PREFET DE LA REGION HAUTE-NORMANDIE

DIRECTION REGIONALE DE L’ALIMENTATION, DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORET

Atlas agricole et rural

L’agriculture et le monde rural en cartes et en chiffres

Novembre 2010

Atlas agricole et rural Introduction

La Haute-Normandie est une région contrastée. Avec 1,8 million d’habitants, trois grandes agglomérations et de nombreuses villes moyennes, elle fait partie des régions françaises les plus urbanisées. Le taux d’artificialisation des terres y atteint près de 12 %, contre 9 % en moyenne nationale. Mais c’est aussi une région très rurale : l’agriculture occupe 65 % du territoire, soit plus que la moyenne nationale, et les espaces boisés recouvrent 20 % des sols.

C’est dire l’importance de ce monde rural haut-normand, jamais loin des villes et qui, par contraste précisément, participe à la qualité de vie de ses habitants. Mais la ruralité ne saurait être réduite à un milieu et à des paysages, aussi attrayants soient-ils ; c’est également les hommes et les femmes qui y vivent, les activités économiques qui s’y réalisent et les projets que l’on y conduit.

Cet Atlas a pour ambition de fournir quelques clés pour mieux connaître et mieux comprendre la Haute- Normandie agricole et rurale. Nous avons choisi de l’illustrer, en cartes et en chiffres, au travers de quelques sujets : l’agriculture, la forêt, la surveillance sanitaire des territoires, l’emploi, l’enseignement agricole, le développement rural… qui constituent les principales missions de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF).

Le choix de ces cartes est forcément arbitraire et réducteur. Mais il illustre le type d’analyses que peut mener la DRAAF, à des échelles et sur des territoires différents et pour répondre à des demandes particulières.

Toutes ces cartes et les commentaires associés sont disponibles sur le site internet de la DRAAF (draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr). Elles seront régulièrement actualisées et tout particulièrement à l’automne 2011, lorsque les premiers résultats du recensement agricole qui se déroule actuellement seront connus.

Philippe SCHNÄBELE

Directeur Régional de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt

1 Atlas agricole et rural Sommaire

L’organisation régionale...... 3 L’organisation administrative du territoire ...... 4 Les petites régions agricoles...... 6

Les systèmes agricoles ...... 9 Orientations techniques des exploitations...... 10 Structure des exploitations...... 12

Les productions agricoles...... 19 Les productions végétales...... 20 Les productions animales...... 24

L’agriculture et l’environnement...... 29 L’Herbe dans le territoire...... 30 Les zones de protection et les mesures agro-environnementales...... 32 La forêt ...... 36

La surveillance sanitaire du territoire...... 39 La surveillance sanitaire : l’exemple de la chrysomèle du maïs ...... 40

L’emploi agricole et rural...... 43 L’emploi agricole ...... 44 Les industries agroalimentaires...... 46

La formation ...... 49 L’enseignement agricole ...... 50

Le développement rural ...... 53 Le FEADER et la qualité de vie en milieu rural...... 54

2 L’organisation régionale

L’organisation administrative du territoire Carte : principaux zonages administratifs

Les petites régions agricoles Carte : prix des terres par petites régions agricoles

3 L’organisation régionale

L’organisation administrative du territoire

ƒ La Haute-Normandie est une petite région fortement peuplée. Avec plus de 1,8 million d’habitants pour deux départements seulement, elle présente un poids démographique et économique comparable aux autres régions françaises. ƒ Sur le plan de l’organisation administrative, la région compte 6 arrondissements, 112 cantons et plus de 1400 communes. C’est davantage qu’en Bretagne, autant qu’en Poitou-Charentes, autant qu’en Pays de Loire. ƒ La forte dispersion des collectivités locales est contrebalancée par le développement de l’intercommunalité. Six communautés d’agglomération regroupent plus de la moitié de la population régionale. Le reste du territoire est maillé par de nombreuses communautés de communes et par 13 Pays. ƒ L’image d’une région industrielle et fortement urbanisée n’est pas usurpée. Avec un taux d’artificialisation des sols de 12 %, la Haute-Normandie figure dans le groupe des 8 régions françaises les plus urbanisées. ƒ La réalité est néanmoins plus contrastée. La Haute-Normandie conserve une identité rurale et agricole très forte. Les sols cultivés occupent 65 % du territoire et les sols boisés en couvrent 20 %. Ainsi, 85 % du territoire régional est consacré aux activités économiques primaires.

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5 L’organisation régionale

Les petites régions agricoles

ƒ La région est divisée en 19 petites régions agricoles. Définies par l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) en 1946, ces unités territoriales ont perdu de leur signification du fait de l’uniformisation des systèmes de production. Elles illustrent néanmoins le caractère plus ou moins hétérogène du territoire régional. ƒ Ainsi, la -Maritime ne comporte que 6 petites régions agricoles, avec 2 unités bien marquées : le Pays de Caux et le . Le reste du territoire agricole départemental est constitué de zones intermédiaires sur le plan agronomique (Petit Caux, Entre Caux et , Entre Bray et Picardie). ƒ L’Eure, plus hétérogène, comporte 13 petites régions agricoles. Certaines sont très petites (Pays d’Auge, Marais Vernier, Perche, Pays de Lyons), mais elles sont caractérisées par une réelle identité physique. D’autres, plus grandes (Plateau du Neubourg, Plateau d’Evreux St André, Vexin), se distinguent entre elles par les différences de potentiel agronomique. ƒ C’est ce potentiel agronomique qui détermine très largement la valeur du foncier agricole. Ainsi, le prix des terres est nettement supérieur à la moyenne régionale dans le Pays de Caux et sur le Plateau du Neubourg qui sont les zones les plus fertiles ; il est proche de la moyenne dans le et le Pays de Bray et se situe nettement en dessous dans l’Ouest de l’Eure, la Vallée de Seine et entre Bray et Picardie. ƒ Sur une période de 10 ans, entre 1988 et 2007, le prix des terres labourables a progressé de 60 % dans la région. Le rythme s’accélère en 2005, notamment en Seine-Maritime et l’écart entre les deux départements se creuse. Deux petites régions se distinguent par l’ampleur de l’augmentation : le Pays de Caux en Seine-Maritime (+ 83 %) et le Pays d’Ouche dans l’Eure (+ 74 %). L’explication n’est peut être pas uniquement d’ordre agricole mais pourrait se trouver dans la création d’infrastructures (autoroute A 28).

