.2 DEMOGRAPHIE

Les données chiffrées figurant dans ce paragraphe proviennent des résultats du recensement de la population publiés par l'INSEE pour 2014 (dernières données disponibles avec statistiques catégorisées). Chantecoq fait partie de la Communauté de Communes de la Cléry, du Betz et de l'Ouanne.

La population de la commune est de 518 habitants, soit une densité de 32,5 habitants /km². La population est globalement en augmentation depuis le début des années 90. La commune concernée a une densité de population faible, inférieure à la moyenne nationale (métropole : 118 hab./km²) ainsi qu'à celle de la région (66 hab./km²).

Figure 5 - Population par grandes tranches d'âges sur la commune de Chantecoq (données et graphique INSEE)

La tranche d'âge la plus représentée était en 2014 celle des 45-59 ans, représentant 21,6 %, de la population. Les 75 ans et plus représentent respectivement 10,5 % de la population.

 18/15.03 - Document n°2 20 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.A.3 L'HABITAT ET LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

I.A.3.1 REPARTITION DE L'HABITAT

Le tableau suivant donne les caractéristiques de l'habitat dans le secteur :

Période de construction Type d'habitats3 Habitats Constructions Constructions (données 2014) Maisons Appartements avant 1945 depuis 1991

Chantecoq 48 % 20 % 98 % 2 %

Centre – Val de 28 % 21 % 73 % 27 % Loire Tableau 3 - Type et ancienneté des logements sur le secteur

Le parc de logements est constitué en grande majorité de maisons individuelles. Il s'agit d'immeubles plutôt anciens.

Le territoire communal est à l'instar des caractéristiques de l'ensemble de la communauté de communes : il est ponctué d'une trame diffuse plus ou moins régulière de sièges d'exploitation agricole ou de petits hameaux; l'habitat groupé est lui représenté par l'agglomération principale, lieu de croisement des axes principaux anciens le long de la vallée du Cléry. Localement, la route départementale et l'autoroute traverse un territoire à l'urbanisation clairsemée.

La commune de Chantecoq est sous l'influence proche et directe de la commune de Courtenay, ville la plus importante la plus proche. La plateforme du projet se trouve à environ 2,8 km des centre bourg de Chantecoq et de Saint Hilaire les Andrésis. Elle se trouve à 5,3 km du centre bourg de Courtenay.

A proximité de la plateforme, l'urbanisation est faible. Dans un rayon de 200m (cf. plan des abords hors texte), il n'existe aucune habitation ou bâtiment d'exploitation

3 cumul pouvant être différent de 100 du fait des arrondis et autres classements  18/15.03 - Document n°2 21 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.A.3.2 ELOIGNEMENT DU SITE AUX SECTEURS HABITES LES PLUS PROCHES

Le tableau suivant indique les distances séparant l'emprise de la plateforme des lieux habités parmi les plus proches (on se reportera au plan n°1, hors texte, ou à la figure ci- après pour la situation des lieux-dits indiqués).

Distance (en m) à Distance (en m) à l'emprise Lieu-dit l'emplacement prévu de la du projet cheminée de la centrale Chantecoq Les Singeons 260 m 380 m Les Maisons Petites 470 m 675 m Les Philippots 720 m 820 m Saint Hilaire les Andrésis Les Huguets 650 m 790 m

Tableau 4 - Distance à la plateforme des constructions parmi les plus proches (en m)

Figure 6 - Situation des habitats les plus proches

 18/15.03 - Document n°2 22 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Les habitations les plus proches sont celles situées aux Singeons. Il se trouve dans ce même hameau une exploitation maraîchère avec vente directe au public.

I.A.3.3 LES ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

Les établissements recevant du public ou ERP correspondent à des lieux publics ou privés accueillant des clients ou des utilisateurs autres que les employés. Ils regroupent notamment les structures d’accueil pour personnes âgées, magasins, restaurants, établissements scolaires, centres de loisirs, bibliothèques, établissements de divers cultes, établissements sportifs couverts, …

L'ERP accueillant des populations sensibles le plus proche (écoles, maisons de retraite, médicalisées, …) est l'école maternelle de Chantecoq située à environ 2,8 kilomètres de l'emprise considérée.

Moins d'une dizaine d'habitations sont présentes dans un rayon de 500 mètres autour de l'emprise sollicitée.

 18/15.03 - Document n°2 23 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.A.4 VOIES DE COMMUNICATION - TRAFICS

I.A.4.1 LES VOIES DE COMMUNICATION

Le réseau routier Les axes routiers principaux sur ce secteur sont  la RD 2060, reliant Montargis (45) à Sens (89). Lors d son passage dans l'Yonne, cette route prend ne nom de RD660.  L'A19, autoroute ouverte il y a une dizaine d'année entre le Nord d'Orléans et Sens. Cette autoroute permet une interconnexion entre l'A10, l'A77, l'A6 et l'A5. L'autoroute est gratuite au droit de Courtenay, permettant aux usagers de la RD2060 de contourner le bourg de Courtenay via l'A19.

Figure 7 - l'A19 (encaissée) au niveau du pont de la voie d'accès au projet

Localement la plateforme est desservie par la voie communale n°9 de Chantecoq à Hatteaux. Cette voie communale est privée (parcelle YA20, cf. plan des abords hors texte) sur une courte section longeant la plateforme jusqu'au débouche sur la RD 2060. Il s'agit d'une emprise appartenant au gestionnaire de l'autoroute lors du passage de la voie communale au-dessus de l'A19.L'accès à la plateforme a lieu à partir de la section privée de cette voie. Au sud de la RD2060, la voie communale est dénommée VC n°8 des Singeons aux Hatteaux.

 18/15.03 - Document n°2 24 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Figure 8 - Carte des axes routiers

De manière complémentaire il existe un chemin privé (emprise foncière autoroutière), faisant face à l'accès à la plateforme, reliant le VC n°9 à deux chemins ruraux : - CR des Philippots aux Singeons - CR des Gilets aux Singeons

Autres voies de communication Il n'y a pas d'aérodrome ou de voies ferrées sur la commune de Chantecoq où les communes riveraines.

I.A.4.2 TRAFIC DES VOIES

Le trafic sur la route longeant la plateforme est faible, inférieur à 500 véhicules MJA4. Les axes routiers principaux près de la plateforme sont les routes RD2060 et A19. Le tableau ci-dessous indique les éléments de comptage fournis par le conseil départemental du Loiret. Les dernières données à jour sont fournies pour l'année 2016 :

4 MJA : moyenne journalière annuelle  18/15.03 - Document n°2 25 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

RD 2060 A19 Comptages (au droit de la commune de (au droit de la commune de la du trafic ) Selle sur le Bled)

VL 6 131 7 497

PL 2 097 993 Moyenne MJA 8 228 8 490 tous véhicules 25,5 % PL 11,7 % PL Tableau 5 - Données du comptage du trafic routier 2016 (selon données CD45)

Le trafic sur la RD et sur l'autoroute sont équivalents en volume. Le cumul des deux voies qui sont strictement parallèles et contigües au droit du projet représente un trafic cumulé de 16 718 véhicules MJA. A noter toutefois une très forte présence des poids lourds sur la RD2060, y représentant plus du quart du trafic.

Le trafic sur les autres routes locales est lié à la desserte locale (véhicules particuliers et professionnels) et aux activités du secteur, activités agricoles notamment.

I.A.4.3 IMPACTS ACTUELS DES TRANSPORTS ROUTIERS INDUITS PAR LA PLATEFORME

La plateforme industrielle sert quelquefois pour des dépôts temporaires de matériels de terrassement ou de matériaux. Il s'agit d'accès épisodiques n'engendrant pas de trafics de grande ampleur.

I.A.5 LA VIE ECONOMIQUE

I.A.5.1 LE COMMERCE, L'INDUSTRIE ET LES ENTREPRISES

Chantecoq bénéficie de services de proximité dans le centre du bourg grâce à une offre multiservices au Bar le Chantecoq au centre du bourg. Différentes entreprises sont présentes sur la commune. 20 entreprises sont recensées allant des services à la personne (coiffeur à domicile) aux métiers du bâtiment (plomberie, couverture, ...) en passant par des établissements industriels (design).

Aux Singeons, au sud de la plateforme, se trouve un maraîcher réalisant la vente de produit de la ferme ouvert en vente direct au public : "Le panier des Singeons".

 18/15.03 - Document n°2 26 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Selon la base des Installations classées du Ministère en charge de l'Environnement, sur la commune de Chantecoq, il n'y a pas d'établissements classés ICPE5 en fonctionnement. Aucun établissement n'est inscrit au registre français des émissions polluantes (iREP).

Les activités touristiques sont détaillées au § I.A.5.3 en suivant.

I.A.5.2 L'EMPLOI

Les données chiffrées figurant dans ce paragraphe proviennent des résultats du recensement 2014 de la population publiés par l'INSEE (dernières données disponibles).

Indicateur de 2014 Actifs concentration d'emploi6 Chantecoq 72,9 % 34,8 % Centre - Val de Loire 74,4 % 94,8 % Tableau 6 - Population active

La commune est de types résidentiel.

Taux de chômage (au sens du 2014 2009 recensement) Chantecoq 10,8 % 10,3 % Centre – Val de Loire 9,5 % 7,5 % Tableau 7 - Taux de chômage

En 2014, le taux de chômage était supérieur à la moyenne régionale.

I.A.5.3 LE TOURISME

Le tableau ci-dessous indique la répartition des résidences secondaires par rapport au parc de logements (Selon Données INSEE).

Communes 2014 Chantecoq 18,8 % Centre – Val de Loire 6,2 % Tableau 8 - Résidences secondaires

5 ICPE : Installation Classée pour la Protection de l'Environnement 6 L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone (commune ou région) pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone.  18/15.03 - Document n°2 27 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Le taux de résidences secondaires est élevé. Il n'y a pas de gîtes ou chambres d'hôtes sur Chantecoq. De tels types de logements sont cependant présents sur les communes riveraines. Des hôtels sont présents à Courtenay.

Le GR 132 traverse Chantecoq au niveau du bourg et de la vallée du Cléry. De même, il existe des sentiers de randonnés communaux qui se situent globalement dans la partie Nord du territoire communal. Aucun sentier ne longe la plateforme.

Les chemins de randonnée s'étendent notamment au sud vers la chapelle Saint Denis, élément du patrimoine local, située à 2 km au Nord de la plateforme du projet

Figure 9 - La Chapelle Saint Denis

I.A.5.4 IMPACTS ACTUELS DE LA PLATEFORME EXISTANTE

La plateforme est une infrastructure permettant d'accueillir des dépôts ou activités en lien avec le fonctionnement de l'A19.

 18/15.03 - Document n°2 28 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.A.6 L'AGRICULTURE

I.A.6.1 PATRIMOINE AGRICOLE

La commune de Chantecoq appartient aux 4 aires géographiques suivantes :

Appellation d'Origine Contrôlée (AOC - AOP)  AOC-AOP Brie de Meaux

Indication Géographique Protégée (IGP) :  IGP Val de Loire  IGP Volailles de l'Orléanais  IGP Volailles du Gâtinais

I.A.6.2 TENDANCES DEPARTEMENTALES

La région Centre – Val de Loire est une région à fort caractère agricole où la Surface Agricole Utile (SAU) occupe plus de 2 300 000 ha (soit 59 % du territoire régional) contre environ 50 % pour la métropolitaine.

Dans le Loiret, les surfaces agricoles utilisées représentent 355 267 ha (52,4 % du territoire), en baisse de 4,1 % depuis 2000, contre 2,3 % au niveau régional. L’Orléanais, le Val de Loire et la Sologne sont particulièrement affectés par ce phénomène. L'agriculture compte 3 800 exploitations sur le département, en net recul de 26 % depuis 2000, concernant essentiellement les petites et moyennes exploitations à la faveur du maintien des grandes exploitations, qui représentent 38 % des exploitations. Les 355 267 ha de surface agricole utilisée comptent 63 % de culture de céréales, 14 % en oléagineux et protéagineux et 6 % en culture industrielle. Côté élevage, le Loiret représente 6 % du cheptel bovin régional. Le secteur s'inscrit dans une lente décroissance avec la part de la production des exploitations orientées élevage passant de 31 à 26 % en dix ans. Le cheptel laitier baisse de 16 %, le nombre de truies mères de deux tiers et l’aviculture enregistre une baisse de sa production contrairement à la décennie précédente.

Source : Agreste - Recensement agricole 2010

I.A.6.3 LES ACTIVITES AGRICOLES COMMUNALES

Selon le recensement agricole 2010 (dernières données communales disponibles), les activités agricoles sont les suivantes :

Chantecoq Surface communale (ha) 1 573  18/15.03 - Document n°2 29 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Nombre d'exploitations agricoles ayant leur 10 (14) siège dans la commune (nombre en 2000) Travail dans les exploitations agricoles (en 14 unité de travail annuel) Orientation technico-économique de la Céréales et oléoprotéagineux commune Superficie agricole utilisée (SAU) (ha) 1 250 Superficie en terres labourables (ha) 1 235 Superficie en cultures permanentes (ha) 0 Superficie toujours en herbe (ha) 14 Cheptel (en unité de gros bétail tous aliments) 155 s : secret statistique Tableau 9 - Activités agricoles sur la commune concernée

En 2010, la SAU représentait 79 %, de la superficie de Chantecoq.

Le projet ne concerne pas de terres agricoles, l'emplacement prévu du projet étant une plateforme industrielle d'ores et déjà aménagée.

Il n'y a pas de siège d'exploitation agricole dans un rayon de 200 m autour de la plateforme d'implantation. Aux Singeons, su sud de la plateforme, se trouve un maraîcher réalisant la vente de produit de la ferme ouvert en vente direct au public : "Le panier des Singeons".

I.A.7 RESEAUX ET AMENAGEMENTS URBAINS

Une ligne électrique HTA longe le site. Elle est aérienne en provenance de l'Ouest jusqu'à la limite du site, puis elle contourne le site en souterrain. Le plan d'ensemble hors texte indique la position des réseaux proches de la plateforme. Il n'y a pas de présence d'autres réseaux sur lesquels l'installation pourrait avoir un impact.

I.A.8 ENVIRONNEMENT SONORE

I.A.8.1 ENVIRONNEMENT SONORE ACTUEL

Il s'agit d'un environnement sonore rural ayant plusieurs sources différenciées et constantes de bruits :  le trafic routier de la RD 2060 et de l'A19,  les travaux agricoles suivant les saisons.  le trafic induit pour la desserte des exploitations agricoles,

 18/15.03 - Document n°2 30 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.A.8.2 QUANTIFICATION DU NIVEAU DE BRUIT RESIDUEL (SANS ACTIVITE SUR LA PLATEFORME)

Des mesures du niveau de bruit sans activité sur la plateforme ont été réalisées en trois points autour de la plateforme indiqués sur la carte ci-dessous :

Figure 10 - Localisation des points de mesure de bruit

Les mesures ont eu lieu le 4 mai 2018 par Géoscop en périodes diurnes et nocturnes.

Les résultats de cette campagne de mesures (arrondis au demi-décibel près conformément à la norme NFS 31-010 relative aux mesures de bruits dans l'environnement) sont les suivants. Les indices LAeq et L50 sont fournis :  18/15.03 - Document n°2 31 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Campagne de mesures du 4 mai 2018 - JOUR (Intervenant : Géoscop) LAeq L 50 Remarques sur les mesures Points de mesure en dBA en dBA B1 – Les Maisons Petites 64,0 60,0 Trafic routier RD2060 et A19 Trafic routier RD2060 et A19 B2 – Les Singeons 54,0 52,0 Bruissement végétation Trafic routier à l'échangeur B3 – Les Philippots 50,5 45.0 RD2060 / A19 Tableau 10 - Mesures du niveau résiduel (sans activité) de l'environnement acoustique – Période diurne

Campagne de mesures du 4 mai 2018 - NUIT (Intervenant : Géoscop) LAeq L 50 Remarques sur les mesures Points de mesure en dBA en dBA Trafic routier RD2060 et A19 B1 – Les Maisons Petites 61,0 52,5 Faune nocturne Trafic routier RD2060 et A19 B2 – Les Singeons 51,5 47,5 Bruissement végétation Piaillement oiseaux Trafic routier à l'échangeur B3 – Les Philippots 44,0 34,5 RD2060 / A19 Piaillement oiseaux Tableau 11 - Mesures du niveau résiduel (sans activité) de l'environnement acoustique – Période nocturne Les fiches de mesures sont fournies en annexes.

Les mesures de niveaux sonores sont élevés tant en période diurne que nocturne. Les mesures montrent que l'ensemble du secteur est sous l'influence du bruit de fond des véhicules sur les voiries à forte circulation que sont la RD2060 et l'A19. Cette influence peut être variable selon les vents. Le trafic routier nocturne est conséquent du fait du transit de poids lourds sur la RD2060.

A proximité de la plateforme, le bruit est de l'A19 est atténué du fait que celle-ci est encaissée dans le terrain naturel de près de 7 m. Toutefois, en se dirigeant à quelques centaines de mètres vers l'Est vers Courtenay, les deux routes se retrouvent de manière contigüe au niveau du terrain naturel.

Les autres sources de bruit sont celles des activités agricoles, peu présentes le jour des mesures.

 18/15.03 - Document n°2 32 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Les niveaux de bruits résiduels sur le secteur sont élevés du fait de l'importance du trafic routier sur le réseau local.

I.A.8.3 LES NIVEAUX DE BRUIT ACTUELS ENGENDRES PAR L'ACTIVITE DE LA PLATEFORME

La plateforme industrielle sert quelquefois pour des dépôts temporaires de matériels de terrassement ou de matériaux. Il s'agit d'activités épisodiques n'engendrant pas d'impacts acoustiques permanents. Il s'agit d'évènements temporaires, a priori sans incidences sensibles.

I.A.9 VIBRATIONS

I.A.9.1 ENVIRONNEMENT VIBRATOIRE ACTUEL

Les sources de vibrations solidiennes sont celles communes à tout secteur en milieu rural. Elles peuvent être liées notamment au trafic de véhicules sur la voirie (notamment le long de la RD 2060 suivant le trafic) pour des habitations situées à proximité de cette voie. La commune de Chantecoq est classée en zone de sismicité très faible.

Les sources de vibrations aériennes peuvent également être liées au trafic de véhicules sur la voirie pour des habitations situées à proximité de cette voie. Elles peuvent également être produites par des passages d'avions à réaction dans l'atmosphère.

I.A.9.2 QUANTIFICATION DES PHENOMENES VIBRATOIRES

Des vibrations peuvent avoir lieu en lien avec le passage d'engins (camions, engins agricoles) à proximité des habitations, notamment à la faveur de voiries localement détériorées. Il n'y a pas de données spécifiques sur les vibrations sur le secteur. Il n'y a pas d'enjeu vibration sur le secteur.

I.A.9.3 NIVEAUX DE VIBRATIONS SOLIDIENNES ACTUELLES ENGENDREES PAR L'ACTIVITE LA PLATEFORME

Il n'a aucun dispositif susceptible d'émettre des vibrations aériennes ou solidiennes en place sur la plateforme.

 18/15.03 - Document n°2 33 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.A.10 EMISSIONS LUMINEUSES

Les émissions lumineuses sont principalement concentrées au niveau des zones urbaines (bourgs de Chantecoq, Courtenay, ....) En période nocturne, le trafic sur la voirie peut être une source lumineuse d'importance notamment sur la RD 2060 du fait de longues parties linéaires. Localement, les émissions lumineuses de l'A19 sont réduites du fait de l'encaissement de cette voie. A moyenne distance, il existe en période nocturne un halo lumineux au niveau de l'échangeur RD2060 / A19.

Dans un rayon de 500 mètres autour de la plateforme, il n'existe aucun équipement collectif ou établissement industriel équipé d'un éclairage intense permanent.

Sur la plateforme, aucun éclairage n'est en place.

I.A.11 QUALITE DE L'AIR

La qualité de l'air recoupe les émissions gazeuses ainsi que la présence de particules en suspension dans l'air.

I.A.11.1 QUALITE GENERALE

Il existe en région Centre – Val de Loire un réseau de surveillance de la qualité de l’air réparti sur 26 sites fixes de mesures dont 6 sont situés dans le département du Loiret (4 stations urbaines, 1 station trafic et 1 station périurbaine).

La qualité de l’air est globalement bonne en région Centre-Val de Loire. Toutefois, des situations contrastées existent en fonction du lieu considéré et des polluants. On constate par exemple une élévation des concentrations en ozone en partie nord-est de la région due à la proximité de la région Ile-de-France, plus urbanisée, plus industrialisée et au trafic routier plus dense. En 2014 les polluants réglementés les plus problématiques en région Centre-Val de Loire sont et restent le dioxyde d’azote (NO2), les particules en suspension (PM10) et, en fonction des conditions météorologiques, l’ozone (O3).

 18/15.03 - Document n°2 34 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Source : Lig'Air Rapport d'activité 2014

Pour le département du Loiret, les polluants problématiques sont ceux liés au trafic, c'est à dire l’ozone, le dioxyde d'azote et les particules en suspension (PM2,5) dont les objectifs de qualité ont été dépassés en 2014 (dernières données disponibles). Pour les particules en suspension PM10, seuls les seuils d'information et d'alerte ont été dépassés.

Le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE) de la région, sur la base d’une méthodologie et en examinant la situation du dioxyde d’azote (NO2), identifie 141 communes comme zones sensibles à la qualité de l’air, ce qui correspond à 6.9 % de la superficie régionale, et 44.9 % de la population. Chantecoq n'est pas identifiée par le SRCAE comme zone sensible à la qualité de l'air.

I.A.11.2 QUALITE DE L'AIR DANS LE SECTEUR DE CHANTECOQ

D'après le registre français des émissions polluantes (IREP), il n'y a aucun établissement7 émettant des polluants atmosphériques sur les communes concernées. Il n'y a pas de station de mesure fixe sur la commune, l'analyse de la qualité de l'air repose sur le recensement des sources de pollution. A l'instar des constats du SRCAE, les principales sources de pollution de l'air sont celles liées aux voies routières ou aux élevages.

7 Les établissements recensés sur les communes produisent par exemple des déchets dangereux et non des polluants atmosphériques.  18/15.03 - Document n°2 35 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Les stations de mesures permanentes les plus proches du site se trouvent à Montargis en milieu urbain. Selon la modélisation spatialisée de la qualité de l'air de la région Centre – Val de Loire (évaluations statistiques), la qualité de l'air dans le secteur concerné est la suivante pour l'année 2014 (dernières données communales disponibles) :

Moyenne Moyenne horaire Valeur de annuelle (µg/m3) maximale (µg/m3) référence (µg/m3) Polluants (1) (2) PM10 (particules en 16,2 - (1) : 30 suspension) Dioxyde d'azote 8,09 - (1) : 40 Ozone - 146 (2) : 180 Tableau 12 - Indicateurs de pollution atmosphérique à Chantecoq (Source : modélisation LigAir)

Localement, les activités agricoles peuvent émettre des poussières selon les saisons.

 18/15.03 - Document n°2 36 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.B LE MILIEU PHYSIQUE

I.B.1 CLIMATOLOGIE

I.B.1.1 TENDANCES CLIMATOLOGIQUES

Les relevés utilisés dans la suite de l'étude proviennent de la station Météo France d'Orléans pour la période 1981-2010.

Le Loiret appartient au domaine du climat atlantique dégradé. L'influence océanique est prépondérante dans le climat du Loiret, cependant, par rapport à la façade atlantique, située à un peu plus de 400 km, les hivers y sont légèrement plus froids, les étés un peu plus chauds, les précipitations un peu moins abondantes et les vents plus faibles. Les hivers sont doux (3 à 4 °C) et pluvieux, et les étés frais (17 à 18 °C) et assez humides. La température moyenne est de 10 à 11°C sur l'année. Les précipitations se répartissent équitablement sur tous les mois de l'année avec une légère pointe au mois de mai. Au total, ces précipitations sont plutôt faibles du fait de l’éloignement des côtes et de la position d’abri dont bénéficie une partie du département en arrière des collines du Perche. Le pic d'insolation est observé au mois de juillet.

Le bilan climatologique et les normales de rose de vent pour la station météo d'Orléans sont visibles ci-après (Tableau 13 - Bilan climatologique).

I.B.1.2 LA PLUVIOMETRIE ET L'EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE

Selon les données de pluviométrie, la hauteur moyenne annuelle des précipitations pour la période 1981-2010 est de 642,5 mm. Les plus fortes précipitations sont enregistrées en mai et octobre.

Dans un bilan de type Thornwaite, la période de déficit hydrique s'établit entre les mois de mai et de septembre.

I.B.1.3 LES TEMPERATURES

Toujours sur la période 1981-2010, la moyenne annuelle des températures s'établit autour de 11,3°C. Les mois les plus chauds sont les mois de juillet et d'août avec respectivement de 19,4°C et 19,2°C de moyenne. Janvier est le mois le plus froid avec une moyenne de 3,9°C.

 18/15.03 - Document n°2 37 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Tableau 13 - Bilan climatologique

 18/15.03 - Document n°2 38 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.B.1.4 LES VENTS

Tendance départementale Les vents dominants sont principalement de secteur sud-ouest et de secteur nord-est dans une moindre mesure. Les vents faibles de 1,5 à 4,5 m/s représentent 52,9 % de la distribution des vents. Les vents violents de vitesse supérieure à 8 m/s (5,3 %) sont principalement du quadrant sud-ouest.

Contexte local Les simulations de propagation du panache gazeux émis par la cheminée de la centrale ont été réalisées avec les données météorologiques tri-horaires de 2015 à 2017 corrigées au droit de la plateforme. Sur 3 ans, la rose des vents locale s'établit comme suit :

Figure 11 - Rose des vents de Chantecoq : 2015-2017

 18/15.03 - Document n°2 39 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.B.2 GEOLOGIE

La carte géologique 1/50 000 COURTENAY (366) indique au droit du projet une couverture limono argileuse récente (LP). De manière limitrophe, se trouvent des colluvions de pentes (C/C5) issues de matériaux issus des formations présentes localement : argiles à silex (non visibles à l'affleurement : recouvertes par LP) et craie sous-jacente.

Projet

Figure 12 - Carte géologique (source : BRGM)

Un sondage géologique a été réalisé en 1984 à proximité immédiate de la plateforme, ce sondage de 40 m de profondeur (n° BSS 03662X0268/MR0019) a montré, comme Log géologique une formation d'une vingtaine de mètres d'argiles à silex (RIII-H) recouvrant une formation de craies à silex (C5). Cette formation du Santonien d'une puissance d'une soixantaine de mètres est représentée en vert sur la carte ci-dessus. Elle est visible à l'affleurement sur le coteau du vallon à l'Ouest de la plateforme et dont le fond de vallon se trouve à une cote d'une trentaine de mètre inférieure à la cote d'implantation de la plateforme. Entre les formations superficielles et la craie se trouve donc un complexe argilo-sableux à silex recouvrant les plateaux crayeux et localement entaillé par des vallées sèches. Cette formation date probablement du tertiaire. Localement, les silex sont de type "galets de Nemours"

 18/15.03 - Document n°2 40 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.B.3 PEDOLOGIE

Le contexte pédologique local est constitué de "sols des formations limoneuses" cependant la plateforme a fait l'objet de terrassements et est désormais dénuée de "sols" à proprement dits ou constituée de surfaces anthropisées. Sur la classification des terrains en zone humide, on se référera au § I.D.4.

