Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

Communauté de communes du Pays de Couiza

Travaux de restauration et de gestion régulière des cours d’eau

Dossier de demande de Déclaration d’Intérêt Général

 Au titre des articles L 211-7 et L 215-15 du Code de l’Environnement

 Dossier de Déclaration au titre des articles L 214-1 à L 214-6 du Code de l’Environnement

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TABLES DES MATIERES

I. Présentation de la demande ...... - 3 - I.1. Nom et Adresse du Demandeur ...... - 3 - I.2. Présentation du secteur de la DIG ...... - 4 - I.2.1. Situation géographique ...... - 4 - I.2.2. Caractéristiques des bassins versants ...... - 4 - I.2.3. Les secteurs de travaux ...... - 4 - I.3. Intégration des travaux dans une réflexion à l’échelle du bassin versant Aude ..... - 5 - I.3.1. La Cdc du Pays de Couiza, un des maîtres d’ouvrages sur la masse d’eau Aude Amont - 5 - I.3.2. Travaux réalisés et retours d’expériences ...... - 6 - I.4. Nature et consistance des travaux ou de l’activité envisagée ...... - 8 - I.4.1. Objectifs de travaux ...... - 8 - I.4.2. Nature des travaux ...... - 9 - II. Cadre réglementaire ...... - 11 - Compatibilité avec le SAGE HVA : ...... - 12 - III. Demande de Déclaration d’Intérêt Général ...... - 14 - III.1. Mémoire Justifiant l’Intérêt Général de l’opération ...... - 14 - III.1.1. Une opération d’intérêt public ...... - 14 - III.1.2. Objectifs des travaux sur le bassin versant ...... - 16 - III.2. Principes d’intervention et descriptif des travaux ...... - 18 - III.2.1. Les principes d’intervention essentiels : ...... - 18 - III.2.2. Localisation des secteurs ...... - 19 - III.3. Plan de financement prévisionnel ...... - 20 - III.4. Modalité de contrôle et de suivi des milieux restaurés ...... - 20 - III.5. Calendrier prévisionnel ...... - 21 - IV. Déclaration pour l’exécution Du Plan de Gestion ...... - 22 - IV.1. Le Plan Pluriannuel de Gestion de Bassin Versant ...... - 22 - IV.2. Coûts des opérations ...... - 33 - V. DOCUMENT D’INCIDENCE ...... - 33 - V.1. Rubrique de la nomenclature concernée ...... - 33 - V.2. Impacts liés aux travaux de restauration de la ripisylve ...... - 34 - V.3. Evaluation d’incidences Natura 2000 ...... - 35 - VI. Droits de Pêche ...... - 43 - VI.1. Identification des cours d’eau ou section de cours d’eau concernés par la rétrocession gratuite du droit de pêche, pour une durée de 5 ans ...... - 43 - VI.2. Liste des communes & AAPPMA concernées ...... - 43 - VI.3. Cadre réglementaire ...... - 46 - VI.3.1. Article L 432-1 du CE ...... - 46 - VI.3.2. Article L 433-3 du CE ...... - 46 - VI.3.3. Article L 435-5 du CE ...... - 46 - VI.3.4. Section 2 : Droit de pêche des riverains, R 435-5 à 39 du CE ...... - 46 - VII. Annexes ...... - 49 -

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I. PRESENTATION DE LA DEMANDE

I.1. NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR

La demande de Déclaration d’Intérêt Général pour les travaux de restauration et gestion régulière des cours d’eau est sollicitée par :

MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA

COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE COUIZA

18 ROUTE DES PYRENEES

11 190 COUIZA

TEL. 04.68.74.02.51

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I.2. PRESENTATION DU SECTEUR DE LA DIG

I.2.1. Situation géographique

Les opérations de restauration et de gestion régulière de la ripisylve concernent les communes du territoire de la communauté de communes (CdC) du Pays de Couiza inclus dans le bassin versant de l’Aude.

Le territoire de la cdc du Pays de Couiza, concerné par la présente DIG, est composé de plusieurs sous-bassins dont les plus importants sont :

La Sals: De l’embouchure à la source soit un linéaire d’environ 18.86 Km de cours d’eau (communes concernées: Couiza, Cassaignes, Coustaussa, Rennes les Bains, Sougraigne). A cela s’ajoute le traitement des principaux affluents : le Rialsesse (linéaire de 13.35 Km) traversant les communes de Serres, Peyrolles, Arques ; et la Blanque (linéaire de 10.63 Km) traversant les communes de Bugarach et Rennes les Bains.

L’Antugnac : De l’embouchure à la source soit 6 Km de cours d’eau (Communes concernées : Montazels, Antugnac, La Serpent). A cela s’ajoute le traitement d’un petit affluent pour un linéaire de 1.28 Km Le total du linéaire de cours d’eau est de 7.28 Km.

Les 12 communes, concernées par la présente DIG, sont situées sur le bassin versant de la Sals et de l’Antugnac: Sougraigne, Rennes les Bains, Cassaignes, Coustaussa, Couiza, Arques, Serres, Peyrolles, Bugarach, Antugnac, Montazels, La Serpent.

I.2.2. Caractéristiques des bassins versants

Le périmètre de la Cdc du Pays de Couiza inclus : En rive droite de l’Aude : le bassin versant de la Sals, avec 2 affluents principaux : le Rialsesse et la Blanque.

En rive gauche de l’Aude : le bassin versant de l’Antugnac.

I.2.3. Les secteurs de travaux

La Cdc du Pays de Couiza souhaite disposer d’une DIG qui couvre les communes citées ci- dessus pour pouvoir exercer complètement sa compétence en matière de restauration et gestion de cours d’eau. Les cours d’eau concernés par les travaux sont : la Sals (Sougraigne, rennes les bains, Cassaignes, coustaussa, Couiza), le Rialsesse (arques, Peyrolles, Serres), la Blanque (Bugarach, Rennes les bain), l’Antugnac (La serpent, Antugnac, Montazels).

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Carte 1: Localisation des tronçons concernés par cette DIG

Globalement les principaux travaux effectués sont : - L’abattage des arbres inclinés, morts, invasifs, dégénérescents ; - L’élagage et façonnage des sujets conservés ; - Le recépage des cépées trop denses, - Les billonnages des rémanents issus des coupes ; - Les rémanents fins seront broyés ou évacués. Au cas où l’entreprise ne pourrait ni broyer, ni évacuer il sera autoriser en dernier recours à un écobuage ponctuel. - La dévégétalisation, la scarification et le régalage des atterrissements - La dépollution ponctuelle (retrait de carcasses, matériel électroménager, pneus)

I.3. INTEGRATION DES TRAVAUX DANS UNE REFLEXION A L’ECHELLE DU BASSIN VERSANT AUDE

I.3.1. La Cdc du Pays de Couiza, un des maîtres d’ouvrages sur la masse d’eau Aude Amont

Le territoire Aude Amont, issu du découpage SDAGE des masses d’eau, correspond au bassin versant de l’Aude depuis sa source sur la commune des Angles dans le département des Pyrénées-Orientales(66) jusqu’à la confluence avec le Fresquel sur la commune de Carcassonne. Ce territoire de 1 800 km² comprend également une partie du département de l’Ariège (09) correspondant au sous-bassin de la Bruyante. Ainsi, 3 départements et deux régions (Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées) se partagent la gestion des 800 km de cours d’eau présents sur le bassin Aude Amont. La gestion du fleuve Aude sera réalisée dans le cadre d’une convention entre la DDTM 11 et l’EPTB SMMAR afin de définir les actions et le périmètre d’action. En parallèle, chaque maitre d’ouvrage devra faire la demande d’occupation temporaire du Domaine public Fluvial pour la réalisation des travaux.

- La Communauté de communes du Pays de Couiza (CdC Couiza) : délibération n°2011-006-0004 du 10/02/2011 (statuts identiques aux deux autres structures).

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La Communauté de Communes du Pays de Couiza, a été fortement touchée par les événements désastreux de 1992 ce qui l’a conduit à prendre la compétence « rivière ». Depuis 2003 (année d’adhésion au SMMAR), les travaux de gestion de la ripisylve sont réalisés en régie interne. En 2004, l’élaboration d’un Plan Pluriannuel de Gestion de la Ripisylve a permis de programmer l’intervention de l’équipe verte sur tout le territoire pour une durée de 10 ans (2004-2014). A ce jour l’équipe, composée de 3 agents, est intervenue sur plus de 80 km de cours d’eau sur tout le bassin versant de la Sals et de l’Antugnac.

L’évolution des structures est nécessairement en lien avec l’évolution du contexte réglementaire et financier. La LEMA, le grenelle de l’environnement, le classement des cours d’eau et le SDAGE conditionnent les maîtres d’ouvrages dans leur programmation. En parallèle, les outils financiers disponibles corroborent l’évolution réglementaire et orientent ces maîtres d’ouvrages. Par conséquent les élus conscients des atouts écologiques de leur territoire et motivés pour faire évoluer leur structure vers des actions plus durables pour les milieux aquatiques, ont d’ores et déjà modifié les statuts.

Dans le cadre de la prise en compte de la loi MAPAM et notamment de la Gestion de l’Eau, des Milieux Aquatiques et de la Prévention des Inondations, une mutualisation des maitres d’ouvrages sera proposée aux élus courant 2015 pour une prise en compte de la compétence dès 2016. Par conséquent, la demande de DIG porte bien à l’heure actuelle sur le territoire de la cdc du Pays de Couiza. Dans la mesure de la nouvelle structuration, il serait demandé par le futur maitre d’ouvrage, de fusionner les différentes DIG pour couvrir un territoire plus important qui correspondra au territoire Aude Amont. Ce territoire correspondra alors à la masse d’eau SDAGE identifiée (sous-bassin Aude Amont).