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7 8 Les systèmes agricoles

Orientations techniques des exploitations Carte : orientations techniques des exploitations par commune

Structure des exploitations Carte : surface moyenne des exploitations par canton

Les appellations d’origine Carte : les AOC en Haute-Normandie

L’agriculture biologique Carte : l’agriculture biologique

9 Les systèmes agricoles

Orientations techniques des exploitations

ƒ Les principaux systèmes de production en Haute-Normandie reposent sur les grandes cultures intensives et l’élevage bovin, traditionnellement laitier et embouche. Les autres productions sont plus rares, les cultures maraîchères sont limitées aux terres plus légères des vallées (, Risle) ou aux périphéries d’agglomération (Evreux, ). L’arboriculture est concentrée dans les boucles de la Seine. La vini-viticulture est absente de la région. ƒ Les systèmes mixtes cultures – élevage bovin, caractéristiques du Pays de Caux et de l’Ouest de l’Eure, représentent plus du quart des exploitations professionnelles. Cette proportion est en hausse depuis 2000, notamment en Seine-Maritime, à l’inverse de la tendance nationale à la spécialisation. La diversification prend la place des systèmes traditionnellement spécialisés en élevage laitier ou mixtes lait – viande, que l’on retrouve aujourd’hui dans les terres moins fertiles du Pays de Bray ou dans les franges euroises du pays d’Auge. ƒ Les systèmes de grandes cultures sont de plus en plus nombreux. Limité dans le sud de l’Eure par les conditions plus sèches à une dominante blé / orge / colza (à l’instar des systèmes céréaliers du bassin parisien), l’assolement est plus diversifié dans les sols limoneux des plateaux – notamment dans le Pays de Caux – et intègre pommes de terre, betteraves industrielles et lin textile. ƒ Les élevages porcins, ovins, avicoles sont présents mais limités, et souvent sous forme d’activité complémentaire aux grandes cultures.

Orientations technico-économiques des exploitations professionnelles en 2007 Haute-Normandie Métropolitaine Evolution Evolution Orientations technico-économiques Nombre % 2007 / Nombre % 2007 / 2000 2000 Céréales et oléoprotéagineux 1 422 21% -32% 60 623 16% -13% Cultures générales 1 195 18% 54% 25 076 7% -13% Maraîchage, horticulture 180 3% -25% 12 597 3% -23% Viticulture d'appellation 0 0% - 36 520 10% -10% Autre viticulture 0 0% - 13 154 3% -15% Fruits, autres cultures permanentes P - - 12 187 3% -25% Bovins lait 907 13% -39% 70 408 16% -25% Bovins viande P - - 42 352 12% -6% Bovins lait-viande 469 7% -20% 11 945 3% -29% Ovins, caprins et autres herbivores P - - 22 510 6% -14% Granivores P - - 10 005 3% -15% Polyculture P - - 15 554 3% -29% Polyélevage à orientation herbivores P - - 8 612 2% -35% Polyélevage à orientation granivores S - - 6 123 2% -18% Mixtes cultures-élevage 1 889 28% -15% 46 243 12% -17% 393 Toutes orientations 6 756 100% -18% 100% -17% 910 P : non significatif – S : secret statistique Sources : Agreste – RA 2000 ; enquête Structures 2007

En savoir plus : 9 Note Agreste n° 64 : « Enquête sur la structure des exploitations en 2007. La restructuration se fait toujours par l’agrandissement ! » disponible sur le site de la DRAAF : www.draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr 9 Les résultats de l’enquête Structures 2007 au niveau national, par région et département sur le site de la statistique agricole publique Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr – rubrique « Données en ligne »

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11 Les systèmes agricoles

Structure des exploitations

ƒ La Haute-Normandie comptait en 2007 un peu moins de 12 000 exploitations agricoles, dont 7 000 exploitations professionnelles, réparties à 45 % dans l’Eure et à 55 % en Seine-Maritime. Depuis 2000, la région a perdu le quart de ses exploitations agricoles. Le mouvement affecte davantage les exploitations non professionnelles (- 35 %) que les professionnelles (-18 %). Il est plus fort en Seine Maritime que dans l’Eure. ƒ Cette diminution s’accompagne d’un phénomène de concentration des exploitations par l’agrandissement. Entre 2000 et 2007, la surface moyenne des exploitations professionnelles de la région est passée de 89 à 108 hectares (ha). Elle est de 99 ha en Seine Maritime et atteint 120 ha dans l’Eure. ƒ La population active agricole a diminué dans la même proportion sur cette période, une baisse qui affecte surtout les membres de la famille des exploitants. La quantité de travail, exprimée en Unité de Travail Annuel (UTA), a diminué de 15 % sur cette même période, plus fortement dans l’Eure (-19 %) qu’en Seine Maritime (-12 %). Dans l’Eure, le nombre moyen d’UTA par exploitation professionnelle est de 1,9 ; en Seine-Maritime où l’élevage est plus développé, il est de 2,2. ƒ Plus de la moitié des exploitations professionnelles de la région sont sous forme sociétaire. La plus prisée est l’EARL (Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée, 30 % des exploitations), en fort développement depuis 2000. Dans l’Eure, la proportion d’EARL dépasse les 40 %. Les GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) représentent 14 % des exploitations, ils sont plus développés en Seine-Maritime (18 %) que dans l’Eure (9 %).

