Association Syndicale de la rivière Cologne

PROGRAMME DE RESTAURATION ET D’ENTRETIEN DE LA RIVIERE COLOGNE

RAPPORT D’ETUDE

LIVRET II-1

Association Syndicale de la rivière Cologne Mairie de 80200 DOINGT-FLAMICOURT

Réalisation AMEVA Mai 2017

AVANT-PROPOS

L’Association Syndicale de la rivière Cologne assure la gestion de 23 km cours d’eau non domaniaux située à l’Est du département de la . Le périmètre de cette structure s’étend sur 7 communes : , , Tincourt-Boucly, Buire-Courcelles, Cartigny, Doingt-Flamicourt et Péronne. Il concerne le lit mineur de la Cologne et six ruisseaux affluents : la Longue Viole, la Rivière Neuve, le Fossé des Billes, le Fossé des Aulnes, la Fausse Rivière et le Fossé des Egouts.

Afin de compléter les pratiques d’entretien dit « méthodes douces », l’Association Syndicale a souhaité en 2008 s’engager dans une phase de restauration de son réseau hydrographique afin de répondre notamment aux objectifs d’atteinte du bon état écologique fixés par la Directive Cadre Européenne 2000/60/CE du 23 octobre 2000 et le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Artois Picardie.

Ainsi un premier plan de gestion a été mis en œuvre dès 2010, ce dernier prenant fin en 2014, l’Association Syndicale a souhaité poursuivre sa démarche de restauration de ses cours d’eau en confiant au Syndicat mixte AMEVA, l’élaboration d’un second programme de restauration et d’entretien.

La rédaction du dossier « loi sur l’eau » (demande d’autorisation environnementale) fournira au maître d’ouvrage le cadre réglementaire lui permettant d’entreprendre ce nouveau programme de restauration et d’entretien.

Réalisé en régie par les services de l’Ameva, la forme et le contenu de ce document ont été validés par un comité de pilotage composé des organismes suivants :

. L’Association Syndicale de la rivière Cologne, . L’Agence de l’Eau Artois Picardie, . Le Conseil Régional Hauts-de-, . Le Conseil Départemental de la Somme, . La Direction Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Picardie (DREAL), . La Fédération de pêche de la Somme, . L’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA) (aujourd’hui devenue l’AFB), . La Mission Interservices de l’Eau et de la Nature (MISEN) de la DDTM de la Somme.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 SOMMAIRE

CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU DOMAINE D’ETUDE 1 CHAPITRE I PRESENTATION GENERALE DU DOMAINE D’ETUDE 1

1.1. Réseau hydrographique concerné 2

1.1.1. Localisation et délimitation 2 1.1.2. Contexte hydrologique 2 1.1.3. La ressource en eau 5 1.1.4. Les risques sur le territoire d’étude 8

1.2. Réglementation et gestion du réseau hydrographique 12

1.2.1. Domanialité et structure gestionnaire 12 1.2.2. Contexte piscicole et classement au titre de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement 12 1.2.3. Le SDAGE Artois Picardie et le SAGE Haute Somme 17 1.2.4. Objectifs de qualité et situation sur le domaine d’étude 18

1.3. Synthèse des usages sur la vallée 24

1.3.1. Un usage agricole prépondérant 24 1.3.2. Urbanisation et démographie 24 1.3.3. Les activités industrielles 24 1.3.4. Assainissement 25 1.3.5. Pêche et autres activités de loisirs 26

1.4. Patrimoine naturel 27

1.4.1. Le réseau Natura 2000 27 1.4.2. Les ZICO 28 1.4.3. Les ZNIEFF 28 1.4.4. Les corridors et biocorridors « grande faune » 29 1.4.5. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique 29 CHAPITRE II : CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU DOMAINE D’E1 CHAPITRE II BILAN DU PROGRAMME DE TRAVAUX 2010-2014 ET PERSPECTIVES 31

2.1. Cadre réglementaire, modalités de mise en œuvre et aspects financiers 32

2.1.1. Rappel du cadre réglementaire 32 2.1.2. Modalités de mise en œuvre et aspects financiers 32

2.2. Les travaux de restauration et d’aménagement réalisés 34

2.2.1. La restauration de la continuité hydro-écologique 34 2.2.2. La restauration de la dynamique fluviale 45 2.2.3. Diversification des habitats aquatique 52 2.2.4. Les protections rapprochées 54 2.2.5. Le renforcement des berges 55

2.3. Les travaux d’entretien 58

2.3.1. Les opérations réalisées dans le cadre de l’article L.215-14 du Code de l’Environnement 58 2.3.2. Scarification des substrats grossiers 59 2.3.3. Gestion des espèces indésirables 60

Conclusion générale 61

CHAPITRE II : CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU DOMAINE D’E1

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 CHAPITRE III SYNTHESE DES OBJECTIFS ET NOUVEAU PROGRAMME DE RESTAURATION ET D’ENTRETIEN 63

3.1. Synthèse des objectifs de gestion 64

3.1.1. Définition des objectifs et mesures de gestion à mettre en œuvre 64 3.1.2. Localisation des mesures de gestion à mettre en œuvre 65

3.2. Orientations du nouveau programme de restauration et d’entretien 66

3.2.1. Classification des opérations 66 3.2.2. Descriptifs des opérations 69

Opération d’entretien 69 E1 : Gestion des embâcles 69 E2 : Faucardage de la végétation aquatique 70 E3 : Décolmatage des substrats grossiers 71 E4 : Gestion des ripisylves 72 E5 : Gestion des espèces indésirables 74

Opérations de restauration / d’aménagement 76 A1 : Restauration de la continuité hydro-écologique 76 A2 : Restauration du lit / de la dynamique fluviale 82 A3 : Diversification et restauration des habitats 104 A4 : Renforcements de berges 107 A5 : Restauration du libre écoulement 110

Mesures de suivi et d’évaluation 114

3.3. Estimation financière par catégorie de travaux 115

3.3.1. Approche globale (estimation sur 10 ans) 115 3.3.2. Estimation financière 1ère phase de 5 ans (Années N à N+4) 116 3.3.3. Plan de financement prévisionnel 117

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CHAPITRE I PRESENTATION GENERALE DU DOMAINE D’ETUDE

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 1 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.1 RESEAU HYDROGRAPHIQUE CONCERNE

1.1.1. Localisation et délimitation

Le réseau hydrographique concerné traverse le territoire de 7 communes : (d’amont en aval) : Roisel, Marquaix, Tincourt-Boucly, Cartigny, Buire-Courcelles, Doingt et Péronne et est constitué de la rivière Cologne et de ses affluents : la longue Viole, la Rivière Neuve, le Fossé des Billes, le Fossé des Aulnes, le Fossé des égouts et la Fausse rivière soit un linéaire de 23 km de cours d’eau.

Carte du domaine d’étude (IGN Scan 25, Ameva).

1.1.2. Contexte hydrologique

1.1.2.1. Climatologie locale

Implanté à l’Est du département de la Somme, le territoire de l’Association Syndicale de la rivière Cologne est soumis à un climat semi-océanique à nuances continentales. Ce climat se caractérise par des vents dominants d’Ouest et de Sud-Ouest amenant souvent la pluie. Les vents d’Est et de Nord-Est, moins fréquents, apportent plutôt la sécheresse et le froid en hiver. La hauteur moyenne annuelle des précipitations est de 650 mm (moyenne annuelle de 682 mm à Villers-Carbonnel). On distingue une période plus humide en automne avec une hauteur maximale de précipitation en novembre (80 mm). La saison hivernale apparaît plus sèche avec un minimum en mars (42 mm). La température moyenne annuelle est de 10°C, l’amplitude thermique entre les différentes saisons reste faible (environ de 13°C entre le mois de janvier et juillet). L’ensoleillement reste faible avec environ 1634 heures par an.

1.1.2.2. Géologie du secteur d’étude

Le bassin versant de la Cologne est caractérisé par les formations géologiques suivantes : . Les plateaux sont très largement recouverts par des limons loessiques (LP). A leur périphérie, des limons rouges à silex LPs apparaissent et donnent naissance à des sols argileux, voire argilo-sableux. Le silex provient de l’altération de la craie du Crétacé et s’associe souvent à des galets du Thanétien (tertiaire). Les limons des plateaux peuvent atteindre une épaisseur de plus de 5 m et constituent un support fertile pour l’agriculture. . Le sous-sol du bassin de la Cologne est principalement composé d’une assise crayeuse datant du Crétacé supérieur (C6 à C3). Ces formations calcaires constituent un aquifère puissant dont le mur imperméable se compose de craie marneuse et de craie compactée (toit des Dièves, Turonien moyen). Elles renferment la nappe libre de la craie qui fournit la totalité des besoins en eau potable de la région. Se rechargeant essentiellement en hivers soit par percolation lente ou par infiltration interstitielle, la nappe présente une profondeur moyenne variant de 30 m au centre des plateaux à moins de 5 m en fond de vallée. . Les pourtours des vallées sèches et humides sont marqués par des colluvions (C) qui résultent de l’érosion des formations citées ci-dessus. . Le fond de vallée est comblé de dépôts alluvionnaires Fz (silex, graviers, sables, limons, tourbe) dont l’épaisseur peut atteindre plus de 9 m. Ces roches forment des sols hydromorphes dont certains furent exploités par le passé pour l’extraction de la tourbe.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 2 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 . Des terrains tertiaires sont très sporadiquement visibles dans la région d’Hargicourt et de Villeret ainsi qu’aux environs de Doingt. On distingue ainsi des sables fins du Landénien continental (e2c) associés à des gros blocs de grés mamelonnés sur leur partie supérieure et des sables argileux, glauconieux du Landénien marin (e2a). Ces formations présentent une épaisseur très faible de quelques mètres à une dizaine de mètres maximum. Elles ont été exploitées par le passé (sablière du bois des Trois-Baquets et production de pavés). Les sables du Tertiaire constituent localement un réservoir aquifère avec une perméabilité d’interstice. Ils renferment des nappes perchées en raison d’horizons crayeux sous-jacents très peu perméables. Des résurgences temporaires peuvent apparaître en limite de ces affleurements lors de périodes humides.

Carte géologique du domaine d’étude (http://www.infoterre.brgm.fr).

1.1.2.3. Fonctionnement hydrologique des cours d’eau

Le bassin versant de la Cologne et affluents couvre le territoire de 35 communes réparties sur deux départements et s’étend sur une superficie de 159 km² :

. Dans le département de la Somme : Aizecourt-le-Bas, Aizecourt-le-Haut, , Bouvincourt-en-Vermandois, Buire- Courcelles, Bussu, Cartigny, Doingt, , Epehy, Guyencourt-Saulcourt, , , Hesbecourt, Lieramont, , Marquaix, , Estrées-Mons, Nurlu, Péronne, Roisel, , Templeux-la-Fosse, Templeux-le- Guerard, Tincourt-Boucly et Villers-Faucon ; . Dans le département de l’Aisne : Bellicourt, Bony, Hargicourt, Jeancourt, Le Verguier, Pontru, Vendelles et Villeret.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 3 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Bassin versant de la Cologne (Données DREAL et IGN Scan25, Ameva).

La Cologne prend sa source sur la commune de Roisel à une altitude de 73 m. Après un parcours de 14,5 km vers l’ouest, elle conflue en rive droite de la vieille Somme au travers d’étangs implantés sur les communes de Doingt et Péronne à une altitude de 49 m. Sa pente moyenne de 1,52 ‰ est caractéristique d’une rivière de plaine. La Cologne collecte les eaux de nombreux fossés et ruisseaux : les Fossés des billes, des Aulnes, des égouts, la rivière Neuve, la Fausse rivière et la longue Viole. Ce réseau secondaire représente un linéaire de près de 8,5 km. La Longue Viole recueille les écoulements intermittents de la Cologne et les effluents traités de la station d’épuration de Roisel.

La rivière est principalement alimentée par la nappe de la craie ainsi que par la nappe alluviale du fond de vallée. Ces deux aquifères sont en étroite relation avec des échanges transverses. Sur la commune de Doingt, le module de la Cologne est estimé par le BRGM à 0,6 m3/s (1962-1975) et 0,65 m3/s par la DREAL (1980-2004)). Cette valeur correspond au débit moyen annuel calculé sur une période d'observations suffisamment longue pour être représentative. Le débit mensuel d’étiage ou QMNA5 sur cette même station (ayant une probabilité 1/5 chaque année de ne pas être dépassé) est quant à lui évalué à 0,251 m3/s par le BRGM et 0,3 m3/s par la DREAL Des mesures ponctuelles de débit (mesures par jaugeage) ont été également réalisées en divers points de la vallée par la DREAL Picardie. Ces dernières montrent des débits variants de 0 (source) et 1,45 m3/s (Péronne).

Points de 1976 1986 1988 1989 1990 2005 mesures Roisel 0 m³/s 0 m³/s Marquaix 0,003 m³/s 0,032 m³/s ND Moyenpont 0,003 m³/s 0,062 m³/s Doingt 0,076 m³/s 0,453 m³/s 0,640 m³/s 0,850 m³/s 0,155 m³/s 0,124 m³/s Péronne 1,23 m³/s 1,45 m³/s Mesures de débits ponctuelles sur la Cologne (Données DREAL Picardie)

Cependant, aucune valeur n’a été enregistrée en 2001, année des inondations sur le bassin de la Somme. Une étude sur le fonctionnement du réseau hydrographique de la Haute Somme réalisée par le Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement Normandie Centre en 2004 présente une estimation des débits de pointe de la Cologne pour des crues d’occurrences différentes : biennale, quinquennale, décennale et centennale.

Débits classés (m3/s)

Module Q2 Q5 Q10 Q100 Cologne 0,65 2,12 2,24 2,44 3,14 (Doingt) Débits de la Cologne pour différentes occurrences de crues (Source : CETE, 2004).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 4 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Des mesures de débits par jaugeage plus récentes ont été effectuées par la DREAL Picardie :

Mesures de débits ponctuelles sur la station de Doingt sur la Cologne (DREAL Picardie).

Les débits à Doingt varient de 0,160 m3/s en novembre 2011 à 1,29 m3/s en mars 2014. Dans tous les cas, les débits de la Cologne restent faibles avec un maximum de 3,14 m3/s pour une crue d’occurrence centennale.

1.1.3. La ressource en eau

1.1.3.1. Production d’eau potable

Au niveau de la distribution en eau potable, les captages présents sur les communes de Bussu, Driencourt (2 captages), Buire Courcelles et Cartigny sont en régie communale. Les deux captages de Tincourt-Boucly sont gérés par le Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau Potable (SIAEP) de la Haute Cologne et le captage de Bernes est géré par le SIAEP du Vermandois. Le captage de Guyencourt-Saulcourt est situé en limite du bassin versant de la Cologne mais reste en dehors du bassin. Ainsi, on compte huit captages présents sur le bassin versant de la Cologne. La nappe de la craie fournit la totalité des besoins en eau potable des communes du secteur d’étude. Les prélèvements en eau potable sur le bassin versant de la Cologne représentaient un volume de 1 328 902 m3 en 2012.

Nom du captage Exploitant Prélèvements (m3)en 2012 BERNES CAP VERMANDOIS SIAEP 101691 BUIRE COURCELLES CAP BUIRE-COURCELLES 20283 BUSSU CAP BUSSU 11399 CARTIGNY CAP CARTIGNY 131220 DRIENCOURT F1 MAIRIE DE PERONNE 352647 DRIENCOURT F2 MAIRIE DE PERONNE 323969 TINCOURT BOUCLY FE1 HAUTE COLOGNE SIAEP 190876 TINCOURT BOUCLY FE2 HAUTE COLOGNE SIAEP 196817 3 TOTAL des prélèvements m (2012) 1328902 Volumes prélevés pour l’alimentation en eau potable en 2012 sur le bassin versant de la Cologne (Données AEAP).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 5 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Localisation des captages d’alimentation en eau potable en activité sur le bassin versant de la Cologne (Données CG, ARS, DREAL et Ameva).

1.1.3.2. Production d’eau à usage industriel

Trois captages utilisés pour des usages industriels ont été identifiés sur le bassin versant. Le volume prélevé par ces derniers en 2012 atteint 608 948 m3. Les prélèvements fluctuent selon les années, en 2011 ces derniers totalisaient un volume de 1 045 178 m3.

Année de Numéro Volume prélevé en Moyenne annuel des Commune Propriétaire création agence 2012 (m3) volumes prélevés (m3) autorisation

Péronne Exide technologies 900465 1970 1301 572770 (1988-2006)

Buire-Courcelles Lainière de Picardie BC SAS 900502 1970 500011 602342 (1983-2006)

Roisel Vermandoises industries SA 901044 1970 280519 627000 (1983-2006)

Captages à usage industriel dans la Vallée de la Cologne (Données AEAP)

1.1.3.3. Production d’eau à usage agricole

31 captages sur le bassin de la Cologne sont destinés à l’usage agricole. Ils représentaient en 2011 un volume total de 552 744 m3.

1.1.3.4. Conclusion

Sur le bassin versant, on totalise actuellement 42 captages en service : - 8 captages pour la production d’eau potable, - 33 captages pour l’irrigation des cultures, - 3 captages industriels.

En 2011, le volume total prélevé sur l’ensemble du bassin versant était de 2 960 828 m3. 35 % sont destinés aux industries et 19% pour l’irrigation des cultures. Les volumes prélevés pour l’agriculture sont très variables en fonction des années. Les prélèvements pour l’alimentation en eau potable représentent 46% du volume total prélevé en 2011.

Répartition des volumes prélevés sur le bassin versant de la Cologne en 2011 (AMEVA).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 6 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Une évaluation de l’exploitabilité de la ressource en eau souterraine de la nappe de la craie a été modélisée par le BRGM sur l’ensemble du bassin versant de la Somme :

Localisation des prélèvements sur le bassin versant de la Somme (Source : BRGM, Mars 2013).

Tandis que les prélèvements à usage industriel et pour la production d’eau potable sont disséminés sur l’ensemble du bassin, les captages agricoles, sont quant à eux, concentrés dans le Santerre-Vermandois. En effet, le bassin versant de la Cologne, situé dans ce secteur, totalise près de 33 captages agricoles. Cependant, bien que moins nombreux (3 captages industriels sur le bassin de la Cologne), les captages industriels prélèvent une quantité plus élevée.

Une cartographie basée sur le modèle MARTHE représente l’effet des prélèvements en période de basses eaux lors d’une année particulièrement sèche (juillet 2005) :

On remarque un abattement de la nappe de l’ordre de 0,6 m à 0,8 m sur les secteurs de Roisel et Buire-Courcelles.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 7 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.1.4. Les risques sur le territoire d’étude

1.1.4.1. Le Plan de Prévention des Risques Inondations

Le PPR est un outil réglementaire, arrêté par l’État, afin de garantir la sécurité des biens et des personnes. Il est conçu et appliqué de manière globale sur l’ensemble de la vallée afin d’assurer une cohérence dans la gestion du risque. En fonction du niveau de risque sur les zones concernées, les constructions, ouvrages, aménagements ou exploitations sont interdits ou autorisés avec prescriptions. Le PPR de la Vallée de la Somme et de ses affluents avait été approuvé par le Préfet le 1er décembre 2004 et constituait une servitude d’utilité publique qui s’imposait à tous. Suite à un recours d’un particulier, le PPR a été annulé par la décision de la Cour Administrative d’Appel (CAA) de Douai le 10 décembre 2009 (n°08DA00673) pour vice de procédure. La CAA n’a pas remis en cause l’étude hydro géomorphologique fondant l’analyse du risque, ni la méthodologie de définition des aléas et du zonage réglementaire du PPRI annulé. Une nouvelle enquête publique s’est tenue du 4 janvier au 16 février 2012. En mai 2012, la commission d’enquête a émis un avis favorable assorti de cinq recommandations. Le PPRI de la Vallée de la Somme et de ses affluents a été approuvé par arrêté préfectoral le 2 août 2012.

La Cologne est concernée par le périmètre d’application du Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) de la vallée de la Somme et de ses affluents sur les communes de Doingt et Péronne. Les objectifs du PPRI sont de garantir la cohérence de la gestion hydraulique et de l’aménagement du bassin versant, de préserver des champs d’expansion des crues et de favoriser le libre écoulement des eaux superficielles et souterraines. Le PPRI permet également d’assurer la sécurité des personnes, en encadrant le développement de l’urbanisation en fonction de la gravité du risque. Basé sur une analyse des aléas (risques) et des enjeux présents sur le territoire de chaque commune, le PPRI définit cinq types de zone assortis d’une réglementation spécifique concernant l’urbanisme, les dispositions d’utilisation et d’exploitation des constructions, des ouvrages et des espaces. 4 types de zones sont définis :

Caractéristiques Zone Objectifs et exigences Règlement principales - Garantir le bon - Les matériaux utilisés pour les constructions ne sont pas sensibles à l’eau fonctionnement hydraulique de - Une étude de sol permet de définir les conditions d’implantation des ouvrages la vallée - Les réseaux d’eau potable et d’assainissement sont autorisés Toutes - Assurer la sécurité des - Les infrastructures de transport sont autorisées sous réserve de ne pas entraver zones personnes l’écoulement des eaux - Permettre le - Un diagnostic d’entretien des cours d’eau, biefs et fossés est effectué tous les 5 développement raisonné de la ans vallée - Des plans d’urgence et de secours sont mis en place Zones soumises Sont autorisés : à un aléa - Les travaux nécessaires au drainage des parcelles et à la circulation des eaux, la important ou réalisation de stationnement pour barques par entaille dans la berge, la création ou le présentant des - Le libre écoulement des remblai d’étangs, les travaux liés à l’entretien d’étangs, la réalisation de passerelle caractéristiques eaux superficielles et piétonnier. naturelles à souterraines - La rénovation et l’aménagement des constructions existantes, les aménagements préserver ainsi que le maintien des visant à l’amélioration de l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, caractéristiques naturelles sont l’aménagement de niveau supplémentaire, les clôtures à structure aérée assurés, avec la possibilité de - Les reconstructions d’extensions nécessaires pour des mises aux normes 1 préserver ou de créer des sanitaires (<20 m²). champs d'expansion de crue. - La réparation ou la reconstruction après sinistre. - Les constructions et les - Les changements de destination. ouvrages existants peuvent être - Les travaux nécessaires à la mise en conformité des installations classées pour maintenus, en permettant des la protection de l’environnement. adaptations. - Les bâtiments liés au maraîchage et à la pisciculture, l’exploitation de bassins de décantation, les réseaux de drainage et d’irrigation, les cultures et plantations. - Les terrains de sport et les bâtiments annexes nécessaires ; les structures provisoires Zones soumises - L'écoulement des eaux Sont autorisés : à un aléa superficielles et souterraines. - Les aires d’accueil des gens du voyage significatif et à s est facilité. - Les extensions des habitations limitées à 30 m², en prenant en compte le risque vocation - Le développement des d’inondation 2 d’activités constructions et des ouvrages - Les constructions annexes, contiguës ou non aux habitations, dont les abris de agricoles et de Est limité. Les aménagements jardin, limitées à 15 m² loisir ne conduisent pas à - Les parkings de surface, avec système d’infiltration des eaux augmenter l’exposition au - Les constructions et installations sportives, sans hébergement risque d’inondation. - Les terrains de camping Zones soumises Sont autorisés : - Le fonctionnement à un aléa et à - Toutes constructions d’habitations nouvelles, sans cave ni sous-sol, à 0,5 m au- hydraulique n’est pas entravé. vocation urbaine dessus du niveau de référence, sur vide sanitaire 3 - Les aménagements - Les stations d’épuration doivent être adaptés aux - Les centres d’accueil et d’hébergement à vocation sanitaire et sociale caractéristiques du sous-sol. - Les hôpitaux et centres de secours sous réserves Zones sensibles - Les caves et sous-sols doivent être équipés de systèmes de pompes aux remontées - Les constructions sont - Les centres de secours sont autorisés 4 de nappe en adaptées aux caractéristiques - Les hôpitaux sont interdits sous-sol et à du sous-sol. vocation urbaine Dispositions réglementaires incombant aux différents types de zones du PPRI (Source : PPRI).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 8 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Cartographie de l’aléa sur les communes de Doingt et Péronne

Aléa inondation sur le secteur de Doingt-Péronne (PPRI de la Somme).

L’aléa inondation par débordement ou par remontée de nappe présente une intensité faible aux abords immédiats de la Cologne (zone de marais en bleu clair). Il est qualifiée de « sensible » sur les secteurs urbanisés bordant la rivière (zone jaune)

Zonage réglementaire sur les communes de Doingt et Péronne

Zonage réglementaire du PPRI sur le secteur de Doingt-Péronne (PPRI de la Somme).

Les secteurs urbanisés présentant des enjeux économiques et humains importants sont classés en zone de type 3 et 4. Le reste du lit majeur, constitué de marais et d’étangs, est classé en zone de type 1 et 2.

1.1.4.2. Le Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Somme

Le D.D.R.M est un document obligatoire (loi n°87-565 du 22 juillet 1987 et décret n°90-918 du 11 octobre 1990 sur les risques majeurs) qui permet d’établir les mesures à prendre pour prévenir ou limiter les effets des risques majeurs dans une démarche d’information et de sensibilisation. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 9 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Les risques majeurs sont divisés en trois catégories : . Les risques naturels : inondation, mouvement de terrain, avalanche, feu de forêt, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique; . Les risques technologiques : regroupe tous les risques d'origine anthropique (risques industriels, nucléaire, biologique, de rupture de barrage….) . Les risques de transports (personne, matières dangereuses) sur les différents réseaux de communication (routes, voies ferrées,…).

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Somme a été approuvé par l’arrêté préfectoral du 7 mai 2009. D’après le document, plusieurs types de risques naturels et technologiques ont été identifiés sur le bassin de la Cologne : . Un risque inondation par remontée de nappe sur les communes de Péronne et Doingt. . Un risque mouvement de terrain sur la commune de Nurlu et de l’existence de cavités souterraines (anciennes carrières, sapes de guerre,…) sur 5 communes : Doingt, Péronne, Moislains, Nurlu et Villers Faucon. . Un risque industriel sur les communes de Péronne et Moislains en raison de la présence notamment de silos (risque explosif et thermique). . Un risque transport de marchandises dangereuses concernant la commune de Villers-Faucon.

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Aisne a été approuvé par arrêté préfectoral le 24 mars 2015. 2 communes implantées en tête du bassin versant de la Cologne sont citées dans le document : . Bellicourt et Villeret pour un risque inondation par coulées de boue ;

1.1.4.3. Le Plan d’Actions et de Prévention des Inondations (PAPI)

Suite aux inondations qu’a subies le département de la Somme à l’hiver 2001, le Programme d’Actions et de Prévention des Inondations (PAPI) a vu le jour en 2003. Ce document permet de mettre en œuvre et d’anticiper les actions nécessaires afin de réduire la vulnérabilité des biens et des personnes face au risque inondation. Ces actions ont été poursuivies dans le cadre du Plan Somme I 2007 – 2014 et du Plan Somme II signé en 2015 et couvrant la période 2015 – 2020 pour un total de 3,7 millions d’Euros. Le plan Somme II comprend les mesures d’actions suivantes : - Amélioration de la connaissance et de la conscience du risque : appui aux collectivités dans la réalisation de plans communaux de sauvegarde, actions de communication envers le grand public… - Surveillance, prévision des crues et inondations - Alerte et gestion de crise - Prise en compte du risque inondation dans les documents d’urbanisme - Actions de réduction de la vulnérabilité des biens et des personnes : réalisation de diagnostics de vulnérabilité de l’habitat et des bâtiments - Gestion des ouvrages hydrauliques : optimisation de la gestion des ouvrages hydrauliques

Ce document doit également permettre la mutualisation des compétences par la mise en place d’un mode d’organisation partenarial à l’échelle du territoire.

Toutes les communes du domaine d’étude sont incluses dans le PAPI Somme II.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 10 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.1.4.4. Synthèse des risques à l’échelle du bassin versant de la Cologne et du périmètre de l’Association Syndicale

COMMUNES DU BASSIN VERSANT DE LA COLOGNE Arrêté de catastrophes naturelles SOMME (80) AISNE (02) Communes ASA

Sur le JO Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du du

Roisel Marquaix Tincourt-Boucly Buire-Courcelles Cartigny Doingt Péronne Aizecourt-le-Bas Aizecourt-le-Haut Bernes Bouvincourt-en- Bussu Driencourt Epehy Estrées-Mons Guyencourt- Hancourt Hervilly Hesbécourt Liéramont Longavesnes Moislains Nurlu Ronssoy Templeux-la- Templeux-le- Villers-Faucon Bellicourt Bony Hargicourt Jeancourt Pontru Vendelles Verguier Villeret Inondations, coulées de boue et glissements de 22/11/1984 24/11/1984 11/01/1985 26/01/1985 X terrain Inondations et coulées 20/06/1986 20/06/1986 25/08/1986 06/09/1986 X X X X X X X X de boue Inondations et coulées 22/06/1986 22/06/1986 17/10/1986 20/11/1986 X X X X de boue Inondations et coulées 11/06/1997 11/06/1997 17/12/1997 30/12/1997 X X de boue Inondations, coulées de boue et mouvements de 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X terrain Inondations par remontées de nappe 01/03/2001 31/05/2001 09/10/2001 27/10/2001 X phréatique Inondations par remontées de nappe 03/03/2001 25/04/2001 26/04/2001 27/04/2001 X phréatique Inondations et coulées 15/03/2001 25/04/2001 26/04/2001 27/04/2001 X de boue Inondations par remontées de nappe 15/03/2001 25/04/2001 26/04/2001 27/04/2001 X phréatique Inondations par remontées de nappe 27/03/2001 31/05/2001 09/10/2001 27/10/2001 X phréatique Inondations et coulées 27/03/2001 03/05/2001 09/10/2001 27/10/2001 X de boue Inondations par remontées de nappe 28/04/2001 31/05/2001 03/12/2001 19/12/2001 X phréatique Inondations et coulées 22/07/2004 22/07/2004 11/01/2005 15/01/2005 X X X de boue Mouvement de terrain 01/10/2005 31/10/2005 07/10/2008 10/10/2008 X Inondations et coulées 05/06/2015 05/06/2015 23/07/2015 26/07/2015 X X X X X X X X X X X X X de boues Inondations par débordement et remontée de X X nappe Mouvement de terrain X DDRM 80 (7 mai 2009) cavité souterraine X X X X X Risque industriel: silos, autres X X Transport marchandises dangereuses X PPRI de la vallée de la Somme X X DDRM 02 (24 mars 2015) Inondations par coulées de boue X X Synthèse des risques sur le bassin de la Cologne (Source : Primnet.fr, juin 2016).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 11 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.2. REGLEMENTATION ET GESTION DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE

1.2.1. Domanialité et structure gestionnaire

1.2.1.1. Domanialité

La Cologne est un cours d’eau non domanial. Le fond du lit et les berges appartiennent aux propriétaires riverains qui sont tenus d’en assurer l’entretien au titre de l’article L. 215-14 du Code de l’Environnement. La police de l’eau est assurée au niveau départemental par le préfet qui délègue cette mission à la Mission Inter-Services de l’Eau et de la Nature (MISEN). Créée le 3 Octobre 2011 par arrêté préfectoral, la MISEN de la Somme regroupe les services suivants : - La Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM), - La Direction Départementale de la Protection des Populations, - La Délégation Territoriale de la Somme de l’Agence Régionale de Santé (ARS), - L’unité territoriale Eau de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie de l’Ile-de- France, - La Délégation à la mer et au littoral Pas-de-Calais Somme, - La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), - La Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF), - La Délégation Inter-Régionale et le service départemental de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), - La Délégation Inter-Régionale et le service départemental de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), - Les Agence de l’Eau Artois-Picardie et Seine-Normandie, - Le Groupement de gendarmerie départementale de la Somme, - La Direction Départementale de la Sécurité Publique de la Somme.

Assurant aussi bien une mission administrative que répressive, elle a pour objectifs principaux : - De lutter contre la pollution des eaux superficielles et souterraines, - De contrôler les obstacles à l’écoulement et de prévenir les risques d’inondation, - De protéger les milieux aquatiques et zones humides, - De concilier les différents usages de l’eau.

Sur le terrain les infractions peuvent être constatées par procès-verbal par les brigades de l’ONEMA. Ce rôle peut également être exercé par la gendarmerie et les maires des communes.

1.2.1.2. L’Association Syndicale de la rivière Cologne

La Cologne est un cours d’eau non domanial dont le lit et les berges appartiennent aux propriétaires riverains. L’Association Syndicale de la rivière Cologne regroupe l’ensemble des riverains des 7 communes de la vallée : Roisel, Marquaix, Tincourt-Boucly, Buire-Courcelles, Cartigny, Doingt et Péronne.

Conformément à ses statuts, l’association a pour objet : . L’exécution des travaux de restauration et d’entretien correspondant au bon équilibre et au bon fonctionnement de la rivière, . Les missions de l'association doivent permettre de répondre aux obligations légales qui s'imposent à ses membres notamment les articles L 211-1 et L. 215-14 du code de l'environnement.

1.2.2. Contexte piscicole et classement au titre de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement

1.2.2.1. Contexte piscicole

Le Schéma Départementale à Vocation Piscicole et halieutique (SDVP) répond à un cadre réglementaire définit par la Loi-Pêche de 1984 et l’article L.433-3 du code l’environnement. Ces deux lois stipulent que les pêcheurs doivent s’impliquer dans la protection des milieux aquatiques et que l'exercice d'un droit de pêche implique une obligation de gestion des ressources piscicoles avec l’établissement de plans de gestion spécifiques. La Cologne est classée en 1ère catégorie piscicole, c’est-à-dire à vocation salmonicole (espèce-repère : la truite fario). Ce classement est confirmé par le Plan Départemental pour la Protection du Milieu Aquatique et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG80).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 12 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.2.2.2. Les espèces présentes Truite fario La réalisation du PDPG du département a été assurée par la Fédération de pêche de la Somme. La Cologne est classée en 1ère catégorie piscicole, l’espèce repère est la truite fario Salmo trutta fario. Le contexte piscicole du cours d’eau doit donc permettre la reproduction et le développement des salmonidés et de ses espèces d’accompagnement (chabot, anguille, …).

Cependant et comme la plupart des cours d’eau du bassin, le contexte de la Cologne reste favorable au développement d’une faune aquatique mixte. Les données du PDPG confirment cette situation en indiquant la diversité d’espèces suivante :

Nom Statuts de protection Liste rouge France Liste rouge Famille Genre, espèce Liste rouge mondiale commun National Européen International métropolitaine européenne

Préoccupation mineure (risque Least concern (LC) (UICN Cyprinidae Rutilus rutilus de disparition de France LC (UICN 2008) Gardon 2008) faible) (LC) (UICN 2009)

Percidae Perca fluviatilis Perche LC (UICN 2009) LC (UICN 2008) LC (UICN 2008) Annexe III Cyprinidae Chondrostoma nasus Hotu Convention de LC (IUCN 2009) LC (UICN 2013) LC (UICN 2013) Berne 1979 Article 1 Arrêté Esocidae Esox lucius Brochet ministériel du 8 dec. VU (Vulnérable) (UICN 2009) LC (UICN 2008) LC (UICN 2013) 1988

Peuplementactuel Annexe V Convention OSPAR En danger critique Critically endangered (CR) Anguillidae Anguilla anguilla Anguille Annexe III d'extinction (CR) (UICN CR (UICN 2010) (UICN 2014) Convention de 2009) Barcelone 1978 Poisson : Espèce majoritaire et/ou fréquemment recensée (Poisson) : Espèce rarement recensée Poisson : Espèce occasionnellement recensée Poisson : Grand migrateur Peuplement actuel sur la Cologne (Données PDPG de la Somme et INPN).

Certaines espèces bénéficient de statuts de protection. Le Hotu, espèce en régression en raison des obstacles aux migrations, des variations de débit, de la pollution et de la dégradation des habitats, est inscrit dans l’annexe III de la Convention de Berne. Le brochet est inscrit dans l’arrêté de biotope du 08/12/1988 et fait partie de la liste des espèces migratrices au titre de l’article L.432-6 du Code de Environnement. Un grand migrateur, l’anguille d’Europe Anguilla anguilla, est également présent. Espèce en danger d’extinction, elle fait l’objet d’une réglementation internationale au titre de l’annexe II de la Convention de Washington (dite CITES, Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction), de l’annexe III de la convention de Barcelone (Convention sur la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée) et de l’annexe V de la Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est (OSPAR). Le 18 Septembre 2007, l’Europe a également adopté le règlement n°1100/2007 instituant des mesures de reconstitution du stock d’anguilles européennes. Ce règlement impose à chaque État-membre dont le territoire constitue entièrement ou pour partie l’habitat naturel de l’anguille d’Europe, d’élaborer un plan de gestion. En 2008, la France a rédigé son plan de gestion de l’anguille qui a été approuvé par la Commission Anguille européenne par une décision du 15 février 2010. Les mesures portent sur les différents types de pêcheries, les obstacles à la circulation de l’Anguille, le repeuplement, la restauration des habitats et les contaminations. Mises en place sur le court et le moyen terme (2012-2015), ces mesures sont porteuses d’objectifs ambitieux en matière de réduction des mortalités par la pêche ou liées aux ouvrages. La France met en œuvre ce plan de gestion depuis le 1er juillet 2009.

1.2.2.3. Résultats d’inventaires piscicoles plus récents

Des suivis piscicoles ont été réalisés sur la Cologne dans le cadre du Piscipôle. La Fédération de la Somme pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique et le syndicat mixte AMEVA ont établi un partenariat technique en 2009 et ont créé le « Piscipôle ». Ce « Piscipôle » a pour objectif la reconnaissance des peuplements piscicoles du département de la Somme, en particulier de l’anguille d’Europe Anguilla anguilla. Il permet aussi d’évaluer l’efficience des travaux réalisés dans le cadre des plans de gestion. Ce programme est soutenu financièrement via les fonds FEDER européen, par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, le Conseil Départemental de la Somme et la Fédération Nationale de Pêche.

Dans ce cadre, différentes stations ont été prospectées sur les communes de Tincourt-Boucly (EPA ANG), Buire Courcelles (Inventaire complet) et Doingt (Inventaire complet et EPA TRF).

Les EPA (Echantillon Ponctuel D’Abondance) TRF (Truite fario) (Extrait de la Synthèse Fédération de pêche de la Somme)

Afin de suivre l’évolution de la reproduction de la truite fario sur le bassin de la Cologne, trois stations ont été échantillonnées sur la Cologne en 2014.

Caractéristiques des stations de la Cologne.

Il n’y a pas eu de capture sur la Cologne.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 13 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les inventaires complets

Station de Doingt – rue du menhir – avant travaux Cette pêche a été réalisée avant les travaux de décloisonnement au niveau de l’ouvrage.

Illustrations de la pêche réalisée.

Résultats de la pêche électrique réalisée en 2014 sur la station de Doingt rue du Menhir.