I.3.2. Travaux réalisés et retours d’expériences

Depuis plus de 10 ans, la Cdc du Pays de Couiza mène des travaux de prévention des inondations, faisant prendre conscience aux élus l’importance et la logique du bassin hydrographique. Ces travaux sont réalisés en régie, par une équipe verte composée de 3 agents spécialisés dans le travail en rivière. Cette équipe est en place depuis 2001. Dans le cadre du Plan pluriannuel de Gestion de la Ripisylve (PPGR) « Pays de Couiza » (2004-2014), l’équipe est intervenue sur un linéaire de 90 km environ (cf. carte 2).

Le Plan de Gestion du Bassin Aude Amont reprend donc les principes d’interventions et objectifs des travaux déjà effectués auparavant.

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Carte 2 : Tronçons réalisés dans le cadre du PPGR de la cdc du Pays de Couiza entre 2004 et 2014 (l’Aude n’est pas concerné).

Les exemples de travaux déjà réalisés sur le territoire sont illustrés ci-après :

Restauration et gestion régulière de la ripisylve :

Sur la Blanque (avant et après travaux)

Sur la Sals (avant et après travaux)

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Enlèvement de déchets :

Retrait d’un tube sur la Sals Retrait de carcasses sur le Rialsesse

I.4. NATURE ET CONSISTANCE DES TRAVAUX OU DE L’ACTIVITE ENVISAGEE

I.4.1. Objectifs de travaux

Le Plan Pluriannuel de Gestion du Bassin Versant (PPGBV) « Aude Amont » reprend donc les principes d’interventions et objectifs des travaux déjà effectués auparavant.

Les actions et les interventions prévues dans ce PPGBV visent à améliorer l’état des milieux aquatiques dans différents compartiment du bassin versant : - la ripisylve ; Etat initial - les zones humides ; - le lit mineur ; - le lit majeur. Malgré les différents secteurs d’intervention, les travaux visent dans la majeure partie à limiter l’évolution des boisements spontanés rivulaires ou en périphérie de cours d’eau et zone humide. Les secteurs de travaux prévus dans cette DIG sont concernés par différents types d’intervention par de la « gestion régulière » : tronçons pour lesquels a minima un premier passage de restauration de la ripisylve a été réalisé lors des programmes pluriannuels précédents. Les tronçons concernés par la gestion régulière ont été choisis en fonction des enjeux « inondation ».

Au regard de l’ensemble des objectifs présentés ci-dessus, la cdc du Pays de Couiza souhaite disposer d’une DIG sur son territoire pour pouvoir exercer pleinement sa compétence. En effet, le maitre d’ouvrage des futurs travaux se laisse le droit d’intervenir sur l’ensemble du réseau hydrographique du territoire et non pas uniquement sur les travaux ciblés pour assumer son rôle lors d’évènements naturels qui impliquent la réalisation de travaux imprévus avec un caractère d’urgence. Le Plan Pluriannuel approuvé par les élus, localise les opérations au travers des fiches actions détaillées par la suite.

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Les objectifs poursuivis sont les suivants :

- Restaurer et/ou préserver les milieux aquatiques et la diversité de la végétation rivulaire. - Limiter l’impact de la végétation sur la fermeture des zones humides (assèchement, perte de biodiversité, perte de zone de pâturage…). - Restaurer et/ou améliorer le compartiment physique d’un cours d’eau dans l’objectif d’en améliorer sa qualité biologique (biodiversité). - Améliorer la qualité de l’eau. - Réduire les problèmes d’érosion des berges et assurer la pérennité de certains ouvrages (ponts, route). - Améliorer l’aspect paysager des cours d’eau aux abords des agglomérations et de certains ouvrages de franchissements. - Concilier et respecter les différents usages du cours d’eau.

Les principes d’interventions essentiels sont les suivants :

- Concilier les enjeux sécuritaires, environnementaux, économiques et sociaux ; - Favoriser le rôle régulateur, stabilisateur et paysager de la ripisylve ; - Intervenir différemment suivant les enjeux riverains ; - Informer aux mieux la population de la nature des opérations envisagées.

Une première priorisation est faite dans les fiches actions. Par ailleurs, un calendrier global retrace les actions et leur durée.

I.4.2. Nature des travaux

La restauration/gestion de la ripisylve

Les principes d’interventions qui seront respectés au cours de cette phase seront les suivants :

- Favoriser les interventions semi manuelles :

Ces interventions relèvent dans la plupart du temps des techniques forestières : Elagage, coupe sélective d’arbres, rééquilibrage, débroussaillage, élagage, abattage sélectif, recépage. Elles font généralement appel à des moyens légers et semi manuels. Ces opérations permettent d’affecter le moins possible la stabilité des berges. Si toutefois il était nécessaire d’utiliser des engins mécaniques lourds depuis les berges (tracteur agricole, forestier) une attention particulière sera portée à la surveillance des interventions. Toutes ces interventions devront être réalisées en prenant compte de la diversité du milieu biologique et physique de la rivière, mais également sa dynamique avec son environnement. C’est pourquoi les chantiers devront être menés avec une grande délicatesse. Ces interventions devront favoriser un couvert haut pluristratifié, dense, sain, divers et continu sur les rives afin de faciliter le maintien des berges en limitant le processus érosif des cours d’eau. Elles devront également prendre en compte l’existence d’une faune riche.

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Les démantèlements d’embâcles se feront en fonction de leur positionnement et dans les endroits où ils perturbent dangereusement l’écoulement.

Certains atterrissements feront éventuellement l’objet de dévégétalisation et de scarification. En aucun cas l’extraction des matériaux ne sera envisagée.

- Gérer le bois valorisable :

Les bois provenant des travaux seront enstérés en 1 m de long et mis en dépôt hors d’atteinte de l’emprise de la crue décennale. On prendra soin d’informer le riverain de la présence de ses bois pour qu’il puisse émettre le souhait de le récupérer. Les bois non brûlés, non récupérés par les riverains seront à évacuer par l’entreprise.

- Gérer les rémanents de coupe : broyage, et débrisage :

La faveur sera donnée au broyage sur place et à l’enlèvement. Le débrisage simple ne sera toléré que sur les interventions sur arbres isolés et difficiles d’accès.

- Divers et imprévus :

Le maitre d’ouvrage se laisse le soin d’intervenir de manière plus lourde suite à une crue à caractère exceptionnel dont les conséquences nécessitent un travail mécanique de grande ampleur.

Confortement de berge

Certaines encoches d’érosions actives au droit d’enjeux peuvent faire l’objet d’études et de travaux au cours de cette déclaration d’intérêt général. Une utilisation des techniques végétales douces sera préférée. Elles comprennent le terrassement en pied de berge et une stabilisation par réalisation d’un tressage et/ou fascinage. Un profilage de la berge en pente douce, une stabilisation par pose de géotextile et plantation bouturage en haut de berge sera retenue dans la mesure du possible. D’autres techniques peuvent être envisagée telles qu’un caisson végétalisé, lit de plants et plaçons…

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II. CADRE REGLEMENTAIRE

Intervention des Collectivités Territoriales dans la gestion de l’eau

 Loi 92.3 du 3 janvier 92 sur l’eau, notamment son article 31, codifié sous l’article L211-7 du Code de l’Environnement, qui habilite les collectivités territoriales, leurs groupements, les syndicats mixtes et les communautés locales de l’eau à réaliser et exploiter des travaux, ouvrages ou installations reconnus d’intérêt général ou d’urgence dans les conditions prévues par les articles L.151-36 à L.151-40 du Code Rural ;

 Loi MAPAM Enfin, l’évolution des compétences dans le cadre de la loi MAPAM, votée en Janvier 2014 nécessite un ajustement à la fois sur la prise de compétence des collectivités territoriales mais également un besoin de mutualisation des structures maitre d’ouvrage. Dans ce sens, la « GEMAPI » est une compétence transférée au bloc intercommunal à fiscalité propre qui lui-même peut le transférer ou déléguer à un EPAGE, tel que le SMAH HVA. Cette Déclaration d’Intérêt Général (DIG) correspond à la demande de la cdc du Pays de Couiza qui exerce actuellement la compétence « Prévention des inondations et Gestion intégrée de la ressource en eau » sur son territoire. En revanche, dans l’hypothèse où la prise de compétence pour les maitres d’ouvrage devrait évoluer dès 2017, une nouvelle structuration nécessiterait le transfert des DIG existantes lors de la fusion des maitres d’ouvrages (CARCASSONNE AGGLO, CdC Pays de COUIZA et SMAH HVA ; cf. carte 3). En effet, dans le cadre de la loi MAPAM, l’EPTB SMMAR propose une nouvelle structuration impliquant la fusion des trois entités pour en créer une seule correspondant à la masse d’eau SDAGE, le sous bassin Aude Amont. Cette unité hydrographique correspond au bassin versant de l’Aude depuis sa source sur la Commune des Angles à la confluence avec le Fresquel sur la commune de Carcassonne.

 Le Code de l’Environnement et ses articles R214-88 à R214-104

Droit de pêche

 L’article L.435-5 du Code de l’Environnement.

Servitude de passage sur les berges

 Le Code de l’Environnement et son article L215-18 « Pendant la durée des travaux, les propriétaires sont tenus de laisser passer sur leurs terrains les fonctionnaires et agents chargés de la surveillance, les entrepreneurs et ouvriers, ainsi que les engins mécaniques strictement nécessaires à la réalisation des travaux ».

Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux

 SDAGE « Rhône Méditerranée Corse » adopté par le comité de bassin et approuvé par arrêté du Préfet Coordinateur en date du 20 décembre 1996.

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Compatibilité avec le SDAGE :

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des eaux du bassin Rhône-Méditerranée- Corse est institué par la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992. Il a pour objet de définir ce que doit être la gestion équilibrée de la ressource en eau sur le bassin.

