Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Table des matières

1. Cadre législatif et réglementaire ...... 5

1. Les principales lois cadre ...... 6

2. Les documents supra communaux ...... 9

3. La procédure de révision du PLU ...... 12

2. Eléments de diagnostic ...... 13

1. Le contexte géographique...... 15

2. Démographie et habitat ...... 18

3. Les équipements ...... 25

4. Les déplacements ...... 28

5. L’activité économique ...... 35

6. L'activité agricole ...... 54

3. Etat initial de l’environnement ...... 73

1. Le contexte physique ...... 75

2. Biodiversité et milieu naturels ...... 81

3. Paysages et cadre de vie ...... 88

4. Etalement urbain et consommation d’espaces ...... 102

6. Ressources, nuisances et risque naturels ...... 108

4. Choix retenus pour établir le PADD ...... 117

1. Les objectifs du PADD et justification des choix ...... 118

2. Présentation des différentes zones ...... 126

5. Incidences des orientations du PLU ...... 147

1. Impact du PLU sur l’activité agricole ...... 149

2. Les espaces naturels ...... 150

3. L’intégration urbaine des populations ...... 151

4. Pollutions et risques ...... 153

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 1 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

2 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Préambule

L’article L. 123-1-2 du Code de l’Urbanisme précise que le « rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durables, les orientations d’aménagement et de programmation et le règlement. Il s’appuie sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces agricoles, de développement forestier, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équilibre social de l’habitat, de transports, de commerce, d’équipements et de services.

Il présente une analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers.

Il justifie les objectifs compris dans le projet d’aménagement et de développement durables au regard des objectifs de consommation de l’espace fixés, le cas échéant, par le Schéma de Cohérence Territoriale et au regard des dynamiques économiques et démographiques ».

Le présent rapport de présentation comprend plusieurs parties, ayant pour objectifs :

1°) de rappeler le contexte législatif et réglementaire supra-communal ;

2°) de présenter les éléments de diagnostic (histoire, géographie, démographie et habitat, structure urbaine, déplacements, économie et agriculture. L’ensemble de ces éléments ont nourri les réflexions préalables à la détermination des objectifs d’aménagement et d’urbanisme généraux (PADD) ;

3°) de présenter l’état initial du site et de l’environnement ;

4)) d’expliquer les choix retenus dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) et leur traduction réglementaire ;

5°) d’expliquer les incidences des orientations du PLU sur l’environnement, ainsi que les mesures de préservation et de mise en valeur.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 3 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

4 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

1. Cadre législatif et réglementaire

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 5 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

1. Les principales lois cadre

L’objectif de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 dite « loi SRU » a consisté à offrir aux décideurs publics un cadre juridique rénové en fixant des principes de solidarité, de développement durable et de démocratie dans les orientations de la politique urbaine.

Cette loi fondatrice comprend trois volets – urbanisme, habitat et déplacements – et apporte de manière transversale de profondes réformes sur le plan des documents d’urbanisme, de la fiscalité de l’urbanisme, sur les questions d’articulation entre les politiques de déplacement et de développement durable, et surtout sur le renforcement de la mixité sociale.

1.1 La loi SRU

Le renouveau des documents d’urbanisme

La loi SRU a entièrement réécrit les chapitres consacrés au Schéma Directeur et au Plan d’Occupation des Sols (POS) pour leur substituer respectivement le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) et le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ; les cartes communales sont considérées comme de véritables documents d’urbanisme.

Les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC), disposant de leur propre document d’urbanisme (Plan d’Aménagement de Zone et Règlement d’Aménagement de Zone), pouvaient auparavant déroger aux règles définies par les Plans d’Occupation des Sols. La loi SRU a souhaité lutter contre cet urbanisme « dérogatoire » créant des entités en rupture du tissu urbain limitrophe. Les ZAC ne peuvent plus désormais bénéficier d’un document d’urbanisme propre : les règles d’urbanisme applicables au sein des ZAC sont celles du PLU.

Le développement durable et le PLU

Le concept de « Développement Durable » a été consacré lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement de Rio, en 1992.

Cette notion est souvent définie ainsi « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » Les codes rural (article L. 200-1) et de l’environnement (article L. 110-1) précisent que la protection de l’environnement, sa mise en valeur, sa restauration et sa gestion « (…) sont d’intérêt général et concourent à l’objectif de développement durable qui vise à satisfaire les besoins de développement et de santé des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs (…) ».

En matière d’aménagement, le concept de Développement Durable renvoie aux grands enjeux auxquels sont aujourd’hui confrontées les agglomérations :

- l’étalement urbain, consommant les espaces, notamment naturels ou agricoles, spécialisant les territoires, renforçant les besoins en déplacements ;

- la fracture physique et sociale au sein des secteurs urbains, entre les quartiers dégradés et les quartiers plus prisés (et financièrement inaccessibles) ;

- l’accélération de la dégradation des espaces, la multiplication des conflits d’usages, etc.

Cette notion de développement durable a donc été reprise par les lois d’urbanisme et d’aménagement, et constitue un des enjeux fondamentaux du renouveau de la planification urbaine 6 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Les trois principes fondateurs du développement durable appliqué à l’urbanisme

LE PRINCIPE D’EQUILIBRE ENTRE L’AMENAGEMENT ET LA PROTECTION DES TERRITOIRES

Il s’agit de promouvoir un équilibre entre « renouvellement urbain, développement urbain maîtrisé, développement de l’espace rural, d’une part, et préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et protection des espaces naturels et des paysages, d’autre part ».

Cet équilibre doit permettre de proposer des espaces constructibles pour l’accueil de populations nouvelles (en accord avec les objectifs définis localement dans le Programme Local de l’Habitat) tout en préservant les espaces naturels (nécessaires au maintien des équilibres écologiques et de la qualité du cadre de vie).

LE PRINCIPE DE MIXITE URBAINE ET SOCIALE

Il s’agit de favoriser la « diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et dans l’habitat rural ». Le principe de mixité sociale est un complément indispensable au principe de mixité urbaine puisqu’il doit permettre d’enrayer les phénomènes de ghettoïsation et d’exclusion sociale qui se sont banalisés dans certains quartiers.

LE PRINCIPE DE RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT ET D’UTILISATION ECONOME DES ESPACES

Il s’agit de « l’utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, de la maîtrise des besoins en déplacements et circulations automobiles, de la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, milieux, sites et paysages, de la réduction des nuisances sonores, de la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et de la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et autres nuisances ».

L’espace, qu’il soit urbain, périurbain ou rural, doit être considéré comme un bien rare, dont l’utilisation ne doit pas conduire à son gaspillage. L’espace urbanisable doit s’envisager de manière mesurée en extension urbaine et de manière privilégiée dans les secteurs déjà urbanisés (processus de renouvellement urbain).

Le respect de ces principes dans les documents d’urbanisme doit être explicité dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (expression du projet communal), dans le rapport de présentation (synthèse de l’état initial de la commune et justification des options d’aménagement au regard de cet état initial) et le règlement graphique et littéral (qui doit être la traduction du PADD).

Suite à la Loi SRU, en matière de PLU, la loi Urbanisme et Habitat puis la loi Molle vont procéder à certains ajustements, dont notamment :

- la modification de certaines règles ainsi que la portée juridique du PADD (le zonage et le règlement doivent être compatibles avec le PADD) ;

- la clarification des dispositions applicables aux POS (en situation transitoire avant l’approbation d’un PLU), etc.

Toutefois ces lois ne bouleversent pas la structure juridique du PLU.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 7 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

1.2 La loi ENE

Après l'intervention d'un premier projet de loi de programme adopté en conseil des ministres le 11 juin 2008 et voté en première lecture à l'Assemblée nationale, puis de la loi de finances pour 2009, la loi d'engagement national pour l'environnement constitue le troisième pilier de la mise en œuvre législative du « Grenelle de l'environnement ». Il offre ainsi de nouveaux outils juridiques et techniques pour renforcer la prise en compte de l’environnement à différentes échelles (documents de planification, normes bâtiments, biodiversité, etc.). Il prévoit notamment :

- dans le domaine de l'habitat et de l'urbanisme, de renforcer l'exigence de diagnostic de performance énergétique (il entame une modification importante du Code de l'Urbanisme pour l'adapter aux enjeux du développement urbain durable) ;

- dans le domaine des transports, d’adapter la législation actuelle afin de privilégier des modes de transport durables et d'en réduire les nuisances ;

- dans le domaine de l'énergie, de renforcer la planification des énergies renouvelables dans le respect des enjeux de qualité de l'air et de prise en compte du changement climatique, etc. ;

- dans le domaine de la biodiversité, d’instaurer pour la première fois la notion de continuité écologique des territoires par la création de la «trame verte » et de la «trame bleue ». Il renforce la protection des zones humides et de la qualité des eaux, etc. ;

- dans le domaine de la santé environnementale et de la gestion des déchets, de renforcer les dispositifs de protection des habitants face aux diverses nuisances sonores, radioélectriques et lumineuses, etc.

Cette loi vient compléter la réforme du Code de l’Urbanisme entamée par la loi Solidarité et Renouvellement Urbains. Les trois principes fondateurs du développement durable appliqué à l’urbanisme définis dans la loi SRU ont été réaffirmés et adaptés dans le cadre de la loi Grenelle.

Le principe d’équilibre entre l’aménagement et la protection des territoires

Il s’agit de promouvoir un équilibre entre, d’une part « le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural », d’autre part « l’utilisation économe des espaces naturels, préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, protection des sites, milieux et paysages naturels », et enfin « la sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquable ».

Cet équilibre doit permettre de proposer des espaces constructibles pour l’accueil de populations nouvelles (en accord avec les objectifs définis localement dans le Programme Local de l’Habitat) tout en préservant les espaces naturels (nécessaires au maintien des équilibres écologiques et de la qualité du cadre de vie).

Le principe de diversité et mixité urbaine et sociale

Il s’agit de favoriser la « diversité des fonctions urbaines et rurales, la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d’intérêt général, ainsi que d’équipements publics et d’équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat,

8 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

commerces et services, d’amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ».

Le principe de mixité sociale est un complément indispensable au principe de mixité urbaine puisqu’il doit permettre d’enrayer les phénomènes de ghettoïsation et d’exclusion sociale qui se sont banalisés dans certains quartiers.

Le principe de respect de l’environnement d’utilisation économe des espaces

Cela concerne « la réduction des émissions de gaz à effets de serre » , la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous- sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ».

L’espace, qu’il soit urbain, périurbain ou rural, doit être considéré comme un bien rare, dont l’utilisation ne doit pas conduire à son gaspillage. L’espace urbanisable doit s’envisager de manière mesurée en extension urbaine et de manière privilégiée dans les secteurs déjà urbanisés (processus de renouvellement urbain).

Le respect de ces principes dans les documents d’urbanisme doit être explicité dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (expression du projet communal), dans le rapport de présentation (synthèse de l’état initial de la commune et justification des options d’aménagement au regard de cet état initial) et le règlement graphique et littéral (qui doit être la traduction du PADD).

2. Les documents supra communaux

2.1 Le SCoT du Pays de Brocéliande

Le périmètre du SCoT du Pays de Brocéliande couvre l’ensemble du Pays de Brocéliande ainsi que la commune du Verger soit 44 communes toutes situées dans le département de l’Ille-et-Vilaine. Le territoire du SCoT couvre 936 km², compte environ 60°000 habitants qui se répartissent sur 44 communes

Le PLU de Montauban-de-Bretagne doit être compatible avec les orientations du SCoT du Pays de Brocéliande approuvé en décembre 2009. Les points sur lesquels le SCoT met l’accent sont les suivants :

1) Un développement de l’habitat équilibré,

2) Un développement économique dynamique et maîtrisé,

3) Un territoire organisé,

4) Un cadre de vie valorisé.

Un des objectifs du schéma de cohérence territoriale est de limiter la consommation d’espace, tout en assurant l’accueil de population dans le pays. A partir des espaces urbanisés à l’approbation du SCoT, chaque commune dispose d’un réservoir foncier maximum.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 9 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Les pôles urbains dont fait partie Montauban-de-Bretagne ont vocation à accueillir des opérations d’habitat de forte densité (logements collectifs et opérations groupées), dans l’esprit des tissus bâtis existants. La densité y est définie avec un nombre minimal de 24 logements à l’hectare.

Ce sont par ailleurs, les pôles urbains qui doivent offrir davantage de mixité sociale et donc avoir un pourcentage important de logements sociaux et aidés plus importants. La qualité des services et les équipements présents dans ces villes justifient la présence d’une population moins aisée et moins mobile.

Chaque commune doit donc concourir à la création de nouveaux logements locatifs publics pour favoriser la mixité sociale. Les possibilités d’intégration de programmes locatifs publics sont à répartir dans les différentes zones à urbaniser suivant la typologie de la commune. Pour les pôles urbains, le pourcentage minimum de logements locatifs sociaux est de 15 % et plus.

Des trames vertes et bleues sont identifiées sur la commune de Montauban-de-Bretagne. La commune devra en tenir compte et identifier la valeur écologique, paysagère et hydraulique des cours d’eau, ainsi que sur les liaisons terrestres entre ces cours d'eau.

Le SCoT réglemente aussi le développement de l’urbanisation notamment en campagne, ainsi seules des opérations de réhabilitation peuvent être autorisées dans les hameaux et éventuellement quelques constructions en dents creuses, à condition que ces dernières ne soient pas localisées à moins de 100 mètres d’un bâtiment d’élevage. En outre, toute nouvelle construction isolée sera interdite. Une « dent creuse » est un terrain libre entre deux habitations existantes disposant d’une façade sur la voie publique.

Pour ce qui concerne les déplacements, les relations internes au territoire doivent être améliorées, en prenant en considération les circulations de tous les types de véhicules y compris les engins agricoles, en particulier les accès aux sites de collecte et de transformation de la production : silos, I.A.A. Les circulations poids lourds doivent être orientées vers les axes structurants. La localisation des futures zones d’activités structurantes et d’appui doivent être prévues dans les documents d’urbanisme à proximité immédiate d’axes de desserte structurants, afin d’éviter l’augmentation du trafic des poids lourds sur les routes de moindre importance.

En dernier lieu, Les PLU doivent prendre en compte la qualité du patrimoine bâti. Les communes doivent faire le recensement des éléments ou édifices remarquables au titre de l’article L123.1‐ 7 : manoirs, fermes, portails, lavoirs,… pour lesquels les évolutions possibles sont fixées par le règlement du PLU : transformation, démolition,… Le SCoT a choisi comme objectif d’agir en complément des protections existantes sur les bâtiments classés ou inscrits. Cela concerne aussi la morphologie existante. Il faudra veiller à préserver les alignements sur rue, les lignes de faîtage et les éléments de la typologie architecturale locale : matériaux, ouvertures, couleurs, pour éviter la banalisation pavillonnaire et la perte d’identité du Pays de Brocéliande.

2.2 Le Programme local de l’habitat

Le Code de l’Urbanisme prévoit, dans son article L. 123-1, que le PLU doit être compatible avec le Programme Local de l’Habitat (PLH), celui-ci a été approuvé le 14 février 2012. Il définit les objectifs et les principes de la politique intercommunale de l’habitat. Le projet de développement inscrit dans le PLU de Montauban-de- Bretagne doit donc prendre en compte les orientations définies dans le PLH de la communauté de commune.

Il s’agit de mettre en œuvre une politique de l’habitat au service d’un projet de développement et de renouvellement urbain maîtrisé et solidaire pour l’ensemble de la Communauté de Communes du Pays de Montauban-de-Bretagne.

10 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Cinq grands axes sont mis en avant :

- le développement de la fonction résidentielle, - l'amélioration de l'habitat ancien, - le soutien au logement social, - l'aide à l'accession à la propriété, - la création d'un observatoire de l'habitat.

Concrètement, le PLH prévoit la construction de 600 logements en six ans soit 50 logements par an dont environ 11 % de logements sociaux, et ce conformément aux préconisations du Schéma de cohérence territorial (SCoT) du Pays de Brocéliande.

2.3 Le Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE)

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a édicté de nouveaux principes et dispositions, lesquels ont pour objet une gestion équilibrée de la ressource en eau, dont le SDAGE a pour but d’appliquer les principes énoncés par cette loi. Ce document, approuvé par arrêté du Préfet de la région Centre en date du 18 novembre 2009, est établi pour la totalité du bassin hydraulique de la Loire et pour le massif armoricain.

Le PLU doit prendre en compte les orientations du SDAGE. Sur les thèmes de l’alimentation en eau potable, l’assainissement et les risques d’inondations, le PLU doit être établi de manière cohérente avec le SDAGE.

2.4 Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Vilaine (SAGE Vilaine)

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un dispositif juridique issu de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux de la Vilaine a été approuvé par arrêté préfectoral le 1er avril 2003. Ce document est établi sur l’intégralité du bassin versant de la Vilaine et comprend également des rivières côtières se déversant dans l’estuaire maritime de la Vilaine. Il est actuellement en cours de révision. Parmi les 21 actions définies par le SAGE Vilaine, deux sont principalement à prendre en compte dans le cadre du PLU :

- l’identification et la préservation des zones humides,

- l’amélioration de la connaissance du tracé des ruisseaux et des rivières (inventaire cartographique).

Une étude a été réalisée dans le cadre de la révision du PLU. Elle a permis d’identifier les zones humides à préserver. Celles-ci sont reportées au PLU et peuvent concerner différents milieux tels que :

- boisements humides,

- bandes boisées de rives,

- prairies humides,

- marais et landes humides de plaines,

- mares et bordures,

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 11 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

- plans d’eau, étangs et leurs bordures,

- bras morts,

- zones humides artificielles.

2.5 Le Plan de Prévention des Risques d'inondation du bassin de la Vilaine

Les plans de prévention concernent les risques d'inondation prévisibles (PPRi), établis par l'État, définissent des zones d'interdiction et des zones de prescription, constructibles sous réserve. Ils peuvent imposer d'agir sur l'existant pour réduire la vulnérabilité des biens. La loi réglemente l'installation d'ouvrages susceptibles de provoquer une gêne à l'écoulement des eaux en période d'inondation.

L'objectif est double : le contrôle du développement en zone inondable jusqu'au niveau de la crue de référence, et la préservation des champs d'expansion des crues.

Le Plan de Prévention des Risques d’inondation (PPRi) du Meu, du Garun et de la Vaunoise a été prescrit et concerne 19 communes du bassin versant du Meu. Il a été approuvé par arrêté préfectoral le 20 octobre 2005.

Il contribue au développement raisonné, cohérent et durable des vallées, en prenant en compte, non seulement la gestion hydraulique de la vallée, mais aussi les aspects environnementaux, sociaux et économiques, ainsi que les spécificités territoriales. Concrètement, il se présente sous la forme de cartographies d’aléas, d’enjeux et de vulnérabilité, d’un rapport technique de présentation, de cartographies réglementaires et d’un règlement.

Son règlement est annexé au présent PLU.

3. La procédure de révision du PLU

La commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne a décidé de transformer son Plan d'Occupation des Sols (POS) en Plan Local d'Urbanisme (PLU). Cette démarche doit s'appuyer sur un projet urbain et paysager cohérent au regard des objectifs que s'est fixée la commune.

Par décision du conseil municipal en date du 30 septembre 2008, conformément à la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) du 13 décembre 2000, la commune a mis en révision le POS actuel. Un diagnostic a d'abord été réalisé suivant plusieurs thématiques (habitat, économie, urbanisme, environnement et agriculture). Présenté en commission urbanisme fin 2009 et début 2010, ce diagnostic a fait l'objet d'échange entre élus et techniciens. Les éléments clés de ce diagnostic ont ensuite permis de dégager quelques enjeux essentiels. Ces enjeux définissent les orientations générales constituant le futur projet communal, décliné dans le Projet d'aménagement et de développement durable (PADD) du PLU.

12 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2. Eléments de diagnostic

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 13 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

plan de situation

14 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

1. Le contexte géographique

1.1 Une proximité de très relative

La commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne est située à l’ouest du département d’Ille-et-Vilaine et à 33 km de Rennes dans la même direction. Commune dynamique de la Communauté de Communes de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne, la commune se situe au croisement de plusieurs grands axes de communication. La RN 12 Paris Brest, la RN 164 ainsi que la voie ferrée reliant Rennes à Brest accentuent l’attractivité du territoire montalbanais.

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne est le chef-lieu de canton d’un territoire comprenant 8 communes qui constituent également une Communauté de Communes : Médréac, , St M’Hervon, La Chapelle-du- Lou, Le Lou-du-Lac, St Uniac, et Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne.

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne fait aussi partie du Pays de Brocéliande qui comprend 43 communes et regroupe 5 communautés de communes : Bécherel, Montfort-sur-Meu, Plélan-le-Grand, Saint Méen-le-Grand et Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne.

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne ne compte pas moins de douze communes limitrophes appartenant à différents cantons :

- au nord, Médréac, Saint M’Hervon, Landujan, Quédillac ; - à l’est, La Chapelle du Lou, Le lou du lac, Bédée ; - au sud, Saint Uniac, Boisgervilly ; - et à l’ouest, , Saint Onen la Chapelle.

Chef-lieu de canton, Montauban-de-Bretagne assure son rôle moteur dans le dynamisme économique de l’ouest du département. L’importance et la diversité du nombre de ses services, équipements et commerces, lui permettent de jouer le rôle de pôle relais à l’échelle du quart nord-ouest du département. En cela la commune est un maillon important du réseau de ville Breton, notamment pour l’attractivité du centre Bretagne et son articulation à la métropole rennaise.

Mais la commune est aussi dans l’aire d’influence de Rennes et en cela présente les caractères d’une commune périurbaine. Cette situation paradoxale de ville influente (sur son arrière-pays) et subissant l’attraction rennaise explique certains traits socio-économique de la commune.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 15 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

1.2 Organisation du territoire communal

Le bourg

Le village de Montauban-de-Bretagne s’est implanté sur un coteau à proximité de la forêt, en promontoire de la vallée du Garun. La topographie générale de la zone est de faible amplitude. Sur la carte de Cassini qui date de 1793, on peut déjà lire le dessin de la route reliant Paris à Brest.

Source : carte de Cassini 1793.

Montauban-de-Bretagne existe depuis le VIIIème siècle et s'appelle alors Saint Eloi. Au XIVème siècle, la ville prend le nom de la seigneurie de Montauban-de-Bretagne. C'est la même famille qui est à la tête du comté jusqu'à ce que l'héritière épouse un Rohan.

Depuis le XIXème, Montauban-de-Bretagne ne cesse de se développer. Pour préserver son identité, son nom a été modifié en 1995, la dénommant officiellement Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne.

Origine du nom

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne vient du latin Montem albanum, de mons, « colline », et albanus, « blanc », en référence au monticule formé par les déchets de la carrière de calcaire. L’origine de nom vient du château qui avoisinait la commune au XIVème siècle.

16 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

La Brohinière

La Brohinière était à l’origine un village indépendant. Il s’implante à proximité des cours d’eau pour faire fonctionner son moulin et à proximité des axes de circulation. L’arrivée de la voie ferrée et l’installation d’une gare renforcent son rôle de zone d’échanges commerciaux.

La zone de la Brohinière a désormais un caractère industriel fort qui tend à s’intensifier avec l’implantation prochaine d’une plate-forme logistique de plusieurs hectares.

La Brohinière garde néanmoins des caractères paysagers intéressants trop peu préservés. Le passage au- dessus de la voie ferrée suite à la suppression prévue du passage à niveau a un impact visuel et paysager très fort. Dans le projet communal, la réflexion sur ce secteur cherchera à relever les éléments biologiques à préserver et mettre en valeur. Une étude d’impact a néanmoins déjà été réalisée.

Une réflexion sur la densité des zones d’activités semble là aussi indispensable compte tenu de la surface agricole qui doit disparaître avec cette plate-forme logistique.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 17 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

2. Démographie et habitat

2.1 Un renouveau démographique depuis les années 2000

Située aux portes de l'aire urbaine de Rennes, la commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne, avec plus de 4 000 habitants au recensement de 2006, bénéficie d'une desserte privilégiée tant routière que ferroviaire qui inscrit la commune dans un marché immobilier beaucoup plus large que celui de la seule communauté de communes à laquelle elle appartient.

Evolution de la population

5000

4500 4511

4000 4042 3883 3759 3500 3310 3000 3024

2500

2000 1968 1975 1982 1990 1999 2008

2.2 Un ralentissement de l’essor démographique au cours des années 80-90

Pour autant, la progression démographique de Montauban-de-Bretagne n'a pas été linéaire, la commune ayant connu au cours des années 1980 et 1990 une croissance de population plus lente. Depuis, celle-ci redémarre, sous l'effet conjugué d'un solde migratoire très positif mais aussi d'une natalité soutenue au cours de la période la plus récente.

1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2008

Variation annuelle moyenne de la population 1,3 1,8 0,4 0,4 1,2 en %

- due au solde naturel en % 0,9 0,6 0,5 0,1 0,4

- due au solde apparent des 0,4 1,3 -0,1 0,4 0,8 entrées sorties en %

Taux de natalité en ‰ 20,2 16,1 15,1 11,2 14,4

Taux de mortalité en ‰ 11,3 10,5 9,6 10,4 10,4

La progression de population depuis 1999 s’appuie sur des soldes naturels et migratoires très positifs. 18 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2 - due au solde apparent des entrées sorties en % 1,5 - due au solde naturel en %

1

0,5

0 1968 à 1975 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2008

-0,5

Cependant, l'essor de la population communale reste bien en deçà de la dynamique démographique observée au cours des années 1960 et 1970, et deux fois moins soutenu que celui des communes rurales autour de Montauban-de-Bretagne. Avec un taux de croissance annuel de population de 1,1 % l'an, Montauban-de-Bretagne se situe dans la moyenne départementale.

2.3 Un vieillissement de population

La structure par âge de la population communale en 2006 apparaît bien équilibrée, la pyramide reposant sur des classes d'âges jeunes relativement nombreuses. Cependant, les 55-60 ans progressent fortement ainsi que les plus de 80 ans. Un peu moins jeunes que la moyenne communautaire, Montauban-de-Bretagne est également beaucoup moins jeune que la couronne de l'aire urbaine de Rennes, terre d'élection de l'accession à la propriété de jeunes actifs avec enfants. Cette caractéristique se lit dans la progression des effectifs scolaires qui reste modérée malgré l'accroissement du nombre de ménages. Ceux-ci ont en effet beaucoup augmenté, avec un taux de croissance de 2 % l'an, depuis 1999, deux fois plus élevé que l’accroissement de population. Si la commune accueille en effet de nombreux nouveaux ménages, souvent jeunes et familiaux, elle connaît aussi un phénomène de vieillissement des familles déjà installées depuis longtemps dans la commune et dont les enfants ont quitté ou quittent peu à peu Montauban-de-Bretagne. Ainsi, la taille moyenne des ménages ne cesse de baisser depuis 40 ans. On compte en moyenne en 2006 que 2,36 personnes par ménage alors qu’on en dénombrait 2,90 personnes en 1990.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 19 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

100 ans ou plus

90 à 94 ans

80 à 84 ans

70 à 74 ans

60 à 64 ans

50 à 54 ans

40 à 44 ans

30 à 34 ans

20 à 24 ans

10 à 14 ans

0 à 4 ans

-200 -150 -100 -50 0 50 100 150 200

H99 H06 F99 F06

La taille moyenne des ménages ne cesse de baisser.

20 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

De fait, la part des ménages sans enfants a progressé de près de 7 points en 9 ans, passant de 58,7 % en 1999 à plus de 65 % en 2008. C’est pour enrayer ce phénomène progressif de vieillissement des ménages, particulièrement accentué dans les communes qui ont connu un fort développement en lotissement pavillonnaire, que l’offre neuve doit être fournie et diversifiée. L’objectif est à la fois d’accueillir de jeunes ménages et de remplir les écoles – mais aussi de permettre à des personnes seules, jeunes ou seniors, de rester dans la commune.

