20 siècles d’histoire à Thoiry ...

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Ce vaste département où se situe notre village a sa propre histoire et préhistoire. Il nous a semblé important de placer cette zone géographique dans une chronologie qui aboutit à la naissance et à l’évolution de notre contrée thoirysienne, telle que nos ancêtres la voyaient pour partie jusqu’au Moyen Age.

Pour ne pas se perdre dans les dédales du temps, considérons simplement les grandes périodes majeures de la préhistoire, puis de l’histoire ancienne, clairement identifiées dans notre département par les archéologues. Quelques explications succinctes vous aideront à vous situer dans cette véritable aventure humaine que connait notre département. Nous effleurerons, dans cette ballade chronologique, la période du Moyen Age, largement développé sous la rubrique ‘les origines de Thoiry’, que constitue l’un des objectifs de cet ouvrage.

Selon les sources dont nous disposons, nous pouvons affirmer que Thoiry et sa région étaient occupés à l’époque la plus ancienne de la préhistoire. Une promenade yvelinoise de quelques millions d’années, c’est ce que nous vous proposons, dans ce chapitre, avec quelques éléments thoirysiens identifiés par les découvertes locales. Malheureusement, nous ne disposons, aujourd’hui, que trop peu d’informations confirmées sur notre commune. Néanmoins, il est intéressant de positionner notre village dans le temps et ainsi imaginer nos territoires comme le décors d’un spectacle ou le thème est l’aventure humaine et les acteurs... nos ancètres.

Le Paléolithique , c’est la période durant laquelle les hommes vivent uniquement de prédation sur leur environnement et ne tirent leur subsistance que de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ce sont les chasseurs-cueilleurs, ancêtres de nos plus anciennes familles thoirisiennes (entre autres). C’est aussi la plus longue période de l’histoire humaine (de 3 millions d’années à 8500 avant JC). Les hommes du Paléolithique prennent possession du territoire yvelinois en utilisant les voies de communication que sont les grandes vallées (Seine(Seine, Mauldre et VaucouleursVaucouleurs) à partir de la plaine de VersaillesVersailles. A cette époques, les plateaux sont moins colonisés.

Durant le Paléolithique, la faune et la flore varient en fonction des fluctuations climatiques. Ainsi alternent les paysages de climat chaud et froid, connus par des études sur les pollens réalisées dans la vallée de la SeineSeine, avec chacun leurs espèces animales et végétales. C'est pourquoi les archéologues ont retrouvé dans les aussi bien des ossements d'hippopotame, de lion, d'éléphant ou de hyène, habitués à des climats chauds, que de renne, de mammouth, de rhinocéros et de bison vivant dans des climats froids.

Lorsque les Néandertaliens s'installent dans les YvelinesYvelines, ils apportent avec eux tous leurs savoir-faire comme la technique de la taille de la pierre, fabriquant ainsi des outils élaborés comme le biface.

Vers - 80 000 ans, l'homme de Néandertal commence à enterrer ses morts, dans de simples fosses creusées dans le sol d'une grotte ou en plein air. Ils sont parfois accompagnés d'objets (dents d'animaux percées ou gravées, coquillages, outils et armes de chasse) ou de fleurs. Ce sont les premières manifestations de croyances religieuses.

Si on connaît des exemples de sépulture des périodes paléolithique et mésolithique dans d'autres régions françaises, à ce jour les Yvelines n'en ont livré aucune. Cependant, un squelette (dont il manque une grande partie) a été découvert sans sépulture à NeauphleNeauphle- ---lelelele----VieuxVieux près de fragments de silex taillés datant du Paléolithique.

Vers - 40 000 ans, les hommes de Cro-Magnon, nos ancêtres directs, s'installent à leur tour dans les Yvelines et vivent quelque temps auprès des Néandertaliens qui disparaîtront sans descendance. Les techniques de tailles évoluent, les outils en os apparaissent. Les communes situées le long de la Seine ont livré un abondant outillage lithique. C'est le cas de FreneuseFreneuse, MoissonMoisson, SaintSaint- ---MartinMartinMartin----lalalala----GarenneGarenneGarenne, RolleboiseRolleboise, GuernesGuernes, Mantes ou FlinsFlins----sursursursur----SeineSeine où l'on a retrouvé, entre autres, des bifaces, des éclats de type " Levallois " (du nom de la ville de LevalloisLevallois- ---PerretPerret en Ile-de- où l'on a trouvé pour la première fois des objets ainsi taillés) ou des lames, mis au jour grâce aux nombreuses exploitations de carrières.