Les dix orientations fondamentales du SDAGE sont :

1- Poursuivre encore et toujours la lutte contre la pollution… 2- Garantir une qualité d’eau à la hauteur des exigences et des usages… 3- Réaffirmer l’importance stratégique et la fragilité des eaux souterraines… 4- Mieux gérer avant d’investir… 5- Respecter le fonctionnement naturel des milieux… 6- Restaurer ou préserver les milieux aquatiques remarquables… 7- Restaurer d’urgence les milieux particulièrement dégradés… 8- S’investir plus efficacement dans la gestion des risques… 9- Penser la gestion de l’eau en termes d’aménagement du territoire… 10- Renforcer la gestion locale et concertée…

A ce titre, les travaux d’entretien et de restauration prévus respectent les engagements du SDAGE et plus particulièrement les objectifs 5, 6, 7, 8 en : - maintenant le fonctionnement des champs d’expansion de crue et en privilégiant des techniques de restauration dites douces (5), - limitant les travaux à fort impact sur le lit mineur et en préservant les différentes strates de la ripisylve (6), - réduisant les dommages et les déséquilibres causés aux boisements rivulaires (7), - réduisant les possibilités d’inondation des zones d’habitation ou d’activité et en anticipant la dégradation de certains ouvrages (8).

Les règles essentielles de gestion physique des rivières édictées par le SDAGE seront respectées pendant les travaux.

COMPATIBILITE AVEC LE SAGE HVA :

Le document en cours de rédaction propose un diagnostic et une stratégie pour le territoire reprenant l’ensemble des actions proposées dans le programme d’action. A l’heure actuelle, le Plan d’Aménagement et de Gestion Durable est en cours de rédaction. Il reprend les principaux points issus de la stratégie afin de les retranscrire dans le règlement, dernière phase du document et enfin apporter un poids réglementaire dans la gestion locale des conflits d’usages. Il en ressort les éléments suivants :

- La gestion quantitative du fleuve Aude et notamment la réduction du déficit dès le secteur de Carcassonne passera par une meilleure gestion des volumes d’eau dans les ouvrages de Matemale et Puyvalador. L’application de la convention de Matemale et de conventions privées entre les sports d’eau vive et EDF nécessite une optimisation d’utilisation des volumes déstockés ;

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- Les zones humides ont un rôle primordial dans la gestion quantitative de l’Aude tant dans le déficit que le surplus. Il est donc convenu que la restauration des zones humides dépasse le cadre seul du SAGE HVA. En effet, même si la capacité de rétention est avant tout dépendante du nombre et de leur fonctionnement les zones humides de la haute vallée de l’Aude semblent être capable de retenir autant d’eau que le barrage de Matemale et Puyvalador réunis soit 30 millions de mètres cubes. Leur restauration pour les plus dégradées et donc considéré comme un enjeu majeur vis-à-vis de la gestion du fleuve Aude pour les prochaines décennies.

- La qualité de l’eau est en amélioration dans les secteurs concernés par l’apparition de molécules pourtant interdite (secteur du Limouxin). En revanche, la dégradation des eaux par la présence de streptocoques fécaux se poursuit. Il s’agit avant tout d’un travail au sein des collectivités et notamment de l’élaboration d’un schéma intercommunal d’assainissement qui apportera des solutions techniques et financières sur ce domaine ;

- La qualité physique représentée par sa morphologie et sa capacité à transporter des matériaux et remplacer ceux qui ont dévalés et largement dégradée sur certains tronçons notamment entre Quillan et Limoux ou l’enfoncement du lit de plus de 3 m a considérablement altéré ses qualités épuratrice et d’accueil piscicole. Il est prévu dans ce cadre que le SAGE préconise des travaux de restauration physique afin de ré-injecter des sédiments grossiers dans le fleuve et ainsi enrayer son enfoncement. Les espaces de mobilité (déplacement de fleuve dans une enveloppe à proximité) sont également concernés. Leur acquisition et restauration permet à la fois au fleuve de limiter l’impact des crues mais également de favoriser la recharge sédimentaire.

Au regard de l’ensemble des éléments, la cdc du Pays de Couiza, en déposant ce dossier de Déclaration d’Intérêt Général, contribue aux objectifs énoncés par le SAGE.

Secteurs Natura 2000

Au total, 2 sites Natura 2000 sont présents sur le territoire de la Cdc du Pays de Couiza. On retrouve : - ZPS des Hautes Corbières FR9112028 - ZPS des Basses Corbières FR9110111 (pour une très faible superficie)

NB : la commune de Fourtou est dans le périmètre du SIC « Haute vallée de l’Orbieu », mais n’est pas concernée par la programmation de travaux.

Au regard des espèces animales et végétales pouvant être concernées, l’animateur du site Natura 2000 est systématiquement associé aux comités de pilotages pour chaque projet. Ainsi, on retrouve globalement dans les tableaux suivant les milieux et espèce susceptibles d’être concernées par les travaux. Un document d’incidence Natura 2000 sera annexé à la demande de DIG au même titre que le dossier d’incidence concernant le dossier loi sur l’eau.

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ZPS Hautes corbières

SIC Haute vallée de l’Orbieu

ZPS Basses corbières

Carte 3: Localisation des sites Natura 2000

III. DEMANDE DE DECLARATION D’INTERET GENERAL

III.1. MEMOIRE JUSTIFIANT L’INTERET GENERAL DE L’OPERATION

III.1.1. Une opération d’intérêt public a) L’intérêt général

Les inondations qui ont lourdement frappées le département de l’Aude en 1992, 1996, et les 12 et 13 novembre 1999 ont mis en évidence sur les bassins versants et sous bassins versants du territoire de la Cdc du Pays de Couiza des problèmes récurrents d’inondation de certains secteurs. La Communauté de Communes du Pays de Couiza fortement touchée par les événements du 26 septembre 1992 assure régulièrement des travaux de restauration et de gestion régulière de cours d’eau. Sur ce territoire, il a été constaté un défaut d’entretien généralisé des rivières et des lacunes de la part des riverains devant les obligations auxquelles ils doivent répondre en tant que propriétaire :

- Au travers de l’article L215-14 du Code de l’Environnement relatif à l’entretien des rivières qui précise que les riverains sont tenus à « l’entretien de la rive par élagage et recépage de la végétation arborée et à l’enlèvement d’embâcles et de débris flottants ou non afin de maintenir l’écoulement naturel des eaux, d’assurer la bonne tenue des berges et de préserver la faune et la flore dans le respect du bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques ».

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- Au travers de l’article L432-1 du Code de l’Environnement qui précise que « tout propriétaire d’un droit de pêche, ou son ayant cause, est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. A cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d’entretien, sur les berges et dans le lit du cours d’eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique

Devant les lacunes observées, la collectivité œuvre par la mise en place de travaux à l’équilibre des milieux aquatiques et demande à ce titre la Déclaration d’Intérêt Général sur une durée de 5 ans entre 2015 et 2019 pour pouvoir assurer les réalisation des futurs travaux.

Ainsi, depuis 2001, la Cdc du Pays de Couiza a entrepris des travaux sur la ripisylve de l’ensemble de son réseau hydrographique en régie technique. Les résultats démontrent que l’intervention est bénéfique à la fois au droit de l’intervention permettant de réajuster l’équilibre des boisements rivulaires majoritairement sénescents mais également sur l’aval où la formation d’embâcle est limitée.

Il s’agit bien là d’une mission d’intérêt public que le maitre d’ouvrage souhaite développer sur d’autres types d’interventions dans différents compartiments du bassin versant de l’Aude Amont.

En effet, les bénéfices sont nombreux lorsque l’on intervient sur le milieu avec comme objectif de restaurer ses fonctionnalités naturelles. Quelques raccourcis peuvent permettre de comprendre les avantages et les notions de service public des interventions programmées :

- Gestion de la ripisylve : Extraction du bois mort sur pied ou flottant (inondation), intervention sélective sur les individus (qualité, inondation, biodiversité). - Confortement de berges aux droits d’enjeux majeurs ou présentant une réelle menace.

Cette notion est portée par la Cdc du Pays de Couiza depuis 2001 (année de création de l’équipe verte) et souhaite bien poursuivre dans ce sens durant de nombreuses années. Le travail et les investissements réalisés jusqu’aujourd’hui pourraient très rapidement disparaitre si jamais les opérations ne pouvaient être reconduites. L’évolution du milieu naturel est tel qu’une gestion permanente permet de conserver des enjeux auprès de cours d’eau.

b) Le Plan Pluriannuel de Gestion de Bassin Versant Aude Amont (PPGBV Aude Amont)

Il s’agit d’un outil contractuel technique et financier entre le maitre d’ouvrage, les financeurs et l’ensemble des services instructeurs des dossiers réglementaires pour la réalisation de travaux. Ce plan détermine sur une durée de 5 ans (2015-2019) les études et travaux à réaliser sur le territoire correspondant à la masse d’eau SDAGE « Aude Amont ». Cette masse d’eau est assimilée au sous bassin de la Haute Vallée de l’Aude, c’est-à-dire l’Aude et ses affluents depuis sa source (LES ANGLES) à la confluence du Fresquel (CARCASSONNE). Actuellement 3 maitres d’ouvrages sont affichés sur ce territoire. La loi GEMAPI devrait permettre la fusion de ces 3 structures pour n’en former qu’une seule représentée sous la forme du Syndicat Mixte d’Aménagement Hydraulique de la Haute Vallée de l’Aude (SMAH HVA).

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Carte 4: Représentation du futur syndicat de la Haute Vallée de l’Aude (en rose).

