Département de l' Commune de Le Donjon (03130) ______

ENQUÊTE PUBLIQUE

Du 10 septembre 2018 au 10 octobre2018 inclus

Prescrite par arrêté préfectoral n° 2009/2018 du 7 août 2018

Enquête publique relative à un projet de construction d'un Parc Photovoltaïque au sol.

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RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR ______

Jean-Louis DUGNE Commissaire Enquêteur

Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130

Sommaire

Chapitre 1 – Cadre Général

1.1 Préambule 4 1.2 Le maître d'ouvrage du projet 4 1.3 Objet de l’enquête publique 4 1.4 Cadre réglementaire de l’enquête publique 5 1.5 Description et caractéristiques du projet 5 1.5.1 Quelques données du contexte de l’énergie solaire 5 1.5.2 Localisation du projet 6 1.5.3 Historique du projet 7 1.5.4 Finalités du projet 8 1.5.5 Présentation du projet 8

Chapitre 2 – Organisation de l’enquête

2.1 Désignation du commissaire enquêteur 11 2.2 Dates et périmètre de l’enquête 11 2.3 Modalités de publicité, d’affichage et de consultation 11 2.3.1 Publicité 11 2.3.2 Consultation du dossier 11 2.3.3 Formulation des observations 12 2.4 Composition du dossier d’enquête 12

Chapitre 3 – Déroulement de l’enquête

3.1 Rencontre avec l’autorité organisatrice 13 3.2 Rencontre avec la DDT 13 3.3 Rencontre avec la société Photosol 13 3.3.1 Questions liées à l’étude d’impact 13 3.3.2 Questions liées aux avis des personnes publiques associées 16 3.4 Visite sur site 18

Chapitre 4 – Examen et analyse des observations

4.1 Examen du dossier soumis à l’enquête publique 20 4.2 Détail des observations du public 21 4.3 Détail des observations du commissaire enquêteur 22 4.4 Avis de la Direction Départementale des Territoires 22 4.5 Avis de la Direction Régionale de l’Environnement Aménagement et Logement 22 4.6 Avis des Personnes Publiques Associées 22 4.6.1 Avis de l'Architecte des Bâtiments de 22 4.6.2 Avis de la Direction de l’Exploitation des Routes 22 4.6.3 Avis de la Direction Générale de l’Aviation Civile 22 4.6.4 Avis du Service Régional de l’Archéologie 22 4.6.5 Avis de GRT Gaz 22 2

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4.6.6 Avis de la Commission Départementale de Protection des Espaces 23 Naturels Agricoles et Forestiers. 4.6.7 Avis du Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Allier 23 4.6.8 Avis de la commune de Le Donjon 23 4.6.9 Avis de la commune de Neuilly-en-Donjon 23 4.7 Procès-verbal de synthèse des observations 23 4.8 Mémoire en réponse au procès-verbal de synthèse 24 4.8.1 Réponses aux observations du public 24 4.8.2 Réponses aux observations du commissaire enquêteur 28

ANNEXES 32

✓ Arrêté préfectoral n° 2009/2018 du 7 août 2018, ✓ Avis d’enquête publique, ✓ Réponses du 30 août 2018 de la société Photosol aux questions du commissaire enquêteur, ✓ Procès-verbal de synthèse du commissaire enquêteur des observations recueillies, remis le 15 octobre 2018, ✓ Mémoire de la société Photosol en date du 17 octobre 2018, en réponse au procès-verbal du commissaire enquêteur, ✓ Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Le Donjon du 26 septembre 2018, ✓ Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Neuilly-en-Donjon du 28 septembre 2018, ✓ Certificat d’affichage mairie de Le Donjon, ✓ Certificat d’affichage mairie de Neuilly-en-Donjon.

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Le présent rapport concerne l’enquête publique sur le projet d’implantation d’un parc photovoltaïque sur la commune de Le Donjon (03130). Il détaille l’organisation et le déroulement de l’enquête et analyse le projet, et le dossier soumis à l’enquête. Les conclusions et l’avis du commissaire enquêteur figurent dans un document séparé.

Chapitre 1 – Cadre général de l’enquête

1.1 Préambule

Une enquête publique a été prescrite par l’arrêté n° 2009 / 2018 du 7 août 2018 de Mme la Préfète de l'Allier. La préfecture de l'Allier est l'autorité organisatrice en charge du déroulement de la procédure de cette enquête. Cette enquête publique concerne un "projet de construction d'un parc photovoltaïque au sol sur le territoire de la commune de Le Donjon (03130)".

1.2 Maître d’ouvrage du projet

Le projet est présenté par la société PHOTOSOL, domiciliée à Paris (75009), 3 rue Rossini. La société PHOTOSOL, pétitionnaire de la présente enquête publique et maître d'ouvrage du projet, est représentée par son directeur général M. David GUINARD, et assistée du bureau d'études l'ARTIFEX domicilié à Albi (81000), 4 rue Jean Le Rond d'Alembert.

1.3 Objet de l’enquête publique

La présente enquête publique soumet à la consultation du public le "projet de construction d'un parc photovoltaïque au sol sur le territoire de la commune de Le Donjon (03130)", tel qu'il a été défini par la société PHOTOSOL assistée de son bureau d'études l’ARTIFEX.

L'enquête publique a pour objet d'assurer l'information et la participation du public aux décisions le concernant ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement. Elle doit permettre à chacun de formuler toute observation, remarque, proposition, contestation, et à faire valoir ses intérêts.

Les observations et propositions recueillies au cours de l'enquête et les conclusions du commissaire enquêteur seront prises en considération par le maître d'ouvrage et l'autorité compétente pour prendre la décision. Définie à l'origine par la loi n°83-630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l'environnement, la procédure d'enquête publique a été confortée et renforcée en ce sens par la loi 2010-788 du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l'Environnement (loi ENE ou Grenelle 2) et l’ordonnance 2016-1060 du 3 août 2016 et son décret d’application 2017-626 du 25 avril 2017 (dématérialisation de l’enquête publique)

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1.4 Cadre réglementaire de l’enquête publique

Une demande de permis de construire n° 003103.16.M0009 a été déposée par la société PHOTOSOL le 28/12/2016, auprès de la mairie de Le Donjon, visant à l'implantation d'un parc photovoltaïque au sol sur le territoire de la commune de Le Donjon.

La présente enquête publique entre dans le cadre d’une étude d'impact réalisée pour une demande de permis de construire d’une centrale photovoltaïque au sol. Dans son article R 122-8 alinéa 16, le code de l’environnement soumet à étude d’impact les « travaux d’installation d’ouvrages de production d’électricité à partir de l’énergie solaire installés sur le sol dont la puissance crête est supérieure à deux cent cinquante kilowatts ». Dans le cas présent la demande de permis de construire prévoit une puissance de 17MégaWatts crête. Par ailleurs, l'annexe 1 à l'article R 123-1 du code de l'environnement, prévoit que "les travaux d'installation d'ouvrages de production d'électricité à partir de l'énergie solaire installés sur le sol dont la puissance crête est supérieure à deux cent cinquante kilowatts sont soumis à enquête publique régie par les articles L 123-1 et suivants du code de l'environnement".

La présente enquête publique est réalisée dans le cadre des dispositions suivantes :

✓ Code de l’Environnement et notamment les articles L.123-1 et suivants et R.123-1 et suivants, ✓ Avis tacite de l'Autorité Environnementale constaté le 22 avril 2018 (non rendu dans les 3 mois suivant l’accusé de réception par l’autorité environnementale), ✓ Demande de Mme la Préfète de l'Allier en date du 18 juillet 2018 auprès du Président du Tribunal Administratif visant à la désignation d'un commissaire enquêteur, ✓ Désignation n° E18000101 / 63 en date du 1er août 2018 de M. DUGNE Jean-Louis en qualité de commissaire enquêteur chargé de l’enquête, par M. le Président du Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand, ✓ Arrêté préfectoral n° 2009 / 2018 du 7 août 2018 de Mme la Préfète de l'Allier fixant les modalités de l'enquête publique.

1.5 Descriptions et principales caractéristiques du Projet

1.5.1 Quelques données du contexte de l’énergie solaire à ce jour

La France est un pays particulièrement bien doté en matière de gisement solaire, inscrite au cinquième rang en matière d’ensoleillement en Europe. Pourtant, la part de l’énergie photovoltaïque reste encore marginale dans notre mix électrique avec seulement 1,6% de notre production couverte par l’énergie solaire.

Un programme intitulé « Place au Soleil » a récemment été mis en place par le gouvernement avec une série de mesures qui visent à accélérer le déploiement de l’énergie solaire, l’objectif étant de porter le taux de production d’énergie renouvelable solaire de 22% (actuellement) à 32% d’ici l’horizon 2030. Cela devrait permettre à notre pays d’atteindre les objectifs solaires fixés à moyen terme, à savoir le déploiement de 18 à 20 GW de capacités de production d’ici 2023.

Un des objectifs est parallèlement la mobilisation du foncier propice à l’installation de dispositifs de production d’énergie solaire (toits des bâtiments, terrains non utilisés, parking…) et l’implication de l’ensemble des acteurs de notre économie (particuliers, agriculteurs, entreprises…). Des mesures très concrètes ont d’ores-et-déjà été évoquées pour encourager l’engagement citoyen et la conversion de surfaces disponibles.

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C’est dans ce contexte que le Ministère de la transition écologique et solidaire a décidé en septembre 2016 de planifier des appels d’offres annuels pour favoriser l’émergence de projets solaires (centrales au sol, installations sur bâtiments, centrales avec systèmes de stockage de l’énergie et dispositifs d’autoconsommation). L’objectif était de déployer quelques 2,45 GW de puissance solaire chaque année. C’est ainsi qu’est lancé, en décembre 2016 et pour une période de 3 ans, un appel à projets portant sur l’installation de dispositifs de production d’énergie solaire sur bâtiment.

Réparti en plusieurs périodes, ce dispositif de soutien concerne les centrales d’une puissance comprise entre 100 kilowatts et 8 MW et doit permettre d’attribuer annuellement 1450 MW de projets.

1.5.2 Localisation du Projet

Le projet se situe sur le territoire de la commune de Le Donjon à l’Est du département de l'Allier, au lieu-dit "Les Grands Gateliers".

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1.5.3 Historique du projet

Le projet d'implantation d'un parc photovoltaïque au sol sur la commune de Le Donjon, a été initié il y a quelques années par M. Dominique GEOFFROY, propriétaire des terrains concernés. M. GEOFFROY est exploitant agricole (propriété de 177 ha dont 120 ha en culture) et expert foncier agricole et immobilier, sur la commune de Le Donjon au lieudit « Les Grands Gateliers ». Il est co-gérant de la EARL les 2 Experts. Considérant que certaines des parcelles dont il est exploitant propriétaire avaient des rendements agricoles relativement peu élevés, il a envisagé la possibilité d'une implantation d'un parc photovoltaïque couplé sur ce parc avec une activité d'élevage ovin, projet global préservant ainsi le caractère agricole de ses parcelles.

Après un premier projet non abouti, c'est en 2015 que M. GEOFFROY prend contact avec la société PHOTOSOL. La relance de ce projet a bénéficié de la dynamique liée aux politiques publiques de développement des énergies renouvelables mises en place depuis la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte dans le cadre de la transition écologique (cf. ci-dessus § 1.5.1).

A noter que dans le cadre du projet initial développé en concertation avec la commune de Le Donjon, une modification du PLU de la commune a été approuvée par délibération du conseil municipal en juillet 2015, permettant ainsi la compatibilité du projet avec l'urbanisme, en classant les terrains agricoles concernés en zone Nphv, ("zone naturelle autorisée à accueillir des installations liées à la production d’énergies renouvelables, dont l’énergie photovoltaïque"). 7

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Une convention de mise à disposition des terrains pour une durée de 20 ans renouvelable par tacite reconduction, sera signée entre La Société par Actions Simplifiée à associé Unique (SASU) dénommée PHOTOSOL SPV 32, représentée par M. David Guinard, directeur général, et l’Entreprise Agricole à Responsabilité Limitée (EARL) dénommée Les 2 EXPERTS, représentée par M. Dominique Geoffroy et Mlle Eléonore VERNEUIL, cogérants.

1.5.4 Finalités du projet

Le projet d'implantation d'un parc photovoltaïque sur une surface de terrains de 26.7 hectares vise à produire de l'électricité pour une puissance de 17 Méga Watt crête (MWc).

1.5.5 Présentation du projet

Les parcelles concernées par le projet sont situées entre le ruisseau Picard au sud et l’espace forestier Taillis Millet au nord (propriété du château de Contresol), à l’Est de la commune de Le Donjon, au lieudit « les Grands Gateliers ».

Le projet se compose de 2 enceintes distinctes (zones d’aménagement délimitées en pointillés rouge ci- dessous), une enceinte nord et ouest sur les parcelles cadastrées section B n° 140, 142,143,144, et une enceinte au sud sur les parcelles cadastrées section B n° 134, 135, 136, 137. Entre les deux, maintien en l’état d’un espace naturel préservé et non occupé sur les parcelles cadastrées section B n° 138 et 139.

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Le projet de parc photovoltaïque suppose la mise en œuvre des éléments suivants :

➢ Des modules photovoltaïques, assemblés sur des tables d'assemblage fixées au sol et organisées en rangées, ➢ Des boîtes de raccordement permettent de réunir les câbles aériens placés le long des panneaux, ➢ Un câblage souterrain pour le transport de l'électricité produite jusqu'à des postes transformateurs, ➢ Un poste de livraison, ➢ Des voiries de circulation, ➢ Des clôtures d’enceinte et portails d’accès.

Le projet tel qu’il est présenté, repose sur une puissance de crête de 17 MWc.

Le raccordement du site au réseau électrique d’ERDF devrait se faire par le poste source de Le Donjon, situé au lieu-dit « les Malgarnis ». A noter que le détail des modalités du raccordement au réseau électrique n’est pas précisé dans le projet soumis à l’enquête, car l’obtention du permis de construire constitue un préalable à la demande de raccordement et que les travaux seront sous la maîtrise d’ouvrage d’Enedis.

Le dossier de demande de permis de construire signale en page 6 : « Les modalités de raccordement au réseau d’électricité moyenne tension seront définies ultérieurement par ENEDIS ». Toutefois, le projet dans son étude d’impact (cf. p 119) « …prévoit la création d’une ligne électrique HTA souterraine, dont le tracé de raccordement envisagé suivra la voirie, depuis le poste de livraison sur site jusqu’au poste de transformation haute tension de Le Donjon, à 2,7 km au Nord-Ouest du projet, sur une longueur d’environ 5 km. Dans ce cadre, des tranchées de 80 cm de profondeur seront réalisées pour créer la ligne électrique HTA souterraine ». Cette hypothèse formulée par la société Photosol n’est pas confirmée par Enedis.

La centrale photovoltaïque sera constituée de 64 000 panneaux photovoltaïques d’une puissance unitaire de 250 Wc assemblés en série et en parallèle. Le choix des panneaux retenu par le porteur du projet est de type silicium cristallin, qui semble être la technologie la plus utilisée aujourd’hui.

Ces panneaux orientés perpendiculairement au Sud seront disposés en rangées (strings) sur des structures porteuses, les tables d'assemblage. Celles-ci seront fixées au sol par l'intermédiaire de pieux battus ou vissés. L’espace entre les rangées de tables d’assemblage est fonction de la déclivité du terrain mais doit permettre la circulation d’un véhicule de maintenance. A noter que la hauteur des tables au point le plus haut sera de 3.16 m, la hauteur au point le plus bas sera de 1 m, leur inclinaison est de 15°. Les passages des câbles entre les panneaux et via les onduleurs seront enterrés.

Le réseau électrique sera complété de huit postes transformateurs (intégrant onduleurs et transformateurs), et d’un poste de livraison assurant le raccordement de l’installation au réseau de ENEDIS, dont la hauteur n’excède pas 2.70 m par rapport au sol et la surface au sol 40 m2 (il s’agit de modules préfabriqués de 10mX4m d’emprise au sol).

Deux locaux techniques sont prévus au projet, dont la hauteur n’excède pas 3 m par rapport au sol, et la surface au sol 40 m2 chacun. Chacune de ces 11 structures repose sur une dalle béton coulée sur place soit un total de 440 m2 d’emprise au sol. La circulation autour de ces structures (zone de manœuvre) sera assurée par un sol renforcé en stabilisé de concassés. Une voie de circulation Est-Ouest de 3.5 m de large avec raquette de retournement sera réalisée en stabilisés de concassés, pour permettre l’accès à l’ensemble des installations du parc (maintenance et sécurité). Une voie de desserte agricole existante de 7.10 m de large sera réhabilitée et remise en état dans les mêmes conditions.

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Au total la surface d’emprise des sols traités pour la circulation des véhicules représente 7 600 m2.

Les accès au site se feront par 5 portails à 2 vantaux, 2 portails par enceinte distincte. L’entrée principale se fera au droit du portail situé au Sud-Ouest du projet, à proximité du poste de livraison. L’ensemble du site est équipé d’un dispositif de vidéo-surveillance.

Une clôture grillagée de 2 m de hauteur (poteaux en pin des landes et clôture en maillage acier) sera disposée sur un linéaire d’environ 3,73 km, englobant l’ensemble des installations photovoltaïques envisagées. Elle permet de sécuriser l’ensemble du site du parc photovoltaïque. Cette clôture sera située en retrait de 2 à 5 m de la limite de propriété. Cette clôture sera doublée entre son grillage et la limite de propriété par un espace laissant apparaître la végétation bocagère et visant ainsi à renforcer l’intégration du projet dans le site.

L’ensemble des 11 structures présentes sur le site, ainsi que tous les éléments de clôture sera peint en finition peinture vert foncé RAL 6035 (vert forestier). L’entretien des sols mis en prairie sous les panneaux photovoltaïques se fera en pâturage par un troupeau de moutons. L’entretien des surfaces des panneaux est assuré par les précipitations naturelles, sauf évènement météorologique exceptionnel.

En fin d’exploitation, et au terme de la durée du bail de mise à disposition des terrains, soit les terres seront restituées vierges de tout aménagement, après démantèlement complet et évacuation des structures mises en place, soit les modules arrivés en fin de vie seront remplacés par des modules neufs et l’installation remise en état pour la durée de reconduction du bail.

