Akamai précharge les vidéos sur les

Akamai vient d’annoncer la commercialisation de solutions de diffusion de contenu prédictive (PCD). Celles-ci s’adresse aux fournisseurs de contenus, de plates-formes vidéo et opérateurs de réseaux mobiles, et visent à répondre à la problématique de diffusion de vidéo HD sur les terminaux mobiles quels que soient les réseaux sans fils utilisés (, 4G ou Wifi généralement). Autrement dit, une solution qui s’affranchit de la performance du réseau, laquelle peut varier selon les moments de la journée, l’affluence des utilisateurs, leur situation géographique ou les risques d’interférence.

Comment ? Tout simplement en pré-chargeant directement les contenus sur les terminaux mobiles des utilisateurs. L’offre du spécialiste de CDN (content delivery network) permet ainsi de repérer les préférences de l’utilisateur et ses habitudes de visionnage pour sélectionner et pousser les vidéos vers son terminal et permettre ainsi un visionnage hors ligne, donc disponible immédiatement sans délais de chargement. Au risque que le forfait mobile de l’utilisateur n’explose sans qu’il en ait conscience ou le contrôle, donc, ou encore que les réseaux mobiles saturent. Mais Akamai a tout prévu et propose la planification de la diffusion selon différents paramètres. Par exemple, l’usage exclusif du WiFi pour télécharger les vidéos, ou leur chargement en dehors des heures de pointe, ou tout simplement à des moments prédéfinis dans la journée. Et, fort heureusement, l’utilisateur final aura accès à un certain nombre de paramètres de contrôle comme la quantité de stockage autorisée pour la mise en cache. Enfin, la protection et gestion des droits numériques des contenus sont assurées par la solution de Verimatrix adoptée par Akamai.

Une alternative en attendant la 5G

La solution est fournie sous deux configurations : un SDK, que le diffuseur pourra intégrer à ses applications multimédia; ou en marque blanche WatchNow pilotée par Akamai. Qui se félicite d’annoncer un premier client, le fournisseur de plate-forme vidéo en ligne Saffron Digital. « Grâce à notre partenariat, nous élargissons la capacité d’interaction entre l’utilisateur et le contenu, en diffusant de façon prédictive une expérience personnalisée de grande qualité, indépendamment des conditions du réseau et du type de terminal », assure Jason Keane, CEO de Saffron Digital.

Outre la promesse de satisfaction de l’utilisateur final, donc de fidélisation, qu’apporte l’amélioration de la diffusion de vidéo, l’offre d’Akamai s’inscrit comme une potentielle alternative pour assurer la qualité de service d’accès aux contenus en attendant l’émergence de la 5G. Avec ses très hautes capacités (de l’ordre du gigabit/s en réception sur les terminaux) et sa tout aussi faible latence (sous la milliseconde bien que cette fonction sera probablement réservée aux services temps réel comme la réalité augmentée ou les véhicules autonomes), le futur réseau mobile pourrait rendre obsolète les services de cache mobile. Mais entre l’émergence de fichiers vidéo toujours plus lourds avec la hausse des définitions ou de services comme la réalité virtuelle gourmande en capacité, les occasions d’optimiser la diffusion des contenus ne sont pas prêtes de s’arrêter. Lire également Akamai se renforce dans la diffusion de vidéo haute définition Jérôme Renoux, Akamai : « On déporte la sécurité dans le Cloud » Google se lance discrètement dans le CDN crédit photo © Andrey_Popov – shutterstock

Laurent Fournier, Qualcomm : « Nous n’intégrerons pas la technologie LORA »

Directeur général de Qualcomm France, Laurent Fournier était au Mobile World Congress de Barcelone pour présenter les dernières innovations du fondeur mais également ses projets dans l’Internet des objets (IoT) ou le prometteur marché des serveurs.

Silicon.fr – Après une année 2015 difficile, votre dernier processeur équipe à nouveau le haut de gamme de LG ou Samsung. C’est un soulagement ?

Laurent Fournier : C’est le rythme normal de vie pour un fabricant de composants et nous ne nous sommes pas affolés plus que ça l’année dernière quand nous avons perdu le Galaxy S6. Aujourd’hui nous sommes ravis de retrouver le Snapdragon 820 sur le Samsung Galaxy S7 ainsi que sur le LG G5. Cela démontre l’excellence de notre R&D et notre capacité à nous différencier avec toujours plus d’innovations et de performances.

Certes mais à l’image d’Apple, les grands constructeurs ont désormais tendance à se réapproprier la conception ou la fabrication des composants. Est-ce une menace pour votre activité ?

Je ne pense pas qu’il faille tirer des généralités. Certains constructeurs décident effectivement d’internaliser cette activité et d’autres choisissent tout simplement d’intégrer le meilleur processeur pour sans avoir à assumer ces frais de R&D. Beaucoup de jeunes marques asiatiques font ainsi ce choix et leur forte croissance, dans les dernières années, semble leur donner raison.

On parle à nouveau de fin de la loi de Moore. Est-ce que cela pourrait ralentir votre capacité d’innovation ?

Le sujet n’est pas nouveau et Il se posait déjà quand nous avons approché des 28 nanomètres et puis nous avons trouvé de nouvelles technologies comme le FinFet qui nous permet désormais de d’utiliser une gravure en 14 nanomètres. Je pense que cette loi s’appliquera encore quelques années, au moins jusqu’au seuil des 6 nanomètres, et que l’innovation reposera ensuite sur d’autres critères. Après la puissance pure, on donnera sans doute plus d’importance à l’efficacité énergétique ou encore à la connectivité 5G, qui sont d’autres caractéristiques de nos SoC.

Après le CES, l’IoT était à nouveau en vedette au MWC de Barcelone. Faut-il s’attendre à l’eldorado promis par certains ?

C’est effectivement un business en forte croissance, qui pèse déjà 10% de notre activité, et qui a vocation à grossir. Grâce au rachat de CSR, nous sommes par exemple devenus un gros fournisseurs de puces Bluetooth. Et nous poursuivons nos travaux dans les wearables mais également dans l’automobile, avec des marques comme Audi, Mercedes ou Volkswagen, afin d’inventer avec eux la voiture du futur.

Allez-vous intégrer des technologies réseau IOT comme Lora à vos puces ?

Non nous n’intégrerons pas la technologie LORA à nos puces. Qualcomm travaille uniquement sur les standards du marché, ce qui est indispensable pour faire croitre l’écosystème. Les opérateurs nous réclament des technologies cellulaires comme le EC-GPRS (extended coverage) IOT, une évolution de la , ou sur des versions Narrow Band de la 4G, qui ont pour le moment notre préférence.

Les smartphones et les tablettes sont désormais aussi puissantes que les ordinateurs. Pourquoi ne rentrez-vous pas sur le marché du PC pour bousculer Intel ?

Qualcomm est leader dans les équipements de connexion 4G ou WiFi pour les ordinateurs mais tant que Windows 10 ne sera pas optimisé pour les processeurs ARM, les deux marchés resteront distincts. Mais nous travaillons toutefois avec Microsoft sur Windows 10 mobile pour proposer des smartphones toujours plus puissants, pouvant partiellement se substituer à un PC, grâce à la fonction Continuum.

Êtes-vous plus ambitieux sur le marché des serveurs ?

Oui, la force de l’architecture ARM est de proposer des économies d’énergie de 20 à 25% par rapport à d’autres solutions du marché. C’est une question essentielle sur le marché des smartphones mais également sur celui des serveurs, où la facture électrique représente bien souvent la moitié du TCO pour les grandscentres de données. Nous travaillons sur différentes technologies, notamment en matière de virtualisation des réseaux, et je pense que nos solutions seront très compétitives à l’horizon 2020.

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Serveurs ARM : Qualcomm met pied en Chine Les build desktop et mobile de Windows 10 publiées en synchrone

Le 18 février dernier, l’équipe de développement de Windows 10 dévoilait la Preview Build 14267 desktop suivie, le lendemain par la même itération pour la version mobile. Hier, mercredi 24 février, le responsable du programme de bêta testeur Insiders a dévoilé deux nouvelles build pour desktop et mobile de l’OS. « C’est la première fois que nous publions des Build pour PC et mobile le même jour et en même temps », souligne Gabriel Aul. Pour autant, ces deux récentes versions ne portent plus la même référence.

La Build 14271 pour PC, proposés aux Insiders dans le mode « Fast Ring » (pour ceux qui ont choisi de tester les toutes dernièresreleases avec les inévitables bugs qui les accompagnent), « apporte de nombreuses améliorations et de corrections de bugs à partir des commentaires que nous avons reçu », commente le responsable. Sortie de veille figée (ou « écran bleu »), problèmes d’affichage, dysfonctionnement avec la suite Kaspesrky et incompatibilité avec certaines applications font notamment parti des corrections. L’arrivée de nouvelles options dans le panneau des paramètres (auto-affichage de la barre des tâches, taille des boutons réduite, remplacement de Command Prompt par Windows PowerShell dans le menu raccourci clavier Windows + X, etc.) constituent les principales innovations. Lesquelles préfigurent probablement ce que sera Redstone, la prochaine version stable de Windows 10 attendue cet été et qui s’illustrera probablement avec l’ouverture des extensions pour le navigateur Edge.

Un nouveau smartphone compatible Insider fast ring

Côté mobile, la Build 14267.1004, toujours en Fast Ring, est la même que la précédente (la 14267 donc) « mais avec deux correctifs très importants et une nouvelle fonctionnalité. »Particulièrement le correctif du bug qui empêchait le Lumia 550 de se charger en USB. La nouveauté se traduit pas le support de Visual Voicemail sur les terminaux à double-SIM, comme le Lumia 950 XL.

Ces Preview Build restent réservées aux smartphones nativement commercialisés avec Windows 10 Mobile, rappelle Microsoft. Autrement dit aux Lumia 950, 950 XL, 650, 550, et Xiaomi Mi4. L’éditeur y ajoute un nouveau terminal : l’Alcatel One Touch Fierce XL. D’autres appareils devraient suivre promet l’éditeur qui ne précise pas lesquels ni quand. Pour le 29 février avec la version finalisée de Windows 10 Mobile comme l’a annoncé un collaborateur de Microsoft Mexique sur Facebook ? Rien ne le laisse transparaître dans le billet de Gabriel Aul.

