UNIVERSITE D’ ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

Mention : INFORMATION GEOGRAPHIQUE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE Parcours : SECURISATION FONCIERE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER II EN SECURISATION FONCIERE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

CONTRIBUTION A LA GESTION, AUX TRAITEMENTS ET

A LA VALORISATION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY

Présenté et soutenu par : Monsieur KASSIM YOUSSOUF

Encadreur pédagogique : Dr ADRIAMASIMANANA Rado

Encadreur professionnel : Monsieur RAKOTONDRASOA Nirylanto Date de soutenance 24 novembre 2016 Promotion 2015

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

Mention : INFORMATION GEOGRAPHIQUE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE Parcours : SECURISATION FONCIERE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER II EN SECURISATION FONCIERE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE CONTRIBUTION A LA GESTION, AUX TRAITEMENTS

ET A LA VALORISATION DES DECHETS SOLIDES

MENAGERS DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY

Présenté et soutenue par : Monsieur KASSIM YOUSSOUF

Encadreur pédagogique : Dr ADRIAMASIMANANA Rado Encadreur professionnel : Monsieur RAKOTONDRASOA Nirylanto, Expert national en Assainissement au Min EAH Président du jury : Professeur Monsieur RABARIMANANA Mamy Examinateurs : Professeur Titulaire RAMANANTSIZEHENA Pascal Monsieur RABETSIAHINY Maîtres de conférences

Promotion 2015

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA

REMERCIEMENTS Louanges à Allah, Seigneur de l’Univers, tous remerciements sont dus à Allah pour sa bénédiction de nous avoir donné le courage, la santé, la sérénité pour mener à terme ce Mémoire.

Mes sincères et vifs remerciements s’adressent à l’ESPA (Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo) et le corps professoral et technique pour tous les efforts soutenus qu’ils ont consentis en vue de réussir notre formation, tout particulièrement au Professeur titulaire ANDRIANAHARISON Yvon, responsable du domaine de l’ingénieur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.

J’adresse mes sincères remerciements en la personne de Monsieur RABARIMANANA Mamy, Professeur et Chef de la Mention Information Géographique et Foncière, d’avoir accepté d’être le président du jury de cette soutenance.

Je tiens aussi exprimer mes remerciements les plus sincères aux examinateurs de ce mémoire : Monsieur RAMANATSIZEHENA Pascal, Professeur titulaire et enseignant chercheur à l’ESPA et Monsieur RABETSIAHINY Maîtres de conférences et Responsable de la formation : Sécurisation Foncière et Aménagement du territoire, pour leur bienveillance d’avoir accepté de faire partie des membres de jury de cette soutenance.

J’adresse aussi mes vifs remerciements à Monsieur RAKOTONDRASOA Nirylanto, encadreur professionnel, expert nationale en Eau, en Assainissement et en Hygiène au Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène et Docteur ANDRIAMASIMANANA Rado, encadreur pédagogique, tous les deux Enseignants au sein de notre département, qui m’ont consacré leur temps lors de la préparation de ce mémoire malgré ses multiples occupations.

Pour finir , mes remerciements vont à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce document plus particulièrement à mes parents de leur appui aussi bien morale que physique, aux personnel de la commune rurale de Talamaty pour leur accueil et sans oublier la Promotion 2015 parcours M2 SFAT, de nous avoir soutenu moralement et de nous avoir aidé pendant notre formation. Qu’ils veuillent bien agréer l’expression de mes vifs remerciements et respectueuses gratitudes.

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SOMMAIRE REMERCIEMENTS ...... I SOMMAIRE ...... II LISTE DES ABREVIATIONS ...... III LISTE DES TABLEAUX ...... IV LISTE DES FIGURES ...... IV LISTE DES CARTES ...... IV INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY ...... 3 CHAPITRE I :MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY ...... 3 CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L’ETUDE…………………………………….11 CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS………………………………...13 PARTIE II: GESTION, TRAITEMENT ET VALORISATION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ...... 1 CHAPITRE I :CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ASSAINISSEMENT A ...... 24 CHAPITRE II : PROPOSITION DES SOLUTIONS……………………………………33 CHAPITRE III : SENSIBILISATION, INFORMATION ET EDUQUATION A L’ENVIRONNEMENT POUR UNE GESTION PLUS ECOLOGIQUE DES DECHETS MENAGERS ...... 54 PARTIE III: EVALUATION FINANCIERE POUR LA GESTION, LE TRAITEMENT ET LA VALORISATION DES DECHETS MENAGERS ...... 40 CHAPITRE I :EVALUATION FINANCIERE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT DE LA COMMUNE RURAL DE TALATAMATY ...... 58 CONCLUSION ...... 62 BIBLIOGRAPHIE ...... i ANNEXES ...... iii TABLE DES MATIERES ...... xiii

[II] MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA LISTE DES ABREVIATIONS Nd : Non Déterminé PCD : Plan Communal de Développement SP : Simple Poubelle RF2/RF3: Rafitra Fidiovana sy Fahadiovana ZCIT : Zone de Convergence Intertropical FKT : Fokontany Min EAH : Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement SIDS : Sudden Infant Death Syndrome ou Syndrome de Mort Subite du Nourrisson SIDA : Syndrome Immunodéficitaire Acquis PSNA : Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement PCV : Poly Viny Chloryde

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Nombre des Agents Communaux ...... 5 Tableau 2 : Superficie cultivée et les principaux produits ...... 7 Tableau 3 : Superficie de l’occupation de sols ...... 7 Tableau 4 : Situation actuelle de la gestion des déchets de la commune de la Talatamaty ...... 21 Tableau 5 : Source d’énergie à Madagascar ...... 38 Tableau 6: liste des matériels, ramasseurs,… pour la collecte et le transport des ordures de la commune...... 58 Tableau 7 : lot de frais des matériels ...... 58 Tableau 8 : lot de dépense en gasoil par jour ...... 59 Tableau 9 : lot de devis estimatif de la main d’œuvre productive par mois ...... 59 Tableau 10 : Devis estimatif d’un biodigesteur ...... 59 Tableau 11 : Devis estimatif d’un biodigesteur communale ...... 60 Tableau 12 : Devis estimatif pour la valorisation des déchets plastiques en matière de construction .. 61

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Occupation de sols ...... 7 Figure 2: Les déchets organiques ...... 15 Figure3 : Les déchets non organiques ...... 16 Figure 4: Les différents catégories des déchets suivants leurs origines ...... 17 Figure 5 : Classification en pourcentage selon les types de déchets ménagers ...... 18 Figure 6 : Appareil de pressage ...... 37 Figure 7: Consommations finales d’énergies à Madagascar ...... 38 Figure 8 : schéma d’un biodigesteur en polyéthylène. Source : Biogaz : MOYENS ET STRATEGIES DE PRODUCTION ...... 40 Figure 9 : schéma d’un biodigesteur. Source : Biogaz : MOYENS ET STRATEGIES DE PRODUCTION ...... 43 Figure 10 : Construction du biodigesteur...... 49 Figure 11 : Exemple des déchets à long vie ...... 55 LISTE DES CARTES Carte 1 : Carte de localisation de la Commune Rurale de Talatamaty ...... 4 Carte 2 : Répartition de la population ...... 6 Carte 3 : Occupation de sols ...... 9 Carte 4 : carte de localisation du nouveau site de décharge des déchets ...... 23 Carte 5 : Localisation du site de valorisation ...... 52 Carte 6 : Localisation de la commune Rurale de Talatamaty ...... iv

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INTRODUCTION Les déchets ménagers est une problématique qui préoccupe tous les Etats. Ils augmentent d’une façon exponentielle dans le monde entier. Pour préserver la santé humaine et l’environnement, chaque pays, selon leur moyen financier et technologique, met en place un système de gestion des déchets.

En effet à Madagascar, le pouvoir public a mis en place ces dernières années une stratégie globale de gestion des déchets sur tout le territoire national. En dépit de cette initiative, la gestion des déchets ménagers solides reste un défi majeur pour les municipalités. Elles rencontrent des difficultés importantes pour assumer correctement ce service dont elles sont responsables. Elles sont confrontées à une forte croissance de la population, mal maîtrisée, à une évolution des modes de consommation qui se traduit par une augmentation des volumes des déchets dans un contexte de pénurie de moyens des communes, en l’occurrence la commune rurale de Talatamaty. Selon cette commune vingt-huit tonne (28) des déchets ménagers par jours sont enregistrés. Outre cette quantité énorme de déchets, l’ancienne décharge est saturée et le nouveau (celui d’Andriantany) est insuffisant par manque d’espace. Ainsi, face à ces contraintes, une étude s’avère indispensable afin de trouver des solutions faciles, réalisables et à moindre coût adéquates à la réalité observée pour préserver la santé humaine et l’environnement de cette commune. A cet égard, le présent travail s’inscrit sur l’étude des déchets ménagers de cette commune. Il s’intitule « CONTRIBUTION A LA GESTION, AUX TRAITEMENTS ET A LA VALORISATION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY ».

Dans la même foulée, cette étude a pour but de proposer une stratégie de contribution à la gestion, aux traitements et à la valorisation des déchets ménagers dans la Commune Rurale de Talatamaty. Il s’agit donc d’étudier des solutions pour valoriser les déchets ménagers suivant des méthodes moins couteuses et plus simples respectant l’environnement en d’autres sous- produits entre autres matériaux de construction, charbon vert, engrais, biogaz, électricité. En tenant compte des échecs, cette étude vise également à rechercher un système de pré- collecte/collecte viable par participation communautaire et à améliorer le dispositif organisationnel de transport jusqu’à la décharge finale pour préserver l’hygiène des Fokontany. En outre, cette étude n’a pas pour ambition de révolutionner les méthodes de traitement des déchets ménagers déjà existantes. Toutefois, nos recherches visent essentiellement, d’une part, à évaluer et à analyser la situation actuelle dans le domaine des déchets ménagers et à formuler des solutions certes modestes qui sont susceptibles d’améliorer les services existants ; d’autre part, à présenter nos différentes actions pédagogiques initiées dans le domaine de l’environnement. En

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA général, le présent travail propose la mise en place d’un système de gestion et des méthodes de traitements et de valorisation des déchets dans la commune.

Par ailleurs, la dégradation de l’environnement prend des dimensions de plus en plus inquiétantes. Les populations, dans leurs luttes quotidiennes pour la survie, exercent de fortes pressions sur l’environnement, en particulier sur les sols en les appauvrissant et en produisant proportionnellement des déchets qui les polluent. Cette situation constitue une menace pour l’homme et son environnement. Ainsi, pour relever le double défi de la protection de l’environnement et de la satisfaction des besoins alimentaires, il est impérieux de promouvoir, d’une part, le traitement et la valorisation des déchets solides ménagères, et d’autre part, une agriculture biologique durable, intégrée basée sur la défense et la restauration de la fertilité des sols par l’utilisation d’engrais organiques.

En effet, pour atteindre les objectifs fixés nous avons adopté l’approche méthodologique suivante : nous avons effectué une documentation relative au sujet de recherche, des enquêtes auprès des personnes compétentes, des descentes sur terrains, une trie, analyses et traitement des informations collectées.

Ainsi, pour bien cerner ce travail, nous l’avons scindé en trois parties. La première partie traite la « Présentation générale de la Commune Rurale de Talatamaty». La deuxième partie évoque « gestion, traitement et valorisation des déchets solides ménagers ». Et enfin, la troisième partie est consacrée à l’ « évaluation financière et plan de prévention de gestion des déchets ménagers ».

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PARTIE I PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY

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CHAPITRE I : MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DELIMITATION ADMINISTRATVE 1. Localisation

La Commune Rurale de Talatamaty est localisée dans la Région . Elle fait partie du District d’. Elle se situe à 8km d’Antananarivo ville et à 4 km de l’Aéroport International d’, traversée par la route nationale n° 4 vers Mahajanga.

Elle se limite au Nord par la Commune Rurale Ivato Aéroport ; au Sud par la Commune Rurale ; à l’Ouest par la Commune Rurale Ambohidratrimo et à l’Est par la Commune Rurale Ivato Firaisana et la Commune Rurale Antehirokaale.

La commune comptabilise en tout 12 Fokontany (Villages), pour une superficie de 12,19 km². Code Postal : 105 et téléphone : 22 485 32.

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Carte 1 : Carte de localisation de la Commune Rurale de Talatamaty

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2. Equipe communale 2.1 Types de commue

Selon le DECRET N02011 – 0042 portant classement des communes en communes urbaines ou en communes rurales du MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA DECENTRALISATION et le MINISTERE DE L’INTERIEURE sous LE PRESIDENT DE LA HAUTE AUTORITE DE LA TRANSITION, la Commune Rurale de Talatamaty est classée dans le rang des communes rurales de 1ère catégorie.

2.2 Bureau exécutif  Maire : RAZAFINDRATSIMBA Dieu Donné Adrien  1er Adjointe au Maire : RAJAMARISOA Hantanirina  2 éme Adjoint au Maire : RAVALISON Rakotovololona  Secrétaire Général : MAMY HARIMANANA Lancia

Tableau 1 : Nombre des Agents Communaux Cadres Administratifs Techniques Total Nombre d’Agents communaux 06 11 21 38 Source : PCD Commune de Talatamaty

2.3 Conseillers communaux : 07 L’organigramme de la commune fixe le principe de l’organisation des services de la commune. L’objectif de l’organigramme est d’améliorer l’efficacité des services en précisant les responsabilités et le positionnement hiérarchique de chacun.

Etant donné que les missions et les attributions de toutes les communes sont quasiment les mêmes, l’uniformisation de leur structure est indispensable. L’organigramme présenté ci- après représente l’ossature d’une commune rurale de 1ère catégorie, c’est sur cette structure organisationnelle que l’administration la Commune Rurale de Talatamaty est fondée.

II. DONNEES ET SITUATIONS DEMOGRAPHIQUES L’étude statistique et quantitative des populations de la commune estimée à 44.082 habitants en avril 2008, soit une densité de 3619 hab/ km². La taille moyenne des ménages est de 6 personnes pour un nombre total des ménages évalué à 7347.

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Carte 2 : Répartition de la population

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III. DONNEES ECONOMIQUES 1. Agriculture Tableau 2 : Superficie cultivée et les principaux produits Catégorie de culture Principaux produits Superficie cultivée (Ha) Production (T) /An Haricot Nd Cultures sèches Maïs 214 Ha Nd Manioc Nd Culture humide Riz 361 Ha 2166

Source : PCD Commune de Talatamaty 2. Occupation de sols Tableau 3 : Superficie de l’occupation de sols Nature Superficie en km² Pourcentage Culture sèche 2,14 17,57% Culture humide 3,61 29,64% Hydrographie 1,33 10,92% Zone urbanisée et urbanisable 4,36 35,80% Zone industrielle 0,74 6,08%

Source : PCD commne Rarule de Talamaty Figure 1 : Occupation de sols

6,08% 17,57%

35,80%

29,64%

10,92% Culture sèche Culture humide Hydrographie Zone urbanisée et urbanisable Zone industrielle

Source : PCD Commune de Talatamaty

D’après ce tableau, la Commune de Talatamaty dispose encore des zones urbanisables pour son développement en matière de construction ou une activité à caractère urbain. Elle possède 35,80% de zone urbanisable et urbanisée par rapport à son territoire. Et aussi les

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secteurs primaires dont la culture rizicole et la culture sèche et sont encore les activités plus courant à la commune car le taux d’occupation s’élève à 47,21%.

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Carte 3 : Occupation de sols

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IV. CLIMAT En tant qu’une zone climatique tropicale d'altitude. Il a les caractéristiques des Hautes terres de Madagascar, avec une alternance « saison sèche et fraîche » et « saison humide et chaude ». La précipitation moyenne de l'année est environ de 1 200 mm et n'excède pas 1 400 mm et la température moyenne annuelle est de 19 °C.

La « saison sèche et fraîche », dite « hiver », commence au mois de mai et se termine en général vers mi-septembre. La température minimale, en moyenne de 10°C, est enregistrée au voisinage de la mi-juillet. Vers la fin de cette période, plus précisément au mois d'août et au début du mois de septembre, la température augmente rapidement et atteint la moyenne de 18°C et la précipitation reste faible.