Les tranches annuelles de travaux sont basées sur la capacité financière des maitres d’ouvrages à investir sur des opérations de restauration parfois conséquentes. En dehors de l’aspect pédagogique que les travaux peuvent avoir sur les riverains et élus locaux, la réalité de restaurer certains sites devient une priorité d’enjeux publics majeurs (routes, ponts, digues, barrages…).

III.1.2. Objectifs des travaux sur le bassin versant

Différents cadres réglementaires fixent les objectifs à viser et donc les types d’actions à réaliser par bassin versant pour répondre aux attentes de l’Europe et de l’état du bon état écologique des masses d’eau. Au-delà des attentes réglementaires, la qualité du milieu aquatique est un enjeu pour le territoire de la Cdc du Pays de Couiza. Ainsi, les opérations proposées dans le programme d’action de la Cdc du Pays de Couiza sont répertoriées dans les 8 Orientation fondamentales du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) à l’échelle du bassin Rhône Méditerranée. En effet, la Cdc du Pays de Couiza répond en cela, par souci de gestion cohérente et intégrée aux prérogatives du SDAGE du bassin Rhône Méditerranée Corse qui préconise la gestion équilibrée de la ripisylve, composante majeure de l’écosystème et élément essentiel du fonctionnement physique du cours d’eau.

Ces travaux de restauration et de gestion régulière auront pour objectifs de rendre aux cours d’eau, d’une part, leur fonctionnalité naturelle et leur état d’équilibre, et d’autre part, de conserver un aspect physique qui correspond d’avantage au rôle écologique, paysager, voir sociologique que l’on peut attendre d’un cours d’eau « naturel ».

Limitation des risques liés aux inondations

Une ripisylve équilibrée et un cours d’eau dont les faciès sont variés et de qualité garantissent : - Une amélioration de la fonction épuratrice du réseau racinaire

- 16 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

- Une limitation de l’apport de bois morts dans le lit de la rivière - Un piégeage des bois flottants et des embâcles en zone appropriée - Une limitation du ruissellement des eaux de pluies - Un débordement préférentiel dans les zones sans enjeux ou peu

Il s’agira donc pour limiter les risques dans les zones à enjeux de procéder à l’enlèvement des obstacles aux écoulements sur les secteurs sensibles aux inondations (embâcles, arbres couchés etc…), de traiter préventivement les arbres morts sur berges, fortement gîtés ou sénescents (vieillissant) afin de limiter l’apport de bois morts dans le cours d’eau, et de restaurer un bon état sanitaire des boisements sur les secteurs dégradés.

Sur les secteurs naturels sans enjeux majeurs, l’action se portera vers une densification et une diversification des boisements de berges, en conservant certains obstacles aux écoulements, ceci afin de ralentir les vitesses d’écoulement avant la traversée des agglomérations.

Ces interventions sectorisées et différenciées en fonction des enjeux, des secteurs, et du degré d’encombrement, auront pour objectifs : - de limiter le risque et le niveau de submersion des zones où les enjeux sont forts (zones habitées, infrastructures etc.) ; - d’éviter l’obstruction des ouvrages d’art (ponts) par les matériaux ligneux dérivants ; - d’éviter le phénomène de rupture d’embâcles, dangereux pour les secteurs situés en aval.

Limitation des dégradations causées aux berges en zone urbanisée

Grâce au système racinaire des différentes strates de végétation (herbacée, arbustive et arborée), la ripisylve assure un excellent maintien des berges.

Les interventions devront ainsi permettre de : - encourager une diversité des essences et des strates, favoriser les essences adaptées afin de conserver un bon maintien des berges et de limiter le ruissellement ; - supprimer les arbres déstabilisés ou couchés pouvant générer des turbulences à l’origine de phénomènes d’érosion des berges ; - conserver la végétation arbustive et herbacée qui, en se couchant sous l’action du courant, limite l’érosion des berges.

Amélioration de la qualité de l’eau

La végétation et les interactions avec le sol jouent un rôle prépondérant dans l’autoépuration des eaux de surface. En effet, en éliminant les nitrates, en fixant les phosphates et en favorisant les connexions avec le sous-sol, les travaux de restauration à de la ripisylve participent à l’amélioration de la qualité de l’eau.

Les interventions sur la ripisylve devront intégrer la nécessité de conserver un couvert végétal suffisamment dense pour éviter un éclaircissement trop important du cours d’eau pouvant

- 17 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement occasionner un réchauffement des eaux, et donc un développement de phénomènes d’eutrophisation (développement de la végétation aquatiques et asphyxie du milieu).

Valorisation du patrimoine naturel

Les milieux aquatiques sont source de biodiversité. Ils constituent également un élément structurant et valorisant du territoire, en étant pratiquée et fréquentée pour diverses activités (pêche, chasse, randonnée etc…)

Les travaux préconisés devront aller dans le sens de : - la conservation des essences végétales et des espèces animales rares ; - l’amélioration de la richesse biologique par la limitation des espèces indésirables ou envahissantes ; - la valorisation paysagère des rivières dans la traversée des villages et aux abords des ponts ; - la conservation des différents usages ; - la création de sentiers d’interprétations ou de sensibilisation afin de communiquer pour le tourisme vert ou la population sur la richesse naturelle présente sur le territoire.

III.2. PRINCIPES D’INTERVENTION ET DESCRIPTIF DES TRAVAUX

III.2.1. Les principes d’intervention essentiels :

- Améliorer le fonctionnement naturel des écosystèmes aquatiques, - concilier les enjeux sécuritaires, environnementaux, économiques et sociaux, - favoriser le rôle régulateur, stabilisateur et paysager des milieux aquatiques, - intervenir différemment suivant les secteurs et enjeux riverains, - informer au mieux la population de la nature des opérations envisagées.

Les interventions ne seront pas systématiques et ont au préalable fait l’objet d’une réflexion secteur par secteur quant aux conséquences qu’elles pourront induire sur les écoulements et le milieu naturel. Les secteurs privilégiés concernent les tronçons qu’il convient de traiter en « gestion régulière » dus aux enjeux sécuritaires présents.

Les travaux comprendront :

Travaux sur la ripisylve :

 des abattages sélectifs d’arbres morts, malades ou instables dans les formations végétales riveraines, en prenant soin de ne pas arracher les souches de manière à ne pas déstabiliser la berge.

- 18 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

 le recépage des cépées trop denses (l’élimination de certaines tiges permettant de revitaliser les tiges préservées) ou des arbres vieillissants (une coupe propre permettant de générer des rejets qui assureront la repousse d’un arbre nouveau).

 L’élagage des branches basses susceptibles de freiner l’écoulement ou de piéger des débris flottants.

 des éliminations d’embâcles et de bois morts (suivant leur position dans le lit mineur et leur risque de dérive vers l’aval).

 les travaux nécessaires pour accéder aux sites concernés (dépose puis remise en place de clôtures…), l’élimination des rémanents produits par le chantier (incinération ou broyage selon la période et la réglementation en vigueur).

 La dévégétalisation et la scarification d’atterrissement et le régalage des matériaux, susceptibles de gêner l’écoulement ou de provoquer ou d’accentuer des érosions.

Travaux de génie végétal :

 Un terrassement en lit majeur ;  Une pose de pieux avec tressage en pied de berge ;  Une protection de berge alliant pierre, bois et végétaux vivants ;  Une plantation d’arbres, arbustes, plantes hélophytes ou graminées.

III.2.2. Localisation des secteurs

La Déclaration d’Intérêt Général est demandée pour une période de 5 ans sur le réseau hydrographique appartenant au territoire de la Cdc du Pays de Couiza. Seront concernées par cette DIG les communes suivantes : Sougraigne, Rennes les Bains, Cassaignes, Coustaussa, Couiza, Arques, Serres, Peyrolles, Bugarach, Antugnac, Montazels, La Serpent.

Pour l’ensemble du périmètre d’étude, 7 tronçons pour lesquels une intervention est nécessaire, ont été définis. Cela représente environ 15.8 kilomètres de cours d’eau.

- 19 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

Carte 5: Localisation des tronçons programmés

III.3. PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL

Le PPGBV fait partie intégrante du deuxième Programme d’Action et de Prévention des Inondations (PAPI 2) portée par l’EPTB SMMAR. Ce PAPI 2 représente globalement une enveloppe de 50 millions d’euros dont 23 sont répartis dans les 5 PPGBV construits à l’échelle du bassin versant du fleuve Aude. Le PPGBV Aude Amont représente une enveloppe de 4 millions d’euros.

Les principaux partenaires financiers susceptibles d’intervenir sur ce type d’opération à ce jour, sont : L’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée, le Département de l’Aude, L’Europe, La Région Languedoc Roussillon à hauteur de 80 % de financement. Les 20 % sont la part d’autofinancement à la charge de la collectivité (Cdc du pays de Couiza).

Aucune participation financière ne sera demandée aux riverains, en revanche avant chaque intervention il sera procédé à un recensement des riverains et à une information visant à expliquer la nature des travaux et le devenir des rémanents issus des travaux. Remarque : la Cdc du Pays de Couiza n’a pas les moyens seul, d’assurer le recensement de l’ensemble des riverains. Il est donc demandé systématiquement un appui aux mairies concernées afin d’obtenir une liste exhaustive des personnes bénéficiant de travaux. Or, lors d’un contentieux la collectivité ne peut être confondu comme responsable si la liste fournie au maitre d’ouvrage ne mentionne pas l’ensemble des propriétaires concernés.

III.4. MODALITE DE CONTROLE ET DE SUIVI DES MILIEUX RESTAURES

Ces travaux de restauration nécessitent selon leur nature une phase de gestion régulière. L’intervention en milieu naturel reste de l’expérimentation avec un retour d’expériences parfois d’une vingtaine d’années mais les paramètres sont nombreux et instables pour assurer une efficience à 100%.

