Élections Fédérales La 3E Liste Est En Marche
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2,20 € DU 15 AU 21 FEVRIER 2016 Midi Olympique N° 5325 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 700 XPF - Suisse 3,50 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 2,30€ - - Italie : 2,50€ Élections fédérales Top 14 L’UBB au bout La 3e liste est en marche 30du suspense 18 et 19 Lundi À cœurs vaillants ! À L’IMAGE DES MAXIME REVANCHARDS, MÉDARD ET MACHENAUD, LES BLEUS, SUR FOND DE COURAGE ET DE TÉNACITÉ, SONT PARVENUS À BATTRE L’IRLANDE ET PEUVENT CROIRE EN LEUR BONNE ÉTOILE. PROCHAIN RENDEZ-VOUS, VENDREDI 26 FÉVRIER À CARDIFF. 2 à 17 Photo Midi Olympique - Bernard Garcia 2,20 € M 00709 - 5325 - F: 2,20 E 3’:HIKKRA=^UWWUW:?p@d@c@f@k"; %21 '( &200$1'( UHWRXUQHU GDQV XQH HQYHORSSH DUDQFKLH ¢ 0LGL2O\PSLTXH $%211(0(17 63&Ζ$/ 728512Ζ 6HUYLFH $ERQQHPHQWV %3 7$5%(6 &('(; 7«O)D[ 0DLO DERQQHPHQWV#PLGLRO\PSLTXHIU T 2XL MH SURȴWH GH OȇRUH (GLWLRQ SDSLHU QXP«ULTXH RHUW $%211(=9286 VRLW DQ ¢ Ȝ HW MH UH©RLV XQ FKªTXH FDGHDX GȇXQH YDOHXU GH Ȝ ¢ XWLOLVHU VXU OȇHQVHPEOH GX VLWH 5XJE\ VKRS '6 0$Ζ17(1$17 $8 -2851$/ 1RP 3U«QRP 1r 5XH &RGH 3RVWDO 9LOOH 3$3Ζ(5 1805Ζ48( 7«O (PDLO -H UªJOH SDU T &KªTXH EDQFDLUH RX SRVWDO T &DUWH EDQFDLUH 7\SH GH FDUWH EDQFDLUH RR R 1r 6LJQDWXUH ([SLUH OH (7 5(&(9(= GHUQLHUV FKLUHV DX GRV GH OD FDUWH 2UH YDODEOH MXVTXȇDX HQ )UDQFH P«WURSROLWDLQH HW U«VHUY«H DX[ QRXYHDX[ DERQQ«V 3RXU Oȇ«WUDQJHU QRXV FRQVXOWHU &RQIRUP«PHQW ¢ OD ORL 81 &+(48(&$'($8 LQIRUPDWLTXH HW OLEHUW« GX YRXV GLVSRVH] GȇXQ GURLW GȇDFFªV HW GH UHFWLȴFDWLRQ GHV GRQQ«HV YRXV FRQFHUQDQW 6DXI RSSRVLWLRQ IRUPXO«H SDU «FULW OHV GRQQ«HV SHXYHQW ¬WUH FRPPXQLTX«HV ¢ GHV RUJDQLVPHV H[W«ULHXUV 9RXV SRXYH] DFTX«ULU V«SDU«PHQW OH FKªTXH FDGHDX DX SUL[ GH Ȝ DLQVL TXH FKD 58*%< 6+23 '( FXQ GHV QXP«URV 0LGL 2O\PSLTXH ¢ Ȝ Ȝ RX Ȝ 'DQV OD OLPLWH GHV VWRFNV GLVSRQLEOHV /LYUDLVRQ VRXV VHPDLQHV 2 LUNDI 15 FÉVRIER 2016 - MIDI OLYMPIQUE Dossier Éditorial Jacques VERDIER [email protected] Couillu ! ous vous souvenez de Desproges : « L’amour, c’est comme les cartes : si tu n’as pas de partenaires, il te faut une bonne main ». Je ne jure- Vrais pas que les Bleus, samedi, aient eu des mains expertes, mais pour ce qui est des partenaires en revanche, de la so- lidarité, du courage, ils se posèrent un peu là. On ne revient pas, comme ils le firent, d’une pre- mière mi-temps à ce point bancroche (fautes de main, mêlée en souffrance, initiative du jeu lais- sée aux Irlandais) sans force caractérielle. Il fal- lut même être joliment couillu pour délaisser les pénalités qui s’offrirent à eux au cours du deuxième acte et les transformer en touche, puis Les Bleus, rassemblés à la fin du match, ont montré des ressources mentales qu’on ne leur connaissait plus. Reportage photos Midi Olympique - Bernard Garcia en mêlées, avec une assurance et un aplomb que rien, jusque-là, ne justifiait. À y bien regarder, leur victoire est là et elle n’est pas négligeable. On a trop connu d’équipes de France démobili- Analyse sées, atones, après une entame difficile, pour ne pas saluer la hardiesse de cette jeune équipe, UN TEMPS CHAHUTÉS, LES BLEUS SONT ALLÉS PUISER AU PLUS PROFOND D’EUX-MÊMES POUR TROUVER LES LEVIERS pareillement capable d’inverser la pression, de D’UNE RÉBELLION LONGTEMPS IMPROBABLE. ET S’ILS TROUVAIENT, DANS CE SCÉNARIO FAVORABLE, LES FONDATIONS reprendre le match à son compte, ainsi qu’elle le fit en deuxième mi-temps. On a salué à bon droit D’UNE CONSTRUCTION PÉRENNE ? l’importance du banc - la rentrée de Slimani, notamment, changeant du tout au tout le compor- tement de notre mêlée. On a mis à juste titre en exergue la férocité défensive de l’équipe, dont le comportement, là encore, n’eut plus rien à voir avec celui affiché une semaine plus tôt. On a me- suré, une fois encore - et c’est tant mieux, bien L’ACTE sûr, pour la bonne santé de ce jeu - l’importance cruciale de la mêlée, cet acte de combat collec- tif par où sanctifier l’assurance d’un groupe, sa force, son entrain. Mais il ne faudrait pas trop me pousser pour voir dans cette rébellion de la deuxième partie comme la patte du nouveau ma- nager. Guy Novès, comme nous tous, n’a pas que des qualités, mais il en a une que personne ne sau- rait lui contester et qui pourrait se traduire par FONDATEUR le refus du défaitisme, par où convoquer le cou- rage, la rage de vaincre, la confiance en soi. À l’angoisse persistante, quasi pathologique d’un