Ch. CREPEE Examen De Propositions De Recherches De
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R. FEYS - Ch. CREPEE Examen de propositions de recherches de houille dans les régions de Ch&rolles et de Charrecey 9 Juin 1958 B. R. G. G. M. Paris ÎXV), le 9 Juin 195Ö BUREAU DE RECHERCHES 74, Roe de la Fédération GÉOLOGIQUES, GÉOPHYSIQUES ET MINIÈRES ÉTABLISSEMENT PUBLIC NATIONAL ADflIHC TtLtOR. < BUNGEOLOO-PARiS TÉLÉPHONE: : SUF. 94 OO •t. C. IIINI 04 • «OT Département "GEOLOGIE" EXAMEN DE PROPOSITIONS DE RECHERCHES DE HOUILLE DANS LÀ REGIOK DE CïiAROLLES ET DE CIIARIiliCEY p*r R. FEYS et Cho GREBER x V--\ N Secondaire Tertiaire Perm/en SCHEMA GEOLOGIQUE DU MORVÂ N Stephanien Situation du bassin de Blanzy et du Creusol -FH1 Carbonifère ancien ECHELLE I++1 Cristallin 10 20 30 40 50 km ! , I - 3 - Dana un récent rapport de synthèse sur le résultat des recher- ches dans le bassin houiller de Blanzy et du Creusot (l), nous indi- quions, parmi les régions ôîi il n'est pas exclu que l'on puisse en- core trouver du charbon,les secteurs de Cbarolles et de Charrecey. Nous donnons ci-dessous quelques précisions supplémentaires sur la géologie de ces deux régions, essayons d'évaluer les espoirs qu'elles peuvent susciter, et proposons des implantations de sondages de recherches* 1«) REGION DE CHAROLLES Examinons le schéma géologique du Morvan au 1.000.000° ci- contre* Sur la lisière Sud-Est du gisement court le ruban de Houiller productif connu et exploité sans interruption de Charrecey a Perrecy, en passant par Uontchanin, Blanzy et Montceau. Cette lisière correspond à un trait.majeur de la structure her- cynienne. Elle est sensiblement rectiligne, et on la raccorde clas- siquement a la lisière Sud-Est du gisement de Bert, qui la prolonge très exactement . Sur le schéma géologique au 1.000.000 ci- contre elle est représentée, dans sa portion supposée, par un trait discontinu, ce qui est le tracé le plus vraisemblable. Mats cet accident n'a jamais été observée directement sous 1« recouvrement de la plaine de la Loir«. Or, les affleurements de lor- rains secondaires dessinent dans la région de Charolles une sorte de golfe (2), dont le bord nord est limité par une faille mettant en contact le Cristallin et le Jurassique. On peut se demander si sous le Secondaire n'y existerait pas un bassin houiller qui serait un diverticule du bassin de Blanzy, une sorte de golfe adjacent à la manière du gisement da Creusot, ou encore an gisement distinct, analogue à ceux de Forges ou de La CUapelle-sous-Dun, par exemple. La carte gravimétrique le suggère également en montrant, dans cette région, une anomalie légère de l'ordre de 5 railligals. On peut évaluer la puissance des terrains secondaires (Trias, Lias et Ju- rassique) à 250 m environ, ce qui n'est pas suffisant pour expliquer l'anomalie constatée (3). (l) RB FEYS et Ch. GREBER - Bassin houiller de Blanzy et du Creusot- Les principaux problèmes géologiques. Essai de mise au point des résul- tats acquis par les récentes explorations. Rapport BRGGM n° A 1216, Octobre 1957. Carte géologique au l/öO.OOO, feuille a° 147, feuille de Charolles. R» BOLLO (Février 1954) - Prospection graviraétrique du Bourbonnais, Bassin de Roanne et la plaine du Forez - Rapport BRGGM A 597. R. BOLLO - CJU. GREBER (Janvier 1955) - Essai d'interprétation de la carte gravimétrique de la région de Charolles pour la prospection du Carbonifère - Rapport BR'CÇU A 738. _ 4 - II faut cependant remarquer : Io) Les failles qui, au S de cette région, affectent les terrains secondaires et le Cristal lin se traduisent par des anomalies gravimétriques appréciables (N de la Clayette). Selon M« Goguel, l'anomalie de Charolles pourrait s'expliquer par le réseau de fail les existant dans cette région. 2°) A l'Ef les documents géologiques existants ne mentionnent aucun indice de Carbonifère ni de Terrien interstratifié entre le Cristallin et le Trias. Il y a donc un espoir de trouver du charbon dans la région de Charolles, puisqu'il n'est pas absurde, a priori, de supposer l'exis- tence, a cet endroit, de Carbonifère sous le Secondaire. Sur la carte au 50.000° ci-jointe (annexe n° l) est indiqué, en Iiachuré, le secteur où, d'après la carte géologique et les levers géologiques, est localisée cette possibilité. A l*inte**- rieur de ce secteur, nous n'avons aucune raison de proposer tel em- placement précis plutôt que tel autre. Si un tel sondage était déci- dé, seules les commodités techniques guideraient son implantation. Il devrait traverser d'abord environ 200 à 300 m de morts-terrains (Jurassique, Lias et Trias) avant d'atteindre soit le socle grani- tique, soit le Houiller éventuel (ou le Perraien)* Mais nous insistons bien sur