A noter qu’à ce jour, le recyclage des modules photovoltaïques est assuré par l’éco-organisme PV Cycle.

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Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130 Chapitre 2 – Organisation de l’enquête publique

2.1 Désignation du commissaire enquêteur

M. Jean-Louis DUGNE a été désigné le 1er août 2018, désignation n° E18000101, par M. le Président du Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand en qualité de commissaire enquêteur pour conduire la procédure d'enquête publique.

2.2 Dates et périmètre de l’enquête

Le 7 août 2018, par arrêté n° 2009 / 2018, Mme la Préfète de l'Allier a prescrit l’enquête publique sur une durée de 31 jours du 10 septembre 2018 au 10 octobre 2018 inclus.

Le siège de l'enquête publique a été fixé en mairie de Le Donjon.

Le nombre de permanences a été fixé à 6, tenues en mairie de Le Donjon les : o Lundi 10 septembre 2018 de 8h30 à 12h00, o Mercredi 19 septembre 2018 de 14h00 à 17h30, o Mardi 25 septembre 2018 de 8h30 à 12h00, o Vendredi 28 septembre 2018 de 14h00 à 17h30, o Samedi 6 octobre 2018 de 9h00 à 12h00, o Mercredi 10 octobre 2018 de 14h00 à 17h30.

2.3 Modalités de publicité, d’affichage et de consultation, formulation des observations

2.3.1 Publicité

Un avis d’enquête publique a été publié par l’autorité organisatrice 15 jours avant le début de l’enquête, dans les journaux régionaux : ✓ "La Montagne" du jeudi 23 août 2018, ✓ "la Semaine de l'Allier" du jeudi 23 août 2018

L’avis d’enquête a été rappelé dans les 8 jours après le début de celle-ci dans les journaux régionaux : ✓ "La Montagne" du jeudi 13 septembre 2018, ✓ "La Semaine de l'Allier" du jeudi 13 septembre 2018.

L’avis d’enquête publique a été affiché le 24 août 2018, soit 15 jours avant le début de l’enquête et ce pendant toute sa durée en mairie de Le Donjon. L’avis d’enquête a également été affiché en mairie de Neuilly-en-Donjon, le 24 août 2018 soit 15 jours avant le début de l’enquête et ce pendant toute la durée de l’enquête. Le territoire de la commune de Neuilly-en- Donjon étant compris dans un rayon de 3 km autour du site de l’installation, elle est en effet concernée par les risques et inconvénients de ce projet. Un certificat d’affichage de la mairie de Le Donjon et de la mairie de Neuilly-en-Donjon attestent des modalités d’affichage.

2.3.2 Consultation du dossier d’enquête

La commune de Le Donjon a mis à la disposition du public, aux heures d’ouverture habituelles de la mairie, le dossier d’enquête complet et le registre établi sur feuillets non mobiles.

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Le dossier d’enquête a également été mis à la disposition du public par voie dématérialisée sur le site internet des services de l’Etat via la préfecture de l'Allier (http://www.allier.gouv.fr/permis-de-construire-centrales- photovoltaiques-au-a784.html) à compter du 10/09/2018 et ce jusqu’à la clôture de l’enquête.

2.3.3 Formulation des observations

Pendant toute la durée de l’enquête, le public a pu formuler ses observations :

✓ Sur le registre mis à sa disposition à la mairie de Le Donjon, ✓ Par courrier adressé au commissaire enquêteur à l’adresse de la mairie de Le Donjon, ✓ Par voie dématérialisée au commissaire enquêteur à l’adresse : [email protected]

2.4 Composition du dossier d’enquête

Le dossier d'enquête mis à la disposition du public, comportait les pièces suivantes :

✓ Récépissé du dépôt de demande de permis de construire par la Société Photosol en date du 28/12/2016, ✓ Dossier de demande de permis de construire par la Société Photosol en date de novembre 2016, ✓ Etude d'Impact Environnemental, PC n° 11 en date d'octobre 2017, ✓ Compléments au dossier par la Société Photosol, comprenant : o Projet de convention de mise à disposition des terrains, o Note sur les conditions de compatibilité entre exploitation agricole et production photovoltaïque, o Note de présentation technico-économique de l’exploitation agricole et de l’élevage ovin sur le site de Le Donjon. ✓ Avis d'enquête publique, ✓ Arrêté préfectoral n° 2009/2018 en date du 7/08/2018, ✓ Courriers en date du 06/06/2018 de Mme la directrice départementale des territoires demandant à Mme la Préfète de l'Allier la mise en œuvre de l'enquête publique, ✓ Certificat en date du 07/08/2018 de Mme la Préfète de l'Allier attestant de l'avis tacite en date du 22/04/2018 de la Mission Régionale de l'Autorité Environnementale, ✓ Avis en date du 08/02/2018 de la Direction Départementale des Territoires sur le projet, ✓ Avis de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement sur le projet, ✓ Avis en date du 24/01/2018 de l'Architecte des Bâtiments de France, ✓ Avis en date du 18/01/2018 de la Direction de l'Exploitation des Routes, ✓ Avis en date du 02/02/2018 de la Direction générale de l'Aviation Civile, ✓ Avis en date du 20/07/2017 de la Commission Départementale de Protection des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers, ✓ Arrêté n° 2017-815 du 26/07/2017 de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, ✓ Avis en date du 31/01/2018 de CRT Gaz

Par ailleurs un registre d’enquête était joint au dossier.

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Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130 Chapitre 3 – Déroulement de l’enquête

3.1 Rencontre avec l’autorité organisatrice

Un entretien a eu lieu le vendredi 3 août 2018 en préfecture de Moulins avec Mme Fabienne VALENTIN et Mme Camille SORIN en charge de la procédure d’enquête publique au sein de la Mission Interministérielle de Coordination, Economie et Environnement, de la préfecture de l’Allier. Cet entretien a permis de préciser le cadre de la procédure, de faire un point sur l’état d’avancement du dossier et d'arrêter les différentes modalités de l'enquête, dates et permanences.

3.2 Rencontre avec la DDT

Un entretien a eu lieu le mardi 7 août 2018 à la Direction Départementale des Territoires de l'Allier avec M. Nicolas SALVATORI en charge du dossier. Ce dernier m’a rappelé l’historique du projet initié en novembre 2016, l’évolution du dossier suite aux différentes observations et avis apportés par la DDT, la DREAL, et Personnes Publiques Associées, qui ont permis d’aboutir aux versions définitives de l’étude d’impact et de la demande de permis de construire.

3.3 Rencontre avec la société Photosol

Un premier entretien a eu lieu avec M. Alexis De Deken représentant le porteur de projet Photosol, le mardi 14 août 2018 à Le Donjon. A l’issue de ces premiers échanges j’ai formulé par courriel en date du 17 août 2018, à M. De Deken un certain nombre de questions visant à éclairer la compréhension du dossier de présentation du projet. Par courriel en date du 30 août 2018, M. De Deken a apporté en réponse les précisions suivantes.

3.3.1 Questions liées à l’Etude d’Impact Environnemental (PC n°11)

1) Il est stipulé en page 15/197 de l’EIE, que le projet présente une emprise de 24 hectares. Tandis que dans le document fourni en réponses des observations émises par les Personnes Publiques Associés (PPA) - et plus précisément en page 185/197 de l’EIE – il est mentionné une emprise de 11 hectares. S’agit-il d’une erreur ou d’autre chose à préciser ? A noter que le PC fait de son côté référence à une surface de 26.7 hectares. Réponse n°1 du Maitre d’Ouvrage : En effet, il y a eu une erreur de syntaxe dans le document en réponse aux avis des services consultés. - La surface de 11 hectares faisait référence à la surface sur l’ensemble de la zone photovoltaïque avec « environ 11 ha de panneaux » comme cela fût mentionné dans l’EIE en page 29/197 ; ainsi que dans l’encadré 1.3 du Cerfa (page 13/14) où il a été présenté une superficie nette de 109 218 m². - L’emprise exacte du projet est bien de 26,7 hectares comme cela fut mentionné dans le dossier de demande de Permis de Construire (3.1 du Cerfa – page 2/14 ; ainsi que dans la PC4a du dossier architectural). Cependant, l’EIE présente un défaut de valeur de l’emprise clôturée, du fait de ne pas avoir stipulé la parcelle de section B n°134, représentant un chemin privé ; qui sera intégré dans l’emprise clôturée « pour partie » et représentant une surface totale de 4 155 m². Cette décision fût prise après réadaptation du plan masse (voir réponse n°8 plus bas), et dépôt de l’Etude d’Impact. Les 7 parcelles annoncées en page 25/197 de l’EIE représentent une surface totale de 264 279 m² (et non 24 ha). Complétée de la parcelle B 134, nous arrivons à une surface de 268 434 m². Ainsi, nous avons décidé d’exclure 464 m² de ladite parcelle B 134, de façon à permettre une circulation « partielle » en dehors de la zone clôturée, mais en étant « dans » l’emprise globale du parc pour des raisons pédagogiques et paysagères (maintien des arbres de hautes tiges et circulation libre depuis le chemin principal, jusqu’aux plans d’eau situé au centre du site).

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Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130

En conclusion, le projet photovoltaïque aura bien une emprise clôturée net comme annoncée dans le Cerfa (encadré 3.1 page 2/14) de 267 970 m².

2) En référence à la « Remise en état du site » décrite en page 17/197 de l’EIE, il n’est pas fait mention de la durée d’exploitation du parc. De fait, quelle est la durée d’exploitation du parc ? Et les modalités de reconduction éventuelle soumise à quels critères décisionnels ? Réponse n°2 du Maitre d’Ouvrage : En effet, la durée d’exploitation n’a pas été précisée dans cette partie et aurait pu y être stipulée. Cependant, celle-ci fût mentionnée en Partie 6 de l’EIE, plus particulièrement en pages 126, 127, 138 sur 197. - La durée d’exploitation d’un parc solaire photovoltaïque est prévue pour un minimum de 20 ans. Cette durée fixe est liée au contrat d’achat qu’EDF aura signé avec l’exploitant de la centrale (c’est à dire ici PHOTOSOL). Ce contrat d’achat ne peut être signé que par le biais des Appels d’Offres proposés par la Commission de Régulation de l’Energie, sous condition d’être lauréat. - A l’issue de cette première période, PHOTOSOL proposera une poursuite de l’exploitation sous des critères décisionnels pouvant se justifier par exemple par la reconduction des contrats d’achat EDF au regard d’une évolution du marché de l’énergie « potentielle » et demandé à l’issu du gouvernement mis en place, ou par la conclusion de nouveaux contrats de vente directe de l’électricité sur le marché.

3) Il n’a pas été précisé en page 25/197 de l’EIE la durée du bail emphytéotique. La reconduction éventuelle est-elle soumise aux mêmes critères décisionnels ? Réponse n°3 du Maitre d’Ouvrage : En effet, la durée du bail emphytéotique ne fût pas stipulée pour des raisons de confidentialité avec le public. Il est certain de toute façon que la durée du bail sera liée à la durée d’exploitation de la centrale, et qu’une reconduction du bail sera une proposition sur la base des potentialités de poursuivre l’exploitation de la centrale sur des critères non connus à ce jour, mais pouvant le devenir dans les années à venir, comme mentionné ci-dessus. La durée du bail est donc calée sur cette exploitation : une période initiale de 20 ans et deux reconductions possibles de 2 x 10 ans. Ici aussi, la décision de prolonger ou non le bail dépendra des intentions gouvernementales et énergétiques futures.

4) Il est rappelé en page 38/197 de l’EIE, l’Article 13 (section 2) du règlement d’urbanisme en vigueur (PLU) propre à la zone d’implantation (Nphv), avec cet extrait stipulant que : « …les clôtures seront systématiquement doublées extérieurement par une haie haute et dense, dont les essences seront choisies parmi la flore locale, et devront présenter une adaptation au terrain, une croissance rapide et une végétation dense ». Comment cela se traduit-il dans les 2 espaces clos distincts de votre projet ? Réponse n°4 du Maitre d’Ouvrage : Comme indiqué en page 16/197 de l’EIE, les dispositions propres aux haies ont été explicitement représentées sur le plan. Celles-ci seront bien placées au-devant des clôtures, et plus particulièrement sur les faces Sud, Ouest ; ainsi que sur une partie de la frange Sud de la partie Nord du projet. Les autres zones, qui ne présentent pas de co-visibilité directe avec l’extérieur, ne seront pas renforcées d’une haie, pour la simple raison que ces zones concernent essentiellement la délimitation avec l’espace boisé classé ainsi que la zone humide au centre du site. Néanmoins, une haie bocagère basse viendra renforcer l’allée principale entre les arbres de haut jet comme indiqué en tant que 2ème mesure (ME2) dans l’EIE page 125/197.

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5) En référence de la synthèse des sensibilités du milieu naturel aux page 68 à 70 sur 197 de l’EIE ; comment sont traitées en réponse, les sensibilités modérées évoquées (en particulier en « perte probable ») ? Réponse n°5 du Maitre d’Ouvrage : Ci-dessous la justification du traitement de chaque sensibilité forte et modérée relevée en page 68 et 69 sur 197 de l’EIE. Cette justification reprend l’analyse des impacts qui explique que les zones les plus sensibles ont été évitées. Seule la colonne « Traitement de la sensibilité » fût intégrée ici en référence du tableau initial figurant dans l’EIE.

6) Il est précisé en page 111/197 de l’EIE « les dangers concernant le déversement accidentel d’hydrocarbures ou d’huile » (13.1). Il est mentionné dans cette partie l’utilisation de cuve d’hydrocarbure pour le stockage présentant des risques de « rupture éventuelle ». A cette lecture, il est rappelé que le stockage non enterré, en plein air, des hydrocarbures, fait l’objet d’une réglementation et de mesures de protection qui ne semblent pas évoquées dans le dossier. S’il n’y a pas de cuve, préciser les mesures en dehors des kits anti-pollution. Réponse n°6 du Maitre d’Ouvrage : En effet, aucune cuve de stockage d’hydrocarbures ne sera mise en place sur le chantier du parc photovoltaïque. Cette mesure fût intégrée par erreur. En effet, le chantier propre à ce type de projet, ne nécessite pas ce mode de stockage. 1. Conformément à l’article R211-60 du code de l'environnement, aucun déversement d’huiles ou de lubrifiants ne sera effectué dans les eaux superficielles ou souterraines ; 2. Les engins de chantier seront en conformité avec les normes actuelles et en bon état d'entretien ; 3. Les engins de chantier seront parqués, lors des périodes d'arrêt du chantier, sur des aires connectées à des bassins qui permettront de capter une éventuelle fuite d'hydrocarbures ; 4. Le ravitaillement des engins se fera par une cuve mobile qui interviendra sur le chantier de manière ponctuelle, selon les besoins des engins. Le ravitaillement des engins en bord à bord sera privilégié et un bac étanche mobile sera systématiquement utilisé pour piéger les éventuelles égouttures d’hydrocarbures ; 5. En cas de constat de déversement accidentel sur le sol, les matériaux souillés seront immédiatement enlevés, sur une profondeur maximale de 30 cm. Ils seront évacués par une entreprise agréée qui en assurera le traitement ou le stockage ; 6. Les éventuels stockages d’hydrocarbures seront placés sur bacs de rétention.

7) En tenant compte du phasage des travaux explicité en pages 33 et 34 sur 197 de l’EIE, ainsi que du calendrier proposé en page 129/197 en tant que mesure de réduction ; comment s’articulera le chantier si l’on tient compte de ces 2 contraintes ? Réponse n°7 du Maitre d’Ouvrage : Le tableau suivant superpose le calendrier écologique présenté dans l’étude d’impact (MR1 en page 129) et le calendrier des travaux qui s’étaleront sur une période de 6 mois, comme indiqué en page 33 de l’étude d’impact. D’après celui-ci, les travaux de construction du parc photovoltaïque pourront être réalisés en dehors des périodes défavorables pour la biodiversité, sachant que le calendrier s’applique principalement aux phases de débroussaillage de la végétation et non à la pose des structures et des panneaux.

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3.3.2 Questions liées aux Avis émis par les Personnes Publiques Associées

8) Deux Avis ont été émis de la part des Architectes des Bâtiments de France. Le 1er datant du 22/11/2016 et constitué par M. JOLLIVET, où il est fait mention d’un « avis plus que réservé », ainsi qu’un 2nd datant du 24/01/2018, où il est fait mention d’un « accord ». Qu’est-ce qui a changé pendant l’instruction de la demande, entre le 23/08/2016 et le 28/12/2016 pour engager un deuxième avis, différent de celui initialement reçu ? Réponse n°8 du Maitre d’Ouvrage : Nous confirmons ce changement d’avis. Ce changement de situation vient du fait que le projet fût revu après avoir pris connaissance de l’avis initial. Une réunion a été organisée avec M. HAIST (Paysagiste conseil de la DDT) en Juillet 2017 à la suite de laquelle il a été décidé de revoir le projet de façon à harmoniser son intégration paysagère. En effet, il fût décidé de ne créer qu’une seule et même emprise, tout en supprimant les arbres de hautes tiges courant le long du chemin principal, ainsi que sur le flanc Sud-Est. Il a ainsi été décidé de revoir les aménagements de sorte à intégrer les arbres de hautes tiges, tout en valorisant le chemin d’accès, et en dissociant les 2 emprises actuellement connues. La DDT (cf. mail ci-joint) a de fait modifié son avis réservé vers un avis favorable et nous pensons que l’ABF a suivi les recommandations du Paysagiste Conseil, pour à la suite, celui-ci puisse émettre un avis favorable.