La « saison humide et chaude » ou « été austral » est la saison des pluies ; elle commence généralement au mois de novembre pour se terminer au mois d'avril. Pendant cette période, les mois de décembre, janvier, et février connaissent les maxima de précipitation (exemple en 2001 elles étaient respectivement de 211 mm, 344 mm, et 168 mm). Cette abondance de précipitation est causée par la fluctuation de la zone de convergence intertropicale (ZCIT) et la formation des cellules dépressionnaires dans l'Océan Indien. Au mois de décembre; ANTANANARIVO connaît le plus grand nombre de jours de pluie compris entre 15 et 20 jours par mois de novembre à janvier. En outre, pendant la période de perturbation majeure du climat les pluies sont fines mais durent longtemps dans la journée. C'est pendant cette période de l'année que les inondations sévissent les zones basses du Grand Antananarivo. En moyenne 30% des perturbations tropicales passant à Madagascar ont des impacts sur le climat des hautes terres.

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CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L’ETUDE Pour mener à bien cette recherche, la méthodologie entreprise est subdivisée en trois catégories à savoir : bibliographie, webographie et enquête sur terrain.

Tout d’abord, pour un travail de recherche a sa spécificité méthodologique propre. Dans le cadre de la présente recherche, la méthodologie adoptée a consisté en premier lieu à faire de la revue bibliographique et des recherches sur internet sur la gestion des déchets et le compostage. Cette revue littérale a été suivie d’une étude prospective sur le terrain à travers une enquête auprès de la commune.

I. BIBLIOGRAPHIE La réalisation de cette étude nécessite une étude bibliographique très approfondie pour appréhender la problématique de la gestion des ordures dans leurs activités, ainsi que sur d’autres thèmes qui s’y rattachent. C’est ainsi que des recherches pour l’élaboration de l’état de l’art ont été effectuées auprès de différents centres de documentation d’Antananarivo, et du district d’Ambohidratrimo de la première idée du thème. Dans la commune rurale de Talatamaty, une documentation a été effectuée et des responsables de bureau de la commune ont été consultés.

Cette revue littéraire nous a permis de mieux comprendre et de préparer les travaux de terrain à travers le questionnaire de recherche axé sur les variables pertinentes de la présente recherche. Par ailleurs, cette phase exploratoire a joué un rôle primaire. Elle a permis de se mettre en relation avec le milieu et la population ainsi qu’à leurs activités et leurs relations aux services de la gestion des ordures.

II. WEBOGRAPHIE La réalisation de ce travail a nécessité l’utilisation des documents de travail issu du web, nationaux et internationaux qui intervient directement dans le domaine de la gestion et les méthodes et moyens de traitement et de valorisation des ordures ménagers. La recherche sur l’internet (Google) a été fructueuse. Elle nous a permis d’avoir des connaissances plus large sur l’ensemble de méthodes et moyens de traitement et de valorisation des ordures ménagers et assimilé.

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III. ENQUETE SUR TERRAIN 1. Collecte des données et d’information Pour mener à bien ce travail de recherche, une collecte des données a été entreprise au moyen d’un questionnaire d’enquête (Annexe II) et guide d’entretien auprès des personnes ressources en fonction des données souhaitées. Des visites auprès des différents dépôts et décharges d’ordures ont été également effectuées dans le but de recueillir des informations pertinentes concernant la gestion des ordures qui prévaut dans la commune.

2. Entretien auprès des personnes ressources Des entretiens sur la base d’une guide d’entretien ont été menés auprès des autorités locales constituant nos personnes ressources afin d’identifier la situation des déchets ménager dans la commune rurale de Talatamaty. Ces personnes ressources sollicitées sont des responsables de bureau de la commune rurale de Talatamaty et des chefs de fokontany.

3. Enquête auprès des ménages et des ramasseurs La collecte de donnée au niveau des ménages a été effectuée par entretien directe auprès des habitants. La démarche adoptée lors de l’enquête consiste à enquêter les ménages de la commune sur leur modes de consommations et sur la gestion des ordures. Les informations collectées sur cette enquête ont porté une précession très important sur la gestion des ordures des ménages. A cela, une fouille a été fait au niveau d’un échantillon d’ordure avec les ramasseurs pour déterminer en pourcentage la classification des déchets qui composent une poubelle.

4. Enquête sur les prix unitaires des matériels et salaires Les prix unitaires des matériels a pour but d’en déduire à l’aide du devis quantitatif des matériels, le montant total de chaque lots et types de valorisations des différents déchets de la commune. Pour ce faire, une enquête a été effectuée auprès des différents quincailleries et magasins du centre-ville d’Antananarivo pour obtenir les différents prix de chaque matériel. La méthode optée lors de l’enquête consiste à demander directement le prix d’un matériel dans différentes quincailleries et magasins pour obtenir un prix moins coûteux. En ceux qui concernent les salaires mensuels de la main d’œuvre productive par mois des agents de la collecte et du transport et la dépense en gasoil par jour dans la commune, sont obtenus lors de notre enquête auprès du superviseur chargé de la collecte et du transport des déchets ménagers de la Commune Rurale Talamaty.

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CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS I. DE L’ENVIRONNEMENT AUX DECHETS MENAGERS D’après les recherches webographiques et bibliographiques que nous avons effectué durant notre recherche, nous constatons que l’environnement est devenu un sujet majeur dans notre société. De même, les menaces grandissantes qui pèsent sur l’environnement ont conduit les politiques et les médias, tant Madagascar qu’internationaux (conférences mondiales : Stockholm en 1972, Rio en 1992), à lui accorder une importance. Selon Roger BRUNET1, le déchet est un « produit inévitable de l’activité humaine, dont le traitement est coûteux et difficile, bien qu’il soit utile. Par conséquent, comment appréhender la gestion des déchets ménagers dans les préoccupations locales ?

A cela s’ajoute, l’adaptation des textes qui comporte toutefois des limites. Aussi, compte tenu des aléas climatiques (périodes cycloniques, fortes pluies), les problèmes relatifs à l’environnement ne peuvent pas être appréhendés de la même manière.

1. A LA RECHERCHE D’UNE DEFINITION DE L’ENVIRONNEMENT Le terme « environnement » est fréquemment utilisé dans des situations et à des occasions diverses. Ces variations donnent parfois à ce concept une image complexe et vague dans la mesure où il est employé avec des sens multiples. Ainsi, il est important de définir clairement le sens que l’on attribue à la notion d’environnement. Mais il n’existe pas de définition unique du mot « environnement ».L’idée première du mot regroupe donc simplement ce qui entoure un objet, un phénomène ou un individu. Selon le petit Larousse le mot « environnement » est défini comme ce qui entoure, ce qui constitue le voisinage. En d’autre terme, l’entourage habituel d’une personne, milieu dans lequel elle vit, ou l’ensemble des éléments naturels et artificiels qui entourent un individu humain, animal ou végétal ou une espèce.

Cette notion a fait depuis plus d’une vingtaine d’année l’objet de réflexions renforcées par la médiatisation des préoccupations environnementales en réaction à des pollutions ponctuelles ou accidentelles et par cette conscience écologique tournée vers une volonté de protéger la nature. Dès lors, la perception de l’environnement et son champ d’investigation se sont infiniment élargis en y intégrant la plupart des disciplines.

1 Roger BRUNET (1992). « Les mots de la géographie ».Reclus – La Documentation Français, 518p. [13]

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2. LA RUDOLOGIE : SCIENCE DES DECHETS Définition du terme « déchet solides » Le déchet solide se définit comme un objet ou un matériel ayant perdu sa valeur pour son détenteur, ou tout résidu d’un processus de production, de transformation, ou d’utilisation, toute substance, matériau produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon et qui sont de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer de bruits ou des odeurs, et d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement. Cette science des déchets touche plusieurs secteurs en l’occurrence l’urbanisme, l’habitant, l’assainissement,…qui concourent ensemble au bien être de la population et la préservation de l’environnement. Si l’environnement a occupé une place infime et tardive pour les chercheurs de géographie, la tendance a changé depuis quelques années, car des travaux universitaires et des diplômes axés sur l’environnement se multiplient même si les diplômes orientés vers ce domaine se chiffraient à moins de vingt diplômes et seul 7% des géographes disaient travailler sur la question de l’environnement.

Mais, qu’apprend-on en étudiant les déchets ? Jean GOUHIER2 réplique que « l’étude des déchets permet de comprendre la façon dont les gens vivent et s’acquittent de leurs fonctions vitales (consommation, alimentation, santé) et culturelles (loisirs, activités diverses), ou professionnelles. Ce n’est pas de la divination : en étudiant les poubelles, on peut établir des tendances de comportement, basées sur des typologies réalisées sur la base d’analyses de contenu de poubelles effectuées sur plusieurs années ».

Son analyse se rapproche un peu de notre champ d’études qui visait à étudier les relations qu’entretenaient les hommes avec leurs déchets d’une société à une autre. Mais comment définir le mot « déchet » ?

3. CARACTERISTIQUES ET CAUSES DES DECHETS 3.1 CARACTERISTIQUES : classification générale Suivant les cas, on distingue les déchets en fonction de leur origine : déchets ménagers ou déchets industriels ou en fonction de leur nature (dangereux, non dangereux, inertes…). Le déchet est ainsi qualifié de façon essentiellement subjective, où l’acte ou l’intention du

2 Jean GOUHIER : Principaux pionnier de la Rudologie à l’Université du Mans en France depuis 1990 [14]

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA détenteur de se défaire/éliminer/abandonner importe plus que de savoir si l’objet est devenu impropre à l’usage, a perdu toute valeur économique ou présente un danger pour l’environnement. De ce point de vue, les gaz d’échappement, ou la grenaille de plomb de chasse perdu dans l’environnement sont des déchets. Avant tout un déchet solide

On distingue principalement quatre types de déchets :

 les déchets biodégradables ou organiques :(résidus verts, boues d’épuration des eaux, restes alimentaires…), qui s’assimilent en première approche à la biomasse. Ces déchets sont au moins pour partie détruits naturellement, plus ou moins rapidement, en général par les bactéries, champignons et autre micro-organismes et/ou par des réactions chimiques (oxydation, minéralisation), laissant des produits de dégradation identiques ou proches de ceux qu’on peut trouver dans la nature, parfois néanmoins contaminés par des résidus de pesticides, des métaux, dioxines, etc, selon leur origine. Ils peuvent être revalorisés par différentes filières (bioénergie, biocarburants, compostage/amendements/engrais…).  Composition des déchets organiques : épluchures de fruits et légumes, os de viande, mare de café, coquille d’œuf. Les déchets verts du jardin sont également des déchets organiques.

Figure 2: Les déchets organiques

Source : Guide méthodologique. Mener des activités d’éducation à l’environnement en lien avec la thématique des déchets ménagers

 Les déchets recyclables (matériaux de construction, métaux plastiques) : ces matériaux peuvent être réutilisés tels quels dans d’autres domaines ou recyclés : par exemple, les métaux refondus et réintégrés dans de nouvelles pièces, les plastiques sont hachés de rembourrage ou de combustible…  les déchets ultimes qui ne sont susceptible d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment. Eux seuls devraient encore pouvoir être en décharge, après inertage (enrobage d’un déchet dans un verre ou dans un liant hydraulique pour empêcher la dissémination de ses composés toxiques dans l’environnement) le cas échant, pour les plus dangereux.

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 Les déchets spéciaux et déchets industriels dangereux (DID) : anciennement appelés déchets industriels spéciaux (DIS), à la différence du déchet banal peuvent entrer dans la catégorie des déchets dangereux, dont font partie les déchets toxiques et les déchets radioactifs qui doivent faire l’objet d’un traitement tout à fait particulier en raison de leur nocivité particulière liée à la radioactivité. Parmi les déchets nucléaires, on distingue les déchets radioactifs ultimes qui ne sont plus susceptibles d’être traités dans les conditions techniques et économiques du moment. Déchet ménager : Les déchets ménagers sont des restes alimentaires ou des produits que les ménages n’utilisent plus et dont ils souhaitent se débarrasser.

Les déchets non organiques : sont tous les produits que nous jetons qui ont été fabriqués par l’homme.

Composition déchets non organiques : bouteilles et sacs en plastiques, verre, papier et carton, textile. Tous ces déchets sont fabriqués à partir de matières premières qui proviennent du milieu naturel (sable : verre ; bois : papier et carton ; pétrole : plastique ; coton, laine : textile). Parmi les déchets non organiques, on distingue des déchets toxiques comme les médicaments ou les piles.

Figure3 : Les déchets non organiques

Source : Guide méthodologique. Mener des activités d’éducation à l’environnement en lien avec la thématique des déchets ménagers

La décharge : est un très vaste réacteur biochimique où se retrouvent mélangés des millions de composés chimiques, organiques et minéraux, interagissant les uns avec les autres sous l’influence d’agents naturels (pluies, micro-organisme). Ces réactions aboutissent à une transformation biologique, physique et chimique des déchets avec libération (et consommation) de liquides et de gaz. Cette transformation se trouve presque achevée en un siècle.

Les déchets sont ainsi nombreux et complexes. Cependant, il est possible de les identifier et de les classer. Lorsqu’on précise les différentes catégories de déchets suivant leur origine on modère ainsi l’image du déchet en le rendant plus neutre.

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Figure 4: Les différents catégories des déchets suivants leurs origines  Déchets ménagers Déchets municipaux  Déchets d’espace vert Déchets toxiques compris dans  Déchets d’assainissement cette catégorie  Déchets de nettoyage  Déchets d’origine artisane ou commerciale

 Déchets industriels banals assimilables aux ordures ménagers Déchets industriels  Déchets industriels spécial (à caractères Déchets toxiques dangereux)  Déchets inertes (stables : sans évolution chimiques et physiques)

Déchets des hôpitaux et des  Déchets contaminés activités de soins  Déchets non contaminés Déchets toxiques  Déchets agricoles organiques phytosanitaires (plastiques) Déchets agricoles  Déchets agroalimentaires (sang, sérum, Déchets toxiques lactosérum, résidus de farine …)  Déchets du bois (rebut de scierie-menuiserie)

Source : Auteur

3.2 Composition des déchets des ménages à Madagascar Chaque année, des millions de tonnes de déchets se retrouvent dans les décharges. De plus en plus, les déchets font peur à cause de l’augmentation de leurs masses produites quotidiennement. Cependant elle varie selon les ménages producteurs, d’autres n’ont en fait que des quantités minimes de déchets à évacuer au quotidien.

La production des déchets varie d’une ville à l’autre, d’une saison à une autre, et d’un pays à un autre. Le niveau de production de déchets permet de saisir l’origine des problèmes de l’entassement des ordures et de leur collecte dans la ville. A Antananarivo, un habitant produit en moyenne 0,500 à 1,5 kg par jour de déchets. Cette production dépend de la nature des activités, du milieu, du niveau de vie, de la saison,… .

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Figure 5 : Classification en pourcentage selon les types de déchets ménagers

SOURCE : Rindra Raharinjanahaty, Décembre 2010-Juin 2011

3.3 LES CAUSES DES DECHETS Un déchet dangereux a des propriétés qui le rendent dangereux ou qui le rendent potentiellement nocif pour la santé humaine ou l’environnement. Les déchets dangereux comprennent un large éventail de matériaux : résidus de fabrication (p. ex. : acides usés, boues contaminées et produits chimiques complexes), déchets biomédicaux issus des hôpitaux, produits chimiques usés, stocks de pesticides non utilisés ou périmés, huiles à moteur. Ces déchets appellent un traitement spécial pour réduire des effets nocifs sur la santé humaine et l’environnement. En Ontario, tous les déchets dangereux doivent être traités avant d’être éliminés dans un lieu d’enfouissement spécialement aménagé à cet effet.

A Madagascar, la situation actuelle liées aux des déchets se résume par l’absence de système de tri sélectif, c’est-à-dire que nos déchets ne sont pas triés en fonction de leur duré de non-dégradation. Ensuite, le manque de civisme du au non-respect des endroits spécifiques pour jeter les ordures est causé par les lacunes en matière de législation concernant le circuit des déchets et non-respect des lois et des normes qui les concernent. D’où l’exemple des bennes à ordures qui baignent dans une mare de déchets car les gens continuent de jeter leurs ordures tout autour provoquant l’insalubrité publique causée par les déchets : les rues sont souvent sales. Ainsi s’ajoute la prolifération de maladies causées par les saletés véhiculées par les ordures, et les eaux usagées. La pollution de l’air rencontrée en zone urbaine est causée

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA par les véhicules et les fumées et/ou odeur dégagées par certaines industrielles. La qualité de l’air est caractérisée par le taux de dispersion de certains éléments polluants dans l’atmosphère.

