Centre Pompidou Centre

Dossier de presse Neurones, Direction de la communication et du numérique centrepompidou.fr les intelligences simulées

26 février – 20 avril 2020 Dans le cadre de Mutations / Créations #4 Neurones, les intelligences simulées

26 février – 20 avril 2020 Galerie 4, Niveau 1

Centre Pompidou Centre Dans le cadre de Mutations / Créations #4

Dossier Sommaire de presse

p. 3 Direction de la communication Neurones, les intelligences simulées etDirection du numérique de la communication À propos de l’exposition et du numérique 75191 Paris cedex 04 centrepompidou.fr Démystifier l’intelligence artificielle p. 4 Directrice Agnès Benayer Entretien avec Frédéric Migayrou T. 00 33 (0)1 44 78 12 87 [email protected] Neurones, les intelligences simulées p. 5 Attaché de presse Le parcours de l’exposition Timothée Nicot Artistes exposés T. 00 33 (0)1 44 78 45 79 [email protected] Section 1 p. 6 - 7 centrepompidou.fr L’objet-cerveau #ExpoNeurones #MutationsCreations Section 2 p. 8 - 9 L’intelligence des jeux

Section 3 p. 10 - 12 Cyberzoo

Section 4 p. 13 - 16 Consciences augmentées

Section 5 p. 17 - 19 Arbres et réseaux

Publication p. 20

Informations pratiques p. 21

Neurones, Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse les intelligences simulées

Neurones Neurones 26 février – 20 avril 2020 Galerie 4, Niveau 1

À l’heure où l’intelligence artificielle s’étend à tous les domaines du monde contemporain, le Centre Pompidou propose pour la première Commissaires fois, avec « Neurones, les intelligences simulées », une mise en Frédéric Migayrou, Directeur adjoint du Musée national d’art relation de ce phénomène avec l’histoire des neurosciences et de la moderne-Centre de Création Industrielle, neuro-computation. Présentée du 26 février au 20 avril 2020 dans le et Camille Lenglois, Attachée de conservation, service Architecture du cadre de la quatrième édition du cycle « Mutations / Créations », Musée national d’art moderne-Centre de Création Industrielle. l’exposition souligne ainsi la continuité des recherches d’artistes, L’expostion est présentée dans le cadre de d’architectes, de designers et de musiciens avec les avancées Mutations / Créations #4 du 26 février au 20 avril 2020, scientifiques et industrielles les plus à la pointe. en concomitance avec l’exposition monographique Jeremy Shaw, Phase Shifiting Index (Galerie 3, Niveau 1). L’exposition déploie cinq grands axes de recherche, chacun présenté et défini par des champs de références historiques sous forme de Avec « Mutations / Créations », le Centre Pompidou se transforme graphes permettant la mise en correspondance chronologique des en laboratoire de la création et de l’innovation à la frontière des arts, innovations et des créations. Le parcours s’amorce avec les de la science, et de l’ingénierie. Chaque année, le programme réunit des représentations et les images qui constituent l’imaginaire collectif de artistes, des ingénieurs, des scientifiques et des entrepreneurs. En 2020, la vie cérébrale, en les opposant à la recherche dans le champ de « Mutations / Créations » poursuit sa recherche prospective au travers de deux expositions, « Neurones, les intelligences simulées » et « Jeremy l’imagerie numérique et à l’idée d’un cerveau artificiel. Shaw, Phase Shifting Index », après trois éditions consacrées à l’impression Un deuxième chapitre met en exergue l’intérêt constant des 3D (« Imprimer le monde » et « Ross Lovegrove » en 2017), aux langages fondateurs du domaine computationnel pour les jeux, jusqu’à informatiques (« Coder le monde » et « Ryoji Ikeda » en 2018) et à la l’expérience ultime de la confrontation homme / ordinateur à travers création mêlant artificiel et vivant (« La Fabrique du vivant » et « Erika Verzutti » en 2019). la défaite du joueur d’échecs Kasparov face au logiciel Deep Blue. Plus loin, un cyber-zoo abrite les tortues électroniques de Walter Mutations / Créations bénéficie du soutien de Ross Ashby et de Grey Walter, la souris de Shannon et le renard électronique d’Albert Ducrocq, présentés comme les ancêtres des Grand mécène objets pilotes et de la voiture autonome.

Une section est consacrée aux investigations neuroscientifiques, touchant aux fantasmes de la manipulation des consciences et de l’extension des capacités cognitives. Enfin, la dernière partie s’intéresse au phénomène de , soit le traitement de En partenariat média avec très grandes quantités d’informations par de nouveaux types de réseaux neuronaux, en relation avec une archéologie des arbres et Engram : Data Sculpture des schémas, des classifications ayant à toute époque organisé nos Refik Anadol, 2018 © DR compréhensions du savoir et des connaissances. Centre Pompidou Centre 3 Démystifier l’intelligence artificielle Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse Entretien avec Frédéric Migayrou

Neurones Neurones Frédéric Migayrou est Directeur adjoint du Musée national d’art moderne-Centre de Création Industrielle, Chef du service architecture et design au Centre Pompidou et commissaire de l’exposition « Neurones, les intelligences simulées ».

Texte extrait de « Code Couleur » n° 36 / Janvier – Mars 2020.

— Quels sont les enjeux de cette exposition ? Le quatrième graphe sur l’extension de l’esprit rend compte de la — F.M. L’exposition « Neurones, les intelligences simulées » met simultanéité des recherches militaires et artistiques sur les facultés en perspective les créations les plus contemporaines, innovations cognitives. On pourra voir notamment des œuvres psychédéliques technologiques comme applications industrielles, dans une forme de Richard Aldcroft, le casque Mind Expander du groupe viennois d’archéologie de l’intelligence artificielle, sur une période d’une Haus-Rucker-Co, ou les travaux du musicien Alvin Lucier. Quant au cinquantaine d’années. Au travers des œuvres d’artistes, l’exposition dernier graphe, consacré aux classifications de la connaissance sous présente un regard critique sur les de simulation de forme d’arbres et de schémas des réseaux de neurones, il montre l’intelligence. Il s’agit de démystifier l’idée même d’intelligence l’importance de l’histoire des simulations statistiques et de la logique artificielle, omniprésente aujourd’hui, en faisant se confronter dans le déploiement de l’intelligence artificielle. l’intelligence humaine avec la simulation mécanique, machinique puis informatique. Afin de ne pas fantasmer sur l’intelligence artificielle, il faut d’abord en comprendre la source logique et mathématique. C’est une histoire longue et continue, qui aboutit aujourd’hui à la possibilité d’avoir des intelligences embarquées, des assistances dans une voiture par exemple.

— Comment s’organise l’exposition ? — F.M. Elle s’organise autour de cinq grands axes de recherche, définis par des champs de références historiques sous forme de graphes mettant en correspondance la chronologie des innovations et des créations. Ils dessinent une généalogie de la simulation de l’intelligence. Un premier graphe s’attache aux représentations historiques du cerveau, à travers une cinquantaine d’images. Les publics peuvent y voir des représentations du cerveau à toutes les époques, et notamment à la Renaissance, des gravures ou des dessins. Mais aussi un vrai cerveau dans le formol, et la Tête mécanique, de Raoul Hausmann. Cette œuvre préfigure l’idée de la mécanisation de la pensée. Un second graphe souligne l’intérêt constant des innovateurs du domaine computationnel pour la — Quel est justement le rôle des artistes ? logique du jeu (échecs, go, etc.), et sa transcription à travers des — F.M. Les artistes sont en première ligne, car ils ont une capacité arbres de décision. Nous présentons par exemple les arbres de d’expérimentation, d’inventivité et aussi de prescription d’autres décision de Deep Blue, le premier superordinateur spécialisé dans usages alternatifs, une capacité critique et innovative. La question, les jeux d’échecs conçu par IBM, et qui gagne contre le champion c’est de savoir comment les créateurs s’approprient ces Garry Kasparov en 1997. C’est là un vrai point de rupture, le moment technologies, et aussi les modes de pensée qui vont avec. tant attendu par les chercheurs depuis près d’un siècle, où Et comment ils peuvent construire un discours critique qui peut l’intelligence de la machine aurait dépassé celle de l’homme... amener le public à lui-même s’interroger sur ces technologies. Et puis nous présentons les recherches de DeepMind, la société Nous présentons notamment les travaux de la vidéaste chinoise britannique spécialisée en intelligence artificielle du Lu Yang, autour de la manipulation du cerveau, et les images du neuroscientifique Demis Hassabis, rachetée par Google, qui a créé le photojournaliste Maxime Matthys, qui interrogent les dérives de programme AlphaGo. Ils développent également le jeu en ligne la reconnaissance faciale en Chine, avec la question des Ouïghours. StarCraft par exemple, bien connu des gamers. Ensuite, l’exposition Des applications de l’I.A. comme DeepFace sont des outils s’attache à raconter l’essor de la cybernétique et du développement incroyables, mais évidemment l’instrumentalisation de ces de robots mobiles interagissant avec leur environnement. Nous applications par des systèmes politiques totalitaires peut s’avérer avons appelé ça le cyberzoo, soit une collection de représentations dangereux. d’animaux cybernétiques, inventés par Norbert Wiener ou Claude Shannon notamment, qui sont en réalité les premiers robots. — Va-t-on un jour réellement décoder le cerveau humain ? Des coccinelles, des souris, un renard électrique... Nous avons — F.M. Ce n’est pas demain que l’on va comprendre totalement omis volontairement les robots anthropoïdes, car trop synonymes comment fonctionne le cerveau. Avec le système de simulation de fantasme de la dépossession des facultés de l’homme par la du cerveau mis en place par l’ambitieux Blue Brain Project, les machine. chercheurs suisses s’aperçoivent que, malgré la complexité qu’ils savent gérer grâce à des ordinateurs aux capacités de calcul considérables, ils sont encore loin de simuler des modèles Hearse Delusional Mandala No.7 d’intelligence propres au cerveau humain. Lu Yang, 2015 © DR Centre Pompidou Centre 4 Neurones, les intelligences simulées Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse Parcours de l’exposition Galerie 4, niveau 1 Neurones Neurones

Avec

Alvin Lucier — 5 Anna Ridler — 9 Brion Gysin — Catherine Griffiths — Certain Measures — Daito Manabe — Diemut Strebe — 6 DoubleNegatives Architecture — Dunne & Raby — 10 11 Erin Gee — Graphe 4 Gordon Pask — Consciences Greg Dunn — augmentées Haus-Rucker-Co — Hicham Berrada — Jack Burmann — Jean Arp — Jonas Lund — 8 Julien Previeux — 4 Lu Yang — Mario Klingemann — Maxime Matthys — Pascal Haudressy — 13 M. Cherubini — 3 Nicolas Schöffer — 14 Otto Beckmann — Graphe 5 Arbres et Pierre Cutellic — réseaux Casey Rehm — Refik Anadol — Stan Vanderbeek — Graphe 3 Ugo La Pietra — Cyberzoo Graphe 2 12 Walter Pichler — L’intelligence Wangechi Mutu — des jeux William Latham — Zaha Hadid Architects —

7 15

2 Focus sur quelques pièces Focus sur quelques œuvres 1 — Jack Burman 9 — Lu Yang 1 Sans titre #12, 2011 Delusional Mandala, 2016 Suisse #4, 2004 10 — William Latham 2 — Otto Beckmann Mutation Space VR 1, 2007 Metropolis, Turmkombinat, 1972 11 — Dunne & Raby Graphe 1 3 — Wangechi Mutu Archive of Impossible Objects, 2019 L’objet-cerveau Madam Repeateat, 2010 12 — Catherine Griffiths 4 — Julien Prévieux Visualizing , 2019 MENACE 2, 2010 13 — Anna Ridler 5 — Refik Anadol Mosaic Virus, 2019 Engram : Data Sculpture, 2018 14 — Certain Measure 6 — Hicham Berrada Aerospheres, 2016-2019 Presage, tranche, 2007 15 — Zaha Hadid Architects 7 — Gordon Pask Puddle Chair, 2016 Colloquy of Mobiles, 1968 Morpheus Hotel, Macau, 2018 8 — Haus-Rucker-Co Environment Transformers, 1968 Centre Pompidou Centre 5 Section 1 Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse L’objet-cerveau Neurones Neurones