9) En référence de l’Avis émis par le SDIS en date du 13/09/2016, comment seront mises en œuvre lesdites préconisations au regard du projet d’implantation ? Où apparaissent-elles dans le dossier ? Réponse n°9 du Maitre d’Ouvrage : PHOTOSOL a bien pris connaissance des éléments techniques d’appréciation et des observations émises par le SDIS en amont du dépôt de la demande de Permis de Construire. Cependant, nous tenons à rappeler que ces observations restent généralisées et ne tiennent pas compte de l’environnement présent sur, et autour du site d’implantation. Aucune visite sur site ne fût faite en amont de la rédaction dudit avis. C’est pour ces raisons

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Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130 que PHOTOSOL mettra tout en œuvre pour respecter les dispositions de sécurité demandées par le Service Préventif dans la mesure des possibilités si bien techniques qu’environnementales. 1. Concernant la voie d’accès au site ; il a été décidé de maintenir la voie existante. Celle-ci permet déjà la circulation de véhicule de gros gabarit, mais sera retravaillé de façon à améliorer la circulation de véhicules légers et utilitaires. 2. Des voies de circulations ont été prévues dans le cadre du projet de centrale photovoltaïque. 3. Des aires de retournements ont également été prévues dans le cadre du projet. 4. Comme indiqué sur les plans d’aménagements, une zone « tampon » large de 2 à 5m sera présente en extérieur des 2 emprises clôtures de façon à permettre l’accès continu des moyens de lutte à l’interface, entre l’exploitation et l’environnement. 5. Sur les 5 portails d’accès présents sur site, 2 donnant accès au PDL ainsi qu’au bout du chemin principal présenteront des boites à clés en face avant. Clefs pouvant ouvrir l’ensemble des portails du site. Cette solution permettra l’ouverture permanente des 2 sites. 6. Comme cela fût explicité dans l’EIE (page 30), « le site fera l’objet d’un gardiennage à distance. Un système de caméras et de barrières infrarouges sera installé, permettant de mettre en œuvre un système de « levée de doutes ». Ainsi, des caméras infrarouges, des barrières infrarouges et un système de détecteur anti-intrusion sont prévus sur l’ensemble du parc photovoltaïque. ». Si un départ de feu viendrait à être confirmé, notre centre de maintenance situé en Gironde (33) – plus précisément à LA TESTE DE BUCH -, mettra à l’arrêt et à distance l’ensemble du site. Notre antenne de maintenance située dans l’Allier pourra en outre intervenir rapidement sur site. 7. Pour des raisons technico-économiques ; il n’est pas envisagé de débroussailler à 20m autour du site au niveau du boisement situé sur tout le flanc Nord ainsi que sur les parcelles n’appartenant pas à la concession. Une zone « tampon » large de 5m permettant la circulation du SDIS autour du site fait déjà office de barrière coupe-feu. De plus, l’intégration d’un pâturage ovin dans l’enceinte même des 2 emprises permet d’écarter tous risques de propagation de feu, sans compter l’enfouissement des câbles électriques. 8. Le site présente 3 plans d’eau artificiels permettant l’aspiration en tout temps. Deux sont situés au centre même du projet, ainsi qu’un troisième au Sud-Est. Cette disposition permet une utilisation en tout temps par le SDIS. 9. Il est prévu d’enfouir les câbles d’alimentation, comme stipulé au 1.2.1 de l’EIE page 33/197. 10. Le Poste de Livraison (PDL) sera constitué de parois coupe-feu de degré 2h00. 11. L’installation d’une coupure générale est prévue pour l’intégralité de nos projets et sera par conséquent, mise en place en compléments des signalétiques. 12. Chacun des locaux contiendront une panoplie de sécurité composée : - d’un extincteur (CO2 de 5kg), - d’une boite à gants 24 kV, - d’un tapis isolant 24 kV, - d’une perche à corps, - d’une perche de détention de tension. De fait, en prévention du risque incendie, des extincteurs à CO2 seront présents à l’intérieur de chaque poste électrique permettant aux agents de maintenance de lutter contre un départ de feu d’origine électrique dans les locaux techniques. 13. Il sera affiché en lettres blanches sur fond rouge les consignes de sécurité, les dangers de l’installation et le numéro de téléphone à prévenir en cas de danger. 14. Comme cela fût mentionné plus haut, un extincteur de CO2 de 5kg sera installé dans chacun des locaux techniques ; c’est-à-dire dix.

10) Il est dit, en page 5/13 du mémoire en réponse à la DREAL que « La justification du choix du site d’implantation est approfondie en page 139. ». S’agit-il d’une erreur de page ? Réponse n°10 du Maitre d’Ouvrage : En effet, après vérification, il s’agit bien d’une erreur de page. Le choix du site est précisé en page 142/197 de l’EIE (partie II. Le choix du site d’Etude). 17

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3.4 Visite sur site

Une visite sur le site a été organisée le 14 août 2018 qui a permis de cerner la quasi-totalité des espaces concernés par le projet. Elle a eu lieu en présence de : ✓ M. Alexis De Deken, représentant la société Photosol, ✓ M. Dominique GEOFFROY représentant la société « Les 2 Experts », ✓ M. Jean-Louis DUGNE commissaire enquêteur.

Les modalités et lieux d’affichage (à la charge du pétitionnaire /cf. article 3 de l’arrêté préfectoral) ont été précisés à cette occasion. 3 emplacements ont été retenus, l’affichage a été réalisé le 24/08/2018.

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Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130 Chapitre 4 – Examen et analyse des observations

L’enquête publique n’a pas suscité un grand intérêt auprès du public.

Plusieurs raisons cumulées semblent pouvoir justifier cet apparent désintérêt du public pour un projet d’une telle ampleur : ✓ Dans le cadre du développement des énergies renouvelables, le déploiement de projets liés à l’énergie solaire semble bénéficier aujourd’hui du soutien à priori plutôt favorable des populations (et des pouvoirs publics), ✓ Le projet d’implantation de la centrale au lieu-dit "Les Grands Gateliers", sur le territoire de la commune de Le Donjon, est très à l’écart du bourg ainsi que des voies de communication, RD et chemins communaux, et par ailleurs l’environnement de son implantation est relativement boisé et bocagé, ce qui lui assure à priori une bonne intégration paysagère, et donc une absence de « pollution visuelle », ✓ Le projet présenté, et ce malgré une occupation de 27 ha de terres agricoles, propose un maintien d’une activité agricole via un élevage ovin, et à échéance des différents baux d’exploitation les terres restituées seront des terres agricoles à nouveau disponibles,

4.1 Examen du dossier soumis à l’enquête

Le dossier de présentation du projet tel qu’il a été soumis à l’enquête publique est conforme à la réglementation en vigueur et complet. Il comprend le dossier d’étude d’impact environnemental et le dossier de demande de permis de construire. En 154 pages, en dimension A3 et en format paysage, le dossier d’étude d’impact environnemental, présente 4 parties distinctes : ✓ La première partie en 6 pages, est un préambule à l’étude d’impact, présentation de ses objectifs et de ses principes, ainsi qu’une présentation sommaire de la filière photovoltaïque. ✓ La deuxième partie en 10 pages, constitue le résumé non technique de l’étude d’impact. ✓ La troisième partie en 125 pages, est l’étude d’impact proprement dite. ✓ Une dernière partie rassemble des annexes, incluant notamment les réponses des organismes consultés.

Sur la forme, cet ensemble est très conséquent par son volume et sa quantité d’informations, pas toujours facile à consulter, d’autant moins pour un simple citoyen pas toujours familiarisé à ce type de dossier.

Il aurait été en particulier pertinent d’extraire le résumé non technique et d’en faire un document séparé plus facile à consulter, tant : ✓ sur la forme, parce que moins important, ✓ que sur le fond, parce que rassemblant les points essentiels à retenir.

Sur le fond, le dossier d’étude d’impact environnemental semble très complet. Le descriptif du projet photovoltaïque est détaillé et en permet une bonne appréhension. Un inventaire exhaustif des documents d’urbanisme, plans et programmes permet de confronter le projet avec leurs dispositions respectives et les articulations éventuelles du projet avec eux. L’analyse de l’état initial du site semble également complète, le dossier est très illustré pour une meilleure appréciation des informations. Chaque paragraphe fait par ailleurs l’objet d’une petite synthèse intitulée « A retenir » qui permet de mieux fixer les données déterminantes. L’analyse des effets du projet sur l’environnement est présentée de manière exhaustive. Les mesures d’évitement et de compensation semblent satisfaisantes et appropriées au projet en réponse à d’éventuelles interrogations.

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Le dossier de présentation du projet comporte enfin le dossier de demande de permis de construire. En 15 pages, dont 15 pages de photos et schémas, il présente : ✓ Le parcellaire concerné par le projet, ✓ La description des aménagements projetés. Le dossier de demande de permis de construire ne fait que reprendre quelques éléments du dossier d’étude d’impact, il n’apporte aucun élément nouveau à ce qui est déjà porté au dossier d’étude d’impact.

Malgré son importance, le dossier tel qu’il a été soumis à l’enquête publique est compréhensible du public. Il permet d’apprécier les effets et impacts éventuels du projet sur l’environnement ainsi que les mesures de suivi mises en œuvre pour les prévenir ou les atténuer, en phase de travaux et en phase d’exploitation de la centrale. Dès lors l’information sur le projet est complète, compréhensible pour le public.

4.2 Détail des observations du public

4.1.1 M. Fabrice TULOUP souhaite faire part de ses inquiétudes quant aux impacts du projet sur le paysage et sur les mesures envisagées visant à l'intégration paysagère de l'ensemble du parc photovoltaïque. En particulier il craint que les installations ne soient visibles des alentours, en particulier depuis la RD 989 au sud, et depuis les chemins communaux situés à l'ouest du projet.

4.1.2 M. Henri MATHONAT dans son courrier, ne relève pas précisément le projet de Le Donjon. Mais il dénonce d'une manière très générale toutes les initiatives de production d'électricité via le solaire ou l'éolien aux motifs suivants : ✓ Une énergie trop aléatoire, ✓ La France produirait déjà aujourd'hui sans émission de CO2, plus d'énergie (540 TWH) qu'elle n'en consommerait (480 MWH), ✓ Des coûts d'installation beaucoup trop élevés impactant à la hausse les tarifs de l'électricité pour le consommateur, ✓ Un marché de l'énergie pas assez concurrentiel, ✓ La problématique liée au recyclage des composants des panneaux solaires. Il se dit au contraire favorable au développement de la géothermie, la micro-hydraulique, ou l'hydrogène qui selon lui sont les seules vraies solutions alternatives à la production d'énergie renouvelable.

4.1.3 M. Gérard MATHICHARD, dans son observation portée au registre d'enquête le 8/10/2018, se dit favorable au développement d'un parc photovoltaïque dans la mesure où les terres agricoles sont préservées, confirmant en ce sens l'avis émis par la CDPENAF. Il se dit toutefois favorable au projet de Le Donjon, sous réserve que le projet parallèle de PHOTOSOL d'un élevage ovin sous les panneaux soit effectif. Il interpelle enfin les collectivités territoriales sur la mise en œuvre d'une politique de territoire en matière d'énergie.

4.1.4 M. René CHANAUD, lors de nos échanges souhaitait avoir des réponses à quelques interrogations liées à la lecture du dossier. Par ailleurs il témoigne dans son courrier de 3 pages, et lors de nos échanges, de ses différentes inquiétudes face à ce type de projet, en cause en particulier : ✓ L’artificialisation croissante des espaces et notamment la mobilisation des terres agricoles, forêts ou zones naturelles, ✓ L’absence de préoccupations en matière d'efficacité énergétique et de sobriété énergétique,

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✓ Le risque de voir les agriculteurs renoncer petit à petit à l'exploitation agricole en se diversifiant vers la production d'énergie pouvant constituer une ressource stable. Il se dit favorable aux installations photovoltaïques en ombrières, parkings, terrasses.... Il s'oppose au projet de Photosol à Le Donjon.

4.1.5 M. Guy LABBE, maire de la commune de Le DONJON est favorable au projet de la société Photosol, le conseil municipal a d'ailleurs émis, dans sa délibération du 26 septembre 2018, un avis favorable.

Toutefois M. LABBE a souhaité me faire part de ses inquiétudes quant au raccordement entre le point de livraison prévu par le projet et le poste source présumé au lieudit "les Malgarnis". Il s'oppose en particulier à toute intervention qui passerait au travers du bourg de Le Donjon. A ce stade du projet en effet aucune information précise n'est disponible quant aux modalités de transport de l'électricité produite, des travaux et servitudes prévisibles qui pourraient s'avérer nécessaires.

4.2 Détail des observations du commissaire enquêteur

4.2.1 Le projet est annoncé pour une puissance de crête de 17 MWc. La notion de puissance n’étant pas très parlante aux non-initiés, il serait intéressant de connaître la production électrique annuelle reversée dans le réseau EDF en la confrontant par exemple avec la consommation électrique annuelle moyenne d’un foyer et en évaluant le nombre de foyers alimentés par cette installation. Cela permettrait au grand public de se faire une idée plus concrète de l’intérêt de ce type d’installation.

4.2.2 Le poste de livraison apparaît sur le projet à proximité sud du local technique. Aucune information n'est donnée dans le dossier sur les conditions d'acheminement de l'électricité produite par la centrale jusqu'à un poste source ou autre susceptible de recevoir cette production. Aucune étude de faisabilité du projet (EDF ou ENEDIS) n’apparaît au dossier. ✓ Le réseau existant à proximité du site permet-il l’évacuation de l’énergie produite par la centrale photovoltaïque ? Une extension du réseau est-elle nécessaire ? ✓ Le raccordement du site au réseau électrique devra-t-il se faire par le poste source de Le Donjon (poste des Malgarnis) situé à quelques kms du site ? ✓ Comment s'organisent les travaux de raccordement (aériens ou enterrés) et les éventuelles servitudes de passage générées ? ✓ Quels impacts sur les délais de mise en chantier du parc et éventuellement sur l'équilibre financier du projet ? ✓ Quels impacts pour les riverains éventuellement concernés, quels impacts pour la commune de Le Donjon ?

4.2.3 Quelles assurances effectives le porteur du projet donne-t-il quant à la mise en œuvre pendant les 20 ans d'exploitation du site, d'une activité agricole, notamment d'un élevage ovin ?

Dans l'article 3 de la convention de mise à disposition des terrains, il est en effet dit : "Il a été convenu entre les parties, dans un premier temps, que cette exploitation agricole consisterait en un élevage ovin. Cette exploitation pourra évoluer au fil du temps..." Formulation peu précise qui porte une inconnue sur la durée de ce premier temps d'une part, et une seconde inconnue quant à l'évolution éventuelle de cette exploitation, conditionnée par ailleurs à l'accord de Photosol (compatibilité et assurances), d’autre part. Il importe que ce point puisse être précisé, dans la mesure où le projet tel qu’il a été soumis par la société PHOTOSOL met en avant la préservation du statut des espaces concernés en terres agricoles.

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4.3 Avis de la Direction Départementale des Territoires

Dans son courrier en date du 8 février 2018, la Direction Départementale des Territoires considère que les modifications qui ont été apportées au projet améliorent la prise en compte de son environnement. Elle demande à ce que le poste de livraison visible depuis la voie publique soit habillé d’un bardage bois et doté d’une toiture terrasse végétalisée. La DDT réserve néanmoins son avis à l’issue de l’enquête publique.

4.4 Avis de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement

La DREAL note que l’étude d’impact ne décrit pas « l’enjeu des terrains concernés en termes d’activité agricole : qualité agronomique des parcelles, pression foncière agricole à l’échelle de la petite région agricole concernée par le projet (demande de foncier, évolution des prix, importance des parcelles dans le fonctionnement de l’exploitation …) ». Elle rappelle également les termes de la circulaire MEEDDM du 18/12/2018, qui stipule que « Les projets de centrales solaires au sol n’ont pas vocation à être installés en zones agricoles, notamment cultivées ou utilisées pour des troupeaux d’élevage ». La DREAL relève toutefois l’intérêt public majeur du projet par sa dimension socio-économique. L’étude d’impact dans l’établissement de l’état initial a bien identifié les enjeux, l’ensemble des mesures proposées par le pétitionnaire semblent être appropriées.

4.5 Avis de l’Autorité Environnementale

La demande d’autorisation unique relative au projet d’implantation d’un parc photovoltaïque au sol présenté par la société Photosol a fait l’objet d’un avis tacite en date du 22 avril 2018 de la part de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale Auvergne Rhône-Alpes.

4.6 Avis des Personnes Publiques Associées

4.6.1 Avis de l'Architecte des Bâtiments de France. Dans son avis en date du 24 janvier 2018, la Direction Régionale des Affaires Culturelles, Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine de l’Allier, donne son accord au projet, situé dans le périmètre délimité des abords du château de Contresol classé à l’inventaire des monuments historiques.

4.6.2 Avis de la Direction de l’Exploitation des Routes La Direction de l’Exploitation des Routes émet le 18 janvier 2017 un avis favorable à la création d’une voirie d’accès au site d’implantation du projet depuis la RD 989.

4.6.3 Avis de la Direction Générale de l’Aviation Civile Le projet n’impacte aucune servitude aéronautique, avis en date du 02 février 2017.

4.6.4 Avis du Service Régional de l’Archéologie. La Direction Régionale des Affaires Culturelles, Service Régional de l’Archéologie dans son courrier en date du 26 juillet 2017, notifie son arrêté n° 2017-815 du 25/07/2017, portant prescription d’un diagnostic d’archéologie préventive préalable à la réalisation des travaux sur le site du projet.

4.6.5 Avis de GRT Gaz La Direction des Opérations pôle Exploitation de GRT Gaz donne en date du 31 janvier 2017, un avis favorable au projet, aucun élément ne s’y opposant. 22

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4.6.6 Avis de la Commission Départementale de Protection des Espaces Naturels Agricoles et Forestiers. La CDPENAF en date du 20 juillet 2017, émet un avis défavorable au projet car son implantation sur des terrains agricoles nuit à la protection des espaces naturels et génère une consommation de cet espace.

4.6.7 Avis du Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Allier. Le SDIS dans son courrier en date du 11 septembre 2016 porte à connaissance du porteur du projet 14 éléments techniques d’appréciation et d’observations à prendre en compte dans la mise en œuvre du projet. Le commissaire enquêteur précise que la société Photosol a répondu ci-dessus sur la note du SDIS (cf. réponse n° 9, §3.3 « Rencontre avec la société Photosol », chapitre 3 « Déroulement de l’EP » page 15).

