Maire.Camille.LMZ8002.Pdf
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Tnavaux effectrrég sous la direction de Monsieur le Doyen Flayrnond PCII(JEVIN THEstudent who aspires to understandthe causes andmotjves which unerl'ie the exodusfrom Europe to Americawill not steephimself in the documents andliterature wh'ichrelate to the exp'loitsof the battlefield or describethe pleasuresof kings and nobles; on the contrary,his researcheswill lead him to the cottagesof the peasantsand to the humbledwellings of the laborersin the factory andon the farnr. The task of writing the history 'immeasurably of the commoneris morediff icult than that of portrayingthe lot of those uponwhom for- tune has smiledmore graciously. The material is scatteredand scanty, coloredby prejudice, and difficult for later generationsto interpret and animate . George M. Stephenson, A History of Ameriean fnrni- gration, i.BZ0-1924,New-york, LgZ6, p. g-9. AVANT-PROPOS Le présenttravail est 1e prolongementde recherchesentreprises i1 y a quelquesannées pour tenter de faire la lumièresur I'aventure américainede monarrière grand-père,émjgrant lorrain rentré en France aprèsun séjourd'une vingtaine d'années aux Etats-Unis. Enessayant de reconstituerson histoirÊ, j'ava'is été amenéà faire les observationssuivantes : 1..Mon ancêtre n'était pasun cas isolé, bien au contraire. Il avait eu, dansson village mêmeet danstoute 1a région, de nombreux compagnonspartis avantou aprèslui. Dansla mémoiredes vieux il res- tait le souvenirde ceuxqui avaientfait le voyageaprès la guerrede 70; certainsd'entre eux d'ailleurs étaient rentrés au paysil y avait seulementquelques lustres, et quelquesuns de leurs enfants,nés en Amérique,f inissaient leur vie dansles mêmesv'illages... Il n'était pas rare nonplus d'entendreévoquer les autres,oncles ou cousinsres- tés outre-Atlantique. 2. L'espacede trojs générationsil ne restait plus, concernant les émigrants,guê des réminiscences vagues, le plus souventfaussées par le folklore, déforméespar la transmissionorale lorsqu'elle s'était faite. Au sujet de monbisaîeul, 1a tradition familiale s'était arrêtée à sonmétier et à la ville où il avait vécu: carrossierà Saint Louis du Missouri; rien de plus. 3. Les descendantsdes "Lorrainsd'Amérique', étaient, à tout le moins,aussi ignorants.Mais ils cherchaientà savoir; ils venaient, de plus en plus nombreux,retrouver ici la trace des ancêtresdont ils avaientrefait, en sensinverse,'la route. Puisqu'il y avait desémigrants et queleur histoire était oubliée, il fallait tenter de répondreaux multiples questions qui vjennenttout naturellementà 1'esprit à leur sujet.Qui et combienétaient-ils ? De quellesrégions étaient-ils originaires et quandet commentpartaient- ils ? Que'lleforce mystérieuseavait bien pu les déterminerà prendre unedécision aussi grave,aussi définitive ? Et où allaient-ils ? -5- Dansun XIXesièc1e qui constituel'âge d'or desmigrations transatlant'iques,les limites chronologiquess'imposaient en quelque sorte d'elles-mêmes.Les annéesqui sujventimmédiatement 1815 mar- quentle débutdu mouvement,favorisé par la fin des guerresde l'Em- pire, le développementdes relations commercialeset I'ouverturede lignes transocéaniques.Le commencementde I'exode desëmùgrants coincide doncavec le retour des émignés. Aprèsla défaite de 1870,le Traité de Francfortconsacre la division de la Lorraine.Désormais la situation de partageentre la Franceet I'Allemagnecrée, de part et d'autre de la frontière, des conditionsentièrement nouvelles. Dans les arrondissementsannexés le statut qui vient d'être imposéaux populationsprovoque un renouveau de l'émigrationdont la spécificité est évidenteet qui, de plus, a fait l'objet de travauxantérieurs (o). J'entendspar Lorraineles quatredépartements actuels dans leurs limites de 1815.s'il m'est arrivé -- pour I'analysedes causes en particulier -- de restreindremon champ d'observation à certaines zonesau détrimentd'autres, c'est que, les principauxfoyers d,émigra- tion ayantété cernés,i'l paraissait 1égitimede "mettreau point', sur ces régionspour ainsi dire privilégiées. Quelquesouvrages ont été consacrésà l'émigrationau xIXe siè- cle, mais ils sont ancienset concernentI'ensemble de la France.Pour ce qui est de notre région et pour reprendrele mot d'AntoineHadengue, "le champn'a pasété moissonné". c'est à cette moissonque j'aj