Pays Vallée du Pôle d’Équilibre Territorial et Rural Extrait du registre des délibérations SEANCE DU 27 FÉVRIER 2020

Date de la convocation : 21 Février 2020 Vote : 30 Nombre de membres : 43 Pour : 30 Présents : 27 - Pouvoirs : 3 Contre : 0 Votants : 30 Abstention : 0

Acte rendu exécutoire après transmission en sous-préfecture de La Flèche le : 05/03/2020 et publication du 05/03/2020

L’an deux mille vingt le 27 février à 18h00, le Conseil syndical du PETR Pays Vallée du Loir, étant réuni en session ordinaire, à Vaas, après convocation légale, sous la présidence de Monsieur Régis VALLIENNE.

Présents (27) : Jean-Paul BEAUDOUIN, Pierre BIHOREAU, Georges BITOT, Gérard BLANCHET, Jean- Claude BOIZIAU, François BOUSSARD, Guy-Michel CHAUVEAU, Nicolas CHAUVIN, Jean- Pierre CHEREAU, Jean-Michel CHIQUET, Galiène COHU de LASSENCE, Gérard CROISEAU, Louis-Jean DE NICOLAY, Gwénaël de SAGAZAN, Jean- Yves DENIS, Dominique DUCHÈNE, Sylvain FOURNIER, Roger FRESNEAU, Gilles GANGLOFF, Xavier GAYAT, Nadine GRELET- CERTENAIS, Jean-Pierre GUICHON, Émile GUILLON, Laurent HUBERT, Christian JARIES, Claude JAUNAY, Jacques LAUZE, Daniel LEGEAY, Didier LEGRAND, Philippe LEGUET, Dominique LENOIR, Marc LESSCHAEVE, Christophe LIBERT, Yveline LIMODIN, Jean-Luc LORIOT, Carine MENAGE, Dominique PAQUET, Béatrice PAVY- MORANÇAIS, Annick PETIT, Daniel ROCHERON, Ghislaine SOYER, Denis TURIN, Régis VALLIENNE.

Pouvoirs (3) : Laurent HUBERT à Nicolas CHAUVIN, Jacques LAUZE à Régis VALLIENNE, Daniel ROCHERON à Jean-Michel CHIQUET.

Absent excusé (1) : François BOUSSARD

Conseil de développement territorial : Éric MARTINEAU, Sylviane DELHOMMEAU excusée, Estelle PARROT.

Assistaient aussi à la réunion : Stéphanie BARRIOZ, Angéline BROSSARD, Kévin CHARLOT, Mathilde ESTADIEU, Claire JOUSSE, Anaïs LE ROI, Delphine MASSART, Céline MEYFROOT, Sylvie PERIER, Amandine PERRIAUD, Paola PERSEILLE, Mathilde PINÇON, Véronique RICHARD, Sophie RYCHLICKI.

Pays Vallée du Loir 1 CS du 27/02/2020 Pôle d’Équilibre Territorial et Rural D11_27_02_2020 Délibération valant avis sur le PLUih de la Communauté de communes du Pays fléchois

Le PLUih de la Communauté de communes du Pays fléchois a été arrêté le 19 décembre 2019. La procédure est entrée dans la phase de consultation des Personnes publiques associées (PPA) pour une durée de 3 mois. Le SCoT est une PPA ; aussi à ce titre, la structure porteuse du SCoT, à savoir le PETR Pays Vallée du Loir doit se prononcer sur ce document et le projet associé. L'analyse de ce PLUi au regard des règles que le territoire s'est fixé dans le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) a révélé différents points présentés en pièce annexe n°4 .

Délibération du Conseil syndical : Après avoir pris connaissance du contenu des différents points relevés par le SCoT, le Conseil syndical à l'unanimité des membres présents ou représentés émet un avis favorable avec observations sur le PLUih de la Communauté de communes du Pays fléchois.

Fait à VAAS Le Président Les jour, mois et an susdits Régis VALLIENNE Suivent les signatures.

Pays Vallée du Loir 2 CS du 27/02/2020 Pôle d’Équilibre Territorial et Rural

Pièce annexe n°4 au Conseil syndical du 27 février 2020

Projet de délibération

SCoT du Pôle d’Equilibre Territorial et Rural (PETR) Vallée du Loir Avis sur le PLUiH de la Communauté de communes du Pays fléchois dossier "arrêt de projet" du 19 décembre 2019

A souligner : le SCoT émet un avis neutre, objectif, dans le respect des documents cadres écrits et élaborés PAR et POUR le territoire du PETR Pays Vallée du Loir.

Par délibération du 19 décembre 2019, la Communauté de communes du Pays fléchois (CCPF) a arrêté son projet de Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) tenant lieu de Plan local de l’habitat (PLH), à l’échelle de ses 14 communes membres.

Conformément au Code de l’urbanisme, le PETR Pays Vallée du Loir, structure porteuse du Schéma de cohérence territoriale (SCoT) dispose de 3 mois en tant que Personne publique associée (PPA), pour émettre un avis sur ces documents et le projet associé.

Le SCoT comprend un Document d’orientation et d’objectifs (DOO) – document opposable à tous les documents d’urbanisme de rang inférieur, c’est-à-dire aux PLUi.

Il est rappelé que le scenario démographique affiché dans le SCoT est très ambitieux : l’objectif est une progression annuelle de la population d’environ 330 à 400 habitants d’ici 2040, se traduisant par un besoin en logements de l’ordre de 300 à 350 logements/an. Cette évolution démographique très ambitieuse a été acceptée par les services de l’Etat sous condition : celle d’être "vertueux" en matière de consommation foncière et de travailler la densité des opérations futures.

A l’échelle de la CCPF, dans le PLUih, le scénario retenu est celui d’une croissance forte, à savoir : . Une croissance démographique de 150 à 172 habitants annuels . Des besoins annuels de l’ordre de 140 à 150 logements

De façon générale, il est rappelé que : . le SCoT a été approuvé le 09 mai 2019 et non pas le 09 mai 2018. . le Plan climat énergie territorial (PCET - démarche volontaire) a été approuvé en octobre 2016. Depuis, un Plan climat air énergie territorial (PCAET) a été élaboré, arrêté en conseil syndical du PETR Pays Vallée du Loir le 23 janvier 2020. Il devrait être approuvé d’ici la mi 2020.

Le PLUih est composé de plusieurs pièces écrites, dont le Plan d’aménagement et de développement durables (PADD) qui se décline selon 1 ambition et 5 orientations : Une ambition : la qualité du cadre e vie, un atout à préserver et à valoriser dans une logique d’écodéveloppement de tout le territoire Orientation 1 : valoriser l’identité du territoire et conforter son attractivité Orientation 2 : maintenir et développer l’activité économique et l’emploi Orientation 3 : accueillir la population dans sa diversité Orientation 4 : conjuguer développement territorial et mobilités Orientation 5 : valoriser le cadre de vie au travers des richesses environnementales, paysagères et patrimoniales Le volet habitat est décliné selon un Programme d’orientations et d’actions (POA) qui présente 5 grandes orientations : Orientation 1 : conforter l’attractivité résidentielle en renforçant les équilibres du territoire Orientation 2 : mobiliser et valoriser le parc de logements existants Orientation 3 : promouvoir un habitat durable et économe en foncier sur le territoire Orientation 4 : mieux répondre aux besoins des populations spécifiques Orientation 5 : piloter et animer la politique locale de l’habitat.

Après lecture et examen du projet de PLUi, le SCoT formule plusieurs observations et interrogations qui sont exposées ci-après.

 Alors que la Trame verte et bleue du SCoT avait été complétée par une trame sèche, il semble manquer dans les enjeux de biodiversité, tout ce qui a trait à cette trame, identifiée sur les coteaux et plateaux calcaires. A contrario, il apparait que de très nombreux bois ou bosquets (quels que soient leur taille et/ou intérêt) aient été classés EBC (Espaces boisés classés).

 Pour les OAP thématiques : . même si l’intention est très louable de traiter le point de vue "social", ce n’est malheureusement pas la création d’une OAP qui va permettre à elle seule, le recours à une filière de construction courte et durable, avec mandatement des entreprises locales. . une interrogation existe à propos de la densité. Le SCoT rappelle que quelle que soit l’opération, en extension ou en RU, la densité minimale de 15 logements/ha doit être respectée.

 Pour les OAP à vocation économique, il est important de préciser de quel niveau (2 ou 3) relèvera la nouvelle zone à vocation économique, ceci en respect des objectifs du SCoT – DOO chap. 3.3.1 .

 A propos du rapport de présentation et les tomes 1, 2 et 3, il est primordial de revoir les sources des illustrations proposées – sources souvent absentes, et la référence aux "dires d’experts/professionnels locaux" ne peut faire foi pour étayer une situation (ex. tome 1 P37 §5 ou tome 1 P120).

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 Certains pôles ruraux présentent de nombreuses OAP logements (Orientation d’aménagement et de programmation) ; les potentiels de nouveaux logements qui en découlent sont parfois très importants. Même si le choix de créer des pôles de proximité relève du PLUi (tel qu’indiqué dans le SCoT), la notion de pôle rural ne semble pas être appliquée de façon homogène sur le territoire de la CCPF (notion de droits et de devoirs des pôles selon leur catégorie). Attention à ne pas provoquer/poursuivre une périurbanisation préjudiciable à la ville centre. De même, attention à la bonne intégration des projets en entrée de bourg qui parfois favorisent l’urbanisation en linéaire le long d’une route ( Cf. P18 et schéma P36 du DOO du SCoT ).

 Ces projets d’urbanisation future sont synonymes d’accroissement parfois assez conséquent de la population. Il ne semble pas qu’il y ait démonstration de la corrélation "capacité des équipements publics // absorption de tels nouveaux flux de population" – quid entre autre des capacités des stations d’épuration ?

 Plusieurs projets d’urbanisation future présentent des rues en impasse ; à l’avenir, il n’y aura donc aucune connexion avec les quartiers alentours, ce qui va à l’encontre des grands principes énoncés dans le projet communautaire.

 L’enveloppe urbaine a été dessinée avec une distance entre bâtiments de 50 m. Ceci permet un resserrement de l’enveloppe urbaine, néanmoins cette règle ne semble pas avoir été appliquée de façon homogène sur l’ensemble du territoire fléchois, quelques défauts à cette règle sont observables sur plusieurs communes. Ainsi des parcelles qui au sens du SCoT devraient relever de la consommation foncière de terres naturelles, agricoles ou forestières (principalement à la frange des bourgs ou des hameaux), alors qu’elles se retrouvent incluses au Renouvellement Urbain (RU).*

* Glossaire du DOO P87 : le renouvellement urbain peut-être défini comme toute urbanisation dans l’enveloppe urbaine, quelle que soit la forme qu’elle prend. Il ne génère pas de consommation foncière.

 A propos des STECAL, l’existence du PPRN ne devrait-elle pas être synonyme d’interdiction de nouvelles constructions ?

 Pour les secteurs Acl – à constructibilité limitée. Il est précisé qu’ils peuvent être ouverts à l’urbanisation en lieu et place de zones 1AU mais à condition de respecter la continuité immédiate des enveloppes urbaines – ceci ne semble pas être le cas pour quelques secteurs Acl identifiés.

 Concernant les zones d’activités économiques (ZAE) : il a été indiqué dans le Tome 1 - P120 que le rythme de construction neuve est de 1,5 ha en moyenne par an. La référence à cette donnée est non sourcée de façon indiscutable, aucune période de temps n’est précisée. Il existe pourtant des sources à mobiliser (observatoire des ZAE du PETR repris par la DDT).

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 Un atlas de la consommation d’espace par l’habitat/équipement et par les activités économiques a été élaboré dans le Tome 1 – Rapport de présentation. Il semble que les légendes soient erronées car au sens du SCoT, les espaces colorés de rouge ou de violet ne sont pas des espaces consommés mais plutôt des potentiels de densification en ZAE ; c’est-à-dire des zones à l’arrêt du SCoT (juillet 2018) à l’état naturel, agricole ou forestier – ces espaces colorés correspondent donc à de la consommation foncière.

 Après une étude fine des zones d’activités économiques et du zonage du PLUi (répartition entre zones Ua et zones 1AUa, le SCoT enregistre que la Communauté de communes du Pays fléchois engage sur les 10-12 ans de vie du PLUi, 100% de l’enveloppe foncière réservée à l’activité économique, donnée pour 20 ans par le SCoT.

Pour information : un échange avec les services Urbanisme et aménagement du territoire de la CC du Pays fléchois a déjà eu lieu et certains points ont été éclaircis.

Au regard de ces considérations, il vous est proposé d’émettre un avis sur le projet arrêté du PLUi de la Communauté de communes du Pays fléchois :

 AVIS FAVORABLE.  AVIS FAVORABLE avec observation(s).  AVIS FAVORABLE avec réserve(s), dans l’attente de voir levées les réserves pré-citées.  AVIS DEFAVORABLE.

Le Conseil syndical délibère en faveur d’un avis ……………………………….., à raison de ….. voix POUR, de .…. ABSENTIONS et ….. voix CONTRE.

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Pays de la

Avis délibéré de la Mission Régionale d’Autorité environnementale des sur le projet de plan local d’urbanisme intercommunal valant programme local de l’habitat (PLUiH) de la communauté de communes du Pays Fléchois (72)

n° : PDL-2020-4512

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 1/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Préambule relatif à l’élaboration de l’avis

La MRAe1 des Pays de la Loire s’est réunie le 30 avril 2020, par conférence téléphonique. L’ordre du jour comportait, notamment, l’avis sur le plan local d’urbanisme intercommunal valant programme local de l’habitat (PLUiH) de la communauté de communes du Pays Fléchois (72). Ont délibéré collégialement : Daniel Fauvre, Bernard Abrial et en qualité de membres associés, Mireille Amat et Vincent Degrotte. En application de l’article 9 du règlement intérieur du CGEDD, chacun des membres délibérants cités ci-dessus atteste qu’aucun intérêt particulier ou élément dans ses activités passées ou présentes n’est de nature à mettre en cause son impartialité dans le présent avis. Etaient présents sans voix délibérative : Thérèse Perrin et Paul Fattal, membres suppléants, et Audrey Joly, chargée de mission auprès de la MRAe. * * La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) des Pays de la Loire a été saisie par la communauté de communes du Pays Fléchois pour avis de la MRAe, l’ensemble des pièces constitutives du dossier ayant été reçues le 23 janvier 2020. Cette saisine étant conforme aux dispositions de l’article R. 104-21 du code de l’urbanisme relatif à l’autorité environnementale prévue à l’article L. 104-6 du même code, il en a été accusé réception. Conformément à l’article R. 104-25 du même code, l’avis doit être fourni dans un délai de trois mois. Conformément aux dispositions de l’article R. 104-24 du même code, la DREAL a consulté par courriel du 24 janvier 2020 l’agence régionale de santé des Pays-de-la-Loire. Sur la base des travaux préparatoires de la DREAL, et après en avoir délibéré, la MRAe rend l’avis qui suit. Le présent avis s’inscrit en outre dans le cadre de l’ordonnance n° 2020-306 du 25 mars 2020 relative à la prorogation des délais échus pendant la période d’urgence sanitaire et à l’adaptation des procédures pendant cette même période.

Pour chaque plan et document soumis à évaluation environnementale, une autorité environnementale désignée par la réglementation doit donner son avis et le mettre à disposition de lapersonne responsable et du public. Cet avis porte sur la qualité du rapport de présentation restituant l’évaluation environnementale et sur la prise en compte de l’environnement par le plan ou document. Il vise à permettre d’améliorer sa conception, ainsi que l’information du public et sa participation à l’élaboration des décisions qui s’y rapportent. L’avis ne lui est n’est ni favorable, ni défavorable et ne porte pas sur son opportunité. Le présent avis est publié sur le site des MRAe et sur le site de la DREAL. Il est intégré dans le dossier soumis à la consultation du public.