Les demandes de retour d’expérience automatiquement bloquées

A noter que la nouvelle pré-version pour desktop modifie également ses conditions d’utilisation. Désormais, la fréquence des demandes de retour d’information de Windows sera bloquée sur le mode automatique par défaut. Si l’utilisateur n’aura (pour l’instant) aucune obligation de répondre aux questions qui surgiront sur son écran, il ne pourra donc plus en contrôler la fréquence. Qu’elle soit hebdomadaire, quotidienne ou horaire. Seule solution pour empêcher cela : le retour à la version de l’OS mise à jour en novembre, la Build 10586 en l’occurrence. Avec, pour conséquence, la perte de toutes les évolutions et correctifs développées depuis.

« Obtenir les retours d’expérience fait partie intégrante du programme Windows Insiders, justifie Gabriel Aul. Après chaque version de mise à niveau ou après certaines activités, Windows demandera souvent des commentaires. Les réponses à ces questions sont utilisées par nos équipes d’ingénieurs afin de comprendre ce que ressentent les testeurs de Windows. » Dans l’optique, naturellement, d’améliorer l’OS de manière continue. Mais au risque, néanmoins, de mettre à rude épreuve la patience de ceux qui justement contribuent à cette amélioration par leur retour d’expérience. Espérons pour eux que la fréquence des demandes de retour de Microsoft soit modérée.

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Crédit Photo : Stanislaw Mikulski-shutterstock

Windows 10 Mobile réservé seulement à quelques Lumia

Quels seront les prochains smartphones de Microsoft à bénéficier de la mise à niveau vers Windows 10 mobile ? Selon Redmond, tous les Lumia sous Windows 8.x sont éligibles à la mise à jour. Sur la page référençant les terminaux compatibles à la version preview du nouvel OS mobile en direction des Insiders, les testeurs de la première heure, une trentaine de terminaux sont ainsi référencés, du 430 au 1520 et l’Icon, ainsi que les HTC One M8 et LG Lancet. Mais tous ces modèles pourraient ne pas profiter de la mise à niveau vers Windows 10 mobile en même temps.

A en croire le site Neowin, qui s’est vu confirmer l’information par un porte-parole de l’éditeur, seule une dizaine d’appareils seront éligibles à la version mobile finalisée de Windows 10 dans un premier temps. Il s’agit des Lumia 430, 435, 532, 535, 540, 640, 640 XL, 735, 830 et 930. Aucune information n’est disponible concernant la mise à jour de la vingtaine d’autres modèles pour l’heure non éligibles. Rappelons que seuls les récents Lumia 950, 950 XL, 550 et 650 profitent nativement de Windows 10 mobile. Disponible le 29 février ?

Il reste à savoir quand Microsoft comptera diffuser la version stable de son OS mobile. Mi février, un commentaire émanant du compte officiel Lumia dans la page Facebook de Microsoft Mexique laissait entendre que Windows 10 Mobile commencerait à être disponible à partir du 29 février tout en précisant que « tous les appareils ne pourraient pas faire [la mise à jour] ». Commentaire qui semble avoir disparu depuis de la page en question. De son côté, Redmond n’a rien communiqué de formel.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des dates de lancement de Windows 10 mobile sont avancées plus ou moins officiellement sans pour autant être suivi d’effet. D’abord par l’éditeur lui- même qui avait promis une sortie de l’OS pour décembre 2015 afin d’assurer une relative synchronisation avec la version desktop. Promesse qu’il n’a visiblement pas pu tenir. Depuis, l’opérateur Swisscom avait avancé la date du 19 janvier. En vain.

Des build mobile et desktop synchronisées

La récente annonce sur le réseau social sera-t-elle la bonne cette fois ? Il est vrai que la dernière Preview Build de Windows 10 Mobile, la 14267, annoncée le 19 février dernier, est la même que celle de la version desktop présentée la veille, pour les Insiders. Même si elle est réservée aux Lumia bénéficiant nativement de Windows 10 mobile (enfast ring), ainsi qu’au Xiaomi Mi4, les développeurs de Redmond prévoient « d’étendre Windows 10 Mobile à d’autres appareils à partir de [cette version] », a déclaré Gabriel Aul, le responsable du programme Insiders. Ce qui laisse penser que la version finale de l’OS pour les anciens Lumia est imminente. Dans tous les cas, les utilisateurs sont avisés d’installer l’application Lumia Denim afin d’être notifiés de la mise à jour officielle de leur plate-forme mobile. Et de patienter.

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Les smartphones Sailfish OS reviennent… en Inde

L’Européen Jolla, et son système d’exploitation mobileSailfish OS semblent temporairement sauvés (voir nos articles « Jolla (Sailfish OS) en redressement judiciaire » et « Jolla et Sailfish OS sortis de l’impasse… pour le moment »). C’est par le bas, et via des constructeurs tiers, que l’offre de terminaux mobiles Sailfish OS est appelée à s’étendre. Intex présente ainsi l’Aqua Fish, un smartphone d’entrée de gamme pourvu d’une puce Qualcomm Snapdragon 212 (4 cœurs ARM 32 bits Cortex-A7 cadencés à 1,3 GHz), de 2 Go de RAM et de 16 Go d’espace de stockage. L’écran est un modèle IPS de5 pouces d’une résolution de 1280 x 720 points.

Pour l’Inde uniquement ?

Un terminal qui ne sera pas le plus puissant du marché, mais qui sera efficacement épaulé par Sailfish OS, système d’exploitation utilisant du code natif, et donc plutôt rapide. Les 2 Go de RAM seront un plus pour cette offre, très axée multitâche. À noter, la présence en standard d’un modem 4G 150/50 Mb/s.

L’Aqua Fish ne sera a priori distribuéqu’en Inde. Ceci confirme les plans de Jolla visant à se concentrer sur les zones émergentes (BRIC : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Le blogue Jolla Users évoque toutefois une possible disponibilité dans d’autres contrées en mai, au prix de 146 dollars, soit environ 133 euros HT, ce qui n’en fera pas le terminal 4G le plus abordable du marché.

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Crédit photo : © istockphoto

Huawei se voit déjà numéro un dans le secteur des smartphones

Tout les experts s’accordent sur le fait que le constructeur chinois Huawei a connu une croissance exceptionnelle dans le secteur des smartphones en 2015. Fin décembre, la firme se félicitait ainsi d’avoir su écouler 100 millions de smartphones sur l’année (voir à ce propos notre article « Huawei a vendu 100 millions de smartphones en 2015 »).

Les données de Gartner sont sans appel : Huawei est le constructeur qui ale plus progressé ces derniers mois, avec une croissance de 71 % sur Q3 2015 et de 53 % sur Q4 2015. Richard Yu, président de Huawei Device et CEO du consumer business group de la société, se veut confiant. Dans les allées du Mobile World Congress 2016 de Barcelone, il explique ainsi que les ventes du constructeur devraient encore croître de plus de 30 % en 2016. Huawei espère dépasser Apple dans les 2-3 années à venir, et Samsung d’ici 5 ans. Devenir le numéro un, dans 5 ans

Huawei espère donc devenir le numéro un mondial du secteur. Un objectif qui n’est pas si farfelu qu’il en a l’air. Qui aurait parié sur Samsung il y a seulement 8 ans ? Et qui aurait parié sur Xiaomi en Chine il y a 2 ans ? Probablement personne. Ces acteurs ont su toutefois s’imposer rapidement.

Dépasser Apple reste possible pour le constructeur chinois. La firme à la pomme n’est en effet pas positionnée pour équiper la population mondiale en smartphones, tout comme elle n’équipe pas le monde (hormis sa frange la plus aisée) en Mac. La domination rapide d’Android est en la preuve.

Dépasser Samsung sera toutefois plus difficile, le coréeninondant littéralement le marché de smartphones, de l’entrée de gamme aux terminaux les plus avancés. Affaire à suivre.

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MWC 2016 : Orange tire tous azimuts IoT, VoLTE, SDN, 5G,…

Terminaux, réseaux, virtualisation, CDN, 5G, Lora… Orange profite du Mobile World Congress (MWC) 2016 de Barcelone pour présenter une quinzaine d’innovations cette année. Nous rapportons les principales.

D’abord celle liées au réseau, et particulièrement à sa virtualisation, promesse technologique qui ouvre de nouvelles perspectives aux opérateurs pour l’exploitation de leur infrastructure. Dans ce cadre, Orange a présenté, à Barcelone, une plateforme expérimentale visant à démontrer comment les fonctions d’un réseau à la demande peuvent être conçues et déployées dans un environnement virtualisé. Le prototype, qui constitue une première dans l’industrie selon Orange, permet de proposer des fonctions réseau virtualisées (NFV) et de découplage de sa reconfiguration physique et de son contrôle par SDN (Software Defined Networks) pour accélérer la mise à disposition des services. Couplé au Cloud, SDN et NFV permettent, par exemple, de mettre rapidement en place un VPN pour assurer la sécurité d’accès Internet de travailleurs nomades au lieu de plusieurs semaines ou mois. L’importance de l’interopérabilité

La démonstration d’Orange a surtout permis de valider l’efficacité de sa plate-forme dans un environnement multi-fournisseur. Dans le cas présent, l’opérateur a fait appel aux produits Ultra Service Platform de Cisco (un cœur de réseau EPC avec gestion de NFV et fonctions NSO d’approvisionnement des services), et l’infrastructure CloudBand de Nokia (une offre précédemment fournie par Alcatel-Lucent) qui intègre la virtualisation des services et l’orchestration du réseau. A l’issu de la présentation, l’opérateur a souligné l’importance d’assurer l’interopérabilité des solutions multiconstructeurs. « De notre point de vue, l’interopérabilité est un facteur clé de succès, a commenté Alain Maloberti, vice-président responsable d’Orange Labs Networks. Nous espérons que cette démonstration va inciter le reste de l’industrie à s’orienter vers plus d’interopérabilité. »

Restons dans la virtualisation pour mettre en évidence ses bienfaits dans un autre cas pratique. Celui du CDN (content delivery networks), en l’occurrence, ou l’optimisation de la distribution de contenu. En partenariat avec Akamai et HPE, Orange a effectué la première démonstration d’un CDN virtualisé (vCDN) orchestré par NFV pour répondre dynamiquement aux besoins de capacité provoqués par un trafic massif. Orange a ainsi démontré comment la capacité de la solution virtualisée Aura de licence CDN (vLCDN) intégrée avec la plateforme d’orchestration NFV Director 3.0 de Hewlett Packard Enterprise, permet de fournir du CDN à la demande CDN pour le streaming vidéo lors de retransmission en streaming d’événements populaires.