Cette période est attestée à ThoiryThoiry. En effet, de nombreux sites ont été référencés notamment : VVValléeVallée BBBeauchampBeauchampeauchamp, les GraviersGraviers, les VVignettesignettesignettes, la Croix BuisséeBuissée, carrière de la JJusticeusticeustice. Malheureusement nous n’avons que des informations partielles sur la quantité d’objets découverts et la qualité du mobilier recueilli, comme en témoigne cette source manuscrite décrivant la découverte d’objets lithiques au lieu dit : le GGGuignier Guignier VVVoisinVoisin : « Paléolithique attesté par la présence d’objets lithiques ‘grossiers’ en une quatité considérable d’objets de toutes dimensions » ( note manuscrite, archives SPF, dossier SRAIF , archives départementales ).

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Outils découverts sur le site de Thoiry

L'homme du Paléolithique utilise des habitations adaptées au relief et au climat. Il peut s'agir aussi bien de campements en plein air que d'abris naturels comme l'abri- sous-roche de BonnièresBonnières----sursursursur----SeineSeineSeine, situé sur un versant dominant la SeineSeine. La fouille réalisée en 1991 par le Service archéologique départemental des Yvelines y a révélé un foyer, des ossements d'animaux, ainsi que de nombreux déchets de taille du silex. Ce site a donc abrité momentanément des chasseurs à la recherche de gibier (cerf géant ou mégaros, chevaux et sangliers).

Le MMésolithiqueésolithique correspond au retour à des conditions climatiques tempérées. Cette période est marquée par l'apparition d'un nouveau mode de vie dans certaines régions du monde (débuts de l'élevage, sédentarisation). En France, le Mésolithique dure de 8.500 à 5.500 av. J.-C. environ. Durant cette période, l'implantation humaine du département reste similaire.

Les archéologues pensent que le nord du département est plus peuplé que le sud, en raison du plus grand nombre de vestiges d'occupation qu'ils y ont détecté.

Au Mésolithique, dans notre département, le climat se réchauffe. Les paysages dégagés de savane ou de steppes froides évoluent, laissant place à des forêts de feuillus où vivent des animaux comme le cerf ou le sanglier. Les hommes de cette époque sont toujours des chasseurs nomades qui, grâce à l'invention de l'arc, peuvent chasser en forêt. Les techniques de pêche et de chasse se perfectionnent. Grâce au réchauffement climatique, les derniers chasseurs nomades privilégient les habitations en plein air.

C'est le cas à où plusieurs campements ont été découverts. En tout, plus de quinze habitats ont été fouillés, livrant ainsi plusieurs milliers d'outils, d'armes de chasse et de déchets de silex.

La commune de Sonchamp a d'ailleurs donné son nom à une pointe triangulaire en silex servant à chasser, retrouvée en grand nombre sur le site. Pointe de Sonchamp

Les premières manifestations de l’art rupestre dans les Yvelines datent de cette époque.

RochefortRochefort----enenenen----YvelinesYvelines possède une magnifique grotte ornée située dans une cavité naturelle en bordure de la forêt de RambouilletRambouillet. L'intérieur est presque entièrement recouvert de gravures dont les motifs sont nombreux et variés.

Grotte de Rochefort-en-Yvelines

Le NNéolithiqueéolithique a duré de 5.500 à 2.000 av. J.-C. env. A cette période, les hommes pratiquent une économie de production (agriculture, élevage), fabriquent encore des outils en pierre et en matière dure animale et ne connaissent pas encore la métallurgie.

Les vallées de la SeineSeine, de la Mauldre et de llaa Vaucouleurs continuent de constituer de grandes voies de communication et d'échanges, et par conséquent des lieux privilégiés d'occupation. En effet, on y a remarqué une concentration particulièrement importante d'objets néolithiques en surface des terres labourées.

Puis, l'homme du Néolithique colonise progressivement les plateaux et leurs rebords. Les vestiges archéologiques de cette période appartiennent à divers groupes culturels qui se sont succédés dans le département.