1 Mission régionale d’autorité environnementale des Pays de la Loire (MRAe).

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 2/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Synthèse de l’Avis

Le présent avis porte sur l’évaluation environnementale du plan local d’urbanisme intercommunal valant programme local de l’habitat (PLUiH) de la communauté de communes du Pays Fléchois. Ce territoire de plus de 27 000 habitants, regroupant 14 communes, est fortement centralisé autour du pôle de La Flèche, également identifié comme l’un des deux pôles de centralité du schéma de cohérence territoriale du Pays Vallée du Loir. Les principaux enjeux identifiés par la MRAe concernent la modération de la consommation d’espace naturel et agricole et les conséquences de l'organisation spatiale du développement envisagé, la préservation du patrimoine naturel et paysager, et la maîtrise des risques, pollutions et nuisances. La MRAe souligne la qualité formelle des documents produits et l’effort de pédagogie pour expliquer le projet, même s’ils présentent des lacunes sur certains aspects. Elle souligne également une recherche structurée en faveur du développement des cheminements doux et l’intégration dans le règlement de coefficients de biotopes dans les zones constructibles. Cependant, ses choix d’urbanisation au sein des enveloppes urbaines, dans les sites retenus d’ouverture à l’urbanisation ou à travers les secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées (STECAL), n’apparaissent pas clairement justifiés en cohérence avec les objectifs d’équilibre du territoire et de limitation des consommations d’espaces agricoles, naturels ou forestiers, et au regard de solutions alternatives. La MRAe recommande de mieux aboutir la recherche de potentiel de production de logements au sein des enveloppes urbaines, et de reconsidérer les surfaces en ouverture à l’urbanisation pour les activités en adéquation avec les dynamiques des périodes antérieures et les disponibilités foncières existantes. Il est attendu une analyse plus aboutie des effets des dispositions réglementaires du PLUiH, plus spécifiquement au niveau des orientations d'aménagement et de programmation (OAP) et des STECAL. La MRAe recommande de justifier de mesures opérationnelles et de la bonne mise en œuvre de la démarche éviter, réduire, compenser (ERC), en particulier au regard des enjeux de préservation de la biodiversité et des zones humides. Elle recommande par ailleurs que le projet de PLUiH garantisse mieux la bonne prise en compte du risque d’inondation, du risque technologique, de la protection de la ressource en eau, des sites inscrits et des enjeux énergétiques et climatiques. L’ensemble des observations et recommandations de la MRAe est présenté dans l'avis détaillé.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 3/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Avis détaillé

L'évaluation environnementale des projets de documents d’urbanisme est une démarche d'aide à la décision qui contribue au développement durable des territoires. Elle est diligentée au stade de la planification, en amont des projets opérationnels, et vise à repérer de façon préventive les impacts potentiels des orientations et des règles du document d’urbanisme sur l’environnement, à un stade où les infléchissements sont plus aisés à mettre en œuvre. Elle doit contribuer à une bonne prise en compte et à une vision partagée des enjeux environnementaux et permettre de rendre plus lisibles pour le public les choix opérés au regard de leurs éventuels impacts sur l’environnement. Les textes réglementaires prévoient que certains documents d’urbanisme et leurs procédures d’évolution relèvent obligatoirement de la procédure d’évaluation environnementale. C’est le cas de l'élaboration du PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois en tant que plan local d'urbanisme dont le territoire comprend en tout ou partie un site Natura 2000 (article R.104-9 du code de l’urbanisme).

1. Contexte, présentation du territoire, du projet de PLUiH du Pays Fléchois et de ses principaux enjeux environnementaux

1.1 Contexte et présentation du territoire La communauté de communes du Pays Fléchois regroupe quatorze communes, et compte 27 158 habitants (source Insee 2017). 42,5 % des 343 km² de la superficie totale sont exploités en agriculture. Ce territoire rural est fortement centralisé autour du pôle urbain de La Flèche (deuxième commune la plus peuplée du département de la ), qui accueille plus de 15 000 habitants et concentre la grande majorité des activités industrielles, commerciales et tertiaires. Il représente de l’ordre de 9 000 emplois pour une population active d’environ 12 350 personnes (chiffres 2014). 12 % des actifs se déplacent pour leur activité professionnelle vers le bassin d’emplois de Sablé-sur-Sarthe, et 10 % dans le département du Maine-et-Loire. Le Pays Fléchois se situe en effet au cœur d’un quadrilatère Laval – – Tours – et d’un réseau de voies de communication structuré autour de l’axe – Le Mans – Angers – (autoroute A 11) et de l’axe Laval – Sablé – La Flèche – Tours (route départementale 306). Le territoire communautaire comprend un seul site Natura 2000, celui de la Vallée du Loir de Bazouges à Vaas. Sa richesse naturelle est également reconnue au travers de dix-sept zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), d’une réserve naturelle régionale (les Marais de Cré-sur-Loir et La Flèche), et de deux espaces naturels sensibles (le Marais de Cré et les Vallées des Cartes et de la Vésotière).

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 4/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Le paysage est structuré par les vallées humides du Loir et de l’Argance. Au nord de la vallée du Loir, alternent en patchwork hétérogène masses boisées, espaces ouverts cultivés, fruitiers ou bocagers, au bâti rural dispersé, vers la vallée de la Sarthe. Au sud de la vallée du Loir, les plateaux du Baugeois sont marqués par des buttes à La Flèche et à Cré-sur-Loir. Les documents d’urbanisme communaux actuellement en vigueur regroupent deux plans d’occupation des sols (POS) et neuf plans locaux d’urbanisme (PLU). La communauté de communes du Pays Fléchois est membre du pôle d’équilibre territorial rural (PETR) de la Vallée du Loir2, sur le périmètre duquel le schéma de cohérence territoriale (SCoT) du Pays Vallée du Loir a été approuvé le 9 mai 20193. Ce dernier identifie La Flèche comme l’un des deux pôles de centralité du territoire de la Vallée du Loir4.

2 Le PETR de la Vallée du Loir réunit les trois communautés de communes du Pays Fléchois, Sud Sarthe, et Loir-Lucé-Bercé, soit 57 communes et 79 000 habitants sur une superficie de 1 550 km². 3 Le projet de SCoT arrêté du Pays Vallée du Loir a fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale rendu le 16 novembre 2018. 4 L’autre pôle de centralité identifié étant Montval-sur-Loir/, sur la communauté de communes Loir Lucé Bercé.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 5/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) 1.2 Présentation du projet de PLUiH du Pays Fléchois Le projet de PLU intercommunal du Pays Fléchois vaut programme local de l’habitat. Il porte une ambition, « la qualité du cadre de vie, un atout à préserver et à valoriser dans une logique d’éco-développement de tout le territoire », et vise cinq objectifs : − valoriser l’identité du territoire et conforter son attractivité, − maintenir et développer l’activité économique et l’emploi, − accueillir la population dans sa diversité, − conjuguer développement territorial et mobilités, − valoriser le cadre de vie au travers des richesses environnementales, paysagères et patrimoniales. Le projet de PLUiH classe 1 343 ha en zones urbaines (U) et prévoit 94 ha en zones d'urbanisation future (AU). Le reste du territoire est identifié pour environ 19 350 ha en zone agricole (A) et 13 560 ha en zone naturelle et forestière (N) soit environ 40 %.

1.3 Principaux enjeux environnementaux du projet de PLUiH du Pays Fléchois identifiés par la MRAe Au regard des effets attendus de la mise en œuvre du plan d'une part, et des sensibilités environnementales du territoire d'autre part, les enjeux environnementaux du projet de PLUiH du Pays Fléchois identifiés comme principaux par la MRAe sont : − la modération de la consommation d’espace naturel et agricole et les conséquences de l'organisation spatiale du développement envisagé ; − la préservation du patrimoine naturel et paysager ; − la maîtrise des risques, pollutions et nuisances.

2. Caractère complet et qualité des informations contenues dans le rapport de présentation

Le dossier de PLUiH est constitué d'un rapport de présentation, d'un projet d'aménagement et de développement durables (PADD), d'un cahier d'orientations d'aménagement et de programmation (OAP), d'un règlement (écrit et graphique), du programme d’orientations et d’actions (POA) relatif au programme local de l’habitat, et d'annexes. Le rapport de présentation comprend quatre documents séparés : un document diagnostic territorial, un document d’état initial de l’environnement, un document de justification des choix, un rapport d’évaluation environnementale. Le cahier des OAP comprend des OAP sectorielles, et deux OAP thématiques, l’une relative à l’aménagement et l’optimisation du foncier, l’autre relative aux mobilités douces.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 6/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Sur le plan formel, le rapport de présentation intègre l’ensemble des exigences des textes réglementaires qui s’appliquent et aborde l’ensemble des éléments prévus à l’article R.151-3 du code de l’urbanisme, relatif à l’évaluation des incidences sur l’environnement des documents d’urbanisme. Globalement, la MRAe souligne la qualité formelle et la volonté pédagogique des documents dans leur ensemble, mais qui n’empêchent pas certaines confusions sur le fond, ou certaines lacunes. Les parties du rapport appelant des remarques sur la qualité des informations présentées sont abordées ci-après.

2.1 Diagnostic socio-économique du territoire Le diagnostic territorial aborde en particulier le contexte réglementaire, les dynamiques socio- démographiques et économiques, le développement urbain et la consommation d’espace, l’analyse des capacités de densification et de mutation des espaces bâtis, les thématiques de la mobilité et des équipements, de manière riche et abondamment illustrée. Il propose notamment : − une analyse de la consommation d’espace sur la période 2008-2018, en modélisant les évolutions d’enveloppes urbaines, et en intégrant les opérations dénommées « futur engagé » (par des certificats d’urbanisme, des permis de construire ou des permis d’aménager acceptés ou en cours), − une analyse des capacités de densification et de mutation des espaces bâtis, en caractérisant, à l’intérieur des enveloppes urbaines de 2018, les « dents creuses », parcelles de grande taille et friches susceptibles d’accueillir de nouvelles constructions. Il apparaît cependant que certaines opérations « futur engagé » sont à la fois comptabilisées au titre de la consommation 2008-2018 alors qu’elles sont restées sans construction, et inventoriées dans les capacités de densification, alors qu’elles sont de fait constitutives d’extensions des enveloppes urbaines existantes en 2018. C’est le cas en particulier de la zone 1AUh « Chanteloup » à La Chapelle d’Aligné et de son prolongement par une zone naturelle de loisirs NL, de la zone Uhp située « rue des eaux d’EMS » à La Flèche, de la zone Uhp prolongée par l’OAP « rue des Primevères » à Thorée-les-Pins, et de la zone Uhp à la sortie sud du bourg de Villaines-sous-Malicorne. Pour plus de clarté sur la consommation d’espace de la période passée et celle autorisée à l’avenir, il est attendu du projet de PLUiH qu’il établisse l’analyse de l’enveloppe urbaine existante au plus près de la réalité des structures bâties. Les opérations programmées non encore réalisées ne devraient compter ni dans la consommation d’espace passée, ni au titre des capacités de densification. De plus, le secteur finalement classé zone agricole Acl au sud-ouest du bourg de Bousse, qui plus est en discontinuité de l’enveloppe urbaine existante, est comptabilisé dans la consommation foncière 2008-2018 comme « futur engagé ». S’agissant des opérations de « futur engagé » restées sans construction et constitutives d’extension des enveloppes urbaines existantes en 2018, la MRAe recommande : • de les extraire du calcul de la consommation d’espace de la période 2008-2018 et de les extraire des capacités de densification à l’intérieur des enveloppes urbaines ;

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 7/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) • de considérer qu’elles entrent dans le calcul des consommations d’espace prévues dans la mise en œuvre du projet de PLUiH. Enfin, au chapitre des activités économiques, le diagnostic territorial se limite à lister les zones d’activités existantes, sans faire état des dynamiques de consommation d’espace qui s’y sont développées sur la décennie antérieure, ni des éventuelles surfaces disponibles qui peuvent encore y être présentes. De manière fragmentaire, seuls les résultats globaux de ces dimensions sont livrés dans le document de justification

2.2 Articulation du PLUiH du Pays Fléchois avec les autres plans et programmes

Ce chapitre présente sous forme de tableau les prescriptions du SCoT du Pays Vallée du Loir approuvé le 9 mai 2019 et les dispositions du projet de PLUiH de nature à leur répondre dans un rapport de compatibilité. Il évoque le rôle intégrateur du SCoT5 pour la compatibilité au schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Loire-Bretagne 2016-2021, au schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Val du Loir6, au plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) Loire-Bretagne 2016-20217, ainsi que pour la prise en compte du plan climat air-énergie territorial (PCAET) du Pays Vallée du Loir8, et du schéma régional de cohérence écologique (SRCE) de la région Pays de la Loire9. Il évoque également les projets en cours d’élaboration du SAGE Sarthe aval, et du schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET). Toutefois, certains documents de planification sectoriels contiennent des dispositions qui peuvent viser directement les PLU(i). La démonstration de leur bonne prise en compte ou de la compatibilité du projet de PLUiH avec les dispositions concernées doit être établie. Dans le cas présent, la question se pose en particulier pour certaines dispositions du plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) Loire-Bretagne. Ce point est explicité au chapitre 3.3 du présent avis.

2.3 État initial de l’environnement, perspectives d’évolution en l’absence de plan, caractéristiques des zones susceptibles d’être touchées Des inventaires des zones humides ont été réalisés sur l’ensemble du territoire du Pays Fléchois. Si le dossier indique qu’ils sont « conformes à la définition des zones humides telles que définies dans l’article L.211-1 du code de l’environnement et consolidée en juillet 2019 », il renvoie à un

5 Toutefois, dans son avis du 16 novembre 2018 sur le projet arrêté du SCoT Pays Vallée du Loir, l’autorité environnementale observait que l’articulation du SCoT avec les documents de rang supérieur n’était pas suffisamment démontrée, que les arguments proposés faisaient seulement référence aux objectifs du SCoT et qu’ils ne mettaient pas assez en évidence l’articulation concrète du document d’orientation et d’objectifs (DOO) avec les dispositions et mesures de ces plans et programmes. Le SCot approuvé le 9 mai 2019 n’a pas changé substantiellement sur ce chapitre. 6 SAGE Val du Loir approuvé le 25 septembre 2015. 7 PGRI approuvé le 23 novembre 2015. 8 PCAET adopté le 20 octobre 2016.

9 SRCE adopté par arrêté du préfet de région le 30 octobre 2015.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 8/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) document en annexe qui n’est pas fourni. Il est attendu du projet de PLUiH qu’il justifie que ces inventaires répondent aux évolutions législatives récentes10. L'état initial du patrimoine naturel décrit le site Natura 2000 « Vallée du Loir de Bazouges à Vaas », seize ZNIEFF de type 1, la réserve naturelle régionale « Marais de Cré-sur-Loir et La Flèche », les deux espaces naturels sensibles (ENS) « Marais de Cré » à Cré-sur-Loir et « Vallées des Cartes et de la Vésotière » à Thorée-les-Pins. Il localise également une ZNIEFF de type 2, toutefois sans la décrire. La composition de la trame verte et bleue (TVB) est documentée par les sources du SRCE et du SCoT. La méthodologie de déclinaison de la TVB à l’échelle du PLUiH est décrite, identifiant pour chaque sous-trame (milieux aquatiques, milieux boisés, milieux bocagers, milieux ouverts particuliers, milieux aquatiques et humides) les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques retenus. Les cartes délimitant les périmètres des milieux à enjeux, les composantes de la TVB, ainsi que la carte de synthèse de « spatialisation des enjeux environnementaux », sont présentées à un format et une échelle qui n’en facilitent pas la lisibilité, ni la lecture croisée avec d’autres documents. Les espaces naturels sensibles n’y sont pas représentés. Par ailleurs, le dossier n’aborde pas les perspectives d’évolution du territoire en l'absence du projet de PLUiH.

2.4 Choix du parti retenu notamment au regard des objectifs de protection de l'environnement et des solutions de substitution raisonnables La justification des choix est structurée autour des étapes d’élaboration du PADD, du règlement et des OAP. Elle intègre un chapitre spécifique relatif à la justification des dispositions qui favorisent la lutte contre l’étalement urbain. Au stade du PADD, le dossier décline les trois scénarios de développement démographique et de production de logements qui avaient alimenté la réflexion sur le SCoT du Pays Vallée du Loir, en fonction de la possibilité offerte par le SCoT d’adjoindre ou pas au pôle central des pôles intermédiaires de proximité. Le mode d’organisation choisi retient le seul pôle central, ainsi que l’hypothèse haute de développement de la population et du parc de logements. Le dossier parcourt ensuite les différents outils mis en œuvre par le règlement et les OAP pour répondre aux objectifs du PADD. Il s’attache ainsi à démontrer une cohérence interne du projet de PLUiH arrêté, mais il n’évoque pas les solutions alternatives sur lesquelles d’éventuels arbitrages auraient pu être opérés. La MRAe recommande de compléter la justification des choix ayant présidé à l’établissement du projet de PLUiH, notamment par la présentation des éventuels scénarios alternatifs au PADD proposé et des solutions alternatives aux sites retenus pour l'ouverture à l'urbanisation.