Dans la plupart des pays, les déchets font l'objet d'une collecte organisée, et de plus en plus souvent après un pré-tri par l'émetteur. Certains déchets comme le polystyrène expansé, souvent souillé sont théoriquement recyclables, mais ne le sont en réalité pas. Ils prennent beaucoup de place pour un faible poids et leur brûlage sauvage est très polluant. Les huiles-moteur, très polluantes sont jetées, recyclées ou incinérées, souvent dans de mauvaises conditions. Les cyclones, tsunamis ou catastrophes génèrent des afflux brutaux de déchets qui déstabilisent parfois les filières. La gestion des déchets ménagers est de plus en plus centralisée, avec des approches variées privilégiant le tri ou l'incinération ou la mise en décharge, selon les régions. La part du recyclage ne cesse de croître. La plupart des anciennes décharges devraient être suivies, car la méthanisation et le risque éventuel de pollution perdurera Un déchet (détritus, résidu, ordure...) est un objet en fin de vie ou une substance issue d'un processus, jugés inutiles, dangereux ou encombrant, et dont on veut se débarrasser.

4. LES EFFETS NUISIBLES DES DECHETS 4.1 Les conséquences sur l’environnement  EXPLOITATION ET DESTRUCTION DES ZONES SENSIBLES suivant l’arrêté Interministériel 4355/97, est dite sensible une zone constituée par un ou plusieurs éléments de nature biologique, écologique, climatique, physico-chimique, socio- économique caractérisée par une valeur spécifique et une certaine fragilité vis-à-vis des activités humaines et des phénomènes naturels susceptibles de modifier lesdits éléments et/ou de dégrader, voire détruire la dite zone. De manière plus précise, sont considérés comme sensibles, à savoir : les récifs coralliens, les mangroves, les îlots ; les forêts tropicales, les zones sujettes à érosion ; les zones arides ou semi-arides sujettes à désertification, les zones marécageuses ; les zones de conservation naturelle ; les périmètres de protection des eaux potables, minérales ou souterraines et enfin les sites paléontologiques, archéologiques, historiques ainsi que leurs périmètres de protection.

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4.2 Conséquences sur l’être humaine Les déchets menacent non seulement la santé publique, mais aussi les moyens de subsistance. Beaucoup de petits Etats insulaires en développement dépendent des revenus du tourisme. Les visiteurs, quand ils découvrent les paysages, les côtes et le littoral recouverts des sacs en plastique, de vieilles cannettes de bières, de fauteuils défoncés et d’autres ordures ménagères ou industrielles, ne se sentent en effet pas enclin à revenir ou à recommander la destination à leurs proches.

Le traitement des déchets solides provenant de l’industrie, des activités ménagères et du tourisme est devenu un nouvel enjeu pour lequel ils ont besoin d’aide et de conseils. Non seulement de tels déchets dégradent et enlaidissent la nature, mais ils contaminent également les rivières et les nappes phréatiques de manières insidieuse. Les maladies ne sont pas causées seulement par la dégradation de la qualité de vie, des enquêtes épidémiologiques auront précisé l’influence de chacune des différentes causes. Les communautés urbaines subissent des diverses pressions qui varient en fonction du nombre d’habitants, de la morphologie topographie de leur habitat, des infrastructures et du niveau de développement industriel existant. Antananarivo est de loin la ville la plus soumise.

4.3 En quoi les produits dangereux sont-ils nocifs pour l’environnement ? L’élimination incorrecte des déchets dangereux pose un danger. Les déchets peuvent exploser ou s’enflammer par réaction au contact d’autres substances. Certains déchets sont des poisons pour les humaines ou les animaux, d’autres peuvent causer des anomalies congénitales, d’autres encore peuvent causer le cancer ou d’autre problèmes graves de santé. Si on jette des produits dangereux dans l’évier, dans la cour ou dans les bouches d’égout ou si on les envoie à la décharge, ces produits risquent d’empoisonner les sources d’eau potable, d’endommager les stations d’épuration des eaux d’égout, de contaminer les sols et l’air, et de tuer les plantes et les poissons de nos lacs et nos rivières. L’huile de vidange de la voiture peut contaminer plus de 3,7 millions de litres d’eau douce ce qui représente l’approvisionnement en eau pour 50 personnes pendant un an. Un de ces rapports, intitulé « le PNUE et les Petits Etats insulaires en développement : 1994-2004 et perspectives d’avenir », estime que depuis le début des années 90 le niveau des déchets plastiques dans les SIDS a quintuplé. Il souligne en outre que les problèmes causés par les ordures ménagères et industrielles font partie d’une crise plus large du traitement des déchets.

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II. SITUATION ACTUELLE DE L’ASSAINISSEMENT EN GENERAL DE LA COMMUNE L’enquête sur terrain, nous a permis de collecter des données concernant la situation actuelle de la commune. Le tableau ci-dessous récapitule les données collectées lors de notre enquête sur terrain pour illustrer la situation actuelle dans la commune.

Tableau 4 : Situation actuelle de la gestion des déchets de la commune de la Talatamaty DECHETS SOLIDES Désignation Etat/Problématique Ancien dépôt Baslana : saturé Dépôt actuel Andriantany se situe à 5km de la commune, pas assez de place et se trouve à 1km de la commune d’Ambohitrimanjaka et 2m du lac Ikopa : pollution directe du lac Nombre de camions 2camions : un de 9 tonnes et un de 5 tonnes Déchet à évacuer au dépôt 28tonnes/jour à raison de 2voyages par jour par camion Ramassage 4Fokontany ont 2voyages/semaine ; une Fokontany a une voyage/semaine et 3voyages /semaine pour les déchets du marché de la commune. Déchet bestiaux à l’abattoir 0 Tonnes : pas d’élevage extensif Chauffeur : 2 Personnel Superviseur : 1 Ouvriers : 8 soit 4/camion Service chargée des déchets Equipe camion de ramassage, 7Fokontany ont des FR2 ou FR3, les communaux autres n’ont pas. Coût du carburant/jour 104 800Ar Dépôt des déchets Par fokontany  Alimentaires : 73%  Plastiques : 17%  Déchets verts : 6 % Composition des déchets  Papier/carton : 2,4% communaux  Flacons : 1,15%  Fer : 0,45%

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DECHETS LIQUIDES  Inexistence d’un réseau d’assainissement.  Déversement directe des eaux par ruissèlement vers le milieu Eaux usées et pluviales récepteur sans aucun traitement (rivière Ikopa…).  Nappe phréatique et rivière souillées.  Les équipements de type fosse septique sont utilisés par un nombre limité de la population et la majeure partie de la population dispose de fosses sèches ou utilise la nature et les milieux récepteurs comme lieux d’aisance, ce qui équivaut à une production d’excréta éparpillé dans la nature. Rappelons qu’un habitant produit 0,5 à 1,5kg d’excréta/j.  Barrière culturelle des populations vis-à-vis de Latrinisation l’Assainissement et de l’Hygiène (non utilisation des latrines, défécation à l’air libre).  Inexistence de transport et manutention des produits de vidange (insuffisance des moyens matériels et équipements appropriés : camion vidange,…).  Inexistence de station de traitement et de transformation des produits de vidange (compostage, biogaz,…).

Source : Auteur, Avril 2016 La production des déchets ménagers dans la commune de Talatamaty est facteur des modes de consommation et donc des disparités de niveau de vie de sa population. La filière des déchets ménagers, correspond à un schéma de répartition des usages de ces déchets, par la population. A raison d’une moyenne pondérée de 0,5 à 1, 5 Kg/hab/jour moyennant une taille moyenne des ménages de 6 personnes pour un nombre total des ménages évalué à 7347 soit 44 082 habitants en avril 2008, la commune arrive à une production journalière moyenne de 28 Tonnes de déchets solides ménagers pour la commune de Talatamaty. La saturation de l’ancien site de décharge de Baslana et l’inappropriée du nouveau site de décharge d’Andriantany qui ne répond pas aux critères de choix d’un site de décharge font l’objet de pollution des cours d’eau et du lac Ikopa. Dans la commune, Sept Fokontany possèdent des RF2 et RF3 qui s’occupent du ramassage vers le dépôt de chaque Fokontany. Le transport des déchets vers le nouveau site d’Andriantany situé à 5km de la commune s’effectue 2fois par jour et par camion. L’insuffisance des moyens financiers et le

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA manque des sites de décharges rendent la gestion des déchets de la comme très difficile. Le Coût du transport des ordures se lève à 104 800Ar par jour. La classification des déchets montre que les déchets alimentaires représentent 73% qui constituent la première classe de déchets de la commune, ensuite, viennent les plastiques qui représentent 17%. Les déchets vertsqui comprennent les feuilles mortes, les pailles de riz (Akofa) et les débris divers représentent aussi 6%. Les papiers/cartons, les flacons et le fer n’arrivent successivement qu’en quatrième, cinquième et en sixième position étant donné que ces produits coutent toujours chers pur l’ensemble des ménages.

Carte 4 : carte de localisation du nouveau site de décharge des déchets

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PARTIE II

GESTION, TRAITEMENT ET VALORISATION

DES DECHETS SOLIDES MENAGERS

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CHAPITRE I : CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ASSAINISSEMENT A MADAGASCAR I. HISTORIQUE DE L’ASSAINISSEMENT L'assainissement est un aspect indispensable dans les civilisations, sans la mise en place de méthodes d’assainissement, la sédentarisation (fixation) de l'homme dans des villages puis des villes n'aurait jamais pu se développer face à la concentration de déchets et d'excréments qu'un tel mode de vie génère.

Les plus anciennes traces de systèmes d'assainissement connues remontent à la civilisation de la vallée de l'Indus vers 2600 av. J.C.

L'assainissement représente un enjeu planétaire majeur et fait actuellement l'objet d'une importante mobilisation de la part des organisations nationales et internationales d'aides au développement, des pouvoirs publics, mais aussi des entreprises.

Selon l'OMS, deux (2) personnes sur six (6) dans le monde n'ont pas accès aux services d'assainissement (soit 2,6 milliards de personnes). Face à ce constat alarmant, les Nations Unies ont déclaré l'année 2008 : « Année internationale de l'assainissement », et ont consacré le 20 mars 2008 comme Journée Mondiale de l'Assainissement afin de sensibiliser le plus grand nombre à cet élément fondamental du développement. Ces différentes initiatives témoignent de l'importance de cette question à la vue des enjeux sanitaires, sociaux et environnementaux qu’elle véhicule à l'échelle mondiale et surtout dans les pays en voie de développement et les zones rurales.

II. QUELQUES DES DEFINITIONS DE L’ASSAINISSEMENT  L'assainissement est un processus par lequel l'être humain modifie son environnement afin de le rendre plus sain, c'est à dire de l'adapter pour limiter les risques liés à sa propre activité (excréments, pollutions, déchets,...) ou à l'environnement lui-même (épidémies, eaux pluviales, inondations...). Pour cela, les sociétés humaines s'appuient sur des moyens physiques, institutionnels et sociaux. L'assainissement est indispensable à la vie humaine sédentaire, cependant de nombreuses techniques d'assainissement ont des effets notables sur les écosystèmes il convient donc de réfléchir ensembles à de meilleurs systèmes d'assainissement.  L’assainissement concerne l’ensemble des interventions destinées à assurer la salubrité des zones habitées et à limiter les impacts de la pollution sur l’environnement.

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L’assainissement a un double objectif :

 Préserver la santé de la population ;  Réduire l’impact de la pollution au milieu naturel.

«Nous ne vaincrons ni le SIDA, la tuberculose, le paludisme, ou les autre maladies infectieuses qui affligent le monde en développement jusqu'à ce que nous avons également gagné la bataille pour l’Eau potable, l’Assainissement et la Santé de base. » - Kofi Annan, Former United Nations Secrétaire Général.

« Investir dans l’Assainissement c’est donner aux populations la Santé, la Dignité et le Développement. Cet Investissement a pour impact la réduction de la mortalité infantile, une bonne santé de la mère, peu de personnes mourant de maladies liées à l’eau, peu de filles abandonnant l’école, et plus de femmes jouant un rôle actif dans leurs communautés ».

III. LES ENJEUX DE L’ASSAINISSEMENT  Enjeux économiques : incitations des opérateurs privés à s’investir dans le secteur : valorisation des sous-produits de l’assainissement tels le compostage, le biogaz, l’électricité, création d’emploi, contribution à la promotion du secteur Tourisme et Hôtellerie (cas d’une ville bien assaini), …  Enjeux sociaux : amélioration du bienêtre de la population, création de Main d’œuvre,…  Enjeux sanitaires : réduction du taux de mortalité dû aux maladies diarrhéiques, …  Enjeux environnementaux : préservation de l’environnement, …

IV. LES PRINCIPALES REGLEMENTATIONS EN MATIERE D’ASSAINISSEMENT A MADAGASCAR IV.1 LOI N° 98-029 DU 20 JANVIER 1999 PORTANT CODE L’EAU Le droit fondamental d'accès à l’Eau met notamment l’accent sur trois constats essentiels :  l’eau est un patrimoine commun national ;  l’eau est un élément naturel indispensable ;  inégalement répartie, elle pose des problèmes d’ordre économique, social et sanitaire.

L’harmonisation des textes relatifs à la protection et à la mise en valeur de la ressource en eau et la lutte contre la pollution rentrent dans les grandes préoccupations actuelles du pays. Madagascar s’ouvre de plus en plus à l’ère industrielle, et l’installation d’usines susceptibles d’être sources de pollution considérable de la

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ressource en eau risque d'augmenter. Le code de l’eau envisage ainsi les différentes causes de pollution possibles et les mesures prises pour les enrayer. Conjuguées avec celles concernant la conservation et l’aménagement de la ressource en eau, qui ouvrent la voie à diverses procédures, phases et formules de gestion, ces mesures visent à doter Madagascar d’un code cohérent destiné à répondre au mieux, aux besoins des différents acteurs et usagers de la ressource en eau.

Parmi les principes qui sous-tendent ces actions pour la mise en valeur, la protection et la gestion de la ressource en eau, on peut relever :

 un renforcement des mesures de protection des eaux, spécialement en matière d’alimentation en eau potable ;  la libéralisation du secteur Eau ;  le principe de non-gratuité de l’eau ;  le nécessaire transfert de gérance des installations aux collectivités concernées ;  la responsabilisation des communautés tant rurales qu'urbaines et péri-urbaines ;  la régulation du service de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement;  le renforcement de la lutte contre la pollution des eaux ;  l’articulation des règles de protection et de mise en valeur de la ressource en eau avec les normes environnementales ;  le principe de pollueur payeur.

Le présent Code définit également les principes fondamentaux du service public de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement limité aux eaux usées domestiques, dans toutes les zones urbaines comme rurales.

ARTICLE 1 : L'eau fait partie du patrimoine commun de la Nation. Chaque collectivité en est le garant dans le cadre de ses compétences.

Le présent Code a pour objet :  la domanialité publique de l'eau ;  la gestion, la conservation, et la mise en valeur des ressources en eaux ;  l'organisation du service public de l'eau potable et de l'assainissement collectifs des eaux usées domestiques ;  la police des eaux;  le financement du secteur de l'eau et de l'assainissement ;  l'organisation du secteur de l'eau et de l'Assainissement.

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ARTICLE 2 : L'eau est un bien public relevant du domaine public. Elle ne peut faire l'objet d'appropriation privative que dans les conditions fixées par les dispositions de droit civil traitant de la matière ainsi que des servitudes qui y sont attachées en vigueur sur le territoire de Madagascar.

ARTICLE 3 : Le présent Code s'applique à toutes les eaux dépendant du domaine public, les eaux de surface et les eaux souterraines.

Dans le présent Code, Titre II : de la gestion des ressources en eaux, chapitre I : de la protection de l’eau, section II : de la protection qualitative, sous-section III : de l’assainissement, fixe les conditions permettant d’assurer la gestion intégrée des ressources en eau et met en place un cadre institutionnel pour promouvoir le développement rationnel du secteur de l’eau et de l’assainissement.