L’homme opère une déforestation à grande échelle du département et devient progressivement cultivateur sédentaire, travaillant la terre pour obtenir des céréales (blé, orge, avoine…) et des légumineuses (pois, lentilles…). Il apprivoise et domestique des animaux (bœufs, moutons, chèvres, porcs). Parallèlement à l'agriculture, certains hommes se spécialisent dans la fabrication d'objets de la vie quotidienne. C'est la naissance des premiers artisans ‘’yvelinois’’. De nombreuses innovations techniques découlent de cette nouvelle façon de vivre.

L’industrie de la taille se développe. Plusieurs sites néolithique ont été dévouverts sur la commune de ThoiryThoiry. La station néolithique robenhaussienne située au lieu dit : la marre de fleuret a livré des outils de taille, des percuteurs , des petit nucléus avec empreintes de petites lames, des racloir et grattoirs conservés au musée de MMauleauleaule. D’autres sites ont révélés la présence de l’occupation au néolitique : buisson du boucbouc, la CCroixroix BBBbuisséeBbuisséebuissée, la MMMarreMarre au PPPotierPotierotier, le CCCheminChemin de MMMantesMantesantes, les AAAunayesAunayesunayes, lllalaaa Carriere de la JJusticeusticeustice.

Outils découverts sur le site de Thoiry 1

Les premières exploitations minières font leur apparition. Le ramassage du silex en surface ne suffit plus à l'approvisionnement en matière première, il faut atteindre le silex en sous-sol. Sur les communes de FlinsFlins----sursursursur----SeineSeine et d'AubergenvilleAubergenvilleAubergenville, les archéologues du Service archéologique départemental des Yvelines ont trouvé en 1999 les preuves de l'existence d'une vaste minière, composée de puits et de galeries d'extraction de rognons de silex. Le site, témoin d'une véritable " industrie du silex ", a livré des milliers de déchets de taille, de mise en forme de blocs de matière première et des ébauches d'outils. Après son extraction, le silex était taillé par des artisans spécialisés.

Puis, l'apparition de l'agriculture engendre le besoin de créer de nouveaux outils en pierrepour moudre et broyer (meules, broyeurs, pilons…). Mais l'invention la plus importante dans le travail de la pierre est le polissage. En effet, les outils, ainsi rendus lisses, deviennent plus solides. Cette technique, par exemple, est utilisée pour les haches. A NeauphleNeauphle- ---lelelele----VieuxVieuxVieux, on a retrouvé de nombreux exemplaires de ce Outils et céramique type d'outils. Mais les innovations ne s'arrêtent pas là. La céramique, qui permet de stocker et de cuire les aliments, le métier à tisser et la teinture végétale qui permettent de réaliser des vêtements en fibres végétales sont quelques-unes des autres nouveautés du Néolithique.

Devenu sédentaire, l'homme du Néolithique construit des maisons plus solides, faites pour durer. Les villages se multiplient en YvelinesYvelines, en raison d'une forte poussée démographique. Les premières fortifications (palissade de bois, fossé ou rempart) apparaissent, ce qui laisse supposer l'existence de conflits, nouveautés du Néolithique. Les Yvelines possèdent plusieurs menhirs qui servaient à délimiter différents territoires. Parmi les exemples attestés par l'archéologie, on peut citer " la Pierre Levée " à DrocourtDrocourt, " la Pierre Drette " à ainsi que " la Pierre Grise " à NeauphletteNeauphlette. Menhir de Neauphlette

A MézièresMézières- ---sursursursur----SeineSeineSeine, plusieurs sites ont été découverts grâce à une concentration très importante de vestiges archéologiques, laissant penser que l'occupation a perduré pendant tout le Néolithique.

