BASSEE BIOGAZ SAS

Projet d’implantation : Sur le site de méthanisation de Noyen-sur-Seine (77): - 2 cuves aériennes -1 trémie d’incorporation de matière solide Sur la commune de Villuis (77) : -1 lagune de stockage de digestat déportée

Evaluation d’Incidences Natura 2000 (EIN) Complément et mise à jour de l’EIN de 2016

E 3 Environnement-Etudes-Expertises

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Etude réalisée par : -Jean-Denis Bergemer Ingénieur environnement 06 73 01 38 59 [email protected]

3E Environnement-Etudes-Expertises FDC77-La Maison Suisse 1016, rue de 77720 Bréau Tél. : 01 64 14 40 20 Fax : 01 64 14 40 35

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Sommaire

Pages

Introduction 7

1/ Description détaillée du projet 7 1.1 Contexte et historique 7 1.2 Cartographie 8 1.3 Phase travaux / description, durée et période prévisionnelles 10 1.4 Phase exploitation 10 1.5 Présentation des deux sites Natura 2000 susceptibles d’être affectés, et niveaux d’enjeux de conservation des habitats et espèces 17 1.5.1 ZSC « La Bassée » / Descriptif des habitats, espèces et enjeux 17 1.5.2 ZPS « Bassée et plaines adjacentes » / Descriptif des habitats, espèces et enjeux 17

2/ Analyse des incidences 28 2.1 Synthèse des enjeux de conservation des espèces et des habitats naturels d’intérêt européen par types de milieux pour les deux sites 28 2.2 ZSC « La Bassée » 28 2.3 ZPS « Bassée et plaines adjacentes » 29 2.3.1 Incidences potentielles du projet sur les 5 espèces / phase travaux 29 2.3.2 Incidences potentielles du projet sur les 5 espèces / phase exploitation 31

3/ Mesures de suppression, réduction des incidences 35 3.1 Définition des incidences potentielles 35 3.2 Mesures de suppression des incidences 35 3.3 Mesures de réduction des incidences 35 3.4 Suivi des mesures préconisées 36

4/ Conclusion sur l’atteinte portée ou non par le projet à l’intégrité 37 du site Natura 2000 4.1 Synthèse des incidences du projet 37 4.2 Incidences significatives 37

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Pages

Carte n°1 : Plan de situation 7 Carte n°2 : Situation du projet / sites N2000 8 Carte n°3 : Entité de la ZSC la plus proche de l’unité de méthanisation 8 Carte n°4 : Entités de la ZSC les plus proches de la lagune de stockage 9 Carte n°5 : Situation des secteurs d’épandage 12 Carte n°6 : Périmètres des deux sites Natura 2000 17

Plan n°1 : Emprise des cuves de stockage et de la trémie à Noyen-sur-Seine 9 Plan n°2 : Emprise de la lagune de stockage de digestat à Villuis 10 Plan n°3 : Lagune de stockage de digestat à Villuis 13

Photos n°1, 2 : Emplacements des futures cuves de stockage et trémie à Noyen-sur-Seine 11 Photos n°3, 4 : Site de Villuis 15

Vue satellite n°1 : Emplacement de la lagune de stockage à Villuis 16

Tableau n°1 : Véhicules entrants sur le site de Noyen-sur-Seine 14 Tableau n°2 : Véhicules sortants du site de Noyen-sur-Seine 15 Tableau n°3 : Incidences potentielles du projet phase travaux/ Noyen-sur-Seine 30 Tableau n°4 : Incidences potentielles du projet phase travaux/ Villuis 30 Tableau n°5 : Incidences potentielles du projet phase exploitation/ Noyen-sur-Seine 33 Tableau n°6 : Incidences potentielles du projet phase exploitation/ Villuis 34 Tableau n°7 : Suivis des mesures de réduction des incidences 36 Tableau n°8 : Synthèse des incidences et mesures de réduction préconisées 37

Fiches espèces/ZPS : Pages -Busard Saint-Martin 18 -Busard cendré 20 -Busard des roseaux 22 -Œdicnème criard 24 -Hibou des marais 26

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Introduction Il s’agit ici d’un complément et d’une mise à jour de l’EIN réalisée en 2016, et qui concernait l’implantation d’une unité de méthanisation à Noyen-sur-Seine (77), et l’implantation d’une lagune de stockage de digestat à (77), par la SAS BASSEE BIOGAZ. Certains chapitres ne nécessitent pas de compléments ou de mise à jour. Leurs libellés seront toutefois présents dans le déroulé de la présente étude, avec renvois aux pages de l’ « EIN BASSEE BIOGAZ 06 2016 ».

1/ Description détaillée du projet : 1.1 Contexte et historique.

La société « BASSEE BIOGAZ SAS », présidée par M. Nicolas Brunet, et dont le siège social est fixé Ferme de Villeceaux à Jaulnes (77480), suite à l’implantation d’une unité de méthanisation à Noyen-sur-Seine, et à sa mise en exploitation en 2017, a pour projet d’implanter : - deux cuves aériennes de stockage et une trémie d’incorporation de matière solide à l’intérieur du site de méthanisation sur la commune de Noyen-sur-Seine ; - une lagune de stockage de digestat sur la commune de Villuis.

Carte n°1 : plan de situation : Unité de méthanisation existante. Lagune de stockage en projet.

Le présent dossier a pour but d’évaluer s’il y aura, ou non, des incidences liées à ce projet en phase travaux et exploitation, et présente chronologiquement les points suivants : -analyse démontrant si le projet a, ou non, des effets directs ou indirects, temporaires ou permanents, sur l’état de conservation des habitats et des espèces des 2 sites (ZPS et ZSC). -définition, justification et suivi des mesures envisagées, le cas échéant, pour supprimer ou réduire les conséquences dommageables du projet sur l’état de conservation des habitats naturels et des espèces des sites concernés. -conclusion sur l’atteinte portée ou non par le projet à l’intégrité des sites Natura 2000.

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1.2 Cartographie : localisation du projet par rapport aux deux sites Natura 2000, ZPS « Bassée et plaines adjacentes » et ZSC « Bassée ».

Les trois installations prévues sont situées dans le périmètre de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) « Bassée et plaines adjacentes », site Natura 2000 (zone hachurée en bleu/carte n°2 ci-dessous).

Cuves de stockage et trémie / unité de méthanisation

Lagune de stockage Villuis

Carte n°2 : situation du projet / sites N2000 hachuré bleu = ZPS ; à plat mauve = ZSC

L’unité de méthanisation en activité, devant accueillir les 2 cuves aériennes de stockage et la trémie d’incorporation de matière solide, à Noyen-sur-Seine, est située à 2,5km (carte n°3 ci- dessous) de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) « Bassée ».

Carte n°3 : Entité de la ZSC la plus proche de l’unité de méthanisation (2,5 km).

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Plan n°1 : Emprise des cuves de stockage et de la trémie au sein de l’unité de méthanisation à Noyen-sur-Seine (voir photos n°1 et 2 page 11).

La parcelle devant accueillir la lagune de stockage de digestat à Villuis est située à 4,8 km de la ZSC (carte n°4 ci-dessous).

ZSC à 4,8 km

Carte n°4 : Entités de la ZSC les plus proches de la lagune de stockage de Villuis (4,8 km).

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Plan n°2 : Emprise de la lagune de stockage de digestat à Villuis (voir photos n°3 et 4 page 15).

1.3 Phase travaux / description, durée et période prévisionnelles Les travaux débuteront en septembre 2018, pour les 2 sites, avec une durée totale prévisionnelle d’un mois, et une date butoir de fin de travaux fixée au 1er décembre 2018.  Site de Noyen-sur-Seine Descriptif et phasage des travaux septembre 2018: - terrassement et coulage des 2 dalles béton : 1 de 20 m par 5 m pour les cuves ; 1 de 20 m par 5 m pour la trémie (voir emplacements sur plan N°1 page 9). - pose des 2 cuves aériennes inox/composite, de 10 m de haut et 3,5 m de diamètre. - pose de la trémie d’incorporation de matière solide.  Site de Villuis Descriptif et phasage des travaux septembre 2018: - terrassement. - pose du géotextile. - pose de la géo membrane. - pose de la clôture.

1.4 Phase exploitation 1.4.1 Description de l’activité La transition entre l’exploitation actuelle à 10 500 T/an et le projet à 27 000 T/an se fera sans arrêt de l’activité : les cuves béton de méthanisation 1 et 2, déjà pleines, le resteront. Leur fonction actuelle est : digesteur et post-digesteur.

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Puis leur fonction évoluera en digesteur 1 et digesteur 2. Chacune recevra des intrants, une trémie par cuve pour les intrants solides et un raccord par cuve pour les intrants liquides. La 3ème cuve béton sera mise en chauffe (le réseau de chauffage est déjà installé, il suffit d’ouvrir le réseau) et passera du statut de cuve de stockage de digestat (non chauffée) au statut de post- digesteur chauffé. Elle sera donc pleine en permanence. Le digestat sortant de cette 3ème cuve sera envoyé dans la lagune présente sur site, par pompage. Quand cette lagune sera pleine, le digestat sera transféré par camion-citerne vers les 2 lagunes déportées (Jaulnes et Villuis), afin de stocker le digestat 10 mois sur 12.