Graphe 1 2000

3.27714

Godfrey NEWBOLD HOUNSFIELD & Allan MCLEOD CORMACK Scanner X Siretom, CT Scanner, 1975 (028)

Sir Peter MANSFIELD & Paul LAUTERBUR 3.21888 Imagerie par résonance magnétique (IRM), 1972 Crédit : Sir Peter MANSFIELD, Paul LAUTERBUR (030) 3.44999 Niels LASSEN Visualisation par résonance magnétique du flux sanguin cérébral (CBF), 1961 (029)

3.49651 Oskar VOGT Cartographie de la ségrégation corticale au jeune âge, 1926 Crédit : The C. and O. Vogt Archive, Heinrich Heine University Düsseldorf Egas MONIZ (050) Angiographie cérébrale, 1927 Rafael LORENTE DE NÒ Crédit : Egas MONIZ Arbres dentritiques, 1922 Paul FLECHSIG (027) (058) Myélinisation des composés Hans BERGER de la fibre corticale, 1920 Premier électroencéphalogramme humain, 1924 Crédit : Wellcome Collection. CC BY Crédit : Hans BERGER (049) Harvey CUSHING (031) Tumeur des vaisseaux sanguins du cerveau, 1928 Korbinian BRODMANN 1900 (062) Cérébralisation de la surface hémisphérique latérale et médiane de l'homme, 1909 Crédit : Wellcome Collection. CC BY (051) Walter E. DANDY Pneumoencéphalographie de la tête après injection gazeuse intra-spinale, 1919 (026) 3.3499 Joseph Jules DEJERINE Face interne d'un hémisphère gauche, 1895 Bernard HOLLANDER Anders RETZIUS Crédit : Francis A. Countway Library of Medicine Tête montrant les 'convolutions' (lobes) du cerveau, 3.38439 Anatomie du système nerveux de l’écrevisse, 1890 (046) d'après R.W. Reid, fin XIX - début XX (055) Crédit : Wellcome Collection. CC BY 3.3322 Santiago RAMON Y CAJAL Santiago RAMON Y CAJAL Carlo MARTINOTTI (061) 3.29584 Arborescence dendritique, 1900 Dessin, 1900 Cellules de Martinotti, 1889 Crédit : Museo Cajal Crédit : Museo Cajal (053) 3.3322 (054) (056) Theodor MEYNERT Face médiane du cerveau après arrachement de l’écorce et de sa substance blanche, 1885 Collection Bibliothèque nationale de France (043) 3.23868

Muneaki MIHARA Sir David FERRIER Tête divisée en 35 aires représentant les facultés humaines, 1888 Vue latérale du cerveau humain, 1876 Karl WERNICKE Crédit : Wellcome Collection. CC BY Crédit : Wellcome Collection. CC BY Le système gyral primordial du cerveau humain, 1874 3.3673 (047) 3.52636 (060) (035) Christian Wilhelm BRAUNE Coupe de cerveau vu du dessus, 1872 (037) Camillo GOLGI Anatomie du système nerveux, 1880 (057)

Otto Friedrich Karl DEITERS Cellules nerveuses de la corne Emil HUSCHKE antérieure (substance grise) de Gravure (Crâne, cerveau et âme la möelle épinière, 1865 des hommes et des animaux), 1854 Crédit : Wellcome Collection. CC BY Dr John HARLOW Collection BIU Santé Médecine (052) 3.29584 Phineas Gage, 1848 (034) Louis-Pierre GRATIOLET (063) Description microscopique de neurones, de moëlle épinière humaine, et cerveau d’un éléphant, 1854 Friedrich ARNOLD 3.29584 (039) Tabulae anatomicae, 1852 3.3322 3.31419 Collection BIU Santé Médecine (045) Achille-Louis FOVILLE 3.2581 Traité complet de l'anatomie, 1844 3.49651 Crédit : Wellcome Collection. CC BY (025) Jean-Baptiste Marc BOURGERY & Nicolas Henri JACOB Coupe de l'encéphale sur le plan médian, 1844 3.58352 Collection BIU Santé Médecine 9.61581 3.29584 (036) Theodor SCHWANN Investigations microscopiques de la correspondance entre structure et croissance chez les animaux et les plantes, 1838 Crédit : Wellcome Collection. CC BY (001) Franz Joseph GALL Topographie de la tête, 1837 Karl Friedrich BURDACH Crédit : University of Toronto 1800 Représentation sagittale des différentes parties du cerveau humain, 1822 6.38856 (048) Collection BIU Santé Médecine 3.46574 (024) 3.3499 3.38439 3.38439 Sir Charles BELL Johann Christian REIL, L’anatomie du cerveau, 1823 3.4012 3.51155 Cerveau humain ouvert, vue de dessous, 1812 3.44999 Crédit : Wellcome Collection. CC BY (044) (021) Samuel Thomas von SÖMMERRING Gravure (Sur l’organe de l’Âme), 1796 3.277143.23868 (023) 3.59731 3.4012 6.063793.3322

Felix VICQ d’AZYR Planche coloriée représentant au naturel le cerveau humain, 1786 Francesco GENNARI Collection BIU Santé Médecine 3.38439 6.00389 Représentation des différentes zones cérébrales, 1782 (020) 3.23868 Crédit : Wellcome Collection. CC BY 3.555353.38439 (014) 3.51155 3.3322 3.49651 3.58352 3.44999 3.46574 10.0605 3.3499 3.3322 3.54096 3.4012 3.23868 3.44999

6.052093.27714 3.23868 Frederik RUYSCH Préparation d’un cerveau avec artères et 10 nerfs crâniens, 1744 Jacques-Fabien GAUTIER D'AGOTY 3.2581 3.2581 Crédit : Heidelberg University Library Anatomie de la tête, 1748 3.51155 (033) Pierre TARIN Collection BIU Santé Médecine 6.12033.43399 Iconographie de la cavité cérébrale, 1750 (019) Collection BIU Santé Médecine 1700 (018)

9.50301 6.003893.23868

3.3499 3.59731 Raymond DE VIEUSSENS Bartolomeo EUSTACHIO Méninges repliées révélant les convolutions Tabulae Anatomicae, 1552-1728 9.53242 cérébrales et le sinus sagittal, 1685 (017) Crédit : Wellcome Collection. CC BY Govard BIDLOO (016) Représentation détaillée des différentes zones cérébrales (Anatomia humani corporis), René DESCARTES 3.65066 1685 9.48037 Diagramme du cerveau humain, 1692 3.61092 © J. Paul Getty Trust © J. Paul Getty Trust (015) (022) Franciscus SYLVIUS 6.34564 Institutiones Anatomicae, 1641 Collection BIU Santé Médecine 6.38012 3.66356 (013) 6.10925 9.60238 6.30079 Thomas WILLIS Rembrandt VAN RIJN Leçon d'anatomie du docteur Deyman, 1656 1600 Cerebri Anatome, 1664 Crédit : Amsterdam Museum (012) (032) 6.21461 Adriaan VAN DE SPIEGEL & Giulio CASSERI De humani corporis fabrica libri decem, 1627 9.71716 9.70504 Collection BIU Santé Médecine 3.46574 (010)

9.44145 3.46574 3.49651 5.99146 Robert FLUDD Microcosme de l'âme, 1619 © J. Paul Getty Trust Costantini VAROLI Vue du dessous du cerveau et (009) 9.43348 du trajet optique, 1591 9.48797 Collection Bibliothèque nationale de France (011)

6.13123 Juan de VALVERDE Système vasculaire et artériel du 9.51783 9.51044 cerveau humain, ca 1568 1500 Crédit : Wellcome Collection. CC BY 6.31897 (038) 6.25383 6.10925 Johannes DRYANDER (EICHMANN) Anatomiae, hoc est, corporis humani Matthias QUALLE Jacopo BERENGARIO DA CARPI dissectionis pars prior, 1537 Tête humaine et épaules avec coeur et Isagogae breues, perlucidae ac uberrimae, (008) cerveau ; indications des sens, 1513 in anatomiam humani corporis a communi Andreas VESALIUS (Vésale) (040) medicorum academia usitatam, 1523 Gregor REISCH De Humani Corporis Fabrica, 1543 (059) Johannes VERSOR Animae sensitivae, 1503 © J. Paul Getty Trust Edition de "de Anima" d'Aristote, 1501 Collection BIU Santé Médecine (004) 1400 (005) (003) Hans Magnus HUNDT Tête humaine (Antropologium), 1466 Albertus MAGNUS Crédit : Bayerische Staatsbibliothek De Anima (Philosophia naturalis), 1506 (041) Crédit : Wellcome Collection. CC BY (006) Léonard De VINCI Études anatomiques (cerveau, boîte crânienne, nerfs Ibn Sina (AVICENNE) crâniens, appareil génito-urinaire masculin), 1508 Tête, avec cellules de ventricules (De generatione embryonis), ca 1347 Crédit photo : akg-images Crédit : Wellcome Collection. CC BY 1300 (007) (002)

Alors qu’Aristote désignait le cœur comme siège des sensations, La première mise en évidence grâce au microscope d’un réseau le cerveau n’étant composé que de terre et d’eau, il fallut attendre nerveux (Pierre Gratiolet), mène à la découverte des neurones le Moyen-âge pour que la compréhension et la représentation de (Johann Purkinje, Otto Deiters). Enfin, l’affirmation du cerveau l’intelligence soit associée à la tête. Avicenne (980-1037), Albert le comme système dynamique (Camillo Colgi, Santiago Ramón y Grand (1200-1280 env.), Gregor Reisch (1467-1525 env.) furent les Cajal) conduit à l’invention de nouvelles représentations du premiers à représenter des fonctions cérébrales définies par une cerveau, comme la radiographie, les encéphalogrammes, ou la topographie de la boîte crânienne et fondées sur la possible résonance magnétique, révélant la puissance de neurotransmission existence de ventricules accueillant notre entendement et nos du monde cérébral. émotions. Avec la Renaissance, l’anatomie dévoile la complexité de l’objet cerveau, les premières planches de Léonard de Vinci, suivies tout au long du 16e siècle par les gravures des ouvrages de Johannes Dryander et d’Andreas Vesalius. La leçon d’anatomie du docteur Joan Deyman (1656) de Rembrandt accentue l’idée d’une séparation du corps et de l’esprit telle qu’affirmée par René Descartes. L’analyse anatomique offre progressivement une compréhension morphologique du cerveau. Raymond Vieussens, Jacques-Fabien Gautier d’Agoty et Felix Vicq d’Azyr projettent de construire une cartographie des facultés, qui s’affirma avec la pseudo-science qu’était la phrénologie. Centre Pompidou Centre 6 Focus sur quelques pièces Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse

Ayant soutenu une thèse en littérature américaine sur l’auteur de Moby Dick Herman Melville, le canadien Jack Burman réalise des

Neurones Neurones clichés de défunts depuis les années 1980, qu’il regroupe dans le livre The Dead en 2010. L’artiste est fasciné dans sa jeunesse par l’ouvrage Portraits in Life and Death de Peter Hujar, dans lequel il découvre des photographies des catacombes de Palerme. C’est une des raisons pour lesquelles il s’est lancé dans ce projet en se rendant dans les laboratoires médicaux, lieux de culte et catacombes d’Afrique, d’Amérique, d’Europe et d’Océanie. Les deux photographies présentées sont prises à sept ans d’intervalle mais font appel au même protocole : étendage d’un drap noir pour le fond, exposition longue, absence de flash et seule présence de l’artiste dans le lieu de prise de vue. Cette recherche de neutralité du dispositif vise à accentuer la matérialité et la présence Jack Burman Collection de l’artiste 1 des sujets photographiés, comme le faisait Caravage pour ses Sans titre #12, 2011 © Jack Burman œuvres. Dans Sans titre # 12 de 2011 photographié au département Suisse #4, 2004 d’anatomie de l’université Marmara d’Istanbul, les têtes et les segments de cerveaux empilés font écho aux Fragments anatomiques de Théodore Géricault. Le sentiment de morbidité s’accentue ici puisque l’usage de la photographie souligne la réalité de ces fragments. Le second cliché daté de 2004, Suisse # 4, présente quant à lui les véritables vaisseaux sanguins entourant un cerveau humain, pétrifiés grâce à un procédé chimique de durcissement. Objet d’une étude scientifique toujours perfectionnée, le cerveau devient chez Jack Burman le miroir de nos fantasmes.