Pour enterrer leurs morts, les hommes construisent des monuments de grande dimension, en pierre, appelés mégalithes. Ce sont des sépultures collectives qui constituent de véritables cimetières car elles peuvent contenir plusieurs centaines de corps. Des offrandes sont déposées auprès des défunts : haches polies, outils en silex et en os, céramiques et parures. En YvelinesYvelines, ces monuments se situent majoritairement dans le nord du département, en vallée de SeineSeine. L' allée couverte du "Trou aux anglais", d’AubergenvilleAubergenvilleAubergenville, comme celle de ConflansConflans---- SainteSainte----HonorineHonorine sont encore visibles dans les douves du château de St Germain-en- Laye, déplacée en celieu par mesure de Allé couverte d’Epones sauvegarde. Il subsiste également le dolmen de la Pierre Ardoue à SaintSaint----LégerLégerLéger----enenenen----YvelinesYvelinesYvelines, situé au cœur de la forêt de RambouilletRambouillet. Une allée sépulcrale a été découverte à BonnièresBonnières- ---sursursursur----SeineSeineSeine. C'est la seule du département, restée presque intacte jusqu'à nos jours. Elle renferme les ossements d'une quarantaine d'individus. L'hypogée de JeufosseJeufosse, quant à elle, est une grotte artificielle creusée dans la craie et entourée d'un mur en pierre. C'est le seul exemple de ce type de sépulture dans les Yvelines. Seules quelques gravures (monument mégalithique de MMMarlyMarlyarly----lelelele----RoiRoiRoi, allée couverte ornée de gravures du "Trou aux anglais" à AubergenvilleAubergenville), attestent des cultes pratiqués par les hommes du Néolithique.

LLLesLes âgeâgessss du bronze et du fer . Ces périodes correspondent aux débuts et à l'expansion de la métallurgie. Le bronze, alliage d'étain et de cuivre est inventé et les outils en pierre ou en matière dure animale sont remplacés progressivement par des outils et des armes en métal. En France, l'Age du Bronze dure de 2.000 à 800 av. J.-C. environ, l’âge du fer jusque 200 av J-C environ.

Les sites Yvelinois datant du début des Ages des métaux sont encore peu connus. Des dépôts ont été retrouvés dans notre département au XIXe siècle. Ils contiennent des objets en bronze aussi divers que des haches, des bracelets à décors

Hache en bronze géométriques, des pointes de lances et de flèches ou encore des épées.

Des vestiges liés à la fabrication d'objets en bronze ont également été mis au jour, par exemple deux moules en pierre servant à couler des haches à MontfortMontfort----l'Amauryl'Amauryl'Amaury. On recense également des silos ou encore des fossés datant de l'Age du bronze et du début de l'Age du fer. En revanche, on connaît mieux les sites de la fin de l'Age du fer (période gauloise) de culture celte, qui ont fait l'objet de fouilles récentes, comme celui de MeulanMeulan----lesleslesles----MureauxMureauxMureaux.

Différents peuples gaulois dominent chacun une partie du département. Les Veliocasses, dont la capitale est RouenRouen, occupent le territoire qui va du nord de la Seine jusque dans l'Oise ; les Parisii se situent dans l'est des Yvelines ; les Aulerques à l'extrémité occidentale après BonnièresBonnières----sursursursur----SeineSeineSeine. Mais ce sont les Carnutes, dont la capitale sera Chartres, puis Orléans, qui dominent les trois quarts de la superficie des Yvelines.

La Seine reste le principal axe fluvial. Une grande voie terrestre, orientée nord-sud, traverse les Yvelines entre Meulan et AblisAblis. Il existe un commerce important avec les autres peuples gaulois, mais aussi avec les régions méditerranéennes. En effet, les archéologues ont découvert des céramiques ibériques et des amphores à vin italiques importées dans le département dès la période gauloise. Ces dernières ont été retrouvées à plus de 500 exemplaires à Meulan et à une centaine à RichebourgRichebourg. Témoins de ce commerce, de nombreuses monnaies gauloises ont été mises au jour. Monnaie gauloise

Il n'existe pas de très grands massifs forestiers mais des forêts éparpillées ici et là. En effet, le défrichement reste intense. Le paysage ressemble à celui d'aujourd'hui, il est composé de champs, de prés et de bois.

Le mode principal d'exploitation agricole est la ferme, dirigée par l'élite aristocratique locale qui possède les terres. Ces domaines se multiplient très rapidement pendant la période gauloise en raison, notamment, des exportations commerciales vers Rome. Un grand nombre de ces fermes est attesté, par exemple, le long de la vallée de la MauldreMauldre.

Les artisans gaulois travaillent divers matériaux comme le bronze et le fer, avec lesquels ils fabriquent des armes et des outils, mais aussi des éléments de parure ou décoratifs tels que les fibules, dont des exemplaires ont été retrouvées à BennecourtBennecourt, et à MauletteMaulette.

