5 – DESCRIPTION DU PATRIMOINE NATUREL
5.1.5.6 Les ENS
L’ENS le plus proche du projet est l’ENS altiligérien « Forêt de Lamandie » (vallée et/ou massif forestier en milieu montagnard), distant d’environ 10 km du projet, en direction du sud-ouest. L’ENS puydômois le plus proche est l’ENS « Vallée du Fossat » (grande variété de milieux montagnards à subalpins), distant d’une trentaine de km du projet, en direction du nord.
Le projet ne génèrera aucun impact sur ces espaces naturels éloignés et sans lien fonctionnel.
5.1.5.7 Les Autres espaces naturels répertoriés
Le projet se situe à plus de dix kilomètres de tout autre espace naturel répertorié.
La réserve naturelle la plus proche est la Réserve Naturelle Régionale FR9300141 « Lac de Malaguet », à 11 kilomètres au sud du projet, sur les communes de Montlet, Sembadel et Félines.
L’Arrêté Préfectoral de Protection de Biotopes (APPB) le plus proche est l’APPB FR3800183 « Gail sur l’île de la Garenne », à plus d’une trentaine de kilomètres à l’est, sur la commune de Bas-en-Basset.
La ZICO la plus proche est la ZICO AE09 « Vallée de la Loire : Gorges de la Loire », située à une douzaine de kilomètres au sud-est du projet. Elle se superpose à quelques parcelles près à la ZPS FR8312009 « Gorges de la Loire ».
Le « Cône strombolien du Mont Bar » est inscrit dans l’inventaire régional du patrimoine géologique surfacique en Auvergne. Il se situe à environ 17 km au sud du projet.
5.1.5.8 Les bâtiments ou sites classés ou inscrits
Le site inscrit le plus proche est le « Bourg de la Chaise-Dieu et abords » Les bâtiments classés ou inscrits les plus proches sont l’église de Dore- l’Eglise et la Chapelle de Folgoux sur la commune de Malvières.
BTP DU LIVRADOIS – Commune de DORE-L’ÉGLISE (63) – Étude Milieux Naturels – Février 2018 27 5 – DESCRIPTION DU PATRIMOINE NATUREL
5.2. HABITATS NATURELS SUR LE SITE DU PROJET
5.2.1. Évaluation patrimoniale
La valeur et l’intérêt d’un habitat naturel dépendent : De sa rareté ; De son importance pour la conservation d’espèces animales ou végétales rares ou menacées.
Ces deux critères sont pris en compte pour évaluer l’intérêt des habitats reconnus sur le site.
Par ailleurs, la directive européenne 92/43/CEE du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages (directive « Habitats Faune Flore »), définit deux niveaux d’habitats dont l’intérêt, à l’échelle de la CEE, justifie la prise de mesures conservatoires : ce sont les habitats naturels d’intérêt communautaire et les habitats naturels prioritaires.
Les mesures conservatoires à prendre sont la désignation de « Zones Spéciales de Conservation (ZSC) » qui doivent, à terme, former un « réseau écologique européen cohérent dénommé NATURA 2000 ».
Chaque état membre a accepté les listes des habitats d’intérêt communautaire et prioritaire qui sont regroupées dans l’annexe 1 de la directive « Habitats » et s’est engagé à définir son réseau NATURA 2000. Par conséquent, les habitats recensés sur un site et inscrit sur l’annexe 1 de cette directive doivent être considérés comme présentant une valeur patrimoniale élevée.
Habitats naturels d’intérêt communautaire : ceux, qui, sur le territoire visé à l’article 2 – la CEE- : sont en danger de disparition dans leur aire de répartition naturelle, ou ont une aire de répartition naturelle réduite par suite de leur régression ou en raison de leur aire intrinsèquement restreinte, ou constituent des exemples remarquables de caractéristiques propres à l’une ou à plusieurs des cinq régions biogéographiques suivantes : alpine, atlantique, continentale, macaronésienne et méditerranéenne.
Habitats naturels prioritaires : les types d’habitats naturels en danger de disparition présents sur le territoire visé à l’article 2 – la CEE- et pour la conservation desquels la Communauté porte une responsabilité particulière, compte tenu de l’importance de la part de leur aire de répartition naturelle comprise dans le territoire visé à l’article 2.
