Répertoire Numérique De La Sous-Série 2 C
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C ONSEIL GENERAL D'INDRE- ET-LOIRE Répertoire numérique de la sous-série 2 C CONTROLE DES ACTES DES NOTAIRES ET SOUS SEING PRIVE, INSINUATION, CENTIEME DENIER ET DROITS JOINTS (XVIIe – XVIIIe siècles) Établi par Monique FOURNIER, rédactrice Coordonné par Isabelle GIRARD, attachée de conservation du patrimoine sous la direction de Luc FORLIVESI conservateur en chef du patrimoine directeur des Archives départementales d'Indre-et-Loire publié avec le visa du Ministère de la Culture, Direction des Archives de France A RCHIVES DEPARTEMENTALES T OURS 2006 © Direction des Archives départementales d'Indre-et-Loire Reproduction, traduction, reprise entière ou partielle de cette publication ne peuvent être réalisées, sous quelque forme que ce soit, sans l'autorisation écrite et préalable de l'éditeur Préface Contrairement à une opinion assez répandue, les archives ne sont pas organiquement produites pour écrire l’Histoire. Ces registres aux couvertures jaunies témoignent de l’activité humaine à une époque donnée. Dans des bureaux, des maisons, des études notariales, des hommes ont couché sur le papier par obligation des milliers d’actes. Ils ont appliqué le droit en vigueur, respecté la législation, confirmé des privilèges, validé une transaction, un marché ou encore un bail ; ils ont inventorié les biens d’un défunt ou géré les dettes d’un mineur… En un mot, ils ont laissé des traces réglementaires. A travers les outils de contrôle des actes, le roi a exercé par l’intermédiaire de ses intendants, officiers et fermiers généraux son pouvoir judiciaire et son pouvoir fiscal. Et le produit des multiples taxes créées entre le XVIIe et le XVIIIe siècle a bien servi à la royauté impécunieuse. Si l’on s’arrête au long titre de ce répertoire, une certaine difficulté de compréhension peut se faire jour. Il n’en est rien à condition de se plonger au cœur du dispositif. Aujourd’hui, le détail de ces formalités d’Ancien Régime semble complexe et un peu oublié. C’est pourtant par ce biais que se dévoile une bonne partie de la vie sociale et économique de la Touraine. Le réseau des bureaux de contrôle forme un maillage serré du territoire et délimite le cadre de la recherche. Dans chacun de ces terroirs, les événements quotidiens rythment les saisons. Circonstances familiales, transactions financières et immobilières, activités artisanales, ventes, achats et accords en tout genre ponctuent la vie privée des individus et la vie publique des institutions au XVIIIe siècle. Ces registres constituent aussi une formidable « clef du trésor » pour accéder aisément aux minutes des notaires qui attendent leur public. Je souhaiterais remercier ici tous ceux qui au sein de la direction des Archives de Touraine et des autres services du Conseil général d’Indre-et-Loire ont pris part à cette véritable aventure archivistique. Ce répertoire prouve le dynamisme qui les anime et le souci du service du public qui les guide pour faire vivre le patrimoine écrit de la Touraine. Marc POMMEREAU Président du Conseil général d’Indre-et-Loire Remerciements Que soient remerciés ici toutes celles et tous ceux qui, à un moment ou à un autre, ont travaillé à ce répertoire. Notamment Monique FOURNIER, rédacteur administratif, véritable cheville ouvrière de ce projet, sous la direction de Françoise DURAND-EVRARD, conservateur général du Patrimoine, puis de ses successeurs, qui a su avec minutie et intelligence lire, décrire et analyser ces registres. Il importe également de souligner la rigueur et l’exemplarité du travail d’Isabelle GIRARD, attachée de conservation du Patrimoine. Elle a patiemment suivi le classement, la relecture ainsi que l’organisation de l’ouvrage. Ce répertoire doit sa belle allure aux efforts conjugués des agents de plusieurs services du Conseil général, preuve que le travail collectif porte de beaux fruits. Direction des Archives de Touraine - Josette BOISSOT pour la saisie, la mise en forme et la préparation de l’impression - Philippe MALHERBE pour la saisie des analyses Service du développement des techniques de l’information département informatique - Mireille FREBOUT pour la cartographie originale département imprimerie et reprographie - Jean-Eric DAVOY pour la coordination de ses agents - Christophe RAIMBAULT pour les photographies, le maquettage et le suivi de l’opération - Les agents chargés de l’impression, du façonnage et de la reliure. Introduction D ATES EXTREMES A deux exceptions près pour les bureaux de Bourgueil et Château-la-Vallière, tous les registres du contrôle des actes, insinuation, centième denier et droits joints couvrent uniquement le XVIIIe siècle. Grâce à la cotation d’origine portée sur les registres, quelques lacunes identifiables indiquent que plusieurs bureaux ont dû commencer leur activité plus tôt. Il convient de constater que la majeure partie des bureaux sont installés au cours du premier tiers du XVIIIe siècle, soit plusieurs années après la création du contrôle en 1693. Certaines tables conservées