L’anguille (ANG), le chabot (CHA) et le gardon (GAR) sont présents sur cette station. Ce peuplement est caractérisé par une faible diversité, avec seulement 3 espèces recensées, dont une espèce dominante : le chabot. (Extrait de la synthèse de la Fédération de pêche de la Somme.)

Station de Doingt – rue du menhir – après travaux Cette pêche a été réalisée après les travaux de décloisonnement au niveau de l’ouvrage.

Illustrations de la pêche réalisée.

Les espèces présentes sont le chabot (CHA), la vandoise (VAN) et le gardon (GAR). Ce peuplement est caractérisé par une faible diversité, avec seulement 3 espèces recensées, dont une espèce dominante : le chabot. (Extrait de la synthèse de la Fédération de pêche de la Somme.)

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 14 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Résultats de la pêche électrique réalisée en 2014 sur la station de Doingt rue du Menhir.

Station de Buire Courcelles– D199 en 2014

Une pêche a été réalisée sur ce secteur avant le début des travaux : arasement d’un seuil.

Illustrations de la pêche réalisée.

Résultats de la pêche électrique réalisée en 2014 sur la station de Buire Courcelles.

L’anguille (ANG), le brochet (BRO), le gardon (GAR), l’épinoche (EPI), le goujon (GOU) et la perche commune (PER) sont présents sur cette station. Ce peuplement est donc caractérisé par une diversité moyenne, avec 6 espèces recensées. Aucune truite n’a été capturée sur cette station. Sur cette station la note de l'IPR est de 52.83, soit un état « très mauvais » pour ce tronçon de la rivière. (Extrait de la synthèse de la Fédération de pêche de la Somme.)

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 15 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Autres pêches :

Etat de colonisation du bassin par l’Anguille L’ensemble des données récoltées lors des pêches effectuées sur ce bassin versant entre 2009 et 2014 ont été compilées.

Dans l’état actuel des connaissances, l’anguille a colonisé la Cologne a minima jusqu’à la station de Buire Courcelles. Des pêches complémentaires devront être effectuées en amont afin de déterminer avec plus de précision le front de migration sur ce bassin et ainsi orienter les travaux sur les potentiels points de blocage (ouvrages infranchissables). (Extrait de la synthèse de la Fédération de pêche de la Somme.)

Au vu de ces inventaires piscicoles, on observe sur la Cologne, un peuplement piscicole mixte. La diversité est peu importante malgré un bon état biologique (SEQ eau).

1.2.2.4. Un contexte fonctionnel dégradé

La fonctionnalité du milieu vis-à-vis des différentes phases du cycle biologique de la truite fario peut être évaluée au moyen d’un logiciel informatique utilisé dans le cadre de l’élaboration du PDPG de la Somme. Cet outil permet de comparer les capacités d’accueil ou de production réelles d’un cours d’eau sur ses capacités théoriques (ces dernières étant exprimées en nombre d’individus). En tenant compte des caractéristiques du lit mineur (pente, largeur, nature des fonds, ouvrages,…) et du bassin versant (occupation des sols, ruissellements,…), cette approche a été appliquée au contexte de la Cologne. Le PDPG qualifie le contexte fonctionnel de la Cologne comme dégradé. La fonctionnalité globale de la rivière est estimée à moins de 1% (de sa capacité théorique). Les capacités de reproduction sont estimées à 0,5% de leur valeur théorique, les capacités d’accueil à 7,7% de leur valeur théorique. Le principal facteur de dégradation de la fonctionnalité de la rivière est le recalibrage, le déplacement (dérivation), le lessivage des sols agricoles, les étangs, la présence d’ouvrages. D’autres problématiques, comme les pollutions accidentelles, la populiculture, les étiages sévères artificiels constituent également des facteurs d’altération.

Dans le but de restaurer la fonctionnalité biologique des cours d’eau, plusieurs mesures de gestion regroupées sous la forme de Module d’actions Cohérentes (MAC). On compte 3 MAC, correspondant à trois scénarii, allant d’une restauration de la fonctionnalité à minima (MAC1) à maxima (MAC3).

MAC Actions préconisées Quantité

MAC 1 Passe à poissons 2 ouvrages Bandes enherbées 5,9 ha Lutte de la Collectivité contre le colmatage Rétablissement de la libre circulation piscicole Retrait des peupliers 6,1 kml Restauration physique des habitats hors zone urbaine Restauration dynamique fluviale 15,4 km

Lutte contre le colmatage du au dysfonctionnement et au Lutte contre la surlargeur ~10 km manque d'assainissement, à l'érosion des sols et au Reverdissement, reprofilage des berges 9,9 km drainage du lit majeur Création de frayères 5565 m² Nettoyage de frayères 1800 m²

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 16 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 MAC Actions préconisées Quantité

MAC 2 Enlèvement des seuils 2 ouvrages Consolidation des berges 1,4 km Lutte de la collectivité contre la pollution Bandes enherbées 5,9 ha Retrait des peupliers 6,1 kml Rétablissement de la libre circulation Restauration des habitats impactés par les ouvrages Restauration dynamique fluviale 15,4 km Restauration physique des habitats d'accueil et des Lutte contre la surlargeur ~10 km frayères Reconquête de la qualité de l'eau Reverdissement, reprofilage des berges 9,9 km Lutte contre le colmatage minéral et organique des fonds Nettoyage de frayères 2000 m² Meilleure gestion quantitative de l'eau Création de frayères 6225 m²

Etude quant à la gestion quantitative de l'eau

sur le bassin; mise en application

Limitation des apports plans d'eau ~7 Présentation synthétique des Modules d’Actions Cohérentes (d’après le PDPG de la Somme).

Ces mesures de restauration sont évaluées entre 885,1 et 918,3 k€ selon le module d’action considéré.

1.2.2.5. Classement au titre de « l’arrêté frayères » du 4 Avril 2014

Un inventaire relatif aux frayères et aux zones d’alimentation ou de croissance de la faune piscicole, au sens de l’article L.432-3 du Code de l’Environnement, a été réalisé sur le bassin de la Somme. L’arrêté préfectoral du 4 avril 2014 dresse la liste des cours d’eau ou parties de cours d’eau sur lesquels des frayères potentielles pourraient être présentes. Des frayères potentielles de Lamproie de planer Lampetra planeri, Truite fario Salmo trutta fario et Vandoise ont été listées sur la Cologne depuis la RD87 à Marquaix jusqu’à la confluence avec la Somme à Péronne.

1.2.2.6. Classement au titre de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement

D’un point de vue réglementaire, la Cologne (depuis le passage de la D72 à Roisel) fait l’objet d’un classement en liste 1 au titre de l’article L. 214-17 du Code de l’Environnement (arrêté du 20 décembre 2012). Sur les cours d’eau classés en liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages, s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique.

1.2.3. Le SDAGE Artois Picardie et le SAGE « Haute Somme »

1.2.3.1. Le SDAGE Artois-Picardie

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est un document de planification élaboré par les Comités de bassin de chaque grand district hydrogéographique. Il est approuvé par l'État, représenté par le Préfet coordonnateur de bassin. Le SDAGE fixe pour 6 ans les orientations fondamentales à mettre en œuvre pour une meilleure gestion de l'eau. Depuis la transposition de la DCE par la loi n°2004-338 du 22 avril 2004 le contenu des SDAGE est définit à l'article L.212-1 du code de l'environnement. Les SDAGE doivent ainsi fixer : - Les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau, - Des objectifs de qualité et de quantité des eaux, - Les modalités de support des coûts liés à l'usage de l'eau, en distinguant les secteurs industriel, agricole et domestique, - Les aménagements et dispositions nécessaires pour prévenir et assurer la protection et l'amélioration de l'état des eaux et des milieux aquatiques, - Les sous-bassins hydrographiques pour lesquels un Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) devront être réalisés ainsi que les délais de leur élaboration et de leur révision.

Dans le SDAGE 2016-2021, la masse d’eau « Cologne » (masse d’eau FRAR16) fait l’objet d’un report d’objectif pour 2027 pour l’atteinte du bon potentiel écologique, motifs de dérogation : faisabilité technique conditions naturelles, difficultés d’intervention en terrain privé, durée importante de réalisation des actions, temps de réaction du milieu.

Le programme de mesures prévoit sur le territoire Haute Somme les actions suivantes concernant les milieux aquatiques :

Mesures préconisées sur le territoire Haute Somme (Programme de mesures 2016-2021, Agence de l’Eau Artois Picardie).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 17 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.2.3.2. Le SAGE « Haute Somme »

Le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) est un document de planification de la gestion de l'eau à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère…) institué par la loi sur l'eau du 3 janvier 1992. Il fixe des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau et il doit être compatible avec le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE). Il s'inscrit dans une logique d'équilibre durable entre protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques et conciliation des usages. Le SAGE est un document élaboré par les acteurs locaux (élus, usagers, associations, représentants de l'Etat…) réunis au sein de la commission locale de l'eau (CLE). Ses acteurs locaux établissent un projet pour une gestion concertée et collective de l'eau au travers de 2 documents : le Plan d'Aménagement et de la Gestion Durables de la ressource en eau et le règlement, respectivement opposables à l'administration et au tiers.

Suite aux inondations du printemps 2001, le projet d’établir un SAGE sur le territoire de la haute Somme émerge. Après de nombreuses réunions débutées en 2002, le SAGE entre en phase opérationnelle en juin 2007 avec l'établissement d’une Commission Locale de l’Eau. Chargée de l’élaboration et du suivi du dispositif, la C.L.E. regroupe des représentants de l'état, des usagers, des associations et organisations socioprofessionnelles et des collectivités territoriales dans une logique de concertation élargie. Le périmètre du SAGE Haute Somme concerne 264 communes, 4 départements (Somme, Aisne, Oise et Pas-de-Calais) sur 1800 km² de bassin versant (Arrêté du 21 avril 2006). Le réseau hydrographique représente 400 km de cours d’eau dont fait partie la Cologne.

Le périmètre du SAGE Haute Somme (D’après l’Agence de l’eau Artois-Picardie).

Le SAGE Haute Somme est porté depuis le début de son élaboration par le Syndicat Mixte AMEVA. Aujourd’hui, la phase d’élaboration du SAGE Haute Somme est en phase finale. En effet, le projet de SAGE a été adopté à l’unanimité par la CLE le 27 février 2017. Le PAGD du SAGE Haute Somme comporte 4 enjeux et 56 dispositions de mise en œuvre du SAGE. Le règlement du SAGE compte 2 règles. La phase de consultation administrative, qui s’est déroulée fin 2015-début 2016, a permis de consulter près de 350 instances qui ont donné un avis favorable sur le projet à 90 %. Le Comité de bassin Artois-Picardie a émis un avis favorable avec 2 réserves (levées par la CLE) le 11 décembre 2015. L’enquête publique s’est déroulée fin 2016. La commission d’enquête a émis un avis favorable à l’unanimité sans réserve. Après diverses modifications suite à ces phases de consultation, les documents du SAGE Haute Somme ont été déposés en Préfecture de la Somme courant avril 2017, l’arrêté interpréfectoral d’approbation du SAGE Haute Somme devrait donc être signé pour mi 2017. Le SAGE passera alors en phase de mise en œuvre, qui sera portée par l’AMEVA. A terme, cet outil devrait permettre la mise en place d’une gestion transversale et raisonnée de l’eau (en terme de ressource, d’assainissement,…). La mise en œuvre de plans de gestion sur les cours d’eau comme la Cologne constitue l’un des maillons essentiels de cette démarche.

1.2.4. Objectifs de qualité et situation sur le domaine d’étude

1.2.4.1. Objectifs de qualité des cours d’eau

Les objectifs de qualité des eaux de surface sont fixés par le SDAGE Artois Picardie 2016-2021. Dans le SDAGE 2016-2021, la masse d’eau « Cologne » (masse d’eau FRAR16) fait l’objet d’un report d’objectif pour 2027 pour l’atteinte du bon potentiel écologique, motifs de dérogation : faisabilité technique conditions naturelles, difficultés d’intervention en terrain privé, durée importante de réalisation des actions, temps de réaction du milieu. Le bon état chimique est considéré comme atteint en 2015 (hors substance ubiquiste). Afin de réaliser le suivi de ces paramètres, une station est présente sur la Cologne à Doingt (N°119400). Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 18 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.2.4.2. Evaluation de l’état du cours d’eau

Les règles de calcul de l’état sont définies par l’arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux règles d’évaluation de l’état écologique et de l’état chimique des eaux douces de surface. Selon le type de cours d’eau, on parlera d’objectif de bon état pour les masses d’eau « naturelles » et d’objectif de bon potentiel pour les masses d’eau artificielles (MEA) ou « fortement modifiées » (MEFM). L’état d’une masse d’eau est évalué sur une période de deux ans selon les paramètres suivants :

Schéma des principes de l’évaluation de l’état d’une masse d’eau (Source : Présentation annuaire 2010 AEAP).

Etat chimique

L’état chimique est évalué à partir des normes de concentration de 41 substances (ou familles de substances) listées en annexe IX et X de la DCE dont, entre autres, les pesticides, les métaux et les polluants industriels. Le bon état chimique est atteint lorsque l’ensemble des normes de qualité environnementales en concentration moyenne admissible (NQE-CMA) et moyenne annuelle (NQE-MA) sont respectées pour les 41 substances.

Concernant le suivi des paramètres physico-chimiques sur le réseau hydrographique de la Cologne, l’Agence de l’Eau Artois Picardie et la DREAL Picardie disposent d’une station à Doingt (n°119400).

Les pesticides, métaux lourds et polluants industriels :

Concentrations des pesticides, métaux lourds et polluants industriels (Extrait de l’annuaire 2011 Etat chimique de l’AEAP).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 19 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les concentrations des substances classées en « pesticides, métaux lourds et polluants industriels » sur la station restent en dessous des normes de qualité environnementales en moyenne (NQE-MA) et en concentration maximale admissible (NQE-CMA) [issues de la Directive 2008/105/CE du 16 décembre 2008] pour l’année 2011.

Les autres polluants

Les autres polluants comprennent les HAP : La DCE considère 8 HAP comme substances prioritaires dont 5 sont regroupés sous le terme HAPs. La Directive n°2008/105/CE établit les NQE (Normes de qualité environnementale) conformément aux dispositions et aux objectifs de la DCE. D’autres HAP ont été inventoriés au titre du programme national de réduction des substances dangereuses dans l’eau. Des normes de qualité environnementale provisoires (NQEp) ont été définies pour ces molécules (circulaire du 7 mai 2007 DCE/23), celles-ci n’ont pas de valeur réglementaire.

Concentrations des « autres polluants » (Extrait de l’annuaire 2011 Etat chimique de l’AEAP).

En 2011, sur la station de Doingt, la concentrations de certains HAP, le benzo(g,h,i)perylène et l’indéno(1,2,3-cd)pyrène, dépassent les seuils des normes de qualité environnementales. On constate que la concentration moyenne annuelle en Indéno(1,2,3-cd)pyrène et Benzo(ghi)pérylène au niveau des stations sont de 3 fois supérieurs à la norme de qualité environnementale qui est de 0,002 µg/l. Les HAP sont des molécules issues de la combustion de carburant automobile ou de matières fossiles. Les HAP présentent en effet une forte toxicité et un fort potentiel de bioconcentration dans les organismes, ils sont considérés comme polluants organiques persistants (POP). Cancérigènes et à caractère mutagène, ils peuvent entraîner une diminution de la réponse immunitaire et augmenter le risque d’infection chez l’homme. Les émissions de HAP dans les eaux sont généralement d’origine diffuse et surviennent à la suite d’événements pluvieux par le lessivage de l’atmosphère, le ruissellement urbain et éventuellement par la remise en suspension de sédiments contaminés.

Conclusion : Etat chimique

Bilan de l’état chimique (Extrait de l’annuaire 2011 Etat chimique de l’AEAP).

Synthèse de l’état chimique de la masse d’eau « Cologne » (AEAP, 2014).

L’Etat chimique de l’eau de la Cologne à Doingt qualifié de mauvaise en 2011 en raison de la concentration de certains HAP supérieures aux normes de qualité environnementales. Cependant, en ne tenant pas compte des HAP, la qualité chimique de la Cologne est bonne. En 2007, aucune substance n’était déclassante. L’état chimique est donc considéré comme atteint en 2015 (hors substances ubiquistes).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 20 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Etat écologique

L’état écologique se décline en 5 classes établies sur la base d’un écart aux conditions de référence par type de masses d’eau. Son évaluation repose sur différentes composantes : l’état biologique, l’état physicochimique et 9 polluants spécifiques (4 métaux et 5 pesticides).

Etat biologique

L’état biologique repose sur les résultats de 3 bio‐indicateurs (calculés en moyenne sur la période) : l’indice biologique diatomées (IBD), l’indice biologique global normalisé (IBGN) correspondant aux invertébrés et l’indice poissons rivières (IPR). Dans le cas des MEA/MEFM, l’état biologique repose uniquement sur les diatomées. Les limites de classe et valeurs de référence des différents indices sont établies en fonction de la typologie du cours d’eau (définie au niveau national en fonction de l’hydro‐écorégion à laquelle appartient la station, et de la taille du cours d’eau). Dans le cas de la Cologne, cette dernière est classée dans les petits cours d’eau côtiers des tables calcaires P9A.

Les valeurs de l’IBGN sont à considérer avec la plus grande précaution, cet indice étant très variable selon les conditions de prélèvements (météorologie, débit du cours d’eau, pollution accidentelle,…). Pour une même station, il est impératif de comparer les valeurs des indices de manière pluriannuelle. Depuis 2008, les IBGN varient de 7 à11 (qualité médiocre à moyenne). Les dernières mesures réalisées en 2011 indiquent une qualité moyenne du milieu à Doingt.

Depuis 1998, l’IBD traduit une qualité variant de moyenne à bonne. Pour l’IBD, la valeur du seuil inférieur du bon état est de 14,5 (Guide du MEEDDAT de mars 2009). Celui-ci est donc atteint sur la station de Doingt en 2011.

L’indice poisson n’a pas été évalué sur cette station.

Globalement, l’état biologique de la Cologne a tendance à diminuer de 2007 à 2011.

Evolution de l’état biologique de la Cologne à Doingt (Extrait de l’annuaire état écologique 2010-2011 (AEAP, DREAL, ONEMA)).

Etat physico-chimique

L’état physico‐chimique est déterminé à partir de 4 éléments de qualité, chacun étant constitué d’un ou de plusieurs paramètres : le bilan en oxygène, la température, les nutriments et l’acidification. L’évaluation repose sur les percentiles 90 des différents paramètres calculés sur la période. Une règle d’assouplissement peut être appliquée lorsque l’état biologique est bon et que seul un paramètre physico‐chimique est en état moyen. La physico‐chimique est alors considérée en bon état.

Evolution de l’état physico-chimique de la Cologne à Doingt (Extrait de l’annuaire état écologique 2010-2011 (AEAP, DREAL, ONEMA)).

D’après les données physicochimiques, l’eau de la Cologne présente une qualité moyenne. Le bilan en oxygène était bon en 2006- 2007, et s’est considérablement amélioré en 2010-2011, ce dernier étant très bon.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 21 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les polluants spécifiques

Les 9 polluants spécifiques sont composés de 4 métaux et de 5 pesticides. L’état de ces 9 polluants se décline en 2 classes « bon » et « mauvais ». Il peut déclasser l’état écologique jusqu’à l’état moyen. Sur le bassin Artois Picardie, les substances déclassantes sont les 4 métaux (zinc, cuivre, chrome et arsenic) et un pesticide : le 2,4-MCPA. Les polluants spécifiques sont suivis sur la station de Doingt :

Evolution des 9 polluants spécifiques sur la Cologne (Extrait de l’annuaire état écologique 2010-2011 (AEAP, DREAL, ONEMA)).

Sur la Cologne à Doingt, l’état de ces polluants est classé comme étant très bon.

Conclusion : Etat écologique

Evolution de l’état écologique de la station (Extrait de l’annuaire état écologique 2010-2011 (AEAP, DREAL, ONEMA)).

Synthèse de l’état écologique de la masse d’eau « Cologne » (AEAP, 2014).

L’état écologique basé sur l’état biologique, l’état physico-chimique et les polluants spécifiques, est qualifié comme étant moyen de depuis 2009.

Bilan général de la qualité des cours d’eau :

Évaluation de l’état de la masse d’eau de la Cologne à Doingt (Source : Agence de l’Eau Artois-Picardie, 2015).

L’état écologique de la masse d’eau de la Cologne est évalué en tant qu’état « moyen » depuis 2007. En 2013, la masse d’eau de la Cologne présente une qualité écologique moyenne.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 22 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.2.4.3. L’Etat physique du cours d’eau

Le SEQ Physique est un outil destiné à évaluer l’état des composantes physiques des cours d’eau (lit mineur, berges et lit majeur) dont on sait qu’elles influencent de manière importante le fonctionnement et l’état écologique des hydrosystèmes. Le SEQ Physique appliqué à la Cologne qualifie le cours d’eau de milieu moyennement perturbé (classe 3). Ce constat global est néanmoins à nuancer selon le compartiment considéré.

SEQ-Physique du lit mineur (haut) et de l’ensemble du milieu (bas) (Source : http://carmen.carmencarto.fr/).

Le compartiment lit mineur est le plus dégradé avec des indices très faibles de 5 à 9/100 (classe 5, sévèrement perturbé). Celui-ci a subi de nombreuses perturbations : travaux de recalibrage et de dérivation, endiguement des berges,… Ces interventions sont à l’origine de dysfonctionnements : homogénéisation des écoulements, colmatage des fonds, … Les berges, la ripisylve et surtout le lit majeur apparaissent plus préservés (classes 1 à 2, non à légèrement perturbé), ce dernier se composant essentiellement de prairies et de boisements humides plus ou moins denses. Le tronçon 5 situé en aval de la rivière fait toutefois exception, avec des perturbations affectant l’ensemble des compartiments. L’état physique de la Cologne sur ce secteur est qualifié de significativement perturbé (classe 4). Cette situation est imputable à une forte urbanisation des abords du cours d’eau au niveau des communes de Doingt et Péronne. Rappelons que le milieu est considéré en bon état pour les classes 1 et 2.

1.2.4.4. La masse d’eau souterraine « Craie de la moyenne vallée de la Somme »

La masse d’eau souterraine « Craie de la vallée de la Somme amont » (FRAG013) est une nappe souterraine à surface libre drainée par la Somme. Les eaux circulent au sein de la roche calcaire dans un réseau de fractures et de fissures, particulièrement développé sous les vallons secs, les vallées ou dans les plaines. Les précipitations qui s’infiltrent aux travers de ces fissures, en fonction de l’état hydrique antérieur du sol, permettent l’alimentation de cette nappe. Cette recharge s’effectue en automne et en hiver, période où se déroulent les pluies efficaces. Cette structure géologique conduit à une forte inertie des variations du niveau de la nappe. Le sous-sol du bassin versant de la Somme est marqué par une assise crayeuse datant du Crétacé supérieur. Ces formations calcaires très poreuses constituent un aquifère puissant dont le mur imperméable se compose de craie marneuse et de craie compactée (toit des Dièves, Turonien moyen). Elles renferment la nappe libre de la craie drainée en fond de vallée par la Somme et ses affluents (dont la Cologne). Les eaux souterraines du bassin versant alimentent 80% des débits des cours d’eau. La recharge de la nappe s’effectue essentiellement d’octobre à avril par infiltration des précipitations dans le sous-sol. À partir du Printemps, les précipitations sont en grande partie évaporées ou captées par la végétation (phénomène d’évapotranspiration) et n’alimentent pratiquement plus la nappe. Cette masse d’eau présente un mauvais état chimique, des minéralisations d’origine anthropique (nitrates, phyto,…) peuvent apparaître sans dépasser les normes de potabilité. Le bon état quantitatif est atteint en 2015. L’atteint du bon état chimique est reporté pour 2027 du fait des conditions naturelles et du temps de réaction long pour la nappe de la craie, l’atteint de l’objectif global de bon état de cette masse d’eau est reportée à 2027.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 23 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.3. SYNTHESE DES USAGES SUR LA VALLEE

1.3.1. Un usage agricole prépondérant

Le bassin de la Cologne s’étend sur la région du Santerre Haute Somme. La Surface Agricole Utile représente environ 85 % de l’espace disponible. Cette région de grandes cultures est essentiellement orientée vers la production de céréales, betteraves, pommes de terre, et secondairement les légumes de plein champ. Depuis 20 ans, on constate une très forte augmentation de la surface irriguée et un net déclin de tous les types d’élevage et surface en prairies permanentes. En fond de vallée, les cultures sont bien représentées (17,1%) ainsi que la populiculture (16 %). Les prairies vouées à l’élevage, autrefois omniprésentes en lit majeur n’occupent que 10,5% des abords du cours d’eau. Le reste du lit majeur est marqué par des boisements humides (21 %).

LEGENDE : rouge/rose zones urbanisées / orange jaune territoires agricoles / vert forêts / bleu zones humides Occupation des sols dans la vallée de la Cologne (Géoportail, juin 2016).

1.3.2. Urbanisation et démographie

Le cours de la Cologne traverse le territoire de 7 communes. A part Péronne sur l’aval, cette zone reste faiblement urbanisée, les secteurs bâtis occupent seulement 4% des abords de la rivière. Entre 1990 et 2011, la population de la vallée tend à diminuer légèrement.

Commune Surface Population 1990 Population 1999 Population 2013 Buire-Courcelles 7,76km² 289 284 245

Cartigny 15,15km² 770 699 761

Doingt 8,61km² 1 415 1 383 1436 Marquaix 5,29km² 216 210 221 Péronne 14,16km² 8 497 8 387 8142

Roisel 10,16km² 1 960 1 930 1799 Tincourt-Boucly 12,8km² 383 389 384 TOTAL 13 530 13 282 12988 Population, sans double compte, au recensement de 1990, 1999 et 2013 (Données INSEE)

Le territoire d’étude de la vallée de la Cologne représente une population totale de 12 988 habitants. La population se concentre essentiellement au niveau de 3 communes : Péronne et Doingt en aval du réseau et Roisel sur la tête de bassin. Ces dernières regroupent près de 11 380 habitants soit plus de 88% de la population totale implantée en fond de vallée.

1.3.3. Activités industrielles

Les principales activités industrielles concernent la filature et l’agro-alimentaire. L’un des plus gros sites, la Lainière de Picardie, est installée à Buire-Courcelles à proximité du cours d’eau et possède sa propre station d’épuration.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 24 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Distance par Localisation Nom usuel Type d’activité Remarques/Bases de données rapport à la Cologne (m) Déchetterie de la Communauté de Enlèvement et traitement BASIAS 100 m communes du canton des ordures ménagères ROISEL de Roisel Bonduelle Conserverie Merimée Coopérative blés et SCA du Vermandois BASIAS 100 m produits agricoles MARQUAIX TINCOURT-

BOUCLY Station d'épuration Registre français des émissions BUIRE- Lainière de Picardie Industrie textile polluantes 150 m COURCELLES BASIAS Merimee BASIAS CARTIGNY Uneal SCA Coopérative agricole Merimee DOINGT-

FLAMICOURT Déchetterie SIVOM Enlèvement et traitement BASIAS Péronne des ordures ménagères Fabrication de meubles Vannier SA BASIAS métalliques Exide technologies Press'éco Pressing BASIAS SCA Coopérative Dépôt d'engrais chimique BASIAS Union PERONNE BCI Usine d'Estrées- Transformation et Registre français des émissions

Mons conservation des légumes polluantes Usine de fabrication de Registre français des émissions lubrifiants et de produits BP (Castrol) France polluantes chimiques à usage BASIAS industriel Registre français des émissions Filature Française du Filature de l'industrie polluantes Mohair (FFM Finance) lainière - cycle peigné Mérimée Activités industrielles sur les communes riveraines de la Cologne.

On peut noter que quatre entreprises implantées sur les communes de Péronne et Buire-Courcelles sont inventoriées dans le registre français des émissions polluantes. La plupart sont cités dans la Base des Anciens Sites Industriels et Activités de Service (BASIAS) potentiellement polluantes. Les bâtiments de certaines industries du 20ème siècle tels que la Lainière de Picardie (anciennement Nautre et Cie), Uneal Coopérative (anciennement Râperie Société Vermandoise de Sucrerie) et la Filature française du Mohair font partie du patrimoine monumental et architectural français (Base Mérimée).

1.3.4. Assainissement

1.3.4.1. Assainissement collectif

Une seule station d’épuration rejette ses effluents traités dans la Cologne via la Longue Viole. Elle est implantée sur la commune de Roisel.

L’ancienne STEP de Roisel recevait également les eaux domestiques d’une zone industrielle. Mise en service le 31 mars 1982, elle était gérée par la commune. Elle disposait d’une capacité de 2500 équivalents habitants et était raccordée à un réseau de collecte unitaire. Elle fonctionnait par un système de lagunage aéré sans traitement spécifique de l’azote et du phosphore.

La commune de Péronne possède également une station d’épuration d’une capacité de 20 500 EH gérée par la SAUR. Mise en service en 2003, elle fonctionne par système de boues activées faible charge avec traitement de l’azote et du phosphore et rejette ses effluents traités dans la Somme.

Localisation de la Station d’épuration de Roisel (AEAP).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 25 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 De par sa localisation en amont des sources de la Cologne, la station était très préjudiciable pour la rivière. En effet les effluents traités par cette dernière ne bénéficient d’aucun effet de dilution par le milieu. En outre l’installation présentait de graves dysfonctionnements, notamment pour l’abattement de l’azote et du phosphore.

Pluviom Débit DBO MES DCO NKT P étrie Date Eau Eau Eau Eau Eau Rdt Rdt Rdt Rdt Rdt mm/mm²/j m3/j épurée épurée épurée épurée épurée (%) (%) (%) (%) (%) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) 11 avril 2007 - 140 29 93,2 48 88,6 156 85,4 64 45,3 7 50,6 6 juin 2007 - 160 78 83,4 78 77,3 211 78,1 64 38,2 8 41,8 3 septembre 2007 1 245 8 98,4 82 67,5 81 91,6 10 86,3 3 66,3 19 novembre 2007 4 230 10 96,6 48 91,6 146 80,8 39 52 7 39,9 Moyennes 27 93,6 65 83,6 41 84,7 40 56,3 6 49,2 Normes de rejet à respecter 25 150 90 40 Qualité des eaux de rejet et pourcentage de rendement de la station d’épuration Roisel (2007, Données SATESE 80).

Les rendements pour ces deux paramètres étaient très faibles, 56,3 % pour l’azote et 49,2 % pour le phosphate. Les teneurs observées en sortie de station étaient ainsi généralement supérieures aux normes de rejets autorisées, jusqu’à 64 mg/l de NTK au lieu de 40 mg/l. Les normes de rejets pour la DBO et DCO étaient également fréquemment dépassées.

Fin 2013, une nouvelle station d’épuration (capacité de 1933 EH) a été mise en service pour les habitants de la commune de Roisel (1817 hab.). Cette dernière, en réseau unitaire, fonctionne en lagunage aéré et présente une très bonne épuration de la pollution admise :

Pluviom Débit DBO MES DCO NKT P étrie Date Eau Eau Eau Eau Eau Rdt Rdt Rdt Rdt Rdt mm/mm²/j m3/j épurée épurée épurée épurée épurée (%) (%) (%) (%) (%) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) 21 mai 2014 2,5 382 2 98,7 4 99,0 23 96,5 3 95,8 0,8 86,8 3 septembre 2014 7 98,3 3 97,9 21 97,2 7 94,3 0,2 98,6 Moyennes 4 98,5 4 98,9 22 96,7 4 95,2 0,7 92,4 Normes de rejet à respecter 25 80 35 90 90 75 2 Qualité des eaux de rejet et pourcentage de rendement de la station d’épuration Roisel (2014, Données SATESE 80).

1.3.4.2. Assainissement non collectif

La commune de Doingt est raccordée à la station d’épuration de Péronne. Les autres communes traversées par le réseau hydrographique de la Cologne sont dotées d’un système d’assainissement non collectif. La nouvelle loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 prévoit que les installations d’assainissement non collectif soient contrôlées et réhabilitées au 1er janvier 2013. Cette démarche est du ressort des communes. Dans la plupart des cas, cette compétence est déléguée au niveau des intercommunalités qui se sont dotées de Services Publics d’Assainissement Non Collectif (SPANC). Les SPANC sont ainsi chargés de contrôler la conception et l’installation des systèmes d’assainissement individuels sur les nouvelles habitations et de vérifier le bon fonctionnement et l’entretien des dispositifs existants.

1.3.5. Pêche et autres activités de loisirs

1.3.5.1. La pêche

Remarque : Lorsqu’un cours d’eau non domanial bénéficie de travaux (d’entretien ou d’aménagement) majoritairement financés par des subventions publiques, l’article 9 de la loi sur l’eau stipule que les propriétaires riverains doivent rétrocéder gratuitement leurs droits de pêche aux AAPPMA locales ou à la fédération de pêche pour une période de 5 ans. « Lorsque l’entretien d’un cours d’eau non domanial est financé pour sa plus grande part par des fonds publics, le droit de pêche du propriétaire riverain est exercé, hors les cours attenantes aux habitations et les jardins, gratuitement, pour une durée de cinq ans, par l’association de pêche et de protection du milieu aquatique agréée pour cette section de cours d’eau ou, à défaut, par la fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique. »

La Cologne est classée en première catégorie piscicole. Il n’existe pas d’Association Agrées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA) possédant des parcours de pêche sur la rivière. Quelques étangs sont cependant proposés à la pêche (AAPPMA de Péronne).

1.3.5.2. Pratique de la chasse

Plusieurs sociétés de chasse ont été identifiées sur la vallée de la Cologne notamment à Tincourt-Boucly et Péronne.

1.3.5.3. Autres loisirs

Un club de canoë-kayak est basé à Péronne. Une voie de chemin de fer, aujourd’hui désaffectée relie Roisel à Péronne. Sur les communes de Marquaix et Tincourt-Boucly, elle borde le cours d’eau sur plus de 3 km. Sur l’aval, elle traverse les zones de marais de Buire-Courcelles et Cartigny. Cette ancienne ligne constitue un axe de promenade privilégié permettant de découvrir l’intégralité de la vallée de la Cologne.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 26 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 I.4. PATRIMOINE NATUREL

1.4.1. Le réseau Natura 2000

La Directive 92/43/CEE adoptée par la Communauté Économique Européenne le 21 Mai 1992, communément appelée « Directive- habitats » a pour objectif la protection d’habitats communautaires et/ ou d’espèces faunistiques et floristiques d’intérêt communautaire. Cette protection se fait via la création de zone de conservation spéciale (ZSC). La Directive 2009/147/CE adoptée par l’Union Européenne le 30 Novembre 2009, communément appelée « Directive-oiseaux » a pour objectif la protection d’un certain nombre d’espèces d’oiseaux, de leurs nids, leurs œufs et leurs habitats, via la création de zones de protection spéciale (ZPS). La destruction des oiseaux visés dans la directive, de leurs nids, de leurs œufs et de leurs habitats, est formellement interdite. Néanmoins, certaines espèces, visées dans l’annexe II de la Directive peuvent être chassées.

Les ZPS et ZCS sont des sites d’intérêt communautaire et forment le réseau Natura 2000. La France a fait le choix d’une gestion contractuelle et volontaire des sites Natura 2000. Elle offre ainsi la possibilité aux usagers de s’investir dans leur gestion par la signature de contrats de gestion et de la Charte Natura 2000. Dans les deux cas, il s’agit d’une adhésion individuelle passée entre l’État et le propriétaire (ou ses mandataires ou ayant droit) d’une parcelle incluse dans un site Natura 2000.

Les contrats Natura 2000 sont établis entre l’État et toute personne physique ou morale, publique ou privée, propriétaire ou ayant droit, sur des terrains inclus dans un site. Ils se concrétisent par la mise en œuvre d’actions concrètes, volontaires, financées, en faveur de la réalisation des objectifs inscrits dans le DOCOB et conformément à des cahiers des charges figurant dans le DOCOB. La charte Natura 2000 permet l’adhésion aux objectifs de développement durable du site Natura 2000. Elle comprend des recommandations et des engagements visant à mettre en œuvre de bonnes pratiques de gestion, respectueuses de l’environnement. Elle ne donne pas lieu à rémunération mais ouvre droit à des exonérations partielles de taxe foncière.

Une fois l’ensemble des sites recensés, l’état doit garantir leur conservation ou leur restauration. Pour y parvenir, un document d’objectifs comparable à un plan de gestion est établi pour chaque site. Élaboré localement et en concertation avec les différents acteurs (propriétaires, usagers, gestionnaires,…), ce document de référence rend compte de l’état initial des espèces et habitats présents, met en évidence les activités humaines sur le site et fixe des orientations de gestion accompagnés d’estimations financières. L’application du document d’objectifs se traduit par la mise en place de contrats de gestion entre l’état et les propriétaires ou exploitants du site.

Aucun site Natura 2000 n’est présent sur le domaine d’étude, ni même dans le bassin versant. Dans un rayon de 20 km autour du réseau hydrographique de la Cologne et affluents, 3 sites peuvent être identifiés : - La ZPS Etangs et marais du bassin de la Somme (FR2212007) située au plus près à 900m de la confluence de la Cologne avec les étangs de la Somme à Péronne, - La ZPS Marais d’Ile (FR2210026) située à 18 km de la Cologne, - La ZSC Moyenne vallée de la Somme (FR2200357) située à 4,2 km de la Cologne.

Sites Natura2000 situés dans un périmètre de 20 km autour du périmètre d’étude (AMEVA).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 27 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.4.2. Les ZICO

Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) résultent de la Directive du Conseil des Communautés européennes n°79/409 du 2 avril 1979. Elles définissent un périmètre d’intérêt européen pour l’avifaune selon les critères de la Directive Européenne « Oiseaux ». L’identification d’une ZICO n’a pas d’implication réglementaire.

Aucune ZICO n’est présente sur le périmètre d’étude. Cependant, quelques zones correspondant à la ZICO « Etangs et marais du bassin de la Somme » sont présentes à proximité, au plus près à 700 m de la confluence

de la Cologne.

Localisation de la ZICO « Etangs et marais du bassin de la Somme » (Ameva, IGN Scan25, données DREAL).

1.4.3. Les ZNIEFF

En application de la circulaire n°91/71 du 14 mai 1991, les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) délimitent des secteurs du territoire identifiés pour l’intérêt de leur faune, de leur flore ou des associations qu’ils portent. Le classement en ZNIEFF n’implique pas de réglementation particulière, il ne fixe que des recommandations de gestion visant à préserver les milieux et espèces recensés. On distingue deux types de ZNIEFF : - Les ZNIEFF de type I correspondent à des petits secteurs d’intérêt biologique remarquable par la présence d’espèces et de milieux rares. Celles-ci sont généralement incluses dans des ZNIEFF de type II ; - Les ZNIEFF de type II, de superficie plus importante définissent des espaces naturels composés de milieux solidaires dont il faut préserver la dynamique d’ensemble. 3 ZNIEFF sont recensées sur ou à proximité de la vallée de la Cologne :

1.4.3.1. ZNIEFF de Type II « Haute et moyenne vallée de la Somme entre Croix- Fonsommes et » n°80VSD201

ZNIEFF de Type II s’étendant sur 16 195 ha. Le site comprend le lit majeur de la Somme depuis sa source à Croix-Fonsommes jusqu’à Abbeville (ZNIEFF précédentes comprises) et concerne 4 communes de la vallée de la Cologne : Buire-Courcelles, Cartigny, Doingt et Péronne. Cette ZNIEFF comprend une séquence remarquable d'habitats aquatiques et terrestres ainsi que des coteaux crayeux unique en Europe. L'éventail des habitats aquatiques, amphibies, hygrophiles à mésohygrophiles, est particulièrement développé dans le fond de vallée. L'ensemble de la vallée joue un rôle évident de corridor fluviatile, elle abrite de nombreux milieux, espèces végétales et animales rares et protégés.