Extrait de la directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.
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5.2.2. Les habitats représentés sur le site d’étude
Fruticées subatlantiques à Prunus spinosa et Rubus fruticosus (Code Corine : 31.8111)
Code CORINE biotope : 31.8111 : Fruticées subatlantiques à Prunus spinosa et Rubus fruticosus
Correspondance EUNIS : F3.1111 : Fourrés à Prunelliers et Ronces subatlantiques
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Ces formations arbustives dominées d’épineux cernent une grande partie de la carrière. Elles occupent également deux secteurs à quelques dizaines de mètres de la carrière. Ces formations sont largement dominées par la ronce commune (Rubus gpe fruticosus). Elles abritent également quelques jeunes arbres pionniers (essentiellement des mésophanérophytes) : Betula pendula, Salix caprea, Sambucus nigra, Sur les merlons du pourtour de la carrière, le Genêt à balais (Cytisus scoparius) est également bien représenté, ce qui indique un milieu plutôt pauvre et acide. Les herbacées caractéristiques des clairières forestières sont également bien représentées par endroits : Epilobium angustifolium, Eupatorium cannabinum, Senecio ovatus.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est très commun localement et régionalement. Il n’a aucune valeur patrimoniale. Il peut toutefois être utilisé comme zone de refuge pour certaines espèces de faune, en particulier les reptiles. L’intérêt global de cet habitat est faible.
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Landes subatlantiques à fougères (Code Corine : 31.861)
Code CORINE biotope : 31.861 : Landes subatlantiques à fougères
Correspondance EUNIS : E5.31 : Formations à Pteridium aquilinum subatlantiques
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Cette formation arbustive occupe les parcelles en partie nord-ouest de la carrière (essentiellement les parcelles 2100 à 2105 pour partie), et des secteurs situés au sud-ouest de la carrière (vers les parcelles 2060, 2061, 2063 et 2065). Ces landes à fougères correspondent à un stade de recolonisation de clairières issues de défrichement. Au sein de ces formations, la fougère aigle (Pteridium aquilinum) est largement dominante. Des arbustes de fruticées peuvent également être présents en mélange, notamment la ronce commune (Rubus fruticosus).
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est très commun dans le Livradois-Forez qui est un territoire globalement assez forestier. Cet habitat n’a pas de valeur patrimoniale. Il peut toutefois être utilisé comme zone de refuge pour certaines espèces de faune, en particulier les reptiles. L’intérêt global de cet habitat est faible.
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Coupes forestières récentes à Épilobes et Digitales (Code Corine : 31.8711)
Code CORINE biotope : 31.8711 : Clairières à Épilobes et Digitales
Correspondance EUNIS : G5.841 : Clairières à Épilobes et Digitales
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Cet habitat occupe une zone au sein de la partie occidentale de la carrière. Il caractérise un déboisement récent de ces secteurs. Deux autres coupes forestières très récentes au sein des parcelles 2123 et 2480 ont été rattachées à cet habitat, bien que la flore caractéristique n’ait pas encore eu le temps de s’exprimer au printemps et à l’été 2017. Dans la partie occidentale de la carrière, la flore est dominée par des plantes caractéristiques des clairières récentes dominées par les herbacées : Digitalis purpurea, Epilobium angustifolium, Holcus mollis, Pteridium aquilinum, Rubus gpe fruticosus, Rumex acetosella, Scrophularia nodosa, Verbascum lychnitis. On y trouve également quelques plantes rudérales et/ou caractéristiques des sols nus : Apera spica-venti, Chenopodium album, Fallopia convolvulus, Galeopsis tetrahit, Ornithopus perpusillus, Persicaria maculosa, Senecio vulgaris, Spergularia rubra, Verbascum densiflorum.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est très commun dans le Livradois-Forez qui est un territoire globalement assez forestier. Cet habitat n’a pas de valeur patrimoniale. Il est lié à une perturbation anthropique : déboisement. L’intérêt global de cet habitat est faible.