10 La MRAe rappelle que la loi n°2019-773 du 24 juillet 2019 portant création de l'Office français de la biodiversité a consolidé la définition des zones humides (article L.211-1-I-1° du code de l'environnement) et a pour effet de revenir à la situation antérieure àla décision du Conseil d’État du 22 février 2017 "arrêt Bertrand". Ainsi, les critères relatifs au type de sol (hydromorphe) et au type de végétation (hygrophile) sont de nouveau pris en compte de manière alternative et non plus cumulative.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 9/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) 2.5 Incidences notables probables et mesures pour éviter, réduire et compenser les conséquences dommageables du PLUiH du Pays Fléchois Au regard des enjeux identifiés par l’état initial de l’environnement, l’évaluation des incidences porte par thématique sur les incidences notables liées à la mise en œuvre des orientations du PADD, des dispositions réglementaires et des OAP. Elle évoque des mesures d’évitement et de réduction, et les éventuelles mesures compensatoires, retenues. Il convient toutefois d’observer que la traduction des principes proposés à ce stade n’est pas toujours aboutie. L’analyse des incidences sur les zones susceptibles d’être touchées par la mise en œuvre du projet de PLUiH porte à la fois sur les zones d’ouverture à l’urbanisation (AU) et sur les secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées (STECAL). Toutefois, elle n’explore qu’une partie de ces zones (14 sur 34) et de ces STECAL (24 sur 39). Pour chaque zone AU sélectionnée, une fiche identifie les enjeux concernés, les incidences prévisibles notables et les mesures proposées. Toutefois, la démarche éviter–réduire–compenser (ERC) n’apparaît pas suffisamment aboutie, et corrélativement peu de mesures d’évitement, de réduction et de compensation sont retenues, la fiche qualifiant les incidences faibles sans suffisamment d’explicitation, ou renvoyant à des dispositions du règlement ou des OAP qui ne sont pas toujours efficientes. Pour les STECAL, ces développements très succincts se limitent au constat d’enjeux, sans justifier de la manière dont ils sont pris en compte. Ces points font l’objet de précisions au chapitre 3 du présent avis. De manière particulière, s’agissant des STECAL, le projet de PLUiH prévoit le classement en zone Nca (STECAL à vocation d’exploitation des carrières), d’environ 290 ha pour la création de carrières ou l’extension de carrières existantes, en lien avec l’identification, dans l’état initial de l’environnement, de six carrières faisant l’objet d’autorisations d’exploiter jusqu’en 2024 à 2044. Ces projets étant susceptibles d’incidences majeures sur l’environnement, le projet de PLUiH doit procéder, à son échelle, à l’évaluation des incidences des STECAL qui leur sont dédiés, notamment en rapport avec les enjeux de préservation de la vallée du Loir (plus de 210 ha de STECAL Nca sur Bazouges-Cré-sur-Loir, La Flèche et Thorée-les-Pins) ainsi que de la forêt de Courcelles (environ 50 ha de STECAL Nca sur Courcelles-la-Forêt). Par ailleurs, il convient de saluer la production de cartes croisant les secteurs de développement de l’urbanisation et les périmètres d’enjeux par thématique (TVB, protection de captages d’eau potable, nuisances sonores, risques inondation, autres risques naturels, risques technologiques). Toutefois ces cartes sont rendues à une échelle et un format qui ne permettent pas une lecture assez fine des croisements potentiels et des éventuels conflits d’enjeux.

La MRAe recommande : • de présenter une analyse des incidences probables sur l’ensemble des zones susceptibles d’être touchées par la mise en œuvre du projet de PLUiH, • pour celles où des incidences potentielles sont effectivement identifiées, de développer une analyse de manière aboutie, justifiant de la bonne mise en œuvre de la démarche éviter, réduire, compenser (ERC).

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 10/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) 2.6 Évaluation des incidences sur Natura 2000 Le projet de PLUiH décrit le site Natura 2000 intersectant le périmètre du territoire du Pays Fléchois et ses enjeux. Il argumente du choix de zonage du site Natura 2000 en majorité en zone naturelle protégée (Np), plus à la marge en zone naturelle et forestière (N) ou en zone agricole (A), et de l’absence d’habitat d’intérêt communautaire dans les zones à urbaniser. Il décrit les principes des mesures de préservation de nature à réduire les impacts sur les espèces d’intérêt communautaire et leurs habitats, conduisant à des incidences résiduelles non significatives. Il conclut à l’absence d’incidence avérée, directe ou indirecte, sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire du site Natura 2000 présents sur le territoire. La MRAe estime l’analyse inaboutie et formule des observations de fond sur ce sujet au chapitre 3.2 du présent avis.

2.7 Dispositif de suivi Le dossier de PLUiH propose un dispositif de suivi composé de 18 indicateurs, relatifs aux trois thématiques suivantes : « biodiversité et patrimoine naturel », « ressource en eau », « énergie et gaz à effet de serre ». Si elle comprend bien l’état zéro, l'identification de chaque indicateur ne comprend pas son objectif chiffré à l'échéance du PLUi (sous forme d’une valeur à atteindre ou d’une limite à ne pas dépasser), voire à une fréquence d’analyse intermédiaire si le dispositif de suivi le justifie. Par ailleurs, le projet de PLUi valant programme local de l’habitat, son rapport de présentation doit identifier les indicateurs nécessaires au bilan de l’application des dispositions relatives à l’habitat, conformément aux termes de l’article R.151-4 du code de l’urbanisme. Ce bilan doit être dressé trois ans au plus tard après l’approbation du projet de PLUiH. Enfin, compte tenu des enjeux identifiés sur ce projet de PLUiH, il gagnerait à se doter également au moins d’indicateurs relatifs à la consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers, tant à destination d’habitat que d’activités et d’équipements.

La MRAe recommande : • de compléter le dispositif de suivi avec les indicateurs relatifs à l’habitat, et à la consommation d’espaces agricoles, naturels et forestiers, • pour chaque indicateur, de préciser les objectifs chiffrés à l'échéance du PLUiH et, pour les indicateurs qui le méritent, les objectifs intermédiaires.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 11/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) 2.8 Méthodes Le projet de PLUiH ne présente pas de chapitre spécifique sur les méthodes employées ; elles sont décrites de manière variable dans les chapitres thématiques ou leurs annexes.

2.9 Résumé non technique Le résumé non technique se limite à reprendre les thématiques de l'état initial de l'environnement, pointer succinctement les orientations du PADD qui les concernent, et décrire de manière générique les leviers utilisés par le projet de PLUiH pour en préserver les enjeux. Il ne traite pas les autres axes du PADD. Il n’aborde pas les dimensions du diagnostic socio-économique, de l’évaluation environnementale par thème, de l’évaluation des sites susceptibles d’incidences sur les enjeux environnementaux, des indicateurs de suivi, ni de la justification des choix qui ont pu être opérés. Il ne permet pas au lecteur d’identifier les choix retenus au PADD pour le développement du territoire, ni les principales dispositions de leur mise en œuvre à travers le règlement et les OAP, ni ce qui les justifie.

La MRAe rappelle qu’il convient que le résumé non technique traite de chacun des chapitres du rapport de présentation. Elle recommande de le compléter dans ce sens et de l’illustrer par des cartes afin de faciliter l’appropriation du dossier par le public.

3. Prise en compte de l’environnement par le projet de PLUiH du Pays Fléchois

3.1 Organisation spatiale et consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers

La MRAe rappelle que la stratégie nationale bas carbone (2015 et son projet actualisé de décembre 2018) vise un arrêt à terme de la consommation des terres naturelles, agricoles et forestières, avec une forte réduction à l’horizon 2035. Le plan national biodiversité, publié en juillet 2018, vient conforter et renforcer cette ambition. De manière globale, s’agissant de la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers, le projet de PLUiH s’avère confus sur les méthodes mises en œuvre et parfois incohérent d’un document à un autre sur les chiffres utilisés. L’affichage, au tableau des surfaces par type de zone11, de 94,31 ha de zones ouvertes à l’urbanisation sans aucune distinction par destination (habitation, activités, équipements) vient ajouter au manque de clarté du dossier sur ce point. Enfin, la MRAe observe que le projet de PLUiH ne prévoit pas de zone d’ouverture à l’urbanisation

11 Document de justification des choix – page 128.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 12/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) à long terme (2AU), qui permettrait une programmation différenciée des développements du territoire par rapport aux zones d’ouverture à court ou moyen terme (1AU), et qu’il ne mobilise pas davantage le moyen des OAP de comporter un échéancier prévisionnel d'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser, prévu par l’article L.151-7 du code de l’urbanisme. HABITAT Le PADD du projet de PLUiH fixe un objectif volontariste d'évolution démographique de + 3 600 à 4 200 habitants en 12 ans (+ 300 à 350 habitants par an). Cela représente une croissance moyenne annuelle de 1,09 à 1,28 %, alors qu’elle a été de 0,97 % entre 1999 et 2006, et de 0,51 % entre 2006 et 2016. Cet objectif démographique correspond à un besoin estimé de 1 500 à 1 800 logements (130 à 150 logements par an). Cela représente un rythme de croissance moyenne annuelle du parc de 1,07 à 1,28 %, alors qu’il a été de 1,53 % entre 1999 et 2006, puis de 0,81 % entre 2006 et 2016. Pour ces nouveaux logements, le PADD fixe : − une clé de répartition de 50 % sur La Flèche et 50 % sur les autres communes, de manière à renforcer le pôle central. Depuis 1999 en effet, La Flèche connaît une légère perte démographique (- 0,03 %) et une évolution du parc de logements de presque moitié moins dynamique que celle de la communauté de communes entière, − un objectif de 40 % minimum de logements au sein des enveloppes urbaines (soit un total de 600 à 720 logements, cette part se calculant à l’échelle communautaire et non pas commune par commune). De plus, le PADD encadre les opérations d’aménagement en imposant des densités moyennes minimales de 25 logements/ha à La Flèche et de 15 logements/ha sur les autres communes. Le rythme de production moyenne annuelle de logements, sa répartition territoriale par pôle et par minima au sein des enveloppes urbaines, les densités retenues, reprennent les prescriptions du SCoT12. Enfin, le PADD vise une réduction des extensions d’urbanisation à vocation d’habitat d’au moins 50 à 60 % de la consommation foncière à la dernière décennie. Rapportée à la consommation foncière pour l’habitat de 174,88 ha (17,5 ha par an) sur la période 2008-2018 à l’échelle du territoire communautaire13, cela porte une limite de l’ordre de 8,75 ha par an. Toutefois, sur ce dernier point, le SCoT vise également une réduction de 50 à 60 % de la consommation d’espace, mais par rapport à une période de référence 2005-2013, ce qu’il traduit à l’échelle du Pays Fléchois par un objectif maximal de consommation à vocation d’habitat de 116 ha à l’horizon 2040, soit un rythme moyen de 5,8 ha par an, plus contraignant. La MRAe observe que la justification des consommations d’espace pour l’habitat souffre de deux niveaux de confusion -- l’un relatif à la situation des OAP à l’intérieur ou en extension des enveloppes urbaines existantes, l’autre en rapport avec le décompte des opérations de « futur engagé n’ayant pas fait l’objet d’OAP » -- ainsi que d’une recherche insuffisamment aboutie des capacités de densification et de mutation au sein des espaces bâtis. Ces trois aspects sont développés plus bas.

12 Toutefois, dans son avis du 16 novembre 2018 sur le projet arrêté du SCoT Pays Vallée du Loir, l’autorité environnementale recommandait que le SCoT soit plus ambitieux en matière de densité, en promouvant des formes urbaines aptes à concilier faible consommation d’espace et qualité de vie pour les habitants. 13 La MRAe rappelle que cette consommation foncière entre 2008 et 2018 semble surestimée (cf chapitre 2.1 du présent avis).

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 13/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Les OAP à destination d’habitat Le cahier des OAP comprend 44 OAP à destination d’habitat, constituant une capacité totale de construction de 1 303 logements, sur une surface totale de 81,72 ha. Le document de justification propose (page 116) un tableau de synthèse des OAP, dont on peut dégager la répartition suivante pour celles à destination d’habitat :

OAP à destination d’habitat Nombre de logements Surface (en ha)

OAP en zone urbaine (U) 314* 29

OAP en zone à urbaniser (AU) 591 32,76

OAP à la fois en zone U et en zone AU 398 19,96

Totaux 1303 81,72

* non compris le nombre de logements (indéterminé) de l’OAP « quartier de la gare » à La Flèche.

Cependant, pour le dernier groupe, l’absence de précision du dossier sur les proportions situées en zone U ou en zone AU ne permet pas d’appréhender globalement la part des OAP s’insérant dans les enveloppes urbaines existantes et celle réalisant des extensions d’urbanisation.

Parallèlement, le même document de justification présente (page 125) un tableau bilan de la production de logements du projet de PLUiH, qui permet de distinguer, pour les logements prévus dans les OAP :

OAP à destination d’habitat Nombre de logements Surface (en ha)

OAP en zone urbaine (U) 704 35,69

OAP en zone à urbaniser (AU) 882 47,79

Totaux 1586 83,48

Ces deux analyses produisent un écart, au sein des seules OAP du projet de PLUiH, de 1 303 à 1 586 logements (que le nombre indéterminé de logements de l’OAP « quartier de la gare » à La Flèche ne peut pas expliquer à lui seul), et de 1,75 ha de surface totale. De plus, il apparaît que des OAP classées en U (par exemple les OAP « Chanteloup 1 » à La Chapelle d’Aligné, « rue Jacques Gallet » à , et pour partie « rue nationale 1 » à Crosmières) constituent néanmoins des extensions des enveloppes urbaines existantes et justifieraient un classement en AU. Il est donc attendu du projet de PLUiH qu’il mette en cohérence ses différents documents et qu’il justifie de la répartition des OAP, de leurs surfaces et des logements qui y sont prévus, en densification et en extension des enveloppes urbaines existantes.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 14/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Les opérations de « futur engagé n’ayant pas fait l’objet d’OAP » En dehors des OAP, le document de justification (page 125) retient une capacité supplémentaire de 233 logements sur une surface totale de 14,5 ha, pour les opérations de « futur engagé » (déjà évoquées au chapitre 2.1 du présent avis, et correspondant aux opérations faisant l’objet de certificats d’urbanisme, de permis de construire ou de permis d’aménager acceptés ou en cours au stade d’arrêt du projet de PLUiH). Au titre de la consommation d’espace, il additionne (page 126) ces 14,5 ha d’opérations de « futur engagé n’ayant pas fait l’objet d’OAP » aux 47,79 ha d’OAP en zones à urbaniser, considérant un total de 62,3 ha consommés sur 12 ans, soit une moyenne de 5,2 ha par an, pour une production de 1 115 logements en extension des enveloppes urbaines existantes. Toutefois, le même document de justification (page 124) considère que les 14,5 haet 233 logements d’opérations de « futur engagé qui n’a pas fait l’objet d’OAP » sont situés à l’intérieur des enveloppes urbaines existantes. Il est attendu du projet de PLUiH qu’il clarifie quels sont les volumes de logements projetés en extension des enveloppes urbaines existantes, et les surfaces correspondantes de consommation d’espace agricole ou naturel, afin de mieux justifier du respect de la prescription du SCoT d’une consommation maximale d’espace à destination d’habitat de 5,8 ha.

L’analyse des capacités de densification et de mutation des espaces bâtis Ainsi, la somme des logements programmés dans les OAP (1 303 ou 1 586 selon les sources) et des logements programmés dans les opérations « futur engagé n’ayant pas fait l’objet d’OAP » (233) atteint donc 1 536 à 1 819 logements, ce qui correspond aux valeurs haute et basse de la fourchette prescrite par le PADD. Cependant, en dehors des périmètres des OAP constituées, et de manière également distincte des opérations « futur engagé n’ayant pas fait l’objet d’OAP », l’analyse des capacités de construction de nouveaux logements à l’intérieur des enveloppes urbaines existantes identifie (page 125 du document de justification) des surfaces potentielles de 65,5 ha de « dents creuses », 104,6 ha de parcelles de grande taille, et 9,4 ha de STECAL. Si elle indique à juste titre que ces valeurs doivent être pondérées (en considérant le phénomène de rétention foncière, même s’il n’est pas précisément évoqué), elle n’aboutit pas à proposer une estimation de la capacité de logements que ces secteurs identifiés pourraient représenter. Or ces logements s’ajouteraient aux 1 536 à 1 819 déjà projetés par ailleurs. Par ailleurs, le dossier n’explicite pas quelle part il retient de mobilisation de la vacance de logements, alors que cette dernière a subi une hausse importante entre 2006 et 2016 (passant de 5,8 à 7,7 % à l’échelle communautaire, et de 5,4 à 8,1% sur La Flèche). Il est attendu du projet de PLUiH qu’il justifie des extensions d’urbanisation dans la limite des besoins qui ne pourront pas être satisfaits par la densification, le renouvellement urbain ou la mobilisation de la vacance de logements à l’intérieur des enveloppes urbaines existantes, dont les capacités doivent donc être correctement estimées. Le projet de PLUiH prévoit également 56 ha de surface totale pour douze secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées (STECAL) en milieu agricole (zonés Ah), autorisant notamment les

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 15/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) constructions neuves et la réhabilitation de constructions existantes relevant de la sous- destination « logement », leurs extensions, la construction d’une piscine enterrée, ainsi que le changement de destination des bâtiments dès lors qu’il concerne une ou plusieurs des sous- destinations « logement », « artisanat et commerce de détail », « restauration », « hébergement hôtelier et touristique ». Il est attendu du projet de PLUiH qu’il limite le périmètre de ces STECAL à l’enveloppe bâtie des hameaux. Enfin, s’agissant des 75 éléments identifiés au titre du changement de destination des bâtiments, leur forte concentration sur le territoire de trois communes (27 à La Fontaine-Saint-Martin, 18 à Mareil-sur-Loir, 14 à La Chapelle d’Aligné) appelle un examen particulier au regard des déplacements induits et des enjeux d’équilibre des centres bourgs des communes concernées, de répartition des capacités d’accueil de population sur leur territoire et sur celui plus large de la communauté de communes. La MRAe recommande : • de mieux justifier et d’optimiser la recherche de potentiels de production de logements au sein des enveloppes urbaines existantes, y compris par une politique de mobilisation des logements vacants, • de clarifier la prise en compte des opérations de « futur engagé » par rapport aux enveloppes urbaines existantes et à leurs extensions, • de mettre en cohérence et mieux expliciter les rapports entre les OAP et leurs zonages au règlement, ainsi que les consommations induites sur les espaces agricoles et naturels, • de justifier des choix retenus d'urbanisation pour l'habitat en cohérence avec les objectifs exprimés d’équilibre du territoire et les limites prescrites par le SCoT.