Structures des exploitations agricoles en Haute-Normandie Eure Seine-Maritime Haute-Normandie Nombre d’exploitation Evolution Evolution Evolution Nombre Nombre Nombre 2007/2000 2007/2000 2007/200 Nombre d'exploitations 5391 -30,08% 6555 -23,29% 11946 -26,50% Dont professionnelles 2848 -16,63% 3908 -19,07% 6756 -18,06%

SAU et main d’œuvre Evolution Evolution Evolution (UTA) Moyenne Moyenne Moyenne 2007/2000 2007/2000 2007/2000 Expl. professionnelles SAU moyenne 120 18,38% 99 24,13% 108 21,58% Main d'œuvre moyenne 1,9 -2,80% 2,2 8,55% 2,1 3,86%

Statut juridique Nombre % Nombre % Nombre % Expl. professionnelles Exploitations individuelles 1238 43% 2082 53% 3320 49% Sociétés 1609 56% 1826 47% 3435 51% dont EARL 1165 41% 880 23% 2045 30% dont GAEC 270 9% 694 18% 964 14%

Sources : AGRESTE – RA 2000 ; Enquête Structures 2007

En savoir plus : 9 Note Agreste n° 64 : « Enquête sur la structure des exploitations en 2007. La restructuration se fait toujours par l’agrandissement ! » disponible sur le site de la DRAAF : www.draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr 9 Les résultats de l’enquête Structures 2007 au niveau national, par région et département sur le site de la statistique agricole publique Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr – rubrique « Données en ligne »

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13 Les systèmes agricoles Les appellations d’origine contrôlées

ƒ La Haute-Normandie bénéficie de quelques Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) : Camembert, Pont l’Evêque, Livarot et Neufchâtel pour les fromages ; Calvados et Pommeau de Normandie, Cidre et Calvados du Pays d’Auge pour les alcools. ƒ Il y a peu, les AOC Camembert et Pont l’Evêque couvraient la région. A la suite du différend qui a opposé certains industriels aux producteurs artisanaux à propos du cahier des charges, les zones de production ont été ramenées au berceau historique, majoritairement situé en Basse-Normandie mais qui s’étend également aux zones bocagères de l’Ouest de l’Eure. Certaines communes de cette zone bénéficient en outre de l’AOC Livarot. ƒ Seule AOC typiquement haut-normande, le fromage de Neufchâtel est produit dans le Pays de Bray sur une zone qui compte 134 communes, dont une dans l’Oise. ƒ Les même zones de l’Ouest de l’Eure et du Pays de Bray bénéficient également des AOC Calvados et Pommeau de Normandie. Les appellations Calvados et Cidre du Pays d’Auge sont réservées aux seules communes euroises du Pays d’Auge. Un projet de classement en AOC pour le cidre du Pays de Caux est en cours mais n’a pas encore abouti.

Les AOC en Haute-Normandie Nombre de Volumes commercialisés (1) Appellations Communes en Haute-Normandie En 1999 (tonnes) En 2009 (tonnes) Camembert de Normandie 120 12696 4464 Pont l’Evêque ND 3512 2641 Neufchâtel 133 914 1512 Livarot 17 1116 1122 Calvados et Pommeau de Normandie 255 ND ND Calvados du Pays d’Auge 18 ND ND

(1) Volume commercialisés pour l’ensemble de l’appellation

Source : Institut National des Origines et de la Qualité (INOQ)

En savoir plus : 9 les textes de référence et les cahiers des charges des AOC haut-normandes sont disponibles sur le site internet : www.inao.gouv.fr

14 15 Les systèmes agricoles L’agriculture biologique

ƒ Avec 0,6 % de la Surface Agricole Utilisée (SAU) consacrée à l’agriculture biologique, la Haute- Normandie se situe dans le peloton de queue des régions françaises, à l’instar des grandes zones de production céréalières du Nord de la France. Elle a cependant entamé en 2008 une remontée dans le classement, devançant désormais le Nord-Pas de Calais et la Picardie. ƒ En 2009, la région a consacré 4 567 ha à l’agriculture biologique, une surface multipliée par 2 en 10 ans. Après une forte progression de 1997 à 2003, ce mode de production a connu une période de stagnation. Il semble prendre un nouvel essor avec une progression de 20 % de la SAU en 2008 et de 11 % en 2009, du fait notamment du doublement des surfaces en conversion. C’est un signe encourageant pour l’avenir de la filière. ƒ La région compte 108 exploitations en agriculture biologique (y compris les conversions). Les légumes et les fruits biologiques représentent respectivement 7 % et 4 % des surfaces. Dans une région orientée vers les grandes cultures, les céréales et les oléo-protéagineux biologiques restent marginaux, à peine 0,2 % de la surface régionale. Pour les productions animales, 0,6% du troupeau laitier et 0,4 % du troupeau allaitant sont conduits en agriculture biologique.

