SYNDICAT D’EAU ET D’ASSAINISSEMENT DE -EN-BRAY

GOURNAY-FERRIERES

ETUDE DIAGNOSTIQUE DU BASSIN D’ALIMENTATION DES CAPTAGES D’ELBEUF-EN-BRAY(76)

IDENTIFIANTS 101-3-5 ET -42

PHASE 2 : ANALYSE DES ACTIVITES EXISTANTES

DOCUMENT DEFINITIF - SEPTEMBRE 2013

ETUDE DIAGNOSTIQUE DU BASSIN D’ALIMENTATION DES CAPTAGES D’ELBEUF-EN-BRAY(76)

PHASE 2 : ANALYSE DES ACTIVITES EXISTANTES

DOCUMENT DEFINITIF – SEPTEMBRE 2013

Etude réalisée pour :

Le Syndicat d’Eau et d’Assainissement (SEA) de Gournay-Ferrières et la commune d’Elbeuf-en- Bray forment un groupement de commandes dont le mandataire est représenté par le syndicat de Gournay-Ferrières.

SEA de Gournay - Président : 44 bis avenue du Général Leclerc Ferrières M. Jean-Lou PAIN 76220 GOURNAY EN BRAY

02 35 09 03 44 [email protected]

Commune Maire : M. GUICHOT Mairie d’Elbeuf-en-Bray 76220 ELBEUF-EN-BRAY 02 35 90 17 65

Assistant à maître d’ouvrage :

Cabinet VAN TOL Jacques VAN TOL PLACE DE L’ANCIENNE GARE THERMALE Ingénieur Conseil 76440 FORGES LES EAUX TEL. 02.35.09.67.70 FAX. 02.35.90.47.24 [email protected]

Etude réalisée par :

Alise Environnement

102, rue du Bois Tison 76160 ST JACQUES-SUR-DARNETAL Tél : 02 35 61 30 19 www.alise-environnement.fr

Auteur :

S. CADEAU - Géologue, chargé d’étude Environnement

Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray – Phase 2 Document définitif Sommaire

SOMMAIRE

PREAMBULE ...... 9 1. Contexte de l’étude ...... 11 1.1. Contexte spécifique au captage d’Elbeuf-en-Bray ...... 11 1.2. Cadre réglementaire - généralités ...... 11 2. Objectifs de l’étude ...... 13 3. Localisation géographique ...... 14 4. Maîtrise d’ouvrage et pilotage de l’étude ...... 15 5. Phasage de l’étude & contenu du présent document ...... 16 6. Résumé de la phase 1 ...... 17

PHASE N°2 : ANALYSE DES ACTIVITES EXISTANTES ...... 18 1. Introduction à la phase 2 ...... 20 2. Occupation des sols ...... 21 3. Activités non agricoles ...... 25 3.1. Les espaces entretenus par les communes ...... 25 3.1.1. La commune d’Elbeuf-en-Bray ...... 25 3.1.1.1. Risque de pollution chronique...... 25 3.1.1.2. Risque de pollution accidentelle...... 26 3.1.1.3. Conclusion ...... 26 3.1.2. La commune de Beauvoir-en-Lyons ...... 26 3.1.2.1. Risque de pollution chronique...... 26 3.1.2.2. Risque de pollution accidentelle...... 27 3.1.2.3. Conclusion ...... 27 3.1.3. Fiche action « phytosanitaires » ...... 27 3.2. Les voies de communication (hors voirie communale) ...... 28 3.2.1. Les routes départementales ...... 28 3.2.1.1. Risque de pollution chronique...... 28 3.2.1.2. Risque de pollution accidentelle et gestion des eaux de voirie ...... 29 3.2.1.3. Conclusion ...... 30 3.2.2. La Route nationale n°31 ...... 30 3.2.2.1. Risque de pollution chronique...... 30 3.2.2.2. Risque de pollution accidentelle...... 30 3.2.2.3. Eléments de gestion des eaux de voirie ...... 30 3.2.2.4. Conclusion ...... 31 3.3. Les Particuliers ...... 32 3.3.1. Risque de pollution chronique ...... 32 3.3.1.1. L’usage des produits phytosanitaires ...... 32 3.3.1.2. L’assainissement ...... 33 3.3.2. Risque de pollution accidentelle ...... 33 3.3.3. Conclusion ...... 33 3.4. Le Périmètre de Protection Immédiat du captage ...... 34 3.4.1.1. Risque de pollution chronique...... 34 3.4.1.2. Risque de pollution accidentelle...... 35 3.4.1.3. Conclusion ...... 35

ALISE – Septembre 2013 5 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray – Phase 2 Document définitif Sommaire

3.5. Autres activités ...... 36 3.5.1. Installations Industrielles Classées pour la Protection de l’Environnement ...... 36 3.5.1.1. Carrière DARTHY ...... 38 3.5.1.2. Eoliennes ...... 38 3.5.1.3. Conclusion ...... 38 3.5.2. Les anciennes petites carrières ...... 39 3.5.3. Activités industrielles et artisanales ...... 39 3.5.4. Autres activités recherchées non présentes sur le BAC ...... 40 3.6. Zones d’épandage des effluents et des boues industrielles ou de station d’épuration ...... 40 3.7. Synthèse des activités non agricoles présentant un risque de pollutions sur la ressource en eau ..... 42 4. Activités agricoles ...... 44 4.1. Les exploitations agricoles ...... 44 4.2. Les ICPE agricoles ...... 52 4.3. Cultures pratiquées ...... 53 4.4. Drainage agricole ...... 55 4.5. Le stockage d’effluents et de matières fermentescibles agricoles ...... 56 4.6. Conclusion sur l’activité agricole ...... 57 5. Cartographie du risque ...... 58 6. Conclusion ...... 63

ANNEXES ...... 65

TABLE DES ANNEXES

Annexe 1 : Fiche « Action » Annexe 2 : Epandage de boues industrielles (DANONE) Annexe 3 : Les exploitations agricoles intervenant sur le BAC Annexe 4 : ICPE agricoles

LISTE DES CARTES

Carte 1 : L’occupation du sol sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray ...... 23 Carte 2 : Les exploitants agricoles sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray ...... 47 Carte 3 : Carte de risque sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray ...... 61

ALISE – Septembre 2013 6 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray – Phase 2 Document définitif Sommaire

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation des captages d’Elbeuf-en-Bray ...... 14 Figure 2 : Périmètre du BAC d’Elbeuf-en-Bray avec sa vulnérabilité ...... 17 Figure 3 : Répartition de l’occupation des sols sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray ...... 22 Figure 4 : Localisation des ICPE (hors agriculture) ...... 37 Figure 5 : Parcelles recevant les boues issues de la laiterie DANONE ...... 41 Figure 6 : Localisation des corps de ferme présents dans le BAC d’Elbeuf-en-Bray ...... 45 Figure 7 : Répartition des surfaces agricoles utiles (SAU) de chaque exploitant intervenant sur le BAC ...... 46 Figure 8 : Les îlots d’exploitation situés en zone de forte vulnérabilité...... 51 Figure 9 : Typologie des cultures en 2010 sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray...... 53 Figure 10 : Carte des cultures pratiquées en 2010 sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray ...... 54 Figure 11 : L’occupation des sols à proximité des captages, telle qu’observée sur le bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray début 2013 (Extrait de la Carte 1 page 24) ...... 55 Figure 12 : Localisation des dépôts de fumier observés sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray (début 2013) ...... 56 Figure 13 : Représentation schématique du risque ...... 58 Figure 14 : Taux de répartition du risque sur le BAC ...... 63

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Entreprises présentent sur le BAC (hors ICPE) ...... 39 Tableau 2 : Synthèse des activités non-agricoles recensées sur le BAC ...... 43 Tableau 3 : Grille d’attribution des notes établies selon la nature de l’occupation du sol ...... 59 Tableau 4 : Hiérarchisation du risque...... 60

ALISE – Septembre 2013 7 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray – Phase 2 Document définitif Sommaire

ALISE – Septembre 2013 8 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

ALISE – Septembre 2013 9 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

ALISE – Septembre 2013 10 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

1. CONTEXTE DE L’ETUDE

1.1. CONTEXTE SPECIFIQUE AU CAPTAGE D’ELBEUF-EN-BRAY

Le SEA de Gournay-Ferrières et la commune d’Elbeuf-en-Bray sont touchés par des problèmes de qualité chroniques liés aux pesticides (triazines) sur les 2 unités de distributions alimentées à partir du captage d’Elbeuf-en-Bray. Une demande de dérogation a été accordée par un Arrêté Préfectoral en date du 21 juin 2011 avec une dérogation de deux années. Le Syndicat de Gournay-Ferrières et la Commune d’Elbeuf se sont mis d’accord pour réaliser une étude diagnostique du bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf. La demande vise également à réaliser différentes investigations techniques et à mettre en place une unité de traitement des pesticides sur la source d’Elbeuf en Bray. A ce titre, le SEA de Gournay-Ferrières et la commune d’Elbeuf-en-Bray ont lancé une étude diagnostique du bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray.

1.2. CADRE REGLEMENTAIRE - GENERALITES

En , afin de préserver la qualité de l’eau potable, la loi du 16 juillet 1964 a rendu obligatoire l’instauration de périmètres de protection pour tous les captages d’eau potable créés ultérieurement à cette date. La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a étendu cette exigence aux captages antérieurs dont la protection naturelle était insuffisante, en fixant la date limite de régularisation au 4 janvier 1997. A l’échelle de la communauté européenne, la directive cadre sur l’eau (directive 2000/60/CE) fixe des objectifs ambitieux de reconquête de la qualité de la ressource en eau potable. Pour satisfaire à ces objectifs communautaires, la France a complété son dispositif réglementaire via la loi sur l‘eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. Cette loi a permis de renforcer les dispositifs de gestion de la ressource. Une liste de captages prioritaires a été établie (annexe 1,2 du IXème programme des Agences de l’Eau), du fait notamment de la dégradation de leur qualité (pesticides, nitrates) et de leur importance stratégique en terme de production, et sur lesquels seront appliquées des mesures de protection renforcées d’ici 2012 :  Soit la mise en place d’une zone de protection de l’aire d’alimentation du captage1, avec adoption d’arrêtés préfectoraux relatifs à la délimitation des zones de protection et aux programmes d’action (Zones soumises à contraintes environnementales, définies par l’article L211-3 du Code de l’environnement et encadrées par le décret 2007-882).  Soit l’acquisition foncière par la collectivité avec mise en œuvre d’une gestion adaptée, soit de mesures agro-environnementales pertinentes et ciblées.