 Les cuves aériennes de stockage et la trémie supplémentaire à Noyen-sur Seine Les pulpes de biodéchets hygiénisés seront introduites dans les cuves aériennes, par pompage direct depuis les camions citernes qui viendront les livrer sur le site. La trémie aura la même fonction d’alimentation du méthaniseur que celle déjà en place, et sera positionnée dans son prolongement (voir photo ci-dessous et plan N°1 page 9).

Photo n°1 : Emplacement des futures cuves dans l’enceinte du site actuel.

Photo n°2 : Emplacement de la future trémie dans l’enceinte du site actuel.

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 Le stockage de digestat en lagune à Villuis La nouvelle lagune de Villuis complétera le besoin de stockage de digestat de l’unité de méthanisation. Elle sera étanche, clôturée, entourée d’un merlon, d’une profondeur totale de 4 m : 2 m d’encaissement par rapport au terrain naturel et 2 m d’exhaussement par un merlon de terre. Le digestat produit sur le site de méthanisation est stocké à la fois dans une cuve en béton avec gazomètre étanche sur place, et dans trois lagunes étanches entourées d’un merlon et clôturées, situées : - 1 sur le site de méthanisation (volume utile 3 175 m3), à Noyen-sur-Seine ; - 1 à Jaulnes au milieu des parcelles d’épandage (volume utile 14 000 m3). - 1 à Villuis, également au milieu des parcelles d’épandage (volume utile 5 000 m3).  Le plan d’épandage du digestat Le digestat est soumis à plan d’épandage agricole. Il sera réalisé sur les îlots des exploitations agricoles suivantes : -EARL du vieux marché ;-EARL Germann ;-GAEC de Ouinotte ;-SCEA Brunet ; SCEA de Villeceaux ; -SCEA de Choyau ;-SCEA de l’espérance ;-SCEA des forges ;-SCEA Philippe Renaudat (voir carte de situation n°5 page suivante). Le digestat sera analysé avant chaque période d’épandage afin de connaitre ses valeurs fertilisantes. La technique d’épandage retenue est une rampe avec pendillards afin de limiter au maximum les émissions atmosphériques d’ammoniac. Le digestat servira à fertiliser les cultures alimentaires des exploitations agricoles et les CIVE produites pour l’unité de méthanisation. Tous les épandages se feront entre mi-février et fin mai.

Cuves de stockage et trémie / unité de méthanisation Noyen-sur-Seine

Bray-sur-Seine Lagune de stockage Villuis

Lagune de stockage Jaulnes

Carte n°5 : Situation des secteurs d’épandage du digestat = à plat couleurs. Hachuré vert = ZPS Hachuré double = ZSC

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Plan n°3 : lagune de stockage de digestat à Villuis. Surface totale = 3 250 m2.

 La technique d’épandage Le digestat sera épandu avec un système d’épandage « sans tonne » (pas de tonne à lisier) : -Une motopompe est branchée sur la lagune de stockage de digestat et envoie celui-ci dans un tuyau de transport qui amène le digestat à l’entrée de la parcelle à fertiliser. -Un tuyau d’épandage est ensuite raccordé directement à un tracteur équipé d’une rampe à pendillards. Ce tuyau est déroulé dans la parcelle de sorte que le tracteur puisse épandre sur toute la parcelle. -Le débit est de 200 m3/heure - contre 25 m3/heure avec une tonne à lisier. Le tuyau peut passer sur des cultures céréalières en place sans les abimer (jusqu’au stade montaison). -Le poids total roulant est de 5 T, contre 45 T pour un tracteur avec une tonne à lisier, ce qui permet la préservation de la structure des sols. -Le système d’épandage sans tonne retenu est le système Listech©.

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 Le volume des activités Le méthaniseur produira 320 m3/h de biogaz supplémentaires, soit 2,72 millions de m3 de biogaz par an, soit environ 1,36 millions de m3 de biométhane par an. Cela équivaut à une puissance électrique supplémentaire de 775 KW. Soit à terme 2,55 millions de m3 de biométhane/an, équivalent à 1 270 KW de puissance électrique.  Volume annuel des intrants : -25 000 t d’ensilage de CIVE et sous-produits végétaux des productions agricoles locales, soit 31 500 m3 en moyenne. La densité de l’ensilage tassé est environ de 0,7, que ce soit pour des végétaux ou pour de la pulpe de betterave. - 5 000 t de pulpes de bio déchets hygiénisés -jus d’ensilage. Soit à terme 20 000 T supplémentaires.  Volume annuel des sortants : -27 000 m3 de digestat, taux de matière sèche entre 8 et 10%. -2,55 millions de (N) m3 de biométhane.  Volume des stockages : -digestat brut site Jaulnes = 14 000 m3 : l’écart de +4 000 m3 par rapport à l’EIN de 2016 (page 17), n’est pas la conséquence d’un agrandissement de cette lagune, mais simplement d’une optimisation de l’utilisation de sa capacité de stockage. -digestat brut site Villuis = 5 000 m3. -digestat brut site Noyen-sur-Seine = 3 175 m3.

 Les périodes, fréquence et nombre de camions ou tracteurs circulant

Véhicules entrants sur le site de Noyen-sur-Seine Durée de la Nb estimé de Période de Nb véhicules / jour Type de véhicules période de véhicules / an circulation ou semaine circulation Tracteurs et bennes Entre le 1er et le 20 275 agricoles 4 jours 69 tracteurs / jour mai 20 T Tracteurs et bennes Entre le 10 et le 30 575 agricoles 8 jours 72 tracteurs / jour octobre 20 T Camions routiers Entre le 10 et le 30 234 8 jours 29 camions / jour 30 T octobre Camions routiers Entre le 1er août et 80 40 semaines 2 camions / jour 10 T le 30 juin Camions citernes 4 camions / 179 Toute l’année 50 semaines 28 T semaine

1 343 Tableau N°1

Soit 978 véhicules supplémentaires par rapport aux 365 camions ou tracteurs actuels, avec un trafic réparti sur toute l’année.

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Véhicules sortants du site de Noyen-sur-Seine, vers les lagunes Durée de la Nb estimé de Période de Type de véhicule période de Nb véhicules / jour véhicules / an circulation circulation 554, secteur Camions citerne 60 jours 9 camions /jour Jaulnes 28 T Entre juillet et mars 179, secteur Camions citerne 23 jours 8 camions / jour Villuis 28 T

733 Tableau N°2

Soit 563 véhicules supplémentaires par rapport aux 170 camions ou tracteurs avec citernes de transport de digestat prévus vers le site de Jaulnes, en période hivernale, avec une circulation étalée de juillet à mars, soit 5 mois de plus.

La hausse du nombre de véhicules circulants est directement liée à l’augmentation de l’activité qui passera d’une quantité actuelle d’intrants de 10 000 tonnes/an à 30 000 tonnes/an.

Photo n°3 : parcelle d’implantation de la lagune de stockage à Villuis. Vue Sud-Ouest

Village de Villuis

Future lagune

Photo n°4 : parcelle d’implantation de la lagune de stockage à Villuis. Vue Nord-Est

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Photo n°3

Photo n°4

Vue satellite n°1 : emplacement de la lagune de stockage de digestat à Villuis.

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1.5 Présentation des deux sites Natura 2000 susceptibles d’être affectés, et niveaux d’enjeux de conservation des habitats et espèces. Voir « EIN BASSEE BIOGAZ 06 2016 » page 22.

Unité de méthanisation.

Lagune de stockage.

Sites Natura 2000 : ZPS « Bassée et plaines adjacentes » Carte n°6 : Limites communales ZSC « La Bassée » Informations complètes et DOCOB (Document D’Objectifs) consultables sur le site : seine-et-marne.n2000.fr

1.5.1 ZSC « La Bassée » / Descriptif des habitats, espèces et enjeux (cf. DOcument D’OBjectifs du site). Voir « EIN BASSEE BIOGAZ 06 2016 » pages 22 et 23.

1.5.2 ZPS « Bassée et plaines adjacentes » / Descriptif des habitats, espèces et enjeux (cf. DOcument D’OBjectifs du site). Voir « EIN BASSEE BIOGAZ 06 2016 » pages 23 à 26.

Fiches descriptives, mises à jour, des espèces concernées par le projet et fréquentant les grandes cultures : -Busard Saint-Martin -Busard cendré -Busard des roseaux -Œdicnème criard -Hibou des marais

Voir pages suivantes.

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Busard Saint-Martin / Circus cyaneus (Linné, 1766)  Classe : Oiseaux  Ordre : Accipitriformes Code Natura 2000 : A 082  Famille : Accipitridés

Statut et Protection  Directive Oiseaux : Annexe I  Protection nationale : L.411-1 et L.411-2 du code de l’environnement.  Convention de Berne : Annexe II  Convention de Bonn : Annexe II  Liste rouge nationale (2008) : Préoccupation mineure Crédit photo : © O. Larrey, Biotope

Description de l’espèce Biologie et Ecologie Le plumage du mâle est très clair avec un large croupion blanc. Habitats L'extrémité des ailes est noire. La femelle a la tête et la nuque marron foncé avec les bouts des plumes clairs, ce qui donne une le Busard St-Martin apprécie les milieux plutôt ouverts impression de rayures. Le dos et le dessus des ailes sont bruns, (marais, landes, cultures, zones humides) à forestiers peu légèrement doré sur les couvertures moyennes, et brun uniforme denses (clairières et coupes, forêts claires de conifères…). On sur les secondaires. Le croupion est bien blanc et visible en vol. le trouve également à proximité de plans d’eau peu profonds. Son nid était principalement construit au sol dans des clairières, fourrés, landes à bruyères, ou marais mais on Répartition en et en Europe observe une tendance de plus en plus marquée à la colonisation des espaces cultivés pour la nidification. La

diversité de milieux utilisés par les nicheurs est importante du

fait que cette espèce est moins sélective que le Busard cendré par exemple.