1.4.3.2. ZNIEFF de Type I « Marais de la vallée de la Cologne aux environs de Doingt » n°80VER101

ZNIEFF de type I dont la surface s’étend sur 100 ha et concerne trois communes de la vallée : Buire-Courcelles, Cartigny et Doingt. Le site divisé en deux zones est constitué de marais avec étangs, roselières et bois alluviaux associés et quelques reliquats de prairies humides et bas-marais tourbeux remarquables en Picardie. Les cultures et l’agglomération de Doingt sont exclues de l’emprise de la ZNIEFF. Ce milieu favorise la nidification de certaines espèces comme les fauvettes paludicoles, et les étangs permettent le développement d’herbiers aquatiques appartenant aux groupements végétaux du Nymphaeion albae (Myriophyllo verticillati-Nupharetum luteae) et du Ranunculion aquatilis (Hottonietum palustris). Ces zones de marais accueillent de nombreux végétaux rares et menacées en Picardie : l'Hottonie des marais (Hottonia palustris) et la Pesse commune (Hippuris vulgaris) ainsi que des espèces assez rares présentes dans les roselières tourbeuses : le Sélin à feuilles de carvi (Selinum carvifolium) et la Thélyptéride des marais (Thelypteris palustris). Cependant les plantations de peupliers tendent à banaliser la flore et la faune des zones humides.

1.4.3.3. ZNIEFF de Type I « Marais de la haute vallée de la Somme entre et Cléry-sur-Somme » n°80VDS117

ZNIEFF de Type I de 1336 ha. Le site correspond en grande partie à la vallée de la Somme de Voyennes jusqu’à où bifurque le canal du Nord. La Somme se divise en de nombreux bras (constitués suite à l’extraction de la tourbe) formant des îlots terrestres sur lesquels se développent roselières et saulaies tourbeuses. La confluence de la Cologne fait partie de cette ZNIEFF comprenant l'étang du "Paté Noyé", à Péronne, très tranquille, peu profond, avec un peu de roselières à l'aval et les étangs de Doingt. La vallée de la Somme constitue un corridor fluviatile intéressant comprenant de nombreux étangs favorisant le flux migratoire des espèces. Ce site est d’intérêt communautaire : certains milieux sont inscrits à la Directive “Habitats” de l’Union Européenne (voiles de Lentilles d’eau, herbiers aquatiques de Myriophyllo verticillati – Nupharetum luteae présents uniquement en picardie, bétulaies à Sphaignes du Dryopterido cristatae-Betuletum pubescentis, très rares et en danger de disparition en Picardie,…) ; De plus, certaines espèces sont inscrites à la Directive “Oiseaux” tels que le Butor étoilé, le Blongios nain et le Martin-pêcheur. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 28 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Localisation des ZNIEFF sur le bassin versant de la Cologne (IGN Scan25, DREAL, Ameva).

1.4.4. Corridors écologiques et biocorridors « grande faune »

Financé par le Conseil Régional de Picardie, la DREAL Picardie et des fonds FEDER, l’inventaire des corridors écologiques a pour objectif de proposer un réseau fonctionnel de sites à l’échelle régionale en prenant en compte le fonctionnement des populations d’espèces d’enjeu patrimonial, les connexions entre les sites et la matrice qui les environne.

Ce recensement n’a pas de portée juridique, Il s’agit d’un élément de connaissance du patrimoine naturel destiné à éviter autant que possible que certains enjeux environnementaux ne soient révélés trop tardivement. Il permet ainsi une meilleure prévision des incidences lorsque des aménagements sont à réaliser mais également de mettre en œuvre localement des stratégies de maintien ou de restauration de connexions écologiques. Sur le domaine d’étude ou à proximité, 5 corridors potentiels ont été identifiés par l’Association Multidisciplinaires des biologistes de l’Environnement (AMBE) en 1993. Il s’agit principalement de tourbières alcalines réparties sur le lit majeur de la Cologne :

Corridor biologique Localisation corridor n° 80762 Tincourt-Boucly corridor n° 80150 Buire-Courcelles corridor n° 80177 Cartigny corridor n° 80240 Doingt corridor n° 80620 Péronne Corridors écologiques potentiels dans la vallée de la Cologne (d’après DREALPicardie).

Un biocorridor grande faune a été également recensé sur les communes de Doingt et Péronne : Zone sensible n°97 qui permet la liaison entre les marais de la Somme et de la Cologne pour le Chevreuil. Ce corridor englobe une partie de la basse vallée du cours d’eau et les coteaux situés en rive gauche. Il est principalement menacé par l’urbanisation notamment au niveau de Flamicourt (commune de Doingt).

1.4.5. Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE)

Issu du Grenelle de l’Environnement, le Schéma Régional de Cohérence Écologique est un schéma d’aménagement du territoire qui repose sur les concepts de Trame Verte et Bleue. Il s’agit à une échelle régionale d’identifier les réservoirs de biodiversité et les corridors nécessaires aux espèces végétales et animales pour circuler, se reproduire, se nourrir…, et de proposer un réseau fonctionnel à une échelle régionale et inter-régionale. Ce schéma permet une meilleure prévision des incidences lorsque des aménagements sont à réaliser mais également de mettre en œuvre localement des stratégies de maintien ou de restauration de connexions écologiques.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 29 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Financé par l’Europe, la DREAL et le Conseil Régional, le SRCE de la Région Picardie est actuellement en cours d’élaboration, avec la réalisation d’un état initial de l’environnement. Une première version provisoire de ce document est sortie en 2013.

La vallée de la Cologne constitue en elle-même un corridor écologique très développé. Ce dernier se compose principalement de milieux herbacés humides. En revanche, on recense six ouvrages sur le territoire d’étude qui sont des obstacles à la continuité hydro-écologique. Ces ouvrages ne sont plus présents, hormis celui de la scierie de Doingt dans lequel les embâcles ont tendance à se loger.

Extrait du diagnostic écologique du SRCE (DREAL NPC-Picardie).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 30 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

CHAPITRE II BILAN DU PROGRAMME DE TRAVAUX 2010-2014 ET PERSPECTIVES

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 31 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 II.1. CADRE REGLEMENTAIRE, MODALITES DE MISE EN ŒUVRE ET ASPECTS FINANCIERS

2.1.1. Rappel du cadre réglementaire

2.1.1.1. Structure gestionnaire : l’Association Syndicale de la rivière Cologne

La Cologne est un cours d’eau non domanial. Le fond du lit et les berges appartiennent aux propriétaires riverains qui sont tenus d’en assurer l’entretien au titre de l’article L. 215-14 du Code de l’Environnement. L’ensemble du réseau hydrographique concerné est géré par l’Association Syndicale de la rivière Cologne. Le périmètre de l’Association Syndicale comprend la Cologne, ainsi que des ruisseaux affluents : la Longue Viole, la Rivière Neuve, le fossé des Billes et des Aulnes, le Fossé des égouts et la Fausse Rivière. Constituée par le Décret du 17 octobre 1847, le siège de l’association est établi à la mairie de Doingt (80 200). Cette association syndicale regroupe les propriétaires riverains de la Cologne et ruisseaux affluents. Ce réseau hydrographique de 23 km s’étend sur le territoire de 7 communes : Roisel, Marquaix, Tincourt-Boucly, Buire-Courcelles, Cartigny, Doingt-Flamicourt et Péronne.

Une commission exécutive composée de 6 membres constitue l’instance décisionnaire de la structure. Conformément à ses statuts, l’association a pour objet : . L’exécution des travaux de restauration et d’entretien correspondant au bon équilibre et au bon fonctionnement de la rivière, . Les missions de l'association doivent permettre de répondre aux obligations légales qui s'imposent à ses membres notamment les articles L 211-1 et L. 215-14 du code de l'environnement.

2.1.1.2. Élaboration du programme 2010-2014 et procédures engagées

L’association syndicale s’inscrit dans une démarche de restauration et d’aménagement des cours d’eau préconisée notamment par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. Pour mener à bien sa mission, l’Association Syndicale de la rivière Cologne a confié en 2008 au syndicat mixte AMEVA l’élaboration d’un programme pluriannuel de travaux afin de répondre notamment aux objectifs d’atteinte du bon potentiel écologique fixés par la Directive Cadre Européenne 2000/60/CE du 23 octobre 2000 et le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Artois Picardie. La mise en œuvre de ce programme de travaux s’est effectuée sur la période 2010-2014. Plusieurs opérations de ce programme ont dû faire l’objet d’une demande d’autorisation ou de déclaration au titre des articles L.214-1 et suivants du Code de l’Environnement. Cette démarche a été accompagnée d’une demande d’autorisation du programme de travaux sur la période 2010-2014 comme le prévoit l’article R 214-6 VII du même code dans le cadre d’un plan de gestion établi pour la réalisation d’une opération groupée d’entretien régulier d’un cours d’eau. Le plan de gestion a été déposé en instruction réglementaire le 8 janvier 2010. L’arrêté d’autorisation des travaux est paru le 22 avril 2011 à l’issue d’une procédure d’enquête publique. Le plan de gestion ayant pris fin en 2014, l’association syndicale a souhaité poursuivre la démarche de restauration de ses cours d’eau en confiant au Syndicat mixte AMEVA, l’élaboration d’un nouveau programme d’actions, ainsi que les dossiers réglementaires associés (dossier Loi sur l’eau, étude incidences).

2.1.2. Modalités de mise en œuvre et aspects financiers

2.1.2.1. Modalités de mise en œuvre des travaux

L’Association Syndicale de la rivière Cologne bénéficie depuis 2007 d’une mission d’assistance auprès de l’AMEVA : la MATAER. Dans le cadre de cette mission, l’AMEVA apporte son concours technique afin d’organiser la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des programmes de travaux. Elle est notamment chargée : - d’assister le maître d’ouvrage dans les procédures de consultation d’entreprises ou d’appels d’offres, - d’organiser et de suivre la mise en œuvre des programme de travaux : suivi des entreprises, préparation de chantiers, relationnel et conventionnement avec les riverains, contrôle et réception des travaux,… - d’animer le territoire sous la forme de réunions publiques, chantiers vitrines, sorties terrain,… - d’évaluer les actions réalisées (indicateurs d’effet, techniques, financiers, socio-économiques,…) - de rédiger les bilans intermédiaires et annuels pour les financeurs. L’Association Syndicale, ne disposant pas des moyens humains et matériels pour réaliser en régie les travaux préconisés par le plan de gestion, a dû lancer une procédure d’appel d’offres auprès d’entreprises spécialisées avec l’appui de la MATAER.

Deux consultations auprès des entreprises ont été lancées : - Phase 2010-2012 (3 ans) : Le marché a été divisé en trois lots en fonction de la nature des travaux à réaliser, Lot n°1 : travaux de restauration du milieu et enrochement, Lot n°2 : protections de berge, reboisement, pose de clôtures et abreuvoirs, Lot n°3 : travaux d’entretien courant.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 32 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Deux entreprises ont été retenues, l’Association Rivière Haute Somme (ARHS) pour les lots n°2 et 3 et REVET TP pour le lot n°1. - Phase 2013-2014 (2 ans) : une entreprise a été retenue, ARHS, pour la réalisation des travaux d’entretien courant (lot n°2) et de restauration (lot n°1).

Préalablement aux travaux de restauration, des conventions ont été établies entre les propriétaires concernés et l’Association Syndicale de la rivière Cologne. Ces conventions précisent notamment l’objectif des travaux, les modalités techniques et financières de réalisation.

2.1.2.2. Montant des travaux et plan de financement (programme 2010-2014)

Coût des travaux :

Le montant total des travaux s’élève à près de 146 565 € TTC :

2010-2012 2013-2014 2010-2014 QUANTITE / COUTS (TTC) QUANTITE / COUTS (TTC) COUTS (TTC) OPERATIONS LINEAIRE 2010-2012 LINEAIRE 2013-2014 2010-2014 GESTION DES EMBACLES 23 km 2 332,20 € 23 km 1 794,00 € 4 126,20 € FAUCARDAGE 500 m² 3 588,00 € 500 m² 2 392,00 € 5 980,00 € SCARIFICATION 1450 m² 5 202,60 € 1450 m² 2 081,04 € 7 283,64 € FAUCHE / DEBROUSSAILLAGE 6070 m² 9 364,68 € 6070 m² 5 688,18 € 15 052,86 € RECEPAGE 2700ml 5 651,10 € 2100ml 5 023,20 € 10 674,30 € GESTION DES RIPISYLVES ABATTAGE 6 952,02 € 1 418,60 € 1 370,62 € ETETAGE 2 837,20 € 2 837,20 € 1 674,40 €

ENTRETIEN ENTRETIEN PLANTATIONS 75 m² 251,16 € 500 m² 598,00 € 849,16 €

GESTION DES ESPECES PIEGEAGE 1580 ml 2 949,34 € 1580 ml 1 133,81 € 4 083,14 € INDESIRABLES GESTION RENOUEE DU JAPON 610 m² 995,67 € 610 m² 1 459,12 € 2 454,79 € TOTAL TTC 32 123,96 € 21 425,14 € 53 549,11 €

2010-2012 2013-2014 2010-2014 QUANTITE / COUTS (TTC) QUANTITE / COUTS (TTC) COUTS (TTC) OPERATIONS LINEAIRE 2010-2012 LINEAIRE 2013-2015 2010-2015 RESTAURATION DE LA CONTINUITE HYDROECOLOGIQUE 1 seuil 919,72 € 2 seuils 7 020,00 € 7 939,72 € RESTAURATION DE LA DYNAMIQUE FLUVIALE 1200 ml 41 366,05 € 41 366,05 € PLANTATIONS 900 m² + 50 u 8 431,80 € 8 431,80 € DIVERSIFICATION DES HABITATS RECHARGE GRANULOMETRIQUE 700 m² 13 036,40 € 13 036,40 € PROTECTIONS RAPPROCHEES CLOTURES 1000 ml 9 568,00 € 9 568,00 € DU COURS D'EAU ABREUVOIRS 3 3 588,00 € 3 588,00 €

RESTAURATION RENFORCEMENTS DE BERGES GENIE VEGETAL 45 ml 3 677,70 € 40 ml 5 405,92 € 9 083,62 € TOTAL TTC 67 551,27 € 25 462,32 € 93 013,59 €

TOTAL TTC PROGRAMME DE TRAVAUX 2010-2014 146 562,70 € Montant des travaux du programme d’entretien et de restauration 2010-2014 (AMEVA).

Plan de financement

Les travaux ont fait l’objet d’un financement dans le cadre de la fiche action 14 du « Plan Somme ». Les organismes et taux de participation sont les suivants : 50 % Agence de l’Eau Artois Picardie, 15 % Conseil Régional Picardie, 15 % Conseil Général de la Somme,

Part résiduelle de l’AS de la rivière Cologne

L’Association syndicale a pris en charge la totalité des 20 % résiduels. La part résiduelle correspondant à 20 % du montant des travaux s’élèvent à près de 29 315 € TTC : Entretien : 10 710 € TTC, Restauration / aménagement : 18 605 € TTC.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 33 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 II.2. LES TRAVAUX DE RESTAURATION ET D’AMENAGEMENT REALISES

2.2.1. Le rétablissement de la continuité hydro-écologique

2.2.1.1. Rappel des dispositions réglementaires

Cette action consiste à rétablir la libre circulation piscicole, ainsi que le libre écoulement hydro-sédimentaire au niveau d’ouvrages cloisonnant le lit des cours d’eau. D’un point de vue réglementaire, la Cologne fait l’objet d’un classement en liste 1 au titre de l’article L. 214-17 du Code de l’Environnement (arrêté du Préfet coordonnateur du bassin en date du 20 décembre 2012). Le classement en liste 1 implique les mesures suivantes : - l’implantation de nouveaux ouvrages constituant un obstacle à la continuité écologique sera interdite, - les renouvellements des autorisations ou concessions d’ouvrages seront également conditionnés par la mise en place de dispositifs de franchissement ou de modalités de gestion. La libre circulation est donc un objectif majeur et prioritaire confirmé par le SDAGE Artois-Picardie et le PDPG de la Somme.

2.2.1.2. État initial et objectifs

On recensait en 2009, quatre ouvrages sur le cours d’eau dont trois qui constituaient des obstacles à la continuité hydro- écologique. Pour les espèces migratrices comme les salmonidés, l’infranchissabilité de ces ouvrages cloisonnent les populations qui ne peuvent accomplir leur cycle biologique en intégralité.

Cours Réf. Commune Tronçon Identification / Franchissabilité par les salmonidés Hauteur de chute d'eau Parcelle

Cartigny AH 16 Seuil béton en amont de l'ancien III Infranchissable 0,45 m Buire- T 27 moulin CM1 Courcelles T 104 Ancien moulin de la scierie Nobecourt Doingt III AK 53 Infranchissable 0,7 m CM2 AK 70 Ancien moulin à farine CM3 avec Cologne Doingt III Infranchissable 0,35 et 0,4m (commune) turbine encore en place Franchissable Doingt III AH 83 Ancien moulin du menhir CM4 en fonction du 0,3 m débit Caractéristiques des ouvrages hydrauliques recensés sur la zone d’étude (diagnostic Ameva 2008-2009).

Outre les anciens ouvrages hydrauliques, d’autres seuils avaient été observés, notamment sur le réseau secondaire. Le moine du fossé des égouts et le seuil de la rivière neuve à vocation paysagère au niveau de l’ancienne voie de chemin de fer à Buire-Courcelles. Enfin 6 passages constitués de remblai constituent un obstacle à l’écoulement.

Au total sur le domaine d’étude, 3 seuils cloisonnaient le lit mineur de la Cologne et 9 sur les ruisseaux affluents.

Pour disposer d’une hauteur de chute importante, l’exploitation d’un moulin exigeait le détournement d’une partie du cours d’eau vers un canal d’amenée. Les linéaires de rivières modifiés pour les besoins des minoteries sont considérables. A titre d’exemple, les moulins amont de Doingt ont nécessité le détournement du lit originel de la Cologne sur plus de 1,75 km. Ainsi près de 62 % du linéaire de la Cologne se retrouve ainsi perché du fond de vallée.

L’implantation des ouvrages a également des conséquences sur le profil en long de la rivière. Avec environ 2 m de chute cumulée, ce dernier prend la forme de marche d’escalier avec des réductions de la pente naturelle. Celle-ci passe de 0,53 à 0,3 ‰ au niveau du bief de l’ouvrage de Buire-Courcelles et de 1,9 à 0,8 ‰ en amont de l’ensemble des ouvrages de Doingt.

Profil en long de la Cologne (PDPG de la Somme)

Les ruptures de pente engendrées par les anciens moulins ralentissent l’écoulement, favorisant ainsi le dépôt des sédiments fins.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 34 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Localisation des ouvrages au regard de leur franchissabilité par les salmonidés (Diagnostic Ameva 2008-2009).

D’un point de vue biologique et même hydraulique, tous les ouvrages ne revêtent pas le même enjeu de par leur localisation et leur influence sur la ligne d’eau. La restauration de la continuité longitudinale représente un objectif prioritaire sur le cours de la Cologne classé en première catégorie piscicole. Enfin la restauration du franchissement au niveau du réseau secondaire présente peu d’intérêt en termes de plus-value écologique. En effet, les potentialités piscicoles sur ce secteur sont très limitées (écoulement lentique et substrat vaso-limoneux), l’aménagement de ces ouvrages apparaît donc très secondaire à l’échelle de la vallée.

Lors du précédent plan de gestion, différentes opérations avaient été préconisées : - arasement des seuils de l’ancien moulin « Maureguard » à Buire-Courcelles, du seuil (partie droite) de l’ancien moulin à farine de Doingt, et du seuil de l’ancien moulin du Menhir, - aménagement du seuil de la scierie de Doingt.

2.2.1.3. Les travaux réalisés dans le cadre du programme 2010-2014

Dans le cadre du programme de restauration 2010-2014, trois seuils ont été concernés : - le « seuil de l’ancien moulin du Menhir » (ROE 83445) a été arasé partiellement en 2012, - le « seuil de l’ancien moulin à farine de Doingt » (ROE 34968) a été aménagé à l’aide de cordons d’enrochement en 2015, - le « seuil résiduel de Maureguard » de Buire Courcelles (ROE 83395) a été arasé en 2015.

Localisation des aménagements réalisés (IGN Scan25, AMEVA).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 35 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 LOCALISATION Année de Montant des Montant des Type d'intervention Cours d'eau Tronçon Commune Section Parcelle réalisation travaux HT travaux TTC Buire T 27 ROE : 83395 : Arasement du seuil en béton Cologne III-1 2015 4 400,00 € 5 280,00 € Courcelles AM 16 et stabilisation des rives sur 2 x 10 ml

ROE 57499 : Démantellement du portique du Non Cologne III-2 Doingt AK 49 et 53 vannage et confortement des berges par effectué des enrochements sur 2 x 10 ml ROE 34968 : Mise en place de cordons Cologne III-2 Doingt AK 70 2015 1 450,00 € 1 740,00 € d'enrochement en aval du seuil (5 m3) ROE 83445 Aménagement d'une Cologne III-2 Doingt AH 106 2012 769,00 € 919,72 € échancrure au niveau du seuil Mesures programmées / réalisées lors du programme de restauration 2010-2014.

TOTAL TRAVAUX DE RESTAURATION DE LA CONTINUITE HYDRO-ECOLOGIQUE (2010-2014) : 7939,72 € TTC.

L’ensemble des ouvrages et seuils traités ont fait l’objet d’un suivi dans le cadre de la Mission d’Assistance Technique pour l’Aménagement et l’Entretien des Rivières de l’Ameva. Les vitesses d’écoulement et des hauteurs d’eau ont été mesurées afin de déterminer les potentialités de franchissement piscicole.

Ces mesures ont ensuite été comparées aux études relatant des performances de nage de certaines espèces piscicole (truite fario, lamproies, anguille et brochet).

 L’étude « stucky », commanditée par le Conseil général de la Somme, rendant compte des performances générales de nage en fonction de la longueur à parcourir et du tirant d’eau minimum

 L’étude de « BEACH », de 1984, déterminant les performances des truites fario (vitesse maximale de nage et endurance) en fonction de la température de l’eau et de la taille de l’individu

 Le protocole ICE (ONEMA, 2014) faisant état des valeurs seuils de performance de nage, de saut et de charge minimale sur l’obstacle pour l’ensemble des espèces piscicoles

Capacités de nage et de saut correspondantes Groupe Espèces Vitesse, sprint Umax associé (m/s) ICE Min Moy Max 4a Truite de rivière [25-55] 3 4 5 4b Truite de rivière [15-30] 2,5 3 3,5 5 Brochet 3,5 4,25 5 7a Lamproie fluviatile 2 2,75 3,5 9b Lamproie de Planer 1,5 2,25 3 11a Anguille européenne [jaune] < 1,,5 11b Anguille européenne [civelle] < 0,5 Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 36 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les travaux au niveau du « Seuil de l’ancien moulin du Menhir» (ROE83445)

Le « l’ancien moulin du Menhir » (ROE 83445) présentait un seuil résiduel de 30 cm au niveau de l’ancien bras de décharge. Le seuil était franchissable pour la truite fario en condition normale d’écoulement, mais afin d’assurer la montaison du poisson quelque soit le débit de la Cologne, son arasement a été envisagé. Cette petite chute engendrait un affouillement important des maçonneries (le moulin a été reconverti en habitation). La hauteur de chute étant limitée (0,3 m), la restauration de la libre circulation piscicole a été réalisée par l’aménagement d’une échancrure au milieu du seuil en 2012. Des cordons et un épi en enrochements ont également été réalisés. Le seuil résiduel est maintenu latéralement pour ne pas déstabiliser les maçonneries de l’ancien moulin. Les travaux ont été réalisés en fonction des préconisations du plan de gestion de la rivière Cologne de l’association syndicale de la rivière Cologne. Les travaux ont eu lieu en 2012. L’objectif était de restaurer la franchissabilité piscicole et de limiter l’affouillement des maçonneries.

Arasement du seuil : Photos avant et après les travaux réalisés en 2012 (AMEVA).

Impact de l’aménagement :

L’aménagement du seuil a permis de restaurer la franchissabilité pour la truite fario (espèce repère théorique) quelques soient les conditions hydrologiques. Ainsi, 220m (en amont jusqu’au moulin à farine de Doingt) ont été décloisonnés, soit 2655 m depuis la confluence. Ainsi, l’ouvrage effacé permet le franchissement piscicole depuis la confluence jusqu’au moulin à farine de Doingt soit près de 2,7 km, qui représente 16,8 % du linéaire de la Cologne.

Cet aménagement a fait l’objet d’un suivi :

Le 25 mars 2013, les vitesses d’écoulement et des hauteurs d’eau ont été mesurées en onze points de l’aménagement afin de déterminer les potentialités de franchissement piscicole

Ces mesures ont ensuite été comparées aux études relatant des performances de nage de certaines espèces piscicoles.

Avant toutes analyses des résultats, il est important de rappeler que les champs de vitesses sont souvent très hétérogènes à l’échelle de la section mouillée : les poissons sont capables de percevoir de très faibles variations de vitesses de l’écoulement et peuvent utiliser les zones les plus favorables à leur progression (voisinage des parois ou des berges, zones de décollement derrière un obstacle…). Les potentialités de franchissement théorique du seuil de Doingt après aménagements sont présentées dans le tableau ci- dessous. Elles ont été évaluées par comparaison avec les données bibliographiques et ce pour la truite fario, les lamproies fluviatiles et de Planer, et l’anguille aux stades adulte et civelle.

Point de mesure 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Hauteur d'eau (m) 0,35 0,35 0,4 0,5 0,2 0,2 0,3 0,35 0,9 0,6 0,3 Vitesse du courant (m/s) 0,92 1,16 1,24 0,52 0,51 0,76 1,22 1,29 0,84 0,5 0,47 Truite fario oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui Lamproie oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui Anguille adulte oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui Civelle non non non oui oui non non non non oui oui

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 37 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017  Selon l’étude Stucky, la hauteur d’eau, supérieure à 10 cm au niveau de l’aménagement, n’est pas un facteur limitant pour le franchissement de la truite fario, des lamproies et de l’anguille. Le seuil arasé est théoriquement franchissable pour la truite fario, ses performances de nage étant suffisantes pour le franchir. Cependant, les capacités de nage maximales de l’anguille (adulte et civelles) et de la lamproie (respectivement de 0,9, 1.1 et 1.2 m/s) sont inférieures aux plus fortes vitesses relevées (1,29 m/s), la vitesse de courant est donc théoriquement le facteur limitant le franchissement du seuil arasé pour ces espèces. Cependant, les plus fortes vitesses relevées étant très proche des vitesses de pointes maximales de l’anguille adulte et des lamproies, l’aménagement devrait quand même être franchissable mais difficilement et en plusieurs étapes.

 Selon l’étude de BEACH, le seuil arasé est facilement franchissable pour une truite fario ≥ 15 cm à une température de l’eau de 10 degrés (température reflétant la température moyenne du cours d’eau en période hivernale, où les géniteurs de truites vont migrer afin d’accomplir leur cycle de reproduction).

 Selon les valeurs seuils du protocole ICE, le seuil aménagé est franchissable pour toutes les espèces piscicoles excepté la civelle (groupe ICE 11b). Cependant, par reptation, les civelles peuvent être en mesure de le franchir.

La franchissabilité du seuil arasé est synthétisée dans le tableau suivant :

Source de données Etude Stucky Valeurs seuils - Protocole ICE Truite fario, Lamproie, Truite fario, Lamproie, Franchissable Anguille adulte Anguille adulte Infranchissable Civelle Civelle

Le linéaire de la rivière Cologne en amont de Doingt est désormais colonisable par l’ensemble des géniteurs potentiels de truite fario offrant ainsi la possibilité d’exploiter les zones de fraies amont de la rivière. Le linéaire de la rivière Cologne en amont de Doingt est également colonisable par la lamproie et l’anguille adulte même si le franchissement de l’aménagement n’est pas optimal pour ces espèces en période de hautes eaux. Pour les civelles, l’aménagement est franchissable par reptation.

Enfin, les mesures ont été réalisées en période de hautes eaux : des mesures complémentaires seront à réaliser afin d’évaluer la fonctionnalité de l’aménagement en période de basses eaux.

Les travaux au niveau du « Seuil de l’ancien moulin à farine de Doingt » (ROE34968)

Deux seuils subsistaient au niveau de « l’ancien moulin à farine de Doingt » (ROE 34968) : le premier présentait un dénivelé de 35 cm sur une longueur de 1,5 m et le second forme une chute de 40 cm. La turbine est restée en place et est visible depuis le pont. Celle-ci est inventoriée dans le patrimoine culturel de Doingt. Afin de maintenir l’intérêt culturel du site, il avait été proposé de conserver la turbine et d’équiper le seuil en rive droite de cordons d’enrochements. L’objectif était de restaurer la libre circulation piscicole tout en maintenant les vestiges de l’ouvrage.

Il avait été préconisé la mise en place de cordons d’enrochement libre sur une largeur de 2 mètres et une hauteur de 0,7 m à une distance de 1,5 m en aval du seuil, avec une échancrure. Trois cordons d’enrochement ont été mis en place en 2015 afin de créer une succession de petits bassins rehaussant la ligne d’eau (paramètre limitant le franchissement de ce seuil).

Aménagement du seuil : Photos avant et après les travaux réalisés en 2015 (AMEVA).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 38 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Impact de l’aménagement :

L’aménagement du seuil a permis de restaurer la franchissabilité pour la truite fario (espèce repère théorique). Ainsi, 250m (en amont jusqu’au moulin de la scierie Nobecourt) ont été décloisonnés, soit 2905 m depuis la confluence (l’ouvrage du Menhir étant à présent franchissable). Ainsi, l’ouvrage effacé permet le franchissement piscicole depuis la confluence jusqu’à la scierie Nobecourt soit 2,9 km, qui représente 18,2 % du linéaire de la Cologne.

Cet aménagement a fait l’objet d’un suivi :

Le 15 octobre 2015, les vitesses d’écoulement et des hauteurs d’eau ont été mesurées en 5 points du seuil aménagé afin de déterminer les potentialités de franchissement piscicole. Ces mesures ont ensuite été comparées à des études relatant des performances de nage de des différentes espèces piscicole.

Avant toutes analyses des résultats, il est important de rappeler que les champs de vitesses sont souvent très hétérogènes à l’échelle de la section mouillée : les poissons sont capables de percevoir de très faibles variations de vitesse de l’écoulement et peuvent utiliser les zones les plus favorables à leur progression (voisinage des parois, zones de décollement derrière un obstacle…).

Les potentialités de franchissement théoriques après aménagement sont présentées dans le tableau ci-dessous. Elles ont été évaluées par comparaison avec les données bibliographiques citées ci-dessus et ce pour la truite fario, la lamproie fluviatile et l’anguille aux stades adulte et civelle.

 Selon l’étude Stucky, la hauteur d’eau, supérieure à 10 cm au niveau de l’aménagement, n’est pas un facteur limitant pour le franchissement de la truite fario, des lamproies et de l’anguille. Le seuil aménagé est théoriquement franchissable pour la truite fario. Cependant, les capacités de nage maximales de l’anguille (adulte et civelles) et de la lamproie (respectivement de 0,9, 1.1 et 1.2 m/s) sont inférieures aux plus forte vitesses relevées (1,73 m/s), la vitesse de courant est donc théoriquement le facteur limitant le franchissement de l’aménagement pour ces espèces.

 Selon l’étude de BEACH, le seuil aménagé est facilement franchissable pour une truite fario ≥ 15 cm à une température de l’eau de 10 degrés (température reflétant la température moyenne du cours d’eau en période hivernale, où les géniteurs de truites vont migrer afin d’accomplir leur cycle de reproduction).

 Selon les valeurs seuils du protocole ICE, le seuil aménagé est franchissable pour toutes les espèces piscicoles excepté l’anguille (groupe ICE 11 a et b). Cependant, par reptation, les civelles peuvent être en mesure de le franchir.

La franchissabilité du seuil arasé est synthétisée dans le tableau suivant :

A partir de 2 ans (individu 2+), une truite fario est un géniteur potentiel. Sur le bassin de la Somme, la taille moyenne des 2+ est estimée entre 20 et 25 cm. Le tronçon en amont du seuil aménagé est désormais colonisable par l’ensemble des géniteurs potentiels de truite fario (truites supérieures à 20 cm) offrant ainsi la possibilité d’exploiter les zones de fraies amont de la rivière. Le seuil ne pouvant être arasé, les travaux n’ont pas permis de restaurer la capacité d’auto-curage de la rivière sur ce secteur.

Les travaux au niveau du « Seuil de Maureguard » (ROE83395)

« L’ancien seuil résiduel de Maureguard » (ROE 83395) présentait un dénivelé de 45 cm et correspondait à un ancien déversoir en béton. Ce dernier provoquait un écoulement lentique en amont favorisant la sédimentation. L’objectif était de restaurer la libre circulation piscicole et le transit sédimentaire ainsi qu’une diversification des écoulements.

Il avait été préconisé l’arasement du seuil accompagné de la mise en place d’enrochement sur chacune des rives sur 2 x 10 ml.

En 2015, le seuil a été arasé au marteau piqueur (création d’une échancrure centrale). Malgré des risques d’érosion régressive très limitées, les rives en amont immédiat de l’ouvrage ont été stabilisées au moyen d’un cordon d’enrochement libre sur 2 x 10 m de linéaire. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 39 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Aménagement du seuil : Photos avant et après les travaux réalisés en 2015 (AMEVA).

Impact de l’aménagement :

L’aménagement du seuil a permis de restaurer la franchissabilité pour la truite fario (espèce repère théorique) ainsi que pour toutes les autres espèces piscicoles. Ainsi, 10,9 km (en amont) ont été décloisonnés, soit 13,1 km depuis le seuil de la scierie Nobecourt jusqu’aux sources. Ainsi, l’ouvrage effacé permet le franchissement piscicole de la partie en amont de la scierie Nobecourt, ce qui représente 81,8 % du linéaire de la Cologne.

De plus, sept mois après les travaux, on peut constater que la rivière a retrouvé un profil d’équilibre avec une section d’écoulement moindre et quelques banquettes qui apparaissent en

berge. Banquette latérale en amont du seuil arasé (Ameva, Février 2016).

Le 9 novembre 2015, les vitesses d’écoulement et des hauteurs d’eau ont été mesurées en 4 points du seuil aménagé afin de déterminer les potentialités de franchissement piscicole. Ces mesures ont ensuite été comparées à des études relatant des performances de nage de des différentes espèces piscicole.

Avant toutes analyses des résultats, il est important de rappeler que les champs de vitesses sont souvent très hétérogènes à l’échelle de la section mouillée : les poissons sont capables de percevoir de très faibles variations de vitesse de l’écoulement et peuvent utiliser les zones les plus favorables à leur progression (voisinage des parois, zones de décollement derrière un obstacle…).

Les potentialités de franchissement théoriques après arasement sont présentées dans le tableau ci-dessous. Elles ont été évaluées par comparaison avec les données bibliographiques citées ci- dessus et ce pour la truite fario, la lamproie fluviatile et l’anguille aux stades adulte et civelle.

 Selon l’étude Stucky, la hauteur d’eau, supérieure à 10 cm au niveau de l’aménagement, n’est pas un facteur limitant pour le franchissement de la truite fario, des lamproies et de l’anguille. Le seuil aménagé est théoriquement franchissable par l’ensemble des espèces piscicoles.

 Selon l’étude de BEACH, le seuil arasé est facilement franchissable pour une truite fario ≥ 15 cm à une température de l’eau de 10 degrés (température reflétant la température moyenne du cours d’eau en période hivernale, où les géniteurs de truites vont migrer afin d’accomplir leur cycle de reproduction).

 Selon les valeurs seuils du protocole ICE, le seuil arasé est franchissable pour toutes les espèces piscicoles.

Les travaux ont entrainé une accélération du courant en lien direct avec l’abaissement de la ligne d’eau (de 70 cm à 40 cm) et le resserrement de la section d’écoulement (de 6 m à 4 m). Ces nouvelles conditions d’écoulement s’avèrent bénéfiques pour le milieu (remplacement des faciès d’écoulement profond et plat lent par des plats courants) en favorisant le décolmatage des substrats.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 40 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Bief de l’ouvrage avant les travaux et 1 mois après travaux (AMEVA).

La franchissabilité du seuil arasé est synthétisée dans le tableau suivant :

Le tronçon en amont du seuil arasé jusqu’aux sources de la Cologne est désormais colonisable par l’ensemble des espèces piscicoles offrant ainsi la possibilité d’exploiter les zones de fraies amont de la rivière. Les travaux n’ont pas permis de restaurer la capacité d’auto-curage de la rivière sur ce secteur. Le bief amont fera l’objet de travaux de restauration (plantations d’hélophytes, restauration de frayères…) dans le prochain programme de travaux

2.2.1.4. Conclusion et perspectives

Les travaux au niveau des trois seuils ont permis de restaurer la continuité piscicole sur l’amont du cours d’eau depuis la scierie Nobecourt jusqu’aux sources et depuis la confluence avec les étangs de la Somme jusqu’à la scierie. La franchissabillité au niveau de ces ouvrages a été rétablie pour la Truite fario, espère repère des cours d’eau de première catégorie comme la Cologne. La franchissabilité est jugée plus difficile pour l’Anguille, notamment les civelles, compte tenu des vitesses d’écoulement sur les deux seuils aménagés de Doingt (ROE83455 et ROE34968). Cependant, la Civelle est capable de franchir ces obstacles par reptation. Toutefois, la confluence de la Cologne est située à plus de 100 km de la mer, selon la dynamique migratoire, et le cloisonnement du bassin de la Somme entrainant un retard important de la migration, l’Anguille arrive au niveau de l’ouvrage à un stade de développement supérieur à la Civelle. Le seuil de Buire Courcelles est quant à lui franchissable pour toutes les espèces.

Un suivi piscicole a été réalisé dans le cadre du piscipôle (partenariat entre la Fédération de pêche de la Somme et de l’Ameva) :(Extrait de la synthèse de la Fédération de pêche de la Somme.)

Station de Doingt – rue du menhir – avant travaux Cette pêche a été réalisée avant les travaux de décloisonnement au niveau de l’ouvrage.