Né à Vladivostok, d’un père Russe et d’une mère Viennoise, Otto Beckmann fréquente le lycée de Kiev avant de s’installer à Vienne en 1922. Sa rencontre avec Marc Chagall est un élément déterminant dans sa volonté de devenir artiste. Il commence des études d’art en 1934 et se forme aux techniques du métal et de la céramique à Cracovie. À la fin de la guerre, il travaille comme artiste indépendant à Vienne et fait la connaissance en 1948 du psychologue et collectionneur Wilfried Daim qui mène des expériences sur l’inconscient. Otto Beckmann matérialise alors ces visions à partir des radiographies ou de sculptures en métal et plus tard de collages d’inspiration surréaliste qui rappellent les œuvres de Max Ernst. Intéressé par les recherches et les principes de l’art concret, Otto Beckmann développe peu à peu au milieu des années 1950 un travail fondé sur les algorithmes comprenant des films expérimentaux abstraits. En 1966, Otto Beckmann fonde « ars intermedia », un groupe de recherche expérimentale actif jusqu’en 1980 d’importance équivalente à l’E.A.T. de New York selon Frieder Nake. Les dessins au laser réalisés à cette période témoignent des passerelles opérées entre les différents domaines de création : 2 Otto Beckmann © DR Metropolis, Turmkombinat, 1972 architecture, musique, cinéma, littérature, arts plastiques et informatique. La série des Architectures Imaginaires entamée en 1966 est notamment présentée en 1979 et 1980 à Linz lors du festival Ars Electronica. Le projet Metropolis 2080 en constitue son aboutissement. Entre préoccupations mystiques et mathématiques, ces architectures fantastiques cristallisent en effet les thématiques abordées par Beckmann tout au long de sa carrière. En 2005, suite à la mort de son père en 1997, Richard Beckmann crée un centre d’archives consacré à la conservation et à la diffusion des œuvres d’Otto Beckmann. Centre Pompidou Centre 7 Section 2 Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse L’intelligence des jeux Neurones Neurones

Graphe 2 2050

10.494

10.466 10.4574

DEEP MIND (Google) Intelligence artificielle AlphaStar jouant à Starcraft II, 2018 © DR (033)

DEEP MIND (Google) AlphaGo - AlphaGo Zero, 2016 © DR (032) Demis HASSABIS, Mustafa SULEYMAN, Shane LEGG D. Hassabis présentant la technologie Deep Mind, 2015 © DR 3.48124 (031)

2000 3.56953 3.71357

6.14204

3.56953 3.7013 6.19441 6.31897 3.55535 6.23441 Jonathan SCHAEFFER et son équipe DEEP BLUE (IBM) Chinook (premier programme à gagner un titre de champion du monde), 1994 6.14204 Programme de jeu d’échecs Deep Blue contre G. Kasparov, 1996 © DR 3.62434 Crédit : Bernie Nunez/Allsport 3.52636 3.71357 (015) 3.61092 3.52636 (030) 3.66356 3.79549 3.49651 6.234416.37161 6.10925 6.282276.45362 3.48124 Gerald TESAURO Jeu de Backgammon TD-Gammon, utilisant l’apprentissage par renforcement (Reinforcement Learning), sur ordinateur IBM, 1992 3.77276 Feng-Hsiung HSU, Thomas ANANTHARAMAN, Murray CAMPBELL © IBM Ordinateur de jeu d’échecs ChipTest, 1985 6.41346 Robert HYATT (014) Cray Blitz I, 1983 Don de Feng-Hsiung Hsu 6.43775 Crédit : Carnegie Mellon University (029) Hans BERLINER et Carl EBELING (021) Alexey PAJITNOV (avec Dmitri PAVLOVSKI HiTech, ordinateur de jeu d'échecs développé par M. Campbell, et Vadim GUERASSIMOV) C. Ebeling et G. Goetsch à l’Université Carnegie-Mellon (CMU) , 1985 Jeu vidéo TETRIS sur ordinateur Elektronika 60, 1984 © Bill Redick © Gerilynn Maria 3.59731 3.48124 (020) (038)

Peter R. JENNINGS John H. CONWAY Peter R. JENNINGS BORIS 6.20456 MicroChess, premier jeu vendu. Le code fourni sur Le Jeu de la vie 3.7612 MicroChess, programme de jeu d'échecs pour le Boris Electronic Chess Computer, 1977 papier est à implémenter par le joueur, 1976 (Game of Life), 1970 micro-ordinateur MOS KIM-1, 1976 Crédit : Creative Commons © Peter Jennings (034) © Peter Jennings, 1976 (041) 3.79549 (028) (040) 3.58352 6.14204 6.23441 6.38856 6.29157 Bell Labs 3.56953Ken Thompson et Joe Condon jouant sur Belle, ordinateur pour jeu d’échecs, 1983 STAGE © Bell Laboratories Simulation of Total Atomic Global Exchange. Richard GREENBLATT 3.7612 (006) Jeu de simulation de guerre à quatre mo- Allen Moulton et R. William Gosper utilisant Robert Q sur un ordinateur dèles (Department of the Air Force, contrat PDP-6 (DEC), 1966 de recherche AF 49(638)-1179, USA), 1963 Donald MICHIE 3.68888 © Computer History Museum (037) MENACE, 1961 3.52636 (018) © Donald MICHIE 3.55535 6.27288 (017) 3.62434 6.30079 3.6763 6.41346 MIT Lincoln Labs 6.28227 Simulation de jeu Tic-Tac-Toe, 1959 3.49651 (039) Sigma War Games 6.14204 Arthur SAMUEL 6.24417 Le Président L. Johnson examinant des positions A. Samuel jouant sur un IBM 701, 1957 3.7612 américaines au Vietnam, 1964 © IBM 3.62434 Herbert SIMON et Allen NEWELL 3.7612 6.42972 (027) (012) 6.2634Programme de jeu d’échecs NSS, 3.7013 3.71357 3.54096 3.624349.56801 Carnegie-Mellon University, 1958 6.300799.510446.13123 3.55535 9.51044 (016) 3.71357 1950 3.737673.67633.70133.77276 3.49651 3.59731 3.62434 3.55535 3.79549 6.204566.19441 3.688883.54096 3.54096 3.74956.453623.7612 6.429729.55393 3.63759 9.72913 3.48124 3.52636 6.23441 3.52636 Dietrich PRINZ 3.68888 Alex BERNSTEIN D. Printz devant un ordinateur RAND CORPORATION A. Bernstein (programmeur IBM et joueur d’échecs) devant un IBM 704, 1958 John McCARTHY 9.48797 Ferranti Mark I, 1951 Paul STEIN et Mark WELLS 9.680343.49651 Project Simulator, programme d’entraînement et de simulation de guerre du Centre OPERATION RESEARCH OFFICE (ORO) Crédit : Photo Andreas Feininger/The LIFE Picture Collection/Getty Images Programme Kotok-McCarthy, MIT, 1956 de direction de la défense aérienne (Air Defense Direction Center, USA), 1952-1958 Hutspiel, jeu opposant l’OTAN à l’URSS, 1955 Crédit : Photo Raymond Kleboe/Picture P. Stern (gauche) et N. Metropolis jouant aux échecs sur un ordinateur MANIAC I à Los Alamos, 1951 3.540966.23441 (011) (013) © RAND Corporation (026) Post/Hulton Archive/Getty Images Crédit : Courtesy of Los Alamos National Laboratory 9.4727 Alexander S. DOUGLAS (010) (025) (004) 6.327946.13123 Jeu vidéo de Tic-Tac-Toe OXO (Noughts and Crosses) Christopher STRACHEY 3.52636 9.561 conçu sur ordinateur EDSAC, 1952 Programme de jeu de dames et premier programme de jeu « Turing complet ». 9.95703 New Mexico Los Alamos Laboratories © DR Fonctionne pour la première fois à vitesse raisonnable lors de l'été 1952 sur 9.98507 Premier programme de Blackjack sur un ordinateur IBM-701, 1954 (035) l'ordinateur Ferranti Mark I de l'université de Manchester, 1951 6.17379 © IBM (024) Josef KATES (036) L’acteur D. Kaye gagnant face au jeu Bertie The Brain (sur écran Rogers Majestic) 6.33683 lors de la Canadian National Exposition, 1950 Crédit : Photo Bernard Hoffman/The LIFE Picture Collection/Getty Images 3.7013 (023)

Konrad ZUSE Représentation de « coordonnées » logiques à 3.72569 trois bits dans un tableau 8x8, Plankalkül, 1945 © Deutsches Museum (005) 6.10925 John BENNETT et Raymond S. WILLIAMS pour FERRANTI Ordinateur NIMROD permettant de jouer au jeu de Nim, 1951 (022) 9.5819 6.40523 3.511553.66356 Nicholas METROPOLIS et Stanislaw ULAM 3.77276 Méthode de Monte-Carlo, 1947 (003) 9.53242 3.66356 9.89344 6.33683

3.58352 Claude SHANNON et Edward LASKER 1900 Alan TURING C. Shannon et E. Lasker (champion d’échecs) jouant Turochamp, 1948 sur la première machine de Shannon au MIT, 1950 © DR John Von NEUMANN et Oskar MORGENSTERN Don de Monroe Newborn (009) Théorie des jeux et comportements économiques, 1944 (007) 3.7013 (019) 6.45362 6.19441 Gonzalo TORRES Y QUEVEDO et Norbert WIENER Gonzalo Torres y Quevedo jouant avec N. Wiener sur la machine inventée par son père Leonardo. 9.87303 Image tirée d’une vidéo du Congrès Cybernétique de Paris, 1951 (002)

1850

Charles HOPPER Ajeeb, jeu d’échecs mécanique de l’ébéniste de Bristol Ch. Hopper, 1865 (008)

Charles BABBAGE Tic-tac-toe, 1844-1868 1800 Crédit : Wikimedia Commons (001)

L’idée qu’un automate puisse se confronter à l’intelligence L’accroissement de la puissance des ordinateurs qui favorisa le humaine a émergé historiquement au travers de jeux comme le développement de l’intelligence artificielle par Allen Newell et Tic-Tac-Toe (Morpion), le jeu de dames, ou les échecs. Au-delà Herbert Simon puis par des chercheurs comme Donald Michie et des faux automates comme ceux du Baron von Kempelen (Le Turc John McCarthy, ont stimulé la confrontation entre l’homme et la mécanique, 1769) ou de Charles Hopper (Ajeeb, 1865), Charles machine, jusqu’à la création du programme Deep Blue et la victoire Babbage, le concepteur de la machine analytique préfigurant de la machine sur le joueur d’échecs Garry Kasparov en 1997. l’ordinateur, développe une première recherche sur les arbres de À la suite de cet événement, le programme AlphaGo Zero de la décisions à partir du Tic-Tac-Toe. Si Leonardo Torres crée le premier société Google DeepMind bat le champion Lee Sedol en 2016, automate fonctionnel (El Ajedrecita, 1910), c’est la conception du la même société développant une intelligence artificielle similaire théorème du minimax par John von Neumann, un algorithme pour le jeu de stratégie en temps réel StarCraft. optimisant l’arborescence des décisions permettant aux ordinateurs d’évaluer la pertinence de chaque coup, qui ouvre la voie aux modèles d’apprentissage. Alan Turing, Konrad Zuse, Claude Shannon... Les pionniers du domaine computationnel ont développé des programmes informatiques de jeux, échecs ou dames, afin d’optimiser la logique des arbres de décisions comme la recherche arborescente Monte Carlo. Centre Pompidou Centre 8 Focus sur quelques pièces Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse