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Broussailles forestières décidues (Code Corine : 31.8D)
Code CORINE biotope : 31.8D : Broussailles forestières décidues
Correspondance EUNIS : G5.61 : Prébois caducifoliés
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Ces formations arbustives occupent des parcelles relativement éloignées du projet : angle sud-est de la parcelle 46 et partie est de la parcelle 2086, au nord de la zone d’étude, et parcelles 146, 147 et 148 sur la commune de Malvières. Ces formations sont constituées en majorité de jeunes individus d’espèces forestières décidues hautes. Il s’agit probablement d’un stade de reboisement spontané d’anciennes coupes forestières. Les essences présentes sont constituées d’un mélange de ligneux pionniers et de jeunes sujets d’essences ligneuses hautes caractéristiques des boisements voisins : Abies alba, Betula pendula, Fagus sylvatica, Pinus sylvestris, Salix caprea, Sorbus aria. La ronce commune (Rubus fruticosus) est également bien représentée.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Comme l’habitat précédent, cet habitat est très commun dans le Livradois-Forez qui est un territoire globalement assez forestier. Cet habitat n’a pas de valeur patrimoniale. Il est lié à une perturbation anthropique : déboisement. L’intérêt global de cet habitat est faible.
Prairies des plaines médio-européennes à fourrage (Code Corine : 38.22)
Code CORINE biotope : 38.22 : Prairies des plaines médio- européennes à fourrage
Correspondance EUNIS : E2.22 : Prairies de fauche planitiaires subatlantiques
Correspondance Natura 2000 : 6510 : Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis)
Description de l’habitat :
Ces prairies occupent des secteurs relativement plats vers le sud-est de la zone d’étude. Leur flore est plutôt caractéristique de l’Arrhenatherion, avec quelques
BTP DU LIVRADOIS – Commune de DORE-L’ÉGLISE (63) – Étude Milieux Naturels – Février 2018 32 5 – DESCRIPTION DU PATRIMOINE NATUREL
espèces caractéristiques du Mesobromion révélant le caractère localement mésoxérophile du biotope.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est encore assez répandu dans le Livradois-Forez, mais comme dans de nombreux lieux, il régresse du fait de l’intensification des pratiques agricoles et de la déprise agricole. Il s’agit d’un habitat avec une certaine naturalité. Cet habitat est d’intérêt communautaire. Sa flore est variée, mais globalement commune. L’intérêt écologique de ces prairies est fort.
Hêtraies acidiphiles sub-atlantiques (Code Corine : 41.122)
Code CORINE biotope : 41.122 : Hêtraies acidiphiles sub- atlantiques
Correspondance EUNIS : G1.622 : Hêtraies acidophiles subatlantiques
Correspondance Natura 2000 : 9120 : Hêtraies atlantiques acidophiles à sous-bois à Ilex et parfois Taxus (Quercion roboris ou Ilici-Fagenion). En mauvais état de conservation
Description de l’habitat :
Cet habitat forestier feuillu occupe un secteur au nord de la zone d’étude, hors emprise du projet. Il est peuplé de grands hêtres, quasiment seule espèce présente en strate arborée. La strate arbustive est dominée par des résineux issus des parcelles voisines, ce qui traduit un mauvais état de conservation de l’habitat d’intérêt communautaire 912, qui est ici dans une forme non caractéristique.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est probablement un habitat forestier naturel commun dans le secteur. Toutefois il est localement peu représenté dans ce secteur dominé par les plantations de résineux. Il s’agit d’un habitat avec une certaine naturalité. S’agissant d’un habitat d’intérêt communautaire, son intérêt aurait pu être fort. Cependant, du fait de son mauvais état de conservation, cet habitat est d’intérêt écologique moyen.
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Frênaies-chênaies subatlantiques à primevères et fourrés de noisetiers (Code Corine : 41.23 x 31.8C)
Code CORINE biotope : 41.23 : Frênaies-chênaies subatlantiques à primevères 31.8C : Fourrés de Noisetiers
Correspondance EUNIS : G1.A13 : Frênaies-chênaies subatlantiques à Primula elatior F3.17 : Fourrés à Corylus
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Ces bois de feuillus naturels occupent principalement d’anciennes clairières forestières en cours de reboisement et des marges de boisements de résineux. Ces bois sont jeunes dans l’ensemble.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est commun dans le Livradois-Forez. Il s’agit d’un habitat avec une certaine naturalité. Il abrite une flore moyennement diversifiée, mais commune. Il joue notamment un rôle de refuge, de zone de nidification, voire d’alimentation pour la faune. L’intérêt global de cet habitat est moyen.