Par ailleurs, l’OAP thématique « Aménagement – optimisation du foncier », bien que pédagogique pour les futures opérations attendues en milieu bâti, se limite au champ de la densification au sein des enveloppes urbaines, en indiquant des principes génériques liés à l’implantation des constructions, leur intégration dans le tissu urbain existant, le traitement des limites de propriété. Si les OAP sectorielles proposent des principes généraux d’aménagement plus complets et détaillés, elles ne les déclinent sur aucun secteur de manière spécifique. S’agissant d’un projet de PLUi valant PLH, la MRAe observe en particulier que la collectivité n’a pas saisi l’opportunité de ces OAP pour encadrer la mise en œuvre de l’objectif affiché au PADD d’une proportion maximale de 66 % de logements individuels sur La Flèche, ou celle de la prescription du SCoT de réaliser 20 % de logements aidés sur le pôle de centralité, en privilégiant leur localisation dans l’enveloppe urbaine. Ainsi, l’avantage offert par un PLUiH de pouvoir mieux articuler la politique de l’habitat sur un territoire et sa déclinaison spatiale ne semble pas pleinement exploité dans le cas d’espèce.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 16/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) ACTIVITÉS Dans son volet « organiser les espaces économiques pour maîtriser la consommation d’espace », le PADD affiche la volonté : − d’encourager la densification des zones d’activités existantes, la réhabilitation des friches et le réinvestissement des bâtiments d’activités vacants, − de diversifier l’offre d’accueil du territoire en poursuivant le développement etla valorisation des zones d’activités économiques. Il vise particulièrement la zone d’intérêt régional Ouest Park (en collaboration avec la communauté de communes de Sablé-sur- Sarthe), les sept zones d’intérêt intercommunal concentrées autour du pôle de centralité de La Flèche ou des axes de développement La Flèche-Le Mans et La Flèche-autoroute A11, et cinq zones de proximité mutualisées à l’échelle des communes. Le PADD vise l’objectif du SCoT du Pays Vallée du Loir de réduire les extensions d’urbanisation à vocation économique d’au moins 50 à 60 % de la consommation foncière observée sur le territoire du SCoT entre 2005 et 2013. Toutefois, de manière plus précise, le SCoT prescrit pour la communauté de communes du Pays Fléchois, une consommation foncière brute maximale à vocation économique de 65 à 80 ha à l’horizon 2040, ce qui correspond à un rythme annuel moyen maximum de 4 ha par an. Par ailleurs, le diagnostic relève une consommation d’espace à destination d’activités économiques sur le territoire communautaire de 46 ha entre 2008 et 2018, soit un rythme moyen de consommation de 4,6 ha par an. Le projet de PLUiH prévoit six OAP à vocation économique : quatre sont classées en zone AU, pour une surface totale de 47,76 ha, une est classée à la fois en zones U et AU (sur 4,54 ha), et la dernière est classée en zone U (pour 13,32 ha). Toutefois le classement en zone urbaine de l’OAP « route du Lude » à La Flèche et d’une partie de l’OAP « rue nationale (3) » à Crosmières n’apparaît pas justifié, dans la mesure où elles semblent constituer des extensions de l’urbanisation existante. De plus, au titre de la consommation d’espace, le document de justification (page 127) retient finalement une surface totale de 46,6 ha pour les« zones en extension de l’urbanisation comprenant les zones à urbaniser, ayant fait l’objet d’OAP ». Ce chiffre semble sous estimé par rapport au détail du zonage des OAP à vocation économique décrit plus haut. Pour autant, il est déjà proche des 48 ha correspondant à l’application sur 12 ans du rythme maximal de consommation d’espace à vocation d’activités de 4 ha/an prescrit par le SCoT. Au-delà de ces éléments, le dossier introduit une nouvelle confusion : − le volet « capacités de densification et de mutation des espaces à vocation économique » du diagnostic territorial identifie un potentiel de densification des zones d’activités existantes et de réhabilitation des friches d’une surface totale de 20,94 ha, − le document de justification (page 127) considère ces surfaces incluses dans les enveloppes urbaines, mais il les ajoute aux 46,6 ha de surfaces des OAP en extension d’urbanisation, pour conclure à une consommation totale d’espace à vocation d’activités de 67,6 ha. Ces 67,6 ha correspondent à un rythme moyen de 5,6 ha/an, supérieur à celui de 4 ha/an prescrit par le SCoT. De plus, il constituerait une accélération par rapport au rythme de 4,6 ha/an observé sur le territoire communautaire sur la période 2008-2018.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 17/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Il est attendu du projet de PLUiH : − qu’il justifie mieux des besoins en fonction des dynamiques observées sur la période antérieure, − qu’il identifie clairement les disponibilités foncières sur les zones d’activités existantes et les friches, en distinguant celles qui s’insèrent dans les enveloppes urbaines et celles qui en constituent une extension, − qu’il limite les nouvelles ouvertures à l’urbanisation aux besoins que le foncier potentiel encore disponible ne peut satisfaire, − qu’il présente une justification claire des consommations d’espaces agricoles et naturels à vocation d’activités, et du respect de la prescription du SCoT sur ce point.

Par ailleurs, le projet de PLUiH prévoit dans les espaces agricoles des STECAL Aa à vocation principale d’activités, pour une surface totale de 24,57 ha. S’ils sont destinés à permettre le développement ou l’extension d’activités existantes, le dossier gagnerait à justifier d’un périmètre proportionné (notamment sur les secteurs « la Petite Periche » et « la Masselière » à Bazouges- sur-le-Loir, et « route du Lude » à La Flèche).

La MRAe recommande : • de mieux justifier les nouveaux besoins de zones d’activités sur le territoire communautaire, en s’appuyant sur les dynamiques de consommation d'espace à vocation économique des périodes passées et sur les disponibilités encore existantes dans les zones d'activités, • de clarifier la situation des disponibilités identifiées et celle des OAP au regard des enveloppes urbaines existantes et de leurs extensions, • d’ajuster en conséquence les surfaces en ouverture à l'urbanisation pour le développement des activités, en application d’une démarche plus respectueuse de l'enjeu de maîtrise de la consommation d'espaces agricoles ou naturels.

ÉQUIPEMENTS Le PADD vise l’objectif de dynamiser les activités touristiques en s’appuyant sur l’attractivité du zoo de La Flèche, du Prytanée national militaire, des lacs de la Monnerie, de la vallée du Loir, ainsi que sur le maillage du territoire communautaire en liaisons douces. Le projet de PLUiH prévoit une OAP à vocation d’équipement « route de Bethete » à La Flèche (3,27 ha) zonée en 1AUe, et une OAP à vocation touristique « rue principale » à Fontaine-Saint- Martin (7,3 ha) zonée en STECAL Nt destiné à la formation aux arts du cirque.

Il prévoit également d’autres STECAL, et notamment : − des STECAL Ntz à vocation touristique dédiés au zoo de La Flèche, pour une surface totale de l’ordre de 36 ha,

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 18/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) − des STECAL NL à vocation d’équipements de loisirs de plein air et d’espaces de nature en ville, pour une surface totale d’environ 376 ha (dont environ 275 ha pour la base de loisirs de la Monnerie, à La Flèche), − des STECAL Nca à vocation d’exploitation de carrières, correspondant à des carrières existantes et des projets de création ou d’extension, pour une surface totale d’environ 290 ha, − un STECAL Ae (« bois Douvreau » à Thorée-les-Pins) à vocation d’équipements techniques, pour l’aménagement d’un parc photovoltaïque sur une ancienne décharge publique, sur une surface de près de 20 ha. La MRAe recommande de justifier et, le cas échéant, de reconsidérer les périmètres de STECAL à destination d'activités de tourisme, de loisirs, de carrières et d'équipements, ainsi que les consommations potentielles d'espace permises par le règlement.

3.2 Préservation du patrimoine naturel et bâti

Sols et zones humides Le règlement graphique du projet de PLUiH délimite 2 051 ha de zones humides à préserver au titre de l’article L.151-3 du code de l’urbanisme. Au titre des dispositions générales, le règlement écrit rappelle le principe de leur préservation en faisant référence aux SAGE Loir et Sarthe aval, mais il reporte au stade d'aménagement opérationnel la mise en œuvre de la séquence éviter- réduire-compenser (ERC). Le document d’évaluation environnementale ne justifie pas d’une analyse de l’ensemble des secteurs d’ouverture à l’urbanisation susceptibles d’incidences sur des zones humides (notamment, les zones 1AUh « rue nationale » (2 et 3) à Crosmières, 1AUa « voie de la liberté » à La Flèche, 1AUa « les lilas » à Villaines-sous-Malicorne, n’ont pas fait l’objet d’investigations), ni sur les emplacements réservés (ER) alors que certains intersectent des périmètres de zones humides identifiés à l’inventaire (notamment les ER n°23 « aménagement de base de plein air et loisirs » et 45 « bassin de rétention de voie » à La Flèche). Sur les secteurs 1AUa « chemin de l’espérance » à La Flèche et 1AUh « rue du Fessard » à Oizé, cette analyse relève la présence de zones humides, mais elle n’aboutit pas à justifier un niveau adapté de prise en compte des enjeux : elle considère sans explicitation que ces zones humides ne sont pas prioritaires dans l’inventaire communal, et leurs périmètres ne sont figurés ni au règlement graphique, ni dans les OAP correspondantes. Enfin, elle relève également la présence de zones humides sur les STECAL Aa « la Masselière » à Bazouges-Cré-sur-Loir, Ah « la Monnerie » à Clermont-Créans, et Nt, camping situé à proximité de la voie du « pré pourri » à Thorée-les-Pins, sans justifier de la manière dont elles sont prises en compte. Ainsi, le projet de PLUiH ne garantit pas le choix de secteurs d'ouverture à l'urbanisation en relation avec une connaissance suffisante des zones humides et avec la mise en œuvre de la démarche ERC quand elles sont susceptibles d'être touchées ; il ne garantit pas non plus leur bonne prise en compte sur l'ensemble des zonages recouvrant le territoire communautaire et au

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 19/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) regard des évolutions d’usage des sols permises qui pourraient leur porter atteinte, en particulier sur les STECAL et les emplacements réservés retenus.

La MRAe recommande : • de délimiter et de caractériser précisément les zones humides susceptibles d’être affectées par les zones d'urbanisation future et, plus largement, par l’ensemble des secteurs permettant des évolutions d’usage des sols susceptibles de leur porter atteinte, • sur ces espaces, de mettre en œuvre une démarche d’évitement, de réduction et de compensation (ERC) plus aboutie, le cas échéant en recherchant des alternatives d'implantation de zones AU ou de STECAL, • sur les secteurs où la démarche ERC le justifiera, d'encadrer clairement les mesures de réduction ou de compensation d'impact par le biais des OAP, • de clarifier les dispositions du règlement pour ne pas reporter l'exercice de la démarche ERC au stade d'aménagement opérationnel.

Biodiversité Le règlement graphique du projet de PLUiH classe plus de 84 % des réservoirs de biodiversité en zone naturelle (N), dont 26 % en zone naturelle protégée (Np), et 15 % en zone agricole (A). Il assure une protection supplémentaire des réservoirs et corridors de la TVB, en particulier boisés et bocagers, par le classement hiérarchisé de 8 550 ha d’espaces boisés et 45 km de haies en espaces boisés classés (EBC), de 305 km de haies à préserver pour des motifs écologiques (article L.151-23 du code de l’urbanisme) et de 10 ha de bois et 435 km de haies à préserver pour des motifs paysagers (article L.151-19 du code de l’urbanisme). Il apparaît toutefois que le règlement écrit autorise notamment, sous certaines conditions : − les constructions et équipements de production d’énergies renouvelables en zones N et A, sans discriminer ou encadrer les secteurs qui pourraient présenter des enjeux de préservation non compatibles avec l’accueil de tels équipements ; − les constructions et installations nécessaires à la transformation, au conditionnement et à la commercialisation des produits agricoles liés à la diversification des activités agricoles, et notamment les constructions relevant des sous-destination « artisanat et commerce de détail » en zones N et A, ainsi que des sous-destination « restauration » ou « hébergement hôtelier et touristique » en zone A, − le changement de destination des bâtiments identifiés au règlement graphique, à condition qu’il concerne une ou plusieurs des sous-destination « logement » ou « hébergement hôtelier et touristique » en zones Np, N et A, ainsi que des sous-destination « artisanat et commerce de détail » ou « restauration » en zones N et A. Le choix de ces zonages différenciés et l'adaptation des règlements écrits de ces zonages aux niveaux d'enjeu des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques n’apparaissent pas suffisamment justifiés par le projet de PLUiH. Par ailleurs, il n’explicite pas comment sont pris en compte les espaces naturels sensibles identifiés

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 20/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) à Cré-sur-Loir et Thorée les Pins. Le document d’évaluation environnementale ne procède pas à une analyse de l’ensemble des secteurs d’ouverture à l’urbanisation susceptibles d’incidences sur la TVB (et notamment, dans la vallée du Loir, les OAP sur Bazouges-Cré-sur-Loir). Sur le secteur 1AU « les lilas » à Villaines-sous-Malicorne, l’analyse relève un risque de dégradation de la fonctionnalité d’un corridor écologique et de dérangement des espèces animales présentes au sein du Bois Malade, sans justifier d’une analyse ERC pour retenir ce choix d’urbanisation, alors qu’il est de plus coupé du bourg par ce même bois. Elle relève aussi des incidences potentielles sur les réservoirs de biodiversité des STECAL Ah « chemin des futaies » à Bazouges-Cré-sur-Loir, Aa « route du Lude » à La Flèche, Ae « bois Douvreau » à Thorée-les-Pin, Nt « les croix » à Courcelles-la-Forêt et « la grande chaîne » à La Fontaine-Saint-Martin, sans justifier de la prise en compte de ces enjeux. En l’état, l’évaluation environnementale du projet de PLUiH ne fait pas la démonstration que les choix retenus garantissent le bon niveau de protection des enjeux de biodiversité identifiés. Les moyens retenus pour préserver les réservoirs et corridors écologiques ne sont pas suffisamment justifiés et garantis par le projet de PLUiH. Par ailleurs, la MRAe salue la volonté d’intégrer des zones naturelles (N), de jardins (Nj), ou de loisirs (NL) au sein des enveloppes urbanisées, ainsi que la mise en place de coefficients de biotope14 en zones urbaines et à urbaniser et sur certains STECAL en milieux naturels et agricoles.

Site Natura 2000 Le territoire du Pays Fléchois comporte un site Natura 2000, sur une surface de l’ordre de 1 525 ha, situé sur les communes de Bazouges-Cré-sur-Loir, La Flèche, Clermont-Créans, Mareil- sur-Loir et Thorée-les-Pins : la zone spéciale de conservation « Vallée du Loir de Bazouges à Vaas ». Les enjeux de protection du site reposent sur la présence, dans la vallée alluviale assez large, d’une grande diversité de milieux humides ou marécageux, bordée par des coteaux calcaires à végétation xérophyle, creusés de nombreuses caves (21 habitats d’intérêt communautaire, donc 4 prioritaires). Ces milieux abritent de nombreuses espèces rares et protégées, notamment de chiroptères, d’invertébrés, de poissons ou d’amphibiens. La vallée constitue également un axe migratoire avec site de stationnement pour les oiseaux. Le document d’évaluation environnementale argumente de la préservation des enjeux du site Natura 2000 : − à travers les choix de zonage de plus de 67 % de sa surface en zone naturelle protégée (Np), plus de 22,5 % en zone naturelle (N), et plus de 4 % en zones agricoles existantes, − en assurant la préservation des berges des cours d’eau et des milieux humides associés le long du Loir par leur zonage en Np, − en assurant la préservation des habitats de chasse des chiroptères zonés en N ou A, le classement de la majorité des boisements en EBC, et le respect d’une marge inconstructible de 5 m de part et d’autre du réseau hydrographique,

14 coefficients de biotope : la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové introduit le coefficient de biotope. Le règlement du PLU peut «imposer une part minimale de surfaces non imperméabilisées ou éco-aménageables, éventuellement pondérées en fonction de leur nature, afin de contribuer au maintien de la biodiversité et de la nature en ville».