Wangechi Mutu est une artiste Kenyane née à Nairobi en 1972. Elle s’installe aux États-Unis après avoir fini sa scolarité au Pays de

Neurones Neurones Galles. Elle réside actuellement à Brooklyn, New York, tout en séjournant régulièrement dans son pays natal. Présentée lors de la dernière Biennale du Whitney en mai 2019 ainsi que lors de nombreuses expositions internationales, son œuvre déconstruit les représentations stéréotypées des femmes et notamment des femmes noires. Grâce à une accumulation d’images découpées, collées et retravaillés ensuite à l’encre et à l’acrylique, un choc plastique et psychique s’opère. La naissance de créatures hybrides fascinantes et déroutantes à l’anatomie monstrueuse traduit la violence faite aux êtres. Un sentiment d’inquiétante étrangeté se dégage de ces femmes mutantes, mi-humaines, mi-machines. Renvoyé aux mécaniques du corps, le spectateur renoue avec une dimension organique et critique qui balaie toute tentative d’abstraction ou d’effacement. Objet de désir, de fantasmes et de violence, le corps féminin noir est mis au premier plan. Mutant, il opère une révolution du regard et met à mal les canons esthétiques et politiques. En détournant les constructions idéologiques et sociologiques, l’artiste revendique un nouvel espace de représentation pour le féminin.

3 Wangechi Mutu Courtesy the artist and Victoria Miro, Madam Repeateat, 2010 London / Venice © Wangechi Mutu

Julien Prévieux, lauréat du prix Marcel Duchamp en 2014, développe un travail mobilisant des processus d’appropriation et de détournement dans une perspective critique et ludique. Depuis ses Lettres de non-motivation envoyées pendant plusieurs années à des employeurs en réponse à des petites annonces, il déploie un travail artistique révélant les travers du monde du travail et des dispositifs de contrôle. Dans une démarche de résistance, il déconstruit à travers des dessins, des installations ou des films les mécanismes de surveillance sous-jacents des technologies de pointe. L’œuvre MENACE 2 appartient à une série de projets rejouant des expériences inaugurales de . S’inspirant d’un dispositif imaginé en 1961 par Donald Michie, un chercheur britannique en intelligence artificielle connu pour avoir déchiffré avec Alan Turing les messages codés allemands, MENACE 2 est la réactivation de MENACE (pour Matchbox Educable Noughts And Crosses Engine), un des premiers dispositifs dotés d’une capacité d’apprentissage. Disposant de 304 tiroirs contenant des billes de couleur faisant office de mémoire, ce meuble singulier apprend à jouer au tic-tac-toe ou morpion. Cette réplique est la démonstration d’un algorithme d’apprentissage par renforcement qui consiste à Julien Prévieux Collection Frac Normandie Caen 4 apprendre les meilleurs choix possibles dans une situation donnée MENACE 2, 2010 © Julien Prévieux © Marc Domage à partir d’essais et d’erreurs. Les meilleures décisions voient leurs probabilités d’apparition augmenter tandis que les plus mauvaises ont progressivement moins de chance d’apparaître. Centre Pompidou Centre 9 Section 3 Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse Cyberzoo Neurones Neurones

Graphe 3 1980

3.04452

2.91777 Nicholas NEGROPONTE SEEK MIT, 1970 Crédit : Photo The Jewish Museum/Art Resource/Scala, Florence © J. Paul Getty Trust, 2020 (020) 3.11352

Marvin MINSKY & Seymour PAPERT 5.82895 Tortue LOGO, 1969 © MIT Press (018) 2.94444 Robin PARKINSON & Eric MARTIN Toy-Pet Plexi-Ball, 1968 (014) 2.74084 5.85793 François-Xavier LALANNE Tortue R/C, 1966 3.04452 Crédit : Video Gaumont Pathe Archives (026) 6.06379 2.74084 Frank ROSENBLATT F. Rosenblatt avec un rat de laboratoire, 1966 2.80336 © Cornell University Library, Division of Rare and Manuscript Otto Walter HASELOFF Collections. Photograph by Sol Goldberg Hinz et Kunz, tortues cybernétiques, 1962 (019) 2.80336 (012) 5.8861 2.80336 2.97041 2.70805 Heinz VON FOERSTER & Murray L. BABCOCK 5.84354 2.97041 Adaptive Reorganizing Automaton (ARA), 1963 3.13549 1960 © The University of Illinois Archives 3.11352 (017)

2.83321 John Hopkins University APL Modèle de robot autonome "Beast II" de Hopkins 2.80336 (Hopkins Beast Autonomous Robot Mod II), 1962 (016) 3.29584 9.84161 3.04452 3.13549 2.74084 2.77259 9.3501 3.3322

Hans KRETZ, Andre J. ANGYAN, Heinz ZEMANEK 2.94444 ANONYME Oliver SELFRIDGE Machina Combinatrix, 1959 Tati le chien cybernétique, 1959 2.94444 2.80336 3.38439 Le Pandemonium, 1957 (011) Crédit : Collection Daniel Dennett (015) 2.70805 2.83321 (009) Dr. Dániel MUSZKA 2.89037 2.80336 Elektronikus Katicabogár, 1956 6.01616 Akira KANAYAMA © Collection of Foundation of Janusz WOJCIECHOWSKI Machine à peindre contrôlée à distance, 1957 Informatic History Museum, Budapest 5.72031 2.94444 Super Azor, 1958 Crédit : Hyogo Prefectural Museum of Art, © Kanayama Akira and Tanaka Atsuko Association (013) Anne Hendrik BRUINSMA Richard A. WALLACE Ewald EICHLER & Heinz ZEMANEK 2.77259 6.13123 © Getty Images/Photo by Keystone (023) Ordinateur pouvant résoudre des labyrinthes, 1952 Tortue de Vienne, 1954 Cyber le chien, 1958 2.8622 (008) © Philips (025) (027) 9.37585 2.80336 (022) 9.49552 3.38439 3.157 2.74084

2.80336 3.09104 Nicolas SCHÖFFER 2.74084 3.23868 CYSP, 1956 (021) 3.068052.8622 3.13549 2.83321 9.278 3.04452

2.70805 Ivan & Bert SUTHERLAND “Franken” la machine à résoudre des labyrinthes, 1953 Edmund C. BERKELEY Crédit : Carnegie Mellon University Archives Albert DUCROCQ Squee l’écureuil électrique, 1951 Claude SHANNON (010) Job le renard, 1951 © 2019 - Computer History Museum Theseus la souris qui résoud les labyrinthes, 1952 © Musée des arts et métiers-Cnam/photo Michèle Favareille (028) © Getty Images/Photo by Keystone (007) 2.70805 (006) William R. ASHBY Homéostat La machine à penser, conception d'un cerveau, 1948-1949 © 2008, The Estate of W. Ross Ashby 2.80336 (004)

2.74084 5.79909 Norbert WIENER Portrait du Professeur Wiener, en classe au MIT, avec le mécanisme de la mite électrique Palomilla, 1949 3.3322 William G. WALTER Crédit : Photo Alfred Eisenstaedt/Pix Inc./The LIFE Picture Collection via Getty Images 1940 Robot Tortues de Bristol Elmer et Elsie ELectroMEchanical, sensibles à la lumière, 1949-1951 (005) (003)

2.8622

2.97041 3.157 Thomas ROSS Rat mécanique, 1938 (024)

1920

Henri PIRAUX Phil the Radio Dog (Philidog), 1928 (002)

John H. HAMMOND & Benjamin F. MIESSNER Chien électrique, un véhicule automatique phototrope, 1912 1900 © 2019, The Tesla Collection (001)

Si les premiers robots interagissant avec leur environnement Ainsi, les pionniers de la cybernétique multiplient les recherches apparaissent au début du 20e siècle (Electric Dog, 1919, Philidog, sur l’intelligence artificielle créant un cyberzoo, des machines 1928), ce sont bien les pionniers de l’informatique, mathématiciens prenant la forme d’animaux variés, renards, ou coccinelles ou et théoriciens des systèmes l’information et de la communication tortues, jusqu’à les comparer à des animaux réels. Frank Rosenblatt qui vont développer les premières machines interactives leur crée dans cette optique le Perceptron (1957), un algorithme donnant le plus souvent la forme d’un animal. Norbert Wiener, qui d’apprentissage qu’il confronte à l’intelligence des souris. Évitant publie La cybernétique. Information et régulation de l’animal et de l’image galvaudée des robots anthropomorphes, ce « cyberzoo » la machine (1948), crée la Palomilla (1949) en lui donnant l’image préfigure les modèles de l’intelligence artificielle et anticipe les d’une mite. Il introduit la notion de feedback, qui sera développée applications neuronales actuelles, des systèmes connectés à la par W. Ross Ashby, auteur de Design for a Brain (1952) et voiture autonome. concepteur de l’Homeostat (1948-1949), une machine qui réagit aux perturbations de son environnement. Le neurophysiologique Wiliam Grey Walter, qui a conçu les premiers robots dotés d’un système à deux neurones dotés d’une capacité d’apprentissage, leur donne la forme des tortues automates. Centre Pompidou Centre 10 Focus sur Colloquy of Mobiles de Gordon Pask Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse

Personnage complexe d’abord influencé par Norbert Wiener, Gordon Pask a été un des pionniers de la cybernétique de second

Neurones Neurones ordre, s’attachant aux effets et aux contextes dans lesquels la cybernétique soit la science du contrôle des système d’information, vivant ou non-vivants s’applique à elle-même. Au centre de ses recherches l’interaction entre l’homme et la machine est conçue comme un processus dynamique qu’il formalise en une « théorie de la conversation » et une théorie de l’interaction entre acteurs organisés autour de systèmes de contrôle aussi bien électronique que mécanique ou biologique. Au travers de multiples publications dont Conversation, cognition and learning (1975), Gordon Pask développe sa théorie de l’interaction ancrée au sein d’une théorie des systèmes définissant la fonction des acteurs au sein d’un réseau et anticipant des modèles d’apprentissage (learning) qui trouvent aujourd’hui toute leur actualité. Au travers de multiples installations comme Musicolor (1953) où le musicien était l’acteur d’un mécanisme d’apprentissage, comme SAKI (1956) un système informatique adaptatif d’enseignement ou plus tard des environnements informatiques permettant d’interagir avec de vastes bases de données (Thoughstickers, 1974). Enseignant dans de nombreuses universités en Angleterre, aux États-Unis ou au Canada, il sera aussi l’interlocuteur de Cedric Price pour la conception du Fun Palace (1961) une architecture prônant l’interaction et la participation ainsi que consultant auprès du Architecture Machine Group avec Nicholas Negroponte au M.I.T. Colloquy of Mobiles est une installation présentée lors de la célèbre exposition Cybernetic Serendipity organisée par Jasia Reichardt en 1968 à l’Institute of Contemporary Art (I.C.A) à Londres et consistait en une sculpture cybernétique dans laquelle des automates mâles et femelles conversent alors qu’un spectateur humain armé d’une torche pouvait interagir et s’impliquer dans les échanges, le dispositif évoluant ainsi au cours des différentes actions.