 Le captage d’Elbeuf-en-Bray est considéré comme prioritaire par l’Agence de l’Eau Seine- Normandie.

1 Pour les captages d’eau souterraine, le concept d’aire d’alimentation de captage est remplacé par celui de bassin d’alimentation de captage (BAC).

ALISE – Septembre 2013 11 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

ALISE – Septembre 2013 12 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

2. OBJECTIFS DE L’ETUDE

Les principaux objectifs visés par une étude diagnostique de bassin d’alimentation de captage (BAC) sont :

 L’identification et l’évaluation des zones sensibles aux pollutions diffuses phytosanitaires et azotées ;  Le recensement des acteurs en présence, les activités et les facteurs qui pourraient augmenter le risque de pollution ;  L’analyse des pratiques agricoles et leurs évolutions possibles ;  La proposition d’un programme d’actions cartographiées, décliné par acteur, et visant à prévenir la dégradation de la qualité de l’eau.

Pour répondre à ces objectifs, l’étude BAC comporte trois principaux volets : o Un volet hydrogéologique Le premier volet de l’étude doit permettre la détermination de la vulnérabilité intrinsèque de la ressource en eau potable, en caractérisant l’ouvrage de captage ainsi que la ressource prélevée, et les limites du bassin d’alimentation du captage à étudier par la suite.

o Un volet environnemental Le deuxième volet de l’étude consiste à recenser sur le bassin d’alimentation du captage les activités anthropiques qui présentent un risque potentiel pour la ressource. Ce recensement, aussi exhaustif que possible, concerne les activités agricoles et non agricoles.

o Un volet agricole Le troisième volet de l’étude comporte un diagnostic des installations et pratiques agricoles sur le bassin d’alimentation du captage. Le diagnostic concerne le corps d’exploitation et les parcelles exploitées. A l’issue de la réalisation des diagnostics agricoles, un programme d’actions à l’échelle du bassin d’alimentation du captage sera établi afin de diminuer les dysfonctionnements les plus récurrents.

ALISE – Septembre 2013 13 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

3. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

La commune d’Elbeuf-en-Bray, sur laquelle se situent les deux captages concernés par la présente étude, est localisée à l’est du département de la Seine-Maritime, sur le bassin versant de l’Epte. La zone d’étude recoupe cinq communes : Elbeuf-en-Bray, Brémontier-Merval, Avesnes-en-Bray, Beauvoir-en-Lyons et Bosc-Hyons. Cette zone d’étude s’étend au-delà des périmètres de protection des captages.

Figure 1 : Localisation des captages d’Elbeuf-en-Bray

ALISE – Septembre 2013 14 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

4. MAITRISE D’OUVRAGE ET PILOTAGE DE L’ETUDE

Le SEA de Gournay-Ferrières et la commune d’Elbeuf-en-Bray forment un groupement de commandes dont le mandataire est représenté par le SEA de Gournay-Ferrières. Ces deux collectivités se sont entourées d’un comité de pilotage technique, dont les membres sont présentés dans le tableau suivant.

STRUCTURE REFERANT FONCTION M. David Agence de l’Eau HUMBERT Direction Territoriale Seine-Aval Seine-Normandie Mme Cécile GUILLARD Agence Régionale de Madame Anne Direction Santé Publique la Santé Haute- GERARD Pôle Santé Environnement Normandie Jacques VAN TOL Cabinet VAN TOL Assistant à maître d’ouvrage Ingénieur Conseil Chambre Madame Sarah Chargée de mission environnement – d’agriculture de PASCAL Pôle Territoires Seine-Maritime

Commune de Monsieur le

Beauvoir-en-Lyons Maire Commune d’Avesnes- Monsieur le

en-Bray Maire

Conseil Général de Madame Direction de l’Environnement Seine-Maritime LABOUCARIE

Direction Départementale des Monsieur Directeur départemental Territoires et de la MORZELLE Mer

Direction Régionale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Madame VIDAL Directrice régionale Forêt de Haute- Normandie Syndicat Intercommunal Monsieur d’études, Technicien de rivière TREPAGNY d’aménagement et d’entretien de l’Epte Syndicat Monsieur Interdépartemental Directeur général des services GUIBELIN de l’Eau Seine Aval

Monsieur Responsable Unité Opérationnelle VEOLIA Eau Philippe BINET Est

ALISE – Septembre 2013 15 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

5. PHASAGE DE L’ETUDE & CONTENU DU PRESENT DOCUMENT

L’étude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray se divise en quatre phases :

 Phase 1 : Délimitation du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray et définition des zones de vulnérabilité,  Phase 2 : Définition des risques de pollution diffuse par recensement et analyse des activités anthropiques existantes, agricoles et non agricoles,  Phase 3 : Diagnostics des installations et des pratiques agricoles, sur les sièges d’exploitation et les parcelles exploitées,  Phase 4 : Proposition d’un programme d’actions ciblées sur le bassin d’alimentation du captage.

Le présent rapport contient la présentation de la première phase de l’étude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray. Y sont présentés les caractéristiques de la ressource et des ouvrages de captage ainsi que les limites et la vulnérabilité du bassin d’alimentation des captages.

ALISE – Septembre 2013 16 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Préambule

6. RESUME DE LA PHASE 1

La superficie du bassin d’alimentation des captages (BAC) d’Elbeuf-en-Bray a été établie, au cours de la phase 1, à près de 460 ha. Le Bac s’étend sur trois communes : Elbeuf-en-Bray, Beauvoir-en- Lyons et dans une moindre mesure Avesnes-en-Bray.

Près de 16% du BAC se situe en vulnérabilité élevée. Les secteurs correspondants sont proches du captage, au pied de la cuesta crayeuse. Le terrain y est en faible pente, et le de faible épaisseur et peu protecteur.

Figure 2 : Périmètre du BAC d’Elbeuf-en-Bray avec sa vulnérabilité (en orange : vulnérabilité élevée)

ALISE – Septembre 2013 17 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

ALISE – Septembre 2013 18 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

ALISE – Septembre 2013 19 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

1. INTRODUCTION A LA PHASE 2

Les activités agricoles et non agricoles, susceptibles d’être à l’origine de pollutions diffuses, ponctuelles ou accidentelles sur le bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray, ont été recherchées. L’occupation des sols et les activités présentes sur le bassin d’alimentation du captage ont d’abord été cartographiées et analysées. Les activités non agricoles « à risque » ont ensuite été recherchées, et leurs principaux acteurs contactés et interrogés. Enfin, les activités agricoles ont été recensées, les exploitants de chaque parcelle agricole ont été identifiés.

Remarque : Les activités agricoles sont uniquement recensées lors de cette deuxième phase de l’étude, elles seront diagnostiquées précisément lors de la troisième phase.

ALISE – Septembre 2013 20 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

2. OCCUPATION DES SOLS

L’occupation des sols a été cartographiée à l’échelle parcellaire à partir de différentes données (BD-ORTHO 2009, RPG 2010)2, et vérifiée lors des prospections réalisées sur le territoire d’étude en début d’année 20013 (de janvier à avril). La typologie retenue est la suivante :  Parcelles urbanisées. Elles regroupent toutes les parcelles munies d’une construction pérenne.  Cultures. Elles incluent les parcelles agricoles ensemencées annuellement.  Prairies permanentes. Elles englobent les vergers et les espaces verts publics.  Prairies temporaires  Routes : voies goudronnées  Chemins : voies non goudronnées  Boisements  Friches  Plans d’eau (étangs, bassins, mares…)  Carrière.

L’occupation des sols du territoire d’étude, relevée début 2013, est exprimée graphiquement ci- dessous.

2 BDORTHO : photos aériennes de référence de l’IGN ; RPG : Registre parcellaire graphique

ALISE – Septembre 2013 21 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Carrière Prairie Chemin Route temporaire 0,45% 1,03% Friche 1,55% 0,82% 0,05%

Parcelle Mare urbanisée 0,04% 3,87%

Bois 5,40%

Prairie permanente 19,10%

Culture 67,69%

Figure 3 : Répartition de l’occupation des sols sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray Source : ALISE

Le diagramme montre la prédominance des terres cultivées, qui occupent près des deux tiers du territoire d’étude. Les prairies et les boisements forment ensemble près du quart de la surface. L’occupation des sols, telle qu’observée sur le bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray début 2013, est présentée sur la Carte 1 page 23.

ALISE – Septembre 2013 22 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Carte 1 : L’occupation du sol sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray

ALISE – Septembre 2013 23 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

ALISE – Septembre 2013 24 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3. ACTIVITES NON AGRICOLES

Le bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray est rural et présente peu d’activités. Le recensement des activités non agricoles fait l’objet de ce chapitre.

3.1. LES ESPACES ENTRETENUS PAR LES COMMUNES

Les communes sont compétentes en matière d’entretien de leurs espaces publics. Elles sont donc susceptibles d’utiliser des produits phytosanitaires ainsi que des produits fertilisants, sur les lieux publics tels que :  Les voiries communales,  Les espaces verts et de loisirs, les installations sportives (stades, chemins de randonnées,…),  Le pourtour/l’extérieur des bâtiments municipaux,  Les cimetières,  … Trois communes sont partiellement incluses dans le bassin d’alimentation des captages (BAC) d’Elbeuf-en-Bray : Elbeuf-en-Bray, Beauvoir-en-Lyons et dans une moindre mesure Avesnes-en-Bray. Cette dernière commune ne dispose pas d’espaces communaux dans le périmètre du BAC.