L'emprise de la plateforme est concernée par un aléa faible du retrait-gonflement des argiles selon les données du BRGM.

I.B.4 HYDROLOGIE

I.B.4.1 RESEAU HYDROGRAPHIQUE

Le site s'inscrit dans un sous bassin versant de la Clairis (ou La Cléry) via le petit vallon "Les Huguets" occupé par un fossé temporaire. Ce dernier est lui-même un affluent du Loing au Nord de Montargis, contributeur d'ordre 1 de la Seine.

La plateforme se trouve également à la limite du bassin versant du ru de la Vallée Saint Jacques, situé à environ 500 m à l'Ouest, situé au sein d'une vallée "sèche", également affluent de la Clairis. Les aménagements existants sur la plateforme dirigent les eaux de celle-ci vers l'Est, vers le vallon des Huguets.

La masse d'eau correspondante est " La Cléry de sa source au confluent du Loing" (code FRHR84).

 18/15.03 - Document n°2 41 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Projet

Figure 13 - Réseau hydrographique régional : le bassin versant du Loing

I.B.4.2 HYDROLOGIE LOCALE

Cours d'eau Il n'y a pas de code hydrographique associé fossé des Huguets. Il n'est pas recensé sur la cartographie du SANDRE.

Le ruisseau de la Cléry est identifié par le code F4280600 du référentiel hydrographique des cours d'eau du SANDRE. Sa longueur totale est de 43,1 km

Plans d'eau Plusieurs bassins artificiels sont présents, dont un dans l'emprise, utilisés comme zones de décantation ou d'accumulation dans les processus de gestion de l'eau sur la plateforme. Cf. § suivants

I.B.4.3 SAGE

Il n'y a pas de SAGE défini sur le secteur.

 18/15.03 - Document n°2 42 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.B.4.4 QUALITE DES EAUX

Objectifs de qualité du SDAGE Le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) Seine Normandie pour les années 2016 à 2021 a été adopté par le comité de bassin le 5 novembre 2015 et arrêté par le Préfet coordonnateur le 1er décembre 2015. Il fixe les objectifs qualitatifs et quantitatifs pour un bon état de l'eau à l'horizon 2021.

Pour la masse d'eau directement concernée sur le La Cléry de sa source au confluent du Loing" (code FRHR84), les objectifs sont les suivants :  Etat écologique : bon état pour 2015  Etat chimique : bon état pour 2027 (2015 hors HAP)

La qualité de la masse d'eau est d'ores et déjà bonne, hors paramètres ubiquistes constitués des HAP.

Qualité des eaux

Au droit du projet, dans le cadre de la présente étude, un prélèvement d'eau pour analyses a été réalisés le 04/05/2018 dans le bassin de collecte des eaux de la plateforme.

Figure 14 - Bassin terminal de la plateforme

Les échantillons ont été confiés à EUROFINS (laboratoire agréé) pour analyses (cf. rapport d'analyse en annexe). Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

Matières en Hydrocarbures Qualité eaux Conductivité DCO pH suspension totaux superficielles en µS/cm en mg/l en mg/l en mg/l Bassin terminal de la plateforme des 8,7 102 < 2,0 < 30 < 0.1 Huguets Tableau 14 - Qualité des eaux superficielles  18/15.03 - Document n°2 43 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Commentaires :

Aucune influence sensible de lessivage de zones éventuellement polluées sur la plateforme n'est observée dans le bassin. La qualité est bonne pour les paramètres mesurés.

I.B.4.5 REGIMES HYDRAULIQUES

I.B.4.5.1 Enjeux inondation La plateforme est en dehors de tout PPRi

I.B.4.5.2 Régimes hydrauliques de La Cléry Une station de mesures permanentes de données hydrologiques (code station : M3403102) est installée sur la Cléry sur la commune de Ferrières en Gâtinais, peu avant la confluence avec le Loing.

Le cours d'eau présente un QMNA5 (débit moyen mensuel sec de récurrence 5 ans) de 1 m3/s, pour un bassin versant de 270 km². Le module interannuel est de 1,43 m3/s (données calculées sur la période 1997-2018).

Ces caractéristiques englobent les rejets issus de la plateforme.

I.B.4.5.3 Fonctionnement hydrologique actuel au droit de la plateforme

La plateforme est isolée des apports d'eaux externes.

L'ensemble des eaux ruisselant sur la plateforme est collecté par des fossés périphériques qui dirigent ces eaux vers le bassin terminal existant à l'angle Sud-Est de la plateforme (cf. plan d'ensemble hors texte). Ensuite ces eaux sont dirigées vers le système de gestion des eaux de surface de l'A19 géré par l'exploitant, COFIROUTE.

 18/15.03 - Document n°2 44 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Point particuliers sur la gestion des eaux de la plateforme:

Particularité Illustration

Une partie de la plateforme est Surface étanche de la plateforme étanche et collectée en un point

Surface étanche Point de collecte des eaux

Ces eaux sont dirigées vers Bassin de décantation étanche un bassin étanchéifié qui peut être isolé.

 18/15.03 - Document n°2 45 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Point bas du bassin étanche

Les eaux de ce bassin se dirigent ensuite vers le fossé périphérique existant après que les eaux aient transité par un séparateur à hydrocarbures Séparateur à hydrocarbures en amont du fossé récepteur aval

Le bassin terminal est équipé d'un système de gestion hydraulique permettant de Bassin terminal fermer le rejet de ces eaux vers le réseau de gestion de l'A19 Regard avec système d'obturation en place Tableau 15 - Système de gestion des eaux superficielles en place

I.B.4.6 IMPACT ACTUEL SUR LA QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES

On se réfèrera aux analyses présentées au § I.B.4.4 précédent. Les teneurs présentes au droit du bassin sont inférieures aux limites fixées aux points de rejet des sites ICPE.

I.B.5 HYDROGEOLOGIE

I.B.5.1 GENERALITES

Référentiels hydrogéologiques :

Selon la cartographie des masses d'eau souterraines, la première masse d'eau située sous la plateforme est celle de la Craie du Gâtinais comme le montre la carte ci-après (surcouche verte = craie du Gâtinais).

 18/15.03 - Document n°2 46 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Projet

Figure 15 - Cartographie de la Craie du Gâtinais

La craie du gâtinais est référencée comme masse d'eau FRHG210.

Il s'agit d'une masse d'eau à dominante sédimentaire à écoulement majoritairement libre. 98 % de la masse d'eau est affleurante, c'est à dire qu'elle n'est pas captive.

Le SDAGE Seine - Normandie fixe les objectifs qualitatifs et quantitatifs pour un bon état de l’eau à l’horizon 2027. Pour cette masse d’eau les objectifs sont les suivants :  Objectif d’état chimique : Bon état pour 2027 (la non atteinte de l'objectif à ce jour est lié aux teneurs en pesticides de la masse d'eau)  Objectif d’état quantitatif : Bon état pour 2015

I.B.5.2 HYDROGEOLOGIE LOCALE

Au plus proche deux puits ont été recensés (inventaire non exhaustif).

 18/15.03 - Document n°2 47 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Figure 16 - Situation des puits proches

Le puits la plus proche, aux Singeons, d'une profondeur de 40 m n'a pas été mesuré. Le puits aux Philippots a été mesuré le 4/05/2018. La cote de l'eau se trouvait à une profondeur de 37,5 m, soit une cote piézométrique à la cote de 125 m IGN environ. Il s'agit à peu de choses près de la cote du ru de la vallée Saint Jacques situé à proximité.

 18/15.03 - Document n°2 48 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Figure 17 - Le puits des Philippots

Les habitations du secteur sont raccordées ou raccordables au réseau AEP.

Il peut être évalué que la cote de la nappe située sous la plateforme se trouve en dessous de la cote 130 m NGF en hautes eaux, soit plus de 30 m sous le niveau du terrain naturel.

I.B.5.3 QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

Il n'a pas été réalisé d'analyses de la qualité des eaux souterraines localement.

I.B.5.4 ALIMENTATION EN EAU POTABLE

La plateforme ne se trouve pas au sein d'un périmètre protection d'un captage d'alimentation en eau potable.

I.B.5.5 IMPACT ACTUEL DE LA PLATEFORME SUR LES EAUX SOUTERRAINES

Du fait du caractère anthropisé de la plateforme, la plus grande partie des eaux de ruissellement sont dirigés vers les fossés et bassins périphériques.

 18/15.03 - Document n°2 49 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.C PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL - SITES ET PAYSAGES

I.C.1 PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL

Monuments historiques Il n'y a pas de monuments historiques inscrits ou classé dans un rayon de 500 m autour de la plateforme. Il y a un monument historique classé sur la commune de Chantecoq.

Date de Distance à la Commune Monuments classement plateforme

Polissoirs et menhir de Classé MH le 9 3,5 km Coinche décembre 1986 Chantecoq

Tableau 16 - Monuments historiques sur la commune

Il n'y a pas de croix-calvaires, de fours à pains ou autres éléments inventoriés au patrimoine local à proximité immédiate du site ou dans un rayon de 200 m périphérique.

Les éléments du patrimoine local recensés sur la commune de Chantecoq sont principalement liés aux éléments architecturaux des anciennes fermes ou du patrimoine religieux, notamment la chapelle Saint Denis, cf. Figure 9.

Archéologie Le site a d'ores et déjà fait l'objet de terrassements

Monuments naturels et sites

La commune n'est comprise dans aucun zonage de site protégé classé ou inscrit ni au sein d'un site inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Métiers d'art Sans objet sur le secteur.

 18/15.03 - Document n°2 50 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.C.2 TOPOGRAPHIE – PAYSAGE

I.C.2.1 TOPOGRAPHIE – RELIEF

La topographie du secteur est schématisée ci-dessous :

Projet

Figure 18 - Vue topographique tridimensionnelle

La morphologie générale se caractérise par un plateau entre les cotes 150 et 170 m NGF environ entaillé de manière plus au moins profonde par le réseau hydrographique (relief en "creux"). La vallée du Clairis, au relief dissymétrique, est l'élément naturel structurant du territoire.

Les pentes sont globalement peu marquées mais peuvent être conséquentes le long de certains vallons comme le flanc Est de la vallée Saint Jacques.

Localement, la plateforme se trouve à un point eau à la limite de deux sous bassins versants avec un point haut à la cote +162 mIGN. Le point haut le plus proche est à la cote 164 mIGN à quelques centaines de mètres au Nord.

Le point le plus bas le plus proche de la plateforme se trouve au niveau de la vallée Saint Jacques à la cote 125 mIGN environ.

 18/15.03 - Document n°2 51 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

La plateforme a été terrassée avec une pente très faible vers le sud-est.

Enfin l'A19 structure la topographie avec, au droit de la plateforme un décaissement de 7 m par rapport au terrain naturel.

I.C.2.2 CONFIGURATION DU SITE

La centrale d'enrobage est prévue d'être mise en place au plus près de la zone des travaux sur une plateforme appartenant à COFIROUTE et ayant d'ores et déjà hébergé précédemment une telle centrale lors de la construction de l'A19. Les aménagements nécessaires à l'implantation d'une telle centrale sont d'ores et déjà réalisés : aire étanche, bassin de collecte des eaux, merlon de protection, zone clôturée... Le plan ci-dessous rend compte de la situation de la plateforme sur fond de photographie aérienne :

Photo 1

Photo 2

Figure 19 - Situation de la plateforme sur fond de photo aérienne

 18/15.03 - Document n°2 52 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Les photographies suivantes (localisées sur le plan précédent) montrent la configuration du site en Avril 2018 :

Figure 20 - Photo 1 :Vue sur la plateforme depuis le Nord

La photographie montre que la plateforme est minérale, clôturée et ceinte de merlons.

Figure 21 - Photo 2 : Vue sur la plateforme depuis l'ouest

La photographie montre l'aire étanche existante, le bassin de rétention des eaux. Les camions visibles à droite sont situés sur la RD 2060, le flux autoroutier, encaissé, n'est pas visible.

 18/15.03 - Document n°2 53 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.C.2.3 PAYSAGE

I.C.2.3.1 Généralités sur le paysage local Selon l'Atlas des paysages de la région Centre et du Loiret, le secteur appartient à l'ensemble paysager du Gâtinais Est, et plus précisément dans l'entité paysagère "le plateau de ", proche de l'entité paysagère "La Vallée la Clairis".

Projet

Figure 22 - Extrait de la cartographie de l'atlas paysager du Loiret

Il s'agit d'un plateau constitué de grandes étendues cultivées parsemé de bosquets, halliers ou boisements. Peu de haies sont présentes. La profondeur de visibilité est importante lorsque non interrompue par ces éléments boisés. Les bâtis élevés : château d'eau, silos, tour hertzienne, sont identifiables à grande distance.

La circulation sur les axes viaire est visible, notamment celle liée aux hauteurs des camions, qui se détachent dans le paysage lorsque la route passe à un point haut comme c'est le cas pour la RD2060 au droit de la plateforme.

I.C.2.3.2 Perceptions actuelles du site – vues sur la plateforme

On trouvera ci-dessous les cônes de visions sur la plateforme.

 18/15.03 - Document n°2 54 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Figure 23 - Perceptions visuelles

La plateforme se trouvant sur un point haut, les merlons enherbés de la plateforme sont visibles à grande distance sur une profondeur relativement importante.

La profondeur de vision la plus importante est vers le Nord, par-dessus la vallée de la Clairis. A l'Est, dans l'axe de la rupture induite par l'A19, les visions sont également profondes. Dans ces deux directions pas ou peu d'habitations sont concernées à moins de 2 km.

Dans les autres directions, les vues sont moins lointaines, limitées par les boisements morcelant le paysage, toutefois, des bâtis ont des vues vers les merlons de la plateforme. La sensibilité reste faible car les vues sont rasantes et que les merlons enherbés s'insèrent dans la continuité du paysage local.

Le premier hameau concerné est le hameau "Les maisons petites" à la faveur d'ondulations topographiques locales.

 18/15.03 - Document n°2 55 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Plateforme

Figure 24 - Vue sur le site depuis "Les Maisons Petites"

La RD2060 est visible au premier plan puis les merlons de la plateforme en arrière plan.

On distingue de manière très éloignée le poteau électrique existant en bordure de plateforme de taille similaire à la future cheminée.

D'autres bâtis plus éloignés ont des vues sur le site : Les Gautrois, les Reverdis...

Cependant les vues les plus directes vers la plateforme sont celles des usagers de la RD2060 qui ont des vues latérales sur la plateforme sur quelques dizaines de mètres du fait des ondulations topographiques. Ces vues ont lieu soit au droit de la plateforme soit de points plus éloignés en fonction des variations topographiques, par exemple en venant de Courtenay, depuis le giratoire faisant l'intersection entre la RD2060 et la RD37 comme l'illustre la photo ci-après.

 18/15.03 - Document n°2 56 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Silo de la Cognarderie en arrière plan Plateforme

Pont VC9

Figure 25 - Vue depuis la RD2060 depuis le giratoire avec la RD37

La sensibilité paysagère n'est pas nulle depuis les axes routiers cependant les hameaux les plus proches ne sont pas concernés par des visions directes vers l'intérieur de la plateforme.

 18/15.03 - Document n°2 57 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.D FAUNE, FLORE, MILIEUX NATURELS ET EQUILIBRES BIOLOGIQUES

I.D.1 MESURES DE GESTION OU DE PROTECTION DU MILIEU NATUREL ET INVENTAIRES DU PATRIMOINE NATUREL

Le site d’étude n’est pas couvert par un espace protégé ou inventorié. Seul un site Natura 2000 est situé à proximité. Il s’agit une entité de la ZSC (Zone Spéciale de Conservation) Sites à chauves-souris de l’est du Loiret (FR2402006). C’est un ensemble de cavités souterraines qui constitue un intérêt biologique majeur pour l’hibernation des Chiroptères dans l’est du département. Ce site Natura 2000 est situé à 1,2 km environ au nord-ouest du site d’étude. Il est localisé sur la carte suivante.

Figure 26 - Situation des zones naturelles les plus proches

Les autres sites inventoriés ou protégés les plus proches sont situés à plus de 7 km au nord- est du site d’étude.

 18/15.03 - Document n°2 58 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.D.2 CONTINUITES ECOLOGIQUES ET EQUILIBRES BIOLOGIQUES

Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) constitue la déclinaison régionale de la trame verte et bleue. Il est élaboré conjointement par la Région et l’État en association avec un comité régional TVB. Le SRCE est composé de plusieurs documents : un diagnostic du territoire, une identification des composantes de la trame verte et bleue régionale et de son atlas cartographique eu 1/100 000e, d’un plan d’action et d’un dispositif de suivi.

Le SRCE a été adopté le 16 janvier 2015 par arrêté préfectoral après la délibération du Conseil régional de décembre 2014. Ses objectifs sont :

. Réduire la fragmentation et la vulnérabilité des espaces naturels

. Identifier les espaces importants pour la biodiversité et les relier par des corridors écologiques

. Rétablir la fonctionnalité écologique c’est-à-dire :

 Faciliter les échanges génétiques entre populations

 Prendre en compte la biologie des espèces migratrices

 Permettre le déplacement des aires de répartition des espèces

 Atteindre ou conserver le bon état écologique des eaux de surface

 Améliorer la qualité et la diversité des paysages

La carte ci-dessous est extraite de l’atlas cartographique du SRCE de la région Centre-Val de Loire. Il est rappelé que cette carte a été réalisée au 1/100 000e et doit être interprétée à cette échelle.

Figure 27 - SRCE du Centre – Trame Verte et Bleue – Extrait de la planche n° F7  18/15.03 - Document n°2 59 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Le site d’étude n’est pas concerné par un réservoir de biodiversité, un corridor ou une zone de corridors diffus identifié dans le SRCE de la région Centre-Val de Loire. Il se situe en bordure de l’A19, qualifiée d’élément fragmentant majeur.

I.D.3 LES RESULTATS DU DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE

À la demande du pétitionnaire, une mission d'expertise visant à relever les enjeux biologiques de la zone sollicitée en extension a été réalisée par ECOGEE en Avril 2018. Les protocoles d'investigation sont détaillés au sein du document ECOGEE : "Diagnostic écologique pour le projet de centrale d'enrobage temporaire à Chantecoq (45) – Mai 2018" reproduit en annexes, document n°4. L'ensemble des résultats présentés ci-après sont issus de cette étude. S'agissant d'une plateforme industrielle existante, le diagnostic écologique n'a pas porté sur un cycle biologique complet mais a été mené à une période permettant de prendre en compte la plupart des enjeux potentiels. A noter que l'étude a été menée sur un secteur plus large que la plateforme d'implantation finalement retenue. Certains éléments relatifs à des espèces présentes dans le périmètre d projet final, n'ont pas été repris dans les descriptifs ci-dessous.

I.D.3.1 LES VEGETATIONS ET LES HABITATS

La plus grande partie des sols du site sont formés de matériaux remaniés et/ou apportés : merlons qui entourent presque entièrement le site, tas de terre sur les plateformes, tas de matériaux divers dans l’angle nord-ouest de la plateforme ouest. Les surfaces planes sont recouvertes d’un épandage de graviers et cailloutis siliceux qui stabilisent les sols.

I.D.3.1.1 Les milieux aquatiques

Dans le bassin d’eaux pluviales situé entre les deux plateformes ouest et est, du côté de l’autoroute, ainsi que dans la partie aval d’un fossé en eau en avril 2018, dans la partie est de la plateforme non concernée par le projet ont été observés des tapis immergés de Characées. Ces herbiers sont peu visibles dans le cas du bassin, qui est profond et aux rives abruptes, ils sont beaucoup plus visibles dans le fossé peu profond (voir photo ci-après, à droite). Ces tapis de Characées (code Corine 22.44) sont des habitats de fort intérêt écologique, qui sont d’intérêt européen (code Natura 2000 3140).

 18/15.03 - Document n°2 60 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Le fossé situé dans la partie est Herbier de Characées dans ce fossé

Toujours dans le bassin d’eaux pluviales, une petite surface est colonisée par une végétation de Massette à larges feuilles qui forme une Typhaie (code Corine 43.13). En bordure du fossé de la plateforme côté est, on note une petite cariçaie de Laîche des rives (code Corine 53.213).

Typhaie dans le bassin d’eaux pluviales Cariçaie en bordure du fossé dans la partie est Étant donné la très forte perméabilité du substrat (sables, graviers), il est probable que la plupart des milieux en eau du site soient seulement temporaires et s’assèchent dès que les précipitations sont trop faibles, notamment en été.

I.D.3.1.2 Les pelouses à annuelles Une grande partie du site est recouverte d’un épandage de graviers où la végétation est très peu dense, voire inexistante. Ces surfaces sont colonisées par des pelouses à petites espèces annuelles, mêlées de quelques espèces vivaces communes dans les friches (relevés 2 et 3). Du côté ouest, on observe localement des pelouses annuelles monospécifiques à Saxifrage à trois doigts (photo de gauche ci-après). Du côté est, les endroits les plus dénudés montrent des espèces assez diversifiées : Orpin blanc, Fétuque à longues feuilles, Herniaire glabre, Sabline à feuilles de serpolet…

 18/15.03 - Document n°2 61 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Les pelouses annuelles observées côté est (code Corine 34.114) sont à rapprocher des pelouses pionnières continentales et subatlantiques acidiclines des dalles siliceuses sèches et chaudes (code Natura 2000 8230) mais elles sont ici sur un substrat rapporté (graviers et cailloutis siliceux) et on ne peut pas les considérer comme d’intérêt communautaire. C’est dans cette végétation que les espèces les moins communes ont été inventoriées : Fétuque à longues feuilles, Herniaire glabre.

Pelouses annuelle de Saxifrage à trois Pelouse très discontinue sur cailloutis doigts rapportés

I.D.3.1.3 Les friches herbacées Les friches herbacées colonisent essentiellement les merlons, formé de matériaux plus riches en éléments nutritifs, ainsi que quelques tas de terre situés sur la plateforme est. Ce sont des fiches denses, composées d’espèces végétales très communes ; Carotte sauvage, Dactyle aggloméré, Gaillet gratteron, Cirse des champs… Ces friches sont en cours de colonisation par les ligneux : Cornouiller sanguin, Prunellier, Aubépine monogyne, Troène, Érable champêtre, Ronce…

Friche herbacée sur merlon Friche herbacée dense dans la partie ouest

 18/15.03 - Document n°2 62 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Des friches assez denses colonisent également certains secteurs de la plateforme, notamment dans la partie ouest (voir photo ci-dessus à droite).

Figure 28 - Occupation des sols

 18/15.03 - Document n°2 63 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.D.3.2 LA FLORE

Les inventaires ont permis d’identifier 80 taxons (voir liste en annexe de l'étude, document n°4), ce qui indique une faible diversité végétale pour ce secteur très artificialisé. Aucune espèce protégée nationalement ou régionalement n’a été inventoriée dans le site d’étude, ni aucune espèce des annexes II et IV de la Directive Habitats. Aucune espèce patrimoniale (selon la définition mentionnée ci-dessus) n’a été relevée.

La grande majorité des espèces inventoriées est extrêmement commune ou très commune dans le Loiret d’après le catalogue de la flore sauvage de la région Centre (Cordier J., Dupré R. et Vahrameev P., 2010). La plupart sont des espèces ubiquistes, que l’on rencontre dans des milieux divers mais toujours assez secs et le plus souvent dans des milieux artificialisés.

I.D.3.3 LA FAUNE Les listes de l’ensemble des espèces inventoriées sont présentées en annexe, document n°4 et sont accompagnées de leurs statuts de protection et de patrimonialité.

I.D.3.3.1 Les Mammifères terrestres Seuls trois espèces de Mammifères ont été relevées dans le site d’étude. Il s’agit du Lièvre d’Europe (observations directes), du Renard roux (terrier) et une chauve-souris non identifiée. Le Lièvre et le Renard ne sont pas des espèces patrimoniales, contrairement au Chiroptère. Toutes les espèces de ce groupe sont protégées en France et sont d’intérêt communautaire. Un individu a été observé de nuit en train de chasser au dessus du bassin central.

D’autres espèces sont potentiellement présentes, notamment de micro-Mammifères (Campagnols, Mulots…). Le site étant clôturé, sa fréquentation par le Chevreuil européen ou le Sanglier n’est pas possible. Ils peuvent cependant se déplacer dans les cultures entourant le site.

I.D.3.3.2 Les Oiseaux Parmi les dix-sept espèces recensées, neuf sont patrimoniales. Elles sont listées dans le tableau suivant.

Espèces Nom Directive Protection LRN - LRR - Statut Nom latin dét. vernaculaire Oiseaux nationale nicheurs nicheurs biologique ZNIEFF Alouette des Alauda arvensis NT NT Npo champs Emberiza Bruant jaune Art. 3 VU NT Npo citrinella Carduelis Chardonneret Art. 3 VU P carduelis élégant Falco tinnunculus Faucon Art. 3 NT P

 18/15.03 - Document n°2 64 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Espèces Nom Directive Protection LRN - LRR - Statut Nom latin dét. vernaculaire Oiseaux nationale nicheurs nicheurs biologique ZNIEFF crécerelle Hirondelle Hirundo rustica Art. 3 NT P rustique Carduelis Linotte Art. 3 VU NT Nc cannabina mélodieuse Burhinus Œdicnème criard Ann. I Art. 3 Nc oedicnemus Anthus pratensis Pipit farlouse Art. 3 VU VU X Npo Saxicola rubicola Tarier pâtre Art. 3 NT Npo Légende : Liste rouge nationale (LRN) et régionale (LRR) : NT : quasi-menacé ; VU : vulnérable dét. : déterminantes Statut biologique : Npo : nicheur possible ; Npr : nicheur probable ; Nc : nicheur certain ; P : de passage en période de reproduction (recherche de nourriture)

Ces neuf espèces sont présentées ci-après sous forme de fiches.

Alouette des champs Alauda arvensis Description : Ses parties supérieures sont brunes striées de brun noirâtre. Un sourcil foncé tranche avec une calotte plus foncée. Le dessous du corps est blanc, la poitrine est chamois clair strié de brun foncé. Les rectrices tachetées de blanc s’observent bien en vol. Habitats : L’Alouette des champs s’observe dans divers habitats ouverts tels que les plaines agricoles, les landes, les prairies et les marais. Reproduction et hivernage : Le nid est construit dans une dépression peu profonde et est garni d’herbe et de tiges sèches. La femelle effectue deux pontes entre mi-mars et mi-août. L’Alouette est une espèce migratrice partielle. Une partie migre vers la péninsule ibérique alors que d’autres restent en France et son rejoint par les populations d’Europe centrale et de Scandinavie. État de conservation : Cette espèce est en déclin avec une baisse de 33 % des effectifs nationaux depuis 1989. Les populations régionales sont quasi-menacées en Centre-Val de Loire. Dans le Loiret, la baisse est importante depuis une cinquantaine d’années. Population locale : Cinq mâles chanteurs ont été recensés dans le site d’étude, dont un dans le périmètre du projet.