Paramètres de la station de pêche rue du Menhir.

Les paramètres de cette station témoignent d’un très bon état biologique du cours d’eau selon les critères du SEQ-eau. Cette pêche électrique a été effectuée afin de déterminer le peuplement piscicole en place avant la réalisation des travaux et ainsi pouvoir évaluer son évolution lors du prochain inventaire piscicole qui aura lieu après les travaux.

Résultats de la pêche électrique réalisée en 2014 sur la station de Doingt rue du Menhir. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 41 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 L’anguille (ANG), le chabot (CHA) et le gardon (GAR) sont présents sur cette station. Ce peuplement est caractérisé par une faible diversité, avec seulement 3 espèces recensées, dont une espèce dominante : le chabot. Résultats des métriques et de l'Indice Poisson Rivière (IPR) : Sur cette station la note de l’IPR est de 22.71, soit un état « médiocre » pour ce tronçon de la rivière.

Les métriques les plus déclassantes sont le « nombre total d’espèces », le « nombre d’espèces rhéophiles », le « nombre d’espèces lithophiles » et la « densité totale d’individus ».

Comparaison des résultats avec le peuplement théorique : Au vu des caractéristiques environnementales de la station de Doingt, les espèces principales théoriquement présentes sont : l’anguille, le chabot, le gardon, la loche franche, la perche commune, la truite fario et le vairon. La loche franche et la truite fario sont absentes de cette station malgré une probabilité de capture assez élevée. L’anguille et le gardon qui possèdent des probabilités de capture assez élevées sont faiblement représentés. Le chabot présente quant à lui un effectif relativement en adéquation avec sa probabilité de capture.

Structure de la population de l'espèce repère (truite fario) : La truite est absente de cette station.

Discussion : Au travers de l’analyse des résultats de la pêche électrique, plusieurs éléments peuvent être avancés : - La classe de qualité obtenue (médiocre) indique un peuplement ayant perdu ses espèces intolérantes et montrant des signes d’instabilité (abondance excessive d’espèces généralistes, structure trophique déséquilibrée). - L’importance de la métrique « nombre total d’espèces » témoigne d’une altération de la biodiversité du milieu ; - Les valeurs élevées des métriques « nombres d’espèces lithophiles » et « nombre d’espèces rhéophiles » indiquent une altération de l’habitat lotique et des zones de reproduction. - L’importance de la métrique « densité totale d’individus » implique une altération de la productivité du peuplement. Le nombre très important de chabots explique également la valeur élevée de cette métrique. Cette forte densité de chabots pourrait être expliquée en partie par l’absence de prédation (absence de truite). - L'absence de 14 espèces par rapport à ce qui est attendue sur cette station met en valeur l’importance de la métrique « nombre total d’espèces ». - L’absence de loche franche, lamproie de planer, truite fario, vairon et vandoise, poissons typiques des têtes de bassin, explique l’importance des métriques « espèces lithophiles » et « espèces rhéophiles ». - L'absence de truites fario démontre un problème lié soit au milieu (habitat, franchissabilité…) soit à la qualité de l'eau. Les travaux envisagés vont permettre de restaurer la morphologie du tronçon, créant ainsi de l’habitat pour toutes les cohortes de truite fario tout en garantissant un décloisonnement de la rivière, favorable pour ses espèces accompagnatrices.

Station de Doingt – rue du menhir – après travaux Cette pêche a été réalisée après les travaux de décloisonnement au niveau de l’ouvrage.

Paramètres de la station de pêche rue du Menhir.

Les paramètres relevés sur cette station témoignent d’un très bon état biologique du cours d’eau selon les critères du SEQ-eau. Cette pêche électrique a été effectuée afin de déterminer le peuplement piscicole en place après la réalisation des travaux et ainsi pouvoir évaluer son évolution.

Résultats de la pêche électrique réalisée en 2014 sur la station de Doingt rue du Menhir.

Les espèces présentes sont le chabot (CHA), la vandoise (VAN) et le gardon (GAR). Ce peuplement est caractérisé par une faible diversité, avec seulement 3 espèces recensées, dont une espèce dominante : le chabot.

Résultats des métriques et de l'Indice Poisson Rivière (IPR) : Sur cette station la note de l’IPR est de 22.11, soit un état « médiocre » pour ce tronçon de la rivière.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 42 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les métriques les plus déclassantes sont le « nombre total d’espèces », « le nombre d’espèces lithophiles » et la « densité d’individus omnivores ».

Comparaison des résultats avec le peuplement théorique : Au vu des caractéristiques environnementales de la station de Doingt, les espèces principales théoriquement présentes sont : l’anguille, le chabot, le gardon, la loche franche, la truite fario et le vairon. L’anguille, la loche franche et la truite fario sont absents de cette station malgré une probabilité de capture assez élevée. Le gardon qui possède une probabilité de capture assez élevée est faiblement représenté. Les autres espèces présentent un effectif relativement en adéquation avec leurs probabilités de capture.

Structure de la population de l'espèce repère (truite fario) : La truite est absente de cette station.

Discussion : Au travers de l’analyse des résultats de la pêche électrique, plusieurs éléments peuvent être avancés : - La classe de qualité obtenue (médiocre) indique un peuplement ayant perdu ses espèces intolérantes et montrant des signes d’instabilité (abondance excessive d’espèces généralistes, structure trophique déséquilibrée). - L’importance de la métrique « nombre total d’espèces » témoigne d’une altération de la biodiversité du milieu ; - Les valeurs élevées des métriques « nombres d’espèces lithophiles » et « nombre d’espèces rhéophiles » indiquent une altération de l’habitat lotique et des zones de reproduction. - L’importance de la métrique « densité d’individus omnivores » implique un enrichissement organique du milieu. La forte densité de chabots pourrait être expliquée en partie par l’absence de prédation (absence de truites). - L'absence de 14 espèces par rapport à ce qui est attendue sur cette station met en valeur l’importance de la métrique « nombre total d’espèces ». - L’absence de loche franche, lamproie de planer, truite fario et vairon, poissons typiques des têtes de bassin, explique l’importance des métriques « espèces lithophiles » et « espèces rhéophiles ». - L'absence de truites fario démontre un problème lié soit au milieu (habitat, franchissabilité…) soit à la qualité de l'eau.

Comparaison entre les pêches : La comparaison des résultats des pêches avant et après travaux permet les conclusions suivantes : - L’indice IPR classe toujours la station en qualité médiocre. Cela témoigne d’une légère amélioration par rapport à la pêche précédente. - La diminution de la valeur des métriques « nombre d’individus rhéophiles » et « densité totale d’individus » pourrait traduire une amélioration progressive de l’habitat et des zones de reproduction disponibles ainsi qu’une augmentation de la productivité du peuplement. Cette diminution peut être reliée aux travaux effectués (arasement) qui ont permis d’augmenter la quantité d’habitats disponibles (recharges granulométriques) suite à l’amélioration du transit sédimentaire. - L’augmentation de la métrique « densité d’individus omnivore » pourrait traduire un enrichissement organique du milieu.

La note IPR s’est légèrement améliorée suite aux travaux. Cela pourrait être la conséquence d’un changement progressif et lent des peuplements suite aux actions réalisées. Les travaux prévus à l’échelle du bassin (notamment en termes de décloisonnement) devraient permettre le retour des espèces absentes à l’heure actuelle (anguille, truite…).

Station de Buire Courcelles– D199 en 2014

Une pêche a été réalisée sur ce secteur avant le début des travaux : arasement d’un seuil.

Paramètres de la station de pêche D199.

Les paramètres relevés sur cette station témoignent d’un très bon état biologique selon les critères du SEQ-eau. Cette pêche électrique a été effectuée afin de déterminer le peuplement piscicole en place avant la réalisation des travaux et ainsi pouvoir évaluer son évolution lors du prochain inventaire piscicole qui aura lieu après les travaux.

Résultats de la pêche électrique réalisée en 2014 sur la station de Buire Courcelles. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 43 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 L’anguille (ANG), le brochet (BRO), le gardon (GAR), l’épinoche (EPI), le goujon (GOU) et la perche commune (PER) sont présents sur cette station. Ce peuplement est donc caractérisé par une diversité moyenne, avec 6 espèces recensées. Aucune truite n’a été capturée sur cette station.

Résultats des métriques et de l'Indice Poisson Rivière (IPR) : Sur cette station la note de l'IPR est de 52.83, soit un état « très mauvais » pour ce tronçon de la rivière.

Les métriques les plus déclassantes sont le « nombre d’espèces lithophiles », le « nombre d’espèce rhéophiles », la « densité d’individus invertivores » et la « densité totale d’individus ».

Comparaison des résultats peuplement théorique : Au vu des caractéristiques environnementales de la station de Buire-courcelles, les espèces principales théoriquement présentes sont : l’anguille, le chabot, le gardon, la loche franche, la truite fario et le vairon. Le chabot, la loche franche et la truite fario, sont absents de cette station malgré une probabilité de capture assez élevée. L’anguille est peu représentée malgré une probabilité de capture relativement élevée. L’épinoche malgré une probabilité de capture très faible est également présente. Les autres espèces capturées présentent des effectifs relativement en adéquation avec leur probabilité de capture.

Structure de la population de l'espèce repère (truite fario) : Aucune truite n’a été capturée sur cette station.

Discussion : Au travers de l’analyse des résultats de la pêche électrique, plusieurs éléments peuvent être avancés : - La classe de qualité obtenue par cette station (très mauvaise) indique la présence de peu d’espèces, principalement tolérantes ainsi qu’une abondance réduite. - La valeur élevée de la métrique associée aux espèces lithophiles et rhéophiles indique une altération des habitats lotiques et des zones de reproduction. - L’absence de truite fario, chabot, loche franche, de lamproie de planer, de vairon et de vandoise, poissons typique des têtes de bassin, explique l’importance des métriques « nombre d’espèces lithophiles » et « nombre d’espèces rhéophiles ». Cette absence peut s’expliquer par le manque de zones favorables à ces espèces (radiers et plats courants principalement). - La valeur élevée de la métrique « densité d’individus invertivores » traduit une altération des ressources alimentaires disponibles et plus particulièrement du peuplement de macroinvertébrés benthiques. - La valeur élevée de la métrique « densité totale d’individus » témoigne d’une altération de la productivité du peuplement.

La pêche après travaux n’a pas encore été réalisée.

Une autre mesure d’évaluation a été réalisée à Doingt (proximité du Menhir) par la DREAL Picardie dans le cadre de la campagne de prélèvements 2015 :

IBGN et IBD 2015, Doingt (DREAL Picardie).

Extrait de « Campagne de prélèvements 2015, réalisations d’indices biologiques IBGN et IBD sur plusieurs cours d’eau de la Somme » de la DREAL Picardie : « La portion de cours d’eau sur laquelle ont été réalisés les essais IBGN et IBD, située en milieu urbain, a été restaurée en 2012. Il convient de noter que le lit est jonché de nombreux macro-déchets. Cependant l’IBD semble mettre en évidence une eau de qualité correcte. Les résultats de l’indice IBGN sont également corrects. Si le groupe indicateur 7 n’est pas atteint, compte tenu du fait le trichoptère Glossosomatidae n’est représenté que par un seul individu (il en aurait fallu au moins trois), il est présent sur la station. Tout comme le groupe indicateur 6 (Sericostomatidae) également représenté par un seul individu. C’est finalement le taxon Hydroptilidae, de groupe indicateur 5, représenté par le genre Hydroptila, plutôt ubiquiste, qui est retenu. Ce résultat est finalement en adéquation avec le manque de robustesse de la note : des taxons relativement polluo-sensibles sont présents mais peu abondants, la qualité de l’eau est globalement correcte, les habitats et faciès de courants diversifiés. En première approche, deux hypothèses peuvent etre émises : - Des pollutions organiques de faible ampleur mais récurrentes sont très probables (prédominance des Hydropsychidae et Hydrobiidae), - Le lit, fortement surcreusé et assez colmaté, favorise les vitesses de courant élevées ; ces vitesses de courant élevées oxygènent suffisamment le milieu pour y permettre l’installation de quelques taxons relativement polluo-sensibles mais le colmatage freine l’implantation d’autres taxons. » Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 44 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Conclusion : Synthèse des ouvrages et seuils

Localisation Identification ouvrage / seuil Cours d'eau Remarque Franchissabilité Commune Tronçon Nom / type N°ROE Buse pont anc. Ligne Cologne Tincourt-B. I-3 57500 Absence de seuil Franchissable de ch. De fer Buire-C. / Cologne II-3 Ancien moulin Binard 34972 Absence de seuil Franchissable Cartigny Seuil au niveau Buire-C. / Absence de seuil, quelques embâcles Cologne II-3 station pompage 34978 Franchissable Cartigny seront retirés dans le cadre de l'action E1 agricole Buire-C. / Seuil moulin Cologne II-4 / III-1 83395 Dérasement en 2015 Franchissable Cartigny Maureguard Absence de seuil, retention Franchissable en d'embâcles au niveau de l'ancien abscence Cologne Doingt III-2 Ancienne scierie 57499 vannage : aménagement prévu dans d'embâcles sinon le nouveau programme infranchissable

Aménagé avec des cordons d'enrochement en 2015 Ancien moulin à Cologne Doingt III-2 34968 Inondations récurrentes en amont : Franchissable farine action prévue dans nouveau programme Ancien moulin du Cologne Doingt III-2 83445 Arasement partiel en 2012 Franchissable Menhir Cologne Doingt IV-2 Seuil 57797 Seuil avec vannes ouvertes Franchissable Ouvrages et seuils référencés dans la base ROE (base de données de référence) (Données ROE et Ameva, Mai 2016).

Réseau Localisation Identification ouvrage / seuil Obstacles au libre Remarque secondaire Commune Tronçon Nom / type écoulement Rivière Neuve Buire-C. RN-1 Seuil au niveau de l'ancien ch de fer Rivière Neuve Buire-C. RN-2 Passage sur remblai X Fossé des Buire-C. / FB-1 Passage sur remblai X Billes Cartigny Fossé des Buire-C. / FA Passage sur remblai X Aulnes Cartigny Buse colmatée : nettoyage prévu Fossé des dans le nouveau programme dans le X (du au Cartigny FE Buse de la route du moulin Binard Egouts but de limiter les débordements en amont colmatage) et sur la route Fossé des Cartigny FE 3 passages sur remblais X Egouts Fossé des Cartigny FE Moine : passage sous l'usine Egouts Ouvrages présents sur le réseau secondaire (Données Ameva).

Les ouvrages tels que les passages sur remblai, qui permettent aux riverains d’accéder à leurs parcelles, engendrent des problèmes d’écoulement au niveau du réseau secondaire et des marais alentours.

Perspectives du nouveau programme Actuellement, seul l’ouvrage de la scierie Nobecourt à Doingt cloisonne le cours d’eau en retenant divers embâcles. Ce dernier était prévu dans le précédent programme mais n’a pas pu être réalisé. Le seuil de la scierie de Nobecourt (ROE 57499) sera intégré au nouveau programme de travaux. Ainsi, à l’issu de la mise en œuvre du nouveau programme (Action A1), le cours d’eau sera totalement décloisonné. Des inondations récurrentes ont lieu en amont du seuil de Doingt (ROE 34968), les caves sont touchées et l’eau peut parfois monter jusqu’aux seuils des habitations. Une intervention au niveau de l’ancien bras usinier sera intégrée dans le nouveau programme dans le but d’élargir l’échancrure existante (au droit de la turbine) pour permettre le passage d’un débit plus important en cas de crue. Une opération de nettoyage de la buse sur le fossé des égouts est prévue dans le cadre de l’Action A5.

2.2.2. La restauration de la dynamique fluviale

2.2.2.1. Etat initial et objectifs

La morphologie du lit mineur de la Cologne est caractérisée par des profils transversaux trapézoïdaux. En règle générale, les berges présentent des hauteurs variant de 0,2 m à plus de 3,5 m associées des inclinaisons supérieures à 50 °. Sur la Cologne, l’encaissement du lit est surtout imputable aux anciennes pratiques d’entretien. En effet les opérations de curage systématique des années 70-80 ont laissé de nombreux stigmates sur le cours d’eau : élargissement de la section mouillée, sur- enfoncement du lit, rehaussement des rives par les produits de curage (merlons),… De plus la Longue Viole a subi, il y a une vingtaine d’années, une dérivation importante de son cours afin de recueillir les eaux de ruissellement provenant du hameau de . Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 45 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Le taux d’encaissement du lit mineur (hauteur de berge / largeur de section mouillée) illustre bien cette situation. Sur les rivières de plaines calcaires, on estime que le taux d’encaissement « naturel » varie de 0,2 à 0,4. 42% du linéaire présente un taux d’encaissement fort (Hauteur de berge/Largeur du lit>0,6). Cette situation affecte surtout le tronçon I de la Cologne où les hauteurs moyennes de berge varient de 2 à 3,5 m et la largeur du lit de 0,8 à 1 m.

Les anciennes campagnes de curage sont également à l’origine d’un endiguement prononcé du lit mineur sur certains secteurs. Cet endiguement, se traduit surtout par la présence de merlons en berge. Ces dépôts de boue accumulés lors des opérations de curage s’observent sur 14,6% du linéaire. Les merlons sont répartis sur l’ensemble du réseau et particulièrement sur les tronçons I (cultures à Marquaix et prairies de Tincourt-Boucly) et II (peupleraies et zones humides de Buire-Courcelles).

Au regard des taux d’encaissement constatés, la restauration de zones d’expansion de crue sur la Cologne apparaît aujourd’hui illusoire (enfoncement trop prononcé du lit par rapport au nivellement des parcelles environnantes). Cependant, elle reste toutefois localement possible notamment sur le tronçon I au niveau de la commune de Tincourt-Boucly où des opérations modestes d’arasement de merlon et de retalutage des berges en pente douce ont été préconisés dans le programme 2010-2014 afin d’assurer une meilleure connexion entre le lit mineur et majeur.

Cette action de restauration de la dynamique fluviale regroupe un ensemble d’opérations ayant pour finalité le reprofilage de rives en pente douce avant plantation, la restauration de champs d’expansion de crue en lit majeur et la stabilisation des banquettes sédimentaires en pied de berge. A l’échelle de la vallée, cette mesure a été préconisée sur 1 200 m de rive sur le tronçon I-4 de la Cologne. Sur ce secteur, l’encaissement était particulièrement marqué Cet encaissement du lit mineur lié aux merlons de curage engendre une déconnexion entre le cours d’eau et la végétation rivulaire entrainant la disparition des zones d’abris pour la faune piscicole et l’appauvrissement de la diversité faunistique et floristique. La déconnexion entre le lit mineur et le lit majeur est également avérée. La chenalisation du cours d’eau bride la rivière dans son évolution naturelle. Le piétinement des rives par le bétail, entraine des effondrements de berges, occasionnant une sur largeur du lit à l’origine de l’homogénéisation des faciés d’écoulement faisant obstacle à la capacité d’auto curage de la rivière. La sédimentation est alors accélérée, on observe un colmatage du fond. Profil de la Cologne avant restauration (Ameva, 2008).

D’un point de vue hydraulique, l’opération a pour objectifs d’améliorer les capacités d’autocurage de la rivière en restaurant des sections d’écoulement adaptées (stabilisation des banquettes sédimentaires). D’un point de vue biologique, le reprofilage des berges en pente douce permet de restaurer une ripisylve adaptée par des opérations de reboisement (dans le cadre de l’action de restauration des habitats) : recharge des pieds de berges en hélophytes, plantations d’îlots d’arbustif et d’alignements de hauts-jets.

2.2.2.2. Les travaux réalisés dans le cadre du programme 2010-2014

Dans le cadre du programme de restauration 2010-2014, un secteur a été restauré à Tincourt-Boucly. La rive abrupte présentait des glissements et des dégradations liés aux piétinements du bétail sur 1035 ml.

Localisation des aménagements réalisés (IGN Scan25, AMEVA). Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 46 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 LOCALISATION Année de Montant des Montant des Type d'intervention Cours d'eau Tronçon Commune Section Parcelle réalisation travaux HT travaux TTC 259, Tincourt- Reprise des rives en pente douce sur 1200 Cologne I-4 D2 260 et 2011 34 587,00 € 41 366,05 € Boucly ml 261 Mesures réalisées lors du programme de restauration 2010-2014.

TOTAL TRAVAUX DE RESTAURATION DE LA DYNAMIQUE FLUVIALE (2010-2014) : 41 366,05 € TTC.

Les travaux à Tincourt-Boucly

La rive a été reprise en pente douce 2/1 et le merlon de curage arasé sur une distance de 1200 m avec exportation des terres à l’aide d’une pelle mécanique et de tracto-bennes.

Reprise de la berge : Photos pendant et après les travaux réalisés en 2011 (AMEVA).

D’autres opérations ont été réalisées sur le secteur : mise en place de clôtures et abreuvoirs, plantations d’hélophytes et de ligneux (ces opérations sont décrites par la suite).

2.2.2.3. Conclusion et perspectives

Des mesures de profils ont été réalisées afin de rendre compte de l’évolution des profils en comparaison avec les profils initiaux relevés dans le plan de gestion. L’ensemble des mesures qui suivent ont été réalisées en période de hautes eaux, le niveau d’eau excédentaire de la région du printemps 2013 a gonflé les masses d’eaux superficielles expliquant ainsi les différences avec les profils initiaux.

- Les points 1 à 5 coïncident aux points établis lors de l’élaboration des profils initiaux. - Les points complémentaires 1 à 3 correspondent à de nouveaux points de relevés, présentant un profil différent et non établis lors du diagnostic du plan de gestion. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 47 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Point 1 :

Profils transversaux avant et après travaux.

L’encaissement du lit a été effacé. La reconnexion de la rivière et du pied de berge est effective. Le substrat se compose de cailloux grossiers (32-64 mm) et fins (16-32mm) avec comme faciès un plat courant.

Point 2 :

Profils transversaux avant et après travaux.

Cours d’eau avant et après travaux (Ameva).

La lame d’eau a diminuée, on note l’apparition d’un plat courant créant une diversité des habitats, l’implantation d’un îlot ligneux va permettre de restaurer la ripisylve et recréer de l’habitat.

Point 3 :

Profils transversaux avant et après travaux.

La lame d’eau à diminuée de 10 cm, le substrat se compose de limons et de sables, on note un décolmatage progressif de la zone, un substrat caillouteux se tient à 2 cm sous la couche de sable.

Point 4 :

Profils transversaux avant et après travaux.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 48 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Le substrat n’est plus limoneux à 100%, on retrouve un substrat sableux au milieu du chenal d’écoulement. Un îlot ligneux va permettre de palier au déficit de ripisylve du passé.

Aspect du cours d’eau après travaux (Ameva).

Point 5 :

Profils transversaux avant et après travaux. Abreuvoir stabilisé (Ameva).

La pose d’un abreuvoir va permettre aux bovins de s’abreuver en évitant toute dégradation de berges, et remise en eaux de MES provenant de la dégradation de la berge. Le fond a été décolmaté, on retrouve un substrat composé de fins cailloux et de sable.

Point 6 :

Profils transversaux avant et après travaux.

On observe un décolmatage progressif du lit, avec l’apparition du substrat sableux.

Point 7 :

Profils de la berge avant et après les travaux réalisés en 2011 (AMEVA).

On observe une modification du faciès d’écoulement, avec l’apparition d’un plat courant avec une zone de cailloux totalement décolmatée.

Point complémentaire 1 :

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 49 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Point complémentaire 2 :

Point complémentaire 3 :

Dans le cadre du programme de restauration 2010-2014, 1 200 ml de berge du cours d’eau de la Cologne ont fait l’objet des travaux de restauration de la dynamique fluviale, soit 8 % du linéaire (hors berges artificialisées qui représentent 4,8 % des berges de la Cologne). Lors du diagnostic, on estimait que 14,6 % des berges présentaient un merlon, ainsi cette opération sur 1200 ml a permis le retrait de 50 % des merlons en bordure de la Cologne.

L’opération a permis la restauration d’un écoulement plus dynamique qui a entrainé le décolmatage du substrat : la rivière a retrouvé sa capacité d’auto-curage.

En complément du suivi hydromorphologique effectué par la MATAER, des IBGN et IBD ont été évalués par la DREAL Picardie en 2014 et 2015 à Tincourt-Boucly en aval du secteur restauré :

Résultats 2014 : Extrait de « Campagne de prélèvements 2014, réalisations d’indices biologiques IBGN et IBD sur plusieurs cours d’eau de la Somme » de la DREAL Picardie : « Les résultats de l’indice IBGN traduisent un état biologique médiocre. La note de groupe faunistique indicateur n’est que de 3, caractérisée par le Trichoptère Limnephilidae. De plus, cette note IBGN déjà basse est peu robuste, la note du groupe indicateur second Gammaridae n’étant que de 2. Les quelques taxons présents, majoritairement des diptères, des mollusques, des achètes et des triclades sont polluo-résistants. Il convient de noter que les travaux de restauration entrepris en amont immédiat du site de prélèvement sont très récents (rechargement en substrats minéraux en été 2014). Etant donné leur ampleur, le milieu a forcément été perturbé. De plus, le cours d’eau reste malgré tout très perturbé plus en amont. IBGN et IBD 2014, aval du secteur restauré à Tincourt-Boucly (DREAL Picardie).

L’IBD, moyen, est caractérisé par la forte prédominance de 4 taxons, dont le taxon euryèce ADMI et trois taxons caractéristiques d’une forte eutrophisation. De nouveaux prélèvements biologiques IBD et IBGN pourraient de nouveau être réalisés en 2015 au même point de prélèvement (aval de la zone restaurée). »

Résultats 2015 :

Extrait de « Campagne de prélèvements 2015, réalisations d’indices biologiques IBGN et IBD sur plusieurs cours d’eau de la Somme » de la DREAL Picardie : « Les résultats de l’indice IBGN traduisent un état biologique moyen. La note de groupe faunistique indicateur n’est que de 5, caractérisé par le trichoptère Hydroptilidae, représenté par le genre Oxyethira, plutôt inféodé aux milieux lentiques. De plus, cette note note IBGNdéjà peu élevée est peu robuste, la note du groupe indicateur second Limnephilidae n’étant que de 3. La diversité des taxons est faible (18). Les Asellidae et les Oligochètes représentent une très forte proportion d’un peuplement globalement polluo-résistant. L’IBD est caractérisé par la forte prédominance de 3 taxons, dont l’un (EOMI) est caractéristique d’une forte eutrophisation, le second (ADMI) est euryèce et le troisième (PTLA) permet de maintenir la note à un niveau moyen.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 50 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Un suivi physico-chimique serait nécessaire pour tenter d’identifier plus précisément les causes d’eutrophisation. »

IBGN et IBD 2015, aval du secteur restauré à Tincourt-Boucly (DREAL Picardie).

Conclusion : Malgré les problèmes d’eutrophisation, l’état biologique tend vers une amélioration.

Perspectives du nouveau programme :

Le secteur amont de la Cologne à Marquaix et Tincourt Boucly présente un profil de berge encaissé avec des hauteurs de berge de l’ordre de 2 m et une largeur de cours d’eau de 0,9 m. Un chemin enherbé (ancienne voie de chemin de fer) longe le cours d’eau en berge gauche. La station d’épuration de Roisel rejette ses effluents traités via un fossé un peu plus en amont de la Cologne. Ce secteur est récepteur des eaux de ruissellement du sous bassin de Marquaix-Hamelet

Aspect de la Cologne sur la partie amont à Marquaix (Tronçon I-2, Ameva, 2016).

La restauration des berges et de la dynamique fluviale sur ce secteur est intégrée dans le nouveau programme de travaux. Cette opération ne sera pas réalisée sur l’intégralité du linéaire mais en plusieurs secteurs afin de maintenir certains ilots de ligneux déjà en place, elle vise différents objectifs : - Améliorer les capacités d’autocurage du cours d’eau en restaurant une section d’écoulement adaptée avec des banquettes submersibles en pied de berge, - Améliorer les capacités d’autoépuration du cours d’eau avec la plantation d’hélophytes sur banquettes en pied de berge qui représenteront également un habitat dans ce secteur qui en est dépourvu, - Valoriser le cours d’eau en bordure du chemin.

Un second tronçon correspondant à l’ancien bief du seuil de Maureguard arasé en 2015 sera restauré au niveau des communes de Buire-Courcelles et Cartigny. Cette mesure concerne un linéaire de 480 ml. La restauration du cours de la Cologne à ce niveau répond à plusieurs objectifs : La restauration du lit en amont immédiat du seuil arasé en septembre 2015 (200 ml) : création d’habitats de pied de berge au niveau des banquettes existantes suite à la baisse du niveau d’eau liée à l’arasement du seuil et restauration du substrat (habitats pour la faune benthique et piscicole en général), La restauration de la dynamique fluviale sur la traversée de la Lainière de Picardie : création d’habitats de pied de berge, restauration de la dynamique fluviale en rechargeant les berges au niveau des secteurs érodés (correction de la surlargeur et renforcements des berges), protection mécanique des berges au niveau des collecteurs pluviaux puis restauration du substrat (habitats pour la faune benthique et piscicole en général).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 51 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 2.2.3. Diversification des habitats aquatiques

2.2.3.1. Etat initial et objectifs

La restauration des habitats aquatiques poursuit les objectifs généraux de la Directive Cadre Européenne et du SDAGE Artois Picardie. Sur la Cologne, le PDPG de la Somme met en évidence une fonctionnalité globale de 1% de sa capacité théorique (contexte dégradé).

Le diagnostic effectué en 2008 faisait état d’un cours d’eau dont 80 % du linéaire apparaissait défavorable au développement des espèces repères. Cette situation s’explique par : . l’abondance des secteurs remaniés (tronçons recalibrés et endigués) caractérisés par des écoulements homogènes ; . l’homogénéisation des substrats vaso-limoneux induite par les recalibrages (sédimentation liée aux pentes faibles), le ruissellement (apports de limons) et les curages (retrait des substrats grossiers) ; . l’encaissement important et l’artificialisation des rives limitant les habitats en berge (absence de sous-berges, bois mort, hydrophytes,…).

Lors du précédent programme, des opérations de recharge granulométrique, de mise en place de Débris Ligneux Grossiers et des plantations avaient été préconisées afin de diversifier les habitats.

2.2.3.2. Les travaux réalisés dans le cadre du programme 2010-2014

Dans le cadre du programme de restauration des habitats aquatiques 2010-2014, deux zones ont été concernées : - la zone restaurée à Tincourt Boucly a fait l’objet de plantations (900 m²) et d’une recharge granulométrique sur 400 m² - une zone en amont de l’ancien moulin de Doingt qui a été aménagé a fait l’objet d’une recharge granulométrique sur 300 m².

Localisation des aménagements réalisés (IGN Scan25, AMEVA).

LOCALISATION Année de Montant des Montant des Type d'intervention Cours d'eau Tronçon Commune Section Parcelle réalisation travaux HT travaux TTC 259, Tincourt- Cologne I-4 D2 260 et Recharge granulométrique sur 400 m² 2013 6 200,00 € 7 415,20 € Boucly 261 259, Tincourt- Plantations d'hélophytes sur 500 m², de Cologne I-4 D2 260 et 2012 7 050,00 € 8 431,80 € Boucly ligneux : 400 m² et 50 sujets 261 Cologne III-2 Doingt AK 75 Recharge granulométrique sur 300 m² 2014 4 700,00 € 5 621,20 € Mesures réalisées lors du programme de restauration 2010-2014.

TOTAL TRAVAUX DE DIVERSIFICATION DES HABITATS (2010-2014) : 21 468,20 € TTC.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 52 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les travaux à Tincourt-Boucly

Plantations de ligneux et recharge granulométrique à Tincourt Boucly (Ameva).

Les opérations de diversification des habitats sont complémentaires aux travaux d’arasement de merlons sur 1200 ml effectués en 2012. Les reboisements ont été effectués d’après les préconisations techniques du CRPF (quantité, espèces) suite à une visite de terrain dans le cadre du partenariat AMEVA – CRPF. Ils ont été réalisés sur une surface de 900m² (ligneux) sous forme d’îlots et pour les hélophytes sous forme de cordon. Les recharges granulométriques ont concernées une surface de 400 m² sur ce même secteur.

2.2.3.3. Conclusion et perspectives

Les salmonidés, espèces migratrices, remontent les cours d’eau et se reproduisent en eau douce dans des frayères à substrat de type caillouteux. La Cologne est composée majoritairement de substrat de type limono-vaseux. De ce fait, la Cologne est en déficit de ce type de frayères. Dans le cadre du programme de travaux de restauration 2010-2014, 700m² de recharge granulométrique ont été mis en place. Les plantations d’hélophytes et de ligneux permettent de créer des habitats de berges supplémentaires sur la Cologne déficitaire (0,43 % d’habitats de pied de berge).

Un suivi piscicole a été réalisé dans le cadre du piscipôle (partenariat entre la Fédération de pêche de la Somme et de l’Ameva) :

Les EPA (Echantillon Ponctuel D’Abondance) TRF (Truite fario) (Extrait de la Synthèse Fédération de pêche de la Somme) Afin de suivre l’évolution de la reproduction de la truite fario sur le bassin de la Cologne, trois stations ont été échantillonnées sur la Cologne en 2014.

Caractéristiques des pêches réalisées sur la Cologne.

Il n’y a pas eu de capture sur la Cologne.

La Truite fario est peu présente sur le réseau hydrographique de la Cologne, ce qui peut s’expliquer par les activités anthropiques (connexions avec des étangs, qualité de l’eau dégradée (apport du ruissellement et rejet de la station d’épuration en tête de bassin), et augmentation de la température de l’eau due aux rejets). Cependant, les recharges granulométriques représentent un support d’habitats pour les invertébrés et donc pour la faune piscicole en général (nutrition).

Dans le précédent programme, la mise en place de DLG avait été prévue sur le tronçon II-1 dans la deuxième phase de cinq ans. Cette opération ne sera pas reprise dans le cadre du nouveau programme de travaux. En effet, par retour d’expérience sur d’autres cours d’eau, ces derniers n’étaient pas maintenus, les riverains souhaitant les retirer afin de maintenir le libre écoulement des eaux. Cependant, d’une manière naturelle, les débris ligneux représentent des zones de cache pour le poisson et permettent de diversifier localement l’écoulement.

Perspectives du nouveau programme :

Dans le nouveau programme de travaux, des opérations de plantations d’hélophytes en pied de berge sont intégrées dans les actions de restauration de la dynamique fluviale et les actions de renforcement de berge. Des recharges granulométriques sont prévues sur 300 m² sur les tronçons III-1, III-2 et IV-2 et certaines sont intégrés dans les opérations de restauration de la dynamique fluviale. Elles permettront d’augmenter les surfaces d’habitats pour la faune benthique (invertébrés) et donc la faune piscicole de manière générale (nutrition).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 53 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 2.2.4. Les protections rapprochées

2.2.4.1. Etat initial et objectifs

La conservation des prairies en fond de vallée constitue l'une des meilleures protections du cours d'eau contre les pollutions diffuses (limitation du ruissellement, piège à nitrates,…). Cependant en l’absence de clôture, l’exploitation des herbages pour l’élevage peut être à l’origine de nuisances : . Apports de MES et colmatage de frayères. . Altération ponctuelle de la qualité de l’eau : apports de matières organiques, nitrates, phosphates,… L’apparition d’algues filamenteuses a d’ailleurs été souvent constatée en aval des abreuvoirs. . Elargissement de la section mouillée favorisant l’envasement et l’augmentation de la température de l’eau.

Lors du diagnostic effectué en 2008, il avait été constaté que les prairies pâturées occupent 10,5 % des parcelles riveraines de la Cologne et que 53 % d’entre elles étaient dépourvues de clôtures. Cependant, en raison de l’encaissement du lit, les dégradations consécutives aux piétinements du bétail n’affectent que 1,2 % des berges de la Cologne. Ainsi, seulement 318 m de rives étaient dégradés sur l’aval du tronçon I.

Les problématiques causées par le bétail peuvent être facilement résolues par la pose de clôtures et d'abreuvoirs. Ces protections rapprochées concernent uniquement les parcelles pâturées où le cours d'eau est accessible aux animaux ainsi que les secteurs concernés par des opérations de retalutage et de reboisement. Elles permettent : . De protéger les rives et le lit du piétinement du bétail (limitation de l’envasement, des sur-largeurs de la section mouillée, protection des frayères,…), . De protéger les végétaux plantés en rive.

2.2.4.2. Les travaux réalisés dans le cadre du programme 2010-2014

Dans le cadre du programme de travaux 2010-2014, la mise en place de clôtures et abreuvoirs ne concernaient que le secteur restauré à Tincourt-Boucly. Une clôture a été mise en place sur 1000 ml et trois descentes abreuvoirs ont été aménagées.

Localisation des aménagements réalisés (IGN Scan25, AMEVA).

LOCALISATION Année de Montant des Montant des Type d'intervention Cours d'eau Tronçon Commune Section Parcelle réalisation travaux HT travaux TTC 259, Tincourt- Cologne I-4 D2 260 et Mise en place d'une clôture sur 1000 ml 2012 8 000,00 € 9 568,00 € Boucly 261 259, Tincourt- Pose de trois abreuvoirs stabilisés au Cologne I-4 D2 260 et 2012 3 000,00 € 3 588,00 € Boucly niveau des descentes existantes 261 Mesures réalisées lors du programme de restauration 2010-2014.

TOTAL TRAVAUX DE PROTECTIONS RAPPROCHES (2010-2014) : 13 156 € TTC.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 54 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les travaux réalisés

La berge est dégradée suite au piétinement du bétail pour s’abreuver dans le cours d’eau. Les travaux consistent à la pose d’une clôture à vaches qui empêche la venue des bovins dans le cours d’eau. L’aménagement de la clôture permet à la berge dégradée de se stabiliser, de réduire l’envasement localisé du cours d’eau et d’augmenter le nombre d’habitats de berge.

2.2.4.3. Conclusion

Dans le cadre du programme de travaux 2010-2014, 1000 ml de berges ont été clôturées sur la Cologne afin de protéger les rives du piétinement au niveau du secteur restauré de Tincourt-Boucly.

2.2.5. Le renforcement de berges

2.2.5.1. Etat initial et objectifs

L’érosion des berges est un phénomène naturel. Cependant, la chenalisation du lit mineur de la Cologne ou son artificialisation des berges accentuent ce phénomène, ainsi que la présence de rats musqués et de ligneux de hauts jets accentuent l’érosion. Ce phénomène devient problématique lorsque des biens, des personnes ou des activités économiques sont menacés (habitations, accotement de route, abords de ponts,…). Seuls ces secteurs à enjeux font l’objet de renforcements adaptés dans le cadre du plan de gestion.

2.2.5.2. Les travaux réalisés dans le cadre du programme 2010-2014

Dans le cadre du programme de travaux 2010-2014, les renforcements de berge ont été préconisés sur 370 ml dont 85 % en technique uniquement végétale.