L’agriculture biologique en Haute-Normandie en 2009

Production Part de la bio dans la Production Nombre d'exploitants (ha ou têtes) production totale Ensemble 108 4 567 0,6% Céréales 45 842 0,2% Oléagineux 12 86 0,1% Protéagineux 16 149 0,9% Légumes frais 34 129 8,6% Fruits 32 135 6,6% Surfaces fourragères 84 2 976 1,1% Vaches allaitantes 13 426 0,5% Vaches laitières 16 915 0,7% Brebis 6 472 0,8% Chèvres 3 144 7,7% Volailles de chair 5 13 815 0,5% Poules pondeuses 6 6 895 ND

Sources : agence bio – données 2009 ; Agreste – Statistique Agricole Annuelle

En savoir plus : 9 Note AGRESTE hors série « L’agriculture bio en Normandie ; deux régions, deux vitesses » 9 Plus de résultats sur le site internet de l’Agence bio : www.agencebio.org

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18 Les productions agricoles

Les productions végétales Carte : poids du blé par rapport à la surface agricole des communes Carte : poids du colza par rapport à la surface agricole des communes Carte : surface en lin des communes Carte : surface des betteraves industrielles par commune Carte : surfaces des pommes de terre par commune Carte : surface de maïs par commune

Les productions animales Carte : effectif de vaches par canton Carte : quotas laitiers par commune Carte : effectif de brebis par canton

19 Les productions agricoles

Les productions végétales

ƒ Les terres labourables occupent 72 % de la Surface Agricole Utilisée (SAU) de la région. La proportion atteint près de 80 % dans l’Eure, témoignant de la spécialisation du département vers les grandes cultures. En Seine-Maritime, département orienté vers les systèmes de polyculture – élevage, la part des terres labourables dans la SAU est de 64 %.

ƒ La première culture régionale est le blé, avec plus de 255 000 ha, suivie par le colza avec un peu moins de 80 000 ha et l’orge avec 65 000 ha. Ces trois cultures représentent 52 % de la SAU déclarée en 2009 dans la région. Elles sont plus importantes dans l’Eure où elles occupent 64 % de la SAU, alors qu’en Seine-Maritime, où l’élevage reste important, elles représentent 43 % de la SAU

ƒ Le lin est une production emblématique de la région. Avec 23 000 ha, la surface est en baisse de près de 20 % par rapport à 2008, en lien avec les difficultés de commercialisation que rencontre la filière. Les betteraves sucrières occupent 19 000 ha et les pommes de terre 12 000 ha dont 9 000 ha en Seine- Maritime. La culture du pois fourrager a subi une baisse importante, elle ne couvre plus que 7 000 ha, dont 5 500 dans l’Eure. En Seine-Maritime, elle est supplantée par la féverole.

Surfaces déclarées à la PAC en 2009 Surface déclarées en 2009 Part dans la SAU totale déclarée Cultures Seine Haute- Seine Haute- Eure Eure Maritime Normandie Maritime Normandie Blé tendre 152 028 103 934 255 961 41% 27% 34% Colza 53 134 23 661 76 795 14% 6% 10% Orge 31 486 34 750 66 236 8% 9% 9% Lin 10 187 12 754 22 941 3% 3% 3% Betteraves industrielles 8 591 10 626 19 217 2% 3% 3% Pommes de terre 2 809 9 243 12 052 1% 2% 2% Féveroles 4 523 4 433 8 956 1% 1% 1% Pois 5 489 1 351 6 840 1% 0% 1% SAU déclarée 371 905 388 913 760 818 100% 100% 100%

Sources : Agreste – Statistique Agricole Annuelle ; déclarations de surface 2009 (Répertoire Parcellaire Graphique)

En savoir plus : 9 Note AGRESTE Haute-Normandie n°62 : « Résultat de l’enquête sur les pratiques culturales en 2006 » 9 L’actualité des productions végétales dans la publication « conjoncture mensuelle » sur le site internet de la DRAAF : draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr 9 Série longue sur les surfaces et les productions nationales, régionales et départementales sur le site de la statistique agricole publique Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr – rubrique « Données en ligne – Statistique Agricole Annuelle »

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23 Les productions agricoles

Les productions animales

ƒ L’élevage bovin occupe une place importante en Haute-Normandie, particulièrement en Seine-Maritime. Ce département détient 74 % des 140 000 vaches laitières et 66 % des 80 000 vaches allaitantes de la région. L’élevage est souvent associé aux grandes cultures dans les systèmes mixtes caractéristiques du Pays de Caux et de l’Ouest de l’Eure. Dans le Pays de Bray, les exploitations sont plus spécialisées. ƒ La Haute-Normandie produit 840 millions de litres de lait par an, soit 3,8 % de la production nationale. 90 % de la production est livrée à l’industrie. ƒ La région produit également 160 000 bovins pour la boucherie par an, soit 3,2 % de la production nationale, en grande partie issus du troupeau laitier. Les éleveurs de bovins viande pratiquent généralement l’embouche, la production d’animaux maigre (type broutards) reste marginale. ƒ L’élevage ovin et l’élevage porcin sont peu développés. La région compte 80 000 ovins (dont 57 000 brebis) et 157 000 porcs (dont 16 000 truies). Pour ces deux espèces, la production pour la boucherie représente un peu plus de 1 % de la production nationale.

Cheptel et production animale en Haute-Normandie Haute- HN/France (%) Cheptel et productions Eure Seine-Maritime France Normandie Total bovins 174 627 469 230 643 857 19 887 458 3,24% Dont vaches laitières 37 019 103 668 140 687 3 858 531 3,65% Dont vaches nourrices 27 535 53 904 81 439 4 252 912 1,91% Total porcins ND ND 156 660 14 805 549 1,06% Total ovins ND ND 80 800 8 187 327 0,99%

Production de lait (hl) 2 822 600 6 125 000 8 947 600 238 022 523 3,76% Bovins finis (têtes) 38 719 124 901 163 620 5 085 655 3,22% Porcins finis (têtes) ND ND 268950 25585157 1,05% Ovins finis (têtes) ND ND 83100 6975581 1,19%

Sources : enquête Structures 2007 ; Statistique Agricole Annuelle ; fichier national d’identification bovine (BDNI) 2008

En savoir plus : 9 Note Agreste n°67 : « Les bâtiments d’élevage en Haute-Normandie » disponible sur le site de la DRAAF : www.draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr 9 L’actualité des productions animales dans la publication « conjoncture mensuelle » sur le site internet de la DRAAF : www.draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr 9 Série longue sur les surfaces et les productions nationales, régionales et départementales sur le site de la statistique agricole publique Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr – rubrique « Données en ligne – Statistique Agricole Annuelle »