Régime alimentaire

Le Busard Saint-Martin se nourrit principalement de petits rongeurs, et en particulier de Campagnol des champs. Les

années où ce petit rongeur pullule, il peut atteindre 90 % des proies du busard.

Reproduction et activités

L’aire de reproduction est établie à terre, dans une végétation herbacée de 1 à 3 mètres de hauteur. Le nid est souvent

rudimentaire. Les dates de ponte varient entre avril à début juin. La femelle de busard pond entre 2 à 7 œufs. Source : Cramp S. et al. (1977-1994). Handbook of the Birds of Europe, the Middle East and North Africa. The Birds of the Western Palearctic Vol. I to IX Pour chasser, le Busard Saint-Martin effectue de longs vols en rase-mottes avec des battements d’ailes réguliers au-dessus Le Busard Saint-Martin se reproduit dans toute l’Europe depuis le des landes, prairies et cultures. Nord de l’Espagne jusqu’à la Russie, en passant par les îles Britanniques et la Scandinavie. Migrations En France, l’espèce est présente sur la majorité du territoire, En France, le Busard Saint-Martin est principalement excepté le pourtour méditerranéen, principalement dans les sédentaire. Seules les populations du Nord de l’Europe migrent plaines, et notamment dans les grandes plaines céréalières. de la mi-août à octobre pour rejoindre les sites d’hivernage situés dans l’ouest, le centre et le sud de l’Europe. Nicheur à proximité de Paris jusque dans les années 60, il était considéré comme non nicheur en Ile-de-France en 76. Toutefois, les programmes de protection des rapaces lui ont permis de se réinstaller à partir de 79. Le nombre de couples était estimé entre 8 et 12 pour la région en 1983, puis de 20 à 25 à la fin des années 1990. Bien que les effectifs aient augmenté, l’espèce reste fragile. Les secteurs les plus peuplés sont les grandes plaines céréalières : Beauce, Gâtinais, Brie. L’espèce est régulièrement observée en chasse en amont de Montereau-Fault-Yonne, dans les vallées de la Seine et de l’Yonne, ainsi que dans le massif de Fontainebleau.

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Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs globaux Le statut du Busard Saint-Martin est défavorable en Europe, en effet la population européenne connaît un fort déclin. L’effectif européen du Busard Saint-Martin est estimé entre 22 000 et 32 000 couples. Les effectifs les plus importants se trouvent en Russie (15 000 à 20 000 couples) et en Finlande (2 000 à 4 000 couples). La population nicheuse française est forte de 2 500 à 3 600 couples, ce qui représente une augmentation possible des effectifs et de la distribution de 20 à 50% depuis les années 1970 (ROCAMORA et al. 1999 ; TUCKER et al. 1994). L’effectif hivernant en France est compris entre 6000 et 10000 individus en 1997, sans tendance bien définie depuis les années 1970. La distribution en hiver est probablement stable. Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs sur la ZPS Des trois busards présents sur le territoire de la ZPS, le Busard St-Martin est celui qui fait l’objet du plus d’observations. Toutefois, son statut nicheur reste toujours difficile à déterminer avec certitude et la plupart des couples est donc qualifiée de possible ou au mieux de probable. Les données de nidification certaine restent par conséquent peu nombreuses et très imprécises : hormis trois couples nicheurs observés avec certitude à et à Bazoches-lès-Bray en 2009, une donnée unique mentionne 8 couples en Bassée en 2000 sans en préciser la localisation. L’état réel de la population est donc difficile à évaluer. Cependant, les campagnes d'observation de 2014 et 2015 ont été nettement plus fructueuses. 13 couples certains et 7 couples probables ont été observés en 2014, et 7 couples certains et 4 couples probables en 2015. La plupart nichaient dans la moitié sud de la ZPS, entre la Seine et la frontière Seine-et-Marne/Yonne. Il n'est donc pas impossible que les faibles données enregistrées avant 2014 soient dues à une sous-prospection des secteurs favorables. Caractéristiques de l’habitat d’espèce sur le site (état de conservation) Les observations de Busard St-Martin se concentrent principalement dans la plaine agricole autour de la D411, ce qui tend à confirmer sa colonisation de plus en plus fréquente des milieux cultivés. De nouveau, les pratiques agricoles en place sur la zone (intrants, périodes d’interventions et de récolte) peuvent induire des dérangements susceptibles de limiter son installation au sein de la Bassée.

Sites de la Bassée accueillant ou ayant accueilli l’espèce (avec date de dernière observation) : Nidification certaine : Nidification probable : Nidification possible : Baby (2014) Bazoches-les-Bray (2015) Jaulnes (2016) (2014 et 2015) Fontaine-Fourches (2014-2 couples) Bazoches-les –Bray (2017) Bazoches-les-Bray (2014) Villenauxe-la-Petite (2014-2 couples) Fontaine-Fourches (2014-2 couples) Villiers-sur-Seine (2014) (2014 et 2015) Villuis (2016-2 couples) Jaulnes (2015) Jaulnes (2017) Montigny-le-Guesdier (2014-5couples) Hermé (2017) Montigny-le-Guesdier (2015-2 couples) (2017 – 2 couples) Mousseaux-les-Bray (2014) La Tombe (2015) Villenauxe-la-Petite (2014 et 2015) Balloy (2016 – 3 couples) Villenauxe-la-Petite (2016) Jaulnes (2017) Bray-sur Seine (2017-2 couples) Bazoches les Bray (2107 – 2 couples) Gravon (2017 – 2 couples) Menaces -Diminution des proies en milieu agricole -Dates de récoltes trop précoces (l’impact des travaux agricoles reste toutefois moins élevé que pour le Busard cendré en raison d’une phénologie de reproduction plus précoce chez le Busard St-Martin) -Transformation de l’habitat de reproduction -Empoisonnement par traitement contre les campagnols -Réduction des surfaces en herbes et en friches défavorable aux populations hivernantes Mesures de gestion conservatoire Plusieurs types de mesures peuvent être favorables à l’espèce : - Réinstaurer et promouvoir le pâturage extensif - Pratiquer la fauche tardive et centrifuge - Maintenir les milieux ouverts par du débroussaillage - Rouvrir des milieux (landes, clairières, zones humides…) - Recréer et entretenir des haies, bosquets, vergers, arbres isolés ou en alignement… - Favoriser l'aménagement de zones prairiales (carrières) - Limiter les dérangements et fermer l'accès de certains sites - Diminuer l'utilisation d'intrants - Adapter les périodes d'interventions (pâturage et fauche, y compris chemins, bandes enherbées et jachères) - Limiter l'irrigation par canon à eau - Mise en défens temporaire des milieux remarquables (conditionné par localisation des nids) - Proscrire l'utilisation de poisons contre les mammifères (micro et ragondins) - Réaliser une localisation des nids

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Busard cendré / Circus pygargus (Linné, 1758)

Code Natura 2000 : A084  Classe : Oiseaux  Ordre : Accipitriformes Statut et Protection  Famille : Accipitridés  Directive Oiseaux : Annexe I  Protection nationale : L.414-1 et L.414-2 du code de l’environnement.  Convention de Berne : Annexe II  Convention de Bonn : Annexe II  Liste rouge nationale (2008) : Espèce Vulnérable

© O. Larrey Biotope Description de l’espèce Biologie et Ecologie Le Busard cendré est un rapace légèrement plus petit mais surtout Habitats plus élancé que la Buse variable. Ses ailes et sa queue sont longues et étroites et son vol léger (on le dit papillonnant). L’espèce se rencontre principalement dans les plaines et les larges vallées. Marais, zones palustres des forêts, landes, Le mâle a un plumage gris avec l’extrémité des ailes noire et une terres cultivées, plaines ouvertes à hautes herbes composent barre alaire noire (visible dessus et dessous). Le dessous de son ses milieux de prédilection. Il apprécie les zones à végétation corps est strié de brun-marron. moins dense ou basse pour chasser mais niche à terre dans des landes sèches à herbes hautes, des champs de céréales ou des La femelle est brun-marron dessus et plus claire dessous. La queue zones de végétation palustre. Les champs d’orge d’hiver sont et les ailes sont barrées de sombre. Le croupion est blanc. notamment très appréciés pour leur couvert dense au printemps, ce qui pose notamment de gros problèmes du fait Répartition en France et en Europe de la précocité de la récolte de cette culture. Régime alimentaire Il se nourrit de micromammifères (surtout de Campagnol des champs) mais aussi d’insectes, d’amphibiens, de reptiles et d’oiseaux. Reproduction et activités Les busards nichent au sol et sont donc plus sensibles que d’autres à la prédation ainsi qu’aux divers travaux de moisson et de fenaison réalisés pendant la période de reproduction. Les pontes ont lieu de mi-mai à début juin. L’incubation des œufs dure de 30 à 40 jours. Les jeunes peuvent s’éloigner quelque peu du nid au bout de 15 à 20 jours.