ARTICLE 19 : L'assainissement s'entend, au sens du présent Code, de toute mesure destinée à faire disparaître les causes d'insalubrité de manière à satisfaire, à la protection de la ressource en eau, la commodité du voisinage, la santé et la sécurité des populations, la salubrité publique, l'agriculture, à la protection de la nature et de l'environnement, à la conservation des sites et des monuments. L'assainissement des agglomérations, visé par les présentes dispositions, a pour objet d'assurer l'évacuation des eaux pluviales et usées ainsi que leur rejet dans les exutoires naturels sous des modes compatibles avec les exigences de la santé publique.

L'assainissement collectif des eaux usées domestiques concerne l'évacuation et le traitement des eaux usées par les consommateurs après avoir été distribués par les systèmes d’approvisionnement en eau potable.

L’Organisme Régulateur du service public de l’alimentation en eau potable peut être chargé par des décrets de la régulation de l'assainissement collectif des eaux usées domestiques.

ARTICLE 20 : Il appartient à toute collectivité ou à tout établissement ou entreprises visées à l'article 17 du Code de l’Eau d'assurer l'évacuation des eaux de toutes natures qu'ils reçoivent dans des conditions qui respectent les objectifs fixés pour le maintien et l'amélioration de la qualité des milieux récepteurs en application notamment des principes énoncés par le présent chapitre.

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En tout état de cause, les eaux usées d'origine domestique ainsi que les eaux pluviales doivent faire l'objet d'assainissement collectif dans les conditions fixées par les textes d'application du présent Code.

L'assainissement individuel peut être autorisé si la mise en œuvre d'un équipement collectif implique des sujétions excessives du point de vue économique ou technique ou se révéler préjudiciable à la qualité des eaux superficielles réceptrices. Toutefois, l'établissement de réseaux définitivement réservés à l'évacuation des effluents d'appareils d'assainissement individuels s'interposant entre les branchements des immeubles particuliers et les ouvrages publics d'évacuation est interdit.

ARTICLE 21 : Tout déversement d'eaux usées, autres que domestiques, dans les égouts publics doit être préalablement autorisé par la collectivité à laquelle appartiennent les ouvrages qui seront empruntés par ces eaux usées avant de rejoindre le milieu naturel.

L'autorisation fixe, suivant la nature du réseau à emprunter ou des traitements mis en œuvre, les caractéristiques que doivent présenter ces eaux usées pour être reçues.

En tout état de cause, doivent être respectés les prescriptions prévues par les textes en vigueur en matière d'urbanisme et d'habitat concernant le déversement d'eaux et de matières usées.

ARTICLE 22 : Les eaux résiduaires industrielles, de toute nature, à épurer ne doivent pas être mélangées aux eaux pluviales et eaux résiduaires industrielles qui peuvent être rejetées en milieu naturel sans traitement. Cependant, ce mélange peut être effectué si la dilution qui en résulte n'entraîne aucune difficulté d'épuration dûment constatée par un laboratoire de contrôle agréé.

L'évacuation des eaux résiduaires industrielles dans le réseau public d'assainissement, si elle est autorisée, peut être subordonnée notamment à un traitement approprié.

IV.2 POLITIQUE ET STRATEGIE NATIONALE DE L’ASSAINISSEMENT (PSNA) L’assainissement concerne l’ensemble des interventions destinées à assurer la salubrité des zones habitées et à limiter les impacts de la pollution sur l’environnement. L’assainissement a un double objectif :  Préserver la santé de la population ;  Réduire l’impact de la pollution au milieu naturel.

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA a) Présentation La Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement concerne principalement la gestion des eaux usées et pluviales, déchets solides de type domestique et des excréta.

La gestion des déchets et des rejets industriels et miniers fait déjà l’objet d’une Politique Nationale pilotée par le Ministère chargé de l’Industrie et le Ministère chargé de l’Environnement. La gestion des déchets hospitaliers est prise en compte par « la Politique Nationale de gestion des déchets des établissements de soins et de la sécurité des injections». Elles seront donc abordées surtout pour assurer leur compatibilité et leur complémentarité avec la Politique Nationale de l’Assainissement. b) Enjeux Compte tenu de l’état actuel de l’assainissement à Madagascar, plusieurs en sont les principaux enjeux de la Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement.  La gestion des excréta qui concerne à la fois le milieu urbain et rural : les équipements de type fosse septique et le tout-à-l’égout sont utilisés par un nombre limité de la population et la majeure partie de la population dispose de fosses sèches ou utilise la nature et les milieux récepteurs comme lieux d’aisance;  La gestion des déchets solides de type domestique : c’est un enjeu majeur en milieu urbain, quelque soit la taille de l’agglomération ;  La gestion des eaux « semi-unitaires » : en milieu urbain, la grande majorité des réseaux d’assainissement collectent des eaux ménagères et des eaux pluviales ; ils sont en mauvais état avec une capacité limitée. c) Objectifs La Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement vise à organiser et à promouvoir les actions d’amélioration de l’assainissement et de l’hygiène sur l’ensemble du territoire malgache.

Pour ce faire, elle doit aboutir à l’adoption d’un cadre réglementaire et institutionnel clair, à l’amélioration de la performance des services d’assainissement, aux actions de sensibilisation à l’hygiène et aux opérations de contrôle sanitaire et environnemental.

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA d) Orientations Stratégiques La Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement se décline en 7 orientations stratégiques :  la clarification du partage des responsabilités et la mise en place d’une organisation institutionnelle pragmatique et opérationnelle Le partage des responsabilités est aujourd’hui particulièrement flou : plusieurs Ministères interviennent dans le domaine de l’assainissement et leurs responsabilités se chevauchent. Les Communes, premières responsables de l’assainissement sur leur territoire, n’ont – pour la plupart – ni les compétences techniques ni les moyens matériels et financiers pour assumer ce rôle. Enfin, les Régions nouvellement mises en place sont également impliquées dans la gestion de l’assainissement.  l’amélioration de la performance des services d’assainissement Les services d’assainissement manquent d’efficacité à cause d’un déficit de compétences, de matériel et de moyens financiers. Ils gèrent le plus souvent des infrastructures délabrées dont ils ne peuvent assurer l’entretien. Ils sont généralement intégrés aux services techniques des Communes et n’ont pas l’importance qu’ils méritent pour mener à bien leur mission.  l’adoption d’un mode de financement assurant efficacité et recouvrement des coûts dans la limite de la capacité à payer de la population La quasi-totalité des services d’assainissement fonctionnent sans ressources ni budget propres alors que la réglementation le permet et même l’encourage. En conséquence, la plupart des services sont peu performants et les infrastructures se dégradent rapidement. La mauvaise qualité des services n’encourage pas la population à pérenniser et à adopter de bonnes mesures d’hygiène.  l’adaptation des technologies et la réduction des coûts d’investissement Les infrastructures d’assainissement sont trop souvent inadaptées, soit parce qu’elles sont trop coûteuses en investissement ou en entretien, soit parce qu’elles ne répondent pas aux besoins. Dans de trop nombreuses agglomérations, elles sont délabrées, insuffisantes voire inexistantes.  la priorisation au niveau national de la sensibilisation à l’hygiène Les mauvaises conditions d’hygiène contribuent à l’état de pauvreté dans lequel vit encore une part trop importante de la population et se traduisent par des pathologies et une mortalité excessive.

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 le renforcement des actions de veille sanitaire, de prévention et d’assistance en cas de crise Malgré les arrêtés municipaux et la mise en place de bureaux municipaux d’hygiène chargés de la police sanitaire, la prévention des situations de crise reste peu efficace. Les contrôles sanitaires ne sont pas renforcés dans les zones à risques.  la maîtrise et le contrôle de l’impact environnemental Les eaux usées et les excréta (matières de vidange) sont directement déversés au milieu récepteur, sans traitement ; les décharges sont trop souvent « sauvages » et ne sont pas contrôlées. L’impact environnemental de ces infrastructures publiques, qui devraient faire l’objet d’étude d’impact selon la réglementation en vigueur, est mal connu. e) Missions Les missions du comité interministériel PSNA comportent plusieurs étapes :  étape préliminaire de validation ;  étape de réflexion sur les évolutions réglementaires requises ;  étape d’élaboration et de mise en œuvre du programme national d’assainissement. Il n’est pas nécessaire que l’étape de réflexion sur les évolutions réglementaires soit achevée pour que cette étape débute ; la réglementation actuelle permet en effet de lancer la plupart des actions du programme national d’assainissement. f) Réflexions Il n’est pas nécessaire que l’étape de réflexion sur les évolutions réglementaires soit achevée pour que cette étape débute ; la réglementation actuelle permet en effet de lancer la plupart des actions du programme national d’assainissement.

Plusieurs réflexions sont à rattacher impérativement à la mise en œuvre de la PSNA :  la politique nationale de gestion des rejets et déchets industriels La question des rejets industriels se pose dans de nombreuses agglomérations et il paraît opportun de l’aborder dans le cadre des actions initiées par le comité interministériel PSNA ;  l’adéquation entre la PSNA et :  la mise en œuvre de la politique sectorielle de l’eau ;  le processus de décentralisation et de déconcentration (PN2D) ;  la politique nationale d’aménagement du territoire;

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 le code de l’eau;  la politique nationale de la gestion des déchets des établissements de soins et de la sécurité des injections;  la politique de santé scolaire

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CHAPITRE II : PROPOSITION DES SOLUTIONS Proposer des solutions nécessite d’abord une problématique. Pour la résoudre, il demande des informations relatives à la question soulevée. Il requiert dans ce cas alors de collecter les données et de les traiter afin de pouvoir proposer des solutions adéquates à la problématique.

Ainsi, ce chapitre met en évidence les propositions des solutions issues à partir de traitement et analyse des données collectées correspondant au but de cette recherche.

Par ailleurs, selon les enquêtes effectuées, la commune de Talatamaty rejette dans l’environnement quatre (4) types de déchets : déchets organiques c’est-à-dire fermentescible (déchets alimentaire, déchets verts, papiers/cartons…), plastiques, fers et flacons. Ils représentent respectivement 83,8%des déchets organiques, 17% des déchets plastiques, 2,4% des fers et 0,45% des flacons pour l’ensemble des déchets de la commune.

Selon ces résultats, les propositions des solutions seront centrées sur la gestion, traitement et valorisation de ces quatre types des déchets observés dans la commune de Talatamaty à savoir déchets organiques, plastiques, fers et flacons. Les solutions proposées dans le cadre de cette étude sont fonctions des moyens financiers et technologiques que dispose la commune ainsi que les ménages de cette commune. Ceci signifie que les technologies de traitement, de la valorisation et de la gestion de ces quatre types de déchets proposées ici sont accessibles à la commune et aux ménages. Elles ne nécessitent pas un moyen financier assez important. Dans le présent travail, nous avons proposé d’une part des solutions réalistes pour la commune et d’autre part pour les ménages.

II.1. PROPOSITION DES SOLUTIONS POUR LES MENAGES La gestion des déchets ne concernent pas uniquement la commune. Il est que question de tout le monde. Il est alors impératif que chaque citoyen apporte sa contribution pour la gestion et la valorisation des déchets qui ne cesse pas d’augmenter d’une année à l’autre afin de pouvoir préserver l’environnement qui est dans un état alarmant.

Pour les ménages de la commune de Talatamaty nous les sollicitons de faire de tri à la ressource pour faciliter la collecte, transformer les papiers/cartons en charbon pour la production de chaleur (chauffage des maisons et/ou la cuisson) et de valoriser leurs déchets organiques en énergie plus précisément en biogaz pour la cuisson.

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1. Tri à la source L’objectif du tri à la source est de classer les déchets des ménages en fonction de la matière de chacun (verre, plastique, déchets biodégradables). Le tri des déchets ménagers à la source sera effectué par les ménages eux-mêmes au moment où une quantité de déchets sera à jeter à l’aide des simples poubelles. Cela permet de faciliter le travail des agents du tri, lorsque les déchets ménagers arrivent au centre de traitement et de faciliter le processus de recyclage des déchets ménagers. Ce système permet également d’impliquer la population à une gestion éco-citoyenne des déchets ménagers. Les déchets seront triés directement aux foyers de façon à séparer les déchets biodégradables des non dégradable.

Cependant, nous proposons un tri selon les types des déchets mis en évidence dans la commune de Talatamaty. Les déchets seront séparés en quatre (4) catégories. La première catégorie correspondra les déchets organiques (fermentescibles), la seconde les déchets plastiques et la tertio les flacons et la dernière les fers.

Pour cela, il est nécessaire dans chaque foyer d’avoir quatre (4) simples poubelles, l’une de couleur verte où seront jetés les déchets biodégradable et l’autre de couleur bleu dans laquelle seront jetés les déchets plastiques, une autre de couleur blanc pour les flacons et la dernière de couleur rouge pour les fers.

Les déchets organiques seront utilisés par les ménages qui ont une unité de production des biogaz. Pour les déchets organiques non utilisés et les trois autres types déchets seront collectés par les services des nettoyages des fokontany (RF2 ou RF3) et/ou déposés à la décharge (point de collecte) de chaque fokontany.

Le ramassage doit alors se faire séparément sans mélanger les déchets organiques, plastiques, flacons et fers.

2. Valorisation des déchets organiques 2.1 Transformation du papiers/carton en charbon Le bois-énergie demeure incontestablement la principale source d’énergie de cuisson à Madagascar. Il représente plus de trois quarts de la consommation en énergie des ménages. Combinée à d’autres facteurs tels que l’agriculture extensive, l’exploitation du bois de chauffe expose les forêts à des dégradations importantes et à des risques environnementaux majeurs. C'est pourquoi de nombreux projets voient le jour proposant une diversification des sources d'énergie domestique afin de diminuer la pression exercée sur les ressources forestières.

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Dans ce contexte, le charbon fait à partir des papiers et des cartons semble être une alternative très séduisante au bois-énergie. Cette méthode permet de remplacer les charbons de bois pour la production de chaleur.

Le processus de transformation se déroule en plusieurs étapes à savoir :

 Tri Le tri s’effectue aux foyers. Il s’agit de récupérer les papiers et cartons versés dans la poubelle destinée aux déchets ménagers biodégradable et/ou les classés à part dans un autre sac jusqu’à leurs utilisations.

 Collecte Cette étape consiste à ramasser les cartons et les papiers dans les foyers n’ayant pas une unité de production de charbon et de biogaz. Elle est réalisée dans le cas où les foyers pourvus d’unité de production de charbon et de biogaz veulent produire des charbons et de biogaz en grande quantité assez suffisante pour les besoins.

La collecte sera réalisée dans le cas où les papiers et cartons sont moins nombreux dans le

 Broyage Cette étape consiste à déchirer les papiers et cartons collectés en plusieurs morceaux. Le broyage est effectué par les mains. Il est réalisé dans le but de faciliter l’agrégation des morceaux de papiers et de cartons en une forme de briquettes de charbon de bois.

 Immersion Les morceaux des papiers et des cartons sont immergés dans l’eau pendant quelques jours. Cette immersion consiste à bien dégrader les morceaux des papiers et des cartons pour faciliter leur compactage.  Pressage Le pressage est effectué par un appareil conçu par l’auteur de ce présent travail (par nous-même) (fig.6). Cet appareil permet d’éliminer en grande partie l’eau et de tasser (compacter) les morceaux des papiers et des cartons en une forme de briquettes de charbon de bois. Les morceaux des papiers et des cartons sont laissés dans le moulin jusqu’à obtenir une bonne compaction. Il dure environ deux à trois jours selon la pression du compactage.

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 Séchage Les morceaux compactés sont laissés au soleil. Il permet de déshumidifier totalement et de consolider d’avantage les morceaux compactés afin de pouvoir fournir convenablement de l’énergie comme son homologue le charbon de bois.

Pour ce faire, aux foyers, les papiers et cartons récupérés pendant le tri à la source et dans les ménages sont broyés en plusieurs morceaux. Ensuite ces derniers sont immergés dans l’eau pendant quelques jours pour les biens dégradés. Enfin, ils sont pressés et laissés sécher jusqu’à obtenir des morceaux compacts pouvant fournir de l’énergie (fig.6). Ces morceaux compacts sont utilisés pour la cuisson et/ou chauffer les foyers. Il se présente sous forme de briquettes de charbon de bois traditionnel. En théorie, c’est donc un produit similaire au charbon de bois tant par son aspect que par son utilisation qui permet d’éviter la coupe des arbres.