Ménages selon le nombre d'enfants depuis 2006

70% 65,6% 60% 58,7% 50%

40%

30% 27,9% 20% 21,8% 13,4% 10% 12,6%

0% 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Ménage sans enfant Mén. 1 enfant Mén 2 enfants et +

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 21 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

2.4 Le parc de logements

En 2008, Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne compte 2 023 logements soit 359 de plus qu'en 1999. Ainsi, 40 logements ont été livrés en moyenne par an dans la commune depuis 9 ans, soit 10 de plus qu'au cours de l'intervalle inter-censitaire précédent et 24 logements de plus par an que pendant la période 1982-1990. Cet accroissement du parc, qui s'intensifie depuis 2005 avec 56 logements autorisés par an, s'accompagne d'une plus grande diversité des types de logements construits, la production s'orientant progressivement vers l'habitat individuel groupé ou le logement collectif.

1968 1975 1982 1990 1999 2008

Ensemble 914 1 091 1 293 1 409 1 664 2 023

Résidences principales 858 1 006 1 187 1 288 1 536 1 866

Résidences secondaires et logements 16 33 47 59 50 24 occasionnels

Logements vacants 40 52 59 62 78 134

22 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.5 Une production soutenue et diversifiée au cours des années 2000

Ces tendances encore modérées ne conduisent cependant pas à un bouleversement de la structure du parc logement qui reste marqué pour l'habitat individuel en propriété occupante. Mais elles démontrent que des choix différents sont possibles en termes de forme urbaine, notamment dans un contexte de marché très florissant en promotion immobilière comme celui des années 2002-2006.

En revanche, le locatif social reste très minoritaire avec 109 logements recensés en 2006 soit 6 % du parc de résidences principales : un parc de grands logements, essentiellement en maisons individuelles souvent anciennes.

La vitalité de la construction neuve et sa diversité ont permis de relancer l'accueil de nouveaux ménages avec des profils variés : jeunes actifs sans enfants, ménages modestes. Le repli des marchés immobiliers avec la crise économique et financière de 2008 pourrait conduire à un retour vers une production monotypée centrée sur la maison individuelle. Or les besoins sont manifestes et Montauban-de-Bretagne ne manque pas d'atouts pour développer une offre abondante et diversifiée. Pôle économique et commercial influent sur l'arrière- pays, centre urbain structuré et historique, disposant d'un niveau élevé des services, localisation privilégiée sur un axe autoroutier majeur et raccordé au rail, Montauban-de-Bretagne peut aussi proposer des types d'offres particulières – appartements de taille petite ou intermédiaire, en accession ou locatif privé - qui ne peuvent voir le jour dans les autres communes de la communauté.

2.6 Une offre diversifiée d’au moins 50 logements par an

Construire est nécessaire pour accueillir de nouveaux habitants. Mais dans un contexte de baisse de la taille moyenne des ménages, il faut aussi construire pour simplement maintenir le nombre d'habitants dans la commune. Ce "point mort" - nombre de logements nécessaires au seul maintien de la population communale - a été estimé sur la période 1999-2006 à 25 logements par an.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 23 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Logements neufs produits et Point mort Nombre de logements 100 90 Logements 80 mis en 70 chantier 60 Moyenne des 50 mises en 40 chantier 30 Point mort 20 10 0

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

25 logements par an pour compenser la baisse de la taille moyenne des ménages.

Dès lors, un objectif annuel de 50 logements neufs par an apparaît comme minima, voire insuffisant, au vu des besoins de logements et du niveau de production actuel. Assorti d'une production comptant 20 % de logements collectifs, cet objectif de 50 logements par an tenu pendant 5 ans conduirait Montauban-de- Bretagne à dépasser les 5 000 habitants à l'horizon 2015. Mais la structure du parc logement ne changerait guère : un peu plus de collectifs, un peu moins de grands logements. Cela ne parviendrait pas à enrayer le vieillissement démographique.

Le contexte immobilier actuel incertain incite à la prudence. Mais des choix plus volontaristes restent possibles, Montauban-de-Bretagne disposant d'atouts réels. La condition ? Que l’offre neuve apparaisse de façon mesurée, en tenant compte de la capacité d'absorption du marché local et de la solvabilité des ménages, jeunes ou plus âgés qui souhaitent vivre à Montauban-de-Bretagne.

24 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

3. Les équipements

Les équipements se situent tous sur l’axe principal est-ouest le long de la rue de Rennes. Les équipements sportifs sont concentrés pour l’essentiel à l’ouest de la place Bischberg, dans le secteur de la Métairie neuve. Un second pôle, le complexe Delisse, autour de la rue des Ajoncs et de la rue des Sauges permet de rééquilibrer l’offre vers les quartiers est.

Les élèves des différents groupes scolaires publics et privés utilisent ces complexes sportifs.

3.1 Les équipements socio-culturels

La commune compte quelques équipements culturels majeurs situés sur le même axe est-ouest. La médiathèque, récemment terminée jouxte les salles de musique et de danse ainsi que la maison des jeunes.

Un peu plus à l’est, sur l’avenue de la gare, derrière l’ancienne bibliothèque, les salles Victor Hugo accueillent les associations. La bibliothèque pourrait elle aussi être réaménagée dans ce but. La commune bénéficie d’une médiathèque récente. Elle possède aussi une école de musique (EMPB) , une école de danse et un cinéma rural.

La salle des fêtes se situe dans le périmètre de la ZAC centre-ville. Le projet veillera à l’intégrer en tenant compte de son caractère public particulier.

3.2 Les équipements sportifs

La ville bénéficie d'un équipement important en salles et terrains de sports :

2 complexes sportifs Salle omnisports, tennis, judo, danse De nombreux terrains : football, basket Un skate-park (à côté de l'étang) Un parcours sportif autour de l'étang Un circuit de sports mécaniques (homologué fédération française)

3.3 Les équipements de santé et d’action sociale

La maison de retraite et le cimetière sont eux aussi situés le long de la rue de Rennes.

Le pôle « petite enfance » est lui assez excentré. Situé à proximité des opérations de lotissements les plus récentes, il est peu lisible et difficile d’accès. Il comprend une halte-garderie (0-4 ans) et un espce jeux.

Au cœur du centre culturel de la ville, la Maison des jeunes offre un espace ouvert aux jeunes de 12 à 18 ans et leur propose de nombreuses activités et sorties. Le service Jeunesse de la communauté de communes gère les Maisons des jeunes de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne et de Médréac.

3.4 Les équipements scolaires et administratifs

La commune compte une école élémentaire publique « Joseph Faramin » . Cet établissement public accueille 278 élèves. Il y a sur le même site une école maternelle publique qui compte 181 élèves. Il existe une école

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 25 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

primaire privée « Saint-Maurice la Providence » rue de Dinan qui compte 256 élèves ainsi qu’une école maternelle privée passage de la Providence.

Au niveau supérieur, il existe un collège public « Evariste Galois » rue de la Métairie Neuve et un collège privé « Collège la Providence » 21 rue de Rennes.

La commune dispose de trois lycées : un lycée d'enseignement général "La Providence", un lycée d'enseignement technique "La Providence", un lycée technique "St Nicolas La Providence".

Montauban-de-Bretagne bénéficie aussi de la présence de la Maison Familiale Rurale (MFR) qui dispense à La Rouvraie (à l’ouest du bourg) des formations suivantes : CAPA « Production Agricole et utilisation des matériels », BEPA « Agroéquipement », BAC PROFESSIONNEL « Maintenance des matériels », BAC PROFESSIONNEL « Agroéquipement », BTS « Agroéquipement »

Les établissements scolaires n’échappent pas à cette bipolarité est ouest. Les établissements publics se situent dans le secteur de la Métairie neuve à l’ouest, alors que les établissements privés de part et d’autre de la rue de Rennes.

Seul le groupe scolaire primaire privé est excentré et mal intégré dans le tissu. L’accès piéton est dangereux et devra être sécurisé. Les bâtiments administratifs se concentrent eux aussi à proximité du centre-ville, le long de la rue de Rennes sur un axe est ouest. Seuls les services techniques, la déchetterie et la station d’épuration se situent en périphérie de la zone urbaine. Mais ces derniers équipements ne sont pas générateurs de flux de population quotidiens.

3.5 L’équipement numérique de Montauban-de-Bretagne

Le Département s’est engagé dans un programme de résorption des zones blanches en apportant le haut débit à 2 mégabits/seconde pour tous les habitants d’Ille-et-Vilaine et en tout point du département. Début 2010, plus de 4 500 foyers d’Ille-et-Vilaine étaient encore privés d’accès à Internet à haut débit et ne pouvaient obtenir de liaisons ADSL, en raison de leur éloignement géographique. Pour remédier à cette situation, le Département d’Ille-et-Vilaine a décidé de déployer une solution hertzienne (le Wimax) et d’apporter le haut débit à 2 mégabits par seconde (Mbt/s) à tous les habitants d’Ille-et-Vilaine. Aujourd'hui, les 37 stations prévues au programme sont installées et mises en service.

Montauban –de-Bretagne compte- tenu de son étendue ne bénéficie pas partout d’une couverture optimale. La solution Wimax offre donc une alternative intéressante.

Pour ce qui concerne le très haut débit, la définition de la stratégie numérique relève du Pays de Brocéliande. Elle s'inscrit en cohérence et en complémentarité avec le Schéma Départemental de Développement Numérique d’Ille et Vilaine (SDAN) en cours d’élaboration et le Schéma de Cohérence Régionale d'Aménagement Numérique (SCORAN), adopté le 24 mai 2011. Ce cadre départemental et régional établi en concertation avec toutes les collectivités, précise les responsabilités de chacun dans ce domaine à l’échelle du département et de la région. Ainsi, dans le prolongement de ces schémas, la stratégie numérique du Pays de Brocéliande doit permettre de préciser à l’échelon local les enjeux du numériques pour les communautés de communes et les communes, de mesurer ensemble les différents scénarii envisageables pour le Pays de Brocéliande, et de préparer les acteurs au déploiement futur de la fibre optique.

Un étude va être lancée pour que le pays se dote d’une stratégie de développement et d’aménagement de son réseau.

26 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 27 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

4. Les déplacements

4.1 L’offre de transport à Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne

La commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne possède des atouts, notamment grâce à sa desserte routière, ferroviaire et à la présence de trois zones d’activités, dont deux à proximité de l’agglomération.

Du point de vue routier, elle bénéficie d’une desserte satisfaisante. En effet, elle est traversée par trois voies majeures

La RN 12 qui lui permet d’accéder à l’agglomération rapidement et à Saint Brieuc en moins d’une heure. La RN 12 (deux fois deux voies express) est la plus longue nationale française (550 km environ), relie Paris à Brest, via Dreux, Alençon, Rennes et Saint Brieuc. Elle constitue un axe majeur de désenclavement du centre Bretagne. Son trafic est important avec plus de 28 000 véhicules par jour.

La RN 164, est une route nationale française reliant Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne à Châteaulin. Elle reprend le tracé de l'ancienne RN 164BIS de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne à Rostrenen et une partie du tracé de l'ancienne RN 787 de Carhaix-Plouguer à Châteaulin. Elle dessert le sud des Cotes d’Armor à partir de la RN12. Son trafic est de moins de 10 000 véhicules /jour mais c’est une voie d’accès importante vers les industries agro-alimentaire du centre Bretagne. Cette route est maintenue dans le réseau routier national après 2007. Elle comprend un tronçon bis qui dessert la gare de Montauban-de-Bretagne (2 200 véhicules /jour).

La déviation sud-est de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne (RD 28) a été mise en service en 2009. L’objectif de cette nouvelle voie est de faciliter la circulation entre la RD 61, la Z.I. de la Gare et la RN 12 (Rennes/Brest), principalement pour les trafics à destination ou en provenance de Rennes.

Cela permet de soutenir l’activité économique locale en améliorant les conditions de desserte des entreprises implantées dans les zones d’activités de la gare. Cela permet aussi de libérer les principales voies urbaines d’une circulation importante (avenue de la Gare et rue de Rennes) en contribuant à améliorer la sécurité, la tranquillité de l’ensemble des habitants et des usagers du centre-ville.

28 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 29 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

4.2 L’offre de transport public

La commune est équipée d’une gare au sud de la ville mais aussi d’une halte SNCF à La Brohinière.

La fréquentation de la gare de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne est importante. La gare permet de desservir, en plus de la commune, de nombreuses petites communes de la communauté. Aucun équipement majeur ne se situe à proximité, la gare a donc un rôle de gare de rabattement prédominant.

La gare se situe à la sortie de la commune, dans un environnement peu dense. Elle est cependant très bien située par rapport aux principaux axes de communication et est ainsi facilement accessible, notamment depuis la commune de Boisgervilly. La gare est relativement bien aménagée, mais l’espace environnant n’est pas des plus agréables. Il manque des équipements pour les vélos et des cheminements piétons en direction du bourg. La présence de poids lourds à l’heure du déjeuner et dîners (du fait de la présence d’un restaurant à proximité) grève le potentiel de stationnement autour de la gare. De plus, l’aménagement des espaces publics est rendu difficile du fait de la présence de ces camions.

La question de la sécurité du passage à niveau est aussi problématique dès lors qu’il existe des files d’attente qui bloquent les voitures sur la voie ferrée. Il faut donc tenir compte de ces éléments pour requalifier les abords de la gare.

La gare de La Brohinière correspond à un terminus technique, elle accueille très peu de voyageurs. Elle a un potentiel actuel de desserte très faible qui ne devrait pas évoluer sauf si la zone d’activités se développe rapidement. La halte SNCF de La Brohinière est fréquentée par de nombreux Costarmoricains.

Par ailleurs, le réseau de cars Illenoo dessert l’intercommunalité à plusieurs points d’arrêts. Ainsi, la ligne 12 dessert la commune Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne en direction de Loudéac.

Une aire de covoiturage a été mise en service en janvier 2009, dans la commune, à proximité de la bretelle d’accès à la nationale et de l’ancienne aire de covoiturage spontanée.

La place de la Gare

30 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

4.3 La circulation à Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne

Le trafic routier

En comparant les comptages routiers de 1999 et de 2008 sur les routes départementales, on constate globalement une progression des trafics, surtout sur la D 61 en direction de Saint M’Hervon et sur la D 612.

Le taux de motorisation

Le taux de motorisation des ménages est perçu à travers deux indices. Le premier est le nombre de véhicules légers par ménages. Le second est le nombre de véhicules pour 100 habitants.

En 2006 à Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne, on comptabilisait 2 580 voitures pour 4 200 habitants, ce qui nous donne un taux de motorisation de 1,44 par ménage, supérieur aux moyennes départementales et nationales mais légèrement inférieur à la Communauté de communes. C’est un taux de motorisation assez classique pour une commune périurbaine.

Nombre Nombre de Taux de motorisation Nombre de voitures d'habitants voitures par ménage pour 100 habitants métropolitaine 61 399 719 30 848 808 1,18 50,2 Département 919 094 511 431 1,27 43,7 Communauté de communes 9 839 5 691 1,48 57,8 Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne 4 199 2 580 1,44 61,4

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 31 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Années Comptages par section Evolution Evolution N12 99/08 99/08 1999 24 650 2003 27 096 2008 28 042 14 % Evolution Evolution D 612 99/08 99/08 1999 3 850 2003 4 771 2008 5 033 31 % Saint Evolution Boisgervilly Evolution D 61 M’Hervon 99/08 99/08 1999 2 090 3 550 2003 2 408 3 500 2008 2 805 34 % 3 181 -12 % Evolution Evolution D 71 99/08 99/08 1999 1 960 2003 2 496 2008 2 396 22% Evolution Evolution D 262 99/08 99/08 1999 410 2003 390 2008 368 -11 % Evolution Evolution N 164 99/08 99/08 1999 8 350 2003 8 167 2008 9 813 18 %

32 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

4.4 Les déplacements de loisirs

Le territoire de la commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne possède encore de beaux chemins ruraux. Plusieurs itinéraires de randonnée et de promenade permettent de découvrir une partie du territoire rural de la commune. Outre ces itinéraires, un moyen de promenade original existe à l'ouest du territoire : le vélo rail sur l'ancienne ligne de chemin de fer "la Brohinière-Dinan-".

Des itinéraires en lien direct avec le bourg

L'itinéraire de grande randonnée (GR37) qui traverse la commune assure la liaison entre Vitré et Rohan (Morbihan). Depuis le bourg, il permet de se diriger vers la commune de Médréac au nord en traversant la forêt de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne et au sud vers les communes de Boisgervilly et avant de rejoindre la forêt de Brocéliande.

Des itinéraires plus locaux permettent de faire une boucle dans la forêt de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne (circuit du Gros-Chêne) ou de découvrir le territoire rural au sud.

L’Ouest du territoire et la pointe Est sont dépourvus d’itinéraires malgré la présence ponctuelle de beaux chemins ruraux.

Des itinéraires équestres

La plupart des itinéraires équestres de la commune sont d'intérêt local. Ils permettent de découvrir le sud du territoire en faisant une boucle près du bourg au niveau de l'étang de Saint-Éloi ou d'aller au nord découvrir la forêt de Montauban-de-Bretagne avec une boucle à l'est du boisement.

Un itinéraire équestre appartient au réseau breton Equibreizh qui permet de réaliser de grandes randonnées à cheval à travers toute la Bretagne. Il traverse la commune et assure la liaison entre la forêt de Equibreizh Brocéliande et Bécherel.

Le vélo rail et la Chapelle de Lannelou

Pour se promener et découvrir le paysage de manière peu habituelle, le vélo rail utilise la voie ferrée de l'ancienne ligne « La Brohinière- Dinan », désaffectée au début des années quatre vingt. Depuis 1994, deux circuits partent de la gare de Médréac. Le premier, plus court, va vers Bécherel (6 km). Le second passe sur la commune, traversant la forêt de Montauban-de-Bretagne, en direction de La Brohinière (14 km). Cette promenade permet de visiter la chapelle en granit ciselé de Lannelou (patrimoine architectural).

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 33 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

34 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

5. L’activité économique

5.1 Le tissu économique local

Le développement de la commune en Ille-et-Vilaine

La lecture simultanée de l’évolution de la population et de l’emploi en Ille-et-Vilaine laisse apparaître une diffusion progressive de l’emploi et de la population au fil des décennies. Ce constat est particulièrement prégnant depuis 1990 et surtout depuis 1999. En tant que commune appartenant à la grande couronne péri- urbaine rennaise, Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne bénéficie pleinement du desserrement démographique, et dans une moindre mesure d’activités économiques.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 35 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne : au cœur du développement multipolaire du Pays de Brocéliande, en périphérie de l’agglomération rennaise

Au cours de la dernière période intercensitaire 1999-2006, le dynamisme économique du Pays de Brocéliande est resté modéré, et contraste avec la forte polarisation de l’emploi dans l’agglomération rennaise. Conjuguée à une forte attractivité démographique, il en résulte une forte dépendance du Pays de Brocéliande au pôle d’emploi rennais.

L’emploi dans le Pays de Brocéliande se concentre essentiellement dans les pôles de bassin de vie de Montfort-sur-Meu-, St-Méen-le- Grand et Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne. Le développement de l’emploi se répartit de manière équilibrée entre ces trois pôles et renforce la spécificité du multipolaire du Pays de Brocéliande.

Un pôle d’emploi important au regard de sa taille démographique

Comparée aux neuf communes de la même strate démographique en Ille-et-Vilaine, Montauban-de-Bretagne- de-Bretagne figure au 3ème rang pour le nombre d’emplois en 2006, derrière Noyal-sur-Vilaine et La Guerche-de- Bretagne.

La fonction de pôle de bassin de vie lui confère un rayonnement important à sa taille démographique. Toutefois, l’évolution de l’emploi laisse apparaître un dynamisme plus modéré du pôle montalbais comparé aux autres communes, notamment celles situées en proche périphérie de l’agglomération rennaise (La Mézière, Noyal-sur-Vilaine, Bréal-sous-Montfort).

Evolution de l’emploi dans les communes ayant entre 3 500 et 4 500 habitants en 2006

Commune 2006 1999 EVOL EVOL Noyal/Vilaine 3 867 3 327 540 2,2% La Guerche de Bretagne 2 979 2 499 480 2,5% Montauban de Bretagne 2 563 2 280 283 1,7% St-Méen le Grand 2 221 2 070 151 1,0% Argentré du Plessis 2 007 1 989 18 0,1% La Mézière 1 503 790 713 9,6% Vezin-le-Coquet 1 153 920 233 3,3% Bréal/Montfort 1 146 750 396 6,2% Laillé 825 613 212 4,3% Source : INSEE

36 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Un pôle économique attractif aux portes de l’aire d’influence rennaise

Où travaillent les actifs montalbanais en 2006 ? Où habitent les actifs travaillant

Lieu de travail Nombre Part % Lieu de résidence Nombre Part % MONTAUBAN-DE-BRETAGNE 741 39,3% MONTAUBAN-DE-BRETAGNE 741 28,9% BOISGERVILLY 132 5,2% RENNES 349 18,5% RENNES 112 4,4% MONTFORT-SUR-MEU 71 3,8% SAINT-MEEN-LE-GRAND 108 4,2% SAINT-MEEN-LE-GRAND 67 3,6% MEDREAC 82 3,2% CHARTRES-DE-BRETAGNE 48 2,5% SAINT-ONEN-LA-CHAPELLE 74 2,9% SAINT-GREGOIRE 32 1,7% MONTFORT-SUR-MEU 74 2,9% PACE 24 1,3% IFFENDIC 52 2,0% GAEL 50 2,0% 20 1,1% LA CHAPELLE-DU-LOU 48 1,9% CESSON-SEVIGNE 20 1,1% LE CROUAIS 44 1,7% BOISGERVILLY 20 1,1% SAINT-UNIAC 44 1,7% AUTRES COMMUNES 491 26,0% GUITTE 42 1,7% Source : INSEE - Traitements AUDIAR BEDEE 41 1,6% ROMILLE 39 1,5% SAINT-M_HERVON 38 1,5% PACE 37 1,4% LANDUJAN 34 1,3% QUEDILLAC 28 1,1% MUEL 23 0,9% AUTRES COMMUNES 743 29,0% Source : INSEE - Traitements AUDIAR

Taux d’attraction économique des communes ayant entre 3 500 et 4 500 habitants en 2006 Commune Entrées Sorties Tx d'attraction %

La Guerche de Bretagne 2979 1523 196% Noyal/Vilaine 3867 2305 168%

Saint-Aubin du Cormier 2548 1647 155% St-Méen le Grand 2221 1465 152% MONTAUBAN DE BR. 2563 1902 135% 1694 1422 119% Argentré du Plessis 2007 1847 109% La Mézière 1503 2015 75% Vezin-le-Coquet 1153 1627 71% Bréal/Montfort 1146 2153 53% Laillé 825 2131 39% Source : INSEE - Traitements AUDIAR

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 37 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Sur l’ensemble des 11 communes d’Ille-et-Vilaine accueillant entre 3 500 et 4 500 habitants, Montauban-de- Bretagne-de-Bretagne figure parmi celles dont le taux d’attraction économique (rapport entre les entrées d’actifs et les sorties d’actifs montalbanais) est le plus important. Ce taux est largement positif sur la commune, avec un ratio de 7 actifs arrivants sur 5 actifs sortants. La commune affiche donc un rayonnement économique élevé au regard de sa taille démographique et de sa proximité avec le pôle d’emploi de Rennes.

Concernant le lieu de résidence des actifs travaillant sur la commune, moins d’un emploi local sur trois est occupé par un actif montalbanais. Les actifs viennent de plus en plus loin pour travailler à Montauban-de- Bretagne : plus de 50 % d’entre eux résident dans une commune au-delà d’un rayon de 15 km.

A l’inverse, les actifs montalbanais travaillent majoritairement hors de la commune, principalement dans l’agglomération rennaise, dont l’influence est grandissante : la part des actifs montalbanais travaillant dans le noyau urbain rennais est passée de 23 % à 27 % entre 1999 et 2006. En conséquence directe, la part des actifs montalbanais travaillant dans la commune est passée de 53 % à 39 % entre 1999 et 2006.

L’aire urbaine de Rennes en 2006

Montauban-de-Bretagne

Pôles de bassin de vie

38 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

De nombreux pôles de bassin de vie sont désormais intégrés dans l’aire d’influence du pôle d’emploi de Rennes.

C’est le cas de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne, mais aussi de Bain-de-Bretagne, Liffré, Janzé, Maure-de- Bretagne ou Tinténiac.

Un pôle économique de bassin de vie

Aire d’influence directe du pôle d’emploi montalbanais

Le pôle d’emploi de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne draine de la main d’œuvre essentiellement au sein du Pays de Brocéliande.

Son aire d’influence directe dessine un bassin de vie de 8 communes (Montauban-de-Bretagne, Boisgervilly, Saint-Uniac, le Lou du Lac, La Chapelle du Lou, Le Crouais, St-M’Hervon et Saint-Onen la Chapelle).

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 39 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

5.2 Le tissu économique

Une forte spécificité dans l’industrie agroalimentaire

Part des différents secteurs d’activité dans l’emploi total Le tissu économique montalbanais se caractérise par une forte présence des activités 24% Agriculture industrielles, principalement 13% 4% Industrie agroalimentaire orientées vers l’agroalimen- taire, qui représentent plus Industrie divers d’un tiers des emplois totaux, Construction soit le double de la moyenne Commerce 25% nationale. Montauban-de- transports Bretagne-de-Bretagne constitue 13% Services privés actuelle-ment la 3ème ville d’Ille- 2% 14% 5% Services publics et-Vilaine pour la concentration d’emplois dans l’industrie agroalimentaire, derrière Source : CCI RENNES – INSEE SIRENE - Traitements AUDIAR Rennes et Vitré.

Le pôle d’emploi se caractérise également par la faible présence d’emploi dans le domaine des transports, et une forte représentation d’emplois liées à ses fonctions de pôle de bassin de vie (commerce, services publics, services privés à la personne).

L’emploi tertiaire sur la commune est de type « résidentiel ». Il cumule une forte présence d’emploi commerciaux, de services à la personne, et de services publics. Hormis quelques entreprises, les services aux entreprises sont peu présents sur la commune.

Un dynamisme économique caractérisé par la résistance du tissu industriel

L’emploi sur la commune évolue Evolution de l’emploi dans la commune depuis 1968 positivement depuis 1990, et a globalement 2600 bien résisté à la crise mondiale entamée 2400 Tertiaire en 2008 : la commune n’a perdu que 2200 INDUSTRIE-BTP 2000 Agriculture 50 emplois entre 2006 et fin 2009. 1800 1600 A l’instar de la majorité du tissu 1400 économique français, l’économie 1200 montalbanaise se tertiarise progressive- 1000 ment. La part des emplois tertiaires est 800 ainsi passée de 45 % en 1990 à près de 600 54 % en 2009. Mais cette progression 400 demeure bien plus lente qu’à l’échelle 200 0 nationale. En effet, fortement orienté vers 1968 1975 1982 1990 1999 2006 10/2009* l’agroalimentaire, moins sujet aux Source : UNEDIC - CCI Rennes - MSA - INSEE délocalisations, le tissu industriel local résiste bien aux effets structurels et conjoncturels de l’économie nationale et * Estimations AUDIAR mondiale.