Localisation des aménagements réalisés (IGN Scan25, AMEVA).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 55 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 LOCALISATION Année de Montant des Montant des Type d'intervention Cours d'eau Tronçon Commune Section Parcelle réalisation travaux HT travaux TTC Buire- Tressage de saule et plantation Cologne II-2 T 70 2010 1 290,00 € 1 542,84 € Courcelles d'hélophytes sur 15 ml Cordon d'enrochement en pied de berge Non Cologne III-2 Doingt AH 82 sur 25 ml (18 m3) effectué AB 125 Enrochement libre végétalisé sur 30 m (20 Non Cologne IV-2 Doingt A3 1263 m3) effectué Tressage de saule et plantation Cologne IV-2 Péronne AH 299 2010 1 785,00 € 2 134,86 € d'hélophytes sur 30 ml Rivière Buire- Double tressage avec plantations sur 20ml RN-2 T 77 2013 4 520,00 € 5 405,92 € Neuve Courcelles (donc 2x20 ml) Mesures programmées/réalisées lors du programme de restauration 2010-2014.

TOTAL TRAVAUX DE PROTECTIONS DE BERGES (2010-2014) : 9 083,62 € TTC.

Les travaux de renforcement à l’aide d’enrochement n’ont pas pu être effectués, les propriétaires n’étant pas en adéquation avec les aménagements préconisés. Donc, seules les protections relevant du génie végétal ont été réalisées sur 85 ml de berges cumulés.

Les travaux à Buire Courcelles

Sur la commune de Buire-Courcelles, une ancienne ligne de chemin de fer traverse la Cologne. En aval immédiat de l’ouvrage une anse d’érosion affectait la rive droite sur environ 15 m et une largeur de 2 m. Situé à l’extrados d’un méandre, ce phénomène menaçait l’accotement d’un chemin d’exploitation qui est également emprunté par de nombreux promeneurs. Le secteur étant bien ensoleillé (exposition sud) et l’encaissement du lit relativement limité (hauteur 1,3 m), l’utilisation de végétaux a été préconisé pour stabiliser la rive et créer des habitats de pied de berge. Cet aménagement vise également à valoriser le cours d’eau, le secteur étant fréquenté par les promeneurs.

Berge avant, pendant et après les travaux réalisés en 2010 (Ameva).

Les travaux à Péronne

En amont de sa confluence avec les étangs de la vieille Somme, la Cologne longe en rive droite un parc urbain de la commune de Péronne. Bien que relativement plane la rive était dégradée sur une trentaine de mètres, principalement en raison du désherbage chimique pratiqué par les services communaux (destruction du couvert végétal). Au vue de sa situation, ce secteur apparaissait particulièrement adapté pour mettre un place un chantier vitrine afin de sensibiliser le public aux techniques du génie végétale.

Berge avant, pendant et après les travaux réalisés en 2010 (Ameva).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 56 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les travaux sur la Rivière Neuve à Buire Courcelles

La Rivière Neuve sur sa partie aval (tronçon 2) longe en rive droite un parking de la ferme du moulin de Binard. La rive présente une forte déclivité (hauteur maximale de 2,5 m et pente de 60°). Cette morphologie associée à des pratiques inadaptées (remblais divers, absence d’entretien des ligneux) lui confèrent une grande instabilité : glissements et ravinement du talus. Compte tenu de l’usage des abords de la Rivière Neuve sur ce secteur (parking et aire de stockage d’engins agricoles), une stabilisation de la rive droite apparaissait indispensable.

Glissements de berge le long du parking de la parcelle T 77 (Ameva, 2008).

La morphologie de la berge (très pentue) constituant le facteur majeur de son instabilité, le talus a été dévégétalisé puis reprofilé en deux terrasses stabilisées au moyen de ceintures de graminées et d’hélophytes.

Berge pendant (2013) et après (2016) les travaux réalisés en 2013 (Ameva).

2.2.5.3. Conclusion et perspectives

Dans le cadre du programme de travaux 2010-2014, 85 ml de berges ont été renforcés. L’ensemble des aménagements de génie végétal réalisé sur la Cologne présente un bon taux de reprise et a permis une restauration des berges présentant des dégradations et étant dépourvues totalement d’habitats. Les plantations effectuées au niveau du double tressage sur la Rivière Neuve n’ont pas repris, le cours d’eau n’étant pas toujours en eau. Cependant, l’aménagement permet toutefois de maintenir la berge.

Perspectives du nouveau programme :

Les opérations prévues dans la seconde phase du précédent programme sont maintenues et donc intégrés au nouveau programme de travaux. Elles concernent 250 m de rives sur le tronçon IV-2 de la Cologne, des protections de type plantations d’hélophytes sur tressage de saules seront réalisées après retrait des protections hétéroclites mises en place par les riverains pour protéger les berges de l’érosion.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 57 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 II.3. LES TRAVAUX D’ENTRETIEN

2.3.1. Les opérations réalisées dans le cadre de l’article L.215-14 du Code l’environnement

2.3.1.1. La gestion des embâcles

Cette mesure consiste au retrait sélectif des débris ligneux et autres entraînant une entrave à l’écoulement ou à la circulation des sédiments. Les embâcles considérés comme non gênants sont maintenus en place ou le cas échéant repositionnés et fixés dans le but de diversifier les habitats.

Les travaux réalisés

Lors de cette première phase de cinq ans : - Tous les embâcles ont été retirés sur l’ensemble du réseau hydrographique, Arbre versé à Buire Courcelles. dans le cadre de la réserve prévisionnelle ainsi que ceux préconisés dans le programme de travaux 2010-2014.

Conclusion

Le retrait des embâcles a permis de restaurer le libre écoulement des eaux ainsi que le transport sédimentaire.

Embâcles divers à Doingt. 2.3.1.2. Faucardage sélectif de la végétation aquatique

Cette mesure consiste au retrait ciblé d’une partie de la végétation aquatique du lit afin de limiter l’élévation de la ligne d’eau en période estivale et de favoriser l’autocurage du cours d’eau en maintenant un chenal central.

Les travaux réalisés

Lors de cette première phase de cinq ans, le faucardage a été réalisé sur la Cologne à Doingt sur une surface de 500 m². Le faucardage a été réalisé deux fois par an. Le faucardage est strictement limité à l’axe du chenal d’écoulement sur 1/3 de la section mouillée. Les herbiers implantés latéralement, seul support d’habitat disponible sur ce secteur, sont préservés.

Conclusion

L’opération de faucardage a pour objectif de faire baisser les niveaux d’eau dans un secteur urbanisé (protection de biens et personnes) tout en favorisant le dévasement du lit par la restauration de chenaux auto-curant. D’un point de vue biologique, elle permet également de diversifier les herbiers.

2.3.1.3. Gestion des ripisylves

La gestion des ripisylves est un ensemble d’opérations de fauche, élagage, recépage pratiquées sur la végétation des rives. Elles visent notamment à maintenir des accès en berge sur les secteurs ouverts au public, à assurer la stabilité des rives, à favoriser la biodiversité des essences, à maintenir les sujets en bon état sanitaire, à prévenir la formation d’embâcle,…

Lors de cette première phase de cinq ans : - 575 m² de plantations font l’objet d’un entretien à raison d’une fois par an (désherbage manuel, taille…) - une superficie d’environ 6100 m² a été fauchée/ débroussaillée à une fréquence de deux passages par an dans les secteurs répondant à des enjeux paysagers et d’usages avec le maintien d’un accès au cours d’eau, et également pour maintenir le libre écoulement des eaux où le lit à tendance à se végétaliser en raison d’un faible écoulement ; - un retour d’entretien sur les plantations effectuées dans le cadre du programme de travaux a été réalisé sur 75 m² (2010- 2012) et 500 m² (2012-2013) afin d’assurer la pérennité des aménagements et remplacer les éventuel plants non repris ; - 2700 ml (2010-2012) et 2100 ml (2013-2014) d’essences arbustives et arborées ont fait l’objet d’un recépage afin d’assurer une ouverture du milieu ; - 4 saules ont été élagués ; - 7 arbres ont été abattus, essentiellement des arbres malades ou dépérissants.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 58 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Fauche des berges. Abattage d’une cépée (Marquaix).

Emondage de saules (Doingt).

Conclusion

Les actions de fauche et débroussaillage ont été menées annuellement afin de maintenir les accès en berge dans les secteurs fréquentés par le public et au niveau d’ouvrages de franchissement. La gestion des ligneux permet de maintenir les sujets en bon état sanitaire, limiter les risques de verse, maintenir la stabilité de rives encaissées, éviter la propagation de maladie telle que la graphiose de l’Orme ou encore de conserver des alignements de saules têtards dans les secteurs fréquentés.

Perspectives du nouveau programme : La réserve prévisionnelle pour la gestion des embâcles sur l’ensemble du linéaire de la Cologne et affluents est apparue adéquate et sera donc maintenue dans le cadre de la gestion équilibrée afin de garantir le libre écoulement et la protection contre les inondations. Cependant, des obstacles à l’écoulement ont été constatés sur le terrain, notamment en amont du cours d’eau, il s’agit de souches aux dimensions conséquentes et d’un ouvrage colmaté. Une action est prévue afin de rétablir le libre écoulement des eaux. Cette opération n’est pas intégrée dans l’opération de gestion des embâcles, car les interventions nécessitent des engins et du matériel spécifiques (nettoyage de buse). Le faucardage sur le linéaire urbanisé à Doingt apparait indispensable afin de limiter la hausse du niveau d’eau en période estivale. Le recépage sera maintenu sur de nombreux secteurs afin de diversifier les classes d’âge et maintenir la stabilité des berges encaissées. La nécessité de cette action peut présenter des variations en termes de secteurs et de besoin, une réserve globale de recépage sera proposée afin de pallier à toute éventualité. Une enveloppe a également sera prévue pour la gestion des gros arbres.

2.3.2. Scarification des substrats grossiers

Cette mesure curative vise à rétablir et/ou maintenir la porosité du substrat plus ou moins colmaté par les sédiments fins ou les concrétions calcaires et apporter une meilleure oxygénation. Réalisée par grattage manuel, elle a pour objectif de maintenir la porosité des substrats caillouteux représentant un habitat pour la faune benthique et piscicole (nutrition). Cette opération s’inscrit dans le cadre réglementaire suivant : DCE, Article L.211-1 du Code de l’Environnement, PDPG de la Somme « Nettoyage de frayères ».

Les travaux réalisés

Lors de cette première phase de cinq ans, la scarification a été réalisée sur trois secteurs totalisant une surface de 1450 m² à raison d’un passage par an : - Sur la Cologne à Tincourt-Boucly (Tronçon I-4) où une recharge granulométrique avait été effectuée sur 400 m², - Sur la Cologne à Doingt sur 950 m² (Tronçon III-2) et à Doingt-Péronne (Tronçon IV-2) sur 100 m² au niveau de frayères potentielles identifiées.

Décolmatage manuel des zones caillouteuses Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 59 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Conclusion et perspectives

La scarification permet de maintenir une porosité et une oxygénation nécessaire à une faune benthique, source de nutrition pour la faune piscicole en générale.

Perspectives du nouveau programme : La scarification des secteurs rechargés et des zones caillouteuses identifiées comme représentant un support d’habitats (faune benthique et piscicole en général) sera maintenue.

2.3.3. Gestion des espèces indésirables

2.3.3.1. Piégeage du rat musqué Ondatra zibethicus

Originaire d’Amérique du Nord, le rat musqué a été introduit en Tchécoslovaquie au début du XXème siècle, dans le but de commercialiser sa fourrure. Il a ensuite colonisé une grande partie de l’Asie et de l’Europe. La France a été colonisée par cette espèce dès 1930. Naturalisé à partir d’individus échappés d’élevages, Ondatra zibethicus est aujourd’hui présent dans la quasi-totalité de l’hexagone. Il a largement colonisé les plans d’eau et les berges des rivières. Long de 45 à 65cm (dont 30 à 40cm pour la tête et le corps), le rat musqué possède une large tête avec de courtes oreilles. Il est également muni d’incisives puissantes dont il se sert pour se nourrir (roseaux, joncs, nénuphars…), et pour construire des huttes de bois et de plantes aquatiques. Sa période de reproduction s’étale de mars à fin septembre. Il possède une forte capacité de colonisation, le rat musqué fait deux ou trois portées de 3 à 8 jeunes en moyenne par an, ces derniers atteignant la maturité sexuelle dès l’âge de 3 mois. Un rat musqué peut vivre 4 à 5 ans. En creusant des réseaux de galerie très étendus (environ 10m par individu), le rat musqué fragilise considérablement les rives, les rendant plus sensibles aux phénomènes de glissement et de sape. En outre, il présente un risque sanitaire pour l’homme par la transmission de la Leptospirose.

Sur la vallée de la Cologne, environ 14% des berges sont touchées par les dégradations dues au rat musqué, en particulier au niveau des tronçons II et III. La présence de berges fortement pentues et laissées à nu favorisent leur installation. Dans le cadre du programme de travaux 2010-2014, les piégeages ont eu lieu sur 1580 ml suite aux travaux de restauration de dynamique fluviale (afin de protéger les jeunes plants) ainsi que sur les secteurs encaissés (Doingt, Péronne). Ces piégeages ont lieu trois fois par an.

Piégeage d’un rat sur la Cologne (Ameva, 2011).

2.3.3.2. Gestion de la Renouée japonaise Fallopia japonica

La Renouée japonaise Fallopia japonica est une plante qui a été introduite en Europe au 19ème siècle, à des fins d’ornement. Echappée des jardins, elle a commencé à fortement se développer à partir des années 1950 au point de devenir invasive. Cette plante pionnière colonise tous types de milieux ouverts, à condition qu’ils ne soient pas trop secs (rives des cours d’eau, décharges, zones de remblai, bords de route…). D’une hauteur de 1 à 3m, la renouée possède la faculté de se développer au détriment de toute autre espèce végétale et ne connaît pas de prédateurs. Elle constitue donc une menace importante pour la biodiversité des ripisylves. En outre, cette plante annuelle n’offre aucune couverture du sol pendant la saison hivernale (augmentation de la sensibilité des berges face à l’érosion).

La renouée du Japon est présente en bordure de la Cologne et fossés annexes (tronçons I-2, III-2, FB-2 et FE) sous la forme de massifs et couvrent une surface totale de 610 m². L’opération consiste en une fauche avec exportation des résidus trois fois par an.

2.3.3.3. Conclusion et perspectives

Les résultats du piégeage du rat musqué restent mitigées et anecdotiques à l’échelle de la vallée, en effet, la prolifération de l’espèce peut varier en nombre et migrer sur d’autres secteurs. De plus, le piégeage n’apparait pas toujours efficace au niveau des secteurs accessibles au public, les cages étant difficilement dissimulables. Ainsi le piégeage permet seulement de réguler la population sur certains secteurs. D’après les expériences sur certains réseaux hydrographiques, la présence régulière d’un piégeur agréé apparait plus efficace mais ne permet pas cependant l’éradication de cette espèce qui est présente sur l’ensemble du bassin de la Somme.

Perspectives du nouveau programme : Les opérations de piégeage ne seront pas maintenues. Les opérations de fauche exportatrice de la Renouée seront poursuivies afin de limiter son expansion.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 60 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Conclusion générale

En terme d’habitats, des frayères potentielles de Lamproie de planer Lampetra planeri, Truite fario Salmo trutta fario et Vandoise sont présentes sur la Cologne depuis la RD87 à Marquaix jusqu’à la confluence avec la Somme à Péronne (Classement au titre de « l’arrêté frayères » du 4 Avril 2014).

Lors de pêches électriques réalisées en 2014 à Doingt rue du Menhir, 3 espèces différentes ont été identifiées avant travaux : le Chabot (362 individus), l’anguille (3), la truite fario (123) et le gardon (1) puis 3 espèces après travaux : le chabot (245 individus), le gardon (10) et la Vandoise (1). Sur la station de Buire-Courcelles en 2014, 6 espèces différentes ont été capturées : l’épinoche (4), le brochet (2), l’anguille (2), la perche (1), le goujon (1) et le gardon (1). A Doingt, la note IPR s’est légèrement améliorée suite aux travaux. Cela pourrait être la conséquence d’un changement progressif et lent des peuplements suite aux actions réalisées. Les travaux prévus à l’échelle du bassin devraient permettre le retour des espèces absentes à l’heure actuelle (anguille, truite…). Au vu de ces inventaires piscicoles, on observe sur la Cologne un peuplement mixte. La diversité est peu importante, ce qui peut s’expliquer en partie par un milieu dégradé.

Un IBGN a été réalisé en 2011. La note obtenue de 11, ce qui reflète une qualité moyenne du milieu. Ces indicateurs de suivi traduisent une évolution lente du milieu.

La première phase de cinq ans d’un programme préconisé sur 10 ans a été mise en œuvre de 2010 à 2014 sur le cours d’eau afin d’améliorer la qualité hydromorphologique et écologique. Certaines mesures d’évaluation sont toujours en cours, en sachant qu’il faut tenir compte du temps de réactivité du milieu. Les aménagements d’amélioration du milieu ont contribué à faciliter les écoulements mais également à améliorer les habitats (de berge et aquatiques) tout en tenant compte des usages. A la vue des potentialités du cours d’eau, les efforts de restauration qui ont été engagés sont à poursuivre. Une seconde phase de travaux avait été prévue lors du précédent programme, cette dernière a été mise à jour et intégrée dans ce nouveau programme de travaux.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 61 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 62 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

CHAPITRE III SYNTHESE DES OBJECTIFS ET NOUVEAU PROGRAMME DE RESTAURATION ET D’ENTRETIEN

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 63 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 III.1. SYNTHESE DES OBJECTIFS DE GESTION

3.1.1. Définition des objectifs et mesures de gestion à mettre en œuvre

Les problématiques définies précédemment permettent de dégager les enjeux et objectifs de gestion prioritaires sur la vallée. En réponse à ces objectifs de gestion, plusieurs mesures, souvent transversales, peuvent être mises en œuvre. Ces dernières seront analysées au regard de la réglementation en vigueur (DCE, Loi sur l’Eau, Code de l’Environnement, PPRI, …) et de divers documents cadres (SDAGE Artois Picardie, SDVP, PDPG, …)

Mesures de gestion à prévoir ou à Porteurs potentiels et Réglementation et documents OBJECTIFS DE GESTION ENJEUX Mesures réalisées poursuivre acteurs concernés cadres

Lutte contre le ruissellement sur la tête de DCE bassin Directive « nitrates » Fertilisation raisonnée des cultures, SDAGE Mesures Rénovation de la station d'épuration de amélioration des pratiques d'épandage et Assainissement Roisel (2013) mise en place de cultures "pièges à Collectivités PDPG de la Somme « Lutte Qualité de l'eau Conformité des rejets de la Lainière nitrates" Industriels contre l'érosion des terres AMELIORATION LA Biologique Picardie Mise en conformité des rejets domestiques Profession agricole agricoles et le ruissellement QUALITE DE L'EAU Usages Etude de lutte contre le ruissellement Mise en conformité des connections avec AS Cologne (bandes enherbées), (SOMEA) les plans d'eau Riverains Amélioration de l’assainissement, Amélioration des capacités Reconquête de la qualité de l’eau, d'autoépuration de la rivière sur la Reverdissement des rives, partie amont (Tronçons I-2 et I-3) limitation des apports des plans Arrêt du déherbage chimique des berges d’eau »

Arasement du seuil de l'ancien Retrait des embâcles gênants moulin du Menhir à Doingt (Roe Permettre l'écoulement au niveau 83445) en 2012 DCE Circulation piscicole de l'ancien vannage de la scierie à Propriétaires des Loi Barnier Aménagement du seuil de l'ancien RESTAURATION LA Transport suffisant des Doingt (Tronçon III-2) ouvrages Arrêté du 12 décembre 2012 moulin à farine de Doingt (Roe 34968) CONTINUITE HYDRO sédiments Faciliter l'écoulement au niveau de AS Cologne SDAGE Mesures Milieux en 2015 ECOLOGIQUE Faciliter l'écoulement (limiter l'ancien moulin à farine de Doingt Propriétaires aquatiques restauration et Arasement du seuil résiduel de les inondations en amont) (Tronçon III-2) riverains entretien Maureguards à Buire-Courcelles Retrait des passages sur remblai au PDPG (Roe83395) en 2015 niveau du réseau secondaire Retrait régulier des embâcles Restauration de l'ancien bief du seuil de Maureguard (arasé en DCE Biodiversité (ripisylve) 2015) sur 480 ml (Tronçon II-4 à SDAGE Mesures Milieux AS Cologne Capacité d'auto-curage Restauration des berges (arasement Cartigny et Buire-Courcelles) aquatiques restauration RESTAURATION DE LA Propriétaires (substrats) de merlons) à Tincourt-Boucly Réalisation de banquettes PDPG de la Somme « DYNAMIQUE FLUVIALE riverains Capacité d'auto-épuration (Tronçon I-4) sur 1200 m en 2011 submersibles sur 35 ml à Marquaix Restauration de la dynamique Profession agricole Diversification des habitats et Tincourt-Boucly (Tronçons I-2 et I- fluviale, Reprofilage des berges, 3) Reverdissement des rives » Plantations

Plantations, recharges Restauration d'habitats de pleines granulométriques et diversification eau : recharges granulométriques des écoulements dans le cadre des DCE sur 400 m² à Tincourt-Boucly en 2013 opérations de restauration de la Code de l’Environnement : L et 300 m² à Doingt en 2014 dynamique fluviale (Tronçons I-2, I-3 110-1, L 211-1 Plantations d'hélophytes sur 500 m² et II-4) et des protections de berge SDAGE Mesures milieux RESTAURATION / Biologique (diversification et et de ligneux (400 m² et 50 sujets) à (Tronçon IV-2 à Péronne) AS Cologne aquatiques restauration DIVERSIFICATION DES protection des habitats Tincourt-Boucly en 2012 Recharges granulométriques sur Propriétaires PDPG de la Somme « HABITATS aquatiques) Scarification annuelle des frayères 300 m² (Trnçons III-1, III-2 et IV-2) riverains Restauration / Création de potentielles Scarification annuelle des frayères frayères et nettoyage, restauration Diversification des écoulements potentielles de la dynamique fluviale lutte (dans le cadre des arasement Entretien des plantations contre la sur-largeur » d'ouvrage et de la restauration de la effectuées lors du précédent dynamique fluviale) programme Plantations adaptées en pied de berge

Protections de berges adaptées sur les secteurs à enjeux : 370 ml en Loi Barnier technique végétale à Buire Code de l’Environnement : L Courcelles, Doingt et Péronne 211-1, L 427-1 et suivants, L 411- Protection de berge végétale à Protection des biens et Poses de clôtures (1000 ml) et AS de la Cologne 3 Péronne sur 250 ml personnes (lutte contre d'abreuvoirs (3 abreuvoirs stabilisés) Profession agricole SDAGE AMELIORER / CONCILIER Maintien d'accès en berge sur les l'érosion) sur les prairies pâturées (Tronçon I-4 CD 80 Arrêté ministériel du 30 LES USAGES secteurs fréquentés Paysage et usages (secteurs à Tincourt-Boucly) Riverains septembre 1988 Piégeage du rat musqué (piégeurs) accessibles au public) Piégeage du rat musqué sur les Arrêté préfectoral du 29 Arrêt du traitement chimique des berges secteurs encaissés (Doingt et novembre 2005 Péronne) PDPG de la Somme « Maintien d'accès en berge sur les Consolidation des berges » secteurs fréquentés par le public Poursuite de la gestion des Gestion des ripisylves (abattage ripisylves (abattage , recépage) au préventif, recépage sanitaire, niveau des couloirs boisés et maintien des alignements de saules Code de l’Environnement : L notamment le réseau secondaire Biodiversité têtards) AS de la Cologne 215-14 Favoriser la reconversion des Paysage (traversées urbaines, Favoriser la reconversion des peupleraies, Profession agricole SDAGE Mesures Milieux GERER ET RESTAURER peupleraies, limiter ce type de plantation abords de pont) limiter ce type de plantation en bordure de Riverains aquatiques restauration et LES RIPISYLVES en bordure de cours d'eau Protection biens et personnes cours d'eau CNPF entretien Plantations d'essences adaptées (mise en sécurité) Plantations d'essences adaptées PDPG de la Somme "Retrait Gestion des massifs de renouée du Gestion des massifs de renouée du des peupliers" Japon (610 m² sur les tronçons I-2, Japon III-2, FB-2 et FE)

Gestion des embâcles Restaurer le libre &coulement par le Loi Barnier Protection biens et personnes Gestion des embâcles retrait de gros embâcles (Tronçons I- Code de l’Environnement : L ASSURER LE LIBRE (Lutte contre les inondations) Retraits d’ouvrages improvisés 1 bis, I-2 et I-3) et le nettoyage de la AS de la Cologne 211-1, L 215-14 ECOULEMENT DES EAUX Limiter l'envasement Faucardage buse du fossé des égouts (FE) SDAGE Mesures milieux Faucardage sur 500 m² à Doingt et aquatiques entretien Péronne (Tronçon IV-2) Synthèse des enjeux et objectifs de gestion sur le domaine d’étude.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 64 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 3.1.2. Localisation des mesures de gestion à mettre en œuvre

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 65 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 III.2. NOUVEAU PROGRAMME DE TRAVAUX DE RESTAURATION ET D’ENTRETIEN

3.2.1. Classification des opérations

Le programme d’entretien et de restauration de la rivière Cologne et affluents s’étale sur une période de 5 ans. Les travaux préconisés rentrent dans la catégorie 2 visée à l’article L.211-7 du Code de l’Environnement : « L’Entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d’eau ». Elles s’inscrivent avant tout dans le cadre de l’intérêt général et concernent un territoire géographique cohérent composé du réseau hydrographique de la Rivière Cologne et de ses affluents.

Ces derniers sont déclinés en deux catégories :

. Les travaux d’entretien au sens de l’article L. 215-14 L.215-15 du Code de l’Environnement qui ont pour objet « de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. » Le décret 2007-1760 du 14 décembre 2007 complète cette définition « R. 215-2. - L’entretien régulier du cours d’eau auquel est tenu le propriétaire en vertu de l’article L. 215-14 est assuré par le seul recours à l’une ou plusieurs des opérations prévues par ledit article et au faucardage localisé ainsi qu’aux anciens règlements et usages locaux relatifs à l’entretien des milieux aquatiques qui satisfont aux conditions prévues par l’article L. 215-15-1, et sous réserve que le déplacement ou l’enlèvement localisé de sédiments auquel il est le cas échéant procédé n’ait pas pour effet de modifier sensiblement le profil en long et en travers du lit mineur. » Outre leurs impacts bénéfiques sur la qualité des milieux aquatiques, elles valorisent également le cours d’eau au regard de ses usages (traversées urbaines, secteurs ouverts au public, activités halieutiques…).

. Les travaux de restauration ont pour objectif fondamental de rétablir une ou plusieurs fonctionnalités des cours d’eau : restauration de la continuité hydro écologique, de la dynamique fluviale, restauration d’habitats, protection des berges, …

3.2.1.1. Objectifs des travaux

Planifiées en tenant compte des cycles biologiques des espèces vivantes dans l’écosystème, les opérations du programme poursuivent plusieurs objectifs d’intérêt général :

D’un point de vue hydraulique, elles rentrent dans le champ d’application de la Loi Barnier du 2 février 1995, dont les principes généraux ont été transposés dans le Code de l’Environnement, articles L110-1 et L110-2 sur le renforcement de la lutte contre les inondations et l’entretien des cours d’eau. Plusieurs actions s’inscrivent dans ce cadre : . La restauration de la continuité hydro-écologique (Action A1), . La restauration du libre écoulement (Action A5), . Le faucardage de la végétation aquatique (Action E2), . Une gestion régulière des embâcles sur l’ensemble du réseau (Action E1).

Sur le plan biologique, les travaux visent également à la reconquête et à la préservation des milieux aquatiques. Ils répondent en ce sens aux objectifs fixés par divers dispositifs réglementaires et documents cadres tels que le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), le SDVP et le PDPG de la Somme ou encore la Directive Cadre Européenne 2000/60/CE du 23 octobre 2000 avec l’atteinte du bon potentiel écologique pour 2027. [Dans le SDAGE 2016-2021, la masse d’eau « Cologne » (masse d’eau FRAR16) fait l’objet d’un report d’objectif pour 2027 pour l’atteinte du bon potentiel écologique, motifs de dérogation : faisabilité technique conditions naturelles, difficultés d’intervention en terrain privé, durée importante de réalisation des actions, temps de réaction du milieu.]

On distingue notamment : . La restauration et la préservation des habitats piscicoles (Actions A2, A3, A4, E3, E4) : diversification des habitats, création de risbermes, scarification des substrats grossiers, entretien de la ripisylve, . La gestion d’une espèce exotique envahissante, la Renouée du Japon (Action E5), . La restauration de la continuité hydro écologique (Action A1), . La restauration de la dynamique fluviale (Action A2).

Enfin, certaines opérations assureront la pérennité des usages locaux associés aux cours d’eau, avec notamment : . Le maintien d’accès en berge sur les secteurs ouverts au public (Action E4). . La protection des rives (Action A4) sur les linéaires où des biens ou des personnes sont menacés (accotements de chemin ou route, perte de sol, maçonneries d’ouvrages…).

Compatibilité avec le SDAGE Artois-Picardie 2016-2021

L’ensemble de ces actions sont compatibles avec les objectifs du SDAGE à savoir l’atteinte du bon potentiel écologique pour 2027 et avec le programme de mesures qui prévoit sur le territoire Haute Somme les actions suivantes concernant les milieux aquatiques :

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 66 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Mesures préconisées sur le territoire Haute Somme (Programme de mesures 2016-2020, Agence de l’Eau Artois Picardie).

3.2.1.2. Codification des travaux préconisés

L’ensemble des travaux préconisés dans le programme font l’objet d’un descriptif détaillé dans le chapitre suivant Descriptif des opérations. Ces derniers sont classés et codifiés de la manière suivante :

Les travaux d’entretien :

CODIFICATION Intitulé Cadre réglementaire Principe

Cette mesure consistera au retrait sélectif des débris ligneux et autres entraînant une entrave à Gestion des Loi Barnier l’écoulement ou à la circulation des sédiments. Les Action E1 Article L.215-14 Code de embâcles considérés comme non gênants seront embâcles l’Environnement maintenus en place ou le cas échéant repositionnés et fixés dans le but de diversifier les habitats.

Loi Barnier Consiste au retrait ciblé d’une partie de la Faucardage Article L.215-14 Code de végétation aquatique du lit afin de limiter l’élévation l’Environnement de la ligne d’eau sur des secteurs sensibles Action E2 de la végétation Décret 2007-1760 du 14 décembre (traversées urbanisées) et de favoriser l’auto- aquatique 2007 curage des cours d’eau en maintenant un chenal central.

DCE Code de l’Environnement : L 110-1, L 211-1 L’action consiste à décolmater le substrat afin de PDPG de la Somme « Restauration maintenir la fonctionnalité des habitats de pleine Action E3 Scarification physique des habitats d’accueil et eau, des frayères à salmonidés existantes. de frayères, lutte contre le colmatage minéral et organique des fonds »

Ensemble des opérations de fauches, abattage, élagage, recépage pratiquées sur la végétation des rives. Elles visent notamment à maintenir des Gestion des Article L.215-14 Code de accès en berge (tronçons ouverts au public), à Action E4 ripisylves l’Environnement assurer la stabilité de secteurs encaissés, à favoriser la biodiversité des essences présentes, à maintenir les sujets en bon état sanitaire ou encore à prévenir la formation d’embâcle.

Gestion des Concerne la fauche exportatrice des massifs de Articles L 427-1 et suivants, L 411- Renouée japonaise (espèce exotiques Action E5 espèces 3 du Code de l’Environnement indésirables envahissantes) afin de limiter son expansion.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 67 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Les travaux de restauration :

CODIFICATION Intitulé Cadre réglementaire Principe

DCE L’action A1 vise à rétablir la libre circulation Loi Barnier piscicole, le transit sédimentaire et faciliter Restauration de Arrêté du 12 décembre 2012 l’écoulement au niveau de seuils et ouvrages PDPG de la Somme Action A1 la continuité cloisonnant le lit des cours d’eau. « Rétablissement de la libre hydroécologique Les opérations consisteront à l’aménagement au circulation piscicole, enlèvement niveau d’anciens ouvrages. des seuils»

DCE Code de l’Environnement : L 110-1, L 211-1 L’Action A2 consiste à restaurer le lit et les berges PDPG de la Somme « Restauration Restauration du afin de dynamiser l’écoulement (méandrage, physique des habitats d’accueil et lit / de la correction des surlargeurs), de créer des zones des frayères, restauration des Action A2 favorisant l’auto-épuration du cours d’eau en amont dynamique habitats impactés par les ouvrages, et restaurer notamment l’ancien bief d’un seuil fluviale lutte contre les surlargeurs, arasé lors du précédent programme. restauration de la dynamique fluviale, reverdissement, reprofilage des rives»

DCE Code de l’Environnement : L 110-1, L’Action A3 s’inscrit dans le cadre de la Diversification et L 211-1 diversification des habitats sur la rivière Cologne. PDPG de la Somme « Restauration Action A3 restauration des Elle aura pour objectif de diversifier les habitats de physique des habitats d’accueil et habitats pleine eau par des recharges granulométriques. des frayères, Création de frayères »

Les confortements de berge s’adressent aux Article L 211-1 du Code de secteurs dégradés ou menacés répondants l’environnement uniquement à des enjeux socio-économiques forts : Renforcement de PDPG de la Somme protections d’accotements de voiries, fondations Action A4 berges « Reverdissement, restauration des d’ouvrages, habitations,… habitats d’accueil, consolidation Dans la mesure du possible, l’emploi de technique des berges» végétale sera privilégié. Les techniques du génie civil ne seront utilisées qu’en dernier recours.

Restauration du Loi Barnier L’Action A5 vise à rétablir le libre écoulement des Action A5 Article L.215-14 Code de eaux par le retrait d’obstacles conséquents et ainsi libre écoulement l’Environnement limiter la hausse du niveau des eaux.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 68 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 3.2.2. Descriptifs des opérations

3.2.2.1. Opérations d’entretien

E1 GESTION DES EMBACLES

1. Définition et principes généraux :

La présence de débris végétaux (troncs, souches, branches…) dans le lit mineur est un élément essentiel conditionnant la qualité biologique d’un cours d’eau : supports d’habitats, zones de caches, ressources alimentaires…. Des travaux scientifiques ont d’ailleurs montré que l’extraction de tous les embâcles provoquait une diminution de 60 à 90% des peuplements piscicoles associée à une perte de la diversité des espèces. Cependant en fonction de leur importance et de leur localisation (abords d’ouvrages, traversées urbanisées), les embâcles peuvent présenter un risque pour les biens et les personnes (inondations, envasement, dégradations de berges, de fondations,…) ou encore être à l’origine d’impacts néfastes pour le milieu aquatique (rupture de la continuité longitudinale, sur-envasement, colmatage de frayères…). Leur gestion s’avère donc indispensable.

Cette dernière est prévue par l’article 2 de la Loi sur l’Eau, qui recommande la mise en place d’une gestion équilibrée garantissant le libre écoulement des eaux et la protection contre les inondations.

Dans cet esprit, les interventions sur les embâcles consisteront au retrait sélectif des débris présentant une menace avérée pour le libre écoulement des eaux et le milieu aquatique, et au repositionnement de débris ligneux ayant un intérêt en termes d’habitats, de dynamique d’écoulement ou d’équilibre sédimentaire (formation de banquette par exemple).

2. Enjeux et objectifs de gestion :

Une réserve prévisionnelle annuelle est prévue pour le retrait des embâcles pendant toute la durée du plan de gestion.

3. Méthodes d’intervention :

Périodes et fréquence d’intervention :

Préférentiellement de juillet à septembre (hors période de nidification des oiseaux et de frai des poissons). En situation d’urgence, le retrait peut s’effectuer toute l’année. L’ensemble du réseau fera l’objet d’une veille en assistant particulièrement les zones sensibles comme les traversées urbaines, les abords des ouvrages de franchissement et les seuils aménagés lors du programme de travaux précédent.

Préconisations techniques :

Il est important de vérifier l’intérêt de l’embâcle en termes d’habitats (présence de nid, diversification des écoulements, support d’habitats…). Auquel cas, une gestion du bois mort peut être privilégiée avec le repositionnement et la fixation des embâcles.

En cas de gêne hydraulique avérée :  Ramassage manuel des petits débris.  Tronçonnage dans le lit des plus grosses pièces de bois, retrait au treuil thermique ou à l’aide d’un engin.  Exportation systématique des déchets d’origine anthropique (flottants divers plastiques, bouteilles, ferrailles…).

Exemple d’intervention dans le lit pour le retrait d’un saule versé.

Les techniques de retrait diffèrent selon le type d’embâcle considéré :

 Dans le cas d’une accumulation de débris divers ayant un volume inférieur à 0,5 m3, l’extraction peut être réalisée manuellement et mobilisera peu de moyens.

 Dans le cas d’une accumulation ou d’un arbre en travers du lit (Ø < 40 cm) d’un volume compris entre 1 et 2 m3, le retrait nécessitera un débitage préalable des pièces de bois et l’utilisation d’un tire-fort ou d’un treuil.

 Dans le cas d’une accumulation ou d’un arbre en travers de Ø > 40 équivalant à un volume supérieur à 2 m3, l’intervention mobilisera des moyens plus lourds : utilisation d’un treuil thermique, tracteur ou d’une pelle mécanique.

5. Indication de coûts :

Une enveloppe annuelle à hauteur de 2 140 € TTC / an est provisionnée sur l’ensemble du réseau hydrographique géré par l’Association Syndicale de la rivière Cologne. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 69 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Coût TTC Coût unitaire OPERATION Tronçon Commune Quantité Fréquence TTC N N+1 N+2 N+3 N+4

Intervention Gestion des embâcles ensemble du réseau (23 km) 0,09 € / ml ponctuelle 2 140,00 € 2 140,00 € 2 140,00 € 2 140,00 € 2 140,00 €

Programmation des travaux de l’Action E1 : gestion des embâcles

 Retrait systématique de tous les embâcles (banalisation du milieu, destruction d’habitats…). !  Brûlis systématiques en berge des débris extraits (développement d’espèces nitrophiles…).

A PROSCRIRE

E2 FAUCARDAGE DE LA VEGETATION AQUATIQUE

1. Définition et principes généraux :

Légitimées par le décret 2007-1760 du 14 décembre 2007 complétant la définition des travaux d’entretien en rivière de l’article L. 215-14 du Code de l’Environnement, les opérations de faucardage seront entreprises de manière ciblée et uniquement sur les linéaires où les contraintes locales ne laissent aucune autre alternative.

Le faucardage consiste à extraire du lit mineur une partie de la végétation aquatique. C’est une action curative ponctuelle, d’efficacité momentanée et perturbatrice pour le milieu. Elle doit donc être limitée aux secteurs où le développement des herbiers en période estivale (taux de recouvrement supérieur à 70 %) est à l’origine de nuisances : . Augmentation de la ligne d’eau en milieu urbain, . Envasement du lit par piégeage des sédiments, . Prolifération d’espèces à tendance envahissante (Faux cresson, callitriche…), risque d’eutrophisation.