7 Gordon Pask © Cybernetic Serendipity, 1968 Colloquy of Mobiles, 1968 et 2019 Centre Pompidou Centre 11 Focus sur quelques pièces Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse Neurones Neurones

Refik Anadol, artiste turc né en 1985, vit et travaille à Los Angeles. Diplômé de l’Université Bilgi d’Istanbul et de l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA), il explore les liens entre architecture et arts visuels à travers des installations digitales très sophistiquées. Spécialisé dans les systèmes de visualisation des datas, il matérialise ici la mémoire et ses circonvolutions à partir d’une retranscription des ondes cérébrales. Collectée par un encéphalogramme, l’activité neuronale est traduite par un algorithme mis au point avec le NeuroScape Lab développé à l’Université de Californie de San Francisco. Les souvenirs de près de 800 personnes sont captés et transformés en des peintures mouvantes en 3D. Lors de la collecte de données, chaque participant se focalise sur un souvenir ancien bien précis. La visualisation de l’activité cérébrale grâce à GlassBrain, une technologie développée par le Dr Adam Gazzaley à partir de signaux d’EEG, permet le développement de thérapies ciblées pour des maladies neurologiques (Alzeimer, autisme, sclérose en plaques…). L’œuvre de Refik Anadol reprend cette technologie dans une installation immersive monumentale où neurosciences et art 5 Refik Anadol © Refik Anadol Engram : Data Sculpture, 2018 collaborent. Une interprétation à la fois scientifique mais égalementt esthétique et poétique de la pensée et de ses flux est en effet donnée à voir dans Engram : Data Sculpture.

Hicham Berrada est né à Casablanca au Maroc en 1986. En 2006, il intègre les Beaux-Arts de Paris puis le Fresnoy-Studio national des arts contemporains à Tourcoing en 2011. Il s’intéresse rapidement aux processus biologiques et suit de près leurs mutations. Avec la série Présage, tranche qu’il débute en 2007, l’artiste compose des paysages chimiques dans des aquariums hermétiques où il intervient selon un protocole scientifique bien défini. À la manière d’un chef d’orchestre, il dirige l’évolution des formes et les couleurs des matériaux qu’il a choisis de révéler en décidant de stopper ou non le processus chimique en cours. La transformation de ces micro-paysages convoque l’imaginaire du spectateur en le confrontant à un univers fantastique et chimérique. Proches de l’architecture des synapses qui sont ces zones de contact fonctionnel 6 Hicham Berrada © ADAGP Hicham Berrada entre deux neurones, ils sont autant d’écosystèmes éphémères et Presage, tranche, 2007 – en cours Courtesy the artist and kamel mennour, vivants mêlant univers végétal, minéral et organique. Présentée pour Paris/London la première fois en 2013 au Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui à Casablanca puis dans de nombreux lieux d’exposition (au Mac Val dans le Val-de-Marne en 2013, au Palais de Tokyo à Paris en 2017, au Palazzo Grassi à Venise en 2019), cette œuvre hybride crée une dialectique fructueuse entre art et science. Centre Pompidou Centre 12 Section 4 Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse Consciences augmentées Neurones Neurones

Blow-up

Sous l’impulsion de Warren McCulloch les Conférences Macy Alors que la CIA initiait des recherches sur le LSD, une drogue qui (1942-1953) rassemblèrent des spécialistes de toutes disciplines, s’affirmait comme un vecteur du mouvement psychédélique des mathématiciens, logiciens, ingénieurs mais aussi des (Richard Aldcroft), l’ouvrage manifeste de la contre-culture aux psychologues, des anthropologues, et furent à l’origine du fondements d’une utopie digitale, le Whole Earth Catalog (1968) mouvement cybernétique inspiré des sciences cognitives et des édité par Stewart Brand. Nombre de créateurs développent des sciences de l’information. Ces multiples rencontres stimulèrent de objets technologiques comme les casques de Walter Pichler, nombreuses recherches sur la compréhension de la possible d’Haus-Rucker-Co, Coop Himmelb(l)au, Stelarc ou Ugo la Pietra simulation de l’intelligence humaine. L’armée américaine aussi bien que des environnements immersifs comme ceux du développa de nombreux programmes sur l’extension des capacités collectif USCO (Compagny of Us), de l’architecte et designer Ken de l’esprit, sur les psychotropes, le contrôle des individus (Mind Isaacs ou de l’artiste Aldo Tambellini. Control) et les possibles d’une intelligence artificielle. L’idée d’une extension de la conscience (Extended Mind) est indissociable des recherches sur l’intelligence computationnelle. L’écrivain William Burroughs et Brion Gysin, inventeur de la Dream Machine (1960), manifestèrent leur intérêt pour les stupéfiants mais aussi pour la cybernétique. Centre Pompidou Centre 13 Focus sur quelques pièces Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse

Haus-Rucker-Co est un groupe fondé à Vienne en 1967 par Laurids Ortner, Günter Zamp Kelp et Klaus Pinter. Ces trois jeunes architectes

Neurones Neurones et artistes sont rejoints par Manfred Ortner en 1970 et ouvrent des ateliers à Düsseldorf et New York. Le bureau de New York est dissous en 1977 et après la création d’agences indépendantes par plusieurs des membres, Haus-Rucker-Co disparait en 1992 à Düsseldorf. Avec ses dispositifs psychédéliques, Haus-Rucker-Co avait pour objectif de susciter l’extase psychique chez ses usagers. Il en va ainsi pour les deux masques Environment Transformers de 1968. Actionnés à l’aide d’une petite pompe manuelle, ceux-ci proposent des visions psychédéliques à leurs utilisateurs. Elaboré l’année de la création du groupe, Mind Expander 1 de 1967 se présente comme une œuvre Haus-Rucker-Co © Haus-Rucker-Co Photo © Centre Pompidou, 8 manifeste et connaîtra plusieurs versions ultérieures. Destiné à être Environment Transformers, 1968 MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist.RMN-GP utilisé en couple, sa forme invite les amoureux à se rapprocher en faisant s’asseoir l’un des deux partenaires sur les jambes de l’autre. Une fois installés, un rythme mécanique est censé stimuler les deux utilisateurs qui peuvent laisser aller leurs yeux sur les formes abstraites contenues par le casque qui entoure leur tête. Cette œuvre est tributaire du Summer of Love qui a cours à San Francisco au moment de sa création et dont l’influence se fait sentir dans tous les domaines de la création. En prônant l’hédonisme, Mind Expander 1 renvoie à la contestation de la société de consommation et des valeurs traditionnelles portée par le mouvement hippie. L’œuvre se rattache en ce sens à un design critique, qui traverse l’Europe occidentale et dont les groupes italiens Archizoom et Superstudio sont des représentants.

Artiste basée à Shanghai, Lu Yang confronte au travers ses installations les valeurs de la culture spirituelle et médicale de la tradition chinoise avec l’imagerie populaire des mangas, des jeux vidéos. Recomposées à travers des films scénarisés, des fresques soigneusement composées comme des posters ou des affiches telles qu’on les trouve dans l’espace public, l’ensemble de cette imagerie populaire devient le matériau d’un discours social ironique et critique. L’emploi de toutes les technologies numériques de l’image crée un nouvel univers synthétique ou l’artiste gomme toute idée de genre se jouant de la culture des superhéros (Uterusman, 2003), se jour des principes identitaires et phallocentriques des religions (Moving Gods, Pavillon de la Chine, Biennale de Venise, 2015). Lu Yang se met aussi en scène, déformant et multipliant la représentation de son corps et interrogeant ouvertement la notion de cognition, de création, multipliant les représentations du cerveau (Encephalon Heaven, 2017), interrogeant les transformations et les mutations de nos capacités cognitives induites par la multiplication des prothèses technologiques (Welcome to Lu Yang Hell, 2017 – 9 Lu Yang Courtesy of the artist Lu Yang and Société Berlin Delusional Mandala, 2016 © Lu Wang Electromagnetic Brainology, 2018). Avec Delusional Mandala (2016) l’artiste mettait en scène de multiples avatars à son image au sein d’un univers contemporain dominé par l’intelligence artificielle, une chirurgie invasive, les stimulations permanente de l’image et d’une intense musique techno, le tout menant à une destruction totale de l’individu, une vidéo dont l’artiste avait fait le cœur d’une vaste installation (Delusional Crime and Punishment, Shanghai, 2016). Centre Pompidou Centre 14 Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse

William Latham est un artiste pionnier du computer art né en 1961 au Royaume-Uni et formé à la Ruskin School of Drawing (Oxford

Neurones Neurones University) puis au Royal College of Art dans les années 1980. Tout juste diplômé, il obtient une bourse de recherche auprès d’IBM qui lui permet de créer de l’art organique. Intéressé par les applications multiples de la création par ordinateur, il décide plus tard de fonder plusieurs sociétés dont deux autour du jeu vidéo : Computer Artworks Ltd. en 1994 puis Games Audit Ltd. en 2004. Il a par ailleurs publié l’ouvrage de référence Evolutionary Art and Computers en 1992 avec le mathématicien Stephen Todd. William Latham enseigne depuis 2007 au Goldsmiths College. Les deux dessins présentés ont été réalisées alors que William Latham était encore étudiant. C’est la contemplation régulière des collections du Natural History Museum de Londres, près du Royal College of Art où il étudiait, qui lui permet de remarquer l’infinie variation des formes de la nature. Souhaitant créer un arbre de classification des formes, il établit un protocole qu’il suit scrupuleusement pour enrichir au fur et à mesure des ramifications de l’arbre le cône qu’il choisit comme forme originelle. Dans ses conférences, William Latham cite des références aussi hétéroclites que les dessins scientifiques de Léonard de Vinci, les graffitis de Keith Haring ou les cadavres exquis de Magritte. Ce travail est à la genèse de ses expérimentations postérieures en computer art, l’ordinateur lui permettant d’ordonner 10 William Latham © William Latham Mutation Space VR 1, 2007 des classifications plus rapidement. Mutator présente le travail numérique de William Latham. L’artiste a développé un logiciel de génération de formes qu’il utilise pour élaborer à l’infini des créations organiques aux couleurs artificielles hésitant entre faune et flore.

Dunne & Raby est un couple de designers composé d’Anthony Dunne et Fiona Raby. Formés au Royal College of Art à Londres, ils sont actuellement professeurs en Design and Social Inquiry à Parsons the New School et membres du Graduate Institute for Design Ethnography and Social Thought. Fondé à Londres en 1994, leur studio se trouve depuis 2016 à New York, ville où ils vivent et travaillent. Leur pratique artistique s’inscrit dans le domaine du design spéculatif c’est-à-dire un design réflexif ne se focalisant pas sur l’objet mais sur les comportements qui l’accompagnent. Dans une perspective critique, ils analysent ainsi, non sans humour, l’influence des nouvelles technologies sur le quotidien, et ce dans une vision humaniste antipositiviste. L’œuvre Archive of impossible Objects se compose d’un ensemble de dix maquettes représentant des mondes alternatifs brouillant les frontières entre réalité et fiction. Commanditée par le Kunstmuseen Krefeld dans le cadre du centenaire du Bauhaus en 2019, elle prend comme point de départ une expression utilisée par l’écrivaine Ursula K. Le Guin qualifiant, lors de son discours de réception de la National Book Foundation 11 Dunne & Raby © Kirk Rose Archive of Impossible Objects, 2019 Medal en 2014, les auteurs de science-fiction de « réalistes d’une réalité à l’acception plus large ». La notion de « réalité » est relativisée au profit d’une vision augmentée du monde Centre Pompidou Centre 15 Section 5 Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse Arbres et réseaux Graphe 4 2000 2000 Neurones Neurones

Harris VAN DER BIET Harris VAN DER BIET Comportement du bot Yahoo ! Slurp sur une année, 2006Comportement du bot Yahoo ! Slurp sur une année, 2006 (060) (060)

Valentine J. Chapman & David J. Chapman Valentine J. Chapman & David J. Chapman des conjugalités, 1973 Evolution des conjugalités, 1973 (042) (042)