40 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Montauban-de-Bretagne : 450 entreprises et établissements (privés et publics)

Principaux employeurs en 2009

ENTREPRISE EFFECTIF ACTIVITÉ PRINCIPALE ENTREMONT ALLIANCE 359 FABRICATION DE FROMAGE BOCCARD 100 FABRICATION DE MACHINES POUR L'INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE RETIS COMMUNICATION 92 CONSEIL EN SYSTÈMES ET LOGICIELS INFORMATIQUES SERIACO FROID 90 FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AÉRAULIQUES ET FRIGORIFIQUES INDUSTRIELS ASSISTANTES MATERNELLES AGREES 89 SERVICE A LA PERSONNE AZENN 81 FABRICATION D'AUTRES FILS ET CÂBLES ÉLECTRONIQUES OU ÉLECTRIQUES EMPLOYES AGENCES INTERIM 80 ACTIVITÉS DES AGENCES DE TRAVAIL TEMPORAIRE Maison de retraite LES GRANDS JARDINS 77 SERVICE D'ACCUEIL PERSONNES AGEES COOPERATIVE AGRICOLE DU GARUN 67 FABRICATION D'ALIMENTS POUR ANIMAUX DE FERME KER OUEST 49 SUPERMARCHÉS KER VIANDE 43 COMMERCE DE GROSDE VIANDES DE BOUCHERIE Collège public 43 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ACT AMBULANCES 43 AMBULANCES MAIRIE 40 ADMINISTRATION LOCALE Collège/Lycée LA PROVIDENCE 40 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE STE EXPLOITATION ABATTOIR MONTAUBAN 39 TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE LA VIANDE DE BOUCHERIE ETS R MILON 39 TRAVAUX D'ISOLATION Lycée technique St Nicolas LA PROVIDENCE 38 ENSEIGNEMENT SECONDAIRE STE COOP AGRICOLE LE GOUESSANT 34 FABRICATION D'ALIMENTS POUR ANIMAUX DE FERME DDE subdivision de Rennes 32 ENTRETIEN ROUTES SOCOPA VIANDES 31 TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE LA VIANDE DE BOUCHERIE LE TREMPLIN 30 DÉBITS DE BOISSONS SANDERS BRETAGNE 27 FABRICATION D'ALIMENTS POUR ANIMAUX DE FERME Ecole maternelle/primaire privée LA PROVIDENCE 24 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE M POIRIER PATRICE 22 TRAVAUX DE MAÇONNERIE GÉNÉRALE ET GROS OEUVRE DE BÂTIMENT SIVU Ecole de musique 22 ECOLE DE MUSIQUE ADMR 20 SERVICE AIDE A DOMICILE Pinson & EON notaires 19 ACTIVITES JURIDIQUES La Poste 17 POSTES AR CAPREM 16 COMMERCE DE GROS (COMMERCE INTERENTREPRISES) D'ANIMAUX VIVANTS WALON FRANCE 16 TRANSPORTS ROUTIERS DE FRET INTERURBAINS BC INOX 15 FABRICATION DE MACHINES POUR L'INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE POMPEI 15 CONSTRUCTION DE ROUTES ET AUTOROUTES GARAGE GALLAIS 15 ENTRETIEN ET RÉPARATION DE VÉHICULES AUTOMOBILES LÉGERS Ecole maternelle/primaire publique J. Faramin 15 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE Source : CCI RENNES - INSEE SIRENE - UNEDIC - SOCIETE.COM

Le tissu économique local est dominé par un grand employeur, Entremont-Alliance, dont l’usine est spécialisée dans la production de fromage, et la société Boccard, spécialiste de la tuyauterie industrielle dans le domaine de l’industrie agroalimentaire. Viennent ensuite l’entreprise Rétis Communication (qui en Ille-et- Vilaine est l’une des rares grandes entreprises du secteur des technologies de l’information à être implantée hors du pôle urbain rennais), puis de nombreuses PME-PMI affichant entre 30 et 100 emplois, tel Azenn (distribution de câblage cuivre et optique) ou Seriaco Froid (installation de machines et équipements frigorifiques).

Il n’en demeure pas moins qu’une part importante de l’économie montalbanaise se constitue autour de l’entreprenariat individuel : plus de 50 % des entreprises locales étaient unipersonnelles en 2009.

Concernant la démographie d’entreprises, la dernière décennie fut marquée par l’apparition de deux grandes PME, Kerviande et les Établissements Milon, qui ont pu tirer une partie de l’emploi communal, conjuguée à la bonne santé économique de certains établissements comme Seriaco ou la coopérative du Garun. Corrélativement, deux gros établissements ont disparu : le Grand Saloir St-Nicolas, et Kerguelen OEI.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 41 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Les entreprises qui ont tiré l’emploi communal ENTREPRISE CREATIONS ACTIVITÉ PRINCIPALE ENTREMONT ALLIANCE 17 FABRICATION DE FROMAGE SERIACO FROID 25 FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AÉRAULIQUES ET FRIGORIFIQUES INDUSTRIELS COOPERATIVE AGRICOLE DU GARUN 37 FABRICATION D'ALIMENTS POUR ANIMAUX DE FERME ETS R MILON 39 TRAVAUX D'ISOLATION KER VIANDE 43 COMMERCE DE GROS DE VIANDES DE BOUCHERIE Source : CCI RENNES - INSEE SIRENE - UNEDIC - SOCIETE.COM

ENTREPRISE PERTES ACTIVITÉ PRINCIPALE GRAND SALOIR ST NICOLAS 63 Préparation industrielle de produits à base de viandes KERGUELEN OEI 20 Production de viandes de boucherie OUEST PISCINE ENVIRONNEMENT 11 Réalisation et entretien de plantations ornementales Source : CCI RENNES - INSEE SIRENE - UNEDIC - SOCIETE.COM

5.3 Le commerce et les services

Un très bon niveau d’offre, avec un éventail complet et varié en commerces et services de proximité

Au regard de sa taille démographique, Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne dispose d’un niveau d’offre en commerces et services santé élevé, qui rayonne bien au-delà des limites communales.

L’offre locale dispose de quelques points forts :

La commune bénéficie de la présence d’une offre alimentaire générale complémentaire, avec l’Intermarché pour les principaux achats, le Coxy Market pour les achats d’appoints, et le hard discount Leader Price pour les achats à bas prix.

Le pôle de services santé, de rayonnement cantonal, compte actuellement plus de 15 professions différentes, pour environ 35 professionnels de santé. L’installation récente d’un cabinet d’ophtalmologie vient renforcer cette offre de services santé déjà bien diversifiée.

Le linéaire de commerces et services est marqué par sa densité en centre-bourg, principalement le long de l’avenue du Général de Gaulle. Gage d’attractivité, cette densité doit être confortée.

La commune dispose d’une offre conséquente sur certains segments comme la restauration et les bars, la banque/assurance, ou l’hygiène/santé/beauté.

On observe le maintien d’activités traditionnelles en voie de disparition à l’échelle nationale. On note ainsi la présence d’un fleuriste, d’un photographe, d’un bijoutier ou d’un cordonnier.

La présence d’un cinéma et d’une discothèque permet d’affirmer le rayonnement du pôle de bassin de vie montalbanais.

Prise globalement, l’offre présente toutefois quelques faiblesses parfois antinomiques :

La commune ne dispose pas de grande surface alimentaire supérieure à 2 500 m2 (gabarit hypermarché).

On observe une sur-offre vis-à-vis de la demande sur certains segments comme la restauration/bars et la coiffure, qui exacerbe la concurrence entre les commerces.

42 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

La montée en puissance du pôle commercial de la rue de Rennes vient concurrencer progressivement l’offre du pôle centre-bourg.

Le marché du mercredi matin affiche encore une taille bien limitée (< 20 stands) pour concurrencer les marchés proches, plus structurés (Montfort-sur-Meu, Saint-Méen-le-Grand notamment).

L’offre hôtelière est encore limitée, alors que la demande existe.

L’offre sur le segment équipement de la personne (habillement notamment) reste également très limitée.

Les problèmes de sécurité récurrents liés aux flux poids-lourds en transit dans l’agglomération nuisent au bon fonctionnement général des commerces et services.

Un pôle commercial intermédiaire fortement concurrencé

Aires d’influence des pôles commerciaux Hiérarchie des pôles commerciaux du Pays de Brocéliande

Bien que la commune dispose d’un niveau d’offre en commerces et services santé important, elle subit une forte concurrence des pôles voisins de Saint-Méen-le-Grand, Montfort- sur-Meu, Breteil et Pleumeleuc, au sein même de son propre bassin de vie. Ces pôles captent en effet une part non négligeable de la clientèle du bassin de vie montalbanais.

Au sein de la hiérarchie des pôles commerciaux du Pays de Brocéliande, Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne se positionne ainsi en tant que pôle inter-médiaire d’influence communale élargie, à l’ombre des pôles généralistes que sont Montfort, Breteil et Saint-Méen le Grand.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 43 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Ces deux pôles disposent de locomotives alimentaires plus importantes en termes de chiffres d’affaires (SUPER U Montfort/Breteil, SUPER U et Intermarché de Saint-Méen-le-Grand), et d’une offre plus étoffée en grandes surfaces spécialisées, notamment dans le domaine du bricolage.

Le pôle émergent de Pleumeleuc/Bédée, sur le chemin du travail de nombreux actifs montalbanais vient également concurrencer les activités commerciales de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne, d’autant que le projet d’extension du Leclerc de Pleumeleuc devrait renforcer cette tendance.

Cette concurrence de proximité induit une forte évasion commerciale : un tiers des achats alimentaires et 40 % des achats spécialisés des ménages montalbanais sont réalisés hors de la commune.

Les principales grandes surfaces spécialisées en 2009

Localisation géographique de l’offre commerce-services – Fin 2009

44 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

4.4 Quatre-vingt-dix commerces et services, et deux polarités

Fin 2009, l’offre commerciale montalbanaise se compose de 90 commerces et services, complétée par 7 cellules vacantes. L’offre se répartit géographiquement au sein de deux polarités. L’une à l’ouest, dans le centre-bourg, entre la place Fénélon Pinson et la place de l’église, l’autre à l’est, à l’extrémité de la rue de Rennes, et structurée autour de l’Intermarché et de ses grandes surfaces spécialisées attenantes (Les Briconautes, Michigan, Point Vert...).

Les deux polarités sont espacées de 500 m, par la partie ouest de la rue de Rennes, qui concentre les principaux équipements publics ou privés du canton (lycée, collège, groupe scolaire élémentaire, maison de retraite...). Ces équipements génèrent quotidiennement des flux importants de chalands, essentiels pour le dynamisme des commerces et services dans les deux polarités.

La polarité centre-bourg /avenue du Général de Gaulle

Cette polarité se compose de 50 commerces et de 8 professionnels de la santé. Le rayonnement global du pôle est subcommunal.

LES ATOUTS DU PÖLE

L’offre du pôle est bien structurée autour de l’avenue du Général De Gaulle. Elle affiche une forte visibilité grâce à un linéaire commerce-services dense.

Le pôle s’affirme en tant que principale concentration de commerces et services de 1ère nécessité de la commune. Il bénéficie de la proximité immédiate des grands équipements publics et privés, générateurs de chalands, notamment en semaine.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 45 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

La mise en place récente de la zone bleue permettra une rotation plus importante dans l’offre de stationnement. Ce système devrait augmenter sensiblement l’offre réelle en stationnement.

DES FAIBLESSES A CORRIGER

L’aménagement actuel des espaces publics fait la part belle à l’automobile, laissant peu de place aux piétons, vélos ou aux personnes à mobilité réduite.

D’un point de vue patrimonial, les façades et espaces publics subissent un vieillissement important autour de la place Fénélon Pinson/Marché (Locaux vacants obsolètes…) et de la place de l’église.

Concernant l’accessibilité il n’existe pas de liaisons douces efficaces (piétons-vélos). Le trafic de transit poids- lourds génère d’importants problèmes de sécurité, le long des rues du portail vert et de l’avenue De Gaulle.

Le potentiel de centralité communale de la place Fénélon Pinson/Marché reste sous-utilisé. L’espace sert majoritairement de stationnement pour les commerces et services de l’avenue De Gaulle.

La polarité de la rue de Rennes

Cette polarité se compose de 19 commerces et de 19 professionnels de la santé. Le rayonnement global du pôle est également subcommunal.

LES ATOUTS DU PÖLE

Bénéficiant d’un positionnement géographique privilégié à l’entrée de la commune, sur la route de Rennes, ce pôle connaît un développement constant, structurée le long de la rue de Rennes, avec seulement deux cellules vacantes

Il s’affirme en tant que principale concentration de services santé de la commune, principalement localisée autour de l’ancien Intermarché. La présence des locomotives alimentaires (Intermarché et Leader Price) et des grandes surfaces spécialisées (Briconautes, Michigan, Point Vert...) joue un rôle moteur dans le fonctionnement interne du pôle, tout en lui conférant un rayonnement subcommunal.

46 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Ce pôle bénéficie aussi de la proximité immédiate des grands équipements publics et privés, générateurs de chalands, notamment en semaine. Il dispose de fortes capacités de développement de nouvelles cellules autour du parking de l’ancien Intermarché.

DES FAIBLESSES A CORRIGER

L’emprise des espaces de stationnement demeure trop importante sur l’ensemble du pôle, notamment autour de l’ancien Intermarché (offre de stationnement à rationaliser en fonction du développement de nouvelles cellules commerciales). Concernant l’accessibilité, il n’existe pas de liaisons douces efficaces (piétons-vélos) entre la rue de Rennes et les zones d’habitat à proximité immédiate.

4.5 Les zones d’activités de la commune

Une offre structurée par trois grandes zones d’activités

L’offre en zone d’activités de Montauban-de-Bretagne

Source : CC de Montauban-de-Bretagne

L’offre communale en zone d’activités se répartit actuellement comme suit :

- La zone de La Brohinière, créée au début des années 80, à vocation industrie-logistique, pour l’accueil d’activités spacivores, qui dispose de fortes disponibilités foncières pour les 10-15 ans à venir, - La zone de la gare, à vocation industrielle, créée en 1985. Elle ne dispose plus de foncier disponible, - La zone de la Gautrais, commercialisée à partir de 1978, à vocation généraliste, dont il reste seulement 6 ha à céder, - La petite zone d’activités Jacques Cartier, au nord de la commune, vient compléter l’offre. Elle correspond en réalité à l’emprise foncière de la société Retis Communication.

Les trois grandes zones d’activités sont actuellement gérées par la Communauté de communes de Montauban- de-Bretagne-de-Bretagne, dans le cadre de ses compétences économiques.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 47 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Une offre à renouveler à moyen terme

La demande conjugue à la fois les besoins exogènes et endogènes à la commune.

Selon une récente étude menée par IDEA 35, la Communauté de communes de Montauban-de-Bretagne-de- Bretagne figure parmi l’un des territoires les plus convoités du département, au 6ème rang sur 29 intercommunalités pour le nombre de projets potentiels identifiés en 2007 et 2008.

La consommation de foncier d’activités interne au territoire, la plus importante, répond essentiellement aux besoins de l’artisanat local et des PME/PMI. Cette consommation est actuellement évaluée par Brocéliande Initiative à environ 2 hectares par an depuis 2002.

Il en résulte un manque probable de foncier disponible d’ici 2013 pour répondre aux besoins des artisans et PME/PMI locales.

Ce constat pointe l’enjeu de la création d’une nouvelle zone d’activités capable de répondre aux besoins du territoire dans les 15 prochaines années, d’où l’importance du projet d’extension de la zone de la Gautrais vers le sud.

La ZA de la Gautrais

Superficie totale de la zone : 25 ha. Dont terrains occupés : 19 ha. Dont terrains disponibles : 6 ha. Dont terrains réservés : /. Extensions prévues : 25 ha.

48 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

LES ATOUTS A PRESERVER

Bien qu’au stade de la maturité, la zone n’en demeure pas moins dynamique. Elle a ainsi cumulé un gain de 50 emplois depuis 2007, soit une augmentation de 17 % en trois ans. Elle bénéficie d’une vocation généraliste, qui s’adresse à un large panel d’activités.

Avec un accès direct à la 2x2 voies de la N 12, qui sera à l’avenir améliorée avec le projet de réalisation d’un échangeur complet au niveau de l’actuel échangeur de la Hucherais, la zone située en front de la N 12, bénéficie d’une visibilité optimale.

A l’intérieur, de nombreuses entreprises de la zone disposent encore de fortes capacités d’extension de leurs emprises bâties. C’est le cas d’Azenn, Kerviande, ou Seriaco Froid.

LES FAIBLESSES A CORRIGER

En voie d’achèvement, la zone ne sera bientôt plus en capacité de fournir du foncier disponible. La voirie et ses abords (clôtures notamment), les aménagements paysagers restent de mauvaise qualité. Le programme de requalification de la zone, prévu pour 2010, devrait résoudre ce déficit.

La signalétique demeure obsolète, mal positionnée géographiquement (plan d’ensemble situé au milieu de la zone et non à l’entrée). En résulte le déploiement d’une signalétique sauvage par la plupart des entreprises. Ce déficit devrait également être réglé par le programme de requalification de la zone.

L’absence de bretelle sur la N 12 pour les automobilistes venant de Saint-Brieuc pénalise l’accessibilité globale de la zone, et génère indirectement du trafic de transit dans la zone agglomérée (les poids-lourds sont contraints de sortir de la N 12 par l’échangeur nord, route de Bécherel).

Le bâti demeure vieillissant dans certaines parties de la zone, ce qui pénalise l’attractivité globale de la zone en matière de locaux d’activités. Des secteurs d’habitat se sont développés au sein de la zone, dans la partie nord de la rue du Champ Morin.

LES POTENTIALITES DE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE

Le programme de Requalification de la voirie, des aménagements paysagers et de la signalétique, réalisé courant 2010 (sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté de communes) permet d’améliorer sensiblement l’image et le fonctionnement de la zone. Dans la zone un programme de locaux en blanc est prévu, sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté de communes. Il permettra de soutenir le développement d’initiatives entreprenariales locales.

L’extension sud de la zone (lieu-dit de la Hucherais), d’une superficie avoisinant les 25 ha va prochainement venir renforcer l’attractivité de la zone existante.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 49 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

La ZA de la Gare

Superficie totale de la zone : 23 ha.

Dont terrains occupés : 23 ha. Dont terrains disponibles : /. Dont terrains réservés : /. Dont extensions prévues : /

50 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

LES ATOUTS A PRESERVER

La zone bénéficie d’un rayonnement important, identifiée comme l’un des grands pôles de l’industrie agroalimentaire du département (avec la présence de grands groupes comme Entremont, Socopa, et Glon Sanders). Son accès routier s’est singulièrement amélioré depuis 2009 suite à l’ouverture de la déviation sud-est de la zone agglomérée.

Elle dispose d’un accès ferroviaire direct grâce à sa gare voyageurs, qui facilite les relations entre domicile et travail des salariés de la zone, notamment ceux résidant dans le pôle urbain rennais (main d’œuvre intérimaire, cadres qualifiés...).

Le réseau de voirie demeure bien structuré, autour de la rue de Saint-Méen-le- Grand et la signalétique interne et externe de la zone semble efficace, sauf à partir du centre-ville (indication de la zone peu visible dans le panneau signalétique de la place de l’église).

LES FAIBLESSES A CORRIGER

Cette zone dispose de peu de capacités d’extension. L’attractivité de la zone doit donc désormais s’appuyer sur la santé économique de ses entreprises, puis de programmes potentiels de requalification.

Le passage à niveau ainsi que le stationnement croissant généré par les usagers de la gare pose un certain nombre de problèmes de sécurité et d’usage de la voirie à l’entrée de la zone.

La voirie et les aménagements paysagers de mauvaise qualité (trottoirs, luminaires, haies, clôtures...) et la présence d’habitat très dégradé à l’entrée est de la zone nuit à son image. Cependant, la capacité d’intervention publique reste limitée dans la zone (voirie départementale, emprises de la gare gérée par RFF et la SNCF...).

LES POTENTIALITES DE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE

Une requalification paysagère, urbaine, et de voirie est à programmer autour de la gare. Elle permettra d’améliorer l’image d’entrée de zone, ainsi que son fonctionnement interne.

L’amélioration de l’accès depuis Saint-Brieuc via la création d’une nouvelle bretelle à l’échangeur de la Gautrais améliorera sensiblement l’accessibilité externe de la zone.

La mise en place d’une signalétique commune avec zone de la Gautrais favoriserait la visibilité des activités économiques de la commune.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 51 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

La ZA de la Brohinière

Superficie totale de la zone : env. 115 ha. Dont terrains occupés : 25 ha. Dont terrains disponibles : 26 ha. Dont terrains réservés : 40 ha. Dont extensions prévues : 25 ha.

52 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

LES ATOUTS A PRESERVER

La zone bénéficie d’une situation géographique privilégiée aux portes de Rennes et de la Bretagne occidentale.

Elle dispose d’accès routier (N 12) et ferroviaire optimal, renforcé par la présence d’une gare fret-voyageurs, quotidiennement connectée à l’ensemble de la Bretagne. Cette zone figure parmi les pôles d’activités du département présentant des capacités d’extension les plus importantes (90 ha actuellement), à vocation industrielle et logistique.

LES FAIBLESSES A CORRIGER

L’accessibilité depuis la N 164, qui passe à 1 km au sud-est de la zone, reste très contraint par le faible dimensionnement de la voirie jusqu’au lieu-dit de la Ville-Codet. La voirie et les aménagements paysagers restent de mauvaise qualité (trottoirs, luminaires, haies, clôtures...). La signalétique interne et externe (depuis la N 12) est globalement déficiente.Dans la zone la présence d’habitat très dégradé, à l’entrée est, de la zone nuit à son image. Positionné à l’entrée de la zone la plus fréquentée, le passage à niveau pose de nombreux problème de sécurité.

LES POTENTIALITES DE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE

L’abandon du projet de la plate-forme logistique régionale de Châteaubourg permet un grand regain d’intérêt des acteurs de l’industrie et de la logistique pour la zone. Idéalement située aux portes de Rennes, accessible par la route comme par le fer, disposant d’un potentiel foncier conséquent, la zone redevient réellement attractive. Un projet de plate-forme de ferroutage à l’est de la zone devrait en ce sens se concrétiser dans les années à venir.

La suppression en cours du passage à niveau, couplée à la création d’un contournement de la zone d’habitation a sensiblement améliorer l’accessibilité et la sécurité de la zone. Il pourrait s’accompagner d’une redéfinition de la signalétique à l’entrée de la N 12, pour mieux guider les automobilistes.

Le déploiement des activités dans la zone pourrait être l’occasion de lancer un vaste programme de requalification paysagère et de voirie, éventuellement via l’élaboration d’une charte d’aménagement de zone d’activité. Des réflexions pourraient être engagées pour l’amélioration des cheminements des futurs employés de la zone entre la gare et les entreprises (problématique de traversée des voies).

L’élargissement de la voirie départementale en direction de la N 164 permettrait d’améliorer singulièrement l’accessibilité de la zone depuis le sud de la Bretagne.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 53 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

6. L'activité agricole

L’objectif de ce diagnostic est de caractériser l’activité agricole sur le territoire de la commune de Montauban- de-Bretagne-de-Bretagne. Au-delà des indicateurs socio-économiques et structurels, il propose une analyse prospective du devenir et des projets des exploitations agricoles à terme de cinq ans.

En aucun cas, la Chambre d’agriculture ne réalisera de synthèse permettant de juger de la pérennité ou de la viabilité des exploitations. Celle-ci s’appréciant à travers plusieurs critères d’analyses (état et fonctionnalité des bâtiments, qualité du parcellaire, moyens de production, état de la mise aux normes, etc.), les résultats et constats sont laissés libres d’interprétations.

Enfin, même si tous ces critères ne sont pas réunis, certaines exploitations peuvent convenir pour des projets d’installation atypiques en rupture avec le système initial de l’exploitation.

6.1 La forme des exploitations agricoles

La commune a recensé 38 exploitations agricoles ayant leur siège d’exploitation ou un bâtiment sur son territoire. 31 ont répondu au questionnaire qui leur a été remis. C’est donc sur le fondement de ces réponses que sont traitées toutes les données de la présente étude.

Les 31 sièges d’exploitations pris en compte pour la présente étude réunissent au moins 40 chefs d’exploitations (3 questionnaires non renseignés sur ce point).

L’exploitation individuelle est aujourd’hui la forme juridique dominante sur le Pays de Brocéliande (55 % des installations en 2006). Les formes sociétaires représentent donc le solde.

Cette typologie est plutôt confirmée sur le territoire communal puisque les formes sociétaires représentent la moitié des exploitations.

Ce constat apporte d’ores et déjà un élément de réflexion sur le devenir des exploitations, notamment celles individuelles. En effet, l’agriculture sociétaire favorise des modes de transmission et d’installation plus progressifs et généralement moins coûteux. Sur les cinq dernières années, les installations sociétaires représentent sur notre département plus de 73 % des installations aidées (80 % en 2006). La transmission et l’installation sont souvent plus faciles dans le cadre des formes sociétaires familiales : les chefs en cessant leur activité permettent l’installation ou la transmission de leur exploitation à un membre de leur famille. Ainsi, la question de la transmission peut se poser pour les exploitations individuelles sans successeur familial ou pour des sociétés à la recherche d’associé ou de tiers. Toutefois, les analyses complémentaires suivantes permettront d’identifier s’il y a risque de disparition ou non d’exploitations sur le territoire communal.

Ce constat de « transmissibilité » d’exploitation est surtout vrai en élevage et plus particulièrement dans les élevages demandant des immobilisations en actif importants tels que stabulations, salles de traite, fosses, porcheries…. Cette information pourra être liée à la partie de l’étude portant sur l’état des bâtiments et les mises aux normes.

54 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Formes juridiques des exploitations montalbanaises

6.2 La démographie agricole

L’analyse porte sur les 40 chefs d’exploitations identifiés. L’âge moyen de 43,7 ans est inférieur à celui de l’âge moyen des chefs d’exploitation sur la Communauté de Communes du Pays de Montauban-de-Bretagne-de- Bretagne (46,1 ans) et sur le Pays de Brocéliande (45,7 ans et sur le département (45,6 ans).

60,5 % des exploitants a moins de 50 ans. Cette information peut-être rapprochée du constat que la classe d’âge des quadragénaires domine la pyramide des âges des chefs d’exploitations sur le Pays de Brocéliande. Un lien peut être fait avec la fiche relative aux perspectives d’évolution qui permettra de mesurer la dynamique de renouvellement à venir.

Compte-tenu de ce profil démographique, les changements pouvant s’opérer à court et moyen terme en ce qui concerne la cessation et la transmission des exploitations, dont le chef est âgé, restent faibles.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 55 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

56 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Si on peut s’interroger sur les perspectives d’évolution des sièges et des éventuels mouvements fonciers, il faut relativiser : la population agricole est jeune et se maintiendra vraisemblablement pendant la durée de vie prévisible d’un PLU (10 ans).

Ages des exploitants montalbanais

Le graphique ci-dessous montre la part de la surface communale dans la surface totale mise en valeur par les 26 exploitations.

Il convient donc de noter la dépendance des exploitations vis-à-vis du territoire communal. Le graphique suivant montre qui plus est qu’une d’entre elles a l’ensemble de son parcellaire sur la commune et que 18 autres ont au moins 80 % de leurs terres situées sur le territoire communal.

Il serait intéressant de savoir quelle est la SAU communale mise en valeur par des exploitations agricoles ayant leur siège sur une autre commune. Malheureusement cette donnée statistique n’est pas disponible.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 57 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

L’âge des exploitants et les surfaces agricoles mises en valeur

En complément du croisement des données entre exploitations agricoles et localisation des terres exploitées, il est intéressant d’étudier la répartition des terres mises en valeur par rapport aux classes d’âge des exploitants.

Les graphiques suivants permettent quelques conclusions :

58 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Les moins de 50 ans utilisent 70 % des terres mises en valeur par les exploitations montalbanaises. La stabilité devrait donc être de mise. Cette information peut également se traduire par une pression foncière qui se renforcerait dans l’avenir, du fait des conflits d’usage propres à l’agriculture (agrandissement pour répondre aux normes environnementales, pour tendre vers des systèmes plus extensifs, pour améliorer, voire tout simplement maintenir son revenu), ou entre agriculture et les besoins des autres acteurs du territoire (urbanisation, loisirs…).

Le graphique suivant précise la répartition des terres exploitées sur Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne par les 25 exploitations ayant renseignées les critères (nous n’avons donc pas les données relatives aux exploitations implantées à l’extérieur et mettant des terres en valeur sur la commune).

Les plus de 50 ans exploitent environ 400 hectares sur le territoire communal. Comme précédemment, ce constat pourrait présager d’une certaine stabilité foncière sur les 10 prochaines années. Cette analyse est à croiser avec celle du devenir des exploitations (cf. fiche 6).