4.6.8 Avis de la commune de Le Donjon. Le conseil municipal de la commune de Le Donjon a délibéré le 26 septembre 2018 sur le projet d’implantation du parc photovoltaïque au sol sur la commune. Après en avoir délibéré, le conseil municipal a émis un avis favorable à ce projet d’implantation, par 10 voix pour, 1 voix contre et 3 abstentions. Le commissaire enquêteur prend acte de cette délibération qui montre l’implication de la commune dans le projet depuis plusieurs années, en affirmant son soutien à ce projet de parc photovoltaïque, et ce malgré les inquiétudes exprimées par M. le Maire quant aux impacts éventuels du raccordement dont le tracé n’est pas connu à ce jour.

4.6.9 Avis de la commune de Neuilly-en-Donjon. Le conseil municipal de la commune de Neuilly-en-Donjon a délibéré le 28 septembre 2018 sur le projet d’implantation d’un parc photovoltaïque au sol sur la commune voisine de Le Donjon. Après en avoir délibéré, le conseil municipal a émis un avis favorable à l’unanimité des présents sur ce projet d’implantation.

4.7 Procès-verbal de synthèse

Le procès-verbal de synthèse a été présenté par le commissaire enquêteur au maître d’ouvrage du projet représenté par M. Alexis De Deken, le lundi 15 octobre 2018, en mairie de Le Donjon.

A cette occasion des échanges ont eu lieu avec M. LABBE maire de la commune de Le Donjon qui a confirmé à M. De Deken son refus d’une intervention par le bourg pour assurer le raccordement au poste source au lieu-dit « les Malgarnis ». Des travaux d’aménagement et d’embellissement du centre bourg devraient en effet commencer très prochainement, il ne souhaite pas que des travaux ultérieurs liés au raccordement puissent dégrader ce qui aura été fait précédemment. Par ailleurs il a insisté auprès de M. De Deken sur les difficultés techniques que supposerait ce type d’intervention en traversée du bourg. Il signale par ailleurs à la société Photosol qu’un parc éolien serait en fonctionnement sur le secteur de Saint Léger-sur-Vouzances au Nord Est de la commune de Le Donjon et que ENEDIS achemine l’électricité produite par ce parc éolien au poste source de Le Donjon. N’y avait-il pas là une possibilité de connexion sur le raccordement réalisé entre Saint Léger et le Donjon ?

4.8 Réponse de la société Photosol au procès-verbal de synthèse

Le porteur de projet a répondu par courriel en date du mercredi 17 octobre 2018, au procès-verbal de synthèse.

4.8.1 Réponses du maître d’ouvrage aux observations du Public

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1) M. Fabrice TULOUP souhaite faire part de ses inquiétudes quant aux impacts du projet sur le paysage et sur les mesures envisagées visant à l'intégration paysagère de l'ensemble du parc photovoltaïque. En particulier il craint que les installations ne soient visibles des alentours, en particulier depuis la RD 989 au sud, et depuis les chemins communaux situés à l'ouest du projet.

Réponse n°1A du Maitre d’Ouvrage : Les mesures d’évitements et de réductions ont été parfaitement exposées dans l’Etude d’Impact Environnemental (EIE) ; plus particulièrement en page 22/197 en détaillant l’étude des pages 81 à 98/197. En effet, en page 90/197 il a été exposé que le bois Picard formait un écran visuel dense et opaque qui masquait le site d’étude (imperceptible) au regard du point de vue n° 7. Concernant la visibilité depuis les chemins communaux situés sur la frange Ouest du site, l’impact fût également présenté en pages 92 et 93/197 de l’EIE au travers des points de vus n°14 et 15. En raison de la topologie plane, des haies et arbres isolés situés au même niveau que le projet d’implantation, ce dernier ne peut être visible uniquement depuis une situation du chemin communal. Nous pouvons conclure que le projet de par sa situation, ne permet pas de le rendre visible depuis les voies de circulation publique.

Commentaires du CE : Les réponses apportées par le porteur du projet en matière d’impact paysager ne font que reprendre les éléments de l’étude d’impact soumise à l’enquête, dans le volet paysager de l’étude. Mais il apparait en effet que la topographie du site, ainsi que les différentes mesures annoncées, de préservation et de plantation complémentaire des arbres de haut jet, conservation de la trame bocagère et plantation complémentaires de haies basses, devraient concourir à rendre le site peu visible des alentours.

2) M. Henri MATHONAT dans son courrier, ne relève pas précisément le projet de Le Donjon. Mais il dénonce d'une manière très générale toutes les initiatives de production d'électricité via le solaire ou l'éolien aux motifs suivants : - Une énergie trop aléatoire, - La France produirait déjà aujourd’hui sans émission de CO2, plus d’énergie (540 TWh) qu’elle n’en consommerait (480 MWh), - Des coûts d’installation beaucoup trop élevés impactant à la hausse les tarifs de l’électricité pour le consommateur, - Un marché de l’énergie pas assez concurrentiel, - La problématique liée au recyclage des composants des panneaux solaires. Il se dit au contraire favorable au développement de la géothermie, la micro-hydraulique, ou l’hydrogène qui selon lui sont les seules vraies solutions alternatives à la production d'énergie renouvelable.

Réponse n°2A du Maitre d’Ouvrage : En effet, ces observations n’étant pas directement liées au projet, nous pouvons ne pas donner suite à ces observations qui sont plus que général et sans aucune source. Cependant, nous voulons éclaircir diverses aspérités non actualisées à la lecture de ce tract ; du fait de l’évolution plus que rapide du marché de l’énergie, mais surtout des informations faussées divulgués à mauvais escient. a) Concernant l’intermittence du solaire : Il est vrai que le solaire est une énergie d’intermittence diurne contrairement à l’énergie éolienne qui est plus considéré comme une énergie dite nocturne. Ainsi, ce « défaut » de production permanente vient à se compenser avec la production d’énergie éolienne et inversement. Dans tous les cas, c’est RTE qui a la charge de réguler le transport de toutes les énergies sur tout le territoire, suivant les différents aléas climatiques. Ce travail de régulation permet de maintenir un réseau stabilisé pour toute la population en priorisant les énergies renouvelables.

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b) Concernant la surproduction énergétique : La base de données RTE permet de prendre connaissance de toutes ces informations : https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique En effet, les chiffres de M. MATHONAT sont avancés sans que l’on en connaisse la source, ni même le référentiel (mois, année, autre ?). C’est pourquoi, nous voulons éclaircir ce point, toujours sur la base de données du gestionnaire RTE (chiffres clés) : 1. Pic de consommation historique (08/02/2012 à 19h) : 102 GW 2. Production le même jour à la même heure (08/02/2012 à 19h) : 102 GW Réciprocité tout à fait logique sur le rapport besoin/productivité. Cependant, il ne faut pas identifier MOYEN DE PRODUCTION avec la PRODUCTION GENERALE en elle-même. D’où l’intérêt de RTE à réguler le mix énergétique du territoire suivant les diverses contraintes climatiques périodiques (pluvieux, venteux, ensoleillée, etc…). A titre d’information, le dimanche 19 Août 2018 – 14h a été le pic de productivité historique où le solaire a permis de couvrir 13% du mix énergétique national. Enfin, nous tenons à rappeler qu’il est dans les ambitions gouvernementale d’accélérer le développement de l’énergie solaire et de porter le taux de production de 22% à 32% d’ici l’horizon 2030 : https://www.lemondedelenergie.com/gouvernement-plan-soleil-energie-solaire/2018/07/24/ c) Concernant le coût de production : Il faut savoir que le coût d’une installation solaire au sol est l’une des plus faible en comparaison des autres systèmes de production EnR. A savoir, par ordre croissant du prix de PRODUCTION d’une énergie (en €/MWh) est en moyenne de : SOLAIRE AU SOL : 52 https://www.cre.fr/Documents/Appels-d-offres/Appel-d-offres-portant-sur-la-realisation-et-lexploitation-d- Installations-de-production-d-electricite-a-partir-de-l-energie-solaire-Centrales-a cf. Rapport de synthèse de la 4ème période (page 8/25) EOLIEN TERRESTRE : 66 https://www.cre.fr/Documents/Appels-d-offres/Appel-d-offres-portant-sur-la-realisation-et-lexploitation-d- Installations-de-production-d-electricite-a-partir-de-l-energie-mecanique-du-vent-im cf. Rapport de synthèse de la 1ère période (page 8/13) GEOTHERMIE: 93 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts_energies_renouvelables_en_france_editi on2016v1.pdf cf. Page 37/52 HYDRAULIQUE : 112 https://www.cre.fr/Documents/Appels-d-offres/Appel-d-offres-portant-sur-la-realisation-et-lexploitation-d- Installations-hydroelectriques cf. Rapport de synthèse (page 6/13) EOLIEN EN MER POSE : 175 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts_energies_renouvelables_en_france_editi on_2016.pdf Cf Page 7/27 EOLIEN EN MER FLOTTANT : 264 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts_energies_renouvelables_en_france_editi on_2016.pdf Cf Page 7/27 HYDROLIEN : 347 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts_energies_renouvelables_en_france_editi on_2016.pdf Cf Page 8/27 Enfin, le coût annoncé par EDF du kW/h des EPR britanniques (celui de Flamanville n’est pas annoncé) serait compris entre 100 et 140€/MWh. Ainsi, même si ces chiffres sont à prendre avec précaution, les contraintes d’intermittence, de facilité de production ou d’arrêt rendant les comparaisons difficiles, la compétitivité du photovoltaïque n’est plus à démontrer en 2018.

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Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130 d) Concernant la concurrence du marché. En ce qui concerne le marché de l’Energie photovoltaïque, nous ne sommes malheureusement pas de cet avis. En effet, sur la base du classement Finergreen qui est une société de conseil spécialisée dans l’analyse du marché des EnR ; le dernier classement récence plus de 25 producteurs d’électricité solaire sur le territoire national. http://www.finergreen.com/wp-content/uploads/2017/04/Classement-des-producteurs- d%C3%A9lectricit%C3%A9-solaire-en-France-Mars-2018.pdf cf. Slide 3/4 Enfin, l'ouverture à la concurrence des marchés de l'énergie a été engagée dès 1996, avec l'adoption d'une première directive européenne concernant l'électricité, suivie en 1998 d'une directive sur le gaz. Les dernières directives, aujourd'hui en vigueur, sont les directives du 2009/72/CE et 2009/73/CE du 13 juillet 2009, concernant des règles communes pour le marché intérieur de l'électricité et du gaz naturel. e) Concernant le recyclage des panneaux solaires : Il faut savoir que depuis l’émergence du marché solaire dans le monde et sur le territoire national, un marché du recyclage a également dû être mis en place pour pallier la problématique des panneaux en fin de vie depuis leurs premières installations, soit depuis l’année 2002 environ pour les premières installations importantes en Allemagne. La durée de vie des panneaux étant supérieure à 20 ans, les volumes sont pour le moment relativement faibles, mais augmentent de façon suffisamment significative (casse, modules défectueux, …) depuis plusieurs années. De fait, plusieurs centres de tri ont été mis en place par le biais de l’éco-organisme à but non lucratif PV Cycle qui prend en charge le recyclage des panneaux. Enfin, le taux de recyclage des panneaux photovoltaïques atteint les 97% actuellement. Cet organisme est financé au niveau européen grâce à l’éco-participation collecté sur chaque panneau mis sur le marché. Ci-contre, un lien présentant un guide complet sur la collecte, la législation et le coût du recyclage des panneaux solaires : https://www.insunwetrust.solar/recyclage-panneaux-photovoltaiques

Pour ce qui est du développement de la géothermie, la micro-hydraulique, ou de l'hydrogène, il faut savoir que ces moyens sont très coûteux avec des gisements très ciblés. Certes, ces dispositifs sont à visé renouvelable certes, mais dans tous moyens de production, il faut savoir que le prix de revente sur le réseau est fonction du coût de l’installation mais aussi du coût d’exploitation/maintenance. Toutefois, nous pensons que la diversité des modes de production d’énergie renouvelable est plutôt un atout pour les territoires et le mix énergétique français.

Commentaires du CE : Sans concerner directement le projet de Le Donjon, les réponses du porteur de projet constituent un complément d’informations très complet quant aux problématiques de l’énergie en France.

3) M. Gérard MATHICHARD, dans son observation portée au registre d'enquête le 8/10/2018, se dit favorable au développement d'un parc photovoltaïque dans la mesure où les terres agricoles sont préservées, confirmant en ce sens l'avis émis par la CDPENAF. Il se dit toutefois favorable au projet de Le Donjon, sous réserve que le projet parallèle de PHOTOSOL d'un élevage ovin sous les panneaux soit effectif. Il interpelle enfin les collectivités territoriales sur la mise en œuvre d'une politique de territoire en matière d'énergie.

Réponse n°3A du Maitre d’Ouvrage : Nous sommes tout à fait en accord avec les observations soulevées par M. MATHICHARD. PHOTOSOL a une politique de développement strict et en accord avec l’économie agricole local. Nous priorisons à la base, des sites dits dégradés et impropres à un quelconque usage, comme les sites pollués, carrières, aérodrome, délaissés autoroutiers et ferroviaires etc. Cependant, nous rencontrons de plus en plus d’exploitant agricole qui ont de grandes emprises foncières, mais où malheureusement le rendement agronomique des sols, ne permettent pas une exploitation pérenne sur le long terme. En effet, certains sols ont trop été sollicité dans le 26

Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130 passé par des produits phytosanitaires et autres polluants, qui ont « asphyxié » les sols et sous-sols. De fait, nous nous imposons d’intégrer pour chacun de nos sites, de jeunes agriculteurs ovins pour la gestion écologique de nos parcs comme les sites d’YSEURE (03) et GENNETINNES (03), et où l’ombrage créer par les tables supportant les panneaux photovoltaïques permettent de favoriser la repousse de l’herbe (en période estival plus particulièrement). Le site de Le Donjon permet l’intégration de cette mesure ovine, c’est pourquoi nous tenons à rassurer sur le fait que celle-ci sera bien effective et mise en place une fois la centrale mise en service.

Commentaires du CE : le commissaire enquêteur prend acte de l’engagement du porteur du projet quant à la réalisation de l’activité d’élevage ovin.

4) M. René CHANAUD, lors de nos échanges souhaitait avoir des réponses à quelques interrogations liées à la lecture du dossier. Par ailleurs il témoigne dans son courrier de 3 pages, et lors de nos échanges, de ses différentes inquiétudes face à ce type de projet, en cause en particulier : - L’artificialisation croissante des espaces et notamment la mobilisation des terres agricoles, forêts ou zones naturelles, - L’absence de préoccupations en matière d’efficacité énergétique et de sobriété énergétique, - Le risque de voir les agriculteurs renoncer petit à petit à l’exploitation agricole en se diversifiant vers la production d’énergie pouvant constituer une ressource stable. Il se dit favorable aux installations photovoltaïques en ombrières, parkings, terrasses.... Il s'oppose au projet de Photosol de Le Donjon.

Réponse n°4A du Maitre d’Ouvrage : Nous entendons les remarques de M. CHANAUD sur le marché énergétique et de l’« artificialisation » des sols présumée. a) Concernant l’artificialisation des sols : Tout d’abord, nous voulons remettre les choses au clair concernant les propos mentionnés en amont de l’Ouverture de l’Enquête Publique. Nous aurions aimé que les phrases soulevées ne sortent pas de leur contexte, notamment quand il fût mentionné que « le terrain n’est donc pas considéré comme un terrain agricole ». Nous voulions dire par là que le terrain fût « déclassifié » d’un zonage urbanistique Agricole, en zonage Nphv, après validation du Conseil Municipal en 2015. Cependant, il n’empêche que le caractère « physique » du terrain reste le même. Cet aspect ne relève que du cadre légal et administratif. Concernant l’artificialisation des espaces Agricoles, forêt ou zones naturelles, nous tenons à rassurer dans le sens où une étude d’impact est menée et où tous les conflits d’usages sont scrupuleusement étudiés que ce soit sur la faune, la flore, le paysage, et autre. Pour rappel, pour qu’un projet de centrale au sol puisse émerger, il faut à la fois des propriétaires fonciers intéressés par le projet avec une emprise suffisante et immobilisable sur 20 ans minimum, une collectivité moteur, un règlement d’urbanisme autorisant ce type de projet, une absence de conflit d’usage si bien sur le plan écologique que paysager, un productible (ensoleillement) suffisant, un raccordement de proximité avec un poste source présentant suffisamment de capacité pour pouvoir réinjecter sur le réseau l’énergie produite. Le projet de Le Donjon présentait l’intégralité de ces points essentiels au bon aboutissement du projet, avec un passif agricole certes. C’est au regard de ce dernier point où nous nous sommes portés moteur et initiateur de la mise en place d’une exploitation ovine de façon à pallier à cette problématique d’« immobilisation » sur 20 ans dudit foncier. Si nous n’avions pas pris en compte cette mesure, nous aurions été en accord avec votre avis défavorable, mais ce n’est pas le cas ici. En ce qui concerne l’artificialisation des forêts, nous entendons votre avis. Il n’est pas dans notre politique de « raser » des forêts. Ces zones sont à préserver et ont un intérêt écologique important pour la biodiversité. Enfin, en ce qui concerne des terres « Naturels » dans le sens urbanistique, il n’est pas dans notre politique de « dégrader » ces zones. Nous dimensionnons nos parcs spécifiquement de façon à pérenniser les espèces locales avec des mesures adaptées (nichoirs, garennes, pierriers, etc.). Si l’impact paysager serait significatif, nous 27

Enquête Publique / octobre 2018 : Parc Photovoltaïque au sol, commune du Donjon 03130 revoyons l’architecture de l’emprise dans son intégralité avec l’aide de bureaux d’études paysager locaux afin d’en atténuer l’impact visuel. b) Concernant l’absence de préoccupations en matière d’efficacité énergétique et de sobriété énergétique : Cette remarque n’appelle aucune réponse de notre part en raison d’une incompréhension du propos dans ce contexte présent. Mais nous ne pouvons à titre personnel qu’être d’accord avec les propos de M. CHANAUD. c) Concernant l’arrêt de l’activité des agriculteurs en vertu de projet PV : Nous ne sommes pas là pour débattre de la diminution constante des revenus d’exploitation des agriculteurs en dépits des importations étrangères sur le plan agroalimentaire. PHOTOSOL n’a strictement aucun intérêt à promouvoir cette tendance et n’admet pas cette corrélation d’ensemble. Nous tenons à ce maintien d’activité au point de vouloir le redynamiser en recherchant nous-mêmes les agriculteurs ovins pour nos parcs. Nous faisons le maximum pour maintenir une synergie « agrivoltaïque » avec des apiculteurs et bergers locaux. Certes, ce type de projet permet de maintenir et garantir l’exploitation sur le long terme grâce à une aide financière, et nous ferons le maximum pour garantir la pérennité d’une exploitation et non la supprimer. Dans un contexte où des terres ne permettent plus un rendement suffisant, un agriculteur aura la possibilité d’installer un champ PV sur ces terres s’il le souhaite, plutôt que de laisser dépérir des terres inexploitables. De plus, les revenus fonciers générés par l’exploitation photovoltaïque des terres ne permettent pas la cessation d’activité. Pour rappel, nous ne pouvons concurrencer une activité agricole sur des terres céréalières de bonne qualité, la location des terres ne compensant pas la perte de gain d’une culture céréalière dans ce cas.