Source : Cramp S. et al. (1977-1994). Handbook of the Birds of Europe, the Middle East and North Africa. The Birds of the Western Palearctic Vol. I to IX Migrations Bien que distribuée aussi en Afrique du Nord et jusqu’en Asie centrale, la population du Busard cendré est concentrée en Ce busard est totalement migrateur. La zone d’hivernage des Europe, principalement en Russie. La France et l’Espagne populations d’Europe de l’Ouest est située au sud du Sahara. La migration se déroule tôt en saison et bat son plein au- formeraient le second bastion de l’espèce. dans notre pays, er l’espèce est très dispersée et se rencontre dans toutes les régions. dessus des cols pyrénéens entre le 15 août et le 1 septembre. La distribution française de cette espèce est assez hétérogène avec trois pôles qui se dégagent : le centre-ouest avec notamment la Vendée et le Poitou-Charentes, le quart nord-est avec la Côte d’Or et la Champagne-Ardenne et enfin le Massif Central et le Roussillon. Réputé relativement commun en Ile-de-France au XIXème siècle, seulement 4 ou 5 couples étaient recensés en 1983 en Essonne. En 1995, moins de 10 couples étaient comptabilisés et on considère depuis les années 2000 que l’espèce est en voie de disparition en tant que nicheur en Ile-de-France à l’exception de quelques sites sud seine-et-marnais.

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Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs globaux La population de Russie représenterait 75 % de l’effectif continental (environ 25 000 couples en 1990). Les populations espagnoles et françaises, quant à elles, représenteraient 15 % de l’effectif européen. La population nationale est comprise entre 3900 et 5100 couples. Cet effectif subit probablement de fortes fluctuations ; liées principalement à celles des populations de Campagnols des champs, mais semble cependant en déclin. Au début du XXème siècle, le Busard cendré occupait principalement les marais littoraux et continentaux, notamment en Champagne-Ardenne. A partir des années 1970, il a peu à peu colonisé les plaines agricoles devenues ponctuellement plus attractives du point de vue disponibilité alimentaire du fait de l’intensification des cultures de céréales, délaissant ainsi les landes et marais souvent drainés ou victimes de l’enrésinement. L’évolution des populations semble plutôt négative dans les plaines où l’agriculture est d’une manière générale plutôt intensive tandis que cette tendance semble moins marquée dans les régions à activité agricole plus extensive.

Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs sur la ZPS Avant 2014, les données restaient très floues quant au statut et à la localisation de l’espèce en Bassée. Un seul couple nicheur certain avait été observé en 2009 à Bazoches-lès-Bray, et la nichée probablement détruite. 6 couples potentiels avaient été notés sur le secteur de la ZPS en 2000 sans plus de précision quant à leur localisation et leur statut nicheur. En revanche, en 2014, 5 couples certains et 4 couples probables ont été observés dans les cultures du quart sud-est du site. En 2015, seules des observations ponctuelles ont été notées sur le même secteur, il est possible que les couples de l'année précédente aient niché plus au sud, dans l'Yonne. Caractéristiques de l’habitat d’espèce sur le site En Bassée, le Busard cendré a été observé à la fois dans la plaine agricole et à proximité de plans d’eau ou de zones plus humides, notamment d’anciennes carrières. Le site de nidification certaine n’a malheureusement pu être localisé de façon précise. Quelques milieux lui sont a priori favorables, comme les coteaux de part et d'autre de la frontière Seine-et-Marne/Yonne, au sud de la ZPS, mais les pratiques culturales génèrent des menaces et du dérangement qui ne favorisent pas sa colonisation. Sites de la Bassée accueillant ou ayant accueilli l’espèce (avec date de dernière observation) :

Nidification certaine : Nidification probable : Nidification possible :

Montigny-Le-Guesdier (2014-4 couples) Jaulnes (2014-2 couples) Jaulnes (2016) Villuis (2014) Villenauxe-la-Petite (2014-2 couples)

Menaces - Destruction volontaire ou involontaire des nids dans les champs (les variétés céréalières actuelles sont caractérisées par une récolte généralement trop précoce pour mener à bien la nichée)

- Disparition de leurs sites de reproduction : prairies de fauche, marais, landes

- Diminution de la ressource alimentaire : diminution notamment des campagnols du fait de l’abandon des couverts permanents au profit de rotations annuelles

- Empoisonnement par traitement contre les campagnols

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Busard des roseaux / Circus aeruginosus (Linné, 1758)

 Classe : Oiseaux Code Natura 2000 : A 081  Ordre : Falconiformes  Famille : Accipitridés

Statut et Protection  Directive Oiseaux : Annexe I  Protection nationale : L.414-1 et L.414-2 du code de l’environnement.  Convention de Berne : Annexe II  Convention de Bonn : Annexe II  Liste rouge nationale (2008) : Espèce Vulnérable

Crédit photo : O. Larrey, © Biotope

Description de l’espèce Biologie et Ecologie Rapace de taille moyenne avec de longues ailes tenues en « V » Habitats lorsqu’il plane. La majorité des oiseaux sont entièrement brun avec la calotte, la gorge et le bord antérieur de l’aile beige le Busard des roseaux est plutôt une espèce de plaine : il jaunâtre. Certains mâles acquièrent un plumage gris sur la queue apprécie les zones marécageuses et humides ouvertes ainsi et une partie des ailes. que les bords de plans d’eau peu profonds munis de roselières denses et assez étendues. Les prairies, champs cultivés et tourbières peuvent également être utilisés pour la chasse. Le Répartition en France et en Europe nid est construit dans les roselières et est constitué d’un empilement d’herbes, roseaux et rameaux. L’espèce s’est toutefois adaptée plus récemment aux champs de céréales ou de luzerne pour nicher (cas recensés notamment en Beauce). Régime alimentaire Le régime alimentaire du Busard des roseaux est assez éclectique. Il se nourrit d’amphibiens, reptiles, micromammifères et petits oiseaux mais il peut être également charognard en général en dehors de la période de reproduction. Reproduction et activités Les couples de Busard des roseaux peuvent s’installer de façon très lâche ou au contraire très rapprochée formant de petites colonies. Les mâles peuvent être polygames. Le nid du Busard des roseaux est installé majoritairement dans des roselières. Le nid est volumineux de façon à ce qu’il soit bien au-dessus du niveau de l’eau. Les pontes (1 à 8 œufs) interviennent entre mi-mars et fin juin avec un maximum à la mi-avril. Les jeunes volent après 45 à 50 jours et deviennent indépendant

Source : Cramp S. et al. (1977-1994). Handbook of the Birds of Europe, the Middle East and North Africa. après 80 à 90 jours. The Birds of the Western Palearctic Vol. I to IX Le Busard des roseaux est présent dans toute l’Europe. Migrations L’espèce niche dans la plupart des régions marécageuses françaises La majorité des oiseaux reproducteurs français (sauf ceux du et hiverne dans le Midi. Elle est bien représentée dans la région nord et l’est de la France) ne montre de tendance migratoire ouest, entre le Morbihan et l’estuaire de la Gironde, dans le Nord- affirmée. Par contre les populations de l’Est de l’Europe migre Pas-de-Calais et la Somme, sur une partie de la côte et passe par la France pour rejoindre leur zone d’hivernage en méditerranéenne et de façon plus diffuse dans le Centre et l’Est. Espagne et en Afrique. L’espèce nichait sur la plupart des étangs de la région parisienne jusqu’en 1950 puis a subi un fort déclin à partir des années 1960, jusqu’à devenir très rare nicheur en 1980 (3 à 5 couples sont estimés en 1982). La population était remontée à 10 à 15 couples en 1995 avec le plus gros pôle dans le sud seine-et-marnais (8-10 couples).

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Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs globaux La population européenne du Busard des roseaux est assez fluctuante mais montre une tendance à l’augmentation depuis les années 70. Sa distribution s’est également élargie. L’espèce est estimée en légère progression depuis 1970 : d’une estimation à moins de 1000 couples nicheurs dans les années 1970- 80, elle est passée à une population de 1600 à 2000 couples au début des années 2000. Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs sur la ZPS Tout comme le Busard cendré, le Busard des roseaux est une espèce pour laquelle les données sont généralement peu nombreuses et peu précises et dont le statut nicheur est difficile à déterminer. Un couple nicheur a pu être localisé en 2009 à Villenauxe-la- Petite (avec un jeune à l’envol), ce qui a permis de reconfirmer la nidification de l’espèce en Bassée. En effet, seuls deux autres couples certains avaient été observés en 2000, l’un à Bazoches, l’autre dans la réserve naturelle mais sans lieu précis, les observations étant relativement rares depuis 10 ans et ne permettant d’évaluer le statut nicheur qu’à un niveau possible.

Caractéristique de l’habitat d’espèce sur le site (Etat de conservation) L’espèce a été observée principalement dans les champs et les zones humides, notamment dans la réserve naturelle. Les milieux potentiels d’accueil sont parfois encore présents mais, comme pour le Busard cendré, les menaces et dérangements sont généralement trop importants pour que l’espèce s’installe durablement. En 2014, 10 individus ont été observés ponctuellement dans la moitié sud de la ZPS, et 7 individus en 2015.