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 59 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

6.3 Les surfaces agricoles

Les exploitations et les surfaces agricoles mises en valeur

Les 26 exploitations ayant répondu mettent en valeur une Surface Agricole Utile (SAU*) totale de 1 730 ha, dont 1 437 hectares sur la commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne.

La superficie moyenne d’une exploitation montalbanaise est donc d’environ 66,5 hectares. Ce chiffre est à comparer à celui de la taille moyenne des exploitations à l’échelle du département, identique à celle du Pays de Brocéliande (49 ha) ainsi que de la Communauté de Communes du Pays de Montauban-de-Bretagne-de- Bretagne (47 ha).

ource : profil de territoire 2009.

60 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

6.4 Productions agricoles

Les productions agricoles principales

Les graphiques ci-dessous montrent les productions principales et les surfaces communales afférentes à chaque type de production. Sans surprise, l’élevage laitier vient très majoritairement en tête.

Comme dans le reste du département, le Pays de Brocéliande est prioritairement producteur de lait (13,5 % des exploitations laitières départementales). Pour information, la production annuelle du Pays de Brocéliande AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 61 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

satisfait la consommation en produits laitiers d’environ 550 000 habitants soit 9 fois plus que la population du pays de Brocéliande. Toutefois, il est à remarquer que la majeure partie des producteurs laitiers ont un atelier en complément : vaches allaitantes, viande bovine…

Deux débuts d’explication peuvent être avancés :

- le morcellement des terres (souvent par les agriculteurs – voir infra) conduit les producteurs laitiers à mettre en place sur leurs pâtures les plus éloignées des cheptels ayant besoin de moins besoin d’accès aux bâtiments. En effet, un cheptel laitier doit se rendre deux fois par jour à la traite. Il ne peut parcourir de longues distances donc les terres doivent être à proximité des bâtiments, - les quotas « historiques » (c’est-à-dire ceux qui ont suivi la mise en place du régime des quotas laitiers) sont faibles. Les exploitations ont donc besoin d’ateliers complémentaires pour se garantir des revenus viables.

Ces explications sont très relatives.

Les exploitations et les modes de valorisation des productions agricoles

Enfin, la majeure partie des exploitations est engagée dans des démarches de qualités, que celles-ci soient liées à de la certification ou à des signes qualité. Pour mémoire, le Pays de Brocéliande compte 9 % des exploitations agricoles du département engagées en agriculture biologique et 10 % pour en label rouge.

La majeure partie du territoire communal (72 %) mis en valeur par les exploitations montalbanaises l’est sous un signe ou une démarche de qualité. Ceci sous-entend l’engagement fort des agriculteurs dans un processus de valorisation de leur production.

62 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

La diversification de l’activité agricole

Les activités de diversification d’une exploitation agricole sont définies comme suit : « les activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le prolongement de l’acte de production ou qui ont pour support l’exploitation » (article L 311-1 du Code rural).

La diversification de l’activité agricole sur le territoire communal est nulle, aucune des exploitations enquêtées n’a développé ce type d’activité.

6.5 Les exploitations agricoles et leur environnement

L’état du bâti agricole – La mise aux normes des exploitations

Les exploitations ont beaucoup investi dans leurs bâtiments agricoles puisque 9/10 des exploitants déclarent avoir des bâtiments fonctionnels et plus précisément, 2/3 des exploitations déclarent ces bâtiments récents.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 63 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Pour les activités d’élevage, des normes obligent à gérer les effluents d’élevage (eaux blanches, eaux brunes, déjections animales) ainsi que les jus d’ensilage de façon à les stocker pour les épandre en période autorisée. Les ouvrages de mise aux normes sont généralement coûteux (ex : fosses, fumières, couvertures d’aires d’exercice ou d’affouragement). S’ils conditionnent la poursuite de l’activité agricole, ils ne peuvent être pour autant répercutés sur les prix de vente.

La majeure partie des mises aux normes a été réalisée avec des aides publiques, surtout dans le cadre des Programmes de Maîtrise de Pollution d’Origine Agricole (PMPOA 1 et PMPOA 2).

A Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne, les sites ou sièges d’exploitations sont dans leur quasi-intégralité aux normes environnementales ou en cours de mises aux normes.

Les agriculteurs de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne ont donc mobilisé des capitaux importants dans leurs bâtiments et dans les ouvrages de mises aux normes. Il conviendra donc de s’interroger, dans le cadre du projet de PLU, sur la nécessité de protéger efficacement ce patrimoine économique (via le Projet

64 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

d’aménagement et de développement durable - PADD) et des façons de le protéger (règlements littéral et cartographique).

Le régime sanitaire des exploitations agricoles et règle de « réciprocité »

Les élevages agricoles ou la détention d’animaux, en fonction de la nature de leur cheptel et de l’importance de ce dernier, relèvent soit du Règlement sanitaire départemental (RSD), soit du régime des Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).

Certaines activités agricoles, même sans élevage (stockage céréales) ressortent des ICPE.

Ces polices sanitaires déterminent les conditions dans lesquelles l’activité doit se pratiquer : état des bâtiments, bruit, pratiques agricoles comme l’épandage, éloignement vis-à-vis des tiers…

Concernant les distances d’implantation vis-à-vis des tiers, il convient de savoir que :

- les élevages relevant du Règlement sanitaire départemental se voient imposer une distance d’implantation des bâtiments renfermant les animaux, des stockages d’effluent (solides et liquides), des jus d’ensilage et eaux de lavage de 50 m minimum par rapport aux tiers (voir arrêté préfectoral du 18 mars 1985) ; - les élevages relevant du régime des Installations classées pour la protection de l’environnement se voient imposer une distance d’implantation générale minimum de 100 m à compter de tous leurs bâtiments et installations agricoles (en ICPE A, une distance d’éloignement supérieure pouvant être

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 65 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

imposée – voir par exemple les arrêtés ministériels ICPE D et ICPE A pour l’élevage de bovins, de volailles et/ou de gibier à plumes et de porcs).

Même s’il existe des possibilités d’obtenir des dérogations (sous réserve de mesures compensatoires la plupart du temps) pour les exploitations existantes, elles sont malgré tout tenues de s’éloigner des tiers. Cette règle d’éloignement s’applique « réciproquement » pour les permis de construire portant sur un nouveau bâtiment ou un changement de destination tiers, mais sur le fondement d’une autre réglementation. C’est l’article L 111- 3 du Code rural qui dispose que « lorsque des dispositions législatives ou réglementaires soumettent à des conditions de distance l'implantation ou l'extension de bâtiments agricoles vis-à-vis des habitations et immeubles habituellement occupés par des tiers, la même exigence d'éloignement doit être imposée à ces derniers à toute nouvelle construction et à tout changement de destination précités à usage non agricole nécessitant un permis de construire, à l'exception des extensions de constructions existantes ». Ce même article ouvre ensuite différents régimes dérogatoires. Toutefois, si cet article pose le principe de la réciprocité, il ne s’applique pas aux extensions des habitations existantes. De plus, il ouvre plusieurs modes dérogatoires dont la mise en oeuvre risque de bloquer le fonctionnement ou les possibilités d’évolution des exploitations.

Il a donc paru important de recenser cette information. Ainsi, la quasi-intégralité des exploitations de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne relève d’un régime sanitaire imposant des normes d’éloignement vis-à-vis des tiers (une seule n’a pas répondu mais pratique de l’élevage).

Il conviendra donc, en complément de la question des conflits de voisinage (voir infra), de s’interroger dans le cadre du PLU de ne pas permettre l’empiètement sur ces périmètres d’éloignement (via le PADD) et des façons de le protéger (règlements littéral et cartographique).

Cette réflexion sera à mener sur du long terme : faut-il raisonner sur le régime applicable à l’exploitation ou sur le régime le plus contraignant qui pourrait lui être applicable ? (ceci afin de ne pas bloquer ses possibilités d’évolution ou d’association avec une autre exploitation).

66 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Les tiers proches des exploitations ou sites de production

Les exploitations agricoles peuvent générer des gênes que les voisins peuvent contester au titre des « troubles anormaux de voisinage ». Il est commun d’entendre dire que les voisins arrivés postérieurement à l’exploitation agricole, se sont implantés « en connaissance de cause » et qu’à ce titre, ils ne sont pas fondés – du moins moralement- à se plaindre de l’exploitation agricole voisine.

Cette réflexion n’est pourtant pas traduite comme telle dans la réglementation.

En effet, l’article L. 112-16 du Code de la Construction et de l’habitation pose bien pour principe que le dommage causé aux occupants d’un bâtiment par des nuisances dues à des activités agricoles, industrielles, artisanales […] n’entraîne pas droit à réparation » dès lors que le voisin est arrivé postérieurement à l’existence de l’activité et que celle-ci s’exerce en respectant toutes les normes en vigueur et qu’elle n’a pas été modifiée.

Cette protection est donc limitée : les tiers arrivés postérieurement à l’implantation de l’exploitation retrouvent la possibilité de se plaindre du trouble de voisinage dès que l’activité agricole se modifie (ex : accroissement de cheptel, travaux de mise aux normes…).

Si l’action en justice du voisinage de l’exploitation n’est pas conditionnée par une distance maximale d’éloignement (au-delà de laquelle par exemple, la plainte du voisin serait irrecevable), il n’en reste pas moins que c’est le plus souvent – surtout en élevage - le voisinage proche des bâtiments agricoles qui représente le plus fort potentiel de conflits.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 67 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Nous avons donc interrogé les exploitants sur le nombre de voisins situés à moins de 50 ou 100 mètres de leurs bâtiments et installations agricoles. Cela permet d’appréhender la sensibilité des exploitations par rapport à ce risque.

Le futur PLU pourra veiller à ne pas aggraver cette situation, par exemple en limitant ou en interdisant les habitations nouvelles en espace rural (à l’exclusion des logements de fonction agricoles). Cette réflexion est à mener en parallèle d’une étude sur les hameaux (typologie, sécurité, assainissement, réseaux et voirie…).

NB : sont également considérés comme tiers les anciens exploitants agricoles ayant cédé leur exploitation à l’actuel agriculteur, même dans un cadre familial, ainsi que les anciens associés.

Les contraintes rencontrées

Le graphique ci-dessous expose la fréquence des réponses à la question suivante : « rencontrez-vous des contraintes particulières aujourd’hui. Si oui, dans quel domaine ? ».

Les voies de circulations et la présence de tiers sont les deux contraintes les plus citées. En ce qui concerne le voisinage, il s’agit essentiellement des risques de conflits pour troubles anormaux.

68 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Le morcellement

Pour rationaliser le temps de travail, les coûts et le transport, il est nécessaire d’avoir le maximum de surfaces regroupées autour du siège d’exploitation. L’analyse de la surface exploitée autour du siège (dans un périmètre de 500 mètres) montre que des disparités existent entre les exploitations. Un peu plus de la moitié des exploitations enquêtées déclarent avoir moins de 50 % de leur parcellaire groupé autour de leur siège d’exploitation (c’est-à-dire dans un périmètre de 500 mètres). 1/5ème des exploitations déclare même avoir moins de 30 % de leur parcellaire autour de leur siège. Toutefois, les exploitations de Montauban-de-Bretagne- de-Bretagne semblent être plutôt bien structurées.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 69 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Des projets de développement (urbanisation, infrastructures, zones d’activités communales ou intercommunales) impliquant une consommation des espaces agricoles pourront dans certains cas, gêner ou nuire à certaines exploitations.

L’impact parcellaire n’engendrant pas les mêmes incidences, les analyses sur les systèmes de production et la localisation géographique de chaque exploitation sont indissociables de cet indicateur.

6.6 Le devenir des exploitations agricoles

Cette analyse « à dire d’exploitant » repose sur les propos recueillis auprès de ces derniers lors de l’enquête. Elle est indépendante de toutes les évolutions économiques et/ou réglementaires qui pourraient s’imposer demain aux exploitations agricoles.

Un exploitant agricole mentionne la cessation anticipée d’activité.

Trois exploitants déclarent un projet d’installation dans le cadre familial ou par un tiers connu.

Trois autres exploitants ont une incertitude quant à la transmission de leur exploitation.

Les 2/3 des exploitations devraient se maintenir. Le dynamisme local est donc avéré. Il peut être mis en comparaison avec le taux de renouvellement des générations des chefs d’exploitations du Pays de Brocéliande s’élevant à 55 %, (moyenne départementale de 55 %).

70 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 71 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

6.7 Synthèse

L’activité agricole est très présente sur la commune : les 31 sites d’exploitations enquêtés mettent en valeur 1 730 ha, dont 1 437 hectares sur la commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne.

Elle se caractérise par une population agricole jeune et donc se traduirait par une relative stabilité sur les prochaines années. Les évolutions de l’agriculture sont cependant difficiles à quantifier aujourd’hui car elles dépendent des réformes économiques.

De plus, l’évolution que connaît ou connaîtra la commune avec l’arrivée de nouveaux habitants pourrait aggraver des contraintes de « cohabitation » entre les différents usagers. D’ailleurs, les contraintes recensées révèlent déjà cette problématique et la nécessité de concilier le développement de la commune et le maintien de l’activité agricole.

Le maintien et la confortation de l’agriculture sur Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne révèle donc plusieurs défis :

- celui de la non-aggravation, voire de la diminution des contraintes pesant sur les sièges d’exploitation et sur le morcellement du parcellaire agricole. Ces phénomènes peuvent pour certains se réduire d’eux-mêmes (ex : diminution du morcellement par le regroupement des exploitations et donc du parcellaire) ou par une aide des collectivités (ex : animation, échanges amiables). Le document d’urbanisme en cours de réalisation aura également sa part d’impacts positifs (ex : ne pas contribuer au mitage de l’espace agricole du territoire) ou négatifs (urbanisation, plus ou moins marquée), - celui de l’affichage de la vocation agricole des terres et des sièges ou sites de production agricole.

Le renouvellement des chefs d’exploitations opéré depuis les années 2000 devrait se poursuivre, assurant le maintien de l’activité agricole et de ses fonctions productives ou non. Cet enjeu est aujourd’hui important dans le cadre du développement et de l’aménagement des territoires, qu’ils soient ruraux, littoraux ou périurbains.

La recherche d’un équilibre territorial conciliant l’ensemble des activités, l’accueil de population et enjeux environnementaux n’est pas une démarche aisée. Cette étude doit permettre de sensibiliser et d’aider les élus dans leurs prises de décisions pour réaliser leur projet de développement durable et de planification.

72 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

3. Etat initial de l’environnement

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 73 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Topographie et hydrographie

74 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

1. Le contexte physique

1.1 Relief, sol et sous-sol

La commune s’étend sur les deux versants de la vallée du Garun, recoupés par des vallons et talwegs secondaires. Ces affluents perpendiculaires sont à l’origine de secteurs plus hauts dominants la vallée.

Le relief est marqué par un vallonnement doux, avec un modelé plus ample au sud.

Les altitudes sont comprises entre 45 et 117 mètres. Les secteurs les plus bas correspondent au talweg du Garun qui traverse la commune selon un axe Nord-Ouest/Sud-Est. Le bourg de Montauban-de-Bretagne s'est développé en promontoire de la vallée du Garun, sur un point haut entre les deux petits vallons de « la Ville Cotterel » et de « la Croix Saint-Joseph ». 45 m

La commune repose sur un socle géologique peu perméable de schistes. Des limons éoliens quaternaires sont présents sur les plateaux alors que des alluvions modernes se sont déposés au niveau des vallées et talwegs. Il existe localement des lits de sables pliocènes, dont certains ont été exploités (carrière de « Pélineuc »).

La topgraphie

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 75 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

D’après BRGM, 1999, Feuille de Montfort-sur-Meu

Géologie

76 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

1.2 Un climat océanique dégradé

Le climat de la commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne s’inscrit dans une aire caractérisée par un climat océanique dégradé. Cette zone fait la transition avec le climat pluvieux (océanique) de Bretagne Centrale, le climat plus doux de la vallée de la Loire et le climat plus continental (contrasté) de la Mayenne. Depuis la côte bretonne au fur et à mesure que l’on progresse vers l’intérieur des terres les caractères maritimes se dégradent. Les masses d’air océaniques subissent un appauvrissement en humidité et les perturbations d’ouest sont moins actives. On constate une douceur des saisons moins marquée qu’en Bretagne occidentale, qui se traduit par un régime thermique plus contrasté (amplitude accrue janvier/juillet). Des gelées et brouillards de rayonnement se manifestent en hiver. Les brouillards de rayonnement caractérisent, en particulier, les matins d’automne, lorsque l’air humide des basses couches éprouve un refroidissement radiatif suffisant pour que soit atteint le point de rosée (point de saturation de l’air). En été, les orages accompagnés de violentes averses ne sont pas rares. Les vents dominants proviennent de l’ouest.

Principaux éléments caractérisant un climat Données Précipitations annuelles (1961-1990) < 700 mm Températures moyennes annuelles (1961-1990) 10 à 12°C Durée d’insolation (moyenne annuelle pour la période 1961-1990 à Rennes) 1 851 h/an Nombre de jours avec rafales de vent fort (vents > 60 km/h) 34 jours au poste météorologique de Rennes St Jacques (moyenne sur 21 à 30 ans) Nombre de jours avec rafales de vent très fort (vents > 100 km/h) 1 jour au poste météorologique de Rennes St Jacques (moyenne sur 21 à 30 ans)

LES PRINCIPALES DONNEES CARACTERISTIQUES DU CLIMAT OCEANIQUE DEGRADE SUR LE BASSIN DE RENNES

L’évolution climatique semble aller vers une accentuation des variations saisonnières avec davantage de fortes pluies l’hiver et des périodes estivales plus sèches.

Ces contrastes exacerbés vont avoir des conséquences non négligeables sur les écoulements des cours d’eau dans la mesure où ceux-ci sont directement liés à la pluviométrie dans un contexte de sol peu perméable.

Source : Atlas de l’environnement en Bretagne – 1999 (Diren, Conseil régional de Bretagne).

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 77 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

1.3 Hydrographie et milieux aquatiques

Un territoire inscrit sur deux grands bassins versants

Le territoire de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne dépend en majeure partie du grand bassin hydrologique de la Vilaine (10 900 km2). Il est principalement inscrit dans le bassin versant hydrographique du Meu et drainé par le sous bassin versant du Garun pour une grande partie de la commune. L'extrémité nord du territoire appartient au bassin versant de la Rance. La ligne de crête qui marque la séparation entre le bassin versant de la Vilaine et le bassin versant de la Rance est située au niveau de la forêt de Montauban-de- Bretagne-de-Bretagne. Cette séparation fait qu'une goutte d'eau, selon qu'elle tombe d'un côté ou de l'autre, rejoindra soit l'océan Atlantique, soit la Manche.

Le Garun est la rivière principale qui traverse la commune selon un axe Nord-Ouest/Sud-Est. Elle prend sa source sur la commune de Saint-Méen-le-Grand et se jette dans le Meu (Montfort-sur-Meu), à une trentaine de kilomètres de sa source. Cette rivière draine avec ses affluents la plus grande partie du territoire, dont la zone agglomérée. Les ruisseaux affluents sont organisés en « arrête de poisson ». Il s'agit des cours d'eau de : Pélineuc, la Croix Saint Joseph, Fontenay, la Lande Josse, la Péronnais (Grande Chevrerie), la Petite Rivière, Salèdre, Goulas, la Ville Cotterel, du château, la Ville Eon, Refoul.

Des cours d'eau au débit irrégulier

En raison de la nature du sous-sol, constitué de schistes briovériens relativement imperméables, les débits de ces cours d’eau sont très dépendants des précipitations. Les débits ne sont que peu régulés par les nappes souterraines, et en période pluvieuse, l'eau a tendance à s'écouler en surface : ruissellement, réseaux de fossés, ruisseaux, rivières... ou à stagner.

En raison de cette imperméabilité des sols, les débits des cours d'eau sont sujets à de grandes fluctuations, directement soumis à l'influence des précipitations : peu d'eau en période sèche, des inondations en période pluvieuse accentuées par la topographie. La corrélation entre les pluies et les débits des rivières marquent une grande sensibilité du bassin. Il convient de signaler en période de forte pluie des inondations pluviales avec coulées de boue provenant du ruissellement sur les terres agricoles et le débordement des ruisseaux.

78 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Le réseau hydrographique

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 79 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Une qualité de l'eau à reconquérir

L’agence de l’eau Loire-Bretagne émet des doutes sérieux quant à la possibilité que le Garun atteigne d’ici 2015 le « bon état1 » fixé par la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE).

La conclusion sur l’évolution de l’état du bassin indique qu’un délai et des moyens supplémentaires seront probablement nécessaires pour atteindre l’objectif fixé par la directive Respect des objectifs (jaune) européenne. Les facteurs les plus discriminants sont liés à des modifications physiques (seuils, étangs...), à la présence d'intrants Doutes (orange)

en trop grandes quantité : matières organiques (issues de Délai/actions supplémentaires l’épuration incomplète et de certaines pratiques agricoles), des (marron) pesticides, des nitrates ; ainsi que des perturbations Source : Agence de l’eau Loire-Bretagne hydrologiques. 2004

La bataille pour la qualité de l'eau passe par la préservation et la reconquête des milieux aquatiques, plus seulement les cours d'eau, mais aussi les zones humides (prairies humides de bas fond et inondables, mares, étangs et leurs bordures, ... et une réflexion globale à l'échelle des bassins versants.

Approvisionnement en eau potable

L'approvisionnement en eau de la commune est assuré par le Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable de Montauban-de-Bretagne – Saint-Méen (SIAEP). Les annexes sanitaires du dossier PLU décrivent le système d’alimentation en eau de la commune.

Assainissement

La station d’épuration de la commune, située rue de la Gare, a été mise en service en 1984. Exploitée par Véolia, elle a une capacité de 17 000 équivalents habitants. Les charges admises sont soumises à des variations liées à l'activité industrielle qui contribue pour moitié des eaux à traiter (de l'ordre de 4 000 EH), l'autre moitié venant de la population raccordée (de l'ordre de 4 000 EH). L'effluent traité est conforme aux normes de rejet. Les annexes sanitaires du dossier PLU décrivent le système de traitement des eaux usées de la commune.

1 La notion de "bon état" correspond à des milieux dont les peuplements vivants sont diversifiés et équilibrés. Le "bon état" correspond aussi à une qualité de milieux aquatiques permettant la plus large panoplie d’usages : eau potable, irrigation, usages économiques, pêche, intérêt naturaliste... la directive concerne tous les milieux aquatiques : cours d’eau, estuaires, lacs, eaux souterraines, eaux côtières...

80 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2. Biodiversité et milieu naturels

Territoire encore en grande partie agricole, le patrimoine naturel de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne est marqué par la vallée du Garun et la forêt de Montauban-de-Bretagne. La commune possède encore quelques espaces agro-naturels exploités de manière plus extensive : fonds de vallons et prairies humides, prairies permanentes, étangs, plans d’eau, cours d’eau, ainsi que les bois et les haies bocagères. Ces espaces sont des zones refuges pour la faune et la flore sauvages. Ils jouent un rôle important dans le maintien de la biodiversité.

Aucun milieu naturel présentant un intérêt local, régional, national ou européen ne figure dans les inventaires ou n’a été identifié sur la commune.

2.1 Le bocage, un potentiel à reconquérir

Comme le reste du territoire, la trame bocagère et la structure du parcellaire de la commune ont subi d’importantes modifications pour répondre aux exigences de l’évolution de l’agriculture.

L’agrandissement des parcelles agricoles constitue l’élément marquant de l’évolution du paysage, avec la disparition de haie et de talus. Pourtant ces linéaires boisés, le long des chemins ou sur les secteurs visibles du relief, contribuent à la qualité des paysages ruraux et urbains et au cadre de vie des habitants.

Les haies bocagères, lorsqu’elles sont bien structurées servent de refuge et de lieu de dispersion pour la faune et la flore sauvage (corridor biologique) au sein de matrice moins hospitalière (espace urbain, secteur de champs agricoles très ouverts…).

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne présente aujourd’hui un paysage assez ouvert suite à la disparition de nombreuses haies bocagères. Le réseau bocager est fragmenté et de nombreuses haies bocagères sont de plus en plus isolées ou limitées à un alignement d'arbres espacés et vieillissants (labours et traitement jusqu’au pied des arbres). Dans ces conditions, les fonctions environnementales (protection contre le vent, frein au ruissellement, corridors écologiques...) et l'attractivité écologique2 sont considérablement diminuées. Certaines haies présentent cependant une structure plus attractive pour la vie sauvage, avec des effets de lisière plus préservés.

La plupart des haies sont constituées des chênes pédonculés taillés en ragosse (ponctuellement d'autres essences peuvent être présentes : Châtaigniers...). En bordure des ruisseaux dans les vallons, les chênes laissent parfois la place aux saules, aulnes, peupliers et frênes.

Les plantations sont nécessaires pour assurer la pérennité de la trame existante et de la reconquête d’un réseau minimum s’appuyant notamment sur les chemins et les cours d’eau, avec un maillage compatible avec l'activité agricole. Elles concourent à renforcer l’aspect paysager, à rétablir les continuités biologiques et contribuent à réguler le ruissellement (coulée de boue et inondations...).

2 Les haies les plus riches sur le plan écologique sont celles qui présentent une structure complète, c'est-à-dire celles qui associent une strate arborée, arbustive et une lisière herbacée et qui se trouvent au sein d’un réseau continu.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 81 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Les enjeux bocagers pour la commune sont donc, d’une part quantitatifs (assurer le maintien du linéaire bocager, voire renforcer le réseau), et d’autre part qualitatifs (structure des haies bocagères, du réseau bocager). En outre, ces enjeux doivent être directement mis en relation avec l’activité agricole, l’objectif étant de préserver et conforter une maille bocagère compatible avec les besoins de l’agriculture moderne.

La trame végétale

82 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.2 Les boisements

La forêt domaniale de Montauban-de-Bretagne

Un massif forestier d’importance marque le nord du territoire communal. Il s’agit de la Forêt Domaniale de Montauban-de-Bretagne. Cette forêt appartient au domaine de l’État et sa gestion est confiée à l’Office National des Forêts. D’une superficie de 530 hectares, elle est composée de 2/3 de feuillus et de 1/3 de résineux. Ce Massif est en contact direct dans sa partie sud avec un ensemble lâche de petits îlots boisés plus ou moins connectés au maillage bocager encore présent. Ces éléments en lisière de forêt constituent des milieux relais essentiels à prendre en compte pour préserver les corridors écologiques et la diversité paysagère, même si la voie rapide Rennes – Saint-Brieuc vient créer une rupture importante l’isolant de la vallée du Garun et du sud du territoire communal.

Les autres formations boisées

À l’exception de la forêt de Montauban-de-Bretagne qui constitue le principal boisement d’importance de la commune, la commune renferme quelques bosquets de petite taille qui sont dispersés sur le territoire communal. Ces petits bois jouent un rôle de refuge pour la faune et la flore. La présence de peupleraie dans les fonds de vallon est aussi à noter, avec notamment une grande plantation au niveau du lieu-dit de « La Ville au Bouède ».

Quelques vergers sont également présents, certains plus anciens, traditionnels, et d’autres, plus récents conduits en basses tiges comme au niveau du lieu-dit de « La Ville Étienne ».

2.3 Les zones humides

L’inventaire des zones humides de la commune a été réalisé en 2005 par le bureau d’étude Hydroconcept pour le compte du Syndicat intercommunal du Bassin versant du Meu. Cet inventaire non exhaustif identifie seulement 30 zones humides. Un travail d'inventaire complémentaire a été réalisé au cours des études préalables au PLU. Il convient de signaler qu’aucune des grandes zones humides majeures identifiées au SAGE Vilaine ne figure sur la commune.

De nombreuses prairies humides sont localisées sur la commune. La plupart se trouvent dans les fonds de vallon. Outre leur flore et leur faune spécifiques, ces milieux jouent un rôle fondamental sur le cycle de l’eau (contrôle de l’étalement des crues en hiver, restitution en été, rôle de filtre pour les polluants et matières en suspension,…).