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Bois dominé par le Pin sylvestre et le Hêtre (Code Corine : 43.122)
Code CORINE biotope : 43 : Forêts mixtes
Correspondance EUNIS : G4 : Formations mixtes d’espèces caducifoliées et de conifères
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Il s’agit de bois, soit naturels à l’origine, soit plantés et ayant évolué vers une plus forte naturalité, dominés par le Pin sylvestre et le Hêtre. D’autres essences forestières sont également bien représentées : Abies alba, Castanea sativa, et Quercus robur. Le sous-bois est essentiellement constitué d’espèces analogues à celles présentes dans les boisements alentours, notamment dans les sapinières-pessières-pinèdes.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est assez répandu dans le Livradois-Forez. Il s’agit d’un habitat avec une naturalité moyenne. Cet habitat peut servir de refuge ou de gîte pour la faune. L’intérêt de cet habitat est moyen.
Cultures intensives (Code Corine : 82.11)
Code CORINE biotope : 82.11 : Grandes cultures
Correspondance EUNIS : I1.13 : Petites monocultures intensives
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Ces habitats anthropiques occupent la parcelle 2057 immédiatement au sud de la carrière et la partie nord de la parcelle 46 dans l’extrémité nord de la zone d’étude. Absente juste après le labour, la végétation se développe sur ces terres en quelques mois. Ce sont essentiellement des céréales qui sont cultivées sur ces parcelles. En 2017, du blé était cultivé sur la parcelle 2057. L’intensification de l’agriculture depuis les années 1950 (mécanisation, amendement, pesticides, etc.) a considérablement diminué l’attrait de ces zones. Autrefois, les messicoles (coquelicots, bleuets, etc.) se développaient dans les champs de
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céréales. Aujourd’hui, l’heure est à la chasse aux mauvaises herbes, faisant ainsi disparaître un cortège floristique très intéressant lié aux cultures céréalières. Très peu d’adventices ont été observées dans cet habitat. Ces adventices n’ont aucun intérêt patrimonial.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est répandu dans le Livradois-Forez. Il progresse du fait de l’intensification agricole, le plus souvent au détriment des prairies naturelles, voire des pâtures, habitats à flore plus variée et plus favorables à la biodiversité. La flore de cette parcelle est très pauvre. L’intérêt écologique de ces monocultures intensivement exploitées est très faible.
Sapinières-pessières-pinèdes d’origine artificielle (Code Corine : 83.31)
Code CORINE biotope : 83.31 : Plantations de conifères
Correspondance EUNIS : G3.F : Plantations très artificielles de conifères
Correspondance Natura 2000 : aucune
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Description de l’habitat :
Il s’agit de bois dominés par le Sapin blanc (Abies alba) et/ou l’Épicéa commun (Picea abies) et/ou le Pin sylvestre (Pinus sylvestris). Ces bois peuvent abriter également des hêtres et des Sapins de Douglas en proportions moindres ou dans la strate arbustive. Sous nos latitudes, Le Sapins blanc et l’Épicéa commun sont des essences montagnardes. La zone d’étude se situe à des altitudes inférieures à 800 mètres, soit à l’étage collinéen. La présence massive de ces conifères sur la zone d’étude est donc d’origine artificielle. Certains spécimens ont été plantés (comme l’attestent par endroits des reliques d’alignements réguliers de certains de ces conifères). Certaines de ces forêts ont par la suite évolué naturellement et les conifères se sont régénérés à partir des semences localement présentes. L’arrivée du hêtre dans certaines parcelles est très vraisemblablement liée à une certaine évolution naturelle de ces boisements. Certaines parcelles sont quasiment monospécifiques et gardent un sous-bois très pauvre en espèces, d’autres au contraire tendent à accueillir spontanément un sous-bois riche et varié.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Il s’agit d’habitats artificiels à l’origine, même si certains de ces boisements ont évolué de façon un peu plus naturelle au fil du temps. Ils restent dominés par des résineux localement introduits. L’intérêt de cet habitat est faible.