2. Enjeux et objectifs de gestion :

Le faucardage aura pour objectifs :  De faire baisser les niveaux d’eau en été (protection de biens et personnes) tout en favorisant le dévasement du lit par la restauration de chenaux auto-curant.  D’un point de vue biologique, il permettra également de diversifier les herbiers en enlevant les espèces les plus prolifiques (algues filamenteuses, callitriche et élodée).

Le faucardage manuel est prévu sur l’aval de la Cologne dans le secteur urbain de Doingt / Péronne sur une surface de 500 m².

3. Méthode d’intervention :

Périodes et fréquence d’intervention :

Juillet-août lorsque la plupart des plantes ont épuisé leurs réserves. Une coupe trop précoce aura pour effet de stimuler les bourgeons et donc une reprise de la croissance des végétaux. 1 à 2 passages / an selon le taux de reprise des végétaux.

Préconisations techniques :

Le faucardage devra être strictement limité à l’axe du chenal d’écoulement sur 1/3 de la section mouillée. Les herbiers implantés latéralement, souvent seul support d’habitat disponible, devront impérativement être préservés. Certaines espèces très prolifiques et particulièrement impliquées dans le piégeage des sédiments (faux cresson, l’élodée du Canada et parfois la Callitriche) seront extraites en priorité.

Schéma de principe du faucardage.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 70 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

 Faucardage mécanique par bateau sur les sections les moins accessibles ou manuel à l’aide de crocs.  Progression de l’aval vers l’amont afin de bien visualiser les herbiers.  Récupération des produits de coupe par le biais d’un filet ou barrage flottant (disposé en aval du chantier) et évacuation.

Exemple de récupération des produits de coupe.

4. Indication de coûts :

Le coût du faucardage a été provisionné à 900 € TTC par an.

Coût TTC Coût unitaire OPERATION Tronçon Commune Quantité Fréquence TTC N N+1 N+2 N+3 N+4

Faucardage IV-2 Doingt, Péronne 500 m² 0,9 €/m² 2 fois par an 900,00 € 900,00 € 900,00 € 900,00 € 900,00 €

Programmation de l’action E2 : Faucardage de la végétation aquatique.

 Faucardage « hors saison » (favorisation de la reprise des végétaux, destruction d’habitats de reproduction /

développement pour les juvéniles).

 Faucardage à blanc (repousse des végétaux sur toute la section, amplification du phénomène d’envasement, destruction / homogénéisation des habitats, … !  Dérive des produits de coupe (bouturage en aval, obstruction d’ouvrages, envasement, eutrophisation, …).

A PROSCRIRE  Faucardage chimique.

 Utilisation d’un bateau à fraise (recalibrage du lit, remise en suspension des sédiments, déstabilisation des

rives, …).

E3 DECOLMATAGE DES SUBSTRATS GROSSIERS

1. Définition et principes généraux :

La scarification s’inscrit dans une démarche de reconquête des habitats aquatiques (pour les invertébrés et la faune piscicole). Également proposée par le PDPG de la Somme, cette mesure curative vise à rétablir la fonctionnalité des habitats de pleine eau pour la faune benthique et piscicole en maintenant la porosité des substrats.

2. Enjeux et objectifs de gestion :

La scarification sera uniquement réalisée sur les zones de radiers intéressantes pour la faune piscicole et la faune benthique. Elle a pour objectif de maintenir la porosité des substrats caillouteux et une meilleure oxygénation.

La mise en œuvre d’une telle opération doit impérativement s’accompagner de mesures visant à limiter les apports sédimentaires exogènes, notamment par l’érosion des berges et le ruissellement. Dans le cadre du précédent plan de gestion, des périmètres de protections rapprochés tels que des clôtures et abreuvoirs stabilisés sur les prairies pâturées ont été mis en place. La scarification est prévue sur les tronçons I-4, II-4, III-1, III-2 et IV-2 de la Cologne sur une superficie totale de 2 150 m² (communes de Tincourt-Boucly, Buire-Courcelles, Cartigny, Doingt et Péronne). Cette action est conduite sur des zones de radier au substrat caillouteux et au niveau des recharges granulométriques effectuées dans le cadre des programmes de travaux.

3. Période et fréquence d’intervention :

Réalisation en août-septembre (avant la période de reproduction des salmonidés) à raison d’un passage par an.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 71 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 4. Préconisations techniques :

L'opération sera effectuée manuellement à l'aide d'un croc ou d'une motopompe.

. Grattage superficiel du substrat sur une profondeur de 25 cm.

Décolmatage du substrat à Scarification d'une frayère au croc. la moto pompe. 5. Indication de coûts :

Le coût de l’action E3 est estimé à 4 325 € TTC selon la répartition suivante :

Coût TTC Coût unitaire OPERATION Tronçon Commune Quantité Fréquence TTC N N+1 N+2 N+3 N+4

Tincourt-Boucly, Doingt et I-4, III-2 et IV-2 1450 m² Péronne 725,00 € 725,00 € 725,00 € 725,00 € 725,00 € Scarification manuelle 0,5 €/m² 1 fois par an du lit II-4, III-1, III-2 et IV- Buire-Courcelles, Cartigny, 700 m² 2 Doingt 350,00 € 350,00 €

Total 2 150 m² 725,00 € 725,00 € 725,00 € 1 075,00 € 1 075,00 € Programmation de l’action E3 : Scarification des substrats grossiers.

 Intervention dans le lit de novembre à mars (période de reproduction des salmonidés).

!  Extraction du substrat du lit.

A PROSCRIRE

E4 GESTION DES RIPISYLVES

La gestion des ripisylves fait partie intégrante des travaux d’entretien régulier en rivière. Elle est définie par l’article L. 215-14 du Code de l’Environnement.

1. Entretien des secteurs accessibles au public / ouverture du milieu :

1.1. Définition et principes généraux :

L’entretien des secteurs paysagers regroupe les opérations de débroussaillage et de fauche. Ces dernières sont préconisées sur les tronçons visibles et fréquentés par le public : traversées urbaines, accotements de routes, chemins piétonniers, abords de pont,… Elles ont pour objectifs d’entretenir un aspect « jardiné » des abords du cours d’eau et de maintenir un cheminement en rive lorsque celui-ci répond à un usage particulier (chemin de randonnée par exemple).

1.2. Enjeux et objectifs de gestion :

Sur le cours d’eau de la Cologne, l’entretien des secteurs paysagers et des plantations effectuées dans le cadre des programmes de travaux concerne une superficie de 8 050 m² et répond essentiellement à des enjeux paysagers et d’usages avec le maintien d’accès en secteur urbain et aux abords des ouvrages et comprend également le retour d’entretien sur les plantations effectuées dans le cadre des programmes de travaux.

1.3. Période et fréquence d’intervention :

Juillet-août à raison de 1 à 2 passages par an selon les objectifs de gestion.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 72 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.4. Préconisations techniques :

. Fauche sélective : traitement prioritaire des orties et ronciers, maintien d’un cordon d’hélophytes en pied de berge. . Exportation des produits de coupe en milieu urbain.

Exemple d’entretien d’un cheminement en berge.

1.5. Indication de coûts :

Cette opération est estimée à 13 875 € TTC selon la programmation suivante :

Coût TTC Coût unitaire OPERATION Tronçon Commune Quantité Fréquence TTC N N+1 N+2 N+3 N+4

Débroussaillage I-1 Marquaix 500 m² 0,2 €/m² 1 fois /an 100,00 € 100,00 € 100,00 € 100,00 € 100,00 €

Marquaix, Tincourt-Boucly, Fauche des secteurs I-2, I-3, II-2, II-3, III- Buire-Courcelles, Doingt, 5 435 m² 0,2 €/m² 2 fois /an 2, IV-2, RN-1, RN-2 1 975,00 € 1 975,00 € 1 975,00 € 1 975,00 € 1 975,00 € accessibles au public Péronne

Marquaix, Tincourt-Boucly, Retour entretien des I-2, I-3, I-4, II-2, II-4, Buire-Courcelles, Cartigny, 2 115 m² 0,5 €/m² 1 fois par an III-2, IV-2 530,00 € 530,00 € 630,00 € 755,00 € 1 055,00 € plantations Doingt, Péronne Total 8 050 m² 2 605,00 € 2 605,00 € 2 705,00 € 2 830,00 € 3 130,00 € Programmation de l’action E4 : Entretien des secteurs accessibles / ouverture du milieu.

2. Gestion des ligneux :

2.1. Définition et principes généraux :

La gestion des ligneux a pour but de pérenniser la biodiversité des ripisylves existantes, de veiller au maintien du bon état sanitaire des sujets, de maintenir la stabilité des berges dans les secteurs encaissés et de limiter la formation d’embâcles.

2.2. Période d’intervention :

Saison hivernale, novembre – février.

2.3. Gestion des essences arbustives :

Enjeux et objectifs de gestion : Les interventions sur des groupements arbustifs se justifient pour garantir la stabilité de rives encaissées et limiter la formation d’embâcles. Pour le recépage, les secteurs concernés sont répartis sur tout le réseau hydrographique, soit un total de 14 200 ml.

Préconisations techniques : . Coupe sélective en fonction de l’enjeu du tronçon. . Stérage des plus gros brins, exportation des rémanents en milieu urbain. . Brûlis des sujets malades ou dépérissant.

2.4. Abattage / Gestion de la strate arborescente :

Enjeux et objectifs de gestion : Afin de répondre à d’éventuels besoins tels que l’émondage de saules ou l’abattage de sujets dangereux, dépérissant. Une réserve prévisionnelle pour l’abattage de 14 sujets a été prévue (5 ans).

Préconisations techniques : Abattage : . Mise en place d’un tire-fort si besoin. . Démontage du houppier si besoin. . Stérage, exportation des rémanents. . Brûlis en cas de maladie (graphiose, phytophtora…). Etetage : . Etêtage à effectuer entre 2 et 2,5 m de hauteur. . Stérage des plus gros brins, exportation ou brûlis des rémanents . Laisser sur pied les sujets creux (intérêt ornithologique). Opération d’abattage d’un peuplier de culture implanté en rive.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 73 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 2.5. Indications de coûts :

Cette opération est estimée à 17 860 € TTC selon la programmation suivante :

Coût TTC Coût unitaire OPERATION Tronçon Commune Quantité Fréquence TTC N N+1 N+2 N+3 N+4

I-1, I-1 bis, I-2, I-3, I- 4, II-1, II-2, II-3, II-4, Roisel, Marquaix, Tincourt- Intervention 14 155 ml Recépage III-1, III-2, IV-1, RN- Boucly, Buire-Courcelles, 1 € / m ponctuelle (5 ans) 2 870,00 € 2 870,00 € 2 870,00 € 2 870,00 € 2 870,00 € 1, RN-2, FB-1, FB- Cartigny, Doingt (fréquence 5 ans) 2, FA, FE0, FE, FR

Recépage annuel III-2 Doingt 50 ml / an 1 € / m 1 fois / an 50,00 € 50,00 € 50,00 € 50,00 € 50,00 €

100 à 300 € / 14 sujets Intervention Abattage FB-1, FB-2, FA, FE Cartigny, Buire-Courcelles Unité selon (5 ans) ponctuelle 970,00 € 975,00 € 865,00 € 600,00 € 100,00 € diam. Total 8 050 m² 3 840,00 € 3 845,00 € 3 735,00 € 3 470,00 € 2 970,00 € Programmation de l’action E4 : Gestion des ligneux.

 Eviter les coupes à blanc : fragilisation des berges, prolifération de la végétation aquatique, uniformisation des ! habitats,…

A PROSCRIRE  Eviter l’implantation d’essences inadaptées : peupliers de culture, résineux, buddleias, laurier…  Proscrire l’utilisation de phytosanitaires,

 Eviter les brûlis systématiques des produits de coupe en berge (développement d’espèces nitrophiles),

 Respecter la saisonnalité des interventions : abattage, recépage, étêtage (novembre à mars).

E5 GESTION DES ESPECES INDESIRABLES

Certaines espèces animales et végétales ont une forte capacité d’expansion dans les milieux naturels au détriment d’autres espèces. Elles peuvent engendrer des désordres environnementaux importants (compétitions interspécifiques, pollutions génétiques, transmission potentielle de maladies ou de parasites…), mais aussi avoir des impacts socio-économiques (problèmes de stabilité des berges en bordure de cours d’eau, impacts en milieu agricole, problèmes sanitaires...). Lorsque l’espèce est allochtone, on parle d’espèce exotique envahissante, autrement, ces espèces sont qualifiées d’indésirables.

Gestion des massifs de renouées du Japon Fallopia japonica

1. Description de l’espèce :

Herbacée vivace de 1 à 3 m de haut ; Tige pigmentée de rouge ; Rhizome et appareil végétatif de grande taille ; Feuilles abondantes de grande taille, ovales, alternes, pétiolées ; Fleurs en grappes jaune-verdâtre à blanchâtres (floraison août-oct.); Fruits : akènes marron

Bien que produisant des graines, celles-ci sont stériles en Europe. Les renouées japonaises se propagent de manière asexuée (par bouturage), notamment à l’occasion de remblaiements. A l’automne, les tiges meurent et la plante passe l’hiver sous terre (sous forme de rhizomes). C’est la plante herbacée la plus productive de la flore tempérée. En effet, sa biomasse atteint les 6 à 12t/ ha pour les parties aériennes et 16t/ ha pour les Renouée du Japon : détail de rhizomes. l’inflorescence

2. Enjeux et objectifs de gestion :

La renouée du japon est une plante exotique envahissante. Comme toutes les espèces non indigènes au territoire français, son introduction dans le milieu naturel est interdite par l’article L 411-3 du Code de l’Environnement. Cette plante pionnière colonise tous types de milieux ouverts, à condition qu’ils ne soient pas trop secs (rives des cours d’eau, décharges, zones de remblai, bords de route…). Les renouées japonaises constituent donc une menace importante pour la biodiversité des ripisylves. En outre, cette plante annuelle n’offre aucune couverture du sol pendant la saison hivernale (augmentation de la sensibilité des berges face à l’érosion).

La renouée du Japon est présente en bordure de la Cologne et fossés annexes (tronçons I-2, III-2, FB-2 et FE) sous la forme de massifs et couvrent une surface totale de 610 m² Des mesures de gestion sont donc nécessaires afin d’éviter une expansion au reste de la vallée.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 74 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 3. Méthode de gestion :

Période d’intervention :

Trois interventions réparties de Mai à Septembre.

Préconisations techniques :

Fauches 3 fois/ an des stations avec exportation puis brûlis des produits de coupe.

4. Coûts estimatifs et programmation de l’action :

L’opération a été estimée à 6 425 € TTC répartie de la manière suivante :

Coût TTC Coût unitaire OPERATION Tronçon Commune Quantité Fréquence TTC N N+1 N+2 N+3 N+4

Eradication Renouée I-2, III-2, FB-2 et FE Marquaix, Doingt, Cartigny 610 m² 0,7 €/m² 3 fois par an 1 285,00 € 1 285,00 € 1 285,00 € 1 285,00 € 1 285,00 € du Japon

Programmation de l’action E5 : Gestion de la renouée du Japon.

 Traitement des stations par désherbage chimique : peu sélectif, il laisse le sol à nu favorisant la ! réinstallation de plantes invasives, sans concurrence. Les désherbants sont facilement entraînés vers la rivière et ont des impacts préjudiciables sur le milieu aquatique . Exporter les produits de fauche en déchetterie : risque de dissémination de l’espèce par le A PROSCRIRE compostage, on préférera l’exportation à proximité et le brûlis sur tôle.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 75 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 3.2.2.2. Opérations de restauration

A1 RESTAURATION DE LA CONTINUITE HYDRO ECOLOGIQUE

Le SDAGE Artois-Picardie a fixé l’atteinte du bon potentiel écologique de la masse d’eau de la Cologne d’ici l’horizon 2027. Le cloisonnement de la Cologne est un facteur d’altération prépondérant de la qualité et de la fonctionnalité du milieu. Le rétablissement de la continuité hydro-écologique constitue donc un enjeu majeur du retour au bon état écologique et reste un objectif majeur et prioritaire du SDAGE Artois Picardie (dont la portée juridique a valeur d’arrêté) et du PDPG de la Somme. De plus, l’arrêté du 20 décembre 2012 au titre de l’article L.214-17 du Code de l’environnement a classé la Cologne en liste 1. Sur les cours d’eau classés en liste 1, aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages, s'ils constituent un obstacle à la continuité écologique.

L’action A1 vise à rétablir la libre circulation piscicole (entre les zones de reproduction, de croissance et de nutrition), des sédiments et/ou des eaux au niveau d’ouvrages ou de seuils. Les préconisations techniques sont diverses : le dérasement ou l’arasement étant toujours étudiés en priorité, cependant la nature des travaux à entreprendre est définie au cas par cas. Elle dépend de divers critères prenant en compte l’usage actuel de l’ouvrage ou du seuil, la hauteur de chute, l’état des maçonneries, du lieu d’implantation (traversées urbaines, abords d’habitations) et la valeur patrimoniale.

Actuellement, seul l’ouvrage de la scierie Nobecourt à Doingt (Roe 57499) cloisonne le cours d’eau du fait de la rétention d’embâcles. De plus, une action peut être entreprise au niveau de l’ouvrage de l’ancien moulin à farine à Doingt (Roe 34968). L’élargissement de l’échancrure existante permettrait d’améliorer l’écoulement vers l’aval lors de crue et ainsi limiter les inondations en amont.

1. Tronçon III-2 : Commune de Doingt, retrait de la partie centrale du vannage (Roe : 57499)

LOCALISATION DES TRAVAUX PROJETES Communes Doingt

Parcelles Section Numéro

AK 49 et 53 Ouvrage concerné Scierie Nobecourt Particularités du secteur Travaux Projetés Classement du cours de la Cologne en ZNIEFF de type II : « Haute et Moyenne Vallée de la Somme entre Croix-Fonsommes et Abbeville » n° 80VDS201 et ZNIEFF de type I « Marais de la vallée de la Cologne aux environs de Doingt »n° 80VER101, Usages des abords : habitation (traversée urbanisée de Doingt).

1.1. Contexte :

L’ancien ouvrage de la scierie présente toujours le portique du vannage bien que les vannes soient démantelées. Des embâcles ont tendance à se bloquer au niveau du vannage notamment les troncs. Les embâcles de grandes tailles pourront être retirés dans le cadre de la réserve prévisionnelle prévue dans les opérations d’entretien. Cependant, afin de limiter la rétention des embâcles, il est envisagé de retirer la partie centrale du portique.

Vue générale de l’ancien ouvrage de la scierie (Ameva).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 76 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Localisation et caractéristiques de l’ancien ouvrage de la scierie à Doingt (Ameva, IGN Géoportail).

En amont du vannage, une partie du cours d’eau passe sous les bâtiments sur une quinzaine de mètres. Des mesures de vitesses d’écoulement et de débit ont été effectuées le 4 avril 2016. La vitesse d’écoulement était de 0,701 m/s maximum au milieu de la section et la vitesse moyenne était de 0,636 m/s. Le débit a été mesuré à 0,884 m3/s en amont de l’ouvrage.

Mesures effectuées en amont de l’ouvrage (Ameva, avril 2016).

Un tronc s’est logé au niveau du vannage et provoque une chute de 30 cm. Aucune fosse n’a été constatée en aval du vannage. Aucun seuil « en dur » n’est présent, le retrait des embâcles suffira à rétablir la continuité hydroécologique. La baisse de la lame d’eau après retrait des embâcles devrait provoquer une légère augmentation des vitesses. Des mesures de vitesses d’écoulement devront être effectuées après retrait des éléments gênants afin d’évaluer la franchissabilité piscicole au niveau de la partie souterraine de la Cologne.

Schéma du portique de l’ancien vannage (Ameva) et vue du haut du portique.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 77 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 L’observation sur le terrain (juin 2016) a permis d’identifier les espèces végétales suivantes : - Flore aquatique : Callitriche en aval, Algues filamenteuses en amont, Faux cresson, - Végétaux en berges : Hortie, Rumex, Matricaire inodore, Renoncule rampante, Consoude officinale, Berce commune, Lierre, Frênes, saules, - Fossé annexe confluant en aval de l’ouvrage : Baldingère, Carex, Rumex, Faux cresson, (algues filamenteuses en amont

du pont).

Aval de l’ouvrage, végétation en berge et fossé confluant en rive gauche (Ameva, 2 juin 2016).

L’ensemble de ces espèces sont communes en Picardie.

1.2. Enjeux :

. Hydraulique : Assurer le libre écoulement des eaux. . Biologique : Assurer la libre circulation piscicole. . Usage : Maintenir la stabilité du bâtiment de l’ancien ouvrage (accolé à une habitation).

1.3. Préconisations techniques :

Afin de limiter la rétention des embâcles, il est envisagé de procéder au retrait de la partie centrale du vannage. Cependant, la poutre métallique au centre du vannage se prolonge en hauteur et permet le maintien de la maçonnerie en hauteur. Initialement ce bâtiment était sur deux étages, actuellement, il ne subsiste qu’une dalle béton entourée d’un muret en brique. Le retrait de la partie centrale devra être effectué de manière à ne pas déstabiliser l’ensemble du bâtiment accolé à une habitation. Les renforts IPN, afin de répartir la charge supportée initialement par la poutre centrale, seront auparavant mis en place au-dessus de la poutre horizontale existante ainsi que sur les côtés. Une étude de dimensionnement devra préalablement être effectuée.

Schéma de PRINCIPE de l’aménagement (Ameva).

1.4. Estimation des coûts :

L’opération a été évaluée à 10 000 € HT.

Tronçon III-2 Doingt Vannage ouvrage de la scierie Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT ETUDE DE DIMENSIONNEMENT F 1,00 3 000,00 sous-total 1 3 000,00 INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 1 000,00 sous-total 2 1 000,00 REALISATION Mise en place des poutres IPN F 1 4 000,00 Retrait de la partie centrale (poutre métallique et support béton) F 1 1 500,00 sous-total 3 5 500,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 500,00 sous-total 4 500,00

TOTAL €.HT 10 000,00 TVA 20% 2 000,00 TOTAL €TTC 12 000,00

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 78 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.5. Incidences des travaux

Pendant les travaux Le retrait de la partie centrale du vannage et des embâcles entraînera une légère remise en suspension des fines dans le cours d’eau. L’impact sur le milieu aquatique s’avérera négligeable, les travaux étant programmés en basses eaux et hors période de reproduction des salmonidés (septembre-octobre). L’absence de sédiment en amont immédiat de l’ouvrage ne nécessitera aucune opération de dévasement préalable. Aucune espèce végétale d’intérêt patrimoniale ou protégée n’est présente à proximité du site concerné par les travaux.

Après les travaux La libre circulation des poissons sera assurée ainsi que le libre écoulement. Des mesures de vitesses devront être effectuées après l’opération afin d’évaluer la franchissabilité piscicole. Le retrait de la partie centrale du vannage n’engendrera pas de baisse de la ligne d’eau, c’est le retrait des embâcles se logeant dans l’armature métallique qui rétablira la ligne d’eau à la normalité.

1.6. Mesures d’entretien et accompagnatrices :

Entretien de l’Aménagement L’ouvrage devra faire l’objet d’une surveillance pour la gestion des embâcles dans le cadre des opérations d’entretien, l’ancienne chambre de la turbine étant située au droit.

Mesures accompagnatrices Des recharges granulométriques sont prévues en amont sur 150 m² dans le cadre de l’Action A3.

Gain de l’action : L’aménagement permettra de limiter la rétention des embâcles et ainsi assurer la libre circulation sur l’ensemble du cours d’eau.

2. Tronçon III-2 : Commune de Doingt, agrandissement de l’ouverture au niveau de l’ancienne chambre de la turbine de l’ancien moulin à farine (Roe : 34968)

LOCALISATION DES TRAVAUX PROJETES Communes Doingt

Parcelles Section Numéro

AK 70 Travaux Ouvrage concerné Ancien moulin à farine Projetés Particularités du secteur

Classement du cours de la Cologne en ZNIEFF de type II : « Haute et Moyenne Vallée de la Somme entre Croix-Fonsommes et Abbeville » n° 80VDS201 et ZNIEFF de type I « Marais de la vallée de la Cologne aux environs de Doingt »n° 80VER101, Usages des abords : habitation (traversée urbanisée de Doingt).

2.1. Contexte :

Le seuil de l’ancien moulin à farine de Doingt a été aménagé en 2015 à l’aide de cordons d’enrochements afin de rétablir la continuité piscicole. Ce dernier ne pouvait pas être arasé du fait de la présence du pont de la route départementale située en amont immédiat. Son arasement était susceptible de déstabiliser le tablier du pont. L’ouvrage présente toujours les vestiges de l’ancienne chambre de la turbine en berge gauche. Une ouverture est déjà existante afin de permettre un écoulement. Cependant, des inondations de caves se produisent de manière récurrente en amont de l’ouvrage, les eaux montent parfois jusqu’au seuil des maisons. Un léger aménagement permettrait de faciliter l’écoulement au niveau de l’ouvrage lors de crue.

Vue en aval du seuil aménagé de l’ancien moulin à farine (Ameva).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 79 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Caractéristiques de l’ancien moulin à farine de Doingt (Ameva).

L’ancienne chambre de la turbine présente une ouverture de 50 cm de haut et de 30 cm de large en moyenne.

L’observation sur le terrain (juin 2016) a permis d’identifier les espèces végétales suivantes : - Flore aquatique : Callitriche et lentilles d’eau, - Végétaux en berges : Hortie et ronciers, aulnes, érables.

Aval de l’ouvrage, végétation en berge et fossé confluant en rive gauche (Ameva, 2 juin 2016).

L’ensemble de ces espèces sont communes en Picardie.

2.2. Enjeux :

. Hydraulique : Faciliter l’écoulement en période de crue. . Usage : Limiter la hausse du niveau d’eau et donc le risque inondation des habitations situées en amont.

2.3. Préconisations techniques :

Agrandissement de l’ouverture existante afin d’atteindre 1 m de largeur tout en conservant une hauteur de 50 cm. La côte basse de l’ouverture ne sera pas modifiée afin de ne pas modifier la hauteur d’eau en situation normale à l’amont. Les briques retirées manuellement, d’un volume estimé à 0,9 m3, seront disposées dans la fosse en aval.

Schéma de principe de l’élargissement de l’ouverture (Ameva).

2.4. Estimation des coûts :

L’opération a été évaluée à 1 000 € HT :

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 80 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Tronçon III-2 Doingt Elargissement ouverture ancien moulin à farine Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 500,00 sous-total 1 500,00 REALISATION Elargissement de l'ouverture manuellement F 1 400,00 Mise en place des briques dans la fosse en aval (0,9 m3) F 1 50,00 sous-total 2 450,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 50,00 sous-total 3 50,00

TOTAL €.HT 1 000,00 TVA 20% 200,00 TOTAL €TTC 1 200,00 2.5. Incidences des travaux

Pendant les travaux L’élargissement de l’ouverture entraînera une légère remise en suspension des fines dans le cours d’eau. L’impact sur le milieu aquatique s’avérera négligeable, les travaux étant programmés en basses eaux et hors période de reproduction des salmonidés (septembre-octobre). Aucune espèce végétale d’intérêt patrimoniale ou protégée n’est présente à proximité du site concerné par les travaux.

Après les travaux L’écoulement sera facilité en cas de hausse du débit L’opération n’engendrera pas de baisse de la ligne d’eau.

2.6. Mesures d’entretien et accompagnatrices

Entretien de l’Aménagement L’opération ne nécessite pas d’entretien.

Mesures accompagnatrices Aucune mesure accompagnatrice n’est prévue.

Gain de l’action : L’opération permettra le passage d’un débit plus élevé an cas de crue.

3. Gain global de l’action A1 :

Avec les opérations effectuées lors du précédent programme et l’aménagement au niveau de la scierie, l’ensemble de la Cologne sera décloisonnée. L’action au niveau de l’ancien moulin à farine participera à limiter la hausse du niveau d’eau en amont.

4. Indication de coût et programmation :

L’action A1 représente un coût estimé à 11 000 € HT réparti en années N et N+2. Coût H.T par opération OPERATION Tronçon Parcelles / Communes Quantité N N+1 N+2 N+3 N+4 III-2 Doingt : AK 49 et 53 1 ouvrage 10 000,00 € Restauration de la continuité hydro- écologique III-2 Doingt : AK 70 1 ouvrage 1 000,00 €

Coût total H.T 1 000,00 € 0,00 € 10 000,00 € 0,00 € 0,00 € T.V.A 20 % 200,00 € 0,00 € 2 000,00 € 0,00 € 0,00 € Coût total T.T.C 1 200,00 € 0,00 € 12 000,00 € 0,00 € 0,00 €

5. Aspect réglementaire :

Cette action n’est pas soumise à la Loi sur l’eau, il s’agit de retirer les embâcles et d’en limiter la rétention. De même pour l’ouvrage de l’ancien moulin à farine, le profil en travers ou en long ne sera pas modifié.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 81 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 A2 RESTAURATION DU LIT / DE LA DYNAMIQUE FLUVIALE

L’action A2 regroupe un ensemble d’opérations ayant pour finalité le reprofilage des rives en pente douce avant plantations et la restauration de sections d’écoulement adaptées sur des tronçons en sur-largeur. A l’échelle de la vallée, cette mesure concerne 830 m de cours d’eau au niveau de trois secteurs : - Réalisation de banquettes submersibles avec hélophytes dépolluantes sur l’amont du cours d’eau à Marquaix et Tincourt- Boucly sur 350 ml cumulé de cours d’eau, - La restauration de la section d’écoulement à Cartigny et Buire-Courcelles sur près de 195 ml, - Le reméandrage du cours d’eau en amont du seuil arasé en 2015 à Cartigny / Buire-Courcelles sur 285 ml.

D’un point de vue hydraulique, elle aura pour objectifs : . D’améliorer les capacités d’autocurage de la rivière en restaurant une section d’écoulement adaptée. . De limiter l’implantation du rat musqué.

D’un point de vue biologique, le reprofilage des berges en pente douce permettra de restaurer une ripisylve adaptée par des plantations: recharge des pieds de berges en hélophytes (amélioration de la capacité d’autoépuration).

Plusieurs documents cadres soulignent la nécessité de mettre en œuvre ce type de mesure sur le réseau hydrographique de la Cologne : le SDAGE Artois Picardie et le PDPG.

1. Tronçons I-2 et I-3 : Communes de Marquaix et Tincourt-Boucly, restauration du lit mineur :

LOCALISATION DES TRAVAUX PROJETES Communes Marquaix / Tincourt-Boucly

Parcelles Section Numéro

Marquaix X 42 Tincourt-Boucly X1 21, D1 433, D1 Ch Particularités du secteur

Classement du cours de la Cologne : aucun. Usages des abords : Chemin enherbé (ancienne voie de chemin de Travaux fer). Projetés

1.1. Contexte :

La Cologne via le fossé de la Longue viole est le milieu récepteur de la station d’épuration de Roisel. De par sa localisation en amont des sources de la Cologne, la station reste très préjudiciable pour la rivière. En effet les effluents traités par cette dernière ne bénéficient d’aucun effet de dilution par le milieu. En outre l’installation mise en service en 1982 qui présentait de graves dysfonctionnements (notamment pour l’abattement de l’azote et du phosphore) a été remplacée par une nouvelle station en 2013. Cette dernière présente une très bonne épuration de la pollution admise.

De manière plus importante, l’amont du cours d’eau est impacté par le ruissellement des eaux du bassin Marquaix-Hamelet. Une étude avait été réalisée par Somea sur ce sous-bassin.

L’objectif des travaux est d’améliorer la capacité d’autoépuration du cours d’eau qui présente aujourd’hui un lit mineur trapézoïdal avec des berges sub-verticales déconnectant la ripisylve. Il est proposé de réaliser un travail au niveau des berges pour créer des banquettes à macrophytes submersibles. En effet, la mise en place d’hélophytes submersibles assure un rôle de filtration (piégeage des MES) et de bio-accumulateur des formes de l’azote et du phosphore.

Un chemin correspondant à l’ancienne voie de chemin de fer est présent en rive gauche, trois secteurs ont été proposés pour être aménagé tout en conservant l’emprise actuelle du chemin.

Lors de la visite sur le terrain, le constat est le suivant aucune végétation aquatique n’est présente, et aucune espèce végétale remarquable en berge n’a été recensée.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 82 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Secteur 2 Secteur 1 Secteur 3

Localisation des travaux projetés (IGN, Géoportail).

Secteur 1 (Tronçon I-1, Marquaix X 42) :

Sur ce secteur, la ripisylve est éparse, des opérations de recépage ayant été effectuées. Le lit est encaissé avec des berges de 2 mètres de hauteur en moyenne et un lit large de 0,8 m. Le chemin est en retrait de 2,5 m par rapport à la crête de berge.

Lit encaissé et présence du chemin en retrait du lit (Ameva, 2016).

Secteur 2 (Tronçon I-1, Tincourt- Boucly X1 21) :

Le second secteur est situé au niveau d’un méandre où le chemin est en retrait de 12 m de la crête de berge. Le lit est fortement encaissé avec des hauteurs de berge de plus de 3 mètres.

Caractéristiques et illustration du secteur concerné (Ameva, IGN Géoportail).

Secteur 3 (Tronçon I-2, Tincourt- Boucly X1 21) :

Le secteur 3 est caractérisé par des berges d’une hauteur de 1,8 mètre et un lit large de 1,6 m. Le chemin est situé à 4 mètres de la crête de berge.

Aspect du lit sur le secteur 3 (Ameva, 2016).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 83 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.2. Enjeux :

. Biologique : Améliorer la capacité auto-épuratoire du cours d’eau. . Usage : Maintenir le cheminement, aspect paysager.

1.3. Préconisations techniques :

Le décaissement sera réalisé en berge gauche au niveau de l’espace entre la crête de berge et le chemin enherbé.

Secteur 1 (Tronçon I-1, Marquaix X 42) : 3 x 50 ml

. Linéaire à traiter : 3 x 50 ml, . Recépage préalable pour l’accès au chantier et ouvrir le milieu, . Terrassement sur une largeur de 2,4 m avec restauration d’un chenal d’écoulement méandreux (largeur moyenne 0,8 m et profondeur 0,1 m), . Reprofilage de la rive droite avec une pente à 45°, . Exportation du volume de terre (remblai de l’ancienne voie de chemin de fer) excédentaire hors de la parcelle : volume estimé à 525 m3, . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en quinconce (Ø 10cm, long. 1,5m), 1 unité / 0,5 ml. . Fixation de fascines, . Apport de terre végétale en arrière des fascines au niveau des banquettes (environ 23 m3). . Mise en place d’un géotextile filet de jute (700 g/m²) agrafé de part et d’autre du chenal et sur le talus de la rive gauche. Prévoir 4 m²/ml de cours d’eau, . Plantation de risberme d’hélophytes épuratrices sur une surface totale de 230 m². Utilisation de plantes conditionnées en godet 9x9 avec une densité de 5 unités / m², . Semis de graminées sur le talus de la rive gauche et sur une bande 4 m après remise en état des terrains, soit une surface totale de 1150 m², densité de 30 g de semence /m².

Secteur 2 (Tronçon I-1, Tincourt-Boucly X1 21) : 50 ml

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 84 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 . Linéaire à traiter : 50 ml, . Dévégétalisation préalable pour l’accès au chantier et ouvrir le milieu, . Terrassement sur une largeur de 2,4 m avec restauration d’un chenal d’écoulement méandreux (largeur moyenne 0,8 m et profondeur 0,1 m), . Reprofilage de la rive droite avec une pente à 2/1 . Exportation du volume de terre (remblai de l’ancienne voie de chemin de fer) excédentaire hors de la parcelle : volume estimé à 500 m3, . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en quinconce (Ø 10cm, long. 1,5m), 1 unité / 0,5 ml. . Fixation de fascines, . Apport de terre végétale en arrière des fascines au niveau des banquettes (environ 8 m3). . Mise en place d’un géotextile filet de jute (700 g/m²) agrafé de part et d’autre du chenal. Prévoir 1,6 m²/ml de cours d’eau, . Plantation de risberme d’hélophytes épuratrices sur une surface totale de 70 m². Utilisation de plantes conditionnées en godet 9x9 avec une densité de 5 unités / m², . Semis de graminées sur le talus de la rive gauche et sur une bande 4 m après remise en état des terrains, soit une surface totale de 500 m², densité de 30 g de semence /m².

Secteur 3 (Tronçon I-3, Tincourt-Boucly X1 21, ch, D1 433) : 3 x 50 ml

. Linéaire à traiter : 3 x 50 ml, . Dévégétalisation préalable pour l’accès au chantier et ouvrir le milieu, . Terrassement sur une largeur de 2,7 m avec restauration d’un chenal d’écoulement méandreux (largeur moyenne 1,5 m et profondeur 0,2 m), . Reprofilage de la rive droite avec une pente à 45°, . Exportation du volume de terre (remblai de l’ancienne voie de chemin de fer) excédentaire hors de la parcelle : volume estimé à 675 m3, . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en quinconce (Ø 10cm, long. 1,5m), 1 unité / 0,5 ml. . Fixation de fascines, . Apport de terre végétale en arrière des fascines au niveau des banquettes (environ 23 m3). . Mise en place d’un géotextile filet de jute (700 g/m²) agrafé de part et d’autre du chenal. Prévoir 2 m²/ml de cours d’eau, . Plantation de risberme d’hélophytes épuratrices sur une surface totale de 300 m². Utilisation de plantes conditionnées en godet 9x9 avec une densité de 5 unités / m², . Semis de graminées sur le talus de la rive gauche et sur une bande 4 m après remise en état des terrains, soit une surface totale de 1000 m², densité de 30 g de semence /m².

On privilégiera des hélophytes à fortes capacités épuratrices. En matière de lagunage, il est souvent préconisé l’utilisation des espèces suivantes :

Nom scientifique Nom commun Phragmites australis, stolonifra Roseaux Iris pseudocorus Iris des marais Scirpus lacustris Jonc des chaisiers Typha latifolia Massette à larges feuilles Phalaris arundinacea Baldingère faux-roseau Carex pendula Grande laiche pleureuse Carex riparia Laiche des rives Carex paniculata Laiche paniculée Espèces préconisées

1.4. Impact des travaux :

Incidences des travaux

Pendant les travaux Les travaux n’auront aucun impact significatif sur les habitats aquatiques, si ce n’est qu’une légère remise en suspension de fines en procédant à la reprise de la berge, tout en sachant que ces opérations seront conduites en période d’étiage (septembre- octobre). De plus, aucune espèce végétale remarquable n’a été identifiée sur le secteur concerné par les travaux.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 85 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Après les travaux D’un point de vue bio-écologique, la reprise du profil de la rive en pente douce contribuera à une requalification des pieds de berges et offrira l’opportunité de restaurer une ripisylve adaptée. Les opérations de reméandrage permettront de dynamiser l’écoulement et ainsi de limiter l’envasement (chenal autocurant). Les plantations d’hélophytes favoriseront la capacité d’auto- épuration du cours d’eau.