Tous ces milieux sont considérés aujourd'hui comme des "infrastructures naturelles d'assainissement" et leur préservation jugée indispensable. Elle est prévue par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992. Au regard de l’intérêt de ces milieux, le SAGE Vilaine3 prévoit de les inventorier et de les protéger4.

3 Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux. 4 Les PLU doivent définir les modalités de leur protection réglementaire. Source : Sage Vilaine.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 83 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

2.4 Les continuités naturelles

Les milieux naturels sont reliés les uns aux autres par les continuités écologiques que sont les vallées et les cours d’eau, ainsi que les secteurs de bocage préservé. Ces continuités présentent autant d’intérêt que les milieux qu’elles relient. Elles facilitent les échanges d'espèces entre les espaces, nécessaires à la survie des populations animales et végétales.

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne a connu au sein de l’espace agricole et au fil des aménagements une régression des continuités naturelles, notamment celles liées au maillage bocager. La quatre voies Rennes – Saint-Brieuc et la voie ferrée sont des barrières difficilement franchissables pour de nombreuses espèces. Elles viennent créer deux ruptures importantes pour les continuités naturelles, de part et d'autre de la vallée du Garun, l'isolant notamment du bois de Montauban-de-Bretagne.

La vallée du Garun et ses affluents

La vallée du Garun constitue un axe majeur pour les continuités naturelles et permet d’amener la nature directement au contact du bourg. La végétation riveraine, bien développée localement, souffre par endroits de l’exploitation agricole jusqu’en bordure des berges. Cet axe naturel nécessite d’être conforter et les milieux mériteraient d'être entretenus de manière plus extensive afin de permettre la réapparition de végétation naturelle qui, de plus, protégerait les cours d'eau (mise en place de bandes enherbées, maintien et protection des zones humides…).

84 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

La zone de loisirs liée à l’étang de Saint-Éloi et à la coulée verte du bourg, ainsi que les continuités piétonnes qui s’y trouvent ne doivent pas conduire à une artificialisation trop importante qui serait néfaste au fonctionnement naturel (refuge pour la faune et la flore sauvages).

Depuis cet axe naturel majeur, les vallons viennent confluer et offrent un réseau secondaire de continuités écologiques mettant en relation les milieux agronaturels qui s’y trouvent (bosquets et boisements, zones humides, boisements rivulaires…). Ces axes secondaires sont à protéger et à renforcer car ils constituent la base du maillage naturel favorisant la propagation de la vie sauvage sur le territoire de la commune.

Entre ces vallons secondaires, le maillage bocager n’assure plus toujours la jonction entre talwegs qui serait nécessaire pour un véritable maillage écologique du territoire. Leur mise en relation via des haies structurantes est à encourager.

La Forêt de Montauban-de-Bretagne et ses lisières

Marquant la limite nord du territoire communal, le bois de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne est le plus vaste site naturel de la commune. Il joue un véritable rôle de milieux refuge pour la vie sauvage, notamment pour les espèces forestières ou de lisières. Ce réservoir naturel est cependant déconnecté du sud du territoire communal et de la vallée du Garun par la quatre-voies Rennes – Saint-Brieuc. Situé sur une ligne de crête, ce grand boisement marque la limite entre deux grands bassins versants (Vilaine au sud et Rance au nord).

La préservation de ce poumon naturel et de ses lisières est importante pour les grandes liaisons naturelles supra-communales. Le réseau bocager en lien avec la forêt doit être pris en considération, car c’est principalement à travers les haies que la vie sauvage va pouvoir se disperser depuis ce milieu source.

Les ruptures et la fragmentation du territoire communal

Le territoire de la commune présente deux ruptures importantes pour les continuités naturelles : la voie rapide Rennes – Saint-Brieuc et la voie ferrée. Ces infrastructures viennent fragmenter l’espace et empêchent les relations écologiques nord-sud5. Elles coupent notamment les vallons affluents du Garun. En outre, le développement du bourg entre ces deux axes vient créer un pincement urbain important dans la vallée du Garun.

En outre, certains secteurs agricoles ouverts, où le bocage a disparu, sont moins propices au maintien et à la propagation de la vie sauvage. Il s’agit principalement des secteurs de plateaux agricoles entre les talwegs, et parfois certains fonds de vallon.

D’une manière générale, la continuité entre les éléments bocagers est essentielle à la biodiversité sur le territoire. Un enjeu important pour le fonctionnement naturel de la commune est donc de rétablir un maillage bocager continu et cohérent, compatible avec l’activité agricole.

5 Ces infrastructures peuvent, à l’inverse, jouer un rôle de corridor biologique est-ouest, principalement lorsque les abords conserve un caractère sauvage ou boisé.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 85 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

La nature en ville

La proximité immédiate de la vallée du Garun et la présence du vallon de « la ville Cotterel » au cœur de la zone urbanisée permet aux habitants d’avoir accès à des espaces de qualité, dont le rôle écologique pourrait être renforcé. Le talweg du ruisseau de « la ville Cotterel » constitue un véritable axe de pénétration de la nature en ville, favorisant la propagation de la vie sauvage depuis la vallée du Garun au travers du bourg et vers les quartiers au nord. Deux pincements viennent contraindre cette continuité : la place « Bischberg » qui sert de parking et la traversée de la rue de Brest. Les aménagements futurs pourraient rechercher à redonner de l’épaisseur à ce continuum en favorisant une conception et une gestion plus écologique de ces espaces verts semi-naturels.

Le maillage de liaisons douces offre des perméabilités piétonnes et paysagères dans le bourg, support idéal pour les continuités naturelles en milieux urbains. L’enjeu est de veiller à assurer un maillage continu et une gestion adéquate de ces espaces (gestion différenciée…) qui mette notamment en relation les espaces verts de la commune et la campagne environnante.

Vers une reconquête du maillage écologique du territoire

La mise en place d’une trame verte et bleue fonctionnelle à l’échelle de la commune repose sur la préservation de l’existant, mais aussi sur une reconquête des milieux naturels et notamment du bocage afin de mettre en relation les milieux et les continuités écologiques au travers des secteurs moins favorables.

L’enjeu est aussi de préserver le fonctionnement naturel des continuités existantes à proximité de l’urbain afin d’assurer la pénétration de la nature en ville, vers les espaces verts et au sein des futurs nouveaux quartiers en relation avec la campagne environnante.

Les enjeux sont donc les suivants :

1°) Renforcer les continuités naturelles existantes des vallées et vallons qui structurent le territoire

Protéger la forêt domaniale de Montauban-de-Bretagne et ses lisières. Protéger et renforcer la vallée structurante du Garun. Protéger et renforcer les affluents du Garun, assurant le maillage écologique de bas de la commune. Protéger les haies structurantes, les boisements et les zones humides existantes.

2°) Assurer un maillage naturel du territoire reliant les milieux sources et en recréant des continuités au sein du territoire agricole et urbain

Assurer la mise en relation des affluents du Garun par un remaillage bocager via des haies structurantes. Favoriser la pénétration de la nature en ville, en renforçant le rôle écologique du vallon de la Ville Cotterel et de la vallée du Garun au sud.

86 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 87 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

3. Paysages et cadre de vie

3.1 Géographie et origine du site

Cadastre napoléonien 1835

A l’origine, le village s’organise autour de la place de l’église (actuelle place du marché) et le long de la route reliant Paris à Brest. A cet endroit la route croise une voie nord-sud avec un effet de baïonnette.

L’église est par la suite déplacée à son emplacement actuel. En 1968, un projet de route plus rectiligne, longeant l’église actuelle et reliant directement la route de Brest (dans le prolongement de la rue de Rennes) voit le jour. Pas assez ambitieux, celui-ci est abandonné avec l’arrivée de la 4 voies.

3.2 Le grand paysage

Le grand paysage est constitué de quatre éléments structurants parallèles les uns aux autres. C’est trois éléments sont déjà lisibles sur la carte de Cassini, ce qui indique bien la permanence de cette structure paysagère depuis déjà des siècles :

- la vallée du Garun, orientée nord-ouest – sud-est, avec une série d’affluents disposés perpendiculairement au lit du Garun ; - la route parallèle au Garun ; - les coteaux de part et d’autres du lit majeur ; - la forêt au nord qui constitue une ligne d’horizon au territoire de la commune.

Ces quatre éléments sont aujourd’hui encore lisibles dans le territoire. Mais les infrastructures ferroviaires et routières perturbent la lecture du site en plusieurs endroits. En effet, la faiblesse de la topographie rend le paysage particulièrement sensible aux aménagements en déblais ou remblais.

88 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne est une commune dans laquelle l’espace rural garde une place importante sur le territoire, tant du point de vue surfacique que du point de vue économique. La campagne environnante est donc très présente et de belles échappées visuelles demeurent à partir de la zone agglomérée. Le paysage rural est un élément de l’histoire de la ville. La campagne fait partie de l’identité de la commune. A ce titre, il sera intéressant de préserver et de mettre en valeur ces perspectives sur les plateaux agricoles.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 89 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Les talus qui, pour des raisons techniques, bordent la déviation, en sont le parfait contre exemple.

Bocage et urbanisation

Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne garde le contact avec son patrimoine paysager comme le montre la carte du bocage. En effet, celle-ci montre une couverture végétale de la ville assez dense à travers laquelle on retrouve certains éléments de la trame paysagère. Néanmoins les connexions méritent d’être renforcées.

90 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

3.3 Le paysage urbain

Les franges urbaines

La relation ville campagne s’opère par des couloirs naturels pénétrant au cœur même des zones urbanisées. Mais elle se fait aussi par la nature du frottement entre la zone construite et la campagne. Or sur Montauban- de-Bretagne, les grandes infrastructures crées un écrin à l’urbanisation. Cela crée des contraintes fortes pour l’élaboration du projet urbain.

Au nord, la déviation en remblai-déblai crée une césure paysagère importante. Créer des quartiers au-delà semble improbable tant la rupture entre la ville et ses nouveaux quartiers serait forte. Mais construire à proximité est tout aussi déconseillé. Les nuisances sonores sont importantes. La gestion des zones intermédiaires entre la route et les franges de l’urbanisation est donc problématique (zone agricole, espaces verts). Au sud, la voie ferrée crée une autre rupture dans le paysage. Doublée d’une route parallèle, la voie ferrée crée une limite à la ville, d’autant plus nette que la création d’ouvrage d’art pour passer la voie ferrée est improbable compte tenu du coût prohibitif. Le passage à niveau actuel peu sécurisé rend difficile l’urbanisation au sud pour des questions d’accessibilité.

A l’est, la nouvelle déviation crée là aussi une coupure importante. Il n’y a que du côté ouest ou les limites de la ville sont plus floues.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 91 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

92 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Les motifs du paysage montalbanais

La ville elle-même génère des paysages urbains caractéristiques de l’identité Montalbanaise.

LE CHATEAU D’EAU

Le château d’eau est le premier repère visuel de la commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne lorsque l’on arrive de Rennes. Il est visible de presque tous les quartiers de la commune. Il fait écho à l’église.

L’EGLISE

L’église constitue un repère essentiel du centre-ville. Elle est peu visible depuis l’est en l’absence de perspective dégagée. Elle est par contre bien visible depuis l’ouest de la ville et depuis la gare. Autour de centre-ville, on l’aperçoit ponctuellement depuis les rues principales. Le maintien de ces perspectives sur l’église, et l’aménagement de nouvelles vues est essentiel et ce, pour plusieurs raisons. D’une part, il conforte le sentiment d’appartenance au bourg, à l’identité de la ville. L’idée de quartiers autonomes s’estompe au profit d’une identité commune. L’église constitue un repère notamment pour les déplacements doux. Avoir son objectif de déplacement en ligne de mire favorise la marche à pied plutôt que l’utilisation de la voiture.

En dernier lieu, la présence de l’église permet d’aménager des séquences paysagères agréables.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 93 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

L’USINE SANDERS

Dernier motif ponctuel de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne, l’usine Sanders. L’industrie agro-alimentaire est un des éléments identitaires de la commune et l’usine en est le symbole.

Les perspectives urbaines

Les perspectives urbaines du centre-ville sont aussi des motifs du paysage de Montauban-de-Bretagne-de- Bretagne. Ces alignements bâtis le long de ruelles sinueuses rappellent l’origine médiévale de la ville. Elles ancrent Montauban-de-Bretagne dans son histoire. Ces fronts bâtis font partie de l’identité de la ville et doivent être mis en valeur. Au-delà, de leur caractère patrimonial, ces façades et ces rues offrent un cadre de vie riche de sens.

La mise en valeur du paysage urbain doit permettre d’affirmer l’identité de la ville. Le projet de la commune doit donc s’appuyer largement sur son histoire.

94 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 95 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

3.4 Les espaces publics

Le centre historique de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne regroupe des espaces publics plutôt vastes mais peu mis en valeur.

La place Fénelon Pinson, ancienne place de l’église, puis ancienne place de la mairie est aujourd’hui réduite à un lieu de stationnement des voitures. Les limites et usages de cette place sont peu lisibles. L’absence de traitement paysager ne permet pas le partage de cet espace public. Son caractère routier en fait un lieu peu convivial et peu adapté aux déplacements doux. Le bâtiment de l’ancienne mairie, reconverti en centre médical et salles pour les associations, n’a pas de rôle dans l’animation de la place. C’est un simple objet posé au milieu d’un espace vide en plein cœur du bourg.

La place du marché, en face, n’est pas un espace facilement identifiable. Malgré son nom, aucun usage, aucun traitement spécifique ne caractérise cet espace. La place sert de lieu de stationnement. La rue du Général De Gaulle sépare ces deux places et la circulation importante ne favorise pas les liens entre ces deux espaces pourtant essentiels dans l’animation du bourg.

La place de la mairie, se situe à l’écart des rues principales, derrière l’église. Véritable parvis paysager, cette place prolonge les jardins de l’église et annonce la coulée verte plus à l’ouest. Quelques places de stationnement bordent l’aménagement.

La place de Bischberg est l’espace public le plus vaste de la commune. Elle vient s’insérer dans la coulée verte, dans le fond du vallon de la Ville Cotterel et a un accès direct à l’étang Saint Eloi. Néanmoins, cet espace n’est pas qualitatif. Zone de stationnement, point propre, occasionnellement terrain pour les gens du voyage, cet espace renvoie l’image d’un délaissé urbain en plein cœur de ville. La proximité des équipements sportifs n’est pas non plus mise en valeur.

La place de la gare est excentrée du reste du bourg. Elle est aujourd’hui peu lisible dans ses contours de par l’occupation importante de l’espace par les poids lourds. En effet, la présence d’un hôtel- restaurant sur cette place oblige grand nombre d’entre eux à utiliser les abords de la voirie pour garer leurs véhicules. Tout aménagement est donc rendu impossible et la place ressemble à un carrefour routier assez dangereux et difficilement lisible.

La présence du passage à niveau complique le fonctionnement de la place en obligeant un stockage de véhicules dans le carrefour lors du passage des trains.

96 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

3.5 Le patrimoine

De son histoire, Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne a hérité d’un abondant patrimoine bâti de qualité au sein du centre-ville et dans les anciens hameaux agricoles. Le bourg de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne a conservé une grande part de ses bâtiments anciens et a gardé dans son centre l’essentiel de sa morphologie de la fin du XVIIIème siècle.

Patrimoine d’exception

Parmi les principaux édifices, l’église Saint Éloi (1851) est l’œuvre de l’architecte Alfred Louis Frangeul. Cette église est venue remplacer l’ancienne église construite vers 1500 qui occupait le centre-ville. Cette dernière

Place Fénelon Pinson / photographie audiar.

étant détruite, la commune décide de construire un peu à l’écart un nouvel édifice. Celui-ci de style original est composé de trois nefs avec transept et chœur en hémicycle.

Le château de Montauban-de-Bretagne est édifié à l'emplacement d'une ancienne carrière de calcaire coquillier (exploitée dès l'époque gallo-romaine). Exemple unique en Bretagne, le premier château fut construit par la famille de Montfort au XI-XIIème siècle, à une époque où se diffuse le type de la motte castrale.

Cette motte originelle est encore reconnaissable de nos jours. Elle était surmontée d’un donjon de bois, bien qu’il n’existe aucune indication sur la disposition des lieux. Olivier de Montauban-de-Bretagne s’y est installé dès 1152. La motte fut sans doute abandonnée dès le 13e siècle au profit d’un autre château, construit à l’emplacement du château actuel.

Le nouveau château, en pierre, a été construit sur un plan hexagonal, en tirant parti de la défense naturelle fournie par l'étang à l'ouest, et en complétant la défense à l'est par un important système de défenses avancées : douves, cavaliers, entrées successives. Il possédait jadis sept tours et a été édifié au milieu d'un

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 97 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

ancien étang (deux tours flanquées l'entrée Est, une tour et un donjon au sud, le logis seigneurial et une tour à l'ouest, et deux tours au nord).

Le donjon est en forme de fer à cheval : il ne possède plus que deux étages, l'épaisseur de ses murs à la basse est de 4 à 5 mètres. L’ensemble fut complété en 1430 par l’imposant châtelet encore existant. De cet édifice du 13e siècle subsistent l’actuel donjon, très modifié depuis, et vraisemblablement la tour des Anglais. Ce système de défense, en partie basé sur l’importance de l’étang, devint caduc avec le développement de l’artillerie au 15e siècle. Le logis et sa tour de flanquement furent entièrement détruits, et le donjon partiellement par Rue du Général de Gaulle / photographie audiar. Charles VIII en 1487. Le château perdit ensuite de son importance et ne fut que sommairement reconstruit. Une chapelle construite en 1830 se trouve au sud-est de l'enceinte.

98 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Patrimoine vernaculaire

Le patrimoine architectural du village est bien conservé. Le bourg de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne a conservé une grande part de ses bâtiments anciens et a gardé dans son centre l’essentiel de sa morphologie de la fin du 18ème siècle. La rue principale a gardé son caractère villageois. On reconnaît les bâtiments dans leur gabarit et leur style.

Dans la campagne, l’architecture de terre domine. Le bassin de Rennes, du fait de son sol argileux, présente une tradition architecturale de l’utilisation de la terre battue. Pendant quatre siècles, on a bâti maisons, manoirs, fours, lavoirs, etc, selon la technique de la bauge. Apparues probablement au XVIe siècle, ces constructions en terre "crue", sans coffrage, présente une facture sobre originale et bien intégrée dans le paysage. Les techniques sont partout identiques. Le mélange humide de terre et de végétaux est posé sur une assise en pierre, le solin. Les entourages des ouvertures sont parfois en pierre, plus fréquemment en bois ("la carrée"). Il n’y a pas de coffrage et la technique d’élévation du mur demande un savoir-faire et une prudence particulière.

Ces constructions simples et sommaires témoignent des conditions difficiles de la paysannerie bretonne au 17 et 18ème siècle. Les fermes en terre battue sont pour la plupart antérieures à cette époque ainsi qu’en témoigne le cadastre napoléonien. L’absence de matériaux en dur et l’impossibilité de transport de matériaux à faible coût explique l’utilisation important de la terre. C’est un des rares cas en France (avec le forez et le lyonnais) ou la terre est systématisé. C’est donc un témoignage architectural important dont on n’évalue pas tout à fait l’importance.

Le projet de la commune veillera à préserver ces éléments de patrimoine, tout en permettant leur évolution afin de s’adapter aux usages d’aujourd’hui.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 99 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

100 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Patrimoine archéologique

Sont recensés sur le territoire communal de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne, 13 sites archéologiques avec des degrés de protection plus ou moins contraignants. Ces différents sites sont reportés sur le plan annexe du PLU.

Montauban-de-Bretagne dispose d'atouts réels pour développer avec succès une politique d'offre de logements ambitieuse. Sa desserte automobile et ferroviaire très favorable, sa localisation aux portes de la métropole rennaise mais aussi et surtout le niveau élevé de son offre commerciale et de services contribuent en effet à consolider la demande de logements en élargissant la gamme des produits demandés. La réponse à cette demande est un enjeu important pour le développement urbain de Montauban-de-Bretagne mais aussi pour préserver l’équilibre démographique de la commune et réduire sa tendance au vieillissement ; sous réserve de tenir compte des caractéristiques propres à la demande locale en termes de typologie de logements, de qualité des espaces et des aménagements, et bien sûr, de prix de vente. Malgré les incertitudes que connaît actuellement l'immobilier neuf, une production consistante et variée peut trouver preneur à Montauban-de-Bretagne dans la mesure où la mise en vente est maîtrisée et tient compte de la capacité d’absorption du marché local de l’habitat.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 101 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

4. Etalement urbain et consommation d’espaces

4.1 Les étapes du développement urbain

La commune de Montauban-de-Bretagne dispose d’une surface communale de 4296 hectares. Les zones urbanisées les plus importantes sont au bourg et dans le village de la Brohinière. Ce dernier a peu évolué ces dernières années.

L’impact des infrastructures

Les infrastructures autour de la zone agglomérée jouent le rôle de limites à l’urbanisation. De fait, certains hameaux sont néanmoins réellement isolés du centre-ville du fait de la voie ferrée et de la 4 voies. Cette contrainte structurelle est un véritable atout pour la commune car elle a réduit fortement la tendance à l’étalement urbain. La ville se développe sur elle-même en limitant les extensions urbaines éloignées du centre-ville. Il reste encore un certain nombre de dents creuses permettant d’envisager une densification du tissu existant sans repousser les limites de la ville.

La nouvelle déviation vient créer une nouvelle limite à l’urbanisation. Dans ce cadre-là, le projet communal étudiera la pertinence de voir l’extension de la zone d’activités de la Gautrais franchir ou non cette déviation.

L’évolution de la tâche urbaine

D’abord organisée le long des axes, l’urbanisation s’étend de manière concentrique autour du centre-bourg en remplissant les dents creuses et en limitant ainsi l’étalement urbain. Entre 1984 et 2009, la commune a consommée 120 hectares ce qui fait environ 5 hectares par an. Cette croissance exponentielle semble marquer le pas depuis une décennie.

Pourtant cet étalement urbain a été relativement organisé. La ville est aujourd’hui relativement bien regroupée de part et d’autre de son vallon. Les derniers interstices sont nés en raison des nouvelles infrastructures routières qui délimitent de nouvelles frontières géographiques. Ce sont les secteurs des vieux chemins au nord qui longe la route nationale et ceux de Fontenigou au sud qui borde la déviation est.

102 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Source : Audiar – février 2009.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 103 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

4.2 Consommation d’espace

HABITAT ACTIVITE INFRASTRUCTURE parcelles et voiries EVP* En renouvellement urbain 2,7

Emprise sur espace agricole 21,9 1,1 11,6 7,7

TOTAL 24,7 1,1 11,6 7,7

55% 2% 26% 17%

superficie totale [100 %] 45,1 ha dont emprise sur espace agricole 42,4 ha

*espaces verts périphériques

En dix ans, 42 ha de terres agricoles ont été consommées dont la moitié par l’habitat. Le tableau ci-dessus montre les types de consommation suivant les modes d’occupation du sol de destination.

Les constats sont les suivants. Les infrastructures prennent une part non négligeable de la consommation des espaces agricoles. L’impact de la déviation est y est pour beaucoup. Cela devrait se poursuivre avec le projet d’aménagement de la RN 164 (axe Châteaulin /Montauban-de-Bretagne).

Les activités consomment elles aussi d’importantes surfaces agricoles. L’effet vitrine de la RN 12 a joué en faveur de la multiplication des activités le long de cette voie. Cette profusion de nouvelles entreprises a parfois été faite sans contrepartie sur la densité. Le terrain d’activité étant peu cher, certaines entreprises ont prévu des surfaces au-delà de leur besoin court terme.

La même inquiétude existe aujourd’hui pour la ZAC de la Brohinière (1 et 2). Les surfaces proposées à l’urbanisation sont très importantes et il serait bon d’éviter un gaspillage en incluant des contraintes de densité dans le cahier des charges de cession de terrains.

L’habitat reste le plus gros consommateur d’espaces. D’une part, par les parcelles construites mais d’autre part par les équipements d’infrastructures (routes, espaces verts) qu’il engendre. La commune a ainsi consommée 23 hectares en dix ans.

4.2 La densité bâtie

L’habitat pavillonnaire domine comme souvent dans les communes rurales. Les quelques opérations d’habitat collectifs qui ont vu le jour plus récemment s’intègrent plutôt bien dans le tissu existant. L’habitat traditionnel de centre-ville lui est homogène et bien conservé.

La commune présente plusieurs types de morphologie assez caractéristiques.

Le noyau ancien

Assez dense, il est composé d’habitat vernaculaire. Les rues suivant leur principe de front bâti. A l’arrière des jardins maraîchers, parfois occupés par des annexes. Maison à un ou deux étages, le bâti est daté du XIXème siècle pour la plupart des maisons. De nombreuses modifications (ajouts, refaçadage, percements) ont été réalisées depuis cette époque.

104 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Les extensions fin XIXème

Situées sur la rue de la gare, ces constructions sont souvent des villas ou maisons isolées dans des jardins. Leur architecture est soit d’inspiration balnéaire soit bourgeoise. Le front de rue est marqué d’un muret réhaussé par une grille ou grillage.

L’habitat pavillonnaire

L’habitat pavillonnaire occupe la majeure partie du tissu urbanisé. Suivant les époques, nous pouvons distinguer l’habitat pavillonnaire des maisons isolées souvent sur sous-sols avec des tailles de parcelles importantes, des habitats plus récents souvent avec des tailles de parcelles réduites et parfois l’alignement du bâti sur une des limites séparatives.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 105 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Les densités suivant les typologies

La question de la typologie de l’habitat est directement liée à la consommation d’espaces. En matière de densité il est important de rappeler que les formes urbaines ont un rôle essentiel dans la consommation d’espaces. Le choix de construire des maisons individuelles traditionnelles permet d’obtenir des densités d’environ 15 logements/hectare, alors qu’en construisant des maisons individuelles groupées on obtient des densités de 20 à 25 logements/hectare. L’habitat intermédiaire qui offre un compromis entre un habitat individuel et un habitat collectif permet de réaliser des opérations de 30 à 50 logements/hectare.

• Aujourd’hui • Demain • La maison individuelle • La maison individuelle groupée • 14 à 15 logements /hectare • 20 à 25 logements / hectare

Schéma type : une opération d’un hectare basé sur de l’habitat uniquement individuel

106 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Le PLH prévoit la construction d’environ 50 logements/an pendant six ans. Le SCoT quant à lui impose une densité de 24 logements/hectare. Cela représente environ 20 hectares à urbaniser en une décennie.

Mais ce chiffre peut être réduit si on se limite à construire dans les dents creuses et à rénover le bâti existant. Plusieurs opérations de renouvellement urbain ont déjà vu le jour en cœur de bourg et d’autres secteurs sont concernés. Le centre-ville compte de nombreuses dents creuses qui peuvent être investit par la commune ou des aménageurs.

Le tissu historique de la ville, le long des axes principaux, offre des parcelles de petite taille, relativement dense. Plus on s’éloigne du centre-bourg, plus les parcelles deviennent grandes et donc peu denses.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 107 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

6. Ressources, nuisances et risque naturels

6.1 Economiser et préserver les ressources

La commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne possède une qualité d’air à priori satisfaisante. Les données concernant l’énergie sur la commune ne sont pas connues, mais en matière d’énergies renouvelables, une zone potentielle de développement éolien est à signaler. La principale ressource sur laquelle le PLU va avoir un impact est le territoire, l’objectif est donc d’économiser l’espace.

Qualité de l’air

En l’absence de mesure de qualité de l’air sur le territoire communal, aucun problème particulier n’est identifié sur la commune. La pollution de l’air reste à priori faible et est principalement la conséquence des déplacements et du chauffage urbain. Globalement, la situation de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne à proximité des flux de circulation liés à la quatre voies Rennes – Saint-Brieuc doit avoir un impact limité lié à la pollution d’origine automobile. Aucune donnée n’est disponible non plus concernant les pollutions de l’air d’origine agricole (traitements…) auxquelles la population pourrait être exposée.