travaillé, sansprétendre engran- ger toute la récolte. (") Alfred wahl, Ltoption et Ltënrtgration d,esAlsaeiens-Lotvains (1871-1872),Paris , 1974. -6- I1 ne pouvaitd'ailleurs en être autrement,à causede ra rare- té (") et de 1a dispersion,à la fois dansle tempset dansl,espace, des documentstouchant directement les émigrantset en premierI jeu leur nombre.D'où il résulte que 1a plus grandepartie de la matière première-- la chair huma'ineévoquée par MarcBloch -- est insaisis- sable. L'émigrationimpliquant un voyage,l'itinéraire de celui-cj dé- terminait les lieux de recherche: 1a régiond,origine, le point de passageobligé, Le Havreet le paysd,installation, 1,Amérique. Peud'émigrants ont laissé des documentssusceptibles de nous éclairer sur leur comportement.Beaucoup d'entre eux, la majorité sans doute,ne savaientni lire ni écrire. c'est pourquoileur histoire doit être retracéeessentiellement à partir de ce qu,ont la.issédes témoinsqui ne faisaient paspartie de leur milieu, les classespauvres, et quj, trop souvent,n'éprouvaient pour ces parias quede I'indiffé- renceou du mépris. En dehorsdes documentsofficiers on parre peud'eux, conunesi leur premièrefuite se renouvelait,un siècle et demiplus tard, de- vant le chercheur. En Lomaineon en aperçoit un certain nombredans les préfectu- res, réclamantle passeportqui permetle voyage.D,autres sont entre- vus au port, au momentde leur embarquement,sur le point de franchir leur Rubicon.une troisième catégorie enfin se rencontreaux Etars- unis. Mais les sourcesdisponibles ne permettentjamais, dansaucun département,de retracer, ne serait-ce quravecun petit grouped'émi- grants, I' itinéraire complet. (') Il n'y a que 1'étudede l'émigrationqui demeurealéatoire, en l'absencede documents...H. Contamine,ùtetz et La MoseLLe de 1874 à L870,t. 1, Nancy,1932, p. 19. -7- Beaucoupde personnesm'ont a'idéau coursde ce travail, je ne puis les citer toutes. Magratitude va néanmoinstout particulière- mentà mafemme qui m'a épau1éau coursde recherchesparfois fasti- djeusesdans les différents dépôtsd,archives. sa patienceet ses en- couragementsn'ont jamaisfailli. A moncousin d'Amérjque Robert Fleck, descendantd'une émigrante lorraine, dont l,aide a été précieu- se en particulier pour le chapitreconcernant les Lorrainsen Amérique. Au personneldes Archivesdépartementales de Metzqui a toujours essayé de rendremes longues heures de travajl aussiprofitables quepossible. Je souha'ite,enfin, QU€mon travail soit lu nonpas seulementpar un cercle étroit de spécialistes,mais par tous ceuxqui, parentsou 'l nond'émigrants, de ce côté-ci de I'Ailantique ou de 'autre, éprouvent peut-êtrele besoind'en savoir davantagesur l,odysséedes émigrants. Rombasn Novembre 7979 L U I f n I o,a C I4 y, t ââ i21 ''"r-.I 11 I Xt l.d" r '3'.o 23 2^ o 26 f 27 i:i{ - - i|t' rt1 .."i.llJ àîr.......-. go'""" Trrrrr0u-i0 J t E.. U - \ lIllIlltl'-.... - tl AUIG Les quatre départements lorrains . au XlXe siècle il8t5- 187()) lrt cralmr nentioloÉrle plur rouvcnlront rcpérér prr irr càillrm dr I i 36tctci.dlllotll N.B. Sauf indication contraire, tous les cartes, figures, graphiques et tableaux sont de I'auteur. -9- MOSELLE Arrondissementde Briey 1. Longuyon 2. Longwy 3. Audun-le-Roman 4. Conflans 5. Briey Arrondissementde Thionville 6. Cattenom 7. Sierck B. ThionviI le 9. Metzervisse 10. BouzonviI le Arrondissementde Metz 11..Gorze 12. l{etz (3 cantons) 13. Vigy 14. Boulay 15. Verny 16. Pange 17. Faulquemont Arrondissementde Sarreguemines 18. St Avold 19. Grostenquin 20. Forbach 27. Sarreguemines 22. Sarralbe 23. Rohrbach 24. Volmunster 25. Bitche -10- MEURÏHE Arrondissementde Château-Salins 26. Delme 27. Château-Salins 28. Albestroff 29. Dieuze 30. Vic Arrondissementde Sarrebourg 31. Fénétrange 32. Réchicourt-le-Château 33. Sarrebourg 34. Phalsbourg 35. Lorquin Arrondissementde LunéviI le 36. Baccarat NOUSn'avons rien réco1té,nous sommes sans provi_ sion, nousn,avons pas de travajl, noussommes chargésd'enfans, si nousparvenons à gagnerquel_ quesdeniers, nousne pouvonspas mêmeen acheter du pain à moinsde faire trois ou quatre I ieues ; faut-i1 quenous nous rendions voleurs, ou quenous mourionsde faim nouset nos enfans? il vaut enco- re mieuxs'expatrier. Les habitantsde I'arrondissementde Château-Salins au sous-préfet. (Lettre du sous-préfetde château-Sarinsau préfet de la Meurthe,5 Févrierlg17 ; ANF7 613g.g)