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27 28 L’agriculture et l’environnement

L’herbe dans le territoire Carte : surface toujours en herbe par canton

Les zones de protection et les mesures agro-environnementales Carte : zones de protection de l’environnement Carte : surface en herbe et captage d’eau Carte : périmètre des mesures agro-environnementales territorialisées

La forêt Carte : principaux massifs forestiers

29 L’agriculture et l’environnement

L’Herbe dans le territoire

ƒ La Surface Toujours en Herbe (STH) couvre environ 300 000 ha en Haute-Normandie. Les prairies permanentes en constituent la plus grande partie, environ 232 000 ha, soit 19 % du territoire régional. Le reste est constitué des pelouses, de l’herbe des bernes… En termes d’utilisation, 80 % de l’herbe est associée à l’agriculture, 15 % à l’habitat, 5 % aux infrastructures de transports, aux activités économiques et de loisirs. L’herbe sans usage représente seulement 2 % de la STH. ƒ Les prairies permanentes exploitées pour la production agricole couvrent un peu moins de 200 000 ha. A l’apogée de l’élevage en 1970, elles occupaient 415 000 ha, soit la moitié de la SAU, presque deux fois plus qu’au début du XXème siècle. Le mouvement s’inverse alors et les prairies diminuent au profit des grandes cultures. Le mouvement est d’abord rapide (- 2,4 % par an) jusqu’en 2000, il s’est ralenti depuis et atteint aujourd’hui - 1,3 % par an. ƒ L’herbe est indissociable de l’élevage, elle constitue 72 % de la Surface Fourragère Principale (SFP) des exploitations. Le maïs fourrage s’est fortement implanté, passant en 40 ans de 3 à 21 % de la SFP, mais son développement s’est fait autant par substitution aux fourrages traditionnels que par substitution aux prairies. ƒ L’herbe est davantage présente en Seine-Maritime (32 % de la SAU) que dans l’Eure (16 % de la SAU). La part des prairies dans la SAU est plus importante dans les zones traditionnelles d’élevage, dans le Pays de Bray, le Petit Caux et l’Ouest de l’Eure.

Répartition de la STH par type d’usage du sol en 2009 (Teruti-Lucas) Industrie, Surface toujours en Loisir, Agriculture transports, Habitat Sans usage Total herbe sport services Prairies permanentes 232 315 0 0 0 NS 232 315 Autres STH 4 346 10 864 2 173 15 029 3 440 35 852 Autres STH arborée 3 078 2 173 181 26 799 1 086 33 317 Total STH 239 739 13 037 2 354 41 828 4 708 301 666

Surface toujours en herbe des exploitations en 2007 (enquête structure) Surface toujours en Surface agricole Par de la STH Evolution de la STH Géographie herbe des utilisée dans la SAU 2007/2000 exploitations Haute-Normandie 787 990 196 114 24,89% -10,49% Eure 377 663 63 636 16,85% -15,19% Seine Maritime 410 327 132 478 32,29% -8,04%

Sources : Agreste – enquête Structures 2007 ; enquête Teruti Lucas 2009

En savoir plus : 9 Note AGRESTE n° 69 : « Le territoire haut-normand : entre agriculture et artificialisation » disponible sur le site de la DRAAF : www.draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr 9 Les résultats de l’enquête Teruti-Lucas et la statistique agricole annuelle disponibles sur le site de la statistique agricole publique Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr rubrique « Données en ligne »

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31 L’agriculture et l’environnement

Les zones de protection et les mesures agro-environnementales

La Haute-Normandie recèle un patrimoine environnemental exceptionnel : estuaire de la Seine, côte d’albâtre, zones humides, coteaux calcaires… Pour protéger ce patrimoine, la région compte environ 9000 ha de réserves naturelles nationales (Estuaire, Maneville) et régionales ; 34 sites classés Natura 2000 ; 11 arrêtés de biotopes et plus de 1000 zones d’intérêt floristique et faunistique. La qualité de la ressource en eau constitue une problématique environnementale majeure dans une région entièrement couverte par la directive nitrate et comptant 22 captages prioritaires « Grenelle » au titre des pesticides et des nitrates. Autre problématique plus localisée : la sensibilité des sols du Pays de Caux à l’érosion. Les bétoires et marnières, nombreuses dans cette zone, constituent des voies d’engouffrement rapide de l’eau de ruissellement, ce qui rend la nappe souterraine particulièrement vulnérable et entraine des phénomènes récurrents de non potabilité de l’eau. Les mesures agro-environnementales territorialisées (MATER) visent à concilier l’activité agricole avec la préservation de l’environnement et de la ressource en eau dans des zones particulièrement concernées par ces problématiques. Les MATER fonctionnent sur le principe de contractualisation autour de 4 enjeux majeurs : protection des bassins d’alimentation de captage (directive cadre sur l’eau) ; zones Natura 2000 ; zones humides et lutte contre l’érosion. D’autres mesures, telles la SFEI (surfaces fourragères économe en intrants), la SAB (soutien à l’agriculture biologique) et la CAB (aide à la conversion à l’agriculture biologique) viennent renforcer ces dispositifs.