Plantations de résineux d’aspect très artificiel (Code Corine : 83.31)
Plantation d’Epicéas communs Plantation de Sapins de Douglas
Code CORINE biotope : 83.31 : Plantations de conifères
Correspondance EUNIS : G3.F : Plantations très artificielles de conifères
Correspondance Natura 2000 : aucune
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Description de l’habitat :
Ces boisements ont été distingués des formations précédentes par le fait qu’il s’agit de plantations monospécifiques rectilignes dont l’aspect artificiel se remarque d’emblée. La parcelle 2045 est une plantation monospécifique régulière de Sapins de Douglas. La parcelle 2034 et une partie de la parcelle 2038 abritent des plantations monospécifiques régulières d’Épicéas communs. La parcelle 2037 abrite à la fois des plantations monospécifiques de Sapins de Douglas et d’Épicéas communs.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Il s’agit d’un habitat très artificiel. Ces plantations monospécifiques sont d’une très grande pauvreté biologique. L’acidité des aiguilles de Sapins de Douglas et des Épicéas communs alliée à la faible clarté des sous-bois explique que presque aucune plante herbacée ne pousse dans ces plantations, si ce n’est vers ses limites. L’intérêt de cet habitat est très faible.
Routes et chemins (Code Corine : 86.2)
Code CORINE biotope : 86.2 : Villages
Correspondance EUNIS : J4.2 : Réseaux routiers
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Les routes, pistes et chemins principaux ont été rattachés à cet habitat. Ces milieux ont un caractère artificiel marqué.
Intérêt, sensibilités, statuts :
L’intérêt de cet habitat est très faible.
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Carrière en activité et zones rudérales (Code Corine : 86.3 x 87.2)
Code CORINE biotope : 86.3 : Sites industriels en activité 87.2 : Zones rudérales
Correspondance EUNIS : J3.2 : Sites d'extraction minière à ciel ouvert en activité, y compris les carrières E5.14 : Communautés d'espèces rudérales des sites industriels extractifs récemment abandonnés
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
La majeure partie de la carrière est occupée par cet habitat. Les secteurs abritant une flore rudérale se cantonnent à des merlons et quelques rares espaces délaissés de la carrière, notamment sur son pourtour. Le reste de la carrière et donc la plus grande partie de cette dernière est dépourvue de toute végétation. Ces milieux ont un caractère artificiel et minéral très marqué.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Les rares espèces présentes sur cette zone ne présentent pas d’intérêt particulier. Il s’agit essentiellement d’espèces rudérales opportunistes qui se développent facilement sur ce type de terrain. L’intérêt de cet habitat est très faible.
Fossés (Code Corine : 89.22)
Code CORINE biotope : 89.22 : Fossés et petits canaux
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Correspondance EUNIS : J5.4 : Eaux courantes très artificielles non salées
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Un fossé creusé dans la roche et aux berges par conséquent très minérales occupe le pourtour du carreau de la carrière, côté sud. Il est interrompu par une buse vers la parcelle 2060, la carrière présentant un petit décrochement à ce niveau. Ce fossé présente une pente régulière drainant l’eau vers le côté ouest de la carrière, en direction d’un bassin d’orage. Le fossé abrite des secteurs s’asséchant périodiquement (plutôt côté est et sud-est de la carrière), des bassins d’eau à écoulement lent (plutôt côté sud-ouest de la carrière) et un secteur d’écoulement rapide (vers la parcelle 2065), du fait d’une pente plus forte. Ce fossé et ses berges abritent une flore rudérale et des plantes caractéristiques de milieux humides, de façon clairsemée.
Intérêt, sensibilités, statuts :
Cet habitat est d’origine purement artificielle. Il est peu végétalisé et donc peu favorable à la biodiversité. Il peut cependant accueillir une faune aquatique inféodée à des milieux très pionniers comme des amphibiens. L’intérêt écologique de ces fossés est faible du point de vue de la flore et des habitats naturels.
Lagunes industrielles (Code Corine : 89.23)
Code CORINE biotope : 89.23 : Lagunes industrielles et bassins ornementaux
Correspondance EUNIS : J5.3 : Eaux stagnantes très artificielles non salées
Correspondance Natura 2000 : aucune
Description de l’habitat :
Cet habitat concerne uniquement le bassin d’orage de la carrière, situé en contrebas du carreau de cette dernière, au sein des parcelles 2065 et 2069. Il abrite quelques saules cendrés (Salix cinerea) et saules marsaults (Salix caprea), isolés au milieu des boues argileuses qui décantent dans le bassin. Les merlons sur son pourtour abritent ces mêmes saules, ainsi que le Bouleau verruqueux (Betula pendula), le Pin sylvestre (Pinus sylvestris) et le Peuplier tremble (Populus tremula), soit des ligneux globalement assez pionniers.