- 20 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

Toutefois, il est prévu dans le programme d’action et pour chaque projet de mesurer l’efficacité. Les indices mesurant le gain écologique obtenu sont validés en comité de pilotage et dépendent de la nature des travaux (ex : évolution du taux de boisement sur une zone humide)

III.5. CALENDRIER PREVISIONNEL

En ce qui concerne les travaux de restauration et de gestion régulière de ripisylve, le programme prévoit plusieurs tranches annuelles. Les interventions seront réalisées, autant que faire ce peu, durant la période de repos végétatif, ce qui permettra d’avoir un effet moins traumatisant pour les végétaux. Les travaux s’organiseront de préférence durant la période automnale et hivernale.

Pour des raisons pratiques et techniques (notamment dû à l’emploi d’une équipe verte à l’année) la Cdc du pays de Couiza peut entreprendre des travaux plus tôt dans l’année. Le maitre d’ouvrage prendra alors soin de prévenir les différents usagers des cours d’eau pour éviter quelconques conflits.

Les travaux seront réalisés de préférence d’amont vers l’aval en respectant les consignes du Plan Pluriannuel de Gestion de Bassin Versant et les priorités d’intervention.

Les travaux nécessitant l’intervention d’engins dans le lit mineur (pour le traitement d’atterrissement notamment) devront préférentiellement être réalisés en période de basses eaux. La période la plus propice est la période estivale des mois de juillet et d’août.

Les raisons sont les suivantes :

- Faibles débits pour travailler, - Fin de saison de reproduction des poissons blancs - Repos végétatif pour les principales espèces en bordure de cours d’eau ll est à noter qu’un calendrier plus précis est détaillé dans le contenu de la fiche action permettant ainsi d’afficher un calendrier prévisionnel sur la durée de la DIG demandée.

- 21 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

IV. DECLARATION POUR L’EXECUTION DU PLAN DE GESTION

Plusieurs rubriques de la nomenclature « eau », définies par l’article L 214-1 du code de l’Environnement, les travaux sont soumis à déclaration. Les rubriques concernées sont les suivantes : - 3.2.1.0 3° Entretien d’un cours d’eau - 3.1.5.0 2° IOTA intervention avec engin dans le lit mineur

Cohérence Hydrographique

La réalisation du Plan Pluriannuel de Gestion de Bassin Versant se limite au territoire Aude Amont dans une logique de découpage d’un des 5 sous bassin versant à l’échelle du fleuve Aude. Ainsi, au regard du grand découpage français en 6 entités hydrographique, Aude Amont correspond à un sous bassin versant de l’entité Rhône Méditerranée Corse. In fine, ce découpage correspond à l’identification de pressions similaires et pour lesquelles les réponses locales peuvent être assurées par des opérateurs identifiés sur ce territoire.

Au regard de ses compétences et à l’échelle de son territoire, la cdc du Pays de Couiza s’apprête à lancer des travaux de restauration et de gestion régulière de la ripisylve

IV.1. LE PLAN PLURIANNUEL DE GESTION DE BASSIN VERSANT

Ce document fait suite à l’ancien PPGR (Plan Pluriannuel de Gestion de la Ripisylve) qui par définition ne comprenait qu’un compartiment du bassin versant toutefois considéré comme milieu aquatique : les boisements rivulaires. Ce nouveau document élargit le champ de compétence de la cdc du Pays de Couiza et répond à des problématiques différentes de la lutte contre les inondations, premier statut de l’EPCI. Désormais et ce depuis 2011, la cdc du Pays de Couiza a fait évoluer ses statuts pour « prendre en compte la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques ». Par conséquent, ce nouvel outil contractuel permet de programmer sur les 5 prochaines années sur les 5 axes que comprennent les PPGBV à l’échelle du bassin versant du fleuve Aude :  Axe 1 : Restauration Physique  Axe 2 : Gestion Quantitative  Axe 3 : Amélioration de la qualité de l’eau  Axe 4 : Zone Humide  Axe 5 : Ripisylve

A l’échelle du bassin versant de l’Aude, 5 PPGBV ont été élaborés. Répondant à des problématiques différentes en fonction des territoires, certains sont plus orientés sur des axes comme la gestion quantitative (Axe 2) ou la restauration physique (Axe 1).

La cdc du Pays de Couiza, un des 3 maitres d’ouvrage du PPGBV Aude Amont ne fait pas exception à la règle et tente de répondre aux problématiques majeures de la qualité morphologique de l’Aude traversant son territoire (Axe 1), ainsi que la gestion des boisements rivulaires (Axe5).

- 22 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

L’axe 1 fera l’objet d’un dossier DIG de demande d’autorisation au titre du code de l’environnement. Ce présent dossier concerne donc uniquement l’axe 5 pour le territoire de compétence de la cdc du Pays de Couiza.

Axe 5 - Travaux de restauration/Gestion de la ripisylve

Les principes d’intervention essentiels sont :  concilier les enjeux sécuritaires, environnementaux, économiques et sociaux ;  favoriser le rôle régulateur, stabilisateur et paysager de la ripisylve ;  intervenir différemment suivant les secteurs et enjeux riverains  informer au mieux la population de la nature des opérations envisagées.

Les interventions ne seront pas systématiques et ont au préalable fait l’objet d’une réflexion secteur par secteur quant aux conséquences qu’elles pourront induire sur les écoulements et le milieu naturel. Suivant les secteurs, l’objectif pourra être de favoriser les écoulements (proximité des agglomérations) ou de les ralentir (zone à faibles enjeux) afin de limiter les dégâts en cas de crue. Le type d’intervention faisant l’objet de cette présente DIG concerne uniquement des travaux de gestion régulière: tronçons sur lesquels un premier passage de restauration de la ripisylve a déjà été réalisé.

Pour rappel, les interventions sur le Domaine Publique Fluvial (DPF) feront l’objet d’une demande d’occupation du domaine pour la durée des travaux en parallèle de la convention entre la DDTM 11 et l’EPTB SMMAR qui précise le cadre d’intervention des maitres d’ouvrages sur le fleuve Aude.

Les travaux comprendront :

 des abattages sélectifs d’arbres morts, malades ou instables dans les formations végétales riveraines, en prenant soin de ne pas arracher les souches de manière à ne pas déstabiliser la berge.

 le recépage des cépées trop dense (l’élimination de certaines tiges permettant de revitaliser les tiges préservées) ou des arbres vieillissants (une coupe propre permettant de générer des rejets qui assureront la repousse d’un arbre nouveau).

 L’élagage des branches basses susceptibles de freiner l’écoulement ou de piéger des débris flottants.

 des éliminations d’embâcles et de bois morts (suivant leur position dans le lit mineur et leur risque de dérive vers l’aval).

 les travaux nécessaires pour accéder aux sites concernés (dépose puis remise en place de clôtures…), l’élimination des rémanents produits par le chantier (incinération ou broyage selon la période et la réglementation en vigueur).

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 La dévégétalisation et la scarification d’atterrissement et le régalage des matériaux, susceptibles de gêner l’écoulement ou de provoquer ou d’accentuer des érosions.

Les compétences de la Cdc du Pays de Couiza lui permettent de lancer des travaux de confortement de berges aux droits d’enjeux (habitations principales, réseaux d’eau usée, d’alimentation…) et considère qu’il soit possible que ce type d’opération soit nécessaire durant la validité de cette déclaration d’intérêt général. En effet, les épisodes pluvieux et les crues ont de nombreuses conséquences sur un cours d’eau et plus particulièrement la stabilité des berges. L’enfoncement du cours d’eau, la création d’enrochements ou toute autre modification du régime d’écoulement des eaux, conduisent au risque d’érosion plus ou moins marquée.

Les objectifs des travaux sont les suivants : - Protéger un enjeu d’intérêt général ou fondamentalement menacé par un cours d’eau - Limiter les risques pour la population locale - Favoriser au mieux les techniques dites végétales lorsque les caractéristiques du terrain s’y prêtent (Fixation du pied de berge par tressage ou fascinage, mise en place des longrines pour les casiers végétalisés, végétalisation)

Dans le cas où une technique autre que génie végétal doit être utilisée, un dossier sera déposé au titre du code de l’environnement préalablement.

La fiche action, issue du PPGBV « Aude amont », ainsi que le détail des tronçons à traiter sont présentés dans les pages suivantes :

- 24 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

Volet de l'Accord Gestion de la ripisylve Cadre AXE 5 Opération Restauration et gestion régulière de la ripisylve des cours FA-6-RIP d'eau non domaniaux sur le territoire du pays de Couiza Objectif Qualité de l'eau / biodiversité / inondation Sous-bassin versant: BV Sals et Antugnac Maitre d'ouvrage Cdc Pays de Couiza Aude amont Contexte La communauté de communes du Pays de Couiza a la compétence de la gestion des cours d'eau sur l'ensemble de son territoire. Depuis 2004, les travaux menés suivent un plan de gestion élaboré sur le BV Sals et Antugnac, correspondant à une superficie de 283 km2 et 87 km de cours d'eau en gestion. Ces travaux sont réalisés en régie, grâce à l'équipe verte de la communauté de communes (composée de 3 agents). A ce jour, l'équipe a restauré plus de 80 km de cours d'eau. La gestion régulière de ces cours d'eau est indispensable pour limiter la création d'embâcles, et parait primordial aux élus du territoire, très sensibles au risque inondation (particulièrement fort sur le BV de la Sals). La programmation des tronçons sur ce PPGBV permet également la pérennité de l'équipe verte, véritable atout sur ce territoire.