Sites de la Bassée accueillant ou ayant accueilli l’espèce (avec date de dernière observation) : Nidification certaine : Nidification probable : Nidification possible : Villenauxe-la-Petite/Belle mère (2009) Everly/Bois de Veuve (début des années Villenauxe-la-Petite (2014) 2000) Jaulnes (2016)

Menaces - Dérangements humains (loisirs, pêche…) induisant un fort taux de prédation des œufs, notamment par les corvidés, pendant l’incubation - Régression des roselières - Destruction volontaire ou involontaire des nids dans les champs (les variétés céréalières actuelles sont caractérisées par une récolte généralement trop précoce pour mener à bien la nichée) - Diminution de la ressource alimentaire : diminution notamment des campagnols du fait de l’abandon des couverts permanents au profit de rotations annuelles - Empoisonnement par pollution (plomb, PCB, bromadiolone contre le ragondin, pesticides divers) Mesures de gestion conservatoire Plusieurs types de mesures peuvent être favorables à l’espèce : - Entretenir les roselières - Améliorer la gestion des niveaux d'eau/Favoriser les inondations - Réinstaurer et promouvoir le pâturage extensif - Pratiquer la fauche tardive et centrifuge - Maintenir les milieux ouverts par du débroussaillage - Rouvrir des milieux (landes, clairières, zones humides…) - Recréer et entretenir des haies, bosquets, vergers, arbres isolés ou en alignement… - Favoriser l'aménagement de hauts fonds pour la création de roselières (carrières) - Favoriser l'aménagement de zones prairiales (carrières) - Limiter les dérangements et fermer l'accès de certains sites - Diminuer l'utilisation d'intrants - Adapter les périodes d'interventions (pâturage et fauche, y compris chemins, bandes enherbées et jachères) - Réaliser une localisation des nids et mettre en défens temporaire des nids localisés - Proscrire l'utilisation de poisons contre les mammifères (micro et ragondins)

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Œdicnème criard / Burhinus oedicnemus (Linné, 1758)

 Classe : Oiseaux Code Natura 2000 : A 133  Ordre : Charadriiformes  Famille : Burhinidés

Statut et Protection  Directive Oiseaux : Annexe I  Protection nationale : L.411-1 et L.411-2 du code de l’environnement.  Convention de Berne : Annexe II  Convention de Bonn : Annexe II

 Liste rouge nationale (2008) : Quasi-menacé Source : © BIOTOPE

Description de l’espèce Biologie et Ecologie Oiseaux d’environ 77 à 85 cm d’envergure, de couleur brun strié. Il Habitats a une grosse tête ronde avec de grands yeux à l’iris jaune citron adapté à la vision nocturne. Le bec est jaune et noir au bout. Il L’Œdicnème criard fréquente des zones ouvertes, plates, possède de longues pattes jaunes adaptées à la marche, pourvues sablonneuses ou rocailleuses à végétation clairsemée. Il d’un renflement au niveau de l’articulation affectionne également les zones agricoles où il s’installe dans les jachères et ou les cultures tardives. Répartition en France et en Europe Régime alimentaire L’Œdicnème criard se nourrit de gros insectes, escargots, limaces, voire de petits reptiles ou micromammifères.

Reproduction et activités Le nid de l’Œdicnème criard est une simple dépression dans le sol garnie de petits cailloux et de débris végétaux où sont pondus 2 œufs au mois de mars. Les deux sexes participent à l’incubation (24 à 26 jours) et à l’élevage des jeunes. Les poussins sont nidifuges et volent à partir de 36 à 42 jours. L’Œdicnème criard a principalement une activité crépusculaire et nocturne.

Migrations

L’Œdicnème criard arrive sur les sites de reproduction dès le Source : Cramp S. et al. (1977-1994). Handbook of the Birds of Europe, the Middle East and North Africa. The Birds of the Western Palearctic Vol. I to IX début du mois de mars. Dès la fin de juin, les oiseaux n’ayant plus d’attache familiale se regroupent parfois assez loin des L’Œdicnème criard est assez largement réparti en paléarctique sites de reproduction. Peu d’oiseaux hivernent en France, la occidental. Les populations sédentaires sont présentes en Espagne, majorité rejoint la péninsule Ibérique et l’Afrique du Nord au Italie, Afrique du Nord et Moyen–Orient. Les populations courant du mois d’octobre. migratrices se reproduisent en Europe centrale, France, Pays de l’Est, Turquie et hivernent au sein des populations sédentaires et au Nord de l’Algérie et du Maroc.

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Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs globaux En Europe, La population de l’Œdicnème criard est en fort déclin (hors Russie) et son statut est vulnérable. L’effectif européen de l’Œdicnème criard est estimé entre 41 000 à 160 000 couples. Cependant, la majorité des effectifs s’observe en Russie avec un maximum de 100 000 couples. Dans le reste de l’Europe, il accuse un déclin prononcé, particulièrement dans le Nord de sa distribution du fait de l’évolution des pratiques agricoles et de la disparition de ses habitats naturels ou semi naturels. L’espèce a même disparue des Pays-Bas et d’Allemagne. La population nicheuse française est estimée entre 7 000 et 10 000 couples nicheurs dans le courant des années 2000. Son effectif et sa distribution sont en diminution probable de 20 à 50% depuis les années 1970. La majorité des effectifs se situent en Poitou Charente où la population est estimée à 1300-1500 couples. L’espèce est considérée en régression depuis la fin du XIXème siècle en Ile-de-France. En 1995, la population nicheuse était estimée à 30-50 couples. Elle est notamment présente sur les ZPS de la boucle de Moisson (Yvelines) et des boucles de la Marne (Nord Seine- et-Marne). Une nouvelle évaluation, conduite en 2011, donne un total régional de 160 à 213 couples (B. Lelaure, G. Rey, G. Baudouin, novembre 2011). Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs sur la ZPS L’Œdicnème criard fait partie des espèces dont les populations sont difficiles à évaluer. En effet, cette espèce vivant principalement dans les champs cultivés, elle est difficile à détecter, notamment avant la récolte. Les populations ne font l’objet d’aucun suivi régulier et très peu de sites de nidification sont connus en Bassée. Les observations de couples nicheurs certains se limitent à un site (Marolles-sur-Seine/la Muette) où l’espèce a niché en 2005, 2007 et 2010. Concernant les autres sites, des observations d’individus en période de nidification ont bien été effectuées mais sans pouvoir localiser le nid ou préciser si la nidification a bien eu lieu. Il faut toutefois noter que la présence d’individus est généralement le signe d’un site de nidification potentiel. En revanche, un suivi plus assidu a eu lieu en 2014 et 2015 dans la moitié sud de la ZPS, et un suivi complémentaire est en cours ce printemps 2016. 5 couples nicheurs certains et 8 nicheurs probables ont été observés en 2014, 2 couples nicheurs certains et 4 probables en 2015. Caractéristiques de l’habitat d’espèce sur le site Les principaux sites d’observation de l’espèce sont situés dans les grandes cultures de la plaine agricole au sud de la zone mais quelques contacts ont été effectués dans des prairies, notamment dans le cas du site de nidification certaine à Marolles-sur-Seine (la Muette). Sites de la Bassée accueillant ou ayant accueilli l’espèce (avec date de dernière observation) :

Nidification certaine : Nidification probable : Nidification possible : Jaulnes (2014) Baby (2014-3 couples) Noyen-sur-Seine (2016) Montigny-le-Guesdier (2014) Balloy (2015-2 couples) Balloy (2017) Villenauxe-la-Petite (2014) Bray-sur-Seine (2015-2 couples) Marolles sur Seine (2016 – 2 couples) Fontaines-Fourches (2014-2 couples) Bazoches les Bray (2016) Passy-sur-Seine (2014-1) Barbey (2016) Villenauxe-la-Petite (2014-2 couples) Gravon (2016) Jaulnes (2016-2 couples) Fontaine Fourches (2016) Villenauxe-la-Petite (2017-2 couples) Villuis (2016) Jaulnes (2017 – 2 couples) Montigny-le-Guesdier (2017) Marolles sur Seine (2017) Grisy-sur –Seine (2017) Balloy (2017 – 3 couples) Fontaine Fourches (2017 – 2 couples) La Tombe (2017) Villuis (2017-2 couples)

Menaces - Disparition des landes et friches sèches - Pratiques culturales intensives, disparition du pâturage et irrigation des cultures Mesures de gestion conservatoire Plusieurs types de mesures peuvent être favorables à l’espèce : - Réinstaurer et promouvoir le pâturage extensif - Pratiquer la fauche tardive et centrifuge - Maintenir les milieux ouverts par du débroussaillage - Rouvrir des milieux (landes, clairières, zones humides…) - Diminuer l'utilisation d'intrants - Adapter les périodes d'interventions (pâturage et fauche, y compris chemins, bandes enherbées et jachères) - Mettre en place un couvert végétal permanent - Limiter l'irrigation par canon à eau - Mise en défens temporaire des milieux remarquables (conditionné par localisation des nids)

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Hibou des marais / Asio flammeus (Pontopiddan, 1763)