Karl KEMPF Karl KEMPF L'arbre des ordinateurs, 1961 L'arbre des ordinateurs, 1961 (061) (061) Peter H.SNEATH & O. LYSENKO Peter H.SNEATH & O. LYSENKO Gary SCHNELL Gary SCHNELL L'utilisation de modèles dans la classification L'utilisation de modèles dans la classification Dendrogramme du sous-ordre lari, 1970 Dendrogramme du sous-ordre lari, 1970 bactérienne, 1959 bactérienne, 1959 (059) (059) Verne GRANT Verne GRANT (052) (052) Diagramme tiré de l’ouvrage Le rôle de l'hybridation Diagramme tiré de l’ouvrage Le rôle de l'hybridation dans l'évolution des gilias à tiges feuillues, 1953 dans l'évolution des gilias à tiges feuillues, 1953 (051) (051)

Herbert TAYLOR Herbert TAYLOR Cyto-taxonomie et phylogénie Cyto-taxonomie et phylogénie des Oleaceae, 1945 des Oleaceae, 1945 (050) (050)

Josephine E. TILDEN Josephine E. TILDEN Diagramme montrant les niveaux évolutifs des différentsDiagramme groupes montrant les niveaux évolutifs des différents groupes Benedictus H. DANSER Benedictus H. DANSER d'algues et l'activité mutationnelle au sein de chaqued'algues groupe, 1937et l'activité mutationnelle au sein de chaque groupe, 1937 À propos de quelques tentatives de semis À propos de quelques tentatives de semis (041) (041) avec des hybrides Rumex, 1924 avec des hybrides Rumex, 1924 (048) (048) Edgar S. ANDERSON Edgar S. ANDERSON Facteurs internes influençant la discontinuité Facteurs internes influençant la discontinuité entre les espèces, 1931 entre les espèces, 1931 (049) (049)

1900 1900 9.56801 9.56801 10.1023 10.10239.99424 9.99424 9.56801 9.994249.56801 9.99424

Samuel Taylor COLERIDGE Samuel Taylor COLERIDGE Konstantin MERESCHKOWSKI Konstantin MERESCHKOWSKI 3.91202 3.91202 Encyclopédie, organisation des connaissances, 1918 Encyclopédie, organisation des connaissances, 1918 Arbre de vie de symbiogenèse, 1905 Arbre de vie de symbiogenèse, 1905 Crédit : Bibliothèque de livres rares et de manuscrits Rubenstein,Crédit : Bibliothèque Duke University de livres rares et de manuscrits Rubenstein, Duke University (047) (047) (015) (015) Georg KLEBS Georg KLEBS Lignes de relations entre les groupes Lignes de relations entre les groupes 3.83945 3.83945 9.99424 9.99424 d'algues et de protozoaires, 1893 d'algues et de protozoaires, 1893 (043) (043)

4.00733 4.00733 11.2619 11.261911.2606 11.2619 11.261911.2606 4.00733 4.00733 11.261911.2606 11.261911.2606 Anton REICHENOW Anton REICHENOW 9.888379.8883711.2606 9.888379.8883711.2606 Les oiseaux des jardins Les oiseaux des jardins 9.9475 9.888379.888379.9475 9.888379.88837 zoologiques, 1882 zoologiques, 1882 9.9475 9.94759.888379.888379.888379.88837 9.888379.888379.888379.88837 Crédit : Smithsonian Library Crédit : Smithsonian Library 9.94759.9475 9.94759.9475 (057) (057) 11.6263 11.6263 6.437756.43775 6.437756.4377510.434110.43419.88837 10.434110.43419.88837 6.48464 6.48464 Albert GAUDRY Albert GAUDRY Royal C. BIERCE Royal C. BIERCE 9.88837 9.88837 Arbre tiré des Considérations générales sur Arbre tiré des Considérations générales sur La Common Law - Représentée sous La Common Law - Représentée sous 9.888379.88837 9.888379.88837 les animaux fossiles de Pikermi, 1866 les animaux fossiles de Pikermi, 1866 forme d'arbre, 1878 forme d'arbre, 1878 3.970293.97029 3.970293.97029 11.626311.6263 11.626311.6263 (055) (055) (076) (076) 9.83092 9.83092 Ernst HAECKEL Ernst HAECKEL 3.97029 6.461473.97029 6.437756.46147 4.00733Arbre du6.43775 monde animal, tiré d’Anthropogenie,10.4341 1874 4.00733Arbre du monde animal, tiré d’Anthropogenie,10.4341 1874 9.96646 9.96646 6.46147 6.46147 (010) (010) 6.46147 6.461476.46147 6.46147 6.461476.46147 Heinrich Georg BRONN Heinrich Georg BRONN 6.46147 6.46147 Ernst HAECKEL Ernst HAECKEL Système d'animaux, 1858 Système d'animaux, 1858 6.461476.46147 Arbre6.46147 tiré6.46147 de L'histoire Arbre tiré de L'histoire Ernst HAECKEL Ernst HAECKEL (036) (036) Edward HITCHCOCK Edward HITCHCOCK 3.97029 6.51471de la création,6.51471 1868 3.97029 6.51471de la création,6.51471 1868 Arbre du vivant avec trois règnes de vie, 1874 Arbre du vivant avec trois règnes de vie, 1874 Charles R. DARWIN Charles R. DARWIN Tableau paléontologique, 1853 Tableau paléontologique, 1853 6.514719.698926.51471 (056) 6.514719.698926.51471 (056) (011) (011) Grand arbre de vie, 1859 Grand arbre de vie, 1859 (054) (054) 9.69892 9.69892 Crédit : aimable autorisation de la Boston Public LibraryCrédit : aimable autorisation de la Boston Public Library (039) (039) Daniel Craig MCCALLUM & George Holt HENSHAWDaniel Craig MCCALLUM & George Holt HENSHAW 6.51471 6.51471 9.66142 9.66142 Organigramme de New York and Erie Railroad, 1855 Organigramme de New York and Erie Railroad, 1855 Alfred RUSSEL WALLACE Alfred RUSSEL WALLACE Crédit : Bibliothèque du Congrès, Division des tirages Créditet : Bibliothèque du Congrès, Division des tirages et 9.66142 9.66142 9.66142 9.66142 Affinités du groupe d'oiseaux Fissirostres, 1856 6.51471Affinités du groupe d'oiseaux Fissirostres, 1856 6.51471 photographies, HAER, Numéro de reproduction HAER NY,photographies, HAER, Numéro de reproduction HAER NY, 9.66142 9.66142 (037) (037) 9.54681 9.54681 4-DEPO, 2-8 4-DEPO, 2-8 9.99424 9.99424 (058) (058) 9.66777 9.836289.667773.8712 9.83628 3.8712 9.66777 9.66777 Carl Edward VON EICHWALD Carl Edward VON EICHWALD 9.667779.66777 9.667779.667773.8712 3.8712 3.83945 3.83945 3.83945 3.83945 3.82864 3.82864 Système de "transits" animaux, 1821 Système de "transits" animaux, 1821 3.87123.8712 3.87123.8712 (032) (032) William John SWAINSON 11.0541William John SWAINSON 11.0541 10.047610.0476 10.047610.04769.54681 9.54681 Carl Edward VON EICHWALD Carl Edward VON EICHWALD Système Quinarien d'oiseaux, 1837 Système Quinarien d'oiseaux, 18374.04305 4.04305 10.1146 10.1146 Adrien DE JUSSIEU Adrien DE JUSSIEU Arbre de la vie animale, 1829 Arbre de la vie animale, 1829 6.51471 6.51471 9.99424 9.99424 Tentative de présentation des genres de Rutaceae Tentative de présentation des genres de Rutaceae (034) (034) 4.01638 4.01638 10.162 10.162 (044) (044) montrées et classées selon leurs affinités mutuelles, 1825montrées etWilliam classées Sharp selon MACLEAYleurs affinités mutuelles, 1825 William Sharp MACLEAY Charles R. DARWIN Charles R. DARWIN (033) (033) Système Quinarien d'Animaux, 1821 Système Quinarien d'Animaux, 1821 Extrait du Carnet de notes B : "I think", 1837 Extrait du Carnet de notes B : "I think", 1837 (035) (035) 1800 1800 (038) (038) 3.8712 3.8712 10.0476 10.0476 9.54681 9.54681Vicente José FERREIRA CARDOSO DA COSTA Vicente José FERREIRA CARDOSO DA COSTA 4.08598 4.08598 William JILLARD HORT William JILLARD HORT 9.99424 Code civil portugais, 1822 9.99424 Code civil portugais, 1822 Martin BARRY Martin BARRY L'arbre mythologique, 1825 L'arbre mythologique, 1825 Georg August GOLDFUSS Georg August GOLDFUSS (074) (074) Arbre du développement animal, 1837 Arbre du développement animal, 1837 Système d'animaux, 1817 Système d'animaux, 1817 (075) (075) (053) (053) 4.08598 4.08598 3.92197 3.92197 (031) (031) 9.5819 9.5819 3.9982 3.9982 9.86786 9.86786 9.5819 9.5819 3.9982 3.9982August J. G. C. BATSCH9.60238 August J. G. C. BATSCH4.085989.602384.08598 4.085984.08598 9.60238 Réseau d'affinités au sein du règne9.60238 végétal, 1802 Réseau d'affinités au sein du règne végétal, 1802 (030) (030) Jean-Baptiste LAMARCK Jean-Baptiste LAMARCK 9.76423Histoire9.76423 naturelle des animaux 9.76423Histoire9.76423 naturelle des animaux Jean-Baptiste LAMARCK Jean-Baptiste LAMARCK 3.96081 3.96081 9.88837 sans vertèbres,9.88837 1815 sans vertèbres, 1815 3.931833.93183 3.931833.931833.931833.93183 3.931833.93183 Philosophie zoologique, ou Exposition des considérationsPhilosophie zoologique, ou Exposition des considérations © Muséum national d’histoire © Muséum national d’histoire3.94158 3.94158 3.94158 3.94158 relatives à l'histoire naturelle des animaux, 1809 relatives à l'histoire naturelle des animaux, 1809 naturelle, Paris naturelle, Paris © Muséum national d’histoire naturelle, Paris © Muséum national d’histoire naturelle, Paris (046) (046) (045) (045) 9.76423 9.76423 3.93183 3.93183 3.93183 3.93183

4.08598 4.08598 6.46925 6.46925 Johannes Phillipp RUHLING Johannes Phillipp RUHLING 9.89344 9.89344 Ordines naturales plantarum commentatio botanica, 1774Ordines naturales plantarum commentatio botanica, 1774 4.06903 4.06903 9.63561 9.63561 (029) (029) 6.46925 6.46925 4.06903 4.06903 6.469256.46925 6.469256.46925 Chrétien Frédéric G. Roth Chrétien Frédéric G. Roth Johann (Jean) HERMANN Johann (Jean) HERMANN Antoine Nicolas DUCHESNE Essai d’uneAntoine distribution Nicolas généalogique DUCHESNE des Essai d’une distribution généalogique des Tabula affinitatum animalium, 1783 Tabula affinitatum animalium, 1783 9.85744 9.85744 9.85744 9.85744 Généalogie des Fraisiers, tiré sciences Généalogieet des arts principaux,des Fraisiers, 1769 tiré sciences et des arts principaux, 1769 (077) (077) 4.00733 4.00733 de l’ouvrage Essai sur (009) de l’ouvrage Essai sur (009) l’histoire naturelle des l’histoire naturelle des 9.92329 9.92329 fraisiers, 1766 fraisiers, 1766 4.03424 4.03424 (028) (028) 3.86073 3.86073 Georges Louis LECLERC & Comte de BUFFON Georges Louis LECLERC & Comte de BUFFON Table de l'ordre des chiens, 1755 Table de l'ordre des chiens, 1755 4.03424 Crédit : Biblioteca General de la 4.03424Universidad de SevillaCrédit : Biblioteca General de la Universidad de Sevilla (027) (027) 9.97115 9.97115 3.88156 3.88156 3.91202 3.91202 3.8712 9.85744 3.8712 9.85744 3.8712 3.8712 4.03424 4.03424 3.95124 3.95124 3.95124 3.95124 9.62905 9.62905 Diderot & D'Alembert Diderot & D'Alembert Carl VON LINNE Carl VON LINNE 4.03424 4.03424 Arbre de connaissance tiré de L’Encyclopédie, 1751 Arbre de connaissance tiré de L’Encyclopédie, 1751 3.94158 3.94158 1700 1700 Clé du système sexuel, 1758 Clé du système sexuel, 1758 (016) (016) Crédit : Domaine public Crédit : Domaine public (026) (026)