Énergie

Les données relatives à la situation énergétique de la commune (sources d’énergie, consommations) ne sont pas connues. Il faut noter que les énergies renouvelables, en particulier solaires ne sont pas suffisamment développées.

En matière d’énergie renouvelables, une zone intercommunale de développement éolien est présente au nord-ouest du territoire et concerne les communes de Saint-M’Hervon, Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne et Médréac. Cette zone a été définie par le Schéma de développement éolien du Pays de Brocéliande adopté le 19 novembre 2008.

Il convient également de signaler une initiative individuelle à l'extrémité Est du territoire communal, avec deux éoliennes dans une exploitation agricole au niveau du lieu-dit « La Beunelais ». Ces éoliennes sont visibles depuis la quatre voies. Un projet de chaudière bois-énergie de gros gabarit est en outre porté par l’entreprise Entremont (40 000 tonnes par an).

108 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 109 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

6.2 Les nuisances

La commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne est concernée par des nuisances sonores liées aux infrastructures de transports. Elle est également concernée par deux types de risque recensés par la préfecture d’Ille-et-Vilaine : un risque naturel lié aux inondations, ainsi que des risques technologiques liés aux transports de matière dangereuse et aux établissements industriels dangereux.

Des nuisances sonores liées aux infrastructures de transport

Le bruit le long des voies routières constitue le plus souvent une pollution sonore importante. Plusieurs voies sont concernées par l’arrêté préfectoral de classement sonore des infrastructures de transport terrestre du 17 novembre 2000. Plusieurs voies routières et la voie SNCF Rennes – Saint-Brieuc sont classées en voies bruyantes, certains établissements devant respecter des normes d’isolement.

Le tableau ci-après indique la largeur de la zone, de part et d’autre du tronçon de la voie routière concernée, où les établissements de santé et de soins, les établissements d’enseignement, les logements et les bureaux devront respecter des normes d’isolement. Une zone de bruit (largeur du secteur affecté par le bruit définie en fonction du classement de la voie en catégorie 1, 2, 3 ou 4) de part et d’autre de ces voies est instaurée.

Tableau récapitulatif des tronçons de voies routières classés sur la commune de Montauban-de-Bretagne-de- Bretagne

Largeur du Nom du tronçon Débutant Finissant Catégorie secteur affecté par le bruit Inter N 36 Rocade de Inter N 164 (route de N 12 1 300 m Rennes Saint-Méen-le-Grand) Inter N 164 (route de Limite du département N 12 2 250 m Saint-Méen-le-Grand) des Côtes d’Armor Limite du département N 164 Inter N 12 2 250 m des Côtes d’Armor Entrée de RD 61 RN 12 3 100 m l’agglomération Voie ferrée Limite du département Rennes 2 250 m Rennes – Saint-Brieuc des Côtes d’Armor

Source : DDE, classement des voies de l’Ille et Vilaine.

110 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

6.3 Les risques naturels

Des inondations fluviales et pluviales avec des coulées de boues

Les zones inondables identifiées sur la commune sont liées au débordement de la rivière Le Garun. Les inondations sont caractérisées par des crues de type fluviale à montée rapide. Lors des dernières crues, les hauteurs d’eau atteintes à l’échelle du Garun à Montfort-sur-Meu, avec un record en décembre 1999 avoisinant les un mètre quatre-vingt. La commune est intégrée dans le Plan de prévention du risque inondation (PPRi) du Meu, du Garun et de la Vaunoise approuvé le 20 octobre 2005. Il s’agit d’une servitude d’utilité publique qui s’impose au PLU.

Février Décembre Janvier Janvier Mars Dates des crues 1998 1999 2001 2001 2001 Hauteur d’eau par rapport au zéro + 1,28 m + 1,77 m + 1,46 m + 1,58 m + 1,36 m de l’échelle

Source : Dossier communal synthétique sur le risque majeur

En cas de fortes pluies, la commune peut être concernée par des inondations pluviales dues à la saturation du réseau d'évacuation des eaux. Ce fut le cas en juin 1997 et décembre 1999, dans le bourg, au « Pavillon » où des caves et rez-de-chaussée ont été inondés. Des travaux ont été mis en œuvre pour limiter ce risque avec la création d’un fossé et la mise en place de buses au lieu-dit « le Pavillon ».

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 111 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

112 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Arrêté de catastrophe naturelle

Pour indemniser les victimes de ces inondations fluviales et pluviales, la commune a demandé la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle.

Date de l’arrêté Année Nature de l’évènement Date interministériel 1997 Inondations et coulées de boue 16 et 17 juin 1997 3 novembre 1997 1999 Inondations et coulées de boue 26 décembre 1999 29 décembre 1999

Source : Dossier communal synthétique sur le risque majeur.

FAVORISER LE ROLE TAMPON DU BASSIN VERSANT

Pour limiter le risque lié aux inondations de type pluvial avec coulées de boue, il est essentiel de recréer des freins dans le paysage de la commune et de limiter au maximum l’imperméabilisation de nouvelles zones en amont des secteurs sensibles.

Le rôle tampon du bassin versant peut notamment être favorisé par la remise en place de haies bocagères perpendiculaires à la pente (complexe talus/fossé) et la préservation/recréation de zones humides qui joue un véritable rôle d’éponge (se gorgeant d’eau en période pluvieuse et redonnant ensuite tranquillement l’eau à l’écosystème en période plus sèche).

Dans les zones soumises au risque d’inondation, la meilleure prévention consiste à préserver les champs d’épandage de crue.

LE SAGE ET LE SDAGE

Le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Loire-Bretagne insiste sur le rôle bénéfique des crues annuelles de faible intensité dans la mesure où elles concourent à l’équilibre des milieux aquatiques et à la reproduction des poissons. Il importe en revanche de se protéger des crues exceptionnelles, en partant du principe que le "risque zéro" n'existe pas. Le meilleur moyen d'atteindre cet objectif est de maintenir inconstructibles les zones submersibles et de veiller à ce qu'aucun obstacle ne perturbe le libre écoulement des eaux. Toujours dans l'optique de diminuer les risques de crues, il est conseillé de réduire l'imperméabilisation des sols sur l'ensemble du bassin versant.

La conservation des espaces "tampon" tout le long des cours d'eau, et notamment des zones humides et des prairies permanentes, est également un moyen efficace pour réduire les risques de dégâts dus aux inondations, mais aussi pour lutter contre les inondations en aval, tout en concourant à améliorer la qualité de l’eau. Dans le cadre de la révision du PLU, une attention particulière sera donc apportée aux fonds de vallée.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 113 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

6.4 Les risques technologiques et industriels

Un risque de transport de matières dangereuses (TMD)

Le territoire de la commune de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne est traversé par un flux important de transports de matières dangereuses6. Il s’agit d’un flux de transit et de desserte. Ce transport de matières dangereuses s’effectue par :

 Voie ferrée : il s’agit d’un flux concernant des matières explosives, des matières dangereuses inflammables, toxiques, ou de gaz.

 Voies routières : il s’agit de flux de transit et de desserte : les axes utilisés pour le transport de matières dangereuses sont : RN 12, RN 164.

 Canalisations de transport de gaz : ces axes traversent une zone urbanisée où sont situés des établissements recevant du public (en particulier l’aire naturelle de camping de la Vallée Saint-Éloi à proximité de la RN 12), des industries et des maisons d’habitations.

Les principaux établissements concernés par le transport de matières dangereuses

Établissement Adresse Activités Matières dangereuses

Entremont Avenue de la Gare Laiterie - Fromagerie Ammoniac (4 650 kg)

Abattoir de Montauban-de-Bretagne Avenue de la Gare Abattoir Ammoniac (2 500 kg) (SEDAM)

Source : Dossier communal synthétique sur le risque majeur (actualisé).

Les flux en entrée et en sortie de matières dangereuses s’effectuent par voies routières.

Un risque lié à l’aléa industriel

La cellule d’analyse des risques et d’information préventive et le maire de Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne ont recensé deux établissements industriels qui pourraient présenter, par la nature des produits stockés, des risques pour la population.

Les principaux établissements concernés par le risque « site industriel »

Établissement Adresse Activités Matières dangereuses

Entremont Avenue de la Gare Laiterie - Fromagerie Ammoniac (4 650 kg)

Silo à grains Sanders Gare Aliments bétail

Abattoir de Montauban-de-Bretagne (SEDAM) Avenue de la Gare Abattoir Ammoniac (2500 kg)

Source : Dossier communal synthétique sur le risque majeur (actualisé).

6 Une matière dangereuse est une substance qui, par ses propriétés physiques ou chimiques, ou bien par la nature des réactions qu'elle est susceptible de mettre en oeuvre, peut présenter un danger grave pour l'homme, les biens ou l'environnement. Elle peut être inflammable, toxique, explosive, corrosive ou radioactive. Sur la route, le développement des infrastructures de transports, l'augmentation de la vitesse, de la capacité de transport et du trafic multiplient les risques d'accidents. Aux conséquences habituelles des accidents de transports, peuvent venir se surajouter les effets du produit transporté. Dans ce cas, l'accident de TMD combine un effet primaire, immédiatement ressenti (incendie, explosion, déversement) et des effets secondaires (propagation aérienne de vapeurs toxiques, pollutions des eaux ou des sols).

114 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Ces entreprises sont des établissements classés soumis à autorisation (ICPE). Ils disposent de réfrigération à l'ammoniac soumise à l'arrêté ministériel du 16 juillet 1997.

Les études des dangers réalisées montrent que le risque reste circonscrit à l’intérieur du périmètre de ces établissements. Il s’agit donc dans l’état actuel d’un aléa industriel et il n’y a pas d’information préventive obligatoire à faire sur le risque industriel. En outre, quatre établissements disposent de Silos soumis à l'arrêté ministériel du 27 juillet 1998. Un Plan de prévention des risques technologiques est en cours d’élaboration sur la commune.

Synthèse des enjeux environnementaux

Thème Diagnostic Enjeux 2 grands bassins versants hydrographiques : Reconquérir la qualité des cours d’eau. Vilaine et Rance Protéger les cours d’eau et les vallons, ainsi Le territoire est principalement inscrit dans le que les zones humides qui leurs sont liées sous-bassin du Garun qui fait parti du Bassin Préserver le bocage et les boisements Hydrographie versant du Meu rivulaires Le Garun est la rivière principale qui draine Limiter l’imperméabilisation des sols la commune avec ses affluents Gérer les eaux de ruissellement et eaux Une qualité des eaux dégradée usées Enjeu lié au fonctionnement naturel du Forêt de Montauban-de-Bretagne Milieux territoire et à la biodiversité Aucun milieu naturel ne figure dans les naturels et Enjeu lié à l’hydrologie et aux risques inventaires locaux ou nationaux (Znieff…) zones d’inondation Zones humides : inventaire non exhaustif à humides Protéger les milieux naturels et les zones compléter humides Une continuité naturelle majeure liée à la Forêt de Montauban-de-Bretagne, zones vallée du Garun humides... Des continuités secondaires liées aux Protéger et renforcer les continuités talwegs affluents du Garun naturelles Trame verte Continuité majeure du Garun à renforcer à et bleue Une continuité naturelle dans le bourg liée au talweg du ru de la Ville Cotterel l’échelle de la commune au niveau de son lit majeur Des secteurs agricoles peu perméables (grandes parcelles, bocage relictuel ou Protéger et renforcer les vallons affluents, disparu…) support des connexions écologiques (bocage et boisements rivulaires, bandes enherbées et zones humides…) Renforcer le maillage écologique et mettre en relation les milieux naturels. Préserver, améliorer et renforcer la trame bocagère existante Encourager la replantation (bocage, bandes boisées, boisements), en priorité dans les secteurs de remaillage écologique (lien entre Forêt de Montauban-de-Bretagne, boisement les vallons notamment) et/ou en rupture de majeur de la commune pente (inondations) De petits boisements et bosquets ponctuels Mettre en place des petits boisements ou Boisements (feuillus, peupleraies, quelques vergers bosquets relais et bocage anciens…) Favoriser la reconquête de perméabilité au Une densité bocagère faible et un maillage niveau des infrastructures qui fragmentent discontinu l’espace (N12, voie ferrée…) en utilisant les franchissements existants ou à l’occasion de Des efforts de replantation (1,4 km) travaux sur ces infrastructures Favoriser la nature en ville Renforcer l’axe naturel du talweg de la « ville Cotterel », véritable axe vert de la commune qui traverse l’urbain Renforcer le caractère naturel des liaisons douces qui maillent l’urbain et assurent la relation avec la campagne environnante. Développer un maillage vert urbain.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 115 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Thème Diagnostic Enjeux Une proximité de la nature aux portes du bourg avec la vallée du Garun notamment

Nature en Une coulée verte urbaine liée au talweg du ville ru de la Ville Cotterel qui traverse le bourg

Des continuités vertes dans l’urbain encore peu présentes Première ressource non renouvelable : le foncier Économiser l'espace, permettre le Ressources Une zone de développement éolien développement des énergies renouvelables intercommunale Un projet de chaudière bois-énergie Préserver une qualité de l’air satisfaisante Qualité de Qualité de l’air à priori globalement bonne en favorisant les déplacements doux et les l’air Absence de données sur la commune transports en commun en limitant les déplacements automobiles Des nuisances liées à la RN 12, RN 164, Nuisances Limiter l’exposition aux nuisances phoniques RD 61 (entrée d’agglomération) et la voie sonores dans les zones affectées par le bruit. ferrée Ne pas augmenter les risques d’inondation Une zone inondable liée au Garun (PPRi approuvé) Favoriser le rôle tampon du bassin versant (bocage, zones humides…) Risques Des inondations en cas de forte pluie naturels provenant du ruissellement sur les terres Limiter les zones imperméables, gérer les agricoles et débordement des ruisseaux eaux pluviales en surface (noues…) Arrêté de catastrophe naturelle 1997 et 1999 Rendre les zones inondables inconstructibles Un risque lié au Transport de matières dangereuses (TMD) qui concernent les principales voies de transport et une Risques canalisation de gaz technologiqu Ne pas aggraver l’aléa es Un risque « site industriel » qui concerne deux établissements (le risque reste circonscrit dans l’enceinte de ces entreprises)

116 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

4. Choix retenus pour établir le PADD

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 117 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

1. Les objectifs du PADD et justification des choix

1.1 Orientation n°1 : Modération de la consommation d’espaces

Prévisions démographiques

Le développement urbain, s’il se fait par le biais d’extensions urbaines, ne peut désormais plus s’opérer exclusivement sous cette forme, consommatrice d’espaces. La recomposition de la ville sur elle-même par la mutation et l’évolution du tissu urbain est le moyen de valoriser la ville existante. Il s’agit de porter des investissements sur les sites déjà urbanisés et souvent peu denses.

Le Programme local de l’habitat prévoit 50 logements/an. Sur la base de ce rythme de production et sur la base de la densité minimale imposée par le Scot (24 logements / hectares), les besoins de la commune pour une décennie, s’ils étaient entièrement assuré par des extensions urbaines seraient de 20 hectares.

Le PLU devra prévoir une marge afin d’anticiper des phénomènes de rétention foncières mais aussi une production éventuellement plus importante si la conjoncture était favorable (50/60 logements). De plus, ces réserves foncières comptent des secteurs non constructibles (servitudes, contraintes diverses…).

Pour environ une décennie il est donc prévu 600 logements ce qui correspond à 25/30 hectares de réserves foncières.

Les différents projets en cours révèlent le potentiel suivant. A travers six opérations dont trois qui relèvent du renouvellement urbain (rue Anne de Bretagne, rue de Dinan, ZAC centre), on estime la production potentielle à 870 logements dont 1/3 en renouvellement urbain.

Secteur PLU Surface Vocation Potentiel (logement) principale ZAC Centre 1AUO 3 Habitat 130

Terrain - Anne de Bretagne 1AUO 3 Habitat 80

Rue de Dinan UO 1,2 Habitat 30

TOTAL Renouvellement 8,7 Habitat 240 Urbain Fontenigou 1AUO 8,2 Habitat 200

La Pêcherie 1AUO 6,7 habitat 140

Le Petit Coudrais 2AUo 7 Habitat 170

Gare 2AUo 0,8 Habitat 20

La Pêcherie 2AUo 4,3 Habitat 100

TOTAL Extensions 27 630

118 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Le différentiel entre les besoins estimés à 600 logements et le potentiel à 900 s’explique par la présence de zones 2AU importante (secteur de la Boulais, Pêcherie) dont on anticipe aujourd’hui l’aménagement mais sans connaître le potentiel réelle et qui ne devrait pas produire de logements avant une décennie. D’autre part certaines incertitudes demeurent sur les opérations de Dinan et les terrains Anne de Bretagne.

Vers une organisation urbaine plus efficiente

Le PADD a été l’occasion d’une réflexion profonde sur le développement urbain de Montauban-de-Bretagne. Le parti retenu est de concentrer l’urbanisation sur trois secteurs à court terme :

- Fontenigou pour une extension urbaine maîtrisée mais sous forme d’une opération privée ; - La ZAC Centre avec une opération de greffe urbaine exemplaire ; - Rue de Romillé (les pêcheries) pour une opération encore à définir mais qui dispose d’un potentiel intéressant.

D’autres secteurs sont aussi à l’étude. Le secteur de la Gautrais en périphérie des quartiers d’habitat devrait permettre l’extension de la zone d’activités du même nom.

Concernant le renouvellement urbain, la ZAC centre est le projet le plus abouti avec une production de logements amorcé. D’autres secteurs font l’objet d’attention particulière. Toutefois compte tenu des incertitudes dans la définition des projets, ils sont couverts par des périmètres de constructibilité limitée qui garantit la cohérence de l’aménagement. Ce dispositif a été ainsi utilisé pour la réorganisation du centre commercial situé rue de Rennes, face au cimetière. Ce secteur nécessite une recomposition lourde avec pour objectifs de redynamiser les commerces et les services et de redorer l’image de cette entrée du centre-ville.

Un secteur de constructibilité limitée a été aussi reporté sur le secteur de la rue de Dinan qui dispose d’un potentiel intéressant de renouvellement du bâti. Ici aussi, la question de l’aménagement relève du thème de l’entrée de ville depuis la RN 12.

1.2 Orientation n°2 : Favoriser la biodiversité

Le diagnostic a révélé que la trame des grands espaces naturels à l’échelle du territoire s’organisait entre la vallée du Garun et la forêt de Montauban-de-Bretagne. La trame écologique se structure suivant deux principes.

Protéger les milieux sources

Le projet vise à protéger et mettre en valeur les sites remarquables et les zones humides de la commune pour leurs qualités floristique, ornithologique, mais aussi pour leur rôle indispensable dans la gestion de l’eau. L’objectif est d’y interdire tout ce qui peut leur nuire, notamment, les modelés de terre (creusement ou apport) et les constructions. Par ailleurs, cela vise également à atténuer les coupures existantes (voie ferrée, routes, secteurs agricoles ouverts) en favorisant les connexions biologiques par le biais d’aménagements.

Les milieux sources dont la protection est assuré par le PLU sont :

- la forêt domaniale de Montauban-de-Bretagne, gérée par l’office national des forêts, - la vallée du Garun, siège de prairies, - les zones humides qui sont constituées des milieux : mares, prairie humides, etc. et qui doivent pouvoir vivre et s’enrichir.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 119 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Conforter les connexions écologiques

Elles se structurent entre la forêt et la vallée du Garun autour :

- des vallées et ruisseaux affluents du Garun, - des espaces boisés épars, comme le bois du château de Montauban-de-Bretagne, - des secteurs bocagers denses.

Il a été mis en évidence l’impact des routes sur la qualité des infrastructures naturelles. Il a également été mis en évidence que le réseau de cheminements ne permet de relier correctement ces différents espaces, d’en favoriser la découverte et d’assurer des liaisons avec les chemins de randonnée existants sur les communes limitrophes.

Ces objectifs visent :

- le renforcement des continuités biologiques dans des conditions optimales, notamment en favorisant le maintien des différentes strates de végétations, arborées, arbustives et herbacées, indispensable à la biodiversité (ayant des largeurs suffisantes) ;

- la facilitation de la circulation des espèces entre les espaces naturels situés en zone urbaine ou d’extension urbaine et les axes naturels tels que vallées.

1.3 Orientation N° 3 : Assurer les besoins en emplois, services et logements

L’habitat

Le PLU permet la réalisation des objectifs du PLH soit 50 logements par an voir au-delà. De plus, le PLU par la diversité des opérations qu’il propose, par la mixité sociale qui est inscrite dans les prescriptions des orientations d’aménagements permettra une diversité de produits immobiliers (collectif, individuels, logements de différentes tailles). Cette diversité permettra une bonne adaptation à la demande en prenant en compte les évolutions sociétales :

- Vieillissement de la population ; - Diminution de la taille des ménages ; - Parcours résidentiel.

Afin de permettre la diversité sociale, la commune a décidé d’appliquer les orientations du PLH dans tous les secteurs faisant l’objet d’une opération d’ensemble. En effet, le PLU permet de délimiter dans les zones urbaines ou à urbaniser, des secteurs dans lesquels, en cas de réalisation d'un programme de logements, un pourcentage de ce programme doit être affecté à des catégories de logements qu'il définit dans le respect des objectifs de mixité sociale. Les zones concernées par cette disposition sont l’ensemble des zones UO et 1AUO.

Pour ces secteurs, les programmes de logements devront être conformes aux objectifs du PLH soit 20 % de logements sociaux locatifs et 5 % de logements en accession aidés.

Les emplois

Le projet a pour objectifs de favoriser le développement de l’emploi sur la commune. Trois axes sont développés dans le PLU :

120 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

- assurer le rôle de pôle économique en continuant d’accueillir des entreprises industrielles à proximité des gares de Montauban-de-Bretagne et de La Brohinière. - accueillir les entreprises artisanales locales avec les zones d’activités de la Gautrais ; - développer le commerce local en favorisant le maintien des cellules commerciales en centre-ville et en développant de nouvelles cellules par le biais de la ZAC Centre ; - maintenir l’activité agricole ;

LA BROHINIERE

La Communauté de communes souhaite procéder à l’extension du parc d’activités de La Brohinière, principalement vers le Sud, le long du CR56, tout en requalifiant la zone actuelle. Notamment desservi par les rails, le parc d’activités de La Brohinière à vocation industrielle est destiné à accueillir des activités économiques, de logistique principalement et agroalimentaires. Les entreprises qui viendront s’installer sur la zone ne sont pas connues à ce jour.

Grâce au rôle moteur des établissements actuellement présents sur le site et à une grande facilité d'accès, le Parc d’activités de la Brohinière vise à devenir une destination privilégiée pour l'implantation des entreprises. Les travaux d’aménagement du viaduc (ou passage supérieur), réalisés sous la maîtrise d’ouvrage de Réseau ferré de France en lieu et place du passage à niveau de La Brohinière (RD 28), ont permis de renforcer la qualité de desserte du parc d’activités. A la suite des différentes rencontres organisées notamment avec les services de l’Etat, Réseau Ferré de France (RFF), la Région Bretagne, le Conseil général d’Ille et Vilaine, Vitré Communauté, la Communauté de Communes du Pays de Montauban, Montfort Communauté, la Communauté de Communes du Pays de Saint-Méen-le-Grand, deux conventions de financement sont venues formaliser les engagements pris par ces différents partenaires en vue de participer financièrement aux études préalables au projet de plate-forme de Montauban-de-Bretagne.

L’implantation d’une plateforme multimodale relais à Montauban de Bretagne impactera les territoires voisins tant en termes d’aménagement territorial que sur le plan du maintien de l’activité économique à l’ouest de Rennes et du Centre Bretagne. A ce titre, les départements et communautés de communes voisins (22 et 56) ont manifesté leur soutien à ce projet.

La Brohinière constitue en matière de zone industrielle et d’industries notamment agroalimentaires une nouvelle offre d'envergure à l’ouest de la Métropole rennaise et du Département d’Ille-et-Vilaine, au croisement des axes Rennes - Saint Brieuc, Saint Malo – Vannes et Rennes - Loudéac. L’extension du parc existant créera une dynamique économique et démographique renforçant le pôle économique de la commune et de la Communauté de communes, favorisant la création d’emploi sur ce secteur.

Ce site se compose en plusieurs secteurs :

- la zone où sont déjà implantées les entreprises, soit au nord de l’opération, - un secteur d’extension prévue au sud et qui est couvert par la ZAC Ouest, - une zone de réserve foncière sur laquelle se dessine une autre ZAC mais qui reste an zone agricole.

L’ensemble du site est traversé par une zone « tampon » délimitée par les haies classées au PLU et correspondant en grande partie à la zone NP ; sa conservation respecte ainsi le caractère humide de ce secteur et la coupure verte.

Ce pôle logistique est actuellement à l’étude et le PLU intègre les éléments connu à ce jour (ZAC Ouest en cours de réalisation). Le projet de ZAC Est (dossier en cours de création) devra faire l’objet d’une révision du PLU.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 121 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

La communauté de commune a qualifié le projet de ZAC situé sur le secteur Est du Parc d’Activités «la Brohinière » à Montauban de Bretagne de zone d’intérêt supra communautaire, et a été suivi dans ce sens par les assemblées délibérantes de la communauté de communes du Pays de Saint-Meen-Le-Grand et de Monfort communauté. Elle a décidé de poursuivre les démarches engagées concernant la mise en place d’études de faisabilité préalables à la création d’une plate-forme ferroviaire multimodale et propose le lancement de l’étude technique à réaliser dans le cadre de la création d’équipement de type « plateforme multimodale » pouvant accueillir des trains de fret amenés à circuler sur la ligne ferroviaire classique Le Mans-Rennes-Brest et s’inscrivant dans les schémas logistiques définis pour la Bretagne.

LA GARE DE MONTAUBAN-DE-BRETAGNE

La gare de Montauban dispose à proximité d’une zone d’activités importante. La gare offre à la fois un moyen de transport pour les salariés de la zone venant des communes voisines et un moyen de fret pour les activités présentes dans la zone.

Toutefois, la qualité de la zone n’est pas satisfaisante tant au point de vue fonctionnement que paysager. La communauté de communes a décidé de conduire une étude de requalification qui concerne l’organisation, l’accessibilité, le traitement de l’espace public devant la gare. Le PLU intègre pour sa part la possibilité d’extension de la zone à l’ouest avec une zone 2AUa (3 hectares). Toutefois cette extension est restreinte en raison de la présence d’un agriculteur en activité à proximité de la zone 2AUa.

Le plu intègre aussi la volonté de restructurer les espaces devant la gare. Une zone 2AUa est créer sur une surface de 3 hectares.

BILAN DES SURFACES DISPONIBLES EN ZONE A URBANISER

La Gautrais Est 1AUa 7 Activités

La Gautrais Ouest 2AU 9,6 Activités

la gare 2AUa 3,1 Activités

La gare Est 2AUa 2,9 Activités

Brohinière 1 1AUa 39,6 Activités

Brohinière 2 2AUa 27,5 Activités

TOTAL Activités 89,7

LES SERVICES ET COMMERCES EN CENTRE-VILLE

Le PLU vise à redynamiser le centre-ville de Montauban-de-Bretagne en confortant la structure commerciale, en y accueillant de nouveaux équipements et services (voir ZAC centre) en centre-ville ou à proximité (piscine dans complexe sportif). Concernant la structure commerciale, depuis une vingtaine d’années environ, une tendance lourde est apparue concernant le commerce et la ville. On observe un phénomène de «

122 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

désertification » commerciale au profit des services. Un mouvement de mutation des fonds de commerce a abouti à une substitution fréquente des commerces traditionnels par des établissements de service (bancaires, immobiliers) qui, quel que soit par ailleurs le caractère commercial de leur activité, ne proposent que des services immatériels. D’une part, il faut constater que le commerce traditionnel n’a pas les mêmes moyens que ces services plus structurés (enseigne nationale, franchise…).