le fait que les chances de 3ucces sont au départ assez faibles puisque nous n'avon3 pas d'autre argu^ ment gu' une possibilité speculative pour uotiver cette proposition de recherches• Extrait schématique de lg, carte Géologique (Delàfond 1902) V Pl/ocène et alluvions Jurassique sup£ I I moyen Bathonien inff Ech. L ias 1/50.000 Trias Carbonifère Granite • Anciennes recherches ® Sondages proposés - 6 - 2°) REGION HE CHARRECEY Au contraire de la région de Charolles où nous no pouvons invo- | quer qu'une possibilité purement spéculative, l'existence de Carbo- nifère dans la région de Charrecey découle de l'observation. Sur la lisière sud-orientale du bassin de Blanzy et du Creusot, la bande de Houiller productif de Perrecy-Montceau-Montchanin se prolonge vers le Nord-Est au-delà de l'ancienne concession de St Bérain. Les affleurements se poursuivent jusqu'au delà de Char- recey, en face d'Aluze, où une faille Nord-Sud amène brus- quement le Lias» Au-delà de cet accident, nous ne savons pas ce que devient le Mouiller, s'il se prolonge sous le Lias et le Jurassique, et dans quelles conditions (extrait schématique de la carte géolo- gique ci-contre). Concession de Saint-Béraiii - Généralités sur le gisement Entre les exploitations de Montceau et de Montchanin d'une part, et cette disparition à Charrecey, d'autre part, le comportement du Houiller est loin d'être inconnu.(voír carte au 1/20.000). Dès 1782, une concession dite de Saint-Bérain était accordée pour une durée de 25 ans en faveur du sieur Guyton de Uorveau et de ses associés. Elle représentait une surface énorme, au centre de laquelle se trouvait le petit gisement connu. En 1608 était insti- tuée la concession de Saint-Bérain proprement dite« Moins vaste que la précédente, elle couvrait encore une superficie de 12.000 hectares, dont la majeure partie sur des terrains cristallins. Elle changea de mains a de nultiples reprises avant d'être acquise en 1844 par l'exploitant des iiines de Blanzy qui y renonça en 1811, le gisement étant jugé d'intérêt négligeable. Sur son emplacement, et depuis 1922, les deux concessions du Vellerot et de la Dheuno or.t donné lieu à des travaux peu importants. Ce gisement houiller représente une bande allongée WSW/ENE, dans le prolongement du Houiller de Montceau, large en affleurements ¡ de 400 à 1200 m. Connue à Montceau, il repose au Sud sur le granite et s'enfonce, au Nord, sous le Permien. Des lambeaux de terrains plus récents : Trias, Lias et Jurassique recouvrent soit le Permien, aoit directement le Houiller. Ce recouvrement devient continu dans la région de Charrecey et à partir du méridien d'Aluze le Houiller n'est plus visible nulle part. D'après les anciennes recherches et les travaux d*exploitation, on sait que ie gisement de St Bérain (l) : (l) Les renseignements reproduits ici sont extraits d'un mémoire de Go Friedel et P. Teraier, daté de 1910, et qui justifiait la renon- ciation à la concession de St Béraiu par l'exploitant de Blauzy. - 7 - "comprend plusieurs faisceaux, discontinus et de composition tres variable. Tout près de la base, il y a la couche de la Gagère, qui se prolonge à l'Est, suivant toute vraisemblance, par la couche du Parc, puis par la couche de la Vigne, et enfin par le faisceau des Carrières. Plus haut dans la formation, vient le faisceau cie la Char- bonnière, à 120 ou 150 mètres au-dessus de la couche du Parc : ce faisceau de la Charbonnière se prolonge à l'Est par los couches de la Citadelle, puis par la couche de la àlolière, et enfin par le fais- ceau du Bois Perrot. A une centaine de mètres au-dessus du faisceau de la Charbonnière ou du Bois Perrot viennent les couches intermé- diaires des puits St Léger. Le faisceau de St Léger apparaît ensui te, à 60 ou 70 mètres au-dessus du faisceau des quatre-bras. Enfin, a 1Ö0 ou 200 mètres au—dessus du faisceau de St Léger (distance comp- tée normalement aux bancs) se trouve la couche des Clos, au-dessus de laquelle le travers bancs Nord du puits St Léger n'a trouvé que des passées insignifiantes. L'épaisseur totale du terrain bouiller produc tif, à St Bérain, est donc d'environ 500 mètres. Mais nulle part une coupe menée en travers bancs du bassin n'a rencontré» bien reconnaissables et exploitables, tous ces faisceaux» A la Gagère et au Parc, il n'y a qu'une couche : et les travers- bancs du puits du Parc longs au total d'un kilomètre n'ont rien trouvé, ni au Nord, ni au Sud de cette couche, sauf une petite veine inexploitable appartenant au faisceau de la Charbonnière, Un peu plus à l!Est, par le travers bancs du quartier de la Char- bonnier;, ou du quartier cie la Citadelle, il n'y a qu'un faisceau exploitable et qui n'est plus celui de la Gagère et du Parc.