IoT et VoLTE

A Barcelone, Orange ne pouvait pas non plus faire l’impasse sur l’Internet des objets (IoT). Récemment converti à Lora, et soutenue par les offres de Big Data Datavenue, Live Objects et Flexible Data, l’opérateur illustrera la pertinence des objets connectés en démontrant comment des capteurs déployés dans un parking récoltent des informations en direct sur les usages (nombre de voitures) et l’environnement (niveau de CO) afin de surveiller l’état d’un système de ventilation et de permettre aux exploitants du parking d’anticiper les éventuels interventions nécessaires.

Enfin, Orange annonce le Neva 80, son premier smartphone compatible VoLTE (voix sur 4G) et Wifi Calling (ou VoWifi). Exploitable sur n’importe quelle génération de réseau, ce terminal de catégorie 6 (jusqu’à 300 Mbit/s en réception), avec écran 5,2 pouces sous Snapdragon 617 octo-coeur, 16 Go de mémoire et 2 Go de RAM, sera ainsi en mesure de tirer partie de la qualité des services voix et données IP en 4G qu’Orange est en train de mettre à jour sur son réseau depuis fin janvier. L’opérateur précise que le Neva 80 sera disponible à 200 euros à partir d’avril prochain en France et en Europe. Ce qui laisse penser que la VoLTE et la VoWifi d’Orange seront entièrement activées d’ici cette date en France. L’opérateur a, dans tous les cas, confirmé l’introduction de ces nouveaux services sur son marché européen qui seront déployés courant 2016 et 2017. La Roumanie est la première à en bénéficier.

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Laser et acide pour déchiffrer un iPhone, mais avec des risques

Pendant que la bataille entre Apple et le FBI bat son plein, chacun prend position pour les uns ou pour les autres. Dernier en date Bill Gates supporte le FBI dans sa démarche d’avoir accès illimité au téléphone, un iPhone 5C, d’un des responsables de l’attentat perpétré à San Bernardino. Mais un autre son de cloche se fait entendre parmi les spécialistes de la sécurité, notamment Edward Snowden.

Le célèbre lanceur d’alertes et les experts estiment que le FBI a d’autres moyens pour accéder aux informations sur l’iPhone du criminel. Dans un article d’ABCnews, ils parlent notamment d’une technique dite « de-capping chip » ou décapsulage de puce. Cette méthode demande doigtée et patience pour réussir.

Un décapage à l’acide

Andrew Zonenberg, chercheur senior chez IOActive, en a donné le vade-mecum. En premier lieu, il faut extraire le composant où se situe la puce de l’iPhone. Cette puce est encapsulée dans une gangue de polymère. Pour l’éliminer, l’expert utilise de l’acide. Une fois dégagé, il faut percer très soigneusement avec un faisceau d’ion pour atteindre le cœur de la puce. Une fois ce travail réalisé qui peut prendre du temps et de l’argent, le spécialiste place des petites sondes à certains endroits pour récupérer bit après bit l’UID (l’unique ID de l’iPhone).

A travers ces sondes, il est possible de récupérer des données chiffrées et aussi l’algorithme de création de clé de cryptage de l’utilisateur. Avec l’ensemble de ces informations et l’usage de la force brute (sans limitation des 10 essais), il serait donc possible d’exhumer les dernières conversations contenues dans le smartphone d’Apple.

Plus précis avec le laser infrarouge

Un travail long, fastidieux, mais surtout risqué. En utilisant de l’acide, on s’expose à détruire la puce de l’iPhone et la rendre inutilisable à jamais. Un investissement et un risque trop importants constate Dmitry Nedospasov, un spécialiste de la sécurité basé à Berlin. Pour lui, il existe une méthode un peu moins risquée et moins onéreuses pour accéder à la puce. Il utilise un laser infrarouge, comme un foret capable de percer et d’accèder à la puce et aux informations UID. Ce procédé a déjà été utilisé en 2010 par Chris Tarnovsky, un hacker qui a réussi à craquer le microcontrôleur d’une Xbox 360. Le hic est qu’il avait utilisé un microscope électronique coûtant 250 000 dollars.

Du temps, de l’argent, on comprend que le FBI est plutôt misé sur le rapport de force avec Apple sur le terrain judiciaire. La firme de Cupertino a demandé au gouvernement la création d’un comité d’experts indépendants pour se pencher sur le sujet et fixer un cadre plus clair.

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Crédit Photo : Easy Touch Images-Shutterstock

Le Helio P20 de MediaTek travaille sa performance et sa mémoire vive

MediaTek propose un successeur à son processeur mobile Helio P10, une puce 64 bits d’entrée de gamme qui alliait 8 cœurs ARM 64 bits Cortex-A53 à 2 GHz, un ARM Mali T860MP2 à 700 MHz et un modem 4G à 300 Mb/s (voir à ce propos notre précédent article « MediaTek lance l’Helio P10, son SoC 4G 64 bits d’entrée de gamme »).

L’Helio P20 passe d’une finesse de gravure de 28 nm à du 16 nm. Ceci lui permet de proposer une consommation électrique en baisse de 25 %. 8 cœurs Cortex-A53 cadencés à un maximum de 2,3 GHz sont présents. Les performances devraient ainsi grimper de 20 % assure le constructeur. Pour épauler ces unités de traitement, le support de la mémoireLPDDR4X à 1600 MHz est proposé, et ce avec un maximum de 6 Go.

+25 % de capacité graphique

Autre avancée, la présence d’un GPU ARM Mali T880MP2 cadencé à 900 MHz, qui se montrera 25 % plus rapide que son prédécesseur et sera capable de piloter deux écrans en Full HD. Le support de la 4K en lecture (H.264/H.265) comme en enregistrement (H.264) est annoncé. Enfin, le modem 4G reste inchangé, avec 300 Mb/s de bande passante en téléchargement, pour 50 Mb/s en envoi.

La nouvelle offre 64 bits d’entrée de gamme de MediaTek place la barre à un niveau intéressant. Ses huit cœurs ne seront pas aussi rapides qu’une solution en Cortex-A57, mais devraient se contenter de peu d’énergie. La possibilité d’installer 6 Go de RAM est très intéressante et pourrait participer au lancement d’une mode en faveur de smartphones et tablettes mieux pourvus en RAM.

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BQ livre un smartphone 4G sous ARM Cortex-A72

Le constructeur espagnol BQ présente un nouveau smartphone dans le cadre du Mobile World Congress 2016 de Barcelone. L’Aquaris X5 Plus affiche des spécifications de milieu-haut de gamme et un équipement soigné. La coque tout aluminium du X5 semble ainsi conservée dans ce nouveau modèle.

Le processeur est un Qualcomm Snapdragon 652 comprend 4 cœurs ARM 64 bits Cortex-A72 cadencés à 1,8 GHz et 4 cœurs Cortex-A53 à 1,4 GHz. Le tout épaulé par un GPU Adreno 510. Cela pourrait ressembler à du milieu de gamme, mais la présence de cœurs Cortex-A72 devrait booster les performances générales de cette offre. Suivant les modèles, 2 ou 3 Go de RAM seront proposés, pour une capacité de stockage de 16, 32 ou 64 Go.

Et aussi sous Cyanogen OS ?

L’écran est un modèle 5 pouces Full HD (1920 x 1080 points), deux capteurs d’images de 8 mégapixels (enregistrement Full HD) et 16 mégapixels (enregistrement 4K) étant proposés en complément. Puce Qualcomm oblige, le support 4G est excellent avec des débits qui pourront atteindre les 300 Mb/s en téléchargement pour 100 Mb/s en envoi. Enfin, la batterie de 3100 mAh devrait permettre de proposer une autonomie correcte.

Le point intéressant de cette offre devrait résider dans la diversité d’OS fournis. S’il est aujourd’hui annoncé sous Android 6, une version Cyanogen OS pourrait voir le jour par la suite, comme avec son prédécesseur, le X5.

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SanDisk profite du Mobile World Congress 2016 de Barcelone pour présenter ses nouveautés, dont une qui devrait intéresser les vidéastes et utilisateurs de smartphones premiums.

La gamme SanDisk microSDXC UHS-II Extreme Pro se targue en effet de regrouper les cartes microSD les plus rapides de la planète. Ces modèles microSDXC répondent au standard UHS Speed Class 3 et sont capables de soutenir des débits de 275 Mo/s en lecture pour 100 Mo/s en écriture.

Les usages de ces cartes devraient être multiples. Tout d’abord dans les appareils photo utilisés pour de la capture vidéo en 4K. Mais aussi dans les smartphones de haut de gamme, dont il sera possible d’étendre la capacité de stockage avec des cartes dont la vitesse de traitement approchera celle de l’unité flash interne.

Performances et prix stratosphériques

Mais c’est surtout dans les ordinateurs ARM que ces cartes pourraient faire le plus d’étincelles. Les modèles de haut de gamme ne proposent en effet pas tous de connecteur eMMC, obligeant ainsi à s’appuyer sur une carte SD ou microSD comme espace de stockage principal. C’est peu pratique, en particulier pour les développeurs s’appuyant sur de telles offres pour mettre au point des solutions dédiées aux futurs (micro)serveurs ARM.

Reste un problème, le prix de la gamme SanDisk microSDXC UHS-II Extreme Pro : 160 euros en 64 Go et 320 euros en 128 Go. Maigre consolation, SanDisk fournit un lecteur USB 3.0 et le logiciel RescuePro Deluxe (en version Windows ou OS X).

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Télégrammes : Yahoo à vendre, Faux Wifi chez Avast, Orange et Google en Afrique, Nokia sécurisé.