Les mesures agro-environnementales territorialisées Nombre de périmètres Surface contractualisée Enjeux concernés par l’enjeu (ha) Bassins d’alimentation de captage 6 745 Natura 2000 8 4011 Zones humides 4 662 Zones à érosion 12 1844 Source : DRAAF

En savoir plus 9 Les informations sur les zones de protection de l’environnement sont disponibles sur le site internet de la DREAL : www.haute-normandie.developpement-durable.gouv.fr . Les liens avec le site c@rmen permettent d’accéder à des cartes interactives 9 Les informations sur les MATER (programmes 2007-2013) sont disponibles à la DRAAF…

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35 L’agriculture et l’environnement

La forêt

ƒ Les surfaces boisées en Haute-Normandie couvrent 226 000 ha, dont 218 000 ha de forêts en production. Le taux de boisement est plus élevé dans l’Eure (21 %) qu’en Seine Maritime (16 %), il est de 28 % en France métropolitaine. ƒ C’est une forêt de qualité peuplée à 85 % de feuillus, dominée par le Chêne dans l’Eure et par le Hêtre en Seine-Maritime. Dans l’Eure, 85 % des forêts sont privées alors qu’en Seine-Maritime, la proportion de forêts publiques dépasse 45 %. ƒ Avec 48 % des forêts certifiées PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification shemes), l’ensemble de la Normandie se place dans les premiers rangs des régions françaises pour la gestion durable de la ressource. Environ 40 % de la forêt privée fait l’objet d’un document de gestion durable. ƒ La récolte annuelle de bois correspond à 80 % de la production biologique, estimée à 1,4 million de mètres cubes. Elle est composée de 320 000 m3 de bois d’œuvre et de 280 000 m3 de bois d’industrie, le solde correspondant au bois énergie. ƒ La région compte 35 scieries. La production annuelle de sciage atteint 175 000 m3, elle est composée à 65 % de résineux, en forte progression et provenant pour l’essentiel d’autres régions. Les sciages de Hêtre, essence en majorité récoltée en Haute-Normandie, sont en forte baisse ; les sciages de Chêne se maintiennent à un niveau constant.

Peuplements forestiers en Haute-Normandie Essences (unité : ha) Eure Seine-Maritime Haute-Normandie Feuillus 102 895 82 239 185 134 Dont chênes 71 094 30 091 101 185 Dont hêtres 11 134 33 184 44 318 Résineux 19 083 13 948 33 031 Dont pins 12 160 7 003 19 163 Dont sapins et épicéas 1 457 4 062 5 519 TOTAL 121 978 96 187 218 165

Sources : Inventaire Forestier National 2002 ; Agreste – Enquête Exploitation forestière et production de sciage 2007 ; cartographie Corin Land Cover 2006

En savoir plus : 9 Note Agreste n° 66 : « La filière forêt – bois en Haute-Normandie » disponible sur le site internet de la DRAAF : draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr 9 Les résultats de l’enquête annuelle de branche Exploitation forestière et entreprises de sciage rabotage et imprégnation disponibles sur le site de la statistique agricole publique Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr

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37 38 La surveillance sanitaire du territoire

La surveillance sanitaire : l’exemple de la chrysomèle Carte : analyse de risque – chrysomèle du maïs

39 La surveillance sanitaire du territoire

La surveillance sanitaire : l’exemple de la chrysomèle du maïs

ƒ La surveillance de l’état sanitaire des végétaux est une mission importante de la DRAAF. Elle mobilise de nombreux partenaires autour du réseau régional d’épidémiosurveillance. Il s’agit essentiellement d’une mission d’information et d’alerte. ƒ La surveillance sanitaire concerne évidemment des ravageurs habituellement présents dans la région, mais aussi des ravageurs exotiques dont le développement pourrait provoquer d’importants dégâts aux cultures, aux forêts et même aux végétaux d’ornement. Elle repose sur l’analyse des facteurs de risque et nécessite souvent un traitement géographique des informations. ƒ La surveillance de la chrysomèle du maïs (Diabrotica virgifera virgifera Le Conte), illustre parfaitement cette activité. Ce coléoptère d’origine sud américaine est un ravageur du maïs. Il s’est invité en Europe de l’Est dans les années 90, probablement arrivé par avion. Depuis 2002, quelques foyers d’invasion ont été observés en Ile de France puis dans l’Est de la France. Il est depuis sous étroite surveillance. ƒ Il s’agit de repérer le plus vite possible de nouveaux foyers d’invasion afin de les éradiquer. Dans ce but, des pièges à chrysomèle sont disposés dans des zones à risques. Ces zones sont déterminées par la conjugaison de deux facteurs : la présence de maïs (particulièrement en monoculture) et la proximité avec une voie de pénétration du parasite (aéroport, port, réseau routier), notamment celles qui relient des zones où des foyers ont déjà été observés. ƒ A ce jour aucune chrysomèle n’a été capturée dans la région, mais la vigilance reste de mise.

En savoir plus : 9 Bulletin de santé du végétal : publication périodique du réseau d’épidémiosurveillance du végétal disponible en ligne sur le site internet de la DRAAF : http://draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr

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41 42 L’emploi agricole et rural

L’emploi agricole Carte : Emplois agricoles par canton (ETP)

Les industries agroalimentaires Carte : principaux établissements agroalimentaires par zone d’emploi Carte : emplois dans l’industrie agroalimentaire par zone d’emploi