 18/15.03 - Document n°2 65 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Bruant jaune Emberiza citrinella Description : Le Bruant jaune est un passereau assez grand et élancé. Le mâle a une tête jaune, le dessous et le croupion sont roux et les flans sont rayés. Ses rectrices externes, visibles lorsqu’il est en vol, sont blanches. La femelle est plus terne et plus rayée. Habitats : Il fréquente les cultures, les prés, les haies et les buissons. Il s’observe aussi fréquemment dans les milieux de transition (écotones) tels que les lisières forestières, les clairières ou les coupes forestières parsemées d’arbres et de broussailles. Reproduction et hivernage : Le nid est construit au sol ou à faible hauteur dans la végétation herbacée ou dans une haie. La ponte a lieu de fin avril à fin mai et une deuxième ponte peut avoir lieu de mi-juin à août. C’est un oiseau généralement sédentaire, mais certains individus effectuent de grandes migrations vers le sud de l’Europe. En hiver, il se rassemble en groupe et effectue des petits déplacements. État de conservation : En France, la population de Bruant jaune est en déclin (- 59 % depuis 1989) et sa forte diminution est toujours effective depuis 10 ans (- 45 %). Le même constat a été fait en région Centre-Val de Loire où la baisse est régulière. Population locale : Deux à trois mâles chanteurs ont été entendus dans le site d’étude, dont un ou deux dans l’emprise du projet.

Chardonneret élégant Carduelis carduelis Description : Le Chardonneret élégant a la tête rouge, blanche et noire. Le dessus du corps est brun-chamois. Les ailes sont noires et sont barrées d’une large bande jaune. Habitats : Il fréquente des milieux divers formés d’une mosaïque d’habitats boisés et ouverts (cultures, friches, prairies pâturées, vergers, jardins et parcs, lisières forestières…). Reproduction et hivernage : Le nid est construit en hauteur dans un arbre. Deux voire trois couvées sont effectuées durant la période de reproduction qui s’étale de mai à août. Durant les périodes de migration et d’hivernage, le Chardonneret élégant est grégaire. En France, une partie de la population est sédentaire, l’autre migre sur quelques dizaines à centaines de kilomètres. État de conservation : En France, les effectifs du Chardonneret élégant sont en déclin (- 33 % depuis 1989). Il ne semble pas menacé en région Centre-Val de Loire.  18/15.03 - Document n°2 66 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Population locale : Deux individus ont été observés en vol au dessus du site d’étude, l’espèce ne semble pas occuper le site d’étude pour se reproduire.

Faucon crécerelle Falco tinnunculus Description : Le dessous du corps varie du crème au tabac, avec des taches et des traits sombres. Chez le mâle, la tête, la nuque et la queue sont grises, le dos est roux moucheté de noir. La femelle est brune, son dos et sa queue sont barrés de noir. Habitats : Le Faucon crécerelle s’observe dans les milieux ouverts à semi- ouverts comportant des milieux herbacés (zones agricoles, urbaines ou périurbaines, landes, marais…). Reproduction et hivernage : Il niche dans des falaises ou dans des arbres où il réutilise d’anciens nids de corvidés. Il s’installe également dans des anfractuosités du bâti ou sur des pylônes électriques. Les pontes ont lieu en avril-mai. Les Faucons crécerelles nichant en France sont sédentaires et ces populations sont complétées par les hivernants venant des pays nordiques et orientaux. État de conservation : En France, les effectifs de ce rapace sont en déclin avec une baisse de 62 % depuis 1989. Il ne semble pas être menacé en région Centre-Val de Loire. Population locale : Un mâle a été observé posé dans un arbre, dans la partie est du site d’étude. Il n’y niche pas mais vient y chercher de la nourriture.

Hirondelle rustique Hirundo rustica Description : Le dessus du corps de l’Hirondelle rustique est d’un bleu-noir à reflets métalliques alors que le dessous est blanchâtre lavé de roux. Sa tête et sa gorge sont également brun-roux. Sa queue est pourvue de longs filets. Habitats : L’Hirondelle rustique vit généralement en milieu rural et ouvert où l’agriculture est extensive ou en polyculture-élevage. Reproduction et hivernage : Elle niche en petites colonie dans des bâtiments tels que des granges, ponts, ruines ou étables. La première ponte est faite à partir de fin avril et une deuxième, voire une troisième, suit l’émancipation des jeunes. L’espèce est migratrice. Elle hiverne essentiellement en Afrique, mais quelques individus passent l’hiver sur le littoral atlantique ou en Camargue.

 18/15.03 - Document n°2 67 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

État de conservation : Les effectifs nationaux sont en déclin avec une baisse de 42 % depuis 1989. Les populations régionales ne sont pas menacées. Population locale : Trois individus ont été observés chassant au dessus du bassin central. Cette espèce ne niche pas dans le site d’étude.

Linotte mélodieuse Carduelis cannabina Description : Le front, les flancs et la poitrine de ce passereau sont rouge écarlate alors que le dos et le dessus des ailes sont roux. Le dessous du corps est blanc et la gorge est finement rayée. Le plumage de la femelle est plus terne et sans la coloration rosée du mâle. Habitats : La Linotte mélodieuse se rencontre dans tous types d’espaces découverts à végétation herbacée basse ou clairsemée parsemée de buissons. Elle s’observe dans les vergers, vignes, haies, taillis récents, jeunes plantations ou clairières. En dehors de la période de reproduction, elle fréquente les champs et les friches. Reproduction et hivernage : Le nid est installé dans les branches basses d’un buisson. La première ponte est déposée dès début avril et la deuxième en juin. Cet oiseau migre à partir de septembre, mais principalement en octobre, vers le sud et le sud-ouest de la France, voire jusqu’en Espagne ou l’Afrique du Nord. La Linotte mélodieuse effectue une migration prénuptiale dès fin février, avec un pic en mars / avril. État de conservation : Sa population a décliné de près de 70 % depuis 1989 en France. Il semble cependant que la population se stabilise depuis une dizaine d’années. Le même constat a été fait en Centre-Val de Loire, plus particulièrement dans les zones agricoles. Une baisse de 30 % environ de la population régionale est estimée depuis 10 ans. Population locale : Un mâle chanteur et une femelle transportant des herbes pour garnir son nid ont été observés sur le talus nord, ils appartiennent probablement à deux couples différents.

Œdicnème criard Burhinus oedicnemus Description : Le plumage du dos est brun strié de noir et la poitrine est crème striée de brun-noir. Les ailes sont brun-noires avec deux barres claires. L’Œdicnème se caractérise par ses longues pattes jaunes et par ses grands yeux jaunes. Habitats : L’Œdicnème criard fréquente les milieux secs, caillouteux, bien  18/15.03 - Document n°2 68 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

drainés et à végétation éparse. Il s’observe ainsi dans les cultures de tournesol et de maïs non irrigué, ainsi que dans les jachères, les vignes, les gravières et les pelouses sèches. Reproduction et hivernage : Le nid est une dépression du sol d’une vingtaine de centimètres de diamètre. La période de reproduction s’étale de fin mars à fin septembre, mais la ponte à lieu principalement entre le 10 avril et le 20 mai. L’Œdicnème criard est essentiellement migrateur en France. Il passe l’hiver dans la péninsule ibérique et en Afrique du Nord, mais quelques populations sont sédentaires sur le pourtour méditerranéen. État de conservation : La population française d’Œdicnème criard se porte bien et a vu ses effectifs augmenter de 36 % depuis 2001. Il n’est pas menacé en région Centre-Val de Loire. Population locale : Deux œufs ont été trouvés le 17 avril 2018 lors de l’inventaire floristique au sein du périmètre du projet. Un couple a également été observé dans la partie est, probablement dérangé involontairement par l’observateur. Le 19 avril 2018, un seul individu a été vu dans le périmètre du projet, potentiellement le mâle. La femelle, couvant probablement, n’a pas été trouvée.

Œufs d’Œdicnème criard Œdicnème criard

Pipit farlouse Anthus pratensis Description : Le dessus du plumage du Pipit farlouse est sombre, sa gorge et sa poitrine son tachetée et le dessous est jaunâtre. Habitats : Il vit dans les milieux ouverts tels que les prairies, les marais, les clairières, les grandes coupes à blanc et les landes. Reproduction et hivernage : Le nid est construit au sol avec des herbes et de la mousse. La première ponte a lieu en mai et est suivie généralement par une deuxième couvée. En France, le Pipit farlouse est sédentaire mais ses effectifs sont augmentés par l’afflux

 18/15.03 - Document n°2 69 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

d’oiseaux nordiques et de l’est de l’Europe.

État de conservation : Comme beaucoup d’Oiseaux, le Pipit farlouse est en déclin (-85 % des effectifs nationaux depuis 1989), mais ses populations ont augmenté modérément depuis sur les dix dernières années (+65 %). Il est estimé que moins de 310 couples nichent dans la région Centre-Val de Loire où il est en déclin. Population locale : Un mâle chanteur a été vu et entendu au centre de la friche herbacée, dans la partie ouest du site d’étude.

Tarier pâtre Saxicola rubetra Description : Le Tarier pâtre a une tête noire, le cou est blanc, la poitrine est orange et la queue est noire. Habitats : Il fréquente diverses mosaïques de milieux ouverts comportant des zones herbacées et des zones plus buissonnantes telles que les landes, les prairies, les lisières forestières, les milieux bocagers et les friches agricoles, industrielles ou périurbaines. Reproduction et hivernage : La femelle construit son nid au pied d’un buisson, sur un talus ou en bordure d’un chemin avant d’y pondre ses œufs à partir de fin mars ou début avril. Une deuxième couvée est courante en mai et une troisième est possible fin juin ou juillet. En France, le Tarier pâtre est migrateur partiel, voire sédentaire. Il passe l’hiver essentiellement dans la partie ouest de la France, de la Bretagne à l’Aquitaine, et en région méditerranéenne. État de conservation : La tendance d’évolution depuis 1989 des populations nationales de Tarier pâtre n’est pas significative (- 10 %) mais semble en déclin modéré depuis le début des années 2000 (- 28 % depuis 2001). Il n’est pas menacé en région Centre-Val de Loire. Population locale : Trois mâles chanteurs de Tarier pâtre ont été observés dans le périmètre du projet ou en limite, deux dans la partie ouest et un autre dans la partie est.

 18/15.03 - Document n°2 70 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Figure 29 - Oiseaux patrimoniaux

Les espèces nicheuses recensées dans le site d’étude appartiennent à quatre cortèges avifaunistiques différents :  Cortège de milieux ouverts à semi-ouverts : ce sont notamment la Linotte mélodieuse, le Tarier pâtre, le Pipit farlouse ou le Bruant jaune. Les espèces de ce cortège fréquentent principalement les talus herbacés et arbustifs du site d’étude, mais aussi la friche herbacée à l’est (Alouette des champs et Pipit farlouse).  Cortège des grèves et des milieux steppiques : il s’agit ici de l’Œdicnème criard et du Petit gravelot qui vivent dans des milieux peu fournis en végétation. La présence d’un sol couvert de graviers où la végétation est rase convient parfaitement à ces deux espèces.  Cortège de milieux boisés : le Pinson des arbres, la Fauvette à tête noire et le Merle noir habitent dans les bosquets en bordure du site d’étude.  Cortège de milieux aquatiques : la Foulque macroule est l’unique représentante de ce cortège ici. Elle est présente dans le bassin central où elle est susceptible de nicher.

 18/15.03 - Document n°2 71 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.D.3.3.3 Les Amphibiens Les inventaires réalisés en mois d’avril n’ont pas permis de recenser les Amphibiens en migration. Seuls les sites potentiels de reproduction ont été prospectés.

Deux espèces ont été inventoriées dans le site d’étude, toutes deux patrimoniales

Nom Directive Protection Nom latin vernaculaire Habitats nationale Lissotriton Triton palmé Art. 3 helveticus Hyla arborea Rainette verte Ann. IV Art. 2

Elles sont présentées dans les fiches suivantes.

Triton palmé Lissotriton helveticus Description : Le dos du Triton palmé est jaunâtre, verdâtre ou brunâtre. Le dessous du corps est uniforme mais peut présenter quelques ponctuations sombres, excepté sur la gorge. Les mâles ont les orteils des pattes arrières palmés. Habitats : En période de reproduction, il s’observe dans une grande diversité d’habitats : mares, fossés, étangs… situés à proximité d’un boisement. En phase terrestre, il est présent essentiellement en milieu boisé, à une centaine de mètres du site de reproduction. Reproduction et hibernation : Le Triton palmé sort d’hibernation courant janvier. La période de reproduction de cette espèce s’étale de février à juin-juillet. Les larves se métamorphosent entre 1,5 et 3,5 mois après la ponte. État de conservation : Le Triton palmé n’est pas menacé en France et en régions Centre-Val de Loire et Pays-de- la-Loire. Population locale : Un mâle et une femelle de Triton palmé ont été observés dans le fossé dans la partie est du site d’étude (hors projet).

Rainette verte Hyla arborea Description : La Rainette verte a le corps vert avec le ventre blanc. Une bande sombre part de l’œil et s’étire jusqu’au bas des flancs. L’œil a une pupille verticale et un iris doré.

 18/15.03 - Document n°2 72 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Habitats : L'habitat terrestre de la Rainette verte est composé d'une mosaïque de strates arborées, arbustives et herbacées. L'habitat aquatique est un point d'eau stagnante qui peut être de très petite dimension. Il doit être dépourvu de poisson : étangs, mares, boires, bras morts, bassins, marais... Reproduction et hibernation : La période d'activité s'étend de mars à octobre. La reproduction débute dès la sortie d'hivernage et se termine au plus tard en juillet. La métamorphose des œufs a lieu deux à trois mois après l'éclosion, soit en plein été. L'hivernage, dans un abri au sol, débute dès les premières gelées. État de conservation : La Rainette verte n’est pas menacée en France et en région Centre-Val de Loire. Population locale : Au moins quatre mâles chanteurs ont été entendus dans le bassin central et un autre dans le fossé de la partie est du site d’étude. Aucune ponte n’a été observée, mais le bassin central n’a pas pu être prospecté correctement du fait de la hauteur des berges. D’autres individus ont été entendus plus à l’est, probablement dans le bassin de traitement de l’autoroute.

Le bassin bâché situé à l’ouest du site d’étude ne présente pas d’intérêt pour les Amphibiens. Le niveau d’eau était assez bas et le bassin ne présentait que peu de végétation aquatique. Le bassin central est plus intéressant, il accueille des herbiers de Characées et une typhaie (formation de Massette à larges feuilles). Le niveau d’eau du fossé central ne permettait pas non plus d’accueillir la reproduction d’Amphibiens. Quant au fossé à l’est, le niveau d’eau était suffisant et la végétation aquatique favorable.

 18/15.03 - Document n°2 73 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Figure 30 - Amphibiens patrimoniaux

I.D.3.3.4 Les Reptiles Une seule espèce a été observée dans le site d’étude. Il s’agit du Lézard des murailles. Son statut de protection et de patrimonialité sont récapitulé dans le tableau suivant.

Nom Directive Protection Nom latin vernaculaire Habitats nationale Lézard des Podarcis muralis Ann. IV Art. 2 murailles

Il est présenté ci-après.

 18/15.03 - Document n°2 74 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Lézard des murailles Podarcis muralis Description : La coloration du Lézard des murailles varie en fonction des individus. La teinte de fond est marron clair ou marron chocolat à gris. Contrairement à la femelle, les flancs du mâle sont marqués de marbrures brun foncé. Une tache noire, entourant parfois un ou plusieurs ocelles clairs ou bleus, est présente au niveau de l’insertion de la patte avant. Habitats : Le Lézard des murailles est commensal de l’homme, il s’observe beaucoup dans des milieux anthropiques tels que jardins, murs de pierres, fissures de murs, carrières, tas de bois… Dans le milieu naturel, il s’installe volontiers dans les haies, lisières forestières, éboulis, friches… Il a besoin d’espaces bien ensoleillés pour assurer sa thermorégulation. Reproduction et hivernage : Le Lézard des murailles commence l’hivernage dès les premières périodes de froid (vers fin octobre) et le termine dès le retour des beaux jours lorsque les températures au soleil dépassent 15 °C (février à avril en fonction des années et des régions). La période d’accouplement commence début avril et se termine début juillet. Les œufs sont déposés dans un trou creusé par la femelle ou sous une pierre plate bien exposée au soleil. État de conservation : Le Lézard n’est pas menacé en France et en région Centre-Val de Loire. Population locale : Trois individus ont été observés sur le talus du fossé situé de part et d’autre du bassin central. Bien que le site d’étude présente de nombreux autres habitats favorables (tas de déchets verts, gravas…), aucun autre Lézard des murailles n’a été observé.

Lézard des murailles sur le talus du fossé, à l’est du bassin central

 18/15.03 - Document n°2 75 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Figure 31 - Reptiles patrimoniaux

La friche herbacée à l’est est potentiellement favorable pour d’autres espèces de Reptiles, notamment la Vipère aspic.

I.D.3.3.5 Les Insectes

Dix espèces d’Insectes (un Coléoptère, six Lépidoptères et deux Odonates) ont été recensées dans le site d’étude. Il s’agit d’espèces communes. Parmi celles-ci, une est patrimoniale :

Nom latin Nom vernaculaire Liste rouge régionale Aglais urticae Petite Tortue NT Légende : NT : quasi-menacé

 18/15.03 - Document n°2 76 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Elle est présentée ci-après.

Petite Tortue Aglais urticae Description : Le dessus est rouge ponctué de taches noires et jaunes sur les ailes antérieures. Une tache blanche est également présente sur le bord apical de ces ailes. Les bordures marginales sont noires ponctuées de bleu. Habitats : La Petite Tortue s’observe dans divers milieux ouverts tels que les prairies, les friches ou les lisières. Biologie : L’imago vole de mai à septembre en deux générations. Les œufs sont pondus en petits amas au revers des feuilles d’orties. État de conservation : La Petite Tortue n’est pas menacée en France bien que ses effectifs aient beaucoup diminué récemment dans le nord de la France. Les raisons de ce déclin ne sont pas encore prouvées mais il semblerait que le réchauffement climatique en soit la principale cause. Population locale : Un individu a été observé près des tas de gravats et de déchets verts. Aucune Ortie n’a été observée dans le site d’étude. La Petite Tortue n’est donc pas susceptible de s’y reproduire. L’imago peut cependant y trouver de la nourriture.

 18/15.03 - Document n°2 77 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

Figure 32 - Insectes patrimoniaux

Les autres espèces de Lépidoptères inventoriées sont représentées par le Paon-du-jour, l’Aurore, l’Azuré des Nerpruns, le Citron, la Doublure jaune et l’Écaille martre. Les deux Odonates observés sont le Leste brun, qui hiverne à l’état d’imago, et l’Agrion porte-coupe (émergence). La Cicindèle champêtre est également très présente sur l’ensemble du site d’étude, notamment dans les zones de sol nu.

Les inventaires étant réalisés uniquement en avril ne permettent pas d’avoir une liste exhaustive des Insectes fréquentant le site d’étude.

 18/15.03 - Document n°2 78 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.D.3.4 LES ENJEUX ECOLOGIQUES

Les principaux enjeux écologiques du site d’étude concernent : La présence de neuf Oiseaux patrimoniaux nicheurs possibles à certains dans le périmètre du projet et ses alentours proches, dont l’Œdicnème criard, espèce d’intérêt communautaire. La présence du Lézard des murailles sur le talus d’un fossé. La présence de deux sites de reproduction d’Amphibiens, la Rainette verte et le Triton palmé. Des herbiers à Characées dans le bassin d’eaux pluviales et un fossé situé en dehors du périmètre du projet.

Ces enjeux sont localisés sur la carte suivante.

Figure 33 - Enjeux écologiques

 18/15.03 - Document n°2 79 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse de l'état actuel du site et des milieux susceptibles d'être affectés par le projet

I.D.4 ZONES HUMIDES

La plateforme étant une plateforme industrielle d'ores et déjà terrassée, il n'a pas été établi de cartographie des zones humides sur l'emprise.

I.D.5 IMPACTS ACTUELS DE LA PLATEFORME

La plateforme constitue un secteur anthropisé sont l'état des lieux présenté au § I.D.3 rend compte du fonctionnement actuel du site en termes d'habitats et de populations animales. Il apparaît ainsi que la plateforme n'est pas incompatible à la vie animale d'intérêt, notamment l'avifaune du fait du substrat des milieux créés.

 18/15.03 - Document n°2 80 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II. ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET

Chapitre établi selon l'article R.181-14 du Code de l'Environnement, alinéa I-2 : "L'étude d'incidence environnementale détermine les incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes du projet sur les intérêts mentionnés à l'article L. 181-3 eu égard à ses caractéristiques et à la sensibilité de son environnement"

 18/15.03 - Document n°2 81 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Les impacts sur la santé sont traités à part en partie VI.A du présent document. La présente analyse des impacts porte sur les effets liés au projet, c'est-à-dire les effets de la plateforme actuelle cumulés à ceux de l'implantation de la centrale prévue.

II.A EFFETS SUR LA COMMODITE DU VOISINAGE

II.A.1 INCIDENCES SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES

La centrale n’aura pas de répercussion négative sur les activités artisanales ou industrielles du secteur, l'activité ayant lieu sur une plateforme d'ores et déjà aménagée et dédiée à cet activité durant le chantier. De plus, l'accès aménagé sera spécifique à la centrale.

Seul le trafic engendré pourra avoir des impacts négatifs sur les flux commerciaux, cependant l'augmentation du trafic est limité dans le temps et sans commune mesure avec le trafic de la RD2060.

Le projet, situé sur le territoire communal de Chantecoq ne constituera pas de déséquilibre commercial étant donné le caractère exceptionnel du chantier prévu.

La conséquence sociale de la demande sera le maintien d'emplois au sein de la société Charier TP Sud et ses sous-traitants locaux ainsi que de manière indirecte les emplois locaux lés au chantier (prestations de maintenance, restauration, etc…). Sur la durée de l'autorisation, l'exploitation de la centrale aura un impact indirect positif sur les emplois du secteur (restauration, commerces de proximité, …).

L'activité touristique sur le secteur étant réduite dans un secteur proche, aucun impact particulier n'est à attendre sur ce plan.

L'activité a un impact positif direct par le nombre d'emplois directs et indirects générés.

 18/15.03 - Document n°2 82 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.A.2 INCIDENCES SUR L'AGRICULTURE

L'incidence notable principale potentielle serait la consommation de parcelles agricoles. Les effets indirects éventuels d’une activité industrielle concernent les parcelles riveraines du site, les activités d’élevage hors sol, voire la qualité des sols. Un autre effet indirect provient de la circulation induite par l’exploitation.

II.A.2.1 LES EFFETS DIRECTS

La plate-forme d’implantation est déjà soustraite à l’agriculture. Il n'y a pas d'impact direct

II.A.2.2 LES EFFETS INDIRECTS

Les effets indirects éventuellement à évoquer sont les influences des rejets atmosphériques sur la végétation riveraine du site et les sols par le phénomène des dépôts acides ou azotés. Ces rejets bien que contribuant à la pollution atmosphérique n’ont pas d’effet notable et sensible à l’échelon local. Les rejets atmosphériques n’auront pas d’effet notable et sensible à l’échelon local sur la végétation riveraine du site et les sols, les concentrations gazeuses calculées par modélisation étant trop faibles (voir tableau ci-dessous).

A titre d’information, les dépôts acides ou azotés issus des polluants atmosphériques peuvent agir sur les sols et les altérites sous-jacentes si la neutralisation de l’acidité n’est pas suffisante. Ces dépôts sur les parties aériennes des végétaux provoquent jaunissement du feuillage et défoliations plus ou moins prononcées en cas d’attaques graves.

Dans ce cas cet impact est à écarter.

En effet cette influence éventuelle restera nulle ou inférieure aux charges critiques définies comme les valeurs d’exposition à un ou plusieurs polluants en dessous desquelles des effets significatifs indésirables n’apparaissent pas pour plusieurs raisons : (d’après Les charges critiques en France, données et références - ADEME)

1. La centrale utilisera du GPL, bien moins polluant que les centrales au fioul classiques,

2. La hauteur de la cheminée est suffisante (13 m) pour permettre une bonne dispersion des fumées dans l’atmosphère

3. Les rejets gazeux calculés restent inférieurs aux seuils de protection de la végétation de l’article R221-1 du Code de l'Environnement (voir tableau ci-dessous).

 18/15.03 - Document n°2 83 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Article R221-1 du Code de l'Environnement relatif à la surveillance de la qualité de l’air Concentration maximale Polluant Valeurs limites calculée en moyenne annuelle, émise par la centrale* 30 µg/m3 en moyenne annuelle Oxydes d’azote NOx 4,8 µg/m3 (NO ) civile 2 *cf. simulation au chapitre II.A.9.3 ci-dessous. Tableau 17 : Valeurs limites pour la protection de la végétation et des écosystèmes.

Des écoulements d’hydrocarbures issus des stockages ne sont pas susceptibles de provoquer une pollution des sols des parcelles voisines. Des mesures sont prévues pour récupérer ou empêcher tout écoulement (rétention des stockages et étanchéité des aires de manipulation).

Concernant les effets indirects, un autre risque est le dépôt éventuel de poussières sur les cultures et la végétation. Des mesures sont prévues pour limiter au possible des envols éventuels de poussières. Un filtre à manches textiles est prévu pour éviter les émissions de poussières vers l’atmosphère. Un arrosage des pistes sera fait dès que nécessaire sur le site.

 18/15.03 - Document n°2 84 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.A.3 TRANSPORT DES MATERIAUX – TRAFIC

II.A.3.1 TRAFIC ET ITINERAIRE DES TRANSPORTS

La plateforme est située au plus proche du chantier. Il s'agit d'un point fort du choix de la localisation du projet. La carte ci-dessous rend compte du trajet.

Figure 34 - Itinéraire centrale - chantier A19

Les camions de fourniture accèderont systématiquement au site, via la voie privée par la RD2060. Aucun camion ne circulera sur la VC n°9 dans sa partie Nord ni ne traversera le bourg de Chantecoq.

L'itinéraire pour la fourniture du chantier prendra la même bifurcation pour se diriger via la RD2060 jusqu'à l'échangeur avec l'A19. Sur l'A19 les camions s'inséreront dans le système de gestion des véhicules du chantier.

Il y aura un surcroît local de trafic du fait de l'activité temporaire.

La production journalière sera de 3 000 t/j maximum pour fournir 60 000 tonnes d'enrobés au chantier. Dans les faits, environ 40 tranches journalières de production effectives sont prévus soit une production moyenne de 1500 t/j et un trafic de véhicules d'une soixantaine de rotations par jour sur ces périodes.

Le trafic maximal sera en période d'approvisionnement en granulats de 120 rotations de camions supplémentaires soit 3 % du trafic de la RD2060. Il sera bien moindre en période de fabrication de l'enrobé.

 18/15.03 - Document n°2 85 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.A.3.2 SALISSURES DES VOIES PUBLIQUES

Les chargements des camions seront effectués sans aucune surcharge avec une bonne répartition du matériau.

D'éventuelles salissures ponctuelles sont toujours possibles mais l'exploitant sera vigilant et réalisera un nettoyage de l'accès dès que nécessaire. La gêne liée aux éventuelles salissures est un impact négatif direct temporaire à court terme.

II.A.3.3 SECURITE PUBLIQUE

La circulation des camions d'enrobés s'insérera dans le plan de circulation mis en place dans le cadre du chantier. Des panneaux de signalisation seront mis en place pour assurer la sécurité lors de l'insertion des camions au sein du chantier.