3.1.1. LA COMMUNE D’ELBEUF-EN-BRAY

3.1.1.1. RISQUE DE POLLUTION CHRONIQUE

La commune d’Elbeuf-en-Bray occupe un peu moins de la moitié du territoire d’étude. Toutefois, le bourg est situé à l’extérieur du périmètre et la seule intervention concerne l’entretien des chemins ruraux, des plates bandes et du cimetière. Le linéaire de route communale traversant le BAC est faible (près de 1 km au total). Les Services Techniques de la mairie ont été rencontrés le 2 mai 2013. Il résulte de cette visite que le désherbage est effectué uniquement de manière mécanique d’une débroussailleuse, d’une binette et parfois par des arrachages à la main. Seul du désherbant chimique est employé pour l’entretien du cimetière qui se situe en dehors du BAC. La commune n’utilise aucun fertilisant. Remarque : L’agent communal n’a suivi aucune formation de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires ou sur les techniques alternatives au traitement chimique.

ALISE – Septembre 2013 25 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.1.1.2. RISQUE DE POLLUTION ACCIDENTELLE

Les produits utilisés pour désherber le cimetière sont stockés hors du bassin d’alimentation du captage. Ils ne présentent donc aucun risque de déversement accidentel pour l’eau du captage.

3.1.1.3. CONCLUSION

Aucune utilisation de produit phytosanitaire ou de fertilisant n’est faite par la commune d’Elbeuf- en-Bray sur le territoire du BAC.

3.1.2. LA COMMUNE DE BEAUVOIR-EN-LYONS

3.1.2.1. RISQUE DE POLLUTION CHRONIQUE

La commune de Beauvoir-en-Lyons représente un peu plus de la moitié du territoire d’étude. Toutefois, le bourg de la commune se trouve éloigné du périmètre et la seule intervention sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray concerne l’entretien de la Route de la Lande, des chemins ruraux, et des bornes d’incendie. Le linéaire de route communale traversant le BAC représente près de 1 Km auxquels s’ajoutent les chemins ruraux. Le cimetière est situé en dehors du BAC. Les Services Techniques de la mairie ont été rencontrés le 2 mai 2013. Il résulte de cette visite que le désherbage est effectué de la manière suivante :  Accotement des routes communales : désherbage mécanique via une entreprise extérieure, au moyen d’une épareuse et de débroussailleuses.  Bornes d’incendie (localisées le long de la Route de la Lande et de la RD 1) : désherbage chimique. o Un seul passage par an est réalisé avec le produit « Cine 317 » (la molécule active est l’Aminotriazole), ceci avec près de 4 litres utilisés par an sur l’ensemble de la commune. Remarque : avant 2011 le « Roundup » était employé à raison de passages par an.  Les lieux entretenus par des produits phytosanitaires, que sont le cimetière, les trottoirs et les pourtours des monuments, sont situés dans le bourg de la commune, hors du BAC.

La commune utilise des produits fertilisants mais hors du BAC.

Remarque : L’agent communal n’a suivi aucune formation de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires ou sur les techniques alternatives au traitement chimique.

Les routes constituent également des zones à risques. En effet, la circulation automobile est à l’origine de l’accumulation d’éléments contaminants en surface du sol. Lors d’un événement pluvieux, les eaux de ruissellement se chargent de ces éléments polluants et génèrent ainsi une pollution du milieu naturel environnant. Les routes communales ne pas équipées de système de gestion des eaux pluviales (de type bassin) permettant la filtration et/ou la décantation des eaux.

ALISE – Septembre 2013 26 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.1.2.2. RISQUE DE POLLUTION ACCIDENTELLE

Le local phytosanitaire est situé dans le bourg de la commune, hors du bassin d’alimentation du captage. Sur la seule voie communale traversant le BAC d’Elbeuf-en-Bray (la Route de la Lande) le risque de pollution accidentelle se limite au risque d’accident routier et au déversement sur la voirie d’hydrocarbures ou autres produits de chargement potentiellement polluants.

3.1.2.3. CONCLUSION

L’utilisation de produit phytosanitaire par la commune de Beauvoir-en-Lyons sur le BAC est marginale. Aucune utilisation de produit fertilisant n’est faite par la commune sur le BAC. Le risque de pollution chronique est faible. Le risque d’accident sur la route de la Lande n’est toutefois pas à négliger.

3.1.3. FICHE ACTION « PHYTOSANITAIRES »

Une fiche de sensibilisation à l’utilisation des produits phytosanitaires, à destination des agents d’entretien des communes, est présentée en Annexe 1 du présent rapport. Cette fiche présente les alternatives possibles au désherbage chimique et les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires. (Cette fiche peut être reproduite par la commune à destination de ses habitants).

ALISE – Septembre 2013 27 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.2. LES VOIES DE COMMUNICATION (HORS VOIRIE COMMUNALE)

3.2.1. LES ROUTES DEPARTEMENTALES

3.2.1.1. RISQUE DE POLLUTION CHRONIQUE

L’entretien du réseau routier départemental relève de la Direction des Routes, et plus précisément sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray, du Centre d’exploitation de Forges-les-Eaux. Le BAC est en effet traversé par deux Routes Départementales (RD), équivalent à un linéaire total d’environ 4,5 Km :  La RD n°1, avec un linéaire d’environ 2,5 Km sur le BAC,  La RD n°57, avec un linéaire de près de 2 Km sur le BAC. La Direction des Routes a été contactée et a détaillé les moyens d’intervention quant à l’entretien du réseau.

a. Le désherbage Le désherbage des routes départementales se fait principalement par fauchage, à l’aide d’épareuses ou de débroussailleuses. Il n’y a pas d’emploi de produits phytosanitaires. En outre, des expériences sont menées par le Centre d’Entretien de Forges-les-Eaux pour semer sous les glissières de sécurité des graminées à croissance lente. Enfin, une attention particulière a été récemment portée par la Direction des Routes sur certains points difficiles d’entretien, tels que les panneaux de signalisation, qui ont été pourvus de dispositifs anti-végétation (comme des plaques : cf. photo ci-dessous). Ces plaques empêchent la pousse de la végétation au pied des panneaux, et par conséquent rendent inutile l’emploi de produits phytosanitaires.

Photo 1 : Plaque au pied d’un panneau (Exemple pris en-dehors du BAC)

b. Le salage Concernant le salage des routes en période hivernale, la quantité de sel épandue sur le linéaire total des deux Routes Départementales (RD n°1 et RD n°57) durant l’hiver 2012-2013 est estimée par la Direction des Routes 600 Kg environ. L’épandage varie entre 10 et 30 mg/m², selon le caractère curatif ou préventif de l’intervention. Le dosage est maîtrisé par un étalonnage des saleuses.

ALISE – Septembre 2013 28 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

c. Le trafic routier Les routes départementales constituent également des zones à risques de pollution chronique. La circulation routière est en effet à l’origine de l’accumulation d’éléments contaminants sur les voiries. Lors d’un événement pluvieux, les eaux de ruissellement se chargent de ces éléments polluants, générant ainsi une pollution du milieu naturel récepteur de ces eaux.

3.2.1.2. RISQUE DE POLLUTION ACCIDENTELLE ET GESTION DES EAUX DE VOIRIE

Sur les routes, le risque de pollution accidentelle est toujours présent et est susceptible d’engendrer des déversements d’hydrocarbures ou tout autre produit de chargement potentiellement polluant. Les photographies suivantes montrent l’écoulement des eaux de la RD 57 vers la prairie à l’amont immédiat des captages d’Elbeuf-en-Bray. Elles mettent en évidence l’absence d’aménagements de protection. Par ailleurs une partie des eaux de la RD 1 est évacuée vers une bétoire (Photo 4).

Photo 2 : Ecoulement d’une partie des eaux de la Photo 3 : Les eaux de voirie s’écoulant dans la RD57 vers la prairie à l’amont des captages prairie

Photo 4 : Bétoire aménagée en bordure de la RD1 Aucun élément de gestion des eaux de voirie des routes départementales n’est présent sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray.

ALISE – Septembre 2013 29 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.2.1.3. CONCLUSION

Les routes départementales sont à classer comme des zones à risque fort de par le risque de pollution chronique liée à la circulation automobile (absence de gestion des eaux pluviales) et de par le risque accidentel lié au trafic.

3.2.2. LA ROUTE NATIONALE N°31

La Route Nationale n°31 n’est pas incluse dans le BAC d’Elbeuf-en-Bray mais le longe sur près de 1,5 Km, ce qui fait qu’une partie des eaux de voirie y est dirigée. La gestion de ce tronçon est confiée à la Direction Interdépartementale des Routes Nord-Ouest (DIRNO), et plus précisément au Centre d’Entretien et d’Intervention (CEI) de Gournay. La consultation du CEI de Gournay s’est faite par courrier du en avril 2013.

3.2.2.1. RISQUE DE POLLUTION CHRONIQUE

a. LE DESHERBAGE

Depuis 2009 le traitement phytosanitaire est remplacé par des techniques manuelles et mécaniques. L’entretien du réseau est aujourd’hui exclusivement mécanique, avec notamment l’utilisation de tracteurs avec rotobroyeur et de débroussailleuses manuelles (rotofil). Le fauchage sous les glissières de sécurité se fait par contournante.

b. LE SALAGE

La quantité de sel épandu sur le tronçon autoroutier sous la responsabilité du CEI de Gournay pour la période hivernale 2012-2013 est d’environ 7t sur le tronçon de la RN31 concernés par le BAC d'Elbeuf en Bray.

3.2.2.2. RISQUE DE POLLUTION ACCIDENTELLE

Sur les routes le risque d’accident routier est susceptible d’engendrer des pollutions accidentelles avec déversement d’hydrocarbures ou de tout autre produit de chargement potentiellement polluant.

3.2.2.3. ELEMENTS DE GESTION DES EAUX DE VOIRIE

Aucun élément de gestion des eaux de voirie n’est présent sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray pour le tronçon de la RN 31 concerné.