Code Natura 2000 : A 222  Classe : Oiseaux  Ordre : Strigiformes Statut et Protection  Famille : Strigidés  Directive Oiseaux : Annexe I

 Protection nationale : L.414-1 et L.414-2 du code de l’environnement. © S.Mahuzier FDC 77  Convention de Berne : Annexe II

 Convention de Washington: Annexe II

Description de l’espèce Biologie et Ecologie Le Hibou des marais, également appelé Hibou Brachyote, est un Habitats hibou de taille moyenne aux ailes plutôt longues et étroites, et à la tête assez petite et ronde. Les aigrettes sont très réduites et les En période de reproduction, l’espèce affectionne yeux jaunes très expressifs. Livrée brun-jaunâtre clair, poitrine particulièrement les zones ouvertes, les prairies humides, les rayée. Dimorphisme sexuel peu marqué. En vol, le dessous des marais et les grandes steppes herbeuses. En hiver, la sélection ailes apparaît très clair. de l'habitat dépend de l'abondance des proies, ce qui explique que l'on peut retrouver l'espèce aux abords des zones Lors des vols de parade nuptiale, le mâle surtout effectue des cultivées. planés avec des claquements d'ailes sonores répétés. Régime alimentaire Longueur totale du corps : 37 à 39 cm. Poids : 300 à 425 g en moyenne. Il se nourrit presque essentiellement de micromammifères (surtout de Campagnol des champs), mais les oiseaux peuvent faire partie de son régime en période de nourrissage des Répartition jeunes ou lors des haltes migratoires. en France et en Reproduction et comportement Europe Le couple n'est apparié que pour une saison de nidification, les oiseaux étant peu fidèles. Le nid est sommaire, une Source : Cahiers d''habitats dépression dans le sol que la femelle garnit de brins d'herbe et Natura 2000 Tome 8 de plumes arrachées à sa poitrine.

Volume 2 - La Incubation 24 à 29 jours, pontes de 4 à 8 oeufs

ème ème Documentation Française Les jeunes sont volants entre le 24 et le 27 jour, mais quittent le nid dès le 12ème au 17ème jour, restant alors à La répartition du proximité, souvent sous le couvert de la végétation. Hibou des Marais est holarctique, Cette espèce possède des moeurs assez diurnes pour un hibou. avec une aire majoritairement En péride de reproduction, l'activité diurne peut représenter circumpolaire. En Europe, il jusqu'à 65 % du cycle circadien de l'oiseau. En hiver, il est très niche surtout dans les régions courant d'observer un Hibou des marais chassant en plein jour. septentrionales : Russie, Finlande, Scandinavie, Migrations Biélorussie, nord des îles Britanniques. Les populations nordiques sont migratrices strictes, ailleurs les En Ile-de-France, les Hiboux des marais sont connus pour hiverner Hiboux des marais sont migrateurs partiels. L'espèce présente dans les plaines agricoles. . Quelques couples ont niché en marges un nomadisme marqué durant toute l'année, si bien que les sud et est de l'Île-de-France : nord du Centre et de la Bourgogne, apparitions en France peuvent se produire pendant toute et il y a eu en 2015 tentative de nidification en Bassée. l'année.

Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs globaux Le statut de conservation du Hibou des marais en Europe est provisoirement considéré comme "défavorable" en raison d'un déclin historique dans les années 1970-1990 à la suite duquel l'espèce se maintient à un niveau relativement faible. En France, la population hivernale subit de fortes variations d'une année à l'autre; elle était évaluée dans une fourchette allant de 200 à 500 individus en 1997. Certains hivers, des afflux peuvent être constatés, comme durant l'hiver 2002-2003 : un effectif national minimal de 650 oiseaux avait été recensé. L'espèce reste en France un nicheur très rare aux effectifs très fluctuants, estimés entre 10 et 100 couples en 1997. Son statut de conservation est considéré comme "vulnérable".

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Etat des populations et tendances d’évolution des effectifs sur la ZPS Sites de la Bassée accueillant ou ayant accueilli l’espèce (avec date de dernière observation) :

Hivernants Nidification possible : Jaulnes 2015 = 17 individus Jaulnes 2015 = 2 couples Jaulnes 2016 = 6 individus Jaulnes 2016 = 1 couple Jaulnes 2017 = 25 individus jusqu’en avril Montigny-le- G. 2016 = 1 couple Menaces - Perte et dégradation des habitats du Hibou des marais : - par destruction et drainage des zones humides, des marais côtiers et intérieurs, - par la mise en culture, les plantations sylvicoles, les aménagements de loisirs - impact du trafic routier et des campagnes d'empoisonnement des micromammifères Mesures de gestion conservatoire Plusieurs types de mesures peuvent être favorables à l’espèce : - Protection des zones humides - Maintien des landes et des prairies - Préférer la lutte biologique à l'utilisation de poisons - Changer les pratiques agricoles en limitant la taille des parcelles et en maintenant et restaurant les haies.

Statut de conservation des espèces d'intérêt communautaire sur la ZPS, mise à jour :

Nom vernaculaire de Busard Busard cendré Busard des Œdicnème Hibou des l'espèce Saint-Martin roseaux criard marais Nom scientifique Circus cyaneus Circus pygargus Circus Burhinus Asio flammeus aeruginosus oedicnemus Code Natura 2000 A082 A084 A081 A133 A222 Statut sur la ZPS Nicheur régulier Nicheur Nicheur Nicheur régulier Hivernant et hivernant occasionnel occasionnel et nicheur possible Effectif observé sur la 13 cples certains 5 cples certains 10 individus 5 cples certains Quelques ZPS en 2014 7 probables 4 probables observés 8 probables hivernants 56 ind. observés 10 ind. observés ponctuellement 2 ind. observés ponctuellement ponctuellement ponctuellement Effectif observé sur la 7 cples certains 3 individus 7 individus 2 cples certains + 2 cples ZPS en 2015 4 probables observés observés 4 probables nicheurs 57 ind. observés ponctuellement ponctuellement possibles + 2 ponctuellement cples nicheurs possibles Effectif observé sur la 4 cples certains 1 cpl possible 1 cpl possible 7 cples certains 6 hivernants ZPS en 2016 2 probables 12 ind. observés 2 probables + 2 cples 1 possible ponctuellement 15 ind. observés 1 possible nicheurs 13 ind. observés ponctuellement 7 ind. observés possibles ponctuellement ponctuellement

Effectif observé sur la 7 cples certains 1 cpl probable 2 cpl possibles 11 cples certains 25 hivernants ZPS en 2017 4 probables 11 ind. observés 4 probables 1 possible ponctuellement 22 ind. observés 1 possible 20 ind. observés ponctuellement 19 ind. observés ponctuellement ponctuellement Effectif maximal 13 cples certains 5 cples certains (6 couples 11 cples certains 2 cples observé sur la ZPS 7 probables 4 probables < 2014) 8 probables nicheurs depuis 2014 possibles

 Enjeux : Voir « EIN BASSEE BIOGAZ 06 2016 » pages 38 à 42.

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2/ Analyse des incidences

Cette analyse a pour but de démontrer si le projet a, ou non, un ou plusieurs effets directs ou indirects, temporaires ou permanents, sur l’état de conservation des habitats et des 5 espèces d’intérêt communautaire décrites au 1.5.2 du présent rapport, et dont 4 font l’objet d’un enjeu fort de conservation.

2 .1 Synthèse des enjeux de conservation des espèces et des habitats naturels d’intérêt européen par types de milieux pour les deux sites (SIC=ZSC) :

2.2 ZSC « La Bassée »

Parmi les 49 entités de la ZSC, les 3 plus proches du projet sont respectivement situées à -2,5 km au nord du site de Noyen-sur-Seine : petite mosaïque de plus de 2 types d’habitats dont « Pelouse maigre de fauche » et « Prairie humide à Molinie ». -4,8 km au nord-est du site de Villuis : deux habitats en mosaïque constitués d’une saulaie arborescente à saule blanc et d’une « Chênaie-Frênaie alluviale », avec 2 espèces d’intérêt communautaire potentiellement présentes : le Lucane cerf-volant et la Cordulie à corps fin.

Les habitats et espèces d’intérêt communautaire de cette ZSC sont donc relativement éloignés, et n’ont aucune interaction directe avec les milieux de grandes cultures concernés par le projet.

Par conséquent, nous estimons que l’incidence du projet sur les habitats et espèces d’intérêt communautaire de la ZSC FR1100798 « La Bassée », que ce soit en phase de travaux ou d’exploitation, est inexistante.

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2.3 ZPS « Bassée et plaines adjacentes »

Le projet est situé en plein cœur des zones de nidification et d’alimentation de 4 des 7 espèces prioritaires (enjeux de la ZPS, et d’hivernage d’une cinquième espèce d’intérêt communautaire (Hibou des marais). Les résultats des journées d’observation réalisées sur le terrain en 2017, en période de nidification, ajoutés à ceux des trois années précédentes de suivis scientifiques, ont permis de localiser et d’estimer les populations des 4 espèces prioritaires du site Natura 2000 « Bassée et plaines adjacentes ».