Commentaires du CE : le commissaire enquêteur prend acte des réponses du porteur de projet.

Concernant les terres agricoles impactées par le projet, et à l’instar des observations de la DREAL, il aurait été pertinent de disposer d’informations complémentaires sur l’enjeu des terrains concernés en termes d’activité agricole, la qualité agronomique des parcelles concernées, la pression foncière agricole à l’échelle de la petite région agricole concernée par le projet (demande de foncier, évolution des prix, importance des parcelles dans le fonctionnement de l’exploitation …) pour pouvoir évaluer avec davantage de pertinence l’impact réel de la mobilisation de ces 27 ha de terres agricoles.

5) M. Guy LABBE, maire de la commune de Le DONJON est favorable au projet de la société Photosol, le conseil municipal a d'ailleurs émis, dans sa délibération du 26 septembre 2018, un avis favorable. Toutefois il a souhaité me faire part de ses inquiétudes quant au raccordement entre le point de livraison prévu par le projet et le poste source présumé au lieudit "les Malgarnis". Il s'oppose en particulier à toute intervention qui passerait au travers du bourg de Le Donjon. A ce stade du projet en effet aucune information n'est disponible quant aux modalités de transport de l'électricité produite, des travaux et servitudes prévisibles qui pourraient s'avérer nécessaires.

Réponse n°5A du Maitre d’Ouvrage : En effet, il fût convenu initialement - et comme cela fût exposé au V.1 de l’EIE (page 119/197) – dans notre simulation technico-économique, que le raccordement se ferait « au plus court » via les voies publiques. Néanmoins, nous rappelons que cette simulation n’a rien de définitif ; et où le tracé final ne sera acté qu’après signature de la proposition technique et financière (PTF) d’ENEDIS, elle-même recevable que sous présentation de l’Arrêté de Permis de Construire. Nous ferons cependant le maximum auprès d’ENEDIS pour convenir d’une redirection du tracé, et éviter de passer par le bourg. Cette disposition ne pourra cependant être possible, que si nous sommes en mesure de convenir d’un accord de servitude de passage à travers les terres de M. DE VILLETTE, situées entre la RD994 et ledit Poste Source. Dans tous les cas, nous avons déjà rencontré ce type de problématique ; soulevée notamment pour le projet (03) qui nous a conduit à réaliser ce type de démarche. 28

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Commentaires du CE : le commissaire enquêteur prend acte des réponses du porteur de projet, quant à rechercher avec ENEDIS une solution alternative en matière de raccordement au poste source, qui ne passe pas par le bourg de Le Donjon.

4.8.2 Réponses du maître d’ouvrage aux observations du Commissaire Enquêteur

1) Le projet est annoncé pour une puissance de crête de 17 MWc. Quelle sera la production électrique annuelle reversée dans le réseau EDF et quelle en est la correspondance avec la consommation électrique annuelle moyenne d’un foyer.

Réponse n°1B du Maitre d’Ouvrage : Le projet aura en effet une puissance totale de 17 MWc, avec une production estimée à environ 21,13 GWh/an représentant la consommation d’environ 7 710 logements en sachant que la consommation d’un logement moyen est évalué à 2,741 MWh/an (voir ci-dessous). Source : ADEME – http://multimedia.ademe.fr/catalogues/chiffres-cles-2015-climat- airenergie/common/data/catalogue.pdf - Page 194/214

Commentaires du CE : en complément, cette production estimée à 21.13 GWh/an correspond à 1243 heures de fonctionnement, en sachant qu’une année compte 8760 heures.

2) Le poste de livraison apparait sur le projet à proximité sud du local technique. Aucune information n'est donnée dans le dossier sur les conditions d'acheminement de l'électricité produite par la centrale jusqu'à un poste source ou autre susceptible de recevoir cette production. Aucune étude de faisabilité du projet (EDF ou ENEDIS) n’apparaît au dossier. - Le réseau existant à proximité du site permet-il l’évacuation de l’énergie produite par la centrale photovoltaïque. Une extension du réseau est-elle nécessaire ? - Le raccordement du site au réseau électrique devra-t-il se faire par le poste source de Le Donjon (poste de Malgarnis) situé à quelques kms du site. - Comment s'organisent les travaux de raccordement (aériens ou enterrés) et les éventuelles servitudes de passage générées, - Quels impacts sur les délais de mise en chantier du parc et éventuellement sur l'équilibre financier du projet? - Quels impacts pour les riverains éventuellement concernés, quels impacts pour la commune de Le Donjon ?

Réponse n°2B du Maitre d’Ouvrage : Nous ne sommes pas en accord avec le premier point. Comme cela fût dit plus haut (réponse 5A) en page 119/197, les informations concernant le raccordement ont bien été mentionnées. Cependant, nous sommes d’accord sur le fait qu’une cartographie « préliminaire » aurait pu être intégrée. Et en effet, aucune étude de faisabilité du projet ne fût faite au préalable via une Pré-Etude Simplifiée (PES), pour la simple raison que ce type d’étude ne tient pas compte de la faisabilité calendaire et des projets en attente de raccordement. L’étude reçue à l’instant T0 peut ne pas être la même lors de l’engagement des travaux de raccordement. Nos simulations de faisabilité de raccordement ne tiennent compte que des données disponibles sur le site www.capareseau.com et sur la distance entre la situation du Poste De Livraison (PDL) (réf capture ci-dessus) et ledit Poste Source le plus proche, suivant un montant sous fourchette haute que nous connaissons de par notre expérience. Ce choix était purement délibéré en tout état de connaissance de cause.

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Concernant la possibilité d’évacuation de l’énergie produite : Comme dit plus haut, en plus de visualiser le tracé de raccordement, nous avons actés la possibilité de réinjecter l’énergie produite sur le Poste Source de le Donjon (ci-dessous) avec le détail ENEDIS : Certes, un nouveau raccordement (réseau) est prévu. Nous ne pouvons pas parler ici d’extension.

Concernant le raccordement : En effet, notre simulation technico-économique a pris pour hypothèse un piquage sur ledit Poste Source de Malgarnis. Si cette distance devait être revue à la hausse, l’économie du projet pourrait être revu à la baisse, et éventuellement ne plus permettre la construction de la centrale.

Concernant l’organisation des travaux de raccordement : Pour ce type de projet, le raccordement se fait sous solution « enterrée » et principalement le long des voies communales/départementales comme exposé en page 119/197 de l’EIE.

En ce qui concerne les servitudes de passages, c’est ENEDIS qui a la charge de convenir de ces conventions auprès des différents propriétaires des chemins et/ou parcelles objet du tracé. Dans notre cas, il s’agit principalement de la commune. Cependant, il est envisagé de « redéfinir » le tracé de raccordement comme expliqué en réponse 5A ; en envisageant un tracé au travers des parcelles de M. DEVILLETTE de sorte à éviter le Bourg communal, comme cela fût vue avec M. LABBE Maire de Le Donjon en réunion le 15 Octobre 2018.

Concernant les impacts sur les délais et l’équilibre financier : Pour ce qui est du coût de raccordement, il faut savoir que celui-ci varie entre 5% et 30% sur le montant total d’investissement en moyenne. Concernant le projet de le DONJON - évalué à un montant total de 15 M€ - et en ayant pris pour hypothèse INITIAL un tracé de raccordement de 5 372 ml en plus d’une Quote-Part au titre de la Taxe S3REnR Régional à 48.78 k€/MVA ; PHOTOSOL supporte un coût total ici de raccordement d’environ 1,38 M€ ; soit un ratio de 9% sur le montant d’investissement projet global. Le modèle économique du projet fut monté autour de cette base. Suivant la modification du tracé, cela aura forcément un impact sur le calendrier de mis en service mais aussi sur l’équilibre financier du projet.

Concernant les impacts pour les riverains : Une analyse des impacts liée aux travaux de raccordement, fût étayée en page 119/197 de l’EIE, et synthétisé sur 4 milieux. Certes, ces travaux de raccordement entraineront indirectement des difficultés de circulation dans l’enceinte même du bourg en journée seulement, et hors week- end ; ne dépassant pas les 2 semaines généralement.

Commentaires du CE : Le commissaire enquêteur considère sur cet aspect du raccordement avec le réseau public d’électricité que l’étude d’impact est incomplète. Si des impacts sur les riverains ou le domaine public sont effectivement évoqués en page 119 avec une portée très générale, leurs pertinences ne peuvent se justifier que sur un tracé validé avec ses problématiques réelles et non sur un tracé supposé. Des solutions alternatives auraient pu compléter l’étude d’impact, par exemple celle empruntant le chemin privé du bois de la Sauveuse propriété du château de Contresol, celle d’une connexion avec le raccordement en provenance du parc éolien de Saint Léger-sur-Vouzance….

Il importe donc, quand le tracé définitif sera connu, qu’il soit procédé à une étude complémentaire visant à identifier, s’ils devaient exister le long du tracé arrêté, les impacts sur l’environnement liés aux travaux de ce raccordement, ainsi que les mesures éventuelles d’accompagnement.

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3) Quelles assurances effectives le porteur du projet donne-t-il quant à la mise en œuvre pendant les 20 ans d'exploitation du site, d'une activité agricole, notamment d'un élevage ovin ? Dans l'article 3 de la convention de mise à disposition des terrains, il est en effet dit : "Il a été convenu entre les parties, dans un premier temps, que cette exploitation agricole consisterait en un élevage ovin. Cette exploitation pourra évoluer au fil du temps..." Formulation peu précise qui porte une inconnue sur la durée de ce premier temps d'une part, et une seconde inconnue quant à l'évolution éventuelle de cette exploitation, conditionnée par ailleurs à l'accord de Photosol (compatibilité et assurances), d’autre part. Il importe que ce point puisse être précisé, dans la mesure où le projet tel qu’il a été soumis par la société PHOTOSOL met en avant la préservation du statut des espaces concernés en terres agricoles.

Réponse n°3B du Maitre d’Ouvrage : Un Projet de Convention de mise à disposition du terrain fût communiqué préalablement dans le cadre de l’Enquête Publique le 27/07/18 en DDT pour intégration dans le dossier d’Enquête. Cette convention d’une durée de 20 ans à compter de la date de mise en service (réf Art. 2), permettra à la société exploitante actuelle des terres agricoles (EARL LES 2 EXPERTS) d’exploiter cette emprise par une exploitation ovine sous la surveillance d’un berger local (Art. 3). Bien sûr, nous ne sommes pas en mesure de garantir cette assurance ; cependant, il est dans l’intérêt de PHOTOSOL de mettre en place cette activité au regard du coût d’exploitation qui est plus favorable par ce biais, qu’une exploitation traditionnelle mécanique.

En ce qui concerne le contenu de l’Art 3, nous sommes tout à fait en accord avec cette rédaction. En effet, et comme cela fût soulevé ; nous ne pouvons garantir que l’exploitation agricole et céréalière de l’EARL perdura pendant 20 ans. Néanmoins, il est vrai que la partie « dans un premier temps » peut être supprimé. De plus, nous ne pouvons garantir la pérennité de l’exploitation ovine qui sera mise en place par le berger pour un quelconque aléa (changement de situation, vente du cheptel, etc.) ; d’où cette « potentialité » d’évolution d’activité dans le temps (changement de cheptel, mixage avec apiculteur, autres…). Enfin, nous tenons à rassurer dans le sens où une activité agricole sera dans tous les cas mis en place pour ce projet ; comme tous ceux en fonctionnement, sauf situation exceptionnel d’impossibilité (législation, problématique économique de l’agriculteur, aléa climatique, etc.).

Commentaires du CE : A noter que le document annexé à l’enquête publique intitulé « convention de mise à disposition du terrain » n’est qu’un avant-projet modèle non signé par les parties et qui n’engage donc personne à ce jour. Le commissaire enquêteur prend acte de l’engagement du porteur du projet quant à la mise en œuvre d’une activité agricole.

Remis en 2 exemplaires, le 29 Octobre 2018, À la Mission Interministérielle de Coordination, Economie et Environnement, Préfecture de l’Allier, Moulins.

Le commissaire enquêteur M. Jean-Louis DUGNE

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ANNEXES

✓ Arrêté préfectoral n° 2009/2018 du 7 août 2018,

✓ Avis d’enquête publique,

✓ Réponses du 30 août 2018 de la société Photosol aux questions du commissaire enquêteur,

✓ Procès-verbal de synthèse du commissaire enquêteur des observations recueillies remis le 15 octobre 2018,

✓ Mémoire de la société Photosol en date du 17 octobre 2018, en réponse au procès-verbal du commissaire enquêteur,

✓ Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Le Donjon du 26 septembre 2018,

✓ Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Neuilly-en-Donjon du 28 septembre 2018,

✓ Certificat d’affichage Le Donjon,

✓ Certificat d’affichage Neuilly-en-Donjon.

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PHOTOSOL 5 rue Drouot 75009 PARIS

Tel : 01 84 25 41 08 Portable : 06 77 11 48 88 E-mail : [email protected]

Monsieur Jean-Louis DUGNE Commissaire Enquêteur

Objet : Réponses du Maitre d’Ouvrage sur les Observations émises préalablement avant l’Enquête publique, concernant la demande de permis de construire pour le projet de champ photovoltaïque du DONJON, au lieu-dit « LES GRANDS GATELIERS ».

 Dans la chronologie rédactionnelle des questions émises par mail le 17 Août 2018, veuillez trouver ci-dessous les réponses apportées.

A - Observations liées à l’Etude d’Impact Environnemental (PC n°11)

1) Il est stipulé en page 15/197 de l’EIE, que le projet présente une emprise de 24 hectares. Tandis que dans le document fournit en réponses des observations émises par les Personnes Publiques Associés (PPA) - et plus précisément en page 185/197 de l’EIE – il est mentionné une emprise de 11 hectares. S’agit-il d’une erreur ou d’autre chose à préciser ? A noter que le PC fait de son côté référence à une surface de 26.7 hectares.

Réponse n°1 du Maitre d’Ouvrage : En effet, il y a eu une erreur de syntaxe dans le document en réponse aux avis des services consultés. - La surface de 11 hectares faisait référence à la surface sur l’ensemble de la zone photovoltaïque avec « environ 11 ha de panneaux » comme cela fût mentionné dans l’EIE en page 29/197 ; ainsi que dans l’encadré 1.3 du Cerfa (page 13/14) où il a été présenté une superficie nette de 109 218 m². - L’emprise exacte du projet est bien de 26,7 hectares comme cela fut mentionné dans le dossier de demande de Permis de Construire (3.1 du Cerfa – page 2/14 ; ainsi que dans la PC4a du dossier architectural). Cependant, l’EIE présente un défaut de valeur de l’emprise clôturée, du fait de ne pas avoir stipulé la parcelle de section B n°134, représentant un chemin privé ; qui sera intégré dans l’emprise clôturée « pour partie » et représentant une surface totale de 4 155 m². Cette décision fût prise après réadaptation du plan masse (voir réponse n°8 plus bas), et dépôt de l’Etude d’Impact.

Les 7 parcelles annoncées en page 25/197 de l’EIE représentent une surface totale de 264 279 m² (et non 24 ha). Complétée de la parcelle B 134, nous arrivons à une surface de 268 434 m². Ainsi, nous avons décidé d’exclure 464 m² de ladite parcelle B 134, de façon à permettre une circulation « partielle » en dehors de la zone clôturée, mais en étant « dans » l’emprise globale du parc pour des

raisons pédagogiques et paysagères (maintien des arbres de hautes tiges et circulation libre depuis le chemin principal, jusqu’aux plans d’eau situé au centre du site).

En conclusion, le projet photovoltaïque aura bien une emprise clôturée net comme annoncée dans le Cerfa (encadré 3.1 page 2/14) de 267 970 m².

2) En référence à la « Remise en état du site » décrite en page 17/197 de l’EIE, il n’est pas fait mention de la durée d’exploitation du parc. De fait, quelle est la durée d’exploitation du parc ? Et les modalités de reconduction éventuelle soumise à quels critères décisionnels ?

Réponse n°2 du Maitre d’Ouvrage : En effet, la durée d’exploitation n’a pas été précisée dans cette partie et aurait pu y être stipulée. Cependant, celle-ci fût mentionnée en Partie 6 de l’EIE, plus particulièrement en pages 126, 127, 138 sur 197. - La durée d’exploitation d’un parc solaire photovoltaïque est prévue pour un minimum de 20 ans. Cette durée fixe est liée au contrat d’achat qu’EDF aura signé avec l’exploitant de la centrale (c’est-à- dire ici PHOTOSOL). Ce contrat d’achat ne peut être signé que par le biais des Appels d’Offres proposés par la Commission de Régulation de l’Energie, sous condition d’être lauréat. - A l’issue de cette première période, PHOTOSOL proposera une poursuite de l’exploitation sous des critères décisionnels pouvant se justifier par exemple par la reconduction des contrats d’achat EDF au regard d’une évolution du marché de l’énergie « potentielle » et demandé à l’issu du gouvernement mis en place, ou par la conclusion de nouveaux contrats de vente directe de l’électricité sur le marché.

3) Il n’a pas été précisé en page 25/197 de l’EIE la durée du bail emphytéotique. La reconduction éventuelle est-elle soumise aux mêmes critères décisionnels ?