Yahoo bientôt aux enchères. Fin de semaine dernière, la firme annonçait la création d’un comité d’experts indépendants pour plancher sur les différentes stratégies. Mais aussi, le conseil d’administration de Yahoo s’est rapproché de trois banques (Goldman Sachs, J.P. Morgan, PJT Partners) et d’un cabinet d’avocats (Cravath, Swaine & Moore LLP). Ces partenaires auront pour mission de prendre contact avec des investisseurs… ou acquéreurs potentiels, dans le cadre d’un processus d’enchères. On sait déjà que Verizon s’est montré intéressé par le rachat d’une partie des activités de Yahoo qui viendrait compléter son portefeuille acquis avec AOL. Avast pirate le Mobile World Congress. A titre de démonstration, Avast s’est « amusé » à tester l’attention que portent les visiteurs du Mobile World Congress (MWC) 2016 de Barcelone à leur sécurité mobile. Le week-end précédant l’ouverture du salon mobile, l’éditeur d’antivirus a déployé une borne Wifi à proximité du stand d’accréditation du Mobile World Congress situé à l’aéroport de Barcelone. Le hot spot apparaissait en tant que « MWC Free Wifi » laissant entendre qu’il s’agissait d’un accès gratuit et ouvert offert par la GSMA, l’organisateur de l’événement international. Les résultats ne se sont pas fait attendre d’autant que nombre d’utilisateurs optent pour la connexion automatique de leur smartphone aux réseaux Wifi ouverts. En 4 heures, Avast a rassemblé plus de 8 millions de paquets de données provenant de plus de 2 000 utilisateurs. Autant d’informations recueillies sans autorisation. Par exemple, plus de 50% utilisaient un iPhone ou iPad contre 43,4% d’Android et 6,5% de Windows Phone. Plus de 52% disposent de l’application Facebook, tandis que Twitter ne séduisait que 2,4% des connectés. Surtout, l’éditeur a pu découvrir l’identité de l’appareil et de l’utilisateur pour 63,5% des visiteurs. A ceux qui souhaitent profiter des réseaux Wifi ouvert, Avast leur recommande l’usage d’un service VPN pour sécuriser leurs communications. Service qu’Avast se propose bien évidemment de fournir. Orange poursuit sa conquête de l’Afrique Moyen-Orient avec Google. Orange et Google ont signé un partenariat pour développer l’accès aux services d’accès Internet mobile en Afrique et au Moyen-Orient. Cet accord se concrétise avec le lancement d’un forfait mobile susceptible de répondre aux besoins des utilisateurs en matière de services Internet en intégrant plusieurs services de Mountain View dont Search, Maps et YouTube. L’accent sera mis sur l’équation économique avec une offre à 40 dollars pour un smartphone sous Android lié à un forfait voix, SMS et données, avec l’Orange Rise 31 Special Edition, un téléphone 3G quadri cœur et 4 pouces sous Android 6.0. Les clients seront accompagnés dans la découverte des usages et services Internet par l’opérateur à travers des campagnes éducatives notamment dans ses marchés. Sous couvert d’améliore la vie des autochtones grâce aux nouveaux usages numériques, l’idée est, pour Orange comme pour Google, d’accroitre leurs positions sur ces régions en fortes croissances. Nokia se renforce dans la sécurité. Hier, veille de l’ouverture du Mobile World Congress (MWC) de Barcelone, Nokia a annoncé son intention de racheter Nakina Systems. Partenaire depuis 5 ans de l’équipementier, l’éditeur canadien développe la suite Network Integrity, de solutions de sécurisation et d’optimisation pour réseaux physique et virtuel. L’offre s’appuie notamment sur une plate-forme ouverte et modulaire qui libère de la complexité des réseaux, normalise la gestion multi-fournisseurs et fait le lien entre les environnements physiques et virtuels pour la gestion et l’orchestration. Avec Nakina, Nokia entend renforcer la gestion des identités et isoler les vulnérabilités réseau.« Alors que 70% des failles de sécurité proviennent de l’intérieur, Nakina nous donne la possibilité de répondre à une menace qui croit rapidement pour nos clients », selon Bhaskar Gorti, président Applications et Analytics chez Nokia. Le mutant de l’opération n’a pas été dévoilé.

Chiffrement : des victimes contre Apple, les politiques au créneau

Apple conteste la décision de justice lui ordonnant d’aider le FBI à accéder aux données chiffrées de l’iPhone d’un des tueurs de la fusillade qui a fait 14 morts et 22 blessés, le 2 décembre dernier, à San Bernardino (Californie). Les rivaux de la firme de Cupertino font bloc derrière Apple.

Mais des familles de victimes vont déposer une requête pour soutenir la demande du gouvernement américain et contraindre Apple. « Elles ont été ciblées par des terroristes et ont besoin de savoir pourquoi, et comment ceci a pu arriver », a expliqué à Reuters leur avocat, Stephen Larson. Le juriste dit avoir été contacté il y a une semaine par le Département américain de la justice à ce sujet. La requête devrait être déposée début mars 2016, mais le nombre de victimes représentées n’a pas été précisé.

Apple ciblé par Donald Trump

La semaine dernière, une juge californienne a sommé Apple d’utiliser son expertise technique pour contourner la fonction d’auto-effacement et permettre au FBI de réaliser un nombre illimité de tentatives d’accès, via des codes aléatoires, pour débloquer l’iPhone 5C concerné dans cette affaire. Dans une lettre aux clients publiée dans la foulée, le Pdg d’Apple, Tim Cook, a déclaré que permettre ce contournement créerait un précédent dangereux pour l’avenir du chiffrement et la protection des données.

Mais l’entrée en scène de victimes de la fusillade de San Bernardino pourrait compliquer l’argumentaire de la firme de Cupertino. D’autant plus que le groupe aurait déjà aidé les autorités américaines à accéder aux données de ses terminaux plus de 70 fois entre 2008 et 2015… Pour le candidat à la primaire républicaine américaine, Donald Trump, c’est l’occasion d’une nouvelle intervention tonitruante. Le milliardaire, rapporte The Intercept, a exhorté les Américains à boycotter les produits de marque Apple tant que celui-ci n’a pas livré l’accès demandé. Pressé de toutes parts, Apple a demandé au gouvernement américain de créer une commission pour régler ce problème du chiffrement.

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Chiffrement : Google et WhatsApp soutiennent Apple crédit photo © Anton_Ivanov / shutterstock.com

Firefox fait peau neuve sous iOS

Mozilla a récemment livré une nouvelle mouture de Firefox pour iOS, son navigateur web basé sur le WebKit et dédié aux terminaux mobiles d’Apple, les iPhone et iPad.

L’ergonomie de Firefox pour iOS 2.0 a été améliorée afin de simplifier son utilisation. « Firefox pour iOS sur iPhone 6S et 6S Plus propose désormais 3D Touch afin d’accéder plus rapidement aux services les plus utilisés. Il suffit d’appuyer sur l’icône de l’application Firefox pour ouvrirun menu d’accès rapide incluant des raccourcis tels que « Ouvrir le dernier marque-page”, “Ouvrir une nouvelle fenêtre de navigation privée” ou encore “Nouvel onglet”, » explique la Fondation Mozilla.

Intégration dans Spotlight

Autre avancée de Firefox pour iOS 2.0, l’intégration du Peek & Pop, qui permet de prévisualiser un onglet et de choisir quelle action lui appliquer en une seule pression du doigt. L’intégration de l’application dans Spotlight permet d’effectuer des recherches dans les onglets du navigateur web directement depuis la barre de recherche standard des iPhone et iPad.

La gestion des identifiants a également été revue. Enfin, et c’est toujours bon à prendre, plusieurs bugs ont été corrigés et les performances générales du logiciel se montrent en progrès. Firefox pour iOS 2.0 est accessible directement depuis l’App Store d’Apple.

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Crédit photo : © Martin Vrlik – Shutterstock Avec Elite x3, HP assure la continuité PC- smartphone sous Windows

HP annonce son retour dans le monde des smartphones avec l’Elite x3. Un terminal mobile sous Windows 10, qui pourra se transformer en PC classique via l’utilisation d’un ensemble clavier- souris et d’un écran (connectés via un dock dédié), ainsi que du mondeContinuum de Windows 10, qui permet de basculer entre mode mobile et desktop traditionnel.

Le HP Elite x3 est équipé d’une puce ARMQualcomm Snapdragon 820, qui lui permet d’accéder à la 4G, mais en limite l’usage aux seules applications universelles. Microsoft compense ce désagrément par la présence en standard d’Office. Et HP par son offre HP Workspace, des logiciels x86 accessibles en mode Cloud depuis le smartphone. Notez queSalesforce1 sera disponible sur l’Elite x3. Un smartphone résolument tourné vers le monde professionnel.

Bien équipé. Bien protégé

La fiche technique de ce smartphone se veut similaire à ce que nous trouverons cette année chez nombre de ses concurrents de haut de gamme.

À commencer par le processeur Snapdragon 820, qui proposequatre cœurs ARM 64 bits Kryo (deux cadencés à 2,15 GHz et deux à 1,6 GHz) et de nombreux accélérateurs, dont le DSP Hexagon 680 et le GPU Adreno 530. Le tout avec un modem 4G capable de supporter des débits montants de 600 Mb/s et descendants de 150 Mb/s. Côté RAM, nous trouvons 4 Go, alors que l’espace de stockage est de 64 Go (il sera possible d’ajouter une carte microSD de 2 To, même s’il faudra se contenter dans la pratique de modèles de 128 Go).

L’écran est un modèle de 5,96 pouces Amoled, d’une résolution de 2560 x 1440 points. Cet écran ne devrait pas favoriser l’autonomie, mais HP a pensé à tout, avec une batterie de 4150 mAh. Deux capteurs d’images de 16 et 8 mégapixels sont proposés.

Côté sécurité, nous trouvons un lecteur d’empreintes digitales, le chiffrementBitlocker de Microsoft, un VPN, une puce TPM et les fonctions de sécurité intégrées au Snapdragon 820. La solution de MDM Intune est également proposée en standard.

Le tout est protégé contre les poussières et immersions dans l’eau (norme IP67). Là encore, une caractéristique que nous retrouverons sur un large ensemble de smartphones de haut de gamme en 2016. Un port USB Type-C complète cet équipement.

Des docks à gogo

Le Desk Dock permettra de transformer l’Elite x3 en ordinateur de bureau. Deux prises USB 3.0, une USB Type-C, une sortie DisplayPort et une interface Ethernet y sont proposées.