L’analyse suivante porte distinctement sur les phases travaux et exploitation des deux sites du projet (Noyen-sur Seine et Villuis). Rappel des 5 espèces potentiellement impactées par le projet : -Busard Saint-Martin (enjeu fort, nicheur) -Busard cendré (enjeu fort, nicheur) -Busard des roseaux (enjeu fort, nicheur) -Œdicnème criard (enjeu fort, nicheur) -Hibou des marais (nicheur)

2.3.1 Incidences potentielles du projet sur les 5 espèces PHASE TRAVAUX

La totalité des travaux des 2 sites sera réalisée en septembre 2018, pour une durée totale d’un mois.

Analyse / Phase travaux Noyen-sur-Seine (tableau synthèse n°3 page suivante)

La phase travaux se déroule sur 1 mois (septembre 2018), à l’intérieur du site existant. - Le Busard Saint-Martin est toujours observé dans le secteur de Noyen-sur-Seine à cette période de l’année, mais l’espèce ne s’approche que rarement du site, et n’y pénètre pas. L’unité de méthanisation est déjà en fonctionnement, avec une circulation quotidienne automobile interne et d’accès au site (VL des personnels, chargeurs, camion et tracteurs). La livraison et la pose des cuves aériennes et de la trémie n’engendreront qu’une circulation ponctuelle minime par rapport à l’existant. Pas d’incidence sur le Busard Saint-Martin.

- Le Busard cendré n’a toujours pas été observé dans ce secteur, et la migration postnuptiale se déroule toujours essentiellement entre le 15 août et le tout début septembre. Pas d'incidence sur le Busard cendré.

- Le Busard des roseaux est également migrateur, et son départ vers l'Afrique tropicale est plus étalé, entre la mi-août et fin octobre. La Bassée n'est toujours pas un couloir de migration connu, et des escales automnales d'individus de cette espèce n’ont pas été récemment observées. Pas d'incidence sur le Busard des roseaux.

- L'Œdicnème criard est connu pour ses rassemblements postnuptiaux qui peuvent subsister jusque fin octobre. Des rassemblements de 20 à 100 individus ont été observés ces deux dernières années. La période de nidification de l'Œdicnème s'étend de fin mars à fin septembre, ce qui signifie que l'on peut encore trouver des juvéniles non volants jusqu'en octobre. Incidence mineure sur l'Œdicnème criard : dérangement au sein de son territoire d'alimentation et des jeunes non-volants.

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- Le Hibou des marais voit ses effectifs augmenter en hivernage en Bassée, toujours au sud de Jaulnes (25 individus en 2017) avec un départ plus tardif courant avril. Son nomadisme réputé qui entraîne une présence potentielle toute l'année n'exclut pas totalement sa présence à l'automne, qui n'a toujours pas été observée en Bassée. Pas d'incidence sur le Hibou des marais.

Site de Noyen-sur-Seine / Phase travaux

Période Espèce(s) Usage Incidences potentielles prévisionnelle concernée(s) -Terrassement et coulage des 2 dalles béton Incidence mineure : -Pose des 2 cuves Dérangement sur le territoire aériennes Œdicnème Septembre 2018 d'alimentation, et des jeunes non- criard volants. -Pose de la trémie

d’incorporation de matière solide

Tableau n°3

Analyse / Phase travaux Villuis (tableau synthèse n°4 ci-dessous)

La phase travaux se déroule sur 1 mois (septembre 2018), sur une parcelle agricole en bordure de la D 59 : Septembre / seuls le Busard Saint-Martin et l'Œdicnème criard peuvent être encore présents : Incidence mineure sur l'Œdicnème criard : dérangement au sein du territoire d'alimentation et jeunes non-volants. Incidence mineure sur le Busard Saint-Martin : dérangement au sein du territoire d'alimentation.

Site de Villuis / Phase travaux

Période Espèce(s) Usage Incidences potentielles prévisionnelle concernée(s) -Terrassement Œdicnème criard Incidence mineure : -Pose du géotextile Septembre Busard Dérangement sur le territoire d'alimentation -Pose de la géo 2018 Saint-Martin membrane Dérangement des jeunes non-volants

Tableau n°4

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2.3.2 Incidences potentielles du projet sur les 5 espèces PHASE EXPLOITATION

Analyse / Phase exploitation Noyen-sur-Seine (tableau synthèse n°5 page suivante) La seule nouvelle activité hors l’enceinte de l’unité de méthanisation de Noyen-sur-Seine est le transport du digestat vers la lagune de stockage de Villuis. Ce transport par camions empruntera environ 500 mètres du chemin d’exploitation stabilisée débouchant sur la D 49. L’augmentation du volume d’activités entraine une augmentation conséquente du trafic de véhicules vers le méthaniseur, via le même trajet, mais les différentes activités de l'unité de méthanisation restent les mêmes qu’actuellement. Les incidences potentielles sur les 5 espèces sont donc directement liées au trafic routier supplémentaire sur la D 49 et la D 59, ainsi que le tronçon d’accès au méthaniseur de Noyen-sur- Seine. Globalement, le trafic routier supplémentaire sur les voies départementales (dont possiblement la D 78) n’est pas de nature à majorer l’incidence potentielle sur les 5 espèces, au vu des durées et nombres de véhicules tels que présentés dans le tableau n°1 page 14. Les incidences potentielles sur les cinq espèces seront toujours fonction à la fois des périodes de l'année, et du type d'activité.

-Cuves aériennes de stockage et trémie supplémentaire Activités confinées dans l’enceinte du site, donc en dehors des cultures fréquentées par les 5 espèces. Pas d’incidence sur les 5 espèces.

-Epandage du digestat Il s’agit toujours d’une activité déjà pratiquée sur les cultures concernées. Le digestat se substitue aux engrais minéraux, permettant une réduction de ces engrais issus de la pétrochimie (pour les engrais azotés) et de l’extraction minière (pour les engrais phosphatés et potassiques). C’est un engrais complet, dont la composition en N, P, K est en moyenne de 6, 2, 3 (kg/m3). Malgré l’augmentation d’activité globale du projet, l’utilisation de la technique d’épandage sans tonne « Listech » permet de n’augmenter que de 9 heures les temps d’épandage, en comparaison avec la pratique actuelle (cf. tableau ci-dessous) : Nombre surface largeur de vitesse d'hectares épandue à Nombre heures d'épandage rampe m Km/h d'épandage l'heure ha/h* annuel** tracteur + pulvérisateur pratique (solution azotée) 36 6 17,28 900 52 h/an 69 h/an actuelle tracteur + épandeur à engrais solide (phosphore et potasse) 36 6 17,28 300 17 h/an pratique tracteur + rampe Listech future (digestat) 18 8 11,52 900 78 h/an 78 h/an

* nous déduisons 20% pour tenir compte des tours de champs, manœuvres etc … qui ralentissent la vitesse instantanée ** les épandages d'engrais de fond sont réalisés une année sur 3. Au vu de la superficie du site Natura 2000, ces 9 heures supplémentaires ne constituent pas de risque potentiel pour les 5 espèces concernées en termes de nidification et d’alimentation. Pas d’incidence sur les 5 espèces.

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-Circulation des camions et tracteurs  Entre le 1er et le 20 mai : circulation concentrée sur 4 jours, à 50 tracteurs et bennes agricoles/jour. Bien que les 5 espèces soient en pleine période de reproduction, la faible vitesse des tracteurs n’engendre pas de risques de collision supplémentaire, ni fatals. De plus, les oiseaux auront plutôt tendance à éviter la zone de circulation entre la D 49 et le méthaniseur. La courte durée pour cette période (4 jours), n’engendrerait pas de dérangements significatifs risquant de compromettre d’éventuelles reproductions sur ce secteur potentiellement favorable aux nidifications. Pas d’incidence sur les 5 espèces.  Entre juillet et mars : tous les 1,5 mois sur 15 jours à 8 camions citerne/jour. Il s’agit ici du transport de digestat depuis le méthaniseur vers les lagunes de stockage de digestat de Villuis et Jaulnes, sur 6 périodes de 15 jours chacune. Les cinq espèces sont concernées, tant pour la nidification durant 4 mois, que pour l’hivernage. - Les 3 espèces de Busard et l’Œdicnème criard : elles peuvent toutes nicher à proximité du site, et utiliser ce secteur pour l’alimentation. Malgré la discontinuité des transports de digestat durant cette période, le risque de dérangement en période de nidification et lors de l’alimentation de ces 4 espèces est réel, particulièrement entre le méthaniseur et la RD 49. Incidence mineure sur ces 4 espèces : dérangement en période de nidification et sur le territoire d’alimentation. - Hibou des marais : bien qu’observé depuis plusieurs années en hivernage, exclusivement au sud de Jaulnes, l’espèce pourrait hiverner dans le secteur du méthaniseur. Cette espèce recherchant plutôt les endroits calmes et isolés, sa présence est peu probable. Pas d’incidence sur le Hibou des marais.