Mesures accompagnatrices et d’entretien :

Sont compris dans cette opération de restauration : - Les opérations de terrassement seront suivies par un réensemencement des parcelles sur une bande de 4 m de large le long du cours d’eau. - La plantation d’hélophytes sera réalisée après les opérations de reméandrage afin de stabiliser les banquettes.

Pérennisation des plantations Cette mesure permet de maintenir en bon état et de permettre le développement des plantations effectuées dans le cadre de la restauration du lit mineur. Les mesures afin d’assurer la pérennisation des aménagements ont lieu 1 fois par an à l’Automne sur une période de 5 ans dans le cadre des opérations d’entretien (Action E4) : - Fauche, - Désherbage manuel.

1.5. Montant estimatif des travaux et programmation :

L’ensemble des opérations de restauration du lit sur les tronçons I-2 et I-3 est prévu en année N+3. Le montant total des opérations de restauration du lit à Marquaix et Tincourt-Boucly sur les tronçons I-2 et I-3 s’élève à 52 500 € HT.

Secteur 1 (Tronçon I-1, Marquaix X 42) : 3 x 50 ml

Tronçon I-2 Marquaix 3 x 50 ml de cours d'eau (secteur 1) Désignation des ouvrages Unités Quantité Prix unitaire Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 1 000,00 1 000,00 sous-total 1 1 000,00 REALISATION Terrassement m3 525 6,00 3 150,00 Exportation du volume de terre / remblai m3 525 3,20 1 680,00 Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en quinconce (Ø 10cm, long. 1,5m) sur 2 x 150 ml de berges ml 300 27,50 8 250,00 Création et fixation de fascines sur 2 x 150 ml de berges Couverture à l'aide d'un géotextile filet de jute de 700 g/m² au niveau des m² 600 4,00 2 400,00 banquettes et talus en rive gauche Recharge en arrière des fascines avec de la terre végétale m3 23 18,00 415,00 Fourniture et plantation d'hélophytes sur banquettes (5 plants/m²) m² 230 9,00 2 070,00 Semis de graminées sur le talus de la rive gauche et sur une bande 4 m après m² 1150 0,65 750,00 remise en état des terrains, densité de 30 g de semence /m² sous-total 2 18 715,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 500,00 500,00 sous-total 3 500,00

TOTAL €.HT 20 215,00 TVA 20% 4 043,00 TOTAL €TTC 24 258,00

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 86 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Secteur 2 (Tronçon I-1, Tincourt-Boucly X1 21) : 50 ml

Tronçon I-2 Tincourt-Boucly 50 ml de cours d'eau (secteur 2) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 500,00 sous-total 1 500,00 REALISATION Dévégétalisation F 1 500,00 Terrassement m3 500 3 000,00 Exportation du volume de terre / remblai m3 500 1 600,00 Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en quinconce (Ø 10cm, long. 1,5m) sur 2 x 50 ml de berges ml 100 2 750,00 Création et fixation de fascines sur 2 x 50 ml de berges Couverture à l'aide d'un géotextile filet de jute de 700 g/m² au niveau m² 80 320,00 des banquettes Recharge en arrière des fascines avec de la terre végétale m3 8 415,00 Fourniture et plantation d'hélophytes sur banquettes (5 plants/m²) m² 70 630,00 Semis de graminées sur le talus de la rive gauche et sur une bande 4 m² 500 750,00 m après remise en état des terrains, densité de 30 g de semence /m² sous-total 2 9 965,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 500,00 sous-total 3 500,00

TOTAL €.HT 10 965,00 TVA 20% 2 193,00 TOTAL €TTC 13 158,00

Secteur 3 (Tronçon I-3, Tincourt-Boucly X1 21, ch, D1 433) : 3 x 50 ml

Tronçon I-3 Tincourt-Boucly 3 x 50 ml de cours d'eau (secteur 3) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 1 000,00 sous-total 1 1 000,00 REALISATION Terrassement m3 675 4 050,00 Exportation du volume de terre / remblai m3 675 2 160,00 Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en quinconce (Ø 10cm, long. 1,5m) sur 2 x 150 ml de berges ml 300 8 250,00 Création et fixation de fascines sur 2 x 150 ml de berges Couverture à l'aide d'un géotextile filet de jute de 700 g/m² au niveau m² 300 1 200,00 des banquettes Recharge en arrière des fascines avec de la terre végétale m3 45 810,00 Fourniture et plantation d'hélophytes sur banquettes (5 plants/m²) m² 300 2 700,00 Semis de graminées sur le talus de la rive gauche et sur une bande 4 m² 1000 650,00 m après remise en état des terrains, densité de 30 g de semence /m² sous-total 2 19 820,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 500,00 sous-total 3 500,00

TOTAL €.HT 21 320,00 TVA 20% 4 264,00 TOTAL €TTC 25 584,00

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 87 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 2. Tronçon II-4 : Communes de Buire-Courcelles et Cartigny, restauration de la dynamique fluviale :

LOCALISATION DES TRAVAUX PROJETES

Commune Buire Courcelles / Cartigny

Parcelles Section Numéro Travaux Buire Courcelles : T 104, 114, 116, 33, 134 Projetés Cartigny : AH 81, 82, 83, 66, 67, 60 et AG 181, 182, 7, 8, 204, 205, 206, 207, 208, 209, 11, 12 Linéaire 480 m de cours d’eau concerné Particularités du secteur Classement du cours de la Cologne, Secteur1 : ZNIEFF 1 80VER101 « Marais de la Vallée de la Cologne aux environs de Doingt » et ZNIEFF2 80VDS201 « Haute et moyenne vallée de la Somme entre Croix- Fonsommes et Abbeville » ; aucun sur le secteur 2. Usages des abords : Usine, Boisements.

Cette mesure concerne un linéaire de 480 ml à restaurer sur le cours de la Cologne en limite des communes de Buire-Courcelles et Cartigny. Deux secteurs sont concernés : - Secteur 1 : amont du seuil restauré lors du précédent programme de travaux (2010-2014), - Secteur 2 : traversée de l’usine de la Lainière Picardie. La restauration du cours de la Cologne répond à plusieurs objectifs selon les secteurs : . La restauration du lit en amont immédiat du seuil arasé en septembre 2015 (200 ml) : création d’habitats de pied de berge au niveau des banquettes existantes suite à la baisse du niveau d’eau liée à l’arasement du seuil et restauration du substrat (habitats pour la faune benthique et piscicole en général), . La restauration de la dynamique fluviale sur la traversée de la Lainière de Picardie : création d’habitats de pied de berge, restauration de la dynamique fluviale en rechargeant les berges au niveau des secteurs érodés (correction de la surlargeur et renforcements des berges), protection mécanique des berges au niveau des collecteurs pluviaux puis restauration du substrat (habitats pour la faune benthique et piscicole en général).

Localisation du secteur concerné (BdOrthoIGN, Géoportail, Ameva).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 88 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 a) Secteur 1 : Amont immédiat du seuil arasé

2a.1. Contexte

En aval du secteur concerné, un seuil de 0,45 m a été arasé en septembre 2015 afin de rétablir la libre circulation piscicole (rivière de première catégorie, espèce repère : truite fario) ainsi que le transit sédimentaire.

A gauche : Seuil résiduel (2009, Ameva). A droite : Seuil arasé (2015, Ameva).

Le seuil arasé il y a peu de temps a engendré un impact sur un tronçon d’environ 200 m en amont. La baisse de la ligne d’eau laisse apparaître des banquettes et la vase superficielle a été évacuée, cependant, à l’heure actuelle, les capacités d’autocurage sont limitées.

L’observation sur le terrain (juin 2016) a permis d’identifier les espèces végétales suivantes : - Flore aquatique : tâches de Callitriche et Faux cresson, - Végétaux en berges : Boisement (orme, érable, aulne), Gouet d’Italie (Arum italicum) (tâches), horties.

Aspect du cours d’eau et Arum italicum en haut de berge (Ameva, 2 juin 2016).

L’ensemble de ces espèces sont communes en Picardie. L’Arum italicum est régulièrement plantée dans les jardins et est plus ou moins naturalisée.

2a.2. Enjeux

. Hydraulique : Restauration d’une section d’écoulement adaptée, stabilisation des banquettes existantes. . Biologiques : Restauration d’un lit « naturel » et création d’habitats en pied de berge.

2a.3. Préconisations techniques

Les banquettes seront stabilisées à l’aide de fascines et rechargées :

Un abattage préalable des ligneux présents au niveau des banquettes devra être réalisé afin d’ouvrir le milieu et apporter suffisamment de luminosité pour les plantations d’hélophytes. Les rémanents issus du recépage seront utilisés pour la réalisation de fascines disposées en pied de banquettes. Les banquettes seront réalisées en alternance de manière à créer un léger méandrage, les méandres ne devront pas être trop accentués afin de ne pas éroder les berges qui présentent par endroit un profil abrupte. Parallèlement une renaturation du lit sera mise en œuvre pour restaurer son attractivité vis à vis de la faune aquatique : recharge granulométrique du lit.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 89 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Banquettes existantes après arasement du seuil situé en aval (2015, Ameva).

Linéaire à traiter : 285 ml de cours d’eau (banquettes sur 200 ml de berges).

Profil actuel de la berge et schéma de principe de l’aménagement (Ameva). Abattage / recépage préalable: . Abattage et recépage afin d’ouvrir le milieu sur environ 100 ml en berge droite de manière à créer des trouées au niveau des banquettes.

Stabilisation des banquettes : . Réalisation de fascines disposées au niveau des banquettes existantes (jusqu’à un tiers de la section maximum) en alternance sur les deux berges afin de créer un léger méandrage sur 200 m en amont du seuil. . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en quinconce (Ø 10-15 cm, long. 2m), 1 unité / 0,5 ml. . Mise en place d’un géotextile jute (700 g/m²) (prévoir 2m²/ml de berge). . Fixation de fascines (réalisées à l’aide des rémanents issus du recépage). . Apport de terre végétale en arrière des peignes au niveau des banquettes (environ 100 m3). . Ensemencement du reste du talus de la berge gauche par des graminées 30 g/m². Surface à traiter de 2 m²/ml de berge en moyenne. . Des plantations d’hélophytes en godets à raison de 5 plants au m² (on privilégiera des espèces fixatrices et .épuratrices : roseaux, joncs, carex).

Renaturation du fond du lit : Sur les secteurs présentant un écoulement suffisant (plat courant) et une profondeur inférieure à 0,3 m, soit une surface d’environ 300 m², une recharge granulométrique du fond sera réalisée. Cette renaturation du fond augmentera de façon substantielle les surfaces d’habitats de pleine eau pour la faune aquatique en général (macro invertébrés, faune piscicole). . Apport de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de 80-140 mm). . Prévoir un volume total de 60 m3.

2a.4. Coûts estimatifs et programmation :

Le coût estimatif des opérations prévues sur le secteur 1 s’élève à près de 22 260 € HT. Les mesures de restauration de la dynamique fluviale sur le secteur 1 seront réalisées en année N+1 et la recharge granulométrique comprise dans l’opération sera effectuée un an plus tard soit en N+2, lorsque le milieu se sera stabilisé.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 90 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Stabilisation des banquettes en année N+1 : Tronçon II-4 Buire-Courcelles / Cartigny 285 ml de cours d'eau (secteur 1) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 500,00 sous-total 1 500,00 REALISATION Abattage, recépage F 1 1 000,00 Recépage ml 100 100,00 Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en quinconce (Ø 10cm, long. 1,5m) sur 2 x 150 ml de berges ml 200 5 500,00 Création et fixation de fascines sur 2 x 150 ml de berges Mise en place d'un grillage de protection contre le rat musqué (type ml 200 1 000,00 grillage à poules) Mise en place d'un géotextile filet de jute de 700 g/m² au niveau des m² 400 1 600,00 banquettes Recharge en arrière des fascines avec de la terre végétale m3 100 1 800,00 Fourniture et plantation d'hélophytes sur banquettes (5 plants/m²) m² 200 1 800,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 400 260,00 sous-total 2 13 060,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 300,00 sous-total 3 300,00

TOTAL €.HT 13 860,00 TVA 20% 2 772,00 TOTAL €TTC 16 632,00 Recharge granulométrique en année N+2 : Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 350,00 sous-total 1 350,00 REALISATION Apport de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de m² 300 7 950,00 80-140 mm) sous-total 2 7 950,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 100,00 sous-total 3 100,00

TOTAL €.HT 8 400,00 TVA 20% 1 680,00 TOTAL €TTC 10 080,00 2a.5. Mesures accompagnatrices Espèces préconisées % du mélange Remise en état des parcelles : Lolium perenne 16 % Les opérations de terrassement seront suivies par un Phalaris arundinacea 15 % réensemencement des parcelles sur une bande de 2 m de Holcus lanatus 14 % large le long du cours d’eau. La surface concernée par cette Arrhenatherum elatius 12 % mesure compensatoire est de près de 400 m². Le mélange Dactylis glomerata 10 % Festuca rubra subsp.rubra 6 % utilisé sera composé des espèces suivantes : Agrostis capillaris 6 % Agrostis stolonifera 5 % Poa trivialis 5 % Plantago lanceolata 5 % Mélange de graines préconisé. Phleum pratense 2 %

Trifolium repens 2 %

Lotus pendunculatus 1 % Achillea millefolium 1 %

Opérations de conservation de l’aménagement à mettre en œuvre : . Recharge éventuelle en terre végétale en cas de tassement et remplacement des plants d’hélophytes si nécessaire. Fauche, désherbage (Action E4). . Scarification annuelle du lit sur 300 m² pour limiter le colmatage des substrats caillouteux (Action E3).

Les opérations entraineront une remise en suspension des sédiments dans le lit du cours d’eau. Pour limiter les impacts sur le milieu aquatique, les travaux seront conduits en septembre (basses eaux et hors période de reproduction des salmonidés).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 91 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 b) Secteur 2 : Traversée de la Lainière de Picardie

2b.1. Contexte :

Le secteur 2 peut être découpé en différents tronçons selon les enjeux et la morphologie des berges :

Découpage du secteur 2 (BdOrtho IGN, Géoportail, Ameva).

L’observation sur le terrain a permis d’identifier les espèces végétales suivantes : - Flore aquatique : Callitriche et Faux cresson, - Végétaux en berges : Horties.

Aspect du cours d’eau (Ameva, Août 2015).

L’ensemble de ces espèces sont communes.

Tronçon A :

Illustration du tronçon A situé en aval du passage busé (Nov.2015, Ameva). Le tronçon A, d’un linéaire d’environ 80m, est situé en aval du passage busé. Quelques banquettes ont été constatées en berge droite. Une prise d’eau incendie est présente quelques mètres en aval de l’ouvrage de franchissement. La berge gauche ne présente aucune végétation, cette dernière est mise à nue volontairement pour une question de sécurité (champ des caméras). Une érosion en berge droite a été constatée à la sortie des buses, en berge gauche au niveau de la passerelle pour la prise d’eau incendie, un sapement de la berge a été observé. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 92 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Tronçon B :

Illustration du tronçon B : enrochement présent en berge droite, berge érodée en berge gauche (Nov.2015, Ameva).

Le tronçon B présente un linéaire de 38 m. La berge droite est déjà équipée d’un renforcement en enrochement et ne nécessite donc aucune intervention. La berge gauche, longeant la route de l’usine, présente des glissements et un ravinement au niveau d’un rejet pluvial. De plus, on constate une surlargeur du lit qui présente section de 6 m.

Tronçon C :

Illustration du tronçon C : à gauche, état général et à droite : dégradation de la berge gauche.

Le tronçon C, d’une longueur de 29 m, présente une dégradation en berge gauche. Des ravinements de la berge ont été observés au niveau des collecteurs pluviaux.

Passerelle :

La passerelle située entre les tronçons C et D présente des affouillements au niveau de ses assises.

Affouillement des assises de la passerelle (Nov. 2015, Ameva).

Tronçon D :

Le tronçon D, d’une longueur de 43 m, présente une surlargeur avec une section de plus de 7 m. De même, des dégradations de berge sont constatées au niveau des rejets. La berge gauche est particulièrement abrupte avec une hauteur de 2 m. Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 93 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Illustration du tronçon D : à gauche, surlargeur du cours d’eau et à droite : rejets en amont du pont.

Tronçon E :

Illustration du tronçon E : à gauche, état général et à droite : dégradation de la berge gauche.

Le tronçon E, d’une longueur de 42 m, est caractérisé par une section de 6,9 m à 7,8m au niveau du méandre. La berge s’érode sur l’extérieur du méandre. De nombreux rejets sont présents sur ce tronçon, des renforcements au niveau de ces derniers est à prévoir afin d’éviter que le ravinement ne se poursuive.

2b.2.Enjeux :

. Hydraulique : Restauration d’une section d’écoulement adaptée, stabilisation des berges (glissements, érosions, ravinements au niveau des rejets). . Biologiques : Création d’habitats en pied de berge et d’habitats de pleine eau pour la faune aquatique en général (macro- invertébrés, faune piscicole). . Usage : Intégration paysagère sur la traversée de l’usine.

2b.3. Préconisations techniques

Tronçon A :

Sur ce secteur, différentes techniques seront utilisées :

En berge gauche : - pieux-planches végétalisés sur 10 ml en aval du pont busé afin de rattraper l’anse d’érosion, une technique végétale ne serait pas suffisante vu la vitesse d’écoulement en sortie de buse, - plantations d’hélophytes sur tressage mort sur les 25 ml suivants afin de rattraper l’érosion de la berge et rétrécir la section d’écoulement, la berge devant restée à nue sur ce secteur, les hélophytes pourront se développer.

En berge droite : - pieux-planches végétalisés sur 20 ml au niveau de la prise d’eau incendie où la berge présente un sapement important, - plantations d’hélophytes en pied de berges sur les 60 ml suivants.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 94 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Pieux-planches végétalisés :

Mise en place de pieux-planches végétalisés sur 10 ml en berge gauche et 20 ml en berge droite :

. Linéaire à traiter : 10 + 20 ml soit 30 ml de rives. . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia (Ø 10-15 cm, long. 2,5m), 1 unité / 0,5 ml en pied de berge pour rétablir une section d’écoulement adaptée et reprendre l’anse d’érosion en berge gauche (resserrement de 1,5m). . Maintien des pieux par tirants métalliques en patte d’oie. . Mise en place de planches de chêne sur une hauteur de 0,4 m. . Mise en place d’un géotextile jute (700 g/m²) doublé d’un grillage anti-rongeurs (prévoir 1,5m²/ml). . Apport de terre végétale) (environ 1,3 m3/ml en rive gauche et 0,1 m3/ml en rive gauche) soit environ 15 m3. . Plantations d’hélophytes en arrière des pieux-planches (densité de 5 unités/m², 1m²/ml). . Un réensemencement des berges sera réalisé par des graminées 30 g/m². Surface à traiter de 2 m²/ml de rives soit environ 60 m².

Tressage de saule et plantations d’hélophytes :

Mise en place d’un tressage de saule sur 25 ml en berge gauche et plantations d’hélophytes sur 60 ml en berge droite :

. Linéaire à traiter pour le tressage : 25 ml de rives. . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en pied de berge (Ø 10-15 cm, long. 2m), 1 unité / 0,5 ml de façon à rétablir la section d’écoulement (resserrement de 1,5m). . Mise en place d’un tressage (perche de saule Ø 4-6 cm, long. 3-4 m) : protection mécanique des plantations avec une hauteur maximale de 0,4 m. . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 1,5 m²/ml) doublé d’un grillage anti-rongeurs. . Apport de terre végétale (1,3 m3/ml en moyenne) soit environ 35 m3. . Plantation d’une ceinture d’hélophytes (5 plantes / m², 1m²/ml). Mélange de Deschampsia caespitosa, Carex riparia, Carex pendula, et quelques fleuries : Lythrum salicaria, Iris pseudacorus, Lysimachia vulgaris, Mentha aquatica… Les hélophytes seront disposées en îlots de mêmes espèces afin de renforcer l’effet visuel. . Sur la rive opposée : . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 1,5m²/ml). . Plantations d’hélophytes en pied de berge (densité de 5 unités/m², 1m²/ml). . Ensemencement du reste du talus sur les deux berges par des graminées 30 g /m². Surface à traiter de 2 m²/ml en moyenne soit environ 150 m².

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 95 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Tronçon B :

La berge droite est déjà renforcée à l’aide d’un enrochement. Plantations d’hélophytes sur tressage de saule sur 38 m en berge gauche :

. Linéaire à traiter pour le tressage : 38 ml de rives. . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en pied de berge (Ø 10-15 cm, long. 2m), 1 unité / 0,5 ml de façon à rétablir la section d’écoulement (resserrement de 1m maximum). . Mise en place d’un tressage (perche de saule Ø 4-6 cm, long. 3-4 m) : protection mécanique des plantations avec une hauteur maximale de 0,4 m. . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 2 m²/ml) doublé d’un grillage anti-rongeurs. . Apport de terre végétale (1,7 m3/ml en moyenne) soit environ 65 m3. . Plantation d’une ceinture d’hélophytes (5 plantes / m², 1m²/ml). Mélange de Deschampsia caespitosa, Carex riparia, Carex pendula, et quelques fleuries : Lythrum salicaria, Iris pseudacorus, Lysimachia vulgaris, Mentha aquatica… Les hélophytes seront disposées en îlots de mêmes espèces afin de renforcer l’effet visuel. . Ensemencement du reste du talus sur les deux berges par des graminées 30 g /m². Surface à traiter de 2,5 m²/ml en moyenne soit environ 95 m².

Tronçon C :

Mise en place d’un tressage de saule sur 29 ml en berge gauche et plantations d’hélophytes sur 29 ml en berge droite :

. Linéaire à traiter pour le tressage : 29 ml de rives. . Retrait des fondations béton des bordures qui ne se sont désolidarisées soit environ 1 m3 de matériaux. . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en pied de berge (Ø 10-15 cm, long. 2m), 1 unité / 0,5 ml de façon à rétablir la section d’écoulement (resserrement de 0,2m maximum). . Mise en place d’un tressage (perche de saule Ø 4-6 cm, long. 3-4 m) : protection mécanique des plantations avec une hauteur maximale de 0,4 m. . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 2 m²/ml) doublé d’un grillage anti-rongeurs. . Apport de terre végétale (1,6 m3/ml en moyenne) soit environ 45 m3. . Plantation d’une ceinture d’hélophytes (5 plantes / m², 1m²/ml). Mélange de Deschampsia caespitosa, Carex riparia, Carex pendula, et quelques fleuries : Lythrum salicaria, Iris pseudacorus, Lysimachia vulgaris, Mentha aquatica… Les hélophytes seront disposées en îlots de mêmes espèces afin de renforcer l’effet visuel. . Sur la rive opposée : . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 1,5m²/ml). . Plantations d’hélophytes en pied de berge (densité de 5 unités/m², 1m²/ml). . Ensemencement du reste du talus sur les deux berges par des graminées 30 g /m². Surface à traiter de 2 m²/ml en moyenne soit environ 115 m².

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 96 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Tronçon D :

Mise en place d’un tressage de saule sur 42 ml en berge gauche et plantations d’hélophytes sur 42 ml en berge droite :

. Linéaire à traiter pour le tressage : 42 ml de rives. . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en pied de berge (Ø 10-15 cm, long. 2m), 1 unité / 0,5 ml de façon à rétablir la section d’écoulement (resserrement de 2 maximum). . Mise en place d’un tressage (perche de saule Ø 4-6 cm, long. 3-4 m) : protection mécanique des plantations avec une hauteur maximale de 0,6 m. . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 2,5 m²/ml) doublé d’un grillage anti-rongeurs. . Apport de terre végétale (3,2 m3/ml en moyenne) soit environ 140 m3. . Plantation d’une ceinture d’hélophytes (5 plantes / m², 1m²/ml). Mélange de Deschampsia caespitosa, Carex riparia, Carex pendula, et quelques fleuries : Lythrum salicaria, Iris pseudacorus, Lysimachia vulgaris, Mentha aquatica… Les hélophytes seront disposées en îlots de mêmes espèces afin de renforcer l’effet visuel. . Sur la rive opposée sur 42 ml : . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 1,5m²/ml). . Plantations d’hélophytes en pied de berge (densité de 5 unités/m², 1m²/ml). . Ensemencement du reste du talus sur les deux berges par des graminées 30 g /m². Surface à traiter de 2 m²/ml en berge droite et 4 m²/ml en berge gauche soit environ 260 m².

Tronçon E :

Sur ce secteur, différentes techniques seront utilisées :

En berge gauche : - Enrochement en berge droite sur l’extérieur du méandre sur 25 ml afin de rattraper une section d’écoulement adaptée et la protéger de l’érosion, - plantations d’hélophytes sur tressage mort sur les 25 ml suivants afin de rattraper l’érosion de la berge et rétrécir la section d’écoulement, des arbustes en milieu et haut de berges pourront être disposés de manière éparse.

En berge droite : - plantations d’hélophytes en pied de berges sur 30 ml.

Mise en place d’un tressage de saule sur 25 ml en berge gauche et plantations d’hélophytes sur 30 ml en berge droite :

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 97 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

. Linéaire à traiter pour le tressage : 25 ml de rives. . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en pied de berge (Ø 10-15 cm, long. 2m), 1 unité / 0,5 ml de façon à rétablir la section d’écoulement (resserrement de 2m maximum). . Mise en place d’un tressage (perche de saule Ø 4-6 cm, long. 3-4 m) : protection mécanique des plantations avec une hauteur maximale de 0,6 m. . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 2,5 m²/ml) doublé d’un grillage anti-rongeurs. . Apport de terre végétale (3 m3/ml en moyenne) soit environ 75 m3. . Plantation d’une ceinture d’hélophytes (5 plantes / m², 1m²/ml). Mélange de Deschampsia caespitosa, Carex riparia, Carex pendula, et quelques fleuries : Lythrum salicaria, Iris pseudacorus, Lysimachia vulgaris, Mentha aquatica… Les hélophytes seront disposées en îlots de mêmes espèces afin de renforcer l’effet visuel. . Sur la rive opposée, sur 30 ml : . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 2 m²/ml). . Plantations d’hélophytes en pied de berge (densité de 5 unités/m², 1m²/ml). . Ensemencement du reste du talus sur les deux berges par des graminées 30 g /m². Surface à traiter de 2,5 m²/ml en moyenne soit environ 140 m². . Des plantations arbustives peuvent être réalisées en mi-talus et en hau t de berge, 6 arbustes de type : Cornouiller sanguin, aubépine, fusain, viorne lantane, prunellier, groseillier rouge.

Mise en place d’un enrochement sur la berge gauche sur 25 ml en extérieur du méandre :

. Linéaire à traiter pour le tressage : 25 ml de rives. . Mise en place d’un cordon d’enrochement en pied de berge de manière à resserrer la section de 3 m maximum, soit environ un volume à prévoir de 20 m3. . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 2,5 m²/ml) doublé d’un grillage anti-rongeurs. . Apport de terre végétale (2,8 m3/ml en moyenne) soit environ 70 m3. . Plantation d’une ceinture d’hélophytes (5 plantes / m², 1m²/ml). Mélange de Deschampsia caespitosa, Carex riparia, Carex pendula, et quelques fleuries : Lythrum salicaria, Iris pseudacorus, Lysimachia vulgaris, Mentha aquatica… Les hélophytes seront disposées en îlots de mêmes espèces afin de renforcer l’effet visuel. . Ensemencement du reste du talus par des graminées 30 g /m². Surface à traiter de 2,5 m²/ml en moyenne soit environ 65 m².

Collecteurs pluviaux, rejets et passerelle :

De nombreux rejets sont présents sur le secteur 2, des enrochements seront disposés au niveau de l’ensemble des rejets afin de limiter l’érosion de la berge et de dissiper l’énergie lors de leur fonctionnement, ainsi les protections et plantations prévues ne seront pas détériorées. Tronçon A : 3 collecteurs en berge droite, Tronçon B : 2 collecteurs en berge gauche, Tronçon C : 3 rejets en berge droite, Tronçon D : 1 rejet sur chaque berge, Tronçon E : 4 rejets en berge droite (diam. 100 mm) et 2 collecteurs en berge gauche, soit au total 15 rejets et collecteurs.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 98 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 De même, un affouillement des assises en briques de la passerelle bleue a été constaté, un entonnement en enrochement sera réalisé à l’aide d’un cordon de 0,5 x 0,5 sur 2x3m de longueur.

Renaturation du fond du lit : Sur les secteurs présentant un écoulement suffisant (plat courant) et une profondeur inférieure à 0,3 m, soit une surface d’environ 100 m², une recharge granulométrique du fond sera réalisée. Cette renaturation du fond augmentera de façon substantielle les surfaces d’habitats de pleine eau pour la faune aquatique en général (macro invertébrés, faune piscicole). . Apport de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de 80-140 mm). . Prévoir un volume total de 20 m3.

2b.4. Mesures accompagnatrices :

Remise en état des parcelles : Les opérations de terrassement seront suivies par un réensemencement des parcelles sur une bande de 2 m de large le long du cours d’eau. Le mélange utilisé sera composé des espèces suivantes :

Espèces préconisées % du mélange Lolium perenne 16 % Phalaris arundinacea 15 % Holcus lanatus 14 % Arrhenatherum elatius 12 % Dactylis glomerata 10 % Festuca rubra subsp.rubra 6 % Agrostis capillaris 6 % Agrostis stolonifera 5 % Poa trivialis 5 % Plantago lanceolata 5 % Phleum pratense 2 % Trifolium repens 2 % Lotus pendunculatus 1 % Achillea millefolium 1 % Mélange de graines préconisé.

Opérations de conservation de l’aménagement à mettre en œuvre : . Scarification annuelle du lit sur 100 m² pour limiter le colmatage des substrats caillouteux (Action E3).

Les opérations entraineront une remise en suspension des sédiments dans le lit du cours d’eau. Pour limiter les impacts sur le milieu aquatique, les travaux seront conduits en septembre (basses eaux et hors période de reproduction des salmonidés).

2b.5. Coûts estimatifs et programmation :

Le coût estimatif des opérations prévues sur le secteur 2 s’élève à 35035 € HT. Les mesures de renforcements de berges et restauration de la dynamique fluviale seront réalisées en année N+1 et la recharge granulométrique sera effectuée un an plus tard soit en année N+2, lorsque le milieu se sera stabilisé.

Tronçon II-4 Buire-Courcelles / Cartigny 195 ml de cours d'eau (secteur 2) Secteur 2 A : Pieux-planches végétalisés sur 10 ml (BG) + 20 ml (BD) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 30,00 sous-total 1 30,00 REALISATION Fourniture et mise en place des pieux rond (diam. 10 - 15 cm tous les 0,5m), de tirants métalliques et des planches en chêne sur une hauteur ml 30 2 250,00 de 0,4 m Mise en place d'un géotextile 700g/m² doublé d'un grillage anti-rongeur m² 45 410,00 Apport terre végétale en arrière des pieux planches (1,3 m 3/ml en berge m3 15 270,00 gauchet et 0,1 m 3/ml en berge droite) Fourniture et plantation d'hélophytes (5 plants/m²) m² 30 270,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 60 40,00 sous-total 2 3 240,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 30,00 sous-total 3 30,00

TOTAL €.HT 3 300,00 TVA 20% 660,00 TOTAL €TTC 3 960,00

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 99 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017

Secteur 2 A : Tressage sur 25 ml (BG) + hélophytes sur 60 ml (BD) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 30,00 sous-total 1 30,00 REALISATION Fourniture et mise en place des pieux rond (diam. 10 - 15 cm tous les ml 25 1 125,00 0,5m), du tressage mort sur une hauteur de 0,4 m Mise en place d'un géotextile 700g/m² doublé d'un grillage anti-rongeur m² 130 780,00 Apport terre végétale en arrière du tressage (1,3 m 3/ml) m3 35 630,00 Fourniture et plantation d'hélophytes (5 plants/m²) m² 85 765,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 150 100,00 sous-total 2 3 400,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 20,00 sous-total 3 20,00

TOTAL €.HT 3 450,00 TVA 20% 690,00 TOTAL €TTC 4 140,00 Secteur 2 B : Tressage sur 38 ml (BG) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 30,00 sous-total 1 30,00 REALISATION Fourniture et mise en place des pieux rond (diam. 10 - 15 cm tous les ml 38 1 710,00 0,5m), du tressage mort sur une hauteur de 0,4 m Mise en place d'un géotextile 700g/m² doublé d'un grillage anti-rongeur m² 75 450,00 Apport terre végétale en arrière du tressage (1,7 m 3/ml) m3 65 1 170,00 Fourniture et plantation d'hélophytes (5 plants/m²) m² 38 340,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 95 60,00 sous-total 2 3 730,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 20,00 sous-total 3 20,00

TOTAL €.HT 3 780,00 TVA 20% 756,00 TOTAL €TTC 4 536,00 Secteur 2 C : Tressage sur 29 ml (BG) +hélophytes sur 29 ml (BD) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 30,00 sous-total 1 30,00 REALISATION Retrait des matériaux en place puis exportation m3 1 75,00 Fourniture et mise en place des pieux rond (diam. 10 - 15 cm tous les ml 29 1 300,00 0,5m), du tressage mort sur une hauteur de 0,4 m Mise en place d'un géotextile 700g/m² doublé d'un grillage anti-rongeur m² 100 600,00 Apport terre végétale en arrière du tressage (1,3 m 3/ml) m3 45 810,00 Fourniture et plantation d'hélophytes (5 plants/m²) m² 60 540,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 115 75,00 sous-total 2 3 400,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 20,00 sous-total 3 20,00

TOTAL €.HT 3 450,00 TVA 20% 690,00 TOTAL €TTC 4 140,00 Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 100 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Secteur 2 D : Tressage sur 42 ml (BG) +hélophytes sur 42 ml (BD) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 20,00 sous-total 1 20,00 REALISATION Fourniture et mise en place des pieux rond (diam. 10 - 15 cm tous les ml 42 2 310,00 0,5m), du tressage mort sur une hauteur de 0,6 m Mise en place d'un géotextile 700g/m² doublé d'un grillage anti-rongeur m² 175 1 050,00 Apport terre végétale en arrière du tressage (3,2 m 3/ml) m3 140 2 520,00 Fourniture et plantation d'hélophytes (5 plants/m²) m² 90 810,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 260 170,00 sous-total 2 6 860,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 20,00 sous-total 3 20,00

TOTAL €.HT 6 900,00 TVA 20% 1 380,00 TOTAL €TTC 8 280,00 Secteur 2 E : Tressage sur 25 ml (BG) +hélophytes sur 30 ml (BD) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 30,00 sous-total 1 30,00 REALISATION Fourniture et mise en place des pieux rond (diam. 10 - 15 cm tous les ml 25 1 375,00 0,5m), du tressage mort sur une hauteur de 0,6 m Mise en place d'un géotextile 700g/m² doublé d'un grillage anti-rongeur m² 125 750,00 Apport terre végétale en arrière du tressage (3,2 m 3/ml) m3 75 1 350,00 Plantations arbustives (géotextile, protections) Unités 6 60,00 Fourniture et plantation d'hélophytes (5 plants/m²) m² 55 495,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 140 90,00 sous-total 2 4 120,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 20,00 sous-total 3 20,00

TOTAL €.HT 4 170,00 TVA 20% 834,00 TOTAL €TTC 5 004,00 Secteur 2 E : Enrochement végétalisé sur 25 ml (BG) Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 450,00 sous-total 1 450,00 REALISATION Fourniture d'enrochement blocs en roche saine non gélive et de m3 20 4 000,00 porosité inférieure à 2%, granulométrie 400-500 mm Fourniture et mise en place du géotextile 700g/m² m² 65 260,00 Apport terre végétale en arrière du tressage (3,2 m 3/ml) m3 70 1 260,00 Fourniture et plantation d'hélophytes (5 plants/m²) m² 25 225,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 65 90,00 sous-total 2 5 835,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 50,00 sous-total 3 50,00

TOTAL €.HT 6 335,00 TVA 20% 1 267,00 TOTAL €TTC 7 602,00

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 101 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Secteur 2 : Enrochement rejets et passerelle Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 450,00 sous-total 1 450,00 REALISATION Fourniture d'enrochement blocs en roche saine non gélive et de m3 12 180,00 porosité inférieure à 2%, granulométrie 400-500 mm Fourniture d'enrochement blocs en roche saine non gélive et de m3 5 75,00 porosité inférieure à 2%, granulométrie 100-300 mm Fourniture et mise en place du géotextile 300g/m² m² 15 45,00 sous-total 2 300,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 50,00 sous-total 3 50,00

TOTAL €.HT 800,00 TVA 20% 160,00 TOTAL €TTC 960,00 Secteur 2 : Recharge granulométrique 100 m² Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 150,00 sous-total 1 150,00 REALISATION Apport de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de m² 100 2 650,00 80-140 mm) sous-total 2 2 650,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 50,00 sous-total 3 50,00

TOTAL €.HT 2 850,00 TVA 20% 570,00 TOTAL €TTC 3 420,00 3. Impact des travaux :

Incidences des travaux :

Pendant les travaux Les travaux n’auront aucun impact significatif sur les habitats aquatiques, si ce n’est qu’une légère remise en suspension de fines en procédant à la reprise de la berge, tout en sachant que ces opérations seront conduites en période d’étiage (septembre- octobre). Aucune espèce végétale d’intérêt patrimoniale ou protégée n’est présente à proximité du site concerné par les travaux.

Après les travaux Une section d’écoulement adaptée sera restaurée avec stabilisation des banquettes en amont du seuil arasé en 2015 et rattrapage des zones érodées au niveau de la traversée de la Lainière. Les renforcements de berge mises en place afin de restaurer la section d’écoulement protègeront les rives de l’érosion. Les opérations de reméandrage permettront de dynamiser l’écoulement et ainsi de limiter l’envasement (chenal autocurant). Les recharges granulométriques et les plantations d’hélophytes permettront respectivement de diversifier les habitats de pleine eau et les habitats de berge.