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 21/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) − en soulignant l’absence d’habitat d’intérêt communautaire sur les zones d’ouverture à l’urbanisation. Il conclut que le projet de PLUiH ne présente pas d’incidence avérée, directe ou indirecte, sur les habitats et les espèces d’intérêt communautaire du site Natura 2000 présents sur le territoire. Outre les observations faites plus haut sur les constructions autorisées dans les zones Np, N et A, le document prévoit également le classement de 5,7 % du site Natura 2000 en zone naturelle de loisirs (NL), pour lequel le dossier ne présente pas de justification. De plus, l’analyse des incidences identifie la situation du STECAL Nt « pré de la Boisardière » à Bazouges-Cré-sur-Loir à l’intérieur du périmètre Natura 2000, sans justifier suffisamment du niveau de prise en compte des enjeux du site Natura 2000 au regard de ce que le règlement autorise en zone Nt. Enfin, la MRAe observe que la couverture du site Natura 2000 est de 67,2 % de sa surface en zone naturelle protégée Np, alors que son niveau de protection équivalent atteignait 71,5 % dans les règlements des documents d’urbanisme précédents le projet de PLUiH. Cette évolution vers un moindre niveau de protection demande à être explicitée. La MRAe recommande de mieux identifier et hiérarchiser les enjeux de biodiversité, et de renforcer les dispositions de préservation des milieux naturels d’intérêt patrimonial à hauteur des enjeux pour le territoire.

Sites, paysages et patrimoine SITES Les périmètres des sites inscrits au titre du code de l’environnement (art. L. 351 -1 à 22) « les bords du Loir avec le jardin public et les ruines du château » à La Flèche et « le Loir et ses rives » à Bazouges-Cré-sur-Loir reportés au plan des servitudes d’utilité publique en annexe du projet de PLUiH ne semblent pas conformes à ceux retenus pour les sites protégés respectivement par l’arrêté ministériel du 8 mai 1943 et celui du 19 juillet 1944. Dans une présentation trop succincte, l'état initial ne permet pas d’identifier les caractéristiques de ces sites, ni les sensibilités et enjeux dont le projet de PLUiH pourrait s'emparer pour assurer leur protection et leur mise en valeur. L’objectif du PADD se limite à une valorisation culturelle et touristique des sites, sans explorer les enjeux de leurs rapports avec les choix retenus sur les territoires les entourant. Sur ce dernier point, le projet de PLUiH ne justifie pas, au regard des enjeux de préservation des sites, des incidences potentielles et des mesures adaptées liés aux choix retenus de zonages, de STECAL et d’emplacements réservés dans leurs périmètres et leurs abords.

La MRAe recommande de reprendre les périmètres des servitudes d’utilité publique, et d’intégrer au PLUiH des dispositions complémentaires de nature à permettre une prise en compte renforcée des sites inscrits et de leurs enjeux de préservation.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 22/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) PAYSAGES L’analyse de l'état initial de l'environnement décrit la constitution des paysages, sans toutefois la décliner dans une approche plus fine qui aurait pu contribuer à caractériser des enjeux diversifiés au niveau des villes et des villages. Les OAP limitent leurs « éléments de contexte » à un rendu cartographique sans explicitation. Afin d’en favoriser une meilleure prise en compte, elles gagneraient à mettre en évidence la qualité et les caractéristiques paysagères des territoires perceptibles au sein desquels les constructions autorisées ont vocation à s’insérer. De plus, les OAP n’explorent pas les liens des zones de développement de l’urbanisation avec les centralités villageoises ou urbaines, qui pourraient participer à justifier des principes d’organisation des espaces publics et des entités à bâtir.

La MRAe recommande de renforcer l’approche paysagère en cohérence avec les enjeux mis en évidence par le diagnostic.

Ressource en eau, aspects qualitatifs et quantitatifs EAU POTABLE L’alimentation du Pays Fléchois en eau potable est assurée par 9 captages, qui bénéficient tous de périmètres de protection. Le document d’évaluation environnementale indique que près de 62 % des périmètres de protection des captages d’eau sont positionnés en zone naturelle (N), dont 37 % en zone naturelle protégée (Np), et que plus de 33,5 % sont classés en zone agricole (A). 75 % des prélèvements réalisés sont de type souterrain. Le SAGE Loir souligne la responsabilité du territoire communautaire, en grande partie localisé dans une zone de recharge de la nappe d’eau du Cénomanien, par rapport à l’enjeu de gestion quantitative de cette nappe. Le document de justification évoque cet enjeu mais ne développe aucune analyse ni disposition relatives à sa prise en compte. Plusieurs secteurs de développement de l’urbanisation intersectent les périmètres de protection rapprochés complémentaires de captage d’eau : c’est le cas en particulier des OAP activités 1AUa « voie de la liberté » (1) et « route du Lude » à La Flèche, ou de l’OAP habitat 1AUh « rue du Fessard » à Oizé. Il en est de même pour le STECAL Aa « route du Lude » à La Flèche. Pour l'ensemble des secteurs susceptibles d'accueillir de nouvelles constructions situés dans un périmètre de protection de captage d'eau potable, il est attendu du projet de PLUi qu'il justifie ses choix en démontrant la bonne prise en compte des dispositions des arrêtés préfectoraux de protection concernés.

La MRAe recommande de justifier de la prise en compte des enjeux de protection des captages d’eau potable par les dispositions retenues du projet de PLUiH.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 23/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) EAUX USÉES Les eaux usées issues du territoire communautaire sont traitées par dix-sept stations d'épuration, dont le dossier précise les charges nominales et les charges entrantes en 2017. Il conclut que le territoire dispose des capacités résiduelles suffisantes pour permettre le traitement des nouveaux flux entrants à l’horizon 2030, tant pour la charge organique que pour la charge hydraulique, même s’il relève des problèmes de volume d’eaux claires parasitaires permanentes issus des réseaux d’assainissement collectif. Il indique de plus que les 17 stations d’épuration sont toutes répertoriées conformes en 2017. Cependant, ce bilan apparaît contredit par les résultats d’évaluations réalisées par les services de la police de l’eau de la direction départementale des territoires (DDT) de la Sarthe, s’agissant des stations d’épuration de La Flèche, La Chapelle d’Aligné et Crosmières, et de la conformité de certaines infrastructures sur les communes de Cré-sur-Loir, Crosmières, Mareil-sur-Loir, Oizé et Thorée-les-Pins. La MRAe recommande de mieux justifier de l'adéquation entre l'urbanisation nouvelle projetée, et plus largement l'accueil de nouveaux habitants, et la capacité des infrastructures de gestion des eaux usées sur le territoire communautaire, toute extension d’urbanisation devant être conditionnée à la conformité de ces infrastructures. EAUX PLUVIALES En ce qui concerne la gestion des eaux pluviales, le diagnostic évoque une étude en cours sur le diagnostic des écoulements par bassin versant, et les OAP sectorielles ne prévoient aucune disposition. Au règlement écrit, les dispositions communes à toutes les zones privilégient par principe l’infiltration à la parcelle, mais autorisent à défaut le rejet direct au milieu naturel, et laisse à la charge de l’aménageur la réalisation de dispositifs adaptés.

La MRAe recommande de mieux encadrer la gestion des eaux pluviales de manière à garantir la préservation des milieux récepteurs.

3.3 Prise en compte des risques et limitation des nuisances

Risques naturels et technologiques L’article L.101-2 du code de l’urbanisme assigne un objectif de prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers et des risques technologiques aux PLUi, qui ont, notamment en l’absence de plan de prévention des risques, un rôle important à jouer à travers la définition des zones de développement de l’urbanisation et l’édiction de mesures de réduction de vulnérabilité. À ce titre, si les enveloppes des zones d’aléas mouvements de terrain et celles des plans de prévention des risques inondation sont reportées sur le plan de zonage réglementaire « informations et obligations diverses » à l’échelle du 1/30 000, elles ne le sont pas sur les planches du règlement graphique à l’échelle du 1/6 500.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 24/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) De plus, les zones d’aléas de l’atlas des zones inondables du Loir d’une part et d’autre part le périmètre du plan de prévention des risques technologiques (PPRT) du site SAE Alsetex de Précigné, classé SEVESO seuil haut, qui intercepte le territoire de la commune de La-Chapelle d’Aligné, ne figurent sur aucun plan. La MRAe rappelle l’obligation des documents graphiques du règlement de faire apparaître, s’il y a lieu, notamment les secteurs de risques naturels, de risques miniers ou de risques technologiques, conformément aux dispositions de l’article R.151-34 du code de l’urbanisme. Par ailleurs, le projet de PLUiH doit tenir compte de la situation du STECAL (à destination d’habitations) Ah Montaupin à Oizé, situé pour sa partie sud dans le périmètre d’aléas mouvements de terrain. Concernant le risque d’inondation, les deux principes directeurs à l’échelle du bassin Loire-Bretagne sont : − d’une part de ne pas augmenter la vulnérabilité des biens et des personnes, en préservant de toute urbanisation nouvelle les zones soumises aux aléas les plus forts de même que toutes les zones inondables non urbanisées, et en préservant les capacités d’expansion des crues ; − d’autre part de prévenir les dommages aux personnes et aux biens implantés en zone inondable. Le territoire communautaire est concerné à la fois par un document cadre à l’échelle du bassin dénommé plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) du bassin Loire-Bretagne 2016-2021, adopté le 23 novembre 2015, par deux plans de prévention des risques naturels inondation (PPRI), concernant tous les deux le Loir, le PPRI du Loir et le PPRI de La Flèche, et par l’atlas des zones inondables (AZI) du Loir. Parallèlement, le PGRI, document cadre à l’échelle du bassin Loire- Bretagne, comprend huit dispositions directement opposables aux documents d’urbanisme. Il apparaît que sur la commune de La Flèche, des terrains classés en zones d’ouverture à l’urbanisation 1AUh rue de Léard (2) ou urbaine Uhp quartier gare sont en partie concernés par une zone inondable, sans que le projet de PLUiH ne justifie de la prise en compte des principes de réduction de la vulnérabilité des biens et des personnes dans ces zones. Le dossier évoque la révision en cours du PPRI de La Flèche. Dans ce contexte, le projet de PLUiH gagnerait à classer ces secteurs en zones d’ouverture à l’urbanisation à long terme (2AU), de manière à ne les ouvrir qu’après avoir vérifié la conformité ou procédé aux évolutions nécessaires des dispositions du PLUiH par rapport au PPRI révisé. Il est également attendu qu’il justifie de ses choix de classer en STECAL Ah les secteurs « chemin des futaies » à Bazouges-Cré-sur-Loir et « la Monnerie » à Clermont-Créans au regard du principe de ne pas accroître la population en zone vulnérable, ainsi que de classer en Nt les secteurs « allée du camping » à La Flèche et « camping le pré pourri » à Thorée les Pins, également situés en partie en zone inondable.

La MRAe recommande de mieux garantir la bonne prise en compte du risque d’inondation, et celle du risque technologique.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 25/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) 3.4 Contribution au changement climatique, énergie et mobilité En matière de mobilité, le projet de PLUiH comprend une OAP thématique « mobilités douces », qui s’inscrit dans une volonté de meilleur partage du cadre de vie et des espaces publics, tout en prenant en compte les enjeux d’environnement et de santé publique. Cette OAP promeut et encadre les aménagements favorables à la pratique des modes actifs de déplacements, en particulier sur les aspects de continuités d’itinéraires, voiries, sécurité des usagers, signalétique, stationnements des vélos, ou encore équipements de type bornes électriques. Elle se traduit également par l’identification de cheminements doux au sein de certaines OAP sectorielles. De manière complémentaire, à l’échelle du territoire communautaire, le règlement graphique identifie des cheminements doux à préserver au titre de l’article L.151-19 du code de l’urbanisme, ainsi que de nombreux emplacements réservés pour création de cheminements doux, et le PADD vise un projet de voie verte sur l’ancienne voie ferrée d’Arthezé à Bazouges-Cré-sur-Loir via La Flèche et sa plateforme multimodale autour de la gare routière. Toutefois en parallèle, le projet de PLUi gagnerait à analyser les incidences des mobilités induites par la multiplication des STECAL à destination d'habitat, d'activités ou d'équipements, sur son territoire. Le PADD présente également un chapitre relatif à la gestion durable des ressources, dont une orientation prévoit notamment la recherche et le développement de l’autonomie énergétique du territoire et la sobriété énergétique des constructions. Au titre de l’autonomie énergétique, le projet de PLUiH retient le classement d’un STECAL Ae (« Bois Douvreau ») de 20 ha de surface pour l’implantation d’un parc photovoltaïque sur une ancienne décharge publique à Thorée-les-Pins. S’agissant de la sobriété énergétique des constructions, le dossier évoque la participation au programme d’intérêt général rénovation énergétique (PIG RE) du pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays Vallée du Loir à travers le PLH. Mais la collectivité ne s’est pas pleinement saisie des dispositions offertes par le codede l’urbanisme, notamment celles qui permettent de fixer des objectifs de performance énergétique (art. L151-21 et art R 151 42 du code de l’urbanisme) pour les constructions nouvelles, pour les projets de réhabilitation ou d’extension, par exemple le label bâtiment basse consommation (BBC), le label bâtiment à énergie positive (BEPOS), ou encore en introduisant des exigences en termes d’équipements de production d’énergie renouvelable. Des dispositions dans ce sens gagneraient à être introduites au travers des OAP sectorielles.

La MRAe recommande à la collectivité de mieux se saisir de l’enjeu énergétique en introduisant des exigences en termes d’économie d’énergie et de production d’énergie renouvelable dans le domaine de la construction (habitat, activités, équipements…) à traduire concrètement, notamment dans le cadre de la mise en oeuvre des OAP.

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 26/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72) Nantes, le 30 avril 2020 Le président de la MRAe des Pays de la Loire,

Daniel FAUVRE

Avis délibéré n°2020APDL11/ PDL-2020-4512 du 30 avril 2020 27/27 Pays-de-la-Loire PLUiH de la communauté de communes du Pays Fléchois (72)

CENTRE RÉGIONAL de la PROPRIÉTÉ FORESTIÈRE BRETAGNE PAYS DE LA LOIRE

Monsieur le Président Communauté de Communes du Pays Fléchois Espace Pierre Mendès- 72200 LA FLECHE

Saint Herblain, le 25 mars 2020

Dossier suivi par Cédric BELLIOT [email protected] – 02.43.87.84.29 Objet : Avis projet PLUI Communauté de Communes du Pays Fléchois