Afin de sécuriser l'insertion depuis la voie privée vers la RD2060 lors du départ des camions, il est proposé de mettre un panneau de signalisation (avec feu clignotant lors du fonctionnement de l'activité) indiquant la présence des camions s'insérant sur la RD2060, cf. plan précédent.

Figure 35 - Accès à la RD2060 depuis la voie desservant la plateforme

 18/15.03 - Document n°2 86 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

L'accès au site depuis la RD 2060 est aménagé avec une zone de décélération permettant de limiter les risques sur la RD2060 au retour des camions du chantier vers la centrale.

L'accès sera suffisamment large pour éviter toute manœuvre sur la route.

Figure 36 - Accès (retour) par la voie de décélération à la plateforme depuis la RD2060

Pour mémoire, aucun engin ne traversera de voiries publiques pendant la durée d'exploitation. L'entretien de l'accès sera mené dès que nécessaire.

Le trafic engendré par l'activité constitue un impact négatif direct temporaire à court terme.

 18/15.03 - Document n°2 87 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.A.4 IMPACT SUR LES RESEAUX ET AMENAGEMENTS URBAINS

Aucun réseau ou aménagement urbain n'est présent au sein de l'emprise du projet. Le réseau HTA bordant le site est souterrain au droit de l'accès.

L'impact sera nul.

Les réseaux présents sont indiqués sur le plan d'ensemble hors texte.

II.A.5 LES BRUITS D'EXPLOITATION

II.A.5.1 CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Selon l’arrêté du 23 Janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées, les émergences c’est à dire les différences entre les bruits ambiants, centrale en fonctionnement et les bruits résiduels en l’absence de bruit généré par l'activité, sont les suivantes selon le niveau de bruit ambiant :

Niveau de bruit ambiant Émergence admissible pour Émergence admissible pour existant dans les zones à la période allant de 7h à la période allant de 22h à émergence réglementée 22h, sauf dimanches et 7h, ainsi que les dimanches (incluant le bruit de jours fériés et jours fériés l'établissement) Supérieur à 35 dB(A) et 6 dB(A) 4 dB(A) inférieur ou égal à 45 dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A) Tableau 18 - Limites réglementaires des niveaux de bruit en ZER

Les niveaux en limite de site ne peuvent excéder 70 dBA.

Pour information, les différents niveaux de sensations et de perception du bruit sont :

 18/15.03 - Document n°2 88 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Figure 37 - Echelle indicative des niveaux de bruits (Source : INRS)

II.A.5.2 SOURCES DE BRUITS LORS DE L'EXPLOITATION PREVUE ET SECTEURS HABITES CONCERNES

Les sources de bruit La centrale d’enrobage est source de bruit à différents niveaux : - La chargeuse effectuant les divers travaux de servitude. - Le ventilateur exhausteur et les flux gazeux. - Les casques d’ouverture de la trémie de stockage des enrobés. - Les camions.

 Le brûleur du sécheur est insonorisé d'origine.  Une seule chargeuse sera utilisée sur le site de la centrale. Elle sera conforme à la réglementation en vigueur en matière de bruits soit d’un type homologué au titre des articles R571 du code de l'environnement. Elle ne fonctionnera pas en continu sur le site de la centrale.  L'avertisseur de recul (obligatoire) dont elle est équipée, est de type directionnel et à fréquences mélangées (de marque Cri de Lynx). Ce modèle réduit significativement les niveaux sonores.  Une vitesse de 30 km/h sera imposée sur le site pour les véhicules de transport.  Les camions effectuant les livraisons seront des véhicules routiers classiques conformes au Code de la route.

Niveaux acoustiques des matériels

Les principaux cycles d’activités pris en compte pour le calcul du niveau sonore prévisionnel (voir au chapitre ci-dessous) sont les suivants : 1 - Fonctionnement de la centrale en production 2 - Approvisionnement des prédoseurs par la chargeuse 3 - Chargement sous trémie d’un camion  18/15.03 - Document n°2 89 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Le positionnement de la centrale par rapport au chantier a entraîné des choix sur les items de la modélisation. Le trafic des camions sur la RD 2060 et l'A19, strictement lié au chantier, n'a pas été considéré dans le calcul du fait que celui-ci aurait existé si la centrale se trouvait sur un autre secteur.

Les niveaux sonores induits par ces cycles d’activités ont été mesurés conformément à la méthode de détermination in situ du niveau de puissance acoustique du laboratoire régional des Ponts et Chaussées de Blois près d’une centrale d'un modèle équivalent.

Secteurs habités concernés Les secteurs habités éventuellement concernés sont ceux énoncés précédemment au chapitre I.A.3.2 de ce document n°2. Ils caractérisent les ZER8 en l'absence de zones urbanisables.

L'habitation la plus proche se trouve à 260 m de l'emprise du projet, aux Singeons.

Pour les autres habitations pour ce type de milieu et les distances considérées, l’influence de facteurs externes, tels que la météorologie ou les conditions de surface des sols, devient importante sur la propagation acoustique.

II.A.5.3 MODELISATION CADNAA DES NIVEAUX DES BRUITS ATTENDUS PAR LE PROJET

Une simulation du niveau acoustique a été mise en place par modélisation informatique à l’aide du logiciel CADNAA. Elle a consisté à déterminer des cartes d’isophones en dB(A), fonction des sources émises par la centrale et les différents axes routiers. Dans le contexte, et étant donné le caractère temporaire de l'installation, une modélisation simplifiée a été mise en œuvre,

Données du modèle Caractérisation du domaine et des sources

Surface du domaine modélisé : 1,6 km² Représentation graphique : 1,6 km²

8 ZER : Zone à Emergence Réglementée.  18/15.03 - Document n°2 90 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Modélisation de la topographie : sans objet selon approche simplifiée. Modélisation des merlons périphériques existants Modélisation des constructions : prise en compte des premières habitations constituant les zones à émergence réglementée (selon cadastre).

Les opérations d'exploitation ont été modélisées. Il s’agit de : - 1 poste d'enrobage - 1 poste de chargement, - 1 chargeuse - trafic camion au sein de l'emprise et sur la voie communale jusqu'à la RD2060,

Il a été modélisé une phase d'exploitation de la centrale d'enrobage en mode de fonctionnement chantier de jour et de nuit. Le calcul d'impact a été majoré en considérant un fonctionnement continu, sans arrêts.

Paramètres de calcul La méthode de calcul de la propagation acoustique employée par le modèle utilisé est issue de la norme ISO 9613-2 pour les sources industrielles fixes. Elle est issue de la norme NMPB96 pour les simulations du trafic routier. Ces calculs prennent en compte l’atténuation par divergence géométrique, l’absorption par l’air, l’atténuation par effet de sol avec des conditions météorologiques favorables à la propagation du son, la diffraction avec des conditions météorologiques favorables à la propagation du son et l’absorption par les surfaces verticales sur lesquelles le rayon a été réfléchi dans le plan horizontal.

Le calcul a été effectué en considérant une situation météorologique favorable à la propagation du son en considérant une portance des vents à 100% dans toutes les directions. Les résultats du modèle sont donc les occurrences majorantes de l'impact des conditions de portance du son. AVERTISSEMENT : les cartes en plan présentées ci-après indiquent les niveaux acoustiques en moyenne annuelle selon la rose des vents annuelle. Elles ne sont pas représentatives de conditions météorologiques instantanées particulières.

Résultats de la modélisation Les points récepteurs au droit desquels ont lieu les calculs présentés dans les tableaux suivants sont ceux où ont été réalisées les mesures de bruit lors de l'état initial. Ils sont indiqués ci-dessous :

 18/15.03 - Document n°2 91 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Figure 38 - Plan de situation des récepteurs

 18/15.03 - Document n°2 92 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Le résultat de la simulation est illustré sur la figure suivante :

Figure 39 - Résultats de la simulation acoustique de la future exploitation

Les résultats en zones à émergence réglementée sont les suivants :

Niveaux acoustiques résultants issus de la simulation acoustique (période diurne ou nocturne) Points de mesure en dBA B1 – Les Maisons Petites 35,2 B2 – Les Singeons 42,7 B3 – Les Philippots 33,0 Figure 40 - Résultats de la simulation acoustique

Ce tableau indique les niveaux acoustiques uniquement générés par l'activité de la centrale et du trafic associé.

 18/15.03 - Document n°2 93 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Les résultats sont les mêmes en période diurne et nocturne dans la mesure où il a été considéré des vents favorables majorants dans le cas du présent projet.

Les émergences calculées sont donc les suivantes en regard des niveaux résiduels mesurés9 (pour mémoire, les niveaux de bruit s'additionnent de manière logarithmique) :

Niveau résiduel mesuré sans Niveau de bruit Niveau acoustique Emergence activité de la centrale (mesures). ambiant en phase généré par l'activité de la calculée Emergence Respect de Point récepteur Niveau de L50 pour majorer le d'activité de la centrale (simulation) en dBA admissible l'émergence calcul d'impact carrière en dBA en dBA (2) (3) - (1) en dBA (1) (3) = (1) + (2)*

B1-Les Maisons Petites 60.0 35.2 60.0 0.0 5Oui B2-Les Singeons 52.0 42.7 52.5 0.5 5Oui B3-Les Philippots 45.0 33.0 45.3 0.3 5Oui * addition issue d'un calcul logarithmique Tableau 19 - Emergences calculées – période diurne

Niveau résiduel mesuré sans Niveau de bruit Niveau acoustique Emergence activité de la centrale (mesures). ambiant en phase généré par l'activité de la calculée Emergence Respect de Point récepteur Niveau de L50 pour majorer le d'activité de la centrale (simulation) en dBA admissible l'émergence calcul d'impact carrière en dBA en dBA (2) (3) - (1) en dBA (1) (3) = (1) + (2)*

B1-Les Maisons Petites 52.5 35.2 52.6 0.1 3Oui B2-Les Singeons 47.5 42.7 48.7 1.2 3Oui B3-Les Philippots 34.5 33.0 36.8 2.3 4Oui * addition issue d'un calcul logarithmique Tableau 20 - Emergences calculées – période nocturne

Les émergences calculées sont inférieures à 1 dBA de jour. Les émergences varient entre 0,1 et 2,3 dBA de jour.. Les simulations montrent des émergences  de jour : inférieures à 5 dBA ou 6 dBA,  de nuit : inférieures à 3 ou 4 dBA inférieures aux émergences admissibles définies selon l'AM du 23 janvier 1997 (cf. § II.A.5.1). Au niveau des zones à émergences réglementées, il n'y a pas de dépassement de l'émergence.

II.A.5.4 CONCLUSION SUR L'IMPACT SONORE DU PROJET

Dans les conditions :  des mesures de niveaux sonores sources,  de la modélisation des niveaux ambiants autour du site,  des conditions d'exploitation spécifiées dans le cadre du futur projet  de la majoration des impacts potentiels (vents favorables, exploitation continue, considération des L50 pour les niveaux résiduels...)

9 Niveaux mesurés présentés au § I.A.8.2. Il a été considéré comme niveau résiduel le niveau L50 afin de majorer le calcul d'impact.  18/15.03 - Document n°2 94 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

les simulations ne mettent pas en évidence d'émergences diurnes et nocturnes supérieures aux émergences admissibles au niveau des habitations les plus proches, conformément à l'Arrêté Ministériel du 23 janvier 1997. Les niveaux en limite de site resteront inférieurs à 70 dBA.

L'activité de la centrale pourra être bien distincte dans le paysage sonore lors de conditions météorologiques particulières. Les mesures en place de réduction des émissions de bruit (signaux avertisseurs type "cri de lynx", maintenance du matériel, etc…), les merlons acoustiques en place seront suffisants pour permettre l'exploitation en conformité avec la réglementation sur le bruit.

Le bruit induit par la mise en place de la centrale engendrera un impact négatif direct temporaire, à court terme.

En phase d'exploitation, des mesures seront effectuées pour vérifier la conformité des mesures de bruit au niveau des habitations entourant la plateforme.

II.A.6 VIBRATIONS

Les passages et évolutions des engins de chantier sur la plate-forme ne seront pas susceptibles de provoquer des vibrations au niveau des habitations les plus proches.

Les vibrations induites par l'activité engendreront un impact négatif direct et indirect, temporaire, à court terme uniquement sur les axes routiers dégradés ou irréguliers.

 18/15.03 - Document n°2 95 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.A.7 EMISSIONS LUMINEUSES

Des éclairages seront en place lors du fonctionnement en période nocturne pour éclairer l’installation. Situés au sommet des installations, ils pourraient être visibles à longue distance mais les projecteurs seront orientés de façon à éviter tout éblouissement.

Les engins seront équipés d'éclairage conformément à la réglementation, pour assurer les conditions de sécurité du chantier lorsque la luminosité naturelle est insuffisante.

L'impact sera temporaire, négatif à court terme.

II.A.8 DECHETS – VOLUME ET CARACTERE POLLUANT

L'exploitation de la centrale ne produira pas de déchets dangereux (DD10). Par contre le matériel utilisé produira des déchets classés comme dangereux au sens de la réglementation (huiles usagées, …). L’activité d’enrobage ne produit pas de déchets de fabrication. Les opérations dites de blanc au démarrage et à l’arrêt de la centrale produisent des granulats insuffisamment enrobés. Ces matériaux inertes sont réemployés en l'état pour la viabilité ou recyclés. Ils représentent 0,3 à 1% de la production d'enrobés soit 600 t max pour la production envisagée.

D’autres types de déchets non dangereux (DND11) seront produits de façon discontinue. Ces DND (bois, cartons, plastiques) seront systématiquement évacués vers le dispositif de gestion des déchets mis en place dans le cadre du chantier avant évacuation et récupération par des sociétés spécialisées agréées.

Le petit entretien des véhicules s'effectuera exclusivement au sein de la base chantier, hors emprise de la centrale. Les éventuelles pièces souillées, ou liquides usagés, issus de l’entretien des engins (DD), seront immédiatement intégrés au sein de la filière de gestion des déchets mis en place par l’entreprise. Notamment les huiles noires et les pneumatiques seront récupérés par des sociétés spécialisées agréées. Un déchet éventuellement produit par une centrale est l’eau souillée par des hydrocarbures dans la cuvette de rétention ou le système de traitement des eaux pluviales.

Les volumes estimatifs des déchets produits sont exprimés dans le Tableau 2, page 17.

Les déchets seront gérés au sein du circuit de collecte et de recyclage des déchets organisés par l'entreprise en partenariat avec le titulaire des travaux sur l'A19.

10 DD : Déchets Dangereux (comprenant les déchets industriels spéciaux) 11 DND : Déchets Non Dangereux  18/15.03 - Document n°2 96 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Des locaux sociaux avec vestiaires et sanitaires seront disponibles sur le site. Un module sanitaire autonome ne nécessitant ni raccordement au réseau, ni installation d’un assainissement autonome, sera installé. Les déchets générés par l'activité engendreront un impact négatif indirect, temporaire, à court et moyen terme.

II.A.9 EMISSIONS ATMOSPHERIQUES

II.A.9.1 EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE – REJETS GAZEUX

La centrale comportera un seul brûleur fonctionnant au GPL pour le séchage des granulats. Le réchauffage du bitume sera électrique. Les émissions à l'atmosphère résultant du procédé sont des rejets canalisés par la cheminée en sortie du filtre d'épuration. Dans ce type de centrale envisagé, les émissions ont deux origines, celles liées à la combustion d'énergie fossile et celles liées à l'emploi des matières premières ou à des réactions chimiques lors de la fabrication de l'enrobé12.

La centrale d'enrobage rejettera certains gaz à effet de serre (GES) : de la vapeur d'eau, du dioxyde de carbone, du protoxyde d'azote.

Comme toute chaudière au gaz, le brûleur émettra des gaz contenant du SO2 (dioxyde de soufre), du CO2 (dioxyde de carbone), des NOx (oxydes d’azote) et des COV (composés organiques volatils) ainsi que d'autres composés tels que les aldéhydes, les dioxines et furanes, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), issus d’une combustion incomplète du gaz. Estimation basées sur R. Sebben Paranhos - Thèse 2007.

L’opération de séchage rejette pour l’essentiel de la vapeur d’eau et des poussières fines.

Les gaz du sécheur transiteront par un système de filtration retenant les poussières avant leur rejet vers l’atmosphère par une cheminée. La cheminée aura une hauteur permettant l’évacuation des gaz en altitude.

II.A.9.2 HAUTEUR DE LA CHEMINEE DU FILTRE D'EPURATION

Pour une centrale temporaire, la hauteur minimale fixée par "l’arrêté ministériel du 2 février 1998, relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation", doit être de 13 mètres. Par construction la cheminée de la centrale aura une hauteur de 13 m. Il n'y a pas d'obstacles à proximité du lieu d'implantation nécessitant une éventuelle surélévation de la cheminée.

12 Sur la nature des rejets liés au bitume on se reportera au § P.3.2  18/15.03 - Document n°2 97 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.A.9.3 ETUDE DES CONDITIONS DE DISPERSION DES POUSSIERES ET DES GAZ PAR MODELISATION

II.A.9.3.1 Simulation des concentrations des émissions de la cheminée du sécheur – principes et données

L’extension d’un panache de polluant émis à partir d’une ou plusieurs sources est fonction des conditions météorologiques, du relief environnant, de la hauteur et du débit d’émission. Une simulation a été réalisée pour l’ensemble des rejets de la cheminée du sécheur. Elle est basée sur les données météorologiques des années 2015 à 2017 au pas de temps tri- horaire (notamment la force et la direction du vent) issues de données corrigées en fonction du relief et de l'occupation du sol sur une maille de calcul (modèle WRF) comprenant la plateforme de la centrale. Les calculs sont réalisés sur une modélisation effectuée sur une superficie de 16 km2 autour de la centrale. La simulation générale de la dispersion des émissions présentée a été réalisée à l’aide du logiciel ADMS.

Les débits à l'émission pris en compte sont les valeurs maximales de rejet indiquées par "l’arrêté ministériel du 2 février 1998, relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation". Les taux sont exprimés en condition CNTP pour un taux d'oxygène de 17 %.

La société Charier TP Sud, propriétaire de la centrale d'enrobage a d'ores et déjà mis en œuvre la centrale dans le cadre d'autres chantiers. Des analyses des rejets à l'atmosphère de la centrale ont été réalisées13, elles sont fournies en annexes. Pour majorer l'impact il a été considéré les débits maxima potentiels sur la centrale en activité (82 500 m3/h) couplés aux émissions maximales autorisées par la réglementation. Pour mémoire, la concentration de rejet en NOx est de 200 mg/m3 et en poussières de 50mg/m3 pour une centrale temporaire selon le § 14 de l'article 30 de l'Arrêté Ministériel précité.

Concentration maximales Paramètres Flux mesuré sur la centrale retenues pour la mesurés en kg/h modélisation sur la centrale en kg/h

NOx 2,2 11,2

PM10 0,94 2,8 Tableau 21 - Emissions mesurées sur la centrale et émissions considérées pour la dispersion atmosphérique

Les concentrations en polluants annoncées ci-dessous sont celles situées à 1,5 m du sol.

13 DEKRA – Rapport d'essais réglementaire n°B82601751801R001 – centrale mobile – Janvier 2018  18/15.03 - Document n°2 98 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.A.9.3.2 Dispersion des gaz : résultats

L'évolution du panache des émissions de la cheminée a été réalisée pour les rejets en NOx. Les planches ci-après montrent les résultats des simulations annuelles.

Les résultats montrent que les maxima de concentration au sol (1,5 m au-dessus du sol selon les paramètres définis dans le modèle de dispersion) se situent : - au Nord Est de la cheminée prévue, au droit des terrains agricoles - au Sud Ouest de la cheminée prévue, au droit de l'A19.

Les émissions du trafic routier et d’autres sources locales ne sont pas figurées. Aucune habitation ne se trouve dans le secteur des concentrations maximales obtenues par simulation.

Figure 41 - Panache gazeux en sortie de la cheminée de la centrale d'enrobage : NOx  18/15.03 - Document n°2 99 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Figure 42 - Panache gazeux en sortie de la cheminée de la centrale d'enrobage : PM10

II.A.9.3.3 Dispersion des gaz : commentaires

Les émissions canalisées de la centrale ne participeront que très peu au total des émissions générées sur la zone.

Dans les conditions majorantes de la simulation, à des taux d'émissions égaux, en continu, aux maxima autorisés,  En ce qui concerne les oxydes d'azote, la moyenne annuelle liée aux seules émissions de la centrale est de 4,8 µg/m3  La moyenne annuelle maximale liée aux seules émissions de poussières de la centrale est de 1,2 µg/m3.

 18/15.03 - Document n°2 100 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.A.9.3.4 Conclusions

Comme le montre le tableau ci-après, les concentrations globales obtenues par cumul de celles-ci avec les valeurs ambiantes se situent toujours en dessous des valeurs d'objectifs de qualité de l'air de l’article R222-1 du code de l’environnement (cf. tableau ci-dessous).

Concentration Concentration maximale Objectifs de qualité ambiante en calculée en Concentration Polluant (1) moyenne annuelle moyenne globale annuelle émise par la centrale 40 µg/m3 Oxydes d’azote en moyenne annuelle 8,1 µg/m3 (2) 4,8 µg/m3 12,9 µg/m3 NOx civile 30 µg/m3 Particules fines en moyenne annuelle 16,2 µg/m3 (2) 1,23 µg/m3 17,4 µg/m3 PM 10 civile (1) Article R221-1 du Code de l’environnement relatif à la surveillance de la qualité de l’air et à l’information du public. (2): la valeur indiquée est celle issue de la modélisation régionale présentée au § I.A.11.2. Tableau 22 - Qualité de l'air, incidence de la centrale

Dans les conditions des simulations, les modélisations ne mettent pas en évidence de dégradation sensible de la qualité de l'air ambiant du fait du fonctionnement de la centrale d'enrobage projetée pour les productions prévisionnelles. Notamment, les calculs sont majorés pour un fonctionnement en continu sur une année entière tandis que la centrale ne fonctionnera que quelques mois, et son fonctionnement sera discontinu.

Rappel de l'article R 221-1 du Code de l'environnement fixant les objectifs de qualité, les seuils et les valeurs limites de qualité de l'air :

Polluant visé : dioxyde d’azote

Objectif de qualité : 40 micro g/m3 en moyenne annuelle civile. Seuil d'information et de recommandation : 200 micro g/m3 en moyenne horaire. Seuils d’alerte : 400 micro g/m3 en moyenne horaire dépassé pendant 3 heures consécutives. 200 micro g/m3 en moyenne horaire si la procédure d’information et de recommandation pour le dioxyde d’azote a été déclenchée la veille et le jour même et que les prévisions font craindre un nouveau risque de déclenchement pour le lendemain.

Particules "PM10"

Objectif de qualité : 30 µg/m3 en moyenne annuelle civile.

 18/15.03 - Document n°2 101 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Seuil d'information et de recommandation : 50 µg/m3 en moyenne journalière selon des modalités de déclenchement définies par arrêté du ministre chargé de l'environnement.

Seuil d'alerte : 80 µg/m3 en moyenne journalière selon des modalités de déclenchement définies par arrêté du ministre chargé de l'environnement.

II.A.9.4 ANALYSE OLFACTOMETRIQUE - EMISSIONS DE COMPOSES ORGANIQUES VOLATILS (COV)

II.A.9.4.1 Sources des COV et odeurs émis par la centrale d’enrobage

 Emissions par la cheminée : source ponctuelle

La centrale envisagée est du type continu dans lequel l'injection de bitume chaud se fait dans le tambour sécheur-malaxeur. Il s'agit d'une machine fonctionnant selon un système en rétro-flux, ainsi les gaz les plus chauds ne sont pas en contact du bitume contrairement aux centrales à flux parallèlle. Ce type de fonctionnement limite fortement les émissions d'odeur.

Les composés organiques volatils (COV) regroupent une multitude de substances qui peuvent être d'origine naturelle ou humaine. Ils sont toujours composés de l'élément carbone et d'autres éléments tels que l'hydrogène, les halogènes, l'oxygène, le soufre.

 Sources diffuses

Des émissions de composants volatils sont susceptibles d'avoir lieu lors des livraisons d'hydrocarbures, au chargement des camions d'enrobés et par les évents des citernes.

II.A.9.4.2 Importance des impacts

Les panaches éventuels s'étireraient à l'identique des panaches figurés précédemment mais les émissions diffuses sont en quantité très faibles, difficilement quantifiables et indissociables d'émissions extérieures indépendantes (issues du trafic routier général).

Certaines odeurs intermittentes peuvent en résulter sur le site et dans un périmètre faible en fonction des vents. Il y aura dilution rapide et diffusion atmosphérique compte tenu de la faiblesse des flux d'émissions. Selon les riverains rencontrés aux Singeons, la précédente centrale a été source de nuisances par des odeurs désagréables. Le pétitionnaire pense que cet impact sera minimisé du fait du fonctionnement de la centrale au GPL et à rétro-flux. De même celle-ci

 18/15.03 - Document n°2 102 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

est de facture récente, donc conservant toutes ses performances optimales en terme de fonctionnement.

II.A.10 HYGIENE – SALUBRITE ET SECURITE PUBLIQUES

La présence de l’installation n’aura aucune répercussion sur l’hygiène et la salubrité publiques :

Salubrité publique La salubrité publique est étudiée dans l’évaluation des risques sanitaires (en partie VI du présent document).

Sécurité publique La sécurité publique est également analysée dans l’étude des dangers que peut présenter le projet (document n°1). Il ne peut s’agir que d’un risque individuel et limité au site d’implantation hormis les risques liés aux transports et au trafic sur la voie publique. Des mesures sont en place prises pour empêcher une intrusion accidentelle et non délibérée dans l’emprise de la plateforme (clôtures et merlons) et pour limiter tout danger sur la voie publique.

L'accès à la plateforme restera interdit par des portails en dehors des heures de travail. Les clôtures seront régulièrement vérifiées et entretenues. Sur tout le périmètre des panneaux d'avertissement seront mis en place.

II.A.11 EMISSIONS RADIATIVES ET DE CHALEUR

Les procédés utilisés ne sont pas susceptibles d'émettre des radiations.

La chaleur dégagée par l'utilisation de la centrale est non nulle du fait du procédé de chauffage cependant l'auréole thermique associée est réduite et forcément circonscrite à l'emprise.

II.A.12 CONSOMMATION ENERGETIQUE

La société CHARIER TP SUD appliquera sur ce site sa politique conforme à ses engagements environnementaux notamment en termes de dépenses énergétiques. En fonction des résultats, des mesures correctrices sont prises. Le matériel roulant sera régulièrement entretenu et aux normes en vigueur afin d'en conserver les performances optimales en termes de consommation énergétique.

Tous les engins et véhicules employés sont d'un modèle homologué.

 18/15.03 - Document n°2 103 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

La mise en service progressive de véhicules et d'engins non routiers conformes aux nouvelles normes Euro, fixant des niveaux plus stricts d'émissions de particules et de polluants gazeux tendra à réduire l'influence des motorisations thermiques sur le climat.

La totalité de l'installation fonctionnera à l'aide d'un groupe électrogène pour l'alimentation électrique. Le réchauffage des cuves est électrique. Le brûleur du séchage fonctionne au GPL.

La production d'enrobés est consommatrice de produits fossiles. La centrale aura donc un impact global sur la consommation énergétique mais pas sur le réseau de distribution local. La consommation énergétique sur la partie "transport" est optimisée par la proximité de la centrale du lieu de mise en place des enrobés fabriqués.