L’autre dock est le Mobile Extender, qui prend la forme d’un ordinateur portable 12,5 pouces sur lequel vient se fixer le smartphone. HP promet une autonomie dépassant très largement la journée pour ce remake du Lapdock.

Attendu pour cet été, le HP Elite x3 devrait être vendu à prix d’or. Moins que celui d’un PC professionnel premium, mais plus que celui des smartphones de haut de gamme classiques.

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Le smartphone le plus attendu du Mobile World Congress 2016 de Barcelone est arrivé. C’est bien entendu le Galaxy S7, nouveau vaisseau amiral du géant coréen Samsung, premier vendeur de smartphones au monde et leader incontesté de la sphère Android.

Les Galaxy S7 (5,1 pouces, 2560 x 1440 points) et Galaxy S7 Edge (5,5 pouces, 2560 x 1440 points, bords incurvés) se veulent les remplaçants logiques des S6 et S6 Edge. Pas de révolution à l’horizon donc, mais quelques nouveautés bien senties, comme une étanchéité répondant à la norme IP68, un processeur bien plus puissant que précédemment et un capteur d’images principal qui devrait faire des étincelles.

Le tout fonctionne sous Android 6.0, avec API de MDM intégrée, la présence de l’offre de sécurité Samsung Knox et le chiffrement temps réel des données.

Indéniablement plus performant

Le processeur Exynos 8890 propose huit cœurs ARM 64 bits : 4 M1 à 2,3 GHz et 4 Cortex-A53 à 1,6 GHz. Les cœurs M1 ont été conçus en interne par Samsung et devraient proposer des performances de plus haut vol que les Cortex-A57 classiques. Le 8890 est ainsi donné pour30 % plus performant que l’Exynos 7580 du Galaxy S6.

Le modem 4G sera pour sa part capable de supporter des débits montants/descendants de 450/50 Mb/s. Le processeur est épaulé par 4 Go de RAM et 32 Go ou 64 Go d’espace de stockage, extensible via l’adjonction d’une carte microSD (un retour très attendu par les utilisateurs).

L’autre avancée réside dans la capture d’images. Deux offres sont proposées : une de 12 mégapixels et une de 5 mégapixels. Le capteur principal, de 12 mégapixels, est intéressant à plus d’un titre. D’une taille de 1/2,5 pouces et disposant d’un objectif ouvrant àf/1,7 , il devrait se montrer performant en basse lumière. Le point faible des smartphones.

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Au début février, le remplacement d’un lecteur TouchID d’un photographe qui travaille pourThe Guardian a déclenché une tempête médiatique contre Apple. En effet, en déplacement en Macédoine, il a dû faire réparer son téléphone par un dépanneur non agréé Apple. L’iPhone a bien fonctionné après la réparation jusqu’à ce que son utilisateur le mette à jour sous iOS 9. Là, le système a affiché une « Error 53 » et a bloqué l’appareil. Apple aexpliqué ce blocage par une vérification de l’intégrité des composants à des fins de sécurité. Dans tous les cas, le retour au support d’Apple est incontournable.

Une explication qui n’a pas convaincu un cabinet d’avocats de Seattle en décidant de porter plainte sous la forme d’action collective. Cette dernière précise qu’Apple est allée trop loin dans la tentative de contrôle du hardware de l’iPhone 6. « L’erreur 53 » est perçue comme un moyen pour Apple de conserver la main sur ses produits. Cette « mesure de précaution » bloquerait l’iPhone 6 qui n’aurait pas été réparé dans un Apple Store.

Excuses et patch

Aujourd’hui, Apple est sorti de son silence pour s’excuser en premier lieu des inconvénients en se dédouanant. « Cette fonction était un test en usine et ne devait pas affecter les clients. »Dans le même temps, la firme de Cupertino a publié un correctif pour iOS 9.2.1 qui élimine cette « erreur 53 ».

On ne sait pas par contre si cette update de l’OS corrige également le bug du 1er janvier 1970. En reprogrammant leur iPhone à cette date, certains utilisateurs ont définitivement bloqué leur smartphone.

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Erreur 53 sur l’iPhone 6, class action requise contre Apple

John McAfee veut aider le FBI à déchiffrer l’iPhone

Si beaucoup de monde soutient Apple dans son refus d’accéder à la demande du FBI de procéder à des tentatives de déchiffrement de l’iPhone d’un des responsables de l’attentat de San Bernardino, d’autres ne partagent pas ce point de vue. John McAfee, gourou de la cybersécurité et candidat à la présidentielle américaine sous les couleurs du parti libertarien, a décidé d’apporter son aide au FBI pour « déchiffrer gratuitement l’iPhone du tueur de San Berdino ». Et d’ajouter : « Je mangerais ma chaussure sur le show de Neil Cavuto si nous ne pouvons pas casser ce chiffrement. » Il se laisse 3 semaines avec son équipe en s’appuyant sur de l’ingénierie sociale pour réaliser cela.

Derrière sa proposition, John McAfee en profite surtout pour dézinguer le gouvernement qui est incapable de gérer ce problème de chiffrement. Il rappelle que dans un entretien sur CNBC les différents vols de données des administrations comme OPM par exemple avec 21 millions de datas subtilisés probablement par la Chine. Pourquoi le gouvernement ne s’appuie-t-il pas sur les talents nationaux ? « Je travaille avec les meilleurs hackers de la planète. Ces pirates assistent à la Defcon à Las Vegas, et ils sont des légendes dans leurs communautés, comme HackMiami », explique le spécialiste face aux menaces issues de Chine et de Russie.

Des précédents de déchiffrement acceptés par Apple

Autre point de vue décalé par rapport à la position rigide d’Apple sur le non déchiffrement de ses produits, The Daily Beast qui déterre un procès similaire datant de 2015, au cours duquel Cupertino a reconnu être en mesure d’extraire les données chiffrées d’un iPhone. Selon le procureur, qui officiait alors au sein de cette juridiction new-yorkaise, Apple est même rompu à cet exercice : il aurait aidé les autorités à accéder aux données de ses terminaux plus de 70 fois depuis 2008.

Certes, dans le cas de l’iPhone de New York, il s’agissait d’un terminal sous iOS 7, moins sécurisé que la version 9 de l’OS qui anime l’iPhone 5c que le FBI a entre les mains dans l’affaire de la tuerie de San Bernardino. Mais les experts interrogés par nos confrères assurent qu’Apple est tout aussi capable de contourner les sécurités d’iOS 9 que celles d’iOS 7.

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Noël 2015 : smartphones qui rient, tablettes qui pleurent

Gartner fait le point sur les ventes mondiales desmartphones en cours du quatrième trimestre 2015. Une période favorable aux terminaux mobiles, puisqu’elle couvre les fêtes de fin d’année.

Avec 403 millions de smartphones vendus, le quatrième trimestre affiche une hausse de 9,7 % par rapport à Q4 2014. Contre toute attente, Gartner voit Samsung en progression de 14,2 %, avec 83,4 millions de smartphones écoulés. Les parts de marché du géant coréen montent ainsi à 20,7 %, ce qui lui permet de dépasser Apple et de prendre la tête du classement. Dans le même temps, l’iPhone perd de sa superbe, avec 71,5 millions d’unités vendues, -4,4 % sur un an. C’est la première baisse des ventes de l’iPhone depuis son lancement.Apple ne dispose dorénavant plus que de 17,7 % de parts de marché.

Huawei bondit de plus de 50 %

Huawei pointe en troisième position du classement, avec 8 % de parts de marché, 32,1 millions de smartphones vendus et une progression exceptionnelle de52,7 %. C’est tout l’inverse pour le couple Lenovo-Motorola, dont les ventes cèdent 17,6 %, avec 5 % de parts de marché et 20 millions de smartphones distribués.

Xiaomi aurait pu profiter de cette faiblesse, mais il rate la bonne affaire. Le constructeur, très dynamique jusqu’alors, a perdu de sa puissance en fin d’année 2015, du fait de la crise chinoise et de la riposte des autres constructeurs. Résultat : 18,2 millions de smartphones vendus ; -2 % ; 4,5 % de parts de marché.

C’est bien entendu Android qui domine le monde des smartphones, avec80,7 % de parts de marché. C’est 4,7 points de mieux que sur Q4 2014. iOS arrive en seconde position, avec 17,7 % de parts de marché. Windows ne fait plus recette sur les smartphones. Il n’affiche ainsi que 1,1 % de parts de marché, contre 2,8 % un an plus tôt. Même dégringolade pour BlackBerry OS, qui passe de 0,4 % à 0,2 % de parts de marché.

Apple reste le champion des tablettes

Du côté des tablettes, les chiffres d’IDC liés à l’Europe de l’Ouest viennent de tomber pour le quatrième trimestre 2015. Avec 14 millions de tablettes vendues, le marché se contracte de 10,1 % par rapport à la même période de l’année précédente. La descente aux enfers semble se poursuivre pour les tablettes, malgré l’arrivée de nouveaux formats comme les convertibles ou les terminaux à grand écran.

Apple subit ce phénomène de plein fouet, avec une baisse de 24,6 % de ses ventes et 24,8 % de parts de marché. Le constructeur américain reste toutefois devant Samsung, qui limite la casse : -5 % d’unités distribuées et 17 % de parts de marché. Amazon s’en sort très bien, du fait de l’arrivée d’offres Fire low cost : +132 % de ventes et 8,9 % de parts de marché. La firme passe ainsi devant Lenovo (+5,4 %, 6 % de PDM) et Asus (-36,2 %, 5 % de PDM), le grand perdant des fêtes de fin d’année.

IDC souligne la montée des tablettes convertibles en ordinateur classique (et vice versa). Il s’en était vendu 800.000 sur Q4 2014, pour 2,6 millions sur Q4 2015, soit 20 % des ventes de tablettes. Ces terminaux mobiles, plus onéreux, permettent de la limiter la baisse du marché en valeur à seulement 1,8 %.

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Samsung et Oracle s’allient autour des applications mobiles business

Deux grandes alliances existaient entre les géants du monde IT et les constructeurs de terminaux mobiles : celle qui lie Apple à IBM (voir « Apple et IBM partent à l’assaut des entreprises avec iOS et Big Data ») et celle mise en place entre Samsung et Red Hat (voir « Apps mobiles pro : Samsung et Red Hat partent à l’assaut d’IBM et Apple »).