Monsieur le Président, J’ai bien reçu le projet de PLUi-H de la Communauté de Communes du pays Fléchois, arrêté le 19 décembre 2019, que vous nous avez transmis pour avis et je vous en remercie. Comme vous avez pu le constater en prenant connaissance des données forestières que nous vous avons adressées le 21 mars 2019, la propriété forestière privée est très représentée sur ce territoire ; environ 9 790 ha. Ces forêts sont pour la plupart gérées durablement, avec 55% d’entre elles dotées d’un Plan simple de gestion. La carte de localisation de ces espaces figure dans la rubrique « Régime forestier » sans en citer les sources. Avec un taux de boisement de plus de 30%, les enjeux forestiers en termes de production sont importants sur ce territoire. Vous rappelez les termes de l’article L.123-1-2 du Code de l’urbanisme page 72 du Diagnostic ; « Le rapport de présentation…s'appuie sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces et de développement agricoles, de développement forestier ». Je ne comprends pas l’absence d’un diagnostic forestier dans votre projet. En effet, sur le territoire du Pays Fléchois, de par leur importance, les forêts participent non seulement à la qualité du cadre de vie et à la richesse environnementale, mais aussi au développement économique local. Qu’ils soient à dominante feuillue ou résineuse, les boisements concourent à la satisfaction des besoins locaux en bois d’œuvre et en bois énergie ; cette fonction de production aurait mérité d’être appréhendée et développée. Les éléments que nous vous avons transmis sont une base sans doute insuffisante pour réaliser un diagnostic forestier digne de ce nom sur votre territoire, mais il vous appartenait d’approfondir ces connaissances. En forêt, la dimension économique est indissociable de la notion de gestion durable qui met sur le même plan les dimensions sociales et environnementales. Concrètement, cela se traduit par la promotion des documents de gestion durable des forêts ; Aménagements pour les forêts publiques, Plans simples de gestion, Règlements types de gestion et Codes des bonnes pratiques sylvicoles pour les forêts privées. Ces documents de gestion durable des forêts répondent aux enjeux de préservation de la biodiversité forestière et de production de bois nécessaire pour la satisfaction des besoins de notre société. Le Schéma régional de 36 avenue de la Bouvardière 44800 SAINT HERBLAIN Tél : +33 (0)2 40 76 84 35 - Fax : +33 (0)2 40 40 34 84 E-mail : [email protected] - www.foretpriveefrancaise.com DÉLEGATION RÉGIONALE DU CENTRE NATIONAL DE LA PROPRIÉTÉ FORESTIÈRE Établissement public national régi par l’article L321-1 du Code Forestier SIRET 180 092 355 00023– APE 8413Z TVA Intracommunautaire FR 75180092355

cohérence écologique, au travers de son plan d’actions, préconise l’incitation à la rédaction de documents de gestion durable sur les espaces forestiers privés (voir SRCE page 166) A plusieurs reprises dans votre document, et notamment en page 89 du Diagnostic, vous rappelez les termes du projet de SCoT qui préconise « une considération à porter dans le PLUi sur les impacts des projets sur les circulations agricoles et sylvicoles, un encouragement au développement d’une filière bois locale et à son exploitation ». Rien de tout cela ne transparait dans votre projet de PLUi. Les préconisations du SCoT ne me semblent pas être respectées ; la prise en compte des besoins en termes d’aménagement du territoire, pour rendre possible et faciliter l’exercice des opérations de récolte et de stockage des bois, aurait mérité une toute autre attention. Le règlement de zone associé aux espaces boisés doit bien entendu intégrer les besoins de l’activité sylvicole. Je m’interroge sur l’intérêt réel d’une telle augmentation des surfaces en Espaces boisés classés (passage de 4 931 ha à 8 550 ha). Une utilisation parcimonieuse aurait donné toute son importance à l’outil en le réservant aux espaces identifiés comme importants pour la préservation de la biodiversité et des paysages, et non soumis à la règlementation des défrichements ; notamment les espaces boisés de moins de 4 hectares. Son utilisation quasi systématique ne me semble pas être dans l’esprit de la loi qui préconise l’utilisation de cet outil pour des motifs d’urbanisme. Et pour terminer, je ne puis que regretter de n’avoir pas été entendu pour ce qui concerne le classement d’un certain nombre d’espaces forestiers situés en zone humide au titre de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme. L’utilisation de cet outil, contrairement au L.113-1 du Code de l’urbanisme (Espaces Boisés Classés), ne dispose d’aucun régime dérogatoire à l’obligation de déclaration préalable des coupes et travaux, fussent-ils prescrits dans un document de gestion durable. Ce type de classement sur les espaces boisés de surface supérieure à 4 hectares n’incite pas les propriétaires forestiers sylviculteurs à déposer des documents de gestion durable pour leurs bois, ce qui va à l’encontre des préconisations su Schéma Régional de Cohérence Ecologique. En ce sens, le classement en EBC est plus conforme aux objectifs du SRCE. L’application de l’article L.151-23 n’apporte aucune garantie supplémentaire par rapport au Code forestier et complexifie, voire annihile, inutilement la gestion durable des forêts telle que définie par la politique forestière de l’État. Ce type de classement sur les espaces boisés dotés de documents de gestion durable, ou susceptibles d’en être dotés, va à l’encontre des missions de l’établissement public sous tutelle de l’État que je préside ; vous comprendrez que je ne puisse en être satisfait. Pour une meilleure efficience, l’utilisation de ces outils serait à réserver en priorité aux petits boisements isolés qu’il serait souhaitable de maintenir pour des raisons en lien avec la protection de la biodiversité et des paysages. En raison, de toutes les remarques formulées ci-dessus, et notamment l’utilisation inappropriée de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme sur des espaces boisés gérés durablement, j’émets un avis défavorable à ce nouveau projet de PLUI de la Communauté de Communes du Pays Fléchois. Je vous saurai gré de bien vouloir m’informer des suites qui seront données à cette requête, et pour répondre à cette demande, Monsieur BELLIOT, technicien forestier du CRPF sur le département de la Sarthe, reste à votre entière disposition pour tout complément d’information que vous jugeriez utile. Veuillez agréer, Monsieur le Président et cher collègue, l’expression de mes sentiments distingués.

Le Président du CRPF Maire d’

Antoine d’AMECOURT

36 avenue de la Bouvardière 44800 SAINT HERBLAIN Tél : +33 (0)2 40 76 84 35 - Fax : +33 (0)2 40 40 34 84 E-mail : [email protected] - www.foretpriveefrancaise.com DÉLEGATION RÉGIONALE DU CENTRE NATIONAL DE LA PROPRIÉTÉ FORESTIÈRE Établissement public national régi par l’article L321-1 du Code Forestier SIRET 180 092 355 00023– APE 8413Z TVA Intracommunautaire FR 75180092355

DREAL des Pays de la Loire

AVIS DU BUREAU du comité régional de l'habitat et de l'hébergement sur le PLUiH du Pays Fléchois

Le Conseil Communautaire du Pays Fléchois a arrêté le projet de PLUiH le 19 décembre 2019.

La collectivité n’est pas dans l’obligation de réaliser un PLH. Il s’agit du 1er PLH sur cet EPCI.

Contexte

La Communauté de communes (CC) se situe au Sud du département de la Sarthe et regroupe 14 communes. La population dépasse les 27 000 habitants. Au 1er janvier 2018, la CCPF a intégré les communes de Oizé et La Fontaine-Saint-Martin, auparavant rattachées à la CC Sud Sarthe.

La CC du Pays Fléchois, située à équidistance des agglomérations du Mans, Angers, Laval et Tours, est au cœur d’un nœud routier et ferroviaire important pour le Sud de la Sarthe : A 11 Paris- Le Mans-Angers-Nantes, RD306 Laval-Sablé-La Flèche. Ce réseau permet d’accéder par autoroute à Angers ou au Mans en 40 minutes, à Paris en 2h30. La gare TGV / Pôle d’échanges multimodal du Mans permet de rejoindre Paris.

Le territoire est couvert par : • le SCoT du Pays Vallée du Loir, document approuvé le 9 mai 2019, qui réunit les CC Pays Fléchois, Sud Sarthe et Loir-Lucé-Bercé ; • le Plan Départemental de l’Habitat (PDH) 2017-2020 du Département de la Sarthe ; • le Plan Départemental d’Action pour le Logement et l’Hébergement des Personnes Défavorisées (PDALHPD) de 2017.

Aucune commune n’est soumise à l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbains (SRU).

La commune de La Flèche a été retenue dans le programme de l’Etat « Action cœur de ville ».

Analyse du volet habitat du projet de PLUi

Le diagnostic

Le territoire est marqué par : – Une armature urbaine composée d’un pôle de centralité : La Flèche et de pôles ruraux complémentaires ; – Une croissance démographique régulière et continue sur le territoire, malgré une diminution du solde migratoire depuis 2009 ; – Une progression des couples avec enfants dans les communes et un maintien de la présence d’une jeunesse, sauf sur La Flèche ; – Un vieillissement de la population, mais un indice de jeunesse qui reste supérieur à 1 ; – Un tassement démographique dans la ville centre avec une forte diminution du nombre de familles ; – Un ralentissement de la périurbanisation fléchoise après de nombreux départs vers Le Mans ; – Un ménage sur 6 vit sous le seuil de pauvreté (12,5%) ; – Un rythme de construction soutenu dans les années 2000, mais une forte réduction depuis 2008 ;

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– La ville centre maintient un rythme de construction dans les années récentes ; – Un parc locatif qui représente 34 % du parc en 2015 (19 % de locatif privé et 15 % de locatif HLM) ; – Une augmentation de la vacance et de l’inconfort, surtout dans les centres-bourgs et la ville centre (7,7 % de vacance en 2016) ; – Une production récente en individuels avec un risque de spécialisation du marché et de dispersion de l’habitat (consommation foncière), et une réduction de la mixité générationnelle et sociale.

Le diagnostic est complet et particulièrement détaillé. Il permet de comprendre les enjeux des différents marchés de l’habitat de cet EPCI. Les grandes thématiques de l’habitat sont traitées.

Le document justifiant des choix effectués dans le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) permet de qualifier les enjeux du territoire.

Le diagnostic du PLUIH détaille les formes urbaines et leurs évolutions, ainsi que la consommation d’espaces et les capacités de densification. Sur les 10 dernières années, 17,9 hectares ont été consommés par an pour l’habitat, soit l’équivalent de 245 terrains de football en 10 ans.

L’atlas des potentialités de densification réalisées dans le cadre du diagnostic est un travail nécessaire pour promouvoir un habitat durable et économe en foncier sur le territoire. Il sera utile d’effectuer des mises à jour régulières.

L es orientations du PLUi sur le volet habitat

Le PADD définit 5 orientations stratégiques : 1. Valoriser l’identité du territoire et conforter son attractivité ; 2. Maintenir et développer l’activité économique et l’emploi ; 3. Accueillir la population dans sa diversité ; 4. Conjuguer développement territorial et mobilités ; 5. Valoriser le cadre de vie au travers des richesses environnementales, paysagères et patrimoniales.

Le programme d’orientations et d’actions (POA), qui décline le programme d’actions en matière d’habitat, définit 5 sous-orientations : 1. conforter l’attractivité résidentielle en renforçant les équilibres du territoire ; 2. mobiliser et valoriser le parc de logements existants ; 3. promouvoir un habitat durable et économe en foncier sur le territoire ; 4. mieux répondre aux besoins des populations spécifiques ; 5. piloter et animer la politique locale de l’habitat.

L’objectif de production de logements neufs est fixé entre 130 et 150 logements par an, soit 1 500 à 1 800 logements supplémentaires en 12 ans. Cela correspond à la programmation du SCoT.

Sur la période passée, la production a évolué de plus de 200 logements produits entre 2006-2010, à environ 80 logements entre 2011-2015, pour se situer à un peu plus de 60 logements dans la période plus récente (2016-2017). Face au ralentissement de la production, les élus communautaires ont choisi des objectifs volontaristes pour le PLUiH.

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Ces objectifs paraissent ambitieux au regard de la période récente. Il est nécessaire de phaser la production neuve pour éviter les concurrences de produits qui pourraient se faire au détriment de la revitalisation des centres bourgs et du programme Action Coeur de Ville sur la commune de La Flèche qui concentre la production neuve.

Concernant les logements locatifs sociaux (LLS), un objectif de 23 logements à produire annuellement est fixé (soit 15% de la production totale) avec la répartition suivante : 18 LLS dans le pôle de centralité (La Flèche) et 5 dans les pôles ruraux. Il aurait été utile de préciser la répartition entre les produits PLAI et PLUS.

Aucun objectif de résorption de la vacance est fixé. Un tel objectif aurait été utile avec un ciblage sur les centres-bourgs et le centre-ville de La Flèche afin de renforcer leur attractivité.

Le PLUiH permet d'avoir une traduction très opérationnelle des objectifs fixés dans le programme d’orientations et d’actions (POA). Les orientations d’aménagement et de programmation (OAP) thématiques et sectorielles, ainsi que le règlement écrit et graphique, permettent de décliner les ambitions de la collectivité en matière de sobriété foncière et d’évolutions des formes urbaines.

L es actions du POA du PLUi

Le programme d'orientations et d'actions (POA) définit 18 actions sur le volet habitat :

• Orientation 1 : Conforter l'attractivité résidentielle en renforçant les équilibres du territoire : ◦ action 1-1 : Relancer la production de logements ; ◦ action 1-2 : Développer une offre de logements diversifiée sur le territoire.

• Orientation 2 : Mobiliser et valoriser le parc de logements existants : ◦ action 2-1 : Lutter contre l’habitat indigne et dégradé ; ◦ action 2-2 : Mise en place d’opérations d’amélioration de l’habitat (OPAH) ; ◦ action 2-3 : Lutter contre la vacance des logements.

• Orientation 3 : Promouvoir un habitat durable et économe en foncier sur le territoire : ◦ action 3-1 : Produire un habitat durable en réduisant la consommation foncière résidentielle ; ◦ action 3-2 : Promouvoir une stratégie foncière en lien avec le PLUiH ; ◦ action 3-3 : Promouvoir un partenariat et le conventionnement avec le futur EPFL ; ◦ action 3-4 : Développer une offre de terrains adaptés à l’évolution des attentes des habitants et des parcours résidentiels.

• Orientation 4 : Mieux répondre aux besoins des populations spécifiques : ◦ action 4-1 : Développer une offre de logements sociaux et très sociaux ; ◦ action 4-2 : Mettre en place une convention d’objectifs avec les bailleurs sociaux ; ◦ action 4-3 : Poursuivre l’adaptation des logements des personnes à mobilité réduite (PMR) et mieux répondre aux besoins en habitat des seniors ; ◦ action 4-4 : Favoriser l’accès au logement des jeunes ; ◦ action 4-5 : Répondre aux préconisations du schéma départemental d’accueil et d’habitat des gens du voyage (SDAHGV) ; ◦ action 4-6 : Mettre en place un plan partenarial de la gestion de la demande de logement social et d’information des demandeurs (PPGDLSID).

• Orientation 5 : Piloter et animer la politique locale de l’habitat : ◦ action 5-1 : Suivi animation du PLH ; ◦ action 5-2 : Mise en place et suivi des dispositifs d’observation ;

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◦ action 5-3 : Création d’un portail unique d’information à destination de la population.

Concernant la consommation de l’espace, la collectivité se fixe des objectifs de densification minimale de 25 logements par hectare pour La Flèche et de 15 logements à l’hectare pour les autres communes, compatibles avec les orientations du ScoT. La production de logements se répartira à 40 % au sein de l’enveloppe urbaine et à 60 % en extension de l’urbanisation. L'EPCI souhaite aussi faire évoluer les formes urbaines avec pour le pôle de La Flèche, 66% de logements individuels maximum et pour les pôles ruraux, éviter le « tout pavillonnaire ». Il faudra veiller au respect de ces objectifs.

Concernant la stratégie foncière, la CC souhaite identifier les gisements fonciers et les biens potentiellement mutables, en lien avec les communes. Ce travail sera actualisé annuellement. L’établissement public foncier local (EPFL) de la Mayenne est en cours d’extension sur le département de la Sarthe. L’EPCI prévoit déjà un conventionnement avec cet EPFL étendu.

Concernant le développement de l’offre locative sociale, l’EPCI prévoit un soutien financier sur la base d’un objectif de 20 logements locatifs aidés par an à hauteur de 3 000 € par logement, soit 60 000 € par an. L’EPCI veut aussi mettre en place une convention d’objectifs avec les bailleurs sociaux sur la territorialisation de l’offre neuve, sur la vente HLM, sur la réhabilitation et sur la gestion des espaces publics.

Concernant le développement du locatif privé, le dispositif d’investissement locatif destiné à encourager la rénovation dans l’ancien s’applique sur la commune de La Flèche, dans le cadre du programme « Action coeur de ville ». Il sera utile de faire la publicité de ce dispositif afin d’attirer les investisseurs privés.

Concernant l’amélioration du parc privé, plusieurs actions sont prévues : - une étude pré-opérationnelle OPAH-RU en lien avec le programme Action Coeur de Ville sur la commune de La Flèche ; - une OPAH classique dans les communes affectées par une vacance importante ; - une animation locale et un accompagnement des communes dans le suivi des situations d’habitat indigne en lien avec le programme d’intérêt général habitat indigne départemental ; - une identification des logements vacants en qualifiant la vacance structurelle afin de sensibiliser les propriétaires concernés, mais aussi de généraliser la taxe d’habitation sur les logements vacants. Concernant les publics spécifiques, le programme d’actions traite des personnes âgées et handicapées, des jeunes et des gens du voyage. Aucune action spécifique ne s’adresse aux populations les plus fragiles. Dans les enveloppes urbaines, l’EPCI prévoit d’aider les ménages aux ressources légèrement supérieures aux plafonds ANAH à adapter leur logement à hauteur de 1 500 € par ménage avec un objectif de 20 ménages aidés sur la durée du PLH.

La réussite de la politique de l’habitat de la CC du Pays Fléchois repose sur le juste équilibre entre la production neuve et les actions sur le parc existant. Un suivi très fin sera précieux pour apporter les ajustements lors de la mise en œuvre du programme d’actions. L’enjeu est d’éviter une concurrence entre les logements neufs et les logements anciens, et de garantir une réelle attractivité des centres-bourgs et du centre-ville de La Flèche. L’observatoire du PLH sera à ce titre un atout majeur.

Concernant l’animation du PLH, l’EPCI prévoit la création d’un poste de chargé de mission PLUi

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/ PLH, notamment pour accompagner les communes et animer un débat annuel sur la politique locale de l’habitat et l’aménagement du territoire en conseil communautaire. L’EPCI souhaite aussi mettre en place un guichet unique d’information et de communication sur la politique d’habitat. Les fiches-actions sont claires. On y retrouve le contexte, les objectifs, les acteurs/partenaires, les moyens matériels et financiers. Un calendrier et des indicateurs de suivi sont définis pour chaque action. Une synthèse de l’enveloppe financière est également produite. Le budget alloué par la CC pour la mise en œuvre des différentes actions s’élève à 1 548 500 € sur la durée du PLH, soit environ 9 € par an et par habitant.