Les Gaulois sont les premiers à travailler le verre dans notre région. Ils s'en servent pour fabriquer des bracelets ou des colliers.

L'artisanat de la céramique, très développé à cette époque, adopte une nouvelle technique. Les potiers fabriquent désormais les poteries à l'aide d'un tour.

Poteries fabriquées à l’aide d’un tour

A l'époque gauloise, des motifs de tissus variés tels que les carreaux sont inventés. Ils sont fabriqués pour des usages divers (vêtements, couvertures, sacs…) comme en témoignent les fusaïoles et pesons en terre cuite mis au jour lors de fouilles dans le département.

Les fermes gauloises se composent d'enclos délimités par un ou des fossés et talus entourant un ou plusieurs bâtiments. A LongvilliersLongvilliers, dans la forêt de SaintSaint----ArnoulArnoulArnoult, l'enclos est divisé en deux cours distinctes. Un habitat en torchis, avec un sol pavé de pierres et un foyer, a été fouillé et un bâtiment rectangulaire sur poteaux a également été repéré. Il s'agit probablement d'un établissement agricole occupé durant tout le Ier siècle avant J.-C. A NeauphleNeauphle----lelelele----VieuxVieuxVieux, les archéologues ont retrouvé des structures à vocation agricole tels que des silos , fossés et greniers de l'époque gauloise. Les greniers, de plan carré, ont été repérés grâce aux trous que les poteaux soutenant la structure ont laissé. Le village gaulois de " l'Ile Belle " à Meulan a été partiellement fouillé. Des vestiges de sols, des foyers et des murs marquaient l'emplacement des habitations. Malgré les inondations, le village était réoccupé périodiquement.

Les Gaulois édifient des lieux de culte (sanctuaires). Leurs pratiques rituelles consistent à déposer des offrandes et à sacrifier des animaux. On trouve plusieurs de ces sanctuaires dans les YvelinesYvelines. Celui de BennecourtBennecourt, construit vers 200 avant J.-C., est utilisé jusqu'à l'époque romaine. Il s'agit d'abord d'une fosse servant de lieu d'offrande, entourée d'un enclos et d'un fossé de plans carrés, puis de bâtiments construits en bois. Ce sanctuaire, tout comme celui de BonnièresBonnières----sursursursur----SeineSeineSeine, se situait à la limite entre le territoire des Veliocasses, des Carnutes et des Aulerques. Celui de MézièresMézières----sursursursur----SeineSeine marquait quant à lui la limite territoriale entre les Veliocasses et les Carnutes.

Après la mort, les corps sont généralement brûlés et les cendres placées dans une urne en céramique. Celle-ci est parfois déposée dans une nécropole. Ainsi, à PoignyPoigny- ---lalalala----ForêtForêtForêt, deux urnes funéraires ont été mises au jour. D'autres ont également été retrouvées à et HoudanHoudan. Urnes funéraires (Maulette, ) L'époque gallogallo----romaineromaine (-200 av JC à 400 BC environ) Contrairement aux autres périodes où la partie nord du département est plus densément peuplée, à l'époque gallo-romaine, l'ensemble du territoire est très peuplé et la distinction nord/sud est moins marquée.

Les Yvelines faisaient partie de la province romaine appelée La Lyonnaise. Les villes principales à l'époque gallo-romaine sont les chefs-lieux des cités, entités territoriales et administratives reprenant le découpage des peuples de l'époque gauloise.

Les chefs-lieux les plus proches des Yvelines sont ChartresChartres, ParisParis, Evreux et RouenRouen. Il existe aussi des agglomérations plus petites. Dans les YvelinesYvelines, on trouve seulement ces agglomérations de moyenne importance comme JouarsJouars- Jouars ---PontchartrainPontchartrainPontchartrain, SepteuilSepteuil, Les MureauxMureaux, EpôneEpône, MauleMaule, BonnièrBonnières eseses----sursursursur----SeineSeine et AblisAblis. Il existe de fortes probabilités pour qu'HoudanHoudan et soient également des agglomérations gallo- romaines.

L’occupation antique est attesté à Thoiry notamment au lieu dit Les Granges par la découverte de céramiques commune.