Le constructeur coréen entend bien toutefois multiplier les accords afin de favoriser l’utilisation de ses smartphones et tablettes en entreprise. À cet effet, il s’allie aujourd’hui à Oracle, géant des bases de données et du middleware.

Les deux sociétés vont œuvrer de concert afin de fournir aux entreprises des applications mobiles professionnelles, distribuées en mode Cloud. La ressemblance avec l’initiative Mobile First du couple Apple-IBM est frappante. Oracle n’étant toutefois pas une SSII, un réseau d’intégrateurs sera mis en place.

Apache Cordova

Nous aurions pu croire que l’environnement de développement Java aurait été l’épine dorsale de cet accord. Kotlin a en effet récemment démontré que la portabilité entre la JVM d’Oracle et Dalvik de Google pouvait être totale (voir « Le super Java Kotlin débarque en version 1.0 »).

C’est toutefois sur un autre poulain que misent Samsung et Oracle la: plate-forme Apache Cordova, qui permet de créer des applications classiques en utilisant des technologies issues du web ; JavaScript, HTML et CSS. Le choix de la raison, Cordova étant très populaire dans le monde mobile… et multiplateforme, ce qui laisse la porte ouverte à une utilisation des applications sous iOS.

Nous allons donc retrouver d’un côté du Cloud, via l’Oracle Mobile Cloud Service, et de l’autre de la mobilité, via Apache Cordova, agrémenté des plug-ins Oracle Mobile Application Framework et Oracle JavaScript Extension Toolkit. Et bien entendu des smartphones et tablettes, distribués sous l’égide de l’Enterprise Business Team de Samsung Electronics.

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Déblocage d’iPhone : Apple a de l’expérience. La posture d’Apple, qui clame sa volonté de résister aux injonctions de la justice américaine lui demandant d’aider le FBI dans le déblocage d’un iPhone, n’est-elle qu’un vaste coup de pub de la firme ? En tout cas, c’est ce que suggèrent nos confrères de The Daily Beast qui déterrent un procès similaire datant de 2015, au cours duquel Cupertino a reconnu être en mesure d’extraire les données chiffrées d’un iPhone. Selon le procureur, qui officiait alors au sein de cette juridiction new-yorkaise, Apple est même rompu à cet exercice : il aurait aidé les autorités à accéder aux données de ses terminaux plus de 70 fois depuis 2008. Rappelons que, dans sa lettre ouverte, le Pdg d’Apple, Tim Cook, avait qualifié la récente injonction de la justice, portant sur un smartphone d’un des auteurs de la tuerie de San Bernardino,« d’étape sans précédent menaçant la sécurité de nos utilisateurs ». Certes, dans le cas de l’iPhone de New York, il s’agissait d’un terminal sous iOS 7, moins sécurisé que la version 9 de l’OS qui anime l’iPhone 5c que le FBI a entre les mains dans l’affaire de la tuerie de San Bernardino. Mais les experts interrogés par nos confrères assurent qu’Apple est tout aussi capable de contourner les sécurités d’iOS 9 que celles d’iOS 7. Skype intègre les vidéos de groupe sur iOS et Android. Le service de VoIP de Microsoft va bientôt déployer cette fonctionnalité sur les versions iOS et Android de son application. Auparavant, seuls les abonnés payants ou utilisant leur PC pouvaient lancer ce service de vidéo en groupe. Dans un blog, Skype a indiqué que des tests ont été menés depuis quelques semaines et que le déploiement sur les différentes plateformes se fera progressivement. L’Europe et l’Amérique du Nord devraient être les premières servies avant une diffusion plus large dans le courant du mois de mars. A noter que la limitation à 5 personnes pouvant dialoguer en vidéo saute pour passer à 25 personnes. Rachat de Perot : NTT Data seul en course. La bataille a tourné court… faute de combattants. Selon Reuters, Dell est entré dans une période de 30 jours de négociations exclusives avec le Japonais NTT Data pour la vente de son activité de services, Perot Systems. Les négociations achopperaient encore sur le prix de vente, Dell en espérant plus de 5 milliards de dollars. Selon les rumeurs de marché, l’Indien TCS, l’Américain Cognizant et le Français Atos se seraient également intéressés à ce dossier. La SSII dirigée par Thierry Breton apparaissant même pendant un temps comme la mieux placée. Fondé en 1988 par l’ancien candidat à la présidentielle américaine Ross Perot, la SSII portant son nom a été rachetée par Dell en 2009 pour 3,9 milliards de dollars. Le groupe texan cherche aujourd’hui à revendre cette activité pour faire rentrer de l’argent frais afin de financer pour partie son rachat d’EMC (pour 67 milliards). IBM rachète Truven Health Analytics pour 2,6 milliards de dollars. Big Blue continue ses emplettes dans le domaine de la santé et plus exactement dans ses données. Truven Health Analytics revendique une base de données de 8 500 clients allant de certaines administrations fédérales ou régionales à des hôpitaux et d’autres acteurs du secteur de la santé. Ce n’est pas la première acquisition de ce type pour IBM, l’année dernière la firme avait acquis Merge Healthcare pour 1 milliard de dollars. L’ambition d’IBM est de créer au sein de Watson Health la plus grande banque de données médicales et de patients au monde. A terme, elle devrait comprendre 300 millions de patients dans le système.

Crédit photo : Aleksandar Mijatovic-Shutterstock

Chiffrement : Google et WhatsApp soutiennent Apple

Malgré l’exaspération des services de renseignement américains, les dirigeants de Google et WhatsApp soutiennent la décision d’Apple de contester une décision de justice lui intimant d’aider le FBI à accéder à l’iPhone chiffré d’un des tueurs de la fusillade de San Bernardino du 2 décembre 2015. Le directeur général de Google, Sundar Pichai, s’est exprimé sur Twitter le 17 février, au lendemain de la publication de lalettre aux clients du Pdg d’Apple, Tim Cook, selon lequel la demande du FBI impliquerait la création d’une nouvelle version d’iOS permettant le contournement du chiffrement et d’autres fonctions de sécurité. Un point de vue partagé par le dirigeant de Google.

Google veut un débat ouvert, WhatsApp aussi…

« Nous savons que la police et les services de renseignement font face à d’importants défis pour protéger le public du crime et du terrorisme », a déclaré Sundar Pichai dans l’un de ses cinq tweets sur le sujet. « Nous fabriquons des produits sécurisés pour maintenir vos informations sous protection et nous donnons aux forces de l’ordre un accès aux données sur la base d’injonctions juridiques valides .» Mais « forcer les entreprises à permettre le piratage des terminaux et des données de leurs clients »c’est une tout autre affaire, qui risque de créer un précédent fâcheux. Sundar Pichai a appelé de ses voeux une discussion ouverte et réfléchie sur le sujet. De son côté le Pdg de WhatsApp,Jan Koum, a publié sur Facebook (maison mère de WhatsApp) son soutien total à la position d’Apple.« J’ai toujours admiré Tim Cook pour sa position sur la vie privée et les efforts d’Apple pour protéger les données de l’utilisateur. Et je ne peux qu’être d’accord avec tout ce qu’il dit dans sa lettre aux clients (du 16 février). Nous ne devons pas permettre la création de ce dangereux précédent. Aujourd’hui, notre liberté est en jeu. », a-t-il déclaré. Malgré le double discours de la NSA sur le chiffrement

Les services de renseignement font grise mine. PourMichael Rogers, le patron de la National Security Agency (NSA) américaine, l’industrie ne doit pas compliquer le travail des autorités, mais coopérer avec elles. Dans un entretien accordé à Yahoo! News mercredi 17 février, l’amiral Rogers a déclaré que certaines communications « chiffrées » de terroristes ont empêché de prévoir et déjouer les attentats du 13 novembre 2015 en France, à Paris et Saint-Denis. Si le chiffrement reste« fondamental pour le futur », a-t-il cependant ajouté, il « rend nos missions plus difficiles à accomplir ».

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Attentats de Paris : WhatsApp et Telegram ont été utilisés par les terroristes Apple prend la tête du combat contre les backdoors dans le chiffrement Payer Apple et Google pour le déchiffrement ? crédit photo © Ekaterina_Minaeva / Shutterstock.com

Meizu booste l’offre de smartphones 4G Ubuntu

Un nouveau smartphone Ubuntu devrait bientôt s’inviter sur le marché, le Meizu Pro 5 Ubuntu Edition. La montée en gamme est importante par rapport aux autres offres mobiles équipées de l’OS Linux de Canonical.

Les Meizu MX3 Ubuntu Edition et BQ Aquaris Ubuntu Edition étaient en effet limités à la 3G. Seul le MX4 Ubuntu Edition avait droit à la 4G. Tout comme le Meizu Pro 5, qui propose lui aussiun modem 4G.

Au menu, un surpuissant processeur Samsung Exynos 7420, comprenant huit cœurs ARM 64 bits : 4 Cortex-A53 à 1,5 GHz et 4 Cortex-A57 à 2,1 GHz. C’est ce qui se fait de mieux aujourd’hui chez Samsung. Le GPU ARM Mali-T760 MP8 pilote un écran de 5,7 pouces, d’une résolution de 1920 x 1080 points. Côté capteurs d’images, deux unités de 5 et 21 mégapixels sont présentes.

500 euros ?

Afin de soutenir cette débauche de puissance, deux modèles seront proposés : un avec3 Go de RAM et 32 Go d’espace de stockage ; un second avec 4 Go de RAM et 64 Go de mémoire flash. Une carte microSD d’un maximum de 128 Go pourra être ajoutée en complément. La mouture 3 G / 32 Go de ce smartphone est actuellement accessible sous Android pour environ 499 euros TTC. Il faut compter 549 euros TTC pour son grand frère 4 Go / 64 Go. Sous Ubuntu, les tarifs devraient être similaires.

Le prix définitif de cette offre sera dévoilé lors du Mobile World Congress 2016, qui se déroulera la semaine prochaine à Barcelone. Notez que contrairement à la tablette Ubuntu présentée récemment, ce smartphone ne pourra être converti en ordinateur de bureau, son connecteur USB Type-C ne pouvant piloter d’écran externe.

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Freedom 251, le vrai faux smartphone indien low cost à 3,3 €

Le constructeur indien Ringing Bells lance le plus économique des smartphones jamais conçus : 251 roupies, soit environ 3,3 euros.