Intérêt, sensibilités, statuts :
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Cet habitat est d’origine purement artificielle. Il peut cependant accueillir une faune aquatique inféodée à des milieux relativement pionniers comme des amphibiens. L’intérêt écologique de ce bassin est faible du point de vue de la flore et des habitats naturels.
5.2.3. Synthèse concernant les habitats représentés sur le site d’étude
Le tableau suivant répertorie les habitats de la zone d’étude selon les typologies « CORINE Biotope » (habitats triés par codes CB croissants dans le tableau), et « EUNIS ». La patrimonialité de ces habitats au niveau européen est donnée par les deux dernières colonnes.
Tableau 5. Liste des habitats naturels recensés sur la zone d'étude. communautaire Code EUNIS EUNIS Code Code N2000 N2000 Code Code CB CB Code Intérêt Libellé
Fruticées subatlantiques à Prunus spinosa et 31.8111 F3.1111 Non - Rubus fruticosus Landes subatlantiques à fougères aigles 31.861 E5.31 Non - Coupes forestières récentes à Epilobes et Digitales 31.8711 G5.841 Non - Broussailles forestières décidues 31.8D G5.61 Non - Prairies des plaines médio-européennes à fourrage 38.22 E2.22 Oui 6510 9120 Peu Hêtraies acidiphiles sub-atlantiques 41.122 G1.622 mauvais typique EC Frênaies-chênaies subatlantiques à primevères et 41.23 x G1.A13 x Non - fourrés de noisetiers 31.8C F3.17 Bois dominés par le Pin sylvestre et le Hêtre 43.122 G4.6 Non - Cultures intensives 82.11 I1.13 Non - Sapinières-pessières d'origine artificielle 83.31 G3.F Non - Plantations de résineux d'aspect très artificiel 83.31 G3.F Non - Routes et chemins principaux 86.2 J4.2 Non - 86.3 x J3.2 x Carrière en activité et zones rudérales Non - 87.2 E5.14 Fossés humides 89.22 J5.4 Non - Bassin d'orage 89.23 J5.3 Non -
Dans le périmètre de la demande de renouvellement d’exploitation de la carrière, il n’existe aucun habitat d’intérêt communautaire.
La carte des habitats naturels est présentée page suivante.
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5 – DESCRIPTION DU PATRIMOINE NATUREL
5.3. TRAME VERTE ET BLEUE
5.3.1. Extrait du Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE)
Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) a été approuvé à l’unanimité par le Conseil régional d’Auvergne le 30 juin 2015 et arrêté dans les mêmes termes par le préfet de région le 7 juillet 2015.
N.B. : le SRCE a été réalisé à l’échelle du 100 000e, soit à une échelle appropriée pour le niveau régional. Il ne permet pas d’interprétation fine au niveau local. A l’échelle locale, les limites des zonages du SRCE restent floues, et le SRCE renseigne simplement sur les principaux éléments de contexte.