ALISE – Septembre 2013 30 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Les eaux de ruissellement de la RN31 ne sont récupérées par des fossés (Photo 5), excepté lorsque la voie se trouve en déblai (Photo 6).

Photo 5 : Absence de fossé et de dispositif de Photo 6 : Quelques linéaires de fossé en certains gestion des eaux de voirie le long de la RN31 endroits le long de la RN31

3.2.2.4. CONCLUSION

La RN 31 est à classer comme une zone à risque fort. La densité du trafic routier impose en effet de considérer les risques de pollution chronique et accidentelle liés au trafic élevé et à l’absence de gestion des eaux de voirie.

ALISE – Septembre 2013 31 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.3. LES PARTICULIERS

Ne pouvant être classés dans une activité proprement dite, les particuliers habitant sur le bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray peuvent néanmoins être à l’origine de sources potentielles de pollutions :

. Dans le cadre de l’entretien de leur propriété, les particuliers peuvent être amenés à utiliser des produits phytosanitaires et/ou fertilisants.

. Les habitations situées sur le BAC étant équipés de dispositifs d’assainissement autonome, ces derniers – s’ils ne sont pas aux normes ou mal entretenus – peuvent constituer des sources potentielles de pollution. Les statistiques à l’échelle de la France établissent à ce sujet que près de 80% des installations d’assainissement non collectif ne respectent pas les normes (source : ARHEN).

3.3.1. RISQUE DE POLLUTION CHRONIQUE

3.3.1.1. L’USAGE DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES

Les observations faites au cours des campagnes de terrains nécessitent de traiter la problématique de l’utilisation des produits chimiques et des fertilisants par les particuliers. En effet, lors des campagnes de terrain, il a été observé qu’en secteur urbain l’entretien des limites entre propriété privée et voie routière se fait parfois par application de produits phytosanitaires par les particuliers eux-mêmes (comme illustré ci-après).

Photo 7 : Désherbage pratiqué à proximité d’une mare, en bordure de la Route de la Lande

L’enquête sur l’utilisation de produits potentiellement polluants auprès des particuliers ne faisant pas l’objet de cette étude, les observations se sont limitées aux abords des terrains privés. Cependant, l’utilisation de produits phytosanitaires ayant été mise en évidence à l’extérieur des propriétés, leur utilisation peut donc être supposée au sein même des propriétés (jardin potager, pelouse, terrasse,...). Les conditions de stockage de ces produits et leur manipulation sont également inconnues et constituent un risque potentiel de pollution.

ALISE – Septembre 2013 32 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.3.1.2. L’ASSAINISSEMENT

Le BAC d’Elbeuf-en-Bray n’est recoupé par aucun réseau de collecte des eaux usées : l’ensemble du BAC est en zone d’Assainissement Non Collectif (ANC). L’Assainissement Non Collectif concerne les maisons d’habitation non raccordées à un réseau public de collecte des eaux usées. Ce type d’assainissement est reconnu dans la réglementation comme une solution à part entière, alternative au « tout à l’égout » dans les zones d’habitat dispersé, essentiellement donc en milieu rural. En effet, lorsqu’il est correctement installé et entretenu, les performances de l’assainissement individuel sont au moins aussi bonnes que celles de l’assainissement collectif. La compétence en matière d’assainissement non collectif est exercée par le Syndicat de Bray Sud. Le syndicat a notamment pour mission réglementaire de réaliser des diagnostics des dispositifs d’assainissement (existants et neufs).

3.3.2. RISQUE DE POLLUTION ACCIDENTELLE

Chez les particuliers le risque de pollution accidentelle peut provenir de diverses sources. Citons les plus courantes :  Fuite de cuve à fioul,  Fuite en provenance des véhicules (huile de moteur, essence),  Fuite de bidons contenant des produits phytosanitaires ou des fertilisants,  Rinçage des bidons avec évacuation vers l’assainissement (non collectif),  Stockages de déchets divers (encombrants,…),  …

3.3.3. CONCLUSION

Du point de vue du risque de pollution chronique et diffuse, les zones urbanisées sont à classer comme des zones à risque moyen, du fait de l’assainissement des eaux usées et de l’utilisation des produits phytosanitaires et fertilisants.

ALISE – Septembre 2013 33 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.4. LE PERIMETRE DE PROTECTION IMMEDIAT DU CAPTAGE

Telle que définit dans l’Avis de l’Hydrogéologue agréé (Ph. De La Quérière, mars 1991), les servitudes appliquée sur le Périmètre de Protection Immédiat (PPI) du captage interdisent toute activité et tout dépôt sur le PPI, à l’exception de :

. Celles « nécessaires à l’exploitation et à l’entretien des points d’eau » (extrait page 16).

Ce périmètre englobe deux parcelles acquises en propriété par le SEA de Gournay-Ferrières (parcelle ZA 30) et par la commune d’Elbeuf-en-Bray (parcelle ZA 29). Il est clos et maintenu en herbe. Le SEA de Gournay-Ferrières et la commune d’Elbeuf-en-Bray en assurent l’entretien.

3.4.1.1. RISQUE DE POLLUTION CHRONIQUE

Sensibilisés par les enjeux qualitatifs de la ressource, les agents d’entretien du SEA de Gournay- Ferrières ainsi que de la commune d’Elbeuf-en-Bray n’emploient ni produit phytosanitaire ni fertilisant. Le périmètre de protection, maintenu en herbe, est entretenu par débroussaillage mécanique avec évacuation des tontes.

Parcelle du SEA de Gournay-Ferrières Parcelle d’Elbeuf-en-Bray

Photo 8 : Périmètre de Protection Immédiat clos et maintenu en herbe

ALISE – Septembre 2013 34 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.4.1.2. RISQUE DE POLLUTION ACCIDENTELLE

Le risque d’une pollution accidentelle peut venir d’un accident matériel, durant les travaux d’entretien du Périmètre de Protection Immédiate ou d’intervention sur les installations de captage par exemple. Toutefois, la sensibilisation des personnes intervenant sur le PPI doit permettre une probabilité de pollution accidentelle faible. La possibilité d’un acte de malveillance est également à considérer comme un risque de pollution accidentelle.

3.4.1.3. CONCLUSION

Du point de vue du risque de pollution diffuse, l’absence d’utilisation de produit phytosanitaire et de fertilisant sur le Périmètre de Protection Immédiat, permet d’établir un risque faible à cette zone. Le risque de pollution n’est toutefois négligeable, des accidents potentiels lors de l’entretien du PPI ou lors des interventions sur les ouvrages de captage, ainsi que la possibilité d’un acte de malveillance, sont toujours possibles.

ALISE – Septembre 2013 35 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.5. AUTRES ACTIVITES

Dans le cadre de l’étude des activités anthropiques, la recherche des activités et installations susceptibles d’utiliser ou de fabriquer des produits potentiellement polluants a été effectuée. Les résultats sont présentés dans ce chapitre.

3.5.1. INSTALLATIONS INDUSTRIELLES CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) sont des installations susceptibles de « présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature, de l'environnement et des paysages, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique » (Art. L511-1 du C. de l’Environnement). Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés :

. Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une simple déclaration en préfecture est nécessaire

. Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du risque.

. Régime d’enregistrement : régime intermédiaire d’autorisation simplifiée.

Le classement des installations industrielles relève de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL).

D’après la base de données des Installations Classée complétées par le terrain deux activités classés sont présentent sur le BAC. Elles sont localisées sur la carte suivante et décrites dans les chapitres qui suivent.

ALISE – Septembre 2013 36 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Figure 4 : Localisation des ICPE (hors agriculture)

ALISE – Septembre 2013 37 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.5.1.1. CARRIERE DARTHY

Outre les petites carrières abandonnées (cf. chapitre 3.5.2 page 39), la SARL Darthy exploite une carrière classée ICPE (Installation classée pour la protection de l'environnement). Son autorisation est fixée par Arrêté préfectoral en date du 19 janvier 2009. Elle extrait de la craie (dite « marne ») au niveau de la cuesta. Les carrières présentent un risque pour la nappe souterraine du fait que la couche de sol est généralement décapée et la craie exploitée. Par conséquent, l’aquifère n’a plus de protection superficielle, ce qui la rend vulnérable aux éventuelles pollutions de surface, qui s’infiltrent alors plus rapidement vers la nappe.

3.5.1.2. EOLIENNES

Dans le BAC sont implantées 3 éoliennes parmi les 6 machines comprises dans le parc éolien dit d’ « Avesnes-Beauvoir », c’est-à-dire sur les communes d’Avesnes-en-Bray et de Beauvoir-en-Lyons.

Les éoliennes sont considérées comme des Installations Industrielles Classées pour la Protection de l’Environnement depuis un décret du 23 août 2011, sous la rubrique 2980 (Installation terrestre de production d'électricité à partir de l'énergie mécanique du vent et regroupant un ou plusieurs aérogénérateurs). Celles considérées ici ont été mise en service en avril 2011. Les caractéristiques sont les suivantes :  Production annuelle estimée : 30 GW.h (pour équivalent pleine charge de 2 500 heures/an)  Type de machine : Vestas  Puissance nominale totale : 12 MW  Développeur, exploitant et propriétaire : Compagnie du Vent.

3.5.1.3. CONCLUSION

Les éoliennes ne produisent pas de rejets polluants. Elles ne présentent pas de risque particulier pour la nappe d’eau. En revanche les carrières, bien qu’elles ne produisent pas de substances polluantes, sont des points sensibles. En effet, la suppression du sol et l’exploitation de la craie rend la nappe vulnérable à toute pollution en surface. Compte-tenu de l’activité le risque est considéré comme moyen.