43 L’emploi agricole et rural

L’emploi agricole

ƒ Selon l’enquête Structures 2007, la production agricole régionale assure l’emploi de 22 500 personnes en Haute-Normandie, dont 16 000 pour les seules exploitations professionnelles. Il s’agit de 14 500 chefs d’exploitation et co-exploitants, 4 600 actifs familiaux et 3 400 salariés permanents. Ramenée en Unité de Travail Annuel (UTA, équivalent d’une activité à temps complet), la production agricole mobilise près de 15 500 UTA, dont 14 000 pour les exploitations professionnelles. ƒ Les données de la Mutualité Sociale Agricole, la sécurité sociale du régime agricole, complètent ces informations et soulignent l’importance du secteur agricole au sens large en termes d’emplois salariés. En 2009, le nombre total d’heures de travail déclarées auprès de la MSA correspondait à 8 360 ETP : près de 5 000 ETP pour les entreprises du secteur agricole (chiffre incluant les salariés des coopératives et organisations professionnelles), 840 pour les entreprises prestataires de service (Entreprises de Travaux Agricoles), 1 900 pour les entreprises du paysage et 585 pour les entreprises du secteur forêt – bois (travaux forestiers, scieries). ƒ En Seine-Maritime, les emplois salariés du régime agricole sont concentrés à l’Ouest d’une ligne Rouen – (Pays de Caux, Petit Caux et entre Caux et Vexin). Dans l’Eure, ils sont concentrés sur le Plateau du Neubourg et le Vexin. Cette concentration reflète la présence d’entreprises importante du secteur dans ces zones (coopérative agricole, organisation professionnelle, entreprise de production). A noter que dans le secteur du paysage, les emplois sont concentrés autour les pôles urbains en Seine- Maritime (Rouen, , Dieppe) et à l’Est d’une ligne Louviers – Evreux dans l’Eure.

Population active agricole en 2007 Ensemble des exploitations Exploitations professionnelles Statuts des actifs agricoles Personnes UTA Personnes UTA Chef d'exploitation 14 540 9 602 9 279 8 358 Conjoint(e) d'exploitant(e) 3 572 1 735 2 574 1 577 Autres actifs familiaux 998 491 817 458 Salariés permanents 3 424 2 817 3 355 2 772 Emplois saisonnier - 722 - 685 ETA et CUMA - 166 - 142 Ensemble 22 534 15 533 16 025 13 992 Source : AGRESTE – Enquête structure 2007

Emplois relevant du régime agricole en 2009 (ETP) Secteurs d’activité Haute-Normandie Seine-Maritime Eure Production agricole 4997 2993 2004 Entreprises de travaux agricoles 844 588 256 Entreprises du paysage 1936 1380 556 Secteur des travaux forestiers et bois 585 271 314 Source : MSA

En savoir plus : 9 Note Agreste n° 64 : « Enquête sur la structure des exploitations en 2007. La restructuration se fait toujours par l’agrandissement ! » disponible sur le site de la DRAAF : www.draaf.haute-normandie.agriculture.gouv 9 Les résultats de l’enquête Structures 2007 au niveau national, par région et département sur le site de la statistique agricole publique Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr – rubrique « Données en ligne »

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Les industries agroalimentaires

ƒ La Haute-Normandie compte 210 entreprises agroalimentaires ayant au moins un établissement dans la région. Parmi elles, 84 entreprises de plus de 20 salariés gèrent 120 établissements, dont 99 sites de production, pour un emploi total de 8 195 salariés. Les entreprises de moins de 20 salariés totalisent quant à elles 730 salariés, soit au total près de 9 000 emplois. ƒ La catégorie « autres industries agro-alimentaires » est la plus représentée dans la région, avec notamment les branches de la chocolaterie – confiserie (FERRERO France, BARRY CALLEBAUD), du café et du thé (LEGAL, NESTLE France, ZEGAFREDO ZANETTI), des spécificités régionales liées à la présence des ports. Autre particularité de la région, du fait de sa bordure maritime, l’industrie du poisson représente 7 % de l’emploi agroalimentaire en Haute-Normandie, contre 3 % au niveau national. ƒ Plus en lien avec la production agricole régionale, les industries de la viande et du lait représentent 23 % de l’ensemble des établissements de production et 30 % des effectifs salariés. La production céréalière est importante dans la région, mais elle est principalement destinée à l’exportation. Les industries du grain sont donc peu développées en Haute-Normandie (2 % de l’emploi total). ƒ L’industrie agroalimentaire est une composante importante de l’emploi en zone rurale, notamment pour les zones d’emploi de Fécamp et du Pays de Bray. Elle y représente en effet entre 4 et 6 % de l’emploi total.

Etablissements agro-alimentaires en 2007 (Entreprises de + 20 salariés)

Etablissements de Effectif salarié moyen production Activités (NAF rev. 2) HN/Franc Nombre % Nombre % e (%) 10.8 – Autres produits alimentaires 28 28% 3012 41% 5,0% 10.1 – Industrie des viandes 14 14% 994 14% 0,9% 10.7 – Fab. boulangerie, pâtisserie et pâtes 13 13% 641 9% 1,6% 10.5 – Industrie laitière 9 9% 1172 16% 2,2% 10.9 – Fab. d’aliments pour animaux 9 9% 298 4% 1,8% 11.0 Fab. de boissons 8 8% 352 5% 1,0% 10.4 – Industrie des cors gras 6 6% 197 3% 9,8% 10.2 – Industrie du poisson 5 5% 329 5% 3,1% 10.6 – Travail du grain – produits amylacés 4 4% 133 2% 1,1% 10.3 – Industrie des fruits et légumes 3 3% 175 2% 0,7% Ensemble 99 100% 7303 100% 2,0%

Sources : Agreste – Enquête Annuelle d’Entreprise, entreprises de plus de 20 salariés

En savoir plus : 9 Cahier d’Aval n° 86 – juin 2010 (en partenariat avec l’INSEE Haute-Normandie) : « La filière agroalimentaire haut- normande portée par les produits d’importation », disponible sur le site de la DRAAF : http://draaf.haute- normandie.agriculture.gouv.fr 9 Note AGRESTE hors série – février 2009 : « L’industrie agroalimentaire normande, une industrie aux couleurs noir, blanc, rouge » 9 Les résultats des enquêtes annuelles d’entreprises (industries agroalimentaires) disponibles sur le site Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr

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L’enseignement agricole Carte : les établissements d’enseignement agricole Carte : origine des élèves inscrits en BTSA dans l’enseignement agricole