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Figure 6 : Appareil de pressage

Source : Auteur

2.2 Valorisation énergétiques des déchets organiques Avant de citer les propositions des solutions pour les ménages, il est à rappeler que Madagascar dispose d’énormes ressources d’énergies. Toutefois la consommation énergétique est parmi la plus faible du monde. Cette faiblesse ne se traduit pas forcément par une faiblesse des besoins. Au contraire, les besoins sont significatifs mais c’est la fourniture qui est limitée. Actuellement, le pays est encore dépendant des combustibles fossiles. Or, les potentiels des

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énergies renouvelables en général et ceux de l’énergie issue des déchets organiques en particulier, restent peu exploités.

Face aux défis majeurs du secteur énergie concernant l’insuffisance de l’offre par rapport à l’accroissement exponentiel des besoins et l’absence de valorisation des déchets organiques, la valorisation énergétique des déchets organiques répond de façon considérable et durable aux besoins du pays en respectant l’environnement, tout en pouvant entrainer l’augmentation de l’économie nationale.

A titre indicatif, selon l’institut national de la statistique, la biomasse est parmi les sources d’énergie la moins exploitée. Elle présente 2% par rapport aux autres sources (tableau 5).

Tableau 5 : Source d’énergie à Madagascar

Source biomasse Charbon Charbon de bois Bois de chauffe Combustible électricité minéral

Contribution 2% 1% 10% 68% 17% 2% d’énergieSource: INSTAT/DIRTANA et Ministère de l’Energie et Mines pétrolier

Selon la disponibilité de ces dernières la population consomme en grande quantité l’énergie issue des bois et dérivés de bois. La figure ci-dessous illustre les consommations finales d’énergie dans l’ensemble du pays par rapport à la disponibilité des sources d’énergie.

Figure 7: Consommations finales d’énergies à Madagascar

5% 11% Bois et dérivées de bois

Produits pétroliers 84% Electricité et autre

Source: INSTAT/DIRTANA et Ministère de l’Energie et Mines

Étant donné que la biomasse est une matière organique qui est peu exploitée à Madagascar, nous sollicitons les ménages de la commune de Talatamaty de valoriser la biomasse plus particulièrement les déchets organiques (déchets alimentaires, épluchures, déchets vert du jardin, papier, carton…) en énergie pour la cuisson. C’est une alternative écologique pour la préservation de l’environnement. Cette alternative permettra de diminuer

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA considérablement l’utilisation de principales sources d’énergies (charbon en bois et les combustibles pétroliers) à Madagascar altérant l’environnement.

Il s’agit de produire de biogaz à partir des déchets ménagers plus précisément les déchets organiques (fermentescibles) y compris les cartons et les papiers.

La technologie de production de biogaz que nous proposons dans le présent travail est accessible à tous les ménages. La technique est facile est peu onéreuse. Il s’agit de concevoir un biodigesteur familial. Cet appareil consiste à fermenter les déchets organiques pour produire de biogaz. Ce dernier est récupéré est utiliser à divers fins (produire de l’électricité, produire de la chaleur pour chauffer les maisons pendant la saison froide, utiliser pour la cuisson). Pour notre cas, le biogaz produits sera récupéré et utilisé pour la cuisson.

Nous proposons deux façons de production de biogaz selon les activités des ménages à savoir les ménages ayant à proximité de l’habitation un élevage des animaux et ceux n’exerçant pas cette activité. Les deux techniques proposées ont le même principe. La conception des biodigesteurs est presque pareille. Ils se diffèrent selon les matériels utilisés.

2.2.1 Pour les ménages ayant des élevages à proximité de l’habitation Ces types des ménages nous les suggérons d’utiliser un biodigesteur en polyéthylène (fig.8). La décomposition anaérobie (milieu sans oxygène) des déchets organiques génère des biogaz entres autres méthanes et d’autres gaz en faibles quantités. La récupération du biogaz à partir de la fermentation des déchets organiques est une alternative promotrice pour les besoins en gaz. Elle est également promotrice pour l’environnement car elle limite l’impact environnemental des déchets organiques de rejet toxique. Ceci est accessible à toutes les couches sociales car elle ne nécessite pas beaucoup des matériels et qu’elle peut être réalisée dans chaque foyer (pour ceux qui élèvent des porcs, des bœufs). Le schéma ci- dessous illustre les procédures de récupération du biogaz à l’aide d’un biodigesteur en polyéthylène.

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Figure 8 : schéma d’un biodigesteur en polyéthylène. Source : Biogaz : MOYENS ET STRATEGIES DE PRODUCTION

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 Tranchée

Les dimensions de la tranchée dépendent de la quantité des déchets à verser dans le digesteur. Le digesteur est déposé dans cette tranchée. Elle doit avoir une pente au moins de 3% pour faciliter l’écoulement naturel des déchets dans le digesteur et avoir un temps de séjour assez long. Il faut également que les parois de la fosse soient lisses pour éviter l’endommagement due digesteur en polyéthylène. Le bac où se déverse les déchets doit être placé dans un endroit facile à accéder pour le vider au fur et à mesure

 Digesteur Il est formé par un plastique en polyéthylène. Les dimensions dépendent aussi de l’importance des déchets. Il est formé en double couche pour des raisons des solidités. Trois orifices sont confectionnés dans ce digesteur. L’une consiste à mettre le tube d’entré des déchets, le deuxième pour fixer le tuyau de sortie de gaz et la troisième pour mettre le tube de sortie des déchets.

 Tubes Les deux tubes sont en céramique. La moitié de ces tubes sont insérés à l’intérieur du digesteur c’est-à-dire au milieu des deux épaisseurs de film. Ensuite, le plastique est plié autour de la céramique. Le joint entre le digesteur et les tubes céramiques sont enveloppés par une bande de caoutchouc (coupée dans une chambre à air) d’une manière à ce que chaque tour recouvre le précédent. Le bandage s’arrête sur la céramique. Ceci est enroulé du fil de fer pour des raisons des solidités.

Dans la tranchée les tubes doivent être maintenus à 45° pour éviter qu’ils soient bouchés par le bas.

 Tuyaux Ils sont en PVC. Ils servent à transporter le gaz vers le gazière.

 Piège à eau Ce dispositif sert à piéger la condensation. Il est suspendu dans un endroit du circuit de gaz où l’eau (présente sous forme de vapeur d’eau dans le gaz) du circuit s’accumule (point bas du circuit).

Il est formé par un tuyau en PVC sous forme de grand T et une bouteille en plastique. Ce tuyau est inséré dans la bouteille. Dans cette dernière, un large trou est confectionné pour

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA remplir aisément d’eau et des petits trous sont également effectués à 10 cm de l’extrémité du T pour maintenir le niveau d’eau constant.

 Réservoir de gaz Ce réservoir est suspendu dans un endroit assez près du lieu d'utilisation du biogaz, mais il faut le mettre dehors, pour des raisons de sécurité. Un autre tuyau en grand T est aussi inséré à l’intérieur du réservoir. Le tuyau de gaz est connecté au T. une des branches récupère le gaz et l'autre l'envoie vers le gazière.

 Pierre : 1 à 2 kg Elle sert à augmenter la pression du gaz. La pierre est suspendue au milieu du réservoir du gaz.  Utilisation du gaz Pour se servir du biogaz, il faut d'abord pincer le tuyau en amont du réservoir (entre le réservoir et le piège à eau). Ensuite, suspendre la pierre pour augmenter la pression à l'intérieur du réservoir. Puis enfin, ouvrir le robinet du brûleur et allumer le gaz.

2.2.2 Pour les ménages n’ayant pas d’activités d’élevages Pour ces genres des ménages il serait mieux de disposer un biodigesteur en bidon. Le volume du bidon sera fonction de chaque ménage. Ce biodigesteur est facile à concevoir. Les matériels à utiliser sont accessibles à tous les ménages. Ils se trouvent à bon prix dans tous les quincailleries de Madagascar. La technique de production en fonction de ce biodigesteur est illustrée par le schéma ci-dessous.

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Figure 9 : schéma d’un biodigesteur. Source : Biogaz : MOYENS ET STRATEGIES DE PRODUCTION

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA a Les matériels à utiliser  Bidon étanches en plastique ou non : le volume dépend de la quantité de déchet de chaque ménage ;  Chambres à air de voiture ou de camion : le volume et le nombre dépend aussi de la quantité des déchets de chaque ménage ;  Bouteille d’eau 5 L ;  Tuyau en PVC ou d’arrosage ;  Raccord adapté au tuyau :  Raccords en T ;  Raccords simples ou coudé ;  Silicone et colliers métal type serre-joint ;  Paille de fer ;  Gazier.

b Montage  Préparation des bidons:  vérifier que l’ancien contenu ne soit pas nocif aux bactéries méthanogènes (produits chimiques, détergents…) : laver soigneusement ;  brancher le tuyau de gaz ;  charger les déchets organique fraîche et d’eau, chaude de préférence car la chaleur est nécessaire au bon fonctionnement de la méthanisation.  Stockage du gaz:  préparation des chambres à air : faire sauter le système de clapet sur l’embout de la chambre à air pour que l’arrivée du gaz se fasse en direct ;  installer les chambres à air sur le tuyau de gaz provenant des bidons.  Vérification de l’étanchéité Faire un liquide moussant avec de la liquide vaisselle et de l’eau, l’étaler sur toutes les surfaces susceptibles de poser des problèmes d’étanchéité et regarder si des bulles apparaissent.  Soupape de sécurité  A l’aide d’un T, fixer sur le tuyau principal un bout de tuyau de 50 cm de long, comme pour les chambre à air ;  Plonger ce tuyau dans la bouteille d’eau remplie. La hauteur d’eau de la bouteille représente la pression maximum du gaz contenu dans la chambre à air.

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 Montage du brûleur  Brancher le tuyau sur l’embout du réchaud prévu à cet effet. Au besoin, passer par un tuyau de plus petit diamètre, en sachant qu’une large arrivée de gaz est recommandée ;  Pour allumer la flamme, jouer avec : o la pression sur les chambres à air ; o l’arrivée d’air sur le réchaud ;  Pour éviter un éventuel retour de flamme, mettre de la paille de fer dans le tuyau d’arrivée de gaz.

Non seulement la production de biogaz, cette technique de valorisation des déchets organiques permet aussi d’obtenir d’autre sous-produit connu sous le vocable compost. Ceci peut être collecté et vendu aux agriculteurs de la commune. Ce compost permettra de diminuer l’utilisation des engrais chimiques qui polluent les sols, les nappes phréatiques. C’est aussi un alternatif pour l’utilisation des sols d’une façon durable sans compromettre l’environnement.

II.2. PROPOSITION DES SOLUTIONS POUR LA COMMUNE Pour la proposition de solutions pour les ménages, la biodigestion et la transformation du papiers/cartons en charbon demeurent des solutions de choix pour les ménages ayant les moyens de monter leurs propres unités de traitement des déchets biodégradables. Ce pendent, nous suggérons à la commune de valoriser à la fois les déchets biodégradables et non dégradables à savoir les plastiques, les fers et les flacons. Ces derniers une fois récupérés, traiter et transformés en d’autres produits utiles à la population seront revendues pour une source de revenue à la commune. Pour la bonne gestion et le traitement de ces déchets, nous conseillons à la commune de Talatamaty d’(e)

1. Aménagement des bacs à ordures Dans chaque Fokontany, la commune doit aménager des bacs à ordures séparées en quatre parties. Le premier compartiment en bleu sera destiné aux déchets plastiques. Le deuxième en blanc sera réservé aux fers et le troisième en rouge sera pour les flacons et le dernier en vert sera pour les biodégradables. Cela facilitera le tri une fois arrivée au lieu de traitement.

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2. Introduction d’un service de collecte et de nettoyage Il serait mieux de mettre en œuvre dans chaque Fokontany un service de nettoyage et de collecte des déchets. Ce service aura la tâche de récupérer les déchets jetés dans les ruelles et ceux des foyers vers les points de collecte. Il aura également la tâche de récupérer les sous- produits (compost) issus de la valorisation énergétique des déchets organiques dans chaque ménage. En conséquence, il faut également mettre en place des systèmes de collecte des déchets plus légers, tels que les brouettes, les charrettes à traction animale, voire humaine.

3. Déploiement des moyens de transport Les déchets ménagers biodégradables et non biodégradables tels que les plastiques, fers et flacons collectés chaque jour par la municipalité seront acheminés jusqu’au Centre de valorisation. En effet, cet acheminement nécessite des moyens de transport des points de collecte vers les centres de traitement. Ces moyens des transports (camions compacteurs, bennes) doivent être aménagés pour éviter les mélanges des déchets.

A cet égard, deux possibilités sont envisageables pour bien gérer la surface des bennes de cinq (5) et de neuf (9) tonnes qu’utilise la commune de Talatamaty. La première possibilité est de répartir la surface des bennes en fonction de la proportion de types déchets ménagers mises en évidences dans cette communes. Les surfaces de ces bennes seront réparties ainsi : 81, 4% de la surface sera réservée aux déchets biodégradables, 17% pour les plastiques, 12% pour les fers et 0,45% pour les flacons. La deuxième possibilité est de mettre les fers, les flacons et les plastiques en raison de leurs faibles quantités, dans des gros sacs différents avant de les charger dans les bennes. Au centre de traitement, ils seront déchargés en premier lieu avant de benner les déchets biodégradables.

En outre, ces moyens de transports nécessitent des frais de fonctionnement journaliers importants (en termes de carburant), et demandent un entretien régulier afin de garantir la pérennité du matériel et la continuité du transport qui est primordiale pour le bon fonctionnement de la gestion et de la valorisation des déchets dans cette commune.

4. Construction d’un magasin de stockage et un lieu de traitement de déchets biodégradables et non biodégradable (plastiques) Une telle infrastructure est indispensable. Elle permettra de stocker à la fois les déchets qui seront traités par la commune et ceux qui ne seront pas traités par la commune, en l’occurrence les flacons et les fers. Ce magasin et le lieu de traitement doivent être implantés loin des ménages pour des raisons des sécurités.

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5. Conception d’un biodigesteur communale Ce biodigesteur consiste à fermenter les déchets biodégradables des ménages n’ayant pas d’unité de production de biogaz chez-soi pour produire des biogaz et des composts. Ces derniers seront vendus aux vendeurs des gaz entre autres Galana, Vitogaz et aux vendeurs des engrais sis à Antananarivo. Pour ce faire, la commune doit faire de collaborations avec ces entités. La vente de ces produits finis (biogaz et composts) sera une source des revenues pour la commune. Ceci permettra d’assurer d’une façon pérenne la gestion des déchets ménagers dans cette commune.

Le biodigesteur est de type continu (fig. 12). Il permet de produire sans arrêt des biogaz et des composts. Il permet également de traiter sans cesse les déchets ménagers rejetés par jour.

La conception du biodigesteur et la chaine de production des biogaz et des composts sont présentées par ce schéma :

5.1.Matériel à utiliser  Cuve en béton : c’est le digesteur proprement dit. il sert à fermenter les déchets ;  Cuve de stockage : il sert stocker le gaz issu de la fermentation au sein du digesteur ;  Isolant thermique : ce dernier est important. Il permet d’éviter la perte de chaleur dans la cuve de fermentation et de stockage. Cet isolant est appliqué autour des cuves ;  Broyeur : cet appareil broie en petit morceau les déchets pour faciliter leurs dégradations assurées par des bactéries. ;  Pompes : trois pompes sont utilisées. La première sert propulser les déchets broyés dans la cuve de fermentation, la deuxième consiste à extraire le jus de la cuve de fermentation puis le faire retourner dans la même cuve ;  Agitateur : il permet d’homogénéiser la température, le contenu de la cuve de fermentation et de sortir le digestat ;  Moteur électrogène à biogaz : une partie de biogaz produit sera utilisé pour alimenter le moteur pour faire tourner l’agitateur ;  Filtre : il filtre le jus du digesteur avant le réintroduire dans la cuve de fermentation ;  Organe chauffante : il chauffe le jus extrait dans le digesteur. Il est utilisé pour augmenter la température au sein du digesteur ;  Thermomètre : il est utilisé pour contrôler la température du jus filtré ;  Vannes : ils sont employés pour contrôler les entrées et les sorties des biogaz ;  Purificateur : il élimine les gaz mélangés avec les méthanes ; [47]

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 Manomètre : il mesure la quantité des biogaz contenu dans la cuve de stockage ;  Compresseur de gaz : il consiste à remplir les bouteilles à gaz ;  PVC : ils sont utilisés comme canaux de conduits : biogaz, déchets, jus du digesteur, digestats.