Il faut ajouter à cela que la structure du bâti, souvent et ancien sied mal aux activités du commerce (livraison, stockage,…). Le centre-ville de Montauban-de-Bretagne est composé de façades souvent étroites avec peu d’espaces en arrière cours.

En dernier lieu, le commerce est soumis à une conjoncture économique fluctuante. Or, une mutation d’un rez- de-chaussée commercial vers de l’habitat est souvent irrémédiable même en cas de conjoncture redevenu favorable.

Il est donc important de veiller à préserver la structure commerciale sur au moins les secteurs les plus stratégiques de la ville. Mais il faut aussi évoquer le processus de disparition des commerces traditionnels diversifiés (en particulier alimentaires), remplacés par des activités commerciales non destinées aux achats quotidiens (optique, vêtements…), ou encore, en matière de restauration, la montée en puissance des fast- foods et «vente à emporter ». Sur cette question le PLU atteint ces limites en raison des différents usages que définit le code de l’urbanisme.

L’article 104 de la Loi LME, les PLU peuvent désormais « 7° bis Identifier et délimiter les quartiers, ilots, voies dans lesquels doit être préservée ou développée la diversité commerciale, notamment à travers les commerces de détail et de proximité et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer cet objectif ». Les PLU peuvent donc désormais inscrire des dispositions spécifiques de protection du commerce de proximité et de la diversité commerciale. Le règlement fixe ensuite, les prescriptions propres à assurer cet objectif. Cette disposition permet de justifier l’interdiction ou l’orientation des changements de destination dans ces zones, de manière à conserver ou à développer leur vocation artisanale et commerciale.

La ville a ainsi fait le choix de préserver la structure commerciale sur les espaces publics principaux. Le règlement stipule sur ces secteurs que le changement de destination des cellules commerciales en rez-de- chaussée doit permettre de conserver la destination commerciale.

En parallèle, le projet vise à accueillir de nouveaux habitants dans le centre via des opérations de renouvellement urbains. Ceci permettra de développer les services liés à ces habitants (économie résidentielle).

MAINTENIR L’ACTIVITE AGRICOLE

Le diagnostic a mis en évidence la vivacité de l’activité agricole sur Montauban-de-Bretagne-de-Bretagne avec une répartition équitable des sièges d’exploitations sur l’ensemble du territoire communal. Cela étant, la profession agricole dans un contexte économique difficile doit faire face à des contraintes d’ordre local :

- Perte de la terre par un grignotage des infrastructures routières et de l’urbanisation ; - Mitage de la campagne par des phénomènes de résidentialisation dans les villages et hameaux.

Pour répondre à cela le projet vise à définir clairement un espace agricole durable qui couvre l’ensemble des plateaux agricoles de la commune. La zone A permet une protection forte en limitant les constructions nouvelles. Dans cet espace, les zones bâties sont clairement identifiées. Leur constructibilité est limitée à l’extension mesurée et aux annexes des habitations. Seul exception, les villages « constitués » qui bénéficiaient d’une constructibilité dans le POS précédent qui est maintenu dans les dents creuses. Cette disposition est conforme au SCoT.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 123 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Dernier principe mis en œuvre le changement de destination des bâtiments est limité. Les bâtiments agricoles peuvent être transformés en habitation, uniquement s’ils ont une valeur architecturale. A ce titre, ils sont inventoriés sur le plan de zonage.

1.4 Orientation N° 4 : Limiter l’effet de serre en changeant les modes de déplacements et en promouvant l’habitat durable

Favoriser les modes doux

Le développement de liaisons urbaines permettant les flux modes doux permet de promouvoir la desserte des zones agglomérées, de s’ouvrir sur la campagne (mise en relation de l’espace urbain et de l’espace rural), d’assurer la bonne accessibilité aux différents équipements. Elle permet de plus de développer des espaces à dominante végétale où les circulations douces (alternatives aux déplacements motorisés) sont prépondérantes.

Ce maillage intègre quatre grands types d’espaces :

- L’espace public du centre, support de liaisons douces : de plus en plus, les rues doivent être intégrées comme jouant un rôle dans le fonctionnement urbain d’ensemble, et non pas uniquement comme support de flux routiers ; la spécialisation des voies s’estompe au profit de « voies partagées». C’est le cas pour centre-ville dans la ZAC centre. Cela pourrait concerner une partie de la place centrale et de la rue du Général de Gaulle avec l’objectif d’un centre-ville apaisé et sécurisé. - Les cheminements piétons /vélos en site propres qui ont très bien été intégrés dans les développements urbains récents (Fontenigou). Il convient de les conserver et les développer dans les futurs quartiers. - Entre les deux, L’évolution de la ville et des modes de déplacement conduisent aujourd’hui à étoffer ces cheminements en site propre par des secteurs de « voies partagées», dans les quartiers existants afin de garantir un maillage complet à l’échelle de la ville. - Les « franges urbaines », espaces entre urbain et rural qui permettent la connexion à la campagne, mais aussi des circuits pédestres de courte durée pour les résidents. Les opérations d’urbanisme touchant ces secteurs devront intégrer une réflexion sur le traitement de ces limites (espaces verts, bourrelet bocager, etc.) et les jonctions avec les chemins de randonnées proches et les perspectives visuelles sur le paysage rural.

Réorganiser la trame urbaine

Le PLU inscrit dans les orientations d’aménagement le principe de voies structurantes ainsi que des voies inter- quartiers. L’objectif est le maillage de rues à l’échelle de la zone agglomérée afin d’éviter les systèmes de voie en impasses, contre performant pour l’économie des déplacements. Il a aussi pour objectifs d’inscrire une trame urbaine qui permette l’évolution de la ville sur elle-même, sans être obligé de procéder à des restructurations lourdes à chaque nouveau projet. C’est l’évolutivité de la trame viaire qui est ainsi recherchée.

Les différents types de déplacements devront être pris en compte dans l’aménagement de nouvelles voies (rues et liaisons douces). Ainsi l’aménagement doit être pensé de façon évolutive, pour garder une continuité de la trame viaire dans les aménagements futurs. L’espace devra être optimisé pour apporter les éléments d’accompagnement de la voirie nécessaires (végétaux, signalisation, éclairage) sans créer de voirie surdimensionnée ni empiéter sur le cheminement piéton.

Cette voirie doit aussi servir les modes doux. L’organisation de la voirie permet au piéton un cheminement direct, sans détours importants. Des espaces publics, des chemins, des circulations piétonnes se raccordent aux plus grands axes de façon à mailler le territoire dans son ensemble. 124 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

1.5 Orientation N° 5 : Limiter l’effet de serre

L’habitat bioclimatique

L’architecture bioclimatique prend en compte, dès la conception d’un bâtiment, l’environnement et le climat dans lesquels celui-ci va s’intégrer. Elle étudie notamment l’utilisation des ressources présentes dans la nature : soleil, vent, végétation et température extérieure.

L’implantation et l’assise du bâtiment vont d’abord dépendre des contraintes ou des opportunités du site (vues agréables, orientations profitables au apport solaire, vents dominants, pollutions sonores, olfactives…). En termes d’énergie, les points essentiels pour l’orientation seront le captage du solaire dit passif, c’est-à dire la recherche d’un ensoleillement optimal des façades en hiver. Mais aussi, il faut étudier la possibilité d’implanter des capteurs solaires. En parallèle, il convient de limiter les vitrages à l’ouest qui sont les plus problématiques vis-à-vis du confort d’été, de limiter les effets des vents d’hiver et de permettre une ouverture des fenêtres en été pour profiter de la fraîcheur du soir et de la nuit. Les protections solaires (notamment extérieures) sont un des moyens essentiels d’obtention du confort d’été.

Le PLU dispose de moyens limités pour favoriser ce type d’architecture. Toutefois, le règlement veille à ne pas être trop contraignant et suspend certaines de ces dispositions pour promouvoir un habitat durable. Une conception bioclimatique réussie est, du point de vue des besoins thermiques, une construction tendant vers l’autonomie énergétique. Il est ainsi recommandé d’appliquer les principes de conception architecturale bioclimatique dès la conception du projet urbain afin de favoriser une action sur les formes urbaines qui utilise au mieux les apports solaires, la ventilation naturelle. Par exemple, l’implantation du bâti en continu dans les lotissements denses limite les déperditions sur les pignons. L’axe d’une rue peut être déterminant sur la manière dont s’implante le bâti. Ces éléments seront repris dans les orientations d’aménagement.

L’exploitation des filières locales d’énergies renouvelables

Un projet d’usine de méthanisation au lieudit La Ville Chesnel a pris forme pendant la durée de révision du PLU à proximité des serres Levrel au sud-est de la commune. L’entreprise Vol-V Biomasse porte le développement et le financement de ce projet, raisonné et construit localement avec des intérêts établis sur le long terme pour l’ensemble des parties prenantes. Vol-V Biomasse se positionne en futur exploitant de l’unité de méthanisation. Ce projet est né de deux objectifs :

- Une réflexion sur ses dépenses énergétiques de l’expoitant des serres et la recherche de solutions adaptées à coût réduit et stabilisé pour le chauffage et l’apport de CO2 sur ses serres ; Les serres de tomates constitue un débouché énergétique continu, suffisant, et au profil thermique adapté à une unité de méthanisation d’envergure territoriale - Une étude avancée en cours sur le territoire par Vol-V Biomasse : développeur, financeur, et positionné comme futur exploitant de l’unité de méthanisation ;

Le choix sur le positionnement de cette activité est guidé par la fourniture d’une énergie thermique sur les serres (via réseau d’eau chaude) et de CO2 (issu des gaz d’échappement du moteur de cogénération). Ces deux éléments imposent une proximité directe des serres pour l’unité de méthanisation. Cette activité est étroitement liée au monde agricole, et bénéficient directement à des acteurs agricoles :

°) Ce projet de fourniture d’énergie + CO2 à coût réduit et stabilisé conforte l’activité d’une exploitation agricole. Un groupe d’agriculteurs, apporteurs de matières et valorisant les digestats, est par ailleurs en cours de constitution autour de ce projet local, avec des intérêts directs dans la mise en place de cette future unité. Le bénéfice pour les agriculteurs intégrés dans ce projet est lié à la fois aux intérêts agronomiques et économiques du digestat qui sera valorisé sur leurs exploitations (substitution partielle d’engrais minéraux,

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 125 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

matière épandue partiellement désodorisée et hygiénisée, meilleure gestion N/P), et à d’éventuels revenus complémentaires (prestation d’épandage, menues-pailles, capacité de stockage délocalisé du digestat mis à disposition). Une participation au capital de la future société d’exploitation de l’unité de méthanisation est également possible pour les agriculteurs intégrés au projet.

°) Un projet à vocation collective (avec une dimension d’intérêt général) :

Ce projet prévoit la fourniture d’électricité sur le réseau public, intégrant ainsi une proportion d’électricité d’origine renouvelable dans les consommations électriques des activités et foyers montalbanais. Il présente en cela également une dimension d’intérêt collectif, au-delà de l’activité industrielle privée. Ce projet bénéficie en outre à un important employeur local, et conforte par-là plusieurs dizaines d’emplois en pérennisant l’activité du serriste (emploi équivalent 59 ETP ; main d’œuvre oscillant entre 30 et 100 personnes).

D’autre part, il ne faut pas oublier la filière bois énergie, exploitable à partir de la ressource locale qu’est susceptible de fournir la forêt de MONTAUBAN.

2. Présentation des différentes zones

2.1 Zone UC

La zone UC recouvre, le centre-ville, c’est-à-dire un secteur dense, comprenant de nombreuses constructions anciennes et dont l’intérêt patrimonial est partagé par les habitants.

Ces secteurs sont susceptibles d’évoluer à la marge en accueillant des programmes immobiliers simples ou des opérations plus complexes de renouvellement urbain dès lors qu’elles s’insèrent dans le tissu urbain et en respectant les caractéristiques.

Sur la commune de Montauban-de-Bretagne, cette zone englobe spécifiquement le centre-ville autour de la place Fénélon Pinson et de la rue du Général de Gaulle.

L’affection principale de ces zones est réservée à de l’habitat et à des équipements. Elle doit permettre le renouvellement urbain et la recomposition urbaine par des formes urbaines respectueuses. Le principe de l’alignement systématique est mis en avant. Il a pour objectif la préservation le long de ces voies du front de rue, caractéristique essentielle du paysage urbain. La profondeur du bâti ainsi que la hauteur détermine un volume qui doit permettre une bonne insertion dans le tissu.

Cette zone intègre des bâtiments d’intérêt patrimonial qu’il conviendra de protéger et de réhabiliter dans les règles de l’art.

La zone UC présente des morphologies caractérisées par une implantation des constructions à l’alignement et des hauteurs de construction pouvant aller jusqu’à R+2+C.

Elle comprend une zone de constructibilité limitée en application de l’article L 123-2-a du code de l’urbanisme. Créées par la loi SRU, ces servitudes permettent de geler l’urbanisation de secteurs, délimités en zone U ou AU, pendant une durée de cinq ans dans l’attente de l’élaboration d’un projet global. Cette nouvelle servitude d’attente permet donc notamment de mener une réflexion dans les quartiers dégradés, ou sur des secteurs sous occupés destinés à faire l’objet d’une opération de réaménagement urbain.

Des dispositions spécifiques sont aussi prévues pour l’implantation des commerces en rez-de-chaussée des constructions afin de conforter l’activité commerciale du centre-ville. En bordure des linéaires commerciaux

126 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

identifiés au règlement graphique, le changement de destination des rez-de-chaussée des constructions affectées au commerce, service, vers du logement ou un autre usage est interdite sur une profondeur de 10 m minimum par rapport à la façade sur rue.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 127 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE UC

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Sont autorisées, les occupations du sol Favoriser la mixité des 1 et 2 sol compatibles avec un caractère de quartier fonctions. d’habitation (habitat, commerces, activités non nuisantes…) Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. incendie. La desserte en réseaux est assurée. Le Assurer la commodité de la raccordement aux réseaux est, de fait, circulation. obligatoire avec possibilité de récupérer Interdire les rejets sauvages et les eaux de pluie. favoriser la récupération d'eau de pluie. Implantation du Retrait maximal entre 0 et 2,5 m pour les Permettre des implantations et 6 et 7 bâti constructions principales des formes urbaines Retrait minimal supérieur à 2,5 pour les diversifiées dans la continuité annexes et garages. de ce qui est déjà réalisé. Par rapport aux autres voies : alignement Permettre des implantations ou retrait 2,5m rapprochées en limites afin de Par rapport aux limites séparatives : sur tenir compte du caractère limites ou retrait minimal de 1.9 m dense (reprise des normes du code civil) Emprise et Emprise au sol = non réglementé Autoriser la densification. 9 et 14 densité COS non réglementé. Favoriser l'implantation de commerces. Hauteur du bâti Bande de constructibilité : Respecter les morphologies 10 Principale (BCP) = 13 m urbaines actuelles tout en Secondaire (BCS) = au-delà permettant la diversification Hauteur façade : 7,5 m des formes urbaines. Hauteur maximale : 15 m Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue, en laissant les Règles pour les clôtures. possibilités d'une architecture contemporaine et en particulier l’architecture s’inscrivant dans des démarches environnementales Stationnement Habitat : 1 pl / logt + 1 place banalisée par Limiter le stationnement 12 tranche incomplète de 300 m² surface de résidentiel sur l’espace public. plancher. Espaces verts Espaces libres paysagers : non réglementé Végétalisation des espaces 13 Plantation des aires de stationnement libres.

128 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.2 Zone UD

La zone UD recouvre, en général, des secteurs de transition entre le centre-ville et les secteurs pavillonnaires. Ces secteurs sont susceptibles d’évoluer en accueillant des programmes immobiliers simples ou des opérations plus complexes de renouvellement urbain.

Sur la commune de Montauban-de-Bretagne, cette zone englobe spécifiquement les parcelles en bordure des grands axes urbains vers Rennes, vers la gare, vers l’ouest de la ville.

L’affection principale de ces zones est réservée à de l’habitat et à des équipements. Elle doit permettre le renouvellement urbain et la recomposition urbaine par des formes urbaines diversifiées. Elle a pour objectif la reconstitution le long de ces voies d’un front de rue permettant de caractériser le paysage de ces entrées de ville. Ponctuellement cette zone peut s’appliquer à des secteurs en mutation en dehors des axes urbains majeurs.

La zone UD présente des morphologies caractérisées par une implantation des constructions proche de l’alignement et des hauteurs de construction pouvant aller jusqu’à R+2+C.

Elle comprend une zone de constructibilité limitée en application de l’article L 123-2-a du code de l’urbanisme. Créées par la loi SRU, ces servitudes permettent de geler l’urbanisation de secteurs, délimités en zone U ou AU, pendant une durée de cinq ans dans l’attente de l’élaboration d’un projet global. Cette nouvelle servitude d’attente permet donc notamment de mener une réflexion dans les secteurs dégradés, ou sur des secteurs sous occupés destinés à faire l’objet d’une opération de réaménagement urbain.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 129 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE UD

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Sont autorisées, les occupations du sol Favoriser la mixité des 1 et 2 sol compatibles avec un caractère de quartier fonctions. d’habitation (habitat, commerces, activités non-nuisantes…) Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. incendie. La desserte en réseaux est assurée. Le Assurer la commodité de la raccordement aux réseaux est, de fait, circulation. obligatoire avec possibilité de récupérer Interdire les rejets sauvages et les eaux de pluie. favoriser la récupération d'eau de pluie. Implantation du Par rapport aux voies automobiles : bande Permettre des implantations et 6 et 7 bâti d’implantation 0/5m des formes urbaines Retrait minimal pour les annexes et diversifiées dans la continuité garages de 5 m par rapport aux voies de ce qui est déjà réalisé. automobiles et de 2,5 m pour les autres voies. Par rapport aux autres voies : alignement ou retrait 2,5m Par rapport aux limites séparatives : sur limites ou retrait minimal de 3 m

Emprise et Emprise au sol = 60 % Autoriser la densification. 9 et 14 densité COS non réglementé. Favoriser l'implantation de commerces. Hauteur du bâti Bande de constructibilité : Respecter les morphologies 10 Principale (BCP) = 16,5 m urbaines actuelles tout en Secondaire (BCS) = au-delà permettant la diversification Hauteur façade : 9 m / R+2+C des formes urbaines. Hauteur maximale : 15 m

Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue, en laissant les Règles pour les clôtures. possibilités d'une architecture contemporaine et en particulier l’architecture s’inscrivant dans des démarches environnementales Stationnement Habitat : 1,5 pl / logt + 1 place banalisée Limiter le stationnement 12 par tranche incomplète de 300 m² surface résidentiel sur l’espace public. de plancher. Espaces verts Espaces libres paysagers : Végétalisation des espaces 13 Plantation des aires de stationnement libres.

130 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.3 Zone UE

La zone UE correspond aux quartiers d'habitat à forte dominante d'habitat individuel dont le caractère résidentiel est très marqué. Il s'agit d'ensembles homogènes de type pavillonnaire ou maisons de ville, qui n'ont pas vocation à évoluer rapidement dans leur typologie ou leur destination.

La morphologie urbaine des quartiers pavillonnaires est assez hétérogène puisqu’elle présente des typologies d’habitat assez variées (pavillon classique, maison mitoyenne, habitat en bande) sur des tailles de parcelles variant de 250 m² à plus de 1 000 m² pour certaines et dont les hauteurs varient de R à R+1+C.

La zone UE regroupe deux secteurs, UE1 et UE2 :

Le secteur UE1 correspond à des ensembles d’habitat individuel peu dense sur de grandes parcelles.

Le secteur UE2 correspond à une morphologie pavillonnaire de type lotissements « classiques » au parcellaire de taille moyenne (entre 350 et 700 m² pour la plupart) ; la volonté affichée est celle de permettre une évolution modérée de ces quartiers notamment en permettant une optimisation de l’utilisation des parcelles (surélévation, extension, etc.). Les nouvelles constructions devront s'insérer harmonieusement dans le cadre bâti environnant, en respectant l'homogénéité de l'architecture et des formes urbaines présentes.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 131 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE UE (SECTEURS UE1 ET UE2)

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Sont autorisées, les occupations du sol Favoriser la mixité des 1 et 2 sol compatibles avec un caractère de quartier fonctions. d’habitation (habitat, commerces, activités non nuisantes…) Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. incendie. La desserte en réseaux est assurée. Le Assurer la commodité de la raccordement aux réseaux est, de fait, circulation. obligatoire avec possibilité de récupérer Interdire les rejets sauvages et les eaux de pluie. favoriser la récupération d'eau de pluie. Implantation du Secteur UE1 et UE3 : Respecter les caractéristiques 6 et 7 bâti Par rapport aux voies automobiles : retrait morphologiques du bâti minimal de 5 m existant. Retrait minimal pour les annexes et Permettre une densification garages de 2,5 m pour les autres voies. progressive par extension du Par rapport aux autres voies : alignement bâti existant ou retrait 2 m Par rapport aux limites séparatives : sur limites ou retrait minimal de 3 m en UE1 et 1.9 m en UE2 Emprise et En UE1, 40 % de la surface du terrain. Permettre les extensions. 9 et 14 densité En UE2, 60 % de la surface du terrain. COS non réglementé. Hauteur du bâti Hauteur façade : Respecter les morphologies 10 6 m (R+1+C) urbaines actuelles. Permettre Hauteur maximale : l’extension en hauteur des 9 m constructions tout en conservant l’homogénéité des volumes. Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue, en laissant les Règles pour les clôtures. possibilités d'une architecture contemporaine et en particulier l’architecture s’inscrivant dans des démarches environnementales Stationnement Habitat : 2 pl / logt. Limiter le stationnement 12 résidentiel sur l’espace public. Favoriser l'implantation de commerces dans le centre- bourg. Espaces verts Espaces libres paysagers : 20 % minimum Végétalisation des espaces 13 et 10 % pour parcelles d’angle libres. Plantation des aires de stationnement

132 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.4 Zone UO

La zone UO concerne les secteurs de projets, qu’ils soient en extension urbaine ou en renouvellement urbain. C’est un secteur où se développent des activités centrales (commerces de proximité, bureaux, services, équipements publics, …) et du logement d'une certaine densité.

La zone UO présente des morphologies caractérisées par une certaine densité avec des constructions de collectifs et d’individuels dense. Le règlement doit accompagner le projet sans le contraindre. Les règles sont assouplies afin de permettre l’innovation dans les formes urbaines. Toutefois, le PLU encadre ces projets par le biais d’orientations d’aménagement.

La zone UO regroupe deux secteurs, UO1 (tissu bâti de centre-ville) et UO2 :

La zone UO1 correspond au secteur de la Zone d’Aménagement Concerté du Centre-ville qui borde le centre- ville historique ainsi qu’une dent creuse non bâtie rue Anne-de-Bretagne. Les fonctions centrales doivent y être confortées, en accueillant, outre de l'habitat, des commerces, des services voir des équipements.

La zone UO1 couvre de plus la rue de Dinan pour laquelle une requalification urbaine d’ensemble est projetée.

Le secteur UO2 correspond à des secteurs d’extension urbaine (route de Rennes et rue de Romillé), sur lequel sont prévus des développements urbains pavillonnaires et collectifs.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 133 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE UO (SECTEURS UO1 ET UO2)

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Sont autorisées, les occupations du sol Favoriser la mixité des 1 et 2 sol compatibles avec un caractère de quartier fonctions. d’habitation (habitat, commerces, activités non-nuisantes…) Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. incendie. Assurer la La desserte en réseaux est assurée. Le commodité de la circulation. raccordement aux réseaux est, de fait, Interdire les rejets sauvages et obligatoire avec possibilité de récupérer favoriser la récupération d'eau les eaux de pluie. de pluie. Implantation du Retrait minimal pour les annexes et Permettre des implantations et 6 et 7 bâti garages de 5 m par rapport aux voies des formes urbaines automobiles et de 2,5 m pour les autres diversifiées dans la continuité voies. de ce qui est déjà réalisé. Par rapport aux voies automobiles : Permettre l’optimisation de alignement ou retrait 2,5 m l’utilisation du foncier à proximité des axes de desserte Par rapport aux autres voies : alignement en transports collectifs (fer, ou retrait 1 m bus). Limiter la consommation Par rapport aux limites séparatives : sur de foncier. limites ou retrait minimal de 3 m Emprise et En UO2, 70 % de la surface du terrain. Autoriser la densification. 9 et 14 densité COS non réglementé. Hauteur du bâti Hauteur façade : Respecter les morphologies 10 9 m (R+2+C) urbaines actuelles tout en Hauteur maximale : permettant la diversification 15 m des formes urbaines. Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue, en laissant les Règles pour les clôtures. possibilités d'une architecture contemporaine et en particulier l’architecture s’inscrivant dans des démarches environnementales Stationnement Habitat : Limiter le stationnement 12 UO1 : 1 pl / logt résidentiel sur l’espace public. UO2 : 2 pl / logt

Espaces verts Pas de minimum d’espaces libres Végétalisation des espaces 13 paysagers libres. Plantation des aires de stationnement

134 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.5 Zone UG

La zone UG regroupe les secteurs dans lesquels sont implantés des services publics ou équipements collectifs d'intérêt général. Selon l’article R. 123-9 du Code de l’urbanisme relatif au règlement du Plan local d’urbanisme (PLU), des règles particulières peuvent être applicables aux constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif (Cinaspic). Ces derniers peuvent ainsi bénéficier de règles spécifiques de hauteur, d’implantation, de surface, etc. Le PLU énumère dans son règlement les constructions ou installations qui relèvent précisément de cette catégorie lesquels relèvent à la fois d'un parcellaire, d'une composition urbaine et d'une affectation particulière, dans la plupart des cas, en rupture avec la morphologie environnante. Ils concernent souvent de grandes unités foncières.

La zone UG se répartit sur les différents secteurs d’équipements (scolaire, culturel, sportif) : parc des Sports (et extension) Ces zones sont et seront concernées par l’extension ou la création d’équipements d’intérêt collectif dont la réalisation est encadrée par des normes spécifiques. La commune a donc souhaité permettre une certaine souplesse des règles d’urbanisme applicables sur ces zones.

La zone UG comprend un secteur UGn pour des équipements excentrés dans la campagne. Pour ceux-là, une emprise au sol maximale de 20% est instaurée afin de ne pas compromettre le caractère paysager dans lequel ils se situent. Elle comprend de plus un secteur UGe réservé à la production énergétique et avec pour objectif l’accueil de l’usine de méthanisation à proximité des serres Levrel.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 135 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE UG

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Équipements à usage collectif (sportifs, Favoriser l’installation et 1 et 2 sol scolaires, d’enseignement, de formation, l’évolution d’équipements culturels ou de santé). d’intérêt collectif Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. incendie. Assurer la La desserte en réseaux est assurée. Le commodité de la circulation. raccordement aux réseaux est, de fait, Interdire les rejets sauvages et obligatoire avec possibilité de récupérer favoriser la récupération d'eau les eaux de pluie. de pluie. Implantation du Par rapport aux voies automobiles : Souplesse pour l’implantation 6 et 7 bâti alignement ou retrait 1 m ou l'extension d’équipement d'intérêt général. Par rapport aux autres voies : retrait 1 m Par rapport aux limites séparatives : sur limites ou retrait minimal de 3 m Emprise et En UG, 50 % de la surface du terrain. Autoriser la densification. 9 et 14 densité En UGn, 20 % de la surface du terrain. COS non réglementé. Hauteur du bâti Hauteur maximale : 9 m majorée de 3m Respecter les morphologies 10 pour équipements sportifs urbaines actuelles tout en permettant la diversification des formes urbaines. Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue, en laissant les Règles pour les clôtures. possibilités d'une architecture contemporaine et en particulier l’architecture s’inscrivant dans des démarches environnementales Stationnement Equipements : pas de règles particulières Adapter l’offre en fonction des 12 besoins réels (diversité des cas) Espaces verts Pas de minimum d’espaces libres Végétalisation des espaces 13 paysagers libres. Plantation des aires de stationnement

136 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.6 Zone UA

La zone UA est donc une zone d'activités dite spécifique, c'est-à-dire qu'elle reçoit une affectation principale qui exclue les autres. L'installation d'habitat non liée à l'activité est donc interdite. L’implantation d’habitat lié à une activité est conditionnée par sa nécessité et sa localisation dans le volume de la construction d’activité.