3.951243.95124 3.951243.95124 3.95124 3.95124 6.40523 6.40523 6.40523 6.405233.95124 3.95124 9.84692 9.84692 3.85015 3.85015 9.88328 9.88328 11.4414 11.4414 3.9982 3.9982 3.95124 3.95124 3.95124 3.95124 3.82864 3.82864

Thomas HOBBES Thomas HOBBES Classification des savoirs, tirée du Léviathan, 1676 Classification des savoirs, tirée du Léviathan, 1676 4.08598 4.08598 (017) (017) ANONYME ANONYME Arbre de la science (selon Llull), Arbre de la science (selon Llull), 3.92197 3.92197 1663 1663 9.75266 9.75266 (066) (066) Athanasius KIRCHER 3.92197Athanasius KIRCHER 3.92197 Arbre philosophique représentant Arbre philosophique représentant toutes les branches du savoir, 1669 toutes les branches du savoir, 1669 3.96081 3.96081 Crédit : Getty Research Institute, Los Angeles Crédit : Getty Research Institute, Los Angeles Athanasius KIRCHER Athanasius KIRCHER 3.96081 3.96081 (007) (007) Subjectorum Univerfalium cum principiis abfolutis, 1669Subjectorum Univerfalium cum principiis abfolutis, 1669 ANONYME (d’après Ramon LLULL) ANONYME (d’après Ramon LLULL) © J. Paul Getty Trust © J. Paul Getty Trust 1600 1600Arbor Scientiae, 1635 Arbor Scientiae, 1635 4.08598 4.08598 (008) (008) Crédit : Photo by Ipsumpix/Corbis via Getty Images Crédit : Photo by Ipsumpix/Corbis via Getty Images (002) (002)

John GODDARD John GODDARD 3.92197 3.92197 L'arbre de la vie de l'homme, 1639 L'arbre de la vie de l'homme, 1639 © Rosenwald Collection © Rosenwald Collection Adam ZALUZIANSKY Adam ZALUZIANSKY (073) (073) Clé de bifurcation des espèces Clé de bifurcation des espèces de jacinthe, 1592 de jacinthe, 1592 ZWINGER ZWINGER (025) (025) Taxonomie, 1590 Taxonomie, 1590 (020) (020)

3.98898 3.98898 3.98898 3.98898 3.82864 3.82864

Henricus P. G. CLAINERUS Henricus P. G. CLAINERUS Petrus RAMUS Petrus RAMUS Organisations de la philosophie, 1556 Organisations de la philosophie, 1556 Dichotomie, ca 1550 Dichotomie, ca 1550 (018) (018) 6.48464 6.48464 (014) (014) 1500 1500 ANONYME ANONYME Arbre de substitutions, 1552 Arbre de substitutions, 1552 Petrus RAMUS Petrus RAMUS (065) (065) La structure de la logique, 1550 La structure de la logique, 1550 (004) (004) Paul VERONESE Paul VERONESE Arbre généalogique de Charles Magius, 1558 Arbre généalogique de Charles Magius, 1558 John DEE John DEE (072) (072) Préface des Eléments d'Euclide, 1570 Préface des Eléments d'Euclide, 1570 Alonso DE PROAZA Alonso DE PROAZA (019) (019) Illustration du système de Llull, IllustrationFra Luca PACIOLI du système de Llull, Fra Luca PACIOLI ANONYME ANONYME tirée de De Logica Nova, 1512 tiréeArbre de des De Proportions,Logica Nova, 15091512 Arbre des 6.39693Proportions, 1509 6.39693 Crédit : Getty Research Institute, Crédit : Getty Research Institute, La destruction d'un arbre porphyrique, La destruction d'un arbre porphyrique, Gregor REISCH Gregor REISCH (003) (003) Los Angeles Los Angeles ANONYME 3.86073ANONYMEdébut du 16e siècle 3.86073 début du 16e siècle Margarita Philosophica, 1525 Margarita Philosophica, 1525 Gregor REISCH Gregor REISCH 6.39693 6.39693 (006) (006) Dichotomie du XIVe siècle entre Dichotomie(012) du XIVe siècle entre (012) (021) (021) Partition de la philosophie, 1504 Partition de la philosophie, 1504 science et vertu, fin du 14e siècle science et vertu, fin du 14e siècle © J. Paul Getty Trust © J. Paul Getty Trust (001) (001) (005) (005) Johannes ANDREAE Johannes ANDREAE Arbre d'affinité, 1478 Arbre d'affinité, 1478 1400 1400 (070) (070) ANONYME ANONYME Arbre de consanguinité, 1450 Arbre de consanguinité, 1450 © The Trustees of the British © The Trustees of the British Museum Museum (069) (069)

11.0852 11.0852

ANONYME ANONYME ANONYME ANONYME Division des sciences, Division des sciences, Arbre de la vie, ca 1350 Arbre de la vie, ca 1350 1300 1300 ca 1350 ca 1350 Crédit : Beinecke MS 416 Crédit : Beinecke MS 416 (024) (024) (062) (062) Disciple de Ramon LLULL Disciple de Ramon LLULL Analyse de l'être/existence et Analyse de l'être/existence et de ses subdivisions, 1323 de ses subdivisions, 1323 (013) (013) John E. MURDOCH John E. MURDOCH Manuscrit divisant la philosophie Manuscrit divisant la philosophie Ramon LLULL Ramon LLULL en dichotomies, 1200 en dichotomies, 1200 Arbre de connaissance, 1295 Arbre de connaissance, 1295 Joachim De FLORE Joachim De FLORE 1200 1200 Liber figurarum (Livre de figures), 1202 Liber figurarum (Livre de figures), 1202 Lambert De SAINT-OMER Lambert De SAINT-OMER (023) (023) (022) (022) (067) (067) Liber floridus (Livre de fleurs), 1250 Liber floridus (Livre de fleurs), 1250 (068) (068)

La classification des connaissances est héritée d’une première Si l’arbre reste tout au long du 20e siècle un schéma opératif, totalisation du savoir héritée du philosophe grec Aristote (5eme de nouvelles lois logiques imposent le modèle du réseau, un siècle av. J.C), puis d’une seconde par Porphyre (3e siècle) qui système topologique sans hiérarchie au travers des premiers définissait le diagramme d’une « échelle de l’être ». graphes de Gottlob Frege ou Rudolf Carnap. Réseaux linéaires, Sous l’impulsion du philosophe et logicien Raymond Lulle, elle réseaux en grille, les arbres de décision développés dans les prend ensuite en 1295 la forme d’un arbre, l’Arbor scientae, systèmes statistiques prennent alors la forme de « réseaux largement diffusé tout au long du 15e et 16e siècle. L’arbre bayesiens » [structurés selon le théorème de probabilité de s’impose alors comme le modèle d’une organisation du savoir, Thomas Bayes (1701-1761)] qui définissent la formalisation logique une structure logique qui deviendra un modèle de représentation des premiers réseaux neuronaux artificiels (McCulloch et Pitts, dans de multiples publications, dont celles de Gregor Reisch (1515) 1943 – Frank Rosenblatt, 1960). Les premiers réseaux de neurones et d’Athanasius Kircher (1669). Les arbres de classifications convolutifs de Kunihiko Fukushima (1975) ou de John Hopfield formalisent ainsi le savoir de toutes les disciplines scientifiques, (1982), les cartes auto-adaptatives de Teuvo Kohonen (1984), de l’Encyclopédie de Diderot & d’Alembert (1752) jusqu’aux vastes ouvrent la voie à des formes d’organisation, non plus du savoir, classifications des espèces de Jean Baptiste de Lamarck (1815), mais d’un traitement massif des données (Big Data). en passant par les théories de Charles Darwin (1859). Centre Pompidou Centre 16 Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse Neurones Neurones

Graphe 5 2025

3.11352

MICROSOFT RESEARCH ResNet, 2015 (033) 3.46574 Andrew ZISSERMAN Visual Geometry Group VGGNet, 2014 (032)

3.2581 (Supervision de groupe) Alex KRIZHEVSKY, Geoffrey HINTON, Ilya SUTSKEVER Alexnet 1, 2012 10.09 IBM (031) Schéma du processeur IBM TrueNorth, 2014 (023)

3.157

3.157 3.44999 3.2581

Russ SALAKHUTDINOV & Geoffrey HINTON Pré-entrainement non supervisé, 2006 (030) 3.52636 2000 10.0732

6.02828 10.1023 3.3322

Jürgen SCHMIDHUBER 6.05209 Mémoire longue de court terme, 1997 (022) 3.3673 3.2581 3.3322

3.3499 9.62905 5.99146 3.2581 3.58352 Vladimir VAPNIK & Corinna CORTES 3.29584 Réseaux de vecteurs-supports, 1995 (017)

9.655036.08677

3.17805 Hava SIEGELMANN & Eduardo D. SONTAG Yann LE CUN Diagramme tiré du Pouvoir computationnel des réseaux neuronaux, 1992 Le Net 1, 1989 (029) (028) 6.05209 3.13549 3.17805 3.11352 Paul SMOLENSKY 3.54096 Machine de Boltzmann restreinte, 1986 (027) 3.3322 Teuvo KOHONEN Oliver SELFRIDGE 3.23868 Carte auto organisée de Kohonen Pandemonium, 1985 (schéma 2001), 1984 (016) (024) D. E. RUMELHART, Geoffrey HINTON, R. J. WILLIAMS Apprentissage par rétropropagation de l'erreur, 1986 (014) 3.157 3.2581 John HOPFIELD Réseau de neurones de Hopfield, 1982 3.23868 (009) 3.63759 3.51155 3.38439 1975 3.3499 3.44999 3.157 3.61092 3.17805 Kunihiko FUKUSHIMA 3.54096 Premiere version du réseau neuronal 3.23868 convolutionnel, 1975 3.13549 (020) Paul WERBOS Modèle d’algorithme de rétropropagation 3.27714 pour les réseaux de neurones, 1974 3.610923.38439 (026)

A. Harry KLOPF Stephen GROSSBERG Modèle d’apprentissage de réseaux 6.29157 ART1, 1976 de neurones dit d’"hétérostase", 1972 (021) (019)

Allan M. COLLINS & Ross QUILLIAN 3.29584 Réseau sémantique, 1968 Marvin MINSKY & Seymour PAPERT (018) Perceptron, 1969 10.2328 3.2581 (003) 6.01616 6.20456 3.4012 3.44999 3.59731 3.238683.11352 6.1203 3.178056.131233.51155 Alexey IVAKHNENKO Robert McNAUGHTON Réseau profond, 1965 Logique de seuil, 1960 (025) Bernard WIDROW & Marcian HOFF (013) ADALINE/MADALINE (Multiple 3.23868 ADAptive LINear Elements), 3.610925.991463.52636 neurone adaptatif linéaire 6.28227 utilisant des "memistors" 3.2581 chimiques, 1959 Frank ROSENBLATT3.157 3.11352 (008) Perceptron, 1960 3.417733.38439 9.95703 1950 (002) 3.49651 6.24417 Wesley A. CLARK & Belmont G. FARLEY Premier schéma de neurones avec poids créé par ordinateur, 1954 (015)