ALISE – Septembre 2013 38 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.5.2. LES ANCIENNES PETITES CARRIERES

Quelques points d’extraction de matériaux ont été repérés sur le bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray. Il s’agit de petites excavations à flanc de coteau à partir desquelles la craie était extraite pour le marnage des terres agricoles. Ces petites carrières sont aujourd’hui abandonnées.

déchets

Photo 9 : Ancienne petite carrière de craie au bord de la RD57_

Dans le cadre de l’exploitation de ces petites carrières, la couche de sol est généralement décapée pour atteindre la craie. Par conséquent, l’aquifère n’a plus de protection superficielle et est plus vulnérable aux éventuelles pollutions de surface, qui pourront s’infiltrer rapidement vers la nappe. Ce risque de pollution est accru par le fait que ces endroits constituent des zones propices à l’abandon de déchets divers ou au dépôt de matériel. La présence de déchets a notamment été repérée au niveau d’une de ces carrières, facilement accessible par la RD57. Les carrières recensées sur le territoire d’étude figurent sur la Carte de l’occupation des sols (Carte 1 page 23).

3.5.3. ACTIVITES INDUSTRIELLES ET ARTISANALES

Il n’y a pas d’installations industrielles, ni de zones d’activités artisanales ou commerciales sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray. En revanche deux entreprises sont présentent (Tableau 1) :

Sté / Nom Adresse CP - Ville Activité

Les Compagnons du bois 40 chem Chasse 76220 ELBEUF EN Entreprise de menuiserie - PETIT FRANCK CLAUDE Marée BRAY 76220 BEAUVOIR Le Relais Normand Les Carreaux Restaurant EN LYONS Tableau 1 : Entreprises présentent sur le BAC (hors ICPE)

Les entreprises listées ne sont pas sujets à produire ou rejetés des produits polluants. Elles ne présentent pas de risque particulier.

ALISE – Septembre 2013 39 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.5.4. AUTRES ACTIVITES RECHERCHEES NON PRESENTES SUR LE BAC

Les éléments, activités et installations susceptibles d’utiliser ou de fabriquer des produits potentiellement polluants, recherché et non présents sur la BAC d’Elbeuf-en-Bray sont énumérés ci- dessous :  Cimetière. Les cimetières d’Elbeuf-en-Bray et de Beauvoir-en-Lyons sont situés en dehors des limites du BAC.  Golf, stade, terrain de sport, parc.  Poste électrique,  Station d’épuration,  Rejets d’effluents industriels,  Site de stockage ou de traitement de déchets.

3.6. ZONES D’EPANDAGE DES EFFLUENTS ET DES BOUES INDUSTRIELLES OU DE STATION D’EPURATION

D’après les informations recueillies auprès de la Mission Interdépartementale pour le Recyclage des Sous-Produits de l'Assainissement en Agriculture (MIRSPAA) le 16 avril 2013, il ressort que des parcelles du BAC d’Elbeuf-en-Bray sont concernées par un périmètre d’épandage :  celui des boues issues de la station d’épuration de la laiterie DANONE de Ferrières-en-Bray.

Le périmètre d’épandage des boues de la laiterie DANONE comprend au total 3 653 hectares aptes à l’épandage, dont environ 104 hectares3 situés au sein du BAC d’Elbeuf en Bray (cf. Figure 3) Il s’agit de boues liquides épaissies. La quantité épandue sur le périmètre total est d’environ 21770 m3 par an, ce qui représente sur le BAC 256 m3 par an. Leur contenu en azote est de 3,8 kg N total / m3 avec un coefficient équivalence engrais de 50 % pour des boues de laiterie. Le document transmis par la MIRSPAA est intégré dans l’étude à l’Annexe 2.

3 Superficie définie sous Système d’Information Géographique mis en place pour l’étude BAC. Les 43 ha mentionnés par la MIRSPAA dans son courrier d’avril 2013 ne correspondent qu’à une partie de la surface apte à l’épandage (Bv4).

ALISE – Septembre 2013 40 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Figure 5 : Parcelles recevant les boues issues de la laiterie DANONE Source : MIRSPAA

ALISE – Septembre 2013 41 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

3.7. SYNTHESE DES ACTIVITES NON AGRICOLES PRESENTANT UN RISQUE DE POLLUTIONS SUR LA RESSOURCE EN EAU

Les activités non agricoles présentes sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray et susceptibles d’engendrer des pollutions diffuses, ponctuelles et accidentelles sont recensées dans le tableau page suivante.

Les zones d’habitat, bien que n’étant pas une activité, ont été intégrées dans ce tableau. En effet, les zones urbaines sont classées comme étant à risque fort de pollution : systèmes d’assainissement non collectif souvent non conformes, utilisation de produits phytosanitaires et de fertilisants.

ALISE – Septembre 2013 42 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

ACTIVITE / ELEMENT STRUCTURE COMPETENTE USAGES / INTERVENTIONS NATURE DU RISQUE CONCERNE Direction des Routes du Routes  Pollution chronique liée au trafic routier (aucune gestion des eaux de voirie)  Fauchage exclusif, aucune application phytosanitaire Département de Seine- départementales  Pollution routière accidentelle  Salage hivernal de la voirie Maritime n°1, n°57  Pollution saisonnière liée au salage

 Pollution chronique liée au trafic routier (aucune gestion des eaux de voirie) Direction Interdépartementale  Fauchage exclusif, aucune application phytosanitaire Route nationale RN31  Pollution routière accidentelle des Routes Nord-Ouest (DIRNO)  Salage hivernal de la voirie  Pollution saisonnière liée au salage

Voies communales et  Pollution chronique liée au trafic routier (aucune gestion des eaux de voirie) Commune d’Elbeuf-en-Bray  Aucune application phytosanitaire sur le BAC chemins ruraux  Pollution routière accidentelle Voies communales et  Pollution chronique liée au trafic routier (aucune gestion des eaux de voirie)  Application phytosanitaire sur les bornes incendies Commune de chemins ruraux, bornes  Pollution routière accidentelle  Aucune application phytosanitaire pour l’entretien des Beauvoir-en-Lyons incendies (y compris sur  Pollution ponctuelle au niveau des points d’application phytosanitaire accotements route départementale) (négligeable)  Utilisation de produits phytosanitaires et fertilisants Zones d’habitat sur les terrains  Pollution chronique liée à l’entretien des propriétés (désherbage, fertilisation) Les particuliers (Parcelles urbaines)  Stockage de produits chimiques (phytosanitaires et  Pollution accidentelle (fuite d’hydrocarbures ou de produits chimiques) fertilisants, hydrocarbures…) Assainissement des Les particuliers / Syndicat de eaux usées (Zones  Systèmes d’assainissement non collectif  Pollution chronique (puisards, rejets superficiels directs) Bray Sud d’habitat) SEA de Gournay-Ferrières Ouvrages de captage et  Aucune utilisation de produits phytosanitaires et  Pollution accidentelle liée à l’entretien du PPI ou à la maintenance des et Périmètre de Protection fertilisants installations de captage commune d’Elbeuf-en-Bray Immédiat (PPI)  Fauchage exclusif et export des tontes Mission Interdépartementale Epandage de boues du Recyclage des Sous-Produits  Epandage de boues issues de la station d’épuration de industrielles ou de  Pollution chronique liée à l’accumulation de polluants dans le sol de l’Agriculture (MIRSPAA, la laiterie DANONE de Ferrières-en-Bray station d’épuration Chambre d’Agriculture) Direction Régionale de Installations Classées l’Environnement, de pour la Protection de  Deux ICPE non agricoles : carrière Darthy, éoliennes (3)  Aucun l’Aménagement et du Logement l’Environnement (ICPE) (DREAL) non agricoles Tableau 2 : Synthèse des activités non-agricoles recensées sur le BAC

ALISE – Septembre 2013 43 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

4. ACTIVITES AGRICOLES

Sur le bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray les surfaces agricoles occupent près de 400 hectares, soit près de 88%. Les surfaces considérées prennent en compte les cultures, les prairies permanentes et temporaires.

Les activités agricoles situées sur le territoire, que sont les parcelles cultivées et les corps d’exploitation, feront l’objet de diagnostics spécifiques lors de la troisième phase de l’étude.

Les données agricoles présentées ci-après sont issues du Registre parcellaire graphique (RPG) des années 2008, 2010 et 2012 ainsi que de services administratifs (la Direction Départementale de la Protection des Populations, le Service d’Economie Agricole de la DDTM), complétées par la commune de Beauvoir-en-Lyons.

4.1. LES EXPLOITATIONS AGRICOLES

Les exploitants de chaque parcelle agricole du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en- Bray ont été identifiés. 26 exploitants agricoles ont ainsi été recensés, dont 4 ont leur corps d’exploitation (ou une annexe) sur le territoire. L’un des corps de ferme signalé par la commune de Beauvoir-en-Lyons n’a pas de terres sur le BAC. La liste des exploitants est présentée à l’Annexe 3 avec leurs coordonnées. Les exploitants ayant leur siège d’exploitation dans le périmètre du BAC sont précisés.

ALISE – Septembre 2013 44 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Les corps de ferme présents dans le BAC d’Elbeuf-en-Bray sont localisés sur la figure suivante (Figure 6).

Figure 6 : Localisation des corps de ferme présents dans le BAC d’Elbeuf-en-Bray

ALISE – Septembre 2013 45 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

La figure qui suit représente les surfaces agricoles utiles (SAU) de chaque exploitant et leur importance dans le BAC d’Elbeuf-en-Bray. Ainsi, nous pouvons constater que :  5 exploitations agricoles occupent un peu plus de 50 % de la Surface Agricole Utile du BAC,  9 exploitations occupent près de 75 % de la SAU du BAC,  15 exploitations occupent près de 90 % du BAC.