5.2. Principe de fonctionnement Les déchets triés sont broyés en petits morceaux. A l’aide d’une pompe, ils sont versés dans la cuve de fermentation (digesteur continu). Le trois quart (¾) de cette cuve est rempli d’eau. Au fur et à mesure le jus obtenus est extrait à l’aide d’une deuxième pompe puis filtrés et chauffé grâce à un organe chauffant contrôlé par un thermomètre avant d’être réintroduit à nouveau dans le digesteur. Une fois réintroduit, l’agitateur mélange le contenu du digesteur pour homogénéiser la température de l’enceinte (la cuve). Lorsque la fermentation est terminée environ deux semaines à trois semaines, les digestats sont excrétées à l’extérieur à l’aide de l’agitateur. Cependant, la vanne liée au PVC de sorite est ouverte et celle liée à la cuve de stockage est fermée. Le digesteur n’est pas vidé complètement. Une partie du digestat est laissé dans le digesteur pour démarrer la nouvelle fermentation. La quantité des déchets à introduire dans le digesteur est égale à la quantité des digestats évacués.

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Moteur électrogène à Pompe 3 Purificateur

Figure 10 : Construction du biodigesteur. Manomètre biogaz

Source : Royaume du Maroc centre de développement des énergies renouvelables Gaz Isolant thermique

Isolant thermique Broyeur

Dépôt : déchets

broyés

Gaz

Cuve de Stockage de 13 m3

Pompe 1 Digestats

Cuve en béton de 30 m3

Compresseur de gaz

Pompe

2

Thermomètre Plaque chauffante Filtre Bouteille [49] à gaz

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6. Valorisation des déchets plastiques en matériaux de construction Il s’agit de recycler les plastiques en pavé, briques. Ces derniers seront vendus aux ménages et/ou utilisés à l’aménagement de la commune. Cette valorisation permettra de paver les chemins et les routes secondaires de cette commune à faible coût. Elle donnera à cette commune une bonne image au sein des autres communes d’Antananarivo. En adoptant cette valorisation, la commune de Talatamaty sera une vitrine et un model en gestion et valorisation des déchets plastiques à Antananarivo.

La technique de transformation est simple et adéquat au moyen financier de la commune. Elle ne nécessite pas des matériels très couteux. Sur le plan économique, la production des matériaux des constructions à partir des déchets plastiques sera rentable en raison du non utilisation du ciment qui est très cher.

Le principe de fabrication est simple. Il s’apparente à celui d’un béton de sable (mélange de sable et de ciment). Du plastique en fusion sert de liant à la place du ciment. Il est mélangé avec du sable de granulométrie choisie, dans des proportions précises, selon l’utilisation recherchée pour le produit fini (pavé piétonnier ou pavé de voirie).

Le processus de fabrication est le suivant :

 Phase 1 : Préparation du mélange Les plastiques, non lavés, sont triés et débarrassés grossièrement de leurs impuretés. Ils sont pesés, comme le sable. Le rapport plastique/sable est variable. Il est à définir préalablement, comme on le ferait avec un béton de sable.  Phase 2 : Chauffage du mélange Le mélange est chauffé progressivement, dans un ½ fût de récupération, tout en subissant un malaxage vigoureux. L’énergie qui sera utilisée proviendra des déchets spécifiquement collectés (débris de végétaux, sciures, ...) et conditionnés en bûchettes compressées. Les fumées résultant de cette manipulation,, du fait de la composition des plastiques utilisés, ne se composent que d’eau et de gaz carbonique. Toutefois, les personnels seront équipés de masques à fumées.  Phase 3 : Moulage La pâte obtenue est répartie à la truelle et tassée dans un moule qui sera en fonction de la finalité du matériau.

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Phase 4 : Démoulage Le démoulage est immédiat et s’effectue, sans problème, en retirant avec précaution le moule.  Phase 5 : Refroidissement Les pavés et/ou les briques obtenus, sont placés dans un bac d’eau froide.

 Phase 6 : Finition Les pavés refroidis sont vérifiés, éventuellement ébarbés. Ceux qui ne sont pas conformes sont rejetés.

6.1. Localisation du site de valorisation des déchets plastiques dans la commune

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Carte 5 : Localisation du site de valorisation

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Le site de valorisation des déchets biodégradable et des déchets plastiques en matière construction sera implanté dans une zone industrielle éloignée des zone urbanisée ou à urbaniser ceux-ci en conformité avec la carte d’occupation de sols de la commune.

7. Etablissement des collaborations avec les consommateurs des flacons et des fers Les flacons et les fers sont les déchets qui ne seront pas traités par la commune. Ils seront stockés au magasin destiné à cette fin. Pour les valoriser nous sollicitons au commune de tisser des liaisons commerciales avec les consommables des fers et des flacons entres autre les industries pharmaceutiques (consommateur des flacons), ateliers des soudures et des arts (consommateurs des fers). Les flacons, les fers stockés seront vendus à ces consommables. Ces collaborations généreront des ressources des revenus non négligeables qui permettront la pérennité de la gestion et de la valorisation des déchets dans cette commune.

8. Besoin de renforcement de capacité Le besoin de renforcement de capacité sera assuré par des formations. Ces formations seront dispensées à l’ensemble de la population y compris les agents de la commune qui assureront à la fois la collecte des déchets et le fonctionnement du biodigesteur de la commune. Ces formations seront aussi suivies par des séances de sensibilisation d’information et d’éducation à l’environnement pour gérer d’une manière écologique les déchets ménagers de la commune de Talatamaty. Cette tâche sera assurée par cette commune.

Les formations seront axées sur la conception de biodigesteur familial, la préservation de l’environnement, la manière de trier les déchets, les processus de fabriquer des briquettes des charbons à partir des papiers/cartons.

9. Création d’un mode de gestion de l’unité de traitement de la commune Pour la commune, nous proposons un système de gestion qui se définit par une organisation du service (rôle et responsabilité des acteurs), planification concertée et délégation de service. Ce système de gestion permet à la commune de déléguer le service de gestion, du traitement, de valorisation et de vente des produits par contrat renouvelable tous les 15ans, signé entre la commune et un entrepreneur privé local. Ce système de suivi a pour objectif d’assurer la qualité du service, de garantir un bénéfice de 30% de vente des produits à la commune et pour l’améliorer :

Rapport tous les 6 mois par l’opérateur, Echanges lors de réunions régulières entre la commune et l’opérateur.

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CHAPITRE III : SENSIBILISATION, INFORMATION ET EDUQUATION A L’ENVIRONNEMENT POUR UNE GESTION PLUS ECOLOGIQUE DES DECHETS MENAGERS

I. SENSIBILISATION ET INFORMATION C’est un aspect important de la gestion des déchets ménagers. En matière d’environnement et plus particulièrement en matière de déchets, sensibilisation et information sont indissociables. L’information consiste à sensibiliser les individus et à leur donner suffisamment de matière pour qu’ils puissent comprendre une situation. Pour être efficaces, sensibilisation et information doivent être continues et permanentes. Elles doivent être aussi universelles, c’est-à-dire intégrer les autres domaines de l’environnement (eau, air, etc …). Effectivement, la campagne de sensibilisation a pour objectifs de sensibiliser le public face aux ordures jetées inconsidérément par la population. Dans le domaine de l’information et de la sensibilisation, la commune doit donc réaliser des actions de sensibilisation auprès du grand public et des scolaires. Elle doit proposer les thèmes suivants : le reboisement, les oiseaux, l’eau, les ordures et les espaces protéger. Il ne s’agit pas des actions ponctuelles, mais des opérations à long terme car, à Madagascar, le problème de l’environnement n’est pas seulement le problème des déchets organiques, mais aussi celui de l’érosion, de la pollution des cours d’eau, des rivières et du lagon etc. … Ainsi, les conditions de réussite de ces campagnes passent avant tout par la communication mais elle ne se fait plus au moyen de brochures publicitaires car une fois jetées elles peuvent être source de pollution, elle se fait donc via les médias. L’environnement revêt certes un intérêt général et universel, mais il n’en reste pas moins qu’il suscite à Madagascar, une prise de responsabilité et de conscience des acteurs locaux. Ainsi une réelle volonté politique marquée par une implication renforcée des élus et des différents acteurs dans le processus de protection de l’environnement doit se mettre en place. Aussi, les outils de sensibilisation et d’éducation sont nombreux comme l’éducation à l’environnement, les gestions éco-citoyens, etc... .

II. LES GESTIONS ECO-CITOYENS Chacun d’entre nous, en jetant des déchets dans le milieu naturel, participe à sa dégradation et sa pollution. Au quotidien, chaque individu est à même d’adopter des comportements respectueux du milieu naturel et du cadre de vie. Quelques gestes écologiques à adopter au quotidien nous permettent en premier lieu de réduire les déchets. Pour cela il faut [54]

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éviter d’acheter trop de produits emballés, éviter les emballages en plastique et d’utiliser un panier pour faire les courses. En deuxième lieu réutiliser les déchets. Ceux-ci consiste à réutiliser les sacs en plastique pour en faire une poubelle, de fabriquer du compost individuel. Le compost est un engrais naturel que l’on donne aux végétaux (légumes, plantes) pour favoriser leur croissance. Si vous disposez d’un bout de jardin ou d’un silo en bois, vous pouvez fabriquer votre propre compost. En troisième lieu jeter autrement. Cette troisième partie, nous conscientise de fermer la poubelle avant de la sortir dans la rue, d’éviter de brûler les déchets car la fumée qui s’en échappe peut être toxique d’éviter de jeter les déchets dans les ruelles afin de préserver le cadre de vie et lors d’une sortie dans la forêt ou sur la plage, penser à ramasser tous les déchets dans un sac et à l’emporter. En effet, un déchet jeté dans la nature peut mettre très longtemps à se dégrader. En voici quelques exemples.

Figure 11 : Exemple des déchets à long vie

Du papier journal durée de vie 3 mois Une boite de conserve durée de vie 100 ans

Une bouteille en verre durée de Une peau de banane durée de vie 6 mois vie 100 à 1 000 ans Source : Guide méthodologique. Mener des activités d’éducation à l’environnement en lien avec la thématique des déchets ménagers III. QU’EST-CE QUE L’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT ? « L’éducation à l’environnement vise au premier chef à instruire l’ensemble des citoyens en leur faisant prendre conscience du problème de l’environnement dans la vie quotidienne et à leur inculquer les connaissances, les capacités et le sentiment de responsabilité indispensable pour œuvrer à la solution de ces problèmes ». (Comité des Nations Unies – Genève - décembre 1975). « L’éducation à l’environnement est la démarche par laquelle on apprend à connaître l’environnement, à y vivre et à le modifier dans le respect des équilibres ». (Enda Tiers Monde – A l’école de l’environnement – 1997).

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Face aux problèmes environnementaux qui menacent notre planète (dégradation des forêts, désertification, changements climatiques, détérioration de la qualité de l’eau…), il parait indispensable d’informer et de sensibiliser les individus et les collectivités, à l’importance des liens existants entre l’homme et le milieu naturel. Dans ce contexte, l’éducation relative à l’environnement constitue une discipline qui permet aux individus d’acquérir les connaissances, les comportements et les compétences pratiques nécessaires, pour participer de façon responsable et efficace à la préservation de l’environnement. L’objectif de l’éducation à l’environnement est de sensibiliser les individus afin qu’ils aient une connaissance précise du milieu dans lequel ils vivent d’un point de vue économique, social et environnemental, pour aboutir à un changement des comportements vis à vis de ce milieu et en conséquence de résoudre les problèmes environnementaux de la zone d’action et d’améliorer les conditions de vie.

IV. COMMENT INSERER UN PROJET D’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT AU SEIN DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES ET ASSOCIATIFS ? A l’instar de la commune rural de Talatamaty qui a déjà une politique d’éducation environnemental dans le lycée de Talatamaty, un projet d’éducation à l’environnement peut s’insérer au sein des programmes scolaires et des activités associatives et être mené par les instituteurs et les acteurs associatifs. Au sein des programmes scolaires, l’objectif n’est pas d’intégrer l’éducation à l’environnement comme matière à part entière, mais d’insérer l’environnement dans chacune des matières et d’organiser en parallèle des activités pratiques (excursions, plantations, enquêtes, activités manuelles…). Il est intéressant à cet effet d’insérer tout projet d’éducation à l’environnement dans le « projet école », élaboré au début de chaque année scolaire. Dans ce cadre, il est souhaitable de définir une ou plusieurs thématiques environnementales, selon des objectifs précis à atteindre. Au sein des activités associatives, l’éducation à l’environnement peut être intégrée aux cours d’alphabétisation, destinés aux jeunes et aux femmes, aux activités culturelles, ou se traduire par la réalisation d’activités concrètes (aménagements d’espaces verts, organisation de chantiers de nettoiement ou de colonies de vacances) des thématique des ordures et de l’eau au sein des programmes scolaires. Ils permettent de faire savoir aux jeunes le rôle et les biens faits, de les faire comprendre le cycle de l’eau pour qu’ils puissent prendre conscience que l’eau est une ressource rare précieuse et limitée. De ce fait, pour préserver les ressources en eau, il faut faire savoir que les ordures non traités ou non valorisés, jetés de fonçons

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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES M2 SFAT ESPA anarchique développent des substances qui polluent les ressources en eau notamment les eaux souterraines, les cours d’eau, les rivières….

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PARTIE III EVALUATION FINANCIERE POUR LA GESTION, LE TRAITEMENT ET LA VALORISATION DES DECHETS MENAGERS

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CHAPITRE I : EVALUATION FINANCIERE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT DE LA COMMUNE RURAL DE TALATAMATY Pour la collecte et le transport des déchets, une liste est établie selon le besoin du nombre de ramasseurs, matériels,… dans chaque Fonkanty dans le tableau 11. L’achat des matériels seront achetés par la commune. Ensuite, l’évaluation financière est estimée suivant les lots et les types de valorisations des déchets soit dans les ménages ou soit dans la commune.

Tableau 6: liste des matériels, ramasseurs,… pour la collecte et le transport des ordures de la commune. Nombre de 4 Nombre de Nombre de Nombre de Nombre Nombre de Nom du Fokontany conteneurs S.P/Nombre simple ramasseurs des voyages/semain Chauffeurs Camions d'ouvriers/ brouettes/FKT poubelles de toit poubelles/FKT déchets/FKT e camion 1. Talatamaty 3 489 1 956 1 1 1 2. Ambohitravoa 3 313 1 252 1 1 1 3. Ambohinambo 3 508 2 032 2 2 2 4. Ankadivory 3 361 1 444 4 3 4 5. Faralaza 3 516 2 064 2 2 2 6. Fitroafana 6 1302 5 208 4 3 4 2 2 4 7. Maibahoaka 4 404 1 616 2 1 2 8. Mamory Antoby 6 612 2 448 4 3 4 9. Mandriambero 3 665 2 660 2 2 2 10. Tanjondava 3 1117 4 468 3 2 3 11. Amboropotsy 6 414 1 656 4 3 4 12. Imeronafoavoany 4 234 936 2 1 2

Total 47 6935 27 740 31 24 31 2 2 8 Source : Auteur, octobre 2016 Pour chaque matériel, les prix unitaire sont obtenus par enquête auprès des différents quincailleries et boutiques. Les prix les moins chères sont ceux que nous avons sélectionnés pour établir le devis estimatif des chaque lot et types de valorisation des déchets.

Tableau 7 : Lot de frais des matériels

Type matériel Durée de vie Quantité Prix unitaire (Ar) Montant (Ar) Container poubelles 5 ans 47 457 888 21 520 736 Simple Poubelles 5 ans 27 740 2 700 74 898 000 Brouettes 3 ans 31 80 000 2 480 000 Balais 1 mois 4 8 500 34 000 Râteaux 3 ans 4 11 000 44 000 Combinaisons 6 mois 39 19 000 741 000 Casques 1 an 8 7 000 56 000 Masques à fumées 4 mois 39 3 500 136 500 Gants de peau 1 mois 39 4 000 156 000 Chaussures de sécurité 1 an 8 37 000 296 000 Lunettes de sécurité 4 mois 8 3 850 30 800 TOTAL PRIX DES MATERIELS 100 393 036 Source des prix unitaires : Maison Molou, Analakely, Septembre 2016

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Le frais des matériels de la commune est estimé à CENT MILLIONS TROIS CENT QUATRE-VINGT-TREIZE MILLE TRENTE-SIX Ariary, soit 100 393 036 Ar.