Le réseau routier est bien développé, il forme de grands axes reliant entre eux les chefs-lieux de cité. Le réseau de voies terrestres est également constitué de voies secondaires pour les agglomérations de moindre importance et la desserte des villae .

Le transport des marchandises se réalise de préférence par voie fluviale sur de grandes barques à fond plat qui remontent les rivières. Avec la SeineSeine, trois rivières sont navigables, la MauldreMauldre, la Vaucouleurs et l'Eptel'Epte, réservées aux petites embarcations.

Le port antique des MureauxMureaux, fouillé par le Service archéologique départemental, a été construit au Ier siècle après J.-C. en bord de Seine, de part et d'autre de la voie terrestre menant de Beauvais à OrléansOrléans.

De nombreuses fermes gauloises perdurent sans grandes modifications.

Un autre mode d'exploitation agricole apparaît : la villa .

Elle se compose de deux ensembles, le bâtiment résidentiel, réservé au propriétaire, et les bâtiments d'exploitation (granges, cellier, ateliers…). Plusieurs villae ont fait l'objet de fouilles archéologiques.

Villa de Richebourg reconstituée

Les mieux connues sont celles de " La Millière " aux MesnulsMesnuls, de LimetzLimetz----VillezVillez et de RichebourgRichebourg. Cette dernière possédait un grenier stockant probablement les récoltes de céréales d'autres domaines.

Au lieu dit de " L'Ile Belle " à MeulanMeulan, ont été retrouvés des milliers d'écailles de poisson mais pas d'arrêtes, suggérant ainsi la présence d'une pêcherie où l'on préparait le poisson avant de l'exporter.

Les fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour plusieurs sites de fabrication de céramique dans le département. En effet, la majeure partie de la vaisselle utilisée provenait d'ateliers locaux ou régionaux.

Epône possède son propre atelier de potiers tout comme JouarsJouars- ---PontchartrainPontchartrainPontchartrain. Ces ateliers sont liés aux agglomérations qui leur amènent une clientèle immédiate. A La BoissièreBoissière----EcoleEcoleEcole, il s'agit d'un atelier de potiers rural des Ier et IIIe siècles après JC. Il vend ses céramiques dans un périmètre de 30 à 40 km alentour. Le site a pu être étudié dans son intégralité, ce qui est rare, permettant d'avoir une compréhension globale de l'organisation de la production des poteries.

La métallurgie du fer est une activité attestée à ArnouvilleArnouville-Arnouville ---lesleslesles----MantesMantes au Haut Moyen Âge, mais celle-ci date probablement de la période gallo-romaine.

A cette époque, l'habitat présente des formes diverses. Les maisons peuvent être de simples bâtiments en torchis avec des poteaux de bois ou des bâtiments en pierre luxueux de grandes dimensions comme le palais de SaintSaint-Saint ---MartinMartinMartin----dededede----BréthencourtBréthencourtBréthencourt.

Dans la ville antique de JouarsJouars- ---PontchartrainPontchartrainPontchartrain, dont on connaît le nom antique, Diodurum , même si la plupart des habitats sont construits en bois et en torchis, des maisons ayant pour base des murets de pierre datant du Ier et IIe siècles après J.-C. ont été mis au jour, ce qui montre une évolution dans l'architecture courante.

Les villae gallo-romaines fouillées dans les Yvelines possèdent des éléments caractéristiques du mode de vie gallo-romain tels que des bains, des pièces chauffées par hypocauste, des galeries à colonnade devant les bâtiments, des décors nombreux sur les sols et les murs.

Bains de la villa de Limetz-Villez

Dans les villae de RichebourgRichebourg, LimetzLimetz----VillezVillez et CrespièresCrespières, des fragments de peintures murales ont été découverts. La villa de " La Millière " aux Mesnuls possède des peintures murales exceptionnelles. Le plafond, reconstitué, se présentait sous la forme d'une voûte d'arrête.

Fouilles de la villa de Richebourg

Ces villae possèdent aussi des mosaïques,des marbres et des pierres ornementales provenant de tout l'Empire, utilisés en placages muraux ou en dallage. Un exemple se situe dans la villa de SaintSaint----MartinMartinMartin----dededede----BréthencourtBréthencourt

En plus des bâtiments résidentiels et privés, les villes se dotent de bâtiments publics pour se rapprocher de la vie "à la romaine". Ainsi, la ville de JouarsJouars- ---PontchartrainPontchartrain possédait un théâtre.