 18/15.03 - Document n°2 104 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.B EFFETS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

II.B.1 INCIDENCES EN LIEN AVEC LE CLIMAT

II.B.1.1 INCIDENCE DE LA CENTRALE SUR LE CLIMAT

Les trois grandes sources de polluants d’origine humaine influençant le climat sont :

 les transports routiers,  les installations de combustion (chauffages individuels et collectifs, chaudières industrielles, centrales thermiques, …),  les procédés industriels (raffinage de pétrole, productions chimiques, métallurgie, incinération de déchets,…),

 Utilisation de moteurs thermiques

En période de fonctionnement, une centrale d'enrobage a une influence indirecte sur le climat par les gaz d’échappement de la chargeuse et des véhicules à moteur thermique qui y sont employés. Il s’agit alors d’un effet par contribution à un phénomène à grande échelle.

Tous les engins et véhicules employés sont d'un modèle homologué.

La mise en service progressive de véhicules et d'engins non routiers conformes aux nouvelles normes Euro, fixant des niveaux plus stricts d'émissions de particules et de polluants gazeux tendra à réduire l'influence des motorisations thermiques sur le climat. Depuis les normes EURO VI, à partir de 2014, les émissions d'oxyde d'azote et de particules doivent être proches de zéro.

 18/15.03 - Document n°2 105 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Figure 43 - Evolution des limites d'émissions pour les poids lourds en Europe

 Energie fossile

La totalité de l'installation est activée par l'énergie électrique fournie par un groupe électrogène. Le réchauffage des cuves est électrique. Le brûleur du séchage fonctionne au GPL limitant l'impact du procédé sur le climat.

Les émissions de gaz à effet de serre induites par l'activité engendreront un impact négatif indirect, temporaire, à court terme.

La centrale répond à un besoin local. Sans la proximité de la centrale, les matériaux viendraient de plus loin et auraient donc une empreinte carbone plus importante. La proximité de la centrale du lieu de consommation et de la source de matière première qu'est le granulat, est un impact positif.

II.B.1.2 VULNERABILITE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Sans objet au regard du fonctionnement temporaire de l'activité, en 2018.

 18/15.03 - Document n°2 106 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.B.2 IMPACT SUR LES SOLS ET LE SOUS-SOL

Les poussières, particules ou gaz émis par la centrale ne sont pas susceptibles de provoquer une pollution des sols des parcelles riveraines (cf. § II.A.2- Effets sur l'agriculture) ou du sous-sol. Seule une fuite d’hydrocarbures serait susceptible de provoquer une pollution des sols mais aucun écoulement sur les parcelles voisines n'est possible du fait des moyens de captation des eaux en place sur le site.

L'entretien préventif limite le risque d'écoulements. Des mesures sont prévues ou en place pour pallier tout écoulement.

Les déchets générés (huiles usagées, filtres à huile, filtres à gazole non routier, cartouches de graissage, batteries,…) seront évacués par les circuits légaux adéquats à des fins de recyclage, de destruction ou d'enfouissement technique autorisé.

L'effet attendu d'un éventuel accident est difficilement quantifiable : direct, temporaire, à plus ou moins long terme (suivant les quantités déversées, la rapidité de la migration dans le sol, la rapidité de détection de la pollution suivie de la purge des sols contaminés…), …

L'entretien préventif limite le risque d'écoulements. Des mesures sont prévues pour pallier tout écoulement (cf. § III.B.2.2).

II.B.3 INCIDENCE SUR LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE : TRACE, DEBIT

II.B.3.1 INVENTAIRE DES IMPACTS POSSIBLES

Il est rappelé qu’il n’y a pas utilisation d’eau de procédé dans ce type d’installation.

Les risques de pollution des eaux superficielles sont de deux ordres : - d’une part ceux liés au rejet d’eaux de ruissellement chargées en matières en suspension, - d’autre part ceux liés à une fuite accidentelle d’hydrocarbures.

Les eaux ne peuvent pas se déverser directement dans les cours d'eau affluents de la Clairis malgré la faible distance entre le site et le cours d'eau du fait de la présence d'un merlon et d'un fossé entre la plate-forme et le ruisseau. Elles seraient captées par les bassins de clarification de la plateforme et ne rejoindraient qu'ensuite le ruisseau.  18/15.03 - Document n°2 107 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.B.3.2 CLARTE DES EAUX

Les eaux de pluies ruisselant sur la plate-forme peuvent se charger en MES (Matières En Suspension). Ce sont dans ce cas des particules minérales (sables fins …). Les eaux de ruissellement subiront une clarification dans le dispositif de traitement en place de la plateforme. L'impact est négatif, indirect et temporaire, à court terme.

II.B.3.3 FUITES D’HYDROCARBURES

Les fuites peuvent être dues à une rupture des citernes ou des flexibles de liaison, notamment de remplissage lors d’une livraison, de même qu’à des égouttures à la jonction des diverses canalisations. Le risque d’écoulement à la suite d’une fausse manœuvre n’est pas à exclure non plus. Les volumes éventuels libérés peuvent être entraînés par les eaux de ruissellement.

Les mesures prévues pour contenir des fuites éventuelles sont décrites en partie VII de ce document.

Concernant les matériels à moteur thermique, l’entretien courant de la chargeuse sera fait dans l'atelier de chantier, hors emprise du projet. Les véhicules routiers ne seront pas non plus entretenus sur les lieux.

Si un solvant pétrolier ou chloré est utilisé pour le nettoyage ou pour tester les enrobés, il sera stocké dans un bidon de 200 litres dans un local fermé et aéré (cf. étude sur les dangers, document 1). Ces récipients seront stockés sur un dispositif de rétention adapté. Le solvant usagé, éventuellement en excès, sera conditionné dans un bidon adapté, évacué du chantier et transmis à un récupérateur pour destruction. Il n’y aura pas de reliquat sur le site.

Un plan de maintenance préventive régulier des engins sera mis en place sur l'installation. Des kits d'urgence (absorption oléophiles) seront en place sur le site ainsi que des consignes environnementales. D'une manière préventive, un suivi visuel d'éventuelles traces d'égouttures d'hydrocarbures sera assuré par le personnel.

II.B.3.4 APPROVISIONNEMENT ET UTILISATION DE L’EAU

Il n’y aura aucun prélèvement dans les rivières ou fossés alentours. L'exploitation du site n'utilisera aucune eau de procédé.

Les employés disposeront d'eau potable en bouteille dans les cabines des engins et d'un module sanitaire autonome ne nécessitant ni raccordement au réseau, ni installation d’un assainissement autonome. L'activité engendrera un impact négatif direct, temporaire, à court et moyen terme sur la ressource en eau.  18/15.03 - Document n°2 108 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.B.4 INCIDENCE SUR LES EAUX SOUTERRAINES - PERTURBATIONS HYDRODYNAMIQUES DU PROJET

Les matériaux constituant la plate-forme d'implantation sont hétérogènes et perméables. Ils peuvent laisser migrer un flux polluant.

Sans précautions particulières, une infiltration accidentelle d'hydrocarbures reste possible.

Les mesures prises sur la plateforme assureront la qualité des eaux issues de la plateforme comme à l'actuel. Il n'y aura donc pas d'incidences sur les eaux souterraines lorsque ces eaux rejoindront le réseau de gestion des eaux de l'autoroute. Comme le montre l'extrait du dossier loi sur l'eau ci-dessous, la chaussée de l'autoroute sur ce secteur se trouve dans les chailles argileuses peu perméables, au-dessus des formations calcaires. La sensibilité vis à vis de la nappe est donc faible sur ce secteur.

Les organes de gestion sur le secteur de la plateforme de Chantecoq se trouve au droit de OH91,6. Figure 44 - Sensibilité de l'A19 au regard de la nature hydrogéologique.

Des mesures sont prévues pour éviter la pollution des eaux souterraines sous le site (voir au § III.B.2), notamment une cuvette de rétention étanche recevra les citernes de stockage de bitume. Le circuit de transfert des bitumes sera établi au-dessus de l'aire étanche existante.

Hors accident, l'impact hydrogéologique est nul.  18/15.03 - Document n°2 109 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.C EFFETS SUR LE PATRIMOINE CULTUREL ET NATUREL, LES SITES ET PAYSAGES

II.C.1 PROTECTION DES BIENS ET DU PATRIMOINE CULTUREL

II.C.1.1 IDENTIFICATION DES RISQUES

Aux environs immédiats du projet, il n’y a pas :  de monument ou de site protégé,  d’élément du patrimoine domestique ou religieux,  d’élément architectural du patrimoine local,  d'entité archéologique. voir précédemment au § I.C.1

L'impact engendré par l'activité sur le patrimoine culturel est nul.

II.C.1.2 EVALUATION ARCHEOLOGIQUE DU SITE

L'implantation est prévue sur une plateforme d'exploitation industrielle d'ores et déjà aménagée. Aucune découverte fortuite de vestiges archéologiques n'est possible.

II.C.1.3 PRESERVATION DES BIENS PUBLICS OU PRIVES RIVERAINS

Le site du projet n'est pas traversé par une canalisation ni surplombé par une ligne électrique.

La centrale ne peut porter atteinte à l'intégrité des parcelles riveraines.

II.C.2 EFFETS SUR LES SITES ET LE PAYSAGE

II.C.2.1 INVENTAIRE DES IMPACTS VISUELS POSSIBLES

L’impact de la centrale est fonction :  de la covisibilité à partir d’espaces habités ou recevant du public,  de la présence d’écrans topographiques ou végétaux,  de la présence de stockages au sol de matériaux,  de l’édification des structures métalliques industrielles formant accroche visuelle.  de la modification de la dynamique du paysage provoquée par des mouvements incessants et rapides d’engins

 18/15.03 - Document n°2 110 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

II.C.2.2 IMPACTS VISUELS REELS DU PROJET

L'installation sera installée dans un secteur à vocation industrielle.

La centrale sera posée sur une plate-forme à 162 mIGN existante.

Le composant le plus élevé de la centrale est la cheminée d'une hauteur de 13 m soit un point culminant à une cote de 175 mIGN . Sa largeur est faible, de l'ordre du mètre. Le silo d'enrobé à 12 m culminera à 174 m.

Les stocks de granulats pourront avoir des hauteurs de l'ordre de 5 m.

Le bassin visuel du projet est ouvert mais les merlons en place limiteront une partie des vues sur les infrastructures. Ainsi, aucune vue totale de la centrale n'existera. Les visions seront partielles.

Il n'y aura pas de vues sur les installations au droit du projet depuis l'A19, cependant celles- ci seront visibles pour les usagers en provenance de Courtenay juste après la barrière de péage.

Il y aura des vues directes depuis les usagers de la RD2060. Ces vues seront temporaires et latérales par rapport à l'orientation de la circulation sur cet axe.

L'impact visuel sera lié à la présence des parties sommitales des structures industrielles. Celles-ci pourront être visibles à longue distance depuis de nombreux points de vues. La plate-forme d'implantation de la centrale et la partie basse des installations, seront plus généralement masquées mise à part d'un partie réduite de vision depuis la RD2060. Les vues seront très réduites. Sa présence sera signalée par le panache de vapeur d'eau émis en période de fonctionnement.

L'impact engendré par l'activité de la centrale sera négatif, direct, temporaire et à court terme.

II.D INCIDENCES SUR LE MILIEU NATUREL

II.D.1 INCIDENCES NOTABLES DU PROJET SUR LE MILIEU BIOLOGIQUE

Les incidences du projet sur le milieu biologique ont été étudiées par ECOGEE. Les incidences reproduites ci-dessous ont intégralement reprises du document : "Diagnostic écologique pour le projet de centrale d'enrobage temporaire à Chantecoq (45) – Mai 2018" reproduit en annexes, document n°4.

 18/15.03 - Document n°2 111 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

Les incidences étudiées ci-dessous sont étudiées avant les mesures d'évitement prises, et détaillées au § III.D.

II.D.1.1 IMPACTS SUR LES HABITATS

Les végétations de la plateforme ouest ne présentent pas d’intérêt floristique (friches herbacées, pelouses annuelles) et sont peu denses, à l’exception d’une surface de friche herbacée située au sud-est, qui sera probablement temporairement détruite. Il s’agit d’un impact peu significatif.

II.D.1.2 IMPACTS SUR LA FLORE

Les espèces végétales inventoriées sur la plateforme ouest sont très communes ou communes. Les activités sur le site auront lieu en dehors de la période de végétation, ce qui permettre à la flore de se développer quasi-normalement au printemps 2019.

II.D.1.3 IMPACTS SUR LA FAUNE

II.D.1.3.1 Mammifères terrestres L’installation de la centrale d’enrobage temporaire engendrera une perte temporaire d’habitats pour les Mammifères terrestres, notamment pour le Lièvre d’Europe. Celui-ci fréquentera cependant rapidement le site après l’arrêt de la centrale. La partie est du site d’étude, la plus favorable aux Mammifères terrestres, ne sera pas impactée directement par la centrale. Le bruit de celle-ci pourra causer un léger dérangement durant toute la durée de son fonctionnement.

II.D.1.3.2 Chiroptères Pour rappel, aucun inventaire chiroptérologique n’a été effectué sur le site, seul un individu indéterminé a été observé chassant au-dessus du bassin central. Le site d’étude ne présente pas de forts enjeux pour les Chiroptères, l’absence de lisières arborées ou de haies guidant les chauves-souris vers le site limite son intérêt. La friche herbacée à l’est et le bassin central peuvent cependant être utilisés par quelques individus comme territoire de chasse. La plateforme ouest, comportant peu de végétation, présente moins d’intérêt en termes de ressources alimentaires. L’exploitation de la centrale pourra causer quelques dérangements du fait son éclairage de nuit.

II.D.1.3.3 Oiseaux Pour rappel, neuf espèces patrimoniales occupent le site en période de reproduction. La centrale ne fonctionnera que durant l’automne, voire jusqu’en hiver, la nidification de ces espèces ne sera donc pas perturbée. Aucune destruction d’individu (œufs, poussins, juvéniles et adultes) n’est à prévoir. Aucun dérangement durant la période de reproduction n’est à envisager, les jeunes ayant tous pris leur envol courant juillet pour la plupart. Quelques pontes tardives de remplacement peuvent être effectuées, notamment par les passereaux nichant sur les talus. Ce ne sera pas le cas des espèces nichant dans le

 18/15.03 - Document n°2 112 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

périmètre même du projet. Le Petit Gravelot commence à retourner dans ses quartiers d’hiver dès fin juin et l’Œdicnème criard se regroupe en juillet-août dans des milieux tranquilles avant de migrer courant octobre. Le site étant localisé en bordure de l’A19, la présence de rassemblements postnuptiaux d’Œdicnème criard est peu probable. L’absence d’inventaire en automne et en hiver ne permet pas de déterminer correctement les potentiels impacts du projet sur les espèces migratrices et hivernantes, mais le site concerné par la centrale ne présente que peu d’intérêt pour ces espèces, la végétation étant peu développée. Étant assez encaissé et peu étendu, le bassin central reste peu propice aux haltes migratoires.

Un dérangement pour les espèces vivant sur les talus et la friche à l’est est possible, mais sera négligeable. Le sol nu du périmètre du projet sera maintenu à la fin de l’exploitation de la centrale. La végétation éparse de ce secteur étant annuelle, elle repoussera dès le printemps 2019. Aucune perte d’habitat de reproduction n’est donc à prévoir pour l’Œdicnème criard et le Petit Gravelot.

II.D.1.3.4 Amphibiens Le projet de centrale d’enrobage n’engendrera pas de modification du bassin central et du fossé en eau à l’est où les Amphibiens se reproduisent probablement. Aucun rejet n’y est prévu, seules les eaux de pluie les alimenteront. Le site concerné par la centrale d’enrobage ne constitue pas d’habitat terrestre et d’hivernage pour ces espèces. Aucun impact n’est donc à envisager sur les sites de reproduction et d’hivernage des Amphibiens.

II.D.1.3.5 Reptiles Le Lézard des murailles, présent sur le talus du fossé au sud, ne verra pas de destruction de son habitat Un risque d’écrasement d’individu est à prévoir par les engins de travaux longeant ce fossé. A l’automne, le soleil est moins chaud, rendant les Reptiles moins actifs et plus lents à réagir. Il est donc possible que des Lézards des murailles en thermorégulation se fassent écraser. Cet impact ne sera effectif que d’août à octobre-novembre, au moment de leur entrée en hibernation.

II.D.1.3.6 Insectes Aucun Insecte protégé n’est présent dans le site d’étude, il n’y a donc pas d’impact à prévoir sur ces espèces. Le cycle de développement de la Petite Tortue, Lépidoptère patrimonial, s’effectue principalement sur des Orties. Cette espèce végétale est très commune, mais n’est pas présente dans le périmètre du projet, aucun impact n’est donc à prévoir sur cette espèce. Les autres espèces vivant dans le périmètre du projet verront une destruction temporaire de leur habitat.

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II.D.1.4 BILAN DES IMPACTS

Le tableau suivant récapitule les impacts sur la faune, la flore et les habitats.

Importance des impacts en Nature des impacts fonction des enjeux écologiques Dégradation temporaire de friches herbacées et Habitats pelouses annuelles, en dehors de la saison de Non significatif végétation Dégradation temporaire d’espèces végétales Flore communes à très communes, en dehors de la Non significatif saison de végétation Mammifères Dérangement temporaire Non significatif terrestres Destruction temporaire d’habitats Dérangement temporaire de territoire de chasse Chiroptères Faible si le site est éclairé Dérangement temporaire des espèces Oiseaux Non significatif fréquentant les talus et la friche herbacée à l’est Amphibiens Aucun impact Nul Destruction de Lézards des murailles en Reptiles Moyen thermorégulation Insectes Destruction temporaire d’habitat Non significatif Figure 45 - Bilan des impacts sur la faune et la flore

Des mesures d'évitement et de réduction d'impact sont prévues. Elles sont présentées au § III.D Les habitats, espèces ou groupes d’espèces ayant des impacts nuls à non significatifs ne feront pas l’objet de mesures d’évitement ou de réduction.

II.D.2 INCIDENCES NOTABLES DU PROJET SUR LES ZONES HUMIDES

Il n'est pas attendu d'impact sur les zones humides du fait de l'implantation de la centrale d'enrobage sur une plateforme industrielle existante et d'ores et déjà aménagée.

II.D.3 EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

L'évaluation des incidences Natura 2000 a été réalisée par le bureau d'études ECOGEE. Cette évaluation est issue du document reproduit en annexes : "Diagnostic écologique pour le projet de centrale d'enrobage temporaire à Chantecoq (45) – Mai 2018" reproduit en annexes, document n°4.

La description du projet est réalisée dans le chapitre I du présent document n°2.

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II.D.3.1 EVALUATION DE L'INCIDENCE

La ZSC Sites à chauves-souris de l’est du Loiret (FR2402006) est située à 1,2 km au nord- est du site d’étude.

Figure 46 - Site Natura 2000 le plus proche

C’est un ensemble de cavités, constituées essentiellement d’anciennes marnières, qui présentent un intérêt majeur pour l’hibernation de neuf espèces de Chiroptères. Cinq d’entre elles ont présidé à la désignation de ce site Natura 2000. Elles sont listées dans le tableau suivant :

1304 Rhinolophus ferrumequinum Grand rhinolophe 1308 Barbastella barbastella Barbastelle d’Europe Espèces ayant présidé à 1321Myotis emarginatus Murin à oreilles échancrées la désignation de la ZSC 1323 Myotis bechsteinii Murin de Bechstein 1324 Myotis myotis Grand Murin

Le DOCOB (DOCument d’OBjectifs) de ce site Natura 2000 a été établi en octobre 2005 par l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) qui est également la structure animatrice de la ZSC. Il précise que : « En 1987, l’effectif du site de Chantecoq est faible ; l’occupation progresse dès 1988 et stagne jusqu’en 2001, pour augmenter significativement en 2002. En 2003, une coupe de bois est réalisée à proximité immédiate du site durant la période d’hibernation, provoquant probablement des vibrations… Les chauves-souris quittent le gîte, préférant

 18/15.03 - Document n°2 115 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Analyse des incidences notables du projet

sans doute hiberner dans de petites cavités proches. L’année suivante, les effectifs réintègrent le lieu et poursuivent leur progression jusqu’en 2005 ; la situation est proche du record de l’année 2002. »

Figure 47 - Évolution des effectifs de Chiroptères entre 1987 et 2005 (source : DOCOB)

Entre 2001 et 2005, le DOCOB fait état de la présence du Grand rhinolophe (2 individus), du Murin à oreilles échancrées (0 à 6 individus), du Murin de Bechstein (0 à 1 individus) et du Grand Murin (4 à 16 individus) en hibernation dans la cavité de Chantecoq.

Aucun inventaire des Chiroptères n’a été réalisé dans le cadre de cette étude, seul un individu non identifié a été observé chassant au-dessus du bassin central. Le site d’étude ne présente cependant pas de potentiels gîtes de reproduction ou d’hibernation favorables aux Chiroptères, les quelques arbres poussant au sein du site sont trop jeunes pour présenter un intérêt. Hormis le bassin central qui est utilisé pour chasser, la friche herbacée de la partie est du site d’étude peut présenter un intérêt comme terrain de chasse de Chiroptères. Parmi les espèces occupant le gîte d’hibernation de Chantecoq, aucune n’est susceptible de fréquenter le site d’étude, préférant chasser en milieu boisé ou en milieu bocager.

Pour accéder à la centrale d’enrobage, les engins de chantier emprunteront la RD 2060 et la centrale est située à plus d’un kilomètre de l’entrée de la cavité. Les vibrations engendrées par le passage des engins ne seront donc pas ressenties dans l’ancienne marnière et ne perturberont pas l’hibernation des Chiroptères.

II.D.3.2 CONCLUSION

Aucune incidence n’est donc à prévoir sur les espèces, et leurs habitats, ayant présidés à la désignation de la ZSC Sites à chauves-souris de l’est du Loiret.

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III. LES MESURES D'EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION DES EFFETS NEGATIFS NOTABLES DU PROJET SUR L'ENVIRONNEMENT OU LA SANTE HUMAINE

Chapitre établi selon l'article R.181-14 du Code de l'Environnement, alinéa I-3 : "L'étude d'incidence environnementale présente les mesures envisagées pour éviter et réduire les effets négatifs notables du projet sur l'environnement et la santé, les compenser s'ils ne peuvent être évités ni réduits et, s'il n'est pas possible de les compenser, la justification de cette impossibilité"

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Compte tenu des équipements de la centrale et du mode de fonctionnement d’ores et déjà prévu et décrits précédemment, les mesures réductrices ou compensatoires complémentaires concernent :  la préservation du cadre de vie des riverains de la centrale,  la protection contre le bruit,  la protection de la qualité des eaux contre les MES et les hydrocarbures,  la réduction des atteintes paysagères,

III.A MESURES RELATIVES A LA PRESERVATION DES COMMODITES DU VOISINAGE ET A LA PROTECTION DES ACTIVITES HUMAINES

III.A.1 MESURES RELATIVES AUX TRANSPORTS

Mesures d'évitement La mise en place d'une centrale au plus près du chantier limite, à large échelle, le trafic.

Mesures de réduction La mesure principale est la mise en place, sur la RD2060 d'un feu clignotant prévenant l'insertion des camions provenant de la centrale vers la RD2060

Le nettoyage régulier de l'accès réduit les risques liés à la circulation.

Mesures de compensation Les mesures de compensations consistent à l'entretien de l'accès sécurisé en place. Les mesures de formation des conducteurs à l'écoconduite sont aussi une mesure de limitation du risque accident sur le réseau routier.

III.A.2 LUTTE CONTRE LE BRUIT

La conclusion du chapitre II.A.5 ne met pas en évidence la nécessité d'atténuer de façon plus importante les niveaux sonores en regard des habitations les plus proches du fait des mesures de protection en place.

 18/15.03 - Document n°2 118 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

III.A.3 MESURES RELATIVES AUX EMISSIONS LUMINEUSES

Mesures d'évitement Il n'y a pas d'éclairage en dehors des heures de fonctionnement.

Mesures de réduction La puissance des éclairages est et sera adaptée aux besoins. Les éclairages ne seront utilisés qu'aux périodes nécessaires. Afin de limiter le dérangement des chiroptères venant chasser au-dessus du bassin et éventuellement au-dessus de la friche herbacée à l'Est, l'éclairage mis en place sur le site sera adapté par une orientation vers le sol.

Mesures de compensation Les éclairages sont tournés vers l'exploitation et le plus souvent non visibles car protégés par des merlons ou front périphériques. Aucune mesure compensatoire n'est rendue nécessaire.

III.A.4 ELIMINATION DES DECHETS ET RESIDUS D'EXPLOITATION

Mesures de réduction Le personnel sera sensibilisé au tri et à la gestion des déchets et au recyclage. L'entretien préventif limite la production de déchets. Les zones étanches et de distribution de carburant sont et seront toutes raccordées à un séparateur à hydrocarbures.

Mesures de compensation Les déchets produits sur le site seront stockés sélectivement et évacués vers des récupérateurs agréés spécialisés. Les déchets non recyclables seront emmenés vers un centre d’élimination autorisé. Les mélanges eau-hydrocarbures, les pièces métalliques etc … seront dirigés vers des récupérateurs agréés spécialisés. Les huiles usées seront enlevées par un collecteur autorisé.

Performances attendues

 18/15.03 - Document n°2 119 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

Tous les déchets produits rejoindront une filière adaptée. Les erreurs de tris en retour des récupérateurs feront l'objet d'analyses factuelles de l'erreur pour que celle-ci ne se renouvelle pas.

III.A.5 MESURES RELATIVES AUX EMISSIONS ATMOSPHERIQUES

III.A.5.1 LUTTE CONTRE LES POUSSIERES

Pour mémoire, la centrale est équipée d'un filtre à manches permettant de limiter les émissions de poussières provenant du séchage des matériaux. Le dépoussiéreur textile à manches garantit par construction des émissions de poussières provenant du séchage des matériaux, très en deçà de la norme de 50 mg/m3 pour les centrales d'enrobage temporaires. Pour mémoire, sur la centrale en fonctionnement sur un autre site, la concentration mesurée était de 15 mg/m3 (cf. rapport d'analyses en annexes).

Les mesures visent à supprimer ou à réduire sensiblement les émissions de poussières. Elles concernent les envols sur les pistes de roulage et ceux des stocks de granulats.

La limitation de la vitesse des camions sera le principal dispositif de lutte contre les poussières liées au trafic.

Les stocks de granulats et de sable seront réduits au possible.

III.A.5.2 MESURES RELATIVES AUX AUTRES EMISSIONS ATMOSPHERIQUES

Mesures d'évitement La centrale utilisera du gaz ne contenant que peu de soufre (par rapport à du fioul lourd). Ce combustible limite également fortement les émissions de NOx, de COV et de CO2.

La consigne pour les chauffeurs est de couper le moteur quand l'engin est à l'arrêt. Les nouveaux véhicules sont équipés de systèmes coupe-circuits.

Mesures de réduction Les chauffeurs de la société ont fait l'objet d'une formation à l'Ecoconduite. L'entretien préventif des engins limite les surconsommations. Le choix dans le cadre du renouvellement du matériel a lieu en prenant en compte les émissions atmosphériques engendrées. Les engins les moins polluants seront privilégiés.