Réponse n°3 du Maitre d’Ouvrage : En effet, la durée du bail emphytéotique ne fût pas stipulée pour des raisons de confidentialité avec le public. Il est certain de toute façon que la durée du bail sera liée à la durée d’exploitation de la centrale, et qu’une reconduction du bail sera une proposition sur la base des potentialités de poursuivre l’exploitation de la centrale sur des critères non connus à ce jour, mais pouvant le devenir dans les années à venir, comme mentionné ci-dessus. La durée du bail est donc calée sur cette exploitation : une période initiale de 20 ans et deux reconductions possibles de 2 x 10 ans. Ici aussi, la décision de prolonger ou non le bail dépendra des intentions gouvernementales et énergétiques futures.

4) Il est rappelé en page 38/197 de l’EIE, l’Article 13 (section 2) du règlement d’urbanisme en vigueur (PLU) propre à la zone d’implantation (Nphv) ; avec cet extrait stipulant que : «…les clôtures seront systématiquement doublées extérieurement par une haie haute et dense, dont les essences seront choisies parmi la flore locale, et devront présenter une adaptation au terrain, une croissance rapide et une végétation dense ». Comment cela se traduit-il dans les 2 espaces clos distincts de votre projet ?

Réponse n°4 du Maitre d’Ouvrage : Comme indiqué en page 16/197 de l’EIE, les dispositions propres aux haies ont été explicitement représentées sur le plan. Celles-ci seront bien placées au-devant des clôtures, et plus particulièrement sur les faces Sud, Ouest ; ainsi que sur une partie de la frange Sud de la partie Nord du projet.

Les autres zones, qui ne présentent pas de co-visibilité directe avec l’extérieur, ne seront pas renforcées d’une haie, pour la simple raison que ces zones concernent essentiellement la délimitation avec l’espace boisé classé ainsi que la zone humide au centre du site. Néanmoins, une haie bocagère basse viendra renforcer l’allée principale entre les arbres de haut jet comme indiqué en tant que 2 ème mesure (ME2) dans l’EIE page 125/197.

5) En référence de la synthèse des sensibilités du milieu naturel aux page 68 à 70 sur 197 de l’EIE ; comment sont traitées en réponse, les sensibilités modérées évoquées (en particulier en « perte probable ») ?

Réponse n°5 du Maitre d’Ouvrage : Ci-dessous la justification du traitement de chaque sensibilité forte et modérée relevée en page 68 et 69 sur 197 de l’EIE. Cette justification reprend l’analyse des impacts qui explique que les zones les plus sensibles ont été évitées. Seule la colonne « Traitement de la sensibilité » fût intégrée ici en référence du tableau initial figurant dans l’EIE :

Niveau Probabilité de perdre tout ou Sensibilité Traitement de Thématique Enjeu retenu d'enjeu partie de la valeur de l'enjeu résultante la sensibilité

82.12 - Cultures et Perte peu probable : maraichage La mise en place de Pauvre en espèces panneaux photovoltaïques Faible Faible - floristiques. Pas d’espèces peut entraîner une de flore d’intérêt perturbation temporaire des patrimonial ou d’inventaire cultures qui peut se ZNIEFF. reconstituer après travaux.

Perte peu probable :

La mise en place de 82.11 - Grandes cultures x panneaux photovoltaïques 87.1 - Terrains en friche peut entraîner une perturbation temporaire de Pas d’espèces de flore Faible Faible - Habitats et la jachère qui peut se d’intérêt patrimonial mais flore reconstituer après travaux. une espèce déterminante Mibora minima est une ZNIEFF Mibora minima . espèce annuelle qui pourra recoloniser le milieu rapidement.

22.13 - Eaux eutrophes

Pauvres en espèces Perte probable : faunistiques et floristiques. Habitat évité La mise en place de Moyen Modérée dans Rôle important dans la panneaux photovoltaïques l’implantation régulation des eaux. peut entraîner la disparition de ces étangs. Forment un réseau pouvant entrer dans la trame verte et bleue de

Niveau Probabilité de perdre tout ou Sensibilité Traitement de Thématique Enjeu retenu d'enjeu partie de la valeur de l'enjeu résultante la sensibilité

l’Allier.

84.1 - Alignements d'arbres x 87.2 - Zones rudérales Perte probable : ME 2 (p125) : Pauvres en espèces La mise en place de floristiques et pas Moyen panneaux photovoltaïques Modérée Préservation d’espèces d’intérêt peut entraîner la destruction des arbres de patrimonial. des arbres présents sur cette haut- jet haie. Corridors biologiques et « couloirs de déplacement » pour la faune.

37.2 - Prairies humides eutrophes Perte peu probable : Pas d’espèces de flore d’intérêt patrimonial ou La mise en place de d’inventaire ZNIEFF. panneaux photovoltaïques Habitat évité Fort n’est pas à l’origine d’une Modérée dans Présence d’une diversité modification du régime l’implantation floristique importante. d’écoulement des eaux, qui Présence d’espèces pourrait entrainer une faunistiques qui peuvent perturbation de ces milieux. être spécifiques de ces milieux.

37.24 - Prairies à Agropyre et Rumex Perte peu probable : Pas d’espèces de flore d’intérêt patrimonial ou La mise en place de d’inventaire ZNIEFF. panneaux photovoltaïques Habitat évité Fort n’est pas à l’origine d’une Modérée dans Présence d’une diversité modification du régime l’implantation floristique importante. d’écoulement des eaux, qui Présence d’espèces pourrait entrainer une faunistiques qui peuvent perturbation de ces milieux. être spécifiques de ces milieux.

53.5 - Jonchaies hautes x Perte probable : 31.831 – Ronciers Habitat évité Fort La mise en place de Forte dans Peu de diversité floristique. panneaux photovoltaïques à l’implantation ce niveau peut entraîner la Pas d’espèces de flore disparition des joncs et des

Niveau Probabilité de perdre tout ou Sensibilité Traitement de Thématique Enjeu retenu d'enjeu partie de la valeur de l'enjeu résultante la sensibilité

d’intérêt patrimonial ou ronces de ce fond de talweg. d’inventaire ZNIEFF. Intérêt assez fort pour la faune.

Rôle dans la filtration et l’épuration de l’eau.

84.3 - Petits bois, bosquets Perte probable :

Diversité floristique La mise en place de spécifique des strates panneaux photovoltaïques Habitat évité arbustives et arborées. Fort Forte au niveau de cet habitat peut dans l’implantation entraîner la destruction des Corridors biologiques ou « arbres et des arbustes couloirs de déplacement » présents sur ces bosquets. pour la faune.

31.81 - Fourrés médio- européens sur sol fertile Perte probable :

Diversité floristique La mise en place de spécifique des strates panneaux photovoltaïques Habitat évité arbustives et arborées. Fort Forte au niveau de cet habitat peut dans l’implantation entraîner la disparition des Participent à l’existence de fourrés, si les arbustes et les corridors biologiques au arbres sont détruits. sein de milieux très fragmentés.

37.7 - Lisières humides à grandes herbes Perte probable : Représentent une certaine richesse végétale. La mise en place de Habitat évité Fort panneaux photovoltaïques Forte dans Participent à l’épuration au niveau de cet habitat peut l’implantation des eaux. entraîner la disparition des lisières humides. Grande richesse en espèces d’insectes.

La Mouette mélanocéphale Perte improbable : Fort Négligeable - Cette espèce L’espèce n’est pas nicheuse Faune réglementaire est protégée sur le site. sur ses sites de nichage

L’Alouette Lulu Perte improbable Fort Négligeable - L’espèce nécessite la La partie forestière ne fait

Niveau Probabilité de perdre tout ou Sensibilité Traitement de Thématique Enjeu retenu d'enjeu partie de la valeur de l'enjeu résultante la sensibilité

proximité et le maintien pas partie du site et ne sera des milieux forestiers. pas détruite.

Les espèces d’avifaune Perte probable fréquentant le site seront Les espèces ZNIEFF du site La mise en place de maintenues panneaux solaires peut par Le site présente une Moyen entrainer une baisse de la Modérée l’application relative richesse diversité des espèces sans de la mesure faunistique pour autant entrainer une de réduction disparition totale de la biodiversité locale. MR1 (p129) : Période de travaux

Perte probable :

ME 2 (p125) : Chiroptères La mise en place de panneaux entraine la Moyen Modérée Préservation Ce taxon présente une destruction des strates des arbres de contrainte réglementaire. arborées et peut entrainer la haut- jet destruction des étangs du site.

Elévation des panneaux à au moins 80 cm du sol et application Perte probable : de la mesure Vanneau huppé de réduction Si son habitat peut résister à MR7 (p 135) : L’espèce niche dans des la mise en place de Entretien de zones à végétation basse et Moyen Modérée panneaux, ceux-ci peuvent la végétation elle a besoin d’une bonne entrainer une perte de sa par visibilité pour surveiller son visibilité et donc rendre le environnement. pastoralisme, milieu inatractif. afin de maintenir une végétation basse au début du printemps

Les espèces Perte très probable : Habitat d’entomofaune liées aux d’espèce Moyen Forte étangs (Libellule Fauve, La mise en place de évité dans Anax napolitain…) panneaux au niveau des l’implantation étangs serait à l’origine de la

Niveau Probabilité de perdre tout ou Sensibilité Traitement de Thématique Enjeu retenu d'enjeu partie de la valeur de l'enjeu résultante la sensibilité

Ces espèces nécessitent la perte d’habitat de ces présence de zones d’eau espèces. douce plus ou moins étendues avec leur végétation de bordure associée

Perte très probable : La locustelle tachetée Habitat La pose de panneaux d’espèce L’espèce a besoin de Moyen Forte entrainerait la destruction de évité dans végétation à herbes hautes la végétation du fond de l’implantation pour être présente. talweg.

Perte très probable : Le Courlis cendré Habitat La mise en place de d’espèce L’espèce nécessite la Moyen panneaux au niveau des Forte évité dans présence de végétation de étangs serait à l’origine de la l’implantation bords d’étangs pour nicher. perte d’habitat de cette espèce.

Application Le sonneur à ventre jaune Perte probable : de la mesure Cette espèce nécessite le de réduction Les travaux de mise en place MR 2 (p130) : maintien de zones humides Fort Forte des panneaux peuvent Préservation de faible profondeur entrainer la perte directe de l’habitat temporaires ou non d’individus. (ornières, petites mares). des amphibiens

Perte très probable : Le pic noir La mise en place de Habitat Cette espèce nécessite la d’espèce Fort panneaux entraine la Forte présence d’arbres destruction des haies évité dans relativement hauts et de l’implantation d’arbres, habitat de cette vieux arbres. espèce.

Perte probable : Le Martin pêcheur Habitat d’Europe La mise en place de d’espèce Fort panneaux au niveau des Forte L’espèce nécessite la évité dans étangs peut détruire à la fois présence d’étendues d’eau l’implantation les étangs et la végétation bordées de végétation. qui les borde.

6) Il est précisé en page 111/197 de l’EIE « les dangers concernant le déversement accidentel d’hydrocarbures ou d’huile » (13.1). Il est mentionné dans cette partie l’utilisation de cuve d’hydrocarbure pour le stockage présentant des risques de « rupture éventuelle ». A cette lecture, il est rappelé que le stockage non enterré, en plein air, des hydrocarbures, fait l’objet d’une réglementation et de mesures de protection qui ne semblent pas évoquées dans le dossier. S’il n’y a pas de cuve, préciser les mesures en dehors des kits anti-pollution.

Réponse n°6 du Maitre d’Ouvrage : En effet, aucune cuve de stockage d’hydrocarbures ne sera mise en place sur le chantier du parc photovoltaïque. Cette mesure fût intégrée par erreur. En effet, le chantier propre à ce type de projet, ne nécessite pas ce mode de stockage. 1. Conformément à l’article R211-60 du code de l'environnement, aucun déversement d’huiles ou de lubrifiants ne sera effectué dans les eaux superficielles ou souterraines ; 2. Les engins de chantier seront en conformité avec les normes actuelles et en bon état d'entretien ; 3. Les engins de chantier seront parqués, lors des périodes d'arrêt du chantier, sur des aires connectées à des bassins qui permettront de capter une éventuelle fuite d'hydrocarbures ; 4. Le ravitaillement des engins se fera par une cuve mobile qui interviendra sur le chantier de manière ponctuelle, selon les besoins des engins. Le ravitaillement des engins en bord à bord sera privilégié et un bac étanche mobile sera systématiquement utilisé pour piéger les éventuelles égouttures d’hydrocarbures ; 5. En cas de constat de déversement accidentel sur le sol, les matériaux souillés seront immédiatement enlevés, sur une profondeur maximale de 30 cm. Ils seront évacués par une entreprise agréée qui en assurera le traitement ou le stockage ; 6. Les éventuels stockages d’hydrocarbures seront placés sur bacs de rétention.

7) En tenant compte du phasage des travaux explicité en pages 33 et 34 sur 197 de l’EIE, ainsi que du calendrier proposé en page 129/197 en tant que mesure de réduction ; comment s’articulera le chantier si l’on tient compte de ces 2 contraintes ?

Réponse n°7 du Maitre d’Ouvrage : Le tableau suivant superpose le calendrier écologique présenté dans l’étude d’impact (MR1 en page 129) et le calendrier des travaux qui s’étaleront sur une période de 6 mois, comme indiqué en page 33 de l’étude d’impact.

D’après celui-ci, les travaux de construction du parc photovoltaïque pourront être réalisés en dehors des périodes défavorables pour la biodiversité, sachant que le calendrier s’applique principalement aux phases de débroussaillage de la végétation et non à la pose des structures et des panneaux

Période favorable Période moyennement favorable

Période défavorable

B - Observations liées aux Avis émis par les Personnes Publiques Associées (PPA)

8) Deux Avis ont été émis de la part des Architectes des Bâtiments de France. Le 1 er datant du 22/11/2016 et constitué par M. JOLLIVET, où il fût mention d’un « avis plus que réservé », ainsi qu’un 2 nd datant du 24/01/2018, où il fût mention d’un « Accord ». Qu’est-ce qui a changé pendant l’instruction de la demande, entre le 23/08/2016 et le 28/12/2016 pour engager un deuxième avis, différent de celui initialement reçu ?

Réponse n°8 du Maitre d’Ouvrage : Nous confirmons ce changement d’avis. Ce changement de situation vient du fait que le projet fût revu après avoir pris connaissance de l’avis initial. Une réunion a été organisée avec M. HAIST (Paysagiste conseil de la DDT) en Juillet 2017 à la suite de laquelle il a été décidé de revoir le projet de façon à harmoniser son intégration paysagère. En effet, il fût décidé de ne créer qu’une seule et même emprise, tout en supprimant les arbres de hautes tiges courant le long du chemin principal, ainsi que sur le flanc Sud-Est.

Il a ainsi été décidé de revoir les aménagements de sorte à intégrer les arbres de hautes tiges, tout en valorisant le chemin d’accès, et en dissociant les 2 emprises actuellement connues.

La DDT (cf mail ci-joint) a de fait modifié son avis réservé vers un avis favorable et nous pensons que l’ABF a suivi les recommandations du Paysagiste Conseil, pour à la suite, celui-ci puisse émettre un avis favorable.

9) En référence de l’Avis émis par le SDIS en date du 13/09/2016, comment seront mis en œuvre lesdites préconisations au regard du projet d’implantation ? Où apparaissent-elles dans le dossier ?

Réponse n°9 du Maitre d’Ouvrage : PHOTOSOL a bien pris connaissance des éléments techniques d’appréciation et des observations émises par le SDIS en amont du dépôt de la demande de Permis de Construire. Cependant, nous tenons à rappeler que ces observations restent généralisées et ne tiennent pas compte de l’environnement présent sur, et autour du site d’implantation. Aucune visite sur site ne fût faite en amont de la rédaction dudit avis.

C’est pour ces raisons que PHOTOSOL mettra tout en œuvre pour respecter les dispositions de sécurité demandées par le Service Préventif dans la mesure des possibilités si bien techniques qu’environnementales.

1. Concernant la voie d’accès au site ; il a été décidé de maintenir la voie existante. Celle-ci permet déjà la circulation de véhicule de gros gabarit, mais sera retravaillé de façon à améliorer la circulation de véhicules légers et utilitaires. 2. Des voies de circulations ont été prévues dans le cadre du projet de centrale photovoltaïque. 3. Des aires de retournements ont également été prévues dans le cadre du projet. 4. Comme indiqué sur les plans d’aménagements, une zone « tampon » large de 2 à 5m sera présente en extérieur des 2 emprises clôtures de façon à permettre l’accès continu des moyens de lutte à l’interface, entre l’exploitation et l’environnement. 5. Sur les 5 portails d’accès présents sur site, 2 donnant accès au PDL ainsi qu’au bout du chemin principal présenteront des boites à clés en face avant. Clefs pouvant ouvrir l’ensemble des portails du site. Cette solution permettra l’ouverture permanente des 2 sites. 6. Comme cela fût explicité dans l’EIE (page 30), « le site fera l’objet d’un gardiennage à distance. Un système de caméras et de barrières infrarouges sera installé, permettant de mettre en œuvre un système de « levée de doutes ». Ainsi, des caméras infrarouges, des barrières infrarouges et un système de détecteur anti-intrusion sont prévus sur l’ensemble du parc photovoltaïque. ». Si un départ de feu viendrait à être confirmé, notre centre de maintenance situé en Gironde (33) – plus précisément à LA TESTE DE BUCH - , mettra à l’arrêt et à distance l’ensemble du site. Notre antenne de maintenance située dans l’Allier pourra en outre intervenir rapidement sur site. 7. Pour des raisons technico-économiques ; il n’est pas envisagé de débroussailler à 20m autour du site au niveau du boisement situé sur tout le flanc Nord ainsi que sur les parcelles n’appartenant pas à la concession. Une zone « tampon » large de 5m permettant la circulation du SDIS autour du site fait déjà office de barrière coupe-feu. De plus, l’intégration d’un pâturage ovin dans l’enceinte même des 2 emprises permet d’écarter tous risques de propagation de feu, sans compter l’enfouissement des câbles électriques. 8. Le site présente 3 plans d’eau artificiels permettant l’aspiration en tout temps. Deux sont situés au centre même du projet, ainsi qu’un troisième au Sud-Est. Cette disposition permet une utilisation en tout temps par le SDIS. 9. Il est prévu d’enfouir les câbles d’alimentation, comme stipulé au 1.2.1 de l’EIE page 33/197. 10. Le Poste de Livraison (PDL) sera constitué de parois coupe-feu de degré 2h00. 11. L’installation d’une coupure générale est prévue pour l’intégralité de nos projets et sera par conséquent, mis en place en compléments des signalétiques.