Objectifs - maintenir et améliorer la qualité de l'eau - maintenir et augmenter la biodiversité de nos cours d'eau - Lutter contre les risques d'inondation

Description technique de l'opération

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Conditions de réalisation et partenaires associés Collaboration avec les propriétaires riverains pour une bonne réalisation des travaux. Calendrier Année 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Programmation - NON Domanial € 50 000 € 20 000 € 20 000 € 15 000 € 18 000 € Dossier DIG réglementaire

Plan de financement Agence de Total Région Dept 11 Autofi. Travaux réalisés en régie par l'eau l'équipe verte de la Cdc du 100% 30% 10% 40% 20% Pays de Couiza 123 000 12 300 36 900 € 49 200 € 24 600 € € € * sous réserve: cf. engagement AERMC

- 26 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

Aude_36(3/3) Aude_36(2/3) Aude_36(1/3)

Ant_3 Ant_2 Ant_1 Bla_4 Ria_2 Sal_6 Sal_5 Code Cours d'eau Antugnac Antugnac Antugnac Rialsesse Blanque Aude Aude Aude Sals Sals Milieux/biodiversité Milieux/biodiversité Milieux/biodiversité Milieux/biodiversité Milieux/biodiversité Milieux/biodiversité Milieux/biodiversité Gestion régulière de de régulière Gestion de régulière Gestion de régulière Gestion traversée de village de traversée village de traversée village de traversée Entrée Détailla de programmation pluriannuelle destronçons gestion de la ripisylvede Luc-sur-Aude Couiza/Luc-sur-Aude Couiza Bugarach/Rennes-les-Bains Arques Antugnac/Montazels Antugnac La Serpent/Antugnac Couiza Coustaussa/Rennes-les-bains Communes Maîtrise d'ouvrage: Cdc dedu Pays COUIZA Longueur 1316 1316 1053 2197 1868 1520 1404 2849 1514 4435 Cout ml 19 19 19 8 8 7 8 7 8 8 Type_intervention TOTAL en ml/an TOTAL en €/AN Restauration Gestion Gestion Gestion Gestion Gestion Gestion Gestion non non domanial non domanial non domanial non domanial non domanial non domanial non domanial Domanialité DPF DPF DPF 50 000 € 12 111 € 35 480 € 5949 2015 20 000 € 19 943 € 2849 2016 40 000 € 20 000 € 10 638 € 11 234 € 3977 2017 40 000 € 25 000 € 14 941 € 3184 2018 43 000 € 25 000 € 17 574 € 3513 2019 193 000 € 19 472

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IV.2. COUTS DES OPERATIONS

La demande de Déclaration d’Intérêt Général concerne l’ensemble du périmètre de la cdc du Pays de Couiza, pour lequel elle exerce la compétence « Prévention des inondations et Gestion équilibrée de la ressource en eau ». Le caractère d’intérêt général est donc demandé pour une durée de 5 ans (2015-2019), conformément à la législation en vigueur. Le détail de la localisation des sites ainsi que la description technique des travaux sont détaillés dans la présentation du plan pluriannuel de gestion de bassin versant (cf. pages précédentes). Le tableau ci-dessous reprend la répartition financière annuelle de la restauration/gestion régulière de la ripisylve sur l’ensemble du programme d’actions.

La demande de Déclaration d’Intérêt Général ainsi que le dossier de déclaration ne portent pas sur l’ensemble du Plan Pluriannuel de Gestion de Bassin Versant.

Mesure maîtrise d'ouvrage Total Code FA Intitulé Nature _ projet AXE 2015 2016 2017 2018 2019 PDM préssentie INVESTISSEMENT Restauration et gestion régulière de la ripisylve des FA-6-RIP Travaux AXE5 3 C 17 CdC Couiza 50 000 20 000 20 000 15 000 18 000 123 000 € cours d'eau non domaniaux sur le territoire du pays de Couiza

V. DOCUMENT D’INCIDENCE

V.1. RUBRIQUE DE LA NOMENCLATURE CONCERNEE

Les travaux ont pour objet la restauration des milieux aquatiques recensés sur le territoire de la cdc du Pays de Couiza. Ce type d’action rentre dans le cadre de la nomenclature loi sur l’eau. Plusieurs rubriques de la nomenclature « eau », définies par l’article L 214-1 du code de l’Environnement sont concernées par les travaux. On retrouve :

- 3.2.1.0 Entretien de cours d'eau ou de canaux, à l'exclusion de l'entretien visé à l'article L. 215-14 réalisé par le propriétaire riverain, du maintien et du rétablissement des caractéristiques des chenaux de navigation, des dragages visés à la rubrique 4. 1. 3. 0 et de l'entretien des ouvrages visés à la rubrique 2. 1. 5. 0, le volume des sédiments extraits étant au cours d'une année : 1° Supérieur à 2 000 m3 (A) 2° Inférieur ou égal à 2 000 m3 dont la teneur des sédiments extraits est supérieure ou égale au niveau de référence S1 ;

- 3.1.5.0 Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones d'alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens , ou dans le lit majeur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères de brochet : 1° Destruction de plus de 200 m2 de frayères. - Au regard de ces éléments, les travaux envisagés par la cdc du Pays de Couiza et faisant l’objet de cette Déclaration d’Intérêt Général, sont soumis à déclaration.

- 33 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

V.2. IMPACTS LIES AUX TRAVAUX DE RESTAURATION DE LA RIPISYLVE

Fonctionnement hydraulique –inondations Les travaux n’envisagent pas de modifier la section hydraulique d’écoulement donc aucun impact négatif ne peut être mentionné concernant les travaux de restauration de la ripisylve. Les annexes hydrauliques seront remises en services afin de limiter l’impact des crues durant l’hiver. Les niveaux d’eau ne sont pas plus bas durant l’étiage donc pas d’influence sur le réchauffement de l’eau.

Qualité de l’eau Les travaux n’influencent que très peu la qualité de l’eau. Durant la phase opérationnelle, peu de matières fines peuvent enrichir la concentration en matières en suspension (MES). Les pollutions aux hydrocarbures ou autres huiles peuvent être constatés en cas d’accident sur la destruction d’un flexible ou réservoir à gasoil mais très rare et dans le cadre d’avaries.

En revanche, la restauration de la ripisylve et le retour d’espèces adaptées au bord de cours d’eau renforce la capacité filtrante de la barrière physique que cet habitat représente. L’abattement de nutriments et notamment dans le cycle de l’azote n’est pas à négliger, certaines études montrent qu’à partir de plus de 5 mètres de largeur, 25 % des nutriments sont consommés par cette zone tampon.

Habitat aquatique Les habitats aquatiques ne sont pas particulièrement impactés puisque les travaux consistent essentiellement à l’extraction d’embâcles et autres bois morts dans la ripisylve. La mécanisation des travaux ne se fait pas à l’intérieur du cours d’eau mais bien en dehors et en haut de berges. En revanche, la traversée ponctuelle d’un engin pour passer de l’autre côté du cours d’eau peut être occasionnel. Dans ce cas, il est demandé dans le cahier des charges que l’engin traverse sur un axe de cours où la roche mère ou gros blocs constituent le fond du cours d’eau. Dans ce cas, l’engin de dégradera pas les frayères et ne soulèvera pas de matière en suspension.

Si un impact peut être avéré, il s’agit de l’impact immédiat que les travaux représentent lors de l’extraction d’embâcles puisque cet amoncellement de bois mort constitue dans le cours d’eau une niche écologique ou différentes espèces peuvent accomplir l’ensemble de leur cycle de vie.

La période de reproduction piscicole sera respectée. Les travaux seront décalés comme le prévoit la réglementation selon les secteurs d’intervention.

Impact sur les usages Les travaux sur la ripisylve n’auront pas d’impact pour les pêcheurs, les bois étant systématiquement évacués ou broyés sur place de sorte à ne pas créer de gêne pour la pratique.

Impact sur l’avifaune et ses habitats associés : Les travaux qui font l’objet de cette DIG n’auront pas d’impact pour les oiseaux, les interventions se limitant à une bande rivulaire étroite (les arbres morts ne risquant pas de créer d’embâcles seront laissés en l’état), et l’intervention ne sera que ponctuelle en bord de cours

- 34 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement d’eau. Au vu de la proximité des secteurs d’intervention à un site Natura 2000 (classé en zone de Protection Spéciale), une vigilance particulière sera portée pendant les travaux pour ne pas déranger la faune (précaution particulière en période de nidification) et préserver la ripisylve, habitat potentiel de nombreux oiseaux.

Précautions et mesures correctives

Il est demandé aux entreprises dans le cahier des charges d’utiliser de l’huile pour tronçonneuse BIO et d’assurer un entretien hebdomadaire des engins permettant la mécanisation des travaux.

Pour limiter l’impact des abattages sur des individus à conserver il est demandé d’assurer un abattage directionnel et de réaliser un layon d’accès pour évacuer les bois de gros diamètre abattus.

Dans le cas où les travaux se déroulent sur des tout petits cours d’eau, il est demandé à l’entreprise de mettre en place un ouvrage de franchissement. Plusieurs techniques peuvent être utilisées en fonction du secteur traité : - Des rondins de grosse section ; - Une buse en PEHD de grosse section (600 mm mini) - Des pierres plates

V.3. EVALUATION D’INCIDENCES NATURA 2000

Deux sites Natura 2000 s’étendent dans le périmètre des communes visées par cette demande de DIG. Il s’agit des sites : - ZPS des Hautes Corbières FR9112028 - ZPS des Basses Corbières FR9110111

De manière générale, les sites Natura 2000 (et aussi les ZNIEFF) présentent sur ce territoire concernent les parties amont des cours d’eau sur lesquels il n’est prévu que des interventions modérées voire même aucune intervention spécifique (Non Intervention Contrôlée). L’incidence limitée de ces travaux a été démontrée dans les paragraphes précédents. Les travaux n’auront qu’une incidence très limitée (abattage ponctuel et courte durée d’intervention) sur la richesse patrimoniale de ces sites tant du point de vue des espèces (animales ou végétales) que des milieux (interventions ponctuelles en bordure de cours d’eau).