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L’enseignement agricole

ƒ L’enseignement agricole en Haute-Normandie est assuré par 18 établissements publics et privés sous la tutelle du MAAP. Il propose 3 voies de formation : l’enseignement scolaire, l’apprentissage et la formation pour adultes. ƒ Les établissements d’enseignement scolaire accueillent 3 400 élèves. Sur 10 élèves, 4 y suivent un enseignement général et technique (baccalauréats technologique et scientifique) et 6 un enseignement professionnel (baccalauréat professionnel, brevet de technicien supérieur agricole). ƒ L’enseignement agricole prépare aux métiers de la production agricole et horticole, de l’aménagement et de l’environnement (forêt, paysage, gestion de l’eau), des services et du , de l’agroalimentaire et des agroéquipements. 45 % des élèves sont inscrits en cycle court, 46 % en cycle long et 9 % en cycle supérieur. ƒ Le recrutement dépasse largement la Haute-Normandie, ainsi en BTSA, plus d’un tiers des élèves viennent d’autres régions, attirés par certaines spécialités comme la gestion forestière, la gestion de l’eau ou encore les travaux paysagers, proposées par les établissements haut-normands. ƒ L’apprentissage est très développé dans l’enseignement agricole, particulièrement dans les établissements publics. Il compte 1400 apprentis dans les secteurs de la production, de l’aménagement, du cheval et de l’industrie agroalimentaire. ƒ Les centres de formation pour adultes réalisent 285 616 heures de stagiaires par an, pour un public varié : futurs agriculteurs, adultes en reconversion, demandeurs d’emploi, salariés… Ils assurent également l’accompagnement de la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).

Les effectifs de l’enseignement agricole en 2009 Voie scolaire Apprentissage Filières de formation Ensemble V IV III et + V IV III et + Filière générale 669 708 - - - 1377 Service commerce 639 273 34 44 53 46 1089 Production 126 359 76 192 173 120 1046 Aménagement 81 149 141 273 110 102 856 Transformation 8 44 39 4 8 103 206 Agroéquipements 21 47 18 45 - - 131 Métiers du cheval - - - 68 21 - 89 Niveau V : CAP et BEP Niveau IV : baccalauréat Niveau III : bac + 2 Source : DRAAF – Service Régional de la Formation et du Développement

En savoir plus : 9 Les informations sur l’enseignement agricole en Haute-Normandie sur le site de la DRAAF : draaf.haute- normandie.agriculture.gouv.fr – rubrique « Enseignement » 9 Le portail internet de l’enseignement agricole en France : www.portea.fr

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Le FEADER et la qualité de vie en milieu rural Carte : localisation des projets cofinancés par le FEADER (axe 3)

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Le FEADER et la qualité de vie en milieu rural

ƒ Le Fonds Européen Agricole de Développement Rural (FEADER) en Haute-Normandie s’élève à 54,09 millions d’euros, dont 40,23 millions pour la période 2007-2013. Ce fonds est l’instrument financier du Programme de Développement Rural Hexagonal (PDRH). Il est destiné à encourager le développement durable des territoires ruraux en contribuant au financement d’actions portant sur l’économie, l’environnement et les services au sein de ces territoires. ƒ Plus particulièrement, l’axe 3 du PDRH a pour thème l’amélioration de la qualité de la vie en milieu rural et la diversification de l’économie rurale. L’enveloppe FEADER consacrée à cet axe est de 7,81 millions d’euros. La participation financière de l’Union Européenne complète systématiquement un financement équivalent apporté selon la nature des projets par le MAAP, le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer, le Conseil Régional, les Conseils Généraux de l’Eure et de la Seine-Maritime ou parfois le porteur de projet lui même s’il est reconnu de droit public. ƒ L’axe 3 privilégie trois approches complémentaires : - les services de base pour la population et l’économie rurales - la diversification des activités agricoles et touristiques - la conservation et la mise en valeur du patrimoine naturel ƒ Les territoires dits « organisés » (Pays et Agglomérations) sont les entités géographiques de référence dans la mise en œuvre des projets : c’est au regard de la stratégie développée par ces territoires, que la pertinence et la cohérence territoriale des projets est appréciée. C’est par conséquent en référence à cette base géographique que les projets sont localisés.

Enveloppe FEADER et niveau d’engagement au 31 Mai 2010

Enveloppe FEADER Etat d’engagement Pourcentage Mesures de l’axe 3 2007/2013 en au 30 Mai 2010 d’engagement Haute Normandie Les services de base pour la population et 4.360 0.906 21 % l’économie rurales - Mesures 321 et 341

La diversification des activités agricoles et 2.020 0.283 14 % touristiques -Mesures 311 et 313 La conservation et la mise en valeur du patrimoine naturel (hors mis Natura 2000) 0.600 0 0 % Mesure 323 D Unités = Millions d’euros Source : Ministère de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Pêche

En savoir plus : La DRAAF a élaboré un guide pratique intitulé « Financez les projets avec le Feader ». Il détaille les mesures ouvertes en Haute Normandie sur l’axe 3 en précisant le champ de ces mesures, les publics et actions éligibles. Pour chacune d’entre elles, il présente des exemples concrets de réalisations en Haute Normandie. Ce document est téléchargeable sur le site du PDRH en Haute Normandie http://pdrh.draf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=109 L’ensemble des dispositifs d’aide prévus au PDRH et ouverts en Haute Normandie sont également mis en ligne sur ce site.

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Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de Haute-Normandie Directeur de la publication : Philippe SCHNÄBELE Rédaction et conception : Service Régional Rédacteur en chef : Michel DELACROIX d’Information Statistique et Economique Composition : SRISE Impression : Copie plus 2 rue Saint-Sever – 76032 Rouen CEDEX Dépôt légal : à parution www.draaf.haute-normandie.agriculture.gouv.fr I.S.S.N. : 19535-5813

AGRESTE Haute-Normandie - Hors série - Novembre 2010