4. Estimation du coût global de l’action et programmation :

L’action A2 représente un coût estimé à 109 795 € HT.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 102 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Coût H.T par opération OPERATION Tronçon Parcelles / Communes Quantité N N+1 N+2 N+3 N+4 Marquaix : X 42 I-2 et I-3 Tincourt-Boucly : X1 21, 350 ml 52 500,00 € Ch, D1 433

Catigny : AH 81, 82, 83, 13 860,00 € Restauration du lit / de la dynamique 66, 67, 60 et AG 181, 182, 285 ml fluviale 7, 8, 204, 205, 206, 207, 8 400,00 € II-4 208, 209, 11, 12 32 185,00 € Buire-Courcelles : T 195 ml 104, 114, 116, 33, 134 2 850,00 € Coût total H.T 0,00 € 46 045,00 € 11 250,00 € 52 500,00 € 0,00 € T.V.A 20 % 0,00 € 9 209,00 € 2 250,00 € 10 500,00 € 0,00 € Coût total T.T.C 0,00 € 55 254,00 € 13 500,00 € 63 000,00 € 0,00 €

5. Aspect réglementaire :

Les travaux préconisés relèvent de la réglementation sur l’eau. Ils concernent potentiellement les rubriques de la nomenclature de l’article R214-1 du Code de l’Environnement suivantes :

Rubriques de la nomenclature de l’article Analyse au regard des R.214-1 du Code de l’Environnement REGIME travaux projetés concernées

TITRE III IMPACTS SUR LE MILIEU AQUATIQUE OU SUR LA SÉCURITÉ PUBLIQUE 3. 1. 1. 0. Installations, ouvrages, remblais et épis, dans le lit mineur d'un cours d'eau, constituant : 1° Un obstacle à l'écoulement des crues (A) ; Batardeau 2° Un obstacle à la continuité écologique : Mise en place temporaire NC a) Entraînant une différence de niveau supérieure ou égale à 50 pendant la durée des travaux cm, pour le débit moyen annuel de la ligne d'eau entre l'amont et l'aval de l'ouvrage ou de l'installation (A) ; b) Entraînant une différence de niveau supérieure à 20 cm mais inférieure à 50 cm pour le débit moyen annuel de la ligne d'eau entre l'amont et l'aval de l'ouvrage ou de l'installation (D).

TITRE III IMPACTS SUR LE MILIEU AQUATIQUE OU SUR LA SÉCURITÉ PUBLIQUE 3. 1. 2. 0. Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur 830 ml de cours d’eau AUTORISATION d’un cours d’eau, à l’exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0, ou conduisant à la dérivation d’un cours d’eau : 1° Sur une longueur de cours d’eau supérieure ou égale à 100 m (A) ; 2° Sur une longueur de cours d’eau inférieure à 100 m '(D).

TITRE III Mise en place d’un pieux- IMPACTS SUR LE MILIEU AQUATIQUE OU SUR LA planches sur 30 ml SÉCURITÉ PUBLIQUE Enrochement libre sur 25 ml 3. 1. 4. 0. Consolidation ou protection des berges, à l'exclusion Entonnement en enrochement DECLARATION des canaux artificiels, par des techniques autres que végétales au niveau de la passerelle : (75 ml) vivantes : environ 6m 1° Sur une longueur supérieure ou égale à 200 m (A) ; Enrochement au niveau des 2° Sur une longueur supérieure ou égale à 20 m mais inférieure rejets :14 m cumulés maximum à 200 m (D). Technique génie civil

TITRE III IMPACTS SUR LE MILIEU AQUATIQUE OU SUR LA SÉCURITÉ PUBLIQUE 3. 1. 5. 0. Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit Restauration du lit : mineur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères, Recharge granulométrique sur DECLARATION les zones de croissance ou les zones d'alimentation de la faune 400 m² piscicole, des crustacés et des batraciens : 1° Destruction de plus de 200 m2 de frayères (A) ; 2° Dans les autres cas (D).

Les travaux concernent 830 m linéaire de cours d’eau, ces derniers sont soumis à autorisation au titre de la loi sur l’eau.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 103 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 A3 DIVERSIFICATION ET RESTAURATION DES HABITATS

1. Principes et objectifs généraux :

La restauration des habitats aquatiques s’inscrit dans le cadre de la Directive Cadre Européenne dont l’objectif principal est l’atteinte du bon potentiel écologique d’ici 2027.

La restauration des habitats aquatiques est menée au moyen de plusieurs techniques : . La recharge granulométrique des fonds afin de restaurer et d’augmenter les surfaces de frayères disponibles. . La plantation d’hélophytes et le reboisement des rives afin d’améliorer les capacités d’accueil : création de zones d’abris et de caches, support de nutrition, ombrage… Ces mesures sont parfois intégrés dans l’Action 2 en tant que mesures accompagnatrices des opérations de restauration de la dynamique fluviale. Cette action ne concerne que les opérations de recharges granulométriques. La mise en œuvre d’un programme de restauration des habitats aquatiques suppose également la mise en conformité de certains rejets (pluviaux et domestiques) ou encore l’arrêt de pratiques d’entretien préjudiciables pour le milieu comme le désherbage chimique des rives (des actions de sensibilisation s’avéreront indispensables auprès des propriétaires riverains).

2. Recharge granulométrique du fond :

2.1. Principe :

Les recharges granulométriques concernent les tronçons III-1, III-2 et IV-2 soit une surface totale de 300 m². Certaines ont été intégrées aux opérations de restauration de la dynamique fluviale ou ont déjà été effectuées lors du précédent programme. A terme, elles permettront d’augmenter la surface de frayères disponibles sur ces cours d’eau et de constituer un support d’habitats pour la faune benthique.

2.2. Préconisations techniques :

Restauration de frayères à salmonidés : Schéma de principe.

. Pour être exploitables par les salmonidés, les recharges en cailloux devront être réalisées sur des tronçons caractérisés pour des vitesses d’écoulement comprises entre 0,5 et 0,8 m/s (faciès lotiques) et des profondeurs de 0,3 à 0,5 m. . Apports de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de 80-140 mm) sur une épaisseur moyenne de 0,2 m disposés par plages de 5 à 10 m². . Les cailloux seront disposés sur une épaisseur minimale de 20 cm et sous la forme de plages de 5 à 10 m² (voir schéma de principe ci-dessus).

3. Indication de coûts et programmation :

L’Action A3 est estimée à 8400 € HT. L’ensemble de cette opération sera réalisée en année N+2 : Coût H.T par opération OPERATION Tronçon Parcelles / Communes Quantité N N+1 N+2 N+3 N+4 Buire-Courcelles : T 27 2 800,00 € III-1 100 m² Cartigny : AH 81, 17 Doingt : AL 89 et AL Restauration des habitats : recharges III-1 100 m² 2 800,00 € 107, 119, 118 granulométriques III-2 AL 24 et AL 114 50 m² 1 400,00 € Doingt : AE 85 et A3 IV-2 50 m² 1 400,00 € 1401, 624 Coût total H.T 0,00 € 0,00 € 8 400,00 € 0,00 € 0,00 € T.V.A 20 % 0,00 € 0,00 € 1 680,00 € 0,00 € 0,00 € Coût total T.T.C 0,00 € 0,00 € 10 080,00 € 0,00 € 0,00 €

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 104 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Tronçon III-1 Buire-Courcelles / Cartigny 100 m² Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 100,00 sous-total 1 100,00 REALISATION Apport de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de 80-140 mm) . Ces derniers seront disposés en plage de 5 à 10 m² sur m² 100 2 650,00 une épaisseur de 20 cm. sous-total 2 2 650,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 50,00 sous-total 3 50,00

TOTAL €.HT 2 800,00 TVA 20% 560,00 TOTAL €TTC 3 360,00 Tronçon III-1 Doingt 100 m² Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 100,00 sous-total 1 100,00 REALISATION Apport de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de 80-140 mm) . Ces derniers seront disposés en plage de 5 à 10 m² sur m² 100 2 650,00 une épaisseur de 20 cm. sous-total 2 2 650,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 50,00 sous-total 3 50,00

TOTAL €.HT 2 800,00 TVA 20% 560,00 TOTAL €TTC 3 360,00 Tronçon III-2 Doingt 50 m² Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 50,00 sous-total 1 50,00 REALISATION Apport de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de 80-140 mm) . Ces derniers seront disposés en plage de 5 à 10 m² sur m² 50 1 325,00 une épaisseur de 20 cm. sous-total 2 1 325,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 25,00 sous-total 3 25,00

TOTAL €.HT 1 400,00 TVA 20% 280,00 TOTAL €TTC 1 680,00 Tronçon IV-2 Doingt 50 m² Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 50,00 sous-total 1 50,00 REALISATION Apport de cailloux de granulométrie 10-140 mm (proportion de 20 % de 80-140 mm) . Ces derniers seront disposés en plage de 5 à 10 m² sur m² 50 1 325,00 une épaisseur de 20 cm. sous-total 2 1 325,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 25,00 sous-total 3 25,00

TOTAL €.HT 1 400,00 TVA 20% 280,00 TOTAL €TTC 1 680,00 Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 105 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 4. Aspect réglementaire :

Les travaux préconisés relèvent de la réglementation sur l’eau. Ils concernent potentiellement les rubriques de la nomenclature de l’article R214-1 du Code de l’Environnement suivantes :

Rubriques de la nomenclature de l’article Analyse au regard des R.214-1 du Code de l’Environnement REGIME travaux projetés concernées

TITRE III IMPACTS SUR LE MILIEU AQUATIQUE OU SUR LA SÉCURITÉ PUBLIQUE 3. 1. 5. 0. Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit Restauration d’habitats : mineur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères, Recharge granulométrique sur DECLARATION les zones de croissance ou les zones d'alimentation de la faune 300 m² piscicole, des crustacés et des batraciens : 1° Destruction de plus de 200 m2 de frayères (A) ; 2° Dans les autres cas (D).

Les travaux correspondent à la création d’habitats de pleine eau sur une surface de 300 m², il ne s’agit pas de destruction de frayère.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 106 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 A4 RENFORCEMENTS DE BERGES

Quelle que soit la technique utilisée (végétale, mixte ou génie civil), les renforcements de berges doivent dans tous les cas répondre à des enjeux socio-économiques forts (protection de secteurs habités, accotements routiers, abords d’ouvrage,…). A l’échelle de la vallée de la rivière Cologne et affluents, 250 m de berge feront l’objet de confortements. L’utilisation de végétaux (hélophytes principalement) a été privilégiée. 100 % des aménagements projeté au niveau des berges font appels aux techniques du génie végétal.

1. Renforcement des berges en techniques végétales :

1.1. Définition et principes généraux :

Les techniques du génie végétal sont basées sur le modèle des ceintures de végétation d’une ripisylve naturelle. Employant les propriétés stabilisatrices du système racinaire des plantes, elles sont aujourd’hui largement utilisées pour assurer le maintien des berges tout en respectant les fonctionnalités biologiques et paysagères des cours d’eau.

1.2. Localisation des travaux et contexte :

LOCALISATION DES TRAVAUX PROJETES Commune Péronne

Parcelles Travaux Section Numéro Projetés AH 249 Linéaire de rive 250 ml (berge droite) concerné Particularités du secteur

Classement de la Cologne : aucun. Usages : Rive droite : parcelle communale en bordure de jardins attenants à des habitations (traversée urbanisée de Péronne) Rive gauche chemin d’accès aux propriétés (jardins et étangs).

Sur l’aval du tronçon IV-2, les abords de la Cologne sont fortement urbanisés en rive droite. Cette dernière relativement encaissée est systématiquement renforcée par les riverains de façon anarchique et à l’aide de matériaux hétéroclites et peu adaptés : tôles, traverses de chemin de fer, palplanches ferrailles, remblais divers,… La rive gauche étant accessible au public depuis la rue Dehaussy, ces aménagements valorisent peu la rivière et sont pour le moins pénalisants pour le développement de la faune aquatique : absence de support d’habitat, d’abris en pied de berge,… Pour remédier à cette situation, il est proposé de remplacer les protections existantes par des cordons d’hélophytes, espèces particulièrement adaptées dans ce type de contexte. L’intervention sur ce secteur se justifie d’autant plus que la parcelle AH 249 longeant les habitations est communale.

Protections de berges hétéroclites au niveau des habitations de la rue Dehaussy (Ameva).

L’observation sur le terrain (juin 2016) a permis d’identifier les espèces végétales suivantes : - Flore aquatique : tâches de Callitriche et Faux cresson, - Végétaux en berges : espèces nitrophiles, berce commune, graminées.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 107 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 1.3. Enjeux :

. Hydraulique : Stabilisation de la rive attenante aux jardins des habitations de la rue Dehaussy. . Biologique : Restauration d’habitats de berges. . Usage / paysage : Valorisation des abords de la Cologne (parcelle communale).

1.4. Préconisations techniques :

Après retrait des protections existantes, les pieds de berges seront végétalisés au moyen de risbermes d’hélophytes sur tressage de saule. . Retrait et évacuation des protections existantes, dévégétalisation du talus, . Battage de pieux de châtaignier ou d’acacia en pied de berge (Ø 10-15 cm, long. 2m), 1 unité / 0,5 ml, . Mise en place d’un tressage de saule (perche de saule Ø 4-6 cm, long. 3-4 m) : protection mécanique des plantations avec une hauteur maximale de 0,5 m, . Mise en place d’un géotextile jute 700 g/m² (prévoir 1,5 m²/ml) doublé d’un grillage anti-rongeur, . Apport de terre végétale (0,5 à 1 m3/ml) et semi de graminée en haut de talus (30 g / m²), . Plantation des risbermes d’hélophytes (5 plantes / m²) en pied de berge. Mélange de Carex riparia, Carex pendula, Lythrum salicaria, Iris pseudacorus, Lysimachia vulgaris, Mentha aquatica… le tout planté sous la forme d’îlots de même espèce pour renforcer l’effet visuel.

1.4. Incidences et mesures d’entretien :

Incidences des travaux :

Pendant les travaux Les travaux n’auront aucun impact significatif sur les habitats aquatiques, si ce n’est qu’une légère remise en suspension de fines en procédant à la reprise de la berge, tout en sachant que ces opérations seront conduites en période d’étiage (septembre- octobre). Aucune espèce végétale d’intérêt patrimoniale ou protégée n’est présente à proximité du site concerné par les travaux.

Après les travaux Les renforcements de berge mises en place afin de restaurer la section d’écoulement protègeront les rives de l’érosion. Les plantations d’hélophytes permettront de diversifier les habitats de berge.

Mesures d’entretien de l’aménagement : . Désherbage mécanique et remplacement des végétaux non repris en année N+1 et N+2. . Recharge éventuelle en terre végétale en année N+1, N+2 (effet de tassement). . Fauche du haut de talus (2 passages / an) (Action E4).

Période d’intervention : Février-mars pour une reprise optimale des végétaux.

2. Estimation des coûts et programmation :

Le coût de l’action A4 a été évalué à 20 425 € HT et a été programmée en année N+2.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 108 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Coût H.T par opération OPERATION Tronçon Parcelles / Communes Quantité N N+1 N+2 N+3 N+4

Protection de berge IV-2 Péronne : AH 249 250 ml 20 425,00 €

Coût total H.T 0,00 € 0,00 € 20 425,00 € 0,00 € 0,00 € T.V.A 20 % 0,00 € 0,00 € 4 085,00 € 0,00 € 0,00 € Coût total T.T.C 0,00 € 0,00 € 24 510,00 € 0,00 € 0,00 € Tronçon IV-2 Péronne Tressage sur 250 ml Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 50,00 sous-total 1 50,00 REALISATION Retrait des matériaux hétéroclites F 1 500,00 Dévégétalisation du talus Fourniture et mise en place des pieux rond (diam. 10 - 15 cm tous les ml 250 11 250,00 0,5m), du tressage mort sur une hauteur de 0,5 m Mise en place d'un géotextile 700g/m² doublé d'un grillage anti-rongeur m² 375 2 250,00 Apport terre végétale en arrière du tressage (0,8 m 3/ml) m3 200 3 600,00 Fourniture et plantation d'hélophytes (5 plants/m²) m² 250 2 250,00 Semis de graminées, densité de 30 g de semence /m² m² 500 325,00 sous-total 2 20 175,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 200,00 sous-total 3 200,00

TOTAL €.HT 20 425,00 TVA 20% 4 085,00 TOTAL €TTC 24 510,00 3. Aspect réglementaire :

Cette action n’est pas soumise à la Loi sur l’eau, il s’agit de protections en techniques végétales.

 Protections systématiques des zones érodées (chenalisation du cours d’eau…) !  Absence de suivi et d’entretien des protections en techniques végétales (fauches, désherbage, recharge en terre, piégeage du rat musqué,…) A PROSCRIRE  Utilisation de produits phytosanitaire pour le désherbage.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 109 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 A5 RESTAURATION DU LIBRE ECOULEMENT

1. Enjeux et objectifs de gestion :

Cette mesure correspond à des opérations de retraits de souches versées dans le lit et au nettoyage d’une buse. Elles resteront exceptionnelles sur le périmètre et seront conduites de manière ciblée. Elles consistent au retrait de souches ayant glissé dans le lit formant un embâcle à l’écoulement, et pouvant entraîner une surélévation de la ligne d’eau localement et des sapements en berge. De même, une buse obstruée sur le fossé des égouts entraine une élévation de la lame d’eau inondant en partie la route. Le retrait de ces souches et le nettoyage de la buse doivent permettre de restaurer un libre écoulement des eaux.

2. Localisation et contexte :

Les retraits de souches concernent deux secteurs, l’amont de la Cologne à Marquaix (Tronçon I-2), à Tincourt-Boucly (Tronçon I-3) et à Roisel (Tronçon I-1 bis). La buse est située à Cartigny (Tronçon FE) sur le fossé des égouts.

2.1. Tronçons I-1 bis Roisel, I-2 Marquaix et I-3 Tincourt-Boucly

Localisation des souches

Localisation des souches sur le réseau hydrographique de la Cologne (IGN Géoprtail, Ameva).

LOCALISATION DES TRAVAUX PROJETES Commune Roisel Travaux Parcelles Projetés Section Numéro

X 115 et ZB 1 Effectif 3 souches Particularités du secteur

Classement de la Cologne : aucun. Usages : Prairies et cultures.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 110 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Trois peupliers ayant versé ont été coupés, cependant, les souches ont glissé dans le lit provoquant un obstacle à l’écoulement. Ces souches ayant en partie provoqué des glissements de berge représentent des embâcles aux des dimensions importantes, et nécessitent donc l’intervention d’engins pour rétablir le libre écoulement (accès par la parcelle ZB 1). Cependant, l’alignement de peupliers devra être traité par le propriétaire afin d’éviter la formation de nouveaux embâcles.

Souche de peuplier versée dans le lit (Tronçon I-1 bis) (Ameva, février 2016).

LOCALISATION DES TRAVAUX PROJETES Commune Marquaix / Tincourt-Boucly

Parcelles Section Numéro

Marquaix X 42 Tincourt Boucly X1 21 et B1 44, 51 Effectif 3 souches Particularités du secteur Travaux Classement de la Cologne : aucun. Usages : chemin enherbé. Projetés

Trois souches ont glissé dans le lit le long du chemin enherbé de l’ancienne voie ferrée provoquant un obstacle à l’écoulement et des sapements en berge. Ces trois embâcles devront faire l’objet d’un retrait à l’aide d’engins depuis le chemin. Les ligneux ont été traités récemment (recépage) afin d’éviter la formation de nouveaux embâcles.

Souche dans le lit à Marquaix (Tronçon I-2) (Ameva, février 2016).

Souches dans le lit à Tincourt-Boucly (Tronçon I-3)(Ameva, février 2016).

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 111 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 2.2. Tronçon FE à Cartigny :

LOCALISATION DES TRAVAUX PROJETES Commune Cartigny

Parcelles Section Numéro

Route du moulin Binard (RD914E)

Effectif 1 buse Particularités du secteur Travaux

Classement de la Cologne : aucun. Projetés Usages : route du moulin Binard, boisement humide, jardin.

Les inondations au niveau de la route sont récurrentes sur ce secteur présentant des boisements humides et marais. Il a été constaté une absence d’écoulement au niveau de la buse du fossé des égouts qui passe sous la RD914E. Le nettoyage de la buse est nécessaire afin de rétablir le libre écoulement vers l’aval et ainsi limiter la hausse du niveau de l’eau.

La buse d’un diamètre de 800 mm est colmatée actuellement sur la moitié de sa hauteur.

Buse du fossé des égouts au niveau de la RD914E (Ameva, février 2016).

3. Préconisations techniques :

Les souches seront retirées du lit à l’aide de pelles à chenilles depuis la parcelle ZB 1 à Roisel (Tronçon I-1 bis) et depuis le chemin à Marquaix et Tincourt-Boucly (Tronçons I-2 et I-3). Ces dernières seront emmenées en déchetterie.

La buse sera nettoyée par motopompe. Le volume de déchets a été évalué à 1,5 m3, ces derniers seront évacués en déchetterie. Au regard des faibles volumes de sédiments à mobiliser et de leur emplacement, l’intervention sur cet ouvrage colmaté doit être considérée comme de la gestion d’atterrissements entravant le libre écoulement des eaux. Ce type de travaux rentre dans le cadre de l’entretien courant tel qui est défini par l’article L.215-14 du Code de l’Environnement : « …L’entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. ».

Ces opérations entraîneront une remise en suspension des sédiments. Pour limiter la surélévation de la ligne d’eau et les impacts sur le milieu aquatique, les travaux seront conduits en période de basses eaux.

4. Incidences des travaux:

Incidences des travaux :

Pendant les travaux Ces opérations entraîneront une remise en suspension des sédiments. Pour limiter la surélévation de la ligne d’eau et les impacts sur le milieu aquatique, les travaux seront conduits en période de basses eaux. Aucune espèce végétale d’intérêt patrimoniale ou protégée n’est présente à proximité du site concerné par les travaux.

Après les travaux Le libre écoulement sera restauré.

5. Evaluation des coûts et programmation :

Le coût des retraits des souches et du nettoyage de la buse afin de restaurer la capacité d’écoulement est évalué à 7 350.00 € HT.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 112 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Coût H.T par opération OPERATION Tronçon Parcelles / Communes Quantité N N+1 N+2 N+3 N+4 I-1 bis Roisel : ZB 1 et X 115 3 unités 3 500,00 € Marquaix : X 42 Retrait de souches du lit I-2 et I-3 Tincourt-Boucly : X1 21 3 unités 2 500,00 € et B1 44, 51

Nettoyage d'une buse FE Cartigny RD914E 1,5 m3 1 350,00 € Coût total H.T 7 350,00 € 0,00 € 0,00 € 0,00 € 0,00 € T.V.A 20 % 1 470,00 € 0,00 € 0,00 € 0,00 € 0,00 € Coût total T.T.C 8 820,00 € 0,00 € 0,00 € 0,00 € 0,00 €

Tronçon I-1 bis Roisel Retrait de 3 souches Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 1 000,00 sous-total 1 1 000,00 REALISATION Retrait des 3 souches F 1 2 000,00 sous-total 2 2 000,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 500,00 sous-total 3 500,00

TOTAL €.HT 3 500,00 TVA 20% 700,00 TOTAL €TTC 4 200,00 Tronçons I-2 et I-3 Marquaix / Tincourt-Boucly Retrait de 3 souches Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 1 000,00 sous-total 1 1 000,00 REALISATION Retrait des 3 souches F 1 1 000,00 sous-total 2 1 000,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 500,00 sous-total 3 500,00

TOTAL €.HT 2 500,00 TVA 20% 500,00 TOTAL €TTC 3 000,00 Tronçon FE à Cartigny Nettoyage d'une buse Désignation des ouvrages Unités Quantité Montant €.HT INSTALLATIONS Installation, repliement et signalisation de chantier F 1,00 200,00 sous-total 1 200,00 REALISATION Décolmatage d'une buse (diam. 800 sur 5 m) par motopompe ou m3 1,5 1 050,00 aspirodragage sous-total 2 1 050,00 DIVERS Evacuation des matériaux et des déchets en décharge réglementaire F 1,00 100,00 sous-total 3 100,00

TOTAL €.HT 1 350,00 TVA 20% 270,00 TOTAL €TTC 1 620,00 6. Aspect réglementaire :

Cette action n’est pas soumise à la nomenclature Loi sur l’eau (il s’agit d’opérations relevant de l’article L.215-14 du Code de l’Environnement).

L’ensemble des travaux sont localisés sur des cartes au format A3 dans l’Atlas cartographique correspondant au Livret II-2.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 113 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 3.2.2.3. Mesures de suivi et d’évaluation

Différents types indicateurs ont été définis pour le suivi et l’évaluation des travaux préconisés. Simple à mettre en œuvre, la majorité d’entre eux sera réalisée dans le cadre de la mission d’assistance technique contractualisée par le maître d’ouvrage auprès du Syndicat Mixte Ameva.Les indicateurs plus complexes (pêches électriques, indices IBGN, inventaires flore et habitats) pourront être entrepris en partenariat avec la Fédération Départementale des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (FDAAPPMA), la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) ou encore le Conservatoire Botanique National de Bailleuil (CBNBL).

Le suivi des travaux

Le suivi des travaux sera réalisé par la Mission d’Assistance Technique pour l’Aménagement et l’Entretien des Rivières (MATAER) de l’Ameva. Le service MATAER se charge de transmettre préalablement à l’ONEMA et les services de la DDTM, le planning prévisionnel des travaux. Il rédigera un bilan annuel comprenant le suivi des travaux : types de travaux réalisés, quantité traitée et période de réalisation. Un bilan sera réalisé à chaque fin de programme correspondant à la durée du marché obtenu par la ou les entreprise(s) retenue(s) : trois premières années puis les deux dernières années.

Evaluation des travaux

L’évolution du milieu faisant l’objet de travaux de restauration pourra être évaluée à l’aide de :

 pêches électriques réalisées dans le cadre du piscipôle et par la FDAAPPMA (2 évaluations sur la période de 5 ans) Sur la Cologne, deux stations de pêche sont actuellement à Doingt au niveau du Menhir et à Buire-Courcelles/Cartigny au niveau du seuil arasé (Maureguard).

 IBGN et IBDréalisés par la DREAL. Sur la Cologne, une station historique est présente à Doingt (n° AEAP 119400). Des stations prévisionnelles complémentaires sont identifiées en partenariat entre l’Ameva et la DREAL afin que cette dernière puisse effectuer des mesures supplémentaires sur des secteurs restaurés. Ainsi la DREAL avaient procédé à des mesures afin de déterminer l’IBGN et l’IBD en 2014 à Tincourt-Boucly en aval de la zone restaurée.

 Des inventaires de la flore et des habitats pourront être réalisés dans le cadre du partenariat avec le Conservatoire Botanique National de Bailleuil (CBNBl). Des inventaires ont été prévus en 2016 et 2017 sur 1000 ml au niveau du secteur restauré à Tincourt-Boucly, ainsi qu’en 2016, 2017 et 2018 sur 350 ml au niveau du seuil arasé à Buire-Courcelles. Annuellement, en relation étroite entre l’Ameva et le CBNBl, des secteurs de suivi seront définis.

Des mesures d’évaluation seront effectuées par rapport aux travaux de restauration suivants :

 Restauration de la continuité hydro-écologique (Action A1) : Une fiche de suivi est réalisée par ouvrage comprenant des mesures de vitesses d’écoulement afin de déterminer la franchissabilité piscicole après travaux ainsi que l’évolution des substrats de fond ;

 Restauration du lit / de la dynamique fluviale (Action A2) : Comparatif avant et après travaux de la morphologie des berges, des faciès d’écoulement et du substrat de fond, taux de reprise de la végétation ;

 Renforcements de berges (Action A4) : Vérification de l’efficacité de l’aménagement et du taux de reprise des végétaux.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 114 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 III.3. ESTIMATION FINANCIERE PAR CATEGORIE DE TRAVAUX

3.3.1. Approche globale (estimation sur 10 ans)

FICHE QUANTITE / COÛTS (TTC) OPERATIONS Tronçons concernés ACTION LINEAIRE N - N+9 (10 ans)

Réserve prévisionnelle Tous 23 km 21 400,00 € E1 GESTION DES EMBACLES Retrait régulier des embâcles III-2 1 au niveau d'un ouvrage

E2 FAUCARDAGE IV-2 500 m² 9 000,00 €

E3 SCARIFICATION I-4, II-4, III-1, III-2 et IV-2 2 150 m² 9 700,00 €

Entretien des secteurs I-1, I-2, I-3, I-4, II-2, II-3, II- accessibles au public, 8 050 m² 29 520,00 € 4, III-2, IV-2, RN-1 et RN-2 entretien des plantations

ENTRETIEN E4 GESTION DES RIPISYLVES I-1, I-1 bis, I-2, I-3, I-4, II- 14 155 ml (5 ans) Gestion des ligneux 1, II-2, II-3, II-4, III-1, III-2, 50 ml (1fois/an) 32 210,00 € (recépage, abattage) IV-1, RN-1, RN-2, FB-1, FB-2, FA, FE0, FE et FR 14 sujets

E5 GESTION DE LA RENOUEE DU JAPON I-2, III-2, FB-2 et FE 610 m² 12 850,00 €

SOUS TOTAL ENTRETIEN (TTC) 114 680,00 € FICHE QUANTITE / COÛTS (HT) OPERATIONS Tronçons concernés ACTION LINEAIRE N - N+9 (10 ans)

Retrait de la partie centrale du vannage de l'ancien moulin de III-2 Doingt 1 10 000,00 € la scierie (ROE 57499) RESTAURATION DE LA A1 CONTINUITE HYDRO-ECOLOGIQUE Elargissement de l'ouverture de l'ancienne chambre de la III-2 Doingt 1 1 000,00 € turbine (ROE 34968)

Réalisation de banquettes I-2 (Marquaix) et I-3 RESTAURATION DU LIT 350 ml 52 500,00 € submersibles dépolluantes (Tincourt Boucly) Reméandrage en amont du A2 285 ml 22 260,00 € RESTAURATION DE LA seuil arasé II-4 Cartigny / Buire- DYNAMIQUE FLUVIALE Restauration de la section Courcelles 195 ml 35 035,00 € d'écoulement

A3 DIVERSIFICATION DES HABITATS Recharge granulométrique III-1, III-2 et IV-2 300 m² 8 400,00 €

RESTAURATION RENFORCEMENT / PROTECTION A4 Techniques végétales IV-2 Péronne 250 ml 20 425,00 € DES BERGES I-2 (Marquaix), I-3 Retrait de souches (Tincourt-B.) et I-1 bis 6 6 000,00 € RESTAURATION DU LIBRE A5 (Roisel) ECOULEMENT Nettoyage d'un ouvrage de FE Cartigny 1 1 350,00 € franchissement SOUS TOTAL AMENAGEMENT (HT) 156 970,00 €

SOUS TOTAL AMENAGEMENT (TTC) 188 364,00 €

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 115 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 ère 3.3.2. Estimation financière 1 phase de 5 ans (Années N à N+4)

3.3.2.1. Travaux d’entretien

FICHE QUANTITE / COÛTS (TTC) OPERATIONS Tronçons concernés ACTION LINEAIRE N - N+4 (5 ans)

Réserve prévisionnelle Tous 23 km 10 700,00 € E1 GESTION DES EMBACLES Retrait régulier des embâcles III-2 1 au niveau d'un ouvrage

E2 FAUCARDAGE IV-2 500 m² 4 500,00 €

E3 SCARIFICATION I-4, II-4, III-1, III-2 et IV-2 2 150 m² 4 325,00 €

Entretien des secteurs I-1, I-2, I-3, I-4, II-2, II-3, II- accessibles au public, 8 050 m² 13 875,00 € 4, III-2, IV-2, RN-1 et RN-2 entretien des plantations

ENTRETIEN E4 GESTION DES RIPISYLVES I-1, I-1 bis, I-2, I-3, I-4, II- 14 155 ml (5 ans) Gestion des ligneux 1, II-2, II-3, II-4, III-1, III-2, 50 ml (1fois/an) 17 860,00 € (recépage, abattage) IV-1, RN-1, RN-2, FB-1, FB-2, FA, FE0, FE et FR 14 sujets

E5 GESTION DE LA RENOUEE DU JAPON I-2, III-2, FB-2 et FE 610 m² 6 425,00 €

SOUS TOTAL ENTRETIEN (TTC) 57 685,00 €

3.3.2.2. Travaux de restauration

FICHE QUANTITE / COÛTS (HT) OPERATIONS Tronçons concernés ACTION LINEAIRE N - N+4 (5 ans)

Retrait de la partie centrale du vannage de l'ancien moulin de III-2 Doingt 1 10 000,00 € la scierie (ROE 57499) RESTAURATION DE LA A1 CONTINUITE HYDRO-ECOLOGIQUE Elargissement de l'ouverture de l'ancienne chambre de la III-2 Doingt 1 1 000,00 € turbine (ROE 34968)

Réalisation de banquettes I-2 (Marquaix) et I-3 RESTAURATION DU LIT 350 ml 52 500,00 € submersibles dépolluantes (Tincourt Boucly) Reméandrage en amont du A2 285 ml 22 260,00 € RESTAURATION DE LA seuil arasé II-4 Cartigny / Buire- DYNAMIQUE FLUVIALE Restauration de la section Courcelles 195 ml 35 035,00 € d'écoulement

A3 DIVERSIFICATION DES HABITATS Recharge granulométrique III-1, III-2 et IV-2 300 m² 8 400,00 €

RESTAURATION

RENFORCEMENT / PROTECTION A4 Techniques végétales IV-2 Péronne 250 ml 20 425,00 € DES BERGES I-2 (Marquaix), I-3 Retrait de souches (Tincourt-B.) et I-1 bis 6 6 000,00 € RESTAURATION DU LIBRE A5 (Roisel) ECOULEMENT Nettoyage d'un ouvrage de FE Cartigny 1 1 350,00 € franchissement SOUS TOTAL AMENAGEMENT (HT) 156 970,00 €

SOUS TOTAL AMENAGEMENT (TTC) 188 364,00 €

TOTAL PLAN DE GESTION (TTC sur 5 ans) 246 049,00 €

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 116 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 3.3.2.3. Répartition pluriannuelle

N N+1 N+2 N+3 N+4 TOTAL

ENTRETIEN (TTC) 11 495,00 € 11 500,00 € 11 490,00 € 11 700,00 € 11 500,00 € 57 685,00 €

AMENAGEMENT (TTC) 10 020,00 € 55 254,00 € 60 090,00 € 63 000,00 € 0,00 € 188 364,00 €

TOTAL ANNUEL (TTC) 21 515,00 € 66 754,00 € 71 580,00 € 74 700,00 € 11 500,00 € 246 049,00 €

COUT ENQUETE PUBLIQUE Année N-1 (TTC) 8 000,00 € TOTAL 254 049,00 €

3.3.3. Plan de financement prévisionnel

3.3.3.1. Identification des organismes financeurs

Le financement du programme de travaux est prévu dans le cadre de la fiche action 10 du Plan Somme II selon les modalités suivantes* :

. Pour les travaux d’entretien : 50 % Agence de l’Eau Artois Picardie 15 % Conseil Régional Hauts-de-France 15 % Conseil Départemental de la Somme 20 % Maître d’ouvrage

. Pour les travaux de restauration : 50 % Agence de l’Eau Artois Picardie 15 % Conseil Régional Hauts-de-France 15 % Conseil Départemental de la Somme 20 % Maître d’ouvrage

* Taux susceptibles d’évoluer en fonction de l’éligibilité des différentes opérations et des plafonnements éventuels. Les frais d’enquête publique (insertions légales, reprographie des dossiers, indemnités du commissaire enquêteur,…) Les frais d’enquête publique (insertions légales, reprographie des dossiers, indemnités du commissaire enquêteur,…) peuvent être pris en charge par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie à hauteur de 80 %. pris en charge par l’Agence de l’Eau Artois-Picardie à hauteur de 80 %. La réalisation des travaux par le maître d’ouvrage est conditionnée par l’attribution des subventions mentionnées ci-dessus.

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 117 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 3.3.3.2. Part résiduelle après subvention (1ère phase de 5 ans)

Les travaux d’entretien

Taux de financement Part résiduelle FICHE COÛTS (TTC) OPERATIONS AEAP CR CD MO ACTION N - N+4 (5 ans)

Réserve prévisionnelle 10 700,00 € 2 140,00 € E1 GESTION DES EMBACLES Retrait régulier des embâcles au niveau d'un ouvrage

E2 FAUCARDAGE 4 500,00 € 900,00 €

E3 SCARIFICATION 4 325,00 € 865,00 € 50% 15% 15% 20% Entretien des secteurs accessibles au public, 13 875,00 € 2 775,00 € entretien des plantations

ENTRETIEN E4 GESTION DES RIPISYLVES Gestion des ligneux 17 860,00 € 3 572,00 € (recépage, abattage)

E5 GESTION DE LA RENOUEE DU JAPON 6 425,00 € 1 285,00 € SOUS TOTAL ENTRETIEN (TTC) 57 685,00 € 11 537,00 €

Les travaux de restauration

Taux de financement Part résiduelle FICHE COÛTS (HT) OPERATIONS AEAP CR CD MO ACTION N - N+4 (5 ans)

Retrait de la partie centrale du vannage de l'ancien moulin de 10 000,00 € 2 000,00 € la scierie (ROE 57499) RESTAURATION DE LA A1 CONTINUITE HYDRO-ECOLOGIQUE Elargissement de l'ouverture de l'ancienne chambre de la 1 000,00 € 200,00 € turbine (ROE 34968)

Réalisation de banquettes RESTAURATION DU LIT 52 500,00 € 10 500,00 € submersibles dépolluantes Reméandrage en amont du 22 260,00 € 4 452,00 € seuil arasé Restauration de la section A2 50% 15% 15% 20% d'écoulement Techniques RESTAURATION DE LA 24 600,00 € 4 920,00 € DYNAMIQUE FLUVIALE végétales + recharge granulométrique Restauration de la section d'écoulement : génie civil et 10 435,00 € 2 087,00 €

RESTAURATION mixte *

A3 DIVERSIFICATION DES HABITATS Recharge granulométrique 8 400,00 € 1 680,00 €

RENFORCEMENT / PROTECTION A4 Techniques végétales 20 425,00 € 4 085,00 € DES BERGES

Retrait de souches* 6 000,00 € 1 200,00 € RESTAURATION DU LIBRE A5 ECOULEMENT Nettoyage d'un ouvrage de 1 350,00 € 270,00 € franchissement* SOUS TOTAL AMENAGEMENT (HT) 156 970,00 € 31 394,00 €

SOUS TOTAL AMENAGEMENT (TTC) 188 364,00 € 37 672,80 €

*Opérations non éligibles pour AEAP. Cependant la participation de l’AEAP s’élève à hauteur de 50% pour le programme global.

TOTAL PLAN DE GESTION (TTC sur 5 ans) 246 049,00 € 49 209,80 €

Enquête publique

Taux de financement Part résiduelle AEAP MO COUT ENQUETE PUBLIQUE (Année N-1) TTC 8 000,00 € 80% 20% 1 600,00 €

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 118 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017 Approche pluriannuelle

N N+1 N+2 N+3 N+4 TOTAL

ENTRETIEN (TTC) 2 299,00 € 2 300,00 € 2 298,00 € 2 340,00 € 2 300,00 € 11 537,00 €

AMENAGEMENT (TTC) 2 004,00 € 11 050,80 € 12 018,00 € 12 600,00 € 0,00 € 37 672,80 €

TOTAL ANNUEL (TTC) 4 303,00 € 13 350,80 € 14 316,00 € 14 940,00 € 2 300,00 € 49 209,80 €

COUT ENQUETE PUBLIQUE Année N-1 (TTC) 1 600,00 € TOTAL 50 809,80 €

Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la rivière Cologne – Rapport d’étude - Livret II-1 119 Association Syndicale de la rivière Cologne EPTB Somme Ameva – Mai 2017