Avis du bureau du CR2H

Le bureau du CR2H partage l’analyse des services de l’État. Il souligne le caractère volontaire de ce PLUi valant PLH.

Les points suivants devront faire l’objet d’une vigilance particulière au regard des enjeux et lors du bilan à mi-parcours : • la stratégie foncière mise en œuvre, notamment vis-à-vis de la diminution de la consommation foncière, l’évolution des formes urbaines et de la localisation de la production neuve ; • les actions sur l’amélioration du parc privé et l’attractivité du centre-ville de La Flèche et des centres-bourgs avec une vigilance particulière sur une éventuelle concurrence de la production neuve ; • la gouvernance à mettre en place et le développement de la compétence habitat au sein du nouvel EPCI, notamment l’observation et l’évaluation des politiques publiques mises en oeuvre sur le territoire ;

Le bureau du CR2H émet un avis favorable sur le volet habitat du projet de PLUiH de la CC du Pays Fléchois.

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COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS FLECHOIS Espace Pierre Mendès-France 72200 La Flèche

Urbanisme Aménagement Le Mans, le 1er avril 2020

Siège social

15, rue Jean Grémillon Nos Réf. : CPAF – 2020.043 CS21312 72013 Le Mans CEDEX 2 Objet : Avis PLUi-H CCPF arrêté Tél : 02 43 29 24 24 Dossier suivi par : Céline PELLIER Fax : 02 43 29 24 25 [email protected]

Monsieur le Président,

C’est avec attention que la Chambre d’agriculture a étudié le projet de

PLUi-H de votre Communauté de communes, arrêté le 19 décembre 2019.

Le dossier amène de notre part les remarques suivantes :

Remarques générales

Nous avons constaté que les plans de zonage étaient parfois assez

difficiles à lire du fait notamment d’un manque de mise à jour du fond de

plan cadastral, de l’absence des noms de lieux-dits, de la non-visibilité

des routes, des cours et plans d’eau.

La prise en compte des enjeux agricoles

La méthodologie, incluant notamment une enquête, la recherche d’une

concertation avec les agriculteurs, et la mise à disposition des documents

intermédiaires, ainsi que le contenu relativement complet du diagnostic

agricole, sont satisfaisants. Les exploitations sont listées par commune, caractérisées et localisées.

Il semble également que les groupes de travail aient globalement bien fonctionné pour un inventaire des zones humides le plus « partagé »

possible avec la profession agricole.

En matière de mise en relief des thématiques agricoles et des enjeux, nous reconnaissons le souci de prise en compte des études existantes,

dont le schéma prospectif agricole réalisé dans le cadre du SCOT Vallée du Loir, et l’étude récente de repérage pour la transmission, qui

REPUBLIQUE FRANCAISE permettent de compléter utilement les données issues de l’enquête Etablissement public agricole (taux de retour = 62 % des exploitations). Loi du 03/01/1924 Siret 187 200 944 00028 APE 9411Z www.agri72.fr 1/9

Le diagnostic aurait pu mieux analyser et développer les problématiques soulevées directement par l’enquête locale.

Le PADD qui prévoit de valoriser l’économie agricole, le règlement écrit qui se réfère en grande partie aux recommandations de la Charte départementale Agriculture et Urbanisme, ainsi que la volonté de mettre en œuvre le principe ERC (Eviter-Réduire-Compenser) dans le choix des zones à urbaniser pour l’habitat, témoignent d’une approche plutôt satisfaisante de l’agriculture dans le document d’urbanisme.

La consommation d’espace et les zones à urbaniser

La consommation globale d’espace pour l’urbanisation reste très importante sur le territoire pour la durée de vie du PLUi-H : 130 ha pour les zones à urbaniser sans compter les possibilités importantes offertes en zones urbaines.

L’habitat

1 – Les objectifs et les besoins

L’objectif démographique prévoit un maintien du rythme de croissance constaté sur les dernières années (+1,10 à 1,25 % par an), ce qui nous semble justifiable compte tenu du dynamisme, assez peu fréquent en Sarthe, de ce territoire.

Pour réduire la consommation d’espace par les nouveaux logements, des efforts sont globalement prévus en matière de densification des enveloppes bâties actuelles, ainsi qu’au sein des futures opérations d’habitat groupées.

Ainsi, la part de 52 % des logements en renouvellement est satisfaisante car elle témoigne bien d’un changement de conception du développement urbain.

Il aurait été souhaitable qu’une analyse de la vacance nourrisse le diagnostic et que des objectifs de modération de cette vacance soient actés dans le PLUi-H, afin de réduire encore les besoins en nouveaux logements.

La densité des opérations futures est également un point essentiel. Le projet de PLUi-H est conforme à nos préconisations en matière de densité minimale à 15 logements/ha pour toutes les communes, dans les zones d’habitat en extension. 25 lgts/ha minimum sur le pôle majeur est une densité adaptée à la phase transitoire que constitue ce PLUi-H, avant la mise en place à l’avenir de documents d’urbanisme encore plus vertueux.

Au global, le projet prévoit une nette inflexion en matière de consommation d’espace pour l’habitat en passant de 175 ha consommés de 2008 à 2018, à 62 ha sur la période allant de 2018 à 2032 (soit 5,2 ha par an).

Nous souhaiterions toutefois que la superficie de ces zones soit revue au plus près des besoins de chacune des communes, un surdimensionnement étant parfois constaté. De plus, nous demandons qu’un phasage soit utilisé dans le zonage (1AUh/2AUh) ou dans les OAP, afin de prioriser les opérations en densification par rapport aux développements urbains en extension.

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2 – Les enveloppes urbaines

Nous regrettons que certaines zones « Uhp », soient définies au-delà des enveloppes urbaines dans leur définition stricte, et qu’elles puissent alors apparaître comme une validation ou un encouragement du PLUi-H à l’étalement urbain et à l’urbanisation linéaire. Il convient d’éviter absolument toutes ces formes d’urbanisation diffuses très consommatrices d’espace et dont le coût à terme pour la collectivité n’est pas toujours évalué à sa juste mesure.

En l’absence de mise en œuvre d’OAP, de nombreux espaces resteront sous-exploités et « gaspillés » en matière de densification urbaine. La mise en œuvre d’une densité minimale dans plusieurs dents creuses permettrait d’éviter sur certaines communes la multiplication de zones 1AUh en extension. Nous pouvons notamment donner l’exemple du bourg de Cré sur Loir où il serait souhaitable de favoriser le remplissage de l’enveloppe urbaine avant d’aller consommer en extension à l’Est du bourg. Il en est de même à La Chapelle d’Aligné qui prévoit des extensions de son bourg en linéaire vers le Nord, ou encore à Mareil sur Loir, à La Fontaine Saint Martin, Thorée les Pins et Villaines sous Malicorne. Sur La Flèche, les quartiers de Verron ou la route de Montafoin présentent aussi des extensions linéaires sans densification prévue…

3- Le choix des zones à urbaniser

L’étude sur les franges urbaines, réalisée dans le cadre du diagnostic agricole, et qui croise les enjeux d’urbanisation avec les sensibilités environnementales et les incidences sur l’agriculture, est à saluer.

Elle a permis d’exclure certaines des zones potentielles qui auraient impacté directement des sites agricoles. Il est dommage que les « notes » de chaque zone potentielle n’apparaissent pas sur les cartes en dernière page des fiches communales (annexe du tome 1-Diagnostic). Nous souhaitons rappeler que toute zone artificialisée en extension garde un impact indéniable sur l’agriculture d’un territoire, en consommant définitivement un potentiel qui ne sera plus retrouvé. De plus, il est souhaitable de mieux expliciter certains choix quand ce n’est pas la zone la moins impactée pour l’agriculture qui a été choisie (exemple de Courcelles La Forêt, Mareil sur Loir…). D’autre part, il serait intéressant de définir sur le pôle de La Flèche les espaces à préserver au plus près de la ville, pour le maintien d’opportunités en matière d’agriculture de proximité (maraichage…).

Parfois, le découpage des zones à urbaniser interroge. Certains « délaissés » complètement enclavés ou très étroits, restent en zone agricole, remettant en cause leur valorisation agricole effective à l’avenir (ex : La Chapelle d’Aligné à l’ouest du bourg).

4- Les zones « tampon »

De récentes dispositions ont renforcé la protection des personnes vis-à- vis des risques d’exposition aux produits phytosanitaires. Des mesures de distances quant au traitement des cultures sont applicables par rapport aux limites des lieux habités (Zones de Non Traitement, ZNT). Pour accompagner ces nouvelles mesures et favoriser le dialogue avec les habitants et les élus locaux, une «Charte d’engagements des utilisateurs agricoles de produits phytopharmaceutiques» a été signée le 13 mars 2020, par différents représentants des utilisateurs agricoles du Département (Chambre d’agriculture, FDSEA, JA, UDCUMA, Entrepreneurs, négociants). 3/9

En lien avec les engagements de cette charte, certaines dispositions peuvent être traduites dans le PLUi afin de limiter les risques sanitaires et de mieux prendre en compte l’ensemble des problématiques liées aux espaces de contact entre les zones d’habitat et les zones exploitées par l’agriculture. Les Orientations d’Aménagement et de Programmation prévoient généralement la plantation d’une haie paysagère, ou de créer une frange paysagère avec l’espace agricole, pour une « intégration de qualité dans le paysage ». L’approche paysagère ne nous parait pas suffisante.

Nous demandons l’intégration de préconisations nouvelles dans les projets d’urbanisation, notamment dans le cadre des OAP. Il s’agit de demander aux aménageurs de mettre en place, au sein des zones à urbaniser, de véritables espaces barrières permettant de prendre en compte les exigences de la réglementation et du « bien vivre ensemble », tout en limitant les impacts sur l’économie agricole. La mise en place de haies à l’intérieur de la zone à urbaniser est à systématiser.

De la même façon, les changements de destination et les constructions, hors espaces urbains, dédiés à un usage résidentiel, ne devront être admis que sous réserve de ne pas créer de ZNT supplémentaires.

Ces mesures de protection, fondées sur un principe de réciprocité, peuvent être déclinées dans le règlement écrit et/ou graphique et dans les OAP.

Les activités et équipements

1- La justification des besoins

La volonté politique de la collectivité de conforter le tissu économique a été réaffirmée, mais elle ne suffit pas à justifier les besoins en surfaces inscrits dans le PLUi-H.

En effet, en matière d’activités, c’est une augmentation de la consommation par rapport aux 10 dernières années qui est prévue avec 67,5 ha à consommer d’ici 2032. Cela correspond à une accélération du rythme d’artificialisation à but économique, et 84,5 % de l’enveloppe prévue par le SCOT à l’horizon 2040 seraient déjà consommés en 2032.

Nous regrettons l’absence d’une réflexion plus poussée concernant l’optimisation et la revalorisation des zones d’activités déjà existantes, la réhabilitation et le réinvestissement des friches.

Nous demandons que les zones 1AUa soient réduites, qu’une programmation soit prévue pour leur ouverture à l’urbanisation, et qu’une optimisation maximale des terrains soit imposée dans les OAP. La question de la « réversibilité » des futurs aménagements mériterait également d’être posée.

Des éléments de justification des zones, et de leurs superficies parfois très importantes, à vocation d’accueil d’activités ou d’équipements, seraient utiles dans le dossier (notamment à la Flèche alors que de nombreuses potentialités existent en zones Ua ou Ue, mais aussi à la Chapelle d’Aligné, à Villaines sous Malicorne …).

2- Les incidences agricoles

Nous regrettons que le principe mis en place pour l’habitat, d’analyse des impacts agricoles, n’ait pas été repris pour les activités. 4/9

Dans tous les cas, et jusqu’aux phases opérationnelles d’aménagement des nouvelles zones d’activités, nous demandons que l’objectif ERC (Eviter-Réduire–Compenser) reste prioritaire afin de diminuer au maximum la consommation de terres agricoles, et que soient étudiés le plus en amont possible les moyens d’une meilleure compensation, individuelle et collective, des impacts qu’entrainent les pertes définitives en foncier sur l’économie agricole du territoire (production, filières amont et aval…).

Nous attirons votre attention sur l’application de l’article L112-1-3 du code rural (critères précisés par le décret du 31 août 2016) qui impose à certains projets d’aménagement, soumis à étude d’impact environnemental systématique, la réalisation d’une étude agricole préalable, et le cas échéant la mise en œuvre de mesures de compensation collective à la charge du maître d’ouvrage.

3- La loi Barnier

Les Orientations d’Aménagement et de Programmation aurait dû intégrer les études spécifiques prévues par la loi dite « Barnier », afin de réduire la marge de recul de 75 m, non-constructible, le long des axes routiers à grande circulation.

Nous demandons que des prescriptions d’aménagement soient incluses dans les OAP afin de limiter l’espace consommé. Cela concerne notamment les zones prévues à Crosmières (RD 306) ou à La Flèche (voie de la Liberté).

Remarques sur les règlements graphiques et écrits

Zonage A/N

La Chambre d’agriculture constate le classement de 58 % du territoire en zone A (Agricole) du PLUi-H ; ce qui est globalement satisfaisant au vu de la SAU du territoire.

Nous constatons toutefois que certaines zones Naturelles sont délimitées trop largement et aux dépens de la zone Agricole sur le territoire. La nécessaire protection des réservoirs et corridors écologiques, lorsqu’ils sont avérés, ne doit pas occulter l’occupation réelle et l’usage actuel des parcelles agricoles. C’est pourquoi nous demandons que les remarques des agriculteurs soient prises en compte sur ce point. Nous tenons à votre disposition la cartographie de plusieurs demandes d’ajustements des limites entre zones N ou Np et zones A (à Artezé, Cré, Bousse, Bazouges,…).

D’autre part, il faut noter que plus de 21 ha sont classés en « Acl », qu’ils sont de ce fait à la fois inconstructibles pour l’activité agricole et qu’ils engendrent également des zones non-aedificandi de 50 ou 100 m, à partir de leurs limites, selon le projet agricole. Des surfaces très importantes sont prévues en Acl par exemple sur les communes de Mareil sur Loir, Cré sur Loir, Clermont Créans, ou Villaines sous Malicorne. Si certaines de ces zones pourraient se justifier du fait de leur enclavement, elles figent tout projet agricole et peuvent parfois fragiliser certaines exploitations, alors que rien ne certifie leur passage en zone à urbaniser au-delà de 2032. En effet, ce classement peut paraître

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contradictoire avec le souhait national d’aller vers une Zéro Artificialisation Nette.

En ce qui concerne le classement en « NL », nous vous alertons sur le fait que celui-ci n’est pas forcément adapté à un centre équestre car il ne permet pas les bâtiments à vocation agricole comme les écuries, les hangars pour le fourrage…). Cela concerne notamment le poney-club « Atout Crin » à la Chapelle d’Aligné, où un zonage A est à privilégier.

STECAL

Nous rappelons que les STECAL doivent être délimités à titre exceptionnel et que chaque STECAL doit être justifié dans le dossier par un projet effectif de développement d’une activité ou d’un équipement, déjà existant, et que l’absence de gêne à l’activité agricole doit bien- entendu être vérifiée. Nous demandons qu’en effet les STECAL ne génèrent pas de nouvelles contraintes aux agriculteurs, en termes de voisinage, surfaces d’épandage ou ZNT. Il est essentiel de ne pas multiplier les risques de conflits d’usage éventuels afin de favoriser la coexistence des activités sur les territoires ruraux.

Nous nous interrogeons notamment sur la présence de 12 hameaux en STECAL habitat « Ah ». Se pose tout d’abord la question de la délimitation de l’enveloppe bâtie de ces hameaux, cette enveloppe étant parfois définie de façon « large » (à Courcelles la Forêt au nord du bourg par exemple). Vous avez souhaité prendre en compte des « coups partis » en matière d’autorisation (Certificats d’Urbanisme ou divisions foncières avec droits à construire en cours) ; cela entraine un surdimensionnement et une extension hors enveloppe de ces hameaux (exemples de Montaupin ou le Petit Bordage à Oizé, et de La Richardière à La Chapelle d’Aligné). Nous souhaitons que ces STECAL soient délimités au plus près des constructions existantes, et qu’ils ne viennent pas pérenniser la constructibilité de parcelles, en extension, au-delà de la durée de validité des actes délivrés. Nous constatons que certains autres secteurs Ah ont été maintenus alors qu’ils ne présentent aucune potentialité réelle en densification.

D’autre part, il apparaît que certains STECAL destinés aux activités ne soient justifiés par aucune activité existante et/ou ne présentent aucun projet réel en matière d’évolution des entreprises concernées. On peut citer notamment les secteurs Aa de la Route du Lude à La Flèche, ou de Château Gaillard à Oizé. Certains STECAL sont nettement surdimensionnés (à Bazouges au Nord-Ouest du bourg, au LD du Clos Bougreau à Cré …). Les secteurs Nt situés à La Fontaine Saint Martin ne sont pas justifiables (3 secteurs distincts sans projet avéré de construction et trop largement dimensionnés avec plus de 7 ha au total).

