Couverture ORVANNE
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DIRECTION DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT Sous-direction de l’eau Équipe Départementale d’Assistance Technique à l’Entretien des Rivières PROGRAMME PLURIANNUEL D’ENTRETIEN Département de Seine-e t-Marne S.M.A.E de la vallée de l’ORVANNE Octobre 2015 1 PRESENTATION page 3 HISTORIQUE DES TRAVAUX page 6 PROGRAMME D’INTERVENTION page 9 ESTIMATION DES COUTS D’ENTRETIEN page 12 PROGRAMME PLURIANNUEL ET FINANCEMENT page 13 2 L'objectif d'un tel programme est de permettre un écoulement naturel des eaux tout en contribuant au bon état écologique du cours d’eau ou, à défaut, à son bon potentiel écologique. Pour y parvenir, une planification technique et financière des interventions à effectuer est nécessaire. Ce document, pièce essentielle à une bonne gestion du cours d’eau, ne constitue qu’un cadre de travail susceptible d’être modifié pour répondre à des situations imprévues (tempête) ou à des besoins nouveaux inhérents au retour au bon état écologique. 3 PRESENTATION 1) Aspect géographique L’Orvanne, affluent rive droite du Loing, se jette dans ce dernier à Moret- sur-Loing. Sa longueur totale est de 65 km environ (53 km en Seine-et-Marne + 12 km dans l’Yonne). Elle prend sa source dans la région de St Valérien, dans le département de l’Yonne où elle traverse les communes de Dollot et Vallery avant de pénétrer en Seine-et-Marne où elle arrose les communes de Blennes, Diant, Voulx, Thoury- Férottes, Flagy, Dormelles, Villecerf, Montarlot, Ecuelles et Moret-sur-Loing. Le bassin versant couvre une superficie de 24.000 ha environ (moitié en Seine-et-Marne et moitié dans l’Yonne). (cf. annexe n°1, carte du bassin versant) 2) Aspect humain A l’exception de la partie aval, assez urbanisée (Ecuelles et Moret-sur-Loing, concentrant 57% de la population totale), le bassin versant est plutôt à dominante rurale. L’activité agricole est orientée, à l’amont de Blennes vers des cultures intensives (céréales, maïs ou betteraves) ; dans les parties centrale et aval, les zones de cultures font place à des zones de prairies et des boisements alluviaux plus importants. 3) Aspect hydrogéologique L’Orvanne coule sur la partie méridionale du plateau de Brie. Sur la quasi- totalité de son cours, les alluvions modernes reposent sur la craie campanienne. Tout à fait à l’aval, au droit de Villecerf et Montarlot, ces alluvions reposent sur les argiles plastiques de l’Yprésien. 4) Aspect hydraulique Les débits enregistrés à la station hydrométrique de Blennes apparaissent, sur une longue période, relativement stables (0,62 m3/s en février, 0,29 m3/s en septembre). La pente moyenne de la rivière est de 2,7 ‰ mais la présence de nombreux moulins engendre, pour chaque bief, une pente réelle bien inférieure à cette valeur. L’écoulement des eaux, généralement lent, favorise l’envasement de ces biefs notamment en amont immédiat des ouvrages, très rarement manœuvrés. L’Orvanne possède un affluent principal en rive droite : l’Orval (9 km environ de longueur) 4 5) Aspect qualité du milieu En faciès lotique, les cailloux et graviers constituent la granulométrie dominante, accompagnés accessoirement par des sables. En faciès lenthique, les sables constituent les substrats dominants accompagnés de vases. La présence de très nombreux ouvrages sur le cours d’eau uniformise et banalise les habitats piscicoles. La dégradation des berges, due au piétinement par le bétail et aux phénomènes d’érosion, entraîne l’absence de sous -berges pouvant constituer des abris pour les poissons. Toutefois certains secteurs plus courants, et notamment lors de la période d’ouverture des ouvrages, laissent apparaître un substrat de cailloux et de blocs, ainsi qu’une végétation aquatique offrant des caches favorables à la faune piscicole. Les frayères à Truite fario sont peu nombreuses et souvent colmatées. Néanmoins, depuis environ 20 ans, le syndicat pratique l’ouverture temporaire de 33 ouvrages hydrauliques sur le cours d’eau pendant la période hivernale. Cette action favorise le décolmatage des substrats et l’accroissement des surfaces de frayères, en assurant également la libre circulation piscicole pendant la période de reproduction. (source SDVP 77) 6) Aspect piscicole Classée en 1ère catégorie piscicole jusqu’au Pont de Bourgogne (commune d’Ecuelles), l’Orvanne accueille un peuplement piscicole mixte, caractérisé par la présence d’espèces typiques de cours d’eau Salmonicole (Truites fario, Vairons, Chabots espèce d'intérêt communautaire ), Loches franche) accompagnées de Cyprinidés d’eau vive (Gardons, Goujons, Chevesnes). La présence de Truites fario résulte de repeuplements effectués par les AAPPMA locales. On retrouve également des individus Carnassiers (Brochets et Perches) sur le tronçon classé en 1ère catégorie piscicole, car ils y trouvent les conditions favorables à leur développement (création de profonds en amont des ouvrages, présence de zones humides à proximité) ; néanmoins, ces espèces sont considérées