dans cette sous-série, ouvertes avant la suppression du contrôle et de l’établissement de l’enregistrement en 1791, ont continué à être utilisées par les agents de la nouvelle administration, parfois jusqu’aux deux premières décennies du XIXe siècle1. D’autres tables, également ouvertes avant 1791, ont été classées dans la sous-série 3 Q des Archives départementales d’Indre-et-Loire lors de la publication de son inventaire en 1986 : des notes de bas de page dans le présent répertoire permettront au chercheur de les retrouver aisément dans l’un ou l’autre fonds. I MPORTANCE MATERIELLE Le fonds, composé de 3197 articles, représente 125 mètres linéaires. C ONDITIONS D’ ACCES ET DE REPRODUCTION La consultation des registres est libre et leur reproduction soumise au règlement de la salle de lecture qui exclut les photocopies pour les documents reliés. H ISTORIQUE DE L’ INSTITUTION En mars 1693, un édit met en place l’administration du contrôle des actes des notaires. Née de quelques tentatives précédentes et du contexte de crise financière du règne de Louis XIV, cette institution s’est renforcée et développée tout au long du XVIIIe siècle grâce à de nombreux textes. Tous régissent, parfois seulement temporairement, les formalités du contrôle et de l’insinuation (insinuation suivant le tarif et centième denier), ainsi que les formalités secondaires (droits de sceau, d’échange, d’amortissement et franc-fief, etc.). Le fonctionnement de cette 1. Une circulaire du 7 janvier 1791 avait recommandé aux directeurs de l’enregistrement, en attendant la confection de nouveaux registres, de « faire servir les registres commencés pour la perception des anciens droits, après les avoir fait arrêter par le premier officier du siège (…), de substituer à chaque case de ceux du petit scel, au mot scellé celui d’enregistré ». 7 2 C — Introduction institution perdure jusqu’à sa suppression par le décret des 5-19 décembre 1790 appliqué dès le 1er février 1791. Les documents issus de l’ancien contrôle sont alors remis aux directeurs des nouvelles directions de l’enregistrement des départements. Plusieurs ouvrages cités en biblio- graphie permettront au chercheur d’approfondir le sujet2. Chronologie des principaux textes 1539 L’ordonnance de Villers-Cotterêts d’août organise l’insinuation des donations et substitutions dans ses articles 132-133. 1627 Le contrôle des actes notariés dressés au Châtelet de Paris est organisé. 1669 Le contrôle des exploits d’huissiers est imposé en août. 1693 L’administration du contrôle des actes des notaires est mise en place à partir du 1er mai par un édit de mars. 1703 La formalité de l’insinuation (insinuation suivant le tarif et centième denier) est instaurée par un édit de décembre. 1705 Le contrôle des actes sous seing privé à partir du 1er janvier 1706 est établi par un édit d’octobre. 1706 Les successions en ligne directe sont dispensées du centième denier par un édit d’août. 1720 A partir du 1er juillet, l’insinuation suivant le tarif et le centième denier doivent obligatoirement être tenus sur deux séries distinctes de registres. 1725 L’arrêt journalier des registres de formalité est rendu obligatoire par un arrêt du Conseil du 11 mars. 1726 La ferme générale est définitivement constituée : elle regroupe les marques d’or, d’argent et des fers, les droits sur les marchés de Paris, le contrôle des actes, l’insinuation et le centième denier. 1731 L’ordonnance de février établit que les donations entre vifs ne sont plus inscrites à partir du 1er juillet sur les registres de l’insinuation suivant le tarif, mais sur des registres tenus aux greffes établis auprès des juridictions royales. 1748 Le droit de centième denier est étendu aux biens réputés immeubles (offices et rentes constituées) et aux dons et legs de meubles et effets mobiliaires par la déclaration de mars (abrogation par la déclaration de décembre 1750). 1790 Le décret des 5-19 décembre 1790 supprime le contrôle des actes et lui substitue la formalité de l’enregistrement. 1791 Le décret précédent entre en application le 1er février : l’insinuation est supprimée, le contrôle des actes et le centième denier sont remplacés l’un par l’enregistrement, l’autre par les déclarations des mutations par décès. 2. Voir la bibliographie pages 19 et 20, et notamment ARCHIVES DEPARTEMENTALES DU PUY-DE-DOME / PROUZAT (Paul), Répertoire des fonds du contrôle et de l’enregistrement (…) précédé d’une étude sur l’institution et ses registres, Clermont- e e Ferrand, 1951 ; MASSALOUX (Jean-Paul), La régie de l’enregistrement et des domaines aux XVIII et XIX siècles, étude historique, Genève, librairie Droz, 1989 ; VILAR-BERROGAIN (Gabrielle), Guide des recherches dans les fonds d’enregistrement sous l’Ancien Régime, Archives nationales, Paris, imprimerie nationale, 1958. 8 2 C — Introduction Bureau d’Amboise Registres de centième denier, 1763-1764, 1764, 1764-1765 (A.D.I.L., 2 C 202-204) 9 2 C — Introduction Les formalités Le contrôle : Le principe du contrôle est de constater l’existence d’un acte, l’essentiel de ses dispositions et sa date.