Mesures de compensation  18/15.03 - Document n°2 120 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

Un contrôle de la consommation en carburants sera régulièrement réalisé pour suivre toute surconsommation excessive due à un désordre sur un véhicule ou la centrale.

Performances attendues L'entretien régulier des engins permettent de maximiser les performances attendues au regard de la réglementation en vigueur. La surveillance effectuée permet de s'assurer de l'optimisation de cette performance.

III.A.6 MESURES RELATIVES A LA SECURITE PUBLIQUE

Accès à la plateforme L'accès à la plateforme a lieu par un aménagement spécifique sécurisé qui a été spécialement aménagé pour éviter toute manœuvre des camions sur la route. Il existe une voie de décélération sur la RD2060 pour les véhicules en provenance de Courtenay se dirigeant vers le chemin d'accès à la plateforme. Un panneau d'avertissement sera mis en œuvre sur la RD2060 avant l'intersection pour les véhicules en provenance de l'Ouest.

Figure 48 - Situation du panneau d'avertissement Clôture L'ensemble du site en exploitation sera ceint par une clôture ou des merlons. Les accès sont et seront fermés en période d'inactivité par des portails fermés à clef.

Panneaux Des panneaux d'avertissement signalant l'activité seront mis au niveau de l'accès ainsi que sur la clôture établie sur le pourtour du site.

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III.A.7 MESURES RELATIVES A LA CONSOMMATION ENERGETIQUE

Mesures d'évitement La consigne pour les chauffeurs est de couper le moteur quand l'engin est à l'arrêt. Les nouveaux véhicules sont équipés de systèmes coupe-circuits. Optimisation du nombre d'engins sur le site. La mise en place d'une centrale au plus près du chantier limite, à large échelle, la consommation énergétique par limitation du trafic.

Mesures de réduction Les chauffeurs de la société ont fait l'objet d'une formation à l'Ecoconduite. Le choix dans le cadre du renouvellement du matériel a lieu en prenant en compte la performance énergétique.

Mesures de compensation Une supervision de la consommation est effectuée et l'optimisation des procédés de la centrale est constamment recherchée. Le dispositif de supervision permet de prévenir toute dérive.

III.B DISPOSITIFS RELATIFS A LA PRESERVATION DU MILIEU PHYSIQUE

III.B.1 MESURES RELATIVES A L'UTILISATION RATIONNELLE DE L'ENERGIE ET A LA PROTECTION ATMOSPHERIQUE ET DU CLIMAT

La société Charier TP Sud appliquera sur ce site sa politique conforme à ses engagements environnementaux notamment en termes de dépenses énergétiques. Le matériel roulant sera régulièrement entretenu afin d'en conserver les performances optimales en termes de consommation énergétique.

Les mesures principales sont d’ores et déjà prises en compte dans l’équipement de la centrale et son mode d’approvisionnement en énergie.

Elles résident dans l’utilisation du GPL comme source d’énergie et dans un filtre à manches tissus, intégré au procédé.

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 L’adoption du GPL limite les rejets à l’atmosphère de polluants gazeux par rapport à une centrale au fioul. Notamment, les rejets de produits soufrés sont réduits.

 Un dépoussiéreur textile à manches garantit par construction des émissions de poussières provenant du séchage des matériaux, très en deçà de la norme de 50 mg/m3 pour les centrales d'enrobage temporaires.

La centrale sera arrêtée si la teneur en poussières en sortie du filtre dépassait le seuil autorisé.

De façon à maintenir ses performances, les manches doivent rester en parfait état. Le dépoussiéreur est équipé d’origine de diverses sécurités. Le décolmatage est automatique. Il permet d’éviter l’obstruction des tissus.

III.B.2 MESURES RELATIVES AUX EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES – COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES INTERETS MENTIONNES A L'ARTICLE L211-1

III.B.2.1 PRINCIPE DES DISPOSITIFS DE PRESERVATION DE LA QUALITE DES EAUX

Les buts premiers sont de collecter les eaux susceptibles d’être souillées par des hydrocarbures et de les traiter avant leur rejet dans le réseau existant de la plateforme, enfin de maîtriser un écoulement d'hydrocarbures. Pour ce faire : - Les manipulations d’hydrocarbures seront faites au-dessus d’aires étanches. - Les citernes seront placées dans une rétention étanche et fermée.

Les eaux issues de ces surfaces seront traitées par un séparateur à hydrocarbures.

L’évacuation des eaux sera faite vers le bassin existant au sud-est de la plateforme avant rejet vers le milieu naturel. Ce bassin constitue une étape supplémentaire de sécurité car il permet de confiner un flux polluant. Les eaux de ruissellement rejetées seront ainsi compatibles avec les intérêts mentionnés à l'article L211-1 du Code de l'Environnement.

Une décantation des eaux chargées en fines sera également effectuée.

III.B.2.2 PROTECTION CONTRE LE RISQUE DE POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES (HORS STOCKAGE)

Mesures de réduction Le ravitaillement des engins et des groupes électrogènes auront lieu sur une aire étanche spécifique ou au-dessus de dispositifs de rétention amovibles

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Mesures de compensation Les eaux ruisselant sur les aires étanches dédiées aux opérations de remplissage et d'entretien transitent par un séparateur à hydrocarbures avant rejet.

Le plan de gestion des eaux renvoyant au séparateur à hydrocarbures est intégré au plan d'ensemble hors texte. Les eaux issues de la plateforme étanche seront collectées vers un collecteur puis dirigées vers un bassin étanche. A la sortie de ce bassin est en place un séparateur à hydrocarbures . La fiche d'identification du séparateur en place est la suivante :

Impossible d'afficher l'image liée. Le fichier a peut-être été déplacé, renommé ou supprimé. Vérifiez que la liaison pointe vers le fichier et l'emplacement corrects.

Le séparateur est donc un séparateur de type I, de taille nominale TN6, soit un flux de 6l/s. Le type I permet d’obtenir un niveau de rejet inférieur à 5 mg/l.

Selon la norme NF EN 858-2 sur le dimensionnement des installations de séparation d’hydrocarbures, la taille nominale du séparateur doit être calculée à l’aide de la formule suivante :

TN = (QR + fx x QS) x fd avec : TN : taille nominale du séparateur calculée,

QR : débit maximum des eaux de pluie en entrée du séparateur, en litres par seconde, fx : facteur relatif à l’entrave selon la nature du déversement,

QS : débit maximum des eaux usées de production en entrée du séparateur, en litres par seconde, fd : facteur relatif à la masse volumique des hydrocarbures concernés.

Le débit maximum des eaux de pluies en entrée du séparateur (QR) peut être calculé (conformément à la norme NF EN 752-4) à partir de la méthode présentée ci-après et dépend de conditions pluviométriques locales.

QR = Ψ x i x A avec : Ψ : coefficient de ruissellement, sans unité, i : intensité pluviométrique (annuelle ou décennale), en litres par seconde et par m². Elle dépend principalement de l’analyse des données pluviométriques locales et doit être adoptée conformément aux règlements locaux, A : surface découverte de la zone de réception des eaux de pluie, mesurée horizontalement, en m², Pour le site de Chantecoq, on considèrera :

 18/15.03 - Document n°2 124 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

Ψ = 0,9 i : i annuelle (zone 1) = 0,015 l/s.m² et i décennale = 0,027 l/s.m² A = 645 m², d’où QR = 0,9 x 0,027 x 645 = 15,7 l/s On peut donc calculer la taille nominale du séparateur (TN) en considérant pour Chantecoq les valeurs suivantes : fx = 1, QS = 1, fd = 1.

D’où TN = 9,6 x 1 = 15,7

Le séparateur à hydrocarbures en place étant de type TN6, une limitation de la canalisation en sortie du bassin étanche à hauteur de 6 l/s permettra de traiter intégralement le débit de rejet en cas de pluie décennale.

Aucune mesure supplémentaire n'est prévue outre l'entretien régulier des séparateurs et des engins. Les déchets issus des séparateurs sont dirigés vers une filière agréée.

Une procédure d’intervention sera établie et portée à la connaissance du personnel :  En cas de fuite accidentelle d’un engin, le sol souillé sera purgé immédiatement pour éviter l’infiltration ou le ruissellement. Par ailleurs des tissus absorbants oléophiles seront disponibles, en particulier pour récupérer les hydrocarbures en flottaison sur d'éventuelles zones en eau.  Les sols souillés et les absorbants utilisés seront stockés provisoirement dans un récipient étanche, avant transfert vers un centre de traitement agréé.

Conformément à l’article R512-69 du Code de l'Environnement, tout incident ou accident dû au fonctionnement de l’installation sera communiqué à l’inspection des installations classées. Une procédure indiquant les services à avertir et la conduite à adopter en fonction du type d’incident sera affichée dans le bureau et la zone de ravitaillement.

Performances attendues Les eaux potentiellement polluées aux hydrocarbures transiteront par le séparateur assurant un rejet en hydrocarbures inférieur à 5 mg/l. Tous les effluents du site transitent par le bassin de décantation terminal. Celui-ci est équipé d'un système d'obturation permettant le confinement d'une éventuelle pollution.

III.B.2.3 DESCRIPTIF DES DISPOSITIFS RELATIFS AUX STOCKAGES D'HYDROCARBURES

Volume de rétention lié à une pollution éventuelle dans le parc à liants : Conformément à l’Arrêté ministériel du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation (JO du 3 mars 1998), une cuvette de rétention étanche sera construite pour accueillir les citernes du parc à liants.  18/15.03 - Document n°2 125 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

Réglementairement (article 10 de l'arrêté précité), la cuvette de rétention doit avoir une contenance supérieure à la capacité du plus grand réservoir et à 50% de la capacité globale des réservoirs présents.

Les cuves de stockage de bitume seront implantées dans une cuvette de rétention étanche dont la capacité utile sera supérieure : • au volume du plus grand contenant de bitume : 110 m³ ; • à la moitié du volume total de bitume stocké : 110 m³.

La cuvette de rétention constituée aura donc un volume minimal de 110 m3.

Le GNR sera stocké en cuve étanche à double paroi qui fera office de rétention d’une éventuelle pollution.

Volume de rétention lié à l’extinction d’un incendie dans le parc à liants :

Le dimensionnement du volume de confinement a été calculé à partir des principes ci-après. Considérant que l’extinction d’un incendie sur un dépôt d’hydrocarbures ne pourra se faire qu’avec de la mousse fournie lors de l'intervention par les services de secours (agent d’extinction composé d’un mélange d’eau et de produit émulseur), nous avons calculé le volume de confinement des eaux d’extinction (solution moussante) sur la base de l’instruction du 9 novembre 1989. Nous noterons que cette instruction est applicable aux stockages de plus de 1 500 m3 mais que sur le plan réglementaire, il n’y a à priori pas d’objection à ce qu’il soit appliqué au cas présent comprenant un dépôt de faible dimension bien inférieur à 1 500 m3.

Les critères de l’instruction du 9 novembre 1989 sont les suivants : • surface moussante : 5 litres/m²/min ; • surface de la cuvette : 250 m² ; • durée pour extinction : 60 min ; soit un volume de mousse de 0,005 x 250 x 60 = 75 m3.

Ce volume sera obtenu en créant une surhausse de la cuvette de rétention du parc à liants. C'est donc la cuvette de rétention du parc à liants qui fera office de bassin de confinement des eaux d'extinction d'incendie des stockages d'hydrocarbures présents dans ce parc.

La cuvette de rétention du parc à liants prendra en compte les volumes de rétention suivants : • 110 m3 pour le confinement d’une pollution liée aux bitumes du parc à liants ; • 75 m3 pour le confinement des eaux d’extinction d’un incendie du parc à liant ; soit un volume global de rétention d’au moins : 185 m3.

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La cuvette de rétention sera constituée d’une géomembrane (membrane étanche en polypropylène, résistante à l’action thermique d’éventuels écoulements) et d’un muret périphérique étanche.

Au niveau du parc à liants, la rétention aura les dimensions suivantes : 25 m x 10 m x 0,75 m = 187,5 m3

Nous considérons qu’en cas de rupture de cuve, le volume de la cuve sert également de rétention. Dans le cas où il n’y a pas rupture de la cuve, le volume reste confiné dans la cuve. Les eaux potentiellement polluées seront régulièrement pompées par un organisme agréé.

Figure 49 - Principe des systèmes de sécurité contre la pollution par les hydrocarbures

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III.B.2.4 DISPOSITIFS RELATIFS A LA DECANTATION DES EAUX DE RUISSELLEMENTS

Les eaux à traiter sont les eaux d'origine pluviométriques issues de la plateforme soit : Pluie x surface x coefficient de ruissellement.

On considérera ici un coefficient de ruissellement de 0,5. Le débit max à traiter sera pris égal à la pluie max en 24 h à Orléans soit 64,4mm comme dans le calcul précédent relatif aux séparateurs à hydrocarbure. La surface active de la plateforme est de 3,11 ha.

Qtot = (64/24) x 31 100 x 0,5 3 Qtot =41 466 l/h soit 41,5 m /h

Calcul du temps de décantation La loi de STOKES permet de déterminer le temps de chute, en régime laminaire, des particules les plus fines. 2 VS = [(p-pe).g.d ]/18  où V = vitesse de chute en m/s p = poids spécifique de la particule = 2,65.103 kg/m3 pe = poids spécifique du fluide = 1.103 kg/m3 d = diamètre de la particule = 10 microns = 0,010 mm g = accélération de la pesanteur = 9,81 m/s²  = viscosité dynamique = 1.10-3 à 20°C Pour d = 10µm, la vitesse de chute est de 3,21.10-1 m/h (8.93.10-5 m/s) soit environ 3 heures pour descendre d’un mètre.

Calcul de la surface des bassins nécessaires à la décantation naturelle des eaux de l'installation

La taille du bassin de décantation nécessaire s’obtient par la loi de DARCY qui exprime la surface utile du bassin en fonction du débit de transit et de la vitesse de sédimentation des particules :

S > Q/Vs où : Q = débit de transit en m3/s= 41,5 / 3600 = 0,012 m3/s

-5 VS = vitesse de chute en m/s = 8,93.10 m/s S = surface du bassin en m² d'où, pour le traitement de la surface collectée la plus importante en phase V : S > 0,012 / 8,93.10-5 S > 134 m²

Le bassin en place avec une surface de 500 m² sera suffisant pour assurer la décantation des eaux de ruissellement avant rejet vers le milieu naturel. La décantation des particules est donc théoriquement assurée avant reprise dans le bassin d'eau claire (temps de séjour minimum : 3 heures).  18/15.03 - Document n°2 128 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

III.C REDUCTION DES ATTEINTES PAYSAGERES

L'activité est temporaire, et l'impact visuel sera limité dans le temps. Cet impact sera associé au chantier de l'A19.

Les merlons existants sont en soi des mesures de réduction des impacts paysagers pouvant avoir lieu vers l'activité.

Les mesures compensatoires visent à la gestion de ces dispositifs paysagers. Elles passent par :  entretien régulier des aménagements,  entretien des talus,

Les autres mesures concernent les conditions de remise en état. Elles sont détaillées en partie V.

 18/15.03 - Document n°2 129 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

III.D MESURES RELATIVES A LA PRESERVATION DU MILIEU NATUREL

Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation, décrites ci-après sont les engagements pris par la société CHARIER TP SUD pour assurer la meilleure intégration du projet d'extension dans son environnement biologique.

III.D.1 MESURE D’EVITEMENT

ME1 : Installer une barrière pour éviter les écrasements de Lézards des murailles L’approvisionnement en granulats de la centrale se fera par camions de chantier empruntant un parcourt longeant le fossé au sud. Ce fossé et ses abords sont fréquentés par le Lézard des murailles, notamment pendant sa thermorégulation. Afin d’éviter tout éventuel écrasement d’individus par des engins de chantier, une barrière sera installée en bordure de ce fossé pour empêcher les Lézards de s’approcher de la piste. Une longueur de 340 m environ est nécessaire. Cette barrière, en bâche plastique ou en géotextile, sera installée avant le début du chantier. Elle respectera certaines caractéristiques pour être fonctionnelle :  Présenter un revers afin d’empêcher les Reptiles de passer de l’autre côté de la bâche.  Être enterrée d’au moins 10 cm pour éviter le passage des Lézards sous la bâche.

Schéma de principe de barrière Exemple de barrière

La carte suivante localise cette mesure à mettre en place.

 18/15.03 - Document n°2 130 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

Figure 50 - Mesure d'évitement des enjeux biologiques

III.D.2 MESURE DE REDUCTION

MR1 : Adapter l’éclairage du site de la centrale Afin de limiter le dérangement des Chiroptères venant chasser au-dessus du bassin central et éventuellement au-dessus de la friche herbacée à l’est, l’éclairage mis en place sur le site de la centrale devra être adapté. Les lumières doivent être orientées vers le sol et ne pas se diriger vers le ciel. Le schéma ci-après précise le type d’éclairage à privilégier.

 18/15.03 - Document n°2 131 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Les mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine

Le site ne doit être éclairé que durant les heures de fonctionnement. En dehors de ces horaires, aucun éclairage ne doit être allumé.

III.D.3 IMPACTS RESIDUELS, APRES APPLICATION DES MESURES D'EVITEMENT

Le tableau ci-dessous présente la réévaluation des impacts pour chaque groupe d’espèces suite à l’application des mesures d’évitement. Seuls les groupes d’espèces impactés de façon significative initialement sont repris dans ce tableau.

Groupes d’espèces Impact initial Mesures d’évitement Impact résiduel Habitats Non significatif - Non significatif Flore Non significatif - Non significatif Chiroptères Faible MR1 Non significatif Reptiles Moyen ME1 Nul

Après la mise en place de ces mesures d’évitement et de réduction, aucun impact résiduel significatif n’est à envisager sur la faune et la flore. Aucune demande de dérogation pour la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos des espèces protégées présentes dans le site d’étude n’est nécessaire.

 18/15.03 - Document n°2 132 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Mesures de suivis proposés

IV. MESURES DE SUIVIS PROPOSES

Chapitre établi selon l'article R.181-14 du Code de l'Environnement, alinéa I-4 : "L'étude d'incidence environnementale propose des mesures de suivi"

 18/15.03 - Document n°2 133 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Mesures de suivis proposés

IV.A.1 COUT DES MESURES COMPENSATOIRES OU DE REDUCTIONS D'IMPACT

Le filtre à manches est intégré au procédé technologique utilisé et indissociable des conditions d’exploitation de même que les dispositifs de régulation des températures, l'isolation des cuves et canalisations et l'insonorisation du brûleur du sécheur.

Les coûts suivants sont un estimatif des coûts estimatifs des dispositifs projetés. - Cuvette de rétention et plate-forme étanche (rénovation) 7 000,00 € - Canalisation de surverse, vannes, séparateur à hydrocarbures (entretien) 3 500,00 € - Barrière reptiles (estimatif) 2 500,00 € - Feu de signalisation 3 200,00 € - Bennes pour déchets 2 000,00 €

IV.A.2 MESURES DE SUIVI ET COUTS ASSOCIES

Le tableau ci-dessous propose les mesures de suivi prévues dans le cadre de l'exploitation de la centrale : Coût en € HT Nombre de points / Type Fréquence Pour la phase paramètres Problématique d'exploitation ZER : 3 Limites de sites : 2 Mesures de contrôle 1 fois en période Bruit selon la norme 2 000 € ZER : Les Singeons, les diurne et nocturne NF S 31-010 Philippots, Les Maisons Petites Cheminée du sécheur 1 fois dans les 15 Mesures de Rejets premiers jours contrôles par un 3 500 € atmosphériques Débit, vitesse, poussières, suivant la mise en organisme agréé SO2, NO, NO2, COV, HAP service 1 point de rejet : bassin Qualité eaux centrale superficielles semestrielles 650 € "ruissellement" pH, MES, DCO, Hydrocarbures totaux Eau 1 point de rejet : séparateur Qualité Séparateur semestrielle 650 € hydrocarbures pH, MES, DCO, Hydrocarbures totaux Ensemble du site Contrôle de la barrière anti- Contrôle visuel par du Milieux naturels hebdomadaire PM écrasement du personnel de la centrale de lézard des murailles la non détérioration de la barrière mis en place Tableau 23 - Fréquences des suivis environnementaux – Coûts des suivis

Le pétitionnaire suivra les demandes de périodicité fixées par l'arrêté préfectoral d'autorisation temporaire.  18/15.03 - Document n°2 134 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Conditions de remise en état du site après exploitation

V. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE APRES EXPLOITATION

Chapitre établi selon l'article R.181-14 du Code de l'Environnement, alinéa I-5 : "L'étude d'incidence environnementale indique les conditions de remise en état du site après exploitation

 18/15.03 - Document n°2 135 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Conditions de remise en état du site après exploitation

V.A OBJECTIF DE LA REMISE EN ETAT

Le site d'implantation de la centrale est une plateforme industrielle dédiée à ce type d'activités.

A la fin du chantier, les terrains seront restitués dans leur état d'origine. Les équipements pré-existants à l'exploitation (merlon, bassins, aire étanche, ...) seront conservés en l'état.

La remise en état choisie a reçu l'avis favorable du propriétaire des parcelles et du Maire de Chantecoq. Ces avis sont reproduits au § III.B.2 du document n°1.

V.B TRAVAUX DE REMISE EN ETAT

Les travaux consisteront à débarrasser le site de tout résidu industriel lié à la centrale de Charier TP SUD.

L'ensemble des infrastructures seront démantelées. Les éventuels stocks résiduels de matières premières seront enlevés.

Les déchets éventuels seront évacués vers les filières de traitement adéquates

Tous travaux de dépollution des sols rendus nécessaire du fait d'un incident intervenu sur le site seront effectués à charge de l'exploitant.

 18/15.03 - Document n°2 136 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

VI. EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

 18/15.03 - Document n°2 137 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

VI.A EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

VI.A.1 MODALITES D'EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

L’article L.122-3 du Code de l’Environnement prévoit que les études d’impact comprennent une analyse des effets du projet sur la santé des populations ainsi qu’une présentation des mesures destinées à supprimer, réduire et si possible, compenser les conséquences dommageables du projet pour l’environnement et la santé.

La présente étude est réalisée conformément aux recommandations de l’Institut de veille sanitaire et aux guides méthodologiques de l’INERIS et notamment :  Guide méthodologique pour l'évaluation des risques sanitaires dans les études d'impact des ICPE – INERIS –2003,  Synthèse des valeurs réglementaires pour les substances chimiques – INERIS,  Estimation de l'impact sanitaire d'une pollution environnementale et évaluation quantitative des risques sanitaires – INVS – 2005.  Evaluation des risques sanitaires liés aux situations de dépassement des limites et références de qualité des eaux destinées à la consommation humaine – AFSSA – 2004.

Cette évaluation a été réalisée sous une forme qualitative selon les modalités de mise en œuvre de la méthodologie d'évaluation des risques sanitaires de la circulaire ministérielle du 9 août 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation. L’identification des dangers et l’évaluation des expositions ont été réalisées dans l’état des connaissances scientifiques en la matière. Dans le cas où les données scientifiques sont insuffisantes, les dangers ont été majorés, suivant le principe de précaution (charte de l'environnement de 2004). La méthode est analysée en partie VI.B de ce document.

 18/15.03 - Document n°2 138 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

VI.A.2 DESCRIPTION DE L'ETAT ACTUEL – IDENTIFICATION DES POPULATIONS

L’environnement général du site est décrit dans l’analyse de l’état initial de l’étude d'incidence précédente.

VI.A.2.1 REPARTITION GEOGRAPHIQUE

Le tableau suivant indique les distances séparant l'emprise de la centrale des lieux habités parmi les plus proches (on se reportera à la figure suivante pour la situation des lieux-dits indiqués).

Distance (en m) à Distance (en m) à l'emprise Lieu-dit l'emplacement prévu de la du projet cheminée de la centrale Chantecoq Les Singeons 260 m 380 m Les Maisons Petites 470 m 675 m Les Philippots 720 m 820 m Saint Hilaire les Andrésis Les Huguets 650 m 790 m Tableau 24 - Distance à la plateforme des constructions parmi les plus proches (en m)

Figure 51 - Situation des habitats les plus proches Les habitations les plus proches sont celles situées aux Singeons. Il se trouve dans ce même hameau une exploitation maraîchère avec vente directe au public.

 18/15.03 - Document n°2 139 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

VI.A.2.2 IDENTIFICATION SOCIO-DEMOGRAPHIQUE DE LA POPULATION SUSCEPTIBLE D’ETRE EXPOSEE

La population exposée aux nuisances évoquées dans l’étude d'incidence en tenant compte des conditions météorologiques les plus défavorables sont celles situées jusqu’à quelques centaines de mètres de l’emprise et en tout cas à une distance maximale de l’ordre du kilomètre.

VI.A.2.3 PRESENCE DE POPULATION SENSIBLE

Il n’y a, à proximité de la plateforme d'implantation, aucun établissement susceptible de rassembler un groupe important de personnes : commerce, groupe scolaire ou centre sportif, ni aucun établissement à population sensible, d’hospitalisation, de convalescence, d’accueil de personnes âgées ou à mobilité réduite, ou crèche.

Figure 52 - Population par grandes tranches d'âges sur la commune de Chantecoq (données et graphique INSEE)

La tranche d'âge la plus représentée était en 2014 celle des 45-59 ans, représentant 21,6 %, de la population. Les 75 ans et plus représentent respectivement 10,5 % de la population.

Il n'y a pas d'établissements scolaires à moins de 1km de la plateforme.

VI.A.2.4 USAGES SENSIBLES A PROXIMITE DE L’INSTALLATION

De manière générale, les usages sensibles sont les alimentations en eau potable, baignades, pisciculture, puits, jardins potagers …

 La plateforme se situe à l'extérieur de tout périmètre de protection relatif aux eaux potables.  Les habitations disposent en majorité de jardins. Les maisons riveraines sont raccordées à l'AEP.

VI.A.2.5 ACTIVITES ENVIRONNANTES

L'activité économique la plus représentée aux environs est l’agriculture et notamment le maraîchage aux Singeons.

 18/15.03 - Document n°2 140 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

VI.A.3 IDENTIFICATION DES RISQUES D'ATTEINTE A LA SANTE HUMAINE

Des descriptions de la centrale et de son exploitation ainsi que des modifications apportées à l’environnement par le projet, il ressort que les dangers et nuisances susceptibles d’être négatifs sur la santé humaine sont les suivants :

Conséquences en relation Causes avec la santé Procédés de chauffage Emissions atmosphériques Nocivité et toxicité - lors d’un écoulement : rejets liquides - lors d’un incendie : rejets Utilisation de bitume14 et de GPL atmosphériques

Emissions gazeuses et de particules fines Utilisation de matériaux chargés en Emission de particules en suspension fines minérales

Utilisation de matériels mécaniques Emissions sonores. susceptibles d’être bruyants.

Utilisation de matériels Émissions de gaz atmosphériques. à moteurs thermiques Tableau 25 - Identification des atteintes potentielles à la santé humaine

En cas d’arrêt technique à la suite d’un fonctionnement dégradé, les dangers et nuisances diminuent ou s’annulent. Le dysfonctionnement d’un système de dépollution (ex : glissement d’un merlon, écran phonique…), peut augmenter le potentiel critique. En cas de dysfonctionnement, les installations sont mises à l'arrêt dans l'attente d'une réparation.

En cas de cessation d’activité, les effets ne pourraient porter que sur la présence d’hydrocarbures dans les sols.