12. Chacun des locaux contiendront une panoplie de sécurité composée : - d’un extincteur (CO2 de 5kg), - d’une boite à gants 24 kV, - d’un tapis isolant 24 kV, - d’une perche à corps, - d’une perche de détention de tension.

De fait, en prévention du risque incendie, des extincteurs à CO2 seront présents à l’intérieur de chaque poste électrique permettant aux agents de maintenance de lutter contre un départ de feu d’origine électrique dans les locaux techniques.

13. Il sera affiché en lettres blanches sur fond rouge les consignes de sécurité, les dangers de l’installation et le numéro de téléphone à prévenir en cas de danger. 14. Comme cela fût mentionné plus haut, un extincteur de CO2 de 5kg sera installé dans chacun des locaux techniques ; c’est-à-dire dix.

10) Il est dit, en page 5/13 du mémoire en réponse constitué en Avril 2017 que « La justification du choix du site d’implantation est approfondie en page 139. ». S’agit-il d’une erreur de page ?

Réponse n°10 du Maitre d’Ouvrage : En effet, après vérification, il s’agit bien d’une erreur de page. Le choix du site est précisé en page 142/197 de l’EIE (partie II. Le choix du site d’Etude).

ENQUETE PUBLIQUE DU 10 SEPTEMBRE 2018 AU 10 OCTOBRE2018 INCLUS,

RELATIVE AU PROJET D'INSTALLATION PAR LA SOCIETE PHOTOSOL D'UN PARC PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DU DONJON (03130).

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PROCES-VERBAL DE SYNTHESE

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Présenté et remis en mains propres le 15 octobre 2018 à la

SOCIETE PHOTOSOL

Le DONJON, le 15 octobre 2018,

Jean-Louis DUGNE Alexis De DEKEN Commissaire Enquêteur Société PHOTOSOL

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1. Le contexte de l'enquête

La présente enquête publique a été prescrite par l’arrêté n° 2009 / 2018 en date du 7 août 2018, de Mme la Préfète de l'Allier. D'une durée de 31 jours, du 10 septembre 2018 au 10 octobre 2018 inclus, l'enquête porte sur la demande de permis de construire un parc photovoltaïque au sol sur la commune du Donjon (03130), présentée par la société Photosol.

2. Déroulement de l’enquête

Les dispositions réglementaires qui régissent le déroulement de cette enquête publique, publicité, affichage, et dématérialisation, ont été respectées.

Le nombre de permanences a été fixé à 6, tenues en mairie du Donjon, respectivement : ✓ Lundi 10 septembre 2018 de 8h30 à 12h00, ✓ Mercredi 19 septembre 2018 de 14h00 à 17h30, ✓ Mardi 25 septembre 2018 de 8h30 à 12h00, ✓ Vendredi 28 septembre de 14h00 à 17h30, ✓ Samedi 6 octobre 2018 de 9h00 à 12h00, ✓ Mercredi 10 octobre 2018 de 14h00 à 17h30.

L'accueil du public a été réalisé dans de bonnes conditions, le dossier était complet et respec- tait les obligations du porteur de projet. Le public a pu prendre connaissance du projet sans obstacles ou limitation de l’information. Il n’y a pas eu d’incidents au cours de l’enquête.

Au cours des six permanences organisées, le commissaire enquêteur a rencontré 4 personnes qui ont souhaité formuler des observations sur le projet :

✓ Lors de la permanence du 25/09/2018, M. Fabrice TULOUP demeurant le lieudit Les Maréchaux, 03130 Le Donjon, et qui a porté une observation sur le registre d'enquête, ✓ Lors de la permanence du 10 octobre 2018, M. René CHANAUD, demeurant 36 rue de Grégatière à Saint Germain des Fossés (03260), et qui a porté une observation sur le registre d'enquête. M. CHANAUD est président d'honneur de "France Nature Environnement 03". ✓ Lors de la permanence du 10 octobre 2018, M. Guy LABBE, maire de la commune du DONJON et qui a porté une observation sur le registre d’enquête publique.

Une observation a été porté sur le registre d'enquête en date du 8 octobre 2018 par M. Gérard MATHICHARD, signataire du registre au titre de représentant le groupe "Europe Ecologie les Verts".

Enfin, une observation a été formulée par voie postale émanant de M. Henri MATHONAT demeurant 48 rue de Verdun à 03400 . Ce courrier a été porté sur le registre d'enquête.

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3. Détail des observations du public

3.1 M. Fabrice TULOUP souhaite faire part de ses inquiétudes quant aux impacts du projet sur le paysage et sur les mesures envisagées visant à l'intégration paysagère de l'ensemble du parc photovoltaïque. En particulier il craint que les installations ne soient visibles des alentours, en particulier depuis la RD 989 au sud, et depuis les chemins communaux situés à l'ouest du projet.

3.2 M. Henri MATHONAT dans son courrier, ne relève pas précisément le projet du Donjon. Mais il dénonce d'une manière très générale toutes les initiatives de production d'électricité via le solaire ou l'éolien aux motifs suivants : ✓ Une énergie trop aléatoire, ✓ La France produirait déjà aujourd'hui sans émission de CO2, plus d'énergie (540 TWH) qu'elle n'en consommerait (480 MWH), ✓ Des coûts d'installation beaucoup trop élevés impactant à la hausse les tarifs de l'électricité pour le consommateur, ✓ Un marché de l'énergie pas assez concurrentiel, ✓ La problématique liée au recyclage des composants des panneaux solaires. Il se dit au contraire favorable au développement de la géothermie, la micro-hydraulique, ou l'hydrogène qui selon lui sont les seules vraies solutions alternatives à la production d'énergie renouvelable.

3.3 M. Gérard MATHICHARD, dans son observation portée au registre d'enquête le 8/10/2018, se dit favorable au développement d'un parc photovoltaïque dans la mesure où les terres agricoles sont préservées, confirmant en ce sens l'avis défavorable émis par la CDPENAF. Il se dit toutefois favorable au projet du Donjon, sous réserve que le projet parallèle de PHOTOSOL d'un élevage ovin sous les panneaux soit effectif. Il interpelle enfin les collectivités territoriales sur la mise en œuvre d'une politique de territoire en matière d'énergie.

3.4 M. René CHANAUD, lors de nos échanges souhaitait avoir des réponses à quelques interrogations liées à la lecture du dossier. Par ailleurs il témoigne dans son courrier de 3 pages, et lors de nos échanges, de ses différentes inquiétudes face à ce type de projet, en cause en particulier : ✓ L’artificialisation croissante des espaces et notamment la mobilisation des terres agricoles, forêts ou zones naturelles, ✓ L’absence de préoccupations en matière d'efficacité énergétique et de sobriété énergétique, ✓ Le risque de voir les agriculteurs renoncer petit à petit à l'exploitation agricole en se diversifiant vers la production d'énergie pouvant constituer une ressource stable. Il se dit favorable aux installations photovoltaïques en ombrières, parkings, terrasses.... Il s'oppose au projet de Photosol au Donjon.

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3.5 M. Guy LABBE, maire de la commune du DONJON est favorable au projet de la société Photosol, le conseil municipal a d'ailleurs émis, dans sa délibération du 26 septembre 2018, un avis favorable. Toutefois il a souhaité me faire part de ses inquiétudes quant au raccordement entre le point de livraison prévu par le projet et le poste source présumé au lieudit "les Malgarnis". Il s'oppose en particulier à toute intervention qui passerait au travers du bourg du Donjon. A ce stade du projet en effet aucune information n'est disponible quant aux modalités de transport de l'électricité produite, des travaux et servitudes prévisibles qui pourraient s'avérer nécessaires.

4. Détail des observations du Commissaire Enquêteur

4.1 Le projet est annoncé pour une puissance de crête de 17 MWc. Quelle sera la production électrique annuelle reversée dans le réseau EDF et quelle en est la correspondance avec la consommation électrique annuelle moyenne d’un foyer.

4.2 Le poste de livraison apparait sur le projet à proximité sud du local technique. Aucune information n'est donnée dans le dossier sur les conditions d'acheminement de l'électricité produite par la centrale jusqu'à un poste source ou autre susceptible de recevoir cette production. Aucune étude de faisabilité du projet (EDF ou ENEDIS) n’apparaît au dossier. ✓ Le réseau existant à proximité du site permet-il l’évacuation de l’énergie produite par la centrale photovoltaïque. Une extension du réseau est-elle nécessaire ? ✓ Le raccordement du site au réseau électrique devra-t-il se faire par le poste source du Donjon (poste des Malgarnis) situé à quelques kms du site. ✓ Comment s'organisent les travaux de raccordement (aériens ou enterrés) et les éventuelles servitudes de passage générées, ✓ Quels impacts sur les délais de mise en chantier du parc et éventuellement sur l'équilibre financier du projet ? ✓ Quels impacts pour les riverains éventuellement concernés, quels impacts pour la commune du Donjon ?

4.3 Quelles assurances effectives le porteur du projet donne-t-il quant à la mise en œuvre pendant les 20 ans d'exploitation du site, d'une activité agricole, notamment d'un élevage ovin ? Dans l'article 3 de la convention de mise à disposition des terrains, il est en effet dit : "Il a été convenu entre les parties, dans un premier temps ( ?), que cette exploitation agricole consisterait en un élevage ovin. Cette exploitation pourra évoluer ( ?) au fil du temps..." Formulation peu précise qui porte une inconnue sur la durée de ce premier temps d'une part, et une seconde inconnue quant à l'évolution éventuelle de cette exploitation, conditionnée par ailleurs à l'accord de Photosol (compatibilité et assurances), d’autre part. Il importe que ce point puisse être précisé, dans la mesure où le projet tel qu’il a été soumis par la société PHOTOSOL met en avant la préservation du statut des espaces concernés en terres agricoles.

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ANNEXES

✓ Observation n° 1 de M. Henri MATHONAT,

✓ Observation n° 2 de M. Fabrice TULOUP,

✓ Observation de M. Gérard MATHICHARD,

✓ Observation de M. Guy LABBE,

✓ Observation de M. René CHANAUD.

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PHOTOSOL 5 rue Drouot 75009 PARIS

Tel : 01 84 25 41 08 Portable : 06 77 11 48 88 E-mail : [email protected]

Monsieur Jean-Louis DUGNE Commissaire Enquêteur

Objet : Réponses du Maitre d’Ouvrage sur les Observations émises par le Public pendant l’Enquête publique, concernant la demande de permis de construire pour le projet de champ photovoltaïque du DONJON, au lieu-dit « LES GRANDS GATELIERS ».

 Dans la chronologie rédactionnelle des observations retranscrites dans le PV de Synthèse présenté le 15 Octobre 2018, veuillez trouver ci-dessous les réponses apportées.

A - Observations du Public

1) M. Fabrice TULOUP souhaite faire part de ses inquiétudes quant aux impacts du projet sur le paysage et sur les mesures envisagées visant à l'intégration paysagère de l'ensemble du parc photovoltaïque. En particulier il craint que les installations ne soient visibles des alentours, en particulier depuis la RD 989 au sud, et depuis les chemins communaux situés à l'ouest du projet.

Réponse n°1A du Maitre d’Ouvrage : Les mesures d’évitements et de réductions ont été parfaitement exposées dans l’Etude d’Impact Environnemental (EIE) ; plus particulièrement en page 22/197 en détaillant l’étude des pages 81 à 98/197. En effet, en page 90/197 il a été exposé que le bois Picard formait un écran visuel dense et opaque qui masquait le site d’étude (imperceptible) au regard du point de vue n° 7.

Concernant la visibilité depuis les chemins communaux situés sur la frange Ouest du site, l’impact fût également présenté en pages 92 et 93/197 de l’EIE au travers des points de vus n°14 et 15. En raison de la topologie plane, des haies et arbres isolés situés au même niveau que le projet d’implantation, ce dernier ne peut être visible uniquement depuis une situation du chemin communal.

Nous pouvons conclure que le projet de part sa situation, ne permets pas de le rendre visible depuis les voies de circulation publique.

2) M. Henri MATHONAT dans son courrier, ne relève pas précisément le projet du Donjon. Mais il dénonce d'une manière très générale toutes les initiatives de production d'électricité via le solaire ou l'éolien aux motifs suivants :

- Une énergie trop aléatoire, - La France produirait déjà aujourd’hui sans émission de CO2, plus d’énergie (540 TWh) qu’elle n’en consommerait (480 MWh), - Des coûts d’installation beaucoup trop élevés impactant à la hausse les tarifs de l’électricité pour le consommateur, - Un marché de l’énergie pas assez concurrentiel, - La problématique liée au recyclage des composants des panneaux solaires.

Il se dit au contraire favorable au développement de la géothermie, la micro-hydraulique, ou l’hydrogène qui selon lui sont les seules vraies solutions alternatives à la production d'énergie renouvelable.

Réponse n°2A du Maitre d’Ouvrage : En effet, ces observations n’étant pas directement liées au projet, nous pouvons ne pas donner suite à ces observations qui sont plus que général et sans aucune source. Cependant, nous voulons éclaircir diverses aspérités non actualisées à la lecture de ce tract ; du fait de l’évolution plus que rapide du marché de l’énergie, mais surtout des informations faussées divulgués à mauvais escient.

a) Concernant l’intermittence du solaire : Il est vrai que le solaire est une énergie d’intermittence diurne contrairement à l’énergie éolienne qui est plus considéré comme une énergie dite nocturne. Ainsi, ce « défaut » de production permanente vient à se compenser avec la production d’énergie éolienne et inversement. Dans tous les cas, c’est RTE qui a la charge de réguler le transport de toutes les énergies sur tout le territoire, suivant les différents aléas climatiques. Ce travail de régulation permet de maintenir un réseau stabilisé pour toute la population en priorisant les énergies renouvelables. b) Concernant la surproduction énergétique : La base de données RTE permet de prendre connaissance de toutes ces informations : https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix- energetique En effet, les chiffres de M. MATHONAT sont avancés sans que l’on en connaisse la source, ni même le référentiel (mois, année, autre ?). C’est pourquoi, nous voulons éclaircir ce point, toujours sur la base de données du gestionnaire RTE (chiffres clés) :

1. Pic de consommation historique (08/02/2012 à 19h) : 102 GW

2. Production le même jour à la même heure (08/02/2012 à 19h) : 102 GW

Réciprocité tout à fait logique sur le rapport besoin/productivité. Cependant, il ne faut pas identifier MOYEN DE PRODUCTION avec la PRODUCTION GENERALE en elle-même. D’où l’intérêt de RTE à réguler le mix énergétique du territoire suivant les diverses contraintes climatiques périodiques (pluvieux, venteux, ensoleillée, etc…). A titre d’information, le dimanche 19 Août 2018 – 14h a été le pic de productivité historique où le solaire a permis de couvrir 13% du mix énergétique national :

Enfin, nous tenons à rappeler qu’il est dans les ambitions gouvernementale d’accélérer le développement de l’énergie solaire et de porter le taux de production de 22% à 32% d’ici l’horizon 2030 : https://www.lemondedelenergie.com/gouvernement-plan-soleil-energie-solaire/2018/07/24/

c) Concernant le coût de production : Il faut savoir que le coût d’une installation solaire au sol est l’une des plus faible en comparaison des autres systèmes de production EnR. A savoir, par ordre croissant du prix de PRODUCTION d’une énergie (en €/MWh) est en moyenne de :

SOLAIRE AU SOL : 52 https://www.cre.fr/Documents/Appels-d-offres/Appel-d-offres-portant-sur-la-realisation-et-l- exploitation-d-Installations-de-production-d-electricite-a-partir-de-l-energie-solaire-Centrales-a  Rapport de synthèse de la 4 ème période (page 8/25)

EOLIEN TERRESTRE : 66 https://www.cre.fr/Documents/Appels-d-offres/Appel-d-offres-portant-sur-la-realisation-et-l- exploitation-d-Installations-de-production-d-electricite-a-partir-de-l-energie-mecanique-du-vent-im  Rapport de synthèse de la 1 ère période (page 8/13)

GEOTHERMIE : 93 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts_energies_renouvelables_en_france _edition2016v1.pdf  Page 37/52

HYDRAULIQUE : 112 https://www.cre.fr/Documents/Appels-d-offres/Appel-d-offres-portant-sur-la-realisation-et-l- exploitation-d-installations-hydroelectriques  Rapport de synthèse (page 6/13)

EOLIEN EN MER POSE : 175 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts_energies_renouvelables_en_france _edition_2016.pdf  Page 7/27

EOLIEN EN MER FLOTTANT : 264 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts_energies_renouvelables_en_france _edition_2016.pdf  Page 7/27

HYDROLIEN : 347 https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/couts_energies_renouvelables_en_france _edition_2016.pdf  Page 8/27

Enfin, le coût annoncé par EDF du kW/h des EPR britanniques (celui de Flamanville n’est pas annoncé) serait compris entre 100 et 140€/MWh. Ainsi, même si ces chiffres sont à prendre avec précaution ; les contraintes d’intermittence, de facilité de production ou d’arrêt rendent les comparaisons difficiles, la compétitivité du photovoltaïque n’est plus à démontrer en 2018.

d) Concernant la concurrence du marché : En ce qui concerne le marché de l’Energie photovoltaïque, nous ne sommes malheureusement pas de cet avis. En effet, sur la base du classement finergreen qui est une société de conseil spécialisée dans l’analyse du marché des EnR ; le dernier classement récence plus de 25 producteurs d’électricité solaire sur le territoire national. http://www.finergreen.com/wp-content/uploads/2017/04/Classement-des-producteurs- d%C3%A9lectricit%C3%A9-solaire-en-France-Mars-2018.pdf  Slide 3/4

Enfin, l'ouverture à la concurrence des marchés de l'énergie a été engagée dès 1996, avec l'adoption d'une première directive européenne concernant l'électricité, suivie en 1998 d'une directive sur le gaz. Les dernières directives, aujourd'hui en vigueur, sont les directives du 2009/72/CE et 2009/73/CE du 13 juillet 2009, concernant des règles communes pour le marché intérieur de l'électricité et du gaz naturel. e) Concernant le recyclage des panneaux solaires : Il faut savoir que depuis l’émergence du marché solaire dans le monde et sur le territoire national, un marché du recyclage a également dû être mis en place pour pallier la problématique des panneaux en fin de vie depuis leurs 1 ère installations, soit depuis l’année 2002 environ pour les premières installations importantes en Allemagne. La durée de vie des panneaux étant supérieure à 20 ans, les volumes sont pour le moment relativement faibles, mais augmentent de façon suffisamment significative (casse, modules défectueux, …) depuis plusieurs années. De fait, plusieurs centres de tri ont été mis en place par le biais de l’éco-organisme à but non lucratif PVCycle qui prend en charge le recyclage des panneaux. Enfin, le taux de recyclage des panneaux photovoltaïques atteint les 97% actuellement. Cet organisme est financé au niveau européen grâce à l’éco-participation collecté sur chaque panneau mis sur le marché.