3,20 ha GAEC DE LA FERME DU PARC 5,02 ha 4,10 ha 6,90 ha 1% 1% 1% GAEC DES MIMEREUX 2% 2,32 ha 5,74 ha 1% EARL CAUCHY 6,99 ha 2% 2% 0,45 ha GAEC VANGEL 0% HAVARD Louis 7,92 ha 2% 7,23 ha GAEC DE LA CROIX DU BAS 2% GAEC DES SOURCES 9,61 ha 3% 69,56 ha DUFOUR Roselyne 19% 9,73 ha GAEC LETOUVET 3% DUCLOS David 9,86 ha 3% GAEC DEVAMBEZ

12,22 ha BECTARTE Claude (à confirmer) 3% 47,45 ha EARL DE LA COUDRE 13,48 ha 13% 4% DUJARDIN Eric FOLASTRE Marie-France 15,78 ha FOLASTRE Alain 4% 30,84 ha 8% Exploitant à déterminer GAEC FRERET 24,11 ha 6% GAEC GALHAUT(à confirmer)

BECTARTE Ludovic (à confirmer) 26,89 ha 28,61 ha NANTIER Francis 7% 27,90 ha 8% DEBURE Jean-Pierre 7% ANCELIN Jean-Pierre

Figure 7 : Répartition des surfaces agricoles utiles (SAU) de chaque exploitant intervenant sur le BAC

Le parcellaire de chacun des exploitants agricoles cultivant sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray figure sur la Carte 2. Remarque : 22 exploitations sur 26 sont identifiées sur la Carte 2. Les 4 exploitations dont les parcelles agricoles sont à localiser représentent moins de 2 % de la SAU du BAC.

ALISE – Septembre 2013 46 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Carte 2 : Les exploitants agricoles sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray

ALISE – Septembre 2013 47 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

ALISE – Septembre 2013 48 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Par ailleurs la première phase de l’étude BAC avait permis d’identifier lez zones les plus vulnérables pour la nappe d’eau captée à Elbeuf-en-Bray (la cartographie de la vulnérabilité est rappelée à la Figure 2 page 17). La Figure 8 page suivante présente les îlots d’exploitation situés sur les zones de forte vulnérabilité.

Ainsi, nous pouvons constater que 7 exploitations agricoles exploitent des parcelles sur les zones de forte vulnérabilité. Dans ce cadre, il est important que ces exploitations soient prioritairement sensibilisées au contexte du bassin d’alimentation du captage, sur lequel elles interviennent.

ALISE – Septembre 2013 49

Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Figure 8 : Les îlots d’exploitation situés en zone de forte vulnérabilité

ALISE – Septembre 2013 51 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

4.2. LES ICPE AGRICOLES

Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) agricoles relèvent respectivement de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP). Ce service de l’état a été consulté et transmis les ICPE connus de leur service par retour de courrier en date du 30 avril 2013. Il en ressort qu’aucune exploitation agricole classée n’est présente dans le BAC d’Elbeuf-en-Bray. La liste fournie par la DDPP est consultable à l’Annexe 4.

ALISE – Septembre 2013 52 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

4.3. CULTURES PRATIQUEES

L’étude de l’occupation des sols (chapitre 2) a révélé que près des deux tiers du bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray sont constitués de terres cultivées. Ces surfaces agricoles utiles (SAU) sont dominées par les cultures annuelles et les prairies temporaires comme le montre le diagramme ci-dessous (Figure 9). Les prairies permanentes représentent moins de 20 % de la SAU ; il convient de préciser toutefois que ce chiffre est sous-estimé puisque, pour rappel, les données du RPG sont liées aux déclarations PAC et que toutes les parcelles ne sont pas déclarées.

PRAIRIES TEMPORAIRES PRAIRIES 1% PERMANENTES 18%

ORGE 7% BLE TENDRE 52%

MAIS GRAIN ET ENSILAGE 12%

COLZA 10%

Figure 9 : Typologie des cultures en 2010 sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray Statistiques établies à partir du RPG 2010 (DDTM - Service Economie Agricole)

Les cultures pratiquées en 2010 sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray sont cartographiées sur la Figure 10 page suivante.

ALISE – Septembre 2013 53 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Figure 10 : Carte des cultures pratiquées en 2010 sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray Source : RPG 2010 (DDTM - Service Economie Agricole)

Remarque : Depuis 2010 la situation a évolué : sur la base des observations de terrain en début d’année 2013 certaines prairies permanentes sont transformées en culture. Un extrait de la Carte 1 de l’occupation des sols est rappelé à la Figure 11 page suivante, montrant l’évolution depuis 2010.

ALISE – Septembre 2013 54 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Mise en culture

Figure 11 : L’occupation des sols à proximité des captages, telle qu’observée sur le bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf-en-Bray début 2013 (Extrait de la Carte 1 page 23)

4.4. DRAINAGE AGRICOLE

Le drainage des parcelles agricoles consiste à favoriser artificiellement l’évacuation de l’eau gravitaire en excès dans le sol, par un réseau de drains enterrés et/ou fossés. Le temps d’inondation et de ressuyage de la parcelle est alors diminué. Ces installations augmentent le lessivage des sols et accélèrent les écoulements hypodermiques d’eau à l’échelle de la parcelle agricole, et par conséquent augmentent les flux de produits phytosanitaires et de fertilisants.

D’après nos investigations sur le terrain et les renseignements pris auprès des communes, aucun drainage agricole n’est connu sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray.

ALISE – Septembre 2013 55 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

4.5. LE STOCKAGE D’EFFLUENTS ET DE MATIERES FERMENTESCIBLES AGRICOLES

Lors des prospections de terrain en début d’année 2013, quelques dépôts de fumier ont été repérés. Ils sont localisés sur la figure suivante. Ils ne sont pas situés sur les axes de ruissellement majeurs du bassin. La page d’après présent quelques illustrations.

Figure 12 : Localisation des dépôts de fumier observés sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray (début 2013)

ALISE – Septembre 2013 56 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Photo 10 : Photographies de quelques dépôts de fumier

Concrètement la localisation exacte des stockages au champ des matières fermentescibles agricoles n’a que peu d’intérêt, puisqu’elle doit changer tous les ans (mesure d’éco-conditionnalité de la Politique Agricole Commune). En revanche, leur situation au niveau des fonds de talweg est à proscrire et fera l’objet de recommandations dans la suite de cette étude.

4.6. CONCLUSION SUR L’ACTIVITE AGRICOLE

Avec l’emploi de produits phytosanitaires et de fertilisants, le risque de pollution chronique et diffuse sur les terres cultivées est à considérer comme un risque fort. De même le risque est fort dans les corps d’exploitation puisque les produits phytosanitaires et fertilisants y sont stockés et manipulés. En revanche les prairies permanentes présentent un risque faible.

ALISE – Septembre 2013 57 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

5. CARTOGRAPHIE DU RISQUE

Ce chapitre consiste à déterminer les zones les plus à risques, ce qui permettra de cibler les actions adéquates.

Le risque est défini par le croisement de l’enjeu (la protection de la nappe captée, à savoir le bassin d’alimentation) avec d’une part les zones vulnérables (c’est-à-dire la sensibilité de l’aquifère, définie en phase 1 de l’étude) et d’autre part avec la pression polluante (à savoir l’occupation du sol, étudié dans ce rapport). Pour cela, l’ensemble des informations recueillies au cours de cette étude sont croisées sous le S.I.G.4 mis en place au commencement de l’étude.

RISQUE

=

OCCUPATION DU SOL (Pression polluante)

+

VULNERABILITE

Figure 13 : Représentation schématique du risque

Pour cela une note a été attribuée à chaque type d’occupation des sols en fonction des activités qui y sont pratiquées, exprimant le risque de pollution diffuse qu’il constitue pour la ressource en eau souterraine. A partir du recensement et de l’analyse des activités présentes sur le territoire, qu’elles soient agricoles ou non agricoles, la notation suivante a été appliquée (Tableau 3) :

4 SIG : Système d’Information Géographique

ALISE – Septembre 2013 58 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

PRESSION POLLUANTE NOTE TYPES D’OCCUPATION DU SOL (Usage de produits attribuée polluants / Activité à risque)

Boisements Faible 1

Carrières (ICPE et anciennes petites carrières) Moyen 2

Corps d’exploitation agricole Fort 3 Cultures et Prairies temporaires (celles-ci Fort 3 entrant dans la rotation des cultures) Parcelles urbanisées (assainissements des particuliers et usage de produits Moyen 2 phytosanitaires) Plans d’eau Faible 1

Prairies permanentes et friches Faible 1

Routes communales et chemins Moyen 2

Routes départementales et nationales Fort 3 Tableau 3 : Grille d’attribution des notes établies selon la nature de l’occupation du sol

Remarque : Les dépôts de fumier au champ ne sont pas pris en compte ici, compte-tenu de leur emplacement évoluant d’une année à l’autre.

La grille établie sous SIG en phase 1 de l’étude, pour définir la vulnérabilité intrinsèque du BAC, est donc reprise (maille de 50 m x 50 m) et complétée avec les nouvelles données (la cartographie de la vulnérabilité est rappelée à la Figure 2 page 17). Cette note donnée à la pression polluante est additionnée à la note attribuée à la vulnérabilité. Pour rappel, la classe de vulnérabilité du BAC est la suivante :

VULNERABILITE Faible Moyenne Elevée (PHASE 1)

Classe (note) 1 2 3

ALISE – Septembre 2013 59 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

L’addition de ces deux notes en chaque maille a permis d’obtenir une notation du risque. A partir de cette notation, un classement est effectué selon 3 niveaux hiérarchiques : FORT, MOYEN et FAIBLE. Cette hiérarchie est définie de la manière suivante (Tableau 4) : La cartographie de la sensibilité du bassin d’alimentation du captage a ensuite été réalisée en interprétant la notation comme il suit :

Addition des notes la PRESSION Classification du RISQUE POLLUANTE avec la VULNERABILITE 2 FAIBLE 3 4 MOYEN 5 6 FORT Tableau 4 : Hiérarchisation du risque

Ainsi 3 niveaux hiérarchiques du risque est établi : FORT, MOYEN et FAIBLE.

De cette manière la cartographie des zones à risques a pu être établie sur le Bassin d’Alimentation du Captage d’Elbeuf-en-Bray. Ce zonage du risque figure sur la Carte 3, page suivante.