Le Freedom 251 propose une fiche technique plus qu’acceptable à ce tarif : un écran de 4 pouces IPS qHD (960 x 540 points), piloté par un processeur ARM disposant de 4 cœurs 32 bits cadencés à 1,3 GHz. 1 Go de RAM et 8 Go d’espace de stockage (extensibles via une carte microSD de 32 Go maximum) sont présents en standard. Le tout fonctionne sous Android 5.1 et est compatible avec les réseaux 3G. La batterie est un peu faiblarde (1450 mAh) et les capteurs d’images anémiques (0,3 et 3,2 mégapixels). Mais à ce prix, il sera difficile de se plaindre.

Ce smartphone ne sera livré que cet été. Les précommandes ont débuté (elles sont réservées aux seuls indiens), mais sont actuellement inaccessibles, la société indiquant que ses serveurs sont saturés. Pourtant, le site dédié à ce smartphone fonctionne toujours à cette heure.Ringing Bells aurait-il été submergé de commandes… au-delà de ce qu’avait accepté de financer le gouvernement indien ? Le Freedom 251 est en effet un smartphonesponsorisé par le gouvernement, ce qui explique son tarif plancher. L’objectif est ici de connecter le plus grand nombre de personnes à l’Internet mobile.

Trop peu cher ?

Cette politique de subvention est critiquée par certains, commel’Indian Cellular Association. L’organisation explique que le Freedom 251 va casser le marché, en étant proposé quasiment à un dixième de son prix de revient. Normalement, c’est à entre 3500 et 4100 roupies qu’un tel téléphone devrait être vendu, soit de 46 à 54 euros. L’association gonfle ici un peu les chiffres, les offres 3G pouvant probablement approcher les 2500 roupies. En particulier sur le territoire indien, où des économies d’échelle importantes peuvent être réalisées.

Pour preuve, Ringing Bells propose une offre non subventionnée,le Smart 101, à 3000 roupies, soit environ 39 euros. Proche du Freedom 251, le Smart 101 propose un modem 4G, un écran de 5 pouces (960 x 480 points) et une batterie plus généreuse de 2800 mAh. La société pourrait donc faire une excellente affaire avec le Freedom 251. Ce téléphone subventionné lui permettra de se faire connaître largement sur le territoire indien. Et lorsque ses utilisateurs adopteront l’Internet mobile, le Smart 101, dont le prix reste abordable pour un terminal 4G, sera la suite logique du smartphone à 3,3 euros.

Bientôt en France ?

Sponsorisé par le gouvernement indien, le Freedom 251 ne sera pas distribué à l’étranger (du moins pas à ce prix). Aujourd’hui, certains smartphones 3G d’entrée de gamme sont accessibles pour un peu moins de 40 euros TTC en France. Des tarifs qui ne devraient pas baisser. Par contre, il faudra s’attendre à voir basculer certains de ces combinés à la 4G, courant 2016-2017.

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Processeurs : la fin de la loi de Moore… et le début de l’incertitude

L’industrie des semi-conducteurs s’apprête, le mois prochain, à reconnaître ce que tous les experts du sujet prédisent depuis des années déjà : la loi de Moore arrive à son terme. Mais en réalité, comme le raconte un passionnant article de la revue Nature, cette loi énoncée en 1965 par le co- fondateur d’Intel Gordon Moore est plus un mode d’organisation de l’industrie, une prophétie auto- réalisatrice, qu’une loi physique. Depuis les années 90, l’industrie des semi-conducteurs établit en effet une feuille de route, la International Technology Roadmap for Semiconductors (ITRS), précisément alignée sur les prévisions de la loi de Moore, qui anticipe le doublement du nombre de transistors des microprocesseurs tous les 24 mois. Donc, in fine, le doublement de la puissance des puces. C’est cette feuille de route, permettant de coordonner les efforts de toutes les parties prenantes de l’industrie, qui a rendu la loi de Moore effective.

Rédigée pour la première fois en 1991, ce document de coordination est au départ le résultat d’un effort de l’industrie américaine, qui a mobilisé des centaines d’ingénieurs sur ce projet sous la direction d’un cadre d’Intel. En 1998, les travaux deviennent internationaux et impliquent des groupements d’industriels européens, japonais, taïwanais et coréens. « A ma connaissance, il n’existe aucun cas similaire dans aucune autre industrie, où tous les fabricants et fournisseurs se rassemblent pour définir ce qu’ils vont faire », explique dans Nature Kenneth Flamm, un économiste de l’Université du Texas.

Mur quantique

Mais la mécanique de la loi de Moore, déjà bien grippée, est en passe de se bloquer tout à fait. Un constat que s’apprête à reconnaître officiellement l’industrie, lors de la publication de la prochaine feuille de route, prévue en mars. Car, comme l’anticipent les chercheurs depuis déjà longtemps, les objectifs de la loi de Moore se heurtent désormais à des limites physiques. La miniaturisation des circuits – 14 nanomètres de finesse de gravure aujourd’hui, en attendant le 10 nm– devrait faire prochainement basculer les micro-processeurs des lois de la physique traditionnelle à celles de la physique quantique, qui gouverne le comportement probabiliste des atomes. Une échéance que les experts fixent au début de la prochaine décennie.

Un véritable mur pour l’industrie, qui avait su dépasser d’autres difficultés rencontrées avec la loi de Moore. Par exemple au début des années 2000, quand l’effet conjugué de la hausse des fréquences d’horloge et de la diminution de la taille des circuits avait fait bondir la chaleur générée par les circuits. Un obstacle que les industriels ont contourné en optant pour des architectures multicoeurs, qui ont mis fin à la course à l’augmentation des fréquences d’horloge.

Les alternatives sont encore dans les labos

Problème pour l’industrie : aucun nouveau paradigme, aussi fiable que l’a été la loi de Moore, ne se dégage aujourd’hui. « Nous allons être à la peine », reconnaît An Chen, un ingénieur travaillant pour GlobalFoundries et qui dirige un comité travaillant sur la feuille de route ‘post-Moore’. Concrètement, aucune alternative crédible au silicium n’est aujourd’hui prête à être industrialisée. Pas plus l’informatique quantique, que les processeurs neuromorphiques (inspirés du fonctionnement du cerveau), que les processeurs 3D (limités par les questions de dissipation de chaleur) ou encore que les transistors au graphène (qui fonctionnent par inversion du spin des électrons et non par leur déplacement, comme avec le silicium).

Comme l’explique Nature, la prochaine feuille de route ITRS risque fort de sceller la fin de l’union sacrée de l’industrie des semi-conducteurs, union qu’avait cimentée la loi de Moore pendant 25 ans. « Tout le monde se débat pour comprendre ce que cette feuille de route peut désormais signifier», résume Daniel Reed, un chercheur de l’Université de l’Iowa. L’influente SIA (Semiconductor Industry Association), qui fédère les industriels américains, a déjà annoncé qu’elle cesserait sa participation à la construction de la feuille de route après la sortie de la prochaine édition. Une décision qui revient à enfoncer un clou dans le cercueil de l’initiative.

L’économie a tué la loi de Moore ?

Ironiquement, la nouvelle appellation de la feuille de route International( Roadmap for Devices and Systems) en dit aussi long sur les raisons qui vont conduire à la fin de l’union sacrée. La prise de pouvoir des terminaux mobiles, avec leurs priorités propres (en particulier concernant l’autonomie), la montée en puissance du Cloud, l’irruption d’une multitude d’objets connectés ont fait éclater les attentes vis-à-vis des semi-conducteurs. « Dans l’ancien marché, vous conceviez peu de choses différentes, mais vous en vendiez énormément. Dans le nouveau, vous devez construire bien plus de choses, mais vous n’en vendrez que quelques centaines de milliers par modèle, résume Daniel Reed, dans les colonnes de Nature. Mieux vaut donc que ces semi-conducteurs soient réellement peu chers à concevoir et à fabriquer. » Une nouvelle donne elle aussi incompatible avec la loi de Moore ; la réduction de la taille des circuits imposée par cette dernière se traduisant par une inflation des coûts. Bâtir une ligne de fabrication avec une finesse de gravure à l’état de l’art coûte aujourd’hui des milliards de dollars…

Pour Bill Bottoms, le président de Third Millennium Test Solutions, un fournisseur d’équipements pour l’industrie des semis, « la fin de la loi de Moore n’est pas un problème technique, c’est un problème économique. Certaines entreprises, notamment Intel, essaient toujours de réduire la taille des composants avant de heurter le mur que dressent les effets quantiques. Mais plus on miniaturise, plus ça coûte cher ». Une vision que partage d’ailleurs Daniel Reed. Le chercheur explique dans les colonnes de Nature : « mon pari, c’est que nous serons à court d’argent avant d’atteindre les limites de la physique ».

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Chiffrement : Apple refuse d’aider le FBI à casser la sécurité de l’iPhone

Après les pressions politiques ou celles des services de police, les injonctions de la justice. Un juge fédéral américain vient en effet d’ordonner à Apple de fournir uneassistance « technique raisonnable » afin d’aider les forces de police à accéder aux données chiffrées d’un iPhone 5c employé par Syed Rizwan Farook, un des auteurs de la tuerie de San Bernardino en décembre dernier. Rappelons que 14 personnes avaient trouvé la mort le 2 décembre dernier dans cette ville de Californie, suite à une fusillade à laquelle participaient Syed Rizwan Farook et son épouse Tashfeen Malik.

La justice demande à Apple d’utiliser son expertise technique pour contourner la fonction d’auto- effacement du téléphone et pour permettre au FBI de réaliser un nombre illimité de tentatives d’accès – via des codes aléatoires – en vue de débloquer le smartphone. Les experts du bureau fédéral veulent pouvoir soumettre des codes d’accès à la chaîne, via le port physique du terminal, Bluetooth ou WiFi, sans que l’OS n’introduise de délai entre deux essais. Cupertino est prié de se creuser la tête pour y parvenir… La firme californienne a déjà annoncé son intention de se battre contre cette injonction, Tim Cook, son Pdg, estimant qu’elle menace la sécurité des utilisateurs Apple et qu’elle a « des implications bien au-delà du cas en question ».