Les rejets dans l'air sont donc prépondérants.

14 Bitume fluxé comtenant des additifs, cf. FDS en annexes, document n°4  18/15.03 - Document n°2 141 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

VI.A.4 ANALYSE DES EFFETS DE L'EXPLOITATION SUR LA SANTE

VI.A.4.1 LES REJETS GAZEUX EMIS PAR LES MATERIELS THERMIQUES ET LE BRULEUR DE SECHAGE

VI.A.4.1.1 Origine et nature des émissions gazeuses générées.

Les campagnes de qualification des rejets gazeux d’une centrale d’enrobage au fuel lourd sont susceptibles d’identifier les gaz suivants : Nature Origine Composés inorganiques Composés organiques

H2S SOx SO2 O2 NOx CO2 CO COV HAP Combustion du brûleur du X X X X X X séchage des matériaux Cuves de stockage des hydrocarbures et en X X X particulier de bitume (via les évents et reniflards) Enrobage et manipulation des X X X enrobés Trafic routier X X X X X Tableau 26 - Origine des polluants gazeux * Les composés inorganiques cités sont les SOx (les oxydes de soufre), l’O2 (l’oxygène), les

NOx (les oxydes d’azote), le H2S (sulfure d'hydrogène).

* Les composés organiques sont le CO2 (le dioxyde de carbone), le CO (le monoxyde de carbone), les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) et les COV (les composés organiques volatils). L’appellation oxydes d’azote NOx regroupe le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote

(NO2). Le NO2 est un oxydant puissant, plus toxique que le NO. Les HAP sont générés par la combustion incomplète de matières organiques et la pyrolyse.

Le pétitionnaire n'a pas connaissance de polluants spécifiques liés à la présence des additifs dans le bitume. On se reportera au § P.3.2 du présent document.

Dans le rapport ANSES " Évaluation des risques sanitaires liés à l’utilisation professionnelle des produits bitumineux et de leurs additifs" de Septembre 2013, il n'est nullement évoqué un tel risque. Pour mémoire, dans le tableau n°14 " Auto-classifications des principaux additifs utilisés dans les formulations de bitume" le SBS, polymère du même type que celui utilisé pour le bitume fourni pour le chantier à Chantecoq est non classé. Un extrait du tableau est présenté ci-dessous :

 18/15.03 - Document n°2 142 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

VI.A.4.1.2 Incidences sur la santé - Potentiels dangereux

Les polluants atmosphériques en trop grande concentration peuvent avoir des effets sur la santé, notamment chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les insuffisants respiratoires. Les affections sont le produit de la concentration des différents polluants et de la durée d’exposition du sujet. Mais les effets dépendent aussi de la sensibilité personnelle de l’individu exposé (état de santé, usage du tabac…) et, comme l’indiquent des études épidémiologiques récentes, ils se manifestent principalement chez les personnes sensibles.

La qualité de l’air en France - Ministère de l’Environnement - Ademe.

La pollution de l’air aggrave les maladies cardio-vasculaires ou respiratoires dont l’asthme, les toux, les bronchiolites …

Les premières causes de pollution sont principalement les gaz d’échappement des véhicules.

 Certains des composés gazeux cités sont des substances toxiques à effet de seuil : SOx, NOx, COV, CO, H.A.P.

De façon générale, pour ce type d’installation classée la hiérarchisation des risques par concentration émission calcul du rapport Rinh = VTRinh conduit à considérer les NOx comme une source de nuisance potentielle principale pour les substances à effet de seuil.

Rinh : Rapport de hiérarchisation de risque par inhalation. VTRinh : valeur toxicologique de référence par inhalation.

 Les polluants toxiques sans effet de seuil sont certains H.A.P. et C.O.V.

 18/15.03 - Document n°2 143 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

TABLEAU DES EFFETS ET CONTRIBUTIONS DES PRINCIPAUX POLLUANTS ATMOSPHERIQUES AUX 3 TYPES DE POLLUTION

Effet sur la Contribution à la pollution Désignation Provenance principale santé suivant concentration Locale Régionale Planétaire

Crise d'angine de poitrine, Néant, sauf pour Composé Effet de serre par Fonctionnement des insuffisance certains primaire à transformation en Monoxyde de moteurs cardiaque, milieux mal ventilés l'origine C0 et carbone (CO) 2 à essence infarctus chez les (parking, de l'ozone et du accroissement du gens tunnel) PAN (1) méthane sensibles Paramètre prédominant dans Dioxyde de Activités de combustion de Pas d'effet Pas d'action Pas d'action l'augmentation de carbone (C0 ) composés carbonés spécifique spécifique spécifique 2 l'effet de serre

Oxydes d'azote Activités de transports avec Précurseur de Irritation respiratoire Pluies acides Pluies acides Nox : NO + N02 tendance à la stagnation l'ozone Effet important Effet important Problème (mortalité (mortalité Dioxyde de soufre Activités de combustion de respiratoire Pas d'action cardio-vasculaire cardio- (S0 ) charbon et de fioul accentué spécifique 2 ou vasculaire ou chez l'asthmatique respiratoire) respiratoire) Pathologies Activités industrielles et de fibrosantes et Poussières transports (combustion, Problème Pas d'action Pas d'action cancéreuses (PS < 10 m) usure de pièces respiratoire spécifique spécifique Dégradation des mécaniques ... ) bâtiments Irritation des Polluant dit « secondaire » muqueuses et des Effet important Actions sur les Ozone (O ) initié par les NOx, les Effet de serre 3 yeux, gêne (asthmatiques) végétaux Hydrocarbures respiratoire Effet de serre par Hydrocarbures Effet mutagène et action du (HC) et Formation Activités industrielles et de Cancers, cancérigène méthane et Composés d'ozone et de transports leucémies par formation production Organiques PAN (1) d'HAP (2) d'ozone (photo- Volatils oxydation) Imprégnation dans Activités de transports mais l'organisme Baisse des niveaux Plomb (Pb) et baisse notable due à  saturnisme en Pas d'action Pas d'action  baisse métaux lourds l'essence sans plomb et à la cas spécifique spécifique des effets diésélisation du parc de doses importantes Benzène et Hydrocarbures Activités liées aux transports Cancers, Effet mutagène et Pas d'action Pas d'action Aromatiques et à l'industrie leucémies cancérigène spécifique spécifique Polycycliques

(1) Peroxy-Acétyl-Nitrate (2) HAP : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques

Tableau 27 - Effets et contributions des principaux polluants atmosphériques aux 3 types de pollution

 18/15.03 - Document n°2 144 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

VI.A.4.1.3 Voies d’exposition

- Principale : par inhalation - Secondaires : par voie cutanée ou par ingestion de produits exposés pour les COV et certains H.A.P.

VI.A.4.1.4 Relation dose-réponse, Valeurs toxicologiques de référence des polluants identifiés

 NO2, SO2, CO.

Les valeurs toxicologiques de référence existent pour ces composés. L’article R 221-1 du code l’environnement relatif à la surveillance de la qualité de l’air et l'information du public fixent les valeurs limites suivantes pour la protection de la santé humaine.

Valeur limite Polluant pour la protection de Objectif de qualité la santé humaine 40 µg/m3 40 µg/m3 NO . 2 moyenne annuelle moyenne annuelle 350 µg/m3 50 µg/m3 SO 2 centile 99,7 annuel moyenne annuelle Particules fines et Matières 40 µg/m3 30 µg/m3 en Suspension moyenne annuelle moyenne annuelle CO 10 000 µg/m3 Tableau 28 - Limites relatives à la qualité atmosphérique selon l'article R221-1 du Code de l'Environnement

Le monoxyde de carbone (CO) est plus faiblement émis que le polluant principal (NOx) et la valeur limite moyenne est plus élevée. Si le NOx génère un impact acceptable pour la santé, ce sera en conséquence également le cas pour le CO (voir ci-dessous).

 Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP)

Les émissions diffuses (livraisons des enrobés, …) sont en quantités très faibles et ne peuvent pas être dissociées d’émissions extérieures indépendantes (trafic routier). Les risques sont dans ce cas au plus comparables à ceux des professionnels lors de chantiers de mise en œuvre (voir ci-dessous CRAM). Des recherches quantitatives de HAP en sortie de cheminée sur une centrale équivalente (émissions canalisées) ont montré que les émissions les plus importantes concernent

 18/15.03 - Document n°2 145 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

respectivement le naphtalène, le phénanthrène, le pyrène, le fluorène et l'acénaphtène ainsi que la présence de Benzo(a) pyrène.

Pour une exposition par inhalation à un mélange d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, l’Ineris conseille d’utiliser comme traceur de risque spécifiquement le benzo(a)pyrène (BaP) et d’appliquer les Facteurs d’Equivalence Toxique (FET) aux autres composés pour déterminer les concentrations en équivalent BaP.

Le benzo(a)pyrène représente un risque principal. Il est cancérigène pour l’homme. Plusieurs autres HAP ont des effets systémiques non cancérigènes pour lesquels il existe des VTR (Valeur Toxicologique de Référence, cf. note informative ci-dessous). Des HAP induisent des effets sur le système immunitaire principalement par ingestion. Au vu des connaissances actuelles, les HAP sont considérés comme des polluants à effet avec et sans seuil par inhalation et par ingestion.

Différentes communications scientifiques, montrent que la nocivité du bitume n’est pas établie. Les analyses de bitume connues ou réalisées par INRS montrent que la concentration en HAP (Hydrocarbures polycycliques aromatiques) cancérogènes sont de l’ordre du ppm (ppm signifie parts per million soit 1 partie d'une substance dans 1 million de parties soit ml/m3).

Des enquêtes épidémiologiques dont celle réalisée en 2001 par la CRAM 44, l’INRS et la médecine du travail lors de chantiers de mise en œuvre sur chaussées, démontrent qu’il n’y a pas de risque pour le personnel affecté à cette tâche.

D’autre part, les analyses urinaires de ce personnel ne dosent pas de métabolites en taux réellement supérieurs à ceux d’une population non soumise aux vapeurs de bitume. Enfin les études de génotoxicité sur l’animal sont contradictoires. En conséquence le risque sur la santé provoqué par les HAP du bitume est très minimum bien que considéré comme non nul par précaution. En particulier, le naphtalène a priori nocif est classé par le CIRC (Centre International de la Recherche sur le Cancer) à Lyon comme produit de classe 2B c’est à dire produit pour lequel il existe une suspicion mais non mis en évidence (les produits cancérogènes pour l’homme sont classés 1). L'Union Européenne le classe en 3.

CIRC/IARC (groupes) 1 : cancérogène pour l’homme 2A : cancérogène probable pour l’homme (preuves limitées chez l’homme, suffisantes chez l’animal) 2B : cancérogène possible pour l’homme (preuves insuffisantes chez l’homme, suffisantes ou limitées chez l’animal) 3 : non classable pour sa cancérogénicité pour l’homme 4 : absence connue d’effets cancérogènes chez l’homme et chez l’animal Tableau 29 - Rappel de la classification CIRC/IARC du potentiel cancérogène

 18/15.03 - Document n°2 146 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

Note informative

Rappels des définitions : Les nuisances émises sont caractérisées : - soit par une toxicité intrinsèque à effet de seuil, - soit par une toxicité sans effet de seuil (pour les substances cancérogènes ou mutagènes par exemple).

La valeur toxicologique de référence (VTR) est une appellation générique regroupant tous les types d’indices toxicologiques qui permettent d’établir une relation entre une dose et un effet à seuil ou une probabilité d’effet sans seuil).

Effets à seuil Un effet à seuil est un effet qui survient au-delà d’une certaine dose administrée de produit. Ce sont principalement les effets non cancérogènes qui sont classés dans cette famille. En deçà de cette dose, on considère que l’on n’a pas d’effet significatif sur l’homme à long terme : le risque est considéré comme nul. Au-delà du seuil, l’intensité de l’effet croît avec l’augmentation de la dose administrée. Dans ce cas, les VTR sont généralement construites sur la base de l’effet critique. Il peut être différent selon la voie d’exposition de l’organisme.

Pour une exposition par voie respiratoire, la VTR s’exprime en masse de substance par m3 d’air ambiant (ex : mg/m3) et correspond à la teneur maximale de produit dans l’air ambiant à laquelle un individu peut être exposé sans constat d’effet nuisible.

Pour une exposition par voie orale, les VTR sont exprimées en masse de substance/kg de poids corporel et par jour (mg/kg/j). Ces valeurs sont définies comme étant l’estimation de la quantité maximale de produit à laquelle un individu peut théoriquement être exposé (par ingestion) sans constat d’effet nuisible et sur la base des informations actuelles.

Effet sans seuil Un effet sans seuil se définit comme un effet qui apparaît quelle que soit la dose reçue. La probabilité de survenue croît avec la dose, mais l’intensité de l’effet n’en dépend pas. L’hypothèse classiquement retenue est qu’une seule molécule de la substance toxique peut provoquer des changements dans une cellule et être à l’origine de l’effet observé. A l’origine, la notion d’absence de seuil était associée aux effets cancérogènes uniquement.

Les différentes VTR rencontrées sont : - pour la voie respiratoire : l’Excès de Risque Unitaire (ERUi) en (µg/m3)-1. - pour la voire orale : l’Excès de Risque Unitaire (ERUo) en (mg/kg/j)-1.

L’ERU correspond à la probabilité supplémentaire, par rapport à un sujet non exposé, qu’un individu contracte un cancer s’il est exposé pendant sa vie entière à une unité de dose de la substance cancérogène.

Dans le cadre de cette étude on donnera à la VTR retenue pour les effets sans seuil la dénomination suivante :

- ERUi (Excès de Risque Unitaire pour l’inhalation) en µg/m3)-1, pour l’exposition par inhalation, - ERUo (Excès de Risque Unitaire) en (mg/kg/j)-1, pour l’exposition par ingestion - ERUc (Excès de Risque Unitaire) en (mg/kg/j)-1, par contact cutané.

 18/15.03 - Document n°2 147 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

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Effets non cancérigènes de certains HAP

Concernant les effets à seuil, il existe des VTR pour des effets systémiques non cancérigènes, qui ont été établis pour certains HAP. Quelques-unes de ces valeurs sont présentées dans le tableau suivant :

Substances VTR Voie d'exposition Fluoranthène RfD(1) (US EPA)(2) : 0,04 orale mg/kg/j Anthracène RfD(1) (US EPA)(2) : 0,3mg/kg/j orale Naphtalène RfD(1) (US EPA)(2) : 0.02 orale mg/kg/j Naphtalène RfC(3) (US EPA)(2) : 3µg/m3 Inhalation (1) RfD = Dose de référence (2) US EPA = United States Environnemental Protection Agency. (3) RfC = Concentration de référence

 18/15.03 - Document n°2 149 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

Pour les effets à seuils, il convient d’appliquer pour chacune des voies d’exposition (inhalation et ingestion) une démarche majorante en retenant, parmi l’ensemble des VTR proposées pour les HAP, la VTR la plus conservatrice pour la santé humaine donc dans ce cas celle du Naphtalène. Cette valeur sera ensuite retenue pour caractériser la toxicité du mélange.

Substances VTR retenues = Naphtalène Voie d'exposition CT (Concentration Tolérable) Mélange HAP Inhalation : 3 µg/m3 RfC(1) (US EPA)(2) : 0,02 Mélange HAP Orale mg/kg/j

Effets cancérigènes de certains HAP

Par application de l'article R221-1 du code de l'environnement, le benzo(a) pyrène est utilisé comme traceur du risque cancérogène lié aux hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l'air ambiant. La valeur cible applicable à compter du 31 Décembre 2012 est 1 ng/m3 (moyenne sur une année civile du contenu total de la fraction "PM10").

Les H.A.P. ne sont pas retenus comme traceur par ingestion. La principale source d’exposition aux HAP de la population est l’alimentation pour 79% : cuisson des aliments et dépôt sur les fruits et légumes (selon OMS 2000 et avis AFSSA 2003) Les HAP ont une sensibilité relativement faible dans l'eau mais sont fortement lipophiles. Certains HAP sont formés au cours de la transformation des aliments (cuisson à température élevée : grillade, produits fumés, huiles...).

 Les C.O.V.

Des mesures sur centrale indiquent la présence de quelques Composés Organiques Volatils dont du benzène principalement puis du toluène et des xylènes. Il s’agit d’un mélange d’hydrocarbures aromatiques aliphatiques.

Le benzène est un COV de la famille des Hydrocarbures Aromatiques Monocycliques (HAM). Il est principalement émis par les automobiles. Le Benzène est une substance à effet de seuil et sans seuil.

Benzène DJT (Dose Journalière Tolérable) : 0,004 mg/kg/j US EPA CT (Concentration Tolérable) : 30 µg/m3 US EPA ERUi (Excès de Risques Unitaire par Inhalation) = 7,8.10-6 (µg/m3)-1 US EPA

 18/15.03 - Document n°2 150 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

Art R 221-1 du code de l'environnement Valeur limite Polluant pour la protection de Objectif de qualité la santé humaine 5 µg/m3 2 µg/m3 Benzène en moyenne annuelle civile en moyenne annuelle civile

Les autres BTEX que le benzène (Toluène, Ethylbenzène et xylène o, m et p) possèdent également des VTR individuelles non considérées dans ce cas.

VI.A.4.1.5 Valeurs d'émissions utilisées des polluants

Les valeurs d'émissions pris dans les calculs sont issues des valeurs maximales de rejet admissibles selon la réglementation, soit (pour une teneur à 17% d'O2) ou minorée selon retour d'expérience de l'exploitant : 3  SO2 : 145 mg/m (valeur minorée pour une centrale au gaz),  NOx : 200 mg/m3,  COVT : 110 mg/m3,

Les vitesses d'éjection sont issues de la capacité de la centrale soit 82500 m3/h.

Pour le COVbenzène : valeur mesurée en sortie de cheminée d’une centrale d’un modèle équivalent ou supérieur.

VI.A.4.1.6 Caractérisation des risques sanitaires des rejets gazeux émis par la centrale

Les concentrations des gaz auxquelles seront soumis la population et les activités riveraines de la centrale en projet, sont déterminées par modélisation des conditions de dispersion du panache gazeux. Les panaches résultant de cette modélisation sont présentés au chapitre II.A.9.3.2 précédent.

On rappellera ci-dessous quelques hypothèses de calculs :

Hypothèses sur les concentrations dans l'environnement :  A l'instant t, les concentrations mesurées ou modélisées disponibles sont représentatives du fonctionnement à long terme de l'installation,  Les données météo sont représentatives de l'environnement proche du site,  Les concentrations maximales mesurées ou modélisées sont représentatives des concentrations d'exposition de l'ensemble des individus résidant autour du site.  Le modèle constitué n'a pas pris en compte les émissions gazeuses dues au trafic routier pour le calcul. De même, en l'absence de données locales, aucune concentration de fond n'a été incrémentée dans le modèle.

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Hypothèses sur la cible (populations) :  Exposées à 100% de leur temps aux concentrations maximales mesurées et modélisées (Ci) avec un fonctionnement de la centrale de 10h par jour alors qu'en durée cumulée, cette exposition sera moindre,  Temps de résidence = 30 ans, des études montrent en effet que le temps de résidence d'un ménage dans un même logement est de 30 ans (percentile 90 - étude réalisée en France (Nedellec et al, 1998), percentile 95 de la distribution donnée dans l'Exposure Factor Handbook de l'US EPA), à noter que dans le cas présent la centrale ne sera présente que quelques mois  Exposition par inhalation, seul ce risque est caractérisé, voie d'exposition retenue car estimée prépondérante à partir des données recueillies lors de la phase d'inventaire et de caractérisation du site et des usages locaux,  Calcul de la concentration moyenne inhalée (Ci) à partir de la concentration maximale mesurée ou modélisée (approche majorante de 1er niveau).  Les concentrations issues du panache sont calculées à une hauteur de 1,5 m au- dessus du terrain naturel en tout point du MNT.

Les résultats des simulations croisées avec les VTR présentées précédemment sont synthétisés dans le tableau ci-dessous :

(1) ERI CI IR Débit VTR Excès de Polluant Exposition Concentration Indice de à l'émission moy. Annuelle (2) Risque Risque a pr ès di sper si on Individuel EFFETS SYSTEMIQUES SO2 Inhalation 8.104 kg/h 18.714 µg/m3 50 µg/m3 0.3743 NO2 Inhalation 11.177 kg/h 4.840 µg/m3 40 µg/m3 0.1210 COV-totaux Inhalation 2.794 kg/h 1.210 µg/m3 5 µg/m3 0.2420 HAP Inhalation 0.00007 kg/h 0.00015 µg/m3 3 µg/m3 0.000051 EFFETS CANCERIGENES HAP Inhalation 0.000070 kg/h 0.00015 µg/m3 ERUi = 1.10E-03 (µg/m3)-1 1.68E-07 -1 Benzo(a)pyrène Ingestion ND ERU0=0,2(mg/kg/j) COV-Benzène Inhalation 1.40277 kg/h 0.092558 µg/m3 ERUi = 7.80E-06 (µg/m3)-1 7.22E-07 CUMUL des ERI 8.90E-07 Tableau 30 - Cumul des excès de risque individuel N.D. non déterminé

(1) CI cancérogènes : concentration moyenne inhalée des produits cancérogènes pour un temps de résidence de 30 ans et une durée de vie de 70 ans. (2) pour les effets systémiques VTR = CT (Concentration Tolérable) en µg/m3, pour l’exposition par inhalation, et pour l’exposition par voie orale, VTR = DJT (Dose Journalière Tolérable). (3) HAP benzo(a)pyrène : calcul des émissions et concentration en équivalent benzo(a) pyrène. A des

fins de majoration, l'ensemble des HAP ont été considéré pour caractériser le HAP benzo(a)pyrène

Le risque cancérogène lié à l'inhalation des polluants traceurs provenant des rejets atmosphériques canalisés de l'installation, est déterminé par la comparaison du cumul des Excès de Risque Individuel (ERI) aux valeurs repères de risques, valeurs données par les organismes internationaux.

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La valeur repère considérée du risque est de 1.10-5 (OMS, US EPA). Dans ce cas particulier, le cumul des ERI est en deçà de la valeur repère, et ce quel que soit l’endroit aux alentours du projet. En conséquence le risque cancérogène dont la cause pourrait être la centrale en projet, est acceptable sur toute la zone considérée.

Le risque non cancérogène lié à l'inhalation des polluants traceurs, provenant des rejets atmosphériques canalisés des installations considérées individuellement, est inférieur à 1.

Lorsque l'indice IR est inférieur à 1, la survenue d'un effet toxique n'est pas probable selon les approximations utilisées pour le calcul des VTR (selon INERIS).

En conséquence, la centrale n’est pas susceptible d’affecter suffisamment la qualité de l’air pour provoquer des affections graves de la santé des riverains.

Notamment, s'il est tenu compte des hypothèses majorantes du scénario d'exposition à savoir : 1. valeurs de débit de polluants constants et non variable, 2. expositions des personnes à 100% de leur temps aux concentrations maximales soit 365 jours par an et 24 heures par jour (selon INERIS), 3. temps de résidence des personnes à cet endroit : 30 ans (selon INERIS), alors que le temps de fonctionnement sera réduit à quelques heures par jour en moyenne sur une période totale inférieure à 6 mois, temps de fonctionnement qui n'implique pas non plus une exposition de même durée compte tenu du régime des vents.

VI.A.4.2 AUTRES RISQUES ASSOCIES A L’EMPLOI D’HYDROCARBURES : CONTACT AVEC LES PRODUITS

VI.A.4.2.1 Inventaire des sources

Les hydrocarbures en présence et le bitume principalement. Les stockages seront placés dans des rétentions adaptées.

VI.A.4.2.2 Voie d'exposition

La voie d’exposition considérée est le contact direct qui nécessite soit un écoulement hors du site soit une intrusion d’une personne dans l’enceinte.

VI.A.4.2.3 Potentiels dangereux - effets sur la santé

Par contact cutané, le bitume chaud (environ 150°C) est responsable de brûlures, de dermites de photosensibilisation et d’épithéliomes. Les vapeurs et brouillards sont irritants pour les muqueuses notamment oculaires.

La centrale utilisera du bitume et non du goudron.

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Le goudron provient de la distillation de la houille, le bitume de celle du pétrole. Or, les goudrons (comme ceux issus de la combustion du tabac), contiennent des hydrocarbures benzéniques voire aromatiques dont le pouvoir cancérogène est bien connu.

VI.A.4.2.4 Evaluation des expositions et du risque

Un risque pour la santé publique par contact direct sous-entend qu’il y a eu un écoulement hors du site. Le bitume pur est solide à température ambiante. Il ne peut s’écouler hors du site. Le GNR est visqueux à température ambiante.

VI.A.4.2.5 Cas particulier : effet de la combustion des hydrocarbures en cas d’incendie

Incidence sur la santé - exposition Lors d’un incendie généralisé, les produits hydrocarbonés peuvent être à l’origine de désagréments liés à la fumée, aux gaz, aux suies. Mais ces éléments ne sont pas susceptibles de porter atteinte à la santé de la population sauf pour des personnes très proches du lieu de l’incendie. Les premiers riverains ne pourront pas être concernés en cas de vent défavorable. Les principaux gaz susceptibles de se dégager lors de la combustion et la thermolyse sont le

CO, CO2, hydrocarbures variés, aldéhydes, … et des suies. Leur inhalation est très dangereuse (voir précédemment). Une personne pourra être incommodée par des picotements ou irritations des muqueuses, par des larmoiements si elle est en contact avec le nuage de gaz de combustion, de même que par des difficultés respiratoires comme pour toute fumée.

Evaluation des risques Il s’agit d’un risque en relation avec les dangers présentés par l’installation. Compte tenu de l’éloignement important des secteurs habités, il n’est pas pertinent pour les riverains.

VI.A.4.3 LES POUSSIERES ET MATIERES EN SUSPENSION

VI.A.4.3.1 Inventaire des sources Les sources d’émission de poussières minérales sont multiples :  le procédé de séchage des matériaux : source canalisée  les transports et les stockages, sources diffuses.

Sources de contamination déjà présentes : le trafic routier sur la RD et l'A19 (poussières et particules des moteurs des véhicules …) et les travaux agricoles en saison sèche.

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VI.A.4.3.2 Voie d’exposition La voie essentielle de pénétration des poussières dans l’organisme est la voie pulmonaire. Les poussières sédimentables (fractions granulométriques supérieures à 100 µm) ou inhalables (fractions granulométriques inférieures) et les particules en suspension se déposent dans la trachée, les bronches et les poumons et y persistent. Les particules alvéolaires PM10 (diamètre inférieur à 10 µm) et PM 2,5 pénètrent profondément dans les poumons. La voie par ingestion peut exister via la consommation d’eau ou de produits végétaux au préalable exposés bien que les végétaux soient lavés avant consommation.

VI.A.4.3.3 Potentiel dangereux - Effets sur la santé

Par inhalation Dans son environnement, l’être humain est exposé à une multitude de poussières d’origines diverses, responsables du développement de pathologies spécifiques. A côté des risques infectieux et allergiques liés aux poussières animales et végétales, ou d’origine automobile, l’inhalation chronique de poussières minérales peut aboutir à l’apparition de pathologies respiratoires, ou de pneumoconioses, sous certaines conditions.