ALISE – Septembre 2013 60 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

Carte 3 : Carte de risque sur le BAC d’Elbeuf-en-Bray

ALISE – Septembre 2013 61 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

ALISE – Septembre 2013 62 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

6. CONCLUSION

La Carte 3 présentée au chapitre précédent distingue trois niveaux de sensibilité vis‐à‐vis de la pollution diffuse sur le BAC d’Elbeuf‐en‐Bray. La Figure 14 ci‐dessous illustre la répartition du risque couvrant le BAC :

10% Classe de risque 13%

Classe 1 (Faible)

Classe 2 (Moyen)

Classe 3 (Fort) 77%

Figure 14 : Taux de répartition du risque sur le BAC

Ainsi, il ressort sur le bassin d’alimentation du captage d’Elbeuf‐en‐Bray que : • 10 % du BAC présente une sensibilité faible vis‐à‐vis de la pollution diffuse. Les secteurs correspondants sont principalement les boisements et les prairies permanentes ; • 77 % du BAC présente une sensibilité moyenne vis‐à‐vis de la pollution diffuse. Les secteurs correspondent aux terres cultivées sur les zones de vulnérabilité moyenne, définie en phase 1 de l’étude. Les secteurs correspondent globalement à de faibles pentes. L’infiltration des eaux pluviales y est importante, mais le sol y est relativement épais ou argilo‐limoneux, permettant ainsi une bonne protection de l’aquifère (plateau). • 13 % du BAC présente une sensibilité forte vis‐à‐vis de la pollution diffuse. Les secteurs correspondent aux parcelles cultivées sur les zones de vulnérabilité élevée.

Le zonage du risque sur le BAC d’Elbeuf‐en‐Bray permet de circonscrire une zone prioritaire. Les actions à mener devront ainsi être dirigées au minimum auprès des exploitants agricoles cultivant les terrains sur les zones définies comme à « risque fort » de pollution diffuse (et chronique) de la nappe captée. Ce risque n’est cependant pas négligeable sur l’ensemble du BAC : le risque est « moyen » pour l’ensemble des terres cultivées. Aussi il apparait souhaitable que l’ensemble des exploitants agricoles soient concernés.

ALISE – Septembre 2013 63 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

ALISE – Septembre 2013 64 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

ALISE – Septembre 2013 65 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Document définitif Phase n°2

TABLE DES ANNEXES

Annexe 1 : Fiche « Action » Annexe 2 : Epandage de boues industrielles (DANONE) Annexe 3 : Les exploitations agricoles intervenant sur le BAC Annexe 4 : ICPE agricoles

ALISE – Septembre 2013 66 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Phase n°2

Annexe 1 : Fiche « Action »

A destination des agents d’entretien des communes

ALISE – Septembre 2013 Le Syndicat d’Eau et d’Assainissement Protection la ressource en eau sur le de Gournay-Ferrières et la commune Bassin d’Alimentation des Captages d’Elbeuf-en-Bray d’Elbeuf-en-Bray

FICHE ACTION « PHYTOSANITAIRES »

A destination des communes (agents d’entretien)

- Cette fiche peut être reproduite par les communes concernées pour ses résidents -

L’application de produits phytosanitaires chimiques (désherbants, insecticides ou fongicides) ne se fait pas sans risque pour le milieu naturel, et tout particulièrement pour la ressource en eau. Il existe pourtant des techniques alternatives à l’utilisation de ces pesticides ou, lorsque leur application est envisagée, des bonnes pratiques à respecter.

L’objectif de cette fiche est de sensibiliser l’utilisateur de produits phytosanitaires, particulièrement de désherbants, sur les impacts sur la ressource en eau, en présentant les méthodes alternatives existantes et les bonnes pratiques à respecter.

A. Les techniques alternatives au désherbage

Deux options peuvent être envisagées pour éviter l’application de produits phytosanitaires chimiques : éviter le développement des herbes sauvages par des méthodes préventives ou désherber à l’aide de « techniques douces ».

1. Les méthodes préventives

Le verdissement

Envisager la mise en place de bandes enherbées entre les surfaces à risque (allées, surfaces imperméabilisées, terrains en pente, …) et les points d’eau (rivières et connections amonts : fossé, abord des avaloirs à grilles, …). Cette « zone tampon » permettra d’éviter la circulation directe et rapide des produits chimiques éventuellement utilisés en amont. Dans une zone verdoyante, un trottoir peut être enherbé, puis fauché régulièrement. Avec le passage des piétons, l'allée se fera naturellement.

Les plantes couvre-sol

La plantation de végétaux « couvre-sol » s’avère judicieuse aux endroits difficiles à entretenir (sous les arbres, au pied des murs, sur les talus…). Cette technique consiste à sélectionner des plantes rampantes à croissance rapide demandant peu d’entretien : le lierre, le millepertuis, le cotonéaster rampant, le chèvrefeuille, la petite pervenche ou même le muguet….

SEA de Gournay - Ferrières ALISE Environnement 44 bis avenue du Général Leclerc - 76220 GOURNAY-EN-BRAY 102 rue du Bois Tison - 76160 SAINT-JACQUES-SUR-DARNETAL Tél. : 02 35 09 03 44 Tél. : 02 35 61 30 19 / Fax : 02 35 66 30 47 1 / 6 www.alise-environnement.fr Le Syndicat d’Eau et d’Assainissement Protection la ressource en eau sur le de Gournay-Ferrières et la commune Bassin d’Alimentation des Captages d’Elbeuf-en-Bray d’Elbeuf-en-Bray

Le paillage naturel (ou mulch) des massifs

L’objectif est de prévenir le développement des mauvaises herbes. Le principe consiste à recouvrir le sol avec des matériaux d’origine végétale ou minérale : écorces de pin, cosses de fèves de cacao, ardoises pilées, pouzzolane, paille de lin… ou broyats de déchets verts produits par la commune. Le bâchage ou l’application d’un géotextile sur le sol peuvent également être envisagés.

L’adaptation de la signalisation routière

Les éléments de signalisation sont des points particulièrement difficiles d’entretien, nécessitant des interventions de désherbage régulières. Il existe pourtant des aménagements possibles, permettant de recouvrir le sol au pied de ces éléments de signalisation et empêchant ainsi tout développement végétal :

 Pose de panneaux à potence ;  Pose de plaques au pied des panneaux existants.

2. Les techniques alternatives

Le désherbage thermique

Cette méthode présente le double avantage de ne pas employer de produits chimiques et de pouvoir être appliquée ponctuellement. Le désherbage thermique détruit la plante en affaiblissant son métabolisme.

Plusieurs méthodes existent :  Désherbage thermique à gaz (à flamme directe ou à infrarouge) ;  Le système mousse chaude (avec une mousse d’origine naturelle et biodégradable : noix de coco + amidon de maïs) ;  Désherbage à l’eau chaude ;  Le système vapeur.

Désherbeur thermique à Le désherbage thermique présente toutefois l’inconvénient de devoir être infrarouge renouvelé plus fréquemment que le désherbage chimique.

Le désherbage mécanique

Le désherbage sur de grandes surfaces peut être réalisé par fauchage (tondeuse, épareuse, faucheuse, faucheuse crabe, girobroyeur, élagueuse).

Le désherbage ponctuel ou de petites surfaces nécessite l’utilisation d’une binette ou d’une débroussailleuse.

SEA de Gournay - Ferrières ALISE Environnement 44 bis avenue du Général Leclerc - 76220 GOURNAY-EN-BRAY 102 rue du Bois Tison - 76160 SAINT-JACQUES-SUR-DARNETAL Tél. : 02 35 09 03 44 Tél. : 02 35 61 30 19 / Fax : 02 35 66 30 47 2 / 6 www.alise-environnement.fr Le Syndicat d’Eau et d’Assainissement Protection la ressource en eau sur le de Gournay-Ferrières et la commune Bassin d’Alimentation des Captages d’Elbeuf-en-Bray d’Elbeuf-en-Bray

B. Les bonnes pratiques du désherbage

1. Le plan de désherbage

L’objectif du plan de désherbage est de réfléchir sur l’intérêt et la nécessité d’utiliser des produits phytosanitaires, dans un souci de protection de la ressource en eau. Il permet ensuite d’établir un programme d’action selon les étapes suivantes :

1. Faire l’inventaire des pratiques de la commune ; 2. Classer les zones à entretenir selon le risque de contamination des eaux. Repérer les zones sensibles de la commune ; 3. Définir les stratégies de désherbage ou de non désherbage (gestion différenciée) en fonction des risques en appliquant les préconisations suivantes :

Tableau des préconisations de gestion en fonction du risque (Source : Feredec Bretagne, Zones non agricoles) Type de surface Stratégie de désherbage · Surface proche ou connectée à un point d’eau (abord des avaloirs à grilles, fossé, · Traitement chimique déconseillé caniveau) · Recours aux techniques alternatives · Surface imperméable (surface bitumée) Zone à risque élevé · Surface « perméable » présentant des traces de ruissellement ou se comportant · Traitement chimique déconseillé comme des surfaces imperméables (terrain perméable pentu, surface sablée · Recours aux techniques alternatives et compactée) · Recours aux techniques alternatives Zone à conseillé risque · Surface « perméable » réduit · Emploi d’herbicides chimiques possible

4. Définir un suivi des applications en notant : la période d’application, la nature et la quantité du produit appliqué, le lieu d’application, le temps (météorique) ; 5. Etablir un bilan annuel (en fin d’année) pour préparer l’année suivante en vue de modifier et améliorer l’entretien en ayant comme objectif de diminuer chaque année la part des produits chimiques et tendre vers le point zéro phytosanitaire.

SEA de Gournay - Ferrières ALISE Environnement 44 bis avenue du Général Leclerc - 76220 GOURNAY-EN-BRAY 102 rue du Bois Tison - 76160 SAINT-JACQUES-SUR-DARNETAL Tél. : 02 35 09 03 44 Tél. : 02 35 61 30 19 / Fax : 02 35 66 30 47 3 / 6 www.alise-environnement.fr Le Syndicat d’Eau et d’Assainissement Protection la ressource en eau sur le de Gournay-Ferrières et la commune Bassin d’Alimentation des Captages d’Elbeuf-en-Bray d’Elbeuf-en-Bray

2. Les autres bonnes pratiques

Si l’utilisation de produits phytosanitaires semble malgré tout incontournable, voici quelques conseils d’usage qui permettront de minimiser les risques de l’application sur le milieu naturel et la ressource en eau.