John VON NEUMANN 3.19867 Jack COPELAND & Dustin PARRY (d’après A. TURING) Constructeur universel, 1957 Schéma de réseau de neurones recréé à partir d’un dessin de 1948 3.4012 Marvin MINSKY (007) Donald HEBB réalisé par Michael Woodger, assistant d’A. Turing Schéma de réseau, 1954 Synapse de Hebb, 1949 Crédit : COPELAND/PARRY 2020 (004) (005) (001) 9.40919 3.56953 3.27714

6.371613.55535

Rafael LORENTE DE NO Schéma du circuit cortical à six couches, 1938 Warren McCULLOCH & Walter PITTS (006) Modèles de synapses, 1943 (010) 1925 6.29157 3.4012 6.214613.3499

6.22456 1900

Rudolf CARNAP Notes du séminaire Begriffsschrift (1910-1914) de G. Frege, 1913 (012) Gottlob FREGE 1875 Page de l’ouvrage L'écriture conceptuelle (Begriffsschrift), un langage modèle arithmétique de la pensée pure, 1879 (011) Centre Pompidou Centre 17 Focus sur quelques pièces Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse

Chercheuse à la USC School of Cinematics Arts de Los Angeles, l’artiste Catherine Griffiths s’intéresse à la révélation de

Neurones Neurones l’imperceptible par l’utilisation de l’art. Elle est titulaire d’un Bachelor of Arts en Beaux-Arts de l’University of the Arts London et d’un Master of Arts en Architectural Design de The Bartlett, University College London. Avec Visualizing Algorithms, l’artiste propose une visualisation simplifiée du fonctionnement d’un algorithme. Par sa rapidité de calcul, le deep learning, utilisé par un nombre croissant d’algorithmes, a pour conséquence d’opacifier pour l’humain le processus décisionnel de la machine. Il est ici ralenti à une vitesse intelligible même par un public non averti, ce qui permet de poser un regard critique sur les biais inculqués à l’algorithme par son concepteur et sur les erreurs produites par la machine. Les visualisations proposées par Catherine Griffiths suscitent des questionnements d’ordre éthique sur la fiabilité des décisions prises par un algorithme. Elles recréent du lien dans le 12 Catherine Griffiths © Courtesy of Catherine Griffiths Visualizing Algorithms, 2019 processus décisionnel. Grâce à l’utilisation d’un logiciel de design créé pour l’occasion, l’arbre décisionnel est ici représenté de manière plastique à la manière d’un paysage aux couleurs vives et contrastées ainsi qu’aux textures organiques. Certaines ramifications rappellent les représentations de réseaux de neurones ou les arbres de connaissances créés dès le Moyen-Âge. Ces visualisations créent ainsi un pont entre cognition humaine et cognition artificielle, toutes deux fondées sur des prises de décision et toutes deux susceptibles d’engendrer de la connaissance.

Anna Ridler est une artiste et chercheuse britannique née en 1985 et formée à l’University of the Arts de Londres, l’université d’Oxford et le Royal College of Art. Attirée par la littérature, elle crée des narrations alternatives grâce à l’utilisation de GAN – Generative Adversarial Networks. Ces algorithmes fonctionnant en deep learning lui permettent de donner une tonalité tragique à un extrait de documentaire animalier – All Her Beautiful Green Remains In Tears (2018) – ou de créer une infinité de fleurs digitales pour Mosaic Virus de 2019. Cett œuvre présente trois tulipes évolutives générées par une intelligence artificielle qu’Anna Ridler a programmée à partir de dix mille photographies de véritables tulipes. L’apparence des fleurs artificielles change selon les variations du prix du bitcoin. Plus le cours est fort, plus la tulipe portera de stries colorées. Développées par les fleurs à cause du « mosaic virus », les stries étaient une caractéristique pouvant faire décoller le prix d’une tulipe au 17e siècle en Hollande. Formellement, l’œuvre renvoie aux natures mortes de bouquet du Siècle d’or hollandais dont la caractéristique est, comme ici, de montrer un assemblage de fleurs fantasmées ou comme les appelle l’artiste, d’ « impossibilités botaniques ». L’œuvre résonne aussi comme une vanitas qui remémore le © Anna Ridler caractère éphémère de toute chose – d’une fleur comme d’une bulle 13 Anna Ridler Mosaic Virus, 2019 spéculative. Au fantasme d’une dépossession du statut privilégié de l’artiste par l’intelligence artificielle, Anna Ridler répond qu’il n’existe pas de collaboration équitable entre la machine et elle dans le processus créatif. L’artiste seul a le pouvoir de façonner l’outil numérique en décidant de ce qu’il apprend. Centre Pompidou Centre 18 Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse

Certain Measures est une agence cofondée par Andew Witt et Tobias Nolte qui s’est rapidement imposée dans le domaine de

Neurones Neurones l’architecture numérique. Leur travail de recherche sur les langages et les morphologies des programmes d’architecture constitue une avancée notable dans la compréhension des systèmes environnementaux. Avec Aerospheres, ils rassemblent les silhouettes de quelques 8000 aéroports mondiaux, comprenant des typologies d’une grande variété à la manière de spécimens exotiques d’une collection entomologique. Considérés comme autant de microcosmes, ces aéroports présentent une énigme sur la manière de catégoriser et de donner un sens à la forme architecturale. À l’aide de méthodes d’apprentissage automatique – machine learning, Certain Measures réorganise et interprète de manière radicale ces silhouettes sous forme de gradients continus, 14 Certain Measure © Certain Measures (Andrew Witt and Tobias Nolte) catalogues anatomisés, étranges arbres généalogiques et galaxies Aerospheres, 2016-2019 Data sources courtesy of OpenStreetMap, NASA, USGS. d’affinité formelle. En déployant huit modes de vision automatique appliqués à des sources en open data et à l’imagerie satellite, cette oeuvre permet ainsi au spectateur d’adopter le regard surréaliste de l’ordinateur en voyant comment il observe, classe et organise la couleur et la forme. En proposant à la fois une vision divine et divinatoire, le projet révèle comment l’ordinateur donne un sens visuel aux données et comment ce-dernier pourrait élargir notre perception et notre imagination.

Si l’agence d’architecture Zaha Hadid a été pionnière dans l’utilisation du numérique pour la conception de formes et de structures innovantes, le mot même d’architecture paramétrique définissant cette rupture, (Bridge Pavilion, Zaragoza 2008 - Centre Project Architects Zaha Hadid culturel Heydar-Aliyev à Bakou, 2012, Galaxy Soho à Pékin, 2012), Puddle Chair l’apparition de systèmes de modélisation intégrant de l’intelligence artificielle à ouvert la voie à une autre économie de la conception Date architecturale. Le prototype de la chaise multi-matériaux, 2016 multi-couleurs, imprimée en 3D développée depuis 2014 avec Program Stratasys développe, au-delà du processus de fabrication, une nouvelle forme de conception basée sur un protocole de conception Chair adossé à une intelligence logicielle ou toutes les données, de poids, de résistance, de répartition de la matière, sont comprises comme un ensemble qui doit être optimisé pour répondre à la meilleure efficience structurelle d’un usage de la matière. A une échelle urbaine, le Morpheus Hotel (2018) à Macao, un complexe touristique comprenant un casino, des théâtres, des espaces commerciaux et des restaurants, rassemblés autour d’une tour monolithique accueillant un hôtel de 770 chambres est le manifeste d’une telle mutation. Constitué d’un exosquelette dont la trame, un cloisonnement inspiré des gravures sur jade dans la tradition orientale, organise une réversibilité des façades et des ouvertures sur la totalité du paysage, la composition de cette résille, de la Zaha Hadid © Zaha Hadid 15 distribution de ses motifs (patterns) sur la totalité de la surface du Puddle Chair, 2016 bâtiment répond à un traitement de l’ensemble des données vers Morpheus Hotel, Macau, 2018 une optimisation de la conception définitive. Le principe d’un tel 01 02 design génératif, intégrant simultanément la totalité des paramètres Puddle Chair Puddle The Puddle Chair is a prototype chair that (résistance de la structure, fonctions, ensoleillement, résistance de la combines parametric design tools with structure, distribution des espaces intérieurs…) ainsi que les the latest technology in free-form robotic données liées aux contraintes de fabrication dépendent ainsi d’une 3D printing. The result of collaboration performativité offerte par les capacités d’apprentissage machine between ZHA and Ai Build, this unique piece (machine learning) des programmes de conception utilisés. is proof of the potential and possibilities Centre Pompidou Centre that innovative 3D printing technologies have when parented with parametric design 19 means.

The chair’s lightweight space frame is optimized for material robustness and structural integrity, and its intricate design is layered with an artificial cloth to transform it into a comfortable seating surface. The surface’s ripples are an integral part of the design. They were created through surface mutations, while a custom multi- material 3D printing technique was used to enhance their geometrical clarity. The ripples take inspiration from the natural world, resembling the ripples created in liquids.

When the user sits, the ripples provide a unique feeling of comfort by gently massaging the body, triggering relaxation and enhancing a sensation of well-being.

03

Design Patrik Schumacher Michail Desyllas Dimensions 100 x 100 x 100cm 01-03 Photographs by Mirren Rosie Publication Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse

Neurones, les intelligences simulées Neurones Neurones Catalogue de l’exposition

Sous la direction de Frédéric Migayrou et Camille Lenglois Co-édition HYX Éditions et Les Éditions du Centre Pompidou Français 15 x 20,5 cm Couleurs N&B et quadri, broché 24 Euros Parution février 2020 Centre Pompidou Centre 20 Informations pratiques Dossier de presse les intelligences simulées Dossier de presse Neurones Neurones

L’Exposition Le Centre Pompidou 75191 Paris cedex 04 / T. 00 33 (0)1 44 78 12 33 Neurones Métro : Hôtel de Ville, Rambuteau / RER Châtelet-Les-Halles Les intelligences simulées Horaires et Tarifs 26 février – 20 avril 2020 Exposition ouverte tous les jours de 11h à 21h, le jeudi jusqu’à 23h, er Galerie 4, niveau 1 sauf le mardi et le 1 mai 14 €, tarif réduit 11 € / Gratuit pour les moins de Dans le cadre de Mutations / Créations #4 18 ans. Les moins de 26 ans*, les enseignants et les étudiants des écoles d’art, ainsi que les membres de la Maison des artistes bénéficient de la Commissaires Frédéric Migayrou et Camille Lenglois gratuité pour la visite du Musée et d’un billet tarif réduit pour les Chargée de production Dorothée Lacan expositions. Architecte scénographe Laurence Fontaine Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou.

L’expostion est présentée dans le cadre de Réservations et billet imprimable à domicile sur : Mutations / Créations #4 du 26 février au 20 avril 2020, www.billetterie.centrepompidou.fr En concomitance avec l’exposition monographique La réservation d’un créneau horaire s’applique à tous les visiteurs Jeremy Shaw, Phase Shifiting Index (Galerie 3, Niveau 1). excepté ceux bénéficiant d’une gratuité.

Mutations / Créations bénéficie du soutien de * 18-25 ans ressortissants d’un état membre de l’UE ou d’un autre état partie à l’accord sur l’Espace économique européen. Valable le jour même pour le Musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions. Grand mécène Au même moment Yuan Jai 5 février – 27 avril 2020 Musée, salle Focus En partenariat média avec Chine<–>Afrique 4 mars – 25 mai 2020 Musée, Galerie 0 Wols 4 mars – 25 mai 2020 Visuels presse Musée, Galerie d’arts graphiques Les visuels de ce dossier représentent une sélection disponible pour la Christo & Jeanne-Claude presse. Chaque image doit être accompagnée de sa légende et du crédit Paris ! correspondant. Toute demande spécifique ou supplémentaire concernant 18 mars – 15 juin 2020 l’iconographie doit être adressée à l’attaché de presse de l’exposition. Galerie 2

Contact presse Suivez nous ! Timothée Nicot Le Centre Pompidou est sur Facebook, Twitter, Instagram, T. 00 33 (0)1 44 78 45 79 YouTube et Soundcloud : @CentrePompidou #CentrePompidou [email protected]

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