La zone UA regroupe deux secteurs, UA1, UA2 et UA3 :

La zone UA1 correspond à une zone d’activités industrielles et artisanales. Les activités commerciales y sont autorisées mais limitées à une activité annexe.

Le secteur UA2 correspond à un secteur spécifiques d’activités commerciales et de bureau;

Le secteur UA3 correspond à un secteur spécifique d’activités industrielles.

Pour ces zones, un maximum d’efficience devra être trouvé afin de garantir une certaine densité. Pour cela, les règles sont assouplies. Pour la Gautrais, une densité minimale est requise dans le règlement du PLU du fait de desserte de la zone à proximité de l’échangeur et le passage d’un ligne bus à proximité.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 137 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE UI (SECTEURS UI1, UI2)

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Activités exclusivement. Favoriser l'installation 1 et 2 sol d'activités sur la commune. Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. incendie. Assurer la La desserte en réseaux est assurée. Le commodité de la circulation. raccordement aux réseaux est, de fait, Interdire les rejets sauvages et obligatoire avec possibilité de récupérer favoriser la récupération d'eau les eaux de pluie. de pluie. Implantation du Par rapport aux voies et par rapport aux Favoriser une latitude 6 et 7 bâti limites séparatives : retrait 5 m d’implantation pour les constructions tout en conservant des distances par rapport aux limites (sécurité) Emprise et 70 % max de la surface du terrain. Permettre la densification des 9 et 14 densité zones d’activités En AU1, densité minimale de 0.3 (surface de plancher / surface de la parcelle) Hauteur du bâti Hauteur maximale : Permettre des volumétries de 10 UI1 = 18 m bâtiments compatibles avec les UI2 et UI3 = 12 m activités accueillies. Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue, en laissant les Règles pour les clôtures. possibilités d'une architecture contemporaine et en particulier l’architecture s’inscrivant dans des démarches environnementales Stationnement Activités : 1 pl / 80 m² Surface de plancher Assurer des conditions 12 satisfaisantes en limitant l'utilisation de l'espace public. Espaces verts Espaces libres paysagers : 10 % minimum Végétalisation des espaces 13 Plantation des aires de stationnement libres. Traitement paysagers entre les voies et le bâti.

138 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.7 La zone à urbaniser AU

La zone AU est une zone naturelle à urbaniser qui comprends deux secteurs 1AU et 2AU :

La zone 1AU ouverte à l'urbanisation dans les conditions définies par le PADD, le cas échéant les orientations d’aménagement, et le règlement pour la zone 1AU ; les constructions y sont autorisées lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble ou au fur et à mesure de la réalisation des réseaux.

La zone 2AU est une zone où l’urbanisation est interdite ; elle nécessite une procédure d'urbanisme comportant une enquête publique (modification ou révision du PLU) pour être ouverte à l'urbanisation. Dans cette attente, les possibilités d'occuper et d'utiliser le sol sont réduites et ne permettent que l'aménagement des constructions existantes.

Il convient d'y éviter les constructions anarchiques et d'y encourager la réalisation d'opérations d'aménagement ou de constructions compatibles avec un aménagement cohérent de la zone.

En zone 1AU, l’urbanisation de toute ou partie de la zone ne pourra se faire qu’après la réalisation ou la programmation des équipements publics primaires donnant aux terrains un niveau d’équipement suffisant, identique à celui de la zone U correspondante, ou répondant aux conditions particulières prévues par le PADD, le cas échéant les orientations d’aménagement, et le règlement.

La vocation de chaque secteur de la zone 1AU est définie par les lettres et chiffres qui suivent la mention « 1AU ». Lors de l’urbanisation, si les conditions visées ci-dessus sont réalisées, les règles de construction applicables aux différents secteurs délimités au plan sont celles des zones et secteurs urbains (U) affectés des mêmes lettres et chiffres (ex : 1AUo2 = UO2, 1AUa1 = UA1, etc.).

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 139 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE AU (SECTEURS 1AU ET 2AU)

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Secteur 1AU : Sont autorisées, les Favoriser un aménagement 1 et 2 sol occupations du sol de la zone cohérent de la zone. correspondante, sous réserve que les conditions d'aménagement identifiées par le PADD et le cas échéant par les orientations d’aménagement et de programmation soient respectées. Secteur 2AU : Constructions neuves : seules sont autorisées les constructions agricoles si situées à moins de 50 m du siège exploitation. Constructions existantes : extension possible des habitations Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. incendie. Assurer la La desserte en réseaux est assurée. Le commodité de la circulation. raccordement aux réseaux est, de fait, Interdire les rejets sauvages et obligatoire avec possibilité de récupérer favoriser la récupération d'eau les eaux de pluie. de pluie. Implantation du Secteur 1AU : idem zone correspondante. 6 et 7 bâti Secteur 2AU : par rapport aux voies et par rapport aux limites séparatives : retrait 5 m Emprise et Secteur 1AU : idem zone correspondante. 9 et 14 densité Secteur 2AU : 40 % pour extensions 1AU : Inscrire les futurs constructions existantes et 8 m² pour développements urbains dans annexes leur futur zonage. COS non réglementé. 2AU : Limiter l’évolution de la zone dans l’attente d’un Hauteur du bâti Secteur 1AU : idem zone correspondante. 10 aménagement cohérent de la Secteur 2AU : zone. Hauteur façades = 7 m Hauteur maximale = 12 m Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue, en laissant les Règles pour les clôtures. possibilités d'une architecture contemporaine et en particulier l’architecture s’inscrivant dans des démarches environnementales Stationnement Secteur 1AU : idem zone correspondante. Garantir le stationnement en 12 Secteur 2AU : habitat = 2 pl / logt dehors des voies publiques.

Espaces verts Secteur 1AU : idem zone correspondante. Végétalisation des espaces 13 Secteur 2AU : non réglementé libres.

140 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.8 La zone agricole A

La zone A comprend les secteurs, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles, où il convient d'assurer aux exploitations agricoles les moyens de poursuivre leurs activités et de se moderniser.

L'occupation du sol y est réservée aux besoins de l'exploitation agricole. En conséquence, les constructions neuves et le changement de destination des bâtiments est interdit s'il ne vise pas une affectation liée à l'activité agricole ou de diversification agricole.

La zone A couvre les terres agricoles ainsi que les sièges d’exploitation, et concerne les espaces situés au nord et au sud de la tache urbaine. Ce sont des secteurs où n’existent pas de logements occupés par des non- agriculteurs.

Elle comprend un secteur Ah de constructibilité limité couvrant les secteurs d’habitat isolé et dans lequel l’extension des constructions existantes et leurs annexes sont autorisées.

Elle comprend un secteur Ahc dans lequel de nouvelles constructions sont autorisées (dents creuses conforme au SCoT).

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 141 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE A

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Uniquement les constructions liées aux Protéger la zone agricole dans 1 et 2 sol besoins de l'exploitation agricole ou son les secteurs les moins sensibles prolongement. sur les plans paysagers et En Ah, uniquement les constructions liées environnementaux. aux besoins des habitations et des activités existantes Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. La desserte en réseaux incendie. n'est pas toujours assurée. Un dispositif Assurer la commodité de la d'assainissement autonome est donc circulation. possible. Interdire les rejets sauvages. Implantation du Par rapport aux voies et par rapport aux Préserver la visibilité. 6 et 7 bâti limites séparatives : retrait ≥ 5 m Emprise et Non réglementé Sans objet 9 et 14 densité

Hauteur du bâti Hauteur façades = 7 m Assurer une bonne insertion 10 Hauteur maximale = 12 m des volumes dans le paysage Pas de règles pour bâtiments agricoles Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue. Règles pour les clôtures. Stationnement En fonction des besoins Sans objet 12 Espaces verts EBC et haies protégés Maintien et protection des 13 haies et boisements existants.

142 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.9 La zone N

La zone N correspond à des parties du territoire communal, équipées ou non, à protéger en raison de leur caractère d'espace naturel « ordinaire », en opposition aux espaces naturels exceptionnels qui doivent bénéficier d’une protection renforcée.

En zone N, les constructions sont globalement interdites. En revanche, les constructions existantes peuvent faire l'objet d’une extension mais pas d'un changement de destination sauf si elles sont identifiées au patrimoine bâti d’intérêt local.

Les zones N englobent essentiellement les secteurs naturels ainsi que les secteurs occupés par des habitations dispersées dans l’espace naturel ou agricole.

Elle comprend un secteur Nl pour les activités sportives et de loisirs (avec un secteur Nlv pour l’aire d’accueil des gens du voyage et un secteur Nlm pour une piste de moto situé à l’ouest du territoire communal).

Elle comprend un secteur Nh de constructibilité limité couvrant les villages et l’habitat isolé et dans lequel l’extension des constructions existantes et leurs annexes sont autorisées.

Elle comprend un secteur Nhc dans lequel de nouvelles constructions sont autorisées (dents creuses conforme au SCoT).

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 143 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

LES MOTIFS DES REGLES APPLICABLES EN ZONE N

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du En NHc, les constructions à usage Protéger la zone agricole dans 1 et 2 sol d’habitation les secteurs les plus sensibles Dans les autres secteurs, uniquement les sur les plans paysagers et constructions liées aux besoins des environnementaux. habitations et des activités existantes (agriculture, sylviculture…) Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. La desserte en réseaux incendie. n'est pas toujours assurée. Un dispositif Assurer la commodité de la d'assainissement autonome est donc circulation. possible. Interdire les rejets sauvages. Implantation du Par rapport aux voies et par rapport aux Préserver la visibilité. 6 et 7 bâti limites séparatives : retrait ≥ 5 m Emprise et Non réglementé Sans objet 9 et 14 densité

Hauteur du bâti Hauteur façades = 7 m Assurer une bonne insertion 10 Hauteur maximale = 12 m des volumes dans le paysage Pas de règles pour bâtiments agricoles Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue. Règles pour les clôtures. Stationnement En fonction des besoins Sans objet 12 Espaces verts EBC et haies protégés Maintien et protection des 13 haies et boisements existants.

144 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.10 La zone NP

La zone NP constitue un espace naturel, équipé ou non, qu'il convient de protéger strictement contre toute construction, toute utilisation, modification des sols ou tous travaux contraires à cette protection, en raison de la qualité du paysage, de la présence d’éléments écologiques reconnus et des éléments naturels qui la composent.

Toute construction, extension, tout changement de destination, tout remblai ou déblai y sont interdits à l’exception de la gestion sylvicole.

Les zones NP couvrent essentiellement la forêt de Montauban, les vallées liées aux cours d'eau et les ensembles humides.

Les motifs des règles applicables en zone NP.

Articles Objet Nouvelle règle Objectifs concernés Occupation du Uniquement les constructions liées aux Protéger la zone agricole dans 1 et 2 sol besoins de l'exploitation agricole et les secteurs moins sensibles sur sylvicole ou son prolongement. les plans paysagers et environnementaux. Voirie et Les conditions d'accès doivent permettre Permettre une bonne défense 3 et 4 réseaux divers une desserte facile. La desserte en réseaux incendie. n'est pas toujours assurée. Un dispositif Assurer la commodité de la d'assainissement autonome est donc circulation. possible. Interdire les rejets sauvages. Implantation du Par rapport aux voies et par rapport aux Préserver la visibilité. 6 et 7 bâti limites séparatives : retrait ≥ 5 m Emprise et Non réglementé Sans objet 9 et 14 densité

Hauteur du bâti Hauteur façades = 7 m Assurer une bonne insertion 10 Hauteur maximale = 12 m des volumes dans le paysage Pas de règles pour bâtiments agricoles Aspect extérieur Harmonie générale de la construction et Favoriser une architecture de 11 des bâtiments annexes. bonne tenue. Règles pour les clôtures. Stationnement En fonction des besoins Sans objet 12 Espaces verts EBC et haies protégés Maintien et protection des 13 haies et boisements existants.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 145 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

SYNTHESE DES SURFACES

Surface en hectares % du territoire zones U UC 16 0,4% UD 16 0,4% UE 115 2,7% UG 35 0,8% UO 1 0,0% UA 98 2,3% Total U 283 6,6% zone AU 1AU 74 1,7% 2AU 52 1,2% Total AU 126 2,9% zone A AH 111 2,6% A 2473 57,6% Total A 2584 60,2% zone N Nh 31 0,7% Nlv 2 0,1% NI 15 0,4% N 195 4,5% Np 1060 24,7% Total N 1303 30,3% Total 4296 100%

Calcul effectué par logiciel et fourni à titre indicatif.

146 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

5. Incidences des orientations du PLU

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 147 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Ce chapitre concerne à la fois les incidences de la mise en œuvre du PLU sur l'environnement et les mesures prises pour sa préservation et sa mise en valeur. Le PLU permet de protéger l’environnement et de prendre en compte les nuisances, notamment en réglementant le droit d’usage des sols selon une vocation définie. Les zones concernées sont les suivantes :

- A : agriculture,

- N : zone à caractère d’espace naturel,

- NP : zone naturelle d’intérêt écologique à protéger strictement.

Le PLU permet d’agir par l’intermédiaire d’autres outils tels que :

- les emplacements réservés pour équipement public, dont les bassins tampons, les espaces verts et les chemins piétons,

- les espaces boisés classés à conserver ou à créer (EBC),

- les éléments paysagers à préserver (L. 123-1-5 7°),

- les zones humides.

Le PLU permet de porter à la connaissance du public des informations relatives à l’environnement telles que :

- les zones humides,

- les zones de bruits,

- les risques d’inondation (PPRi).

148 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

1. Impact du PLU sur l’activité agricole

1.1 Les incidences du développement urbain

Des zones d’urbanisation future réduites

L’espace agricole identifié dans la présente révision du PLU évolue par rapport à celui du POS précédent. Cela se traduit par une réduction des espaces urbanisée qui entraine une réduction de l’impact sur l’activité agricole. Le développement urbain aura donc une influence limitée sur l’espace agricole.

La zone agricole a été réduite au profit d’un zone N au sud de la commune afin d’y privilégier les connexions biologiques identifiées dans le diagnostic en évitant une trop grande dispersion du bâti agricole ; l’exploitation des terres n’est absolument pas remise en cause dans ce secteur.

Une usine de méthanisation avec un impact limité

L’usine de méthanisation aura une emprise foncière limitée (2.5ha, avec une réserve foncière totale prévisionnelle de 3ha maximum), sur des terres non productives aujourd’hui, et sans entrave au développement de l’activité productrice des SCEA Levrel :

Le choix de l’implantation, sur une bande de terrain non cultivée attenante aux bâtiments de serres, a été fait en plein accord avec l’exploitant. L’espace de terres considéré, en bordure des serres, est choisi afin de limiter l’emprise au maximum, en rationalisant l’implantation des bâtiments selon cet espace (et non l’inverse). Des stockages de digestat, non nécessairement situés à proximité de l’unité, pourront être partiellement délocalisés.

Les surfaces plus importantes à l’Est des serres actuelles sont conservées libres de constructions, afin de ne pas limiter un éventuel futur développement de l’activité de production de tomates.

1.2 Les mesures de préservation et de mise en valeur de l’agriculture en zone rurale

Moins de mitage en zone agricole

Le maintien de l’agriculture est pris en compte par la délimitation des zones agricoles, les zones A. Ce sont des espaces à fort potentiel agronomique, biologique et économique réservé uniquement à l’activité agricole ou à l’exploitation forestière. Les sièges d’exploitation en activité et leurs abords sont situés dans cette zone afin de permettre leur évolution. Les autres modes d’occupation du sol y sont fortement limités.

Dans la zone rurale les poches d’habitations non liées à des exploitations et mitant l’espace agricole sont exclues de la zone agricole ; Dans ces hameaux et villages, les possibilités de constructions sont limités soit en zone Nhc aux dents creuses, soit en zone Nh à des extensions et annexes de constructions existantes. Cette mesure limitera le mitage ce qui a pour conséquence :

- de ne pas réduire le potentiel d’épandage des zones agricoles, - de ne pas augmenter les problèmes entre l’activité agricole et les riverains.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 149 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Les zones NP peuvent également inclure des zones agricoles. Dans la zone NP, les nouveaux bâtiments agricoles sont possibles, dans le prolongement d’un siège d’exploitation afin de limiter la dispersion du bâti dans des zones reconnues pour l’enjeu qu’elles représentent en matière de connexions biologiques. Dans la zone NP, la protection de l’environnement naturel nécessite d’interdire les exhaussements et affouillements de sol.

Le zonage NP ne couvrant pas de sièges d’exploitation l’impact de cette zone sera minime sur l’activité agricole.

2. Les espaces naturels

2.1 Les mesures de préservation et de mise en valeur des espaces naturels

La préservation des espaces naturels est assurée à la délimitation de zones naturelles telles que :

- la zone NP : cette zone Naturelle de Protection renforcée concerne les espaces très sensibles d’un point de vue écologique. Elle regroupe les sites d’intérêt écologiques recensés (tel que les zones humides) et les vallées et leurs abords. Les seuls aménagements autorisés sont ceux nécessaires à la découverte des sites ; - la zone Nl dans les secteurs à vocation de loisirs.

2.2 Les mesures de préservation et de mise en valeur de la trame verte et bleue

Après recensement, l’essentiel de la trame bocagère et des boisements est protégé par le règlement du PLU. Les haies ont été identifiées et protégées le long des chemins pédestres existants ou prévus (intérêt paysager et écologique), en bordure de bas-fonds, le long des cours d'eau et dans les vallées inondables (intérêt au regard de la qualité des eaux, paysager et écologique) ainsi que pour les haies une fonction de corridor écologique. Les protections sont de deux ordres :

- protection au titre de l’article L. 123-1- 5 7° du Code de l’Urbanisme (élément paysager) en zones agricole et urbaines. Cette disposition soumet à déclaration préalable les coupes et abattages. C’est donc une forme de contrôle de l’évolution de la trame bocagère, - protection au titre de l’article L-130 et suite du code de l’urbanisme (espaces boisés classés) dans les vallées. La loi paysage du 8 janvier 1993 a étendu le champ d'application de la procédure de classement en Espaces Boisés Classés (EBC) aux haies, aux plantations d'alignement et aux arbres isolés. Cette protection peut être instituée dans chacune des zones du PLU. Le classement au titre des Espaces Boisés Classés (EBC) interdit tout défrichement (suppression de l’état boisé). Les coupes et abattages nécessaires dans le cadre d’une bonne gestion forestière sont soumis à déclarations préalable.

Ces protections offrent deux niveaux de contraintes. La première plus souple permet de s’adapter aux usages agricoles du site, à la présence d’habitations et au développement urbain.

La seconde, plus forte a pour objectifs de pérenniser, voir reconstituer la trame bocagère le long des cours d’eau conformément aux objectifs du SAGE et de la loi sur l’eau.

150 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

2.3 Les incidences du développement urbain

Le développement urbain a une influence limité sur les espaces naturels définis dans le présent PLU. Les secteurs d’intérêt écologiques sont protégée soit parce que ce sont des zones humides, soit des zones inondables. Les espaces verts urbains sont préservés. Ces vocations et protections sont repris dans le PLU :

- la zone Np couvre les zones humides et les zones inondables. Les déblais remblais, ouvrages et aménagements y sont interdits, - la zone Nl couvre les espaces verts urbains, les zones de loisirs, le camping.

Les zones agro-naturelles appelées à disparaitre dans le PLU couvrent environ 30 hectares. Dans ces zones, la trame bocagère sera préservée ainsi que des corridors écologiques afin de préserver la perméabilité du site.

Pour protéger cette trame, il est souhaitable de les intégrer très tôt dans le plan d’aménagement en les intégrant à l’espace public. Il faut aussi protéger leur système racinaire de l’impact des réseaux souterrains. Une approche spécifique sur la trame verte de l’opération est souhaitable. Les voiries, routes, voies cyclables, chemins piétons qui traversent les corridors bocagers, les vallées et les vallons, devront avoir des caractéristiques compatibles avec le maintien des liaisons biologiques de la petite faune terrestre.

Les haies végétales accompagnant l’urbanisation devront être constituées d’essences locale, non répertoriées comme envahissantes. Une haie devra être composée de plusieurs essences différentes.

Les voies piétonnes situées en bordure des cours d’eau seront au niveau du terrain naturel afin de ne pas entraver les déplacements de la petite faune, de mettre en valeur les rives et pour ne pas constituer d’obstacle aux crues.

3. L’intégration urbaine des populations

3.1 Impact de la production de logement

A l’horizon de la décennie, la population de Montauban-de-Bretagne pourrait atteindre, suivant les scénarios proposés entre 5300 et 6300 habitants.

Cette différence entre les deux estimations est liée à l’incertitude qui pèse sur la taille des ménages. En effet le nombre de logements produits est un indicateur insuffisant. La taille de ces logements définira la taille des ménages et donc la population accueillie. Pour cette simulation, nous avons proposé 30 % de logements collectifs. Dans le premier cas, la diminution de la taille des ménages diminue de façon tendancielle (-0.3 point). Dans l’autre scénario, elle est maintenue au niveau actuel.

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 151 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Scenario 1

1968 1975 1982 1990 1999 2008 2022 Population 3024 3310 3759 3883 4042 4511 6232

Dans ce premier scénario, la taille des ménages est stable. Deux conditions à cela :

- capté une clientèle de jeunes ménages primo accédant avec des prix de terrains attractifs, - instaurer une part de locatifs dans l’habitat individuel, - favoriser les mutations dans le pavillonnaire existant en permettant aux habitants vieillissant un parcours résidentiel vers d’autres formes d’habitat.

Scenario 2

1968 1975 1982 1990 1999 2008 2022 Population 3024 3310 3759 3883 4042 4511 5368

152 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

Ce scénario reprend la diminution tendancielle de la taille des ménages.

L’établissement de ces deux scénarios n’a pas pour objectif d’établir une prospective démographique précise. Il souhaite seulement montrer que les typologies de logements proposées, le prix du marché seront déterminant au même titre que le nombre produit.

3.2 Mixité sociale

Le projet prévoit de poursuivre l'accueil de nouveaux ménages conformément notamment aux objectifs du PLH. Le respect de mixité et de diversité sociale permettra de favoriser au mieux l’intégration de toute nouvelle population. Ainsi, en adéquation avec les objectifs du PLH, une diversité dans les typologies d’habitat (individuel, individuel accolé, petit collectif) sera recherchée afin de permettre un parcours résidentiel complet sur la commune et répondre à tous les besoins.

Des opérations en renouvellement urbain situé à proximité du centre permettent d’accueillir une population modeste ou vieillissante avec souvent des moyens de déplacements limités.

3.2 Espace public et lien social

Par ailleurs, espaces verts, espaces publics de qualité et le cas échéant certains équipements ou services trouveront leur place dans les opérations à venir (ZAC centre). Ils favoriseront le maintien du lien social dans la population.

La confortation des centralités sera recherchée pour offrir à la population de Montauban-de-Bretagne des commerces et des services dans une relation à proximité des zones d’habitat.

4. Pollutions et risques

4.1 L’incidence sur la qualité de l’eau

Les annexes sanitaires du dossier de PLU (n°3 et 4) présentent les mesures destinées à parer aux incidences de l’urbanisation sur la qualité des eaux. Elles traitent notamment de l’assainissement des eaux usées et de la maîtrise de l'écoulement des eaux pluviales.

L’annexe sanitaire jointe au présent dossier de PLU comprend :

- une notice et des plans de l’état existant en matière de desserte en eau potable,

- une notice et des plans de l’état existant en matière d’assainissement eaux usées / eaux pluviales.

La réduction des possibilités d’extensions des hameaux limitera l’assainissement individuel et donc les risques de pollution en zones rurales. Les autres zones U du PLU seront raccordées au réseau d’assainissement qui est dimensionné à cet effet.

4.2 Les nuisances sonores

Dans les zones de bruit définies par l’arrêté préfectoral du 5 octobre 2001, les établissements de santé et de soins, les établissements d’enseignements, les logements et les bureaux devront respecter des normes d’isolement acoustiques (voir annexe n°1 du PLU). AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 153 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

4.3 La qualité de l’air et la maîtrise de l’énergie

La pollution de l’air étant la conséquence essentielle des déplacements et du chauffage urbain, c’est naturellement que le PLU œuvre pour réduire l’usage de la voiture individuelle et permettre le recours à des énergies non polluantes et renouvelables et ainsi limiter les incidences sur la pollution atmosphérique.

La mise en œuvre du PLU avec l’accueil de nouveaux habitants entrainera fatalement une croissance des déplacements. Toutefois, les mesures compensatoires devraient encourager une diminution des déplacements au prorata du nombre d’habitants :

- par une densité plus forte, - par un rapprochement des nouveaux quartiers vis-à-vis du centre, - par la mise place et l’aménagement d’une trame piétonne à l’échelle de la ville, en articulation avec les arrêts de bus et la desserte des équipements et des commerces.

Par ailleurs le PLU incite à la mise en place d’habitat bioclimatique.

154 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 Montauban-de-Bretagne Révision du PLU

5. Dispositif d’évaluation du PLU

La mise en place d’un dispositif de suivi est obligatoire n vertu de l’article R 123-2 du code de l’urbanisme. Ce suivi permettra de faire le bilan de l’application du document d’urbanisme régulièrement au cours sa mise en œuvre, soit au plus tard à l’expiration d’un délai de 3 ans. Ce bilan tri annuel permettra au besoin de le faire évoluer. Ce tableau de bord mettra en évidence la réalisation des objectifs en ce qui concerne l’habitat ainsi que le respect de l’échéancier d’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser.

L’indicateur retenu pour suivre la production de logements sera la base de données SITADEL produite chaque année par les services de l’état. Le tableau joint devra être complété et un bilan présenté au conseil municipal en vertu de l’article L 123-12-1 du code de l’urbanisme.

« Trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme ou la dernière délibération portant révision de ce plan, un débat est organisé au sein de l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou, dans le cas prévu par le deuxième alinéa de l'article L. 123-6, du conseil municipal sur les résultats de l'application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l'échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. L'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou, dans le cas prévu par le deuxième alinéa de l'article L. 123-6, le conseil municipal délibère sur l'opportunité d'une application des dispositions prévues au sixième alinéa de l'article L. 123-11, d'une mise en révision ou d'une mise en révision simplifiée de ce plan dans les conditions prévues à l'article L. 123-13. Ce débat est organisé tous les trois ans dès lors que le plan n'a pas été mis en révision. »

Bilan Bilan Bilan Bilan Année 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 triennal(1) triennal(2) triennal(3) décennal

Production de logements

Individuel diffus

Individuel groupé

Collectif

% de logements sociaux

Echéancier prévisionnel des ZAC Centre Les Anne de la Boulais Zones AU Fontenigou Pêcheries Bretagne

AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013 155 Montauban-de-Bretagne Plan local d’urbanisme

Conclusion

La révision du PLU de Montauban-de-Bretagne a été l'occasion d'une réflexion en profondeur sur l'avenir de cette ville. Le PADD aura permis de balayer l'essentiel des thèmes habituels de l'aménagement.

La volonté forte de la ville de maîtriser son développement inscrit ce document dans l'optique des Grenelle 1 et 2 :

- réduction des surfaces à urbaniser, - mise en place d'une trame de modes doux, - protection et renforcement des trames verte et bleue, - réflexion pour un habitat durable, - restructuration urbain du centre-ville.

Au terme de cette révision, le PLU aura mis en place les outils nécessaires. Les orientations d'aménagement et le règlement fixent le cap à tenir pour permettre un urbanisme innovant et durable. Toutefois, c'est à l'occasion des projets des aménagements urbains que l'on pourra juger de la réalité de ce changement de cap. Le PLU atteint, en effet, ses limites ; des prescriptions trop précises étant souvent contre productives. C'est donc au projet de prendre le relais dans la définition des politiques d'aménagement durable.

156 AUDIAR I Ville de Montauban-de-Bretagne I Rapport de présentation I mai 2013