Traiter au bon moment

 En absence de vent : Pour éviter toute projection sur les plantes voisines et surtout sur l’utilisateur il est recommandé de ne pas pulvériser quand il y a du vent.

 En absence de pluie : Pour éviter la diffusion du produit vers les cours d’eau et conserver l’efficacité du traitement il convient ne pas traiter un jour de pluie.

 Ne pas traiter en plein hiver, ni par temps très sec ou sous de fortes chaleurs : ce sont des périodes où la sève circule peu dans les plantes (voir pas du tout), ce qui fait que les plantes absorbent moins bien le produit.

Désherber de manière sélective

Pour limiter la quantité de produits chimiques à appliquer, il est prohiber de les appliquer au camion (ou au tracteur). Ces produits doivent être appliqués de façon ponctuelle à l’aide d’un pulvérisateur manuel.

La bonne application

 Rincer plusieurs fois le pulvérisateur entre deux traitements différents  Manipuler les produits à l’écart d’un point d’eau.  L’application des produits est interdite :  à moins de 5 mètres des rivières,  à moins de 1 mètre des fossés (avec ou sans eau),  au niveau des caniveaux, avaloirs et bouches d’égout.

 Respecter impérativement le dosage indiqué sur l’emballage du produit.  Ne pas faire ruisseler le produit durant l’application.  Ne pas marcher dans la zone traitée pour ne pas entraîner le produit dans des zones à protéger.  Après traitement :  Rincer 3 fois le bidon, verser l’eau de rinçage dans le pulvérisateur, puis appliquer sur la zone à traiter.  Après application, rincer 3 fois le pulvérisateur et pulvériser l'eau de rinçage sur la zone traitée.  Pour se débarrasser des bidons vides : les emporter à la déchetterie.

SEA de Gournay - Ferrières ALISE Environnement 44 bis avenue du Général Leclerc - 76220 GOURNAY-EN-BRAY 102 rue du Bois Tison - 76160 SAINT-JACQUES-SUR-DARNETAL Tél. : 02 35 09 03 44 Tél. : 02 35 61 30 19 / Fax : 02 35 66 30 47 4 / 6 www.alise-environnement.fr Le Syndicat d’Eau et d’Assainissement Protection la ressource en eau sur le de Gournay-Ferrières et la commune Bassin d’Alimentation des Captages d’Elbeuf-en-Bray d’Elbeuf-en-Bray

C. Sensibiliser et communiquer

Pour permettre la diffusion des informations relatives aux nouvelles pratiques d’entretien et ainsi accroître leur application, la sensibilisation des acteurs et des habitants est primordiale :

 Convaincre les élus : … de l’enjeu de protection de la ressource en eau sur le territoire et du bien fondé des nouvelles pratiques à adopter ;

 Former les services techniques communaux : Ils doivent être impliqués et sensibilisés à ce projet, dans la mesure où ce sont eux qui sont les principaux utilisateurs ;

 Sensibiliser les habitants : Il est primordial de sensibiliser le public sur la protection de la ressource en eau au sein du bassin d’alimentation de captage de Saint-Riquier-en- Rivière. Cette campagne de communication peut se faire par l’édition de brochures et leur distribution, l’affichage en mairie de plaquette d’information, l’organisation d’une exposition sur l’eau et l’alimentation en eau potable, l’animation de réunions publiques, la rédaction d’articles dans le bulletin municipal ou dans le journal local, etc.

SEA de Gournay - Ferrières ALISE Environnement 44 bis avenue du Général Leclerc - 76220 GOURNAY-EN-BRAY 102 rue du Bois Tison - 76160 SAINT-JACQUES-SUR-DARNETAL Tél. : 02 35 09 03 44 Tél. : 02 35 61 30 19 / Fax : 02 35 66 30 47 5 / 6 www.alise-environnement.fr Le Syndicat d’Eau et d’Assainissement Protection la ressource en eau sur le de Gournay-Ferrières et la commune Bassin d’Alimentation des Captages d’Elbeuf-en-Bray d’Elbeuf-en-Bray

Les sources d’information :

http://www.gentiana.org http://www.arehn.asso.fr http://www.semaine-sans-pesticides.com http://www.mce-info.org http://www.zeropesticides.org http://www.meretlittoral.com

Fiche rédigée par l’équipe d’Alise Environnement – mai 2013

SEA de Gournay - Ferrières ALISE Environnement 44 bis avenue du Général Leclerc - 76220 GOURNAY-EN-BRAY 102 rue du Bois Tison - 76160 SAINT-JACQUES-SUR-DARNETAL Tél. : 02 35 09 03 44 Tél. : 02 35 61 30 19 / Fax : 02 35 66 30 47 6 / 6 www.alise-environnement.fr Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Phase n°2

Annexe 2 : Epandage de boues industrielles (DANONE)

Source du document : MIRSPAA

ALISE – Septembre 2013 M.I.R.S.P.A.A. MISSION INTERDEPARTEMENTALE POUR LE RECYCLAGE DES SOUS-PRODUITS DE L'ASSAINISSEMENT EN AGRICULTURE

Action réalisée par les Conseils Généraux de la Seine Maritime et de l', les Chambres d'Agriculture de la Seine Maritime et de l'Eure et le Comité d'Etudes des Déchets Industriels, avec le concours financier de l'Agence de l'Eau "Seine Normandie" et le soutien de l'ADEME Chambre d'Agriculture - Chemin de la Bretèque - BP 59 - 76232 BOIS GUILLAUME Cedex Tél. : 02 35 59 47 66 - Fax : 02 35 12 21 09 [email protected] - [email protected]

F. FIHUE Président

T. JULOSKI D. FRELET Chargées de Mission

Epandage de boues constituant des fertilisants azotés sur le BAC d’Elbeuf en Bray

Avril 2013

Le BAC d’Elbeuf en Bray n’est concerné que par un seul périmètre d’épandage : celui des boues de la station d’épuration de la laiterie DANONE.

1

Le périmètre d’épandage des boues de la laiterie DANONE comprend au total 3 653 hectares aptes à l’épandage, dont environ 43 hectares situés sur le BAC d’Elbeuf en Bray.

La quantité de boues liquides épaissies épandues sur le périmètre est d’environ 9 000 m3 par an. La quantité d’azote efficace épandue sur le périmètre total est de 17,1 t N / an (3,8 kg Ntotal / m3 avec un coefficient équivalence engrais de 50 % pour des boues de laiterie). La pression moyenne de recyclage sur le périmètre d’épandage des boues de DANONE est de 4,7 kg N efficace / ha / an.

2 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Phase n°2

Annexe 3 : Les exploitations agricoles intervenant sur le BAC

Sources : DDTM (Service Economie Agricole - Pôle Agroenvironnement), avril 2013 Commune de Beauvoir-en-Lyon

ALISE – Septembre 2013 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Phase n°2

Les exploitations agricoles intervenant sur le BAC

SIEGE D’EXPLOITATION Siège RAISON SOCIALE DE Code dans le L’EXPLOITATION AGRICOLE Adresse Commune postal BAC** BREMONTIER GAEC FRERET 7 Chemin de Belleville 76220 MERVAL 108 Chemin du GAEC DEVAMBEZ Cottentray - Le 76220 AVESNES EN BRAY Cottentray M. Jean-Pierre ANCELIN 45 Route de Fleury 76220 BEZANCOURT 44 Chemin de Belleville M. Alain FOLASTRE 76220 ELBEUF EN BRAY - La Briqueterie 21 Rue du Château de GAEC DES MIMEREUX Bosc Hyons - Les 76220 BEAUVOIR EN LYONS Carreaux M. Jean-Pierre DEBURE Les Carreaux 76220 BEAUVOIR EN LYONS X M. Louis HAVARD 10 Route Principale 76220 BOSC HYONS GAEC DE LA CROIX DU BAS*** La Croix du Bas 76220 ELBEUF EN BRAY 71 Chemin du GAEC LETOUVET 76220 AVESNES EN BRAY Cottentray M. Claude BECTARTE Les Carreaux 76220 BEAUVOIR EN LYONS EARL CAUCHY Route des Andelys 76220 Annexe ? EARL LAIR 35 Route de Gournay 76220 AVESNES EN BRAY M. Simon EMO Le Clos Féron 76220 BEAUVOIR EN LYONS GAEC GALHAUT Les Ventes 76220 LA FEUILLIE Madame Marie-Claire BOITEL 66 Rue de la Lande 76220 BEAUVOIR EN LYONS Madame Roselyne DUFOUR Ferme des Essais 76220 ELBEUF EN BRAY Madame Marie-France La Lande 76220 BEAUVOIR EN LYONS FOLASTRE M. Ludovic BECTARTE 5 Chemin de Clairval 76780 GAEC VANGEL 921 Chemin des Mares 76780 MESANGUEVILLE M. Eric DUJARDIN 3 Le Camp Caillot 76220 BEAUVOIR EN LYONS X GAEC DES SOURCES 100 Rue des Sources 76220 AVESNES EN BRAY M. Francis NANTIER 2 Rue Jacques Brel 76220 GOURNAY EN BRAY EARL DU MONT REAL 25 Le Mont Réal 76220 BEAUVOIR EN LYONS M. David DUCLOS 2 Route du Camp Caillot 76220 BEAUVOIR EN LYONS

15 Route du Camp Corps de ROIG / COURTOT** 76220 BEAUVOIR EN LYONS ferme Caillot seulement GAEC DE LA FERME DU PARC 20 Rue des Tilleuls 27480 BOSQUENTIN MESNIL SOUS EARL DE LA COUDRE Ferme de la Coudre 27150 VIENNE Sources : * Extrait du RPG 2012 par la DDTM (Service Economie Agricole - Pôle Agro-Environnement), avril 2013 ** Commune de Beauvoir-en-Lyon

*** Le GAEC DE LA CROIX DU BAS a repris les terres de l’EARL DU BOIS VALU.

ALISE – Septembre 2013 Etude diagnostique du bassin d’alimentation des captages d’Elbeuf-en-Bray Phase n°2

Annexe 4 : ICPE agricoles

Source : Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP), avril 2013

ALISE – Septembre 2013