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FORMULAIRE D’EVALUATION SIMPLIFIEE OU PRELIMINAIRE DES INCIDENCES NATURA2000

1 Description du projet, de la manifestation ou de l’intervention

Joindre une description détaillée du projet, manifestation ou intervention sur papier libre en complément à ce formulaire.

 Nature du projet, de la manifestation ou de l’intervention

Préciser le type d’aménagement envisagé (exemple : canalisation d’eau, création d’un pont, mise en place de grillages, curage d’un fossé, drainage, création de digue, abattage d’arbres, création d’un sentier, manifestation sportive, etc.).

Travaux de gestion régulière de la ripisylve par abattage des arbres morts ou sénescents et extraction des embâcles et déchets divers pour limiter la création d’embâcle à la montée des eaux .  Localisation du projet par rapport au(x) site(s) Natura 2000 et cartographie

Joindre dans tous les cas une carte de localisation précise du projet (emprises temporaires, chantier, accès et définitives…) par rapport au(x) site(s) Natura 2000 sur une photocopie de carte IGN au 1/25 000e. Si le projet se situe en site Natura 2000, joindre également un plan de situation détaillé (plan de masse, plan cadastral, etc.).

Le projet est situé :

La localisation précise des sites est présentée sur les cartes (p28-32). La carte ci-après représente les différents tronçons inscrits dans le programme d’action de la cdc du Pays de Couiza.

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SIC « Capcir-Carlit-CampcardosSIC » « MSICassifSite « Madres de« Massifla Malepère-Coronnat de la »Malepère » En site(s) Natura 2000  n° de site(s) : ZPS des Hautes Corbières FR9112028 n° de site(s) : ZPS des Basses Corbières FR9110111

… Hors site(s) Natura 2000  A quelle distance ?

 Étendue/emprise du projet, de la manifestation ou de l’intervention

Emprises au sol temporaire et permanente de l’implantation ou de la manifestation (si connue) :information donnée par site (en km linéaire) ou classe de surface approximative (cocher la case correspondante) : □ < 100 m² □1 000 à 10 000 m² (1 ha) □100 à 1 000 m² □ > 10 000 m² (> 1 ha)

- Longueur (si linéaire impacté) : Au total 16 km (ensemble des tronçons confondus)

- Emprises en phase chantier :

- Aménagement(s) connexe(s) :

Préciser si le projet, la manifestation ou l’intervention générera des aménagements connexes (exemple : voiries et réseaux divers, parking, zone de stockage, etc.). Si oui, décrire succinctement ces aménagements. Pour les manifestations, interventions : infrastructures permanentes ou temporaires nécessaires, logistique, nombre de personnes attendues.

Pas d’aménagement particulier

 Durée prévisible et période envisagée des travaux, de la manifestation ou de l’intervention :

- Projet, manifestation :

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diurne □ nocturne

- Durée précise si connue : …….…..… (jours, mois) Ou durée approximative en cochant la case correspondante : □ < 1 mois 1 an à 5 ans □ 1 mois à 1 an □ > 5 ans

- Période précise si connue : …….………………(de tel mois à tel mois) Ou période approximative en cochant la(les) case(s) correspondante :  Printemps  Automne  Eté  Hiver

- Fréquence : chaque année □ chaque mois □ autre (préciser) :

 Entretien / fonctionnement / rejet

Préciser si le projet ou la manifestation générera des interventions ou rejets sur le milieu durant sa phase d’exploitation (exemple : traitement chimique, débroussaillage mécanique, curage, rejet d’eau pluviale, pistes, zones de chantier, raccordement réseaux...). Si oui, les décrire succinctement (fréquence, ampleur, etc.).

Durant la phase d’exploitation, le départ de fines peut avoir lieu lors de la mobilisation des matériaux ou de reconnexion d’annexes hydrauliques.

 Budget

Préciser le coût prévisionnel global du projet.

Coût global du projet : 123 000 € ou coût approximatif (cocher la case correspondante) :

□ < 5 000 € □ de 20 000 € à 100 000 € □ de 5 000 à 20 000 € □> à 100 000 €

2 Définition et cartographie de la zone d’influence du projet

La zone d’influence est fonction de la nature du projet et des milieux naturels environnants. Les incidences d’un projet sur son environnement peuvent être plus ou moins étendues (poussières, bruit, rejets dans le milieu aquatique…). La zone d’influence est plus grande que la zone d’implantation. Pour aider à définir cette zone, il convient de se poser les questions suivantes :

Cocher les cases concernées et délimiter cette zone d’influence sur une carte au 1/25 000ème ou au 1/50 000ème.

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□Rejets dans le milieu aquatique (matière organique, limon, argiles, sables fins) □ Pistes de chantier, circulation □ Rupture de corridors écologiques (rupture de continuité écologique pour les espèces) □ Poussières, vibrations □ Pollutions possibles □ Perturbation d’une espèce en dehors de la zone d’implantation  Bruits □ Autres incidences …………………………………………………….. 3 Etat des lieux de la zone d’influence

Cet état des lieux écologique de la zone d’influence (zone pouvant être impactée par le projet) permettra de déterminer les incidences que peut avoir le projet ou manifestation sur cette zone.

PROTECTIONS :

Le projet est situé en :

□ Réserve Naturelle Nationale □ Réserve Naturelle Régionale □ Parc National □ Arrêté de protection de biotope □ Site classé □ Site inscrit □ PIG (projet d’intérêt général) de protection □ Parc Naturel Régional  ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique) □ Réserve de biosphère □ Site RAMSAR

USAGES :

Cocher les cases correspondantes pour indiquer succinctement quels sont les usages actuels et historiques de la zone d’influence.

□ Aucun  Pâturage / fauche Chasse  Pêche  Sport & Loisirs (VTT, 4x4, quads, escalade, vol libre…)  Agriculture  Sylviculture  Décharge sauvage  Perturbations diverses (inondation, incendie…) □ Cabanisation  Construite, non naturelle : ………………………………………………… □ Autre (préciser l’usage) : ……………………………………………………………

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Commentaires : Le secteur d’intervention est globalement réparti sur l’ensemble du territoire de la cdc du Pays de Couiza et l’ensemble des usages sont rencontrés. Dans le cas des décharges sauvages, les sites pollués sont purgés et les matières évacuées.

MILIEUX NATURELS ET ESPECES :

Renseigner les tableaux ci-dessous, en fonction de vos connaissances, et joindre une cartographie de localisation approximative des milieux et espèces.

Afin de faciliter l’instruction du dossier, il est fortement recommandé de fournir quelques photos du site (sous format numérique de préférence). Préciser ici la légende de ces photos et reporter leur numéro sur la carte de localisation.

TABLEAU MILIEUX NATURELS :

Cocher type d’habitat naturel Commentaires si

présent Pelouse sèche

Steppe

Milieux ouverts broussaille ou semi-ouverts lande

garrigue / maquis

autre : ………………… Rochers intérieurs, éboulis Milieux rocheux rocheux… Hêtraie Forêt de résineux Milieux Forêt caducifoliée forestiers plantation autre : …………………

cours d’eau

Praire humide Zones humides Eau (étangs, lac)

autre : …………………

TABLEAU ESPECES FAUNE, FLORE :

Remplissez en fonction de vos connaissances :

Cocher Autres informations Groupes si présente (statut de l’espèce, nombre Nom de l’espèce d’espèces ou d’individus, type d’utilisation de la potentielle zone d’étude par l’espèce…) reptiles Ecrevisse à patte Crustacés blanche

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Insectes Mammifères terrestres/aquatiq ues Grand rapaces (aigle royal, vautour Oiseaux percnoptère, circaète Jean-le- blanc….)…

Plantes

Barbeau Poissons méridional Truite

4 Incidences du projet

Décrivez sommairement les incidences potentielles du projet dans la mesure de vos connaissances.

Destruction ou détérioration d’habitat (= milieu naturel) ou habitat d’espèce (type d’habitat et surface) : Les travaux de restauration de la ripisylve nécessitent l’évacuation de la végétation sur place où des arbres sénescents et creux peuvent abriter une compagnie de chiroptères ou autres mammifères terrestre type fouine, martre, loir, lérot, hermine, belette… Une précaution particulière est demandée aux bucherons lorsque des indices de présences laissent penser que l’habitat d’une espèce est menacé.

Destruction ou perturbation d’espèces (lesquelles et nombre d’individus) :

L’ensemble des espèces présentées dans le tableau ci-dessus peuvent être perturbées lors de la phase travaux

Perturbations possibles des espèces dans leurs fonctions vitales (reproduction, repos, alimentation…):

Les perturbations temporaires des espèces n’endommagent pas leurs fonctions vitales

5 Conclusion

Il est de la responsabilité du porteur de projet de conclure sur l’absence ou non d’incidences de son projet. A titre d’information, le projet est susceptible d’avoir une incidence lorsque : - Une surface relativement importante ou un milieu d’intérêt communautaire ou un habitat d’espèce est détruit ou dégradé à l’échelle du site Natura 2000 - Une espèce d’intérêt communautaire est détruite ou perturbée dans la réalisation de son cycle vital

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Le projet est-il susceptible d’avoir une incidence ?

 NON : ce formulaire, accompagné de ses pièces, est joint à la demande d’autorisation ou à la déclaration, et remis au service instructeur.