Demandes du FBI : Apple est resté sourd

Même s’il ne s’agit plus ici d’affaiblir le chiffrement via l’introduction d’une backdoor – la justice réclamant plutôt à Apple les moyens de contourner les sécurités qu’il a mises en place en vue d’enrayer les attaques par force brute -, l’injonction de la justice américaine relance le débat sur les moyens cryptologiques offerts aux utilisateurs. Suite aux révélations Snowden sur les pratiques de la NSA, les industriels de la high tech américaine ont déployé des technologies de chiffrement qu’ils ne peuvent plus contourner, les clefs étant par exemple placées entre les mains des utilisateurs.

C’est notamment la direction prise par Apple. Depuis iOS 8, Apple a changé son procédé de chiffrement : la clef étant désormais liée au mot de passe de l’utilisateur, Apple affirme ne plus pouvoir récupérer les données chiffrées sur ses terminaux sans connaître ce sésame. Selon la justice américaine, la firme a par ailleurs « refusé de fournir l’assistance technique (réclamée par le FBI, NDLR) de façon volontaire ».

Protéger les utilisateurs… ou aider les criminels ?

Au passage, l’escarmouche judiciaire apparaît comme une démonstration concrète de la volonté de l’industriel de protéger ses utilisateurs, quitte à opposer une fin de non-recevoir aux services de police. La solidité des technologies déployées dans iOS, qui résiste depuis plus de deux mois aux experts du FBI, trouve également confirmation.

En août dernier, dans une tribune publiée par leNew York Times, Cyrus Vance, procureur de Manhattan, Javier Zaragoza, procureur de la Haute Cour en Espagne, Adrian Leppard, commissaire de police de la ville de Londres, etFrançois Molins, le procureur de la République de Paris, s’alarmaient de la puissance des outils de chiffrement disponibles sur les smartphones, des outils qui, selon eux, ralentissent les enquêtes et que les malfaiteurs ont appris à exploiter à leur profit.

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Crédit photo : Lester Balajadia / Shutterstock

Vulkan 1.0 : le nouveau moteur de la 3D desktop et mobile

Après de longs mois de développement, l’API 3D de nouvelle générationVulkan arrive en version 1.0. Promue par le Khronos Group, qui pilote aussi le développement de l’OpenGL et de l’OpenGL ES, cette API a pour objectif de mieux exploiter la puissance desGPU pour accélérer les rendus 3D, mais aussi de tirer profit de la capacité de calcul des processeurs multicœurs.

Vulkan est une spécification ouverte, utilisable sans versement de royalties. Divers concepteurs de GPU proposent d’ores et déjà le support de Vulkan 1.0 dans leurs pilotes de cartes graphiques. C’est ainsi le cas d’AMD, de Nvidia et d’Intel côté desktop ; Imagination et Qualcomm pour le monde des terminaux mobiles.

Sans Apple…

Un kit de développement est proposé pour Windows, Linux et – bientôt – Android. Le soutien d’Android devrait donner un sérieux coup de fouet à cette nouvelle offre, qui a le bon goût d’être identique sur les terminaux fixes et mobiles.

Seul manque pour le moment à l’appel Apple, qui boude cette technologie au profit de son offre Metal. Une mauvaise nouvelle pour les développeurs mobiles, iOS restant très présent sur les smartphones et tablettes. Sans surprise, Microsoft ignore également Vulkan sous Windows (la firme misant sur DirectX), même si les concepteurs de GPU prennent ici le relais.

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Samsung met 8 coeurs dans ses puces mobiles de milieu de gamme

Les puces mobiles de haut de gamme deSamsung , les Exynos gravés en 14 nm, ne sont plus réservées aux smartphones les plus onéreux. La firme coréenne vise ainsi le milieu de gamme, avec une nouvelle offre, l’Exynos 7 Octa 7870.

Au menu, 8 cœurs ARM 64 bits Cortex-A53 cadencés à 1,6 GHz, un modem 4G (LTE) et une puissance suffisante pour lire de la vidéo en Full HD à 60 ips (images par secondes) et piloter des capteurs d’images de 16 mégapixels. Un GPS plus rapide sera également de la partie.

Gravé en 14 nm FinFET, ce nouveau SoC se veut au top de la technologie, mais avec des spécifications de moyen de gamme qui devraient permettre à Samsung de proposer une puce compacte, peu gourmande en énergie et d’un prix de revient relativement bas.Idéal pour aller concurrencer Qualcomm.

30 % de baisse de consommation

Le passage de 28 nm à 14 nm devrait permettre de réduire la consommation de cette puce de 30 % par rapport à son prédécesseur de puissance équivalente, l’Exynos 7 Octa 7580. De quoi enfin proposer des smartphones à forte autonomie ? Il est à craindre que Samsung suive une autre voie, en profitant de cette réduction des besoins en énergie pour diminuer la taille des batteries de ses smartphones, afin de proposer des terminaux plus compacts, mais aussi plus économiques à produire.

Réponse dans le courant de l’année. L’Exynos 7 Octa 7870 devrait en effet entrer en production ce trimestre. Il faut donc s’attendre à le voir arriver dans de premiers terminaux mobiles au cours du second semestre 2016.

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Apple Pay s’inviterait bientôt en France

L’Hexagone sera-t-il le prochain terrain de jeu d’Apple Pay. Le système de paiement sans contact NFC de la firme de Cupertino pourrait faire son apparition cette année en France. Selon une source anonyme citée par nos confrères d’iGeneration, ce lancement pourrait intervenir au premier semestre. Le site évoque l’hypothèse d’une annonce lors de la WWDC (Worlwide Developper Conference) qui se déroule au mois de juin prochain à San Francisco. Par contre, si le lancement est officialisé à cette date, il faudra attendre pour connaître la disponibilité réelle du service et la liste des magasins équipés.

Apple continuerait donc son opération séduction avec son service de paiement NFC. Son lancement aux Etats-Unis avait démarré doucement, mais surement (en octobre 2014, 1 mois après sa sortie offocielle, le service représentait 1% des e-paiements) et avait fait l’objet d’un problème de sécurité important à la mi-2015. Apple ouvre progressivement Apple Pay à différents pays. Le 18 février, la société va le lancer en Chine, un marché très important et en pleine croissance pour Apple.

Dynamiser un marché qui peine à décoller

L’Europe est également une terre importante avec l’Angleterre qui a bénéficié d’un effort particulier d’Apple pour ouvrir le service dès le premier semestre 2015. Si la France devrait arriver prochainement, Tim Cooks lorgnerait aussi sur l’Espagne pour un lancement en 2016.

Reste que ces différents lancements peuvent avoir pour effet de dynamiser le marché du paiement mobile. En France, les acteurs montent en puissance avec les opérateurs en première ligne. Orange Cash a été généralisé en octobre 2015 à la France entière après plusieurs mois d’expérimentation. Une offre qui a été renforcée par l’achat de Groupama Banque en début d’année par Orange. Les autres constructeurs de smartphones ne sont pas en reste avec LG et Samsung en intégrant leur propre système de paiement. Même Google, avec Android Pay, veut séduire les partenaires en promettant aucun frais de transaction aux banques. Ils entendent bien profiter de cette manne qui ne demande qu’à décoller.

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Télégrammes : Smartphone HP is back, Puces iPhone 7 retardées ?, Facebook généreux en sécurité, Hôpital US rançonné

Smartphones : le comeback de HP ? Des rumeurs de plus en plus insistantes attribuent à HP Inc, une des deux branches née de la scission du groupe, la volonté de revenir sur le marché des smartphones, avec un modèle sous Windows 10 Mobile. Animé par une puce Snapdragon 820 de Qualcomm et disposant d’un écran de 5,8 pouces ainsi que de 64 Go de stockage, ce terminal haut de gamme serait baptisé Elite X3, selonnos partenaires d’Ubergizmo. Il devrait logiquement être présenté au Mobile World Congress de Barcelone (du 22 au 25 février). Comme le Lumia 950 de Microsoft et le Jade Primo d’Acer, le smartphone d’HP, auparavant connu sous le nom de code Falcon, devrait pouvoir se transformer en PC grâce à la fonction Continuum de Windows 10. Les puces pour l’iPhone 7 retardées ? Le 6 février dernier, le sud de Taïwan a connu un tremblement de terre de magnitude 6,4. Dans un premier temps, TSMC, manufacturier taïwanais en charge de fabriquer les puces pour les prochains terminaux d’Apple, avait indiqué que son outil de production n’avait été que faiblement impacté (moins de 1%) par cette catastrophe naturelle. La société vient de revenir sur son premier bilan rassurant en expliquant que ses usines ont été plus impactées que prévue. Pour autant, la firme taïwanaise s’est bien gardée de préciser le niveau de cet impact, ni les conséquences pour la réalisation des puces A10. Rappelons quele fondeur a raflé cette production à Samsung. Facebook a payé 4,3 millions de dollars pour la chasse aux bugs depuis 2011. L’ingénieur en chef, Reginaldo Silva a précisé dansun blog que ce programme avait permis de trouver 2400 vulnérabilités par environ 800 chercheurs. Pour la seule année 2015, le réseau social a versé 936 000 dollars à quelques 210 chercheurs qui ont débusqué 526 bugs. Une montée en puissance qui s’explique aussi par le développement de la société qui revendique plus de 1,2 milliard d’abonnés actifs. Le bounty programme s’adresse à plusieurs programmes comme messenger, graph search, etc. Le blog précise aussi les nationalités des chercheurs les plus récompensés. L’Inde arrive en tête suivi de l’Egypte, Trinidad et Tobago. La récompense moyenne est de 1780 dollars. Un hôpital américain rançonné de 3,6 millions de dollars. Le Hollywood Presbyterian Medical Center à Los Angeles a été victime d’une intrusion dans son système d’information et d’une demande de rançon élevée. Le cybercriminel demande en effet 9000 bitcoins, ce qui représente à peu près 3,2 millions d’euros. Peu d’informations ont été données pour savoir s’il a réussi à infecter et bloquer plusieurs PC ou simplement le serveur central de l’établissement de santé. En tout cas l’impact a été immédiat, les urgences ont été redirigées vers un autre hôpital, le personnel de santé redécouvre les crayons et le papier pour enregistrer les informations patients et le fax pour communiquer avec les autorités. Pour les patients, ils doivent se déplacer pour obtenir des résultats d’examen. Les autorités judiciaires ont lancé une enquête pour contourner cette demande de rançon.

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