Tableau 8 : lot de dépense en gasoil par jour TOUR DES NOMBRE DE CAMIONS PRIX DU GASOIL(Ar) CONSOMMATION DUPRIX CAMION/JOUR TOTAL (Ar) CAMIONS/JOUR 1 2 10 58 200 2 910 1 2 10 58 200 TOTAL DES DEPENSES EN GASOIL PAR JOUR 116 400 Source : Auteur, 10 octobre 2016.

La dépense en gasoil par jour de la commune est estimée à CENT SEIZE MILLE QUATRE CENT Ariary, soit 116 400Ar.

Tableau 9 : lot de devis estimatif de la main d’œuvre productive par mois DESIGNATION NOMBRE DE PERSONNEL SALAIRE MENSUEL TOTAL (Ar) Chauffeur 2 250 000 500 000 Superviseur 1 300 000 300 000 Manœuvres 8 180 000 1 440 000 Ramasseurs 31 50 000 1 550 000 TOTAL DE LA MAIN D'ŒUVRE MENSUEL DE LA COMMUNE 3 790 000 Source : Superviseur des déchets de la commune, Avril 2016.

La main d’œuvre productive mensuel de la commune est estimée à TROIS MILLIONS SEPT CENT QUATRE-VINGT-DIX Ariary, soit 3 790 000 Ar.

Tableau 10 : Devis estimatif d’un biodigesteur MATERIELS QUANTITE P.U MONTANT (Ar) Bidon étanches plastique 1 40 000 40 000 Chambre à air de voiture 1 10 000 10 000 Bouteille de 5l 1 500 500 Tuyau PVC ø 20 mm de 4m 1 7 000 7 000 Raccords adapté au tuyau 1 500 500 Raccords en T 2 600 1 200 Raccords simple ou coude 1 500 500 Vanne d'ouverture et de fermeture 1 4 000 4 000 Sillicone et colle métal type serre-joint 1 3 000 3 000 Paille de fer 1 300 300 Tuyau à gaz 1 5 000 5 000 Gazier 1 50 000 50 000 TOTAL 122 000 Source des prix unitaires : Maison Molou, Analakely, Septembre 2016.

La réalisation d’un biodigesteur dans un ménage est estimée à CENT VINGT-DEUX MILLE Ariary, soit 122 000Ariary.

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Tableau 11 : Devis estimatif du biodigesteur communale MATERIELS QUANTITE P.U MONTANT (Ar) Cuve en béton armé de 30 m3 1 4 175 647 4 175 647 Cuve de stockage de 13 m3 1 1 809 447 1 809 447 Isolant thermique en m² 79,62 61 975 4 934 450 Broyeur 1 1 000 000 1 000 000 Pompes 3 230 000 690 000 Agitateur 1 100 000 100 000 Moteur électrogène à biogaz 1 1 036 000 1 036 000 Thermomètre 200 ˚C 1 471 481 471 481

coude ø 20 mm 3 500 1 500 Sillicone et colle métal type serre-joint 1 3 000 3 000

Vanne d'ouverture et de fermeture 3 4 000 12 000 Purificateur 1 70 000 70 000

Manomètre 1 200 000 200 000 Compresseur de gaz 1 200 000 200 000

Tuyau PVC ø 20 mm de 4m 4 7 000 28 000 Coude ø 100 mm 3 4 000 12 000 Tuyau PVC ø 100 mm de 4m 1 19 000 19 000

Total 14 762 524

Source des prix unitaires : Maison Molou et Technique et précision, Analakely, Septembre 2016.

La réalisation d’une unité de biodigesteur communale est estimée à QUATORZE MILLIONS SEPT CENT SOIXANTE-DEUX MILLE CINQ CENT VINGT-QUATRE Ariary, soit 14 762 524 Ariary.

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Tableau 12 : Devis estimatif pour la valorisation des déchets plastiques en matière de construction DESIGNATION QUANTITE P.U MONTANT (Ar) Manœuvre 1 50 000 50 000 Eau (m3) 0,040 1 100 44,000 Lavage des plastiques Savon en poudre 5 200 1 000 Eponge 1 200 200 1/2Fut métallique 1 24 000 24 000 Réchaud 1 16 000 16 000 Manœuvre 2 180 000 360 000 Combinaisons 2 19 000 38 000 Chauffage du mélange Masques à fumées 2 3 500 7 000 Gants de peau 2 4 000 8 000

Chaussures de sécurité 2 37 000 74 000 Lunettes de sécurité 2 3 850 7 700 bac d'eau 1 24 000 24 000 Refroidissement Eau (m3) 0,050 1 100 55,000 TOTAL 609 999 Source des prix unitaires : Maison Molou, Analakely, Septembre 2016

La valorisation des déchets plastiques en matière de construction est estimée à six cent neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf Ariary, soit 609 999Ar.

L’appareil de pressage est aussi estimé à VINGT MILLE Ariary, soit 20 000Ar.

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CONCLUSION

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CONCLUSION En guise de conclusion, il est temps de prendre conscience les effets que pourraient engendrer les déchets ménagers s’ils ne sont pas gérés, traités et/ou valorisés d’une façon pérenne et adéquate aux moyens financiers et technologiques disponibles à l’égard des ménages et des responsables chargés à la gestion des déchets ménagers entre autres les communes des Madagascar telle que la commune de Talatamaty. L’inaction de ces deux entités vis-à-vis de ces déchets sera catastrophique sur l’environnement et sur la santé humaine. Dans ce sens, les points des collectes, les lieux des décharges seront saturés. Par voie de conséquences, ces déchets seront abondants et omniprésents sur les chemins et sur les ruelles.

De ce fait, pour se défaire des tels risques qui ont des impacts non négligeables sur l’environnement et sur la santé humaine d’avoir lieu dans cette commune, le présent travail essaie de contribuer à la gestion, aux traitements et à la valorisation des déchets solides ménagers de cette commune constitués principalement de 81,4% des déchets biodégradables, 17% de plastiques, 1,15% des flacons : et 0,45% de fer.

Les analyses et les traitements des données collectés au sein de la commune de Talatamaty, ont permis de proposer des solutions pérennes et réalisables à faibles coûts. Des solutions pour les ménages et pour la commune sont proposées. Pour les ménages, ils sont sollicités de valoriser les déchets biodégradables en gaz pour la cuisson. Pour la commune, elle est conseillée de traiter et valoriser les déchets biodégradables solides des ménages n’ayant pas les moyens de concevoir leurs propres unités des traitements de déchets biodégradables pour produire des biogaz et des compost qui seront revendus aux vendeurs des gaz (Galana, Vitogaz) et des engrais. Elle est sollicitée ainsi de valoriser les plastiques en matériaux de construction (pavés, briques) pour paver les chemins et les ruelles de la commune. Elle est également proposée de collecter les sous-produits de la valorisation énergétique des déchets biodégradables (compost) chez les ménages, les flacons et les fers pour les vendre aux consommables entre autres les agriculteurs (compost), les ateliers des soudures (fer), les ateliers des arts (fer, flacons) et industries pharmaceutiques (flacons). Outre cela, elle est recommandée aussi de renforcer les capacités, de sensibiliser, d’informer et d’éduquer la population y compris les agents de la commune la valorisation et la gestion plus écologiques des déchets ménagers pour la préservation de l’environnement. Les technologies des valorisations et des traitements sont accessibles. Les ménages et la commune peuvent s’en acquérir. Ces technologies ne nécessitent pas un investissement exorbitant.

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Enfin, ces propositions permettront de gérer, traiter et valoriser les déchets solides ménagers de cette commune d’une manière durable. Non seulement cela, elles permettront également de créer des emplois supplémentaires. Leurs mises en applications nécessitent en premier lieu l’engagement de la commune et le dévouement des ménages pour la préservation de l’environnement et de leurs santés.

Par ailleurs, cette étude a permis de mettre en pratique et de consolider les connaissances théoriques acquises en classes plus particulièrement sur l’aménagement urbain. Elle a permis aussi d’acquérir de nouvelles connaissances sur la gestion des déchets.

Toutefois, cette étude n’est pas exhaustive. Elle nécessite d’effectuer des études Complémentaires pour améliorer d’avantage les solutions proposées. Pour cela, une étude de mise en place d’un centre d’incinération semble être une alternative pouvant complémenter les solutions proposées. Certes, cette alternative est onéreuse mais durable. Enfin, la commune doit faire cette étude pour résoudre définitivement la problématique soulevée dans le présent travail.

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BIBLIOGRAPHIE

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BIBLIOGRAPHIE 1. ANDRISOA Honoré, énergies et environnement à Madagascar, mémoire de maitrise, université d’Antananarivo, soutenu le 30 octobre 2007 2. Audrey Mercier, la valorisation des déchets : le recyclage, écologie, environnement, mai 2011. www. Pratique. 3. Azzoun. K, 2000, environnement et développement durable : enjeux et défis, public-sud, paris. 4. Carole Leroux, Biogaz : un avenir pour les déchets ménagers ?, 73 pages. 5. Dr Oumar CISSE, Ing. Consultant International, octobre 2007, UNIONS DES COMORES FORMULATION D’UN PROGRAMME DE GESTION INTEGREE DE DECHETS SOLIDES POUR LES PRINCIPALES VILLES, 42 pages. 6. ENDA Maghreb, en partenariat avec le Read, Guide Méthodologique Mener des activités d’éducation à l’environnement en lien avec la thématique des déchets ménagers, 55 pages. 7. Fabien Bova, Avril 2012, La méthanisation : état des lieux et perspectives de développement, www.franceagrimer.fr, édition 2012, 11 pages. 8. Felix Adegnika, Francis Chalet, Denis Désille,…, mars 2004, Gestion durable des déchets et de l’assainissement urbain, www.pseau.org/epa/gdda, 191 pages. 9. Gouvernement du Grand-Duché De Luxembourg Ministère du Développement durable et des Infrastructures, Janvier 2010, Plan de gestion des déchets, 404 pages. 10. Guide de compostage des déchets organiques. Les guides de l’éco-citoyen ; 11. INSTAT/DIRTANA et MEM/SG « Situation de l’énergie 2006 » 12. Journées recherche et innovation et rentabilisation, 2013 « procédés innovants en matières d’énergétique et biomasse 13. L’Info hebdo N°006, « Déchets organiques Utilisable pour la fabrication du charbon », page 2, paru le vendredi 19 juillet 2013 14. Maurice Zarazin, 2002, le traitement écologique des déchets, lappel.net/pages/doc Tech/traitecolo.htm, 2009. 15. MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRIOTOIRE ET DE LA DECENTRALISATION ET LE MINISTERE DE L’INTERIEUR, DECRET N°2011-0042 portant classement des Communes en Communes urbaines ou en Communes rurales, 26 janvier 2011, 33 pages.

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16. MINISTERE DE L’ENVIRONNEMEMENT ET DES FORÊTS, OFFICE NATIONAL POUR L’ENVIRONNEMENT, TABLEAU DE BORD ENVIRONNEMENTALE Région Analamanga, Edition 2012, 261 pages. 17. MINISTERE DE LA DECENTRALISATION ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE A MADAGASCAR, Guide du Maire; Impression : graphoprint – Dépôt légal n°xx/09/05 – Tirage : 1.800 exemplaires, 218 pages. 18. Mr. A .AMAHROUCH – CDER, Royaume du Maroc, centre de developpement des énergies renouvelables : le biogaz, 37 pages. 19. ORGANISATION INTERNATIONALE DE FRANCOPHONIE sous la direction de Philipe Thonart et de Sory Ibrahim Diabaté, Guide pratique de la gestion des déchets ménagers et des sites d’enfouissement techniques dans les pays du Sud, Les publications de l’IEPE, 121 pages. 20. plan des gestions des déchets ménagers et assimilés de Gironde octobre 2007; 21. Rapport sur l’Etat de l’environnement à Madagascar 2012. Chapitre 8 : Environnement Urbain, 327 pages. 22. Rindra Raharinjanahary : Maitre de Conférence, Département de Géographie Faculté des Lettres et Sciences Humaines Université Antananarivo, LA QUESTION DES ORDURES A ANTANANARIVO : UNE GESTION EN DESQUILIBRE PERMENT, Madagascar-Revue de Géographie, volume 47 Décembre 2010-Juin 2011, 66 pages. 23. Robequain Charles. Les sources d'énergie à Madagascar 24. SABER Meryem, Maitre de recherche B, Division Bioénergie et Environnement – CDER, [email protected], 2013, les procédés de digestion anaérobie pour la production du Biogaz, 3 pages. I. WEBOGRAPHIE: II. Documents : 1. INSTAT, 2. Plan Communal de développement de la commune de Talatamaty 2013; 3. Romaine RAMANANARIVO, Chantal RADIMILAHY et Josélyne RAMAMONJISOA, TRAVAUX SCIENTIFIQUES DU COLLECTIF SYLVA TERRA LA TERRE : A QUI, POUR QUI, POURQUOI ? 197 pages. III. Enquête :

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ANNEXES

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ANNEXE I Carte 6 : Localisation de la commune Rurale de Talatamaty

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ANNEXE II RESULTATS DES ENQUETES I. INFORMATION SUR LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY 1. Y a-t-il un plan de développement de la commune? Réponse : Oui, le PCD Commune Rurale de Talatamaty. 2. Quelle est la distance de la Commune par rapport à Antananarivo Renivohitra et aux communes limitrophes? Réponse : 8km sépare la CommuneRurale de Talamaty à Antananarivo Renivohitra et 4km à l’Aéroport International d’Ivato. Communes riverains Communes limitrophes Direction Distances (km) Commune Rurale Ivato Aéroport Nord Commune Rurale Ambohitrimanjaka Sud Commune Rurale Ambohidratrimo Ouest Commune Rurale Ivato Firaisana et Commune Rurale Est Antehirokaale

3. Composition de la Commune Rurale de Talatamaty N° Fokontany Superficies (km 2 ) Distance/chef-lieu commune (km) 1 Talatamaty 0,14 1,17 2 Ambohitravao 0,25 1,38 3 Ambohitravao 0,95 1,92 4 Ankadivory 1,60 1,95 5 Faralaza 0,80 1,90 6 Fitroafana 1,78 3,60 7 Maibahoaka 0,75 2,70 8 Mamory Antoby 1,54 5,66 9 Mandriambero 0,63 1,8 10 Tanjondava 1,33 1,34 11 Amboropotsy 1,74 0 12 Imeronafoavoany 0,68 2,56 Superficie totale de la commune 12,19

4. Quel catégorie est classé la Commune Rurale de Talatamaty et en vertu de quel décret ? Réponse : selon le DECRET N02011 – 0042 portant classement des communes en communes urbaines ou en communes rurales du MINISTERE DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA DESCENTRALISATION et le MINSTEREDE L’INTERIEURE sous LE PRESIDENT DE LA HAUTE AUTORITE

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DE LA TRANSITION, la Commune Rurale de Talatamaty est classée dans le rang des communes rurales de 1ère catégorie.

5. Quel est le bureau exécutif de la commune ? Réponse :

Bureau exécutif Maire : RAZAFINDRATSIMBA Dieu Donné Adrien 1er Adjointe au Maire : RAJAMARISOA Hantanirina 2 éme Adjoint au Maire : RAVALISON Rakotovololona Secrétaire Général : MAMY HARIMANANA Lancia Nombre des Agents Communaux Cadres Administratifs Techniques Total Nombre d’Agents 06 11 21 38 communaux

Organigramme administratif d’une Commune Rurale de 1ère catégorie

6. Quelle est la situation démographique de la commune ? Réponse :

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La population de la commune est estimée à 44.082 habitants en avril 2008, soit une densité de 3619 hab / km² et la taille moyenne des ménages est de 6 personnes pour un nombre total des ménages évalué à 7347.