Exposé sommaire des raisons pour lesquelles le projet n’a pas d’incidences : Les travaux prévus à l’échelle des sites Natura 2000 ne sont que minimes et ne représentent pas de menaces réelles vis-à-vis du statut de conservation des espèces probablement les plus impactées lors des travaux. De plus, la programmation des opérations prend en compte les exigences éco-biologiques des espèces. En effet, les travaux d’abattage seront répartis au fil des saisons et notamment en fonction des populations d’oiseaux. □ OUI : l’évaluation d’incidences doit se poursuivre. Un dossier plus poussé doit être réalisé. Ce dossier sera joint à la demande d’autorisation ou à la déclaration, et remis au service instructeur.

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VI. DROITS DE PECHE

VI.1. IDENTIFICATION DES COURS D’EAU OU SECTION DE COURS D’EAU CONCERNES PAR LA RETROCESSION GRATUITE DU DROIT DE PECHE, POUR UNE DUREE DE 5 ANS

Sont concernés par la rétrocession, tous les cours d’eau qui font l’objet de cette demande de DIG. Cela comprend donc tout le réseau hydrographique des bassins suivants (BV) : - BV de la Sals - BV de l’Antugnac

Cette rétrocession s’applique sur l’ensemble des linéaires de ces cours d’eau hors linéaire attenant aux habitations et jardins.

VI.2. LISTE DES COMMUNES & AAPPMA CONCERNEES

Plusieurs AAPPMA (Association Agrée pour la Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques) sont concernées par cette rétrocession du droit de pêche. Le tableau ci-dessous dresse l’inventaire des droits de pêche concernés par cette DIG.

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Rétrocession des droits de pêche sur la DIG de Couiza

Cours d’eau et Bassin Versant (BV) concernés par des Présence d’une Travaux faune pisciaire (rétrocession) Communes traversées AAPPMA de * Précision du cours d’eau si ou sans intérêt nécessaire rattachement Qualification des Bassins Versants Cours d’eau principaux (CP) piscicole (pas de (BV) Affluents primaires (Af) rétrocession)

La serpent, AAPPMA de Limoux BV de l’Antugnac Antugnac (CP) Rétrocession Antugnac, (Amicale Haute Vallée) Montazels

Cassaignes, Coustaussa, La Salz (CP) Rétrocession Rennes les Bains Couiza. AAPPMA de Limoux BV de la Salz Le Rialcesse (Af) Rétrocession Arques (Amicale Haute Vallée) Bugarach, Rennes les Bains, La Blanque (Af) Rétrocession Rennes les Château, Sougraine.

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VI.3. CADRE REGLEMENTAIRE

VI.3.1. Article L 432-1 du CE

Modifié par la loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006-art.98 (V) JORF 31 Décembre 2006.

Tout propriétaire d'un droit de pêche, ou son ayant cause, est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. A cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d'entretien, sur les berges et dans le lit du cours d'eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique.

Avec l'accord du propriétaire, cette obligation peut être prise en charge par une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou par la fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique qui, en contrepartie, exerce gratuitement le droit de pêche pendant la durée de la prise en charge de cette obligation. Cette durée peut être fixée par convention.

En cas de non-respect de l'obligation de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques, les travaux nécessaires peuvent être effectués d'office par l'administration aux frais du propriétaire ou, si celui-ci est déchargé de son obligation, aux frais de l'association ou de la fédération qui l'a prise en charge.

VI.3.2. Article L 433-3 du CE

L'exercice d'un droit de pêche emporte obligation de gestion des ressources piscicoles. Celle- ci comporte l'établissement d'un plan de gestion. En cas de non-respect de cette obligation, les mesures nécessaires peuvent être prises d'office par l'administration aux frais de la personne physique ou morale qui exerce le droit de pêche.

VI.3.3. Article L 435-5 du CE

Modifié par la Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 - art. 15 JORF 31 décembre 2006

Lorsque l'entretien d'un cours d'eau non domanial est financé majoritairement par des fonds publics, le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé, hors les cours attenantes aux habitations et les jardins, gratuitement, pour une durée de cinq ans, par l'association de pêche et de protection du milieu aquatique agréée pour cette section de cours d'eau ou, à défaut, par la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique.

Pendant la période d'exercice gratuit du droit de pêche, le propriétaire conserve le droit d'exercer la pêche pour lui-même, son conjoint, ses ascendants et ses descendants.

Les modalités d'application du présent article sont définies par décret en Conseil d'Etat.

VI.3.4. Section 2 : Droit de pêche des riverains, R 435-5 à 39 du CE

Article R435-34 Modifié par Décret n°2008-720 du 21 juillet 2008 - art. 1

- 46 - Communauté de communes du Pays de Couiza Dossier de Déclaration d’Intérêt Général au titre du code de l’environnement

I. Lorsque l'entretien de tout ou partie d'un cours d'eau non domanial est financé majoritairement par des fonds publics, la personne qui en est responsable en informe le préfet au plus tard deux mois avant le début des opérations.

Les informations communiquées au préfet sont les nom et prénom du représentant de cette personne, la nature des opérations d'entretien, leur montant, la part des fonds publics dans leur financement, leur durée, la date prévue de leur réalisation et, le cas échéant, leur échelonnement ; un plan du cours d'eau ou de la section de cours d'eau objet des travaux y est joint.

Le préfet peut mettre en demeure la personne à laquelle incombe l'obligation de fournir ces informations dans un délai qu'il fixe.

II. Toutefois, lorsque les opérations d'entretien sont réalisées dans le cadre d'une opération déclarée d'intérêt général ou urgente sur le fondement de l'article L. 211- 7, le dépôt du dossier d'enquête prévu par l'article R. 214-91 dispense de la communication des informations posée par le I.

Article R435-35 Modifié par Décret n°2008-720 du 21 juillet 2008 - art. 1

S'il ressort des informations communiquées ou du dossier d'enquête que le droit de pêche des propriétaires riverains du cours d'eau ou de la section objet des travaux doit, par application de l'article L. 435-5, être exercé gratuitement par une association de pêche et de protection du milieu aquatique, le préfet en informe la ou les associations agréées pour ce cours d'eau ou pour la section de cours d'eau concernée.

Celle-ci, dans un délai de deux mois, lui fait savoir si elle entend bénéficier de l'exercice de ce droit et assumer les obligations de participation à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques et de gestion des ressources piscicoles qui en sont la contrepartie.

Article R435-36 Modifié par Décret n°2008-720 du 21 juillet 2008 - art. 1

A défaut d'association agréée pour la section de cours d'eau concernée ou en cas de renoncement de celle-ci à exercer le droit de pêche, le préfet informe la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique que l'exercice de ce droit lui revient.

Article R435-37 Modifié par Décret n°2008-720 du 21 juillet 2008 - art. 1

La date à compter de laquelle le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé gratuitement pour une durée de cinq ans par l'association ou la fédération est celle prévue pour l'achèvement des opérations d'entretien. Toutefois, lorsque ces opérations ont un caractère pluriannuel ou qu'elles doivent être échelonnées, cette date est celle prévue pour l'achèvement selon le cas de la première phase ou de la phase principale.

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Article R435-38 Modifié par Décret n°2008-720 du 21 juillet 2008 - art. 1

Un arrêté préfectoral qui reproduit les dispositions de l'article L. 435-5 :

-identifie le cours d'eau ou la section de cours d'eau sur lequel s'exerce gratuitement le droit de pêche du propriétaire riverain ;

-fixe la liste des communes qu'il ou elle traverse ;

-désigne l'association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique qui en est bénéficiaire ;

-et fixe la date à laquelle cet exercice gratuit du droit de pêche prend effet, sous réserve que les opérations qui le justifient aient été entreprises à cette date.

Article R435-39 Modifié par Décret n°2008-720 du 21 juillet 2008 - art. 1

L'arrêté préfectoral est affiché, pendant une durée minimale de deux mois, à la mairie de chacune des communes sur le territoire desquelles est situé le cours d'eau, ou les sections de cours d'eau, identifié.

Il est en outre publié dans deux journaux locaux.

Il est notifié à l'association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou à la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique bénéficiaire.

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CONCLUSION

La cdc du Pays de Couiza se portant Maître d’Ouvrage de l’opération, vient d’une part palier un manque d’entretien flagrant incombant aux riverains. D’autre part, elle souhaite pérenniser une action qui a débuté il y a plusieurs années sur une autre partie du réseau hydrographique de son périmètre.

L’objectif des travaux est d’optimiser les capacités d’écoulement tout en respectant les impératifs environnementaux. Le mode d’intervention adopté conduit à un impact positif sur l’écosystème par préservation des espèces adaptées aux cours d‘eaux et assurant un rôle de stabilisation d’équilibre, et de diversité de milieux.

La Déclaration d’Intérêt Général relative au programme de restauration entretien des berges et du lit représente donc d’abord le moyen pour la cdc du Pays de Couiza de pouvoir investir des fonds publics sur des terrains privés et d’établir des servitudes de passages pendant la durée des travaux. L’objectif visé est de répondre concrètement aux objectifs fixés par l’Europe dans le cadre de sa directive cadre sur l’eau qui vise l’atteinte du bon état écologique des masses d’eau d’ici 2021. Cet objectif ne peut être atteint que si des maitres d’ouvrages publics tel que la cdc du Pays de Couiza arrive à mettre en œuvre des programmes de gestion tel que présenté dans le document (PPGBV). L’ensemble des actions proposées ont été élaborées auparavant en concertation avec les services de la DDTM 11, de l’ONEMA SD 11, du service ENS du Département de l’Aude et de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée.

L’enquête publique menée dans le cadre de la demande de Déclaration d’Intérêt Général, permettra aux particuliers d’être informés de la consistance de l’opération et éventuellement de porter à la connaissance du maître d’ouvrage, par l’intermédiaire du commissaire enquêteur, les remarques qu’ils souhaitent apporter.

VII. ANNEXES

ANNEXE 1 : DELIBERATION CONSEIL DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE COUIZA

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