Changements de Destination

On peut constater de manière générale que les changements de destination sont relativement nombreux (75 sur 7 communes, avec de fortes disparités de nombre entre chacune des collectivités, La Fontaine St Martin présentant notamment 27 cas…). Nous vous appelons à la vigilance car les incidences potentielles, sur l’activité agricole, de l’arrivée de nouveaux tiers en zone A, sont multiples (distances de réciprocité, zones d’épandage, problèmes de voisinage …) et des conflits d’usage peuvent aussi surgir de la multiplication des 6/9

possibilités de changements de destination sur un même site bâti (plusieurs ménages potentiels, autour de la même cour, à terme…).

Nous remarquons que certains changements de destination concernent des bâtiments dont la vocation semble déjà avoir changé, que d’autres s’appliquent à des constructions peu qualitatives, et enfin que quelques cas ne proposent pas de photos permettant de juger de l’intérêt des édifices concernés.

Emplacements réservés

En matière de création de voies ou de liaisons douces, ou autres aménagements d’intérêt public, projets affichés par la mise en place d’emplacements réservés, il est important qu’une concertation préalable ait eu lieu avec les exploitants agricoles impactés et les autres riverains. En effet, se posent souvent des questions d’accès, de déstructuration du parcellaire agricole, ou de risques de conflits d’usage. Plusieurs cas nous ont été signalés par les agriculteurs (sur Bousse, Villaines sous Malicorne, Mareil sur Loir…). Une consultation des exploitants agricoles permettrait certainement de trouver des solutions moins gênantes pour l’activité. De plus, les destinations des Emplacements Réservés sont souvent peu précises et certaines posent la question de leur utilité réelle face aux coûts engendrés en matière d’argent public, et d’incidences négatives sur l’exploitation agricole (ER °18 à Crosmières, n°20 à La Chapelle d’Aligné, n°23, 24, 26, 53 à La Flèche…). Des explications seraient là aussi très utiles dans le dossier.

Règlement écrit

Une partie des recommandations issues de la Charte Agriculture et Urbanisme a été bien prise en compte dans le règlement de la zone Agricole, Veuillez toutefois trouver ci-dessous quelques remarques :

- P 9 : il serait bien d’actualiser l’article L 311-1 du code rural suite à sa dernière modification (22 mai 2019).

- P 67 : article A2 Concernant les activités équestres et animales, nous souhaiterions qu’il soit fait référence à l’article L311-1 du Code Rural (toutes les activités équestres ne sont pas concernées….). Concernant la diversification, les termes « et restent accessoires par rapport aux activités de production » pourraient être ajoutés après « que ces activités constituent le prolongement de l’acte de production de l’exploitation concernée ».

Dans le cadre de la diversification, il est parfois nécessaire de permettre la construction de nouveaux bâtiments en cas d’impératifs techniques ou d’absence de locaux disponibles. Aussi, nous souhaiterions que soit précisé que les activités seront localisées « de préférence » dans une construction existante, et sinon à moins de 100 m des bâtiments d’activité existants.

D’autre part, il apparait préférable de limiter l’éloignement des habitats de loisirs à une distance maximale de 100 m des bâtiments de l’exploitation, avec une dérogation possible à 150 m en cas d’impératifs techniques ou topographiques.

En ce qui concerne les logements de fonction, nous soulignons que certaines exploitations (avec plusieurs associés) exploitent plusieurs sites agricoles, dont certains avec plusieurs ateliers d’élevage, pouvant nécessiter la présence permanente de plusieurs agriculteurs.

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Nous demandons que vous repreniez les préconisations de la Charte Agriculture et Urbanisme qui prévoit, en cas d’une exploitation avec plusieurs associés, deux habitations par site présentant de l’élevage. Tout du moins, il est nécessaire que le règlement réglemente le logement de fonction par « site de production », plutôt que par « exploitation agricole ».

- P 68 :

En matière d’énergie renouvelable, le règlement pourrait préciser : « Les trackers (ou suiveurs) solaires, équipés de panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques, sont autorisés s’ils sont en lien avec l’activité agricole et destinés à l’autoconsommation de l’exploitation, à condition d’être limités en nombre (proportionnellement aux besoins), et d’être implantés à moins de 100 mètres des bâtiments agricoles. »

En ce qui concerne l’évolution des habitations existantes, nous demandons que soient prises en compte les préconisations de la Charte Agriculture et Urbanisme (fiche 12).

- P69 :

Des règles limitant notamment l’emprise au sol des nouvelles constructions doivent encadrer la constructibilité dans les STECAL.

Nous demandons qu’il soit rappelé que le changement de destination est conditionné à l’absence de gêne pour le maintien et le développement des activités agricoles.

Nous souhaitons d’autre part attirer votre attention sur les abris pour animaux non liés à des activités agricoles professionnelles qui pourraient être admis en zone agricole, sous réserve d’être proportionnés au besoin (limités en surface et en nombre, par unité foncière), et de présenter certaines caractéristiques architecturales (non clos, sans dalle… voire démontables) et ceci afin de se conformer aux besoins en matière de bien-être animal.

Les enjeux environnementaux

Nous reconnaissons les multiples intérêts des zones humides (régulation hydrologique, réservoirs de biodiversité…) et, tout comme vous, nous souhaitons qu’elles soient préservées dans leurs fonctionnalités. Vous avez choisi de hiérarchiser les zones humides recensées et de ne faire apparaître sur les plans de zonage du PLUi-H que celles qui présentent une fonctionnalité réelle suffisante, et c’est une bonne chose. Quelques délimitations seraient, du point de vue des agriculteurs exploitants les parcelles concernées, à revoir. Nous tenons à votre disposition les plans sur lesquels ces demandes ont été tracées.

De la même façon, une actualisation du report des haies vous est demandée suite aux nombreuses remarques faites par les agriculteurs consultés par la Chambre d’agriculture sur cet inventaire. Certaines haies ou parties de haies n’existent plus : leur repérage doit être supprimé. De plus, nous regrettons que soient inscrits au même niveau, sans distinction ni hiérarchisation, de belles haies bocagères tout comme des linéaires de moindre enjeu : épines, peupliers, thuyas, palmes, ou encore haies peu qualitatives mises en place dans les parcs à volailles… Nous tenons à votre disposition les plans sur lesquels figurent les demandes d’ajustements.

Une hiérarchisation des règles de préservation de ces haies est prévue dans le PLUi-H, ce qui complexifie un peu plus les démarches administratives que les agriculteurs doivent déjà remplir auprès de la

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DDT au titre des règles de conditionnalité de la PAC (BCAE 7). Nous vous alertons notamment sur l’emploi du L113-1. Nous espérons que l’usage de ce classement concerne des haies réellement étudiées sur le terrain quant à leurs natures et fonctionnalités, en concertation avec la profession agricole.

En matière de boisement, certains EBC n’existent plus sur place ou sont à réduire. Surtout, nous avons remarqué que certaines constructions existantes étaient incluses en Espace boisé classé sur la commune de La Fontaine Saint Martin, et sur La Flèche (planche 12 : au Nord de l’EARL Besnard).

Avis

Au vu de toutes les remarques précédentes, qui sont à prendre en considération,

La Chambre d’agriculture émet un avis favorable au PLUi-H sous réserve que :

- les zones à urbaniser pour les activités économiques soient justifiées dans le dossier, réduites en surface de façon notable, et que leur ouverture à l’urbanisation soit conditionnée à un remplissage optimal des zones déjà aménagées à proximité,

- l’ouverture des zones à urbaniser pour l’habitat soit phasée afin de privilégier sur une même commune la densification (en 1AUh) plutôt que l’extension (en 2AUh),

- soient mises en place, dans les OAP, de véritables obligations pour les aménageurs de prévoir des espaces « barrières » entre habitat et activité agricole ;

- les STECAL « habitat » soient délimités au plus près du bâti existant ; et que les STECAL « activités » soient ajustés en fonction du besoin réel des entreprises existantes.

Nous tenons à votre disposition l’ensemble des demandes d’ajustements émanant directement d’agriculteurs consultés sur le projet de PLUi-H, et nous demeurons à votre disposition pour toute précision sur nos attentes et pour toute rencontre que vous initieriez.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sincères salutations.

Le Président,

Michel DAUTON

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I

DELEGATION TERRITORIALE DE LASARTHE Le Délégué Territorial de l’ARS Département Santé publique et environnementale A Affaire suivie par Cyrille GAUCHER Tél. : 02 44 81 30 03 Monsieur le Directeur Mél. : [email protected] Direction Départementale des Territoires Service Urbanisme et Aménagement Unité Planification Vos références : votre courrier du 22 janvier 2020 CS 10013 Affaire suivie par : Thérèse CHABRAND 19, Boulevard Paixhans 72042 LE MANS Cédex 9

Le Mans, le 11 mars 2020 Objet : Communauté de Communes du Pays Fléchois- Avis sur PLUi arrêté

Vous m’avez transmis, pour observations, le projet modifié du PLUi de la communauté de communes du Pays Fléchois.

Après examen des éléments figurant dans ce dossier, j’observe qu’il intègre en partie les premières observations que j'avais adressées à la communauté de communes en novembre 2018 lors de la présentation de son projet de PADD

tWles périmètres de protection de captage d’eau destinée à la consommation humaine^ s'ils sont bien cités dans les annexes et servitudes, les arrêtés ne sont pas intégralement reproduits. Par ailleurs, page 60/67 il est question de "projets". Or les arrêtés préfectoraux sont signés. Seuls les arrêtés pour les forages de La Chesnaie et de la Renardière, sur la commune de Bazouge-Cré-sur-Loir, sont en cours d'instruction. Il aurait été intéressant de reporter les périmètres de protection de captage d’eau dans les documents graphiques du règlement.

Concernant les zonages d’assainissement, seul apparait celui de la Fèche. Il serait souhaitable que soient actualisés tous les zonages d'assainissement des communes ayant de nouvelles zones ouvertes à l’urbanisation AU et raccordées au réseau d’assainissement collectif.

Par ailleurs, il conviendrait d’afficher, notamment dans les OAP, la nécessité de végétaliser les centres urbains, dans un objectif d’adaptation au réchauffement climatique. En effet, outre le fait que de nombreuses études aient mis en évidence l’impact positif de la végétation sur la santé physique (activités, qualité de l’air) et sur la santé psychologique (diminution du stress et de la fatigue mentale, contribution aux interactions sociales), l’implantation d’espaces verts (arbres et couvert végétal sur sols, murs et toits) peut atténuer les phénomènes d’îlots de chaleur, dans un contexte de réchauffement climatique. Ainsi, les arbres d’alignement feuillus participent à ombrager les rues mais aussi les façades d’immeubles. De même, les espaces verts (petits squares de quartiers ou parcs urbains) contribuent à fournir des aires de rafraîchissement et des zones calmes aux habitants. Dans le choix des végétaux, il y aura lieu de tenir compte du pouvoir allergisant des pollens qu’ils peuvent disséminer et de privilégier les espèces les moins allergisantes.

Sous réserve de la prise en compte effective des observations mentionnées, mes services émettent un avis favorable pour ce projet.

P/Le Directeur général de l’ARS et par délégation, La Responsable ément Santé publique et environneme

Géraldine'GRANDGUILLOT

copie : [email protected] [email protected]

19 Boulevard Paixhans - CS 71914 72019 Le Mans Cedex 2 Tél. : 02 44 81 30 32 Mél. : [email protected] www.pavs-de-la-loire.ars.sante.fr

Pièce jointe a) – Périmètre du PLUi PLUi PAYS FLECHOIS - FOCUS SUR LE CLASSEMENT DE ZONE DES EMPRISES MILITAIRES

I – VILLE DE LA FLECHE (2 EMPRISES)

Prytanée National Militaire

N° G2D : 720 154 001V

Espace boisé classé

Zonage Ue : zone urbaine à vocation principale d’équipement

Zonage Uhc : zone urbaine centrale à vocation principale d’habitat (à vocation plutôt patrimoniale)

Quartier Galliéni - N° G2D : 4720 154 002W

Zonage : Ue : zone urbaine à vocation principale d’équipement II – VILLE DE THOREE LES PINS (2 EMPRISES)

Quartier Richard- N° G2D : 720 357 001N

Zonage N : zone naturelle

Espace boisé classé au titre du L.113-1 du CU

Station de pompage du quartier Richard

N° G2D : 720 357 002O

Zonage Np : zone naturelle protégée

LISTE DES EMPRISES MILITAIRES AVEC ANALYSE

ADRESSE CODE N° DÉNOMINATION DE Libellé EMPRISE COMPLÈTE ZONAGE DESTINATION PRESCRIPTIONS POINTS D'ATTENTION DEVENIR DU SITE IMMEUBLE CHORUS L'IMMEUBLE commune (m²) IMMEUBLE Ue Zone urbaine à vocation Les constructions doivent être implantées avec un •Espace boisé classé : ce Site utile aux besoins des (p. 50 à 57) principale d'équipement recul au moins égal à 5 m mais une implantation classement interdit tout armées à usage dont scolaire différente peut-être admise ou imposée dans changement d'affectation ou tout d'enseignement (classes certaines hypothèses. mode d'occupation du sol de préparatoires) nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisement. Il entraine Zone urbaine centrale à Les constructions doivent être implantées : le rejet de plein droit de la vocation principale • soit à l'alignement ; demande d'autorisation de d'habitat (à vocation plutôt • soit avec un recul identique aux autres défrichement prévue au code patrimoniale) constructions sans pouvoir excéder 5 m ; forestier Uhc • soit avec un recul entre 3 et 5 m. (p. 50 à 57) •Le porche, la chapelle, les PRYTANEE 720154001V 160457 RUE DU COLLEGE LA FLECHE 161 581 façades et toitures des bâtiments NATIONAL MILITAIRE En zone U, les règles de limitation de hauteur des de l'ancien collège des Jésuites et constructions ne s'appliquent pas aux constructions l'aile sud de la cour d'honneur relevant de la destination "Equipement d'intérêt sont inscrits à l'inventaire des collectif et services publics pour des raisons de monuments historiques sécurité ou de fonctionnalité.

Ue Zone urbaine à vocation Les constructions doivent être implantées avec un Site utile aux besoins des (p. 50 à 57) principale d'équipement recul au moins égal à 5 m. armées à usage d'enseignement (collège et Le coefficient de biotope par surface est fixé à 0.3. lycée militaires)

En zone U, les règles de limitation de hauteur des RUE DE LA TOUR 720154002W 156828 QUARTIER GALLIENI LA FLECHE 126 646 constructions ne s'appliquent pas aux constructions D AUVERGNE relevant de la destination "Equipement d'intérêt collectif et services publics pour des raisons de sécurité ou de fonctionnalité. N Zone naturelle Sont autorisées : •Espace boisé classé sur une Site utile aux besoins des (p. 75 à 84) •les constructions et installations relevant de la grande partie du site. armées à usage de destination Équipements d’intérêt collectif et stockage et d'entrainement services publics liées aux infrastructures et réseaux •Cheminement doux à préserver : des troupes. La limitation de la destination des équipements les constructions, installations ou d'intérêt collectif et service public aux seuls réseaux travaux ayant pour effet de et infrastructure ne convient pas à l'usage du site. Il supprimer, modifier ou de porter est demandé que soit rajouté "et équipements atteinte à la continuité des nécessaires aux activités militaires". parcours, à l’accessibilité ou à la circulation des piétons et vélos • La hauteur des clôtures est limitée à 2 mètres. Il sont interdites est demandé une exception pour les site militaires LIEU-DIT LE CAMP THOREE opérationnels. 720357001N 157704 QUARTIER RICHARD DE THOREE ET 863 965 LES PINS DIVERS •Les installations photovoltaïques sous réserve, à titre exceptionnel, d’être réalisées au sol, sur des sites et sols pollués ou artificialisés, sous réserve de démontrer du caractère irréversible de cette pollution et/ou artificialisation excluant tout retour possible à l’état naturel ou agricole des sols ;

•les installations éoliennes, sous réserve du respect de la réglementation en vigueur.

Np Zone naturelle - Secteur à Sont autorisées : •Cheminement doux à préserver Site utile aux besoins des (p. 75 à 84) vocation de protection des •l'extension de constructions existantes sous •Zone humide à protéger. La armées. La station de paysages réserve : surface de plancher inférieure à 150 m² commune de Thorée les Pins pompage est uniquement STATION DE LIEU-DIT LE THOREE •la construction ou l'extension d'annexe sous dépend du SAGE LOIR. destinée à l'alimentation en 720357002O 158026 POMPAGE DU CHAMP DE LA 583 LES PINS réserve : 50 m² surface de plancher, 4 m de •ZNIEFF2 "Vallée du Loir de Pont eau du réseau incendie. QUARTIER RICHARD PIERRE hauteur, 25 m de distance par rapport à la de Braye à Bazouges sur Loir" construction principale