L'apparition d'une pneumoconiose dépend de plusieurs facteurs :  la nature des minéraux,  la taille des particules,  la quantité de poussière,  la durée d’exposition. Parmi les pneumoconioses minérales, la silicose est de loin la plus fréquente et provoque des insuffisances respiratoires. A un stade grave, il y a éclosion de broncho-pneumonies et de tuberculose associée. Il existe d'autres affectations dues à la silice : syndromes de Caplan-Colinet, d'Erasmus, etc…

Les populations potentiellement concernées sont, en dehors des employés, les tiers situés à proximité du site.

Par ingestion Des effets indirects sont envisageables, en cas d’ingestion. Les MES notamment les argiles ayant une large surface d’absorption forment un support idéal pour les ions, les molécules diverses et les agents biologiques. De ce fait, elles peuvent constituer un vecteur pour la pénétration de ces produits dans l’organisme, leur action étant ensuite fonction de leur libération éventuelle lors du transit alimentaire.

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VI.A.4.3.4 Relation dose-réponse-Valeurs toxicologiques de référence

Propagation des poussières dans l’air Le Code de l'Environnement, article R 221-1 relatif à la surveillance de la qualité de l’air, fixe les valeurs suivantes pour la protection de la santé humaine concernant les particules en suspension de diamètre aérodynamique inférieur ou égal à 10µm.

Valeur limite Polluant pour la protection de Objectif de qualité la santé humaine 40 µg/m3 30 µg/m3 Particules fines moyenne annuelle moyenne annuelle Tableau 31 - Valeurs limites de la concentration en particules fines dans l'air

La directive 2008/50/CE du Parlement européen et du Conseil concernant la qualité de l'air ambiant pour l'Europe indique une valeur cible de 25 µg/m3 en moyenne annuelle, à respecter au 1er Janvier 2010, pour ce qui concerne les PM2,5. Elle indique également des valeurs limites de 25 µg/m3 en moyenne annuelle, à respecter au 1er Janvier 2015, et de 20 µg/m3 en moyenne annuelle, à respecter au 1er Janvier 2020.

Il n'existe pas de VTR (Valeur Toxicologique de Référence) en France concernant les poussières. L'OMS fixe une valeur guide de 20 µg/m3 en moyenne annuelle pour les particules fines. L'OEHHA (Office of Environmental Health Hazard Assessment) a publié un CREL (Chronic Reference Exposure Level = niveau limite d'exposition chronique) pour la silice = 3 µg/m3. Cette valeur s'applique à la silice cristalline (quartz, tridymite, cristobalite) contenue dans les poussières alvéolaires. Par analogie, la VTR prise en compte sera donc 3 µg/m3 sur la fraction alvéolaire.

Pour information, au poste de travail, selon l'article R4222-3 du Code du travail, les valeurs limite d'exposition professionnelle sont les suivantes, basées sur 8 heures d'exposition :  Poussières inhalables (PM100) = 10 mg/m3 d'air  Poussières alvéolaires (PM4) = 4 mg/m3 d'air  Quartz = 0,5 mg/m3 d'air  Cristobalite= 0,1 mg/m3 d'air  Trydimite : dépourvue de valeur de référence

Propagation des matières en suspension dans l’eau. Il n’existe pas de VTR15 pour les MES16 dans l’eau. Toutefois la turbidité est considérée comme un facteur indirect de microbiologie. Le seuil de qualité d’une eau de surface pour la production d’eau potable est de 25 mg/l (code de la Santé Publique).

15 VTR : Valeur Toxicologique de Référence  18/15.03 - Document n°2 156 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

En outre, les eaux de ruissellement issues du site rejetées dans le milieu naturel, doivent avoir une concentration inférieure à 35 mg/l en MES (Arrêté du 2 février 1998 modifié).

VI.A.4.3.5 Evaluation de l’exposition des populations Poussières atmosphériques

Sources : stocks, rejets de la cheminée du sécheur, trafic. Vecteur : vent. Cible : riverains proches, enfants malades, insuffisants respiratoires et cardio-vasculaires

Il n’a pas été établi de modèle de dispersion atmosphérique pour les émissions diffuses.

Les émissions canalisées ont fait l'objet d'une modélisation. Celle-ci est présentée aux § II.A.9.3 et VI.A.4.1.6 précédents pour un taux maximal d'émission de 50 mg/m3 en rejet de la cheminée du sécheur.

Le modèle de dispersion atmosphérique permet d'approcher une concentration atmosphérique pour les poussières

Conc. inhalée Polluant Exposition VTR IR17 moy. annuelle* 3 18 3 Poussières inhalation max = 1,2 µg/m CT = 40 µg/m <1

* Valeur issue de la simulation selon les conditions présentées au paragraphe II.A.9.3.

Il a été prévu des dispositifs de lutte contre les poussières, notamment le filtre textile de dépoussiérage des rejets de la cheminée du sécheur qui permet de générer des flux nettement inférieurs aux seuils imposés par la réglementation.

Matières en suspension dans l’eau

Source : ruissellement, Vecteur : ruisseau Cible : riverains en aval, Captages au fil de l’eau, baignades

Les MES sont des particules solides chimiquement inertes. Une charge à des niveaux significatifs peut inhiber une désinfection efficace lors du traitement de potabilisation. Cependant, toutes les eaux captées sur le site subiront une décantation naturelle dans le bassin central avant rejet vers le milieu naturel.

16 MES : Matières en suspension 17 IR : Indice de Risque 18 CT : Concentration Tolérable  18/15.03 - Document n°2 157 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Evaluation des risques sanitaires

Dépôt de poussières sédimentables La voie d’exposition indirecte par ingestion n’est pas inexistante par le biais de la consommation de produit végétaux exposés (fruits et légumes), par contre elle est très faible.

VI.A.4.3.6 Caractérisation du risque Une émission de forte densité peut provoquer des éternuements et gênes oculaires. Les effets indésirables de ces évènements par "pics" se feraient alors ressentir sur les personnes les plus fragiles. Des riverains susceptibles de recevoir épisodiquement des envols à la suite de circonstances météorologiques défavorables ne sont pas concernés par ce risque.

VI.A.4.4 LES BRUITS VI.A.4.4.1 Inventaire des sources La centrale d’enrobage est source de bruit à différents niveaux : - la chargeuse effectuant les divers travaux de servitude (utilisation intermittente), - le brûleur du sécheur, - le ventilateur exhausteur, et l'émission de la cheminée, - les casques d’ouverture de la trémie de stockage des enrobés, - les camions.

Une seule chargeuse sera utilisée. Elle sera conforme à la réglementation en vigueur en matière de bruits soit d’un type homologué.

VI.A.4.4.2 Potentiel dangereux - effets sur la santé Les différents niveaux de sensations et de perception du bruit sont : Niveau de pression sonore Sensation sonore Exemples dB(A) Chambre sourde (bruits <0 Inaudible extérieurs) 0 Seuil d’audibilité tests d’audiométrie 10 très calme studio d’enregistrement grottes, champs de neige (non 20 très calme perturbés) chambre à coucher 30 calme (préconisé) 40 calme bureau calme 50 modéré bureau 60 gênant (pour un travail intellectuel) parole normale à 1 mètre rue passagère, atelier de 70 assez fort confections hall de gare, atelier de 80 fort presses insonorisés

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atelier de mécanique, tissages 90 Seuil lésionnel si 8 heures par jour avec métiers modernes ateliers de presses, verrerie, 100 très intense ateliers de décolletage. Tissages à navette battante 110 (parole criée inaudible) 120 « assourdissant » réacteur d’avion, banc d’essai 130 Seuil de la douleur moteurs. 140 douloureux 150 douloureux Tableau 32 - Exemples de niveaux de bruits en dB(A) (INRS, Acoustique générale et industrielle) Un individu soumis à des bruits de forte intensité peut subir une surdité temporaire, partielle ou définitive selon la durée de l’exposition. Mais la perte totale ou partielle, de la perception auditive n’est pas le seul symptôme provoqué par le bruit. Elle peut être accompagnée d’effets non auditifs, physiologiques, comme des troubles cardiovasculaires, hormonaux et digestifs, et aussi psychophysiologiques, comme des troubles de l’attention, de la mémorisation et du caractère. Ceux-ci peuvent se manifester même pour des niveaux de bruit non lésionnels pour l’ouïe.

Le bruit peut avoir des répercussions psychologiques et engendrer nervosité, stress ou troubles du sommeil.

Les effets immédiats sont passagers :  Troubles cardio-vasculaires avec augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle,  Effets psychomoteurs, c’est à dire diminution de la vigilance, de l’attention, de la capacité de mémorisation, agitation et agressivité, diminution des échanges verbaux.

Les effets à long terme liés au stress sont plus durables :  Insomnies, augmentation de la tension nerveuse,  Troubles du comportement alimentaire (boulimie),  Hypertension artérielle chronique,  Anxiété, comportement dépressif,  Troubles de la sexualité … Ces effets n’aboutissent pas à des lésions irréversibles.

A partir de 60 dB(A), des troubles importants du sommeil (en particulier chez les enfants et les personnes âgées) sont constatés.

Un niveau de bruit :  de 75 dBA est considéré comme fatigant.  de 90 dBA est un seuil lésionnel pour une exposition de 8 heures par jour.  de 130 dBA est le seuil de la douleur. selon les publications du Centre d’Information et de Documentation sur le bruit - Ministère chargé de la Santé et Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) et la Recherche, volume 22 - Joseph Rabinowitz.

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VI.A.4.4.3 Estimation de la relation dose-réponse - Valeurs toxicologiques de référence

Il n’existe pas de valeur toxicologique de référence.

L’OMS définit certaines considérations. Les facteurs « déficit auditif » et « gêne » ont été retenus pour la présente étude :

Déficit auditif : La norme ISO 1999 implique que l’exposition à long terme aux niveaux de bruit à LAeq, pendant 24 heures jusqu'à 70 dB(A) ne provoquera pas de déficit auditif. Pour éviter la perte d'audition due à une exposition au bruit impulsif, les pressions acoustiques ne devraient jamais excéder 140 dB pour des adultes, et 120 dB pour des enfants.

Gêne : La capacité d'un bruit à induire une gêne dépend de ses caractéristiques physiques, y compris le niveau de pression acoustique, ses caractéristiques spectrales et les variations de ces propriétés avec le temps. Pendant la journée, peu de gens sont fortement gênés à des niveaux de LAeq en dessous de 55 dB(A), et peu sont modérément gênés aux niveaux de LAeq en dessous de 50 dB(A). Les niveaux sonores pendant la soirée et la nuit devraient être de 5 à 10 dB plus bas que pendant le jour. Le bruit avec des composants de basse fréquence exigent des valeurs guides plus basses. Pour le bruit intermittent, il convient de souligner qu'il est nécessaire de tenir compte du niveau de pression acoustique maximum et du nombre d'événements bruyants. Les directives ou les mesures de réduction du bruit devraient également tenir compte des activités de plein air en zones résidentielles. Source : OMS Résumé d’orientation des Directives de l’OMS relatives au bruit dans l’environnement.

Pour les professionnels, le code du travail fixe que l’exposition au bruit doit demeurer à un niveau compatible avec la santé des travailleurs, notamment avec la protection de l’ouïe. Le niveau considéré comme compatible avec la protection de l’ouïe est un niveau d’exposition sonore quotidienne de 80 dBA et un niveau de pression acoustique de crête de 135 dBC.

Lorsque l’exposition sonore quotidienne subie par un travailleur dépasse ces niveaux, l’employeur établit et met en œuvre un programme de mesures de nature technique, de prévention ou d’organisation du travail destiné à réduire l’exposition au bruit.

Les valeurs limites d'exposition (protection acoustique comprise) sont un niveau d'exposition quotidienne au bruit de 87 dBA ou un niveau de pression acoustique de crête de 140 dBC.

VI.A.4.4.4 Evaluation de l’exposition des populations

Source : engins, camions, centrale Vecteur : l’air Cibles : zone à émergence réglementée : riverains les plus proches et zones constructibles.

Des simulations acoustiques ont été réalisées. Les bruits simulés lors de l’exploitation de la centrale sont très inférieurs aux valeurs énoncées précédemment.

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Ils respecteront l’émergence et les niveaux limites de la réglementation en vigueur (Arrêté Ministériel du 23 janvier 1997) pour ce type d’activité. Selon l’arrêté du 23 Janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées, les émergences, c’est à dire les différences entre les bruits ambiants, centrale en fonctionnement et les bruits résiduels en l’absence de bruit généré par l’installation classée sont les suivantes selon le niveau de bruit ambiant :

Niveau de bruit ambiant Émergence admissible pour Émergence admissible pour existant dans les zones à la période allant de 7h à la période allant de 22h à émergence réglementée* 22h, sauf dimanches et 7h, ainsi que les dimanches (incluant le bruit de jours fériés et jours fériés l'établissement) Supérieur à 35 dB(A) et 6 dB(A) 4 dB(A) inférieur ou égal à 45 dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A) Tableau 33 - Limites réglementaires des niveaux de bruit en ZER *Les zones à émergence réglementée sont les premières habitations entourant le site, soit les plus proches.

De plus, le niveau en limite de site doit être inférieur à 70 dBA.

VI.A.4.4.5 Caractérisation du risque La centrale d'enrobage respectera la réglementation en matière de bruit. Hormis toute considération de gêne aux riverains, les niveaux émis ne constitueront pas un problème de santé publique.

VI.A.4.5 POLLUANTS ATMOSPHERIQUES

VI.A.4.5.1 Inventaire des sources Les premières causes de la pollution atmosphérique sont les gaz d’échappement des véhicules et engins. Les principaux polluants émis sont les oxydes d’azotes (NOx), le dioxyde (CO2), le monoxyde de carbone (CO) et dans une moindre mesure, les particules fines, les hydrocarbures (COV), le benzène et le dioxyde de soufre (SO2). La détonation des substances explosives utilisées pour les abattages est une réaction chimique produisant du monoxyde de carbone (2 à 15% de CO du total des gaz émis par un tir de mines), des oxydes d’azote (5% de NO et de NO2) du dioxyde de carbone (25 à 45% de CO2) et de l’eau.

VI.A.4.5.2 Potentiels dangereux - Incidence sur la santé Les polluants atmosphériques en trop grande concentration peuvent avoir des effets sur la santé, notamment chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les insuffisants respiratoires. Les affections sont le produit de la concentration des différents polluants et de la durée d’exposition du sujet. Mais les effets dépendent aussi de la sensibilité personnelle

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de l’individu exposé (état de santé, usage du tabac…) et, comme l’indiquent des études épidémiologiques récentes, ils se manifestent principalement chez les personnes sensibles. La pollution de l’air aggrave les maladies cardio-vasculaires ou respiratoires dont l’asthme, les toux, les bronchiolites …

VI.A.4.5.3 Voies d’exposition  Principale : par inhalation  Secondaires : par voie cutanée ou par ingestion de produits exposés.

VI.A.4.5.4 Relation dose-réponse - Valeurs toxicologiques de référence des polluants identifiés Le Code de l'Environnement, article R221-1, fixe les valeurs limites suivantes pour la protection de la santé humaine.

Valeur limite Polluant pour la protection de Objectif de qualité la santé humaine 40 µg/m3 40 µg/m3 NO . 2 moyenne annuelle moyenne annuelle 350 µg/m3 50 µg/m3 SO 2 centile 99,7 annuel moyenne annuelle Particules fines et Matières 40 µg/m3 30 µg/m3 en Suspension moyenne annuelle moyenne annuelle Tableau 34 - Limites relatives à la qualité atmosphérique selon l'article R221-1 du Code de l'Environnement L'OMS fixe une valeur guide de 20 µg/m3 en moyenne annuelle pour les particules fines. L'OMS fixe une valeur guide de 20 µg/m3 en moyenne annuelle pour SO2 et 125 µg/m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de trois jours par an.

VI.A.4.5.5 Evaluation de l'exposition des populations

Sources : Engins - camions - moteurs thermiques - explosifs Vecteurs : Air - produits exposés. Cibles : Riverains - environnement global - écosystème.

Au regard des quantités émises et de leur dilution dans l’atmosphère, le trafic routier induit et les tirs de mines (non permanents) ne sont pas susceptibles d’affecter notablement la qualité de l’air du secteur.

VI.A.4.5.6 Caractérisation du risque Il n’y aura pas d’effet direct de voisinage. Il s’agit d’un effet indirect par contribution à un phénomène à grande échelle.

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VI.B ANALYSE DES METHODES DE PREVISION DE L’EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES (ERS) - CONCLUSION

VI.B.1 ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR L'EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

Les relations dose-effet sont le lien entre la dose de substances mise en contact avec l’organisme humain par l’intermédiaire d’une voie d’exposition et la probabilité d’un effet toxique. Cette relation ou valeur toxique de référence (VTR) n’est pas nécessairement connue dans le cas des expositions chroniques non professionnelles.

La difficulté est semblable dans le cas d'un produit cancérigène agissant sans seuil. Pour ceux-ci, il est couramment retenu qu'en dessous de 1.10-5 (soit 1/100 000) le risque est minime et donc peut être considéré comme acceptable pour les effets sans seuil. Cette valeur issue de la littérature n'a pour l'instant pas de justification scientifique mais il s'agit de la valeur communément considérée dans la majorité des guides techniques pour la caractérisation des risques dans les études de risques sanitaires. Ce seuil est notamment utilisé par l'OMS pour définir les valeurs guides de la qualité de l'air.

Les calculs ont été effectués par modélisation de dispersion atmosphérique. La modélisation mathématique des transferts de panaches gazeux s'est imposée comme un outil prévisionnel fiable dans des limites connues. Néanmoins un logiciel traduit des concepts et des lois physiques en une suite d'instructions exécutables ne reflétant que partiellement la complexité naturelle. Il est clair que les résultats obtenus seront d'autant plus justes que le cas traité est proche des hypothèses nécessairement simplificatrices utilisés pour la conception du logiciel. Les logiciels généraux comme Atmospheric Dispersion Modelling System (ADMS) se présentent comme un moyen d’apprécier les tendances et les ordres de grandeur de la pollution de l’air engendrée par des sources ponctuelles, au sein d’un espace modélisé (Modèle Numérique de Terrain) et à des pas de temps discrétisés (rose des vents au pas de temps trihoraire). Les incertitudes n'ont pas été calculées pour ce type de projet étant donné les majorations prises dans le calcul et les entre les résultats obtenus bien inférieurs aux valeurs limites admissibles.

Cette évaluation a été réalisée sous une forme quantitative conformément aux modalités de mise en œuvre de la méthodologie d'évaluation des risques sanitaires de la circulaire ministérielle du 9 août 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation.

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VI.B.2 CONCLUSION

Les risques sanitaires liés aux rejets atmosphériques de la cheminée du sécheur peuvent être considérés comme acceptables, notamment :

- La probabilité de développer un cancer est en tout point inférieure à 1/100 000 (1.10-5). Le risque est donc considéré comme acceptable au regard des valeurs repères de risques données par les organismes internationaux (OMS, US EPA).

- Le risque non cancérogène lié à l’inhalation des polluants identifiés à l’émission est inférieur à 1. Le risque sanitaire est donc acceptable pour les produits à effets de seuil.

Dans la limite des méthodes présentée ci-avant, la caractérisation de chaque risque (qualitative ou quantitative) a permis de montrer que le projet est compatible avec les valeurs toxicologiques de référence (VTR) et que les risques sanitaires peuvent être considérés comme acceptables

 18/15.03 - Document n°2 164 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Eléments permettant d'apprécier la compatibilité du projet avec les documents d'aménagements

VII. ELEMENTS PERMETTANT D'APPRECIER LA COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D'AMENAGEMENTS

 18/15.03 - Document n°2 165 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Eléments permettant d'apprécier la compatibilité du projet avec les documents d'aménagements

VII.A SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE AFFECTANT LE SITE

VII.A.1 DOCUMENTS D’URBANISME

VII.A.1.1 DOCUMENT D'URBANISME COMMUNAL

La commune de Chantecoq possède un Plan Local d'Urbanisme approuvé. La gestion de ce document est assuré par le service habitat et urbanisme de la communauté de communes Cléry Betz Ouanne (3CBO)19.

La plateforme d'implantation de la centrale se trouve en parcelle YA22. Cette parcelle se trouve en zone A du PLU comme l'indique la carte ci-dessous fournie par le service d'urbanisme.

Figure 53 - Zonage du PLU

Le règlement du PLU de Chantecoq spécifie que, en zone A, sont admises sous conditions (A2-c) :" (...) les affouillements, et exhaussements du sol, constructions et installations liés à l'exploitation et à l'activité routière de l'A19 et de l'A6 (...) ".

19 La communauté de communes vient d'engager, en 2018, l'élaboration de son plan local d'urbanisme intercommunal.  18/15.03 - Document n°2 166 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Eléments permettant d'apprécier la compatibilité du projet avec les documents d'aménagements

Le règlement de PLU de la zone A est fourni en annexes. A noter également que la plateforme se trouve dans un emplacement réservé sur la cartographie du PLU. Il s'agit d'un emplacement réservé lié à la mise en place de l'A19.

Le projet constitue une installation ayant pour unique finalité de fournir l'enrobé nécessaire à la réfection de l'A19 dans le cadre de son exploitation. L'activité sera donc conforme avec le Plan Local d'Urbanisme de la commune de Chantecoq.

VII.A.1.2 SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE

Le syndicat mixte du Montargois en Gâtinais, dont fait partie la commune de Chantecoq, possède un schéma de cohérence territoriale (SCOT) qui a été approuvé le 1er juin 2017.

Le projet sera conforme avec les orientations du SCOT dans la mesure où, notamment ,le site n'est pas implanté dans un site à risque naturel et qu'il est éloigné des habitations pour éviter tout risque industriel (Objectif 3.3);

VII.A.2 SERVITUDES RELATIVES A LA CONSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL

Forêts - littoral maritime - réserve naturelle et parcs nationaux. Le site est exclu de tout zonage naturel

Eaux (servitudes attachées à la protection des eaux potables) Le site se trouve à l'extérieur de tout périmètre de protection de captage d'eau potable.

VII.A.3 SERVITUDES RELATIVES A LA CONSERVATION DU PATRIMOINE CULTUREL

Monuments historiques Le site est exclu de tout périmètre de protection de monuments historiques classés ou inscrits. On se référera sur ce point au § I.C.1 précédent.

Archéologie Le site est une plateforme déjà aménagée. Aucun terrassement n'est prévu.

Monuments naturels et site Le projet n'est pas concerné par ce type de servitudes.

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VII.A.4 SERVITUDES RELATIVES A L'UTILISATION DE CERTAINES RESSOURCES ET EQUIPEMENTS

Energie - Electricité Sans objet

Energie - hydrocarbures – canalisations - Chaleur Il n'y a pas de canalisation de gaz ou d'hydrocarbures à proximité de la plateforme de la centrale. Une ligne électrique moyenne tension borde l'emprise de la plateforme.

Communications - réseau téléphonique Sans objet

Communications - réseau routier L'emprise d'implantation de la centrale projetée n'est pas concernée par des périmètres de servitudes particuliers de visibilité. Le site se trouve pour partie dans la bande de 100 m relative aux secteurs affectés par le bruit à proximité d'une infrastructure. En effet l'A19 et la RD2060 proches sont classées en catégorie 3 (tissu ouvert).

VII.A.5 SERVITUDES RELATIVES A LA SALUBRITE ET A LA SECURITE PUBLIQUES

Salubrité publique Il n'y pas de servitudes de ce type sur le secteur.

Sécurité publique La commune est soumise aux risques mouvement de terrain, séisme (zone de sismicité 1) et Transport de marchandises dangereuses.

L'aléa est "faible" concernant l'aléa retrait-gonflement des argiles (selon données BRGM) sur les parcelles concernées. Il n'existe pas de Dossier Communal Synthétique (DCS) sur la commune.

VII.A.6 AUTRES SERVITUDES

Le site n’est concerné par aucune des autres servitudes figurant à l’annexe n°1, de l’article n°126-1 du code de l’urbanisme.

 18/15.03 - Document n°2 168 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Eléments permettant d'apprécier la compatibilité du projet avec les documents d'aménagements

VII.B COMPATIBILITE AVEC LES AUTRES DOCUMENTS D'AMENAGEMENT

VII.B.1 SDAGE DU BASSIN SEINE-NORMANDIE 2016-2021

Le SDAGE 2016-2021, entré en vigueur le 1er janvier 2016, s’inscrit dans la continuité du précédent pour permettre aux acteurs du bassin Seine Normandie de poursuivre les efforts et les actions entreprises pour atteindre le bon état des eaux.

Il n'y a aucune disposition spécifique concernant l'activité des centrales d'enrobage.

Le projet ne provoquera aucun prélèvement d'eau conséquent, il ne donnera pas lieu à des aménagements hydrauliques (la plateforme industrielle d'implantation étant d'ores et déjà aménagée). Des mesures de gestion des eaux de ruissellement, notamment relatifs aux hydrocarbures permettront de préserver la bonne qualité des eaux.

Le projet sera compatible avec le SDAGE Seine Normandie 2016-2021.

VII.B.2 SCHEMA D'AMENAGEMENT DES EAUX

Il n'y a pas de SAGE défini sur le secteur.

VII.B.3 SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE

Le schéma régional de cohérence écologique de la région Centre a été adopté par arrêté du préfet de région le 16 janvier 2015.

Selon l'atlas au 1/100 000 joints au rapport du SRCE, l'emprise de l'installation projetée ne correspond à aucune des continuités écologiques régionales recensées (réservoirs de biodiversité, corridors ou zone de corridors diffus). Le site se trouve en bordure de l'A19, qualifiée d'élément fragmentant majeur. Les impacts sur la TVB apparaissent donc négligeables.

 18/15.03 - Document n°2 169 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Auteurs de l'étude d'incidence et des études qui ont contribué à sa réalisation

VIII. AUTEURS DE L'ETUDE D'INCIDENCE ET DES ETUDES QUI ONT CONTRIBUE A SA REALISATION

 18/15.03 - Document n°2 170 Demande d'autorisation environnementale temporaire "Les Huguets" - Commune de CHANTECOQ (45) Centrale d'enrobage temporaire Auteurs de l'étude d'incidence et des études qui ont contribué à sa réalisation

La présente étude d'incidence a été réalisée sous la responsabilité de la société CHARIER TP SUD. Les différents auteurs et organismes ayant participé à la rédaction de cette étude d'incidence sont présentés dans le tableau suivant :

Nom de l'organisme Chargés d'études Domaine d’intervention

Daniel HOUEL Signataire Président, signataire

CHARIER TP SUD 13 rue de l'aéronautique– Coordinateur, 44340 Bouguenais Environnement, Sécurité, Anthony BRIAND Capacités techniques Directeur Caractéristiques techniques Exploitation

Bruno DUPOUY Rédaction de l’étude Hydrogéologue, Chargé d'incidence générale et de GEOSCOP d'études, l'évaluation des risques Géologie-Environnement Acoustique prévisionnelle sanitaires Parc d'Activités du Moulin

15 rue du Meunier 44 880 Sautron

Yann LESOUEF Technicien en cartographie Cartographies et modélisations Inventaires naturalistes, ECOGEE Nathalie CAULIEZ et Elodie Evaluation des incidences 5 rue du Général De Gaulle VILESKI Natura 2000 45130 Meung sur Loire Ecologues Incidences sur le milieu biologique Tableau 35 - Auteurs de l'étude d'incidence

 18/15.03 - Document n°2 171 Demande d'autorisation environnementale temporaire