comme non représentées dans les eaux de 1ère catégorie piscicole. Depuis le Pont de Bourgogne jusqu’à sa confluence avec le Loing, l’Orvanne est classée en 2ème catégorie piscicole. Le peuplement est composé de Cyprinidés tels que des Gardons, et Chevesnes et de Carnassiers représentés par le Brochet. On note également la présence d’ Anguilles (espèce protégée ), et de Perches soleil (espèce introduite et susceptible de causée des déséquilibres biologiques ). On retrouve des Tanches dont la présence est certainement liée aux étangs en connexion avec le cours d’eau en amont. Des mentions d' Ecrevisses de Louisiane (Procambarus clarkii )(espèce introduite et invasive ) ont été recensées sur le cours de l'Orvanne . (source SDVP 77) 5 Au niveau de la pratique de la pêche, on recense 6 associations agréées en Seine-et-Marne, cité ci-dessous de l’amont vers l’aval : la Blennoise (Blennes) l’Orvannaise (Voulx) la Truite de l’Orvanne (Thoury-Férottes) la Saumonée (Flagy) la Truite dormelloise (Dormelles) la Truite de Moret-sur-Loing (Moret et Ecuelles) 7) Aspect réglementaire L’Orvanne est un cours d’eau non domanial dont les polices de l’eau et de la pêche sont assurées par la Direction Départementale des Territoires (DDT). 6 HISTORIQUE DES TRAVAUX 1) Aménagement De par son classement en domaine privé, le lit de l’Orvanne appartient aux propriétaires riverains qui, en contre partie, ont le devoir d’en assurer le bon entretien. Toutefois, suite au désintérêt de la plupart des propriétaires riverains et face aux fréquentes inondations, les communes se sont constituées en syndicat afin de se substituer à ces derniers. Les étapes importantes sont reprises ci-dessous : Juillet 1968 création du Syndicat Intercommunal pour l’étude du projet d’aménagement de la vallée de l’Orvanne Décembre 1968 le Syndicat Intercommunal d’étude se transforme en Syndicat Intercommunal d’aménagement et d’entretien 1970 premier projet qui ne fait pas l’unanimité parmi les différentes parties (riverains et associations de défense du milieu) 1974 deuxième projet ; deuxième remise en cause 1977 - 1978 nouveau projet donnant satisfaction à tous Mars 1984 création d’une servitude de passage pour l’entretien 1984 - 1988 période d’aménagement portant essentiellement sur l’amélioration de l’écoulement des eaux (curages, recalibrages, enlèvements d’embâcles) de l’Orvanne ainsi que des fausses rivières. 1989 - 1994 seconde série de gros travaux : réfection de nombreux ouvrages (vannages), protections de berges par différents procédés, restauration d’affluents (ru de l’Abîme, l’Orval). Maître d’œuvre des travaux : DDAF de Seine et Marne ou DDAF de l’Yonne 2004 le Syndicat Intercommunal d’aménagement et d’entretien se transforme en Syndicat Mixte d’Etudes et d’Aménagement de la Vallée de l’Orvanne 7 Décembre 2011 - juin 2012 Tranche 1 : travaux de restauration des continuités écologique au niveau du hameau de Bichereau (à Thoury- Férottes) ; 5 ouvrages arasés, seuil de répartition du moulin rendu franchissable pour les poissons et aménagement hydromorphologique (création d’épis et mise en place de blocs pour varier les écoulements et restaurer les habitats) Décembre 2012 - juin 2013 Tranche 2 : travaux de restauration des continuités écologique au niveau de Flagy ; création d’une rampe piscicole à la place d’une ancienne vanne et d’une passe à poisson non fonctionnelle et aménagement du bief avec la réduction de sa largeur par la réalisation de banquettes alternées végétalisées. 2) Entretien Les travaux d’entretien réalisés dans le cadre du premier programme pluriannuel (adopté en 1988) se sont déroulés sur cinq années, selon le calendrier suivant : 1988 : aval de Voulx Flagy (Mâchemoulin) 1989 : Flagy Villecerf (Pilliers) 1990 : Villecerf Moret-sur-Loing 1991 : St Valérien Vallery (département de l’Yonne) 1992 : Blennes Voulx Le second programme pluriannuel d’entretien, établi en 1993, portait, initialement, uniquement sur l’Orvanne en Seine-et-Marne. En effet, depuis 1992, le SIVOM du Gâtinais avait adopté et mis en œuvre son propre programme pluriannuel d’entretien portant sur les six cours d’eau existants sur son secteur de compétence (département de l’Yonne), dont l’Orvanne. De ce fait, l’Orvanne seine-et-marnaise fût redécoupée en cinq nouveaux secteurs, plus courts, comme indiqué ci-dessous : 1993 : Voulx Thoury-Férottes (Château de la Motte) 1994 : Thoury-Férottes (Château de la Motte) pont de Dormelles 1995 : Pont de Dormelles pont de Villecerf 1996 : Pont de Villecerf Moret-sur-Loing 1997 : Blennes Voulx 8 Si le calendrier proposé a été respecté pour les quatre premières tranches, il n’en a pas été de même pour la dernière. En effet, le SIVOM du Gâtinais ayant, entre temps, délégué sa maîtrise d’ouvrage au Syndicat Intercommunal de l’Orvanne, cette cinquième tranche a porté sur le secteur situé dans l’Yonne en lieu et place du secteur « Blennes / Voulx ». En 1997, le Syndicat a adopté un troisième programme pluriannuel permettant d’entretenir l’Orvanne en cinq tranches successives.