Reconstitution du théâtre de Pontchartain Dessin de JC Golvin

Les recherches archéologiques ont permis de découvrir plusieurs lieux de culte gallo- romains dans le département.

A BenneBennecourt courtcourt, les temples gaulois, en bois, sont reconstruits en pierre au Ier siècle après J.-C. D'autres sanctuaires ont été découverts notamment à JouarsJouars----PontchartrainPontchartrainPontchartrain. Il existe aussi des temples "privés" comme à RichebourgRichebourg. Ces ensembles cultuels possèdent un bâtiment principal de forme carrée, nommé fanum.

Reconstitution du fanum romain de Richebourg

La ville de possède un sanctuaire de source (nymphée). L'étude de ce sanctuaire a nécessité une campagne de fouille subaquatique. En effet, cet édifice, construit à la fin du Ier siècle après J.- C., se trouve noyé par la source qui a fait son renom.

Les fidèles rendaient un culte lié à l'eau, c'est pourquoi on y a trouvé la statue d'une nymphe placée dans une Nymphe de Septeuil niche au fond du bâtiment. Elle porte une urne dont ortait de l'eau grâce à un ingénieux système hydraulique.

Au milieu du IVe siècle, un sanctuaire dédié au dieu Mithra y est aménagé. Une reconstitution de l'état du nymphée tel qu'il a été trouvé lors des fouilles a été réalisée et visitable aujourd'hui.

Reconstitution du nymphée de Septeuil

A l'époque romaine, les lieux de sépulture se situent hors des sites habités. Les corps étaient incinérés, puis à la fin de l'empire romain, en relation notamment avec le développement du christianisme, on adopte l'inhumation. Les fouilles de la nécropole de Maule ont mis au jour un millier de tombes. Près de 200 d'entre elles datent de l'époque gallo-romaine. A SepteuilSepteuil, un nouveau-né a été retrouvé inhumé dans une jarre, comme à LimetzLimetz----VillezVillezVillez, où ils étaient déposés à l'extérieur de la villa , tout près du mur d'enceinte.

Le moyen âge ::: A cette époque, le nord du département compte la densité de population la plus importante. Le sud est moins peuplé et couvert de forêt, le sol étant moins propice aux cultures.

De grandes familles seigneuriales dominent le territoire comme les ChevreuseChevreuse- --- MontlhéryMontlhéry----RochefortRochefortRochefort, les MeulanMeulan, les Mauvoisin ou les MontfortMontfort. Le nord-est du département est quant à lui sous influence royale directe : le roi possède les châteaux de Poissy et de SaintSaint----GermainGermainGermain----enenenen----LayeLayeLaye.

Les villes les plus importantes sont MantesMantes- ---lalalala----JolieJolieJolie, MauleMaule, SonchampSonchamp, MontfortMontfort, Meulan et PoissyPoissy, RambouilletRambouillet, AblisAblis, HoudanHoudan, SaintSaint- ---GermainGermainGermain----enenenen----LayeLayeLaye, et BeynesBeynes.

L'habitat se compose essentiellement de maisons à colombages. Quelques- unes de ces maisons sont encore visibles à MaMantesntesntes----lalalala----JolieJolie ou MontfortMontfort---- l'Amaury.

Exemple de maison à colombage (Thoiry)

Les maisons se regroupent progressivement pour former des villages autour de l'église ou du château.

Certains châteaux modestes sont bâtis sur des buttes entourées d'un ou plusieurs fossés. Ils comportent généralement un édifice en bois, parfois en pierre, protégé d'une enceinte en bois, et une basse-cour, entourée elle-même de fortifications. Ces châteaux se créent dès le Xe siècle et se multiplient aux XIe et XIIe siècles. On en recense une trentaine dans le département des YvelinesYvelines, Yvelines dont certains sont encore visibles et ont pu donner leur nom au lieu qui les a vu naître. C'est le cas du "Clos de la Motte" à SaintSaint----MartinMartinMartin----desdesdes----ChampsChampsChamps, de "La Butte à Philippe" à NeauphleNeauphle----lelelele----châteauchâteau ou encore "La Butte Ancelot" à MontchauvetMontchauvet.