Nombre de toits par Fokontany

Fokontany Nombre de toits 1. Talatamaty 489 2. Ambohitravao 313 3. Ambohinambo 508 4. Ankadivory 361 5. Faralaza 516 6. Fitroafana 1302 7. Maibahoaka 404 8. Mamory Antoby 612 9. Mandriambero 665 10. Tanjondava 1117 11. Amboropotsy 414 12. Imerinafovoany 234

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7. Quels sont les activés agricoles de la commune ? Réponse :

Superficie cultivée et les principaux produits Catégorie de culture Principaux produits Superficie cultivée (Ha) Production (T) /An Haricot Nd Cultures sèches Maïs 214 Ha Nd Manioc Nd Culture humide Riz 361 Ha 2166

8. Avez-vous un Carte d’occupation de sols de la Commune Réponse : oui

9. Quelle est l’occupation du sol et sa superficie ? Réponse :

Superficie de l’occupation de sols Nature Superficie en km² Pourcentage

Culture sèche 2,14 17,57%

Culture humide 3,61 29,64% Hydrographie 1,33 10,92%

Zone urbanisée et urbanisable 4,36 35,80%

Zone industrielle 0,74 6,08%

10. Quels sont les effectifs des cheptels et quel est le pourcentage en nombre de têtes ? Réponse : Nombre des élevages Nombre et quantité Kg Nature Production annuelle Elevage porcin 700 Aviculture 50 000 Pisciculture 5 000 Bovidés 300

11. Quel est les types d’artisanat de la Commune ? Réponse : Menuiserie et borderie

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12. Quelles sont les différentes activités commerciales dans la Commune ? Réponse : Liste des types de produits dans le marché Nature du marché Types de produits Pavillon Etals Total Marché communal Tissu, légumes, etc… 130 250 380 Alcooliques, Bar, Restaurants, 526 Gargote 50 Quincaillerie 6 Commerçant privés Marchands de bois 5 Boucherie 40 Pâtisserie 2 Station d’essence 1 13. Combien y-a-t-il des centre des loisirs dans la Commune ? (nom et lieu) Réponse : une seule, ENGELO Complexe sportif

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II. INFORMATION SUR LES DECHETS DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY 1 Quelle est la situation actuelle des déchets solides et liquides de la commune ? Réponse : DECHETS SOLIDES Désignation Etat/Problématique Ancien dépôt Baslana : saturé Dépôt actuel Andriantany se situe à 5km de la commune, pas assez de place et se trouve à 1km de la commune d’Ambohitrimanjaka et 2m du lac Ikopa : pollution directe du lac Nombre de camions 2camion : un de 9 tonnes et un de 5 tonnes Déchet à évacuer au dépôt 28tonnes/jour à raison de 2voyages par jour par camion Ramassage 4Fokontany ont 2voyages/semaine ; une Fokontany a une voyage/semaine et 3voyages /semaine pour les déchets du marché de la commune. Déchet bestiaux à l’abattoir 0 Tonnes : pas d’élevage extensif Chauffeur : 2 Personnel Superviseur : 1 Ouvriers : 8 soit 4/camion Service chargée des déchets Equipe camion de ramassage, 7Fokontany ont des FR2 ou FR3, les communaux autres n’ont pas. Coût du carburant/jour 104 800Ar Dépôt des déchets Par fokontany  Alimentaires : 73%  Plastiques : 17%  Déchets verts : 6 % Classification des déchets  Papier/carton : 2,4%  Flacons : 1,15%  Fer : 0,45%

DECHETS LIQUIDES Désignation Etat  Inexistence d’un réseau d’assainissement.  Eaux usées et pluviales Déversement directe des eaux par ruissèlement vers le milieu récepteur sans aucun traitement (rivière Ikopa…).  Nappe phréatique et rivière souillées  Les équipements de type fosse septique sont utilisés par un nombre limité de la population et la majeure partie de la population dispose de fosses sèches ou utilise la nature et les milieux récepteurs comme lieux d’aisance, ce qui équivaut à une production d’excréta éparpillé dans la nature. Rappelons Latrinisation qu’un habitant produit 0,2kg d’excréta/j.  Barrière culturelle des populations vis-à-vis de l’Assainissement et de l’Hygiène (non utilisation des latrines, défécation à l’air libre).  Inexistence de transport et manutention des produits de vidange (insuffisance des moyens matériels et équipements

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appropriés : camion vidange,…).  Inexistence de station de traitement et de transformation des produits de vidange (compostage, biogaz,…). Source : Auteur, Avril 2016 2 Y- a-t-il une activité dans la filière informelle de récupération et de recyclage des déchets solides? Réponse : Oui 3 Qui sont les acteurs de la filière informelle? 4 Que deviennent les déchets recyclés dans cette filière ? 5 Existe-t-il un tri à la source ? Réponse : Non 6 Avez-vous une politique d’éducation environnemental ? Réponse : Oui, la commune a une politique d’éducation environnemental dans le lycée de Talatamaty. 7 Avez-vous un planning, plan ou schéma d’évacuation des déchets montrant les poubelles jusqu’aux lieux de décharge? 8 Réponse : Non 9 Quel est l’impact des déchets municipaux sur l’air, l’eau (cours d’eau, nappes d’eau souterraines), sur le sol, sur le cadre de vie et sur les paysages? Réponse : pollution d’Ikopa 10 Existe-t-il des modes écologiques de traitement des déchets dans la commune? Réponse : Non, pas des traitements des déchets. 11 Y a-t-il d’autre commune qui déposent les déchets dans cette décharge ? Combien ? Réponse : Non, il n’y a pas des communes qui déposent les ordures dans cette décharge.

ANNEXE III

CONTENEUR POUBELLE A 4 COMPARTIMENTS

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TABLE DES MATIERES

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TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ...... I SOMMAIRE ...... II LISTE DES ABREVIATIONS ...... III LISTE DES TABLEAUX ...... IV LISTE DES FIGURES ...... IV LISTE DES CARTES ...... IV INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY ...... 3 CHAPITRE I :MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE DE TALATAMATY ...... 3 I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET DELIMITATION ADMINISTRATVE ...... 3 1. Localisation...... 3 2. Equipe communale ...... 5 II. DONNEES ET SITUATIONS DEMOGRAPHIQUES ...... 5 III. DONNEES ECONOMIQUES ...... 7 1. Agriculture...... 7 2. Occupation de sols ...... 7 IV. CLIMAT ...... 10 CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE L’ETUDE…………………………………….11 I. BIBLIOGRAPHIE ...... 11 II. WEBOGRAPHIE ...... 11 III. ENQUETE SUR TERRAIN ...... 12 1. Collecte des données et d’information ...... 12 2. Entretien auprès des personnes ressources ...... 12 3. Enquête auprès des ménages et des ramasseurs ...... 12 4. Enquête sur les prix unitaires des matériels et salaires ...... 12 CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS………………………………...13 I. DE L’ENVIRONNEMENT AUX DECHETS MENAGERS ...... 13 1. A LA RECHERCHE D’UNE DEFINITION DE L’ENVIRONNEMENT ...... 13 2. LA RUDOLOGIE : SCIENCE DES DECHETS ...... 14 3. CARACTERISTIQUES ET CAUSES DES DECHETS ...... 14 3.1 CARACTERISTIQUES : classification générale ...... 14 3.2 Composition des déchets des ménages à Madagascar ...... 17 3.3 LES CAUSES DES DECHETS ...... 18

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4. LES EFFETS NUISIBLES DES DECHETS ...... 19 4.1 Les conséquences sur l’environnement...... 19 4.2 Conséquences sur l’être humaine ...... 20 4.3 En quoi les produits dangereux sont-ils nocifs pour l’environnement ? ...... 20 II. SITUATION ACTUELLE DE L’ASSAINISSEMENT EN GENERAL DE LA COMMUNE ...... 21 PARTIE II: GESTION, TRAITEMENT ET VALORISATION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS ...... 1 CHAPITRE I :CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL DE L’ASSAINISSEMENT A MADAGASCAR ...... 24 I. HISTORIQUE DE L’ASSAINISSEMENT ...... 24 II. QUELQUES DES DEFINITIONS DE L’ASSAINISSEMENT ...... 24 III. LES ENJEUX DE L’ASSAINISSEMENT ...... 25 IV. LES PRINCIPALES REGLEMENTATIONS EN MATIERE D’ASSAINISSEMENT A MADAGASCAR ...... 25 IV.1 LOI N° 98-029 DU 20 JANVIER 1999 PORTANT CODE L’EAU ...... 25 IV.2 POLITIQUE ET STRATEGIE NATIONALE DE L’ASSAINISSEMENT (PSNA) 28 CHAPITRE II : PROPOSITION DES SOLUTIONS……………………………………33 I. PROPOSITION DES SOLUTIONS POUR LES MENAGES ...... 33 1. Tri à la source ...... 34 2. Valorisation des déchets organiques ...... 34 2.1 Transformation du papiers/carton en charbon ...... 34 2.2 Valorisation énergétiques des déchets organiques ...... 37 II. PROPOSITION DES SOLUTIONS POUR LA COMMUNE ...... 45 1. Aménagement des bacs à ordures ...... 45 2. Introduction d’un service de collecte et de nettoyage ...... 46 3. Déploiement des moyens de transport ...... 46 4. Construction d’un magasin de stockage et un lieu de traitement de déchets biodégradables et non biodégradable (plastiques) ...... 46 5. Conception d’un biodigesteur communale ...... 47 6. Valorisation des déchets plastiques en matériaux de construction ...... 50 7. Etablissement des collaborations avec les consommateurs des flacons et des fers ...... 53 8. Besoin de renforcement de capacité ...... 53 9. Création d’un mode de gestion de l’unité de traitement de la commune ...... 53

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CHAPITRE III :SENSIBILISATION, INFORMATION ET EDUQUATION A L’ENVIRONNEMENT POUR UNE GESTION PLUS ECOLOGIQUE DES DECHETS MENAGERS ...... 54 I. SENSIBILISATION ET INFORMATION ...... 54 II. LES GESTIONS ECO-CITOYENS ...... 54 III. QU’EST-CE QUE L’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT ? ...... 55 IV. COMMENT INSERER UN PROJET D’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT AU SEIN DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES ET ASSOCIATIFS ? ...... 56 PARTIE III: EVALUATION FINANCIERE POUR LA GESTION, LE TRAITEMENT ET LA VALORISATION DES DECHETS MENAGERS ...... 40 CHAPITRE I :EVALUATION FINANCIERE D’UNE UNITE DE TRAITEMENT DE LA COMMUNE RURAL DE TALATAMATY ...... 58 CONCLUSION ...... 62 BIBLIOGRAPHIE ...... i ANNEXES ...... iii TABLE DES MATIERES ...... xiii CURRICULUM VITAE ...... xvi

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CURRICULUM VITAE

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CURRICULUM VITAE I- Etat civil Non : KASSIM Prénom : YOUSSOUF Date et lieu de naissance : 05 Mars 1985 à Itsandra mdjini Sexe : Masculin Nationalité : Comorienne Adresse : VT 3ABR Andohaniato Ambohipo E-mail : [email protected] Tél : +261 34 28 55866

II- Vie scolaire Années Parcours Etablissements Diplômes Sécurisation Foncière et l'Ecole Supérieure Master 2 en sécurisations 2014-2015 Aménagement du Polytechnique foncière et aménagement du Territoire d’Antananarivo territoire (en cours de préparation) Hautes Etudes Chrétiennes de Bâtiment, Travaux Publics Management et Master en management et 2013-2014 et Aménagement du Mathématiques sciences de l’ingénieur Territoire Appliquées (HECMMA) Hautes Etudes Chrétiennes de Bâtiment, Travaux Publics Management et 2011-2012 et Aménagement du BACHELOR Mathématiques Territoire Appliquées (HECMMA) Institut Universitaire de HABITAT ET SON Diplôme Universitaire de 2008-2009 Technologie DES ENVIRONNEMENT Technologie (DUT) COMORES 2005-2006 Terminale Groupe Scolaire Avenir Baccalauréat Série D

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III- Expériences professionnelles  Participation à un ressassement des monuments patrimoniaux avec des étudiants de l’Ecole Nationale d’Architecture de Lille aux Comores, 2008 ;  Stagiaire au bureau d’étude Topographie et Ingénierie (Toping), 2009 aux Comores. IV- Connaissances linguistiques Langues Lire Ecrire Parler

Français Très Bien Bien Bien

Arabe Très bien Bien Assez bien

Anglais Assez bien Assez bien Assez bien

Malgache Passable Passable Passable

V- Connaissances en informatique Bureautique (Word, Excel, Power point), AutoCAD, Archicad, Robobat, ArcGIS et Covadis

VI- Loisirs Football, Volleyball, Jeu d’échec, les journaux, Documentaires

« Je certifie sur l’honneur que les informations fournies sont sincères et authentiques »

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FICHE TECHNIQUE

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FICHE TECHNIQUE Présenté par : Kassim Youssouf Date et lieu de naissance : 05 mars 1985 à Itsandra-mdjini Adresse: lot VT 3ABR Andohaniato Ambohipo Téléphone: +261 34 28 558 66 E-mail: [email protected] Etablissement: ESPA: Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo SUMMARY:

Madagascar's population increases exponentially from one year to another. This growth is associated with the discharge of waste into the environment. This waste abound in all municipalities in Madagascar despite the overall waste management strategy of implementation by the government throughout the Malagasy territory. The municipalities responsible for waste management for instance the Talatamaty municipality encounter significant constraints both financial and technical to properly perform their duties with the public power.

Indeed, the study's main goal is to study and propose a cheaper alternative for the management, treatment and recovery of household waste in the municipality of Talatamaty.

To achieve this objective, ground surveys and documentation relating to the issue raised were performed.

The results show that households in the municipality of Talatamaty reject twenty-eight (28) tons of waste per day consisted of 81.4% of biodegradable waste, 17% of plastics, 1.15% of the bottles: 0.45 % of iron.

According to the results of different types of waste mentioned above, we have proposed for biodegradable waste namely paper / cardboard a coal transformation and for biodegradable waste that is neither paper nor cartons their value of biogas by households wishing and the commune. For non-biodegradable waste in this case the plastic waste is recycled in construction. Vials and irons will be resold to other consumables between pharmaceutical industries and welds workshops.

Keywords Biodegradable, Waste, Environment, Bottles, Iron, Management, Plastics, Talatamaty Rural Municipality, Treatment, Valuations, eco-citizen management.

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Number of chapters : 7 Number of pages : 63 Number of tables : 12 Number of forms : 11 Number of carts : 5

Rapporteurs:  Docteur ANDRIMASIMANANA Rado, Enseignants à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo et Responsable de Développement de Projet de Conservation.

Contacts : - Tél : + 261 32 04 778 O9 / + 261 34 49 731 16.

- E-mail : [email protected] /[email protected]  Monsieur RAKOTONDRASOA Nirylanto, Expert national en assainissement au Ministère de l’Eau de l’Assainissement et de l’Hygiène et Enseignants à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.

Contacts : - Tél : + 261 34 205 1036

E-mail : [email protected]

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RESUME :

La population de Madagascar augmente d’une façon exponentielle d’une année à l’autre. Cette croissance va de pair avec les rejets des déchets dans l’environnement. Ces déchets abondent dans toutes les communes de Madagascar malgré la stratégie globale de gestion des déchets mise en place par le gouvernement sur tout le territoire malagasy. Les communes responsables de la gestion des déchets en l’occurrence la commune de Talatamaty rencontrent des contraintes non négligeables tant financières, techniques pour assurer correctement leurs tâches dotées par le pouvoir public.

En effet, cette étude a pour principal but d’étudier et proposer une alternative moins onéreuse à la gestion, au traitement et à la valorisation des déchets ménagers de la commune de Talatamaty. Pour arriver à cet objectif, des enquêtes sur terrain et des documentations relatives à la problématique soulevée ont été effectuées. Les résultats obtenus révèlent que les ménages de la commune de Talatamaty rejettent vingt-huit (28) tonnes des déchets par jour composés de 81,4% des déchets biodégradables, 17% de plastiques, 1,15% des flacons : et 0,45% de fer.

Selon les résultats des différents types de déchets cités ci-dessus, nous avons proposés pour les déchets biodégradables à savoir papiers/cartons une transformation en charbon et pour les déchets biodégradables qui ne sont ni des papiers ni des cartons sont valorisation en biogaz par les ménages qui le désirent et par la commune. Pour les déchets non biodégradables en l’occurrence les déchets plastiques sont valorisés en matière de construction. Les flacons et fers seront revendus au consommables entre autre les industries pharmaceutiques et les ateliers des soudures.

Mots-clés

Biodégradables, Déchets, Environnement, Flacons, Fer, Gestion, Plastiques, Commune Rurale de Talatamaty, Traitement, Valorisations, gestion éco-citoyenne.

Nombre de chapitres : 7 Nombre de pages : 63 Nombre de tableaux : 12 Nombre de figures : 11 Nombre de cartes : 5