 Entre le 1er août et le 30 juin : circulation répartie sur 40 semaines, à 2 camions/jour. Cette période couvre la totalité de l’hivernage, et 5 mois de nidification. - Les 3 espèces de Busard et l’Œdicnème criard : les périodes critiques d’installation pour nidification de ces 4 espèces (mars à mai en particulier), sont concernées. Il y a donc un risque de dérangement en période de reproduction (pas de risque d’échec de reproduction car pas de circulation dans les parcelles agricoles), et également un risque de dérangement sur le territoire d’alimentation. Incidence mineure sur ces 4 espèces : risque de dérangement en période de nidification, et de dérangement sur le territoire d’alimentation. - Hibou des marais : présence en hivernage peu probable. Pas d’incidence sur le Hibou des marais.  Entre le 10 octobre et le 30 octobre : circulation concentrée sur 8 jours, à 63 tracteurs et bennes agricoles/jour et 29 camions/jour. Seul le Busard Saint-Martin risque d’être dérangé sur son territoire d’alimentation, pour les individus sédentaires. Incidence mineure sur le Busard Saint-Martin : dérangement sur le territoire d’alimentation.  Toute l’année : 4 camions citerne par semaine. Les autres périodes de circulation, décrites ci-dessus, couvrent déjà la totalité de l’année. Le faible nombre de camions supplémentaires (4/semaine sur 50 semaines), n’augmentera pas les incidences mineures déjà identifiées. Pas d’incidences sur les 5 espèces.

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Site de Noyen-sur-Seine / Phase exploitation Incidences Usage Période prévisionnelle Espèce(s) concernée(s) potentielles Cuves aériennes de stockage et trémie Toute l’année Les 5 espèces Pas d’incidence supplémentaire

Stockage digestat Toute l'année Les 5 espèces Pas d’incidence

Epandage du digestat Entre mi-février et fin mai. Les 5 espèces Pas d’incidence

Entre le 1er et le 20 mai Les 5 espèces Pas d’incidence

Incidence mineure : Les 3 espèces de Busard Dérangement en période Entre juillet et mars de nidification et sur le et l’Œdicnème criard territoire d’alimentation. Incidence mineure: Circulation des camions Risque de dérangement en Les 3 espèces de Busard et tracteurs Entre le 1er août et le 30 juin période de nidification

Dérangement sur le et l’Œdicnème criard territoire d’alimentation.

Incidence mineure : Entre le 10 et le 30 octobre Busard Saint-Martin Dérangement sur le

territoire d’alimentation

Toute l’année Les 5 espèces Pas d’incidence

Tableau n°5

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Analyse / Phase exploitation Villuis (tableau synthèse n°6 ci-dessous).

-Stockage du digestat Le stockage lui-même n'a aucune incidence sur les 5 espèces retenues. Pas d’incidence sur les 5 espèces. -Epandage du digestat Activité déjà traitée dans le chapitre « Analyse / Phase exploitation Noyen-sur-Seine », pages précédentes. -Circulation des camions citerne  Entre juillet et mars : tous les 1,5 mois sur 15 jours à 8 camions citerne/jour. Activité déjà traitée dans le chapitre « Analyse / Phase exploitation Noyen-sur-Seine », page précédente.

Site de Villuis / Phase exploitation

Espèce(s) Incidences Usage Période prévisionnelle concernée(s) potentielles

Stockage digestat Toute l'année Les 5 espèces Pas d’incidence Epandage du digestat Entre mi-février et fin mai. Les 5 espèces Pas d’incidence

Les 3 espèces de Busard Incidence mineure : Entre juillet et mars Circulation des Dérangement en période camions et l’Œdicnème criard de nidification et sur le territoire d’alimentation.

Tableau n°6

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3/ Mesures de suppression, réduction des incidences 3.1 Définition des incidences potentielles Voir « EIN BASSEE BIOGAZ 06 2016 » pages 50 et 51.

 Incidences potentielles mineures identifiées -Dérangement sur le territoire d'alimentation La surface d’emprise actuelle des activités, d’environ 3,6 ha, est très faible par comparaison avec les 16.661 ha de terres agricoles de la ZPS. Le projet objet de la présente EIN augmente cette surface totale de 3 250 m2. Cette incidence potentielle s'applique à une période ou une saison pendant laquelle les espèces citées ne sont pas en période de reproduction, mais dont le site étudié est inclus dans le territoire d'alimentation. Cette incidence potentielle est mineure, le territoire d’alimentation disponible en Bassée reste très largement supérieur aux besoins des effectifs des espèces recensées, malgré les 3 250 m2 de surface supplémentaire qu’occupera la lagune de digestat de Villuis. -Dérangement en période de nidification Elle s'applique à la période critique d’installation des couples et pendant laquelle les espèces citées se reproduisent, mais l'incidence potentielle est mineure, car les conséquences dommageables estimées restent faibles.  Pas d’incidence potentielle moyenne identifiée (risque d’échec de reproduction par exemple).  Pas d’incidence potentielle majeure identifiée, qui correspondrait aux dommages les plus lourds sur l’état de conservation des espèces considérées ou de leurs habitats, et pourrait entraîner des atteintes irréversibles.

3.2 Mesures de suppression des incidences Ces mesures concerneraient les incidences potentielles majeures. Aucune des activités des 2 sites, que ce soit en phase travaux ou exploitation, ne présente d’activité incompatible avec la reproduction, l’alimentation, l’hivernage et la migration des 38 espèces de la ZPS. La proposition de mesures de suppression des incidences est donc sans objet pour ce projet.

3.3 Mesures de réduction des incidences Ces mesures sont destinées à réduire les conséquences potentiellement dommageables du projet sur l’état de conservation des espèces considérées ou de leurs habitats, pendant les phases travaux et exploitation. Bien qu’il ne s’agisse dans ce dossier que d’incidences potentielles mineures, nous préconisons deux mesures simples : -Mesure 1 : Vigilance vis-à-vis des jeunes Œdicnèmes criards non-volants Cette mesure s'applique essentiellement aux jeunes Œdicnèmes criards non-volants qui ne peuvent s'enfuir très loin, à savoir ceux qui ont quitté le nid fin juin-début juillet mais sont encore nourris par les parents, et secondairement, ceux qui pourraient être encore présents lors des derniers mois d'été. Il conviendra d’avertir les conducteurs de tous les véhicules, afin qu’ils soient particulièrement vigilants à la présence d’oiseaux posés au sol en bordure des voies de circulation. Dans la mesure du possible, les conducteurs localiseront ces jeunes et transmettront l'information à l'animateur de la ZPS "Bassée et plaines adjacentes".

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-Mesure 2 : Information des conducteurs Cette mesure concerne plus particulièrement la circulation des camions et tracteurs sur le chemin d’exploitation donnant accès au méthaniseur. L’augmentation du trafic renforce le risque de collision avec les jeunes oiseaux non-volants, même si ce risque est pondéré par la courte distance parcourue par les véhicules (500 m entre la D 49 et le site de méthanisation, soit 1km aller/retour). D’autre part, la vitesse des véhicules sur ce chemin est beaucoup plus faible que sur le réseau départemental. Néanmoins, il conviendra d’informer les conducteurs de ce risque, afin qu’ils soient attentifs aux mouvements sur et aux abords des chemins.

3.4 Suivi des mesures préconisées :

Suivis des mesures de réduction des incidences

Nombre annuel d’observations et de : Vigilance vis-à-vis des jeunes Œdicnèmes criards Mesure 1 localisations d’Œdicnèmes non-volants non-volants transmises par les conducteurs.

Localisation annuelle des mouvements au sol, Mesure 2 : Information aux conducteurs ou en traversées de chemin, observés par les conducteurs.

Tableau n°7

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4/ Conclusion sur l’atteinte portée ou non par le projet à l’intégrité du site Natura 2000 4.1 Synthèse des incidences du projet.

Synthèse des incidences et mesures de réduction préconisées

Usages Incidences Incidences Mesures de Atteintes à mineures moyennes réduction l’intégrité du site ZPS 1112002 -Terrassement Dérangement sur le Phase travaux -Pose des 2 cuves territoire aériennes d'alimentation, et 1 et 2 Noyen-sur- -Pose de la trémie des jeunes non- Non Seine d’incorporation de volants. matière solide -Terrassement -Dérangement sur Phase travaux -Pose du géotextile le territoire

-Pose de la géo d'alimentation Non Villuis membrane. -Dérangement des 1 et 2 jeunes non-volants -Cuves aériennes de stockage et trémie supplémentaire Non Phase - Stockage digestat exploitation -Epandage du digestat Noyen-sur- Dérangement en Seine période de 1 et 2 Non -Circulation des nidification camions et tracteurs Dérangement sur le territoire 1 et 2 Non d'alimentation -Stockage du

digestat Non Dérangement en Phase période de exploitation -Circulation des nidification et sur le 1 et 2 camions citerne Non territoire Villuis d’alimentation -Epandage du

digestat Non Tableau n°8

4.2 Incidence(s) significative(s) : Rappel : il n’existe aucune incidence du projet pour la ZSC FR1100798 « La Bassée » (cf. paragraphe 2.2 ZSC « La Bassée »). La présente Evaluation d’Incidences Natura 2000 (EIN) démontre que le projet d’implantation de 2 cuves aériennes et 1 trémie supplémentaire sur le site de méthanisation à Noyen-sur-Seine, et d’une lagune de stockage de digestat à Villuis, ne présente aucune incidence potentielle majeure, donc significative, pour la ZPS. Ce projet ne présente pas non plus d’incidence potentielle moyenne. Le projet n’engendre pas de conséquences dommageables sur l’état de conservation des espèces considérées ou de leurs habitats, pendant les phases travaux et exploitation.

Aucune atteinte à l’intégrité de la ZPS FR1112002 « Bassée et plaines adjacentes » n’est donc portée par le projet.

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