L’étude du Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) révèle les éléments suivants sur la zone du projet et ses abords (voir carte ci-après) : A l’échelle régionale, de nombreuses vastes zones couvrant la majeure partie du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez sont concernées par des « corridors écologiques diffus à préserver ». Les secteurs suivants sont exclus des « corridors écologiques diffus à préserver » du PNRLF : o Les abords des anciennes routes nationales (sauf en de rares secteurs : à l’ouest de Javaugues, plusieurs secteurs le long de la RD498, et de nombreux secteurs le long de la RD906 sur sa section entre la Monge sur la commune de Bellevue-la-Montagne et Nolhac sur la commune de Saint-Paulien), o De petits secteurs enclavés au sein d’un corridor écologique diffus à préserver. Dans les environs du projet, c’est notamment le secteur au nord-ouest d’Arlanc, les gorges de la Dolore, les environs de Saint- Alyre d’Arlanc, le plateau à l’est du Procureur sur la commune de Mayres… « Un corridor écologique à préciser » est signalé entre le sud d’Ambert et le sud de Marsac-en-Livradois. Un autre concerne les gorges de la Dore entre Job et Courpière. Les corridors thermophiles en pas japonais concernent essentiellement la Limagne, à l’ouest d’une ligne reliant Vieille-Brioude à Lapalisse. Au sud de Clermont-Ferrand, ces corridors sont cantonnés à l’ouest d’une ligne reliant Vieille-Brioude à Billom. Ces corridors sont donc très éloignés du projet. Les éléments de trame bleue aux abords du projet sont les suivants : o Le Ruisseau de Coupangeoux et de Charvols sont caractérisés comme des « cours d’eau à préserver ». En revanche, les ruisseaux temporaires affluents du Coupangeoux situés à proximité du projet ne figurent pas au SRCE. Par conséquent, l’emprise du projet est distante d’environ 340 m des éléments de trame bleue du SRCE. o La rivière de la Dorette et ses principaux affluents (dans un autre sous-bassin versant que celui auquel appartient le projet) sont également caractérisés comme des « cours d’eau à préserver ». o La rivière de la Dore et son prolongement amont, le ruisseau de Berny, la rivière du Dolore et la rivière de la Senouire en aval du plan d’eau de la Tour sont caractérisés comme des « cours d’eau à remettre en bon état ».
BTP DU LIVRADOIS – Commune de DORE-L’ÉGLISE (63) – Étude Milieux Naturels – Février 2018 43 5 – DESCRIPTION DU PATRIMOINE NATUREL
La zone d’étude et de façon plus générale la majeure partie du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez se situe donc au sein d’un espace à forte naturalité où les espaces sont globalement perméables à la circulation des espèces. Le site étant proche de la RD906, la perméabilité est moins forte vers le sud-est. Le site du projet et ses abords ne présentent pas d’enjeu majeur particulier par rapport à son environnement. Il n’est pas préférentiellement utilisé comme corridor pour le déplacement des espèces
5.3.2. Extrait de la Synthèse des enjeux du réseau écologique du PNRLF
La PNRLF a mené une réflexion sur les réseaux écologiques à l’échelle de son territoire. Les enjeux recensés aux abords du projet sont les suivants : La zone du projet s’inscrit dans le « cœur de nature Haute Vallée de la Dore et Plaine entre Dore et Allier ». Une des principales connexions entre cœurs boisés concerne les abords du projet (vaste ensemble forestier entre Dore-l’Église et La Chaise-Dieu). La RD906 constitue la principale route fragmentant le territoire aux abords du projet.
5.3.3. Corridors à l’échelle du site et de sa proche périphérie
L’analyse de la photo-aérienne et du secteur in situ révèle que la carrière est enclavée dans un secteur essentiellement boisé en lien avec les vastes ensembles boisés du PNR du Livradois-Forez, et au-delà des limites du PNRLF. Les milieux forestiers forment un ensemble continu tout autour de la carrière. A l’échelle locale, le contournement de la carrière par les espèces forestières est possible par un passage d’environ 160 mètres de large au sein des milieux forestiers au nord-est de la carrière (vers les parcelles 1202, 1206, 1207, 2084, 2085 et 2978) et par un passage d’une quarantaine de mètres de large au sud de la carrière (vers les parcelle 2055 et 2056). Les quelques milieux agricoles au sud-est de la carrière sont un peu à l’écart des autres ensembles agricoles autour du Boutinel et de la Borie, autour de Telheyres et autour de Beyssac. Les milieux agricoles du secteur forment un ensemble interrompu par quelques massifs forestiers, permettant un lien discontinu entre les milieux agricoles de la plaine du Livradois s’étendant jusqu’au Boutinel, le plateau agricole de la Chaise-Dieu et le plateau agricole au nord-ouest du Puy-en-Velay, s’étendant jusqu’à Allègre, via Malvières et Sembadel-gare. Enfin, le projet est à l’écart de la trame bleue.
L’emprise du projet, dominé par des milieux minéraux plutôt répulsif pour la majorité des espèces, n’est pas un point stratégique pour la présence et la circulation des espèces, d’autant qu’il est entouré de milieux plus intéressants qui assurent ce rôle, notamment des milieux forestiers.
BTP DU LIVRADOIS – Commune de DORE-L’ÉGLISE (63) – Étude Milieux Naturels – Février 2018 44