Par Léo FAURE 25e et 26e hommes) étaient également là. Tous. Il fut d’abord question de plai- Saint-André, qui se traduisait par ce débit ha- [email protected] sir. « Il y avait cette envie de féliciter tout le monde. Pas seulement les titulai- ché, trop souvent larmoyant, Novès oppose une res et le groupe de 23 mais tout ceux qui ont participé à cette victoire et à la sérénité et une force de conviction dont on n’a pas videmment, la question fut posée à Guy Novès, une petite de- préparation de ces deux premiers matchs. Les 31 joueurs, les entraîneurs, le de peine à imaginer la portée sur une si jeune mi-heure après la rencontre dans l’auditorium du Stade de staff technique et médical... » raconte Damien Chouly. Il fut ensuite ques- équipe. France. Évidemment, le sélectionneur y a répondu par la pru- tion de l’avenir. Pas d’un grand chelem hypothétique, ni d’un règne de la Ne faisons pas, bien sûr, de ce match délicat, de dence, face aux micros et dos à ces sacro-saintes affiches pu- terreur sur l’Europe du rugby. « Cela ne fait même plus partie de mon voca- cette victoire arrachée in extremis, une référence Éblicitaires. « Guy, bonjour ». « Bonjour ». « Sur l’essai de Maxime bulaire », ironisait le capitaine clermontois. Il y a trop longtemps que ces en soi. Ne faisons pas non plus de Guy Novès Médard, il y a eu de belles scènes de joies, comme on en avait rêves sont des gros mots pour le rugby français. Simplement de l’envie de l’homme providentiel. Pour lui, comme pour son plus vu depuis longtemps en équipe de France. Il y a eu ces Marseillaises du se retrouver, dans une semaine, pour poursuivre à Cardiff l’aventure en- équipe, le plus dur commence. Peut-être même public, ce tour d’honneur au terme de la rencontre... Sont-ce des moments tamée sous de beaux auspices. faut-il relativiser la performance des Irlandais qui, charnières dans la construction de l’équipe ? ». « J’étais heureux de voir ces à huit jours d’intervalle, ont manifesté les mê- jeunes gens heureux. C’est le fruit d’un gros travail collectif, des joueurs et de LA CHANCE DES NOUVEAUX mes déficiences en fin de rencontre. Et si les tout le staff. […] Est-ce que c’est la construction d’un avenir ? Honnêtement, En attendant, c’est l’heure du premier bilan, la figure imposée du genre. conditions atmosphériques ombrèrent passa- on ne le saura que dans quelques semaines. Par expérience, je sais qu’il vaut Celle des émotions, des envies et des rêves sans quoi le sport profession- blement le jeu offensif sous toutes ses formes, mieux garder les pieds sur terre. » nel, entreprise de spectacle, n’aurait finalement que peu de raisons d’exis- expliquant les fautes de main, le jeu à une passe, ter. En rugby comme ailleurs, on vit, on s’emballe et on tire quelques plans réduisant à rien les velléités de grand large, on LES PROMESSES DU LENDEMAIN sur la comète. Analyse de ce premier bloc de deux matchs dans le Tournoi ne saurait sans honte barguigner plus longtemps On aurait été surpris d’une réponse plus frondeuse. Bien dans son cos- des 6 Nations 2016 ? Deux victoires. C’est net, arithmétique et sans l’om- sur ce retour providentiel de ce qu’il faut bien tume, le sélectionneur savait que son équipe, euphorique en fin de rencon- bre d’un débat. Surtout, les Français auront trouvé dans ce deuxième suc- appeler une forme de courage. Il ne suffira pas, tre, venait aussi de frôler par deux fois la correctionnelle sur sa pelouse du cès de belles raisons de croire en leur destin. bien sûr. Mais il semble indispensable à la cons- Stade de France. Qu’il s’en est joué d’un drop de Parisse ou d’un peu plus Première d’entre elles, cette conviction de ne rien lâcher, quand la pre- truction d’une équipe qui du passé veut faire ta- de réalisme irlandais en première période pour que les sourires, irradiants, mière heure de jeu ne devait leur laisser que peu d’espoirs. Ces allants ble rase et entend s’y référer comme à un dogme se transforment en ces grimaces souffreteuses qui ont pollué le cauche- d’entreprise, parfois à l’excès et à l’encontre d’une pluie qui mouillait les de la révolte permanente. ■ mar de l’ère Saint-André. Si peu et finalement beaucoup. mains et souillait le jeu. Et cette bonne étoile qui, pour l’instant, les ac- Au moment du premier bilan improvisé, à chaud sur la pelouse, Guilhem compagne, malgré les imprécisions persistantes, les quelques fautes de Guirado rassemblait ses hommes autour de lui.