Ci-contre, un lien présentant un guide complet sur la collecte, la législation et le coût du recyclage des panneaux solaires : https://www.insunwetrust.solar/recyclage-panneaux-photovoltaiques

Pour ce qui est du développement de la géothermie, la micro-hydraulique, ou de l'hydrogène, il faut savoir que ces moyens sont très coûteux avec des gisements très ciblés. Certes, ces dispositifs sont à visé renouvelable certes ; mais dans tous moyens de production, il faut savoir que le prix de revente sur le réseau est fonction du coût de l’installation mais aussi du coût d’exploitation/maintenance. Toutefois, nous pensons que la diversité des modes de production d’énergie renouvelable est plutôt un atout pour les territoires et le mix énergétique français.

3) M. Gérard MATHICHARD , dans son observation portée au registre d'enquête le 8/10/2018, se dit favorable au développement d'un parc photovoltaïque dans la mesure où les terres agricoles sont préservées, confirmant en ce sens l'avis défavorable émis par la CDPENAF. Il se dit toutefois favorable au projet du Donjon, sous réserve que le projet parallèle de PHOTOSOL d'un élevage ovin sous les panneaux soit effectif. Il interpelle enfin les collectivités territoriales sur la mise en œuvre d'une politique de territoire en matière d'énergie.

Réponse n°3A du Maitre d’Ouvrage : Nous sommes tout à fait en accord avec les observations soulevées par M. MATHICHARD. PHOTOSOL a une politique de développement strict et en accord avec l’économie agricole local. Nous priorisons à la base, des sites dits dégradés et impropres à un quelconque usage, comme les sites pollués, carrières, aérodrome, délaissés autoroutiers et ferroviaires etc. Cependant, nous rencontrons de plus en plus d’exploitant agricole qui ont de grandes emprises foncières, mais où malheureusement le rendement agronomique des sols, ne permettent pas une exploitation pérenne sur le long terme. En effet, certains sols ont trop été sollicité dans le passé par des produits phytosanitaires et autres polluants, qui ont « asphyxié » les sols et sous-sols. De fait, nous nous imposons d’intégrer pour chacun de nos sites, de jeunes agriculteurs ovins pour la gestion écologique de nos parcs comme les sites d’YSEURE (03) et GENNETINNES (03), et où l’ombrage créer par les tables supportant les panneaux photovoltaïques permettent de favoriser la repousse de l’herbe (en période estival plus particulièrement). Le site du Donjon permet l’intégration de cette mesure ovine, c’est pourquoi nous tenons à rassurer sur le fait que celle-ci sera bien effective et mise en place une fois la centrale mise en service.

4) M. René CHANAUD, lors de nos échanges souhaitait avoir des réponses à quelques interrogations liées à la lecture du dossier. Par ailleurs il témoigne dans son courrier de 3 pages, et lors de nos échanges, de ses différentes inquiétudes face à ce type de projet, en cause en particulier :

- L’artificialisation croissante des espaces et notamment la mobilisation des terres agricoles, forêts ou zones naturelles, - L’absence de préoccupations en matière d’efficacité énergétique et de sobriété énergétique, - Le risque de voir les agriculteurs renoncer petit à petit à l’exploitation agricole en se diversifiant vers la production d’énergie pouvant constituer une ressource stable.

Il se dit favorable aux installations photovoltaïques en ombrières, parkings, terrasses.... Il s'oppose au projet de Photosol au Donjon.

Réponse n°4A du Maitre d’Ouvrage : Nous entendons les remarques de M. CHANAUD sur le marché énergétique et de l’« artificialisation » des sols présumée. a) Concernant l’artificialisation des sols : Tout d’abord, nous voulons remettre les choses au clair concernant les propos mentionnés en amont de l’Ouverture de l’Enquête Publique. Nous aurions aimé que les phrases soulevées ne sortent pas de leur contexte, notamment quand il fût mentionné que « le terrain n’est donc pas considéré comme un terrain agricole ». Nous voulions dire par là que le terrain fût « déclassifié » d’un zonage urbanistique Agricole, en zonage Nphv ; après validation du Conseil Municipal en 2015. Cependant, il n’empêche que le caractère « physique » du terrain reste le même. Cet aspect ne relève que du cadre légal et administratif. Concernant l’artificialisation des espaces Agricoles, forêt ou zones naturelles ; nous tenons à rassurer dans le sens où une étude d’impact est menée et où tous les conflits d’usages sont scrupuleusement étudiés que ce soit sur la faune, la flore, le paysage, et autre. Pour rappel, pour qu’un projet de centrale au sol puisse émerger, il faut à la fois des propriétaires fonciers intéressés par le projet avec une emprise suffisante et immobilisable sur 20 ans minimum, une collectivité moteur, un règlement d’urbanisme autorisant ce type de projet, une absence de conflit d’usage si bien sur le plan écologique que paysager ; un productible (ensoleillement) suffisant, un raccordement de proximité avec un poste source présentant suffisamment de capacité pour pouvoir réinjecter sur le réseau l’énergie produite. Le projet du Donjon présentait l’intégralité de ces points essentiels au bon aboutissement du projet, avec un passif agricole certes. C’est au regard de ce dernier point où nous nous sommes portés moteur et initiateur de la mise en place d’une exploitation ovine de façon à pallier à cette problématique d’« immobilisation » sur 20 ans dudit foncier. Si nous n’avions pas pris en compte cette mesure, nous aurions été en accord avec votre avis défavorable, mais ce n’est pas le cas ici. En ce qui concerne l’artificialisation des forêts, nous entendons votre avis. Il n’est pas dans notre politique de « raser » des forêts. Ces zones sont à préserver et ont un intérêt écologique important pour la biodiversité. Enfin, en ce qui concerne des terres « Naturels » dans le sens urbanistique, il n’est pas dans notre politique de « dégrader » ces zones. Nous dimensionnons nos parcs spécifiquement de façon à pérenniser les espèces locales avec des mesures adaptées (nichoirs, garennes, pierriers, etc.). Si l’impact paysager serait significatif ; nous revoyons l’architecture de l’emprise dans son intégralité avec l’aide de bureaux d’études paysager locaux afin d’en atténuer l’impact visuel. b) Concernant l’absence de préoccupations en matière d’efficacité énergétique et de sobriété énergétique : Cette remarque n’appel aucune réponse de notre part en raison d’une incompréhension du propos dans ce contexte présent. Mais nous ne pouvons à titre personnel qu’être d’accord avec les propos de M. CHANAUD. c) Concernant l’arrêt de l’activité des agriculteurs en vertu de projet PV : Nous ne sommes pas là pour débattre de la diminution constante des revenus d’exploitation des agriculteurs en dépits des importations étrangères sur le plan agroalimentaire. PHOTOSOL n’a strictement aucun intérêt à promouvoir cette tendance et n’admet pas cette corrélation d’ensemble. Nous tenons à ce maintien d’activité au point de vouloir le redynamiser en recherchant nous-mêmes les agriculteurs ovins pour nos parcs. Nous faisons le maximum pour maintenir une synergie « agrivoltaïque » avec des apiculteurs et bergers locaux. Certes, ce type de projet permet de maintenir et garantir l’exploitation sur le long terme grâce à une aide financière, et nous ferons le maximum pour garantir la pérennité d’une exploitation et non la supprimer. Dans un contexte où des terres ne permettent plus un rendement suffisant, un agriculteur aura la possibilité d’installer un champ PV sur ces terres s’il le souhaite, plutôt que de laisser dépérir des terres inexploitables. De plus, les

revenus fonciers générés par l’exploitation photovoltaïque des terres ne permettent pas la cessation d’activité. Pour rappel, nous ne pouvons concurrencer une activité agricole sur des terres céréalières de bonne qualité, la location des terres ne compensant pas la perte de gain d’une culture céréalière dans ce cas.

5) M. Guy LABBE, maire de la commune du DONJON est favorable au projet de la société Photosol, le conseil municipal a d'ailleurs émis, dans sa délibération du 26 septembre 2018, un avis favorable. Toutefois il a souhaité me faire part de ses inquiétudes quant au raccordement entre le point de livraison prévu par le projet et le poste source présumé au lieudit "les Malgarnis". Il s'oppose en particulier à toute intervention qui passerait au travers du bourg du Donjon. A ce stade du projet en effet aucune information n'est disponible quant aux modalités de transport de l'électricité produite, des travaux et servitudes prévisibles qui pourraient s'avérer nécessaires.

Réponse n°5A du Maitre d’Ouvrage :

En effet, il fût convenu initialement - et comme cela fût exposé au V.1 de l’EIE (page 119/197) - dans notre simulation technico-économique, que le raccordement se ferait « au plus court » via les voies publiques, comme le montre la capture ci-dessous :

Néanmoins, nous rappelons que cette simulation n’a rien de définitif ; et où le tracé final ne sera acté qu’après signature de la proposition technique et financière (PTF) d’ENEDIS, elle-même recevable que sous présentation de l’Arrêté de Permis de Construire. Nous ferons cependant le maximum auprès d’ENEDIS pour convenir d’une redirection du tracé, et éviter de passer par le bourg.

Cette disposition ne pourra cependant être possible, que si nous sommes en mesure de convenir d’un accord de servitude de passage à travers les terres de M. DE VILLETTE, situées entre la RD994 et ledit Poste Source. Dans tous les cas, nous avons déjà rencontré ce type de problématique ; soulevée notamment pour le projet GENNETINES (03) qui nous a conduit à réaliser ce type de démarche.

B - Observations du Commissaire Enquêteur

1) Le projet est annoncé pour une puissance de crête de 17 MWc. Quelle sera la production électrique annuelle reversée dans le réseau EDF et quelle en est la correspondance avec la consommation électrique annuelle moyenne d’un foyer.

Réponse n°1B du Maitre d’Ouvrage : Le projet aura en effet une puissance totale de 17 MWc, avec une production estimée à environ 21,13 GWh/an représentant la consommation d’environ 7 710 logement en sachant que la consommation d’un logement moyen est évalué à 2,741 MWh/an (voir ci-dessous).

Source : ADEME - http://multimedia.ademe.fr/catalogues/chiffres-cles-2015-climat-air- energie/common/data/catalogue.pdf - Page 19 4/214

2) Le poste de livraison apparait sur le projet à proximité sud du local technique. Aucune information n'est donnée dans le dossier sur les conditions d'acheminement de l'électricité produite par la centrale jusqu'à un poste source ou autre susceptible de recevoir cette production. Aucune étude de faisabilité du projet (EDF ou ENEDIS) n’apparaît au dossier.

- Le réseau existant à proximité du site permet-il l’évacuation de l’énergie produite par la centrale photovoltaïque. Une extension du réseau est-elle nécessaire ? - Le raccordement du site au réseau électrique devra-t-il se faire par le poste source du Donjon (poste de Malgarnis) situé à quelques kms du site. - Comment s'organisent les travaux de raccordement (aériens ou enterrés) et les éventuelles servitudes de passage générées, - Quels impacts sur les délais de mise en chantier du parc et éventuellement sur l'équilibre financier du projet ? - Quels impacts pour les riverains éventuellement concernés, quels impacts pour la commune du Donjon ?

Réponse n°2B du Maitre d’Ouvrage : Nous ne sommes pas en accord avec le premier point. Comme cela fût dit plus haut (réponse 5A) en page 119/197, les informations concernant le raccordement ont bien été mentionnées. Cependant, nous sommes d’accord sur le fait qu’une cartographie « préliminaire » aurait pu être intégrée. Et en effet, aucune étude de faisabilité du projet ne fût faite au préalable via une Pré-Etude Simplifiée (PES), pour la simple raison que ce type d’étude ne tient pas compte de la faisabilité calendaire et des projets en attente de raccordement. L’étude reçue à l’instant T0 peut ne pas être la même lors de l’engagement des travaux de raccordement. Nos simulations de faisabilité de raccordement ne tiennent compte que des données disponibles sur le site www.capareseau.com et sur la distance entre la situation du Poste De Livraison (PDL) (ref capture ci-dessus) et ledit Poste Source le plus proche, suivant un montant sous fourchette haute que nous connaissons de part notre expérience. Ce choix était purement délibéré en tout état de connaissance de cause. Concernant la possibilité d’évacuation de l’énergie produite : Comme dit plus haut, en plus de visualiser le tracé de raccordement, nous avons actés la possibilité de réinjecter l’énergie produite sur le Poste Source du Donjon (ci-dessous) avec le détail ENEDIS :

Certes, un nouveau raccordement (réseau) est prévu. Nous ne pouvons pas parler ici d’extension.

Concernant le raccordement : En effet, notre simulation technico-économique a pris pour hypothèse un piquage sur ledit Poste Source de Malgarnis. Si cette distance devait être revue à la hausse, l’économie duprojet pourrait être revu à la baisse, et éventuellement ne plus permettre la construction de la centrale.

Concernant l’organisation des travaux de raccordement : Pour ce type de projet, le raccordement se fait sous solution « enterrée » et principalement le long des voies communales/départementales comme exposé en page 119/197 de l’EIE. En ce qui concerne les servitudes de passages, c’est ENEDIS qui a la charge de convenir de ces conventions auprès des différents propriétaires des chemins et/ou parcelles objet du tracé. Dans notre cas, il s’agit principalement de la commune. Cependant, il est envisagé de « redéfinir » le tracé de raccordement comme expliqué en réponse 5A ; en envisageant un tracé au travers des parcelles de M. DEVILLETTE de sorte à éviter le Bourg communal, comme cela fût vue avec M. LABBE Maire du Donjon en réunion le 15 Octobre 2018.

Concernant les impacts sur les délais et l’équilibre financier : Pour ce qui est du coût de raccordement, il faut savoir que celui-ci varie entre 5% et 30% sur le montant total d’investissement en moyenne. Concernant le projet du DONJON - évalué à un montant total de 15 M€ - et en ayant prit pour hypothèse INITIAL un tracé de raccordement de 5 372 ml en plus d’une Cote-Part au titre de la Taxe S3REnR Régional à 48.78 k€/MVA ; PHOTOSOL supporte un coût total ici de raccordement d’environ 1,38 M€ ; soit un ratio de 9% sur le montant d’investissement projet global.

Le modèle économique du projet fut monté autour de cette base. Suivant la modification du tracé, cela aura forcément un impact sur le calendrier de mis en service mais aussi sur l’équilibre financier du projet.

Concernant les impacts pour les riverains : Une analyse des impacts liée aux travaux de raccordement, fût étayée en page 119/197 de l’EIE, et synthétisé sur 4 milieux. Certes, ces travaux de raccordement entraineront indirectement des difficultés de circulation dans l’enceinte même du bourg en journée seulement, et hors week-end ; ne dépassant pas les 2 semaines généralement.

3) Quelles assurances effectives le porteur du projet donne-t-il quant à la mise en œuvre pendant les 20 ans d'exploitation du site, d'une activité agricole, notamment d'un élevage ovin ? Dans l'article 3 de la convention de mise à disposition des terrains, il est en effet dit : "Il a été convenu entre les parties, dans un premier temps (?), que cette exploitation agricole consisterait en un élevage ovin. Cette exploitation pourra évoluer (?) au fil du temps..." Formulation peu précise qui porte une inconnue sur la durée de ce premier temps d'une part, et une seconde inconnue quant à l'évolution éventuelle de cette exploitation, conditionnée par ailleurs à l'accord de Photosol (compatibilité et assurances), d’autre part. Il importe que ce point puisse être précisé, dans la mesure où le projet tel qu’il a été soumis par la société PHOTOSOL met en avant la préservation du statut des espaces concernés en terres agricoles.

Réponse n°3B du Maitre d’Ouvrage : Un Projet de Convention de mise à disposition du terrain fût communiqué préalablement dans le cadre de l’Enquête Publique le 27/07/18 en DDT pour intégration dans le dossier d’Enquête. Cette convention d’une durée de 20 ans à compter de la date de mise en service (ref Art. 2), permettra à la société exploitante actuelle des terres agricoles (EARL LES 2 EXPERTS) d’exploiter cette emprise par une exploitation ovine sous la surveillance d’un berger local (Art. 3). Bien sûr, nous ne sommes pas en mesure de garantir cette assurance ; cependant, il est dans l’intérêt de PHOTOSOL de mettre en place cette activité au regard du coût d’exploitation qui est plus favorable par ce biais, qu’une exploitation traditionnelle mécanique.

En ce qui concerne le contenu de l’Art 3, nous sommes tout à fait en accord avec cette rédaction. En effet, et comme cela fût soulevé ; nous ne pouvons garantir que l’exploitation agricole et céréalière de l’EARL perdura pendant 20 ans. Néanmoins, il est vrai que la partie « dans un premier temps » peut être supprimé.

De plus, nous ne pouvons garantir la pérennité de l’exploitation ovine qui sera mise en place par le berger pour un quelconque aléa (changement de situation, vente du cheptel, etc.) ; d’où cette « potentialité » d’évolution d’activité dans le temps (changement de cheptel, mixage avec apiculteur, autres…).

Enfin, nous tenons à rassurer dans le sens où une activité agricole sera dans tous les cas mis en place pour ce projet ; comme tous ceux en fonctionnement, sauf situation exceptionnel d’impossibilité (législation, problématique économique de l’agriculteur, aléa climatique, etc.).