Beaucoup de lieuxdits rappellent l’existence de ce type de bâtiment par exemple, à ThoiryThoiry, au lieudit : La MotteMotte. Une butte castrale existe également dans le bois de FleFleFleuretFle ureturet.. Elle est visible et représentée en 1708 sur un plan terrier conservé aux archives du chateau. Elle est de petite dimension : une dizaine de mètres de diamètre et surelevée d’un mètre cinquante.

Motte castrale du bois de Fleuret représentée sur un plan de 1775. «Vestiges du château de Fleuret » (archives du château de Thoiry)

Mais le département compte aussi de nombreux châteaux en pierre. Citons par exemple ceux d'HoudanHoudan ou de MontchauvetMontchauvet, dont il subsiste le donjon, de Beynes et de ChevreuseChevreuse, ou celui de MontfortMontfort----l'Amauryl'Amauryl'Amaury. Sans oublier la tour de ConflansConflans----SainteSainteSainte---- HonorineHonorine, du XIe siècle, l'un des plus anciens château en pierre du département.

Outre les châteaux, existaient également des " maisons fortes ", appelées ainsi en raison des éléments défensifs (tour, enceinte, fossé) qu'elles possèdent. Elles sont au centre de petites seigneuries. Petit à petit ces demeures se transforment en simples habitats et leurs éléments défensifs deviennent décoratifs. Si les textes évoquent des maisons fortes dès le XIIe siècle, les exemples yvelinois encore visibles datent du XIVe au XVIe siècle et sont des propriétés privées. A GGGrosrouvreGrosrouvrerosrouvre, par exemple, se situe une maison fortifiée de brique et de grès de la fin du Moyen Âge. Le manoir d'ApremontApremontApremont, dont la façade est ornée de deux imposantes tours d'angle, date du XIVe siècle, tandis que le manoir d'ArnouvilleArnouvilleArnouville----lèslèslèslès----MantesMantesMantes, agrémenté de deux tourelles, date de la fin du XVIe siècle.

Le massif forestier de RambouilletRambouillet, le plus important du département, appartient aux MontfortMontfort. Il en existe d'autres comme la forêt de SaintSaint- Saint ---GermainGermain ou de Cruye (aujourd'hui forêt de MarlyMarly) qui sont la propriété du roi. D'autres zones sont défrichées au cours du Moyen Âge, comme l'indiquent des noms de lieux évocateurs telle la ville des EssartsEssarts----lelelele----RoiRoi .

Les villes, qui acquièrent progressivement une certaine indépendance, se dotent d'enceintes. A MontMontfortfortfort----l'Amauryl'Amaury une partie des murs de la première enceinte du XIe siècle est encore visible au sud de la ville. Les villes d'AblisAblisAblis, de SaintSaint- ---ArnoultArnoultArnoult----enenenen---- YvelinesYvelines, de RochefortRochefort- ---enenenen----YvelinesYvelinesYvelines, d'HoudanHoudanHoudan, de BeynesBeynes, de ChevreuseChevreuse, de SaintSaint- --- GermainGermain----enenenen----LayeLaye et sans doute de Meulan possédaient également autrefois ce type d'enceintes. Thoiry se dote tardivement d’enceintes (cf : ‘les murs et les portes’).

Le commerce se développe, l’artisanat est florissant. On produit notamment de nombreuses poteries : pichets, cruches, jarres, bouteilles, plats, tasses… Elles sont décorées de traits, virgules, bandes ou pastilles. Certaines de ces céramiques ont été fabriquées à Poissy.

Les villes de Houdan et de Mantes sont des étapes sur le chemin de Saint-Jacques-de- Compostelle passant par Tours.

La période du Moyen Age est attestée à Thoiry . Avant, Thoiry était Villarceaux .

111 ::: Objets trouvés à Thoiry par Georges André et François Touchard

Patrick Audebert avec l’aimable autorisation du service archéologique du département des Yvelines. Remerciements à M.-A. Charier, archéologue départemental des Yvelines. Crédit photographique : Pascal Laforest (SADY) Sources textuelles et icoconographiques : site internet du SADY : http://www.cg78.fr/culturel/archeo